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 L’homme qui valait 3 milliards !

L’homme qui valait 3


milliards !
LA SÉRIE BIONIQUE DE NOTRE JEUNESSE !

 8 novembre 2017  Max

Années : 1973 à 1978

Une fois encore, on s’écarte un peu des années 80.


Mais on est dans un contexte déjà vu : parler d’un
film ou autre évènement antérieur aux eighties, mais
qu’on a vu et apprécié dans cette période. Alors une
fois encore, je vous demande d’être indulgents… et
de profiter de la lecture !

Les origines

Avant toute
chose, je
dois vous
parler de
Martin
Caidin. C’est
un auteur
américain
(1927-1997),
mais
également
un pilote
d’essai qui a
rejoint le
projet de la
conquête spatiale américaine en 1955. Il est
considéré comme un expert dans le domaine
aérospatial. Ses lectures sur l’armée de l’air et
l’aéronautique le conduisent à écrire son premier
roman : The Long Night en 1956.

La liste de ses récits est impressionnante (vous la


trouverez ici) : 46 romans, 36 récits militaires. Hélas,
très peu de ses livres sont traduits en français ; on
peut quand même citer :
– Marooned (1964), connu en France sous le
titre SOS Mercury VI (1965) ; le réalisateur John
Sturges en tira un film en 1970 : Les naufragés de
l’espace, avec Gregory Peck, Richard Crenna,
David Janssen, James Franciscus et Gene Hackman
(du beau monde, quoi).
– The Final Countdown (1980), connu chez nous
comme Nimitz, retour vers l’enfer (je suis sûr que
ça, au moins, ça vous dit quelque chose !) ; la même
année sortit le film éponyme, réalisé par Don Taylor,
avec Kirk Douglas, Martin Sheen, Katharine Ross,
James Farentino et Ron O’Neal (encore du beau
monde). C’est un film que je regarde régulièrement,
pour – entre autres – ses superbes chorégraphies
entre les Zéros japonais et les F-14 Tomcat de la
Navy. Mais le roman est encore plus passionnant
que le film, et je vous le conseille très chaudement.

Il existe un autre roman que Martin Caidin a écrit en


1972 : Cyborg, qui est paru en France en 1975.
Dans ce roman de science-fiction, Martin Caidin
raconte comment Steve Austin, ancien astronaute
devenu pilote d’essai, s’écrase après la perte de
contrôle de son appareil. Gravement blessé (jambes
en miettes, bras gauche sectionné, multiples
fractures en d’innombrables endroits, œil gauche
inutilisable, et je m’arrête là parce qu’il y a encore
bien des dégâts), il devient – au départ à son corps
défendant – le cobaye d’une nouvelle technologie :
la bionique. Grâce à son ami le docteur Rudy Wells,
cette science permet à Steve de retrouver des
organes impossibles à différencier des vrais mais
bien plus puissants : deux jambes, un bras, et un
faux œil dont la moindre des fonctions est d’adapter
ses mouvements sur le vrai. Le livre raconte son
premier refus des prothèses, puis son combat
d’abord pour les maîtriser, et ensuite pour se
retrouver en tant qu’homme, ce qui lui permet
d’accepter sa condition de cyborg et les fantastiques
capacités qui vont avec.

Martin Caidin a un style assez surprenant. Malgré


des pages de détails techniques concernant
l’anatomie humaine, les technologies bioniques, et
les connexions entre les deux, l’auteur arrive à
rendre la lecture passionnante. Dans la plus grande
partie du livre, on se plonge dans les explications
que le docteur Wells fait à Steve de ce qui lui est
arrivé pendant l’accident, puis de ce qu’on lui fait
pour le “réparer”. On comprend les réactions de
Steve qui au début se retrouve devant le fait
accompli (on a pris la décision de l’utiliser dans le
projet “Cyborg” pendant qu’il était inconscient), et qui
change progressivement d’attitude devant les
miracles réalisés. Quant au reste du livre, il s’agit de
ses premières missions pour le Bureau des
Opérations Spéciales dirigé par Oscar Goldman.

