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Atlas d'anatomie descriptive.

Ostéologie, arthrologie,
myologie / par le Dr J.
Sobotta,... ; édition française
par Abel [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Sobotta, Johannes (1869-1945). Auteur du texte. Atlas
d'anatomie descriptive. Ostéologie, arthrologie, myologie / par le
Dr J. Sobotta,... ; édition française par Abel Desjardins,.... 1905-
1908.

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ATLAS

D'ANATOMIE DESCRIPTIVE

II
A tlas:'Manuels de Médecine coloriés
Cette collection constitue une innovation des plus heureuses comme méthode d'enseignementpar les yeux. En
publiant ces Atlas en dix langues, on a pu obtenir des aquarelles irréprochables au point de vue scientifique et
artistique, et les reproduire par les procédés les plus perfectionnés. La dépense étant répartie sur dix éditions, on
a pu, tout en employant les procédés les plus coûteux, établir chaque atlas à un prix dix fois inférieur à ce qu'aurait
coûté toute publication isolée du même genre.
Les planches sont merveilleuses d'exécution, et chaque volume se présente sous une élégante reliure en
.maroquin souple, tête dorée. La collection comprend actuellement26 volumes dont les titres suivent :

Relié.
Atlas-Manuel d'Anatomie pathologique, par les Drs BOLLINGERet GOUGET, professeuragrégé à la Faculté de
médecine de Paris..1902, 1 vol. in-16 de 112 pages, avec 137 planches coloriées et 27 figures.
Atlas-Manuel de Bactériologie, par les Drs LEHMANN, NEUMANN et GRIFFON, médecin des hôpitaux de Paris.
1905, 1 vol. in-16 de 500 pages, avec 100 planches coloriées.
Atlas-Manuel des Bandages, Pansements et Appareils, par les Drs HOFFA et P. HALLOPEAU. Préface de
Relié.
20 fr.

M. Paul BERGER, professeur à la Faculté de Paris. 1900, 1 vol. in-16 de 160 pages, avec 128 planches. Relié. 14 fr.

Relié.
Relié
Relié.
Atlas-Manuel des Maladies de la Bouche, du Pharynx et des Fosses nasales, par les Dra L. GRUNWALD
et G. LAURENS. 1903, 1vol. in-16 de 197 pages, avec 42 planches coloriées et 41 figures. 14 fr.
Atlas-Manuel des Maladies des Dents, par les Drs PREISWERK et CHOMPRET, dentiste des hôpitaux de Paris.
1905, 1 vol. in-16 de 366 pages, avec 41 planches coloriées et 163 figures. 18 fr.
Atlas-Manuelde Chirurgie oculaire, par les Drs HAABet MONTHUS, de laboratoire à la Faculté de médecine
c hef
de Paris. 1905, 1 vol. in-16, avec planches coloriées et figures. 15 fr.

Relié.
Atlas-Manuel de Chirurgie opératoire, par les Dr- O. ZUCKERKANDLet A. MOUCHET, chef de clinique à la
Faculté de médecine de Paris. 20 édition. 1900, 1 vol. in-16 de 436 pages, avec 266 figures et 24 planches colo-
riées. Relié ; fr.
Relié.
16
Atlas-Manuel de Chirurgie orthopédique, par LUNING, SCHULTHESSet VILLEMIN, chirurgien des hôpitaux de
Paris. 1902. 1 vol. in-16 de xxiv-348 pages avec 16 planches coloriées et 250 figures. 16 fr.
Atlas-Manuel de Diagnostic clinique, par les Dra C. JAKOB et A. LÉTIENNE. 3e édition. 1901, 1 vol. in-16 de
396 pages, avec 68 planches coloriées et 86 figures. 15 fr.
Atlas-Manuel des Fractures et Luxations, par les Dco HELFERICH et chef de
P. DELBET,
de Paris. 2* édition. 1901,1vol. in-16 de 448 pages, avec 68 planches coloriées et 137 figures. Relié.
clinique à la Faculté
Atlas-Manuel de Gynécologie, par les Dr. O. SCHAEFFER et J. BOCGLÉ, chirurgien des hôpitaux de Paris. 1903,
20 fr.

Relié.
1 vol. in-16 de 333 pages, avec 90 planches coloriées et 72 figures. Relié 20 fr.

Relié.
Atlas-Manuel de Technique Gynécologique, par les Drs SCHAEFFER, P. SEGOND,professeur agrégé à la Faculté
de médecine de Paris, et O. LENOIR. 1905,1 vol. in-16 de 200 pages, avec 26 planches coloriées. Relié. 15 fr.
Atlas-Manuel d'Histologie pathologique, par les Dra DURCK et GOUGET, professeur agrégé à la Faculté de

Relie.
médecine de Paris. 1902, 1 vol. in-16, avec 120 planches coloriées.
Atlas-Manuel d'Histologie et d'Anatomie microscopique, par les Drs J. SOBOTTAet P. MULON.Préface du
20 fr.

Relié.
Dr LAUNOIS. 1903, 1 vol. in-16 de xvi-160 pages, avec 80 planches coloriées. 20 fr.
Atlas-Manuel des Maladies du Larynx, par les Drs L. GRUNWALDet CASTEX, chargé du cours de laryngologie
à la Faculté de médecine de Paris. 1903, 2e édition. 1 vol: in-16 de 244 pages, avec 44 planches coloriées. Relié. 14 fr.
Atlas-Manuel des Malet dies e xternes de I'OEil, par les Dra O, HAAB et A. TERSON. 2e édition. 1905, 1 vol. io-W,

Relié.
avec 48 planches coloriées. 15 fr.
Atlas-Manuel des Maladies de l'Oreille, par les Drs BRUHL, POLITZER et G. LAURENS. 1902, 1 vol. in-16 de
395 pages avec 39 planches coloriées et 88 figures. 18 fr.

Relié.,.
Atlas-Manuel des Maladies de la Peau, par les Drs MRACEKet L. HUDELO, médecin des hôpitaux de Paris
2e édition. 1905, 1 vol. in-16 avec 102 planches, dont 63 coloriées.
Atlas-Manuel de Psychiatrie, par les Dr. O. WEYGANDTet J. ROUBINOVITCH,médecin de la Salpêtrière. 1904, 1 vol.
in-16 de 643 pages avec 24 planches coloriées et 264 figures.
24 fr.

24 fr.

Relié.
Atlas-Manuel de Médecine et de Chirurgie des Accidents, parles Drs GOLEBIEWSKIet P. RICHE, chirur-
gien des hôpitaux de Paris. 1903,1 vol. in-16 de 496 pages avec 143 figures et 40 planches coloriées. Relié.. 20 fr.
Atlas-Manuel de Médecine légale, parles D" HOFMANNet Ch. VIBERT, médecin expert. Préface par le profes-
seur BROUARDEL.1900,1 vol. in-16 de 168 pages, avec 56 planches coloriées et 193 figures. Relié. 18 fr.

Relié.
Atlas-Manuel d'Obstétrique, par les Dra SCHAEFFER et POTOCKI, agrégé à la Faculté de médecine. Préface de
M.le professeur PINARD. 1901, 1 vol. in-16 avec 55 planches coloriées, 18 planches noires et 18 figures. Relié.. 20fr.
Atlas-Manuel d'Ophtalmoscopie,par les Dra O. HAAB et A. TERSON. 3e édition. 1901, 1 vol. in-16 de 27Gpages,
avec 88 planches coloriées et 14 figures.

Relié.
15 fr.
Atlas-Manuel du Système nerveux, par les D" C. JAKOB, RÉMOND et CLAVELIER. 2* édition. 1900, 1 vol. in-16
de xi-364 pages, avec 84 planches coloriées et 23 figures. 20 fr.
Atlas-Manueldes Maladies nerveuses, par les Dra SEIFFER et G. GASNE, médecin des hôpitaux de Paris. 1905,

Cartonné.fr
1 vol. in-16 de 352 pages, avec 26 planches coloriées et 249 figures. 18 fr.
Atlas-Manuel des Maladies vénériennes, par les Drs MRACEK et EMERY, chef de clinique de la Faculté de
médecine à l'hôpital Saint-Louis. 2e édition. 1904, 1 vol. in-16 de 428 p., avec 71 pl. coloriéeset 12 ennoir. Relié. 20 fr.
Atlas d'Anatomie topographique, par les Dro O. SCHULTZE et Paul LECÈNE, prosecteur à la Faculté de méde-
dans de Paris. 1905, 1 vol. gr. in-8 colombier de 180 pages, avec 70 planches coloriées et de nombreuses figures
dansie texte. 24fr.
Cartonnés.
Atlas d'Anatomie descriptive, par les Dra SOBOTTAet A. DESJARDINS.1905, 6 vol. gr. in-8 colombier de 1000
ches coloriées. Cartonné. 32 -
avec 1500 figures coloriées et 150 planches en chromolithographie.
Atlas de Microbiologie, par E. MACÉ, professeur à la Faculté de médecine de Nancy. 1vol. gr.
pages,
90 fr.
in-8 avec 60 plan-

Jl
ATLAS
D'ANATOMIE DESCRIPTIVE

ABEL DESJARDINS

1
PAR

PAR

AIDE D'ANATOMIE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS

OSTÉOLOGIE, ARTHROLOGIE, MYOLOGIE

Ouorage accompagné de 34 planches en couleurs


ET DE 257 PHOTOGRAVURES,LA PLUPART EN COULEURS

TEXTE
II

PARIS
LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS
19, rue Hautefeuille, près le boulevard Saint-Germain

1905
Tous droits réservés
ATLAS
D'ANATOMIE DESCRIPTIVE

INTRODUCTION

L'anatomie humaine étudie les éléments du corps humain, en opposition avec la


physiologie, qui étudie le fonctionnement de ces éléments. L'anatomie se divise en
anatomie générale et anatomie spéciale. La première traite de la structure des différents
éléments du corps, et confond
se en partie avec l'étude des tissus ou histologie.
L'anatomie spéciale comprend l'anatomie descriptive, qu'on appelle encore anatomie
des systèmes,
parce qu'elle décrit simplement les parties du corps qui constituent différents
systèmes correspondants; c'est pour cela qu'on la divise en différents chapitres : l'étude des
os ou ostéologie, l'étude des ligaments et des articulations ou arthrologie, l'étude des
muscles ou myologie, l'étude des viscères ou splanchnologie, l'étude des vaisseaux
ou angiologie, l'étude du système nerveux ou neurologie, et l'étude des organes des
sens.
L'anatomie descriptive étudie en première ligne les organes, aussi bien ceux de la
face postérieure
que ceux de la face antérieure d'une région, à l'encontre de l'anatomie
topographique, qui étudie les régions formées par le groupement de ces organes.
La branche de l'anatomie qui traite du développement du corps humain s'appelle
Embryologie.
Certains termes techniques servent à désigner différentes parties du corps ou
certaines régions. Ainsi, on considère le corps en position debout. Un plan vertical divise
le corps
en deux moitiés semblables (*). L'homme est donc, comme la plupart des
animaux, formé de deux moitiés semblables. Tous les
organes qui sont sur le plan
vertical s'appellent médians. Le plan vertical passant
par le milieu du corps s'appelle
sagittal (par exemple la suture médiane du crâne s'appelle suture sagittale). Le plan

( ) En effet, il ne faut pas dire que les moitiés du corps sont symétriques, car elles ne le sont pas, mais
semblables.
qui coupe horizontalement le corps s'appelle horizontal ou transversal, tandis que le
plan vertical qui le coupe perpendiculairement s'appelle frontal, parce qu'il est parallèle
au front. La partie qui est située près du plan médian s'appelle interne, celle qui est située
le plus loin s'appelle externe. La direction vers le plan médian s'exprime par côté interne
(et inversement pour le côté externe).
Les expressions interne et externe sont employées pour désigner les parois d'une cavité,
par rapport à la partie centrale ou la partie périphérique de cette cavité, mais il est plus
correct de dire la couche superficielle et la couche profonde. Toutes les désignations de
supérieur ou inférieur se rapportent au corps dans la station debout. Il vaut mieux dire
extrémité crânienne, que : tourné du côté de la tête, et extrémité caudale plutôt que : tourné
du côté terminal. En avant et en arrière s'emploient par rapport aux faces antérieure
et postérieure du corps ; et dans ce cas il est préférable de dire côté ventral et côté dorsal
(tourné du côté du ventre ou du côté du dos).
Certaines désignations particulières sont rendues nécessaires aux membres. Ici l'extrémité
la plus voisine du tronc s'appelle proximale, la plus éloignée s'appelle distale. A l'avant-
bras, le côté externe est dit côté radial, et le côté interne est dit côté cubital (parce que
dans les mouvements de supination de l'avant-bras, le côté interne se trouvant en dehors
la situation des bords devient donc inversée). Pour les faces de la main on dit face palmaire,
et face dorsale, et au pied : face plantaire, ce qu'on peut par abréviation désigner
sous le nom de plante et de paume.
OSTÉOLOGIE

OSTÉOLOGIE EN GÉNÉRAL
Le squelette de l'homme
se compose d'os proprement dits et de cartilages.
Comme les os renferment grande quantité de sels calcaires, ils sont beaucoup plus
résistants
,
une
que les cartilages qui eux sont, à la vérité, durs, mais en même temps souples. Les
parties constituantes du squelette
sont les unes paires et asymétriques, les autres impaires et
symétriques. Ces dernières

1
Les os se différencient

plats,
moyenne.
On distingue d'ordinaire
et os courts.
sont en minorité.
par
--
leur forme, leur architecture et leur taille. L'os le plus volumi-
neux du corps est le fémur, les plus petits
oreille
sont les os sésamoïdes de la main et les osselets de

les os d'après leur forme, en trois types

Certains os sont creusés de


: os longs, os larges et

cavités et pour cette raison s'appellent os pneumiques. [Ce


sont des os présentant les
uns une grande cavité unique ou sinus, tels que le frontal, le
maxillaire supérieur, etc. ; les de nombreuses cellules, véritables alvéoles, tels que
ethmoïde ou le temporal, dansautres,
sa portion mastoïdienne.]
Les os longs ont,
en général, une forme cylindrique et forment exclusivement le squelette
des membres. On
peut presque toujours les diviser en une portion moyenne ou corps (dia-
physe) et deux portions terminales
ou extrémités (épiphyses) [de ces extrémités, la plus rap-
prochée de la racine du membre porte le
nom de proximale, la plus éloignée celui de distale],
La diaphyse est creusée d'une cavité centrale
appelée canal médullaire. Cette cavité médul-
aire est remplie par une substance osseuse : la moelle
osseuse. Aussi ces os sont-ils de véri-
tables tuyaux.
La portion de la diaphyse qui circonscrit le canal
médullaire s'appelle, à cause de sa struc-
ture plus dense : la substance compacte, en opposition la portion centrale, moins dense,
formée d'un réseau de travées avec
osseuses disposées en forme de mailles, semblable à une
éponge, et qu'on appelle la substance
spongieuse. Celle-ci forme la plus grande partie des
épiphyses, à l'exception d'une mince couche
superficielle de tissu compact, véritable coque
corticale.
Les os longs du squelette
:
ne se trouvent qu'aux membres la clavicule, l'humérus, le
radius, le cubitus, les métacarpiens, les phalanges, le
fémur, le tibia, le péroné, les métatar-
siens ; les côtes étant rangées
parmi les os plats.
Les os plats sont fortement aplatis
dans un sens, et ont la forme de feuilles osseuses planes
ou courbes. Ils se composent centre de substance spongieuse recouverte, contraire,
au au
superficiellement d'une couche plus ou moins épaisse de tissu compact. Les os plats présen-
tent de fortes et nombreuses saillies. Au crâne, la substance spongieuse des os plats porte le
nom de diploé ; les couches superficielles de tissu compact s'appellent, l'une table externe,
l'autre table interne.
Les os plats du squelette sont le sternum, l'omoplate, l'os iliaque, les côtes et la majeure
partie des os du crâne.
Les os courts ont une forme variable ainsi que la direction de leur axe. Ils se composent
presque exclusivement de substance spongieuse et ne sont souvent revêtus que d'une très
mince coque de tissu compact. Souvent les os courts forment par leur groupement un
ensemble osseux comme le squelette du carpe ou du tarse.
Les principaux os courts sont les vertèbres, les os du carpe, les os du tarse, la rotule, les
os sésamoïdes.
Outre les os longs, plats ou courts, il en est une série d'autres qui ne peuvent être rangés
dans aucune de ces trois catégories : ce sont des os mixtes. Ordinairement il ne s'agit
que de formes transitoires entre les os longs et les os plats, tel est le cas du sacrum
et de plusieurs os du squelette crânien. Parmi ces derniers il s'en trouve, dont une partie
relève du type des os plats, et dont l'autre partie appartient au type des os courts ou des os
mixtes, tel est le temporal, l'occipital, etc.
Dans tous les types d'os, on trouve de nombreuses saillies en forme d'apophyses et
de crêtes, revêtant les aspects les plus divers. D'après leur volume et leur forme on les
appelle : tubercule, tubérosité (saillie rugueuse plus ou moins accentuée), épine, crête (ligne
rugueuse plus ou moins large), condyle (ou apophyse condylienne ou apophyse articulaire)
ou épicondyle (saillie située au-dessus d'un condyle), apophyse. De même, un grand
nombre d'os présentent des cavités, des empreintes, des gouttières, des sillons, des encoches,
des trous, des canaux, des hiatus.
Les extrémités renflées et arrondies, notamment pour les os longs, portent le nom de
tête, et la portion amincie située au-dessous s'appelle le col. Tous les os possèdent des
trous plus ou moins gros pour le passage des vaisseaux nourriciers : ce sont les trous
nourriciers. Ils ont un diamètre appréciable dans les os volumineux, où ils forment l'orifice
d'un canal qui se prolonge jusqu'à la cavité médullaire: c'est le canal nourricier.
On étudie les os du squelette, après macération, c'est-à-dire à l'état sec, après les
avoir débarrassés des parties molles. Cependant les os, tant sur le cadavre que sur
le vivant, ne se composent pas exclusivement de la substance osseuse proprement dite,
ils renferment en outre des parties molles qui résistent en partie à la dessiccation. De sorte
que l'os dans son intégrité se compose des parties suivantes : 1° la substance osseuse; 2° le
périoste ; 3° le cartilage articulaire ; 40 la moelle osseuse ; 5° les vaisseaux nourriciers
(vaisseaux et nerfs).

L'os macéré ne présente pas seulement le résidu osseux, c'est-à-dire des sels calcaires; il contient aussi des
matières organiques. Chimiquement, l'os se compose d'environ 2/3 de matières inorganiques et [/3 de ma-
tières organiques. Ces dernières sont surtout représentées par l'osséine que l'on obtient en extrayant les
sels calcaires avec les acides. Les matières inorganiques sont en première ligne : le carbonate de chaux (en-
viron 85 1/2 p. 100), le phosphate de chaux (environ 9 p. 100), le fluorure de calcium (environ 3 12 p. 100), le
phosphate de magnésie (environ i 3/4 p. 100). La matière inorganique est obtenue par la calcination des os
secs, sans que l'os en perde pour cela sa forme. Il en est de même pour le cartilage décalcifié. Les matières
organiqueset inorganiques sont intimement mélangées dans l'os.
La substance osseuse apparaît
sous deux aspects qui passent progressivement de l'un
à 1 autre : la substance
compacte et la substance spongieuse. La première est dure, d'un
aspect lisse, tandis que la seconde se compose de fines travées osseuses orientées dans tous
les sens.
En réalité la structure de la substance spongieuse n'est
pas aussi irrégulière : son rôle est d'assurer à l'os
la plus grande solidité
et le maximum de résistance avec le minimum de poids, aussi voit-on les travées et
les plaques de tissu spongieux placées de façon à être orientées dans la direction de la pression maxima,
c'est-à-dire dans le sens d'application de la force de contraction du muscle qui agit
sur l'os. C'est ainsi que
chaque os, ou partie d'os composé de substance spongieuse, contient plusieurs systèmes de travées spongieuses
qui pour la plupart
se coupent à angle droit.
L'os ne se montre nulle
part à nu, toujours il présente un revêtement soit de cartilage
articulaire, soit de périoste. Le cartilage articulaire recouvre l'os à ses extrémités articulaires,
c est-à-dire
aux extrémités de la plupart des os longs. Le périoste recouvre l'os dans tout le
reste de son étendue. Il est formé de tissu fibreux en épaisseur variable, et son importance
est capitale pour la nutrition, l'accroissement et la régénération de l'os. Le cartilage
articulaire est résistant mais élastique,
et se compose de cartilage hyalin. (Au sujet de la
structure des os, du périoste, des cartilages, voir Sobotta, Histologie. Atlas-manuel de
médecine, de Lehmann, vol.
26, 1902.) L'épaisseur de la couche cartilagineuse qui
revêt les extrémités
osseuses est extrêmement variable, de quelques dixièmes de millimètre
à plusieurs millimètres.
La moelle des
os présente deux sortes d'éléments : la moelle blanche et la moelle rouge.
La première est essentiellement
une matière graisseuse, on la rencontre dans la cavité
médullaire de l'adulte, tandis
que chez les sujets plus jeunes, cette cavité contient également
de la moelle rouge; tissu
mou et riche en vaisseaux, qui se trouve aussi, dans les extrémités
osseuses, entre les travées spongieuses.
Les vaisseaux nourriciers sont situés
surtout dans la cavité médullaire et au niveau du
périoste, mais aussi dans la substance
osseuse elle-même. Au contraire, les nerfs se trouvent
dans le périoste : la substance
osseuse ne renferme pas de nerfs. Le cartilage articulaire
n'a ni nerfs ni vaisseaux.
On trouve aussi chez l'adulte, des cartilages qui font partie constituante du squelette:
tels sont les cartilages situés
aux extrémités antérieures des côtes. Comme ces cartilages
sont souples et élastiques, ils ont un rôle différent de celui des os. Ils sont revêtus
d'un tissu fibreux : le périchondre.
En ce qui concerne le développement du squelette, il faut distinguer
deux modes d'ossification : la plus
grande partie des os à développement tardif sont précédés, à
ébauche cartilagineuse. A ces un certain stade du développement, d'une
os à ébauche cartilagineuse sont opposés ceux qui se développent par
ossification directe ; on les appelle os périostiques. Parmi ceux-ci les os du crâne et
beaucoup d'os de la face. (Au sujet de l'ossification, voir l'ouvrageon range presque tous
de Sobotta déjà cité.)
Pendant le stade d'ossification du squelette cartilagineux, ossification qui
lentement, dure longtemps commence très tôt, s'accomplit
pour ne se terminer que vers la vingt-cinquième année, on trouve des points
d ossification dans l'épaisseur du
squelette cartilagineux. Ces points sont tantôt uniques (os courts), tantôt et
plus souvent multiples. Parfois le nombre des points d'ossification
est relativement grand, ils sont disposés
symétriquement comme pour le sternum ; mais le plus souvent, surtout pour les os longs des membres
l'ordre d'apparition est le suivant : d'abord le point diaphysaire apparaît, tandis que les épiphyses restent
out d'abord cartilagineuses. Celles-ci forment ensuite chacune au moins un point épiphysaire, souvent
plusieurs indépendants, qui d'ordinaire apparaissent plus tardivement et qui, encore longtemps après la
naissance, sont séparés du point diaphysaire par une traînée cartilagineuse : cartilage épiphysaire. Enfin
plus tard ce cartilage disparaît, l'épiphyse se soude à la diaphyse : l'os est constitué dans sa totalité.

OSTÉOLOGIE EN PARTICULIER
Le squelette de l'homme se divise en trois parties: A, le tronc; B, la tête; C, les
membres.
En considérant le développement et la forme du squelette on devrait le diviser en : 1° squelette axial,
c'est-à-dire colonne vertébrale avec ses annexes et les parties constituantes de la base du crâne; 20 squelette
des membres; 3° os qui recouvrent le crâne, c'est-à-dire os plats de la voûte et os de la face.
Le squelette du tronc est formé par la colonne vertébrale avec ses annexes (côtes et sternum).
Le squelette de la tête comprend les os du crâne et de la face.
Le squelette des membres comprend le membre supérieur et le membre inférieur.

A. — SQUELETTE DU TRONC
La colonne vertébrale est la partie principale du squelette du tronc qui est complété
par les annexes de la colonne vertébrale ou thorax (côtes et sternum).
Une vertèbre se compose essentiellement d'un corps, le corps vertébral, et de deux arcs.
Ceux-ci se divisent en dorsal et ventral, le premier entoure la moelle en tant qu'arc dorsal, le
deuxième se développe en avant, formant la côte mais seulement dans la portion thora-
cique. Tandis que les arcs dorsaux sont soudés solidement aux vertèbres, les côtes présentent
des facettes articulaires, unies, paires par paires, au corps des vertèbres dorsales. En avant,
les côtes se terminent sur un os unique : le sternum.
L'ensemble des vertèbres forme la colonne vertébrale. Les vertèbres dorsales avec
les côtes et le sternum forment la cage thoracique. Le squelette du tronc se compose donc
de la colonne vertébrale et du thorax.

1. - COLONNE lVERTÉBRALE

Dans l'étude de la colonne vertébrale on distingue deux parties : l'une est formée
par les vertèbres vraies, l'autre par les fausses vertèbres.

1° VERTÈBRES VRAIES
Les vertèbres vraies sont des os indépendants les uns des autres et réunis par des
articulations, les dernières sont des parties du squelette qui sont soudées les unes aux autres
de façon à ne plus former qu'un seul os.
L'ensemble de la colonne vertébrale se compose de 32-35 vertèbres, dont 24 vraies,
8-11 fausses.
Les vraies se divisent en trois segments: i" vertèbres cervicales; 2° vertèbres dorsales;
3u vertèbres lombaires. On
compte 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres dorsales, 5 vertèbres
lombaires.
Une vertèbre schématique typique se compose de : 1° un corps; 2° un arc;
3u sept apophyses.
Le corps se compose de substance spongieuse revêtue d'une mince couche de tissu
compact. On lui distingue une face supérieure et une face inférieure, planes ou concaves.
Une face antérieure très fortement
convexe transversalement, légèrement concave verticale-
ment, et une face postérieure concave dans tous les sens. Celle-ci présente d'ordinaire
un ou plusieurs trous nourriciers. Elle contribue à former, avec l'arc vertébral, le cercle
osseux qui limite le trou vertébral.
L'arc vertébral
se compose de plus de substance compacte que le corps et forme un
demi ou trois
quarts de cercle. La portion contiguë au corps vertébral s'appelle le
pédicule, il présente
une échancrure au niveau de son bord supérieur et une autre au
niveau de son bord inférieur. Les échancrures des vertèbres voisines se correspondent
(1 échancrure inférieure de la vertèbre sus-jacente continue l'échancrure supérieure de la
vertèbre sous-jacente), de façon à former des cercles complets. Ce sont les trous de
conjugaison, qui débouchent dans le canal vertébral. L'échancrure supérieure est toujours
moins profonde
que l'inférieure.
Les apophyses des vertèbres
se divisent en articulaires qui sont destinées à l'arti-
culation des vertèbres contigues,
en épineuses et transverses qui sont essentiellement
des champs d'insertions musculaires. Chaque vertèbre schématique possède quatre
apophyses articulaires : deux supérieures et deux inférieures. Ces apophyses présentent
des facettes articulaires désignées suivant leur situation coïncidante
en supérieure et
inférieure. Les autres apophyses
sont l'apophyse épineuse, médiane et impaire,
enfin, les apophyses transverses qui,
au contraire, sont latérales et paires.

a. Vertèbres cervicales.
Des sept vertèbres cervicales les deux supérieures, l'atlas et l'axis, présentent des
différences sensibles
avec la vertèbre type. Sous le nom de vertèbres pivotantes, on les
oppose parfois aux autres vertèbres dites fléchissantes.
Les caractères généraux des vertèbres cervicales
sont les suivants :
Le corps est relativement petit, bas, elliptique, à grand
axe transversal, les quatre angles
en sont arrondis, il va en augmentant de volume à mesure qu'on rapproche des vertèbres
dorsales. Il est plus petit se
que dans le reste de la colonne. La face supérieure est concave
transversalement, l'inférieure concave sagittalement. Elles
sont convexes dans les directions
contraires. De la sorte, la face supérieure de chaque vertèbre empiète latéralement
le corps de la vertèbre
sur
sus-jacente. [Il est classique de décrire : 1° de chaque côté
e la face supérieure du
corps, une saillie appelée crochet ou apophyse semi-lunaire;
est cette saillie qui empiète sur les faces latérales de la vertèbre sus-jacente, et qui
d'autre part augmente la concavité transversale de la face supérieure ; 20 au niveau
de la face inférieure du corps, sur la ligne médiane, un prolongement ou bec qui vient
s'engrener dans la concavité de la face supérieure de la vertèbre sous-jacente et qui,
d'autre part, augmente la concavité sagittale de la face inférieure du corps vertébral.]
L'arc des vertèbres cervicales naît du corps par une racine latérale et présente une hauteur
moyenne. Avec le corps il contribue à entourer le trou vertébral, très large en ce point
et à grand axe transversal. [On divise l'arc vertébral en deux segments : un antérieur
ou pédicule qui va du corps aux apophyses articulaires, et un postérieur ou lame qui va
des apophyses articulaires au point d'union avec celui du côté opposé. Le canal
vertébral est limité en arrière par les deux lames qui se rejoignent sur la ligne mé-
diane, et en avant par la face postérieure du corps au milieu, par les pédicules de chaque
côté.]
Les apophyses articulaires des vertèbres cervicales (à l'exception des deux premières)
sont orientées de telle sorte que l'interligne articulaire est oblique en bas et en arrière. Les
facettes articulaires ont une direction intermédiaire entre le plan vertical et le plan horizontal.
Plus on les regarde sur une vertèbre voisine du crâne, plus elles se rapprochent de l'hori-
zontale, plus elles sont voisines du thorax et plus elles se rapprochent de la direction
verticale.
Les apophyses transverses des vertèbres cervicales sont percées à leur base d'un gros trou
arrondi. C'est un caractère particulier aux vertèbres cervicales et qui permet de les distinguer
de toutes les autres vertèbres. De plus, vers leur extrémité elles présentent deux petits
tubercules, antérieur et postérieur, séparés par un sillon creusé sur la face supérieure
de l'apophyse transverse, c'est ce qu'on appelle la gouttière des nerfs spinaux.
L'apophyse épineuse des vertèbres cervicales est courte, légèrement oblique en bas,
leur extrémité est bifide.
La racine antérieure de l'apophyse transverse, qui passe en avant du trou transversaire, la gouttière des
nerfs spinaux, et le tubercule antérieur représentent l'apophyse costiforme, c'est-à-dire un rudiment de côte
atrophiée, ossifiée avec l'apophyse transverse. Ce rudiment de côte peut anormalement rester indépendant
au niveau de la septième cervicale au lieu de se souder et forme alors une côte cervicale.
Si on admet l'apophyse costiforme, il faut alors appeler l'apophyse transverse, apophyse latérale, puis-
qu'elle n'a plus la signification d'une simple transverse.
De la 3e à la 6c, les vertèbres ne s'éloignent pas du type schématique, la 7c s'en distingue
par une apophyse épineuse, longue, plus fortementoblique en bas, et qui se rapproche aussi
des caractères des vertèbres dorsales. C'est la plus saillante des apophyses épineuses, c'est
pourquoi on l'appelle proéminente. De plus, le tubercule antérieur de l'apophyse transverse
manque totalement ou presque.
La première vertèbre cervicale ou atlas présente une série de caractères distinctifs :
absence de corps ; à sa place on trouve un arc antérieur, symétrique de l'arc postérieur.
Absence de l'apophyse épineuse, remplacée par un tubercule : le tubercule postérieur de
l'atlas symétrique du tubercule antérieur, situé sur la face antérieure de l'arc antérieur.
Absence des apophyses articulaires, remplacées par deux cavités ou facettes articulaires.
Les deux échancrures vertébrales latérales, supérieure et inférieure, manquent également.
On peut donc décrire à l'atlas un arc antérieur, un arc postérieur et deux portions latérales
qui réunissent les
arcs. Ce sont les masses latérales. L'arc antérieur est moins long, moins
résistant, mais plus large
que l'arc postérieur. Il présente en avant (côté ventral) un tubercule,
le tubercule antérieur ;
en arrière (côté dorsal, c'est-à-dire du côté du trou vertébral) une
facette articulaire ronde plate, la facette odontoïdienne destinée à l'articulation de l'atlas
et
avec l'apophyse odontoïde de l'axis (2e vertèbre cervicale).
L'arc postérieur de l'atlas termine
se en arrière par une courte proéminence : le tubercule
postérieur, rudiment de l'apophyse épineuse. Cet
arc est le plus étroit des vertèbres cervicales
(et de toutes les vertèbres en général) ;
au contraire il est plat, large, et porte sur sa face supé-
rieure près de la racine de l'arc
un sillon, tantôt peu marqué, tantôt grofond et large : la
gouttière de l'artère vertébrale qui loge l'artère du même nom. Il n'est pas rare de la voir
transformée en un trou à parois
rugueuses, ou en un court canal.
Les masses latérales de l'atlas font,
par leur partie interne, saillie dans la lumière du trou
vertébral, de telle sorte
que ce trou est divisé en deux portions : une antérieure plus étroite
qui loge l'apophyse odontoïde,
et une postérieure plus large ; c'est seulement cette dernière qui
représente le trou vertébral proprement dit et qui contient la moelle épinière. Sur la face
supérieure des masses latérales
se trouvent les facettes articulaires supérieures [cavités
g enoides], destinées
à recevoir les condyles occipitaux. Elles ont la forme d'un haricot,
très concaves
sagittalement, à peines concaves transversalement, elles présentent une por-
tion rétrécie
vers le milieu, et parfois sont complètement séparées en deux facettes indé-
pendantes.
Sur la face inférieure des
masses latérales se trouvent les facettes articulaires inférieures
qui font partie de l'articulation des deux premières vertèbres
entre elles, et qui rapprochent
se
plus que les supérieures du
type des autres vertèbres. Leur surface est plane et très légère-
ment oblique (presque horizontale).
L apophyse transverse de l'atlas
présente les caractères communs à toutes les vertèbres cer-
vicales, s'en distinguant seulement
par un volume plus considérable que celui des vertèbres
cervicales sous-jacentes. Elle présente
comme les autres, un trou transversaire, toutefois la
gouttière des nérfs spinaux et les tubercules
sont absents.
La 2e vertèbre cervicale, appelée axis,
est un véritable pivot, autour duquel tournent
l'atlas et l'occipital. C'est,
en somme, une vertèbre typique dans laquelle seulement le
corps s'est soudé avec le corps de l'atlas
pour former une apophyse : la dent de l'axis, qui
saille en haut dans la portion antérieure du
trou vertébral de l'atlas. Cette apophyse odontoïde
a une forme arrondie, avec un sommet mousse, et présente facette articulaire anté-
rieure, destinée à l'articulation une
avec l'arc antérieur de l'atlas, et une facette articulaire posté-
rieure souvent peu marquée [la facette postérieure
sert à l'articulation avec le ligament
transverse de l'atlas. En outre,' trouve de chaque côté de la crête oblique qui forme le
on som-
met de la dent, deux empreintes circulaires qui reçoivent l'insertion des ligaments occipitaux
odontoïdiens latéraux, donnant
au sommet de l'apophyse la forme d'une selle]. Les facettes
articulaires pour l'articulation atloïdo-axoïdienne situées sur la face supérieure du corps,
sont
a la place des apophyses articulaires ; leur surface articulaire
gée presque horizontalement.
est légèrement convexe et diri-
L'apophyse épineuse de l'axis très développée
est et toujours nettement bifide. Les apophyses
transverses sont, au contraire, beaucoup plus petites
que celles de l'atlas, elles ne sont pas
bituberculeuses et ne sont pas creusées par la gouttière des nerfs spinaux ("). Les apophyses
articulaires inférieures sont plus obliques que les supérieures et présentent les caractères
communs aux vertèbres cervicales.
Les trous transversaires des vertèbres cervicales forment par leur disposition une sorte de canal, le canal
transversaire, par lequel passent les artères et veines vertébrales (les artères seulement par les six supé-
rieurs). Le tubercule antérieur, très développé, de l'apophyse transverse de la 6e vertèbre cervicale, s'appelle
tubercule carotidien (tuberculede Chassaignac).

b. Vertèbres dorsales ou thoraciques.


Par suite du développement indépendant des côtes et de la colonne vertébrale, on ne trouve
dans les vertèbres dorsales aucun rudiment de côte soudée avec la vertèbre, comme dans
le reste de la colonne. Aussi sont-ce les vertèbres dorsales qui se rapprochent le plus du type
schématique.
Le corps des vertèbres dorsales augmente en volume et en hauteur à mesure qu'en descen-
dant on se rapproche des vertèbres lombaires ; les faces en sont elliptiques à grand axe trans-
versal dans les vertèbres dorsales supérieures se rapprochant du type cervical, puis elles
deviennent rondes, en forme de cœur dans les vertèbres inférieures pour devenir réniformes
au voisinage de la colonne lombaire. Les corps des vertèbres dorsales deviennent donc non
seulement plus volumineux, mais encore et surtout plus larges, se rapprochant de plus en
plus du type des vertèbres lombaires ; leurs surfaces de contact sont presque planes.
Le trou vertébral dans la colonne dorsale est absolument et relativement plus petit que
celui des vertèbres cervicales ; dans les vertèbres dorsales supérieures il est presque rond ; dans
les inférieures il est à peu près triangulaire. Les corps des vertèbres dorsales portent chacun,
sur le bord supérieur et sur le bord inférieur un peu en avant du pédicule, une 'demi-facette
articulaire supérieure et inférieure pour l'articulation de la vertèbre avec la tête de la côte.
Il n'y a que la 1 re dorsale et quelquefois les dernières dorsales qui font exception. La
première possède, au niveau de son bord supérieur, une facette articulaire complète, les der-
nières ont chacune une facette articulaire complète située au milieu de la hauteur du corps
vertébral.
Les facettes articulaires pour les têtes costales sur deux vertèbres dorsales consécutives sont
placées de façon que le bord de la vertèbre ne correspond pas exactement à la moité de la
facette. Vers l'extrémité inférieure de la colonne dorsale, la facette empiète, peu à peu, de plus
de la moitié, puis des deux tiers de sa surface, sur la vertèbre sous-jacente, si bien qu'au
niveau de la nc, quelquefois même de la 12e, toute la facette est située sur une seule ver-
tèbre. D'ordinaire la ioR vertèbre dorsale n'a pas de facette inférieure.
Les arcs des vertèbres dorsales sont longs et épais, les apophyses articulaires sont à peu
près dans le plan frontal, à l'exception de celles de la 12e dorsale. Les surfaces articu-
laires, presque rondes et légèrement concaves, sont, pour la vertèbre inférieure, orientées en
arrière, pour la vertèbre sous-jacente, orientées en avant et légèrement convexes. Elles consti-

(*) Il y a le plus souvent, derrière la facette articulaire supérieure de l'axis, une gouttière pour le passage
du deuxième nerf spinal.
tuent un épais cylindre dont l'axe prolongé vient rencontrer celui de l'autre côté, en avant du
corps vertébral. Les apophyses supérieures forment, au contraire, une grosse saillie et les infé-
rieures sont plus élevées.
Les apophyses transverses des vertèbres dorsales sont très développées,longues, non trans-
versales, mais un peu obliques
en arrière, leur extrémité est dilatée en forme de massue. A la
face antérieure de leur
sommet elles portent une facette articulaire à peu près circulaire, légè-
rement concave, par laquelle elles s'articulent avec les facettes articulaires des côtes. Cette
facette manque à l'apophyse
transverse de la 11e vertèbre dorsale ainsi qu'à la 12e qui n'est
elle-même très
souvent que tout à fait rudimentaire. Cette apophyse présente une forme
variable et se compose souvent de plusieurs tubérosités irrégulières.
Les apophyses épineuses des vertèbres dorsales
sont longues, obliques en bas et en arrière,
présentant trois bords,
un bord supérieur et deux latéro-inférieurs, avec deux faces latéro-
supérieures et une face inférieure. Les apophyses épineuses des vertèbres dorsales moyennes
s imbriquent l'une
sur l'autre à la manière des tuiles d'un toit. L'apophyse épineuse de la
12e vertèbre dorsale
est semblable aux apophyses épineuses des vertèbreslombaires.
La 12e(quelquefois aussi la i il) vertèbre dorsale est la seule vertèbre dorsale atypique. En effet, elle
présente déjà plusieurs
des caractères distinctifs des vertèbres lombaires (forme de l'apophyse épineuse,
du corps, du
trou vertébral, situation des apophyses articulaires, apparition des tubercules accessoires
et mamillaires à la place
de l'apophyse transverse tuberculeuse. Seule, l'apophyse costale la rattache au type
des vertèbres dorsales,
ainsi que les facettes costales articulaires du corps et des apophyses transverses qui
son,, en effet, le caractère le plus
net des vertèbres dorsales.

c. Vertèbres lombaires.
Les vertèbres lombaires
sont les plus volumineuses des vraies vertèbres. Elles présentent
en particulier des corps volumineux, hauts et larges
avec une face plane en forme de rein ou
de haricot, dont le bord
est convexe en avant et concave en arrière. La face antérieure est net-
tement concave sagittalement, et
convexe transversalement. Il en résulte que les corps
des vertèbres lombaires
sont notablement plus larges au niveau de leurs faces supérieure et
inférieure qu'en leur milieu. Le
corps des vertèbres lombaires inférieures (notamment de
la Se) est plus haut
en avant qu'en arrière.
L arcdes vertèbres lombaires
est fortement développé et très haut, mais à part cela il n'offre
aucune particularité.
Le trou vertébral
est petit et à peu près triangulaire.
Les apophyses articulaires
sont bien développées et les inférieures aussi bien que les
supérieures font
une forte saillie. Les surfaces articulaires ont une direction presque sagittale
et sont légèrement courbes. Les supérieures
ont leur face postérieure concave et regardent en
arrière, les inférieures sont
convexes en avant et regardent en dehors. Elles représentent les
sections d'un large cylindre dont les
axes prolongés ne viendraient pas, comme dans les ver-
tebres dorsales,
se croiser au-devant du corps, mais en arrière de l'apophyse épineuse. Les
apophyses articulaires inférieures de la vertèbre sus-jacente
sont débordées en dehors par les
apophyses supérieures de la vertèbre sous-jacente. L'apophyse
articulaire inférieure de la
cinquième vertèbre lombaire s'articule
avec l'apophyse articulaire supérieure du sacrum.
apophyse transverse des vertèbres lom baires est longue, dirigée presque verticalement en
bas, et aplatie d'avant en arrière. Elle représente le rudiment des côtes à la colonne lombaire
et forme ainsi l'apophyse costale. Celles-ci forment anormalement ce qu'on appelle les côtes
ventrales. A l'apophyse transverse des vertèbres dorsales correspond une petite tubérosité
située à la base de l'apophyse transverse des vertèbres lombaires,c'est le tubercule accessoire.
Il est caractéristique des vertèbres lombaires bien que souvent incomplètement développé.
En outre on le rencontre très souvent déjà à la 12e vertèbre dorsale. De plus, les vertèbres
lombaires présentent au niveau de l'apophyse articulaire supérieure, une tubérosité plus
grosse, de forme ronde, rugueuse : le tubercule mamillaire.
Les apophyses épineuses des vertèbres lombaires sont très développées, très hautes et apla-
ties transversalement, elles sont dirigées directement en arrière et ont à leur extrémité un
léger épaississement en forme de bourrelet.

2° FAUSSES VERTÈBRES

Les fausses vertèbres sont en nombre variable et forment deux os : A, le sacrum ; B, le


coccyx.
a. Sacrum.
Le sacrum est la partie de la colonne vertébrale qui se soude avec la ceinture pelvienne et
forme la partie postérieure de celle-ci. Il contribue donc à limiter une partie de la cavité pel-
vienne et à former le bassin lui-même.
Le sacrum est un os large, aplati, en forme de pelle recourbée. En haut il est large et épais,
en bas étroit et mince. On lui distingue une face antérieure concave relativement unie, aussi
bien transversalement que sagittalement, appeléeface pelvienne parce qu'elle est dirigée vers
le bassin, et une face postérieure très accidentée : la face dorsale. La partie supérieure du
sacrum s'appelle base, la pointe épineuse : sommet.
La face pelvienne présente 4 crêtes transversales qui réunissent 4 paires de trous irré-
gulièrement arrondis portant le nom de trous sacrés antérieurs. Ces crêtes transversales
correspondent à l'union des 5 vertèbres sacrées primitivement indépendantes, tandis que
les trous sacrés correspondent à l'union des corps et des apophyses transverses (apophyses
costales et transverses). Les trous sacrés antérieurs débouchent en arrière dans le canal
sacré tandis qu'ils se terminent latéralement, sur les côtés de l'os, en gouttières s'aplatissant
peu à peu.
Les parties latérales du sacrum sont, surtout à la partie supérieure, fortement développées
et situées en dehors des trous sacrés. Elles servent en même temps à l'articulation sacro-
iliaque et portent le nom de parties latérales (ailerons). Pour l'articulation sacro-iliaque elles
portent sur leurs faces latérales des facettes articulaires en forme d'oreille qu'on nomme
facettes auriculaires. Celles-ci correspondentà la Ire vertèbre sacrée, à la 26 et leur extrémité
inférieure, descend aussi jusqu'au niveau de la 3e vertèbre sacrée.
[La surface auriculaire n'est pas plane; c'est une surface articulaire qui s'emboîte avec une
facette semblable, quoique inversement disposée, de l'os iliaque. Sur le sacrum elle est en
creux, sur l'os iliaque elle est en relief. Comme l'a dit le professeur Farabeuf, sur le sacrum
c'est un rail creux dans lequel glisse la roue pleine de l'os iliaque.]
En arrière de la facette auriculaire
se trouve une surface irrégulière et rugueuse, concave,
la tubérosité sacrée. Une
crête réunit cette partie du sacrum avec la partie correspondante de
l'os iliaque. La base du
sacrum présente au point où elle se continue avec la face pelvienne
une ligne peu marquée, partie de la ligne innominée, et, à l'endroit qui sépare le bassin de
l'excavation pelvienne,
on trouve la ligne sacrée innominée.
La face supérieure du
sacrum présente, en outre, une surface inégale destinée à l'ar-
ticulation avec la face inférieure de la Se vertèbre lombaire. Sa forme
est exactement
concordante avec la face inférieure de la Se vertèbre lombaire, elle en a tous les carac-
tères, entre autres
une échancrure vertébrale supérieure et une apophyse articulaire supé-
rieure.
La face dorsale du
sacrum présente quatre paires de trous arrondis : les trous sacrés pos-
térieurs, qui sont symétriques
aux trous antérieurs ; en outre, elle présente une série de
crêtes parallèles,
rugueuses, fréquemment interrompues : une crête médiane, impaire; et
deux latérales, paires. La crête médiane
est fournie par les apophyses épineuses des 5 ver-
tèbres sacrées qui
sont plus ou moins reunies. Elle est plus saillante que les latérales.
Les deux crêtes paires
sont séparées l'une de l'autre par les trous sacrés postérieurs, de telle
sorte que la crête située
en dedans des trous représente la crête des apophyses articulaires et
celle qui
est en dehors, la crête des apophyses transverses. La première est ordinairement la
plus faiblement
développée et elle est formée par la fusion des apophyses articulaires des ver-
tèbres sacrées,
seules deux d'entre elles conservent une certaine indépendance : l'apophyse
supérieure de la 1 re vertèbre l'apophyse inférieure de la 5e. La première est à la base du
et
sacrum, c'est l'apophyse articulaire supérieure du celle-ci s'articule avec l'apophyse
articulaire inférieure de la dernière vertèbre lombaire
sacrum,
et est aussi développée que celle-ci.
Sa face articulaire
est autant frontale que sagittale.
La crête sacrée articulaire regarde
en bas et se termine par une apophyse en forme de corne
qui fait saillie
le sur la pointe du sacrum, elle s'appelle : corne sacrée. C'est l'apophyse articu-
inférieure qui s'est modifiée et qui s'est soudée
avec les apophyses homonymes du
coccyx.
La crête sacrée latérale s'est ossifiée
aux dépens des apophyses transverses et présente une
crête rugueuse
souvent interrompue.
La crête sacrée latérale
est formée par une série de tubercules superposés les uns aux autres.
Ces tubercules
sont constitués de la façon suivante : entre deux trous sacrés postérieurs se
trouve la base de l'apophyse de la vertèbre sacrée. Celle-ci semble se diviser immé-
atement en deux branchestransverse
: une branche ascendante et une branche descendante; la pre-
mière va se fusionner
avec la branche descendante de la vertèbre sacrée sus-jacente, et la
seconde avec la branche ascendante de la vertèbre sacrée
tIon de tubercules qu'on sous-jacente. Il en résulte la forma-
a, pour cette raison, appelés : tubercules conjugués.
La branche ascendante de l'apophyse
le nom d'apophyse transverse de la première sacrée reste solitaire et porte
transverse du sacrum. Le premier tubercule conjugué est le centre de la
courbe décrite par la
gorge de la facette auriculaire, il est donc sur l'axe des mouvements qui
se passent dans cette articulation, aussi l'appelle-t-on
situé au niveau de l'extrémité inférieure de la facette encore : tubercule axile. Le deuxième,
auriculaire, porte le
de 2,a/aj porte tuberculee
nom de tubercu
Le sacrum est traversé dans toute sa longueur par un canal qui est la continuation directe
du canal vertébral : le canal sacré. Il est assez large dans la partie supérieure du sacrum. Il
augmente fortement de largeur transversalement aussi bien que sagittalement vers sa base ;
il débouche à l'extérieur entre les cornes sacrées sous le nom d'hiatus sacré. Le canal sacré
est réuni aux trous sacrés antérieurs et postérieurs par quatre canaux transversaux perpendi-
culaires au canal sacré.
La paroi postérieure du canal sacré est représentée par les arcs des vertèbres sacrées, qui
sont complètementsoudés. Le trou de conjugaison correspond au trou de même nom des
vertèbres vraies. Au contraire, dans celles-ci il n'y a pas d'ouverture homologue aux trous
sacrés, tout au moins dans la colonne osseuse.
La réunion des racines rachidiennes qui se fait d'ordinaire en dehors de la colonne verté-
brale, se fait ici dans l'intérieur de la vertèbre.
Le sommet du sacrum correspondant au coccyx est une surface étroite et arrondie. A côté
de ce sommet on trouve une encoche plate, transformée en trou par les apophyses transverses
de la première vertèbre coccygienne ainsi que par des ligaments.

b. Coccyx.
Le coccyx est un petit os, de longueur variable, formé par la soudure de 4 à 5 (rarement
3 ou 6) vertèbres très rudimentaires : les vertèbres caudales. Seule la Ire vertèbre pré-
sente encore quelques-uns des caractères vertébraux, par ses apophyses articulaires supé-
rieures, transformées en cornes coccygiennes, et par ses vestiges d'apophyses transverses
qui sont devenues des apophyses coccygiennes. On rencontre celles-ci sous forme de petites
aspérités faibles et peu distinctes au niveau de la deuxième pièce coccygienne. Les autres ver-
tèbres sont des pièces osseuses irrégulièrement arrondies. Toutes les vertèbres coccygiennes
sont dépourvues d'arc vertébral et d'apophyses épineuses. Les différentes vertèbres coccy-
giennes sont réunies soit par une synchondrose, soit plus rarement complètement soudées
par ossification.
Le coccyx présente des différences typiques suivant les sexes. Il est plus large, plus bas et moins
recourbé chez la femme que chez l'homme. Il est fréquent de voir la première vertèbre coccygienne à
moitié ou complètement indépendante (vertèbre sacrée). La Ire vertèbre coccygienne se soude souvent
avec le sacrum pendant que les cornes sacrées et coccygiennes s'ossifient les unes avec les autres.

Vue d'ensemble de la colonne vertébrale.


La colonne vertébrale est complétée par ses articulations, notamment par les disques fibro-
cartilagineux intervertébrauxsitués entre les corps des vertèbres.
Si on la considère, au point de vue purement osseux, par sa face latérale, on voit tout
d'abord qu'elle présente une forte courbure ; cette courbure est multiple. D'abord la colonne
vertébrale cervicale est convexe en avant, la colonne vertébrale dorsale est fortement concave
en avant, la colonne vertébrale lombaire de nouveau très convexe en avant, et le sacrum très
concaveen avant. A l'union de la colonne vertébrale lombaire et du sacrum, entre la convexité
de celle-ci et la concavité de celle-là, il y a une forte saillie appelée promontoire. Les
cour-
bures de la colonne vertébrale varient beaucoup suivant les individus.
En considérant la colonne vertébrale face antérieure on voit que le sacrum est de
beaucoup la partie la plus large. par sa
Puis en montant, la colonne vertébrale devient plus étroite
jusqu a la 5e dorsale,
pour s'élargir de nouveau au niveau des dorsales supérieures et cervi-
cales inférieures. Au niveau des cervicales supérieures la colonne redevient plus étroite,
seul 1 atlas est de
nouveau plus large. Au contraire la colonne considérée de profil montre que
sa plus grande épaisseur est
au niveau de la colonne lombaire.
De même
que la face antérieure de la colonne vertébrale est complétée par les disques
intervertébrauxentre les
corps vertébraux, de même les arcs vertébraux ne forment pas une
cloison postérieure complète, mais laissent
entre eux des fentes qui sont comblées par des
ligaments. Ces fentes
sont plus larges dans la colonne lombaire et au niveau des deux pre-
mières vertèbres cervicales supérieures,
parce que l'arc de l'atlas est extrêmementétroit.
C'est pourquoi le canal vertébral formé
par les trous vertébraux des différentes vertèbres n'a
pas non plus, au niveau des vraies vertèbres, de limite osseuse complète, mais une limite dis-
continue complétée par des parties molles. Il s'ouvre latéralement dans les trous de conju-
gaison qui sont formés chacun par 2 vertèbres superposées. En haut le canal vertébral se
continue avec la cavité crânienne; son extrémité inférieure est, au niveau de l'hiatus sacré,
presque complètement fermée par des ligaments. :
Le nombre des trous de conjugaison est de 23 paires : 6 à la colonne vertébrale cervicale,
12 à la colonne vertébrale dorsale et 5 à la colonne vertébrale lombaire. Ces derniers sont les
plus grands ;
ceux qui sont situés entre les vertèbres cervicales sont les plus petits. Le trou
de conjugaison
manque entre l'atlas et l'occipital. De même le trou de conjugaison entre
l'atlas et l'axis n'est qu'en partie
osseux.
Le dernier trou de conjugaison est situé entre la 5e lombaire et la face supérieure du
sacrum. Les trous de conjugaison de la colonne vertébrale cervicale sont situés exactement
entre les apophyses transverses, tandis que ceux de la colonne vertébrale dorsale et lombaire
sont au-devant des apophyses transverses.

Développement de la colonne vertébrale.


En ce qui concerne le développement de la colonne vertébrale
osseuse, on voit que chaque vertèbre se
développe par trois points :
un situé dans le corps et les deux autres dans chaque moitié de l'arc. Le début
de l'ossification du
corps commence à la fin du deuxième mois de la vie embryonnaire. Les points des arcs
se montrent un peu plus tôt que ceux du corps, ils forment en même temps les différentes apophyses des
vertèbres. Outre ces points principaux,on voit beaucoup plus tardivement, c'est-à-dire seulementau moment
de la puberté, et même plus tard, des points accessoires qui apparaissent
aux extrémités des apophyses
transverses, épineuses, mamillaires des vertèbres lombaires et aux faces supérieures et inférieures des
corps
sous forme de disques plats. Ces épiphyses ne se soudent aux points primitifs qu'après l'achèvement de
l'ossification.
Dans la première année, les deux parties des
arcs vertébraux se soudent. C'est seulement dans la troisième
année que les arcs et le corps se soudent ensemble. Les apophyses restent indépendantesjusqu'à la vingt-
cinquième année.
L atlas n'a
pas de point osseux pour le corps, l'arc antérieur reste longtemps cartilagineux et ne s'ossifie
que pendant la première année et se soude à l'arc postérieur seulement dans la cinquième ou dixième année.
Laxis a un point
pour le corps et un autre (primitivement double) pour l'odontoïde; tous les deux se
soudent dans la troisième année. C
Le sacrum s'ossifie de la même manière
que les vertèbres vraies. On trouve un point primitif pour le corps
et un pour chaque arc, ainsi que les plaques épiphysaires et les points spéciaux correspondant aux côtes
sacrées. Les arcs et le corps de la 5e vertèbre sacrée se soudent en premier (deuxième année). Ensuite ceux
de la ire vertèbre sacrée (cinquième et sixième année). La fusion des corps n'a lieu que dans la vingt-cin-
quième année ou même plus tard.
Au coccyx, la irc vertèbre s'ossifie au moment de la naissance, la dernière seulement à la vingtième année.

II. - THORAX

Le thorax est constitué par : i" les côtes et les cartilages costaux; 2° le sternum.

1 COTES

Les côtes appartiennent au squelette cartilagineux du corps ; ce sont des formations paires,
et on en distingue douze paires correspondant aux vertèbres dorsales. Nous ne parlerons
d'abord que des côtes osseuses.
Ce sont des os plats (et non des os cylindriques) très allongés. Les côtes moyennes ont une
forme très régulière, seules les côtes supérieures et inférieures sont accidentées.
Dans une côte typique on distingue les parties suivantes :
1 ° La tête de la côte, située à l'extrémité postérieure des côtes. Elle porte une facette articu-
laire vertébrale (les Jacettes articulaires des têtes costales) qui présente une crête transversale
(la crête de la tête costale). Cette crête sépare la facette articulaire en deux versants, un supé-
rieur et un inférieur pour les facettes vertébrales sus et sous-jacentes ;
2° Le col de la côte, portion amincie, situé en dehors de la tête. Il porte à sa face supérieure
une crête, la crête du col costal, et à son union avec le corps de la côte il présente une
rugosité : le tubercule costal. Celui-ci a une facette articulaire pour l'articulation avec les apo-
physes transverses des vertèbres dorsales : c'est lafacette articulaire de la tubérosité costale;
3° Le corps de la côte, partie la plus longue : il est vertical et aplati de dehors en dedans, de
sorte qu'on peut lui distinguer une face externe et une face interne. Il présente près du
tubercule une surface rugueuse : l'angle de la côte. A cet endroit on trouve une courbure dans
l'axe de la côte. La côte, dirigée d'abord en dehors, en arrière et en bas, s'infléchit et se dirige
alors en avant.
Le bord inférieur du corps est creusé par une gouttière : la gouttière costale qui va en dimi-
nuant peu à peu de profondeur vers l'extrémité antérieure de la côte. Grâce à cette gouttière,
le bord inférieur de la côte est tranchant, tandis que le bord supérieur est plutôt arrondi.
A son extrémité antérieure, le corps de la côte présente une surface ovalaire concave
dans laquelle s'emboîte le cartilage costal.
Depuis la 3e jusqu'à la roC côte, ce sont des cotes typiques. Au contraire on trouve des
particularités sur les deux premières de même que sur les deux dernières.
La première côte est large et courte, presque horizontale,de sorte qu'on peut lui distinguer,
en arrière une face supérieure et une face inférieure; et en avant une face supérieure externe
et une face inféro-interne. Il n'y a pas de crête sur la tête de la re côte parce que la rB côte
s'articule avec la première dorsale seulement et non avec les deux vertèbres voisines. L'angle
correspond au tubercule. Près de l'extrémité antérieure du corps de la [rc côte se trouve une
tubérosité aplatie le tubercule scalénique (tubercule de Lisfranc) qui donne insertion
: au
scalène antérieur. Derrière
ce tubercule on trouve une large gouttière pour l'artère sous-cla-
vière, et en arrière de celle-ci
une tubérosité pour l'insertion du scalène moyen.
La deuxième côte ressemble à la
irc, mais elle se rapproche également des côtes typiques.
Elle est plus longue
que la rc, mais présente encore dans son segment postérieur la torsion
du corps particulière à la
r% de sorte que l'une des faces regarde en haut et en dehors, et
1 autre
en bas et en dedans. Près de l'extrémitéantérieure de la 2e côte sa direction devient
parallèle aux côtes typiques. Elle
a une crête, mais la tubérosité et l'angle se confondent
encore. Une aspérité (tubérosité de la 2° côte) donne insertion à une ou deux digitations du
muscle grand dentelé.
La onzième et
surtout la douzième côte sont courtes et à peine courbes. Il leur manque la
crête et la facette articulaire transversaire du tubercule. Ce dernier n'est qu'ébauché,
ou
manque en totalité. De plus, la gouttière costale sur la 12e côte est très peu marquée ou
manque le plus souvent tout à fait.
-
Les côtes (osseuses)
augmentent de longueur de la Ire à la 7e, puis diminuent à partir de
la 10e. -
Dans les côtes typiques
on peut distinguer une courbure correspondant à celle de la
paroi thoracique, appelée courbure suivant les faces. Les bords de la cage thoracique ne
correspondent qu'à la ire et à la partie postérieure de la 2e côte.
On appelle courbure
de torsion la courbure des côtes autour de leur axe; on la trouve à la FO et à là
2 cote quand celle-ci d'horizontale devient oblique. On trouve aussi cette torsion dans les côtes moyennes
typiques), quand les extrémités,
de verticales deviennent obliques, de telle sorte que le bord supérieur
regarde en arrière, et inversement les extrémités antérieures des dernières côtes sont seules verticales, les
2
extrémités postérieures ayant leur bord supérieur tourné arrière.
en
Les cartilages costaux servent à unir les côtes osseuses avec le sternum. Seules les 7 pre-
mières côtes s'unissent directement
a 10e se soudent ensemble et se réunissent avec le sternum. Les cartilages depuis la 8e jusqu'à
à celui de la 7c; la 11e et la 12° côte sont libres
avec de courtes extrémités cartilagineuses.
Aussi distingue-t-on de vraies de fausses côtes : les premières
et 7 sont les vraies côtes ;
de la 8e à la 10e
ce sont les fausses côtes, la 1.1e et la 12° sont les côtes flottantes.
Les cartilages costaux
sont plats et verticaux comme les os auxquels ils succèdent; ils n'ont
m sillon ni crête, seulement des bords
arrondis. Ils augmentent de largeur de la Ire à la
7c côte et diminuent à partir de la 8°. La
110 et la 12e n'ont que de courtes extrémités
cartilagineuses. De même le premier cartilage costal
est très court mais très large, ceux des
côtes moyennes
surtout vont en diminuant de largeur près du sternum.
le icr et le 20 cartilage costal sont légèrement obliques
en bas vers le sternum (de haut en
bas et de dehors
en dedans). Le 3° est exactement horizontal. A partir du 4e ils ont une
obliquité de dehors
en dedans et de bas en haut d'autant plus marquée qu'on observe une
côte plus inférieure. Les cartilages
sont très larges de la 6° jusqu'à la 10e côte, se soudent
souvent suivant une ligne qui est oblique de haut
P us en bas et forment des synchondroses où
souvent de véritables articulations. Ainsi est constitué un arc thoracique, formé par un
cartilage'
cartilage a nombreuses
b anastomoses : c'est l'arc costal.
2° STERNUM

Le sternum est un os plat, impair, de forme allongée; il est situé frontalement et forme la
partie médiane de la partie thoracique antérieure. Il forme en avant la ceinture thoracique
par ses articulations avec les clavicules.
On distingue dans le sternum trois parties indépendantes,, situées les unes au-dessous des
autres : le manubrium, le corps, l'appendice xiphoïde. Les trois parties sont séparées par des
cartilages ou sont ossifiées. D'ordinaire on trouve des cartilages entre le corps et le manu-
brium, tandis que la suture entre le corps et l'appendice xiphoïde est ossifiée.
A la synchondrose du manubrium et du corps se forme le plus souvent un angle obtus
ouvert en arrière, l'angle sternal. La face antérieure du manubrium est légèrement convexe,
la face postérieure légèrement concave. Le sternum n'est pas tout à fait frontal, mais
oblique en bas et en avant, de sorte que sa partie supérieure est beaucoup plus rapprochée de
la colonne vertébrale que la partie inférieure. (Cela tient aussi à la courbure de la colonne
vertébrale.)
Le manubrium est beaucoup plus large que le corps du sternum, c'est à sa partie supérieure
qu'il présente la plus grande largeur. Son bord supérieur est creusé de trois encoches arron-
dies : une médiane, plate, échancrure jugulaire, et deux latérales : échancrures clavicu-
laires, qui sont plus profondes et recouvertes de cartilages. Ces dernières sont destinées aux
extrémités sternales des clavicules. Immédiatement au-dessous de l'encoche claviculaire, le
bord latéral du sternum présente l'encoche pour l'articulation du Icr cartilage costal. Ce
cartilage est uni au sternum par une synchondrose. A la partie inférieure du manubrium
il y a de chaque côté une demi-encoche costale.
Le corps du sternum est d'ordinaire plus étroit en haut, il s'élargit peu à peu inférieure-
ment; dans le tiers inférieur il présente sa plus grande largeur et se rétrécit de nouveau for-
tement au voisinage de l'appendice xiphoïde. Parfois aussi il peut avoir la même largeur
dans toute son étendue.
La face antérieure du corps du sternum, presque plate, s'appelle le plane sternale. Sur
celui-ci on voit parfois des traces de lignes transversales qui indiquent la soudure primitive
des différentes pièces superposées qui forment le sternum.
Sur les bords du corps du sternum se trouvent des encoches pour les cartilages des 6
côtes vraies. L'encoche pour la 2C côte est à la limite du manubrium et du corps ; l'encoche
pour la 6e à la partie inférieure du corps ; l'encoche pour la 7e dans l'angle d'union du corps
et de l'appendice xiphoïde ; les encoches costales des 5e à 7a cartilages sont très voisines les
unes des autres; la 4e est déjà au-dessous du milieu de l'os.
L'appendice xiphoïde du sternum a une forme très variable, de même que son volume. Il
est toujours beaucoup moins large que le corps, souvent cartilagineuxen partie ou en totalité;
il présente parfois un trou.
Le sternum de la femme est d'ordinaire plus court et plus large que le sternum de
l'homme.
Vue d'ensemble du thorax.
Le thorax est composé de
12 vertèbres dorsales, des côtes et du sternum. C'est une cavité
a peu près sphérique,
ouverte en haut et en bas et dont la partie rétrécie est tournée en haut
(cage thoraciqué).
On lui distingue deux orifices :
un supérieur, et un inférieur beaucoup plus large.
Le premier est limité la vertèbre dorsale, la côte le bord supérieur du.
par 1rl\ irc et par
manubrium. Il est rendu réniforme
par la saillie des corps vertébraux et orienté obliquement
en bas et en avant, de sorte
que dans l'expiration le bord supérieur du manubrium corres-
pond d'ordinaire à une horizontale menée
L'orifice thoracique inférieur par l'union des 2e et 3e vertèbres dorsales.
une forme très irrégulière, à cause de l'arcade formée sur
a ligne médiane, par le bord inférieur du sternum et latéralement par les arcs costaux. Il est
a
limité par la
12e vertèbre dorsale, par la 12e puis par la 11e côte et, plus en avant, par la
par le sommet de l'appendice xiphoïde.
partie inférieure de l'arc costal et
L angle formé par
l'arc costal et l'appendice xiphoïde s'appelle : angle sous-sternal.
La paroi antérieure du thorax formée
par le sternum et les cartilages costaux est sensible-
ment plus courte que la partie postérieure formée par la colonne vertébrale. En haut la dif-
férence
correspond à la hauteur de deux vertèbres, en bas (suivant la longueur de l'appen-
dice xiphoïde) la
différence correspond généralement à la hauteur de trois vertèbres. En
effet, d'ordinaire la
partie inférieure de l'appendice xiphoïde correspond à une horizontale
menée par la ge vertèbre dorsale.
La paroi latérale, qui
est formée par les côtes, est beaucoup plus longue que la paroi
postérieure; elle descend jusqu'à l'horizontale menée la 2e vertèbre lombaire (au niveau
de la
La
12e côte). * par
paroi postérieure présente de chaque côté des corps vertébraux saillants dans la cavité
thoracique,

vertébral).
L
un large sillon vertical, la gouttière pulmonaire.
Le diamètre transversal (frontal) l'emporte de beaucoup
intervalle entre côtes s'appelle l'espace intercostal. Il
2
,-
sur le saggital (sterno-

y a donc 21 espaces intercostaux,


dont le plus inférieur, situé entre la 11e et la 12e côte, est très court. Ils correspondent natu-
re ement, exactement
aux côtes qui les limitent, mais sont plus larges que celles-ci, surtout
en avant, au niveau des cartilages
costaux.

Développement des côtes et du sternum.


L'ossification des côtes
se fait par un point principal situé dans le corps de la côte qui apparaît en même
temps
Pour laque celui des vertèbres ; il s'y ajoute plus
tard, au moment de la puberté, des points épiphysaire
tête et le tubercule qui
Le manubrium ne se soudent au point principal qu'à la vingt-cinquième année.
se développe ordinairement par un seul point, le corps par plusieurs (4 à i3), disposés par
Paires 1 S uns au-dessous
des autres. L'appendice xiphoïdese développe d'ordinaire par un seul point.
L'ossification n-a lieu
que du 4c au 6e mois de la vie embrJyonnaire : pour le xiphoïde, seulement entre six
et vingt ans.
Vai-iétés du sque l ette du tronc.
On trouve des vertèbres surnuméraires surtout à la portion inférieure de la colonne vertébrale (sacrum
et vertèbres lombaires).
Il n'est pas rare que les apophyses costales de la 7e cervicale et de la 1re lombaire forment des côtes
indépendantes décrites sous le nom de côte cervicale et côte lombaire. Il arrive assez souvent que
la dernière vertèbre lombaire présente une large apophyse qu'on appelle la côte sacrée et qui se soude au
sacrum (vertèbre lombo-sacrée).
L'arc postérieur de l'atlas, ainsi que l'arc du sacrum ne s'ossifient souvent pas complètement, de sorte
que le canal vertébral reste ouvert en arrière (spina bifida).
Aux côtes, il y a formation de trous et de soudures supplémentaires, surtout au niveau de l'union de l'os
et du cartilage.
Dans le sternum, les trous sont fréquents et dans l'appendice xiphoïde c'est presque la règle. A l'extré-
mité supérieure du manubrium, on rencontre parfois, à côté de l'échancrure supérieure, de petits os qui
portent le nom d'os épisternaux.

B. — SQUELETTE DE LA TÊTE

L'ensemble des os de la tête porte le nom de crâne. Le crâne se distingue des


autres parties du squelette par la fusion de toutes ses parties constituantes, même après
macération, à l'exception du maxillaire inférieur (Voy. Arthrologiè). Il faut avoir recours à
des artifices spéciaux pour isoler les différents os du crâne, et encore ne réussit-on que
chez les sujets jeunes. Un crâne dont on a isolé les os s'appelle un crâne monté.
Le crâne de l'adulte, à l'état de complet développement, est très complexe. Ses diffé-
rentes parties sont emboîtées les unes dans les autres d'une façon souvent inextricable; cer-
tains os étant, dans des crânes entiers, très peu visibles, parce qu'ils sont pour la plus grande
partie cachés et recouverts par d'autres os voisins du crâne.
Avant de passer à la description des différents os du crâne, il est utile de considérer
brièvement le crâne dans son ensemble pour se faire une idée topographique de la
situation des différents os du crâne et de leurs principales parties constituantes. Nous
commencerons par l'étude de la face antérieure du crâne, puis de la face latérale, puis de la
face inférieure (sans le maxillaire inférieur), puis de la face supérieure, et ensuite nous
étudierons l'endocrâne et nous terminerons par des remarques sur la voûte crânienne,
suivant ses faces exo et endocraniennes.

Face antérieure du crâne.


En considérant d'abord la face antérieure du crâne, on voit le front osseux formé par
l'écaillé du frontal; du côté du sommet de la tête il y a une suture légèrement dentelée,
la suture coronaire, formée par l'écaillé du frontal séparée des deux pariétaux. Le frontal
forme en même temps l'arcade sus-orbitaire. Il est séparé du malaire en dehors par la suture
fronn to malaire;
l'apophyse du frontal qui soude
malaire du frontal.. se avec le malaire s'appelle l'apophyse
-
Latéralement,
on voit les pariétaux et même l'angle du sphénoïde qui confine ici, par la
suture sp héno-pari étale, à la grande aile
du sphénoïde; de plus, on voit en avant une partie
du temporal. Au-dessous
de l'écaillé du frontal, on trouve les cavités orbitaires dont'le
plafond est formé
presque en entier par le frontal qui forme déjà les arcades orbitaires. Le
sphénoïde soude à la
se partie orbitaire du frontal par la face orbitaire de la grande aile du
sphénoïde. Il
est séparé du frontal par la suture sphéno-frontale. Une fente, la fente sphé-
01 aie, le sépare de la petite aile
ra du sphénoïde. La suture sphéno-malaire est dans la paroi
e externe de l'orbite entre la grande aile du sphénoïde et le malaire. Ce dernier os forme
aussi une partie de
cette paroi ainsi qu'une partie de l'arcade orbitaire inférieure.
Entre les deux
cavités orbitaires se trouve la saillie des os du nez. Ici le frontal
est limitrophe à trois côté : ce sont, en allant de dedans en dehors : le nasal,
maxillaire supérieuros de chaque apophyse frontale, et enfin l'os lacrymal. Les sutures qui
es séparent avec son
sont les sutures sous-frontale, suture fronto-maxillaire et suture fronto-lacrymale.
Les deux
os du nez qui forment la partie principale de la crête osseuse du nez
sont séparés l'un de l'autre la suture internasale; ils sont séparés du prolongement
frontal du maxillaire par
supérieur par la suture maxillo-nasale. Ils forment l'orifice supérieur
des fosses nasales,
qui est en outre limité par les deux prolongements du maxillaire
supérieur. Les deux sont séparés
os sur la ligne médiane par la suture intermaxillaire. Le
prolongementfrontal du maxillaire supérieur
est séparé de l'os nasal par la suture maxillo-
nasale, et il confine latéralement à l'os lacrymal. L'os maxillaire supérieur forme la partie
médiane du bord inférieur du plancher
de l'orbite. Une fente dans ce plancher :
fente sphéno-lnaxillaire, sépare le maxillaire
supérieur de la grande aile du sphénoïde.
Au-dessous du plancher de l'orbite
on remarque dans le corps du maxillaire supérieut
Un trou :.le trou sous-orbitaire. Par l'orifice antérieur des fosses nasales,
la cloison nasale (la on aperçoit:
partie antérieure de la cloison du nez est cartilagineuse), les cornets
qui s attachent
sur la paroi externe des fosses nasales, et surtout le cornet inférieur. Au point
OÙ la
suture intermaxillaire atteint l'orifice des fosses nasales on trouve l'épine nasale
antérieure.
Du côté du màlaire, dont
on aperçoit la face jugale en regardant le crâne par en
avant, le maxillaire supérieur termine la maxillo-malaire. La partie inférieure
du maxillaire supérieur se par suture
se termine par les alvéoles qui portent les dents.
Enfin,
-. toujours la face antérieure, on voit le maxillaire inférieur. La partie médiane
du corps offre sur
un trou : le s'appelle portion
• -? atre' De chaque côté trou mentonnier. La partie qui porte les dents
inférieur. on voit en raccourci les branches montantes du maxillaire

En regardant le
la face
En
antérieure.
hautet Cn avant on trouve le frontal séparé
coronaire - et séparé de la
, {')
Face latérale du crâne.
crâne de profil, on voit une grande partie des os déjà visibles sur

sépa~é du sommet dedela


grande aile du sphénoïde par la
la tête
du sommettête par la suture
lIa sliture
suture sphéno-frontale. La suture
fronto-malaire sépare le prolongement malaire du frontal du prolongement fronto-sphé-
noïdal du malaire. A partir du prolongement zygomatique commence une ligne courbe
qui se continue depuis le frontal jusque vers le sommet du crâne, et qui s'appelle la ligne
temporale.
En arrière du frontal, on voit le pariétal, limité en avant par la suture coronaire, tandis
que la suture lambdoïde sépare le frontal et l'occipital. Le pariétal confine par son bord
inférieur à la grande aile du sphénoïde (suture sphéno-pariétale), à l'écaillé du temporal
(suture squameuse) et à l'apophyse mastoïde (suture pariéto-mastoïdienne du temporal).
On ne voit de l'occipital, en regardant de profil, qu'une petite partie de l'écaillé, qui est
limitée du côté de la mastoïde du temporal par la suture occipito-mastoïdienne.
La face temporale de la grande aile du sphénoïde est visible au-dessous du frontal
et du pariétal. Elle est séparée en avant, du malaire par la suture sphéno-malaire, et
en arrière, de l'écaillé du temporal par la suture sphéno-squameuse.
On ne voit du temporal que son écaille, dont un prolongement allongé, presque
horizontal, va jusqu'au malaire, le prolongement zygomatique ; il est séparé du prolon-
gement zygomatique du malaire par la suture temporo-malaire. Tous deux forment
par leur réunion l'arcade zygomatique. A l'endroit où le prolongement zygomatique fait
saillie sur l'é:aille du temporal, se termine la ligne courbe temporale inférieure qui passe
du pariétal sur le temporal.
En dessous de la ligne temporale inférieure se trouve, latéralement, une surface
légèrement concave, le plan temporal, formé par le temporal, le pariétal, la gran de aile
du sphénoïde et une petite portion du frontal. Le plan temporal se creuse au niveau
de l'arcade zygomatique pour former la fosse temporale.
La portion de la ligne temporale située sur le temporal, sert en même temps (à peu près) de
limite à la forte saillie sphérique mastoïdienne et à la portion voisine de l'écaillé du
temporal.
La troisième portion du temporal qui apparaît de profil est située latéralement et
en dessous de l'orifice du conduit auditif externe, immédiatement sous la racine de l'arcade
zygomatique, on l'appelle : os tympanal.
Le malaire vu de profil présente sa face malaire. Le maxillaire supérieur, de profil
comme de face, présente l'épine nasale antérieure, l'apophyse frontale, la suture
naso-maxillaire, du côté de l'os nasal. Du côté du maxillaire inférieur on voit l'apophyse
alvéolaire.
Au maxillaire inférieur, on voit le corps avec le trou mentonnier et la branche
montante presque verticale, qui, dans sa partie supérieure, se divise en deux apophyses :
l'apophyse coronoïde et le condyle, séparés par l'échancrure coronoïde. Par sa tête
articulaire, le condyle s'emboîte dans une cavité située à la racine de l'arcade zygomatique :
la cavité glénoïde.
Base du crâne.
Quand on le regarde par la base, après avoir enlevé le maxillaire inférieur, le crâne
humain apparaît très irrégulier. On voit la face externe de la base, en opposition avec la face
interne qui forme le plancher de la cavité crânienne.
D'avant en arrière la face externe de la base présente: la voûte osseuse du palais,
limitée latéralement
les alvéoles du maxillaire supérieur et les arcades dentaires
supérieures. La voûtepar palatine et la paroi osseuse située entre les cavités buccale et nasale
sont formées de chaque côté
prend les deux tiers par deux os : l'apophyse palatine du maxillaire supérieur qui
ou les trois quarts du palais osseux et la lame horizontale du
palatin qui
occupe le tiers ou le quart postérieur. Le palais osseux présente une suture
médiane la: suture palatine médiane, et, à l'extrémité antérieure de celle-ci, le trou palatin
antérieur; sorte de dépression forme de fosse
en qui se prolonge par le canal palatin antérieur.
La lame horizontale
du palatin et le prolongement palatin du maxillaire supérieur -
sont séparés l'un de l'autre
de la suture palatine par la suture palatine transverse. A l'extrémité postérieure
médiane, les deux os palatins se réunissent en formant une saillie:
1 epzne nasale
postérieure. Les bords postérieurs libres des lames horizontales du palatin
forment la limite
inférieure de ce qu'on appelle les choanes : ce sont les orifices postérieurs
des cavités osseuses
Latéralement
des fosses nasales.
on voit, de chaque côté du palais osseux, l'apophyse malaire du,
maxillaire supérieur séparé du malaire
le maxillaire par la suture maxillo-malaire. On remarque entre
supérieur et la grande aile du sphénoïde, la partie antérieure de la fente
sphéno-maxillaire. L'arcade zygomatique
apparaît formée par l'union de l'apophyse du
temporal avec celle du malaire.
Le sphénoïde grande partie visible par la face externe de la base ; eri eflet,
est
la face temporale en
de la grande aile apparaît presque entièrement limitée, en dehors et
en arrière, par la- suture sphéno-squameuse. La face temporale de la grande aile du
sphénoïde
se voit de telle sorte que la partie décrite ci-dessus dans la vue latérale
est maintenant visible
en raccourci et paraît former une crête rugueuse, la crête sous-
temporale, tournée du côté supérieur
de la face sous-temporale.
L'extrémité postérieure de
cette surface est limitée par la pyramide du rocher, dont
elle
le est séparée par la fissure sphéno-pétreuse, qui
se termine au niveau d'un trou irrégulier,
trou déchiré antérieur. La pointe postérieure de la grande aile, tournée
s'appelle l'épine du sphénoïde, vers le temporal,
elle porte un trou arrondi, le trou petit rond qui conduit
dans la cavité crânienne.
En avant de lui on trouve un orifice long et ovale, le
trou ovale.
On voit entre les deux grandes ailes,

du vomer.
sur la ligne médiane, une partie du corps du sphé-
noïde, tandis qu'il est partiellement caché
e a cloison en avant. On remarque que la partie postérieure
du
osseuse qui
nez représente ici la cloison des choanes, formée par le vomer,
c evauche,
par sa base élargie, sur le corps du sphénoïde : cet élargissement s'appelle
1 aile
Pu corps du sphénoïde
part un prolongement divisé en deux lames, l'apophyse
pterygoide; on distingue
P us étroite. La lame
une lame externe plus large, plus grande, et une lame interne
interne se termine en bas par le crochet de l'aile interne. L'apophyse
pterygoïde touche ici à la lame
horizontale du palatin et à son apophyse pyramidale
dirigée en arrière
et en dehors. Cette apophyse pyramidale remplit la fente qui
se trouve entre les deux lames de l'apophyse
- erygOl lenne
la fosse Pt' "d'
ptérygoïde et contribue ainsi à former
qui est située entre ces lames.
A l'union du palatin et de l'apophyse ptérygoïde, au niveau de la voûte palatine osseuse,
se trouve un trou antérieur assez grand et généralement plusieurs petits trous postérieurs :
trous palatins postérieurs (grand et petits).
La moitié postérieure de la base du crâne est formée d'abord par les deux temporaux, puis
par l'occipital, dont on voit les quatre segments, la face inférieure de la pyramide du rocher,
la mastoïde, l'os tympanal et une partie de l'écaillé. Le sommet du rocher aboutit à un trou
irrégulier : le trou déchiré antérieur. La cavité antérieure, du côté du sphénoïde, est formée
par la suture sphéno-pétreuse. La limite postérieure, du côté de l'occipital, est formée par
la fissure pétro-occipitale. La mastoïde est séparée de l'occipital par la suture occipito-
mastoïdienne.
De la partie écailleuse du temporal on voit surtout l'apophysezygomatique(qui forme une
partie de l'arcade zygomatique) et la cavité glénoïde destinée à l'articulation du maxillaire
supérieur avec le condyle du temporal, situé en avant. De la portion mastoïdienne on voit
l'apophyse mastoïdienne avec une encoche profonde située en dedans, l'échancrure mastoï-
dienne. A côté de la suture occipito-mastoïdienne se trouve un trou, le trou mastoïdien.
Entre la mastoïde et la cavité glénoïde du temporal, se trouve l'os tympanal avec l'orifice du
conduit auditif externe. Devant l'os tympanal se trouve une fente, la fissure pétro-
tympanique (scissure de Glaser).
Sur la face inférieure de la pyramide du' temporal qui est très irrégulière et très rugueuse,
on distingue de nom breux trous, dépressions, saillies, etc. En dedans et en avant de la
mastoïde, et près d'elle, se trouve l'apophyse styloïde. Entre l'apophyse styloïde et la mastoïde
se trouve un trou, le trou stylo-mastoïdien. En dedans de l'apophyse styloïde on remarque
une dépression large, la fosse jugulaire au fond de laquelle un orifice irrégulier, le trou
déchiré postérieur, conduit dans la cavité crânienne. En dedans et en avant se trouve un
orifice arrondi, le trou carotidien externe.
L'occipital forme le reste de la face externe de la base. Comme dans le cràne adulte il est
soudé au sphénoïde, sa portion basilaire se continue sans démarcation avec le corps du
sphénoïde. En arrière le bord postérieur de sa portion basilaire forme le bord antérieur du
trou occipital. Les portions de l'os qui limitent latéralement le trou occipital s'appellent les
masses latérales. Elles portent les deux condyles occipitaux qui unissent le cràne à la
irr vertèbre cervicale ou atlas. Leur base est traversée par le canal condylien antérieur
ou canal de l'hypoglosse, tandis qu'on voit en arrière l'orifice du canal condylien
postérieur.
De l'écaillé de l'occipital on voit la surface d'insertion des muscles de la nuque et,
en raccourci, une portion de la surface occipitale. Elles sont séparées par une ligne rugueuse:
la ligne courbe occipitale supérieure qui naît en dehors des protubérances occipitales
externes. Au-dessous de la ligne supérieure se trouve la ligne courbe occipitale
inférieure,
Face interne de la base du crâne.
Sous le nom de face interne de la base du crâne,
on comprend le plancher. de la boîte
crânienne.
Elle correspond à
peu près à la face externe. Pour la voir, il faut enlever la voûte crâ-
nienne d'un trait de scie horizontal. La face interne du crâne
est une cavité concave, où l'on
distingue qu'on appelle les fosses
ce cérébrales, au nombre de trois : la fosse antérieure, la
fosse
moyenne et la fosse postérieure. Toutes les trois aboutissent à une dépression en
forme de selle, la selle
turcique, située un peu en avant du centre de la cavité crânienne.
La selle turcique
appartient au corps du sphénoïde.
La fosse cérébrale antérieure
est relativement plane, son plancher est formé presque entiè-
rement par les bosses orbitaires du frontal dont la face supérieure s'appelle face cérébrale.
Elle présente alternativement des saillies
et des dépressions (éminences maxillaires et
llnpressions digitales) et en outre des sillons formés par le passage des vaisseaux. Les deux
moitiés du frontal sont séparées,
en avant, par la crête frontale qui naît au niveau du
trou borgne. En arrière, la petite aile du sphénoïde longe l'apophyse orbitaire du frontal,
en étant séparée par la scissure fronto-sphénoïdale.
Du trou borgne jusqu'au sphénoïde trouve
se une lame osseuse très mince et qui présente
de nombreux orifices, elle s'enchaîne
entre les deux moitiés du frontal, c'est la lame criblée
de 1 ethmoïde. Elle
est surmontée en son milieu d'une longue saillie sagittale : l'apophyse
c; îstagalh ; elle est limitée du côté du frontal la suture ethmoïdo-frontale. En arrière de
la lame criblée, par
on voit le sillon ethmoïdal du du sphénoïde l'épine ethmoïdale, et
latéralement, les petites ailes du sphénoïde. corps détachent avec
Elles se de chaque côté du corps du
sphénoïde par deux racines qui forment le
trou optique. Du côté de la selle turcique les
par une apophyse : l'apophyse clinoïde antérieure recourbée en
petites ailes se terminent
forme de crochet faisant saillie dans la fosse cérébrale
et moyenne.
La fosse cérébrale
moyenne est plus profonde et plus grande que l'antérieure. Elle est
séparée
,
en deux parties par la saillie de la selle turcique.
Dans la selle. turcique elle-même,
on distingue le troussequin de la selle (ou lame qua-
drilatère)
avec la fosse pituitaire, située en avant, et, en avant de celle-ci : le tubercule de la
selle turcique. Au-devant de dernier
ce se trouve le sillon du chiasma optique ; latéralement,
on voit un sillon, la gouttière carotidienne, située sur le bord latéral de la selle turcique.
Près du troussequin,
et en arrière de lui, se trouve le vestige de la séparation primitive du
sphénoïde et de l'occipital synchondrose sphéno-occipitale,— surface mamelonnée qui

représente la limite de l'occipital et du sphénoïde.
De chaque côté de la selle turcique,
on voit la face cérébrale de la grande aile du sphé-
noïde. Elle est séparée de la petite aile parla fente sphénoïdale située au-dessus. Pour le reste,
les limites de
la grande aile sont les mêmes que celles que nous avons vues sur la face
externe (suture sphéno-pariétale, sphéno-squameuse,trou déchiré ou fissure sphéno-pétreuse).
Tout près de base,
sa c'est-à-dire près du point où elle se détache du corps du sphénoïde, la
grande aile présente trois
trous, le trou grand rond, qui regarde en avant et qui mène dans
Un court canal, le
trou opale et le trou petit rond.
Le plancher de la fosse cérébrale moyenne est formé, en sus de la grande aile du sphé-
noïde, par le temporal, par la face endo-cranienne de l'écaillé et le versantantérieurdu rocher,
tandis que le versant postérieur du rocher et la portion mastoïdienne contribuent à former
la fosse cérébrale postérieure. Les limites du temporal sont les mêmes que pour la face
exocrânienne (suture sphéno-squameuse, suture squameuse, trou déchiré postérieur).
Sur la face endocrânienne de l'écaillé, court un sillon qui commence au trou petit rond :
c'est la gouttière de l'artère méningée moyenne, qui se divise en des ramifications nombreuses
sur la face interne dè la voûte crânienne.
Au sommet du rocher, qui est en contact avec le corps du sphénoïde, se trouve une
fossette aplatie, la fossette du trijumeau [fossette du ganglion de Gasser]. Au niveau de la
face antérieure du rocher, se trouve un petit orifice : l'hiatus de Fallope. Sur la crête du
rocher se trouve un sillon peu marqué, la gouttière du sinus pétreux supérieur.
La loge cérébrale postérieure est la plus grande, le plancher en est formé par l'occipital et
le temporal, séparés au niveau de la loge postérieure par la suture occito-pétreuse, le trou
jugulaire et la suture occipito-mastoïdienne.
Sur la face postérieure de la pyramide, on remarque un orifice, irrégulier, assez grand, le
trou auditif interne. ,
Le trou déchiré postérieur qui se trouve entre l'occipital et le temporal est formé par
l'échancrure correspondante de chacun des deux os. Cette échancrure est divisée en deux,
si bien qu'elle présente une portion antérieure plus petite, et une portion postérieure plus
grande. Par la portion antérieure passent trois nerfs crâniens : le glosso-pharyngien
(IXe paire), le pneumogastrique (Xe paire) et le spinal (XIe paire) ; par la portion postérieure
passe la veine jugulaire interne. -
La portion mastoïdienne du temporal présente dans la fosse cérébrale postérieure un
sillon recourbé, la gouttière sigmoïde : il commence en avant du trou déchiré et traverse
d'abord la portion latérale de l'occipital entourant l'apophyse jugulaire du temporal qui
s'avance vers l'occipital. Au niveau de la portion mastoïdienne du temporal on trouve le trou
mastoïdien. La gouttièresigmoïde (du sinus latéral) se recourbe presque perpendiculairement
pour devenir gouttière du sinus transverse, à l'union des bords du pariétal, de l'occipital et
du temporal, à l'endroit où la suture lambdoïde se continue par la suture mastoïdienne ; si
bien que l'angle postéro-inférieur du pariétal (angle mastoïdien) contribue en partie à for-
mer cette gouttière.
Sur la face endocrânienne de l'écaillé de l'occipital, la gouttière du sinus transverse se
transforme en une gouttièreplate se continuant jusqu'à une saillie médiane formée par la
réunion de quatre saillies cruciales : la tubérosité occipitale interne.
La face endocrânienne de l'occipital forme la presque totalité du plancher de la fosse céré-
brale postérieure. Elle forme avec sa portion basilaire d'abord, ce qu'on appelle la gouttière
basilaire (clivus) : versant osseux très oblique, qui va du troussequin de la selle turcique
au bord antérieur du trou occipital et qui est formé en avant de la synchondrose occipito-
sphénoïdale par la portion basilaire du corps du sphénoïde. De chaque côté de la gouttière
basilaire se trouve un sillon plat, la gouttière du sinus pétreux inférieur, formé aussi bien
par l'occipital que par le temporal, et qui longe la suture occipito-pétreuse.
Les parties latérales de l'occipital, qui limitent de chaque côté le trou occipital, portent
sur leur face endocrânienne deux saillies arrondies les tubercules jugulaires dont la base
:
est traversée par le canal condylien antérieur (canal de Ithypoglosse) cité plus haut. Derrière
le tubercule jugulaire
(le plus souvent à l'origine de la gouttière sigmoïde) se trouve l'ouver-
ture du canal condylien postérieur.
La limite postérieure du grand
trou occipital, qui est situé au milieu de la fosse cérébrale
postérieure, est constituée l'écaillé de l'occipital qui forme au-dessous de la gouttière du
sinus transverse deux fossespar
la crête occipitale concaves : fosses cérébelleuses, séparées par une crête médiane :
interne.

