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Cours Phytomedicament
Cours Phytomedicament
OBJECTIF
L’objectif de cette approche est:
De dépeindre l’intérêt qu’apporte les phyto-médicaments.
De décrire les différentes formes galéniques à base de plantes;
D’aborder les circuits réglementaires qui jalonnent la fabrication et la mise sur le marché de
ces produits issus de la pharmacie de Dieu.
INTRODUCTION
L'utilisation des plantes médicinales dans les soins de santé primaires dans les pays
africains, est très répandue et répond à des exigences tant culturelles qu'économiques. Pour
permettre une meilleure intégration de la médecine traditionnelle dans le système sanitaire de
nos pays, il s'avère de plus en plus important de bien caractériser les médicaments dérivés de
plantes sur le plan chimique, pharmacologique et toxicologique.
Les progrès techniques dans les traitements allopathiques ont permis d’excellents
résultats. Cette médecine dite « moderne » n’est pas dénudée d’effets indésirables modifiant,
ainsi, le comportement de certains prescripteurs et celui de la population, d’où la redécouverte
de phytothérapie et de la médecine traditionnelle.
Depuis quelques années, le marché des thérapies dites naturelles progresse, révélant un
intérêt de plus en plus fort des patients à l’égard de la médication à base de plantes. Que ce
soit pour atténuer une symptomatologie ou pour se maintenir en bonne santé, les phyto-
médicaments répondent aux préoccupations du citoyen du XXIe siècle.
Le contrôle de qualité des produits dérivés de plantes est une exigence avant leur mise
sur le marché comme médicaments. Trop souvent on remarque· qu'une action
pharmacologique spécifique est décrite pour un produit de plante mais qu'il n'y a pas de
caractérisation chimique
La médecine traditionnelle basée sur l’utilisation des plantes médicinales pour le
traitement de nombreuses maladies, dont l'hypertension, le diabète sucré, continue à être
utilisée, et au cours de ces dix dernières années sa popularité n’a fait qu’augmenter. Les
pratiques de la médecine traditionnelle varient grandement d’un pays à l’autre et d’une région
à l’autre. Elles sont influencées par des facteurs connus : la culture, l’histoire et philosophies
personnelles. Selon l'OMS, près de 80% des populations des pays en voie de développement
de la région d’Afrique ont recours à la médecine traditionnelle; La valorisation des ressources
naturelles est une préoccupation qui devient de plus en plus importante dans de nombreux
pays. Ainsi, depuis son assemblé générale, l’OMS recommande l’évaluation de l’innocuité et
de l’efficacité des médicaments à base des plantes en vue de standardiser leur usage et les
intégrées dans les systèmes de soins conventionnels; L’approche ethnopharmacologique est
d’une grande importance dans ce domaine. Elle permet de recenser les remèdes
antihypertensifs, antidiabétiques et de constituer une base de données de plantes médicinales
afin de conserver un savoir ancestral qui s’appuie essentiellement sur une tradition orale.
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DEFINITIONS
Médicament à bases de plantes : « tout médicament dont les substances actives sont
exclusivement une ou plusieurs substances végétales ou préparations à base de plantes ou une
association de plusieurs substances végétales».
Préparation à base de plantes : « Matières végétales en fragments ou en poudre,
extraits, teintures, huiles grasses ou essentielles, résines, gommes, baumes, sucs, etc., obtenus
à partir de matières végétales et préparation dont la production met en œuvre des opérations
de fractionnement, de purification ou de concentration, à l’exclusion des constituants isolés
chimiquement définis. Une préparation à base de plantes peut être considérée comme un
principe actif, que les constituants ayant une activité thérapeutique soit connus ou non ».
La phytothérapie est le traitement des maladies par des plantes dites médicinales.
Depuis la nuit des temps et à travers le monde les plantes sont utilisées à des fins
thérapeutiques.
