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Gestion de la production
L’entreprise est une organisation qui produit des biens et des services pour un marché. Dans
une entreprise industrielle, l’activité de production consiste à transformer des matières
premières ou des produits semi-finis en produits finis grâce à des moyens de production :
Capital, hommes, machines
Un bon gestionnaire est celui qui utilise la meilleure technique de gestion qui permet
d’employer les moyens d’une manière efficace afin d’atteindre les objectifs. En effet, une
entreprise est bien gérée lorsqu’elle est bien organisée c'est-à-dire décomposer en plusieurs
fonctions.
Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de celui de l'ingénieur
américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Elle repose sur une division du
travail en tâches simples et répétitives individuellement optimisées et sur le paiement
des employés au rendement (mesuré au nombre de pièces et avec l'aide du
chronométrage). Taylor rencontra une grande efficacité dans la sidérurgie et il
formalisa sa méthode dans un livre intitulé The Principles of Scientific Management
(1911).
Son nom est notamment attaché au fordisme, une méthode industrielle alliant un mode
de production en série fondé sur le principe de ligne d’assemblage et un modèle
économique ayant recours à des salaires élevés. La mise en place de cette méthode au
début des années 1910 révolutionne l’industrie américaine en favorisant une
consommation de masse.
Ford a une vision globale de son action. Son important engagement à réduire les coûts
aboutit à de nombreuses innovations techniques mais également commerciales
Il est à noter que l’histoire industrielle et son évolution est jalonnée de noms qui sont ceux des
théoriciens et des praticiens des méthodes de la gestion de la production et du management
moderne : Taylor, Fayol, Ford, Solan, Ohno, Drucker, L’école sociotechnique, … Par
exemple, Ford qui a affirmé le principe de la chaîne de production et du salaire de rendement
ainsi que le travail intelligent et non intelligent illustré respectivement sous le nom du col
blanc et col bleu1.
1
Le col blanc désigne le personnel supérieur dans l’entreprise. Tandis que le col bleu désigne les ouvriers
exerçant des travaux pollués.
séries importante avec des délais rapides et une qualité adaptée aux exigences des marchés
(adaptation, efficacité et flexibilité).
Objectifs du cours
Donner une formation de base à l’approche quantitative des problèmes de gestion de
l’entreprise tels que la planification de la production, la gestion des stocks; la gestion
de la qualité …etc
Expliquer aux étudiants comment améliorer de façon continue la gestion des flux et
stocks inclus dans la chaîne de travail qui débute en amont avec les fournisseurs et
se termine en aval chez les clients intermédiaires ou finaux.
Comprendre comment gérer d’une manière efficace les contraintes et problèmes
financiers, de qualité, de maintenance et de planification pour mieux assurer la
durabilité, la survie et la compétitivité des entreprises
Bibliographie
Daniel DE WOLF, « Gestion de la production », Université de LIEGE, (2003).
Maurice Pillet et Alain Courtois, « Gestion de production : les fondamentaux et les
bonnes pratiques », 5eme Edition, d’organisation, (2011).
François Boujut, Daniel Brissaud, « Les systèmes de production : Applications
interdisciplinaires et mutations », Edition Hermès, (2007)
Christian Hohmann, « Techniques de productivité : Comment gagner des points de
performance pour les managers et les encadrant », Edition d’organisation, (2009)
Anne Gratacap, « Mangement de la production, Concepts et méthodes », Eduction
Dunod,(2013)
François Chéreau, « Pour améliorer vos performaces" MFQ et INSEP Editions /
Didier Noyé
Vincent Giard, « Gestion de la production et des flux », Edition Economica, (2003)
Jacques Erschler, Bernard Grabot, « Organisation et gestion de la production »,
Edition Hermès-Lavoisier, (2001).
Alain Courtois, Maurice Pillet et martin-Bonnefous, « Gestion de production »,
Edition d’organisation, (2003).
Plan du Cour
1. Méthode de GANTT
2. La méthode PERT
3. La prévision de la demande
4. Méthode d’analyse et de résolution
La production est le processus qui consiste à transformer des ressources matérielles (matières
premières, informations, équipements……..), humaines et financières en produits ou en
services.
