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Linde Reach Truck R14X R16X R17X R17XHD Service Training Manual_DE

Linde Reach Truck R14X R16X R17X


R17XHD Service Training Manual_DE
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** Linde Reach Truck R14X R16X R17X R17XHD Service Training Manual_DE**
Size : 113 MB Format : PDF Language : Deutsch Brand: Linde Type of machine:
Reach Truck Type of document: Service Training Manual Model: Linde Reach
Truck R14X R16X R17X R17XHD Content: Linde Reach Truck
R14x-03,R16x-03,R17X-03,R17XHD-03 Series 116-03 Service Training Linde

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Linde Reach Truck R14X R16X R17X R17XHD Service Training Manual_DE

Reach Truck R14X R16X R17X R17XHD Series 116-02 Service Training Linde
Reach Truck R14X R16X R17X R17XHD Service Training
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même le triforium se confond avec le fenestrage supérieur. L'église
abbatiale de Saint-Seine (Côte-d'Or) nous fournit un exemple de cette
singulière disposition, datant du commencement du XIIIe siècle (fig.
18).

Ici c'est le formeret de la voûte haute qui circonscrit l'arcature du


triforium, qui n'est plus qu'une décoration. Ce dernier parti a été
fréquemment adopté dans les églises normandes des XIIe et XIIIe
siècles, en France comme en Angleterre. Mais le triforium dans les
églises normandes mérite une étude particulière. Il se compose,
pendant la première période, c'est-à-dire au XIe siècle, d'un étage élevé
au-dessus du collatéral et couvert par une charpente apparente et d'un
chemin de ronde supérieur au niveau des fenêtres hautes. On ne peut
douter aujourd'hui (depuis les travaux entrepris par M. Ruprich Robert
dans les deux églises abbatiales de Caen, l'Abbaye-aux-Dames et
l'Abbaye-aux-Hommes) que les nefs de ces églises n'aient été couvertes
originairement par des charpentes apparentes 283.
Or, il existe toujours, dans les monuments religieux d'une grande
dimension, en Normandie, une galerie de circulation au-dessus du
triforium, sous la charpente supérieure. Voici une coupe de la nef
primitive de l'Abbaye-aux-Hommes (fig. 19) 284, qui explique clairement
ce que nous venons de dire. En A, est le triforium avec sa charpente; en
B, le chemin de ronde au droit des fenêtres supérieures, sous la grande
charpente C. Il est aisé de se rendre compte de l'usage de ce chemin de
ronde. Les charpentes apparentes étaient composées de pièces de bois
formant des saillies, des entrevous; elles étaient décorées de peintures.
Ces sortes d'ouvrages exigent un entretien fréquent, ne serait-ce même
qu'un époussetage, car les araignées ne tardent pas à garnir de leurs
toiles les creux laissés entre les chevrons ou solives. Ces bois ont besoin
d'être visités pour éviter la pourriture causée par des infiltrations. Le
chemin de ronde B facilitait donc cet entretien et cette inspection
constante. De plus, il permettait de visiter et de réparer les vitraux des
fenêtres supérieures, et de donner passage aux couvreurs pour réparer
les toitures. En E, est tracée une travée, ou plutôt une demi-travée
intérieure, car, dans la nef de l'église Saint-Étienne de Caen, les travées
sont doubles suivant la méthode normande 285. La ligne ponctuée abcd
indique la coupe longitudinale du chemin de ronde B. Au XIIe siècle, on
remplaça, dans presque toutes les nefs normandes-françaises, les
charpentes apparentes par des voûtes. Alors, pour contre-buter ces
voûtes, dans le triforium A, on construisit le demi-berceau continu D,
avec arcs-doubleaux f au droit des anciens pilastres f'. Ce demi-
berceau, non plus que la voûte supérieure, n'exigèrent la destruction du
chemin de ronde B; au contraire, ce chemin de ronde fut ouvert plus
largement sur la nef et décoré de colonnettes (fig. 20).

Les fenêtres a, ainsi que les passages, furent conservés en relevant leur
appui d'une assise, afin de trouver la nouvelle pente du comble. Le sol
du chemin de ronde au niveau b, dans la disposition romane, fut
abaissé en d, pour donner une proportion plus svelte à la galerie
supérieure. L'architecte n'osa pas probablement ouvrir en g de nouvelles
arcades, comme il l'avait fait contre la pile centrale de la travée, dans la
crainte d'affaiblir les piles principales, et aussi parce que la perspective
des arcs ogives les masquait en partie. Ainsi, la raison d'utilité qui avait
fait pratiquer les chemins de ronde sous les charpentes supérieures des
églises normandes primitives devenait, lorsque ces églises furent
voûtées, un motif de décoration qui persiste dans les monuments de
cette province jusqu'à la fin du XIIIe siècle.

