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Dossier thématique
« Peurs et incertitudes alimentaires »

Les « Métaux Lourds » dans l’alimentation :


quels risques pour les consommateurs ?
Heavy metals in food: What risks for consumers?

M. Boisset Résumé
Toxicologue, conseiller en sécurité alimentaire
de l’Agence pour la Recherche et l’Information
L'arsenic, le cadmium, le mercure et le plomb, sont des éléments ubiquitaires qui vont
en Fruits et Légumes (APRIFEL) ; inéluctablement contaminer les aliments. Ils peuvent induire divers effets toxiques à
retraité de l’INSERM. faible niveau d’exposition, via le régime alimentaire. Le risque pour le consommateur
est évalué avec une précision croissante ces dernières années, grâce aux études du
régime total. Bien que les apports alimentaires de ces éléments se situent en-deçà
des valeurs de référence, les marges de sécurité apparaissent faibles pour certains
groupes de population. Le choix d’aliments, de nature et de provenance variées, peut
contribuer à réduire l’exposition.

Mots-clés : Arsenic – cadmium – mercure – plomb – apport alimentaire – évaluation


du risque.

Summary
Arsenic, cadmium, mercury and lead are widespread elements which unavoidably
contaminate foods. They may elicit various toxic responses at low exposure level
through the diet. Ensuing risk for the consumer has been assessed with growing
accuracy in recent years owing to total diet studies. Although dietary intakes for these
elements remain below tolerable reference values, margins of safety appear tenuous
for some population groups. Varying both types and origins of foodstuff may contribute
to lower exposure.

Key-words: Arsenic – cadmium – mercury – lead – dietary intake – risk assessment.

Introduction former des combinaisons stables avec


les protéines et d’autres ligands dans
r L’arsenic (As), le cadmium (Cd), le mer- les cellules vivantes.
cure (Hg), et le plomb (Pb), reviennent r La spéciation chimique condition-
périodiquement dans l’actualité à la nera leur migration et leur accumulation
faveur d’épisodes de pollution indus- dans les parties des végétaux qui
Correspondance trielle ou domestique. La dénomination seront consommés par les animaux et
Michel Boisset obsolète de « métaux lourds » ne dit l’Homme. Ces contaminants ubiquistes
michel.boisset@aliceadsl.fr rien de la capacité de certaines de leurs se retrouveront donc inéluctablement
formes chimiques, dites espèces, de dans nos assiettes.
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Dossier thématique
« Peurs et incertitudes alimentaires »