Ces éléments sont soit des objets matériels, soit des informations, soit les deux
Un processus n’est défini que si les éléments suivants sont parfaitement précisés :
L’évolution de la production est liée au développement industriel. Celui-ci s’est fait selon les
étapes suivantes:
La production se faisait en grande quantité grâce aux machines et outils actionnés par l’effort
physique fourni par l’ouvrier
Ces machines et outils ont permis de fabriquer des pièces interchangeables. Cette
interchangeabilité a permis le dépassement des limites du travail artisanal. Et C’est grâce à
cette interchangeabilité que la production industrielle est née.
L’ingénieur F. Taylor s’est préoccupé de la durée nécessaire pour effectuer chaque tâche. Il a
ainsi organisé le processus de production inventant par là l’organisation scientifique du
travail.
Une grande partie de travail commençait à se faire par ces machines à la place de l’homme.
L’intervention de l’homme se faisait de plus en plus au niveau de la conception, des réglages
et de la maintenance. Cette automatisation a réduit les coûts et a amélioré la qualité.
Un niveau plus avancé de formation des ouvriers devenait nécessaire pour travailler sur ces
machines et pour assurer une meilleure collaboration entre eux. La gestion de ces équipes se
faisait plus par l’orientation et l’encadrement que par le contrôle.
Les équipes de travail commençaient à se former et avec elles se posaient les questions de
management d’équipes.
Le niveau de formation exigé des opérateurs est plus élevé. Ces méthodes permettent un
travail de qualité à moindre coût et dans des délais réduits (gaspillages réduits grâce à
l’efficacité dans la conception et l’exécution). Elles permettent des synergies et une meilleure
adaptation
La flexibilité : Il s’agit des ateliers flexibles qui permettent de s’adapter aux changements
dans l’environnement de l’entreprise. Ce système se base sur des robots et des machines à
commande numérique, qui sont des machines programmées pour changer elles mêmes les
outils et les méthodes de fabrication.
Ainsi les opérations sont plus automatisées ce qui permet le passage d’une série d’opérations
à une autre sans intervention humaine et avec gain de temps et d’énergie.
L’entreprise fonctionne alors selon une optique d’adaptation au marché pour une meilleure
satisfaction du client. La production s’intègre ainsi dans une vision stratégique qui permet de
créer et de sauvegarder les avantages concurrentiels de l’entreprise.
Délai : Ils sont liés au cycle de production, à la nature des marchés, à la concurrence et au
cycle administratif. Les délais dépendent de compromis entre les services.
Qualité : La qualité est appréciée par référence à des normes externes ou internes. Les
normes externes sont définies par des organismes privés ou publics. Les normes internes
sont définies par le bureau d’étude qui fixe des standards ou des seuils de tolérances
Coût : Ils s’apprécient par références à des standards ou des devis qui dépendent de facteurs
techniques et du niveau d’activité des ateliers. La production ne fixe pas le prix de vente mais
le coût de revient. La gestion de la production doit expliquer les écarts entre les coûts standard
et préétablis.
Flexibilité :
Elle doit permettre une certaine adaptation de la demande en quantité et nature dans un atelier
flexible, par la polyvalence, aménagement des horaires, la formation, la gestion des emplois et
des compétences.
Marchés (Marketing)
Le bureau des études : Il conçoit les produits nouveaux et définit la liste complète des
composants entrant dans leur fabrication. Il s’appuie sur la CAO (Conception assistée par
ordinateur) pour l’élaboration des produits.
a- Les nomenclatures.
Les produits sont des composés faits de composants divers. La relation entre composés et
composants s’appelle la nomenclature.
La nomenclature est l’ensemble des liens entre le composé et ses composants. Le lien entre
composants et composés est matérialisé par des coefficients d’utilisation.
Composés (sous-ensembles)
Son code,
Son libellé,
• Exemple:
L’industrie de pneumatique
PF
C1 C2
Dans ce cas, un ou peu de composant sert à fabriquer des produits finis variés.
• Exemple:
L’industrie laitière.
• Dans ce cas, une variété de composants sert à fabriquer un sous ensemble qui sera
ensuite incorporé comme composant de plusieurs produits finis.
• Exemple:
L’automobile
• Exemple:
Composants Composés
abc m a 1 2 1.5
cde kg b 3 10 2.5
feg 1 c 3 2 0.5
Rôle de la nomenclature:
b- La codification.