Le chevet de la cathédrale de Lincoln (Angleterre) nous fournit un


exemple des plus remarquables de la persistance de cette tradition (fig.
21). Là le triforium est encore couvert par une charpente apparente
comme celui de l'église normande romane, et le chemin de ronde
supérieur se combine avec le fenestrage ouvert sous les formerets. Ce
chemin de ronde n'a plus alors une utilité réelle, puisque les vitraux
pourraient, s'il n'existait pas, être réparés du dehors en passant sur la
tablette de recouvrement du comble du triforium. La claire-voie
intérieure du chemin de ronde se relie à la fenêtre vitrée au moyen de
linteaux formant l'assise du tailloir des chapiteaux. Il y a dans ce parti
un désir de produire de l'effet par le jeu de ces deux claires-voies dont
l'une, celle intérieure, n'est qu'une décoration. On remarquera, dans cet
exemple, combien est chargée de moulures et d'ornements l'arcature du
triforium, et combien cette richesse contraste avec l'aspect nu de la
charpente apparente. Il est évident que, dans cette architecture
normande du XIIIe siècle, la tradition romane conserve son empire et
devient souvent l'occasion de formes et de partis qui ne sont plus
justifiés par suite des changements introduits dans le mode de
structure. Une disposition analogue a été adoptée dans le choeur de la
cathédrale d'Ély, disposition qui reproduit plus exactement encore celle
des chemins de ronde supérieurs des églises normandes romanes. Dans
notre architecture française, au contraire, l'école laïque du XIIe siècle
laisse de côté toutes les traditions romanes, et ne s'inspire plus que des
nécessités imposées par le nouveau mode de structure; elle procède
toujours d'une manière logique, claire, ne met en oeuvre que ce qui est
nécessaire, et peut toujours rendre raison de ce qu'elle fait. Il serait à
souhaiter qu'on en pût dire autant de nos écoles modernes
d'architecture.

Mais nous devons nous borner, les documents abondent, et nous ne


pouvons ici que signaler les principaux, ceux qui présentent un
caractère tout particulier. Ces exemples suffisent, nous l'espérons, à
faire ressortir la variété que nos maîtres du moyen âge savaient
apporter dans leurs conceptions, sans jamais abandonner un principe
admis.

Nous ne parlerons qu'incidemment du triforium, dont la forme est


inusitée. La petite église de Champeaux (Seine-et-Marne) possède un
triforium s'ouvrant directement sous le comble du collatéral par des
roses, aujourd'hui bouchées, et très-probablement garnies, dans
l'origine, par des meneaux dans le genre de ceux qui remplissent les
roses percées au-dessus du triforium de la cathédrale de Paris. Dans
quelques églises, le triforium ne consiste qu'en une baie simple ou
jumelle s'ouvrant également sous le comble. La cathédrale de Béziers,
dans les parties de la nef refaites au XIVe siècle, nous montre un
triforium ainsi composé (fig. 22).

Sa claire-voie, ouverte sous le comble du collatéral, consiste en deux


baies carrées prolongeant les meneaux de la fenêtre supérieure.
Quelquefois, mais très-rarement, dans la bonne architecture française,
le triforium est simulé et n'est alors qu'une arcature en placage, une
simple décoration occupant la hauteur du comble du collatéral. Les
dispositions adoptées à Saint-Denis, dans les cathédrales de Troyes, de
Beauvais, de Sées, dans l'église abbatiale de Saint-Ouen de Rouen,
persistent pendant les XIVe et XVe siècles. Les détails du triforium
deviennent plus déliés, les profils plus maigres, mais on ne voit
apparaître aucun parti nouveau. Les arcatures se modifient en raison du
goût du moment, mais elles continuent à se relier au fenestrage
supérieur. À la fin du XVe siècle, cependant, il arrive parfois que la
galerie du triforium prend une ordonnance spéciale, chargée de détails,
de redents, de contre-courbes, de sculptures, en laissant entre elle et le
fenestrage un intervalle plein. An XVIe siècle, on se contente de
substituer, comme à Saint-Eustache de Paris, par exemple, des formes
se rapprochant de l'architecture romaine aux formes gothiques. Ces
tentatives, plus ou moins heureuses, ne constituent pas une invention,
un perfectionnement; ce sont là des questions de détail sur lesquelles il
ne paraît pas utile de s'étendre.
Note 255: (retour) Voyez du Cange, Glossaire.