Plantes médicinales : « Les plantes médicinales sont des drogues végétales qui
possèdent des propriétés médicamenteuses. Ces plantes médicinales peuvent également avoir
des usages alimentaires, condimentaires ou hygiéniques».
Pharmacopée : rassemble l’ensemble des monographies permettant de contrôler la
qualité d’une matière première. recueil, à caractère réglementaire, des matières premières
(d’origine végétale, animale et chimique) susceptibles d’entrer dans la composition des
médicaments (principes actifs et excipients).
Monographie : texte qui présente l’ensemble des caractéristiques validant la qualité
physicochimique d’une matière première. On y trouve la définition, les caractères,
l’identification, les essais et le dosage. Plus généralement une monographie décrit les
caractéristiques d’une matière, une personne…
Les phytomédicaments
On entend par phytomédicaments les produits à base de plantes ayant obtenu une Autorisation
de Mise sur le Marché (AMM) ou un enregistrement auprès des autorités compétentes qui
sont les Agences nationales (en France l’AFSSAPS) ou dans certains cas l’Agence
Européenne pour l’Évaluation des Médicaments (EMEA : European Medicines
Agency (http://www.emea.europa.eu/)). L’obtention d’une AMM nécessite la réalisation par
les industriels des Laboratoires Pharmaceutiques d’un dossier. Ce dossier, le CTD (Common
Technical Document), est composé de 5 modules (présentés ci-après) ; il est donc soumis aux
autorités compétentes en vue de l’obtention d’une AMM et donc d’une indication
thérapeutique pour le médicament considéré.
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Historique
Les médicaments phytothérapeutiques sont les premiers et les plus anciens médicaments de
l’humanité. Bien des plantes médicinales en usage aujourd’hui étaient déjà utilisées dans
l’Antiquité. Ainsi, des fouilles réalisées au Proche-Orient semblent révéler que l’opium, par
exemple, était déjà utilisé comme médicament plusieurs milliers d’années avant Jésus- Christ.
Les médecins grecs Hippocrate (460 - env. 370 av. J-C) et Dioscoride (1er s. ap. J-C) et le
médecin gréco-romain Galien (2e s. ap. J-C) ont également décrit de nombreuses applications
de plantes médicinales pour le traitement de différentes maladies. Durant plusieurs siècles qui
ont suivi l’Antiquité, les connaissances médicales étaient transmises essentiellement dans les
couvents. Si l’on fait abstraction de la Chine, dont les contacts et les échanges de
connaissances avec l’Occident n’ont débuté qu’à la Renaissance, ce sont les médecins arabes
et persans qui ont donné à la médecine un nouvel essor. Le plus grand savant du monde à
l’époque, le médecin, philosophe, physicien, mathématicien, juriste et astronome persan Abu
Ali Sina, appelé Avicenne en Occident, a rédigé de nombreux ouvrages médicaux, dont
quelques-uns sur l’utilisation thérapeutique des plantes.
Les médicaments phytothérapeutiques étaient utilisés surtout sous forme de teintures
(extraits alcooliques de plantes médicinales), mais aussi de poudre produite à partir de la
plante séchée et broyée.
En 1805, une étape importante de la médecine moderne a été franchie avec l’isolation de la
morphine à partir d’opium par le pharmacien allemand Friedrich Sertürner. Même si par la
suite, les scientifiques se sont employés à isoler et à identifier un nombre toujours plus grand
de principes actifs des plantes médicinales, l’emploi de médicaments phytothérapeutiques est
longtemps resté un domaine de la connaissance empirique, fort des expériences recueillies par
la médecine classique et populaire au cours des siècles.
Il a fallu attendre la deuxième moitié du 20e siècle pour que les entreprises
pharmaceutiques et les instituts universitaires de pharmacologie s’engagent dans l’étude
systématique des plantes médicinales et de leur mode d’action. Pour la première fois, le
marché a vu apparaître des extraits standardisés de plantes ayant une teneur précisément
définie de principes actifs et dans les années 1960, les premières études cliniques ont été
menées pour tester l’efficacité de médicaments phytothérapeutiques dans certaines indications
de la médecine classique.