Comment évaluer Tableau I. Apport alimentaire de métaux toxiques des enfants en bas âge (1-3 ans), des
jeunes (3-17 ans), et des adultes (18-79 ans), en France [D’après réf. 1 et 2].
les risques des
métaux toxiques dans Source
Enfants Jeunes Adultes
l’alimentation ? Élément Valeur de Référence
[Réf.]
(1-3 ans) (7-17 ans) (18-79 ans)
moy p90 moy p95 moy p95
L’évaluation pose une double question : Arsenic
– – 1,38 3,41 0,44 0,83 0,78 1,79
1) connaitre les aliments vecteurs, les (As) total
niveaux de contamination, la distribution As
DJT = 0,3-8 μg/kg Efsa
des valeurs de l’apport alimentaire dans inorganique 0,221 0,308 0,39 0,77 0,28 0,51
pc/j) [3]
la population générale ; (Asi)
2) fixer une dose journalière totale (DJT) Cadmium DHT = 2,5 μg/kg pc/ Efsa
0,312 0,515 1,68 3,15 1,12 1,89
ou hebdomadaire totale (DHT) prévenant (Cd) sem [4]
tout effet adverse. Mercure (Hg)
DHT = 4 μg/kg Jecfa
inorganique 0,045 0,062 1,82 3,29 1,26 2,03
Ces valeurs toxicologiques de référence pc/sem [5]
(Hgi)
(VTR) sont de plus en plus issues de la
Hg
modélisation de la relation effet-dose. DHT = 1,3 μg/kg pc/ Efsa
organique 0,006 0,009 0,154 0,679 0,119 0,427
On fixe une dose repère1 associée à la sem [6]
(MeHg)
survenue d’un effet indésirable dans un BMDL01 = 1,5 μg/kg
pourcentage déterminé (exemple : 1 %, pc/j (a) Efsa ME = ME =
5 %, ou 10 %) des individus. Plomb (Pb) 0,209 0,295 ME = 0,9-2,0
BMDL10 = 0,63 μg/kg [7] 4-8 2-3
Le dépassement transitoire, d’une pc/j (b)
VTR n’a pas de signification toxicolo- Valeurs exprimées en μg/kg poids corporel (pc) par semaine ou par jour, sous l’hypothèse haute de
gique immédiate, mais indique qu’on quantification.
se situe dans un domaine d’incertitude p90 : percentile 90 des apports ; p95 : percentile 95 des apports ; ME : marge d’exposition ; DJT : dose
journalière totale ; DHT : dose hebdomadaire totale ; BMDL : benchmark dose limit (dose repère) à 1 %
où « on ne peut écarter l’existence d’un (BMDL01) et à 10 % (BMDL10) : (a) effet cardiovasculaire chez l’adulte, (b) effet néphrotoxique chez l’adulte ;
risque » selon l’expression consacrée. Efsa : European Food Safety Authority (Agence européenne de sécurité alimentaire) ; Jecfa = Joint FAO/
Les apports alimentaires et les VTR uti- WHO Expert Committee on Food Additives (Comité conjoint FAO/OMS d’Experts des Additifs Alimentaires).
lisées en France, pour les principaux
éléments (métaux) toxiques, figurent moins toxique2. Les plus fortes teneurs r Avec la BMDL01 de 8 μg/kg pc/j,
dans le tableau I. d’As sont retrouvées dans les crusta- la marge d’exposition moyenne varie
cés, les mollusques, et les poissons de 10 à 30 environ [2, 12]. Avec une
(> 1 mg/kg). Les autres groupes de BMDL01 de 0,3 μg/kg pc/j, elle décroit
Exposition à l’arsenic denrées alimentaires présentent des à 0,4 et 1,3 [3].
via les aliments teneurs inférieures à 0,1 mg/kg. r On ne connait pas le mécanisme par
r Chez les adultes, les vecteurs majeurs lequel l’Asi provoque l’intolérance au
r L’arsenic (As) est un métalloïde d’exposition sont les poissons (30 % et glucose et favorise l’instauration de dia-
naturellement présent dans les sols 42 %, respectivement) et les mollusques bète de type 2 [13, 14]. Par ailleurs, les
et les organismes biologiques, sous et crustacés (17 % et 7 %, respective- conséquences à long terme de l’exposi-
forme de dérivés inorganiques (Asi) et ment), où l’As est majoritairement sous tion à l’As durant la vie fœtale sont très
organiques. Il peut aussi provenir de forme organique. L’eau joue un rôle mal connues.
l’utilisation de produits phytosanitaires majeur dans l’exposition à l’Asi. Le riz
et de la dispersion d’effluents métal- et les produits dérivés posent un pro-
lurgiques. Sous forme inorganique, blème spécifique, cette céréale ayant Exposition au cadmium
sa toxicité chronique est polymorphe une teneur en Asi ~10 fois plus élevée via les aliments
(lésions cutanées, cancers de la que le blé ou l’orge [8, 9]. Les forts
vessie, du poumon, maladies cardio- consommateurs de riz, y compris dans r Le cadmium (Cd) est étroitement asso-
vasculaires, toxicité développementale, les produits infantiles, peuvent atteindre cié au zinc, sa concentration moyenne est
diabète). L’Agence européenne de des niveaux d’apport préoccupants [10]. < 1 mg/kg dans les sols, mais il est for-
sécurité alimentaire (European Food Incidemment, l’exposition à l’As est plus tement biodisponible pour les végétaux.
Safety Authority, Efsa) a retenu une élevée chez les individus soumis à un Absorbé par les racines, il se fixe dans
fourchette de référence de 0,3 à 8 μg/ régime sans gluten, où la farine de blé les parties aériennes, dont les feuilles.
kg de poids corporel (kg pc)/jour pour est remplacée par la farine de riz [11]. Outre les rejets industriels, l’épandage
l’Asi [3], mais n’a pas pu en fixer une d’engrais phosphorés enrichit durable-
pour l’As sous forme organique, réputé 2
Les formes organiques majeures sont des ment les sols en Cd. Sous forme ionique,
métabolites méthylés, l’acide monométhylar- il se lie fermement à certaines protéines
sonique, l’acide diméthylarsinique, ainsi que dans les cellules végétales et animales,
1
En anglais : benchmark dose limit à 1 % l’arsénobétaïne et l’arsénocholine présentes d’où sa grande rémanence biologique.
(BMDL01), à 5 % (BMDL05) et à 10 % (BMDL10). dans les organismes marins.