Note 256: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 1.

Note 257: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 2.

Note 258: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 2.

Note 259: (retour) Coupe de la nef de l'église Notre-Dame du Port à


Clermont.

Note 260: (retour) Disposition de la nef de l'église d'Issoire (Puy-de-Dôme).

Note 261: (retour) Voyez à l'article PROPORTION, fig. 2, la coupe


transversale de l'église de Saint-Sernin de Toulouse. Voyez aussi les Archives
des monuments historiques, publiées sous les auspices du ministre des
Beaux-Arts.

Note 262: (retour) L'église abbatiale de Saint-Germer est, comme structure,


en retard sur l'église abbatiale de Saint-Denis, et sur les cathédrales de
Noyon, de Senlis et de Paris; elle appartient a une école moins avancée, qui
tient encore par bien des points au système roman: c'est pour cela que nous
la mettons ici en première ligne, sinon par la date (car elle ne fut élevée
qu'en 1160), mais par le style.

Note 263: (retour) Voyez, dans les Archives des monuments historiques, la
Monographie de Saint-Germer, par M. Boeswilwald.

Note 264: (retour) Voyez CONSTRUCTION, OGIVE, TRAVÉE, VOÛTE.

Note 265: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 5.

Note 266: (retour) Voyez à l'article ARCHITECTURE RELIGIEUSE, la vue


perspective du beau triforium voûté du bras de croix sud de la cathédrale de
Soisson. Voyez aussi, à l'article CONSTRUCTION, fig. 41 et 43, la disposition
du triforium du choeur de l'église Notre-Dame de Châlons-sur-Marne.

Note 267: (retour) Cette église date des premières années du XIIIe siècle.

Note 268: (retour) À l'article CHAPITEAU, voyez la figure 15.

Note 269: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 10.

Note 270: (retour) Voyez la coupe, CATHÉDRALE, fig. 20.

Note 271: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 10.

Note 272: (retour) Voyez PROFIL, fig. 26.

Note 273: (retour) Voyez la coupe de la nef, CATHÉDRALE, fig. 20.

Note 274: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 10, et FENÊTRE, fig. 20.

Note 275: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 11; ARCHITECTURE RELIGIEUSE,


fig. 36, et FENÊTRE, fig. 24.

Note 276: (retour) Voyez ARCHITECTURE RELIGIEUSE, fig. 36.

Note 277: (retour) Pour se rendre compte de la position de ce triforium au


droit des piles, voyez l'article TRAIT, fig. 4.

Note 278: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 11.

Note 279: (retour) Les fondations du choeur de la cathédrale de Sées ne


sont que des maçonneries appartenant à un monument beaucoup plus
ancien, sur lesquelles les constructions sont appuyées tant bien que mal, et
ces fondations mal maçonnées ne sont pas établies sur le sol résistant.
Évidemment il y a eu là une nécessité d'économie.

Note 280: (retour) Voyez ARCHITECTURE RELIGIEUSE, fig. 38.

Note 281: (retour) Voyez CONSTRUCTION, fig. 78, 79 bis et 88.

Note 282: (retour) Comme dans l'église de Semur en Auxois, dans l'église
Notre-Dame de Dijon (voyez CONSTRUCTION, fig. 80), dans l'église
cathédrale d'Auxerre (voyez CONSTRUCTION, fig. 88).

Note 283: (retour) Voyez la notice de M. Ruprich Robert, l'Église de la


Sainte-Trinité et l'église de Saint-Étienne à Caen, 1864.

Note 284: (retour) D'après M. Robert.

Note 285: (retour) Voyez TRAVÉE, fig. 2.


TRILOBE, s. m. Ornement, baie, rosace à jour, à trois lobes. (Voy.
TRÈFLE.)

TRINITÉ, s. f. Le moyen âge a essayé de représenter matériellement le


mystère de la sainte Trinité. C'est à l'école d'Alexandrie qu'il faut avoir
recours si l'on veut connaître les diverses phases par lesquelles a dû
passer la pensée de la Trinité avant d'arriver à l'état de dogme. Nous
n'avons pas, bien entendu, à nous occuper de l'exposition du dogme,
mais à rendre compte de la forme sensible donnée à la conception de la
Trinité dans nos monuments du moyen âge. «Dès le IVe siècle, écrit M.
Didron 286, avec saint Paulin, évêque de Nole, qui est né en 353 et est
mort en 431, apparaissent les groupes de la Trinité. À l'abside de la
basilique de Saint-Félix, bâtie à Nole par Paulin lui-même, on voyait la
Trinité exécutée en mosaïque.»

