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A LA MÊME L ID R A IH IE
AVEC APPLICATIONS
PAH
I '
Avec 6 3 6 fig u re s d ans le te x te ,
Dessinées p u r N. D U P R E T
PARIS
L I 11 RA 1U I K Ot’. TAV K l‘ <> 1 N
GASTON DOIN, EDITEUR
8. P L A C lî U H L ’ u n i . u N , iS
1021
't'u ils d ro its réserves.
l'KÉFACE
l/a natom ic topographique (des deux mots grecs tôtioç, lieu, région et
Ypàçew, écrire) peut être définie : l ’étude méthodique des différentes
formations, quelle que soit leur nature, qui entrent dans la constitu
tion des diverses régions du corp. C’est. Yanatomie des régions, Yana-
lornie régionale de certains auteurs.
Comme l ’anatomie descriptive, l’anatomie topographique étudie le
corps humain to u t entier, mais combien différente est sa façon de
procéder. Wanatomie descriptive ou systématique (c’est le nom qu’on lui
donne de préférence en Allemagne) divise le corps en une série de sys
tèmes ou d’appareils et, ces systèmes et ces appareils, elle les envisage
isolément : c’est ainsi qu’elle étudie, tout d’abord, le squelette et ses
ligaments ; puis, les vaisseaux sanguins et lymphatiques ; après les vais
seaux, le système nerveux central et le système nerveux périphérique ;
enlin, les organes des sens et les diverses formations viscérales. 1 /ana
tomie topographique, elle, sans se préoccuper le moins du monde de
la division systématique qui précède, commence par partager le corps
humain en un certain nombre de départements ou régions — telles la
région temporale, la région carotidienne, le pli du coude, le creux
poplité, la région plantaire, etc. — et, dans chacune de ces régions, elle
étudie successivement, dans leur forme, dans leur nature, mais surtout
dans leur ordre de superposition et dans leurs rapports réciproques,
toutes les formations qui la constituent : la peau, le tissu cellulaire
sous-cutané, l ’aponévrose superficielle, les masses musculaires sous-
aponévrotiques, les vaisseaux, les nerfs et, s’il y a lieu, le plan sque
lettique.
Comme on le voit, l ’anatomie topographique est Yétude, circons
crite à un point déterminé, de tous les systèmes de l ’anatomie descrip
tive qui se disposent sur ce point. Elle diffère ainsi essentiellement de
U PRÉFACE
*-
* *
Cet ouvrage étant surtout destiné aux élèves, nous avons eu soin,
p o u r rendre nos descriptions à la fois simples et plus précises, de rnul-
PRÉFACE
tiplier les divisions et, aussi, de fondre nos régions dans un moule
commun, autrement d it d’adopter pour chacune d’elles la même
méthode d’étude. Après une définition sommaire de la région, nous
avons indiqué sa situation, fixé ses limites et décrit sa forme extérieure
avec la manière de l ’explorer. Puis, nous avons étudié un à un chacun
de ses plans 'constitutifs, en allant de la surface vers la profondeur,
comme le fait le scalpel à la salle de dissection. Les divers plans de la
région une fois connus, nous avons décrit, dans une division à part,
ses vaisseaux et ses nerfs. C’est bien là la méthode topographique
par excellence, la méthode de choix.
Une pareille méthode, toute rationnelle pour les régions des membres
et aussi pour les régions superficielles de la tête et des trois grandes
cavités splanchniques, n’est pas applicable, on en conviendra^ aux
régions profondes ou viscérales. Pour ces dernières, nous étudierons,
à la fois en anatomiste et en chirurgien, le viscère qui en représente
l ’organe principal et, pour cela, nous l ’envisagerons successivement :
1° à l ’état d’isolement (ce sera son étude descriptive) ; 2° en place, c'est-
à-dire dans la position qu’il occupe normalement (ce sera son étude
topographique) ; 3° au point de vue de 3a constitution anatomique ; 4° au
point de vue de sa circulation et de son innervation.
Nous devons ajouter que, à propos de chaque région ou de chaque
organe, nous avons soigneusement indiqué comment on l ’explore en
clinique, au lit du malade, et même, quand il y a lieu (par exemple
pour les viscères abdomino-pelviens), comment on l ’explore sur la
table d’opérations au cours d’une intervention. Nous avons, enfin,
signalé les différentes « voies d’accès » qui, dans chaque région, s’offrent
au chirurgien pour pénétrer dans la profondeur et aller à la recherche
d’un organe, qu’il s’agit, suivant les cas, de mettre à nu, de ponction
ner, d’inciser, de réséquer ou même d’enlever d’une façon complète.
*
* *
*
* *
L. TES TU T. O. JACOB.
LIV R E PREMIER
T ET E
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
La tête est le segment le plus élevé du corps. Elle est située au-dessus du cou,
qu’elle déboide à la fois en avant, en arrière et sur les côtés. La limite séparative
de la tête et du cou, examinée d’arrière en avant, répond tout d’abord à la base du
crâne ou, plus exactement, à la protubérance occipitale externe, à la ligne occipitale
supérieure, à la base de la mastoïde et au bord inférieur de l’arcade zygomatique ;
plus loin, en avant de la colonne vertébrale,
elle est représentée par la branche montante
et le corps du maxillaire inférieur. D’abord
horizontale, cette limite, limite, céphalo-cer Ţ
%
vicale, devient ensuite verticale, puis de nou £
veau horizontale. Elle rappelle assez bien, >
comme on le voit, un Z majuscule. M >
-A.
fl
1° Connexions et conditions d’équilibre. .v\\
Envisagée au point de vue de ses connexions, la ilfi... r.nllJ
tête s’articule solidement avec la colonne ver
tébrale à l’union de son tiers postérieur avec
ses deux tiers antérieurs. C’est, comme on le
sait, un levier du premier genre, dont le point
d’appui est dans l’articulation occipito-atloï- V
dienne, dont la résistance est représentée par
Fi*, t.
«la partie antérieure de la tête, qui, par son
La t£te vue d ’en ha u t, n o m ia v e rtic a lis
propre poids, tend à s’incliner en avant ; dont de B l u v c k b a c h .
la puissance, enfin, se trouve constituée par le
ligament cervical postérieur et les muscles postérieurs du cou, qui, faisant équilibre
à la résistance, maintiennent la tête dans la position horizontale.
2° Forme générale. — La tête diffère beaucoup d’aspect suivant celle de ses faces
que l’on considère :
«) Si nous l’examinons par sa lace postérieure, elle nous apparaît sous la forme
d’un quadrilatère très irrégulier : le bord inférieur, qui répond A la région de la nuque,
est représenté par une ligne qui s’étend transversalement d’une apophyse mas-
A N A T O N I E T O P O G R A P H IQ U E . -----T . I , 4 * É D IT . t
2 TÊTE
toïde à l'autre ; le bord supérieur, convoxo, arrondi, répond aux deux pariétaux ;
quant aux bords latéraux, ils sont représentés par deux lignes légèrement obliques,
qui deseendent chacune de la bosse pariétale sur l’apophvse mastoïde corres
pondante.
P) Vue par sa face antérieure, la tête est encore quadrilatère ; mais elle est beau
coup plus haute que tout à l’heure et cela se conçoit si l’on songe que, tandis que
la partie postérieure de la tête est formée seulement par le crâne, la partie anté
rieure est constituée A la fois par le crAne et la face. Comme tout A.l’heure, le bord
supérieur est convexe et arrondi :
il répond à la courbe frontale. Le
bord inférieur est formé par le
corps du maxillaire.
y) Vue latéralement, la tête
revêt l’aspect d’un ovoïde, dont
la grosse extrémité, située en ar
rière. répond à l ’occiput et dont
la petite extrémité, située en
avant, est représentée par le
menton. L ’aflte'de l ’ovoïde crâ
nien, représenté dans ce cas par
le diamètre occipito-mentonnier,
est, comme on le voit, fortement
oblique d’arrière en avant et de
haut en bas.
8) Vue d'en haut (norma certi-
•calis de Blumenbach), la tête
nous apparaît encore (fig. 1), sous
la forme d’un ovoïde à grosse
Fi*. ;. extrémité postérieure. Mais, tout
Tête vu? par sa fae? latérale p.iuclie. Cil se rattachant toujours à ce
(Le cooloor àet {orties •qurlettlqne* est Afun* en rour<-1 type OVOïde, Ia tete présente,
L ùeuteur de la iMt. — fc. crin* — î. f»<r. — 4. cou. — 5, région s u iv a n t les SUÎOtS e t S u iv a n t les
ue U nuque. 1
races, des variétés fort nom
breuses : telle tête a un diamètre antéro-postérieur qui l’emporte de beaucoup sur
Je diamètre transverse, elle est dite allongée ou dolichocéphale ; telle autre, au con-
train*. o un diamètre transverse qui se rapproche beaucoup du diamètre antéro
postérieur, elle est dite courte ou brachycéphale. Nous y reviendrons plus loin à propos
de la conformation extérieure du crâne.
«
3° Dimensions. —1 La hauteur de la tête est mesurée (fig. 2) par la distance en
verticale qui sépare le vertex du menton : elle est, en moyenne, de 18 à 20 centimètres,
soit les 13/100 de la hauteur totale du corps. Cette proportion, comme toutes les
données anthropométriques, présente quelques variations ethniques et sexuelles :
de 13.2 pour les Français (Collign on ), elle s’élève à 14,9 chez les Esquimaux
(BonDirn), à 15,2 chez les Chinois (T opinahd ) et à 15,5 chez les Nicobars (NovAn.A).
D ’autre pa rt, les mensurations comparatives effectuées dans les deux sexes établissent
que la femme a, en général, la tète un peu plus développée que l ’homme. Mais le
développement de la tête varie surtout suivant les Ages : chacun sait que la tête est
très volumineuse chez le nouveau-né et qu’elle va en décroissant (comparative-
C O N S ID É R A T IO N S G É N É R A L E S 3
ment à la taille bien entendu) au fur et à mesure que le sujet se rapproche de l’état
adulte). Voici, à ce sujet, le tableau de Quételet, représentant par des chiffres les
proportions de la tête aux différents âges :
Hauteur proportionnelle de la tête suivant les âyes, la taille = 100
AOEH •' • tlOUMES FtMHES
Naissance.............................................. .. .. 23.1 23.3
5 an s.......................................................... 17-5' 9-7
I0 _ " ........................... : . . 16.1 16.3
15 - ' . i l ' . ' . ' . ' . ............................................................. l'*-5 r. t
,0 _ - ; 13.8 13.9
30 — .............................................................. 13.6 r ..o
Fig. 3.
Les points cruniométrique*. vus sur le plan latéral (le la tête IT).
\
t
CRANE OSSEUX EN G ÉN ÉR AL 5
C H A P IT R E P R E M IE R
CRANE
« i
Situé à la partie supérieure et postérieure de la tête, le crâne est une sorte de
boîte osseuse dans laquelle se loge la portion la plus élevée du système nerveux cen
tral l ’encéphale.
Le crâne de même que les cavités splanchniques, nous présente un contenant
et un contenu : le contenu, c’est la masse encéphalique avec ses enveloppes et ses
vaisseaux ; le contenant, qui constitue l’ensemble des parois crâniennes, est repré
senté p a r une boite osseuse, le crâne osseux ou squelettique, revêtu extérieurement
par une couche plus ou moins épaisse de parties molles, les parties molles péricra-
niennes.
Après avoir décrit le crâne osseux dans son ensemble, nous étudierons, successi
vement, les parois crâniennes d’abord, puis la cavité crânienne cl son contenu. Enfin,
sous le titre de topographie cranio-encéphalique, nous dirons quels sont les rapports
des différentes régions encéphaliques avec la surface extérieure du crâne.
A R T IC LE PR EM IER
CRANE OSSEUX EN G ÉN ÉR AL
§ 1 CONFORMATION EXTÉRIEURE
Envisagé dans son ensemble, le crâne revêt la forme d’ un ovoïde, dont le grand
axe serait antéro-postérieur et dont la grosse extrém ité serait située en arrière.
6 TÊTE
II nous présente deux régions : 1° une région supérieure, plus connue sous lo nom
de voûte ; 2° une région inférieure, que J’on désigne encore sous Je nom dp base. Nous
décrirons tout d’abord chacune de ces régions ; puis, nous indiquerons quelles sont
Jes principales variations typiques de J’ovolde crânien. Nous étudierons enfin les
déformations crâniennes.
B
Fip. 5.
Formes diverses du rrâne. y
4. e r it * «V.lxJ,-» • dri-lkv - *». t*. nto-cali-louleo du raiar« Broca). — B. crino bnwU jvoplialo (Indice - 00. 3.
*»vojr»rd du musée B ro ca '.
qui ont conserve la liberté de leur suture, et y détermine des voussures dites de com
pensation. Chaque synostose prématurée produit donc deux déformations : l ’ une,
directe, siégeant au point même où se trouve la suture oblitérée ; l’autre, indirecte
ou secondaire, se produisant dans des régions plus ou moins éloignées.
Ces déformations par synostose (fig. 8) varient à l'in fini. Nous signalerons, parmi les principales
I» In scaphociphalie (de ctxxçoç. bateau),due àla synostose de la suture sagittale, dans laquelle la voûte
du crâne, à la fois très rétrécie et très allongée, ressemble à un bateau renversé ; 2° l 'aerociphalie (de
axpoç.pcdntu), ou o vjcfplialie (de 6 ^ , pointue, tête en pain de sucre), dans laquelle le sinciput, plus
Fig. 8.
Déformations pathologinues par synostose prématurée.
A. scaphocèplmle. une négresse <Hi Sénégal (d'après T o p in a r d ) . — B. trlgonocéphale (musée B r o c a ) . — C, airocéphale
un crâne parisien du cim etière des Innocenta, musée B r o c a ) . — D. cr&ne rénlforme (d'après T o p in a r d ) — E . platjcéphale.
frison d'Atnœ land (d'après T o r iN A R D ) . — F, plagiocéphale (d'après T o p in a r d ) .
ou moins conique, est très proéminent ; elle est due à la synostose simultanée des deux sutures sagittale et
coronale ; elle se complique souvent de troubles visuels (névrite optique) qui peuvent aller jusqu’à
la cécité complète (P. M e r i . * , 1908, HinsciiPERO et G r u n x . v c u , 1909) ; 3° la platucéphalie (de TrXa-niç,
plat), dans laquelle le sinciput est, au contraire, plus ou moins aplati de haut en bas, provenant de
la synostoso latérale *du frontal et des pariétaux ; 'i° la tngonociphalie (de xpiYtivoc, triangulaire),
dans laquelle le crâne, vu d’en haut, ressemble à un triangle, dont le sommet répond au métopion ; elle
est due à la synostoso congénitale de la suture métopiquo ou médio-frontale ; 5® la plagiocéphalie (de
rcx<x.Uo^, oblique;, caractérisée par un crâne fortement asymétrique (crane oblique ovalaire), dans leque
la partie antérieure d’un côté et la partie postérieure do l ’autre sont plus développées, en sorte que la
longueur maximum du crâne n’ost pas antéro-postérieure sur la ligne médiane, mais oblique d’ un
côté à l ’autre ou on diagonale ( T o p i n a r d ) ; cotto déformation est due, dans bien des cas. à l ’oblité
ration prématurée do l’ une des branches, soit de la suture coronale, soit de la suture lambdoïde. Comme
variété de plagiocéphalio nous signalerons le crdne rêniforme de M a n o u v r i e r , ainsi appelé parce que
vu d’en haut (llg. 8, D), il rappelle asset bien la configuration générale d’ un rein, la partie excavée
12 TÊTE
w ile qui rappelle le hile) répondant au cflté de la suture coronale qui s'esl prématurément synostoséu;
le côté opposé esl, alors, plus ou moins bombé.
Nous pouvons, encore ici, distinguer à l ’ovoïde crânien deux régions : 1° une
région supérieure, formant la voûte ; 2° une région inférieure, co n stitu a n t la base.
2° Base. — La buse du crâne, à l’ état sec, est très irrégulière, percée de trous,
hérissé.- de saillies. A l'é ta t frais, quand le crâne est recouvert de la dure-mère, son
aspect est sensiblement d iffé
rent, car la membrane
comble ou ré tré c it certains
trous, m odifie la forme des
saillies, etc.
a. Lim ites, séparatives des
divers étages. Rocher. — Deux
apophyses osseuses, la petite
aile du sphénoïde et le rocher,
divisent nettem ent la base du
crâne en trois étages (fig. 10) :
un étage antérieur, un étage-
moyen et un étage postérieur.
Chacune de ces apophyses ap
p artient naturellem ent à deux-
Fl*. K étages à la fois : la p etite aile,
Rapport* du nerf moteur oculaire exlcrne c l -lu trijumeau à l’ étage antérieur et à l ’étage
tirer le sommet du nicher et le sinus caverneux moyen ; le rocher, â l ’ étage
- le - u r r néte. qui recouvre le eumniet du M rher f t U lu n e quadrlla- moyen par sa face antérieure,
tfü r. a l u «terne -lu rftU dro it : on à a lu l ouvert le aima caverneux et la
l« v d n «w allan de ( l
a a nr.l à l ’étage postérieur par sa
A. a lu » r a . m e n u — B. Ir« * de Merl, cl ou lux» du f in it io n de face postérieure.
* aa«rr - < , lane auadrtlat/re. — D. araumet dn metier. — K. ligament
Mtiieuo-petreui — F . alluu le t m n «unfrirur — a , aluue petrrux lufé- Des deux saillies ossouses
Penr. - B, M a i
* curuoaire. — /.tl(« ilu oorţ* t-i lu i taire.
I, nerf moteur orulair* r i terra. — î , trllum eao. — I , ganglion de précitées, le rocher seul nous
ÛSaaer. — l. p atlidlq iui. — i , moteur unitaire remiuun. — 6. nerf
WUgM intéresse. On connaît sa forme
pyramidale, sa direotion o b li
que de dehors en dedans, d ’arrière en nvant et de bas en haut, ainsi que les con
nexions qu’il présente. Nous rappellerons que, fusionné avec le tem porul par sa
C R A N E OSSEUX EN G É N É R A L
basc et sa m oitié externe, il est, par son segment interne, isolé du sphénoïde et de
l ’ occipital ; il en est séparé par des trous ou des gouttières, que parcourent par places
des vaisseaux et des nerfs, que com blent ailleurs des trousseaux fibreux, véritables
Fig. 10.
La base du cràno, vue d’en haut, après ablation de la masse encéphalique.
iL'étagc antérieur est teinté m b it« ; l'étage rnyoen. en iaun< .* l'étage postérieur, en row.)
o, parties molles pérlcranlemies. — b, muscle temporal. — c, sinus frontal. — J, dure-mère renversée*enldehnrs
avec <f. faux (lu cerveau ; <f” . tc n lo (lu cervelet. — e, corps p ituita ire. — I, bulbe rachidien. — 1. bulbe olfaeUf avec
sa bandelette. — 2. trou optique, avec le nerf opUque. — 3. nerfs moteurs de l'œ il. — 4. trijum eau. S. facial et
aud itif, s’engageant dans le conduit a u d itif Interne. — t). trou déchiré postérieur, avec les trois nerfs glosso-pharynglen.
pneumogastrique et spinal) qui la travenent. — 7. grand hypoglosse. — S. carotide Interne. — 9, cérébrale anterieure,
réunie h celle du côté opposé par la communication antérieure. — 10. cérébrale moyenne. — 11. cérébrale postérieure
— 12. communicante latérale. — 13. tronc basilaire. — 14. artère vertébrale. — 15, sinus caverneux — 19, sinus
pétreux supérieur. — 17. sinus pétreux Inferieur. —- 18, sinus latéral. — 11), sinus occipital postérieur.
Le rocher Joue dons l'architecture de ln bottu crânienne (voy. p. 21) un rôle im portant : il repré
sente une Jambe de force pov-e entre la paroi latérale du crâne et le massif central do sa basc (A. Nim icii,
1912) ; de ce fait, il supporte une grande partie des chocs qui atteignent la tête. Grâce à ses connexions
spéciales avec le sphénoïde et l'occipital (nous savons qu’il se trouve séparé de ces os par un p etit espace
que comble une sorte de coussinetélastiquc formé par la veine Jugulaire interne, des nerfs, une membrane
sutimile épaisse, un flbro-carülape), il peut, dans une certaine menire, am ortir ces chocs, subir même
un certain degré do déplacement en masse et permettre ainsi à l'ovoïde crânien de résister sans dom
mage b des traumastismes assez violents.
Malgré ces condiUons favorables, le rocher se fracture très souvent, soit isolément, soit en même
temps que la voûte du crâne (traduits de ta toute irradiées ii la base). Ces fractures étudiées récemment ’
_ pur A. Nim ier [These <le lyon, 1912), intéressent fréquemment les cavités de l ’oreille et le nerf facial,
qui affectent avec le rocher des rapports importants, sur lesquels nous aurons l ’occasion de revenir plus
loin (Vnv. (treille).
deux fosses, l ’une droite et l ’autre gauche, destinées à loger le cervelet. I l nous pré
sente successivement :
a) Sur la ligne médiane, et en a lla n t d ’a va n t en arrière : 1° la gouttière basilaire,
dans laquelle se logent le bulbe et la protubérance annulaire ; 2° le trou occipital,
par lequel la cavité crânienne comm unique avec la cavité rachidienne, et qui est
occupé par le bulbe, les deux artères vertébrales, et une' p o rtio n de l ’am ygdale
cérébelleuse ;
p) Sur les côtés : 1° la gouttière du sinus pétreux supérieur, qui s u it le bord supé
rieur du rocher en avant duquel elle est souvent située, de telle sorte qu’elle fa it
alors partie de l ’ étage moyen p lu tô t que de l ’étage postérieur ; 2° le conduit a u d itif
interne, dans lequel s’engagent le nerf a u d itif, le n e rf facial, l ’ interm édiaire de
W risberg et l ’artère a u d itive ; 3° Yaqueduc du vestibule, dans lequel s’engage le canal
endo-lymph'nliqùe ; 4° le trou condylien antérieur, par où passe le n e rf hypoglosse ;
5° la gouttière du sinus latéral, avec le tro u mastoïdien ; 6° le trou déchiré postérieur,
que traversent la veine jugulaire interne, les nerfs pneumogastrique, spinal et glosso-
pharyngien, ce dernier étant isolé en partie des précédents ; 7° enfin, la gouttière du
sinus pétreux inférieur.
Comme nous venons de le voir, un certain nombre des trous de la base du crâne livrent passage
à dos troncs nerveux importants. Or, il peut arriver, à la suite d’un processus d'ossification exagérée,
ou encore à la suite d’une périostose, d’origine syphilitique le plus souvent, il peut arriver, disons-nous,
que le nerf soit comprimé (tans son cannl osseux devenu trop étroit. Il en résulte alors une névrite plus
ou moins grave. Parmi ces névrites, la plus fréquente de beaucoup est la nevralgie faciale qui siège,
on le sait, sur les branches du trijumeau (p. 255 et 2G6). File s’observerait plus souvent à droite qu’a
gauche (90 fois sur 100, d’après S ic a k d , 1908), et cette localisation trouverait pout-étre son explication
dans ce fait que les trous de la moitié droite de la base crânienne sont, en règle générale, normalement
plus étroits que ceux de la moitié gauche.
§ 3 — CONSTITUTION ANATOMIQUE
§ 4 — DÉVELOPPEMENT, FONTANELLES
Le crâne est prim itivem ent membraneux. Mais bientôt, sa m o itié in fé rie u re se
transforme en cartilage, tandis que sa moitié supérieure reste à l ’état de sim p le
membrane : la première deviendra la base ; la deuxième, la voûte.
' C’est au sein du tissu cartilagineux pour la base, au sein du tissu fibreux pour la
voûte, que se produit l ’ossification. L ’ossifi 5
cation do la voûte, se fait, pour chacun des
os qui la constitue, du centre â la périphé
rie. Or, comme elle n’est pas terminée à la
naissance, il en résulte que, chez le nouveau-
né, le tissu osseux fait encore défaut â la
périphérie des divers os, c’est-à-dire là où
ils convergent les uns vers les autres.
Ces espaces membraneux non ossifiés sont
les fontanelles; ils rendent possible, grâce
au léger chevauchement que subissent les
os de la voûte, la traversée de la filière {ad
vienne par la tête fœtale au moment de l’ac
couchement. Les fontanelles, pouvant être
perceptibles au doigt par le toucher vaginal,
constituent un excellent repère pour dia
gnostiquer la position de la tête du fœtus
dansTexoav&tion. Elles se divisent, d’après Fig. 12.
leur situation, en deux groupes : les fon Têtt' de fœtus à terme, vue
tanelles médianes et les fontanelles laté d'en haut iT ).
rales. I , I . fro nta l. — Ü. i pariétal. ‘ — S . occipital. —•
4. dtiture front*»-parietale. — 5. suture n irto p ltiu *. —
Les fontanelles médianes (lig. 12), au d» tmture aatcltUtle. — 7. fontanelle anterieure ou
brvtfuiatKiu*. — 8 fontanelle pueterieurv ou Uaib-
nombro de deux, se distinguent en anté du tique. — PP. diamètre bâ-punctai. — T T . diamètre
bl-teuiporal.
rieure et postérieure. C’est à leur niveau
que se développent les kystes dermoides, appelés par Lannelom u'k kystes fonta-
nellaires : ils résultent d’un enclavement de l’ectoderme au moment où se soudent
les bords de la gouttière dorsale, qui, on le sait, forme en avant le cerveau. — La
fontanelle antérieure ou fontanelle bregmatique est lu plus grande : elle répond à l’union
des frontaux et des pariétaux. De forme losangique, à grand axe antéro-postérieur,
a x a t o m ik TOPOOK.mmjuK. — t . i, V* é d it . 2
IR TÊTE
elle mesure 4 à 5 centimètres de Ion g sur 2 centimètres et demi à 4 centimètres
de large. — La fontanelle postérieure ou fontanelle, lambdatique se trouve située au
point de convergence de l ’occipital et des deux pariétaux ; elle est petite et de forme
triangulaire.
Les fontanelles latérales (fig. 13), moins importantes que les précédentes, sont
au nombre de quatre, deux de chaque côté. De ces deux fontanelles, l ’une est anté
rieure ; elle répond au ptérion, c’est-à-dire au point de concours du frontal, du parié
tal, du temporal et de la grande aile du sphénoïde, c’est la fontanelle ptérique de
Pozzi. L ’autre, postérieure, est située au niveau de l ’astérion, entre Je pariétal,
l ’occipital et la portion mastoï
dienne du temporal, c’est la fon
tanelle astérique.
Outre les fontanelles que nous
venons de décrire, fontanelles nor
males, on rencontre encore quel
quefois, sur le crâne du nouveau-
né, d ’autres espaces membraneux
non encore oblitérés, constituant,
des fontanelles anormales ou su r
numéraires. Telles sont : 1° la fo n
tanelle sagittale ou fontanelle de
G e rd y , qui se trouve située entre les
deux pariétaux, au niveau de l ’obé-
* Fie 13. lion (p. 4) ; 2° la fontanelle naso-
frontale ou glabellairc qui, comme
TVle de Relus vur pars» lace latérale droite (T.).
1. frontal. — î. pariétal. — 3. occipital. — 4. cercle tym pa■
son nom l ’indique, occupe l ’espace
oal — 6, temporal. — 6. fonuuiclle anterieure ou brvcinatique. compris entre les os propres du nez
— 7. fontanelle parff-rieure ou Ismbdatlque. — 8. fontanelle
pufterc-lalerale ou aiienqne — 9. fontanelle antero-Iatlralc ou et le frontal ; 3° la fontanelle méto-
r U r i ’lu e.
pique, située un peu au-dessus de
la précédente, dans le quart inférieur de la suture m édio-frontale ou m étopique ;
4° la fontanelle -cérébelleuse de JIamy, qui occupe la partie moyenne de la base de
l'écaille occipitale. Toutes ces fontanelles surnuméraires, on le vo it, se développent
sur la ligne médiane.
Les fontunelles ne disparaissent q u ’aprés la naissance ; la grande fontanelle ou
fontanelle bregma tique est entièrement fermée d ’ordinaire vers l ’âge de deux à
trois ans. I l persiste toutefois, entre les divers os, une mince couche fibreuse, la
membrane saturate, grâce à laquelle l ’os continue à croître en surface. Cette m em
brane suturaie est aux os du crâne ce que le cartilage de conjugaison est aux os
longs des membres. Lorsque l ’ossification l ’envahit (synostose), le crâne ne peut
plus augmenter de capacité. C’est vers l ’âge de quarante-cinq ans que débute cette
synostose. Quand elle se p ro d u it plus tô t, et en p a rtic u lie r pendant l ’enfance, elle
entraîne des troubles qui varient suivant q u ’elle est partielle ou totale. L im ité e à
quelques sutures, elle détermine les déformations que nous avons signalées plus h a u t
(p. 10). Totale, elle empêche le développement du cerveau et p ro d u it la microcé
phalie et l'id io tie ; aussi L a n n e lo h g u e a -t-il conseillé de p ra tiq u e r, en pareil cas,
une craniectomie étendue, c ’est-à-dire une résection du squelette orunicn, pour lib é re r
Io cerveau enserré dans son enveloppe osseuse inoxlensible. Il convient d ’a jo u te r
que le rôle de celto synostose dans la microcéphalie est des plus discutables, car
C RANE OSSEUX EN G É N É R A L 19
§ 5 — ARCHITECTURE DU CRANE
SOS É L A S TIC ITÉ ET SA RÉSISTANCE
1° Les sutures dans leurs rapports avec l'é la sticité du crâne. — Le crâne, nous le
savons, est form e par h u it os unis les uns a u x autres p a r des a rtic u la tio n s appe
lées sutures. Cette m u ltip lic ité des pièces con stitu a n te s de la b o ite crânienne ne
d im in u e en rie n la résistance de celle-ci. E lle l 'augm ente au co n tra ire , en d o n n a n t
à ses parois une grande élasticité.
a. Les sutures ne d im in u e n t pas la résistance du crâne. — Cela tie n t, comm e
M u n Xu (1730) l ’a bien m o n tré , à le u r dispo
lt
1 Nou-i n'avons en vue, dans ce po ngraphe, que les f r a c t u r a de la voûte irra d ié e s à ta base, les seules
d'ailleurs dont le mécanisme soit Intéressant à connaître au p o in t de vue anntom o-chirurgical. Q uant
aux fra c tu re s localisées à la voûte, ou encore les fra c tu re s d ire c te s de la base ainsi que cellos que l'on observe
après une chute sur le menton ou sur les ischions et qui se produisent pa r pénétration du condyle de
la mâchoire ou de la colonne vertébrale dans le crtyie, leur mécanisme est tro p sim ple pour que nous
nous y arrêtions plus longuement. Nous laissons également do côté les fra c tu re s d ite s p a r é c la te m e n t
(\V *n L , 188V) qui lie s'observent que dans des cas exceptionnels, lorsque la tête est fortem ent c o m p ri
mée. B ru n s , I U u u , etc., les réalisaient en serrant fortem ent le crâne entre les deux branches d ’ un étau ;
la direction des tra its de la fracture est parallé-le A la direction de la pression ; ces tra its de fractures
sont antéropostérieurs lorsque le crAuo est comprimé du fro n t A l ’ occiput ; ils sont transversaux,
lorsque la pression s'exerce d ’une bosse pariétale A l ’ autre. C i i a u v e l et N im ie r ou t m ontré quo, en c h i
rurgie de guerre, les balles perforant le crâne de pu r! en part réalisaient ce type do fracture.
CRANE OSSEUX EN G É N ÉR A L 21
Dans les fractures isolées de la base ou fractures pa r contre coup, auxquelles la théorie de S a u c e -
no TT E et de S a b o ü r a u t est peut-être applicable, le tr a it de fra ctu re occupe, en règle générale, les
voûtes orbitaires, po rtion la plus fragile de la base du crâne. Il peut également .comme les
récentes expériences de P a t e i (1903) tendent à le prouver, se localiser au to c h e r, lorsque le choc porte
s u r la base de cet os : la fracture intéresse alors la pyram idp pétreuse s o it pe rpen diculairem e nt, s o it
parallèlem ent à son axe et s’accompagne en même temps, d ’ une façon constante, d ’ un écrasement
ou d ’un arrachement du som m et do l ’apophyse.
to u t d’ abord de connaître
exactem ent cette disposi
tion architecturale Nous
avons vu précédemment
que l ’épaisseur du sque
lette crânien é ta it répar
tie inégalement, mais
non sans o rd re ; q u ’à
côté de portions épais
sies et solides on tro u
v a it des segments minces
et peu résistants. En te
nant compte de la situ a
tion réciproque de ces
« points renforcés » et
de « ces points faibles »
(fig. 15), on peut dire,
schématiquement, que le
crâne est co n stru it sur le
type d’ un bateau à quille
avec une charpente solide
( p a rtie re n fo rcé e ) et, III IV
dans l’ intervalle, des en-
l-ig. 13.
tre-boutants plus fa ib le
P o in t renforcés et p u tn l faibles du crâne : l, crâne vu de proA l ;
( P ie r iie D e ld e t, 1 8 9 7 ). I I , crâne vu d ’en ha ut ; I I I , base du crâne vue pa r sa face
a. P oints renforcés. — exocranienne : IV , base vue pa r sa face endocrin ienne .
A. pièce sincipitale. — II. pièce Iv u llilr v . — C. a rc-b outant fruiU u-ethin oIiU I.
Dans un bateau à quille, — D. arc-boutant orblto-aphénolrtal. — K . arc-boutant p c tro -m a ito lâ lc n . — F.
les points de résistance arc-boutant occipital. — 1. entre-boutant fronto-sphenoM al. — - . enlrc-bou-
ta n t ipliéuo-pélreux. — a. entre-boutaut occlpito-pétrvux.
sont : une pièce antéro
postérieure, la carène, des pièces latérales ou varangues, enfin le p o n t. A u crâne,
la pièoe basilaire étendue du tro u o ccipital â la selle tu rciq u e , répond à la carène,
’ a pièce sincipitale au pont. Q uant aux varangues, elles sont représentées p ar six
zones épaissies, dont deux, l’ une antérieure, l ’uutre postérieure, sont im paires, dont
les quatre autres, latérales, sont sym étriques deux à deux. Ces six pièces de renfon
cement, qui ne sont autres que les poutres de R a t h k e ou encore les arcs-boutants
de F é l i z e t , sont formées : 1° l'a n té rie u re , p a r la zone fro n to -e th m o ïd n le qui ré u n it
la pièce sincipitale A la pièce basilaire ; 2° la postérieure, p a r la pièce occipitale qui
va du sinciput à la pièce basilaire après avoir entouré le trou occipital ; 3° l'antero-
latcralc, par la pièce orbito-sphénoidale, rejoignant la base par la petite aile du
sphénoïde ; 4° la postéro-latérale, par la pièce pétro-mastoldienne, étendue du sinciput
à la mastolde et de là, par le rocher, jusqu’à l’apophyse basilaire.
b. Points faibles. — Entre les points renforcés, entre les arcs-boutants de F é l iz e t ,
le tissu osseux est mince et fragile pour former les entre-boutants. Ces entro-
boutants sont au nombre de trois, 'savoir : 1° Vcntre-boutant fronlo-sphénoidal, qui
répond à l’étage antérieur de la base ; 2° Ventre-boutant sphéno-pétreux, qui constitue
l'étage moyen ; 3° Vcntre-boutant occipito-pélreux, qui forme l ’étage postérieur.
Ce n’est pas tout, les arcs-boutants eux-mêmes présentent des points faibles et
c’est par là, comme nous allons le voir, que les irradiations des fractures passent
d'un entre-boutant à un autre, ou, si l ’on préfère, d’un étage au voisin. Le point
faible de l ’arc-boutant fronto-etbmoidal siège au niveau de la lame criblée de
l’etlunoïde ; celui de l’arc-boutant occipital est situé en arrière de chaque condyle
occipital. Quant aux points faibles des arcs-boutants latéraux, ils occupent le point
d'implantation des ailes du sphénoïde pour l’arc-boutant orbito-sphénoïdal (trou
optique, fente sphénoïdale, trous grand rond et ovale, etc.), et la portion du rocher
creusée des cavités de l’oreille pour l’arc-boutant pétro-mastoldien. E nfin le point
d’attache des arcs-boutants à la pièce basilaire constitue encore un de leurs points
faibles.
sihle du nerf), fra c tu ra n t ainsi le rocher parallèlem ent à son grand axe (fracture
parallèle jm longitudinale du rocher). De là, elle peut se propager à l ’au tre
côté, en passant, soit
par la selle turcique
(d’où lésion possible du
sinus sphénoïdal), soit
par la suture occipito-
basilairc ; ou bien encore
elle peut pénétrer dans
l’ étage postérieur en
fra ctu ra n t le rocher per
pendiculairement à son
axe et en ouvrant
les cavités de l ’oreille \
moyenne {fracture per
pendiculaire du rocher).
— Après un trauma
tisme de la région occipi
tale (fig. 16, C), le tra it
de fracture parcourt la
fosse cérébelleuse et peut
s’ y lim ite r. Si la v io
lence est considérable, il
envahit le côté opposé
en contournant le trou
occipital ; ou bien il se
propage à l ’étage moyen U
et à l ’étage antérieur en
suivant la suture pétro-
basilaire, la selle turci-
que, la lame criblée de
l’ethmoïde (fractures po-
stéro-antèrieures paranié-
dianes de la
crâne de Q u é n u et
s o n , 1901) ou
enfin, il gagne l’étage
moyen en fracturant le
rocher, tantôt et le plus
souvent perpendiculaire
ment près de sa pointe,
Fij;. 16
tantôt obliquement au
Principaux types tics fractures do la voAte du crdne irradiées
niveau de sa base, en à la base.
Omis chacun» des trois Heurts A . B . C, le tra it du fracture (/) ra t tou t d 'abord représenté sur la voûte du c rtn e
( Azure de gauche). puis sur la basc I ligure de droite) ; Ira tlècbra, sur cotte dernière, m o n tren t le sens s u iva n t lequel peuvent
so faire Ira Irradiations.
A . fra c tu re de la n tu lo N f r o n t a le . — 1. Irra d iatio n A l'a u tre m oitié do l'etnz» a n té rie ur ; — 2. fra ctu re do U pointe
du rocher.
B. fr ac t u iie d e l a utoiO K Ti.uroR.tLE. — 1, fracture parallèle du rocher ; — 2. Irra d ia tio n passant par la «elle t u i-
cluuo : — 3. Irra d iatio n passant par la suture o c c lp lt» basilaire ; — 4. fracture perpendiculaire du rocher.
C. f r a c t u r e de l a hEoion o c c ip ita le . — 1. fracture postèro-autèrieure pararoédlnne ; — 2, fractu re co nto urna nt le tro u
occipital : — 3. fracture de la pointe du rocher : — 4. fracture oblique d u rocher.
2't TÊTE
suivant la gouttière du sinus latéral, lequel est en général respecté (fracture oblique
du rocher).
JN’ous ferons remorquer, en terminant cette étude du mecanisme des fractures du
orilne, que les irradiations des traits de fracture propagés vers la base ag gra vent
considérablement le pronostic. En elfet, ainsi que nous l ’avons déjà d it et comme
nous lo verrons encore par la suite, la base du crâne est en rapport avec les cavités
de la face (fosses nasales, oreilles, etc.). II en résulte que les fissures propagées 'à
cette base mettent en communication le foyer de la fracture avec les fosses nasales
ou l'oreille moyenne, c’est-à-dire avec des régions accessibles aux germes ; elles
exposent, pnr suite, le blessé à toutes'Jes complications infectieuses et en p a rtic u lie r
à la méningo-encépliab'te, affection'dont on connaît l ’extrême gra vité.
ARTICLE I I
P A R O IS C R A N IE N N E S
1° Limites. — Superficiellement, elle a exactement pour lim ites les lim ites mêmes
d o sourcils, savoir : l° e n haut, une ligne courbe, à concavité inférieure, qui la sépare
de la région Ocoipilo-fronUdo ; 2° en bas, une ligne également courbe et â concavité
P A R O IS C R A N IE N N E S 25
Fig- l>-
Région sourcilière, plun superficiel
1. lambeau cutané, arec, sur sa face profonde, le tissu cellulaire sous-cutané. — 2. muscle orblculalrc des paupières.
— 3. muscle frontal. — 4. 4'. 4". artérioles superficielles. — 5. réseau veineux superficiel. — 0. rameau nerveux venant
du frontal. — 7. rameau nerveux venant du lacrymal. — 8. filets moteurs venant du facial.
médiane ou son voisinage jusqu’à une verticale passant un peu en dehors de la com
missure externe des paupières. Comme toutes les régions pourvues de muscles
peauciers, elle est douée d ’une certaine m o b ilité et, de ce fa it, joue dans l’expression
du visage, un rôle im portant.
On distingue, d ’ordinaire, à chacun des sourcils trois portions : 1° une extrém ité
interne, arrondie, la tête ; 2° une extrém ité externe, plus ou moins effilée, la queue,
siège des kystes dermoides du sourcil ; 3° une partie moyenne, le corps, comprise
entre la tête et la queue. Les deux sourcils sont généralement séparés l ’ un de l ’autre
par une surface à peu près glabre, qui répond à la racine du nez et qui mesure de
5 à 25 m illim ètres : c’est la région intersourciliére de certains auteurs. U est des cas,
cependant, où les deux sourcils se confondent sur la ligne médiane, disposition ana-
26 TÊTE
tomique qui est relativement rare et qui, lorsqu’elle existe, donno à la physionomie
un certain caractère de dureté.
A la palpation, on sent facilement, sous les parties molles, Je rebord supérieur
de {’orbite (arcade sourcilière) mince et tranchant ; on peut le saisir entre le pouce
et les autres doigts et l ’explorer. On reconnaît ainsi, d’ordinaire, à l ’union du tiers
interno avec les deux tiers externes de ce rebord osseux, ou encore à 2 ou 3 centi
mètres en dehors de la ligne médiane, Véchancrure sus-orbitaire par où s’échap
pent do l ’orbite l ’artère sus-orbitaire et la branche externe du nerf frontal : J’éclian-
crure sus-orbitaire, on Je sait, constitue un repère utilisé pour la résection du nerf
précité, ainsi que pour la trépanation du sinus frontal.
A J’état pathologique, l ’aspect de la région peut être modifié par des plaies, des
phlegmons, des fractures du squelette sous-jacent, enfin par des tumeurs. L ’une
d’entre elles est spéciale à notre région : c’est le kyste dermoide, qui siège, comme
nous l’avons déjà dit, au niveau de la queue du sourcil) Cette tumeur résulte d ’un
enclavement de l ’ectoderme datant du moment où s’oblitère la première fente bran
chiale, dont l ’extrémité postérieure répond, comme on Je sait, à la queue du
sourcil (V buneuil , R emack). Elle est toujours reliée au squelette par un pédicule,
<»* 18, A).
A. PïAti. — La peau se continue, d’une part avec celle du front, d ’autre part avec
celle de la paupière sous-jacente. Elle est épaisse, fortement adhérente au plan
musculaire, très riche en glandes sébacées, qui, ici comme ailleurs, peuvent être le
n#. is.
Coupo sagiUlo de la région sourcilière représentant : A, un kyste dermoide ;
B, un kyste sébacé.
U u n i t «wu rfll t w . — Z. rnuarto frontal. — S. muacle orhl rule Ire des paupières. — 4. cerveau. — 6, naisse orbital te.
», muscle de Toril. — \ e lo h e oculaire. — a. k rrte d e r m o id e . — b, kyste sébacé.
point de départ de kystes sébacés. Ces kystes sébacés sont faciles à distinguer des
kystes dermoides en ce qu’ils adhérent intimement à la peau et nullem ent au sque
lette (llg, 18, B). La peau de la région sourcilière est recouverte d ’une.nappe de poils,
les poils des sourcils.
Les poil» des sourcils présentent ordinairement la même coloration que les oheveux.
Ils sont raides, soyeux, inolinés d ’arrière en avant et de dedans en dehors. Leur
longueur, très variable suivant les sujets, mesure de 5 à 20 m illim ètres. Nous ferons
remarquer, à cet égard, que les poils des sourcils sont généralement plus développés
P A R O IS C R A N IE N N E S 27
chez les peuples méridionaux que dans les races du nord. Ils doivent être soigneuse*
ment rasés quand on intervient sur la région.
D. C o u c h e c e l l u l e u s e s o u s - c u t a x é e . — Elle est essentiellement constituée
par des travées conjonctives qui émanent de la couche musculaire et viennent s’ im
planter à la face profonde du derme cutané. Elle ne renferme qu’ une petite quantité
de graisse. Il est à remarquer que cette couche celluleuse ne forme en aucun point
de la région un véritable fascia superficialis.
bas avec le périoste de l ’orbite et le ligament large des paupières. I l repose directe
ment sur l ’arcade orbitaire, dont le développement, fo rt variable suivant 1rs sujets,
détermine, bien plus que l ’ensemble des Darties molles, la saillie des sourcils.
tomique qui est relativement rare et qui, lorsqu’elle existe, donne à la phjrsionornie
un certain caractère de dureté.
A la palpation, on sent facilement, sous les parties molles. Je rebord supérieur
de l’orbite (arcade sourcilière) mince et tranchant ; on peut le saisir entre le pouce
et les autres doigts et l ’explorer. On reconnaît ainsi, d’ordinaire, à l ’union du tiers
interne avec les deux tiers externes de ce rebord osseux, ou encore à 2 ou 3 centi
mètres en dehors de la ligne médiane, l'échancrure sus-orbitaire par où s’échap
pent de l ’orbite l ’artére sus-orbitaire et la branche externe du nerf frontal : l ’échan
crure sus-orbitaire, on Je sait, constitue un repère utilisé pour la résection du nerf
précité, ainsi que pour la trépanation du sinus frontal.
A l'état pathologique, l ’aspect de la région peut être modilié par des plaies, des
phlegmons, des fractures du squelette sous-jacent, enfin par des tumeurs. L ’ une
d’entre elles est spéciale à notre région : c’est le kyste dermoïde, qui siège, comme
nous l ’avons déjà dit, au niveau de la queue du sourcil.1 Cette tumeur résulte d ’un
enclavement de l ’ectoderme datant du moment où s’oblitère la première fente bran
chiale, dont l ’extrémité postérieure répond, comme on le sait, à la queue du
sourcil ( V e h .n e u i l , R e m a c k ) . Elle est toujours reliée nu squelette par un pédicule,
fig. 18, A).
Fig. is.
Coupu sagiUle de la région sourcilière représentant : A , un ky s te derm oïde ;
R, un kyste sébacé.
1, u r a lc < uretllire. — î . mincie frontal. — 3. mumie orUruJalro îles l'iuipk'rcs. — J. cerrenu. — 5. graisse orbitaire,
fl. luiimJc de r<Hl. — *. globe oculaire. — a. k ju tc dcnnolde. — b. kyste sébacé.
point de départ de kystes sébacés. Ces kystes sébacés sont faciles à distinguer des
kystes dermoides en ce qu’ils adhérent intimement à la peau et nullem ent au sque
lette (llg. 18, B). La peuu de la région sourcilière est recouverte d ’une.nappe de poils,
les poils des sourcils.
Les poils des sourcils présentent ordinairement la même coloration que les cheveux.
Ils sont raides, soyeux, inclinés d’arrière eu avant et de dedans en dehors. Leur
longueur, très variable suivant les sujets, mesure de 5 à 20 m illim ètres. Nous ferons
remarquer, à cet égard, que les poils des sourcils sont généralement plus développés
PAROIS C R AN IEN N ES 27
chez les peuples méridionaux que dans les races du nord. Ils doivent être soigneuse*
ment rasés quand on intervient sur la région.
D. C o u c h e c e l l u l e u s e s o u s - c u t a n é e . — Elle est essentiellement constituée
par des travées conjonctives qui émanent de la couche musculaire et viennent s’im
planter à la face profonde du derme cutané. Elle ne renferme qu’une petite quantité
de graisse. Il est à remarquer que cette couche celluleuse ne forme en aucun point
de la région un véritable fascia superficialis.
bas avec le périoste de l ’orbite et le ligament large des paupières. I l repose directe
ment sur l’arcade orbitaire, dont le développement, fo rt variable suivant 1rs sujets,
détermine, bien plus que l ’ensemble des parties molles, la saillie des sourcils.
Fie. 19.
Région sourcilière plan p ro to n é .
J. i*a u et lia n t rrllu a ire «oun-cuUne. — 2. ummle orMaitolrv d<s paupières, dont !a partie supérieure a été rése-
.
WW*. — 1. moarte frontal, tenement nxvsjuc. — 4 uiuscJe pourdller. — 5. rebord supérieur de l'o rb ite . — 0, artère
W K itU â ln ou frontale externe. nvec la rd c e et le nerf de même nom. — 7, artère frontale Interne avec le nerf de
mèu«j ©«ira. — 8, artèrr lacrrmale et nerf lacrymal- — 9. branche artcrlelle provenant de la transversale de la face
~ Ift. w idhi «uperfldelles. — 11. irpium orbitale. — 12. capace Inlersourdller.
au cours dc|l’opération est l ’échancrure sus-orbitaire (voy. plus bas) : une incision
transversale faite à ce niveau, sur les parties molles de la région, perm et de décou
vrir le nerf à son émergence de l ’orbite ou dans cette cavité elle-même, et de
le réséquer.
û i
F ig . 20. B
D é v ia t io n de la c lo is o n in te r s in u s a le .
A . typ e de cloison m oy e n n e m e n t déviée. — R . ty p e de cloison t r i s déviée : la cloison est presque lio rlz o n tA le 'e t, de
ce fa it, lo sinus d r o it se tro u v e très développé : ie gauche, au c o n tra ire , est com plè te m e n t a tro p h ié .
1. sin us fro n ta l gauche, ç — 2, sinus fro n ta l d r o it. — 3 . cloison Intersinusale.
du nez, cette cloison se dévie très souvent d ’un côté ou de l ’autre, au fu r et a mesure
qu’elle se rapproche de la partie supérieure du sinus ; la déviation plus ou moins
accusée suivant les sujets, peut être telle en certains cas que la cloison, au lieu d ’être
disposée dans le sens sagittal comme à l ’état normal, so trouve dirigée transversa
lement (fig. 20, B) et que l ’ un des sinus, débordant largement la ligne médiane,
empiète sur le sinus voisin. Cetto disposition anatomique, qui d ’après S i e u r et
J a c o b s’observerait 3 fois sur 20, a ime certaine importance au point de vue do
la trépanation du sinus par la voie frontale, parce qu’elle expose l’opérateur à ouvrir,
3ft TÊTE
sensitifs sont formés par le frontal interne et le frontal externe, branches de b ifu r
cation du nerf frontal, branche de l ’ophthalmique. Le plus volumineux des deux,
Jo frontal externe ou nerf sus-orbitaire , émerge de l ’orbite par l ’échancrure sus-orbi
taire. aveo les vaisseaux sus-orbitaires : le nerf est en dedans de l ’artère. IJ est parfois
le siège de névralgies rebelles qui peuvent nécessiter sa résection. Le repère principal
Fig. 19.
Région sourcilière plan profon d.
I. rca 11 » t tissu ce llu a lre «ous-outAné. — 2. muscle orblculnlre des paupières, d o n t la p a rtie supérieure a été résé-
UUeo. — 8, muscle (m uta i, «salement léséuue. — 1. muscle sourciller. — 5. r e lx ir l su périeur do l'o rld tc . — 0, a rtère
« u'-orbita lre on frontale ex tente, avec la rein e et le nerf do mémo nom . — 7. artère fro n ta le Inte rn e avec le n e rf de
u ifine nom. — S, artère la crym ale et nerf lacrym al. — II. branche artérielle p ro ven an t de la transversale de la face
— 10. reine* su pertldelles. — i l . septum orb itale . — 12. espace In te re o u rd llcr.
nu cours de*l’opération est l ’échancrure sus-orbitaire (vov. plus bas) : une incision
transversale faite à ce niveau, sur les parties molles de la région, permet de décou
vrir le nerf à son émergence de l’orbite ou dans cette cavité elle-même, et de
le réséquer.
6° Sinus frontaux. — Les sinus fro n ta u x sont deux cavités en forme de pyram ide
triangulaire, à sommet supérieur et à base inférieure, situées des deux côtés de la
ligne médiane, et creusées dans l’épaisseur du fro n ta l. Ils s’o u vre n t dans les fosses
nasales, dont ils ne sont que des diverticules, des annexes, au même titre que les
sinus sphénoïdaux, les sinus m axillaires et les cellules ethmoïdales. On peut même
les considérer, avec S t e i n e r , K i l l i a n , H a r t m a n n , S i e u r et J a c o b , M o u r e t , comme
des cellules ethmoïdales antérieures insinuées entre les deux tables du fro n ta l et a y a n t
subi un développement plus ou moins considérable. Ils n ’apparaissent que vers
l’âge de quinze ans.
A . R a p p o r t s r é c ip r o q u e s d e s d e u x s i n u s , c l o i s o n m é d i a n e . — Les sinus
frontaux, ainsi que nous l ’avons déjà d it plus huut, sont au nombre de deux. l’u n
droit et l ’autre gauche ; ils sont séparés l’ un de l’ autre pur une cloison antéro-posté
rieure, ordinairement très mince, quelquefois épaisse lorsque les sinus sont de faibles
dimensions, et qui est presque toujours complète. Dans quelques cas cependant, et
la figure 21 nous en offre un exemple, elle peut être perforée : les deux sinus sont alors
en communication l’un avec l ’autre. Médiane à son origine, c’est-à-dire à la racine
A Fig. 20. B
D éviation de la cloison intersinusale.
A. type Je cloison moyennement déviée. — B. type Je cloison t r is déviée : la cloison est presque h o rts o n ta le 'e t. 'le
ce fait, le sinus droit se trouve très développé ; ie gauche, nu contraire, est com plètem ent atrophié.
1, sinus frontal gauche, ç - 2. b I i i u s fron tal d roit. — 3. cloison intersinusale.
du nez, cette cloison se dévie très souvent d ’un côté ou de l ’a u tre , au fu r et à mesure
qu’elle se rapproche de la p a rtie supérieure du sinus ; la d é v ia tio n plus ou m oins
accusée suivant les sujets, peut être telle en certains cas que la cloison, au lie u d ’être
disposée dans le sens sagittal comme à l ’état norm al, se tro u v e dirigée tra n sve rsa
lement (fig. 20, B) et que l ’ un des sinus, d é b ordant largem ent la ligne m édiane,
empiète sur le sinus voisin. Cette disposition a n atom ique, q u i d ’après S ieu r et
J acob s’observerait 3 fois sur 20, a une certaine im p o rta n ce au p o in t de vue de
la trépanation du sinus par la voie frontale, parce q u ’elle expose l ’ o p é ra te u r à o u v rir,
.in TÊTE
Elle répond à la cloison qui sépare J’un dp J’autre les deux sinus, cloison que nous
avons décrite plus haut. Il est tout à ta it in u tile d ’y reve nir ici.
d. Sommet. — Le sommet du sinus fronta l, dirigé en haut, répond à l ’angle que
forment, eu s’unissant l ’une à l'autre, la paroi antérieure et la paroi postérieure. De
forme plus ou moins sinueuse, il remonte sur le frontal d’autant plus haut, on le
conçoit, que la cavité sinusale est plus développée. Des cloisons incomplètes, orien
tées parallèlement à la cloison médiane, le divisent d’ordinaire en un certain nombre
de logettes.
e. Base. — La hase du sinus frontal, dirigée en bas, constitue la p a ro i in fe rie u re
ou orbilo-nasalc de certains auteurs. On la désigne encore, avec beaucoup de ra i-
i
C D
Fig. 22.
<llvei> types de sinus frontaux.
A. t n * stan* rU tv lu in rtout en Urvror. — B. type de cnuvl sinus étendu surtout on hauteur. — C. type de
Mina m i j » . — D. I n * *•» «nus petit Uj-pe o rh lto liri. Pour I»* chlores 1, 2. 3. se reim rtiT & la Heure 20.
son, sous le nom de plancher du sinus. Ses dimensions, comme celles des autres parois,
sont très voriubles et en rapport avec l ’étendue du sinus. Elle répond : 1° par sa
partie pxterne, ù la moitié anléro-interne de l ’orbite (portion o rb ita ire ) ; 2° par sa
purtie interne, aux cellules etbmoldales et à la voûte des fosses nasales (p o rtio n
nasale).
a) La portion externe ou orbitaire du plancher sinusal est extrêmement mince :
on peut l ’elTondrer souvent avec la Bonde cannelée, cl les tumeurs du sinus la refoulent
facilement pour foire saillie dans l ’orbite. Elle oiïre une assez faible résistance à
l’infection et se nécrose rapidement : aussi les complications orbitaires sont-elles
fréquentes et précoces dans les sinusites frontales. Ce segment orbitaire ou externe
du plancher oxiste, quelles que soient les dimensions du sinus : il est situé im m é
diatement au-dessus de Tupophyse montante du m axillaire supérieur ( M o u r e t ) o u
de l ’unguls (S i e u r et J a c o d ). C’est lé également que se trouvent, comme nous l ’avons
vu plus haut, les sinus de dimensions exiguës : on est donc sûr, en trépanant à ce
P AR O IS C R A N IE N N E S 33
niveau (trépanation du sinus par la voie o rb ita ire, fJiciiTEn, P a n a s , G ü il l e m a in ,
J a n se n , SiEun et J acob , M o u r e t ), de toujours pénétrer dans la cavité sinusale.
(3) La p o rtio n interne ou'nasale du plancher est en ra p p o rt avec les cellules ethraoï-
dales qui, lorsqu’elles sont bien développées, peuvent faire, en re fo u la n t cette p o rtio n
du plancher, une saillie plus ou moins marquée dans la cavité sinusale. Les saillies
ainsi formées sont appelées bulles frontales ( Z u c k e r k a n d l) . Elles sont souvent
-au nombre de quatre : l ’une, postérieure, presque constante ; les autres, externe e t
antérieure, fréquentes ; la dernière, interne, exceptionnelle (M o u re t) . Quand la
bulle postérieure est développée au p o in t de transform er l ’angle dièdre qui repré
sente le bord postérieur du sinus en une vraie paroi, il y a lieu de songer à l’ exis
tence d ’un sinus fro n ta l supplém entaire (M o u re t), qui n’ est pas d’ailleurs autre
chose que cette bulle frontale, c’est-à-dire une cellule ethm oïdale anorm alem ent
développée. La p o rtio n interne du plancher du sinus fro n ta l v ie n t encore se m ettre
Fi?. 23.
R apports du s in u s ,fro n ta l avec la v o ilte dos fosses nasales ’d'après S i e u r e t J a c o i h .
C o u p s frontales ries fosses nasales passant par la partie antérieure de la voûte nasale.
Fig. A, le plancher du sinus fro n ta l répond & la voûto nasale : la cavité sinusale pent être a tte in te , lions ce cas, par
In cavité nasale.
Fig. B. le plancher du sinus fro n ta l n'allecte aucun rap p o rt avec la voûte nasale : en pareil cas, une in te rv e n tio n
par la vole nasale expose l'opérateur R m anquer le sinus e t R pénétrer dans la cavité crânienne
1, sinus fro n ta l d ro it. — 11. sinus fro n ta l gnuclic. — 3. cornet moyen d ro it. — i , cloison nasale — 5. voûte de la
fosse nasale droite. — fl. orbite.
Fi&. ?5.
Les lobes frontaux. vus aprte l'ablation de la paroi nnlérieuro du crâne.
U lamhaui cutouts, m nrrwa en arrière — î. p u n t crânienne*. — a. pârlim m olia île la rect on sourcilière,
ertfn-.» en I » — 4. mua.tr toni«.r»l, rerouvett «U wn aponévrue à ilrolto ; actionné à gauche. — 5. sinus fro n ta lii,
— ». dui» mère en place, arec era v aM riui — 7, la même Incisée et érlgnéc. — S. première elrconvoluUon frontale
- 9. deuxième drconcoluUon fiontale. — 10, troisième circonvolution frontale. — 11. sinus longitudinal supérieur
ndaè sur ta Urne médiane,
Fig. 27.
Région oecipllo-frontalo, vue d'on linut.
I. |xan. — 2. II m u cellulaire «nun-cnliinè. — 3, n iiu d e fro n ta l — 4. immole occipital — 6. aponérroac liplcra-
nlraiM — 0. artère frontale. — 7, artère au* orbitaire. — S. U’. Im m clio nnterleuro ot brancha prou-ricure «lu la tem
porale i.ui« T fld G llr - u, artère auriculaire im tA n c u rc . — 10. artère occipitale. — 11, velin » fro n ta li» . — 12, relue
p u rifia it. atee 18', vrlne m aatofilbuM . — 13. IJ. \etJiea ocvipllulu). — I I . nerf fro n ta l Interna. — 15, nerf fro n ta l
r il e n . i o:i aiu orbitaire — 1(1, branche «le l'a iirti-ulo -teiu iio rnl. — 17 ru n ie a u i ilo la brnnclio innstolilionnu du pluxua
rc rv la a l. — Jfl, b ra n d it* du nerf août occipital. — 111, protubérance! occlpltnlu externe.
La fem e preparate se trouve située au voisinage de la ligne médiane. O rdinairem ent unique, pa r
fois double, elle descend.plus ou moins v e rlic a le m în t de la racine des cheveux ju s q u ’à la glabelle et
fa it, chez la p lu p a rt des sujets, une saillie visible su r la peau du fro n t. Aussi A . T a m a s s i a (1909)
a -t-il récemment proposé de l ’u tilise r comme moyen d ’ id e n titica tio n dos in dividu s.
c. L y m p h a tiq u e s . — L e s v a is s e a u x ly m p h a tiq u e s d u c u ir c h e v e lu p re n n e n t n a is
sance d a n s u n ric h e réseau q u i
occu p e Jn lig n e m é d ia n e e t son v o i
sinage. Ils d e sce n d e n t e n s u ite ve rs
l ’ o rig in e d u co u en se d iv is a n t
c o m m e les ve in e s , en tr o is g ro u p e s
(fig . 28), g ro u p e f r o n t a l, g ro u p e p a
r ié ta l, g ro u p e o c c ip it a l , d o n t les n o m s
seuls in d iq u e n t n e tte m e n t la p r o
ve n a n c e :
a) L o s ly m p h a tiq u e s o c c ip it a u x
a b o u tis s e n t a u x g a n g lio n s s o u s -o c c i-
p it a u x , s itu é s c o m m e o n le s a it, à
la p a r tie to u te s u p é rie u re de la
n u q u e , a u n iv e a u des in s e rtio n s d u
s te rn o -c lé id o -m a s to ïd ie n et du tr a
pèze ;
P) L e s ly m p h a tiq u e s p a r ié t a u x
c h e m in e n t de h a u t en bas s u r la
face la té ra le d u c râ n e e t v ie n n e n t se
je te r , les u n s (p a s s a n t en a rr iè re de
Fig. 28.
l ’o re ille ) d a n s les g a n g lio n s m a s to ï
Schéma m ontrant, sur la face latérale du crâne, les
d ie n s , les a u tre s (p a s s a n t en a v a n t différents territoires lymphatiques du cu ir chevelu,
de l ’o re ille ) d a n s les g a n g lio n s p a ro chacun avec les groupes ganglionnaires dont ils
sont tributaires (im ité de M e r k e l ) .
tid ie n s ;
A . territoire occipital. — B. territoire pariétal. — C. terri
y) Les ly m p h a tiq u e s fro n ta u x toire frontal. — D. territoire prefrontal. — a, ganellona sous-
occipitaux. — b. simulions mastoïdiens — r, cruiglions paroti*
(a b s tr a c tio n fa ite d ’ u n p e t it g ro u p e ■liens. — •/. mnslions sous-maxillaires.
q u i occupe la p a r t ie m oyenne du
f r o n t e t q u i, en s u iv a n t la v e in e fa c ia le a b o u t it a u x g a n g lio n s s o u s - m a x illa ir e s )
se d ir ig e n t o b liq u e m e n t en bas e t en a rr iè re , d e s c e n d e n t e n a v a n t d u p a v illo n a v e c
les ly m p h a tiq u e s p a r ié ta u x e t, c o m m e ces d e rn ie rs , se j e t t e n t d a n s les g a n g lio n s
p a ro tid ie n s .
Comme les veines et les artères, les troncs ly m p h a tiq u e s d u c u ir chevelu chem inent
clans le tissu cellulaire'» sous-cutané. T il l a u x fa it remarquer, cependant, qu’ils sont
placés plus profondément que les artères, ce qui nous expliquerait, d it-il, « po ur
quoi on voit si rarement des trainee's d’angioleucite se dessiner sur la peau du crâne «.
On sait combien est fréquent l’engorgement de tous ces ganglions au début de la
période secondaire de la syphilis : aussi RjconD conseille-t-il de les exam iner systé
matiquement, « de tâtor le pouls à la vérole » suivant son expression, chez tous
les malades chez lesquels on soupçonne cette affection. Leur hypertrophie est due
souvent aux nombreuses éruptions que Pou observe, à cette période de* la maladie,
sur les téguments du crâne.
d. Nerfs. — A l ’exception de» quelques filets moteurs qui proviennent du facial et
qui se distribuent aux deux muscles frontal et occipital, la région occipito -fro ntale
ne reçoit que des rameaux sensitifs. Ils émanent : en avant, du nerf fro n ta l ; sur les
côtés, du uerf auriculo-tcmporal ; en arriére, des trois nerfs auriculaire, m astoïdien
et sous-occipital.
a) Le nerf frontal , branche de l ’ophtalmique, se divise avant d’atteindre le rebord
do l ’orbite (fig. 19) en frontal externe et frontal interne : 1° le fronta l externe ou sus-
orbitaire traverse le trou sus-orbitairc avec l ’artère de même nom et, après avoir
fourni quelques rameaux A la paupière supérieure, s’épanouit en do nombreux
rameaux ascendants, qui cheminent, les uns au-dessous, les autres au-dessus du
muscle fronlal et qui viennent so terminer, en partie dans le péricrâne, en partie
dans les téguments; 2° le frontal interne , ordinairement plus petit que le frontal
externe, sort de l’orbite entre ce dernier nerf et la poulie du grand oblique et s’épuise
de même dans la paupière supérieure et dans la région frontale. Les ram ifications
des deux frontaux interne et externe peuvent être suivies jusqu’à la partie moyenne
<le In suture sagittale. Ajoutons que Je nerf frontal fournit assez fréquemment un
troisième rameau, le nerf sus-trochléaire d’AiiNOLD, lequel s’échappe de l’orbite
immédiatement au-dessus de la poulie du grand oblique pour se distribuer, lui aussi,
à la peau du front et de la paupière supérieure. Cruveilhier a vu le nerf sus-lroch-
leaire traverser le sinus frontal.
p) Le nerf aunculo-iemporal est une branche du nerf maxillaire inférieur. Après
avoir parcouru les deux régions parotidienne et temporale, il entre dans la région
occipito-frontale et se termine, par un certain nombre de rameaux divergents, à
la partie moyenne de In région.
y) Le nerf auriculaire et le nerf mastoïdien , deux branches du plexus cervical
superficiel (voy. flexion carotidienne ), fournissent quelques fins rameaux aux tégu
ments qui se trouvent situés en arrière 1 t " ’ b l ’oreille.
U) Le nerf sous-accipitaly enfin, occupe tout d’abord la partie la plus élevée de
la nuque (voy. Région de la nuque). Puis, perforant de bas en haut les insertions
du trapèze un peu au-dessous et en dehors de la protubérance occipitale externe
(A 2 centimètres en moyenne), il passe dans la région occipito-frontale et s’épanouit
alors en do nombreux rameaux divergents, qui se distribuent aux téguments de la
partie postérieure de la tête. 0*8 rameaux sont exclusivement sensitifs : le muscle
occipital, ainsi que nous J’uvons déjà dit plus huut, est innervé par une branohe du
nerf facial.
4° Couche musculo aponévrotique. — Elle se compose de deux muscles, l’un
antérieur ou muscle frontal, l ’autre postérieur ou muscle occipital, réunis l ’un à l’autre
par une lame aponévrotique, l'aponévrose épicranienne.
a Muscle occipital. — Le muscle occipital (il en existe deux, l ’ un à droite, l’ autre
PAROIS C R A N IE N N E S 43
à gauche) est un muscle aplati, de forme quadrilatère, situé à la partie postérieure
de la région. Il prend naissance, en arriére, sur les deux tiers externes de la ligne
occipitale supérieure, ainsi que sur la partie avoisinante de Papophy3e mastolde,
à l ’aide de fibres aponévrotiques fo rt courtes qui s’entrecroisent avec les faisceaux
d’origine du trapèze et du sterno-cleido-mastoïdien. De là, il se porte en ha u t et en
avant et vient se terminer sur le bord postérieur de l ’aponévrose épicranienne.
Il n’est pas extrêmement rare de vo ir les faisceaux externes du muscle o ccip ita l se
- diriger vers le pavillon de l ’oreille et se prolonger parfois jusqu’à la conque.
b. Muscle frontu l. — Le frontal (il y en a également deux, placés sym étriquem ent
de chaque côté de la ligne médiane) s’étale sur la partie antérieure de la voûte crâ
nienne, la région frontale de quelques auteurs. A p la ti et mince comme le précédent,
il prend naissance, on arriére, sur lo bord antérieur de l ’aponévrose épicranienne.
D elà, ses faisceaux se portent en avant et en bas, les faisceaux internes vers la racine
du nez, les faisceaux moyens et les faisceaux externes vers le rebord de l ’orbite.
Ils se term inent tous à la face profonde de la peau, après s’être entrecroisés, dans la
région sourcilière, avec Jes faisceaux plus ou moins transversaux du sourcilier et de
l’orbiculaire des paupières.
c. Aponévrose épicranienne. — L ’aponévrose épicranienne est une vaste lame
fibreuse recouvrant à la manière d ’une calotte la partie moyenne de la voûte crâ
nienne : c’est la galea aponeurotica ca p itis des anatomistes allemands. E lle ré u n it
les uns aux autres les muscles occipitaux et les muscles frontaux.
a) E n arrière , elle envoie, entre les deux occipitaux, un prolongement qui les
sépare entièrement et qui vient prendre insertion sur la protubérance occipital**
externe, ainsi que sur le tiers interne de la ligne occipitale supérieure.
P) E n avant, elle envoie un prolongement angulaire moins im p o rta n t entre les
deux frontaux, qui se trouvent ainsi isolés l ’un de l ’autre, mais au niveau de leur
origine seulement ; car, à leur partie inférieure, ils sont in tim em ent fusionnés l’un
à l ’autre sur la ligne médiane.
y) Latéralement , l ’aponévrose épicranienne descend dans la région tem porale,
où nous la retrouverons (p. 51).
Envisagée au point de vue de sa structure, l ’aponévrose épicranienne nous pré
sente trois ordres de faisceaux, diversement entrecroisés : des faisceaux a n té ro
postérieurs ou longitudinaux, des faisceaux transversaux et des faisceaux obliques.
La peau, lo tissu cellulaire sous-cutaué et le plan m usculo-aponévrotique sous-jacent sont i n t i
mement unis les uns aux autres. Ils form ent pour ainsi dire une couche unique, un seul organe a y a n t
sas vaisseaux et ses nerfs propres, organe relativem ent indépendant du plan périosto-squelet tiqu e,
sur lequel il glisse grâce à l ’existence du tissu cellulaire sous-aponévrotique. C’est à ce com plexus ana
tomique qu’on donne, en anatomie m édico-chirurgicale, le nom de c u ir chevelu (nous rappelons que,
en anatomie descriptive, ce terme sert à désigner la peau seule). A u p o in t de vue ch iru rg ic a l, en e lle t.
les plans qui lo constituent ne sont guère plus isolables les uns des autres que, pa r exem ple, le dartos
no l ’est de la poau scrotalo. Tous ces plans form ont une couche peu épaisse, qui mesure de 4 <t 7 m illi
mètres suivan t les sujets, et qui repose sur lo squelette qu ’elle protège, on le conçoit, d ’ une façon peu
cllicace ; aussi dans les traumatismes po rtan t su r la région, fa u t-il tou jours penser à la po ssib ilité d ’ une
lésion du crâne. D ’autre part, l ’existence d’ un plan osseux résistant, s u r lequel ces diverses form atio ns
peuvent être facilem ent sectionnées ou écrasées, nous explique la fréquence des coupures et des plaies
contuses du c u ir chevelu.
5° Couche celluleuse sous-aponévrotique. — Bien différente de la couche c e llu
leuse sous-cutanée, la couche celluleuse sous-aponévrotique est formée par du tissu
conjonctif extrêmement lâche et entièrem ent dépourvu de graisse, p e rm e tta n t un
glissoment facile des couches précédentes sur le périoste. 11 y a là, entre le plan mus-
oulo-aponévrotiquo et le périoste une sorte d ’espace séreux, {'espace su p ra -p è rio s -
titfue de M km cbl. C’est grâce à cette couche celluleuse lâche que se p ro d u it, eh-'z
TÊTE
rence, plus accusée chez le vieillard que chez l ’adulte, ce qui tie n t au développe
ment spécial des granulations de Pacchioni qui, à cet âge, se creusent une loge plus
ou moins profonde à la face interne des pariétaux et de l ’occip.ital. Dans son épais
seur cheminent les ramifications (artérielles et veineuses) des vaisseaux méningiens
(fig. 31, 7). Dans son épaisseur encore, et sur la ligne médiane, se trouve un im p o rta n t
vaisseau veineux, le sinus longitudinal supérieur.
( A t u d i a o i i . i m u i M , e s p a ç a s . a r a c h n o I d u n e t p i e - m é h i e n . — Ic i, comme
d*n» tu regu-u e o u tr th m . ces m em branei o l las espuces qu’elles d é lim itc n l n ’olTrent
rien d i particulier. Nous renvoyons le lecteur au paru grup lie spécial qui leur est
deeUné (voy. p. 86).
• ' Circonvolutions cérébrales — >i nous enlevons les méninges, nous avons
hou» b-> y ru x in partie supérieure des deux hémisphères cérébraux, que séparent,
P A R O IS C R A N IE N N E S 47
sur la ligne médiane, la faux du cerveau et le sinus lo n g itu d in a l supérieur.
Nous y reconnaissons to u t d ’abord (fig. 31) les tro is grandes scissures ralandûjue,
syh’icnne et perpendiculaire externe : la première, située en arrière de la suture coro-
K.(f. 31
R égion o c c ip lto -fro n ta le : p la n m é n in g ie n et e n c é p h a liq u e .
La lubo fro u ta i est eu v e rt ; le lo bo p a r te ta L en rouge ; le lo b * o c c ip ita l, en v io le t ; le lo be te m p o ra l, o n bleu .
1, peau e t M * u c e llu la ire «oua-cutand. — 2, p la n amm -lct tiq u e , aveo 2* sinua fro n ta l — J, s u tu re 'r u n o .-p a n é ta lé
4s u tu re p v rté to -o c c tp lta le . — 5, dure-m ère, en place d u cOtd d r o it, liu ta c u e t ungnoe d u o ù le gauche. — d, c o rp u a c u lc j
de P a cch io ni. — 7, vnLweaux m e n iu g ic iu . — 8, -times lo n g itu d in a ' (supérieur. — K, « clôture de Kolaudo» — ,s\ «.-tauirv
de S y lv tu *. — F . #. s e ta u re p e rp e n d icu la ire e xte rn e . — »*. p re m ie r a illo n fro n ta l. — ip , *iU o u lu ic r p a r le ta l avec «ou
prolongement ascen da n t. — F ', F * F. asc., prem ière fro n ta le . deu xiè m e fro n ta le , fn m ta lu i « co n ta u le , — P*, t* .
l \ d.c., première pariétale, deu xiè m e p a n o ta 'e . p a rté ta lo Amendante, — U*. Os* p re m ie r* e t d e u xie m e occipitale. —
T*, première temporale
unie, fortem ent oblique en haut et en arrière ; la seconde, réduite pour ainsi dire A
son extrém ité term inale, occupant la partie postérieure et Inférieure de la région :
la scissure perpendiculaire externe, enfin, ordinairem ent très courte, re p re s e n ts
48 I TÊTE
même quelquefois par une simple encoche, située un peu en avant du lambda. Ces
trois scissures, on le sait, sont les limites des lobes.
Les quatre lobes du cerveau apparaissent dans notre région, mais d ’une façon
très inégale. — Du lobe frontal (en vert), nous avons la première frontale to u t entière,
la deuxième frontale en grande partie, la frontale ascendante dans ses deux tiers
supérieurs seulement. — Le lobe pariétal (en rose) nous présente, de même, les deux-
tiers supérieurs de la pariétale ascendante, la pariétale supérieure to u t entière, la
plus grande partie de la pariétale inférieure. Celte dernière, on le sait, forme la lèvre
supérieure de la scissure de Sylvius. — Le lobe occipital (en violet) nous présente,
en arrière de la scissure perpendiculaire externe, la partie antérieure des deux pre
mières circonvolutions occipitales. — Du lobe temporal (en bleu), enfin, nous n ’avons,
dans notre régior, que la partie toute postérieure de la première temporale, form ant
la lèvre inférieure de la scissure sylvienne.
Remarquons, en passant, que la portion de l ’écorce sous-jacente à notre région
occipito-frontale, renferme la plus grande partie'de la zone sensitive et de la zone
motrice, notamment les centres corticaux du membre supérieur et les centres corticaux
du membre inférieur. Nous ne .faisons ici que les mentionner, devant les décrire
plus lard et en détail, à propos de la topographie cranio-encéphalique.
$ 3 — RÉGION TEMPORALE
La région temporale (tempe des anciens anatomistes) pourrait être définie : l ’en
semble des parties molles qui recouvrent ce qu’en osteologic on appelle la fosse tem
porale. Toutefois, comme ou point de vue chirurgical la région temporale tire son
principal intérêt de ses rapports avec l’une des parties les plus importantes de l ’écorce
cérébrale, il nous parait logique de lui rattacher le squelette crânien correspondant
et même les parties molles qui sont situées au-dessous, c’est-à-dire les méninges et
les circonvolutions. C’est ce qui a été fait, du reste, pour les deux régions précédentes.
part. Ellen vascularùent non seulement la région temporale, mais aussi une partie
fies régions voisines, occupant ainsi un domaine plus étendu que les autres artères
du crâne. C’est pour c e la , sans doute, que les tumeurs vasculaires (anévrysmes arté
riels et surtout ancvrvsmes cirsoîdcs) du cuir chevelu siègent plus spécialement
A leur niveau.
L'artère temporale fournit, encore, au niveau du zygoma, une branche importante,
Vartért (emparait profonde postérieure, qui perfore l ’aponévrose temporale et devient
ainsi sous-aponévrotu/ue ou profonde. i\ous la retrouverons plus loin
I,e Irene Je l'artère temporale superficielle ost, à son origine, relativement profond ; il sc Irouvo,
en eJTet, recouvert pur l’aponévrose et par un tissu fibro-lam clloui dans lequel la recherche du vais
seau est difJhîle : aussi conseille-t-on. dans la ligature de la temporale superficielle, de chercher Tarière
sur l'arcade rygomuliqce, e’rsl-A-dire au point oïl celle devient superficielle, et non au-dessous de Tar-
r j de. On manque Je repère pour pratiquer cette opération ; on elful, la veine qui accompagne l ’artère
» un- miukIioii variable: do sen cité, le nerf aurir.ulo-tempor.il est en arrière mais peu visible. La
ligne de direction anatomique ost encore lo meilleur guide pour'le chirurgien ; c’est une verticale que
l'on Irare A «'gale distance du tragus et du condyle de la mâchoire inférieure.
b. 1'tints. — De nombreuses veines, les unes satellites des artères, les autres
indépendantes, cheminent de haut en bas dans toute l’étendue de la région temporale.
Fig. 32.
Ilégiun tomporalo : plan superficiel.
I. «THire de I t r « ta et «lu U m r c ilu ltlr * » .m rulnne — 2, oirade lynouvUlque 3. aponévrose énioranieunc, sou-
|evi« p t i utK * n le o tu itr 't* . — 4. muscle o rM ru la il» de» pivuplérat. — 6 . 6 ' , 6” . niusolta auriculaire». » u i*-tlc u r.
M b n e u r H portretau, « m leur» nerti — 6, (rm ix rU e ( jp e rflrie llc . avec : 6’ «a brandie anterieure ; ft" , h» branche
IM tlaneare; o ~ , »..n ru n ra u urUtaJrv. — »rtno temporale w iperftrielle. — ft. brandie île l'a rtè re auricu la ire porté-
n a v a . - #. i» r f aurii ulo trin p o m i — io . brand «a <tu nert facial. — 11. rameau Je la branche m astoïdienne du plexus
( « r o i't l. - I l rameau rtu nerf tro n u l n i e r » — 13, im iihIIum préauriculalrcs.
/
PAROIS CRANIEN.NES 51
du temporal est un des temps difficiles de la résection du m a x illa ire in fé rie u r. C’est
avec les ciseaux courbes qu'on pratique d ’o rd in a ire cette se ctio n : on o o u rt a in si
le risque de loisser adhérentes quelques fibres tendineuses q u i, au m o m e n t où l ’on
enlève l ’os, arrachent les fibres musculaires. Aussi C o a s s a i g n a c , p o u r é v ite r cet
arrachement, conseillait-il tic couper avec la cisaille la base de la c o ro n o td e e t de
l ’abandonner avec Je muscle.
Le muscle temporal, on le sait, est un muscle m a s tic a te u r : il élève le m a x illa ir e
inférieur et l'applique contre la mâchoire supérieure. Sa c o n tra c tu re p ro d u it le
Kit'. 3i-
Région Icmporulu : plan sous-aporuWrotifjue.
». a iv 'n é t*»■* I c a ii m i c tn d w c iJ’a ljo n l A JO ou 15 in illra è ln » au-densoux de la Ilene te m p o ra le supé rie u re , pule
d irig e en deux in rtliee par une w c tlo u r r n lr a le i. a etc ra b a ttu e en ba». t>oiir laisser r o lr le m uscle te m p o ra l et le
pau'iet c r a i* r u i. nul le recourie A sa partie Intérieure.
fig 35.
Région tem porale, plan m usculaire : le muscle te m p o ra l avec ses vaisseaux et ses nerfs.
/ #
f.'aponévroae te m p o ra la a été enlevée dana la plus g rande p a rtie «le 0011 é te n d u e ; le m asseter a é té l n d 'é s u iv a n t une
lio n : o b lln u o pansant un peu au-dessous do l ’é c b a n c ru ra aigm o ide : p uis l'a rc a d e s y g m a lln iio a é té soi^e aes de ix
e x tré m ité s ot enlevée ; l'a p o p h y s e c o ro n o ld e . o n lln , a été s c ite h la bore e t fo rte m e n t érign eo en h a u t a vec le te n d o n d u
m u tc lo te m p o ra l.
1. coupe do la peau. — 2. aponévrose épicra nien ne, avec, s u r sa face e x te rn e , ies vaisseaux e t ne rfs s u p e rfic ie ls d 9
la région. — 3, apenévros'o. tem p o ra le . — 1. 4", surfaces de coupe de l'a rc a d e z y g o m a tiq u e . — 6. a p o p h y s e c o ro n o ld e .
crlgnéo en h a u t. — 0, p té ry g o ld lc n ex te rn e . — 7, m asseter. — t>. a rtè re e t v e in e te m p o ra le s tu p e rtlc ie lle a . a v e c le n e rf
a u ric u lo te m p o ra l. — _ U . n rtè re e t veine tem p ura les p rofondes p o stérieu res. — 10. a rtè re te m p o ra le p ro fo n d e m o y e n n e .
— 11, a rtè re te m p o ra le p ro fo n d e n n tè rle u re . — 1 2 , m a x illa ire In te rn e . — 13, n e rf te m p o ra l p ro fo n d m o y e n . — 14. n e rf
bucca l, avec 14'. n e rf te m p o ra l p ro fo n d a n té rie u r — là . n e rf m aasétérln. a vec 1 4 '. n e rf te m p o ra l p r o fo n d p o s té r ie u r.
largement entre elles et viennent contribuer à form er, dans la p a rtie supérieure
do la région zygomatique (p. 254) un im p o rta n t plexus, le plexus ptèrygoïdien.
La richesse vasculaire du muscle tem poral explique, d’ une p a rt les hémorrhagies
consécutives aux plaies profondes de la région, d’ autre p a rt les hématomes v o lu m i
neux qui apparaissent parfois après un traum atism e.
Trois nerfs, tous les trois moteurs et destinés au muscle tem poral, accom pagnent
les vaisseaux tem poraux profonds. Ce sont : 1° le nerf temporal profond postérieur,
rameau venu du nerf massétérin ; 2° le nerf temporal profond moyen, q ui vie n t direc
tement du nerf m axillaire inférieur, im m édiatem ent au-dessous du tro u ovale ;
5fi TÊTK
Fig. 39.
Région temporale : plan encéphalique
L a paiol crânienne a été culovec «Uns 1a plus rrn m le partie de son «tendue On a conserve le» suture» e t 1a partie
des qui les form ent pour m ontrer leurs rapports, d'une p a rt avec le» artère» et veine* méningée» moyennes, d 'a u tre
p a rt avec le» circonvolutions cérébrale».
1, coupc de» p a rtia l molles. — 2. suture corona le. — 3, suture panéto-«caille umv 4. suture * r b r im> «coûteuse
5, ptérion. — fl. coupe du muscle tem poral avec sa couche pral»euae et les va ine a ux tem poraux profond» ■ 7. va is
seaux tem poraux lu pe rlicie ls avec le nerf a urlculo-tem poral. — 8, 0, branche anterieure e t brauche postérieure de la
méningée moyenne avec leurs veine». — 10, dure-mère recouvrant l'encephaie. — 11. scissure de S ylviu s. 12. sols-
sure de Rolando. — F a. Fa. frontale e t pariétale ascendantes. — F*. F *, deuxième et troisième circon volutio n» fro nta le *
— F *, pariétale Inférieure. — T 1, T *. T *, première, deuxième et troisième temporales. — Fc. p li c o u rt*.
et en arrière vers le lambda et se ramifie, elle aussi, sur la portion écailleuse du tem
poral d’abord, puis sur la partie postérieure et inférieure du pariétal.
Outre ses deux branches antérieures et postérieures, l’artère méningée moyenne
fournit encore des rameaux temporaux, rameaux toujours très grêles, qui traversent
la paroi crânienne et viennent s’anastomoser dans la fosse temporale, avec le- trois
artères temporales profondes.
Envisagées au point de vue de leurs rapports, la méningée moyenne et ses branches
sont contenues dans un dédoublement de la dure-mère, fixées contre l’os sur lequel
elles se creusent une gouttière. Aussi dans les fractures de la région temporale,
observe-t-on assez souvent une lésion de l’artère elle-même ou d’ une de ses branches ;
fill tête
c’est ta n tô t une déchirure, tantôt une simple piqûre par une esquille. L ’ hém orrhagie
qui en résulte se collecte au niveau de la zone dècollable signalée plus h a u t. Le plus
souvent, c’est la branche moyenne issue de la branche antérieure qui se tro u v e lésée,
d ’où production d'un hématome que K iio n le in appelle tem poro-pariétal d ’ après
son siège et que l ’on pourrait encore, du nom de la branche a rté rie lle q ui le forme,
appeler hématome moyen. Les blessures de la branche antérieure (elles donnent
naissance ù un hématome frontal) et surtout de la branche postérieure (elles produisent
un hématome tm poro-occipital) sont plus rares.
E lu n t donné Je pronostic i peu près fa ta l de ces hém orrhagies abandonnées à e llo s-m é m cs, il fa u t
to u jo u r- in te rv e n ir pour décom prim er le cerveau e t lie r l'a rtè re m éningée au p o in t blessé.
Les procédés recommandés p o u r d é c o u v rir l ’a rtè re lésée s o n l n o m b re u x. J a c o b s o n tré p a n e à
,*> c e n tim è tre s en a rriè re e t à
12 m illim è tre s au-dessus de l ’ a po
physe o rb ita ir e e x te rn e ; s u r le
sq u e le tte , ce p o in t co rre sp o n d .1
l'a n g le a n té ro -in fé rie u r du p a rié
ta l. c’e s t-à -d ire au p o in t oà passe
la bra n ch e a n té rie u re do la m é
ningée (flg . 40). P o u r a tte in d re
cette même b ra n ch e , I C u i n l e i n
mène une lig n e h o riz o n ta le q u i
prolonge en a rriè re le b o rd su p é
rie u r de l'o r b ite e t o u v re le crâne,
s u r ce tte lig n e , à 3 ou 4 ce n ti
m ètres en a rriè re de l ’ a p o p h y -
o rb ita ire e x te rn e (p lu s e x a c te
m e n t. au p o in t où la v e rtic a le
menée p a r le m ilie u de l ’ arcade
z y g o m a tiq u e v ie n t co u p e r l ’ h o r i
zo n ta le s u s -o rb ita ire , v o v . p. 18.r>
e t flg. 12 9 ) .— V o o T e t IluETF.ncon-
s e ille n l de tré p a n e r au p o in t de
re n co n tre de d e u x lig n e s, l ’ une
h o riz o n ta le p a ssa n t à 4 c e n tim è
tres au dessus de l ’ arcade z y g o
m a tiq u e , l ’ a u tre v e rtic a le menée
à un gros tra v e rs de d o ig t en
t. Imne <1* la tneninjee. — 6. branche antérieure. — e, branche posté a rriè re de l ’ a pophyse fro n ta le de
rieure — d. branche moyenne. — Iv, procédé de K boni.ris . pour décou
vrir la branche anterieure de la n ientrai ce. — K ’ , procédé de K no s u n s l ’ os m a la ire . P o u i i e i i élève une
pour découvrir la Iraa h e postérieure — P. procédé de P oilurn. — V. lau- p e rp e n d icu la ire de 5 c e n tim è tre s
deetota de K l. procédé de Voor. — V (en arriére de PI. procède de Jacobson.
s u r ie m ilie u de l ’ a rca d e et tré
pane à l ’e xtré m ité do cette lig n e : il a rrive ainsi s u r l ’o rigine de la branche m oyenne de la m éningée.
L ’ un ou l ’ autre des procédés quo nous venons do sig n a le r s o n t applicables dans le cas d ’ h é m a to m e
ti-uporo-panéCal ou te m p o ro -fro n ta l, a u tre m e n t d it a ux hém atom es q u i ré s u lte n t d ’ une lésion des
branches antérieure ou moyeune de la méningéo. P o u r a b o rd e r les hém atom es co n sé cu tifs à une blessure
de sa branche postérieure, K i i o n l e i n recom m ande d ’o u v rir lo crâne au p o in t où la v e rtic a le menée
m m édiatem ent derrière l ’apophyse m astolde v ie n t re n co n tre r l ’ h o rizo n ta le p ro lo n g e a n t en a rriè re le
b.ird supérieur de l ’o rb ite (vo y p. 185).
i
c Veines méningées moyennes. — L ’artère méningée moyenne est accompagnée
par deux veines satellites, les veines méningées moyennes, qui, d ’après leur s itu a tio n
par rapport h l ’artère, se distinguent en antérieure et postérieure. Très développées
d’ordinaire, ces deux vcinesl s’adossent l ’ une à l ’autre dans la plus grande p a rtie do
leur tra je t, enveloppant plus ou moins la circonférence de l ’artère. Un peu au-dessus
du ptérion, elles reçoivent à la fois les veines pariétales moyennes, des veines fro n
tales et des veines venues de l ’orlnte (veines orbito-méningèes). Il existe, là, une sorte
de confluent veineux (carrefour veineux de TitOLAnn) dont le diam ètre peut a tte in d re
jusqu’ à 10 et mémo 12 m illim ètres ; à ce niveau, l ’artère méningée baigne dans
la cavité veineuse comme la carotide interne baigne dons le sinus caverneux : cela
P A R O IS C R A N IE N N E S 61
Fif». 41.
Les circonvolutions de la face externe do l ’hémisphère gauche, vues travers des fenêtres
pratiquées dans la paroi crânienne.
Cette ligure nous montre nettement, outre les «Irconvolutlons qui répondent a hi région temporale, les rapports les
circonvolutions de la face externe avec les dlfterentes sutures du crAne.'*
1. suture fron to-pari étale ou coronalc. — 2, suture fronto-spbêuoldale. — 3. suture spheuo- temporale. — 4. pterion
— 5, suture parlé to-temporale. — 0, suture parié to-occipi taie ou lambriolde. — 7. suture teiuporo-occipILüe S. ain>-
pbyse mostoldc. — 9. cervelet. — 10. sinus latéral.
(Tour les Indications (par lettres majuscules ou minuscules) se rapportant aux circonvolutions cérébrales, vov la
t)S. 131. p. 180.)
$ 4 — R ÉG IO N M A S T O ÏD IE N N E
La region mastoïdienne est constituée par l’ensemble des parties molles qui recou-
M* nt la maMoIde et par cette saillie osseuse elle-même. C’est à la présence do cette
apophy*. volumineuse et des eavités aunexes de l ’oreille moyenne d o n t elle est
«vu*»**, que la région doit son intérêt anatom ique, clinique et opératoire. Les p ro
grès re.d i* * en otologic u n i m ontré combien sont nom breux les cas où les co m p lica
tion* des otites v,i localisent sur la mnstotde. La connaissance exacte de son anatom ie
typographique, de ses rapports, en même temps qu’elle explique au clin icie n la
symptomatologie des mastoïdite* et la gravité de leurs com plications, fo u rn it au
chirurgien, qui a A intervenir» des repères précieux pour son in te rv e n tio n . 1
Fig. V2.
Région mastoïdienne : plan superficiel.
1. pavillon do l ’orvUlc, érignê en avant. — 2. lambeau cutané, «rigue èn arriére. — 3. extrémité supérieure du
slcroo-cMUlo-mastoldlen. recouvrant l'apophyse mastoïde. — 4. spléulus. — 5, V. branche auriculaire et branche mas
toïdienne de l'artère auriculaire postérieure, avec ha veines nul les accompagnent. — 4, branche auriculaire du uei'
facial, avec : 6', son rameau pour l'auriculaire supérieur; 8". son rameau pour l'occipital. — 7. S, branche auriculaire
et branche mastoïdienne du plexus cervical superficiel. — 0. ganglions lymphatique*.
66 T fiT E
d. Nerfs. — Les nerfs sont do doux ordres, moteurs ou sensitifs. — Les rameaux
moteurs proviennent de la brandie auriculaire du facial (fig. 42, 6) : ils se rendent
à l ’auriculaire postérieur et l’occipital. — Les rameaux sensitifs, destinés à la peau,
sont fournis par les deux branches auriculaire et mastoïdienne du plexus cervical
superficiel.
4° Plan squelettique : surface exooranienne de la mastoîde. — Après avoir enlevé
les parties molles que nous venons de décrire, nous tombons sur le plan squelettique
de lo région, lequel est formé par l’apophyse mastoîde ou, plus exactement, par
v sa surface exocranicnne. Cette sur
face exooranienne de la mastoîde
(fig. 43), on le sait, revêt la forme
d’une pyramide à base triangulaire
(voy. Anatomie descriptive). Elle
nous offre donc considérer :
f° un sommet ; 2° trois [aces, que
nous distinguerons en externe, in
terne et antérieure; 3° trois bords.
a. Sommet. — Le sommet, encore
appelé pointe, répond «à In partie
inférieure de la région, il est comme
engainé par les muscles qui pren
nent insertion sur lui.
b. Bords. — Les trois bords de la
Fiç. i.i. mastoîde se distinguent, d ’après leur
Face cxIiTUt1 de l'apophyse mastoîde droite. situation, en externe, interne et
A. «roule irsomsUaue. — B. aiwhnw «Crlulde. — C. pon postérieur. Nous ne retiendrons que
dait Muliuf. — D, M paroi In/Crteure sontUtute l‘o« lyin-
paiixl —1, iplna mpra meatuin. —2, mue crlbUV. —3, lluea ce dernier, non pas seulement parce
temporali*. — 4. iwïtote do Is maotoldo. — 5, portion unUi-
ritim*. Itae. «I* b face citerne de Jj uuutolde. — O. portion qu’il est le plus net, mais aussi
nguemc de cette, m*me f»ce externe serrant h ri»«vrtlon du
iterDO^Jddo-maititidien. parce qu’il est un repère im p o r
tant, utilisé pour la ligature de l ’ar-
tère occipitali' : il est oblique en bas et en avant, et se sent très bien au-dessous de
la peau.
o. Face antérieure. — La face antérieure de la mastoîde, simple bord mousse
dans sa partie inférieure, devient une véritable face clans sa moitié supérieure où
elle forme une partie de la paroi postérieure de la portion osseuse du conduit
auditif externe.
d. Face interne. — La face mastoïdienne interne est plane et séparée de l’occi
pital par la rainure digastrique, qui donne insertion au muscle digastrique et au
petit complexus. Nous verrons plus loin que, dans certains cas, les collections puru
lentes symptomatiques d’une mastoïdite peuvent fuser le long de ces muscles et
envahir le cou.
o. Face externe. — La face externe de la mastoîde (fig. 43), la plus im portante
des trois, est celle que l’on a sous les yeux quand on a enlevé les plans superficiels :
c’est la paroi chirurgicale, lo paroi d'abordage de la mastoîde et de ses cellules. Elle
est convexe. Nous pouvons la subdiviser en deux moitiés facilement reconnaissables
ù leur aspect différent : une moitié postérieure, rugueuse, qui s’étend en arrière
jusqu’au bord postérieur do la saillie osseuse ; une moitié antérieure, lisse, qui s’étend
en avant jusqu’au bord du conduit auditif osseux. Ces deux moitiés répondent, la
P A R O IS C R A N IE N N E S 67
on le sait, sont absentes dans le bas-âge et très variables chez l’ a d u lte . Ses lésions
(a n tritr) sont fréquentes au cours des otites moyennes, et on les observe ch**z le
nouveau-n^ (mastoïdite des nourrissons) comme chez l ’adulte. Chez ce d e rn ie r, elles
restent rarement localisées : elles se propagent presque toujours aux autres cavités
mastoïdiennes. Mais, même dans ces cas, l ’infection prédom ine en règle générale
au niveau de l ’antre. Aussi est-ce à l ’antre que doit aller, to u t d ’a bord, le ch iru rg ie n
intervenant pour une mastoïdite, de même que dans une in filtra tio n d ’ u rin e il d o it
inciser toujours en premier lieu le périnée, quel que soit le siège des fusées à distance.
On vo it, par suite, que de toutes les cavités pneumatiques de la m astoïde, l ’a ntr.
est de beaucoup la plus intéressante, celle dont les rapports im p o rte n t le plus à l ’ oto-
logiste. Nous dirons, tout d’abord, quelques mots de sa forme, de sa s itu a tio n et
de ses dimensions. Nous étudierons ensuite son mode de c o m m u n ica tio n avec la
caisse du tympan. Nous décrirons, enfin, ses différentes parois, que nous d is tin
guerons, d'après leur situation, en externe, interne, supérieure, in fé rie u re , post
rieure et antérieure-.
a. Forme, situation et dimensions de l'antre. — L ’ antre nous offre à considère!
1° sa forme ; 2° sa situ a tio n ; 3° sa pi
fondeur par rapport à la surface ext
rieure de la mastoïde ; 4° ses dirneu
sions.
a) Sa forme est celle d ’ une soit
d’ ovoïde à grand axe v e rtic a l, ou,
encore, d’ un cube irré g u lie r, et voil;
pourquoi nous lu i avons considéré six
parois. Ces diverses parois sont tre
accidentées et creusées d ’innom brabl-
orifices qui m e tte n t la ca vité a n tral'
en com m unication avec la ca vité -
cellules mastoïdiennes voisines.
£) Sa situation est un peu v a ria b l
Fig. 44. suivant les sujets. E n règle générale,
Situation de l'antre aux divers âges. l’antre se trouve creusé duus la pci
(Pare externe Je la mastoïde d ro ite). tio n de la mastoïde q ui s’ u n it à la
«. « lu U o ii de l'e n tre a U to i» o n c e — b. ritu a U o u Je paroi postérieure du co n d u it a u d itif
i't n u e r t n l'Ig e d r d ix ans — t . s itu a tio n de l'a n tr e a
l'& a t Je q u in te a ra e t c h u l'a d u lte . osseux, qu’ il déborde légèrement en
haut. Telle est, du m oins, la situa
tion qu’il occupe chez l’ adulte. Muis, au dire de la p lupart des auteurs, ce ne serait
pas celle qu’il présente chez le nouveau-né et chez l’enfant : ainsi, chez le nouevau-
né, l’antre serait placé presque au-dessus de la voûte d’ entrée du c o n d u it osseux ;
vers l’ agi* de dix ans, il serait sur l ’ horizontale menée par l ’ épine de Henle ; à p a rtir
de ce moment il ne s’ abaisserait plus, mais se p o rte ra it directem ent en arrière ju s
qu’ à une distance à peu près fixe de 7 millim ètres qu’ il a tte in d ra it vers l ’ adolescence
(A. Bhoca). Au to ta l, l’ antre,-pendant l ’enfance, se déplacerait su iva n t deux direc
tions : 1° en arrière ; 2° en bas (fig. 44). Or cela n’eBt pas absolument exact. En effet,
comme nous le montre la figure 45 (A, B, C, D), l ’ antre, chez le nouveau-né e t l’en
fant, est toujours nettement situé en arrière du conduit a u d itif, comme chez l’ adulte ;
il n’a donc à subir, au cours du développement, aucun déplacement dans ce sens.
Par contre, à la naissance et pendant les premières années, il se trouve placé, par
rapport au conduit auditif, sur un plan sensiblement plus élevé qu’ à l ’ âge adulte.
PAROIS CRANIENNES 69
L ’antre devra donc se déplacer un peu vers le bas. C'est le seul déplacement qu’ il
subisse en réalité. A joutons d ’ailleurs que ce déplacement n ’est qu’apparent : il est
dû au développement du squelette tem poro-m astoïdien.
y) L a profondeur à laquelle l ’antre se trouve placé par rapport à la surface exté
rieure de la mastoïde n’est pas fixe : elle varie essentiellement su iva n t l ’âge et sui-
F ig . 45.
L ’antre chez le nouveau-né et chez l ’enfant.
A. te ia n o ra l du nouveau-né l fille ) : la mastoïde ou p lu tô t l'é b a u d ie ‘le !a mastoïde a c lé abrasée au b is to u ri ju s q u 'à ce
qu ’ on a it o u v e rt l ’ a n tre . — B . tem po ra l d 'u n e n fa n t de 6 m o l* (ra rço n ) ; la mastoïde a été enlevée à la scie 1 chan-.
to u rn e r. — C, l ’a n tre chez un garçou de 2 ans 1 /2 ; la tnastohle e t le ro ch er o n t e tc divisés p a r la Kde en deux seg
m enta Inte rn e, e t e xte rn e . L a Azure représente le segment in terne . — D . l ’ a n tre cher un g u v o n de 0 ans ; même pré
p a ru tio n que p o u r C.
1. a ntre . — 2, ad 1tus a n tru m , avec : s u r sa paroi in terne , la s a illie du ca na l d e u il-c irc u la ire e xte rn e . — 3. o re ille
m oyenne, avec : S’ , fen ê tre o vale ; 3*’ . fenêtre ronde : 3 "*. c o n d u it «lu fa d a l. — 4. apophyse zyg o m a tiq u e . — 5. écaille
d u te m p o ra l. — 6. rocher. — 7. mastoïde. — d. apophyse s ty lo ld e . — ». os ty m p a n a l. — 10. cellules m astoïdien ne*.
vant les sujets. Chez le nouveau-né et pendant la première année, elle est très faible :
elle mesure à peine 2 à 4 millimètres. Dans les années qui suivent la naissance, elle
augmente peu à peu pour atteindre 12 à 15 millim ètres vers l’âge de quinze ans.
Chez l ’adulte, elle oscille autour de lô à 1S millim ètres.
70 TÊTE
—C
i:s
10
1
Fig. 47.
Fig. 48.
Paroi interne de la caisse et de l'a d itu s
ad antrum . Coupe horizontale de l'o re ille d ro ite passant par
F attique, l ’aditus ad a n tru m et l ’antre (sujet con
iC e ltc fl (nue n ’est a u tre chose q u ’un segm ent
de la pièce représentée dans la fleure ifl. pièce gelé, segment in fé rie u r de la coupe).
»nr laquelle la parai interne de l'a d itu * <ul (Les parties d u squelet.'e tc ln te e i eu rose s o n t celtes q u 'i l f a u t
antrum a été usée à la lim e pour m o n tre r ses réséquer dans l'o p é ra tio n d lle de S ta i ke.)
rapports avec le c o u d u it du fa d n l e t les canaux
dem i-d rc u la ire O A . fesse cérébrale m oyenne. — B . g o u ttiè re d u n e rf p é tre u x
— C. trom pe d'E u sta ch e . — D . sinus la t é r a l. — E . p a ro i s u p é
1. prem ière p o rtio n d u co n d u it du fa c ia l. — rieure du c o n d u it a u d itif e x terne eu p a rtie abraséo p a r la coupe.
2. sa deuxièm e portio n . — 3. sa dernière po rtio n
avec 3*. tro u s trlo -m a sto ld ie n . — 4. canal des 1. c o n d u it a u illt lf In te rn e avec le n e rf a u d itif. — 2. aqu e d u c
tiné à liv re r passage au n e rf pétreux. — 5. canal du fa c ia l e t prem ière p o rtio n du fa c ia l. — 3. lim a ç o n . — 1. ves
dem i-circulaire externe ou ho riz o n ta l. — 0, canal tib u le . — 6. canal d e m i-c irc u la ire externe. — 0. cana l d e u il- c ir
dem i-circulaire supérieur. — 7, fenêtre ovaie. c u la ire postérieur. — 7. p la tin e de l'é tr ie r o b s tru a n t la fe n ê tre
— 8. fenêtre ronde. ronde. — 8. an tre . — 9, a d itu s ad a n tm n i. — 10. m u r de la
logette (te in té en rose). — 11. paroi externe de l'a d itu s ad a n t r a m
iP our le reste, se reporte r à la ligure 46 et (teintée en ro s e ).— 12. paroi e x terne do l'a n tr e (te in té e en rose)
su légende.) — 13, osselets de l'o re ille m oyenne e t leurs tendons.
A Fig. 49. B
Rapport* de l'onpne J- la portion mastoïdienne du facial avec lé plancher do l'aditus
(d'après Tounr.AT et J acob).
O p u t-s fr o a ia lto I 4 I V - 1 1«» A 1» r»>v4 i . i i e i n n d o c o n d u it a i id l l l f o * s c iix . à .1 m illim è t r e * en a rriè re de c e lle p a r o i; l a coup e
i « « r euiraal to u te la 1- u f u n . î Ow I n v l m a -U S d le n d u fa d a t O n a te in té en roac la tra n c h é e o n e iu e A c re u s e r d a n s l'o p é ra -
Uea *W sesek* tc M * ( a a - B v sec v a l a n l t e u - l< U c o u p e i
». a d ilu . — ». r a iia l U rn U -o e s U a irr e x te rn e — c. c a n a l C c u ü -c ire u la lre a u p k fto u r .— d , v o s llb u lu . — t . f a c ia l. — e', p o r t io n
i m r f d l u l f t An fa c ia l — f. A L a v U t o r a l »< o n c iu c de U lu g u la lr e In te r n e . — ». c e llu le s déve lo p p é e s d an s la h u n e o c c ip ita le
i< r f « r c 0 * D o m e ). A. < « lla l« O r ie la r p a r i m ir e le fa c ia l e t l 'o n c n e de la I n s u la ir e e t a m e n a n t u n rè tré c la a o m o n t d u c o n d u it
â i imL
Ito iis ta O ra r* A . la p u rtiü ® Irr u p a u le u e d u f a n a l e t c o n tin u e a re c la p o r tio n m a s to ïd ie n n e d lre c te u ie n t. sans p o r t io n I n te r
n n U a ir r h t cou As du t a a a l e n r r lo U r t o u r n t lo u r d u plan- 1 e r de l'a d it u s e t ne c o u r t a u c u n r ls iiu e , q u a n d , d a n s le S ts c k e , on
t o it a a a lv la p a n a m a r n e de T a d ita a . — D a u * la H eure 11. la p o r tio n t r in p a n lq u e e t la p o rU o n m a s to ïd ie n n e d u f a c ia l (O u i
m aw par a u p o r tlo a in ie r a u - fk a lM «im a fte r te -les ra p p o rta l i ii lm e t a re c le p la n c h e r de l'a d it u s : .d a m le 3 t a c k c . o n e t
rapeac k l é a w le K i t
IntrfOi d -l'a d ilu » , c l p *r cons- queiit k une certaine dislnnco du plunchor de c« canal, ne court pas lo
n*qtw d'étre le-é ; dans le deuxième cas, nu contraire, la portion intermédiaire au segment tympa-
mque et «u —fin c tt mastoïdien s'avance *o,u te plancher et parallèlement .4 lui, plus ou moins loin
ea dehors Ün i rnçoit liés bon que, |or>qu'uur pareille disposition existe (ot elle semble heureusement
»o*er rarei, ou e»l exposé, en B h u ta n ! trop largement vers le bas la paroi exlorne de l ’aditus, h inté-
rreuier le facial. •
î'. Sa paroi tiitm i. — I.a paroi externe dp l ’untro est la p a ro i ch iru rg ica le , cello
par luquolle on aborde celte cavité. Se* lim ites peuvent être repérées sur la face
externi d<* la mustolde de la façon suivante (lig . 44, c) : 1° en lia n t, p a r une ligne
liorico n ta lc po-sant à 4 ou 5 m illim étrés au-dessus do la spina supra m eatum ou,
à son défaut, pur Je borti supérieur du «onduit a u d itif osseux ; 2° en avant, par une
ligne verticale placée A i ou ü m illim ètres en arrière de la paroi postérieure du mémo
c o u d a it osseux ; 3° en arrière, par une ligne purnlléle it In précédente et d is ta n te d ’ ello
P A R O IS CRANIENNES 73
de 1 centim ètre environ : 4° en bas, enfin, par une ligne horizontale, parallèle à la
lim ite supérieure et située à
1 centim ètre environ au-des-
sarnr-ffellc ; c^ ° répond sensi
blem ent à une ligne passant
par la m oitié de la paroi pos
térieure du conduit a u d itif
osseux.
Comme on le vo it, ces quatre
lignes d é lim ite n t, sur la face
externe de la inastoïde, un
carré de 1 centim ètre de côté
environ (chez l’enfant, les d i
mensions doivent être réduites
tic m oitié), tangent à la paroi
postérieure du conduit a u d itif
F ig . 50
osseux, carré qui représente
Apophyse inaslolde piictuno-diploîque
assez bien la portion de sque
(Coupe horizontale passant par le tiers supérieur <!u conduit a m il U.
lette à enlever pour o u v rir ciîté gauche, segment Inférieur tic la coupai
l ’antre (trépanation de la mas- J , paroi Inférieure du conduit auditif. — fl condyle de ta uiAchofre.
— C, carotide — D. caisse du tympan. — K, vaisseau* le tn p o rtu t
toïde). Toutefois, comme ce supcrll ciels. — 1. 2 antre. — 3. 4. cellule* postérieures. — 5. sinus
latéral. — #. cervelet. — 7, table evtenio de la inn*tc4de
dernier (lorsqu’il est atrophié) ( fa flèche en tra it plein Indique le tra jet que suit le chirurgien ilara
se trouve parfois refoulé contre le* parties molles et dans la mastoïde. pour aborder l'antre I » flèche eu
tra it pointillé moutie comment l’ operateur est conduit sur Ic sinus UP
la paroi postéro-supérieure du ral. lorsque la tranchée ercus-s* dan* la mastoïde ne reste par parallèle
A la paroi postérieure du conduit am lttit.
conduit a u d itif osseux, c’est
dans l ’angle antéro-supérieur du carré, c’est-à-dire au-dessus et im m édiatem ent
en arrière de la spina supra m oatum et toujours parallèlement à la paroi postérieure
ilu conduit, que la gouge ou
le ciseau devro n t s u rto u t creu
ser l’ os. Plus en arrière, en péné
tra n t dans la profondeur perpen
diculairem ent à la surface externe
de lu mastoïde, on s’expose à
aller blesser le sinus latéral
(fig. 50). L ’épaisseur du tissu
osseux à traverser avant de dé
boucher dans la cavité an tra ie est
variable : elle est, en moyenne, de
10 à 15 m illim ètres chez l ’adulte,
de ex m illim ètres chez l’enfant.
Le segment de la mastoïde qui
forme la paroi externe de l’antre
répond toujours à la partie de
„ '■ ? » , — -T ■ - 1 A |u ip h v M > m a s to ïd e s c 'e re u a e
1 apophyse
1 1 -x—
qui est recouverte
l — —r
par _ .. . . ...
(Coupe horizontale passant par le tier* 1 u['erreur au cuuduit auditif.
_ .
cote gauche. segment Inférieur Je la couper.
.4. l \ 0 , /), K. comme dans la ligure 50. — I. antre refoule rem la paroi postérieure du conduit auditif; une flécha
e.t tngagée dans l'aditus ad antrum. — 5. il. comme dan* la rtj lire 50. — 7. mastoïde. — fl. ra iw ca n r auncula,re*
pvsteileuni. — 0. segment cassent cerne pa' deut tra lu pointillés, qu’il faut enlever dans ta trépanation de Contre : on
Voit que cher ce sillet ou aurait découvert io sums lateral.
’ l a fléché eu tra it plein moutie cependant que. en creusant. U traoehee le plus prés possible de la puas postérieure
du conduit auditif et parallèlement (t elle. Il aurait ete po«IWe d'ouvrir l'antre .c m d e o xivrir le sums lite ra l .
1\ TÊTE
De lù le conseil de creuser dans la mastoïde une tranchée plus profonde au niveau Je la paroi posté
rieure du c o n d u it a u d itif q u ’en arriére, le sinus é ta n t d ’a u ta n t plus éloigné q u ’ on se rapproche d a v a n
tage du conduit a u d itif. Malgré to u t, it est des cas oit le sinus se présente à l ’opérateur, aussi est-il
toujours prudont d ’opérer à petits coups. Des ra pports aussi étendus entre l ’an tre e t le sinus la té ra l
no peuvent malheureusement pas être reconnus à l ’avance : ou lessoupçonnera, si l ’ apophyse m astoïde
est peu développée (O k a d a ), si l ’axe du c o n d u it est très oblique p a r ra p p o rt à la surface externe de
l ’apophyse (T iia u t u a n n ), enfin si l ’on opère à droite et si le s u je t est do lichocéphale(S c u u z k b ). D 'a il
leurs, d ’après M il l e t , l ’antre n ’afTectnnt en pareil cas aucun ra p p o rt avec la mastoïde, il ne pe ut y
avoir, en cas d 'infe ction, des accidents apophysaires ; pa r suite, l ’in d ica tio n de la tré p a n a tio n do l ’an tre
ne se poserait pas.
e. Sa paroi supérieure. — La paroi supérieure ou plafond de l'a n tre (lig . 53) est
la continuation du legrnen tym pani. C’est une mince lam elle osseuse, papyracée,
déhiscente même parfois, qui sépare la cavité antrale de la fosse eérébralè moyenne
et du lobe tem poral. Ses lésions (ostéite de l ’antre) e ntraînent la fo rm a tio n d ’abcès
tem poraux extra-dure-m ériens ou d’abcès cérébraux (abcès du lobe tem poral). La
linea tem poralis ou crête sus-mastoïdienne, c’est-à-dire la branche ascendante de
la racine longue de l ’arcade zygom atique, repère assez exactem ent d ’ o rd in a ire
cette paroi sur la face externe de la mastoïde. I l convient donc, dans l ’a n tro to m ie ,
de ne pas dépasser en ha u t cette ligne ; autrem ent, on ris q u e ra it de pénétrer dans
la cavité crânienne. I l est même pru d e n t de rester un peu en dessous d ’elle, car elle
peut être située, très rarem ent il est vrai, un peu au-dessus de la paroi supérieure
de l ’antre.
Par contre, c’est au-dessus d ’elle que, dans le cas d ’abcès du lobe tem poral d ’o ri
gine otique, il fa u t trépaner le crâne. Le linea tem poralis, en elïet, répond à la lim ite
inférieure de ce que l ’on appelle le rectangle de Bergmann, rectangle qui est considéré
par la p lu p art des auteurs comme le lieu d ’ élection pour l ’ouve rtu re des abcès te m
poraux. Nous reviendrons plus loin, à propos de la topographie cranio-encéphalique,
sur ce rectangle de Bergmann ; nous nous contenterons de dire ici q u ’ on pe u t le
déüm iter aisément sur la paroi crânienne au moyen des lignes de I v r o n le in (vo y.
p. 168 et fig. 129, o p f g).
f. Sa paroi inferieure. — La paroi inférieure ou plancher de l'a n tre , criblée d ’ori
lices comme les autres parois, est située sur un plan in fé rie u r à l ’a d itu s ad a n tru m
(fig. 46), disposition qui favorise la stagnation des sécrétions pathologiques (et en
particu lie r du pus) dans la cavité de l ’antre, ainsi que le passage à la c h ro n ic ité des
infections aiguës ( M i g n o n ). — Dans son segment le plus a n té rie u r, cette paroi est
en rapport avec l ’origine de la troisième portion du facial. Ce nerf, après a v o ir con
tourné la partie postéro-supérieure de la caisse du tym p a n , puis le plancher de
l ’nditus ad a ntrum , so dirige à peu près verticalem ent en bas p our s o rtir du crâne
Ttà I T Pi t e
par k tro u style-m astoïdien ; parfois, répondant, il présente une c o rla in c o b liq u ité
on dehors, so rapprochant ainsi do la surfaoo extérieure do l'os nu fu r ot A mesure
q u 'il descend ; d’autres fois, au oontrairo, il a une o b liq u ité inverse et s’en éloigne.
Dans ce tra je t descendant, long do 11 m illim è tre s on m oyenne, le nerf, in clu s dans
son canal osseux formé do tissu compacte, est situé A l ’ union de In m astotdc et de
In paroi postérieure du conduit a u d itif osseux, A 2 m illim è tre s e n viro n du co n d u it
a u d itif et A 15 m illim étrés de la surface externe de In m astotdc. Il risque donc d ’être
lev.’ dans la trépanation de l ’antre, si l ’on pénètre A une pro fo n d e u r supérieure A
t • dernier chiffre. — Il im porte d 'a jo u te r que In troisièm e p o rtio n du facial, ré p o n
d a n t au segment de la surface e x
terne de la m astoïde q u i est situé
au-dessous d ’ une ligne ho rizo n ta le
passant p a r lo m ilie u d u bord pos
té rie u r du con d u it a u d itif osseux
(lîg. 57), lo danger de blesser le
nerf n ’existe que si on em piète sur
cotte p artie de l ’apophyse. Dans la
m o itié supérieure il ne peut cire
a tte in t, mais A la c o n d itio n que tout
en creusant p a ra llè le m e n t au co n
d u it a u d itif, comme nous l ’avons
déjà d it plusieurs fois, on se tienne
A une distance suffisante de ce con
d u it (4 m illim è tre s en m oyenne).
g. Sa p a ro i postérieure. — La
paroi postérieure de l ’a n tre est en
ra p p o rt avec les cellules posté
rieures. E lle est contournée parfois
H tr S3.
par le sinus la té ra l, lorsque l ’ antre
Caup* de la roaMoide fau che. A 2 m illim étrés en
■m t r » et U n ç e n tr au bord postérieur du c o n d u it
est p e tit et que la g o u ttiè re du con
a d itif, dir-p.-e de façon à couper porpeticficulairc- d u it veineux est profonde et re p o r
.enl la b a -r «lu rocher (sujet c o n fié , «renient tée en a v a n t (fig. 51).
postérieur d e la coupa).
h. Sa p a ro i antérieure. — lia pa-
Sa ITT* puramaCqua).
I. a » lrr i l s S eul ftorba» qui en anctrot en I n re n u n ţ l'une roi a n térieure (lig . 40) nous présente,
>• l« *M « it e n r a n . la a e rr U i « e l latente. montren* rom m enl
I uV rU aa Or la e a rn * entra le pent er rrc p a c rr au re rre a u ou
to u t d ’abord, l ’a d itu s ad a n tru m .
a» S i f f l a i) - S. cellule de la p a la u (la 11», h r lo d ltiu c île quelle Au-dessous de l ’a d itu s , elle répond ;i
f k o * I f a s n s l ean <Wa» o rtie reflate p m i c a ra h lr la «aine du
c-1, . !.. !.. n ,*>l.( i „ rt r.a»t. 1 lui- Ce PmOMJ 1. Ill- l ’origine de la troisièm e p o rtio n du
M l U i Sa «Orne rWIrtu la a e lifiA in — 4. luarrUon du «llfa*-
l i s — I , « t e s la té ra l — A. carrelet — 7. al m u p é trru t facial. A jo u to n s que c e tte p a rtie de
— v k d e Im up uaendirtaadat. — 0. mue. le tem perai. — 10 ca
v ité d« euadull a u d itif at-ra-c par la coupe la paroi antérieure située au-dessous
do l ’a d itu s pe u t fa ire d é fa u t, en
p a rtit uüer lorsque l'a n tre reste p e tit et ne descend pas au-dessous de T a d ilu s : dans
r . ta, le plancher de l ’antre continue d ire cte m e nt lo plancher de l ’a d itu s .
entre elles d ’ une p a rt, avec l ’antre et l ’oreille moyenne d ’autre p a rt. On d é crit,
depuis H a rtm a n n , B e z o ld , P o lit z e r , Z u c k e iik a n d l, quatre types de m astoid-,
suivant que ce processus de raréfaction : 1° est com plet (apophyse pneumatique) ;
2 ° incom plet (apophyse pncumalo-diploique) : 3 ° 'f a it défaut (apophyse diploïqtte) ;
C L
Fig. Si.
Les principaux types d’apophyse mastotdc.
I-a Usure représente la segm ent in te rn e d 'u n e coupe p a ra llè le A l ' u a Ou ro c h e r d ro it.
A . apoptiyso p n e u m a tiq u e (hom m e île 40 anal. — O. a pophyse p n e u iu a to -illp lo lq u e (h o m m e 70 ans) — C. a p o p ü /
d lp lo lq u u (hom m e do 03 a m i. — D , a pophyse scléreuse (h o m m e île 40 a » ) .
1. a pophyse in o s to lile . — 2 . c e llu la r im u to liU e rm a i.— 3, ra in u re d ig a s triq u e . — 4, p ro m o n to ire — S. lu litu ., u l s o ir
a re c la s a illie d u c a n a l d e m i-c irc u la ire c ite rn e . — 0. c o n d u it d u ra cla ! 7, fe n ê tre o v a le . — S, tis s u d ip lo lq u .
9. fe n ê tre ro n de . — 10. apophyse s ty lo lilo . — 11. them sclcreuv — 13, bec de c u ille r. 13. c o n d u it d u fa c ia l. ■ H.
a n tre . — 10 tro m p e d 'L u » tache. — 19. p y ra m id e
d ’un tissu compacte et d u r comme de l’ ivoire, que l ’on désigne sous le nom de tison
scléreux (apophyse scléreuse).
a. Mastoïdes pneum atiques. — Les mustoldes pneum atiques ( t ig . 5 3 , A ) existent
dans la pro p o rtio n de 3 6 ,8 p. 1 0 0 d ’après Z u c k k i i k a n d l ; elles se re n co n tre n t p lu-
souvent chez lo v ie illa rd ( D e p o u t r k ) que chez l ’adulte, plus souvent aussi chez le.-»
dolichocéphales que chez les brachycéphales ( K û r n e r ) . Les cellules, plus ou m o d i'
volumineuses, dont elles sont creusées, affectent, par ra p p o rt à l ’antre, une disp.
7S T 1STK
sillo n rayonnée. Dans cnrlnms ras, eîles sont tellem ent développées q u ’elles e n va
hissent l'ocoipitaJ et le temporal : la mnslolde p a ra it alors comme souillée, ré d u ite
à une mince coque osseuse, déhiscente même parfois, ce q ui perm et à l ’a ir contenu
dans les cellules de soulever les téguments de la région et do p ro d u ire à la longue
une véritable tum eur gazeuse constituant le pneumatocèle mastoïdien. Les mas-
toïdes pneumatiques sont faciles à o u v rir en cas d ’in fe ctio n . M algré les ra p p o rts
dangereux que les cellules affectent en arrière avec le sinus la té ra l, en dedans et
en haut avec le cervelet et le cerveau, en avant avec le facial, il est rare que le u r
inflam m ation donne naissance à de graves accidents, le pus tro u v a n t fa c ile m e n t
une issue au travers de la table externe de la mastolde am incie.
b. Mastoîdcs pneuinaio-dtploïques, groupes cellulaires. — C’est le ty p e le plus
souvent observé (lig. 5 4 , 1 1 ); il existe dans la p ro p o rtio n de 4 3 ,2 p. 1 0 0 ( Z u c k e r -
k a n d l). C’est aussi le type le plus intéressant, parce que, p a rm i les cellules q u ’ on y
rencontre, quelques-unes peuvent prendre un développem ent plus g ra n d que les
autres, c’est-à-dire s’ in d ivid u a lise r presque. D ’ordinaire, c’est au voisinage im m é d ia t
de l ’antre qu’on trouve ces cellules, en h a u t, en bas (cellules sus et sous-a rit raies)
(fig. 55 u et b) et s u rto u t en dehors vers la table externe : il fa u t être p ré ve n u de
la possibilité de leur existence, pour ne pas les confondre avec l ’a n tre , dans la tr é
panation mastoïdienne. Mais elles peuvent aussi se tro u v e r à une certaine distance
de l ’antre, dont elles sont séparées par une épaisseur plus ou m oins grande de tissu
diploïque ; les rapports particuliers qu’elles affectent alors, ta n tô t avec le c o n d u it,
ta n tô t avec le sinus la té ra l, ta n tô t avec le facial, ta n tô t enfin avec les muscles du
cou, expliquent la sym ptom atologie variée qui accompagne le u r in fla m m a tio n
( M i g k o n ).