Je terminerai cette partie en vous indiquant


que Cyborg sera suivi de trois autres livres narrant
les exploits de Steve Austin : Operation
Nuke (1973), High Crystal (1974) et Cyborg
IV (1975). Ces livres sont hélas inédits en France.

L’épisode-pilote et la série télé

À sa sortie, le roman Cyborg est un best-seller. Ce


qui intéresse les producteurs télé, bien évidemment :
ils décident d’une adaptation télévisée. Ce sont
Harve Bennett (Star Trek, l’Homme Invisible) et
Kenneth Johnson (qui sera à l’origine de Super
Jaimie et plus tard de V) qui s’en chargent, pour le
compte de la chaîne américaine ABC. Il y aura
d’autres producteurs par la suite, dont Fred
Freiberger (à qui l’on doit le désastre de la 2ème
saison de Cosmos 1999).

Il est décidé que la série s’appellera The six million


dollar man et sera traduite chez nous en L’homme
qui valait trois milliards. Pourquoi autant ? Tout
simplement parce qu’à l’époque, 6 millions de dollars
valaient approximativement 30 millions de francs,
soit trois milliards d’anciens francs… Anciens francs
? Hé oui, le “nouveau franc” datait de 1960 et valait
100 “anciens francs” ; ceux qui étaient nés avant
cette refonte monétaire avaient l’habitude de
ramener les grosses sommes en “anciens francs”
pour mieux se rendre compte du montant.

Pour la petite histoire, si la série était produite


aujourd’hui, Steve Austin ne coûterait “que” 5
millions (d’euros), comme quoi tout change.

L’épisode-pilote de 90 minutes, diffusé en mars


1973, est une adaptation assez moyenne du roman.
Comme dans le livre, on y raconte l’accident de
Steve Austin (joué par Lee Majors) et sa
“reconstruction” pour en faire un agent au service du
gouvernement. Mais de nombreux changements
sont faits : pour la première partie de l’histoire, on
garde l’essentiel, mais c’est relativement mou, et si
on montre bien le repli sur lui-même de Steve au
début, ça manque de profondeur ; quant à la
deuxième partie, c’est une mission qui n’a rien à voir
avec celles du livre, même si elle commence à
mettre les possibilités de Steve en valeur. De plus,
Oscar Goldman est remplacé par Oliver Spencer
(incarné par Garren McGavin) qui n’hésite pas à
mettre sciemment Steve en danger, chose
totalement contraire aux objectifs d’Oscar Goldman
dans le roman.

Cet épisode pilote a néanmoins du succès, et deux


autres épisodes de même longueur sont
commandés en octobre et novembre 1973 : Wine,
Women and War, et The Solid Gold Kidnapping.

Pour info, l’épisode-pilote sera par la suite coupé en


deux parties, et réédité en DVD sous cette forme
avec les épisodes de la série sous le nom de The
Moon and the Desert ; il en sera de même pour The
Solid Gold Kidnapping. Ces deux épisodes n’ont
jamais été distribués en France et sont donc
uniquement disponibles en VO sous-titrée.
L’épisode-pilote fourni pour la France sera
finalement Wine, Women and War, traduit chez nous
par Vin, vacances et Vahinés.

La particularité de Steve Austin est donc d’être en


partie bionique, ce qui lui permet de sauter très haut
ou de courir très vite grâce à ses deux jambes,
d’avoir le bras gauche très résistant et capable de
soulever des charges énormes, et de voir très loin
grâce au zoom de son œil gauche. J’espère
seulement qu’ils lui ont renforcé la colonne
vertébrale sans nous le dire, sinon vous imaginez
quand il veut soulever un poids énorme ? Le bras et
les jambes tiennent le coup sous la charge, mais le
tronc ? Enfin, trêve de considérations personnelles…
Pour tous ces effets, il faut évidemment que les
scénaristes trouvent des situations qui permettent de
les mettre à profit. Mais surtout, il faut que ce soit
impressionnant et reconnaissable. Et c’est ainsi
qu’est trouvée l’idée du ralenti, et des fameux
bruitages électroniques, pour souligner ces
moments-clés des épisodes. Une idée qui est parfois
inversée, plus fréquemment dans Super Jaimie :
l’action est accélérée quand, par exemple, elle doit
écrire son cours au tableau à toute vitesse en
cachette de ses élèves. Curieusement, le spectateur
accepte ces deux méthodes en fonction de la
situation et elles deviennent la marque de fabrique
des deux séries.