Saint Paulin expliquait, dans les vers qu'il fit à cette occasion, que le
Christ était représenté sous la forme d'un agneau, l'Esprit-Saint sous
celle d'une colombe, et que «la voix du Père retentit dans le ciel». Le
même évêque, dans la basilique élevée à Fondi sous le vocable de
Saint-Félix, avait fait représenter le Fils sous la forme d'un agneau avec
la croix, le Saint-Esprit en colombe, et le Père sous l'apparence d'une
main (probablement) qui couronnait le Fils.

«....., et rutila genitor de nube coronat.»

Comme l'observe très-bien M. Didron 287: «L'anthropomorphisme, qui


avait effarouché les premiers chrétiens et qui semblait rappeler le
paganisme, ne trouva pas la même résistance pendant le moyen âge
proprement dit. Une fois arrivé au IXe siècle, on n'eut plus rien à
craindre des idées païennes... Le Père éternel, dont on n'avait osé
montrer que la main encore, ou le buste tout au plus, se fit voir en pied.
Cependant il ne prit pas une figure spéciale; mais il emprunta celle de
son Fils, et, dès lors, il devint fort difficile de les distinguer l'un de
l'autre. Le Fils continua d'apparaître tel qu'on l'avait vu sur la terre... La
colombe quitta quelquefois aussi son enveloppe d'oiseau, pour prendre
la forme humaine. Comme le dogme déclarait nettement que les trois
personnes étaient non-seulement semblables, mais égales entre elles,
les artistes étendirent aux représentations la similitude et quelquefois
même l'égalité des hypostases divines.» En effet, bon nombre de
peintures de manuscrits des XIe et XIIe siècles 288 représentent les trois
personnes divines sous la forme de trois hommes de même âge et de
même apparence. Au portail de l'église collégiale de Mantes, on voit,
dans la voussure de la porte occidentale, la Trinité figurée par une croix
que portent deux anges (le Fils), par le Père sous forme d'un homme
jeune, et l'Esprit en colombe. Mais les artistes prétendirent identifier les
trois personnes divines, afin de faire comprendre aux fidèles à la fois
leur individualité et leur réunion en une seule puissance. Il existe, sous
le porche occidental, non terminé, de Saint-Urbain de Troyes, un bas-
relief de bois datant des dernières années du XIIIe siècle, qui
représente la Trinité (fig. 1)
Le Père est au milieu, coiffé de la tiare à triple couronne, comme un
pape; de la main droite, il bénit; de la gauche, il tient la terre. À sa
droite est le Fils couronné d'épines et portant la croix. À sa gauche,
l'Esprit, sous la figure d'un jeune homme imberbe, tenant une colombe.
Ces trois personnages n'ont ensemble que quatre jambes, adroitement
drapées de façon à faire croire qu'ils en ont deux chacun. De petites
figures d'un homme et d'une femme agenouillés (les donateurs) sont
sculptées aux deux extrémités du groupe. L'impossibilité de séparer les
trois personnes divines est ainsi matériellement indiquée par la
disposition des jambes. Quelquefois la Trinité est représentée sous la
forme d'un homme ayant une tête à trois visages, une de face et deux
de profil, et deux yeux seulement; ou bien encore, c'est une figure
géométrique ainsi disposée (fig. 2).
Ce triangle mystique était visible encore sur la façade d'une maison de
Bordeaux, il y a peu d'années. Des vitraux, des vignettes de manuscrits,
le représentent assez fréquemment pendant les XVe et XVIe siècles. À
la même époque, dans beaucoup de portails d'églises, la Trinité se
montre ainsi: Le Père assis, coiffé de la tiare, tient le Christ en croix
devant lui. De la bouche du Père descend la colombe sur le crucifix. Ces
diverses représentations ont un intérêt; elles indiquent la marche de
l'art comme expression sensible des idées théologiques selon le temps.
Pendant les premiers siècles, on redoute évidemment l'expression trop
matérielle d'un mystère qui doit rester impénétrable. Le Fils est un
agneau, l'Esprit une colombe, le Père une voix ou une main sortant
d'une nuée. Plus tard, l'artiste se rassure, il donne aux trois personnes
divines l'individualité. Elles sont séparées, distinctes, mais semblables et
assises sur un trône commun. Puis on cherche à faire comprendre, par
un artifice matériel, l'unité des trois personnes. Au XVe siècle, c'est une
sorte de problème géométrique posé devant la foule et dont la solution
est posée comme une énigme; ou encore c'est un jeu d'artiste, comme
cette tête à trois visages. Au XVIe
siècle, on adopte une forme
antérieure, mais peu répandue, celle
de la distinction absolue des trois
personnes, en raison du rôle que leur
attribue l'idée chrétienne. Le Père est
le personnage immuable; le Fils, le
rédempteur; et l'Esprit, l'émissaire
émané du Père; amour, selon saint
Augustin et saint Thomas d'Aquin.
«Jésus, ayant été baptisé, sortit de
l'eau sur-le-champ, et voilà que les
cieux lui furent ouverts et qu'il vit
l'Esprit de Dieu descendant sous la
forme d'une colombe et venant sur
lui. Alors une voix du ciel dit: Celui-ci
est mon fils bien-aimé en qui je me
suis complu 289.» Il est donc assez
important de faire ces distinctions des
caractères donnés à la Trinité figurée dans les monuments anciens.