Ces cellu le , plus ou moins indépendantes de la cavité anlrale, forment trois groupes p rincipaux
que, d'après l-'ur situation, on peut distinguer en : t° groupe lim itrophe du conduit a u d itif ; 2° groupe
de la pointe mastoïdicnno ; 3° groupe
postérieur. On ne rencontre d ’ordinaire,
sur le même sujet, que l ’ un ou l'a u tre de ces
groupes.
«) Les cellules lim itro phe s du con duit a u d iti-
osseiur son l de deux-sortes. Les unes (fig . 55,1)
envahissent la paroi antérieure et supérieure
du conduit, c’cst-à-dire la crfite temporale,
débouchentsouvent dans l ’a ttiq u e et donnent
naissance, lorsqu’elles sont cnvahies>pnr l'in
fection, à des abcès qui menacent le cerveau
en haut, et qui en bas, fo n t saillie sur la paroi
supérieure du conduit a u d itif. Les autres
siègent sur sa paroi postérieure, e n tou re n t la
portion descendante du facial (fig. 55,3),
qu’elles peuvent léser quand e!lçs_sont infec
tées : dans ce cas, le pus se déverse d ’o rd i
naire dans le conduit a u d itif par une fistule
que l'on trouvo habituellem ent sur la paroi
F l*. S5.
postérieure do ce canal. Quelques-unes, enfin
(flg. 55,2), répondent à la partie élevée de la
Lentry cl tocpflDdioai groupai rrlIuUiraa imuMlleiw
paroi antérieure du co n d uit osseux.
F u * c ite rn e de la raastulde sur laquelle ce p ro je tte n t le facial
d l c c u H I* itnu» lateral lea M ot). — Bu rU M fouet, l'a n tre . [ï) I jcs cellules de la p o in te (flg . 55, D ) o ccu
— Eu rto frf ciule, l a * n « j|e e eus an u n i, a. et cous m itra l. 6 —
p e n t s u rto u t la p o rtio n in te rn e do la p o in te
1 « erosc*. troupe» lluUUni.be» du co n d u it aodIU f c ite r n e : de la in n sln td e , c’e st-à-d ire le voisina ge de la
1. trou pe de la paroi cuperlcurt; ï . tro u p e de la paroi mi te
neurs ; S. tro u p e de la | * r o | |»alén«ure — Lu route, c toupee ra in u re d ig n striq u e . F.llos s o n t en ra p p o rt
avec les insertions du d ig a s triq u e e t du sto r-
P-« U n tu r i A. t r o u t * p o U rv -s m a rte u r. B. tro u p e pnaUrteur
C tro u p e |urtero-lnf>eteur. — f'n sert, tro u p e de la pointe. n o -m a s lo ïd lc n ,e tc .,c e q u i nous e x p liq u e c o m
m e nt l'in fla m m a tio n de ces cellules p e u t d o n
ne r naissance a des abcès qui fusent duos le cou, le long du s to m o -m a lo ld io n (flg . 53,2) ou du v o n tre
postérieur du diga striqu e {m a sto ïd ite de I U z o lo , L u c 189f>, Q u e u v a i* 1897, C o l l i n r t 1897). — On
p o u t cousldén-r comme un groupe aberrant de* cellules de la p o in te , le groupe ce llu la ire d é c rit ré ce m m e n t
PAROIS CRANIENNES 79
sinus lateral. On connaît la direction générale de cette dernière. On sait que, partie
de la protubérance occipitale interne, elle se porte horizontalement en dehors ju s
qu'il l'angle postéro-supérieur de la mastoïde ; que. s’incurvant alors presqiV à
angle droit, elle se dirige obliquement en bas et en dedans, pour aboutir au trou
déchire postérieur. C’est, nous le répétons, la portion descendante de la gouttière
qui est en rapport avec la mastoïde. Projetée sur la face externe de celle-ci (fig. 57),
la gouttière sinusale répond au segment postéro-supérieur et aux segments m oy is
de l ’apophyse. Elle est séparée de la surface extérieure par une épaisseur de ti-<u
osseux, qui est de G millimètres en moyenne en haut et qui augmente peu à p u,
au fur et à mesure qu’on descend davantage, pour atteindre de 13 à 17 m illim étrés
nu niveau des deux segments moyens.
toïde en trois zones : 1° la zone L 'a n tre est en rer lo sinus la téral eu Meu. le fa n a l en /aune.
1, bord postérieur de In m astolilc. — 2. pointe de In u uu told e .
supérieure, répondant à la base de — 3. bord antérieur. — I. co nd uit a u d itif. — 6. sptna supra
rneatum. — 6. raemo Ionsuo de l'arcade zÿtom aU qo e : elle forme
l’apophyse ; 2° la zone, moyenne, eu arrière la Unea tem p o ra lii. — 7. facial. — 8. apophyse sty-
représentant la partie moyenne de lolde.
l ’os ; 3° la zone in fé rie u re , enfui,
répondant à la pointe. D’autre part, la ligne aa'. coupant obliquement ces trois
zones, a pour effet de les diviser chacune en deux segments, l’ un antérieur, l ’autre
postérieur.
An total, la face externe de la mastoïde se trouve décomposée en six segments :
segments antéro-supérieur et postéro-supérieur; segments antéro-moyen et po-
téro-moyen ; segments antéro-inférieur et postéro-inférieur. Dns deux serm ents
de lu i one s u p é rie u re , le segment a n té ro -s u p e rie u r, est occupé par l ’antre ; immé
diatement au-dessus do lu i, nous trouvons la fosse cérébrale moyenne. Le segment
postéro-supérieur répond au sinus latéral ; dans sa portion la plus postérieure, il
empiète parfois sur le segment rétro-sinusal de la fosse cérébelleuse. — Les deux
segments de lu zone m oyenne correspondent au dernier coude du sinus latéral. Mais,
en cc point, le conduit veineux est de plus en plus éloigné de l’apophyse. Il peut
être cependant découvert et risque d’être lésé, si la gouge creusant à ce niveau est
dirigée, non plus parallèlement à la paroi postérieure du conduit a u d itif comme
il est indiqué pour la trépanation de l’antre, mais perpendiculairement à elle. La
portion la plus supérieure du segment antéro-moyen nous présente le facial. Les
deux segments de la zone inférieure, enfin, correspondent à la pointe de la mastoïde ;
ils représentent In zone non dangereuse de l’apophyse.
b. Face endocranienne. — La figure 56, à son tour, nous montre la projection
des six segments précités sur la tors endocranienno de la mastoïde. K ilo nous m et
à même de bien comprendre, en même temps que les complications gui peuvent
s'observer au cours dos mostoldiles, les voies d ’accès suivies par Jes chirurgiens
pour tra ite r ces c o m p lic a tio n s .C ’est ainsi que la trépanation du segment antéro-
supérieur conduit directement dans J’antre (antrotomie, opération de S c iiw a r t z e ) ;
une fois dans celte cavité, il est focile d'ouvrir et de c u re ttc r les cellules qui y dé
bouchent (cellulo-antrotomu) — La figure 56 nous montre également q u ’il est pos
sible, en prolongeant la tranchée osseuse en Jiaut et en effondrant Je to it de J’antre,
d ’affer à la recherche d'un abcès extraduraJ à siège temporal. On peut de même, en
élargissant la brèche en arrière et en détruisant Ja paroi antraJe postérieure, aborder
un abcès cérébelleux ou le sinus latéral thrombosé ( B r o c a et M a u b r a c , 1896 ;
Mifi.NO>, 1899) : la trépanation du segment postéro-supérieur, en effet, découvre
largement le sinus lateral et, si elle est prolongée en arrière, Ja fosse cérébelleuse. .
Fig. 58.
pas. Quant à sa portion horizontale, elle n’appartient pas à notre région, mais à la
région de la nuque (vov. cette région). Nous croyons cependant devoir dire ici quelques
mots de scs rapports et de sa topographie pour que le lecteur a it une idée d ’ensemble
du sinus latéral. Celte portion horizontale (fig. 59, 1-i) s’étend du pressoir d’ IIéro-
TÊTE
j,hile à la base du rocher. Elle est creusée dans l ’épaisseur de la grande circonférence
de la lento du cervelet et, d'outre part, repose sur la gouttière latérale de l ’o ccip ita l,
à laquelle elle adhère peu. Superficiellement, elle correspond à la ligne courbe supé
rieure de l ’occipital en arrière, â la suture pariéto-mastoldicnne en a va n t ; une
Fig. 59.
L, .r r v iju <1 le cervelet, \u» pur leur Ucv postérieure après (dilation do t’écaillo occipitale
et d'uno partie du pariétal.
I, c M K iil 2. p u itu J - s. n ilu ir M entale. — 4, masoni m u s c u U lm de la nuque, fo rte m e n t réclinées eu lias, p o u r
Jdoser t . « ma 1» lie n * médiane le in u <«npit»l. U tenslnuent et & gauche. la rnluure d igastrique avec le m uscle dlgns-
p irrtd (a v ilir. — 6. d uie -u d r* (n i place <la c ite d ro it, Include e t erlguée du c it é gauclie). — li, cerveau
lauprm lu uhurr et (urne. — 7, lot» n o rlp lu il (en rose), avec e t* trois drco nvo ln U on s — S, lotie
— I l tubs im iiéUJ eu M ulet>. — 10. cervelet. — 11. aim a lo n g itu d in a l supérieur. — 12. sinus
dans 1» presser rt'lleruptaih — 13. s>nia occipital postérieur. — 11. sinus la té ra l gauche (p o rtio n
- |K. une m u e oen-bralr <W<rMUil aluosleiuis n n u it de se Jeter d a m le elmts la té ra l. — 10. velue cm !.'-
ligne, menée de In partie supérieure du méat a u d itif â l ’inion, la repère assez exa cte
ment (PoilUR). Ce rapport du sinus latéral ovpc l ’occipital nous e xp liq u e com m e nt
le canal veineux peut être déchire dmis une fracture du crâne (chute sur l ’o c c ip u t),
soit pur une esquille, soit par tiraillem ent : dans ce dernier cas, la ru p tu re se pro-
duirait, d’après Levs, â la jonction de suportion descendante et de sa p o rtio n h o ri-
C A V F T fi C R A N IE N N E E T SON C O N T E N U 85
A R T IC L E I I I
p h ilo à la base d u rocher. E lle est creusée dans l'é paisseur de la g ra n d e c irc o n fé re n c e
de la te n te d u ce rve let et. d ’a u tre p a rt, repose s u r la g o u ttiè re la té ra le de l ’o c c ip ita l,
à la q u e lle elle adhère peu. S u p e rlie ie lle m e n t, elle correspond à ln lig n e c o u rb e su pé
rie u re de l ’o c c ip ita l en a rriè re , à la s u tu re p n rié lo -m a sto ïd ie n n e en a v a n t ; une
F ig . 59.
L *1« r v e i u r | \e c e r v e le t , vu s p a r le u r fa c e p o s té r ie u r e après ablation d o t ' é c a i l l e o c c i p i t a l e
e t d ’ une p a rtie d u p a r ié ta l.
I. oroinLAl — 2, — Jt. future aadttale. — 4. innnsra nmaculaires de lu nuque, fortement réclinée* iux pour
I v « U U h<M médiane le trou occipital. latéralement et & sruuchc. la rainure < IJtnusttique a v e c le rnu.4<'le diffn^
trique qui 7 prend .ricin*. — 5. üuxr-im're leu place «In cûté droit. Incisée et crfsrmx* du c ôté *auclic;. «. cerrmu
C* l* acteeuro perpradtculaire externe. — 7. lobe occipital ten rase). <*es trois circonvolutions — 8 . lobe
temporal cm vert). — q. lobe pariétal (en violet). — 10, cervelet. — 11. sinus iuiutitudinai nupùrlonr — 12. sinu*
(trcSt débouchant clans le prmrau d’iléropbile — 13, s«nns occipital postérieur — 24. sinus latéral fruit d m (p o rtio n
tKStmUlri. — 15, ans reine ctrehmlr décriront slimNeime avant de se Jeter dans le sinus InféraI. — ■JG . veine éml»
•aire
«
9° E ncéphale. — La p o rtio n de la masse encéphalique q u i répond à lu région
m astoïdienne (v o y . fig. 58) com prend à la fois une p a rtie de la troisièm e c irc o n v o -
l u tio n tem p o ra le e t le segment a n te ro -I.<t >i ■>1 du cervelet : la _ troisiéme te m p o ra le
est plus spécialem ent en ra p p o rt avec la paroi supérieure de l ’an tre ; le ce rve le t,
avec sa paroi in te rn e e t sa paroi postérieure. Une lésion de la mastoïde p o u rra donc
se c o m p liq u e r, suivant son siège, so it d ’abcès du lobe tem poral, so it d ’abcès céré
belleux. Les abcès du lobe tem poral, on le sa it, se m anifestent presque u n iquem ent
par dea^signes d ’ hype rte n sio n intracrânienne ; les sym ptèm es de lo ca lisa tio n sont
très rares. Les abcès cérébelleux, beaucoup plus rares que les précédents, se tr a
duisent p a r des troubles de l ’é q u ilibre, des vertiges, etc., qui. lorsqu’ ils sont nets,
sont presque pathognom oniques.
ARTICLE III
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU
$ I — MÉNINGES CR ANIENNES
1^) masse encéphalique est séparée do la boite osseuse qui la contient par trois
enveloppes membraneuses, régulièrement superposées, qui sont, en allant de dehors
eti dedans : la durc-mrre, Y arachnoïde et la pie-mère. Ces trois membranes (fig. 61),
délimitent entre elles deux espaces : 1° Y espace arachnoïdien, compris entre les deux
feuillets, pariétal et viscéral, do l'arachnoïde; 2° l'espace sous-arachnoïdien ou pie-
m enai, situé entre le feuillet viscéral de l'arachnoïde et la pie-mère, espace dans
lequel circul) le lujuide céphalo-rachidien.
Cest \h la disposition de l’appareil méhingien telle qu'on la décrit en anatomie
d tx rip liv e . En réalité, elle est moins simple, moins schématique En effet, la pie-
mère, l'« space sous-oruchnoldien et le feuillet viscéral de l’arachnoïde ne sauraient
étrv isolés les uns des autres. Ils forment un tout unique, une sorte de complexus,
auquel les auteurs allemands donnent, h juste titre, le nom do méninge molle, par
opposition à lu duro-nièrv qui devient la méninge dure. Nous dirons que, envisagé
au point de vue de l'anatomie topographique méidco-chirurgicale, l’appareil ménin-
gien, celui de l'encéphale tout au moins, le seul dont nous ayons à nous occuper
ici, so compose, en allant de lu superficie vers lu profondeur : 1° d’une enveloppe
résistante, la meninge dure ou dure-mère ; 2° d’uno enveloppe épaisse et friable,
la méninge molle, dont lu trumu est gorgée de liquide oéplmlo-raohidion ; cette trame
rellulo-conjouctivalo, ù larges areoles, se Condense ù su surface interne pour oon-
C A V IT É C R A N IE N N E RT SON C O N T E N U 87
titu e r la pie-mère ; 3° enfin, la méninge molle et |a méninge dure sont séparées l’ une
de l ’autre p ar la cavité arachnoïdienne.
Fig. 61.
Les méninges crâniennes, vues d’en haut.
La c a lo tte c râ n ie n n e a é té réséquée p o u r m e ttr e It d é c o u v e rt la d u r e -m ire . P u is s u r la p a r tie d ro ite de la d u re -m è re ,
c 'e s t-ik -d ire s u r c e lle q u i re c o u v re l ’h é m isp h è re d r o it d u ce rve au , une fe n ê tre a été p ra tiq u é e p e u r im u itre t . m ie
o ra c lin o ld le n n e e t In m é n in g e m o lle . K n lln une p e tite p a rtie de c e tte d e rn iè re a é té ln d .e e e t scp arce des c tre o n . > ns
p o u r m o n tr e r l'e s p a c e p le -m é rle n o u so u s-a ra c t.n o ld ie n e t la fa co u d o n t le f e u ille t v is c é ra l de fa r a e h n o ld c e t la pi >> >re
se c o m p o r te n t It re g a r d des c ir c o n v o lu tio n s e t de» a llio n s.
I, d u re -m e re . n v e c : 1', p a r tie a n té rie u re ou frontn'o peu épaisse, la is s a n t d e v in e r les diconvoluttoaa sous i
1” , p o r tio n c é ré b e lle u s e : l ' " . la m b e a u d u re -m é rle n ra b a ttu en bas. i . b ra n ch e a n té rie u re de l'a r t é r e u ie u in g e e u ..te rn ie
e t. S’ , sa b r a n d ie p o s té rie u re . 3, m én ing é e a n te rie u re . 4, m é n ing e m o lle e t ses v a isse a u x o •nem nge m o lle
d ü té q u e o e t ra b a t t u e . 0, espace so u s-a ru ctm o M le u . v u s u r lu coupe d e la m e u lu g e m o lle . 7. espace ara. h n. i
tlle ii. a v e c u n e s o n d e ca n n e lé e d a n s sa c a v ité . - 8. a ig u ille engagée dan s u n des r t v u ll do l ’espace ...ils a ra c h n o h ll u
9, c ir c o n v o lu t io n f r o n t a le ü d é c o u v e rt. — 10. s in u s lo n g itu d in a l u , s in u s la te r a l 1 °. p re s s o ir d 'H c ro p tu lc
<i. p a r o i osseuse. — 6, s in u s f r o n t u i. — c, m u scle te m p o ra l.
L ’observation clinique confirme cotte division. Elle montre que, dans les ménin
gite», les lésions des enveloppes cérébrales siègent, ou sur la dure-mère (pachy-ménin-
88 TÊTE
A ) — MÉNINGE DURE
La méninge dure ou dure-mère est une membrane fibreuse très résistante, d ’une
coloration blanc bleuâtre. Elle est, à l ’inverse du crâne osseux, très peu élastique,
ce qui nous explique pourquoi elle peut se décoller, se déchirer même, dans certains
traumatismes de la tête, alors que le squolette, élastique du fa it de la présence des
sutures (p. J8), se laisse déprimer sans se fracturer. Lorsqu’on la met à découvert
sur le vivant, eJlo^ présenle des battements qui lui sont imprimés par le cerveau ;
ces battements,JspchrQQQS à ceux du pouls, disparaissent d’ordinaire quand il exişti
un abcès sous-jacent du cerveau (signe de B ra u n ï.
jamais dans Jn cavité crânienne si elle est faite dans l ’espace épidural, à l ’inverse
de l'injection pratiquée dans l ’espace sous-araeJinoldicn, laquelle, comme nous le
verrons plus loin, envahit toujours et rapidement, la cavité crânienne.
Histologiquement, la dure-mère est essentiellement constituée par du tissu fibreux.
Grèce il oetle structuri1 fibreuse, grâce aussi â son épaisseur, elle acquiert une résis
tance considérable. Do ce /ait, elle joue un ré le de protection im p o rta n t à l ’égard
du cerveau. Lorsqu’elle est détruite en même temps que le squelette (traumatismes,
extirpation des fumeurs endooraniennos), il se jiro d u it des adhérences de J’écorce
cérébrale avec les téguments et parfois, consécutivement, de l ’épilepsie jackson-
nienne. Pour obvier â ce danger, C a h l Deck (1905) a proposé de remplacer, dans
certains cas, la dure-mère enlevée par l ’aponévrose du muscle temporal : l ’aponévrose
est sectionnée en volet et rabattue sur la perte de substance crânienne, entre celle-ci
et le cuir chevelu.
La dure-mère crânienne donne parfois naissance â des tumeurs, malignes le plus
souvent (sarcomes), connues sous le nom de fongus de la durc-rnùre, qui usent peu à
A B
Fig. 63.
St fii niHA m uaitvr, <ur des roupes frontales du crâne, les deux sludes d ’évolution
des fongus do la dure-nu're.
1, e o liT in c . — S, f t io r jr f l. — S. «Jure mère. — 4. cerveau. — 5. fongus «le la dure-m ère.
f t u » U Bgui» JL ia lu iu ra r n'a pat d é tru it le » iu e le t U) : elle com prim e le cerveau. — D u ns la flg u re B . la tu m e u r
a p trfu rr I t c r ia i et f a it m i lle sous la peau : lu cerveau n V « t p lus c o m p rim é
peu le squelette pour s’épanouir ensuite sous les téguments du crâne (fig. 63) ; tan t
que la tumeur est contenue dans ia cavité crânienne, elle ne se manifeste que par
de# svmplémcs vagues de compression ou d ’excitation cérébrale et son diagnostic
est des plus difficiles ; obis ta rd , quand elle fa it saillie sous les téguments, elle peut
•Hre confondue avec les tumeurs superficielles. Ajoutons que ces fongus de la dure-
mère sont des tumeurs rares, que leur marche est, d ’ordinaire, assez lente et que
leur traitement consiste dans une craniectomie large avec excision de la dure-méro
au delà du néoplasme.
CUlvv h
Fig. 61.
Sinus de la dure-mère, vue latérale (T.).
1. apophyse c ris tn -im !ll. — 2. fa u x du cerveau. — 3. tente «lu cervelet. — 4. sinus lo n s itu illn a l n ip o rte u r. — 6. si is
lo n g itu d in a l In fé rie u r. — é. sinus d r o it — 7. veine île Galien. — S. prvMi.nr d 'U e ru p liile . — 0. sluus la te ra l m uche
10. sinus p é tre u x su pé rie u r. — 10‘ co nflu en t de ce dernier sinus avec le sinus la té ra l. — 11. sinus caverneux.
12. rlu u s coro na ire . — 13, sinus o c c ip ita l transverse. — 14. velue Jugulaire In te rn e .— 15. m a illo n de C asier
otite suppurée, soit enlin à la suite d’ une phlébite de la veine faciale propagée à
la veine op htha lm iq ue , comme cela s’observe parfois au cours de l ’évolutii n d>‘
certains a n th ra x de la face. Cette throm bo-phlébite caverneuse étant fatalem ent
m ortelle si elle est abandonnée à elle-même, il est indiqué d’o u vrir le sinus infecté
et de le d ra in e r au dehors, comme on le fait souvent et avec succès dans le cas de
throm bo-phlébite du sinus latéral. Malheureusement la situation profonde du con
d u it veineux, au centre de la base du crâne en quelque sorte, et. d’autre part, le
organes qui chem inent dans sa cavité même ou dans l ’épaisseur de sa paroi externe,
rendent son abord à la fois difficile et périlleux, et bien peu nombreux ont été h s
chirurgiens q u i o n t essayé d’ intervenir. Voss, dans un cas qui, d’ailleurs, s’est ter
miné par la m o rt, a utilisé, pour atteindre le sinus caverneux, la même voie d ’accès
que pour le ganglion de Gasser (voie temporo-sphénoïdale, voy. p. 258). C’est égale
ment cette voie temporo-sphénoïdale que M o re s tik a conseillée to u t récemment
(1906). L a n c i a l (1890) a proposé la voie orbitaire après évidement de l’orbite. Enfin
Lu c (1905) a recommandé d ’aborder le sinus caverneux en passant par le sinu-
m axillaire, la fosse nasale et le sinus sphénoïdal du côté opposé : on tom berait ainsi
sur la paroi in te rne du conduit veineux et l ’on éviterait les nerfs qui parcourent sa
paroi externe et la carotide qui traverse sa cavité.
b, Sinus caches. — Les sinus cachés, inaccessibles au c h iru rg i n. sont. : le sinus
occipital postérieur, les sinus pétreux in fé rie u r et supérieur, 1<> sinus lo n g itu d in a l
inférieur, le sinus d ro it, le sinus coronaire, le sinus o ccip ita l transverse. Ces q u a tre
derniers conduits veineux sont im p a irs , les autres sont pairs. Nous nous bornerons
â cette sim ple énum ération, re n v o y a n t p o u r plus de détails aux T ra ité s d 'a n a to m ie
descriptive.
L ’araclm oïde est une membrane séreuse, analogue aux grandes séreuses vis» ,
raies et com prenant, comme elles, deux feuillets qui délimitent entre eux Yespace
arachnoïdien.
9i TÊTE
Q — M ÉN IN G E M O L L E
Nous avons dit, au début de notre étude de l’appareil méningion, ce qu'il fallait
entendre sous ce nom de méninge molle ? c’est le complexns anatomique forme (flg. 67’.
par la pir-mère proprement dite , Je feuillet viscéral de Varachnoïde et le vaste espace,
espace sous-arachnoldien, qui se trout e entre les deux. Nous décrirons ici séparément
chacune de h-s parties constituantes. Cette étude nous expliquera pourquoi les
UptomMmgtlcs, À l’inverse d*a parhuméningites, sont généralisées non seulement A
toute JVpaisMur de la méninge molle, mais le plus souvent A toute son étendue
crânienne et rachidienne. Elle nous expliquera aussi pourquoi ces ieptoméningites
CAVITÉ CRANIENNE ET SON CONTENU 95
sont, dnns bien des cas, consécutives à une infection générale, lymphatique ou san
guine. A la méninge mohe, nous rattacherons lns granulations de Pacchioni.
' v
1° Pie-mère proprement dite. — La pie-mère est line membrane mince et délicate
s’étalant régulièrement sur la surface de la masse encéphalique. Elle a pour carac
tère, on le sait, de suivre rigoureusement tous les accidents que présente cette sur
face : sur le cerveau, notamment, elle envoie dan« chaque anfractuosité, quelfe que
soit son importance», qu’il s’agisse d’une scissure ou d’un simple sillon, doux feuillets
qui se rejoignent en se fusionnant dans le fond meme de cette anfractuosité.
Histologiquement, la pie-mère est une membrane cellulo-vasculaire, dans l’épais-
scju'jle laquelle les vaisseaux destinés à l’encéphale se divisent en ramifications
très ténues, presque capillaires, avant de pénétrer dans la substance nerveuse. C’est
sur ces vaisseaux et autour de ces vaisseaux que siègent la plupart des lésions dans
les méningites tuberculeuses, syphilitique, alcoolique, etc.
La membrane pie-méricnne ou piale est en rapport immédiat avpc la substance
■nerveuse ; elle lui adhère par un certain nombre de filaments conjonctifs et, surtout
par les innombrables petits vaisseaux qui de sa face profonde pénètrent dans la
substance nerveuse. Toutefois cette adhérence n’est pas telle à l’état normal qu’on
nu puisse, avec quelque soir., la séparer du cerveau. Il n'en est pas de même à l ’état
pathologique : dans les cas de m ênin°o-cncèpholite chronique en particulier, cette
séparation ne peut se faire sans enlever, avec la membrane pio-mérienne, des por
tions de l ’écoreo cérébrale.
La pie-mère s’insinue entre le cervelet et le bulbe, et vient s’étaler au-dessus du
quatrième ventricule en refoulant devant elle In paroi ventriculaire amincie et
réduite seulement, à une couche endothéliale: elle forme air la toile choroidiennc
inférieure et les plexus choroïdes du quatrième ventricule. De même, au niveau de
la fente de Bichat, elle s’engage dans l’épaisseur de la masse cérébrale (pie-mère interne
de quelques auteurs) pour y former la toile choroidienne supérieure et les plexus
choroïdes des ventrieules latéraux (voy. pour plus de détails, les Traités d’Anatomi*
descriptive).
Ces trnclus conjuuolif.i, <pn vont ou feuillet viscéral Arachnoïdien à la pic-m ère,
servent de soutien aux vaisseaux Ils
form ent, a u to u r de ces derniers, des
gaines (gaines périvasculaires) q u i les
accompagnent ju s q u ’à leurs dernières
ram ifications dans lu substance ner-
" l£ k j / / '■ * ) veuso cl dans lesquelles, bien entendu,
y*" pénètre le liq u id e céphalo-rachidien,
li I- - tî .It - t feSfei I [,(>8 espaces sous-arachnoïdiens se p ro
longeraient également, p o u r ce rta ins
auteurs (A. K ey et R e t z iu s ), le lo n g des
nerfs crâniens et rach id ien s ju s q u ’ à
leur term inaison au sein des organes
(espaces séreux des nerfs). Nous ferons
rem arquer à ce su je t, que c’ est sans
doute par leur in te rm é d ia ire que. dans
<. ii|>. transversale des circonvolutions pour m ou
ther la disposition de» meninge» crâniennes le cas de n é v rite ascendante, l'in fla m
(■■ hi'in n iiiju n (T ). m ation se propage le lon g des cordons
JU mnuae dan ml w n i- ; U manner lunile est m j t.) nerveux pour gagner p arfois la i* ■•■Ile
1. r lm m m liiU n u tw v l> n » lc — i H e m è rv. — S. a ra c b
»*rr a. H f e u ille t ri».vral ; 6. son f e u ille t im m - t a l ; et le cerveau.
t, o r i l e v a c h n n h llr n n r . — I . «lure-iuC re. — S. n n a c e i m u s . Les dim ensions et la c o n fig u ra tio n
iw iiiH lw
des especes sous-arachnoïdiens (fig. 68
f l (>9) sc confondent naturellem ent uvec l**s dim ensions et la c o n fig u ra tio n même
de loules les dépressions, grandes et petites, qui sont creusées à la s u rfa c c c x té ric u rc
des centres encéphaliques. Les c a v ité s
les plus larges, celles où, p a r consé
quent, s’accum ule en plu s g ra nd e q u a n
tité le liq u id e c é p h a lo -ra c h id ie n , so nt
décrites sous le nom de confluents
ou de lacs. Les a utres, p lus p e tite s ,
prennent, s u iv a n t leu rs d im e n s io n s , les
d én o m in a tio n s de fln m in a , de r iv i. de
n a n ii.
Les lacs, les seuls d o n t nous nous
occuperons ic i, s o n t au n o m b re de s ix ,
s a vo ir : le lac sylvien, le lac calleux ,
le lac Central, les lacs cérébelleux supé
rie u r e t inférieur, e n fin le lac bulbo
spinal, q u i occupe to u te lu h a u te u r
Fi*. 6».
de la m oelle e t d o n t l ’ e x tr é m ité in f é
riomifw de U face externe de» licimsph<'rc»
e^ndiruiix. (d’nprès Dunn (T ). rie ure , située a u to u r do la q ue ue do
c h e v a l, dans la ré g io n s a c ro -lo m b a ire ,
1. A roeji ra k*« *a . —t, Rmuni vrlrten. — 3. Uc « ri- f «y
rica. oituii à U liâte du carreau et iw e n u il lia deux Rumina est p on ctio n n é e dans LO pératlO n d ite
* i « rltieu — 4. i, 4. 4. riv| de U face externe da
bOnleeU'm. trlUiUiRN du ftuu.eii m U m lkli e( (lu 1 *0 « ri- ponction du cul-de-sac sous-aradm oi-
elen. — 6, Uc liu llio «pl rial — 0, Uc « K-UJIeui eupeneur.
— 7. U r rc rc tx ilru i tufeneur, silui, entre le cervelet et le dieu (Q u in k e , C iiip a u l t , etc., vo v
i-uifc*• — K c u ti ptripaloucuUlie, (alunit couuiiunlnucr le
le Uc i#i»bel!eut «uperleur scoc Ic lac central / légion sacro-coccygicnne). Parmi ces
confluents, les plus importants se
trouvent situés à la hase de l ’encéphale. C’est là que, dans les méningites dites de
la hase, on rencontre le maximum des lésions. Or, 6i l’on se rappelle que la plupart
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 97
des nerfs crâniens, a vant de s o rtir du crâne, parcourent uneétend ne plus ou moins
grande des espaces sous-arachnoïdiens de
Jp base (fîg. 66, 5), on s’explique pourquoi
leur lésion se rencontre fréquemment dans
les variétés do m éningite précitées et en
p a rtic u lie r daDS la m éningite tuberculeuse :
de là vien ne nt la cécité, l ’cedemo de la
papille, les paralysies oculaires que l ’on
observe en pareil cas, etc., etc.
Les espaces sous-arachnoïdiens commu
n iq u e n t tous entre e u x ; d ’autre p a rt,"ils
com m uniquent avec les cavités ventricu
laires. On com prend dès lors, pourquoi,
lorsque l ’in fe ctio n les a envahis en un point
(leptoméningite), elle se généralise bientôt
à to u t l ’a ppareil. I.es leptornéningites loca
lisées sont en effet très rares : les lésions
peuvent être plus accusées sur un point
Fig. 69.
déterm iné (méningites de ta convexité et
Lacs et ilum ina de la base du cerveau
s u rto u t méningites de la base, car. comme (d’après D c r e t ) (T.).
le fa it re m arqu e r W i d a l , c’est à la base, 1. lac rentrai. — 2. Lxr calleux, — 3. lac «rlrlcn.
— 4. canaux peripédonculiilra). — ». canal basilaire.
confluent des courants lym phatiques, que — 0. i-.uial médullaire anterieur. — 7. rrolonuements
latéraux du lac cérébelleux Intérieur. — S, 8. 8. ca
finissent p a r a b o u tir cliniquem ent et ana naux arachnoïdiens, uccouirattnant les nert* crâniens
tom iquem ent les m éningites), mais, dans le et la t!xc pituitaire. — 9. flurain» de la base du
cerveau. — 10 llnmUia cérébelleux. — 11 , troue
plus g rand nom bre des cas, le reste de basilaire et artères vertébrale*.
A N A T O M IE T O rO C R A P U IQ IIR — T. 4 e É D IT .
9* T fiT E
dion parait surtout rem plir un rôle de protection pour le cerveau. Il est cependant
susceptible de devenir pour ce même organe un agent compresseur, lo rs q u ’ il est
excrété en trop gronde quantité, comme cela s’observe an cours de certaines m énin-
gites et on particulier ou cours de la m éningite cérébro-spinale. On conçoit que, dans
ce cas, la ponction lombaire puisse, en amenant la d im in u tio n de sa tension, a v o ir
une influence heureuse sur l ’évolution de la m éningite. De fa it, elle a tté n u e dans
bien des cas la céphalalgie, les contractures : elle peut même faire cesser le coma.
Le liq u id e cé p halo-rachi
dien, peut également d e v e
n ir, dans certaines co n d i
tions, un agent vu ln é ra n t
pour le cerveau. DunET, en
1878, a conclu de ses expé
riences, que c’ est, s u rto u t au
choc de co liq u id e sur le
quatrièm e v e n tric u le , que
l ’on d o it a ttrib u e r les phé
nomènes de com m otion cé
rébrale observés à la suite
d ’ un tra u m a tism e crânien*
A u m om ent d ’ une ch u te sur
la tête, le crâne se déprim e
plus ou m oins au point
frappé et, en se d é p rim a n t,
refoule le liq u id e céphalo
rachidien versles confluents
Schéma. destiné à montrer, sur une coupe sagittale de la tôle, de la base d u cerveau (fig.
l'action du liquide céphalo-rachidien su[ le plancher du qua- 70). D ’autre p a rt, la p o rtio n
tnJnia fanlnaul* iianr IA A. *----
---
-i.‘
•néme ventricule dans lo cas de traumatisme crânien /1 . I!
(lo li
quide céphalo-rachidien est en A/<-i/,(d’apVès F orcue, modifié). de ce liquide contenue dans
c, cûoe d© dèproBrioti de la p *rc i crânienne rêsultaut du in iim iitlv in e — les ventricules la té ra u x est
K ntoulcm cnt du liq u id e c riih a lo -ra c h ld lc n co ntenu dans le v e n tric u le la ïc - a lo r s c lu iS S Ô G b r ilS Q U O llH 'n t
n i . — t c i d. flo t d u liq u id e c *|ih o lo ra ch id ie n refou lé dans le tro isiè m e 1
•
v rn t r i a ile e n c v ts u .t d o n t 1‘aqueduc d© S y lv ia * . — t. a c tio n percutant© daHS le quatrièm e Vent Pl
aur le plancher d u qua triè m e v e n tric u le de ce même flo t de liq u id e . .
cule à travers l ’aqueduc de
Sylvius .e| le distend ; elle peut même le faire éclater. La lésion des centres bulbaires,
qui résulte do ce refoulement du liquide céphnlo-rachidien, se tra d u it par une in h ib i-
tion brusque (temporaire ou définitive suivant le degré de la lésion nerveuse) dos
fonctions cérébrales et en particulier dos fonctions bulbaires, respiratoires et car
diaques : cette inhibition, on le sait, caractérise In commotion cérébrale.
.4. Conrs c a i i si x. — Le corps calleux, que l’on aperçoit très nettement dans la
profondeur do In scissure inlcrhéiuisphériqUe (fig. 72, 3) ost une lame do substance
blanche, de forme quadrilatère, plus longue que largo, qui s’étend transversale
ment d'un hémisphère à l'autre. Il mesure S à 10 centimètres de longueur sur 22 cen-
Iimétres de largeur.’ Son épaisseur, qui est de 8 millimètres ù son extrémité posté
rieure, décroît ivu u peu en •allant d'arrière eu avant, et ne présente plus, ù l’extré
mité antérieure de la Imue nerveuMi, que 3 ou 4 millimètres. Le corps calleux nous
offre à considérer deux faces, quatre rebords et quatre angles.
Des deux (ares, l'une est supérieure, l’autre inférieure. — La face supérieure répond
a lu taux du cerveau H uux deux circonvolutions du corps calleux. Nous y voyons :
1° sur la ligne médiane, un sillon longitudinal, improprement appelé rap he ; 2° de
chaque cAlo de ce sillon, deux petits cordons longitudinaux, de coloration blan-
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CO NTENU 105
châtre, Ies tra d u s blancs ou nerfs de I.ancisi ; 3° en dehors des tractus blancs, deux
autres cordons, ceux-ci de coloration grisâtre, ce sont les tractus latéraux ou tractus
pris (ticrnœ ledæ des anatomistes allemands). — La face inférieure répond au trigone
cérébral, avec lequel elle est intimement fusionnée en arriére, auquel elle est unie
en avant par une lame nerveuse mince et transparente, placée en sens sagittal, le
septum lucidtnn. A droite et à gauche du septum, la face inférieure du corps calleux
s’étale au-dessus des ventricules latéraux et constitue ainsi la voûte de ces ven
tricules. Le corps calleux isole donc la cavité ventriculaire de l’espace sous-arachnoï
dien et l ’on comprend dès lors pourquoi les chirurgiens ont conseillé, dans b cas
d’hvdropisic des ventricules, de ponctionner le corps calleux pour obtenir une corn
municalion durable entre les deux systèmes de cavités (ponction du corps calleux).
Les quatre bords du corps calleux se distinguent en latéraux, antérieur et pos
térieur. — Les bords latéraux , purement théoriques, se confondent avec la substance
blanche des hémisphères. — Le bord postérieur (ou extrémité postérieure), très épais,
arrôndi et mousse, constitue le bourrelet du corps calleux ou splénium. Il repose sur b>
lubercules quadrijumeaux. — Le bord antérieur (ou extrémité antérieure), beaucoup
plus mince, se recourbe en bas»et en arriéré, en formant ce qu'on appelle I" genou
du corps calleux. Ce genou se termine un peu en avant du chiasma, par une extré
mité étroite et mince, le bec du corps calleux, d’où s (.‘happent en divergeant d»ux
tractus blanchâtres que l’on désigne à tort sous le ......de pédoncules du corps calleux.
En quittant le corps calleux, les pédoncules passent dans l’espace perforé antérieur,
où ils contribuent à former la bandelette diagonale.
Les angles du corps calleux sont au nombre de quatre', doux antérieurs et deux
postérieurs. — Les angles antérieurs o.i cornes frontales ' ' i r r a d i e n t d n n < ! loi :Y : -
loi, en formant ce qu’il est convenu d’appeler le forceps minor. — Los an pies p< '
rieurs ou cor/ies occipitales s’irradient de même en arrière et en bas, en constituant :
1° le forceps m ajor , lame nerveuse Horizontale ,qui recouvre le prolongement pos
térieur du ventricule latéral ; 2° le tapétum, autre lame nerveuse, celh i dis] si
sens sagittal, qui délimite en dehors le prolongement sphénoïdal du m i icul- la: r . .
Morphologiquement, le corps calleux est constitue par des fibres transvers les
qui, partant d’un point déterminé de l'un des deux hémisphères, viennent so te r
miner sur le point symétrique du côté opposé. Il acquiert ainsi la signification d’un*'
large commissure, reliant entre eux les deux hémisphèrt >. Il st à remarquer, tou
tefois, qu’il est deux régions de l’écorce, la corne d’Ammon et la pointe du lobe
temporal, qui ne reçoivent pas de fibres calleuses. Ces deux régions n’en sont pas
moins unies l’une à l ’autre par des fibres transversales : mais ces fibres commi
surales sont complètement indépendantes du corps calleux. Ce sont : pour la conn
d’Ammon, les fibres de la ly re ; pour le lobe temporal, les fibres de la commissure
antérieure. •
Le corps calleux peut être lo siège de tumeurs qui, eu raison de leur situation, sont justiciables de
l'intervention chirurgicale (Raymond). Contrairement à l’opinion de certains auteurs, et comme B r o s ,
Rri stowe , G i e s e , R a nso m et tout récemment D evi c et P a v i ot l ’ont montré, c<^ tumeurs se manifestent
parfois par des symptômes qui permettent de diagnostiquer leur siège avec beaucoup de vraisemblance
Ces symptômos-de localisation sont : t° dos signes de compression diffuse et lente du cerveau (vomis
sements, céphalalgie, stase papillaire) ; 2° des troubles démentiels dévolution très lente, r — mblant d
ceux do la paralysie générale ( L a i c n e l - L a v a s t i n s ) ; 3** des convulsions épileptiformes ou au contraire
de la purésie motrice avec contracture sans exagération des réllexes tendineux, convulsions ou pariée
plus marquées d ’un côté que de l'outre.
, Fig. 73.
Cerveau, vu par sa face inférieure ou base (T.)
(Le crjTTlet et U protuberance o n t été enlèves p er une coupe p o rta n t s u r In p a rtie posté rie ure
ties pédoncules cérébraux.I
1. extrém ité antérieure e t ï . extrém ité postérieure de la sdstturc In u v lié in is p h é rlq u e — 3. scissure do S y lrlu » . —
4. (tn o o du corps calleux. — 6. bandelette o K a rtlre e t ses deux racines blanches. — 0. clilru uiin des n e rfs o p tiq u e s . —
T. nerf optique. — S. bandelette optique. — B. espace perforé a ntérieur. — 10. tu b e r d n e re tiin e t d uo p it u it a ir e —
11. tubercules m am lllalm i. — 12. rapace perforé postérieur. — 13. coupe do» pédoncules céré bra u x e t do l ’a q u e d u c de
B jtrto s . — U . tuberculei quadrijumeaux postérieur,. — JS, corps c e u s n lllé i de la couche o p tiq u e . — 10. b o u rre le t du
corps ra i Vax. contourné par Je b s d o la dnerea. — 17. p o rtio n latérale e t 18. p o rtio n m oyenne de la fe n te cé ré b ra le do
UlchaL — 19. lobe orbitaire et ara d roonrotations. — 20, lube (em p oro-ocd p ltaj e t ses c irc o n v o lu tio n s .
la lume sus-optique ; c'eut la racine grise des nerfs optiques des anciens anatomistes.
Le chiaima nous présente encore quatre angles, que nous distinguerons en anté
rieurs et postérieurs. — Des angles antérieurs du chinsma partent en divergeant
les deux nerfs optiques, lesquels pénétrent dans l ’orbite par le trou optique, en com
pagnie de l’artère oplitbalmiquo (voy. lig. 106, p. 153). — Les angles postérieurs
donnent nais'iiiiee aux deux bandelettes optiques, lesquelles, so p o rta n t en arriére
et en dehors, croisent la face inférieure du pédoncule cérébral et aboutissent f in a le
ment. après 6’étre bifurquées, aux corps genouillés de la couche optique : la branche
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 107
do b ifu rc a tio n e xte rn e , au corps genouillé externe ; la branche de b ifu rc a tio n in te rn *1,
au corps ge n o u illé in te rn e . Nous étudierons plus loin (voy. Voie optique) le chiasma
en ta n t q u ’ organe de la vision ; nous rappellerons ici seulement que le n e rf o p tiq u e
su b it dans le chiasm a une décussation partielle, une demi-décussation. II en résulte,
comme conséquence, que chaque bandelette optique renferme à la fois le faisceau
direct de l ’ œ il corre sp o nd a n t et le faisceau croisé de l ’œil du côté opposé. A jo u to n s
qu’elle possède, o u tre ces fibres d ’origine rétinienne, d ’autres fibres qui v o n t d 'u n
corps g e nouillé à l ’ a u tre , en longeant son côté interne, et d o n t l'ensemble constitue
la commissure de Guddcn (vo y. pour plus de détails, les Traités d'anatomie descrip
tive). Les fibres eomm issurales de Guddcn sont entièrem ent étrangères à la conduction
des im pressions optiques.
D) — RÉGION DE L’ ÉCORCE
1° — C IR C O N V O LU T IO N S CÉRÉBRALES
l;i scissure de Sylvius ; 2° une partie moyenne, située entre les deux prolongements
anléricur et postérieur, et affectant naturellement la forme d’un coin, c’est le cap
do la troisième frontale ; 3° une partie postérieure ou pied de la troisième frontale,
comprenant la partie toute postérieure de la circonvolution, située par conséqnent
entre le corps et le pied de la frontale ascendante. Ajoutons que c’est plus spéciale
ment dans le pied de la troisième frontale que B r o c a a localisé l’importante fonction
du langage articulé. Nous y reviendrons plus loin.
B. L o b e o c c i p i t a l . — Le lobe occipital, situé à la partie la plus reculée du cerveau,
comprend toute la partie- de la face externe de l’hémisphère qui se trouve située
en arrière de la scissure perpendiculaire externe. Il u, dans son ensemble, la forme
d’un triangle, dont la base répond à la scissure précitée et dont le sommet se con
fond avec le pôle occipital.
Deux sillons antéro-postérieurs plus ou moins accusés, 1e -sillon occipital supé
rieur et le s illo n occipital inférieur, le dhisent en trois circonvolutions superposées :
1° la première circonvolution occipitale, située au-dessus du silLn occipital supé
rieur ; 2° la deuxième circonvolution occipitale , comprise entre les deux sillons occi
pitaux ; 3° la troisième circonvolution occipitale, située au-dessous du sillon occipital
inférieur.
C. L o b e t e m p o r a l . — Le lobe temporal occupe la partie moyenne et inférieure de
l’hémisphère.'Il comprend toute la partie externe de la face de l’hémisphère qui se
trouve située au-dessous de la scissure de Sylvius.
Il nous présente deux sillons longitudinaux, courant l’un et l’autre parallèlement
à la scissure de Sylvius : le sillon temporal supérieur ou $i!loi< parallèle et le sillon
temporal inférieur
Ces deux sillons circonscrivent dans le lobe temporal trois circonvolutions, comme
eux longitudinales. Ce sont, en allant de haut en bas : 1° 1 première circonvolution
temporale, constituant la lèvre inférieure de la scissure svlvienne, circonvolution
toujours très nette, simple et peu flexueuse ; 2° la deuxième circonvolution temporale,
comprise entre les deux sillons Jtemporaux ; 3° la t-oi.'i'm r circonvolution te m p o ra l.
située au-dessous du sillo'n temporal inférieur et formant h bord externe de l’hémi-
sphère.
D. L o b e p a r i é t a l . — Le lobe pariétal, situé au-dessus du précédent, occupe la
partie moyenne et supérieure de l ’hémisphère. Il est parcouru en diagonale par un
long sillon, obliquement dirigé de bas en haut et d’avant en arriére, c’est le sillon
interparietal. Ce sillon, d’abord vertical, puis antéro-postérieur, envoie vers le haut,
moment où il change de direction, un prolongement ascendant, qui remonte
jusqu’au voisinage de la scissure interhémisphérique.
Le sillon interpariétal et son prolongement ascendant décomposent le lobe parié
tal en trois circonvolutions, savoir : 1° la circonvolution pariétale ascendant>\ qui
borde en arrière la scissure de Rolando et qui, de ce fait, est encore appelée circon
volution post-rolandique ; elle est délimitée en arrière par la portion verticale de
la scissure interpariétale et par son prolongement ascendant ; rappelons que les
deux circonvolutions prérulandique (ou frontale ascendante) et post-rolandique
(ou pariétale ascendante) sont unies l’une à l’autre, à chacune de leurs extrémités,
par deux plis de passages transversaux, le p li de passage fronto-pariétal supérieur
et le p li de passage fronto-pariétal inférieur ou opercule rolandique ; 2° la circon
volution pariétale supérieure ou lobule pariétal supérieur, située entre le sillon inter-
pariétal et le bord supérieur de l’hémisphère ; 3° la circonvolution pariétale inférieure
ou lobule parietal inférieur, sic 1160 au-dessous du sillon interpariétal, entre ce sillon
et la seissutv dr Sylvius.
Cette doralère circonvolution s'unit, en arrière de la scissure de Sylvius. av<
iVxtrÿmitè postérieure «le la première circonvolution temporale. Du point où se
fait cette union s'échappe un pli fort important, qui, s'infléchissant en bas el n
avant, contourne l ’extrémité postérieure du sillon parallèle et. finalement, se con-
^ tinue avec la deuxième circonvolution temporale : c’c-st le p li courbe, affectant dans
son ensemble In forme d’un U couché (D ). Un pli de passage, à direction ont* '
Fig. “ 6.
C crvM u en place r u par la face exterao (hémisphère gaucho ; hom m e <40 a n s).
U it k iK k du « U U t r t ih i, de b n l u t t c crânienne c l (Ica méninges a été ré*té<!’.ICC
1. leegma. — 2. Um bUt — J. muscle temporal. — 4, sinus latéral. — 5, cervelet. — 0, ilu ro -in è rc .
7, vaisseaux m vu ln gt'u m oyens.
tPoer la leeetele d a drooovolutions, so tv p o rtc r a la ligure 77.)
•fit:- 77.
Les sillons, scissures e t c irc o n v o lu tio n ' !>■ l o
(schéma d ’après la figure 78).
FA. circo n vo lu tio n fro n ta le lU .rn d a n te . - F . I " I
O ", O111, prem ière, deuxièm e trnlulèni. c lrc o n v n lu tl n . i, i
— PII. C, p li courbe. — T 1, T *1. T 11', prem ière, ilouxo.-mo. i: ......
3- /• i. sillon fro n ta l In fé rie u r. — S /. ». s illon rr .nt.il i u>
oodpltnl Inférieur. — S. o . s. s illo n o c c ip ita l *up< rtm u
S. I. < e t S. I. s illo n t e m p o r a l In fé r ie u r e t s illo n t u m » r.i. s u r. ' lu i
bras horizontal e t b ru s v o r t ic a l de cette « A ssu re .
Fig. "8.
Cerceau en place vu par sa face interne (hémisphère gauche, liom n tc 'i O ans).
La m a ille d r o t u de I» c a lo tte cracit-n ne . l'Iié o ile p lié re d r o it d u ce rveau e t la p o r tio n c o rre s p o n d a n te d o* m é n ing e *
ira n ie n n e s o n t é té enlevé*.
1. étage a n té rie u r do U b u e d u c r in » . — 2. b o n i n up é rte u r d u ro c h e r d r o it . — 8 , é tage m o y e n de la base tlu ctftn e
— *, to u t* d n cerve let. — S, » ln n * la té ra l d r o it. — 0, c e rv e le t re c o u v e rt de te * m cu ln gca . — 7. sln ua v o ln o u i d ro it
— 8, d u re -m tre a w w , S", f a u r d u c e rra a u . — 0. co rp s c a lle u x . — 11). Iire g m a. — 11. la m lx la . — 1 2 ..n e r f o p tlq u o d ro it
f l ’o u r la lé g c n 'le do* c irc o n v o lu tio n s se rci> o rtcr 1 la lig u re 7U.)
murginale. Elle représente assez bien la face interne de la prem ière c irc o n v o lu tio n
frontale. Elle en diffère cependant en ce q u ’elle est plus longue, la dépassant à la
fois on avant (puisqu’elle descend ju sq u ’ au bec du corps calleux) et en a rriè re (puis
qu'elle se prolonge de plusieurs m illim è tre s au delà de l ’e x tré m ité supérieure de la
scissure rolundique). — Sa p a rtie antérieure, située au-dessous d u genou du corps
calleux, se trouve ordinairem ent divisée pur une incisuro antéro-postérieure, 1’ in c i
sure sus-orbitaire du B nocx, en deux étuges : un étage in fé rie u r, q u i se c o n tin u e en
dehors avec le lobe orbitaire ; un étage supérieur, q ui confine à la scissure calloso-
marginule et que B r o c a désigne sous lo nom de lobule métopique. — Sa p a rtie toute
postérieure, séparée du reste de la c irc o n v o lu tio n par un p e tit sillon v e rtic a l, cons-
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON C O N T E N U 115
titu e le lobule paracentral. C’est dans ce lobule paracentral que vient se term iner
la scissure de Rolando et que se réunissent réciproquement les deux circonvolutions
frontale ascendante et pariétale ascendante.
Les circ o n v o lu tio n s , sillons e t scissures de la face intern e du cerveau (hém isphère ic h d
(schéma d ’après la figure 78J.
C. cunéus o u c o in . — OCX.’, c irc o n v o lu tio n <lu corna ca lle ux. — C. I I . c irc o n v o lu tio n 'le r h lt'p o c m ip c — COC. c o rp i
m llc u x . — F ‘ , p re m iè re c irc o n v o lu tio n fro n ta le . — L , L .. lobe lln s u a l. — L . l'.V C, loi» p a ru e n tra i. — L Q . lo be q u a
d rila tè re . _
S. e m . scissure ca llo s o -m a rg ln a lc . — S. p . L scissure p erpendiculaire In te rn e o u p a rtè to-occlp lta lo . — S. F.o, s illo n
de R o la n d o .
sens v e rtic a l, que l ’ on désigne, en raison de ses relations avec l ’ a p p a re il o lfa c tif, sous
le no m de carre fo ur o lfa ctif. — Son e x tré m ité postérieure se tro u v e située en a rriè re
d u b o u rre le t, où elle se co n tin u e avec la circ o n v o lu tio n de l ’ hippocam pe.
externe et le sillon temporo-occipital interne, délim itent sur ce lobe deux circonvo
lutions comme eux longitudinales. Ce sont, en alla n t de dehors en dedans : 1° la
première circonvolution tcmporo-occipitale, exactement comprise entre les deux sillons
précités (lobule fusiforme de certains auteurs) ; 2° la deuxième circonvolution temporo-
occipilale, située en dedans du sillon tem poro-occipital interne.
Cette dernière circonvolution est divisée elle-même en deux parties : une partie
postérieure, que l ’on désigne quelquefois
sous le nom de lobe lin g u a l; une partie
antérieure, qui constitue la circonvolution
de l 'hippocampe.
La circo n vo lu tio n de l ’ hippocampe, qui
forme, comme on le sait, la lèvre inférieure
de la fente cérébrale de Bichat, se recourbe
en arrière, à sa partie antérieure, en for
m ant une sorte de crochet, le crochet ou
uncus de l'/iippocampe. A sa partie posté
rieure, ellq, se ré u n it, comme cela a été d it
plus haut, à la circonvolution du corps cal
leux, co n stitu a n t ainsi, avec cette dernière
circonvolution, une circonvolution unique,
entourant comme dans un anneau le hile de
l ’ hémisphère : c’est à cette circonvolution
de forme annulaire qu’on donne le nom de
grande circonvolution limbique. Elle est, chez
l ’ homme, le représentant atrophié du grand
lobe lim bique des anim aux osmutiqués.
2° — L o c a l is a t io n s f o n c t io n n e l l e s
et des centres sensitifs ; 2° des centres sen 1. p. Incisure p rè o ccip lta le . — S. c. s illo n c ru c i
form e. — S, e. I . s illo n o rb ita ire Interne. — S. t. o, r .
soriels ; 3° des centres de F intelligence ; 4° des s illo n tem p o ro -o ccip ita l e xte rn e . — S. t. o. i. sillo n
te m p o ro -o cctp lta l Inte rn e. — S *. scissure de Syl
centres du langage (fig. S2 et 83). vius. avec S / Sv ‘.branche v e rtica le de la scisiure.
Nous pouvons donc localiser chez l’ iionime comme chez le sing" anthropoïde
(fig. 82) :
a) Dans la portion inférieure de la frontale ascendante, depuis l’e xtré m ité infe
rieure de cette frontale ju s q u 'il la hauteur du genou in fé rie u r de la scissure de Rolando,
et en allant de bas en haut : 1° le centre des cordes vocales (centre du larynx) : 2° le
centre des mouvements de la face (mouvements de la langue, des lèvres, de la mâchoire,
du pharynx, du nez, des paupières, des oreilles) ; 3° en regard du genou inférieur du
sillon de Rolando, le centre des mouvements du cou ;
Fig. 82.
centre des mouvements de l'abdomen ; les quatre premiere do ces centres constituent
par leur réunion le centre du membre supérieur ; les deux derniers, lo centre du tronc ;
y) Dans la portion supérieure de la frontale ascendante et sur la face interne de
r extrémité supérieure de cette frontale, et en allant toujours de lias en lia n t : 1° le
rentre des mouvements de la hanche : 2° lo centre des mouvements du genou ; 3° le centre
des mouvements du cou de p ie d ; 4° le centre des mouvements des orteils ; 5° enfin, le
centre des muscles du périnée (anus, vagin, etc.) ; les quatre premiers de ces oentres
forment par leur reunion le rentre du membre infé rie u r ;
S) Dans la p a rtir moyenne des deuxième et troisième frontales, \c centre. des motive
merits conjugués des yeux ; ce centre se trouve séparé des précédents palatine zone
corticale inexcitnble
\ o u ' avons d it p lu ' haut que les re n tre ' moteurs ti'iin ir n t sous tour dépendance la m o tilité vo lo n
taire de la m oitié du corps opposée à celle de l'hém isphère auquel ils a p p a rtie n n e n t (action hélérotu-
u ra t*). Tl convient d 'a jo u te r qu’ ils ont, en même temps, une certaine a ctio n s u r l'a u tre m o itié (action
i ....d a te ra itI. Celle influence homolatérale, toutefois, est faihlo su r les muscles du tro n c o t des m embre-
(ro.v. M otile). Par contre, elle e*l nette, im p orta n te sur lesinusclos de In p h o n a tio n , de la d é g lu titio n ,
de (u m astication, si bien qu'on peut dire que ces m uscle' possèdent un centre cortical bilatéral. I l eri
re m ite que lorsque le centre de ces muscles est lésé d ’un seul côté, les sym ptôm es observés so n t légers
et peuvent facilem ent passer inaperçus ; ils sont au co n tra ire très accusés lorsque les lésions so n t bila
I craies (pare/yelV glosse-labioIari/ngée pseudo-bulbaire, troubles de la parole du début de ta paralyse
générait).
Ce n'ost p i« to u t Les muscles annexés aux organes des sens, el an p a rtic u lie r les muscles de l ’ œil
et «le< paupières, se contractent non seulement sous l’ influcnco d ’e xcita tio n s sensitives générales, m ai
aussi s o u ' l ’ in flu '-n c* d ’excita tio ns sensoriollos, d'im pressions luruineusos p a r exem ple (O. R o u x , 18801
Ce» muscles auraient donc deux contres d istin cts d ’in n o rvn tio n co rtica le : I» un centre sen sitie o-m oteu r.
qui n'i -l autre que le centre précité des m ouvem ents do U face ; 2° un centre sensorio-m oteur, s u r le siège
e x -u t duquel on n ’est pas encore absolum ent d'accord ( L a n d o u z v et Gn.ssseT lo c a lis e n t dans la région
paneto-occipitale, plus exactem ent au niveau du pli courbo, celui des muscles do l'œ il e t des paupières,
Nous reviendrons plus loin, en é tu d ia n t la région palpébrale, s u r cotte doublo in n e rv a tio n corticale
des mu- les de la faoe a n n o x -id l'a p p a re il de In vision. Nous dirons ici seulem ent q u ’elle nous exp liq u •
pourquoi, dans certains cas, dans l ’hémiplégie cérébrale p a r exemplo, les muscles do la tace innervés
p u le fo e ta l d it in fé rie u r sont ‘ ids com plètem ent paralysés, alors quo l ’o rb ic u la iro dos paupières et le-
m u s c le du fro n t (muscles innervés p a r lo fa c ia l d it su p é rie u r ) so c o n tra c te n t encore. C’est que I ’orbi-
cuUipc et les mu-clos dn fro n t étant les -culs muscles de la face annoxés à l ’a p p a re il o cu la ire (m uscl
proirctrun dr Ctril de G iu s s c r) ont, seuls, un doublo centre co rtic a l : il en résulte que, lorsque les flb n
q u i -ro sn o n t de le u r centra *e n < itivo-m otour sont détruites en m é m e te m p s que lus fibres destinées aux
autres muscles de la face arce lesquelles elles sont confondues, los libres qui p ro v ie n n e n t du conti
'e iu o r io - m o tr iir oj q n août distinctes des précédentes, persistent e t assurent, p a rtie lle m e n t to u t au
moins, I- fonctionnem ent de ces muscles.
L . ! eu m u de la zona m otrice se trad u ise n t on clin iq u e p a r deux signes d iffé re n ts : p a r des paralysie
ou p a r des convulsion^, s u iva n t que le centre est d é tru it ou sim p le m e n t ir rité . N ous devons a jo u te r
que l'ir r ita b ilité de ces centres est très grande et q u ’une e x c ita tio n légère, p a th o lo g iq u e ou sim p le m e n t
• x p é n m cn U b le (électricité), s u ffit pour la m o ttre en je u : aussi donne-t-on encore à la zono m otrice
I n " fii de sane excita b it. tone epiUptogéne. Ce phénomène est d 'a u ta n t plus im p o r ln t à n o te r que les
i anvuisions sont palhognom oniques, ou presque, d ’uno lésion do !n zono m otrice. T o u t le rosie de l ’écorce
o t on effet m erci Labia, si bien qu’on lui a donné, p a r opposiion à la ,*one m otrice , lo nom de zone latente :
ce terme, toutefois d o it s'entendre seulement dans lo sons de < zone la to n to p o u r les m ou ve m e n ts ■,
car. comme nou-> lo verrons plus lo in , los lésions dos centres sensoriels so ra a n ifo sto n t p a r des troubles
de la fonction sensorielle.
La tone motrice occupe une étendue relativement grande do la sur aco du corveau. Il est très rare
qu ell* aolt delruiie ou Irritée on sa totalité, i l ’inverse do ce qui pro du it pour les libres qui on ém anent
(p 127) Il » ensuit qu'une hémiplégie tra d u it raremunt une lésion corticale, laquelle, pour p ro d u ire
n i pareil symptôme, devrait détruire tout lo champ moteur. Les symptômes dos lésions corticales
» nt, en règle générale. des paralysies ou des convulsions localisées, limitées à un segmont de m em bre,
i un membre, i la faoe, etc- Ajoutons, cependant, quo dans le cas de lésion irrita tiv e et en raison de la
H o lid a m alion qui ua il antre eux les divers centres, Il est de réglo do v o ir los convulsions so généraliser
é tous les n in » les da corps ; n u it fi existe toujours bu début de l'uttaque, une a u ra , c’est-à-dire dos ph é
nomène» convulsif* localisés, qui ont une importance considérable au point do vuo du diagnostic du siège
•is la lésion e l du traite m e n t Cette aura caractérise l ' épilepsie jacksonienne, curable souvont p a r la
suppression de la cause de l'irrU a tlQ o du centre siège do l ’aura,et lu distinguo do V épitepsie essentielle,
rebelle, Jusqu’Ici du moins, è tout traitement.
C A V IT É C R A N IE N VE ET SON C O N TE N U 121
Fig. SX
Principales localisations fonctionnelles de l ’écorce cérébrale: face interne de l ’hémisphère
cérébral gauche.
Les centres m oteurs sont en rouât, les centres s ensitif* en bleu, tes centres »cnsorieü en violet.
P, Caucus. — C. C. c irc o n v o lu tio n ils corps calleux. — C, m . scissure cajlouo-m arvlnale. — F 1, prem ière frv o -
talo. — L . P . c, lo b u le pa ra c e n tra l, avoc F A . term inaison de la fro n ta le ascendante ; P A . te rm in a is o n de la p a rié ta le
ascendante. — L . Q, lo b u le q u a d rila tè re . — S c. scissure calcarine — 8. p I. scüsure p e rp e n d ic u la ire In te rn e . —
T . 0 ’ e t T . O *, prem ière e t douxlèm e c irc o n v o lu tio n s teniporo-occipitale».
V . centre de la v isio n . — V I et V I* . centre île l'o lfa c tio n — V U , centre île s u s ta tlo n .
Fig. 84.
■Schéma des centres du langage.
U s centres d u langage s o n t en rouge, de mémo que les fib re - d 'association q u i les réunie ■u t. [.es ce n tre - -
et le centre m o te u r, associés a u ce ntre du langage, so nt en rim e. Les lie lie » i r e - i - itw e u t le îm -fa iii-im d . I v i-
gage.
1, centre des Im ages visu elles des m o ts.- - 2 . centre d u langage a rtic u lé . - J . centre des Im a g e
mots. — 4. ce ntre sensoriel de la v isio n . — 5, centre -ci - n u l de l'a u d itio n 6. centre m o te u r Its u. ■-
langue, des lèvres, d u la ry n x , etc. — 7, m o t p arlé a rriv a n t nu centre de l ’ audiU uu â ) o ù 11 est e n te n d u eu U n t q ue
b ru it, puis de lit a b o u tis s a n t p a r 7’. nu centre des Images a u d itive s Jvs m ots on 11 est com pris. tt. m ot
Im p rim é a rriv a n t nu ce n tre tie In visio n (4) ou 11 est perçu en ta n t q u'liua g e. p uis le v - 1'. >
Images visuelles des m o ts ( I l o ù 11 est com pris. — 8. Image d u m o t a rtic o le i ar le su je t, p a r ta n t d u co ntre 1 s te
m otrices de l ’a r tic u la tio n ties m o ts (2) p o u r a b o u tir a u centre c o rtic a l des m u sclo i d.-. .a U i .
IU1 q u i tlo u t sous sa dépendance la c o n tra c tio n des muscles nécessaires à l'a rtic u la tio n du m o t p ro no ncé p a r le «oit
connu encore sous le nom de centre, de Broca, siège dans le pied de la troisièm e fro n
tale, im m é d ia te m e n t en a v a n t du centre m o te u r de la face.
Comme on le v o it, ces d ive rs ce n tre s,' ainsi que les faisceaux d'association qui ,
relient les uns a u x autres, occupent sur la surface de l'hé m isp hère gauche une znn
qui s’étend du p li courbe & la c irc o n v o lu tio n de Broea : c’ est la zone dite du langage
(fig. 85, A ). Une lésion de celte zou on de l ’ un ou de l ’ a u tre des centres qu’elle re n
ferme amène des tro u b le s plus ou m oins complexes de la fo n ctio n d u la n g a ic . tro n l-l
que l ’on désigne sous le nom tVaphasies.
12» TÊTE
Nous nr forons que rappeler ici les principaux types d'aphasies, renvoyant pour plus de détails
le lecteur aux traités de pathologie. On distingue des aphasies corticales et des aphasies s o u s -c o rtic a le
( L ic u t c iu ) ou aphasies pures ( D é j u r ik e ).
Les aphasies corticales sont ducs essentiellement à la lésion des centres du langage. Elles se divisent
1* en aphasie matrice ou de Broea (le malade comprend les mots parlés ot lus, mais il no peut pari- i
parce qu’il a perdu la mémoire de l ’articulation dos mots) ; 2“ on aph a sie senso rie lle ou de IV e rn i
(le malade oe comprend uila parolo parlée ni la parole écrite et présonto de lo paraphasie e id e l'ngraphie)
1 es aphasies soiis-eortiealcs ou aphasies pures sont consécutives à des lésions siégeant on dehors
delà zone du langage, dans las régions sous-cnrtica les, et Intéressant les fibres qui émanant de toi i
tel .entre d’images du langage. C’est ainsi que la lésion des libres provonant du centre du langage
articulé (?, flg. 8 Î) ontmlno l 'aphasie m otrice p u re : lo sujot comprend les mots parlés et lus ; il ne parle
p is volontairement, ne répété pas les mots entendus et lus ; il écrit sous la dictée ou en copiant
A Fig. 85. B
La zone du langage d’aprés D éjf. r in e et d’après P. M a r ie
Les fie a r a re présentent la face e xte rn e de l'h è m ls p h è re g u u clio : la zone d u la n jra ce est te in té e en rose.
1. tro isiè m e c irc o n v o lu tio n fro n ta le o u d r c o n r o lu tio n de B roca. — ‘J . première te m p o ra le o u c ir c o n v o lu tio n île W k u n 'ic k
— J. pU courbe. — 4. m iasm e >te S rlv tu s . — 5. zetssuro de R o la nd o .
s
l a destruction de< fibres venant du centre visuel des mots ( I, flg. PI) p ro d u it la cécité verbale ( Küssu v u lj
le sujet comprend le« mots parlés mais non les mots lus : il é c rit vo lo n ta ire m e n t, m ais sans se relire i
*e contrôler, comme s 'il «rvait les veux fermés (O ra s s e t). — E n lln la lésion des fibres émanées du cenh
a u d itif des mots (3, fig. 81) se tra d u it par do la surdité verbale : le m alade ne com pren d pas les m e
parlés, il comprend les mots lus. — E n pratiquo, les types précédents s o n t rarem ents observés è l ’ét .
d i p u re té : ainsi que le fa it rem arquer D £ je h in e , les aphasies son t toutes com plexes : les aphasie'
pures ne sont enère que le re liq uat d ’aphasies banales.
La conception anatomo-physiologiquo de la zone du langage, telle que nous venons de l ’expns'
<M la conception classique II convient d’ajouter que, to u t récemment (1906), elle a été fortem.
battue en bréene. au nom de la clinique, par P i e r r e M a rie . Pour cet auteur, la zone du langage n ■
comprendrait que le territoire d it de IV e rn i-k e . c’est-à-dire le gyrus supra innrginalis, le p li courbe et
!e pied de* deux premières temporales; la troisième circonvolution frontale, autrem ent d it le centr
Je B roca, n’en ferait pas partie (flg. 85, B). De plus, dans ce territoire, il n’y aurait pas decontres d ifb -
c ats régissant tel ou tel acte spécial de la fonction du langage. Il n’y aurait qu’un seul centre, représent
p *r la région de Wemicko ello-mômo ; et ce contre devrait être considéré, non comme un centre sensoriel,
mais comine un contre Intellectuel. — Toute lésion de ce contre ou des libres qui en émanent déterm inerait,
proportionnellement à son étendue, outre les troubles de la parole, un déficit de la compréhension d u
I utgage parlé, un déficit de la capacité pour la lecture, pour l ’écriture, enfin la disparition de certaim -
notions d’ordro didactique: c’est ce que les classiques appellent la s u rd ité verbale ou a p h a s ie de W e r
nicke.—Lorsque àla lésion de la zone de Wernicke ou des fibros qui en proviennent s’ajoute une lésion
de la zone ienticnlalro, on observerait, en plus des symptômes précédents, de l ’a n a rth ric : c’est ce que
I-. classiques désignent sous le nom d 'a p h a s ie m otrice ou aphasie de B roea. Dans cette forme d ’aphasie,
la lésion de la troisième circonvolution frontale, lorsqu’elle s’observe, ce qui est loin d ’être constant,
ne jouerait aucun rôle : ce no serait qu’ une lésion surajoutée.
3 ° — V o ie s d e c o n d u c t io n c o r t ic o - s p in a l e s
Des différents centres fonctionnels que nous venons de décrire sur l ’ écorce céré-
brulo p a rte n t dos fibres qui descendent vers lu couche o p tiq u e , les masses grises
C A V IT É C R A N IE N N E E T SON C O N T E N U 125
1° Voie cortico-spinale directe. — Les fibres émanées des centri - moteurs et des
centrés sensitifs, p rim itiv e m e n t confondues dans l’écorce, le centre ovale et la cap
sule interne, se séparent, au delà de cette dernière, en deux faisceaux (ftg. S'>), qui
s’accolent l ’ un à l ’autre, mais qui, toutefois, restent distincts ju sq u ’ à leur ternu-
naison : ce sont le fa isce a u m ote u r et le faisceau sensitif. Ces deux faisceaux parcourent
ensemble les pédoncules cérébraux, la protubérance et le bulbe, occupant, dans
ces form ations, une s itu a tio n qui sera précisée plus loin et abandonnant, chem in
faisant, un grand nombre de fibres a la cou ii |dique. mx < : ps g ro u illé s . n \
tubercules quadrijum eaux, au noyau rouge d. S tillin g , au locus niuer, .ëtc. D. n-
to u t leur tra je t, ils peuvent être lésés, à la fois uu séparément, d ’ou l ’a p p a ritio n de
symptômes m ixtes sensitivo-moteurs ou bien exclusivement moteurs ou sensitifs.
Enfin, et ceci est im p o rta n t à noter, ils s'entr -<roisi nt tous doux a v ■ ceux du eût.-
opposé avant de se term iner dans les masses grises bulbo-spinales auxquelles ils se
rendent, de telle sorte que les fibres émanées des centr s , o rti aux de l ’ h -m isp l
droit se te rm in e n t dans les masses grises du . ô» gauelc et r ■versa. Aussi les svn p-
tômes qui m anifestent leurs lésions sont-ils croisés : ils se m ontrent du côté Opposé
au côté lésé. Ceci posé, examinons séparément le faisceau m oteur et le faisceau
sensitif.
a. Faisceau moteur. — Le faisceau m oteur comprend les fibres émanées des centres
• du tro n c ,- du membre in fé rie u r et du membre supérieur, au Iles qui p ro
viennent des centres de la face, de la langue, du pharynx, du larynx.
a) Les premières, celles qui proviennent des centres corticaux des membres, cons
titu e n t le fa is c e a u p y r a m id a l. Elles subissent leur entrecroisement, pour la plu p art
au niveau de la partie inférieure du bulbe (c’est le fa isce a u p y r a m id a l croise), pour
les autres sur toute la hauteur de la moelle (c’est le fa isce a u p y ra m id a l d ire c t). EU -
vont se term iner dans les cornes antérieures de la moelle (voy. M oe lle). Leur lésion,
en un p o in t quelconque de leur étendue, depuis le centre cortical ju s q u ’ à le u r te r m i
naison, se manifeste non seulement par une hémiplégie croisée, mais encore (et ceci
est spécial au faisceau p yram idal) par une contracture secondaire des muscles p a ra
lysés. II se p ro d u it, en effet, une dégénérescence sclercuse d< > lib re s lésées, qui agit '
comme une épine irrita n te sur les cellules des cornes antérieures de la moelle, d'où
la contracture observée ; il convient d ’ajouter, toutefois, que ce n ’est là qu'une
hypothèse, et nom breux sont les auteurs qui croient que cette contracture, secondaire
résulte p lu tô t de la suppression de l ’action frénatrice que, à l ’é ta t norm al, le cervt au
exerce sur la moelle.
Ş) Les secondes, colles qui émanent des centres de la face, de la langue, du la ry n x ,
du pharynx, etc., form ent le faisceau gcniculé. Leur décussation se fuit non en hlm .
12G TÊTE
mais libre par fibre en quelque sorte, dans le pédoncule cérébral, la p ro tu b é ra n t .',
le bulbe, au-dessus par conséquent du p o in t d ’e ntre-croisem nct du faisceau p yra -
m idal. Elles sc term inent dans les n oyaux b u lb o -p ro tu b é ra n tie ls (n o y a u x d ’origin.-
«les nerfs moteurs crâniens).
b. Faisceau sensitif. — Le faisceau sensitif affecte dans son ensemble une dispo
' . s ilio n analogue à celle du
' faisceau m o te u r.
a) S u iv i de h a u t en bas, il
nous présente to u t d'abord
des fibres cortico-thalam i-
ques) q u i, de llécorce sen
s itiv e , sc re n d e n t au noyau
externe d u th a la m u s (D é -
A ' J E n iN E et L o n g ). Ces fibres,
nous l ’avons d it plus haut,
sont mélangées, dans le
centre ovale e t la capsule
in te rn e , a u x fibres m otrices.
..B '
b On a d m e tta it, ju s q u ’ en ces
_ „ < r derniers tem ps, q u ’au ni
veau du segm ent le plus
p ostérieur de la capsule in
terne elles se tro u v a ie n t
au c o n ta c t des fibres sense
riclles et q u ’ en ce p o in t,
appelé carrefour sensitij
toutes les voies de conduc
tio n sensitivo-sensoriell.
é ta ie n t réunies. Des tra
v a u x récents o n t m odifie
sur ce. p o in t nos connais
sances : les fibres visuelh
passent, non p a r le seg
m e n t p o sté rie u r de la cap
suie in te rn e , m ais p ar 1.
segment ré tro -lo n tic ü la ire :
les fibres a u d itiv e s , p a r h
F ig. 86. segment s o u s -le n tic u la in ,
voies corlico-spinales : In voie motrice q u a n t a u x fibres g u sta tive s
rouge ; In voie sensitive, on b le u .
et o lfa c tiv e s , elles ne che
1. cirro n vo lu tlo u ccribrnle. — 2. couche optique. — 3. noyau le nticula ire.
— 4. s r o r iM u u r . — 6. p édoncules c é ré b ra u x . — n. b u lb e . — 7. p ro tu lF r a n c e . m in e n t v ra ise m b la b le m e n t
— t , lu o r ll- — P. h l i i n o r m m l d a l d ir e c t . — 10. faisceau p y r a m id a l cro ise .
— 11 n e r f fa c ia l — 12. faisceau e tfn icu lé . — )3 n e rf a u d it if , — H . n e rf pas dans la capsule in te rn e .
f r f jum eau. — 1S. n e r f ra c h id ie n . — A , B . C. I ) ; A '. 11*. C . O ' s c h é m a tis e n t le
siège des lésions. P) De la couche o p tiq u e
v ju s q u ’ à la p ro tu b é ra n ce , le
faisceau sensitif est constitué à la fois : 1° p ar les fibres sensitives du tro n c e t des
membres ; 2° par les fibres qui se rendent a u x n o y a u x sensitifs b u lb o -p ro tu b é ra n
tiels et qui, par conséquent, tie n n e n t sous le u r dépendance l’a u d itio n , le g o û t, la
sensibilité de la face.
y) .Vrrivées A la protubérance, les dernières de ces fibres, se c o m p o rta n t comme
C AVITÉ CRANIENNE ET SON -CONTENU 127
les fibres motrices du faisceau géniculé, s’entrecroisent avec celles du côté opposé
et se term inent dans les masses grises précitées.
8) A p a rtir de la protubérance, le faisceau sensitif n ’est plus composé que par les
fibres destinées au tronc et aux membres : celles-ci, sous le nom de ruban de Reil.
s’entrecroisent to u t d’ abord dans la partie inférieure du bulbe ; puis, après a vo ir
fa it relais dans les noyaux post-pyram idaux, elles viennent dans la moelle form er
le faisceau de Goll et de Burdach (voy. Moelle).
c. Symptomatologie générale des lésions intéressant la voie cortico-spinale directe. —
La voie de conduction cortico-spinale directe nous étant m aintenant connue dans
A E C D
Fig. 87.
Schémas des paralysies motrices et sensitives consécutives aux lésions intere-, v it la v
cortico-spinale directe.
E n r'>u0' , les ittra ly s ie a m o trice s. — E n Heu. les paralysies sensitives. — E n n W ri. ie« p aralysies s e ie ltiv o - m o tr ic e s
(L a légende se tro u v e dans le te ste .)
son ensemble, il nous est facile de comprendre les symptômes observés en c lin iq u e ,
lorsque cette voie v ie n t à être lésce en un point quelconque de son parcours (fig. Sfi).
a) Prenons to u t d ’abord le faisceau moteur. — Une lésion de ce faisceau ri \ ,
dans la capsule interne, produira une hémiplégie croisée et com plète, intéressant,
par 3uite, la face (à l ’exception de la portion innervée par le facial supérieur, vo y.
p. 120), les membres et le tronc du côté opposé à la lésion (fig. S7, A , parties colorées
en rouge). — I l en sera de même d ’ une lésion siégeant en B, dans le pédoncule. Mais,
dans ce cas, la lésion peut atteindre, en même temps q u e les voi' S pyram idales et
géniculées, les fibres radiculaires du nerf m oteur oculaire com m un On observera
alors une hém iplégie croisée et complète et, en plus, une paralysie dire cte du m oteur
com m un (paralysie alterne type Weber). — Une lésion en C. dans la protubérance où
la^voie p yram idale existe seule, déterminera une hémiplégie croisée p o rta n t sur Us
membres et le tron c. Mais, comme elle intéresse également un ou plusieurs n oyaux
d ’origine des nerfs crâniens, ou bien les fibres radiculaires de ces nerfs, on observera,
on plus d ’une hémiplégie croisée, une paralysie directe de l'u n ou l ’autre des nerfs
128 T Ê TE
C) — NOYAUX CEN TR A U X
Les noyaux opto-striés sont des centres réflexes supérieurs, interm édiaires ù l ’écorce cérébrale et
aux noyaux bulbaires. Ils ont pour rôle principal de coordonner les mouvements de la langue, de?
lèvres, du larynx, en vue do l ’articulation des mots, de la déglutition, du rire ou des pleurs. Aussi leur
lésion détermine-t-elle une paralysie do la langue, des lèvres, du voile du palais, du ph arynx, etc.,
analogue à celle qu'on observe dans les paralysies glosso-labio-luryngées d’origine bulbaire : de i,
le nom do paralysie glosso-labio-laryngée cérébrale ou pseudo-bulbaire qu’on lu i donne en clinique. Il
convient d’ajouter, toutefois, que bcuucoup d’auteurs n’adm ettent pas celte in te rp ré ta tio n . Ils a t t r i
buent les accidents observés, non à la lésion des masses grisc^clles-mémes.mais à la léson des fibre- de
projection, provenant des centres corticaux de la face, du pharynx, etc., au p o in to ù elles contournent
le putamen du noyeau lenticulaire'pour gagner le genou de la capsulo interne (voy. p. 120).
Quoi qu’ il ou soit, la paralysie glosso-labio-laryngée pseudo-bulbaire se distingue de la paralysie
consécutive à l ’atrophie des noyaux bulbaires : 1° par son début brusque (par un ictus apoplectique
le plus souveut) ; 2# par l ’existence d’ une hémiplégie, avec le pleurer et lo rire spasmodiques; :i° oitt
par l ’absence d ’atrophie des muscles paralysés.
D) — CAPSULE INTERNE
E) — VENTRICULES CÉRÉBRAUX
précoces étendues à une m oitié du corps. Ces lésions sont des plus graves : elles
entraînent rapidem ent la m ort. Certaines lésions chroniques, telles par exem pt’
la diste ntio n qui s’observe dans l’hydrocéphalie, ou encore celle qui ri -uite de l’obs
tru c tio n du canal de S ylvius par une épendymite, une néoplasie un tubercule, un
kyste parasitaire, sont, au contraire, jusqu’à un certain point, compatibles av>-i
la vie.
1° Ventricule moyen. — Le ventricule moyen (fig. 91) est situé nln les d i \
couches optiques. Il a la forme d’un entonnoir, dont la ba •• si ra il diric en haut
et qu’on aurait fortement
aplati dans le sens transversal.
a) Ses p a ro is latérales sont
formées, en haut par la couche
optique, en bas par un amas
de substance grise que l’on
retrouve à la base du cerveau.
P) Son bord postérieur , for
tement oblique en bas et en
avant, nous présente successi
vement : l ° la base de la glande
pinéale ou épiphyse , petit
corps grisâtre, im pair et mé
dian, simple organe rudimen
taire, représentant morpholo
giquement l ’œil pinéal des la-
{ cerLiens (voy. p. 136, voy.
aussi les Traités <f A natom ie
descriptive) ; 2° la commissure
Fig. 91.
blanche postérieure, sorte de
Le ve ntricu le moyen vu par sa fuce supérieure (T ).
cordon blanc, se perdant à (Le corps culleux e t le Uigoue o n t été enlevé*.)
droite et à gauche dans la 1. couche optique, avec : 1 \ to n tubercule a n te rie ur : 1M. «on tubercule
postérieur ou p td *i*a r. — 2. sillo n c’en plexus choroïdes. — 3. sillo n
couche optique ; 3° l’orifice opto-strie. — 4. tête du noyau cuudé. — 5. septum lu cid um et sa cavité
antérieur de Yaqueduc de Syl centrale — 0. piliere antérieure d u trigoue. — 7. commissure blanche
inferieure. — 8, vulve. — 9. commissure grise. — 1U. troisièm e v e n tricu le .
vius ; 4° le pédoncule cérébral ; — 11. clande p inçait*.— 12. ses pédoncule» antérieure ou h a b e n x . — 13,
cominhwüre blauche iKwtérieure — 14. tria n gle de l ’habénula. — 15,
5° la substance grise de la base tubercules quadrijum eaux antérieure (n a tu l. — 18, tubercules q u a d riju
meaux postérieure (totes).
du cerveau.
y) Son bord antérieur, à peu près vertical, nous présente à son tour, en allant
de haut en bas : 1° les piliers antérieurs du trigone, qui descendent vers les tubei
cules mamillaires ; 2° une petite dépression appelée vulve ; 3° la commissure blanchi
antérieure, disparaissais! au-dessous du noyau lenticulaire pour aller se terminer,
par un large éventail, dans les circonvolutions du lobe temporal ; 4° une min •
lame do substance grise, la lamelle sus-optique ; 5° le chiasrna optique ; 6° enfin, la
substance grise de la base du cerveau.
S) Son sommet ou infundibulum, situé naturellement à la rencontre des deux
bords antérieur et postérieur, répond à la tige pituitaire. — Sur sa base s’étalent
les trois plans suivants : 1° tout d’abord la toile choroïdienne avec ses plexus cho-
roroïdes et les veines de Galien ; 2° au-dessous d’elle, le trigone cérébral, de forme
triangulaire, à basé postérieure, se terminant, en avant et en arrière, par quatre
piliers, deux piliers antérieurs dont il a été déjà question plus haut, deux piliers
136 TÊTE
2° Ventricules latéraux. — Les ventricules latéraux (fig. 93) sont des cavités an
fractueuses, situées de chaque côté
de la ligne médiane et s’étendant,
en longueur, du lobe fronLal au
globe occipital. Pour la comm odité
de l ’étude, on distingue à chacun
d’eux trois portions ou cornes : une
portion antérieure, une p o rtio n pos
térieure et une portion inférieure.
Ces trois portions se réunissent
et se confondent en un p o in t com
mun, qui se trouve situé à la partie
postérieure de la couche optique
Fig. 93.
et qui porte l.e nom de carrefour
Le ventricule U te ri! ot ses trois prolongements vus
sur une coupe sagittale de l'hémisphère gnuche ventriculaire.
(T.). a. Portion antérieure. — L a p o r
1, pruloim em ent a nterieur ou fro n ta l du ve n tricu le la té ra l. —
2. son pm louxem -nt Inférieur ou sphenoidal. — ». eon prulonae-
tion antérieure ou corne frontale,
m e u t postérieur ou nortpUal. — t . carrefour ve n tricula ire — b. longue de 6 à 7 centimètres, se
corps calleux. — «. coupé des noyaux opto-Atriés e t de U ca p
sula In lc n is . dirige d’arrière en avant depuis le
carre fo ur jusqu'A 3 centimètres du pôle frontal. Aplatie de haut en bas, elle nous
présente deux parois : 1° une paroi supérieure ou voûte, formée par le corps calleux
C A V IT É C R A N IE N N E E T SON C O N T E N U 137
(voy. p. 105, ponction du corps calleux) ; 2° une paroi inférieure ou plancher, où nous
retrouvons successivement, en a lla n t de dehors en dedans, le noyau caudé, le sillon
o p to-strié, la couche optique, les plexus choroïdes des ventricules la té ra u x et, enfin,
le trigone cérébral. En dehors, la p o rtio n fronta le du ven tricule la té ra l est représentée
par un sim ple bord, résu ltan t de la rencontre de sa voûte avec son plancher. En
dedans, elle est formée par le septum lu cidu m , qui la sépare de celle du cô t<■ opposé.
L ’épaisseur de substance cérébrale qui sépare la corne frontale de l ’endocràne est
de 4 centim ètres environ.
b. Portion postérieure. ■— La p o rtio n postérieure ou corne occipitale, beaucoup
plus courte que la précédente, se porte horizontalem ent en arrière, en décrivant
une légère courbe à concavité interne. Elle a pour voûte la corne postérieure du
corps calleux, p o u r plancher une surface blanchâtre, sur laquelle se dresse une saillie
conoïde connue sous le nom d'ergot de Morand. Cette saillie n ’est autre que la paroi
hém isphérique qui a été refoulée dans la cavité ve n triculaire par la scissure calcarine.
La pointe du ve n tricu le n ’est qu’à 3 centim ètres seulement de la surface extérieure
du cerveau.
c. Portion inférieure. — La p o rtion inférieure ou corne sphenoidale, ou bien encore
corne temporale, se détache, comme les deux autres portions, du carrefour v e n tri
culaire. De là, elle se porte obliquem ent en bas et en avant ju s q u ’à la p a rtie an té
rieure du lobe tem poral, dont elle n ’est séparée, parfois, que par une d is t a n c e de
10 à 15 m illim è tre s.
a) Sa paroi supérieure ou voûte est formée par la face inférieur» de la c niche optique,
doublée du pédoncule cérébral.
P) Sa paroi inférieure ou plancher, très irrégulière, nous présente, en a lla n t é
dehors en dedans, les tro is saillies suivantes : la corne d’Am m on, le corps b o rda nt
et le corps godronné..— La corne d 'Ammon est une saillie cylindroïde, de co lo ra ţi' n
blanchâtre, longue de 45 à 50 m illim ètres. E lle représente, comme l ’ergot de M orand,
une pa rtie de la paroi hémisphérique refoulée dans le ven tricule par un sillo n de
l ’écorce. — Le corps bordant est une bandelette de substance blanche, longeant le
côté in te rne de la corne d ’Am m on. Elle fa it suite en arrière, au p ilie r postérieur
du trigone et v ie n t se term in er en avant, dans le crochet de la circ o n v o lu tio n de
l ’ hippocampe. — Q uant au corps godronné, c’est une partie de l'écorce qui ne s’ est
pas développée, une circo nvo lutio n rudim entaire : en arrière, elle se c o n tin u e , par
le jasciola tinerea, avec les tractus de Lancisi ; en avant, elle se term in e par la ban
delette de Giacomini, p e tit cordon d ’aspect gélatineux, de coloration cendrée, qu i con
tou rn e de bas en ha u t la partie interne du crochet de l ’ hippocampe.
y) La cavité de la corne temporale est séparée de l ’endocràne par une épaisseur
de 3 à 4 centimètres do substance cérébrale seulement. Ajoutons que c’est au niveau
de cette corne temporale que l ’on pratique la ponction des ventricules, avec on sans
drainage, conseillée par certains auteurs ( K een ) dans le traitem ent de l’ hydro
céphalie.
F \ — CENTRE OVALE
On désigne sous le nom de centre ovale toute la masse de substance blanche qui
forme le centre des hémisphères cérébraux et qui sépare les noyaux opto-striés
<les circonvolutions. On le rencontre, en général, sur toutes les coupes du cerveau,
quelle que soit la direction de ces coupes. Rappelons, d’abord, sa constitution ana-
138 TÊTE
poro-occipital ;
3° Le faisceau longitudinal supérieur, qui, de l ’écorce du lobe fro n ta l, se i nd
à In fois à l ’écorce du lobe occipital et à celle du lobe temporal ;
4 Le faisceau longitudinal inférieur, qui va du lobe occipital à la pointe du lob*
temporal ;
5° Le faisceau occipitofrontal, qui, portant de l ’extrém ité antérieure du lobe
frontal, vient s’irradier dans toute l ’étendue du lobe tem poro-occipital ;
6° Le faiscrau unciforme, enfin, qu i, du lobe o rb ita ire , se rend à la pointe du lobe
tem poral.
L a sym ptom atologie qu i tra d u it les lésions isolées des fibres d ’association es(
très m al connue ; presque to u jo u rs, en effet, les fibres de p ro je c tio n son t lésées en
même temps. T o u t ce que l ’ observation clin iq u e pe rm et a ctu e lle m e n t de dire, c’est
que certaines altérations de la parole, certains troubles a u d itifs observés au cours
de quelques affeclions cérébrales, paraissent se ra tta c h e r plus p a rtic u liè re m e n t à
une lésion des fibres d ’association intra-hé m isph ériq ue s ( B lin ) .
b. Fibres commissurales. — Ces fibres, à tra je t variable, on t pour caractère com
m un de traverser la ligne médiane et de se terminer, par l ’une et l’autre des e xtré
mités, dans les régions homologues de l ’écorce des deux hémisphères. Elles associent
ces régions homologues dans un fonctionnement synergique et nous p e rm e tta n t
C AVITÉ CRANIENNE ET SON CONTENU 139
A. L e c e n t r e o v a l e vu s u r i .es c o u p e s t r a n s v e r s a l e s d e P i t r e s , — P i t r e s ,
on lésait (voy. T e s t u t , Traité d'anatomie humaine, t. II), pratique sur les hémisphères
cérébraux une série de coupes transversales, parallèles à la scissure de Rolando,
obliquement dirigées par conséquent de haut en bas et d’arricre en avant. Ces coupes,
toutes parallèles entre elles, sont nu nombre de six, savoir : la coupe préfronlalc, la
coupe pcdiculo-frontale, la coupe frontale, la coupe pariétale , la coupe pédiculo-parictale,
et la coupc occipitale.
i) La coupe préfrontale (fig. 96, A) passe à 5 centimètres en avant du sillon de
Rolando, porte sur la zone latente-du cerveau : les faisceaux de fibres qui entrent
dans sa composition et qui sont de provenance fort diverse sont désignés sous le
nom de faisceaux prêfrontaux.
fî) La coupe pédiculo-frontale (fig. 96, B) répond au pied des trois circonvolutions
frontales : elle intéresse la partie antérieure du lobe de l ’insula et du lobe temporal,
ainsi que l ’extrémité postérieure des circonvolutions du lobe orbitaire. On y voit
l*‘s deux noyaux du corps strié et, entre eux, la partie antérieure de la capsule interne.
On y voit encore les faisceaux qui émanent de la première frontale (faisceau pédi-
culo-frontal supérieur), de la deuxième frontale (faisceau pédiculo-frontal moyen),
de In troisième frontale (faisceau pédiculo-frontal inférieur). Rappelons, en passant,
que ces deux derniers faisceaux ne peuvent pas être appelés, comme l ’ont fa it beau
coup d’auteurs, faisceau de l'asraphie et faisceau de /’ aphasie ; en effet, les centres
de l’ftgraphietft de l’aphasie, desquels ils proviennent et par lesquels passe la coupe,
sont des centres d’élaboration psychique, n’émettant pas de fibres de projection.
y) La coupe frontale (fig. 96, C) nous montre le plan de section de la frontale ascen
dante. de l ’insula et des circonvolutions temporales et tcmporo-occipilales ; l ’avant-
inur, les deux noyaux striés, la capsule interne et la couche optique sont intéressés.
On y trouve le faisceau pyramidal et le faisceau gémculé, c’est-à-dire les fibres motrices
du membre inférieur, du membre supérieur, de la face et de la langue, et peut-être,
au niveau de la première temporale, les fibres émanées du centre de l’audition (fais
ceau sensoriel).
S) La coupe pariétale (fig. 96, D) passe par la pariétale ascendante. Elle ressemble
beaucoup a la précédente. On y voit le faisceau pyramidal et le faisceau géniculé.
r) La coupe, pidiculo-pariilale (fig. 96. E) passe par le pied des première et deuxième
eu convolutions pariétales : elle intéresse la couche optique, le noyau caudé. Tout
le champ de la coupe est sensitivo-seiisoricl
C) La coupe occipitale (fig. 96, F) passe à 1 centimètre en avant de la scissure
perpendiculaire externe. Elle ressemble beaucoup à lo coupe préfrontale. Ici encore,
aucun fait, soit physiologique, soit clinique, ne nous autorise, pour le moment du
moins, a y distinguer des faisceaux jouissant do fonctions distinctes.
Fig. 96.
Les six coupes de Pitres vues sur l’hémisphère gauche (T.).
A Coupe préfrontale : 1. 2, 3. première, deuxième et troisième circonvolutions frontales. — 4. circonvolutions o rb i
taires. — 6. circonvolutions de la face Interne du lobe frontal. — fl, centre ovale (faisceaux prefroutaux).
B. Coupe pédlculo-frontale : 1, 2, 3. première, deuxième et troisième circonvolutions frontales. — 4. lobe de rin suU .
— 5, circonvolutions orbitaires. — fl, oxtrémité antérieure des circonvolutions temporales. — 7. circonvolution du coci"r
calleux. — 8, faisceau pédiculo-frontal supérieur. — 0, faisceau pédiculo-frontal moyen — 10. faisceau pédiculo-fron
tal Inférieur. — 11. faisceau orbitaire. — 12. corps calleux. — 13, noyau caude. — 14, capsule interne. — 15. noyau
lenticulaire. — I . centre de l ’affraphJe. — IT, centre do l'aphasie.
C. Ooui>c frontale : 1. circonvolution frontale ascendante. 2, pied de la pariétale ascendante. — 3, circonvolution
de l’ineulû — 4. 4*. 4 *\ première, deuiième e t troisième circonvolutions temporales — 5, faisceau fron ta l superleur.
— fl. faisceau frontal moyen. — 7. faisceau frontal Inférieur. — 3, faisceau sphénoïdal. — 0, corps calleux. — 10, noyau
caudé. — 11, couche optique. — 12. capsule Interne. — 13, noyau lenticulaire — 14, capsule externe. — 15. avant-m ur
— I I I . centro m oteur du membre Inférieur. — IV centre moteur du membre supérieur. — V . centre m oteur de U tace.
D Coui>o pariétale : 1. circonvolution pariétale ascendante 2. circonvolution de l’insula..— 3. 3’, 3‘\ première,
deuxième et troisième circonvolutions temporales. «. faisceau pariétal supérieur. - 5. faisceau parietal moyen.
0. faisceau parietal Inférieur. — 7. faisceau sphénoïdal. — 8. circonvolution de l'hippocampe — 10. I l , 12. 13. 14.
15. comme sur la coupe précédente. — HT. centre moteur du membre Inférieur. — V I I I , centre de la surdité verbale.
E. Couiw pédlculo-pariétale : 1. lobule pariétal supérieur. - 2. lobule pariétal Inférieur — 3. 3*. 3*\ circonvolutions
temporales. — 4. faisceau pédlculo-pariétal supérieur. — 5. fabccau pédicule-pariétal Inférieur. - ô. faisceau temporw-
sphénoldal — 7. circonvolution du corps calleux. — 8. drconvulutlou do l’hippocampe. — 0. 10. 11, comme sur la
coupo précédente. — VI, centre de la cédté verbale.
P. Coupe occipitale : 1. circonvolutions occipitales. — 2. rirconvolutions de la face Interne du lobe occipital.
3, faisceaux occipitaux.
/
140 TÊTE
A. Le c e n t r e o v a l e v u s i r i.e s c o u p e s t r a n s v e r s a l e s d e P i t r e s . — P i t r e s ,
on le sait (voy. T k s t u t , Traite (Tanatomie humaine, t. II), pratique sur les hémisphères
cérébraux une série de coupes transversales, parallèles à la scissure de Rolando,
obliquement dirigées par conséquent de haut en bas et d ’arrière en avant. Ces coupes,
toutes parallèles entre elles, sont au nombre de six, savoir : la coupe préfrontale, la
coupe pédiculo-fron/ale , la coupe frontale , la coupe pariétale, la coupe pédiculo-pariètale ,
et la coupe occipitale .
a) La coupe prèfrontale (fig. 9G, A) passe à 5 centimètres en avant du sillon de
Rolando, porte sur la zone latente'du cerveau : les faisceaux de fibres qui entrent
dans sa composition et qui sont de provenance fort diverse sont désignés sous le
nom de faisceaux préfrontaux.
P) La coupe pcdiculo-frontalc (fig. 96, B) répond au pied des trois circonvolutions
frontales : elle intéresse la partie antérieure du lobe de l ’insula et du lobe temporal,
ainsi que l'extrém ité postérieure des circonvolutions du lobe orbitaire. On y vo it
les deux noyaux du corps strié et, entre eux, la partie antérieure de la capsule interne.
On y voit encore les faisceaux qui émanent de la première frontale (faisceau pédi-
<ulo-frontal supérieur), de la deuxième frontale (faisceau pédiculo-frontal moyen),
de la troisième frontale (faisceau pédiculo-frontal inférieur). Rappelons, en passant,
que ces deux derniers faisceaux ne peuvent pas être appelés, comme l’ont fa it beau
coup d’auteurs, faisceau de Pagraphie et faisceau de Vaphasie ; en effet, les centres
de l ’agraphie«et do l ’aphasie, desquels ils proviennent et par lesquels passe la coupe,
sont des centres d'élaboration psychique, n’émettant pas de fibres de projection.
Y) Im coupe frontale (fig. 96, C) nous montre le plan de section de la frontale ascen
dante. de l ’insu la et des circonvolutions temporales et temporo-occipitales ; l ’a van t-
iDur, les deux noyaux striés, la capsule interne et la couche optique sont intéressés.
On y trouve le faisceau pyramidal et le faisceau géniculé, c’est-à-dire les fibros motrices
du membre inférieur, du membre supérieur, de la face et de la langue, et peut-être,
au niveau de la première temporale, les fibres émanées du centre de l’audition (fais
ceau sensoriel).
<*) La coupe p a rii taie (fig. 96, D) passe par la pariétale ascendante. Elle ressemble
beaucoup a lu précédente. On y voit le faisceau pyramidal et le faisceau géniculé.
c) I m coupe pédiculo-p'irtrlale (fig. 96. E) passe par le pied des première et deuxième
circonvolutions pariétales : elle intéresse la couche optique, le noyau caudé. Tout
le champ de la coupe est sensitivo-sensoriel
%) I m coupe occipitale (fig. 96, F) passe à 1 centimètre en avant de la scissure
perpendiculaire externe Elle ressemble beaucoup à lo coupe préfrontale. Ici encore,
aucun fait, soi» physiologique, soit clinique, ne nous autorise, pour le moment du
moins, a y distinguer des faisceuux jouissant de fonctions distinctes.
/ / L e q j c n t r e o v a l e , vu s u r l a c o u p e d e F l e c i i s i g . — La coupe horizontale
de Fleciisig a été décrite plus haut avec la capsule interne (p. 133). Rappelons qu’elle
C A V ITÉ CRANIENNE ET^SON CONTENU 141
F ig . $6.
Les s ix coupes de P itre s vues s u r l ’h é m isp h è re g aucho (T .).
A Coupe préfrontale : 1, 2, 3. première, deuxième et troisième circonvolutions frontales. — 4. circonvolutions orlv
toircs. — 6, circonvolutions de la face interne du lobe frontal. 6. centre ovale (faisceaux prvfrontaux).
B. Coupe pédiculo-frontalc : 1. 2. 3. première, deuxième et troisième circonvolutions frontales. — 4. lobe de l'in s u li
— 5. circonvolutions orbitaires. — 8, extrémité in l 'ions temporales. — 7. circonvolution du corps
calleux. — 8. faisceau pédlculo-frontal superleur. — 9. faisceau pédicule-frontal moyen — 10. faisceau pédiculo-fron
tal Inférieur. i l , faisceau orbitaire. — 12. corps calleux. — 13. noyau caude. — 14, capsule Interne. — 15. noyau
lenticulaire. — I. centre de raçraphJe. — I I . centre de l'aphasie.
C. Coupe fronialc : 1. circonvolution frontale ascendante. — 2. pied de la pariétale ascendante. — 3. circonvolution
de l'insula — 4. 4*. V \ première, deuxième et troisième circonvolutions temporal» — 5. faisceau frontal supérieur
— fl. faisceau frontal moyen. — 7. faisceau frontal Inférieur. — S. faisceau sphénoïdal. — 0. corps calleux. — 10. noyau
caudé. — 11. couche optique. — 12. capsule interne. — 13, noyau lenticulaire — 14. capsule externe. — 15. avant-mur
— I I I . centre moteur du membre inférieur. — IV centre moteur du membre supérieur. — V. rentre moteur de la fare
«
D Coupe pariétale : 1. circonvolution pariétale ascendante 2 . circonvolution de riu s u h . — 3. S*. 3 ". premiu .
deuxième et troisième circonvolutions temporales. — «. faisceau parietal supérieur. â. faisceau pariétal moyeu. —
0. faisceau pariétal inférieur. — 7. faisceau sphénoïdal — 3. circonvolution do l ’hippocampe — 10. 11, 12. 13. 14.
15, comme sur la coupe précédente — HT. centre moteur du membre inferieur. — V U I. centre de la surdité verbale
E. Coupe pétllculo-pariétale : 1. lobule parletul supérieur. — 2, lobule pariétal inférieur. — 3. 3', 3'*. circonTolutlor.4
temporalis. — 4. faisceau pédiculo-parietal supérieur. — 5. fabceau pediculo-porlétal Inferieur — 6, faisceau tempor*
sphénoïdal. — 7, circonvolution du corps calleux. — 8, drcouvolutiou do l'hippocampe. — 9, 10. I I . comme sur la
coupo précédente. — V I, centre de la cécité verbale
F. Guipe occipitale : 1. circonvolutions occipitales. — 2, circonvolutions de la face Interne du lobe occipital -
3. faure aux occipitaux.
TÊTE
)a bien réussir, le couteau doit, passer par deux points situés : l'u n , légèrement en
dessu* do la pointe du lobe occipital, l ’autre h peu près i\ la jonction du tiers supé
rieur et des deux tiers inférieurs du pied de
la troisième circonvolution frontale. L tn is s A u n
a légèrement modifié la coupe de Flochsig ;
au lieu de la pratiquer de la face externe de
l ’hémisphère vers sa face interne, il propose
de porter directement le couteau sur la face
interne et. de le diriger suivant un plan h o ri
zontal qui passerait à la fois par le m ilieu de
la tête du noyau eaudé et par le point de
réunion du tiers supérieur de la couche optique
avec ses deux tiers inférieurs.
Sur la coupe de Flochsig (fig. 97), le centre
ovale forme une nappe très irrégulière et dans
sa configuration générale et dans ses dim en
sions. — Sa partie antérieure ou frontale répond
au lobe frontal. Elle est relativem ent large.
Elle revêt la forme d’ un triangle, dont le
sommet regarde en avant et dont la base,
dirigée en arrière, confine aux noyaux opto-
striés. — Sa partie postérieure ou tem poro-
occipitale répond ;\ la
fois au lobe temporal
et au lobe occipital.
Elle est encore très
large, beaucoup plus
large m ê m e que la
portion anterieure. Du
f i f . =>.. reste, comme cette
Le centre ovale vti sur une coupe de dernière, elle a la
rier.hsic (T.), forme d’un triangle,
1. K fm e n f in té rie u r île l i m o u le Interne. mais d’ un triangle
— i . ton «ornent i-irteriour, — 3. m o genou.
— *, noyau le u tln iU lrr. — &. 6, noyau rende. — orienté eu sens in
* . courte opttque. — T, prulanam ent anterieur
do re a trlro lr latéral.— 8. non prolaacenaal poa- verse : son sommet re
t e r t - ir ou occljiltiU. — 0, ik'ptuni lu rldom et ta
rmrlté rrntrale — 10, p llle n antérieur* et 10*. garde en arrière ; sa
païen txu trrle u n du tiltone . — 11, oorpa calleux.
— 12. a rm ii u or. — 13. capaule externe. — H . base, dirigée en avant,
lobe d* rinaulx. — 13, acuaurv de S ylrlu*. -Fig. 98.
est successivement en
P rojection sur la coupe de
rapport avec la çouclio optique, ln capsule interne, le noyau Flechsig des coupes de
lenticulaire et l’insulu de Roil. — Sa partie moyenne, enfin, Pitres inéressant la cap
est fort étroito : c’est une simple lame, aplatie transversale sule interne (d ’après
A i ia i h b ) .
ment, comprise enlro Je noyuu lenticulaire et les circonvo
au, coupe pèdlculo-frontale.
lutions de l ’insula. Un mince tractus grisâtre, Vavant-mur — bb. coupe frontale. — ce,
coupe pariétale. — dii, coup«
ou claustrum, la divise en deux parties : l’une interne, qui pédicule-pariétale. — 1 Reinsure
(le ftylvlu*. — 2, couche optique.
est. la capsule externe; l’autre externe, qui est la capsule — 3. 3’. noyau caudé. — 4.
noynu lenticulaire. — S. ayant-
extrême. — Le centre ovale, on le vo it, largo à sa partie mur.
antérieure, larg»1aussi a sa partie postérieure, é tro it au con
traire é sa partie movenno, peut etre comparé duns son ensemble, â un sablier. A jo u
tons que sa portion frontale est occupée por l’extrém ité antérieure du prolongement
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 143
G) — CIRCULATION DU CERVEAU
qu’on lui donne depuis W i l l i s , possède en réalité 9epl côtés : c’est u n heptagone
I l est forme . 1° en avant, par les deux cérébrales antérieures, unies l ’ une à l ’a u tre
par la communicante anterieure ; 2° en arrière, par les deux cérébrales postérieures ;
3° sur les côtés, par les deux communicantes postérieures ou latérales. L ’a rte r ite s y p h i
litique, si fréquente sur les artères du cerveau, sc localise s u rto u t à son n iv e a u .
bas en haut l ’espace perforé antérieur Les nrtères des noyaux centraux, vue inférieure
(schématique).
et viennent se perdre dans la tête du A . couche optique. — B. noyau le nticulaire. — C. noyau
noyau caudé. Ces artères sont dites caudé avec C" sa portion réfléchie.
1. troue basilaire. — 2. cérébrale postérieure. — 3. caro
striées antérieures. tide Interne. — 4. cérébrale antérieure. — S, cérébrale
fi) La cérébrale moyenne ou sylvicnne moyenne ou «ylvienne. — 6. com m unicante postérieure.
a. artères striées antérieures. — 6. b', artères la n tic u lo -
abandonne de même, presque immé striée». — c. e \ artère» Icutlculo-optlque» — d . artère»
optique» tutemes. — d’ artère optiq ue postèro-luterne. —
diatement après son origine, un gros d " . artère optique postèro-exteruo.
bouquet d’artérioles qui, comme les
précédentes, s’engagent dans les trous de l’espace perforé antérieur et a rriven t
ainsi au-dessous du noyau lenticulaire. Ces artères remontent ensuite m is la cap
sule interne, les unes (striées internes) en traversant le globus pallid us, les autres
(striées externes) en traversant le putamen ou bien en le contournant en dehors.
Arrivées dans la capsule interne, elles se répartissent en deux groupes, l ’ un ante
rieur, l’autre postérieur. — Les artères du groupe anterieur traversent le segment
148 TÊTE
antérieur de la capsule, pour venir se terminer dans le noyau coudé, ce sont lés artères
Icnticulo-striées. Signulons, parmi elles, une branche plus volumineuse que les autres,
qui chemine de haut en bas dans la capsule externe sur la face externe du noyau
lenticulaire, et à laquello C h a r c o t a donné le nom d’artère de Vhémorrhagie cérébrale
(fig. 102) : c’est, en effet, sur le trajet de ce vaisseau que se produisent avec une sorte
de prédilection les épanchements sanguins de cette région. Ses rapports médiats
avec la capsule interne nous expliquent pourquoi, lorsque l ’iiémorrhagie est pou
abondante, l ’hémiplégie qui lui succède est. curable, la capsule interne étant seulement
comprimée et non lésée. — Les artères du groupe postérieur traversent le segment
postérieur (moteur, sensitif et sensoriel) de la capsule et viennent se terminer dans-
la partie externe de la couche optique, ce sont les artères lenliculo-optiques. I.cs hémor
rhagies qui succèdent à la rupture d’un anévrysme miliaire de ces artères déterminent
une hémianesthésie, isolée parfois, accompagnée le plus souvent d’hémiplégie plus
ou moins accentuée.
y) La cérébrale postérieure ne fournit aucune branche ou corps strié. Pur contre,
elle envoie à la couche optique un certain nombre d’artères que l’on distingue (D u re t)
en optiques inférieures, optique postérieure et interne, optique postérieure et externe.
Les premières, en nombre variable, arrivent è la partie inférieure de la couche opliqu
en passant par les trous de l’espace perforé postérieur. Les deux autres se distribuent
à la partie postérieure de l ’organe. Leur rupture donne naissance à des épanchements
qui pénètrent souvent dans les ventricules (inondation ventriculaire) et entraînent,
comme conséquences, des convulsions épileptiformes, des contractures précoces
et une mort rapide.
En résumé : 1° le noyau caudé reçoit les artères striées antérieures (branches de
la cérébrale antérieure) et les artères lenticulo-striécs (branches de la sylvienne) ;
2° le noyau lenticulaire reçoit, de la sylvienne, les artères striées internes (pour le
globus pallidus et les artères striées externes-(pour le putamen) ; 3° la couche optique,
enfin, reçoit les artères lenticulo-optiques (branches de la sylvienne), les artères
optiques inférieures (branches de la cérébrale postérieure) et les deux artères optiqm s
postéro-interne et postéro-externe (branches également de la cérébrale postérieure).
tor, cependant, q u ’ elles sont rela tive m e n t rares, et aussi, très variables dans leur
volume comm e dans leur longueur.
Lu logo hypophysaire répond à la partie inférieur» el moyenne 'I'' !.i grande loge
cérébrale, dont elle est séparée par la tente d*- l*liyp< ph\-e. mai; »\ l a q u e l l e • I!
comm unique par un p e tit orifice arrondi qui livri passage à la tige pituits ü
donc une sorte de diverticule de la logé cérébrale. Elle
L ’hypophyse, encore appelée corps pituitaire nu :land( n t u it - n " . < u ; mt -ini
plcment pituita ire , nsi un organe minuscule, imp : face
inférieure du cerveau. Elle est située dans la selle turcique qu'nlle rem plit à p»*u près
complètement.
Pendant bien longtemps, on l ’a considérée comme ne présentant qu’un intérêt
secondaire, ta n t au p o in t de vue physiologique qu’au point . Les
recherches entreprises dan- r< - années ont complètement modifié nos idées
sur ce p o in t. I l est démontré aujourd’hui que, malgré ses faibles d n ensi ns, 1
physe est une des plus im portantes gland- - ml t
notam m ent, que sa destruction, expérimentale ou pathologique, est incompatible
avec la vie. E t nous savons aussi qui.* ses lésions se manifestent par un ensemble de
sym ptdm es.pathognomoniques. qui, dans h i \ ■
river au diagnostic et, au chirurgien, d’in te n quelques
1° Considérations générales. Nu
formation e x té rie u re de l ’ hypophyse . 2°
a. Conformation extérieure. — Examinée à l’ lé, s de sa loge, l’hypo
physe s<* présente sous la forme d’ une petite masse ellipsoïde, ù grand axe transver
sal, appendue à l ’extrém ité inférieure île la tig< pifcuit
rappellent assez bien ceux d ’ un pois - hi- iu S i
diamètre transversal, le plus long des trois, 12 à 15 m illim è tre s; diamètre antéro
postérieur, 8 m illim è tre s ; diamètre vert irai, <'* inillim-Hr- -
M orphologiquem ent, l ’ hypophyse est formée par deux portions ou lobes, in tim e
m ent accolés et unis l’ un à l ’autre, un lobe antt >e postérieur. — Le l
antérieur est le plus volum ineux de? deux. Il - l un i u - tu •.iv • au ! -■>
postérieure pour loger le 1 1*-' postérieur. Sa
postérieur, beaucoup plus pe tit que le précédent, est d’un gris jam u lui.
et non sur le lobe antérieur, que vient s’im p la n l-r I t i - pituitaire.
Chacun de ces.deux lobes a une signification bu-n sp --iale. I.e I I- ■ ■ r>. >.
nation de l ’ép ithélium bm al le l ’embryon,
• plus tard la vofite du pharynx. On trouve, chez la plupart des sujets, suit an niveau de la m i
pharyngée (hypophyse pharyngée, C i t b lu , 19 s l'épaisseur du meher
mém*-«de la selle turcique, au-dessous de l'hypophy-c principal-- . ./< uum .
in ira cra n ien ne, A n \i. 1907), -les amas cellulaires qui ont exactement la même structure que l ’hypoi -
e l qui sont le vestige du pédii ule qui reliait cette dernière n t au
lobe postérieur, il est formé pa r un prolongement émané du cerveau intermédiaire, prolongement -i ii -
porte en bas et on avant, poui venir s’ ooler à la face postérieure du b . de . piti
buccal (voy. pour plus de détails, les H titi s l'nnatomie d
b. Situation, loge hypophysaire. I.’ hypophys-. nou> l ’avons d it déjà, s.ï trouve
située dans la selle turciquo. Elle occupe, l.-i. uno sorte de loge ostéo-fibreuse, la
loge hypophysaire, que lu i forment à l-i fois le squelette de la selle turcique et I« -
pi rtions de la dure-mère qui l'a voisinent
%
Î 5 ‘J TÊT K
Fig. I0S.
L ’hypohyse en place vue par sa face latérale droite.
Sur ta o raw U figure. où la région est représentée grandeur naturelle, l'hypophyse est vue au travers de la paroi luterue
du sinus caverneux (la paroi externe (lu sinus e t le contenu, c'eat-h-dlro les nerfs ot la carotide Interne, on t été e n le vé ).
Sur la figure. qui n'est autre choso que le segment hypophysaire de la grande figure grossi trois tola, la paroi
Interne ilu sinus caverneux a été Incisée et l'hypophyse disséquée pour montrer la lare hypophysaire, les deux lobes de
U «lande, leur forrao. „
1. hypophyse (lobe autérleur) et, 1', lo lobe postériour. — 2. sluus caverneux ouvert par résection de sa paroi externe
et, 2', paroi Interne île ce môine sinus Incisée e t écartée pour dégager l'hypophyse des parois de sa lose. — 3. carotide
interne, avec, 3’. branche se d is trib u a n t h l'hypophyse et nais lntnvslnus.il
la préparation. — I, Uge p itu ita ire . — 5, chiasma optique, avec : V , nerf optique gaucho disparaissant dans le tro u
optique correspondant ; B” , nerf optique d ro it sectionné ot relevé en haut. — 6. tente de l'hypophyse. — 7. bonis de la
fenêtre pratiquée à la duro*mèro et. 7’, au sinus caverneux d r o it — 8. ganglion do Gosier, avec : 8 \ nerf m axillaire
Inférieur ; 8” . nerf m axillaire supérieur — 0. norfs moteur oculaire commun, moteur oculaire externe, pathétique, sec
tionnés h lour entrée dans le sinus caverneux.
a. dure-mère fro ntale ot. a’ , dure-mère tomporo «phéuoldale. — 6. loin.» o lfa ctif c. apophyse cristu galii. —
<f. cloison de9 fusses nasales. — r sinus sphénoïdal d ro it très développé chez ce sujet et s'étendant, comme le montre
l'épingle engagée dan» sa cavité, jusque dans les apophyses cllnoldes postérieures. — /. lame criblée — g. masele
ptcrygoïdlen externe — h. cllnoldo postérieure — i, sinus frontal. — /, artère m axillaire interne.
(La flèche représente la ro i* d 'a e rti ch iru rg ic a l* sur l'hypophyse.)
raie , observés en p a re ils cas. O n s’ e x p liq u e égalem ent p o u rq u o i sa lésion est presque
fatale q u a n d o n ch e rch e à a b o rd e r l ’ h y p o p h y s e p a r la voie intracrânienne frontale
15V TÊTE
(voy. plus lo in ); c’est là, disons lo rn passant, unodos raisons pour lesquelles cette
voie d’aoeôs a été abandonnée par la plupart dos chirurgiens.
L ’infundibulum et le tuber cinereum répondent surtout à In m oitié postérieure
d<' la faoe supérieure do l ’hypophvse. Comme le cliiasma, ils peuvent être envahis
au cours du développement d’ une tumeur hypophysaire. Cot envahissement,
pour certains autours, se manicsterail par des sympômes spéciaux que l ’on désigne
sous le nom de syndrome de dégénérescence adiposo-gcnitalc. Nous y reviendrons
plus loin.
b. Faces latérales. — Les faces latérales sont accolées, à droite et ù gauche, à la
partie interne du sinus caverneux. Elles sont donc en rapport : 1° avec ce sinus
oaverneux ; 2° avec la carotide interne et le nerf moteur oculaire externe, qui se
trouvent situés dans l’intérieur même du sinus : 3° avec les trois nerfs m oteurs ocu-
luirv commun, pathétique et ophthalmique, qui cheminent dans l ’épaisseur de sa
paroi externe. La blessure de ces différents organes est particulièrem ent à redouter
quand on découvre l ’hypophyse par la voie intra-craniennc temporale (voy. plus
loin) : aussi cette voie d’accès, connue In voie frontale signalée plus h aut, est-elle,
aujourd’ hui, à peu près complètement abandonnée par les chirurgiens.
c. Faces antérieure, inférieure et postérieure. — Par ses trois faces antérieure,
inférieure et postérieure, l ’hypophyse repose directement sur la selle turciq u e . L o rs
qu’elle Vhypertrophie (tumeurs hypophysaires, kystes), elle détermine, par une
sorte d’usure, nn agrandissement plus ou moins considérable de cette dernière. On
scut que cet agrandissement peut être visible à l’examen radiographique et q u ’ il
constitue eue excellent signe de diagnostic des tumeurs hypophysaires.
Au niveau de la s- lie turciuue, le sphénoïde est creusé de deux cavités annexe s
des fosses nasales, les sinus sphénoïdaux dont le développement, comme nous le
verrons plus tard (p. 521), varie considérablement suivant les sujets. L ’ hypophyse
•st donc toute voisine de ces doux sinus, et les rapports q u e lle nlTecte avec eux
sont d'uutanl plus étendus que les sinus sont, eux-mêmes, plus développés. A insi,
sur le sujet représenté figure 106, chez lequel les" cavités siuusales s’ étendaient en
arriére jusque dans les apophyses clinotdes postérieures, les trois faces antérieure,
inférieure et postérieure de la glande répondaient sur toute leur étendue à la cavité
einusalc : elles no s’en trouvaient séparées que par une mince lamelle osseuse, mesu
rant moins de 1 millim ètre d’épaisseur
Des rapports aussi intimes, entre la glande et les sinus sphénoïdaux nous expli
quent pourquoi on peut voir une tumeur hypophysaire détruire la selle tu rciq u e et
faire hernie dans la cavité sinusale. Ils nous expliquent aussi p o u rq u ji on a con
scillé, en chirurgie opératoire, d’aborder l ’ hypophyse en passant par les fosses nasales,
le sinus maxillaire et les sinus sphénoïdaux. O tte voie d’accès truns-naso-maxilld-
sphtndiiàU (M oure, J -L. Fâche), disons-Ie tout de suite, est à l ’ heure actuelle
considérée comme la voir de choix pool l’extirpation des tumeurs hypophysaires.
3° Structure. — Chacun d<s deux lobes de l ’ hypophyse a une stru ctu re qui lu i
est propre.
*) Le labe postérieur, dérivé du névraxo, est constitué par une mince m e m b ra n e
enveloppant»* >l< nature conjonctive, paroles fibres nerveuses et par dos cellules névro-
gliqiies : h - cellule» nerveuses y font très probablement défaut. On y tro u ve encore
une certniiii quunlil ■ do pigment qui, par ses affinités chimiques, se rapprocherait
du pigment de la zone réticu lé e des glandes surrénales ( C lu n e t et Jonnesco, 1910).
(S) Le lobe antérieur, dérivé de l ’épithélium buccal, a tous les caractères d ’ une
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 155
glande endocrine. II est constitué par une capsule conjou'.live, d ’où p arten t de
minces cloisons qui circonscrivent un système de loges, dans lesquelles se tassent
des cordons é p ith é lia u x pleins ou creux. Ceux-ci baignent dans un lacis de ra p il-
"lnires sanguins qui chem inent le long des cloisons précitées et qui reçoivent d ire cte
ment le p ro d u it de sécrétion des éléments glandulaires.
cerveau. — Los lymphatiques no sont pas connus. — Les nerfs, destinés exclusive
ment au lobe antérieur, proviennent du réseau PibrUIaire du lobe postérieur.
5° Voies d'accès. — Les voies d’accès sur l ’hypophyse sont au nombre de deux : la
t'oie intracrânienne et la voie extracranienne.
«) La voie intracrânienne conduit, sur l’hypophyse, soit par l’étage antérieur de
la base du crâne après trépanation frontale ( voie frontale extradurale, K fia use , 1905,
ou voie frontale intradurale, K i l i a n i , 1904), soit par l’étage moyen après trépanation
temporale (voie temporale, H o r s l e y 1906). Cette voie temporale a été utilisée sur
le vivant dans deux cas d’acromégalio ; les deux malades ainsi opérés ont succombé
quelques heures après.