Face supérieure du crâne.


Vu d'en haut, le crâne
a un aspect beaucoup moins compliqué. On n'aperçoit que quatre
os : 1 écaille du frontal, les faces des deux pariétaux et la pointe de l'écaillé de l'occipital.
En fait de
sutures, on remarque la suture coronaire, la suture sagittale qui sépare les deux
pariétaux dans toute leur longueur et la suture lambdoïde. Ces derniers forment par leur
réunion un angle obtus. A côté de la
suture sagittale se trouve, à la jonction du quart posté-
rieur avec les trois
quarts antérieurs du pariétal, un trou : le trou pariétal. Sur le pariétal
on voit encore en raccourci la ligne temporale.

Face endocrânienne de la voûte.


Sauf quelques modifications, la face endocrânienne
est semblable à la face externe. On
remarque les mêmes os, le frontal, les pariétaux et l'occipital ; les mêmes sutures : la coro-
naire, la suture sagittale la
et suture lambdoïde. Sur la face interne de la suture lambdoïde,
se trouve un sillon qui commence
sur la crête frontale de l'écaillé du frontal et qui se continue
SUr le pariétal jusqu'à l'occipital : la gouttière sagittale ; de plus, la face endocrânienne de
tous les os de la voûte offre des gouttières artérielles,
surtout nombreuses au niveau du
Pariétal, puis sur l'écaillé du frontal.
De petites fossettes inconstantes
et d'une profondeur insignifiante, situées à côté de la
gouttière sagittale, portent le
nom de fossettes des corpuscules de Pacchioni.

OS DU CRANE
Après avoir ainsi considéré le crâne dans
du crâne. On sa totalité, nous allons étudier les différents os
peut les diviser en deux groupes :
1 Les os du crâne proprement dit;
2° Les os de la face.
Aux os du crânè
proprement dit se rattachent : l'occipital, le sphénoïde, les deux tempo-
raux, les deux pariétaux, le frontal l'ethmoïde.
et Aux os de la face se rattachent les os du
nez, les os lacrymaux, le
les palatins, les vomer, les cornets nasaux inférieurs, les maxillaires supérieurs,
malaires, le maxillaire inférieur, et l'os hyoïde.
on peut les uns des a-ut
différents de la tête d'après leur développement; les os du çrâne sont en effet très
les uns des autres
: ou bien ils continuent en partie le squelette axial, comme, par exemple, la
base du crâne ; ou bien ils proviennent en partie du, squelette viscéral, ou ils constituent des os surnumé-
raires qui servent à compléter la boite crânienne, laissée ouverte supérieurement par le squelette primordial
cartilagineux. Il n'y a qu'une partie des os du crâne qui sont préformés dans le squelette primordial
cartilagineux, la plupart viennent de la transformation directe des membrames et deviennent des os de
protection ou des os surnuméraires.
Les os préformés e.i cartilage portent aussi le nom de primordiaux.
Les os primordiaux de la boite crânienne sont : l'occipital, sauf la partie supérieure de l'écaillé, le sphé-
noïde, sauf la lame interne de l'apophyse ptérygoïde, tout l'ethmoïde et le cornet nasal inférieur, la pyra-
mide et la partie mastoïdienne du temporal.
Les os de protection du crâne sont : la partie supérieure de l'écaillé de l'occipital, les pariétaux, le frontal,
l'écaillé et la portion tympanale des temporaux, le vomer, les os du nez et les os cartilagineux.
Les os du squelette viscéral, primordialement cartilagineux, sont : l'os hyoïde et les petits osselets de
l'ouïe situés dans le temporal; tandis qu'il faut considérer comme os de protection du squelette viscéral
les os suivants : les maxillaires supérieurs, les palatins, les lames internes des apophyses ptérygoïdes du
sphénoïde, les malaires et les maxillaires inférieurs.

1° OS DU CRANE PROPREMENT DIT

Occipital.
On distingue à l'occipital trois portions fusionnées : une paire, deux impaires. Ce sont :
la portion basilaire, les masses latérales et l'écaillé de l'occipital.
Elles se groupent de la façon suivante autour du trou occipital : la portion basilaire est
située en avant, les masses latérales de chaque côté, et l'écaillé de l'occipital en arrière du trou.
Chez l'adulte, la portion basilaire est rattachée au sphénoïde par un cartilage complète-
ment ossifié, si bien que les deux os se continuent sans ligne de démarcation; jusqu'à la
puberté on trouve une synchondrose sphéno-basilaire.
La face inférieure de la portion basilaire, qui forme une portion de la face exocrânienne
de la base du crâne, est presque horizontale, la face endocrânienne au contraire est très
oblique d'avant en arrière et de haut en bas (clivus). La face inférieure présente une saillie
médiane, le tubercule pharyngien, auquel s'insère l'aponévrose pharyngienne. De chaque
côté se trouvent des rugosités pour les insertions musculaires du droit antérieur de la tête et
du long du cou. La surface du clivus est légèrement concave transversalement et n'a sur ses
bords latéraux qu'un sillon peu profond : la gouttière du siiius ]pétreux inférieur qui, réuni
à une gouttière semblable du temporal forme, au niveau de la suture occipito-pétreuse, une
gouttière pour le sinus homonyme de la dure-mère.
Les masses latérales (condyliennes) vont en s'élargissant en arrière et se transforment peu
à peu en s'amincissant de façon à former l'écaillé occipitale. Elles sont constituées essentielle-
ment par des saillies articulaires situées à la face inférieure: les condyles occipitaux, destinés
à articuler l'occipital avec la première vertèbre cervicale (atlas). Ils ont une facette articu-
laire, oblongue en forme de haricot, fortement convexe, surtout sagittalement; ils s'étendent
du bord antérieur du trou occipital jusqu'à une ligne transversale menée par son milieu, mais
ne touchent au trou que par leur moitié postérieure. En arrière d'eux se trouve une fosse, la
fosse rétro-condylienne avec l'orifice (inconstant) du canal condylien postérieur (trou émis-
saire). La base des condyles est traversée transversalement par le canal condylien antérieur
ou canal de l'hypoglosse par lequel le XIIe nerf cranien (hypoglosse) sort du crâne.
Les bords
externes des masses latérales présentent une saillie dirigée vers le temporal :
,l'apophyse jugulaire,
au-devant de laquelle se trouve une encoche qui contribue à former le
trou déchiré postérieur. Cette encoche divisée deux fentes,
tntrajugulaire, une antérieure plus est en par une petite épine : l'épine
petite et une postérieure plus grande. Jointe à l'encoche
correspondante que présente le temporal, elle forme le trou déchiré postérieur;
en même
temps un petit ligament réunit les épines intrajugulaires du temporal
et de l'occipital, et
sépare le trou déchiré
en deux moitiés inégales.
La face endocrânienne
ou cérébrale de la masse latérale de l'occipital présente, en haut et
en dehors de l'embouchure du canal de l'hypoglosse, une saillie émoussée : le tubercule jugu-
airç; le canal de l'hypoglosse
passe entre le tubercule jugulaire et le condyle, sous le prê-
ter et sur le second, à travers la masse latérale de l'os. A côté de l'apophyse jugulaire se
trouve, au niveau de l'encoche jugulaire, la première portion de la gouttière sigmoïde qui
passe en demi-cercle autour de la face cérébrale de l'apophyse jugulaire.
La plus grande partie de l'occipital
est formée par l'écaillé, os plat, courbe, où on peut
< distinguer
une face endocrânienne et une face exocrânienne. Elle est limitée par la suture
occipito-mastoïdienne (bord mastoïdien) et la suture lambdoïde (bord lambdoïde), Le som-
met de l'écaillé arrive jusqu'au niveau de la suture sagittale.
La face endocrânienne
assez fortement concave, présente une saillie en forme de croix
(éminence cruciforme),
dont les branches sont limitées par quatre fosses peu profondes :
deux supérieures : fosses
cérébrales inférieures, et deux supérieures : fosses cérébelleuses. La
Portion médiane saillante
est la protubérance occipitale interne et la saillie médiane infé-
rieure, qui se dirige vers le bord postérieur du trou occipital, porte le
interne. Les trois nom de crête occipitale
autres branches sont des sillons veineux pour les sinus de la dUre-
mère, les deux latérales s'appellent gouttières du sinus
transverse, la supérieure représente la
partie postérieure de la gouttière sagittale.
La face externe de l'écaillé de l'occipital
est fortement convexe dans tous les sens et séparée
en deux versants : le plan inférieur de la
nuque servant à l'insertion de nombreux muscles
et le plan occipital
proprement dit, plus uni, supérieur et triangulaire. Ils sont tous deux
imites par la ligne courbe occipitale supérieure,
crête rugueuse, donnant insertion à des
muscles, qui part de la protubérance occipitale externe
et va, en décrivant une courbe con-
cave en bas, jusqu'à la suture occipito-mastoïdienne.Au-dessus
et non loin de la ligne
courbe supérieure se trouve la ligne suprême, plus courbe la supérieure.
Toute la hauteur du plan de la que
nuque est traversée par la crête occipitale externe, qui
va de la protubérance externe jusqu'au trou occipital. Perpendiculairementà la crête, donc
Parallèlement à la ligne courbe supérieure, s'étend la ligne
courbe inférieure. On trouve
souvent deux crêtes rugueuses très saillantes : la crête du grand droit
droIt postérieurs de la tête et celle du petit
pour les muscles du même nom. —
ans l'occipital, la portion basilaire, les
loppent masses latérales-et la partie inférieure de l'écaillé se déve-
aux dépens d'un cartilage préformé : la partie supérieure de Fécaille ; le plan occipital se développe
comme un os de protection,
intra-utérine c'est-à-dire un os de membrane. Au commencement du 4c mois de la vie
apparaissent 4 (ou 5) points d'ossification, un pour la portion basilaire, et un dans chaque
masse latérale;
un ou deux dans la partie inférieure de l'écaillé. La partie supérieure de l'écaillé se déve-
loppe i-ndépendamment
de ces points osseux. Celle-ci est séparée du reste de l'os jusqu'après la naissance
par la suture mendosa. Parfois la partie cartilagineuse de l'écaille de l'occipital reste indépendante à cause
de la persistance de la suture mendosa, et forme l'os interpariétal (ou épactal) de forme triangulaire. Long-
temps après la naissance (jusque vers cinq ans), on voit encore la séparation entre la partie inférieure de
l'écaillé et les masses latérales (synchondrose intra-occipitale postérieure) et entre les parties latérales et le
corps (synchondrose intra-occipitaleantérieure).

Sphénoïde.
Grossièrement le sphénoïde ressemble assez bien à un insecte ailé. Il se compose des
parties suivantes :
i° Le corps;
2° Les deux grandes ailes appelées aussi ailes temporales ;
3° Les petites ailes appelées aussi ailes orbitaires;
4° Les apophyses ptérygoïdes.
Dans le crâne complètement développé, le sphénoïde est complètement soudé à l'occipital
et forme avec lui un grand os : l'os basilaire.
Le corps du sphénoïde forme le vrai centre de l'os, d'où se détachent toutes les autres
parties. Il répond en arrière : à l'occipital (synchondrose sphéno-occipitale); en avant : à
l'ethmoïde. Sa face supérieure présente la selle turcique.
Sa face inférieure forme une portion de la face exocrânienne de la base du crâne et se
soude à l'aile du vomer et au prolongement sphénoïdal du palatin. Le corps du sphénoïde
contient une cavité aérienne qui s'ouvre dans les fosses nasales : le sinus sphénoïdal,
divisé en deux parties indépendantes par une cloison sagittale, déviée légèrement de côté
(cloison du sinus sphénoïdal).
Les deux cavités aériennes du corps du sphénoïde s'ouvrent à la surface antérieure de l'os
sous forme de deux orifices irrégulièrement arrondis, les orifices du sinus sphénoïdal, situés à
la partie postéro-supérieure des fosses nasales. La face antérieure du corps du sphénoïde,
sensiblement quadrilatère, est formée en majeure partie par deux petites lames osseuses,
minces, à peu près triangulaires, les cornets sphénoïdaux, qui, bien qu'ils soient le plus sou-
vent unis au sphénoïde,font en réalité partie de l'ethmoïde, avec lequel ils sont fréquemment
soudés, quelquefois ils demeurent indépendants (ce sont les cornets de Bertin). Ils
limitent en même temps le bord inférieur du sinus sphénoïdal.
La face antérieure du corps présente une série de petites dépressions qui contribuent à
fermer en arrière les cellules ethmoïdales. L'extrémité antérieure de la cloison du sinus
apparaît à la face antérieure du corps du sphénoïde sous forme d'une crête basse : la crête
sphénoïdale ; elle se continue sur la face inférieure du corps du sphénoïde, devenant un peu
plus élevée, et prend le nom de rostrum ou bec; à ce dernier s'attache l'aile du vomer.
La face supérieure du corps du sphénoïde est la face la plus accidentée. Sa partie la
plus remarquable est la selle turcique. Cette partie de la face supérieure du corps appartient
à la fosse cérébrale moyenne, mais une petite partie contribue à former le plancher des fosses
cérébrales antérieure et postérieure. Au-devant de la selle turcique et réunissant les deux ailes
orbitaires, se trouve une surface quadrilatère plane, on l'appelle le jugum sphénoïdal. Du côté
de la lame criblée de l'ethmoïde, avec laquelle il est en rapport, il envoie un prolongement,
de forme variable, l'épine ethmoïdale du sphenoide.
En arrière du jugum sphénoïdal,
se trouve, à la face antérieure de la selle turcique, un
sillon peu profond, le sillon du chiasma
optique, ainsi nommé parce qu'il contient l'entre-
cioisementou chiasma des nerfs optiques. Le sillon
ou chiasma se termine de chaque côté
par un trou conduisant dans l'orbite, c'est le trou optique. En arrière du sillon
le corps du sphénoïde ou chiasma,
:
porte une éminence le tubercule de la selle, des bords duquel
partent les apophyses ethmoïdes moyennes qui sont d'un développement inconstant. Entre
le tubercule de la
selle et le troussequin de la selle se trouve une fosse assez profonde légère-
ment ovale à grand axe transversal, la fosse hypophysaire (où trouve l'hypophyse
se ou corps
pituitaire).
De chaque côté de
cette fosse passe un sillon assez large et plat qui commence à la racine
de la grande cavité du
sphénoïde et qui se trouve entre les faces supérieure et latérales du
corps, limité en dehors sur la grande aile par une fine lamelle osseuse : la ligula sphe-
noidahs : c'est la gouttière carotidienne, ainsi nommée parce qu'il y passe une des grosses
artères du cerveau : l'artère carotide interne.
Le troussequin termine de chaque côté
se par deux angles aigus et aiguisés, les apophyses
clinoïdes postérieures. En arrière du troussequin trouve la partie du clivus qui appartient
se
encore au sphénoïde ; celui-ci concourt ainsi à la formation de la fosse cérébrale
postérieure.
La face postérieure du
corps du sphénoïde est représentée par la soudure avec l'occipital ;
chez les sujets jeunes, lorsqu'il
y a encore une synchondrose,la surface est irrégulière et
mamelonnée.
La face inférieure du
corps du sphénoïde est limitée en partie comme la face antérieure,
par la cavité des fosses nasales et termine
se par le rostriun. En outre, on y trouve trois petits
canaux ou sillons sagittaux, le canal sphéno-vomérien, qui est médian, et les deux canaux
sphéno-vomériens latéraux, qui
sont recouverts par l'apophyse vaginale de l'apophyse
ptérygoïde.
Les faces latérales du
les apophyses corps donnent naissance aux deux ailes du sphénoïde, tandis que
ptérygoïdes partent de la face inférieure du corps.
Les petites ailes (ailes orbitaires)
sont des lames osseuses étroites, presque horizontales,
qui se détachent du du sphénoïde par deux racines qui entourent le trou optique, leur
ace supérieure formecorpsla partie postérieure de la fosse cérébrale antérieure, leur bord posté-
neui la limite entre la fosse cérébrale antérieure
et la fosse cérébrale moyenne. Elles se
terminent par pointe effilée qui surplombe la selle turcique : l'apophyse clinoïde anté-
leure. La faceune inférieure limite la fente sphénoïdale et contribue à constituer l'orbite. Les
Petites ailes s'unissent la partie orbitaire du frontal (suture sphéno-frontale).
Entre la petite la en avant avec
et grande ailé se trouve une fente dont l'extrémité interne, c'est-à-dire celle
qui est voisine du
corps du sphénoïde, est large : la fente sphénoïdale, qui va en s'effilant
Vers l'extrémité
externe. Elle conduit vers la cavité orbitaire et est en partie fermée par une
membrane. Elle donne
passage aux nerfs des muscles moteurs de l'œil (nerf oculaire
moteur commun, nerf moteur oculaire
branche ophtalmique externe, pathétique, et à la irc branche du trijumeau,
de Willis, ainsi qu'à la veine ophtalmique supérieure).
La fente sphénoïdale la
a forme d'une virgule renversée; on peut lui considérer deux
portions, une portion postéro-inférieure large,
séparée par l'épine du droit externe, de la
portion antéro-supérieure beaucoup plus effilée. A l'état frais, le tendon du muscle droit
externe divise la fente sphénoïdale en deux compartiments : un, l'inférieur, au-dessous du
tendon, forme ce qu'on appelle Vanneau de Zinn dans lequel passent : le nerf moteur
oculaire externe, les deux branches, déjà divisées, du moteur oculaire commun, le nerf
nasal, filet de la branche ophtalmique de Willis (Ve paire) et la veine ophtalmique. Au-
dessus de l'anneau de Zinn, c'est-à-dire dans la portion effilée de la fente sphénoïdale en
allant de haut en bas : le nerf lacrymal (filet de la branche ophtalmique de Willis), le nert
frontal (filet de la branche de Willis) et le pathétique.
Les grandes ailes du sphénoïde (ailes temporales) se détachent des faces latérales du corps
par une large racine percée de trois trous : le trou grand rond, le trou ovale, le trou petit
rond. Le premier oblique en bas et en avant, traverse l'os et débouche dans la fosse ptérygo-
palatine; il donne passage au nerf maxillaire supérieur (2e branche du trijumeau). Le trou
ovale traverse l'os verticalement, il conduit à la face exocrânienne de la base du crâne et
livre passage au nerf maxillaire inférieur (3n branche du nerf trijumeau); le trou petit rond
a la même direction et livre passage à l'artère méningée moyenne.
On dit aussi, quoique peut-être à tort, que la grande aile naît du corps du sphénoïde par
trois racines : une moyenne, plus large entre le trou ovale et le trou grand rond; une anté-
rieure plus étroite entre le trou grand rond et la fente sphénoïdale, et une postérieure
beaucoup plus étroite entre le trou ovale et le trou petit rond. Cette dernière peut à peine
être considérée comme racine.
La grande aile a, comme la petite, une direction à peu près horizontale; elle présente
trois faces distinctes : la face endocrânienne, la face orbitaire et la face temporale. De plus, on
distingue un bord frontal très découpé, en rapport avec le frontal, un bord \ygomatique en
rapport avec le malaire, et un bord écailleux (ainsi nommé tant qu'il touche à l'écaillé
temporale; nommé bord pétreux, au niveau de la fissure sphéno-squameuse)en rapport avec
le temporal. La portion terminale de la grande aile, qui confine au pariétal au niveau de la
suture sphéno-pariétale s'appelle l'angle pariétal. La portion angulaire la plus postérieure,
située du côté de la pyramide latérale, s'appelle l'épine.
La face cérébrale est nettement concave et montre les orifices internes des trous grand
rond, ovale, et le petit rond ou sphéno-épineux (ainsi nommé à cause de son voisinage avec
l'épine). Parfois le trou épineux n'est qu'imparfaitement limité par le sphénoïde, ce n'est
qu'une encoche dans l'épine. De même elle présente des impressions digitales, des émi-
nences mamillaires et une gouttière artérielle qui vient du temporal.
La plus petite des trois faces est laface orbitaire, qui est presque plane, quoiqu'un peu
concave. Elle forme une partie de la paroi externe de l'orbite et se relie à l'os malaire par la
suture sphéno-ty'gomatique.
Elle est séparée du maxillaire supérieur par la fissure orbitaire inférieure, dont la lèvre
supérieure est formée par une crête aiguë, la crête orbitaire de la face orbitaire. Cette crête
forme aussi la limite entre la face sphéno-maxillaire et la face orbitaire. La première
représente la partie inférieure de la face temporale. Près de la fissure orbitaire supérieure, la
face orbitaire présente une apophyse plus ou moins développée, qui porte le nom d'épine
du droit externe, où s'insère le muscle homonyme.
La face temporale est de beaucoup la plus grande des trois faces de la grande aile. Elle
présente une inflexion
la face temporale, nette au niveau de la crête sous-temporale. Au-dessus d'elle,
j
de crête
presque verticale, forme une partie du planum temporale. Au-dessous
sous-temporale, elle est partagée en deux surfaces inégales, par la crête sphéno-
maxillaire, peu marquée; l'une horizontale, face
temporale inférieure, et l'autre verticale et
triangulaire la face
: sphéno-maxillaire. La face sphéno-maxillaire regarde en avant et
s'avance sur la base
de l'apophyse ptérygoïde, en formant la paroi postérieure de la fosse
ptérygo-maxillaire,
et présentant l'orifice antérieur du trou grand rond. La crête orbitaire
forme une limite
nette entre la face sphéno-maxillaire et la face orbitaire.
La grande et la petite aile
du sphénoïde sont à peu près horizontales, la troisième paire
pophyses,
,
par contre, est presque verticale. Elles portent le nom d'apophyses ptérygoïdes
et s'appliquent contre la face postérieure des maxillaires supérieurs
formant les et contre le palais osseux,
parois externes des choanes. Les apophyses ptérygoïdes se détachent de la face
inférieure du
corps du sphénoïde, chacune par deux racines, entre lesquelles passe le canal
fterygoïdien (canal vidieii), qui
est presque horizontal, et dont l'orifice postérieur s'ouvre
a côté du trou déchiré, l'antérieur dans la fosse ptérygo-maxillaire. Au-dessous du canal
vidien, l'apophyse ptérygoïde
la première se divise en deux lames, l'aile interne et l'aile externe, dont
est plus mince et presque exactement sagittale; la deuxième, plus large, se dirige
Un peu en dehors.
Entre ces deux ailes,
bas; elle on rencontre une fosse qui s'ouvre en arrière et s'élargit de haut en
porte le nom de fosse ptérygoïdienne. Sa limite antéro-inférieure est formée par
^apophyse
pyramidale du palatin, remplissant l'échancrure ptérygoïdienne, brèche qui
existe entre les deux ailes.
A lad'elle,
dehors base de l'aile interne existe
une fossette ovalaire, lafossette scaphoïde. Un peu en
du côté de l'épine du sphénoïde, on trouve un sillon peu profond, la gouttière
a
de trompe d Eustache,
dans laquelle repose la partie cartilagineuse de la trompe qui réunit
oreille moyenne
au rhino-pharynx.
A son extrémité inférieure,
l'aile interne se termine en une mince épine recourbée en
forme d hameçon,
lu i, le crochet ptérygoïdien. A sa base, on trouve un sillon appelé sulcus
qui forme la poulie de réflexion du péristaphylin externe, ou tenseur du voile du
palais.
A côté de la fossette scaphoïde,
angulaire, on trouve une petite apophyse peu prononcée, presque
qui s'avance vers le bec du sphénoïde. C'est l'apophyse vaginale, qui s'articule
avec l'apophyse sphénoïdale du palatin
Le pour former le canalpharyngien.
long de la face antérieure de l'apophyse ptérygoïde,
l'orifice
de une gouttière peu marquée descend
antérieur du canal vidien : c'est la gouttière ptérygo-palatine, qui s'unit avec les
gouttières de même
les nom du palatin et du maxillaire supérieur pour former un canal dont
orifices extérieurs forment les palatins qui traversent le palais osseux.
ornme le sphénoïde situé trous
est presque au centre du crâne et fait partie autant de la face
que du crâne proprement dit, il
est en rapport avec de nom breux os qui sont :
y Occipital,
temporal, pariétal, frontal, sphénoïde, maxillaire supérieur, malaire, palatin,
6r"
res de Il prend part à la formation des fosses cérébrales antérieures, moyennes et posté-
1 orbite, des fosses nasales, des fosses temporale,
maxillaire. sous-temporal e et ptérygo-
Au point de vue embryologique, tout l'os est formé au début par du cartilage, sauf l'aile interne des
apophyses ptérygoïdes et les cornets de Bertin, qui se développent aux dépens du crâne membraneux.
L'ossification commence déjà à la fin du deuxième mois de la vie embryonnaire; on voit des noyaux séparés
se former dans la partie antérieure et postérieure du corps, de sorte que pendant un certain temps, il existe
deux sphénoïdes placés l'un derrière l'autre [le présphénoïde et le basisphénoïde]. Les petites ailes pro-
viennent de noyaux indépendants, ainsi que les grandes ailes, qui forment en outre la lame externe des
apophyses ptérygoïdes. Les petites ailes se soudent aù sphénoïde antérieur du sixième au septième mois ;
les grandes ailes se soudent au sphénoïde postérieur après la naissance. Les deux moitiés du corps ne se
soudent que tardivement, seulement après la naissance. On rencontre donc assez longtemps une synchon-
drose intersphênoïdalet
L'aile interne des apophyses ptérygoïdes se développe sous forme d'os membraneux par un point d'ossifi-
cation indépendant, qui. ne se soude à l'aile" externe que dans le septième mois. Beaucoup plus tard appa-
raissent les cornets de Bertin, qui se soudent au corps au moment de la puberté. En même temps, on voit
disparaître la synchondrose intersphénoïdale.
Le sinus sphénoïdal existe déjà dans l'enfance, mais il n'acquiert son complet développement que beau-
coup plus tard.
On rencontre fréquemment des anomalies sur le sphénoïde, par exemple, l'existence d'apophyses
clinoïdes moyennes, plus ou moins soudées aux antérieures et aux postérieures. En s'ossifiant, le ligament
ptérygo-épineux donne fréquemmentune apophyse ptérygo-épineuse (épine de Civinini).

Temporal.
Le temporal occupe la face externe du crâne, il prend part aussi à la formation de la base
du crâne, extérieurement, et intérieurement il forme une partie des fosses cérébrales moyenne
et postérieure. Il s'avance dans la large brèche de l'os basilaire.
On le divise en quatre parties :
1° L'écaillé du temporal;
20 La portion mastoïdienne ;
3° La pyramide ou le rocher (portion pétreuse) ;
40 La portion tympanale.
L'écaillé et la portion mastoïdienne sont presque verticales, le rocher presque horizontal;
les diverses portions sont ainsi groupées autour de l'orifice auditif externe : la portion
tympanale, la plus petite, se trouve en avant et en bas, la portion mastoïdienne en arrière,
l'écaillé en haut et le rocher en dedans et en avant.

Ecaille du temporal.
L'écaille du temporal se compose d'une lame osseuse verticale, concave en dedans,
convexe en dehors, formant à peu près un croissant. En avant, elle s'articule par la suture
sphéno-squameuse avec la face temporale de la grande aile du sphénoïde (bord sphénoïdal),
en haut avec le pariétal par la suture écailleuse (bord pariétal). L'echancrure pariétale.
profonde échancrure où pénètre l'angle pariétal du pariétal, forme la limite de la portion
mastoïdienne, qui est située en arrière et au-dessous de l'écaillé.
Sur la face externe de l'écaillé, on voit s'élever Y apophyse çygomatique qui s'articule avec
l'apophyse temporale de l'os malaire par la suture temporo-malaire, en formant l'arcade
çygomatique. A son origine sur le temporal, elle est presque horizontale, puis subit une
rotation de de sorte qu'elle devient verticale et forme une travée osseuse aplatie latérale-
ment. En arrière elle se prolonge crête qui passe au-dessus du trou auditif externe et
qui par une
de crête
se continue
supra- en
mastoïdienne.
formant la partie terminale de la ligne temporale inférieure, sous le nom
Au-dessous de l'arcade
zygomatique, l'écaillé fait partie de la base du crâne. Elle est
presque horizontale et s'articule
avec la face sous-temporale de la grande aile du sphénoïde ;
aussi divise-t-on l'écaille
la plus grande, en portion verticale et portion horizontale. Sur la première, qui est
on distingue en dehors la face temporale et en dedans la face cérébrale.
Celle-ci fait défaut
sur la portion horizontale.
La face externe forme
lIsse, sauf à une partie du planum temporale et de la fosse temporale. Elle est
sa partie inférieure, légèrement rugueuse à l'endroit où s'insère le muscle
temporal. Au-dessus du méat auditif,
la face temporale, commence une gouttière peu marquée qui court sur
sous le nom de gouttière de l'artère temporale moyenne.
La limite de la partie horizontale de la partie verticale de l'écaillé forme le toit du
et
< Conduit auditif
externe, dont les autres parois sont formées par la portion tympanique.
Au-dessus du méat auditif,
on trouve fréquemment tout près de la portion mastoïdienne une
petite épine
, osseuse, la spina supra meatum [ou épine de Henle].
A la base du crâne, la partie horizontale de l'écaillé présente, à la racine de l'apophyse
zygomatique : la cavité glénoïde, dans laquelle loge la tête du maxillaire inférieur. Au fond
de la fosse se
se trouve lafacette articulaire, en avant d'elle le condyle du temporal, également
recouvert en partie de cartilage. L'apophyse zygomatique du temporal divise à
se sa base en
deux racines,
entre lesquelles se trouve cette cavité glénoïde. En avant du condyle, il reste
Une petite partie de la face inférieure de l'écaillé qui complète la face sous-temporale de la
grande aile du sphénoïde. Derrière la cavité glénoïde
[scissure de Glaser]. se trouve la scissure pétro-tympanique
Les bords de l'écaillé
sont très rugueux et taillés en biseau. Ils recouvrent les bords des os
voisins, le long de la suture squameuse (pariétal et grande aile du sphénoïde), et ce n'est qu'à
extremité inférieure de la suture sphéno-squameuse
que la cavité glénoïde du temporal
recouvre l'écaillé.
Laface interne
ou cérébrale est plus petite que l'externe, de toute la largeur de la suture
squameuse. Chez le nouveau-né, l'écaillé est toujours séparée du rocher
ossifie plus par une suture qui
ou moins, la scissure pétro-squameuse, qu'on rencontre aussi ordinairement
Çhez- l'adulte.
La face cérébrale de l'écaillé présente seulement une partie verticale, qui n'offre
Pas de particularités, à
part les sillons artériels, formés par les branches de la méningée
moyenne, les impressions digitales les éminences
et mamillaires.

Portion mastoïdienne.
La portion
mastoïdienne,tire son nom de l'apophyse mastoïde, formation la plus
portante de cette portion de l'os. Au niveau de l'échancrure pariétale, elle s'unit à l'angle
s oïdien du pariétal par la suture pariéto-mastoïdienne, à l'écaillé de l'occipital par la
et
suture occipito-mastoïdienne. Sur le s'unit à la portion
tympanique (par la ifssure temporal, la portion mastoïdienne
tympano-mastoïdienne), à la portion pétreuse et à l'écaillé; elle
est séparée de celle-ci par la suture squamoso-mastoïdiennequi existe dans le jeune âge, mais
qui s'oblitère plus ou moins dans la suite.
La portion mastoïdienne se compose d'une face externe rugueuse, fortement convexe, qui
porte l'apophyse mastoïde et d'une face interne concave.
L'apophyse mastoïde est une saillie osseuse conique, qui occupe la plus grande partie de la
face externe.
Elle présente sur son côté interne une profonde rainure, l'échancrure mastoïdienne
(rainure digastrique). En dedans de cette rainure, entre elle et la suture occipito-mastoï-
dienne, on trouve une surface plate, la gouttière de l'artère occipitale, où passe cette
artère.
Derrière l'apophyse mastoïde, sur la face externe de la portion mastoïdienne, on trouve
l'orifice externe du trou mastoïdien, variable de grosseur et inconstant, selon l'importance
de la veine émissaire mastoïdienne qui le traverse. Il est situé à côté de la suture occipito-
mastoïdienne dont il fait quelquefois partie.
La face cérébrale de l'apophyse mastoïde présente une large gouttière, la gouttière
sigmoïde, dans laquelle se trouve habituellement l'orifice interne de la veine émissaire
mastoïdienne. A cet endroit, la portion mastoïdienne se continue sans limites avec la face
postérieure du rocher.
L'apophyse mastoïde contient de nombreuses cavités remplies d'air, les cellules mastoï-
diennes, qui s'agrandissent tellement dans l'âge avancé, qu'elles amincissent fortement
la couche osseuse et la repoussent même en dehors par une véritable évagination. Elles sont
en communication avec la cavité aérienne de l'oreille moyenne ou caisse du tympan.
L'apophyse mastoïde reçoit d'importantes insertions musculaires. Sur elle s'insèrent le sterno-cléido-mas-
toïdien, une partie du splénius, le long du cou.
Le ventre postérieur du digastrique prend naissance dans la rainure digastrique.
Au lieu d'un seul trou mastoïdien, on en rencontre quelquefois plusieurs.
On appelle quelquefois : fosse mastoïdienne, la fossette qui se rencontre à côté de l'épine supra meatum,
au-dessus de l'apophyse mastoïde.

Portion pétreuse.
Le rocher ou pyramide est situé à la fois à la face externe de la base du crâne et à sa
face interne.
Il a la forme d'une pyramide triangulaire couchée, dont deux faces regardent à l'in-
térieur de la cavité crânienne et la troisième à l'extérieur. L'axe de la pyramide est oblique
d'arrière en avant et de dehors en dedans. C'est pourquoi on peut lui distinguer uneface
antéro-externe regardant à l'intérieur du crâne, une postéro-interne située aussi à l'intérieur
de la cavité cranienne et une face extérieure ou inférieure : une crête supérieure, une anté-
rieure et une postérieure. La crête supérieure sépare les deux faces supérieures ou cérébrales,
les deux autres crêtes sont entre ces faces et la face inférieure.
La portion pétreuse s'unit du côté externe à la portion tympanique avec laquelle elle est
solidement soudée chez l'adulte : par sa face antérieure elle s'unit à l'écaillé ( fissure pétro-
squameuse), et au sphénoïde (fissure sphéno-pétreuse); par sa base et une partie de sa crête
postérieure elle s'unit à la portion mastoïdienne, avec laquelle elle est en rapport intime dès
le
elledébut du développement
s'articule embryonnaire; et par la partie interne de la crête postérieure,
avec la partie externe de l'occipital (fissurepétro-occipitale).
Le sommet de la
pyramide s'avance dans le trou déchiré antérieur, brèche qui existe entre
lesphénoïde et l'occipital.
Laface antérieure forme
une partie du plancher de la fosse cérébrale moyenne. Elle présente
e voussure peu prononcée perpendiculaire à l'axe de la pyramide, c'est l'eminentia arcuata,
ainsi appelée
parce que sous sa courbure se trouve un des canaux semi-circulaires du labyrinthe.
Un peu plus
en dedans, sur le versant antérieur, on trouve un petit orifice, l'hiatus de Fallope
ou hiatus du canal facial ;
par cet orifice sort le grand nerfpétreux superficiel, passant dans
une gouttière qui porte (gouttière du grand nerf pétreux superficiel) et qui s'étend
de 1 hiatus de Fallope
son nom
jusque vers le sommet de la pyramide, au trou déchiré antérieur.
En avant et dehors de cet orifice,
en on en trouve un autre appelé canal accessoire, par où
sort le petit nerf pétreux superficiel; cet orifice s'appelle encore orifice supérieur du canal
ytmpanique. Le nerf,
en en sortant, passe- dans la gouttière du petit nerf pétreux superficiel.
se dirigeant, comme le précédent,
vers le trou déchiré antérieur.
La mince lame
osseuse qui forme la face antérieure du rocher entre l'hiatus de Fallope et
1, eminentia
arcuata représente le toit de la caisse du tympan, cavité de l'oreille moyenne. On
l'appelle tegmen
tympani.
Près du sommet de la pyramide, la face antérieure présente
une impression plus ou moins
marquée, en général peu prononcée, formée
par le ganglion semi-lunairedu trijumeau et qui
Porte le nom de fossette du ganglion de Gasser.
Le long de l'arête supérieure de la pyramide, qui sépare les deux faces -
cérébrales, on voit
un sillon peu profond, quelquefois rendu plus net la saillie de ses bords, c'est le sillon
par
petreux supérieur : il s'abouche dans la gouttière sigmoïde contient
et comme elle un sinus
de la dure-mère
qui lui a donné son nom.
La face postéro-supérieure postérieure de la pyramide
ou est presque verticale. Elle
forme
une partie du plancher de la fosse cérébrale postérieure ; elle présente, environ en son
milieu, plus près de la crête supérieure
que de l'arête postérieure, un orifice arrondi qu'on
appelle le trou auditif interne. Par cet orifice
on pénètre dans le conduit auditif interne;
canal court qui contient les nerfs facial et acoustique.
Au-dessus et dehors, du trou auditif interne, on trouve immédiatement au
un
dessous de l'arête peu en
supérieure, une fossette ouverte du côté du sommet de la pyramide, la
J ssette subarcuata. Quelquefois elle
en est peu marquée, mais on la trouve toujours grande et
développée chez les enfants. Elle contient
Sous cette fossette
un prolongement de la dure-mère.
et en dehors d'elle, à peu près à la hauteur du trou auditif interne, on
voit une fente
ouverte en dehors et en bas, l'orifice externe de l'aqueduc du vestibule où
se termine un prolongement du
sac endolymphatique et où passent des vaisseaux Q.
Sur la partie antérieure de la crête postérieure,
on trouve un sillon très peu marqué, la
gouttière pétreuse inférieure, qui s'unit à la gouttière de même
de la ifssure pétro-occipitale, nom de l'occipital, le long
pour former une gouttière assez profonde où se loge le sinus
correspondant.

( ) De cet orifice de l'aqueduc du vestibule, une gouttière s'étend jusquà l'échancrure jugulaire.
L'arête postérieure est séparée de la partie basilaire et de la partie externe de l'occipital
par la fissure pétro-occipitale et le trou déchiré postérieur. Correspondante à l'échancrure de
l'occipital qui porte le même nom, elle présente une échancrurejugulaire, et une apophyse
intrajugulaire, qu'on voit dans la majorité des cas.
La crête antérieure s'articule par la fissure sphéno-pétreuse et le trou déchiré antérieur
avec la base de la grande aile du sphénoïde ; le sommet de la pyramide s'unit à la face externe
du corps du sphénoïde.
Tout près du trou déchiré, à côté du sommet proprement dit, on trouve une ouverture
irrégulière, le trou carotidien interne, qui conduit dans le canal carotidien, canal court
traversant la moitié antéro-interne de la pyramide et servant de passage à l'artère carotide
interne.
En dehors du trou carotidien interne, on trouve l'entrée d'un canal qui se continue
jusqu'à la caisse du tympan, aboutissant sous le toit de la caisse : c'est le canal musculo-
tubaire. qui contient le muscle du marteau (tenseur de la membrane du tympan) et la
trompe d'Eustache. A cet endroit, l'épine du sphénoïde s'avance entre la crête antérieure du
rocher et la face interne de l'écaillé, de sorte que la gouttière de la trompe qui passe le long
de la face inférieure du sphénoïde, mène directement à l'orifice du canal musculo-tubaire.
La face inférieure du rocher fait partie de la face extérieure de la base du crâne. Elle est
caractérisée par de nombreuses formations importantes, et forme la face la plus rugueuse et
la plus accidentée de l'os.
En premier lieu, on trouve à la limite de l'apophyse mastoïde un trou arrondi : le trou
stylo-mastoïdien, où s'ouvre à l'extérieur, après un trajet sinueux dans l'intérieur du rocher,
le canal dufacial (qui contient principalement le nerf facial, Vil0 nerf crânien et en outre
les artères et veines stylo-mastoïdiennes).
Au-devant du trou stylo-mastoïdien, on voit une apophyse de forme particulière,l'apophyse
styloïde, reste d'un arc branchial cartilagineux, qui est tantôt courbe et épaisse, tantôt très
longue C).
Elle est en général engainée dans un fourreau osseux, l'apophyse vaginale de l'apophyse
styloïde, qui l'entoure surtout en avant et fait partie de la portion tympanique. Cette apo-
physe styloïde donne insertion à trois muscles (stylo-hyoïdien, stylo-glosse et stylo-pharyngien)
et à deux ligaments : stylo-maxillaire et stylo-hyoïdien. Le tout formant les trois fleurs rouges
et les deux fleurs blanches du bouquet de Riolan.
En dedans de l'apophyse styloïde, vers l'arête postérieure de la pyramide, on rencontre
une fosse ovalaire ou arrondie qui touche l'échancrure jugulaire : c'est la fosse jugulaire
où se trouve l'extrémité supérieure de la jugulaire interne (golfe de la jugulaire). Au fond
de cette fosse on trouve un sillon, la gouttière de l'ostium introïtus qui se continue en
formant dans le rocher un petit canal, le canal mastoïdien (Voy. plus loin).
A côté de la fosse jugulaire, vers la pointe de la pyramide, et tout près de la crête posté-
rieure, on trouve l'orifice externe du canal du limaçon, petite ouverture en entonnoir.
Derrière la fosse jugulaire, du côté interne du trou stylo-mastoïdien, on rencontre une

n L'apophvse stvloïde est souvent courte, mais se continue par un petit cylindre osseux, situé dans l'épais-
seur du ligament stylo-mastoïdien.
surface un peu
rugueuse, par laquelle l'arête postérieure de la pyramide s'articule avec
l'occipital.
Au-devant de la fosse jugulaire, séparé d'elle
par une étroite crête osseuse, on remarque
un grand orifice arrondi, le trou carotidien externe. Il mène dans le canal carotidien, dont
la paroi postérieure
est percée de plusieurs petits trous, les canaux carotico-tympaniques,où
passent les fibres du nerf de même nom (branche du nerf de Jacobson qui est lui-même une
branche du glosso-pharyngien).
Entre le trou carotidien
externe, la fosse jugulaire et l'orifice externe du canal du limaçon,
on remarque une petite fosse, quelquefois à peine visible, la fossette pyramidale. Le canal
tympanique, où passe le nerf ainsi nommé, s'y
ouvre par l'orifice inférieur du canal
tympanique.
En dedans et
en avant du trou carotidien externe, du côté du trou déchiré antérieur,
on voit les rugosités servant d'insertion au muscle péristaphylin interne.
La partie antérieure de la face inférieure de la pyramide, en grande partie cachée par la
portion tympanale, forme la paroi interne de la caisse du tympan, cavité creusée dans le
temporal. (Voy. Appareil auditif.)

Portion tympanale.
La portion tympanale
se compose d'un segment osseux légèrement recourbé, qui se soude
secondairement aux autres parties de l'os et forme, chez le nouveau-né, un simple anneau
ouvert en haut. En s'accroissant, il forme les parois antérieure, postérieure et inférieure du
conduit auditif externe, l'orifice du conduit auditif interne et la paroi externe de la caisse du
tympan. (Voy. Organes des sens) Q.
Une apophyse du toit du tympan, l'apophyse inférieure, pénètre, du côté interne, entre
l'écaille et la portion tympanique. Celle-ci
est limitée d'une part par la fissure pétro-
squameuse, citée plus haut, et d'autre part par lafissure pétro-tympanique ou scissure de
Glaser ("). Toutes deux s'unissent
pour former la fissure tympano-squameuse. La portion
mastoïdienne est séparée de la portion tympanique par la fissure tympano-mastoïdienne.
C'est là que s'ouvre le canal mastoïdien. La portion tympanale forme aussi l'apophyse vagi-
nale de l'apophyse styloïde.

A l'extrémité interne du canal auditif externe, du côté de la caisse du tympan, on trouve


un sillon qui
forme les trois
quarts d'un cercle : le suleus tympanicus. Il ne manque que dans le quart supérieur, à la
formation duquel la portion tympanale
ne prend pas part. La membrane du tympan s'insère dans ce sillon.
Sur ses bords, qui correspondent
aux bords de la portion tympanale, on trouve deux petites épines, la
grande et la petite épine tympanique (Voy. Organes des sens). En cet endroit, la portion tympanale
est séparée de l'écaillé, qui forme la paroi supérieure du conduit,
par une brèche, l'échancrure tympa-
nique.

( ) Les formations situées dans le rocher (cavités, canaux, etc.) sont étudiées afin de mieux saisir leurs
rapports avec l'appareil auditif.
( ) Par la scissure de Glaser
vent des orifices distincts. passent un nerf, la corde du tympan, et des vaisseaux qui ont d'ailleurs sou-
Pi-iiicipaîtx canalix ci-eusés dans le temporal.
Dans le temporal on rencontre de nombreux canaux, qui contiennent des nerfs ou des
vaisseaux, ou, le plus souvent à la fois nerfs et vaisseaux. Voici les plus importants :
Le canal du facial contient quelques vaisseaux et le nerf facial, VIIe paire crânienne, qui
émet cinq branches durant son parcours dans le rocher. On distingue à ce canal trois
segments presque perpendiculaires les uns aux autres, de sorte qu'il subit une double cou-
dure. Les deux premiers segments sont horizontaux, le troisième vertical.
Le premier segment s'étend de l'orifice du conduit auditif interne jusqu'à l'hiatus de
Fallope, presque perpendiculairement à l'axe de la pyramide. Le deuxième commence à
l'hiatus r), et est à peu près dans l'axe de la pyramide, en passant le long de la paroi
interne de la caisse du tympan (paroi labyrinthique) au-dessus de la fenêtre ovale. De là le
canal devient vertical et s'ouvre à l'extérieur par le trou stylo-mastoïdien. Peu avants une
petite branche s'en détache, elle se dirige obliquement en avant et en haut et arrive à la
caisse du tympan : c'est le canal de la corde du tympan. La branche que le facial envoie dans
ce canal est la corde du tympan, qui traverse la caisse et sort du crâne par la scissure de
Glaser.
Si le canal du facial est le plus long des canaux du rocher, le canal carotidien en est le plus
large. Il présente une coudure presque à angle droit, un peu arrondie. Il commence sur la
face extérieure du rocher au trou carotidien externe, se dirige presque verticalement en
haut (il rencontre la paroi antérieure de la caisse), contourne alors immédiatement le
limaçon et se dirige presque horizontalement dans l'axe de la pyramide jusqu'au sommet de
celle-ci où se trouve son orifice de sortie irrégulier, fréquemment mal délimité. De petits
canaux, les canaux carotico-tympaniques, vont du canal carotidien à la caisse du tympan.
Le canal de la trompe d'Eustache est parallèle au canal carotidien; il est situé si près de
lui, que les deux canaux ont une paroi commune sur une partie de leur parcours. Le canal
de la trompe commence du côté interne de la pointe, dans l'incisure comprise entre la
portion pétreuse et la partie horizontale de l'écaille, sur l'arête antérieure de la pyramide,
presque dans l'axe de la pyramide. Un septum incomplet, horizontal, qui part de la paroi
interne et postérieure (qui la sépare du canal carotidien), la cloison du canal de la trompe, le
sépare en deux parties, la supérieure, plus petite, est le demi-canal du muscle du marteau,
l'inférieure, plus grande, est le canal de la trompe d'Eustache. Les deux parties s'ouvrent dans
la paroi extérieure de la caisse. Le canal contient le muscle du marteau et la trompe
d'Eustache.
Le canal tympanique qui contient le nerf du même nom commence à la fossette pyramidale,
traverse perpendiculairement la paroi inférieure de la caisse du tympan, se continue le long
de la paroi interne par une gouttière appelée gouttière du promontoire. Il sort de la caisse
en traversant sa paroi supérieure, forme de nouveau un canal, et s'ouvre à la face antérieure
du rocher, dans la cavité crânienne, par l'orifice supérieur du canal tympanique.
L'ostium introïtus (canal mastoïdien) commence sous forme de sillon dans la fosse jugu-
laire, sillon du canal mastoïdien.

(«) La coudure du canal à ce niveau s'appelle le genou.


Il croise le
segment inférieur du canal du facial et s'ouvre dans la fissure tympano-
mastoïdienne (son orifice de sortie s'appelle 'ostium exitus). Il contient le rameau auriculaire
du pneumogastrique.
Outre les cavités aériennes de l'apophyse mastoïde, cellules mastoïdiennes, le temporal
contient une cavité aérienne plus considérable, la caisse du tympan (Voy. Organes des sens).
Elle est en communication d'un côté
avec les cellules mastoïdiennes, de l'autre avec le
canal de la trompe d'Eustache. Du côté du conduit auditif externe, elle n'est pas fermée par
de l'os, mais seulement
par une membrane: la membrane du tympan.
Au point de
vue embryologique, le rocher et l'apophyse mastoïde se développent par un
point commun, provenant de la capsule cartilagineuse de l'oreille. L'écaillé et la portion
tympanale s'y adjoignent, mais
comme os membraneux. L'apophyse styloïde se développe
aux dépens d'une partie du squelette branchial, tout à fait indépendamment des autres parties
du temporal.
Dès le troisième mois fœtal, des points
osseux se développent dans la capsule cartilagineuse
de l'oreille, ils s'unissent
plus tard pour former la pyramide et la portion mastoïdienne.
Celle-ci n'est même
pas encore développée distinctement chez le nouveau-né; l'apophyse
mastoïde ne se dessine que peu à peu pendant l'enfance. Le premier point osseux de
l'écaille développe à la fin du deuxième mois ; la portion tympanale s'ossifie presque
se
en même temps que la pyramide.
Chez le nouveau-né, la portion tympanale forme
un anneau ouvert en haut, appelé anneau tympanal,
appliqué contre le
les restes même
reste de l'os. Une suture très nette, suture squamoso-mastoïdienne, dont on peut voir
chez l'adulte, sépare l'écaillé de la portion mastoïdienne.
En outre, le temporal du
nouveau-né diffère considérablement de celui de l'adulte, quoique toutes ses
Parties soient soudées. Chez le nouveau-né, la fossette
subarcuata est fortement développée.
ans les premières années de la vie, l'anneau tympanal
c'est
,
en se développant forme la portion tympanale,
alors que se forme le conduit auditif
du conduit osseux; cependant, il reste constamment dans la paroi inférieure
une place non ossifiée (brèche d'ossification) qui se ferme ordinairement dans la cinquième
année. L apophyse mastoïde
se dessine alors, mais elle ne présente ses cellules aériennes que vers la
Puberté.
L'apophyse styloïde
qui se développe par le deuxième arc branchial cartilagineuxs'ossifie tardivement et
se soude secondairement temporal.
au

Pariétal.
Le pariétal est un plat typique, qui développe sous forme d'os membraneux dans
os
a calotte crânienne, sans cartilage préformé.
se
C'est un des
os du crâne les plus simples. Il est rectangulaire, fortement courbé aussi bien
que dans le plan sagittal. On lui décrit deux faces : une externe,
dans le plan frontal
convexe, face pariétale; l'autre interne, concave, face cérébrale. Les
s appellent bords frontal, quatre côtés de l'os
sagittal, occipital et écai lieux.
Par ses bords, le pariétal s'articule
au niveau de la suture coronaire avec le trontal (bord,
frontal), au niveau des sutures sphéno-pariétale,
écailleuse et pariéto-mastoïdienneavec la
grande aile du sphénoïde et le temporal (bord écailleux),
0bord par la suture lambdoïde avec l'occi-
occipital). Les deux pariétaux s'articulent ensemble, formant la suture sagittale,
Par leurs bords sagittaux.
Les bords antérieur, supérieur et postérieur sont très dentelés, ce qui donne un caractère
spécial aux sutures (sutures dentelées) : le bord inférieur par contre est taillé en biseau ; il
est recouvert extérieurement par le bord du temporal, au niveau de la suture écailleuse.
Les quatre angles s'appellent angle frontal (angle antéro-supérieur, formé par les sutures
coronaire et sagittale), angle sphénoïdal (angle antéro-inférieur, à l'extrémité de la suture
sphéno-pariétale), angle occipital (angle postéro-supérieur formé par les sutures lambdoïde
et sagittale) et angle mastoïdien (angle postéro-inférieur sur la suture pariéto-mastoïdienne,
remplissant l'échancrure pariétale du temporal. L'angle le plus aigu est l'angle sphénoïdal.
La face externe, face pariétale, présente en un point une courbure plus accentuée
formant la bosse pariétale.
Au-dessous d'elle passent les lignes courbes supérieure et inférieure, la deuxième beau-
coup plus nette que la première. Au-dessous de ces lignes, le pariétal forme une partie
de la fosse temporale.
Près de l'extrémité postérieure de la suture sagittale on voit le trou pariétal, par lequel
passe la veine émissaire de ce nom. On voit manquer tantôt l'orifice interne, tantôt
l'externe; il conduit dans la gouttière sagittale.
La face cérébrale de l'os présente d'abord des sillons vasculaires très nombreux, dont
l'un, antérieur, est plus marqué que les postérieurs. Ils sont creusés par les branches de là
méningée moyenne dont ils sont la fidèle empreinte (*). Là face interne du pariétal présente
encore deux sillons, qui sont creusés par les sinus de la dure-mère le long du bord sagittal,
une moitié de la gouttière sagittale, et à l'angle mastoïdien un petit segment de la
gouttière sigmoïde. On.y voit aussi des impressions digitales et des éminences mamillaires
et encore plus fréquemment des dépressions pour les granulations de Pacchioni.
Le pariétal se développe sous forme d'os membraneux durant le troisième mois de la vie intra-utérine,
par un point situé dans la bosse pariétale. Les trabécules osseuses présententune disposition radiaire nette,
autour de la base pariétale, disposition qu'on voit persister encore chez le nouveau-né.

Frontal.
Le frontalse compose d'une partie verticale courbe et d'une partie horizontale. La
première
-
est formée par l'écaille, l'autre par les deux parties orbitaires et une petite partie
médiane, portion nasale. Le long du bord de l'orbite, les parties verticale et horizontale
s'unissent l'une avec l'autre.
L'écaillé du frontal, partie principale de l'os, s'articule par la suture coronaire avec les
deux pariétaux (bord pariétal) et par la suture sphéno-frontale avec la grande aile du
sphénoïde. Elle présente deux faces : l'externe, face frontale, et l'interne, face cérébrale,
et forme ainsi toute la partie frontale de la calotte crânienne.
La face externe, face frontale, est fortement convexe dans le plan sagittal aussi bien que
dans le plan transversal et présente au-dessus des orbites deux saillies peu proéminentes,
les bosses frontales.

(*)Beaucoup plus rarement, on voit des sillons veineux. Par contre, assez fréquemment le début du sillon
artériel passe sous un pont osseux, formant ainsi un court canal.
Immédiatement au-dessus
des bords orbitaires supérieurs on voit deux lignes peu
accusées, parallèles à
Entre les deux ces bords, variant beaucoup selon les individus, les arcades sourcilières.
se trouve une surface plate appelée glabelle. Cette face est lisse, mais en son
milieu, dans le plan
sagittal, on voit souvent une ligne un peu rugueuse, qui indique le
reste -de la_ suturefrontale.
Le bord supérieur de l'orbite bord sus-orbitaire limite la partie orbitaire. L'apophyse
ou
1 aire externe dufrontal apophyse sçygomatique
ou prend part à sa formation. Il forme
aussi une partie du bord
externe de l'orbite et s'articule par la suture (ygomatico-frontale
avec l'apophyse fronto-sphénoïdale de l'os malaire.
e apophyse orbitaire externe
écaille part la ligne courbe temporale, qui sépare la face frontale
du frontal de la face temporale. Celle-ci est presque sagittale, forme une partie
de la -fosse
temporale. C'est la partie du frontal qui s'articule avec la face temporale
de la grande' aile
du sphénoïde.
Immédiatement au-dessus du rebord orbitaire supérieur,
on voit des trous qui peuvent
aussi être représentés des échancrures plus bu moins profondes du bord lui-même.
On appelle l'interne: par
échancrure frontale, l'externe: échancrure sus-orbitaire'C').
La surface interne
ou cérébrale de l'écaillé présente une crête médiane, située à la
Partie inférieure de l'os, la crête frontale qui s'étend jusqu'au trou borgne. En haut, elle
se continue dans
un sillon, début de la gouttière sagittale.
Les impressions digitales, éminences mamillaires
et sillons vasculairès qu'on voit à la
face interne
de la partie orbitaire se continuent quelquefois sur la face interne de l'écaillé.
En général,
on ne peut, du côté cérébral, reconnaître de séparation nette entre les deux
Parties de l'os. Le trou borgne
est quelquefois tout entier dans le frontal.
Les deux parties orbitaires dû-frontal
sont séparées l'une de l'autre par une échancrure
profonde (échancrure ethmoïdale), dans laquelle s'enfonce la lame criblée de l'ethmoïde. Les
parties orbitaires présentent aussi deux faces, la supérieure : face cérébrale, qui forme
une
Partie de la fosse cérébrale antérieure, l'inférieure : face orbitaire, qui forme le toit de
orbite. La première et
est séparée de l'ethmoïde par la suture fronto-ethmoïdale, et s'articule
par la suture sphéno-frontale
avec le sphénoïde (surtout sa petite aile). Elle est presque plate
sillons des
des artères
La face orbitaire
l'orbite
,.
méningées, moyenne et antérieure.
montre nettement plusieurs impressions digitales et éminences mamillaires ainsi que les
t,' ,

est nettement concave; elle forme la plus grande partie du toit de


et, en outre, une partie, des parois externe et interne.
Elle unit la portion
orbitaire du frontal avec la grande aile du sphénoïde (suture sphéno-
frontale), la lame
papyracée de l'ethmoïde (suture ethmoïdo-frontale), et l'os lacrymal
(suture fronto-lacrymalé). -
Léchancrure ethmoïdale,
la face inférieure entre les faces orbitaires, est très différemment conformée à
du frontal et à sa face cérébrale. Elle n'est pas limitée par une simple
ligne -de-
sutures, mais elle présente le long de ses bords deux larges surfaces osseuses
irregulières,
pourvues de dépressions (fossettes ethmoïdales). Ces fossettes servent à former

(*)L'échancrure sus-orbitaire
Quelquesfois est
les deux se réunissent
fréquemment représentée par un trou, l'incissure frontale rarement.
en une échancrure peu profonde.
les cellules ethmoïdales, cavités aériennes de l'ethmoïde, ouvertes du côté du frontal. Dans
les parois, entre ces cellules ethmoïdales, passent deux gouttières ou canaux, situés l'un en
avant de l'autre, qui s'ouvrent par deux trous sur la suture fronto-ethmoïdale ou à côté
d'elle. Ce sont des trous ethmoïdaux antérieur et postérieur. Ils donnent passage aux
vaisseaux et aux nerfs de même nom.
La partie de la face orbitaire du frontal qui empiète sur la paroi interne de l'orbite présente
constamment une petite dépression, plus rarement une épine osseuse nommée fossette
trochléaire ou épine trochléaire qui donne l'insertion de la poulie fibro-cartilagineuse du
muscle grand oblique de l'oeil.
Sur la partie externe de la face orbitaire, on voit une large dépression peu profonde,
sous l'apophyse orbitaire externe : c'est la fossette de la glande lacrymale dans laquelle se
trouve cette glande,
La portion nasale du frontal est une petite partie médiane, située entre les orbites et
proéminant un peu en bas, sur l'écaillé du frontal. Elle présente une surface d'articulation
irrégulière et rugueuse pour l'os nasal et l'apophyse frontale du maxillaire supérieur,
appelée bord nasal. Elle porte à sa surface inférieure une crête, l'épine du frontal. Les os
,L
du squelette du nez se fixent sur elle ainsi que sur le bord nasal.
Le frontal, comme beaucoup d'os du crâne, contient une cavité aérienne, le sinus frontal
ou plus exactement deux sinus frontaux séparés par une cloison qui n'est, en général,
pas exactement médiane (cloison des sinus frontaux). Comme la plupart de ces cavités,
ils sont en communication avec le nez, par les orifices des sinus frontaux, ouvertures situées
entre l'épine du frontal et l'échancrure ethmoïdale. Les sinus frontaux présentent
beaucoup de variations individuelles, ils sont, en général, proportionnellement plus grands
dans l'âge adulte que dans la jeunesse. Ils se trouvent toujours à la base de l'écaillé du
frontal, spécialement derrière les arcades sourcilières, dont la saillie dépend essentiellement
de la grandeur de ces sinus. Ils s'étendent aussi plus ou moins dans les portions orbi-
taires. Parfois, ils sont extrêmement étendus et font fortement proéminer le frontal dans la
région des arcades sourcilières.

Le frontal se développe comme os membraneux par deux points complètement séparés qui, comme les
pariétaux, se développent vers la fin du deuxième mois de la vie embryonnaire dans les bosses frontales.
Chez le nouveau-né, les deux moitiés du frontal sont encore complètement séparées par la suture frontale.
Celle-ci ne disparaît que vers la fin de la deuxième année, mais persiste quelquefois chez l'adulte. Les sinus
frontaux se développent à peu près en même temps, mais n'augmentent que lentement au début, pour
croître plus rapidement à partir de la puberté.

Ethmoïde.
L'ethmoïde forme la partie médiane du squelette du nez, la lame criblée, forme une
partie du plancher de la fosse cérébrale antérieure. La plus grande partie de l'ethmoïde,
dans le crâne, est recouverte par d'autres os. Il occupe une position centrale et s'unit à
plusieurs os du crâne et à presque tous les os de la face.
L'ethmoïde, considéré dans son ensemble, a une forme de cube irrégulier. On peut lui
reconnaître une partie médiane et deux parties latérales. La première est constituée par une
petite lame horizontale,
lame criblée, et par une plus grande verticale, lame perpendicu-
aire. Celle-ci divise
se en une petite partie, épaisse, au-dessus de la lame criblée, apophyse
crzsta galli,
et une, plus grande, au-dessous de cette lame, septum osseux du ne,,, qui forme
une partie de la cloison
osseuse du nez.

a
Si l'on considère la lame
perpendiculaire de l'ethmoïde de face ou par derrière, ou mieux
encore sur une coupe frontale,
on voit qu'elle présente la forme d'un poignard. L'apophyse
galli forme la poignée, la lame criblée la garde, la lame perpendiculaire la lame.
Les parties latérales
ou masses latérales sont suspendues à la partie médiane de l'eth-
moïde et aux bords latéraux de la lame criblée. Ce
sont des formations osseuses minces
creusées de cavités aériennes ; elles forment
en partie la paroi externe des fosses nasales, en
partie la paroi interne de l'orbite.
L'apophyse crista galli
est une crête osseuse sagittale, tranchante sur son bord supérieur,
s'abaissant d'avant
en arrière, donnant insertion à la "faux du cerveau.
La lame criblée
est une lame à peu près rectangulaire séparant la cavité crânienne des
fosses nasales
et formant ainsi partie du toit de ces dernières ; elle est percée de nom-
breux trous irrégulièrement une
arrondis, par lesquels passent les terminaisons des nerfs olfac-
tifs pour rendre du bulbe olfactif, situé la lame criblée, jusque dans la cavité nasale.
se sur
ils suivent le
plus souvent, sur un certain trajet, de fins sillons sur les parois latérales ou sur
la cloison du
nez. -
Le trou le plus antérieur,
souvent incomplet, sert au passage des vaisseaux et au nert
uraoïdal antérieur. La lame criblée, au-devant de l'apophyse crista galli, envoie deux
longements à pro-
peu près quadrangulaires, du côté du trou borgne et vers la base de la crête
frontale du frontal.
C'est le processus alaris ou h'umulus, qui, normalement, forme le
Pourtour postérieur du trou borgne.
La lame criblée
dans l'échancrure ethmoïdale du frontal et en arrière répond à
l'épine ethmoïdale se trouve
du sphénoïde.
La lani'e perpendiculaire
la partie est libre dans l'espace laissé entre les deux masses latérales et forme
antéro-supérieurede la cloison osseuse du nez. Elle est à peu près pentagonale. Le
bord antéro-supérieur
s'articule avec l'épine du frontal (suture fronto-nasale), le bord antéro-
inférieur
se continue immédiatement avec le septum nasal cartilagineux (*), le bord inférieur
s'unit au bord
supérieur du vomer, qui forme le reste de la cloison osseuse des fosses
nasales. Le bord postérieur s'articule
P eno-ethmoïdaie),
avec la crête sphénoïdale du corps du sphénoïde (suture
le bord supérieur est soudé à la lame criblée de laquelle descendent des
sillons
sur sa partie supérieure.
ses
b
Les masses latérales
sont paires. Elles sont cloisonnées par des lames osseuses, nom-
et- fines, en cavités aériennes plus ou moins complètement délimitées : les cellules
oïdales qui ne sont situées qu'en partie dans l'ethmoïde, et sont fréquemment complé-
téespar des
os voisins, particulier par le frontal.
On distingue ainsi en celles qui sont
ormées essentiellementles cellules ethmoïdales proprement dites, c'est-à-dire
par l'ethmoïde lui-même, par la lame papyracée, et celles qui sont
(*) La lame
le
cartilage d6e 1perpendicuIaire
cloison. Elle présente
est rarement
ordinairement
exactement àmédiane, presque
cet endroit toujours déviée
une gouttière d'un côté
dans laquelle ou de
se fixe
l'autre. a c OIson. Elle
est rarement. exactement médiane, presque toujours déviée d'un côté ou de
formées en partie par les os voisins de l'ethmoïde (cellules frontales, lacrymales, sphénoï-
dales, palatines, maxillaires).
Les masses latérales forment par leur face externe une partie de la paroi interne de l'or-
bite. Cette surface rectangulaire porte le nom de lame papyracée à cause de sa minceur.
Elle s'articule dans l'orbite, en avant avec l'os lacrymal, en bas avec le maxillaire supérieur,
en arrière avec le palatin (face orbitaire), en haut avec la portion orbitaire du frontal C).
Dans le voisinage de la suture fronto-ethmoïdale ou dans cette suture même se trouvent les
deux trous ethmoïdaux. Les bords des os voisins contribuent plus ou moins à l'occlusion
des cellules ethmoïdales correspondantes. La paroi interne des masses latérales forme la
partie supérieure de la paroi externe des fosses nasales. Elle envoie dans cette cavité deux
plaques osseuses minces, rugueuses, recourbées et légèrement enroulées suivant leur bord
libre : les cornets supérieur et moyen. Le premier est plus court, le deuxième plus large.
Le cornet moyen se fixe, par son extrémité antérieure, sur la crête ethmoïdalede l'apophyse
frontale du maxillaire supérieur, par son extrémité postérieure, sur la crête homonyme du
palatin.
Entre les deux os se trouve le méat supérieur, qui est court et n'est bien développé que dans
la partie postérieure de la fosse nasale. Entre le cornet moyen et l'inférieur (qui est formé par
un os spécial) se trouve le méat moyen. Dans celui-ci on trouve une voussure de la paroi ethmoï-
dale, recouvertepar le cornet moyen. C'est la bulle ethmoïdalequi forme un cornet rudimentaire.
Un autre cornet en régression chez l'homme (os naso-turbinal des mammifères) est
représenté par l'apophyse unciforme, qui est recourbée en forme de crochet à son extrémité
et qui est aussi recouverte par le cornet moyen. Elle s'applique contre un prolongement du
cornet inférieur (Voy. plus bas) et contribue à fermer Y orifice du sinus maxillaire. Entre
l'apophyse unciforme et la bulle ethmoïdale se trouve une large fente, Yinfundibulum
ethmoïdal, qui conduit dans le sinus frontal et dans les cellules ethmoïdales; son ouverture
dans la fosse nasale s'appelle : orifice semi-lunaire.
Les cellules ethmoïdales communiquent en partie les unes avec les autres et en partie
avec les cavités aériennes des os voisins, dans tous les cas, soit directement, soit indirecte-
ment, avec la cavité des fosses nasales.
L'ethmoïde est au début tout entier cartilagineux. L'ossification commence tard (cinquième mois de la vie
embryonnaire), par la lame papyracée et le cornet moyen.
Les deux masses latérales sont entièrement ossifiées chez le nouveau-né, à part le cornet supérieur, mais
elles ne sont pas soudées ensemble, les lames criblée et perpendiculaire ne montrant de points osseux que
dans la première année après la naissance et ne formant que tardivement la soudure entre les masses latérales.
Le reste de la lame perpendiculaire ne s'ossifie que dans la cinquième année.

2° OS DE LA FACE

Cornet inférieur.
Si les cornets supérieurs du nez font partie de l'ethmoïde, le cornet inférieur forme un
os indépendant. C'est le plus grand des trois cornets. Il forme une plaque osseuse, mince et
n Pour les sutures correspondantes, Voy. ci-dessus et ci-après : Orbite.
rugueuse dont le bord libre enroulé sur lui-même. On distingue à
0S un corps et des apophyses. est recourbé, légèrement
b
e corps étroit, aussi mince qu'une feuille, est dirigé sagittalement, convexe du côté de la
son, concave du côté externe, plus large en avant qu'en arrière, creusé de nombreuses
fossettes et de
petits trous, et uni par la partie antérieure de son bord externe avec la crête
du cornet du maxillaire
supérieur, par la partie postérieure de ce bord avec la crête du même
nom du palatin.
La plus grande des
apophyses est l'apophyse maxillaire dirigée en bas et en dehors. Elle
ferme la plus grande
partie de l'orifice du sinus maxillaire. En avant et en haut on voit
l'apophyse lacrymale
qui s'articule avec le bord inférieur de l'os lacrymal (suture lacrymo-
c°ndylienne), formant
une partie de la paroi du conduit lacrymal. Dirigée en haut et en
arrière, on trouve l'apophyse ethmoïdale qu'i s'unit
avec l'apophyse llnciforme de l'ethmoïde,
près de l'orifice du
sinus maxillaire.
Le cornet inférieur
s'ossifie dans le cinquième mois de la vie embryonnaire, parallèlement à l'ossification
de l'ethmoïde.

Os lacrymal (Unguis).
L'os lacrymal
est une lame osseuse rectangulaire, très mince, souvent même perforée
en son milieu, qui s'insinue
entre l'apophyse frontale du maxillaire supérieur et la lame
Papyracée de l'ethmoïde.
En haut il s'unit à la
partie nasale du frontal, en bas au cornet inférieur et arrive jusqu'à
la cavité des fosses
nasales (Voy. plus bas pour les sutures qui le concernent).
On lui distingue
une face externe orbitaire et une face interne ou ethmoïdale qui s'applique
Contre l'ethmoïde. Cette dernière ferme les cellules lacrymales,
et contribue pour une petite
part à former la paroi niveau du méat
externe des fosses nasales au moyen, en s'unissant
aVec l'apophyse lacrymale du
cornet inférieur (suture lacrymo-condylienne).
La partie antérieure
de la face orbitaire est formée par un large sillon, la gouttière
lacrymale qui,
en s'unissant au sillon du même nom de l'apophyse frontale du maxillaire
supérieur, forme lafosse du lacrymal.
La limite postérieure
sac
est formée par la crête lacrymale postérieure qui va de haut en bas
en formant crochet dirigé en avant, le crochet lacrymal. Il s'insinue entre l'apophyse
frontale duun
maxillaire supérieur et la face orbitaire du corps du maxillaire, dans
l'échancrure lacrymale.
En arrière de la crête lacrymale postérieure, la face orbitaire est
plate.

Os nasal.

..,
Les os
nasaux sont deux plaquettes osseuses allongées, trapézoïdales, qui se rencontrent
SUr la ligne médiane
internes des deux et forment le dos du nez. La suture internasale sépare les bords
os. Les bords externes, considérablement plus longs, s'articulent par la
suture
Suture naso-maxillaire
nas .11 d maxillaire
l'apophyse frontale du .11 supérieur.
,
Le bord supérieur, avec
frOntal le bord
frontal, moins long et plus épais que l'inférieur, se soude à la partie nasale du
b d.inférieur,
i" plus long et plus mince, forme la 1., supérieure
1 limite , d l'ouverture
de l,
piriformeet sert d'insertion au squelette cartilagineux du
S t d" d nez.
La surface interne ou nasale, légèrement concave, présente une gouttière où passe le nerf
ethmoïdal antérieur, c'est la gouttière ethmoïdale. De là partent un ou plusieurs trous fins,
les trous nasaux qui débouchent sur la surface externe légèrement convexe. Les bords supé-
rieurs sont le plus souvent irrégulièrementdentelés.

Vomer.
Le vomer est un os tout à fait plat, impair à l'état de développement complet. Il a une
forme à peu près trapézoïdale, et forme la partie inférieure et postérieure de la cloison osseuse
des fosses nasales. Son extrémité supérieure est épaisse et s'élargit en forme de deux lames :
ailes du vomer appliquées à la face inférieure du corps du sphénoïde, de telle sorte que le bec
du sphénoïde s'insinue entre ces deux ailes ; l'apophyse vaginale de l'apophyse ptérygoïde
et l'apophyse sphénoïdale du palatin s'appliquent le long du bord des ailes du vomer.
Le bord postérieur du vomer forme la cloison des choanes ; le bord antérieur plus mince
s'unit à la cloison cartilagineuse et à la partie antérieure de la crête nasale du maxillaire
supérieur ; le bord supérieur s'unit à la lame perpendiculaire de l'ethmoïde; le bord inférieur
repose sur la crête nasale du maxillaire supérieur et du palatin.
Les os lacrymaux, nasaux et le vomer se développent sous forme d'os membraneux dans le nez cartila-
gineux, pendant le troisième mois de la vie intra-utérine. Le vomer se développe symétriquement de
chaque côté du cartilage de la cloison qui disparaît plus tard. Les deux lames ne se soudent qu'après la
naissance, sauf les ailes qui restent séparées toute la vie.

Maxillaire supérieur.
Le maxillairesupérieur est un os pair, qui forme le centre du massif facial. Toutes les
parties du crâne viscéral sont en rapports avec lui, quelques-unes d'une manière très intime.
Il prend part à la formation de l'orbite, et forme une partie considérable des fosses nasales
et de la voûte palatine.
On distingue au maxillaire supérieur, un corps et quatre apophyses : l'apophysefrontale,
Y apophyse malaire, l'apophyse palatine et Y apophyse alvéolaire.
Celle-ci est dirigée en bas, l'apophyse frontale en haut, tandis que les apophyses malaire
et palatine sont horizontales, la première du côté externe, la deuxième du côté interne.
Le corps du maxillaire forme un cube irrégulier; il est creusé d'une grande cavité
aérienne, le sinus maxillaire (antre d'Highmore).
On décrit quatre faces au corps du maxillaire : la face antérieure, la face nasale, la face
orbitaire et la face temporale inférieure.
La face antérieure, qui fait partie de la face, est convexe ; son bord supérieur forme une
partie du bord inférieur de l'orbite. Au-dessous de lui on trouve un trou irrégulièrement
arrondi, le trou sous-orbitaire, terminaison du canal sous-orbitaire, et qui sert d'orifice de
sortie au nerf et aux vaisseaux homonymes. Au-dessous de ce trou on trouve lafosse canine,
dépression qui donne insertion au muscle canin.
Le bord antérieur de la face antérieure forme en partie la limite latérale de l'ouverture
piriforme.
Le long du rebord
orbitaire inférieur, la face antérieure se continue avec laface orbitaire,
qui
1 est triangulaire
(par cette face le maxillaire supérieur s'unit directement à l'os lacrymal,
à j, f] malaire
et à l'ethmoïde; il est séparé de la grande aile du sphénoïde la fente sphéno
par
Maxillaire).
de orbitaire
Cette face
plancher est représentée par une surface plate, planum orbitale qui forme le
l'orbite et qui offre
SCous-orbitaire. (En
une gouttière augmentant peu à peu de profondeur, gouttière
Cette gouttière cet endroit on voit souvent la suture sous-orbitaire) (Voy. plus bas).
exteneur se transforme peu à peu en canal, le cana l sous-orbitaire qui s'ouvre à
par le trou sous-orbitaire.
Le bord interne
Le bord interne dedela laface
faceorbitaire
orbitaire présente
présente une échancrure,
une échancrure, incisurelacrymale
incisure lacrymale/e qui sert
à, recevoir le
crochet lacrymal de l'os lacrymal.
Jace temporale inférieure du maxillaire supérieur est située derrière l'apophyse zygo-
matique, du côté de la fosse
temporale inférieure et de la fosse ptérygo-maxillaire, elle repré-
sente la face postérieure de l'os. Elle
du maxillaire est voûtée en forme de bourrelet, formant la tubérosité
et la gouttière ptérygo-palatine.
Plus loin,
deux à quatre petits trous : trous alvéolaires. Ils conduisent
dans de petitsnous trouvons
dents supérieures canaux, canaux alvéolaires qui contiennent les nerfs et vaisseaux pour les
et postérieures et s'abouchent dans les alvéoles postérieurs, tandis que les
canaux alvéolaires
du canal pour les dents moyennes et antérieures proviennent de la paroi inférieure
sous-orbitaire et cheminent dans l'épaisseur de la paroi antérieure du maxillaire
supérieur par où passent les
fixe
nerfs et vaisseaux de même nom. A l'angle supéro-interne se
Lal'apophyse orbitaire du palatin.
face nasale du corps du maxillaire supérieur forme la partie inférieure de la paroi
externe des fosses nasales.
Elle présente une large ouverture irrégulière, orifice du sinus qui
lilene dans l'antre d'Highmore. Au-dessus d'elle
^e'pressions
des on trouve habituellement des fossettes et
qui complètent l'occlusion des cellules maxillaires de l'ethmoïde. Seule la
partie antérieure de la face
nasale, forme directement la paroi de la fosse nasale. Sur toute la
partie postérieure d'autres
appliquent os : palatin, cornet inférieur, apophyse unciforme de l'ethmoïde,
sur la face nasale du maxillaire, rugueuse dans cette région, et en même temps
rapetissent considérablement
l'orifice du sinus. Entre cet hiatus et l'apophyse frontale se
trouve un profond
sillon : sillon lacrymal, qui est fermé et transformé en canal lacrymo-nasal
par l'os lacrymal l'apophyse
apophyse frontaleet lacrymale du cornet inférieur. La limite de la face nasale de
du cornet moyen
L apophyse frontale
: crête conchylienne.
est marquée par une crête rugueuse sur laquelle se fixe la partie antérieure

du maxillaire supérieurs'unit, au niveau de extrémité supérieure,


Par la Iuturefronto-niaxillaire, son
à-la partie nasale du frontal, en dedans à l'os nasal (suture
na- naxi^aire)> dehors
Elle se rétrécit en à l'os lacrymal (rebord lacrymal, suture lacrymo-maxillairé).
de bas en haut, présente une face externe formant la partie latérale du
squelette osseux du et une face interne regardant la cavité nasale. Celle-ci est séparée
en bas de la face
nez
nasale du corps par la crête conchylienne et présente une crête moins aiguë,
parralèle a la
La
u face moyen de l'ethmoïde.
cornet
première : la crête ethmoïdale, sur laquelle s'implante l'extrémité antérieure

externe de l'apophyse frontale, en unissant son sillon lacrymal au sillon de même


nom de l'os lacrymal, forme la fosse du sac lacrymal qui contient le sac lacrymal. Sa
limite antérieure, tranchante, s'appelle crête lacrymale antérieure. En outre, l'apophyse fron-
tale forme la plus grande partie du bord externe de l'ouverture piriforme.
L'apophyse %ygomatique est large, courte et triangulaire; elle se termine par une surface
rugueuse qui s'articule avec le corps de l'os malaire (suture %ygomatico-maxillaire). Le sinus
maxillaire s'étend jusqu'au niveau de sa base.
L'apophyse zygomatique forme aussi une partie du bord de la fente sphéno-maxillaire
(partie inférieure du bord externe), et s'étend, par une apophyse aplatie : la lame orbitaire,
sur la face orbitaire du corps du maxillaire, de telle façon que cette lame forme le toit du
sillon sous-orbitaire, qui n'est au début qu'une simple gouttière. Elle est séparée du reste de
l'os par la suture sous-orbitaire, constante chez les jeunes individus et fréquente chez
l'adulte.
Chacune des apophyses alvéolaires ou rebords alvéolaires, convexes en dehors, concaves
du côté du palais, porte huit des seize dents supérieures. Elle se continue sans limite avec
la face inférieure du corps, est séparée de l'apophyse frontale par l'échancrure nasale et
forme la paroi inférieure et une partie de la paroi latérale de l'ouverture piriforme. Les
deux apophyses alvéolaires se soudent sur la ligne médiane par la suture intermaxillairé
et forment, sur la face supérieure, l'extrémité antérieure de la crête nasale (Voy. plus bas) et
l'épine nasale antérieure. Le bord inférieur, libre, de l'apophyse s'appelle : bord alvéolaire.
Il présente les alvéoles destinés aux racines dentaires, et les cloisons interalvéolaires qui
séparent celles-ci. Les racines des dents antérieures font particulièrement bomber en avant
les parois des alvéoles et forment ainsi les éminences alvéolaires.
Le fond des alvéoles postérieurs est situé immédiatement sous le sinus maxillaire, n'en
étant séparé que par une fine lame osseuse. Au fond de chaque alvéole, on voit l'orifice du
canal alvéolaire (Voy. plus haut). En arrière, l'apophyse alvéolaire se continue sans limite
nette avec la tubérosité maxillaire, et, dans sa partie antérieure, avec l'apophyse palatine.
Les apophyses palatines des deux maxillaires supérieurs se réunissent par la partie anté-
rieure de la suture palatine moyenne et forment la plus grande partie du palais osseux. On
distingue à l'apophyse palatine une face nasale relativement lisse, un peu concave, formant
le plancher de la fosse nasale, et une face palatine très rugueuse, fortement concave, qui se
continue sur les côtés avec les apophyses alvéolaires, sans limite nette.
Immédiatement derrière la symphyse des deux apophyses alvéolaires, à la limite de
celles-ci, les faces inférieures des apophyses palatines présentent chacune une échancrure :
Y échancrure incisive. En se réunissant, les deux échancrures forment l'orifice inférieur du
canal incisif qui présente deux orifices dans les fosses nasales, un de chaque côté du septum
osseux. En outre, la face palatine est sillonnée de crêtes longitudinales rugueuses et de
gouttières, épines et sillons palatins destinés aux nerfs et vaisseaux du palais osseux.
Du côté de la face nasale des apophyses palatines, les bords recourbés et épaissis des deux
os, en se réunissant sur la ligne médiane, forment la crête nasale sur laquelle s'insère le bord
inférieur du vomer. De chaque côté de l'extrémité antérieure de la crête on voit l'orifice
extérieur du canal incisif.
Chez le nouveau-né et sur les crânes d'enfants, on trouve constamment sur le palais
osseux la suture incisive, que l'on peut reconnaître assez fréquemment même chez l'adulte.
Chez le foetus, les deux incisives
sifs, auxquels appartient la sont fixées chacune sur un os spécial: les os intermaxillaires ou os inci-
qui forme
suture
forme la
Le maxillaire
^,^
limite
la ll'ml'te
lcisive entre
t l'os
l, "f
incisif
et l,l'apophyse
1 l, disparait
alvéolaire,
l d,
persiste beaucoup plus longtemps sur la voûte palatine.
'd'd'ordinaire
d" l,
partie antérieure de la voûte palatine. Tandis que la partie de la suture incisive
avant la naissance, la
1

supérieur se développe déjà dès la fin du deuxième mois de la vie embryonnaire sous
forme
f
membraneux, par quatre à cinq points d'ossificationdifférents, dont deux forment l'os incisif et
restent indépendants le plus longtemps.
sous 1 aire montre de même la formation du autres se soudent dès le quatrième mois fœtal. La suture
Les
maxillaire par plusieurs points. Le maxillaire supérieur du
nouveau-né est beaucoup
plus bas que celui de l'adulte. En particulier, l'apophyse alvéolaire lui fait com-
plèten ment défaut.
Il développe qu'avec la formation des dents et n'atteint que tardivement sa forme
définitive. Le sinus ne se
maxillaire existe déjà chez le fœtus.