Aux USA, la série dure de janvier 1974 à mars 1978,


soit 99 épisodes de 50 minutes répartis sur 5
saisons.
En France, elle est diffusée d’abord en partie sur
Antenne 2 de 1975 à 1986, puis en 1986 sur la 5, qui
diffuse des épisodes inédits jusqu’alors. Mais ceci
entraîne un léger souci : certains épisodes sont
doublés en français et d’autres en québécois, ce qui
est un peu étrange quand d’un épisode à l’autre les
voix des personnages changent ; mais bon, on s’y
fait.

Pendant
qu’on parle
du
doublage, il
y a une
particularité
amusante
concernant
la bionique.
En anglais,
le mot
“bionic” se
prononce
“ba-i-onic”,
en insistant
bien sur le i. Du coup, impossible de doubler ce mot
correctement en français, cela aurait donné un truc
comme “bi-i-onique” et ça n’aurait pas été raccord
avec le mouvement des lèvres. Alors, les doubleurs
ont choisi de créer le mot “bio-ionique”. Ça n’existe
pas, ça ne veut rien dire, mais ça a le mérite de
coller avec la version anglaise !

Le générique français, inoubliable, est un thème


instrumental créé par Oliver Nelson. À l’origine,
ç’aurait dû être une chanson, créée par Glen A.
Larson et chantée par Dusty Springfield : on peut
l’entendre en génériques de début et de fin des
épisodes Vin, vacances et Vahinés et The Solid Gold
Kidnapping. Les producteurs lui ont préféré la
version instrumentale, et je suis bien d’accord avec
eux. Quant aux musiques qu’on entend pendant les
épisodes, elles sont également d’Oliver Nelson mais
aussi de Gil Melle.

La série aura tellement de succès que les produits


dérivés seront innombrables, surtout les poupées
Kenner, distribuées en France par Meccano, de
Steve Austin, Oscar Goldman, Jaimie Sommers
d’une part, et de Bigfoot et Maskatron d’autre part.
J’ai un copain qui avait le Steve Austin : on plaçait
son oeil derrière la tête de la poupée, et on voyait
comme à travers un appareil photo… C’est vrai que
ça ressemblait à la vision bionique de Steve… pour
un gamin pas exigeant !

Les personnages

Steve Austin
C’est le
héros !
Alors, il est
beau,
grand, très
fort et (très)
poilu, il a un
regard
d’acier
(forcément :
l’œil
gauche), il
protège les
innocents et
fait
respecter la loi (euh… ah non, désolé : c’est
RoboCop, l’autre cyborg, qui fait ça). Enfin bref :
recruté par le gouvernement américain, pour le
compte de l’OSI dirigé par Oscar Goldman, Steve
devient un espion envoyé dans le monde entier pour
déjouer les plans des méchants : savants fous
mégalomanes, bandits de plus ou moins haut
niveau, mais souvent puissances étrangères (surtout
russes)… Dans d’autres épisodes, il va aider des
gens de toutes sortes, même des extra-terrestres
protégés par Bigfoot. Comme exemple plus précis, je
me rappelle que dans un épisode, un petit gamin
s’est fait renverser par un chauffard : l’enfant n’a rien
mais le vélo est tout tordu. Steve arrive, prend le
vélo et redresse tout le cadre grâce à son bras
bionique. Le gamin n’en croit pas ses yeux mais il
est su-per con-tent, vous imaginez !

Voilà, c’est ça un héros !