Procédés de fabrication
Pour fabriquer un phytomédicament, l’une des options est de réduire la plante médicinale
préalablement séchée en une poudre qui sera ensuite conditionnée en capsules ou transformée
en comprimés, l’autre consiste à préparer un extrait végétal. Pour ce faire, les constituants
d’importance pharmacologique sont extraits de la plante entière ou de ses parties les plus
riches en principes actifs par l’addition d’un solvant d’extraction. Divers solvants sont utilisés
à cette fin. Les constituants hydrosolubles sont extraits p. ex. à l’eau, tandis que d’autres
substances ne peuvent être extraites de la matière végétale qu’avec de l’alcool ou un mélange
de différents solvants. L’extrait ainsi obtenu est utilisé pour la préparation de médicaments
liquides (teintures, gouttes ou sirop), ou traité par évaporation pour éliminer le solvant, après
quoi l’extrait sec sera transformé en comprimés ou en capsules ou incorporé dans des
pommades ou des suppositoires.
Extraction
Si par le passé, les plantes médicinales étaient utilisées surtout sous forme de tisanes ou de
teintures (extraits alcooliques), de nos jours, les médicaments phytothérapeutiques sont
préparés de plus en plus à partir d’extraits. Lors de la fabrication d’un extrait, les composants
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de la plante médicinale sont solubilisés et extraits de la matière végétale au moyen d’un
solvant approprié. Selon le procédé de fabrication et le solvant utilisé, on obtient à partir
d’une même espèce végétale des extraits dont la composition et les effets peuvent être très
différents. Si par exemple on utilise de l’eau comme solvant (pour préparer une tisane),
l’extrait contiendra surtout des substances hydrosolubles, mais presque aucune substance
insoluble ou difficilement soluble dans l’eau. La phytothérapie moderne nous enseigne quels
solvants ou quelles combinaisons de solvants utiliser pour une plante donnée afin d’extraire
de façon optimale ses principes actifs. Le choix des solvants ou mélanges de solvants
appropriés et du procédé d’extraction optimal est devenu ainsi une science à part entière. Une
nouvelle méthode s’est imposée au cours des dernières années avec l’extraction au CO2, un
procédé particulièrement doux qui permet d’obtenir un produit final très pur avec un
minimum de résidus.
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Que recouvrent les termes « plantes médicinales » et « médicaments à base de plantes »
Les premières sont des drogues végétales dont au moins une partie possède des
propriétés médicamenteuses. La plante est rarement utilisée entière. Par extension, on appelle
souvent « plante médicinale » ou « plante » non seulement l’entité botanique, mais aussi la
partie utilisée.
Les médicaments à base de plantes sont des médicaments dont les substances actives
sont exclusivement d’origine végétale. Ils sont, comme les médicaments issus de la chimie,
soumis à autorisation de mise sur le marché (AMM) (source : Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé, ANSM).
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- les préparations et les mélanges d’origines végétale, animale ou minérale, utilisées pour
restaurer, corriger ou modifier des fonctions organiques chez l’homme ou chez l’animal.
Médicament essentiel : le concept de Médicaments Essentiels a été défini en 1975 par des
experts de l’Organisation Mondiale de la Santé pour aider les pays en développement à se
retrouver dans la panoplie thérapeutique complexe des pays industrialisés (actuellement, il
existe environ 8.000 médicaments différents en France et plus de 15.000 en Allemagne).