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Les points essentiels terrestre et le volcanisme provoquent 2) Les femmes enceintes ou allaitantes,
la dissémination atmosphérique et la doivent éviter de consommer les pois-
r L’arsenic, le cadmium, le mercure,
contamination des eaux océaniques. sons prédateurs sauvages (lotte ou
et le plomb, sont des éléments
La combustion des énergies fossiles et baudroie, loup ou bar, bonite, anguille,
ubiquistes. l’incinération des déchets contribuent empereur, grenadier, flétan, brochet,
r De grande rémanence biologique, ils aussi aux rejets, même si les composés dorade, raie, sabre, thon ; ainsi que :
exercent de multiples effets toxiques d’Hg sont bannis de nombreux produits espadon, marlin, siki, requin et lamproie).
à faible dose. industriels. 3) Pour les enfants âgés de moins de
r On évalue de mieux en mieux le r Des micro-organismes aquatiques 3 ans, il faut :
risque lié à leur présence inéluctable transforment l’Hg dissout en méthylmer- – limiter la consommation de poissons
dans les aliments. cure (MeHg) plus toxique que les formes prédateurs sauvages (lotte ou baudroie,
r Leurs apports alimentaires sont inorganiques, qui s’accumule dans la loup ou bar, bonite, anguille, empereur,
chair des grands poissons prédateurs grenadier, flétan, brochet, dorade, raie,
inférieurs aux doses tolérables, mais
à des teneurs > 1 mg/kg. sabre, thon) ;
avec de faibles marges de sécurité.
r Le Hgi exerce surtout une néphro- – éviter l’espadon, le marlin, le siki, le
r L’exposition peut être limitée en
toxicité et une neurotoxicité. En 2010, requin et la lamproie, en raison du risque
diversifiant la nature des aliments l’Organisation mondiale de la santé du MeHg.
consommés et leur provenance. (OMS) a fixé une DHT provisoire pour
Hgi de 4 μg/kg pc/sem. Le MeHg a pour
cible le cerveau fœtal. Il peut altérer les Exposition au plomb via
r Il entraine à long terme une atteinte fonctions sensorielles (vue, ouïe), la les aliments et boissons
irréversible du tubule distal du néphron coordination oculomotrice, la mémo-
avec micro-protéinurie (exemple : risation, l’attention, et les capacités r Le plomb (Pb) induit une néphropathie
ß2-microglobuline) et diminution de la cognitives. L’Efsa a fixé une DHT provi- chronique conduisant à l’insuffisance
réabsorption du calcium. Il peut franchir soire de 1,3 μg/kg pc/sem, utilisée pour rénale, et augmente la pression arté-
la barrière placentaire et atteint le fœtus. évaluer le risque des enfants en bas âge rielle systolique, chez l’adulte. Lors de
Quelques études suggèrent des effets en France [2]. la gestation, une partie du Pb mobilisé
neurotoxiques associés à de très faibles r L’exposition au Hgi reste en-deçà de du squelette maternel et de celui ingéré
niveaux d’exposition des mères durant la VTR chez les adultes, et on note 1,4 % avec les aliments franchit la barrière pla-
la grossesse [15], chez des enfants de de dépassements chez les enfants. Pour centaire et s’accumule dans le cerveau
5 ans [16] et dans la tranche de 6 à le MeHg, on note 0,8 % de dépasse- fœtal. De multiples études ont montré
15 ans [17]. L’Efsa, en 2009, a abaissé la ments de la VTR chez les adultes, 1,1 % une diminution des capacités cognitives
DHT du Cd à 2,5 μg/kg pc/semaine [4]. chez les 3-17 ans, et 0,7 % chez les de l’enfant quand la concentration de
r Les plus fortes teneurs de Cd sont femmes en âge de procréer [12]. Pb dans le sang (plombémie) augmente
retrouvées dans les mollusques, les r L’exposition au Hgi n’est pas un pro- chez la mère.
crustacés, et les abats. En raison de blème majeur de santé publique en r L’Efsa [7] a retenu trois VTR, dont deux
leur consommation pondérale, les pains France métropolitaine ; néanmoins, il chez l’adulte :
et produits de panification sèche (22 % convient de réduire les expositions. Le – BMDL10 de 0,63 μg/kg pc/j pour l’effet
et 13 %, respectivement) et aussi les risque du MeHg ne peut être exclu en néphrotoxique ;
pommes de terre et produits dérivés raison du nombre des espèces analy- – BMDL01 de 1,5 μg/kg pc/j pour les effets
(12 % et 14 %, respectivement) sont sées [18]. Pour réduire l’exposition, il cardiovasculaires, et pour les enfants et
les principales sources d’apport. convient de suivre les recommanda- les femmes en âge de procréer ;
r Les dépassements de la VTR sont tions de l’Agence nationale de sécurité – BMDL01 de 0,5 μg/kg pc/j pour les
rares (< 1 %) chez les adultes, de 15 % sanitaire de l’alimentation, de l’environ- effets neurotoxiques.
environ chez les 3-17 ans, plus fré- nement et du travail (Anses) [19] : r En France, les niveaux de Pb dans les
quents chez les enfants de moins de 1) Consommer deux portions de poisson aliments en 2012 sont inférieurs à ceux
3 ans [2]. par semaine, dont une à forte teneur en de 2005. Les vecteurs de Pb sont, pour
acides gras polyinsaturés en oméga-3 les adultes, les boissons alcoolisées
à longue chaîne carbonée (acides eico- (14 %), les pains et produits de dérivés
Exposition au mercure sapentaénoïque et docosahexaénoïque). (13 %) et l’eau (11 %), alors que chez les
via les aliments Il faut varier les espèces consommées, enfants, le lait est le vecteur majoritaire
l’origine des produits (sauvage, élevage, (11 %), avec l’eau (11 %) et les boissons
r Le mercure (Hg) est peu abondant lieux de pêche), ainsi que les lieux d’ap- rafraîchissantes sans alcool (10 %).
dans les sols (~0,02 mg/kg) et existe provisionnement. La consommation de r De 1 à 4 mois, les préparations 1er âge
dans l’environnement sous diverses poissons d’eau douce bio-accumula- sont les contributeurs majeurs (> 50 %).
espèces chimiques inorganiques (Hgi) teurs doit être limitée à deux portions/ Les pots à base de légumes, chez
et organiques. Le dégazage de l’écorce mois. les 5-6 mois, et les pots à base de