Blague à part, le personnage de Steve Austin est
tellement positif qu’on ne peut pas s’empêcher de le
trouver sympathique. Sa façon d’être (en dehors de
toute considération bionique) et les messages qu’il
porte sont toujours d’actualité. De plus,
contrairement aux apparences, ce n’est pas un robot
: il garde son libre arbitre dans certaines situations,
et quand on lui ordonne de remplir une mission qui
ne lui plaît pas, il n’hésite pas à le montrer ! Bref,
c’est un modèle (mais moins quand il essaie la
moustache dans la saison 4, les fans n’apprécient
pas trop et il y renonce). Et ses capacités bioniques
font rêver – pas seulement les enfants !

Lee Majors (1939-) n’en est pas à son coup d’essai


quand il est retenu pour incarner Steve Austin
dans L’homme qui valait trois milliards et dans
quelques épisodes de Super Jaimie. Il a en effet
déjà tourné dans quelques films et séries,
notamment dans La Grande Vallée où il interprète
Heath Barkley. Par la suite, il est Colt Seavers
dans L’homme qui tombe à pic. Ensuite, il incarne
à nouveau Steve Austin dans trois téléfilms : Mission
bionique (1987), L’espion bionique (1989) et Mariage
bionique (1994). On le retrouve après ça en second
rôle en tant que Herman « Ski » Jablonski
dans Raven. Toujours actif, il parodie Steve Austin
dans une pub inoubliable pour IBM en 2005… Et
figurez-vous que l’an dernier, en 2016, il a joué dans
la saison 2 de la série comico-gore Ash vs Evil
Dead, où il incarne le père d’Ash (il faut à tout prix
voir la scène des retrouvailles entre Ash et son père,
le clin d’œil est hilarant !)
Bref, j’espère que Lee Majors a encore de beaux
jours devant lui et qu’on aura plaisir à le retrouver
dans d’autres séries.

Oscar Goldman
Directeur de
l’OSI (Office
of Scientific
Information)
, c’est lui qui
a permis, en
débloquant
les 6
millions de
dollars pour
le
programme
“Cyborg”,
que Steve
soit
“reconstruit”. C’est d’ailleurs lui qui, dans le
générique, déclare ces mots mythiques : “Steve
Austin, astronaute. Un homme tout juste vivant.
Messieurs, nous pouvons le reconstruire. Nous en
avons la possibilité technique. Nous sommes
capables de donner naissance au premier homme
‘bio-ionique’. Steve Austin deviendra cet homme. Il
sera supérieur à ce qu’il était avant l’accident. Le
plus fort… Le plus rapide… En un mot, le meilleur !”

Oscar et Steve sont amis, en plus de leur relation


patron/employé. Oscar se retrouve parfois en
fâcheuse posture, par exemple kidnappé par un
savant qui veut se venger, et qui le remplace par un
androïde (son sosie parfait) pour accéder à des
secrets d’état). Heureusement il peut toujours
compter sur Steve pour le sauver.

Richard Anderson (1926-2017) a fait de nombreux


films auparavant (notamment un contrat hallucinant
avec la MGM, pour tourner 26 films sur 10 ans, entre
1949 et 1959 !) Le jour où je l’ai reconnu
dans Planète Interdite (excellent film de science-
fiction de 1956), je n’en revenais pas ! On l’a aussi
vu dans de nombreuses séries, comme Zorro de
Disney (il y incarne Ricardo Del Amo), Perry
Mason (le lieutenant Steve Drumm) ou comme Lee
Majors, La Grande Vallée. Bref, il a une belle
carrière derrière lui quand il commence à jouer le
rôle d’Oscar Goldman, rôle qu’il poursuivra dans le
spin-off Super Jaimie.

Après ces deux séries-phares, on le verra faire une


apparition dans quelques séries comme La
croisière s’amuse, Drôles de dames, L’homme
qui tombe à pic ou encore K2000. Hélas, Richard
Anderson nous a quittés il y a moins d’un mois, le 31
août 2017 à 91 ans.