Le moyen âge admet aussi une Trinité du mal. De même que les
théologiens avaient prétendu trouver le reflet de la Trinité sainte dans
l'âme humaine: volonté, amour, intelligence, confondues en une
substance, ils supposèrent le mal avec des facultés correspondantes.
Des sculptures, des peintures de vitraux et de manuscrits représentent
en effet la Trinité satanique (fig. 3) 290. Cette miniature du XIIIe siècle
montre le pécheur soumis aux lois de la Trinité du mal, armée d'un
glaive et couronnée. Satan est souvent représenté ainsi dans les bas-
reliefs du jugement dernier. Outre ses trois visages qui correspondent,
dans le mal, aux trois hypostases de Dieu, son corps est couvert parfois
d'autres faces humaines, comme pour marquer que la puissance du mal
est plus étendue, par ses facultés, que celle du bien.
Note 286: (retour) Iconogr. chrétienne, par M. Didron. Paris, 1843.

Note 287: (retour) Ibid., p. 539.


Note 288: (retour) Entre autres, le beau manuscrit d'Herrade de Landsberg,
Hortus deliciarum, bibl. de Strasbourg.

Note 289: (retour) Matthieu, III, 16, 17.

Note 290: (retour) Mss. ancien fonds Saint-Germain, n° 37, Psalm., Bibl.
impér.

TROMPE, s. f. Appareil de claveaux, ayant la figure d'une coquille, qui


sert à porter en encorbellement, soit un angle saillant sur un pan coupé,
soit un parement droit sur un angle rentrant. Les constructeurs du
moyen âge ont fait un grand usage des trompes pour porter les flèches
de pierre à huit pans sur les tours carrées, des échauguettes sur des
parements, des tourelles en encorbellement; ils ont employé les
trompes à la place des pendentifs pour établir des coupoles sur des
arcs-doubleaux reposant sur quatre piles.
Les trompes sont appareillées, soit au moyen d'une suite d'arcs
concentriques, soit en forme de cône. La figure 1 donne une trompe
composée d'arcs concentriques biseautés à 45 degrés, de manière à
pénétrer les côtés du carré. En A est tracée la projection horizontale
d'une de ces trompes, en B son élévation, en C sa coupe. Ces sortes de
trompes sont les plus anciennes, on en trouve dans les monuments du
XIe siècle; elles sont d'un appareil facile, chaque arc étant indépendant.
On en voit souvent à la base des pans des flèches des XIe et XIIe
siècles pour passer du carré à l'octogone.
Au XIIe siècle apparaissaient aussi déjà des trompes coniques, ainsi que
le montre la figure 2. Pour éviter la réunion des angles très-aigus des
claveaux composant la trompe, au sommet du cône, les appareilleurs
ont souvent établi un morceau de pierre demi-circulaire à la place de ce
sommet en a; ils formaient ainsi un petit cintre sur lequel repose
l'intrados des claveaux. Telles sont les trompes que l'on voit encore aux
tourelles de l'abbaye de Chailly (Oise) (fin du XIIe siècle) (fig. 3).
Alors cette première pierre posée au sommet de l'angle rentrant en b,
évidée en cône, est appelée trompillon.