Selon l’OMS, « les médicaments essentiels sont ceux qui satisfont aux besoins de la majorité
de la population en matière de soins de santé; ils doivent donc être disponibles à tout moment,
en quantité suffisante et sous la forme pharmaceutique appropriée ». La première liste publiée
en 1976 regroupait 256 molécules. Cette liste est régulièrement réévaluée à l’OMS par un
comité d’experts. Elle comprend aujourd’hui plus de 400 médicaments et sert de base à
l’élaboration des Listes Thérapeutiques Nationales en fonction des situations et des besoins
spécifiques de chaque pays.
Phytomédicament : c’est tout produit ou préparation à base de plantes, ayant des effets
thérapeutiques ou d’autres bienfaits sur la santé humaine, qui contient des ingrédients bruts ou
transformés obtenus d’une ou de plusieurs plantes. Dans certaines sociétés, les produits
d’origine non organique ou animale peuvent également être utilisés pour la préparation des
phytomédicaments
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traditionnelle et aux accoucheuses traditionnelles. En Chine, les remèdes traditionnels
représentent 30 à 50% de la consommation totale des médicaments ; tandis qu’en Australie,
en 1988, 60% de la population recouraient à la médecine complémentaire, 1.700 produits à
base de plantes avaient déjà été enregistrés et 650 millions de dollars US dépensés en
médecine complémentaire.
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- l’herboriste : c’est une personne qui, sur la base des connaissances acquises en médecine et
en pharmacopée traditionnelles, conditionne et vend des substances médicinales végétales à
des fins thérapeutiques.
- l’aromathérapeute : c’est une personne qui utilise un ensemble de pratiques médicales
basées sur des huiles essentielles (huiles extraites de plantes séchées) à des fins
thérapeutiques.
- le naturopathe : Personne qui utilise un ensemble de pratiques médicales se référant à des
substances d’origine naturelle (végétale, animale ou minérale) à des fins thérapeutiques.
N.B : ces catégories de praticiens de la médecine traditionnelle doivent être différenciées des
appellations suivantes :
- charlatan : c’est une personne qui autrefois vendait des matières premières végétales sur la
place publique, en vantant à grands discours ses recettes. A l’heure actuelle, le charlatan est
une personne qui exploite la crédulité de ses clients en vantant sur la place publique et /ou
dans les médias ses qualités et ses recettes.
- marabout : il s’agit d’un grand prêtre musulman qui utilise des versets coraniques à des fins
thérapeutiques
- sorcier : c’est une personne se livrant à des pratiques magiques, le pus souvent maléfiques
qui ont pour conséquences d’induire des maladies non guérissables par la médecine
conventionnelle ou d’anéantir économiquement ou socialement sa victime ou de provoquer sa
mort, il est souvent taxé d’anthropophage ou de cannibale.
2. Ethnopharmacologie et ethnobotanique
L’ethnopharmacologie se définit comme « l’étude scientifique interdisciplinaire de
l’ensemble des matières d’origine végétale, animale ou minérale et des savoirs ou des
pratiques s’y rattachant, que les cultures vernaculaires mettent en oeuvre pour modifier les
états des organismes vivants à des fins thérapeutiques, curatives, préventives ou
diagnostiques » [Dos Santos et Fleurentin, 1990].
La démarche ethnopharmacologique, approche transdisciplinaire, s’intéresse aux
connaissances des populations concernant la recherche, la préparation et l’utilisation de
remèdes médicinaux traditionnels. Elle peut nécessiter, dans ces premières étapes,
l’intervention de l’ethnobotanique car elle partage avec cette discipline l’étude des
interrelations des hommes avec leur environnement et plus particulièrement avec les plantes
médicinales. Ainsi, l’ethnobotanique et l’ethnopharmacologie sont essentielles pour conserver
une trace écrite au sein de pharmacopées des médecines traditionnelles dont la transmission
est basée sur la tradition orale.