Os palatin.
Le palatin
est un os pair, plat, par places très mince, qui s'applique à la partie postérieure
maxillaire supérieur, mais qui s'unit aussi au sphénoïde (corps et apophyses ptérygoïdes)
et au cornet inférieur. Il
^iculairement l'une se compose de deux plaques osseuses rectangulaires fixées perpen-
l'autre. L'une est horizontale (portion horizontale)> l'autre sagittale
(portion verticale). sur
Le palatin possède en outre trois apophyses.
Les lames horizontales des deux palatins,
exactement rectangulaires, forment la partie
Postérieure du palais
tzne médiane osseux. Elles sont séparées par la partie postérieure de la suture pala-
et s'articulent par la suture palatine transverse avec les apophyses palatines
des maxillaires
supérieurs. A l'extrémité postérieure de la suture médiane, les deux palatins
Urussent
pour former l'épine nasale postérieure, et sur la face nasale du palais osseux, la
partie postérieure de la crête
nasale. Les bords postérieurs des palatins forment le bord
rieur des choanes. Laface palatine de la portion horizontale est rugueuse et présente,
comme la même face des apophyses palatines
du maxillaire, des épines et des gouttières
p i/tnes, près des
angles postéro-externes, elle présente un trou : le trou palatin prin-
orifice du canal ptéry go-palatin (Voy. plus bas). La face nasale
lisse et est, par contre,
nettement concave, comme la face correspondante des apophyses palatines du
maxillaire.
La portion verticale
du palatin est plus étroite et plus mince que la partie horizontale,
a's Plus longue. Elle s'applique
par sa face maxillaire contre la surface rugueuse de là
Partie postérieure de la
face nasale du maxillaire supérieur. Située en partie devant l'orifice
du sinus
maxillaire, elle contribue à le rétrécir. Sa face interne, face nasale,, forme la partie
rieure de la paroi externe des fosses nasales. La face nasale présente deux crêtes horn

ur,
zontales, parallèle l'inférieure,

pal^'
plus développée que la supérieure, donne insertion au Cornet
c'est la crête du cornet; la supérieure, crête ethmoïdale, s'articule
avec le corner
H\
aile
So '1
du bord postérieur de la portion verticale, on trouve le sillon ptérygo*
qui forme le canal ptérygo-palatin,
en s'unissant aux sillons de même nom du
supérieur et de l'apophyse ptérygoïde du sphénoïde.
onhce inférieur forme le
sieur Petites trou palatin principal; à côté, on voit les orifices de plu-
l'a ramifications
^se Pyramidale (Vov; latérales
plus (canaux palatins) qui traversent pour la plupart
pa atz ns accessoires. bas) et s'ouvrent sur le palais osseux sous le nom de
Des trois apophyses du palatin, l'une, l'apophyse pyramidale, se dirige en arrière, partant
de l'union des deux lames, elle remplit l'échancrure ptérygoïde de l'apophyse ptérygoïde du
sphénoïde et complète lafosse ptérygoïde.
Les deux autres apophyses, l'apophyse orbitaire et l'apophyse sphénoïdale. se détachent
de la partie supérieure de la portion verticale, au-dessus de la crête ethmoïdale. Elles sont
séparées l'une de l'autre par une profonde échancrure, Y échancrure sphéno-palatine. trans-
formée en un orifice, le trou sphéno-palatin, par la face inférieure du corps du sphénoïde.
C'est un trou important qui mène de la fosse ptérygo-maxillaire dans la fosse nasale et sert
de passage à des nerfs et à des vaisseaux.
L'apophyse orbitaire est située en avant de l'autre et plus grande qu'elle; elle ^e dirige en
dehors. Sa face supérieure forme la partie la plus reculée du plancher de l'orbite, et s'articule
par la suture palato-ethmoïdale avec la lame papyracée et par la suture palato-maxillaire
avec la face orbitaire du maxillaire supérieur. Sa face antérieure s'applique étroitement
contre le triangle palatin du maxillaire supérieur, sa face interne est irrégulière et s'articule
avec la masse latérale de l'ethmoïde, contribuant à former quelques cellules ethmoïdales
(cellules palatines).
L'apophyse orbitaire s'articule aussi à la face externe du corps du sphénoïde, par la suture
sphéno-orbitaire et forme la partie postérieure de la lèvre interne de la fente sphéno-
maxillaire.
L'apophyse sphénoïdale est une apophyse mince, dirigée du côté interne, située en arrière
de la précédente. Elle s'articule avec l'aile du vomer, la face inférieure du corps du sphénoïde
et les cornets de Bertin, fermant aussi en partie l'ouverture du sinus sphénoïdal.
Le palatin se développe sous forme d'os membraneux a partir du troisième mois de la vie embryonnaire.
Il est déjà ossifié au milieu de la vie fœtale. Mais chez le nouveau-né il est peu élevé, de même que le
maxillaire supérieur.
La face orbitaire de l'apophyse orbitaire est parfois extraordinairementgrande, la lame verticale varie
beaucoup de largeur selon les individus.

Malaire.
L'os malaire est pair. C'est un os plat, triangulaire, épais, qui forme la charpente osseuse
de la joue. Il s'articule avec le frontal, le sphénoïde, le maxillaire supérieur et avec le tem-
poral, par l'intermédiaire de l'arcade zygomatique qui forme un pont au-dessus de la fosse
temporale. Il contribue aussi à la formation de l'orbite, au moyen d'une petite lame orbitaire,
fixée perpendiculairement sur la plaque jugale, qui forme la partie principale de l'os. On
distingue trois faces à l'os malaire : la face externe ou jugale. la face temporale qui est adossée
à la première, formant la face postérieure de la plaque jugale, et la face orbitaire. sur la
lame orbitaire.
Celle-ci prend part, par son bord antérieur, à la formation du rebord orbitaire inférieur.
Elle est légèrement concave, s'articule avec la face orbitaire de la grande aile du sphénoïde et
est le plus souvent (Voy. plus bas) séparée de la face orbitaire du maxillaire supérieur par la
fente sphéno-maxillaire. Elle forme une partie du plancher et de la paroi externe de l'orbite.
On y remarque l'orifice du conduit malaire, qui se bifurque et s'ouvre au dehors par les trous
çygomato-temporal et ^ygomato-facial.
-
es deux canaux
sont souvent complètement indépendants, de sorte qu'il existe deux trous
tygotnato-orbitaires. La partie jugale,
en forme de losange, a une face malaire convexe et
uneyàce temporale légèrement
apophyse zygomatique du concave. Par son bord antérieur rugueux, elle s'articule avec
maxillaire supérieur. Elle s'unit en haut, à l'apophyse zygoma-
tique du frontal
et au bord zygomatique de la grande aile du sphénoïde par l'intermédiaire
de 1 apophyse fronto-sphénoïdale
qui appartient en partie à la lame orbitaire et prend part à
la formation du bord
externe de l'orbite. En arrière, l'apophyse temporale se fixant sur
apophyse zygomatique du temporal, forme l'arcade
zygomatique.
Les sutures correspondantes unissent l'os
malaire aux os prénommés. La face malaire
présente le trou zygomatico-facial ; la face temporale : le
trou zygomatico-temporal.
L'os malaire
se développe sous forme d'os membraneux, au début du troisième mois de la vie intra-
utérine, par deux points séparés, qu'on peut encore reconnaître quelquefois chez l'adulte, grâce à une
suture située au milieu de l'os. L'os malaire s'avançant toujours plus
en dehors pendant son développe-
ment et avec la croissance du cas,
corps, il arrive, dans la moitié des un moment où la face orbitaire ne
touche plus la fente sphéno-maxillaire.

Maxillaire inférieur.
Le maxillaire inférieur est un os impair. C'est le seul os du crânequi ne soit pas réuni
aux autres par des sutures, mais
par une articulation; il se compose de deux parties, le corps
et les deux branches. Celles-ci divisent
antérieure pointue, se en deux apophyses à leur extrémité supérieure,
appelée apophyse coronoïde, et la postérieure ou condyle qui se termine
par un renflement. Elles
sont séparées l'une de l'autre par l'échancrure sïgmoïde.
Le--corps du maxillaire
inférieur est une plaque osseuse recourbée, à peu près en forme
d ogIve. De
ses extrémités postérieures s'élèvent presque à angle droit les deux branches.
de
Le bord inférieur

dentairés
du corps est appelé base du maxillaire, le bord supérieur porte l'arcade
inférieure ; c'est la partie alvéolaire. Chez l'adulte, il contient seize alvéoles
pour les dents inférieures, séparés par les cloisons interalvéolaires. Le bord libre
apophyse alvéolaire s'appelle rebord alvéolaire. Les racines des
ment, dents, surtout en avant,
sur la surface extérieure de l'os, des crêtes longitudinales, en faisant bomber la
^i. nce couche osseuse
de l'apophyse alvéolaire. Ce sont les saillies alvéolaires.
Au milieu de la face
externe du corps, on voit une saillie rugueuse, l'éminence men-
tonnière,à l'endroit
où se sont soudées les deux moitiés de l'os, primitivement séparées.
chaque côté,
n vers la base du maxillaire, on voit le tubercule mentonnier.
haut et en dehors de tubercule,
ce se trouve l'ouverture du canal dentaire inférieur,
qy! traverse
la plus grande partie
aux du corps du maxillaire inférieur. C'est le trou mentonnier
qui sert d'orifice de
que
a
sortie
à la face externe du
racine de l'apophyse
vaisseaux et au nerf de même nom. Plus en dehors, on
corps, la ligne oblique, qui est formée par une crête naissant à
coronoïde, descendant peu à peu en avant et venant se perdre un peu
en dehors du
trou mentonnier.
La sitrfaçe
interne du corps présente immédiatement à côté de la ligne médiane, une
t
fosse peu profonde, symétrique, la fossette digastrique, ainsi appejée parce que le ventre
antérieur du digastrique
y prend insertion. Au-dessus de cette fosse, on voit les apophyses
géni, épines osseuses, courtes et irrégulières, le plus souvent doubles, quelquefois divisées
encore transversalement en quatre. Sur elles se fixent les muscles génio-hyoïdiens et génio-
glosses. En dehors des apophyses géni, on voit une fosse assez grande, peu profonde, la
fossette sublinguale, impression de la glande salivaire sublinguale. Entre la fossette sublin-
guale et la fossette digastrique se termine une ligne rugueuse qui va de haut en bas et
d'arrière en avant, le long de la face interne du maxillaire : c'est la ligne mylo-hyoi'dienne
qui sert à l'insertion du muscle de même nom.
Sous la ligne mylo-hyoïdienne, mais assez éloigné d'elle, on voit un sillon moins marqué
en avant, qui commence à l'orifice du canal dentaire, situé à la surface interne de la branche
du maxillaire; c'estle sillon mylo-hyoïdieh qui contient les vaisseaux et nerfs mylo-hyoïdiens.
Au-dessous de cette ligne, en dehors de la fossette sublinguale, on voit la fossette sous-
maxillaire, beaucoup moins profonde, souvent à peine visible, qui loge la glande sous-
maxillaire.
Les branches du maxillaire forment avec le corps un angle légèrement obtus, presque
droit, qu'on appelle angle du maxillaire. La branche elle-même est de la même largeur que
le corps, mais plus mince. En haut, elle s'élargit et se divise en ses deux apophyses, coronoïde
et condylienne, séparées par l'échancrure sigmoïde.
La branche du maxillaire présente, comme le corps, une face externe et une face interne,
tournée en partie vers la cavité buccale. La première est rugueuse dans la région de l'angle,
formant la tubérosité externe ou tubérosité du masséter, pour l'insertion de ce muscle. Sur
la face interne, on voit une rugosité correspondante, la tubérosité interne ou tubérosité
ptérygoïdienne, où se fixe le muscle ptérygoïdien interne.
Environ au milieu de la face interne de la branche se trouve le trou maxillaire. Il conduit
obliquementdans le - canal dentaire inférieur, qui traverse le maxillaire jusqu'au trou
mentonnier. Le canal dentaire inférieur se prolonge dans l'intérieur de l'os au delà du trou
mentionnier jusqu'à la ligne médiane,, et donne de petits canaux latéraux jusqu'à l'extrémité
des alvéoles. Les vaisseaux et le nerf alvéolaires inférieurs y sont contenus. Une petite
lamelle osseuse en forme de langue, l'épine de Spix, surplombe en avant l'entrée du canal
dentaire.
L'apophyse coronoïde est aplatie latéralement et se termine en un sommet plus ou moins
aigu. Sur elle s'insère le muscle temporal. Son bord antérieur se prolonge par la ligne
oblique décrite plus haut. De sa base part une crête qui s'étend jusque vers les dernières
molaires, la crête du buccinateur, qui donne insertion à ce muscle.
L'apophyse articulaire ou condylienne du maxillaire se termine en haut par la tête pro-
prement dite, le condyle du maxillaire, qui est séparé par le col du condyle de la base de
l'apophyse. La surface articulaire elle-même est à peu près ellipsoïde, à grand axe presque
transversal un peu dirigé en arrière, de sorte que l'apophyse articulaire, contrairement à la
coronoïde, est aplatie d'avant en arrière. Sur la face antérieure du col du maxillaire, on voit
une petite dépression, la fossette ptérygoïdienne, dans laquelle s'insère un des chefs du
muscle ptérygoïdien externe.
Le maxillaire inférieur se développe sous forme d'os membraneux tout autour du cartilage de Meckel,
fragment du squelette viscéral, qui existe primitivement à la place du maxillaire inférieur. Le premier point
osseux apparaît au deuxième mois de la vie intra-utérine; de chaque côté en dehors du cartilage de Meckel,
un deuxième point situé plus haut s'unit
haut pour les ébauches avec le premier, en laissant entre eux une gouttière ouverte en
des dents. Les deux moitiés du maxillaire inférieur sont le plus souvent séparées
Par une synchondrose
au moment de la naissance. L'apophyse condylienne est préformée comme cartilage
et se forme par ossification directe
de celui-ci. Le maxillaire inférieur du nouveau-né est très bas, et privé
d'apophyse alvéolaire,
la branche est peu développée et forme un angle très obtus avec le corps. Les deux
mOItiés du maxillaire
se soudent sur la ligne médiane dans le cours de la première année.

Os hyoïde.
Los hyoïde est
un petit os viscéral, en fer à cheval, situé à la base de la langue. Il n'est
pas en relation directe
avec le crâne et n'est relié à ce dernier que par le ligament stylo-
hyoïdien.
Il se compose du horizontalement, un peu convexe et rugueux
corps, légèrement recourbé
en avant, légèrement
concave et lisse en arrière, dont se détachent de chaque côté les grandes
et les petites cornes. Les premières sont longues et minces, tantôt soudées complètement
au
Corps, tantôt reliées à lui par du cartilage, du tissu fibreux ou même une articulation. Elles
se détachent des bords du corps et se dirigent horizontalementen arrière, le plus souvent un
Peu en haut ; elles présentent un épaississement en forme de massue à leur extrémité. Les
Petites cornes sont souvent entièrement cartilagineuses et sont fixées à côté de la base des
grandes cornes. Elles se dirigent en haut et un peu en arrière et en dehors. Elles sont beaucoup
Plus courtes
que les premières, rattachées à l'apophyse styloïde du temporal par le ligament
stylo-hyoïdien. La manière dont elles
sont fixées surce corps varie beaucoup.
Los hyoïde développe principalement existe
se aux dépens du deuxième arc branchial (arc hyoïdien). Il
comme cartilage préformé. Le
corps (qui se développe par deux points) et les grandes cornes s'ossifient au
moment de la naissance, les petites
dans le ligament stylo-hyoïdien cornes beaucoup plus tard. Celles-ci s'étendent quelquefois très haut
jusqu'à l'apophyse styloïde, à laquelle elles se rattachent d'après leur déve-
loppement.

Orbite.
L'orbite représente une cavité paire, prismatique à quatre faces. Il a plus exactement la
forme d'une pyramide dont le sommet serait en arrière, dans la région du trou optique. La
base
est représentée par l'entrée de l'orbite, de forme quadrilatère à angles arrondis.
Les quatre parois de l'orbite
sont : supérieure, interne, externe et inférieure. Il n'existe pas
de limite
nette entre les parois supérieure et interne, non plus qu'entre l'inférieure et l'interne ;
elle manque même
quelquefois en partie entre les parois supérieure et externe. La pyramide
de l'orbite présente
aussi des bords peu nets en partie. En arrière, la pyramide devient même
Presque triangulaire.
Sept os contribuent à former les parois de l'orbite : le frontal, le sphénoïde, l'ethmoïde, le
lacrymal, le
maxillaire supérieur et le palatin.
La paroi supérieure plafond de l'orbite est formée par la portion orbitaire du frontal
ou
ace orbitaire) ; dans la partie postérieure, la petite aile du sphénoïde prend part également.
Elle est lisse, y
horizontale, légèrement concave.
La paroi interne
est formée en avant par le lacrymal, et en arrière surtout par la lame
Papyracée de l'ethmoïde,
et un peu par la petite aile (à la limite de la face supérieure). En
dessous de la lame papyracée, la face orbitaire du maxillaire supérieur, qui forme la paroi
inférieure, empiète un peu sur l'interne. En outre, l'apophysefrontale du maxillairesupérieur
forme une bande étroite de la paroi interne, en dedans de l'os lacrymal, immédiatement à
côté du bord interne de l'orbite. La face interne de l'orbite est à peu près sagittale et présente
dans sa partie antérieure la fossette du sac lacrymal.
La paroi inférieure se continue sans transition avec la paroi interne en arrière. Elle est
séparée de la plus grande partie de la paroi externe par une fente profonde, lafente sphéno-
maxillaire. Elle est formée pour la plus grande partie par lafacette orbitaire du corps du
maxillaire supérieur, et, pour une petite part seulement, par l'apophyse orbitaire du palatin.
Dans la partie antérieure, la facette orbitaire de l'os malaire forme une bande étroite sur le
plancher de l'orbite, présentant une étendue très variable suivant les sujets. La paroi orbi-
taire inférieure est presque plate ; elle est légèrement inclinée en avant, en bas et en dehors.
La paroi externe de l'orbite est en grande partie isolée dss autres, car dans le fond de
l'orbite, les deux fentes orbitaires la séparent des parois attenantes de l'orbite : la fente sphéno-
maxillaire la sépare de la paroi inférieure sur plus de la moitié de sa longueur; la fente
sphénoïdale la sépare de la paroi supérieure sur un tiers environ. Elle est formée essentielle-
ment de deux os : la face orbitaire de la' grande aile du sphénoïde et la face orbitaire de l'os
malaire. Celle-ci forme la partie antérieure, le sphénoïde la partie postérieure. La portion
orbitaire du frontal prend aussi part à sa formation, en avant, en empiétant plus ou moins
sur la paroi latérale. Cette paroi est légèrement concave, dirigée d'avant en arrière et de
dehors en dedans.
On distingue les bords de l'orbite en : bord supérieur sus-orbitaire et inférieur sous-orbi-
taire. Ces deux bords sont naturellement unis en dedans et en dehors par les parois latérales
de l'orbite.
Le bord supérieur de l'orbite est en général plus tranchant que l'inférieur. Il est formé par
le frontal (écaille et apophyse zygomatique), il offre passage au nerf et aux vaisseaux frontaux
et sus-orbitaire, par une échancrure large, par deux incisures plus étroites ou par des trous
(iéchancrures ou trous sus-orbitaires et frontaux). Le frontal descend plus bas du côté in-
terne que du côté externe. Le bord inférieur de l'orbite est formé en dedans par le maxillaire
supérieur, en dehors par l'os malaire. Tous deux touchent le frontal l'un en dedans, l'autre
en dehors. La crête lacrymale antérieure de l'apophyse frontale du maxillaire forme une
partie du bord interne. C'est au-dessus d'elle que le rebord de l'orbite est le moins marqué.
Le bord externe est formé par l'apophyse fronto-sphénoïdale de l'os malaire.
Les trous etfentes suivants conduisent dans l'orbite ou en sortent :
IoLe trou optique, à la racine de la petite aile du sphénoïde, conduit hors du crâne le nerf
optique et l'artère ophtalmique. Il s'ouvre au sommet de la pyramide.
20 Lajènte sphénoïdale située entre la grande et la petite aile du sphénoïde conduit égale-
ment du crâne dans l'orbite. (Elle est traversée par les nerfs ophtalmiques (branche du
trijumeau), moteur oculaire commun, pathétique, moteur oculaire externe, les veines ophtal-
miques inférieure et supérieure. Elle est fermée par une membrane dans sa partie externe.)
Elle sépare les parois supérieures et externes de l'orbite, s'élargissant de dehors en dedans.
3° La fente sphéno-maxillaire située entre le maxillaire supérieur et l'apophyse orbitaire du
palatin d'un côté, et la grande aile du sphénoïde et, éventuellement, l'os malaire de l'autre,
elle conduit de la fosse
ptérygo-maxillaire dans l'orbite (elle contient le nerf et les vaisseaux
sous-orbitaires). Elle sépare les parois externe et inférieure, étant plus large à son extrémité
antero-externe
que du côté postéro-interne. Sa limite externe sur la grande aile du sphénoïde
est la crête orbitaire de cette aile.
4° orifice supérieur du canal lacrymo-nasal, qui conduit de l'orbite dans les fosses
L
nasales (il donne
passage au canal lacrymal) et débouche dans la fosse du sac lacrymal.
5° Le trou ethmoïdal
antérieur qui va de l'orbite dans le crâne (pour les vaisseaux et nerf
ethmoidaux antérieurs).
6 Le trou ethmoïdal postérieur qui conduit les nerfs vaisseaux de même
et nom de l'or-
bite dans les fosses nasales. Ces deux
trous sont placés à côté de la suture fronto-ethmoïdale
de la paroi interne,
ou dans cette suture même.
7° Le ou les trous zygoiiiatico-oi-bitaii-es qui à travers l'os malaire conduisent dans la fosse
temporale et à la face externe de la face (pour les nerf et vaisseaux de même nom ou leurs
branches). Ils
sont placés sur la paroi externe.
8° L'entrée du canal sous-orbitaire (pour les nerf
et vaisseaux de même nom), qui con-
duit au trou sous-orbitaire,
est située sur le plancher de l'orbite et commence sous forme de
gouttière à la partie interne de la fente sphéno-maxillaire.
9" Les trous frontaux et sus-orbitaires déjà mentionnés sur le rebord supérieur de
l'orbite.
,

L'orbite présente les dépressions oufosses suivantes :


10La fosse de la glande lacrymale sous la .partie externe du rebord orbitaire supérieur,
SUr le frontal, elle
est occupée par la partie supérieure de la glande lacrymale.
2° Lafossette trochléaire également sur le frontal, à l'endroit où il passe de la paroi supé-
rieure sur la paroi interne; elle donne insertion à la poulie
du muscle grand oblique.
3° Lafossette
du sac lacrymal, entre la crête lacrymale antérieure de l'apophyse frontale
u maxillaire et la crête lacrymale postérieure de l'os lacrymal, sur la face interne de l'orbite.
Elle
est remplie par le sac lacrymal.
Gomme sillon,
on ne trouve dans l'orbite que le sillon sous-orbitaire, sur la facette
orbitaire du maxillaire supérieur (Voy. plus haut).
Les parois orbitaires présentent
comme saillies d'abord les crêtes lacrymales, antérieure et
Postérieure, qui limitent la fossette du
sac lacrymal, puis une épine qui existe constam-
ment sur la grande aile du sphénoïde près du bord externe de la fente sphénoïdale, l'épine
muscle droit
externe sur laquelle prend insertion ce muscle. Parfois on rencontre à côté
de la fossette
trochléaire une épine trochléaire le frontal.
sur
Les parois de l'orbite ont une épaisseur qui varie avec chacune. La plus mince est la paroi interne, aussi
Cn la lame papyracée de l'ethmoïde
que le lacrymal. Celui-ci est même quelquefois perforé. La paroi supé-
aIre
Cure contient
assez fréquemment un prolongement du sinus frontal qui la creuse. La paroi externe est
la plus épaisse.

Fosses nasales.
Les parois
fosses nasales limitent deux cavités symétriques, séparées par une
osseuses des
oison verticale médiane, qui
est souvent un peu déviée n'étant pas exactement dans le plan
medIan. C'est immédiatement
en arrière de l'orifice antérieur que l'aire de la cavité nasale
est la plus grande, elle diminue peu à peu, à mesure qu'on s'avance vers l'orifice posté-
rieur. Neuf os du crâne participent à la formation des fosses nasales : l'os nasal, le frontal,
l'ethmoïde, le sphénoïde, le maxillaire supérieur, le palatin, le cornet inférieur, le vomer et
l'os lacrymal. Chaque fosse nasale nous présente un plafond, un plancher, une paroi interne
et une paroi externe ; en avant et en arrière, elle est ouverte. L'ouverture antérieure des deux
fosses nasales osseuses est Y orifice pir if or me, les postérieures sont les choanes. Le premier est
limité par les os nasaux, les apophyses frontales des maxillaires supérieurs et les corps de ces
os, les secondes par le palatin, la lame interne de l'apophyse ptérygoïde et le corps du
sphénoïde.
Le plafond des fosses nasales est formé en avant par les deux os nasaux, la portion nasale
du frontal, au milieu par la lame criblée de l'ethmoïde, en arrière par le corps du sphénoïde
de manière que les premiers forment une sorte de paroi antérieure, les derniers une sorte de
paroi postérieure, l'axe étant fortement courbe à concavité inférieure.
Le plancher des fosses nasales est formé par la face supérieure du palais osseux, c'est-
à-dire l'apophyse palatine du maxillaire supérieur et la lame horizontale du palatin.
Des deux parois latérales des fosses nasales, la paroi médiane est lisse et unie (elle est
incomplète en avant sur le squelette osseux), la paroi externe est très compliquée. La pre-
mière est représentée par la cloison du neZ, formée par la lame perpendiculaire de
l'ethmoïde dans la partie antéro-supérieure et par le vomer dans la partie postéro-
inférieure.
Les points d'appui de la cloison osseuse sont, en avant: la crête nasale du palais osseux, en
arrière et en haut la crête et le bec du sphénoïde.
La paroi externe de la fosse nasale porte les trois cornets, proéminences particulières en
forme de feuilles recourbées sur leur bord interne libre.
Le cornet inférieur est formé par un os indépendant, c'est le plus grand et le plus long.
Le cornet supérieur est le plus court et le plus petit. Les cornets moyen et supérieur sont des
apophyses dépendant de l'ethmoïde.
Les trois cornets divisent la partie externe de chaque fosse nasale en trois parties excavées :
les méats : le méat supérieur situé entre les cornets supérieur et moyen, le méat moyen situé
entre les cornets moyen et inférieur, et le méat inférieur situé entre le cornet inférieur et le
plancher des fosses nasales. Au-dessus du cornet supérieur on voit dans le méat supérieur
une dépression en forme de gouttière : le recessus sphéno-ethmoïdal.
La partie de la fosse nasale située en dedans des cornets, entre leurs bords internes et la
cloison, s'appelle le méat commun; la partie postérieure, en arrière de l'extrémité postérieure
des cornets, est le méat naso-pharyngein.
La paroi externe des fosses nasales est formée par les os suivants : ethmoïde (portion
postéro-supérieure); maxillaire supérieur, dont la face nasale de l'apophyse frontale forme la
partie antéro-supérieure, et, la face nasale du corps, la partie antéro-inférieure; lame verticale
du palatin (partie postéro-inférieure), cornet inférieur (partie moyenne et inférieure), face
nasale de l'os lacrymal (tout petit segment de la partie antérieure du méat moyen).
Outre les cavités principales du nez, il existe de nombreuses cavités accessoires. Ce sont
les cavités aériennes de presque tous les os du crâne, et surtout du maxillaire supérieur,
du frontal, de l'ethmoïde et du sphénoïde.
Un grand nombre d'orifices conduisent
dans les fosses nasales osseuses.
19 A travers le plafond des fosses
nasales, les trous de la- lame criblée de l'ethmoïde (pour
les nerf vaisseaux
et ethmoïdaux antérieurs et les nerfs olfactifs).
2° A travers le plancher de la fosse, l'orifice supérieur du
canal inciszf s'ouvre de chaque
côté, à côté de la
crête nasale (il contient l'extrémité du nerf et des vaisseaux palatins
antérieurs).
3° Dans le méat
inférieur, l'orifice inférieur du canal lacrymo-nasal (qui contientle conduit
du même nom).
4 Dans le méat moyen, dans la région de l'infundibulum, à travers l'hiatus semi-lunaire,
0rificedu
,
sinus frontal, les orifices des cellules ethmoïdales antérieures et l'orifice du sinus
maxillaire
5° Dans le méat supérieur, les orifices des cellules ethmoïdales
moyennes et postérieures.
6 Dans la partie postéro-supérieure des fosses nasales, dans le recessus sphéno-ethmoïdal,
s orifices des sinus sphénoïdaux, le petit trou ethmoïdal postérieur (qui mène les vais-
seaux et nerf homonymes dans l'orbite), le trou sphéno-palatin qui conduit dans la fosse
pterygo-palatine loge les vaisseaux le ganglion sphéno-palatins.
et et -

Voûte palatine.
Le plafond de la cavité buccale
est formé par le palais osseux. Il est représenté par une
lame
osseuse de forme rectangulaire allongée, à angles arrondis et fortement concave en
bas. Les apophyses
palatines du maxillaire supérieur, les lames horizontales et une partie
des apophyses
pyramidales des'palatins, participent à sa formation. Le palais dur est tra-
versé en son milieu
et par la suture palatine médiane, sur laquelle on observe parfois un bour-
osseux, le torus palatinus. On voit encore la suture palatine transverse et quelque-
ois des restes de la
le trou incisif, suture incisive. En avant, à l'extrémité de la suture médiane, on trouve
impair, qui fait communiquer la cavité buccale avec les deux fosses nasales;
en arrière, sur les lames horizontalesdes palatins,
on observe, de chaque côté, le trou palatin
Postérieur et, dans l'apophyse pyramidale, les conduits palatins accessoires, qui sont
lnconstants. Ces
deux conduits forment les embouchures du canal ptérygo-palatin.

Fosse ptérygo-maxillaire.
La fosse ptérygo-maxillaire
se trouve située entre la face antérieure de l'apophyse
Ptérygoïde du sphénoïde, la
laire supérieur.
portion verticale du palatin et l'extrémité postérieure, du maxil-
Elle a une forme d'entonnoir et se continue en bas « dans le canal ptérygo-.
palatin, formé
par les trois os prénommés. En haut elle' s'ouvre dans la fente sphéno-
^axillaire, en dehors dans la fosse temporale inférieure,
par la fente ptérygo-
maxillaire.
-
Dans la fosse ptérygo-maxillaire,
ne, on voit s'ouvrir le trou grand rond qui mène dans le
puis, en arrière, le canal vidien qui traverse horizontalement la base de l'apophyse
pterygoïde le
et trou sphéno-palatin qui conduit dans les fosses nasales. Dans la fosse même
se trouve le gang-lion
sphéno-palatin du nerf maxillaire supérieur, avec des artères et des
veines. Le canal ptérygo-palatin, qui continue la fosse ptérygo-maxillaire, est formé par la
réunion des trois gouttières ptérvgo-palatines du palatin, du maxillaire supérieur et de
l'apophyse ptérygoïde. Il émet de fins canaux qui s'ouvrent dans les fosses nasales, se
divise peu avant son extrémité inférieure et s'ouvre dans les trous palatins cités plus haut.

Fosse temporale inférieure (zygomatique).


La fosse temporale inférieure est une cavité qui n'est limitée qu'en partie par des os.
Elle s'ouvre en haut, presque sans limite tranchée, dans la fosse temporale, à la hauteur de
la crête sphéno-temporale de la grande aile du sphénoïde.
Elle est située entre la partie inférieure de la face temporale de la grande aile du sphénoïde,
la face sous-temporale et la tubérosité du maxillaire supérieur et la lame externe de
l'apophyse ptérygoïde. En dehors et en arrière elle n'a pas de parois osseuses.

Sutures du crâne.
On distingue parmi les sutures du crâne les sutures longues de la voûte crânienne et les
sutures courtes entre les autres os du crâne. Les premières sont nommées d'après leur forme,
les autres d'après les os qu'elles séparent ou, si l'on veut, qu'elles unissent. Fréquemment
on désigne plusieurs sutures séparées par un seul nom (par exemple : suture fronto-
ethmoïdale).
La suture coronaire est située entre les bords pariétaux du frontal et les bords frontaux
des pariétaux.
La suture sagittale sépare les bords sagittaux des deux pariétaux.
La suture lambdoïde se trouve entre les bords occipitaux des pariétaux et le bord lamb-
doïde de l'occipital.
La suture squameuse, entre le bord écailleux du pariétal et le bord pariétal de l'écaillé du
temporal.
La suture occipito-mastoïdienne, entre le bord occipital de la portion mastoïdienne du
temporal et le bord mastoïdien de l'écaillé de l'occipital. Elle contient souvent le trou
mastoïdien.
La suture pariéto-mastoïdieyine, entre l'angle mastoïdien du pariétal d'un côté, et
l'échancrure pariétale et une partie de la portion mastoïdienne du temporal, de l'autre.
La suture sphéno-pariétale, entre l'angle sphénoïdal du pariétal et l'angle pariétal du
sphénoïde.
La suture sphéno-frontale, entre les bords frontaux des petites ailes et des grandes ailes
du sphénoïde et la portion orbitaire du frontal.
La suture sphéno-orbitaire, entre le bord antérieur de la face externe du corps du sphé-
noïde et l'apophyse orbitaire du palatin.
La suture sphéno-ethmoïdale, entre la crête sphénoïdale du sphénoïde et le bord postérieur
de la lame verticale de l'ethmoïde.
La suture sphéno-squameuse,entre le bord écailleux de la grande aile et le bord sphénoïdal
du temporal.
La suturefronto-ethmoïdale,
entre le bord interne de la portion orbitaire du frontal (bord
externe de l'échancrure ethmoïdale) et le bord externe de la lame criblée ou l'ethmoïde, puis
entre le bord postérieur de la portion nasale du frontal et le bord antérieur de la lame criblée
(trou borgne), puis
entre le bord supérieur de la lame papyracée de l'ethmoïde et le bord
interne de la portion orbitaire du frontal. Le dernier
segment de la suture se trouve sur la
paroi interne de l'orbite et contient souvent les trous ethmoïdaux.
La suture naso-frontale,
entre la portion nasale du frontal et le bord supérieur des os
nasaux.
La suture internasale,
entre les bords internes des deux os nasaux.
La suturefronto-maxillaire,
entre la portion nasale du frontal et l'apophyse frontale du
maxillaire supérieur.
La suturefronto-lacrymale,
entre la portion orbitaire du frontal et le bord supérieur de
l'os
, lacrymal.
La suture fronto-malaire, entre l'apophyse fronto-sphénoïdale de l'os malaire et l'apo-
Physe orbitaire
externe du frontal.
La suture sph éizo-iii a la i re, entre les bords zygomatiques de la grande aile du sphénoïde et
sphéno-malaire,
1, os b
malaire.
La suture temporo-malaire, entre l'apophyse temporale de l'os malaire et l'apophyse
zygomatique du temporal.
La suture maxillo-malaire, entre l'os malaire et l'apophyse zygomatique du maxillaire
supérieur.
La suture naso-tnaxillaire, entre l'apophyse frontale du maxillaire supérieur et le bord
externe de l'os nasal.
La suture ethmoïdo-maxillaire, à la limite des parois interne
et inférieure de l'orbite,
séparant le bord inférieur de la lame papyracée de l'ethmoïde de la facette orbitaire du
corps
du maxillaire supérieur.
La suture lacrymo-conchylienne, l'apophyse lacrymale du inférieur et l'os
entre cornet
lacrymal.
La suture lacrymo-maxillaire,
entre le bord lacrymal du maxillaire supérieur et le bord
antéro-inférieur de l'os lacrymal (sur la paroi orbitaire interne).
La suture lacrymo-ethmoïdale,
entre l'os lacrymal et la lame papyracée de l'ethmoïde, sur
la paroi interne
de l'orbite.
La suture intermaxillaire, les apophyses alvéolaires des deux maxillaires
entre
supérieurs.
La suture palato-maxillaire,
fcette orbitaire sur le plancher de l'orbite, entre le bord postérieur de la
du maxillaire supérieur et l'apophyse orbitaire du palatin.
La suture palato-ethmoïdale, immédiatement à côté de la précédente,
entre l'extrémité
Postérieure de la lame papyracée de l'ethmoïde et l'apophyse orbitaire du palatin.
La suture palatine médiane divise
en deux le palais osseux.
La suture palatine transverse sépare les apophyses palatines du maxillaire supérieur des
POrtions horizontales des palatins.
Les sutures suivantes inconstantes : la suture sous-orbitaire ; la suture incisive ;
a1 suture pétro-squameuse;sont
la suture squamoso-inastoïdienne; la suture sphéno-maxillaire
(entre l'apophyse ptérygoïde et le corps du maxillaire supérieur); la suture frontale, et la
« sutura mendosa ».
Les fissures pétro-occipitales et sphéno-pétreuses sont remplies de fibres-cartilages n
(synchondroses pétro-occipitales et sphéno-pétreuses).

Crâne du nouveau-né.
Le crâne du nouveau-né diffère sous beaucoup de rapports de celui de l'adulte (Voy. le
développement de chaque os en particulier). Par exemple l'écaillé du temporal présente
encore la sutura mendosa et est séparé par la synchondrose intra-occipitale postérieure des
masses latérales, celles-ci sont séparées de la portion basilaire par la synchondrose intra-
occipitale antérieure ; les deux moitiés du corps du sphénoïde sont encore séparées par la
synchondrose intersphénoïdale, le sphénoïde et l'occipital par la synchondrose sphéno-
basilaire.
Sur le temporal, on trouve le cercle tympanal, une des formations les plus curieuses du
crâne de l'enfant, et la fissure squamoso-mastoïdienne qui sépare encore complètement
l'écaillé du rocher (avec la portion mastoïdienne). Sur le frontal, les deux moitiés sont
séparées par la suture frontale, sur le maxillaire supérieur la suture incisive est encore
visible, tout au moins sur le palais osseux. Les maxillaires supérieur et inférieur ont une
forme très différente de celle de l'adulte, l'inférieur présente encore une suture sur la ligne
médiane. Les masses latérales de l'ethmoïde sont indépendantes l'une de l'autre. Mais le
fait capital est que la calotte crânienne du nouveau-né est encore incomplètement ossifiée. A
la place des sutures, on voit des membranes plus ou moins épaisses, unissant les os voisins;
à certains endroits, spécialement à la rencontre de plusieurs sutures, elles forment des
brèches assez grandes, les fontanelles. On distingue chez le nouveau-né six fontanelles,
deux impaires et quatre paires.
1° La grande fontanelle ou fontanelle frontale (bregma), la plus grande, de forme
losangique, à petit axe transversal, à grand axe longitudinal. Elle est située à l'union des
sutures frontale, sagittale et coronaire, entre les deux moitiés du frontal et les deux
pariétaux.
2° La petite fontanelle, fontanelle occipitale (lambda), est petite, triangulaire, est située
à l'union des sutures sagittale et lambdoïde, entre les deux pariétaux et l'écaillé de
l'occipital.
3° Les deux fontanelles latérales antérieures, fontanelles sphénoïdales (ptérion), qui
ont une forme irrégulière, sont mal délimitées, de grandeur moyenne, placées entre l'angle
pariétal de la grande aile du sphénoïde et l'angle sphénoïdal du pariétal, au niveau de la
suture sphéno-pariétale et des bords osseux voisins.
4° Les deux fontanelles latérales postérieures, fontanelles mastoïdiennes (astérion),
situées entre l'angle mastoïdien du pariétal et l'échancrure pariétale du temporal. Elles
s'étendent aussi sur les bords des os voisins. Elles ressemblent aux fontanelles latérales
antérieures, sous le rapport de la forme, de la grandeur et des limites.

(*) Il n'existe de vraies synchondroses que sur les crânes d'enfants


Les fontanelles ferment
se par la continuation de l'ossification des os plats de la calotte
crânienne, le plus
durant la première année, rarement plus tard. La grande
fontanelle frontale souvent
g se ferme la dernière (fin de la première année, début de la deuxième).
même temps se forment les
sutures coronaire, sagittale et lambdoïde; de petits morceaux
os dans le voisinage des
sutures restent souvent indépendants, on les appelle os wormiens,
anellaires ou suturaux. On les trouve le plus souvent autour de la suture sagittale
Ou lambdoïde, quelquefois
en grand nombre et parfois de grandeur assez appréciable.

C.
— SQUELETTE DES MEMBRES
Le squelette des membres squelette de l'extrémité supérieure et squelette
de l'extrémité se divise en
:
inférieure. Les deux membres sont semblables jusqu'à un certain point, ils se
divisent
en segments correspondants : 1° la ceinture, 2° l'extrémité libre. La ceinture scapu-
aire ou ceinture
de l'extrémité supérieure, est formée par deux os, l'omoplate et la clavicule.
La ceinture pelvienne,
ceinture de l'extrémité inférieure, est formée par les deux os coxaux.
Pour chaque
membre, le squelette de l'extrémité libre se divise en trois segments, l'un
Proximal, l'autre
du bras, le moyen, le troisième distal. A l'extrémité supérieure, ce sont : le squelette
squelette de l'avant-bras et le squelette de la main ; à l'extrémité inférieure, on a
squelette de la cuisse, le squelette de la jambe et le squelette du pied. Le squelette du
segment proximal est formé d'un seul
Umerus, membre inférieur le fémur os à chaque membre, au membre supérieur par
au par ; le segment moyen, par contre, possède deux
s. a 1 avant-bras le cubitus et le radius, à la jambe le tibia et le péroné. Les segments distaux
des membres,
main et pied, sont formés de nombreux os : os de la main et du pied, qu'on
divise
encore en os du carpe ou du tarse, os du métacarpe ou du métatarse, et os des doigts
Ou des orteils, appelés phalanges.
En outre,
on trouve dans les membres plusieurs os tendineux ou sésamoïdes : au membre
uperieur, seulement à la main ;
au membre inférieur, dans la région du genou (rotule) et
au pied.

1.
— SQUELETTE DE L'EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE

1. - CEINTURE SCAPULAIRE
Contrairement à la ceinture pelvienne, la ceinture scapulaire n'est pas complètement
fermée elle
est ouverte en arrière. Elle est composée de deux parties : l'omoplate, située à la
partie postérieure, n'est réunie ni directement
ni indirectement avec l'omoplate de l'autre
côté, tandis les segments antérieurs dès deux ceintures scapulaires, les clavicules, ferment
la ceinture que
en avant en s'articulant avec le manubrium du sternum. Les deux parties consti-
ives de la ceinture scapulaire sont de chaque côté unies
re est articulée avec l'omoplate.
par une articulation. L'extrémité
Omoplate.
L'omoplate est un os plat, très mince par endroits, qui porte plusieurs fortes apophyses.
Il ne s'articule qu'avec la clavicule et l'humérus, étant complètement libre sur le reste de sa
surface, et séparé par des muscles, des cotes sur lesquelles il est appliqué par une de ses faces.
L'omoplate a une forme triangulaire bien marquée. On lui reconnaît trois côtés, trois angles
et deux faces. Les trois angles sont nommés d'après la position de l'omoplate le bras pendant :
angles internes (supérieur), inférieur et externe. Les bords sont le bord interne ou vertébral
(entre l'angle interne et l'inférieur), le bord supérieur (entre l'angle interne et l'externe), le
bord axillaire (entre l'angle externe et l'inférieur). Des deux faces, l'antérieure, appliquée
contre les côtes, est nommée face costale, la postérieureface dorsale.
La face antérieure de l'omoplate est légèrement excavée et relativement lisse, contrai-
rement à la face postérieure qui est rugueuse. On désigne toute la fosse, peu profonde, que
forme la face costale, sous le nom dejosse sous-scapulaire. à cause du muscle sous-scapulaire
qui s'v insère. Elle présente quelques lignes rugueuses croisant l'os presque transversalement
en partant du bord vertébral, ce sont les crêtes musculaires.
La face postérieure de l'omoplate est divisée en deux parties par Y épine de l'omoplate.
forte saillie rugueuse qui prend naissance sur la moitié supérieure du bord vertébral, et qui
augmente peu à peu de hauteur. La partie de la face située au-dessus de l'épine est la fosse
sus-épineuse; l'autre, plus grande, est la fosse sous-épineuse. Toutes deux tirent leurs
noms des muscles qui s'y insèrent.
Le bord vertébral de l'omoplate (base de l'omoplate) n'est pas absolument droit, mais il
se coude à angle obtus à la hauteur de la naissance de l'épine. Il est mince en son milieu,
s'épaississant vers l'angle interne et vers l'angle inférieur.
Il donne insertion au grand dentelé, qui s'étend aussi sur la face costale au voisinage des angles supé-
rieur et inférieur, de sorte qu'en outre de la face sous-scapulaire, on décrit, sur la face costale, deux triangles
plans, champs d'insertions musculaires.

Le bord supérieur de l'omoplate présente une échancrure souvent profonde, quelquefois


peu marquée, l'échancrure coracoïdienne. En dehors de celle-ci, le bord supérieur porte une
forte apophyse. recourbée en forme de crochet, de bec de corbeau : apophyse coracofde.
Elle se détache par une large base, entre l'échancrure et l'angle externe, et se dirige d'abord
en haut et un peu en avant. Puis elle s'amincit en décrivant une coudure bien marquée, et
se dirige en avant eten dehors pour se terminer par un sommet rugueux.
Le bord externe de l'omoplate (bord axillaire) regarde du côté de l'aisselle; il est légè-
rement épaissi et rugueux, surtout vers l'angle externe. Il est séparé de la face antérieure
par une gouttière peu profonde.
L'angle interne de l'omoplate est droit ou obtus, l'angle inférieur est aigu, mais fortement
arrondi. A la place de l'angle externe, on trouve la surface articulaire, qui porte la cavité
articulaire recevant la tête humérale : la cavité glénoïde. Elle est plate, peu profonde
et sa forme est celle d'une poire élargie, à queue dirigée en haut.
Au-dessus de la cavité glénoïde, on voit une petite surface fortement rugueuse, au-dessous
une autre surface de même aspect, mais plus grande : ce sont les tubérosités sus et sous-
glénoïdiennes. La première sert à l'insertion du tendon mince et cylindrique du long
chef du biceps brachial, la deuxième à l'insertion du large et fort tendon du triceps
brachial.
est séparée du reste de l'os par un léger étranglement : le col de
La surface articulaire
l'omoplate.
,

L'épine de l'omoplate prend naissance


par une large racine, sur la face dorsale du bord
interne, entre les fosses
sus et sous-épineuses, et augmente de hauteur en se dirigeant vers le
col. Elle se termine
par Y acromion, saillie fortement élargie et aplatie, qui dépasse le col et
surplombe la cavité glénoïde en haut et en arrière. En dedans de son sommet, l'acromion
présente une facette articulaire allongée et plane, lafacette articulaire de l'acromion, avec
laquelle s'articule l'extrémité acromiale de la clavicule.
L'omoplate existe sous forme cartilagineuse chez le fœtus. Au troisième mois de la vie embryonnaire, le
premier point osseux apparaît dans la région du col, mais l'ossification se fait si lentement qu'à la nais-
sance, de larges espaces sont encore cartilagineux. Un noyau indépendant apparaît durant la première
année dans l'apophyse coracoïde n, et forme la plus grande partie de cette apophyse.A la puberté, on voit
s'y ajouter des points épiphysaires spéciaux :
au sommet et à la base de l'apophyse coracoïde, dans l'acro-
mion (le plus
souvent double), à la base de l'omoplate, à l'angle inférieur, dans la cavité glénoïde (dans la
Majorité des cas, ils sont plus tardifs), parfois aussi dans le bord de l'épine et (déjà plus tôt, vers la
dixième année),
un point à l'angle externe, dans la région de l'insertion du biceps.
Ces différents points complémentaires
se soudent au point principal, entre la dix-septième et la vingtième
Ou vingt-cinquième année.
L'échancrure coracoïdienne est quelquefois transformée
en trou par un point osseux.
»
Clavicule.
La clavicule est
un os allongé, recourbé on forme d'S, dans lequel on distingue une partie
médiane (corps de la clavicule) et deux extrémités : l'une interne ou sternale; l'autre externe
ou Qcromiale, ainsi nommées des os avec lesquels la clavicnle s'articule.
L extrémité sternale
est convexe en avant, l'extrémité acromiale convexe en arrière.
La première
est épaisse et de forme prismatique triangulaire, la deuxième est, au con-
tre, aplatie.
A l'extrémité interne de la partie sternale,
on trouve une facette articulairetriangulaire, ser-
vant à l'articulation sterno-claviculaire ; c'est la facette articulaire sternale. En dehors d'elle,
a la face inférieure de l'extrémité sternale, on trquve une rugosité qui est tantôt en saillie,
tantôt en dépression : c'est Y empreinte costale, où s'insère le ligament costo-claviculaire.
Le corps de l'os
est triangulaire comme l'extrémité sternale, mais les angles en sont
arrondis. Il présente normalement, au milieu de la face inférieure, près du bord antérieur, un
^rou nourricier.
L'extrémité acromiale aplatie montre
sur son bord inférieur : la tubérosité coracoïdienne,
rugosité servant à l'insertion du ligament coraco-claviculaire. Plus
en dehors, on observe
u,ne petite facette articulaire aplatie : lafacette articulaire acromiale,
1 acromion. avec laquelle s'articule

mite*" aP°Physe
coracoïde est un os indépendant chez les reptiles et les oiseaux, et même chez les mam-
eres inférieurs.
La clavicule existe à l'état de cartilage (*) chez le foetus. Déjà pendant la septième semaine de la vie foetale,
on voit apparaître le noyau d'ossification principal ; la clavicule est ainsi la première partie du squelette
embryonnaire qui s'ossifie. Un point épiphysaire aplati, qui n'apparaît dans l'extrémité sternale que vers
quinze ou dix-huit ans, se joint au point principal.

II. — SQUELETTE DE L'EXTRÉMITÉ LIBRE DU MEMBRE SUPÉRIEUR

1° Squelette du bras.
Humérus.
L'humérus est un os rond typique. On lui décrit un long segment moyen (corps de
l'humérus), et deux extrémités épaissies (extrémités supérieure et inférieure).
L'extrémité supérieure porte la tête humérale, qui est tournée du côté interne et un peu
en arrière, formant un angle avec l'axe de l'os. Elle forme presque une demi-sphère et est
séparée de la diaphyse par un sillon annulaire peu profond, appelé col anatomique. Outre
la tête humérale, l'extrémité supérieure ou centrale présente encore deux tubérosités
rugueuses pour l'insertion des muscles; la plus grande, du côté externe, est la grosse tubéro-
sité ou trochiter; la plus petite, tournée en avant et en dedans, est la petite tubérosité
:
ou trochin. Entre les deux, existe un sillon bien marqué le sillon intertubérositaire (ou
coulisse bicipitale).
La grosse tubérosité présente trois facettes musculaires situées les unes au-dessus des
autres, pour le sus-épineux, le sous-épineux et le petit rond ; sur la petite tubérosité s'insère
le sous-scapulaire. La coulisse bicipitale est revêtue de cartilage à sa partie supérieure et sert
de gouttière au tendon du long chef du biceps, qui est accompagné, à sa partie supérieure,
d'un prolongement de la synoviale.
Entre l'extrémité supérieure et le corps, au-dessous des tubercules, se trouve un sensible
étranglement de l'os. C'est le col chirurgical, ainsi nommé à cause de la fréquence des
fractures en ce point.
L'extrémité supérieure de la diaphyse huméral e est presque exactement cylindrique,
mais dans sa moitié inférieure, l'os prend la forme d'un prisme triangulaire, un peu aplati
d'avant en arrière.
De chacune des deux tubérosités descend une crête rugueuse, sur la partie supérieure
du corps; la crête du trochiter ou lèvre externe donne insertion au grand pectoral
et celle du trochin ou lèvre interne donne insertion au grand dorsal et au grand rond.
Entre les deux, la gouttière intertubérositaire se prolonge sur une certaine étendue.
En dessous de la crête du trochiter, sur le pourtour postéro-externe de l'os (encore
cylindrique à cette hanteur), on trouve une facette assez grande mais aplatie et rugueuse,
Xempreinte deltoïdienne (V deltoïdien) où s'insère le muscle de même nom. Au milieu
environ du corps, on trouve, du côté interne, une rugosité qui est rarement bien nette, et
sur laquelle s'insère le coraco-brachial.
(*) Le tissu, aux dépens duquel se développe le premier point d'ossification de la clavicule, n'est pas du
vrai cartilage (cartilage primitif); cependant secondairement, de chaque côté du point osseux déjà apparu, se
forme le cartilage.
Dans son voisinage,
on voit le trou nourricier, assez gros, qui se dirige en bas dans
1 intérieur de l'os
formant le canal nourricier, qui se dirige vers le coude.
Au-dessous de la portion
moyenne de l'os, on distingue à la partie inférieure de l'humérus
trois faces : l'une antéro-interne, l'autre antéro-externe, la troisième postérieure. Les deux
premières ne sont séparées que par une saillie peu marquée, tandis que les bords latéraux
forment des crêtes aiguës, interne
et externe. La crête externe commence au-dessous de
1 empreinte deltoïdienne, étant
séparée d'elle par une gouttière peu profonde : la gouttière du
nerf radial. Celle-ci contient le nerf radial et ses bords servent d'insertion
aux deux chefs
latéraux du triceps brachial. La gouttière du nerf radial
contourne la portion moyenne de
1 humérus
en suivant un trajet en spirale de haut en bas et de dedans en dehors, au-dessous,
elle s'efface
peu à peu.
En s'approchant de Y extrémité inférieure, l'humérus s'aplatit
encore davantage, et
s, élargit
en même temps. Les deux bords latéraux se terminent par deux fortes saillies d'in-
sertions musculaires : Yépitrochlée qui fait un fort relief et termine le bord interne peu
tranchant, tandis que le bord externe forme l'épicondyle, moins saillant. Sur la face posté-
on voit une gouttière peu prononcée : la gouttière du nerf cubital,
rieure de la première,

passe ce nerf.
En dessous de l'épicondvle et de l'épitrochlée,
on voit la surface articulaire inférieure de
1, humérus;
elle s'articule avec les os de l'avant-bras. Chacun d'eux correspond à une
saillie articulaire spéciale, du côté interne la trochlée humérale,
grosse, en forme de poulie,
avec un sillon médian (pour le cubitus), et du cité externe (pour le radius) le condyle de
Ihumérus plus petit, forme de demi-sphère.
en
Au-dessus de la trochlée,
sur le côté interne de la face antérieure de l'os, on trouve à la
hauteur de l'épitrochlée, fossette assez profonde, lafosse coronoïde, qui tire son nom de
1 apophyse
une
coronoïde du cubitus. Celle-ci vient s'y loger dans la flexion de l'avant-bras.
Au-dessus du condyle huméral, du côté
externe de la face antérieure, on voit la fosse
radiale ou sus-condylienne, beaucoup plus petite et moins profonde, longeant dans la
ttexion la tête du radius. Correspondant à
ces deux fosses, on trouve sur la face postérieure
de 1 extrémité inférieure, la fosse olécrânienne, large profonde,
et qui reçoit l'olécrâne dans
extension de l'avant-bras.
Comme la plupart des
03 longs, l'humérus se développe par un point principal pour la diaphyse et par deux
ou Plusieurs points complémentaires
pour les épiphyses. Le premierapparaît dans la huitième semaine, tandis
que les épiphvses -
eplpyhse sont encore cartilagineuses à la naissance. Durant la première année, un point apparaît dans
supérieure (pour la tête), puis des points dans le condyle, dans le trochiter et dans le trochin, et
enfin des points
séparés se forment dans la trochlée, dans l'épitrochlée et dans l'épicondyle ; ceux-ci n'appa-
alssent que de dix à douze
ans. La soudure osseuse complète de toutes les parties e' la disparition des
cartilage épiphysaires
Entre la fosse ne se fait que de vingt à vingt-deux ans.
olécrânienne et les fosses antérieures, l'humérus est mince comme une feuille de papier,
quelquefois même perforé. Les épicondyles donnent de nombreuses insertions; l'interne
pour les fléchis-
seurs superficiels les
j^Pitrochlée, et pronateurs de l'avant-bras, l'externe pour les extenseurs supérficie's. Au-dessus de
sur le bord interne, on trouve quelquefois une apophyse assez large, l'apophyse sus-épitro-
eenne. La trochlée
est plus basse en dedans qu'en dehors. Sa surface représente un cylindre presque
Complet qui n'est interrompu
que par la mince lame osseuse entre les fosses coronoïde et olécrânienne. Le
condyle est plus
en avant et à peine visible du côté postérieur.
2° Squelette de l'avant-bras.
Cubitus.
Le cubitus est un os long, en forme de prisme triangulaire bien marqué; il est épais à son
extrémité supérieure (proximale) et fortement aminci à l'extrémité inférieure (distale). On le
divise en extrémité supérieure, corps et extrémité inférieure.
L'extrémité supérieure est volumineuse et présente l'échancrure sigmoïde qui reçoit la
trochlée humérale, rétrécie ou même séparée en son milieu. Son segment antérieur repose
sur la face supérieure de l'apophyse coronoïde, apophyse large, dirigée en avant, en forme
de bec. Le segment postérieur de la cavité est formé par une apophyse très développée :
Yolécrâne. Celui-ci représente, à proprement parler, l'os du coude, analogue à la rotule au
membre inférieur et surplombe de beaucoup l'apophyse coïronode. Du côté externe, regar-
dant le radius, l'extrémité supérieure du cubitus présente l'échancrureradiale ou petite cavité
sigmoïde, qui reçoit la tête du radius. De cette petite cavité sigmoïde se détache une crête
rugueuse longitudinale, qui se dirige en bas : la crête du muscle court supinateur. Immédiate-
ment sous l'apophyse coronoïde, on trouve la tubérosité du cubitus, rugosité dirigée en avant.
L'olécrâne donne insertion au triceps, extenseur de l'avant-bras; sur la tubérosité du cubitus se fixe le
brachial antérieur ; de la crête du muscle supinateur se détache la partie principale de ce muscle. Plusieurs
muscles de l'avant-bras se fixent en partie sur l'apophyse coronoïde.
La partie moyenne de l'os, corps du cubitus, est beaucoup plus épaisse en haut qu'en bas.
En même temps elle s'arrondit, de sorte que l'os devient cylindrique dans son quart inférieur,
de prismatique triangulaire qu'il était en haut. On lui reconnaît une face antérieure, une
face postérieure ou dorsale, et une face interne. Les deux dernières sont séparées par le bord
postérieur ou dorsal, tandis qu'entre la face antérieure et interne, on trouve le bord anté-
rieur ou palmaire.
Le troisième bord, en regard du radius, est tranchant, il sépare les faces antérieure et
postérieure et s'appelle crête interosseuse. La face antérieure du cubitus porte le trou
nourricier (le canal nourricier pénètre dans l'os, se dirigeant en haut, vers le coude). Les faces
ne présentent pas d'autres particularités.
L'extrémité périphérique de l'os, ou extrémité inférieure, est arrondie et porte le nom de
tête du cubitus. Elle présente, sur son côté radial, une surface articulaire pour le radius, la
circonférence articulaire du cubitus, ainsi qu'une apophyse saillante qui dépasse la tête du
côté interne : l'apophyse styloïde. La face inférieure de la tête, ainsi que la circonférence
articulaire, sont recouvertes de cartilage.
Le point primitif diaphysaire du cubitus apparaît au troisième mois; les points supplémentaires épiphv-
saires se montrent après la naissance seulement; celui de l'épiphyse inférieure à six ans. L'épiphyse supé.
rieure possède deux points pour l'olécrâne (dont la partie inférieure seule est formée par l'épiphyse) et un
l'apophyse coronoïde. L'apophyse styloïde se forme aussi aux dépens d'un point supplémentaire indé-
pendant.
Radius.
Le radius forme la partie externe du squelette de l'avant-bras. Contrairement au cubitus,
il est mince et étroit en haut, large et épais en bas.
Son extrémité supérieure
ou proximale est représentée par la tête du radius, en forme de
;
indre au-dessous d'elle,
un étranglement annulaire forme le col du radius. A ce niveau,
l'os est
presque exactement cylindrique. La tête est creusée sur sa face supérieure par la
cupule du radius, facette légèrement
concave qui s'articule avec le condyle huméral. Sur le
Pourtour supérieur de la tête,
on voit une deuxième surface articulaire : la circonférence arti-
culaire du radius.
Au-dessous du col, à l'extrémité supérieure
de la face interne du radius on trouve une
saillie rugueuse, forte
brachial.
:
et bien marquée c'est la tubérosité du radius, où s'insère le biceps

La diaphyse
ou corps du radius est prismatique, triangulaire, comme le cubitus. Les
trois faces occupent la même position celui-ci, si bien qu'on lui décrit des faces anté-
que sur
leure, dorsale et externe (radiale) des bords antérieur, postérieur
et et une crête interosseuse.
Celle-ci fait face à la
crête de même nom du cubitus ; c'est la seule crête tranchante du radius,
les deux
autres bords étant très mousses.
Les trois faces du radius n'offrent
pas de particularités; sur la face antérieure on trouve
en général le trou nourricier; le canal nourricier traverse la substance compacte en se
dirigeant de bas
en haut vers le coude.
L'extrémité inférieure du radius est fortement élargie et aplatie, présentant ainsi une face
antérieure ou palmaire et face dorsale. La crête interosseuse disparaît en bas, et se trans-
forme
une
en facette légèrement excavée, avec laquelle s'articule la tête du cubitus; c'est Xéchan-
crure cubitale du radius. Vis-à-vis d'elle, du côté externe, l'os se prolonge par l'apophyse
styloi"de du radius, qui
est plus large, moins effilée et qui descend plus bas que l'apophyse
de même
nom du cubitus.
La face palmaire de l'extrémité inférieure du radius
est lisse, un peu concave, la face dor-
sale, par
contre, présente des gouttières bien marquées, séparées par des crêtes. C'est là que
passent les tendons extenseurs de la main et des doigts. Le tendon du long extenseur du pouce
Possède une gouttière particulièrement profonde.
Ll-a face postérieure de l'extrémité inférieure du cubitus est sillonnée par de nombreuses
crêtes qui limitent
entre elles des gouttières pour le passage des tendons extenseurs de la main
et des doigts. Ces gouttières
font un angle aigu
sont les unes verticales et parallèles à l'axe de l'os, les autres
avec cet axe. On les désigne sous le nom correspondant à celui du tendon
qu'elles logent. Ce
sont, en allant de dehors en dedans : les gouttières du long abducteur et
du court
extenseur du pouce, parallèles l'une à l'autre, et toutes deux obliques en bas et en
dehors. Puis les gouttières
des muscles radiaux, qui, elles, sont presque verticales et parallèles
entre elles. Entre la gouttière du premier radial
externe et celle du court extenseur se trouve
Une crête saillante qui divise
cette portion osseuse en deux versants, un versant directement
Postérieur et un versant postéro-externe. La gouttière du premier radial
est séparée de celle du
euxième radial crête peu saillante mais très large. Plus en dedans on trouve la gout-
tleie du muscle
par une
long extenseur du pouce. Oblique en bas et en dehors (ce qui est de toute né-
cessité puisque le tendon qui, à l'avant-bras
est situé en dedans, doit gagner le pouce, qui est
situé en dehors)
cette gouttière est profondément creusée ; le tendon étant très oblique pour-
rait, pendant la contraction du muscle,
,
sortir de sa gouttière si celle-ci n'était suffisamment
creuse. Enfin, plus
en dedans, et séparée par une crête très large de la précédente, on trouve
la gouttière du muscle extenseur commun des doigts, presque verticale, dont le bord interne
saillant est formé par la lèvre postérieure du croissant articulaire radio-cubital inférieur. ]
La face inférieure du radius qui regarde le carpe présente une facette articulaire concave
séparée en deux parties : surface articulaire carpienne, qui articule le radius avec deux os de
la première rangée du carpe, le scaphoïde et le semi-lunaire.
Au point de" vue des positions respectives du radius et du cubitus, les deux os sont à peu près de même
longueur (le cubitus légèrement plus long), mais ils sont placés de telle sorte que le cubitus dépasse forte-
ment le radius en haut, et que l'inverse se produit à l'extrémité distale. Les deux os sont en outre recourbés
en sens inverse, c'est-à-dire que le radius est concave du côté du cubitus, et celui-ci du côté du radius. Le
cubitus est en outre légèrement tordu sur son axe. c
A l'état de repos, les deux os sont placés l'un à côté de l'autre, de sorte que les crêtes interosseuses se
regardent (position de supination). Ces crêtes peuvent être croisées dans la pronation, ce qui se produit par
une rotation du radius (et de la main) autour du cubitus comme axe. Outre l'articulation réciproque des
deux os, le radius s'articule avec l'humérus et avec le carpe, tandis que le cubitus ne s'articule pas directe-
ment avec le carpe.
Le radius se développe comme le cubitus: le point principal diaphysaire apparaît au troisième mois de la
vie embryonnaire. Un seul point apparaît dans l'épiphyse supérieure, r es points épiphysaires apparaissent
seulement à cinq ans. Plus tardivement encore, on voit se former des points complémentaires dans la
ubérosité du radius et 1 'apophyse styloïde. L'ossification est complète à vingt ans.

30 Squelette de la main.
I. — Os du carpe.
Les huit os du carpe se disposent en deux rangées, une proximale"- ou première rangée,
l'autre distale ou deuxième rangée. La première est formée par les os suivants, en partant du côté
radial : le scaphoïde, le semi-lumaire, lepyramidal et le pisiforme. La rangée distale se com-
pose des os suivants, dans le même ordre : le trapèze, le trapé^oïde, le grand os et l'os crochu.
Les os-de la première rangée (tout au moins les trois premiers) ne sont pas en ligne hori-
zontale, ils forment une courbe convexe en haut, fortement concave en bas. Dans la
rangée distale, le grand os fait une forte saillie du côté de la rangée proximale et remplit sa
concavité.
Les os du carpe ont des formes très irrégulières, difficiles à décrire. Le scaphoïde est
ellipsoïde, excavé sur sa face inférieure; il présente sur la face palmaire, du côté radial, une
saillie appelée : tubercule du scaphoïde ; le semi-lunaire est à peu près en forme décroissant, le
pyramydal en forme de pyramide courte à trois faces. Le pisiforme représente un segment de
sphère irrégulière. Le trapèze et le trapé^oïde ont la forme de cubes très irréguliefs ; le premier
présente sur sa face palmaire une élévation peu prononcée, allongée : le tubercule du trapèze.
Le grand os est le plus volumineux des os du carpe, son grand axe est longitudinal, et dé-
passe de beaucoup le petit axe transversal. Son extrémité supérieure est renflée et forme la
tête de l'os, recouverte de cartilage. L'os crochu, est de même volumineux, en forme de coin
i-rrégulier. Il présente du côté palmaire l'apophyse unciforme, protubérance aplatie, un peu
recourbée.
Les os du carpe ne sont pas situés sur un même plan ;-ils forment une voûte, convexe du
côté dorsal, concave du côté palmaire. La concavité est encore augmentée par le fait que du
côté cubital et du côté radial, par conséquent de chaque côté de la face palmaire du carpe, on
trouve deux saillies osseuses, qui limitent entre elles
une profonde gouttière, sur le squelette
de la main : c'est la gouttière carpienne. Ces éminences
sont désignées du nom d'éminencc
cubitale et d'éminence radiale du
carpe. Celle-ci est-formée par le tubercule du scaphoïde et
le tubercule du trapèze, - la première
par l'os pisiforme et l'apophyse uneifornie de l'os crochu.
Le pisiforme, petit
Os presque sphérique, est tout entier à la face palmaire du carpe; à part
lui, tous les du
os carpe ont une face dorsale et une face palmaire, plus ou moins rugueuses.
Les faces dorsales
et palmaires des quatre os latéraux du carpe : scaphoïde, trapèze, pyra-
midal et os crochu, sont unies
par les faces latérales, radiales et cubitales. Les autres faces,
qui sont nombreuses, à
cause de la forme irrégulière des os, sont lisses, recouvertes de carti-
lages, et
servent de facettes articulaires avec le radius, avec le métacarpe et entre les os du
carpe eux-mêmes.
Le pisiforme n'a qu'une seule facette articulaire, petite et plate, qui l'unit
au pyramidal.
Tous les autres du
os carpe en possèdent plusieurs. Les plus importantes de ces surfaces sont
les suivantes :
Le scaphoïde et le semi-lunaire ont chacun une face convexe qui s'articule avec l'extrémité
distale du radius ; le pyramidal s'articule
ne pas avec le cubitus, mais avec un fibro-cartilage
qui le sépare de dernier : le ligament triangulaire. Entre les deux rangées du carpe, la plus
ce
importantes des articulations
se trouve, entre la face convexe de la tête du grand os et la face
concave du semi-lunaire et du scaphoïde.

os.
Le 1 cr métacarpien s'unit
au trapèze par une surface osseuse qui a nettement la forme
d une selle. Le s'articule
avec le trapézoïde, le 3e avec le grand' os, tandis que l'os crochu
2e
est uni aux deux derniers métacarpiens, du côté du cubitus.
On trouve
en outre des surfaces articulaires moins importantes: sur le scaphoïde pour les articulations
avec le semi-lunaire, le grand
le semi-lunaire l'os os, le trapèze et le trapézoïde ; sur le pyramidal, pour les articulations avec le
et crochu; sur le trapèze pour l'articulation avec le scaphoïde, le trapézoïde (et le plus
souvent une toute petite facette
pour le 2 e métacarpien). La plus grande. partie de la surface du
trapézoïde est recouverte de fossettes articulaires, qui
sont, outre celles citées plus haut, celles du 2C méta-
CarPien, du trapèze, du grand
os et du scaphoïde.
Sur le grand
os, pour l'articulation avec l'os crochu, le trapézoïde, le 3e métacarpien, et en outre de
petites facettes
pour le deuxième et le quatrième métacarpiens; sur l'os crochu pour l'articulation avec le
Pyramidal, le semi-lunaire le grand
et
Au moment de la naissance, les
développe os du carpe sont encore tout entiers cartilagineux. Chacun de ces os se
par un seul point. Ceux du grand os et de l'os crochu apparaissent déjà durant la première
arUlée, les trois à neuf ans, celui du pisiforme à douze ans seulement ou même plus tard.
autres de
[D'après Rambaud et Renault, il
y a deux points pour le scaphoïde et un point complémentairepour
n
l'apophyse unciforme de l'os crochu.]
trouve assez fréquemment au carpe des os surnuméraires. Le plus fréquent est l'os central du carpe,
-situé entre les deux rangées, dont l'existence s'expliqne
par le développementdu carpe cartilagineux.

II. — Métacarpe.
Les cinq métacarpiens
sont des os longs typiques, qui possèdent une extrémité proxi-
male ou base,
une partie moyenne ou corps et une extrémité distale ou'tête. Les bases s'arti-
culent avec la rangée distale des
os du carpe, les têtes avec la rangée proximale. des phalanges.
Le métacarpien du pouce est le plus court, celui de l'index le plus long; à partir de ce
dernier, ils diminuent peu à peu de longueur jusqu'au petit doigt.
Les bases des
, ires phalanges ont des cavités articulaires sphériques pour les têtes des
métacarpiens, les
autres ont des cavités en forme de cylindres creux avec une saillie
médiane correspondant
aux trochlées, qui ont la forme de poulies.
Les corps des phalanges
du côté palmaire,
sont convexes du côté dorsal, plans ou très légèrement concaves.
les bords latéraux sont tranchants. La phalange terminale n'a pas de
gment distal, mais son corps se termine en s'élargissant en forme de.fer à cheval, c'est la
îubérostfê unguéale. A l'extrémité distale des
Ire et 2e phalanges, on trouve des fossettes liga-
menteuses analogues à celles des têtes des métacarpiens. Les
canaux nourriciers se dirigent
Vers l'extrémité des doigts, c'est-à-dire de haut
en bas (direction inverse de ceux des autres.
os du membre supérieur).
Les phalanges se développentcomme les métacarpiens, chaque phalange présente un point principal
diaphysaire
épiphysaire et un point complémentaire épiphysaire à l'extrémité proximale. On ne trouve pas de point
à l'extrémité distale. La phalange basale s'ossifie la première, -au troisième mois, puis la.
moyenne et enfin la phalange terminale.

IV. — Sésamoïdes.
Outre les
,
os décrits ci-dessus, on trouve encore à la main un nombre variable de sésa-
moïdes. On
en trouve constamment deux, gros comme des lentilles, sur l'articulation méta-
carpo-phalangienne du
pouce. On en trouve quelquefois également à l'index ou au petit
doigt. Sur dernier, ils
ce sont parfois remplacés par un fibro-cartilage.
Au pouce, ils sont normalement
recouverts de cartilage sur une face, et sont en rapport
a7ec l'articulation;
glenne-du
on trouve encore souvent un sésamoïde à l'articulation interphalan-
pouce.

Vue dy ensemble du squelette de la main.


Au niveau du métacarpe des doigts, les
et os de la main ne forment pas non plus de sur-
face plane,
mais une voûte, convexe du côté dorsal, concave du côté palmaire, qui peut être
considérablement agrandie diminuée au niveau du métacarpe, par l'action musculaire.
endroit le plus élevé de laou convexité du dos de la main est le métacarpien du icr doigt. De
a' la
voûte s'abaisse lentement du côté du petit doigt, et tombe brusquement du côté du
£ °uce. Les
os du pouce, aussi bien le métacarpien que les phalanges, tournent en dehors
la face
qui est postérieure pour les autres doigts.
Les trois
os du pouce ont par conséquent un bord tourné du côté du dos de la main, et
nOn une face. Sur le métacarpien du petit doigt, la face dorsale regarde déjà sensiblement du

Ij6e.
côté cubital.
Si le métacarpien de l'index
est le plus long, les phalanges du médius sont plus longues
que, celles de l'index, de le médius finit par être le doigt le plus long. Les phalanges
e 1 annulaire sorte que
sont aussi plus longues que celles de l'index.
Répondant à leur fonction d'organe de préhension, les doigts très fortement déve-
10ppes
sont
et forment presque la moitié, de la longueur totale de la main. Le carpe n'en forme
qu'environ
Il - SQUELETTE DE L'EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE

1.
— CEINTURE PELVIENNE
La ceinture pelvienne se compose des deux os coxaux qui forment un anneau complété
en arrière par le sacrum.
Contrairement à la ceinture scapulaire, qui n'est fermée qu'en avant, la ceinture pelvienne
forme un anneau réel, par l'union de l'extrémité antérieure des deux os coxaux au niveau de
la symphyse des pubis. L'union des deux os est aussi beaucoup plus solide à la ceinture pel-
vienne qu'à la ceinture scapulaire. Avec le sacrum, les os coxaux forment le bassin
osseux.
Os coxal.
L'os coxal n'est un os unique que chez l'adulte. Chez le nouveau-né et jusqu'à la puberté,
il est constitué par trois os, séparés par des cartilages (synchondroses) : l'ilion, le pubis
et l'ischion.
Ces trois os se réunissent au niveau de la cavité articulaire de la hanche, et s'y soudent
(Voy. plus bas) environ au moment de la puberté, pour former l'os coxal. Les parties de
l'ilion, du pubis et de l'ischion qui se réunissent au niveau de la cavité articulaire de la
hanche ou acétabulum représentent les segments les plus épais de l'os et s'appellent corps de
l'ilion, de l'ischion et du pubis. L'ilion forme la partie supérieure de l'os coxal ; c'est le plus
grand des trois os, limitant le tiers supérieur de l'acétabulum. Il est composé du corps et de
l'aile iliaque.
Le pubis forme le segment antéro-inférieur de l'os coxal et le tiers antéro-inférieur de l'acé-
tabulum. Il est séparé de l'ischion par un gros trou arrondi, le trou obturé; au niveau du
bord inférieur du trou, il s'unit par une synchondrose avec l'ischion et, à l'époque de la
puberté, se soude avec celui-ci. On lui décrit un corps et deux branches : la branche horizon-
tale, qui forme le bord supérieur du trou obturé et la branche inférieure qui limite ce même
trou en avant.
L'ischion forme la partie postéro-inférieure de l'os coxal, le tiers postéro-inférieur de l'acé-
tabulum et les bords postérieur et inférieur du trou obturé. Il se divise en corps, branche
supérieure et branche inférieure. Celles-ci se comportent comme celles du pubis et limitent
le trou obturé.
En considérant l'os coxal dans son ensem ble, on voit une partie épaissie et un peu rétrécie
de l'os qui présente l'acétabulum à sa face externe. De cette portion se détache une lame
osseuse convexe en dehors, concave en dedans; c'est l'aile de l'ilion, qui se dirige en haut.
En bas et en avant de l'acétabulum, on voit une autre lame osseuse, perforée par le trou
obturé (branches du pubis et de l'ischion).
L'aile de l'ilion a à peu près la forme d'une ramure de cerf (sans les pointes). Elle
est fréquemment aussi mince que du papier, en son milieu. Son bord supérieur est forte-
ment épaissi et rugueux ; on l'appelle crête iliaque. On voit sur ce bord, trois lignes rugueuses
parallèles, produites par les insertions des muscles de l'abdomen et qui sont surtout nettes
au milieu de la crête iliaque, où elle atteint la plus grande épaisseur et la plus grande hau-
teur. On les appelle : lèvre
externe, lèvre interne et ligne intermédiaire.
En avant, la crête iliaque
A son extrémité se termine par une pointe, l'épine iliaque antéro-supérieure.
postérieure, on voit une. autre saillie moins nette, l'épine iliaque postéro-
superieure, qui est séparée
par une échancrure peu profonde de l'épine iliaque postérieure
et inférieure. A côté de celle-ci,
sur le bord postérieur de l'os coxal, on trouve une échan-
crure profonde, de forme ovalaire la grande échancrure sciatique;
formée : sa limite supérieure est
par le bord postérieur de l'aile de l'iléon, ses bords inférieur et antérieur par les
corps de l'ilion et de l'ischion.
Au-dessous de l'épine iliaque antérieure supérieure,
os,
,
et on trouve sur le bord antérieur de
au niveau du corps de l'ilion, l'épine iliaque antérieure et inférieure. Elle est plus
eloIgnée de l'épine
antérieure et supérieure que les épines postérieures l'une de l'autre, et se
trouve immédiatement au-dessus du bord antéro-supérieur de l'acétabulum.
La face externe de l'aile iliaque
lgnes est rugueuse et convexe. On y voit principalement trois
rugueuses, qui séparent les surfaces d'insertion des trois muscles fessiers sur la face
Postérieure de l'ilion. On les désigne
sous le nom de lignes fessièrespostérieure, antérieure
et inférieure. La première
1 Ihon,
est presque verticale, traverse la partie postérieure de l'aile de
se dirigeant vers le bord supérieur de la grande échancrure sciatique. La petite partie
1 ilion
qu'elle limite donne insertion à une partie du grand fessier et contient les deux
Plries iliaques
postérieures.
La
- ligne fessière antérieure est longue; elle décrit une courbe née de Fépinc iliaque anté-
rieure et supérieure,
se dirigeant, au début, presque horizontalement, puis ensuite presque
Verticalement jusqu'au bord supérieur de la
grande échancrure sciatique, où elle se termine,
Près de la ligne
postérieure.
La ligne
fessière inférieure est notablement plus courte que l'antérieure et forme une
courbe peu prononcée. Elle l'épine iliaque antérieure et supérieure et l'épine
iliaque commence entre
me antérieure inférieure, passe presque horizontalement au-dessus de l'acétabulum et se
au milieu de la grande échancrure sciatique. C'est en général la moins marquée des
trotS lignes fessières.
La face interne de.
légèrement l'aile de l'ilion se divise en deux parties. La plus grande, antérieure,
excavée, s'appelle lafosse iliaque interne. L'autre est irrégulière et située en arrière.
Q divise encore dernière en deux parties : en avant et en bas, la facette auriculaire,
* a la forme du cette pavillon de l'oreille ou d'un haricot, et qui s'articule avec la surface -de
ferrie nom du
sacrum; en arrière et en haut la tubérosité iliaque, très rugueuse, qui corres-
J^°nd à la surface
de même nom du sacrum. Autour de la facette auriculaire, nous trouvons
le 8illon
para-auriculaire, bien marqué.
La fosse
iliaque, au milieu de laquelle l'ilion est mince comme du papier (parfois-il est
même perforée
est séparée par une ligne du reste de l'os coxal (corps de l'ilion, du pubis et
ischion) à l'endroit où les deux
parties de l'os iliaque se touchent. Cette ligne se continue
séparation
Sur le pubis,
et s'appelle ligne innominée (ilio-pubienne). Elle forme la partie iliaque de la ligne
du grand et du petit bassin (détroit supérieur)"
Le corps de l'ilion forme
surtout la partie supérieure de l'acétabulum (Voy. plus bas) et
Urifipartie du bord
de la grande échancrure sciatique. Sur- la face interne de l'os, il se
continue sans ligne de démarcation avec l'aile de l'ilion, et chez l'adulte avec les corps du
pubis et de l'ischion.
Le pubis de l'adulte est intimement uni à l'ilion et à l'ischion au niveau de son corps, et
forme une partie de l'acétabulum (Voy. plus bas). A la soudure des corps du pubis et de
l'ilion, où la synchondrose qui sépare ces deux os s'ossifie, il se développe une saillie basse,
arrondie : Yéminence ilio-pectinée qui, chez l'adulte, appartient ainsi aux deux os.
Du corps du pubis se détache la branche supérieure de cet os, à peu près triangulaire,
dirigée en avant et en bas. Elle est presque horizontale, se termine en avant (à l'origine de
la branche inférieure) par une surface ovalaire qui s'articule avec l'os de l'autre côté et forme
la limite supérieure du trou obturé. C'est la surface symphysienne. La face antérieure
de la branche horizontale regarde en avant et en dehors, l'inférieure en dedans et en avant,
la postérieure à l'intérieur du bassin. A la partie supérieure de la branche supérieure du
pubis, on trouve une crête tranchante, la crête pectinéale qui prolonge la ligne innommée de
l'ilion et forme la partie pubienne du détruit supérieur.
La crête pectinéale se termine en avant par l'épine du pubis, petite saillie située à un tra-
vers de doigt en dehors de la facette svmphvsienne.
A la racine de la branche supérieure, sur le corps du pubis, on trouve, à la face postérieure
de l'os (tournée du côté de la cavité pelvienne), la gouttière obturatrice, large et peu pro-
fonde. qui se perd sur la face inférieure de la branche, se dirigeant en dedans vers le trou
obturé.
La crête tranchante qui borde en dedans la gouttière obturatrice est la crête obturatrice.
La gouttière obturatrice est limitée, surtout en avant et en bas, quelquefois en arrière, par
deux tubérosités dirigées vers le trou obturé, appelées : tubercules obturateurs antérieur
et postérieur, le dernier étant formé par l'ischion. Entre eux est tendu le bord supérieur
de la membrane obturatrice.
La branche inférieure du pubis est plus aplatie. Elle n'a qu'une face antérieure et une
face postérieure, qui est tournée vers l'intérieur du bassin. Partant de la facette svmphvsienne,
elle se dirige en bas et en dehors et rencontre la branche inférieure de l'ischion, en formant
un léger étranglement.
L'ischion a la même conformation que le pubis. Son corps prend part à la constitution de
l'acétabulum et chez l'adulte n'est pas séparé du pubis ni de l'ilion. Il forme le bord antéro-
inférieur de la grande échancrure sciatique, et présente à cet endroit une épine pointue,
aplatie latéralement, l'épine sciatique. En dessous d'elle on trouve la petite échancrure scia-
tique., moins profonde et appartenant tout entière à l'ischion. Son bord inférieur est occupé
par une grosse saillie rugueuse qui forme la plus grande partie de la face externe de la branche
supérieure : c'est la tubérosité de l'ischion. La branche inférieure de l'ischion, mince et
aplatie, part de la région de la tubérosité ischiatique, en formant avec la branche supérieure
un angle aigu ou presque droit. Elle se dirige en haut et en avant et limite en bas le trou
obturé, en s'unissant avec la branche inférieure du pubis.
L'acétabulum. cavité cotyloïde, de la hanche, est formée par les corps de l'ilion, du pubis
de l'ischion. On ne voit la séparation des parties respectives des divers os que chez les jeunes
individus. C'est une cavité à peu près hémisphérique dirigée directement en dehors; les bords
en sont tout autour surélevés en forme de bourrelet : c'est le sourcil cotyloïdien. En avant et
en bas, du côté du trou obturé, le rebord est interrompu ; cette dépression s'appelle : échan-
crure de l'acétabulum (ou échancrure ischio-pubienne).
Le fond de la cavité cotyloïde
se divise en deux parties différemmentconformées : la
plus grande, facette
en forme de croissant, est recouverte de cartilage et lisse; elle recou-
vre les parties supérieures et latérales de la cavité, et s'étend
échancrure ischio-pubienne. en bas jusqu'aux bords de
Dans le reste de son étendue, la cavité est rugueuse, irré-
gulière, de forme quadrilatère et répond à l'échancrure. On l'appelle arrière-fond de la
:
cavité cotyloïde.
Le trou obturé
est un grand trou dont la forme varie selon les individus,tantôt plus ovale,
tantôt plus triangulaire, à grand
axe tantôt vertical, tantôt transversal. Ses bords sont tran-
chants. Ils
sont formés par les branches du pubis et de l'ischion et ne sont mousses qu'à l'en-
droit où la gouttière obturatrice
traverse le trou.
Los coxal développe par troib points principaux, séparés les uns des autres par l'ilion; le pubis "et
1schion. Le se
premier se développe dans le cartilage primitif au début du troisième mois de la vie embryon-
naire"; l'ischion
au début du quatrième mois, le pubis durant le cinquième mois. A la naissance, une
grande partie de l'os coxal
est cartilagineuse, ainsi que durant les premières années de la vie (bords de l'acé-
tabulum, crête iliaque, tubérosité de l'ischion, épine sciatique, etc.). Dans la cavité cotyloïde,
on voit
Persister entre
les trois os une surface cartilagineuse en forme d'Y, c'est le cartilage en Y. Elle ne disparaît
que vers la
puberté, par la soudure osseuse des trois parties de l'os. Déjà, vers sept ou huit ans, les bran-
ches inférieures
du pubis et de l'ischion se soudent. A côté des points principaux,on rencontre un nombre
nabIe
a l'épine de points
complémentaires, spécialement le long de la crête iliaque, dans la tubérosité de l'ischion,
sciatique, au niveau de la facette.symphysienne, de l'épine iliaque antérieure et inférieure, de l'épine
du Pubis.

apOPhyses ans.
Ils n'apparaissent en partie qu'après la puberté. En particulier, on voit apparaître à la puberté un
ou deux ponits complémentaires dans
le fond de la cavité cotyloïde (os acétabulaire). La soudure des
avec les parties princrpales de l'os ne se fait que de vingt à vingt-cinq
Pour le bassin
en général, voy. plus bas à YArthrologie.

