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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES TRAVAUX PUBLICS Année académique 2020-2021

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 1 : LA CONCLUSION DU CONTRAT DU TRAVAIL

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°1

EXERCICE : CAS PRATIQUE

Mlle TEGUILWARA a été engagé par la société « Les Journaux du Chari et


du Logone » le 3 janvier 1998 en qualité de journaliste stagiaire, suivant un
contrat à durée déterminée de trois(3) mois, en remplacement d’une salariée
en congé de maternité, renouvelé pou le même motif pour la période du 10
avril au 9 octobre. Deux nouveaux contrats à durée déterminée ont été
établis pour les périodes du 10 octobre au 9 janvier et du 10 janvier au 9
mai 1999.

Un différend est né à la suite, entre le salarié et son employeur en ce qui


concerne la nature de son contrat.

Le salarié a saisi le tribunal du travail d’une demande en requalification de


son contrat et en celui de journaliste titulaire.

TAF 1 : quelle est la nature de son contrat ?

La Cour d’appel déboute Mlle TEGUILWARA de sa demande en


requalification en contrat à durée indéterminée. Elle (la Cour d’appel)
énonce que l’employeur a satisfait à l’obligation d’établir un écrit édicté par
l’art.59 CTT malgré le refus par le salarié de signer ledit contrat.

Mais TEGUILWARA soutient que le défaut de sa signature sur le contrat à


durée déterminée invoqué par l’employeur ne peut être considéré comme
ayant été établi par écrit et qu’il était par la suite, réputé pour une durée
indéterminée.

TAF 2 : pensez-vous que le salarié a raison ?


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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 1 : LA CONCLUSION DU CONTRAT DU TRAVAIL

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°2

EXERCICE : CAS PRATIQUE

ABKIRCHET a effectué un stage au sein de l’entreprise BGT au service de la maintenance,


de décembre 1996 à Mai 1997. Ce stage a débouché sur son embauche dans ladite
entreprise en qualité d’électricien. La journée de travail de ABKIRCHET, telle qu’imposée par
l’employeur, était de 12 heures par jour ; la rémunération, de 250 FCFA l’heure, était
soumise à l’impôt sur le revenu des personnes physiques et lui était versée à la fin de
chaque semaine travail, accompagné d’un document intitulé « Facture de prestation de
service ». Cependant, ABKIRCHET n’ayant pas été en mesure de dépanner une machine
dans le délai de 5mm conformément aux instructions de son supérieur, il lui a été notifié
sur le champ la rupture du lien l’unissant à l’entreprise.

Il saisit alors le Tribunal pour obtenir ses droits sociaux et dommages – intérêts.

Mais le Tribunal du Travail contre toute attente, se déclare incompétent en se fondant sur le
fait que ABKIRCHET, « exerçait des travaux de maintenance électrique en toute
indépendance moyennant versement d’une somme forfaitaire ». il relève qu’il s’agit d’un
contrat d’entreprise dont le contentieux révèle du juge civil.

TAF 1 : au regard des dispositions du Code de Travail Tchadien, existe-t-il un contrat de


travail entre les parties ?

Pour l’Avocat de ABKIRCHET, Maître TEGUILWARA « Après examen d’un faisceau


d’indices, en particulier la situation de subordination juridique dans la quelle se trouvait
ABKIRCHET, que la qualité de salarié de l’appelant ne saurait souffrir d’aucune
tergiversations. Le licenciement opéré par les BGT est abusif et reconnait au salarié les droits
attachés à cette rupture de contrat ».

Mais pour l’Avocat de la BGT, Maitre KABIRLOUTI, « Un contrat de travail suppose l’existence
d’un contrat verbal ou écrit, un bulletin de paie ( salaire) , une subordination juridique : or ces
éléments constitutifs ne sont nullement réunis en l’espèce.

Qu’il ya ni subordination ni rémunération mais plutôt un règlement de prestation de service et


non un bulletin de paie ;

ABKIRCHET est un travailleur indépendant qui facture ses prestations hebdomadairement et


que la subordination juridique, élément qui caractérise le contrat de travail en droit fait
défaut ».

TAF 2 : lequel des deux Avocats a juridiquement raison ?


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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 2 : EXECUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°3

EXERCICE : CAS PRATIQUE

Dame AMDALAZAT, engagée le 10 septembre 2010 par la société PHYTODIF


en qualité de secrétaire de direction avait notifié à son employer son état de
grossesse.

