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CONCLUSIONS EN REPLIQUE

POUR : Société TIMO SARL


Défenderesse
Maitre HENRI VALENTIN BOHOUSSOU
CONTRE : OUATTARA SOUMAÏLA
Demandeur
EN PERSONNE
PLAISE AU TRIBUNAL
Attendu que les présentes sont prises en réplique aux écritures du sieur
OUATTARA SOUMAÏLA en date du 16 juin 2022.
Attendu que le sieur OUATTARA SOUMAÏLA a fait citer la Société TIMO
devant le tribunal du travail d’Abidjan aux fins de la voir condamner à lui payer
diverses sommes d’argent qui se présentent comme suit :
1) Préavis 900.000 F
2) Congé 180.000 F
3) Rappel du transport 140.000 F
4) Rappel de la gratification 131.250 F
5) Remboursement des frais de carburant et de route 170.000 F
TOTAL DROITS LEGAUX : 1.521.250 F

DOMMAGES ET INTERETS POUR :


 Licenciement abusif 900.000 F
 No déclaration à la CNPS 300.000 F
 Non remise de relevé nominatif 300.000 F
 Non remise de certificat de travail 300.000 F
TOTAL DES D/I : 1.800.000 F

I. FAITS ET PROCEDURE
Qu’en effet, Monsieur OUATTARA a été embauché par la société TIMO le 01
Septembre 2021 comme chauffeur et opérateur de pompe pour un salaire net de
300.000 F CFA sans bulletin de salaire ;
Attendu que ce dernier a été licencié à son retour de mission sur Korhogo au
mépris des dispositions légales et conventionnelles en vigueur et ce verbalement
et sans lui restituer les dépenses qu’il a effectuées lors de ladite mission ;
Attendu que le sieur OUATTARA SOUMAÏLA n’est pas déclaré à la CNPS et
n’a jamais bénéficié de gratification ni de prime de transport ;
Que, de ce fait, le sieur OUATTARA SOUMAÏLA a fait citer la Société TIMO
devant le tribunal du travail d’Abidjan aux fins de la voir condamner à payer des
dommages et intérêts pour licenciement abusif ;

II. DISCUSSION
Attendu que le sieur OUATTARA SOUMAÏLA a été licencié car il n’a pas
respecté les dispositions de l’article 14.1 du Code du travail qui dispose que :
« Le contrat de travail est un accord de volontés par lequel une personne
physique s’engage à mettre son activité professionnelle sous la direction et
l’autorité d’une autre personne physique ou d’une personne morale, moyennant
rémunération. », et de l’article 16.3 du Code du Travail qui dispose que : « Dans
les limites de son contrat, le travailleur doit toute son activité professionnelle à
l’entreprise. Il doit notamment fournir le travail pour lequel il a été embauché,
l’exécuter lui-même et avec soin. » ;
Qu’en effet, le travailleur se doit de suivre les directives de son employeur et les
exécuter avec soins ;
Qu’en l’espèce, il lui a été demandé, en cas de panne de son engin de travail lors
de sa mission sur Korhogo, de joindre l’électricien qui est sur place dans la
ville ;
Que Monsieur OUATTARA SOUMAÏLA n’a pas fait appel à l’électricien
comme il le lui a été demandé et est retourné à la base, à Abidjan ;
Attendu que le sieur OUATTA SOUMAÏLA est rentré sur Abidjan avec une
panne, et sans achever la mission pour laquelle il a été envoyé ;
Qu’en agissant ainsi, il a causé un préjudice à la Société TIMO SARL, qui a dû
débourser 7.000.000 F CFA pour les réparations de l’engin ;
Attendu que Monsieur OUATTARA SOUMAÏLA a été licencié verbalement
car il ne sait ni lire ni écrire ;
Attendu que la Société TIMO SARL a demandé au sieur OUATTARA
SOUMAÏLA de venir récupérer sa lettre de licenciement et les dépenses qu’il a
effectuées lors de sa mission sur Korhogo ;
Mais que, ce dernier a catégoriquement refusé ;
Attendu que l’article 25.4 du Code du Travail dispose que « Le droit pour un
salarié de prendre effectivement son congé s’ouvre après une durée de service
effectif égale à un an » ;
Qu’en l’espèce, le sieur OUATTARA SOUMAÏLA a fait moins d’un an dans la
Société TIMO, soit sept (7) mois et sept (7) jours ;
Qu’ainsi, Monsieur OUATTARA SOUMAÏLA ne peut réclamer une indemnité
de congés du fait de sa durée de service effective dans la Société TIMO
inférieure à un an ;
Attendu que
Que Monsieur OUATTARA n’a pas mené à bien sa mission pour mériter une
gratification ;
Attendu que l’article 18.15 du Code du travail en son alinéa 5 qui dispose que :
« lorsque la responsabilité incombe à l’employeur, le montant des dommages et
intérêts, équivalent à un mois de salaire brut par année d’ancienneté dans
l’entreprise, ne peut être inférieur à trois mois de salaire ni excéder vingt mois
de salaire brut. » ;
Qu’en l’espèce, le sieur OUATTARA a été employé de la Société TIMO
pendant sept mois et sept jours, ce qui signifie qu’il comptabilise moins d’un an
d’ancienneté ;
Que, de ce fait, il ne peut bénéficier de dommages et intérêts ;
Mais, attendu que, relativement à l’article plus haut cité, en son dernier alinéa,
ces dommages et intérêts ne se confondent ni avec l’indemnité pour
inobservation du délai de préavis ni avec l’indemnité de licenciement ;
PAR CES MOTIFS
EN LA FORME
Jugera recevable l’action de la Société TIMO

Au fond
 Constater la mauvaise foi du sieur OUATTARA SOUMAÏLA
 Réduire l’indemnisation allouée au sieur OUATTARA SOUMAÏLA

Signature

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