JI.
— SQUELETTE DE L'EXTRÉMITÉ LIBRE DU MEMBRE INFÉRIEUR

JO Squelette de la cuisse,
Fémur.
Le fémur est le plus grand os du squelette humain ; on lui décrit une extrémité proximale
supérieure,
un corps et une extrémité distale ou inférieure.
L'extrémité supérieure présente la tête fémorale, qui forme plus de la moitié d'une sphère
et qui est fixée à l'extrémité du col fémoral.
Celui-ci forme
droit,chez la femme avec Faxe de l'os un angle obtus. Cet angle se rapproche davantage de l'angle
La tête regarde en dedans et en haut; elle est recouverte de cartilage,
excepté au niveau de la fossette
de la tête, surface rugueuse et un peu excavée, située légère-
ment en dedans
che. et en dessous du sommet. Dans cette fossette s'insère un ligament spécial à la
n
dehors
d
le ligament rond. La tête du fémur forme les 2/3
ou les 3/4 d'une sphère.
appelle col dufémur, la partie de l'os qui est fortement étranglée, immédiatement en
de la tête et qui s'élargit
en dehors, vers le diaphyse fémorale. Le col du fémur
présente un bord supérieur et un bord inférieur qui a le double de la longueur du premier;
il représente ainsi un cylindre coupé obliquement. A l'extrémité supérieure de l'os, à la limite
du col, on trouve deux grosses tubérosités, qui donnent insertion à de nombreux muscles : ce
sont les deux trochanters. L'un, grand trochanter, est beaucoup plus volumineuxque l'autre
et regarde en dehors. Son sommet légèrement recourbé surplombe le col du fémur.
Au-dessous du sommet du trochanter, on trouve la fossette trochantérienne ou cavité
digitale. Ce trochanter embrasse toute l'extrémité externe du segment supérieur du fémur.
Le petit trochanter forme une voussure en forme de demi-sphère aplatie, située vis-à-vis du
grand trochanter, du côté interne du fémur; il regarde un peu en arrière et en dedans. Outre
qu'il est moins développé que le grand trochanter, il est situé plus bas que celui-ci. Les deux
trochanters sont réunis sur la face antérieure de l'os par une ligne rugueuse, ligne intertrc-
chantérienne antérieure (*), et en arrière par une crête bien marquée qui commence au sommet
du grand trochanter, c'est la crête intertrochantérienne postérieure. Les crêtes intertrochan-
tériennes antérieure et postérieure forment la limite externe du col du fémur. Le grand et le
petit trochanter donnent insertion à de nombreux muscles.
Le corps du fémur est presque cylindrique, ce n'est qu'à son extrémité inférieure qu'il
s'élargit considérablement en forme de prisme triangulaire à arêtes mousses.
Les faces antérieures et latérales de l'os sont très lisses, la face postérieure, par contre, porte
une ligne rugueuse appelée ligne âpre, qui se divise nettement en deux lèvres, lèvre interne
et lèvre externe de la ligne âpre. Au niveau du milieu de l'os, elles sont immédiatementl'une
à côté de l'autre, tandis qu'elles divergent en haut et en bas, se dirigeant, en haut, vers les
deux tr.ochanters, et en bas, vers les épicondyles.
La lèvre externe de la ligne âpre forme, en haut, une saillie allongée, un peu élargie, le plus
souvent peu élevée mais très rugueuse C.), oblique en haut et en dehors : c'est la crêtefessière,
où s'insère la plus grande partie du grand fessier. La lèvre interne se dirige, en s'effaçant
fortement, du côté du petit trochanter et se continue par la ligne intertrochantérienne.Paral-
lèle à elle, un peu en dehors, on trouve la ligne pectinéale, troisième ligne rugueuse où
s'insère le pectiné.
Vers l'extrémité inférieure du fémur, les deux lèvres de la ligne âpre se séparent peu à peu,
laissant entre elles un espace triangulaire, presque plan, sur la face postérieure de l'os, c'est
la surface poplitée. Sur la ligne âpre, en dessus de son milieu, on trouve normalement un
ou plusieurs trous nourriciers, qui pénètrent dans l'os en se dirigeant nettement en haut.
Le corps du fémur présente une courbure prononcée à convexité antérieure. Son extré-
mité inférieure arrondie présente une faceantéro-interne,une face antéro-externe et une face
postérieure. De nombreux muscles de la cuisse s'insèrent sur la ligne âpre.
L'extrémité inférieure du fémur est très large.
Elle porte deux masses articulaires, convexes, les condyles interne et externe, le premier
étant plus volumineux que l'autre ; ils regardent en arrière et sont séparés par lafosse inter-
condylienne. La ligne intercondylienne sépare la fosse intercondylienne du triangle poplité.

(*) La ligne intertrochantérienne n'atteint pas le petit trochanter, mais passe au-dessous et rejoint la
lèvre interne de la ligne âpre.
(") La tubérosité fessière forme quelquefois une saillie plus prononcée qu'on appelle alors : troisième
trochanter.
En avant, les faces
cartilagineusesdes deux condyles se réunissent pour former une facette
articulaire,
concave dans le sens transversal, convexe dans le sens sagittal, appelée : surface
rotulienne. La surface articulairede l'extrémité inférieure du fémur,
ainsi une forme de fer à cheval vue par en dessous, a
e l'extrémité inférieure du fémur,
irrégulier. Au-dessus des condyles, sur des faces latérales
on voit les épicondyles interne et externe, apophyses
rugueuses, peu proéminentes,
sur lesquelles se terminent les branches inférieures de la ligne
apre, et qui donnent
surtout insertion aux muscles jumeaux.
Comme
- la plupart des os longs, lé fémur se développe aux dépens d'un point principal diaphysaire et de'
deux. points
accessoires, épiphysaires.Le point diaphysaire apparaît déjà dès la septième semaine de la vie
Intra-utérine,
tandis que le point épiphysaire inférieur, qui apparaît le premier, apparaît ordinairement
vers la naissance. Le point de la tête du fémur n'apparaît
que quelque temps après la naissance (fin de la
première année). Les points épiphysaires, indépendants, du grand du petit trochanter apparaissent les
et
Premiers dans la quatrième année, le deuxième
entre treize et quatorze ans.
Le point du petit trochanter, qui apparaît le dernier -
de tous les points épiphysaires, s'unit le premier à la
diaphyse
vers dix-sept ans, puis c'est le grand trochanter, la tête du fémur et enfin, vers vingt ans, la sou-
fre osseuse de l'épiphyse inférieure et de la diaphyse s'effectue.

2° Squelette de la jambe.

Tibia.
Des deux tibia, situé du côté interne, est de beaucoup le plus volumi-
- os de la jambe, le
neux. On lui décrit
une extrémité supérieure, un corps et une extrémité inférieure..
L'extrémité inférieure
est la parie la plus épaisse de l'os ; elle porte les condyles du
tibia (interne
et externe) qui s'articulent à l'extrémité inférieure du fémur. Sur leur face
Supérieure,
bes, on remarque les cavités glénoïdes interne et externe, cavités articulaires peu pro-
de forme triangulaire arrondie. Leur concavité, surtout celle de la facette externe, est
considérablementmoins accentuée
res par une saillie médiane, l'éminence que la convexité des condyles du fémur. Elles sont sépa-
intercondylienne qui porte deux petites tubérosités,
eptnes tibiales
interne et externe. Devant et derrière cette éminence, on voit deux petites
Settes profondes, les fossettes intercondyliennes antérieure et postérieure.
peu
Au-dessous des surfaces articulaires,
on voit le rebord sous-glénoïdien (margo infra-glenoï-
edalis),
rugueux, presque vertical, formé par l'extrémité supérieure du tibia. Il présente à son
externe et sur son bord inférieur une surface articulaire ovalaire, presque plane, pour la
tête du péroné ; c'est la facette articulaire
ls, du péroné. Au-dessous de la margo infra-glenoi-
On trouve sur la partie antérieure de l'os une forte tubérosité, la tubérosité antérieure
.dl,t tibia.
Toute l'extrémité supérieuredu tibia est légèrementrejetée en arrière sur la diaphyse.
On trouve.en
outre du côté externe, en dehors de la tubérosité antérieure, une autre saillie
antérieur.
moins marquée le tubercule de Gerdy, appelé

Le corps
: improprement encore tubercule du jambier

du tibia représente assez exactement un prisme à trois faces. Il est épais au voisi-
nage de l'extrémité supérieure s'amincit
et vers le bas, d'abord insensiblement, puis plus
ement. On lui reconnaît trois faces et trois bords ou crêtes.
Les faces interne
et externe sont séparées par la crête antérieure, tranchante, qui
commence au bord inférieur de la tubérosité du tibia et est légèrement incurvée en forme
d'S italique. La crête interosseuse, également très aiguë, regarde vers le péroné et sépare les
faces externe et postérieure de l'os. Le troisième bord est mousse et s'appelle bord interne;
il est situé entre les faces interne et postérieure.
Dans sa partie supérieure, la face postérieure du tibia est traversée obliquement de haut en
bas et de dehors en dedans par la ligne poplitée, qui naît près de la facette articulaire péro-
nière et se divise en descendant vers le bord interne. Au-dessous de cette ligne, on trouve le
trou nourricier, très gros et bien marqué, qui mène dans un canal dirigé obliquement en bas.
Le canal nourricier du tibia a donc une direction opposée à celui du fémur [il fuit le
genou. Au membre supérieur les canaux nourriciers se dirigent vers le couder
La face interne du tibia, comme sa crête antérieure, est située immédiatement sous la peau,
où on peut facilement la palper; la face externe ne présente pas de particularités. Vers l'extré-
mité inférieure, les crêtes de l'os s'arrondissent, sauf la crête interosseuse, si bien que l'os
devient presque cylindrique.
L'extrémité inférieure est notablement plus petite que la supérieure, mais forme
cependant un renflement visible à l'extrémité inférieure du corps. A sa face inférieure on
constate une surface articulaire légèrement concave : la facette articulaire inférieure du
tibia, qui s'articule avec le squelette du tarse. Du côté interne, on voit une saillie osseuse qui
dépasse le reste de l'os : la malléole interne. Elle présente sur son côté externe une facette qui
s'articule également avec le tarse : la facette articulaire malléolaire qui se continue sans
démarcation avec la facette articulaire inférieure. Le long de sa face postérieure, la malléole
interne présente une large gouttière (gouttière de la malléole interne) où passe le tendon du
muscle jambier postérieur. Sur sa face externe, l'extrémité inférieure du tibia présente une
échancrure pour le péroné : l'échancrure péronière du tibia, qui ne présente pas de surface
articulaire lisse et n'est pas recouverte de cartilage.
Le point d'ossificationdiaphysaire du tibia apparaît dès la septième semaine de la vie intra-utérine, comme
celui du fémur, mais habituellement quelques jours plus tard que ce dernier. L'épiphyse supérieure s'ossifie
tantôt avant, tantôt après la naissance, l'inférieure seulement au début de la deuxième année. Le plus
souvent, on ne rencontre pas d'autres points épiphysaires. L'épiphyse inférieure s'unit à la diaphyse vers
dix-huit ans, la supérieure à vingt-deux ans.
[L'épiphyse supérieure présente deux points complémentaires superposés qui se soudent d'abord l'un à
l'autre et qui ne se réunissent que plus tardivement à la diaphyse. Suivant la comparaison imagée, c'est
un collier avec son pendentif qui se pose sur le tibia.]

Péroné.
Le péroné est un os long, très mince relativement à sa longueur; il n'est que très peu
plus court que le tibia, et comme son extrémité supérieure est située en dessous de celle du
tibia, il dépasse cet os en bas. Il occupe la partie externe de la jambe. On le divise en
extrémité inférieure, corps et extrémité supérieure. L'extrémité supérieure est formée par
la tête du péroné, l'inférieure par la malléole externe. La tête du péroné est fortement épais-
sie, par rapport au corps qui est très mince. Son sommet se dirige un peu en dehors et en
arrière et s'appelle : apophyse styloïde. La tête du péroné s'articule avec le tibia, par une
petite surface presque plane : lafacette articulaire de la tête.
Le corps du péroné
est prismatique triangulaire. On distingue les trois faces en interne,
externe et postérieure. Les arêtes sont antérieure, externe et interne, elles sont pas recti-
lignes, ne
par suite de la torsion en dehors de l'extrémité inférieure du péroné. La crête anté-
rieure sépare les faces interne
externe les faces et externe, la postérieure les faces postérieure et interne,
postérieure et externe. On trouve encore une crête interosseuse, peu déve-
ppee, au milieu de la face interne, de sorte qu'en cet endroit le péroné possède quatre bords.
Le trou
nourricier est sur la face postérieure, un peu au-dessus de la portion moyenne, plus
bas que celui
du tibia. Le canal nourricier se dirige de haut en bas [il fuit le genou ].
Le tibia
et le péroné n'ont donc pas la même situation respective que le cubitus et le radius.
C , est
une face du péroné (face interne) qui regarde une crête du tibia (crête interosseuse) et
les faces de
même nom des deux os ne sont pas en entier dans le même plan.
L'extrémité inférieure du péroné constitue la malléole
externe. Elle est plus longue,
plus effilée
que la malléole interne, et présente, sur sa face interne, une surface articulaire
presque plate, qui est située immédiatement à côté de la facette articulaire inférieure du
tibia ; c'est la facette articulaire de la malléole
externe. Sur la face externe de la malléole,
On voit
une gouttière peu profonde, pour les tendons des deux muscles péroniers latéraux.
A côté de la
facette articulaire de la malléole on trouve constamment une fossette où s'insèrent
des ligaments.

Le point
diaphysaire du péroné se développe un peu plus tard que celui du tibia (huitième semaine). Les
POlnts épiphvsaires
se forment notablement plus tard, celui de l'épiphyse inférieure dans la deuxième
année, celui de l'épiphyse
supérieure de trois à quatre ans. Comme sur le tibia, l'épiphyse inférieure se
soude la première,
la supérieure la dernière, mais toutes de.ux, plus tard que celles du tibia.

Rotule. v
La rotule
est un os plat, discoïde, presque rond, qui n'est en réalité que le volumineux os
Se,
, sarnoide
du tendon du quadriceps. Son bord supérieur est large : c'est la base de la
rotule; l'os
se termine en bas par la pointe de la rotule. La face antérieure de la rotule est
rugueuse; la face postérieure
recouverte de cartilage est lisse sur les 2/3 de sa surface. Elle
farticipe à l'articulation du
genou et porte le nom de face articulaire. Elle correspond à la
ette articulaire rotulienne du fémur. La face postérieure de la pointe n'est pas recouverte
de cartilage,
elle est aussi rugueuse que la face antérieure.
La rotule développe par un seul point d'ossificationqui n'apparaît que pendant la quatrième année.
LI 0ssification se
n'est complète qu'à la puberté.

30 Squelette du pied.
Comme celui de la main, le squelette
du pied se compose de trois segments, tarse,
Métatarse orteils.
et
Os du tarse.
On compte
sept os du tarse : 1° l'astragale (ou talus), 2° le calcanéum, 3° le scaphoïde, 40 le
cuboïde, 5°, 6°
et 70 les 3 cunéiformes, qu'on numérote ier, 2e et 3c. Ce n'est que dans la partie
intérieure du tarse qu'on peut retrouver une rangée d'os analogue à celle du carpe; elle
est formée ici par le cuboïde et les trois cunéiformes. Le segment supérieur du tarse ne per-
met pas de retrouver une disposition semblable. Contrairement à ce qu'on trouve à la main,
un seul os du tarse s'articule avec le squelette de la jambe. Cette articulation se fait avec les
deux os de la jambe, tandis qu'à la main le radius seul y prend part.

Astragale.
L'astragale est un os court en forme de cube irrégulier. On le divise en corps et tête.
Entre les deux se trouve un étranglement appelé col.
Le corps de l'astragale est la partie la plus épaisse et la plus large de l'os; il regarde en
arrière. A sa face supérieure, il est recouvert de cartilage et forme la poulie astragalienne,
qui s'articule avec le tibia et le péroné. Cette poulie se compose de trois faces. La face supé-
rieure, grande, convexe dans le plan sagittal (dans la longueur de l'os), concave transversa-
lement, est plus large en avant qu'en arrière. Les deux faces latérales sont plus petites, presque
planes, triangulaires, l'externe beaucoup plus grande que l'interne. La première recouvre la
face externe de l'astragale, et l'apophyse externe de cet os, fort prolongement dirigé en dehors.
on l'appelle: facette malléolaire externe; la seconde forme la partie supérieure de la face
interne de l'os, rugueuse sur le reste de sa surface, onTappelle/hcerte malléolaire interne.
Derrière la poulie astragalienne, on trouve une large gouttière, où passe le tendon du long
fléchisseur du gros orteil. Elle est creusée dans l'apophyse postérieure (*) qui regarde en arrière.
La face inférieure du corps de l'astragale présente une surface ovalaire, concave, placée
:
presque transversalement, qui s'articule avec le calcanéum c'est lafacette articulaire calca-
néenne postérieure. Son extrémité externe recouvre la face inférieure de l'apophyse externe,
son extrémité postéro-interne est située sur la face correspondante de l'apophyse postérieure.
Devant la facette articulaire calcanéenne postérieure, à la face inférieure de l'os, on trouve
au niveau du col une deuxième surface allongée, parallèle à la première, mais légèrement
convexe. C'est lafacette articulaire calcanéenne moyenne, qui s'articule avec le calcanéum.
A côté d'elle, au niveau de la tête de l'astragale, on trouve la petite facette articulaire calca-
néenne antérieure, ovalaire et légèrement convexe.
Le col de l'astragale n'est bien marqué, par un étranglement, que sur les faces supérieure
et externe. En bas et en dedans, on ne le distingue pas de la tête ou du corps.
La tête de l'astragale, extrémité antérieure arrondie de cet os, s'articule avec le
scaphoïde par lafacette articulaire du scaphoïde, qui a une forme elliptique allongée.
L'apophyse postérieure est quelquefois indépendante et porte alors-le nom d'os trigone.

Calcanéum.
Le calcanéum est l'os le plus volumineux du tarse, dont il forme la partie postérieure et
inférieure. Il s'articule en haut avec l'os astragale par trois surfaces articulaires, et en avant
avec le cuboïde. Son grand axe est dirigé d'arrière en avant et un peu de dedans en dehors.

n On distingue aussi un tubercule interne et un tubercule externe à l'apophyse postérieure.


La partie principale du calcanéum s'appelle le
corps. L'extrémité postérieure épaissie est la
tubérosité du calcanéum, qui dépasse de beaucoup arrière les autres du pied. La tubé-
en os
rosité du calcanéum porte à
sa face plantaire deux saillies, tubercules interne et externe de la
tubérosité du calcanéum. En avant de
cette tubérosité, la face plantaire de l'os est plate et
recouverte par le grand ligamentplantair
En considérant le calcanéum
par sa face supérieure, on remarque trois surfaces articulaires
pour l'astragale : facettes articulaires postérieure, moyenne et antérieure. La première est la
plus grande, fortement les deux antérieures sont concaves. La plus petite est
antérieure. La facette convexe;
moyenne repose sur le sustentaculum tali (petite apophyse du calca-
neum) (Voy. plus bas). Entre les facettes
moyenne et postérieure, on rencontre la gouttière
CaJcanéenne, largement
ouverte du côté externe, qui forme avec la gouttière de la face infé-
rzeUre de l'astragale: le sinus du
tarse.
Sur la face interne du calcanéum, fortement concave, on remarque une large apophyse : le
sustentaculum tali, qui s'avance vers l'astragale et porte la facette astragalienne moyenne.
Au-dessous
on trouve une large gouttière qui prolonge directement la gouttière creusée
dans l'apophyse postérieure de l'astragale,
pour le tendon du long fléchisseur propre du gros
°rteil. Une gouttière semblable mais beaucoup moins profonde se trouve sur la face externe
de l'os, face
plate et verticale : c'est la gouttière des péroniers. Au-dessus d'elle, on trouve le
une petite apophyse mousse, appelée tubercule externe.
plus souvent
La face antérieure du calcanéum
est formée par la facette articulaire cuboïdienne, qui
s'articule
avec cet os ; elle est légèrement recourbée en forme de selle.

Scaphoïde.
Le scaphoïde
formes, d'autre
occupe la partie interne du tarse, entre l'astragaled'une part et les trois cunéi-
part. Son grand axe est perpendiculaire à l'axe du pied, c'est-à-dire transver-
saL C'est
un os convexe en avant, fortement concave en arrière, nettement convexe sur sa
face dorsale.
Sur la face plantaire, près du bord interne, on trouve une forte saillie rugueuse,
arrondie, appelée tubercule du scaphoïde.
La face postérieure
face antérieure,
concave forme une cavité articulaire qui reçoit la tête de l'astragale. La
légèrement convexe, possède trois facettes pour les trois cunéiformes; la face
externe s'articule
avec le calcanéum par une petite facette plate, qui peut manquer.

Cuboïde.
Le cuboïde
, Une
occupe le bord externe du pied, entre l'extrémité antérieure du calcanéum
part et la base des 4e et Se métatarsiens d'autre part. Il a la forme d'un hexagone irrégu-
er> plus petit
vers le bord externe du pied. Son bord interne est plus long que le bord
externe. Sa face dorsale
est convexe, sa face antérieure présente une surface articulaire par-
tagée en deux facettes
pour les bases des deux derniers métacarpiens, sa face postérieure est
en forme de selle s'articule le calcanéum. La face interne s'articule avec le 3c cunéi-
orme par et avec
une surface plane (et d'une façon inconstante avec le calcanéum). La face externe
étroite, forme
une partie du bord externe du pied. La face plantaire porte une saillie
rugueuse peu prononcée : tubérosité du cuboïde. Au-devant d'elle on trouve une gouttière
large, recouverte de cartilage, gouttière des péroniers, où passe le tendon du long péronier
latéral.
Cunéiformes.
Les trois cunéiformes se trouvent entre le scaphoïde et les bases des trois premiers méta-
tarsiens. Le premier est le plus grand, situé du côté interne, et s'articule avec le métatarsien
du gros orteil.
Le premier cunéiforme est de beaucoup le plus grand, et surtout le plus long (d'avant
en arrière). La partie étroite du coin qu'il forme, est dirigée du côté dorsal, de sorte que sa
face plantaire est beaucoup plus large que sa face dorsale. La face interne du ier cunéiforme
se continue sans démarcation avec la face dorsale, qui est étroite.
La face antérieure, en forme de croissant, s'articule avec la base du métatarsien du gros
orteil, la face postérieure, triangulaire s'articule avec le scaphoïde. La face externe s'articule
par deux facettes avec le 2"cunéiforme et la base du 2e métatarsien.
Le deuxième cunéiforme est le plus petit. La partie étroite du coin est tournée du côté
plantaire, presque cachée entre le i" et le 3° cunéiforme, le dos du coin est placé sur la
face dorsale du pied. Le 2e cunéiforme est de beaucoup le plus court des trois. En arrière, il
s'articule par une facette triangulaire avec le scaphoïde. Il s'articule en outre avec le 2C méta-
tarsien, le ior et le 3c cunéiforme.
Le troisième cunéiforme est un peu plus grand, surtout plus long que le deuxième. Sa
partie étroite est aussi dirigée du côté plantaire, sa face plus large du côté dorsal. Il s'articule
avec le scaphoïde, le cuboïde, le 2C cunéiforme, le 3e métatarsien, et en outre avec les 2' et
3c métatarsiens.
Métatarsiens.
Les métatarsiens sont des os longs typiques. Leur extrémité postérieure forme la base,
leur extrémité antérieure la tête, la partie moyenne le corps du métatarsien.
Ils sont situés entre les os du tarse (cuboïde et cunéiformes) d'un côté et les phalanges de
l'autre côté. Ils sont unis à ces os par des articulations. En outre, les bases des métatarsiens
du 2e au 5°, s'articulent entre elles.
Le rr métatarsien est court mais très épais. Le 2" est le plus long.
La base du premier présente du côté plantaire et un peu en dehors, une large
apophyse, le tubercule du ior métatarsien. Au bord externe du pied, la base du 5" se
prolonge par une apophyse qui fait fortement saillie sur le bord du pied, le tubercule du
5e métatarsien.
Les facettes articulaires des bases des métatarsiens sont disposées de la façon suivante : Le premier n'en
présente qu'une pour le ier cunéiforme; le deuxième en a une postérieure pour le 2" cunéiforme, une
interne pour le Ier cunéiforme et deux externes pour le 3° métatarsien et le 3e cunéiforme; le troisième en
a une interne, quelquefois double, pour le 2e métatarsien ; une postérieure pour le 3e cunéiforme, une
latérale pour le 4c métatarsien; le quatrième possède une facetle postérieure pour le cuboïde, deux internes
pour le 3" métatarsien et le 3e cunéiforme, une externe pour le Sc métatarsien; la base du cinquième n'en a
qu'une postérieure pour le cuboïde et une interne pour le 40 métatarsien.
Les corps des métatarsiens
— surtout du 2C au 5% — s'amincissent notablement
de la base à la tête, ils présentent
une connexité. dorsale. Ils ont la forme de prismes
nangulaires, contrairement
aux bases qui sont irrégulièrement cubiques.
Les têtes du
2e au Sc métatarsien, plus petites que les bases, sont comprimées latérale-
ment. Elles ont des surfaces articulaires très étendues, fortement convexes dans le plan
sagittal. Ces surfaces s'étendent très loin du côté plantaire et s'articulent
avec les bases des
Phalanges basales. Sur les faces latérales des têtes,
nous trouvons des fossettes où s'insèrent
des ligaments.
La tête du premier métatarsien du côté plantaire deux surfaces articulaires
a concaves
séparées
par une crête, pour les deux os sésamoïdes du gros orteil, qu'on rencontre cons-
tamment.
Phalanges.
Chaque orteil possède trois phalanges;
comme le pouce, le gros orteil n'en a que deux,
qui sont beaucoup plus épaisses
que celles des autres orteils et même plus épaisses que celles
du pouce, tandis qu'à
part lui les phalanges des doigts dépassent de beaucoup celles des
Orteils pour la longueur et l'épaisseur.
Pour le reste, les phalanges des orteils
se comportent presque comme celles des doigts, si
Ion
,
excepte des irrégularitésdans la formation des phalanges périphériques des deux derniers
orteils surtout, déformations qui proviennent du port des chaussures trop dures. Les phâ-
langes
moyennes de ces deux orteils sont extrêmement courtes, quelquefois même plus
courtes que les phalanges terminales. Seules les phalanges basales sont bien développées.
Comme à la main, distingue à chaque phalange une base et une trochlée. A l'extrémité
distale de la on
troisième phalange on trouve la tubérosité unguéale.

Os sésamoïdes du pied.
au pied deux sésamoïdes constants, qui sont remarquables par leur volume :
On trouve
Ce sont
ceux de l'articulation métatarso-phalangienne du gros orteil.
L) autres sésamoïdes inconstants
se rencontrent dans le tendon du long péronier latéral, à
l'articulation
interphalangienne du gros orteil et parfois, mais rarement, dans le tendon du
Jambier
postérieur.
Vue d'ensem b le du squelette du pied.
Le squelette du pied distingue de celui de la main, non seulement par les différences de
roie
£
se
et de nombre des os du tarse, mais surtout par les différences dues à l'adaptation du
pIed à fonction
sa de soutien du corps dans la station debout. Tandis que l'axe de la main
Prolonge directement celui de l'avant-bras du bras, le pied
est fixé à angle droit sur la
Jambe et la cuisse. et
la main, les os des doigts forment presque la moitié de la longueur totale du squelette;
au Pied, le tarse forme à lui seul
toute la moitié postérieure, la moitié antérieure étant formée
par le métatarse les
et phalanges réunis, ces dernières ne comptant que pour environ un cin-
quième de la longueur
totale.
Le pied forme une voûte beaucoup plus concave que la main, où les os sont les uns à côté
des autres, à peu près dans le même plan. Cette courbure est en outre presque invariable.
La convexité se trouve du côté dorsal, la concavité du côté plantaire. La clef de voûte est
représentée par la partie étroite du 2cunéiforme. Le dos de cet os forme également à la face
dorsale la partie la plus élevée de la voussure du pied.
Les points d'appui de la voûte du pied sont en arrière la tubérosité du calcanéum, en
avant les têtes des métatarsiens. La voûte est formée exclusivement par le tarse et le méta-
tarse. Elle regarde du côté interne, par ce fait que le bord interne du pied est beaucoup plus
élevé que l'externe, qui, lui, repose sur le sol dans presque toute sa longueur. Une formation
intéressante est le sinus du tarse (Voy. plus haut) qui partant du côté externe de la surface
dorsale du pied se dirige en dedans et en arrière en se rétrécissant peu à peu. En arrière, le
tarse est aussi beaucoup plus étroit qu'en avant.
Les phalanges du 2e au Sc orteil ne sont pas dans un même plan horizontal, même quand
les orteils sont en extension, mais elles décrivent une courbe fortement convexe en haut.
Elles sont ainsi recourbées en forme de griffes vers les têtes des métatarsiens.
Le plus long des orteils est le deuxième par lequel passe l'axe du pied.
Au point de vue du développement, seuls parmi les os du tarse, le calcanéum et l'astragale ont des
points ossifiés au moment de la naissance ; le premier à partir du sixième mois, le deuxième à partir du
septième mois; le point du cuboïde apparaît à peu près au moment de la naissance. Le 3e cunéi-
forme s'ossifie le premier, pendant la première année, puis le i01' (troisième année), et enfin le
2e cunéiforme et le scaphoïde, de quatre à cinq ans. Seul le calcanéum possède une épiphyse en
forme de disque, qui forme la tubérosité. Elle apparaît à dix ans et se soude au corps de l'os vers l'âg-
de quinze ou seize ans.
Les métatarsiens s'ossifient beaucoup plus tôt que le tarse, et se comportent comme les métacarpiens. Le
point diaphysaire apparaît dans la huitième ou neuvième semaine de la vie intra-utérine : les épiphyses se
développent comme celles des métacarpiens. Elles apparaissent de trois à quatre ans, et se soudent à [hi
diaphyse au moment de la puberté.
L'ossification des phalanges des orteils est identique à celle des doigts: apparition des points d'ossification
diaphysaire dans le troisième mois de la vie intra-utérine, des épiphyses dans la troisième ou quatrième
année, soudure des épiphyses après la puberté, comme pour les métatarsiens.
ARTHROLOGIE

GÉNÉRALITÉS
L union des : ou bien deux os voisins sont
os entre eux se fait de deux manières différentes
Unis par les tissus placés
entre eux, soit tissu fibreux, soit cartilage ou encore par d'autres
tlssus conjonctifs analogues. On appelle
cettesorte d'union une synarthrose.
Ou bien les
os voisins se touchent par leurs faces recouvertes de cartilage, de sorte qu'il
existe une fente entre les surfaces cartilagineuses, qui sont général correspondantes. On
en
dit alors : diarthrose
ou articulation. C'est un mode d'union de beaucoup plus perfectionné,
qui permet
en particulier des mouvements plus complexes et plus étendus.

Synarthroses.
D après la variété du tissu conjonctif qui unit les extrémités osseuses,
throses on divise les synar-
en syndesmoses, synchondroses, et synarthroses mixtes ou symphyses.
Dans les syndesmoses, l'union des se fait du tissu conjonctif, et d'ordinaire, par du
tissu conjonctif adulte
os par
(Voy. Sobotta, Histologie, dans les atlas de Lehmann, vol. 26) ; dans les
synchondroses elle fait
se par du cartilage, dans les synarthroses mixtes à la fois par du tissu
conjonctif et du cartilage.
Les synchondroses chez l'adulte. On les trouve au contraire fréquemment sur
j b squelettes sont rares
non encore complètementdéveloppés aux endroits qui s'ossifient dans la suite,
entre les épiphyses et la diaphyse des longs,
os par exemple. Un autre exemple est fourni par
M mon de la
ivc côte avec le manubrium du sternum.
Les syndesmoses
se divisent en deux groupes : les syndesmoses proprement dites et les
sutures.
Les syndesmoses
proprement dites sont celles où l'on trouve un ligament interosseux,
masse conjonctive fixant les
Par exemple os l'un avec l'autre. Ces ligaments peuvent aussi être élastiques
c'est une syndesmose qui unit l'extrémité inférieure du péroné à celle du tibia.
Les vraies
syndesmoses sont aussi fréquemment renforcées par des ligaments accessoires,
comme les articulations.
Dans les sutures (du crâne) la fixer,
masse molle, interposée entre les os., ne sert pas à les
mais plutôt à les séparer. Une particularité de la suture est la pénétration des bords osseux
l'un dans l'autre au moyen de prolongements dentelés (suture dentelée). Si un des bords
osseux, taillé en biseau recouvre l'autre bord osseux, en s'imbriquant à la manière des tuiles
d'un toit, on dit que la suture est écailleuse.
Une des variétés relativement rare de la suture est l'articulationsymétrique. C'est la simple
opposition de deux os contigus. On peut encore signaler la gomphosis ou enclavement
dans une sorte de syndesmose. On la trouve entre la racine des dents et les alvéoles ; c'est
une mince couche de périoste qui sert dans ce cas de masse syndesmotique.
Le caractère des synarthroses mixtes et des symphyses consiste dans ce fait, que la masse
unissant les extrémités osseuses est formée de tissu conjonctif et de cartilage (fibro-cartilage).
On peut citer comme exemples typiques de symphyses l'union des corps vertébraux par les
fibro-cartilages ou ménisques intervertébraux et l'union des deux pubis par le fibro-cartilage
interpubien.
Parfois on rencontre la combinaison d'une synarthrose (surtout d'une syndesmose) et
d'une articulation, comme dans l'articulation sacro-iliaque, ou bien on rencontre des fentes
articulaires dans les symphyses : on dit alors que ce sont des semi-articulations.

Diarthroses.
Les diarthroses, articulations vraies ou complètes, sont caractérisées par des surfaces con-
gruentes encroûtées de cartilage, séparées l'une de l'autre par un espace en forme de fente.
Les articulations possèdent de nombreuses parties constituantes qui manquent dans la
plupart des synarthroses.
Ce sont d'abord les capsules articulaires, les ligaments, les cartilages diarthrodiaux.
On peut ensuite rencontrer, comme formations particulières dans les articulations, des
cartilages ou disques intra-articulaires aussi appelés ménisques, des bourses synoviales for-
mées par des diverticules de la cavité articulaire, des rebords glénoïdiens, un coussinet
articulaire (désigné par des noms variables avec les articulations) et des organes d'arrêt.
osseux.
La capsule articulaire entoure en général l'extrémité articulaire cartilagineuse des os
contigus, en formant une cavité complètement fermée : la cavité articulaire. La capsule elle-
même se compose d'une couche externe, ou superficielle, forte, fibreuse, et d'une couche
interne, ou profonde, moins résistante, riche en vaisseaux : couche synoviale. De celle-ci se
détachent des prolongements filiformes, microscopiques, irréguliers, renfermant de petits
vaisseaux : on les appelle villosités synoviales. Parfois on voit se former des franges
synoviales, plus grandes, visibles à l'œil nu.
La cavité articulaire forme en général un espace très étroit rempli d'un liquide huileux,
filant, la synovie.
La couche fibreuse de la capsule varie d'épaisseur, souvent elle possède de forts ligaments
de renforcement, souvent elle est interrompue, laissant passer des diverticules de la couche
synoviale, qui forment des prolongements synoviaux, ou des bourses séreuses plus ou moins
indépendantes. La cavité de ces bourses séreuses est souvent en relation directe avec la
cavité articulaire (bourses communicantes).
Une partie importante de l'articulation
est formée par les ligaments. On peut les diviser
en plusieurs groupes :
10 Ligaments de fixation, qui unissent deux os en les maintenant solidement, comme
dans les syndesmoses
;
2° Ligaments de renforcement des capsules. Ils sont plus
ou moins unis à la capsule
elle-même, mais
sont quelquefois partiellement indépendants ;
3° Ligaments d'arrêt, qui
sont placés de façon à arrêter certains mouvements de l'ar
t'culation
,
;
4° Ligaments qui conduisent des nerfs et des vaisseaux à une partie osseuse ;
59 Ligaments qui remplacent des parties
osseuses. On les trouve à des endroits où ils ne
servent ni de fixation, ni d'arrêt; ils unissent, par exemple, différentes parties d'un mêmeos,
convertissent une échancrure en trou.
Les cartilages interosseux,
ou disques articulaires, qu'on appelle ménisques s'ils sont
Purement fibreux, servent à rendre concordantes des surfaces articulaires, qui, sur l'os, ne le
SOnt pas complètement ; ils se détachent de la face interne de la capsule et s'étendent plus ou
moins loin entre les extrémités cartilagineuses. Dans les cas où ils sont très développés, ils
séparent la cavité articulaire
en deux parties, en répondant par une de leurs faces à un des
os, par l'autre face à l'autre os. Les extrémités articulaires osseuses ne sont ainsi pas en con-
tact direct. Pour cette raison
on distingue des articulations à une et à deux cavités. Dans
d autres
cas, les disques ou ménisques sont perforés à leur centre, ou bien ils ont la forme
seulement d'un demi-anneau. Dans ce cas les cartilages se touchent en leur milieu. Les mé-
nisques servent fréquemment à augmenter la profondeur d'une cavité articulaire, où ils
servent de coussinet articulaire.
Les bourrelets articulaires glénoïdiens sont des formations fibreuses ou fibro-cartilagi-
ou
neuses de forme annulaire le plus souvent, situées sur les bords des cavités articulaires
osseuses.
Les coussinets articulaires, formés habituellement de graisse, servent de tissu de rem-
Plissage dans plusieurs articulations,
ou bien ils amortissent le choc des os en mouvement
Les organes d'arrêt
osseux servent à limiter les mouvements d'un segment du squelette,
en le faisant butter sur une saillie osseuse.
Ordinairement les articulations unissent deux os seulement. C'est alors une articulation
simple. Parfois trois
ou plusieurs os entrent en contact dans une articulation, ou bien une
Partie de la cavité articulaire est formée de tissu conjonctif (ligaments, etc.) : c'est alors une
articulation complexe.
Les articulations du
corps humain sont classifiées essentiellement d'après la forme des
surfaces articulaires. On les divise de la façon suivante :
1 ° Articulations à
un axe ;
2° Articulations à deux axes ;
30 Articulations à
axes multiples :
4° Articulations à mobilité restreinte ou amphiarthroses.
Les articulations à
un axe se divisent en deux parties, selon que l'axe est transversal ou
longitudinal, c'est-à-dire selon
que l'axe des mouvements est dans le premier cas perpendi-
culaire à l'axe des mobiles,
os ou qu'il coïncide avec lui, dans le deuxième cas.
1° Articulations à un axe.

a. Axe transversal.
Dans ce groupe, on trouve l'articulation angulaire ou à charnière, ginglyme, très
répandue dans l'économie. Le plus souvent, les surfaces articulaires ne sont pas exactement
cylindriques, mais cylindroïdes, en forme de poulie. Le cylindre convexe présente une
dépression en son milieu, la cavité présente une saillie correspondante. Cette disposition
empêche le déplacement latéral des os, qui sont en outre maintenus par de forts ligaments
latéraux. L'axe des mouvements coïncide avec l'axe de la poulie, il est donc transversal.
Les mouvements qu'une articulationà charnière peut exécuter sont : la flexion et l'extension.
En complète extension, les deux os qui forment l'articulation à charnière, font entre eux un
angle de 1800.
Les articulations des doigts et des orteils présentent des types d'articulation à charnière.
Une variété de l'articulation à charnière est l'articulation en pas de vis ou spirale. La
saillie et la dépression des surfaces articulaires représente alors un segment de pas de vis. De
ce fait, au moment de la flexion, il se produit une inclinaison latérale. On en trouve un
exemple dans l'articulation du cou-de-pied et dans une partie de l'articulation du coude.

b. Axe longitudinal.
La seule articulation de cette espèce est l'articulation trochoïde ou à pivot. Les surtaces
articulaires sont des surfaces cylindriques ou sphériques coupées horizontalement,le cylindre
plein tourne sur son axe, dans la cavité du cylindre creux. Comme exemples typiques, nous
avons l'articulation radio-cubitale et la partie médiane de l'articulation atloïdo-axoïdienne.

2° Articulations à deux axes.


Dans cette classe se rangent l'articulation ellipsoïde ou condylienne et l'articulation en
selle.
Dans 1 articulation ellipsoïde, la surface convexe d'un ellipsoïde de révolution s'articule
avec une surface concave correspondante. Les deux axes des mouvements sont perpendi-
culaires l'un à l'autre (grand et petit axe) mais passent dans le même os. Par exemple : l'arti-
culation atloïdo-occipitale.
L'articulation en selle est formée par la rencontre de deux surfaces en forme de selle,
c'est-à-dire, concaves dans un sens, convexes dans l'autre. Chacune des surfaces est ainsi en
même temps tête et cavité. Les deux axes sont aussi perpendiculaires l'un à l'autre, mais
passent par des os différents. La plus typique de ces articulations, chez l'homme, est l'arti-
culation métacarpo-phalangienne du pouce.
En réalité les mouvements des articulations ellipsoïdes ou en selle ne se font pas stricte-
ment dans deux axes, mais il se produit des mouvements transitoires entre les deux directions
principales. Fréquemmentaussi,
elle se un des deux mouvements est arrêté, de sorte qu'en pratique
comporte comme une articulation à charnière.

3° Articulations à axes multiples.


:
Les seules articulations à
nques. On les divise aussi
et 1 articulation à noix

Rendue,
1
ou énarthrose..
axes multiples sont les articulations sphéroïdes, à surfaces sphé-
en deux groupes, l'articulation sphéroïde complète ou arthrodie
Dans l'arthrodie, la tête articulaire sphérique
se meut dans une cavité sphérique peu
avec une capsule large et lâche. L'étendue de la cavité ne répond environ qu'au
tiers de la surface de- la tête. Le meilleur exemple d'une articulation sphéroïde libre
est
l'articulation de l'épaule.
Si la cavité, articulaire s'agrandit de telle
sorte qu'elle embrasse plus de la moitié de la
tete, l'étendue des
mouvements est notablement diminuée. C'est ce qu'on a dans l'articulation
a noix énarthrose, l'articulation de la hanche le plus accompli.
ou dont est le
type

4° Amphiarthroses.
Les amphiarthroses
ne sont pas caractérisées par la forme des surfaces articulaires qui sont
tantôt plates, tantôt courbes, mais
par leur mobilité restreinte, due aux ligaments, courts et
tendus. Dans ces articulations,
on ne voit se produire que de légers mouvements de glisse-
ment des extrémités osseuses en rapport.

ARTICULATIONS EN PARTICULIER

ARTICULATIONS ET LIGAMENTS DE LA COLONNE VERTÉBRALE

Moyens d'union des corps vertébraux.


Les corps des vertèbres vraies sont unis les
uns aux autres par. des disques fibro-cartilag'-
neux oufibro-cartilages intervertébraux. Chaque disque est composé d'une partie périphc-
rique solide,
anneau fibreux formé de faisceaux fibreux concentriques et enchevêtrés, et d'un
noyau central gélatineux. Celui-ci, fortement comprimé entre le disque fibreux et les surfaces
des vertèbres contiguës, fait saillie
sur une. coupe du disque. Il est composé de vrai cartilage
et des restes de la corde dorsale, faisceau semblable à du. cartilage qui occupe la place de la
colonne vertébrale, avant l'apparition de celle-ci. Le disque intervertébral se fixe sur les
faces des
corps vertébraux, recouvertes d'une mince couche de cartilage.
Les fibro-cartilages intervertébraux
sont un peu plus grands que les surfaces des vertèbres
entre lesquelles ils sont placés. Leur plus grande épaisseur est à leur centre, ce qui s'explique
par la légère concavité des surfaces vertébrales. Entre les deux premières vertèbres cervicales,
nous ne trouvons pas de disque fibro-cartilagineux; le premier se trouve entre les 2° et 3" ver-
tèbres cervicales, le dernier entre la Sc vertèbre lombaire et le sacrum. Il existe donc vingt-
trois disques intervertébraux. Ils augmentent de grandeur de haut en bas, comme les corps
vertébraux, et aussi d'épaisseur (comme le font aussi les vertèbres). Les plus petits et les plus
minces sont situés entre les vertèbres cervicales, les plus larges et les plus épais entre les
vertèbres lombaires. Les disques inférieurs sont plus hauts en avant qu'en arrière, environ
-d'un tiers de leur épaisseur, surtout le dernier qui se trouve au niveau du promontoire.

Articulations intervertébrales.
Outre l'union des corps verticaux, formée par ces synarthroses mixtes, les vertèbres vraies
sont encore en relation les unes avec les autres par des articulations intervertébrales. Les
deux apophyses articulaires supérieures de la vertèbre sous-jacente s'articulent chacune avec
une des deux apophyses inférieures de la vertèbre sus-jacente. Chaque articulation possède
une capsule, lâche pour les vertèbres cervicales, serrée pour les vertèbres inférieures, qui
entoure les surfaces cartilagineuses. On ne trouve pas de ligaments. Ce sont essentiellement
des amphiarthroses, la synarthrose entre les corps et les ligaments des arcs limitant beaucoup
l'étendue des mouvements.

Ligaments de la colonne vertébrale.


Les ligaments de la colonne vertébrale se divisent en deux groupes : les uns longent la colonne
dans toute sa longueur, les autres s'étendent seulement d'une vertèbre à l'autre. Les premiers
sont les ligaments longitudinaux, l'un antérieur, l'autre postérieur. Ils s'étendent le long des
faces antérieure et postérieure des corps vertébraux. Le ligament antérieur recouvre la face
antérieure des corps et des disques, le deuxième leur face postérieure (en partie seulement).
Le ligament longitudinal antérieur est un large ruban qui part de la base du crâne (sur le
tubercule pharyngien) par une extrémité étroite, s'élargit fortement en bas et se termine sur
la face antérieure du sacrum. Il est uni très intimement avec les disques intervertébraux,
tandis que son adhérence, avec la concavité du milieu des corps, est plus lâche. Sur les côtés,
-ce ligament se continue peu à peu avec le périoste des corps vertébraux. Il se compose de
longues fibres à la superficie, et de fibres courtes s'étendant seulement d'une vertèbre à
l'autre, dans la profondeur.
Le ligament longitudinal postérieur longe la face postérieure des corps comme l'antérieur
longe la face antérieure. Il est notablement plus étroit que lui, et se rétrécit encore de haut en
bas. Il naît à la hauteur de la 2" cervicale, en tant que ligament indépendant, mais se con-
tinue au-dessus de cette vertèbre sous le nom de membrana tectoria (Vov. plus bas) et
remonte ainsi jusque dans le crâne. En bas, il se termine dans le canal sacré. Il est de même
composé de fibres profondes, courtes et de fibres superficielles, longues.
Le ligament longitudinal postérieur des corps vertébraux s'élargit sensiblement au niveau
des disques intervertébraux, auxquels il adhère; par contre, il est lâchement fixé sur les corps
vertébraux; des plexus veineux le séparent de l'os.
Outre les ligaments longitudinaux on trouve encore le ligament sus-épineux qui appartient
en partie à la première catégorie. Nous le décrirons plus loin, à cause de son union étroite
avec les ligaments inter-épineux.
Les ligaments courts qui unissent les vertèbres contiguës, comprennent les ligaments
situes entre les
arcs et les ligaments situés entre les apophyses.
Les ligaments situés entre les
arcs (ligamentsjaunes) sont de forts ligaments presque pure-
ment élastiques. Ils tirent leur nom de leur couleur jaunâtre prononcée. Ils remplissent com-
plètement l'espace entre deux
arcs vertébraux et s'étendent en avant, jusqu'au bord postérieur
de la capsule de l'articulation intervertébrale. Ils ferment ainsi complètement le canal verté-
bral, ne laissant subsister
que le trou intervertébral ou trou de conjugaison. Leur face
interne est tout à fait lisse et continue
se avec la face interne des arcs; sur la ligne médiane
seulement, on voit un sillon net. Grâce à leur élasticité, la paroi postérieure du canal vertébral
reste plane dans les mouvements de la colonne, et d'autre part ils contribuentau mouvement
d extension de la colonne. Les ligaments jaunes commencent entre la 2C et 3c vertèbre cervi-
cale, quelquefois entre la Ire et la 2c, et s'étendent jusqu'à la dernière vertèbre lombaire. C'est
en bas qu'ils sont les plus forts, ils diminuent d'épaisseur à la partie supérieure de la colonne.
Entre les apophyses transverses des vertèbres, on ne rencontre que des ligaments peu
Importants et inconstants : les ligaments intertransversaires, surtout développés sur les
vertèbres dorsales et lombaires.
Les apophyses épineuses de vertèbres voisines sont rattachées par des masses ligamen-
teuses, ligament inter-épineux. Ils présentent leur plus fort développement au niveau de la
colonne lombaire. Ils s'unissent d'un côté avec les ligaments jaunes, de l'autre, vers la
Pointe des apophyses épineuses, avec le ligament sus-épineux, qui relie les pointes de ces
apophyses entre elles, et s'étend comme ligament indépendant par-dessus le sommet de
toutes les apophyses épineuses. Les ligamentsinter-épineux et sus-épineuxse rencontrent dans
toute l'étendue des vertèbres vraies.
Au cou, ils forment le ligament de la nuque, riche en fibres élastiques, mais peu développé
chez l'homme. Il s'étend entre l'apophyse épineuse de la 7c cervicale (la proéminente) et
occipital, où il s'insère
sur la crête occipitale externe et la protubérance occipitale externe. Il
secompose de faisceaux postérieursverticaux, tendus entreces points d'insertion, qui reçoivent
des faisceaux accessoires, obliques, des apophyses épineuses des
autres vertèbres cervicales.

Articulations du sacrum et du coccyx.


Le sommet du
sacrum et la re vertèbre coccygienne sont unis par la symphyse sacro-
;
COccygienne et par plusieurs ligaments peu importants le long de la face antérieure des deux
08, on trouve : le ligament sacro-coccygien antérieur; de côté: les ligaments sacro-coccygiens
latéraux (qui s'attachent à l'apophyse
transverse de la ire vertèbre coccygienne, délimitant
Un cinquième trou sacré) et
en arrière : les ligaments sacro-coccygiens postérieurs. On
distingue
un ligament superficiel, qui unit les cornes sacrées et coccygiennes et ferme la
plus grande partie du canal sacré,
et un ligament profond qui s'étend sur la face postérieure
des corps de la
il»,' vertèbre coccygienne et de la dernière sacrée et représente l'extrémité
inférieure du ligament longitudinal postérieur.
Les mouvements de la colonne vertébrale se produisent essentiellement suivant les directions que permet
la situation des apophyses articulaires; c'est-à-dire que, dans la colonne lombaire, se passent surtout des
mouvements de flexion et d'extension, des mouvements de flexion latérale dans la colonne dorsale. L'éten-
due des mouvements, entre deux vertèbres, est petite, et les mouvements étendus ne se font guère que grâce
à la somme des mouvements isolés.

Articulations des deux vertèbres cervicales supérieures


entre elles et avec l'occipital.
Articulation atloïdo-occipitale et atloïdo-axoïdienne.
Les mouvements de la tête sur la colonne se font dans des articulations combinées, les
deux articulations atloïdo-occipitale et l'articulation atloïdo-axoïdienne.
Les articulations atloïdo-occipitales fonctionnentcomme articulation double, symétrique;
elles se composent de chaque côte : du condyle de l'occipital et de la face articulaire supérieure
(cavités glénoïdes) de l'atlas. La forme des surfaces articulaires les fait ranger dans les arti-
culations ellipsoïdes. La capsule est assez mince et lâche. Cette articulation n'a pas de liga-
ments propres.
L'articulation atloïdo-axoïdienne est beaucoupplus importanteetplus compliquée. D'abord
nous avons à considérer les deux articulations situées entre les faces inférieure de l'atlas et
supérieure de l'axis, puis l'articulation entre la face antérieure de l'apophyse odontoïde de
l'axis et la face postérieure de l'arc antérieur de l'atlas ; ces trois articulations fonctionnent
de concert. Leurs faces forment une surface commune en forme de sphère. L'axe de rotation
de l'articulation est vertical et passe par l'axe de l'apophyse odontoïde de l'axis.
L'articulation entre l'apophyse odontoïde et l'arc antérieur de l'atlas est une articulation à
pivot, à surfaces incomplètes, puisque l'apophyse odontoïde n'est recouverte de cartilage que
sur une de ses faces.
Le segment postérieur de l'articulation trochoïde est remplacé sur la face postérieure de
l'apophyse odontoïde par le ligament transverse de l'atlas (Voy. plus bas). Ces deux articula-
tions ont des capsules indépendantes (on considère aussi la capsule postérieure comme une
bourse séreuse).
Les articulations latérales, paires, présentent la particularité suivante : leurs surfaces ne
concordent pas, elles sont toutes deux légèrement convexes, de sorte qu'au repos leur point
de contact est linéaire, et que la rotation, dans cette articulation combinée, ne se fait pas sui-
vant un plan, mais suivant un mouvement en pas de vis.
Les capsules de l'articulation atloïdo-axoïdienne sont étendues et lâches. L'articulation est
entourée de plusieurs ligaments, qui unissent très fortement les deux premières vertèbres
cervicales à la tête.
Le ligament transverse de l'atlas est un faisceau aplati, fibro-cartilagineux, très fort et
solide, qui se fixe sur les bords internes des masses latérales de l'atlas, croise le trou vertébral
de l'atlas, en formant un arc peu courbe, convexe en arrière, entourant la face postérieure de
l'apophyse odontoïde. Il partage le trou vertébral en deux parties, l'antérieure plus petite où
se trouve l'apophyse odontoïde, la postérieure plus grande où passe la moelle épinière. Il
s articule
avec la face postérieure de l'apophyse odontoïde par une surface recouverte de
cartilage.
Du milieu du ligament
transverse de l'atlas se détachent, en haut et en bas, des pro-
longements verticaux. Le premier
se dirige vers l'occipital et vers la membrane atloïdo-
occipitale (Voy. plus bas), le deuxième s'insère à la face postérieure du
corps de l'axis.
L'appareil ligamenteux forme de croix ainsi formé,
en porte le nom de ligament cruciforme
de l'atlas.
On trouve
encore, appartenant à cette articulation, trois ligaments qui se détachent de la dent
de 1 axis
: un médian, faible; deux latéraux, plus forts. Le premier, appelé ligament suspen-
seur de la dent, s'étend du sommet de la dent au bord du trou de l'occipital. C'est un petit
faisceau ligamenteux, mince
et peu important, qui remplit à peine une fonction mécanique,
mais qui représente le vestige de la corde dorsale.
Les ligaments latéraux qui se détachent de la dent sont les forts ligaments alaires, occipito-
Qxoïdiens latéraux. Ils se dirigent obliquement en haut, vers le bord interne des condyles de
l'occipital. Ils réunissent l'axis
au crâne, et agissent comme ligaments d'arrêt de l'articula-
tion atloïdo-axoïdienne. Le. ligament cruciforme les
recouvre en partie en arrière.
Les ligaments précités, qui
se détachent de la dent de l'axis et le ligament transverse
de l'atlas,
sont recouverts, du côté du canal vertébral, par un large et solide faisceau liga-
menteux, la membrana tectoria qui forme une surface lisse masquant le relief de la
dent et des ligaments. Cette membrane
se continue dans le crâne avec la dure-mère,
en bas elle se confond avec les fibres profondes du ligament longitudinal postérieur. Entre
elle et l'atlas,
on trouve des plexus veineux, comme entre le ligament postérieur et les corps
vertébraux.
Comme autre particularité de l'articulation des deux vertèbres cervicales supérieures avec
1, occipital,
nous trouvons : les membranes atloïdo-occipitales, qui servent à fermer les larges
ouvertures qui existent entre l'atlas et l'occipital.
La membrane atlanto-occipitale antérieure s'étend
sur la face antérieure des deux ver-
tèbres,
entre l'occipital et l'arc antérieur de l'atlas, et se confond avec l'extrémité supérieure
du ligament longitudinal antérieur.
La membrane atlanto-occipitale postérieure doit être considérée
Jaune transformé. Elle n'a
comme un ligament
Elle ferme
pas la constitution élastique de celui-ci, et est beaucoupplus mince.
principalement l'espace compris entre l'occipital et l'arc postérieur de l'atlas,
ne laissant libres que les orifices de
passage des nerfs et vaisseaux; elle se continue
SUr l'espace compris
entre l'axis et l'atlas, jouant ainsi le rôle de premier ligament jaune.
Aù point
de vue des mouvements des articulations occipito-atloïdienne et atloïdo-axoïdienne; dans la
Première (qui
Le
est une articulation ellipsoïde) les mouvements autour du petit axe sagittal sont très limités.
mouvement principal se fait autour d'un axe horizontal et transversal, produisant la flexion et l'exten-
Ston de la
tête.
C'est dans l'articulation atloïdo-axoïdienne
'd'Il', que se fait, à proprement parler, la rotation de la tête, autour
axe vertical passant par l'apophyse odontoïde. L'articulation principale forme une articulation à
P'-VOt,
mais ce mouvement de rotation est limité par les ligaments alaires et ne dépasse pas 40° de chaque
COté.
Les articulations
latérales décrivent un mouvement en pas de vis.
Union des côtes avec la colonne et le sternum.

Articu l ations costo-vertébrales et sterno-costal es.


Par leur extrémité postérieure, les côtes s'articulent avec les vertèbres dorsales. Leur
extrémité antérieure est réunie par des articulations ou par des svnchondroses, au sternum
ou aux côtes voisines s'articulant entre elles. Seules les deux dernières côtes n'entrent pas
en relation avec le reste du squelette par leur extrémité antérieure.
L'articulation des côtes avec les vertèbres est double : en premier lieu la tête de la côte
s'articule avec les deux corps vertébraux contigus (Voy. à l'Ostéologie les exceptions), puis la
tubérosité de la côte s'articule avec l'apophyse transverse. Cette dernière articulation manque
aux deux dernières côtes.
Les articulations des têtes costales, à l'exception de la première et des deux dernières, se
distinguent par le fait que, le disque situé entre les deux vertèbres formant la cavité articulaire,
se prolonge, sous forme de ligament inter-articulaire des têtes costales, jusqu'à la crête de la
tête costale et divise ainsi l'articulation en deux. La capsule, faible, est renforcée par les
ligaments rayonnés des tètes costales,qui s'étalent sur les faces latérales des corps vertébraux,
en partant de la tête de la côte.
Les articulations costo-transversaires ont une capsule large et présentent une série de
ligaments de renforcement ou d'arrêt. Le ligament de renforcement de la face postérieure
de la capsule est formé par le ligament de la tubérosité costale qui est court, tendu, à fibres
parallèles et de forme à peu près rectangulaire.
Parmi les autres ligaments, le ligament du col remplit presque complètement par sa
masse fibreuse, la brèche qui existe entre le col de la côte et l'apophyse transverse. Il est
horizontal, et va de la face antérieure de l'apophyse transverse à la face postérieure du col
de la côte correspondante.
Les ligaments costo-transversaires s'étendent entre l'extrémité postérieure de la côte et
l'apophyse transverse. On distingue un ligament costo-transversaire antérieur et un posté-
rieur. Tous deux ont un même trajet, du col de la côte à l'apophyse transverse de la vertèbre
sus-jacente. Le ligament antérieur est assez fort et a la forme d'un losange. Il s'étend du bord
inférieur de l'apophyse transverse, et souvent du bord inférieur de la côte correspondante,
au col de la côte située en dessous. Le ligament postérieur est beaucoup plus faible que
l'antérieur. Il est triangulaire et s'étend de la base de l'apophyse transverse, ou parfois
de l'apophyse articulaire, à la face postérieure du col de la côte sous-jacente. Le ligament
costo-transversaire antérieur et le ligament du col de la côte limitent une ouverture par
laquelle sortent les rameaux intercostaux des nerfs spinaux : c'est le trou costo-transversaire.

Les mouvements des côtes sur les vertèbres sont peu étendus, étant limités par les nombreux ligaments.
Les deux articulations de la tête et de la tubérosité se meuvent comme une articulation complexe, et repré-
sentent une articulation à pivot, dont l'axe correspond à peu près au col de la côte ; il est donc presque
transversal. Le mouvement des côtes, dans l'articulation costo-vertébrale, est tel que l'extrémité antérieure
de la côte s'élève et qu'elle s'éloigne de la colonne veitébrale.
diarthrose.
Le premier cartilage costal s'unit toujours

lations.

de l'union
on
-,
L'articulation des côtes avec le sternum est tantôt une synchondrose, tantôt une

avec le manubrium par une synchondrose.


Aux extrémités antérieures, du 2C au 7c cartilage costal, on a en général de vraies articu-

Dans l'articulation du 2e cartilage avec le sternum on trouve toujours, dans les articula-
tions suivantes trouve fréquemment
un 'ligament sterno-costal interarticulaire, qui part
entre le manubrium et le corps du sternum ou du bord latéral du sternum, et se
fixe sur l'extrémité antérieure du cartilage costal, divisant l'articulation en deux cavités. De
la 3e à la
7e côte, ce ligament sterno-costal interarticulaire est inconstant, mais, quand il
existe, il divise d'ordinaire l'article en deux cavités inégales.
Les ligaments de renforcement sont représentés à la face antérieure des capsules articu-
laires,
par les ligaments sterno-costaux rayonnés, qui s'étendent en forme d'éventail sur le
sternum, en partant de l'extrémité du cartilage costal. Les ligaments sterno-costaux rayonnés,
^es côtes inférieures, forment au-devantde la partie inférieure du sternum une sorte de
Membrane, en entre-croisant leurs fibres. On l'appelle j membrane sternale, elle contribue à
renforcer le périoste de la face antérieure du sternum.
Entre les cartilages de la 6e ou 5e à la 10e côte, on peut rencontrer des articulations inter-
chondrales.
Sur le sternum lui-même, on rencontre, pendant toute la vie, la synchondrose sternale,
€ntre le corps de l'os et le manubrium. On trouve aussi parfois une synchondrose entre le
corps et l'apophyse xiphoïde. La première renferme souvent une fente articulaire.
Les ligaments intercostaux
ne sont que des aponévroses modifiées que nous étudierons
avec les muscles.
La mobilité des cartilages costaux dans les articulations sterno-costales, est très faible
en elle-même, mais
elle est de beaucoup augmentée
par l'élasticité des cartilages. -
Les articulations costo-vertébrales sterno-costalesagissentnaturellement dans le même
et sens et de concert.

ARTICULATIONS ÉT LIGAMENTS DE LA TÊTE


On ne trouve qu'une articulation entre les différents os de la tête: l'articulation temporo-
:maxillaire. Tous les autres os du crâne sont unis par des syndesmoses, ou mieux des
sutures (Voy. leur nomenclature dans YOstéologie). On ne trouve de tissu conjonctif en
assez grande quantité que dans la -fissure sphéno-pétreuse, le trou déchiré antérieur et la
fissure pétro-occipitale. Dans la première, il
est mélangé à du cartilage (synchondroses sphéno-
Petreuse et pétro-occipitale).

Articulation temporo-maxillaire.
articulaire de forme ovalaire, biconcave qui adhère à la capsule sur tout son pourtour.
Les deux parties de l'articulation ont aussi des fonctions différentes; on les distingue en
supérieure et inférieure.
La capsule articulaire est passablement lâche et mince. Elle embrasse la cavité glénoïde
(à part la partie postérieure non cartilagineuse située en arrière de la scissure de Glaser), le
condyle et la tête du maxillaire inférieur. Elle s'insère en bas sur le col du maxillaire. Elle
est renforcée en dehors par le ligament temporo-maxillaire externe qui s'étend de l'arcade
zygomatique au col de la mâchoire, et dont les fibres se dirigent en bas et en arrière.
Dans l'articulation temporo-maxillaire, la cavité est représentée, tantôt par la cavité glénoïde, tantôt par le
condyle temporal. Dans ce dernier cas, le disque prend sur le condyle temporal une forme correspondante à
celle du condyle du maxillaire.Les deux articulationstemporo-maxillairesfonctionnent toujours simultanément.
Quand la bouche s'ouvre, le condyle du maxillaire s'avance, entraînant le ménisque interarticulaire sur le
condyle temporal ; il retombe dans la cavité glénoïde quand la bouche se ferme.
Dans les mouvements d'ouverture et de fermeture de la bouche, le maxillaire se déplace donc d'arrière en
avant et vice versa.
Outre ces mouvements de charnière modifiée, l'articulation temporo-maxillaire exécute un autre
mouvement, le mouvement de latéralité ou diduction. Dans ce. mouvement, un des condyles du maxillaire reste
dans la cavité glénoïde, l'autre s'avance sur le condyle temporal. Durant la mastication, les deux mouvements
se combinent. Le mouvement de diduction est supprimé par l'ouverture forcée
de la bouche.

Ligaments indépendants.
A côté de l'articulation temporo-maxillaire, mais sans relation directe avec elle, on trouve
deux ligaments : les ligaments sphéno-maxillaire et stylo-maxillaire. Le premier s'insère à la
face inférieure de la grande aile du sphénoïde, près de l'épine angulaire, et va se fixer sur
l'épine de Spix. Le second part de l'apophyse styloïde du temporal, en l'enveloppant souvent
sur un certain trajet, et s'attache à la face interne de l'angle de la mâchoire. Tous deux sont
faibles, ressemblant plutôt à des aponévroses. Le ligament stylo-maxillaire, en particulier, s'ir-
radie directement dans l'aponévrose du ptérygoïdien interne (aponévrose bucco-pharyngée).
A côté de ces ligaments, nous trouvons un autre ligament indépendant, à la tête : c'est le
ligamentptérygo-épineux, qui s'étend de l'épine angulaire du sphénoïde à l'extrémité supé-
rieure de la lame externe de l'apophyse ptérygoïde.
Parfois il est ossifié et forme une apophyse ptérygo-épineuse(Epine de Civinini).

Ligaments (ou articulations) de l'os hyoïde.


Les grandes cornes de l'os hyoïde s'unissent au corps de l'os par une articulation ou une
svnchondrose, quelquefois elles se soudent directement à lui (synostose). Les petites cornes,
qui sont fréquemment cartilagineuses, s'y rattachent par une articulation ou une syndesmose
Sur les petites cornes se fixe, de chaque côté, le ligament stylo-hyoïdien qui descend de
l'apophyse styloïde du temporal.
Une partie des petites cornes s'avance quelquefois dans le ligamentstylo-hyoïdien; d'autres fois on y trouve
un segment cartilagineux indépendant de
l'os hyoïde. De même l'apophyse styloïde peut s'étendre très
loin dans le ligament, ou y émettre un fragment indépendant. Ces trois formations, petites cornes, ligament
stylo-hyoïdian et apophyse styloïde, proviennent toutes du deuxième axe branchial.
ARTICULATIONS ET LIGAMENTS DU MEMBRE SUPÉRIEUR

1° ARTICULATIONS DE LA CEINTURE THORACIQUE

Articulation sterno-claviculaire.
L'articulation sterno-claviculaire est située entre l'échancrure claviculaire du manu-
brium et la facette sternale de la clavicule. Les deux surfaces articulaires ne sont pas corres-
pondantes et ne le deviennent que grâce à un ménisque articulaire [pour Poirier, elles sont
correspondantes : la clavicule étant convexe frontalement et concave sagittalement, le ster-
num inversement] placé entre elles et séparant complètementl'articulation en deux moitiés.
L'articulation sterno-claviculaire
est donc formée de deux étages séparés, comme celle de la
mâchoire inférieure. Le ménisque
a une forme discoïde, un peu épaissi sur les bords, surtout
sur le bord interne. -
La capsule est mince et lâche, renforcée, sauf sur sa face inférieure, par de forts ligaments.
Tout d'abord
nous rencontrons le ligament sterno-claviculaire, large, qui est soudé à la face
antérieure de la capsule; le ligament interclaviculaire, impair et médian, qui unit les extré-
mités sternales des deux clavicules,
en passant dans l'échancrure jugulaire de l'extrémité
supérieure du manubrium, il renforce ainsi la paroi supérieure de la capsule des deux articu-
lions sterno-claviculaires.
Le ligament costo-claviculaire
ne se rattache à l'articulation sterno-claviculaireque par sa
fonction ; c'est ligament indépendant, extrêmement fort, qui s'étend le cartilage de
un entre
la première
côte et la tubérosité costale de la clavicule, remplissant presque l'espace qui existe
entre l'extrémité sternale de la clavicule et la première côte. Ses fibres sont assez courtes et se
tendent dans abduction modérée de la clavicule.
une
La mobilité
de l'articulation sterno-claviculaire est très grande; l'articulation considérée isolément est
presque une arthrodie. Mais
cette mobilité est notablement limitée par les ligaments, spécialement par le
ligament costo-claviculaire. Du
reste, de légers mouvements de la clavicule produisent déjà de grandes
excursions de l'omoplate, la première n'étant
au fond qu'un levier pour les mouvements de la seconde.

Articulation acr o m io-claviculaire.


L'articulation acromio-claviculaire est située entre-là-face articulaire acromiâle^dèjla
clavicule
et la facette articulaire claviculaire de racromion. Elle unit donc les deux.os.de :1a.
Ceinture thoracique. Dans
cette articulation, on peut rencontrer .un petit ménisque interarti-
culaire, très variable dans ;
il.est la plupart du temps incomplet et manque souvent
sa forme
étalement. La capsule renforcée dans partie supérieure
est sa par le fort ligament acromto-
claviculaire qui unit les extrémités ,"
osseuses.
Le ligament coraco-claviculaire unit aussi fortement l'extrémité acromiale de la clavicule et
Olnoplate; il s'insère
sur la face supérieure de la racine de l'apophyse coracoïde et se termine.
sur l'apophyse coracoïde de la clavicule. Ce ligament présente
une. partie antérieure aplatie,
de forme carrée, appelée ligament trapé^oide et une partie postérieure,triangulaire, qui s'élargit
de bas en haut : ligament conoïde. Entre les deux se trouve l'insertion du muscle sous-
clavier.
L'étendue des mouvements de l'articulation acromio-claviculaireest très limitée. Le ligament coraco-clavi-
culaire remplit le rôle de ligament d'arrêt, comme le ligament costo-claviculaire. Du reste, il n'existe
presque pas de mouvements actifs entre ces deux os, mais seulement quelques déplacementspassifs (chan-
gement d'angle entre les deux os, etc.). Les surfaces articulaires petites, presque plates, permettent un
glissement des os, sans que la direction du mouvement soit influencée par leur forme.

Ligaments de l'omoplate.
On trouve sur l'omoplate trois ligaments qui n'ont de rapports immédiats avec aucune des
articulations voisines. Ce sont :
IoLe ligament acromio-coracoïdien ;
2° Le ligament transverse supérieur de l'omoplate ;
3° Le ligament transverse inférieur de l'omoplate.
Le ligament acromio-coracoïdien est un faisceau fibreux, solide, bien tendu, aplati, qui
s'étend entre le bord antérieur de l'acromion et la face postérieure de l'extrémité de l'apophyse
coracoïde. Il est placé immédiatement au-dessus de l'articulation de l'épaule, complétant une
voûte ostéo-fibreuse qui.surplombe cette articulation.
Le ligament transverse supérieur ou ligament coracoïdien est un ligament court et tendu
qui passe par-dessus l'échancrure coracoïdiennedu bord supérieur de l'omoplate et la con
vertit en trou. Ce ligament est quelquefois ossifié.
Par le trou passe le nerf sus-scapulaire et au-dessus du ligament, c'est-à-dire en dehors du
trou, l'artère sus-scapulaire.
-
Le ligament transverse inférieur est beaucoup plus faible que le supérieur. Il est constitué
par des fibres minces qui forment un pont à la racine de l'acromion, à l'union des fosses sus
et sous-épineuse. (Il ne recouvre que quelques branches vasculaires.) Les ligaments de l'omo-
plate sont des ligaments qui tiennent la place et jouent le rôle de parties osseuses.

20 ARTICUJ-ATJO#aS DE L'EXTRÉMITÉ LIBRE DU MEMBRE SUPÉRIEUR

Articulation de l'épaule.
IZarticjxI&tim de l'épaule réunit la cavité glénoïde de l'omoplate à la tête de l'humérus.
La cavité articulaire de l'omoplate est relativement petite et très peu concave. Elle est cepen
xiant notablement agrandie et rendue plus profonde, par un fort rebord fibreux : le bourrelet
glénoïdien qui recouvre toute la circonférence de la cavité osseuse. Malgré cela, la cavité glé-
noïde de l'épaule est beaucoup plus petite que la tête articulaire, condition favorable pour
permettre des mouvements étendus. -
La capsule articulaire est large et peu tendue, comme il est du reste absolument nécessaire
dans une arthrodie libre. Elle est mince, mais notablement renforcée par sa coalescence
avec les tendons des muscles qui la recouvrent (sus-épinèux, sous-épineux, petit rond, sous-
scapulaire), et par le ligament coraco-huméral. Elle s'insère d'une part
sur le bord du bour-
relet glénoïdien
et d'autre part sur le col anatomique de l'humérus. [Sa ligne d'insertion
humérale correspond donc
à un plan très oblique en bas et en dedans.] Le ligament coraco-
huméral détache du bord
se externe de la base de la coracoïde; il est d'abord indépendant, puis
Se soude intimement
avec la face postéro-supérieure de la capsule et va se fixer avec elle
dans le voisinage des
deux tubérosités de l'humérus. La paroi interne est renforcée par un
faisceau fibreux
moins fort.
[En dehors du ligament coraco-huméral, la capsule articulaire
est encore renforcée par d'au-
tres ligaments. Ils
sont disposés tout autour de l'articulation, aux endroits qui ne sont pas
déjà renforcés
par des ligaments actifs, représentés par les tendons des muscles de l'épaule.
A Yec Farabeuf,
on les divise, d'après leur insertion et leur situation, en sus-gléno-sus-huméral,
Slls-gléno-préhuméralet prégléno-sous-huméral.
Le ligament sus-gléno-sus-huméral
est situé à la partie supérieure de l'articulation, immé-
diatement au-dessous du ligament coraco-huméral. Il s'insère à l'omoplate au-dessus de la
cavité glénoïde, confondant certaines de
ses fibres avec celles du bourrelet glénoïdien, de là il
se porte horizontalement
en dehors et vient se fixer au col anatomique de l'humérus, dans
une encoche située au-dessus de la petite tubérosité. Le ligament sus-gléno-sus-huméralforme
avec le ligament coraco-huméral un angle dièdre ouvert en avant (la face des deux ligaments
étant orientée
en sens inverse); dans cet angle dièdre passe le tendon de la longue portion du
biceps. Comme le voit, ce ligament est situé profondément, il fait d'ailleurs saillie dans
1 intérieur
on
de la cavité articulaire et pour bien le voir il est nécessaire de pratiquer une coupe
de l'articulation
et de l'étudier par la face synoviale (coupe de Schlemm).
Le ligament sus-gléno-préhuméral
est situé à la partie antérieure de l'articulation qu'il
croise diagonalement de haut en bas et de dedans en dehors. Supérieurement il s'insère à
1 omoplate
à côté du précédent, étant donc supérieur par son extrémité interne. Il s'écarte
du sus-gléno-sus-huméral délimite le bord inférieur d'un orifice, dont le bord supérieur
et
est limité par le sus-gléno-sus-huméral, c'est leforamen ovale de Weitbrecht, niveau duquel
la capsule au
proprement dite est extrêmement mince, n'étant représentée que par la synoviale,
renforcée, il est vrai,
par le très résistant tendon du muscle sous-scapulaire.
Le ligament prégléno-sous-huméral situé à la partie inférieure de l'articulation. Il s'in-
est
Sere
,
en dedans, au pourtour inférieur de la cavité glénoïde, confondantquelques-unes de ses
fibres
avec celles du bourrelet et avec le tendon de la longue rportion du triceps ; il se dirige
transversalement
en dehors et vient se fixer à toute la partie interne du col anatomique de
1 humérus,
en présentant une largeur très supérieure à celle des deux autres ligaments, mais
Par contre il est moins nettement isolable
que les précédents.
La capsule articulaire
est donc renforcée par des ligaments passifs en haut, en avant et en
bas. Entre
ces faisceaux de renforcement, aux points faibles de la capsule, passent des ten-
dons musculaires, véritables ligaments actifs de renforcement :
entre le ligament supérieur et
antérieur
passe le sous-scapulaire, entre le supérieur et l'inférieur passent le sus-épineux,
e sous-épineux et le petit rond. A la partie inférieure passe le tendon de la longue portion du
biceps.]
L'articulation de l'épaule offre
longueur une particularité intéressante : elle est traversée sur toute sa
par le tendon de la longue portion du biceps.
Celui-ci s'insère sur le tubercule sus-glénoïdien de l'omoplate, soudé au bord supérieur du
bourrelet glénoïdien, puis traverse la cavité articulaire au-dessous du ligament coraco-hume-
ral et en sort dans la gouttière intertubérositaire (coulisse bicipitale).
Il est accompagné, sur une certaine étendue hors de l'articulation, par un diverticule de la
synoviale : la gaine séreuse intertubérositaire. A ce niveau, la gouttière intertubérositaire est
recouverte de cartilage. La synoviale se fixe directement sur le tendon, à l'extrémité infé-
rieure de la gaine séreuse. La synoviale forme encore un diverticule, en forme de bourse
séreuse, communiquant avec l'articulation, sous le tendon du sous-scapulaire. Cette bourse
sous-scapulaire est très mince et s'étend au-dessous de la face antérieure concave de l'apo-
physe coracoïde, entre le ligament coraco-huméral et le faisceau de renforcement interne de la
capsule.
L'articulation de l'épaule est le type le plus accompli d'une arthrcdie; les mouvements qu'elle peut
exécuter se font dans toutes les directions. Les mouvements principaux sont les mouvements dans le plan
saggita', plus étendus en avant qu'en arrière; les mouvements d'élévation et d'abaissement du bras dans le
plan frontal (abduction et adduction), la première ne se produit dans l'articulation de l'épaule que jusqu'à
l'horizontale; [au-dessus elle est due à la bascule de l'omoplatel; les mouvements de rotation du bras autour
de son axe longitudinal.
Dans les mouvements du bras, la capsule se plisse d'un côté, se tend de l'autre ; elle peut aussi, par sa
tension, limiter l'étendue de certains mouvements extrêmes.

Articulation du coude.
L'articulation du coude est le type d'une articulation complexe. Elle unit l'extrémité
inférieure de l'humérus aux extrémités supérieures du radius et du cubitus ; la trochlée de l'hu-
mérus s'articule avec la grande échancrure sigmoïde du cubitus, le condyle de l'humérus avec
la capsule de la tête du radius, et enfin l'échancrure radiale ou petite cavité sigmoïde du
cubitus avec la circonférence articulaire du radius.
On a donctrois articulations réunies, dans le coude : articulations huméro-cubitale, huméro-
radiale et radio-cubitalesupérieure.
Les trois articulations du coude ont une capsule commune qui est large et peu tendue (sur-
tout en avant et en arrière).
Elle embrasse les trois fossettes de l'extrémité inférieure de l'humérus (fossettes olécrânienne,
coronoïdienne et radiale), s'insère sur le cubitus immédiatement au-dessous de la pointe de
l'olécrâne, sur le bord de l'échancrure sigmoïde et à la pointe de l'apophyse coronoïde. Du
côté radial, elle enveloppe toute la tête et la plus grande partie du col. Elle n'est tendue et
résistante qu'autour des ligaments latéraux et au niveau du ligament annulaire du radius
qui enveloppe la tête de cet os.
On distingue un ligament latéral externe et un ligament latéral interne.
Le premier part de l'épicondyle de l'humérus, et forme deux faisceaux qui se dirigent vers
le ligament annulaire du radius, avec lequel ses fibres se confondent en partie.
Le ligament latéral interne s'insère sur l'épitrochlée et se porte, en s'élargissant fortement,
sur le bord interne de la grande échancrure sigmoïde.
[On divise les ligaments du coude en antérieur, postérieur, et latéraux, externe et interne ;
ces derniers étant beaucoup plus résistants que les premiers. Les véritables faisceaux de ren-
forcement étant
en avant, le tendon du brachial antérieur, en arrière le tendon du triceps.
Le ligament antérieur naît de l'apophyse coronoïde du
cubitus et s'étale en éventail sur
toute la face antérieure de l'articulation, depuis l'épicondyle jusqu'à l'épitrochlée. Cependant
une partie de cet éventail fibreux est particulièrement développée, c'est
un faisceau oblique
qui se détache de la portion épitrochléenne de l'humérus, et dirige bas et dehors, en
se en en
croisant diagonalement la trochlée humérale,
pour venir se terminer au niveau du ligament
avec lequel il se confond : c'est le faisceau oblique antérieur.
-annulaire antérieur du radius
Le ligament postérieur présente
'Il est
un aspect très variable suivant les points que l'on considère :
en effet composé de plusieurs faisceaux de direction différente. On trouve d'abord, plus
superficiellement,deux faisceaux, dont l'un, externe, naît niveau du bord externe de la fosse
olécrânienne, l'autre, interne, bord interne de au
au cette fosse. Ces deux faisceaux vont en con-
Vergeant se fixer bord supérieur de l'olécrâne, entre-croisant leurs fibres
au en et en délimitant
entre eux un angle en forme de V ouvert du côté de l'humérus. Ce sont lesfaisceaux huméro-
cubitaux. Immédiatement au-dessous, on trouve des fibres disposées transversalement, s'éten-
dant d'un bord de la fosse olécrânienne
au bord opposé, ce sont les faisceaux huméro-humé-
raux; ils comblent l'aire du V formé par les deux ligaments huméro-cubitauxet ne remontent

-
-pas jusqu'au sommet de la fosse olécrânienne, mais seulement jusqu'à la moitié de sa hau-
teur, se terminant supérieur libre, horizontal ou légèrement concave eri haut.
par un bord
Enfin, tout à fait dans la profondeur de la fosse olécrânienne, voit quelques
on rares et minces
-fibres verticales séparées les
unes des autres par du tissu adipeux, ce sont les faisceaux verti-
caux, difficilement isolables de la graisse qui remplit la fosse.
Le ligament latéral externe se divise en trois faisceaux : antérieur, moyen, postérieur. Lz fais-
ceau antérieur se détache du bord antérieur de l'épicondyle et se termine au bord antérieur
d-e la petite
cavité sigmoïde du cubitus, après un trajet curviligne qui contourne la face anté-
rieure de la tête du radius. Lefaisceau
moyen, plus développé, se détache du bord inférieur
de l'épicondyle
et se dirige en bas et en dedans, décrivant une courbe en sens inverse du pré-
cèdent sur la face postérieure de la tête du radius, vient terminer bord postérieur de la
et se au
Petite cavité sigmoïde du cubitus. Les deux ligaments entourent donc complètement
la tête du radius, dans presque
un anneau fibreux: c'est le ligament. annulaire. Quelques fibres inter-
médiaires étendues de l'une à l'autre complètent la cavité fibreuse où
se loge et roule la tête
radiale. Lefaisceau postérieur est large, aplati, de forme rectangulaire. Son bord supérieur
Se détache du bord postérieur et du sommet de l'épicondyle et
par son bord inférieur, il se
.fixe
au bord externe de l'olécrâne; dans l'extension de l'avant-bras sur le bras, ce ligament a
une direction horizontale, présentant une extrémité antérieure et une extrémité posté-
rieure.
Le ligament latéral interne, est également forméde trois faisceaux antérieur,
: moyen, posté-
rieur. Le faisceau antérieur, très mince, détache de la face antérieure de l'épitrochlée et se
se
termine au bord antéro-interne de l'apophyse coronoïde, immédiatement dedans du liga-
en
ment antérieur. Le faisceau moyen plus résistant (sur le côté interne on ne le voit que par sa
tranche) se détache du sommet de l'épitrochlée et termine sur le tubercule que présente le
se
bord interne de l'apophyse coronoïde (tubercule ligamenteux, situé en dedans du tubercule
musculaire où s'insère le muscle brachial antérieur). Enfin, lefaisceau postérieur se détache
•supérieurementdes bords inférieur et postérieur de l'épitrochlée et se termine sur tout le bord
interne de l'olécrâne, symétrique au faisceau postérieur du ligament latéral externe. Son rôle
est important en pathologie : il empêche l'écartement des fragments dans les fractures trans-
versales de l'olécrâne, comme l'a bien montré Bardinet, aussi l'appelle-t-on encore ligament
de Bardinet. ]
Le ligament annulaire du radius est un ligament solide et bien tendu qui enveloppe la
tête du radius en formant un anneau. En s'unissant à la petite échancrure sigmoïde du cubi-
tus, il forme la cavité articulaire de l'articulation à pivot: radio-cubitale supérieure.
Les 3/4 du pourtour de la cavité appartiennent au ligament, qui s'insère, en avant, au
bord antérieur de la grande cavité sigmoïde du cubitus et va se fixer au bord postérieur
de la petite cavité sigmoïde. [Comme on le voit, cette description diffère de la description
française qui considère le ligament annulaire comme formé par l'écartement des deux
faisceaux antérieur et moyen du ligament latéral externe du coude ainsi que nous l'avons
décrit plus haut.]
Au-dessous du ligament, la capsule est mince, et fait facilement hernie le long du col du
radius, sur un petit segment. On appelle cet endroit le recessus sacciforme.
Le muscle brachial antérieur recouvre la face antérieure de la capsule, sur laquelle ses
fibres s'insèrent en partie. La face postérieure a des rapports analogues avec le triceps, spé-
cialement avec son chef interne. Le tendon du triceps est séparé de la capsule par une couche
de graisse jet par une bourse séreuse
Au point de vue physiologique, le coude est formé de deux articulations seulement, l'arti-
culation huméro-radiale ne fonctionnant pas comme articulation indépendante. On n'admet
que l'articulation en pas de vis huméro-cubitale et l'articulation à pivot radio-cubitale
supérieure.
Dans les mouvements de flexion de l'avant-bras sur le bras, on n'a pas de mouvement de charnière pur,
mais beaucoup plutôt un mouvement de pas de vis, car la dépression de la trochlée et la crête médiane de
la grande cavité sigmoïde représente une portion de spirale, peu marquée il est vrai. Cependant, en pratique,
on peut considérer le mouvement de l'articulation comme un mouvement de charnière. L'axe des
mouvements passe par l'épitrochlée et l'épicondyle. L'articulation huméro-radiale ne prend pas de part
active à ce mouvement, les surfaces articulaires se touchant à peine dans la flexion.
L'axe de la trochlée ne forme pas un angle droit avec l'axe de l'humérus, il est légèrement oblique et fait
dans l'extension un angle obtus, ouvert en dehors, qui mesure 140° environ. Dans la flexion cet angle est
aigu. Dans la flexion, l'apophvse coronoïde se loge dans la fossette coronoïdienne. Dans l'extension extrême,
l'olécrâne se place dans la fosse olécrânienne comblée en partie par la graisse.
Dans les mouvements de rotation de l'articulation radio-cubitale supérieure, l'articulation huméro-radiale
est passive, le radius pivotant autour de son axe dans la cavité articulaire; le mouvement de rotation s'exé-
cute à la fois dans les articulations radio-cubitales supérieure et inférieure.
Ces deux sortes de mouvements du coude sont complètement indépendants l'un de l'autre.