La plupart des entreprises manipulent des milliers d’articles, une identification sous forme de
code est alors indispensable.
Etre sans ambiguïté : chaque article doit avoir une et une seule référence.
Les systèmes séquentiels : le code est un nombre donné sans signification particulière
de façon chronologique ou aléatoire.
Une gamme d’opération est un ensemble d’opérations nécessaires à la fabrication d’une pièce
(produit fini ou semi-fini).
La qualité est l’ensemble des propriétés et des caractéristiques d’un produit ou d’un service
qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites (norme Nf- ISO).
La qualité est devenue une préoccupation essentielle de l’entreprise mais aussi de ces
partenaires.
Flexibilité,
Qualité.
2
Morris, D. «The Economic System in the UK ». Oxford University Press, Oxford, (1985).
Respecter le non-utilisateur : D’autres éléments autre que la satisfaction des besoins
doivent être pris en compte : le confort, la sécurité d’autrui ou la protection de
l’environnement.
Favoriser la diminution des coûts dans l’entreprise. La non-qualité coûte chère, non
seulement en chiffre d’affaires mais aussi en coût de production et de service après
vente : Mise au rebut, retour de produits, intervention sur site.
Composante sociale :
*Engagement du management
*Implication personnelle
*Participation Management de la qualité Total
*Leadership
Composante économique :
Assurance Qualité
- Image de l’entreprise
- Réduction des coûts
- Amélioration continue
- Meilleure profitabilité
Contrôle Qualité
Années
60 70 80 90
Source : Crevoisier ; 1999
Le management de la qualité totale s’est apparu au début des années 1990, selon
Todorov B, (1997), il consiste en « la mise en œuvre d'une politique qualité par
l'entreprise dont la finalité est la satisfaction du personnel, des clients et des
3
Bencharif, A et El Efrit, F, « Qualité et compétitivité, enjeux et défis pour les entreprises agro-alimentaires du
Maghreb » Medit N° 2, (2000).
4
Op, Cité, Bencharif, A et El Efrit, F, (2000).
actionnaires dans le respect de l'environnement de la société. Il nécessite la
participation de tous les intervenants dans l'organisation, propriétaires (ou
actionnaires), personnels (ouvriers, employés, cadres, gestionnaires) et clients d’où
l’utilité d’établir la confiance entre ses différents membres afin de satisfaire et
répondre aux exigences et aux besoins de chacun d’eux ». 5
A ce niveau il faut noter que la mise en place d'un système Qualité permet de :
5
Todorov B. « Une force de management : ISO 9000 », Gaëtan Morin, Editeur Afnor, (1997).
Chapitre II : Classification des typologies de production
Le deuxième processus est classifié selon l’importance des séries et de la répétitivité c-d-r
(Les quantités fabriquées). Nous distinguons ici ; Production unitaire : Production en petites
séries et production en grandes séries
Enfin, le troisième processus est attribué selon les rapports à la clientèle, nous spécifions ici
La production sur stock et la production sur commande.
Une production en continu est retenue lorsqu’on traite des quantités importantes d’un
produit ou d’une famille de produits. L’implantation est réalisée en ligne de production, ce
qui rend le flux du produit linéaire, Ex ( Industries pétrochimiques, Cimenteries,
Agroalimentaires….).
La même unité de production offre ses produits finis tout au long des années, aussi longtemps
qu’elle existe.
Caractéristiques
Avantages
Inconvénients
Une production en discontinu (atelier spécialisé) est retenue lorsque l’on traite des quantités
relativement faibles de nombreux produits variés, réalisés à partir d’un parc
machine à vocation générale.
Implantation est réalisée par ateliers fonctionnels qui regroupent les machines en
fonction de la tache qu’elles exécutent.
Caractéristiques
Production fractionnée
Grande flexibilités
Quantités relativement faibles avec produits variés
Inconvénients
Production par projet est un processus de production très complexe, l’accent doit être mis
sur les fonctions Etudes et Ordonnancement
Avantages
Inconvénients
C’est une production mobilisant sur une période assez longue et l’essentiel des ressources
d’une entreprise pour réaliser un nombre très limité de produits.