P) La voie extracranienne, encore appelée voie. transnaso-maxillo-sphénoidale(\lovi\E,
J.-L. Faure), donne accès sur l’hypophyse par la cavité des sinus sphénoïdaux
(ûg. 106), après ouverture large de ces derniers et des fosses nasales. (Test, comme
nous l’avons d it plus haut, la voie de choix. Sur 24 cas d’hypophysectomie relevés
par T o u p e t dans un travail récent (Th. de Paris, ju ille t 1911), elle a été suivie 22 fois.
Pour son compte, C u s h in g , qui est le chirurgien ayant le plus grande expérience
des interventions sur l’hypophyse, l ’a utilisée 28 fois sur 4.3 opérations (1912).
côtés du corp.*, ft's mémo' symptômes, dons les lésions d ’un hémisphère, no so
voient que d’un seul côté, ot, ajouterons-nous, du même côté quo l ’hémisphère lésé.
On s ut. en effet, que J’héniisphére d ro it du cervelet commando la m oitié d ro ite du
corps et Vhémisphère gauche la moitié gauche. C’est Io contraire de ce qui s’observe
pour le cerveau, dont Paction, sur chaque m oitié du corps, est croisée.
Le vermis inférieur, A l ’union de ses deux tiers antérieurs avec son tiers posté
rieur. émet deux prolongements transversaux qui plongent ot disparaissent chacun
dans l'hémisphère corrrs|»ondanl. Ces deux prolongements, avec la p a rtie du verm is
d ’où ils émanent, constituent ce qu’on appelle I 'eminence cruciale de M a la c a rn e .
La partie tout antérieure du vermis, libre dans l i cavité du quatrièm e v e n tric u le ,
a refit le nom de hiettr. De chaque côté de la luette sc détachent deux minces lam elles
de substance blanche de forme semi-lunaire, ce sont les valvules de T a rin (voiles
médullaires postérieurs dos anatomistes allemands) ; elles se te rm in e n t, en dehors,
sur Je côté interne du lobule du pneumogastrique.
Au point de vue de ses rapports, nous examinerons la face inférieure du cerve
let sur j„ Jjjjjjp médiane et sur les côtés. — Sur lu ligne médiane, elle répond to u t
d ’abord à h crête occipitale interne et à la Faux du cervelet, qui s’insère sur cette
crête. Plus en avant, elle repose, par l ’interm édiaire du quatrième ventriculer sur
le bulbe et ~nr Ja protubérance annulaire, q u ’elle peut com prim er plus ou moins
lorsqu’elle e«t Je siège d'une tum eur. On s’explique la co m p le xité dos sym ptôm es
que présentent cos tumeurs de la face inférieure du cervelet, si l ’on songe q u ’a u x
symptômes qui leur sont propres viennent s’a jo u te r ceux qui ré s u lte n t de la coin-
pr- sion tie la protubérance et du bulbe. — S ur les côtes, la fa ce in fé rie u re dos h ém i
sphères cérébelleux est successivement en rapport, en a lla n t d ’a v a n t en a rriè re :
1° avec la face postéro-superieure du rocher et les cavités de l ’oreille q ui sont creusées
dans ce dernier (voy A p p a re il de l'a u d itio n ) ; 2° avec la suture te m p o ro -o c c ip iln le ;
,?° avec le trou déchiré postérieur et les organes qui le traversent ; 4 ° enfin, avec
b > fosses occipitales inférieures.
t Circonttrcncf — La eireonféreuce du cervelet nous présente’, to u t d ’abord,
d< uv échancrures médianes : Lune postérieure, de forme trapézoïdale, c’est Y incisure
m trsupia/e des anatom istes allemands ; l ’autre antérieure, plus large que la précé
dente. c’est Yinçisurc semi-lunaire des anatomistes allemands.
De chaque côté do ces échancrures médianes, la circonférence du c e rv e ^ t prend
h forme d ’un b o n i arrondi et mousse. F ortem ent convexe feu dehors, ce b ord nous
présente à sa partie la plus externe une sorte de saillie angulaire, appelée angle la té ra l
du rene let
Envisagée au point de vue de ses rapports, la circonférence d u .c e rv e le t ré pond :
1° en arriére de l ’angle, à lu p o rtio n horizontale de la g o u ttiè re la té ra le e t d u sinus
latéral ; 2° en avunl de l ’angle, nu bord supérieur du rocher e t nu sinus p é tre u x
supérieur. Quant aux deux échancrures, la postérieure est en ra p p o rt avec Je bord
antérieur de la faux du cervelet et la crête occipitale interne ; l ’a n té rie u re logo la
protubérance annulaire et le bulbe rachidien. C’est par cette dernière écJiancrure,
sorte d<- hile du cervelet, que s’échappent les pédoncules cérébelleux.
s illo n s , d its de second ordre, en des segments moins im portants, aplatis et a p p li
qués les uns contre les autres : ce sont les lames et les lamelles.
Les sillons de prem ier ordre sont au nombre de douze à quinze. Le plus im p o rta n t
de tous ost le grand sillo n circonférentiel de Vrcg d’A z rn (fig. 108, 6) qui occupe,
ainsi que son nom J’indique, la m oitié postérieure de la circonférence du rervelet
et semble, en conséquence, diviser l’organe en deux parties, l’ une supérieure, l'a u tre
inférieure. On d é c rit encore quelquefois, sous le nom de grand sillon supérieur, un
autre sillon de prem ier ordre, concentrique au précédent, situé à la partie la plus
reculée de la face supérieure de cervelet.
Quant aux lobules, ils sont eux aussi fo rt nombreux, mais on n’en décrit o rd i
nairem ent que deux : 1° le lobule du pneumogastrique ou flocculus, couché sur le
bord in fé rie u r du pédoncule cérébelleux moyen, en avant et au-dessus du pneumo
gastrique ; 2° le lobule rachidien ou tonsille, ainsi appelé parce qu’il est situé en arrière
et sur les cAtés du bulbe. Les autres lobules, et ils sont nombreux (on en d écrivait
autrefois jusqu’à vin g t-s ix ), sont à peu près oubliés aujourd’hui et c’est justice :
leur nom enclature, en effet, n ’a va it aucune signification fonctionnelle et, parta n t,
aucune im portance clinique.
A l'ancien schéma des lobules cérébelleux, B ouc dans ces derniers rémps (190.1) en a substitui- un
autre, basé, non plus s u r l ’examen exclusif du cerveau hum ain, mais sur d>-s recherches nom
breuses d ’anatom ie com
parée ot d ’em bryologie,
q u i se tro u v o résumé dans
la figure ci-con tre. T o ut c n lc n n r U U ré k r y - j c .
d ’abord, B o lk nous dé crit
V il s illo n p r im a ir e , situé mus%Us J» csu
" sur la face supérieure de
l ’organe, a lla n t d ’ un bord
à l'a u tre e t d iv is a n t le cer
velet en de ux pa rties :
l'une an térieu re, c o n s ti
tu a n t le lobe a n t é r ie u r ;
l ’autre postérieure, deve
i]/\ U 9sls9
nant le lobe p o sté rie u r. J* U fu e u i
Le lobe a n té rie u r est ‘ Jl'rm slu'n ttrm isuLiir: jc is j du trvns
relativem ent petit. Im Huis rsrvmsJu Iixuj:iV.* Jn Crcns
pair, médian, symétrique, L l'J j msJ'.sn Ishuh m id is *
il a la forme d’ une .ellipse A li
A grand axe transversal.
Le lobe p o s té rie u r, beau FU. n o .
coup plus vo lu m in e u x , Schema tic la segmentation périphérique du cervelet d*un m am m ifère
(d'après Bo l k ) (T.h •
• comprend to u t ce qui se
Du cAtê gauche, on a Indiqué ! « d iffé re n t segmenta du cervelet, du côté dro t .
trouve en arrière du sillon la signification physiologique de chacun de ces segmente
prim aire : il occupe à la
fois la face supérieure (en
partie seulement) et la face inférieure (tou t entière) du cçrvelet. Il nous présente : 1° une p a rtie a nt
rie tire (en bleu), relativem ent simplo, formée qu’elle est par une zone étroite en forme de c re i-a n t,
c’est le lo b u le s im p le ; 2» une p a rtie postérieure, beaucoup plus complexe, renfermant un lo b u le m e d ia n
et deux lo b u le s la té ra u x . — Le lo b u le m é d ia n (en violet), situé sur la ligne médiane, se présente à nous
sous la forme d ’un corps cylindrotdo allongé d'avant en arrière. Deux petits sillons transversaux le
d ivisent en trois sublobules, quo l ’on désigne, en allant de bas en haut, sous les noms de tu b lo b u le a,
s u b lo b u le b, su b lo b u lc c. — Los lobules la té ra u x se divisent, à leur tour, en trois parties ayant chacune la
valeur d’ un sublobulo. Ce sont : t ° le lo b u le a ns i l orme (en rose), relativement volum ineux. situ> en
avant et on dehors, q u ’un sillon transversal (le s illo n in te rc ru ra l) divise en deux segments, le bras anté
r ie u r ou c ru s 1 et le bras p o s té rie u r ou cru s I l r , 2J le lo b u le p a ra m é d ia n (en vert) de to u t p e tit volume,
situé en dehors du lobule médian, entre celui-ci ot le bras du lobule ansiforme ; 3* le lo b u le >■•rm ,-u-
lo tr e (on o ra n g e ), situé immédiatement au delà du lobule ansiforme.
On trouvera dans le Traité d'Anatomie humaine de l ’un de nous (T e s tu t, 6* édition, t. I I , p. 62$)
l ’homologation du schéma de B o lk avec le cerveau du chien d ’abord, puis avec celui do l ’homme Nous
rappellerons ici seulement : 1° que le s illo n prim aire, qui sépare le lobe antérieur du lobe postérieur
160 TÊTE
représenté sur te cervelet humain, par le sillon transverso, courbe A concavité antérieure, qui d h i e
en deux parties le lobe quadrilatère de l'ancienno nomenclature ; 2° quo le lobe a n té r ie u r est to u t ce qu
se trouvo en avant do ce sillon ; 3® que le lo b u le s im p le est placé im m édiatem ent on arriéra do co sillon
primaire; 4® que le lob u le m édian de B o is est. représenté'par la p a rlie toute postérieure1 du verm is
supérieur, le vermls postérieur et le vermis inférieur tout e n tie r; 5® quo lo lobe a n s ifo rm e o pour hom o
logua la partie postérieure et la partie inférieure des hémisphères cérébelleux ; 6° que le lo b u le p u r :
médina correspond à l'amygdale :7®enfln, que le lo b u le v tn n ic u la ir c est représenté par le (locculus avec - m
pédonfule et la valvule de Tarin.
Le cervelet, on le sait, est l'organe de In coordination motrice. Or, il est rationnel d ’adm ettre A p r i o r i
que, comme le cerveau le cervelet n’est pas fonctionnellem ent homogène, mais, au con-ram ,
comprend des centres d is
tincts en ra p p o rt chacun avec
des groupes musculaires d é ter
minés. Los rechorchos déjà ad-
cionnes do F uniuE n, celles plus
récentes de v a n R i n i i e i i k (1903)
do P a u a n o (1904), do L u n a (1909)
sont entièrem ent favorables à
cette manière do vo ir.
O n p o u r r a i t d o n c , A c O lé d e la
to p o g ra p h ie a n a to m iq u e q u e n o u s
venons d 'é t a b lir c i- d e s s u s , > é t a
b lir aussi uno to p o g ra p h ie fo n c
tio n n e lle , c ’e s t- à - d ir e in d iq u e r
p o u r chacun des s e g m e n ts c é ré
b e l le u x lo r ô le q u i l u i c o r r e s p o n d
dans la m é c a n iq u e a n i m a le . C'est
ce q u ’a fa it B o lk .
Ce ne sont là malheureusement que des vues un peu théoriques et elles resteront telles ta n t que
leur fera défaut lo double contrôle de l'axpérimentaiton et de la cliniquo. La cliniquo, il faut bion lo
reconnaître, n'a pas encore fourni du faits susceptibles d'éclairer nottement la question. Mais il n ’en
est pas de mémo d e l ’expérimentation. Celle-ci, outre les muins de v a n R i n u e i i k , a déjà conllrmé les
conclusion* do I t o u en ce qui concerne la voleur fonctionnelle du lobule sim ple et du-Arus- antérieur du
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 161
lobule ansiforme, qui sont manifestement, du moins chez le chien, le premier le centre de coordii
des mouvoments du cou, lo second le centre coordinateur des mouvements du membre thor,
Avec les recherches de B out et de vau R ix d b b k le problème des h e d i i t l n n * cérébell, ■ ,j
nettement posé et il est h espérer que, dans un a v e n ir plus ou moins p r ■hain, il s-ru r. solu d 'u n e f ■ ri
satisfaisante.
5° Pédoncules du cervelet. Au
nombre de six, trois de ch iquc côté,
les pédoncules du cervelet (fig. 112)
se d istin gu en t, d ’après la direc-
% tion qu ’ils prennent, en supérieurs,
moyens et inférieurs :
a) Les pédoncules cérébelleux in
férieurs sc p orten t obliquem ent on
bus et en arrière vers le bulbe rachi
dien, où ils prennent lo nom de
corps restiformes. Ils m ettent en
relation le c e rve le t'(su rto u t le ver-
rnis et les n oya ux gris centraux),
d’ une p a rt avec le bulbe, d ’autre
p art avec la moelle épinière, no
ta m m e nt avec les colonnes de Clarke Fig. 112.
et avec les cornes antérieures ou Les trois pédoncules cérébelleux du côté d ro it,
vuo latérale (T).
m otrices (vov. Voie acoustii/ue).
(Les trois pédoncules o u t été débarrassés des portions d u cervelet
C’est par eux qu’il reçoit les im pres q u i les recouvrent e t les renden t ain s i peu visibles a v a n t toute
préparation).
sions d ’o rie n ta tio n des membres I . c e rv e le t — 2. pédoncule cérébral. —« S, protubérance
annulaire. — •», bulbe c ric ne en a v a n t. — 5. 5 \ tuberculos qua-
et du tronc, les impressions la b y drUuineaux supérieurs e t inlerteucs. — d, pédoncule cérébelleux
supérieur. — 7. pédoucule cérébelleux m oyen. — 8 . pédoncule cé
rin th iq u es, et les impressions k i rébelleux in té rie u r.
nesthésiques qculo-m otrices. C’est
encore par eux qu’il envoie des incitations motrices directes à la moelle
( L u c ia n i) .
A N A TO M IE TO rO O IlA P IU Q U t:. — T. I , à4 E D I T . Il
162 TÊTE
P) Les pédoncules cérébelleux moyens occupent les parties latomies de l ’isthm e
de l'encéphale. En partant du cervelet, ils se dirigent obliquement en bas et en
dedans, atteignent les parties latérales de la protubérance et disparaissent dans
son épaisseur. Ils mettent, le lobe latéral du cervelet en relation avec les noyaux
gris prolubéruntiels (niicUi poniis) du cétô opposé et, par l ’interm édiaire de ces
noyaux, avec l ’écorce cérébrale.
Y) L os pédoncules cérébelleux supérieurs, se portant d’arrière on a va n t et de bas
on hnut, disparaissent au-dessous des tubercules quadrijum eaux. Ils sont réunis
l ’un à l ’autre par In valvule de Vicussrns. Les libres qui les constituent, arrivées au
dessous des tubercules quadrijumeaux, s’entrecroisent presque en to ta lité sur la
ligne médiane, traversent alors le noyau rouge de la calotte et viennent sc term iner
dans la couche optique, et. par l’intermédiaire des fibres thalamo-corticales, dans
l'écorco cérébrale.
Comme on le voit, le cervelet se trouve rélié parses trois pédoncules à la mocllo et au bulbo (pédon
cules inférieurs), A la protubérance (pédoncules moyens), au cerveau (pédoncules supérieurs). I l convient
d'ajouter que chacun d’eux se compose do deux ordres do libres : les unes prenant naissanco dans le
cervelet et allant ' 0 terminer en dehors de lui, ce sont les fibres ce ntrifu g es (le mot centre désignant
id le cervelet) ou fibres descendantes ; les autres, prenant naissanco en dehors du cervelet et venant
se terminer dans son épaisseur, co sont les fibres centripètes ou fibres ascendantes. Les premières dégé
nèrent & la suite de lésions cérébelleuses, les secondes, en conséquence do lésions siégeant dans la moelle,
le bulbe, la protubérance ou le cerveau.
Le vermis ou cervelet prim itif est surtout en rapport avec los centres inférieurs (spinaux, bulbo-
prolubérantiels) ; las lobes, avec les centres supérieurs (écorw> cérébralo, ganglions centraux du cer
veau).
L’action du cervelet peut s'exercer, soit par voie réflexe (noyaux du norf vestibulairo, noyau rouge),
soit par l’intermédiaire du cerveau (pédoncule cérébelloux supérieur, et libres thalaino corticales).
Le vermis, dent les rapports avec les noyaux du nerf vestibulairo son très intimes, eslpJusspécialcment
affecté à la régulation des coordinations réflexes dont dépendent l ’équilibre et la statique du corps ;
les hémisphères, à la régulation dus mouvements volontaires (Axoné T homas, 1911).
(les supérieures) dans les veines de Galien, en parti*- (le- in l*-rieuro) dan- 1* ,-ir,n>
droit ou l’ un des sinus la té ra u x . Quant a u x veines latérales, elles occupent la surface
h hémisphères cérébelleux : elles se rendent, les unes au sinus la1
au sinus p é tre u x supérieur.
D) — ISTHME DE L'ENCÉPHALE
L’isthme de l’encéphale, auquel nous ratta* lierons l*> bulbe ra* I nii>n. est c*-tt
portion de la niasse encéphalique qui unit entre eux- le cerveau, le cervelet et la
moelle épinière. Il comprend, outre les pédoncules cérébelleux ci-d*
quatre formations suivantes : 1° les pédoncules cérébraux ; 2° les tubercules quadri
jumeaux ; 3° la protubérance annulaire ; 4° enfin, le bulbe rachidien, qui est comme
ù cheval entre la cavité crânienne et la cavil*- r *- ! : * N f •. 1
d’abord chacune de ces diiïéientes formations ; puis, nous donnerons iption
d’ensemble du quatrième ventricule, qui appartient manifestent* inc.
1° — P É D O N C U L E S CÉREURAUX
2° — T ubercules q u a d r ij u m e a u x
3° — P rotubérance a n n u l a ir e
F ig . 117.
Coupe vertico-transversale do la protubérance au niveau de sa partie supérieure
(d’après S t i l l i n g ) (T ).
1. Quatrième ventricule. — 1*. son épcm lynic ( i ilv u le d t Vleumen*. avec couche blanche
(rdum mtdüUOTê ont sa couche cria© (Unguia). — 3. ra cin e 01 iceu. -
veusea n u l accom pagnent cette racine. — 5. bandelette longitudinale poatcrtcure. — ^ fo rm a tio n reticula ire. 7, h U oo
lito ra l <iü lla th m e \ coupe dea pédoncu u «upeiiour*. — 9. 9 \ p o rtio n in terne e t p o rtio n e x te rn e a u
ruban vio 1;* , 1 1 0 . 10, libres transversales de la protuberance. — 11. 11, ses hbres lo ngitudinales. l ‘J . raphè.
V, trijum eau.
JL
Les lésions do la protubérance intéressent s o it la voio sensitive , s o it la voie m o tric e , s o it, lo plus
souvent, les deux voies A la fois ; d ’où, comme conséquence, uno h ém iplégie e t une hém ianesthésie
croisées, d 'a u ta n t plus accusées que l ’ in te rru p tio n des voies se nsitive e t m o tric e est elle-m êm e plus
compléta. Mais, et c ’est IA uno des caractéristiques des affections p ro tu b é ra n tie lle s , la lésion fra p p e to u
jours, en mémo temps que les voies do co nd u ctio n co rlic o -s p in a lc s , un ou p lu s ie u rs n o y a u x d ’ o rig in o
des nerfs crâniens ou les libres radiculaires de ces norfs, lie n ré s u llo q u ’ A l ’hém iplégie e t A l ’hém ianesthésio
croisées s’a jo u te toujours uno p aralysio d irecte d ’ un des norfs de In faco q u i o n t le u r n o y a u d ’ o rig in e
dans la protubérance. Nous avons déjà d it (p. 127) q u ’on d o n n a it le nom d 'hé m iplé g ie alterne A cette
association d’une hémiplégie croisée o t d ’ uno para lysio directe.
Les deux types d ’béralplégio altern e le plus so uve n t obsorvés A In s u ite dos lésions do la p ro tu b é
rance so nt lo type liaymond-Oestan ou p ro lu b é ra n ticl su pé rie ur o t le type M iU a rd -C u b le r ou protu be
ra n tu l inférieur.
Duns le type protubérantiel supérieur (R a ym o n d e t C kstan , 1903), la lésion siège dans la p a rtie
(upérieuro de la protubérance o t intéresso s u rto u t la voio s e nsitive , très peu la voie m o tric o , com pté-
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 171
3U Vaisseaux. — Lus ar
tires de la protubérance
proviennent du tronc basi-
lairè. Elles se divisent en
médianes et latérales ; les
premières disparaissent dans
le sillon médian ; les secondes
pénètrent dans la protu-
bérance par les points les
plus divers. La plus im por- v r
tante de ce dernier groupe
est l 'artère du trijumeau,
destinée, comme son nom ..VII
l ’indique, au nerf de la cin
__ b
quième paire. Le tronc basi
laire et ses branches sont VI
parfois le siège de thrombose
ou d’artérite et ces lésions,
Fig. U S.
ici comme dans les autres
Siège des lésions d é te rm in a nt les syndrom es p ro lu b i'ra n tie ls
régions de l ’encéphale, déter
supérieur et infé rie u r (im ité de R ou ssv).
minent soitle ramollissement,
Les fleures représentent dea coupes schématisé:?! passant : A. la
soit des hémorrhagies de la partie supérieure do la protubérance ; F. par sa partie I nférienre. Let lésions
sont en noir, la vole motrice en roiwc, la raie sensitive en bleu.
protubérance. Les veines
1, aqueduc de Sylvius, et l ' quatrième ventricule. — 2. ruban rie f i -.l -v,.ie
se dirigent vers la face infé sensitive). — 3. voie pyramidale (vole motrice). — V. V I. V II, trijumeau,
rieure de l ’organe, où elles m o te u r oculaire commun, fad a ). V, et VT. noyan cl'urijtue des nerfs corres
pondants. — a, lésion donnant lieu au syndrome do R-vvuo.su et Cireras. —
forment un riche réseau, le b, lésion réalisant le syndrome de M lllaro -G d b l i-.i i .
réseau veineux protubérantiel. Les veines qui en émanent aboutissent, les sa\
à la veine communicante postérieure, les inférieures et les latérales aux sinus p<
ou aux veines cérébelleuses.
4° — B u lbe r a c h id ie n
*
Le bulbe ra ch id ie n est une fo rm a tio n cylindroide, un peu aplatie d ’avant en ai . i ,
plus large en h a u t q u ’en bas, située entre la moelle, qu’ il continue, et la pro tu be
rance a n nu laire, dans laquelle il se term ine. Sa longueur est de 27 à 30 m illim è tre s :
sa largeur m oyenne, de 16 m illim è tre s ; son poids, de 6 à 7 grammes.
I-i lésion du bulbe par l’apophyse odontoïde luxée a été considérée par J.-L. P e t i t comme la cause
ordinaire de la mort chez les pendus. Il est cependant démontré aujourd'hui que, bien que la luxation
atiordo-axotdienno puisse s'observer dans la pendaison ( M a l g a i g n e , D a i i d i .n e t ) , elle y est extrêmement
rare ( M a c k e n s i c . M o n b o , O r f i l a ). C’est surtout dans le mal do Pott sous-occipital qu’on l'observe et
c’est à la possibilité de cette complication que cette localisation tfe la tuberculoso vertébrale doit sa
haute gravité. Dans cette affection, un mouvement insignifiant suffit, parfois, pour produire la luxation
et entraîner la mort subito : aussi conseille-t-on d'immobiliser rigoureusement la tête et le cou des
malades.
b. Face postérieure. — Vu par sa face postérieure (fig. 120), le bulbe est bien
différent dans sa moitié supérieure et dans sa moitié inférieure :
a) Dans sa moitié inférieure, il présente exactement la même configuration que
la moelle cervicale : 1° un sillon médian postérieur ; 2° un sillon collatéral postérieur,
d’où émergent les trois nerfs spinal, pneumogastrique et. glosso-pharvngien ; 3° un
cordon postérieur, divisé par le sillon paramédian en deux faisceaux secondaires, le
faisceau de Gvll et le faisceau de Burdach.
(j) Dans sa moitié supérieure, les deux faisceaux de Goll cl de Burdach s'inflé
chissent en dehors et en haut et, en même temps, changent de nom : le faisceau de
Goll prend le nom de pyramide postérieure ; celui de Burdach devient le corps resti-
forme nu pédoncule cérébelleux inférieur.
Grâce A cet écartement en V des faisceaux du côté gauche et dos faisceaux du côté
droit, il existe maintenant sur la ligne médiane, uux lieu et place du simple sillon
C A V IT É C R A N IE N N E ET SON CONTENU 173
médian, une région triangulaire, qui n’est autre que le triangle inférieur du plan
chez du quatrième ventricule. Dans ce triangle se voient : 1° un sillon rm lr • , la
tige du calam us ; 2° à droite et à gauche de ce sillon, des tractus blanchâtres à direc
tion transversale ou oblique, ce sont les barbes du calamus ou stries acoustiques ;
3° immédiatement en dehors du sillon médian, une saillie blanchâtre, de formf
triangulaire à base supérieure, c’est Yaile blanche interne, sou^-nf divis..... n deux
parties par un sillon longitudinal ;
4° en dehors de l ’aile blanche in
terne, une autre saillie blanchâtre,
également triangulaire à base su
périeure, c’est l ’aile blanche ex
terne, se prolongeant en haut et
en dehors par une saillie ovoïde,
parfois bien prononcée, mais p a r
fois peu visible, qui n’est autre
que le tubercule-acoustique ; 5 ° e n
tre les deux ailes blanches, u n e
zone de coloration grisâtre, e lle
aussi triangulaire, mais orientée
en sens inverse, c’est-à-dire ayant
sa base en bas, c’est l'aile grist
Tandis que les deux ailes b l a n
ches sont en saillie, l ’aile g r is e
est marquée par une dépression
qui constitue la fossette infé
rieure du bulbe (vuy. pour p l u s
de détails, les Traités d'Anato
mie descriptive).
Rappelons, en passant, que
l’aile blanche interne représente
le noyau principal de l ’hypo
glosse, que l’aile blanche externe Fiç. 120.
L ’olive bulbaire se présente sons In forme d’ une saillie oblongue, A grand axe
vertical, de couleur blanchâtre, A surface ordinairement lisse et unie, située immé
diatement en dehors de la pyramide antérieure. 5a hauteur varie de 12 A 1fi m illi
métrés.
I.n face latérale du bulbe est en rapport avec les condyles occipitaux et avec l ’a rti
culation qui unit ces condyles aux masses latérales de l ’atlas. Elle est croisée o b li
quement par l’artère vertébrale,
d,. Pase. — La base du bulbe, dirigée en haut, se confond, A la partio moyenne
rt de la gouttière basilaire, avec la protubérance. Elle
en est nettement séparée, en avant, par un sillon
transversal, le sillon bulbo-protubémnticl. Ce sillon,
au niveau do l'olive, forme la losscllc sus-olivaire ;
au-dessus du cordon latéral, la fossette, latérale du
bulbe. La fossette sus-olivaire et la fossette latérale
donnent naissance aux trois nerfs facial, interm e
diaire et auditif. Les rapports intimes du bulbe avec
la protubérance nous expliquent pourquoi les lésions
du bulbe atteignent si souvent la protubérance (ou
réciproquement), pourquoi en un mot, en clinique,
la symptomatologie de ces lésions est plus souvent
bulbo-protubcranticlle que bulbaire ou protubé-
rantiello.
e. Sommet. — Le sommet, tronqué, se continue
directement avec la moelle cervicale. Le point où sc
fait la fusion de ces deux organes a reçu, bien im
proprement du reste, le nom de collet du bulbe. 11
répond A un plan passant par l ’articulation qui u n it
les condyles de l’occipital aux masses latérales de
l ’atlas.
bulbe, s’épuise en partie dan3 le noyau de ce cordon, tandis >}ue les fibres restantes
remontent dans le cervelet ;
\ ° Le faisceau cérébelleux direct, qui, lui aussi, reste du même côté et se jette
sur le corps restiforme pour, de là, remonter jusqu’au cervelet ;
5° Le faisceau fondamental du cordon antéro-latéral, qui, comme le précédent,
ne s’entre-croiso pas et vient se placer, dans le bulbe, tout à côté du plan médian :
G0 Enfin, les deux faisceaux de Goll et de Burdach, qui viennent se terminer,
la partie moyenne du bulbe, dans les noyaux de Goll et de Burdach correspondants ;
ces noyaux, on le sait, donnent naissance à de nouvelles fibres qui <oa«titu* nt les
rubans de B cil et qui, presque immédiatement après leur origine, s’entr-crm -ent
réciproquement sur la ligne médiane pour venir se placer en arrière des faisceaux
pyramidaux.
Il résulte de toutes ces modifications apportées à la situation respective des fais
ceaux médullaires, que nous trouvons successivement au niveau d' la pyramide
antérieure, en allant d’avant en arriére : 1° le faisceau pyramidal ou faiscau moteur
5° — Q u a t r iè m e v e n t r ic u l e
leur ensemble la zone motrice du plancher ventriculaire ; 2° que les form ations laté
rales, au contraire, appartiennent à la fonction sensitive et, de ce fa it, form ent la
zone sensitive. — E ntre la zone m otrice et la zone sensitive se trouve un sillon sépa
ra tif, que l ’on désigne sous le nom de sillon lim ita n t ou sillon lim ite. Comme on le
vo it sur la figure ci-contre, où il est marqué par
une ligne de petites croix, ce sillon lim ita n t suit
to u t d’abord le côté externe do l'a ile blanche in
terne, qu’il sépare de l ’aile grise ; il s’insinue
ensuite entre les deux ailes blanches : puis il passe
en dehors de l ’em inentia teres, et, enfin, longe
jusqu'à son extrém ité supérieure le côté externe
du funiculus teres.
part au bord antérieur dos valvules de Tarin. Sur les o<Hés, elle répond au bord
interne des pyram ides
postérieures du bulbe.
En bas, enfin, au
niveau du bec du ca
lamus, elle se c o n ti
nue avec l ’épendyme
du canal central de la
moelle. — La m em
brana tectoria est re
couverte en arrière par
un double fe u ille t de
la pie-mère, affectant
A Fig. 12G. R
comme elle la forme
La paroi postérieure ou toit du quatrième vcntriculo. vue : A. sur
une coupe vertico-mèdiano ; B, sur une coupo vertico-latéralo d ’ un triangle à base
passant un peu en dehors de la ligne médiane (T ). supérieure, e’est la
1. quatrième ventricule. — ï. «ou plancher. — î , vxlvu lo do Vlensscn». n v tc .V. tuile choroïdienne du
Ilgula. — 4 , luette. — S. a m rcihric. — 8. vn lvule de T a rin . — 7. aqueduc do S r l-
*ius. — 8, canal de l ’è pcm ljtnc. — 0. 9". fe u ille t supérieur e t fe u ille t In té rie u r de quatrième ventricule
la toile diorotdfcnne. — 10. rapace aom -ararhnoldleo. co m m u n iq u a n t a re c lo qua
trième ventricule par le trou de Magendie. ou toile choroïdienne
iLa ligne jaune Indique lVpcndymc; les trails rouges, la pie-mire et scs dépendances.) inférieure. — Le long
de sa base et aussi au niveau de sa portion médiane, se voient deux cordons oel-
lulo-vastulaires, constituant ce que l ’on appelle les plexus choroïdes du quatrième
ventricule. Dans leur ensemble les plexus choroïdes, les uns transversaux, les autres
longitudinaux, rappellent assez bien un T majuscule.
Il résulte de la description qui précède que le quatrième ventricule est une cavité close de toutes
paris, abstraction faite, bien entendu, do l’aqueduc de Sylvius qui le relie aux ventricules cérébraux
et de sa libre communication avec le canal de l ’épondymo ou ventricule de la moelle. Il n’en est rien
cependant. Lorsqu’on soulève la partie postérieure du cerveau pour découvrir la toile choroïdienne,
on aperçoit constamment, au niveau du bec du calamus ou plus exactement au-dessus du bec, un
orifice arrondi ou ovalaire, à bords irréguliers et comme déchiquetés. Cet oriüce, signalé pour la première
fois par M s c e k d ie et appelé depuis trou de Maçendie, intéresse à la fois la toile choroïdienne et la mem
brana tectoria : il établit, par conséquent, une communication directe entre lo quatrième ventricule et
la cavité sous-aruchnoldiennc.
Indépendamment du trou de Magendie, le quatrième ventricule présonie deux orifices latéraux
qui Je mettent encore en communication avec les espaces sous-arachnoïdiens. Ces doux orifices, signalés
depuis déjà longtemps par Luscuiu (trous de Luschka ) ainsi-que par K e y et R e t z i u s , sont à peu près
constants. Ils occupent, à droite et à gauche, l ’extrémité externe du diverticulum (recessus la te r a li* )
que b cavité ventriculaire envoie jusqu’à l ’origine des nerfs mixtes, le pneumogastrique et le glosso-
pharyngicn. A travers les trous do Luschka s’échappent les extrémités, plus ou moins renllées, des
plexus choroïdes du quatrième ventricule.
La cavité ventriculaire n’est donc pas close, mais communique sur trois poinLs, par le trou de Magendie
et parles deux trous de Luschka, avec les espaces sous-arachnoïdicns. Il en résulte que lo liquide céphalo
rachidien peut pai*cr librement de la cavité ventriculaire dans la cavité sous-arachnoïdienne ou, vice
versa, de la cavité sous-arachnoidiennc dans lo ventricule.
ARTICLE IV
TO PO G R APH IE C R A N IO -E N C Ë P H A L IQ U E
La topographie cranio-encéphalique est l'étude des rapports précis que les diverses
parties de l ’encéphale affectent avec la boite crânienne et les parties molles qui la
recouvrent. Elle a pour but de fournir au clinicien, étant donnée l ’existence d’ un
T O P O G R A P H IE C R A N IO - E N C É P H A L IQ U E 181
Fig. 127.
Procédés de L . CiiA M P iO NN ifcnE e t de P o iii ie b p o u r repérer les scissures de R ola n do e t de Sylvius
s u r le crüne.
(Le* lignes repères de L. ClUMPioNXrtttE sont n i routt. celles de Pom rtr. <n Uru.)
a. angle naso-froutnl. — b. extrémité supérieure de la seiamro de Rolando. — c. son extrémité postérieure — J.
dépression prétruglennc. — e, point situé A un centimètre au-dessus du Inmtpla. — pe. scissure perpendiculaire externe. —
pa. scissure parallèle. — r, scissure do Rotando
B. bregma. — I. Inlon. — M. pointe île l'apophyse raastolde. — O. apophyse orbitaire externe. — S. scissure de
Sylvius. — Z. XTBOiua. — F 1. F*. FJ Fa. circonvolutions frontales. — Pir. I " , F*, circonvolutions pariétales. - O ,
O*. 0 '. circonvolutions occipitales. — T ', T 1. T 1, circonvolutions temporales.
Fig. 128.
Procédé proportionnel de topographie cranio-encéphalique (d’après Ciupault ).
I. Inlon. — L . point lambUoMIon. — N, nasion. — O, tuberrule rétro-orbltalre. — PR. point prérolamUqne. —
R. point rolanciiquc. — S. sinus latéral. — ST. point sus-iniaque. — SL. point sus-laiulxloldien.
(Pour la resta de la légende, voyez le teste; voyez également la légende de la figure 127 )
. Fig. 129.
Procédé de lopographio er.inio-cérébrale do K h o k l e in .
o*. bretaontol* Inférieure. — ni, hodzaoUlc supérieure. — re \ ver Ucale antérieure. — / /'. vertlcolo tiioyonnc. —
rarUctüe m ttritu n a — fr". (en m e ) adinure rtc lb ilu x lo . — t f . ligue rulanrtlque. — *»'. llgno sylvlennc. —
u " . U» reave) aufaiure de Sylriu» — ». repère pour cUeoavrir In branche antérieure do la méningée moyenne. — p ' p,
repère panr U tmoehc paatericare de U mim e artère. — a p I g. rectangle de Bergmann (en Ueu), lieu d ’élection pour
1'OQVerture rta» abnn du lob* tenu>oral.
tPour ie rente de U légende, v o r. 11g. Ii7 .)
p ; voyez également p. 60 et flg. 40) ; 2° de d é lim ite r exactement, dans le cas d ’abcès
du lobe tem poral d ’origine otique, la zone où le c rin o d o it être trépané (rertangle
de Bergmartn, o p f g, Pig. 129).
Fip. 130.
Projection, sur la face extorno de l’hémisphère, du corps calleux, du trigone, du septum
lucidum et du troisième ventricule, etc.
'L o corw calleux, en rouge ; lo trisone cerebral, en roux© ; le ?cptuw lucHuiu. en violet : le ventrlcme moyen, en
1leu : le clii&'um optique, en Jaune ; le tubercule mamlllalre en jaune omuget ; les deux croix l + *■) p lic e e i. run©
sur la troisième circonvolution occipitale, l'autre 9ur la deuxième frontale. Indiquent le* lim ites postérieur© et anP alture
du ventricule la térd).
1, cuir chevelu. inclut* sur la ligne mediane. — 2, paroi rrunieune. sdée également sur la ligue médiane. — 3, fc*o©
temporale et muscle temporal. — 4. 8lima (routai. — S, scissure de Kolaudo — d, scissure de Sylvius. 7. sclisure
perpendiculaire externe.
Les circuit vol utioua sont IndlquucH suivant la nomenclature ordinaire : F 1. F4. F1. Fa. première, deuxième, troisième
frontales et frontalo ascendante : K P4. Pa. première et deuxième pariétales, pariétale a*< tendance ; T 1, T 4. T \ cré
mière, deuxième c i troisième temporalei. O1, O*. O1, première, deuxième et troisième occipitales.
genou. Comme, d’autre part, le trigono cérébral contourne l ’e xtrém ité antérieure
de la couche optique, il sulfit, pour se rendre un compte exact des rapports que
les noyaux opto-striés présentent avec les circonvolutions de la l'ace externe du
cerveau, de projeter sur cette face externe (fig. 130) le corps calleux et le trigone,
celui-ci avec le tubercule m&millaire qui marque l’extrém ité de ses piliers antérieurs.
Nous avons entrepris à ce sujet un certain nombre de recherches et voici I. s résultats
auxquels nous sommes arrivés.
ISS TÊTE
a) L ’extrém ité antérieure (lu corps calleux {genou) répond à la p a rtie moyenne du
cap do la troisième frontale, im m édiatem ent en arrière de l ’incisurc du cap, quand
celle-ci existe. L ’extrém ilo postérieure (bourrelet.), à son to u r, se trouve située sur la
partie moyenne de la deuxième circo n vo lu tio n tem porale (quelquefois sur le sillon
parallèle) à 7 ou 8 centimètres en arrière de l'e x tré m ité antérieuro. Q ua n t nu tu b e r
cule m nm illûire, il peut être repéré de la façon suivante : prenez sur le corps calleux
35 m illim ètres à p a rtir du genou ; abaissez par ce p o in t une ve rtica le ; le tu b o r-
cule m am illaire se trouve sur cette ligne à 34 ou 40 m illim è tre s au-dessous du corps
calleux ; il est situé d ’ordinaire sur la deuxième circo n vo lu tio n tem porale, à 40 m illi
mètres de la pointe du lobe tem poral.
P) Ceci posé, et étant donnés les rapports bien connus des noyaux opto-striés avec
les parties déjà projetées, il n’est rien de plus facile que de tracer sur l ’hémisphère
(toujours, bien entendu, d'une façon a p p ro xim a tive , car les v a ria tio n s in d ivid u e lle s
sont considérai») : l ° 'l n couche optique, laquelle se trouve placée au-dessous et
en arrière du trigone dans la courbe que d é crit celui-ci avec son corps et ses piliers
antérieurs ; 2° le noyau rnudé, dont la tète répond au genou et d o n t la queue s’ étend
jusqu’à la partie postérieure de la couche optique ; 3° le septum lu cid u m , lequel
s’étale dans l ’angle o u ve rt en avant, que form ent en s’écartant l ’ un de l ’a u tre le
rorps calleux et le trigone. Comme nous le m ontre la figure 130, la couche optiq u e
répond à la scissure de S ylvius, à la première tem porale et un peu à la seconde.
Quant à la tête du noyau caudé, clic répond à la p o rtio n in itia le de la scissure de
Sylvius, au pied et au cap de la troisième frontale, ainsi q u ’à l ’e x tré m ité antérieure de
1« première temporale.
y) Sur la face externe du crâne, m aintenant, les noyaux opto-striés p euvent être
repérés, d ’après P o ir ie r , de la façon suivante : 1° en a v a n t,.p a r une ligne verticale
passant à 18 m illim ètres en arriére de l ’apophyse o rb ita ire externe ; 2° en arrière,
par une deuxième ligne, également verticale, menée par le p o in t qui correspond à
l ’extrém ité supérieure de la scissure de Rolando ; 3° en haut, par une troisièm e
ligne, horizontale, celle-là, tracée à 45 m illim ètres au-dessous de la co n ve xité du
crâne. Les plans fro n ta u x conduits su iva n t les lignes verticales, e t le plan h o ri
zontal mené suivant la ligne horizontale, rasent : le prem ier, la tète du noyau len
ticulaire du corps s trié ; le deuxième, l ’extré m ité postérieure do la couche o p tiq u e ;
le troisième, sa face supérieure.
~X\ Ventricules latéraux.'— Les ventricules la té ra u x, à le u r to u r, sont in s c rits dans
le rectangle c o n stru it avec les quatre lignes suivantes : 1° une première lig n e , h o ri
zontale, située à 5 centimètres au-dessus de l ’arcade zygom atique ; 2° une deuxième
ligne, également horizontale, mais plus bas située, à 2 centim ètres seulem ent en
dessus de l ’arcade ; 3° une troisième ligne, verticale, perpendiculaire à l ’arcade zygo
m atique, partant de l ’union du tiers antérieur et des deux tiers postérieurs de cette .
apophyse ; 4° une quatrième ligne, verticale elle aussi, passant à 5 centim ètres en
arrière du sommet de la maslolde. Les plans menés s u iva n t ees lignes répondent. :
le supérieur, à la face supérieure de la corne frontale ; l ’in fé rie u r, à la paroi in fé
rieure de la corne temporo-sphénoldnle ; J’antérieur, à la poin te de la co rne-frontale ;
Je postérieur, è In pointe de la eorne occipitale. N ous avons d it plus h a u t (p. 137),
que le lieu d’élection de la ponction ve n tricu la ire pratiquée dans l ’hydrocéphalie
é ta it la corne teuiporo-sphénofdalc : c’ est donc im m édiatem ent au-dessus de la
ligne repérant le plancher de cette corne, c’est-à-dire au-dessus de l ’h o rizo n ta le
passant à 2 centimètres au-dessus de l ’arcade, qu’il fuudru a p p liq u e r la couronne
du trépan. Plus exactement c’est à 3 centim ètres en arrière et à 3 centim ètres nu
TOPOGRAPHIE C R A N IO -E N C É P IIA LIQ U E 189
dessus du méat a u d itif : le tro ca rt sera enfoncé perpendiculairem ent à la surfuce
du cerveau et ne pénétrera pas au delà de 4 centimètres et demi en profondeur
( K een M a y o -R o bso n , P o ir ie r ).
Fiji. 131.
Les circonvolutions de la face externe du cerveau dans leurs ra p p o rts
avec les sutures crâniennes.
La paroi cmulennc n été enlovéc daus la plus snuudo partie do aon étendue : seule* les suture* et les portions osscun.- t
'Oui les foraient ont été conservées : h dure-mère. A son tour, a été Incisée et enlevée pour LiL**er v o ir les c irconvo lu
tions cérébrales.
1, suture coronalc. — 2. suture sphéno-frontale. — 3. suture sphéno- ocalllcu.se. — 4. pterion. — 5. suture panéto-
écailleuse. — 0. suture parié to o c c lp l talc — 7. suture occipito-niaetoldlcmie. — 8. apophyse uuwtolde. — 9. cervelet
— 10. eiuus latéral. — », scissure de Sylvius. — r. scL**ure de Kolan<lo. — pr. scissure perpendiculaire c ite rn e .
/*. sillon frontal supérieur — /*. sillon frontal inférieur. — gillon p ié fo tllK tta u t. — ip . s illon in terparié tal. — t*.
silion temporal supérieur ou parallèle. — 1*. sillon temporal Inferieur. — F*. F*. F 1, première, deuxième e t t r .siérae
circonvolutions frontales. — Fa. frontale ascendante. — P 4. P* pariétale supérieure e t pariétale Inférieure — Pa. ta
riétale ascendante. — O», O1. Ü \ première. deuxième et troisième occipitales. — T 1. T 4. T 4, premiere, deuxième et t r o i
sième temporales. — Tic, p li courbe.
C’est également ainsi qu'on procède, avant une opération, pour préciser le p o in t
sur lequel doit porter le trépan. Malheureusement, lorsque le ch iru rg ie n a incisé les
téguments, les lignes qu’ il y a vait tracées ne sont plus utilisables ; par c o n tre .d ’autres
repères, inappréciables jusque-là (les sutures en p a rticu lie r), deviennent visibles et
peuvent fo u rn ir des indications précieuses. I l est donc nécessaire d’ é tu d ie r les ra p p o rt'
que les sutures crâniennes présentent avec les organes intracrâniens (fig. 131)
I l est, tout d’abord, un fa it à signaler : c’est que les lubes cérébraux ne corres
pondent pus aux os homonymes. Comme lo fa it rem arquer R L e F o rt , le lobe
V *
190 TÈTE
frontal s’ étend très loin en arrière sous Los pariétal ; le lobe pariétal, pur e o n ti",
est moins étendu que l’os do rnènie nom (ce segment du squelette crânien recouvre
même parfois une partie du lobe occipital) ; le lobe temporal, enfin, déborde lu por
tion écailleuse du temporal Quant au cervelet, il répond seulement à la portion de
l'occipital qui est au-dessous de la ligne courbe supérieure.
Ceci posé, examinons les rapports des scissures cérébrales avec les sutures. La
scissure de Rolando, la plus im portante à repérer, se trouve située en arriére do la
suture fronto-pariétalc.„Son extrém ité supérieure (point rolandique supérieur) qu
e s t , nous le savons, à 5 centimètres en arrière du bregma, se trouve située par con
rolandique et. s’étendant en bas jusqu’à la ligne sylvienne donnera accès sur les
(entres moteurs de la face, de la langue, du larynx et (tu pharynx.
S) Pratiquée un peu en avant de ce point, elle conduira sur le centre du lansase
ar t i n i je.. Faite, juste au dessous de la ligne sylvieune, à 10 centimètres du lambda
chez l ’adulte, à 7 centimètres chez l ’enfant, elle découvrira le centre visuel des mots.
Le centre auditif des mots sera accessible en plaçant la couronne du trépan entre
Je conduit a u d itif et la ligne sylvienne, en un point très rapproché de cette dernière.
e ) Le cervelet, enfin, est accessible sur le m ilie u d ’ une ligne q u i ré u n it le som m et
F ig . 132.
Points où il faut trépaner le crâpe p o u r d é c o u v rir les p rin c ip a u x centres c o rtic a u x .
al, ligne repère de la scissure de Sylvius. — 6c, ligne repère de la sdaiure de Rolando. Ip. siège de la trépana
tion dune le cas d’aphasie. — C, siège de. la trépanation pour découvrir le cervelet. Ce, siège de la trépanation,
dans le cas de cécité verigile. — F, siège do In trépanation dans le cas de lésiou du centre de la face, de la langue et
dû larynx. — M i. siège de la trépanation dons le cas de lésion du centre du membre Inférieur. Ms, siège de la tré
panation dans le cas de lésion du centre du membre supérieur.
la situation exacte de telle partie des centres nerveux, dam laquelle certains symp
tômes, dits symptômes de localisation, ont permis au préalable de localiser le pro-
utibficrons pour cette étude les remarquables leçons (pie R aymond a consa
Los symptômes des tumeurs intracrâniennes sont de deux ordres : les uns s’observent
sibilité, qui portent, suivant le cas. sur la face, sur les membres supérieurs ou sur
les membres inférieurs du côté opposé. — Lorsqu’elles occupent le pied de la troisième
F ig . 1 3 5 .
mianopsin et de troubles démentiels pouvant sim uler ceux qu’on obser\e dans la
paralysie générale.
P) Les tumeurs du segment temporo-occipito-pêdonculaire, lorsqu’elles occupent
la partie médiane do ce segment (A, fig. 134), donnent lieu à de l ’ hémianopsie, à
196 TÊTE
de l'hémiplégie, à de l ’anosmie et A de l ’exophtholmie si le néoplasme pénètre clans
l ’orbite par In fente sphénoïdale. Quand elles intéressent la partie latérale d r ce
môme territoire (B, fig. 134), elles peuvent se traduire par les mêmes symptômes
que les tumeurs du segment orbito-olfoctif.
y) Les tumeurs du segment oceipiio-cèrébcUo-protubéranticl déterm inent, lors-
3, fig. 134), u ne parahfsic alterne, c’est-
du côté opposé à la tum eur avec uno
s ce segment (oculo-m oteur com m un,
la tumeur. Lorsqu’elles se développent
mer lieu à de l ’aphasie optique, mais,
hénomène8 localisuteurs bien nets.
ponto-cérébelleux (tumeurs de Vangle
L e c è n e 1909; L a n n o i s et D u r a n d
par une sym ptom atologie nette, qui
cile. Elles se caractérisent, en effet,
ubles du côté du facial, du triju m e a u
i signes de compression cérébelleuse
e ces tumeurs sont presque toujours
ables, et que d ’autre p a rt elles sont
m comprendra qu’elles soient consi-
entiellement chirurgicales ( L e c è n k ),
meurs de î’encép.hale
produisent la paralysie d ’un ou de
pneumogastrique, etc.), lorsqu'elles
les siègent plus en dehors (F, fig. 134),
aux m anifestations qui ressortissent
>
C H A P IT R E I I
FACE
ARTICLE PREMIER
§ 1 — CONSIDÉRATIONS G ÉN ÉR A LE S
sigmoïde du m axillaire inférieur, que surmonte l ’arcade zygomatique et que lim ite n t,
en avant, l’apophyse coronoïde, en arriére le col du condyle ; nous y reviendrons à
propos de la région massetérine.
la gouttière mylo-hyoldienne ;
enfin, l’orifice supérieur du canal dentaire et l’épine de S pix, qui le lim ite n I i-,
B. A l’ état patho
— A l ’ é ta t
l o g iq u e .
p a tholog iqu e, les m o
d ific a tio n s que s u b it le
m assif osseux fa cia l
pe uve nt être consécu
tives à des lésions
diffuses, p o rta n t sur
tous les os d e 'la face,
comme, p a r exem ple,
dans l ’ acrom égalie et
dans la le o n tia sis os-
Fig. 138
sea ; ou bien elles peu
Massif ossoux de l.i fare, vue latérale. vent être consécutives
à des lésions lo c a li
(£ n r jK jr . U n iic lio lre supérieure ; en bleu, la mâchoire Inférieure).
sées, n ’ in té ressa nt que
l ’un des segments osseux, comme cela s’ observe dans la p lu p a rt des tra u m a tis m e s
(fractures) ou dos inflam m ations (ostéites) du squelette de la face.
Dans le cas de lésions diffuses, la déformation du visage est toujours des .plus
accusées. C’est ainsi que dans la leontiasis ossed, affection caractérisée, comipb on
lé sait, par un épaississement diffus des os de la face et du crâne (V ir c iio nv ), la d é fo r
mation est telle que la face du malade rappelle assez exactement le mu (le du lion
(fûcies léonin).
Les lésions localisées produisent, elles aussi, une déformation toujours appré
ciable. Il est à remarquer cependant que, parmi ccb lésions, celles du m a xilla ire
inférieur, do l’os molaire et surtout des os du nez ont., sur la physionomie du malade,
un retentissement beaucoup plus considérable que les lésions du m axillaire supé-
M A S S IF O S S E U X D E L A FACE 201
D. I ndice f a c ia l . — En com parant In longueur sim ple de la face au diam ètre b t- ju g tl. <>n i i n
d ic e fa c ia l dont la form ule est la suivante :
Ligno ephryo-alvéolaire
In d ic e fa c ia l = -----— -----—---- ---------- ----- 100
D iam ètre b i-ju g a l
comment il s’e fa it que, dans les traumatismes, le choc porté sur la face puisse s.
transm ettre au crâne et le fracturer. Réciproquement, ils nous e x p liq u e n t l ’ irra d ia
tion possible d’ une fracture de l ’ étage antérieur du crâne aux os de la mâchoire
supérieure.
4° Rapports généraux avec les cavités sensorielles. — Les os qui form ent la m â
choire supérieure délim itent, avec la base du crâne, les cavitésr orbitaires et les cavités
nasales où .se loge le substratum anatom ique de deux de nos sens : dans la première,
le globe oculaire ; dans le seconde, la muqueuse p itu ita ire . Ils d é lim ite n t, de même,
avec le m axillaire inférieur ou os de la mâchoire inférieure, une autre cavité, celle-ci
im paire et médiane, la cavité buccale, prem ier segment de l ’appareil digestif. Le
massif osseux facial forme donc le squelette, les parois de ces cavités. Aussi ses
lésions non seulement retentissent sur l ’harmonie du visage, mais aussi peuvent,
suivant leur siège, entraîner des troubles soit du côté de la vision, soit du côté d*
la respiration ou de la digestion.
Ce n ’est pas to u t. Deux des cavités dont le squelette facial constitue les parois,
les fosses nasales et surtout la bouche, renferm ent, même à l ’état norm al, de nom
breux germes qui, dans certaines circonstances (fractures, inflam m ations chroniques
des muqueuses nasale et buccale) peuvent envahir le squelette et donner naissanc*
à des affections locales ou générales. On connaît, par exemple. les accidents graves
qui succèdent à certaines fractures du m a xilla ire inférieur, à la nécrose phosphore*:-,
parfois à la simple e xtraction d’ une.dent.
Nous terminerons cette vue d’ensemble du massif esseux de la face, en ra ppelant
que les deux mâchoires présentent, sur leur bord libre, les arcades d e n ta ire s P t les
dents et que ces dernières jouent, dans In pathologie de la région, un rôle considérai»!
sur lequel nous aurons à revenir plus d’une fois (voy. p. 287).
§ 2 — M A C H O IR E S U P É R IE U R E
fosses nasales ; la deuxième, la paroi palatine de la cavité buccale. Elles sont tapissées
uniquement par la muqueuse nasale et buccale, dont le plan profond rem plit à lour
égard le rôle de périoste.
Dans la résection du maxillaire, au moment où le chirurgien dégage ces deux
faces de l ’os, les cavités nasale et buccale sont forcément ouvertes ; le sang, qui
jusque-là avait pu s’écouler à l’extérieur, tombe alors dans le pharynx et parfois
même dans les voies respiratoires ; il en résulte, on le conçoit, un grand danger pour
le malade, danger que l ’on essaie de conjurer dans le mesure du possible en réservant
pour les derniers temps de l ’opération la libération de ces parois et en faisant cesser
à ce moment l ’anesthésie.
Pour parer à ce danger, certains chirurgiens recommandent encore de m e ttre la
tête du patient dans la position dite position de Rose, c’est-à-dire de placer la tête
pendante hors de la table d’opération. D’autres conseillent de p ra tiq u e r p ré ve n tive
ment, soit le tamponnement de l ’orifice postérieur des fosses nasales, soit la tr a
chéotomie et, dans ce dernier cas, d’ utiliser la canule-tampon de T r e n d e l e n b u r g .
f. Face inférieure. — La face inférieure ou buccale donne attache, par son bord
postérieur, au voile du palais, dont la désinsertion, dans la résection de l ’os, d o it
être faite avec soin. Cette même face est, comme nous l ’avons d it. recouverte p a r
la muqueuse palatine, qui lui adhère intimement et qui, dans l ’opération précitée,
est arrachée en même temps que l ’os, si l ’on n’a pris au préalable le soin de l ’inci>er
au point où l’on pratique la section de l’apophyse palatine.
B. C o n n e xio n s d u m a x illa ir e s u p é r ie u r a ve c le s a u t r e s os de i a fa c e —
Le maxillaire supérieur est solidement uni avec les autres os de la face d’ une p a rt,
avec la base du crâne d’autre part, sur quatre points, savoir : 1° en dehors et en
haut, avec le malaire ; 2° en haut et en dedans, et par l’intermédiaire de sa b r a n c h e
montante, avec les os propres du nez ; 3° en arrière, avec l ’apophyse pté ryg oïd ;
4° en bas et sur la ligne médiane, avec le m axillaire supérieur du côté opposé. Dan-
la résection de l ’os, chacun de ces points d’attache doit être divisé complètement
pour que le m axillaire puisse être abaissé et extrait. Le point d ’ attache malaire est
de beaucoup le plus résistant : il exige le ciseau ou bien la scie à chaîne. Un ou p lu
sieurs coups de cisaille sulfisent pour les autres.
§ 3 — MACHOIRE INFÉRIEURE
AR TIC LE II
R ÉG IO N S S U P E R F IC IE L L E S D E L A FAC E
La face, avons-nous d it plus haut, nous présente, on avant et sur la ligne mé
diane, deux orifices : l ’orifice inférieur des narines et l’orifice buccal, l’un, cons
tamment ouvert, l’autre ordinairement fermé et disposé alors en forme de fente
transversale. Ces deux orifices représentent l’entrée, le premier du conduit respira
toire, le second du conduit digestif.
Tout autour d’eux, et sut; toute la partie libre du massif facial, se disposent des
parties molles, do valeur différente, constituant par leur ensemble ce que nous appel
lerons les rég’ons superficielles de la face. Ce sont, outre les téguments qui recouvrent
le tout, des muscles, des vaisseaux et des nerfs. Les vaisseaux, disons le tout de suite,
08 TÊTE
sont très nombreux, la face étant une des régions les plus vasculaires de l ’économie.
Les nerfs sont en partie sensitifs, en partie moteurs, traduisant au dehors les impres
sions de diverse nature qui ont leur siège réel dans l’encéphale.
Quant aux muscles, ils appartiennent tous, sauf un (le masséter, qui est un mus» le
masticateur), à la classe des peauciers et, comme tels, dérivent morphologiquement
du pannicule charnu des mammifères. Leur contraction, volontaire ou réflexe,
produit tout d’abord les différents degrés d’ouverture et d’occlusion des orifice s
précités. Mais ces peauciers de la face possèdent chez l’ homme une nouvelle fonction
tout aussi importante : ils président au jeu de la physionomie.
Les parties molles, préfaciales et latéro-faciales, forment cinq régions, savoir :
1° sur la ligne médiane et, en allant do haut en bas, la région nasale, la région labiale
et la région mentonnière ; 2° tout un arriére, couchée sur la branche du m axillaire
inférieur, la région mnssétérine ; 3° sur les côtés, entre la région massétérine et la
région médiane, la région gtnienne. Toutes ees régions s’arrêteront, en profondeur,
au squelette de la face inclusivement.
§ 1 — RÉGION NASALE
La région nasale est une région impaire et médiane, située entre le fro n t et la
lèvre supérieure. Elle répond exactement à cette saillie, de forme pyramidale, que
l ’on désigne ordinairement sous le nom de nez. C’est la région du nez de certains
auteurs.
1° Limites. — Elle a pour limites, comme le nez lui-même : 1° en haut, une ligne
transversale et très courte, allant d’un sourcil à l ’autre ; 2° en bas, une deuxième
ligne transversale, parallèle à la précédente, mais beaucoup plus longue, passant
pur l ’extrémité postérieure de la sous-cloison ; 3° sur les côtés, une ligne oblique
en bas et en dehors, partant de l’angle interne de l’œil et venant aboutir au point
le plus externe de l ’aile du nez (ligne naso-génicnne).
Ainsi entendue, la région nasale confine successivement aux régions sourcilière,
palpébrale, génienne et labiale.
En profondeur, elle s’étend jusqu’aux fosses nasales.
en arrière. Chez la plupart ries sujets, il présente en outre une-légère obliquité de droite
à gauche : il s’ensuit que la pointe du nez est un peu déviée vers la droite.
A u point do vue descriptif, le nez nous offre à considérer trois faces, trois bord?,
une base et un sommet. — Des trois faces de la pyramide, les deux latérales sont
planes, sauf en bas, où elles présentent la saillie que forme Yaile du nez. La face
postérieure fa it défaut : elle répond à la cavité des fosses nasales. — Des trois bords,
les latéraux forment avec le plan de la face un sillon longitudinal qui, prend succes
sivement, en allant de haut en bas, les noms de sillon naso-palpébral, sillon naso-
gênien, sillon naso-labial ; c’est dans ce sillon qu’il convient, lorsqu’on a le choix,
de pratiquer les incisions dans les interventions sur la région : la cicatrice qui en
résulte est ainsi moins visible. Quant au bord antérieur, encore appelé dos du ne-,
il forme une ligne, plus ou moins inclinée en avant, qui se termine inférieurement
par une saillie arrondie, le lobule du nez. La direction du dos du nez (fig. 143), bien
que très variable suivant les sujets, constitue un caractère de race; il peut êtr
Fig. 143.
Différents types de nez vus de proft] (T ).
A . liez ilr o lt (A c q c s te I). — B. nez siée (V fcscs d e M u /)). — C. nez busqué ( C a s t e ) . — D . nez retroussé S o c b a ts )
rectiligne (nez droit, des races aryennes),convexe, recourbé en bec d’aigle (nez aqnilin
ou busqué des races sémites), concave (nez retroussé des races celtiques). — Le sommet
ou racine du nez répond à l ’angle naso-frontal. Lorsque cet angle fait défaut, le dos
du nez se continue directement avec la ligne du front (nez grec). — La base présente
les deux orifices inférieurs des narines, séparés l ’un de l ’autre par une cloison antéro
postérieure et médiane, la sous-cloison.
Le nez, il est ù peine besoin de le faire remarquer, est, par le fait même de sa situa
tion et par la saillie qu’il forme, toujours aisément explorable en clinique.
Chacun sait qu’il joue un rôle considérable dans l ’esthétique du visage. Aussi i -
modifications que les lésions pathologiques peuvent imprimer à sa forme norm al'•
ont-elles, à ce point de vue, une tFès grande importance. Le nez peut être seule
ment déformé, ou bien il peut être détruit en totalité ou en partie. — Ses déforma
tions, lorsqu’elles sont très accusées, reconnaissent le plus souvent pour cause une
lésion du squelette d’origine traumatique (nez cassé), ou syphilitique ou encore
tuberculeuse (nez effondré, nez en lorgnette, F o u r n i e r ). Lorsqu’elles sont peu mar
quées, elles sont fréquemment consécutives à une lésion du naso-pharynx déve
loppée dans le jeune Age : o’est ainsi que, chez les sujets atteints d’obstruction nasale
ancienne, le nez s’aplatit transversalement (nez en lame de couteau) ou reste infantile
ANATOM IE T O P O C IU rn iQ U E . ----- T. I , 4 e ÊD1T. 14
210 TÊTE
par sa form uel sos dimensions. — Sa destruction, consécutive s u rto u t aux ulcérations
cancéreuses et lupiques, ou bien encore aux abrasions traum atiques, constitue,
lorsqu’elle est étendue, une in firm ité telle que, dès la plus liuute a n tiq u ité , on a
essayé d’ v remédier en rabattant au-devant des fosses nasales largement béantes
un lambeau pris sur le front (rhinoplastie par In méthode indienne). Nous aurons
l ’occasion d’ y revenir plus loin.
tricteurs ; le dilatateur, comme son nom l ’indique, est, ainsi que l ’ élévateur commun
de l ’ailo du nez et de la Livre supérieure, dilatateur de la narine
D. P é r io s t e . — Nous nous contenterons de signaler le périoste et le périchondre
de la région nasale. Ils ne présentent ici rien de particulier.
E. V a is s e a u x e t n e r f s s u p e r f i c i e l s . — La région nasale est très riche en vais
seaux et en nerfs :
a. Artères.— Les artè
res proviennent de deux
sources : 1° de la nasale,
branche de l ’ophthulm i-
que, qui irrigue la partie
toute supérieure de la
région ; 2° de la iacia'e,
qui jette sur la surface
latérale du nez l ’artère
dorsale et, sur sa base,
l’artère de la sous-cloi
son. Les ramifications
de ees deux artères, en
s’anastomosant, les unes
avec les autres, forment
au-dessous des tégu
ments un réseau extrême
ment riche qui occupe
toute l ’étendue de la ré
gion. Grâce àleur richesse
vasculaire, les plans su
perficiels jouissent d’ une
très grande vita lité : on
sait qu’ une partie Ju nez
séparée complètement de
l ’organe peut revivre, si
le segment sectionné est
Fig. 144.
immédiatement réappli
Région nasale, p la n su pe rficie l.
qué et s’il o it convena
1, lambeau cutané, érigné en (lehor*. — 2, pyramMal. — 3. triangulaire du nez.
blement maintenu en — t , aile du ne* o t dilatateur do la narine. - 5, veine faciale. — fl, artère faciale.
— 7. aa fusion avec Cartere nasale, branche de l'ophthalm luue. — 8. artere* et
place ; on a \ u ces gref veines dorsales du nez — 9. rameaux du facial. — 10 ram caui du nasal externe. —
fes réussir, même au bout 11, norf naso-lobalro. — 12. fosse nasale gaucho.
d’une heure d’attente •
(G a l in , H off ac ker ). Cette richesse vasculaire nous explique la co lo ra tio n rouge et
les varicosités que présente le nez à la suite d ’habitudes alcooliques ; on l ’observe
encore chez certains sujets a tte in ts de congestion périodique de la face (eczéma,
affections de l ’estomac).
b. VeiViejf. — Les veines suivent un tra je t indépendant de celui des artères. Elles
se rendent, les unes à la veine angulaire, les autres (et c’est le plus grand nom bre)
à la veine faciale qui, comme on le sait, descend dans le sillon naso-gônien
c. Lym phatiques. — Los lymphatiques, bien étudiés par K ü ttn e r en 1S99 et, plus
récemment, par M arc A n d r é (1905), forment un riche réseau, â mailles lâches sur
la peau do l ’aile du nez, â mailles serrées au contraire sur la racine, sur le lobule
212 TÊTE
et sur la sous-cloison ; il communique, là, avec le réseau du vestibule et, par son
intermédiaire, avec celui de la pituitaire. Les troncules et troncs qui en émanent
se répartissent (fig. 145) en trois groupes, savoir : 1° un groupe supérieur, qui > •
rend aux ganglions parotidiens supérieurs et préauriculaire ; 2° un groupe moyt n
qui se jette dans les ganglions paroti
diens inférieurs ; 3° un groupe infé
rieur, le plus im portant des trois, qui
se porte obliquement vers les partus
latérales de la face, pour descend» de
là, en suivant les vaisseaux faciaux,
dans les gangh’ons sous-maxillaires ;
d’après Mxnc A n d ré , quelques v a i s
seaux de* ce groupe inférieur abouti
raient aux ganglions sus-hoïdiens mé
dians.
d. N
moteurs et sensitifs — Les rameauu
moteurs, destinés aux muscles, pro
viennent tous du facial. — Les ra
meaux sensitifs, destinés aux tégu
Fig. 145.
ments, émanent du trijum eau p, r
Schéma des lymphatiques du nez.
l'intermédiaire : 1° du nasal extent',
a. ganglion.-» parotidiens. — 6. ganglions (ous-mailUalree.
— 1. groupe dca lyinphaUquea supérieur». — 2. groupe qui se distribue à la racine du nez et
moyen. — 3, groupe Inférieur.
dont B a d a l a pratiqué l ’arrachement
dans certains cas de glaucome; 2° du
sous-orbitaire, qui jette de nombreux rameaux sur les parties des faces latérat -
avoisinant le sillon naso-génicn ; 3° du naso-lobaire, enfin, branche du nas,il
interne, qui sOrt des fosses nasales entre l’os propre du nez et le cartilage latéral
correspondant et couvre de ses fines ramifications la région du lobule.
4° Plan squelettique. — A la constitution du squelette du nez (fig. 146) co n c o u ru 1
à la fois des os, des cartilages et une membrane fibreuse. Ces formations ostéo-fibi
cartilagineuses donnent au nez sa solidité, et surtout sa forme ; elles en constitue!
la vraie charpente. Cela nous explique pourquoi, disons-le en passant, aucun d<
nombreux procédés de rhinoplaslic ne peut, lorsque le squelette est totalene i
détruit, « refaire un nez qui ressemble à un nez ». On a pourtant essayé, mai.- p.i-
toujours avec succès, de remplacer le squelette disparu, soit par une charpente
artificielle (trépied métallique de C l . M a r t in ) malheureusement souvent mal sup
portée par le malade, soit par un lambeau osseux emprunté au frontal ( iN é l a t o n ,
1902), soit par un cartilage costal greffé sous la peau du front ( M o r e s t i n , 1914-
1918). Seule, cette dernière méthode, largement utilisée pendant la guerre, a
donné, en particulier dans les mains de son auteur, de beaux résultats.
A. Os. — Les os qui entrent dans la constitution anatomique du nez sont : les
deux os propres du nez, la branche montante du maxillaire supérieur et le bord
anterieur de son apophyse palatine.
a) L 'apophyse montante prolonge l’angle antéro-supérieur du maxillaire. Longue,
dirigée verticalement, unie en haut avec l’apophyse orbitaire interne du frontal,
en avant avec les os nasaux, en arrière avec l’ unguia, elle est très résistante et con
court, à sa partie supéro-externe, à loger le sac lacrymal. Aussi ses fractures peuvenl-
RÉGIONS SU PER FICIELLES DE LA FACE 213
\ 2 — RÉGION LABIALE
l^a région lubialc est une région impaire et médiane, plus large que haute, com
prenant tontes les parties molles qui constituent les lèvres. Elle forme la paroi anté
rieure do lu cavité buccale.
Ainsi délimitée, la région labiale confine aux trois régions suivantes : en haut, à
la région nasale ; en bas, à la région mentonnière ; latéralement, à la région génienne.
A B C
Fig. 148.
Q u e lq u e s ty p e s de b o c - d e - liô v r e (d ’ a p rè s D h o c a j .
A , bee-de-Uévrr simple unilatéral. — B. beCHle-Uèer «Impie bitstérnl — C. bec-(le-U6vre com plexe.
t r è s rare, on n'en connott quo quelques exemples. — Los arcs m a rilla ire s s u p é rie u rs , comme les inférieurs,
convergent l’un vers l’autre ; mais ils ne peuventse réunir l'un à l’autre sur la ligne médiane comme les
précédents. Entre eux, en oITet, vient s’ interposer le bourgeon médian descendu de la partie antérieure
du crâne, et c’est & ce bourgeon qu’ils s’unissent^: le bouqjeon médian formera les fosses nasales, t’os
incisif ou inter-maxillaire et la partie médiane do la lèvre supérieure ; les m x lfairos supérieurs, à
lôflr'toiir, donneront naissance à l'os malaire,' au maxillaire supérieur et à la partie latérale de la lèvre.
Le défaut de soudure'entre les arcs maxillaires supérieurs et lêüôurgëën médian. déraTRlîe'sôiidare
qui,nous le savons, constitue le ber-do-lièvre, s’observe assez fréquemment. La difform ité qui en résulte
varie suivant que la soudure manque d'un seul cété ou des deux cétés à la fois ; dans le premier cas,
nous avons affaire â un bec-de-lièore unilatéral, d ro it ou gauche ; dans le second cas, à un bec-de-
liécre bilatéral.
D’ordinaire, la tissure est exclusivement labiale (c’est-à-dire n'intéresse que les parties molles
de la lèvre supérieure) ot le bcc-do-lièvro est d it simple (Gg. 148, A et B). D’autres fois, la fente intéresse
également le rebord alvéolaire, le palais osseux ot mémo le voile du palais: le ber de-lièvre est alors
complexe, on l'appelle encore gueule de loup (Gg. 148.C). Dans cette dernière variété de bec-de-lièvre,
les cavités buccale et nasale communiquent largement l’une avec l ’autre (vov. pourplusde détails sur
la pathogénie et les variétés du bec-de-lièvre, les Traités de pathologie externe).
Fig. 150.
Région labiale.
(A droll*, le muscle orMruIalre e*t en p.xce ; A cnuclio. Il a i t û onlcvû pour laisser voir la muqueuse labiale.)
1. coupe de la peau. — S. orblcul.xire des livres. — 3. S’ , muscles do la commtKsiiro. — ♦, muscles élévateurs de la
lèvre supérieure. — 6, carré du menton. — 0. myrtlform c. — 7. coronaire In fé rie u r — 8. coronaire supérieure. a\cc
l'artère de la sous-cloUon. — 9. branches do la sons-mentale. — 10, veines nupcrllcielles. — 11. rameaux nerveux. —
12, muqueuse labiale arec la couche glanduleuse soas-niuqucosc.
chirurgical qu’au point de vue anatomique. Il est à remarquer, toutefois, que les
cancroldes, les épithéliomas, qui se développent à ce niveau, sur la muqueuse labiale,
sont plus graves que les cancroldes cutanés : leur évolution est plus rapide ; ils se
comportent comme les épithéliomas des m u
queuses, dont on connaît la m alignité.
b. Veines. — Les veines, indépendantes des artères, chem inent, pour la p lu
part, au-dessous de la peau, où elles form ent un réseau plus ou moins riche. Elles
viennent se jeter, en partie dans la veine faciale, en p artie dans les veines sous-
mentales.
c. Lymphatiques. — L ’étude des lym phatiques de la région labiale, reprise
récemment par D o r e n d o r f (1900) et par S tie d a (1901), présente un certain in té rê t
pratique à cause do la fréquence du cancer des lèvres, nota m m e n t du cancer de la
lèvre inférieure. Cette affection, comme on le sait, enva h it rapidem ent les ganglions
• tributaires de la lèvre atte in te ; il im porte donc de connaître exactem ent la s itu a tio n
exacte de ces gan
glions pour pouvoir les
explorer au cours d’ un
examen clinique, ou
encore, les e xtirp e r au
cours d’une interve n
tion.
^Les lym phatiques
des lèvres tire n t leur
origine de deux ré
seaux dont l ’ un se
trouve en ra p p o rt avec
la muqueuse (réseau
muqueux), et l ’autre
avec la peau (réseau
cutané). Ils se com
portent différem m ent
sur la lèvre supérieure
et sur la lèvre infé
rieure. — Les lympha- Fig. i 5 i.
tiques de la lèvre supé- Scliému des lym phatiques de la région labiale.
rieure, aussi bien ceux a. ganglions aoiu-maxlllalres. — b. ganglions soos-hyofdlenfl médians.
• A t. 1 collecteurs lym phatiques sous-muqueux et cutanés d e la lèvre supérieure. — 2.
émanés ClU réseau m u - collecteurs sous-cutanes de la partie médiane de la lèvre Inferieure. — J. colle. '• .re
« . . . / .o , , V n p n v n sous-muqueux de la lèvre Inférieure. — 4. collecteurs sous-cut&m-s do la p ortion Juxtn-
q u e u -Y q u i . h u a p i i r v t . - c o m m i*u m le de la lèvre inferieure. — 6. collecteurs sous-cutanés de la lèvre Inferie .re.
lia n t du réseau cutané ,0DtrecIols* n t sur 111 médiane pour se rendre aux ganglions sous-m axlllalres du
1 côté opposé.
suivent lo tra je t de la
veine faciale et vo n t se jqjter dans les ganglions sous-maxillaires, en p a rtic u lie r dans
1e ganglion qui se trouve placé au p o in t où la faciale croise le bord in fé rie u r du m a x il
laire (fig. 154, 1). — Les lymphatiques de la lèvre inférieure se rendent : 1° ceux q u i
viennent du réseau m uqueux, aux ganglions sous-maxillaires (fig. 154, 3) ; 2° te u x
qui naissent de la portion latérale du réseau cutané, aux ganglions sous-m axil-
laires également, mais plus spécialement au plus antérieur de ces ganglions (fig. 154,
4) ; 3° ceux qui proviennent de la portion médiane de ce même réseau cutané, aux
ganglions sus-hyoïdiens médians, encore appelés ganglions sous-mentaux (fig. 154, 2).
F a it im p o rta n t à noter, un certain nombre de lym phatiques cutanés de la lèvre
inférieure s’entre-croisent fréquemment sur la ligne médiane pour se rendre : ceux
venus de la portion droite de la lèvre, aux ganglions sous-m axillaires gauches et,
vice versa, ceux émanés de la portion gauche, aux ganglions sous-m axillaires droits.
11 sera donc prudent, dans les interventions pratiquées pour un cancer de la lèvre
222 TÊTE
inférieure, d’enlever non seulement les ganglions sus-hyoïdiens et sous-maxillaires
du côté atteint, mais aussi les ganglions homonymes du côté opposé.
d. Nerfs. — Los nerfs de la région labiale se distinguent, comme ceux de la
région nasale, en moteurs et sensitifs. — Los rameaux moteurs, destinés aux faisceaux
musculaires, proviennent tous du facial. — Les rameaux sensitifs, toujours très
grêles, émunont du sous-orbitaire (pour la lèvre supérieure) et du moutonnier (pour
la lèvre inférieure). Ils se distribuent à la peau, aux glandes et à la muqueuse.
§ 3 — RÉGION MENTONNIÈRE
A. Pkxu. — La peau est remarquable par son épaisseur et par sa richesse en fol
licules pileux. Elle est recouverte de poils de duvet chez la femme et chez l’enfant,
de longs poils chez l’ homme adulte.
\
RÉGIONS SUPERFICIELLES DE LA FACE 2 23
F ig. 155.
* • Région mentonnière, vue de face.
A tlro ito. led modcloj so nt ou place : & enuchu. IN sont «cctlouticd et érlgné*.)
1. orblculojre d«a lèvre*. — 2, triamculţilrc. — 3. carré du mantou. 4. muaclc do la houppe. — 5. artère faciala
aveo la coronaire Inférieure. — fl, trou moutonnier, avec le nerf et le< va idéaux iiu-utoimler* 7, brancha de la
■oua«mentale. — fl. rameaux du facial. — 0, lambeau cutané crlgué on had. — 10, maxillaire Inférieur
continue interm édiaire à la peau et aux muscles, et nous ne croyons pas devoir
admettre, dans la région mentonnière, cette couche celluleuse sous-cutanée que
décrivent encore certains nutours d ’anatomie topographique. R ic h e t a rencontré sur
quelques sujets, nu sommet du menton, entre les parties molles et le périoste, une
bourse muqueuse, à laquelle il a donné le nom de bourse prémentonnière : elle est
le plus souvent m ultiloculaire et lim itée par des parois épaisses.
§ 4 — RÉGION MASSÉTÉRINE
3° Plans superficiels. — Nous décrirons sous ce nom toutes les parties molles
sus-aponévrotiques, c’est-à-dire la peau et le tissu cellulaire sous-cutané.
A . P e a u . — La peau, glabre chez la femme, est recouverte chez l’ homme par des
poils plus ou moins abondants et plus ou moins longs, vulgairement appelés favo
ris. Elle glisse facilement sur l ’aponévrose sous-jacente. Du reste, elle se continue,
sans ligne de démarcation aucune, avec la peau des régions voisines.
« s s 12 il
F.g 157.
Région masséti'rine, plan sus-apoiuîvroti<|iie.
I , lu n lM U fn w en v r l t r e . iv c c . » u r u face profonde lo iN um tculc n d lp e u t sou*-cutané. — S. c o i i i w «Je In
M u . — 4. U«<u ce llu la ire « o m -c u la n t. — 4. m onde n v o im itlo n c . — 6, i-o a u d e r du cou. — im ro tld u avec soi.
ptrS oacoD cnt s n lc r v u r . — T. canal do S iétton a re c non lé M a n vnoctilnlru. — 8. 8, branches du n e rf fa d u l.
• . arte re t n m r r r a a ic «le U face. — 10. a p o n é rru w m a a tc b 'riu o . — 11. a rtè ro faciale. — 12. volno faciale.
que traverser la région mnssétérino pour passer, s u iva n t le niveau qu’elles occupent,
dans la région temporale, dans la région génienno, dans la région mentonnière, dans
la région Bus-hyoïdienne ;
y) I/O prolongement antérieur de la parotide (voy. A n a l, descriptive ), plus ou moins
développé suivant les sujets, affecte d’ordinaire 1a forme d’ un cône aplati dont le
sommet se dirige en haut et en avant. Ajoutons que ce prolongement antérieur de
la parotide se trouve recouvert, comme la parotide elle-même, par un mince feuillet
aponévrotique, qui n’est autre que la continuation de l’aponévrose parotidienne
superficielle et qui se fusionne, aux limites du susdit prolongement, avec l ’aponé
vrose massétérine ; cette disposition se voit très nettement (fig. 158) sur les coupes
horizontales de la région ;
R ÉG IO NS S U P E R F IC IE L L E S D E LA FACE 227
Fig. 161.
Région m a s s é té rin e , plan sous-aponévrotique.
1. lambeau cutané, érluné en arriéré. ■— 2. aponévxcuo m a*ie(erlne. érim iéu oralem en t en arriè re , a rec, hot na face
externe, lea vnlaroaiur et norfs anportlcloU (vojr. la lin. 157'. — 3. tinau cellulaire aous-cutane — I. «lam ie p a ro tid e ,
renversée en arrière avec l'aponévroeo. — 5. 5. canal de Stenon sectionné et ériim é. — 6. /yao m a tia m * 7. m a *.cte r.
— 8. boni pnatértour du maxillaire. — 0. lig a m e nt la téral externe de ra rtle u ln tlo n te m p o n m n a iU la ira 10. a rt. ro
et veine (acinlea. — 11. deux branche* maaaétérluea de la faciale — 11. rameau n o u sn u u scté rln 'le la trana ve r-a le de
la face. — 13. 13. branche* du nerf facial.
L ’an ado zygoma tique délimite, d'une part avec la crête tomporo-sphonoidale, d ’autre p a rt a v .r
la face postérieure du malnire. un orifice de furnic o.aluire, à grosse extrém ité antérieure, à petite <xti . -
mité postérieure : c’est l 'orifice zygomatique, par lequel, comme nous l’avons déjà d it plus haut, la fos-
tcmporale communique largement avec les régions génionne c l zygomatique, et dans loquel la coronoï ■
joue dans los divers mouvement -
de la mâchoire. Les dimensions an
téro-postérieures de cet o rific e sont
susceptibles de varier du simple au
double (F A ïunE U F , 1886), l'arcade
étant pins ou moins longue et plus
ou moins écartée de lu face latérale
du crâne suivant les sujets. Il en
résulte que la distance qui n o rm a
lement sépare le bord antérieur de
la coronoîde de la partie antérieure
/ de l ’orifice (faco postérieure du m a
laire), présente de grandes d iffé
rences suivant les cas : c’est ainsi
que lorsque l ’orifice est très déve
loppé (fig. 162, A), cette distance peut
atteindre 20 m illim ètres ; lorsque,
au contraire, l ’orifice est p e tit (fig
162, D), cette même distance peut
n'étee que de S à G m illim ètres. Dans
A B
Fia ioc co dernier cas, le jeu physiologique
Typa. aDoniiAux d'orific» zycmuatlquc ; A. cranii ori Des zygomatique :
do la mâchoire est à peine assuré
U coronolde retto éloigné* de l'as molaire. — B. i * l l t orlflcc zygoma- et il suffit, comme FAnAîiEUF le fa il
Uuue ; l'apophyre roronotde Arrive au voisinage Immédiat de la (ace justement remarquer, d ’ un mouve
postérieure de l'os malalro.
ment exagéré de prépulsion comme
La figure tvrnxenie l'oriflce zygomatique d roit vu par en haut on l’observe dans le cas de luxation
t. orifice zygomatique — î , am ulo zygomatique. — 3, (omo temporale. de la mâchoire, pour qu’ un contact
— i. u* molaire — 4. apophyse coronolile «lu m axillaire Inférieur. —
s’établisse entre le b oni coronoïdien
6, orbite
antérieur ot l ’os malairo. Nous ver
rons plus loin, en étudiant la branche du maxillaire inférieur, que ce même contact de la coronoide a \ . -
la face postérieure de l’os inaluire peut encore se produire dans les eus, où l ’orifice zygomatique présen
tant des dimensions antéro-postérieures normales, c’ost l’apophyse coronoïdo qai ost anormalement
développée. Nous montrerons alors lo rèlo que certains auteurs lui a ttribuent pour expliquer la fixité
de la position vicieuse du maxillaire inférieur dans le cas de luxation de la mâchoire.
de raco supérieure, plus ouve rt également obez l’enfant que chez l ’adulte. La branche
du m axillaire inferie u r peut être, comme le corps, quoique moins souvent que lu i,
le siège de fractures, qui, d’ordinaire, ne s’accompagnent pas d ’ un déplacement
des fragments. Ceux-ci, en effet, se tro u ve n t maintenus en place par les deux muscles
masséter et ptérygoïdien interne, qui leur form ent comme des sortes d’attelles.
M orphologiquem ent, la branche du m axillaire nous offre à considérer : 1° deux
faces, l ’ une externe, l ’autre interne ; 2° deux bords, l ’ un antérieur, l ’autre posté
rieur ; 3° deux .extrémités, l ’ une supérieure, l ’autre inférieure.
a. Face externe. — La face externe nous offre à considérer de fortes lignes ru
gueuses destinées à l’ insertion inférieure du masséter. Ces rugosités, qui s’exagèrent
Fig.- 163.
Région maasétéyne, plan squelettique.
1, m aarèUr. IncLsé en tiavere e t fortem ent cligné en h a u t et en bas. — 2. prolongem ent antérieu r <b la part t V
é rig n t en arrière en môme temps que l'aponévrose ma&iétérine. 4. 4. canal de Stcnon. — branche ilu in.-.xtli.ur-
Inférieur, arec 5’ , surface oCt les Insertions ilvi m noH ter o n t été < uiaU llé rouge ludique le tra je t, s u r la
face Intente de l ’os, de la m n x illa irc Interne et de scs branches; le p o in tillé noir, la s itu a tio n de l'o riü c e supérieur du
caual dentaire e t de l'é p in e de S plx). — 0, apophyse coronalde.— 7. ligam ent la te ra l externe de l'a rtic u la tio n tem pi r
m axillaire . — 8, vaisseaux e t nerfs massetériu s. trave rsan t l'échancrure slgiuof«le. 0. upoiuvruse ina.v ' r, %
s’ insérer sur le bord antérieur de la branche du m axillaire . - 10. boule fra is -n ne de B lch a t. sltuee au-des-ous
l'aponévrose e t vue par transparence. — 11. artère e t velue faciales — 12. nerf facial. — 13. m uscle grand zyg<
tique. — 14, 1 1, peau e t tissu cellulaire sous-cutané.
Le développement de l'apophyse coronoïde est variable suivant les sujets (fig. 164), et l'on peut,
à ce point de vue, distinguer des apophyses courtes ou longues, des apophyses volum ineuses et bombées ou
ou contraire des apophyses étro ites.
Les apophyses volumineuses et bombées (fig. 164, B et C), qu'elles soient longues ou courtes, affectent
des rapports plus immédiats que normalement avec la face profonde du molaire et avec son bord infe
rieur (les choses se passent de la môme façon, lorsque, comme nous l ’avons d it plus haut, la coronoïde
présentant des dimensions normales, c’est PorlQee zygomatique qui est peu développé). Que dans ces
Fig. 164.
?cs divers types d'apophyse coronoïde et eur rôle dans la luxation de la mâchoire : A . Apophyse coronoïde de dlrnen
sions normales : oile u'a rrtvo pas au contact du mnlalre. — B. apophyse coronoïde longue et volumineuse r elle s arc-
boule contre l'os malalro. — C. apophyse coronoïde courte et rcutlée : elle accroche le bord Inférieur du m alair.
(Ce sqitelotto est vu par sa face latérale eauche ; la nulcholre inférieure est représentée luxée.)
a, upophyso coronoïde. — b. condyle de la mAehotre Inférieure. — c, os malalro sectionné. — d. apophyse stylolde et Ugnmer.t
stylo-m axillaire. — », ligament sphéuo-maxlllalre.
conditions une lu x a tio n de la mâchoire se produise, qu’a rriv e -t-il 7 Si la coronoïde est longue (fig 16 4,In
son bord antérieur, rapproché de la face postérieure do l ’os do la pommette p a rle déplacement en ava nt
du m a xilla ire, viendra s’ arc-bouter contre la face profonde du m ulai!» : si elle est courte (ftg. 164, O
sa pointe viendra accrocher le bord inférieur du même os. Pans l ’ un ou l ’autre cas, le m a xilla ire a in -i
fixé dans sa position vicieuso ne peut se relever et la bouche du sujet reste béante.
C’est p a r le mécanisme de Y a rc -b o u te m e n t ou par celui do l ’ accrochem ent de la coronoïde que N é .i v t o n
e x p liq u a it l’ a ttitu d e si particulière présentée par les malades atteints de lu xa tio n de la mâchoire. M a is
l'e xp lica tio n ne convient plus lorsque la coronoïde est de dimensions moyennes (fig. t A ) , ou lors
qu’elle est atrophiée ; on pareil cas, l’ apophyse reste toujours plus ou moins éloignée do lu face profonde
ou du bord infé rieur du malaire et cependant l ’a ttitu d e des malades est la même que précédemment. L c
tension des ligam ents sphéno et stylo-m axillaires est alors sufïlsante, comme l’a bien m ontré M a is o n n e u v e
n e u v e , pour s’opposer à lu fermeture de la bouche. Ces ligaments, en elTet, tire n t en ha u t et en arrière
l ’angle de la mâchoire, tandis que les muscles élévateurs (masséter, plérygoidien interne, etc ), le tire n t
on haut et en ava nt ; le condyle luxé, soumis ainsi à ces deux forces, ne pent une s’appuyer fortem ent
su r la face antérieure do l ’apophyse transverse du zygoma et s’ y im m obiliser.
sur les d e u x surfaces osseuses, est concave sur sa face inférieure, à la fois concave
et convexe sur sa face supérieure. Ce disque ou m énisque in le r a r lic u la ir e a une forme
e llip tiq u e , dont le grand axe, comme celui du condyle, se dirige obliquem ent de
dehors en dedans et d ’a va n t en arrière. Vu en place, il n’est pas horizontal, mais
s’in clin e fortem ent en bas et en avant, comme l ’ ont établi depuis longtemps l <
recherches de G o s s e l in . Les deux extrém ités interne et externe du ménisque in te r-
a rtic u la ire s’ infléchissent légèrement en haut et se fix e n t,‘ à l’aide do minces fais
ceaux fibreux, aux extrém ités correspondantes du condyle du m axillaire. I l s’ensuit
que, dans les différents mouvements dont l ’a rticu la tio n tem poro-m axillaire est
le siège, le mçnisque fibreux accompagne toujours le m axillaire dans ses déplu
raent8.
-rr'M o y e n s d'union. — L ’a rticu la tio n do la mâchoire inférieure avec le crâne nous
présente, comme moyens d ’ union des surfaces articulaires, une capsule renforcée
par des ligam ents laté ra u x :
a) La capsule revêt, ici comme ailleurs, la forme d’ un manchon disposé auteur
de l’ a rticu la tio n . Insérée,v en haut, sur le bord antérieur de la racine tr.insvor du
zygoma, sur l ’ épine du sphénoïde, sur le fond do la cavité glénoïde un pi u in r n
de la scissure de Glaser, elle se fixe, en bas, sur le pou rto u r du col, descendant plu
bas en arrière qu’ en avant. I l est à rem arquer qu’elle adhère intim em ent au nn n -qu.
sur tous les points où elle entre en contact avec lu i. Histologiquement. I t <u d'
tem poro-m axillaire est formée de fibres à direction verticale, dont les unes, loti
vo n t directem ent de la base du crâne au col du m axillaire, dont les an'.r -, m
vont de la base crânienne au ménisque ou de celui-ci au condyle ; à la partie ;
Heure, on rencontre, en outre, des fibres élastiques étendues do la scissure d Cdn
au ménisque d ’ une p a rt, au col de la mâchoire d’ autre part. D ’après Sa • c : .
fibres élastiques lim ite ra ie n t les mouvements d ’abaissement du maxillaire' - ran
raient en arrière le ménisque lorsque le m a xilla ire revient à sa position d repris.
Ş) Les ligaments latéraux sont, l ’ un externe, l ’autre interne. L'externe -
beaucoup, le plus puissant. I l est formé de fibres dirigées obliquem ent en 1 s t en
arrière et mesure de 2 à 3 m illim ètres d ’épaisseur.
En plus des ligam ents iiue nous venons de d é crire , l ’ a rtic u la tio n te m p o ro -m o x ill.iir.' po.-stMc des
ligam ents accessoires constitués pa r trois trousseaux flb re u x : le p re m ie r va de l ’épine du sphénoïde
à l'épine de Spix, c’est le lig a m e n t s p h é n o -m a jilla ire : le d euxièm e eu lig a m e n t stylo n r u tire s' i l
du s o m m e t d? l ’apophyse s ty l ddg à ILanglé du m a xilla ire : le tro is iè m e en lin . app e lé ligament ptén/go-
in a r illâ if ê c\\ aponévrose btteeina tn -p h an fn g ien n e, s’ insère,"d’une p a r t sur le c ro che t de l'a de in ! no- I* la
ptorvgbïde, d ’ a u tre p a rt à l ’e x trém ité postérieure du b o rd alvéolaire du m axillaire in fé rie u r Ces lig a
m e n t! accessoires, comme nous l ’avons déjà d it plus h a u t, sont fortem ent tendus dans la lu x i t em de
I l mâchoire ; or, comme le u r tension augmente si on essaie de ferm er la bouche du malade, et mme
d’autre p a rt, il est nécessaire de les détendre pour po u vo ir réduire la lu xa tio n , un des prem iers temps d
l ’in te rve n tio n consistera dans l ’abaissement du m a xilla ire, ce qui aura pou • . ITet, on le conçoit, de
m ettre ces ligam ents dans le ’ relâcherront.
231; TÊTE
Coupe sa g ittale de l ’ a r tic u la tio n te m p o ro -m a x iln ire (su je ts concelé \ , la bou> lu- • T
bo u ch e g ra n d e m e n t o u v e rte (T.) : C. la mâchoire in fé rie u re é ta n t lu xé e .
1. co nd yle d u m a x illa ire . — 2 , cond yle du Lcm pom l. — 3 , c a v ité glénoïde. — 4. m énisque. — 5. p té r y g o ld ie n
externe. — 0. c o n d u it a u d it if externe. — 7, lig a m e n t postérieu r de l'a rtic u '.itlo n tc m p o ro -m a x illu ■ -,
lu ir e .
a e t li, de la lig u re C In d iq u e n t le sens s u iv a n t lequel d o iv e n t être dirigées les tra c t ions p o u r réduire le.
fl. dans le p re m ie r tem ps de la re d u c tio n ; b, dans le deuxièm e (emi
§ 5 — RÉGION GÉNIENNE
3° Plans constitutifs. — A vra i dire, la région génienne ne. comprend que cinq
couches : la peau , le tissu ce llu la ire sous-cutané, la couche m usculaire, le p e r in s
le p la n squelettique. Toutefois, à sa partie moyenne, autrem ent d it au niveau des
arcades dentaires (ré g io n in te r m a x illa ire de quelques auteurs), on rencontre deux
couches nouvelles. Ce sont : 1° une aponévrose, l ’ aponévrose du buccinateur, qui
en s’éta lan t sur le muscle, divise à ce niveau la couche musculaire en deux plans,
l ’ un sus-aponévrotique, l ’autre sous-aponévrotique ; 2° au-dessous du buccinateur,
un revêtem ent m uqueux, la muqueuse buccale.
A ; P e a u . — L a peau des joues est fine, très mobile, très vasculaire. Glabre chez
l ’enfant et chez la femme, elle est, chez l ’homme adulte, recouverte de longs poils
qui se c o n tin u e n t avec ceux de la région massètèrine. A joutons qu’ elle est très riche
en glandes sudoripares et en glandes sébacées.
Fig. 170.
Région génienne (plan superficiel.)
1. lambeau cutané, érigné en arrière. 2. mansétor, recouvert parson aponcvnw . 3, peaucicr du cou et r -
riaa. — 4. 4/ , grand èt petit .^rgomatiqucH. — 5. canin. — 0. buccinateur. — 7, orblculoire des lèvres. — 8, orblcu m ro
des paupières. — 0 , éléi ire. — 1 0 , cm « .avec : 10*. glandes
molaires. — 11, veine faciale recouverte par le peauder. — 12, artère faciale située, elle auml, sous le p tft
13, origine des corouaires ou labiales. — 14, artère d o m ll 15. transversale de la face. — 18. anastomose avec
la sous-men ta le. — 17. rameaux du facial. — 18, nasal externe. — IV). rameaux d roitulre. — -0. M M S Q I
du nerf mentonnior.
E. C o u c h e s o u s - m u s c u l a i r e : m u q u e u s e b u c c a l e e t p é r i o s t e . — La face
profonde du muscle buccinateur est tapissée par la muqueuse buccale (fig. 171), qui
lui adhère intimement. Cette muqueuse-, arrivée au niveau des insertions inférieures
et supérieures du muscle, se réfléchit en haut et en bas pour revêtir le bord alvéolaire
des mâchoires et former les gencives (fig. 203, p. 281). P artout ailleurs, en dehors
repose sur le périoste du squelette de la face, membrane qui ne présente ici aucune
particularité digne d ’être notée.
/
R É G IO N S S U P E R F IC IE L L E S DE LA FACE 243
Fig. 171.
Région génienne (plan profond).
1, muqueuse de la joue. — 2. m axillaire inférieur — 3, maxillaire supérieur Ifoue canine'. — 4. buccinnteur. —
6, canal do Bténon. — 8. peauder. — 7. artère fodale. — 8. reine (adale. — 9. vaisseaux et nerf sous-orbitaires,
émergeant du trou de même nom. — 10. nuuuétcr. — i l . boule grulxseuso de Uiehxt. — 12. grand zygoinatiq îe
13. oanln. — 14. p e tit zygomatique. — 16. élévateur de l'aile du ne» et de la lèvre supérieure. — 18. orblculalra des
paupières. — 17. artère angulaire.
L'ortéro faciale présente un certain calibra dans sa portion prémassétérino, im m édiatem ent nu-
d e s u t du bord inférieur du maxillaire inférieur: aussi on pratiquo-t-on la ligature A conivo au duns le-
exercices de médecine opératoire. En ce point, elle est accompagnée do In veino faciale qui ost placée
en «m ire d'elle. L/artère est couchée sur la face externe du m axillairo inférieur, A trois centimètres en
avant de l ’angle de la mArhoira. immédiatement en avant du boni antérieur du masséter, qui constitue
un bon repéra pour la découvrir. Elle est recouverte par une mince coucha forméo par la poauot quelques
fibres du poaucier ; elle est donc très superficielle et ses battements sont facilem ent porcoptibles sur le
viva n t.I
(voy. p. 25C) ; 3° du m axilla ire supérieur , qui arrive à la face p a r le tro u sous-orbi
taire et s’épanouit immédiatement en un bouquet de ram eaux divergents (bouquet
sous-orbitaire), lesquels s’étalent au-devant du muscle canin. Rappelons, en term i
liant, que les dernières ramifications du sous-orbitaire et du buccal s’anastomosent
avec celles du facial de façon A former, sur la faco externe du muscle buccinateur
et au-dessous du trou sous-orbitaire, le plexus buccal et le plexus so u s-o rb ita ire .
La découvert!) et l ’arrachcmeat du bouquot sous-orbitaire so pratiquont quelquefois dans le ■
de nèvralfie faeùile. L'opération est facile si l'on se souviont que lo trou sous-orbitaire, par où sortont
les diets nerveux, est 1 S millimètres au-dessous du rebord inférieur do l ’orbito, à l ’ union do son tiers
interne et de son tiers moyen. On le découvre d’ordinaire par une incision transversale des légumeni
qui recouvrent le rebord inférieur de l'orbite. V e i p k a u l'abordait p u rin bouche, en traversant le c u l
de-sac Inbio-gringival supérieur.
A R T IC L E I I I
Nous comprendrons sous ce titre de régions profondes de la face, les rég io n s fa cia le -
qui, contrairement aux régions superficielles, ci-dessus décrites, ne s o n t pas recou
vertes pur les téguments. Ce sont : 1° la région zygomatique, qui*se tro u ve s itu n
en dedans de la région mossétérinc ; 2° la région p lé ry g o -m a x illa ire , qui occupe la
fosse de même nom ; 3° la région buccale ou p lu tô t les dillérentes rég io n s q u i si
disposent tou t autour de la cavité buccale ; 4° enfin, la région /p h a ry n g ie n n e , région
qui a exactement la même hauteur que le pharynx lui-m êm e et qui, il fa u t bien
le reconnaître, appartient to u t autant aux régions du cou q u ’au x régions de la face.
i
1° Limites. — Elle a pour lim ites : en haut, l ’arcade zygom atique et la p o rtio n
de la grande aile du sphénoïde qui se trouve en dehors du p o in t d ’im p la n ta tio n de
la ptérygolde ; en bas, un plan horizontal passant au-dessous de la branche du rn a x il
laire inférieur ; en dehors, la face interne de cette même branche ; en dedans, l ’a p o
physe ptérygolde et le pharynx ; en avant, la tubérosité m a xilla ire ; en a rriè re , enfin,
la face antérieure do la parotide.
Ainsi limitée, notre région confine à une foule de régions voisines, qui ap pa r
tiennent, soit A la face, soit ù lu tète ou au cou. Ce sont : 1° en dehors, la région,
mnssétérine, dont elle n’est séparée que par la branche du m a x illa ire ; 2° en dedans
la fosse plérygo-maxillaire vers le haut et, au-dessous de celle-ci, la région p h a ry n
gienne ; 3° en haut, la région temporule et la base du crâne ; 4° en arrière, la région
parotidienne ; 5° enfin, en avant, lu mâchoire supérieure avec son vaste sinus, le
sinus maxillaire.
Lo fosse zygomatique est parcourue par l ’artère m a xilla ire interne et par le nerf
m nxillnire inférieur et ses brunches. C’est à la présence de ce tronc nerveux im p or-
R ÉG IO NS PROFONDES DE L A FACE 2'.7
tant, qu’elle doit son principal intérêt chirurgical : on pourrait, de ce fait, lu i donner
le nora de ré g io n du n e rf m a x illa ire inférieur.
F ig . 174.
des muscles styliens ; enfin, par cos muscles styliens eux-memos (le stylo-glosse
et le stylo-pharyngion), en arrière desquels chemine lo paquet vasculo-nerveux
profond du cou (la carotido intorne, la ju g ula ire interne, les cin q nerfs pneumogas-
R É G IO N S PRO FO NDES DE LA FACE 249
Fig. 175.
Lo plafond do la fosso zygomatique, vu d ’en bas.
<1. nrcaUo zygom atique, d o n t la pa rtie Inférieure a été f^éqiult*. V fa •• inVrim .-v «V la Kran«îe aile <!*.i «rr*tir» ;
— c, orôUs Iph éno -tem porale. — d. t p rygoMe. — e. tu l m axillaire. — /. <m ru alalro .— g. conrfyte
du m axillaire In fé rie u r avec l ’a rtic u la tio n rem poro-m axlllalre — h. trou ovale. — i, trou ; — ;. fosse w
m axillaire, rem plie do gralw o.
1, poau o t tls ju cellula ire aoiw-cutané. avec 1* artère e t veine temporales l^cIo temporal avec
f t sou faisceau Jugal. — :j m u N gralWBUW de la région temporale - • pe rlatnp hjll» artère
maxillaire Interne avec ses b ra n d ira : 0, m an tempore!* rale profonde antérieure .
9, poua-orbltalre ; 10 pa la tine supérieure : 11. méningée i en taire
Inférieur. — 16, bu ccal, avec 16*. tem poral profond antérieur. — 10, g w a tté flu . avec 10*
— 17,^tem poral profon d m oyen. — 18. a u n u ilo tem poral. — 19. corde du tym pan. — 20. ganglion oii*
_s. DVrK*r
Fig. 176.
Région de la fosse zygomatique, vue par sa face externe, après r oction de la branche
du maxillaire inférieur.
L'arcade zygomatique a été enlevée dans la plus grande partie d« son étendue la branche d u m a x illa ire Infé rie u r,
également, a été réséquée h sa p a rtie moyenne ; Il n ’en reste pl -s que : 1* lu partie Ultérieure . ' laquelle s'insèrent
masséter et le ptérygoîdien Interne) : 2“ lo condyle (pour conserver P.user: Il du pteryg'diU eo externe) ; S* l'a p o p
coronolde (pour conserver l'insertion du tem poral).
a. os m nlalre. — b. apophyse zygom atique du tem poral. — e. branche du m a xilla ire In fé rie u r. — ii. col du cond yle
avec lo llg a itie n t la té ra l externe de l'a rtic u la tio n temporo-m&xUlalro. — r, apophyse coronolde, relevée avec le tem po ra l
— /. tubérosité d u m a x illa ire . — g. crête s p lie iio tcm p o ra le .
1, masséter. — 2, tem po ra l — 3. ptérygoldlou Interne. - t . ptérygoîdien externe. — 5, b nccln a te u r — 8. p a ro tid e
(fo rtem en t écartée en arriére en mémo temps que son aponévrose profonde), avec 6 '. son prolongem ent a n té rie u r ra b a ttu
en dehors avec le la m beau cutané. — 7. canal île Sténon — 8. glandes molaires. — B. artère m a x illa ire In te rn e a vec
■ a branches (v o ir fig- 178). — 10. artère e t veine faciales. — t l . artère transversale de la face. — l i . uert lin g u a l. —
13. nerf d e n ta ire Inté rie u r, avec 13'. n erf m ylo-byotdlon (une Hem1 ponctuée dem i-circula ire In d iq ue la s itu a tio n d u tru u
dentaire). — 11. n e rf tem po ra l profond m oyen. — 1&. nerf buccal, avec 15'. norf te m p o ra l p ro fo n d a n té rie u r. — 16,
nerf maasétérin, aveo 16'. nerf profond tem poral postérieur. 17, uerts dentaires postérieurs.
ces quatorze collatérales, l ’artère m axillaire interne fo u rn it une branche term inale,
la sphèno-palatinc, laquelle disparaît dans le trou sphéno-palatin pour venir se dis
trib u e r a u x fosses nasales.
Au to ta l, la m a x illa ire interne fo u rn it quinze branches, dont quatorze collaté
rales et une term inale. La plus grande partie de ces branches prennent naissance
dons la région de la fosse zygomatique et, si aucune ne s’y termine (sauf la ptéry
goîdiennc), la p lu p a rt du moins y effectuent une partie de leur tra je t. Nous les avons
Fig. 177.
Coupe frontalo, légèrement obliquo en dedans et en amère, de la région zygomatique
(sujet congelé, segment postérieur de la coupe).
1. branche du maxillaire Intérieur. — 2. ptérgyoldlen externe. — 3. ptcrygoldleu Interne. - I. plafond de la
plérygolde. — 6, péristapliylln externo. — 0. constricteur supérieur du pharynx. — 7. trompe d'Euatacho. — 8. nerf
maxillaire inférieur. — 0, ganglion do Casser. — 10, ganglion utient*. — n , sinus caverneux avec, dans son Intérieur,
le moteur oculaire extcrncetla caroUde Interne. — 12. cerveau. — 13. nerf dentaire Inférieur. — 14. artère maxillaire
Interne. — 16, artère tomponUo profonde. — 18. muscle temporal. — 17. msaéler. — 18, arcade zygomatic
19. sinus sphénoïdal. — 20. amygdale. — 21. voile du palais. — 22. glande sous-maxillaire. — 23. artère fan
24, paroi postérieure du pharynx : le bec do la soude cannelée est caché dans la fossette de Iéosenmdlcr.
A. vole d'accès xymogatlque sur le nerf maxillaire Inférieur. — B, voie d'accès true,™vxlllalre sur ce mémo nerf,
0, voio d'accès transmaxllblre sur l'amygdale. — D. vole d'accès sur l'amygdale et le pharynx utilisant seulement
l'Incision des parties molles rétro-maxillaires.
I
251 TÊTE
-Buccale
D e nta ire Inferieure . . . .
rU rrrU Iie n n e
La prescnco dans la fossa zygo m atiqu e des no m b re u x vaisseaux arté rie ls e t v e in e u x que nous venons
de décrire nous e x p liq u e l'h é m o rrh a g ie abondante q u i com plique les in te rv e n tio n s p o rta n t su rla région
et, en p a rtic u lie r,la résection du n e rf m a x illa ire in fé rie u r p a r les procédés q u i a b o rd e n t lu région zygo
m a tique au tra vers de sa pa roi externe ou m a x illa ire (voie tr a n s m a x illn ir e de M ik u lic z , K n flN L E tit, (1g. 177,
D). F.n l'a b o rd a n t, au co n tra ire , p a r sa pa roi supérieure, en n ig in a n t lo p la fo n d de la loge, comme dans
les procédés de R a lz z h et ses dérivés (voie zyg om a tiq u e, (lg. 177, A ), on re foule on bas les vaisseaux sans
les In té re s s e ra i l ’on découvre d ire c te m e n t le tro u ovale o t lo n e rf q u i en s o rt. I l im p o rte d ’a jo u ter que,
en raison de la s tru c tu re osseuse des parois de la fosse z y g o m a tiq u e ,la com pression e t le tamponnement
a rrê te n t d ’o rd in a ire assez fa c ile m e n t l ’hém orrhagie.
nerf m a xillaire in fé rie u r est donc, à l ’inverse des deux autres branches du t r iju
meau, un nerf m ixte analogue de tous points aux nerfs rachidiens. Ses névralgies
(névralgies faciales), fréquentes, s’accompagnent de contracture des muscles tie
la face, d ’où le nom de lie douloureux de la face sous lequel on les désigne encore.
Les névralgies faciales nécessilentsouventladestructiond'unooudeplusicursbranchesdu nerf m a x il
laire infé rieur (p rin c ip a le m e n t des nerfs dentaire inférieur, buccal, auriculo-temporal), quelquefois du
tronc lui-rnCme.ee qu i a l ’ inconvénient d ’entraîner une paralysie des muscles masticateurs ducôtéopéré.
Cette de structio n pe ut être obtenue, soit par la résection ch iru rg ica le du nerf, soit, plus sim plem ent,
commo on l ’ a conseillé dans ces dernières années (ScnLôssEit 1903-1907, O s t w a ld 1905, L é v y et
U ba u d o u in 1900, B n issA U D , S icaiid et T a noîi 1907), au moyen d'une in je ctio n d'alcool à SO” portée
directement au travers de la peau et des parties molles de la région jusqu’au contact du nerf. P ar ce
mfimo procédé, m a is en in je c ta n t une so lution de novocalne au lie u d'alcool, on peut ob tenir une anes-
tliésio totale tem poraire de to u t le territoire innervé par le m axillaire inférieur et pratiquer, su r ce
territoire a in s i insensibilisé, uno intervention chirurgicale : c’est le procédé d'anesthésie dé crit récem
m e nt sous le nom d ’ancjt/iésré régionale ; il est applicable à tous les nerfs sensitifs ot par conséquent
à toutes les régions du corps ( P a u c h e t 1917).
5° Voies d’accès. — Les voies d’accès sur la région de la fosse zygomatique nous
sont déjà connues. Nous les avons, en effet, signalées à propos de la résection du
ganglion de Gasser, du nerf m axillaire inférieur ou do ses branches. Nous ra p p 1-
lerons en m anière de synthèse, que trois voies permettent au chirurgien d’ aborder
les organes qui y sont contenus. Ce sont :
a) L a voie transm axillaire (fig. 177, B), qui nécessite la section de la branche
m ontante du m a xilla ire inférieur et expose à la lésion des vaisseaux de la région ;
P) L a voie zygomatique (fig. 177, A), qui suit le'plafond d- la loim et perne \ à
la condition d ’en désinsérer soigneusement les parlies molles qui s’ v attachent, de
ménager les organes vasculaires de la région ;
y) La voie buccale , insuffisante et aveugle, qui doime accès dans la loge en pas
sant par la cavité buccale, entre le bord antérieur du musA. plérygoidien mt rue
et le bord tra n ch a n t de la coronoïde.
La région p térygo -m a xilla ire répond à la foss>' de même nom. Elle est donc située
à la partie profonde et latérale de la face, immédiatement en dedans de la fosse
zygom atique (arrière-fond de la fosse zygomatique) ; la fosse pté ryg o -m a xilla ire ,
traversée par la deuxième branche du trijum eau, constitue cependant, au point de
vue de l ’anatom ie m édico-chirurgicale, une région bien spéciale : c’est la région du
nerf m a xilla ire supérieur, de même que la fosse zygomatique est la région du n r f
m axilla ire inférieur.
(Le sphénoïde eet te in té en tle u ; le m a x illa ire supé (P o u : le su b s tra tu m osseux de la lig u re . ao re p o rte r
rieur, en rose ; le p a la tin , en vert ; l'c th m o ld e , en ja une ; à L\ figure 185.)
le malftln». en violet.) 1
1, triju m e a u . — 2. 2. n e rf m a x illa ire s u p ^ ri^ u r. aT«c
1, fosse p té ry g o -m a x illa ire . — 2. tro u c r a w l ro n d , ou ses deux Inflexio ns. — 3. gan glion s p h é n o -p a la tin . —
m ieux c a n a l c r a w l ro n d , d o n t la p a ro i supé rieure a été 4, ram eau o rb ita ire . — 5. artè re m a x illa ire in te rn e
onlevee. — 3. c a n a l v ld ie n e t 4. c o n d u it p té ry g o -p a la tln . vena nt h* te rm in e r dans la fa w c p té ry g c -m o x illa lre (p o u r
d o n t la p a ro i su p é rie u re À été éga lem ent enlevée. — 5. les d é ta il* des branches arté rie lle s e t p e r r o n » de la
tro u a p h é iio -p n la tln . — fl. fe n te s p h é n o -m a x illa ire . — 7 . fosse p té ry g o -m a x llla irv . voye* la lig u re 130). — 0, n e rf
go u ttiè re s o u s -o rb ita ire — S. p la n c h e r do l'o rb ite . — 0. m a x illa ire Inferieur. — 7. n e rf o p h th a lin to u e . — 8, c a ro
cellules e tlu n o ld n le s . — 10. tro u ovale. — 11, tro u tid e Interne — 0. m éningée m oyenne. — 10. p e tite
p e tit ro n d . méningée.
rieure de la fente sphéno-maxillaire : elle est surtout îvprc-eiué.- par la lèvre externe
ou sphénoïdale de cette fente, lèvre externe qui fait dans la fosse ptérygo-m axil
laire une saillie plus ou moins marquée suivant les sujets et qui, d’autre part, con
tribue à form er le segment le plus reculé de la paroi externe de l’orbite. La fente
sphéno-maxillaire, on le sait, est fermée, à l’état normal, par une membrane fibro-
poriostiquo. Par son intermédiaire, la fosse ptérygo-maxillaire se trouve en rapport
im m édiat avec le sommet de l ’orbite. Nous ajouterons que, tout à fa it en dedans,
le sinus sphénoïdal contribue à former la voûte de notre région, sur une étendue
plus ou moins grande, suivant son développement.
L ’ablution, û la scie et ù la gouge, de la portion du sphénoïde qui forme la voûte
de la fosse ptérygo-m axillaire (lig. 185) nous permet de prendre une notion exacte
262 TÊTE
maxillaire supérieur duns la fosse plérygo-niBXillmre. séduisant pur son apparente sim plicité et -, i
précision mathématique. Mallieureusement (et ce que nous venons de dire de la variabilité de forme et
de dimensions que présente la fusse ptérygo-maxillaire nous l’expliquçjsnns peine), cô procédé est sou von t
en défaut cl l’on comprend, dés lors, pourquoi beaucoup d'opérateurs lu i préférant les procédés, qui
mettant à découvert cette fente parla section de l’arcade rygotnalo-malaire et la réclinaison du muscle
temporal, cl permettent ain«i nu chirurgien de l’élargir au besoin lorsqu’elle est rétrécie ou obstruée.
A D C
Fig. 187.
Divers types de fente ptérygo-maxillaire : A, type de fente rétrécie (type e n c o rn u e d e C h ic a u lt) . U,
type de fonto large (type ovalaire de C hica u i.t). — C, type de fonte très large, m ais comblée
partie dans son segment supérieur par une épine sphénoïdale (5) très hypertrophiée.
1. fraie TUcrnto-miuUliUrc. — 2. trou sphéno pslstiu. — 3. tenie s p liénn -nm lIlA lre.— 1. trou vldien. r>. épine ai
roIUalc — 8. pblomJ «le la >oa»r ersoniatiquc. — 7. apopbrse ptérygolile. — 8. tubérosité du m a xillaire supérieur. — O, f<„
Ifniponde. — 10. as m aUliv edé. — 11. orbite.
Ajoutons, toutefois, que le procédé de Poirier peut être utilisé avantageusement p o u r p o rte r
contact du nerf, au moyen d ’une siinplo aiguille, uno injection d'alcool è 801’ (méthode de tra ite m e n t <i-
n tv ra lg its faciales p ar Us injections d'alcool), ou une solution de novocain (méthode d'anesthésie régionale
les rameaux sou s-o rb itaire s, qui so distribuent aux téguments de la face. Mais e s
derniers rameaux n’appartiet -
nent pas à notre région.
Lo n e rf m a x illa ire su périeur,
com m o le n e rf m a x illa ire in fé rie u r,
p e tit être le |8:ôge de n é vra lg ie s («-
vralgie» faciale*) q u i nécessitent
so u ve n t ln d e s tru c tio n d u tro n c n e r
ve u x ou de scs h u it branches. C elle
d e s tru c tio n peut être réalisée de
d e u x façons d iffé re n te s, s o it au
m ovon d 'u n e in je c tio n d ’ alco o l à 80,J
(v o y . p. 25.r>) p ortée d ire c te m e n t au
c o n ta c t du n o rf, s o it ou m oyen
d ’ uno résection c h iru rg ic a le .
Les d iffé re n te s branches du n e rf
m a x illa ire s u p é rie u r (a b stra ctio n
fa ite du ram eau d e n ta ire a n té rie u r
et des ram e a u x so u s-o rb ita ire s) nai-
se n t p o u r la p lu p a r t dans la fosse
Fig. 189. p té ry g o -m a x illa ire ou u n pou en
Le contenu de la fosse p té ryg o -m a xilla ire , vu d ’en haut a v a n t d ’elle ; aussi la résection du
(grossissement d’ une partie de la figure 186 ; lo sphéno- n e rf, p o u r d o n n e r des ré s u lta ts d u
pala(iu a été réséqué to u t près de son origine p o u r rables, d o it-e lle ê tre p ra tiq u é e I
laisser vo ir les trois nerfs palatins situés au-dessous de lu i). plus près possible du tro u grim I
L n rtf maxillaire »upériear. — 2, p m rllo ii rpbéno-palaUn avec 3. 8 ‘. ro n d , en pleine fosse p lé iy g o -m a x
«n «leux raduec — 4. artère maxillaire Interne. — S, nerf vicllen et la ire p a r conséquent. L a donnai-
artér* vMicnne. — (I. nerf ptérco-palatin et artère ptérrvo-palatlnc. sance dos ra p p o rts que le n e rf alŢectt
— 7. nerf pallUn antérieur et xrtèro palatine descendante. — 7‘ . nerf
ralaUn roojrn. — T \ nerf palatin pouterieur. — S. artère wma-orbltalrc. avec los p a ro is e t le co n ten u de cet!
— 9. artère rphêno-palaUnc. avec « s deux branched do bifurcation. — logo présente do n c un certain
1 (1. rameau orbitaire. — 1 1 , nerf dentaire puaterieur — 1 2 . lumineuse
in té rê t p ra tiq u e .
pituitaire, erixnec en dedan*.
Lo n e rf m a x illa ire su p é rie u r
tro u v e s itu é dans la p a rtie la pi
élevée de la fosse p to ryg o -m a xilln irc. Il est, en effet, a p p liq u é co n tre la vo d te de ce tte c a v ité , a
è ln lèvre externe ou sphénoïdale de la fente sp h é n o -m a xilla ire (flg . l d i ) . Lo ganglion
M eckcl est im m é d ia te m e n t au-dessous 1
dedans do lu i, a in si que l ’ a rtè re m a x ilL
in te m o e t les p lexus ve in e u x q u i e ntoui
co vaisseau.
La résection de la lè vre sphénoïdale <1
g o u ttiè re sphéno m a x illa ire , rendue accessii
p a r la résection o sté o-p la stiq u e d u 'm a la ire
de la p a ro i exte rn e de l ’ o rb ite (?cniB .v, J aci
perm et de d é c o u v rir lo n e rf, depuis la g-
tière sous o rb ita ire Jusqu’ au tro u grand ru
sans léser les vaisseaux q u i re ste n t au-u
sous de lu i.
A u m o m e n t de s’engager dans la g o u tti
so u s-o rb ita ire , le n e rf m a x illa ire co n to u r
l’ angle su p é ro -p o slé rie u r du sinus m a x illa
n i r lequel est égalem ent a p p liq u é e , to u jo u r
au-dessous du tro n c n e rve u x, l ’a rtè re m a x il
la ire in te rn e . Quelques c h iru rg ie n s, Cap
c i i a i i en p a rtic u le r, se b a sa n t s u r ce n ip p o n
ana to m iq u e , o n t conseillé d ’ a b o rd e r le m
Kir. ire . en o u v ra n t to u t d ’ a b o rd le sin u s m a x illa u
ptérrcouiarlllalni vue rur une coupe aaxlttale de la et en e ffo n d ra n t ensuite son angle posté’ -
tète passant par U fosse plém o-m axlllalrv et le canal su p é rie u r ren d u a in si ac ossiblc (11g. 190,
(rand rond '»n)et rantelé, seenu-nt Interne de la coupe. ce procédé n l ’ in c o n v é n io n t do léser les va n
I, fowe ptérrco-mailUalre. — I . apophyse ptéroT'hl*. — seaux m a x illn ire s .
f . P*ml |-«IAf1i>,iTTi du rtnut maxillaire — 4, artère maxlllalru
Interne. — S. tans lion de Meci el. — *. nert maxillaire supérieur
dam le canal im tv l rond. — 7. mmde pUTNPddlen Interne —
9. errreau, — 0. œil. — JO, cruţase de l ’orbite. — 11, sinus Ganglion sphéno-palalin. — A u
d.
naxlllatre. — I t , rué te palai'ne. — 18. cul-de-eau lâblo-gliictral
supérieur, nerf maxillaire supérieur est annexé'
J. role d'srcée tram «initials «ur le nt-rf maxillaire supérieur le ganglion sphéno-palalin o u gan-
RÉGIONS PROFONDES DE LA FACE 267
glion de Meckel, p e tit renflem ent grisâtre, a p la ti et de forme triangulaire, que l’on
rencontre dans la fosse p té ryg o -m a xillaire, un peu au-dessous et en dedans du nerf
maxillaire supérieur, derrière les vaisseaux m axillaires internes, en dehors du trou
sphéno-palatin.
Ses racines p ro vien n en t : la racine sympathique, du plexus carotidien ; la racine
motrice, du facial (n e rf
grand pétreux superfi
ciel, voy. p. 3 5 1 ); la
racine sensitive, du
glosso - pharyngien
(grand pétreux p ro
fond). Elles lu i a r r i
vent par l ’in te rm é
diaire du nerf vid ie n
qu’elles c o n s t it u e n t .
En plus de la racine
sensitive fournie par
le glosso-pharyngien,
le ganglion sphéno-
palatin reçoit encore
une deuxieme racine
sensitive, racine fo rt
courte celle-là, qui
émane du nerf m a x il
laire supérieur lu i-
même.
Le ganglion sphéno-
palatin émet un ra
meau pharyngien, des
filets orbitaires, le
nerf sphéno-palatin et
les nerfs palatins.
Dans les névralgies
rebelles du m a xilla ire
supérieur, il im porte F ig . 191.
de détruire le gan Coupe fro n ta le de la tëto passant pa r ta fosse p té ry g o -m a x illa ire
glion en même temps (sujet congolé, segment a n térie ur de la coupe).
que le tronc nerveux 1, fasse ptérygo-maxillaire. — 2. artera m axillaire intern.' — 3. artera spbeu.
palatine. — 4, lamelle fibreuse fermant lu fente sphéno-maxillaire. — $ et 6. leu (leux
auquel il est annexé. faisceaux du ptérygoldlcn externe. — 7. sommet de 1‘orblte. — 8, nerf o p tiq u e .— U.
cellule etlunoldalc. — 10. fu s e nasale — 11. plafond de la ftswo zygom atique. 12.
Or, comme il est à peu apophyse ptêrygolde. — 1S. pteryuoldlen Interne. — 14. cloison des fosses nasale-.