Elle a été licenciée pour faute le 5 juillet 2011, son employeur lui reproche
d’avoir quitté son travail sans autorisation.

TAF 1 : en votre qualité de connaisseur de droit du travail, Dame


AMDALAZAT sollicite de vous un éclairage juridique sur sa situation.

Selon ABDIGUINE, la société PHYTODIF doit être condamnée à payer les


salaires qu’elle aurait perçu tout le temps où elle avait cessé de travailler et
en plus, diverses indemnités (sachant qu’elle percevait un salaire de 100000
FCFA).

TAF 2 : dans l’hypothèse d’une action en justice, pensez vous qu’elle


gagnera le procès ? Quel sera le montant de ses droits outre les dommage-
intérêts si elle gagne le procès ?
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 3 : CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°4

EXERCICE : CAS PRATIQUE

ABKIRCHET, ABDIGUINE et WALFAÏDA ont été recruté suivant un Contrat à Durée


Indéterminé (CDI) en qualité d’ouvrier par la Boulangerie « MAPA » pour exécuter les tâches
relatives à la fabrication de pain.

Au premier mois de leur travail, ils percevaient régulièrement leur salaire ; mais aux mois
suivants, le patron les payaient en nature c'est-à-dire en baguette de pains dont le prix
total correspondait au montant du salaire perçu par chacun d’eux et qu’ils devraient vendre
pour ce payer.

Dans la journée du 04 Aout 2000, les ouvriers ont brusquement cesser leur travail pour
rentrer chez eux.

Le 05 Aout 2000, dès leur arrivée au service à 9H, le Directeur Général de la Boulangerie
leur a notifié verbalement que désormais ils ne font plus partis de l’effectif des employés de
sa boulangerie et qu’il les a remplacés par une nouvelle équipe.

TAF1 : quel est la qualification juridique de l’acte posé par les ouvriers au regard de cette
situation ?

Poursuivi devant la cour d’appel de N’Djamena pour licenciement abusif, la boulangerie


« MAPA » par le biais de son conseil Maître KABIRLOUTI, Avocat à la cour, a déclaré que « le
licenciement des requérants n’est pas abusif et qu’il plaise à la Cour de leur débouter de toute
leur demande et estime qu’il ya plutôt démission abusive desdits requérants et demande à la
Cour de les condamner par conséquent à verser à la boulangerie « MAPA » huit millions cinq
cent mille francs (8.500.000) CFA de dommages-intérêts et en plus des indemnités
compensatrices pour non respect de préavis. » .

Au soutien de ces prétentions, la boulangerie allègue qu’elle est liée aux ouvriers par un CDI
et que dans la journée du 04 au 05 Aout 2000, ces derniers ont brusquement cesser le
travail pour rentrer chez eux en abandonnant ainsi des tonnes de farines en voie d’être
battu, ce qui lui a occasionné une perte énorme de farine nécessaire à la fabrication de
pains alors que plusieurs de ces clients attendaient la livraison du jour ; cet abandon
collectif de travail sans averti le patron constitue une grève ou une démission illégale et
sans préavis, ce qui est contraire à l’art. 175 alinéas 1 et 2 du Code de travail ; et que cette
démission sans motif lui a causé un préjudice important dont elle réclame la réparation aux
auteurs.

TAF 2 : selon vous, les arguments juridiques de l’employeur sont-ils fondés ?


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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 3 : CESSATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°5

EXERCICE : CAS PRATIQUE


ABKIRCHET était embauché par la SGTB (Société Générale Tchadienne de Banque) en qualité de
caissier au salaire mensuel de 130.000 FCFA.

Il devait partir en congé ce jour le 08/06/1999, et à la dernière heure de son travail, il fit un
versement en espèce de 8.000.000 FCFA et remis à Dame B.K deux chèques d’une valeur totale de
4.300.000 FCFA.

Après vérification, Dame B.K sait rendu compte le client en cause était redevable vis-à-vis de la
Banque à hauteur de 5.900.000 FCFA.

Elle a téléphoné à ce dernier de venir régulariser la situation en liquidité mais en vain.

A son retour de congé, ABKIRCHET fit licencié.

Son employeur la SGTB soutient fermement que le licenciement de celui-ci est une conséquence
logique des faits graves à lui reprochés ; au nombre de ces faits figure en bonne place la rétention des
chèques objet des remises Boissons et Glacières du Tchad(BGT) pendant plusieurs semaines ou mois
avant de les faires saisir à la caisse administrative et qu’une telle pratique est anti déontologique et
risque d’avoir des mauvaises répercussions dans ces rapports avec les clients.