Caractéristiques
Avantages
Cout élevé
Long délai de mise en œuvre
Caractéristiques :
Avantages
Inconvénients
Grand investissement
Grand stock
Il faut noter que le délai de fabrication soit supérieur au délai de livraison réclamé ou accepté
par le client, donc produire à l’avance pour satisfaire le client en s’appuyant sur des
prévisions.
En effet, La production à la commande n’est commencée que si l’on dispose d’un engagement
ferme du client. On évite alors (Sauf cas d’annulation) le stock de produits finis, donc des
frais financiers.
Il faut noter que cette organisation réduit la valeur des stocks et permet de
personnaliser les produits finis en fonction des commandes clients
En effet, cette organisation permet de réduire de façon importante le délai entre la commande
et la livraison d’un produit.
Choix du système de production par l’Entreprise a pour objectif de fabriquer des produits
répondant aux besoins, attentes et exigences des clients tout en optimisant les couts en
respectant les délaies de livraison et la qualité du produit
En pratique, le système de production est souvent imposé par la nature du produit et les
contraintes techniques de fabrication.
Chapitre 3 : Les méthodes de gestion de production
5. Méthode de GANTT
C’est une méthode forte ancienne et pourtant encore très répandue, mais sous des formes et
sur des applications résolument modernes. Elle porte le nom de son créateur Henry
Laurence GANTT, Ingénieur et consultant américain.
Elle consiste à déterminer la meilleure manière de positionner les différentes tâches d’un
projet à exécuter, sous forme de graphe (Diagramme de Gantt)
Le Diagramme de Gantt est un outil utilisé (souvent en complément d’un réseau PERT) en
ordonnancement et en gestion de projet ou en production et permettant de visualiser dans le
temps les diverses taches composant un projet.
Exemple d’application
Supposons qu’on cherche à ordonnancer la réalisation des cinq taches d’un projet ou d’une
production ayant les caractéristiques décrites ci-après
Tâches B et D après A
Tâches C après B
Tâches E après D
Présentation du Gantt
On commence le plus tôt possible les tâches qui ne sont précédées d’aucune autre
( Commençantes)
On représente ensuite les tâches ayant pour antérieures les tâches déjà représentées, et ainsi
de suite …………
Cette situation conduit à créer des stocks et ne correspond donc pas à un système de juste-à-
temps.
Pour définir les liens existant entre les différentes taches d’un projet, on dispose de plusieurs
possibilités :
Priorité à la fabrication du produit ayant la date de livraison la plus rapprochée, pour
respecter au mieux les délais
Première commande confirmée, première commande exécutée, pour ne pas mettre en
fabrication des produits qui ne seront peut être jamais vendus.
Cette proposition peut sembler un peu surprenante. Elle est utilisée quand l’entreprise
a de nombreuses urgences à gérer et à faire passer avant certaines opérations programmées.
Le fait de faire passer en premier les opérations de plus courte durée lui permet d’intercaler
entre celles-ci des opérations urgentes sans couper la dernière opération réalisée et ainsi
d’économiser des changements de série.
Cette situation permet de tenir compte à la fois du délai de livraison du projet et du temps de
fabrication
Ratio critique = Temps restant jusqu’à la livraison / ∑ des temps des opérations
restant à effectuer
Cette situation pend elle aussi en compte à la foi le détail de livraison et le temps de
fabrication
En revanche, Avec les préoccupations juste-à-temps, on a aujourd’hui plutôt
tendance à faire commencer les opérations le plus tard possible de manière à respecter « juste
è temps » les impératifs fixés par le client, et on procède alors à un jalonnement au plus
tard.
Pour raccourcir les délais, on utilise la technique du chevauchement qui consiste à faire
démarrer une opération alors que la précédente n’est pas terminée. Ou à effectuer des
opérations en parallèle, pour diminuer le temps global de réalisation du projet.
6. La méthode PERT
La méthode PERT est une méthode de gestion de projet visant à prévoir les propriétés d’un
projet en terme de temps délais et coûts. PERT (Programm Evaluation and Review
Technique) = Technique d’Evaluation de Programme est issu de la marine américaine et date
de la fin des années 50.
Son principe est de découper un projet en un ensemble d’actions appelées tâches et les
représenter sous forme graphique selon un graphe de dépendances.