S'il s'agit, comme dans les deux exemples précédents, d'obtenir un plan
à 45 degrés, coupant un angle droit rentrant, en projection horizontale,
la construction des trompes ne présente aucune difficulté. Les claveaux,
dans ce cas, ont leur extrados tracé sur un cylindre parallèlement à son
axe et leur intrados sur un cône; mais si l'on veut établir un angle
saillant suspendu sur un angle rentrant, les difficultés se présentent.
Ainsi (fig. 4), soit un angle rentrant ABC, sur lequel il s'agit de
suspendre une construction formant l'angle saillant ADC, l'appareilleur
commencera par établir une suite de corbeaux suivant la diagonale BD
du carré (voyez la projection verticale P), puis il remplira les deux vides
AD, CD, au moyen de deux trompes coniques biaises. Le second claveau
a formera tas de charge, pour porter l'angle saillant b. La bascule des
corbeaux est maintenue par la charge qui porte sur leur queue de d en
e et qui s'élève jusqu'au-dessus de l'extrados des arcs.

À la fin du XVe siècle, on se plaisait à soulever des difficultés de coupe


de pierre, pour faire preuve de savoir. Les constructeurs cherchèrent
alors à supprimer ces corbeaux, et à soutenir les angles saillants sur un
angle rentrant ou sur un pan coupé, par un système d'appareil des
claveaux. Mais alors il fallait que ces claveaux fussent taillés à
crossettes, ce qui, en principe, est une mauvaise méthode, la pierre
n'étant plus chargée parallèlement à son lit. Ce sont là des artifices de
stéréotomie qui n'ont rien à voir avec l'art sérieux du constructeur, et
qui sont faits pour amuser les esprits curieux de problèmes inutiles.

TROMPILLON, s. m.--Voyez TROMPE.

TRONE, s. m.--Voyez CHAIRE.

TROU DE BOULIN, s. m.--Voyez ÉCHAFAUD.

TRUMEAU, s. m. Ce mot s'applique généralement à toute portion de


mur d'étage comprise entre deux baies. De même qu'un crénelage se
compose de créneaux, qui sont les vides, et de merlons, qui sont les
pleins, le mur d'une habitation comprend des trumeaux et des fenêtres
à chaque étage. On donne le nom de trumeaux, spécialement dans
l'architecture du moyen âge, aux piliers qui divisent en deux baies les
portes principales des grandes salles, des nefs d'églises, des courtils,
des préaux, etc. Pour les grandes portes monumentales, les architectes
du moyen âge ne pensaient pas que les vantaux de bois battant en
feuillure l'un sur l'autre, présentassent une fermeture suffisamment
solide. Entre ces deux vantaux ils élevaient une pile de pierre formant
battement fixe, pile dans la large feuillure de laquelle venaient
s'engager les verrous horizontaux, les fléaux ou barres des vantaux de
bois 291. Ce parti devint un des beaux motifs de décoration des portes
principales; il permettait aussi de porter les linteaux de pierre sous les
tympans, lesquels étaient chacun, sauf de très-rares exceptions, d'une
seule pièce.

Nous ne trouvons, dans l'antiquité grecque ou romaine, aucun exemple


de portes divisées par un trumeau; cette disposition appartient
exclusivement, paraîtrait-il, au moyen âge, et ne date que de la fin du
XIe siècle. Elle permettait d'établir facilement, par une seule issue, deux
courants pour la foule, sans qu'il y eût confusion, l'un entrant, l'autre
sortant. Les baldaquins de bois, transportables, recouverts d'étoffes,
qu'on appelle dais, et que le clergé, en France particulièrement, fait
porter au-dessus du prêtre desservant ou de l'évêque en certaines
circonstances, dais qui atteignent les dimensions d'une petite chambre,
ne pouvant passer par l'une des deux baies des portes principales des
églises, on supprima parfois, dans le dernier siècle, les trumeaux
milieux; des objets d'art d'une grande valeur furent ainsi détruits. Ces
mutilations, heureusement, exigeaient des dépenses assez
considérables pour soutenir les linteaux et tympans; aussi existe-t-il
encore un bon nombre de portes garnies de leurs trumeaux. L'une des
plus anciennes et des plus remarquables est la grande porte de la nef
de l'église abbatiale de Vézelay. Le trumeau de cette porte est
franchement accusé et présente un profil d'un très-beau caractère 292.
Les baies sont larges; les deux linteaux et le tympan qui les surmontent
reposent solidement sur les deux encorbellements de ce pilier central
(voyez fig. 1).

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