Articulation radio-cubitale inférieure et membrane interosseuse.


Le cubitus et le radius sont rattachés l'un à l'autre par la membrane interosseuse,
membrane fibreuse mince, qui remplit complètement l'espace interosseux. Cette membrane
interosseuse s'insère sur les crêtes interosseuses des deux os, et se compose surtout de fibres
descendantes, allant obliquement du radius au cubitus. Elle laisse libre la partie supérieure
de l'espace interosseux, et présente dans sa partie inférieure un trou pour le passage des.
vaisseaux. La membrane
interosseuse complète par ses fibres le plan des os de l'avant-brasr
et, comme ceux-ci, d'insertion à de nombreux
sert muscles.
Outre la membrane
interosseuse, un ligamentobliques'étendde l'apophyse coronoïde au bord
nférieur de la tubérosité
du radius et sert à unir ces os. Cette corde oblique (ligament rond de
Weitbrechf)
se continue intimement avec l'extrémité supérieure de la membrane interosseuse.
articulation radio-cubitale inférieure est anatomiquement articulation tout à fait
ependante, mais fonctionnellement elle solidaire de l'articulation une
radio-cubitale supé-
ure. Elle est formée
est
par la circonférence radiale de la tête du cubitus d'une part, et par
l'échancrure
cubitale du radius et le ligament triangulaire d'autre part. Ce dernier sépare la
u cu Itus du pyramidal.
La cavité qui
reçoit la tête du cubitus est ainsi formée par l'échancrure du radius et le
ligament triangulaire;
la première partie de la cavité est presque verticale, la dernière à peu
Près horizontale; la tête du cubitus s'articule
avec la cavité par une partie de sa face latérale
et Par sa face inférieure. La capsule
est large, peu tendue et émet au-dessous de l'articulation
Un diverticule
en cul-de-sac entre les deux os de l'avant-bras.
Le ligament triangulaire
se fixe d'une part sur le bord cubital de la partie moyenne du
radius, où il
se continue insensiblement avec le cartilage, et, d'autre part, sur l'apophyse
styloide du cubitus. On
trouve quelquefois ce ligament perforé [et dans ce cas, l'articulation
radio-cubitale inférieure communique
avec l'articulation radio-carpienne].
Les
mouvements de l'articulation radio-cubitale inférieure sont des mouvements de rotation du radius;
autour du cubitus. Ils s'exécutent même
la Pronation, en temps dans l'articulation supérieure et dans l'inférieure. Dans
le radius se place obliquement sur le cubitus, de sorte que les os se croisent; le mouvement
Ppose est la supination,
par laquelle les deux os reprennent leur position parallèle. L'axe des mouvements
es deux articulations radio-cubitales
l'axe
passe par les têtes des deux os. Il est donc oblique et non parallèle.
à des os.
- extrémité inférieure du radius tourne autour du cubitus d'environ 1800.

Articulations et ligaments de la main.


Les articulations de la main
se subdivisent en articulations du carpe et des doigts.
Les articulations du
carpe sont :
10 L'articulation radio-carpienne (articulation proximale de la main);
20 Articulation médio-carpienne (articulation distale);
30 L'articulation
du pisiforme;
4° Articulation carpo-métacarpiennecommune
50 Articulation métacarpo-phalangiennedu
;
pouce.
Les articulations des doigts
se divisent en articulations métacarpo-phalangiennes et arti-
culations interphalangiennes.

a. Articulations du carpe.
Les articulations radio-carpienne
et carpo-métacarpienne du pouce et l'articulation du
Pisiforme
sont, en général, indépendantes, tandis que l'articulation carpo-métacarpienne
communique régulièrement
avec la médio-carpienne.
L'articulation radio-carpienne se fait entre les facettes articulaires carpiennes du radius
et le ligament triangulaire (situé entre le cubitus et le pyramidal) d'une part et, d'autre part,
les faces supérieures des os de la première rangée du carpe (scaphoïde, semi-lunaire, pyra-
midal). Le scaphoïde et le semi-lunaire s'articulent avec le radius, le pyramidal avec le
ligament. La cavité est constituée par le radius et le ligament, la tête [ou condyle carpien" par
les facettes correspondantes des trois os du carpe.
Cette articulation est complètement séparée des autres articulations de la main, spécia-
lement de l'articulation médio-carpienne. Elle communique quelquefois, mais assez rare-
ment, avec l'articulation du pisiforme. Ce sont de courts ligaments unissant les trois os
(scaphoïde, semi-lunaire et pyramidal) qui séparent les deux articulations.
La capsule articulaire est large, peu tendue, mince, et entoure les extrémités des os recou-
vertes de cartilages.
D'après la forme des surfaces, l'articulation radio-carpienne est une articulation ellipsoïde.
Le rayon de courbure est plus court dans le plan sagittal que dans le plan frontal.
Entre la première et la deuxième rangée des os du carpe, se trouve l'articulation médio-
carpienne. Du côté proximal, on trouve les faces du scaphoïde, du semi-lunaire et du pyra-
midal. Du côté distal, le trapèze, le trapézoïde, le grand os et l'os crochu. La première
rangée forme une cavité qui reçoit la tête du grand os et la partie supérieure de l'os crochu.
Mais du côté radial et vers le bord cubital de l'articulation, la convexité est formée pour la
première rangée, par le scaphoïde qui repose dans la concavité formée par le trapèze, et par
le trapézoïde, os de la deuxième rangée. L'interligne articulaire n'est pas une courbe simple,
mais une ligne sinueuse, irrégulière.
L'interligne médio-carpien est très compliqué, se prolonge en haut et en bas, de chaque
côté de l'interligne proprement dit, en s'étendant entre les os de la première et la deuxième
rangée. Les ligaments cités plus haut le séparent de l'articulation radio-carpienne. Des liga-
ments semblables unissent les os de la deuxième rangée entre eux et séparent l'articulation
médio-carpienne de l'articulation carpo-métacarpienne. Cette séparation est cependant
incomplète, les deux articulations communiquant ordinairement entre l'os crochu et le tra-
pézoïde, les ligaments manquant entre ces os. La capsule articulaire est mince, ne présente
pas de particularités, et se comporte comme celle de l'articulation radio-carpienne.
L'articulation du pisiforme est une petite articulation peu importante, en général indé-
pendante, située entre les surfaces contiguës du pyramidal et du pisiforme. Le pisiforme
n'étant qu'un sésamoïde du tendon du cubital antérieur, cette articulation a la même
signification que celle des sésamoïdes du gros orteil avec la tête du premier métacarpien
(Voy. plus bas). De même, les ligaments qui partent du pisiforme ne sont que des
expansions du tendon du muscle, qui se portent l'une sur l'apophyse unciforme de l'os
crochu, formant le ligament unci-pisiformien,l'autre à la base du Ve métacarpien, s'irradiant
sur les autres métacarpiens et formant le ligament pisi-métacarpien.
Entre les bases des 2C au Se métacarpien et les faces inférieures du trapézoïde, d'une
petite partie du trapèze, du grand os et de l'os crochu, on trouve l'articulation carpo-
métacarpienne (commune). La cavité articulaire est en relation avec celle de l'articulation
médio-carpienne, comme nous l'avons décrit plus haut. Parfois, elle se divise en deux arti-
culations distinctes, chacune pour deux métacarpiens.
La capsule de
cette articulation est solide et très serrée (ce qui correspond au peu de
mobilité des métacarpiens). Outre les surfaces énumérées plus haut, elle enveloppe
les surfaces encore
articulaires latérales des bases de chaque métacarpien. L'articulation (ou les
-deux articulations)
comprend ainsi les articulations intermétacarpiennes, qui n'existent pas
comme articulations indépendantes.On la parmi les amphiarthroses.
L'articulation carpo--métacarpienne range du pouce réunit le trapèze et la base du ior mé-
tacarpien. Les surfaces
sont en forme de selles. Elle est toujours indépendante, ne com-
munique ni avec l'articulation carpo-métacarpienne
articulation de la main.
commune, ni avec aucune autre
D'après la forme des surfaces articulaires, elle représente
une articulation en selle, la plus
typique du
corps humain.
Les surfaces cependant à fait correspondantes.
ne sont pas tout
Dans les
mouvements de la main, les articulations supérieure et inférieure du poignet fonctionnent
Slrnultanément.
Les deux articulations se comportent comme des articulations à charnière. Les mouvements
-Principaux qui
se font en partie dans l'une, en partie dans l'autre articulation du poignet, sont la flexion
Primaire, la flexion
dorsale ou extension, la flexion radiale (ou mieux abduction) et flexion cubitale (ou
mieux adduction).
Par la combinaison de ces mouvements, on obtient des mouvements intermédiaires qui
font que la
main peut exécuter un mouvement de circumduction.
Les mouvements -
des deux articulations
principaux sont la flexion dorsale et la flexion palmaire. Les axes
ne sont cependant perpendiculaires à l'axe de l'avant-bras, mais ils sont un peu obliques sur
lui et se croisent (*).pasPour
d'abduction radiale; ce motif, la flexion palmaire dans l'articulation supérieure s'accompagne
dans l'articulation inférieure, le même mouvement s'accompagne d'adduction. Si l'une
des articulations
du membre
exécute une flexion palmaire et l'autre une flexion dorsale, les effets s'annulent dans l'axe
s'ajoutent
et dans les mouvements latéraux (abduction ou adduction). Ces mouvements
Ont alors
une assez grande étendue. Inversement, les mouvements de même sens de ces articulations
annulent les déviations latérales, le
d'amplitude. et mouvement dans l'axe' du membre (flexion ou extension) augmente
- Les
articulations carpo-métacarpiennes sont des amphiarthroses et n'offrent qu'une mobilité très
^streinte, surtout celles des 2e et 3e doigts. Elles entrent
en action pour augmenter ou diminuer
voussure de la main (opposition du petit doigt, mouvements qui creusent la main ou l'apla-
tissent).
Les mouvements
de l'articulation carpo-métacarpiennedu pouce sont beaucoup plus étendus. Cette arti-
culation deux
a les articulations en selle, mais grâce au manque de concordance des surfaces,
dont l'une est axes, comme
toujours plus courbe la surface correspondante de l'autre os, les mouvements des deux
axes se combinent de façon à formerque
lation une vraie circumduction. Les mouvements principaux de cette articu-
(il sont l'abduction (le pouce s'écarte de l'index), l'adduction (il se rapproche de l'index), opposition
Se place face du petit doigt). Dans ce dernier mouvement, la voussure de la main augmente consi-
dérablement.en

Ligaments du poignet.
"On
distingue parmi les ligaments du poignet, ceux qui vont des os de l'avant-bras au
carpe, et ceux qui unissent les
os du carpe aux bases des métacarpiens.
Dans le premier
groupe, nous ne trouvons que des ligaments faibles entre le cubitus et le
(*) i6 nouvelles recherches ont fortement modifié cette conception des mouvements main. On ne
de la
Peut plus admettre
que les os des deux rangées sont immobilesles uns sur les autres ; en effet, le scaphoïde,
pricipalement, déplace
se sensiblement sur les os voisins, dans la flexion radiale.
carpe, tandis que le radius est rattaché à ce dernier par de forts ligaments ; le carpe, du reste,
ne s'articule qu'avec le radius.
Le seul ligament qui s'insère sur le cubitus est le ligament latéral interne. Il s'étend de
l'apophyse styloïde du cubitus au pyramidal [il a une forme arrondie et le tendon du cubital
antérieur, véritable cylindre creux, rengaine presque complètement]. Du côté radial, on
trouve le ligament latéral externe, qui lui correspond et s'étend de l'apophyse styloïde du
radius au scaphoïde. En outre, le radius possède deux forts ligaments qui l'unissent au carpe,
et qui renforcent, en même temps, la capsule de l'articulation radio-carpienne, du côté
dorsal et du côté palmaire.
Le ligament radio-carpien dorsal s'étend obliquement à la face dorsale de la première
rangée du carpe, surtout sur le pyramidal, en partant de l'extrémité inférieure de la face
dorsale du radius.
Le ligament radio-carpien palmaire est plus long que le dorsal et s'insère d'une part, sur
le bord de la facette articulaire carpienne du radius, d'autre part, sur les os de la première
rangée et même sur le grand os.
Le ligament annulaire du carpe est particulièrement tort. Il sert plutôt à retenir les
tendons fléchisseurs, que comme ligament fixant les os du carpe. Il unit les deux éminences
carpiennes, et transforme la gouttière carpienne en un canal carpien ostéo-fibreux. Il prend.
en outre, une insertion sur le radius.
Au fond du canal carpien, sur la face palmaire des os du carpe, on voit s'irradier les
ligaments qui unissent les os du carpe les uns avec les autres; ils partent de la tête du grand
os, formant le ligament rayonné du carpe.
Tous les autres ligaments du poignet qui unissent les os du carpe entre eux ou avec les
bases des métacarpiens, ou qui fixent celles-ci entre elles sont appelés ligaments inter-
carpiens palmaires ou dorsaux, ligaments carpo-métacarpienspalmaires C) et dorsaux,
ligaments basaux palmaires ou dorsaux. Il existe quatre de ces derniers, trois seulement des
premiers. En outre, les ligaments interosseux des bases remplissent l'intervalle des bases des
métacarpiens.
b. Articulations des doigts.
Les articulations métacarpo-phalangiennes unissent les têtes des métacarpiens et les
bases des premières phalanges. Les surfaces articulaires sont des segments de sphère irré-
guliers; malgré cela les mouvements sont limités par des ligaments. En outre, les surfaces
articulaires des têtes des métacarpiens se continuent du côté palmaire par une sorte de
poulie, de sorte que dans l'extension, ce sont des surfaces sphériques qui entrent en contact,
tandis que dans la flexion ce sont des surfaces cylindroïdes. C'est pourquoi ces articulations
sont un mélange d'énarthrose et d'arthrodie (ginglymo-arthrodie). L'articulation métacarpo-
phalangienne du pouce est une exception; c'est une articulation à charnière pure, comme
l'articulation interphalangienne.

(') En rapport avec les ligaments du pisiforme proprement dits, on voit un ligament carpo-métacarpien
palmaire passer de l'apophyse unciforme de l'os crochu à la base du Sc métacarpien (ligament unci-
métacarpien).
Les capsules
sont minces et assez lâches, elles sont renforcées de plusieurs manières :
abord par de forts ligaments latéraux, qui s'insèrent excentriquement sur les têtes des
métacarpiens, de
sorte qu'ils se tendent au moment de la flexion des phalanges. Ils se
fixent dans les fossettes
ligamenteuses latérales des têtes des métacarpiens. En outre, la
Paroi antérieure de la capsule
est aussi renforcée par des ligaments, tout d'abord par les
gaments palmaires
accessoires, rattachés aux gaines tendineuses des fléchisseurs, puis par
les ligaments
transverses, ligaments aplatis et forts qui unissent les têtes des métacarpiens,
du 2e au 5e.
La paroi dorsale de la capsule
est aussi protégée par l'aponévrose dorsale des doigts qui est
solidement fixée
sur elle.
L'articulation métacarpo-phalangienne du
fixé dans la
pouce possède de chaque côté un os sésamoïde
capsule, et qui est recouvert de cartilage sur sa face articulaire. On les appelle
sésamoïde radial
et cubital (externe et interne). Parfois on trouve aussi des sésamoïdes aux
articulations correspondantes des autres doigts.
Les mouvements des
articulations métacarpo-phalangiennes des quatre doigts sont, avant tout, des mou-
Vements de charnière, flexion
et extension des phalanges. Dans la flexion les ligaments latéraux se tendent
et empêchent
tout déplacement latéral. Dans l'extension ils se relâchent; ce sont les surfaces sphéroïdes
qui entrent
en contact, et, bien qu'on n'obtienne pas de mouvements de rotation étendus, on produit, dans
extension, l'abduction
et l'adduction des phalanges et des doigts. L'articulation métacarpo-phalangienne du
pouce est une charnière
pure.
Les articulations des doigts
sont les articulations interphalangiennes,dans lesquelles la
cavité est formée
par la base, et la tête articulaire par la trochlée de la phalange. Ce sont des
articulations à charnière
pure. Les mouvements de latéralité sont empêchés par des ligaments
latéraux. Les capsules
sont très lâches. Dans ces articulations, on n'obtient que la flexion
Palmaire.

ARTICULATIONS ET LIGAMENTS DU MEMBRE INFÉRIEUR

10 ARTICULATIONS DE LA CEINTURE PELVIENNE


La ceinture pelvienne, qui avec un certain nombre de ligaments forme le bassin, diffère
de la ceinture
scapulaire par ce fait qu'elle est fermée en avant et en arrière. En avant l'union
des deux pubis
se fait par une symphyse, en arrière le sacrum complète la ceinture, et s'unit
Par deux articulations
ou semi-articulations avec les os iliaques.

Symphyse pubienne.
La symphyse du pubis
est une synarthrose mixte qui unit les faces symphysiennes, recou-
Vertes de cartilage, des deux pubis. L'intervalle
e entre les deux pubis est rempli par une masse
tissu conjonctifdense qui renferme aussi du fibro-cartilage s'appelle : lamefibro-cartila-
et
gtneuse interpubienne. Elle est plus large
en avant qu'en arrière et contient fréquemment
dans sa partie postérieure une fente articulaire, qui fait de la symphyse; une semi-articu-
lation.
Les ligaments de renforcement de la symphyse du pubis sont formés par des fibres qui
passent d'une épine du pubis à l'autre, le long du bord supérieur de la symphyse et sont étroi-
tement unies au ménisque interpubien. Ils portent le nom de ligament pubien supérieur.
On trouve en outre le ligament arqué du pubis, presque triangulaire, et plus indépendant,
qui arrondit l'angle inférieur des pubis, en passant le long du bord inférieur du cartilage
pubien.
Articulations sacro-iliaque.
L'articulation postérieure de l'anneau pelvien est paire, et s'appelle articulation sacro-
iliaque. Elle unit la facette auriculaire du sacrum et la facette de même nom de l'os iliaque. C'est
une articulation presque immobile, une vraie amphiarthrose. Les surfaces irrégulièrement
recourbées et inégales des os (elles sont cependant dans leur ensemble à peu près planes)
sont peu appropriées à une mobilité réciproque, qui est encore davantage limitée par les forts
ligaments unissant les deux os.
L'articulation de l'os iliaque etdu sacrum comprend, outre les facettes articulaires, une forte
masse ligamenteuse qui s'étend entre les tubérosités des deux os, le ligament interosseux
sacro-iliaque. Il remplit dans toute sa largeur, l'espace compris entre les tubérosités iliaque
et sacrée, c'est pourquoi on peut admettre que le sacrum et l'os iliaque sont unis en avant
par une articulation et en arrière par une syndesmose. Au point de vue physiologique. la
syndesmose forme presque la partie la plus importante de l'articulation, en fixant solidement
à l'os iliaque le sacrum, qui supporte le poids de tout le tronc.
Outre les ligaments interosseux sacro-iliaques, nous trouvons encore entre le sacrum et l'os
iliaque le ligament sacro-iliaque antérieur qui forme un large faisceau de fibres transver-
sales et obliques, souvent entrecroisées. Il s'étend de la face antérieure du sacrum à la face
antérieure de l'os iliaque, surtoutà la ligne innommée, en passant au-devant de l'articulation ;
puis les ligaments sacro-iliaques postérieurs qu'on divise en long et court. Ce dernier est
formé de fibres obliques étendues de la crête sacrée latérale à la crête iliaque au niveau de
l'épine iliaque postéro-inféreure. Le long ligament postérieur s'étend de l'épine posté-
rieure et supérieure aux parties latérales de la face dorsale du sacrum, formé de fibres super-
ficielles longitudinales qui s'unissent avec l'origine du grand ligament sacro-sciatique. Le
long ligament postérieur recouvre la face postérieure du court.
[On divise la couche ligamenteuse longue en quatre faisceaux : ligament ilio-transversaire,
ligament axile, ligament de Zaglas et ligament de Bichat, qui vont sur le sacrum aux
quatre tubercules sacrés conjugués.]
Enfin l'os iliaque est uni non seulement avec le sacrum, mais aussi avec la 511vertèbre lom-
baire par le ligament ilio-lombaire. C'est un fort faisceau fibreux qui s'étend de chaque côté,
de l'apophyse transverse de la Se vertèbre lombaire à la crête iliaque, se confondant fréquem-
ment avec les fibres supérieures du ligament sacro-iliaque antérieur.
Gràce à ce ligament ilio-lombaire, la dernière vertèbre lombaire et le dernier disque inter-
vertébral font partie du bassin, et sont unis non seulement à la crête iliaque, mais
encore au sacrum. --
Ligaments indépendants du bassin.
Outre les ligaments qui
servent à fixer directement les parties constituantes de l'anneau
P £ l\ien,
on trouve dans ce bassin plusieurs autres ligaments qui font partie du groupe de
b n s remplaçant des parties
osseuses. Ce sont :
10 La membrane obturatrice;
2" Le grand ligament sacro-sciatique ;
30 Le petit ligament sacro-sciatique
ou ligament sacro-épineux.
La membrane obturatrice
est une membrane assez mince qui ferme le trou obturé, ne
laissant libre
que sa partie supérieure, dans le prolongement de la gouttière obturatrice. Par
cette brèche
passent les vaisseaux obturateurs (canal obturateur).
Le grand ligament sacro-sciatique
ou ligament sacro-tubérositaire, est large et aplati. Il
s insère, d'une
part, sur la partie latérale de la face postérieure du sacrum, au niveau de la
Partie postérieure de la crête iliaque, sur les épines iliaques postérieures, supérieure et infé-
rieure, confondant
se avec le ligament sacro-iliaque supérieur, et sur la face postérieure du
COccvx; de là il s'amincit d'abord puis s'élargit de nouveau et va se fixer, d'autre part, sur la
tubérosité de l'ischion. Il
recouvre en partie la face postérieure du ligament sacro-épineux
et se soude avec lui, à l'endroit où il le croise. Ce ligament se continue par le replifalciforme,
bandelette étroite,
qui se dirige obliquement le long des branches inférieures du pubis et de
l'ischion, et
se perd peu à peu en avant.
Le petit ligament sacro-sciatique
ou sacro-épineux est plus profond que le précédent. 11
s Insère
sur la partie inférieure du bord latéral du sacrum et sur la partie supérieure du coccyx;
de là il
se dirige en avant et en dehors, s'amincissant fortement, suivant un trajet presque
horizontal ;
il croise le grand ligament sacro-sciatique, peu après son insertion, et va se fixer
SUr l'épine sciatique. Sa face pelvienne recouvre le muscle coccygien qui se soude avec le
gament, formant
une lame unique (Voy. Splanchnologie). Le petit ligament sacro-sciatique
transforme la grande échancrure sciatique
en un orifice carré à angles arrondis, qui porte le
Orn de grand orifice sciatique. Les deux ligaments sacro-sciatiques convertissent la petite
échancrure
sciatique en petit orifice sciatique, qui est triangulaire à angles arrondis. Le petit
l'garnent
sacro-sciatique sépare le grand et le petit orifice sciatique. Le grand ligament sacro-
Sciatique forme
en même temps une partie de l'orifice de sortie du bassin.

Vue d'ensemble du bassin.


Le bassin est formé
par les os suivants : les deux os coxaux, le sacrum, le coccyx et la der-
n'ère vertèbre lombaire. Le fibro-cartilage inter-pubien, la membrane obturatrice particu-
et
erement les deux ligaments sacro-sciatiques prennent part à sa formation ; le ligament ilio-
lombaire forme
aussi une partie de sa paroi.
On distingue le grand et le petit bassin. Le premier n'a qu'une partie de
ses parois osseuses,
il
,
est ouvert en haut et en avant, formant en même temps le bas-fond de la cavité abdomi-
nale. Sa cavité
est beaucoup plus spacieuse que celle du petit bassin. Il est limité par les os
jaques, la Se
vertèbre lombaire qui forme le promontoire, et les deux ligaments ilio-lom-
baires. Il
est séparé du petit bassin par le détroit supérieur.
Le petit bassin ou excavation pelvienne est un canal court, à parois osseuses pour la plus
grande partie. Sa face antérieure est courte, la postérieure notablement plus longue. Il est
ouvert en haut et en bas. L'ouverture supérieure porte le nom de détroit supérieur ou
d'entrée du bassin. Les limites de l'entrée du bassin sont formées surtout par le détroit supé-
rieur, et ses trois parties, partie sacrée, partie iliaque (ligne innominée), partie pubienne
(crête du pubis), bord supérieur du fibro-cartilageinterpubien (ligament supérieur du pubis)-
On y ajoute le promontoire.
La cavité du bassin proprement dite ou cavité pelvienne est limitée en arrière par la face
concave ou pelvienne du sacrum et la face antérieure du coccyx; latéralement par les faces
pelviennes des corps des os iliaque, du pubis et de l'ischion (fond de l'acétabulum), les deux
ligaments sacro-sciatiques,grand et petit, les branches du pubis et de l'ischion et la membrane
obturatrice ; en avant par la symphyse du pubis avec ses ligaments et l'extrémité antérieure
des deux pubis.
La paroi antérieure de la cavité pelvienne est beaucoup plus courte que la postérieure.
Les parois latérales offrent chacune deux trous dans leur partie postérieure; le trou supérieur
est le grand orifice sciatique, en forme de quadrilatère arrondi, le trou inférieur est le petit
orifice sciatique en forme de triangle; dans leur partie antérieure on trouve l'orifice qui
traverse la membrane obturatrice et forme le canal obturateur. Le segment supérieur, large,
de la cavité s'appelle l'excavation pelvienne, l'inférieur forme l'infundibulum pelvien.
La sortie du bassin, ou détroit inférieur, est formée par le bord inférieur de la symphyse
(ligament arqué), les tubérositésdes ischions, les branches inférieures des pubisetdes ischions,
les grands ligaments sacro-sciatiques, la pointe et les bords latéraux du coccyx. Contraire-
ment au détroit supérieur, il ne forme pas de ligne régulière continue. Le coccyx forme le
point le plus bas de la sortie du bassin, les tubérosités ischiatiques proéminent aussi fortement
en bas, tandis que, soit au niveau du grand ligamentsacro-sciatique, soit surtout au bord infé-
rieur de la symphyse, le pourtour du détroit inférieur est sensiblement peu élevé.
L'angle que les deux branches inférieures du pubis forment sous la symphyse, s'appelle
angle du pubis ; il est arrondi par le ligament arqué, et forme l'arcade pubienme.
Le bassin n'est pas horizontal, sur l'axe du corps, mais incliné en avant. Le degré de cette
inclinaison varie suivant les individus. Elle est en moyenne de 600.
Le plan du détroit supérieur est donc orienté obliquement de haut en bas et d'arrière
en avant.
Plus que toute autre partie du squelette, le bassin, et spécialement le petit bassin, présente
des caractères différents selon le sexe. Chez la femme le grand bassin est plus bas, plus
large, plus aplati, les fosses iliaques d'ordinaire moins creusées. Le petit bassin offre les
mêmes caractères, et surtout la cavité est plus spacieuse. Le détroit supérieur chez l'homme
a une forme de cœur (grâce à la forte proéminence du promontoire), chez la femme il est
ovale à grand axe transversal.
Le détroit inférieur chez l'homme est plus rétréci que chez la femme par suite de la
convergence des tubérosités ischiatiques. L'angle du pubis est aigu chez l'homme et mesure
environ 750; chez la femme il forme un angle droit ou obtus (90-100°).
(Pour plus de détails sur les diamètres du bassin, et sur le bassin au point de vue obstétri-
cal, voir les traités et atlas d'anatomie topographique.)
2° ARTICULATIONS DE L'EXTRÉMITÉ LIBRE DU MEMBRE INFÉRIEUR

Articulation de la hanche.
L'articulation de la hanche réunit l'acétabulum de l'os coxal et la tête du fémur. La
cavité cotyloïde est notablement approfondie
par un bourrelet fibro-cartilagineux, épais,
annulaire, de forme triangulaire à la coupe ; c'est le bourrelet cotyloïdien. La cavité forme
ainsi plus de la moitié d'une sphère. Cette articulation peut être rangée dans le
groupe des
articulations à noix énarthroses, subdivision des articulations sphéroïdes.
ou
Le bourrelet cotyloïdien
passe comme un pont sur l'échancrure ischio-pubienne de l'acéta-
bulum, la convertit
et en un large trou, allongé en forme de fente. On appelle cette partie du
bourrelet cotyloïdien le ligament
: transverse de l'acétabulum.
Au niveau de la fossette acétabulaire, la cavité cotyloïde présente une disposition curieuse :
elle n'est
pas revêtue de cartilage, mais recouverte d'un coussinet graisseux et de franges syno-
viales. La fossette acétabulaire n'entre donc
pas en rapport direct avec le cartilage de la tête
du fémur.
Ce coussinet graisseux,
et spécialement la région de l'échancrure acétabulaire, donnent
insertion
,
à un ligament large, caractéristique de l'articulation de la hanche, qui porte le nom
de : ligament rond du fémur. Il
s'amincit légèrement en allant s'insérer dans la fossette de la
tête du fémur. Il
est aplati et ne contient des fibres conjonctives que dans ses couches
externes; dans l'intérieur on trouve des vaisseaux nourriciers pour la tête fémorale. Il se
place,
en se plissant, sur le coussinet graisseux de la fossette de l'acétabulum et ne limite
pas les mouvements de la hanche, grâce à
sa longueur et à son peu de solidité.
La capsule articulaire est solide et fortement renforcée
par les ligaments. Elle s'insère
SUr tout le
pourtour du bourrelet cotyloïdien, le long du bord externe de sa base et recouvre
la tête du fémur
et la plus grande partie de son col; en avant elle s'insère sur la ligne inter-
trochantérienne antérieure,
en arrière elle va moins loin et n'entoure qu'un peu plus de la
Moitié interne du col.
Les ligaments de renforcement
sont solidement soudés à la capsule; on les divise en fais-
ceaux longitudinaux et circulaires. Ceux-ci, sous le nom de zone orbiculaire, entourent la
Partie la plus étroite du col du fémur, et forment
une série d'anneaux, dans l'épaisseur de la
couche interne de la capsule. Ils sont unis
assez intimement avec les fibres longitudinales.
Celles-ci
portent des noms différents selon leur origine. Chacune des trois parties de l'os
coxal sert d'insertion à
un faisceau ligamentaire ; on peut donc distinguer un ligament ilio-
fénioral,
un ligament pubo-capsulaire et un ligament ischio-capsulaire.
Le ligament ilio-fémoral est de beaucoup le plus fort des trois. Il
est très épais, c'est même
e ligament le plus résistant de l'économie. Il s'insère dans la région de l'épine iliaque anté-
fleure et inférieure, le corps de l'ilion, il passe obliquement le long de la face antérieure
de la
sur
capsule et va se fixer, en s'élargissant, sur toute la longueur de la ligne intertrochanté-
fIenne. Le ligament pubo-capsulaire détache de la branche supérieure du pubis
se et va se
fixer
au petit trochanter, en longeant la face inféro-interne de la capsule; le ligament ischio-
Capsulaire s'insère
sur le corps de l'ischion, va former, en grande partie, la zone orbiculaire
à la face postérieure de la capsule ;une autre partie de ses fibres, divergeant en haut, passe
au-dessus de cette zone annulaire et va s'attacher au grand trochanter.
Les endroits les plus minces de la capsule sont situés à la face inférieure entre les ligaments
pubo et ischio-capsulaires.
Entre le ligament ilio-fémoral et lepubo-capsulaire, la paroi antérieure est aussi amincie, et
on y trouve quelquefois un orifice faisant communiquer la cavité articulaire avec la bourse
ilio-pectinée située sous le muscle psoas iliaque.
[L'articulation de la hanche est renforcée en haut, en avant, en bas et en arrière par des
ligaments, mais ceux-ci ont une importance très inégale. Le ligament de beaucoup le plus impor-
tant est leligament ilio-fémoral. Ce ligament est bifurqué en forme de V à sommet iliaque. Il
se détache du bord supérieur du sourcil cotyloïdien, au-dessous de l'épine iliaque
antéro-infé-
rieure. Cette insertion se fait suivant deux couches, une couche supérieure, au-dessus de la
gouttière du tendon réfléchi du droit antérieur; une couche inférieure, au-dessous de cette
gouttière, immédiatement au-dessus du cotyle (la gouttière du muscle droit est aussi trans-
formée en un canal ostéo-fibreux qui loge le tendon du muscle). De cette insertion le ligament
se dirige en dehors et se sépare en deux faisceaux : un supérieur horizontal, extrêmement
épais, qui croise le bord supérieur de l'articulation et vient se fixer à un tubercule situé en
avant du grand trochanter; c'est ce faisceau que Farabeuf appelle ilio-sus-cervical. L'autre,
faisceau inférieur, se dirige obliquement en bas et en dehors, croisant en diagonale la face
antérieure de l'articulation, pour venir se fixer à un tubercule situé en avant du petit tro-
chanter : c'est le faisceau ilio-sous-cervical de Farabeuf, plus large que le supérieur mais
moins épais. Entre les deux faisceaux du ligament de Bertin, on voit la couche profonde,
orbiculaire, de la capsule qui est amincie à ce niveau.
On trouve en outre à la hanche le ligament pubo-fémoral très peu développé en compa-
raison du précédent, il se détache du rebord cotyloïdien, de l'éminence ilio-pectinée, et du
bord inférieur de la branche supérieure du pubis. Certaines de ses fibres se continuent avec
celles de la membrane obturatrice, puis il se dirige en dehors et vient se fixer au tubercule sous-
cervical, immédiatement en arrière du ligament ilio-sous-cervical. Les trois faisceaux, ilio,
sus et sous-cervicaux et pubo-fémoral forment donc, par leur réunion un Z. Ce ligament
pubo-fémoral est difficilement isolable de la capsule jusqu'à sa terminaison fémorale, la
plupart de ses fibres s'arrêtant à mi-chemin sur la capsule, ce qui lui a valu le nom de liga-
ment pubo-capsulaire.
Le troisième ligament, ischio-fémoral, renforce la face postérieure de la capsule, dont il
croise aussi la face supérieure en s'enroulant sur elle à la manière d'une bretelle sur l'épaule,
il se détache de la partie postérieure du sourcil cotyloïdien ainsi que de la gouttière située
entre ce sourcil et la tubérosité ischiatique, et, après un trajet oblique en avant, en haut et
en dehors, vient se fixer à la face interne- du grand trochanter, en avant de la fossette digitale.
De même que pour le pubo-fémoral, une partie de ses fibres s'arrêtent à mi-chemin sur la
face postérieure de la capsule où elles s'étalent de façon à renforcer les fibres zonulaires, ce
qui leur a valu le nom de ischio-zonulaires.]
L'articulation de la hanche est une articulation sphéroïde. Quoique les mouvements soient limités par le
fait qu'elle tient au groupe des articulations à noix, elle peut cependant exécuter des mouvements dans
toutes les directions. La tête du fémur n'étant pas dans l'axe de l'os, mais formant un angle prononcé avec
cet axe, les mouvements de l'articulation
ne se font pas dans l'axe du fémur avec lequel leur axe fait un
"ngle aigu. Les
mouvementsprincipaux de la hanche sont l'abduction et l'adduction (dans lesquels les deux
CUISses s éloignent
et se rapprochent), la flexion (en avant) et l'extension (la flexion en arrière est empêchée
par la tension du ligament ilio-fémoral), enfin les
mouvements de rotation et de circumduction. En
Position moyenne (légère flexion), les ligaments relâchés. la station debout, le ligament ilio-
tous sont Dans
émoral
se tend et fixe le bassin sur la cuisse.
Le ligament
rond n'a pas de fonction mécanique. Il sert tout au plus de gaine aux vaisseaux nourriciers de la
tête fémorale. Il
peut manquer chez l'homme, et n'existe pas, chez beaucoup d'animaux. On le considère comme
Un ligament situé
primitivement en dehors de l'articulation et qui s'est peu à peu déplacé. La pression atmo-
sPhérique joint
son action à celle de l'appareil ligamentaire pour maintenir la tête fémorale dans la cavi:é
Cotyloïde.
[On considère aujourd'hui
dans l'articulation ; avec plus de raison le ligament rond comme une partie de la capsule invaginée
cette transformation est due au changement d'attitude dans la station debout, c'est donc
Un organe
en voie de régression, et ce qui le démontre, c'est qu'on le trouve considérablement plus déve-
lOPpé chez
certains animaux.]

Articulation du genou.
L'articulation du genou réunit les condyles du fémur (et la facette articulaire rotulienne)
aux condyles du tibia. La facette articulaire de la face postérieure de la rotule prend, en outre,
une part passive à l'articulation. En exceptant la rotule, deux os seulement forment l'articu-
lation du
genou, contrairement à ce qu'on trouve pour l'articulation du coude; le péroné est,
en effet, complètement
en dehors de l'articulation.
Par la forme des surfaces et
par la diversité de ses parties, le genou est une des articula-
tions les plus complexes de l'économie. Les surfaces articulaires concordent
ne pas, la con-
cavité des glènes tibiales qui forment la cavité articulaire est beaucoup moindre
que la
convexité des condyles du fémur. Ceux-ci, séparés
en arrière par l'échancrure inter-
Condylienne, représentent
par leur partie postérieure des segments de sphère, tandis qu'en
aVant leur surface devient cylindroïde. L'échancrure intercondylienne continue
se en avant
avec la facette articulaire rotulienne. Les condyles du fémur
se comportent comme les sur-
faces cylindroïdes
ordinaires, et l'articulation fonctionne comme une charnière.
Les déplacements latéraux empêchés partie l'éminence intercondylienne du
sont en par
tibia qui pénètre
sous l'échancrure intercondylienne. Les segments postérieurs des condyles
en eux-mêmes sont
presque sphériques. Ils forment, quand ils sont en rapport avec les
ondyles du tibia, c'est-à-dire dans la flexion du genou, une sorte d'articulation sphéroïde
double. En basant
se sur la forme des surfaces, le genou est donc une ginglymo-arthrodie,
Sur les condyles du tibia
lnterne on trouve deux ménisques qui portent le nom de ménisques
et externe; ils sont faiblement réunis aux condyles du tibia eux-mêmes et peuvent se
Pouvoir sur eux. A part leur adhérence à la capsule, ils sont fixés que sur l'éminence
intercondylienne. ne
Ils sont tous deux épais sur leur bord périphérique et très tranchants sur
leur bord
central. En coupe, ils ont donc nettement une forme de coin.
Le ménisque interne
est plus étroit que l'externe, et forme à peine un demi-cercle. Il
représente
un segment de cercle de plus grand rayon que l'externe. Celui-ci est au contraire
Presque circulaire, n'étant interrompu qu'à insertion sur l'éminence intercondylienne.
Il est plus son
large que l'interne, son rayon est plus court, aussi il recouvre presque complète-
ment le condyle du tibia, laissant libre qu'une petite surface centrale arrondie.
ne
Le ménisque externe s'insère dans la fossette intercondylienne antérieure du tibia et se
porte sur le tubercule intercondylien externe. Le ménisque interne s'étend du bord antérieur
de la surface articulaire du condyle interne à la fossette intercondylienne postérieure. Ils
sont unis l'un à l'autre, à la partie antérieure, par le ligament transverse du genou, faisceau
fibreux qui offre des variations individuelles nombreuses. Les bords périphériques des mé-
nisques sont épais et adhèrent à la capsule, plus intimement sur le ménisque interne que sur
l'externe ; ce dernier est donc le plus mobile.
A côté des ménisques, l'articulation du genou possède deux ligaments principaux à l'inté-
rieur de la cavité, les ligaments croisés antérieur et postérieur. Leur surface antérieure est
pourvue d'un revêtement synovial, qui divise, comme une sorte de cloison, la partie posté-
rieure de l'articulation. Ils unissent fortement, par leurs solides faisceaux fibreux, le tibia et
le fémur.
Tous deux s'insèrent dans l'échancrure intercondylienne du fémur et vont se fixer sur le
tubercule et la fossette intercondylienne du tibia.
Le ligament croisé antérieur part de la face interne du condyle externe, dans l'échancrure
intercondylienne et va se fixer en diminuant d'épaisseur dans la fossette intercondylienne
antérieure et sur le tubercule intercondylien antérieur du tibia.
Le ligament croisé postérieur s'étend de la face correspondante du condyle interne du
fémur à la fossette et au tubercule postérieurs du tibia. Il est aplati à son origine, et s'ar-
rondit à son insertion sur le tibia. Il est plus épais que l'antérieur. Ces deux ligaments se
croisent de telle sorte que l'antérieur passe devant le postérieur, dans la position de repos.
Le ligament postérieur s'unit en général avec le ménisque externe.
L'insertion de la capsule suit en général les bords des surfaces cartilagineuses, en exceptant
ses culs-de-sac dont nous parlerons plus loin. A la face postérieure du fémur, elle se fixe le
long de la ligne intercondylienne, de sorte que toute la fosse intercondylienne est à l'intérieur
de l'articulation.
j On considère, en France, que les ligaments croisés sont extra-articulaires : la synoviale se
réfléchissant sur eux et les contournant, ils ne sont pas, en réalité, dans l'intérieur de la
cavité articulaire."i
La capsule du genou présente certaines particularités. Elle a d'abord des replis synoviaux
plus développés que n'importe quelle autre articulation; puis elle émet des prolongements
synoviaux sous les muscles voisins, dont quelques-uns très développés ; elle est notablement
renforcée par la plupart des tendons qui passent le long du genou, et enfin dans sa paroi
antérieure est enchàssée la rotule qui ferme directement l'article en avant.
Les ligaments de renforcement soudés à la capsule du genou sont les suivants : en pre-
mier lieu les ligaments latéraux interne et externe. Le premier seul est vraiment uni à la
capsule. Il s'insère en haut sur le condyle du fémur et va se fixer par ses fibres superfi-
cielles au bord interne de la tubérosité du tibia, et par ses fibres profondes, plus courtes,
dirigées obliquement en arrière sur le ménisque interne et sur le bord sous-glénoïdien du
condyle interne du tibia. LSeul son bord antérieur est isolé de la capsule avec laquelle il se
confond par son bord postérieur. Entre sa face profonde et l'os passe l'artère articulaire
inférieure interne.]
Le ligament latéral externe, au contraire, est séparé de la capsule, pour la plus grande
partie, par du tissu graisseux,
et se présente comme un faisceau indépendant, solide et un
Peu aplati, qui s'étend de l'épicondyle externe du fémur à la tête du péroné. La capsule n'est
soudée qu'avec
le cylindre une petite partie de sa couche profonde. [Il est complètement engainé dans
creux du tendon bicipital.]
Sur la paroi postérieure de la capsule
on trouve deux ligaments de renforcement, intime-
mentunis aux muscles qui s'insèrent dans le voisinage du genou : le premier, ligamentpôpliié
oblique, est
une expansion du tendon du demi-membraneux et s'étend obliquement en haut
et en dehors,
en se perdant dans la partie postérieure de la capsule. Le deuxième, ligament
Poplité arqué, est un ligament
en forme d'arcade qui part de la région de l'épicondyle
externe, et, formant une courbe à concavité inférieure,
passe au-dessus du tendon du poplité
et va se fixer
sur la paroi postérieure de la capsule. Il s'étend en partie jusque sur la tête du
Péroné et
sur les faisceaux postérieurs du ligament latéral externe, appelés frein du liga-
ment arqué.
[On ne considère
ces faisceaux que comme des ligaments accessoires, le véritable ligament
Postérieur étant formé par les coques condyliennes, qui sont des épaississements de la capsule
a-u niveau de la face postérieure des condyles du fémur.]
La paroi antérieure du genou est presque entièrement formée par le tendon du quadriceps
€t ses expansions. Ce tendon se fixe surtout à la base de la rotule, mais se continue au-
dessous d'elle le tendon rotulien, qui, aplati et très résistant, s'étend de la pointe de
la rotule à la par
tubérositéantérieure du tibia. Le tendon rotulien est indépendant de l'articula
ion et n'est uni à la capsule. Il est très épais et forme un des ligaments les plus épais de
pas
économie. Il séparé de l'extrémité supérieure du tibia
est et de la capsule, par du tissu
graisseux et
par une bourse séreuse constante : la bourse sous-rotulienne profonde, qui ne
communique pas avec la cavité articulaire. Par contre, la rotule et le tendon proprement dit

'-
du quadriceps
prennent part directement à la constitution de la paroi antérieure de l'articu-
lation. En
outre, des expansions tendineuses latérales des vastes du quadriceps renforcent la
Paroi, antérieure de la capsule. Enfin les ailerons interne et externe de la rotule, bandelettes
mInces, soudées à la capsule, qui
se détachent des bords latéraux de la rotule et des fibres
tendineuses latérales des
vastes, pour se diriger en bas sur les côtés des condyles du tibia,
complètent l'appareil ligamenteux du genou.
Les replis synoviaux du
genou sont les replis alaires et le ligament adipeux. Les premiers
insistent surtout en tissu graisseux, placé derrière le ligament rotulien. Recouvertspar la
membrane synoviale, ils font saillie dans l'articulation, de chaque côté du tendon. Le liga-
toent adipeux est
un cordon fibreux et graisseux d'épaisseur variable, qui se détache dé la
paroi antérieure de la capsule, entre les replis alaires, auxquels il est uni, et
echancrure intercondylienne du fémur. va se fixer dans
Comme culs-de-sac de la synoviale du genou, trouve la bourse sus-rotulienne, qùî-
on
étend sous le tendon du quadriceps. C'est le plus grand des culs-de-sac, il est presque tou-
jours
en communication avec la cavité articulaire, en général très largement, et remonte
Jusqu'à
un travers de main derrière le quadriceps. Sur lui s'insèrent les fibres du muscle
Appelé: tenseur de la synoviale
ou sous-crural. La paroi postérieure de la bourse sus-
Jotulienne est formée couche graisseuse qui s'inter-
non directement par l'os, mais par une
pose entre-les deux organes.
Deux ou trois culs-de-sac, notablement plus petits, se trouvent à la face postérieure de la
capsule : ce sont la bourse du muscle poplité sous le tendon de ce muscle; celle du demi-
membraneux et du jumeau interne sous les muscles correspondants. Ces deux dernières
peuvent aussi communiquer soit avec l'articulation, soit l'une avec l'autre.
Autour du genou, on trouve encore quelques bourses séreuses qui n'ont pas de relation directe avec la
jointure elle-même. Outre la bourse sous-rotulienne profonde déjà citée, on trouve la bourse prérotulienne
sous-cutanée, bourse séreuse constante placée devant la rotule; la bourse prérotulienne sous-aponé-
vrotique entre l'aponévrose et le tendon du quadriceps ; la bourse prérotulienne sous-tendineuse
entre le tendon et le périoste de la rotule, et la bourse sous-rotulienne sous-cutanée, devant le tendon
rotulien.
Comme on peut le prévoir d'après la forme des surfaces articulaires, on a deux sortes de mouvement
dans le genou; d'abord le mouvement de charnière (flexion et extension de la jambe), puis des mouvements
de rotation qui ne peuvent s'exécuter que lorsque le genou est fléchi. Dans l'extension, la rotation est
rendue impossible, non seulement par la forme des surfaces, mais surtout par la tension des ligaments
latéraux, qui ne se relâchent que dans la flexion. Ils empêchent aussi les déplacements latéraux dans les
mouvements de charnière. Les ligaments croisés servent essentiellement à maintenir les os l'un contre
l'autre. Ils sont placés de telle sorte que l'un d'eux est tendu dans n'importe quelle position du genou (le
ligament croisé postérieur se tend dans la flexion et dans l'extension. Le ligament antérieur ne se tend que
dans la flexion). Ils servent aussi de ligaments d'arrêt dans les mouvements de rotation.
La rotule glisse surtout sur le fémur; dans l'extension du genou, elle est attirée en haut par l'action
musculaire; dans la flexion, elle descend vers le tibia. Elle n'a aucun rôle dans la mécanique articulaire
du genou.
Les ménisques servent surtout de coussinets, plutôt qu'ils ne complètent et approfondissent la cavité.
Dans certaines positions de la jointure, ils servent autant de coussins que de cavité articulaire; dans
d'autres, ils ne servent que de coussinets ; dans d'autres, enfin, ils n'ont pas d'action sur le mécanisme des
mouvements. Ils sont fortement repoussés ou comprimés dans certains mouvements du genou.

Articulations des deux os de la jambe.


Articulation tibio-péronière, syndesmose tibio-péronière et membrane
interosseuse.
Le tibia et le péroné s'unissent de trois façons: d'abord à leur extrémité supérieure par une
petite articulation, l'articulation tibio-péronière, puis au niveau du corps des os par la
membrane interosseuse de la jambe, et enfin à leur extrémité inférieure par des ligaments
serrés, la syndesmose tibio-péronière.
L'articulation tibio-péronière se trouve entre la face articulaire péronière du tibia et la
facette articulaire de la tête du péroné. C'est une amphiarthrose nette, à surfaces presque
planes. Les ligaments sont très forts, ils renforcent la capsule en avant et en arrière sous le
nom de ligaments de la tête du péroné (antérieur et postérieur). La capsule articulaire est
serrée et entoure étroitement les surfaces cartilagineuses. L'articulation peut être en commu-
nication avec l'articulation du genou, par la bourse du poplité, mais c'est l'exception.
La membrane interosseuse de la jambe a presque les mêmes caractères que celle de
l'avant-bras; elle se fixe comme celle-ci sur les crêtes interosseuses des deux os. Elle se
compose surtout de fibres obliques qui descendent du tibia sur le péroné. Cependant
on trouve aussi quelques fibres perpendiculaires aux premières, allant de bas en haut et de
dehors
en dedans. Dans sa partie supérieure, on voit un large orifice servant de passage aux
vaisseaux tibiaux antérieurs.
La syndesmose tibio-péronière se trouve entre l'échancrure péronière du tibia, non
etue de cartilage, et la face interne de la malléole externe. Elle est constituée par deux
ligarnents,
riches en fibres élastiques, qui sont l'un en avant, l'autre en arrière des surfaces
des deux
os.
Ce sont les ligaments malléolaires
externes antérieur et postérieur. Ils descendent oblique-
ment du tibia
sur le péroné et se tendent quand la partie élargie de la poulie astragalienne
arrive dans l'articulation (Voy. plus bas). On
peut donc passivement éloigner un peu les
extremités inférieures des deux
le tibia le os, ce qui est à peu près le seul mouvement qui existe entre
et péroné.

Articulations et ligaments du pied.


On doit étudier séparément les articulations les ligaments du pied,
et car plusieurs liga-
ments appartiennent simultanément à plusieurs articulations.

a. Articulations du pied.
Les articulations unissant le
tarse à la jambe ou les os du pied entre eux peuvent être
divisées de la façon
suivante:
10 Articulations du tarse (articulation tibio-tarsienne
ou articulation du cou-de-pied;
articulation astragalo-calcanéenne
ou articulation postérieure du tarse, articulation astragalo-
calcanéo-scaphoïdienne
ou articulation antérieure du tarse, articulation calcanéo-
cuboïdienne).
Amphiarthroses du tarse : A. articulations intertarsiennes (cunéo-scaphoïdienne);
20
B. articulations
tarso-métatarsiennes et intermétatarsiennes. h
30 Articulations des orteils (métacarpo-phalangiennes
et interphalangiennes).
L articulation du cou-de-pied ou tibio-tarsienne réunit l'astragale et les deux de la
jambe. os
Les surfaces articulaires
sont d'une part la poulie de l'astragale, d'autre part les facettes
articulaires inférieure du tibia, de la malléole interne et la facette articulaire malléolaire du
péroné.
La capsule articulaire entoure les surfaces cartilagineuses
et empiète seulement un peu
SUr le col de l'astragale. Elle
est mince, assez tendue en avant et surtout sur les côtés, lâche et
Peu tendue
en arrière.
[L articulation tibio-tarsienne, qui exécute seulement des de flexion et
extension (on mouvements
peut en effet négliger les imperceptibles mouvementsde latéralité), présente une
Capsule lâche mince
et en avant et en arrière, suivant les faces de flexion et d'extension, très
serrée et très épaisse latéralement,
-
suivant les axes de flexion et d'extension. On trouvera
Plus bas la description de ces dinférents ligaments. Ajoutons seulement
6-gartients latéraux que la description des
peut être comprise d'une façon un peu différente.
Le ligament latéral interne, le plus résistant,
que la majorité des anatomistes allemands
appellent : ligament deltoïde, formé de deuxcouches superposées à sommet supérieur, à base
inférieure, rayonnant du scaphoïde à la partie postérieure de l'astragale, en passant sur le
calcanéum, est décrit encore comme formé de trois faisceaux juxtaposés, ce qui établit une
similitude entre les deux ligaments latéraux externe et interne : tous les deux ils possèdent
un faisceau antérieur : tibio ou péronéo-astragalien antérieur, un faisceau tibio ou péronéo-
calcanéen, et un faisceau tibio ou péronéo-astragalien postérieur. Dans ce cas on décrit
seulement le faisceau tibio-astragalien antérieur comme formé de deux couches superposées:
une couche superficielle qui se prolonge jusque sur le scaphoïde (ligament tibio scaphoï-
dien) et une couche profonde qui se fixe sur la face interne de l'astragale, au-devant de
la facette articulaire tibiale. Entre les deux couches se trouve une mince couche cellulo-
graisseuse. Comme on le voit, la différence entre les interprétations n'est pas grande :
dans le premier cas (ligament deltoïde à deux couches), on décrit le ligament comme une
nappe continue formée de deux plans superposés, dans le second cas (ligament trifrurqué)
on le décrit comme trois faisceaux qui, partis de la pointe et du bord antérieur de la
malléole tibiale, se trifurquent en une branche antérieure astragalienne et scaphoïdienne (à
deux couches), une branche moyenne calcanéenne, et une branche postérieure astragalienne
postérieure.
Le ligament latéral externe est disposé semblablement. Ajoutons seulement que son fais-
ceau péronéo-astragalien antérieur, horizontal, se détache du bord antérieur de la malléole
externe, que son faisceau péronéo-calcanéen se détache non du sommet, mais aussi du bord
antérieur de la malléole (souvent on trouve une petite bourse séreuse entre l'os et la face
profonde du ligament), et que le faisceau péronéo-astragalienpostérieur se détache de la face
interne de la malléole, dans la gouttière dont cette face est creusée, qu'on ne peut donc pas le
voir par la face externe, mais seulement par la face postérieure, car il est placé de champ,
son trajet est horizontal et frontal, et il va se terminer sur l'os trigone de l'astragale.]
D'après sa fonction et la forme de ses surfaces, cette articulation est une articulation à charnière, dont la
cavité est formée de deux os. Ces deux os étant unis par une syndesmose et un peu mobiles l'un sur l'autre,
susceptibles d'un léger diastasis, la poulie astragalienne qui est plus large en avant qu'en arrière arrive à
trouver une place suffisante pour son segment antérieur en écartant les deux os de la jambe. Son segment
postérieur, étroit, trouve assez d'espace dans la mortaise pour pouvoir exécuter des mouvements de latéralité
dansl'axedu péroné, lorsque la pointe du pied est fortement abaissée. L'articulation tibio-tarsienne ne forme
donc pas une charnière pure, mais cependant agit surtout comme telle, exécutant de la flexion et de l'extension.

L'articulation postérieure du tarse ou articulation astragalo-calcanéenne unit la facette


articulaire postérieure du calcanéum et la facette articulaire calcanéenne postérieure de l'astra-
gale. Celle-ci est concave, la première convexe, elles forment des segments de sphère, dont
l'axe est presque sagittal et un peu incliné en haut et en avant. La capsule est large et peu
tendue. Elle communique rarement avec l'articulation du cou-de-pied.
L'articulation antérieure du tarse ou astragalo-calcanéo-scaphoïdiennecomprend d'une
part la tête de l'astragale et d'autre part les facettes articulaires moyenne et antérieure du calca-
néum, la facette postérieure du scaphoïde et le fibro-cartilage scaphoïdien du ligament calca-
néo-scaphoïdien plantaire. Cette articulation est donc une articulation complexe et comprend
l'articulation astragalo-calcanéenne antérieure et l'articulation astragalo-scaphoïdienne. La
cavité qui reçoit la tête de l'astragale est ainsi formée de quatre surfaces cartilagineuses. Cette
articulation est séparée de la précédente
par le sinus du tarse. La capsule n'offre aucune
Particularité.
Entre la facette articulaire cuboïdienne
du calcanéum et la facette postérieure du cuboïde,
on Voit l'articulation calcanéo-cuboïdienne, dont les surfaces
sont à peu près en forme de
selle. Unie à l'articulation
astragalo-scaphoïdiennede l'articulation précédente, elle forme
jarticulation
transverse du tarse ou médio-tarsienne(articulation de Chopart), aussi bien au
Point de
vue anatomique qu'au point de vue fonctionnel.
D'après
ses fonctions, on peut diviser en deux, l'articulation antérieure du tarse : 1° l'articulation astragalo-
aPhoidienne, qui agit même
psoide et possède deux en temps que l'articulation calcanéo-cuboidienne. Elle forme une articulation
aUons axes, comme cette dernière qui est une articulation en selle. Cependant ces deux
suppriment chacune un de leurs axes en s'arrêtant réciproquement, de sorte que l'on a une
rtlculation
en charnière, à un seul axe : l'articulation transverse du tarse ; 2° le reste de l'articulation
gajo-calcanëo-scaphoi'dienne appartient,
neenne, L'axe de au point de vue fonctionnel, à l'articulation astragalo-calca-
lations cette articulation rencontre celui de l'articulation transverse du tarse. Ces deux articu-
ou combinaisons de jointures, agissent toujours ensemble. L'adduction s'accompagne toujours de
supination
ou de rotation externe (élévation du bord externe du pied) et l'abduction de pronation ou de
rotation interne (élévation du bord
erente de la division physiologique, externe). La division anatomique de ces articulations est donc très
de même que pour le coude et l'articulation radio-cubitale
Inférieure.

Les amphiarthroses du tarse se composent d'un nombre variable de jointures isolées ou


combinées, car plusieurs cavités peuvent communiquer. Quoique le nombre des surfaces soit
grand, celui des articulations est relativement petit,
car les petites facettes latérales des trois
cunéiformes
ne forment pas d'articulations indépendantes en général.
L articulation cunéo-sciphoïdienne
unit la facette antérieure du scaphoïde et les facettes pos-
teneures des trois cunéiformes, mais elle comprend
en outre les articulations des cunéiformes
entre eux, et l'articulation latérale du cuboïde et les surfaces correspondantes du scaphoïde et
du 3e cunéiforme. D'ordinaire,
cette articulation est aussi en communication avec la 2e arti-
ération tarso-métatarsienne entre les il, et 2° cunéiformes. Cette articulation est donc
une
jointure très complexe.
Les articulations tarso-métatarsiennes (ou articulation de Lisfranc) forment avec les arti-
culations intermétatarsiennes trois articulations distinctes, l'une située
entre le métatarsien
<lu
gros orteil et le i" cunéiforme; l'autre située entre les bases des V et 3c métatarsiens entre
€Ux et
avec les 2e et 3e cunéiformes; et la troisième pour l'articulation des 4" et Sc métatar-
siens
avec le cuboïde.
L interligne
de l'articulation de Lisfranc part du bord interne du pied, immédiatement en
prière de la tête du icr métatarsien (on la sent facilement), puis descend
state du pied vers l'extrémité
en contournant la tête du lrl' métatarsien. Arrivé au niveau du 2C il se
relève brusquement
pour contourner cette tête qui s'enclave entre les rr et 3" cunéiformes ;
il redescend
ensuite jusqu'au niveau de sa direction initiale, contourne le 3c métatar-
SIen, le 4e où
est le sommet de la courbe décrite par l'interligne et remonte alors oblique-
ment vers la tubérosité du Sc métatarsien, facilement perceptible
sur le bord externe du pied.]
Les
mouvements des amphiarthroses de la racine du pied sont très limités : de nombreux ligamentstrès
Us limitant fortement les mouvements. Les petits
1110uvements
mouvements qui peuvent être exécutés s'ajoutent aux
principaux du pied.
Les articulations métatarso-phalangiennes et interphalangiennes se comportent comme les
articulations correspondantes de la main, avec quelques exceptions. On trouve des dispositions
particulières à l'articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, dans la capsule de laquelle
sont fixés du côté plantaire deux gros sésamoïdes. Ils transforment cette jointure en une
sorte d'articulation à charnière. Comme particularités on peut citer la grandeur des surfaces
du côté dorsal, surtout des têtes du 2" au 5e métatarsien, qui permet l'hyperextension
des orteils (flexion dorsale). Ces articulations représentent plutôt des charnières que
des arthrodies (ginglymo-arthrodies). On trouve fréquemment ossifiées les articulations
interphalangiennes, surtout au petit orteil. Les ligaments accessoires' de ces articulations
se comportent comme à la main (ligaments transverses des têtes, ligaments plantaires
accessoires, ligaments latéraux).

b. Ligaments du tarse.
Les ligaments du tarse peuvent se diviser en :
1° Ligaments de l'articulation du cou-de-pied;
20 Ligaments entre l'astragale et le calcanéum ;
3° Ligaments dorsaux du tarse ;
40 Ligaments plantaires du tarse;
50 Ligaments interosseux du tarse.
Les ligaments de l'articulation tibio-tarsienne unissent les os de la jambe à l'astragale et au
calcanéum ; ils se dirigent plus ou moins verticalement. Chacune des deux malléoles est unie
avec les os voisins du tarse. L'ensemble des faisceaux fibreux qui s'étendent de la malléole
interne à l'astragale, au calcanéum, et jusqu'au scaphoïde, s'appellent ligament deltoïdien.
Il est étroit à son origine, et s'élargit à son insertion inférieure. On le divise en quatre liga-
ments séparés : ligaments tibio-astragaliens antérieur et postérieur, ligament tibio-
calcanéen et ligament tibio-scaphoïdien.
Le premier va se fixer sur l'extrémité antérieure du col de l'astragale, étant presque complè-
tement recouvert par le ligament tibio-calcanéen, qui va s'insérer au bord du«sustentaculum
tali ». Le ligament tibio-astragalien postérieur s'attache à l'apophyse postérieure de l'astragale
et le tibio-scaphoïdien à la face dorsale du scaphoïde.
Nés de la malléole externe des faisceaux vont se fixer de la même manière sur l'astragale
et sur le calcanéum. On les appelle ligaments péronéc-astragaliensantérieur et postérieur
et ligamentpéronéo-calcanéen. Le premier s'étend presque horizontalementde la face anté-
rieure de la malléole externe au bord antérieur de la poulie astragalienne, le postérieur a un
parcours analogue et unit le bord postérieur de la malléole avec la tubérosité externe de
l'apophyse postérieure de l'astragale. [Il est orienté transversalementet on ne le voit que par
la face postérieure de l'article. ]
Le ligament péronéo-calcanéen part de la pointe de la malléole, se dirige obliquement en
bas et en arrière et s'insère sur la face externe du calcanéum. Il est recouvert par les tendons
des péroniers latéraux.
Les ligaments qui unissent le calcanéum et l'astragale sont les ligaments de renforcement
de l'articulation sous-astragalienne, et une masse ligamenteuse remplissant le sinus du
du tarse, le ligament
interosseux astragalo-calcanéen. Il est composé de plusieurs couch-es
fibreuses solides
et forme une sorte de syndesmose entre ces deux os.
r,
[DI après Farabeuf, il
est composé de deux faisceaux parallèles, l'un antérieur, l'autre posté-
étendus comme deux haies entre les deux os.]
Les ligaments de renforcement de l'articulation postérieure
sont appelés ligaments astra-
galo-calcanéens interne,
1 antérieur
externe, antérieur et postérieur. Le ligament externe et surtout
qui croisent le sinus du tarse sont unis au ligament interosseux. Le ligament
externe va de la face externe et inférieure du col de l'astragale à la face supérieure du calca-
neurn- Le ligament antérieur s'étend
entre la face inférieure de l'astragale et la face supé-
rieure du calcanéum.
Le ligament postérieur passe de la tubérosité externe de l'apophyse
Postérieure de l'astragale à la face supérieure du calcanéum; le ligament interne, très
etroit, unit la tubérosité interne de l'apophyse postérieure de l'astragale
au sustenta-
culum tali.
Les ligaments dorsaux et plantaires du pied sont des faisceaux essentiellement horizon-
taux composés de fibres soit transversales, soit longitudinales. Ils unissent les
os voisins et
Contribuent à renforcer les capsules articulaires. Les ligaments plantaires, beaucoup plus
forts, s'étendent
aussi entre des os plus éloignés, sautant ainsi par-dessus un ou plusieurs os.
Les ligaments dorsaux
comprennent le ligament calcatiéo-scaphoïdien dorsal, astra-
galo-scaphoïdien dorsal et le ligament en Y, entre l'astragale et le calcanéum d'un cjté
et le scaphoïde
et le cuboïde de l'autre. Le ligament en Y unit l'angle antéro-interne du
calcanéum à la face dorsale du scaphoïde
et à celle du cuboïde, se divise donc en d-ux
segments qui s'insèrent chacun
sur un os différent (faisceaux calcanéo-scaphoïdien et
Calccinéo-c u bo ïd ien ).
Le scaphoïde uni trois cunéiformes par trois ligaments citnéo-scaphoïdiens dorsaux,
est aux
dont le
premier est le plus large. Le cuboïde et le scaphoïde sont unis par le ligament
Cllboido-scaphoïdien dorsal. Les cunéiformes sont unis entre
eux par les ligaments inter-
Cll}ie'ens dorsaux, le ligament cunéo-cuboïdien dorsal
passe du 3e cunéiforme sur le cuboïde.
Entre les bases des métatarsiens les
et os du tarse, nous avons les ligaments tarso-méta-
tarsiens dorsaux;
entre les bases des métatarsiens, les quatre ligaments dorsaux des bases.
Les ligaments plantaires
servent à maintenir la voussure normale des os du tarse.
Le plus grand le plus fort ligament de la plante du pied,
et en même temps qu'un des
Plus forts ligaments de l'économie,
est le grand ligament plantaire, qui s'insère sur toute la
face inférieure
du calcanéum sur les tubercules interne et externe de la tubérosité du calca-
néum,
recouvrant l'os sur presque toute sa largeur; il va se fixer par de très forts faisceaux
longitudinaux
sur la tubérosité du cuboïde. De la masse principale du ligament se détachent
des faisceaux
superficiels, qui passent par-dessus la gouttière du cuboïde et de la gaine ten-
dineuse du long
péronier latéral qui s'y trouve et vont se fixer sur les bases des métatar-
s'ens
externes.
Le ligament
du tarse, le deuxième en force, est le ligament calcanéo-scaphoïdien plantaire,
qUI s'étend
sous forme de fibres obliques, très fortes, entre le sustentaculum tali et le sca-
Phoide. Sa
face dorsale est revêtue de cartilages et constitue le fibro-cartilage du scaphoïde
qUI forme
une partie de la cavité recevant la tête de l'astragale. Ce ligament s'unit au liga-
rtlent tibio-scaphoïdien du dos du pied.
Soudé à la face dorsale du grand ligament plantaire, nous trouvons le ligament calcanéo-
cuboïdien plantaire, qui renforce la face plantaire de l'articulation calcanéo-cuboïdienne.
Le cuboïde est uni au 3e cunéiforme par le ligament cunéo-cuboïdien plantaire, le scaphoïde
aux cunéiformes par les ligaments cuboïdo-scaphoïdiens plantaires, le scaphoïde au cuboïde
par le ligament cuboïdo-scaphoïdien plantaire. les trois cunéiformes entre eux par les
ligaments intercunéens plantaires. Il existe en outre des ligaments intermétatarsiens
plantaires et trois ligaments plantaires des bases qui correspondent aux ligaments dorsaux
pour leur trajet.
On appelle : ligaments interosseux, les ligaments du pied qui ne sont ni à la face dorsale ni
à la face plantaire, mais qui unissent des os voisins du tarse ou du métatarse, là où n'existent
pas d'articulations. Ce sont donc, à vrai dire, des svndesmoses, qui ne se rencontrent
qu'entre des os peu ou pas mobiles les uns sur les autres.
Outre le ligament interosseux astragalo-calcanéen cité plus haut, on trouve les ligaments
cunéo-cuboïdien interosseux, intercunéens interosseux, cunéo-métatarsiens interosseux
(surtout développés entre le icr cunéiforme et la base du 2e métatarsien, où manque le
ligament interosseux de la base du métatarsien), et les ligaments interosseux des bases des
métatarsiens. Quelques-uns de ces ligaments s'unissent par leur face supérieure ou
inférieure avec les ligaments correspondants dorsaux et plantaires.
MYOLOGIE

MYOLOGIE GÉNÉRALE
La myologie traite de l'étude des muscles de leurs dépendances, à savoir : les tendons,
et
les aponévroses.
lesfascias et cloisons intermusculaires, les arcades tendineuses, les poulies.,
les bourses
séreuses, les gaines tendineuses et les retinacula ou coulisses tendineuses et les os,
sesanlOfdes.
Chez l'homme, les muscles
se présentent sous deux aspects différents : au point de vue
Physiologique
et au point de vue histologigue (Vov. dans Sobotta, Histologie, Atlas manuels
Lehmann, vol. 26). La musculature
proprement dite du squelette se compose uniquement de
muscles striés.
Les muscles forment
ce qu'on appelle vulgairement la chair du corps. Ils représentent des
ofrmations contractiles de forme de
et grandeur très diverses. On distingue trois parties dans.
Un muscle typique : le ventre musculaire qui forme la partie principale du muscle,
et les.
deux extrémités ;
l'une d'elles s'appelle tête ou origine ; l'autre est la queue ou terminaison.
L'origine d'un
muscle est en général située sur une partie fixe du squelette, la terminaison
SUr une partie mobile, mais les
rapports physiologiques d'origine et de terminaison peuvent
Se renverser. En règle générale, les deux extrémités d'un muscle possèdent
un tendon plus
Ou moins long, qui
est, habituellement, notablement plus mince que le ventre du muscle.
On divise les muscles
en plusieurs classes d'après leur forme. Un grand nombre de muscles,
SUrt°ut ceux des extrémités, sont fusiformes. D'autres sont larges et aplatis, ordinairement
minces. On appelle muscles
courts ceux qui sont moins longs que larges. Certains muscles
entourent des orifices du
corps, des canaux, etc. Leurs fibres sont circulaires. On les appelle
ou sphincters ; ils servent à fermer un orifice, tel que la bouche, les
niltscles orbiculaires
yeux, etc.
On appelle muscle unipenné
dé "eloppé
un muscle dont les fibres se fixent latéralement sur un tendon
le long du bord du muscle. Quand le tendon est médian et que les fibres s'y
lnsèrent des
deux côtés, c'est alors un muscle bipznné.
La plupart des muscles possèdent qu'un chef. Quelquefois cependant il se divise en
deux ne
ou plusieurs chefs d'insertion, c'est alors un muscle biceps, triceps, quadriceps.
ne même, tendon intermédiaire
un peut diviser un muscle en plusieurs ventres, formant un
muscle digastrique.
Les musclesuniarticulaires ne s'étendent que sur une seule articulation du corps (sur-
tout des membres); dans le
larticulaire. cas contraire, s'il s'étend sur deux articulations, on a un muscle
Presque tous les muscles ont des tendons. Seuls les sphincters et une partie des muscles
orbiculaires en sont privés. Mais tous les muscles n'ont pas de tendons à leurs deux extrémi-
tés, souvent le tendon terminal seul est développé, l'insertion d'origine est entièrement char-
nue. A l'une ou l'autre insertion, les fibres musculaires sont très souvent mélangées aux
fibres tendineuses, de sorte que l'on ne peut parler ni d'insertion tendineuse pure, ni d'inser-
tion charnue pure. Les muscles fusiformes ont des tendons cylindriques souvent très longs ;
les muscles plats se fixent le plus souvent sur des tendons aplatis ou aponévroses. Parfois
'des tendons cylindriques forment aussi des aponévroses en s'élargissant au niveau de leur
terminaison. Certaines aponévroses d'insertion de muscles plats, servent en même temps
d'aponévrose et d'enveloppe pour d'autres muscles.
On appelle miroir tendineux de larges faisceaux tendineux développés d'un seul côté
d'un muscle au milieu de son trajet. On nomme intersections tendineuses non pas les inter-
ruptions d'un muscle par un simple tendon intermédiaire, mais les interruptions tendineuses
en série, les unes derrière les autres sur toute l'épaisseur du muscle et plus ou moins réguliè-
rement espacées.
Lesfascias ou aponévroses d'enveloppe sont des membranes conjonctives qui enveloppent
les muscles, soit isolément, soit par groupes. Les fascias sont souvent soudés avec les
muscles, devenant ainsi des aponévroses d'insertion. Les fascias sont surtout bien dévelop-
pés au niveau des membres où ils enveloppent les muscles et les réunissent plus ou moins
en masses communes. Certains muscles n'ont pas de fascias, par exemple les muscles situes
dans la peau, le peaucier du cou et la plupart des muscles de la face.
Les cloisons intermusculaires sont intimement unies aux fascias. Ce sont des expansions
des fascias des membres qui pénètrent entre des groupes musculaires de fonction différente n
et arrivent jusqu'au périoste. Elles servent fréquemment d'insertion d'origine.
Les arcades tendineuses sont des bandelettes tendineuses qui se tendent par-dessus des
vaisseaux, des nerfs, au niveau d'un muscle, ou qui servent d'insertion à un muscle en pas-
sant entre deux os voisins.
Les poulies servent à changer la direction du trajet d'un tendon. Les retinacula ou coulisses
tendineuses ont la même fonction. On les rencontre principalement dans les régions où les
tendons cheminent dans des gouttières. Elles servent à maintenir le tendon dans sa gouttière
et l'empêchent d'en sortir pendant la contraction du muscle. Les ligaments vaginaux remplis-
sent le même but. Ils renforcent les gaines tendineuses (Voy. plus bas).
Les bourses séreuses sont des cavités à parois minces, remplies de liquide analogue à de la
synovie. Elles se trouvent aux endroits où les muscles ou les tendons passent sur des saillies
osseuses, ou bien à l'insertion d'un tendon sur l'os. Elles diminuent le frottement du muscle
ou du tendon sur l'os; fréquemment elles sont formées par les prolongements en culs-de-
sac, des synoviales articulaires.
Les gaines tendineuses se comportent de la même façon. Elles enveloppent les tendons des
muscles des membres (spécialement à la main et au pied), et protègent les tendons contre
le frottement. Elles sont protégées, en partie, par des coulisses tendineuses, en partie par des
méso-tendons.

n On appelle synergiques les muscles de même fonction et antagonistes ceux de fonction opposée.
Les os sésamoïdes sont des formations accessoires des tendons, dans lesquels ils sont le
plus souvent inclus. Ils
ne sont pas nécessairement osseux, mais fréquemment fibro-cartila-
gineux. Ils
ont pour fonction d'augmenter l'angle d'action du muscle et de rendre possible le
Bassement des tendons par-dessus des articulations. La rotule
est le plus gros sésamoïde du
corps.
La musculature striée
provient des myotomes des vertèbres primitives, à part quelques exceptions. La
musculature du
tronc en provient directement. Elle permet de reconnaître clairement la disposition
Segmentaire [métamérique] qui correspond à les
son origine. Elle n'est conservée chez l'homme que dans
huches profondes des muscles du dos et de la nuque. La musculature de la partie ventrale et des extré-
mités, provient secondairement des
myotomes. Chez l'homme, les muscles des membres sont très déve-
loppés
et recouvrent complètement la musculature de la face dorsale du tronc et en partie celle de la face
ventrale.