Rudy Wells

On en sait plus sur Rudy Wells dans le livre que


dans la série. C’est un médecin exceptionnel, qui a
presque un 6ème sens pour détecter les maladies
de ses patients. Après une brève période en tant que
médecin civil, il retourne exercer dans l’armée : c’est
là qu’il devient le médecin personnel de Steve, lors
du programme spatial, puis pour toutes les sorties en
tant que pilote d’essai. Il considère Steve Austin
comme son ami (ce qui est réciproque), voire
comme son fils. C’est lui qui s’occupe de Steve pour
le projet “Cyborg”, même si au départ il ne fait
justement pas partie du projet ; au final il en sera le
cœur, car sans lui Steve n’aurait pas survécu. Dans
la série, il est toujours là, s’occupant des membres
bioniques de Steve quand il faut les améliorer ou les
réparer (hé oui, la bionique c’est résistant mais ça
peut quand même casser). Il lui arrivera quelques
aventures, comme lorsqu’un second homme
bionique, créé au cas où Steve trouverait la mort
dans une de ses missions, essaie de le tuer. Bref, s’il
n’est pas toujours là, Rudy Wells est quand même
un personnage essentiel.

Rudy Wells est joué par trois acteurs successifs :


Martin Balsam (1919-1996) dans l’épisode-pilote ;
puis Alan Oppenheimer (1930-) entre 1974 et 1975 ;
et enfin Martin E. Brooks (1925-2015) de 1975
jusqu’à la fin. Je n’ai pas vraiment de préférence
entre les deux derniers, mais dans l’épisode-pilote,
on a droit un un nombre incalculable de plans sur le
visage immobile et inexpressif de Martin Balsam et
ça devient vite horripilant. Regardez la première
photo ci-dessus pendant 10 secondes, et faites ça
au moins 20 fois, et vous aurez une idée de ce que
je veux dire.

Martin Balsam a joué entre autres


dans Psychose, Le crime de l’Orient Express,
ou Les hommes du président. On a vu notamment
Alan Oppenheimer dans Little Big Man, Dans la
chaleur de la nuit, Mondwest, et depuis les années
1970 il fait plutôt du doublage. Quant à Martin E.
Brooks, il a repris le rôle de Rudy Wells dans les 3
téléfilms dont je parlais plus tôt, et on l’a vu
dans Gunsmoke ou Mission Impossible.

Jaimie Sommers

Impossible
de parler
de Steve
Austin
sans
mentionner
Jaimie – et
du coup, je
vais
donner
également
des infos
sur la série
proprement
dite. Au
départ elle n’a rien de super : c’est une joueuse de
tennis professionnelle, qui s’est hissée 5ème au
classement mondial. Amie d’enfance de Steve, c’est
une fois qu’il est revenu de la Lune qu’ils
commencent une relation plus intime. Mais lors d’un
saut en parachute, Jaimie s’écrase au sol : elle a les
jambes et le bras droit brisés, et un important
traumatisme crânien qui cause des dommages à son
oreille droite. Steve, profondément amoureux d’elle,
harcèle Oscar Goldman pour l’intégrer dans le
programme “Cyborg”, seule chance de survie pour la
jeune femme. Oscar cède et c’est Rudy Wells qui se
charge de la “réparer”, tout comme Steve deux ans
plus tôt. Après l’opération, Jaimie refuse d’accepter
ce qui lui est arrivé, mais grâce au soutien de Steve
(qui sait parfaitement par quels tourments elle passe
et qui lui avoue qu’il a lui aussi subi les mêmes
opérations), elle arrive à accepter sa condition de
“première femme cyborg”. Hélas, alors qu’ils sont en
train de planifier leur mariage, son corps commence
à rejeter les implants bioniques, et elle meurt sur la
table d’opération lors d’une opération de chirurgie
pour tenter de la sauver.