L’ethnopharmacologie peut permettre la découverte de nouvelles substances actives
pour l’industrie pharmaceutique. Des principes actifs très employés à l’heure actuelle dans
notre médecine moderne sont issus des savoirs médicinaux populaires et traditionnels : des
anticancéreux (vincristine, vinblastine, taxol), des antalgiques (morphine, aspirine), des
antipaludéens (quinine, artémisinine), des psychotropes (réserpine, mescaline) ou encore des
toniques et stimulants cardiaques (digitaline, quinidine). La découverte de ces substances
repose sur la constatation de l’efficacité de certaines plantes issues des différentes
pharmacopées (arabo-musulmanes, européennes, indiennes ou chinoises), mais aussi et
surtout à partir des observations réalisées sur l’utilisation de plantes au sein des médecines
traditionnelles [Gurib-Fakim, 2006].
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MEDICAMENT A BASES DE PLANTES : LES RAISONS DE SON SUCCES
Un regain récent des phyto-médicaments a été constaté, et ce, pour plusieurs raisons :
La décision de quelques grands laboratoires pharmaceutiques de mettre sur le marché des
produits stables, aux propriétés thérapeutiques connues, ayant une bonne conservation et
autorisant une prescription reproductible.
Les progrès en agronomie, pharmacologie et chimie ont permis la mise au point de
formes galéniques et thérapeutiques sures, mieux adaptées et plus efficaces. Le besoin de la
population qui, victimes des complications trop fréquentes des médications chimiques
modernes, se tourne vers cette thérapie, considérant que les risques encourus sont mineurs et
que les effets secondaires sont presque nuls.
La phytothérapie apparait comme une des réponses idéales pour un certain nombre de
maladies dues à notre époque et qui caractérisent notre société, a titre d’exemples nous
citons : l’insomnie, le stress, la prise du poids, etc.
Les médicaments à base de plantes ont deux caractéristiques spéciales qui les
distinguent des médicaments chimiques : l’utilisation de plantes brutes et l’usage prolongé.
Une seule plante peut contenir de nombreux constituants naturels qui agissent en synergie
d’où une meilleure réponse thérapeutique et la diminution du risque de survenue d’effets
secondaires.
Isoler chaque ingrédient actif de chaque plante prend énormément de temps, coûte
extrêmement cher et est presque impossible dans certains cas.
Les médicaments de Phytothérapie peuvent être utilisés d’une part comme traitement
de première intention, notamment pour traiter de nombreuses affections bénignes et d’autre
part comme thérapie complémentaire dans le traitement d’affections sévères ou au cours de
traitements pénibles.
Les médicaments à base de plantes sont conçus pour être utilisés sans prescription
d’un médecin et pour être administrés selon un dosage et une posologie spécifiée, par voie
orale, externe, ou par inhalation.
Les plantes utilisées comme matières premières lors de la préparation et fabrication des phyto-
médicaments, doivent comporter les spécifications suivantes:
Nom botanique ;
Données sur la source de la plante ;
Indication d’une utilisation totale ou partielle de la plante ;
Description du système de séchage lorsque la plante achetée est sèche ;
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Description de la plante et de ses caractéristiques macroscopiques et microscopiques ;
Description de l’essai d’identification appropriée (composants actifs ou marqueurs) ;
Description des méthodes de dosage utilisée (composants actifs ou marqueurs) ;
Description des méthodes de détermination d’une éventuelle contamination par des pesticides
et les limites admises ;
Description des essais visant à déterminer les contaminations fongiques et microbiennes, y
compris les aflatoxines et les infestations parasitaires et les limites admises ;
Description des essais pour rechercher les métaux toxiques ainsi que les contaminants et les
produits de falsifications éventuels ;
Description des essais de recherche des substances étrangères ;
Indication s’il ya un traitement destiné à réduire la contamination fongique ou microbienne.
Zones de stockage
Les plantes à l’état brut doivent être stockées dans des zones séparées pour éviter tous
risques de confusion et de contamination croisée.
La zone de stockage doit être bien ventilée et disposer d’un équipement de protection contre
la pénétration d’insectes ou d’autres animaux et spécialement les rongeurs.