MYOLOGIE SPÉCIALE

MUSCLES nu TRONC

1. — MUSCLES DU DOS
Les muscles du dos forment plusieurs couches superposées, à la
nuque, au tronc et aux
ombes. Les muscles de chaque couche répartissent, d'après leur forme,
se en trois subdivi-
SIons, muscles plats, muscles longs
et muscles courts de la région dorsale. Les premiers
sont disposés en plusieurs couches qui se recouvrent par places complètement, les couches
supérieures s'insèrent sur le squelette du membre supérieur et rentrent ainsi dans les muscles
des membres. Les muscles longs
et courts sont des parties de la musculature du tronc propre-
ment dit. Ils sont placés dans les gouttières vertébrales, entre les apophyses épineuses des ver-
tebres les angles des côtes (ou les apophyses costales des
et autres vertèbres) et s'étendent aussi
jusqu'à la tête. Les muscles longs s'étendent par-dessus
un grand nombre de vertèbres, et
rïleiïie dans la couche superficielle par-dessus
toute la colonne vertébrale, les muscles courts
s'étendent. seulement d'une vertèbre à l'autre.
On appelle aussi les muscles plats du dos : muscles superficiels ; les muscles longs et courts :
Muscles profonds.
-
1° MUSCLES PLATS
Les muscles plats du dos forment trois couches qui
ne se recouvrent que partiellement.
Dans la
première couche on trouve le trapèze et le grand dorsal, dans la deuxième les rhom-
boïdes
et l'angulaire de l'omoplate, dans la troisième les dentelés postérieurs supérieur et
Inférieur, le splénius de la tête de la Les muscles des deux premières couches ont
et nuque.
leur insertion
terminale sur le squelette du membre supérieur, ceux de la troisième couche sur
le squelette
du tronc.
a. Première couche.
Le trapèze tire son nom de sa forme trapézoïde, lorsque les muscles des deux côtés sont
réunis l'un à l'autre. De chaque côté, le muscle forme un triangle, son côté le plus long longe
la colonne vertébrale. C'est un muscle aplati, très mince en bas et surtout en haut. Il occupe
les régions de la nuque, dorsale moyenne, sus-scapulaire, scapulaire et sous-scapulaire. Les
insertions d'origine sont : la moitié interne de la ligne courbe occipitale supérieure (s'étendant
jusqu'à la ligne extrême, sous forme de tendon court et mince), la protubérance occipitale
externe, le ligament de la nuque (sous forme de muscle, la partie supérieure a quelquefois un
court tendon), les apophyses épineuses et les ligaments sus-épineux de toutes les vertèbres dor-
sales (insertion plus ou moins tendineuse).
L'insertion terminale se trouve sur la face supérieure du tiers externe de la clavicule, sur le
bord interne de l'acromion, sur toute l'étendue du bord supérieur et en partie sur le segment
interne du bord inférieur de l'épine de l'omoplate.
Dans sa partie supérieure, ses fibres sont obliques en bas et en dehors, descendant presque
horizontalement vers la partie latérale du cou ; les fibres moyennes, les plus courtes, sont
presque horizontales, les inférieures sont fortement obliques en haut et en dehors, en sens
inverse des supérieures.
On trouve constamment des surfaces tendineuses à l'insertion sur l'occipital, au niveau de
la 7" vertèbre cervicale, des apophyses épineuses dorsales, et à l'insertion sur l'extrémité
interne de l'épine de l'omoplate. Les fibres provenant des apophyses épineuses dorsales inté-
rieures, sont aussi le plus souvent tendineuses sur un certain trajet. Les muscles des deux
côtés forment un tendon brillant et nacré bien développé, large, en forme de trapèze au
niveau des apophyses épineuses dorsales supérieures.
Sur l'occipital, le trapèze répond à l'insertion supérieure tendineuse, du sterno-cléido-
mastoïdien. Entre les deux, on aperçoit toujours une partie du splénius de la tête et de l'an-
gulaire de l'omoplate. Quand l'extrémité supérieure du trapèze est étroite, on voit entre elle
et le splénius une partie du grand complexus. Le deltoïde s'insère parallèlement le long des
insertions du trapèze. Entre les insertions du trapèze et du sterno-cléido-mastoïdien, on voit
fréquemment un petit muscle transversal, appelé transverse de la nuque, qui s'insère par
un tendon sur le tendon de l'un et va se fixer sur le tendon de l'autre.
Le trapèze est innervé par la branche externe du nerf spinal [XIe paire] et des branches du plexus
cervical.
Sa fonction, grâce aux directions très différentes de ses libres, est compliquée, et varie suivant que tout
le muscle se contracte ou seulement une de ses parties. En outre, le muscle agit différemment si l'omophlie
est fixée ou mobile. La partie supérieure du trapèze élève tout2 la ceinture scapulaire, sa partie inférieure
abaisse l'omoplate, les fibres moyennes attirent l'omoplate en arrière et en dedans vers la colonne vertébrale.
La contraction de tout le muscle produit aussi ce dernier mouvement, l'action inverse des parties supérieure
et inférieure s'annulant. Si l'omoplate est fixée, un seul muscle fait tourner la tête du côté opposé, les deux
ensemble se contractant simultanément l'étendent sur le cou. Le trapèze peut aussi fixer l'omoplate. Le plus
souvent, il agit de concert avec l'angulaire, les rhomboïdes, le splénius et d'autres muscles du dos.
Le ne s'épaississant que vers son insertion terminale. Il
grand dorsal est large et mince,
il
a une forme triangulaire. Recouvert à la partie supérieure de son origine par le trapèze,
ccupe les régions suivantes : région dorsale moyenne, sacrée lombaire, sous-scapulaire et
scapulaire.
Son origine
est tendineuse à part trois ou quatre faisceaux accessoires provenant des trois
Ou quatre côtes inférieures. Le tendon d'origine
est formé par la face postérieure du feuillet
Postérieur de l'aponévrose dorso-lombaire. Par l'intermédiaire de cette aponévrose, il s'in-
va
sérer sur les épines des
cinq ou six dernières vertèbres dorsales, les apophyses épineuses lom-
bes, la crête sacrée médiane, et la partie avoisinante de la lèvre externe de la crête iliaque.
Les fibres
supérieures sont presque horizontales, les inférieures montent très obliquement en
haut et
en dehors. Elles convergent vers l'insertion terminale, et se fixent sur un tendon aplati
qui s'unit
en partie au tendon du grand rond et va s'attacher à la crête du trochin de l'hu-
mus [lèvre interne de la coulisse bicipitale]. Une bourse séreuse
presque constante, bourse du
8rand dorsal, sépare les parties indépendantes des tendons du grand dorsal et du grand rond.
La face tendineuse du feuillet postérieur de l'aponévrosedorso-lombaire est le plus large
au niveau des vertèbres lombaires moyennes et inférieures, elle diminue notablement de lar-
geur en haut, moins notablement
en bas. Entre le bord supérieur du grand dorsal et le bord
externe du trapèze, il reste espace libre triangulaire (plus ou moins grand selon la position
de l'omoplate)
un
dans lequel on aperçoit une partie du grand rhomboïde, de petits segments
une ou plusieurs côtes moyennes avec les intercostaux, et une partie de l'ilio-costal-dorsal.
Sur la face dorsale de l'omoplate,
en rapport avec le grand dorsal, l'aponévrose sous-épineuse
recouvre le muscle de même nom. On voit en outre dans cette région une partie du deltoïde
recouvert de son aponévrose.
Les digitations costales du grand dorsal s'entrecroisent
avec les digitations inférieures du
grand oblique de l'abdomen. Entre le bord externe du premier, le bord postérieur du
deuxième la crête iliaque,
et on trouve en général un petit triangle, le triangle ilio-lombaire
de Jean-Louis
Petit [dont le bord inférieur est limité par la crête iliaque, le bord postérieur
Par le bord antérieur du grand dorsal le bord antérieur
et par le bord postérieur du grand
oblique; le fond, aire, du triangle formé
ou est par l'aponévrose du transverse, par un faisceau
tendineux du petit oblique
et par une aponévrose qui unit le grand oblique au grand dorsal.
C est
un point faible de la paroi abdominale donnant issue aux hernies lombaires]. Le bord
Postérieur du grand dorsal forme la paroi postérieure du
creux axillaire. Fréquemment, mais
nOn toujours, le grand dorsal reçoit
Agitation scapulaire). un faisceau accessoire de l'angle inférieur de l'omoplate

le grand dorsal est véritablement


b racbial; un muscle du membre supérieur et comme tel est innervé par le plexus
son nerf s'appelle thoraco-dorsal.
Par son action,
il produit l'adduction du bras qu'il attire en même temps en arrière, et en rotation
'nterne.

b. Deuxième couche.
La deuxième couche des muscles plats du dos
est recouverte par le trapèze, excepté une
Partie du grand rhomboïde, qui
angulaire est visible entre le grand dorsal et le trapèze, et une partie de
de l'omoplate qui se trouve directement sous le fascia de la nuque, au bord externe
du trapèze.
Cette seconde couche manque sous le grand dorsal, où l'on trouve immédiate-
rrient la troisième.
Le grand rhomboïde est un muscle plat, assez mince, quadrangulaire (plus ou moins
rectangulaire ou rhomboïdal selon la position de l'omoplate). Il s'insère sur les apo-
physes épineuses (et les ligaments sus-épineux) des quatre vertèbres dorsales supérieures, se
dirige en bas, en fibres très nettement parallèles, et se termine sur le bord vertébral de l'omo-
plate, au-dessous de la base de l'épine. Il est fréquemment assez intimement uni avec le
suivant.
Le petit rhomboïde ressemble sous tous les rapports au grand [dont il n'est souvent que
la continuation], il est seulement plus étroit [la partie sus-épineuse du bord interne de
l'omoplate étant moins longue que la portion sous-épineuse]. Il s'insère sur les épines des
deux dernières vertèbres cervicales et va se fixer sur le bord vertébral de l'omoplate, au-
dessus de la base de l'épine.
Les deux rhomboïdes ne sont séparés en général que par un interstice étroit. Leurs
insertions d'origine sont habituellement tendineuses.
Les rhomboïdes sont innervés par une branche dorsale du plexus brachial. Ils attirent l'omoplate vers la
colonne vertébrale et un peu en haut.
L'angulaire de l'omoplate est le seul des muscles plats du dos qui présente une certaine
épaisseur. C'est un muscle allongé qui se détache par des fibres tendineuses courtes et
dentelées des tubercules postérieurs des apophyses transverses des quatre premières vertèbres
cervicales. La digitation qui s'insère sur l'apophyse transverse de l'atlas est la plus volumi-
neuse. Ces quatre digitations s'unissent en un ventre unique qui se dirige en bas et en dehors
et s'insère sur l'angle interne de l'omoplate, immédiatement à côté du petit rhomboïde.
L'angulaire de l'omoplate forme une partie de la région latérale du cou, et longe directe-
ment le bord postérieur du scalène postérieur. Son insertion d'origine est recouverte par la
partie postérieure du sterno-cléido-mastoïdien.
L'angulaire de l'omoplate est innervé par le nerf dorsal, comme les rhomboïdes. Il élève l'angle interne
de l'omoplate et en même temps tout cet os, augmente ainsi l'action du trapèze et des rhomboïdes. L'omo-
plate étant fixée, il peut faire la rotation de la colonne cervicale.

c. Troisième couche.
Les muscles de cette couche sont, soit sous-jacents aux rhomboïdes, soit directement
recouverts par le grand dorsal et le trapèze. Les deux splénius sont recouverts à leur insertion
d'origine par un muscle de la même couche : le dentelé postérieur et supérieur.
Le dentelé postérieur et supérieur est un muscle plat, tendineux sur presque la moitié
de sa largeur; de forme rectangulaire, il s'insère par un tendon aplati (ou par une aponévrose)
sur les épines des deux dernières vertèbres cervicales et des deux premières dorsales, se dirige
en bas et en dehors pour aller se fixer par quatre digitations charnues, aplaties sur la face
postérieure des 2e, 3e, 4c et Sc côtes, en dehors de l'angle des côtes.
Ce muscle est innervé par les nerfs intercostaux supérieurs, il attire les premières côtes en haut et en.
arrière et joue le rôle de muscle inspiratoire accessoire, en agrandissant ainsi la cavité thoracique [surtout
dans son diamètre transversal.]
Le dentelé postérieur et inférieur ressemble sous plusieurs rapports au supérieur, il est
cependant beaucoup plus large et encore plus aplati que lui, en outre ses fibres sont dirigées
Versement, c'est-à-dire en haut et en dehors.
Il se détache de la face antérieure du feuillet
POstérieur de l'aponévrose dorso-lombaire (comme le grand dorsal) à la hauteur des
deux dernières
vertèbres dorsales et des deux premières lombaires, et va se fixer, d'abord par
Une aponévrose mince, qui lui appartient
en propre, puis par des fibres musculaires aplaties,
en formant des digitations variables et inconstantes,
sur les quatre dernières côtes.
Il
est innervé par les derniers nerfs intercostaux. Il abaisse les dernières côtes en les attirant en arrière.
POur
certains auteurs, c'est un muscle inspirateur; pour d'autres, au contraire, ce serait un muscle exten-
seUr. Son action les côtes est en tout cas minime. Peut-être sert-il simplement à tendre l'aponévrose
dorso-Iombaire. sur
Le splénius de la tête
est un muscle allongé, en forme de courroie, aplati mais fort. Il
s msère,
par l'intermédiaire du ligament de la nuque, sur les apophyses épineuses de la 3e à
la y1- cervicale
et de la rc et 2" (ou 3'') vertèbre dorsale, il se dirige en haut et en dehors,
recouvert en partie par le trapèze, les rhomboïdes et le dentelé postérieur et supérieur, pour
aller se fixer
sur la moitié externe de la ligne courbe occipitale supérieure jusqu'à l'apophyse
rtlastoïde. Cette insertion est recouverte par celle du sterno-cléido-mastoïdien.
Le splénius du
cou est situé immédiatement en dehors du précédent. Il s'insère dans le
prolongement du splénius de la tête sur les apophyses épineuses de la 3e à la Se ou 6" dorsale,
dirige obliquement
se
en haut et en dehors, formant un muscle plat, mais assez étroit, et va
se fixer sur les tubercules postérieurs des apophyses
transverses des deux ou trois vertèbres
cervicales supérieures, où
son insertion se confond avec celle de l'angulaire de l'omoplate.
Les deux splénius
sont innervés par la branche postérieure du 2e nerf cervical. En se contractant simul-
tanément, ils
renversent la tête et le cou en arrière. Quand ils ne se contractent que d'un côté, ils tournent
en même temps la tête du côté du muscle qui
se contracte.

2° MUSCLES LONGS DU DOS


Les muscles longs du dos
se partagent en deux couches distinguées d'après la direction de
leurs fibres.
L'une, superficielle, est composée de fibres allant des apophyses épineuses aux
apophyses transverses ou aux côtes (épino-transversaires), l'autre profonde, qui s'étend desapo-
Physes transverses
d une apophyse
aux apophyses épineuses (transversaires épineux) Seul, Vépi-épineux va
épineuse à l'apophyseépineuse suivante ; il appartient à la couche superficielle.

a. Première couche.
Épino-transversaire et épi-épineux.
Les muscles de
cette couche occupent l'espace qui existe entre les apophyses épineuses des
vertèbres et l'angle des côtes. Ils s'étendent le long d'une grande partie de la colonne, le plus
souvent sur toute la longueur du dos. A part
une petite partie, qui répond directement à la
peau entre le trapèze et le grand dorsal, ils sont complètement recouverts par les muscles
Plats
ou le feuillet postérieur de l'aponévrose dorso-lombaire. Les fibres épino-transversaires
forment
un seul muscle volumineux et complexe: la masse sacro-lombaire.
La masse sacro-lombaire forme relief musculaire allongé, très développé, qui s'étend
de la face
un
dorsale du sacrum et de la crête iliaque à la partie postérieure de la base du crâne.
[A son extrémité inférieure elle forme une masse commune [masse sacro-lombaire propre-
ment dite], plus haut elle se divise en deux et forme en dehors le muscle ilio-costal plus
faible, et en dedans le long dorsal. En dedans de ce dernier, et soudé à lui, on trouve l'épi-
épineux; la couche superficielle des muscles longs est donc divisée en 3 faisceaux longi-
tudinaux, dont le moyen fourni par le long dorsal est le plus fort, le faisceau externe est
représenté par l'ilio-costal, l'interne par l'épi-épineux. L'origine de la masse sacro-lombaire
est une masse épaisse et forte, en grande partie tendineuse à sa surface, qui s'insère sur la
;
face dorsale du sacrum les apophyses épineuses lombaires et la crête iliaque, logée entre
les deux feuillets de l'aponévrose dorso-lombaire. Elle donne immédiatement naissance au
long du dos et à la partie lombaire de l'ilio-costal. ]
L'ilio-costal continue la partie externe de la masse sacro-lombaire. Il se divise en trois
parties : l'ilio-costal lombaire, l'ilio-costal dorsal et l'ilio-costal cervical.
U ilio-costal lombaire a une origine commune avec le long du dos. Il s'insère à l'angle
des côtes de la Se à la 12e, dans sa partie supérieure par de longs tendons, dans sa partie
inférieure par des digitations charnues, dont la dernière est la plus forte et se fixe au bord
inférieur de la 12e côte.
L'ilio-costal dorsal a son origine en grande partie recouverte par l'ilio-costal lombaire. Il
s'insère de la 7e à la 12C côte, un peu en dedans de l'angle, par des digitations qui lui sont
propres, il se dirige en haut et va se fixer par de minces tendons sur les angles des
six premières côtes et sur l'apophyse transverse de la dernière vertèbre cervicale.
L'ilio-costal du cou (*) est un muscle étroit en relation intime à son origine avec l'ilio-
costal dorsal. Il s'insère d'une manière variable sur les côtes moyennes et supérieures
et va fixer ses digitations tendineuses, minces, sur les apophyses transverses des vertèbres
cervicales moyennes, immédiatement à côté du scalène postérieur. Il peut être soudé avec les
insertions de ce dernier.
La partie interne de la masse sous-lombaire constitue le long dorsal qui se divise de
même en long dorsal du dos, long dorsal du cou et long dorsal de la tête.
La partie dorsale du long du dos, outre son origine commune avec l'ilio-costal lombaire,
reçoit des faisceaux accessoires des apophyses transverses des vertèbres dorsales inférieures.
Ses insertions terminales se disposent sur deux lignes : une ligne interne et une ligne
externe. Ce sont des digitations en partie charnues, en partie tendineuses. La ligne interne
s'insère sur les apophyses accessoires des vertèbres lombaires supérieures et les apophyses
transverses des vertèbres dorsales; la ligne externe se fixe sur la pointe des apophyses trans-
verses (apophyses costales) des vertèbres lombaires supérieures, et sur les côtes entre l'angle
et le tubercule. Les digitations internes vont donc sur les apophyses transverses ou leurs
homologues, les digitations externes sur les côtes ou leurs homologues.
Le long dorsal du cou (**) continue directement le long du dos. Il s'insère sur les
apophyses transverses des vertèbres dorsales supérieures et va se fixer, passant immédiate-
ment en dedans de l'ilio-costal, aux apophyses transverses des vertèbres cervicales supérieures
et moyennes, par des digitations tendineuses.

(*) Cervical ascendant.


(**) Transversaire du cou.
Le long de la tête C)
est le seul segment de la masse sacro-lombaire qui atteigne la tête.
Il est situé
en dedans du long du cou, fréquemment soudé à lui à son origine, et s'insère par
des digitations tendineuses
courtes, sur un nombre variable d'apophyses transverses et
articulaires des vertèbres cervicales
moyennes et inférieures et sur les apophyses transverses
des vertèbres dorsales
supérieures. On remarque à sa surface une aponévrose tendineuse. Il
s msere,
en haut, par un court tendon au bord postérieur de l'apophyse mastoïde, étant
complètement recouvert par le splénius de la tête.
L'ilio-costal, le long du
cou et le long de la tête sont recouverts par les deux splénius.
L épi-épineux se divise aussi
en épi-épineux du dos, épi-épineux du cou et épi-épineux de
la tête. L'épi-épineux du dos, seul,
est indépendant et constant. Celui du cou est inconstant,
celui de la tête fait partie du semi-épineux de la tête.
L'épineux du dos est uni à son origine avec celle du long du dos, qui vient des apophyses
épineuses des vertèbres lombaires,
sur lesquelles il s'insère aussi en partie. Il est situé de
chaque côté des apophyses épineuses dorsales et renferme de nombreux faisceaux tendineux.
Son insertion d'origine
se trouve sur les apophyses épineuses lombaires supérieures et
dorsales inférieures. Il
va se fixer sur les apophyses épineuses dorsales moyennes et supé-
rieures, sautant par-dessus
une ou deux apophyses épineuses, en général la neuvième (quel-
quefois la neuvième et la dixième).
L'épi-épineux du cou est inconstant, et quand il existe, il n'est souvent que rudimentaire.
C'est
un muscle très mince, qui se détache de l'apophyse épineuse de la 7e cervicale et des
vertèbres situées immédiatement au-dessus, pour aller se fixer sur l'apophyse épineuse de
l'axis et des vertèbres situées immédiatement au-dessous.
On appelle épi-épineux de la tête un faisceau musculaire inconstant qui part des apophyses épineuses
des vertèbres cervicales inférieures
et dorsales supérieures, qui s'unit au semi-épineux de la tête. On le
décrit avec celui-ci (Voy. plus bas).

b. Deuxième couche.
Transversaire épineux.
Les fibres de cette couche vont des apophyses transverses aux apophyses épineuses. Par leur
agencement, elles représentent un reste de la musculature du tronc peu transformée. Elles
forment trois étages, dont chacun est décrit
comme un muscle à part, quoique aucune aponé-
vrose ne les sépare. On peut plus justement les diviser suivant la longueur de leurs fibres.
Le semi-épineux, qui forme la couche superficielle, les fibres les plus longues et les plus
a
verticales, qui sautent de quatre à six apophyses épineuses. La couche moyenne appelée
Wultifide (muscle compliqué de l'épine) ne saute que deux à trois apophyses; la couche
Profonde est formée des rotateurs du dos, dont les uns, rotateurs longs, sautent une apophyse
épineuse les
et autres, rotateurs courts, vont se fixer à la vertèbre immédiatement supérieure.
A part le semi-épineux de la tête,
toutes les fibres du transversaire épineux s'arrêtent à l'épine
de l'axis. Le semi-épineux
manque à la région lombaire, les rotateurs sont surtout développés
a la région dorsale.

() Transversaire de la tête, petit complexus.


On distingue dans le semi-épineux le semi-épineux du dos, le semi-épineux du cou et le
semi-épineux de la tête.
Les semi-épineux du dos et du cou se continuent l'un avec l'autre, sans limite nette. Les
fibres inférieures naissent des apophyses transverses des vertèbres dorsales inférieures, les
fibres supérieures se terminent sur l'apophyse épineuse de l'axis. Le muscle est plus gros et
plus fort au niveau du cou qu'au niveau du dos. Les fibres du semi-épineux du dos sont
entremêlées de nombreux faisceaux tendineux, et se soudent en partie avec l'épi-épineux du
dos. Le muscle est entièrement recouvert par le long dorsal et le semi-épineux de la tête.
Le semi-épineux de la tête (*) est un muscle aplati, mais épais et fort. C'est le muscle le
plus fort de la nuque. Il se compose en général de deux parties nettement séparées en bas,
confondues à leur insertion supérieure : l'une est externe, plus forte, et vraiment semi-
épineuse ; l'autre est interne, moins développée, appartenant aux muscles épi-épineux. La
première s'insère par des digitations tendineuses courtes sur les apophyses transverses depuis
la 3e vertèbre cervicale jusqu'à la 5° ou 6e dorsale. La deuxième se détache des apophyses épi-
neuses des vertèbres cervicales inférieures et des premières dorsales (épi-épineux de la tête).
La partie interne présente un tendon intermédiaire (digastrique de la nuque), et (même si
l'épi-épineux de la tête manque) peut aussi se détacher des apophyses transverses de la 2" à
la 6e dorsale. La portion externe présente en général une large aponévrose tendineuse, placée
au-dessus du tendon intermédiaire de la portion interne. Les deux parties s'unissent pour
aller se fixer sur la surface nuchale de l'occipital entre les lignes courbes occipitalessupérieure
et inférieure.
On divise le multifide en multifide des lombes. multifide du dos et multifide du cou, sans
qu'il y ait de limite bien nette entre eux. Le muscle est surtout développé à la région
lombaire, ou se trouve directement sous le long du dos ; sa partie dorsale, qui est la plus
faible, est recouverte par le semi-épineux du dos ; au cou, il est recouvert en partie seulement
par le semi-épineux du cou, et en dehors de lui par le semi-épineux de la tête.
Ce muscle commence en bas à la face postérieure du sacrum, et se termine en haut à
l'apophyse épineuse de l'axis. A la région lombaire les fibres du multifide naissent pour la
plupart des apophyses accessoires et mamillaires, à la région dorsale des apophyses trans-
verses, à la région cervicale des apophyses articulaires des quatre dernières vertèbres cervi-
cales. Des fibres passent en général par-dessus trois ou quatre vertèbres, sont entremêlées de
quelques bandelettes tendineuses et forment une couche unique non interrompue, dont
la partie profonde est difficile à séparer des rotateurs, et présente en partie la direction des
fibres de ces derniers.
Les rotateurs sont partagés en longs et courts. Ils forment une couche musculaire aplatie,
en partie tendineuse, qui recouvre directement les arcs vertébraux sur toute la longueur de la
colonne, mais spécialement à la région dorsale. Les courts rotateurs sont presque horizon-
taux et passent d'une apophyse transverse à la base de l'apophyse épineuse de la vertèbre
immédiatement sus-jacente; les longs sautent une ou deux vertèbres, prenant ainsi peu à peu
la direction des fibres du multifide.
Tous les muscles longs du dos sont innervés par les branches postérieures des nerfs rachidiens (cervi-
vaux, thoraciques, lombaires, etc.).
(*) Grand complexus.
La masse des muscles longs du dos a une fonction à peu près commune. En se contractant des deux
cotes simultanément,
ces muscles maintiennent le tronc dans la position verticale, étendent la colonne
vertébrale et la tête, et
ils fléchissent la colonnepeuvent renverser en arrière la tête et la colonne. En se contractant d'un seul côté,
latéralementet tournent la face antérieure du côté correspondant. Les semi-
épineux agissent
surtout énergiquement sur la tête. Ils la renversent en arrière en agissant simultanément
et tournent la face du côté opposé, s'ils
se contractent d'un côté. (L'action est ainsi opposée à celle du
splénius de la tête.)

30 MUSCLES COURTS DU DOS


Les muscles courts du dos divisent deux selon qu'ils se rencontrentsur toute
la longueur de la colonne
se en groupes,
ou seulement entre l'occipital, l'atlas et l'axis. On divise encore les
Premiers en deux : muscles interépineux, entre les apophyses épineuses, et intertransver-
saires entre les apophyses transverses. On appelle aussi le deuxième groupe : muscles courts
de la nuque.
Les interépineux sont de petits muscles bien développés au niveau de la colonne cervicale,
raais pouvant manquer complètement à la région dorsale. Ils passent d'une apophyse épineuse
a la suivante, accolés
au ligament interépineux. Entre les apophyses épineuses bifurquées des
vertèbres cervicales, ils sont pairs. Comme la plupart des muscles du dos, ils ne dépassent
Pas l'axis.
Les intertransversaires sont de petits muscles pairs qui unissent les apophyses trans-
verses sus et sous-jacentés. Ils sont bien développés à la région cervicaleet lombaire, où .ils
:sont même doubles de chaque côté. Ils peuvent complètement manquer à la région dorsale.
A la région cervicale,
on distingue les intertransversaires antérieurs et postérieurs, situés
entre les tubercules antérieurs ou postérieurs des apophyses transverses. Ils sont tous les
deux à
peu près également développés ; les premiers appartiennent, à proprement parler, au
Cou et non à la nuque.
Les intertransversaires lombaires comprennent les intertransversaires externes, forts et
larges, situés
entre les apophyses transverses et les intertransversairesinternes plus étroits et
Plus faibles, situés entre les apophyses accessoires et mamillaires des vertèbres lombaires.
Les interépineux et intertransversaires
se rattachent pour l'innervation et la fonction aux muscles
longs du dos.

Muscles courts de la nuque.


Les muscles courts de la nuque sont le grand droit postérieur de la tête, le petit droit
Postérieur, le droit latéral de la tête, Y oblique supérieur de la tête (ou petit oblique) et
l'oblique inférieur (ou grand obliqué).
Le droit postérieur de la tête s'insère
sur l'apophyseépineuse de l'axis, par un tendon
^ourt, s'élargit fortement en se dirigeant en haut et en dehors et se fixe sur la partie moyenne
"de la-ligne courbe occipitale inférieure.
Le petit droitpostérieur de la tête est notablement plus faible
que le précédent. C'est un
.Petit muscle triangulaire, qui naît
par un court tendon sur le tubercule postérieur de l'atlas,
dedans du grand droit, en partie recouvert par lui. 11 va s'insérer sur le tiers interne de
a ligne courbe occipitale inférieure.
Le droit latéral de la tête naît sur l'apophyse transverse de l'atlas et va se fixer sur
l'apophyse jugulaire de l'occipital, représentant ainsi le premier intertransversaire.
Le petit oblique de la tête se détache également de l'apophyse transverse de l'atlas et se
dirige vers le tiers externe de la ligne occipitale inférieure, où il s'insère, en partie recouvert
par le grand droit postérieur.
Le grand oblique de la tête est un muscle assez fort et bien développé, qui va de l'apo-
physe épineuse de l'axis à l'apophyse transverse de l'atlas. Épais en son milieu, il s'amincit
vers son origine et vers son insertion terminale.
Ces muscles courts de la nuque sont innervés par des rameaux de la branche postérieure du premier nerf
cervical (nerf sous-occipital).
Leur action consiste essentiellement à mettre la tête en rotation ou en extension, selon qu'ils agissent
d'un seul côté ou des deux.
Le petit droit ne peut agir que comme extenseur de la tête, le droit latéral l'incline de côté. Le grand
oblique et le grand droit font tous deux de la rotation, portant la face du côté correspondant. Le petit
oblique produit une rotation inverse.
Le grand droit, le petit et le grand oblique délimitent un petit triangle au fond duquel on aperçoit l'arc
postérieur de l'atlas et l'artère vertébrale qui le croise [et d'où émerge la branche postérieure du premier
nerf cervical].

Aponévroses du dos.
Dans la région dorsale, il n'existe que deux aponévroses importantes, l'aponévrose dorso-
lombaire et l'aponévrose de la nuque ; la couche superficielle des muscles plats est recouverte
par l'aponévrose superficielle générale.
L'aponévrose dorso-lombaire se divise en deux feuillets : l'un plus fort, postérieur, occupe
la couche superficielle du dos, et sert d'aponévrose d'insertion pour le grand dorsal et le
dentelé postérieur et inférieur. L'autre est plus faible, c'est le feuillet antérieur ou profond,
qui n'existe qu'à la région lombaire. Les deux feuillets comprennent entre eux les muscles
longs du dos.
Le feuillet postérieur recouvre la face postérieure de la masse sacro-lombaire et s'étend
au-dessus de la partie supérieure du grand dorsal jusqu'au bord inférieur de l'aponévrose du
dentelé postérieur et supérieur. Quoique l'aponévrose soit notablement plus mince, depuis
l'endroit où elle ne sert plus d'insertion au grand dorsal, elle contient encore quelques fibres
tendineuses nettes. Au niveau de la colonne dorsale, le feuillet postérieur se fixe du côté
externe sur les angles des côtes; il est alors recouvert par le trapèze et les rhomboïdes.
Lefeuillet antérieur de l'aponévrose dorso-lombaire s'étend de la lèvre interne de la
crête iliaque à la 12c côte. En dedans, il s'insère aux apophyses transverses des vertèbres
lombaires. Sa limite supérieure est formée par un solide faisceau tendineux, le ligament
lombo-costal [de Henle], qui s'étend de l'apophyse transverse de la Irc lombaire à la 12e côte.
Le feuillet antérieur est placé entre la masse sacro-lombaire et le carré des lombes. Au bord
externe de la masse sacro-lombaire les deux feuillets s'unissent et servent d'insertion à
plusieurs muscles de l'abdomen [le transverse, le grand et le petit oblique].
L'aponévrose de la nuque est mince, elle se trouve sous le trapèze et en partie sous les
rhomboïdes; elle se continue en bas avec l'extrémité supérieure de l'aponévrose dorso-lom-
baire et,
en dehors, avec l'aponévrose du cou. Les aponévroses des deux côtés se soudent sur
la ligne médiane,
formant un raphé tendineux épais : le ligament de la nuque.

II. - MU-SCLES DU THORAX

se divisent en deux groupes principaux :


Les muscles du thorax
10 Ceux qui s'insèrent
sur le squelette du thorax et vont se fixer sur le squelette du membre
supérieur, étant ainsi, à vrai dire, plutôt des muscles de ce membre supérieur;
20 Les muscles
propres de la paroi thoracique, qui portent le nom d'intercostaux.
Les premiers forment trois couches qui
ficielle
:
ne se recouvrent pas exactement la plus super-
est formée par le grand pectoral, la moyenne par le petit pectoral et le sous-clavier, la
plus profonde le grand dentelé.
par

1° MUSCLES BRACHIO-THORACIQUES

a. Couche superficielle.
Grand pectoral.
Le grand pectoral est
un large muscle aplati, mais épais, qui occupe les régions sternale,
sous-claviculaire, mammaire, axillaire et sous-mammaire. Son extrémité externe forme la
Paroi antérieure du creux de l'aisselle. Ce muscle a une forme à peu près triangulaire, son
insertion d'origine [sur le thorax] étant très large,
son insertion terminale [sur le bras]
très étroite.
L'origine du grand pectoral comprend trois parties plus ou moins distinctes, qui portent
le
nom de portion claviculaire, portion sterno-costale et portion abdominale.
La portion claviculaire s'insère
sur la moitié sternale de la clavicule [le long du bord
Intérieur] ; la portion sterno-costale sur la face antérieure du manubrium et du corps du
sternum, et par des digitations accessoires sur les cartilages de la 2e à la 6e ou 7e côte;
ta portion
abdominale est de beaucoup la partie la plus petite du grand pectoral. Elle est
formée
par un faisceau aplati, qui suit le bord inférieur de la partie précédente et naît par
Un tendon aplati
sur le feuillet antérieur de la gaine du grand droit de l'abdomen.
En s'avançant
vers son insertion terminale, le grand pectoral devient toujours plus étroit,
mais d'autant plus épais. Les fibres de la portion claviculaire et les fibres supérieures de la
Portion sterno-costale conserventseules leur direction primitive. La plus grande partie de la
Portion sterno-costale et la portion abdominale passent de la face antérieure du muscle
a la face postérieure du tendon terminal [le muscle s'enroulant
sur lui-même], de telle sorte
que dans la partie externe du muscle les faisceaux musculaires se recouvrent les uns les
autres [ceux qui étaient antérieurs vers l'extrémité interne sont devenus postérieurs vers
remIte externe].
L'insertion terminale du grand pectoral se fait sur toute la longueur de la lèvre externe
de la coulisse
bicipitale [crête de la grande tubérosité de l'humérus, par un fort tendon ]. Ce
tendon se compose d'un feuillet postérieur faible, mais large, et d'un feuillet antérieur plus
fort, qui ne devient purement tendineux que près de l'insertion proprement dite. Les deux
feuillets s'unissent par leurs bords inférieurs [leurs bords supérieurs restant libres, si bien
de
que sur une coupe le tendon a la forme d'un UJ, le feuillet antérieur représente l'insertion
la portion claviculaire et de la partie supérieure de la portion sterno-costale, tandis que le
reste du muscle se fixe sur le feuillet postérieur.
Assez fréquemment des faisceaux tendineux passent de l'insertion du grand pectoral au
tendon du grand dorsal en croisant la gouttière intertubérositaire. Parfois on rencontre
même un muscle accompagnant ces fibres : le muscle de Langer.
A la surface antérieure du sternum, l'insertion des deux grands pectoraux se fait de façon
à laisser un champ libre au milieu de l'os, plus étroit en haut qu'en bas, laissant voir la
membrane pré-sternale. Le chef sternal du sterno-cléido-mastoïdienest à cet endroit voisin
immédiat du grand pectoral. Sur la clavicule, l'insertion du grand pectoral se fait vis-à-vis
de celle du sterno-cléido-mastoïdien. Le bord supérieur, convexe, du grand pectoral longe
directement le bord antérieur du deltoïde. On ne trouve un interstice un peu large entre ces
deux muscles qu'immédiatement au-desssus de la clavicule, on l'appelle : triangle
delto-pectoral.
Au-dessous, dans le sillon qui existe entre le grand pectoral et le deltoïde, on rencontre,
en général, la veine céphalique. Le long du bord inférieur du grand pectoral, on trouve
l'aponévrose des muscles abdominaux (gaine des droits), son bord externe est en rapport en
avant avec le grand oblique de l'abdomen, en arrière avec le grand dentelé. Le tendon ter-
minal est en rapport d'un côté avec le deltoïde, de l'autre avec la courte portion du biceps
et le coraco-brachial ; la gouttière intertubérositaire (ou coulisse bicipitale) le sépare du
grand dorsal.
On trouve parfois, mais très rarement, au-devant du grand pectoral, le muscle pré-sternal inconstant, qui
peut exister d'un seul côté ou des deux à la fois; c'est un muscle allongé, tendineux à ses extrémités, qui
est, en général, uni au tendon du sterno-cléido-mastoïdien et à la gaine des droits, et se confond aussi avec
le grand pectoral.
Le grand pectoral est innervé par le nerf grand thoracique antérieur [qui passe en avant de l'artère sous-
clavière et aborde le muscle par sa face profonde. Il produit l'adduction du bras, en agissant de concert
avec le grand dorsal. S'il se contracte seul, il amène le bras en avant et en dedans, contre le thorax, et
produit en même temps de la rotation interne du bras.

b. Deuxième couche.
Petit pectoral et sous-clavier.
Le petit pectoral est un muscle triangulaire aplati, qui, à son origine, est complètement
recouvert par le grand pectoral et, à son insertion terminale, par le deltoïde. Il s'insère par des
digitations tendineuses minces, ordinairement peu distinctes sur la limite des cartilages de
la 2C ou 3c côte à la 5e, se dirige en haut et en dehors, en devenant de plus en plus étroit,
et s'insère par un tendon court au sommet de l'apophyse coracoïde [immédiatement en
dedans du tendon commun de la courte portion du biceps et du coraco-brachiall.
Il recouvre la partie antérieure du'grand dentelé, croise les vaisseaux axillaires et le plexus
brachial. [Il
est engainé par l'aponévrose clavi-pectorale qui forme un rideau musculo-
aponévrotique au-devant du
creux de l'aisselle, derrière le grand pectoral. Le paquet vasculo-
nerveux de l'aisselle est situé immédiatement
en arrière de lui.]
comme le grand pectoral, le petit
CIque
est innervé par le nerf thoracique antérieur. [Mais le petit nerf thora-
se dé'ache des 6e et 7e paires cervicales et passe en arrière de l'artère sous-clavière, pour aborder le
fuselé par sa f lce postérieure. Les deux nerfs des
laquelle pectoraux forment une boutonnière nerveuse dans
passe l'artère.] Il abaisse l'omoplate, et si celle-ci est fixée, il élève les côtes. Il peut aussi contribuer
la fiction
de l'omoplate.
Le sous-clavier est un petit muscle allongé, un peu aplati, qui s'insère par un tendon sur
e cartillage de la Ire côte, en dehors du ligament costo-claviculaire.Son insertion terminale
se fait à la surface inférieure de l'extrémité
externe de la clavicule entre les deux parties du
ligament
coraco-claviculaire. Le plus souvent, l'os présente à cet endroit une légère gouttière
[la
gouttière du sous-clavier].
Ce muscle
est innervé par le nerf sous-clavier [des 6e et 7e paires cervicales]. Il envoie une anastomose
au nerf phrénique. [Celui-ci
passant en avant de l'artère sous-clavière et le nerf du sous-clavier passant en
arrière, l'artère
passe dans une boutonnière nerveuse.]
Le SDus-clavier
fixe la clavicule dans l'articulation sterno-claviculaire. Si la ceinture scapulaire est fixée,
élève la première côte.

c. Troisième couche.
Grand dentelé.
Le grand dentelé est recouvert à sa partie supérieure par les deux pectoraux; mais sa
Partie inférieure est
en dehors et en dessous du grand pectoral, et se trouve directement
sous la peau, et l'aponévrose, n'étant recouverte arrière que par le bord antérieur
du grand dorsal. en
La partie antérieure superficielle du grand dentelé occupe la région pecto-
rale latérale.
Ce muscle
a une torme irrégulièrement quadrilatère; il est plat, très mince à sa partie
Moyenne. Il représente
une lame recourbée s'adaptant à la courbure du thorax.
L'insertion d'origine fait
se par des digitations bien séparées, surtout à la partie inférieure,
SUr les neuf premières côtes. Les cinq digitations inférieures s'entre-croisent
avec celles du
grand oblique de l'abdomen. Le muscle
est large à son insertion sur les côtes; il se divise
en trois portions qu'on distingue
par la direction de leurs fibres. Les fibres de la première
Portion
convergent vers leur insertion terminale, celles de la seconde divergent; celles de la
oisièrne portion
convergent de nouveau.
La portion supérieure
de la
convergente forme une masse musculaire assez forte qui se détache
de la 2e côte, ainsi que d'un arc tendineux tendu entre ces deux côtes. Elle va
lnsérer àetl'angle interne
1re
de l'omoplate. La portion moyenne divergente est de beaucoup la
Partie la plus mince la plus faible du muscle ; elle s'insère la 28 (qui donne naissance à
et sur
eux digitations)
et sur la 3e côte et se dirige en divergeant fortement vers tout le bord
e
interne de l'omoplate. La portion
convergente est la portion la plus forte de tout le muscle.
s'insère de la 5e à la 98 côte, et va se fixer à l'angle inférieur de l'omoplate. Les fibres
de la portion inférieure sont les plus longues, celles de la portion supérieure les plus courtes.
Le muscle est presque complètement charnu, la portion moyenne seule possède un mince
tendon à son insertion terminale.
Pour arriver au bord interne de l'omoplate, le grand dentelé s'applique sur une assez
grande étendue de la paroi thoracique, dont elle est séparée par du tissu conjonctif très lâche.
A partir du bord externe de l'omoplate, le muscle est recouvert, jusqu'à son insertion termi-
nale, par le sous-scapulaire, dont il est également séparé par du tissu cellulaire très lâche.
Il forme ainsi la paroi interne du creux de l'aisselle.
Le nerf du grand dentelé est le grand nerf thoracique postérieur, branche du plexus brachial [on l'appelle
encore : nerf respiratoire de Ch. Bell].
La contraction simultanée de toutes les fibres du muscle fixe l'omoplate et l'attire en avant. La portion
supérieure, convergente, attire l'angle interne de l'omoplate en avant, la portion inférieure attire avant et
en
en bas l'angle inférieur. Dans ce cas, l'angle externe qui porte la cavité glénoïde de l'épaule se porte en
haut (élévation du bras au-dessus de l'horizontale) [le grand dentelé est donc ainsi un accessoire du
deltoïde dont il continue l'action élévatricedu bras]. L'omoplate étant fixée par les muscles du dos (trapèze,
rhomboïdes, angulaire de l'omoplate), le grand dentelé peut élever les côtes, et devient ainsi un muscle
respiratoire accessoire.

2° MUSCLES DE LA PAROI THORACIQUE


Intercostaux.
Les muscles de la paroi thoracique sont essentiellement représentés par les intercostaux et
par les muscles qui appartiennent physiologiquement et morphologiquement à ce groupe-
Les intercostaux remplissent les onze espaces intercostaux et se divisent en deux couches
musculaires, les intercostaux externes et les intercostaux internes. Les intercostaux externes
se dirigentde haut en bas, d'arrière en avant, et de dehors en dedans, d'un bord d'une côte à
l'autre, sous forme de faisceaux musculaires aplatis courts, entremêlés fréquemment de fibres
tendineuses. Ils naissent, en arrière au niveau des tubercules costaux et se terminent en avant
à la limite de la côte et du cartilage costal, laissant libre l'espace intercartilagineux. Au niveau
de ce dernier, on trouve des faisceaux tendineux qui continuent la direction des fibres des
intercostaux externes et qu'on appelle ligaments intercostaux externes.
Les fibres des intercostaux internes ont une direction opposée à celles des intercostaux
externes, c'est-à-dire qu'elles se dirigent obliquement de haut en bas, d'avant en arrière, et
de dedans en dehors, du bord inférieur de la côte sus-jacente au bord supérieur de la côte
sous-jacente. Ils s'insèrent sur le bord inférieur de la côte supérieure, de façon à laisser libre
un interstice répondant à la gouttière costale, entre les deux plans musculaires externe et
interne. Ils croisent ainsi leur direction avec celle des intercostaux externes qui les.
recouvrent jusqu'à l'union des carlilages costaux et des deux côtes. Les intercostaux
internes s'avancent en avant jusqu'au sternum et jusqu'à l'extrémité antérieure des fausses
côtes ; en arrière, ils s'arrêtent à l'angle des côtes. Au niveau des cartilages costaux, ils
répondent aux ligaments intercostaux externes et sont ainsi appelés : intercartilagineux.
Entre les extrémités postérieures des côtes, entre l'angle et la tête de la côte, ils sont
remplacés par des feuillets aponévrotiques qui portent le nom de ligaments intercostaux
internes.
Les intercostaux
externes sont recouverts presque entièrement par les muscles du dos, de
domen et de la
l'
poitrine (grand pectoral, petit pectoral, grand dentelé, grand oblique de
l' abdomen,
grand dorsal, dentelés postérieurs, rhomboïdes). Seule une petite étendue est
Superficielle
entre le trapèze et le grand dorsal. [Entre les muscles intercostaux externes et les
muscles intercostaux internes,
ou plus exactement, d'après Souligoux,entre les deux plans
de fibres de l'intercostal interne,
se trouve l'espace intercostal traversé par la veine, l'artère
et le nerf intercostaux.]
D'après la direction de leurs fibres, les
élévateurs des côtes font partie des intercostaux
externes. On les
trouve à la région dorsale, immédiatement à côté des couches profondes des
rtlUscles longs du dos,
recouverts par la masse sacro-lombaire (spécialement l'ilio-costal). Ils
Se divisent
en élévateurs longs et élévateurs courts des côtes. Ceux-ci s'insèrent sur les apo-
physes transverses
de la 7e cervicale et des onze premières dorsales. Ils vont se fixer sur la côte
lrïïmédiatement
inférieure, entre le tubercule et l'angle costal. Les élévateurs longs des côtes
Se trouvent
surtout sur les cjtes inférieures, et entre leurs deux insertions passent par-dessus
une côte,
ce qui les distingue des précédents. En outre, ils s'insèrent plus près de l'angle de
la côte.
Les élévateurs des côtes s'élargissent assez fortement vers leur insertion terminale.
Ils présentent
en général une aponévrose tendineuse sur leur face superficielle.
Les
sous-costaux sont des muscles aplatis, inconstants, très différemment développés
selon les individus. La direction de leurs fibres les
range dans les intercostaux internes. Ils
sont en
rapport avec l'extrémité postérieure de ceux-ci : on les trouve surtout au niveau des
Cotes inférieures,
où ils sautent par-dessus une ou deux côtes. En général, ils sont en partie
tendineux, à leur origine
comme à leur insertion terminale.
Le triangulaire du
sternum est un muscle aplati, très mince, en grande partie tendi-
neux. Il s'insère à la face postérieure du
corps du sternum et de l'apophyse xiphoïde par une
aponévrose large
et aplatie; il se dirige en dehors, et s'insère par des digitations larges,
terpninées
par des tendons courts, à la face interne des cartilages de la 2e à la 6c côte. C'est
Un Muscle
constant, mais à développement très variable.
Tous les
muscles du système des intercostaux sont innervés par les nerfs intercostaux qui cheminent
entre les intercostaux
internes et externes, accompagnés des vaisseaux intercostaux.
Les intercostaux
c'
Otes ont un rôle important dans la mécanique respiratoire. Les externes et les élévateurs des
agisseat dans l'inspiration [muscles inspirateurs] ; les internes, les sous-costaux et le triangulaire du
stnum dans l'expiration (muscles expirateurs). [D'ailleurs ce rôle n'est point démontré et certains anato-
leur font jouer un rôle inverse.]
mistres

Aponévroses thoraciques.
On trouve l'aponévrose pectorale le grand pectoral et la partie inférieure du grand den-
elé;
d sur
un feuillet notablement plus épais sépare le grand et le petit pectoral, et recouvre le
^Us-clavier
et les vaisseaux axillaires. C'est l'aponévrose cor aco-clavi cul aire. A son inser-
tion
sur la clavicule, à l'endroit où elle recouvre le sous-clavier, elle est particulièrement
pistante. Par côté interne, elle s'insère sur les cartilages des côtes supérieures. En
dehors, son
elle se continue avec l'aponévrose axillaire.
MUSCLES DE L'ABDOMEN

Les muscles de l'abdomen forment les parois antérieure et latérales et une partie de la
paroi postérieure de l'abdomen, entre le bord inférieur du thorax et le bord supérieur du
bassin. On les divise en muscles antéro-latéraux (trois muscles plats et un muscle droit) et
muscles postérieurs (carré des lombes).

1° MUSCLES ANTÉRIEURS

a. Muscles plats de l'abdomen.


Les muscles plats de l'abdomen sont le grand oblique, le petit oblique et le transverse, dis-
posés sur trois couches qui forment les parois latérales et une partie de la paroi antérieure de
l'abdomen. Les deux obliques continuent directement les intercostaux, leurs fibres ayant la
même direction [le grand oblique est dirigé dans le même sens que l'intercostal externe, et
le petit oblique que l'intercostal interne]. Le petit oblique surtout, se confond, sans ligne de
démarcation, avec les intercostaux inférieurs.
Le grand oblique, ou oblique externe, est un muscle plat, se continuant en avant, et sur-
tout en avant et en bas par un tendon aplati. Il occupe l'hypochondre, l'épigastre, le méso-
gastre (régions abdominale latérale et ombilicale) et l'hypogastre (région inguinale et
pubienne).
Il s'insère par huit digitations charnues sur les huit côtes inférieures (Se à 1 2e). Les cinq
digitations supérieures s'entre-croisent avec celles du grand dentelé, les trois inférieures avec
celles du grand dorsal. Les fibres des muscles ont la direction des intercostaux externes,
allant de haut en bas et d'arrière en avant; les fibres supérieures se rapprochent un peu plus
de l'horizontale, les inférieures sont plutôt verticales.
Le muscle s'insère par les fibres venant des dernières côtes, sur une grande partie de la
lèvre externe de la crête iliaque, s'étendant en arrière jusqu'au bord externe du grand dorsal,
et en avant jusqu'à l'épine iliaque antérieure et supérieure. Cette insertion se fait par des
fibres charnues. Le reste de l'insertion terminale est tendineuse et se fixe sur le ligament
inguinal ou arcade fémorale (qui reçoit la plus grande partie de ses fibres de l'aponévrose du
grand oblique), sur le feuillet antérieur de la gaine du grand droit (Voy. plus loin), et par son
intermédiaire sur la ligne médiane de l'abdomen ou ligne blanche. Presque toute la partie
antérieure de l'abdomen est ainsi tendineuse ; à sa partie inférieure surtout, les fibres mus-
culaires ne commencent que très en dehors.
Le grand oblique est en rapport en haut avec le grand pectoral, surtout avec sa portion
abdominale, latéralement avec le grand dentelé, latéralement et en arrière avec le grand
dorsal, avec lequel il limite le triangle de Petit en bas, avec la crête iliaque en regard du
moyen fessier. Les fibres tendineuses de son aponévrose laissent entre elles une fente dans
la région de la symphyse, en laissant libre l'intervalle compris entre l'épine du pubis ou
s'insère l'arcade fémorale et le bord supérieur de la symphyse. Elles forment ainsi un triangle
à sommet
dirigé en haut et en dehors, qu'on appelle anneau inguinal externe ou sous-cutané.
Les bords
de cet anneau sont formés par l'aponévrose du grand oblique, et portent le nom
de pilier
supérieur et pilier inférieur de l'anneau inguinal.
L angle très aigu
que forme, en se séparant en deux piliers, l'aponévrose du grand oblique,
est arrondi
par des fibres qui viennent de l'arcade fémorale et passent superficiellement au-
devant de l'aponévrose.
On les appelle fibres intercolumnaires du pilier antérieur, ou liga-
ment de Cooper. On désigne le nom de ligament de Colles, ou pilier postérieur, des
fibres
sous
variables qui viennent de l'insertion de l'arcade fémorale sur l'épine du pubis, et
Passent sous l'aponévrose
interne de l'anneau en se dirigeant vers la ligne médiane. Elles arrondissent l'angle
inguinal et contribuent à lui donner une forme de quadrilatère irré-
gUlier. [On décrit aussi le ligament de Colles
comme un troisième pilier, ou pilier profond,
Se détachant de l'épaisseur du grand oblique du côté opposé,
et franchissant la ligne médiane
ens entre-croisant
avec son homonyme. ]
L anneau inguinal
externe est l'extrémité antérieure du canal inguinal, qui traverse obli-
quement les parois abdominales. Chez l'homme, ce canal contient le cordon spermatique,
chez la femme le ligament rond de l'utérus. (Voy. plus de détails dans les manuels
et atlas
d'anatomie topographique de splanchnologie.)
et
Le petit oblique,
ou oblique interne, est un muscle plat, comme le grand oblique. Il est
complètement recouvert par celui-ci, sauf sur un petit espace au niveau du triangle de Petit.
JI s insère
sur presque toute la longueur de la ligne moyenne de la crête iliaque, s'étendant
en avant jusqu'à l'épine iliaque antérieure et supérieure, puis
sur la ligne de fusion des deux
feuillets de l'aponévrose dorso-lombaire,
et sur les deux tiers externes de l'arcade fémorale.
Les fibres
ont, dans le tiers supérieur, la direction des intercostaux internes (en bas et en
arrière); vers le milieu du muscle, elles sont moins inclinées, deviennent horizontales
en
dessous du milieu,
et dans son tiers inférieur prennent la direction de celles du grand
Oblique, légèrement de haut
en bas et d'arrière en avant.
Les fibres postérieures qui proviennent de l'aponévrose dorso-lombaire s'insèrent,
sans
tendon,
sur les bords inférieurs des trois dernières côtes; celles qui proviennent de la crête
iliaque
sont très longues, et, comme les fibres horizontales ou descendantes qui viennent de
l' arcade
fémorale, elles vont se fixer sur la gaine du grand droit, en formant les feuillets anté-
rieur et postérieur de cette gaine. La partie charnue du petit oblique est plus étendue que
celle du grand oblique; elle s'avance beaucoup plus près de la gaine du grand droit,
sur la
Paroi antérieure de l'abdomen, surtout dans
sa partie inférieure. Les fibres inférieures du
Petit oblique accompagnent le cordon spermatique jusque
sur le testicule, formant des fais-
Ceaux plus
ou moins développés, appelés crémaster, qui traversent l'anneau inguinal
externe en s'aplatissant et
en se dispersant sur le cordon. Chez la femme, quelques fibres du
muscle se fixent de même le ligament rond de l'utérus. [C'est le muscle inguino-pubien
de
sur
Beurnier. J
Le transverse de l'abdomen
est plat, en général assez mince, en grande partie tendineux,
complètement recouvert par le petit oblique. Il s'insère des fibres musculaires sur la face
interne des par
six dernières côtes (de la 7e à la IOe sur le cartilage costal), en formant des digita-
tlons aplaties
qui s'entre-croisent avec celles du diaphragme ; puis, par des fibres tendineuses,
SUr toute la longueur de la ligne de coalescence des deux feuillets de l'aponévrose dorso-
lombaire, sur la lèvre interne de la crête iliaque et sur le tiers externe de l'arcade fémorale.
Ses fibres sont presque transversales et se terminent par un tendon sur la ligne courbe de
Spiegel ou ligne semi-lunaire : les fibres supérieures venant des côtes s'avancent assez près
de la ligne médiane; les fibres moyennes deviennent tendineuses très en dehors d'elle, et les ;

fibres inférieures restent musculaires un peu plus longtemps. Les deux tiers supérieurs des
fibres tendineuses du transverse se soudent au tendon du petit oblique, pour former le
feuillet postérieur de la gaine du grand droit; le tiers inférieur, au-dessous de l'arcade de Dou-
glas (Voy. plus bas), forme, en s'unissant aux deux obliques, le feuillet antérieur de cette
gaine.

b. Grand droit de l'abdomen.


Le grand droit est un muscle aplati, large et assez épais. Son insertion d'origine se fait par
des digitations musculaires aplaties sur les cartilages de la Se à la 7e côte et sur l'appendice
xiphoïde. Il descend de chaque côté de la ligne médiane, suivant un trajet vertical, en
diminuant un peu de largeur, et va se fixer sur le bord supérieur du pubis, entre l'épine et la
symphyse, par un tendon aplati, court et beaucoup plus étroit que le muscle. Les fibres
tendineuses des deux côtes s'entre-croisenten partie devant la symphyse.
On remarque sur le grand droit plusieurs tendons intermédiaires ou intersections tendi-
neuses : ce sont des bandelettes tendineuses transversales, un peu festonnées ou en zigzag,
qui traversent toute la largeur du muscle ou souvent une partie seulement de cette largeur.
On en compte trois ou quatre. La première se trouve immédiatementau-dessous de l'origine
du muscle, au niveau des arcs costaux, et n'est en général bien formée que sur la moitié
interne du muscle. La troisième est à peu près au niveau de l'ombilic ou un peu plus haut,
la deuxième à égale distance de la première et de la troisième. La quatrième est inconstante;
on la trouve au-dessous de l'ombilic, et elle n'occupe en général que la moitié externe du
muscle. Au niveau de ces intersections tendineuses, le muscle adhère au feuillet antérieur de
sa gaine.
Le grand droit n'a pas de fascia d'enveloppe, mais il est entouré par les feuillets tendineux
d'une gaine, la gaine du grand droit. On distingue un feuillet antérieur et un postérieur,
dont le premier seul recouvre toute la longueur du muscle, le feuillet postérieur n'existant
que sur les deux tiers supérieurs. A la limite du tiers moyen et du tiers inférieur (quelquefois
plus haut) le feuillet postérieur de la gaine s'arrête le plus souvent brusquement en formant
une ligne légèrement courbe [à concavité inférieure 1, l'arcade de Douglas. Au-dessous de
cette ligne, la face postérieure du muscle n'est recouverte que par le fascia transversalis (Voy.
plus loin).
Les feuillets de la gaine du droit proviennent des muscles plats de l'abdomen : le tendon
du petit oblique se divise en deux feuillets au niveau des deux tiers supérieurs de la gaine;
l'un d'eux forme le feuillet antérieur de la gaine, l'autre le postérieur. Au niveau du tiers
inférieur, les deux feuillets passent en avant du muscle. L'aponévrose du grand oblique se
soude au feuillet antérieur, celle du transverse au feuillet postérieur pour les deux tiers supé-
rieurs, et au feuillet antérieur pour le tiers inférieur.
Le long du bord interne du grand droit, les deux feuillets se soudent entre eux et s'entre-
croisent-avec
ceux du côté opposé, en formant un raphé tendineux épais qui s'étend de
apophyse xiphoïde à la symphyse, sous le nom de ligne blanche (Voy. plus bas).
La ligne blanche
est tendue par des muscles spéciaux, ce sont les pyramidaux qui n'exis-
tent pas d'une façon constante. Ils
ont une forme triangulaire, leur insertion d'origine large,
Se fait sur le tendon inférieur du grand droit
et de là, ils se dirigent obliquement en haut et
en dedans pour
se fixer sur le tiers inférieur de la ligne blanche.
Le grand droit et le pyramidal sont innervés par les derniers nerfs intercostaux, les muscles plats
reçoivent en outre des rameaux des nerfs grand et petit [plus rarement] abdomino-génitaux, branches du
Plexus lombaire
(n. ilio-hypogastrique et ilio-inguinal). Le crémaster est innervé par le génito-crural.
En se
contractant simultanément, les muscles antérieurs de l'abdomen diminuent la cavité abdominale,
compriment son contenu (sangle abdominale, qui sert à l'évacuation de l'intestin, de l'utérus, quelquefois
de la vessie).
En outre,
ces muscles (sauf le transverse) abaissent le thorax; le grand droit directement en avant, les
Obliques
en se contractant d'un seul côté, le fléchissent du côté correspondant. Le thorax étant fixé, ils
élèvenfle bassin (le grand droit surtout).

2° MUSCLES POSTÉRIEURS DE L'ABDOMEN


Carré des lombes.
Le carré des lombes .est un muscle plat, assez-épais, de forme à peu près rectangulaire,
qui forme une partie de la paroi postérieure de l'abdomen. Il s'étend de la crête iliaque à la
12e côte. Il
se compose d'une couche antérieure et d'une couche postérieure, qui ne sont
Pas absolument séparées. Sa partie postérieure s'insère sur la partie postérieure de la
lèvre interne de la crête iliaque
et sur le. ligament ilio-lombaire et va se fixer au bord
inférieur de la moitié interne de la 12e côte et
aux apophyses transverses des quatre
Premières vertèbres lombaires. La partie antérieure provient des apophyses transverses

la moitié postérieure.
des vertèbres lombaires
et
moyennes et inférieures et va se fixer sur l'apophyse transverse de
la ire lombaire la moitié interne de la dernière côte,
en s'entre-croisant intimement avec

La moitié interne du carré des lombes est recouverte par le psoas. Le carré est situé en
avant du feuillet antérieur de l'aponévrose dorso-lombaire qui le sépare de la masse sacro-
lombaire.
L'hiatus lombo-costal externe du diaphragme (Voy. plus bas) le croise à son insertion sur
la 12e côte. En dehors de lui,
on voit l'insertion tendineuse du transverse sur l'aponévrose
dorso-lombaire ; le long de la crête iliaque, il est
en rapport avec le muscle iliaque.
N est innervé par des rameaux musculaires du plexus lombaire.
Il abaisse la
12e côte et incline de son côté la colonne lombaire.

Aponévroses de l'abdomen.
La couche superficielle des muscles plats n'est recouverte que par l'aponévrose superficielle
commune. A la partie inférieure de l'abdomen, spécialement dans la région de l'anneau
inguinal, elle acquiert une épaisseur considérable (fascia de Cooper). De là elle se continue
sans interruption sur la cuisse, enveloppant aussi le cordon spermatique, sous le nom
d'aponévrose crémastérienne. La gaine du grand droit sert d'aponévrose d'enveloppe à ce
muscle.
La face interne des muscles abdominaux, la face interne du transverse et la face postérieure
du feuillet postérieur de la gaine du grand droit sont recouvertes par le fascia transversale
qui recouvre également la face antérieure du carré des lombes. Dans cette région, cette
aponévrose est spécialement forte. Au niveau de la partie tendineuse du transverse et de la
gaine du grand droit, elle est assez intimement soudée à ces muscles ; au-dessous de l'arcade
de Douglas, elle est seule à recouvrir la face postérieuredu grand droit, et encore est-elle souvent
très mince. Au-dessus de la symphyse, elle s'unit à Yadminiculum de la ligne blanche. Elle
fascia
se soude au ligament inguinal, le long de sa face postérieure, et se continue avec le
iliaca. En haut, elle disparaît à la face inférieure du diaphragme.
La ligne blanche, ligne sagittale de l'abdomen, est constituée par la fusion des tendons des
muscles plats. Elle est plus large au-dessus de l'ombilic qu'au-dessous, à l'ombilic même, elle
est adhérente à la peau. Son insertion sur le bord supérieur du cartilage de la symphyse est
renforcée, à sa face postérieure, par un triangle allongé provenant du ligament pubien supé-
rieur, qui porte le nom d'adiminiculum de la ligne blanche.
L'arcade fémorale ou ligament inguinal est aussi constituée essentiellement par les aponé-
vroses et les tendons de l'abdomen. Elle forme une bandelette tendineuse forte et résistante,
qui s'étend de l'épine iliaque antérieure et supérieure à l'épine du pubis. A son insertion sur
pectinéale
cette dernière, une partie de ses fibres s'irradie vers l'extrémité interne de la crête
du pubis. Ces fibres forment un ligament triangulaire presque horizontal, qui se confond
avec des expansions de l'aponévrose de la cuisse et forme le ligament de Gimbernat. Les
expansions fibreuses qui forment le ligament de Colles à la face postérieure du feuillet anté-
rieur du grand droit, sont aussi des dépendances du ligament inguinal. Le ligament inguinal
ne donne pas seulement insertion aux muscles plats de l'abdomen, mais il se soude forte-
ment aux aponévroses de l'abdomen et de la cuisse.
Il adhère aussi aux couches profondes de la peau [par des fibres tendineuses qui, nées de
son bord antérieur, se terminent à la face profonde de la peau de la région inguinale formant
le ligament de Pétrequin].

DIAPHRAGME

Le diaphragme est un muscle spécial, impair, indépendant, que l'on peut rattacher aux
muscles abdominaux, au point de vue topographique ; il diffère de tous les autres muscles du
squelette par sa forme. C'est un muscle aplati, en forme de voûte très prononcée, qui occupe
l'orifice inférieur du thorax, en orientant sa convexité vers la cavité thoracique et sa conca-
vité vers la cavité abdominale. Il se compose d'une portion centrale tendineuse, centre phré-
nique, et d'une portion périphérique charnue.
Les fibres du diaphragme se divisent en trois portions d'après leur origine : ce sont les
portions sternale, costale et lombaire. Celle-ci est la plus forte, la portion sternale de
beaucoup la plus faible. Les fibres des trois portions s'insèrent
sur les bords du centre
Phrénique.
La portion sternale s'insère
sur la face postérieure de l'apophyse xiphoïde et ne se compose
que de quelques faisceaux peu développés [deux petits faisceaux entre lesquels se trouve un
interstice musculaire
par lequel le tissu cellulaire sous-pleural communique avec le tissu
cellulaire sous-péritonéal].
La portion costale s'insère à la face interne des six derniers cartilages costaux, sur les
ly et 12e côtes et sur le ligament costo-lombaire, par des digitations larges et charnues qui
s entre-croisent
avec celles du triangulaire du sternum et du transverse de l'abdomen. De là
elles suivent la courbure de la coupole diaphragmatique jusque
sur le centre phrénique. Ces
fibres
sont disposées sur une couche plus mince que celles de la portion lombaire, mais elles
occupent une beaucoup plus grande surface, et forment la plus grande partie de la coupole
diaphragmatique. Entre leurs digitations d'origine,
on voit quelquefois des interstices
dépourvus de muscles.
La portion lombaire naît
pour la plus grande partie des corps des vertèbres lombaires. On
distingue de chaque côté trois piliers,
un pilier interne, un pilier moyen ou intermédiaire
et un pilier externe.
Les piliers internes sont de beaucoup les plus forts. Ils s'insèrent par un tendon sur la
face antérieure de la 3e
et de la 4e lombaire (ainsi que sur le ligament longitudinal antérieur
et le disque intervertébral),
assez souvent à un niveau différent des deux côtés [descendant à
droite plus bas qu'à gauche de la hauteur d'une vertèbre].
Leurs bords externes presque immédiatement après leur insertion, deviennent charnus,
tandis que leurs bords internes restent tendineux. (Le pilier interne droit est toujours plus
fort
que le gauche.) Soit au niveau de la 12e dorsale, soit plus haut entre la 1 ie et la 12e, ces
Piliers s'unissent
en formant une courbe ogivale aponévrotique, qui transforme en un court
canal ostéo-fibreux la face antérieure de la 12e dorsale et des premières lombaires. L'orifice
ainsi formé à
travers le diaphragme, laisse passer l'aorte, et porte le nom d'orifice
a°rtique.
Partant des vertèbres lombaires, la portion lombaire et, spécialement les piliers internes,
se dirigent
presque verticalementen haut. Peu avant leur insertion sur le centre tendineux,
Ils
prennent part à la formation de la coupole diaphragmatique.Avant d'atteindre le centre
Phrénique, les fibres des piliers internes forment
un deuxième orifice ovalaire, à grand axe
Vertical,
par lequel passe l'œsophage, c'est l'orifice œsophagien. Ses bords sont purement
musculaires, et sont le plus souvent formés par un entre-croisement des fibres des deux
piliers internes
autour de l'orifice.
Les piliers moyens
ou intermédiaires sont beaucoup plus faibles et plus étroits que les
internes. Ils s'insèrent par de courts tendons sur les faces latérales du
|0rnbaire, corps de la deuxième
séparés d'abord des piliers internes par une fente étroite, puis intimement accolés
a ces piliers, immédiatement au-dessous de-leur insertion
sur le centre phrénique.
Les piliers externes s'insèrent essentiellement
sur les deux arcs tendineux de Haller aux
arcades costo-lombaires interne et externe; l'arcade interne va du corps de la première lom-
baire à
la pointe de l'apophyse transverse de la même vertèbre, formant un pont sous lequel
Passe le
psoas [on l'appelle encore arcade du psoas] ; l'arcade externe va de l'apophyse trans-
verse de la première lombaire à la 12e côte et laisse passer sous lui le carré des lombes [on
l'appelle encore arcade du carré des lombes]. Les fibres minces de la portion lombaire pro-
viennent pour la plus grande partie de l'arcade du psoas et, pour le reste, de l'apophyse trans-
des
verse et du bord latéral du corps de la première vertèbre lombaire. L'arcade du carré
lombes ne donne insertion qu'à de très faibles faisceaux, qui peuvent manquer complète-
ment. Ils forment une partie intermédiaire entre les portions lombaires et costales du
diaphragme [c'est l'hiatus costo-lombairel. Les fibres des piliers externes sont beaucoup plus
courtes que celles des piliers interne ou moyen.
Le centre phrénique du diaphragme est formé d'une lame tendineuse irrégulière ayant la
forme d'un rein ou d'une feuille de trèfle. La forme de feuille de trèfle est produite par la
proéminenced'une petite partie du centre tendineux vers le sternum. Ses fibres se croisent
dans tous les sens. La face convexe du centre phrénique est orientée en avant, en arrière il
présente une concavité [son aspect est lisse et brillant, formant ce qu'on appelle le miroir de
Van Helmont].
On peut distinguer au centre phrénique [en forme de feuille de trèfle] une foliole moyenne
partie
presque plane un peu voûtée, et deux folioles latérales. La foliole moyenne forme la
du muscle située entre les deux folioles latérales ; les deux folioles latérales se dirigent en
arrière, la plus petite se trouve dans la coupole gauche, la plus grande dans la coupole droite
du diaphragme. A la base de la foliole droite, près de son bord postérieur, on trouve un
orifice irrégulièrement arrondi, assez grand, tout entier situé dans le centre tendineux. par
cet orifice passe la veine cave inférieure, on le désigne du nom d'orifice veineux ou
quadri-
latère.
La voussure du diaphragme est complexe. Elle se compose d'une partie moyenne plus
basse et de deux coupoles latérales, qui proéminent fortement dans la cavité thoracique ; la
coupole droite est plus grande et remonte plus haut que la gauche. Le point le plus élevé de
la coupole droite répond au quatrième espace intercostal, le sommet de la coupole gauche
au cinquième. La partie lombaire ou postérieure du diaphragme, descend beaucoup pluS.
bas que l'antérieure. Son diamètre transversal est notablement plus long que le diamètre
sagittal.
Le diaphragme est traversé par plusieurs orifices et fentes, servant au passage de nerfs
ou de vaisseaux.
19 L'orifice aortique, qui est formé en partie par le diaphragme et dont les bords sont ten-
dineux ; 20 l'orifice œsophagien, purement musculaire, et complètement formé par leS
fibres du diaphragme ; 3° l'orifice de la veine cave, placé entièrement dans le centre phré-
nique du diaphragme ; 4" les fentes entre les piliers interne et moyen et les piliers
grand
moyen et externes. Par ces dernières passent les veines azygos, demi-azygos, le
sympathique et les nerfs splanchniques. Leur disposition mutuelle est variable. Par l'orifice
aortique passe aussi le canal thoracique [par l'orifice œsophagien les deux nerfs pneumo-
gastriques].

Le nerf moteur du diaphragme est le nerf phrénique, qui provient du plexus cervical [3e, 4e et 5e branches,
du plexus cervical profond].
Sa fonction est surtout respiratoire. En se contractant, il abaisse le centre tendineux, et élève ses 1 .nser@
cavite:
tions costales sur les parois de la cage thoracique, la cavité thoracique devient ainsi plus grande et la
Abdominale, plus
petite. [De plus, il agrandit également la cavité thoracique selon les diamètres transversal
et sagittal : A
cause de l'orientation des articulations costo-vertébrales,lorsque les côtes s'élèvent elles sont
obligées
en même temps de se porter en dehors. Augmentation du diamètre transversal. Et lorsque les
tes se relèvent, d'obliques qu'elles étaient, la distance qui sépare la colonne du sternum (leurs deux extré-
mes) devient trop courte, et elles repoussent le sternum avant : augmentation du diamètre sagittal.
en

MUSCLES DE LA TÊTE
Les muscles de la tête forment deux
groupes entièrement séparés :

face.
L Les muscles peauciers de la tête, c'est-à-dire des muscles insérés d'une part directement
0u indirectement sur le squelette de la tête, et d'autre part sur la peau de la face ou du crâne,
ou sur des formations de la peau de la
IL Les muscles masticateurs qui sont
sous tous les rapports des muscles typiques à inser-
tion squelettique.

1. MUSCLES PEAUCIERS DE LA FACE ET DU CRANE


Les muscles peauciers de la face présentent de multiples particularités qui les différencient
Plus ou moins des muscles ordinaires. Ils n'ont
pas d'aponévrose d'enveloppe, sont en outre
moins indépendants, se soudent parfois les uns aux autres, entrelacent leurs faisceaux, de
sorte qu'on désigne souvent arbitrairementdes faisceaux musculaires comme muscles indé-
pendants ou comme chefs d'un muscle plus considérable.
En outre, l'agencement de certains muscles de la face en sphincters est caractéristique. On
divise les muscles peauciers de la tête
en :
A. Muscle épicrânien.
B. Muscles de la face proprement dits.
*

1° ÉPICRANE
L'épicrâne est constitué par une membrane tendineuse mince qui entoure la partie
:
Moyenne de la calotte crânienne Yaponévrose épicrânienne, et de muscles qui s'insèrent
une part
au front ou à l'occiput et d'autre part sur l'aponévrose épicrânienne. Cette aponé-
vrose épicrânienne est surtout épaisse en arrière, dans la région occipitale. Elle s'amincit
Peu à peu en avant, et perd son caractère tendineux, surtout aux régions temporales. Elle
est fixée. à la peau par de solides faisceaux fibreux, tandis que du tissu cellulaire lâche la
sépare du périoste crânien.
-
Le frontal est un muscle plat, très mince mais large. Il adhère intimement à la peau des
sourcils, au-dessus du rebord sus-orbitaire, et s'étend de cette large insertion, sur l'écaillé du
frontal
pour venir s'insérer, à la hauteur du front, sur l'aponévrose épicrânienne. Un faisceau
étroit et variable provient des du dos du
os nez. S'il est bien développé, on l'appelle muscle
sourciller, quoiqu'il soit toujours intimementuni au frontal. Les deux frontaux sont séparés
J. Un de l'autre
sur la ligne médiane par un espace étroit dépourvu de muscles.
L'occipital est aussi un muscle aplati, large, de forme presque carrée, qui se détache par
de courts tendons de la ligne courbe occipitale supérieure. Il se dirige en haut et se soude
à l'aponévrose épicrânienne dans la région occipitale, après un trajet relativement court.
C'est un muscle plus large que haut, disposition contraire à celle qu'on trouve pour le
frontal.
Comme tous les muscles de la face, ils sont tous deux innervés par le facial.
Ces deux muscles tendent l'aponévrose épicrânienne, attirent en avant ou ea arrière le cuir chevelu; le
frontal produit les rides du front.

L'aponévrose épicrânienne donne aussi insertion à Xauriculaire, muscle que l'on doit
déjà classer avec les muscles de la face proprement dits. On le divise en auriculaire anté-
rieur, supérieur et postérieur. De même que presque tous les muscles de la face, le degré de
son développement est soumis à de nombreuses variations individuelles.
L'auriculaire antérieur (protracteur du pavillon de l'oreille) s'insère sur l'aponévrose
temporale superficielle ; il est très mince, le plus souvent aussi assez étroit. Quand il est
très développé, il s'étend jusqu'au frontal. Il s'insère sur le pavillon cartilagineux de l'oreille
et sur le conduit auditif externe par de courtes fibres tendineuses.
L'auriculaire supérieur (élévateur de l'oreille) constitue, en général, la plus forte partie
de l'auriculaire. Il prend une large insertion sur l'aponévrose épicrânienne au-dessus de la
région temporale, descend, en devenant plus étroit, sur le bord supérieur de la base du
pavillon, où il se fixe par un petit tendon.
L'auriculaire postérieur (rétracteur du pavillon) se compose d'un ou de plusieurs fais-
ceaux étroits et aplatis, qui se détachent du tendon du sterno-cléido-mastoïdien et se fixent
à la partie postérieure de la base du pavillon. Le transverse de la nuque (Voy. aux muscles
de la nuque) qu'on rencontre assez souvent appartient peut-être aussi à l'auriculaire pos-
térieur.
La fonction de l'auriculaire consiste à mouvoir le pavillon de l'oreille, attiré dans la direction de la partie
du muscle qui se contracte. Il est également innervé par le facial.

2° MUSCLES DE LA FACE PROPREMENT DITS


Ondivise ces muscles en trois parties :
Muscles qui entourent l'orbite, muscles des paupières ;
Muscles qui entourent la bouche, muscles buccaux ;
Muscles qui sont en rapport avec le nez, muscles nasaux.

Muscles des paupières.


La musculaturedes paupières est formée par l'orbiculaire des paupières. C'est un muscle
aplati, situé principalement à la région orbitaire, qui forme un anneau large et mince autour
de l'entrée de l'orbite. On lui reconnaît trois parties : la partie orbitaire, la partie palpébrale
et la partie lacrymale. Seule cette dernière est un peu indépendante. Les deux autres se
confondent sans limite précise.
La partie orbitaire forme la partie périphérique et élargie de l'anneau. Elle est
suuee immédiatement
sous la peau, sur le rebord orbitaire. Ses fibres forment de larges
sceaux qui partent de l'apophyse frontale du maxillaire supérieur et de la partie avoisi-
nante du frontal. Ils forment
un cercle autour de l'entrée de l'orbite et retournent se fixer
SUr leur point de départ,
à l'angle interne de l'œil. Ce muscle se confond souvent en partie
avec les muscles voisins,
surtout le frontal. On appelle chef sourcilier les fibres que ce
rnuscle envoie à la
peau des sourcils, et chef malaire celles qui vont se fixer à la joue.
La portion palbébrale forme
la partie postérieure de l'anneau, et se trouve à l'intérieur des
paupières. Les fibres des paupières supérieure inférieure détachent à l'angle interne de
l'œil d'une bandelette et se
tendineuse courte, horizontale : le ligament palpébral interne. De là,
elles
passent en fins faisceaux arqués, jusqu'à l'angle externe de l'œil, où elles forment en
s' entrelaçant
en partie une sorte de suture, le raphé palpébral externe (Voy. pour plus de
detalls
sur l'agencement des fibres dans la paupière elle-même : Sobotta, Histologie, Atlas-
manuel de Lehmann, vol. XXVI, 1902).
La partie lacrymale de l'orbiculaire
ou muscle de Horner est située profondément; elle
est en rapport
avec la partie palpébrale. Elle s'insère essentiellement sur la crête lacrymale
Postérieure de l'os lacrymal. De là
ses fibres passent horizontalement derrière le sac lacrymal
jusqu'au bord interne des paupières, où elles perdent
se en s'entre-croisant avec les fibres de
ta portion
palpébrale (Voy. pour plus de détails le chapitre Œil dans les Organes des sens).
L'orbiculaire
fente palpébrale.
est innervé par le facial (VIIe nerf crânien). Il agit surtout en produisant l'occlusion de la
Les fibres de la portion lacrymale font pénétrer les larmes dans les conduits lacrymaux et
les y font
progresser. Par ses fibres fixées à la peau des sourcils et du front, il plisse la peau de ces parties.

Muscles de la bouche.
On divise les muscles de la région buccale
en : muscle de la joue, buccinateur; muscles à
fibres circulaires
autour de l'orifice buccal, orbiculaire des lèvres; muscles de la lèvre supé-
rieure, muscles de la lèvre inférieure, muscles du menton et muscles s'irradiant à partir de
la commissure
buccale. La plus grande partie de ces muscles sont intimement unis les uns
avec les autres, tout
au moins partiellement.
Le muscle carré de la lèvre supérieure
se trouve essentiellement à la lèvre supérieure,
dans les régions nasale, sous-orbitaire, zygomatique, buccale labiale supérieure. Il
et a en gros
Une forme triangulaire et possède trois chefs d'insertion, le chef angulaire qui fixe
se sur le dos
du nez où il s'unit frontal à l'orbiculaire des paupières, le chef sous-orbitaire qui vient du
au et
rebord sous-orbitaire où il
est recouvert par la partie orbitaire de l'orbiculaire des paupières,
et le chef zygomatique (petit zygomatique)étroit, qui vient de la face malaire de l'arcade zygo-
matique, le plus souvent soudé avec les expansions latérales de l'orbiculaire des paupières.
Le chef angulaire divise deux parties, l'une interne s'attache à l'aile du
se en nez (élévateur
de l'aile du
nez, l'autre, externe, plus forte, se soude aux deux autres chefs pour se rendre
du côté interne de la commissure buccale dans la lèvre supérieure. Le chef sous-orbitaire
est le plus large. Le chef zygomatique est le plus long, mais n'est pas constant. A son inser-
tion sur la lèvre supérieure, le carré de la lèvre entrelace
ses fibres buccales avec celles de
l'orbiculaire des
lèvres.
Le zygomatique ou grand zygomatique est un muscle allongé, assez fort, facile à isoler,
situé dans les régions zygomatique, buccale et labiale. Il se détache à côté du chef zygoma-
tique du carré de la lèvre supérieure, mais, indépendamment de lui, sur la face malaire de
l'arcade zygomatique, et va se confondre avec l'orbiculaire des lèvres et les muscles avoisi-
nants, à la commissure buccale.
Le risorius (de Santorini), muscle du rire, est un muscle mince à peu près triangulaire,
plus ou moins développé, qui occupe les régions parotido-massétérine et buccale; il s'insère
sur l'aponévrose parotido-massétérine (Voy. plus bas) en s'étendant parfois jusqu'à l'os
malaire; il recouvre, dans sa première portion, des expansions du peaucier du cou ; dans sa
portion inférieure, il se confond avec le peaucier lui-même, et ne paraît souvent être qu'un
prolongement des fibres de ce dernier muscle. Il se continue avec la musculature des lèvres
à la commissure buccale, immédiatement en dessous du grand zygomatique.
Le triangulaire de la lèvre inférieure forme la couche superficielle des muscles de la
lèvre inférieure. C'est un muscle aplati triangulaire, qui occupe les régions buccale, mentale
et labiale inférieure. Il s'insère sur l'extrémité antérieure du bord inférieur du maxillaire
inférieur. Ses fibres se confondent avec la musculature de la lèvre autour de la commissure
buccale et dans la lèvre inférieure.
Très souvent quelques-unes de ses fibres superficielles se continuent en formant une
arcade sous la peau du menton jusque du côté opposé, constituant ainsi un muscle impair,
le transverse du menton.
Le carré de la lèvre supérieure, le grand zygomatique,le risorius et le triangulaire forment
la couche superficielle des muscles buccaux, et recouvrent en grande partie les muscles
suivants.
Le canin (triangulaire de la lèvre supérieure) est un muscle aplati, de forme allongée,
recouvert par le carré de la lèvre supérieure et le zygomatique. Il s'insère dans la fosse canine
du maxillaire supérieur, et se fixe à la commissure buccale, un peu au-dessus du grand
zygomatique.
Le carré de la lèvre inférieure est un muscle aplati, rectangulaire; sa partie postérieure
est recouverte par le triangulaire. Il s'insère sur l'extrémité antérieure du bord inférieur de
la mâchoire, et se perd dans l'orbiculaire des lèvres, au niveau de la lèvre inférieure.
Les muscles incisifs (des lèvres supérieure et inférieure) sont de petits muscles minces et
étroits, qui s'insèrent sur les éminences alvéolaires des incisives latérales supérieure et infé-
rieure et passent immédiatement dans l'orbiculaire des lèvres.
Sous le nom d'orbiculaire des lèvres (sphincter buccal) on désigne la musculature qui
entoure l'orifice buccal, la musculature des lèvres proprement dite. Les fibres de ce muscle
ont des directions très diverses et adhèrent intimement aux commissures buccales avec les
fibres des deux carrés, du triangulaire, du canin, du risorius, du grand zygomatique et du
buccinateur. Les fibres de ces muscles se continuent en partie directement avec celles de
l'orbiculaire. Outre les fibres circulaires qui entourent l'orifice buccal, ce muscle possède
encore des fibres verticales et sagittales à la lèvre supérieure. Les fibres verticales forment
de chaque côté de la ligne médiane un petit faisceau musculaire mince, qui se fixe au bord
inférieur du cartilage de la cloison et s'appelle abaisseur du ne".
Le mentonnier (élévateur du menton) est un muscle court, occupant la région menton-
nière; il s'insère de chaque côté
sur l'éminence alvéolaire de l'incisive médiane, et s'unit au
muscle du c5té opposé
laquelle elles par des fibres arciformes qui passent sous la peau du menton, sur
s'insèrent en grande partie. Le carré de la lèvre inférieure recouvre les inser-
tions ongme u mentonnier.
Le buccinateur muscle de la joue (de bucciruzre, jouer- de la trompette), estun muscle plat,
OCCuPant la joue
entre les deux maxillaires supérieur et inférieur; il est situé immédiatement
^-dessous de la buccale, dans les couches profondes de la face, et il n'apparaît à
a surface que muqueuse
des lèvres
par son extrémité antérieure, à l'endroit où elle se continue avec l'orbiculaire
et les autres muscles de la bouche. C'est le muscle le plus développé de cette
région.
Il s insère la crête buccinatrice du maxillaire inférieur, sur l'extrémité postérieure de
l'apophyse sur
alvéolaire du maxillaire supérieur et entre les deux maxillaires sur le raphé
ptérygo-maxillaire, entre-croisementaponévrotique qui fait partie de l'aponévrose buccinato-
Vharyngée (Voy. plus loin), qui s'étend du crochet ptérygoïdien
et au bord postérieur du
rebord alvéolaire inférieur. En
avant se trouve le buccinateur, en arrière le constricteur supé-
rieur du pharynx (Voy. Splanchnologie). Les fibres du buccinateur se continuent
au niveau
de- la
commissure buccale avec celles de l'orbiculaire des lèvres. Sa face postérieure est en
rapport immédiat
avec la muqueuse de la bouche, sa partie antérieure avec le risorius, le
triangulaire, le zygomatique
et le canin, et entre sa partie postérieure et le masséter, on
trouve constamment
un peloton adipeux, la boule graisseuse de Bichat.
Le buccinateur
est traversé par le conduit excréteur de la parotide : le canal de Sténon. On
-
trouve, en outre, de petites glandes salivaires aberrantes immédiatement appliquées
sur le
muscle.

Muscles du nez.
Les muscles du
abord le nasal, quinez sont beaucoup moins importants que ceux de la bouche. On trouve
présente deux parties, une partie transverse et une partie alaire [dila-
tateur des narines]. La première détache du maxillaire supérieur
se et va s'insérer sur le dos
du nez ; c'est
la lèvre un muscle très plat et mince, qui se confond avec le chef angulaire du carré de
supérieure. Les muscles de chaque côté se réunissent par l'intermédiaire d'une
tllince aponévrose (constricteur des narines). Les parties alaires s'insèrent
alvéolaire de la canine supérieure sur l'éminence
et vont se fixer sur le cartilage de l'aile du nez, recouvertes
en grande partie
par le carré de la lèvre supérieure et en partie par l'orbiculaire des lèvres. En
OUtre une partie du chef angulaire du carré de la lèvre supérieure s'insère constamment sur
aile du dilatateur des narines.

Tous les muscles


t face
la
de la face proprement dits sont innervés par le facial. Ils contribuent à la mimique de
[et sont donc les muscles de l'expression] ; ils ferment la bouche, remuent les lèvres, compriment
cavité buccale (par exemple, dans l'action de souffler, buccinateur), etc.
II. MUSCLES MASTICATEURS
Les muscles masticateurs sont au nom bre de quatre. Ce sont des muscles 'forts, divisés en
deux groupes ; dans le premier groupe nous avons : le masséter et le temporal; dans le
deuxième groupe : les deux ptérygoïdiens.
Le masséter est un muscle épais et fort, à peu près quadrilatère, qui se trouve à la région
parotido-massétérine et en partie à la région zygomatique. Il s'insère par un large tendon
aponévrotique sur le bord inférieur de la partie antérieure et moyenne de l'arcade zygoma-
tique (portion superficielle) et par une partie plus courte, en grande partie charnue, sur le
bord inférieur et la face interne de la partie postérieure de l'arcade zygomatique (portion
profonde).
De là, le muscle va se fixer sur la face externe de l'angle de la mâchoire inférieure et sur
les parties voisines du corps et de la branche ascendante. La portion profonde s'insère sur
la branche du maxillaire, au-dessus de la portion superficielle qui la recouvre.
L'aponévrose tendineuse s'étend sur plus de la moitié de la longueur du muscle et se con-
tinue, sous forme de digitations isolées, dans le muscle, qui est aussi traversé dans toute son
épaisseur par des cloisons tendineuses.
Le masséter est recouvert, du côté externe, dans sa partie postérieure, par la parotide. Le
conduit excréteur de la glande, canal de Sténon, croise la face externe du masséter [à un travers
de doigt au-dessous de l'arcade zygomatique, parallèlement à l'artère transverse de la face], et
dans sa partie antérieure par l'aponévrose parotido-massétérine commune aux deux organes.
Sur sa partie antérieure se trouvent, en outre, la partie supérieure du risorius (situé plus super-
ficiellement que l'aponévrose parotido-massétérine), le zygomatique et une partie du chef
zygomatique du carré de la lèvre supérieure. Ce n'est que dans sa partie inférieure que le
muscle se trouve directement sous l'aponévrose ; une couche graisseuse en sépare d'ordinaire
l'aponévrose tendineuse. Le masséter recouvre l'insertion du temporal, et est séparé du buc-
cinateur par la boule graisseuse,de Bichat.
Le masséter est innervé par le nerf massétérin; rameau de la 3e branche du trijumeau [nerf mastica-
teur]. Il ferme la bouche, appliquant le maxillaire inférieur contre le supérieur.
Le temporal est un muscle large et fort, assez aplati à sa partie supérieure, qui recouvre la
surface et la fosse temporales. Dans la région temporale il est situé presque immédiatement
sous la peau. Il tire son origine par des fibres charnues de toute la surface temporale, en
dessous de la ligne temporale inférieure, en partie de la région antérieure de la fosse tempo-
rale, et en outre du feuillet profond de l'aponévrose temporale qui le recouvre. Ses fibres
forment de larges faisceaux qui convergent vers l'apophyse coronoïde du maxillaire inférieur
en devenant pour la plupart tendineuses (surtout sur la surface externe du muscle). Elles
entourent toute la pointe de cette apophyse et s'étendent sur sa face interne jusqu'à la base de
l'apophyse.
Ce muscle est innervé par les nerfs temporaux profonds rameaux de la 3e branche du trijumeau [nerf
masticateur]. Sa fonction consiste à fermer la bouche en faisant mouvoir le maxillaire inférieur sur l'arti-
culation terrporo-maxillaire et en le rapprochant par conséquent du maxillaire supérieur.
Le ptérygoïdien externe
est un muscle triangulaire, assez fort, qui occupe la fosse sous-
temporale,
entre le temporal et le ptérygoïdien interne. Il s'insère par deux chefs plus ou
moins nettement séparés ; le plus grand, de la face
externe de la lame externe de l'apophyse
pterygoïde, de l'apophyse pyramidale du palatin de la tubérosité du maxillaire supérieur.;
et
le plus
petit, au-dessus du précédent, de la crête sous-temporale et de la face sous-temporale
de la grande
aile du sphénoïde. Avant leur insertion terminale, les deux chefs s'unissent et
lmmuent fortement d'épaisseur
en allant se fixer, par un court tendon, dans la fossette
Pterygoïdienne du col du maxillaire inférieur,
et par quelques fibres sur le ménisque inter-
articulaire de l'articulation temporo-maxillaire.
Le ptérygoïdien interne
est plus fort que l'externe, qui le recouvre à son origine et dont
.les fibres
ont une direction perpendiculaire. Il s'insère par des fibres tendineuses dans la fos-
Sette ptérygoïdienne ;
sa face externe est en général recouverte d'une aponévrose tendineuse,
Il va s'insérer
sur la face interne de l'angle de la mâchoire inférieure, où il correspond exac-
tement au masséter [aussi l'appelle-t-on parfois masséter interne. L'artère maxillaire interne
Passe tantôt entre les deux chefs du ptérygoïdien externe : c'est sa variété profonde ; tantôt
entre le ptérygoïdien externe et le temporal : c'est la variété superficielle.]