— 15, temporal. — 16, apophyse coionolde. — 17. masse ter. — 1 8 . arcade zyxum a-
près impossible de le tique. — 19. aponévrose temporale e t son dédoublement : entre elle e t la peau ou
aperçoit l'aponévrose épicranienne.
reconnoitre au m ilieu
A. volo d’accès zygomatique sur le nerf m a x illa ir e suiwrtenr. — B . nerf m a x il la i r e
du tissu cellulo-grais- supérieur au s o rtir du trou grand rond
seux de la région, on
est obligé de cu ro tte r la loge ptérygo-m axillaire ou, ce qui est préférable, de
sectionner le n erf au ras du tro u grand rond, au-dessus du p o in t où il s’u n it
ou ganglion.
e. Tissu cellulo-graisseux. - - La fosse ptérygo-m axillaire est rem plie par un
groisse fluide, jaune, qui masquo complètement les organes quYII- e n t o u r e : aussi.
dans les procédés de résection du nerf m axillaire supérieur qui respectent les parois
de la loge ptérygo-maxillaire, est-ce un peu au hasard, « à l ’aveuglette », que l’on
cherche à accrocher, sans le voir, le nerf qui y est contenu. Le tissu cellulo-grais-
seux de la fosse ptérygo-maxillaire se continue directem ent avec celui de la fosse
zygomatique, et. par l’intermédiaire de celui-ci, avec le tissu cellulaire de la foss>
temporale et de la joue. Nous avons déjà, à plusieurs reprises, signalé l ’im portance
de ces communications au point de vue pathologique ; il est donc in u tile d’ y revenir
ici.
5° Voies d’accès. — Nous avons indiqué plus haut, au cours de no tre description,
les raisons anatomiques sur lesquelles étaient basés les divers procédés de résec
tion du nerf m axillaire supérieur dans la fosse ptérygo-m axillaire. Nous allons,
maintenant, indiquer rapidement, et dans une vue d’ensemble, les voies suivie-
par les chirurgiens. Ces voies sont au nombre do trois, savoir : la voie zygomatique,
la voie trans-sinusale, la voie orbito-m alaire.
a) Par la voie zygomatique (procédés de Loss e n , B r a u n , S e c o n d , fig. 191, A), l
chirurgien rencontre successivement : 1° l’ arcade zygomatique et la p artie posté
rieure de l’os malaire, qu’il faut sectionner et abaisser ; 2° l ’apophyse coronoid e et
le tendon du temporal, qu’il faut récliner en arrière. La fente ptérygo-m axillaire
est alors visible.
P) Par la voie trans-sinusale maxillaire (procédé de C a r n o c iia n , Og. 190, n) It
plans à traverser sont : 1° les parties molles de la jo u e ; 2° la paroi antérieure du
sinus maxillaire, puis sa cavité ; 3° son angle postéro-supérieur.
Le procédé de Ca r n o c iia n ne donne pas un jo u r suffisant pour a rriv e r ju sq u e
la fosse ptérygo-maxillaire. Aussi, pour agrandir le champ opératoire, K o ciie h .
combinant le procédé de C a r n o c iia n et celui que nous allons décrire dans un in sla n
sous le nom de procédé de S c r ib a , a -t-il conseillé de réséquer en bloc to u t l ’os m alaii
ainsi que la partie supéro-externe de l ’antre d ’ Highmore. Cette résection q u i, i
comme dans les autres procédés destinés à atteindre le nerf m axilla ire supérieur,
doit n ’être que temporaire, crée une large brèche, grâce à laquelle il est facile d \
river sur le tronc nerveux et sur son ganglion.
y) Par la voie orbito-malaire (procédé de. S c rib a ) , l ’arcade zygom atique et 1
malnire sectionnés sont rabattus en bas avec la portion de la paroi externe d<
l ’orbite que l ’os malaire contribue à former. Le nerf m axilla ire découvert sur
plancher de l ’orbite est suivi en arrière jusqu’au trou grand rond et jusqu'.m
ganglion de Gasser même (Ja co b ), pendant que, pour le dégager, on résèqu
avec la gouge ou le ciseau la lèvre externe ou sphénoïdale de la fente sphéno-
maxillüire.
§ 3 — RÉGIONS DE LA BOUCHE
La bouche ou portion faciale du tube digestif est une cavité irrégulièro, où s’ac
complissent les importantes fonctions de la m astication et de l ’in sa liva tio n . Placée
entre les fosses nasales et la région sus-hyoïdienne, la cavité buccale a la form e d ’ un
ovale à grand diamètre antéro-postérieur et à petite extré m ité dirigée en arrière.
En avant, elle communique avec le m ilieu extérieur au moyen d’ un orifice, o rd i
nairement fermé, que circonscrivent les lèvres, Yorifice buccal ; en arrière, elle
s’ouvre dans le pharynx par un deuxième orifice, celui-là toujours béant, Yisthme
du gosier.
RÉGIONS PROFONDES DE LA FACE 269
Les arcades dentaires divisent la cavité buccale en deux parties : 1° une partie
située en dehors de ces arcades, entre elles et la face interne des joues et des lèvres,
c’est 1e vestibule de la bouche; 2° une partie située en dedans, c’est la bouche pro
prement dite. Du reste, ces deux parties communiquent entre elles par les inters
tices qui séparent les dents les unes des autres (espaces interdenlaires) et, aussi,
par un in te rv a lle plus large qui est situé entre les dernières molaires et la branche
du m axillaire in fé rie u r (espace rétro-denlaire). Ce dernier espace, on le sait, est utilisé
pour in tro d u ire des alim ents ou des médicaments dans la cavité buccale au moyen
d’une sonde, quand le trism us ou une constriction des mâchoires empêchent le
malade d’o u v rir la bouche.
Le -vestibule de la bouche, à l ’état
de repos et lorsque les joues et les
lèvres ont conservé leur tonicité
normale, est une cavité virtuelle
(fig. 192). Il de vie n t une cavih
réelle, lorsque les joues et les lèvres
sont écartées des arcades dentaires
par l’a ir sous pression (expiration
bouche fermée) ou par un corps
étranger, ou encore, et cela même à
l'état de repos, lorsque la faoe est
paralysée (voy. p. 241) : dans ce
cas, les alim ents séjournent et s’ac
cumulent dans sa cavité. En forme
de fer à cheval, embrassant dans sa
concavité les arcades dentaires, le
vestibule est délim ité : en dehors
(paroi externe), p ar la face interne
des joues et des lèvres ; en dedans
(paroi interne), par la face interni Fig. 192.
des gencives et des dents ; en haut Coupe frontale de la face, passant par la deuxième
(voûte), en bas (plancher), par le prémolaire et m ontran t le vestibule buccal.
1, vestibule buccal.— 2, Joue, et 2', musclo buccinateur. — 3,
sillon qui ré u n it la muqueuse jugo- sillon giuglvo-Jugal Inferieur, et 3*. sillon gingivo-Jugal supérieur
— 4, boni alvéolaire lu maxillaire supérieur. — 6. bouche propre
labiale à la muqueuse gingivale ; en ment dite. — ô, langue. — 7. corps du maxillaire inférieur. — 8
arrière enfin (fond), par le bord an glande sublinguale. — 9, sinus maxillaire. — 10. fosse nasale. — 11
canal de Wharton. — 12. artère sublinguale. — 13. muscle hyo
térieur de la branche et de l’apo glosse. — 14. tissu cellulo-gRüsseux.
physe coronoîde du m axillaire infé
rieur, doublé par le bord antérieur du muscle masséter on dehors, par le bord ant*
rieur du muscle ptérygoldien interne en dedans. Sa hauteur mesure en moyenne
40 à 45 m illim ètres. Le canal de Sténon vient s’o uvrir sur sa paroi externe, à la hau
teur du collet de la deuxième grosse molaire supérieure (voy. p. 242). Le vestibul'
de la bouche peut être utilisé comme voie d’accès pour atteindre le nerf sous-orbi
taire (p. 224), le n e rf m entonnier (p. 246), la cavité des fosses nasales (p. 208), le
sinus m axilla ire (p. 535), le nerf m axillaire supérieur dans la fosse ptérygo-m axillaire
(p. 268).
Comme son vestibule, la bouche proprement dite, lorsque les mâchoires sont rap
prochées et qu’ aucun alim ent ou corps étranger n ’a été in tro d u it dans son intérieur,
est pour ainsi dire, elle aussi, une cavité virtuelle. Elle devient cavité réelle, soit par
le refoulem ent de la langue, soit par l ’abaissement du m axillaire inférieur, agran-
270 TÊTS
(.lissant le diamètre vertical de la cavité. De forme ovalaire, inscrite dans la courbe
que décrivent les arcades dentaires, la bouche proprement dite est délimitée : en
dehors et en avant, par les arcades dentaires elles-mêmes ; en haut, par la voûte
palatine et le voile du palais ; en bas, par le plancher buccal ; en arrière, par l ’isthme
du gosier. Ses dimensions varient beaucoup suivant les sujets. En moyenne le dia
mètre antéro-postérieur (de l’orifice buccal à la luette) mesure de 7 centimètres à
7 centimètres et demi ; le diamètre transversal (d’une arcade dentaire à l’autre),
de 4 centimètres & 4 centimètres et demi ; le diamètre vertical (delà voûte palatine
au plancher de la bouche), 2 centimètres à 2 centimètres et demi.
Les nombreuses formations anatomiques qui délimitent la cavité buccale se répar
tissent en un certain nombre de régions, savoir : 1° en avant la région des lèvres,
région labiale; 2° latéralement, la région des joues, région gènicnnc ; 3° en haut,
la région palatine ; 4° en bas, la langue et la région sublinguale ; 5° en haut et en
bn>. entre la bouche proprement dite et son vestibule, les gencives et les dents, région
gingivo-dentaire ; 6° en arrière, la région amygdalicnne ou ton sïllaire , qui sépare la
bouche du pharynx ou, plus exactement, empiète à la fois sur l ’une et 6ur l’autre.
De cos différentes régions, la région labiale et la région génienne ont été déjà décrites
p. 214 et 238) avec les régions superficielles de la face; d’autre part, la langue sera
étudiée plus loin à propos de l’appareil du goût. Nous n’avons donc à nous occuper
ici que des quatre régions suivantes :
1° La région pa la tine;
2° La région du plancher de la bouche ou région sublinguale ;
5° l.o région gingivo-dentaire ;
4° La région tq/isillaire.
A) — RÉGION P A L A T IN E
i oûle palatine que Fou dorme à son segment antérieur. Elle est concave dans le sens
transversal, concave également dans le sens antéro-postérieur. Sa longueur est,
en moyenne, de 8 à 9 centimètres, dont 4 à 5 centimètres pour le voile du palais
et 4 centimètres pour la voûte palatine. Sa largeur mesure 4 centimètres dans son
segment antérieur, 5 centimètres dans son segment postérieur. Sa hauteur est de
1 centimètre et demi.
An point de vue de la longuour, on a décrit, outre les voiles mourus considéré; comme normaux
I® des voiles courts, dont la brièveté n’est qu’appa-
rento c l due en réalité au défaut de longueur du
palais osseux : cotte insuffisance palatine (I.eruoyezI se
traduit surtout par du nasonnement ; 2° des i-oiles longs
(P.iiAUVEau), insérés très bas sur le pilier postérieur
épais, peu mobiles : ces voiles isolent parfaitement et
ficilmnent le nez de la bouche, mais ils provoquent
un peu d’altération de la voix et surtout du ronfle
ment.
Au point do vue de la hauteur et de la largeur, les
nombreuses variations que présente la voûte palatine
sont, d’ une façon générale, en relation étroite avoc le> Fit. 19*.
malformations nasales. C’est ainsi que chez les sujets Voûta palatine oetvnle coupe 'rontale
atteints d’obstruction nasale ancienne (végétations adé demi-ichématl'iue)
noïdes), le nez s 'a p la tit transversalement (ne: en lam e 1. ainu3 maxillaire. — 2. fosse nasale içtuche. —
de couteau) en même temps que la voûte se rétrécit et 3. cloison des (oses nasales déviée et présentant
on éperon.
s'élève (flg. 194) : au lieu d’avoir sur une coupe frontale
ln formo d’ un arc de cercle régulier,cette dernière revêt la forme d'une ogive plu; ou moins profonde
(lO’he ogivale).
Fig. 107.
Région palatine.
L a m uqueuse p a la tin o a été sectionnée sur ln ligne médiane ot rabattue il droite et it gauche en t h n t voleta. On n 'a
conservé que celui d u côté gauche. Celui du côté d rn r qaé s*ur ce n D a enlevé la couche g la n d u
leuse p o u r bien dégager la plan pro fo n d avec les vaKs, u i t et les nerfs.
1. muqueuse ra b a ttu e en d c h o r» .—. 2, couche glandtdeuse. — S. voûte palatine. — 4, crochet île l'apophyse Ptérygotde.
— é, m uscle glossn-stap hylln. — 9. am ygdale palatine. — 7, lu c lle . — S. voile ilu p a la is .— 0, arte re palatine supe
rieurc. — 10. n e rf p a la tin supérieur. — 11, tro u p a la tin autencur. par oh si r t la po rtio n tern nale . es va «*oaui et m r .
sphéno-pnlntins p o u r v e n ir s'anastom oser avec les vaisseaux e t nerf-s palatins supérieur» 1 2 p a la tin e ascendante.
— 13, loue. — 14. niasséter. — 15, langue.
pala tine est différente suivant qu’on considère sa portion dure ou voûte palatine
ou sa p o rtio n molle ou voile, du palais. E xam inons-les à p a rt :
A. V o û t e p a l a t in e . — Ln voûte palatine s.' compose de quatre couches, qui sont.
AN S T O M IE T O P O U IIA P IIIQ U E . — T . 1, 4 * É D IT . 18
TÊTE
ou allant do la bouche vers les fosses nasales : une première couche muqueuse (couche
muqueuse inférieure), une couche glanduleuse, une couche osseuse, une deuxième
couche muqueuse (couche muqueuse supérieure).
a. Couche muqueuse inférieure. — La muqueuse palatine nous présente une ooln-
tion blanc rosé. Elle est remarquable par son épaisseur, plus grande sur les parties
latérales que sur la ligne médiane, par sa résistance, par son adhérence au périoste
avec lequel elle est fusionnée. Au niveau du bord alvéolaire du maxillaire, elle se
continue avec les gencives : les rapports qu’elle affecte, à ce niveau avec les dents
expliquent l’existence possible d’abcès dentaires ou de fistules sur la voûte palatine
((lîg. 214, p. 296).
b. Couche glanduleuse. — La couche glanduleuse (fig. 197) est formée par deux
amas de petites glandes en grappe, les glandes palatines, qui se trouvent situées
de chaque côté de la ligne médiane, dans l ’épaisseur même de la muqueuse et qui
présentent leur maximum de développement à la partie postérieure de la région, où
on les voit former une couche continue et épaisse. Les glandes palatines sont des
glandes salivaires analogues à celles que nous avons déjà décrites sur les lèvres et
sur les joues. Elles sont le point de départ des tumeurs, appelées tumeurs mixtes
du palais (B e r g e r , 1897). On sait aujourd’hui que ces tumeurs, considérées pen
dant longtemps comme toujours bénignes (adénomes), peuvent évoluer comme des
cancers ; il est donc prudent de les extirper.
c. Couche osseuse. — La voûte ossouse du palais, rugueuse du côté buccal, lisse
au contraire du côté nasal, est constituée par les apophyses horizontales des m a x il
laires supérieurs et des palatins. Comme nous le verrous plus loin, le sinus m a x illa ire
envoie parfois dans son épaisseur un prolongement qui s’insinue p lu s au m oins
loin (fig. 193, 2) : cette disposition, on le conçoit, favorise, dans le cas d ’empyème
du sinus, l'ouverture de la collection purulente sur la voûte palatine. Disons encore
que la voûte osseuse du palais est ua des sièges d ’élection des manifestations d
la syphilis tertiaire. On a prétendu
que, en pareil cas, la nécrose du
squelette était consécutive à la
lésion de la muqueuse, et que, par
suite, il était nécessaire d ’inciser
hâtivement la tuméfaction qui ap
paraît au palais pour permettre au
périoste de se recoller; c’est inexact,
la lésion osseuse est prim itive.
Fig. 200.
Las muscles du voile du palais, vuo postérieure.
O» » pratique U ro u i* dite da pharynx «u>r. I>. 3001. puis on a lurt»o longitudinalement la paroi poaU'rieuro du pt «•
r r n i et ItcO i* à much» «t à droite lo, «leux Uroljcoui. O d fait, la muqueuse qui recouvrait la face postérieure
rsSk du palau a Cl» (Uaéqare et rabattue'fur le» rôtéa pour meltro il découvert la couebo niuaculalreiupcrllrtcllc
Oţlle-r< « i aeul* etaltil» ro i la 010111» gauihc d» la propnratlun ; elle a ftd eu parüo ln-:si>' et rofllmhi nur la in.Hi «■
droll» «te fao'o I moquer la oouche prUuixle n imSauU* par Ic mincie purietiiphylln externe.
U pbarriU'i>«tapbrllu. avec 1', wa deux fai*eauc arceraom* «palato-pharyngten c t Balplngu-pharyutilen). — Ï . 1 rl-
aUpI.rUn luu-rw. — *, paUtn«uplirUo o« t m . « de la luette. — 4. pdritdaphylln extern» et 4’. apondvroao du '"He
da ladau — k, apopbyw lautaire 0 * J'mclp'UL — e. muqucune du pharynx et S', muqueiuo do la la.o piMtOrluutu du
*•*1*. — 1, apunrvroa» «lu pharynx ruoatltuant roule, eu ce point, la paroi pharyngienne. — 8. pldrygoldlen Interne et
«at*«* uaxWo-pharrugtrn rm au travers u n i* frofUe pratlijueu «lain I'uponevroee du pharynx. — 0, trompe dT.v •
!*<*•. — 10, comat luNriaur. — 11, carnet un.yeo — 1*. amygilal» palatine. — 13. lu o tlr. — 14. hase do la langue
— IS, aallh» que tonna la grand» romv de l'u» hyoïde au travera «le U paroi pharyngienne léclliidn en dehorn. — ld.
Cţroi' Ue. — IT, artera palatin» ascendant» — 18. cuT»t7tru>ur «miiérlccr du pharynx — 10. crochet do l'rlle Interne
d» l'apoiibyae rterygeede.
8° Voies d'accès. — Voyez plus haut (p. 272), l ’exp lo ra tio n de la région palatine.
B) — RÉGION SUBLINGUALE
Les parties molles, qui ferment en bas la cavité buccale, affectent la disposition
d’une large gouttière, dont la concavité regarde en h aut et en arrière. Cette g o u t
tière est essentiellement formée par un muscle large, le m ylo-hyoïdicn, com plété
en arrière par le muscle hyo-glosse. Deux arcs osseux la soutiennent : en h a u t et en
avant le corps du m axillaire inférieur (arc m a x illa ire ); en bas et en arriére, IVs
hyoïde (arc hyoïde). Une première glande (la sous-maxillaire), des plans fibro-m us-
culaires, la peau, se développent sur la face inférieure : ils co n s titu e n t la région sus-
hyoïdienne et, de ce fait, appartiennent nu cou ; nous les re tro u ve ro n s plus loin.
Une deuxième glande (la sublinguale), ainsi que la muqueuse buccale, recouvrent
sa face supérieure ; de plus, une masse musculaire, née de l ’arc m a x illa ire et de
l ’arc hyoïde soulève, la muqueuse et. s'en coiffe pour form er la langue : c ’est à
l ’ensemble de ces formations disposées au-dessus de la g o u ttiè re précitée que l’ou
donne le nom de'plancher de la bouche.
Comme on le voit, le muscle mylo-hyoïdirn constitue, pour nous, in lim ite séparative de la région
sublinguale et de la région sus-hyoïdienne. Celte lim ite, il taut l ’avouer, est bien un peu artificiel).' ;
c’est «-Ile, cependant, qui se trouve la plus conforme aux données cliniques et opératoires. En eiT» t
comme le fait remarquer T i l l a u x , les tumeurs qui se développent dans les organes situés au-des.-n-
de ce muscle fout le plus souvent saillie dans la cavité buccalo et sont abordables par la bouche : celles
qui. au contraire, ont pour point de départ les organes situés au-dessous du mylo-hyuïdien, so portent
vers la répion aus-hydnldienne, et c’i* t par le cou que le chirurgien viont les extirper. B l a n d i n , on le
sait, comprenait dans la région du plancher do la Louche la région sus-hyoïdienne ; de même q u 'o n
étudie sous le nom du région génienne les diverses couches qui constituent la joue, do la peau d. la
muqueuse, de même il décrivait sous le nom do région glosso-sus-hyoîdicnnc l ’ensejnblo des parlas
molles incluses dans la concavité du maxillaire inférieur et comprises entre la peau du la région sus-
hyoïdienne et la muqueuse buccale. Cette manière d’envisager la région du plancher de la bouche, s o u
tenable au point de vue anatomique, puisque les organos contenus dans la région sus-hyoïdionne pénétrent
RÉGIONS PROFONDES DE LA FACE 279
ensuite dans ln loge sublinguale, soutenable (‘gaiement au point de vue pathologique, puisqu'on f • ut
v o ir des tumeurs nées dans l'une ou l ’autre de ces régions envahir la région voisine, soutenable enfin
au point de vue opératoire puisque certaines affections, les néoplasmes de la langue en particulier, - rit
abordables p a rla voie sus-hyoldicnno, cette manière d ’envisager notre région, disons-nous, n ’en est pas
moins rejetée aujourd’hui par la plupart des auteurs. Nous avons suivi leur exemple et, .i notre tour,
nous avons fa it de la région glosso-sus-hyotdienne de B l a n d i n deux régions distinctes : 1° une région
sus-hyoi<iicnnc( placée au-dessous du rnylo-hyonlien) que nous décrirons avec le cou; 2° une ré g io n s u b
linguale (placée au-dessus du mylo-hyoïdien) qui appartient manifestement à la face et que nous
décrirons ici.
Fig. 201.
Plancher do la bouche, vu pars» face supérieure.
D u cClé usuelle, la mucineuse s été enlevée ; du o 'te d ro it. U» region est vue te lle q u 'e lle te presecle lorsque ie sujet
ouvre la bouche e t relève eu hau t !« pointe de la langue.
1, glande sublinguale. — 2. canal de W hnrtun rendu visible par suite de l'é c a rte m e n t en debore do bord super'.- -
de la glande — 3, rameaux du nerf lingual. — 4, muscles de la langue. — 5. 5*. veine ranlne. — 6. tissu oellulo-
sdlpeax Web*. — 7. bcnwlures de la gland» subUngutde soulevant la muqueuse a. orinces des canaux de La ghin'..
tubllugunlc. — 0, o r i lice du canal de IV harto u — 10. artère sublinguale. — 11. arcades deuLalres.
rieure di' la languo au plancher de la bouche : c’est le fre in ou filet. On pout le section
ner, sans crainte, d’un coup do ciseaux, lorsque, par suite do sa brièveté, il gêne les
inouvenienls de la langue, on particulier la succion chez le nouveau-né. — Do chaque
côté du frein et à la partie postérieure de la région se dresse un p e tit tubercule, percé
à son somme! d ’un orifice arrondi, l 'ostium ombilicale. Cet orifice n ’est aulre que
l ’embouchure du canal de W harton. Son im perfo
ration entraîne, par suite de l ’accum ulation de
salive qui se fa it en aniére du point obstrué, la d ila
tation du canal correspondant ; elle est ainsi la cause
de la grenouillettc congénitale, affection que l ’on
guérit facilement en excisant l ’ostium im perforé :
il se forme, à sa place, un p e tit orifice fistuleux par
où la salive s'écoule aisément dans la cavité buccale.
— Un peu en dehors, et en arriére du tubercule
précité, se v o it un groupe d ’orifices beaucoup
plus petits : ce sont les canaux excréteurs de la
glande sublinguale. — E nfin, entre ces orifices glan
dulaires et les arcades dentaires, le plancher buccal,
soulevé par les-bosselures des glandes sublinguales
Fig. 202. sous-jacentes à la muqueuse, constitue deux saillies
Coupc franl.ilo du plancher de la de forme ovoïde, les caroncules sublinguales.
bouche, m ontrant la situation et
A l ’état pathologique, la région sublinguale peut
les rapports de la grenouille!te
sublinguxle commune, (d’après être déformée ; 1° par des ulcérations (épithéliom a) ;
C c x io et V bau). 2° par des tumeurs, dont les plus communes por
J. c rto a u IU c M e . — ? rs n a l <•* W h * r-
>on. — S. « to ile n i U in.-unie. — H.
tent le nom de grenouilletles (fig. 202) et sont dues,
m rto-lii-nldten.— 5, Inufue. — (I. m axil pour la p lu p art, à des adénomes kystiques de la
laire.
glande sublinguale ; 3° enfin, par des phlegmons,
localisés d’ordinaire, mais qui peuvent être parfois diffus (angine de Ludw ig) et
qui sont alors d ’une gravité redoutable.
séparation n ’est pas toujours bien complète, et il arrive souvent que des lobules de
la glande sublinguale pénétrent dans la région sus-byoldienne en passant entre les
interstices du m ylo-hyoïdien. On s’explique, dès lors, comment une grenouillette
sublinguale peut être suivie, secon
dairement, d ’ une grenouillette sus-
. hyoïdienne (M o re s tin ).
Les qliatre parois que nous venons
de décrire se voient sur toutes les
coupes latérales de la région sublin
guale. Mais il n’en est pas de même
sur une coupe médiane ou sagittale.
Sur cette coupe (fig. 214, p. 296),
notre région revêt une forme tria n
gulaire et, de ce fait, ne possède plus
que trois parois, savoir : 1° une
paroi antérieure (osseuse), répon
dant à la symphyse mentonnièro et
s’étendant, en hauteur, depuis le
bord alvéolaire jusqu’aux apophyses
géni ; 2° une paroi posliro-infè-
rieure (musculeuse), formée pur le
muscle génio-glosse ; 3° une paroi
supérieure (muqueuse), constituée
Fig. 203.
par la muqueuse buccale.
La loge sublinguale vue sur une coupe frontale de la
La loge sublinguale se continue face passant par la deuxième prémolaire.
largement en arrière, au niveau du 1. vestibule buccal. — 2, Joue — 2*. muscle bucciDateur. —
bord postérieur du mylo-hyoïdien, 3. sillon g in g iv o Jugal Inférieur. — 3*. sillon ginclYo-Jusal supé
rie u r.— 4. boni alvéo la ire du m axillaire supérieur. — &, bouche
avec la loge sous-maxillaire. On proprement dite. — 0. langue. — 7. corps du m axillaire infé
rie u r.— 8. glande aubllmruulc. — 0. sinus m axillaire .— tü. fusse
comprend, sans que nous insistions, nasale. — 11. canal tie W h a rto n . — 12. a rtère sublinguale. — 13.
muscle hyotflraee. — 14. tissu ceUulo-graisseux.
l ’importance do cette communica
tion au point de vue olinique et opératoire V o y o n s m a in te n a n t ce que re n fe rm e
notre loge sublinguale.
Fig. 205.
Plancher do In bouche, vu par sa faco latérale gauche.
fi) Le nerf lingual, après avoir parcouru la région zygom atique (vo y. p. 257),
pénètre dons la loge sublinguale au niveau de la dernière grosse m olaire (fig. 205).
Il est, en ce pmnti Irés superficiel, uniquem ent recouvert p a r la muqueuse du p la n
cher et un peu de tissu cellulaire. Aussi, par une simple incision fa ite à m i-distance
de la gencive el d ifb o rd de là langue, est-il facile de le d é c o u v rir et de le réséquer
( M ic h e l, L e t i é v a n t ) . D'abord situé au-dessus du canal de W h a rto n , le n e rf lin
gual passe à son côté externe, puis au-dessous de lu i, puis enfin en dedans de lu i,
en l’embrassant ainsi dnns une espèce de boucle. Finalem ent, il v ie n t se te rm in e r
dons la glande, ainsi que dnns la muqueuse du plancher et de la longue. Il est, parfois,
le siège de névralgies rebelles qui nécessitent sa résection.
c. Tissu cellulo-graisseur. — T^ms les organes que nous venons de décrire sont
entourés d’ ùne couche de tissu Ctnulo-udipeux, lâche s u rto u t en dedans en raison
de la grande mobilité de la langue.
Los aréoles de ce tissu cellulaire peuvent, ici comme dans toutes les régions où
se produisent des mouvements, s’agrandir par places et co n stitu e r ainsi, soit d a n s
la région rétro-symphysionne, soit de chaque côté du frein, ou même d a n s la ré g io n
<l>'s molaires, de véritables séreuses en m iniature. Mais oes bourses séreuses re s te n t
presque toujours rudimentaires : il est, en effet, exceptionnel de les v o ir s’ a g ra n d ir
<■( arriver à atteindre ces grandes dimensions qui on t été constatées p a r F l e i s c i i
m a n n , T i l l a u x , A l e z a i s , et qui o n t f a it a d
m ettre par quelques auteurs q u ’elles p o u v a ie n t
être le siège de grenouillottes.
C’est dans le tissu cellulo-graisseux q u i r e m
p lit la loge sublinguale que se d é v e lo p p e n t F
plupart des phlegmons malins à m a rc h e ra p id '
et envahissante, décrits sous le nom d ’a n g ir
de Ludw ig ou de phlegmon sus-hpoïdien, et'
Ces phlegmons doivent être h â tiv e m e n t
largement ouverts par la région sus-hyoïdicm
( D e l o r m e ) : les incisions pratiquées d o iv e n 1
nécessairement, pour être efficaces, p é n é trt
jusqu’au delà <Ju muscle m ylo-hyoldien, a u lr
ment d it jusque dans la logo s u b lin g u a le .
Q — RÉGION GINGIVO D E N T A IR E
v 1° — G e n c iv e s
de libérer pour pratiquer l ’avulsion correcte des dents D ’autre p a rt, elle adhère
d’une façon intime, sur presque toute son étendue, au périoste sous-jacent sans
interposition d’un tissu conjonctif sous-muqueux. Ce n ’est q u ’au niveau du sillon
labio-gingival, à la lim ite de la région par conséquent, q u ’elle se double d ’ une mince
couche celluleuse, laquelle se continue avec la couche celluleuse de la joue : c’est
par l ’interm édiaire de
cette couche celluleuse
que, dans le cas d ’ab
cès dentaire, l ’in fla m
m atio n p rim itiv e m e n t
sous-gingivalo en vah it
secondairement la joue,
donnant ainsi nais
sance ù ce gonflem ent
plus ou moins accusé
que l ’on dé 'ne v u l
gairem ent sous le nom
de fluxion dentaire.
La muqueuse gin
givale est entièrem ent
dépourvue de glandes ;
par contre, elle pos
sède des papilles très
nombreuses et très vo
lumineuses.
E lle peut être le
p o in t de dé p a rt de
tum eurs m alignes a u x
quelles on donne le
Fig. 207. nom d ’épulis épithé
Région gingivo-dentaire. liales po ur les d is tin
guer des épulis sarco
• Joue droite a été fendue de la cominlaturc nu lionl antérieur du mowctor et l«
deux lambeaux nkbné» en haut et en bas. Puis, sur In mâcholreciipérlcure. une Incisive, mateuses, q u i, elles, se
a ru in e , ln deuxième prénoilalre et la deuxième crosse inolnlrc ont été extraites (ces
quatre dents nont représentées dans les flf. 212 et 2131. FnOn. sur lamâchoireInférieure. lé velo pp en t au niveau
le périoste et la gendre ont été détachés en partie et le canal dentaire a été ouvert au
moron du dwau et de la gauge. des arcades alvéolaires.
I. fendre et I*. lambeau de fendre détaché (lu maxillaire Inférieur. — 2. 2’. tnaxll •
lalre Inférieur m il b nu. — 3, sillon flruriro-lablnl supérieur. — S. lèvre inférieure — . p [c
4. lèvre supérieure. —#. buednateur. — 7. mas«éler — 8. nlvéole de la deuxième grouse “ * «lSScdU A c l Ilc tlb
molaire. — 0. alvéole de la deuxième prémolaire. — 10. alvéole de la canine.— 11. n\ f n r té rp v dec
alvéole de l'indsire latérale. — 12. nerf dentaire Inférieur, avec les rauieiux nu’ll . ' u r lL 3
envole aux rariur* dea denia do la mâchoire Inférieure.— 12. nerf mcntonnlcr. Indsé o p n c iv e S Sont trè s
en ï ” . — 13. orblcul’ lre d o lèvres. Ç
grêles. Elles provien
nent : 1° pour la gencive supérieure, de la m axilla ire interne , p a r ses quatre
bronches, alvéolaire, sous-orbitaire, sp h é no -p a la tine e t p a la tin e de sce nd a n te ; 2°
pour la gencive inférieure, do la linguale , de la sous-mentale, de la dentaire inférieure.
P) Les veines, indépendantes des artères et plus ou moins anastom osées entre
elles, se rendent : 1° les postérieures, soit au plexus alvéolaire, soit au plexus p té r; «
goldien ; 2° les antérieures, h la veinp linguale et à la veine faciale.
y) Lee lymphatiques aboutissent a u x ganglions s o u s-m a xilla ie s e t c a ro tid ie n s ,
parfois « us ganglions gênions ( T o u b e r t) , lorsque ces d e rn ie rs e x is te n t.
S) Les nerfs, tous sensitifs, tirent leur origine : 1° pour la gencive supérieure,
R É G IO N S P R O F O N D E S D E L A FAC E 2 87
2° — A l v é o l e s d e n t a i h e s
Le bord alvéolaire des maxillaires est creusé d’une série de c a v ité s , appelées
alvéoles et destinées à loger les racines des dents. Ces alvéoles, qui sont unilocu
laires pour les dents à racines uniques et m ultiloculaires pour les dents à ra cin e s
multiples (fig. 207). sont exactement de même forme et de mêmes dimensions que la
partie de la dent qu’ils reçoivent. Il semble que les racines aient pénétré dans le bord
des maxillaires comme dans de la cire molle et y aient laissé leur empreinte. — Les
alvéoles, étant dus à la présence des dents, disparaissent par a tro p h ie et ré s o rp tio n
osseuse lorsque la dent correspondante est tombée. — N o u s a vo n s d it p lu s h a u t,
et nous devons le rappeler ici, qu’ils peuvent être le p o in t de d é p a rt d ’une v a rié té
de tum eur de la mâchoire décrite sous le nom d 'ép ulis sarcomateuse (sarco m e à
myéloplaxes).
Comprises dans l’épaisseur du bord des maxillaires, les cavités alvéolaires so n t
cependant plus rapprochées de la table externe de l’os que de la table interne ; cela
est vrai surtout dos dents de la mâchoire supérieure, d o n t on v o it les alvéoles faire
à l ’extérieur une saillie souvent très marquée. L ’épaisseur de la paroi de l ’alvéole à
ce niveau est très faible ; il existe même fréquemment des déhiscences. Il en résulte :
d’une part, que les abcès avec fistules, qui sont symptomatiques d ’une carie de la
racine, siègent le plus souvent sur la face externe de la gencive ou de la màohoire ;
d’autre part, que la fracture do la paroi externe de l ’alvéole est la plus c o m m u n e
des fractures qui compliquent l ’extraction des dents.
Le tissu osseux de la cavité alvéolaire n’est pas en rapport im m édiat avec la cou
ronne de la dent ; il en est séparé par une membrane fibro-périostique qui tapisse
les parois de l ’alvéole et qui joue, par rapport à la dent, le rôle d ’un véritable lig a
ment (voy. p. 293). L ’inflam m ation de ce ligament ( périodontite ou uèriostite den
taire des anciens auteurs) s’observe très fréquemment en clinique : elle complique
presque toujours la carie pénétrante et est due à l ’envahissement de la loge alvéo
laire par les germes buccaux.
3° — D ents
et où se produisent si souvent, des fermentations acides, les dents s’a ltèrent facil<
ment : on eonnaif, en effet, l ’extrême fréquence de la carie dentaire et son im portam
dans la pathologie bucco-dentaire. A leur to u r les altérations dentaires constituent
une condition essentiellement favorable à la p u llu la tio n des germes buccaux et ,i
l’augmentation de leur virulence ; elles peuvent être, en conséquence, le po in t d>
départs d’accidents septicémiques locaux ou généraux, ordinairem ent assez bénin-,
mais parfois aussi extrêmement groves ( G a lip p e , W . H u m te h , II. FEnnÉ, J. ■
* C. T e i .u e b ).
On donne le nom d 'o d o n to m e s (Bnoc.\) au x tum eurs qui ré su lte n t d ’ un tro u b le su rve n u pe n d a n t
l’évolution des fofiicïïles dentaires. Ces odohtbfnés sé~dïstinguenrdcs tum eurs q u i p renne nt naissance
s u r une dent arhvôo à son C om plet développement, en ce q u ’ils se m o n tre n t dans les mâchoires
ponduntla période de l’évolution dentaire et q u ’ils coïncident souvent avec l ’absence d ’ une ou Je plusieurs
dents ( H e v d e n r r i c h ) . On a dé crit quatre variétés d ’odontomes, correspondant au x q u atre périodes pré
citées du développement
des dents, savoir : les
odo ntom es e m b n jo p la s li-
ques, les odo ntom es o d o n -
to h la s tiq u c s , les odontom es
c o ro n a ire s et les ndon-
tom es r a d ic u la ire s .
A câlé dos odontomos,
il existe dans les mâchoires
toute une série do tumeurs
(d’une p a rt les diverses
tu m e u rs k y s tiq u e s , depuis
les kystes appendiculaires
des racines des dents, ju s
qu’aux grands kystes uni-
ot m u ltilo culaire s des m â
choires ; d ’ autre pa rt, les
é p ith é lio m a s p r i m i t i f s des
m a x illa ir e s ) qïïî“ recdh n â i
sent pour cause, non plus
uu trouble dans l ’évolu- \ r
tion des follicules, m ois F ig . 2 0 9 .
une transform ation des Coupe d ’ une m olaire tem poraire (A) s u r un fœ tus h u m a in de 20 cen tl
masses cellulaires résidua- métrés, et d ’uno incisive tem poraire (B) s u r un fœ tus de 38 centt-
les de la d e n titio n , que mètres, d ’après L e c r o s et M a c i t o t (G t. 60 /1).
M a la s s e z a a p p e lé e s d é b ris Cn v o lt, en A . le bourgeon de la dent de remplacem ent se détacher de la lame
é p ith é lia u x p a ra d e n ta ire s dentaire au niveau du c ollet de In d e n t tra n s ito ire . En B. ce bourgeon est complé-
. ., «-An-un nbn»' tem e nt Isolé ; la lam e dentaire s'est désagrégée, et ses débris cellulaires «Ubns
e t que l on tro u v e , cnez faux varadentaires) sont dispersés dane le tissu em bryonnaire de la gencive.
l ’adulte, dans l ’épaisseur
même du ligam ent alvéolo-dentaire, plus spécialem ent au voisinage de la racine. Les germes dentaires
que nous avons vus naître p a r bourgeonnem ent de la lame ép ith é lia le ne co n stitu e n t pas, en effet, les
seules invaginations do l ’é p ith é liu m g in g iv a l ; d ’autres bourgeons q u i ém anent de l ’é p ith é liu m de la gen
cive, de la lame épithéliale, des cordons follicula ires, de la face externe de l ’ém ail, s’enfoncent égalem ent
dans l ’épaisseur du bord des m a xilla ires ; mais inu tilis é s , chez l ’hom m e du m oins, ils d ispa raisse nt en
grande pa rtie et ce qui en reste constitue les d é b ris é p ith é lia u x p a r a d e n ta ire s précités (flg . 209, B ).
2° Nombre. — L ’enfant possède une d e n titio n qui est bien d ifférente de celle de
l ’adulte. Dans la première enfance, de 3 ans ju s q u ’à l ’ âge de 6 ou 7 ans, les dents
sont au nombre de 20, do n t 10 pour chaque mâchoire. Ces dents to m b e n t, d’ où le u r
nom de dents tem poraires , dents de la prem ière d e n titio n . Elles sont remplacées chez
l ’adulte par 32 dents dites permanentes ou dents de la deuxièm e d e n titio n , so it 16 p o u r
chacune des deux mâchoires. La form ule dentaire p our l ’ une et l ’ a u tre des deux
dentitions est la suivante :
M d ch. supér. ) 2 1 2 5 )
Molaires - ; canines - ; incisives - = - 5 10 x 2 = 20
M d ch. in fé r. j
M dch. supér. I . . . . 3 , 2 1 . . . 2 8 )
M â ch. in fé r. | M o Io lm 3 ' P ^ m o la ire s - ; canines - ; incisives „ = - ' 1 6 x 2 = 32
A N A T O M IE T O P O G R A P H IQ U E . ---- T . I , 4 * 4 d |T . 19
» K t
290 TÊTE
Lfs anomalies numériques (diminution ou augmcnlalion dénombre) s'observentsurtout sur les dont-
peruinnentes et sur celles qui sont constituées en séries plus nombreuses. C'est ainsi qu’à ln mâchoire
supérieure, on note parfois l'absence des incisives latérales. A la mâchoire inférieure, la troisième molaire
ou dent do sagesse manque fréquemment; viennent onsuite la première et la deuxième prémolaires,
puis les inrivives, surtout les médianes ( F r e y ) . Les dents surnuméraires s’observent de préférence à lu
mâchoire supérieure ; elles sont souvent hors rang.
A l'inverse des dents de lait, les dents permanentes donnent rarement lieu à des
accidents au moment de leur éruption. Les dents de sagesse, en particulier celles d
la mâchoire inférieure, font cependant exception et leur sortie au dehors s’accom
pagne assez fréquemment de phénomènes plus ou moins graves. Les accidents
provoqués par la dent de sagesse peuvent reconnaître deux causes :
a) lis peuvent être dus à l’insufiisancc de l ’espace .alvéolaire destiné à recevoir la
dent. La dent de sagesse n’étant plus, comme on le sait, qu’une form ation rudim en
taire en voie de disparition, il arrive souvent qu’au niveau de la mâchoire infé
rieure, entro la deuxième grosse molaire et le bord antérieur de la branche mon
tante, la place lui fasBC défaut pour qu’elle puisse se développer à l ’aise. Deux cas
peuvpnt alors se présenter, suivant que son évolution est simplement gênée ou, au
R ÉG IO N S P R O FO N D ES DE L A FAC E 291
• Fig. 210.
Accidents dus à l ’éruption do la (dent de sagesse : coupe sagittale schématique do la branche-
du m axillaire inférieur.
A. Inclusion de .a dent de oogone ilo iu lo maxillaire — D. eruption vlcleueo sur la bord anterieur de la brand.
montante. — C, la dont do Bagessc ert normalement placée, mais elle e*t recouverte d'un capuchon gingival Incomplè
tement l>e: fore.
1. dent do oogone. — ?, deuxième mololra — S. muqueuse gingivale. — 3*. muqueuso Incomplètement perforée,
formant capuchon nu-dessus de la lient. — 4, canal dentaire.
l’on intervient de bonne heure, par conséquent, chez l ’enfant, il est possible, au
moyen d’appareils de prothèse spéciaux, de faire entrer la dent déviée « dans le
rang ». Chez l ’adulte, on est obligé de l ’arracher.
A côté do dents simplement déviées, mais occupant encore le bord alvéolaire,
on peut observer des dents en eclopie, c’est-ù-dire des dents qui sont implantées
ailleurs que sur le bord alvéolaire, dans une région voisine." C’est ainsi que l ’on peut
rencontrer des dents dans les fosses nasales, dans la fosse canine, dans le sinus maxil
lairc, dans la fosse Temporale.
Les arcades dentaires, supérieure et inférieure, ne présentent pas la même coin
bure : l’arcade supérieure se développe suivant ua rayon plus grand ; elle déborde
par conséquent l’arcade inférieure sur tout son pourtour. — A la partie antérieur
des arcades, les incisives d’en
haut descendent au-devant des
incisives d’en bas. Ces deux
rangées de dents, dans la masti
cation, glissent mutuellement
l’une sur l ’autre à la manièr
des lames d’une paire de ci
seaux. — Sur les côtés, les petit os
et les.grosses molaires de l’une
des deux arcades s’opposent à
leurs homonymes de l’autre ar
cade, d’ une façon telle que les
saillies de l ’une répondent aux
creux de l ’autre et réciproque
ment. Cette disposition, on le
conçoit, est destinée à favoriser
le broiement des aliments.
Fig. 211.
5° Direction. — On peut dire
Les deux arcades dentaires du côté droit dans leurs
d ’une façon générale que lesdents
rapports entre elles et avec le squelette (T.).
A. maxillaire mpéricur, arec a. «on nrende dentaire. — B. maxil
s’im plantent verticalement dans
laire Inférieur, arec b. «on arcade dentaire. leurs alvéoles. Un certain nombre
1. les Inetolrw supérieure*. — 2, les IncMvus Inferieures. — 8. lulré-
rorité du maxillaire «upérirur. — s, n llllc de la canine. — 5, trou d’entre elles, toutefois, s’incli
«ouj-orWUlre, plact au-dosua de la deuxième prémolaire supérieure.
— 8. trou mcntonnler. placé au-dessous do l'espace nul sépare la nent plus ou moins sur la verti
dcuiiemo prémolaire et la première molaire Inferieure. cale : c’est ainsi que les grosses
molaires supérieures ont leur
couronne dirigée un peu en dehors ; le6 grosses molaires inférieures, un peu en de
dans. Il faut se rappeler cette inclinaison, quand on luxe ces dents pour les extraire.
Nous voyons, de même, les incisives, soit supérieures, soit inférieures, s’incliner
légèrement en avant; chez certains sujets et dans certains groupes ethniques, les
races nègres en particulier, cette projection des incisives en avant est très marquée.
Les anomalies de direction, comme d'ailleurs les anomalies de situation, sont en ra pport étroit a\ec
les anomalies des maxillaires et notamment avec l ’étroitesso ot l ’ insuflîsnnce de développement de
l ’arcade ;c'esl pourquoi on las observe si souvent choz les sujets porteurs do végétations adénoïdes.
Flies so montrent A un degré exagéré cher, les blessés qui ont pordu la plus grande partio do leur m a xillaire
inférieur (coups de feu du plancher de la bouche'L e cou e s t, D e lo u m f. et C i i a v a s s e . C i i a u v e l et N i h i e s ,
TouuERTj.Rn pareil cas, on voit peu à peu les dents de la măchoiro supérieure conservée s’ incliner
fortement endedans, en même temps que l ’arcade se rétrécit do plus en plus.
R É G IO N S P R O FO N D ES D E L A F A C E 293
6° Moyens de fix ité . — Los dents, quelle que st it leur place dans la série, sont
maintenues fixées dans le bord des maxillaires :
a) Par la forme même des alvéoles, lesquelles représentent le moule de la racine ;
P) Par la gencive. La gencive, nous le savors, est constituée par deux couches :
une couche profonde ou périosliaue, qui se continue sans démarcation nette avec le
périoste ou, plus exactement, le ligament alvéolo-dentaire ; une couche superficielle
ou muco-épithèliale, qui se termine au niveau du collet et qui enserre ce dernier
comme dans un anneau. C’est cet anneau qui « sertit n en quelque sorte la dent et
s’oppose à sa projection hors de l ’alvéole ( S a u v e z ) ; lorsqu’il est d é tru it par l ’in
flammation, la dent devient mobile ;
y) Par le périoste alvéolo-dentaire : c’est là le vrai moyen de fixation des dents,
et le périoste alvéolo-dentaire devient ainsi le ligam ent alvéolo-dentaire ( M a la s s e z ,
C o l l a u d , B e l t r a m i ) . Ce ligament est un prolongement de la gencive, descendant
jusqu’au fond de la cavité alvéolaire (voy. p. 287). Les faisceaux fibreux qui le cons
tituent font corps à la fois avec la paroi alvéolaire et avec la racine d e la dent : de
IàT^lâ nécessité, dans l ’extraction des dents, de commencer to u t d ’abord par détruire
cesTcbhmfxfons en im prim ant au davier des mouvements de ro ta tio n et de torsion.
La dont, ainsi mobilisée, pout être alors luxée sans fracturer l ’alvéole. Les fais
ceaux du ligament alvéolo-dentaire se domportent, à l ’égard de l ’alvéole et de la
racine de la dent, non comme des fibres périostiques, mais comme un véritable lig a
ment intra-articulaire unissant intim em ent deux surfaces articulaires. E t l ’on com
prend,dès lors, que l’on puisse vo ir dans le mode d’union des dents avec leurs alvéoles
une véritable articulation, opinion déjà soutenue par les anciens anatomistes qui
désignaient cette articulation sous le nom de gomphose. Ic i encore, la pathologie
confirme les données de l ’anatomie. Il existe, en effet, une in fla m m a tio n localisée
à ces articulations dentaires. Cette affection décrite par F a u c h a r d , en 1746, sous
le nom de scorbut des gencives, connue, aujourd’hui sous le nom de poly a rth rite alvéolc-
dentaire ( R e d i e r ) , se caractérise par l ’ébranlement progressif des dents, en
apparence saines, et par la résorption de leurs alvéoles ; elle s’accompagne, le
plus souvent, de phénomènes inflam m atoires du côté des gencives et de la
pulpe (F re y).
La couronne ost taillée en biseau sur les incisives, en p o in te sur les canines, <-n
cube sur les prémolaires et les molaires. Elle présente : 1° une face externe ou v-
tih u la ire . recouverte par les lèvres et les joues ; 2° une face in te rn e ou buccale propn
m ent dite , encore appelée lin g u a le parce q u ’elle se tro u v e en ra p p o rt in tim e aw e lu
langue qui v ie n t s’y appliquer ; cette face, comme l ’externe, est lisse à l ’ é ta t norm .il ;
lorsqu’ elle est cariée, elle présente des aspérités qui peuvent amener des ulcération-'
rebelles de la langue ou de la joue, ulcérations q u ’on risque de confondre parfais
avec les ulcérations cancéreuses ; 3 ° deux faces latérales , en ra p p o rt avec I - f >
correspondantes des dents voisines, d o n t elles sont séparées par un p e tit <space,
l 'espace interdentaire. ; 4° enfin, une lace, tritu ra n te , d o n t la form e varie suivoni ! -
dents ; tranchante sur les incisives, elle se term ine en pointe sur les canines (unicus-
pidées), en 3 ou é, ou 5 pointes sur les molaires (m ulticuspidées).
L a couro nne éta n t la p a rtie découverte de la dent et, par suite, la plus exposé'• i
l ’infection, c’est sur elle que siège, en règle générale, la carie : a jo u to n s que* les dr nt
de la mâchoire supérieure sont, dans la p ro p o rtio n de 3 sur 2 ( F r e y ) , plus fréquer
ment atteintes que celles de la mâchoire inférieure et que, des diverses portions <1
la couronne, les sillons, les parties anfractueuses, les interstices dentaires <•■m-
in te rstitielle), sont les plus exposés,
b. Collet. — Le collet est nettem ent d é lim ité , du côté de la couronne, par i
ligne irré g u liè re qui répond à la
lim ite même de l ’ ém ail. 11 se conti
nue, au c o n tra ire , sans ligne de
dém arcation aucune avec la racine.
Dans les .conditions normales, le <1
le t est re co u ve rt e t protégé contre
l ’actio n des acides e t des micro! s
de la bouche p a r la muqueuse des
gencives. M ais il n ’en est plus de
à b C d même lorsque, à la suite des g in g i
vites, il se tro u v e découvert : il pont
Fip. 212.
Les quatre types do dents chez l’adulte. être alors ra p id e m e n t envahi par les
Ces quatre den*s son', celle* qui o n t été arrachée* sur la m l- agents in fe c tie u x de la carie, ( est
cro ire supérieure droite du sujet reprise dté (H r . 207) : elle» o n t
leur orlentatlnu norm ale.
également au niveau du collet des
n. crosse molaire, avec ee» trois racines. — b. prém olaire arec dents que se fo rm e n t ces incru da
se» d é n i ra c in e , l ’une Interne, l'a u tre externe. — f. canine —
o. InoM re. tions de sels te rre u x décrites sous le
1 couronne — 2. racine. — 3. co’. le i.
nom de ta rtre d e n ta ire et résultant
do la p ré c ip ita tio n des sels de la salive, p robablem ent sous l ’ influence des <n-nn s
de la bouche. En s’insinuant entre le bord de la gencive e t le c o lle t de la d<nt,
ta rtre p ro d u it une g in g iv ite spéciale ( g in g iv o -s to m a tile ta rtriq u e ).
c. Racine. — L a racine des dents (fig. 212) est de form e conique, de co lo ra ţi n j m-
nâlre ; son sommet, ou pointe, p orte le nom d'apex. S im ple et longue p our les in c i
sives et les canines, simple également (m ais large, avec, souvent, une ébauchu de
division ou une division com plète p our les prém olaires), elle est presque toujours
m u ltip le pour les grosses molaires : double p e u r les inférieures, tr ip le et même qua
druple parfois pour les supérieures. Dans ce d e rn ie r cas, les racines sont parallèles
ou plus ou moins divergentes ; quelquefois cependant, après s’ être écartées de l ’axe
de la dent, elles reviennent vers cet axe en fo rm a n t un crochet. Les dents qui pré
sentent une pareille disposition sont dites dents barrées : le u r a vu lsio n est des plus
difficiles et s’accompagne d ’ordinaire, soit d ’ une fra c tu re des racines, soit d ’un
R É G IO N S P R O F O N D E S D E L A F A C E 295
arrachement de la p o rtio n du m a xilla ire dans laquelle est creusé l ’alvéole. Nous
connaissons les rapports des racines avec le bord alvéolaire des m a xilla ire s in fé rie u r
et supérieur, et aussi, ceux qu’elles présentent, à la m âchoire supérieure, avec le
sinus m a xillaire et avec le plancher des fosses nasales (v o ir A p p a r e il de V o lfa ctio n ) ;
nous n ’ y reviendrons pas ici. A joutons, seulement, que c’est p a r l ’in te rm é d ia ire
d ’une ostéite de la racine et particulièrem ent de son sommet (où alors l ’ on v o it, assez
souvent, im planté un bourgeon charnu im proprem ent appelé kyste ) que la carie
dentaire se complique d'osléo-périostite du m a x illa ire . Cette ostéo-périostite consé
cu tive à la carie dentaire est habituellem ent bénigne et lim ité e à la paroi alvéolaire ;
mais il im porte de savoir q u ’elle est susceptible, dans certains cas, de d e ve n ir grave
et envahissante. Elle s’accompagne, d 'ordinaire, de la fo rm a tio n d ’abcès et, consé
cutivem ent, de fistules et parfois de séquestres, dont le siège répond, eu régie géné
rale, à la situation occupée par le sommet de la racine, mais q ui quelquefois aussi se
trouve en un p o in t tel (fig. 214, /) que l ’origine dentaire de l ’affection peut être m é
connue : c’est le cas de certaines fistules de la fossette du m enton et de certains
séquestres du plancher de la fosse nasale ( T o l b e r t ) .
On peut ne distinguer, avec M o t v , que tro is degrés de carie d e n ta ire : une carie du p re m ie r d et ri -e ,
une carie du deuxième degré, une carie du troisièm e degré. Dans la c a rie d u p re m ie r degré, la envi lé
pulpaire n ’est pas ouverte ; dans la ca rie d u deuxièm e degré, elle est ou ve rte , m ais la p u lp o reste v iv a n te ;
enfin, dans la ca rie du troisièm e degré, la pulpe est m o rtifié e . Lorsque la c a v ité p u lp a ire est ou verte (dans
ce cas on d it que la carie est pénétrante p a r op position aux cas où la c a vité p u lp a ire reste in ta c te et où
la carie est appelée non pénétrante), les germes qu i p u llu le n t dans le fo y e r de carié p e u ve n t a tte in d re pa r
cette voie l ’alvéole et le m a x illa ire : de là, les p é rio d o n tite s ; de là les ostéites, p a rfo is graves, q u i com
p liq u e n t cette varié té de carie.
T a n d is que M o t v ne re c o n n a ît que tro is degrés de carie d e n ta ire , B l o c u e t la p lu p a r t des dentistes
en d is tin g u e n t q u a tre (fig . 214), d e u x de ca rie n o n p é n é tra n te e t d e u x de c a rie p é n é tr a n te , caractérises :
le p re m ie r, p a r la lésio n do l ’é m a il; le second, p a r l ’ u lc é r a tio n de l ’ é m a il e t d ’ u n e p a r tie de la de ntine ,
296 TÊTE
. le troisième, par l’atteinlo de la cavité pulpaire sans nécrose ; le quatrième, par la nécrose de la pulpe.
9° Vaisseaux et nerls, — oc) Les artères des dénis proviennent de plusieurs sources :
1° pour la mâchoire inférieure, de la dentaire inférieure ; 2° pour la mâchoiro supé
rieure, de l ’alvéolaire et de la sous-orbi
taire. Toutes ces artères sont des branches
de la m axillaire interne ; elles cheminent,
comme du reste les veines et les nerfs,
dans de petits canaux creusés dans l ’épais
seur de l ’os.
3) Les veines aboutissent aux veines
dentaire inférieure, alvéolaire et sous-
orbitaire.
8) Les lymphatiques sont in con nus :
M a g it o t fa it rem a rqu er, à ce s u je t, que
les lésions in lla m m a to ire s des dents n ’ o n t
aucun retentissem ent sur les g a n g lio n s
du voisinage, à m oins que le périoste ou
le tissu osseux des m a x illa ire s ne s o it
a tte in t (carie du troisièm e et s u rto u t d u
quatrièm e degré).
Y) Les nerfs proviennent du triju m e a u ,
lequel, comme on lo sait, donne la sen
sibilité à toute la face. Cela nous explique,
disons-le en passant, les irra d ia tio n s d o u
loureuses étendues à toute une m o itié
de la face qu’accusent parfois les malades
taie de la région buccale, schématique). atteints de carie d ’une seule dent. Ces
i canine Inférieure. — mâchoire Inférieure. — S. nerfs sont : pour les dents de la m âchoire
lérre Inferieure. — 4. lêrre tupérioure. — S, languo. — 8,
m êle pateline. supérieure, les dentaires postérieurs et
4. carie (lu trnMfene degré. - 8. carie du denxlème le dentaire antérieur, branches du m a x il
dogri. — c, carie du premier dan * — d. carie dn nna-
IriCme degré — e. abcéi gingival.— /.abcèralvéolo-nunl. laire supérieur ; pour les dents de la m â
— I. abcée palatin. — h. os W le de la racine et fo re r
conjécuUf d Mtéo-Ptrioelltc suppuré* alrioto-dentalre choire inférieure, le dentaire inférieur ,
branche du m axillaire inférieur. Ces
diverses branches nerveuses se divisent en autant de rameaux qu’il y a de racines
et se portent vers la pulpe en suivant, comme les vaisseaux, le canal creusé au centre
de la racine.
Le nerf denlairo antérieur se distribue à la canine et aux incisives supérieures. Il se détache du nerf
sous-orbitaire un peu avant son émergence du trou do mémo nom et se dirige en bas et on dedans en
contournant, dans son trajet, la partie inférieure do l ’ouverture de la fosse nasale. En ce point, le très
lin canal osseux dans lequel il chemine fait saillio à la surface du plancher nasal, immédiatement en
arriére du rebord osseux qui limite l’entrée de la fosse nasale. Or. dans beaucoup de cas, le canal osseux
en question est déhiscent, et dans ce cas, on lo conçoit. le nerf dentaire se trouvo en contact direct avec
la pituitaire (Cl m m o x t , 1907). Il en résulte la possibilité, en introduisant dans la partie antérieure de
la fosso nasale un tampon d'ouato imbibé d’une solution forte do cocaïne, d’agir sur le nerf et de déter
miner une anesthésie des incisives ot do la canine correspondantes. Co procédé d'anesthésie dentaire par
la voiu cndo-nasale,a été conseille,disons-lo en passant,contre les douleurs de la pulpite et delà gingivite
ou oncore dans le cas d'avulsion des incisives et des canines supérieures (E scat , 1907).
10° Pulpe dentaire. — La pulpe dentaire est forméo par du tissu co n jo n c tif, par
les ramifications terminales des vaisseaux et, surtout, clos nerfs dentaires qui l ’ abor
dent en suivant le canal creusé au centre de la racine.
R É G IO N S P R O F O N D E S D E L A FACE 297
D) — RÉGION TO N SILLAIR E
La région to n s illa ire est la région occupée par la to n s ille ou am ygdale. C’ est la
région de l'am ygdale ou région am ygdalicnne de certains auteurs.
1° S itu a tio n et lim ite s . — P aire et sym é triq u e , la région to n s illa ire est in te r
m édiaire entre les régions buccale e t pha ryn g ie n n e . E lle est située en a rriè re e t sur
les p arties latérales de la c a v ité buccàle, im m é d ia te m e n t en dedans de la région
zyg o m a tiq u e et de l ’espace m a x illo -p h a rv n g ie n , en a v a n t de la région d u p h a ry n x ,
au-dessous de la région p a la tin e , au-dessus de la région lin g u a le . P rojetée s u r la
peau de la face, elle répond, d ’ après Descomps (1908), à l ’angle de la m âchoire.
E lle d é lim ite , avec la base de la langue e t le b ord in fé rie u r lib re du v o ile du palais
l ’ orifice q u i, sous le nom d 'isthm e du gosier, fa it co m m u n iq u e r la bouche et le p h a ry n x .
' C om prise entre les p ilje rs a n té rie u rs e t postérieurs d u vo ile d u palais, la
région to n s illa ire s’ étend en h a u t, ju s q u 'a u x bords la té ra u x de ce v o ile m u scu lo -
m em braneux. E n bas, elle répond au b o rd de la langue et à la paroi la té ra le du
p h a ry n x
un p e tit espace libre,, qui se trouve compris entre l ’angle d’ écartem ent dos deux
piliers et le pôle supérieur de l ’amygdale. Cet espace lib re est désigné sous le nom
d e fossette sus-amygdalienne (fig. 215, 5) : nous verrons plus lo in le rôle q u ’il jo u '
dans la pathologie de la région.
A. C o n f ig u r a t io n e x t é r ie u r e . Envisagée au p o in t de vue de sa configura
lio n extérieure, la tunsille a la forme d ’ un ovoïde a p la ti ou, si l ’on v e u t, d ’ une gm -s
amande, qui serait appliquée par l’ une de ses faces sur le fond de la fosse précité
et dont, le grand axe serait légèrement oblique de haut en bas et d ’a v a n t en a rm n
Sa surface présente un grand nombre d’ orifices q ui conduisent dans des c a v i t é s
anfractueuses, les cryptes amygdaliens. Rosée, mamelonnée ù l ’ é ta t n o rm a l, l’ a m \_
dale peut être, à l ’état pathologique, rouge (a m yg d a lite ), ulcérée (chancres, cane i ,
tuberculose, angine do V i n c e n t ) , couverte de fausses membranes (d ip h té rie , angine
do V in c e n t).
B. D im ensions. Les dimensions de l ’ amygdale, en dehors de toute influence
pathologique, varient beaucoup su iva n t les sujets : entre l ’ am ygdale ru d im e n ta ire
(atrophie de l'amygdale), simple plaque i\ peine saillante sur la p a ro i pharyngienne.
300 TÊTE
C. R a p p o rts . — On considère à
l ’am ygdale : 1° deux faces, l ’ une
in te rn e , l ’a u tre e xterne ; 2° deux
b o rd s ; 3° deux extrémités ou
pâles :
a. Face interne. — L a face in
terne, lib re dans la c a v ité bueco-
p h a rvngienne, est reco u ve rte dans
to u te son étendue p a r la m u
queuse p h a ryn g ie n n e . C’est elle
que l ’ on a p e rço it to u t d ’abord
quand on' exam ine la région et
c’est sur elle que sont creusés les
orifices des c ry p te s am ygdaliens.
Nous rappellerons, à ce sujet,
. 218. Fig que la loge a m yg d a licn n e est
Région to n silla ire : plan du c o n s tiic te u r supérieur. p rim itiv e m e n t, dans to u te son
La m uqueuse bucco-rharyugée a été Inriséc en avan t. en h a u t étendue, tapissée p a r la muqueuse
e t en arriére de l ’am ygdale. Le lambeau ainsi d é lim ité a été détaché
du plan profond e t ra b a ttu en bas en même temps que l'a m ygd ale bucco-pharyngée e t que celle-ci
et l'aponéTrosQ du pharynx.
n ’est alors séparée d u p la n mus-
1, muqueuse bucco-pharyngée. — i , p ille r postérieur du voile du
palais. — 3, p ille r antérieu r. — 4. am ygdale recouverte nar l ’apo c u lo -fib re u x sous ja c e n t que par
névrose du pha rynx. — b. c o n s tric te u r supérieur ilu ph a ryn x laissant
transparaître l'a rtère e t la veine palatines ascendantes placées au- une couche celluleuse. L ’ a m yg
dessous rte lu i. — 0. branche rte Ia pa la tin e se d is trib u a n t à l'a m y g
dale. — 7. lu ette. — 8. base de la langue, — 0. arc anté rie u r de dale, en se d é v e lo p p a n t dans cette
l'a tla s . — 10, trom pe d'Eustocbc.
couche celluleuse, re fo u le devant
elle la muqueuse, s’en coiffe en lu i a d h é ra n t in tim e m e n t e t l ’éloigne ainsi de la partie
externe do la loge.
b. Fare externe. — L a face externe, encore appelée h ile , s’a p p liq u e directem ent
su r la paroi latérale du p h a ry n x , c’est-à-diro sur l ’aponévrose p h a ryn g ie n n e dou
blée en dehors par le c o n stricte u r supérieur. E lle en est seulem ent séparée p a r une
m ince couche celluleuse que tra ve rse n t Igb vaisseaux et nerfs destinés à la glande.
C’est dans cctte^couchev disons-lc en passant, que, p o u r la p lu p a r t des a uteurs, se
d évelopperaient les abcès ou phlegmons péri-am ygdaliens. Sa c o n tin u ité avec la
R É G IO N S P R O F O N D E S D E L A F A C E 301
couche sous-muqueuse des régions voisines, en p a rtic u lie r avec celle de la région
do voile du palais, et en bas avec celle de la base de la langue et de l ’é p ig lo tte , nous
explique l ’ oedème de la lu e tte et des replis épiglottiques que l ’on observe parfois
au cours de l ’ évolution de ces phlegmons.
Par l ’interm édiaire de la paroi du p h a ryn x, l ’amygdale répond à la p a rtie an té
rieure de l'espace m axillo-pharyngien, à cette p o rtio n de l ’espace que nous d é c ri
rons plus loin (voy. P harynx, p. 305), sous le nom de segment antérieur ou présty-
lien. Les rapports qu’elle présente avec le contenu de l ’espace m a x illo -p h a ry n g ie n
(fig. 219) varient, du reste, suivant qu’ on les considère dans ses deux tiers a n té rie u rs
ou dans son tiers postérieur.
— Dans ses deux tiers anté
rieurs, environ, la face externe
de l’amygdale est en ra p p o rt
avec le tissu graisseux qui se
trouve interposT~entre le p té -
rygoïdien interne et la paroi
pharyngienne. Dans ce tissu
graisseux on rencontre, au n i-
veaïi deTangle antéro-inférieur
de la loge amygdalienne, T é x -
trém ité postérieure dë la glande
sousmm xilloire et le nerf îin-
gual. — Dans sohTliërS posté
rieur, elle TëfTond successive
ment, en a lla n t d ’a va n t en
arrière : 1° au muscle stylo-
glosse, que. croisent sur sa face
amygdalienne les vaisseaux pa
latins ascendants ; 2° au-des
sous et en arrièje du stylo-
glcsse, sur un plan plus éloigné
par conséquent, au muscle
stylo hyoïdien, à la carotide Fig. 219
externe qui chemine verticale Région tonsillaire : plan profond.
ment dans l ’interstice séparant IMème preparation que dans la fleure 218. E n plus, le c o nstricteur
supérieur du pharynx a été sectionné sur les lim ite s antérieures,
le stylo hyoïdien et le stylo- supérieures e t postérieures de la région et ra b a ttu en bas).
glosse, au nerf glosso-pharyn 1. constricteur supérieur du pha rynx. — 2. p térygold len Inte rn e .
— 8. palatine ascendante. — 4. nerf lin g u a l. — 5. glande sous-m axli-
gien, enfin à la faciale. Cette lalre. — 0. stylo-glosse. — 7. artère faciale. — 8. nerf glosso-pharyn
gicn. — 0. muscle stylo-hyoïdien. — 10. ligam ent s ty lo -h y o ïd ie n . -
artère, il est im p o rta n t de le 11,'artèrc occipitale.— 12. artère pharyngienne. — lS .c a ro tid e é x te rn r.
noter,- décrit, avant de dispa
raître sous le stylo-glosse, une courbe do n t le sommet v ie n t souvent se m e ttre au
contact de l ’angle postéro-inférieur de la loge am ygdalienne.
L a face externe de l’ amygdule est-elle également en ra p p o rt, comme quelques
auteurs l ’ont soutenu, avec la p artie postérieure (segment postérieur ou rétro-sly-
lien) de l ’espace m axillo-pharyngien et en p a rtic u lie r avec la ca ro tid e in te rn e q u i y
chemine en compagnie de la ju g u la ire interne e t du pneum ogastrique ? I l n ’ en est
rien. Si nous foisons, en effet, passer par le m ilie u de l ’ am ygdale (fig. 220) un axe
transversal x y, cet axe rencontre la p a rt'c antérieure é tro ite de l ’ espace, le p té ry -
goïdien interne et, enfin, la branche du m a x illa ire à l ’ union de ses tro is quarts unté-
,102 TÊTE
rieurs Avec son quart postérieur. En arrière de cet axe, se tro u ve n t une bonne m o iti'
lu ptéryguldien interne, puis les muscles styliens. Et ce n’est que au delà de ces
derniers muscles que se voit le paquet vasculaire, la carotide interne étant en dedans
et la jugulaire en dehors. La caro-
ride interne se trouve donc située,
non pas directem ent en dehors de
l ’amygdale, mais bien en dehors et
en arrière (fig. 220). Un intervalle,
qui est de 17 m illim ètres environ
d’après H ie f f e l, qui varie de 20
à 25 m illim ètres d ’après T e s t u t ,
sépare ordinairem ent le vaisseau
de la glande.
pilier sur le bord de la glande. A la suite d ’am ygdalites répétées, les piliers adhè
rent partiellem ent ou totalem ent à l ’amygdale (amygdale enchatonnée). De ce fa it,
les sillons disparaissent plus ou moins com plètem ent : au niveau des po in ts où ces
sillons persistent, se form ent alors de petites cavités q ui peuvent devenir le siège
de suppurations enkystées (phlegmons péri-am vgdaliens antérieurs ou postérieurs).
L ’adhérence des piliers à l ’amygdale rend d ifficile l ’énucléation de la to n sille et,
par suite, sa section avec l ’amygdalotome, à moins cependant qu’ on ne puisse au
préalable détruire ces adhérences en in tro d u is a n t entre les piliers et la glande un
crochet à discision. Los piliers, avons-nous vu plus haut, sont en grande p a rtie
constitués par des faisceaux musculaires qui, du voile du palais, v o n t à la langue,
au pharynx et au la ry n x : cela nous explique la gène considérable de la d é g lu titio n
et de la phonation qu’accusent les malades a tte in ts d ’am ygdalite on de péri a m yg
dalite.
d. Pôle supérieur. Le pôle supérieur de la tonsille ne rem onte pas ju s q u ’au
sommet de la loge amygdalienne ; il en est séparé, comme nous l ’ avons, déjà fa it
remarquer plus haut, par la fossette sus-amygdalienne. Cette fossette sus-amygda
lienne, dont le fond est presque toujours envahi par le tissu adénoïde (on y rencontre
assez souvent deux ou trois cryptes), est to u t aussi variable dans ses dimensions
que la tonsille elle-même. E lle se continue norm alem ent avec les sillons précités,
qui séparent les piliers des bords correspondants de la glande. D ’ordinaire, elle s’ouvre
largement dans le p h a ryn x ; mais il arrive, parfois, que son orifice s’o b litè re en p a rtie ,
soit que l ’inflam m ation a it amené la soudure du bord des deux piliers qui, par leur
écartement, la constituent, soit que la muqueuse, en se p o rta n t du p ilie r a n té rie u r
sur le postérieur, forme un repli à bord in fé rie u r concave qui descend à la m anier*’
d ’ un rideau sur le pôle supérieur de l ’amygdale et le recouvre plus ou m oins. Dan-
tous ces cas, l ’extrém ité supérieure de la tonsille est coiffée, par une ca vité , p ro
fonde souvent de plus de 1 centim ètre, d o n t l ’ouve rtu re est quelquefois ré d u ite à
deux ou trois pertuis interrom pus par des brides ( B o te v ) . Cette d isp o sitio n favorise
la rétention, dans la fossette sus-amygdalienne, des p ro d u its sécrétés par l ’e x tiv -
m ité supérieure de la glande. E lle éclaire, par suite, la pathogénie de certains phleg
mons péri-amvgdaliens, don t le siège d ’élection se trouve au niveau de l ’ angle supéro-
a n té ricu r de la région tonsillairo ; elle explique aussi les récidives si fréquentes de
l ’affection et pourquoi on a conseillé, p our y m e ttre un term e.de d é tru ire le pôle supé
rieur de l ’amygdale ( B o t e y ) ; elle perm et de com prendre, enfin, l ’efficacite du tr a i
tem ent, aussi simple que peu dangereux, qui consiste à o u v rir ces abcès en in tro d u i
sant dans la fossette une pince hém ostatique fermée, d o n t on écarte ensuite les mors
en la re tira n t ( K i ll ia n ) .
c. Pôle inférieur. — Le pôlo in fé rie u r de l ’am ygdale regarde la ba«e de la langue,
dont il est séparé seulement par un in te rv a lle de 5 à 6 m illim è tre s. Cet in te rv a lle
est rem pli de glandes folliculeuses, qui relient m anifestem ent la to n sille aux glandes
folliculeuses de la langue (amygdale linguale).
D. Str uc tur e a n a t o m iq u e . Si l ’on p ratique sur l ’am ygdale une coupe tra n s
versale perpendiculaire à sa surface (fig. 221), on constate to u t d ’ a b o rd l ’ existence
des cryptes amygdaliens, signalés ci-dessus, q u i, sous la form e de d iv e rtic u lu m s ou
do fentes, p artent de la face interne de l ’organe et s’étendent plus ou m oins lo in du
côté de sa face externe. Ces d ive rticu lu m s, é tro its et irré g u lie rs, se te rm in e n t to u
jours par uno ou plusieurs extrém ités fermées en cul-de-sac : c’est à le u r in fla m m a -
301 TÊTE
lion, aggravée souvent par la rétention de bouchon» épidermiques, qu’on donne )<
nom <Vamygdalile la cu n a ire .
On constate ensuite que la glande so
trouve délimitée, du côté de la paroi
du pharynx, par une capsule fibreu»'
qui résulte de lu condensation, à son
nivoau, du tissu cellulaire sous-mu
queux et qui envoie, dans l ’épaisseur
de l’organe, une série de cloisons ver
ticales, divisant l ’amygdale en un coi
Fig. 2 2 1 .
Coupe transversale de l ’amygdale (T.).
tain nombre de lobes. Chaque lobe se
1. plü. — 2. diverticulums ou errptes. séparant les plia. compose d’un diverticule ou crypte,
— S. cawule Abreuve. — 4, clobom conjonctives Issues do
b capsule et s’élevant iverticalement dans le m ilieu des
dont la paroi nous présente deux cou
plis. — 6’, deux lobes de l ’amygdale. — « et 7. épithé clics : 1° une couche .superficielle, épi
lium et denne de b muqueuse bucco-pharyngienne, m
continuant sur l ’amygdale avec. 6*. et 7 \ l'épithélium e t la théliale, continuation de la conclu
couche p ro p re té cet organe. — .8. tissu m n lo n c tlf sous-
muqueux. — 0, glande art octree .«'ouvrant K la surface de la épithéliale de la muqueuse bucco-plui
muqueuse. — 0*. 0 " autres glandes «’ouvrant, lu première h
b surface de l'amygdale, la seconde dans lo fond d'un ryngienne ; 2° une couche profond*
dlrertlculam ,
formée par du tissu réticulé et des
follicules clos. On peut dire, au point
de vue anatomique, que l ’amygdale n’est qu’ une portion de la muqueuse bucco-
pharyngienne, qui se serait pliss.'■■■
sur elle-même (d’où la formation
des cryptes précités), et dont la
couche profonde ou derme se serint
transformée en un organe lvm-
§ 4 — RÉGION PHARYNGIENNE
V
306 TÊTE
surface sur laquelle il entre en ra p p o rt aver les autres organes de la région cervicale
2° Yendopharynx, c’est-à-dire sa surface in té rie u re et sa c a v ité ; 3° sa constitution
anatomique ; 4° ses vaisseaux et scs nerfs ; 5° son exploration et ses voies d'accès
1° — C o n s id e r a t io n s g é n é r a l e s
i
RÉGIONS PROFONDES DE LA FACE 307
2 centim ètres et demi et même 2 centim ètres pour le d ia m è tre tra n sve rsa l, i
2 centimètres pour le diam ètre antéro-postérieur.
A . gouttière ' basilaire de l ’occlptla.. — B. apophyse mastol.de. - 'C . e te rn o c lé l do-m astoïdien. - D . digastrique.
K , tendon de l ’omo-hyoldlen.
o. pharynx ouve rt en arrière et récliné : on v o lt nettem ent lis trois constricteurs et le p h a ryng o-ataph ylln . — 1 ţhonne-i
— c. voile du palais, avec ses muscles. — d. Pose de la langue. • c. v a n d a le . — I, la ry n x , avec ses muscles posté
rieur?. *— o. œsopkane, — b . parotide. — I. corps thyroïde.
J. carotide p rim itiv e et. ! \ ta ro tld e In te rn e .— 2. artère pharyngienne Inferieure. J, ju g u la ire Interne. — 4. sinus
laU 'ral. — B, sinus pétreux supérieur. — 0. pneumogastrique. — 7. spinal — S. elcsso-pharyngien. — 9. granit h y p o
glosse. - 10, laryngé supérieur. — 11, laryngé Intérieur ou recurrent. — 12. fac ia l e t a u d itif. 11, triju m e a u
— 14. m oteur oculaire externe.
bords. Seule, son e xtré m ité inférieure est lib re ou, plus e xa cte m e n t, se c o n tin u e
avec l ’ccsophago.
a) extrémité supérieure du p h a ry n x s’insère sur la base du crâne tie la façon
suivante : 1° son attache postérieure répond â la surface b a silaire q u i est u n peu en
avant du tro u o cc ip ita l et, to u t p a rticu liè re m e n t, à c e tte p e tite sa illie m édiane,
308 TÊTE
connue sous le nom de tubercule, pharyngien ; nous y reviendrons plus loin ; 2° 6es
attaches latérales se font sur la face inférieure du rocher (depuis le côté antéro-
ihterne du trou carotidien jusqu’au sommet de l ’os) et sur le bord postérieur de
l’aile interne de l'apophyse ptérygolde.
p) Les bords du pharynx s’attachent aux parties osseuses, fibreuses ou c a rtila
gineuses du massif facial ou de l’appareil laryngo-trachéal sur lesquelles ils peu
vent prendre des insertions solides. Ce sont, en a llant de haut en bas : 1° le bord
postérieur de l’aile interne de l’apophyse ptérygolde ; 2° le ligament plérygo-m axil-
laire, qui unit le crochet de la ptérygolde ù la partie la plus reculée du bord alvéo
laire du maxillaire inférieur ; 3° l’extrém ité postérieure delà ligne mylo-hyoïdienne ;
4° le ligament stylo-hyoïdien ; 5° les grandes cornes de l ’os hyoïde ; 6° le ligament
thyro-hyoïdien latéral ; 7° le bord postérieur du cartilage thyroïde ; 8° enfin, la
face postérieure du cartilage cricoïde. C’est grâce aux insertions que le pharynx
prend sur le larynx et l ’hyoïde, que ces deux derniers organes peuvent s’élever ou
s’abaisser pendant les divers temps de la déglutition.
2° — E x o p iia r y n x : r a p p o r ts de l a surface e x t é r ie u r e
DU PHARYNX
Dans sa partie supérieure, l ’espace rétro-pharyngien est lim ité latéralement par les tractus fibreux
signalés pins haut, qui se portent sur l ’ aile interne de la ptérygolde ainsi que sur l ’aponévrose préver
tébrale ( C u a i i p y , E s c a t ) , et qui le séparent des gros vaisseaux et des ganglions latéraux du cou (flg. 22'i).
Il renferme des artérioles provenant de la pharyngienne inférieure, des veines plus ou moins volumineuses
On y trouve encore, en haut, au niveau de l ’axis, à 1 centimètre au-dessous de la base du crâne, deux
ganglions lymphatiques ( ganglions rilro -p h a n jn ’ ie n t) disposés à droite et à gauche de la ligne médiane,
tout contre les tractus fibreux précités. Ces ganglions rétro-pharyngiens, décrits par S a p p e y , bien é tu
diés par G i l l e t t e , sont surtout développés dans le joune âge ; ils s'atrophient ordinairem ent après la
première enfance ; d'où la rareté de leur infection chez l'adulte. Ils reçoivent, comme nous le savons,
une^perite partie des lymphatiques de la pitu itaire, de la muqueuse naso-pharyngée, de l ’amygdale
pharyngée, dé la trompe d’ Eustacho et de l’oreille moyenne ; aussi n’est-il pas rare de v o ir une lésion
do ces régions donner naissance, chez l ’enfant, A une inflam mation des ganglions rétro-pharyngiens et,
consécutivcinont, à un adéno-phlegmon. L ’adéno-phlogmon rétro-pharyngien, .qu’ il importe de ne pas
confondre avec l’abcès froid rétro-pharyngien symptomatique d’ un mal do P ott cervical (voy. p. 310)
et, surtout, avecradéno-phlegmonlatéro-pharyngiun (p. 315), fa it saillie dans la cavité pharyngienne, par
laquelle le chirurgien peut le voir et l ’explorer, par laquelle aussi il peut l'o u v rir sans crainte, car les
gros vaisseaux se trouvent loin en dehors, refoulés par l’abcès.
3° Rapports latéraux. — Le pharynx, sur les côtés, nous offre à considérer do-,
rapports à la fois nombreux et im portants. Pour en fa c ilite r l ’ étude, nous diviserons
le pharynx en deux segments : 1° un segment cervical , com pris entre Je cartilage
cricolde et le bord inférieur du corps de la mâchoire inférieure ; 2° un segment cépha
lique , étendu du bord inférieur du corps de la mâchoire à la base du crâne. C e tte d iv i
sion n’est pas seulement commode au point de vue d e s c rip tif ; elle est également
conforme aux données de la chirurgie opératoire. En effet, comme nous le \ orrons
plus loin, le segment cervical, entouré uniquement par les parties m olles du cou,
est facilement accessible au moyen d ’ une simple incision. Le segment céphalique,
R ÉG IO NS PRO FO NDES D E L A FACE 311
mais, quel que soit son trajet, il n ’en est pas moins en rapport intim e avec la ju g u
laire (et aussi .avec les ganglions lymphatiques qui, à ce niveau, sont accolés à la
veine) : ainsi s’expliquent les cas de névrite du spinal (douleurs, contractures, parésie
ou paralysie du trapèze, du sterno-cléido-mastoïdien) observés au cours des affec
tions de l ’oreille, qui se compliquent de thrombo phlébite de la jugulaire ou d ’adénite
carotidienne profonde ( L e r o u x , 1905). — Le pneumogastrique, grossi de la branche
interne du spinal (pncumospinal ou vagospinal), descend verticalement entre la caro
tide interne et la jugulaire interne, un peu en dehors du grand sympathique. — Le
glosso-pharyngien, obliquant légèrement en dehors, croise en arrière le pneumogas
trique, s’engage ensuite entre l’artère et la veine pour gagner l ’espace maxillo-pha-
ryngien et, de là', la hase de la langue. — Le grand hypoglosse, enfin, suivant le même
trajet oblique que le nerf précédent, mais un peu au-dessous de lui, croise successi
vement en diagonale le grand sympathique, la carotide interne, le pneumogas
trique et disparaît dans l’espace intervasculaire pour descendre dans la région sus
hyoïdienne, où nous le retrouverons.
A la carotide interne et à la jugulaire s’accolent de nombreux ganglions lyni
phafiques. C’est aux dépens de ces ganglions, les plus élevés de la longue chaîne qui
s’étend de la base du crâne au médiastin, que se développent les adéno-phlegnums
latéro-pharyngiens (A. B r o c a , M o r e s t in ). Les phlegmons latéro-pharyngiens I ri)
saillie, d’ordinaire, à la face profonde du sterno-cléido-mastoïdien, sous l ’angle
de la mâchoire ; ils peuvent également faire saillie dans le pharynx et simuler les
abcès rétro-pharyngiens. Ils s’en distinguent toutefois par leur situation, la tum é
faction faisant relief sur la paroi latérale du pharynx dans le cas d’abcès latéro
pharyngien, sur la paroi postérieure dans le cas de phlegmon rétro-pharvngien ;
la cloison fibreuse qui va de l ’aponévrose prévertébrale au bord postérieur de l ’aile
ptérvgoïdienne, les empêche, en effet,d’envahir l’espace rétro-pharyngien. Il im port*'
de bien connaître ces détails, car la confusion entre les deux variétés d’abcès péri -
pharyngiens peut n’étre pas sans danger. On ne doit pas oublier en effet, que, en so
développant, les abcès latéro-pharyngiens refoulent les vaisseaux et les nerfs vers
la cavité pharyngienne et que l ’ouverture de la collection purulente par le pharynx
(ouverture qui, comme nous l ’avons vu plus haut, constitue le traitem ent de choix
des abcès rétro-pharyngiens) expose, en pareil cas, à la blessure des gros vaisseaux
(fig. 224) : les phlegmons latéro-pharyngiens doivent être incisés par l ’extérieur,
comme les abcès froids symptomatiques d’ un mal de P ott cervical.
3° — E n d o p h a r y n x , d iv is io n s t o p o g r a p h iq u e s du pharynx
/
316 TÊT E
1° Portion nasale. — La portion nasale du pharynx, encore appelée naso-phnrynr
rhino-pharynx, arrière-cavité des fosses nasales, ou simplement cavum, est lu plu-
importante des trois portions de la cavité pharyngée. Tandis que les deux autres font
partie à la fois de l'appareil respiratoire et de l ’appareil digestif, la portion na- I
est exclusivement respiratoire. Elle s’étend depuis l ’extrémité supérieure de l’or
gane jusqu’au voile
du palais. Celui-ci
forme, lorsqu’il se
contracte (pendant
la déglutition par
exemple), une sorte
de cloison h o rizo n
tale qui l ’isole com
plètement de la por
tion buccale : par
contre, lorsqu’il est
au repos et pend ver
ticalement comme
un rideau,la p o rtio n
nasale communion*
3 largement avec le
reste de la cavité
pharyngienne.
L ’arrière-cavilédes
fosses nasales pré
sente les dimensions
suivantes : diamètre
vertical, 4 centi
metres ; diamètre
transversal, 4 c i-
mètres ; diamètre
antéro-postérieur, 2
centimètres. Ces di
mensions sont telles
qu’il suflit d ’ une tu
meur ayant le vo
lume d’une noix
j L c s c i i K A ) pour
amener des phéno
mènes de com pres
Fig. 228. sion dans le rhinu -
Le pharynx, vue postéro-Ialéralo. pharynx. Dans cer
tains cas, on observe
Poor obtenir « t i c preparation, deux coupes été pratiquées : l'une, poRtéro-antérieure e t médiane, a été conduite Jus*
qu'un peu en arrière des clioanes ; l'autre, vcrtico-tmnsvenuile et passant Im m édiatem ent en arriére des clntancs. est
Tenue rejoindre la première, sur la ligne médiane ; le sonnent du pharynx délim ité p ar cœ deux coupes a été e nle w .
.4, sinus sphénoïdal droit, volumineux. — .V, sommet de l'u rW le droite. — r , norf optiq ue e t artère ophtalm ique
dans le canal optique. — a, orillcc du sinus sphénoïdal. — 6. prolongement du s ln i» duns l'apophyse cllnoîde aîné rie uni
1, bord postérieur de la cloison nasale. — 2, choane drnlte. — 3. queue du cornet Infé rie u r d ro ‘ t. — 4. amygdale
pharyngienne. — 6, bounse pharyngienne. — 6. bourrelet de la trompe e t amygdale de O e rl'c b . — 7. fossette de Kascn-
m illier — 8. nnücc de la trompe d Kuatacbe. — 0, fact* supérieure du votlo du palais. — 10. lu ette . — i l . p ille r pce-
téricur du Tulle du palais. — 12, piller anterieur. — 13, amygdale palatine. — 14, amygdale Uuguale. — l.S, grande
oome de l'os hyclc'e. — 1C. épiglotte. — 17, gouttièro i-haryngo-laryngfe droite. — 18. ca vité du la ry n x . — 10* ca rti
lage aryténoïde droit. — 20. rrp ll pharyngo-éplglottique d ro it
R É G IO N S P R O F O N D E S D E L A F A C E 317
une dim inution congénitale de tous les diamètres de cette cavité ; cette m alform a
tion s’accompagne d’ordinaire d’ une atrésie des fosses nasales, et les malades qui
la présentent ont un facies caractéristique, oui rappelle celui des adénoïdiens (R u a u l t ,
1888).
Le rhino-pharynx a une forme irrégulièrement cubique et, de ce fa it, nous offre
à considérer six parois : une paroi antérieure, une paroi postérieure, deux parois
latérales, une paroi supérieure, enfin une paroi inférieurs. Ces différentes parois,
â l’exception de la paroi inférieure, répondent d’ une façon plus ou moins
médiate au squelette de la face, du crâne et de la colonne vertébrale : cela nous
explique pourquoi les dimensions du naso-pharynx sont en relation étroite avec le
développement de la face et du crâne, pourquoi aussi la cavité quo ces paroi s
osseuses délim itent se prête aisément à un tamponnement énergique, moyen théra
peutique, on le sait, qui permet d’arrêter â coup sûr les hémorrhagies recon
naissant pour cause une lésion siégeant à ce niveau. Etudions m aintenant chacune
de ces parois :
a. Paroi antérieure. — La paroi antérieure du rhino-pharynx est occupée p â l
ies clioanes ou orifices postérieurs des fosses nasales. Ces orifices, qui font comm u
niquer largement le pharynx avec les fosses nasales, seront décrits plus loin (voy.
p. 508). Qu’il nous suffise de rappeler ici : 1° que les tumeurs du naso-pharynx les
obstruent rapidement, d ’où la gêne respiratoire précoce observée en pareil cas ;
2° que leurs prolongements les franchissent pour pénétrer dans la cavité nasale
et venir même, parfois, faire issue au dehors (fibromes naso-pharyngiens, voy. p 309).
b. Paroi postérieure. — La paroi postérieure se continue, en haut, avec la paroi
supérieure par une courbe douce. En bas, elle répond à un plan horizontal, passant
par le bord supérieur de l ’arc antérieur de l ’atlas. Latéralement, elle contribue â
former la fossette de Rosenmüller que nous allons retrouver to u t à l’ heure sur la
paroi latérale. Comme la paroi postérieure du pharynx buccal, elle est soulevée par
de nombreux follicules adénoïdes.
c. Parois latérales. — Les parois latérales constituent, avec la voûte du plia
rynx, les parois les plus importantes du rhino-pharynx : elles sont, en effet, occu
pées par l ’orifice pharyngien de la trompe. Nous décrirons cet orifice à propos de
la région de la trompe d’Eustache (voy. p. 369), et montrerons alors l ’importance
de ses rapports avec la cavité pharyngienne. Nous rappellerons ic i seulement qu’il
fait une saillie plus ou moins considérable dans la cavité rhino-pharynglenne et
que, par suite, il peut être lésé au cours des opérations qui se p ratiquent dans cette
cavité, par exemple dans l ’extirpation des végétations adénoïdes : il en peut résulter
un rétrécissement et, consécutivement, une obstruction de la trompe. Nous ra p
pellerons encore, qu’en arrière de l ’orifice tubaire, la paroi latérale du p h a ryn x
présente une excavation, la fossette de Rosenmüller, qui, peu marquée chez l ’en
fant, acquiert to u t son développement chez l ’adulte et su rto u t chez le v ie illa rd .
Profonde parfois de 1 à 2 centimètres ( K o s t a n e c k i) , cette fossette est souvent c lo i
sonnée par des brides fibreuses et c’est, en pareil cas surtout, que, dans le cathé
térisme de la trompe,' le bec de la sonde étant accroché par ces brides, on
peut croire avoir pénétré dans l ’orifice de la trompe, alors qu’on est sim plem ent
arrêté dans la fossette. Au niveau de la fossette, de Rosenmüller, la paroi pha
ryngienne n’est distante de la carotide interne que de 2 à 3 m illim ètres e n v i
ron, d’après Gille t t e : l ’opérateur ne doit pas l’oublier lorsqu’il in te rv ie n t sur la
région.
318 TÊTE
■Pi
33
,U
1U
tr
Fifr. 229.
l>* rhino-pharynx vu sur une coupe horizontale de la tâte passant par l'a rc postérieur de l ’a li -
(sujet congelé, segment supérieur de la coupe, vu d ’en bas).
I, rhino-pharyux. — 2, fossette de R o w iim lllle r. — 3. orilloe de la trom pe d ’ Euatnche. — 4, clo ison nasale,
cornet Inferieur. — 6. m in t Inférieur. — 7. sinus m a x illa ire . — 8. arc a n té rie u r de l ’a lla s . P. apophyse odon!
de Taxis. — 10. condyle de l'o ccipital. — 11. bulbe. — 12, artéro vertébrale. — 13. muscles p ré v e rté b ra u x . — 14. i
tricte u r «ultérieur du pharynx. — 15, p tnsLnpIiylm In tc rre . — lf l, p ê ris ta p h y lln externe. — 17. p té ry g o ld lo n Interne.
18. rlérysold lcn externe. — 10, tem poral. — 20. niaraeter. — 21, condyle do la m AchoIre. — 22. p a ro tid e . — 23, «ty-
lulde et etrto-pliarynslcn, avec l ’aileron pharyngien. — 24. d r o it la té ra l de la tête. — 25. c n m tld e Interne. — 20. a rtè r-
pharyngienne. — 27. jugulaire Interne. — 28. ganglion supérieur du sym pathiqu e. — 20. hypoglosse In tim e m e n t adh.‘
rent au ganglion du r y n i|* th liiu e . — 30. pneum ogastrique — S I. B P ln n l.— 32. glŒ wu-pharynglen. — 33 o t 33’ . artère
m axillaire Interne. — 34, nerf lingual. — 35. nerf dentaire in férie ur. — Sfl, ne rf fa c ia l e t son a rté rio le . — 37. artèr
nrelpltale — 3R. a rlieo uicidngée muyeiine. — 30. artère tem porale s u p c r llc lc lle .— 40. n e rf a u ric u lo -te m p o ra l II,
npophyre ptérygoldo arec, 4 T , son aile e x lc rre . — 42. apophyse m astoldc.
l ’ a d u lte (15 fois sur 60 sujets). On les rencontre s u rto u t chez l ’ e n fa n t. — Les naso
p h a ry n x à voûte ogivale ou à recessus (fig. 230, A ) représentent le ty p e le p lus com m un.
Les aute u rs précités l ’ o n t tro u v é 26 fois sur 60 sujets exam inés.
La connaissance de la form e exacte de la vo û te du p h a ry n x ne présente pas seule
m e n t un in té rê t a n a to m iq u e ; elle donne heu, aussi, à des a p p lic a tio n s p ra tiq u e s
im p o rta n te s. E n effet, c’ est sur la v o û te , comm e nous allons le v o ir dans un in s ta n t,
que s’ étale l ’am ygdale pharyn g ie n n e , p o in t de d é p a rt des végétations adénoïdes ;
c’est la v o û te que les in s tru m e n ts u tilisé s p o u r enlever ces adénoïdes « ra b o te n t
en quelque sorte, en s’a d a p ta n t aussi exactem ent que possible à sa fo rm e . On co n ço it
donc que p o u r fa ire une o p é ra tio n com plète, le c h iru rg ie n d o ive m o d ifie r son ins-
F ig. 230.
Les trois types de voûte naso-pharyngienne, vus sur mie coupe médio-sugittale du naso-pharynx :
A. type du naso ph a ryn x à voûte ogivale (type de l ’adulte); B, type du naso-pharynx à voûte
cintrée (type de l ’adulte) ; B, type du naso-pharynx à voûte surbaissée (type de l ’enfant)
<t. c o rn e t In fé rie u r. — b. c o rn e t m o y e n . — r . c o rn e t s u p é rie u r. — i . s in u s s p lie u o litn l. — e. o u v e r t u r e d e la t r u n . ■
d 'F u s ta e lio . — / . fo s s e tte de B c e c iim U ltc r.
Les végétations adénoïdes amènent l ’obstruction plus ou moins complète du naso-pharynx et obi
lo malade à respirer uniquement par la bouche ; de ce fa it, elles entraînent, lorsqu’elles restent long
temps méconnues, des troubles profonds dans lo développement des fosses nasales et du thorax I .
favorisant, d’autre part, la rétention des sécrétions et, par suite, le développement des nom bre.\
germes qui pullulent A l ’état normal clans lo naso-pharynx, elles constituent un foyer d ’infection, tou
jours menaçant pour la trompe d ’ Euslacho et l ’ oreille moyenne, pour l ’appareil respiratoire, enfin pour
l ’organisme tout entier. L ’extirpation des végétations adénoïdes est donc une opération qu’ il convient
de ne jamais différer. Elle est d’ailleurs, comme on le sait, d ’une extrémo sim plicité et d’une gran.l-.
bénignité.
L ’amygdale pharyngienno peu t être encore atteinte d ’am ygdalito la c u n a ire ( R u a u l t , B m n d e i)
comme l ’amygdale palatine, mais beaucoup plus rarement que cette dernière, en ra iso n même de in
disposition de ses cryptes qui sont plus ouverts ot moins profonds.
Quant A la bourse pharyngienne, ello peut êiro le siôgo (en même temps quo le reste de l ’amygdn ! 0
ou isolément chez l’adulte lorsquo l ’amygdale a disparu), de processus intlam inatoircs, décrits autrefois
REGIONS profond fs de l a face 321
comme une affection spéciale sous le nom (le burmlis (Tor.nw aI.dt), et qui nesont qu'un cas particulier
des inflammations circonscrites de la voûte du p h a ry n x .il peut même arriver, i\ la suite d'inflam m ations
répétées, quo l'orifice, par lequel la bourse pharyngienne vient déboucher dans le ravum . s’oblitère ;
les sécrétions s’accumulent alors dans la cavi té de la poche etja transforment en une soite de kyste qui fa it
saillie sur la voûte du pharynx. Ces kystes signalés parTonswACDTSont beaucoup plus rares que ne le
croyait cet auteur.
. Fig. 232.
Le laryngo-jiharynx vu sur une coupe horizontale du cou passant par la partie supérv .
de la 3* vertèbre cervicale (sujet congelé, segment inférieur de la coupe).
1. cinquième vertèbre cervicale.— 2 , artère vertebrali}. — !l. cinquième nerf cervical. — 1, quatrième nerf cervical.
6, mincie* prevertébreui. avec 5' se\!èue autéric ir. 5 " . xcalènc postérieur — 0. sterno-cléido-m astoïdien. — 7. Juirulaii
eit.-rn? — 8, nerl a pin il. — 9. jugulaire Interne. — 10. carotide p rim itiv e . — 11. pneum ogastrique. — le. cangll
lymphatique. — 13. rô le supérieur de la glau le thyroïde. — H . artère thyroïdienne supérieure avec H '. 14” . ses bran
U fu r-itio n ila com»e «ut le cOté dro it, remonte un peu plus h a u t que sur le cOtè gauche e t n 'In tè re a e paa le nOic
mpérieur du cottm t'.yreH e,. — 15. constricteur Inférieur du p harynx. — 16. p h a ryn x la ryn gien , nvco 1C’ , g o u tr 1ère
pharynra larymnv. — n . cuUUge thyreblo avec 17’. corne supérieure de ce cartilage. — 18. muscle nryténoM Icn -
1». c v u la t r aryténoïde. — 20. untvHe tliy r o a rrténoldlen. — 21. g lotte . — 22. corde vocale Inférieure. — 23. artère
"-*■** " " 'è n r in*. — 21, «temn-déhlo-hyaidicu. — 25. th y ro h y n ld te n . — 28. om o-hvoldle». — 27.n erf gran t -iyin
pttLlquc. 2S. veine jugulaire antérieure. — 20. vestibule du la ryn x.
4 ° — C o n s t it u t io n a n a t o m iq u e
inverse : i'in fé rie u r, qui est le plus superficiel, recouvre en p a rtie le moyen,
qui se trouve placé en avant de lu i ; le moyen, A son to u r, recouvre en parte I
supérieur, qui est Je plus profond (les trois. Insérés en arriére sur lu ligne axiale
de l ’aponévrose, les constricteurs du pharynx viennent se fixer, en axant, sur les
Fig. 233.
Le pharynx buccal, vu sur une coupe horizontale de In tête (sujet congelé,
segment supérieur de In coupe).
Ia coupe n'tnl pas alMulumcnt horizontale: ells m u onic un peu plus lm ut sur le côté «auchr où olio Inter la
bUurrallon Je la carotide 'bifurcation retardée. signalons le en pa.wniil>. nue sur le cOté dro it où elle Intéresse la .
tide primitive.
. t. troUlrrpe m té bre cervicale. — 2. carotide Interne. — 3. carotide externe, avec. S’. o r iR ln e de In t h y r o ï d ie n n e
'uis-rieuro. - 1. ptwunmgrstriquc. — 6 sympathique. — fl, artère vertébrale. — 7. iii R u I n lr e Interne. — 8. b yi" -<
et origine de «a branche descendante. — 9. artère fardate — 1U. spinal. — 11. digastrique. — 12, stylo-hyoïdien ■
13. parotide, — 14, ptétrcnldlrn Intens:. — IS. m rlohyolrilen. — 10, «lande sous-maxUlnlrc. — 17. m axillaire Inférieur,
■ecriunn# s u niveau de l'angle à fauche, un peu au-dessus de re t an«le A droite. — J?, mosséter. — 19. c a n a l dr:.cure
arre. dans son Intérieur, les vaisseaux et nerf» den taine Inférieurs. — 20. nerf lingual. — 2 J. langue. - 22. cavil. I ... -
cale. — 23, pharynx huerai. — H . ronslrirtetir moyen du pharynx. — 26. stylo-plnuynglcu. — 20. nituclcs préverté-
braut — »7. carotide prinntlvo. — 28. sterno-cleido-mastoïdien. — 29. artère tliynifdlcnno supérieure. — 30, a rte re
• linguale. — 31. iniPcfc* digastrique et stylo hyoïdien. — 32. «ansllon lym plintlqne. — 33. glande sublinguale i.
a n a l de tCarUiou. — 36, troisième nerf cervical,
Ş) Les muscles élévateurs, ainsi appelés parce qu’ils élèvent le p h a ryn x, sent au
nom bre de deux 1 le pharyngo-staphylin et le stylo-pharyngien. Le prem ier, q u i fa it
également partie du voile du palais, s’étend de la partie postérieure du voile à la
partie moyenne de l ’aponévrose pharyngienne. Le second, p a rti de la base de l ’apo
physe styloïde, se porte obliquement en bas et
en dedans, s’engage entre le constricteur supé
rie u r et le constricteur moyen et se term ine
au-dessous de ce dernier muscle, en form ant
un p e tit éventail, dont les fibres s’insèrent à
la fois à l ’aponévrose pharyngienne, au bord
externe do l ’épiglotte et au bord postérieur du
cartilage thyroïde.
y) Envisagés dans leur ensemble, les diffé
rents muscles que nous venons de décrire, fo r
ment a u to u r du p h a ry n x une couche continue,
mais d ’ une faible épaisseur. Ils peuvent être
paralysés, et to u jo u rs le u r paralysie se trouve
associée à celle du vo ile -d u palais (diphtérie,
paralysies pa r lésions bulbaires). E ta n t donné le
rôle q u ’ils jo u e n t dans la déglutitio n, oh conçoit
que lorsqu’ils ne fonctionnent plus, la d é g lu ti
tio n , celle des liquides s u rto u t, soit fortem ent
com prom ise : on v o it en pareil cas les liquides Fig. 234.
refluer par les fosses nasales et, d ’autre part, Les muscles du pharynx, vus latéra
lement (c ô t •• d r o it ) (T .).
pénétrer dans le la ry n x et les bronches. — Au
Ta branche montante (lu m axillaire Inferieur
lieu d ’être paralysés, les muscles du pharynx a été réséquée au niveau do son union arec le
corps de 1*09. l a couche siif>erfU*ielle des muscles
peuvent être a tte in ts de contracture, do spas de U\ région a été également enlevée.
mes. Cette contracture, qui met obstacle à la A. arcade zygomatique. — B. cavité glénolde.
— C, apophyse mnstolde. — D. conduit a u d itif
pénétratio n des alim ents solides ou liquides externe. — E. tubérosité du m axillaire supérieur.
— F, apophyse ptérygoldé. — Ci. apophyse *ty
dans l ’œsophage, s’observe dans le tétanos lotde. — n . max II lui ne inférieur. — I. os hyoïde.
— K. cartdturc tbyrol le. — !.. œsophage. — M,
et s u rto u t dans la rage, où elle est constante trachée a rtire .
et si intense, q u ’elle a fa it donner à cette m a • 1. constricteur supérieur (lu pharynx. — 2.
constricteur moyeu. — 3. constricteur inférieur
ladie le nom d 'hydrophobie. Elle s’observe — 4. a p o n é v ro s e p h a ry n g ie n ne. — 5 . s t y lo -
p h a ry u irle u . — 6. s t y lo - h y o ïd ie n p r o fo n d ( a n o r
encore dans l ’hystérie, où elle peut sim uler un m a l) e t lig a m e n t s t y lp - h y o M Ic n . — 7. s t y lo -
rétrécissem ent organique. Oa la rencontre, g U w e . — 8. h y o -g lo s s e . — 0. m y lo - h y o H le n . —
10. p é r is ta p h y llu e x te rn e . — 11. p é r is ’ u p h y lln
enfin, dans la p h a ryn g ite chronique h y p e rtro In te rn e . — 12. b u c c in a te u r . — 13. a p o n é v ro s e
b u m u a to - p h a r y n g ie n n e . — 14, c r ic o 't h y r o ï d ie n .
phique.
32'# TÊTE
Fig. 233.
Le p harynx buccal, vu su r une coupe horizontale de la tète (sujet congelé,
segment supérieur de In coupe).
L a o ch ii* n 'ta l pas a l l u m e n t horizontale ; cil» rem onte un |>eii plus lm u t su r le côté franche oh elle Intén ■ o i
b ifu rc a tio n de U carotide 'b ifu rc a tio n retardée, signalons lo en passant), que sur le côté droit, où e lle Intéresse la <
tid e prim itive.
I, trotsléipe vertèbre oervlcalo. — 2. ca ro tid e In te rn e . — 3. carotide externo, avec. 3 \ o rig in e <le la t h y r o ld u m .
Miporieure. — 4. p b eunu «*8triq uc. — 6 sym pathique. — B. nrtère vertébrale. — 7. Jugulaire Interne . — 8. hypogl -o
e l origine de aa branche d tv re n d a iitc . — 0, artère faciale — 10, sp in a l. — 11. diga striqu e. — 12, «tylo -hyoïdieu
13. (>arotide. — 14. ptérygoblieu Interne. — 15. in ylo -h yo M le n . — 16. glande soiis-m & xillalro . — 17, m a x illa ire Inférieur,
arefi, nné t u niveau de l'angle k gauche, un peu au-<ta*ms de c e t angle k d ro ite . — 18. massé te r. — 10. canal dem nirc
i n c , da m son Intérieur, les vaim w m x et nerfs d e n ta irm Inférieure. — 20. n e rf lin g u a l. — 21. langue. — 22. cavité bue
caJe. — 23. pharynx buccal. — 24. co n stricte u r moyen du p h a ryn x. — 26. stylo -p h a ryn g ie n . — 20. muscles préverte
braux. — 27. carotide p rim itiv e . — 28. sterno-cléido-m astoïdien. — 29. artère th yro ïd ie n n e supérieure. — 80. artere
linguale. — 31, digastrique e t sty lo -h yo ld le n . — 32. ga nglion ly m p h a tiq u e . — 33, glande sub lin gua le . — 31.
canal de W arthou. — 35. troisième ne rf cervical.
5° — V a is s e a u x et nerfs
A R T IC L E P R E M IE R
A P P A R E IL DE L ’A U D IT IO N
L'appareil de l’audition est destiné à nous faire percevoir les sons, avec leurs
«araqtèrcs variables d’intensité, de hauteur et de timbre. Envisagé sur une coupe
vertico-transversale (fig. 236), il se montre constitué par trois segments juxtaposés
qui sont, en allant de dehors en dedans : 1° Voreille externe; 2° Yoreille moyenne ;
3° l 'oreille interne. Chacun do ces segments a une situation, une physiologie, une
pathologie, enfin une chirurgie opératoire différentes.
L ’oreille externe, par sa forme, par ses rapports immédiats avec l ’atmosphère, est
Vorgane récepteur du son ; sa pathologie est simple, son exploration des plus faciles. —
L ’oreille moyenne, par l’intermédiaire de la membrane du tympan, des osselets
et de la fenêtre ovale, transmet les sons recueillis par l’oreille externe à l ’oreiMe
interne ; elle est donc l’orga/ir transmetteur du son. Creusée sur la face inféro-externe
du temporal, elle est assez facilement
accessible au chirurgien ; sa patholo
gie est variée et complexe. — L ’oreille
interne est l’organe percepteur du son.
Profondément située dans l ’ épaisseur
du rocher, elle est presque inaccessible.
Sa pathologie est encore incomplète
ment connue.
Une lésion de l’ un quelconque des
trois segments précités est susceptible
de déterminer la surdité. Mais il est
facile de prévoir que le pronostic sera
d’autant plus grave que la lésion sié
gera plus profondément, l’ organe int
ressô ayant un rôle plus im portant . t
étant plus difficile à explorer et à abor-
der. C’est ainsi que la surdité prov -
A
quée par un bouchon de cérumen placé
Fig. 236. dans le conduit a uditif, c’ est-à-dire
Coupe wriico-iruusversalo de l'appareil auditif, dons l’organe de réception, est essen-
pour M ontrer ses ,rois Porllons (*•)• tiellement curable ; par contre, un»
_in. «itérer
fl/oreille »- - i( i\ )v«*t
I colorée m
mi «unie.
Il* Corellis
1
'/imIIlu ninronitA
moyenne „
un tn r-mtf. roniiic iui*nie ici tu wno o tite in te rn e la b y rin th iq u e , qui affecte
i. t»viiian de roreiii*. — s. conduit imiiui «ten». — l ’a p pareil de p e rc e p tio n , d é te rm in e une
S. m auln ne du Uru<|>u> — *. cal»o du t n n r u i avec In r , 1 *
chaîna d n unelrU — V «etico d'entrée de* cavUij nias- Surdité le plus SOUVent lUCUrable.
toldlmmu. — n. trompe d'Euttarhe. altuee iu r un plan .. . .
Nous étudierons séparément, dans
inU ncur I orlul <U la «oui*. — 7. oreille m unie. — 8.
fecélri orale. — 0. fri.clre ronde — 10, conduit auditif
b. terne. l’appareil de l’audition : 1° Yoreille
externe; 2° la membrane du tympan,
qui sépare l’oreille externe de l’oreille moyenne ; 3° Yoreille moyenne 4° Yoreille
interne.
î 1- O R EILLE EXTERNE
L'oreille e x t e r n e , à son tour, comprend deux parties : 1° une partie externe, expan
sion lamelleuse plus ou moins évasée en forme de cornet, le pavillon ; 2° une part ie
interne, qui fait suite à la précédente et nffecte la forme d’un canal, le conduit axulitif •
externe. ~ •' -
A ) — PAVILLON
Le pnvil on do l’oreille est situé sur les parties latérales do la tête, en arrière de
l’nrtirulntion temporo-niaxilloire, en avant do l’apophyse mastoïde, dont il recouvre
la partie antérieure, c'est-à-dire lo segment chirurgical (p. 62). 11 se trouve compris
A . P e a u . — La peau est très fine, mince, douce au toucher. Elle s’ étale régulière
ment sur les deux faces du cartilage (sauf en arrière, où elle se réfléchit bientôt pour
se continuer* avec la peau de la région mastoïdienne) et en reproduit fidèlement
toutes les irrégularités. En bas, elle le déborde et constitue, en s’adossant à elle-
même. le lobule : de là, la mobilité et la flaccidité que nous otTre cette portion infé
rii-ure de l ’oreille.
Elle présente de nombreux poils, mais ces poils restent rudimentaires et à l ’état
d^ duvet, à l ’exception de ceux qui se développent sur la face interne du tragus
(barlula hirci) et qui atteignent parfois, chez le vieillard surtout, une longueur
considérable.
On y trouve encore des glundes sébacées et un petit nombre de glandes sudori-
parcs. La peau du pavillon,'on le sait, est un des sièges d’élection de l ’eczéma, de
l’impétigo, des engelures.
B. Tissu c e l l u l a i r e s o u s - c u t a n é . — Le tissu cellulaire sous-cutané n’existe
pas, en tant que couche distincte, sur la face externe du pavillon. En ce point, en
efT«*t, la peau adhère intimement au périchondre, ce qui explique la douleur vive
que provoquent les abcès qui se développent à ce niveau. Sur sa face interne, au
contraire, il est. relativement lèche et renferme çà et lé quelques pelotons graisseux ;
il se laisse in filtre r par la sérosité et peut devenir le siège de l ’œdème.
comme Iss ligaments, c l comme eux confondus avec le périchondre, sont destin' s
à le mouvoir. Ce sont : 1° pour les muscles <xirinsèques, Yauriculaire antérieur,
Yauriculaire postérieur et Yauriculaire supérieur ; 2° pour les muscles intrinsèques,
le grand muscle de. Yhélix, le petit muscle de l'hélix, le muscle du tragus, le muscle
de Panlitragus, le m u scle transverse et le muscle oblique. Est-il besoin de rappeler
que ces muscles sont absolument atrophiés chez l’hommi ’ont aucune
importance ?
de l ’ organe ou bien encore sur le lobule. C’est un détail à ne pas o u blier en clinique.
8) Les nerfs sont de deux sortes : moteurs e t sensitifs. Les premiers, destinés aux
muscles intrinsèques du p a villo n , proviennent du facial. Les seconds, destinés aux
téguments, émanent, en partie de l ’auriculo-tem poral (branche du m a x illa ire in fé
rieur). en partie de la branche auriculaire du plexus cervical superficiel.
It) — CONDUIT A U D IT IF EX TE R N E
A P P A R E IL D E L ’A U D IT IO N 335
In coupe horizontale (fig. 243), n o u r 'e voyons décrire une première courbe concave
on arrrière, pu is une d e u x iè m e co u rb e d o n t la ca vité regarde en avant. De ces deux
courbes, la p re m iè re , d u e à la présence du tragus, est facilem ent corrigée en a ttira n t
en avant le tra g u s : elle est to u t à fa it négligeable en pratique. — Sur la coupe ver
ticale (fig. 246), nous constatons que le conduit a u d itif décrit encore, en plus des
courbures précitées, une courbure à concavité inférieure, accusée su rto ut dans son
segment interne.
quoi, des quaire parois du conduit auditif, c’est la paroi inférieure qui est la plus
longue et la paroi supérieure la plus courte. L ’extrémité profonde est fermée par la
membrane du tym pan (voy. p. 341).
§ 2 — M EM BRAN E DU TYMPAN
1° Inclinaison. — L'inclinaison du
tym pan est très variable suivant les
âges et suivant les individus. Pendant
la période embryonnaire, cette mem
brane est franchement horizontale,
-mais au fur et à mesure que le crâne
se développe, elle se redresse. Déjà,
chez le nouveau-né, son angle d 'incli
naison est considérable : il mesure de
30 à 35°. Chez l’adulte, il atteint 40 à
45°. Cette inclinaison eşt telle que le
tympan parait prolonger la courbe
décrite par la paroi supérieure du con
d u it a u d itif externe. Aussi est-il recom
mandé, lorsqu’on pousse une injection Fig. 240.
d'eau dans le conduit, pour enlever Pourquoi il faut pratiquer le paracentèse de bas
en haut : schémas représentant le tym pan vu
des corps etrangers qui y sont renfer en coupe (A,B) et de face (A ’ , B ’).
més, de diriger le jet du liquide vers A, A*. mauvaise paracentèse parec qu’elle est pratiquée de
haut en bns. — B. B ’ buum> paracentèse panse qu’elle est
la paroi supérieure : l’eau arrive ainsi pratique» de bas en haut.
1, podtton île l'algulllo 4 paracentèse au moment où elle
sur le tym pan suivant une direction conuneucc l'Incision. — î , ta position au moment où elle
très oblique et ne peut le contusionner. Unit : on volt, dans la fleure A. que. en raison de l'obliquité
•lu tympan, l'aleullle abandonne rapidement le tympan et ne
Une autre oonséquerïce de cette obli (ait qu'une simple ponction (o’) de la membraro : dans la
Il sure B. au eontialre, elle pénétre do plus en plus dans la
quité est la .suivante : quand, chez un rulare et fa it mie larve Incision ta").
a, tympan. — a. Indslntx-f mites au ly ro p in par l’al-
sujet a tte in t d’otite moyenne aiguë, on eutlle h paracentèse. — K manche du matteau c, — conduit
umtltK citerne. — J. caUre du tympan.
pratique l'incision du tym pan (paru-
cmtèse) pour donner issue au pus contenu dans la caisse, il faut diriger l’instru
ment de bas en haut, et non do haut en bas ; dans ce dernier cas, on effet, la lame
quitte ln membrane après la ponction et ne fait pas d ’incision de longueur suffi-
342 TÊTE
P) !>• lym /m n proprement d it est en rapport aveo l'étrier, la fenétro ovale, la cor«le
du tympan et le pr.iinontoirv. Si nous le divisons en quatre segments ou quadrants
(fig JM) pur deux lignes, dont l'une, prolongeant le manche du moi-tenu, est à
peu près verticale, dont l ’autre, perpendiculaire A lu précédente, passe par l ’om-
h ilif, nous Voyons que J’élrier, lu fenêtre ovale, lu corde du tym pan (dont nous
avons précisé plus linul la situation en décrivant l’ aspect (extérieur du ty m p a n )
ré)>oitdenl au quadrant posléro supérieur, lundis que les trois quadrants antéro-
supérieur, antéro inférieur et postéro-inférieur ne sont en rupport qu’nveo le p ro
montoire. quadrant postero-»upérirur constitue dono la zone dangereuse du
tympan, radie q u 'il im porte d'éviter quund on pratique la ponetion do la inom-
hraru1 pnur donner issu«i a u x liquide» accumulés duns lu caisso (paracentèse du t y m
pan). Par contre, le» trois u litre* segment s, cl en particulier Jos deux quadrant*
inferieurs, peuvent être abordé* suns crainte par les instruments. Si l ’on choisit
d'ordinaii*. pour pratiquer la paracentèse, le segment postéro-inférieur, o’est iin i-
queimml p n i"' t|u’»l répond, lorsque lo sujet «*st oouoJic, au point le plus dôclivo «h*
la cavité lymponique, %
Structure — lai «diarpenle du tym pan est constituée par une couoliu flhreuso
sur laquelle s’sppliijiu ii! dniix revêtement* : l« en dehors, le revêtement du oon
duit u u d ilif exti nie, presque réduit A sa couche épidermique ; 2° en dedans, lu
muqueuse d< la «iu>*e. (V ite disposition anatomique nous oxpliquo pourquoi In
plupart de» in Iluminat ion» de lu lucmhrano du tym pan (m y n n g ilc s ) sont eniiséou-
Ijv r* . »mi A une otit«‘ externe, soit ù une otite moyenne. J ji educ lia llbreuso, dans
laqtn ll«- i »l englobe h manche du marteau, donne nu tym pan sa solidité et noii
A P P A R E IL DE L 'A U D IT IO N 3 «7
élasticité ; aussi, lorsqu’elle a été partiellement détruite (perforation pathologique
du tym pan, abcès du tym pan), la cicatrice qui la remplace est flasque et se lais-
facilement distendre.
9 1 Voles d accès. — I/> tympan peut être abordé par le conduit a u d itif externe,
soit directement, M it apres décollement du pavillon et du segment cartilagineux
du conduit auditif
l 3 — O REILLE MOYENNE
L' m ile moyenne .-'t une des portions les plus importantes de l ’appareil de l au-
ditln ii, M il. qui joue un pôle prépondérant dans la pathologie auriculaire. La eon-
n*J*Min»- xacte de sa disposition anutomique éclaire singulièrement, comme nous
le x rroni par la suite, la symptomatologie de beaucoup d ’nITeotions de l ’oreille
iuuy» une, de même qu'elle permet au chirurgien d'intervenir sûrement sur cette
dèll'ule région.
l ’-.ur avoir une niée géiemüo de lu situation, des limites et île la forme do l'o re ille
m o y nne, il convient de l'examiner sur deux coupes : l’une frontale, com luito sui
vant l ’axe du conduit au d itif exl.-rne, l'autre perpendiculaire à la précédente, menée
par la oaikM lympmiique. Sur la coupe frontale tout d’abord (Hg. 2'it», p. 338), nous
ce mda trais quo le <enduit au d itif eile ro o aboutit A une cavité beaucoup plus haute
que largo, qui nV*t autre que la caisse du tympan Sur lu coupe perpendiculaire A
la pr«S .-dente itlg. 2V>), nous voyons que eettft cavité tym paniqiiu envoie doux
prol iigvnim ts «-n sens opposé : l’un, dirigé en arriére et creusé dans lu mastoUle,
r e s titu e los niviUx rtnisloïdleruifi, autrement d it l'u n lro mastoïdien et les cellules
nia-ioidieonw, ravit.» qin non* axons étudiées plus haut avec la région m ustdI-
dienfté. A laquelle elles donnent le plus grande purtlo de son importance clinique
, | q. ietoira ; l'autre, dirigé en avant et siti é duna J’épuisscur du sommet du rocher,
n 'I .<uliv que iu trompe il' Eustache, laquelle, comme ou le sait, fait ru m n u in iq u e r
lu «-ui!-.. ,lu tympan av.-c le pharynx. l> ‘s deux coupes précitées nous m ontrent
tu t- io que l’oix i l l moyeiiop occupe lu portion pétru-mustnldieunc du le m p iirn l,
«pi'..lli i»t allure uu-dissoua de l ’étage moyen de la hase du orAue, en dehors de
ia I*• v <• i. ledleu- dont elle est sépajve en partie pur l'oreille interne, im m édiate,
n.- nt . u dedans do l ’ordlle citerne qu'ello ion lin uo.
V -u» et u d ie n m i M im mux. ■ment : I " lu caisse il u tym pan proprement ilite ; 2 ° le»
ra« /n» in o itiih J u iiu rt ; lu calai, la trompe (TE attache,
I . ...oa- du txnipuu est une im ité anfractueuse que les auteurs allemands o u i
r m pum ft une grotte. l'.lle rappelle aMer bien la forme d ’un tam bour (tympanum)
mi, mieux, d'une lentille biconcave On lui considère, de ce (ait, et c«.)u pour lu com-
in x IiM de lu description, une pana n ir r n r , une paroi interne et une circonférence ;
A P P A R E IL DE L ’A U D IT IO N 3'»ÿ
celle-ci, à sou tour, se divise en. quatre parois : supérieure, inférieure, antérieure
et postérieure. A u total, la caisse du tympan nous offre à considérer six parois. Nous
décrirons to u t d ’abord et rapidement ces six parois, en n’insistant que sur les détails
qui intéressent l’anatomie topographique médico-chirurgicale, renvoyant, p o u r
les autres, à l ’anatomie descriptive. Nous étudierons ensuite le contenu de la caisse
et son revêtement intérieur par la muqueuse tyrnpanique. Nous jetterons alors un coup
d'œil d’ensemble sur la région en terminant par l’étude de ses vaisseaux et nerfs, de
son exploration et de ses voies d'accès.
-T
Fig. 255.
{ oupo vert co transversale du tempoaal droit, passant p.ir a trompe d'Kustache et ra circon ue
do la caisse du tympan, pour montrer les deux paro s interne et externe de cette cavité (T. ,
iL a ixmiih) une fois f.ilte , !♦*» tW u i se rm e n t* du tem po ra l o u t été tk*a rt& l ’ un tie l'a u tre en to u rn a n t a u to u r de Taxe mx
« e rra n t de charnière).
V M W iu o t a n te rie u r de la coupe. — H. teamen» puhten -ur. — 1. face Infunre de re va ille . — fi, ^ Usure •
— a, face uut >heure du ro o te r — 4. «ou som m et. — 5, hiatus de Fallope# — 0, p o rtio n c re u s e 'Sj U tro m p a. —
T, te n u l tiu iiuM cIc tlu m a rte a u . — 8. ca na l dem i circu la ire externe ou h o rU on tal. 0, a u tre uukirontUni. — ® \ .Nsllnlva
au4U’idleiiii<tt — 10, canal ty u iis iu o -iiu w ito ld itfn ou a dltn a ad autxutn. — l t %aqueduc de ftdk>t«et a re c U \ t r m s ty lo -
Ota-fiiltlieu — 12. p a ru ! In te rn e de la cohue. — 13, sa p ir e ! supérieure. — U , sa pond (uferteure. — 15, sa t a r d
e iU 'fiie e t m em brane d u ty m p a n . — 10. m arteau. - 1T, apophyse « tylolde. — IS, parvd postérieure do U otl«>e.