Une tâche est le déroulement dans le temps d’une action ; elle permet au projet
d’avancer vers son état final. On attribue une lettre à chaque tâche afin d’alléger le
schéma.
Exprimé via la méthode PERT, une tache est représentée par une flèche, précisée par
son nom et sa durée.
L’étape a des propriétés d’ordre temporel : dates au plus tôt et au plus tard, Exprimée
via la méthode PERT, une étape est représentée par un rond, découpé en 3 zones,
précisé par son numéro, ainsi que des dates au plus tôt et au plus tard.
La date au plus tôt est le délai minimum, depuis le début du projet, nécessaire pour
atteindre l’étape considérée.
La date au plus tard est la date maximum, depuis le début du projet, à laquelle doit
être atteinte l’étape considérée pour que le délai de l’ensemble du projet ne soit pas
modifié.
Deux tâches qui se succèdent immédiatement dans le temps sont représentées par deux
flèches qui se suivent, séparées par une étape.
Règles de représentation graphique
Un réseau possède toujours une et une seule étape de début ainsi qu’une et une seule étape de
fin.
Toute tâche a au moins une étape de début et au moins une étape de fin; une tâche ne peut
démarrer que si la tâche qui la précède est terminée.
Deux taches qui commencent en même temps et s’exécutent en même temps soit dites
simultanées, et sont représentées chacune par une flèche dont le point de départ est une seule
et même étape.
Certaines tâches bénéficient d’une latence variable dans leur aboutissement sans autant
remettre en cause la date d’achèvement du projet.
La marge relative à une tâche se détermine en considérant la valeur des dates au plus tôt et au
plus tard des étapes entourant la tâche. La marge vaut alors la date au plus tard de l’étape
postérieure à laquelle on retranche la date au plus tôt de l’étape antérieure ainsi que la durée
de la tâche elle-même :
• On parle de chemin car il part de l’étape initiale et mène à l’étape finale via une suite
de différentes tâches.
• il est dit critique car tout retard pris sur l’une des taches constituant ce chemin aura
une incidence sur la date d’achèvement du projet ;
• celui-ci sera retardé d’autant que la tache est elle-même retardée. Pour savoir quel est
le chemin critique, il suffit de répertorier toutes les taches ayant une marge nulle.
7. La prévision de la demande
Les prévisions à long terme (supérieures à trois ans) ont un rôle au niveau stratégique
de l’entreprise : diversification, produits nouveaux, investissement ou
désinvestissement en équipements.
À moyen terme (de l’ordre de six mois à deux ans), les prévisions permettront de
définir et maîtriser les capacités globales de production et d’approvisionnement.
Il n’est pas question d’envisager la construction d’une usine mais l’acquisition d’une
machine, l’embauche de personnel ou l’approvisionnement d’articles à long
délai d’acquisition.
Les prévisions à court terme (jusqu’à six mois) serviront à l’activité opérationnelle de
production : d’une part, approvisionnement et gestion des stocks, d’autre part, charge
des ateliers et ordonnancement, correspondant à des ajustements des activités
planifiées.
Plus les prévisions concernent le court terme, plus elles sont fiables car elles se
réfèrent à un futur proche. Au contraire, des prévisions à plus long terme seront plus
incertaines.
En effet, de nombreux facteurs vont influer sur ce choix. En premier lieu, il est indispensable
de savoir si les prévisions sont à long terme pour définir les choix stratégiques de l’entreprise
ou si nous nous plaçons à moyen et court terme pour gérer les domaines opérationnels, ces
derniers étant plus rapprochés dans le temps.
Outre, les éléments permettant de choisir une méthode de prévision dépendent eux-mêmes de
nombreux facteurs. Voici les plus importants d’entre eux :
Les sources de données correspondent aux deux familles de méthodes de prévisions : d’une
part, celles fondées sur des données relevées dans le passé que l’on modélise pour faire une
projection dans le futur et d’autre part celles, purement prédictives, établies par des experts
interrogés.