— Argh ! —-

Rassurez-vous, c’est ce que tout le monde croit ! En


fait, elle est cryogénisée le temps de trouver le caillot
de sang responsable de sa mort. On relance son
cœur et miracle ! elle revit, mais ce qu’elle vient de
subir a causé des lésions cérébrales qui ont
provoqué une “amnésie rétrograde”, autrement dit :
elle ne se souvient plus des évènements récents
(notamment son amour pour Steve). À partir de cet
instant, elle devient institutrice sur la base aérienne
de Ventura, et travaille occasionnellement pour
Oscar et l’OSI. En fait, Oscar développe une attitude
paternaliste envers elle, ce qui fait qu’il répugne à
l’envoyer en mission de peur qu’il ne lui arrive
quelque chose. Quant à Steve, il est d’abord
effondré et ignorant de la “résurrection” de Jaimie ;
quand il apprend tout ce qui s’est passé, il accepte à
contrecœur de la laisser vivre sa vie, mais travaille
avec elle lors de certaines missions, afin de
développer une nouvelle amitié – voire plus – entre
eux.

Dernier point : Jaimie a recueilli Maximillion, un


berger allemand aux jambes et à la mâchoire
bioniques (en fait, un cobaye pour expérimenter les
membres bioniques avant de les tester sur Steve ; il
est appelé ainsi parce qu’il a coûté 1 million de
dollars !) Ce chien – que tout le monde appelle Max
– l’accompagne dans certaines de ses aventures.

L’idée du personnage de Jaimie est venue aux


scénaristes alors que l’audience de L’homme qui
valait trois milliards déclinait. À l’origine, elle ne
devait apparaître que dans un double épisode et
mourir, mais à la suite de l’avalanche de courrier des
fans, la production n’a pas le choix et doit la
ressusciter, ce qui n’était pas prévu ! La
cryogénisation est l’explication “officielle” pour lui
permettre de survivre. Et pour qu’elle ne se marie
pas avec Steve Austin et puisse avoir des missions
bien à elle, on la rend amnésique.

C’est ainsi que sa propre série, The Bionic


Woman (Super Jaimie en français), est créée.

Jaimie dispose des mêmes capacités bioniques que


Steve, mis à part son ouïe améliorée à la place de la
vue. Cependant, étant un peu plus récente, elle court
un tout petit peu plus vite. En contrepartie, il me
semble qu’elle prend un malin plaisir à sauter de trop
haut, ce qui fait qu’elle se casse les jambes et qu’on
la répare un peu plus souvent que lui !

La série dure de 1976 à 1978, soit 58 épisodes


répartis en 3 saisons. Le générique de début est
composé par Jerry Fielding (mais est plus tard
remplacé par celui de fin de Joe
Harnel). Curieusement, elle est arrêtée en même
temps que L’homme qui valait 3 milliards, alors
qu’ils ne sont pas sur la même chaîne et n’ont pas
les mêmes audiences. On the Run (Adieu la liberté),
le dernier épisode de Super Jaimie, est censé être
un épisode concluant les deux séries.

En
France, Su
per
Jaimie est
diffusée en
partie sur
Antenne 2
de 1976 à
1978, puis
en 1986 sur
la 5, qui en
profite là
aussi pour
diffuser la
totalité des épisodes. Comme pour L’homme qui
valait 3 milliards, le doublage est en partie français
et en partie québécois. Allez, je ne résiste pas au
plaisir de vous donner le lien vers le générique, lui
aussi inoubliable.

Lindsay Wagner (1949-) était à l’origine mannequin.


Elle se fait remarquer notamment grâce à plusieurs
rôles dans la série Docteur Marcus Welby avant
qu’on lui donne le rôle de Jaimie Sommers. On la
voit ensuite dans de nombreux téléfilms (sans
compter les trois cités précédemment), quelques
séries (L’homme qui tombe à
pic, Warehouse, NCIS) et quelques films (Les
faucons de la nuit, avec Sylvester Stallone et Billy
Dee Williams).

Et le chien ? Ben, au départ, il était question qu’il ait


lui aussi sa propre série, et qu’il soit en permanence
affecté à un garde-forestier ami de Jaimie : ç’aurait
été The Bionic Dog, mais je ne vous le traduis pas
parce que 1/ c’est facile à deviner et 2/ ça n’a jamais
été fait, on a préféré le laisser avec Jaimie et le faire
apparaître plusieurs fois. Le nom du vrai chien qui
jouait Max est Bracken.

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