Les deux ptérygoïdiens


rapprochent le maxillaire inférieur des supérieurs, ils augmentent ainsi l'action
du masséter
et du temporal. Ils attirent eu même temps en avant le maxillaire inférieur. Si les deux pté-
rygoïdiens d'un seul côté agissent simultanément, ils déplacent latéralement le maxillaire inférieur
sur le
masséter. Les fibres du ptérygoïdien externe qui s'insèrent
sur le ménisque l'attirent sur le condyle-
temporal, le faisant sortir de la cavité glénoïde.
Les ptérygoïdiens innervés les nerfs ptérygoïdiens interne, du maxillaire
inférieur [nerf sont par externe et rameaux
masticateur] troisième branche du trijumeau.

Aponévroses de la tête.
aponévrose parotido-massétérine est un feuillet qui part de la glande parotide, recou-
rant la glande et le masséter. Le long de l'arcade zygomatique, elle se continue avec l'apo-
^evrose temporale, bord antérieur du masséter
au avec l'aponévrose buccinato-pharyngée, à.
l' angle du
maxillaire inférieur avec l'aponévrose cervicale superficielle.
L'aponévrose temporale est la plus forte aponévrose de la tête : dans
sa partie inférieure
elle se divise en deux feuillets, la lame profonde
et la lame superficielle. Elle est épaisse,.
Presque tendineuse et s'étend de la ligne courbe temporale supérieure à l'arcade zygomatique.
A.u milieu
de son parcours, elle se divise en deux feuillets, entre lesquels on trouve du tissu
adipeux, L'intervalle
entre les deux feuillets augmente en descendant. Le feuillet superficiel
s'insère

Vrose épicrânienne.
sur le bord antérieur,le feuillet profond sur le bord postérieur de l'arcade zygoma-
Jique. Le long de
son insertion supérieure, l'aponévrosetemporale se continue avec l'aponé-
L'aponévrose buccinato-pharyngée
recouvre le buccinateur par sa partie antérieure et s'unit:
avec l'aponévrose parotido-massétérine ;
sa partie postérieure plus forte et plus tendineuse
recOUvre la face interne du ptérygoïdien interne.
L'aponévrose ptérygo-maxillaire le ligament stylo-maxillaire font partie de cette aponé-
et
vrose [on décrit ces trois formations pourtant très dissemblables comme trois ligaments acces-
soires à distance de l'articulation te m poro-m axillaire. Elle est en rapport avec la paroi laté-
rale et postérieure de la cavité buccale et la paroi latérale de la cavité pharyngienne (Voy. plus
loin).

MUSCLES DU cou
On divise les muscles du cou en peaucier, sterno-cléido-mastoïdien, muscles hyoïdiens et
muscles profonds du cou. Les muscles hyoïdiens se divisent en sus et sous-hyoïdiens, les
muscles profonds en un groupe externe (scalènes) et un groupe interne (muscles pré-
vertébraux).
Peaucier.
Le peaucier du cou est un muscle qui occupe la face profonde de la peau de la région cer-
vicale, s'étendant en bas sur la partie supérieure de la poitrine et en haut sur la partie inté-
rieure de la face. Il est mince, aplati, de forme quadrilatère. Il est placé entre le tissu grais-
seux sous-cutané et l'aponévrose cervicale superficielle ou l'aponévrose du grand pectoral et
du deltoïde. Il s'insère sur cette dernière à la hauteur de la ire et de la 2" côte, sur la partie
antérieure de l'épaule, dans les régions sous-claviculaire et deltoïdienne. Il forme des fais-
ceaux séparés par de petits interstices cellulo-graisseux, se réunissant à la hauteur de la cla-
vicule pour former une couche musculaire très mince mais compacte et large, qui laisse
presque complètement libre la région antérieure du cou, mais qui recouvre plus ou moins les
régions latérale du cou, sterno-cléido-mastoïdienne,carotidienne et sous-maxillaire. Les bords
des deux peauciers convergent vers le menton, se rencontrent et s'entre-croisent même à la
région mentonnière.
Les fibres du peaucier se fixent en partie au niveau du bord inférieur du maxillaire infé-
rieur, quelques-unes le dépassent et s'avancent sur la face, où elles disparaissent en formant
des faisceaux distincts, en partie sur l'aponévrose parotido-massétérine, en partie en se con-
fondant avec le risorius de Santorini ou avec le triangulaire des lèvres et en les accompagnant
jusqu'à la commissure buccale.
Le peaucier est innervé par le rameau cervical du facial. 11 plisse la peau du cou et de la partie supérieure
de la poitrine, et agit avec les muscles de la face sur la commissure des lèvres. Il peut aussi tendre les
aponévroses de la face, du cou et de la poitrine.

Sterno-cléido-mastoïdien.
Le sterno-cléido-mastoïdienest un muscle indépendant,occupant la région sterno-cléido-
mastoïdienne du cou [c'est-à-dire la région antéro-latérale du cou, antérieure en bas, latérale
en haut]. Il est fort, large et épais, et se compose de deux chefs, l'un : chef sternal, qui
s'insère par un tendon fort et épais, sur la face antérieure du manubrium du sternum, et
l'autre : chef claviculaire, qui se fixe par un tendon court et large sur l'extrémité sternale de
la clavicule [dans le tiers interne de sa face supérieure^.
Le chef sternal
passe au-dessus de l'articulation sterno-claviculaire, il forme avec le chef
claviculaire
un interstice musculaire triangulaire plus ou moins grand : la petite fossette
SUs-claviculaire [à base inférieure répondant à la clavicule, à bords latéraux formés par les
chefs du
muscle], ceux-ci s'unissent pour former un ventre musculaire large et épais. Le
chef interne (sternal),
qui s'élargit fortement en haut, recouvre en partie le chef externe
(claviculaire).
Le sterno-cléido-mastoïdien
a son insertion terminale sur le pourtour externe de l'apophyse
mast°ïde du temporal et sur la moitié externe de la ligne occipitale supérieure.En avant cette
lnsertion fait
se par des fibres tendineuses courtes, en arrière elles sont plus longues. [On
peut, avec Maubrac, diviser le muscle
en quatre chefs, formant un muscle quadriceps cer-
vical. Deux de
ces chefs se détachent du sternum et vont, après un trajet superficiel oblique
en haut et en arrière, se fixer, l'antérieur sur la face externe de la mastoïde, le postérieur sur
la partie
externe de la ligne courbe occipitale supérieure. Deux autres chefs se détachent de
la clavicule; l'un
d'eux, superficiel et parallèle au faisceau sterno-occipital, va se fixer en
arrière de celui-ci sur la ligne courbe occipitale ; l'autre, profond, monte presque verticale-
ment, sous-croisant les trois autres faisceaux, pour se fixer à la face antérieure de la
mastoïde.]
Ce muscle traverse le
cou obliquement de bas en haut et de dedans en dehors. A son inser-
tion terminale, il est
en rapport avec le trapèze ;.il forme, avec le bord antérieur de ce dernier
muscle, un triangle au fond duquel on aperçoit le splénius de la tête, l'angulaire de l'omo-
Plate, les scalènes et le ventre inférieur de l'omo-hyoïdien. Le bord antérieur est
en rapport
avec les muscles hyoïdiens, il forme le couvercle de la gouttière carotidienne, dépression
formée
par l'écartement des reliefs musculaires où se trouvent les gros vaisseaux du cou (*)
[c est le muscle satellite de l'artère] il croise
: en passant au-dessus d'eux le ventre postérieur du
digastrique et le stylo-hyoïdien. En outre, à
son extrémité supérieure, le bord antérieur du
sterno-cléido-mastoïdien est en rapport avec la parotide [il forme le bord postérieur de la loge
Parotidienne].
Le sterno-cléido-mastoïdienest innervé,
comme le trapèze, par la branche externe du nerf spinal [XIe paire],
et Par le plexus cervical superficiel [branche antérieure de la IIIe paire cervicale].
En agissant simultanément, les deux muscles fléchissent la tête,
en se contractant isolément, le muscle
tourne la face du côté opposé et
en haut, inclinant la tête du côté correspondant.

Muscles hyoïdiens.

a-. Muscles sous-hyoïdiens.


Les muscles sous-hyoïdiens se trouvent entre l'os hyoïde et le bord supérieur du thorax,
principalement dans la région cervicale antérieure ; ils représentent l'analogue au cou du
grand droit de l'abdomen, comme restes d'une couche musculaire unique, interrompue au

0 Principalement la carotide primitive, puis plus haut les carotides externe et interne, la veine jugulaire
Interne et le nerf pneumogastrique.
niveau de la poitrine. Comme le grand droit, quelques-uns d'entre eux présentent les ves-
tiges des intersections tendineuses, restes de la métamérisation primitive du corps. Ce groupe
est formé par le sterno-hyoïdien, le sterno-thyroïdien, le thyro-hyoïdien et l'omo-hyoïdien.
Le sterno-hyoïdien est un muscle aplati, long et assez étroit, qui occupe la région antérieure
du cou, et spécialement les régions sus-sternale, thyroïdienne, laryngée, sous-hyoïdienne et
hyoïdienne. Il s'insère sur la face interne du premier cartilage costal, sur la face postérieure
du manubrium, et sur la capsule de l'articulation sterno-claviculaire. Son origine est recou-
verte par l'extrémité sternale de la clavicule, le chef sternal du sterno-cléido-mastoïdienet le
manubrium du sternum. Il se dirige alors en haut, un peu en dehors de la ligne médiane,
jusque sur le corps de l'os hyoïde, où il se fixe par une insertion assez étroite. Il présente
assez fréquemment des intersections tendineuses à peine ébauchées.
Le sterno-thyroïdien est plus large que le sterno-hyoïdien. Il s'insère un peu au-dessous
de lui sur les surfaces correspondantes et arrive quelquefois jusqu'au cartilage de la 2''côte. Sa
partie inférieure est recouverte par le manubrium et le sterno-cléido-mastoïdien, puis par le
sterno-hyoïdien qu'il dépasse cependant par son bord interne. A sa partie moyenne et surtout
à sa partie supérieure il est recouvert par le ventre supérieur de l'homo-hyoïdien. Le sterno-
thyroïdien forme une lame musculaire large et aplatie qui recouvre la glande thyroïde ; il se
dirige directement en haut, de sorte que les deux muscles ne laissent entre eux à la partie
inférieure du cou qu'une étroite fente dépourvue de muscles [mais occupée par un raphé apo-
névrotique : la ligne blanche cervicale] ; il va s'insérer sur la ligne oblique du cartilage thy-
roïde (Voy. Splanchnologie). Dans la partie médiane, privée de muscles, on voit une partie
du larynx, le corps thyroïde et la trachée.
Le thyro-hyoïdien paraît continuer directement le sterno-thyroïdien. Il est aplati comme lui
et recouvert en grande partie par le ventre supérieur de l'omo-hyoïdien. Il s'étend de la ligne
oblique du cartilage thyroïde à l'os hyoïde, où il s'insère en dehors du sterno-hyoïdien sur la
partie latérale du corps et sur la racine de la grande corne. Il envoie quelquefois un faisceau
musculaire surnuméraire à l'isthme de la glande thyroïde, sous le nom d'élévateur de la
glande thyroïde de Sœmmering.
L'homo-hyoïdienest un muscle long, étroit, aplati, divisé nettement en deux ventres sépa-
rés par un tendon intermédiaire (digastrique). Le ventre inférieur s'insère sur le bord supé-
rieur de l'omoplate, entre l'angle interne et l'échancrure, et empiète quelquefois sur le liga-
ment transverse de l'omoplate. De là il se dirige, recouvert par le trapèze et la clavicule, vers
le bord postérieur du sterno-cléido-mastoïdien,en traversant superficiellement l'aire du
triangle sus-claviculaire. Sous le sterno-cléido-mastoïdien,il présente un tendon intermédiaire
aplati, soudé à l'aponévrose cervicale et à la gaine des gros vaisseaux du cou. De l'extrémité
antérieure de ce tendon part le ventre supérieur, qui apparaît au bord antérieur du sterno-
cléido-mastoïdien, recouvre en partie le sterno-thyroïdien et le thyro-hyoïdien,ets'insère sur
le bord inférieur de la partie externe de l'os hyoïde, immédiatement à côté du sterno-
hyoïdien et devant le thyro-hyoïdien.

Les muscles sous-hyoïdiens sont innervés par l'anse de l'hypoglosse, formée par la branche descendante
du grande hypoglosse et par les nerfs cervicaux, avec lesquels elle s'anastomose; seul le thyro-hyoïdien reçoit
.un rameau direct de la branche descendante du grand hypoglosse.
Les muscles sous-hyoïdiens abaissent l'os hyoïde, le sterno-thyroïdien abaisse le larynx, le thyroïdien
^pprochant le larynx de l'os hyoïde. Ces muscles agissent
omo-hyoïdien comme muscles accessoires dans la déglutition.
favorise le cours du sang dans la jugulaire interne, grâce à ses connexions avec la gaine
des vaisseaux.

b. Muscles sus-hyoïdiens.
Les muscles sus-hyoïdiens
sont situés entre l'os hyoïde et la base du crâne, représentée à ce
niveau
par le maxillaire inférieur. Ce sont le digastrique, le stylo-hyoïdien, le mylo-hyoïdien
et le génio-hyoïdien.
Le digastrique est le type des muscles à deux ventres. Son tendon intermédiaire est
très net, cylindrique
et s'attache à l'os hyoïde. Le muscle forme un angle obtus ouvert en
haut, Dans
cet angle se trouve inscrite la glande salivaire sous-maxillaire. Le ventre
anterieur part du tendon intermédiaire
et souvent par quelques fibres tendineuses,
directement
de l'os hyoïde et forme un musc l e assez épais qui va s'insérer par un court ten-
don dans la
fossette digastrique du maxillaire inférieur. Le ventre postérieur est plus long
mais plus faible
que l'antérieur. Il s'insère dans l'échancrure mastoïdienne du temporal, et
Se dirige, accompagné
par le stylo-hyoïdien,jusqu'au niveau de l'os hyoïde, où il se fixe sur le
tendon intermédiaire.
Le ventre antérieur du digastrique
est situé sous la peau des régions sous-mentale et men-
tonnière,
entre la peau du menton et le mylo-hyoïdien ; le ventre postérieur est complète-
ment recouvert à
son origine par le sterno-cléido-mastoïdien,sa partie antérieure forme la
mite des régions sous-maxillaire
et carotidienne.
L'os hyoïde
étant fixé, le ventre antérieur abaissant la mâchoire inférieure ouvre la bouche. Le ventre
srieur attire l'os hyoïde en haut et en arrière, et contribue à le fixer avec le stylo-hyoïdien et les muscles
s-hyoïdiens. Le
ventre postérieur est innervé par le facial, le ventre antérieur par le nerf mylo-hyoïdien,
rameau de la 3e branche du trijumeau [nerf
masticateur].
Le stylo-hyoïdien
bord
b
se détache par un tendon de l'apophyse styloïde du temporal, il longe le
supérieur du ventre postérieur du digastrique, presque parallèlement à lui, et va se fixer
Sous forme de muscle arrondi
sur l'os hyoïde. A son insertion sur cet os, il se divise presque
|°ujours deux languettes lesquelles le tendon intermédiaire du digastrique. Ces
en entre passe
nguettes charnues s'insèrent à la base de la grande corne et
sur l'extrémité postérieure du
corps de l'os hyoïde.

11 est innervé par le facial, comme le ventre postérieur du digastrique, et il a une action identique.
Entre les
muscles sus-hyoïdiens et le bord antérieur du sterno-cléido-mastoïdien,on voit une dépression
profonde, dont la limite
supérieure est formée par le ventre postérieur du digastrique : c'est la gouttière
Otidienne, dans laquelle cheminent les gros vaisseaux du cou et des nerfs (carotides externe et
interne,
veine jugulaire interne, nerf pneumogastrique, etc.). Dans la profondeur, on trouve la paroi latérale
du Pharynx.

Le mylo-hyoïdien
est un muscle particulier, large et plat, placé sous la peau de la région
S°Us~mentale
et sous-maxillaire, recouvert en partie par le ventre antérieur du digastrique
Situé au-dessous de lui. Les deux
mvlo-hyoïdiens se rencontrent sur la ligne médiane, en
fornant le raphé mylo-hyoïdien, entremêlé de
courtes fibres tendineuses, constituant ainsi
une lame musculaire qui occupe l'intervalle des branches de l'arc du maxillaire inférieur,
et qui forme le plancher de la bouche.
Chacun des mylo-hyoïdiens s'insère par un court tendon sur la ligne mylo-hyoïdienne du
maxillaire inférieur. De là les fibres se dirigent en grande partie vers le raphé ; une petite
partie suit une direction oblique et va se fixer au bord supérieur de l'os hyoïde [ce sont
seulement les plus postérieures].
Il est innervé par le nerf mylo-hyoïdien, rameau de la 3e branche du trijumeau [nerf masticateur]-
Il élève tout le plancher buccal avec la langue, prenant ainsi une part importante dans le premier temps
de la déglutition. Les fibres qui s'insèrent sur l'os hyoïde l'élèvent; inversement, l'os hyoïde étant fixé, le
muscle abaisse le maxillaire inférieur, et devient ainsi un auxiliaire du digastrique.
Le génio-hyoïdien est un muscle assez fort, légèrement aplati, qui se trouve entre la mus-
culature de la langue proprement dite et le mylo-hyoïdien. Les deux muscles symétriques
se touchent directement par leurs bords internes. L'insertion d'origine est tendineuse, et se
fixe sur l'épine du menton ; en se dirigeant vers l'os hyoïde, il s'élargit notablement et se
termine par une insertion charnue, sur le bord antérieur et la face supérieure de l'os hyoïde.
Ce muscle est innervé par le grand hypoglosse, comme les muscles de la langue. Il attire en avant l'os
hyoïde; si ce dernier est fixé, il abaisse le maxillaire inférieur et contribue avec les autres muscles hyoïdiens
à fixer l'os hyoïde.

Muscles profonds du cou.


a. Scal ènes.
Les scalènes représentent trois ou rarement quatre muscles, qui s'étendent des apophyses
transverses des vertèbres à la Irc et à la 2' côte. Leurs insertions d'origine sont recouvertes
par le sterno-cléido-mastoïdien, mais se trouvent également, en partie, directement sous la
peau à la région cervicale latérale.
Le scalène antérieur est un muscle allongé, plus étroit à son insertion terminale, recou-
vert en grande partie par le sterno-cléido-mastoïdien et le ventre inférieur de l'omo-hyoïdien.
Il s'insère par trois tendons sur les tubercules antérieurs des apophyses transverses de la
4c à la 6c cervicale, et se dirige en avant et en bas vers la Ir" côte, où il s'insère par
un tendon étroit, sur le tubercule du scalène antérieur [tubercule de Lisfrancj. Sa face
antérieure présente une aponévrose brillante, immédiatement au-dessus de son insertion
terminale.
Le scalène moyen est plus long et d'ordinaire plus fort que l'antérieur, auquel il est inti-
mement accolé par ses insertions également tendineuses mais plus courtes. 11 s'insère sur les
tubercules antérieurs de toutes les vertèbres cervicales, et se trouve en dehors du précédent,
qui le recouvre en partie. Il va se fixer par un tendon court mais large, sur la face externe
de la ire côte, à environ un travers de doigt du précédent.
Entre les scalènes antérieur et moyen, on trouve sur la ire côte, un interstice, creusé d'une
gouttière où passe l'artère sous-clavière; au-dessus d'elle passe la plus grande partie du plexus
brachial.
Le scalène postérieur est le plus petit des scalènes, étant souvent confondu avec le moyen,.
et ne se séparant de lui qu'au niveau de son insertion qui est différente. Il se détache des
apophyses transverses de la Sc à la 7c cervicale,
en dehors du scalène moyen, entre celui-ci
et l'angulaire de l'omoplate,
et s'attache par un court tendon sur le bord supérieur de la
2" cute. Son insertion terminale
est recouverte par la digitation supérieure du grand dentelé.
Parfois,
on rencontre encore un petit faisceau musculaire indépendant, entre les scalènes
jïïoyen et antérieur, qui
le dôme
va aussi se fixer sur la Irc côte, mais qui s'insère en même temps sur
pleural : c'est le petit scalène.
Les scalènes
sont innervés en partie par le plexus cervical, en partie (surtout le postérieur) par le plexus
b rJchiaI,
par de petits filets spéciaux. Ils élèvent les deux premières côtes.

b. Muscles prévertébraux.
Le groupe des muscles prévertébraux du
cou est situé en dedans des scalènes et au-dessus
d , eux. Les
deux groupes sont séparés par les apophyses transverses des vertèbres cervicales.
Il
est composé du long du cou, long de la tête et droit antérieur de la tête.
Le long du
cou est un muscle assez mince et plat, situé en arrière des viscères du cou et
au-devant des de toutes les vertèbres cervicales et des vertèbres dorsales supérieures.
Sa partie
corps
externe et supérieure est recouverte par le long de la tête. Il laisse entre lui et le
Muscle symétrique,
un interstice allongé de la largeur du petit doigt, dépourvu de muscles,
au fond duquel aperçoit le ligament longitudinal antérieur de la colonne vertébrale.
Les faisceaux
on
du muscle forment un triangle à angle très obtus, ouvert en dedans, dont le
SOmmet est
au niveau de l'apophyse transverse de la 6e cervicale.
Le long du
cou se divise en trois segments, représentant chacun un côté du triangle. La
Partie interne la plus longue, s'étend du de la 3c vertèbre dorsale à l'axis. Elle
est et corps
s'insère
par des tendons, sur les corps des vertèbres dorsales supérieures et cervicales
inférieures,
et va se fixer en partie par des tendons, en partie par des fibres charnues sur les
corps des vertèbres cervicales supérieures. Le
segment supéro-externe se détache par des
digitations
tendineuses aplaties, des tubercules antérieurs des apophyses transverses des
vertèbres cervicales supérieures
et va se fixer principalement sur le tubercule antérieur de
atlas (long de l'atlas)
et s'unit à la partie interne pour s'insérer sur les corps des vertèbres
cervicales suivantes. La partie inféro-externe
se détache de la face externe des corps des
ertebres dorsales supérieures et s'insère
par des tendons sur les apophyses transverses des
vertèbres cervicales inférieures.
Le long
de la tête (grand droit antérieur de la tête) est un muscle assez large, aplati,
mais assez épais à partie supérieure. Il
sa recouvre la partie supérieure oblique du long du cou,
et se trouve
un peu en dehors de lui. Il s'insère par des digitations tendineuses faciles à isoler,
SUr les tubercules
antérieurs des apophyses transverses de la 3c à la 6c cervicale. Il se dirige
n haut et
un peu en dedans, et s'insère à la face inférieure de la portion basilaire de
oCcipital.
Environ au milieu de sa face antérieure, on remarque une belle et brillante
aponévrose tendineuse.
es deux muscles sont innervés par des rameaux spéciaux du plexus cervical. Ils fléchissent la colonne
cervlc a 1e,
et, en se contractant isolément, tournent la face du côté correspondant. Pour les mouvements de
rotation, le long
de la tête et la partie oblique supéro-externe du long du cou agissent simultanément.
Le droit antérieur de la tête (petit droit antérieur) est un petit muscle qui va de l'atlas
à l'occipital, en grande partie recouvert par le long de la tête. Il s'insère à la base de la
masse latérale de l'atlas, se dirige en haut et en dedans, en arrière des insertions du long de
la tête et va se fixer sur la face inférieure de la portion basilaire de l'occipital.
Il se rattache aux précédents en ce qui concerne son innervation et sa fonction.

Aponévroses du cou.
On distingue deux aponévroses au cou : l'aponévrose cervicale et l'aponévrose préverte-
brale. La première se divise en un feuillet superficiel, et un feuillet profond ; le premier est
plus fort et mieux développé.
L'aponévrose cervicale recouvre par son feuillet superficiel les muscles superficiels du
du
cou, le sterno-hyoïdien, le sterno-thyroïdien et le thyro-hyoïdien, la face superficielle
sterno-cléido-mastoïdien, le ventre inférieur de l'omo-hyoïdien, le ventre postérieur du
digastrique, le stylo-hyoïdien ; la région sous-maxillaire et la loge parotide étant recouverte
par le peaucier du cou. Elle se continue avec l'aponévrose parotido-massétérine et passe
aussi sur l'intervalle qui sépare le bord postérieur du sterno-cléido-mastoïdien et le bord
antérieur du trapèze.
Le feuillet profond de l'aponévrose cervicale s'unit au feuillet superficiel le long des
bords antérieurs du sterno-hyoïdien et sterno-hyoïdien ; on ne trouve ainsi qu'un seul
feuillet aponévrotique sur la ligne médiane du cou, sur le larynx et la partie supérieure de la
trachée.
Le feuillet profond revêt la face postérieure du sterno-cléido-mastoïdien, qui possède
ainsi une gaine formée par les deux feuillets, la face profonde du ventre postérieur du digas-
trique et du stylo-hyoïdien, le fond de la gouttière carotidienne,les scalènes. Il est très adhérent
au tendon intermédiaire de l'omo-hyoïdien. Derrière le manubrium, le feuillet profond de
l'aponévrose cervicale se continue jusque sur la première côte. En arrière, il se continue
avec l'aponévrose de la nuque.
L'aponévrose prévertébrale est une membrane assez épaisse qui recouvre les muscles pré-
vertébraux du cou et la face antérieure des corps des vertèbres cervicales et dorsales
supérieures. Elle est séparée des viscères du cou par une couche de tissu conjonctif lâche
[au sein duquel on rencontre des plexus veineux prévertébraux].

MUSCLES DU MEMBRE SUPÉRIEUR

On divise les muscles du membre supérieur en quatre groupes principaux :


I. Muscles de l'épaule ou muscles qui s'insèrent sur la ceinture scapulaire, ils occupent
surtout cette région et se terminent non loin d'elle sur le squelette du membre supérieur. On
range dans ce groupe le deltoïde, le sus-épineux, le sous-épineux, le petit rond, le sous-
scapulaire et le grand rond.
II. Muscles du bras, qui se trouvent au bras dans la plus grande partie de leur trajet. On
les divise
en muscles fléchisseurs (biceps brachial, coraco-brachial et brachial antérieur) et
muscles extenseurs (triceps
et anconé).
III. Muscles
de l'avant-bras ; la plus grande partie de leur trajet, et spécialement leurs
Ventres musculaires
ment trois se trouvent à l'avant-bras. D'après leur agencement et leur situation, ils
groupes secondaires : 10 Muscles de la- face palmaire ou fléchisseurs ;
o muscles du bord radial externes; 30 muscles de la face dorsale extenseurs. Les
ou ou
Muscles de la face palmaire forment couche superficielle (rond pronateur, grand
palmaire, petit palmaire, fléchisseur une
superficiel des doigts cubital antérieur) et une couche
Profonde (long fléchisseur
propre du pouce, fléchisseur profond des doigts et carré
Pronateur).
Le
groupe du bord radial est formé par le long supinateur et les deux radiaux externes.
Dans les muscles
forment extenseurs le court supinateur occupe une position spéciale. Les autres
trois subdivisions : a) couche superficielle comprenant l'extenseur commun des.
dOigts,
l'extenseur propre du petit doigt et le cubital postérieur; b) une couche profonde
oblique, formée
par le long abducteur du pouce et le court extenseur du pouce; c) une
couche profonde longitudinale, formée
de l'index. par le long extenseur du pouce et l'extenseur propre
IV. Muscles
de la main, qui s'insèrent sur le squelette de la main. On les divise en
rnuscles de l'éminence thénar, muscles de l'éminence hypothénar, lombricaux
et inter-
osseux, les premiers
trouve à la main au nombre de quatre, les derniers au nombre de sept. En outre, on
cutané palmaire. Les muscles de l'éminence thénar sont le court
ucteur du le muscle
pouce, le court fléchisseur du pouce, l'opposant du pouce et l'adducteur
Pouce; ceux de l'éminence hypothénar sont le court abducteur du petit doigt, le court
lf echisseur
du petit doigt et l'opposant du petit doigt. Les interosseux sont au nombre de
quatre dorsaux
et trois palmaires.

MUSCLES DE L'ÉPAULE
Le deltoïde est un muscle triangulaire fortement cintré, épais et fort; il
d 0ldienne occupe la région
[recouvrant le moignon de l'épaule]. Il s'insère en regard de l'insertion du
trapèze
sur le tiers externe de la clavicule et sur le bord de l'acromion par de courtes fibres
tendineuses,
«
Partie
par un tendon plus long sur toute la longueur de l'épine de l'omoplate, et en
sur la face profonde de l'aponévrose. Ses fibres forment des faisceaux volumineux,
P res
de profonds sillons, elles convergent vers l'insertion inférieure du muscle en se
ant surpardes cloisons intramusculaires. Le muscle, ainsi très diminué de largeur, s'insère
Par des fibres
charnues à la surface et tendineuses dans la profondeur, sur la tubérosité del-
oldlenne de
l'humérus (V deltoïdien) ; à l'endroit où il recouvre le trochiter, il en est séparé
Par Une
grande bourse séreuse, la bourse sous-deltoïdienne.
Son bord
Entre
1:
antérieur est en rapport immédiat avec la portion claviculaire du grand pectoral.
les deux,
Pochant de laon ne trouve en général qu'un sillon très étroit qui s'élargit un peu en
clavicure. (triangle delto-pectoral) et dans lequel chemine la veine cépha-
'que [qui dans les
le s cas où les muscles sont bien développés indique seule la séparation entre
deux]. Le bord
postérieur du deltoïde est en rapport avec le sous-épineux, sa face profonde
recouvre en partie l'aponévrose de ce muscle. Son bord supérieur est en rapport avec le
trapèze. L'insertion terminale est entourée par le brachial antérieur [dont l'insertion supé-
rieure forme un angle ouvert en haut qui embrasse la terminaison du deltoïde].
Le deltoïde est innervé par lenerf circonflexe [branche profonde du plexus brachial]. Il élève le bras
jusqu'à l'horizontale [ses faisceaux antérieurs le portent en avant, ses faisceaux postérieurs le portent en
arrière].
Le sus-épineux est un muscle triangulaire, assez fort, qui remplit la fosse sus-épineuse
étant complètement recouvert par le trapèze. Il s'insère dans toute l'étendue de la fosse sus-
épineuse et à la face profonde de l'aponévrose qui le recouvre (aponévrose sus-épineuse).
Son tendon terminal, fortement aminci, passe sous l'acromion et sous le ligament acromio-
coracoïdien, en rapport intime avec la capsule articulaire de l'épaule, avec laquelle il se
fusionne et va se fixer à la facette supérieure de la grosse tubérosité de l'humérus.
Le sous-épineux, plus fort et plus large que le précédent, est triangulaire comme lui. Sa
moitié externe est recouverte par le deltoïde, sa moitié interne se trouve directement sous la
peau de la région scapulaire. Il s'insère dans toute l'étendue de la fosse sous-épineuse qu'il
remplit, et sur la forte aponévrose sous-épineuse qui le recouvre. Les fibres sont horizon-
tales, convergent vers son insertion terminale, en formant souvent un tendon intermédiaire.
Son tendon aplati et épais se soude, comme celui du sus-épineux, à la capsule de l'épaule et
se fixe sur la facette moyenne de la grosse tubérosité de l'humérus.
Le sus et le sous-épineux sont innervés par le nerf sus-scapulaire. Ils produisent la rotation du bras en
dehors.
Le petit rond est un muscle en forme de rectangle allongé, situé immédiatement
au-dessous du sous-épineux, plus ou moins confondu avec lui. Il est recouvert par l'aponé-
vrose sous-épineuse et s'insère en partie sur elle. Son tiers externe est recouvert par le
deltoïde. Il s'insère à la partie inférieure de la fosse sous-épineuse et sur la partie moyenne
du bord axillaire de l'omoplate, il se continue par un tendon à peine plus étroit que lui, et va
se fixer sur la facette inférieure de la grosse tubérosité de l'humérus. Le tendon du petit
rond
se soude à la capsule articulaire de l'épaule, à l'endroit où il croise [la face postérieure de]
l'articulation.
Le petit rond est innervé par le nerf circonflexe et produit la rotation du bras, comme le sus-épineux et
le sous-épineux.

Le grand rond, plus développé que le petit, est à peuprès en forme de rectangle allonge,
comme le précédent. Son origine est recouverte par le grand dorsal; il passe entre celui-ci et
le petit rond, en longeant le bord axillaire de l'omoplate du côté dorsal, et croise perpendi-
culairement la longue portion du triceps.
Il s'insère sur le tiers externe du bord axillaire de l'omoplate, jusqu'à son angle inférieur
[au-dessous du petit rond] ; se continue par un tendon fort et large qui passe en avant de
celui du grand dorsal et s'insère avec lui sur toute la longueur de la lèvre externe de la cou-
lisse bicipitale (crête du trochin).
Entre les deux muscles ronds se trouve une fente triangulaire, divisée par le long chef du
triceps en un espace quadrilatère [quadrilatère de Velpeau] en dehors et un espace triangu-
re
laire en dedans. Par
ces deux orifices passent des nerfs et des vaisseaux (par le trou quadrila-
passent le nerf circonflexe et l'artère circonflexe postérieure,
scapulaire inférieur). par le trou triangulaire le

le
un grand rond est innervé par les nerfs sous-scapulaires, il a la même action que le grand dorsal, et
de la rotation interne du bras.
Le sous-scapulaire
aplati, large et triangulaire ; il remplit la fosse sous-
aire" Presque touteestsa unfacemuscle
reux.,
antérieure est recouverte de tissu conjonctif lâche et cellu-
en rapport avec la face superficielle du grand dentelé,
apport avec la son insertion terminale est en
courte portion du biceps et avec le coraco-brachial, son bord inférieur répond
au grand rond
et à l'insertion de la longue portion du triceps. Son bord supérieur se trouve
en regard de l'insertion
de l'omo-hyoïdien.
s lnsere dans la fosse sous-scapulaire, principalement sur les crêtes -musculaires que
ente cette fosse. Ses faisceaux convergentà l'intérieur du muscle et se fixent sur plusieurs
cloisons intramusculaires.
Son tendon terminal est large et fort, passe le long de la face
antérieure de la
capsule de l'épaule avec laquelle il se soude et va se fixer sur la petite tubé-
osité de l'humérus la
Orl11e
et portion sous-jacente de la lèvre interne de la coulisse bicipitale. [Il
à peu près à lui seul la paroi antérieure de la capsule articulaire de l'épaule, si bien

-,'
~-ue quand
oramen on a sectionné et rabattu le muscle, on voit la capsule béante à ce niveau formant
ovale de Weitbrecht.]
Près de
insertion terminale, immédiatement au-dessous de l'apophyse coracoïde, on
trouve Une son
bourse constante sous le sous-scapulaire,elle est formée par un diverticule de la
capsule articulaire.
C'est la bourse du sous-scapulaire.
Ii est
innervé par des blanches directes du plexus brachial
ierne (nerfs sous-scapulaires) et produit la rotation
du bras.

MUSCLES DU BRAS

1. Face antérieure. — Groupe des fléchisseurs.


Une cloison
intermusculaire nettement constituée sépare, de chaque côté, les fléchisseurs
td es
extenseurs, dans la partie inférieure du bras. La cloison interne est plus forte et se
termine
sur l'épitrochlée ; la cloison externe, plus faible, se fixe sur l'épicondyle. Elles servent
dl, insertion
aux muscles des deux groupes, ainsi qu'aux muscles du groupe radial de l'avant-
Le biceps
biceps brachial estestun long
brachi~l long
muscle
Il
muscle fusiforme, bien développé. Il est formé par d~ux
formé deux
h un est-
chefs bien séparés supérieurement et
s
se trouve directement sous l'aponévrose brachiale dans
régions brachiale et cubitale antérieures.
11 Présente longue et une courte portion. La première s'insère par un long tendon
lr*arique, une
articulaire sur la tubérosité sus-glénoi'dienne de l'omoplate ; ce tendon traverse la cavité
et dans la gouttière intertubérositaire, dans laquelle il est entouré
1 par la gaine passe
séreuse intertubérositaire. La courte portion n'a qu'un tendon court et aplati,
qu" s'unit
à celui du coraco-brachial et s'insère à la pointe de l'apophyse coracoïde [la courte
portion monte donc plus haut que la langue et ne semble pas mériter son nom. Mais elle est
directe, tandis que l'autre s'enroule autour de la tête humérale et présente une longueur plus
grande si on les compare tous deux étalés].
Chaque chef du biceps forme un ventre musculaire cylindrique ou fusiforme (celui de la
courte portion commence sitôt après son insertion). Ces deux ventres peuvent rester
séparés sur un long parcours. Ils sont cependant toujours immédiatement voisins,
mais ils s'unissent toujours au-dessus du coude (jamais au-dessus du milieu du bras), et
forment un muscle unique. Ce muscle possède sa plus grande largeur au milieu du bras,
formant de chaque côté une dépression longitudinale, les gouttières bicipitales interne et
externe. Il devient plus étroit, en s'approchant du coude, et son tendon terminal se dégage
du corps charnu seulement au niveau de l'articulation. Ce tendon se compose d'une partie
profonde aplatie mais cependant très résistante, et d'une mince lame superficielle : l'expansion
aponévrotique du biceps. Celle-ci, formée par une expansion du tendon du biceps, croise
obliquement le pli du coude en restant superficielle et en se dirigeant du côté cubital, elle Il
se perdre dans l'aponévrose antibrachiale, à l'endroit où elle recouvre les fléchisseurs super-
ficiels de l'avant-bras. [On peut la suivre, lorsqu'elle est bien développée, jusque sur le bord
interne du cubitus où elle se fixe. ]
Le tendon proprement dit du biceps pénètre dans la profondeur entre les muscles épitro-
chléens et les muscles épicondyliens de l'avant-bras [en dehors du tendon du brachial anté-
rieur], et va s'insérer sur la tubérosité bicipitale du radius. On trouve toujours entre elle et le
tendon une bourse séreuse : la bourse bicipito-radiale.
Le biceps est innervé par le musculo-cutané. Il fléchit l'avant-bras, mais il ne produit pas de la flexion
directe, il unit son action à celle du court supinateur pour produire en même temps de la supination; en
outre [par l'expansion aponévrotique], iltend l'aponévrose antibrachiale. Assez fréquemment, on trouve
un troisième chef au biceps, qui s'insère à la portion moyenne de l'humérus, à côté du brachial antérieur
[analogie avec le biceps fémoral].

Le coraco-brachial est un muscle allongé un peu aplati; il est situé au côté interne de la
courte portion du biceps qui le recouvre presque complètement. Il s'insère par un tendon
fusionné avec celui de la courte portion du biceps, au sommet de l'apophyse coracoïde,
recouvre l'insertion terminale du sous-scapulaire ainsi que les tendons du grand dorsal et dn
grand rond un peu avant leur insertion sur l'humérus et va s'insérer sur la face antéro-interne
[du tiers moyen] de l'humérus, au-dessous de la crête du trochin [au-dessus de l'insertion dn
brachial antérieur]. Il se fixe aussi sur la cloison intermusculaire interne. Il est traversé par
une fente allongée par laquelle passe le nerf musculo-cutané [ce qui lui a valu aussi le non1
de muscle perforé de Cassérius],
Le coraco-brachial est innervé par le musculo-cutané; il élève le bras, étant ainsi un muscle auxiliaire du
deltoïde.
Le brachial antérieur est un muscle peu allongé, assez large et aplati, bien développa
recouvert par le biceps, et qui occupe les deux tiers inférieurs de la face antérieure du bras. Il
s'insère sur la face antéro-interne de l'humérus, dans son tiers moyen, entoure l'insertion du
deltoïde en formant un V à angle supérieur. Il s'insère en outre sur les faces antéro-interne
et antéro-externe du tiers inférieur de l'humérus et sur les cloisons intermusculaires interne
et externe (sur longueur de la première, jusque sur l'épitrochlée). Il présente
presque toute la
une gouttière nette, le long de
sa face antérieure, en rapport avec le biceps qui s'y enfonce.

lee chaque côté du biceps, il

de 1 autre
est superficiel à la partie inférieure du bras, où il est en rapport
vaste interne du triceps, d'un côté, le vaste externe du triceps et le long supinateur
côté. Il présente un tendon fort et bien développé, surtout à sa face antérieure, et
Va se fixer
sur la tubérosité [musculaire de l'apophyse coronoïde] du cubitus. Son insertion
est recouverte tendon du biceps et par le groupe des fléchisseurssuperficiels de l'avant-
par le
ras, qui naissent de l'épitrochlée.
Il est
innervé par le nerf musculo-cutané, et le plus souvent par un rameau du radial. Son action est
Piment la flexion de l'avant-bras.

2. Face postérieure. — Groupe des extenseurs.


Le triceps est un grand muscle allongé, formé de trois parties : longue portion, vaste
interne,
vaste externe.
La longue portion,
ou long anconé, est un muscle cylindrique un peu aplati, qui s'insère
Par un court tendon
sur le tubercule sous-glénoïdien de l'omoplate [et sur la partie infé-
rieure du bourrelet glénoïdien],
passe entre le grand et le petit rond [le petit rond se trouve
en arrière, le grand rond avant! et présente sur sa face interne une aponévrose brillante.
Il
en
est fréquemment uni au grand dorsal par une bandelette tendineuse.
Le vaste externe (anconé externe)
est recouvert, à sa partie supérieure, par le deltoïde; il
s'insère
,.
sur la partie postéro-externe de l'humérus, depuis le bord inférieur de la grosse tubé-
rosité, et sur la moitié
ou des deux tiers supérieurs de l'aponévrose intermusculaire externe.
Cette insertion fait,
Les fibres
se en haut par de courtes fibres tendineuses, en bas par des fibres charnues.
vont se fixer sur le tendon commun du triceps, en se dirigeant en bas et en dedans.
Le vaste interne (anconé interne) naît plus bas
que le précédent. Ses fibres sont plus
courtes; il s'étend plus loin que le chef extarne du côté du coude, mais il est
en général
Inoins fort. Il s'insère
sur toute la longueur de la cloison intermusculaire interne, jusque
"ers l'épitrochlée,
en regard du brachial antérieur, recouvert en partie par le biceps; puis sur
la face
postérieure de l'humérus, au-dessous de la crête du trochiter, sur le bord de la gouttière
du nerf radial
et sur la partie inférieure de la cloison intermusculaire externe jusque près de
epicondyle. La partie de ce chef provenant de la cloison intermusculaire interne se trouve
directement
sous l'aponévrose brachiale (sauf la partie qui est recouverte par le biceps), ainsi
que la partie la plus basse, qui s'insère
sur la cloison externe. Cette partie découverte varie
selon le développement du
vaste externe qui recouvre une grande partie du vaste interne. Le
nerf radial passe entre les insertions des vastes internes et externes, dans la gouttière de
rllênie nom.
Les fibres du
vaste interne, comme celles du vaste externe, vont se fixer sur le tendon
extenseur commun, qui reçoit aussi celles de la longue portion. Ce tendon se forme à la
face postérieure
du muscle, à peu près au milieu du bras, d'où il descend s'insérer principa-
ernent
sur l'olécrâne, qu'il entoure complètement[s'insérant non pas sur le bec mais sur la
face supérieure
de l'olécrâne], puis en partie sur la face postérieure du cubitus, au-dessous
de l'olécrâne
et sur l'aponévrose antibrachiale postérieure.
Le triceps occupe toute la loge postérieure du bras, entre les deux cloisons intermuscu-
laires, il remplit ainsi les régions brachiales postérieure, externe et une partie de l'interne.
Les rapports de la longue portion sont déjà cités plus haut. Le chef interne est en rapport
avec le brachial antérieur, le long de la cloison intermusculaire, sur l'épicondyle avec
l'anconé qui continue la direction de ses fibres. Le chef externe est séparé par la cloison
intermusculaire du brachial antérieur, du long supinateur et du 1"' radial externe (mais
seulement dans les cas où il s'avance très bas).
Le triceps est innervé par le nerf radial et produit l'extension de l'avant bras sur le bras.
Topographiquementet fonctionnellement, on peut rattacher au triceps le muscle ancone
(4" anconé), quoique ce muscle fasse déjà partie de l'avant-bras. Il est aplati, exactement
triangulaire, situé sous l'aponévrose antibrachiale qui, dans cette région, est tendineuse,
mais il ne lui adhère pas. L'angle inférieur de ce muscle s'avance entre le cubital antérieur
et le groupe des extenseurs superficiels. Son insertion d'origine se fait par un court tendon
sur l'épicondyle. Il recouvre la capsule articulaire du coude, se soude à elle, et va se fixer à
l'extrémité supérieure de la face postérieure du cubitus, immédiatement au-dessous de l'olé-
crâne. Les fibres supérieures du muscle se continuent le plus souvent sans limite nette avec
la partie inférieure du vaste interne du triceps.
Il possède une innervation [un filet du radial qui se détache du nerf très haut, au
niveau de la gouttière du nerf radial, et qui souvent est commun avec le nerf du vaste
interne], analogue à celle du triceps ; il sert, en outre, à tendre la capsule du coude [analogie
avec le sous-crural de la cuisse].
Assez souvent on trouve un petit faisceau musculaire qui passe au-dessus du nerf cubital,
entre l'épitrochlée et l'olécrâne. On l'appelle épitrochléo-anconé.

MUSCLES DE L AVANT-BRAS

Face palmaire.
1.
a. Couche superficielle.
La couche superficielle de la face palmaire de l'avant-bras se compose de muscles assez
nombreux qui ont une insertion commune sur l'épitrochlée. Tous les muscles de ce groupe,
à part le rond pronateur, franchissent le poignet et deviennent tendineux à une distance
plus ou moins grande au-dessus de cette articulation. Ils occupent le côté cubital de la face
antérieure de l'avant-bras. Leur partie supérieure (à part le fléchisseur superficiel des doigts)
est très adhérente à l'aponévrose antibrachiale et recouvre l'insertion du brachial antérieur.
Ils sont séparés des muscles du groupe radial par une gouttière profonde, dans laquelle
s'enfonce le tendon du biceps. Contrairement à la couche profonde, les muscles superficiels
s'insérant principalement sur l'humérus, sont par conséquent bi-articulaires, à l'exception
du rond pronateur.
Le rond pronateur est un muscle allongé,cylindrique, occupant le bord radial du groupe.
Il est formé de deux chefs :
le chef huméral, de beaucoup le plus développé, se fixe sur l'épi-
l°chlée à l'insertion
l'apophyse ;
commune le chef citbital, plus profond et plus faible, se détache de
coronoïde du cubitus, par un tendon aplati, souvent uni à celui du brachial
antérieur. Les deux chefs, s'écartant, limitent un orifice dans lequel passe le nerf
médian.
en
Le ventre
musculaire recouvre l'insertion du biceps et du court supinateur et recouvre ce
dernier
vers la face externe du radius, où il se fixe par de courtes fibres tendineuses à peu
près a la portion
moyenne de l'os.
Il est
queinnervé,
[1 comme presque tout ce groupe, par nerf médian.
celui-ci est en supination], comme son nom l'indique.
le met l'avant-bras en pronation
Il
contribue aussi la flexion de l'avant-
Il à
bras. Il
s'insère ordinairement sur l'apophyse supra-condyliennequand elle existe.
Le grand
palmaire est un muscle allongé, fusiforme, tendineux sur toute sa moitié distale,
deuxième du radial. Il s'insère
groupe, en partant du bord lesavec muscles
autres du
nieme
groupe sur l'épitrochlée et sur l'aponévrose antibrachiale. Au milieu de l'avant-bras,
Il
se continue par un tendon cylindrique, un peu aplati, qui passe sous le ligament annu-
lre antérieur du
carpe, dans une gaine spéciale, dont la paroi postérieure osseuse est formée
Par la gouttière du trapèze, vient se fixer à la face antérieure de la base du 2C (et quelque-
fois du 3e)
et
métacarpien.
11 est innervé par le médian. Il a pour fonction de fléchir le carpe sur l'avant-bras en agissant simulta-
nernent
avec le cubital antérieur, et de fléchir le carpe vers le côté radial (abduction) en agissant simul-
eraient avec le radial
externe.
est le muscle le plus petit et le plus superficiel du groupe. Il est grêle,
Le petit palmaire
tendineux
sur les deux tiers de sa longueur, et fait souvent complètement défaut. A son
0rigine, il
est confondu avec les muscles voisins, et s'insère sur l'épitrochlée et l'aponévrose
antibrachiale. Son tendon est long, fortement aplati tiers inférieur de l'avant-bras; il
lrrimédiatement au passe
sous l'aponévrose antibrachiale, sur le ligamentannulaire antérieur du corps,
Se soude
en partie à celui-ci, et s'épanouit en éventail dans Y aponévrose palmaire où il se
termine.
La fonction principale de ce muscle est de tendre les aponévroses palmaire et anti-brachiale. Il peut aussi
echir
accessoirementl'avant-bras. Il est également innervé par le médian.
Le fléchisseur superficiel des doigts
est en grande partie recouvert à son origine par le
Petit et le grand palmaire, le long de bord cubital, le cubital antérieur. Son inser-
et, son par
tion principale, chef huméral, forme la couche la plus profonde des muscles épitrochléens.
il Possède
une deuxième insertion, chef radial, qui se fait par un tendon aplati sur la face
palmaire et le bord antérieur du radius, au-dessous de l'insertion du supinateur. Entre
les deux
court
chefs s'étend une arcade tendineuse sous laquelle passe le médian. Les deux chefs
forment,
leur réunion, un muscle large et fort, qu'on peut diviser en général assez faci-
lement par
en une portion profonde et une portion superficielle.
La première [qui
est interrompue en son milieu par un tendon intermédiaire transformant
le
muscle en digastrique] est formée par les fibres obliques venant du radius, devient bientôt
tendineuse, séparant
se en deux tendons qui vont à l'index et au petit doigt; ceux du médius
et de l'annulaire
sont fournis par la portion superficielle. Ces quatre tendons ne deviennent
souvent indépendantsqu'au niveau du poignet. Ils ont une gaine commune avec les tendons
du fléchisseur profond, passent sous le ligament annulaire antérieur du carpe, et vont se
fixer sur les phalanges moyennes des quatre derniers doigts (Voy. plus bas : Muscles de la
main).
Le fléchisseur superficiel des doigts est innervé par le médian. Il fléchit les phalanges moyennes des quatre
derniers doigts.
Le cubital antérieur est le muscle le plus interne et le plus postérieur du groupe épitro-
chléen. Son bord postérieur est en rapport avec l'anconé et les extenseurs superficiels (séparés
de lui par la crête postérieure du cubitus). Il se compose d'un chef huméral et d'un chef cubital-
Le premier s'insère à la face antérieure de l'olécrâne, entre les deux chefs passe le nerf cubi-
tal. Il prend une insertion très étendue sur l'aponévrose antibrachiale, à laquelle il adhère
sur les deux tiers de sa longueur, surtout le long de son bord cubital (par l'intermédiaire de
cette aponévrose, il se fixe aussi sur le bord antérieur du cubitus). C'est un muscle nettement
unipenné; son tendon apparaît environ au milieu de l'avant-bras, le long de son bord
interne, et reçoit les fibres musculaires par son côté externe, presque jusqu'au niveau du
bord interne de la main. Il s'insère sur le pisiforme, mais les ligaments de cet os le prolongent
jusqu'au milieu de la main [et ainsi le pisiforme apparaît comme un simple sésamoïde
contenu dans l'épaisseur du tendon cubital antérieure
Il est innervé par le nerf cubital. En agissant avec le grand palmaire, il produit la flexion de la main sur
l'avant-bras; en agissant avec le cubital postérieur, la flexion de la main vers le bord cubital (adduction).

b. Couche profonde.
La couche profonde des muscles de la face antérieure de l'avant-bras se compose des deux
fléchisseurs profonds des doigts, uniarticulaires, et du carré pronateur. Elle est presque com-
plètement recouverte par la couche superficielle.
Le fléchisseur profond des doigts est un muscle large, fort, épais. Il s'insère sur la face
antérieure du cubitus, au-dessous de l'apophyse coronoïde, jusqu'à l'union des tiers moyen
et inférieur et sur la partie adjacente de la membrane interosseuse. Du corps charnu partent
assez haut, quatre tendons parallèles, dont l'un, le plus externe, naît d'un ventre musculaire
qui se sépare très tôt des autres, et qui s'insère sur la membrane interosseuse. Ces tendons
ont une gaine commune avec ceux du fléchisseur superficiel des doigts, et passent sous le
ligament transverse du carpe, pour aller se fixer sur les phalanges unguéales des quatre der-
niers doigts (Voy. Muscles de la main).
La moitié radiale du muscle est innervée par le médian, sa moitié interne par le cubital. Il fléchit les
phalanges term:nales des quatre derniers doigts.
Le long fléchisseurpropre du pouce est un muscle fusiforme bipenné à sa partie supé-
rieure, unipenné à sa partie inférieure, qui est situé immédiatement en dehors du précédent.
Son insertion sur la face antérieure du radius commence au-dessous de l'insertion du court
supinateur et s'étend jusqu'à l'extrémité supérieure de celle du rond pronateur. Il reçoit, en
outre, un faisceau faible, qui n'est souvent que tendineux, de l'apophyse coronoïde du
cubitus et de l'épitrochlée (chef huméral). Ce chef ne vient pas directement de l'os, mais
de la
masse commune des muscles superficiels. Peu au-dessous de son origine se forme le
tendon, qui reçoit des fibres -
sur ses deux faces dans sa partie supérieure, et seulement sur
son bord radial, dans sa partie inférieure. Il passe sous le ligament annulaire antérieur du
Carpe, dans
une gaine spéciale, et va se fixer sur la phalange unguéale du pouce, en passant
entre les deux chefs du court fléchisseur du pouce.
Il est innervé par le médian et fléchit la phalange terminale du pouce.
Le carré pronateur est
un muscle aplati, presque exactement quadrilatère, situé sous tous
les tendons fléchisseurs
de la main et des doigts, sur les faces palmaires des deux os de
avant-bras, immédiatement au-dessus de l'articulation du poignet. Il s'insère
sur le bord
antérieur du cubitus et va se fixer sur la face antérieure et le bord antérieur du radius. Ses
deux insertions
se font par de courtes fibres tendineuses.
Il est innervé
par le médian [ par un filet qui se détache à l'extrémité supérieure de l'avant-
bras et qui
traverse toute la longueur de l'avant-bras appliqué contre le ligament interosseux]
(nerf interosseux antérieur) et produit la pronation de la main.

2. Muscles du groupe radial de l'avant-bras.


Les trois muscles du groupe radial se trouvent au côté radial de l'avant-bras (formant la
région radiale de l'avant-bras) et à la partie inférieure du bras. Ils sont situés entre les fléchis-
seurs et les extenseurs ; le long supinateur appartient plutôt à la face palmaire, les deux
radiaux se trouvent déjà sur la face dorsale. Tandis que les extenseurs et les fléchisseurs sont
adhérents à l'aponévrose de l'avant-bras par leur couche superficielle, on observe cette
disposition
en partie seulement sur le 2e radial externe, et pas pour les deux autres.
Le long supinateur est un muscle très long, en grande partie aplati, qui est en rapport
lrnmédiat à l'avant-bras
avec la couche superficielle des fléchisseurs. Il s'insère sur la cloison
intermusculaire externe de l'humérus, où il est
en rapport immédiat avec la partie externe
du brachial antérieur, et vis-à-vis du chef externe (ou interne s'il est très développé) du tri-
ceps. Son insertion s'arrête un peu au-dessus de l'épicondyle. Il diminue de volume à
l'avant-bras,
recouvre le court supinateur et l'insertion terminale du rond pronateur, et se
transforme, vers le milieu de l'avant-bras, en tendon aplati, qui recouvre l'insertion terminale
du carré pronateur, jusqu'à l'extrémité supérieure de l'apophyse styloïde du radius où il se
fixe. Le nerf radial
passe entre la partie externe du brachial antérieur et le long supinateur
,dans la gouttière externe du pli du coude ].
Ilest innervé par le nerf radial. Il fléchit directement l'avant-bras sur le bras. [Il ne mérite donc pas le
nom de supinateur qu'on lui a donné à tort.]
Le 1 r radial externe est un
muscle long et aplati, semblable au long supinateur. Son
insertion continue directement celle du précédent, le long de l'extrémité inférieure de la
cloison intermusculaire externe et
sur l'épicondyle, en regard du segment le plus bas du chef
interne du triceps. Au milieu de l'avant-bras déjà il
se jette sur un tendon assez aplati. Le
muscle est en rapport immédiat avec le long supinateur (du côté cubital et postérieur) ; il
recouvre les faces antérieure et externe du radius, passe sous le ligament dorsal du carpe, et
Na s'insérer
sur la face dorsale de la base du 2" métacarpien.
Le 2" radial externe est immédiatement contigu au radial. Il s'insère à côté et en
1 ri'
dessous de lui sur l'épicondyle, sur l'aponévrose antibrachiale et sur la capsule articulaire du
coude, il recouvre la face externe du radius, et se transforme en tendon un peu en dessous
du milieu de l'avant-bras, donc un peu plus bas que le précédent. Son tendon aplati passe
sous le ligament dorsal du carpe, avec le premier radial externe, et va se fixer à la base du
3'' métacarpien.
Les deux radiaux externes sont innervés par le radial. En agissant avec le cubital postérieur, ils font de
l'hyperextension de la main sur l'avant-bras; en agissant avec le grand palmaire, de laflexion du côté radial
ou abduction. Leurs tendons sont croisés à l'avant-bras par le court extenseur et le long abducteur du
pouce, leur insertion est croisée par le tendon du long extenseur du pouce.

3. Muscles de la face dorsale.


A part le court supinateur, qui occupe une position spéciale, les extenseurs sont situés à
l'avant-bras, en arrière et en dedans des radiaux.
Le court supinateur est un muscle aplati, enroulé autour de l'extrémité supérieure du
radius. Grâce à sa position particulière tout autour du radius, il est en relation avec de nom-
breux muscles de l'avant-bras. Son insertion d'origine est recouverte par l'anconé, sa partie
moyenne par les extenseurs superficiels, sa partie antérieure (palmaire) par le groupe radial
et le rond pronateur. Son insertion terminale est en rapport immédiat avec l'insertion du
tendon du biceps et la bourse séreuse bicipito-radiale.
Il s'insère sur l'épicondyle, sur le ligament latéral externe du coude [avec lequel il est inti-
mement fusionné], sur le ligament annulaire du radius et sur la crête du supinateur sur le
cubitus. Son origine est tendineuse. Il présente le plus souvent, en son milieu, un tendon
brillant superficiel. Une partie de ses fibres est presque horizontale, les autres obliques en
avant et en bas, et vont se fixer en partie sur les parties supérieure, externe et inférieure de
la tubérosité du radius, en partie sur la face palmaire, le bord antérieur, la face externe et le
bord dorsal du radius, et en petite partie sur sa face dorsale. Les fibres qui vont au bord anté-
rieur s'arrêtent immédiatement au-dessus de l'insertion du rond pronateur.
On distingue en général, au muscle court supinateur, deux portions mal séparées, l'une
superficielle, l'autre profonde. Entre les deux passe la branche profonde du nerf radial.
Il est innervé par le radial et produit la supination.

a. Couche superficielle des extenseurs.


Cette couche se compose de trois muscles, réunis à leur origine, qui se fixent sur l'épicon-
dyle et sur l'aponévrose antibrachiale, par une insertion en partie commune avec le 2'' radial
externe. Ils se dirigent nettement du côté cubital, et leurs tendons passent sous le ligament
annulaire postérieur du carpe, pour gagner la face dorsale de la main. Ils occupent la région
dorsale de l'avant-bras, spécialement la face dorsale du cubitus (recouvrant en haut le court
supinateur); ils sont en rapport du côté radial avec le 2" radial externe, et du côté cubital
avec l'anconé en haut et avec le cubital antérieur en bas.
L'extenseur commun des doigts est un muscle large, fort et aplati. Il a supérieurement
Une insertion
commune en partie avec celle du 2e radial externe, et avec l'extenseur du Se doigt
sur l'épicondyle externe et l'aponévrose antibrachiale. Un au-dessous du tiers moyen de
1
peu
a^ant-bras, le muscle se partage en trois ou quatre ventres qui se jettent sur quatre tendons
cylindriques. Le
ventre cubital donne les tendons des 4e et 5'' doigts, dans les cas où il n'existe
que trois ventres.
Ces tendons
passent sous le ligament annulaire postérieur du carpe, et gagnent ainsi la
face dorsale
de la main, où ils sont unis entre eux
— spécialement ceux des derniers doigts
- par de minces expansions tendineuses obliques ou transverses, plus ou moins dévelop-
Pees (languettes fibreuses anastomotiques). Sur les doigts,
ces tendons forment la partie la
Plus importante des aponévroses dorsales.
L'extenseurpropre du 5° doigt est un petit muscle mince, uni à l'extenseur commun
dont il semble n'être qu'un faisceau aberrant. Son tendon
est le plus souvent grêle, et passe
Par une gouttière spéciale,
sous le ligament annulaire postérieur du carpe, se continuant
JUsqu'à l'aponévrose
dorsale du petit doigt; parfois il est double, et remplace le dernier ten-
don de l'extenseur
commun, qui peut être très petit ou manquer complètement.
Ces deux muscles
sont innervés par le radial; ils étendent les quatre derniers doigts, spécialement les
Phalanges basales de
ces doigts.
Le cubital postérieur se détache avec les deux autres muscles du groupe épicondylien, et
Sur une très grande étendue de l'aponévrose antibrachiale, avec laquelle il est uni sur
presque la moitié de sa longueur. Il s'insère encore sur la capsule articulaire du coude. Il est
en rapport immédiat avec l'anconé en haut, plus bas avec la face dorsale du cubitus, se jette
sur son tendon au tiers inférieur de l'avant-bras, passe sous le ligament annulaire postérieur
du carpe,
et va se fixer à la base du Sc métacarpien.
Il est innervé par,le radial. En agissant avec les radiaux externes, il produit l'hyperextension de la main
SUr t avant-bras,
en agissant avec le cubital antérieur, il provoque de la flexion du côté cubital (adduction).

b. Couche profonde et oblique des extenseurs.


Ce groupe se distingue du groupe profond et longitudinal,
par le fait que ses muscles ne
sont recouverts qu'à leur origine par la couche superficielle, puis deviennent eux-mêmes
superficiels, en croisant au tiers inférieur de l'avant-bras les deux radiaux externes. Ils sont
Uniarticulaires, comme ceux de l'autre groupe profond.
Le long abducteur du pouce est le muscle le plus externe de
ce groupe. C'est un muscle
plat et fort, complètement
recouvert à son origine par le groupe superficiel des extenseurs.
Il s'insère
en décrivant une longue pointe sur la face dorsale du cubitus et de la membrane
Interosseuse,
et sur la face dorsale du radius, en dessous de l'insertion du supinateur. Dans
le tiers inférieur de l'avant-bras, il
croise à angle aigu les tendons des deux radiaux externes,
accompagné du court extenseur du pouce, et passe sous le ligament dorsal du carpe, en
allant se fixer
par un tendon souvent double, sur la base du icr métacarpien. Il envoie, en
général,
une expansion tendineuse au trapèze et au court abducteur du pouce.
Il est innervé par le radial, produit l'abduction du pouce, mais seconde également les extenseurs dans
leur action.
Le court extenseur du pouce est situé au côté cubital du précédent; c'est le plus petit
muscle de ce groupe. C'est un muscle étroit et mince, en rapport direct avec l'abducteur ; il
s'insère immédiatement à côté de lui, sur la membrane interosseuse et la face dorsale du
radius, croise aussi les tendons des deux radiaux, et passe par la même gouttière tendineuse
qu'eux, sous le ligament annulaire postérieur du carpe. Son tendon, très mince, va se fixer
sur l'aponévrose dorsale du pouce et sur la phalange basale.
Il est innervé par le radial, il étend la phalange basale du pouce et la porte en abduction.

c. Groupe profond et direct des extenseurs.


Les muscles* de ce groupe sont situés à côté des précédents, sur leur bord cubital, mais
restent profonds sur toute l'étendue de l'avant-bras, et sont recouverts par les extenseurs
superficiels.
Le long extenseur du pouce est plus fort que le court extenseur. Il s'insère sur la face
dorsale du cubitus et sur la membrane interosseuse; il forme un muscle long et mince, qui
reste caché sous l'extenseur commun jusqu'au poignet. Un peu avant le poignet, il se jette
sur son tendon, qui passe dans une gaine propre, sous le ligament annulaire postérieur du
carpe, croise (') les tendons des radiaux externes un peu avant leur insertion, et va se fixer
à la base de la phalange unguéale du pouce, en partie uni au tendon du court extenseur.
Il est aussi innervé par le radial, il étend la phalange unguéale dû pouce sur la première phalange. C'est
aussi un auxiliaire de l'abducteur du pouce.
L'extenseur propre de l'index est un muscle long et étroit qui longe le bord cubital du
précédent. Il s'insère surtout sur la face dorsale du cubitus et sur la membrane interosseuse,
étant recouvert entièrement par l'extenseur commun des doigts, il passe par la même gout-
tière tendineuse, sous le ligament annulaire postérieur du carpe, un peu au-dessus de l'arti-
culation du poignet, il se jette sur son tendon, qui passe sur le dos de la main, à côté du
tendon de l'index de l'extenseur commun des doigts, et va se fixer avec lui sur l'aponévrose
dorsale de l'index.
Il est innervé par le radial et contribue à l'extension de l'index.

MUSCLES DE LA MAIN

Les éminences thénar et hypothénar occupent le bord radial et le bord cubital de la paume
de la main ; les tendons fléchisseurs des doigts et les lombricaux qui passent au milieu de la
paume sont recouverts par une aponévrose tendineuse épaisse, qui est formée directement
par l'épanouissement du tendon du petit palmaire. C'est Y aponévrose palmaire; toujours
unie au ligament annulaire antérieur du carpe, elle se perd, du côté radial, dans l'aponévrose
de l'éminence thénar, et, du côté cubital, dans celle de l'éminence hypothénar. Elle est étroite
au niveau du ligament annulaire antérieur du carpe, et s'élargit peu à peu en se dirigeant

O Le croisement se fait au niveau du ligament annulaire postérieur du carpe, de sorte que les gaines
tendineuses se croisent aussi (Voy. Gaines tendineuses de la main).
vers la racine des doigts. Elle
se compose de fibres longitudinales qui se perdent dans la peau
des quatre derniers
doigts, au niveau des bases des premières phalanges, et de fibres trans-
ersales, bien développées, surtout dans la partie inférieure de la paume de la main. Ce sont
les fibres
transversales; elles limitent des orifices situés entre les faisceaux longitudinaux
qui se rendent à chaque doigt séparément. Par
ces orifices passent les nerfs et les vaisseaux
qui se distribuent chacun
aux bords des deux doigts voisins; puis, plus profondément,
Passent les lombricaux.
Le bord cubital de la partie
moyenne de l'aponévrose palmaire, très résistant, donne inser-
tion à de petits faisceaux musculaires variant beaucoup selon les individus. Ils s'insèrent
aussi sur le ligament annulaire antérieur du et s'étendent par-dessus les muscles de
eminence hypothénar carpe,
et les vaisseaux cubitaux, jusqu'à la peau du bord cubital de la main.
Ces faisceaux
musculaires, situés dans la graisse sous-cutanée, forment le petit muscle
Cutané palmaire [dont les fibres, en général infiltrées de graisse, ne forment pas une nappe
Musculaire continue].
Ils sont innervés par le rameau palmaire superficiel du cubital et tendent la peau du bord cubital de la
main [ils
ont surtout un rôle de protection, ils recouvrent l'artère cubitale et l'empêchent d'être comprimée
directement
dans les pressions sur la paume de la main].

1. Muscles de l'éminence thénar.


Le plus superficiel des muscles de l'éminence thénar
est le court abducteur dupouce (*).
Il s insère
sur la tubérosité du scaphoïdeet sur leligamentannulaireantérieur du carpe par un
tendon large, mais court; il diminue beaucoup de largeur
en se dirigeant vers son insertion
terminale, qui
se fait par de courtes fibres tendineuses, et par l'intermédiaire du sésamoïde
externe sur la base de la Ire phalange du
pouce. En outre, il s'unit le plus souvent avec le
tendon du long abducteur du
pouce. [Son tendon terminal se divise en deux chefs tendi-
neux : l'un qui se fixe au sésamoïde externe; l'autre, aplati, qui contourne la face dorsale
de la ire phalange,
et va s'unir à un prolongement analogue du tendon de l'adducteur du
Pouce, cravatant ainsi la base de la Ire phalange.]
Il est innervé
par le médian et il porte le pouce en abduction.
L'opposant du pouce est un muscle assez court, fort, recouvert pour la plus grande partie
Par le court abducteur. Il naît de la tubérosité du trapèze et du ligament annulaire antérieur
du carpe
et va se fixer, en suivant un trajet oblique, sur toute la longueur du bord externe du
métacarpien du
pouce jusqu'à sa tête.
Il est innervé
par le médian et produit l'opposition du pouce.
Le court fléchisseur est situé
en dedans de l'abducteur et n'est recouvert qu'en partie
Par lui. On lui reconnaît
un chef superficiel radial et un chef profond ou cubital.
Le premier s'insère
sur le ligament annulaire antérieur du carpe, à côté des insertions du

( ) [Ici les mots abducteur et adducteur sont entendus par rapport à l'axe de la main (3e doigt) et non par
dePr°rt a l'axe du
de a corps. Si bien que, par exemple, l'abducteur du Sc doigt est abducteur par rapport à l'axe
main et adducteur par rapport à l'axe du corps, tandis que l'abducteur du pouce est abducteur par
r PP°rt aux deux axes. Certains auteurs n'adoptent pas cette dénomination qui est pourtant plus simple en
rendant symétriques les muscles des éminences thénar
et hypothénar.]
court abducteur et de l'opposant, un peu au-dessous d'elles, recouvert par le bord cubital de
l'opposant, il va se fixer (en s'unissant par son bord inférieur avec le chef profond) sur la
phalange basale du pouce, par l'intermédiaire du sésamoïde externe. Le chef profond s'insère
au fond du canal carpien, principalement sur la face palmaire du trapézoïde et du grand os;
uni aux fibres obliques de l'adducteur du pouce, il va se fixer sur le sésamoïde interne du
pouce et sur le côté cubital de sa phalange basale. Tout en s'unissant dans la profondeur, les
deux chefs'laissent entre eux à la surface une gouttière pour le passage du tendon du long
fléchisseur du pouce.
-
Les deux chefs de ce muscle fléchissent ensemble la phalange basale du pouce, le chef radial contribue à
l'opposition, le chef cubital à l'adduction. Le chef radial est innervé par le médian, le chef cubital par la
branche palmaire profonde du cubital. [Dans l'épaisseur du muscle on trouve une anastomose entre ces deux
nerfs : c'est le filet signalé par Riche et Canieu.]
L'adducteur du pouce est situé tout à fait dans la couche profonde de la paume de la
main ; il est recouvert par l'aponévrose palmaire et par le tendon des fléchisseurs des doigts,
et les lombricaux. Il recouvre de son côté les premiers interosseux palmaire et dorsal. Il se
détache par quelques fibres, fortement obliques et unies intimement au chef profond du court
fléchisseur, des faces palmaires du grand os et de l'os crochu, au fond du canal carpien ; mais
la partie principale de ses fibres provient de la face palmaire du corps du 3e métacarpien.
Ces fibres ne sont que peu obliques ou même transversales. [Le chef carpien serait l'adduc-
teur oblique, le chef métacarpien l'adducteur transverse, analogues à ceux du pied.] Le
muscle diminue fortement de largeur en approchant de son insertion terminale qui se fait sur
la phalange basale du pouce, par l'intermédiaire du sésamoïde interne [pour le tendon prin-
cipal. Mais il se détache un autre prolongement tendineux, aplati, qui contourne la ire pha-
lange et va se continuer avec le tendon analogue du court abducteur].
Ce muscle est innervé par le cubital. Il met le pouce en adduction et l'attire du côté de l'index [de par sa
situation profonde, son innervation et sa fonction, ce muscle est donc l'analogue d'un interosseux palmaire].
[D'ailleurs certains auteurs, et entre autres Henle, détachent, un peu artificiellement peut-
être, une portion de ce muscle pour en faire un muscle isolé : l'interosseux palmaire du
1er espace (Interosseus primus polaris).]

2. Muscles de l'éminence hypothénar.


L'abducteur du petit doigt est le muscle le plus superficiel et en même temps le plus
fort du groupe ; il en occupe la région la plus interne.
Il s'insère sur le pisiforme (quelquefoisaussi sur le ligament annulaire antérieur du carpe) et
va se fixer inférieurement sur le bord cubital de l'aponévrose dorsale du petit doigt.
Il est innervé par le cubital et met le petit doigt en abduction en l'éloignant du médius [donc en adduction
par rapport à l'axe du corps].
Le court fléchisseur du petit doigt se détache du ligament annulaire antérieur du carpe
bord
et de l'apophyse unciforme de l'os crochu. C'est un petit muscle étroit, longeant le
radial du précédent ; il peut manquer ou être uni à l'opposant. Il s'insère par un court
tendon sur la phalange basale du petit doigt, à côté de l'abducteur.
Il est innervé par le cubital et fléchit la phalange basale du petit doigt.
L opposant du petit doigt
a une origine commune avec celle du précédent, et va s'insérer
SUr le bord cubital du Se métacarpien.
Il est aussi innervé par le cubital et met le petit doigt en opposition.

3. Interosseux et lombricaux.
Les interosseux
se trouvent logés dans les intervalles des métacarpiens (espaces interos-
ux) qu'ils remplissent complètement. On distingue quatre interosseux dorsaux et trois
Interosseux palmaires.
Les quatre interosseux dorsaux occupent la partie dorsale des quatre espaces inter-
0sseux ; le plus grand est le Ier, situé entre le ier et le 2C métacarpien. Ils
se détachent par deux
chefs [ils
sont bipennes des faces opposées des métacarpiens voisins, et sont les seuls mus-
cles
que l'on peut voir par la face dorsale de la main, directement sous l'aponévrose d'enve-
loppe. Au
niveau des têtes des métacarpiens, ils se jettent sur les deux bords de courts ten-
ons qui s'épanouissentdans l'aponévrose dorsale, sur la irc phalange. Le médius reçoit les
tendons des 2C et 3r interosseux dorsaux, tandis que le ier s'insère sur le côté radial de l'index
et le 4°
sur le côté cubital de l'annulaire. On peut donc dire que les muscles interosseux
dorsaux
sont convergents vers la partie inférieure.]
Les trois interosseux palmaires occupent la profondeur de la
paume de la main, les
deux internes (2P
et 3e) à côté de l'adducteur du pouce, qui recouvre le premier. Ils sont
formés d'un seul chef [ils
sont unipennés], qui s'insère pour le premier sur le bord cubital du
métacarpien, pour le 2C et le 3e sur le bord radial des 4" et Sc métacarpiens. Ils vont se fixer
SUr les tendons
extenseurs des doigts, en restant du même côté [il n'y a donc pas d'interos-
Seux palmaire
se fixant au médius. On peut donc dire qu'ils sont divergents En résumé,
1 Index
reçoit un interosseux dorsal du côté radial et un interosseux palmaire du côté cubi-
tal, le médius deux interosseux dorsaux, l'annulaire
un interosseux palmaire du côté radial
et un dorsal du côté cubital. Le petit doigt
ne reçoit qu'un seul tendon d'interosseux, le
3c interosseux
palmaire qui se fixe du côté radial. Au niveau des ligaments transverses des
têtes des métacarpiens, les interosseux dorsaux
passent du côté dorsal de ces ligaments, les
interosseux palmaires du côté palmaire. Ces ligaments séparent ainsi les deux
groupes d'in-
terosseux près de leur insertion.

sLes interosseux sont innervés par le cubital [branche profonde]. Ils font de l'abduction et de l'adduction
doigts , excepté du
1,annulaire.
pouce. Les interosseux dorsaux du médius l'attirent, soit vers l'index, soit vers
Le premier interosseux dorsal rapproche l'index du pouce, le dernier rapproche l'annulaire du
Petit doigt; le premier interosseux palmaire rapproche l'index du médius, le deuxième l'annulaire du
^édius, le troisième le petit doigt de l'annulaire. En
outre, ils augmentent l'action des lombricaux (Voy. plus
as). [Il est
un moyen simple de se rappeler le rôle des interosseux : il suffit de savoir que l'adducteur du
Pouce
est l'analogue de l'interosseux palmaire du premier espace. Donc les interosseux palmaires sont
adducteurs
et les interosseux dorsaux sont l'inverse, c'est-à-dire abducteurs. De plus, cet adducteur du
Pouce
est divergent (on s'en souvient facilement puisqu'ilproduit l'adduction). Ainsi les interosseux palmaires
Ont divergents; les interosseux dorsaux, qui
sont disposés inversement, sont donc convergents.]
Les quatre lombricaux de longs muscles étroits, forme de qui s'insèrent
sont en vers,
dans les
couches profondes de la main sur les quatre tendons du fléchisseur profond des
doigts; les deux lombricaux externes s'insèrent par un seul chef sur le bord radial des deux
tendons externes, les deux lombricaux internes, le plus souvent chacun par deux chefs, sur les
bords voisins des trois tendons internes [donc les externes sont unipennés, les internes
bipennés]. Au niveau des phalanges basales, ils se transforment en tendons très minces et
très grêles, qui s'épanouissent sur le côté radial des aponévroses dorsales des doigts, en
s'unissant aux tendons des interosseux.
Les deux lombricaux externes sont innervés par le médian, les deux internes par le cubital. [Il est inté-
ressant de rapprocher l'innervation des lombricaux de celle du fléchisseurprofond, car ceux-là ne sont qu'une
dépendance de celui-ci. Toutes les deux ont une innervation symétrique : les deux chefs externes du
fléchisseur commun et les deux lombricaux externes sont innervés par le médian, les deux chefs internes du
fléchisseur et les deux lombricaux internes sont innervés par le cubital.]

Rapports des tendons extenseurs et des gaines tendineuses


sous le ligament dorsal du carpe.
Les tendons extenseurs de la main et des doigts sont entourés de gaines synoviales, à l'en-
droit où ils passent sur l'articulation du poignet; ils sont en même temps maintenus dans
les gouttières de la face dorsale du radius et sur la face dorsale du cubitus par le ligament
annulaire postérieur du carpe, épaississement de l'aponévrose antibrachiale. Les gaines
synoviales se trouvent dans des compartiments séparés, formés par l'adhérence de ce liga-
ment avec les crêtes longitudinales de l'os (surtout du radius).
En allant du côté radial vers le côté cubital, on trouve la disposition suivante : les ten-
dons du court extenseur et du long abducteur du pouce ont une coulisse fibreuse commune
et une gaine synoviale en partie commune; puis les tendons des deux radiaux externes ont
une coulisse commune et des gaines synoviales distinctes le plus souvent.
La 3e coulisse fibreuse est superficielle et oblique, et non longitudinale; elle croise à angle
aigu les tendons et gaines tendineuses contenus dans la 2e gouttière, et loge le tendon du long
extenseur du pouce et sa gaine. Puis on rencontre la plus grande des coulisses tendineuses,
qui contient les quatre tendons de l'extenseur commun et celui de l'extenseur propre de
l'index, ayant tous une gaine synoviale commune. La 5e coulisse est superficielle ; elle est
occupée par le petit tendon de l'extenseur propre du petit doigt. Dans la dernière coulisse
on trouve le cubital postérieur.
Les gaines synoviales sont beaucoup plus longues que le ligament annulaire postérieur
du carpe n'est large; celles de l'extenseur commun, de l'extenseur propre, de l'index et de
l'extenseur propre du petit doigt s'étendent quelquefois jusqu'au milieu du métacarpe.

Tendons extenseurs des doigts.


Les tendons extenseurs ou aponévroses dorsales des doigts se composent, pour la plus
grande partie, des tendons des extenseurs des doigts, puis des tendons des interosseux dor-
saux et palmaires et de ceux des lombricaux.
Les tendons de l'extenseur
ou des extenseurs (*), en atteignant la racine du doigt, s'apla-
tissent
au niveau de l'articulation métacarpo-phalangienne, et se divisent en faisceaux
ongitudinaux
assez forts (qui continuent la direction du tendon principal et vont se fixer
SUr la tête de la phalange basale la capsule de la irR articulation interphalangienne),
et sur
et faisceaux obliques plus forts, qui se confondent avec les tendons des interosseux.
en
Ceux-ci forment,
orrne
,
au niveau des phalanges basales des doigts, des expansions aplaties en
d'éventail, qui, d'une part, se fixent sur le bord du tendon de l'extenseur, mais qui,
d autre pari, continuent
se sur la phalange moyenne en s'unissant aux faisceaux obliques du
tendon de l'extenseur
et aux expansions des tendons des lombricaux, situés du côté radial.
Ces fibres
latérales des aponévroses dorsales des doigts s'avancent des deux bords des doigts
Jusque sur la capsule de la 2e articulation interphalangienne, où elles s'unissent,
fixer à la
pour se
base de la phalange unguéale.
Le tendon de l'extenseur
ne se continue donc directement que jusque sur la tête de la
Phalange basale.
Les aponévroses dorsales
sont fortement fixées sur les faces dorsales des doigts et sont,
comme celles-ci, fortement
convexes. Elles présentent des adhérences intimes avec les cap-
sules des articulations des doigts.

Tendons et gaines tendineuses des fléchisseurs


à la paume de la main.
Comme les tendons extenseurs au dos de la main, les tendons des fléchisseurs communs,
du long
fléchisseur propre du pouce et du grand palmaire, sont entourés de gaines tendi-
neuses à leur
Le cubital
passage dans le canal carpien, sous le ligament annulaire antérieur du carpe.
antérieur n'a pas de gaine tendineuse. Du côté radial du canal carpien, en grande
Partie recouverte
par les insertions des muscles de l'éminence thénar, on trouve la gaine
tendineuse du grand palmaire, qui s'étend jusqu'à
son insertion. A côté d'elle on trouve une
raine longue étroite
Hftment et pour le long fléchisseur du pouce; elle s'étend du bord supérieur du
annulaire antérieur du carpe, jusqu'à l'extrémité de la phalange unguéale du pouce.
Ensuivant, du côté cubital,
on trouve la large gaine commune des huit tendons des fléchis-
Seurs
communs superficiels et profonds. Elle commence au-dessus du ligament transverse
du
carpe et descend presque jusqu'au milieu de la main. Seule la gaine du petit doigt se
ontinug directement jusque
sur le doigt lui-même.
Au niveau des doigts (du
21 au 4e et quelquefois au 5e), on trouve des gaines séparées qui
cornrnencent
, métacarpo-phalangienneset qui s'étendent jusqu'à
a base des au niveau des articulations
phalanges terminales. [En résumé, sur la face dorsale on trouve des gaines
courtes qui dépassent
un peu au-dessus et au-dessous le ligament annulaire postérieur du
c rpe. Sur la face palmaire,
antes, on trouve trois gaines qui, dans le type normal, sont indépen-
mais qui, souvent, communiquent ensemble à leur extrémité supérieure; ce sont :
Saine
Interne, du long fléchisseur du
pouce, la gaine du fléchisseur propre de l'index, et, du côté
la grande gaine des fléchisseurs communs. Seule la gaine moyenne (celle de l'index)

) D'habitude, l'index le petit doigt ont deux tendons.


et
s'arrête à la partie moyenne de la paume de la main, les deux autres se continuent avec les
gaines tendineuses digitales, se prolongeant donc jusqu'à l'extrémité du pouce et du 5" doigt
(parfois elles peuvent ne pas communiquer avec les gaines digitales). Sur une coupe frontale
de la main, on voit que ces gaines s'invaginent entre les deux plans de tendons, de façon a
former un premier cul-de-sac superficiel entre l'aponévrose et les tendons fléchisseurs supcr-
ficiels, un second cul-de-sac intertendineux, et un troisième cul-de-sac entre les tendons
fléchisseurs profonds et le gril interosseux.] Elles sont entourées de gaines fibreuses appelées
gaines vaginales [ou gaines ostéo-fibreuses] (des doigts). En s'avançant vers l'extrémité des
doigts, elles deviennent moins épaisses et présentent même des places très minces et des
interruptions. Selon que leurs fibres sont annulaires ou croisées, on les appelle ligaments
annulaires ou croisés.
Dans l'intérieur des gaines, les tendons du fléchisseur superficiel sont situés directement
sur ceux du fléchisseur profond; au niveau du milieu de la phalange basale, les tendons
superficiels se divisent en deux languettes, laissant entre elles une fente, par laquelle passent les
tendons profonds. Ceux-ci s'élargissent légèrement en cet endroit, présentent en leur milicu
une fente longitudinale, peu marquée, et vont s'insérer à la base de la phalange unguéale. LeS
tendons superficiels passent sous les tendons du fléchisseur profond, et leurs languettes
séparées vont se fixer sur les bords latéraux de la phalange moyenne. Les tendons du
fléchisseur superficiel sont ainsi perforés par ceux du fléchisseur profond (chiasma tendz-
neux). Les premiers vont s'insérer aux phalanges moyennes, les derniers aux phalanges ter-
minales. Les phalanges basales ne reçoivent aucun tendon fléchisseur. Elles ne sont unies a
tendineu*
ces tendons qu'indirectement, par l'intermédiaire de petits ligaments, vincula
(méso-tendons), qui sont soit filiformes, soit triangulaires (spécialement sur la phalange
moyenne). Ils rattachent les tendons superficiel et profond à la phalange basale, comme ils
rattachent le tendon profond à la phalange moyenne.

Aponévroses du membre supérieur.