Les enquêtes auprès des clients... Mais ces données sont plus délicates à manipuler et à
Demande constante (A) si elle oscille statistiquement autour d’une valeur moyenne
constante dans le temps, la moyenne de D = f (t) est une droite horizontale;
Demande saisonnière (C) si elle présente des variations nettement plus importantes, en
hausse et en baisse, d’une manière périodique. Il peut s’agir d’un pic de la demande en
hiver (lié à la neige) ou en été (vacances) mais il peut aussi s’agir de variation
saisonnière plus subtiles (petit outillage électrique avec pics à la fête des pères et à
Noël) ;
Demande saisonnière et à tendance (D) si les pics et les creux sont disposés autour
d’une droite non horizontale ;
8. Méthode d’analyse et de résolution
Toutes les méthodes de résolution de problème s’articulent autour d’un nombre variable de
phases ou d’étapes, parmi lesquelles comptent quatre incontournables phases : PDCA (
Planifier, Déployer, Contrôler, Ajuster)
Phase 1 : le problème
Tel qu'il est formulé au départ le problème s'explique souvent de façon vague, subjective,
voire abstraite. Il convient de clarifier le problème, d'identifier quelles sont les données, qui
est concerné, .... Le QQOQCP est un outil qui permet d'analyser les données de départ pour
bien poser le problème.
Généralement les données nécessaires pour traiter un problème sont disséminées dans
différents services de l'entreprise. L'histogramme donne une image plus précise des données.
Cette image permet de commencer à construire une représentation du problème étudié. Les
valeurs d'une mesure qui apparaissent le plus souvent peuvent ainsi être visualisées.
L’objectif à atteindre
Résoudre un problème, c’est atteindre un objectif que l’on s’est fixé au départ.
Cet effort de clarification est nécessaire car il permet de vérifier que le problème est
effectivement traité. Il est également utile pour les autres : connaître la destination aide à
assurer la cohérence des actions et à partager au sein du groupe le constat d’accomplissement
de l’objectif.
Les causes du problème ne sont peut-être pas celles auxquelles on pense à priori. Recourir au
Brainstorming permet d'élargir le champ de réflexion pour capter toutes les idées de causes
possibles.
Outil : le « Causes-effet»
Cet outil sert également à apprécier la vraisemblance de la relation de chacune des causes
avec l'effet.
Le diagramme de Pareto peut s’avérer utile pour comparer entre elles les causes et faire
apparaître celles qui se vérifient le plus souvent. Une décision importante ne peut être
abandonnée au simple fonctionnement d’un « mécanisme » déductif. La matrice sert à
restituer aux acteurs du groupe leurs responsabilités décisionnelles à la lumière des analyses
précédentes.
Les critères d'évaluation doivent être établis «à froid», c'est-à-dire avant le choix de solutions
qui procèdent d'un processus souvent passionnel et subjectif. Il s’agit donc bien d'une étape à
considérer par elle-même et à mener lorsque les tensions se sont apaisées.
La Matrice convient pour choisir en groupe les critères permettant d'évaluer les solutions
précédemment proposées.
Les solutions choisies engagent l'entreprise en même temps que le groupe de résolution de
problème. Lorsque l'enjeu le justifie, il convient d'impliquer le management à l'échelon
hiérarchique approprié.
Le QQOQCP sert, à justifier les choix effectués. Les diagrammes établis au cours des
différentes étapes permettent d'expliquer quels objectifs ont été recherchés et quelles
décisions y ont été prises.
Phase 4 : l’application
Impliquer
Il s'agit de répartir les tâches de façon à vérifier d'une part que chacune d'entre elles est bien
affectée. Il convient, en outre de s'assurer que la charge est équitablement répartie selon les
capacités de chacun.
La Matrice constitue l'outil approprié pour répartir la conduite des actions. Elle permet
également de vérifier en groupe et de façon systématique le bien fondé des affectations
proposées et de conserver la mémoire de ces décisions
Suivre la réalisation
Le travail réalisé au cours des étapes précédentes a été mémorisé et capitalisé sur les tableaux
et diagrammes constitués. Il est donc ici possible de reprendre ces éléments et de les utiliser
dans les nouvelles circonstances.
Analyser une activité, décrire une situation en adoptant une attitude interrogative
systématique en posant les questions : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ?
Ces questions sont utilisées à différents moments dans la démarche de résolution de problème
Diagramme de PARETO
Cette répartition inégale se retrouve souvent et permet de distinguer les problèmes importants
de ceux qui le sont moins. Cette priorisation des problèmes a pour but de choisir les actions
prioritaires à effectuer et donc de concentrer son attention sur les phénomènes importants à
résoudre.