— W , paroi e xterne tie la fisrm Jugulaire. — 20, re in e Juan loin» Interne. — 21, ca ro tid e Interne a son ca rré * dans le
canal ca ro tidie n . — 21* la même e n tra n t dans lu l'a n te tru nleu ne .
lit paroi interne. Les quatre autres, o’est-A-dire les parois supérieure, inférieure,
antérieure et postérieure, qui en formant la circonférence, sont A la fois beaucoup
plus étroites et plus courtes. Il convient de les étudier séparément.
.4. P a hoi e x te r n K. — Un l’appelle encore }>arvi tyrnpanique (fig. 256) : elle est, en
élb t, constituée eu très grande partie par la membrane du tympan, que nous avons
décrite dans le paragraphe précédent. Mais cette membrane n’en forme que les
trois cinquièmes environ ; dans le reste de son étendue, la paroi externe de la caisse
«■st formée par de l ’os. Cette portion osseuse de la paroi externe de la caisse est,
350 TÊTE
’ du reste, fort irrégulière cl doit être examinée successivement en avant, en arrière,
en bas et en bout.
a) En avant et en arrière, elle est fort étroite ; elle ne mesure que 2 m illim ètres.
3) En bas. elle est plus réduite encore. .Mais sur ce po in t également, la membrane
du tympan ne descend pas jusqu’à ln circonférence de la caisse : elle en est séparée
par un rebord osseux qui mesure, en moyenne, 1 m illim ètre ou un dem i-m illim ètre
"n hauteur. U en résulte que le plancher-de la caisse est en contre-bas par
rapport au conduit a u d itif.
1 Nous verrons plus loin (p. 359)
l ’importance de cette disposi
tion.
' En haut, la paroi osseuse,
beaucoup plus étendue, me
sure 5 ou 6 m illim ètres de h a u
teur. Comme nous le montre
la coupe représentée dans la
figure 258, elle est oblique
ment dirigée de haut eD bas et
de dohors en dedans. Consti
tuée par la paroi supérieure
du conduit a u d itif osseux, elle
forme l'arceau externe de cette
voûte qui surplombe la caisse
(comme le dème d ’une église
surplombe la nef, d it R.vt'uÉ)
et que nous décrirons dans un
instant sous les noms divers
d'atlique, de logelle des osse
Fig. 25G. lets de rccessus è p ilym p a n i
P ifo l s vlsrnr ou tympoolquo «lu la cmssu du tympan, vue que, eto. (vov. p. 361). On
par sa lace ln terni!,
iln a ia lient fié* cl ilenda CDVlruol. donne à cette portion osseuse!
L. pnr lie ultérieure <Sr Trfdlarti. — 2. |w lie iHWférirunrilo Trüllacli ;
une fin im r n t w 'v d u s iv tle poctie arm a d u a lV lllu c u l antrum. —
de la paroi tvm paniquo le nom
ourd» du tm iuan. —- 4. marteau.— 6. tendon du m uarlrdu marteau. do mur de la logette , elle
S, r ip ll du la nmiueuse iJum .imani l'adUua r l formant la loche il»
l oaaak du M i du la raine. — 7. adllus ad antrum — S, nerf fartai. constitue en effet, disons-le
• — S a ll))u a — 10, iiiu > le du marteau. — 11, (rtim n n lT .in U irti» — 12.
iman. dès m aintenant, uno sorte de
inur, qui sépare lo con d u it
a u d itif de lu logette des osselets, m ur que lu chirurgien doit faire sauter pour
aborder largement octle dernière cavité (voy. p. 363).
//. Paiioi iNTXRKE. — La paroi interne de ln caisse ou />aroi labyrinthique (fig. 257)
est celle qui renferme les parties dangereuses do l’oreille, celle dont la disposition
anatomique doit toujours être présente à l ’esprit du chirurgien lorsqu'il in te rv ie n t
*ur la région. Elle sa soulév'e à sa partie contrôle on uno saillie mamelonnée, le pro
montoire, qui, on le sait, répond au premier to u r de spire du limaçon. Le sommet
du promontoire est en regard de l'om bilic du tym pan, ou, plus exactement, un
peu en arriére et au-dessous de lui : il ne s’en trouve séparé que par un in te rv a lle
do 1 m illim élie ut demi à 2 millimètres, lin e ligne verticale passant pnr le sommet
du promontoire divise lu paroi interne de la cuisse en deux moitiés, l ’ une ontérioure,
l ’autre postérieure :
A P P A R E IL DE L ’A U D IT IO N 351
EUg noua présente, dans sa partie supérieure, une large ouverture, qui n’est autre
que l ’extrém ité externe de la trompe. Elle nous présente également, un peu au-
dessus de cette ouverture, la soissure de Glaser et l ’orifice de sortie de la corde du
tympan.
Dans le reste de son étendue, la paroi antérieure se trouve en rapport avec Je coude
de la carotide interne, dont elle n’est séparée que par un simple lamelle osseuse,
généralement fo rt mince et traus- *
parente, parfois même déhiscente.
Cette portion de la paroi antérieure
de la caisse contribue à former le
recessus hypotympanique, que nous
étudierons plus loin. Nous dirons
ici seulement que les rapports qu’elle
présente avec la carotide interne
expliquent les bourdonnements in
supportables qu’accusent les mala
des atteints d ’anévrysmes do cette
artère, et même qu’ils nous donnent
l’explication de ces hémorrhagies
foudroyantes qui surviennent par
fois au cours d ’ une affection sup
purative ancienne de la caisse et
qui résultent d ’ une ulcération de la
paroi artérielle ( J o u r d i n en a relevé
tout récemment 40 observations).
Nous rappellerons encore que la
carotide n’est pas directem ent appli n g . 258.
quée contre la paroi du oonduit Coiipo vertico-transvcrsnle du temporal passant par
osseux qu’ello traverse, mais qu’elle l’extrémité antérieure de la fenêtre ronde, segment
antérieur do la coupe, montrant la paroi antérieure
en est séparée par des cavités vei de la caisse (T.).
neuses plcxiformes, qui comrau- I I j i coupe est enxsle deux (ois environ.1
1, conduit Midi tu externe. — 2. sidetw fvmpanlcue. — 3. paroi
quent avec le sinus oaverneux supérieure do In cala». — 4, reinsure de lïlaacr — 5, orifice
de sortie de In cordo do tympan. — «.orifice de In trompe d’Eu».
d’une part, avec la jugulaire interne, tnche. — 7, tiaole Intérieure de in cnlsse. — 8, partie anterieure
du bec do cuiller. — 0. fenêtre orale — 10. coupe de la rampe
d’autre part, ot dans lesquelles vien tympanique du limaçon. — 11. coupe de l'aqueduc de Kallope
— 12, paroi anterieure du vestibule. — 13. fossette antéro-tnffi-
nent se jeter quelques veinules fleure du couduit auditif Interne — 14, sa fossette antem-supO.
fleure, avec l'orlsine de l ’aqueduc de Fallope. — ÎS. candid e
issues do la muqueuse tym panique. Intente - lo pointillé rouse Indique son trajet dans l'Intérieur du
C’est lé, on lo conçoit, une disposi rocher
A. O ssele ts de l ’o u ik . —
Les osselets de Poule sont au
nombre de trois : le mar
te a u , l ’ enclum e, l 'é tr ie r .
Quant à l ’os lenticulaire
dés anciens anatomistes, on
admet aujourd’hui, avec
CnuvEiLHiEn, PoLiTZEn, Ge-
«ENnAUEn, Scuwai.be, qu’il
n’est qu’ une partie de l ’on-
clumo ; coux qui lo décri
Fig. 150. vent comme un os isolé
Lw csvilfa ils IV.mlle ninvsnns vuw par la cuviU emmonne
consacrent donc une erreur
(cÀü droit). de préparation.
rOu ft (an ttuUf tu CMU t l a It tftULD lk 1*0)1 aanut qui o-i-ftir lut
n tl» il* l'unlllu luorainr dt U (CM itftlu tlt iwrEDU». Un t ln<Uiju4 Le nom do cos osselets
ta laniilt* I* uiM du onudull tu iitlf Mien* l
A . W ir t * m t n l n r t t a u r a i » — 11, r t io U - lt In te rii — C, « lu » p e t ir u r
indique assez bien leur
tu u rn m r, — f), ( t a » - t u ir t l. — U. dnm -m tic. — t. to lju iu ttii
1. nwilini» .lu trmtxu. —ilS It.lu nurutu. —B, nuuciit du u trlttu
forme. — Lo marteau, le
•ooltrmil It Irn n t —t, tuduinr »t*r 4, >t ruarlu luturi* rrnumnl ftur plus long dos trois, nous
It ttuU dt l'ftdili* ut tnlrmn. —4 lin*» lirtniiir dul'tiuJiunt —0. uuwr.
— T. Itaduu du uiimtn du intrlttu. — t, tenduu du întinde du l'rtric/. — présente une tête, un man
*, raidt du lrnii*n — 10, muni*d'Cu»Uil,r — II. uillUu td tiilruin. —
IL u trt. che, un col et doux apo
physes, l ’une oourte, l ’autre
longue. L'apophyse ouurte est une petite éminence conique longue de 1 millimètre
environ, naissant sur la partie inférieure et externe du col. Elle se porto on dehors
ot un peu en haut vers In portion supérieure de la monibruno du tympan, qu’ello
repousse légèrement du côté du conduit auditif externe ; rappelons que, comme
le manche du marteau, idle est parfaitement visible à Potosoopc et qu’elle cons
titue, dun* IVxamen du tympan, un point de repère important. Quant ù l'apophyse
longue, elle mri-ur- 4 à f» millimètres de longueur ; ollo est fort grélu ; comme la
A P P A R E IL DE L ’A U D IT IO N 355
précédente, elle se détache du col ; mais, nu lieu de se porter en dehors, elle se dirige
en avant vers la scissure de Glaser, où elle disparaît. — L 'enclume, comme l ’enclume
du forgeron, nous présente à son tour un corps et deux branches, dont l ’ une est
supérieure et l ’autre inférieure. La branche supérieure ou branche courte se porte
horizontalement en arrière vers Vaditus ad antrum. La branche inférieure ou branche
longue se dirigé d’abord en bas ; puis, elle s’infléchit pour devenir horizontale et se
termine alors par un petit ronflement, connu sous le nom d'apophyse lenticulaire
[os lenticulaire des anciens auteurs). — L ’étrier rappelle exactement par sa configu
ration extérieure un étrier de cavalier. Comme ce dernier, il nous offre à considérer
les trois éléments suivants : 1° une base, petite plaque osseuse de forme ovalaire ;
2° une anse, sorte de demi-cercle ou de fer h cheval qui se dresse sur l ’une des faces
de la base et que l’on divise ordinairement en deux parties ou branches (branche
antérieure et branche postérieure de l ’étrier) ; 3° une tète, petite masse quadrilatère
surmontant les deux branches.
Les trois osselets de l ’ouïe se disposent de la façon suivante : en allant de
dehors en dedans, autrement d it de la paroi externe de la caisse à sa paroi
interne, nous trouvons tout d’abord le marteau, puis l’en
clume et, enfin, l’étrier. La tête du marteau s’articule avec
la tête de l’enclume ; la branche inférieure de l’enclume s’ar
ticule, à son tour, avec la tête de l ’étrier. Telle est la chaîne
des osselets.
Dans son ensemble (fig. 260), cette chaîne des trois osse
lets forme un système que l ’on peut comparer à un corps
Fig. 2G0.
possédant une tête, deux bras, deux jambes, un pied, et qui
Les osselets de l ’ouïe
serait suspendu à la voûte de la caisse. La tête, constituée en position, vus
par la tête du marteau et le corps de l’enclume réunis, est par leurcôté anté
rieur (T.).
située dans l ’attique, qu’elle remplit en partie. Les deux bras
1. m arte a u . — 2, enclum e.
s’appuient, l’un (formé par la branche horizontale de l’en 3. étiîer.
clume) sur l’angle inferieur de l’aditus ad antrum, l’autre
(constitué par l’apophyse grêle du marteau) sur la scissure de Glaser. Enfin les
deux jambes sont représentées : l’ une, par le manche du marteau, et elle est encas
trée dans l’épaisseur du tympan ; l’autre, par la branche inférieure de l’enclume,
et elle pend dans la caisse. Ajoutons que l’étrier'figure le pil'd de cette dernière
jambe et qu’il vient, s’appliquer, par sa base, sur la fenêtre ovale, qu’il obture et à
liii|iiollc il adhère.
L* «nu‘ d» du m.trtiuiu rout. ci\ certains s**, subir uno rétraction tulle q u 'il détermine un fu rt eiifou-
« m e M Ut tu (neiiil-rnnii tympsnlqu*. d* la surdité et des bourdonnement'. I.e traitem ent chirurgical
Conseillé eonliv celle ult-rileri ret U U n a io m ir d u i t n i t u r </it ty m p a n (W im ii L i t l , 1868), opération qui
*« gratiqu* en incisant U tiiumbrutn eu avant ou en arrière du muncite du marteau et en in tro d u isu ilt par
A P P A R E IL DE L ’ A U D IT IO N 357
In boutonnière ainsi créée un ténotoroo coudé qui va sectionner le tendon a son point d’attache sur
le col.
b. M uscle de. l'é trie r. — Le muscle de l ’étrier est l ’antagoniste du muscle du mar
teau. Comme ce dernier, il est renfermé dans un canal osseux (fig. 261), le canal
de la pyramide, qui vie n t s’o uvrir, on s’en souvient, sur la paroi postérieure de la
oaisse.
Le tendon du muscle qui sort de la pyramide a une longueur de 2 m illimétrés ;
il se dirige d ’arrière en avant, pour venir s’insérer sur le bord postérieur de la tète
ou sur le col de l ’ étrier.
Lorsque ce muscle se contracte, il a ttire en arriére la tête de l ’étrier (d’où abais
sement de la pression dans le lab yrin th e) et détend le tym pan, le manche du mar
teau se trouvant en mémo temps porté en dehors par le mouvement do bascule que
lui im prim e l ’é trier. I l in te rvie n t donc pour disposer l ’oreille à la perception des
bruits faibles ou lo in ta in s : c’est, suivant l ’expression de T o y n b e e , le muscle q u i
écoute.
""Le muscle de l ’é trie r est innervé par le facial.
La souplesse des liens fixateurs, l ’in té g rité des articulations et des muscles moteurs des osselets sont
absolument nécessaires au je u n o rm al de l ’appareil accommodateur de l’ouïe. Or, la plupart des atTeo-
fions do la caisso du tym pa n , les otites moyennes, catarrhales ou suppurées, aigues ou chroniques,
laissent après elles des scléroses du tym pan, des ankylosés des ossolels, des cicatrices adhérentes, des
bridos néoformées, qui im m o b ilise n t plus ou moins
la chaîne des osselets. De là, les troubles de l ’audition
plus ou moins graves que l ’on observe en pareil cas.
Le traitem ent, on le com prend, aura pour but de
rendre à l ’appareil de transm ission la m obilité
qu’il a perdue. On cherche à o b te n ir ce résultat, soit
par la m obilisation mécanique du tym pan et des
Msolots ftu moyen do la douche d ’a ir poussée par
la trompe et du massage pneum atique du tym pan,
soit par le ram ollissem ent des brides fibreuses au
moyen de vapeurs ou do liquides insufflés dans
rorelllo moyenne, so it en fin p a r la section ou l ’a b la
tion des tissus pathologiques (section du p li pos
térieur du tym pan ou p lic o to m ie do P o iu a t n , sec
tion des adhérences ou s y n é c h e c lo m ie de P o l i t / e r ,
Mnotomif d u m u scle te n s e u r d u ty m p a n ) . Dans los
cas graves, et A la c o n d itio n que l ’oreille interne
w it inlacle, on peut essayer do su p p rim e r l ’appa
reil de transmission devenu in u tile et même nui-
Jible. dans le b u t de p e rm e ttre a u x ondes sonores
d'aller impressionner d ire cte m e n t la fenêtre ovale :
e'est ce que réalisent la p e rfo ra tio n a rtific ie lle du
tympan, l'a b lu tio n des osselets o t du tym p a n ( K e s -
I I L, SeXTON). Fig. 261.
A cété des lésions de l’appareil do transmission La muscle de l’étrier dans son canal
coiuéoulives aux otites moyennes suppurées qui osseux (T ).
i»nt Justiciables de ce traitement médical ou chirur- I. paroi Interne Ue h ral«e. — ï . fenêtre ovale
fieal, il convient do citer celles qui accompagnent avec l’étrier en place. — S, rrramMe. — 4, partie
l'etiu scünuse. Par leur siège, par leur évolution inférieure île In membraue itu tyuipan, — S. canal
tnnpano-inasMiUen ou ai II tin ail autram, — «,
faUlo, onfin par l'impuissance absolue du traite antre raajtuMlen. — 7, tuii'lon An muscle Interne Au
ment, riles se di Unguent nettement des précé marteau, t'échappant Au bec Ae cuiller. — 8. a q tte -
dente Dans l'otite scléreuse, en effet, les lésions Auc île Fallope et nerf fartai, avec 0, conta Au t nu-
pan. — 10. muscle Ae Pétrier, avec lü \ ton temlon.
Mut circonscrites, an moins nu début et pendant — u , comlult Au mincie Au marteau.
un long temps, A la paroi labyrinthique du la caisse,
en particulier au voisinage de la fenêtre ovale. L ’étrier est immobilise par des li-sus néoformés, soudé
parfois aux puruis do la fossette ovule alors que los autres osselets et le tympan sont A peu prés normaux
Litte localisation nous explique pourquoi le labyrinthe est pris en même temps que l’oreille moyenne,
quelquefois même avant elle, et pourquoi tous les moyens thérapeutiques, précédemment cites, pour
Inner de la mobilité A la chaîne dos osselets, restent le plus souvent inutiles quand il s’agit do cette
•Aptien.
y
3:.8 TÈTE
3° Muqueuse de la caisse. — La caisse du tympan est tapissée, dans toute son
étendue, pur une membrane muqueuse, la muqueuse de la caisse ou muqueuse tym
pan ique.
Au niveau des points où la chaîne des osselets entre en contact avec les parois
de la caisse, la muqueuse se réfléchit sur elle et lui forme une gaine complète, to u
jours fort mince, mais partout continue. I l en résulte que les osselets de l ’ouïe, to u t
en occupant Ja caisse, se trouvent placés en dehors de la muqueuse, to u t comme
les viscères abdominaux en dehors de leur enveloppe séreuse. Pour compléter l ’ana-
logir, nous trouvons encore, entre les parois do la caisse et la chaîne des osselets,
un certain nombre de prolongements muqueux, véritables mésos amenant à c<\s
derniers leurs muscles, lours ligaments et leurs vaisseaux. Ces replis muqueux, plus
ou moins développés suivant les sujets, cloisonnent la caisse et déterm inent la fo r
mation do cavités secondaires, de poches, variables comme nombre. Nous indiquerons
plus loin, en étudiant l ’attique, les plus constantes d’entre elles, on même temps que
nous montrerons le rôle im portant qu’elles jouent dans la pathologie auriculaire.
La muqueuse tympnniquo est un prolongement de la muqueuse du pharynx, ce
qui permet de comprendre les allinités pathologiques qui existent entre elles. Elle
est intimement unie au périoste sous-jacent ou, si l ’on veut, sa couche profonde
n’est autre que le périoste qui revêt le squelette de lu caisse et les osselets. Son in
flammation, pour peu qu’elle dure longtemps, retentira donc fatalem ent sur les
os sous-jacents ; de lé, la fréquence des ostéites pariétales et ossiculaires dans les otites
iuoj’i nues chroniques suppurées ; do là encore lu nécessité, en pareils ens. pour guérir
Fi?. 263.
Us trois types do rocossus hypotym pnniquo A, rucossus do type normal. — U, recossus é collules.
— C, rveossus soulové par lo ?olfo de la jugulaire. I a llocli ■montre ijuo la pararoatéso du tympan
exposu, en par.’ll cas, A blesser les vaisseaux vemoux.
A reeesi» hyputympanl'iuu. — 1. cond uit a u d itif externe. 2. manche du marteau et tyuipau. — 3, cnüwo du tympan
4. vestibule. — 5, golf» de la Jugulaire.
J, >
360 TÊTE
expose le chirurgien à blesser la veine jugulaire d ’au tant plus facilem ent que,
dans ce cas, le plancher est d’ordinaire en même temps déhisoent. A jo u to n s que,
lorsque le plancher est soulevé par le bulbe de la jugulaire et qu’il est en même
temps déhiscent, le vaisseau veineux est parfois visible au travers du segment
postéro-inférieur du tympan sous l ’aspect d’un reflet bleuûtre de form e semi-
lunaire (Politzer , B r u iil , L aurens). Fort heureusement, la blessure de la ju g u la ire
en pareil cas est un accident très raie puisque, d ’après L eixmoyez et B o u la y , il
n’eu a été observé que deux cas qui, du reste, se sont terminés tous les deux par la
guérison.
Les parois do récessus hypotympanique sont creusées de cellules plus ou m oins
nombreuses suivant les sujets (fig. 263). C’est ainsi que l ’on peut ren con tre r des
recessus qui sont lisses en arrière et celluleux en avant, ou bien des récessus lisses
en avant et en arrièro, mais creusés de cellules au m ilieu, ou enfin, des récessus cel
luleux sur toute leur étendue. Ces derniers sont les plus fréquentes et aussi les plus
dangereux on cas de suppuration de la caisse. Les cellules, en effet, « m in e n t » les
parois du récessus et rendent beaucoup plus im m édiats les rapports de sa c a v ité
avec les organes voisins (ûg. 263, B). Elles se prolongent, en dehors, sous le cadre
tym panal, dans l ’épaisseur de la paroi inférieure du con du it a u d itif ; en dedans,
elles vont sous le bord inférieur do prom ontoire ( cellules sous-labyrinthiques de
M ou he t) et même parfois, jusque dans l ’apophyse jugulaire de l’o ccip ita l ( cellules
occipito-jugulaires) ; en avant, elles creusent vers la carotide ou vers la tro m p e ;
en arriére, enfin, elles s’étendent jusqu’ aux cellules mastoïdiennes et ju s q u ’ à la
portion verticale du facial par l’interm édiaire de la cavité Bous-pyramidale.
La situation en contre-lins du récessus hypotym panique, sa disposition ce llu la ire ,
nous expliquent pourquoi, dans les suppurations ohroniques de la caisse, lo pus
tend à y stagner et pourquoi les lésions secondaires du plancher (ostéite) son t assez
fréquemment observées; lésions graves, ajoutons-nous, parce que, en raison des
rapports que le récessus présente en bas avec le golfp de la jugu laire, en a v a n t avec
la carotide interne, en arriére avec le facial, elles exposont 1p malade à la throm bo
phlébite prim itive du golfe de la jugulaire, à la paralysie du facia l, à Yulcération de
la carotide.
Parmi cm diversa* complica lions, | j ihroinbu-pldtbùe du gid/e de la ju g u la ir e est, ù coup sffr, une des
plus iniin-sşunlM au jioinl de vun chirurgical. Elle so produit généralement, commo nous vnnons de le
dire, au cours des otites chroniques accompagnée* d'ostéite du rocessus. Mais on peut égulomcn t l ’ob
server |*n d n n t l'évolution de certaine* utiles aiguës o l elle reconnaît alors pour cause uno thrombose des
veines do la muqueuse de la caisse, dont un cvrtuln nnsnliro, on s'en souvient, vont ko jete r dans lo golfe.
Dans e* cas, tes lésions commencent au niveau même du golfe. La Ihrombo-phlébUc est dite p r im it iv e
par opposition nux c.is, les plus nombreux d'aillleurs, oA elle est ţeeondatre b une Inflam m ation du sinus
latéral.
Quoi qu’ il en soit, que In llirum bo-phléblle du golfe soit prim itive ou ^ocondnlre, qu'elle survienne
ou cours d'une otite atgué ou d'une otite chronique, il tuut bien Bavoir que, abandonnée à elle-même,
elle <-t fatalement mortelle, tandis que, traitée chirurgicalement, elle est susceptible de guérison. Le
In ltu n iM l qui lui est applicable comprend : I* la mise A nu du foyer Infecté, c’est-à-dire du golf,' ;
1!* l'incision de ses parois -, !!• lo drninnge du sa cavité.
Pour d é c o u v rir le golfe, pour punvoirl'lncisaret lo drainer, deux votes s'offrent au chirurgien (P. L a i -
hrss, 11105) t 1* In voie Ira n s ty m o u n lq u e ; 2° la vote Iransmastofdienue. — La voie tra n *ty m p a n i< ju e
( O r r o P i m . 1003) comporte lu résection dns parois unlérieure et Inférieure du conduit a u d itif exturne
osseux c-t la i c v sUnq du plancher du In caisse. Elle ne donnn q u 'u n Jour Insuffisant sur lo golfe et, d'autre
p a r t , elle ix p o s .- à la lésion d u fanal. — La voie trn u rm tu lo id ic n n a , conseillée par Ja n s e .n o l C i i i c a u l t ,
a été n il vie »ur le vivant pur Û nu.verr le premier en 11)0 8 . t '‘est, d'après P. Lauucns, la voie de choix.
Le clilrtirvim i qui I'utllon découvre t o u t d'abord lo sinus latéral au niveau du quadrant postéro-supé
rieur de la m a stu ld c. Puis de ce point, il suit In canal veineux pus 6 pas en quelque sorte, au travers de
l ’apophyse, ju s q u 'à » trop déchiré postérieur, dont I) résèquo lo bord postérieur : lo golfe do la jugulaire
i>st alor> accessible
A P P A R E IL DE L ’A U D ITIO N 361
qui, dies certains sujets, sont oreuséos clans l ’épnissour de la voûte de la caisse (cel
lules ■uis-atticales do M o u r e t ) ; ces oellulea, lorsqu’elles existent, peuvent, dans
le cas d’otite, favoriser la localisation de l ’in flam m atio n sur la paroi supérieure de
la cuisse ; 3° en dedans, les cellules, qui, parfois, se développent entre le la b y rin th e
et la corticale du rocher (cellu le ssus-la b yrinth iq u e s de M ou nE T je t qu i pe uve nt même
s'étendre jusque dans lu paroi s u p é rie u re du co n d u it a u d itif in te rne ; ces cellules
sus-labyrinthiques s’observent d ’ordinaire en même temps nue les cellules sous-
la b y rin lliiq u p s (voy. pius h a u t,
récessus h y p o lyrn p u n iq u e ) ;
leu*'
infocLiou dans le cours des o tite s
suppurées chroniques est suscep
tib le d’ amener la nécrose du la b y
rin th e ; 4° enfin, en dehors, les cel
lules plus ou m oins volum ineuses
qui sont creusées dans l ’ épaisseur
de la paroi supérieure du c o n d u it
a u d itif. L ’in fla m m a tio n p a rtie de
l ’a ttiq u e peut se propager à ces
cellules et dé term in er une ostéite
d u m u r de la logette. L e ra p p o rt
qu ’elles affectent avec le c o tu lu it
a u d itif nous explique p o u rq u o i leurs
lésions s'accom pagnent .de tu m é fa c
tions et de fistules de la p a roi supé
rieure du c o n d u it a u d itif exte rn e.
Par ces fistules le pus contenu dans
l ’ a ttiq u e se déverse dans le c o n d u it,
la membrane du ty m p a n p o u v a n t
Fig. 304. rester in ta cte : d ’ où erre u r possible
I oapa liflriiontalft de l'oreille drotlo [m u ant pur l'a i de diagnostic, l ’ affectio n é ta n t co n
Uiju -, l'adlluead a n im a i <t l'antre I rongelr. sidérée, non comme une m alad ie de
acgrornl inferieur de la coupe).
ht caisse, mais com m e une sim p le
lU a in f lu a lia o e u e jrllo M n t iv * en ru«« auot m lfaa QU’U O u i
IMéuuar d u * I'opCratlon d ite (to S U rA u .l o tite externe.
À. Imm Meebndo tuareuor — t , c u lt u r e du nerf l S-Inouï — e.
C. (m u ra • rE u .lv uo — D. atmu lo u rd — F., parul •iip T riru rr
Su (vod&tt Auditif f l to n a ru iio rlir «brunie ju if U cuupe. de l ’attiquo (fig. 2ü2) est en p a rtie
I. M oduli A u d itif Im uni* «vm l« o rrf A iidlU f. — 2, H*|üetlu. comblée par la tôto et le col du m a r
du lu i* I «t OwIaJ. — 2. Ilu u v u . — «. T M tillu le . — fl. OUlAl
d tu d u r r u lA !» « it e m . — S, r a iu l dom l-n rr-uU lro m ld e e u r . teau, par le corps et lu b randie supé
— T. id A iiu * do l'M ife r n U d iu u il Ia r n w ir r ovule. — H, au I n . —
S. « r ttii* «4 A n ln u it. — la. u u u do Ia b o e flo Ito tu U ou n « i — rieure de l ’enclume. L ’espace laissé
11, PatW n trv a Ê do l'o .lit.io «d « u tru in e . l i i i w «u i w i — 13,
► A n ! a t o n e do l'o iit r o ' Unntrv en r n o ) , — 13, (aut-loU de l'uiofUe libre entre ces osselets et les parois
Urorenuo o i lo u a lo ad e r*.
de l ’attique est, surtout en dehors,
dnisonné d ’une façon absolument variable pur les ligaments et les replis m u q u e u x
que nous avons précédemment signalés. Les cavités ainsi formées, appelées poches,
ont été décrites pur P m -s s a h , S c h w a lu u , Z u c k iü ik a n d l , etc. ; elles sont ta n tô t
isolées, tantôt et |o plus souvent en communication les unes aveu les autres. Les plus
in port an les et les plus constantes se trouvent situées entre la face externe du ool et
de la tête du marteau d’une part, le mur de la logette et lu membrane de Shrapnell
de l ’nutre ; elles ne sont que des dépendances do la pocho de Prussnlv qui, nous le
savons, répond à la membrane flnooido de Shrupndl. Cotte disposition de l'a ttiq u e
A P P A R E IL DE L’ A U D IT IO N 363
favorise sin gu liè rem en t, on le con çoit, le passage à la chronicité des inflam m ations
de l ’étage supérieur de la caisse. E n effet, tandis que le pus formé dans l ’étage moyen
et dans l ’étage in fé rie u r p e u t s’évacuer assez facilem ent au dehors après avo ir per
foré le tym p a n , to u te su p p u ra tio n de l ’a ttiq u e est forcém ent enkystée dans une
série de cavités closes. Les liquide s sécrétés ne peuvent se faire jo u r q if;: travers
la mince m em brane de S h ra p n e ll (d’ où l ’im portance qu’ ont les perforations de cette
membrane au p o in t de vue du diagnostic du siège des lésions dans les otites moyei
chroniques) ; m ais, en raison des nom breux cloisonnements que présente l ’a tliq u '1.
le drainage est to u jo u rs in su ffisa n t. Aussi, tô t ou ta rd , l ’ostéite des osselets et <.!-•<
parois tym pan iq ues vie n t-e lle co m p liq u e r la suppuration de l’ attique.
B) — CAVITÉS MASTOÏDIENNES
Les cavités mastoïdiennes (antres cl cellules mastoïdiennes) ont été déjà étudiées
à propos de la région mastoïdienne. Nous ne saurions y revenir ici sans tomber dans
des redites inutiles (voy. p. 62).
C) — TROMPE D'EUSTACHE
Ln trompe d’ Eustaeho est ce long canal qui relie la partie antérieure de la caisse
du tympan à l'arrière-cavité des fosses nasales ou pharynx nasal : c’est le conduit
d'aération de Voreille moyenne de quelques auteurs, dénomination parfaitement
justifiée par le rôle physiologique quo co canal rem plit à l’état normal. C’est par la
trompe, en effet, que l’air pénétre dans In caisse à chaque mouvement de dégluti
tion pour maintenir, en dedans ot en dehors du tympan, l’équilibre do pression
nécessaire au bon fonctionnement de l’ouïe. Que pour une cause ou pour une autre
le conul ne fonctionne plus (obstruction de la trompe), l’air contenu dans la^caisse
se trouve bientôt résorbé pur la muqueuse : le tympan est alors refoulé vers l ’inté
rieur de la cavité tympanique, l’étrier s’enfonce dans la fenêtre ronde, et les symp
tômes de compression du labyrinthe (bourdonnements, surdité, vertiges) appa
raissent. Il sufllt de rétablir la perméabilité de la trompe pour faire disparaître ces
accidents.
\
:iG6 T fiT E
Nour voyons, en résumé, qua ln lroni|<e présente un rétréci&soimuil normal très marqué ot inexton-
sihlr a l'union (la son In 'n rx trm o avec ses iloux Hors Internes, o'r-t-ù-Jiro au niveau Je l'Isth m e . Lo
paxstfie Je ce point rétréci usl toujours le temps délicat Ju hout;lnigv du conduit et, éta nt donné sus
dtmrusiun» normales, on s'explique pourquoi la dlluta tlim dp In Irumpe d’ Eustnche ne peut érv poussée
au J ri* de deux millimétrés. Les lollJee dimensions du canal tubaire lo prédisposent, on lo conçoit
aisément, * l'oUitruetion. I lt u iï ll, on c IM , d'un simple gonflement de la muqueuse tubaire on Humiliée,
ou d'un bout loin muqueux, pour iimoiior très rapidement les phénomènes auriculaires signalés plus haut,
q u i révèlent l'alnrueftan rfr/n trom pt i f Eusluch*. Toutefois, lorsque l'tnfluin m nllun guérit, les accidents
Ji« p n rp i-c iit ot |n calibré du conduit rude vient i « qu’ il é to lt auparavant II n'eu est plus de mémo lorsque
l'utniuiunstiou persiste on long temps. ou lorsqu'ailo récidive fréquemment. En pareil eus, Il e form a do
retréctsHmioiite pathologique* qui alègeut da préféreuce duns la portion cartilagineuse du con duit ot
au niveau d«Pi*tbrr"', rélréi >-< mont» qu»l’on tra llr , Ici cntnino nilluurs.soU p a rla d ila ta tio n progressive
(è o a ÿ i/jr*), -."il in r U sbcUoii de la stricture (<uipinfolanife). Lorsque la siénoso est absolument in cu
rabili par les po.yeni précédent/», ou n i obligé do pwrfnrvr arllficilelienient lo lym nnn pour porm ettro
é |*nIr 'It pénétrer dans lu cuisse
unis l'u n à l ’autre par leur sommet tronqué : un cône lympanique, répondant à la
portion osseuse ; un cône pharyngien ou guttural, répondant à la portion cartila
gineuse. L ’isthm e correspond, naturellem ent, au p oint d’ union des deux cônes.
D’autre p a rt, ln trom pe est aplatie d ’avant en arrière et de dehors en dedans.
Mais, tandis que dans la po rtio n osseuse cet aplatissement est relativem ent peu
marqué et que le canal reste béant, dans la portion cartilagineuse, au co n tra ire , il
est accusé au p o in t que les deux
parois opposées a rriv e n t au con
tact et que la lumière du conduit
so présente sous la forme d’ une
simple fente verticale. A utrem ent
dit, dans ses deux tiers inférieurs
la trompe est fermée à l ’ état de
repos : elle n’ est qu’ un conduit
virtuel, comme l’œsophage par
exemple.’ I l résulte de cette dis
position que l ’aération de l ’ oreille
moyenne ne peut se produire que
lorsque « la trom pe s’ouvre » :
cette aération est donc essentiel
lement in te rm itte n te . La physio
logie et la pathologie nous e x p li
quent pourquoi. En effet, si la
trompe restait toujours béante,
étont donné les variations de
pression qui se produisent à
chaque instant dans le pharynx
F ig . 2C 7.
nasal (respiration, parole, etc.),
l’air contenu dans l’oreille I.a trompe «l’ Eustnche, vue sur une coupe parallèle à
son g rin d axe (T.).
moyenne serait sans cesse en
(Sur la portion molle de la trompe, la paroi antero-ex terne ou flbreuse
mouvement et le fonctionnem ent a été détachée de la paroi cartilagineuse et ériffoée en boa.)
n, enclume. — b, marteau. — c. membrane du tympan, dont le
do l’oreille en so u ffrira it. De fait, tiers antéro-postérieur a été détaché par la coupe. — <f. paroi Interne
cotte béance de ln trom pe s’ob de la caisse. — e, cavité glénolde du temporal. — /, artère carotide
Interne.
serve parfois en pathologie, A la 1, iiortlon membraneuse de la trompe d* Eus tache. — 2, sa portion
o m c u s c . — 3 . «on orifice tympani«iuc. — é . son oHAce pharyngien. —
suite de l ’atrophie du cartilage 6. coupe tie sa portion cartilagineuse. — é. sa portion tlbrvnso éricné*
en b u et en dedans — 7. le muscle du marteau don* son conduit
ou du relâchement des parois osseux. — 9, son tendon term inal form ant un ancle d ro it avec la
portiou charnue, pour s'attacher sur le cAté Interne du manche du
tubuires, et l ’on v o it alors les marteau. — 9. son nerf venant du sangliou oUque. — 10, apophyse
«ty loi de.
malades accuser du vertige, lors
qu’ils se mouchent, et être même gênés par la résonnance de leur propre voix (auto
phonie). On a également vu, en pareil cas, des corps étrangers, par exemple des
grains de tabac à priser ( G e llé ) , pénétrer dans lu trompe et tomber, de là, dans
la caisse.
L ’ouverture do la trompe peut s’opérer de deux façons :
1° Par la contraction des muscles péristnphylins, (pie nous avons déjà étudiés avec
le voile du palais (voy. p 275). En pareil eus, Couverture de la trompe est active et
so produit parfois volontairem ent, le plus souvent pendant les mouvements de
déglutition : c’est le mécanisme de Yaération physiologique de Coreille moyenne.
2» Par l’air pénétrant sous forte pression et écartant de force ses parois. Dans ce
cas, Couverture de la trompe est passive ; c’est le mécanisme de l’ aération thirapeu-
3GS TÊTE
F i*. 268.
I 'ctip» trantvoreilu oblique du crâne, faite suivant l'axe do lu trompo d'Eustuclie et lnldrossunl
Celte dernière «ur toute *« longueur (sujet consolé, segment In/ririciur do la coupo).
I. parure) r a m l i i l n i w de U tramp*. — ï. ta I».rtl>e m u . — S. «un i.rlitru pliarrnclcn. — 4. Mm utlll.x) t r iii-
ftawqu*. — 1. calm* du irim u a — s, mouiL-nmo trrn p itilu u i. — , c a n liifo do U l/uiupe. — 8, miuele p c rlo tA iilirlIu
U K iM — * . M il tna i l llaln» lid s io ir . — 10. ut U n aiùulntà* murenun. — 11. pUryguI lien « te n ie . — 13. plCry*
e t > M Ibteroe. — I J. ni»>|dira* pieryeelila. — 14, ({Mette de UoeiuiiiUller. — 10, uuoue du carnet moyen. — 10. iinui-
dee preorru-Lm ui. — 17. rmrutlilo Interne. — lit, 10. «Inul InO-ril — -0. ooudult a u d itif eiternu Inlrrcsed par la
«tape lieu* ea l« n le Intrm o •ruleineot. — 31, rarreau — î ï . oundyle dr U n ild ju tre . — Sa. nieulminn do l'a rtlo u la tlu u
tu iu o m -to a illlo ln . — ï». a n tre leniiarele *u i- rdcicllr — 16. i-artllaeu du ooudult nu.Ullf. — ÏO. parolldo ItrOa
(Wn-L-np* eur m ruJMl. — Sri. raelue train» tree du f/ru n ia . — U . uiuecle Uinuoral. — 20. aliuu m n itlla lre . —
I * . puams».
alloue : c’eut le protide de Poluzer. Ou Lien, enfin, comme dans le procédé de Valsaloa,
on peut oliercher à o btenir oette uuginentution do pression nécessaire A l ’écurt o r n e n t
des paroi* du la trompe, en faisant exécuter au malade uno e x p ira tio n forcée, la
bourbe étant fi-imée et !•« nnz pincé aveo Je» doigts.
nunl, au drainage des sécrétions patho Paroi latérale du pharynx nasal, vue
logiques de la caisse P ar contre, grâce i\ de taco (T.).
1, voila du palais. — S, extrémité postérieure du cornet
sa situation élevée, un coura n t de liquide Inférieur. — 3, voûte du pharynx, avec 4. amygdale pha
pénétrant dans l ’oreille moyenne par ryngienne. — 6. oriflev pharyngien de la trompe. —
d, bourrelet de U Irumpe. — 7. pli Kilplnso-pharyngleu.
l’orifice interne de la trom po ot ressor — 8, p li salpingo-palatin. — o, gouttière naso-pbaryn-
gleruié. — 10. p li muimoux du rnleveur — 11, tutuetto
tant par le conduit a u d itif externe au do licxeum Hier. — 1 2 , aro anterieur de l'allas. — 13,
axis, avec 13% son apophyse odontoïde.
travers d’ uno largo perforation tyrapa-
nique, ce courant de liquide, disons-nous, irrigue l ’nttiquo et toute l ’oreille moyenne
bien mieux que ne le fa it le liquide injecté par le conduit a u d itif. Aussi le lavage
de l’oreille moyenne pur la trom pe u -t-il pu être utilisé, dans certains cas, pour traiter
les otites moyennes suppuréos.
d. Orifice interne ou p h a ryn g ie n : p a v illo n de la trompe. — L ’orifice pharyngien
do la trompe (flg. 2(59) constitue Jn partie la plus im portante du conduit tubaire
En raison de sa situ a tio n sur la paroi latérale du nnso-phnrynx. il est, en elfet, nisé-
a * a to m ii; m ro un ip h ic e c. — r. i, 4* édit . 24
370 TÈTE
ment explorable et abordable. En ruison des rapporta infimes quTi présente avec
la cavité naso-pharvngicnne, dans laquelle il débouche largement, il constitue la
voie toujours ouverte que suivent les nombreux microbes de la muqueuse phary-
gienno (saprophytes vulgaires ou germes pathogènes) pour envahir l ’oreille moyenne.
Il fait, enfin, partie intégrante du pharynx : aussi toutes les maladies de cet organe
retentissent sur lui et, par son intermédiaire, sur la caisse tympanique.
L'orifice pharyngien, en raison de sa disposition plus ou moins évasée, est encore
appelé pavillon de la trompe. De forme variable suivant les sujets, elliptique, fissu
ra is , réniforme, piriforine, il est le plus souvent, triangulaire A sommet supérieur,
A base inférieure. — Sa Were antérieure est d’ordinaire A peine accusée, sauf A sa
partie supérieure. Elle est indiquée par un repli muqueux qui se prolonge en bas
jusqu’au voile du palais :
c’est - le p li salpingo-pala
tin. — Sa lèvre p o sté rie u re ,
au contraire, est toujours
très saillante parce qu’elle
répond à l ’extrém ité interne
d u ,cartilage de la trompe
qui, A ce niveau, soulève
la muqueuse. EUo forme un
bourrelet que le bec de la
sonde, parcourant d ’arrière
en avant la paroi latérale
du pharynx, perçoit le plus
souvent avant de retom ber
dans la dépression du p a v il-
ann : c’ost sur ce repère que
K un a basé son procédé
de rnthétérismo de la trompe.
La lèvre postérieure de la
trompe est prolongée, en
bas, par un repli muqueux
Flg. 270.
qui descend sur la puroi
Confie s a g itta le ds J» cavité naio-pharyngl.'iine avoc lo
cathéter in tro d u it dans ta trompe d'Husteche (P u l it z e r ).
latérale du pharynx : c’ost
1. cornel Intérieur. — f. rarael recréa.— s, cornet (iipeileur. — 4. vuAU le p li salpingo-pharyngicn.
pvUtiuc. — », vulle du Plinii. —A. parul im iU rtrur* du M iir r r u . — 7 fu*-
êetU s da Hmenm uller. — S. bourrelet ptalArleur de U trompa
Par suite de la saillie que
fu it la lèvre postérieure du
pavillon, ce dernier parait se détacher de la paroi latérale du pharynx et regarder
un peu en avant en môme temps qu’il regardo en bas et on dedans, d’où la form a
tion, en arriére de lui, d’ une exoAvution plus ou moins profonde Biiivant lus sujets :
o’est la fossette île Hosenmiiller. Nous l ’avons déjà signaléo en étudiant le p harynx.
Nous nous contenterons do rappeler ioi, que, dans bien des cas, lorsqu’on pratique
le oalhôtérinne de la trompe d’EusIaobe (flg. 270), le bec de la sonde s’engage dans
cette fossette, ce qui peut induire le chirurgien en erreur et lui Taire croire q u ’il u
pénétré dan* Jo pavillon de Jn trompe
Nous c o n n u ir M iiis les dimensions do l’orifice pharyngien : rappelons que an hauteur
est en moyenne de 8 millimètres, sa largeur do 5 millimètres. Les inflam m ations
chroniques et surtout le» iilïentions ulcéreuses du pharynx (tuberculose, syphilis),
entraînant souvent sa déformation ot son rétrécissement.
A P P A R E IL DE L 'A U D IT IO N 371
Il serait im po rtan t, en raison mémo du cathétérisme de la trompe, de pouvoir préciser la situation
du pavillon par ra pport aux quatre points suivants, extrém ité postérieure du cornet inférieur, paroi
postérieure et paroi supérieure du pharynx, voile du palais. Malheureusement, celte situation varie beau
coup suivant les sujots et, chez un môme sujot, selon le degré de tuméfaction de la muqueuse nnso-
pharyngienno. Aussi ne donnerons-nous aucun chiffre. Nous dirons seulement que l'orifice pharyngien
delà trompe se trouve sur le prolongement de la ligne d’insertion du cornet inférieur, à une distance de
la queue de celui-ci qui yarie de 1 à 1 0 et 12 m illimètres. Si l ’on suit d ’avant en arrière, avec le bec de
la sjmde, RTTïgneJ"d'insertion du cornet jusqu’à ce'que T o n sente ce point d ’appui manquer et si l’ on
enfoncîT&lors l’instrum ent de quelques millim ètres, son bec pénètre dans la trompe : c’est sur ce repère
qu’est basé le procédé de cathétérisme de la trompe connu sous le nom de procédé de Trique'.. Nous dirons
encore que, d ’après F ra x c k . les oriflcos pharyngiens des deux trompes sont situés dans le plan frontal
passant parle b oni postérieur de la cloison du nez : d ’où le conseil donné p a rcel auteur, pour cathétériser
la trompe, de pousser d ’abord le cathéter jusqu’à la paroi postérieure du pharyux. de le ramener ensuite
en avant ju s q u ’à ce qu’ il accrocho le bord postérieur de la cloison : il suffit alors d ’ im prim er au cathétor
une rotation «sur place *, ram enant son bec en haut et on dehors pour que celui-ci entre dans le pavillon.
Nous ferons remarquer, en term inan t ce qui a tra it à la situation de l'orifice pharyngien de la trompe,
qno la distanco qui le sépare de l ’entrée des fosses nasales est, elle aussi, extrêmement variable : d’après
UnnASTSCHiTSCii, elle peut varie r de 53 à 75 m illim ètres, soit 22 millim ètres d’écart entre les chiffres
extrêmes.
§ 4 — O REILLE INTERNE
A) — MORPHOLOGIE DU LABYRINTHE
lame des contours, lequel s’ enroule en spirale autour d’ un noyau conolde que l’on
désigne sous le nom d e~columélle.
La base de la c o lu m e llif répond à la fossette antéro-inférieure du conduit a u d itif
externe ; elle est criblée de trous, crible spiroide, par où passent les filets du nerf
a u d itif, destinés au lim açon.
Le~tub”ë~bu laine des contours, long de 2S à 30 m illim ètres, large de 2 m illim étrés
à sa base, est subdivisé par une lame osseuse, la lame spirale (complétée par la lame
spirale membraneuse), en deux rampes : la rampe tympanique, qui répond en bas
à la fenêtre ronde ; la rampe vestibulaire, qui s’ouvre dans le vestibule.
De IfT p o rtio n in itia le de la rampe tym panique, imm édiatem ent en avant de la
membrane qui ferme la fenêtre ronde, p a rt Vaqueduc du limaçon1 petit conduit, osseux
qui vient déboucher, d ’autre pa rt, sur le bord postérieur du rocher, un peu en dedans
de la fosse jugulaire.
d. Conduit a u d itif interne. — Long de 8 à 10 m illim ètres, large de 4 à 5, le <mn-
duit a u d itif interne se porte obliquem ent de dedans en dehors et d ’arrière en avant,
form ant avec l ’axe du rocher un angle de 45° environ. II prolonge la direction du
conduit a u d itif externe.
*) Son orifice interne occupe la face postéro-supérieure du rocher.
P) Son orifice externe, fermé par une paroi osseuse criblée de petits trous pour le
passage de filets nerveux, est subdivisé par une crête transversale en deux étages,
l ’un supérieur, l ’autre inférieur. — L ’ étage supérieur nous présente, en avant, l ’o ri-
fice supérieur de J aqueduc de Fallope, dans lequel s’engagent le facial et l'in te rm é
diaire : • n arrière, une fossette é tro ite et profonde, la fossette vëstibulaire supérieure.
laquello~Tepond~irin~I)ranchc supérieure du nerf veslibulaire. — L ’étage inférieur,
plus large que le supérieur, est occupé par deux fossettes : l’une anterieure, la fossette
cochléenne, qui n’est autre que la base de la columelle, avec son crible spiroïde, pour
les rameaux d ULn c rf cochléaire ; l ’autre postérieure, la fossette veslibulaire inférieure,
dans laquelle s’engage lahrancho inférieure du nerf vestibulaireTEn arrière de celle-ci
1 se trouve le foramen singulare, de M o rg a g n i par lequel passe le nerf ampnllnire
I postérieur.
37 r, TÊTE
Le» partir- malles i lu l'u n illr Interne peu vont donc, snmlilo-t-lj, être ramonées, malgré laur com
plexité apparents, ft deux sysléiuwi -vu/omeut : l ’ulrlcule ut la taccula, chacun avoc sas dépendances,
l ’utricule flvw las trois canaux demi-circulaires <pil «'ouvrant dans sa cavité, lo succulo uvoc lo canul
eochle.ilrv qal tuf lM uni parla rvuisl de llriuon. Cos doux vésicule no «ont mémo pu* complètement
Indé/mnd.wtti Pu oo do l ’nutni, mu une 0/t l ’a rru longtemps. j.es reilieralirs do Bnrrcuan et do II vm :
ont établi qu'ellu- communiquent ensemble gréer A un canal intarmédlalrvquJosI constitué do la façon
suivants : do ta fa i" Interns do l'ulricula part un polit conduit qui *« dirlgu ru liant ol ru arriére , la
lace Interne du tu emit, ft sou tour, donne ualivutcp A un conduit nimloguo qui suit In mémo dl ruction
et s'unit bientôt an pfé'édrot Le canal unique, sim.1 feme, c*t le rouai ttulidymphalir/ue dr H ave : Il
A P P A R E IL D E L ’ A U D IT IO N 377
parcourt l’aqueduc du vestibule dans toute son étendue et vient se terminer à la face postérieure du
rocher, entre losinus latéral et le trou auditif interne, en formant au-dessous de la dure-mère un petit
renflement ep cul-de-sac, le cul-de-sac endohjmphati-jue. D’après R ü d is c e r , ce cul-de-sac donnerait
naissance, par plusieurs points de sa surface extérieure, fi un système de petits canaux qui pénétrerai-nt
ensuite dans la dure-mère et qui, pour lu i, doivent être considérés comme des canaux d ’écoulement de
l’endolvinplie dans les espaces lympliatiquos méningés.
gressive et qu'elle est restée rebelle, jusqu’ici du moins, aux moyens médicaux ou
chirurgicaux qu’on a essayé de lu i opposer.
b. Structure du labyrinthe membraneux. — Quant au labyrinthe membraneux,
il se compose de deux tuniques concentriques : une tunique conjonctive en dehors ;
une couche épithéliale en dedans. Constituée dans la plus grande partie du- son éten
due par un seul plan de cellules plus hautes que larges, cetti couche épith-
présente, au niveau des points où d o it s’exercer la fonction audit ■ . un de’ ■lop-
pement tout p a rticulier pour l ’étude duquel nous renvoyons aux Traités • . i .
descriptive. Disons seulement ici»que c’est en ces points, appelé., tache--. ' • ; \ ,
dons lo vestibule, crêtes acoustiques dans les canaux demi-circulaires, organe de Cnrli
dans le canal cochlénire, que se trouvent les cellules sensoi . us les
organes hautement différenciés, ces cellules dégénèrent avec une t Ts grande rapidit é
dans les lésions même limitées du labyrinthe, d’où la surdit ' [>: • ........ t ' .'raid • qui
succède aux affections do l ’oreille interne.
b. fte r f le stihu lairr. — Le nerf vnstih uluire (fig. 275, .1) ou ne rf de l'o rie n ta tio n ,
n e rf du sens de l ’équilibre, OBt constitué par trois ram eaux : 1° un ram eau supé
rie u r (n e rlo ë s iiln îla irr supérieur), qui p ro v ie n t do la lâche o l des crêtes acoustiques
A P P A R E IL DE L ’A U D IT IO N 381
de l ’ utrioule et des deux canaux dem i-c irc u laires supérieur et externe ; 2° unram e au
inféçieur (nerf vestibulaire in fé rie u r), qui tire son origine de la tache acoustique
du saccuie ; 3° un ram eau postérieur (ne rf a n ip ullaire postérieur), qui émane de la
crête acoustique Tlu canal de m i-circu la ire postérieur. Ces trois ram eaux traversent
de dehors en dedans la m ince pa roi osseuse qui sépare le vestibule du co n d u it au di
tif interne, a rriv e n t dans ce c o n d u it et se réunissent presque aussitôt avec les fibn s
constitutives du n e rf cochlénire. Dans le fond même du co n d u it a u d itif et avant de
Les lésions localisées aux canaux demi-circulaires (il s'ugit la plus sauvant d'une infection du canal
demi-cireuluire oxtemo (voy. p. 71) se manifestent, en clinique, par dos signes d’hÿporesthéslo du nerf
vestibulaire on par dos symptômes d’anesthésie, suivant quo les (Ilots do ce nerf (lequel, nous le répétons,
est plus spécialement lo norf do l'orientation do la lèto) sont simplement irrités ou, au contraire, plus ou
moins détruits. Dans lo promlor cas, le malade accuse du vertige (vertige Je Minière). Dans lo deuxième
cas, lu sujet n’n plus la notion do In situation qu'occupe son corps dans l'espace ; ajoutons, toutefois, que
co phénomène est rarement observé, sauf chez les sourds-muets, parce que, dans les suppurations laby
rinthiques, les lésions étant presque toujours unilatérales, le labyrinthe sain suffit à maintenir intacte
382 TÊTE
I t notion du corps dans l'espace ( L a t u o r ir ) . Dans tous ces cas, commo J a n s e n ot ItiNSDcnc ( 1 902)
l'o n t noté, )t surdité fa it constamment dé faut
Dans certaines lfcwn< trauma tiques du vestibule, que la physiologio expérimentale a pu réaliser,
il se produit des troubles de l'équilibre bien caractérisés : ainsi, une blessure du canal dem i-circulaire
externe (et il peut s>u produire, cher, l’homme, au cours d ’un curettage de la.caisse ou d ’une opération
de SUike) détermine un étal vertigiuonx intense, en mémo temps qu’un mouvement oscillatoire la té ra l
d t I t tête ; la lésion du canal deuil-circulaire supérieur donna naissance il des oscillations do la tête en
avant et en arriére avec chute dn corps en avant ; cello du canal postérieur provoque des oscillations do
la télé de liant en bas et U chute du corps en arriére (F io u iie n s ).
D’après M cch et B a n t a . les lésions des canaux domi-circulaires s'accompagneraient plus p a rli-
cullérvm rnt de mouvements de- rotation ; celles du saccule et de l'iitric u lo , do mouvements en ligne
droite.
D a m («rlxh D (val Je vertige *l< Manière et ils bourdunuum unU p a rllc u liè re iu e iit in to n a i» , au p o in t
de re n d " l i iu inv.iparluM u un m alade, lo i < Im urgie iu n ’iin t |n v hésité S a lto r ic c tio n n o r lo n e rf a u d itif
k son m ir» , dan- li> co n d uit a u d itif ou dan» le c o n d u it u u ililif lui-m êm e I m tio n in ira -e n in iâ n n t du
O kJiht, V C havanne i t f a u r i m e * 1U0M. L u p lu p a rt u n t u tilU i' la vo n e xlrn -d u rvm à rie n n t . le»
un» al-erd-.bt te i" rl en p lis a n t p a r i i fie I» e i r t b n l r m oyenne e t un d é fo lia n t la d u rs-m è re du la face
vu p *-n rh i- du i- u liir (Jan- i i a i ISOl ; Pass'» ; I VU*>, les lu ir e * l ’ u tlo lg n a u t au tra ve rs de l ’étage
p o stérie u r du i en ip m -a h I la fu ie piw térleure du rocher a p ris d è ru lle in vn t de la du re -m è re o t du
Mntis le U re l. Ûs>- f * ' ' " lie ' l ’opération est très d ln in llt s i, d’ autre p a rt, sa g m v ité u -t considérable
A P P A R E IL D E L ’ A U D IT IO N 383
(deux morts sur trois malades opérés). Aussi, to u t ré ce m m en t,B allan ce (1908), D u ra n d et L a n n o is
(1909) ont-ils conseillé d ’employer comme voie do choix la voie occipitale intra-duram ériene (p. 168).On
peut ainsi aborder aisément l ’au ditif, l ’isoler du facial et.comme l’a fa it B a lla n c e chez son malade, le
sectionner tou t en ménageant ce dernier nerf.
Fig. 276.
L ’angle ponto-cérébelleux (cété droit).
L a moitié djolto de l'occipital a été oulovcc Jusqu'au voblnngo du trou occipital dont II ue reste qu'un étroit retard.
Fuit, une largo fenêtre a été prutlqutv dane U durv-mèrv de la loge cérébelleuse et, par cette fenétn\ l'hémisphère
dro it du cervelet a été fortement écarté eu dedans et on arriére c'est, h peu de chooe prés». la raie d'acté* utilisée
pour enlever leu tuiucun de l'angle ponto-rtté b e lle u ii
1. angle pouto-cérébclloux. — ?, protuhénwco ou pont do Vorale. — 3, bulbe raahldleo. — •!, cervelet (hétubphéro
droit) aveo 4*. le pédoncule cérébelleux inureu. — 5, pathétique. — 0, trtluiuoau s’engageant dans l'orltlcc de U U^e
ilé Meckel. — 7, facial et uudlUf. pénétrant dans le conduit a u ditif Interne — S, nerfs mixtes (ce sont, en allant d«
haut en bus. lo gkw»o-pharnitfteu. lo pneumogastrique, le spinal, rhrpogk»se). dt*parabwtnL dans le truu déchiré
postérieur. — 0 , moteur oculaire externe, rendu visible par l'écarte mont tnô* grand du cervelet, et le reavenenunt en
arriére léger do la protubérant o qui t»t la cviméquclice de cet écartement exagéré. — l t \ artère cérvbelleuse pcwtérteuio.
— U , artère provenant de la tusllalr*. croisant la face externe »W l'a u d itif «I du facial c l fournissant l'artère auditive.
a. occipital, avec, u*. ta rd postérieur du trou o c c ip ita l.— h, lambeau du cuir chevttu * t muscJe* do U nuque déta
ché* de l'occlpllal et rabattus eu bas. — c. dur» mère. — d, *16110 lateral, avec, »T, preamir d'Ilércrhlle. — e, tente
du c o m ta l — f, face posterleiira du rocher. — a, ü iiin pctrvux •uporluur. — h. aiaitoldo en partie abrosée.
Fii/ 277
1, taUiUuIè — i. limaçon. — 8, m olli* doraa'c d'une oouim du lia it » . — 4 , iiiu lllo v e n tra lii d 'u n e Coupo de In p ro tu
bérant». — 6. o e rrrle l. arec, 6’. tuyaux du lu ll. — #. noyau d a nerf» in o tn u i* cra u lom . — 7. n oya u la té r a l do R e ll
— 8. lu le v u le quadniuiueau p -e ie rla w , — #, io n » ««noolllé Interne. — 10. noyau le n tic u la ire — i l . c in x iu v u lu -
tou t* « « l e a l i i <i II*, te n tie turtu-.il île TauillU oti — l ï , lu u e llo . — 18, c l 18". noyu n A n té rie u r et tu b e rc u le a cu iw -
llitu » . — U . noyau et a *im tn p é K ld r — IG, ifi', 18", n o y a u i bulbaire» du nerf T u ttlliu la lro . — 10. m irt v tm lb u la lra
e t ganglion de Scania. — I t . u rrf coejilm tro et ganglion île N n » — 18. taie « a u lo n g itu d in a l postérieur u t IM’
Il brat de et U V m ll piuieuaul dee noyaux v m 'lb u la ln » — 1». fldaorau v w n lt» ili.-» p b u il. — ïû . B lir w ivnlbcllo-fiigo»
partant de» noyaux du P ill at ne implant aux boyaux r te tiln ililn » ; W libre uérebellu luge, provuipiul du uoyuu du lu it
/Ju e d it oirpoeé. — I I . ixaut».' op'iuua
V
A P P A R E IL DE L ’ A U D IT IO N 385
sont : 1° dans le bulbe, le ganglion ventral, situé en ava n t et en dehors du pédon
cule cérébelleux inférieur"ët~divisé par le ne rf ooclîléaire lui-m êm e en deux no yau x
secondaires, le noyau antérieur de l'a u d itif et le tubercule acoustique latéral (prem ier
neurone de relais) ; 2° dans la p a rtie inférieure^de la protubérance, Volive supérieure
et le noyau trapézoïde do F l e c i i s i g (deuxième neurone de relais) ; 3° dans la p ro
tubérance encore et dans le pédoncule cérébral, le noyau in fé rie u r du ruban latéral
de R e il (troisièm e neurone de relais) ; 4° enfin, sur le plan dorsal de l ’isthm e (qua
trièm e neurone de relais), le tubercule quadrijum eau postérieur, la substance grise
placée en ava n t de lu i (co n stitu a n t le noyau supérieur du ruban de R e il latéral) et
le corps genouillé interne. Voyons m ain te n a n t com m ent les fibres cochléennes abordent
ces divers centres.
Après leur pénétration dans le bulbe, elles se je tte n t dans le ganglion v e n tra l-
Deux faisceaux p a rte n t de ce ganglion : 1° l ’ un, form é pa r les fibres émanées du
noyau antérieur, s u it la voie antérieure ou ven tra le ; il con stitue Io corps trapézoïde,
traverse l ’olive supérieure du même côté, puis la ligne m édiane et a b o u tit à l ’o live
supérieure du côté opposé ; 2° l ’autre, né du tubercule acoustique la té ra l, s u it la
voie postérieure ou dorsale ; il form e les barbes du calamus s c rip to riu s (ou stries
acoustiques) que l ’ on v o it sur le plancher du quatrièm e ve n tricu le et se term in e,
lu i aussi, dans les olives supérieures du même côté et du côté opposé. Dans cette
p a rtie de leur tra je t, les deux faisceaux de fibres subissent donc une v é rita b le semi-
décussation analogue A celle que présentent les fibres optiques dans le ebiasma
(G ra s s e t).
Les fibres qui émanent des olives supérieures, c ’est-à-dire du deuxiém eneurono
do relais, ne form en t plus q u ’ un fuisoeau unique, appelé faisceau acoustique lap
ra l : on le désigne encore sous le nom de portion latérale du ruban de R eil, parce
q J ’ iI~ôcoupe lo côté oxterne d u fàiaceau se n sitif général. L es fibres c o n s titu ii \ , >
du faisceau acoustique e n tre n t successivement en re la tio n , d ’ abord avec le t r o i
sième neurone do relais ou noyau latéral du ruban de Reil, puis avec le tubercule
q u W rïfm m n T postérieur et lo corps g e n o iiü lf interne (qu atriè m e nourone de relais).
Elles gagnent ensuite la région sous-lenticulaire de 1a capsule in te rn e ( D é je r in f . )
et, finalem ent, se te rm in e n t dans l ’écorce du lobe tem po rnl, sur un po in t que nous
in diq ue ron s to u t A l ’heure.
b. Leurs connexions. P arm i les connexions que les centres ganglionnaires p ré
cités o n t avec les centrés ganglionnaires voisins, nous signalerons seulem ent celles
qu i unissent les tuberculos q u a d riju m e a u x aux hoyaux oculo-m oteurs p a r l ’ in te r-
m étüiLil& do Jo bandelette long itudina le (voy. A n a to m ie d e scrip tive). Ces connexions
nous expliquent les m ouvem ents réflexes des yeux et de la tète que déterminent,
s u iv a n t les circonstances, les diverses im pressions acoustiques.
c. ('entre cortical. — Lo centre c o rtic a l du n e rf CiïChléaire ou centre vertical de
l'a u d itio n se tro u ve situé A la p a rtie m oyenne de la première et, p o u r beaucoup
d ’auteurs, do la prem ière et de la deuxièm e c irc o n v o lu tio n s tem porales (llg, 82, | | | ,
p. 119). C’est aux cellules corticales de cette région q u ’ab ou tissen t, en d é fin itiv e ,
les impressions a u d itive s recueillies dans le lim açon par les fib rille s term inale# du u e rf
cochlénirc. C’ est IA q u ’elles deviennent conscientes
B. TlllM W AlSO ftS CENTR AI ES DU NEIIl VKSTIRUJ.AIRK Les fibres du HOI'f AO*'
tib u ln irn (llg. 277, IG) pénètrent, A le ur to u r, dans l'épaisse,tr du b u ll e et #o te rm in e n t
dons les masses grises bulbaires et cérébelleuses. S ur le u r tra je t se tro u v e n t interposés
plusieurs centres ganglionnaires ou neurones de relais, mie nous in d iq u e ro n s tou t
AN ATOMl* T o p o r t n \ r i i i g i i B t f, 4 * É d i t , 45
as « T Rt e
J»1 su ite . Nous étudierons ensuite leurs connexions et dirons, en te rm in a n t, q u e lq u e s
m ots de lu question encore controversée des centres c o rtic a u x v e s tib u la ire s .
a. Centres ganglionnaires. — Les centres ganglionnaires fo rm e n t d e u x re la is
interposés sur le Ir u jo l des libres. Ce so n t : 1° dans le bu lb e lu i-m ê m e , leR t r o is n o y a u x
dorsal externe (ou noyau de Deiters), dorsal interne et noyau de Beclderew, q u i o c c u p e n t
le p la n ch e r du q u a triè m e v e n tric u le et dons lesquels se je tte n t, après u n t r a je t in t r a -
b u lb a ire très c o u rt, la p lu p a rt des fibres c o n s titu tiv e s d u n e rf v e s tib u la ire ; 2 ° d a n s
le c e rv e le t, le noyau du to it, a u q u e l se re n d e n t seulem ent u n p e t it n o m b re des fib re s
précitées (A . T h o m a s ).
b. Leurs connexions. — Les centres ganglionnaires ou centres réflexes (ces d e u x
termes, on le sait, sont synonym es) que nous venons de déorire s u r le t r a je t des
fib re s vestibulaires, présentent avec quelques autres centres du v o is in a g e des c o n
nexions intéressantes : elles nous e x p liq u e n t, n o ta m m e n t, u n c e rta in n o m b re de
phénomènes que l ’ on observe au cours des affections d u v e s tib u le . E x a m in o n s
séparém ent les connexions de9 centres b u lb aire s et celles des ce n tre s c é ré b e lle u x .
a) L'-s centres bulbaires sont unis aux noyaux oculo-motours et au n o y a u d u
facial. - - L e noyait dorsal interne et le noyau de Deiters sont en relation avec le n o y a u
oi’ulo-nmteur externe du même côté, et aussi, d’ après A. Thomas, avec le n o y a u
de l'oeulo-moteur de l'autre côté, par des flbreB qui cheminent dans la p a rtie la t i -
raie du faisceau longitudinal postérieur. Ainsi s'expliquent les troubles oculo-m c-
leurs, tels que lo nystagmus et la d ilutation pupillaire, qui complïqv ont les affec
tions labyrinthiques. Ainsi s’ explique également le nystagm us réflexe que l ’ on pre -
\o q u “ à l ’état normal, chez un sujet sain, par une excitation légère des ca n a u x semi-
cire ul aires (en injectant to u t simplement de l’ eau chaude ou de l’ eau fro id e dans
l’oreille), nystagmus rêllexo quo l ’ on utilise couram m ent en otologie, depuis quelques
années ( B a iu n v, H*07), comme moyen d’ exploration de Voroille in te rn e . L '-
noyau dorsal interne est um, en outre, au noyau du facial par des fibres dont H e ld
a pu suivre le pnfêôora,~démonirâ n t MUBi lè tra je t d'une des voles réflexes de Vâcêom -
m odotion et de Vintercept ion stapédienno (B o w n irb ). On sait, en effet, que le fa c ia l
innerve le muscle de l'é trie r et, d’ autre p a rt, que ce muscle est destiné h accommoder-
l ’oreille pour les b ru its faibles ou lo in ta in s : o’ o B tlu i qui se.conf ra cle lo rs q u ’ on écoute.
Ce n’est pna Inut. Le noyau de Deiters est encore on relation avec les cornes a nté
rieures de la moelle du mémo côté, pur ü oh fibres descendantes qui s u iv e n t, dans
1- ur tra je t, les unes lo faisceau longitudinal postérieur, les autres \o cordon la té ra l
où elles constituent le faisceau çestîBïiIa-spinaU
Comme on lo volt, Tes noyaux du nerf vestibul aire, en raison même de leurs con
nexions, peuvent lrniunnoU.ro directement aux noyaux moteurs du côté corves pon
dant, depuis lo noyau d’origine du moteur oculaire commun jusqu'à l'e x tr é m ité
inférieure île lu colonne grise de la moelle, les impressions recueillies par les libres
du nerf veatibuluir** (van G in u c H T IN j.O dernier u’ u done pus seulement pour but
de nous renseigner sur l'altitude et lu progression de notre corps, il doit avoir encore
une influence considérable sur lo tonus musculaire.
P) Les Mitres cérébelleux, auxquels aboutissent une put lie des (Wives du nerf ves-
lib u liire , sont en communication aveu les autres centres du cervelet et on p a rti
culier av* o lu venuî* supérieur, rendez-vous commun des libres eévélndleuses diveote-
et enlisées de la moelle et des libres vestibulaires. 1)’ autre part, du noyau du to i
i»t aussi <le> autres inyaux gris centraux du cervelet (globulus, embolus et peut-ètv
le noyau dentelé), missent de» libres qui, après un trajet direct pour la plu p a rt dYnb
A P P A R E IL D E L ’ A U D IT IO N 387
plies, croisé pour quelques-unes, viennent se term iner dans les trois noyaux du vesti-
bulaire. Ces fibres sont donc cérébellofuges : elles sont destinées à transm ettre aux
noyaux du nerf vestibulaire et, par leur interm édiaire, aux noyaux des muscles
moteurs de la face, du tronc et des membres, les in cita tio n s du cervelet nécessaires
A l’ équilibration réflexe.
L’équilibre est la conséquence de l’exécution des ordres envoyés aux différents muscles de l ’organisme
parles centres cérébelleux (voy. Cervelet) qui, eux-mêmes, reçoivent leurs impressions de plusieurs voies,
savoir • la voie kinesthésique (sens musculaire), la vote de la se n sib ilité tactile, la voie o p tiq u e ( G r a s s e t ) .
On conçoit, dès lors, que la lésion de l ’ une de ces voies, en empêchant les impressions correspondantes
d’arriver jusqu’aux centres, puisse entraîner, suivant l ’importance de la voie lésée (et à ce point de vue
la voie labyrinthique e5t celle qui est le plus nécessaire à l ’équilibration) des troubles plus ou moins
marqués de l’équilibre. Mais ces troubles seront forcément moins accentués que ceux qui résultent d'une
lésion dos centres cérébelleux eux-mêmes, les autres voies pouvant, dans une certaine mesure, il est vrai,
suppléer celle qui ne fonctionne plus. C'est ainsi, par exemple, que le vertige, défini par G r a s s e t une
fausse sensation do désorientation amenant l'impression d'un déséquilibre imminent, est plus intense
dans les affections du cervelet (le malade marche comme un homme ivre) que dans les affections du
vestibule (le malade a la démarche d’un canard, dit Moss) : dans ce dernier cas, en effet, le malade, comme
le fait remarquer A l t i i a ü s , se sert de ses yeux « comme de béquilles j pour suppléer la voie auditive
lésée : la preuve en est que, lorsque le malade ferme les yeux, cette suppléance lui faisant défaut, les
troubles de l ’équilibre augmentent (signe de Romberg). Ce phénomène ne se produit pas dans le cas où
le vertige est d’origine cérébelleuse, tout simplement, d’après G r a s s e t , parce que, chez les cérébelleux,
l’orientation est tellement défectueuse que ces mlades marchent aussi mal les yeux ouverts que fermés.
Ce signe de Romberg peut donc permettre, en certains cas, de reconnaître si le vertige qu’accuse le ma
lade est d'origine labyrinthique ou d’origine cérébelleuse, diagnostic des plus difficiles, les affections de
l'oreille interne et celles du cervelet, on le sait avant un certain nombre de symptômes communs en
particulier le vertige, le nystagmus," la titubation.
(C) — T O PO G R APH IE DU L A B Y R IN T H E
M aintenant que nous connaissons la co nfo rm a tion et la c o n s titu tio n anatom ique
des différentes parties de l’ oreille interne, voyons leurs rapports.
Ces rapports présentent un grand in té rê t au p o in t de vue de la pathologie et de
la ohirurgie opératoire do la région. Ils e xpliqu en t, n otam m ent, les accidents la b y
rinthiques qui surviennent au cours dos affections de l ’ oreille moyenne ou pendant
les opérations qui se p ra tiq u e n t sur la caisse. D ’autre p a rt, ils fournissent des repères
précieux que le chirurgien peut u tilise r, soit pour é v ite r les organes de l ’oreille interne,
soit nu contraire pour les aborder. Depuis quelques années, en effet, la c h irurg ie
ose s’ attaquer à l’ oreille interne. J a n s e n , le prem ier, a proposé et exécuté la tré p a
nation du la b yrin th e et, depuis, cette opération a été faite, en France et à l ’étranger,
un assez grand nombre de fois avec succès.
Nous étudierons, to u t d ’abord, les rapports de chacun des segments qui
constituent l’oreille in te rn e ; puis nous envisagerons, duns une vue d ’ensemble,
les relations que lo lab yrin th e, oonsidéré dans sa to ta lité ; présente avec
quelques form ations voisines. Nous décrirons, en te rm in a n t, son mode d ’e xplora tion
et ses voies d’accès.
106 T iîT i:
1" Rapports de chacun des segments de l'oreille interne. L ’oreilic interne, avons-
nous «lit plus Inuit, ooniprend trois segments : Je vestibule, les canaux demi-circu
laires et le limaçon.
«) Le ttslibaU est situé entre la fenêtre ovalo et le fond du conduit a u d itif
interne, en dedans, en arriére et un peu au-dessus du promontoire. Sa paroi
• xfeme, ain-i que nous l'avons déjà dit, fait partie de la caisse et nous présente la
fenêtre oval»
b) Le» canaux demi-a'rculaire.% se trouvent placés en arriére et au-dessus du ves
tibule. — Le supérieur soulève parfois d’une façon sensible l ’écorce du rocher au
niveau de >on bord supérieur ot do sa face posléro-supérieurc. — Le postérieur est
dispose presque parallèlement ù la puroi postérieure do la pyramide pétreusc.
L'erurm- foit saillie dans la cuisse au niveuu de la paroi intorne do l ’aditus ad antrum,
è 1 mm. 5 en moyenne au-dessus de lu portion horizontale de l ’aqueduc de Fallope,
au-dessus et eu arrière de la fenêtre ovule.
r) Le Unwptn répond : en arrière, au vestibule ot au conduit a u d itif interne ; en
avant et «n haut, à cette portion de la face antéro-supérieure du rocher qui est
plâci-e en dedans do l'hinlus de Fallope; en dehors, à la paroi de la caisse lym pn-
niqui et tout particuliérement au promnntoiro ; on bas et en avunt, au canal caro
lidien et A U carotide interne qni le traverse ; enfin, en bas et en arriére, à la m oitié
p >téro interne du golfe de lu jugulaire interne.
rin tlie est particulièrem ent exposé en doux points : 1° au niveau du canal dem i-
circulaire externe, qui est parfois effondré au m om ent où l ’on fa it sauter le m u r
de la logctte et la paroi externe de l'a d itu s (d’où le conseil donné de protéger le
canal et, ajouterons-nous, le fuciaJ, par le protecteur de Stacke pendant l ’exécu
tion du temps opératoire destiné \ faire com m uniquer largement la caisse
avec l ’antro) ; 2° au n i
veau do la fenêtre ovale,
qu’un coup de curette
m aladroit risque d’ou
v rir ; en ce point, la lé
sion do l ’oreille interne
est toujours très grave,
parco que l ’effraction de
la fenêtre ovale ouvre
largement le vestibule
et que, de lé, l ’infection
rayonne aisément dans
toute l ’oreille interne
ainsi atte in te en plein
cœur (LenvoYEz) ; cette
lésion est beaucoup plus
grave que la blessure du
canal dem i-circulniro ex
terne, laquelle n’entame
qu’un diverticu le é tro it
où le pus se confine facile
ment.
Nous ferons remar
quer, on terminant cotte
étude des rapports de
F ig . 2 7 8 .
l ’oreille interne avec
Projection de l'oreille Interne sur la paroi .abynnthiquo de la
l'oreille moyenne, que la
caisse du tym pan.
deuxième portion du fu- Se*uient lie la Heure - H 7 . l>. S M . conaldc'nildement e rvw l h» iliv e n a i p.
oial, comme la figure 278 tie * île l'oiuiU e lu ie rn e «ont te in te » en vert.
1. feniHre nmile. — 2. canal du facial, — d, «dites «d antrum — 4 . conduit du
nous le montre nette muscle du marteau. — S. plancher du la csIim) soulevé par le «uliu de ta Insu
laire — d, Irumpe dlun tu ch e . — 7. pnuuilde — S, hululai ru — 4, carotide
ment, vient s’interposer — 10. fme'tre ovale. — I I . foetal. — 12. eanallon a-mouM
entre les onnaux deiui- a. enna demi c ircu la ire c ite rn e — S, canal duiu l c irc u la ire supérieur —
e. canal demi circula ire pcutiirlour. — d, lliu a o 'n .
cirouluires d’ une part, le
vestibule et le limaçon d’autre part. Nous verrons tout à l’ heure, eu examinant
les voies d’accès do l ’oreille interne, l ’importance de ce rapport au point de vue
opératoire.
b. Rapports avec la cavité crânienne. — L ’oreille interne est séparée de la cavité
crânienne par une épaisseur de tissu osseux plus grande que celle qui l ’isole de l'oreille
moyenne. En un point seulement, qui répond au boni postéro-supérieur du rocher,
un, segment du labyrinthe, le eunal demi-circulaire supérieur, atlleure et souvent
même fuit un relief plus ou moins uecusé ù la surface intérieure du erùnc. Partout
ailleurs, lu labyrinthe est enfoui dans la masse du rocher. Il semblerait donc que
ses rapports avec la cavité crânienne soient moins intimes que ceux qu’ il présente
avec l'oreille moyenne. Il n'en est rien. Kn effet, tandis que l'oreille interne est, iV
300 TfïTE
l'ôt-aI normal, complètement isolée de l ’oreille moyenne, elle est en communication
directe avee Jes méninges et les espaces sous-araciinoîdicns par l ’interm édiaire du
conduit a u d iţii interne et des aqueducs (fig. 219). Ce sont ces communications qui
font que toute labyrintlute suppuré? n ’est qu’une sorte de méningite localisée, sus-
ceptible d'envahir d ’un moment à l ’autre tout J’espace méningé et de tuer rapide
ment le malade. C’est dono presque exclusivement par le conduit a u d itif interne et
Jes aqueducs que /’infection labyrinthique se propage aux méninges : il est très ran',
en effet, que la propagation se
fasse par la convexité du canal
demi-circulaire supérieur au point
où il soulève le bord postéro-supé
rieur du rocher, sauf le cas où il
présente des déhiscences congé
nitales, comme Düjvn en a rapporté
des exemples. L ’on s’explique dès
lors, étant donné quo con du it a u d i
t if et aqueducs s’ouvrent les uns
et les autres A la face postérieure
du rocher, pourquoi Jn la b y rin th ite
infecte seulement l ’ctagc postérieur
du crâne. E lle p ro d u it, en effet,
des méningites et des abcès céré-
belleux ; elle ne s’est encore jam ais
P)p. 179. accompagnée d ’abcés du cerveau
Ce Upu * c li*n u itiq u e J u ir/M n /n |« d» J’n /* l/le dtvU ini't! (L eiimoyisz ).
a m o n tre r com m ent l'in fe c tio n p u r lin Os l'u r r llle c. Rapports avec la carotide et
m oyenne p e u t se p ro p a g e r à I 'o r e lth iu tern e et,
ils IA au cerveau ( i l ’apréa L c h h u y is ).
la /ugulairc. — Le lim açon est Je
I, t, J. o tfw iien"iiiw aU oo tUI'In/c U u in k l'o n lI.e marvnue
seul segment de I oreille in te rn e
l'ato/Ih tnierm, — C i, il 7, rutadi' pmimit/.m du l'Iufe. qui soit en ra p p o rt avec Ja carotide
lira dr, I'unUIo lütrrnc u il menlut»-* t l au rumiau.
a. cuwlull süiUUt «um m . — t, cala* ilu (riiil'ml. — e, un Cru. interne. Son sommet est situé en
I. lrijui|*<i'£.i<M rlir - < « ii/u» *1 ontnuii —/, reaUliul*.
r. nuuJ iluui-c/riu/aJrv «îlrm a. A, nui il ilr iu lrln iiln lre
dehors et en arriére du coude de
- iiW iïu r — i, M taiifc- du rv .liU ilt. — /, ll iu v u . — J. uon- l ’artère. La lamelle osseuse qui l ’en
•iiUI «0 . 1111/ iuLcn,t.
sépare est plus résistante que celle
qui isole J’urtere de lu caisse; malgré cela, lu nécrose du lim açon s'aooompagno
parfois d'ulcération de In carotide. Le voisinage de oe vaisseau d o it rendre l ’opéra
teur prudent lo rsq u 'il pratique la trépanation In limaçon. Mous ajouterons en te r
minant que les cavités do l ’oreille interne répondent au golfe do In veine ju g u la ire
interne. Ce rapport est des plus nets sur la figure 278 : ou y v o it le vaisseau vejnoux
«oulever le plancher de la l aisse et venir, on arrière et en bas, se m e ttre au co n ta c t
du limaçon et du vestibule.
avec l’ oreille moyenne, il résulte que le canal dem i-circulaire externe, le vestibule
et la première spire du limaçon (laquelle constitue le prom ontoire) sont seuls abor
dables par cette voie :
a) Le canal dem i-circulaire externe est attaqué sur la paroi interne de l ’aditus
(sur laquelle, nous le savons, il fa it une saillie nettem ent visible), à 2 m illim ètres en
moyenne au-dessus de l ’extrém ité postérieure de la fossette ovale pour éviter plus
sûrement le facial qui occupe le rebord supérieur de cette dernière. Cela fa it, le canal
est ouvert dans toute son étendue et d ’,avant en arrière, en suivant àa lumière.
P) Le vestibule ne peut être abordé en étendant par on bas la trépanation faite au
canal dem i-circulaire externe : car on sectionnerait fatalement le nerf facial dont
la portion horizontale sépare ces deux serments de l ’oreille interne. On pratique
alors une nouvelle brèche sur le vestibule, en agrandissant la fenêtre ovale par en
bas (pour fu ir le facial, qui, nous le répétons, surplombe son bord supérieur).
Y) Enfin, il suffit de continuer cette brèche vestibulairo par en bas pour o u v rir la
première spire du limaçon.
Ajoutons que, dans ces différentes interventions sur le labyrinthe, le chirurgien
est le plus souvent guidé par des fistules.
A R T IC L E II
A P P A R E IL DE LA VISIO N
V
392 TÊTE
tenu PD position dons l'orbite par une membrane, qui, disposée en sens frontal, se
Irouvo placée en arriére de lui : c’est l'aponévrose de Tenon.
Cette coupe nous montre, enfin, que le globe oculaire n’occupe que la moitié anté
rieure do la cavité orbitaire ; sa moitié postérieure se Irouvo remplie par de Ja graisse,
par les muscles, les vaisseaux, et les nerfs destinés au globe. Les deux moitiés, anté
rieure et postérieure, sont séparées l’une de l’autre par l’aponévrose de Tenon qui,
tout on étant un npparcil de fixation pour l ’œil, forme en même temps une cloison
subdivisant la cavité orbitaire en un segment antérieur ou précapsulaire et un segment
postérieur ou rétrocapsulaire. Nous verrons plus loin que cette division n ’est pas seule
ment commode pour lu description, mais qu’elle a encore une véritable importance
annfomo-elururgicnJe.
Nous décrirons successivement, dans sept paragraphes distincts : 1° la cavité
orbitaire; 2° la région palpébrale ; 3° la conjonctive ; 4° l'appareil lacrymal, qui lu i
est annexé ; 5° Je globe oculaire ; 6° l'aponévrose de Tenon ; 7° la portion de l ’orbite
située en arriére de l ’aponévrose de Tenon, constituant la loge rètrocapsulairc de
l'orbite.
Dans un dernier paragraphe, et en manière de synthèse, nous examinerons une
sérip de coupes frontales pratiquées sur l’orbite après congélation.
§ 1 — CAVITÉ ORBITAIRE
Les orhiles sont deux cavités, larges ot profondes, creusées entre la face et le
crêne et séparées J'une de l ’autre par la partie supérieure des fosses nasales. Elles
renferment les globes oruJaires cl leurs principales annexes.
1° Situation. — Les orbites sont situées symétriquement de chaque côté do la
ligne médiane, en dehors des fosses nasales, en dedans de la région temporale, au-
Jessous de l ’étage antérieur du crôno, au-dessus du sinus maxillaire. Nous ne faisons
icj que signaler les rapports qu’elles affectent aveo ces différentes région? ; nous y
reviendrons plus loin.
e 16 1 î 5
F itf. 280.
L 'o rb ite , vue antérieure (T.).
I. re m uni. — 2, apophyse m oulant)' <lu m axillaire supérieur. — 3. oa molaire. — 1. (m u ta i. — 5, tro u sus o r oi taire
— 0. iMutUèni lacrymale. — 7. trou oplinue. — 8, fente «pbilnotdale. — 9. trou grand rond. — tu. canal sous-orhltxlre.
— I l , nlammi «la l'ethm olde. — l î . o» ungutx. — 13. facette orbitaire du m axillaire supérieur. — U . facette o rbitaire
•lu malalre. — IS. face orbitaire de la crawle aile du •ph<nub'e. — 19, face orbitaire du fron tal — I I , trous orbita m e
lutenue. — 18, Insertion île la poulie du grand oblluue. — 19. fente «plena-m axillaire.
est done un symptôme qui apparaît toutes les fois que la cavité o rbitaire devient
trop petite pour son contenu.
4° Rapports — Envisagée nu point de vue doses rapports, la pyram ide o rb itra ire
nous offre A considérer quatre parois, quatre bords, une base et un sommet.
A. P a ro is . — Les quatre parois se distinguent, d ’après leur orientation, en supè-
rie u rr, inférieure, interne et externe.
a. P aroi supérieure ou crânienne. — La paroi supérieure, emdre appelée aoûbj
de Forbite (fig. 281, 3), a la forme d’ un triangle à buse antérieure et A sommet pos
térieur : elle est fortement concave, surtout en avant, Formée dans sa partie anté
rieure par la voûte orbitaire du frontal et, dans le reste de son étendue, par la face
inférieure de la petite aile clü sphenôfde, elle est constituée par une lam elle osseuse,
1res mince en certains points, translucide même par places, qui sépare l ’ une de
l'autre la cavité crânienne et la cavité orbitaire. On s’explique, dés lors, q u ’ un agent
vulnérnnt pénétrant dans l ’orbite puisse très facilement l’effondrer et s’engager
dans le crAne. La paroi supérieure de l ’orbite (nous l’avons déjà d it en é tud ian t
lu résistance du crûne aux traumatismes et nous ne faisons ici que le rappeler), est
le siège d ’élection des fractures indirectes du crûne localisées A la base, fractures dites
par contre-coup (voy. p. 20).
Il est il remarquer qua le Minis frontal ol les cellules otliinoidales antérieures, quand ils sont bien
développes, envoient on pnilungcmi.nl pins ou moins marqué dans l ’épaisseur do In voftlo o rb ita ire : le-
mpf.orU quo n-s ’'.ivllés .inaexiVs aux fosses nasales nlTectenl avec l ’orbito deviennent, de ce f.iit, plus
étendus I ne pareille déposition, on l« conçoit, favorise In propagation de (’infection siniisale ou ethm ol-
dale é l’orbite.
b. P arai inférieure ou m a x illa ire — La paroi inférieure de l ’orbito (fig. 281, 4),
encore appelé., plancher tir Forbite, est concavo et de formo triangulaire comme
la jiurcu précédente. A sa fornmtion concourent A la fois la face supérieure du m a x il
laire et du inaloire et, lou t A fuit en arrière, la facette orbitaire du palatin. E lle est
très mince, papyraoéc même en
certains points ; on d o it c ra in d re
de l ’oflronder, quund on la dé
nude dans les interven tion s sur
la région, en p a rtic u lie r dans
la résection du m a x illa ire supé
rieur.
La paroi inférieure sépare la
cavité orb itaire du sinus m a x il
laire, d’où le nom de p a ro i
m a x illa ire sous lequel on 1•
désigne encore. Elle affecte, avec
ce diverticule des fosses nasales,
«les rapports que nous précise
rons plus loin, en é tu d ia n t le
Fig. ï s l . •
sinuR m uxilluire ; qu’ il nous suf
Coupe v e i l l a ) * du l'o rb ltc iln d tc (niljot cunpclé, Sug- fise ici do dire que, «lans le cas
m i-nl m lorne rt* lu coupe). de sinusite, l’in fla m m a tio n sinu-
UgMtm cndulrt. — K, nerf <.|.iwuc. - S. |.\r<4 ».u<n*nirt .1» l'orbite salc peut fo rt bien enva hir la
— «, K*nX luli.rti.urr — S. iln.ll llil^trour. fl, IV III ulill'lur — 7.
«ren d uU IUiik— « .irk n u rîle U «u*i1
i k ii«
i . -» .iln ir
t»iu
>r
- paroi o rbitaire et la nécroser.
ma iff 1*f - f i ’ T ’i — — JL cuman — i" . cMnitĂ* i»i»nw.—
U, b.Tl meilIlMK «iiOrtrui — IC *lKIT luuilbji» liUerue. — I», *Uum Or, comme «jette puroi soutient
h .tillU l* — IA, rvlliim inaiilUllo ; I. u.u.iiiiuiav iliutuur li.nnr, 4 r#
u<rMO,ilN< rvplleMUuiU duK U revile tlnuulr. le globe oculaire, ainsi que sou
A P P A R E IL DE L A . V IS IO N 395
nom de plancher de l’orhite Je m ontre bien, on comprend que, lorsqu’elle est d étru ite ,
le globe s’affaisse et puisse même devenir « procident » dans le sinus m a xilla ire
comme on en a cité des exemples.
Sur la paroi inférieure de l ’orbite se v o it une gouttière antéro-postérieure q ui,
après un parcours de 2 centimètres en moyenne, se transform e en un canal com
plet : c’est la gouttière sous-orbitaire devenant le canal sous-orbitaire. Ce dernier,
on le sait, vient déboucher, par le trou sous-orbitaire, sur la face antérieure du m a x il
laire, à 5 ou 7 m illim ètres au-dessous du bord inférieur de l ’orbite. Le canal et la
gouttière précités logent les vaisseaux sous-orbitaires et le nerf de même nom. Ce
dernier est assez fréquemment le siège de névralgie et sa résection est. en consé
quence, parfois indiquée. Elle se pratique, d ’ordinaire, après découverte du tronc
nerveux au niveau de la gouttière sous-orbitaire. En ce point, le nerf est en quelque
sorte situé dans l’épaisseur du périoste : il suffît, p o jr l’atteindre, d ’inciser cette
membrane sur le bord infé
rieur de l’ orbite et de la
détacher avec la rugine de
la paroi osseuse ; on aper
çoit alors le nerf par trans
parence à la face profonde
du périoste relevé.
c. P a ro i interne ou n a
sale. — La paroi interne
(fig. 282) est une des plus
im portantes de l ’orbite. A
l’inverse des parois précé
dentes, elle est plnue, à peu
près parallèle au plan mé
dian ; souvent même, lorsque
les cellules ethmotdales sont
très développées, elle est
convexe. Cette convexité, Fig. 282.
exagérée parfois au point Coupe frontale de l ’orbite droite passant par la partie moyenne
de former une sorte de tu de cette cavité (sujet congelé, segment postérieur de la
coupe).
m eur, ne serait pus sans
1. globe oculaire. — ?, granit obliqu e. — 3. relève nt île U pau pière e t
a v o ir une certaine in fluence d r o it tu p é rle u r. — t . d r o it Interne. — 6, d r o it In fé rie u r. — 0, d r o it ev to rn c .
— 7. Dort n u m U t i l n dans sa g o u ttiè re . — S. «Inus m a x illa ire . — 8 ,
sur la pathogénie de q u e l m eat m o y e n .— 10. cornet m oyen. — I I , b ulle e th iu o ld a le . — IC . m u scle
tem poral — 13, aponCvroee tem poral» et son ded oublom eut. — 14. xygo-
ques formes d ’ astigm atism e uin. — 16. aiHineerv»» épicranienne. — li t , i>eau e t tissu c e llu la ire «ou»
cutané. — 17. cerveau.
ou de strabism e (Ziem ,
Les liée lie» m o n tr e n t c o m m e n t u n n e o p la sm e d é v e lo p p e d a iu l'o r L u » p e u t,
1892). en p aa snn t p a r la te n te m a x lU n lre , e n v a h ir la l i v e t e m iu r a le .
^cur provoquée par Ja pression sur la face interne de l ’orbite, d'où également Ja
fréquence des complications orbitaires, et eu particulier du phlegmon de l ’orbite,
signalée par tous les auteurs.
La minceur de la paroi osseuse qui sépare le cavité ethmoldale de la cavité o rb i
taire est telle qu’il sufllt d’un très léger traumatisme pour la fracturer. Un symp
tôme pathognomonique de cette fracture, c'est l'emphysème des paupières : il résulte
de ce que le blessé, en se mouchant, injecte l’air contenu dans ses fosses nasales
dans le tissu cellulaire de l ’orbite et des paupières.
d. Puroi externe. — La paroi externe de l ’orbite (fig. 282), triangulaire et légè
rement estaiée comme les parois supérieure et inférieure, sépare la cavité o rb i
taire de la loge temporale. Elle est constituée : en avant, par l ’apophyse orbitaire
de l’os molaire et par la partie la plus externe de la voûte orbitaire du fro n ta l ; en
arriére, par la face antérieure de Ja grande aile du sphénoïde. Nous ferons re m a r
quer qu’elle est fortement oblique en dedans : aussi est-ce le long de cette paroi
que l’on conseille d’introduire les instruments pour aller sectionner le nerf optique,
dans l ’énucléation du globe ocnlnirc par exemple
Des quatre parois que nous venons de décrire à l ’o rbite , trois, on le v o it, s o n t en r a p p o rt avec I<h
ta vilé s ann e xii» aux fosses nasales ; co sont : In paroi supérieure, la paroi inférie u re, la p a ro i in te rn e
Nous avons in s e rt su r les conséquences do rca relations au p o in t do .nie do la p ath olo gie de l'o r b ite et
signalé lu fréquence des com plications orbitaires consécutives a u x cellulites e t a u x sinusites (G e rm a n s
tsS?, a trouvé sur Gfl eus d'afTcctions orbitaires, lé fots dits lésions sim isicnncs évidentes) ; nous n ’ v re v ie n
drons pas. Seule la paroi externe n'est »n ra p p o rt avec aucune ca vité slnusale, ni avec aucune région
dangereuse ; il en résulta quo, lo rsq u 'il est nécessaire d’ a v o ir un large accès s u r l'o rb ite elte-m ém e et su r
•.on contenu, lu résection de cotte dernière paroi p e u lé lro fa ite sans m i n t e ( K r O m e in , G a n c o lp iie )
Caile réseetlun permet, par exemple, do p ra tiq u e r aisément l ’e x tirp a tio n des tu m o u rs o rb ita ire s F ile
permet encore de découvrir la nerf m axillaire supérieur (plus exactem ent le n o rf so u s -o rb ita ire ) s u r la
parul Inférieure d« l'u rb ite et de le suivre do lé ju s q u 'il la hase du crâne et mémo ju s q u ’au g an g lio n de
(lasser (Scuba. Jacob).
/A Bonus. — Les quatre parois do l ’ orbite, en sa réunissant les unes aux autres,
forment quatre bords que l'on distinguo en supéro-externe, sjp é ro -in te rn e , in fé ro-
externe et inféro-interne :
a. Dord supéro-exlcriie. — Le bord i-upéra-externe est si pou m arqué que beau
coup d ’auteurs no décrivent que trois parois à l ’orbite, la paroi supérieure et la
paroi externe étant réunies en uno seule, la paroi supéro-externe. I l est même co m
plètement effacé en avant, romplncô en ce p o in t par une fossette où so loge la glande
larrvmnlü (fossette lacrymale).
b. Dord supèro inlcrne. — I l nous présente, en a lla n t d ’arriéro en a v a n t : 1° le
trou optique, que nous étudierons plus loin avec lo sommet de l ’ o rb ite ; 2° deux
petits orifices, que p a rco u re nt les vaisseaux et nerf elhm oldaux ; ce sont le trou
ethmoidal antérieur et le trou ethmoidal postérieur. Disons, dés m a in te n a n t, que la
verticale obaisséu du trou ethmoidal antériour sur le plancher do l'o rb ite repère
assez bien lo situation réciproque des deux groupes, an térie ur et postérieur, de
cellules olbmüldok'8 : le groupe postérieur se trouve placé en arriére de cette ligne ;
b- groupe antérieur, en uvunt do culte même ligne (R a n g i .a h k t ). Co repère, com m e
noii» I" verrons plus loin en étudiant le» collides etlim oidulcs, peut être u tilis é quand
un in tm io n t sur le* cellule» clbnioldalos par la voie o rb itaire .
Lo bord sitpéro'intorno de l ’orbite, nous l ’avons déjà fa it rem arquer ù propoN du
sinus frontal et nous ne faisons ici que la rappeler, affecte, tout é fa it en a v a n t, des
rapport* constants avec la cavité sinusule, quelles que soient les dim ensions de
eelle-ci. Aussi plusieurs auteurs conseillent-ils d’aborder le sinus fro n ta l par lu von
A P P A R E IL DE L A V IS IO N 397
cavité du sinus frontal creusée dons son épaisseur. Le sinus frontal a été étudie
avi-c. la région sourcilière (p. 29), nous n’y reviendrons pas ici.
Le pion de la base de l’orl.ite n’est pas exactement frontal : il est oblique en bas
et en dehors, ce qui veut dire que les bords supérieur et interne surplombent les
lu jn l' inférieur et externe. Gela nous explique pourquoi le champ visuel est plus
étendu en bas et surtout eu dehors qu’en dedans et en haut. Il résulte également
d’une pareille disposition que le gloho oculaire est moins bien protégé et, par consé
quent, plus vulnérable A sa partie inférieure et externe qu’A sn partie supérieure
et int* rne.
b. Fente sphénoïdale. — Cette fente, que délim itent entre elles la grande et la
petite aile du sphénoïde, so trouve située en dehors du trou optique. Elle a la forme
l ’ une virgule, dont la grosse extrém ité serait inférieure et interne. L ’anneau de Zinn
(voy. les Traités d’Anatomie descriptive) la divise en trois portions que l ’on dis
tingue comme suit : une portion située en dehors de l’anneau, une portion répondant
ù l’anneau lui-même, une portion située au-dessous. Les nerfs moteurs et sentitifs
de la région orbitaire, ainsi que les veines ophthalmiques, la traversent (fig. 283).
Nous rappellerons, à ce sujet, que :
a) Dans la portion de la fente qui se trouve située en dehors de l ’anneau de Zinn,
on rencontre, en allant de dehors en dedans, les deux nerfs lacrym al et frontal,
branches de l’ophthalmique, et le pathétique ; ce dernier nerf est au contact immé
diat du périoste qui revêt le bord supérieur de la fente ;
P) A u niveau de l’anneau de Zinn, autrement dit eu niveau de la portion la plus
large de la fente, on trouve, en allant de haut en bas : la branche supérieure du
moteur oculairo commun, accolée ù l ’apophyse clinoïde ; au-dessous et un peu en
dehors de celte brancho, le nerf nasal ; au-dessous de ce dernier et en rapport intim e
également avec l ’apophyse clinoïde, In branche inférieure du moteur oculaire com
mun ; en dehors do cetto brancho nerveuse, le moteur oculaire externe; enfin, la
veine ophthalmique supérieure ;
y) Au-dessous de l ’anneau de Zinn, on rencontre la veine ophthalm ique infé
rieure.
Doux nerfs, comme on le vo it, atTeotent, dans leur traversée de la fonte sphénoï
dale, des rapports particulièrement intimes avec le bord supérieur de cette fente ;
ce sont lo pathétique et le moteur oculaire commun. Cela nous explique pourquoi
ces deux norfs sont plus fréquemment lésés que les autres dans les fractures de l ’étau'
antérieur du crêne, lesquelles, comme on le sait, intéressent souvent la fente sphé
noïdale.
§ 2 — RÉGION PALPEBRALE
pour lu paupière inférieure, laquelle répond dans toute son étendue au globe de
I’ cbÜ. En ce qui concerne h paupière supérieure, elle no devient visible en to tu lité
que lorsque h' sujet ferme les yeux (flg. 285). Lorsque l ’a il est ouvert (flg. 281), elb
0*1 recouverte on très grande partie pur un repli cutané A direction transversale,
A P P A R E IL D E L A V IS IO N 401
qui retombe sur elle. Si l ’œil est fermé, la partie inférieure de la paupière moulée
sur le globe oculaire est fortem ent convexe ; sa partie supérieure, au contraire, qui
est en rapport non plus avec l ’œil, mais avec la masse cellulo-graisseuse de l ’orbite,
est concave : plus exactement, elle nous présento un sillon transversal, le sillon
orbito-palpébral supérieur. Ce sillon est très profond chez les sujets maigres : il se
trouve plus ou moins comblé chez les personnes qui ont le système adipeux très
développé, ou encore chez les malades qui présentent des tumeurs ou de la tumé*
faction des paupières et de l ’orbite. C’est dans le sillon orbito-palpébral qu’il con
vient de pratiquer les incisions destinées à o u vrir les phlegmons de l ’orbite.
P) La face postérieure ou face muqueuse est concave et recouverte par la conjonc
tive. Elle fa it partie de la cavité conjonctivale (voy. p. 409).
rieure et celui de la paupière inférieure sont en contact sur toute leur largeur. Ils
regardent par conséquent l’ un en bas, l ’autre en haut, il arrive parfois, par exemple
à la suite de cicatrices, soit de la face cutanée, soit de la face conjonctivale de
la pnupière, que le bord libre de cette dernière subisse un renversement qui le
porte ou en dehors vers l ’extérieur, ou en dedans vers la cornée. La première
déviation est appelée ectropion (fig. 288) ; la deuxième, entropion tfig. 2S9). Ces
déviations constituent non seulement une dilTormité souvent choquante, mais elles
entraînent aussi, du côté de la conjonctive et de la cornée, des lésions chroniques
qui obligent lo chirurgien A intervenir par une opération destinée à redresser le bord
libre dévié.
Les bords libres des paupiébes se rapprochent quand l ’œil est fermé et délim i
tent alors une sorte do fente linéaire, la fente palpébrale. Us s'écartent au contraire
lorsque l’oeil est ouvert et interceptent entre eux, dans ce dernier cas, une large
ouverture, Youvcrture palpébrale ou orifice palpébral. C’est aux dimensions variable
de cet orifice qu’il faut rattacher les variations apparentes du volume de l ’œil (gros
yeux, petits veux). On admet généralement que l’axe transversal de l ’orifice palpébral,
mesuré de l’anglo interne à l’angle externe, est de 30 millimètres. Sa plus grande
hauteur est de 12 i\ 15 millimètres. Sou grand axe n’est pas exactement transversal,
mais un peu oblique de dehors en dedans et de haut en bas. On sait que cette o b li
quité est plus prononcée dans les races mongoliques que dans les races indo-euro
péennes. L ’orifice palpébral est parfois rétréci, quelquefois même à peu prés com
plètement oblitéré (anhjlo-blcpharon) ; il est alors possible, par l ’opéortion de la
canthoplastie, qui consiste dans la section de la commissure externe, de lui donner
de nouveau des dimensions normales. Dan3 d’autres cas, au contraire, Al a suite
de l ’incision des tissus de lu commissure externe par exemple, cet orifice devient
trop large et il peut être nécessaire de le rétrécir : on y arrive par une opération,
proposée par W a l t il e h et pratiquée par d e C b . v e i e , qui s’appelle la blépharorap'.
A. Sk it u m onuiTALE. — Le septum orbitale (tig. 290) est une form ation fibro-
élastique située A la partie moyenne des paupières et en constituant comme le sque
lette. Il représente une sorte de diaphragme appliqué contre la base de l’orbite : il
ferme l ’orbite sur ce point, d’où son nom. Quoique partout nettement fibreux, le
le p tu m orbitale nous offre Tt considérer deux portions : une portion périphérique
et une portion marginale.
a. Portion périphérique. — La portion périphérique qui, comme son nom l ’in
dique, répond au rebord orbitaire, a reçu le nom île linim ents larges des paupières.
Ces ligaments s’insèrent sur le pourtour de l’orbite, en se confondant avec le périoste.
A ce niveau, ils s’amincissent au point qu'ils no sont plus représentés que par une
toile celluleuse, que traversent sur des points divers (lig. 292) : 1° les vaisseaux et
nerfs qui sortent de l’orbite ; 2° la partie du tendon du rclovvur de la paupière supé
rieure qui vu s’uttucher A la face profonde de la paupière supérieure ; 3° la partie
V*
du tendon du droit inférieur qui va s'attacher do même a la face profonde de la
peau de la paupière inférieure.
b. Portion marginalr, tarses. — La portion marginale du septum orbitale, très
r sislante, mais nullement cartilagineuse comme l’a démontré W. KnAU.st, répond
au bord libre des paupières : elle constitue les tarses, tarse supérieur pour la pau
pière supérieure, tarse inférieur pour la paupiêro inférieure. Le tarse supérieur a
la forme d’uu croissant à convexité dirigée en bout. Il est deux fois plus étendu
en hauteur (10 millimètres) que le tarse do la paupière inférieure (5 m illim ètres).
Moulé sur le globe oculaire, il applique contre lu i la paupière et s’oppose à son re n
versement en dehors (voy.
p. é lé ). Le tarsi' inférieur,
au contraire, ne m et au
cun obstacle à la bascule de
la paupière inférieure. Les
tarses donnent au segment
de la paupière dans lequel
ils sont situés sa rig id ité
caractéristique. C’est dans
leur épaisseur, rappelons-le,
que se trouvent incluses les
glandes de Meibomius.
Des extrémités externe et
interne dns tarses pa rte r t
deux ligaments puissants,
c fie le ligament palpébral c i
Klg. 200. terne et le ligament palpe
Les lursus si leurs JlpuiicaU v u i do furo (a-ll droit) (T ) bral interne : le prem ier,
1, U TV» n j|,r1 i ur — t , u r > lü/W «ur, — S. lU nu ie n tlu Irm l citerne. — 4. confondu avec Je reste du
lltu u u U Ut. n i tblerac. — S, Un-Ion ilu rclcrcnr île U lu u iiltn i. — 0. 0'.
« P ln n i urUUJe 7. (nui U itth u I. — S, n l æ s i u nt nerfs m u-orljtaire- septum orbitale, d o n t il no
— • erten U rrim c lre tn iirf U r r rm il.— la , l r o a l l T n i i i l p a m * e .n i nert tramai
interne uu «iH U n U iü » — 1 1, trou pour le w.rf u u i l « U rn e ou •nm -trorltlA- se distingue que par son
O i* i' I c n n * u u t lr — 17. irutt pour U n l u r anguUlR. — 1S. teiulnn üu
in u 4 oUlitue. épaisseur, va s’attacher sur
le côté externe de la base
de l'o rb ite ; le second se sopnro du aoplum pour s’unir i\ la lnnguolto antérieure
du tendon do l’orbiculaire (ou London direct), et se fixer avec lui sur la branche
montante du maxillaire, «u-dcvnnl du sur lacrymal. Quunt nu soptum o rbitale, il
vu se confondre avec In languette postérieure du tendon (ou tendon réfléchi) et
s’insère avec ce dernier sur la crûte postérieüro de l’ unguis. on arrière du suc la c ry
mal pnr conséquent. 11 résulte do cette disposition que le sac lacrym al et les con
duits lacrymaux no so trouvent pus logés dans la cavité orbitaire, muis Lion dans
l ’épaisseur des paupières. Nous nous conbuterons ici de signuler ce fait ; nous ver
rons plus loin, on étudiunt l'appareil lacrymal, quelle importance il pout a vo ir au
point do vue clinique ot opératoire (voy. p. /|21 ).
Le bord adhérent des tarsus, beauoèup plus mince quo Je, bord libre ou ciliaire,
W' continue uveo le ligament large correspondant, dont il n’est qu’ un simple épais-
•iasemant. Il donno attncho, on outre, ù lu plus grande pa rtie du tendon du rele-
veur pour In paupière supérieure et, pour In paupière inférieure, au prolongem ent
orbitaire du muscle droit inférieur. Ces muscles seront décrits plus loin avec les
muscles de l’orbite. Nous dirons ici seulement qu’ils sont untngouistcs du muBolo
A P P A R E IL DE LA VISION 405
orbiculairo et, à ce titro , ouvrent les paupières toutes les fois qu’ils so co n tra cte n t.
Do ces deux muscles, le plus im po rtan t au p o in t de vue physiologique comme au p o in t de vue cliniqu e
et opératoire, est sans conteste le muscle rcleveur de la paupiéro supérieure.
«) Son insusffianec p a ra it n ’étre pas sans ra pport avec 1’alTection décrite sous le nom de chute congé
n ita le de la p au p ière supérieure ou blépharoptosc ou encore ptosis congénital.
(}) Sa p a ra lysie s’accompagne de la chute permanente de la paupière supérieure. Sans parler du
changement notable qu’elle apporto dans l ’esthétiquo du visage, cetto paralysie ontrnîne p o u r le malade
une gène très marquée de la vision. De nombreuses opérations o n t été proposées po u r g u é rir colb-
in firm ité . P arm i celles qu i paraissent donner les meilleurs résultats, nous citerons l ’opération qui a
pour bu t do relier le tarse supérieur au muscle sourcilier ou fro n ta l et do rem placer ainsi le muscle paru
lysé par un muscle voisin resté in ta c t (D ra n s a iit, Panas). N o u s citerons encore l ’opération imaginée
récemment pa r M o t a i s . Cet ophtalm ologiste, u tilis a n t les rapports intim es que le tendon du releveur
alTccto avec le tendon du d ro it supérieur (voy. p. 466), a proposé do ta ille r dans ce dernier tendon
uno mince languette, laquelle est reliée au muscle d ro it supérieur p a rson e xtré m ité postériourc tandis
que son extrém ité antérieure est suturéo au tarse de la paupière supérieure. De cette façon, on le conçoit,
le muscle d ro it supérieur, to u t en conservant son action sur le globe de l ’œil, a g it également s u r la p a u
pière : il remplace ninsi le muscle rolevour paralysé ou insuffisant.
i
3Ü une couche musculaire à /ihres striées; i ° uno deuxième euuolto de tissu cellu
laire, le tissu cellulaire sous-musculaire.
406 TÊTE
Fig. 292.
Région palpébrale, plan aponévrotique.
( I j i i>cau tru ite p a rt, le im w U i o rb lv tiU lrv da l'a u tre , o n t été Iip UcVh « ii h a u t o t fo rte m e n t e rlcne* en U i». la c ln u d c
lacrym ale e»t vue à travers une p e tits (cnétru q u ’ on a p ra tiq u e * dan* le M p tu m o rb ita le .)*
1. IauiIwuu cutané. — 2. inuücle o rb lcu la lre , avec 2* son ten d on d ire ct. — 3, Aeptum o rb ita le iv o ir rU uro 280).*— 4, v a lj-
mtuux e t n e rti la rrjrm a u x. — 5. vaLvemuc e t nerf «ua-orbtU Irca o u fru nto -o xte ru e *. — 6. nerf fro n ta l In te rn e . — 7 ,
artère fro n ta le Interne — 8. a rtère nasale. — 9. a rté ie p alp é brale supérieure — 10, sac la c ry m a l.
poralo superficielle, en dedans dans la veine faciale ou dans l ’anastomose qui unit
cette dernière h Ia veine ophthnlrniquo.
c. lymphatiques. — Les lymphatiques, bien étudiés par Fucus, se partagent en
deux groupes : un groupe externe et un groupe interne (fig. 293).
a) Le |groupe externe ou groupe principal recueille la lymphe provenant des trois
quarts externes des deux paupières et de la conjonctive. II accompagne la veine
temporale superficielle et a b o u tit au
ganglion préauriculaire et aux gan
glions parotidiens.
fj) Le groupe interne, ou groupe
a c c e s s o ire , ne dessert que le quart
interne des deux paupières et ele la con
jonctive. 11 suit les vaisseaux faciaux
dans leur trajet et se je tte dans les
ganglions sous-maxillaires. — Une
lésion des paupières pourra donc reten
tir soit sur le ganglion préauriculaire,
soit sur les ganglions sous-maxillaires,
suivant qu’elle siège sur la partie in
terne de la région, ou, au contraire, sur
sa partie externe.
d.
Fig. 293
aux paupières sont de trois ordres ^
Schéma d*-* lymphatiques des paupières
c l de la conjonctive.
moteurs, sensitifs, sympathiques :
1. In n p h fttlru m prut'cnxnt «lf U uiuUJo Interne ilca doux a) Les rameaux moteurs provien
paupière*. — î . InnpharJ.iuoi p r o m e u t do la m o itié externe
mfnx» uauptfm-. nent de la branche supérieure du facial,
>», t f u i x l l o i i f p o r u t i d ie n t r u p e r f ln e lo . — 6 , « â n x l l o r n «oua»
D tx x llU ir c f.
ils se distribuent aux faisceaux du
muscle orbiculaire. Ces filets moteurs,
ainsi que ceux destinés aux muscles frontal et sourcilier, "sont souvent désignés
en pathologie nerveuse sous le nom de facial supérieur, tous les autres rameaux
du facial constituant le facial inférieur.
Celle distinction est importante à connaître, cur clin est baséo su r los données du lu c lin iq u e . Ou
ü lt, en elTut. que, lortqiio le facial est lésé dans son tra ja l périphérique, c'e st-à -dire depuis les n o y iiu v
bulbaires jusqu'à sa sortie de l'aqueduc du Fallopo (p a ra ly e ie p é rip h é riq u e ), tous tes muscles Innervés
par le facial, l'orbiculaire des paupières comme les uutres, sont paralysés Quand, nu c u n lm iro , la lésion
Intéresse les voit* encéphaliques du fnuinl (p a ra ly s ie centrale du l'hémorrhagie cérébralu), le m uscle o r b i
culaire conserve une grande parlio de son action. Nous en avons donné les raisons plus haut, en é tu
diant los localisations fonctionnelles dans l’écorca céréhrula (voy, p. HO). Nous avons d it à co s u je t, que
le mutele orbiculaire possédait un double contre cortical : 1° un premier contre, t e n t it iv o - m o te u r, co m m un
ou du moins situé dans la même région que celui destiné aux autres muscles Innervés par le fa c ia l ; II'* un
deuxième rentra, ir n s o r u r m o lr u r celui-là, en rapport avec le rôle que le luusrlo o rb ic u la ire jolie com ine
muscle annexé à l’appareil do In vision. Do ce deuxième centra, quo O r a s ik t localise dans la r-gion
pariélo occipitale, partent des flhras qui, nvoc celles émanée, du premier venire, so rendent au noyau
bulbaire du facial Or ces flh ivi rasicnt intactes dans l'hémorrhagie cérébralo, alors que colles qui p a rte n t
du centra •aiuillvo inotour «ont détruites ; c'est leur persistance qui nous explique pourquoi le fu o la l
supérieures! beaucoup moins atteint que le tuciul Inférieur ut pourquoi le muscle orliiculalro pout e o n ii
aiier ft contracter ( M u u iiir . 1 U.H'.l)
fi) las rameaux sensitifs destinés aux paupières émanent «lu nasal oxterno, du
Ir o n t ul
Interne, du frontal externe, du lacrymal et du éous-orbituiro. L ’ é lo n g a tio n
nu la résection do re dernier nerf a pu, dans plusieurs circonstances, fuiro cesse r
une contracture spasmodique réfloxe (blépharospasnie) de l’orbiculuiro ( N ù v to n ,
ne (Ihakfk, u t Wkcuep, T iix x u x , etc.).
A P P A R E IL DE LA VISIO N 40?
§ 3 — C O N JO N C TIV E
La face antérieure du globe oculaire est séparée de la face profonde des paupières
par une cavité, la cavité conjonctivale, que tapisse la conjonctive et dans laquelh
circulent les larmes. Nous étudierons to u t d ’abord la cavité elle-même ; nous décri
rons ensuite la membrane muqueuse qui la forme et la délim ite.
\
110 TÊTE
viennent souvent se loger dans la cavité conjonctivale. On sait la gêne et les dou
leurs qu’ils provoquent.
- _____________________________________________________________________________
'.r: TÊTE
et constituent alors la conjonctivite folliculaire. En raison dos saillies que forment
les follicules ainsi augmentés de volume, la conjonctivite folliculaire est souvent
confondue avec la conjonctivite granuleuse ou tracMnie. Lo siège des lésions n ’est
cependant pas le même (fig. 297) : dans la conjonctivite granuleuse, en effet, les gra
nulations occupent la conjonctive palpébrale supérieure et su rto u t le cul-de-sac
supérieur; dans la oonjonotivito folliculaire, elle occupe le cul-de-sac in fé rie u r. G
caractère sera à utiliser pour lo diagnostic différentiel.
Le cul-de-sac interne est effacé, ainsi que nous l ’avons déjà d it. Il est occupé par
la caroncule lacrymale, petite saillie rougeâtre, en partio cachée par la paupière in fé
rieure, constituée par un Ilot de peau avec ses poils et ses glandes sébacées. Sa base
repose sur la conjonctive et fa it corps avec elle. Les poils de la caroncule, peu visibles
normalement, subissent parfois une croissance exagérée et constituent alors le tri-
chosis camnculæ. — En dehors de la caroncule, la conjonctivite du cul-de-sac interne
forme, en se portant sur le bulbe oculaire, un pe tit repli appelé re p li sem i-lunaire ;
c’est une formation rudimentaire, vestige chez l’homme de la troisième paupière
ou membrane clignotante des oiseaux.
J. Conjonctive oculaire ou bulbaire. — La conjonctive oculaire est extrêmement
mince ; en raison de sa transparence, elle laisse v o ir la
couleur blanche de la sclérotique qu’elle recouvre. Elle
se continue sur la cornée après avoir perdu son chorion,
et forme la couche épithéliale antérieure et la lame élas
tique antérieure de cetto membrane (vov. p. 429). Tandis
que la conjonctive, ainsi réduite, est in tim e m e n t soudée
à la cornéo, elle se trouve séparée de la sclérotique par un
tissu cellulaire lAcho qui se confond insensiblement avec
lu partie antérieure do la capsule de Tenon.
limètres, que ne vascularisent pas les artères palpébrales : c’est le territoire cilia ire .
A lim enté par les artères ciliaires antérieures (voy. p. 434), ce te rrito ire n ’a que des
relations indirectes avec les paupières ; il est, par contre, étroitem ent lié, ta n t au
point de vue anatom ique qu’au point de vue pathologique, au
muscle ciliaire et à l ’iris, dans lesquels se term inent les ciliaires
antérieures.
Quoique reliés à leurs confins par des anastomoses, les doux territoires
vasculaires précités conservont dans les processus pathologiques une
certaine indépendance. C’est ainsi que les régions de la conjonctive
qui appartiennent au te rrito ire palpébral sont s u rto u t inlluen-
cées, comme nous venons de le vo ir, p a r les affections des
paupières ; d’autre pa rt, lo réseau péricoméen ou périkéra-
lique, qui est peu visible dans les conditions ordinaires, même
dans los conjonctivites, s’ injocto presque toujours
dans les affections inflam m atoires do l'iris ou W W Kie‘ 299‘
de la zone ciliaire. I l revêt alors l'aspect d ’ une Schéma repré
bandelette violacée (cercle p é rik im tiq u e ), qui sentant la cir-
se dispose to u t a u tour de la cornée transpa / /y ‘ ' / d ila tio n de h
rente ot qui est constituée par de dns vaisseaux, conjonctive bul
rectilignes et radiés, non mobiles avec la baire (T.).
conjonctive. Ces derniers caractères per // ■r •* . r 1. to r n ^ e ---- '!■. sclé
ro tiq u e . — 3. c m ilr.n c -
m e ttro n t, en cas de doute, de ne pas con Uvo bultnlre. a re c 3 '.
fondre le cerclo périkératiquo sym ptom a .0 son cul-de-sac — 4,
tique d ’ une iritis avec l ’ injection des va is "V V' " capsule de Tenon. —
5. espace Mupra «clérudcal. —
seaux de la conjonctive bulbaire 0 tissa celialalro tous-
enflammée co n ju n c tiv u l.— RrtCre coo-
Il n’ost pas sans inté rêt de J rw U v tlo pu«t^riruro Ir r i
guant la plus grnnilc partie
rappeler que les modifications do In conjonctive bulbaire. —
que subissent les vaisseaux con 8. uram! cercle artériel de
jo n c tiv a u x au cours des in fla m l'Iris . — 0. une artère ciliaire
CA do la conjouctlvo.— xx. lim ite
mations conjonctivales sont faci des deux territoires vasc.i-
lement visibles en raison do la Fig. 290. !alxv!* do la conjonctive.
transparonco de la muqueuse-
T o u t récemment (1907), C a l
mette a proposé d ’ utiisor cette propriété q u ’on t les vaisseaux co n jo n ctiva u x de de venir visibles lo rs
qu’ils sont enflnnimés, pour la recherche de la réaction à la tubecculino chez les sujets soupçonnés de
de tuberculose (ophtalm o-réaction <1 la tube rculine ). Il conseille d ’ in s tille r dans le sac co n jo n ctiva l une
gonite d ’une solution de tuberculine à 1 / 100 (ou m ieux, d ’après C o v o v , d ’ une solutio n à I /200) : si le
sujetest tuberculeux, on v o it, dans les quelques heures qui suivent, l ’œ il ro u g ir ; si le su je t est indem m e
do tuberculose, l'œ il instillé reste suns aucun changement.
b. Veines. — Los vêtues du te rrito ire palpébral s’ unissent aux veines des pau
pières (voy. p. 407) ; celles du te rrito ire ciliaire aboutissent, par l ’interm édiaire
dos veines ciliaires, t\ la veine ophthalm iquc.
c. Lymphatiques. — Los lymphatiques de la conjonotivite, injectés par T e ich m a n n
ot Sappey, so mêlent aux lym phatiques des paupières et se rendent aux mêmes gan
glions (voy. p. 408).
d. Nerfs. — La conjonctive est douée d’ une exquise sensibilité que le chirurgien
interroge pondant la chloroform isation. Los rameaux nerveux sensitifs proviennent :
en dehors, du ne rf lacrym al ; on dedans, du nerf nasal externe. P our la p o rtio n cen
trale ou oornéonne de la conjunctive bulbaire, ils émanent dos nerfs ciliaires, qui
se term inent dans l ’épithélium de la muqueuse en y form ant do riches plexus.
§ 4 — A P P A R E IL L A C R Y M A L
i'ig . S02.
La ado laiTVumle, vuu au tirieurv, après incision de la peau, do l ’orbiculitire.
et du septum orbitale,
U l«M »l ufhtcubJre. liyfeto rt èruuM *o liaut. — ï, «rptiun arlilulu. — 8, land auKilour. — 4, lamlon ilu rWo
ta«r. — 4. r i tmitdi*i Uuro>« «jul. <le r» ilenurr miurlv, «a roml su IxirJ axterno U«i l’urblU. — 6, porUon orbitaire <1
A lUarta lacrymal» el r. h imrtiuo pali/bnbi. — 7. palpebrala «upèriaui* — S. broncha do U Im rymalc
et que la capsulé dont nous uvuiib parlé plus liuut isolerait lu glande dos parties
environnante!, notamment du tissu adipeux do l ’orbite.,
pebral supérieur, eu raison aussi de sa consistance molle et peu résistante. Par contre,
A l’état pathologique et lorsqu’elle est hypertrophiée, elle soulève, comme nous
l ’avons déjà dit, la partie externe du sillon pnlpébrol supérieur et fa it alors une
saillie nettement visible A l ’extérieur. — La portion orbitaire de la glande lacrymale
^ t accessible par l’extérieur, après incision des parties molles qui recouvrent le bord
supéro-externe de l’orbite, c’est-A-dirc par le sillon orbito-polpébral ( T e x t o p , I I . vl
ris ), ainsi que la figure 303 le montre nettement. Les plans à traverser sont : la peau,
le tissu cellulaire sous-cutané et le muscle orbiculaire, le ligament large. — ,La portion
palpébrale est abordée facilement par la cavité conjonctivale ; elle se trouve, en effet,
en ce point, uniquement recouverte par la conjonctive du cul-de-sac supéro-externe
et est facilement visible au travers d’elle.