Les masses musculaires du membre supérieur sont entourées d'une aponévrose d'efl^e'
loppe commune, très résistante, surtout au bras et à l'avant-bras. Cette aponévrose porte des
sus-épi-
noms différents selon les régions. On distingue à l'épaule des aponévroses axillaire,
neuse, sous-épineuse et sous-scapulaire; au bras, l'aponévrose brachiale; à l'avant-bras,
l'aponévrose anti-brachiale, et à la main l'aponévrose dorsale de la main et l'aponévrose
palmaire.
L'aponévrose axillaire est un feuillet mince qui ferme l'entrée du creux de l'aisselle. Elle
forte;
se continue en bas, sans limite nette, avec l'aponévrose brachiale, qui est beaucoup plus
elle est traversée par de nombreux vaisseaux, et contient quelques faisceaux plus épais paS
sant du grand dorsal au grand pectoral.
[L'aponévrose axillaire est une dépendance de l'aponévrose cervicale moyenne qui prendle
avec
nom d'aponévrose clavi-coraco-axillairequi enveloppe le petit pectoral et se continue de
l'aponévrose du bras sous le nom de «arm bogen» du côté interne elle tapisse le creux
l'aisselle, c'est « axell bogen » analogue au fascia cribriformis de l'aine. ]
L'aponévrose sus-épineuse le muscle de même nom et présente par places un aspect
tendineux.
recouvre
f" aP°névrose sous-épineuse est
eP'neux, ,
une aponévrosetrès résistante, tendineuse, qui revêt le sous-
le grand et le petit rond ; elle sert d'insertion au sous-épineux et au petit rond et à une
Partie du deltoïde. Elle
se perd sous le deltoïde.
L'aponévrose sous-scapulaire
;
recouvre le muscle de même nom elle est très mince.
L'aponévrose brachiale continue directement les aponévroses précédentes. Elle n'acquiert
Une épaisseur
considérablequ'au-dessous du deltoïde. Elle se compose surtout de fibres trans-
ersales et revêt, à la face antérieure, la saillie du biceps, de chaque côté de laquelle voit les
lClpltaux on
interne et externe. A la partie inférieure du bras, l'aponévrose brachiale
^oie dans la profondeur deux cloisons intermusculaires, entre les deux groupes muscu-
res principaux du bras ; l'une, cloison interne, arrive jusqu'à l'épitrochlée; l'autre, cloison
externe, termine au-dessus de l'épicondyle.
se
Cette aponévrose
est perforée de trous pour le passage de nerfs et de vaisseaux cutanés,
sPecialement à
sa face antérieure (Voy. Neurologie et Angéiologie).
d L'aponévrose antibrachiale continue
sans limite nette l'aponévrose du bras, à la hauteur
u coude. Elle
est beaucoup plus forte que la précédente, sauf à quelques endroits. Elle est
SUrtout épaisse immédiatement au-dessous du coude, région où elle forme l'aponévrose d'in-
j^tion des muscles superficiels extenseurs fléchisseurs, auxquels elle adhère intimement;
expansion ou
aponévrotique du tendon du biceps se termine aussi sur l'aponévrose antibra-
chiale
qu'elle renforce. Elle présente sa plus faible épaisseur au niveau de la fosse cubitale,
SUr le long
supinateur et le premier radial externes avec lesquels elle n'est pas soudée.
Dans
sa partie inférieure spécialement, l'aponévrose antibrachiale forme des enveloppes
Pour certains muscles tendons (par exemple le petit palmaire). Au niveau du poignet, elle
et
est renforcée
par des épaississements, l'un dorsal, l'autre palmaire, formés de fortes fibres
annulaires.
Le ligament annulaire antérieur du
carpe est un épais renforcement transversal de l'apo-
nevr°se. Il
recouvre les tendons fléchisseurs un peu au-dessus du poignet, et se continue,
Par son bord
inférieur, avec le ligament transverse du carpe.
Le ligament
annulaire postérieur du carpe est un épaississement fibreux dirigé oblique-
"nent de haut
en bas et de dehors en dedans, et non exactement transversal.
Il
est très fort, très large et adhère à la face dorsale du radius, à l'apophyse styloïde du
cubitus haut.
et au pyramidal, formant les coulisses des tendons extenseurs, citées plus
L'aponévrose dorsale de la main bord inférieur du ligament annulaire pos-
erleUr du commence au
carpe. Elle est très mince, et se sépare de ce ligament beaucoup plus nettement
que l'aponévrose antibrachiale,
l'
tandis que l'aponévrose palmaire est très forte et représente
aponévrose de beaucoup la plus résistante du membre.

Bourses séreuses les plus importantes de l'extrémité


supérieure.
10Bourse sous-acromiale, sous l'acromion, au-dessus de l'insertion terminale du tendon
ddu
sus-épineux.
2° Bourse sous-deltoïdienne (déjà vue).
3° Bourse coraco-brachiale, à la pointe de l'apophyse coracoïde à l'insertion du coraco-bre-
chial et la courte portion du biceps.
tubérosité1
4° Bourse du sous-épineux, à l'insertion terminale de ce muscle sur la grosse
de l'humérus.
50 Bourse du sous-scapulaire (déjà vue).
6° Bourse du grand rond, à l'insertion terminale du tendon de ce muscle sur la crête de
la grosse tubérosité.
7° Bourse du grand dorsal (déjà vue).
8° Bourse olécrânienne sous-cutanée, entre l'olécrâne et la peau.
les
9° Bourses sous-cutanées de l'épicondyle et dé l'épitrochlée, situées entre la peau et
saillies osseuses correspondantes.
10° Bourse olécrânienne intratendineuse ou bourse sous-tendineuse, dans le tendon
du
biceps ou à son insertion sur l'olécrâne.
i i- Bourse bicipito-radiale (déjà vue).
dn
120 Bourse interosseuse * cubitale, entre les extrémités supérieures du cubitus et
radius.
i3° Bourse du deuxième radial externe, à la base du 3e métacarpien.
14° Bourses
sous-cutanées dorsales métacarpo-phalangiennes (inconstantes), à la face dor"
sale de ces articulations.
15o Bourses sous-cutanées dorsales des doigts, à la. face dorsale des articulations supé-
rieures des doigts.
160 Bourse du cubital antérieur, à l'insertion de ce muscle sur le pisiforme.

17° Bourse du grand palmaire, sur le tubercule du scaphoïde.


180 Bourses intermétacarpo-phalangiennes,pour les articulations homonymes situées da
côté dorsal des ligaments des têtes des métacarpiens.

MUSCLES DU MEMBRE INFÉRIEUR

Les muscles du membre inférieur se divisent en plusieurs groupes : muscles de la hanche


de la cuisse, de la jambe et du pied.
On distingue dans les muscles de la hanche, des muscles antérieurs (psoas iliaque) et des
muscles postérieurs : grand, moyen et petit fessiers, pyramidal, obturateur interne et jumeauS,
carré crural, tenseur du fascia lata.
A la cuisse, on distingue les muscles de la face antérieure, ceux de la face interne, et ceut
de la face postérieure. Les deux premiers groupes sont séparés par le couturier. Le premier
groupe est formé par le quadriceps. Dans le deuxième groupe, on compte les adducteurs: le
pectiné, le moyen adducteur, le droit interne, le grand et le petit adducteur, le court adduc"
teur et l'obturateur externe. A la face postérieure de la cuisse on trouve les fléchisseurs:
biceps, demi-tendineux et demi-membraneux.
A la jambe, on classe les muscles en groupe postérieur (mollet), groupe antérieur et groupe
externe.
On divise le premier couche
groupe en couche superficielle, formé par le triceps sural, et en
Profonde, qui comprend le poplité, le jambier postérieur, le long fléchisseur commun des
orteils, et le long fléchisseur
propre du gros orteil.
Le groupe antérieur
se compose du tibial antérieur, long extenseur commun des orteils et
long
extenseur propre du gros orteil ; le groupe externe comprend les péroniers latéraux,
long
et court.
Les muscles du pied
sont divisés en muscles de la face dorsale du pied et muscles de la
face plantaire.
Parmi les premiers, on trouve le court extenseur commun des orteils et le
court extenseur du gros orteil; les muscles de la plante forment trois groupes l'un moyen,
:
ayec le court fléchisseur
commun des orteils et l'accessoire du court fléchisseur (chair carrée);
l'autre interne,
ou de l'éminence thénar, comprenant l'abducteur, le court fléchisseur et l'ad-
ducteur du
gros orteil ; le troisième groupe externe, formant l'éminence hypothénar (abduc-
teur, court fléchisseur et opposant du Sc orteil). On doit encore y ajouter les lombricaux et
les interosseux.

MUSCLES DE LA HANCHE
1. Muscle de la face interne.
Psoas iliaque.
La partie supérieure du psoas iliaque se compose de deux muscles complètement séparés
ne s'unissant qu'à leur insertion terminale, le grand psoas et l'iliaque. On y ajoute fréquem-
ment le petit psoas.
Le grand
psoas est un muscle fort et long, dont la plus grande partie occupe la paroi abdo-
minale postérieure. Il s'insère
sur les bords postérieurs et inférieurs des corps vertébraux et
des disques intervertébraux de la
12° dorsale à la 4e lombaire, puis sur des arcades tendi-
neuses qui correspondent à la concavité creusée au milieu des corps des vertèbres lombaires
Arcades ostéo-fibreuses] et sous lesquels passent les vaisseaux lom baires ; une deuxième ligne
d'insertion fait
se au niveau des apophyses transverses de toutes les vertèbres lombaires; elle
est recouverte par les fibres qui viennent des corps vertébraux. Entre les deux lignes d'inser-
tions
passent les racines nerveuses du plexus lombaire.
Ce muscle, aplati dans
sa partie inférieure, diminue de largeur en descendant, mais
Epaissit même temps. Il dirige
en se en bas et un peu en dehors, franchit le détroit supé-
rieur du bassin,
passe sous l'arcade fémorale, sous laquelle il s'unit à l'iliaque.
Le grand
psoas repose sur les faces latérales des vertèbres lombaires supérieures et
Moyennes, sa partie supérieure est croisée par l'arcade costo-lombaireinterne [qui forme en
cet endroit le bord postérieur du diaphragme], son bord externe est en rapport avec le carré
des lombes qu'il
recouvre en partie ; dans son extrémité inférieure il répond au bord interne
.de l'iliaque.
Les bords internes de chaque psoas limitent latéralement l'entrée du bassin.
L'iliaque est un muscle fort, aplati et épais, qui remplit toute la fosse iliaque interne dans
laquelle
il s'insère; il est limité en haut par la crête iliaque, en avant, il s'étend jusqu'aux
eplnes iliaques antérieures, supérieure inférieure, il dirige
et se en bas et en avant, passe sous
1e ligament
de Poupart et s'unit au grand psoas.
Une fois formé, le psoas iliaque passe sous l'arcade fémorale par l'orifice musculaire [c est-
à-dire en dehors de la bandelette ilio-pectinée qui le sépare, ainsi que le nerf crural, de l'on-
fice vasculaire]. Il passe à la cuisse entre le droit antérieur et le pectiné, qui forme avec lui le
fond du triangle de Scarpa, recouvrant directement la face antérieure de la capsule articu-
laire de la hanche et, se dirigeant un peu en arrière, va s'insérer par un court tendon sur le
petit trochanter [à sa partie inférieure et postérieure]. A l'endroit où le muscle passe sur le
ligament ilio-fémoral de la hanche, on trouve la bourse séreuse ilio-pectinée, qui commu-
nique fréquemment avec la cavité articulaire. [On trouve également une deuxième bourse
séreuse entre le tendon du muscle et le petit trochanter.]
Souvent, dans un peu moins de la moitié des cas, on rencontre un petit psoas. Ce muscle,
petit et plat, s'insère sur la dernière vertèbre dorsale, la Ire lombaire et le disque qui les unit-
Il est placé sur la face antérieure du grand psoas, et se jette rapidement sur un mince tendon.
Celui-ci se soude à l'aponévrose iliaque qui recouvre le muscle iliaque et va s'insérer avec
elle sur l'éminence ilio-pectinée.
Le psoas iliaque est innervé par le plexus lombaire. Il fléchit la cuisse et la met en légère rotation
interne. Le petit spoas est le muscle tenseur du fascia iliaca.

2. Muscles postérieurs de la hanche.


Muscles pelri-trochantér ieits.
Le grand fessier est un muscle très volumineux, très fort et très épais, surtout dans sa
partie inférieure (*). Il est situé à la région fessière, immédiatement sous la peau et le panni-
cule graisseux sous-cutané, très épais à cette région. Il est recouvert d'une mince aponévrose
celluleuse. [Cette aponévrose s'insinue entre chaque fibre du muscle, ce qui en rend la dissec-
tion plus laborieuse.]
Il s'insère dans la fosse iliaque externe, entre la ligne courbe postérieure et la partie posté-
rieure de la crête iliaque, sur la face postérieure du sacrum et du coccyx (ainsi que sur le
ligament sacro-iliaque postérieur, qui se trouve dans cette région), et sur le grand ligament
sacro-sciatique. Ses fibres se dirigent obliquement en bas et en dehors, ses faisceaux muscu-
laires sont très épais, séparés les uns des autres par la graisse et l'aponévrose.
Les faisceaux inférieurs (internes) sont les plus longs ; cette partie du muscle a une épais-
seur presque double de celle de la partie supéro-externe.
Les fibres superficielles, particulièrement la moitiésupérieureplus mince, passent grand
sur le
trochanter et vont se fixer sur l'aponévrose du fascia lata. Les fibres plus profondes, surtout
les fibres inférieures plus longues, s'insèrent à la crête fessière [branche de trifurcation
externe de la ligne âpre du fémur].
Le grand fessier est en rapport, par son bord supéro-interne, avec le feuillet postérieur de
l'aponévrose dorso-lombaire, à l'endroit où elle sert d'insertion au grand dorsal; par sa partie
supéro-externe, avec le moyen fessier et l'aponévrose fessière qui le recouvre. Il recouvre la

(*) Le grand fessier est un des muscles les plus épais de l'économie.
tubérosité de l'ischion
et les insertions supérieures du groupe des fléchisseurs [demi-mem-
braneux, demi-tendineux biceps]. Ces muscles apparaissent
et sous l'aponévrose, au bord
lriféro-interne du grand fessier. Son insertion terminale
recouvre l'insertion tendineuse du
vaste externe sur le grand trochanter. Sur son tendon, se trouve une grande bourse qui sépare
le grand fessier
du trochanter : la bourse trochantérienne du grand fessier, et sous elle on
Encontre, en général, une ou deux autres bourses, les bourses fémorales du grand fessier. Le
moyen fessier est à moitié recouvert par le grand fessier, le pyramidal, l'obturateur interne
et les jumeaux, le carré crural et le petit adducteur le sont tout à fait.
Le grand fessier est innervé par le nerf fessier inférieur [branche du plexus sacré]. Il est antagoniste du
Psoas iliaque et étend la cuisse
sur le bassin.
Le moyen fessier est aussi
un muscle fort, plat et épais, qui dans la partie non recouverte
par le grand fessier est situé à la région de la hanche, directement sous l'aponévrose à
laquelle il
est très adhérent, et qui lui sert d'insertion. Il se détache de la face externe de l'os
iliaque (entre la ligne antérieure, la crête iliaque et la ligne inférieure) ainsi
que de sa propre
aponévrose. Ses fibres convergent vers le grand trochanter, les postérieures (formant un
faisceau indépendant)
sont obliques en bas et en dehors, les moyennes vont directement en
bas, les antérieures
en bas et en dedans. L'insertion terminale se fait par un tendon large et
court, sur la face externe du grand trochanter jusqu'à son sommet [sur une facette en forme
de virgule,
que présente la face externe de ce grand trochanter].
Le moyen fessier est en grande partie recouvert par le grand fessier; de son côté il recouvre
complètement le petit fessier et se met en rapport immédiat par son bord postérieur avec le
bord supérieur du pyramidal. Sous
son insertion on trouve en général la bourse postérieure
du moyen fessier.
Il estinnervé par le nerf fessier supérieur. Il met la cuisse en abduction ; sa partie antérieure plus déve-
loppée produit de la rotation
en dedans, sa partie postérieure (qui se continue souvent par un tendon indé-
Pendant et par une direction différente de ses fibres) agit comme rotateur en dehors.
Le petit fessier est un muscle plat, large, en forme d'éventail, qui recouvre la face externe de
1 aile de
l'os iliaque et la face supéro-postérieure de la capsule de la hanche. Il s'insère dans
la partie postérieure de la fosse iliaque
externe, entre la ligne fessière antérieure et inférieure.
Ses fibres
convergent vers le grand trochanter. Au milieu de son parcours ce muscle pré-
sente une large aponévrose brillante qui se continue inférieurement, en formant un tendon
court et large, et va se fixer au sommet et sur le bord antérieur du grand trochanter [les fibres
POstérieures glissent horizontalement sur le grand trochanter dont elles sont séparées par une
bourse séreuse].
Ilest innervé par le nerf fessier supérieur comme le moyen fessier. Son action est analogue (abduction).
Le pyramidal est
un muscle en forme de quille, qui longe immédiatement le bord inférieur
du moyen fessier. Son insertion terminale seule est recouverte
par le moyen et le petit fes-
s'er, sa partie moyenne est située directement sous le grand fessier, et son origine se trouve
dans la cavité pelvienne. Il pelvienne
se fixe par des insertions larges et aplaties sur la face
du sacrum, à la hauteur des trous sacrés antérieurs, du deuxième au quatrième, sur les bords
de ces
trous, qu'il recouvre quelquefois, et entre eux; puis sur le bord de la grande échan-
crure sciatique, il diminue un peu de largeur en passant par le grand orifice sciatique pour
arriver sous le grand fessier. Ses fibres se jettent brusquement sur un tendon mince et cylin-
drique qui va s'insérer au sommet du grand trochanter.
Le pyramidal ne remplit pas complètement le grand orifice sciatique, mais il le divise en
deux parties, dans lesquelles passent des nerfs et des vaisseaux. Par l'orifice inférieur passe
le nerf sciatique au sortir de la cavité pelvienne. [Dans le bassin, le pyramidal répond au
plexus sacré, aux vaisseaux sacrés latéraux et hypogastriques qui sont recouverts par l'aponé-
vrose pelvienne supérieure, qui sépare ce muscle de la face postérieure du rectum.]
est ordinairement innervé par des branches directes du plexus sacré. C'est 'un rotateur en dehors.
Il
Quelquefois, il est traversé par le nerf grand sciatique.
L'obturateur interne naît comme le pyramidal, dans le petit bassin, mais il débouche a Im-
partie postérieure de la hanche en traversant le petit orifice sciatique. Il s'insère sur la mem-
brane obturatrice, sur les surfaces osseuses qui l'entourent (ischion et pubis), et en partie sur
son aponévrose. Cette aponévrose d'enveloppe décrit une arcade au niveau du trou sous-
pubien, formant le bord inférieur du canal sous-pubien, par où passent les vaisseaux et nerfs
obturateurs. De plus, au point où elle se fusionne avec l'aponévrose du releveur de l'anus,
elle présente un épaississement linéaire à concavité inférieure qui traverse toute la face interne
du muscle : c'est l'arcade du releveur ou arcus tendineus.] Ce muscle est très large à son
origine, il devient rapidement plus étroit, ses fibres convergent fortement vers le petit trou
sciatique. En traversant cet orifice, il se réfléchit, presque à angle droit, sur le bord supérieur
de la petite échancrure sciatique (sa face tournée vers l'os est déjà tendineuse à ce ni veau) -
Il contient alors des fibres charnues en arrivant à la hanche, mais il se jette rapidement sur
un tendon légèrement aplati, et va en droite ligne se fixer dans la cavité digitale. [En réalité-
c'est l'obturateur externe qui se fixe dans la cavité digitale ; l'interne se fixe en avant et au-
dessus, près de l'angle du grand trochanter.]
A la face postérieure du bassin, après avoir traversé le petit orifice sciatique, l'obturateur
interne reçoit deux chefs accessoires, faibles et allongés, les muscles jumeaux. Le jumeau
supérieur s'insère sur l'épine sciatique, l'inférieur sur la tubérosité de l'ischion. Ils se fixent
sur presque toute la longueur du tendon de l'obturateur interne, formant avec lui une sorte
de muscle bipenné.
A l'endroit où l'obturateur interne se réfléchit sur le bord de la petite échancrure sciatique,
on trouve constamment la bourse séreuse de l'obturateur interne. Le grand nerf sciatique
repose sur ce muscle.
L'obturateur interne est innervé ainsi que les jumeaux par des branches directes du plexus sacré. Comme
le pyramidal, il est rotateur en dehors.

Le carré crural est un muscle plat, épais, de forme quadrilatère, situé devant le grand
fessier [qui par conséquent le recouvre]. Il s'insère sur le bord externe de la tubérosité de
l'ischion, et va se fixer par de courtes fibres tendineuses sur la crête intertrochantérienne
postérieure [ou plutôt sur une ligne qui se détache de la tubérosité que présente la partie
moyenne de cette ligne intertrochantérienne et qui descend verticalement, sous le nom de
crête du carré crural]. Son bord supérieur est en rapport direct avec le jumeau inférieur, son
bord inférieur avec le petit adducteur. Au-dessousde lui ou dans le sillon situé entre le jumeau
inférieur et
ce muscle, on voit passer l'obturateur externe (en partie tendineux) et sur lui le
nerf sciatique.
Le carré crural est innervé par le nerf sciatique. Comme les précédents, il est rotateur en dehors.
Le tenseur du fascia lata est
un muscle plat, allongé, qui s'élargit de haut en bas ; il est
placé à la partie postérieure de la région de la hanche, à la région trochantérienne et
fémorale
externe, entre les deux feuillets du fascia lata. Il se détache par des fibres tendi-
neuses courtes et aplaties, de l'épine iliaque antérieure et supérieure et va se fixer sur le côté
externe du fascia lata, entre le tiers supérieur et le tiers moyen en formant un faisceau
élargi très résistant. [C'est la bandelette de Maissiat qui prolonge à la partie inférieure de
se
la cuisse jusqu'au tibia où elle s'insère, d'où
son nom de bandelette ilio-tibiale.] Il est en
rapport direct en avant avec le couturier, en arrière avec le moyen fessier. Il recouvre en
partie le vaste externe.
Il est innervé par le nerf fessier supérieur et a pour fonction de tendre le fascia lata.

MUSCLES DE LA CUISSE

1. Couturier.
Le couturier
est un muscle très long, aplati, étroit, qui traverse en diagonale la face
antérieure de la cuisse. C'est le plus long muscle du corps (*). Il s'insère par un tendon court
et soudé avec celui du tenseur du fascia lata, au-devant de ce muscle, sur l'épine iliaque
antérieure et supérieure; il s'élargit notablement sitôt après son insertion, se dirige en
dedans et en bas, passant au-dessous du psoas iliaque, au-devant de la-partie supérieure du
droit antérieur, puis en recouvrant la gouttière qui existe entre le vaste interne et les
adducteurs il traverse en diagonale la cuisse dans la moitié inférieure de sa face interne. Il
diminue peu à peu de largeur, regardant en dedans et non plus en avant, passe le long du
bord antéro-externe du droit interne, devient tendineux
en croisant le côté interne de la
capsule du genou et va se fixer par un tendon aplati au-dessus du droit interne sur le bord
interne de la tubérosité du tibia. Entre l'os et le tendon on trouve une bourse séreuse, la
bourse propre du couturier. Son tendon fait partie [avec ceux du droit interne et du demi-
tendineux] de la patte d'oie dont il est le tendon le plus élevé. [Avec le vaste interne et le
grand adducteur il contribue à former la gaine de Hunter traversée par les vaisseaux fémo-
raux qui deviennent poplités à la sortie de la gaine. Celle-ci est ainsi constituée : en arrière
par le grand adducteur, en avant par le vaste interne, en dehors par une aponévrose résis-
tante qui réunit les bords des deux muscles. Et par-dessus cette aponévrose le couturier qu'il
faut récliner
en arrière pour inciser la paroi superficielle du canal lorsqu'on fait la ligature
de la fémorale dans le canal de Hunter].
M est innervé par le nerf crural. Il fléchit la jambe sur la cuisse, et la tourne en dedans.

(*) Le couturier se compose des plus longues fibres musculaires de l'économie.


2. Muscles de la face antérieure.
Le quadriceps se compose de quatre chefs, dont l'un, le droit antérieur, est presque indé-
pendant et ne s'unit aux autres que dans sa partie inférieure. Ce chef est biarticulaire, les
trois autres, qui sont intimement unis, sont mono-articulaires.
Le droit antérieur est un muscle long, épais, nettement fusiforme. Il occupe la région
fémorale antérieure, en grande partie situé directement sous l'aponévrose. Son tendon
d'origine est court mais fort, et se compose de deux chefs. L'un vient de l'épine iliaque
antérieure et inférieure et suit la direction du muscle. L'autre s'insère sur le bord supérieur
du sourcil cotyloïdien [passant en se réfléchissant entre les deux plans du ligament ilio-
fémoral! et se fusionne, en formant un angle arrondi (droit ou obtus) avec le faisceau
précédent.
Le tendon d'origine se continue à la face antérieure du muscle, en formant une large
aponévrose resplendissante et nacrée. Les faisceaux musculaires ne sont pas longitudinaux,
mais divergeant en bas et en arrière, ils s'éloignent d'une couche tendineuse située au milieu
du muscle, et se dirigent vers le tendon terminal. Celui-ci est aplati ; apparaît à la face
antérieure du muscle, quelques centimètres au-dessus de la rotule [le plus souvent dès le
tiers inférieur de la cuisse] et se soude avec les tendons des autres chefs, pour s'insérer avec
eux sur le bord supérieur de la rotule.
Le vaste interne est un gros muscle, large et épais, situé dans les régions fémorales
antérieure et interne. Il se détache de la lèvre interne de la ligne âpre du fémur, où il se
confond avec les insertions des adducteurs (Voy. plus bas). De là ses fibres se dirigent en
bas et en avant et, s'unissant en partie au tendon commun, se fixent sur le bord supérieur de
la rotule, tandis que les autres restent indépendantes et s'insèrent sur le bord interne de cet
os [enfin quelques-unes de ses fibres s'entre-croisent sur la ligne médiane avec des fibres
analogues venues du vaste externe et forment ce qu'on appelle les expansions des vastes, qu'on
décrit aussi comme ligaments accessoires de l'articulation du genou]. La masse principale de
ce muscle occupe la partie inférieure de la cuisse. Son bord externe se soude avec le crural.
Le vaste externe est un muscle très résistant et très développé, aplati, qui forme la plus
grande partie des muscles de la région externe de la cuisse. Il est plus fort que le précédent, et
occupe surtout les tiers supérieur et moyen de la cuisse. Il ne descend pas aussi bas que le
vaste interne. Il s'insère sur la lèvre externe de la ligne âpre, jusqu'au grand trochanter, sur
le bord externe duquel il se fixe aussi. Des fibres se dirigent en bas et en avant, en suivant
un trajet très oblique, surtout les fibres supérieures. Toute la face externe du muscle est
recouverte d'une vaste aponévrose brillante. Il se soude par son bord interne au crural,
qu'il recouvre en partie. Il s'insère par l'intermédiaire du tendon commun sur les bords
supérieur et externe de la rotule.
Le crural est situé derrière le droit antérieur. C'est un muscle plat, dont la face antérieure
est tendineuse et présente une dépression nette, formée par le droit antérieur qui repose sur
lui. C'est le moins isolé des quatre chefs, ses deux côtés sont complètement unis aux deux
autres vastes. Il s'insère sur presque toute la longueur de la face antérieure du fémur.
[Poirier a montré que la face antérieure du fémur était libre d'insertions musculaires et
qu'en réalité le crural s'insère de chaque côté de la ligne âpre seulement.] Ses fibres se
dirigent
en bas et en avant et se fixent sur le tendon de sa face antérieure, et par son inter-
médiaire sur le tendon
commun du quadriceps. Les faisceaux inférieurs au crural s'insèrent
sur le cul-de-sac supérieur de la capsule du genou et forment le muscle sous-crural [que
certains auteurs divisent comme un muscle indépendant sous le nom de muscle tenseur de
la synoviale ].
Le tendon terminal
commun des quatre chefs du quadriceps, se forme un peu au-dessus
de la rotule
par l'union des tendons du droit antérieur, des vastes et du crural. Il s'insère
sur le bord supérieur de la rotule et sur ses bords latéraux. Mais cet os n'est qu'un sésamoïde
contenu dans le tendon, qui se continue, sous le nom de ligament rotulien, jusque sur la
tubérosité antérieure du tibia. Le vrai point d'insertion des quadriceps
est donc cette tubé-
rosité du tibia.
Le quadriceps est innervé par le nerf crural. Il est extenseur de la jambe, et attire en haut la rotule.

3. Groupe interne ou des adducteurs.


Les muscles de ce groupe s'insèrent sur le pubis et l'ischion tout autour du trou obturé
en formant plusieurs cercles concentriques autour de cet orifice. Le cercle intérieur est
formé
par l'obturateur externe, le petit adducteur et le 4e adducteur, le cercle extérieur par
le pectiné, le
moyen adducteur, le droit interne et le grand adducteur.
Le pectiné est un muscle aplati, résistant, quadrilatère, situé à la région inguinale infé-
rieure et fémorale antérieure, entre le
psoas iliaque et le moyen adducteur. Il forme, avec le
psoas iliaque, la fosse ilio-pectinée ou triangle de Scarpa. Son insertion se fait sur la crête
l pectinéale du pubis jusqu'à l'épine de cet os. Ses fibres se dirigent obliquement en bas et en
dehors, et vont fixer,
se par de courts tendons, sur la ligne pectinéale du fémur. Son insertion
terminale est en partie recouverte par le psoas iliaque, elle recouvre l'obturateur externe,
la partie supérieure du petit adducteur, et
passe le long de la face interne de la capsule de la
hanche.
Ilest innervé par le nerf obturateur et le crural. Il contribue à la flexion de la cuisse et la met en
adduction.
Le moyen adducteur est un muscle épais, aplati, à peu près triangulaire, situé entre le
pectiné et le droit interne. Il naît par l'intermédiaire d'un tendon étroit, court mais fort, de
la branche supérieure du pubis,
entre le pectiné et le droit interne; il s'élargit fortement en
descendant, et se fixe, par de courtes fibres tendineuses,
sur le tiers moyen de la lèvre interne
de la ligne âpre. La direction générale du muscle est la même
que celle du pectiné; ses
fibres descendent cependant plus obliquement. Quand il bien développé, bord supé-
est son
rieur est en rapport direct avec le bord inférieur du pectiné. Sa partie supérieure est située
entre le pectiné et le droit interne. Sa partie inférieure longe le grand adducteur qui appa-
raît superficiellement entre le droit interne et le moyen adducteur.
Sa partie supérieure recouvre le petit adducteur,
sa partie inférieure le grand adducteur.
Son tendon terminal se continue avec le tendon d'origine du vaste interne, étant recouvert
Par le couturier. Il forme le côté d'un triangle, dont les autres côtés sont formés par le cou-
turier et l'arcade fémorale et qui porte le nom de triangle de Scarpa.
:
Le moyen adducteur est innervé par le nerf obturateur; son action est l'adduction de la cuisse.
Le droit interne est un muscle long, étroit et peu épais, qui longe le bord interne de la
cuisse. Son tendon aplati s'insère à côté de la symphyse sur les branches supérieure et infé-
rieure du pubis; le muscle s'élargit un peu au début, puis se rétrécit fortement immédiate-
ment au-dessus du genou et se jette sur un tendon allongé et cylindrique qui va s'insérer
sur le bord interne de la tubérosité du tibia, formant le deuxième tendon de la patte d oie-
Il est innervé par l'obturateur. Le genou étendu, il produit l'adduction de la cuisse et contribue aussi à
la flexion. Le genou étant préalablement fléchi, il est rotateur en dedans de la jambe.

Le petit adducteur
est un muscle allongé, large et assez épais, qui occupe la couche
moyenne des adducteurs (sous le pectiné et le moyen adducteur et sur le grand adducteur).
Il est plus long que le pectiné, plus court que le moyen adducteur, étant complètement
recouvert par eux. Il s'insère sur la branche supérieure du pubis, plus près du trou obture
que le moyen adducteur et, en suivant la même direction que ce dernier, quoique un peu
moins oblique, va se fixer sur le tiers supérieur de la lèvre interne de la ligne âpre.
Il a la même innervation et la même action que le moyen adducteur.
Le grand adducteur est le plus fort du groupe des adducteurs. Il en forme la couche la
plus profonde et la plus postérieure. Il s'insère sur la branche inférieure de l'ischion et sur
le bord inférieur de la tubérosité de l'ischion. Ses fibres supérieures sont presque hori-
zontales et les moyennes sont obliques en bas et en dehors et les inférieures, qui sont en
même temps les plus internes, sont presque verticales. Les fibres supérieures et moyennes
s'insèrent, par des fibres charnues ou par de courtes fibres tendineuses, sur les deux tiers
supérieurs de la lèvre externe de la ligne âpre, derrière le moyen et le petit adducteur; les
fibres inférieures, presque verticales, se jettent sur un petit tendon cylindrique, qui va s'in-
sérer à la partie tout inférieure de la ligne âpre et à l'épicondyle interne du fémur, en
formant avec l'os un orifice ovalaire à bord tendineux, par où passent les vaisseaux fémo-
raux, appelé anneau du grand adducteur.
Entre les insertions tendineuses du vaste interne et celles des trois adducteurs qui sont
aussi formées de fibres tendineuses courtes, on trouve une gouttière profonde, convertie en
canal par le couturier, et qui porte le nom de canal des adducteurs ou gaine de HUllter.
Elle contient les vaisseaux fémoraux. Les fibres tendineuses de ces deux groupes muscu-
laires s'entrelacent en formant une gaine vasculaire fibreuse.
La face antérieure du grand adducteur est recouverte en grande partie par le moven et le
petit adducteur, sa face postérieure est en rapport avec les fléchisseurs. Le grand adducteur
est ainsi inclus entre ces deux couches musculaires. Le long de sa face postérieure passe le
nerf sciatique.
L'adductor minimus (IV" adducteur) est un petit muscle plat, presque carré, qu'on ne
considère souvent que comme la partie supérieure du grand adducteur, avec lequel il est
toujours en rapport immédiat.
Il s'insère sur la branche inférieure du pubis ou à la limite des branches inférieures du
pubis et de l'ischion ; ses fibres supérieures sont presque horizontales et passent le
long du bord inférieur du carré crural, parallèlement à lui (recouvrant la face postérieure
du grand adducteur). Elles vont se fixer à l'extrémité supérieure du fémur, au-dessous
du grand trochanter, à côté de la crête fessière,
ses fibres inférieures se dirigent obli-
quement en bas et en dehors et s'insèrent avec le grand adducteur sur l'extrémité supérieure
de la lèvre
externe de la ligne âpre. Le nerf sciatique passe également le long de sa face
Postérieure.
Le grand adducteur et le quatrième adducteur sont innervés surtout par l'obturateur, ils reçoivent
quelques rameaux du sciatique. Ils ont la même action
que les autres adducteurs.
L'obturateur externe ne se rattache au groupe des adducteurs que par son innervation
et sa position. Il est complètement recouvert
par le pectiné, le moyen et le petit adducteur
et recouvre les faces inféro-externes du pubis et de l'ischion. Il s'insère
sur ces os et sur
la membrane
obturatrice (vis-à-vis de l'obturateur interne). Il diminue de largeur et
^Ugmente d'épaisseur en se dirigeant vers la fossette trochantérienne, dans laquelle il s'insère
a côté de l'obturateur interne. Il passe au-dessus du petit trochanter, au-dessus et en arrière
de l'insertion du
psoas iliaque. Il longe le col du fémur entre le jumeau inférieur et le
carré crural qui le recouvre en général. Il se jette sur son tendon un peu avant son in-
sertion.
Ce muscle
est innervé par le nerf obturateur. Sa fonction est la rotation de la cuisse en dehors.

4. Groupe postérieur.
Ce groupe ne se compose que de trois muscles, le biceps, le demi-tendineux et le demi-mem-
braneux, qui
ont une insertion plus ou moins commune sur la tubérosité de l'ischion, et qui se
séparent
pour arriver au genou, le biceps passant du côté externe, le demi-tendineux et le
demi-membraneux du côté interne. Ils occupent la région postérieure de la cuisse. Leurs
insertions d'origine
sont recouvertes par le grand fessier.
Le biceps fémoral est
un long muscle, épais et résistant, composé d'un long chef bi-articu-
laire d'un
et court chef monoarticulàire. Le long chef est fusionné à son origine avec le demi-
tendineux; il s'insère par un tendon fort et assez long sur le bord inférieur de la tubérosité
de l'ischion. En devenant
purement musculaire, il s'élargit très fortement, recouvre la face
Postérieure du grand adducteur puis du vaste externe, en se dirigeant en bas et en dehors ; au
tiers inférieur de la cuisse, il est rejoint
par la courte portion qui est moins allongée, rhom-
boïde, qui détache de la moitié inférieure de la lèvre
et se externe de la ligne âpre.
A l'union de la longue et de la courte portion, ou un peu plus haut, on voit, à la face
Postérieure de la longue portion, un beau tendon brillant, qui se continue directement avec
le tendon terminal ; la
courte portion reste charnue sur toute sa longueur.
Les deux chefs, après s'être réunis
un peu au-dessus du genou, vont s'insérer sur la tête du
en engainant le ligament latéral externe de l'articu-
Péroné [au niveau de l'apophyse-styloïde
lation du genou]. Le bord interne du biceps forme le côté supéro-externe du losange poplité
[dont le bord supéro-interne formé
est par le demi-membraneux].
La longue portion est innervée nerf sciatique, la courte portion par le nerf sciatique poplité externe.
Il
par le
est fléchisseur et rotateur en dehors de la jambe.
Le demi-tendineux
se compose de fibres musculaires dans sa partie supérieure. Son tiers
inférieur
est formé par un tendon étroit. Il s'insère, par un tendon complètement soudé à celui
de la longue portion du biceps, mais plus court que celui du biceps, sur la tubérosité de
l'ischion; il présente souvent une insertion tendineuse et se jette, au quart inférieur de la
cuisse, sur un tendon cylindrique qui s'insère sur le bord interne de la tubérosité du tibia,
formant le tendon inférieur de la patte d'oie.
Les tendons du couturier du droit interne et du demi-tendineux forment la patte d oie-
Leurs extrémités s'élargissent en éventail, formant des lames fibreuses analogues aux pal-
mures des palmipèdes, entre les tendons proprement dits. Cette large surface tendineuse est
séparée de l'os par la bourse séreuse de la patte d'oie. Elle est étroitement unie au tibia et
à l'aponévrose.
Le demi-tendineux est innervé par le nerf sciatique. Il est fléchisseur et rotateur de la jambe en dedans.
Le demi-membraneux est un muscle très particulier. Sa partie supérieure (le tiers OU la
moitié) se compose d'un tendon aplati, formant une membrane, qui se continue en formant
un ventre musculaire aplati, mais très épais, puis l'insertion terminale est formée par un
tendon à coupe elliptique. Ce muscle s'insère en avant de la longue portion du biceps et du
demi-tendineux, sur la tubérosité de l'ischion, son tendon est aplati, situé entre la face pos-
térieure du grand adducteur et la partie supérieure du demi-tendineux. Du côté externe, il
s'étend jusqu'au milieu de la cuisse, du côté interne il s'étend moins loin ; il émet peu à peu
des faisceaux musculaires obliques en bas et en dedans, qui se jettent sur un tendon cylin-
drique, longeant le bord interne du muscle et commençant déjà au milieu de la cuisse. Ce
tendon terminal va se fixer sur le condyle interne du tibia, en envoyant une petite expansion
dans le ligaiiieiit poplité oblique. Quelques fibres se dirigent aussi en avant et vont se fixer
sur le bord interne du tibia. Sous le tendon du demi-membraneux on rencontre une bourse
séreuse, en communication avec la cavité articulaire du genou. C'est la bourse du demi-mem-
braneux.
La partie supérieure du demi-membraneuxest placée en avant du demi tendineux (et de
la longue portion du biceps), son tiers inférieur passe du côté externe de ce muscle, formant
avec le biceps les côtés supéro-interne et supéro-externe du creux poplité (Voy. plus bas).
même innervation et la même fonction que le demi-tendineux, et contribue, en outre, à tendre la
Il a la
capsule du genou.

MUSCLES DE LA JAMBE

1. Muscles de la face postérieure.


Muscles du mollet.
On divise les muscles de la face postérieure de la jambe en deux couches, l'une superfi-
cielle formée par le biceps sural, l'autre profonde, formée par le poplité en haut, et en bas
par le tibial postérieur, le long fléchisseur propre du gros orteil et le long fléchisseur commun
des doigts.
a. Couche superficielle.
Triceps sur al.
.Le triceps sural se compose d'une partie superficielle, formée de deux chefs bi-articu-
aires,
1
et d'une partie profonde, formée par un muscle mono-articulaire : le soléaire.
Les gastrocnémiens forment
un muscle aplati, allongé, mais très fort, qui supérieurement
est formé
par deux chefs bien séparés. Il occupe la partie postérieure du genou et de la
jambe. (Le
larnbière
ventre du muscle occupe surtout la région surale, la partie inférieure, à la région
inférieure et postérieure, est formée par un tendon.) Le chef interne (jumeau in-
terne) et le chef externe (jumeau externe) s'insèrent
tous deux par des fibres tendineuses, sur
es bords
supérieurs des épicondyles du fémur [par trois faisceaux : un externe sur la face
Çutanée du condyle,
l'échancrure un moyen sur le tubercule sus-condylien, un interne sur le bord de
intercondylienne], et présentent une aponévrose brillante sur leurs faces laté-
rales jusqu'au milieu du muscle. Le chef interne
est un peu plus fort. Sous sa face profonde,
On rencontre la bourse du jumeau interne, qui communique
en général avec l'articulation.
es deux chefs
Inféro-externe
recouvrent immédiatement la face postérieure du genou, formant les côtés
et inféro-interne du losange que dessine le creux poplité. Au-dessous du
genou, ils s'élargissent et s'unissent, tout
en conservant, presque jusqu'à leur insertion termi-
ne, un sillon de séparation médian sur le tendon commun. Ce tendon se forme assez brus-
cément un peu au-dessous du milieu de la jambe. Il est d'abord assez large, mais se rétrécit
Peu à peu,
et se soude [par sa face profonde] avec celui du soléaire.
Le soléaire
est un muscle aplati, très large et assez épais. Sa partie supérieure est recou-
verte par les jumeaux,
sa partie inférieure déborde, de chaque côté, le tendon des gastrocné-
miens et
se trouve directement sous l'aponévrose. Il s'insère sur la tête du péroné, sur la face
Postérieure et la crête externe de cet os,puis à la face postérieure du tibia,
sur la ligne poplitée
clique et au-dessous d'elle, enfin arcade tendineuse qui s'étend du tibia au péroné :
sur une
Cest Vanneau
tendineux du soléaire, sous lequel passent les vaisseaux poplités [de même
qUe pour l'anneau du 3e adducteur, les vaisseaux changent de
nom sitôt après qu'ils ont
traversé l'anneau du soléaire]. A partir de
son insertion, le soléaire s'élargit d'abord, et
Présente
une aponévrose brillante sur sa face postérieure. Ce «miroir» se continue par un
tendon, qui confond
se avec celui des gastrocnémiens, tout en recevant encore latéralement
des faisceaux
musculaires. Le tendon ainsi formé est d'abord large, puis diminue de largeur
^augmente d'épaisseur, en se dirigeant le bas de la jambe. Il porte le nom de tendon
Achille. C'est le tendon le plus fort du vers il fixer sur la tubérosité du calcanéum
corps ; va se
[non
pas au bord supérieur mais à la face postérieure de cette tubérosité. On trouve une
bourse
séreuse constante entre le tendon et la partie supérieure de la tubérositécalcanéenne].
On peut rattacher
au triceps sural le plantaire grêle, petit muscle à ventre court
mais assez fort, qui continue par un tendon extrêmement long et mince. Il s'insère en
dedans se
et un peu au-dessus du jumeau externe, qui le recouvre en partie, sur l'épicondyle
^terne du fémur [au tubercule sus-condylien externe]. Il forme un ventre musculairecourt,
dirigé
obliquement en bas et en dedans, en passant entre le gastrocnémien et le soléaire ; son
tendon étroit
longe le bord interne du tendon d'Achille, et va se perdre dans ce tendon et
dans le tissu fibreux avoisinant [il prend cependant d'ordinaire une insertion osseuse sur le
calcanéum, au côté du tendon d'Achille].
1<1
Le triceps sural est innervé par le nerf sciatique poplité interne. Il produit l'extension du pied sur
jambe. Le plantaire grêle maintient et régularise la tension du tendon d'Achille.

b. Poplité.
poplité est un muscle plat et triangulaire, qui forme un groupe à part. Il sur
Le se trouve
la même couche que le soléaire, étant recouvert par les jumeaux; son bord inféro-externt
de
est en rapport direct avec le soléaire. Il recouvre directement la face postérieure
l'articulation du genou. Il s'insère, par un tendon, sur l'épicondyle externe du fémur et sur
le ligament poplité arqué, et va se fixer à la face postérieure du tibia, sur la surface triangu"
laire qui s'étend au-dessus de la ligne poplitée oblique. Une aponévrose, d'aspect tendineux-
recouvre la partie inférieure de ce muscle; sur elle s'insèrent aussi quelques fibres musculaires.
Sous son insertion supérieure, on trouve la bourse séreuse du poplité qui communique a \'eC
l'articulation.
Le poplité est innervé par le sciatique poplité interne. 11 tend la capsule du genou et contribue à la
rotation de la jambe en dedans, le genou étant fléchi.

c. Couche profonde.
Les muscles de cette couche ont subi un déplacement spécial par rapport aux muscles anté-
rieurs : le jambier postérieur est placé entre les deux, du côté externe du tibia; le fléchisseur
commun des orteils est placé en dedans sur le tibia; le fléchisseur du pouce est sur le péroné,
donc, en dehors et non en dedans du fléchisseur commun, comme ce serait normal, le grOS
orteil étant l'orteil le plus interne. La situation normale est rétablie par un croisement des
tendons, qui s'effectue déjà à la jambe, pour le jambier postérieur, et à la plante du pied
seulement, pour les tendons du fléchisseur propre du gros orteil et du fléchisseur commun
des orteils.
Le jambier postérieur est un muscle long, assez plat, nettement bipenné (sa partie infe
rieure n'est qu'unipennée). Il se détache par de courtes fibres tendineuses de la partie supe-
rieure de la face postérieure du tibia, de la membrane interosseuse de la jambe et de la face
interne du péroné. Il est voisin du fléchisseur commun des orteils qui le recouvre fréquem-
ment. Immédiatement au-dessous de son origine, naît, dans l'intérieur du muscle, un tendon
qui est d'abord médian, puis qui longe le bord externe du muscle. Il est très fort, passe der-
rière la malléole interne et arrive à la plante du pied. Il s'insère principalement sur la tube
rosité du scaphoïde, puis, par une expansion qui continue la direction du tendon, sur le
et
icr cunéiforme; il envoie aussi d'autres expansions plus faibles aux autres cunéiformes
jusqu'au cuboïde.
Le jambier postérieur croise au-dessus de la malléole l'extenseur commun des orteils, et
ligament
passe ainsi au côté interne de celui-ci. Derrière la malléole, son tendon croise le
annulaire interne dans une gaine tendineuse.
G jambier
le pied
postérieur est innervé par le tibial postérieur [branche du sicatique poplité interne]. Il étend
sur la jambe, en élevant son bord interne (rotation interne ou supination).
le long
fléchisseur des orteils ressemble au jambier :
sa partie supérieure
postérieur
est bipennée,
sa partie inférieure est unipennée; il est situé au début, tout à fait au côté
nterne, sur le tibia, puis
au quart inférieur de la jambe, entre le jambier postérieur et le
fléchisseur du gros orteil. Celui-ci le croise en passant plus superficiellement (Voy.
plus haut).
propre
Il s'insère sur la face postérieure et sur la crête interosseuse du tibia, son tendon
apparaît à la face interne du muscle,
e comme pour le jambier postérieur. Il passe en dehors
celui du jambier postérieur
sous le ligament annulaire interne, et arrive à la plante du
Pled où il
se divise en quatre tendons pour les quatre derniers orteils. Ces tendons perforent
ceux du
court fléchisseur des orteils et vont s'insérer sur les phalanges unguéales (Voy. Pied).
11 est innervé par le tibial postérieur et fléchit les quatre derniers orteils (spécialement les phalanges
terminales).
Le long fléchisseur propre du gros orteil ressemble aux deux autres muscles du
groupe, il
est un peu plus court et plus fort, mais également bipenné. C'est le plus externe du
o oupe, et il garde
cette position sur toute la longueur de la jambe. Il s'insère sur la face pos-
térieure
et sur la crête externe du péroné, au-dessous de l'insertion du soléaire, c'est-à-dire
sur les deux tiers inférieurs de l'os, immédiatement jusqu'au-dessus de la malléole
a externe.
Partie supérieure de l'insertion se fait par de courtes fibres tendineuses,la partie inférieure
charnue. Environ au milieu de la jambe, on voit se former un épais tendon qui occupe
e Milieu du muscle
et qui passe dans la coulisse externe du ligament annulaire interne
Pour arriver à la plante du pied, où il
sous-croise le tendon du fléchisseur commun et va se
er à la base de la phalange terminale du gros orteil, et indirectement aux autres orteils
fixer
r
Par les tendineuses qu'il envoie au fléchisseur commun].
anastomoses
Il
est innervé par le tibial postérieur. Il fléchit le gros orteil, et contribue indirectement à fléchir les
orteils suivants.

2. Muscles de la loge externe.


Péroniers latéraux.
Les deux
muscles de cette couche sont en rapport par leur bord postérieur avec le soléaire
et le
groupe profond des fléchisseurs. Leur bord antérieur est en rapport avec le groupe des
extenseurs. A la
partie inférieure de la jambe, ils en sont séparés par l'extrémité inférieure
U Péroné
et la malléole externe, qui restent libres de toute insertion musculaire. Ils
occupent la région
le externe de la jambe.
long péronier latéral est un muscle très long, unipenné, îormé d'un chef antérieur
d d' Un chef postérieur mal séparés. Le chef antérieur s'insère
par un court tendon sur la tête
U Péroné
(ainsi que sur la partie adjacente du condyle externe du tibia) et sur l'aponévrose
d jambe
Urs de la[dans son quart supérieur! ; le chef postérieur se détache des deux tiers supé-
face externe et de la crête externe du péroné. [La ligne d'insertion sur le
péroné
l' Os est interrompue par une arcade fibreuse, oblique en bas et en avant, qui délimite avec
Un canal ostéo-fibreux, dans lequel s'engage le nerf sciatique poplité externe dès qu'il a
contourné le col du péroné. C'est dans l'épaisseur du muscle que le nerf se divise en ses
deux branches terminales : tibial antérieur et musculo-cutané, si bien que le canal ostéo-
fibreux, qui est simple en arrière à l'entrée du nerf, est double en avant, en forme de fourche
anté-
ou d'Y, pour la sortie des deux branches nerveuses.] Les deux chefs forment, à la face
rieure du muscle, à l'union de son tiers moyen et du tiers supérieur, un tendon légèrement
aplati, qui augmente peu à peu de largeur et arrive à la plante du pied, en passant dans la
gouttière de la malléole externe sous les retinacula fibreux calcanéens externes, et en con-
tournant le bord externe du pied. A la plante du pied, il est placé profondément dans la
carti-
gouttière du cuboïde. A ce niveau, il est pourvu d'un assez gros sésamoïde osseux ou
lagineux. De là, il va s'insérer sur la tubérosité du icr métatarsien en envoyant des expansions
au ier cunéiforme et à la base du 2e métatarsien.
Le long péronier latéral recouvre presque complètement l'origine du court péronier; plus
bas, ce dernier passe à côté de lui, le long de son bord antérieur et devient superficiel.
Ce muscle est innervé par le nerf sciatique poplité externe met le pied en abduction et en extension sur
; il
la jambe, il élève son bord externe (pronation) [et il maintient la concavité de la voûte plantaire].
Le courtpéronier latéral est plus court que le long, mais lui ressemble beaucoup quant
à sa disposition contiguë et ses rapports, ce dernier le recouvrant en grande partie. Il s'insère
sur la moitié de la face externe et de la crête antérieure du péroné jusqu'au bord supérieur
de la malléole externe. Le tendon se forme dans l'épaisseur du muscle, puis se place, comme
celui du long péronier, le long de la face antérieure du muscle, passe dans la gouttière mal"
léolaire externe et sous les retinacula fibreux calcanéens externes, en demeurant au-devant
du tendon du long péronier. Il va s'insérer sur la tubérosité du 5e métacarpien, s'élargis-
en
sant fortement pour engainer tout son sommet. Il envoie très souvent une fine languette
fibreuse à l'aponévrose dorsale du petit orteil.
Il est innervé par le nerf sciatique poplité externe [soit directement du tronc, soit du musculo-cutanéj-
Il met le pied en abduction, en flexion sur la jambe et en pronation.

3. Groupe antérieur.
Extenseurs.
Les muscles du groupe antérieur sont en rapport, par leur bord externe, avec les péroniers-
Sur tout le reste de leur surface ils sont isolés, n'étant en rapport qu'avec la face interne du
tibia, dépourvue de muscles. Ils occupent la loge antérieure de la jambe.
Le jambier antérieur est un muscle allongé, qui diminue de largeur vers sa partie i Il -,fé-
rieure. C'est le muscle le plus fort de ce groupe. Il s'insère sur la face externe du tibia, remon-
tant jusque sur le condyle interne, et sur la membrane interosseuse. Son tiers supérieur est
très intimement uni à l'aponévrose de la jambe. Un peu en dessous du milieu de la jambe,
il donne naissance à un tendon large et aplati, qui se rétrécit, en augmentantd'épaisseur, vers
le pied. Ce tendon passe sous le ligament annulaire antérieur [ou plus exactement dans 1111
dédoublement de ce ligament, alors que les autres muscles de la loge antérieure passent
9LlC
sous le ligament, si bien que le tendon du jambier antérieur fait plus nettement saillie
les autres sur la face antérieure du cou-de-pied; ce qui lui a valu le nom de « musculus
catenae »5
parce qu'à cause précisément de cette saillie, il gardait l'empreinte de la chaine
on fixait jadis aux pieds des forçats], arrive au dos du pied et s'insère au bord interne du
PIed,
sur les faces interne et plantaire du icr cunéiforme et le bord interne de la base du
Ior métatarsien.

est innervé par une branche profonde du nerf tibial antérieur [d'ordinaire,
'^urs et un filet plus long qui aborde le muscle à on trouve deux filets supé-
tibial son tiers moyen. Le muscle reçoit aussi des filets du nerf
Postérieur, qui traversent le ligament interosseux]. Il met le pied en flexion sur la jambe et élève son
Ord interne (supination).
Le long
extenseur du gros orteil est un muscle assez faible, unipenné, occupant le
Cote
externe du précédent, qu'il sépare de l'extenseur commun des orteils. Son origine est
ro-couverte parces deux muscles, spécialement parle second [mais elle
s msere les deux tiers inférieurs et remonte moins haut].
sur de la face interne du péroné et sur la portion adjacente
e la membrane interosseuse. Son tendon
commence un peu au-dessous de l'insertion et
occupe la partie antéro-interne du muscle. Les fibres musculaires viennent s'y fixer
en sui-
Vant un trajet oblique
en bas et en dedans. Le tendon passe sous le ligament annulaire anté-
rieur et
va se fixer sur la face dorsale du gros orteil.
Il est innervé par plusieurs filets qui lui viennent du tibial antérieur. Il étend le gros orteil.
L'extenseurcommun des orteils est le muscle le plus externe du groupe. Il est plus fort
que l'extenseur du
gros orteil, mais lui ressemblebeaucoup. Il s'insère sur une bande étroite
entre le long péronier latéral et le tibial antérieur, la face antérieure et surtout la crête
sur sur
antérieure du péroné, jusque près de la malléole et
sur la mem brane interosseuse. Sa partie
^upérieure est intimement unie à l'origine du jambier antérieur et à l'aponévrose de la
j'In'be. Le
tendon, qui longe le bord antérieur du muscle, reçoit les fibres moyennes et infé-
rieures qui ont la même direction celles de l'extenseur des orteils. En passant sous le
Ornent annulaire antérieur bien que
ou un peu au-dessous, il se divise en quatre tendons aplatis
et assez faibles, qui
vont se fixer sur l'aponévrose dorsale des quatre derniers orteils.
Le troisième péronier (péronier antérieur) n'est qu'une partie du muscle précédent. Il
se
compose de fibres venant de la partie inférieure du péroné,
son tendon, aplati, passe avec ceux
de l'extenseur
commun sous le ligament annulaire antérieur et va s'insérer, en s'épanouissant,
SUr la face dorsale du Se métatarsien.

L extenseur
faible commun des orteils étend les quatre derniers orteils. Le péronier antérieur contribue pour une
part seulement à la flexion du pied sur la jambe. Tous deux sont innervés par des filets du nerf
tlbial
antérieur.

MUSCLES DU PIED

1. Muscles du dos du pied.


Contrairement à pied possède des
ce que l'on voit pour le dos de la main, le dos du
rtlUscles
propres : les courts extenseurs, commun et propre du gros orteil.
Le
court extenseur du gros orteil est un petit muscle aplati, de forme triangulaire, qui
repose
sur la face dorsale des os, articulations et ligaments du tarse. Il a une insertion
commune avec le court extenseur commun, sur la face dorsale du ca l canéum, se dirige el1
avant et en dedans, et se jette, au niveau de la base du icr métatarsien, sur un tendon mince et
aplati, qui passe sous celui du long extenseur et se soude avec lui, en formant l'aponévrose
dorsale de l'orteil.
Le court extenseur commun s'insère sur la face dorsale et la partie adjacente de la face
externe du calcanéum, uni avec le muscle précédent. Il se divise en trois ou plus rarement en
quatre ventres musculaires qui se jettent sur de fins tendons et vont se fixer sur le dos des
2c, 3° et 4' orteils, en se soudant au long extenseur commun pour former avec lui l'aponévrose
dorsale des orteils. [On décrit également ces deux muscles, réunis en un seul, sous le nom de
pédieux.
Ces deux muscles sont innervés par le nerf tibial antérieur. Ils étendent les orteils. On rencontre rarement
un tendon pour le cinquième orteil.

2. Muscles de la plante du pied.


Les muscles de la plante du pied présentent de grandes différences avec ceux de la pallle
de la main; la principale est qu'il existe une masse musculaire dans la région moyenne, entre
les éminences thénar et hypothénar.
Elle est formée du court fléchisseur des orteils, qui correspond au fléchisseur superficiel de
la main, et de la chair carrée de Sylvius, ou accessoire du long fléchisseur des orteils, inséré
sur le pied. Les muscles superficiels de la plante du pied sont recouverts par l'aponévrose
plantaire et prennent sur elle une partie de leurs insertions.

a. Muscles de la région moyenne de la plante.


Le court fléchisseur des orteils est un muscle allongé épais, complètement recouvert
par l'aponévrose plantaire à laquelle il est en partie adhérent. Il forme l'éminence plalltazre
moyenne, s'insérant, par un court tendon, sur l'apophyse interne de la tubérosité du calca-
néum, et sur l'aponévrose plantaire, à laquelle toute sa moitié postérieure est adhérente. L'n
peu avant le milieu du pied, il se divise en quatre chefs qui se jettent sur quatre tendons
aplatis. Ces tendons se comportent sur les orteils exactement comme ceux du fléchisseur
superficiel des doigts ; c'est-à-dire qu'ils sont perforés, au niveau des phalanges basales, paf
les tendons du long fléchisseur et vont s'insérer surtout sur les phalanges moyennes.
La partie postérieure du court fléchisseur commun est en rapport direct, en dedans et Il
dehors, avec les adducteurs du gros et du Se orteil qui forment les éminences plantaires
interne et externe [thénar et hypothénar]. Il se confond même avec eux à son origine, surtout
avec l'abducteur du gros orteil. Sa partie antérieure recouvre les tendons du long fléchisseur
commun et les lombricaux. Latéralement, elle est en rapport avec les muscles courts des
éminences thénar et hypothénar.
Ce muscle est innervé par le nerf plantaire interne. Il fléchit les phalanges moyennes des orteils.
La chair carrée de Sylvius (accessoire du long fléchisseur commun) doit être considérée
comme un chef plantaire du long fléchisseur commun. Complètementrecouvert par le court
fléchisseur, il se trouve donc sur sa face dorsale. Il s'insère par deux chefs sur la face
inférieure
du calcanéum et sur le grand ligament plantaire. Le chef interne est en général plus
fort
que l'externe. Le muscle est aplati, à peu près quadrilatère, et va s'insérer sur le bord
externe du tendon du long fléchisseur
commun, qui traverse la plante du pied obliquement
en dehors, un peu avant qu'il ne se divise en quatre tendons et aussitôt après qu'il
en avant et
a croisé le tendon du fléchisseur du gros orteil. En se croisant, ces deux tendons (qui
n occupent
propre
qu'à ce moment leur situation définitive) sont unis par une anastomose cons-
tante. Le tendon fléchisseurdu orteil se trouve dans l'axe de cet orteil et par conséquent
ans l'axe de traction, tandis gros
que le fléchisseur commun, en suivant la direction oblique
SIgnalée plus
haut, fait un angle d'environ 3o° avec l'axe de traction.
La chair carrée
innervée par le nerf plantaire interne. Elle transforme la traction oblique du tendon
isseur communestdes orteils en traction directe et renforce la traction de ce muscle.

b. Muscles de l'éminence thénar.


Les muscles de l'éminence thénar du pied distinguent de
bre et se ceux de la main par leur nom-
surtout par le fait que l'un d'eux s'insère sur la partie postérieure du tarse et les deux
autres sur sa partie antérieure. On ainsi
les
a un muscle long et deux courts, tandis qu'à la main
quatre muscles ont à peu près la même longueur, à cause du peu d'étendue du carpe.
L abducteur du
gros orteil [ici les mots abducteurs et adducteurs sont envisagés par rap-
port à l'axe du pied, donc l'abducteur écarte l'orteil de l'axe du pied, il le rapproche de la
li
gne médiane du corps pour le gros orteil, l'éloigné pour le petite est un muscle allongé, pen-
n'forme, triangulaire, qui
occupe tout le bord interne du pied, en rapport intime, à son
insertion, avec le court fléchisseur des orteils. Il forme l'éminence plantaire interne,
se déta-
xant de l'apophyse interne de la tubérosité du calcanéum, de la partie adjacente de la face
lnterne du calcanéum, du ligament annulaire interne et de l'aponévrose plantaire qui
couvre complètement son origine (en recouvrant le reste du muscle par ses expansions
ternes). Le tendon naît peu après l'origine du muscle, en son milieu. Il est aplati, mais
fort,
et se fixe, par l'intermédiaire du sésamoïde interne, sur la phalange basale du gros orteil
et sur son aponévrose dorsale.
Entre le tendon de l'abducteur et celui du long fléchisseur du
gros orteil, se trouve le court
fléchisseur du
gros orteil.
Ce muscle
est innervé par le nerf plantaire interne. Sa fonction principale est l'abduction du gros orteil (*).

Le court fléchisseur du
gros orteil est beaucoup plus court que l'abducteur. Il prend
son insertion
en partie sur la face plantaire des l "r et 2C cunéiformes, en partie sur la gaine
du tendon du long
péronier latéral, et sur les expansions du grand ligament plantaire qui la
constituent.
Comme le court fléchisseur du
pouce, son insertion terminale se divise en deux chefs qui

n Le fort développement des muscles des éminences thénar et hypothénar, en regard du peu de mou-
lent des orteils, permet de conclure que
'V
ces muscles ne servent pas seulement aux mouvements des
'Irt,ils@ mais jouent
éj!"hdent, un important rôle de soutien de la voûte plantaire. Cela est d'autant plus
que l'abducteur du petit orteil n'arrive pas jusqu'au niveau de l'orteil, mais s'insère sur le
Ctatarslen,
os presque entièrement immobile.
laissent passer entre eux le tendon du long fléchisseur du gros orteil. La partie interne se fixe
avec l'adducteur, sur le sésamoïde externe ; la partie externe avec l'abducteur, sur le sésa-
moïde interne. Son bord interne est en rapport avec l'abducteur du gros orteil, son bord
externe avec l'adducteur.
Ce muscle fléchit le gros orteil et possède une double innervation [comme celui de la main], une partie
reçoit un filet du nerf plantaire interne, une autre partie reçoit un filet du nerf plantaire externe. [Dans
l'épaisseur du muscle, entre les deux nerfs, se trouve une anastomose signalée par Hallopeau.]
L'adducteur du gros orteil est un muscle formé nettement de deux chefs qui restent
séparés presque jusqu'à leur insertion terminale.
Le chef oblique est un muscle ovalaire allongé, bien développé. Il s'insère, soudé en partie
au court fléchisseur du gros orteil, sur la face plantaire du 3e cunéiforme, sur les bases des
2C et 3e métatarsiens, et surtout sur l'extrémité antérieure du grand ligament plantaire.
Son ventre musculaire est large et se trouve d'abord dans la région moyenne de la plante du
pied, recouvrant les interosseux plantaires. Puis il se dirige en dedans, vers le sésamoïde
externe du gros orteil et s'unit avec le chef transverse plus faible. Celui-ci s'insère par des
fibres purement charnues sur le côté plantaire des articulations métatarso-phalangiennes du
3fiau orteil. Il reste charnu jusqu'à son insertion terminale, tandis que le chef oblique se
Se
termine sur un tendon.
Les deux chefs s'insèrent ensemble par l'intermédiaire du sésamoïde externe sur la pha-
lange basale du gros orteil.
L'adducteur du gros orteil est innervé par le plantaire externe. [Il existe deux filets indépendants, un
pour le chef oblique, l'autre pour le chef transverse.] Il a pour fonction principale l'adduction du gros
orteil.

c. Muscles de l'éminence hypothénar.


L'éminence plantaire externe (hypothénar) du pied, comprend autant de muscles que celle
de la main ; ils se correspondent exactement. Seul l'abducteur est beaucoup plus long que
les deux autres muscles.
L'abducteur du petit orteil ressemble à celui du gros orteil sous beaucoup de rapports,
surtout au point de vue de sa situation. Il forme l'éminence plantaire externe, sa partie
postérieure est épaisse et large, sa partie antérieure étroite et tendineuse. Il s'insère par de
courtes fibres tendineuses à côté du court fléchisseur des orteils sur l'apophyse interne [et sur
l'apophyse externe] de la tubérosité du calcanéum, ainsi que sur une grande étendue de
l'aponévrose plantaire qui le recouvre en grande partie. Il va se fixer [par la partie princi-
pale, courte, de ses fibres] sur la tubérosité du Se métatarsien et [par le reste de ses fibres] sur
le bord externe de la phalange basale du petit orteil. L'abducteur du 5e orteil est en rapport,
par son bord interne, avec le court fléchisseur des orteils en arrière, et avec le court fléchis-
seur du petit orteil en avant.
Il est innervé par le nerf plantaire externe. Sa fonction spéciale est l'abduction du petit orteil.
Le court fléchisseur du cinquième orteil est un petit muscle allongé, qui se détache
surtout de la partie antérieure du grand ligament plantaire [de la crête du cuboïde, de la
gaine du long péronier latéral et de la base du Se métatarsien] pour aller se fixer par un
court tendon la phalange basale du orteil. Son bord externe est en rapport avec le
3 interosseux sur
Se
plantaire.
L'opposant du petit orteil la même insertion
a que le muscle précédent, avec lequel il
est soudé. C'est
un petit muscle, un peu plus large que le précédent. Il s'insère sur le bord
externe de la partie antérieure du 5e métatarsien, jusque près de
sa tête [et sur la crête du
cuboide]. Il
est presque complètement recouvert par l'adducteur du petit orteil.
Ces deux derniers muscles
sont innervés par le nerf plantaire externe. Ils remplissent la fonction qu'in-
dique leur nom.

d. Interosseux du pied.
Comme à la main, interosseux dorsaux et trois plantaires.
on compte au pied quatre
Les
premiers s'insèrent sur les deux métacarpiens voisins, les plantaires sur un seul.
La différence entre la main et le pied consiste
en ce que c'est le 2C orteil [axe du pied] et
non le 3e, qui donne insertion à deux interosseux dorsaux (le premier et second), le 31 et le
4 interosseux vont se fixer au côté externe des tendons extenseurs des 3° et 4" orteils. Le chef
interne du
ier interosseux dorsal est peu développé. Il ne s'insère que sur la base du inr mé-
tatarsien et
sur les ligaments tarso-métatarsiens, mais non sur le corps de l'os.
Les interosseux plantaires sont plus forts
que les dorsaux ; ils s'insèrent sur les bords
Internes des trois derniers métatarsiens
et se fixent sur les bords internes des orteils corres-
Pondants.
Les interosseux du pied
sont innervés en partie par le nerf tibial antérieur [qui donne un filet au premier
lnterosseux
dorsal], en partie par le nerf plantaire externe [dont la branche profonde est analogue à la
branche profonde
du cubital, comme trajet et comme innervation]. Ils ont la même fonction qu'à la main,
en tenant compte des différences produites
par leur disposition différente. [Les dorsaux écartent les trois
derniers orteils du
second orteil, les plantaires les rapprochent (les premiers sont, comme à la main,
abducteurs les derniers
et sont adducteurs.]

e. Lombricaux du pied.
Les lombricaux du pied se détachent des tendons du long fléchisseur commun des orteils,
le
premier par un seul chef sur le bord interne du premier tendon, les trois autres par deux
chefs,
sur deux tendons. Ils vont se fixer sur l'aponévrose dorsale des doigts au niveau des
^rticulations métatarso-phalangiennes, en passant du côté externe. On rencontre en général,
a leur insertion terminale, de petites bourses séreuses, les bourses des lombricaux.
Ils sont innervés nerf plantaire externe, en partie [pour les deux
en partie [pour les deux externes] par le
lnternes] par le plantaire interne,
et ont la même action qu'à la main. [Rapprocher cette innervation de
celle de la main
où les deux internes sont innervés par le cubital analogue au nerf plantaire externe, et
les deux
externes par le médian, analogue au nerf plantaire interne.]

Gaines tendineuses du pied.


Comme à l'avant-bras, les tendons des muscles de la jambe arrivent au pied en passant à
travers des gaines tendineuses, dont les parois sont formées
par des épaississements aponé-
vrotiques ou
par des prolongements des ligaments du pied.
Sur le dos du pied, on trouve trois gaines tendineuses, pour le jambier antérieur, l'extenseur
péronier
propre du gros orteil, et la troisième pour les tendons de l'extenseur commun et le
antérieur. Elles commencent déjà à la jambe et s'étendent plus ou moins loin sur le pied-
Le pont fibreux qui les recouvre, est formé principalement par un épaississement de l'aponé-
vrose dorsale du pied, qui porte le nom de ligament annulaire antérieur du tarse.
Il s'insère sur la face externe du calcanéum, où il adhère à la masse fibreuse du ligament a
astragalo-calcanéen interosseux. Il se divise en deux languettes, qui se séparent presque
angle droit; la supérieure allant se fixer sur la malléole interne, l'inférieure sur la face dor-
sale du scaphoïde et du Icr cunéiforme.
En s'étendant jusqu'à la malléole externe, ce qui arrive quelquefois, ce ligament prend une
forme de croix (de là son nom de ligament cruciforme). La moitié externe, non bifurquee,
se continue avec le retinaculum inférieur des péroniers latéraux. Le ligament cruciforme
envoie deux cloisons fibreuses qui forment trois coulisses séparées pour les trois gaines syno
viales [ligament frondiforme].
Du côté externe de l'articulation du cou-de-pied, les deux péroniers latéraux (long et court)
ont une gaine commune qui se divise, à ses deux extrémités, sur une longueur plus ou moins
grande. Elle est renforcée par deux ponts fi breux ou retinacula, qui souvent sont mal
séparés. Le retinaculum supérieur passe du bord postérieur de la malléole externe à l'extré-
mité supérieure dela tubérosité du calcanéum, et se continue avec le feuilletprofond de l'apo-
névrose jambière. Le rctinaculum inférieur va de l'extrémité externe du ligament cruciforme
(annulaire antérieur) à la face externe du calcanéum et à son tubercule externe.
Du côté interne du cou-de-pied, on trouve de nouveau trois gaines tendineuses, l'une (la
plus courte, qui ne va que jusqu'au bord interne du pied) pour le jambier postérieur, l'autre
orteil.
pour le long fléchisseur commun et la troisième pour le long fléchisseur propre du gros
Ces deux dernières se continuent à la plante du pied et s'étendent jusqu'au croisement des
tendons. L'arcade fibreuse de ces gaines est formée au niveau de la malléole interne par le
ligament annulaire interne, faisceau large mal délimité qui part de la malléole interne et va
se fixer sur le bord supéro-interne du calcanéum et, à la plante du pied, jusque sur le sca-
phoïde. Cette gaine fibreuse contient trois coulisses bien séparées pour les trois gaines syno-
viales.
A la plante du pied, dans la profondeur, outre les gaines du long fléchisseur, du gros orteil
et du long fléchisseur commun qui s'avancent très loin, comme nous venons de le dire, on
trouve au-dessus (du côté dorsal) du court fléchisseur des orteils et des tendons du long flé-
chisseur, la gaine propre du long péronier latéral qui enveloppe le tendon jusqu'à son inser-
rion, en l'accompagnant, à travers la plante du pied, dans la gouttière du cuboïde et même
partie
au delà. C'est dans cette gaine que se trouve le sésamoïde du tendon du péronier. La
fibreuse de cette gaine est formée par des expansions du grand ligament plantaire, qui s'éten-
dent jusqu'aux bases des métatarsiens, en dépassant le cuboïde.
En outre, les tendons fléchisseurs des orteils possèdent des gaines, qui ont le même carac-
tère que celles des doigts, mais sont plus courtes et plus étroites. La plus longue est d'habitude
celle du fléchisseur du gros orteil. Les coulisses fibreuses de ces gaines sont formées, comme
aux doigts, par des ligaments vaginaux.
Dans les gaines tendineuses des quatre derniers orteils, le petit tendon ducourt fléchisseur
est perforé par le tendon du long fléchisseur qui
est beaucoup plus fort. Cet entrecroisement
a les mêmes caractères
que celui des doigts.

Aponévroses du membre inférieur.


Le membre inférieur
est enveloppé d'une aponévrose très résistante et, par places, extrê-
mement épaisse. On la divise en parties qui portent des
noms différents selon les régions du
membre : le fascia iliaca est l'aponévrose qui
recouvre le psoas iliaque, le fascia lata, l'apo-
nevrose fortement tendineuse de la cuisse, l'aponévrose jambière enveloppe la jambe, l'apo-
nevrose dorsale du pied
recouvre la région correspondante, l'aponévrose plantaire est
aponévrose épaisse tendineuse
et de la semelle du pied.

Fascia iliaca.
Le fascia iliaca
recouvre la face antérieure du psoas iliaque, jusqu'à son passage sous
l'arcade fémorale.
se continue avec l'aponévrose pelvienne ; d'autre
Le long du bord interne du muscle, elle
Part, elle passe à la cuisse avec le psoas iliaque, et en s'unissant à l'aponévrose pectinéale,
forme l'aponévrose ilio-pectinée, dépendance du fascia lata (Voy. plus bas). Cette aponévrose
se fixe à l'épine iliaque antéro-supérieure, sur l'arcade fémorale et sur l'éminence ilio-pec-
tinée (bandelette ilio-pectinée) ; elle sépare l'intervalle, situé
entre l'arcade fémorale et l'os, en
deux orifices :
par l'externe, orifice musculaire, passent le psoas iliaque et le nerf crural ;
Par l'interne, orifice vasculaire, passent les vaisseaux fémoraux [l'artère en dehors, la veine
en dedans].
Le fascia iliaca continue
se sans ligne de démarcation bien nette avec le fascia transver-
salis. L'orifice vasculaire
est limité du côté interne par le ligament de Gimbernat dont le
bord
externe concave et tranchant arrondit le côté interne de l'orifice vasculaire. Il forme
l'anneau crural interne.

Aponévrose de la cuisse, fascia lata.


L'aponévrose de la cuisse proprement dite oufascia lata,
se compose de deux feuillets, qui
ne sont nettement isolables que par endroits. Elle varie beaucoup d'épaisseur. Elle est cons-
puée par des fibres longitudinales et transversales,
avec prédominance, tantôt des premiers,
tantôt des derniers ; tantôt toutes les deux
se superposent en s'entre-croisant. D'une façon
générale, le fascia lata est plus épais du côté postérieur et surtout du côté externe [où il est
renforcé par la bandelette de Maissiat, dépendance du tenseur du fascia lata]. Le côté interne
est le plus faible.
A la face postérieure du membre, le fascia lata
recouvre le grand fessier de son feuillet
Superficiel très mince. Le feuillet profond
passe sous ce muscle; sur la partie superficielle du
moyen fessier, non recouverte par le grand fessier, le fascia lata prend un caractère tendi-
neux, et sert d'aponévrose d'insertion (aponévrose fessière). Dans le pli fessier, de fortes
fibres transversales passent sur la partie inférieure du grand fessier [se fixant à la face
profonde de la peau, ce qui assure la persistance du pli fessier ].
La partie du fascia lata qui recouvre les fléchisseurs, est moyennement forte et se compose
surtout de fibres transversales. Ces fibres augmentent en nombre et en épaisseur au niveau
du jarret, où le feuillet superficiel de l'aponévrose recouvre le creux poplité et son contenu,
tandis que le feuillet profond revêt les muscles qui forment les bords de ce creux.
La partie la plus forte du fascia lata se trouve le long de la face externe de la cuisse, et
forme le tractus ilio-tibial ou bandelette de Maissiat. Il se compose surtout de fortes fibres
tendineuses longitudinales et sert d'insertion au tenseur du fascia lata [la face superficielledu
tenseur du fascia lata est recouverte par un mince feuillet de cette aponévrose] et à une partie
du grand fessier. L'extrémité inférieure de cet épaississement fibreux se fixe sur le condyle
externe du tibia. Il recouvre le vaste externe et son large tendon. A la partie inférieure de la
cuisse, le fascia lata envoie, entre les groupes musculaires, des cloisons intermusculaires
interne et externe, qui vont se fixer aux lèvres de la ligne âpre. A la face antérieure de la
cuisse, surtout dans sa partie supérieure, le fascia lata est divisé en deux feuillets; le feuillet
superficiel recouvre la face antérieure du couturier et des gros troncs vasculaires de la cuisse
[formant la paroi antérieure de la gaine vasculaire], le feuillet profond passe derrière le cou-
turier, tapissant spécialement la fosse ilio-pectinée et la gouttière qui se trouve entre le
vaste interne et les adducteurs [gaine de Hunter]. La partie du fascia lata qui recouvre les
adducteurs est très mince et laisse voir nettement, par transparence, les muscles. La portion
qui recouvre lepectiné s'appelle : aponévrosepectinéale, elle se fusionne avec la partie infé-
rieure de l'aponévrose iliaque pour former l'aponévrose ilio-pectinée, qui recouvre le fond de
la fosse ilio-pectinée.
Le feuillet superficiel du fascia lata présente, un peu au-dessous de l'arcade fémorale, un
bord libre dirigé du côté interne, etqui porte le nom de repli falciforme [repli d'Allan Burns].
Il s'unit à l'aponévrose pectinéale et forme une fossette arrondie ou ovalaire : la fosse ovale
[traversée par la crosse de la veine saphène interne qui contourne le repli falciforme pour
plonger dans la profondeur et s'ouvrir à la face antérieure de la veine fémorale]. Le bord
inférieur du repli falciforme est moins tranchant et se perd insensiblementdans l'aponévrose
pectinéale. Il porte le nom de corne inférieure; la partie supérieure qui s'étend jusqu'au liga-
ment de Gimbernat s'appelle corne supérieure. L'entrée de la fosse ovale est recouverte par
le feuillet superficiel, riche en tissu graisseux et perforé de nombreux trous, ce qui lui a valu
le nom defascia cribriformis [analogue à peu près au fascia cribriformis de l'aisselle]. On y
trouve un orifice plus grand pour le passage de la saphène interne, qui, depuis son origine,
au pied, jusqu'à ce niveau, était sus-aponévrotique.
La fosse ovale forme Vanneau crural externe ou sous-cutané et l'orifice superficiel du
canal crural. (Voy. pour plus de détails dans les traités et atlas d'anatomie topographique.)

Aponévrose de la jambe.
L'aponévrose jambière enveloppe les muscles de la jambe, mais manque sur la face interne
du tibia dépourvue de muscles. Elle présente sa plus grande épaisseur un peu au-dessous du
genou, à la face antérieure du membre, région où elle est adhérente aux muscles extenseurs
et Péroniers, et tendons de la patte d'oie. Entre les extenseurs et les péroniers, elle
aux
envoie une cloison intermusculaire antérieure, qui se fixe à la crête antérieure du péroné; la
cloison intermusculaire postérieure pénètre
entre les péroniers et les fléchisseurs, jusque sur
ta crête
postérieure du péroné. La patte d'oie est adhérente à sa partie supéro-interne. A laface
Postérieure du membre, l'aponévrose jambière se divise en un feuillet superficiel qui
recouvre le triceps sural, et un feuillet profond, qui recouvre le groupe des fléchisseurs pro-
fonds. Il existe
ainsi une enveloppe fibreuse complète autour du triceps et de son tendon
(tendon d'Achille). Outre les arcades fibreuses citées plus haut, l'aponévrose jambière est
encore épaissie au niveau du ligament transverse de la jambe ; fibres transversales, qui
Passent du tibia sur le péroné, un peu au-dessus du cou-de-pied; ce ligament est situé
Un peu au-dessus du ligament annulaire antérieur et se confond peu à peu avec lui.

Aponévroses du pied.
L'aponévrose dorsale du pied ne forme qu'un feuillet mince et sans importance. Par
contre, l'aponévrose plaiitaire est l'aponévrose la plus forte de tout le membre. C'est un
feuillet très épais, tendineux,
surtout à la région moyenne de la plante du pied; ses faisceaux
sont longitudinaux, mais on trouve aussi quelques fibres obliques se dirigeant vers les bords
du pied. La partie postérieure de
cette aponévrose s'insère sur les apophyses interne et
externe de la tubérosité du calcanéum, en même temps que les muscles longs de la plante;
elle leur adhère intimement à
son origine. Cette partie est beaucoup plus épaisse, mais
moins large que la partie antérieure. Avec les muscles, l'aponévrose plantaire forme les
trois éminences plantaires (interne, externe et moyenne).
Les parties latérales sont plus faibles; la plus épaisse est l'aponévrose qui recouvre
1 abducteur du petit orteil, dont l'extrémité postérieure
est aussi plus forte que l'antérieure.
Ce segment, ainsi
que les bords de toute l'aponévrose plantaire, envoie à la peau des
faisccaux fibreux nombreux et fins. Du côté des orteils, cette aponévrose divise
se en quatre
languettes, qui correspondent
aux quatre derniers orteils, unies entre elles par des faisceaux
transversaux. L'aponévrose se perd peu à peu sur les orteils, en se fondant dans les couches
conjonctives de la peau.
Le fascia lata et l'aponévrose jambière présentent, comme les aponévroses du membre
supérieur, de nombreux trous pour le passage des nerfs et des vaisseaux superficiels.

Bourses muqueuses les plus importantes


du membre inférieur.
I. Bourse trochaniérienne sous - cutanée, principale bourse située sur le grand
trochanter.
2. Boursetrochaniérienne du grand fessier.
3. Bourses fémorales du grandfessier, inconstantes.
4. Bourse ischiatique du grand fessier, entre la tubérosité de l'ischion et le grand
fessier.
,
5. Bourse (trochantérienne) antérieure du moyen fessier, entre le tendon de ce muscle
et le grand fessier.
6. Bourse (trochantérienne)postérieure du moyen fessier, entre le tendon de ce muscle
et le pyramidal.
7. Bourse trochantérienne du petit fessier, à l'insertion de ce muscle sur le grand
trochanter.
8. Bourse du pyramidal, à l'insertion de ce muscle sur le grand trochanter.
9. Bourse de l'obturateur interne.
10. Bourse du droit antérieur, à l'insertion de ce muscle sur le rebord acétabulaire.
11. Bourse ilio-pectinée, qui communique quelquefois avec l'articulation de la
hanche.
12. Bourse iliaque sous-tendineuse, à l'insertion du psoas iliaque sur le petit
trochanter.
13. Bourse du pectiné, à l'insertion terminale de ce muscle.
14. Bourse supérieure du biceps, à l'origine du long chef du biceps.
15. Bourse inférieure du biceps, entre le tendon terminal de ce muscle et le ligament
latéral externe du genou.
16. Bourse prérotulienne sous-cutanée.
17. Bourse prérotulienne sous-aponévrotique.
18. Bourse prérotulienne sous-tendineuse.
Ig. Bourse sus-rotulienne, qui communique presque toujours avec l'articulation du
genou.
20. Bourse sous-rotulienne sous-cutanée, devant l'extrémité supérieure du ligament
rotulien.
21. Bourse sous-rotulienne profonde.
22. Bourse sous-cutanée de la tubérosité du tibia, devant la tubérosité tibiale.
23. Bourse propre du couturier.
24. Bourse de la patte d'oie.
25. Bourse du poplité, qui communique avec la cavité articulaire.
26. Bourse du jumeau interne, qui communique de même avec l'article.
27. Bourse du demi-membraneux, qui communique quelquefois avec l'articulation.
28. Bourse sous-cutanée de la malléole externe, sur la pointe de la malléole
externe.
29. Bourse sous-cutanée de la malléole interne, sur la malléole interne, inconstante.
30. Bourse du sinus du tarse, dans la masse fibreuse du sinus du tarse, entre les articula-
ions astragalo-scaphoïdienne et tibio-tarsienne; elle peut communiquer avec l'articulation
astragalo-calcanéo-scaphoïdienne.
3 1. Bourse sous-tendineuse du jambier antérieur, à l'insertion de ce muscle.
32. Bourse sous-tendineuse du jambier postérieur, à l'insertion de ce muscle.
33. Bourse sous-cutanée du talon, sous la tubérosité du calcanéum.
34. Bourse du tendon d'Achille, à l'insertion de ce tendon.
TABLE DES MATIÈRES

Itéologie
N
en
téologie en
général.
particulier.
3

6
I. Os du crâne proprement
II. Os de la face
dit. 28
46

TRONC., MEMBRES
rieure. 74
A. SQUELETTE C. SQUELETTE DES 63
DU 6

Y II. Thorax.
I. Colonne vertébrale.

B. SQUELETTE DE LA TÊTE. r
6
16

20
I. Squelette de l'extrémité supé-

II. Squelette de l'extrémité infé-


RIEURE V
63

ARTHROLOGIE
X"
Pthrologie
Arthrologie
ARTICULATIONSET LIGAMENTS DU MEMBRE
en général 87
en particulier. 91 SUPÉRIEUR., 99

L
T
ARTICULATIONS ET LIGAMENTS DE LA CO-
LONNE VERTÉBRALE
ARTICULATIONSET LIGAMENTS DE LA TÊTE.
ÇI INFÉRIEUR 109
ARTICULATIONSET LIGAMENTS DU MEMBRE

97
MYOLOGIE

Myologie générale.
Myologie spéciale
125 MUSCLES DU COU
156

dos.
TRONC. 127
MU.CLES DU 127
I.Musctesdu
II. Muscles du thorax. 127
137
L'ABDOMEN.
MUSCLES DE
TÊTE. 142

crâne.
MUSCLES DE LA 149
1. Muscles peauciers de la face et
du 149
II. Muscles masticateurs. 154

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