Des mesures efficaces doivent être prises pour limiter d’une part, la prolifération d’espèces
animales et de microorganismes introduits avec les plantes à l’état brut et d’autre part, éviter
les contaminations croisées.
Les récipients doivent être disposés de telle sorte qu’ils permettent à l’air de circuler
librement.
Il convient d’accorder une attention particulière à la propreté et au bon entretien des zones de
stockage particulièrement lorsqu’une grande quantité de poussière est produite.
Le stockage des plantes, extraits, teintures et autres produits peut réclamer des conditions
particulières d’humidité, de température et de protection contre la lumière ; ces conditions
doivent être assurées et vérifiées.
Zone de production
Face aux dégagements de poussières lors des opérations d’échantillonnage, de pesée, de
mélange et de transformation des plantes à l’état brut,….des dispositions particulières telles
que l’extraction de l’air, l’utilisation de locaux spécifiques etc. doivent être pris et ce afin de
faciliter le nettoyage et d’éviter une contamination croisée.
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des plantes fraiches (méthode à froid) ou stabilisées
(méthode à chaud)
Alcoolat Médicaments aromatiques obtenus par distillation de
principes actifs volatils contenus soit dans des drogues
sèches soit dans des drogues fraiches, parfois dans le
mélange des deux en utilisant de l’alcool à différents
titres (60°, 80°, 90°)
Hydrolat ou eau Le mode d’obtention consiste à entrainer par
distillée aromatique distillation les principes volatils contenus dans des
poudres de végétaux ou dans des parties de végétaux
(fleurs, sommités fleuries ou parties de fleurs).
Cataplasme Médicament ayant la consistance d’une pate molle
destinée à entre appliquée sur la peau, il peut entre
émollient, adoucissant et sédatif ou révulsif et
chauffant.
Intrait Cette forme est utilisée pour les plantes dont la
dégradation est rapide après la récolte. Ainsi, la plante
est stabilisée pour éviter toutes réactions chimiques
causées par des vapeurs chaudes d’eau ou d’alcool,
puis elle est desséchée dans un courant d’air chaud. La
plante stabilisée est épuisée par l’alcool dont
l’évaporation laisse l’intrait.
Poudre (simple Préparation dans lesquelles les drogues végétales sont
ou composée) amenées à un degré de division suffisant pour assurer
leur homogénéité et pour faciliter leur administration.
Elle est obtenues à l’issue d’un cryobroyage suivie
d’un tamisage et utilisée pour la préparation de
nombreuses formes galéniques : gélules, teintures,
extraits, etc.
Suspension intégrale Constituées d’une suspension dans une solution hydro-
de plantes fraîches ou alcoolique de cellules végétales préparées à partir de
SIPF plantes fraiche grâce à un procédé très originale de
stabilisation et de conservation, préservant ainsi
l’intégrité de la plante.
Essence Obtenue après expression ou distillation des fleurs,
ou sommités fleuries et fruit.
huile essentielle
Les préparations galénique à base d’huiles essentielles sont les gélules micro-encapsulées
gastro-résistantes, les solutions, les gels et les suppositoires.
Gel
Les gels hydro-glycoliques ont une concentration qui doit correspondre pour chaque extrait à
50% de leur poids en plantes fraiches.
Pommade
Préparée avec des excipients ordinaires auxquels sont incorporés des extraits, des poudres, ou
des plantes fraiches.
Sirop
Sirop simple auquel sont inclus une teinture, un extrait fluide.
Tisane
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Très utilisée, elle se prépare selon 5 façons : digestion, infusion, macération, décoction,
lixiviation.
Préparations galéniques issues d’autres thérapeutiques
Teinture mère TM
Obtenue par macérations dans l’alcool à différents titres de plantes fraiches stabilisée ou non
ou de plantes sèches (1/10e).
Se distingue des autres teintures par des normes très précises de récolte, d’identification, de
préparation et de leur composition en principes actifs.