On pourrait rnenre lu découvrir pur l'extérieur pur In même procédé quo celui qui permol d ’nborde
la glanda orbitaire, mais on devrai! sectionner le relevnur de la paupière et son expansion : aussi cette
vote, est elle, avec Juste raison, condamnée par tous les chirurgiens. Il on est de même du procédé q ui
sondull sur la glande orbitaire par le eul-do-sne conjonctival : ici encore il faudrait sacrifier le tendon
do releceur de la paupière supérieure
Le* larmes, déversées dan6 la cavité conjonctivale par la glande lacrymale, s’amas
sent dans l'angh' interne de l ’œil, d’où le nom de lac lacrymal, donné A cotte région.
LA, clics sont reprises par deux petits portais, les points lacrymaux, auxquels font
suite les conduits lacrymaux, puis le sac lacrymal, enfin le canal nasal, qui les amène
dans le méat inférieur des fosses nusules. Le lac lacrymal, les points lacrymaux,
les conduits lacrymaux, ln sac lacrymal et le canal nasal constituent les différentes
parlions do cc qu’on est convenu d’appeler les voies lacrymales. Les lésions de l ’ un
quelconque de cos segments des voies lacrymales apportent, on le conçoit, une gêne
plus ou moins considérable A l’écoulement des larmes. Il en résulte que les larmes,
ne pouvant plus so déverser dans les fosseB nasnle6, s’écoulent sur les joues, d’ où
le larmoirment ou ipiphora, que l ’on observe en pareil cas et qui constitue un des
symptômes les plus caractéristiques des maladies des voies lacrymales.
A Lac LAcnwiAL. — Ive Ino lacrymal (flg. 304) est le petit espace do forme tria n
gulaire qui so trouve compris entre la partie interne des deux paupières, plus exacte
ment entre cette portion des deux bords libres qui est dépourvue de cils, Uortté en
dedans pur l’angle de réunion des deux paupières, cet espuce est lim ité en dehors
d’une façon tout A fait conventionnelle par les deux tubercules lacrymaux ot par la
verticale qui les unit l’un A l’autre. Dans l ’aire du lue luerymal se trouvent, commo
on le sait, la caronoulo lacrymale et, en dehors d’elle, le ropli semi lunaire.
Le point lacrym al supérieur est placé à 6 m illim ètres en dehors du ligam ent
palpébral interne, l ’inférieur, à 6 m illim ètres et demi. 11 résulte de cette disposi
tion que lorsque les paupières sont rapprochées, comme dans le sommeil par
exemple, les deux points lacrym aux ne sont pas superposés, mais seulement ju x ta
posés.
Ce n’est pas tout ; ils ne regardent pas seulement en haut (l’inférieur) et en bas
(le supérieur) ; ils regardent encore en arriére, de telle sorte que, pour les v o ir et
Fig. 304.
La région du sac lacrym al, aprte résection de la peau et du muscle orbiculaire.
1. couihj ilo la peau. — 2, tnuscld or bleui rvirv, avec 2*. #on tendun d ire c t — 3. tu tu c lc fro n ta l. — 4. p y ra m id a l. —
5, sourcilier. — 6, aurfle Interne de l'œ il ou lac la crym a l, avec U m em brane d ltfn o L m le e t U caroncule la crym a le . —
7. pointa e t tu t« rc u U « la crym a u x. — 8. sac la c ry m a l. — 0. aoptuin o rb ita le . — 10, a rtera rrouLale In te rn e la vée le
u erf fro n ta l in ’ orne). — 11, artùn» nan tie se co n tin u a n t avec l*»rtère faciale. — 12. 12*. les deux artères p a lp e b ra le i
dupcrleuro e t luferleu ro . — 13. veine aiugulalrc.
les explorer, il faut faire basculer légèrement en avant les bords palpébraux de l ’angle
interne de l’œil.
De plus, grâce ù leur orientation postérieure, ils plongent constamment dans le
lac lacrymal et peuvent ainsi, que les paupières soient rapprochées ou écartées,
roeucillir continuellement les larmes. C’est en m odifiant cette orientation îles points
lacrymaux, que les cicatrices vicieuses des bords palpébraux, l’ectropion en p a rti
culier, entraînent le larmoiement.
La simple paralysie de l ’orbiculnire su lllt mémo pour provoquer cotte in firm ité ,
soit parce que le tarse de la paupière inférieure (n’étant plus soutenu par la to n i
cité du muscle) basoule en avant sous l ’influence de son propre poids et entraîne
uveo lui le point lacrymal correspondant, soit parce que le muscle de H orner (tig. 306
4), est parulvsé en même temps que le muscle orbiculaire dont il n’est qu’ une dépen
dance. Ce petit muscle, en ellet, qui s’attache A lu crête postérieure do l’ unguis avec
le tendon réfléchi do l ’orbioulniro dont il double la face profonde, se bifurque comme
420 TÊTE
D. Sao lauiym u . — Le sac lacrymal* qui fait suitn aux conduits lacrym aux, est
un réservoir niembruneux en forme de cylindre légèrement aplati dans le sens trans
versal (fig. 301, 8).
a. Direction et dimensions. — Son
grand nxe, to u t on se rapprochant
beaucoup de la direction verticale, est.
cependant un peu oblique do haut en
luis, d’avant on arrière et de dedans
en dehors. Sa hauteur a tte in t de 12 fi
16 millimétrés ; son diamètre antéro
postérieur est de G é 7 m illim ètres ;
son diamètre trunsversul mesure 4 ou'
3 millimétrés seulement.
b. Situation. — Le sue lacrym al oc
cupe la gouttière lacrymale (fig. 305,l )
tv. you. qui, comme on le soit, se trouve creu
l a piuliii>t\i iatr.vmo-niisaR vu* du fnm.
sée û l’angle inféro-interne de la base
1, « v u ltlfe * I m n . " . !(»*»>■ — * . m ttb v r t iw r ii u r rtu « u ia l
»■*»’ — X. n *n U m *. Un t o u ill a i» m u r m u r - «, de l’orbite. Mais il lu déborde en avant
ouauaa « « * 4*. «a «41» t u r llu tlc — â. <* u liu nui île
l ’aUnMAfo — ». Im u lu i » « • M iiK l.e «la I» |»>uUt et en dedans et forme, lorsqu’il est
ilt n iO rtü ik du armul >.l.llr)iw — T, m un U ru ilu m t.
— I, — », IBVMll» — 1U, Wuu itb ll& lt v IpIM T *
distendu, un relief plus ou moins accusé
uUuair «eus les téguments de l ’angle interne
A P P A R E IL D E L A V IS IO N 421
de l’œil. Il ést situé, comme nous l ’avons déjà d it, non pas dans l ’orbite proprement
dite, mais dans l ’épaisseur des paupières, en avant du septum orbitale, entre les
deux tendons direct et réfléchi du muscle orbiculaire : aussi, dans les inflam m ations
phlegmoneuses du sac (dacryocystites suppurées), voit-on le gonflement envahir
les paupières ainsi que la joue, tandis qu’il respecte l ’orbite. On ne d o it pas oublier,
toutefois, que le sac ne se trouve séparé du tissu cellulaire de l ’orbite que par une
faible épaisseur de parties molles et qu’il est facile, pendant l ’exécution du cathé-
Fig. 306.
La intime que figure 30 », après incision du tendon direct et du septum orbitale.
1. coupe de le peau ce Ou u u u cle o rb lc u U lrv . — 2. aac la crym a l avec, s u r sa p a rtie e xterne, lo n rtc e d u co n d u it
U crym a l. — 3. teudon d ire c t de Cor l>Uu lo i re. incisd à sa p a rtie m oyenne e t «nfiM t. — 4. ten d on n riU îdü a re c le muscle
de H o rn er. — 6, septum o rb ita le , luctsà e t érigne en d e h o n . — 6. ILmu «raleaeux de l'o rb ite . - 7, tem lo a d u crmnd
oblique aU sortie île su poulie de réfle xion .— 8, p e tit obliqu e . — 0. os fro n ta l. 10, os p ropre d u o e r - 11, branche
m on ta n te du m a x illa ire supérieur. — P ou r vaim eaux e t leu u e rft ee re p orte r i\ U tU un» 304.
térisme des voies lacrymales par exemple, de les déchirer, autrement d it de faire
lino fausse route et d’ aller ainsi inoculer la cavité orbitaire.
r. Rapports. - Le sac lacrymal est en rapport :
a) En avant (fig. 304), avec le ligament p.Jpébrnl interne ou tendon direct de l ’or-
biouluirc. et, au-dessus et au-dessous do lui, avec les fibres île l’orbiculaire lui-même ;
sur co premier plan viennent s’étaler une couche de tissu cellulaire et la peau de la
commissure interne des paupières Nous avons déjà signalé (p. 406) l’ importance des
rapports quo présente le ligament palpébral interne avec la face antérieure du sac.
Ajoutons qu’il d ivis- le sao lacrym al en deux portions fort inégales : au-dessus de
lui et ne le dépassant que de 2 millimètres, se dresse l’extrém ité supérieure ou cul-
de-sac terminal, sur lequel on voit parfois se fixer quelques fibres do l’orhiculaire
( muscle tenseur du dôme lacrymal, Ş ti:i, lk \ n u ţ- H o u b a ts k y , 1920) .* au-dessous, se
trouve lu plus grande partie du sac. Cotte dernière portion n’est soutenue par aucun
plan résistant : il en résulte qu’elle se distend facilement et bombe en avant toutes
iii TÊTE
les fois qu’une circonstance quelconque (accumulation des larmes, phlegmon du sao,
tumeur lacrymale, injection artificielle, etc.) vient accroître la pression intérieure.
Le segment inférieur du suo étant donc à la fois le plus visible et le plus accessible,
c’est à son niveau, c’est-à-dire immédiatement au-dessous du ligament palpébral
interne, qu’il conxi^ndra de pratiquer la ponction du sac, soit pour liv ro r passage
au pus (phlegmon du sac), soit pour y introduire des instruments (cautérisation,
curettage, extirpation, etc.) ;
3) En arrière (fig. 306), avec le tendon rélléchi de l ’orbiculaire, doublé du muscle
de Hornor Au-dessus et au-dessous de ce tendon, le sac lacrymal entre en contact
avec 1p septum orbitale, qui s’insère, comme qous l ’avons vu, sur la crête de l ’unguis
et qui le sépare ainsi du tissu cellulo-adipeui
de- l’orbite ;
Y) En dedans (fig. 307), avec les cellules
ethmofdales de la gouttière de l ’unciforme,
dont la base forme In gouttière lacrymale. Ce
rapport nous explique pourquoi les inflam m a
tions du sac (daeryocystite) peuvent succéder
à une etbmolditc ( R v o u lt , 1894) et, récipro
quement, pourquoi une daeryocystite peut se
propager aux cellules ethmoldales et, par leur
intermédiaire, au sinus frontal ( A n i o n e l l i ,
1900). Se basant sur ce rapport, les nnciens
chirurgiens avaient proposé d<> tra ite r le la r
moiement rebelle par la perforation de la
paroi interne du sac. On faisait ainsi com
muniquer le sac avec les fosses nasales et le
cours deR larmes pouvait se rétablir ; l ’expé-
rienoo n'a pas oonsaorô ce traitement de l ’épi-
pliora.
S) En dehors, enfin, avec les conduits lacry
Fig. m . maux et, tout à fait on bas, avec le musolo
Vois» lacrymale*, vue* sur une coupe petit oblique qui prend sur lui un certain
frunţile tic lu IPle pusjanl pur le nombre de ses insertions.
canal nasul (sf-pnient postérieur üo
I l coupe).
1, p iin l lu r r t w l «mwntur — ï. om dull li r r r -
E. Canai, nas al . — I.o cana
■ u l ••iperiMir. — S, eue lu m iu ü . i, c iu il prolonge, sans ligne de démarcation aucune,
u n i , — S. <oo uu< to u r» iU m le r r m l lirfo ie u t.
—«, rl ienii Mille. — 7, «net muren - 8, h* sac lacrymal. Son diamètre mesure, en
uvraet UifM m e. », Umm m u le ilM lle . —
III, cclluiai e U m i'M ila . - 11. alm u iin u lllilr e . moyenne, do 2 millimètres et demi à 3 m illi
—IK . eonJiilt Uuu erf ►.«orluulrc.
I, t, e. li« lr« tenu* 'lu call»lO bnur ile n mètres ; sa longueur varie de 12 à 16 m illi
TiWIwrj links :la noliretm tlnueul Utllicrtlnn
«a Ilot luln» Il e o t-W(lui O u»undi ra lr\u
mètres. Au point do vue de sa direction, il
MS* continue d’abord celle du snc lacrymal ; puis,
s'infléchissant légèrement sur lui-même, il
porte en bus, on arrière et un peu en dedans.
Le runol nasal est, pour ainsi dire, creusé dans l ’épaisseur de In paroi externe
des fosses nasales. Il répond, en dedans, ù la partie antérieure du inéat moyen et,
en debar*, au sinus maxillaire.
H débouohe dans lo méat inférieur d’ une fu^on dilïéronte suivant les sujets, ce
qui nous explique, disoni-le en passant, pourquoi le cathétérisme du canal nasal
pnr le méat Inférieur (procédés de L afoiilst et de Cikxsoul ) est aujourd'hui com-
A P P A R E IL D E LA V IS IO N 423
plètement abandonné. Line fois sur d ix sujets environ (SiEun et J acob ), il s’ ouvro
au sommet du méat inférieur par un orifice arrondi, de 2 à 3 m illim ètres de dia
mètre. En pareil cas, la muqueuse forme à son pourtour un bourrelet, un re p li qui,
jouant lo rôle d’une valvule, empêche l ’a ir et les mucosités de pénétrer dans
le canal (quand on se mouche par exemple). Parfois, cependant, ce repli n’existe
pas ou bien u disparu et l ’orifice est béant ; cette disposition peut, jusqu’à un certain
point, favoriser l ’infection ascendante du canal nasal. Le plus souvent, le canal
nasal se continue dans l ’épaisseur de la muqueuse qui revêt la paroi externe du
méat inférieur et vient s’ou vrir sur cette paroi, à une distance du sommet du méat
qui varie de 1 à 12 millim ètres : l ’ orifice est, dans tous ces cas, p e tit et prolongé
ordinairement sur la paroi méatique par une gouttière plus ou moins longue, quel
quefois rectiligne, d’autres fois recourbée en avant. Par suite de l ’existence de ce
tra je t intra-m uqueux, la disposition du canal nasal à sa terminaison rappelle beau
coup celle des uretères dans la vessie : elle empêche le reflux de se produire du nez
vers le sac lacrymal.
Si la h a uteu r à laquelle débouche le canal nasal est variable, l ’ o u v e rtu re se fa it
presque to u jo u rs sur une vertica le q u i se tro u v e située à 1 ce n tim è tre e n v iro n en
arrière de l ’e x tré m ité antérieure du m éat. C’est là une d isp o sitio n qu ’ il est im p o r
ta n t de noter, car elle perm et, lo rsqu’ on draine un empyème du sinus m a x illa ire p a r
lps fosses nasales en tré p a n a n t le m éat in fé rie u r (méthode de C a ld w e ll- L u c ) , de res
pecter l ’orifice du canal nasal : i l su lfit, p o u r cela, d ’ opérer à 2 cen tim ètres en a rriè re
de l ’e xtré m ité antérieure de la fente m éatique.
Comme nous lo verrons en étudiant les fosses nasales, c’est a u tour de l ’oriflcc infé rieur du canal nasal
que la muqueuse du méat inférieur est particulièrem ent riche en tissu érectile ; ce tissu s’hypertrophie
bion vite dans les inflam m ations de la p itu ita ire , gêne l ’écoulement des larnips (le larm oiem ent du rhume
de cerveau reconnaît cotto origine) et favorise V in fe c tio n ascendante des c o u s la c ry m a le s . Celle-ci est
presque la règle dans les vieilles aflections nasales : de même que les lésions rénales sont fréquem m ent
consécutives A des lésions vésicales, de même les infections des voies lacrymales sont dues fréquem m ent
(presque uniquement, d it Ruesoen) A une infection de la p itu ita ire . Il convient d ’a jo u te r que, parfoi?,
l'in f e c tio n est descendante (toujours comme dans les affections génito-urinaires) et q u ’elle est alors con
sécutive à une lésion do la cavité conjonctivale.
A loi seul, pour gêner I" cours des larmes. Aussi, de nos jours, bien que l ’on continu
encore A cathétériser les voies lacrymales, comme à l'époque où l ’on croyait qm
l'obstacle A la circulation des larmes était dû à cos prétendues valvules, on clierc!
surtout A modifier directement la muqoeus** hypertrophiée et infectée.
§ 5 — Œ IL OU GLOBE O C U L A IR E 1-
Le globe oculaire affecte, comme son nom l ’indique, la forme d’ une sphère ou,
plus exactement, d’ un ovale ù grand axe antéro-postérieur, dont le diamètre trans
versal mesure 23 mm, 5, le diamètre vertical 23 millimètres, le d amètre antéro
postérieur 25 à 2G millimètres.
1° Situation. — L ’œil occupe cette partie de la cavité orbitaire que nous avons
appelée précapsulaire (voy. p. -392), parce qu’elle est située, en avant de l'aponé
vrose ou capsule de Tenon. Il est, comme nous venons de le dire, plus ou moins
recouvert en avant par les paupières, dont il est séparé par une cavité où circulent
les larmes, la cavité conjonctivale.
Son pèle antérieur, qui n’est antre que le sommet de la cornée, est tangent à un-
ligne droite unissant les points les plus saillants des rebords orbitaires supérieur
et inférieur. Par contre, il déborde la ligne qui réunit le bord interne au bord externe
de la base de l’orbite. Cela nous explique, comme nous Pavons déjà fait remarquer,
pourquoi le globe oculaire est moins bien protégé sur son côté externe que sur ses
côtés supérieur, inférieur et interne.
L ’œil n’est pas au contact immédiat des parois de l'orbite : il en est séparé par
une distanco qui varie de 9 à 11 millimètres. .Notons q u'il est plus rapproché de la
paroi externe. (G millimètres) que des autres parois.
Les axes antéro-postérieurs des deux yeux sont parallèles l ’un à l’autre, mais
ils ne sont pas parallèles aux axes antéro-postérieurs de l ’orbite, qui, nous le savons,
convergent en arrière. Il s’ensuit que l ’axe antéro-postérieur du globe prolongé
en arrière n’atteint pas le sommet de l ’orbite, mais sa paroi externe. Comme nous
le verrons plus loin (p 472), en étudiant les muscles de Pœil, cette disposition a une
certaine importance au point de vue.de la mécanique oculaire.
2° Vue d'ensemble. — Le globe oculaire est une sphère creuse, dont la disposé
lion a été comparée ù celle de la ohambre noire d ’ un appareil photographique. Srs
parois sont formées do trois enveloppes concentriques. Son contenu est constitue
par des milieiLC transparents, liquides ou solides.
Les trois enveloppes ou membranes de l’œil sont : l a une membrane externe.de
nature fibreuse, la sclérotique, qui se transforme en avant en une membrane trans
parente, la cornée ; 2° une membrane moyenne, cellulo-vasculaire, la chorouh'. qui,
elle aussi, se transforme en avant on un diaphragme musculaire, l ’ i m ,* 3° une mem
brane intérim de nature nerveuse, la rétine, qui, présentant son maximum do déve
loppement en arrière, s’atrophie peu à peu au fur et à mesure qu'on se rapproche
de l'hémisphère antérieur de l ’œil.
Les milieux liquides ou solides, à la fois transparents et réfringents, que doivent
. traverser les rayons lumineux pour arriver sur la retine sont, en allant d ’avant eu
arriére : Vhumeur aqueuse, le cristallin, l'humeur vitrée.
1 Notre oml J. Tou m u t , preLssour ou Yal-de-Gr4<o, a bien voulu s'astreindra lire toutes
nos épreuves. Scs Jmile luuses observations, notamment pour t'a 'il et pour l’oreille, nous ont et.' souvent
ties plus utiles Vous Cou remerelous tel l'Ion siucéromont.
426 TÈTE
Nous n’avons p^c ici à faire la physiologie du l ’œil. Nous rappellerons seulement. quo ses m ilie u x
transparents sont constitués de lellesorte que, si l ’on considère des rayons lu m in e u x p a rta n t d ’ un o b je t
édalfé, pincé théoriquement à l ’ in Uni ou, eu pratique, un pou eu delà de 5 mètres, ces rayons, après
avo ir traversé l'hum eur aqueuse, le cris ta llin ot le v itré , subissent unelconvcrgence tello q u ’ ils v ie n n e n t
form er leur foyer sur la rétine ; tel est le ras pu ur l ’œil norm al, l'œ il em m étrope (flg. 308, A ). A n o rm a le
ment, le pu u ro ir convergent des m ilieux de l'œ il peut être dim inué ou augmente ; ou bien, ce q u i ro v ie n t
au même, I* diamètre antéro-postérieur do l ’œil pout être raccourci ou agrandi. Dans le p re m ie r cas,
les rayons lum ineux pm venont d ’un ob jo t placé à grando distance, fo rm e ro n t le u r fo ye r au delè de la
Fig. 308.
Les trois variétés d'œ il physiologique vues en coupe sagittale : A , l'œ il norm al.
B, l'œ il hypermétropo. — C, l'œ il myope.
.. S. n i on» lumineux pénétrant 'Un» l'œ il. — e, fo re r de ces m fnics rnrnns lumineux : ce fo re r se (orme sur la rétine pour
l'irll Dornul, u i del 4 pour l’u i l hypermétrope. en deci pour l'cell myope.— e'. foyer mtoenû sur lu rétine p a rm i verre convexe
>p>«np<M pour l'e d i hypermétrope, par un verre concave pour l'cell myope.
M in e l'œ il qui presante cello insùfllsance de convergence est d it œ il hyperm étrope ; p o u r ra m one r le
lover sur la pétillé il est néres«airo d'uu gnio nU r le po u vo ir convorgont de cet œil ou m oyen de verres
convexe* (flg, 308, B). Dans le second cas, ces mOrne« rayons lum in eux form eront lo u r fo y e r on a v a n t
de la rétine : l ’œil, qui a ainsi un excès do convergence, est d it œ il myope. Si on place a u -d e va n t de lu i
de-* verre* biconcaves qui ont la propriété de d im in uer la convergence, ils ram èneront le fo y e r des
rayons lum ineux sur la réline (fig. 308, C).
dant nn tem ps plus ou moins long. É tudions successivement chacun ae ces deux
segments. ,
Dion quo, d'uprés L c iio y (18K8), lu cornéo no représente pas un segment de -phère ré gulier, m ais au
contraire un ellipsoïde déform é, on peut a d m e tte ' en p ra tiq u e quo ses d Ivors dium étros o n t une égale
courburo. I l su tilt, on oITot, do p ro je te r s u r un m éridien do lu coméo do ux images juxtaposées o t de les
examiner, ainsi juxtaposées, dans le m éridien perpendiculaire au précédent p o u r co n sta te r quo n o rm a
lem ent elles ne se chcvuuchont pas ou no s’écartent pas (llg. U10, A , o t B). — Lorsque l ’ un des diam ètres
est plus ré frin g e n t quu les autres, les rayons lu m in e u x qu i pénètrent dans l'œ il s u iv a n t ce m éridien o n t
nécessairement un foyu r d iffé re n t des autres : ce vice do ré fractio n con stitue r a s tig m a tis m e c o m te n régu
lier. D 'o rd in a ire , c’osl lo m éridien v o rtlc u l q u i est lo plus ré rin g e n t (astigm atism * co nfo rm e d fa ré d e ).
Kn pareil cas, les deux Images Juxtaposées dans le m éridien h o riio n ta l chevauchent (llg . 3 1 0 ) , C), si on
les p ro je tte ensuite s u r lo m éridien v e rtic a l, et elles chevauchent plus ou moins s u iv a n t le degré de
'.28 TÊTE
courbure da ce dernier. C ast su rco prin cipe q u 'e s t basé l'o p h lh n lm o n iè tre de Javal, d e s tin é à rcconna II i
e t 1 mesurer l ’astigm nlism e régu lie r cornéen. — Dans lo cas que nous venons d ’e n v is a g e r, les rayon
de courbure d e là cernée, to u t en n 'é ta n t pas les mêmes p o u r les dive rs (D éridions, re s te n t c e p e n d a n t régu
B C
F ig. 310.
Schéma destiné à m ontrer comment on reconnaît ot comment on mesure l ’astigm atism e régulier.
A . Iiuazet ,te r.ii'I.U .a lm n m è trv vuiw par réflexion sur ta eoméc e t amenée) au c o n ta c t ila n s lo d ia m è tre h o riz o n ta l do 1 1
• a m ie : m o i U d a rté da la dcnn.iHtn.Uon. l'Im ace en e r a lle r a été tentée eo n o ir : elle est. on ré a lité , b lanchi* comme
I salie.
H. C, cm mêmes Images a va n t n b l un «nuirt do to u r e t ee tiro Je lan t p a rc o iw é q u i'u l » u r le m é rid lc u v e rtic a l do In c o i» , e :
ell«* n ’im t «ubl aucun ileplacement dans la flinm * B q u i repréeento un œ il n o rm a l : clica ch e va u ch e n t dana la Heure C <u
repréarate na .c il a lte rn a te - lo nom bre de dénia qnl em p iète nt a u rie rectaiufle b lan c In d iq ue la n om bre de d io p trie s il'aaUc
■allant
tiers. Il n'en est plus de même lorsque la cornée a été le siège de kératites à répétition ; sa surface dovie n I
dors irrégulière et l ’Imago d ’un cervla projetée sur mie pareille cornée est déforméo au p o in t de ressen:
t, tmaai lie m e t* conceal ri nuea au ré flb d ilM iil sur la rurnéeil'un œil normal.
I l, Imaae de luèmaa cerUce æ ré A ta lila n n l aur ta a im é e d 'u n œ il a tte in t d 'a a lln n a tla in e Irré e u lle r.
hier h un polygone (Ile. 311). Le vice do ré fra c tio n q ui ré sulio do ce tte lésion est appelé a s tig m a tis m e
i t r j f u lle r ; il est beaucoup plus gênant quo l ’n stig m a tis mu ré gu lie r
ulcérations trophiques de la cornée, décrites sous le nom de kératite ne uro -para ly
tique, que l ’on observe dans les névrites du trijum eau ou bien encore après l ’extirp a
tion dit ganglion de Gasser.
Avant d’aborder la cornco, les nerfs ciliaires cheminent entre la sclérotique, mem
brane inextensiblo comme nous le verrons plus loin, et la choroïde. On s’explique dès
lors que, lorsque la pression in tra -oculaire augmente, comme dans le glaucome par
exemple, ils puissent dans cette partie de leur tra je t subir une forte compression : de
lé les douleurs atroces qu’accusent les malades atteints de glaucome, de là égale
ment la disparition de la sensibilité de lu cornée au contact, quel’on note en pareil cas.
Les nerfs ciliaires viennent se terminer entre les cellules de la couche épithé
halo cornéenne antérieure. Aussi les lésions superficielles de cette couche, celles
de la kératite superficielle par exemple, sont-elles particulièrem ent douloureuses,
beaucoup plus douloureuses que les lésions, cependant plus profondes et plus graves,
de l ’ ulcére ou de l ’abcès de la cornée.
Disons, en term inant ce qui a tra it aux nerfs de la cornée, qu’il existe une forme
de kératite où la disposition des foyers infiltrés est parallèle au tra je t des rameaux
nerveux : c’est la kératite en bandelettes.
L'excitation des nerfs ciliaires — ou, si l’on préféro, du trijumeau — déterminée pnr la compressé >1
lente et progressive îles globes oculaires, provoque, sur le sujet normal, (les réactions réflexes nui s-
mani/esienl priuripalemont sur lu pouls otla respiration (ralentissement du pouls et de la respiration) el
qui sont connues en cliniijue sous le nom de réjltxeoculo-cardiaque (O. Dagmni, B. Ascijneii) L/explo-
mllon méthodique de ré réflexe rotirult, on neurologie’ des renseignements importants pour le cliagno.-
tic de certaines affections.
31' Iris . — L ’iris est une membrane circulaire, disposée en sens fro n ta l entre la cor
née et le cristallin. I l mesure de 12 à 13 millim ètres do diamètre ; son épaisseur
moyenne est de 0 mm. 3. A son contre, se vo it un orifice arrondi, Yorifice p u p illa ire ,
destiné à laisser passer les rayons lum ineux : l ’ iris devient ainsi une sorte de diaphragme
à orifice centrul, interposé entre le milieu extérieur et la rétine. L ’orifice pupillaire ou
p u p ille est presque toujours unique. Exceptionnellement, on rencontre des iris présen
tant des orifices multiples : cette m alform ation est connue sous le nom de polycorie.
A. v n if c ti* ftfcU6rti«irv .<•* f’irt* l~-i.v» uu (IL u v u t* l, d «Mtrii*» d 'uu tilcèro corn io n . — J. IrU n Unirent.
B, |wrt*<k»irat <Wj H m et e is u iU U numhUnt le (Uaïup im plll& lre : 1, Adhérence* île H r l* au crL a U llln —
iiulninist» s. Elle répoud A la face antérieure du cristallin, sur laquelle elle est direc-
l'iftent appliquée, suuf au niveau de «a grande circonférence ; en ce point, en effet,
les procès ciliuirr* s’interposent entre elle et le bord du cristallin. Lo cristallin sou
lève légèrement l'iris et le teud an quelque sorte: aussi lorsqu’il y u subluxution ou
i<uppiv»ion de l« lentille, l’iris devient flottant, et tremblotant (irido-donêsis). Ces
rapports intimes de lu fuoe postérieure de l'iris aveo le cristallin nous expliquent lu
fréquence des adhérences (synéchies postérieures) qui s’établissent entre ces deux
organes dans 1rs cas d’iritis (llg. 314, II,: il* nous expliquent également pourquoi
l’ atropine, en amenant la dilatation de la pupille, c’est-è dire en écartant l'iris du
cristallin, empêche la formation de ces adhérences. Les relations étroites qui existent
.•ni/" iv» deux organes, iris et cristallin, exposent le chirurgien qui pratique l’iri
docboinic a blesser le cristallin sous-jacent. L ’iris, do son côté, est, pour le même
motif, fréquemment fixé dan» l’extraction du cristallin ; aussi certains opérateurs
jiréfcri'iit-ilx pratiquer île parti pris lYxoltion de l’iris (iridectom ie) avunt d’ e nlow r
la lantjfla opacifiée.
i. Grande riram/crencr La grande clrconférenoo do l ’iris est constituée par
I’ in aerlion périphérique de cotte membrane. Nous l’étudierons avec la région
Irido ciliaire, qu’elle contribue à forun r (p. 441),
A P P A R E IL DE L A VISIO N 433
H. Structure. L’ iris, abstraction faite «le ses vaisseaux et de ses nerfs, que nous
décrirons ù part, est essentiellement constitué par des tihivs musculaires fisses,
plongées dans un stroma conjonctif riche en cellules pigmentées et diversement
colorées. Sur la face antérieure se dispose un épithélium (épithélium anterieur), qui
prolonge celui de la face postérieure île la cornée. Sur sa face postérieure s’étale
également un deuxième épithélium (épithélium postérieur), celui-ci fortement pig
menté : il représente h* vestige île la rétine, [.’ iris est manifestement la continuation
do la choroïde, dont rien ne le distingue, si ce n’est l'épaississement de la couche mus
culaire. Cette continuité anatomique des deux membranes nous explique pourquoi
A K v ru u is T o ro iiiM F U iQ u i. — T. i, V < o ir. 3$
lis Usions pa thologiques siègent souvent à la fuis su r l ’iris et s u r la ch o ro ïd e , d ’où
/a fréquence des irido-choroïdites observées en c lin iq u e .
Les f i i r a m u m la ir o lisser d o l'Iris se disposent en cerc/o autour do U p u p ille et torm ent ainsi, tout
ju to u r de cet orifice, une sorte d'anneau a p la ti, de I m illim è tre à 1 m illim ètre 3 d ’épaisseur. La contrac
tion de cet anneau, véritable sphincter de la p u pille, ré trécit l ’oriflcu et prod u it lo nujosis. E x is te -t- il
un mutr ie dilatateur do lo pupdlo formé do libres radiées, comme N b n ie , K o l l i k e i i , J w a n o f f , M f i i k e l
le w alienneot, ou bien doit-on adinottro que la dilatation pupillaire (encore appelée m yd ria ro ) est due
au nsi.tellement du sphincter que nous venons de décrire ? La question n'est pas encore tranchée :
(•pendant las dernières recherches do OADmiLiués et celles plus récentes do V i a i l e t o n et G i u n f f i t t
■ ait entièrement favorables à l'existence d ’un mu'elo dilatateur
C ism » c m o -s riM U — En plus du centre cérébral quo nous venons de signaler, les Alets du grand
sympathique qui innervent l ’iris possèdent encore un centre médullaire, lo centre cilio-spinal de Buooe
(1885), qui prc'ido i la dilatation réllexo non visuelle do la pupille (mouTemonts pupillaires provoqués
parta douleur action cenlnpète liibmse). Cos libres du sympathique arrivent ù la moelle en suivant
la înjurarea Jusqu'au ganglion dn (lasser (Faaacois-Fnanx), puis le tronc du sym pathique ot enfin
le la iiu a u commuiuomnLilcJn luvinlère dorsale (11"' DÉèEnisE-KLUMCKE, 1885). Le contre eilio-
>pllül est «dur au niveau de la partie mTffioTTrolR la moolle cervicale et de la partie supérieure de la
moelle dorsal, il répond alu partie inférieure du rendement brachial. Ses lésions destructives entraînent
la my*»!* ; t un 'irritation.fa m y ln iC 'rrtM tJîiôns~Jotarantfe se ilîstfnguont de miles du contre cérébral
io ce quVIIes n« snscompagtirnt d'aucun troubla de la musculature extrinsèque de l ’ œil. Nous ajoute
ront, eu ternnaint. que duns tas traumatismes ou dans tes ulTeclions spontanées du segment dorso-
ervirai de ta colonne vèrtébnlu, les réactions de l ’iris doivent être oxaminées avec grand soin ; citas
fvrm elirnt de localiser • x.c t<-mont le siège de In lésion.
p)^Le face postérieure, égalem ent convexe, plus convexe même que l ’ antérieure,
rep césente encore un segment de sphère, d o n t le rayo n de.courbure est de 5 m m .. 5 à
G m illim è tre s. E lle répond, dans to u te son étendue, au corps v itré . Le centre de c o tl^
face ou ]>6le postérieur du c ris ta llin est séparé do la tache jaune de la ré tin e (m acula
lutca) par un in te rv a lle de 16 m illim è tre s.
Y) La circonférence ou équateur n ’ est pas exactem ent c irc u la ire , mais bien légère
m ent sinueuse (S o ph ie T o u fe s c o , T e r r i e n ) ; elle se tro u v e en ra p p o rt sur to u t
Fig. 318-
Cristallin, vu : A, par su face antérieure ; B, par sa face postérieure (T.)
Flic. A .— 1, layon Htcllalrx! ascviulant et vertical. — 2 rayons stellaires nbliiiuemcut Ucic*»H»kinU et divergente
wma ou angle île 120°. — 3. 3. secteur* supérieur*. — 4. secteur Inferieur.
F lu . II. — 1. 1, rayon* stellnlrvs* oMUiucinvut tucerulante et illveruenU «mu un ang le tie 120“ . — 2. ra y o n «teU&lie
tlewvmlant et vertical. — 3, secteur »m*erleur. — 4. 4. s ecteur* In fé rie u r*
U. C a r a c tè r e s p h y s iq u e s . — A u p o in t do vu e p h y s iq u e , le c r is ta llin n o u s o ffre
A c o n s id é re r son é la s tic ité , sa o o lo ru tio n , sa co n s is ta n c e :
a. Élasticité. — L e c r is ta llin est u n o rg a n e e s s e n tie lle m e n t é la s tiq u e . I l cède
fa c ile m e n t il to u te cause do d é fo rm a tio n e t re p re n d ra p id e m e n t sa fo rm e p r im itiv e .
C’ est grAeo A c e tte p ro p rié té q u e le c r is ta llin change de c o u rb u re s u iv a n t q u e l ’ a i l
d o it ê tre a d a p té p o u r la v is io n de près ou p o u r la v is io n de lo in ( pouvoir d'accom
modation du cristallin). H k lm h o i. t z est p a rv e n u A é ta b lir que, p o u r une a c c o m m o
d a tio n de 5 d io p trie s , la face a n té rie u re d u c r is ta llin b o m b e de te lle s o rte que son
ra y o n do c o u rb u re m esure 6 m illim è tre s , au lie u de 10 q u 'il a A l ’ é ta t d e re p o s. L a
c o u rb u re de la face p o s té rie u re a u g m e n te , e lle aussi : e lle est de 5 m illim è tr e s et
d e m i au lie u de 0 (P a n a s ). C e tte é la s tic ité d u c r is ta llin d im in u e assez ra p id e m e n t
avec l ’ Age.
Lu puissance d’accummoduliun du cristallin,qui est de l «dioptries à dix ans,n’est plus que de 10diop
tries \ vingt ans ot de 7 dioptries A trente ans ; elle est presque nulle A soixante ou sotxnate-viiiq a ie
(DoNOtHS). 4 partir do quarante A quarante-cinq uns, ollo est insuMsanto pourpermeUrv la vision
do p rv 's l.e sujet est alors obligé de suppléer A cette tusutUsunc* d'aoeommoduUoupar l ’usage des verres
convexe' dont il doit augmenter lu puissance A mesure que son accommodation diminue. Cette perle
du pouvoir uccoinmadateur du cristallin constitue la prrségiie.
l'hypermétrope, chei lequel, nous le savons, les rayons lumineux vont former leur foyer en
utre'iv le lu rétine, lu puissance d'accommodation du cristallin est mise en jeu continuellement pour
ramener I*’ foyer *ur lu rétine.
«JS TÊTE
Chet le myopu au contraire, che* loquet les rayons lumineux vont former leur foyer on avant de la
rétine, elle est d'autant moins utilisée que la myopie est pins forte : un myope de 7 dioptries no sera
jamais presbyte. SI l'on $e rappelle que le cristallin à l’état de repos a une réfringence égalo à 11 dioptries,
on comprendre que l'on ait pu, pour les myopies supérieures à 13 dioptries, conseiller l ’extraction du
cristallin (F csjiu 1887, V achza 1890). Un myope de 14 dioptries paroxemple, n’aura plus, après l ’opé
ration, qu’une myopie de 3 dioptries. Ajoutons, cependant, que cela n’est pas absolument exact et que
lu diminution de la ré'raclion, qui nSsulto de l'extraction du cristallin cher les myopes élevés, est en
réalité plus forte que I t dioptries : elle est en moyenne de 15"dioptries, ce qui est dû à ce fa it que dons
l.i production do la myopie le cristallin n'est pas seul on jeu, mais que la réfringence cornéenne et l ’nllon-
ccmenl de raxeanléro-pnsléreiirdu globe oculairosont également des facteursim portantsfA.TnousssAu).
sont criblées de fentes, et c’est à travers ces fentes que chemine la lymphe.
La zone de Zinn, en raison de son insertion à l ’ora serratu, a ttire d’ une façon
constante l ’équateur du cristallin dans un sens excentrique et, par conséquent,
aplatit la lentille. Pour que le cristallin bombe, pour qu’il y a it nrcoramodation,
il faut donc qu“ la zone de Zinn puisse être détendue. C’est là, comme nous le ver-
rons plus lo in, le râlo que rem plit le muscle ciliaire.
L ’appareil de suspension du cristallin est peu résistant ; il est relûché, ram olli même,
dans certaines formes do cataractes (cataractes branlantes), llp e u t se rompre à la suite
d’ un traumatisme ou au cours d’ un^opération tdanscecas, le cristallin n'étant plus
soutenu se luxeou se subluxe, soitdans le corps vitré, soit dans la chambre antérieure.
de Zinn. comme nous l’avons dit, forme «ver. relie dernière une cloison isolant l'hum our vitrée du seginon t
antérieur de l’œil et s’opposant, lorsqu'elle reste intacte, Ason issue A l ’extérieur. Lorsque In capsule est
opaci lire en même temps que h lentille (cataracte cansnlo-lcnttculaire), Il est indiqué de l ’enlever ; dans co
cas, on le conçoit, l'issue du corps vitré est presque futaie. L'upaciDcatinn de la cristalloïde s’observe
parfois aprvs une extraction sous-capsulaire de lu lentille : elle porte .'lid's le nom de c a ta ra c te secondaire.
Rte oblige chinugien A pratiquer une nouvelle opération : In dlscisjon de lu membrane ou son extrac
tion partiell- avec une pineo A iridectomie.
b. Fibres du cristallin. — Les fibres du crista llin dérivent, par voie d ’allonge-
inent, des cellules épithéliales qui, à la période embryonnaire, tapissent la face pos
térieure de la cristalloïde antérieure. Elles form ent la plus grande partie de la masse
m stallinionno.
Leur mode d'agena-mont, leur groupement est longuement décrit dans les Traités d'anatomie des
criptive nous y rruvoyons le lecteur. Nous rappellerons ici seulement que les fibres du cristallin '
sont d’une remnrquablo « fragilité et :
que leur lésion se traduit pur une opaci- j
(icainui qui n rom lo nom de ca ta ra c te .
1 /A v A ' Nous rappellerons encore que la cristalloïde
constitue, pour les fibres du cristallin,
un important appareil de protection.
Lorsque cette membrane est lésée, les fibres
s’opacifient au point correspondant (c a ta
ractes tra u m a tiq u e s J ; elle les isole, en effet,
dé l'humeur aqueuse, laquelle, on lo sait,
S n la propriété de les opacifier et do les
dissoudra; c'est même sur celle propriété,
ï dlsons-le en passant, qu’est basé lo tra i- .
lement des cataractes par la tUseision.
Toutefois, la résorption des libres opaci
fiées nu so produit guère que chez les
Jeunes sujets; chez les udultes ot surtou t
chez les vieillards, l'opacification s'obervo
seule, d'ordinaire. Aussi a tit-il al tendre,
pour extraire une cntaraclo, que rolle-ci
soit m û re , suivant le terme clinique, c’est -
A-dlre totale ; un Iranieni, on s’expose A
laisser, avec lu capsulo, des fibres cristnl-
llnlomipa qui s'opacifieront ultérieurement
un contint de l'humeur aqueuse ot pro
duiront ainsi une cataracte secondaire.
La forme, lo siège, l'étendue des opaci
tés cristalliniennes servent A établir uno
classification des cataractes. Parmi les
Fig. a n . types le plus fréquemment observés, nous
Schéma* destiné* è montrer, sur une coupa Hnléru- citerons lus suivants : 1° la c a ta ra c te n u
posterienre du cristallin, les dlvere type* de cala- c lé a ire : 2” la c a ta ra cte c o rtic a le , souvent
rart^s (d'aprè* Tniio et V iiv n e ) combinée avoo In précédente, notamment
I cotari rte me lr»ltv — II, rs U n e tr aortlale. — C. « lo cliuz le vieillard ţ 3" la c a ta ra c te c a p s u
ri, tu reiaiOâin »iitcnnm — O. o u tre r le i-.l«lfe »nUrl«ur, la ir e , qui succède A certains traumatismes
r l o u n . t r i. Uir» |»*kéri»urt — E. caUrerto luurlut». — F. circonscrits et qui parfois devient calcaire
a i m a •tnUaé».
surtout riiez les sujets Agés ; 4“ In c a ta ra c te
1. rnflUül.Xdr uiléilrure — ï . rrbaüloldii [ „ « I r n m r v — a,
p o u ,tuée, la c a ta ra m e le p o la ire a n té r ie u r e et
U tftllilM u lA llltÔ » .
p o la ire p o s té rie u re , qui sont surtout congé
nitale* , 5“ enfin la ra la ra c ie dite zo n u la ire nu mieux s lr n lilié e (Du O iixm e), qui est surtout in fa ntile.
La flgur, 321 indique mieux quo ne pourraient le Tuira d>*-> description* délalilées lu topographie des
té-ailis duo* ce« divers cas.
a. Procès ciliaires. — Les procès ciliaires soni do petits replis, longs de 3 à 5 m il
limètres, qui so disposent en sens méridien, en avani de la znnuln, en arrière et en
dedans du muscle ciliaire. Us font, saillio dans la chambre postérieure do l ’œil, en
arrière de In grande circonférence de l’iris. Au nombre de 70 chez l’ homme ( N u e l ),
ils forment lout autour du cristallin comme une sorte de collerette ou de couronne,
la couronne ciliaire. Los procès ciliaires sont constitués chacun par un paquet d
vaisseaux, vaisseaux voineux surtout, enroulés et pelotonnés sur eux-mêmes. Dans
leur ensemble, ils rappellent asBez bien les glomerulus du rein et, comme ces derniers,
jouent le rôle d’organes sécréteurs : ils produisent, nous le savons, la plus grande
partie de l ’humeur aqueuse.
b. Grande circonférence de l'iris. — La grande circonférence de l’iris, qui se trouve
immédiatement en avant des procès ciliaires, fait corps avec le muscle ciliaire. A
ce niveau, en ofTcl, il y a continuité entre le tissu conjonctif de l ’iris et celui du muscle
ciliaire, et d’autre part, on voit do très nombreux vaisseaux aller de la face posté
rieure du muscle ciliaire dans l’épaisseur de l’iris.
c. Angle irido-cornèen, voies lymphatiques du segment anterieur de l'œ il. — En
avant de l ’iris, la base de notre région irido-ciliaire est représentée par l ’angle
irido-coinéen, lequel est baigné pur l ’humèur aqueuse. Physiologiquement., l ’ angle
irido-cornéon joue un grand rôle dans la circulation des~ liquides in trabéculaires,
circulation des plus octiveB, ainsi "que le prouve ce"hut que nous avons déjà signalé,
à savoir que l’humeur aqueuse, enlevée par paracentèse de la chambre antérieure,
est m a in te n a n t facile de com prendre les diverses voies d ’ accès que pe u t u tilis e r le
chirurgien dans ses in te rv e n tio n s sur le globe oculaire (Cg. 325). — S’ il s’ a g it de
p ra tiq u e r une paracentèse de la cham bre antérieure ou l ’ e x tra c tio n du c ris ta llin ,
l ’écueil à é v ite r est la base de l ’iris : l ’opérateur devra
alors inciser exactem ent au niveau du lim b e (A ). — S’ a g it-
il au co n tra ire d ’ un cas de glaucome et fa u t-il fa ire une
sclérotom ie antérieure, une irid e c to m ie , une section de
l’angle irido-cornéen, l ’incision devra po rte r
im m édiatem ent en a x a n t do la base de l ’ iris,
c’est-ù-dire à 1 m illim è tre et dem i en a rrière
du lim be (B ). — E n fin , s’il s’a g it de
p ra tiq u e r une sclérotom ie posté
rieure, l ’ écueil <\ é v ite r é tant le
corps c ilia ire et le c ris ta llin , l ’ in
cision devra être placée à S m illi
mètres ai» m oins en a rrière du
lim be (C)
étudiant la topographie oculo-eiliaire, dans quel cas l’ une ou l ’autre de ces deux-
voies d’accès devait être utilisée : il est donc in utile d’y revenir ici.
Tenon : elle en est séparée par Yespace de Schwalbe que nous décrirons plus loin.
Par sa face intérieure, elle est en ra p p o rt avec la choroïde, qui lu i est unie par un
tissu lûche appelé la m ina fusca, et, par l ’interm édiaire de la choroïde, avec la rétine.
Ces deux membranes la recouvrent intérieurem ent et
la rendent in visib le , du moins à l ’état norm al, dans
l’examen du fond de l ’œil à l ’ophthalmoscope.
Il n’on est plus do rafrae lorsque la choroïde et la rétine ont
été le siège d ’une inflam m ation ( chrorio -rétin ile ) ; en pareil cas,
elles s’atrophient et disparaissent plus ou moins au point lésé :
In sclérotique devient alors visible et forme une tache blanche
facilement reconnaissable {staphj/lome postérieur, plaques d 'atro
phie choroïdiennc (fig. 326). La sclérotique est encore visible à
l ’oxnmen du fond do l ’œil, lorsquo la fente choroïdo-rétinienne
du fœtus ne s'est pas réunie ; dans cette malformation, que l’on
désigne, on le sait, sous lo nom de colnbome, la sclérotique
forme seulo la paroi du globe oculaire au niveau de la fente non
soudée et elle apparaît à l ’oph'.halmosrope avec sa coloration
blanc nacrée caractéristique.
l ’aspocl d ’un anneau n o irâ tre : elle s’étend, do là, ju s q u ’à l ’ora aerrata. L ’ oro s e rra ta ,
on le so il, ost cotte ligne festonnée, située A quelques m illim è tre s en a v a n t de l'é q u a
teur de l'œ il, suivant laquelle so fusionnent la p o rtio n ch oroïdienne e t la p o rtio n
ciliaire du tructus uvéal.
A insi entendue, la choroïde s'interpose, dans to u te son étendue, e n tre la scléro
tique et la rétine, d’où le nom de tunique moyenne de l ’œ il q u ’ on lu i donne quelque
fois. Son épaisseur varie, su iva n t les p oints examinés de 0 m m . 2 à 0 m m . 4.
Elle est peu élastique et sa consistance est fa ib le ; aussi se d é c h ire -t-e lle fa c ile
ment par contre-eoup, A la suite d ’un tra u m a tism e intéressant le globe : le lie u d ’ élec
tion des déchirures est entre le» pèle postérieur de l ’ œ il et son é q u a te u r, c’ c s t-n -d ii
entre deux points où la mem brane est fixée, en arrière p a r son adhérence au net !
optique, en a va n t par ses vasn vorlicosa.
O rUIn» «utoun, on le M il, donnent encore \ lu choroïde te nom de mcmhrane nourricière île l ' ■■il-
t'Uie tient,enelTi'I. tons sa dépendîmes lu stacréllon dus liquides inlrn-oculuires, grilcoauxquels la nutri
lion des milieux tr.nup<\renU (cornée, cristallin, humour vitrée) c-t assurée. Ella constitua, on outre,
pour l i retine, une véritable chambre chumle, éniimnninnnl tuvorablo u u roncllonneinent dos eftnc- ut
des bitonnels. C’est eux très nombreux vuUieuux qu’elle ronfurme duna son épaisseur q ii’olloost rede
vable de ce rflla. Muia celle grande ni lies»# vasculaire présente, A l’élut. pnlhulcgiquc, un eortnin Incon
vénient : elle fuit de lu churoldo un Hou d’éleclhm mï se localisent fréquemment les nIToclinns qui »nt
pour le système cireululolre uiio ulllmta spéciale, en purliculiur lu syphilis et l ’artérlo-scléroso. Etant
donné ee que noue venous de dire du r.ïlo qu’elle joue dans U nu lritlo n ni le fonctionnement de l ’ci-il
to u l-u lio r, un s’explique pourquoi ses lrémiH (r/iorolrfii-.j) so <'impliquent presque toujours do troubles
du corpi vitré (rer/is fini tant»), et aussi, souvent, do calaraele et do rélinile
Le fond de l'œ il ou,si l ’on préfère, la choroïde étudiée en délai!, à l’ image droite
par exemple, présente quelques m o d ifi
cations intéressantes su iva nt les sujets
ou plus exactem ent suivant la quantité
du pigm ent que la membrane renferme.
Chez les albinos, où le pigm ent n ’existe
pas, et chez eux seulement, on aper
çoit nettem ent, se détachant sur le
fond rouge du fond de l’ œil, les vais
seaux en to u rb illo n de la choroïde les
quels se distin gu en t facilem ent, par
leur form e, des vaisseaux rétiniens.
Chez les sujets blonds où le pigm ent
est rare, on aperçoit parfois sur le
rouge du fond de l ’œil des « trainees »
un peu plus rosées, qui représentent
des vaisseaux choroîdiens. E n fin , chez
les bruns, où le pigm ent existe en
Fig. 327.
grande q ua n tité , on v o it d ’ordinaire,
La choroïde et la rétine, vues l ’oph'.halmos-
entre le quadrillage rosé que form ent cope, oeil droit, image renversée (en partie,
les vaisseaux de la choroïde, des taches d’après J « c m ) (T.).
p. p ip i lie o ptiq ue. — m . m a c u la Iuţea («I le m ême fo n d d’ œ il
brunâtres dues aux amas du pigm ent ; é ta it v u 4 l'Im a g e d ro ite , la s itu a tio n ré ciproqu e de la p a
p ille e t de la m a c u la s e ra it Inversée).
ces amas brunâtros donnent ou fond
de l’ œil un aspect tigré, qu’il fa u t é viter de confondre avec un fond d ’œil p atho
logique et en p a rtic u lie r avec celui de la choroïdite.
Les affections inflammatoires de la choroïde ou choroidites se caractérisent par l’apparition de taches
saillantes, d’abord jaunâtres (c h o ro ï ■
d ite e x s u d a tiv e ) ou rouges ( h è m o r -
rân “ i« ), auxquelles succèdent
des plaques atrophiques blanches
(p. 44?) bordées do pigment noir
[s léro-ehoroiditc postérieure, cho-
ro ni lie< anciennes).
l a rétine peut présenter des lé
sions sombluMcs, car si les exsu-
tlats des létinites sont souvent
blancs, ils sont susceptibles de s’ in
flllre r aussi de pigment noir, ce
qui les rend semblables d'aspect
aux exsudais des choroidites.
I e diagnostic du siège topogra
phique de la lésion peut donc n’être
pas toujours facile. On y arrivera
d’ordinaire, si l'on se rappelle que
la rétine, ot par conséquent les
vaisseaux, rétiniens, recouvrent la
choroïde ot passent au-devant d'elle. F l® . Sili. Fin. SS®.
11 suflit .donc de rechercher ce que SchciiuM destiné* t\ m o n tre r les ra p p o rts d lfle rv n tji qu'a lT ecteni le* vaisseaux
deviennent los vaisseaux rétiniens rv Un le ns avec | « lésion* d u fo w l de l ' a i l : V* d a w le cas de rt-U n ite ;
2* d a m le ou* de c h oruldlte.
qui passent au travers do la lésion
F l* . 328» Inuure O fhüu dm ce cnplq ue renverse* d u fo n d de Fosil aauct e: u,
rhurotdieuuo ou rétinienne; s’ ils e v w d a t de M ttn lte . — b* plaque de c lu iro ld lte , — x . x , axe s u iv a n t M û r i
Continuent à être visibles, c'est qu’ ils o t fa ite la coupe rv p rv w iitc v dane U ü jiu r* 320.
F U 320* coupe d u fo n d de F u rii fa ite s u iv a n t ax de I * fle u re rrv W d e n tc :
non! en avant de la tuchu, laquelle,
1. nlMne. — 2. choroïde. — 3**cU *rollque. — o, e x s u d â t r tt in lc n e n to u ra n t
par s u lti, ne peut siéger que sur la une a t tir e . — b* plaque «le c b o ru td ltt*
ohorotdo ; s’ ils disparaissent, '1 on
no peut plus los distinguer, c'est que la tache le- englobe, c’est donc qu'elle est située dans h retine
(llg 32* et 319).
AN AT O U 1K T O P O U I A lU lt q l 'S . T. I, 4* É D IT . 20
450 TÊTE
Fig. 330.
T e r m in a is o n n n U 'n o u ro «lu n e r f o p tiq u e (T .).
A. l'n n n ii» « r i t i u l e n e N tiu r o m o u c , vue e x c a d ra n o n m is ru .» — 1. téIIn e — ?. chorolda. — î . *cloruil.|ik> av«o:
S*, «e Uiunilm Internal form ant U lamina l’ rltmwa : :i‘\ m lumen.-. externes, ne rCdecht«ant en arriéré pour ae contl-
nuet H to U gain** durale ilu uert optique. — 4, uerf uiilloue Iles (alaceaux uuli» «ont les A b oeaia narre in : l a
wpactu clair» sont les espaces Interfaţctculalra). — S. «allia plaie. — A. salua arachnoïdienne. — 7. salue .turale.
— 8. espace (ous-anu-lmotilleh. — 9. espace subdural — 11. artCro centrale de la nltlne. — l ï . vaine centrale. —
11% excavation phyHlnlosIque de la papilla — 14. lamina cribrosa.
B, P i m i x du x n u r o rrw u o . u t a l ' i r t m r x o ru T n u jto s o o riy u r — o. «tcaraUon pbyalol.ail.ioe. — », pointillé t u
rnir», répondant » la lame crtbkV. — e. anneau clair, repondant » U Kidrotique (anneau kMioHCuI) — d. anneau
fence, répondant » la choroïde lanneau chorobllen). — « artères — 1. xvlnea. — il, S. Ilsoea ‘le concordance entre
lai Osune A et B.
de cet axe ; aussi n’est-elle visible à l’ophthalinoscopo, que si l’on a soin de recom
mander au malade de regarder un peu en dedans (lig 332, œil rougt).
En ce qui concerne ses dimensions, la papille mesure de t mm. 5 à l mm. 8 de dia
mètre obez l ’adulte. Sa forme est ronde ou légèrement ovalaire. On n’oubliera, pas
que, lorsqu’on oxumine lu pupille à l’ophthnlmuscopo, sa forme et ses dimensions
apparentes sont variables s u iva n t que le sujet examiné a ou non un vice de réfrac
tion, suivant aussi le mode d’examen : c’ est ainsi qu’elle parait plus grande chez
l’hypermétrope que chez l’emmétrope, plus grande aussi chez l ’emmétrope que chez
le myope, beaucoup plus grande encore A l’exuinen par l’image droite que par l ’image
renversée, déformée en ovale enfin dans l’astigmatisme. On n’oublieru pas égale-
45i TÊTU
© 4.
à
\
m*. aşi.
s. i.rtna» lU a lIn m 6 m n lr e r les divers aa i^rti» île te P M 'Illa S l'e la t n o rm e i e t à l'é ta t e a tlio lo c tq u o .
li n A. I l, C. I>. C U p a r t i r Ml ir i'r r v r iiie e en ormeo a n te rn -iu u lv rle iire ; en ü. b, r , il, e, e lle r a t représentée vu e (le lin e .
A. e, | a is llt nam n r e r a t l u n m a n iu t* . — 11. t , p a p ille avec c ir a v a llo n p lirs Iiiln e lD iie ce n tra le — C. r. p a p ille nvee
m a i a lln n p li ra lu l id iiu e p a ra it nLrah — 11. i l , lu p llle avec e x e a tn llu n p a llm lm ’ lquo la lnuco m e). — K , r . p a p ille p a tin do-
( Iq u r rn a a lllle v w lh n e la n d lla lre ).
(ta b e - ) nu aux paralysie* nucléaires ; elle est blanche quand In névrite (n n rite interstitielle) ost con <u-
t lr e àune lé*li>n cérébr.ilo ;
y) I la p lr ip h /r it, un anneau Main hêtre «jui n V a l autre chose que l'e x tré m ité de In gaine interne
du n. rf optique vue n i travers des fibres nerveuses. CIim les myopes fo rts, fu t anneau s 'é la rg it kcnucoup
du cété tem porel et forme, 4 ce nlvcnu, un croissant blanc connu sou» le nom de staphplom r postérieur ;
i ) b n drhvrt de ro t annonil, un liséré noirâtre avant le plus souvent lu form e d ’un croissan t ; co liséré,
qui fa ll parfois défaut, m arque la sépara lio n tlo la choroïde ol du ne rf optique, le s horde de In pupille
«oui d'ordinaire nets, le bord Icmpuru) est même souvent plus a b ru p t que lo bord nasul O uund il e xl-le
de U fié vrlU ■i|<tii|ne, 1rs bord* do la papille sont Omis.
/). NU ci la — l,n papille constitue lo h p unctum ctroura b tli* la inem brune ner-
vouse tl»' l’a il ; la macula ont au contraire le p o in t 1“ plus sensible tlo to u te la rétine.
C’ert une potito la u lo jaunâtre (fig. 327. ni), qui oooupe assez exactem ent lo.pôle
postérieur tlo l’œil : elle est (lone située en dehors et un peu au-dessous de la p upille,
exactenu-nt à trois rayons, autrom unl d il i I diam ètre et demi en dehors tie la p ap ille,
su rle prolongement de io n bord h tfé rie u rtp o rfo is te p e n d a n t, niais rare m e n t, elle peut
être in r le mémo uiveau que la papille i t même, lo tit ù fa il e xceptionnellem ent
il est vrai, un peu at| dessus d ’elle, James F|8on 192U). Pour l’exam iner, il fa ut qut
le sujet regarde lo centre du m iro ir tlo I'ophthalm oscope (llg 332. oeil nuit ). C’ est une
petite tache jaunâtre, uvons ito ua dil, mesurant 1 â 2 m illim è tres. Il co n vie n t d 'a jo ti-
A P P A R E IL DE L A V IS IO N A53
to r que son centre est plus b rilla n t, plus fa cile m e n t v is ib le que la tache elle-m ême :
il répond à une p e tite e x c a v a tio n appelée fovea centralis e t, à l ’ophthnlm oscope, il
apparaît com m e un p o in t très ré frin g e n t, en » g ra in de semoule ». T a n d is que la
p a p ille est v is ib le e t fa c ile m e n t v isib le chez tous les sujets, la m acula est parfois
très d iffic ile :\ d is tin g u e r du reste de la ré tin e ; la connaissance exacte de sa s itu a -
tio n est alors un repère des plus utiles. Les lésions de la ré tin e so n t très graves lo rs
qu’ elles siègent dans la région m a cu la ire , car elles e n tra în e n t la perte de la vis io n
centrale e te o n d u is o n tra p id e m e n tà la cécité.
P ar co n tre , ta n t que cette région reste in
demne, le cham p v is u e l p e u t se re s tre in d re
mais la p e rce p tio n des o b je ts reste n e tte ; il
en esta in sien p a rtic u lie rd a n s la ré tin ite p ig -
in e n ta iro e td a n s la n é v rite o p tiq u e a u d é b u t.
C n
Fig. 333.
\jm diu-rs types île bifurcat ion J# l'urtêru ccnlr.ilu il# lu o 'iino (la toad do l’œil, œil gaucho, e-e m l
rilling? renveiW-e) : bifurcation ou niveau d# la papille (disposIlion uonnalo) ; D, b ifu rca tio n m i u-
dfa, au d r ll d* la pupille ; C, lilturcatiou anticipée, dans l'épaisseur même du nerf optique D,
divinul» encore plut anticipée do l’artênv
J, lu,ne d* l'w liu , ueiitnl*. — 2. Iirau. Ur aacrixlauU-. — 8 Uruu lir iliwem liuiU). — 1. manie «iipCrli-urc
A la u iiw ttk •m » n « u r — A u»*»le Intérieure. — 7. tcuipurole InlCilmire. — p. papille. — m. macula
via.- A aon lour un deux branches secondaires, l'une interne ou nasale (nasale supé
rieure, nasale inférieure), Tanin- externe ou temporale (temporale supérieure, tem
porale inférieure), lesquelles ho ramifient dims toute l’ étendue de la rétine ju sq u ’à
l’ora serratn.
Tel est le modo do division de l’urlèro centrale de la. rétine lu plus fréquemment
observé; nml» il y a de nombreuses variations individuelles (M a g n u s , 1873). Comme
A P P A R E IL DE LA V IS IO N 455
la figure 333 le montre nettement, l ’artère no peut se diviser qu’au delà de la papille
(division retardée) : la papille ne laisse échapper alors qu’une seule artère, laquelle
se divise plus loin. Elle peut, au contraire, se diviser dans le tronc même du nerf
optique (d ivisio n anticipée) : dans ce dernier cas, la branche ascendante et la branche
descendante, parfois même (lorsque ces deux branches se sont elles-mêmes divisées
dans le nerf optique), les nasales et les temporales supérieures et inférieures sortent
directement de la papille.
Quel que soit le type observé, les artères, comme les veines d’ailleurs, sont, en
raison de la transparence de la rétine, parfaitem ent visibles à l ’ophthalmoscope.
Elles présentent un double contour, c’est-à-dire qu’elles paraissent formées de deux
lignes franchement rouges séparées par une ligne blanche ; cet aspect caractéris
tique perm et de les distinguer des veines qui sont un pou plus volumineuses, d’ une
coloration rouge brique et qui ne présentent pas de double contour. A l ’inverse
de ce que l ’ on observe p a rto u t ailleurs, les artères ne « battent jamais à l ’ état
normal, tandis que les veines ont quelquefois des pulsations physiologiques; on ne
voit battre les artères que dans le cas de glaucome.
Après avoir fourni des rameaux à la papille, les artères rétiniennes forment dans
l ’épaisseur de la membrane (sauf au niveau de la macula qui, on le sait, est à peu
près dépourvue de vaisseaux) deux réseaux, surtout riches dans les portions
interne et inférieure. Ces réseaux dé la rétine se trouvent unis l’ un à l ’autre par
de nombreuses anastomoses ; par contre, ils sont presque indépendants des réseaux
voisins. Cela nous explique pourquoi, lorsqu’un caillot pénètre dons l ’artère centrale
ou dans l’ une de ses branches, la circulation ne peut se rétablir (embolies de l'artère
centrale de la rétine) ; il en résulte, suivant l'im portance de l’artère oblitérée, la perte
totale ou partielle de la vision ; cette perte de la vision est subite.
Les artères rétiniennes s'atrophient lorsque la rétine et le nerf optique sont lésés : c’est à la
disparition des capillaires éloulTés.par le tissu de sclérose qu'est dû l’ aspect blanc nacré ou gris do
la papille dans l'atro phie papillaire. Elles peuvent être encore le siège de spasmos dus à une exci
tatio n du sym pathique ou à l ’action de certains médicaments (quinine), spasmes qui s’ accompagnent
do d im in u tio n de la vision et de rétrécissement du champ visuel et qui, s’ ils persistant, pourraient
môme a b outir, par ischémie, û l'atro phie du nerf optique et de la rétine, et à la cécité (Lu. A b am s,
1917-1920),
b. Veines. — Los veines accompagnent les artères, suivant exactement le même
trajet, mais en sens inverse. Elles aboutissent, après s’êtro réunies en un tronc
unique, soit à la veine ophthalmique, soit (le plus souvent d’après F e s t a l) directe
ment nu sinus caverneux. Nous avons signalé tout à l ’heure les caractères qui per
mettent do distinguer, à l’examen ophthalmoscopique, les artères des veines. Nous
ajouterons que oes dernières, plus volumineuses que les vaisseaux artériels, sont
surtout dilatées quand il existe de la gêne à la circulation veineuse endoornnienne :
leur dilatation s’observe, en particulier, dans la névrite optique consécutive aux
tumeurs cérébrales (voy. p. 192) ou aux méningites, et également dans les cas de tu
meurs do la loge orbitaire. La stase veineuse qui en est la conséquence ne tarde
pas à se compliquer d’ un œdème qui appnroit tout d’abord au niveau de la papille
(cedéme p a p illa ire ) et s’étend ensuite aux parties avoisinantes de la rétine, déter
minant à la longue l’atrophie des libres nerveuses.
Les lésions dos vaisseaux sont fréquentes dans les retinites ; elles entraînent la
production d’hémorrhagies, dites hémorrhagies de la re tin t Après ces hémorrhagies,
on peut voir des taches blanches couvrant les vaisseaux : elles répondent à la reti-
nite pro lifé ra nte (M an s). Nous avons montré ailleurs (p, 449) le parti que l ’on pou
vait tire r de la situation du vaissouu rétinien par rapport à la lésion pour faire le
%
<56 TlüTE
4° Corps vitré. — Le corps vitré (fig. 334) est une masse transparente'qui rem plit
tout J’espace compris entre In rétine et la face postérieure du cristallin. Sa consis
tance est caractéristique : elle est gélatineuse, ou mieux visqueuse. Aussi, lo corps
vitré* s’échappe-t-il avec la plus grande facilité de la coquo oculaire, lorsqu’il existe
une plan* accidentelle ou o p é r a t o i r e suffisante pour lui donner issue au dehors.
Cot accident n’est grave que
si l ’écoulement du vitré esl
abondant, s’il dépasse, par
exemple, le tiers ou la moitié
de la masse totale : on observe
alors, comme conséquence ulté
rieure, l ’atrophie du globe.
La consistance du corps
vitré, de même que sa trans
parence, subissent d ’im por
tantes modifications à l ’état
pathologique. Le corps vitré
se ram ollit en même temps
qu’il se trouble, et dans son
intérieur apparaissent une
quantité plus ou moins consi
dérable do corps opaques que,
suivant leur forme, on appelle
ries poussières, des filaments,
V ifi. 3 3 V dos membranes. Cos corps
I • corpi vitré et le cviiol liyolillen, vus sur uno coupe opaques, visibles à l ’ophthnl-
hnririinliile pu "U iit parle nerf optique (T )
moscope, sont encore appelés
I, corjd rllit — ï. Duailmw lipUiJJn. - s, mrtnn île l'uni ierni U, corps flottants, parce que, en
— 4. tu lit i l l Z iiiii ou to iiu is — 6. u tr f i>|iUuut. — t , c r liu a i» . —
?. In t — ». cn u J lir t l'ilil liu . Sven s ’, tun e itre n ilu ) p u té n e u re o ra * » raison de la flu id ité du corps
le «J i f e t i tk is U . — ». M i a n |k» I IruU i-uU lm . — III, m uni île P etit.
— Il, Uienitm patlâlrura île l'œil. — J*, diuiilirv «iiltrieur». vitré, ils so déplacent dans les
mouvements de l ’œil (ce qui
les distingue, soit dit en passant, dus opacités ci'istallinicnncs qui, elles, sont fixes).
I If* expliquent lu sensation de mouche* volantes qu’accusent les malades.
Envisagé au point de vue de «es rapports, le corps vitré répond successivement,
en allant d'arrière en avant :
1° A la rétine proprement dite et, pur son intermédiaire, à lo choroïde. Ces deux
membranes, comme nous l’avons déjà dit, assurent su nutrition : il en résulte quo
leur» lésion» ont tnujours'un retentissement très marqué sur lui ; on peut mémo
dire que la plupart des affections du corps vitré (h y a U lis ) sont consécutives aux
rhumidités cl aux rétinitos ;
2° A la portion ciliaire de lu rélino et à la moule à laquelle il adhère ;
J
3° A la fuce postérieure du cristallin et, comme cette face est convexe, il est, A ce
nivenu, déprimé en cupule pour la recevoir ; ce rapport intime avec le cristallin
explique pourquoi on observe assez fréquemment-l’issue du corps vitré dans le
cours de l ’opération de la cataracte, au moment où l ’on extrait le cristallin opacifié
Histologiquement, le corps vitré est constitué par une matière amorphe déri vôe
du tissu conjonctif, très riche en eau (humeur vitrée), parcourue constamment par
des cellules lymphatiques. Cette substance est enveloppée, sur toute son étendue,
par une très mince membrane, l 'hyaloïde.
Le corps vitré, ainsi que nous l’avons déjà dit, est dépourvu de vaisseaux, soit
sanguins, soit lymphatiques. Les nerfs, également, y font complètement défaut.
Le corps vitré est traversé d’arrière en avant par un canal central, de 2 millimètres de diamètre :
c’est le c a n a l de C loquet, encore appelé c a n a l de S t i l l i n j ou c a n a l h ija lo id ie n . Ce canal part de la papille
et vient se terminer à la face postérieure du cristallin : là il s'élargit en formant un vaste espace lympa-
tiquè (espace po.il /e n iic u la ire de B e r c e r ), qui entre en relation, au niveau de l'équateur cristallinien,
avec le canal de Petit.
Le canal de Cloquet, chez l ’adulte, ne renferme que de la lymphe ; chez le fœtus, il livre passage à
une artère, l ’artère h ya lo û lie n n e ou c a p s u la ire . Cette artère hvaloldienne, branche do l ’artère centrale
de la rétine, va se ram ifier tout autour du cristallin en formant à celui-ci une sorte de capsule vasc u la ire .
Nous avons déjà vu, A propos de l ’ iris, et nous le rappellerons ici, que la capsule vasculaire du cristallin
se confond à sa partie antérieure avec la m em brane p u p illa ir e ou m em brane de W achcnd orf). Ainsi se
trouvent établies des connexions directes ontre l ’artère centrale de la rétine et les a rt res do l ’ iris.
L ’artère hyaloïdicnne, comme la capsule vasculaire du cristallin, disparait avant fa naissance. Elle
peut persister, partiellement d’ordinaire, chez l ’enfant ot l ’adulte, et elle se montre alors, à l ’ophthalmos-
cope, sous l ’aspect d’ un filament ou, suivant la comparaison clinique, sous la forme d’un p e tit serpent qui
se trouve fixé parsa tète, soit à la cristalloïde postérieure, soit, plus rarement, à la papille, et qui ondule
dans le corps vitré loisquo l ’œil se déplace.
§ 6 — CAPSULE DE TENON
ane description qui. tout en étant conforme A la réalité anatom ique , nous p a ra it
expliquer )• mieux la physiologie, lu pathologie et la chirurgie o p éra to ire de cette
form ation. Nous l'examinerons to u t d ’abord A un point de vue p u re m e n t d e scrip
t i f (élude descriptive), telle qu’on l ’ étudie, le scalpel A la m ain, à In salle de dissec
tion ; nous l'envisagerons ensuite dans son ensemble (étude synthétique) ; nous dirons,
enfla. mais en quelque» mots seulement, qu’elle est son im p ortan ce en physiologie, en
psihologie c l en médecine opératoire,
A. S e u il* t «>r R ic h e t.-— R jc ü t r considère lu capsule de Tenon comme uno sim ple
dépeuduiK- du périoste qui tapisse d ’urrièro en avant les différentes parois do l ’o r
bite e t qui, a rrivé A la base de ce tto cavité ,
se diviserait on doux laines : l ’ une, d it- il, se
continuo avec le périoste du squelette peri-
orbi taire ; l'a u tre <i converge vers le globe ocu
laire, s’adosse nu ligam e nt suspenseur des
paupières, puis A la c o n jo n ctive ot, parvenue
sur le globe de l ’ œil, au p o in t do ré fle x io n de
f e lt * membrane, le tapisse danH ses tro is quarts
postérieurs ju sq u ’au n e rf o p tiq u e , sur le n é v ri-
létno duquel elle se perd ». T e lle est In d isp o
sition générale a ttribu ée à In capsule de Tenon
par ] t i c il et, et représentée schémat iquem ent
dans 1a ligure 335).
Nous adopterons ce schéma, duns ses grandes
lignes tou t au moins, to u t en faisa nt re m a r
SliSiU» 4 r l ipiM'S >cœ et 1m on d i-- quer que le périoste o rb ita ire et la m em brane
pioiliuu A* r*|»ib^vru>«, de Tenon n ’ont pas la mémo s tru c tu re et, par
R u M T, s*u* U n ir cm nnt* d»i rrto u -
len.«ut dA » u i nuiw-lr» d r l’ufU. conséquent, ne sauraient c o n s titu e r une seule
I. ,uU .» ik ! '»,-.<» rrxvr J» IV et unique m embrana, bien qu ’ en c o n tin u ité
i»d. — V m l-n rtl.» o M *d n — A ik .U O»
•4* HMIMlJt V k«r |.1 V - làtMlUIn a» IVtfWV» l ’ une avec l ’ autre.
— I H>Our«wH.Uu» a» r« ln if am««a
< *■ a »•■»■». a» Ib iu te il» n i w n i m w r h
D’après ee schéma (fig. 335), la capsule do
MknilM l — A M mn u it lu i* — A «umani
tn T énon est une «impie eleison v e rtic o -tru n s \. r
— i. r,
suie, divisan t lu ca vité o rb itu ire en d e u x p o r
tions ou i-sjuuts : 1® un espace a n U n n ir ou préeapsuluire, q u i renferm e le globe
oculaire ; J" un e tp jrr postérieur ou rétrocapsulaùe, q u i c o n tie n t les mus oies, |is
»ai«v.niu ut le» nerfs Dan» sa p o rtio n centrale, elle répond au globe de l ’ œ il ; dans
ta portion pènpheriqu«, aux deux paupière» «upériçiirc et. inférieure. Un peut done
lu i d u tm g .u r, t qiograplnquim ont, deux portions : une portion oculaire et une / -r-
<♦"* Vüilè un prend, r fait parfaitem ent établi.
//. Itir.M ItM lN T 1>1 IA CAgfil'I C DE TiXO H PEU LIS UUSCUS l>K L 'œ il . Lu
lA jnu b If- Tequii toutefois h ' s-aI pue «js»i simple q u i le «chôma de R i u i k t le lau;,. -
ru il »u|i|. iK. r, | , iiuit<('h-& de l’ie il, «itnè& dans IVspuot' re tro i apm lw ire, sont ob lig e-.
A P P A R E IL DE LA VISION '«59
pour aller s’ insérer sur la sclérotique, de traverser la capsuie de Tenon. Or, ou mo
ment où ils rencontrent cette capsule, au lieu de la perforer et do la traverser, ils la
dépriment et la refoulent devant eux en s’en coiffant, comme d’ un doigt de gant
(fig. 336). Mais ce n’est pas tout : la capsule est refoulée, non pas seulement au niveau
des tendons eux-mêmes, mais encore entre les (“ ridons, dans tout l’intervalle qui
les sépare. I l en résulte lu form ation, à ce niveau, d’ un repli circulaire continu,
qui vient s’insérer sur le globe oculaire au niveau du limbe
scléro-cornéon, ou plus exactement, qui vient se confondre
À ce niveau, après s’êlre considérablement aminci, avec le
chorion de la conjonctive.
t
C. Sa d iv is io n topographique en trois portions . —
Ceci étant bien compris, si nous suivons la capsule de Tenon
en allant do sa partie centrale vers sa circonférence
(fig. 336), nous la voyons, to u t d’abord, recouvrir, en se
moulant exactement sur elle, la partie postérieure du
globe oculaire (portion oculaire ) ; puis, a rm é e au point
où les muscles la rencontrent, se partager en deux lames :
une lame externe ou palpébrale, qui, passant dans les pau
pières, vient so fixer sur le rebord do l’orbite, ce n’est
autre que la portion palpébrale de la capsule ; une lame
interne, qui s’ intléohit en avant (comme les tendons qui
déterm inent sa form ation) et qui, eu raison de sa situa Fig. 336.
tion sous la conjonctive, mérite le nom de portion sous- Schéma représentant le-
muscles droits de t’œd
conjonctivale. A u total, la capsule de Tenon peut être refoulant la capsule d»-
divisée en trois portions : 1° portion oculaire ; 2° po r Tenon.
tion palpébrale ; 3° portion sous-conjonctivale. F.xiuninons- 1. p o rtio n oculaire tie U cop-
■mie tie Touon. — 2, 2, p o ilu » *
les séparément., palpebrale. — a, p o rtio n *> o j -
l'o n jou i:U va le (p o rtio n refou la *
a. P ortio n oculaire. — L a portion oculaire ne nous par la i muecla*). — l. 4. iuu*ci«n
tln u le 3lu ’«'rieur* e l luferieur»
arrêtera pas longtemps. C’est une sorte de sphère creuse rr fo u la n t île v o n t e ux la c*p»uk
île Tenon — 4, re b o n l or
recouvrant l ’hémisphère postérieur de l ’œil : su face anté b ita ire . — d, peruasto o rb i Lure
rieure, concave, se moule exactement sur le globe ocu
laire ; sa face postérieure, convexe, répoud au bloc cellulo-adipeux de l’orbite.
b. P o rtio n sous-conjonctivale. — Lu portion soua-oonjouctivale (ou feuillet sous-
conjonctival), portion refoulée ou réfléchie de tout à l’heure, est située entre la cun-
jonetive oculaire, qui lu recouvre, et lu sclérotique, sur laquelle elle repos» : elle
continue, comme nous le montre le schéma ci-dessous (fig. 337) é Recouvrir le glob
oculaire, qui se trouve ainsi enveloppé pur lu capsule de Tenon dans toute sa portion
scléroticulo. Elle est essentiellement fermée par ce qu’en anatomie descriptive
on désigné sous le nom tie «aines tendineuses des muscles de l’œil, gaines te n d i
neuses unies les unes aux autres par des expansions latérales, qui marchent en sens
équatorial et qui, elles aussi, représentent des portions refoulées de la capsule de
Tenon.
Vue de face après énucléation du globe de l ’a il (tlg. 310), la portion sous-conjonc
tivale présente des parties nettes, résistantes, répondant aux tendons des muscles
de l ’a il compris duns sou épaisseur (gaines tendineuses) et, entre ces parties épaissies,
des portions extrêmement minces, simplement celluleuses.
Or, eu ce qui concerne ces deux ordres de portions, guinea tendineuses et por
tions intortendiiieuses, il e-t è remarquer : d’une part, que chaque gaine L-ndi
400 TÊTE
lieuse adhère à .son tendon d’une façon intime ; d’autre part, qu’au delà du ten
don (fi.g337),le feuillet suus-cunjonctival s’insère immédiatement à la sclérotique et
s’ avance ainsi, en adhérant à la coque fibreuse de l ’œil, jusqu’à la cornée. I l résulte
de cette disposition, et aussi de l'im ion latérale de tous les tendons entre eux. que,
lorsqu’on vient A pratiquer sur le vivant la section d ’un tendon quelconque, celui
du droit interne par exemple, le corps musculaire qui lui fa it suite ne subit qu’ un
retrait lim ité, en raison meme des adhé
rences multiples que nous venons de décrire
et peut encore, par ses contractions, et to u
jours A cause de ses adhérences, agir sur
le globe de l ’œil. Nous verrons plus loin
l’importance de cette disposition anatomique
au point de vue de l ’opération de la strabo
tomie.
c. Purtion pa
orbitaires. — La portion palpébrale de la
capsule de Tenon (ou fe u ille t palpébral)
nous oITre un aspect analogue : elle aussi,
en des points correspondants A ceux de la
portion sous-conjonctivale, nous présente
des parties minces ut d°s parties épaisses.
Fig. 337.
I.cs parties minces, celluleuses p lu tô t que
Schiina de I'apondvriee He Tenon • dis
position rvt-lld «le l'aponévrose, on tennnt fibreuses, répondent aux intervalles qui
rompt* du refoulement produit pur les séparent les musclés. Les' parties épaisses
iiium les ullunl »’|n«érer sur le globe
oculaire. » ou renforcées, situées en regard des muscles
1. fMVlJou |mI|« braie ilr ro p o u rrru * * ‘ to Tenon. — oux-mèmes, doivent leur épaisseur et leur
S , «A j-.M lon unlU Ire. - 3 »«loi» 'le l'ail occuiim iiI
U Wc* i>réuii«uU irt' rie l'o rb ite . I. loge rétro*
résistance A une expansion fibreuse (fig.
c *t« u U lrc (to IW N t r n r x ii|i* j i» r U * n i w \ lc« 338» 8) que les quatre muscles d ro its et le
m o w J»». ) m TAianaui r t i*rt>* o rU U Irm — 5, si m u
n u illU iic — fl, t è n f i u . — 7. 7*. l^rlire te. — petit oblique, ou plutôt leur gaine, envoient
fl, fl, utuorlcfl d nflU . ■— 9 . f iiillU t iu l|H -|iral de
f'A p cfcrm jK . m J o r ir eu nm«?H lie r I chacun au feuillet orbitaire au m om ent où
m u n it* (lu rijtd l «uw-rlr-ur - 10. feu illet
»nm .tm JoDro»*1 flT fc I t tenJuu «lu d r.jll ils atteignent In capsule. Ces expansions
le rtcfavaol. — 11, ronjoiuţhi - 12. ituplir»
fibreuses s’acculent dès leur origine A lu
portion palpébrale de la cupsnle, se confon-
dcnl avec elle et, nu» elle, viennent se fixer sur le rebord do l’orbite. On les désigne
indistinctement sous les noms d 'ailes bgumenteuses, h u ile ro n s ligam enteux, de
ten Inns orbitaires, de (en,Ions ' l ’arrêt des muscles de l’œil : tous ccs termes sont syno-
uyrues. »
O * prolongements orbitairus des muscles de l ’ œil sont au nombre do cinq, savoir :
le prolongement (In droit interne, le prolongement du droit externe, le prolongement
du droit supérieur, les prolongements du droit inférieur, et du petit oblique plus ou
moins fusionnés ensemble : seul de tou» les muscles de l ’œil, le grund oblique n’a
pas de prolongement orbitaire. Il» se détachent de la gutne musculaire A une distance
de l’insertion scléreticalo du tendon qui varie de 10 à 20 millim ètres. Leur disposi
tion étant durèrent! pour chaque muscb\ ils m éritent chueun uno description p a r
ticulière. — Le prolongement orbitaire du droit interne vient s’ attacher A lu puroi interne
de l’orbite, sur la moitié supérieure de la crête le l’ uuguis, immédiatement en arrière
du sac lacrymal cl du tendon réfléchi de l’orbieulaire. C elui du dro it externe so porte
obliquement vers le «été externe de l’orbite et s’y attache solidement un peu au-des
sus et en arrière «tu ligament externe des paupières. Ces deux prolongements «les
A P P A R E IL DE L A VISIO N 401
✓
4fi2 TÊTE
ceüts Hos deux muscles droit interne et droit externe sont do beaucoup los
plue puissantes : cVst quo ces deux muscles sont ceux qui fonctionnent
le plus, faisant passer les axes visuels du parallélisme à la convergence et
réciproquement ; ce sunt par conséquent ceux qui ont besoin des ligam ents d ’a rrêt
les plus résislunts.
Le muscle grand oblique, avons-nous dit plus huut, seul de tons les muscles de l ’œil, n’a pas d ’expan-
100 orbitaire. Certains auteurs, cependant, et notamment Motais, considèrent comme un véritable
aileron leş cinq ou six brides fibreuses que le tendon de ce muscle envoie au tube fibreux de sa gaine,
laquelle, comme on lésait, se fixe à l’anneau ostéo-cnrlilagineux qui forme sa poulie do réflexion. Ce3
brid'-i s'opposeraient au glissement exagéré du tendon, en s’arc-boutant contre l ’orifice inférieur de I j
poulie.
I a* gulm-i, que la capsule onvuir aux muscles de l’œil, as détaebunt du puurtour mémo dos buutmi-
lilènri qui livrent pastaguXfveinusclei et e’ét'ile utiu r eux, d’n vaut en arriére, en se dirigeant vers leurs
jiisertlua orbllaiiwv Êpalts-s et résiliantes ï leur origine, elle s’amincissent peu à peu au fu re t A mn-sura
qu'elles «‘élnlgnent de la rapeulu de Tonun et dégénèrent bientôt en une simple toile cellulousu Elles
»dhèrent intimement, par leur face profonde, .ivec le* muscles qu'elles entourent. Ces gaines, qu'avec
la plupart de» auteurs nous considérons comme uno partie accevsvnv do l’aponévrose de Tenon, repré
sentent, pour M u tin , aa partie essentielle. D'après le savant ophthalmologist* d ’Augers . rupunévruso
A P P A R E IL DE L A V IS IO N 463
,’est que l'aponévrose commune du groupe musculaire de l ’orbite, se dédoublant comme toutes
les aponévroses des groupes musruluires, pour former les gaines particulières des muscles, les enveloppes
des glandes (glande lacrymale) et des vicères (œil) de la région.... La capsule fibreuse du globe, loin d'en
f-tre l’origine, n’en est qu’un diverticulum, important sans doute nu point de vue physiologique, mais
secondaire au point de vue anatomique. »
Fig. 340.
L ’aponévrose de Tenon vue par sa face antérieure, après énucléation de l’œil droit.
I ai c o n jo n ctive b u lb a ire \ été M Ctlonnéq to u t a u to u r do U cornée. les tendon* des musclas de l'œ il et le uerf optiq ue
coupai à le u r attue bo s u r la globe, l'œ il enlevé. Les p a u p lé n * o n t été ensuite réclinées fo rte m e n t en h a u t e t en bas par
deux écarteurs, la co n jo n c tiv e b u lb a ire et le fe u ille t s ou» -con jonctival de l'aponévrose é c a rta i largem ent avec des erignes
1. aponévrœ o do Tenon. — 2. sou fe u ille t «ou s-con j*'activai uni à la con jo n c tiv e bulbaire. — S. p o rtio n très a m in c i’
de l'apoué v ra ie laissant v o ir la rg m ls s e o rb ita ire . — 4. muscle d r o it Infé rie u r. — 5. »lrolt Interne. — 6. «Irott supérieur.
— 7. tendon d u g rand obliqu e. — S, d r o it externe. — ©. p e tit obliqu e. — 10. n e rf o ptiq ue avec. son centre, l'a rté ie
r o u t a it do lit ré tin e . — 11. cul-de-sac c o n jo n c tiv a l Inférieur.
ment excavée flans sa partie centrale, convexe au contraire dans sa partie périphé
rique ; on ne saurait m ieux la comparer qu’ù une cuvette à bords renversés.
a) La partie convexe, comprise entre l’œil et le rebord de l ’orbite, répond aux
paupières qui la recouvrent et la masquent complètement : c’est la portion palpé
brale dont il a été question plus haut. A son union aveo la partie concave, on v o it
Hotter le fe u ille t sous-conjonotivnl, engainant les tendons dont on a d é tru it l ’inser
tion soléralo pour énuoléer le globe oculaire.
P) La portion excavée répond ii l’œil et, pour spécifier, è la sclérotique. Assez régu
lièrement sphérique, elle nous présente, en son fond, la tache blanche du nerf optique
sectionné (flg. 340, 10). T o u t a uto ur do ce nerf, et dans une étendue de 1 centim ètre
environ, la lame fibreuse est extrêm em ent m ince et laisse transparaître la graisse
orbitaire rétro-jacente : c’est en ce point, rappolons-le en passant, qu’elle liv re pas
sage aux vaisseaux et nerfs ciliaires. — La portion excavée de la capsule de Tenon,
46V TlÏTE
I j «éreus** r< tro-oculaire peut s’enflammer et celle inflammation « été appelée tSnonite (O. IVru
P»n»n). Dan* «a cavité**flévi’loppeitt ulors des épanchements analogues il ceux que l ’on v o it n p p u riil i >•
dans les autres «.mondes, ou cours du rhumatisme par exempte, épanchements qui d é te rm in e n t le
refoulement du globe oculaire en avant.On observe encore dans cette affection un cliin io iû , c’cst-i-rlii-e
un bounvlel redéjnaleux périeoméen, plus accusé en certains points qn’on d’autres, ce qui s'expliqua
nUémeot #1 l’on se iouvlent que In séreuse «e prolonge sous le feuillet sous-conjonctival de l ’aponéviv
de Tonnn et que ce ilemier est trte mince,si mince que, pour certains auteurs, it fa il défaut dans I.
Intervalles de* lemhin-
§ 7 — LOGE R É T R O C A P S U L A IR E DE L ’ O R B IT E
ET SON CONTENU
A ) — MUSCLES DE L O R B IT E
[•roux vaisseaux ol innervée par des nerfs qui seront étudiés avec ceux de
l’urbite.
__________
.68 TÈTL
de la .cornée. La figure 344 nous le montre très nettement : sur cette figure, nous
voyons les deux méridiens vertical et horizontal de la cornée prolongés diviser le
globe oculaire en quatie segments ou quadronts : un quadrant supéro-interne, au
quadrant supéro-externe, un quadrant inféro-intcrne, un quadrant inféro-externe.
E t nous voyons aussi que chaque tendon des muscles droits s’insère sur deux qua
drants voisins, mais d ’une'façon inégale, prenant sur l’un une insertion plus étendue
que sur l ’autre eu, en d’autres termes, em piétant sur l ’ un plus que sur l'autre. C’est
ainsi que Je d ro it supérieur empiète sur le quadrant supéro-externe d>- 3 m illim ètres :
le d ro it inférieur sur le qua
drant inféro-interne de 1 m il
lim ètre ; le d ro it externe, sur
le quadrant supéro-externe de
2 m illim ètres ; le d ro it interne,
sur le quadrant supéro-interne
do 1 m illim ètre. 11 faudra donc,
dans la ténotomie, prolonger
le coup de ciseaux donné au
tendon du côté où ce dernier
empiète, si l ’on veut ne laisser
échapper aucune fibre te n d i
neuse.
I.os tendons des droits, en
refou la nt devant eux la cap
D ÎF
sule do Tenon pour constituer Fig. 34î.
le fe u ille t sous-conjonctival, Schéma représentant les insertions scléroticales d--s muscles
adhérent d ’ une façon in tim o à droits (d’après M otais).
la gaine capsulaire, laquelle, DS. uuuclü d ro it tap é rio ur. —fD E .‘tnracle d ro it externe. — D IX . muscle
t lm it Interne. — D IP . muscle d ro it Inférieur. — I . ligne do Jonction des
A son tour, se fixe solide e xtrvm ltos tendineuses, sur laquelle le fe u ille t «ous-con Jonc t ir a i d evient
adhérent À U sclérotique. O t t o ligne forme donc la lim ite anterieure de
m ent sur la sclérotique péri- la ca vité de Tenon.
cornéenno (p. 460). I l en résulte Chaque muscle a la lo ngueur exacte de sa partie o c u l a i r * située en a v a n t
de l'a llc ru n . l a form e e t la longueur do la face superficielle du tendon -Hint
que, si l ’on sectionne le ten figurées eu hlanc. S itu a tio n des tendons |ia f ra p p o rt aux méridiens de la
cornée.
don au ras de la sclérotique,
le muscle reste tou jou rs fixé t\ la capsule et continuo à agir par son in te rm é d ia ire
sur Je globe ooulairo. Dans la strabotomie, opération destinée comme ou le sait A
corriger le strabism e, oos adhérences du tendon A la capsule et ces adhérences de
la capsule A la sclérotique, do ive nt être ta n tô t respectées, ta n tô t nu c o n tra ire dé
truites, suivan t que le chirurgien chercha A conserver plus ou moins l ’action du
muscle sur lequel po rte l ’ in te rve n tio n .
a. G rand oblique. — La muscle grand obliqua est le plus lo ng do tous les muaoles
de l ’orb ite . Il prend naissance, comme les muscles d ro its, sur lo sommet de la p y ra
mide o rb ita ire , s’a ttach ant A lu fois sur la gaine du ne rf op tiq u » et sur la p a rtie supé
rieure ot in te rn e du tro u optique.
470 TÊTE
V
A P P A R E IL DE L A V IS IO N 471
s’il s’insérait sur la poulie de réflexion). Les muscles droits at tire n t le globe en arriére,
les obliques l ’a ttire n t en avant : les premiers sont rétraclcurs, les deuxièmes /jro-
tracteurs. Nos doux groupes musculaires sont donc réciproquement anta
gonistes. Us sont, de plus, de puissance égale. Le groupe des obliques semble
au premier abord moins puissant que celui formé par les droits ; mais il ne
faut pas oublier que l ’action de ces derniers est fortement lim itée par les
expansions qui, partant du tendon ou de sa gaine et allant se fixer à l ’orbite,
jouent, comme nous l ’avons d it plus
lia n t, le rèle de ligaments d 'arrêt.
Si ces deux groupes musculaires
antagonistes se contractaient isolé
ment, l ’œil aurait des mouvements de
protraction et de rétraction. Or ces m ou
vements n ’oxistcnt pas : chacun sait
que l ’œil n’avance n i ne recule dans
l ’orbite. De fa it, le groupe des droits
et le groupe des obliques se contrac
tent toujours sim ultaném ent, et,comme
ils sont A peu près de force égale, ils
se neutralisent et se bornent à m ain
te n ir le globe oculaire en équilibre
Fip. 3 i6 .
constant, A l ’appliquer continuellement
Schéma destiné à montrer sur l’orbite droite,
contre la capsule do Tenon. Sur un œil vue de face, l’action des muscles droits supé
ainsi fixé, l’action prédominante d ’ un rieur et inférieur et des obliques dan> les
muscle ne pourra donc avoir qu’ un mouvements de rotation de l'œil.
seul effet : faire p ivoter le globe sur a . g ra n t! o b liq u e o u o b liq u e s u p é rie u r. — &. d r o it «ulté
rie u r . — c, d r o it In fe rie u r. — d . p e t it o b liq u e o u o h H q u o
place, autour d 'un point fixe. Ce point in fe r ie u r. — e. t r o u o p tiq u e .
1, a x e v e rtli-a l île la e orné e, l'œ il é ta n t a u re p o s .— _. d é
fixe ou centre de rotation de l'œ il se trouve p la c e m e n t s u b i p u r c e t a x e lo rs q u e l'o b liq u e e t le d r o it In fe
situé, d’après D o n n e u s , un peu en rie u rs se c o n tra s te n t. — a, d é p la c e m e n t s u b i p a r ce m ê m e
a xe lo rs q u e l'o b liq u e e t le d r o it « U lté rie u rs se c o n t r a s t e n t . —
arrière au m ilieu du globe. A insi se i , «e,u, s u iv a n t le q u e l se d é p la cé la co ru ee d a n s 1.1 e u n tra c -
t io u lie l'o b liq u e e t d u d r o it In fe rie u rs . — S, seas s u iv a n t
trouve dém ontré ce que nous avions le q u e l se d é p la cé la co rn e s d an s la c o n tra c tio n tie l'o b liq u e
e t d u d r o it s u p é rie u re . ^
énoncé plus haut, sav<air, que l ’œil ne iS u r ce sch ém a, le s t llv e n i m u scle s p ro d u is a n t u u m o u v e
possède que des m ouv nments de ro ta m e n t lie r o t a t io n d an s le m é m o sens o n t U m ê m e c o u le u r ;
do m ê m e les tlêches o u lls n e s In d ic a tric e s d u m u u ie m e n t
tion et que, an moment où un muscle do r o t a t io n o n t la m ê m e c o u le u r q u e les m u scle s q u i p ro
d u is e n t ce m o u v e m e n t.)
se contracte, tous les autres doivent
agir sim ultaném ent pour fixer le globe. On s’explique dès lors, pourquoi la para
lysie d ’ un seul muscle entraîne, non seulement la perte du m ouvem ent qui est sous
la dépendance du muscle lésé, mais encore une p erturbation île tous les autres m ou
vements de l ’œil.
Les mouvements que l’œil peut exécuter autour de son centre de ro ta tio n sont
uu nombre de h u it. Ce sont, suivant que la p upiijo se porte en dedans ou en dehors,
en haut ou on bas, obliquem ent en haut et en dehors ou o bliquem ent
en haut et en dedans, enfin obliquem ent en bas et en dehors et oblique
m ent en bus et en dedans: 1° des mouvements d 'a d d u c tio n ; 2° des m ou
vements d'abduction ; 3° des mouvements d'élévation ; A0 des m ouvem ents
d'abaissement ; 5° des mouvements de rotation (encore appelés mouvements
oblii/ues ou d ia çu n a u i) en haut et en dehors; fi° des m ouvem ents de rotation
■en hunt et en dedans; 7° des mouvements de rotation en bas et en dehors ;
8° des m ouvements d*» rotation en bas et en dedans.
♦ :2 TIÏT13
b. A ction isolée (tes droits et des obliques. — Examinons m aintenant l ’action isolée,
ou, si l'on veut, l ’action prédominante de chacun des muscles oculaires.
a ) Le droit externe est abducteur : quand il se contracte, il porte la
cornée en dehors. Le droit interne est adducteur: quand il se contracte, il porte la
cornée eu dedans. Le droit interne et le d ro it externe sont donc réciproquem ent
antagonistes.
3) Le d ro it sup érieur est élévateur : il porte la cornée en haut. Le d ro it
in ftr ie u r est abaisseur : il la porte en bas. Ces deux derniers muscles, quoique antu-
SMiiisfcs, ont cependant une action synergique : ils sont l ’ un et l ’autre adducteurs.
L a figure 345 nous l’ ex
plique facilem ent. Le plan
d ’action de ces muscles, en
elTot, n ’est (tas parallèle à
l’axe antéro-postérieur du
globe, mais il est, par ra p
p o rt à lui, oblique interne.
Il su it de l<\ que, quand ils
se contractent, ils p o rte n t
la cornée en dedans en
m êm e temps qu’ il l ’élô-
vent ou qu’ils l'abaissent.
De plus, ainsi qu’i l est facile
de le com prendre en e xa m i
nant la figure 346, le d ro it
in fé rie u r in clin e légèrement
F t*. 847.
en dehors la p a rtie supé
Globe oculaire vu au travers de la parul u rb llu iru cxlom o
rieure du diam ètre ve rtica l
r f t * i| u iv . sebéina desllnd 4 u io u trv r l'a ctio n dos muscles
C ivils supérieur et in fé n r'ir, et des muscles oblii|Uc$ do de la cornée, tandis que le
m im * nom. d ro it supérieur l ’in clin e en
I, ţi.Am tw lkliu - î. itnSl « u * r la u r. f \ «cin « u im it Uquel m> dedans.
Im W tt U l.e tm » l..r»jM* <v muacl* «a fM lnttm. — S, d ru il lu it r ltiir . — J'.
•m m d'kcUnfl d« *>• mu» k*. 4. Inir / i t u i #', M iu l ’ariJ.iii «lu y) Le grand oblii/ue ou
r * puM la . — fc r*lstii)rv* ■ n i*n » tir — 6*. «v iki d 'M ftta i «U o» m u ^to
oblique supérieur d irig e la
• urnéc .*n luis ; le petit oblique ou oblique inférieur la dirige eu haut (lig . 347). A n ta
gonist»* l'un par rapport 4 l'autre, comme les deux d ro its précédents, ils possèdent,
connue cea derniers, uu mouvement synergique. Ils sont en effet abducteurs : on
mime temps qu’ils élèvent ou abuissont la cornée ils la p o rte n t on dehors (11g. 345).
Enfin, de mémo que lus droits supérieur et in fé rie u re s inclinent la p a rtie supérieure
du méridien vertical de la cornée: le grand oblique l ’in clin e en dedans ;
le petit oblique l’inoline en dehors. Dans co mouvement de ro ta tio n , les
obliques sont dont synergiques dos droits de môme nom, tandis quo dans les
mouvements d'élévation ou «l’ abaissement ils sont synergiques «les droits «le uoiu
contraire.
t\ flesujhi — Au total, i’ucliou de chacun des mus des «le l ’œil peut être résumée
comma suit :
■) ly droit interne est exclusivement adducteur;
|i) lx i dual externe est exclusivement abducteur;
Y) Le droit sa/drieur o*l principalement élévateur et, aooeasuiruuent, abducteur
cl rotateur on dedans ;
S) Le' d ro it in fé rie ur *-»( principalement abaisseur «*t, accessoirement, adducteur ;
A P P A R E IL DE LA VIS IO N 473
e) Le grand oblique ou oblique supérieur est prin cip a le m e n t ro ta te u r en dedans
et, accessoirement, a b du cte ur et abaisseur ;
Ç) Le petit oblique ou oblique in fé rie u r est p rincip alem en t ro ta te u r en dehors
et, accessoirement, abducteur et élévateur.
Si, m a in te n a n t, nous voulons connaître quels sont les muscles qui d é te rm in e n t
l'u n ou l ’au tre des divers m ouvem ents que l ’ œil peut exécuter, nous voyons que :
1° Le mouvement d'adduction est p ro d u it par la c o n tra c tio n d u d ro it in te rne
(la contraction sim ultanée des deux d ro its supérieur et in fé rie u r p ro d u it bien, elle
aussi, une légère adduction, mais cette ad du ction est négligeable en p ra tiq u e ) ;
2° Le mouvement d 'ab
duction est produit par la
contraction du d ro it externe
(la légère abduction qui
résulte de la contraction
simultanée des deux o b li
ques est, ici encore, négli
geable en pratique) ;
3° Le mouvement d'élé
vation est produit par la
contraction simultanée du
d ro it supérieur et de l ’o b li
que inférieur, ces deux mus
cles ajoutant d ’ une part leur
action synergique d ’éléva
tion et se corrigeant d’autre
part, l ’un l ’autre, dans leur
action antagoniste, d ’abduc Fig-. 348.
tion pour le p e tit oblique, Schéma do l'action dos muscles de l’œil.
d’adduction pour le d ro it Le* flte h e * In d iq u e n t lo «en* s u iv a n t le qu e l se d e p U re Io « in tre do U
g ,,, . com te, lorsque les muscles, dont le nom est Indiqué en capitales, entrent
su p t ru u r , en w n t m ctl<m. Les rapttalM eu caractère* aras lie liguent les muscles dont
\° Lo mouvement (ra b a is - '•action l’n--Comln* pour d ttQ M mouvement.
. , , . DE. U ru it exte rn e . — DI*'«, U ruit in terne . - D I r. r t io ll lu t tite u r DS. t ir a it
SfïHfilt résulté UO lu eon* •u ti»vrleiir.— DS oMi»iwe
, supé rie u r ou tfra rn i o b liq u e .— 01. o b liq u e in fe rie u r
Ri noie avert* Linl e,*i*té >ur n-lte question do inéennique oculaire, c’csl qu'elle est d ’une im portance
capitale r t i-t, comp.-^nde la symptomatologie dos paralysies ou pn régies des muscles do l ’œil et
pour i m \ r f au r ilin '- *Ü< dn mutele i-'sé. diagnostic souvent diindle, dans les cas notamment oé lo
m urrt u*l -.riiplrmrnl pue-sié et le -IrabUnie peu ou point apparent. Nous nu pouvons ici nous étondro
lonpuomi •«( »tir celle qu--s(ioo »,>»* non* bornerons A rappolcr qua, dans la vision binoculaire normale.
l'Imac* d’iif. "iqei qur l'un fix so projetant sur cliaquo réllna on dus points symétriques, lo malade ne
voit qu'né.- ■»; ■un,.... *q |',in des mii-. lr- d’ un œil est parésié ou paralysé, ent œil ne pourra exécuter
ou fiV iiS u trrt qu'iui iim| l<-Ui,rnl le* mouxomenb nécessaires A lu vision binoculaire) ; l'imago so
projettera i or U »vi|ar eu un point différant du celui mtr b-quol elle se projette sur l ’œil sain, ot, de ce
lait, lo malade perc. vi-i doux tinkers (diptopiu). Ces deux images oui une sitilta lio n réciproque ot uno
inclut tuson qui Vin- ni suivant lu muscle a ilrin l ; leur éluda attenlivo permot d’arriver nu diagnostic
du muscla lfc*é
1>=* mund<~ du l'teQ p»iiv< oi Un- ln p p .s do paralysie, soit après uno lésion do muscle lui-méme (par
•suoipiu unu —i Hun), s-iil . la >uitn ij’unc lésion du iiurf nu dus contins norvoux qui tionnoiit sous jour
dipendume U leîiilrartlllt-1 du imuu'lo (p, \87). lu. sUablsmO qui accompagne tes troubles do in utilité
p e r t u le nom do .*iral>ùuiu po/uluiqnu.
A cftté di cellu ternie du d iiil'i-u ie il en uxislu uno anini, due A une rétraction ou A une insudlsnuro
du muscle : ('ost lu .<ir*f,i> su /«nuianaW, plus Intéressant quo le précédent au point do vue chlrurgie.il
tout au nuuu., car il est justiciable d'un truilamanl opératoire. Ce traitement vérin suivant quo le musi lo
u.d h tracté ou, uu <■<».traire, însutii ent. Quand te muscle est rétracté (on puni oneorv dire qu’il e*l
trup court, pour l'œil qu’il deii mouvoir),ou luotioniiasiM Insertions A lu sclérotique (ténotomie, D iu r n :s
»*ca, [ioNUOTj . du mum II-- adlu-rtn . * *o (ont bientôt un arriére du l'insnrtiou prim itive détruite -i
bien quo, par ic llq epc-tlioo, l'iiiMirUon du imuclu trop court se trouve en réalité reculée. Lorsque
lu une Jo rot m*ullisant (<<U rvvloiil Adiré ru commit qu'il est trop luug pour l'œil qu'il doit mouvoir),
cm r«ppr*s'ba son insertion de la corné», un l'avance on rouillé, «n suturent A lu sclérotique ou mieux
à la conjonctive,soit le tundiip (».nnn-ituiti /i.u u/ai'i-, J. Q uérc), sait la capsule de Tenon udhéruntu
au tendon |<wa«(vmani m p u ih o i, du W iu t H tant). Souvent, l'avancement capsulaire du muscle
nVsullUaot est i . -nibmu X lu ténot-uniu du inusclr antagoniste, lequel s'osl plus ou moins rélrueté cou.'
lulivunient.
1" Artères. — l.Vtrbilt- cl sun c nti-nu «ont «usouluriaés par une brunohe im pôt
lanţ.- de In l’orvitlde interne, Vuphthalmi'/ue. Colla artère, on le suit, p roiul nais
amie, au niveau «le l'apophyse elinoldo antérieure et pénétre iliu is l ’o rb ite il tr o
vers lu »anul opUquo (fig. ,349). l'Ile oci'upi tout d’abord, dana lu ouvitô orbitair>',
Je nMi- «kl'-rn» du nerf optique- Puia, c iv il» ut transversalement oo n orf ou passant
uu «b ssu» «le lui, i lie arrive A In puroi interne tin (’orbite. S'infléchissant alors en
avant, elle l'Uip n iila parul inl'-rut* d'arrièto en usant Jusqu'à lu poulie «lu grand
o b litjU '. où file $t t* «mim t-u ilmment nalasuta-e ù lu frontale et ix lu nantie, deux
A P P A R E IL DE LA V IS IO N 475
sieurs de ses branches A . glolw ix-ulalrv. — 11, ( te n th te c fy tn a h a»«o eut «iu o m u s — C. l« du (root
■aium-ti on avan t.
collatérales, notam a. rvlovour lie la itauplera iU iie rte u ï*, — \ U n u l ru p e rte u r avee mut n e rf —
ment par la sus-or ablhiua. c, i l i u l l u \ tu rut! avoo aon n e rf — J. U nUl U ltvrut1 avec w u norf. — a. (ru t-1
île la face.
La richesse de l'o rb ite en artères est donc considérable, puisque dans cotte région
on ne compte pus moins de treixe branches artérielles. Toutefois, ees vaisseaux
(abstraction faite du tronc lui uième) sont de faible eullbre, et l ’ hémorrhagie qui
4-6 TÊTE
snccéde à leur section (par exemple dans l'énucléation totale du globe, dans le cu re t
tage de l'orbite pratiqué pour certains cancers, etc.) cède d’ordinaire au tamponne
ment de la cavité orbitaire.
F ir . 350.
l u rrffiun u rb it.iii» , vud exUmro : prem lur plun (lu puroi externo Je l'o rltlto a éld onlevéu).
L .u u 'te U r r ru a le . — O, p rrlM lo n rlilio u » . ir lg iii. — C, luuimj île In peau du fm n(, a . t c lo tuuadu Iru n la l ut
Bii.,.1» M nudller. — D. «OOP* deu p a i ir ii m at et le mu«vla orblrulalri),
«. n le r u r r i l f la paupltro io iw rle u ra . — 4, d ro it «uiwrleur. — c, d ro it tulurao. d, d ro it Inférieur. — t, l>«Ut
o id lu M
J. tiliu iia a u , avec 1 langli-iD 'le t W i . — ?, u w f m axillaire li t f r il m i t'engageiuil dane le Lrou ora le . — S. nerf
lu a iiU a ltr m uxriaur «'engagagnt d a i* lu Uou grand rund , — 4, nerf oplitluilnditu». avec : 5, nerf naval : d, nerf trou
t a l: T tant la rrru ia l. — 8. p allicllqne. — V. un leur ociilalru externe. — 10, m oteur Oculaire com mun. — 11, ruuiaau
urie ta in du m axillaire «upâilrur. — lï . uert» iteutiUrca p>«tèrlunpi. — 18. artère lacrymale, — 14. artère m a x illa ire
li.le ro r. — 14, Pram he « .« iM itU a lre , r n v u r m t nu nun tau O la partie anléro-axU nie de Curl il te. — 10. velno u pliU ial-
u jq u » — 11, a iu io n m ^ a , a Ire v a * la (ente eidicuM-nuivIlUIre, entre l u v e lu u île l'u rlilte et l u v e tu u de la f t m i
tn e m llu » .
dut- pour vanir se jeter dans lo smus caverneux, soit isolément, soit, purfois, par
un trono commun,
1.4-* veine» QphtluÜmiquoi communiquent largement, sur tout lo pourtour do lu
bju-f d« l'orbite, avi'o les veines dû la faro ; d’autre part, elles s’anastomosont lorgc-
nient aVQC 1er veine» dos fodios nasales, ainsi qu’avec les plexus ptérvgoldicns
(«Ig. 350).
Le* recherche» do M k iik k i . et oolles de F kstal tendent a établir qu’il existe, sur
Je» confins do oc» différents systèmes, des valvules permettant au sang do la veine
ophthalmique de »e déverser dans lo système d» la veine faciale, mais s’opposant
au fait inverse, cVit-ù-diro empêchant lu sang do la veine faciale do remonter dans
lu vrino ophthnlinique. L ’observai ion cliniquo nous montre quo si cette barrière
A P P A R E IL DE LA VISION 477
va lvu laire existe, elle n ’empêche n ullem ent les microbes, dans le cas de phlébite de
la veine faciale par exemple, de pénétrer dans la veine oph tha lm iq ue et, de là, dans
le sinus caverneux : c’est ainsi du moins que l ’on explique les très graves accidents
cérébraux (phlébite des sinus, m éningite) que l ’on observe parfois au cours de l ’évo
lu tio n de certains a n th ra x de la lèvre supérieure et du nez, ou encore des érysi
pèles de la face. Il est à rem arquer toutefois que ces accidents cérébraux peuvent
encore reconnaître pour cause une infection propagée par les lym phatiques ou bien
une sinusite méconnue de la cavité sphénoïdale (p. 524).
Nous savons,'depuis longtem ps déjà, que les veines ophthelm iques peuvent être
le siège de varices ( D u p o n t , 1865, Y v k r t , 1881). Elles form ent alors, au niveau de la
paupière supérieure le plus souvent, une tu m e ur mollasse dont les dimensions se
m odifient notablem ent suivant que le sujet fa it e ffo rt ou non. su iva nt que la circu
lation veineuse de la tète est gênée ou au contraire favorisée.
Les veines ophthalm iques, avons-nous d it plus haut, viennent a b o u tir au sinus
caverneux ; en réalité, ce dernier peut être considéré comme constitué en grande
partie par elles, d ’où le nom de sinus ophthalmique que lu i donnant encore quel
ques auteurs. Cette co n tin u ité entre les deux vaisseaux veineux nous explique la
fo rm a tio n de la tum eur pulsatile et soufflante (exophthalmos pulsatile), que l ’on
observe, en pleine cavité o rb itaire, dans le cas d ’anévrysme carotido-caverneux. Cet
anévrysme résulte d’ une com m unication spontanée ou trau m atiq ue du sinus caver
neux avec l ’artère carotide interne. Comme tous les anévrysmes artérioso-veineux,
il s’accompagne d ’ une d ila ta tio n précoce des veines adjacentes, c’ est-à-dire, dans
le cas p a rticu lie r, des veines ophthalmiques.
C) — NERFS DE L O R B IT E
Fig. 35 t.
L a réglun urbJlüifv, vu»* exloriiii • limixlémo plan II a muscle d ru il externe a été sectionné
et érigné).
X f l" t * o u la in — 11. niu|M do là i««ui da front «vrc lu» miurlat frontal ot ouur.-filer — C, conluuoUvo. — 1),
km » Idfmro-nuallluJrr K, «liuu niailllalru. — if. eraloo orbitaire
«. nlorour dr I* poup/ére nu*rinm>. — />. droit lupflrieur «veu ooii nerf. — c. droit oltenie, «fctlonni ot lirlfiu !
i » e KH I (arrf. •— d, ilrolt lufiflnur are, 1 nm norf. — t. polit oblfiliM »Teo (o n liurf.
1. nerf ct'llu ue. — i . fÀ iw llu o do ( lim r-r. — S, nerf u u u llU J re «uprrtaiir. — t, n e rf in a illlu lr o In fé rie u r. — fi. « m l
— t , U c r r n u l ne tln iu x l. T. fru n U l. — H. | * U m)U'|U£ — V. m oteur oculaire ro m b iu u — 10. ( it iie llim u p b tiik l
nunue. — I I . artere orliU jaluilque. — IX. a r m e o o is -o rb ita l ro. — 19. 19'. vein* o ïd ilb a lm lg u a eui«lrleuro o t InM rlo ure
— I <• r u o t liu i d * i l . - L. I a m mu r a r ln o ot « bran J e u efTibvntw.
b. Les fibres optiques dans lu bandelette optique et dans les centres ganglionnaires.
— Au delà du chiasma, les libres optiques fo rm e n t un nouveau cordon, celui-ci
a p lati de haut en has : c’est la bandelette optique. Cette bandelette o p tiq u e , a rrivé e
à la partie postérieure de la couche optique, se divise en deux branches : une branche
externe, qui se rend au corps genouillé externe ; une branche interne, qui u b o u tit
au corps genouillé interne. Lo bande
le tte est constituée p a r des fibres
7 ,\ nerveuses ou fibres optiques qui
appartiennent, non plus à un seul
œil comme le nerf optique, mais
aux deux yeux. Ces“ fibres suivent
lo branche externe de la bandelette
et sc com portent de la manière sui
vante : les unes (fibres directes) se
rendent directem ent de lo bande
lette à l’ écorce cérébrale ( G u d d e n ) ;
les autres (fibres interrompues) se
te rm inent dans les trois centres
ganglionnaires formés par le corps
genouillé externe, le p u lv in a r, le )
tubercule quadrijumeau antérieur.
' Outre lès fibres optiques d'origine
rétinienne, la bandelette optique
nous présente sur son côté interne
d’autres fibres qui n’ont rien à vo ir
avec la conduction des impressions
visuelles et qui, p a rta n t d’ un corps
genouillé interne, se rendent en
passant par lo chiasma au corps
genouillé interne du côté opposé.
Cos fibres coiunuBsurales, dont l ’en
semble constitue la commissure de
Gudden, paraissent être en rapport
avec la voie auditive. F ijr. 35 V
Schéma <le la voie optique.
o. Les fibres optiques dans le
centre ocale, centre cortical de la o. J., m il iltu ll — o, i.. m il calicite. — i, Iris. I. f. ear
externe ou temporale ilu ctmnip visu el.— a. « partie Intente
vision. — Les fibres issues «les trois ou mcuile. — T, T* portion temporale île la rétine. — X, X". sa
portion muale.
centres ganglionnaires optiques que J, nerf optique avec se* .leur faisceaux direct (en roupel et
croise (en Nc«). — 2. chiasma. — 3, bandelette optique avec
nous venons de signaler, unies aux S’ faisceau île G tlD t r v , — 1. centres fa n * llo n n a lr» optiques
filmas qui, de la bandelette, se ren couche optique, tubercules quadrijum eaux*. — S, radla llo u .
optique-» — h, centre cortical visuel Itv fio n Interne du lobe
dent directem ent à l ’écorce, se d iri- occipital). — T. centre o iK lIo n n a lre du m oteur oculaire com
mun. — S, centre cortical des nerfs de li n s et du muscle ciliaire.
ftent toutes vers lu partie post éric me — 0. nerf m oteur oculaire commun. — 10, libres d'union entre
le ceutre fans Hou liai tv otitlque e l celui du m oteur oculaire ccuu-
do l a capsule interne, en consti- muu. — 11, libres d'union entre le centre sangUonnalre du
moteur oculaire .commun et le centra cortical des nerfs de l’Iris.
tu n n t par leur ensemble le faisceau — l î , corne postérieure du ventricule latéral.
optique intracérébral (radiations ( I V . r le n ete de la legende, r o lr le texte, p. I S ÎJ
optiques de G h-vtioi et). Ce faisceau
l onge tttïY iin l en oirit're la paroi externe du prolongement occipital du
ventricule tntêral, pais vie n t 16 term iner dans l ’ècorco 3a la face interne
du lobe ooi’ip ila l. T V lto région de l ’ écôroo cérébral»* nu niveau «lo latpiell
Alt atom ic T o ro a s A riiiq v i. — t. i , t* é d it . 31
$82 „ TÊTE
p o rlio n située en a v a n t des centres g a n g lio n n a ire s , c’est la p o r tio n p r é g a n g lio n n a ir e (fig . 354,3), elle
répond à la b a n d e le tte o p tiq u e ; 2° une p o rtio n située en a rriè re du tu b e rc u le q u a d riju m e a u a n té rie u r,
c’est la p o rtio n r é tro g a n g lio n n a ire (fig . 354,5), elle ré pond a u x ra d ia tio n s o p tiq u e s e t au c e n tre c o rtic a l.
Les lésions (D) de c e tte dernière p o rtio n des voies o p tiq u e s se tra d u is e n t, com m e celles do la p o rtio n
p ré g .in g lio n n a ire (C), p a r de l 'h é m ia n o p s ie h o m o n ym e . M ais si l'o n v ie n t à p r o je te r un faisce au de ra y o n s
lu m in e u x s u r la p a rtie paralysée^de là ré tin e , on'co‘ï5 t a te que la p u p ille se c o n tra c te lo rsq u e la lésion
est ré lro g a n g lio n n a ire , quo cette même p u p ille au c o n tra ire reste im m o b ile q u a n d la lésion est p ré g a n -
jp io n n a ir e : le réflexe irie n à la lu m iè re p.st donc conservé dans les lésions ré tro g a n g lio n n a ire s , ta n d is
q u ’ il est a b o li dans les lésions p ré gan glionn aire s. Com m e on le v o it, c e tte ré a c tio n h é rn io p i'/u e de la p u p ille
(H e d d œ c s , W e iin ic x e ) . p e rm e t de p ré c is e r le d ia g n o s tic du siège d ’ uno lésion p o r ta n t s u r les voies
o p tiq u e s ré tro c h ia s m a tiq u e s . Mlle s’e x p liq u e fa c ile m e n t si l ’ on se ra p p e lle que au n iv e a u des tu b e rc u le s
q u a d riju m e a u x les voies o p tiq u e s s o n t en re la tio n ave c les contres g a n g lio n n a ire s des nerfs m o te u rs
de l ’ œ il (fig . 354,7). Les lésions situées en a rriè re des tub ercu le s q u a d riju m e a u x (D) la is s e n t in ta c te
c e tte voio ré exe (x , x , x , j ) : celles q u i siègent à le u r n ive a u ou en a v a n t d ’e u x (C) l ’ in te rro m p e n t
(v , / ) •
N ous ferons re m a rq u e r, en te rm in a n t, que les diverses v a rié té s d ’a m b ly o p ie que nous venons d ’ in
d iq u e r ne p e u v o n t s’o b s e rv e r que dans le cas de lésions u n ila té ra le s des voies op tiq u e s. L o rs q u e les lésions
siège nt dos d e u x côtés à la fois, quelles que s o ie n t leurs lo c a lis a tio n s , to u te s les voies o p tiq u e s des d e u x
y o u x é ta n t in te rro m p u e s , la cécité est c o m p lè te . E n p a re il cas le d ia g n o s tic d u siège a n a to m iq u e de la
lésion est, s e m b le -t-il, im p o ssible à résoudre. Cela est v ra i si l ’on ne tie n t c o m p te que d u s y m p tô m e
o p tiq u e ; m a is, si l ’on e x p lo re lo ré flexe irio n à la lu m iè re , sa c o n s e rv a tio n ou son absence p e rm e tte n t
ic i encore, d ’ a r riv e r à une lo c a lis a tio n re la tiv e : le ré flexe e s t-il conservé, la lésion siège en a rriè re des
centres ga n g lio n n a ire s ; a - t- il d is p a ru , elle est au n iv e a u des centres ou en a v a n t d ’eu x, c’e s t-à -d ire
dans les ba ndele ttes o p tiq u e s , lo ch ia m a ou les nerfs o p tiq u e s (O r a s s h t) .
2° Nerfs moteurs. — Les nerfs m oteurs contenus dans la région o rb ita ire sont :
le m oteur oculaire commun, le m oteur oculaire externe, le pathétique. Comme nous
l ’avons fa it pour le nerf optique, nous étudierons successivement les nerfs m oteurs :
1° dans leur trajet exlracérébral ; 2e dans leur trajet intracérébral.
Se b s '.m t sur celte localisation,O n «sset donne du tra jo l dus voies m otrices de l ’œ il un schéma (flg.
SS/I qui *e»t moins une hypothèse que l ’expression graphique des’ fniLs nnatom o-cliniques actuellem ent
tvnnus ». La <h-»lrucUon du p li courbe, d it-il, entraîne la d é via tio n conjuguée des ye u x du côté opposé
t l d l -n>n «< l'on admet que c’cst le centre co rtica l soul qu i fa it l ’u n ité d 'u n nerf, on d o it donc q d m e ltre
qu ’ il e n - le un éémii.ru /o m o/eu r ou rotateur <tu globe oculaire (d o xiro g yre ou lévogyre), q u i a b o u tit
A la périphérie, nu d ro it externe d ’ un côté e( au d ro it
intorne do l ’autre côté. « Dans l ’écorce du lobe
p a rié ta l (d ro it p o u r l ’h é m i-o cu lq in o te u r lévogyre,
gauche p o u r rh é m i-o c iilo m o lo iir d e xtro g yre ) est
le neurono sup érieur A do riié m i-o riilo m o tc u r.