Qu’en sus de cela, ABKIRCHET remettait des chèques aux provisions insuffisante entre les mains des
tireurs de ces chèques au lieu des BGT bénéficiaires tels que recommandés par la procédure
d’impayés.

Qu’en outre, plusieurs faits de complicité avec la clientèle de la Banque, portant sur le traitement des
chèques BGT ont été reprochés à ABKICHET qui se livrait à des basses manœuvres avec certains
employés indélicats des BGT.

TAF 1 : selon vous, le licenciement de ABKIRCHET est t- il abusif ? Comment qualifie t - on le motif
de ce licenciement en question ?

Pour la Cour d’Appel qui recevait l’appel de ABKIRCHET, « ABKIRCHET est manipulateur de la caisse et
une négligence de sa part, aussi minime soit elle en la matière, ne peut qu’être préjudiciable à la banque.

Aussi, il ressort des pièces versés aux dossiers que des remarques ont été faite à ABKIRCHET le
31/08/94 et 16/05/95 à cause de sa négligence dans la manipulation de sa caisse.

Qu’en conclusion, ces actes sont constitutifs des fautes lourdes et que c’est à juste titre que la SGTB a
retiré sa confiance à ABKIRCHET et qu’il est d’une jurisprudence constante que la perte de confiance
légitime le licenciement. ».

TAF 2 : pensez vous, que sur le fond, la Cour d’Appel a bien appliqué le droit ?
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL ET DES ENTREPRISES


THEME 4 : NOTION ET CLASSIFICATION DES SOCIETES

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°6

EXERCICE : CAS PRATIQUE

MANDENEAL, DONKIDO et ABDIGUINE sont trois associés d’une SNC. Lors


de la constitution de leur société, MANDENEAL a fait un apport en
numéraire de dix millions (10 millions), DIONKIDO, un apport en nature
composé d’une voiture et d’un immeuble évalué à trente
millions(30.000.000). Quant à ABDIGUINE, expert en comptabilité, son
apport en industrie était estimé à vingt millions (20.000.000).

Le capital social de leur société dénommée « Classe Affaires » s’élevait ainsi à


soixante millions (60.000.000).

TAF 1 : vous êtes consulté en tant que connaisseur du droit des sociétés
commerciales et GIE à apporter votre éclairage juridique sur ce cas.

Quelques années plus tard, l’exploitation tombe en faillite et le montant des


dettes sociales après la liquidation s’élevait à quinze millions (15000000). L e
fournisseur WALGOUROUS à qui la société devait les 15000000 était voisin
à ABDIGUINE. Il assigna ce dernier devant le tribunal de commerce exigeant
le règlement de la, totalité de sa dette de 15000000. ABDIGUINE conteste
mais accepte seulement de ne payer que 5000000, indiquant à
WALGOUROUS de poursuivre ses deux coassociés pour le reste de sa
créance.

TAF 2 : pensez-vous, au regard des dispositions relatives à la SNC que


ABDIGUINE a raison ?
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THEME 4 : NOTION ET CLASSIFICATION DES SOCIETES

Filières : TP, BAT, GR, Topo-Carto

Fiche n°7

EXERCICE : CAS PRATIQUE

ABDIGUINE et DINGUILATO viennent de se marier à l’hôtel de ville de


N’Djaména le 24 janvier 2011.

Le mari est ingénieur des Travaux en Bâtiment ayant crée son entreprise
depuis trois (03) ans et gagne régulièrement des marchés publics et privés.
Quant à la femme, elle exerce en qualité de Secrétaire de Direction dans une
ONG internationale à N’Djaména.

Tentés par les affaires, ils décident de créer ensemble une SNC qui sera
dénommée « BOULANGER » au capital social de 10.000.000 FCFA et sera
implantée à l’Avenue des Démocrates à N’Djaména.

TAF 1: En tant que connaisseur du Droit des Entreprises, peuvent ils


valablement créer leur société ?

Après deux années d’exercices comptables, la société tombe en faillite et le


montant des créances restantes s’éleva à 5 millions.

Le créancier ABZONGOL à qui la société devait 3 millions désire intenter une


action en justice afin d’entrer dans ses droits.

TAF 2 : En tant que connaisseur du droit des sociétés, que lui conseillez-
vous ?

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