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Dossier thématique
« Peurs et incertitudes alimentaires »

légumes-viande ou légumes-poisson, Conclusion


chez les 7-12 mois, contribuent à hau-
r Depuis 2005, les études de l’alimentation totale des Français permettent de dresser
teur de 18 % à l’exposition, de même
un constat mitigé. L’apport alimentaire de l’As et du Pb est en nette diminution, celui
que les pots à base de fruits pour les
5-6 mois (10 %). Les légumes et les du Hg, lié à la consommation de poisson, reste sensiblement constant, et celui du
plats à base de légumes contribuent Cd augmente, en particulier à cause des produits céréaliers.
au moins à 30 % de l’exposition, chez r Les marges d’exposition sont souvent insuffisantes, et il faudrait réduire la conta-
les plus de 4 mois. mination des denrées. Dans le cas du Cd, l’origine des dépassements de la VTR
r En référence à la BMDL01 de 1,5 μg/ (~15 %) chez les jeunes doit être identifiée. Pour l’Hg, il faut limiter la consommation
kg pc/j, les marges d’exposition des de certains poissons par les individus « sensibles » (enfants en bas âge, femmes
adultes se situent entre 4 et 8, et dimi- enceintes) en suivant les recommandations sanitaires. La marge d’exposition au Pb
nuent à 3 et 2 en référence à la BMDL10 demeure faible (< 10).
de 0,63 μg/kg pc/j. Si l’on considère
r Pour le consommateur, le moyen le plus simple de limiter l’apport de métaux toxiques
la BMDL01 des effets neurotoxiques
est de diversifier, dès l’enfance, la nature et l’origine des aliments consommés. C’est
(0,5 μg/kg pc/j), les marges d’exposition
aussi le meilleur moyen de préserver l’équilibre alimentaire et subvenir aux besoins
se situent entre 0,9 et 2 pour les enfants,
et entre 3 et 1 et, par assimilation, pour en éléments minéraux indispensables.
les femmes en âge de procréer.
r L’Anses n’écarte pas la possibilité
d’un risque pour certains groupes
contaminants in food: seventy-second report of [13] Bell DS. Riceabetes: is the association
de consommateurs, notamment les the Joint FAO/WHO Expert Committee on Food of type 2 diabetes with rice intake due to a
enfants de moins de 3 ans, et il y a lieu Additives. WHO Technical Report Series: no. 959 high carbohydrate intake or due to exposure
de réduire les expositions au Pb. [115 pp.]. Geneva, Switzerland: World Health to excess inorganic arsenic? Postgrad Med
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