Après a v o ir traversé le centre 'o v a le , la region
capsulaire et le pédoncule, ce n e rf hém i-oculom o-
te u r traverse la ligna médiano en cro isn n t l ’hém i-
a cu lo in o to u r de l ’ou tre côté, e t ron con tro son
nourono inésocéphaliquo ou in fé rie u r B ; là, l ’hé-
M ii-oculoinolour so dissocio, envoie ses libres aux
noyaux m ésocéplialiqucs C (origino réelle) de
l ’u ru lo m o lo u r extorno o t de l ’ o c u lo m o le u r com
m un. De cos neurones p a rte n t le nerfs du d ro it
exlerne du mémo côté et lo nerf du d ro it in te rne
du côté opposé. •
Avec co graphique, on com prend q u ’ une lésion
de l ’ hé m i-ocu lo m olo ur dans l ’hém isphére, en a
p a r exemple, produlso la d é v ia tio n conjuguée des
ye u x de telle sorte que le m alade regarde l ’hé m i
sphère lésé s’ il y a paralysie, c’e sl-ft-diro de stru c
tio n du nerf, e t ses membres convulsés s’ il y a
convulsion, o’est-à-diro ir r ita tio n du n e rf. — Si
la lésion siège dans la mésoréphalo en b, après
le croisement des hém i-oculom otours, on aura
les mêmes sym ptôm es, m ais en sens co n tra ire .
B r id a i* d u i n t r i 11 l / i el ln U » - .v it lira i . l u u rrfii h .m l- — Si In lésion siège en r ou en </, c ’est-A-dire nu
,> -u > u»4*u« ou n a a le u n d u f i n i » u r u l i l n iln d l» de niveau des n o ya u x d ’o rigin e ou vers la p é ri
O iM »T i. phérie, on uuru des paralysies ou des co n tra c
« e - OUI g u w h e — «. </- <wl d nS L — r, ». liane i»e,tiiu,e
tures non conjuguées.
— 1, nerf In.aeuf O, u U in r i l r r u e — J, ru Ilin iu d u l l i l l t r l i r
o ru lk lR o e u u iu n iteeU M M l ilru i» lu le rm . , ICii plus du centre des m ouvem ents de In te ra
î l e » • ( * de U lia * ode « t dane In l e i t e . I llié des yeux, O n is s s T , se basant s u r des fa its
cliniques, adm et encoro l ’exlstenco do centrer
Ctrl ira uJ itolés p o u r I n ne rft directeur» </n regard en haut (d ro it sup érieur et p e tit ob liq ue ) ot p o u r le.
Bre ft directeur» du regard en bar (d ro it lllfé n e u r et grand oblique). Le siège de ces centres n ’est pas
e iii- o n * * , n i u u
Nous rappellerons que ce même a u te u r d é crit également un centre m r t ir c l de» mauorments ilr pro-
t - ctw n du globe (releveur de lu paupière et orbiuulaire) et un centre tire m ouvem ent» de l'a cc o m m o d a tio n .
Centres d u a l il u déjà é té question A propos des paupières (p. 40H) et de l ’ iris (p. 435).
Le* paralysies associées u n i a d re te u t plusieurs nerfs ou lous les nerf» niuscululrea de l ’ cnll p o rte n t
le iiuin d'frpiiiAa/m up/rfira. I.'o |iliilia lm o |ilé g ic est d ite externe ou extérieure qu utid elle po rte sur 1rs
muscle» droits ou h * obliques ; elle -s i d i lr liile rn u ou iiilé rle u ro qu u iu l elle u tte m t le m uscle e ilu iiv et
l ’ Iris (p 4,14) , r II* peut être m ix te , ou encore totale. Suri uut le siège de la lésion, elle sera t u e - n u l aire
ou n u iir a le , n u tU a ire , e o u e -n e rU tlre p e n p h rn g a e : 1rs observation» établissent que du Ces diffé re ntes
vanetés, t e l la nu. li-airv qui c -t la plus fréquente.
p ra tiq u e r la résection
ou l’iuTui'hement de ce nerf par une incision faite le long du rebord orb itaire interne ;
le nerf doit être cherché asset loin dans l’ orbite. Cette opération est A peu près aban
donnée a u jo u rd ’ hu i. Le nerf nasal fo u rn it encore la racine sensitive du ganglion
o p htha lm iq ue et un nu deux nerfs ciliaires, les longs nerfs cilia ire s, q u i vont directe-
;s8 TÊTE
m* nt au globe oculaire : c’ est pour agir sur ces nerfs oliiaires que B ad a i . a proposé
l’ opération précitée.
D) — T IS S U A D IP E U X DE! L O R B IT E
Toutes les form ations que uous venons de décrire dans la loge rétro-capsulaire
de l'o rliitc sont entourées et séparées les unes des autres par du tissu graisseux
semi-fluide, plus ou moins doisonné par les traotus fibreux qui émanent de la face
profonde de la capsule de Tenon, des gaines musculaires et du périoste.
La graisse orb ita ire est destinée à fa c ilite r les mouvements du globo o c u la ire ;
elle persiste môme chez les sujets les plus amaigris. En pareil cas, cependant, com m e
aussi dans les infections générales très graves (pé rito n ite, choléra, etc.), elle s u b it
nii'- certaine réduction de volume à laquelle est dû l ’aspect to u t spécial que pré-
sentent |.’s malades, dont les yeux paraissent enfoncés dans l ’ orbite. L ’ in fla m m a tio n
de ce tissu, qu’elle succède à une infeotion directe, ,4 une plaie par exemple, ou bien
qu'elle se p ro d u is e par l’interm édiaire des veines ou des lym phatiques, constitue
le phlegmon de rorbile.
C’est là, on le sait, une oITeotion grave, susceptible de se com pliquer de phlébite
des sinus et d>- méningite fatalem ent m ortelles. D ’ordinaire, cependant, le phleg
mon de l ’orbite n’envahit pas la cnvité crânienne, mnis il laisse to u jo u rs après lu i,
en raison même de la disparition d ’ une partie du tissu graisseux, un enfoncement
très marqué du globe oculaire dnns lu cavité o rb ita ire et, souvent, une d im in u tio n
plus ou moins accusée de la m o b ilité de l'œ il, parfois môme une atro p h ie du nerf
nptiquo. Le phlegmon de l ’orbite est presque toujours suppuré ; il peut, cependant,
6i term inai par in d ’ irution (phlegmon chronique) et sim uler ulors imo tu m e u r m aligne
de l ’o rb ite ; nu connaît l ’exemple, p a rto u t cité, du feld-muréchal H a d e t z k y , quo
J æ g u i croyait atteint d'une tum eur maligne et qui guérit par une simple incision.
i
E) — O R B IT E ET SON CONTENU ÉTU D IÉS
SUR DES COUPES FRONTALES
Nous avons, dans les paragraphes qui précèdent, décrit successivement les d ilïô -
ronts orgams et formations que renferme la ouvité o rb ita ire . 11 co n vie nt m a in te
nant, en matière de synthèse, de p ra tiq u e r sur l ’o rb ite congelée un certain nombre
de ooupi b frontales. L ’examen do ces coupoB, m ieux que toute description détailléo,
fixera l'anatomiste sur les rapports réciproques des organes orbitaires, en même
temps qu’il éclairera le chirurgien sur lus voies qu’ il d u il suivre dans ses in te rv e n
tions sur le globo oculaire ou ses annexe's. Nous représentons ici. dans les tro is fi-
A P P A E R IL DE L A V IS IO N 489
gureş 359, 359 bis et 359 ter, six coupes frontales de l ’orbite gauche, indiquées par
les lettres A, B, C, etc., en allant d ’arrière en avant, autrem ent d it du sommet de
l'o rb ite vers sa base. Les deux premières, représentant des surfaces relativ ement
petites, ont été agrandies de la m o itié ; les quatre autres ont été dessinées gran
deur nature. Etudions-les une à une et dans l ’ordre même où elles sont disposées :
1° Coupe A. — La coupe A est pratiquée au sommet môme de l ’o rbite, to u t près
de la fente sphénoïdale. La cavité orbitaire, on le voit, a la forme d ’ un ovale
à grand axe vertical et à grosse extrém ité
supérieure. Elle est parfaitem ent close sur
to u t son pourtour excepté sur deux points :
1° en haut et en dehors, où la fente sphénoï
dale la met en communication avec l ’étage
moyen de la base du crâne ; 2° en bas, où,
par la fente sphéno-maxillaire, elle commu
nique largement avec la fosse ptérvgo-
m axillaire.
Nous remarquons to u t d’abord, au milieu
de la graisse orbitaire, le n e rf optique,
entouré de sa gaine fibreuse : il est régu
lièrement circulaire et se trouve très rap
proché de la paroi supérieure de la cavité
orbitaire.
Deux muscles seulement sont apparents :
le droit inférieur et le droit interne. Les autres
sont encore mal différenciés et réduits à
leurs tendons d’origine.
h'artère ophthalmique occupe le côté ex
terne du nerf optique, to u t comme dans le
canal optique ; la veine ophthalmique, beau
coup plus externe, se trouve située' A la
partie supéro-externe de la région, en pleine
fente sphénoïdale.
Cette coupe A nous présente six nerfs,
divisés en deux groupes, chacun de trois : - P
1° un groupe superficiel, situé contre la Fig. 359.
paroi supérieure de l ’orbite ; ce sont, eu Coupes frontales de l'o rb ite gauche, seg
allant de dedans en dehors, la pathétique, ment postérieur de la coupe : A , coupe
le frontal et le laerijmal ; 2° un groupe pro passant par le sommet de l'o rb ite ; B,
coupe passant un peu en ava nt de la
fond, situé au-dessous du tendon d’origine précédente.
du muscle d ro it supérieur ; ce sont le ((.Va Je ux coupes so n t agran die* de la m o itié ; p o u r
e xi'Ilca U o u r o r e i le te x te e t la légende de la f liu r u
nasal, le moteur oculaire externe et le mil n u i te).
moteii/' oculaire commun, ce dernier déjà
divisé en ses deux branches de bifurcation supérieure et inférieure. Rappelons
que, de ces deux groupes nerveux, le premier pénètre dans l ’o rbite par la
partie la plus élevée de la fente sphénoïdale ; le second s’ y rend en traversant
l ’anneau de Zinn.
2° Coupe B. — La coupe B est pratiquée parallèlement à la précédente, un pou
en avant d’elle. La cavité orbitaire est plus grande et, d’ autre part, elle présente
'.90 TÊTE
une forme un peu différente) : c’est un triangle aux angles fortem ent arrondis, avec
une face supérieure, une face interne et une face externe.
Le nerf optique est desoendu : il occupe
maintenant le m ilieu de la cavité, un peu plus
rapproché de la paroi interne qu<* de la paroi
externe.
Les muscler droits sont m aintenant très nets,
form ant par leur ensemble une sorte de canal
au centre duquel chemine le nerf optique.
L 'artère ophthalmique est enoore placée sur
le côté externe du nerf optique : en dehors
d’elle, se v o it une première collatérale, qui est
C la lacrymale ; au-dessous d’elle so vo it une
deuxième collatérale, la musculaire inférieure.
La veine ophthalmique est, comme to u t à
l’heure, placée en dehors et un peu au-dessus
de l ’artère : mais, elle s’est légèrement ra p p ro
chée d’elle.
Quant aux nerfs moteurs et sensitifs, ils ont
peu changé de place et il est très facile de les
reconnaître.
6U Coupc F. — La coupe E (lig. 350 ter), la dernière de notre série, passe un peu
en avant île l ’équateur : elle répond, par conséquent, à l'hémisphère antérieur de
l ’œil. — La c a \ité orbitaire s’est encore ngrundio ; mais elle a conservé sa forme
quadrilatère. A sa partie inférieure, la gouttière sous-orhitnire est remplacée par
t ') 2 TÊTE
le cannl de môme nom et, do oc fait, le nerf m axillaire supérieur suit désormais
un chemin couvert, entre la cavité orbitaire, qui est au-dessus, et le sinus m a xilla ire
qui est au-dessous.
Les expansions lotérales du relevour de la
paupière se sont accentuées. Les quatre
muscles droits sont m aintenant remplacés
par des tondons et l ’on v o it nettem ent les
tendons du droit externe et du d ro it interne
jeter vers la base de l ’orbite leurs prolon
gements dits orbitaires. Le grand oblique
occupe la même situation que to u t à l’ heure,
se préparant à traverser sa poulie do ré
flexion. Quant au petit oblique, il nous
appnrait au-dessous du tendon du d ro it in fé
rieur se portant obliquement en dehors et
en haut vers son insertion oculaire.
La coupe F nous présente, en outre, deux
éléments nouveaux : 1° à sa partio inféro-
F intepne, la gouttière lacrymale, continuée
Fig. 359 I tr . on bas par le canal nasal ; 2° à sa partie
Cou)- - fronUles do l'orbite, suite dos doux supéro-externe, la glande lacrymale, que
figure» p n W d e n la s ; F, coupe passant
l’expansion externe du relevcur divise en
par l'In Miisph.'rti onUSneur.
(Voir, ir a r U lOfenilr, U ttfun- SS# MO.
deux portions, portion externe ou supérieure
située on pleino cavité orb ita ire (c’est la por
tion orbitaire), portion interne ou inférieure répondant à la paupière (c’est la por
tion palpébrale).
ARTICLE II I
A P P A R E IL D E L ’O L F A C T IO N
Le* losses nasales se présent ont sous l'aspect de doux longs couloirs, à direction
untero-piintérieure, situés à droite et à gaucho de lu ligne médiane, duns le massif
A P P A R E IL DE L ’O LFAC TIO N 493
osseux do la face. Sur le sujet revêtu de ses parties molles, elles débordent en a \a n t
le plan facial : le relief qu’elles form ent ainsi à l ’extérieur constitue le nez, région
que nous avons déjà étudiée plus haut (p. 208) ; nous n’ v reviendrons pas ici. Comme
on le sait, chacune des deux fosses nasules s’ouvre à l ’extérieur par un large o rtfie
ou plus exactement par un véritable canal, la n a rin e ; d’ autre pafrt, elle débouche
dans le pharynx par un deuxième orifice, la ehoane.
A) — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
La muquuuso p itu ita ire joue un rdlo dos plus im portants dans lu respiration. A son contact, P air
In s p iri sVcluiuITt!, s 'iiu m ld illti ; gr&Ctf aux nom breux .Il vert leu les qua présentent les fossesuasules. il >a
débarrasse, tu la« tra V a isaol, do la p lu p a rt des germes q u ’ il a p porte avec lu i et que les sécrétions g la n d u
laires détruisent su r place ou en tra ln o n t a u d e lio re . On com prend dés lore, sens que nous insistions
davnutugv, pourquoi les afTerlioiu dos fosses nasales, on e npëchant le malado du respirer p a r la ne; ot un
laissent ainM a rriv e r dans 1rs poumons un a ir suc, fro id et rlclio on germes, retentissent plus eu moins
su r Pappaivil respiratoire.
•
li) — ÉT U D E D ESCRIPTIVE DES FOSSES NASALES
1° — OlUFfCE A N T É R IE U R , N A R IN E S
fosses nasales s’ouvrent à l ’e xtérieur par un véritable canal, les narines, que
l ’on désigné encore, en raison de sa situ a tio n , sous le nom s ig n ific a tif de vestibule
des fosses niisales. Les narines se tro u ve n t donc placées à l'entrée des fossos nasales.
Elles se distinguent nettem ent des fosRes nasales proprem ent dites par leur revè-
l< u i-n t inté rie u r, qui est formé par la peau, taudis que les fosses nasales proprem ent
dites sont tapissées pai une muqueuse.
3° Structure. — Nous savons que la charpente des narines est constituée par le
oartilago de l ’aile du nez (voy. p. 214), qui m a in tie n t la cavité narinale béante et
l ’empêche de s’affaisser pendant l ’inspiration.
Ce fibro-cartilage est tapissé par la peau, qui pénètre de dehors en dedans par
l ’orifice intérieur et va, en se m odifiant peu à peu, se continuer avec la p itu ita ire
au niveau de l ’orifice supérieur des narines. Aussi la membrane qui revêt les narines
est-elle sèche, grisâtre, bien différente d ’aspect de la p itu ita ire qui est, au contraire,
h
n
\ B
Fig. 361.
Narine, parui externe (cOté droit) (T.). Narine, paroi interne (côté d roit |T .i.
I. V p aroi exte ru o efc p a ro i Interne de la n arine d ro ite . — 1* 2*. b o n i -tupi-neur de cea deu x p a ro i*, fo rm a n t l ’orinv-e
tuipe rltm r de la n arine e t établL-wont les lim ite s re s p e c tiv » d u revê te m e nt cu ta n é e t de la m u » iu e ^ o — 3* 3* b ord in fe
rie u r tie ces deux mouitw parois, fo rm a n t l ’o riftce In fé rie u r de la n a rin e . — 1, 4 \ e x tré m ité p o sté rie ure de U n onne
—* son e x trc m ito a n té rie u re o u ventTicule d u lo be d u neo. — 6, 6*. t a liile form ée p a r le ca rtlb ure de l'a ile d u n e t
— 7, 7. m in iuetue tleu fu s te i u&saltN. - 8. f t \ coupe d u c a rtlia n u la té ra l d ro it. — 0. 0*. coupe du c a rtila g e de l'a ile d n
côté d ro it. — lü . 10, coupe d u m a x illa ire su p é rie u r d u côté d r o it. — 11. I I . coupe de la lè v re supérieure.
2° — Paro i in t e r n e , c l o is o n
La cloison des fosses nasales ou septum nasal est une lame ostéo-cartilagineuse,
placée de champ, qui descend de la voûte nasale et vient s’insérer sur le plancher
menae m a jo rité des cas, cc sont les crêtes ou les éperons de la cloison (fig. 362) ; 2° ou
bien elles intéressent la cloison to u t entière, lu i d onnant la form e d ’ un C, ou d ’ une S,
ou d ’un V couché horizontalem ent ( > ), co sont les déviations (fig. 363). U n très grand
nombro de ces déform ations no donnent lieu à aucun sym ptôm e.
La portion antérieure de In cloison est en ra p p o rt im m é d ia t avec les narines :
elle est exposée p ar suite ù des traum atism es répétés ot à des causes d ’in fe c tio n
m ultiples. Aussi, est-ce à ce niveau que siègent de préférence le chancre nasal, les
ulcérations ou les tum eurs tuberculeuses, les ulcères de l ’épistaxis, l’ ulcère p erfo
rant d’ H a J UK, les abcès de la cloison, enfin les tum eurs malignes.
Sa portion postérieure est en ra p p o rt avec les cornets e t les méats de la paroi
externe. Ses lésions sont ossez rures.
3° Structure - La cloison des foHsos nasales est constituée pur une lame ostéo-
oartiUgineuSe q u e la p itu ita ire revêt régulièrem ent sur ses deux faces. Occupons-
nous d’abord de lu p itu ita ire .
,t. ItrvfeTEMUNT m c q u a u x . -- La p itu ita ir e donne à la oluison l ’ aspect rouge q u 'e lle
A P P A R E IL D E L ’O L F A C T IO N 497
I>«» < (in tr* Bord» du u irlilu g v , dou», le bord e th m o id a l et su rto u t I» bo rd voiuériun, p n S i'iite u t
au» rv riu in c Iw p o rU a o î A leur un eau, on «(Tel, les i-elluloJ cartilagineuses sont en vole de protifé
roi loti unlive II en rite u| te nue ces bords rvprAseolënt * lia u rlU e g O de conjugaison », lu *one d ’ uccrols-
semeni de la rlo lio ii (8 ir.ee et J acuiO Aussi «st-c* presque exclusivem ent en ccfl po in t», o V st-à-dIre sur
le burd voinfrteu du ra rlilu g e et quelquefois sur »on b o rt e ttiia o ld u l, que l ’un v o lt se développer les
A P P A R E IL DE L ’ O LFA C TIO N 499
c rtt-.i cl les éperons de la cloison, de raJrao que les exostoses dites des adolescents se développent u n i
quement au niveau du cartilage de conjugaison des os longs. Ces crêtes ou éperons qu i, nous le répétons
sont é la cloison ce que les exostoses de croissance sor.t aux os longs, sont très fréquents. Ils peuvent
siéger sur un p o in t quelconque de l'a rtic u la tio n chnndro-voméricnne (Pg. 364,6), s o it en ava nt, soit
au m ilieu, soit en arriére Les éperons antérieurs, placés p ris de la narine, gênent rapidem ent la respi
ra tion. Les autres opposent à l ’arrivee de l’ a ir un obstacle m oindre ; mais, par contre, ils com prim ent
facilem ent les cornets et donnont naissance à des phénomènes réflexes parfois çtaves (asthme, coryza
spasmodique, hystérie, etc.). Ajoutons que les uns et les autres entraînent souvent, A l ’auscultation du
poumon, une m o dification -du b ru it respiratoire qui est parfois, à to rt, attribué e à une tuberculose
commençante : il s ulflt de lever l'obstacle nasal pour la faire disparaître ( M v r c e l S ie c r, T h de L yo n ,
191 1).
<1. Branche interne du cartilage de l'a ile du nez. — La branche interne du chacun
des deux cartilages de l’ aile du nez s’ adosse sur la ligne médiane, en partie au c a rti
lage de la cloison, en partie à la branche sim ilaire du cartilage du côté opposé. E lle
est logée dans la sous-cloison et forme, comme nous l ’ ayons vu plus haut, le sque-
letto de la paroi interne de la narine.
3° P a r o i e x t e r n e
La paroi externe des fosses nasales (fig. 366) a, comme la cloison, la forme d ’ un
quadrilatère orienté suivant un plan antéro-postérieur. En arriére, elle est séparée
de la paroi latérale du p h a ryn x par un sillon vertical que nous appellerons sillon
pharyngo-nasal et que délim itent, d ’ une part, la saillie des queues des cornets, et,
d’ autre part, la saillie du bourrelet antérieur de l ’ orifice de la trom pe. Dans la paroi
externe des fosses nasales, on peut, avec Sie u r et Jacob, distinguer deux portions :
1° une portion postérieure accidentée, occupée par les cornets et les méats, c’est la
portion turbinale ; 2° une portion antérieure, lisse et unie, située en avant des cornets,
c’est la portion prétur binale. Nous décrirons to u t d ’abord cette dernière.
triiin e cornel. Disons to u t do suite que plus ils sont élevés, plus est p e tit le u r d ia m è tre
vertical et aussi leur diam ètre untéro-poslérieur : le prem ier, qui est le plus grand,
est aussi celui qui so rapproche le plus de l ’orifice a n té rie u r des fosses nasales ; le
quatrième, qni est le plus p e tit, est celui qui s’en rapproche lo m oins. Une lige
oblique en haut et en arriére, p a rla n t de l ’ épine nasale anté rie u re et in fé rie u re et
aboutissant à l ’angle qui résulte de la jo n c tio n de l ’ e thiaolde au sphénoïde, re p ro
sente a p p ro x im a tiv e
m e n t le u r lim ite a n té
rieure. Leur lim ite
postérieure répond :i
peu près nu s illo n pha-
rvngo-nasal. Les co r
nets o n t le u r grosse
e x tré m ité ou tête si
tuée en a v a n t, le u r
p e tite e x tré m ité ou
queue dirigée en ar
rière.
P) Les méats, q u ’ils
d é lim ite n t, sont égale
m e n t au nom bre de
q uatre : ils se d is tin
guent, comm e les cor
nets, en méat infé
rie u r, méat moyen ou
ans.
deuxième méat, méat
. Parai externe des fasses nasales (cûU* droit (T ).
f I. U iu * fr< 11ML — t . I>m« ir i lil 'e do l'uthm clde. — S. quatrièm e carnet avec S'.
supérieur ou tro i
iju iU ié iiir m u t- — I, ci.m et «m eneur »vrc 4’, wûat r u p é n n ir .— 6. cornet moyeu i y w
ft'.'iu a t mop-o — o, ruriib t In ftrm ir, r t ®c 0'. m û t Inférieur. — 7. TenUliule d « fo * * s
sième méat et qua
uumitm ou lia ri r * . — ê, Ttbfhmei. — fl, lubulo du û c j. — 10. lèvT* tupéneure. — 11. trièm e méat. Chaque
lu 'a lr u c — J S. vn ûfl du { « U U — 11), g o u ttiè re n a ^ u -p h a rru p lc n iie o a t illo n
1L a tte *, o m a I . — 14. nrpU «alp in g o p L a it lu r lr t t — 17. parut p o sté rie ure tin p h a ry n x cornet form e, avec le
— 1K an* a c te r lm r d t l u l l * * - 111, « tm a tp lié n u M â l. — 20. re m e tte <1o H r fe u m Q Ik r .
méat, correspondant,
une région qu’il convient, au p oint de vue anatom ique, comme uu p o in t de vue
clinique et opératoire, d’envisngi i isolément : c’ rs t ce que nous ullons faire.
Fip. 360.
lim ètros, large do 2 à 3 m illim ètres, profonde de S <\ 10 m illim è tre s. Dans sa c a v ité
viennent déboucher : en avant et en h a u t, souvent le sinus fro n ta l.e t to u jo u rs une,
deux ou trois cellules ethmoïdales ; en arrière et on bas, le sinus m a x illa ire p ar un
orifice arrondi ou ovalaire, de 3 ou 4 m illim ètres île diam ètre, Yostium m a x illa ire .
Faisons remarquer, en ce qui concerne ce dernier orifice, que, p a r suite de la faible
largeur de la gouttière do l ’ unoiform e, il suffira d ’ un léger gonflem ent de la muqueuse
pour l’obstruer et, de ce fa it, gêner l ’écoulement des liquides sécrétés p ar le sinus
et favoriser l ’infection de sa cavité. — La gouttière de la bulle (gouttière ré iro -b u lla ire
de M o l’iik t ) est une rigole longue de 10 ù 12 m illim è tre s, largo de 2 m illim è tre s, qu
50V TfcTE
délim itent entre eux lo bord d ’ insertion du cornet moyen et In bulle. Dans son fond
Couvrent une ou deux cellules ethmoldalos.
L h in c ifo n iir f t lu bulle, suive d'arrière en ava nt, convergent l ’ un vers l'a u tre nu se ra p p ro c h a n t
«iu ‘ mumei du méM moyen (flir. 300). A ce niveau, la bulle s’u n it, d ’ une p a rt à P uncifo rm e, d ’a u tre p a rt
au evrnet moyen, par deux petites cloisons, qui sont orientées pa rallèlem ent ft la pa roi nasale e t qu i
terni«>0 l l'extré m ité antérieure des gouttières de l'iin o lfo rm e c l de la bulle.
tl résulte de cotte union de la huile avec le cornet et avec l ’un cironno que le som m et du m é at m o yen
{ ù i f j ’td ik u tn m de- lulnucs Allemands P. H fym a km et 0 . H i t t e r , 1908) se tro u ve divisé en tro is
diverticules, do nt d e u x lus externes, ne soni n u ire choso que l ’e xtré m ité supérieure dos d e u x g o u t
tière- dont le troisième, l ’intente, configuré en cul-do-sac, représente la m o itié in te rn e du som m et
de l'entonnoir uiéutiqiiv Ce cul-do-sac est lui-mAmo, dans la p lu p a rt dos cas, su b d ivisé en de ux d iv e r
ticules secondaire- par une cloison transversale a lla n t du som m et de la bu lle au cornet e t dirigée perpen
diculairement aux autres r luisons précitée-. Do telle sorte, qu’en dernière analyse, lo som m et du deuxièm e
méat n o ir présente quatre diverticules . deux externes (antéro-extom e e t pnstéro-externe, si on les en
visage Pun par rapport ft l ’autre) ; deux Internes (a ntéro-inte m e et po slé ro -in te rn e ), ceu x-ci é ta n t
placé* Im m édiatem ent en dedans des précédents et so tro u v a n t, p a r suite, plus rapprochés de la cloison
des fosses nasales. C est dans ces diverticules, plus ou moins développés s u iv a n t les su je ts, a in s i quo
dans bs gouttières de Puneiforine et de lu bulin qui prolongent en bas e t en arrière les d e u x d iv o rlic u le s
exterm -s que viennent s’n u v rir d'une fnţun varia ble, lo sinus fro n ta l (p. 3V), les cellules e th m olda los
antérieures (p. 516), enfin le sinus m a x illa ire (p. 5351.
l a dispc.vition de celle partie de la parm externe du uiént m oyen en go u ttiè re s é tro ite s e t p ro
fondes. l i m u ltip lu lié des cellules qu i s'y ou vrent, favo risent In sta g n a tio n des sécrétions p a th o
logiques et, par conséquent le passage A l ’é la l chronique des in lln m in n lio n s des fosses nasales ou
rAiftiu< On s'explique ainsi In place considérable qu'oecupent l>‘s lésions du m éal m oyen dans la p a th o
lo g y île* fosses nn salrv
b. Structure. — Nous trouvons encore ici un plan squelettique tapissé par la mu
queuse pituitaire.
*) Lu pituitaire, qui revêt lo cornet et le méat moyens, a une coloration roture
sur |e vivant. Kilo C3 t moins riche on tissu érectile que sur le cornet et le méat infé
rieur» : un n'en trouve guère que sur la tèto, le bord inférieur et la queue du cornet ;
aus-i #-st-en en cos points que siègent les hypertrophies de la muqueuse. Au niveau
du méat, elle est plus mince et moins vasoulnire. En ce point, et lorsqu'elle est ohro-
nimiemcnl enflammée, elle donne naissuncu A des productions exubérantes, do
coloration pâle, d'aspect œdémateux, que l’on désigne sous le nom do polypes. Cos
productions, on le suit, sont souvent symptomatiques d’ostéite.
3) I r squelette sous-japent A la pituilniro est constitué : 1° nu niveau du cornet,
par une lamelle émanés des masses latéruleg de l’ethmolde ; 2 ° nu niveau de la paroi
externe du mént et, en allant d'avant en arriére, par la branche montante du maxil-
litir -1 supérieur, par l'olhmufd» et pur le palatin. Cette paroi osseuse est déhiscente
dans le segment qui répond A l'extrémité postérieure de la gouttière de l’ unciforme
(en urrière et au-dessous d'elle). Sur eu point, la paroi du méat, uniquement con
stituée parla muqueuse nasule et la muqueuse du sinus maxillaire accolées l’ une A
l'autre, présente, ehei les sujets Agés surtout, une ou plusieurs perforations décrites
«ou» le nom d'orifices de Ciraid is ou encore d'orifices accessoires du sinus maxillaire
(flg. UV>, 7). Cus nrilltv* accessoires font communiquer directement lu sinus ave» la
fosse nasale
4° — Paroi s u p é r ie u r e ou vo ûte
F ig . 370.
Le ij-pes de ro ù lo des tosses nasales : A , voû te à angles accentués ; B , voû te à angles a rro n d is
(coupes sag ittales de tosses nasales droites).
de réunion sont très m arqués et la voûte, aveo ses tro is p o rtio n s a n té rie u re , supé
rieure et postérieure, représente assez bien les tro is côtés d ’ un trapèze (fig. 370, A).
2" Rapports — I.a voûte des fusses nasales présente des ru p p o its im p o rta n ts ,
que nous exam inerons séparément p o u r chacune de ses tro is p o rtio n s :
a. P ortion nasale. — I.a p o rtio n antérieure ou nasale de la vo û te est o b lique de
bus cri h a u t et d ’avant en arriére. E lle répond au dos du nez ou, plus exactem ent,
aux os propres du nez, dont lu largeur et s u rto u t la longueur sont très variables.
Ceux-ci cachent au ch iru rg ie n lu pa rtie la plus é tro ite et la plus dangereuse des
foss.-s nasales ; aussi le u r résection est-ello considérée, à bon d ro it, comm e la » clef »
de toutes les opérations larges p o rta n t sur lu p a rtie élevée des fosses nasales (P ic o v é
et T o i B tn T , ltK)3).
b. Portion frontù-ethmoldale. - - J.n p o rtio n h o rizontale ou fro n to -o th m o ïd a le
form e la p o rtio n la plus élevée de la voûte nasale (fig. 371). E lle est co nstituée, en
alla n t d 'a v a n t en arrière : to u t d 'a b ord , pur l ’ épine du fro n ta l ; puis, p ar un seg
m ent du bord in fé rie u r de out os, large do 10 a 12 m illim è tre s e n v iro n ; e n fin , por
la lnmo criblée do l ’othm otdc. — An niveau du frontal, la voûte nasalo se tro u v e
en rapport uvoo le plancher du sinus fro n ta l. Mais nous savons (p. 33) que ces ra p
ports sont très variable* dans leur étendue e t q u 'ils ne peuvent être u tilisé s p ar le
chirurgien pour aborder le sinus fro n tu l p ar la voie nasule. — A u niveau de la lame
rriblèt , la cavité nnsole n ’est séparée de la onvitô cranfonno que p ar une m ince paroi
osseuse, d 'a u ta n t plus fragile qu’ elle est percée de nom breux trous p o u r laisser
passer Ic i filets o lfa ctifs. En raison de l'o rie n ta tio n de l’ orifice p irifo ru io , c’est vers
ht lu n e «ciblée que se d irig e n t les in stru m e n ts in tro d u its par la n arine : d ’où le danger
ib-s in te rv e n tio n ! hautes par voie endo-nasule. Cet te lurne criblée se bris** fa cile m e n t
dans les traum atism es de lu p a rtie antérieure du crû ne : de là, les é p ista xis abon
dante* et les écoulements de liq u id e céphalo-rachidien pur le nez que l ’on **b* rve
A P P A R E IL D E L 'O L F A C T IO N 507
dans les fractures de l ’ étage a n té rie u r du crâne, fractures graves, si l'o n songe qu’ elles
sont ouvertes dans un m ilie u aussi riche en microbes que le sont les fosses nasales.
Les m icrobes n ’o n t même pas besoin d ’ une fêlure dp la lam e criblée p o u r pénétrer
dans le crâne et l’ on peut v o ir, dans l'é rysip è le par exem ple, l ’in fla m m a tio n de la
p itu ita ire se propager dire cte m e nt aux méninges p ar les tro u s de la lam e criblée
( G a s s e ï i , 1 9 0 0).
c. P ortion sphénoïdale. — L a p o rtio n postérieure ou sphénoïdale de la v o û te est
ve rtica le le plus souvent, quelquefois o b liq u e de h a u t en bas e t d’ a v a n t en a rriè re .
C onstitué par la fac° a ntérieure du corps d u sphénoïde, c’ est-à-dire p ar la p a ro i
F ig . 37 t .
L a voûte îles fosses nasales, vue s u r uno coupe v e rtic a le et a n té ro -p o s té rie u re , p a ssa n t u n peu à droite
de la lig n e m é d ia n e .
1, « 'p r o f ir e d u ne». — 2, fro n ta l, »vce 2". son alnu». — 3, masses laterale» de l'e th m o td e . avec 3 . la m e ctO —
4. maxillaire «uperteur. — S, r o r j s d u sphénoïde avec : 5. son sinus : 5 " , son apophyse p tir y v o td e . — 6 . p a la tin ,
arec : sou a ia ip h rM o r t i la tre ; S ", son apophyse sphenoidale tune (lèche r»t placée dan» le c o n d u it p t * r y s " - r > ’ \ t ln ) .
— 7, tro u sphéuo p a la tin — S, c a rtila g e la té ra l d u ne».
La situ i i ton île Pontice du sinus sphénoïdal sur la voûte nasale, la forme en gouttière et la régu
larité de celte dernière opposée aux accidents et aux déformations s» fréquentes dos parois interne
et externe des fosses nasales, ont conduit l ’un de nous (J xeon) A rechercher >i, en suivant sur toute sa
longueur la voûto uusale avec un instrument mousse de calibre approprié (uno mince sonde d’ Uard
par exemple), le cathétérisme du sinus sphénoïdal ne seruit pas plus facile que par la vole classique
Il u démontré ainsi (létl'.l) que, sur le cadavre et sur le viva n t, on était, par ee moyen, à peu prés cer
tain de pénétrer dans le sinus, et cela sans léser la voûte nasale et en p a rticuleir la lame criblée, sur
laquelle cl pamllèlemoiit à laquelle glisse la portion couvexe du bec de la sonde.
Quand le» us propres du nez ont été réséqués, uno sonde cannelée gtis'éo le long de ta l\n\e
criblée se dirige fatalement vers le sinus sphénoïdal, dout l ’accès devient ainsi des plus (*••>
(Picquft et T o iia e rr).
508 TÊTE
Faisons remarquer encore que la situation de l ’orifice sinusal sur la portion de la voûte nasale qui
'» continue, eu bas et en arrière, avec la voûte du pharynx, explique pourquoi les sécrétions, dans
le c.v Je sinusite sphénoïdale, s’écoulent par In pharynx et non par les fosses nasales.
5° P a r o i in f é r ie u r e ou plancher
L r plancher ties fosses nasales est une cloison horizontale séparant la cavité buc
cale de la cavité nasale. Il est constitué par les laines horizontales du m axillaire
supérieur et du palatin.
G0 — O r ific e p o s té r ie u r ,
c iio a n e s
C) V U E D ’ E N S E M B L E DES FOSSES N A S A LE S
Nous vêtions, dans les pages qui précèdent, d ’étudier successivement chacun
des éléments anatomiques des fosses nasales. Il ne sera pas in u tile d ’examiner m ain
tenant dans une vue d’ensemble : 1° leurs dimensions ; 2° leur division lopographi'/ue.
l u Dimensions. — Les fosses nasales sont, à l ’état norm al, des cavités très
irrégulières. Si leur longueur, qui est. de 70 m illim ètres en moyenne, si leur hau
teur qui mesure 45 m illim ètres, sont relativem ent fixes, leur largeur par contre
varie beaucoup suivant qu’on la considère entre la cloison et la face convexe des
cornets ou bien entre la cloison et la paroi méatique. Dans le premier cas, elle est
environ de 2 à 3 millim ètres ; dans le deuxième cas, elle oscille entre 8 et 16 m illi
mètres.
Elle varie beaucoup également d ’une fosse nasale, û l ’autre, ce qui s’explique
sans peine, si l’on se rappelle la fréquence des déviations et des déformations de ln
cloison.
D’une façon générale, on peut dire que la cavité nasale est plus large dans sa partie
moyenne qu’en avant et en arrière, qu’elle est beaucoup plus large également dans
sa m oitié inférieure que dans sa m oitié supérieure.
A l ’état pathologique, ou observe, parfois, un agrandissement des tosses nasales (flg. 373, Cl lie n
est ainsi ou pa rticu lie r dans la r h in ite a tro p h iq u e ou oiéne.alTection duns laquelle on pout v o ir les cornets
réduits à do simples crêtes A peine saillantes et les fosses nasales transformées en deux longues et vastes
cavités, où l ’a ir inspiré ne peut ni s’h u m id ilW ni se débarrasser des poussières et des germes qu’ il n.
entraînés. Mais ce qu’on observedaus la plup art des maladies des fosses nasales, c’est un rétrécissement
ou uno obstruction de la cavité (tlg. 373, B). Cetto obstruction est produite souvent pa r la turgescence
do la muqueuse dans les Inllam m alions aigues ou chrouiques ( r h in ite s h y p e rtro p h iq u e s ) ; dans d’ autres
cas, elle résulte de m alform ations des parois (cornet bulleux, hypertrophie de l ’ethm olde, déviations
et crêtes de la cloison).Que la cavité nasale soit trop ugrandio ou bien au con traire rétrécie, les fosses
nasales no pouvonl plus, suivan t l'expression de F iu x ç o ts -F n \N c n , re m p lir convenablem ent leur
rôle « do sontlnelle respiratiore • et il en résulte, pour l ’appareil pulm onaire, une menace constante
d'infoc lion.
F/g-. 373.
I. <Lifcoo Je* 1i.i t » u u tlp a . — ?. n iru e t Inférieur. — S. cornel m orun — s, cellulp c tliinoM ala . — 5. «liras m a x illa ire
ft. muiXjUunfc
palatine, enfin la faciale (par l ’artère do la sous-cloison) leur envoient, elles aussi,
quelques rameaux accessoires.
2° Veines. — Les veines qui proviennent des fosses nasales suivent trois voies
différentes et form ent ainsi trois groupes, qui sont :
a) Un groupe de veines antérieures, qui s’échappent des fosses nasales par les
narines et viennent se je te r dans la veine faciale ;
P) U n groupe de veines postérieures, constitué par les veines sphéno-palatines,
qui aboutissent au plexus veineux m a xilla ire interne ;
y) U n groupe de veines supérieures, formé par les veines ethmoidales, qui viennent
s’o u v rir dans la veine ophthaim ique ; beaucoup d’auteurs adm ettent que l ’ une
de ces veines vient se je te r dans le sinus lo n g itud in a l supérieur au travers du trou
borgne.
La circula tion veineuse des fosses nasales est particulièrem ent développée. Nous avons deja d it que.
en certains points (cornet in fé rie u r et cornet moyen), les réseaux sanguins de la p itu ita ire se tro uven t
même transformés en une espèce de tissu caverneux spécial, bien étudié p a r T o y n b e e , Z u c k e r k a n d l.
P i l l i e t , dont l'épaisseur a tte in t 2. 3 et même 4 m illim ètres. Nous avons m ontré le rôle que ce tissu
érectile joue dans la physiologie et dans la pathologie des fosses nasales ; nous n’y reviendrons donc pas
ici Nous ferons rem arquer seulement que les veines nasales présentent de nombreuses relations avec la
veine ophthaim ique et que c’est dans ces relations que, pour certains auteurs ( Z i e m ), il fa u d ra it chercher
l ’exp lica tion des troubles oculaires dits réflexes que l ’on observe au cours des affections des fosses nasales.
Nous ajouterons que, pa r l ’interm édiaire de la veine op htha im ique ou même directem ent p a r la veine
du trou borgne, la circula tion intranasalo est en ra pport in tim e avec la circu la tio n intracrânienne. On
com prend, dés lors, com m ent il se fa it q u ’une épistaxis amène un soulagem ent considérable lorsque In
pression intracrânienne est augmentée, et com m ent on a p u conseiller de respecter ces hémorrhagies,
dites • salutaires • chez les sujets d ’ un certain Age et d ’un tem péram ent apoplectique. On com prend
aussi que, en certains cas, l ’infe ction nasale puisse se propager, p a r l ’ interm édiaire des veines ethm oï-
dales, au x sinus crâniens et aux méninges.
Schw albe , A xel K ey e l R etzius o n t signalé, dans la p itu ita ire , to u t un système de canaux ly m
phatiques q u i se con tinueraien t, d ’ une p a rt.a u travers des trous de la lnme criblée, soit avec la ca v ité
arachnoldiunne, soit avec lus espaces sous-arachnofdieus et qu i, d ’au tre p a rt, v ie n d ra ie n t s’o u v rir A 1a
surface libre de la muqueuse p a r des orifices libres. Ces m illie rs d ’orifices p o u rra ie n t donc réellem ent
déverser » les humeurs du cerveau » dans les fosses nasales comme le cro ya ie n t les anciens. Ils p o u rra ie n t
s u rto u t propager très facilem ent au cerveau les in fla m m a tio n s nasales.
T o u t récem m ent (1905), M u te A ndré h constaté lu i aussi la c o m m u n ica tio n des ly m p h a tiq u e s
de la p o rto n o lfa c tiv e de la p itu ita ire avec les espaces périm éningés ; m ais il nie que ces ly m p h a tiq u e s
s 'o u v re n t libre m en t A la surface de la muqueuse : dans les fosses nasales com me a illo u rs , d it- il, les voies
lym ph atiqu es form en t un systèm e p a rfa ite m e n t clos.
4" Nerfs. — f ,os nerfs dos fosses nasales sont do doux ordros : dos nerfs do sonsi-
hilité générale ot dos nerfs do sensibilité spéciale.
a. Nerfs de sensibilité générale. — Les nerfs de sensibilité générale émanent du
trijumeau par l’intermédiaire des branches suivantes : 1° lo nasal interne, branche
512 TÊTE
\ _
-*t l'op^rai^ur so crée une eoie artificielle par une opération prélim inaire
appekv rhmittwnie (voy. p. 208 et 213).
I • « cavités annexes des fosse* nasule* sont au nombre de h u it, quatre de chaque
eéi>> (V Mint (% . 375) : 1° les cellules ethmoidales ; 2° le sinus sphénoïdal ; 3° le sinus
frontal ; \ ° le sinus m axillaire.
Paires et symétriques, ces d i
verses cavités acquièrent p a r
fois dos dimensions considéra
bles. Elles com m uniquent cha
cune avec la fosse nasale corres
pondante sans a vo ir jam ais entre
elles de rapports directs, i\ moins
d'une anomalie, anomalie qui est
du reste fo rt rare.
A) CELLULES E T H M O ID A LE S
\ rôl». île ro type, iy /i* moym, do la b y rin th e o lliin o iil.il, on pe u t observer un ty p e do la b y rin th e
hyi<TXrtphnjne et un lypo de labyrinthe atrophique. — L ’ h yp e rtro p h ie pout p o rte r s u r to u t lo la b y r in th e
ou r u r une partie soutinrent. Lorsrpio les cellules ethiuofdnles sont h yp ertrophié es on to ta lité , on les
vo it f aire une saillie plus ou moins considérable, ou bien su r In paroi inte rne do l'o rb ite , re fo u la n t le glob e
oculaire et am enant du strabism e (vo y. p. 395), on bien duns la fosse nasale correspo nda nte, o b s tru a n t
cette dernière, re foulan t e t dé via nt la cloison du c illé opposé (tlg . 363, p. A96). t.orequo l'h y p e rtro p h ie
r : t localisée, c’e>t en général e iir In pa rtie anléro-supérieure de l ’n n cifo rm e [agger n a si) ou , le plus sou
vent, sur la bulle elbm ofdalc q u ’elle siège ; cette (lum ière saillie pe u t alors n c q n é rir des dim e n sio n s
triples ou quadruples do celles qu'elle présente à l ’ é ta l n o rm a l e t p ro d u ire dos a ccide nts de stén osen asnle.
pour lr-q u e ls lu chirurgien est pnrrois obligé d ’ in te rv e n ir. — A u lie u de s’ b y p e rtro p h ie r, les cellules
fU im oldâles peuvent s’a tro p h ie r, et cela, dans dos pro p o rtio n s fo rt va ria b le s. Ce processus d ’ a tro p h ie
« -1 un des syraplèm es caractéristiques de l 'mène.
«os deux d iv e rtic u le s , au lieu de s’o u v rir dans la g o u ttiè re de l'u n c ifo rm e ou dans
la g o u ttiè re de la huile,
il n ’existe plus, on le
conçoit, q u ’ une seule
collide in te rn e . Le plus
souvent, les cellules
internes ne présentent
q u ’ un faible dévelop
pem ent : ce sont de
sim ples culs-de-sac
peu profonds. Dans
quelques cas, cepen
d a n t (8 à 9 fois sur 100,
d ’ après S ie u r et J a
c o b ). elles devienne n t
ou m a x illa ire s ; cette cellulite antérieure se Coupe fro n ta le des fasses nasales passant
p a r le som m et d u m é at m o yen e t des
tr a d u it par un signe facile A c o n s ta te r en c li tinée i\ m o n tre r les cellules eth rn o ld a le s
nique : la d o u le u r A la pression su r l’ unguis inte rnes.
(signe de G rürnvald). Les cellules de l ’ unci I , som m et >lu a ient m oyen suuehe. — 2. cellu le
In te rn e gauche e t ï * cellule In te rn * d ro ite très d c * v -
form e encadrent en lia n t, en dedans e t en lopiiées. — 1Ç 3 ' sinus fro u la u x . — 1, cloison
a rriè re , le sac la c ry m a l (llg . 37t>) : D u r base, In le is in iu a lc — 4, n w n r t m oyen d r o it. — 8. (.— •*
nasale gauche. — 7. c!,J*on nasale. — 8. o r b ii*
lo rsq u ’ elles sont bien développées, form e d ro ite .
518 TÊTE
F ij. 378.
Légion du iiumI mayon, ses gouttières, ses saillies, ses orifices cellulaires.
1, t odluks eltamJdah» *‘üu«7aii( 'lain la foutUira do l ’unrifomio. — 3, dlvertlculo ethmoidal puatéro-Intern** —
4, 6. coJiula «'ourrani «lia» la cuiUfcrr «le la hullo Oa cellitk» 4 a t formes; aux déport* du diverticule «tlunoldal porter. -
externe;. — S’, ronlout putoUJIe do la oeilulo qui *ourm en f> dam la cou ici Cru do la liulle. — 0. orifleo «lu alnus
luaiiilaiR. — un fi i f do tilraldài. — T, fl. 0. cellule* cthmiddaliv postaris'iins, débouchant dans le trvliuèine méat
— A’, contour pointillé dit la oellnla pàtUriuirv qui uecnpv, commit trn lo volt, la base «lo la bulle et qui rlou t s'ouvrir
dam I» (nùiémo weal. — 10. collide portericum, débouchant dnua lo quatrième uiéat, — U orlflco du sinus sphénoï
dal. — 12, reeamut etlunoidscoplicuuisUI, — 13, canal frontu-nasal, ouvert par nhnulnn do sa paroi Interne ulmw son
torni, UH Milite une itdluJc e(hnMd»lo qui vient ilobouubrr dam la guuttléra do t'unsitoniie, en 21.
de l ’o rbite (fig. 376), elles répondent, par leur base, à la portion de cette paroi qui
est située en arrière de la verticale abaissée du trou ethmoidal antérieur. Examinées
par la fosse nasale, elles nous présentent leurs orifices. Ces orifices, plus larges d’or
dinaire que les orifices des cellules antérieures, occupent la parti»* antérieure du méat
supérieur, méat bien moins irrégulier que le méat moyen et dans lequel ne
s’ouvre aucune autre cavité sinusale. C’est là, sans doute, la raison pour laquelle
les cellulites postérieures sont beaucoup moins fréquentes que les cellulites
antérieures. En plus des orifices ouverts dans le méat supérieur, on rencontre,
dans un tiers des cas environ, l’ouverture d’ une cellule dans la partie antérieure du
quatrième méat. Les cellules postérieures se subdivisent donc naturellement
en cellules du méat supérieur (constantes), et cellule du quatrièm e méat (non
constante).
8. Cellules du méat supérieur ou troisième méat. — Elles sont, en moyenne, au
nombre de trois.
L ’ une d’entre elles, la plus antérieure du groupe d’ordinaire, se prolonge sou
vent, elle aussi, dans l'épaisseur de la voûte orbitaire, formant la sa illie p a rfo is
convexe qui lim ite en dehors la gouttière olfactive.
Une autre de ces cellules, la plus postérieure habituellement (parfois la cellule
précédente), s’étend jusqu’à la paroi antérieure du sinus sphénoïdal avec lequel
elle entre en rapport immédiat : certains chirurgiens se basant sur ce rapport ont
conseillé d’aborder le sÿius sphénoïdal par l’orbite, en pénétrant tout d’abord dans
les cellules ethmoîdales postérieures et en effondrant ensuite la cloison qui les sépare
de la cavité sinusale. Cette meme cellulo (ou bien encore la cellule précédente) pré
sente, dans les deux tiers des cas, et po particulier lorsque le sinus sphénoïdal est
peu développé, dos rapports-intimes avec la portion antero-interne du canal optique,
ainsi qu'avec lo nerf qui le parcourt.
Le n e rf n’ é ta n t pa rfo is séparé de la c a v ité cellulaire que par une très mince
lam elle osseuse, on co n ço it quo, dans le cas d’ethmoiditc postérieure, l’inflam
m a tio n de la .muqueuse puisse so propager au nerf et provoquer une névrite
o p tiq u e . E n plus des ra p p o rts q u 'elle affecte avec le sinus sphénoïdal et ave»
le canal o ptique, cette môme cellulo postérieure se prolonge assez souvent jusque
dans la p o rtio n o rb ita ire de l ’ os p a la tin e t vie n t alors fa ire mm sa illie plus ou
m oins marquée dans lo sinus m a x illa ire , au niveau de son angle postéro-supérieur
(voy. p. 533).
E n fin , la troisièm e de ces cellules n ’est a utre que celle que nous avons déjà signalée
plus haut, en é tu d ia n t les cellules de la g o u ttiè re de la bulle : elle s’ étend dans la
base de la bulle du méat m oyen, d o n t elle déterm ine le relief.
b. Cellule du quatrième méat. — L a cellule d u qua triè m e méat form e, quand
elle existe, la cellule la plus postérieure de to u t le la b y rin th e e th m o id a l. E lle affecte
alors avec ld sinus sphénoïdal, avec le canal o p tiq u e et avec le sinus m a x illa ire , les
ra p p o rts que présente d’ o rd inaire avec ces cavités la cellule postérieure du tro isiè m e
m éat.
I l(f 37S
Rrtp|*>fU »1**9 t-i llu lfti clliin o u la jt^ potli'Hourvs.
».l ► a .tc r.-il d'oue s.au*# fr*«»l*lt psvau t à <lr u , n,tiiiictfv»» r u usant <|«* U cmu*i n;|ir\>*eiittNi huiini U*’. \
r< u c K k r i I# tir IVrtdi*» «ml t u <«>n«rMr* 1k rntl H * enlevai S tlrv>ll« |« tir n iu u lir r 1»h rapport* <le*
f duk» U OMI») ofUau®, U f n . lr •|'L**i, • UaW. « Ir. ( X I # tujur* r t U thiunr 3Sîî au o> inpU(eut l'u ne l'autre.
A%iM ftil f R tfté rk iirr «»*• •uati* iiw x itlU lrv u rt I* m iv r r t im ' «arflffoitllo fu ite a u *iü rta » n de nuit a iu lu po«téro*
suyèrrnu. M i ofc * •JH'U u n i l i l i a l r f « f ţ eu c o n ta it )m aiuu» a|«hélt«4iU| rtfn v a iM 'ü d a n l (v o ir Us üAü). — U
fer,la ^rt»oc<.J>Ulr. — W tr^l r t l r n r i l r l'o rU JU . — i i . t * u â l — K, f , U I I. rv llu la » c tlin io ld u lc g p o sté rie ure*
U ( v e u t lnlrnr-*»r — T, «vwvrl u iv re n , — J, u uftl firm e c u fW t. — 4. ix iriM t •u p o n n u r. — fi, p o rtio o n p lic iio liU lo «lo
U ru tito M m Ic — 4. o n 0 r» «lu * iiu u «iiLM uJltU l, — T, o n il t v ibt««U *l — 5 . « luUmii tien (im m u a m K i. — 0, n e rf
a a n lie iK a iH n c u r . — 10. mal — 11. « rl^ n * «H»htU*luiU|uc. — 12. u erf — IS . n e rf U c rjriu u l — 14. u o rf
I - f.tMl — 11. I l * , la a it'tie t a p e n w r * v t I n u c t* In fe rie u re du U u .im r u c u U lrc com m u n. — 11. t m u r ii * g iu u 'l utviLiuo
n fîr»4 ţ tiiir c ii* . — 17. u u te d M u rle ttur (ta U t* u p H v « t u K n f t i K tri d ro it » u i4 n r iir . — IK. d m il In fe rie u r. — 10, d r o it
eiun«
s ur de la voûte orblteue, Mini plu» considérable*. D’avant eu arriérai les dim en
sions do la paroi 0 antenne ,/« la byrin the sont de 20 millim étrés en moyenne ; trans-
ver» dement, elles atteignent 12 m illim ètres. Le tissu osseux qui sépare la ouvité
cellulaire de la ravité rrm ie n n o est résistant et compacte, sauf nu niveau des cellules
qui font saillie en dehor* de l’ apophyse erisla galii et qui d élim itent, avec celte
apophyse, la gouttière *ur laquelle repose le bulbe o lfu o lif ; en ce point,, lu paroi
est mince, pop y racée, parfois mémo déhiscente. Ces rapports des cellules ethm oldulos
uveti lu cavité craul-nne nous expliquent les accidents cérébraux qui peuv, n i com
pliquer le» clhn iü id itrk (méningite, abcès du cerveau, abcès soua-dure-mériens,
phlébites) ; IL sont le uren- inent rares (II. D m n i s, 181*0). Ils nous expliquent
A P P A R E IL DE L’O LFAC TIO N 521
•encore pourquoi les cellules ethmoïdales sont souvent intéressées dans les fractures
de l’étage antérieur du crîine, par la fissure irradiée de la voûte à la base ; on conçoit
le danger qui résulte de cette com m unication des espaces méningés avec des
cavités aussi riches en germes, que lo sont les fosses nasales et les cellules
ethmoïdales.
b. Happons avec le sinus m axillaire. — L ’arète inférieure du prisme ethmoidal
s’interpose entre la paroi interne ou nasale et la paroi supérieure ou orbitaire du
sinus m a xilla ire : elle vient se m ettre en rapport avec la cavité sinusale >ur une éten
due variable, mais toujours très petite. Pratiquement, ce n’est que vers l ’angle
postérieur du sinus que ces rapports existent véritablement : en co point, les cellules
et h* sinus sont en rap p o rt sur une longueur moyenne de 10 è 13 millimètres et une
largeur qui varie de 8 à 11 m illim ètres. L au r e n t (1899) a proposé d ’ utiliser ces
rapports pour aborder les cellules ethmoïdales par le sinus m axillaire et pour les drai
ne» par cette voie.
B) — SINUS SPHENOÏDAUX
r
Les sinus sphénoïdaux sont deux cavités en forme de cube irrégulier, creusées
dans le corps du sphénoïde, A dro ite et A gauche de la ligne médiane, et séparées
l ’ une de l ’autre par une cloison antcro-postérieur<. Ils sont lone situés en arrière
des fosses nasales (dans lesquelles ils débouchent), en avant de la surface basilaire
du orAno, au-dessus du pharyn x nasal. Ils font saillie dans l’étage moyen de la base
du orAno et séparent, l ’ une de l’ autre, les deux fosses sphénoïdales droite et gauche.
211 Dimensions et capacité. — Les sinus sphénoïdaux, comme le* sinus frontaux,
com m encent il se développer sitôt après la naissance, mais ils n’acquièrent leur
com p le t développement que vers l'Age de vin g t A vingt-cinq ans (S ie u k et J.veoB).
Envisagés chez l’adulte, ils nous présentent des dimensions essentiellement variables,
522 TÊT B
«
non seulement d'un sujet à l'autre* mais aussi, clioz le même sujet, d’un sinus à
l'autre. U est rare, on effet, que les deux sinus soient égaux ; la différence qui existe
entre eux est parfois peu considérable ; mais, dans un grand nombre des cas. l ’ un
des sinus occupe à lui seul la presque totalité du corps du sphénoïde, tandis que celui
du côté opposé, plus on moins atrophié, est refoulé en dehors ou en bas Au point
A? \ue de leurs dimensions, les sinus sphénoïdaux se répartissent en trois types
(fie 380) : 1° sinus de dimensions moyennes ; 2° grunds sinus ; 3° petits sinus.
a. d f dimension* moycnnrs* — Les sinus de dimensions moyennes (tig. 380. B)
sont contenus dans les limites du corps du sphénoïde ; ils ne s’étendent ni dans lès
v B G
K if. 380.
Y a w l** do flou* ; A, sintu polit ; U, éütas *lo dimension* moyennes ; C, sinus de
grande dimensions.
I < r. + — ♦. n n l k « o 4 u iiii iiil r % ( | o ii n « r c l o i f o u t * n iu » il r i . — Jl, c o r n e t « tip e r ie u r .
4, w m l npérWnr — A, cornet moren. — A. <*rlle lurdquu
u ih -, n i dun> la surfa* o basilaire de <u*t os. Leur capacité est d 'e n viro n 5 h 6 c e n ti
mètre* cubes.
b Crajuls umt> — Au • ontruire des précédents, les grands sinus (lig. 380, C),
dont In capacité peut atteindre 9 centim ètre* cubes, envoient de tous côtés (en
avant, latéralement, «n arriére), des prolonpuneuts qui, en augm entant l ’ étendue
des rapports qu»* présente lu sinus ephénoldal avec les orgunos voisins, re n d e n t
plus graves et plu» im portantes les com plications qui s'observent au cours des sinu*
sites. ,
C*? pivlouprmenU peuvent êitv au nombre do cinq (8 iïi» i et Jvcoa). Ce sunt ; le prolonge tuent
ai»teneur, ir | rohmgviucDt palului, le prvlnntr^nicnl plrrvynhliun, le prolu ugeiiumt Jlulre. en Un le
prolonge un ni postérieur
• I I j <phJongrwmt * « if r t t u r pourrait é t »> eurent appelé, en ruit»on de h i situation. /no/ofifemenc d u
rimai U occupe, eu v(TM, lu r.-une d« |*etUe* aile» «1 de* jpnphyM** dluoïdes antérieur -* et
entoareauo-htur un* grande parti* do sou étendue, le muai optique dont U met le contenu, c’cst-à-dlrv le
ur rf optique, ou caillai t Intime tt*A lu cavité sinusalo. Ce prolongement, que l'on rencontre auvd étendu
I Jute « u n ? environ, diminue l^m o .u p . ou le conçoit aisément, lu solidité de* apophyse» elinoid*^ et
t on «’explique que, en pom l ««v ve> dtmu'iv» ftlilM que le canal optique, p u ise nt se frneturvr eous
l'httïui iH* d’un traumatisme p* u considérable (chute m i t le sour d et cécité consécutive, voy. p. i'Jb).
Qu*nl au nil* qu'U peut Jouer dan? U pathugénl* des névriU* optiques qui surviennent au cour» îles
ft|diénoidales noua Pavou» déjà indiqué en étudiant P o rţile (voy. p. 3UH).
fl) lie/oW. «ţ+9H*Hi /*o/»en liait de 1 » U r mité anterieure et inférieur* du sinus. lU e dirige obliquement
<o avant en bai r \ rn doh>»r\, forme le plafond de lu fuaaa ptérygo m anii nrv (p. 203)ot vient se mettre
eu Muttarl «ur un. étnudue d* 6 à « mlfltiuètra*, avec l'angle supérieur et postérieur du sinus maïUl lire
(Hjr r ij, Lfrtvqut «4 - prulongvimmim ill,1 *8 deux cavités» «inutsleà (invité sphénoïdale et cavité rnaxil
l*uv» 'lit sépaTorft l'un* de l'nutrv que par une mime lamelle osseux*, qu'il «ulllt de faiiv sauter pour
If* nu lira n i vooiniviiiuation Ou pourrait donc élre h nié d*<il>orvler te «iuus sphénoïdal en pu —in t
par rougi* p**ttio*optrl<*ur dq amu» luaxilUuu ; mai* il 110 faut pat oublier que ct~* deux cavité*
it’aflvc twri !<• rapp n* prvcib* que 1 foia «ur 4 «oulrineut et que, uiéuie an pareil e«», en raison do
) * n TUftédfccrs rapport» on rt*que de péoétrvr dans l*orbit« ou dans le rrln e ou bien encore dans h< fu—•
A P P A R E IL DE L'O LFAC TIO N 523
plé ryg o -m a xilla ire . Cotte opération ne p o u rra it être tentée que chez les malades atteints d ‘un empvéme
ethnioïdo-sphéno-m nxillaire. chez lesquels l'in fla m m a tio n a d é tru it la p lu p a rt des cloisons qui séparent
les unes des autres les diverses cavités annexées aux fosses nasales ( J a n s e n . 1807).
y ) Le prolongement ptérygoïdien occupe la base de l'apophyse ptérygoïde (flg. 382). On ne le
rencontre que t fois s u r 6 en viro n, il est donc moins fréquent que le prolongement palatin II
met le canal gra nd rond et le canal vidien en saillie dans l'in té rie u r du sinus et expose ainsi It -
nerfs q u i les p a rcou rent et q u i ne sont séparés de In cavité sinusale que par une paroi osseuse
très m ined, pa rfo is même déhiscente, à être' a tte iu ts, en cas de sinusite, par l ’ inflam m ation le
la muquouse.
S) Le prolongement alaire coexiste toujours avec le précédent. Il n’est en **ffot. qu’ un prolonge
m ent ptérygoîdion p a rtic u lié
rement développé, lequel, en
mémo temps q u ’ il creuse on bas
la baso de l ’apophyse p té ry -
goïdo, s'étend également plus
ou moins lo in en dehors, dans
l ’ épaisseur de la base des grandes
ailes du sphénoïde : do IA le
nom de prolongem ent alaire
sous lequel nous le désignons.
Ce prolongem ent alaire n 'a tto in t
pas ord in a ire m e n t le tro u ovale
ot p a r suito le nerf m a xilla ire
infé rie ur, d o n t il reste d is ta n t de
8 à 10 m illim é tré s environ. Mais
comme l'u n de nous ( J acop ) l'a
signalé récemment (1900), il a r
rive dans certains cas ju s q u ’au
tro u ovale ( t fois su r 6), s’ in si
nue meme parfois (I fois su r 15
en moyenne) entre lu i et le trou
grand rond et affecte alors, avec
le plafond des loges zygoma-
tiq u o et p té ryg o -m a xilla ire (flg.
381), des rapports q u i exposent
l ’opérateur p ra tiq u a n t la résec
tio n du ganglion do G asseh par Fig. M l.
la voie teinporo-sphénoidale (voy. R a p p o r ts d u s in u s u d ie iu u d .ü a u o ru ia lc m c u t ţfc v e lo p p t Avec le p la fo n d do
p. 258), A loser le sinus sphénoï la fa n e z y g o m a tiq u e .
dal. Q uant a u x conséquences iL o c r in e c * t r u d*en dessous e t u u p e u eu dehor».*
cliniques q u i résultent de rela 1. plafond de la foeae lygomatiquo — trou orale. —S. trou «pléavépineux.
tions aussi in tim es entre le nerf — 4. feule ptcryi ' niaxilhln». — l \ trou grand rond. —5. apophyse pu-i>»Sde-
— 6, c ro c h e t de T a lie In te rn e de la p td ry g o ld e . — 7. p ro le c U o n d u s iu iw sphé
m a xilla ire in fé rie u r et le sinus, n o ïd a l d r o it * u r lo p la fo n d «lu p h a ry n x . — 7*. p r o je c tio n d u p ro lo n g e m e n t a la ire
nous les connaissons ; elles sont d e ce s in u s : le p ro lo n g e m e n t s’ava n ce e n tre le t r o u o r a le e t le tr o u g ra n d ro n d
les moines quo celles q u i résul dan e T ep aU ae ur de ta g ra n d e a ile d u s p h e tu ld e : U e e ra it fa ta le m e n t o u v e rt dane
Ice procédé s de re s e c tlo u d u g a n g lio n de ( la v e r q u i u tilis e u t la tré p a n a tio n de U
te n t des rap po rts de ce mémo fosse te m p o ra le e t d u p la fo n d z y g o m a tiq u e d r u e * eu p o in tillé * p o u r a l-order
sinus sphénoïdal avec l'o p h th a l- lo g a n g lio n . — 8. a rc a d e ry g o m a U q u e . — h, f utere te m p o ra le . — 10, tu N - r o d te
inique de W illis et les autres d u m a x illa ir e a u p e rio u r — I I . c litU n n des hsues nasales. — T*, o r b ite . — 13 tra c é
p o lu U llé de la p o r tio n d u « o u rle t to à c o lo r e r tla u s les p ro c è d e * do re o a tlu n d u
nerfs de l'o rb ite au niveau de la g a n g lio n do cla sser p a r la v o ie U m ip o ro -ip h e n o ld a le .
fento sphénoïdale, avec le nerf
m axilla ire supérieur au niveau du tro u grand rend et du plafond de la fo ^ e ptérygo-m axillaire . eu un
m ot, c’est la possibilité de v o ir la névrite d u triju m e a u ven ir com pliquer une sinusite sphénoïdale
in élue légère. L'exam en des cavités annexes des f oases nasales s'impose donc chez to u t malade a tte in t
de névralgie rebelle du triju m eau .
g) Lo prolongement postérieur ou bastlairv est assez mro. Il étend, lo rs q u 'il existe, la cavité du sinus
sphénoïdal Jusqu'à l ’apophyse basilaire de l'o c c ip ita l et met ainsi le sinus en ra p p o rt im m édiat, d ’une
p a rt avec lu protubérance, «l'autre pa rt avec l'origin e d**s méninges vertébrales.
l \ Petits sinus. — Les p e tits suais (lig, dSO, \ ) s'observent plus rarem ent que
les sinus m oyens e t que les grands sinus, Représentés porlois par line sim ple excava
tio n q u i est située derrière l'o rific e sphénoïdal et que re m p lit facilem ent une gouth
d'eau, ils o ffre n t o rd in a ire m e n t les dimensions d 'u n gros pois ot occupent lu moite*
antérieure du corps du sphénoïde. On \ o i t flo tn e u l • n pareil c?\> un. cellule ethmoid*!.*
postérieure v e n ir s'inte rp o se r entre l«» sinus et la selle tu n ique, se m ettre en rapport
TÊTE
u w c le conul o p tiq u e et même avec la carotide interne et suppléer ainsi, en quelque
sorte, le sinus atrophié.
F ig . 383.
Le s in u s s p h é n o ïd a l, v u s u r une coupe s a g itta le p a ssa n t p a r U fosse nasale d ro ite
(segm ent e x te rn e de la coupe).
On * réséqué une p o rtion «lu cornet moyen :-.e boni Inférieur du secment atrase « t Indiqué par une II*ne polntll'c*
A. floua fronta l. — I f . sinon sphénoïdal avec, «ur va paroi anterieure, «on orifice. — C . cellule ethmoldalo u l t é
rieure. — D . cornet inférieur. — E. tranche de la section faite au cornet moyen. — F. bont Inférieur du cornet
moyeu en polnUllé. — F, cornet «m arieur ou trol-lèine cornet — O . quatrième cornet.
1. uuctforiue. — r. bulle ethm olilale. — 3. diverticule antéro-externe. — 4, diverticule antéro-lnteme dans lequel
■•ouvre lo avual fronto-uasal. dont le tra je t est indiqué en pointillé 4*). — 5, itiverticule pretéro-tuteme. — é. d iv e rti
cule poitéro externe. — 7, oriile® de Glraldè*. — g. orifice pharyiurteo de l.\ trompe d'Kustache.
rapport avec lo corps p itu ita ire qui peut, lorsqu’il est le siège de tumeurs, l'effon
drer et pénétrer dans lo sinus (p. 154). Elle est encore en rapport avec le sinus coro
naire, avec le chiasma optique qui repose sur la partie antérieure du corps pituitaire,
enfin, en avant, avec la bandelette olfactive et la partie antéro-interne du lobe
frontal.
d. Paroi inférieure. — La paroi inférieure ou plancher du sinus est en rapport
avec la ohoane et avec la partie antérieure de la voûte du pharynx, sur une lon
gueur qui varie de 3 ù 10 m illim ètres (S ilu u et J acob ). L ’épaisseur de cette paroi
est, en général, assez considérable. De plus, le tissu osseux qui la constitue est très
dur, co qui, jo in t à la va ria b ilité des rapports qu'elle présente avec la voûte pharyn
gienne, nous explique pourquoi l’icléo émise par Sou e c u , d'aborder le sinus sphé-
526 TÊTE
Les mpportS que présenta la paroi onléneuro du sinus sphénoïdal avec 1.1 fusse nasale correspon
dante sunt iiUlués par les chlruTfiens pour o u v rir largement lo sinus par lu eoi* m i,a ir Mais, on raison do
l'é tro lle s e el dr la profondeur du la cavité nasale, la volo naturelle est toujours msulllsunte ot les opé
rateurs sont obligés de so donner du jo u r Pour cela, les tins pratiquent la résection du cornet moyen
( / v c m u s D L , ScucErren, IIa je k , ete ) ; d'autre*, avec F u iie t ot Luc, ouvrent lo sinus m a xilla ire par
la eoir lU falr, en résèquent toute lu paroi interne (c’est-à-dire qu'ils enlèvent lu plus gnuido pa rtie des
cornets ot inéuts inférieurs o t m o ynn) ut, par cotte lurgo brèche, arrivant aisément sur In paroi antérieure
du sinus Ce procédé, que t'un p ru t appeler procédé ir a iu m a jilb iir e , no peut être considéré comme un
procédé de choix que dans les pnly.sliiusites unilatérales et encore, dans ces eu*, l'opé ration gagne en
facilité fl être faite par la eoi> laçiu tilw io id a lr préconisée par P ic q u * et T o u d e u t, laquelle consiste &
réséquer l'os prupro du net pour aburder successivement de labyrinthe ethmoidal, lo sinus sphénoïdal
et le sinus maxillaire.
L 'o rific e du sinus sphénoïdal n'est pas accessible à la vue, dans les conditions normales. Il se cache,
en effet, dans l ’excavation formée, en arrière du quatrièm e cornet, entre la paroi externe et la voûte
des fosses nasales, excavation que nous avons décrite plus ha u t sous le nom de re c e n u s e lh m o id o -o p h tn o i-
d a l (p. 507). Une ligne droite menée p a r l ’épine nasale antérieure et passant par la fente olfactive, en un
p o in t qui répond au m ilieu du bord libre du cornet moyen, cette ligne, disons-nous, ab outit à l ’oriflce
sinusal. C’est s u iv a n t cette ligne que la sonde d o it être dirigée pour pra tiq u e r le cathétérisme du sinus
( Z o c k e i i k a n d i .). Malheureusement, les déform ations de la cloison m e ttent souvent un obstacle absolu
au passage de la sonde et obligent lo chirurgien à réséquer préalablement le cornet moyen pour se donner
du jo u r. Nous avons déjà d it plus h a u t (p. 507) qu’en s u iv a n t scrupuleusement la voûte nasale, la sonde
pé nétrait fad em e nt, même dans les cas oû il existe des déform ations nasales, dans l'orifice du sinus.
C) — SINUS FRONTAL
Les sinus frontaux sont deux cavités en forme de prisme triangulaire, à sommet
supérieur et ù base inférieure, creusées dans l ’épaisseur de la portion du frontal
qui forme le squelette de la région sourcilière. C’est avec cette dernière région, à
528 tête
laquelle iis donnent son in té rê t anatom ique, clinique et opératoire, que nous avons
décrit les sinus fro n ta u x (p. 29). Nuits y renvoyons le lecteur.
D) — SINUS M A X IL L A IR E
Les sinus m axillaires, encore appelés antres <THighmore, sont deux cavités, paires
et symétriques, qui occupent lu p a rtie centrale des doux m a xilla ire s supérieurs
et qui contribuent t\ donner à cet os les dimensions et In form e qui le caractérisent,
chez l'a d u lte Ils débouchent dans le méat moyen par un orifice appelé ostium m a x il-
la irt. Ils existent, très réduits il est v ra i, dès la naissance (à Pinverse des sinus fro n
taux et sphénoïdaux qui n'apparaissent que plus ta rd ) ; mais ils n ’acquièrent to u t
leur développement qu'après l ’ é volution des dents. Nous décrirons to u t d ’ a b o rd
la forme et les rapports du sinus m u xilla ire ; nous étudierons ensuite la cavité e lle -
même, ses dimensions et son ouverture dans les fosses nasales; nous in d iq u e ro n s
ensuite son mode <Texploration et ses voies d'accès
.1 . P a r o is . — Les p a ro is
(fig. 384 et 385) se d is tin
guent, d’ après le u r s itu a
tio n , en a n térieure, posté
rieure, supérieure et in fé
rieure. L a paroi p o sté rie u re
et la paroi in fé rie u re (p a ro i
externe de quelques auteurs)
n’ é ta n t séparées l ’ une de
l’ autço que par un bord
a rrondi et mousse, très peu
accusé, peuvent C*tre co m
prises dans une seule et
« Ftg. 38V
même descrip tio n b o u s le
R apports 0» unus m ix ilU irn ot voios d'accès sur sa cavité.
nom de p a ro i postéro-infé
l'o u ï* * U tè ro « A iit L J f d ro ite tio U U c« . S u je t cuogcU. rieure.
tM cm e u i in tc ru e «U* h i ui«c.
a.
1, maw lu a iU U lre «trait. — t. c n u r l crHoainUque. —- 2*. r a id e u r il * la
lèrTC •ui*r*44ir». — P, ru l de-tac M ttn-g|. rfUfcl «uvéltviir. — 4. o r tim lM ïr paroi antérieure est encore
(Uv ţvaupltn» — b, <ul-s'<-*ar (oiU i'u IIvaJ lufénuur. — B. artvra iu a x IIItIiu
tnt«rue — 7. urbite. — 8. g ird * ocuUira. — O et t»\ Um deu* U b u -r.m «lu appelée puroi jugate, en
l»ttrTTg*4«ti*it c i u n * — Ul, première p m v utoUlrv ntnuli««.
* , n + o d tuvè* uridU tro — è, Tula d'tcxâ» M u v «luira — ç, > \ A t d a t i f *
raison des ra p p o rts q u ’ elle
l * i 1* «dUon g h u d fo U ltU l uiïente avec la joue. Quelles
que soient les dim ensions
de la cavité sinusale, lu puroi antérieure rem onte en haut ju s q u ’ au rebord u t ili
taire, Pur contre, ses lim ites <'ii bus et en a va n t, varient su iva n t la capacité du
A P P A R E IL DE L ’O LFACTIO N *29
sinus : aussi e s t-il to u jo u rs p ru d e n t, lo rs q u ’ on v e u t o u v rir l ’ a n lre p a r la résection
de cette p a ro i (p re m ie r tem ps du procédé de C a ld w e ll- L u c ) , d’ am orcer la trépa
n a tio n dans son segm ent supérieur, p lu tô t qu’ en bas. Sa lim ite in fé rie u re so trouva
représentée, d ’ o rd in a ire , p a r une lig n e q u i, suivie de dedans en dehors, se dirig--
to u t d ’ a b o rd o b liq u e m e n t en bas e t en dehors en longeant le sillon naso-génien ju«
qu’ à la ra cin e de la canine ou, m ie u x, de la prem ière prém olaire ; à p a rtir de cott
dent, elle reste pa ra llè le au re b o rd alvéolaire ju s q u ’ à la deuxième grosse m o lain
Vue e x té rie u re m e n t, la p a ro i ju g a le du sinus est plus ou m oins excavée, d’où le
nom de fosse canine q u i lu i est encore donné par les auteurs ; cette excavation est
d’ a u ta n t plus p ro fo n d e que le sinus est plus p e tit. E n h a u t et à 7 ou 8 m illim è tre -
au-dessous d u re b o rd o rb ita ire , elle présente le trou sous-orbitaire, par où sort 1
n e rf de mêm e n o m . E lle est recouverte p a r les parties molles de la joue, et répond,
en bas, au niveau de son bord in fé rie u r, au cul-de-sac g in g ivo -la b ia l. L a paroi anté
rieure de l ’ a n tre est fa c ile m e n t abordable, s o it au tra ve rs de la joue elle-même, soit ,
m ie u x, pa r le cul-de-sac g in g iv o -la b ia l (fig. 384, c). E n in te rv e n a n t, en e f f e t , par
cette dernière vo ie , i l est
possible de tré p a n e r la pa
ro i ju g a le très largem ent,,
puis de la re c o n s titu e r par
ra b a tte m e n t e t s u tu re de la
m uqueuse décollée e t, cola,
sans laisser de cicatrices
apparentes ( C a ld w e i.l- L u c ) .
L a fa ib le épaisseur de la
paroi ju gale, q u i est de
1 m illim è tre en moyenne,
rend ce tte tré p a n a tio n très
facile et très rapide.
b. P a ro i postêro-infc- ■
rieure. — L a pa ro i postéro-
in fé rie u re du sinus m a x il
laire est convexe ; elle form e
la pa ro i a n té ro -in te rn e de
la fosse zygom a tiq u e . Son
épaisseur est de 2 m illim è
tres e n v iro n .
1, première m olaire. — 2. den t ténus m olaire. — 3, troisième m olaire —
o. P a ro i supérieure. — La 4. deuxième prémolaire. 6. première pnhuoUUre fl, canine. — 7, beni
d 'io io rtio n du cornet Inférieur. — 8. paroi du sluu* repoudaut au m éat Infé
paroi supérieure ou p a ro i riaur. — 13, portio n de la 1varoi du Minus répondant à l'o riü c * du canal la cry-
mo-naaal dans lo m eut Inférieur. — 14, gouttière laerym o-iuualc de l'o rb ite .
o rb ilu ire très m ince, encore 15. foaie ptérygo-m axillairc.
plus m ince que la pa ro i
jugale, co n stitu e le pla n che r de l ’ o rb ite . E lle n’ est pas exactem ent horizontale,
mais légèrem ent in clin é e en dehors, de façon à form er avec la paroi in te rn e ou nasale
du sinus un angle dièdre aigu, d o n t le somm et est occupé en partie', disons-lo to u t
de suite, p a r le canal q u i fa it com m uniquer le sinus avec les fosses nasales, le canal
m a x illa ire .
La pa ro i o rb ita ire est creusée d ’ un co n d u it, le conduit sous-orbitaire, qui loge
le nerf sous-orbitaire ; co c o n d u it fa it un re lie f très accusé dans la ca vité sinusale.
Les ra p p o rts du n e rf sous-orbitaire avec la muqueuse du sinus, d ont il n’est séparé
A N A T O U 1 K T O P e tJ llA IM IIQ U E . — T . 1 , 4 * É D IT . 31
5.10 TÊTE
quo pnr vino lamelle toujours papyraoée, souvent déhiscente par places, les rapport •
identiques des rameaux nerveux qui en émanent et qui, sous le nom de nerfs den
taires antérieurs, so placent dans l’épaisseur de la paroi jugale, oes rapports, disonss
nous, expliquent le fréquence dps névralgies du sous-orbitaire, notamment des
névralgie* dentaires dans les inflammations do l ’antre d’ Iliglunorc ; H a j e k fait,
mémo remarquer que «’est surtout dans les inllammations des grands sinus qu’on
les observe, parce que les eanalicuies osseux qui logent ces filets nerveux sont,
rn pareil cas, en rapport plus immédiat aven la muqueuse malade. Ajoutons que,
dans le ca« do tumeur maligne du sinus maxillaire, cos mêmes nerfs, et en particu
lier les rameaux cutanés du sous-orbitaire, sont rapidement détruits : il en
résulte alors une anesthésie plus ou moins oomplètc do la joue. L ’apparition
de ©ette anesthésie au cours de l'évolution d’mio affection de la région m a xil
laire dont le diagnostic reste hésitant, sora donc en faveur de la malignité de la
lésion. *
puroi sinusale. Mais l’ orifice ainsi créé (fig. 386, C) no peut, pas plus que les orifice>
naturels, répondre au point déclive du sinus. Le drainage du sinus maxillaire par
le méat moyen est donc, pour ce m otif, à rejeter complètement.
b. Segment antéro-inférieur. Le segment antéro-inférieur de la base du sinu
maxillaire est en général assez étendu. Il est constitué par la paroi externe du méat
inférieur, c’est-à-dire en allant d’ avant en arrière : 1° par l’ embouchure du canal
lacrymo-nasal ; 2° par l ’apophyse auriculaire du cornet inférieur ; 3° enfin, par l
palatin. C’est ce segment inféro-antérieur, ou si l ’ on préfère la paroi externe du
méat inférieur, que l ’ on effondre (fig. 386, B), lorsqu’on ponctionne le sinus, soit
pour l ’explorer (ponction exploratrice, Scumidt, L ic h tw iz t), soit pour 1• drainer
largement, cette voie de drainage étant tantôt employée seule (C l v o u é ) , tantôt
constituant le temps final de la trépanation du sinus après suppression préalable
de sa paroi osseuse antérieure (C .a ld \v e ll-L c c ). La brèche d o it être pratiqué
2 centimètres au moins en arrière de la tête du cornet inférieur pour éviter de léser
le canal lacrymo-nasal et pour opérer sur la partie la plus mince de la paroi. En ■
point, la hauteur du méat mésure encore 16 à 18 millimètres (StEin et J a c o b )
elle est donc suffisante pour permettre d’ obtenir un large orifice de drainage.
2’ Cavité îlnusale, son rovêtement, ses vaisseaux et ses nerfs — Q u e lle s que
soient ses dimensions, le sinus m a x illa ire nous o ffre to u jo u rs à c o n s id é re r : 1° sa
cavité elle-même ; 2° son revêtement muqueux.
3° Dim ensions. - Les dim ensions du sinus m a x illa ire sont très variables, sui
v a n t l ’ âge, s u iv a n t le sexe, s u iv a n t les sujets, et souvent aussi (quoique d ’ une façon
moins co n sta n te que p o u r le sinus fro n ta l), sur le même sujet, d ’un sinus à l ’autre.
On pe u t d ire d ’ une façon générale que la c a v ité sinusale est plus développée chez
l ’adulte que chez l ’e n fa n t ; p lu s gra n d e égalem ent chez l ’ homm e que chez la femme
Sa capacité m oyenne est de 11 à 12 centim ètres cubes, et l ’ on conçoit que des corps
étrangers d ’ un c e rta in v o lu m e puissent s’ y loger et y rester méconnus, un certain
temps to u t au m oins.
C e lle c a p a c ité p e u t a tte in d re p a rfo is 25 ce n tim è tre s cubes ; p a rc o n tre . chez certains sujets, elle pen;
■ se réduire à 2 c e n tim è tre s cubes (S rs u n c ! J a c o b ). I l existe donc é côté de sinus de dimensions moyenne-
de grands sinus e t de p e tits sinus.
n. G ra n d s s in u s . — Les grands sinus (tig . 3 8 ", B ), ré s u lte n t d'un e résorption osseuse exagérée ; Jj
cavité sinusale se c o n tin u e dans les os v o isin s p a r des prolongem ents qu i i peine ébauche- dans !•*- d n u -
d 'u n dé velopp em e nt o rd in a ire (fig . 387, A ), s o n t, au c o n tra ire , très marqués dans le cas p a rtic u lie r
Ces prolongem ents s o n t au n o m bre de c in q , s a v o ir : 1° en h a u t, en a v a n t et en «lcd n - , p r . . •
o rb ita ire , creusé dans la branche m o n ta n te du m a x illa ire sup érieu r, en a va n t du canal l.ic ry m o nasal
e t dans l ’épaisseur m êm e du re b o rd in te rn e de l ’o rb ite ; 2 ° dans l ’angle nn lé ro-externe le p r
Les tro is types de sin u s m a x illa ire : sinus de dim ensions moyennes ; B, grand sinus ; C, p e tit -inus.
a, pruloiuoMiuMit Unite* l'a p o p h y s e m o n ta n te «lu m a x illa ire «ultérieur. — b, prolongem ent m olaire. — <\ prohw uem ent
m üatln s u p é rie u r. — if »irulongcm<*nt alvé o la ire . — *. lim ite en p o in tillé de la p o rtio n du «Inua m a x illa ire q u i e *l cachée fc ta
rue p a r l'tw m ulai re.
M ta r (l'JOS) il résulta que K- unu»,mémo les plus polit?, ont uno cupacité qui nes’abftisso pas au-dessous
«le 3 wolunétres cubes, alors même quo la cavité sinusaJc est pleine de pus, si ce pus provient d ’ un autre
-,nu- auquel I* sinus maxillaire sert simplement de réservoir. Au contraire, lorsque le pus contenu dans
fo »inus mnlillairv osl sécrété par les parois mêmes déco sinus, colles-ci sont épaissies un point quo la
Les deux variétés de petis sinus maxillaires : segment de coupe horiiontalc de In région
naso-maxillnlro, passant par lo cornet inférieur.
V. t n * rrfrtdeeem enl ‘lu rin i» par é|«*LviUsrmcnt considérable do la i>arol :uUérleure de la ca^fltd slnusalo. B . ty p e
4 t M i n i m a l «la «Juin par excavation uacérée do la pnm l antérieure c i «lo la paroi nifcrilque.
I. amui n t a iilla ir e — 2. paroi anté rieure. — 3. paroi ru e n liq u o . — 4, méat in fe rie u r —5. cornet In fé rie u r. — G. clolaon de*
fiMK» jüvak».
ripa nte du sinus ost ronsiil^rtblctnonl r^duito et oscille entre un tiers do centimètre cube et zero.
La capacité sinutale r*L mesurable cliniquement par Tinjection suivie d’aspiration du liquide dans
une wrinjrue giuiluét. * •
est plus ou moins cachée par la bulle ethmoîdale et recouverte par le cornet moyen,
il nous sera facile de comprendre pourquoi le cathétérisme du canal maxillaire est
à peu près impossible (Z u c ke u ka n d l ) et pourquoi, en pratique, il est préférable
de ponctionner le sinus par le méat inférieur, lorsqu’on veut s’assurer s’il est ou non
le siège d ’ un épanchement.
Nous ferons remarquer, en terminant, que la situation du canal maxillaire à la
partie supérieure et antérieure du sinus favorise la rétention des liquides dans la
cavité sinusale, quelle que soit la position de la tète et, par suite, facilite son infec
tion. Cette prédisposition du sinus maxillaire à l'inflam m ation est encoro augmen
tée par ce fa it, déjà signalé plus haut, à savoir que, s’ouvrant dans le point le plus
déclive de la gouttière de Tunciforme, il est en quelque sorte le <t collecteur > de
toutes les sécrétions qui s’y déversent et en particulier des sécrétions ethmoïdo-
lrontales. De fait, dans les cas de sinusite frontale ou d’ethmoïdite antérieure, on
troüve à péu près toujours du pus dans sa cavité. Dans ces cas, tantôt le sinus m axil
laire sert uniquement do réservoir, mais n’est point malade : il s’agit d’ un i ein-
pyèmo », facilement curable ; ta n tô t le sinus est malade et il s’agit d’ une « vraie
sinusite » m axillaire, dont la cure est autrement difficile. Rappelons à ce propos que
la recherche de la capacité du sinus, faite suivant la méthode de M a u u (p. 534).
perm ettrait de distinguer l ’ cmpyème de la vraie sinusite.
6° Exploration et voles d’accès. Le sinus m axilla ire peut être exploré : 1° par
le procédé d it de la transillum ination ( méthode d'ileryng) ; 2° par le cathétérisme
de l ’orifice m a x illa ire , dans la gouttière de l ’ unciform e ; 3° par la ponction de la paroi
externe du m éat in fé rie u r. De ces trois procédés d’exploration, le plus couram
ment u tilisé en clin iq u e est le procédé de la tra n sillu m in a tio n . Il est basé sur la pro
priété q u ’a le m a x illa ire supérieur de se laisser partiellem ent traverser, lorsque
lo sinus est no rm al, par les rayons émanés d’ une source lumineuse pincée dans la
bouche. L ’ expérience n dém ontré quo lorsque la cavité sinusale est rem plie par
un épanchement p u ru le n t ou par des fongosités, la translucidité norm ale du m a x il
laire d im in u e ou fa it môme com plètem ent défaut du côté lésé.
Le sinus m a x illa ire est accessible per trois voies (fig. 384 et 3So) : par la voie
buccal*', par la voie nasale, par la voie o rb itaire . En suivan t la voie buccale, on
peut pénétrer dans le sinus : 1° par l ’alvéole des grosses molaires ; 2° par la paroi
antérieure, soit qu ’on pra tiqu e seulement la résection partielle de cette paroi ou
bien lu résection to ta le «lo L oc-C a l o w e l . - En suivant la voie nasale, on peut
atteindre le sinus, soit pa r le méat in fé rie u r (ponction de L ic h t w it z , résection lim i
tée de L u c , résection ttendue de C ia o u f ) soit par le méat moyen (résection partielle
do R e t u i ). — Q uant à la voie orbitaire, elle a été suivie par R o c iif t , V a x d e .nuoschk
536 TÊTE
ARTICLE IV
A P P A R E IL DU GOUT
(l a n g u e )
Les élém-'uts non eux destinés à ûtro impressionnés par les saveurs so trouvent
disséminés A la surface extérieure de la langue, qui, de ce fait, peut être considérée
comme représentant l ’organe du goût. Mais la langue n’est pas seulement l ’organe
du goût : en raison de sa structure essentiellement musculeuse, elle joue encore un
rêle important dans la mastication, dans la déglutition, dans la succion, enfin dans
l’articulation des sons. Ce sont même les troubles de oes dernières fonctions, plus
encore que les troubles du goût, qui donnent aux maladies de la lnnguo leur phy
sionomie clinique.
A) — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
A l'élnt normal et ou repos, In longue occnpo la cavité buoculo, qu’elle rem plit à
peu prés complètement. Incluse dnns l ’espace parabolique qu** circonscrivent les
arcades dentaires, elle fait corps, ainsi que nous l ’nvona vn, avec le plancher do la
bouche, dont elle uYst du reste, qu'une portion modifiée (voy. p. 278).
Elle est située au-dessous de In région palutine, nu-dessous des deux régions sus-
Itvuldienne et sublinguale, immédiatement en avant do la région pharyngienne,
qu'elle contribue A former.
Lorsque lo longue te contract*», elle pénétre entre Iub areodos dentaires et peut
sortir hors dp» la e.ovité bucculu. On conçoit que, Juna ees condiţiona, clic puisse
être mordue, parfois même sectionnée complètement par les dents. Dans certaines
affections, aile présenta des dimensions telles, qu'elle no peut plus être contenue
dans la loucha. Elle proéinine alors, d’unn part, vers lo pharynx et fait saillie, d'autre
port, & l ’extérieur à travers J'orilica buccal. 11 en est ainsi en partinulior dans les
vlo\silei ai ça (s et dans celle maladie congénitale quo l’on nomme la macroglossie.
Dons co dernier cas, elle acquiert des dimensions colossales, pi ridant hors do la
bouche, luxant et dèviiuil les dents, amenuul même l’atrophie du maxillaire infé
rieur par l'obstacle qu’elle apporte nu développement de cet ns.
La langue, avons-nous dit, peut être ronsidérêo (et c'est d’ailleurs exact au point
du vuo embryologique) comme une masse musculaire néu des arcs osseux qui sou-
lit nnonl In gouttière du plancher buccal, masse musculaire qui, soulovnnt la mu
queuse buccal»» et s’en coiffont, fuit saillie è l.a fois don» la boucl e ot dons le pharynx,
bille présente deux portions (flg. 399, p. 661) : 1° une portion visible dans hi cavité
A P P A R E IL DU GOUT 537
1° — P o r t io n f ix e ou r a c in e de la lan g u e
La racine de la tangue est constituée en grande partie par l’origine des muscles
hyo-glosses et génio-glosses. Comme nous l ’a\ons déjà vu (p. 278), elle forme 1
paroi interne de la loge sublinguale. On peut la considérer comme le segment d’in
sertion de la langue. Par sa racine, en effet, la langue s’attache : j
a) Aux apophyses geni du maxillaire inférieur, aj-dessus des mylo-hyoldien-
et des génio-hyoïdiens. Ce point de fixation de la langue au maxillaire inférieur
Tempcclui de basculer en arriére et de tomber sur l ’orifice supérieur du larynx :
aussi, lorsque dans une opération sur l’os de la mâchoire (résection) ou dans un.'
amputation do la langue ce point (l'attache a été détruit, voit-on se produire des
accidents graves do suffocation. Il suffît d’ordinaire pour les éviter, dans l ’ampu
tation de la langue par exemple, de passer un fil dans lo, moignon restant et de le
fixer au pansement ou aux dents : on.donne ainsi un point d’attache artificiel à la
langue. On évitera, de mémo, la bascule en arrière de la langue après la résection
de la mâchoire inférieure, si l’on fait porter le trait de scie, non pas sur la portion
médiano do l ’os, mais en dehors d’elle, de façon à ne pas intéresser les apophyses
géni ot, par conséquent, à respecter les muscles génio-glosses ;
P) A u corps el à la grande corne de io s hyoïde : grâce à cotte insertion do la langue
sur l’os hyoïde, il est possible, en la tira n t hors de la bouche, d’attirer on haut l’appa
reil hyoïdien et, on mémo temps et par son intermédiaire, le larynx ; el voilà pour
quoi, la traction do la langue est le temps préparatoire do l’examen luryngosco-
piquo. L a d o rd e a montré quo l’excitation laryngée, qui résulte de c.ette manœuvre,
est susceptible do réveiller le réflexe respiratoire, lorsque ce dernier est inhibé :
u’est sur cette propriété qu’est basée sa méthode des tractions rythmées de lu langue,
pour rappeler à la vio les sujets qui sont en état de mort apparente.
La langue est encore maintenue en position par les muscles des piliers antérieurs
du voile du palais, qui viennent se perdre dans son épaisseur ot dont la section, au
ras do la langue, permet d’a ttire r ou dehors de la bouche une grande portion de cet
organe et d’en pratiquer l ’extirpation par les voies naturelles. En plus des muscles
du pilier antérieur, nous citerons encore, parmi les moyens de fixité de la base de
la langue, les muscles pharyngo-glosses et aussi la muqueuse buccale, laquelle se
continue directement avec la muqueuse pharyngienne.
2° — .P o r t io n m o u il e i »e l a lan g u e
5 3 8 t ê t e
Ix> segment buccal, en elTol, est exclusivement gustatif. Visible dés que le sujet ouvre lu bouche,
vrs Usions échappent difficilement & l'examen et sont aisément abordables parla cavité buccale.
Au contraire, le segment pharyngien ou base de la languo ne présente aucun corpuscule du goût
et par conséquent ne joue aucun rôle dans la gustation ; mais il est occupé par une véritable amygdale,
ramyţdale linguale, dont la pathologie ne ressemble en rien A celle du rosto de la langue. Il fa it saillie
dans cette partie de la cavité pharyngienne que nous avons décrito plus haut sous le nom de oro-pharynx ;
il en résulta qu’il n'est explorable qu'au moyen du laryngoscope, ot que, pour l’aborder, le chirurgien
doit souvent $1* créer une voie artificielle. Il convint donc et nous ne saurions trop insister sur ce point,
Je distinguer nettement le segment buccal du segment pharyngien ou base de lu langue.
. **1 J,
1° Segment buccal — Le segment buccal est la por tion de la langue q u i se tro u v e
dtuée<*n avant do l ’isthme du gosier ot du V lingual. E lle est sensiblem ent h o ri
zontale et revêt, dans son ensemble, la forme d’ un cône a p la ti de ha u t en bas, d o n t
1*' sommet, encore appelé poinle de U langue, serait incliné en a va n t. Ehvisagée
au point de vue de sa configuration extérieure et de ses rapports, elle nous offre
A considérer deux / accs, l’ une supérieure, l’autre inférieure, e t deux bords
latéraux.
a. l'ace supérieure. — La face supérieure ou dorsale (fig. 390) est. en ra p p o rt
avec la voûte palatine. Elle nous présente un sillon médian sur lequel v ie n n e n t
s'implanter régulièrement dos rangées de papillés, à la manière des barbes d ’ une
plum*- sur sa tige Ces pupilles, distinguées en papilles fongiformes et en p a p ille s
filiformes d ’après leur forrno extérieure (voy. les Traités d ’anatom ie d e scrip tive ),
donnent à la face supérieure do la langue un aspect tom enteux to u t p a rtic u lie r et,
au toucher, une sensation do velouté.
A su lim ite postérieure, la face dorsale du segment buccal de ia langue nous pré
sente le V lingual, que forment les 9 ou 11 papilles caliciformes. Ces papilles, v o lu
mineuses et toujours très visibles, se disposent en deux séries linéaires, l ’ une d ro ite ,
l'autre gauche qui se dirigent obliquement d ’arrière en avant et de dedans en dehors :
elles forment, dans leur ensemble une sorte de V, dont le sommet est postérieur
et dont les deux branches se dirigent, en divergeant, vers les bords de la langue,
qu’elles n’uttoignent jamais : elles s’arrêtent toujours, en effet, ft uno certaine d is
lance de ce bord. La papille qui oooupo le sommet du V est la plus volum ineuse.
Uft peu en arriére de celte papille, par conséquent A l’ union de lu p o rtio n buccale
et do la portion pharyngionno de In lunguc, su trouve une p etite dépression plus
ou moins accusée et plus ou moins profonde, qui porte le nom de trou borgne de
la langue ou encore de foramen cæcum. Elle est le vestige do l’évagination uux dépens
de laquelle 6e constitue, chez l ’embryon, la portion médiane do la glande th yro ïd e
ou pyramide do Lnlouetto (voy. / légion thyroïdienne). La partie supôriouro de cette
évagination, que l’on désigne encore b o u s le nom de conduit lingual ou conduit thyréo-
glosse (lits ), bo résorbe vers le deuxième mois de la vio fœtale. Quelquefois, cepen
dant, elle persiste sur une longueur plus ou moins grande et forme alors un to u t
petit canal connu s o u b le nom do canal de Bochdalek. C’est aux dépens de ce oanal
que se développent les kystes mucoulrs congénitaux de la base de la langue, les goitres
de la base de la langue.
La face supérieur© de la languo est humide et rosée ft l ’état norm al. E lle est au
contraire sèche, noirâtre (langue rôtie) dans Iob infections générales graves, la fièvre
t y p h o ï d e par exemple : il existe cependant, uno affection bénigne, mal connue
d’aillours quant ft ta pathogenic et décrito sous le nom do langue noire. Dans la
APPAR EIL DU GOUT 539
plupart, des affections du tube digestif, elle est blanchâtre, parfois couverte d’ un
enduit jaunâtre (langue saburrale, langue chargée).
Dans certains cas où la langue est irrité e d’une façon chronique, en p a rtim li’
chez les fumeurs, on v o it se développer, sur sa face dorsal*'. d* s pi. ju* s d'un*
ration « blanc de porcelaine ». Ces plaques, qu’on observe encore, quoique moins
souvent, sur les autres parois de la cavité buccale, constituent la leucoplaste buccale,
affection qui est peu grave en elle-même, mais qui se transforme fréquemment
en epithelioma. Parfois la muqueuse linguale prend un aspect ridé qui lui a fa it donner
h1 nom expressif de langue scrolale.
Faisons remarquer en passant que, en raison de ses fonctions, la languo est, sur
tout pour le sexe masculin, un organe qui se trouve soumis à des causes d ’irrita tio n
constante. Il en résulte quo c’est sur In langue que s’observent de préférence les
affections qui t se localisent » sur les points irrités : nous venons de mentionner
lu leucoplasio : signalons encore les plaques muqueuses de la syphilis secondaire,
les gommes et les lésions scléro-gommeusos de la syphilis tertiaire, enfin l’ épitlié-
lioma ou cancer.
h. Face inférieure. — La face inférieure de la langue repose tout entière sur
la fj\ce supérieure de la région sublin
guale. Il arrive parfois, à la suite d’ u l
cérations ou de plaies occupant cette
face inférieure, que les adhérences
s’établissent entre elle et le plancher
buccal. On conçoit que, en pareil cas,
la mobilisation do la langue disparaisse
(d’où le nom d'ankyloglosse donné à
cette affection) et que des troubles sé
rieux de la mastication, de la dégluti
tion et de la phonation en soient la
conséquence. La face inférieure de la
langue nous présente (fig. 391), elle
aussi, sur la ligne médiane, un sillon
antéro-postérieur, auquel fa it suite en
arrière un im portant repli do la m u
queuse. que nous avons déjà étudié en
décrivant la région sublinguale : c’est
Iè filet ou frein. Elle est, de chaque
côté du frein, lisse, gris rosé et laisse
voir par transparence les veines ra-
nines ; elle se colore en jaune plus ou
moins intense chez les sujets atteints
d’iotôre. En dehors et près dos bords
de la langue, elle est irrégulière, fran
gée et comme déchiquetée.
c. Bords. —
libres et arrondis, répondent aux a r
cades dentaires, ainsi qu’ aux dents,
qui s’y implantent et sur lesquelles ils
frottent duns les divers mouvements
de l’organe. 11 en peut résulter, lors
qu’une de ees dents est cassée ou
cariée, ou même simplemnet usée,
l’apparition, sur les bords et parfois
sur la face inférieure de la langue,
d’ulcérations simples. Ces ulcérations
guérissent rapidement quand on a
enlevé ou régfllarisé la dent en cause.
Un se gardent bien de les confondre
avec les autres ulcérations, de nature
plus grave, que Von observa fréquemment sur la langue, nous voulons dire les ulcé
rations syphilitiques, tuberculeuses, cancéreuses.
A P P A R E IL DU GOUT S'il
b. Extrémité supérieure.
L ’extrém ité supérieure ou an
térieure de In portion verticale
de la langue se continue avec
In portion horizontale à par
t ir du V lingual.
t. Extrémité inférieure.
L'extrém ité inférieure de la
base de la langue est unie à
la face antérieure de l ’épi-
F ig 3VS g lo lle par trois replis à direc
l'harv u x b u u a l. tion antéro-postérieure (fig.
(V ite fu .u r i ' - l su* I* 0 » rtlr p.ltrw ar» U f a u lt CiS. |>. 310 l
393) : oo sont les replis glos-
I f t L - . t ü . lu uuiw s. t d u m o n ci. .u n im r t m tme i- u t a k u tlv i $o-ipigU>ltiques> que l ’on dis
Iw ireli> ii )n tiM4i>« Rlittv-nssl'iUiiiHaJ
I. Iia u o ii ntciui., — t> l-n u u li iliettc Ou V liu r» J S. AnijK<Ule tingue. d’après leur situation,
liiitn a tt ). it iJ i c iu a o - c iv M lliiii* nn-0i»ii. rv»Jl stluœ -cel-
*lUÜiiU* U lin l - S. tcM ttlii en médian et latéraux. Us sont
constitués chacun par un p e tit
paquet de UIuvb conjunctives, auxquelles viennent se mêler quelques fibres musou-
APP A R E IL DU GOUT 543
Les relations intim es que présentent la base de la langue et l'épiglotte nous expliq: • >t : r i ;
pendant le douxiôme temps do la d é glutitiori, la base de la langue peut refouler en arn r-
qui so couche alors su r l'o rific e supérieur du la ry n x et empêche les aliments de p nétrer d u s ■
cavité. Elles nous exp liq uen t encore pourquoi, lorsqu’ on tire fortem ent la langue en dehors de . i bou> ! •
on entraîne avec l ’épiglotte et ou découvre en même temps l ’orifice supérieur du laryn x V
la manœuvre 5 laquelle on a recours pour dégager la glotte et permettre à l ’ a ir fa< il<
mont dans les poumons, lorsque, pendant l ’ anesthésie, le malade asphyxie. C’est • iiemeut 11 m m.i u\
que l ’on fa it exécuter au sujet dont on examine le la ry n x avec le m iro ir larync ■-cnps;u ' ,<mme n
l ’avons déjà d it plus haut.
C — CONSTITUTION ANATOMIQUE
3" Muqueuse. — Nous avons étudié plus haut le morphologie norm ale et patho
logique de la muqueuse linguale on décrivant les faces et les bords de la langue.
Nous n’ y reviendrons pas.
Nous ajouterons seulement que oetto muqueuse présente son m axim um d’ épais-
seur à la face dorsale de la po rtio n buccale de la langue et, qu’ à ce niveau, elle adhère
intim em ent aux fibres musculaires qui prennent insertion sur elle. A u contraire,
-SU T PITE
à la faoo inférieure' de lu langue et un niveau d e la luise, elle est séparée du plan
musculaire sous-jmienl par une celluleuse lâ c h e . Cette disposition s’observe notam -
nient au niveau de l ’amygdale linguale, ce qui nous explique pourquoi l’inflam m a
tion de celt»’ glande peut s'accompagner de péri-amygdolite.
Pi$. 39 i.
Mdx.li.->, s i o - x . i u r f l n r r f * du lu I. iiiij iio : | i I j i i « u p a rflc ie l.
Ir'A nglr « i k v i f i d tU m ^ v tlU K - îu fo n co r woi »m réaà^üe* - Lo m u t ic t u f lo lir o M U n a cto ttk-Mud »ii| l*u* Il tuiuHUd
^tsn i i» ) « r u m in i« i* r Jé U m u U A illü d id . U u * u | & U g l^ ia l» •u U ln gu a to . c il* a dlo tu u h on A r<’
pnwiüii #s4MutiU1k #>df»U.*4 mv»«Jlc <*x*w*U.
d t U iU « v k w *» *-m *llL b k li» . M K I* k |u u lca 4 «UM O t «m’c lla f i l MJ»o ‘ lu t u y l o b y o l •
M U U a l y . IM w rift» . - 8, à r t t n « u ld in jo u lo «'aim «U vuio> uni * * * • % 8*. m u to a a T V W tld U iu u « -
^>i.y»0 'tH » - S, â r U n - lum i» «uyetteurc, — 6, vUfuUdo la U m . — 7. lu g u lilru lu toiri? —
8, <l»WKH t f WmlnhU in, — lü, y,uwli4u — IL, UvuiO v d t*m \ ti.y ro Unuuo-fuclal — 1*.
- id , -M hp'àik — II» ta«!f s n *u l kryoVkfe*. — 15, cau-gUm lyu<i4uMi|iU) — 1U, eam l il*i WUnrtou
li», ««nia* jhïoacjuur «U «.llaaguiquf, — |1>. uiaok&bs . — tio lUAiilUin» lu k r itu r - 8 K pMry<oWi#i)
12* fţjrk» gt**». «IJ, <**rk*-&yAllOü — ï l , olffc» piniyogldu. — Uyogl vHN* . —
H. Ç9Ù*s+ya* —lïr, uctf Uuÿ*ii
Le- nombreux rameaux q u i unissent ce- artères -o distribuent aux muscles ot A la muqueuse Leur
situation au m ilieu do libres inusüuKtirvs, qui su rétractent lorsqu'elles sont sectionnées, on culm inant
et en cachant les v u is m m u x intéressés avec olios, explique la d lR kulb l de l'hémostase directe , si bie^’
AN \TOU I K i O OCH W'Ulc'CH. T. t, V* tO U . 34
T Ê TE
qq* beaucoup Je chirurgien* pratiquent pre ventivomenUaligature des deux artirvs linguales à lour o r i
gine. lorsqu'il doivent taire surla langue uni) intervention importante, telle par excmplo que l’amputation
(cancerde U langue). Il importe desavoir, cependant, qne la suture de la plnio est siilDsanto pour a rrê te r
l'hémorrhagie, A la condition toutefois que toute la tranche — d’uno face à l ’autre — de la langue soit
comprise dan* l'anse du (11.
b. Veines. — Los veines de la langue form enl trois groupes, les veines profondes,
)•’> i eûtes dorsales et Jes veines ra nines, lesquelles convergent vers le bord posté
rieur du muscle hyo-glosse et s’ y réunissent en un tronc comm un, la veine linguale
proprement dite. Cette veine se je tte dans la ju g u la ire interne, soit directem ent,
soit en se fusionnant préalablem ent
avec la veine faciale et la veine th y
roïdienne supérieure, p our fo rm e r le
tronc thyro-linguo-facial. Nous le re tro u
verons plus loin \ propos de la région
6U 8-liyoldiennc.
c. Lym phatiques. — Les ly m p h a
tiques de la langue o n t été d é co u ve rts
en lS 'î? p a r S a p p e y, q u i en a do nn e
une d e s c rip tio n aussi e xa cte que dé
taillée . Ils ont, été é tu d ié de n o u ve a u
e t to u t ré ce m m e n t p a r K ü t t n e r en
1808, et p a r P o i r i e r en 1902. E n ra iso n
de la fréquence d u can cer de la la n g u e
e t des o p é ra tio n s que le c h iru rg ie n
essaie d ’ opposer à c e tte a ffe c tio n , lu
connaissance des g a n g lio n s tr ib u ta ir e s
des ly m p h a tiq u e s lin g u a u x présente
une gra n d e im p o rta n c e p ra tiq u e .
I l résulte des tra v a u x p ré cité s que
PMf. 3‘J.S. les lym phatiques de la m uq u e u se et
S c lu n iii J e * l, v iii|ih a llq u i> * J e la In n n iie . des muscles de la langue s’ a n a s to m o
sent largem ent entre eux d ’ une p a r t
On > m n « n U , vu» eu l r » n n île lu pruo. I» lantru» (m
l - i m i a l a d lfu e ltlq u e r l ureo byufcllcn (en n u a e et, d ’autre p a rt, d ’ une m o itié do la
«ta»), U a u u U 't* prim ai» » im n m ^ /ihuvi. In rrin e Jucu-
In liv interne r * iO x .la in I r a ganglion» m i t en td ru 'oncé langue à l ’autre. II fa u t donc a d m e ttre
L * e rlu riiM u t f n x ip a ,U» ro lle c tru » Ir m p lu lld u t* noat
todlquM ţ u r iW i M d e u . quo dans le cancer do la langue, b ie n
a ganglion eue-Uyuldit-iu a iid la in — ft. gaitg llu nj »nui quo la lésion paraisse souvent lim ité e
m a u lU ite *. — t , e . f , lA itfU ,u n du U « tata » n ru tM In n u e :
«■ CxnaUoi lia r * Im io c Ilâ U in a u l du p o in t oft le
à une m o itié de l ’organe, les g a n g lio n s
* « u tn im U n r u i du dlgaaUique enta» In JuguUlru. r a t du côté opposé sont presque fa ta le
I» « u r f l r n p rfu rlp u i ; c . ranglOui M l lut liD iM ftdlatcuiaiil
nu d a a o t du p o in t où rum o -liyu ld le n em ite In Jugulaire. m ent envahis et d o iv e n t être e x tirp é s ,
— d. u n o -lifU .liU i- — e, ilig a tin q u » .
même s’ils ne paraissent pas aug
1, l ‘. o d k r u u t * lyn p b a llq u o » ite U peint» de In langue. —
t - 9 . ruiJm -uun ( la p u U » U U n ie » il» U U ng"« — B. mentés do volume.
ru U e rie u n de u portion m oreno» do eon » a * I» Ungue : lie
r fcreulnn m (Une l'icaia ecur .le u U n»ou. e t [«>ur ru iik U II u Les vuissouux lym p h a tiq u e s so te r
q ui lue urb«nielie* «et flgurtn «u p U a tiU t — i . ro i- m in e n t dans un certain nom bre de
in v - u n île U l'»*e de In Iaugur
groupes ganglionnaires, que l ’ on p o u t
diviser en groupes accessoires et en groupcB p rin cip a u x (fig. 395). — Les groupes
ganglionnaires uecessoires sont constitués par les ganglions sus-hyoïdiens médians
Ct par les ganglion» sous-m axillaires. Les ganglions sus-hyoïdiens médians re ço ive n t
qu»*lquea tro m » lym phatiques venus de l'e xtrê m e pointe dn la langue (P o ir ie r ).
Dans Je plus an térieur des ganglions sous-m axillaires so jo tte n t des ly m p h a tiq u e s
Venus des bords latéraux et da lu p o rtio n m arginale do la face dorsale île la lunguo.
A P P A R E IL DU GOUT 547
1
e__
• Fig. 397.
Musclas, vaisseaux et nerfs de lu lungue, plan profond.
S H » r rtiw n U u n nue dan* U t n n 301 K o plu», on n n a iq u é en partie Iw m tu rlm d lfa e triq u o ot « trlo -h y o ld le n .
C on tre tnoul» et te nerf hTT<u<li*»e pour u u m lre r les urvaute runa-laceiiU . Ou s u 'a le iiirn t pratiq u é de p etite * fe n è 'rt-
• u r l « im uctto e tylop liea e et hyocU een pour m ettre \ découvert d'uno p a rt I n Dicte du ïluM Ut-pharynttlen, d 'a u to -
l* ir t l'unCTo Unsuale q ui août rtouuverta par le* maectae tu queiUun.
I. pofti* pa U rirure do U IfUmle eoas-mutllulrc, avec 1 '. I pmlannemeut qu'elld envoie ou-duiea» du mylo-hyoV-
dlcn. - 2, artère (uriale et t \ ea relue. — S, artère eut llnaiale «‘knuiouU M M t arec, 9'. rameau venu île la «ous-
mentale. — ». mylo-hruhiien. — b. artère lliyrul-lleiiuo «upOrieurr, — 0. carotide Interne, — 7. 'u.u la lro latente. — H,
carotide u o t m . — 0. ctrruu-clèldo-mvtqldlen. — lu. parotide. — I I . Uunc relucux U irro lln zu n l-lu rta l. — 1 2 , artère
llcuuale. — 11, n l u t ü e — 1». nerf (rand brpoclnare — 111. (auction lymphatique. - le , runal de W lmrtou. 17.
lin fu n . — 1S. ventre podériour du dlceelrtquo. — 11», m u id tr r .— W . maxillaire Intérieur. — 21, ptém m ldleti Inlorm-
— 2 ï. rtr ln alne~\ — SI, etrlo-hyoldlru 2». «tTUH>li»rrn«tcn. — dû. ïéulo-hyoldlen. — 2#. liyn-clunc - - 27. Bénin-
t’
tum t — 23. nerf IlucuaJ. ave.-, iti*. l'a n u to u m .e qui l'u u lt h l'tirp u th e e e . — 2U. artère dorsale do In lanirue —
3U. flin n o -p tia rru iic a . — 11. (lande de Blandln-KU hn. — 17, faU ocnui de» im m rlre htylo fh *< e c l tlu au a l In fu riru r réunis.
L IV R E II
R A C H IS
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Nous comprenons sous ce nom de rachis la colonne vertébrale tout entière, avar
les parties molles qu i se disposent sur son plan postérieur ou dor-.d. Comme le
crâne, au-dessous duquel il est situé et d o n t il n’est pour ainsi dire que le prolon
gement, le rachis tire la plus grande p a rtie de son im portance clinique et opéra-
to ire de la présence, dans son épaisseur, de l ’axe nerveux central : c’est, en effet,
la lésion possible de la moelle épinière qui im p rim e aux affrétions rachidiennes
et, en p a rtic u lie r, aux traum atism es, leur’ caractère de haute gra vité et, d'autre
pa rt, leur donne la sym ptom atologie complexe qui les caractérise.
1° Limites. — E ntendu comme nous venons de le dire, le rachis a des lim ites
très nettes. — E n haut, il commence à la base du crâne : pour spécifier, à l ’a rtic u
lation occipito -atloïdien ne et, en arrière de cette a rticu la tio n , à la m oitié posti
rieure de l ’écaille occipitale. — E n bas, il descend ju sq u ’au sommet du coccyx.
Sur les côtés, il confine successivement aux régions latérales du cou, du thorax,
do l ’abdomen et du bassin.
La partie da aquclcUo rachidien qui vient ainsi se placer sous lu peau est, on
le sail, constitué par le sommet des apophyses épineuses. De ce, fait, les apo-
, a H „ t physea épineuses deviennent accessi
bles à la palpation et, comme leurs
rapports sont connus avec la moelle et
les paires rachidiennes qui en éma
nent, elles acquièrent une grande im
portance au point de vue de l ’explora
tion du rachis.- Nous y reviendrons
plus loin.
3° Rôle. — Dans la station debout,
le rachis, par l’intermédiaire de sa
colonne osseuse, soutient lu tète. 11
reçoit d’autre part le poids du tronc
et le transmet tout entier au bassin
d’abord, puis aux membres inférieurs.
Ce rôle du racliis est particulier à
l’homme et aux anthropoïdes : il est en
rapport avec la station bipède. Il nous
explique l ’énorme développement que
prennent les muscles spinaux et, au-
Fiji. 400. dessous d’eux, les muscles fessiers,
Loupe liu riio itU lc <iu rbehis pour m ontrer
pour lu tte r contre la tendance qu’ a le
sa disposition if<*nçrale.
i , aaoptuupr. — i . nortc. — 3. p ra irie aryen». — 4, iic llt *
rachis é s’incliner eu avant sous l ’in
M T fo l — 6 ut 6, p rie u in a p u trl^u e — ;
l'iu u ra o i droit «?t găurite. —û, pr-ilcanlc. — lu, coeur. —
fluence du poids des viscères contenus
11. poumon. — 12. huitièm e vertètvt* «lunule. — 1S. h u i dans les trois grandes cavités thora
tième eût*. A e t B, Yuâe* «Tat'ctffpur le médlarttin poat^ricur.
cique, abdominale et pelvienne. Il nous
explique également pourquoi le rachis, ayant à supporter une charge do plus en
plus lourde au fur et è mesure qu’il se rapproche du bassin, augmente graduellement
de volume de son extrémité supérieure A son extrémité inférieure : les vertèbres
cervicales, on le sait, ont des dimensions moindres que celles des vertèbres dorsales,
lesquelles, A leur tour, sont moins volumineuses que les vertèbres lombaires.
4“ Importance chirurgicale. — Le rachis a acquis, dans ces dernières années,
une* grandi' importance au point de vue chirurgical. Il est utilisé comme voio do
passage pour aborder les régions viscérales placées sur sa face antérieure : c’ est,
en effet, c*n réséquant la portion costala du rachis dorsal qu’on pénètre dans le
raédioatin postérieur ; c’est en traversant la masse sacro-lombaire du rachis lom
baire qu’on aborde le rein ; o'ost en réséquant le coccyx et une partie du sacrum
qu’on atteint le rectum, etc. Nous reviendrons plus loin sur ces différentes in te r
ventions et nous ne faisons ici que les mentionner.
La rachis, lui-même, est l’ objet d'interventions nombreuses. Non seulement on
s’ attaquo au squelette vertébral (redressement forcé des gibbosités p o ltiq u e s do
C a lo t, curettage des vertèbres, lam inectomie, suture de» apophyses épineuses de
CniPAULT, ostéosynthèse par greffe osseuse de ces mêmes apophyses, op éra tion
d’Ai.DEC), mais encore au canal rachidien et A son contenu : c'est ainsi qu’on m et A nu
la moelle, qu’on sectionne ses racines sensitives, qu’on ponctionne le cul-do-sao sous-
arachnoïdien, sdil pour examiner le liquide qu’ il contient (ponction do Q u in c k e ), soit
pour y injecter certains liquides, notam m ent une solution de cocaïne ou de stovaine
(D ie u T u rm a ).
COLONNE VE R TÉ B R A LE PROPREMENT D IT E 555
AR T IC LE PR EM IER
C O LO N N E V E R T É B R A L E P R O P R E M E N T D IT E
1° — A r c h it e c t u r e
r é g io n c e rv ic a le e t s u r to u t à la ré g io n lo m b o -s a c ré e , d o n t la fe rm e tu re e s t b e a u c o u p
p lu s t a r d iv e q u e celle do la ré g io n d o rs a le .
C h o q u e v e rtè b re , p ris e à p a r t , se d é v e lo p p e p a r tr o is p o in ts d ’ o s s ific a tio n p r im i-
Ftg. 40.1.
Les q u a tre types de sputa b illd it postérieur, vus s u r une coupe sa g itta le du la colonne
lombo-aacréo (schéma).
A. sptua ta (M a la te n t ou occu lta : l'apophyse épineuse é t les Lames de la 4* lom baire fo n t defaut : Il u 'r a pas do nml
fo rm a tio n de la n io d lu ni da atw enveloppe». — U, méningocèle : Il y a une tum eur tonnée par la hernie dea méulugca.
— C. m ré ltM T « t,'«'éle : |a tum eur « *l formée pa r un kyste développé dans l ’épendyme. — D . m yrlo-m énlngocèle : la
tu m e u r est form e* par U m oelle lo .u m rU U .n i.ril dt n lo p p e e e t pa r les méninges.
1, nerfs de ta queue da c h o ra l e t 1 \ m oelle. — Z, méninges. — 3, nerf de la queue de cheval adhérant à la peau île
la ia w c u r. — 4 . tum eur constituée par la hernie dre méuluges e t rum plie de liq u id e céphulo ruchldlcu. — B, liq u id .
e é phaln -F a rhldlro e t V . tum eur k y s tiq u e In tra m é d u lla ire form e* pa r une d ila ta tio n du canal épendym alrr ; b ", collection
pé rim e lu lla lre . — B. cul-de-aac te rm in a l d» l'eapaee sous arachnoïdien — L'> IJ ', té ", 1<IT, I . ' . vertèbres lo m h a lrr,,
— B’, H ", etc-, vertèbres sacrera.
C O LO N N E V E R T É B R A L E P R O P R E M E N T D IT E 559
tifs e t c in q p o in ts d ’ o s s ific a tio n c o m p lé m e n ta ire s . — Les tro is p o in ts p r im itifs se
ré p a rtis s e n t com m e s u it : un p o u r le corps, d e u x p o u r les p o rtio n s p o s té ro -la té ra le s
de la v e rtè b re . — Des c in q p o in ts com plém entaires, nous en avons un p o u r le s o m
m e t de l ’ a p o p h yse épineuse, un p o u r le s o m m e t de chaque apophyse tra n s v e rs - ,
d e u x p o u r le corps. Ces d e u x d e rn ie rs p o in ts , en fo rm e de disques m inces, o c c u p e n t
l ’ u n la face s u p é rie u re , l ’ a u tre la face in fé rie u re d u corps ; ils n ’ a p p a ra is s e n t tin -
vers l ’ nge de q u a to rz e à seize ans et ne se so u d e n t au corps des ve i tèbres q n - 1 i - iiic
l ’ a c c ro isse m e n t de la co lo n n e v e rté b ra le est te rm in é , c’ e s t-à -d ire de v in g t a v in g t -
c in q ans. C’ est à l ’ a r r ê t de d é v e lo p p e m e n t de l ’ une des m o itié s la té ra le s de ci
d ’ossific a tio n c o m p lé m e n ta ire s , sous l ’ in flu e n c e d ’ une p re s s io n in é g a le m e n t r é p a rtie
s u r le co rp s v e rté b ra l ( a t titu d e vic ie u s e ré s u lta n t elle-m êm e d ’ u n - in s u ffis a n c e
des m uscles ra c h id ie n s ,, v o y e z p lu s lo in ) q u ’ est due la d é fo r m a tio n de la co lo n n e
v e rté b ra le c o n n u e sous le n o m de scoliose essentielle des adolescents ( H o s rn , Y i k-
m a n n , B o u v ie r , B o u la n d ) , dé m êm e que le genu v a lg u m est p r o d u it p a r l ’ a rrê t
de d é v e lo p p e m e n t d u c a rtila g e é p ip h y s a ire d u c o n d y le e x te rn e d u fé m u r . O n s '- x -
p liq u e , p a r s u ite , p o u rq u o i c e tte d é v ia tio n d u ra c h is a p p a ra ît p e n d a n t l ’ a d o
lescence, ve rs l ’ àge de tre iz e à q u a to rz e ans, c’ e s t-à -d ire au m o m e n t de la p l-m
croissance.