Macérât
glycériné
Cette préparation (l/200e) résulte de l’action dissolvante de la glycérine diluée sur des tissus
végétaux en pleine croissance (bourgeon, radicelles, écorces de tige, etc.)
Si une substance est ajoutée lors de la fabrication d’une préparation à base de plantes, elle doit
être mentionnée parmi les autres constituants.
Le véritable extrait étant considéré comme le principe actif.
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ESSAI DE STABILITÉ
Pour déterminer la durée de validité d’un médicament a base de plante, il ne suffit pas
de déterminer la stabilité des constituants ayant une activité thérapeutique connue, car la
totalité d’une matière végétale ou d’une préparation à base de plantes est considéré comme
principe actif. Il faut démontrer autant que possible, par exemple par comparaison des
chromatogrammes, que les autres substances présentes sont stables et que leur teneur relative
reste constante.
Si un médicament à base de plantes contient plusieurs substances végétales ou des
préparations contenant elles mêmes plusieurs substances, la stabilité du produit doit être
déterminée en ayant recours a la chromatographie, aux méthodes classiques de dosage et aux
épreuves physiques et sensorielle, etc.
Des échantillons de référence des matières végétales doivent être disponibles en vue
d’un essai comparatifs : examen visuel et au microscope, chromatographie, etc.
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L’indication thérapeutique, rigoureusement libellée, doit être précédée de la mention «
traditionnellement utilisé dans » pour attester le fait que ces indications n’ont pas été
rigoureusement démontrées.
CONCLUSION
Compte tenu de la nature souvent complexe et variable, du nombre et de la faible teneur en
principes actifs définis de beaucoup de médicaments à base de plantes, le contrôle des
matières premières, le stockage et le traitement de ces produits revêtent une importance toute
particulière.
La complexité des préparations à base de drogues végétales explique aussi les attitudes
diverses et ambiguës des autorités nationales d’autorisation de mise sur le marché par rapport
à l’évaluation de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité de ces produits.
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contaminants. Les plantes contiennent des mélanges complexes de terpènes,
alcaloïdes, des saponines et autres substances chimiques. Ce qui augmente le risque de
réactions indésirables par leurs effets additifs ou synergiques des interactions
chimiques [Trevoux et al., 2000 ; Saad et al., 2006].
Plus de 377 espèces associées au traitement de diabète sucré sont considérées toxiques
[Marles et Farnsworth, 1995], ces plantes peuvent entraîner une chute trop brutale de
la glycémie avec malaise hypoglycémique, voire coma, au même titre que l’insuline ou
les autres médicaments hypoglycémiants, surtout si ces plantes sont associées à un
traitement déjà existant et qui équilibrait le diabète.
L'hypoglycémie provoquée est accompagnée d'un effet β-bloquant adrénergique et
d'une hépatotoxicité [Marles et Farnsworth, 1995].
La toxicité est une notion relative et varie en fonction de la partie de la plante
étantextraite ou mangé et les quantités prises. Cependant, il est essentiel que les
composés de l'extrait brut soient testés pour leur toxicité, bien que la plupart des tests
ne mesurent actuellement que la toxicité aiguë. Ces tests ne fournissent pas
d'informations sur les réactions indésirables qui pourraient résulter de l'exposition à
long terme de ces espèces [Soumyanath, 2006].
La toxicité d’une substance au niveau de l’organisme dépend de la nature de la
substance, de la dose et de la durée d’exposition, des différents facteurs liés à
l’individu (sexe, âge, état nutritionnel et hormonal), des facteurs environnementaux et
de l’exposition simultanée ou antérieure à d’autres produits chimiques. Les facteurs
propres à chaque individu peuvent modifier l’absorption, la distribution, l’excrétion,
les transformations métaboliques et la sensibilité du récepteur dans l’organe cible
[Tron et al., 2002].
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