Le but est d'analyser un phénomène en le représentant graphiquement. On doit pour cela :
- Quantifier le nombre d'apparition des faits provoqués par chacune des causes
- En déduire le pourcentage des apparitions des faits
Brainstorming ou remue-méninges
La diversité des participants (fonctionnelle, hiérarchique, âge, sexe) permet le brassage des
référents et garantit la richesse de la matière première. Chacun peut apporter un éclairage
spécifique à sa discipline, à son milieu. La multiplication des angles d'éclairage d'un problème
permet à la pensée de rebondir.
Les applications de cette méthode sont multiples : recherche d'un nom pour un produit,
recherche de solution techniques, analyses de causes ... Un fois le groupe constitué et motivé,
En effet, comme on le verra par la suite, la production d'idées doit être libre, mais orientée
vers la recherche d'une réponse ou d'une solution.
Chapitre 4 : Gestion de stocks
Le succès d’une organisation est déterminé par sa capacité de proposer le bon produit ou
service, avec un prix raisonnable et au bon moment et au bon endroit.
Une entreprise n’ayant aucun stock ne pourrait satisfaire les demandes de ses clients. Par
conséquent, elle générera des pertes plus ou moins élevées pour le stockage
5. Définition : le stock
Faciliter la production
Mais, les stocks posent aussi des problèmes de coûts surélevés, immobilisation d’importants
moyens financiers, dissimulation des insuffisances en matière de prévision et de gestion d’où
la nécessité d’une Gestion de Stocks.
La gestion de stock est destinée à arbitrer entre la disponibilité des produits et le coût de
stockage qui sont deux contraintes contradictoires.
L’objectif de la fonction «Gestion de Stock » est d’assurer la disponibilité des références
considérées sur un horizon donné, tout en minimisant les Coûts encourus
Trois types de coûts : sont généralement pris (plus ou moins) en compte pour évaluer la
qualité d’une politique de gestion de stock :
Le JAT est une méthode qui ne vise à fabriquer que les pièces dont on a besoin au
moment ou on en a besoin.
L’objectif essentiel étant la réduction des stocks (Matières premières, En-cours, produits finis)
afin de diminuer les capitaux immobilisés et les risques d’invendus.
Exemple pour la mise en place d’une organisation de la production en JAT, on peut utiliser la
méthode du Kanban
Méthode du Kanban
C’est un système de production qui fonctionne entre deux postes de travail et qui
limite la production du poste AMONT aux besoins du poste AVAL.
Cette méthode est surtout adaptée aux entreprises ayant une production répétitive et
relativement régulière. Il en existe deux types /
Le système de kanban fonctionne entre les deux postes, il s'agit de produire en essayant
d'approcher les 5 zéros
zéro stock
zéro défaut
zéro papier
zéro panne
zéro délai
Classification des stocks selon la METHODE ABC : Elle permet de focaliser l’attention
des gestionnaires sur les articles vitaux et de moduler la politique de la gestion en fonction du
caractère plus ou moins stratégique des divers articles en stock.
L’hypothèse de base de cette méthode est la loi 20/80 80% des Effets sont le
Résultat de 20% des causes
Cette méthode permet de déterminer l’importance relative des éléments d’un ensemble, dans
un contexte donné, en les répartissant en trois classes d’importance :
Classe A :
Classe B
Classe C
Remarque : il est possible d’utiliser une classe D, cette classe qualifie tous les articles qui
échappent à l’analyse.
Exemple d’application
Etant données les informations de stock qui suivent, on désire définir le système de gestion de
chaque article sachant que celui-ci peut être déterminé en fonction de l’importance de la
valeur du stock
Il est très important de définir le critère d’analyse qui nous permettra de déterminer la classe
de chaque élément
Au niveau de cet exemple, le critère portera sur la valeur totale du stock comme suit :
Représentation graphique
Interprétation du résultat :
D’un point de vue pratique, on utilise souvent un classement en trois groupes (80-15-5) au
lieu de deux, d’où l’appellation ABC
On commence par choisir un critère significatif de l’analyse à mener. Dans notre cas,
on pourra prendre la valeur du stock de chaque composant.