Il existe deux grandes classes de spina bifida, le spina bifida antérieur et t pina . p >te
rieur. Le spina biflda antérieur siège sur les corps vortébraux et s’accompagne de malformations in corn
pntibles avec la vie ; il appartient A la tératologio. Le spina bifida postériour occupe 1 1 partie post-
rieure de la colonno vertébrale. 11 est de beaucoup le plus fréquent, A ce point que, dans le langage
courant, le seul terme de spina bifida employé sans épithète, sert A le désigner. II est aussi de beau
coup lo plus intéressant, car on peut, dans certains cas du moins, lu i opposer un traitement chirur
gicul.
On distinguo quatre vAriétés de spina bifida postérieur ( R e o k m n o u a u s e n , M c s c a t f l l o ). Ce sont
en a lla n t de la variété la plus simple A la plus grave 1° le spina bifida latent 2° 1> ■ m in
gorile ; 3° la myélo-cystocèlc ; 3° la myilo-miningocèle.
~ïæ ~$pina bifida latent on occulta (flg. 403, A) est caractérisé par l'existence d ’ un- -impie tissure vu
tébraie. La moollo est normale. I l n’y a pas de hernie des membranes rachidiennes et, par suite, p.i-
do tum eur. On note cependant assez-souvent, au niveau de la fissure, un dévol-ppum-ut ex.igt-ré du
tissu ccllulo-grnisseux sous-cutané et une croissance anormale des poils.
La méningocèle (fig. 403,13), A son tour, est caractérisée par une tissure vertébrale et par la herni-
au travers de cotte fissure, des enveloppes rachiniennes (plus exactement d e là pie mère et le l'a r e '
nolde, car d’après R e c k l i n g h a u s e n et M u s c a t k l l o , la dure-mère fa it défaut au niveau de la tumeur).
Dans celte hernie on trouve du liquide céphalo-rachidien et, parfois, un ou plusieurs nerfs La moeli
est normale. La co llod io n kystique est située on arrière d’elle ; elle est rétromédullaire.
La myèlo-eystocile (fig. 403, C) est caractérisée, ici encore'"par une fissure vertébrale et par une
tumeur kystiquo fa isa n t hernie au travors de la fissure. Mais cette tumour est formée par la moelle
distendue p a r un kyste développé dans le canal épendymairo : lu collection kystique est intra-
médullairc.
La myclo-méningocèle (fig. 403, D), comme la variété précédente, nous présente une tissure verté
brale cO inc tumeur kystique contenant la moollo ; mais, ici, lu moelle et ses onveloppos sont incom
plètement développées. La moollo, on effet, dans la myolo-meningocèle, est restée A l’état de gouttière
ouverte (on sait, que, dans les premières phases de son développement, I ixo médullaire revêt la tonne
d’une gouttière ouverto on arrière ; puis, bientôt les bords de cette dernière se rejoignent et la gouttière
ho trouve ulors transformée en une sorte de tubo creux dont la cavité n’est autre chose que le canal
épendymairo) ot elle fa it partie do lu paroi même do lu tumeur. La collection kystique est placée en avant
d’ollo ; ollo est pré m idu ltairr.
"Dns quatre-variétés dé spina bifida que nous venons de signaler, la première, c’est-à-dire le spina
billda latent, donno rarement lieu A des indications opératoires : c’est In forme bénigne. Les trois antres,
au contraire, peuvent nécessiter une Intervention chirurgicale, par exemple pour parer aux accidents
infectieux (méningite) résultant d’une rupture do la poche kystique. Or l'expérience a démontré que la
méningocèle seule était opérable avec chances sérieuses do succès ; l’ iutorveution dans lo cas de myélo-
cyslocèlo ou do myélo-niéningocèlo no donne quo des résultats désastreux ( U o e t t c u b r , 1907).
te n t 93 fois sur 100 (P ér é , 1900). Elfes sont assez variables dans leur disposition.
D ’ ordinaire, on en compte trois : une à la région cervicale ; une a la région dorsale ;
une, enfin, à la région lom baire. La courbure cervicale et la courbure lombaire
o nt leur convexité regardant à gauche ; la courbure dorsale a la sienne à droite. Celte
dernière courbure est la plus prononcée; consécutive, d’après Sa b a t ie r , à la pres
sion de l ’ aorte sur les troisième, quatrième, cinquième et sixième \e rtè l res dorsale-,
elle serait due, d ’après P éré et C iia r p y (1903), à l’inégalité des mouvements de
la té ra lité du corps.
b. Courbures antéro-postérieures. — Les courbures antéro-postérieures (fig. 107),
to u jo u rs marquées et constantes, sont au nombre de quatre : la première corres
pond à la région cervicale et est con vexe en gvant : la deuxième se trouve à la région
dorsale e t présente sa convexité dirigée en arrière ; la troisième, convexe en avant
comme la courbure cervicale, occupe ja région lo m b a ir ; la quai' ••me, • <• >r-
respond à la région sacro-coccygienne et dirige sa convexité en arritin . C.es eom-
bures antéro-postérieures v a rie n t beaucoup dans leurs dimensions, suivant les
in d iv id u s , s u iva n t les âges, et aussi su iva n t les sexes : c’est ainsi que, chez la femme,
la courbure lom baire est toujours plus développée que chez l’homme (C haiu'y).
Les m odifications qu’ elles subissent à l ’é ta t pathologique caractérisent le.- aii -
tions décrites sous le nom de déviations de la colonne vertebra (tig. iO i) : di., un
sait qu’elles s’ observent assez fréquemment.
Lorsque ces d é via tions c o n s titu e n t ft elles seules toute la maladie, elles sont dites d é v ia tio n s '
e ssen tie lle s; Iorequ’au co n tra ire elles sont
sym p tom a tiques d ’ une au tre affection, comme
le m al de P o il p a r exem ple, elles p o rte n t le
nom de d é via tio n s secondaires. Les déviations
du rachis, q u ’elles soient essentielles ou secon
daires, s o n t divisées en dé via tions antéro-pos
térieures e t en dé via tio n s latérales. — Les pre
mières com pren nen t elles-mêmes deux types :
1° la cyphose (xorpéç, bossu), dans laquelle la
courbure a sa co n ve xité tournée en arrière et
n ’est en quelque sorte que l ’exagération de la
courbure dorsale ; 2° la lordose (XopSôc, "cour
be)-,—d îi ns laqu elle la courbure a sa convexité
dirigée en a v a n t ; elle no se v o it guère, ft l ’éta t
essentiel, q u ’ au x régions lom baire et dorsale
supérieure^' — Les dé via tions latérales co n s ti
tu e n t los scolioses (a xoX ié ç, to rtu e u x) ; ce sont
les plus com munes des d é via tions rachidiennes ;
presque toutes, lo rs q u ’ elles son t essentielles, ne. ror
siègent ft la région dorsale o t o n t une con- Schéma m ontran t le* trois ly re s vie deviations rachidiennes
voxité d ro ite . (d 'a rrè i Ko 110e t) .
Les diverses inde xions que présente la
colonne ve rté b ra le n ’e x is te n t pas « liez le fcvlus. Elles n’apparai.—eut qu'au m om ent où l ’enfant
commence ft m archer. Elles sont destinées ft bien é q u ilib re r la tête ot le poids des viscères, vie façon
à ce que le centre vie g ra v ité du corps passe par les artic u la tio n s sacro-iliaques et coxo-fomoralcs, 11
en résulte que tou te m o d illc a tio n dans la sta tiq u e du corps s’accompagnera d ’ une m o dification des
courbures vertébrales, d o n t l ’effet sera de re porter le centre de g ravité en su s itu a tio n normale, s itu a tio n
nécessaire ft la s ta tio n bipède. Chez la femme enceinte, p u r exemple, il existe une exagération de la
courhuro lo m b a ire , une lo rd o s e p h y s io lo g iq u e , c'est-ft-dire une ensellure tou jours très marquée, qui
. compense le tro u b le de l'é q u ilib ra ré sultant de l'a u g m e n ta tio n (p ar uii utérus gravide) du poids des
viscères. L a lordose, que l ’on observe ft un degiv si prononce dans la lu x a tio n congénitale de la hanche,
reconnaît encore le même mécanisme.
E u lln , to u jo u rs p o u r la ruêiqe raison, on comprend po urqu oi, lorsq u’une seule dos courbures se
tr a ilvo p rim itiv e m e n t m odifiée les .mires subissent une m o dification secondaire, destinée > compeu-
şer le tro u b le de l ’é q u ilib ra qu i en résulté, d ’où l'a p p a ritio n do courbures dites de c tim p riis u tio n C'est
ainsi que, duns lu cyphose, lu courbure cervicale s’exagéra, tandis qu'au con traire la ro urbu rv lombo-
sacrée se redresse.
a n a t o m ie x o p o e n rru n ju E . — r . i, i * I u it .
«62 R A C H IS
nir plus longuem ent ailleurs), la colonne vertébrale nous offre à considérer : 1° une
face antérieure; 2° une face postérieure: 3° deux faces latérales; 4° enfin, un canal
central, le canal rachidien, renfermant la moelle et ses enveloppes. En raison de
son im portance, ce canal, avec son contenu, sera étudié dans un article spécial
(voy. p. 567).
4° — E x p l o r a t io n et v o ie s d ’ accès
mais îda n'est pas toujours exact, car l ’apophyse de la sixième cervicale
ou celle de la première dorsale peuvent, dans certains cas, faire une saillie aussi
considérable qu’elle. L ’apophyse épineuse de l’axis se trouve, chez l ’adulte, à
5 centimètres et demi, 6 centimètres environ, au-dessous de la protubérance
occipitale externe ; celle de la septième cervicale, à 15 ou 16 centimètres au-
dessous de cette même saillie. On reconnaît encore assez aisément l ’apophyse
de la troisième lombaire, également
proéminente, et, un peu au-dessus de
la rainure intcrfessière, . le sommet
de l’apophyse de la deuxième sacrée
( C h ip a u lt)
Les apophyses de l ’axis, de la sep
tième cervicale, de la troisième lom
baire et de la deuxième sacrée étant
reconnues et marquées, il est o rdinai
rement possible, grâce aux repères
que ces apophyses fournissent, de
trouver et de numéroter exactement
toutes les autres.
Pour contrôler l ’exactitude de la
numération des vertèbres dorsales ou
lombaires, faite de la façon que nous
venons'd’indiquer, et dans les cas où,
pour une raison ou pour une autre, il
n’est pas possible d’explorer le malade
en bonne position, c’est-à-dire la tête
et le tronc fortement fléchis en avant,
on peut encore utiliser les repères sui
vants (fig. 410) :
1° Une ligne réunissant l’extrém ité
interne dcB deux épines do l ’omoplate,
le sujet étant debout et les bras pen
dants, coupe lu colonne vertébrale en
un point qui correspond au sommet
de l ’apophyse épineuse de la troisième
vertèbre dorsale •,
2° Une ligne réunissant le sommet
Lifnos-repèrcs pour O xploralion illniqnp de In
de l’ angle inférieur des omoplates passo
eolnimr YorU'hnili (d'aprte D v p la y , Itn c im iu
«l D )
i muvjuh par le sommet de l ’apophyse épineuse
de la septième vertèbre dorsale ;
3° Un plnn horizontal mené par l’ ombilic répond, en arrière, à l ’apophype de la
troisième lombniro (C u ica u i.t) ;
4° Une ligno transversale réunissant le point culminant des deux crêtes iliaques,
toujours appréciables au toucher, passe par l ’apophyse do lu quatrième vertèbre
lombaire (T i u a u x ) ;
5° La ligne, également transversale, qui réunit les deux opines iliaques posté
riüiires et supérieures répond à In partie moyenne de la première apophyse
saorce ;
6° Lu surface ovalaire sous-oulanec, longue de 1 centimètre^ large de I eonti-
C AN AL V E R TÉBR A L AVEC SON CONTENU 567
metre, qui surm onte ces épines et qui est toujours nettement appréciable au tou
cher, correspond à la cinquième vertèbre lombaire (M orestin ).
Rappelons en te rm in a n t, qu’ à l’état normal, la ligne qui réunit par leur sommet
la série des apophyses épineuses d o it être médiane et régulière ; elle ne d o it pré
senter, n i angle re n tra n t, n i angle sailllant, ni déviation latérale. Lorsqu’il existe
un angle re n tra n t ou, si l ’on préfère, un enfoncement d’ une ou de plusieurs apo
physes, on d o it songer à une fracture de l ’ arc postérieur de la vertèbre avec refou
lem ent des fragm ents vers le canal rachidien. Quand, au contraire, on note une sailli"
anormale et que cette saillie est « pointue, anguleuse », elle peut être consécutive
à une fra c tu re de la colonne vertébrale ou à un mal de P ott ; si elle est arrondie
et plus ou m oins latéralisée, elle est, le plus souvent, le résultat d’une déviation p ri
m itiv e du rachis.
»
' AR TIC LE 11
C A N A L V E R T É B R A L A V E C SON C O N TE N U
La colonno vertébrale est creusée à son centre d’ un long canal, qui s’ étend de
l ’une à l ’autre de ses extrémités : c’est le canal vertébral ou canal rachidien. Con
tinuation de la cavité crânienne, le canal rachidien renferme, comme cette der
nière : 1° le système nerveux central ou névraxe, représenté ici par la moelle épi
nière et 1ms racines nerveuses qui en émanent, racines des nerfs rachidiens; 2 ° un
certain nombre do formations membraneuses, qui enveloppent la moelle, les me
ninges rachidiennes. Nous décrirons tout d’abord le canal vertébral ; nous étudierons
ensuite son contenu, en commençant par les méninges.
S — 1 — CANAL VERTÉBRAL
1° Lim ites. — Le canal vertéb ral ou ennui rnclùdien, constitué par l ’onsembU
des trous ve rté b ra u x superposés, s’étend dans toute lu hauteur de la colonne \
R v< m s
tcb ra le . 11 se c o n tin u e , en h a u t,
avec la c a v ité crânien no. 11 se
te rm in e , en bas, au n ive a u de In
p o in te du sacrum , par une sim p le
g o u tlié ro , o u v e rte en a rriè re su r
!<• squelette, ferm ée p a r une lam e
fibreuse su r le s u je t re v ê tu de ses
parties m olles, g o u ttiè re que l im i
te n t la té ra le m e n t les cornes du
sacrum et du co ccyx (v o v . I{<-
çion xacro-cociygirrm e, t. I I ) .
et aux lames vertébrales. La moelle, plus largo dans la coupe I I (partie moyenne
de ronflement cervical) que dans la coupe I I I (partie inférieure de ce même renfle
ment), occupe la partie centrale du canal. On voit nettement la dure-mère entourer
lo moelle et la séparer ainsi de son enveloppe osseuse : entre elle et la moelle se
trouve l'espare sous-dural ou hypodural, comblé par le liquide céphalo-rachidien ;
entre elle et la paroi osseuse du canal existe l’espace sus-dural ou épidural, ave»,
son tissu cellulaire lèche et h*s veines intrarachidiennes. Nous retrouverons to u t
cela dans le paragraphe suivant.
Le> deux coupes IV et Y répondent imx vertèbres dorsales et, de fa it, on v o it à
droite et. à gauche, sur l'u iio et l ’autre de ces coupes, le corps vertébral s’ a rticu le r
avec la tête de la cèle corres
pondante. Le canal vertébral
est un peu plus é tro it que sur
les coupes pratiquées sur la
région cervicale. Mois il a con
servé sa forme tria n g u la ire el
son diamètre transversal Pem
porte toujours sur son d ia
mètre antéro-postérieur.Quant
è la moelle, elle est re la tive
ment réduite : elle répond, en
effet, dans la coupe IV à la
moelle dorsale, dans la coupe
V à la partie inférieure du
renflement lom baire.
La coupe V I passe par la
Fig. 412. deuxième lombaire. Le canal
F n d jli» du mclits r (impression île lu moelle, en avant vertébral s’ est considérable
l>âr la sailli» du fm g incnl Inférieur, on arriére par l'un m ent élurgi : son diam ètre
p->télK-ur (lo lu r r r lé ljr * sie-jucenlo (d'après Fom .nr).
transverse, qui mesurait
22 m illim ètres seulement sur
In coupe V, atteint in/un loua lit 10 et 32 millim ètres, Il est vrai que la «oupc est
faite ici nu niveau d ’un Iron de conjugaison et qu’elle serait moins large, si elle
avait été pratiquée, comme dans la figure V, au niveau du pédicule. La moelle est
toute petite» : nous sommes, eu effet, au niveau du cône term inal, où, comme on
le sait,, elle s’eflile rapidement. Tout autour d’elle se voient de nombreux faisceaux
radieuhiiroa, lesquels formeront plus lias les racines antérieures et postérieures
des derniers nerfs lombaires et des nerfs sacrés.
1.0 coupe V II intéresse la quatrième lombaire. Le ennui vertébral est très allongé
dons le sens transversal : tandis que son diamètre transversal mesure 34 m illim ètres,
son diamètre antéro-postérieur ne présente que 15 m illim ètres. Nous retrouvons
ici, dans l’ élnî durai, les faisceaux radiculaires signalés to u t à l ’heure, form ant
dans leur on semble la yi leur J r chci'ul. Quant è la moelle, elle a entièrement disparu :
elle n’est plus représentée que par le filma terminale, situé au m ilieu des faisceaux
radiculaires
Enfin la floupo V I I I passe par lu troisièlnQ vertèbre sacrée. Le canal vertébral est,
c o m m e dans lu cioupo précédente, très étendu dans le s e n s transversal. 11 est même
un peu plus birgn, mesurant 3(3 millim ètres au lieu de 34 m illim ètre*. Pur contre,
son diamètre antéro-postérieur s’est fort réduit, il ne mesure plus que 8 m illim è tre '
C A N A L V E R T É B R A L AVEC SON CONTENT 571
Le canal ve rtébral, q u i prend ici le nom de canal sacré, est, comme on le vo it, fort
nient aplati d ’ a va n t en arrière. A son centre, se v o it le ligam ent coccygien de la moelle ;
à droite et à gauche du lig a m e n t les derniers nerfs sacrés et le nerf coccygien, avec,
ça et là, un certain nom bre de veines intrarachidienne'.
culier dans los fractures du rachis et dans le n ia i do P o il, gi'ner plus ou ino in . le fonction... ««■ ut
delà moelle o l se c o m p liq u e r de paralysies plus ou moins graves. C’est ainsi que. dans le. fru elurv.
(Dg. 412), on pe ut v o ir, du f a it des chevauchements des fragm ents, lo canal réduit ù «le. dimensions
lelles que la mnolle est com prim ée, parfois même écrasée. C’est ainsi que, dans lo mal de P o il, un
.•Im-, faisant saillie dans l ’ in té rie u r d u canal (dg. 413), ou des fongosités développées dans le tissu
rcllulo-graisscux é p id u ra l pe uvent le ré tré c ir au p o in t «le com prim e r la moelle et «le provoquer une
paralysie (parulysio p o ltiq u e ). A jo u to n s , cependant, que les paralysies pottiques ne résultent ,. «.
trtüjours, connue on l ’u cru longtem ps, d ’une compression m édullaire par l ’abcês ou les niasses
fungucuses ; elles p e uvent encore re coniuiltre pour cause (et pour certains auteurs ce serait mène l.>
ciuso la plus fréquente) lu pro p a g a tio n de l ’ in fla ritm a tio n à la moelle ou à ses enveloppes (flg «1 «l
3n Parois. — Lo canal v e rté b ra l ost form é, eu avant, par la face postérieure «I'"'
lurps ot tics disques v e rté b ra u x , recouverte par le ligament vertébral commun
postérieur ; en arriére, p a r les lames vertébrales et les ligaments jaunes ; sur les
côté», enfin, pnr ln série tics pédicules et des trous de conjugaison.
Pur l ’ interm édiairo tie ces derniers, le canal vertébral est en com m unirntion
avec le dehors. Il en résulte q u ’ il peut, dans certains cas, ê tre envahi par des p ro
duits pathologiques venus de l ’ e xtérieur : o’ est per cette voie, pour c ite r un exempli-,
que les kystes h ydatique s et les abcès prévertébraux pénétrent parfois dans h*
canal et viennent co m p rim e r la moelle.
Des quatre parois du canal rachidien, la paroi postérieure est la paroi faible.
Enc est, en effet, comme nous venons île le voir, en partie osseuse (lames verté
brales) et en partie membraneuse (ligam ents jaunes). Or, si ù la région dorsale l< -
lûmes sont rapprochées et im briquées et si, par suite, la cavité rachidienne est suf
fisamment protégée, il n’ en est plus do mémo au niveau île s deux régions cervicali' «l
lombaire : dans ces doux segments de la colonne vertébrale, plus purticuiièivm i'nt
duns la région lom baire, les lames sont écartées l*u*i• ib> l ’autr«>, et il est facile «u «
572 RACHIS
poiut de pénétrer dons le canal vertébral avec un instrument piquant ou tranchant,
en traversant seulement 1rs ligaments jaunes.
4° Voles d'accès. — L** canal rachidien est accessible par la voie postérieur'', après
résection do sa paroi postérieure : le chirurgien dégage tout d’abord les apophyses
épineuses et les lames de leur revêtement fibro-musculaire et les résèque ensuite
A la pince emporte-pièce. Celte opération porte le nom de laminectomie.
$ 2 — MÉNINGES RACHIDIENNES
Les méninges rachidiennes (lig. 415) se distinguent, Lout comme les méninges
crâniennes, en méninge dure et en méninge molle, séparées l’une de l’autre par une
cavité séreuse, la cavité arachnoïdienne. Tout comme les méninges .crâniennes égale
ment, elles fournissent aux nerfs qui émanent du névraxe une gaine qui les accom
pagne d'ordinaire jusqu'à la sortie du tissu de conjugaison et qui joue dans la patho
logie de la moelle un nMo assez important (vov. p. 599). Toutefois, tandis qu’au crâne
l’appareil méningé est étroitement appliqué au squelette, il n’en est pas de même
au rachis oil il se trouve isolé des parois du canal vertébral par un espace, qui porte
le nom d'espace stis-dural ou épidural.
C’est par ecl espace épidural que nous commencerons la description des méninges
rochi (tiennes. Nous étudierons ensuite successivement lo méninge aure, Yarachnoïde
et la méninge molle.
1° Espace épidural. — L ’espace épidural (fig. 411 et 411 bis) sépare la moelle cl
ses enveloppes des parois du canal rachidien. Il s’étend depuis le trou occipital
en haut, jusqu'à l’extrémité terminale du canal vertébral en bas. Il existe donc
sur toute la hauteur du ruchis, mais pits au delà : nu niveau du trou occipital, en effet,
la dure-mére adhéra au squelette (fig. 62, p. 89) et cette adhérence se poursuit, comme
nous l'avons déjà vu plus haut, sur toute l'étendue ilo la surface endocruuienne.
Corum*1 nous le montrent nettement les coupes horizontales du rachis, l’espace
épidural présente une cert nine largeur en arrière, autrement dit entre la dure-méro
et les ares vertébraux : c’est là une disposition fnvorublo au point de vue opératoire,
parce que, grâce à elle, il est possible do réséquer la paroi postérieure du canal ra
chidien sans traumatiser la moelle el Res enveloppes. Mais c’est surtout en bas,
1 Certains ailleurs oui considère lo u n ite <l> K t r n ig commit spécial uux lésions dos méninges - pi
unir- ; or. <in l’oteervo rgalemenl dans lo a u de lésion* de. méninges cérébrale*. lorsque riivllu m m u tiu ii
sa prepuce aux méninge* rmdiijJUinne? et aux nerfs radiculaire*. Rappelons que ce signe, dont l« valeur
nu point de vue du diagnostic de* méningite- c*t aujourd'hui universellement reconnue, consiste (inn-
l'impossibilité pour le malade d'arriver .> l'extension complète des ja m b e s quand on le ta il ,i» o o lr dan-
son lit U existe dons In proportion de ÿt) p, Uni de- e.i* diez I'n ilu lle. un peu moins fréquemment chez
l ’enfant (K ia x ia , ltMiBI,
C AN A L V E R T É B R A L AVEC SON CONTENI 573
au-dessous de la deuxièm e pièce sacrée, qu’il nous offre ses plus giandi - d im e n s io n s .
Nous y reviendrons plus lo in , en étu d ia n t îa région sa to -» ■' j a .
L ’espace épidural est comblé par une graisse demi-fluide, que les i’ouu» -it du
mal de P o tt envahissent parfois, en produisant des phénom» n <h
m édullaire plus ou moins accusés et plus ou moins durables,
graisse chem inent des veines volumineuses, les ceints intram / I
anastomoses, to u jo u rs très m ultipliées, elles forment un m ,a
com plètem ent la moelle et ses enveloppes. \
branches du réseau extrarachidien postérieur, ainsi qu ■ 1 >
des apophyses transverses, des apophyses arli» uiair» s. I
corps verté b ra u x. Le réseau veineux intrarachidien est L-r< ■m ■
on pratique l’ o jv c rtu r e du canal rachidien (laminedna-ie). <•; r i - m pu
résulte de sa blessure est toujours abondante. Elle s’ arrête <•<•] n t - i• I
ment par le tam ponnem ent. Dans certains traumatismes d»‘ 1 n: '
les veines intrarachidiennes peuvent se déchirer : il se p n, ,J v i
rachidien, un épanchement sanguin qui peut amener de- phénei en - ,
sion du côté de la moelle (hématorachis).
Fig. 415.
Coupa horiEontale de la colonne vertébrale, pour m ontrer lu disposition des méninges rachidiennes
(acÙm iUique) (T,).
I* iii -JU: èoiüUm , R m 1*. irillon nus lian u iitc h m ir, — ü. ruriiMut a ntérieure*. — U, ra d n m p m té ffo im » . — 4, p lo-uiùro
i r * rn n ff). — ft. Ilcamoubi rie u M r*. — 8, te p lu m p jv té rle u r tic S n irvra li» f. — 7. arachnoïde, avec a. &*jii fe u ille t vla-
< v r* l; A. to n fe u ille t p n rh U ili c, cavité if ld io d ld it D M ou espace suU lu ra ) {en ito lr). — espace s o iu -a n u ln to fih o ii (rn
— • . <1urfe*mèw ( tu ja m k l — 11), m vtux é p id u m l, avoa 10*. 1 0 ', v d t t u iiiU unuihM Jm ine*. — 11, lltfu u ie n t v e rté b ra l
cttfjjm nn poabMeur. — l i , coupe <le la vrrté b rv
§ 3 — M O E LLE É P IN IÈ R E
La moelle épinière est cette portion du névraxe qui occupe le canal rachidien.
Libre à sa partie inférieure, elle se continuo directem ent en haut avec le bulbe et,
576 RACHIS
par l'interm édiaire du bulbe, avec la masse encéphalique. Elle donne naissance,
sur toute sa hauteur, aux racines antérieures et postérieures dos nerfs rachidiens.
Nous nous occuperons, tout d’abord, de la moelle proprement dite. Nous décrirons
ensuite les racines des nerfs rachidiens. Enfin, sous le titre de topographie vertébro
médullaire, nous indiquerons les rapports que présentent avec la colonne vertébrale
la moelle épinière et les nerfs rachidiens.
*
A ) — M O E L L E P R O P R E M E N T D IT E
1° — C o n s id é r a t io n s g én ér ales
\° Forme. — La moelle épinière (fig. 416) revêt la forme d ’ une longue tige c y lin
drique un peu aplatie d’avant en arrière et, par conséquent, un peu plus étendue
dans le sens transversal que dans Je sens antéro-postérieur. Elle nous présente deux
renflements fusiformes, occupant l ’un la région cervicale, l ’autre la région dorso-
lombaire : le premier, renflement supérieur ou renflement cervical, s’ étend de la tr o i
sième vertèbre cervicale à la deuxième dorsale ; le second, renflement in fe rie u r ou
renflement lombaire, commence au niveau de la neuvième vertèbre dorsale et va
en augmentant, jusqu’au niveau de la douzième. Au-dessous de ce dernier p oint,
la moelle s’atténue très rapidement ; elle s’elTile pour ainsi dire à la manière d ’ jn
crayon taillé et se termine en formant une espèce de cône, d it cône te rm in a l L ’em
bryologie et l’ anatomie comparée s’ accordent à démontrer que les deux renflem ent s
précités sont la conséquence de l’ apparition des membres : le prem ier, on 1 suit,
répond à l'origine des nerfs qui sp rendent aux membres supérieurs ; le second à
l ’émergence des nerfs qui descendent dans les membres inférieurs.
2° Limites. — Lim itée en haut par la décussation des pyramides qui la sépare du
bulbe, la moelle épinière se term ine en bas, ainsi que nous venons de le v o ir, par lo
cône terminal. Mais ce cône n ’est pas, en réalité, la lim ite inférieure de lu moelle :
de son sommet s'échappe un prolongement très mince, très délicat, presque filifo rm e ,
qui, sous le nom de filu in terminale, descend au m ilieu des nerfs de la queue de cheval
et prolonge la moelle jusqu’à la base du coccyx
On s'accorde h admettre que la décussation des pyramides répond à un plan
horizontal passant por l'a rtic u la tio n de l ’atlas avec les condyles de l ’ occipital.
Quant au cône term inal, il correspond, chez l’ adulte, au corps de la deuxième
vertèbre lombaire, rarement à celui de la première. Mais sa situ a tio n par rapport
nu rnrliis varie beaucoup suivant Jes Ages : c’ est ainsi que, chez l ’enfant nouveau-
né, la moelle descend jusqu’à In troisième lombaire et même ju sq u ’ à la quatrièm e ;
au cinquième mois de la vie intra-utérine, elle répond à la base du s a c ru m ; au
troisième mois, enfin, elle occupe toute la longueur du canal sacré et descend ainsi
jusqu'à la base du coccyx.
4° D irection. E n v i
sagée au point de vue dr
sa direction,' la moelle
suit exactement les in
flexions de la colonne
vertébrale et nous pré
sente, par conséquent,
deux courbures : une cour
bure cervicale, à conca
vité postérieure et une
courbure dorsale à conca
vité dirigée en avant.
L ’origine supérieure de
la courbure dorsale est
nettement indiquée, sur
le plan anterieur de- la
moelle, par une sorte de
promontoire, sa illa n t en
'avant, qui répond à
l’émergence du septième
ou du huitièm e n e rf cer
vical.
5° Rapports. — La
moelle épinière, comme
on le v o it nettem ent sur
les coupes transversales
du rachis, occupe le
contre du canal rachidien
(fig. 411 et 411 bis). Mais
il s’en fa u t de beaucoup
qu’ello le remplisse en
tièrernent ; il existe to u
jours, entro ello et la
paroi du canal, un espace
considérable. Cette dis
position nous explique, F ig . • it s .
Lu mouUe, vuo «m place
disons-lo en passant,
Un# laru'u ffiiO lro a été p ru tlu iu V tUiid le* uiuwIoü epliiAUt, puis la parul (mslcrloure du canal nwhldieu u p D id o **
éplncimcif. larncN) a ôtO r&dQUfo. On a oiutulto incise. pub ouvert Tutui duiu-uiéricu pour m ettre u dOcouvect la ui vil<
un si'ifiiuMit de oèttf d tfn itrv a m
in
iIIIiM q u I pom unntiwr te pvol uttevii n nul k i i
1, moelle cervlco-bracltiult». — a, duru-mûre. — 3, lU um ent dentale. — 4, racine pœtOrieurv d r la «Ultime
cervicale; i \ racine paetortouro d e là huitièm e p a ire ; 4 ", racine i<.«ti*nuuro de lu trulnlèint* paire dnn»ak* — 3, v tlu w
lntrm«ru4'lii<iiemieH. — d. llfonnaiU w rté b n J oooui nu pun •1
mufciea uplim ux. — 8. iliraiiienh* Jaune*.
A N A T O M IE T O I'U O n A I'IIIQ U E . — T. I , ■S" i c l T .
5;s RACHIS
pourquoi lu moelle pont parfois et dans une certaine limite, échapper à
la compression produite par un fragment osseux déplacé (fractures du rachis),
par une tumeur (tumeurs do canal et de la colonne vertébrale), par dos fongosités
(ruaJ de Pott).
Malgré celte disproportion entre les diamètres do la moello ot ceux du canal qui
la contient, le cylindre nerveux conserve toujours sa position axiale, quelle que
sait la position du troue. Il doit cotte fixité : 1° il sa continuité avec le bulbe,
lequel est lui-ménie on continuité avec la masse encéphalique ; 2° à la présence
du ligament oor»n gicn qui, on engainant le fllura terminale, rattache le cône
médullaire é la base du coccyx ; 3° aux nombreux prolongements pie-mériens,
indiqués ci-dessus (prolongements antérieurs, prolongements postérieurs, liga
ments dentelés), qui, dans toute la hauteur de la moelle, unissent la surface exté
rieure de cette dernière h la surface interne de la dure-méro, laquelle, ne l ’oublions
pas, est fixe*' . Ile-mème au rachis par les gaine* fibreuses qu’elle jette sur les nerîs
spinaux (fig. 416).
antérieur, que lim ite en dehors l’émergence des racines antérieures des nerfs
rachidiens.
P) La face postérieure nous présente, de même, le sillon médian postérieur, tout
superficiel, et, de chaque côté, le cordon postérieur et l’émergence des racines pos
térieures. Ces racines postérieures naissent régulièrement les unes au-de33us des
autres, suivant une même ligne verticale : il existe là, le long do leur ligne d’im
plantation, un véritable sillon longitudinal à fond grisâtre, c’est le sillon collateral
postérieur.
y) Les faces latérales, comprises entre l’émergence des racines antérieures et
l’émergence des racines postérieures, sont représentées par les cordons latéraux.
Comme on le voit, la moelle épinièro so compose do doux moitiés symétriques
nettement séparées l’une de l ’autre par les sillons médians antérieur et postérieur.
Chaque moitié, à son tour, comprend trois cordons : un cordon antérieur, un cordon
postérieur et un cordon latéral.
Fig. 417.
Coupe tra n s v e rs a le de la partie supérieure de la moelle lombaire cher un adulte (d'apre- H i i d
empruntée a l ’atlas de His et S f a lt s u u lt i, gross. * - ) .
ral. Lo cordon postérieur est, partout, nettement délimité. Mats il n’en est pas de
mémo de deux autres : le cordon antérieur et le cordon latéral, en effet, se fusion
nent réciproquement au niveau de l’émorgouoe des rqoinos antérieures et voilà
pourquoi certains auteurs, avec beaucoup do raison comme nous le verrons tout l
l’heure, les réunissent en un seul, le cordon antéro-latéral.
580 RACHIS
b. Substance grise. — La substance grise, placée au centre, aiïecte dans chaque
moitié de moelle la forme d’un croissant, dont la concavité est dirigée en dehors
et dont les deux extrémités, appelées cornes, se trouvent placées l’ une en avant,
c’est la corne antérieure, l ’autre en arrière, c’est la corne postérieure.
La corne antérieure, relativement volumineuse, à contour irrégulier, se dirige
en avant et se termine toujours à une certaine distance de la surface extérieure
de la moelle : on la divise ordinairement en une partie antérieure ou tête et une
partie postérieure ou base.
La corne postérieure, plus mince, plus effilée, se porte obliquement en arrière
et en dehors et s’étend jusqu’au sillon collatéral postérieur. Topographiquement,
elle nous présente : une partie antérieure ou base, qui se continue avec la base de
la corne antérieure; une partie postérieure ou tête; une partie moyenne ou col.
Ajoutons que, à la partie supérieure de la moelle, la base de la corne antérieure*
laisse échapper eu dehors un petit prolongement transversal de forme triangulaire,
qui constitue la corne latérale ou tradus intermédio-lateralis de C l a r k e .
Les doux croissants de substance grise, le droit et le gauche, sont réunis l ’ un à
l ’autre sur la ligne médiane par une bande transversale de même substance, que
l ’on désigne sous le nom de commissure grise.
La substance grise centrale rappelle ainsi dans son ensemble la lettre majuscule H.
Ajoutons qu’ au centre de la commissure grise, sur la ligne médiane par conséquent,
se trouve un canal longitudinal, fort étroit, le plus souvent oblitéré par places,
c’est le canal de Vèpendyme : il s’ouvre, en haut, dans le quatrième ventricule ; en
bas, il se termine au niveau du cône terminal par un petit renflement ovalaire ou
fusiforme, que K r a u s e , <*n 1875, a décrit sous le nom de ventricule terminal de la
moelle.
Fi«. 418,
Coupes horuoiitulos do In moollo épinit'n; (d’opris H eld,
8 .0 .
gros- - f ) I,
I, coune paasaut ra r I» oliniulèuio paire cervicale.— I l parladeuxième
nain- domain. — 111, par la huitième p a ll* donate. — IV , par U premiere
paire lombaire. — V. par la troisième paire lombaire. — V I, p a rla première
paire nacrée. — V U . par la IruKIDnw paire aaoiée. — V l l t par la ciDQuhme
palnt eaerve. , i
. . .
582 R A C H IS
heure du renflement cervical, qui est bien moins développée que la corne antérieure
correspondante. La oorne lutérale n’existe plus.
s) Au niveau du cône terminal, enfin (fig. V II et V III), notre substance grise est
moins volumineuse sans doute qu’au niveau du renflement lombaire. Mais elle est
encore très développée, surtout si on la compare à la substance blanche, qui, elle,
s'atténue graduellement et ne lui forme plus qu’ une enveloppe très mince. Les
deux comes existent encore, mois la ligne transversale suivant laquelle elles entrent
en contact devient de plus en plus large et, déjà, à la partie moyenne du cône ter-
miual, elles ne forment plus, à droite et à gauche, qu’une seule et même masse, de
forme ovalaire à grand axe antéro-postérieur. Leur extrémité est donc arrondie
plutôt que pointue.
3° — C o n s t it u t io n a n a t o m iq u e
A FU , 410. B
Schéma do distribution périphérique dos cou lu s smiclllls contenus dans les divers «céments de la moelle et d »
• racines qui émanent de ces centres : A . vue anterieure : B, vue postérieure.
L is territoires Innerves par les cculres sensitifs de la moelle cervicale sont colores i« reuiu- ; ceux de la u.celle brachiale
supérieure ru bleu Zoned; ceux de la moelle brachiale Inferieure tn bleu cla ir; ceux de la moelle dorsale m Zeüna ; ceux ce la
moelle lombaire en riu l.t ; ceux de la moelle sacrée eu uranor. entln ceux du edne médullaire <n sert. •
Uansebaciue territoire, lia ligues pot m l Iléon séparent les unes des autres les eones Innervées par les dlverser raclure qui
naissent du segment do moelle correspondant.
C*. C*. Ü4. C», C». c r. O», sonos Inuervecs par les ’ deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième, hui
tième racines cervicales. — D l, U *, etc., xoncs Umcrvtes par la première, deuxième, etc . ra d ia - , mal,- — L>. L». etc.,
loues Innervées par les première, deuxième, etc., racines lombaires.— S«. B*. loues Innervées par les première, deuxième,
«le., racines sacrèee.
conim unilont. Elle pa rait sans action sur la sensibilité tactile de evs mêmes territoires, car les impres
sions tactiles et musculaires qui en proviennent passent par lu cordon postérieur sans faire étape ordinai
rement dans les cornes postérieures de lour région : elles continuent leur tra je t, soit par des neurones
plus élevés,soit par lu seule substance blanche postérieure et peuveut ainsi atteindre le cerveau ( ü ia s -
b *t). Cet tu dissociation des sensibilités, autrement d it lu disparition de lu sensibilité A la douleur et de
la sensibilité thermique avec conservation do la sensibilité tactile, porte lo nom île UtssoeiaiioH syrtR-A
g o n ty th iju e . Un l'observe surtout, eu effet, dans la syringoinyélie, maison ne l ’observe pas exclusivement
es; Raci ns
dan» Cette a (Toot u-n, comma on I-.» cru jusqu'en ces dernières années. — Les centres trophiques des os
et des articula lions siégeraient, comme les centres sensitifs, dans les cornes postérieures, ce qui e x p li
querait l'association fréquenta des troubles syringomyéliques et do certaines arthropathies ; par coutre
les centres trophiques des muscles se localiseraient, dans les cornes antérieures. — Quant au x rentres
vasomoteurs, ils occuperaient surtout la formation réticulaire et les fibres qui en émanent passeraient
en partie parles conies antérieures el les racines motrices. Aussi est-ce dans la poliom yélite antérieure
aiguè, affection qui, nous le savons, dé tru it les comes antérieures, qu’on v o it le plus nettement la cya
nose et le refroidissement des extrémités indépendamment de tout trouble sensitif.
Ctiaqne serment de moelle contiendrait done, pour un territoire périphérique déterminé, son contre
moteur, son centre sensitif e l son centre vaso-moteur. Un grand nombre de ces centres moteurs e t
sensitifs sont aujourd'hui connu'. Leur distribution périphérique (ou, si l’on préféré, les groupes mus-
cüluirts et les territoires cutanés qu’ ils innervent) correspond à ce qu’on appello la distribution ra d i
culaire ; autrement d it, elle est la même que celle iL?s racines qui naissent de la moelle à leur niveau.
Nous étudierons en détail ces racines et les io n e l sensitives e t motrices qu’elles tiennent sous leur
dépendance, quand nous nous occuperons de la topographie vertébro-médullaire (voy. p. 600). Nous
nous contenterons de donner, ici, une vue d'ensemble de la distribution périphérique des centres
sensitifs qui se trouvent contenus dans les divers segments topographiques d e là moelle (flg s 19
et 480).
Si d it Orass|!T on suppose le sujet placé K' quatre pattes, la tête fortement fléchie en bas et les
membres dans leur position prim itive, e’est-A-dire tournés’ de 90®, la cuisse en dehors, le bras en dedans,
on <ons la le que : _
t® Vans le cône médullaire sont les centres moteurs «t sensitifs de a portion la plus postérieure du
corp*, du segment caudal : les centres inotours sont ceux de l’unus, de la vessie et des organes génito-
urinaires ; les centres sensitifs innervent la région périnéo-génito-fessière ;
î® Dam la moelle sacrée sont les centres des muscles postéro-extomes du membre in fé rie u r
(muscles rotateurs en dehors de la cuisse, fléchisseurs de la jambe et oxtenseurs du pied) e t
les rentre» qui donnent la sensibilité à cette même face postére-oxtorne du membre in fé rie ur,
la plante du pied comprise;
i Dans la moelle lombaire sonii l-s centres des muscles de In région antéro-interne du membre in fé
rieur (muscles adducteurs, rotateurs en dedans de la cuisse, extenseurs de la jambe) et les centres de
la sensibilité de la même region :
i- Dans h moelle donate sont los rentres moteur* et sensitifs de l ’abdomen e t du dos ;
J® Dan- la partie postérieure ,lr la moelle brachiale (le sujet étant toujours supposé duns la position
sili indiqiiàe ; si la sujet est considéré debout, c’est dans la partie inférieure de la moelle brachiale qu’ il
faut lire) sont les centres moteurs des muscles fléchisseurs du membre supérieur et les contres de la
sensibilité de la région innervée par le médian e l lo cubital ;
6® Dan* la p a rtit antérieure dr la moelle brachiale (dans la partie supérieure si lo sujet est dons la
position verticale) sont les centres moteurs e l sensitifs do ta région innervéo par le rad ia l et lo circon
flexe (extenseurs du membre supérieur) ;
?" D ont la moelle cervicale, enfin, sont les centres moteurs des muscles du cou, de la nuque, du d ia
phragme, ainsi que les rentres sentit ifs do la nuque, de l’occiput, do l ’oreille et de la partie antérieure
du cou.
Mais ce n’est pas lout. JC» plus, des centres moteurs et sensitifs précités, on connaît encore dans
la substance grise de la moelle une série do centres dits réflexes (voy. flg. 430, p. 600). Co sont : dans
le cône médullaire ou mieux, d ’uue façon plus précise, duns les 3® et 4® sogments sacrés1, les centres
des réflexes sphinctériens «no-vésicaUx Ot des rétlcxes génitaux ; dans la moelle sacrée, les centres du
réflexe plantaire et du réflexe du tendon d ’AcliUlo ( I * r e l î * segments sacrés ot 5“ segment lom baire) ;
Jan- In moelle lombaire les centres des réflexes rreinuslériun ( I e'' segment lombaire) e t rotulien
(3* segment lombaire) ; dans la moelle dorsale, lo centre des réflexes cutanés et tendineux de l ’abdomen
(9e et 11® segments dorsaux) ; dan» la moelle brachiale, le centre cilio-spinal ( l ,r segment dorsul) qui
préside & lu dilata tion de l'Iris (voy p, 436) et les rentres réflexes cutanés et tendineux du membre supé
rieur (6® et 7* segments cervicaux pour les réflexes olécranien, des radiaux ot du cu b ita l postérieur ;
H*segment pour le réflexe du cubital an térie ur; 7* ot H" sogmunt pour le réflexe des fléchisseurs dns
doigts) ; dans l<t moelle cerc u-ale enfin, lo centre respiratoire, dont in destruction arrête les mouve
ments do lo respiration (d’oO la m ort Immédiate que l'on observe d’ ordlnnire dans los lésions tru u -
innllque® de cette région).
Il est de régie que, lorsque lu moelle est atteinte par un Ira u m itism o ou est le siège d ’ une lésion
quelconque, les réflexes qui on t leur centre dans U tone léséo soient abolis, e l quo ceux qui o n t lo u r
rentre iu-de»»ous do la lésion soient, ou contraire, exagérés. Ainsi par exemple, dans leè lésions do lu
moelle lombaire, on observera une paraplégie avec suppression du réflexe rotulien (do nt lo contre
siège dans le segment médullaire intéressé) et exagération des réflexes uno-vé»iruux (rétention d 'u rin o
el des matières.) ainsi que du réflexe du tendon d 'A ch ille (trépida tion épileptoïdo), dont los contres
occupent la moelle sacrée suusjaconlo à la lésion
S’il est de règle, comme nous venons de le dire, de constater l'exagération dos réflexes au dessous
1 Sous lo nom de segments médullaires sacrés, lombaires, dorsaux, Ole., etc., on désigne les portions
de moelle qui donnent naissance aux paire* rachidienne* corns pond an tes.
C A N A L V E R T É B R A L A V E C SON C O N T E N U 585
<lu p o in t lésé, nous devons a jo u te r cependunt que cette exagération n'cst pas constante (en particu
lier lorsqu’ il s 'a g it de lésions traum atiques) comme on l ’a v a it longtemps cru. Les ré fle x e peuvent
en effet rester norm aux, ils peuvent mémo être abolis (B a s t ia n , V a n G e h v c h t e n , etc !, ce qui,
d’après B i u s s a u d , sera it dù aux dégénérescences secondaires qui amènent la destruction des nerN r*
■des cellules do la moelle au-dessous du p o in t lésé. Quoi qu’ il eu soit, il im porte de re te n ir que 1V \
ration des réfloxos est, sinon fatale, du moins habituelle et que, lorsque co symptôme existe, il i, m
p o in t do vue clinique, une très grande im portance, car il permet d 'é ta b lir v i i
d u siège de la lésion médullaire.
Rappolons, en terminant, que certains médicaments tels que l'o p iu m , les anesthésiques - ip
prim ent la ré fle ctivité des centres réflexes précités, que d ’autres, au contraire, connue la -try c h m n o ,
l ’exaltent.
4° — V a is s e a u x
Fiff. *23
A rlS m m tru-inl-dullâlrâa, vum aur une coupe lin n zo nlu lv (T.).
a*»—* » m u n d i r p t - — a. r u i n w ■ n lM Iriu w . — I». l u i a a i> i« tr r ie u r ,* — t . a rtrre a pla n ir an t a r ir u n —
<t t*» t ir a i bf» n r >r« Or l'a iU o r rp lu al» p a r U d r u n — <. a u w tn u u » * i n w u n i l i < n tn la r rp ln a lm p o a të rirtm a du
fru i-L r o l rm tim du cAU iln » L — I, U u l l u n i t r a u m n a lr e n t n l u » piu *ir» r - t x t r r li urta r t l r rp lu a lr r u l é r l r i i i r .
*» f » «auaa* w in a u i o n iM Io u n , l ’ u n m û jia n . l ’r u t l r I r lr n t l. — h, V . t w i t u j ic lu r u x p u rtA iiru m , l'u n lu rd la n ,
I’mou» U U aaL — l . arlcr» m rdiane rtiie rtru re , » t w s r , rm ra m e au i pou r le t a l x r r u de TUxvk ; 1 ". ru u rr u ie r u
■ tc u m o l p a o U cura m o n ia riru ro ! l ~ . m u m u ra u p a rlM Iru r pou r l r « r m p ix te jiru n - ; r * " . son m u r a u a na rto m n-
u<ira oom id oni — * . m e r» tu M la n * p .« U rtcu n ‘ — B. I , m i r e r r n d k u la lr» a n lc ilr a t t* — t . 4, a r lir m r a d lru lrlr e *
portd»t*amr — 4. a rU rx r p M Ip b irtq u n du ountun o n U r lr u i. — 8. a r t in a p A rin ltirltu im du ru rd u it Ir lc r o l — T. o r t iiv r
p a n p h m « u a i d a ourdou puaUsrleur — I , m e r» I n lr r t iu d c u lr ln . — #, r u u ü d r l'î p tu iiln n r .
û ' 1* B» I-» n . i n t t — I>o lis u dnSI d r U figure. Itr lie u x eu pointillé ludluuvut l u dlU ricutr U n itu lu i t u o i
I t l m d r U murila. La» <h! fl un rou.aux qui m rti.n l it ltx drnlIW f, lndl«u»nl eu a t a » Uunix 1er ar I Mer qui 1er ail-
tu rn iru l et qui to o l mpfdHUldar, oui lr o i l/ gonrlir d r la ligure. par dm lid llr u i r rttU r de mâinii râleur. Al lut! Ir ter-
rlt.4 i« I « l aliment* pat l'a ftire I , le U n rtlu n I I . par la r t ir o t , le lerrtnBrr I I I . par l'o r tire 8. etc.
riales latérales, toujours fort nombreuses, mais ordinairem ent de petit oalibre, qui
•'engagent dana les trous do conjugaison et arrive n t A la moelle, en suivant, Ipb unes
lo tra je t des raoinoa antérieures, les autres 1« tra je t dus racines postérieures.
Ces différente» artères, en s'anastomosant entre elles dans toute lo hauteur do la
moelle, forment A la surface extérieure de l'orgune, un riche réseau, le réseau péri-
médullaire.
CANAL VERTÉBRAL AVEC SON CONTENU 591
3" Lymphatiques. — Les vaisseaux lymphatiques vrais n’. xist■ut pas plu- au
niveau do la moelle que dans l’encéphale. La lymphe y chemine, d’une part dans
les interstices qui séparent les uns des autres les éléments histologiques, d’autre
part dans un système de canaux spéciaux qui, sous h* nom de su mes périvasculaires,
se disposent to u t au to u r des artères.
5° — V ue u ’ e n s e m iu .e ue l .v m o e l l e é p ix iè u e
aitifSy sont articules avec les neurones supérieurs ou neurones encéphaliques et cons
tiluenl. avec ces derniers, ce qu’en physiologie on appelle la voie m otrice et la von
sensitive.
Nous avons, plus haul, étudié la systématisation, tant anatomique que physiolo
gûpje et pathologique, des cellules de la moelle et de leurs prolongements (cordons).
Nous avons montré, en particulier, qu’ un grand nombre d'affections m édullaires
avaient une prédilection remarquable pour un système cellulaire (l’atrophie muscu
laire progressive par exemple, fig. 425, A, qui n’intéresse que les cellules des cornes
antérieures) ou pour un système cordonul (comme le tabes qui se localise sur les
cordons postérieurs) à l’exclusion d'un,autre : de là le nom de m yélites systêma
listes que Jour donnent les pathologistes, par opposition à d ’autres maladies de la
moelle (parmi lesquelles nous citerons lu sclérose en plaques, fig. 425, B, les com
pressions, Je» myélites transversos), qui touchent indistinctem ent tous les élé
ments nerveux, cellules et cordons, et qui, pour ce m o tif, sont appelées m yélites
diffuses.
11 nous reste m aintenant ù compléter ce que nous avons d it ailleurs du tra je t des
voies motrices et sensitives dans l ’encéphale (voy. p. 124), en décrivant le tra je t de
ces mêmes voies Inris la moelle. C’esl co que nous allons faire, en résum ant dans
une vue synthétique les voies de conduction cortico-médullaires. Commençons par
la voie motrice.
2° Voie sensitive. — L a vo ie
se n sitive ou v o ie c e n trip è te se
com pose, elle a u ssi, de deux
séries de n e u ro n e s a rtic u lé s
e ntre e u x .: des neurones p é ri
phériques et des neurones
centraux.
Tandis que les corps cellu
laires des neurones périphé
riques de la v o ie m o trico sont
intram édulla ire s, ceux do la
voie sensitive se tro u v e n t p la
cés en dehors de la m oelle :
on les re n co n tre , en effet, dans
les ganglions s p in a u x . Leurs
p ro lo n g e m e n ts p r o to p la s m i- Fig.
. (|u*js v o n t se jo in d re a u x p ro
Schéma des voies matrices et sensitives dans la moelle.
longements c y lin d ra x ile s des
Un roue*, les voies motrices. — En M m . la vole sensitive principale.
neurones m o te u rs p é rip h é ri En jaune, la vole seuslUve latérale ou détournée.
a. tranche du bulbe, — b, c, U, tranche de moelle avec visibles sur
ques et fo rm e n t avec e u \ les le u r surface supérieure, lu sula tance grise e t les coulons.
nerfs rachidiens. Leurs pro couu 1, faisceau pyram idal croisé. — 2, faim eau, pyram ida l dire ct. — 2. tais*
do Cowers. — 4, faisceau cérébelleux dire ct. — 5, faisceau sensitif
longements cylindraxiles cons médian. — é, noyau de O oll. — 7. cellule de la corne antérieure de la
moelle. — 8, cellule de Clarke, — 9 , cellule de la corne postérieure de
tituent les racines postérieures la moelle. — 10, racine postérieure de la moelle avec 10' cellules du
ganglioni de la racine postérieure; eu N vu. cellule donnant ria l - m e
et pénétrent aveo elles dans (t une libre longue ; en faune, cellule donnant uuU*ance aux libre *co urte s
e t moyennes, — 11, racine antérieure de la moelle. — l ï , lib re unis
la moelle. Là, ils se divisent et culal re.
terminent comme suit : les
luis (filtres courtes), autour d<s cellules de la corne postérieure ; d\\utrvxs ( fib ra
ANATOMIE TOl’ OUli APHIQUK. — T. l , \ * É D IT . J M
f t 'J i R A C H IS
longues), autour des cellules de la colonne de Clarke ; d’autres enfin (fibres moyennes ),
en remontant dans les cordons de Goll, autour des cellules des noyaux de Goll et de
Burdaoh.
L es cellules de la cone postérieure, de la colonne de Clarke, des noyaux de Goll
et de Durdach, représentent les corps des neurones centraux ou neurones sp in o -b u l-
baires. Les prolongements protoplasmiques de ces neurones s’ a rticu le n t avec les
prolongements cylindraxiles précités des neurones périphériques. Q uant à leurs
prolongements cylindraxiles, les uns aboutissent au cerveau, les autres au cervelet.
Le» prolongements cylindraxiles-qui se rendent au cerveau représentent la voie
sensitive principale. Ils proviennent des cellules des noyaux de Goll et de Burdach
et sont, par suite, la continuation des fibres radiculaires longues ( voie sensitive mé
diane). Ils s’élèvent jusqu’à la couche optique et à l ’écorce cérébrale après s’ être
entre-croisés dans le bulbe.
Les prolongements qui se rendent au cervelet représentent la voie sensitive acces
soire ou détournée (niée par beaucoup d’ auteurs, voy. plus loin). Ils form ent le fais
ceau cérébelleux direct et le faisceau de Gowers et continuent vers les centres supé
rieurs les fibres radiculaires moyennes et courtes (voie sensitive la té ra l ). Les pro
longements émanés des cellules de Clarke (faisceau cérébelleux direct) suivent un
trajet direct, et vont se term iner dans le vermis supérieur. Les prolongements c y lin
draxiles, qui constituent les faisceaux de Gowers, naissent en grando partie dos
cellules de la corne postérieure du côté opposé : ils s’entre croisent donc à leur o ri
gine, Ils viennent aboutir après un tra je t complexe au vermis supérieur.
Ln résumé, la voie sensitive serait, dans son tra je t médullaire, à la fois directe
et croisée.
Quelle voie suivent, «Inns lu moellu, les diverses impressions sensitives ? Cotte question est loin
«t'être résolue à l'heure ««•.tucllo. V an G k iic c iitf.x admet que la sensibilité profonde ou musculaire
(sensibilité des muscles, «tes tendons, dns a rlii'iilu tlo n s ) chemine dans les cordons postérieurs, c'ost-
A-dlru par In eoi> m é d ia n e , La sensibilité superficielle ou cutanée (ta ctile , tU erm iquo,-douloureuseï
iitilU o ra it au «onlrairn les faisceaux cérébelleux, c’est-à-diro la v o i r la té ra le ; «l'une façon plus précise,
les impressions tactiles seraient véhiculées p a r le cordon cérébelleux: dire ct, las Impressions douloureuse-
e l thermiques par le cordon de Oowers.
D'autres physiologistes et neurologistes, ave«' S e m n ’ , soutiennent que les impressions douloureuses
et therm iquessont transmises par la substance grise et les impressions tactiles par les cardons posté
rieurs.
D 'autres encore, » ver. V ii.im a n «>t plus récemment avec L o se (1809), ad m ette nt que la su bsta nce
grise est, «lans la moelle épinière, lu voie prim ipalo ou, mieux, la seule voie do conduction «les im pres
sions senMtives à l'encéphale 1-e, cordons postérieurs ue joueraient qu'un rêle accossolre. Q ua nt uux
faisceaux cérébelleux. Il» ré ité ra it!n i étrangers aux phénomènes sensitifs proprem ent «lits e l no tra ns
m ettraient au cervelet que les ia c ila tio n s périphériques nécessaire» à l'é q u ilib ra tio n . C’est cetto opinion
qui loud «\ prévaloir,
])) — R A C IN E S DES N E R F S R A C H ID IE N S
Los memos dos nerfs rachidiens ((ig. 427) sont, comme nous le savons, au nombre
de doux pour chaque nerf, la racine antérieure et la racine postérieure ; de là le nom
de paires rachidiennes sous lequel on les désigne encore. 11 existe 31 paires rachi
diennes implantées symétriquement do chaque côté de la moelle épinière, soit au
total 62 paires, qui se divisent, comine les vertèbres elles-mêmes, on cervicales,
dorsales, lombaires, sacrées et oocoygiennes. On compte B paires cervicales, 12 poires
dorsales, 5 puires lombaires, fi paires sacrées et 1 paire coocygicnne.
L i section ou riscrtion des ra cii* s semain es (radicotomie postérieure, H o v b l a c q u i î . Th. île Paris
1912) a éleenco e pratiquée duns cos d rnière* années, à Tins ligation do l'a:nsTEn (do Breslau), duns
certains eus do contracture spasmodique des membra* consécutives il une lésion do ln voie pyram idale
(maladie de L ittle en p.irlleullor), et dans certains cas do crises gastriques tubHiqucs très grave* voy-
t. I Itig io » de resiomar). Partunt de cotte idée qua la contracture spusmodiquo éta it un réflexe cou
dilioiuié par une excitation sensitive venue du muscle lui-même et que,également, le* crises gastriques
étaient dues a unu irrita tion venue du la muqueuse stomacale, l ’tr.nsTr.n pensait que, un inte rro m p a n t,
parla section des racines postérieures l ’arc rélloxe pur oit passaient les excitations sensitives, nn de vait
voir disparaîtra lu contracture musculaire ou les Crise* gastrique*. En fa it, l ’opéra tinn .ôçôté de quelques
succès, a donné d’usseï nombreux échecs et sa valeur n’est pas, à l'heure actuelle, dé lln itivo m e iil établie.
F ig . m .
Les racines rachidiennes.
O h % enlevé U partie de* mua-lea spinaux qui recouvrait 1* t m postérieur* «le» vertèbre» d o m lw V . V I, V I I , V I I I ,
I X f l X - I'uU. un a ahrit.t h * apophyses AiDneuw c l Ica lame* vertebrale* d'une partie «lu ce* vertèbre* pour o u v rir
largement le canal nuhldlrn. Ccd fa it. ï'é tn l dure merien a été Incité pour mettre la moelle c i le* racines rachidien n**
a découvert,
1, moelle, — radis» postérieure gauche de la T* paire et, 2'. racine piwUsrieure droite, sectionnée et écartée pour
moutrer La radm- antérieure dmMe de la S* pa ire, remarquer que la rutine postérieure et la racine anterieure Hurlent
de la dun--mère par un oriAcd «UMlnrt. — S, n o tre antérieure «Jrwite de la H* paire. — 4, dure-mère et, 4', la même.
Incisée et écartée ca dehors. — S, la V* nerf rachidien droit engainé duna non étui dure-mèrien e t M'engageant dana «on
caua] de uonjugalam. — A. canal de nnOugatam. largement ouvert par résection de en paroi postérieure (pédicule de
la vertèbre) et contenant le 7* nerf rachidien droit disséqué pour en montrer le* élément* constitutifs. — 7, gaine dure*
intrienne du ATI* nerf rachidirn. in c ite et écartée t t tc n te n riit : 7 \ la ria liie postérieure avec son g a n g lio n ; 7 '*. In
racine anterieure 1foita ru ce putut de la précédente par une cloison Issue de la dure-mère* mais qui a été enlace en
partie sut la préparation: 7‘* \ le nerf Intercostal forme par la réunion 0»* «leux racine*. — 8. ligam ent dentelé.
é, apophyse épi m m * «le la IV - vertèbre dorsale, en partie i l n a M . — 0. lame de la Y* vertèbre. — c. apopbïf»
transverse. — d, tète aitlculalre de U ? côte. — i . a rtim la tlo id Intervertébrale». — t mu»**]vs spinaux.
C A N A L V E R T É B R A L AVEC SON CO NTENU
dioones (voj'. p. 573). Quoique les Irous de conjugaison soient beaucoup plus laiges
que ne le comporte le volume des troncs radiculaires, ceux-ci y sont facilement
comprimés, soit par un cal à la suite d’une fracture apophysaire, soit par le tissu
néoplasique dans le cancer du rachis, soit par les fongosités dans le mal de P o tt
latéral. De là, les violentes névralgies, puis, plus tard, les anesthésies et les para
lysies motrices à localisation radiculaire, que présentent les malades.
c. Rapport des racines spinales avec les apophyses épineuses. — Il est un ra p
port im portant qu’il convient de préciser au point de vue pratique : c’est celui qui
existe entre le point d ’émergence des diverses racines rachidiennes et les corps
vertébraux, ou mieux, les apophyses épineuses correspondantes, lesquelles, on le
sait, sont de toutes les parties de la colonne vertébrale les seules vruim ent acces
sibles à l’exploration clinique. É ta n t donnée une apophyse épineuse déterminée,
quell est ou quelles sont les racines rachidiennes qui émergent de la moelle à son
niveau, telle est la question qui se pose souvent en clinique, soit qu’on veuille faire
le diagnostic en hauteur du siège d’une lésion médullaire, soit qu’il s’agisse de p ra
tiquer une intervention sur la moelle ou sur les racines elles-mêmes. Nous allons y
répondre dans le paragraphe suivant en étudiant, la topographie vertébro-m édul
laire.
C) — T O P O G R A P H IE V E R T É B R O M É D U L L A IR E
lo trrc o e ta u x . tu rc o s ta u x , tr ia n g u la ir e du s te r-
_ num , dentelé et m u u le s d u «lux. I>?s 7*. K*. 9*,
10*. I l * t l 1*2* ra cin e s in n e n ie u i «n o u tre les
muscles de l ’abdom en.............................. . . .
T ip . U 0.
été entreprises depuis longtemps déjà, par J\u k lo t et pai Nuits, * i plus récem
ment par R fiu (1889), par C iiipault (1894) et par llow.i \cQV *> ( - -)« Ab n tte r j
goç R A C H IS
elles de ClUPâl’LT onl porté sur 20 sujets dont 8 enfants et 7 adultes. L ’auteur,
tout en reconnaissant q u 'il existe, ici comme ailleurs, des variations individuelles
considérables, a eru pouvoir formuler, en manière de conclusion, cette proposition
ù la fois très simple et très pratique : » A la région cervicale, il faut ajouter 1 au
numéro d’une apophyse déterminée par le palper (vov. Exploration de la colonne
çt'rUbrale. p. 565) pour avoir le numéro des racines qui naissent à son niveau ; à la
région dorsale supérieure, il faut ajouter 0 ; la partie inférieure de la onzième dorsale
et l ’espace inter-épineux sous-jacent répondent aux trois dernières paires lo m
baires; In douzième apophyse dorsale et l ’espace inter-épineux sous-jacent, aux
paires sacrées. » Cette formule, ajoute C iiip a u it , est, applicable aussi bien à la
femme adulte qu’à l’ homme adulte. Chez l ’enfant, il faut la m odifier légèrement,
au moins pour les racines dorsales et les premières lombaires et dire : » A la région
dorsale supérieure, de la première à la quatrième apophyse, il fau t ajouter 3 pour
avoir le numéro de la racine correspondante ; à la région dorsale moyenne, de la
cinquième à In neuvième apophyse, il faut ajouter 4 ».
Ces rapports entre les apophyses épineuses et les racines qui émergent de la moelle
A leur niveau sont exactement reproduits sur le schéma figuré page 601. Sur ce
schéma, la moelle, fendue sur la ligne médiane et ses deux moitiés écartées pour
laisser voir les diverses apophyses épineuses, est représentée avec ses divers seg
ments colorés d’ une façon différente : la moelle cervicale en rouge, la moelle brachiale
en bleu, la moelle dorsale en jaune, la moelle lombaire en v io lnt, la moelle sacrée
en orange, le cône médullaire en vert. Les principaux centres réflexes contenus
dans les lim ites de chacun de ces divers segments médullaires sont représentés sous
la forme de rectangles noirs, visibles sur la tranche verticale de la m o itié gauche
de la moelle : le centre respiratoire, dans la moelle cervicale; le centre cilio-spinal
(grand rectangle) et le centre des réflexes cutanés et tendineux du membre supé
rieur (petit rectangle), dans la moelle branchiale ; le réflexe abdominal, dans la
dorsale ; le réflexe crémàstérieh (reclangle supérieur) et le réflexe rotulie n (rectangle
inférieur), dons la moelle lombaire ; le réflexe plantaire (grand rectangle) et le réflexe
du tendon d’Achille (petit rectangle), dans la moelle sacrée ; enfin, le centre des
réflexes ano-vésicaux et génitaux, dans Je cône médullaire. Les racines qui naissent
de chacun de ces segments médullaires (pour la clarté du dessin on n’a figuré que
les racines antérieures sur la m oitié gauche do la moelle, que les racines
postérieures sur lu m oitié droite) sont colorées de la même façon que le segment
médullaire correspondant : chaque racine se trouve placéo sur la mémo ligne
horizontale que l ’apophyse épineuse qui repère son émergence à la moelle et, en
regard d’elle, se trouvent inscrits, A gauche le te rrito ire m oteur, à d ro ite le
territoire sensitif, auxquels celle racine se distribue. Un simple coup d’ œil je té
sur noire schéma permet de dire aisément à quelle vertèbre répond une racine
donnée et, réciproquement, A quelles rueines correspond telle ou telle apophyse
épineuse.
Ce n'est pas tout. Grèce aux indications que ce même schéma fo u rn it sur les
territoires moteurs et sensitifs qui sont sous la dépendAnoo de chaque racine et du
segment de moelle correspondant, ainsi que sur la situation des principaux centres
réflexes, il devient facile do répondre aux deux questions suivantes : 1° éta nt donnée
In lésion de telle vertèbre, quels sont les symptômes qui tra d u iro n t la lésion des
racines et du segment de moelle correspondant : 2° étant donnés tels symptômes
de lésion radiculo-médullaire, quelles sont les rncines et 1a vertèbre lésées.
Pour connaître les symptômes radiculo-médullaires qui doivent être la consé-
P A R T IE S M O L L E S R É T R O R A C H ID IE N N E S 603
A R T IC L E 111
P A R T IE S M O LLES R É T R O R A C H ID IE N N E S
( R É G IO N S P IN A L E DE C E R T A IN S AUTEURS)
Les parties molles qui se disposent sur le plan postérieur rie la colonne v. braie
constituent, dans leur ensemble, la régi n spinale de certains auteurs. Elles form' nt
quatre régions distinctes (fig. 431), qui répondent exactement : 1° la prcmi. i
cou, c’ est la région de la nuque ; 2° la seconde au thorax, o'est la région dors
3° la troisième à l ’abdomen, c’est la région lombaire; 4° la quatri nu au ba»in,
c’est la région sacro-coccygienne. De ces quatre régions nous n’étudierons ici que
les trois premières. L a quatrième, en raison de ses relations avec l’excavation pel
vienne, d o n t elle constitue la paroi postérieure, nous parait devoir être décrite
avec le bassin.
. C’est par la voie sacrée, on le sait, que le chirurgien, dans bien des cas, intervient
aujourd’hui sur le rectum et autres organes pelviens : la description de la région
sacro-coccygienne ne saurait donc être séparée de celle de c< - derniers organes.
§ 1 — RÉGION DE LA NUQUE
plus ou moins nettem ent les apophyses épineuses des cinquième, sixième et sep
tième cervicales, principalem ent celle de la septième ou proéminente.
L ’ exp lo ration du squelette de la nuque est difficile,*en raison de l’ épaisseur des
parties molles qui le recouvrent. En haut, le doigt reconnaît aisément sur l’occi
p ita l la ligne courbe supérieure et, surtout, la protubérance occipitale externe pii
la repère. Q uant à reconnaître directement les apophyses épineuses des p r e
mières vertèbres cervicales, il faut y renoncer le plus souvent. Nous avons
indiqué précédemment, en étu dia nt la colonne vertébrale (p. 565), comment., en
pareil cas, il convenait de procéder à cette e xp lo ra tio n ; nous n’ y reviendrons
pas ici.
La form e norm ale do la nuque est plus ou moins modifiée dans les alh s
de la région. C’est ainsi, par exemple, que les courbures normales s’ exagèrent ou
s’effacent dans les divers to rtico lis, que la m obilit s disparait dans
le m al de P o tt cervical, que la fossette de la nuque se trouvé comblée par l’ cdème,
parfois par des fongosités, dans le m al de P o tt sous-occipital.
C. T ro isièm e p l a n . — Le
troisième plan musculaire com
rti'k'ion de lu uuqtie ; plnn des corn plexus.
1. ira p e tu . — «Unrnn^Iddo-inAatoIdJen. — il, «i'lihiliks de lu lù l* . —
prend trois' muscles lo n g itu
4.|*jU i dénudé pinu.m*ür et irupérleur. —J b. rlm ui holde. — û. (S' nngu* dinaux (fig. 433), qui sont, en
lu ire. — », grand ftm iptexu*. — H, p e tit complex u». — U. trau uvrmaire
épineux. — |h. xpoplirMCd t n u n r e iM «ira vertèbres •'ervlcalts*. — 11, allant de dedans en dehors :
a rU r* o c rtp tu lr. — 12. UvatieiH* po*t£rleum i de la vertéhmlc. — III,
g rin d uert M u l . — 1». b n u u h n i po tcrleurw du» uerfa c rrv l* ) Le grand com plexus,
caox.
muscle large et épais, qui, des
l l ‘mir levantrefilndl<uliuné. ** reporter k la figure precedente.)
apophyses transverses des
cinq dernières cervicales et des cinq premières dorsales, remonte vers l ’occipital
et s’ y insère sur l’empreinte rugueuse située entre les deux ligncB courbes ; ce muscle,
puissant extenseur d<> la tète lorsqu’il se contracte en même temps que celui du
côté opposé, se trouve divisé, dans sa partie inférieure to u t au moins, en deux p o r
tions, l'une interne ou digiistsujiie de la îiiu/ue (bieenter de la nuque), l’autre externe
ou grand cornplexus proprement d it ;
P A R T IE S M O L L E S R É T R O R A C U I D IE N X E S 609
D. Q u a t r i è m e p l a n . -—
Au-dessous des complexus
(fig. 434), nous rencontrons
les deux droits, les deux o b li
ques, le transversaire épi
neux, les interépineux et
les intertransversaires pos
térieurs. Tous ces muscles
sont des extenseurs de la
tête et de la colonne c e rv i
cale : en plus, les d ro its et
les obliques sont plus ou
moins rotateurs de la tête.
Fig. 434.
a. D roits et obliques.
Région Je la nuque : plan de: muscles ubliqués
Les droits et les obliques au e l des muscles droits.
nombre de quatre ( grand
i. Blento-cléitlo-uiaAloldlcu. — 2, splcnlua de lu lête. — 3. grand coin
d ro it et pe tit d ro it, grand plexus. — 4. p e tit ciuuplcxus. récline en dehors. — 5. angulaire. — d. in u u -
vonutlre épineux.— 7 . tnttfidplucux du cou. — 8 . grund d ro it de la tête. —
oblique et p e tit oblique) oc 0, cniud oblique. — U), petit oblique. — I I . artère occipitale. — 12. artère
vertebrale. — la , branche postérieure du premier nerf cervical — 14. graiul
cupent la pa rtie toute supé iterf sous-occipital. — 15, branche pm térieuie du troi*ièiue nerf cervical
— lt l, cervicale profonde. — 17. jugulaire postérieure.
rieure de la région :
a ) Le g ra nd d ro it poster iciw de la tête, a plat i et triangulaire, nalt sur le sommet
de l ’apophyse épineuse de l ’axis et vient se fixer, d’autre part, à l’occipital, sur l'em
preinte rugueuse que l’on remarque au-dessous de la ligne oblique inférieure.
p) Le p e tit d ro it postérieur de lu tète, situé en dedans du précédent, ounni lui
apla ti et tria n g u la ire , s’étend du tu bercule postérieur de l ’atlas à 1occipital, entre
l’insertion du grand d ro it p o s té rie u rj't la l i gne médiane.
Y) Le g ra n d oblique ou oblique in fé rie u r , ainsi appelé parce qu’il se dirige obli
quement en h a u t et en dehors, est un muscle relativem ent volum ineux, allant de
l’apophyse épineuse de l ’axis à l’apophyse transverse de l ’atlas.
S) Le p e tit oblique de la tête ou oblique supérieur nuit sur le sommet de l’apo
physe transverse do l'a tla s et vient se terminer, d’ autre part, sur 1 écaille oeeipi-
AN V rO U IB TO I'O C K APIIIQ U K. - T I, 4 * fD IT . 39
610 RACHIS
Fijr. 135.
rW cion (te In nuque : plau squelettique.
A. o ccip ita l. — I !, apophyse inaatoldc. — C. atlas. — D, a il* .
t. r . itorno-cléldo-im iA toldlcn. — 2. 2‘ . ttapéiiq. 3. 3‘ . splenlus — *. 4'. grand com pleiu* — B. à'. i* u t cuiu-
p le x w . — 0. 0‘ , d lg iu trtq u e . — T. 7', grand d roit. S. 8‘ . peUt d roit. — », grand oblique - 10, 10’ . petit oblique.
— 11. I l ' , d ro it la téral.
a. ligam ent ocd p lto -a tlu ld le n postérieur. — 6. ligam ent atloldo aioldlen. — c. articnlatlon orctpIto-aUoIdiennc la té
rale. — d. a rtic u la tio n atloldo-aioldlcnne laterale (apophyses articulaires). r. branche postérieure du premier oert
cervical. — / , branche postérieure du deuilèino nerf c e rv ic a l. — g, artère vertébrale. — A. artère occipitale.— (.b u lb e .
— i . cervelet. .
dien do l’allas et forme uno espèce de pivot cylindroide autour duquel tourne l ’atlas,
entraînant la tête dans ses mouvements de rotation ; cette apophyse est maintenue
en rapport avec l’arc antérieur de l ’atlas par les ligaments occipito-odontoïdiens
et par le ligament cruciforme (voy. les Traités d/anatomie descriptive). Or, et c’ est
pour cola que nous avons teuu à rappeler ici cette disposition, les deux vertèbres
précitées sont 1*» siège d’uue variété du mal de Pofct, le m al de P o ll sons-occipital
(voy. p. 172), qui, en raison même de la conformation et des moyens d ’ union de
Patlas et de l ’axis, constitue uue des variétés les plus intéressantes et aussi les plus
graves de la tuberculose vertébrale. Elle se distingue, en effet, des autres localisations
du mal de P olt, en ce que les lésions articulaires y sont particulièrement importantes,
et qu’elles entraînent fréquemment le déplacement en avant de l ’atlas et par suite,
de la tête. La mort subite est ordinairement le conséquence de celte lu xatio n patho
logique, l ’apophyse odontoïde, qui n’est plus maintenue par ses ligaments détruits,
venant écraser le bulho (fig. 119, p. 172).
Contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord, et bien que l ’atlas
et l’axis soient deux des vertèbres les plus mobiles do rachis, il est très rare
qu’elles soienl le siège de luxations traumatiques ; on n’en connait que trois cas
indiscutables (nous avons dit ailleurs, p. 172. que la théorie do J.-L. P e t i t , a t t r i
buant la mort chez les pendus à une luxation de l ’atlas sur l’axis é ta it erronée).
Elles doivent celte sorti* d’immunité à la puissance de leurs moyens d ’union et,
aussi, à ce fait que les mouvements exagérés de flexion et de torsion qui déterm i
nent la luxation se passent surtout entre la cinquième et la sixième vertèbre cervi
cale ; c’est, en effet, au niveau de ces deux dernières vertèbres que se produisent la
plupart des luxations traumatiques du rachis. Mais si les articulations oceipito-
al luîdiennes et atloïdo-axoldiennes sont rarement le siège de luxations, elles sont
par contre, en même temps que les articulations de la deuxième vertèbre avec la
troisième, assez fréquemment le siège d 'arthrites rhumatismales ou infectieuses
(scarlatine, blennorrhagie, angine, etc.). Ces arthrites se présentent ordinairem ent
à l’état aigu et s’accompagnent d’ut) torticolis toujours accusé : on admet même
aujourd'hui que le torticolis d it rhum atism al n’est qu’ un torticolis sym ptom atique
d’une arthrite cervicale. Elles peuvent, cependant, passer à l’état chronique et se
terminent alors par ankylosé des articulations lésées.
Le plan dorsal de la colonne cervicale recouvre le bulbe, la moelle cervieole, et
la plus grande partie de la moelle brachiale : le bulbe répond plus particulièrem ent
à l’espace inter-occipito-alloïdien ; la moelle cervicale, ai x trois premières ver
tèbres cervicales ; la moelle brachiale, aux quatre dernières (voy. fig. 430). Une
fracture ou une luxation do l ’une ou l ’outre de ces vertèbres pourra donc léser (com
primer ou écraser) la moelle sous-jacente et déterminer ainsi des accidents très
graves, le plus souvent même rapidement mortels.
Rappelons à ce propos que, lorsque la lésion intéresse l ’axe médullaire sur tou to
sa largeur, et cela est la règle dans les cas de fracture ou de luxation vertébrale,
on observe : 1° une paralysie de la m o tilité et do la sensibilité dans les segments
du corps qui sont innervés par la portion de moelle léséo et par les portions situées
au-dessous (voy., au sujet des zones d’innervation de la moelle, les p. 582, 600 et
les fig. 419. 430) ; 2° l ’abolition des réflexes dont le centre occupe lu zone m édul
laire lésée ; 3° habituellement, niais non constamment, l ’exagération des réflexes
ayant Jour centre au-dessous de la lésion. — Ainsi, une fracture, de la 4e ou de la
5e vertèbre cervicale ayant intéressé la partie supérieure de la moelle brachiale se m a n i
feste par uno paralysie avêt anesthésie occupant to u t ou partie des membres supé-
P A R TIES M OLLES RÉTRO RACK 1D IE N N ES 613
rieurs, les membres inférieurs et le tronc. I l existe en outre : de la trépidation épi
leptoïde ; de la rétention de l ’ urine et de matières fécales ; une abolition du réflexe
cubital et du réflexe radial, dont les centres sont dans la zone médullaire lésée ;
une exagération des réflexes abdominal, rotulien, crémastérien, etc., qui ont leur
centre au-dessous de la lésion. Les muscles de la respiration ne fonctionnant plus,
à l’e x o p tio n toutefois du diaphragme, des sterno-cléido-mastoïdiens et des scalènes,
l ’inspiration devient pénible ; l ’expiration, entravée par la paralysie des muscles
abdominaux, s’opère passivement par l’ élasticité des parois ventrales ; il en résulte
une asphyxie lente qui entraîne la m ort du blessé en quelques jours. Lorsque
la fracture s'accompaqne d'une lésion de la partie inférieure de la moelle brachiale, aux
symptômes sus-indiqués viennent s’ajouter des phénomènes oculaires (rayosis, ré
traction du globe oculaire, rétrécissement de la fente palpébrale) : ils reconnaissent
pour cause la lésion du centro cilio-spinal. — Enfin, lorsque le traumatisme porte
sur la 3e vertèbre cervicale ou au-dessus et que la moelle cervicale a été intéressée,
on constate, en même -temps, qu’ une paralysie des membres et du tronc, une
paralysie du diaphragme : la m ort rapide par arrêt de la respiration en est la
conséquence.
L ’ arc postérieur de l ’atlas, les lames et les apophyses épineuses de l ’axis et des
cinq dernières vertèbres cervicales, avons-nous déjà d it, constituent lo plan pro
fond de la région de la nuque. Ajoutons que ces arcs osseux sont séparés les uns
des autres par les espaces intcrlamellaires que ferment les ligaments jaunes. Entre
l’ occipital et l ’atlas d’ une part, entre l’ atlas et l ’ axis d’autre port, les espaces en
question sont particulièrem ent larges; ils sont de plus, lorsque le sujet fléchit fo r
tement la tête, en rapport im m édiat avec les parties molles de la nuque, les lames
vertébrales ne s’im b riq u a n t les unes sur les autres et par suite ne fermant le canal
rachidien qu’ au-dessons de l ’ axis. 11 en résulte qu’ un instrum ent tranchant ou
piquant très é tro it (une longue aiguille par exemple), in tro d u it par la fossette de
la nuque, peut pénétrer aisément dans le canal rachidien, léser la moelle et le bulbe,
et, de ce fa it (le médecin légiste ne d o it pas l ’ignorer), déterminer la m o rt immé
diate sans laisser de traces extérieures bien visibles.
Les lu xa tio n s traum atiques de la colonne cervicale se fon t presquo toujours en ava nt et s’ob
servent, comme nous l ’avons déjà d it plus haut, au niveau des vertèbres qui sont le siège p rin c i
pal des mouvements de flexion et de torsion, c’est-
à-dire au niveau des trois dernières vertèbres cervi
cales. Elles reconnaissent en effet po ur cause, soit
un mouvement de llcxion forcée, s o it un mouve
m ent de torsion ' exagérée. On en distingue deux
variétés : 1° la variété bilatérale ou com plète; 2° la
variété unilatérale ou incomplète.
a) L a lu x a tio n bilatérale ou complète (fig. 43G) est
la conséquence d ’un mouvement de flexion forcée.
Dans cette variété de lu xa tio n , la vertèbre supé
rieure se déplace en masse sur l ’ inférieure. Ses doux
apophyses articulaires glissent sur le plan incliné
des surfaces apophysaires sous-jacentes, passent
au-devant d ’elles ot s’ accrochent à leur saillie comme
à un cran d ’a rrô t (F orgue ). L a tèto du blessé est
fortem ent infléchie en avant. On sent, à la palpa
tio n de la nuque (lorsque toutefois la contracture Déplacement des vertèbres cervicale* dans lo cas
de ta x a tio n com plète.
<les muscles rend cette pa lpation possible), on sent,
disons-nous, uno saillie angulaire formée par l ’apo Les vertèbres sont vues par lo u r face latérale : la
vertèbre luxée est en rœe.
physe épineuse de lu vertèbre im médiatement sous-
jacentû à la vertèbre luxép et, au-dessus de cette saillie, une dépression anormale. On pout encore
dans certains cas, avec un doigt in tro d u it dans le pharynx, reconnaître le relief que fa it sur la paroi
postérieure du conduit pharyngien le corps do la vertèbre luxée (voy. p. 310).
<51i RACHIS
l. I ta lie n n i M «u m w X /M r <Rc 137) <*'l If résultat J une t.'riio n forcée Je hi tête.
Dans cotte variété Jo luxation, une seule des Jeux apo
physes articulaires se déplace : l'au tre reste on place.
Soit, d it F onoot. un mouvement de rotatio n exagéré
de la tête à d ro ite ; l'articulation inlor-apophysairo do
ce oêté sert de point tlxe, de p iv o t de rotatio n, pon
dant que l'Articulation gauche présente un mouvement
Je glissement qui fait passer l'apophyse supérieure au-
dessus de l’ inférieure et l'y accroche. La tête s’ incline
vers l'épaule du côté sain et ne peut être ramenée sa
position normale.
Le traitement des luxations traumatiques do la colonne
cervicale doit consister avant tout dans la réduction du
déplacement (M a lü m c n k I.
Les trois dernières vertèbres cervicales sont oneoro
le siitçe d'élection du diaslasi* vertébral, oIToction très
rare, récemment étudiée par P. B e iitin et O. W onxs
11908) Il se caractérise ; 1" par la disjonction des v e r
pO H oretM Bl t a vre to lirr» m v ic tlm i I a iu le tèbres avec rupture complète ou presquo complète des
usa Sa luT srio a Incom pM e. ligaments, sans déplacements articulaires ; 2° par l ’exis-
ia * w lé n i «est va»* p s i on h » u l. U v M irta r tenoe consl.tnte de 4roubles médullaires graves lo plus
Im re t r i «»iorre »n is re . souvent mortels.
A. A rth u rs . — Des artères sont fournies par l'occipitale, par la cervicale pro
fonde, par lu scapulaire postérieure et par la vertébrale :
a. O ccipitalt . - 1 /artère occipitale, branche de la carotide externe, entre dans la
région au niveau du bord postérieur de l ’apophyse mastolde, entre cette apophyse
et l’apophyse transverse de l’allas. Elle est, à ce moment-là, profondément placée
sons les insertions supérieures du slerno-i léido-mastoldien et du p e tit com plextts
(fig. 434, 435 et 438). S'infléchissant bientôt en arrière et en dedans, elle glisse sur
le petit oblique d'almrd, puis sur le grand complexus, entièrement recouverte par
les insertion* supérieures du splénius. Arrivée au bord inlcrno de ce muscle, elle
s’en dégage, devient ainsi superficielle et so divise alors en deux branches ascen
dant» >, l’ une interne, l'autre externe. Ces deux branobes, placées to u t d ’abord i\ la
faoe postérieure du complexus, croisent ensuite la ligne courbe supérieure de l ’occi
pital et passent alors dans la région oceipito-frontule, où nous n’avons pas h les
suivre (voy. p. 39). Il n’est pas rare de voir la branche do hifuroation interne tra
verser les insertions occipitales du trapèze. Au cours de son tra je t, l’occipitale fo u r
n it des rameaux aux different* muscles fivoo lesquels elle est on rapport.
Euvissgéc «u point iti- vue chirurgical, l’artère occipitale se divisa en trois parlions
t* Une ir-ruan initiale, située dans la région carotidienne, où elle peut être liés pur lu même Inci
sion quo colle qui conduit sur la carotide externe j le seul repère pour a rm e r sur l ’artère est le nerf
hypogbiw- .bç 4fc4, A, p. 6üa) que l ’un décuuvre au peint où il contourna lu fui.o externe de tu euro-
Ude «xtenie et qoe l'on suit en remontant vers lo c r i no. jusqu'au point où U crot-e l ’occipitale (T u a r-
m * V a l it t i);
ï» Une pariian moyenne mubordable, placée qu’elle e»t entre l'apophyse transverse Je l'u tlu s et lu
mssuade ;
3* Lnliu, uns porliuti t/imioaie. sur laquelle nu pratique J ordinaire lu ligature dans les exercices
de mcdt'i'ine opératoire «t qui s« trouve située A un duigl en arrière et au-dessous du bord postérieur
de l’upnphyve nusimdu, toujours aisément reconnais.-.-Iile a lu palpation ; en ce point, l ’ui 1ère u»t recuu-
Vérte p a rla partie postérieure du stem n-cttidoinssloldleu, pur lo splénius et le pe tit Complexus, qu’ il
faut suiir-aivcm iint inciser peur découvrir to vaisseau (llg. 438).
, Fig. 438.
Rapports do l'artère occipitale et do la portion terminale de la v e r t e b r a le , vues sur une coupe horizon
tale de la nuque, passant par rats.* antérieur do l'atlas (sujet congelé, sogmeut inférieur de la coupe).
t . a ie a n te r ie u r d * l'.U L w . avec t*. tmuMo la te ra le U ru ite . — 2. c o n d y le Je V o c c ip ita l — 3» iip o p h y M odo utuU ie «le
l'a x U . — 4. a rtè re v e rté b ra le . — ft. b u lb e . — 0. d r o it la té r a l — 7. apophyse u u u to ltie . — s. J lg a e fn u u e . a. ü \ a ”
a rtè re o c c ip ita le . — 10, flp lé a iu *. — U , p e t U c o m p le x u s . — 12. s U 'n iu c Itld o m a s lo U U e i» . — 13, g ra n d i- o m p lr iu » —
14. p e t it o b liq u e . — \& , g ra n d d r o it . — lé , p e t it d r o it . — 17. trap èae. — W . d e u xièm e n e rf o c c ip ita l lé . A pophyse
« ty lo ld o . — 20. p a ro tid e — 21, c a ro tid e In te rn e . — 22. iu g u la lru tu te m a . — £21. p a q u e t u r m u l d u c ou iv u y iU -2 0
e t sa lé g e m ie ), —• 24. m m e a u auas U u n q tlq ijo o u tre ^ o c c ip ita le e t T u u rtc u la ire pm derieu re. — 25, p a v illo n Je l \ m l k -
— 26, m uscles p ré v e rté b ra u x . — 27. uor< fa c ia l.
qui se distribuent aux muscles et dont quelques-uns perforent les insertions spinales
du trapèze pour se rendre aux téguments.
F. V e i n e s . — Los veines de la nuque aboutissent aux veines occipitales, à la
veine vertébrale, à la jugulaire postérieure. Cette dernière veine, qui appartient
plus spécialement à notre région, prend naissance, en ha ut, entre l ’o ccip ita l et
l’atlas, par la réunion de veines m ultiples, dont les principales sont la veine con-
djiienne postérieure, une ou deux veines occipitales profondes, la veine 'm astoï
dienne (voy. p. 65), des branches issues du plexus in tra -rach idien.
Ainsi constituée, la veine jugulaire postérieure se porte d’ abord obliquem ent en
bas et en dedans vers le sommet de l ’apophyse épincuso de l’ axis, où elle s’ an.is-
lomose constamment, à l’aide d ’une branche transversale, avec celle du côté opposé.
Puis, se dirigeant en bas et en dehors, elle descend dans les gouttières vertébrales,
entre le grand complexus et le transversaire épineux, ju squ’à la p a rtie inférieure
de la nuque.
Là, elle s’infléchit en avant, passe entre le col de lu première côto et l ’apophyse
transverse de la septième cervicale et rie n t s’o u v rir à la p a rtie postérieure du tronc
veineux brae.hio-eéphalique
C. L t v p iu t iq u e s . — On trouve d’ordinaire ou un doux ganglions lym phatiques
sur le grand complexus, im m édiatement au-dessous de la ligne courbe occipitale
supérieure, entre le trapèze et le sterno-cléido-mastoïdien : ce sont les ganglions
' ous-occipüaux (fig. 433).
A ces ganglions aboutissent, comme nous l ’avons déjà vu à propos de la région
occipito-fronlale, les lymphatiques de la partie postérieure de la tète. Si l ’on se
rapjvolle In fréquence des lésions du cuir chevelu dans la périodo secondaire de la
syphilis, on s'explique p o u r
quoi l ’engorgemont de ces
ganglions est de règle dans
cotte maladie et po urq uoi
c’est à la nuque que, sui
van t l ’ expression imagée
de R i c o k d , on d o it « tâ te r le
pouls à la vérole ».
Q qant aux vaisseaux ly m
phatiques do la région de
la nuque, les superficiels se
rendent aux ganglions de
l'aisselle, les profonds se
je tte n t dans les ganglions
cervicaux.
D. N e u fs . — La région
Idg. vas. de la nuque est I ra versée
Branches postitriouivs des trois premiers nurfs ruchldian» (T.), d’ avant on arrière par les
I . h n n c ti* n saU rim n v du U p n m lù n j poire n c lild la im e , donu&ut « lf* branches postérieures des
ru im a u x mut i d w 'I n i l n l u o t «.P ilitura «le lu Use. — !i. P n c u lie p ietU ftoure . 1 ,
(U 1» «leuxUine (« In t. — 3. brm irlu- p aatrrieure «le I» truloKiuie im ite . llU lb H O lf s C O rV IC U U X (V O V
a. ir u p ţie . — fc. n a n ti re m ip lrxt» . — <•, jr tu u l «tm lt in u te rle u r «le la . ,
U le . — «I. 1*111 d tu ll — ». p e u t o b lltiue - /. e nu nţ u litlq tK . — a. urlfcta A jia tO m ie U eS (T lf)tlV C ), b t ' a i l -
rrrtei«roit. elles mixtoH, qui se rendent
n la fois aux muscles d<> In région et aux téguments qui les recouvrent. Do ces h u it
branches, les deux première» (fig. 439) méritent une mention spécial'1:
P A R T IE S MOLLES R ÉT ROR AC H I D I E N N ES 617
a) L a première sort fl» canal vertéb ral entre l ’o ccip ita l et l'a rc postérieur de
l ’atlas, en dedans de l’artère vertéb rale qui lu i est contiguë. E lle a rrive ainsi dans
le p e tit tria n g le que nous avons déjà plusieur- fois signal.- et se d istrib u e , par autant
de ra m e a u x, au x deux muscles d ro its et aux (L u x muscles o b liq tr
P) L a deuxième, plus connue sous le nom de grand nerf sous-occipiltil d 'A i.s o in ,
contourne d ’ a v a n t en a rrière et de bas en haut le L td in fé rie u r du grand < Nique,
perfore successivem ent le grand com plexus, le splénius. le trapèze .uxquels II
abandonne quelques filets, et v ie n t s’épanouir en rame a ix divergents dans la regn.n
o c e ip ilo -fro n ta lc où nous n ’ avons pas à la suivre. Le point N i L n rf s . . - i p i t . - d
perfore le com plexus se tro u v e situé à 3 centim ètres m-u -uns d. la ligne . »uri •
occipita le supérieure et à 15 m illim è tre s en dehors de la ligne médiane d la nuque :
c’est en ce p o in t que, dans le cas de névralgie occipitale, on provoque par la pi ssimi
une v iv e do u le u r (p o in t occipital). On a conseillé (K e e n , G a r t n e r ) de p ra tiqu er
la résection des branches postérieures des premiers nerfs cervicaux poor guérir
le to rtic o lis spasm odique, q u i, comme nous '
la nuque.
§ 2 — RÉG IO N DO R SA LE
Fig. «iù.
Morphologie p»lhulligit]ne <lo U région dorsale (en partie d'après I I o ff m w n et Novè. J o s s m .i md).
rtsrinn dorsale i^.nu.Ct: — U. iUw plat. — C. (1>* rond ou cypllOM. — D, glblxnin' arrnmllo dniw nu eau de nm
de r . i it do n u l. — n. rth U w Iie « n ru U lrc daue un coi de mal de P u ll dureai. — F , arolloee doreulo II co n ve xité
r*n th « .
suivant l’embonpoint des sujets. Par contre, sur la ligne mediane, il est très serré
et dépourvu de tissu adipeux.
A . PnEMiEii f l a n . — Le pre
mier plan est occupé par le
trapèze, do nt nous avons déjà
rencontré la portion supérieure
dans la région précédente, et
par le grand dorsal ;
a) La portion du trapèze
qui appartient à notre région Fit?. U l.
alTecte la forme d’un triangle dorsale : couches superficielles.
à base interne. Il nalt sur le m ile1, adlm la m beau ou tune. avec, su r au (oco profonde, une p a rtie du p a lm i-
m x. — 2. Opine l'o m o ulote . — 3. apuuOvruae auperUotelle.
sommet des apophyses épi- recouvrant ia tnpcae. i. u meme re.ouvT*ui i» «-.«ni don. ,
6. o.nptu'O tria n gu la ire , dùlh n lto p a rle trapèno. le grand tlnreal e lle bon i
neilBfiS (ICS ( l l X OU onze p v o - g pln a l dû l'o m o plate . - C, aponovroôe lom baire. 7. vaisseau* ut nerf*.
------------------- r r r , » . n u p trllcle U . — S, velue volumineuse re m o n ta n t i la reglau d e la m u tu e
m itres vertobros uorsdlos et —O, 0 \ satUleu répondant aux apophyses liplneuscs.
sur les ligamentH interépineux
oorrespondants. Do là, ses fibres convergent vers l’épine de l’omoplate et passent
dans la région scapulaire, où nous les retrouverons.
P) Lo grand dorsal, recouvert on haut par le trapèze, est un larg»' muscle qui
nuit : 1° sur les apophyses épineuses des six ou sept dernières vertèbres dorsales
et des oinq vertèbres lombaires; 2°.sur. la crtHo sueréo et sur le tiers postérieur de
lttlè v ro ’externe de lu erèto iliaque pur une aponévrose, Vaponévrose lo m b a ire . que
nous retrouverons dans la région suivante. Ses dilïérents faisceaux convergent
vers l ’aisselle et viennent se jeter sur un tendon aplati, qui se fixe en avant de celui
f>20 RACHIS
du grand rond, dans le fond déjà coulisse bicipitale. On connaît l ’action de ce muscle :
lorsqu'il agit sur l’huraérus, il le porte en lias, en arrière et en dedans, c’est Yani
scalplor de V ê s a u e . Lorsqu’il prend son point fix e sur l ’humérus, il peut soulever
le corps tout entier {adion de grimper). (;• ’ * -s-.
petits muscles triangulaires (fig. 443, 7) qui naissent sur le som m et des apophyses
transverses et qui, se p o rta n t en bas et en dehors, v ie n n e n t se te rm in e r su r le b o rd
supérieur de la face externe de la côte située au-dessous, entre l ’ angle e t la tu b é
rosité : ce sont des muscles élévateurs des côtes, a u tre m e n t d it des muscles inspi
râleurs.
%
6° Plan squelettique. — Le plan squelettique de n o tre région dorsale se c o m
pose : 1° de la face postérieure du segment dorsal de la colonne vertébrale ou colonii'
dorsale ; 2° de la p o rtio n les côtes comprise entre la tête e t l ’ angle.
a. Colonne dorsale. — Le segment dorsal de la colonne v e rté b ra le com prend
douze vertèbres.
Les apophyses épineuses de ces vertèbres sont longues, pointues, très o b liq u e
ment dirigées en bas.
Les lames sont quadrilatères e t disposées ve rtica le m e n t. B ien q u ’ elles ne s’ im
briquent pas comme celles des vertèbres cervicales, elles so n t te lle m e n t ra p p ro
chées les unes des autres, qu’il est im possible de faire pénétrer e ntre elles un in s tr u
ment vulnérant quelconque. Le canal rachidien et la m oelle que c e lu i-c i re nferm e
sont donc particulièrem ent bien protégés dans cette région.
Les apophyses articulaires, au lieu d ’être dirigées o b liq u e m e n t en bas e t en arriè re
connue cela s’ observe dans la région cervicale, o n t leurs surfaces a rtic u la ire s p la
cées verticalem ent. Cette disposition anatom ique rend à peu près im possible la lu x a
tion des vertèbres sans fracture concom itante. De fa it, on ne c o n n a ît que tro is cas
de luxation dorsale pure.
Sur les côtés du corps ve rté b ra l et dans le voisinage de. ^ e x tré m ité a n té rie u re
du pédicule, nous trouvons les deux demi-facettes articu la ire s destinées à re ce vo ir
la tête des côt<vs.
De même, la fnce antérieure du somm et de Yapophyse transverse nous présente
une facette a rticu la ire dcstînéé~elle aussi, a s 'a rtic u le r avec la tu b é ro s ité de la
côte corresjjojidante. Los côtes, en effet, comme nous allons le v o ir dans u n in s ta n t,
sont unies étro ite m e n t aux vertèbres dorsales. I l en résulte que, dans les d é v ia tio n s
du rachis, les arcs costaux, et par suite la cage th o racique q u ’ils c o n s titu e n t, subis
sent le contre-coup du changement de d ire c tio n des vertèbres, e t se d é fo rm e n t
secondairement. C’ est ainsi que dans la cyphose dorsale haute le th o ra x d e v ie n t
ovoïde et para ît allongé ve rtica le m e n t. Dans la cyphose dorsale basse, au c o n tra ire ,
il s’élargit, d’ avant en arrière et devient globuleux. Dans la scoliose, la co u rbure
des côtes est elTacée du côté de la concavité du rachis ; elle est augm entée, au con
traire, du côté de la convexité.
La colon nu dorsale, dons ses trois quarts supérieurs, est très pou mobile : celu nous explique, notons-
le en passent, pourquoi dims le m al de Pou dorsal supérieur les douleurs e t la ruidour fo n t si longtemps
défaut, d’où erreur de diagnostic possible, l ’ nlToction ne se m anifestant quo pur uno sim ple gibbosité,
qu’il «si dlfDcile, lorsqu’elle est p clito et arrondie (voy. p. 618 et flg. 440, D),do d istinguer d ’ uno dévia
tion essentielle du rocliis. Par contre, dans 6on quart inférieur, plus exactuinont au niveau do la 11° et
do la 12* vertèbres, elle est lo siège, on même temps d’alllours que lu segment supérieur do lu colonno
lombaire, do mouvements étendus de flexion et d’extension. Los observations cliniques d ’uno part,
l'expérimentation (CiitDi'.vencxE, I). M o l l i c r e , M £naki>) d'autre .part, on t démontré quo c'est on ce
point que se font la plupart des /ra c lu res in dire ctei de l a colonne vertébrale, colles du moins q u i sont
consécutives 4 un mouvement Je flexion forcée du tronc, ut qûTso"produisent par le mécanisme de l'a rra
chement. Lai schéma représenté ci-contre ((Ig. 444), nous montre, en otTet, que lorsque lo tronc est
soumis 4 un mouvement de flexion exagérée, l ’S formé pur les deux courbures dorsala e t lom baire s’ef
face tout d'abord, puis se transforme en un arc do cercle d ont lo rayon dim inuo au fu r et à mesure
que s’accentue lu llexlon : au moment où la lim ite d'élasticité du rachis est dépassée, l'a rc de corcle
se brise au niveau du point de Jonction dos deux courbures. Quant aux fructures consécutives 4 une
P A R T IE S M O LLES R ÉT ROR ACU ID IE N N ES 623
c h u le s u r la n u que ou s u r le siège, fra c tu re s q u i s o n t pro d u ite s p a r le mécanisme de l ’écrasement ou
d u ta sse m e n t, elles p e u v e n t siéger au même nivea u que les précédentes ; m ais on les observe également
s u r les a u tre s ve rtè b re s dorsales e t même s u r les vertèbres cervicales
L a face p o s té rie u re de la colonne dorsale recouvre la p a rtie in fé rieure de la m ‘lie brachiale,
la m oelle d o rs a le e t la m oelle lo m b a ire : la p a rtie infé rieure de la m oelle bra ch ia le répond plus
p a rtic u liè r e m e n t h la p re m iè re v e rtè b re ; la m oelle do rsale, a u x 2*. 3e. 4", 5«, 6“ , 7*. 8e et 9* ver
tèb res ; la m o elle lo m b a ire , a u x t0 ° , 11* e t 12* vertèbres
(v o y . flg . 430).
Ces tro is segm ents de l ’ axe m é d u lla ire présentent donc
avec n o tre ré g io n des ra p p o rts in tim e s e t l ’ on com prend
f o r t b ie n q u ’ u n tra u m a tis m e d o rs a l, n o ta m m e n t une fra c
tu ro d u ra c h is , puisse les intéresser. O n observe alors, ici
com m e à la ré g io n de la n u que (p 612) e t à la région lo m
b a ire (p . 632) : 1° une p a ra ly s ie s e n s itiv o -m o lric e des seg
m e n ts d u corps in n e rvé s p a r la p o rtio n de m oelle lésée
e t p a r les p o rtio n s sous-jacentes (voyez, au s u je t des zor.
d 'in n e rv a tio n de la m oelle d o rs o -lo m b a ire les p 582 600
e t les lig . 419, 430) ; 2° l ’ a b o litio n des réflexes a y a n t le u r
cen tre au n iv e a u de la zone lésée : 3° l ’ ex a g é ra tio n dos
réflexes (n o n c o n s ta n te to u te fo is , v o y . p. 584) d o n t le
cen tre e st s itu é au-dessous de la lésion. — A in s i, d a n s U
cas de lé s io n de la m oelle lo m b a ire consécutive à une fra c
ture de l'u n e o u l'a u tr e des tro is d e rn iè re s vertèbres d o r
s a le s , on ob serve uno p a raplé gie com plète ave c anesthé
sie re m o n ta n t ju s q u ’ au voisina ge de l ’ o m b ilic ; des troubles
des s p h in c te rs do la vessie e t du re ctu m se tra d u is a n t par
de la ré te n tio n d ’ u rin e e t des m a tières : ils s o n t dus è
l'e x a g é ra tio n d u ré flexe a n o -v é -ic a l d o n l le centre - t :
dessous de la lé s io n ; de la tré p id a tio n épileptoïde elle
est due à ce f a i t que les cellules des c o r n ii an téric m
de la p o rtio n de m oelle s o u s -ja c c n lc ù la lésion s o n t sous
tra ite s à l ’ a c tio n m o d é ra tric e du cerveau ; la d is p a ritio n
des réflexes c ré m a s té ric n e t ro tu lic n d o n t les centre- occu Fin. 4 M .
p e n t la zone lésée ; l ’ e x a g é ra tio n , au c o n tra ire , du réfloxe
Schema m o n tra n t le redressement do la
du te n d o n d ’ A c h ille q u i a son centre dans la moelle courbe lom baire dans une fle xio n forcée du
sacrée. — L o rs q u e la lé s io n porte s u r la p a rtie moyenne rachis en a v a n t e t « le p o in t de charnière *
de la m oelle d o rs a le , p a r e xem ple dan s les cas de fra c tu re d'après Fougue).
de la 5" ve rtè b re d o rs a le , on observe ic i encore une i ar
plégio co m p lè te avec des tro u b le s sph in ctérie ns e t tré p id a tio n ip ile p to ï.l toutefois, u paralysie
m o tric e re m o n te ju s q u ’ a u x muscles de l ’abdom en e t l ’ anesthésie s’ étend i . d -su- de 1’ n ile Q uant
aux réflexes c ré m a s té rie n e t ro tu lie n , au lieu d ’ être abolis comme dans e , is or. • ed. n - n i ex.i
gérés. P a r c o n tre , le réflexe a b d o m in a l est supprim é. Il existe en outre, presque to u jo u r- du p r ia
pisme.
quo l’on considère une côte plus inférieure : elle est épaisse et résistante et su section
avec lo coftotome «*t partlruDérement difficile. C’est sur elle et sur le segment cos
tal «jui la prolongera dehors que, dans lecHS de pleurésie purulente ancienne, B o i f f in
P conseille «h* faire porter la resection postale-j on obtient ainsi (’affaissement de la
parei post<ViVur<’~«lu thorax. "Vcst-A-dire în suppression de la profonde go uttière
costo-vcrU'hral* qui s’oppose à la guérison. O tto opération est appelée thoracoplastie
postérieure ou flri'<Ttébralisitiwn_costaU’.
^jfpQ Ô ÏÏW Sî; én~tërmînânî ce qui a Trait à la portion postérieure des côtes, que,
A s*-») niveau, l'espac* intercostal mesure une largeur de deux centimètres en moyenne
et qu'il ♦'St traversé obliquement de bas en haut et do dedans en dehors par l ’artère
intercostale, qai va rejoindre le bord inférieur de la côte placée au-dessus. En ce
point, le calibre de Tarière «-si assez grand : aussi est-il nécessaire de la lier quand
en pratique une in te rm iti<*n *ur la region.
d. Nerfs; — l*>s nerfs provi'-nnent de- branches postérieures des 2e, 3e, »«, 5°,
d*. 7», 8* nerfs dorsaux. Ils »»> divisent en rameaux internes musoulo-cntanés, et
<?n rameaux externes exclusivement musculaires.
S 3 — R É G IO N L O M B A IR E
IÏU- 443,
Morplnilo^iu patholQgiqun J.1 U ru^ion Imubam
A. ikmIIûm»ioiultalrv dnnpCoiuaUauo il*un ru. >oui - i». nifi«t lu im iiibre ut« ru-.,r tfau» tu* - II. •*. ••lu m !. m i .uj»
41•*111'
— <\ lo id û f ou u m llo r a «j— tut oai do ltu iU o n cou.; .«une*-*
Ue o u i île l\» tt lombaire.
appréciable que le sujet est plus maigre : il est alors t .. d. de les palper et de les
compter (voy. p. 56G). Lorsque le sujet rentra-le K ' m useles du d. -, I - relief que
forment les muscles spinaux s’exagère : leur bord externe, qui répond ,\ la luu
externe de la région, so dessine alors a travers la peau ■t d vient aisene-nf i .m
tible. CVst là un repère im portant au point de vue d. - nperalions qui pr.Oupi.-ni
sur lu région. Lorsque, pour un m o tif ou pour un autre (tumefaction, embonpoint,
anesthésie, etc.), ce repère fa it défaut, il importe de savoir que le bord externe d-
museles spinaux répond à une ligne verticale m env .. quatre domis environ <-u
dehors de la ligne épineuse.
La forme normale de la région lombaire est plus ou moins modifice a l'etat patho
logique. Ici encore, ce sont les affections de lu colonne vertébrale qui jouent le rôle
le plus im portant : elles peuvent entraîner la disparition Je la coneuvite lombaire
et son remplacement par une saillie, par une gibbosité (fracture, mal de L o t!);
elles peuvent, au contraire, exagérer su courbure et donner naissance à cette défoi-
mution que nous avons déjà signalée sous les noms divers d'ciisellm, . de . , - V r ,
Aturuüu TereaKxruiycs.— r. », 4* éiht. w
O2 l i ' HACHIS
de lordose; olios peuvent, enfin, amener une déviation telle que le sillon lom baire
médian, au lieu d’être vertical, présente une courbure dont la convexité se trouve
dirigée presque toujours du cété gauche (scoliose lombaire essentielle, fig. 445, B).
Ajoutons <pie certaines affections des membres inférieurs sont susceptibles, elles
aussi, de provoquer des déviations lombaires. C’est ainsi, par exemple, qu’ une
inégalité dans la longueur des deux membres inférieurs (fractures, coxalgie, para
lysie infantile) s’accompagne d’une scoliose lombaire (fig. 445, A ) ; cette scoliose,
toutefois, et cela permet de distinguer la scoliose d’origine vertébrale de celle due
à une lésion des membres, n'est pas fixe : elle disparaît lorsqu’on corrige le défaut
de longueur du membre lésé. C’est ainsi, pour rappeler un autre exemple, que la
luxation congénitale double de la hanche détermine toujours une enscllure consi
dérable (fia. 445, C)
Lu courhtire lombaire phyMnIofriqiw teint à s’exnjrèrer chez la femme moderne et en particulier
chez les femmes «les villes, chez lesquelles elle est considérée comme un caractère do boauté. Cette
exaplration doit Cire attribuée d’après D uchenne , de Boulogne, à une faiblesse relative des muscles
de- parois abdominales, b-squcl-*. comme on lé sait, sont antagonistes des muscles spinaifx ; elle peut
r-ntraîner des troubles plus ou moins pénibles, parfois même une véritable infirm ité. Do fa it, chez les
femmes présentant mie courbure lombaire très prononcée,las parois de l ’abdomen so laissent distendre
outre mesure et restent.après les premières grossesses, relâchées ot flétries, incapables souvent de m a in
tenir en place les viscères abdominaux. Comme le faiL remarquer avec raison P. D esfosses, U serait
|io*-ible de remédier à une grande partie de ces troubles « si on se préoccupait un peu plus d ’assurer
di x exercice- musculaires aux fillettes, à l ’ige précieux de l ’adolescence où le corps se développe et se
fnnrio pour It-s maternités futures ».
Fig. 4i6.
Région loinbuiro, plans superficiels et plans musculaires.
1. peau e t tissu c e llu la ire sous-cutané, — 2, g ra n d -d o rs a l.— 8. tendon Infe rie u r du tra p è z e .— -t. apoMTruae lo m
baire (p a rtie su pé rie u re ) en place. — 5. la même (p a rtie InN-rleure). irlg u e u eu déliera. — #. muscles spinaux im ie e
com m une) n v w 0", le u r p o rtio n e xte rn e , charnue ; 0 ", lo u r p o rtio n Inte rn e, tendineuse — 7. ram eaux dorso-eplDaux d™
artères lo m b u lrcs. — H. ra m e au x foaslure de l'a rtè re lU o-lom balr». — 0. branche* poetérluuree des uerfii lombaire», —
10, crête ilia q u e . — 11. s a illie des apophyses épineuses.
C'g- cw.
HOfţiim lombaire, plano protends.
1, l o i et ü*»u crUuteli* n m -o u iM * * .— ï . ÿ r u id d un al — 3. 3', S ", «-oupu <1ce umaclin uplnoux, — 4, U u doni
d'oriu ln* du Une d a m ). — b . fx lw u u x «lu in r a v m o lic épineux. — 0. crt-te IU»yu*. — 7. Ile o u iiiit lllo -lo m b a lle . —
8 ap .ip tin M I n a u i n w «Im verietire* ln u ila ln w . — 9, lu tierciilra n p o p U fia lit*. — lu , HT: n iu w lea -H rtw tT jn i'v u t-
« lire * «’lU m * * « t lu lornM , — 11, «po uitro u* lombaire, ùrlcnuu en delm n , — l î . fe u lllr l m oren de P a ponére m «Ii
U a niT T iM .— 1S. dooilém# c il* . — U , U m u c o t lombo-o<«itftl de Benlc. — 18. rameaux ilu n o -fp lu a n x «le* a i t t u n lo m
baire*. — 18, m o ra u x fussier* du n ilo la in U d re . — 17, lin in rh t* im aterleiurs de» nerf» 1uni La lie r.
Les muscles spina ux sont le siège de l'affection décrite sous le nom de tum ba affection qui -•*
caractérise* pa r do la contracture et des douleurs vives. Le lumbago peut èTrô rh um atism al (Hkuma-
lismti musculaire) ; il est, d ’ordinuire, tra um a tique et dû A la rupture do quelques libres musculaires
sous l ’ inlluence d ’ une con tractio n tro p énergique ou m al dirigée ((our Je rein) , ile s t , parfois,s>m p
tom atiquô d ’ uuo lésion lom baire (ma/ de l'u ti) et u e s t alors qu'une . contracture de defense • , J-rd*
à laquelle la_ninlade im m obilise iustm etivem ent les vertèbres atteintes.
«30 R A C H IS
l-es m uscles s p in a u x p e u v e n t ê tre encore a tte in ts de p a ra ly s ie , p u r e xe m p le au c o u rs do la p a ra -
l y n t in fa n tile . 11 se p r o d u it en p a re il cas uno d é v ia tio n d u ra c h is q u i v a rie s u iv a n t qu o la p a r a
ly s ie est u n ila té ra le ou b ila té ra le , L o rs q u e la p a ra ly s ie est u U il.ité ra le , on ob se rve un e scoliose
d o rsa le â c o n v e x ité d irig é e h a b i
tu e lle m e n t vers lo côté s a in (scoliose
p a ra ly tiq u e (flg . 448, C). L o rs q u e la
p a ra ly s ie e s t b ila té ra le , on constate
Uno lo rd o se (loniose p a ra ly tiq u e ,
flg 448, B ).
N o u s ra p p e lle ro n s à co p ro p o s
que la p a ra ly s ie des m u scle s do
l'a b d o m e n d é te rm in e , elle a u s s i, une
lord ose q u i, au p re m ie r a b o rd , p e u t
ê tre c o n fo n d u e a ve c cello q u i ré
s u lte d ’ une p a ra ly s ie des m u scle s
s p in a u x . I l est c e p e n d a n t fa c ile , à
un e xa m e n u n peu j v t t o n t i f , de d is-
• lin g u e r l ’ une do l ’ a u tre ces doux
v a rié té s de lo rd o se p a r a ly tiq u e , c h a
cun e a y a n t ses ca ra c tè re s s p é c ia u x ,
com m e l ’ a bien m o n tré D u c iie n n e
(de B o u lo g n e ). A in s i, dans le cas
de lord ose due à la p a ra ly s ie des
m uscles s p in a u x d ig . 448, B ), lo m a
la d e , p riv é do scs m u scle s e x te n
seurs d u tro n c e t exposé p a r s u ite à
to m b e r en a v a n t, d é p la co son c e n tre
de g r a v ité eu p o r ta n t fo r te m e n t en
A. lo M tv e c o a ^ u llr c h U p * n d r « ir (U * m unci*» d e ra th ik H r.c n . — a rriè re to u t lo h a u t d u co rp s ; la
B. lor*ït*i*? cciW ^Jtirr à 1» p*r»)prte du» miMrlu mdnatu. — f \ < m *|i<jm p a rtie in fé rie u re du tro n c so c o n ti
durvaJ« » doQvfcilU gnuih* du* à un* den mus-Jev «rdu&ui du
nue en lig n e d r o ite a v e c lo b a s s in ;
cOU droit Uo parti*, .lu pré* lu . m w i v\ S * *»J<j«wn<5N.
les fesses s o n t elTucées. D 'a u tr e p a r t,
dans le cas de lord ose p ro d u ite p a r la p a ra ly s ie des m uscles de l ’ a b d o m e n (llg . 448, A ) , le m a la d e , p o u r
lu tie r contre l ’ a c tio n des m uscles exte n se u rs q u i te n d K l ’e n tra în e r en a rriè re , so p lio en q u e lq u e s o rte
■u n iv e a u de sa ré gion lo m b a ire ; les m uscles s a c ro -lo m b a ire s p e u v e n t a in s i se r a c c o u rc ir to u t en c o n
te n a n t i l ’ axe d u o .rp s une p o s itio n » u flis a jn m e n t ra p p ro ch é e de lu v e r tic a le ; le v e n tre e s t fo r te m e n t
s a illa n t. .
L a , p a r t ie tu J les rttrn ru c h ld le u u te ayant été enlejét», an a p ra tiq u é «ur le p la n p o a tc rle u r d u cana !ra c h id ie n deux
te c tia w . l'u n * h X jo c lic passent par Ica U rne* n - rtu h ra h * . l'a u tr e h d ro ite p o rta n t sur les pC .llcule*. I.o c a n u l o u v e rt,
le sac d u ra i a i l * J n rlv ; «or la llm io tue U nie et «a nuitU é d ro ite a été ( n rtc tn rn l rrtu n re eu dehors i*> u r u i r t t r r à d é c o u v e rt
la fu m d l* e t U queue de c h rc a l I.
I . 1', in uxclM des « o u L tltrc j verte braJaa. — ï. apophyse atU c u Ia lre du s a rru tii. — 8, 4, 8. 0, r ln q u ltm e , qu a trU -u ie .
t r i s l& n e a l deucUm u T e r tih n * lo in liilr e * — 7. trous sacres p o té r le u rs . — S. tru ie , (la c o iu u tia lro n «le la colonne
lu tn lu iite . — 0 . coccyx..— 10. dure inérc, a»œ J0‘, llip u n v n t coooytticu. — 11, rOne te n n lu u l de la nuajUe. — 12. queue
da c lia y a l. — i s . canule In tro d u it* dans le canal aaciù au niveau de l'h ia tu s « c r a r o c c y iile n {méthode d it i n m l l « ‘
épiduNdal. — 14. IA. la . lente a u tre , «a truies lu i ria lu l Io* dana le canal ra< hld le n d '& h u rd . puia dana le nav in riiln g e
e t 'espace aua» a ra ch u u fjkm , au p w u , i e n tre le» lame» dos vertehrva lo u ila lr e s {rU O odr Je la l'o n t ! Io n r a r l id t in a e l.
' — 1 7 , anus — 18, IvHirae.
I
*
'
fracture de la première lombaire, on constate chez le blessé une paralysie des muscles
de la jambe et du pied, des fléchisseurs de la ja m L sur 1 uiv , du ni' ve/i t du
petit fcssior ; une rétention des matières fécales et de l'u iin e ; une ;me-(h ri»
la partie postérieure de la cuisse et de la jambe, de la fa< • antéro-*-\terr 1’ cell <d
et du pied, la d isp a ritio n du réflexe plantaire (le ehatouillomi'nt ou la piqûre de
la plante du pied ne détermine plus la flexion des orteils, voy. Région plat
— Lorsque la lésion porte sur le cône terminal, dans le ca< -F fractura d> la deuxième
lombaire par exemple, on observe : de la constipation ou de l'in r..’•iin<ein di - r:n-
lières fécales, de la rétention ou de l ’incontinence d’ u rin e ; d ] -u* tf. e ■ de
l’hyperesthésie de la région ano-périnéo-scrotale; de l’anaphrodisie ; de l'im p u is
sance génitale ; le réflexe du tendon d’ Achille a disparu.
de la queue de cheval (fractures des dernières vertèbres lombaires, tract u n c du >arpim).
on observe de vives douleurs siégeant surtout que ; une
anesthésie de la plus grande partie des mon rgai
du périnée et de l ’anus; une paralysie complète ou incomplete d \ , du
rectum et des membres inférieurs. Fait intéi -
gnostic différentiel avec une lésion médullaire, cet t
pagne, dès le début, do réaction de dégénérescence; il n’ y a p. d' v
réflexes. Nous n ’insisterons pas davantage sur la sympton it -<1- a ! i i
la queue do cheval; nous y reviendrons plus longuement à propos d< la région
sacro-coccvgienne.
Les corps dos vertèbres lombaires ont un volume relativement con-1i- r .!; (u'.Is
peuvent être partiellement détruits, dans la tuberculose vertébrale p a r exemple, m que l.> m lu
litè et la solidité du rachis en souffrent trop: ainsi s’explique l'indolence particulière qui prèsen
mal de Pott lombaire ; ainsi s'explique encore l ’absence degibbO'ité et d - raideur tu r lu- ;
note en pareil cas, l ’affection se caractérisant seulement par un abo'< pur a ■-
par hasard.
Le segment lombaire de la colonne vertébrale, nous le savons (voy p apres !<• seg
ment cervical, la portion la plus mobile du rachis ; ses deux premières \ertèbros constituent
même, avec les deux dor-
mèrçs_ vertèbres dorsales,
liTcentre des inouvèments
de flexion et d’extension,
' centre au niveau duquel.
se produisent, comme nous
l’avons montré ailleurs
(p. 622), la plupart des
fractures indirectes de la
colonne vertébrale. Cette
mobilité do la colonne
lombaire peut, dans une
certaine mesure, suppléer
a la mobilité de la cuisse
sur le bassin et, le médo*
cm no doit pas l’oublier, B
masquer une raideur ou F is . 4S I.
une ankylosé do l'articu F ig u re tioatiuée 0 m o n tre r c o u m ie u l l ’ a iik y lio ie île la lia u o lie en U n io n p e u t Otre
lation coxo-fémoralo. De m iu u u c e p u r l'e n s e llu ro lo in ba lte exagérée (U’aprée Ko Hums]
la lu conseil, donné en cli A , unkyliM o île ta hanche en lle ilo n . — B . l ’eiueU n re lo m liu lrv li - im u la n t la rtexion
nique, de mettre un doigt
sur l'épine iliaque unté-
rieure et su p érieu re pendant que l'on explore les mouvements de l'articulation de la haucli. . »i lu L u
m ii > . suit », c’est que les mouvements se passent, non dans l'articulation do la hanche, niais dans le-
articulations do la colonne lombuire. Cette suppléance relative des mouvements de la hanche par
ceux du la colonne lombaire doit être bien connue du chirurgien, car c’est grdee 4 elle que se tout n y
ankyloses de la hanche en mauvaise position, observées parfois A lu suite des arthrites et plus parti
culièrement A la suite des ostéo-arthrites tuberculeuses de l'articulation coxo fémorale. Ou -ait, en
elTet, que * l'attitude de repos » do l'articulation de lu hanche, colle qu’elle présente lor>qu’elle est
634 R A C H IS
le >ièiw dune in fla m m a tio n , est la fle x io n avec a b d u c tio n e t rotation e x te rn e (fier. 451, A ). Or lo<
m alades ro m p e n t in s tin c tiv e m e n t In fle x io n en c a m b ra n t le u r ré g io n lo m b a ire (flg . 451, B ) e t, co m m e
le fa it re m arq uer très ju s te m e n t T i L t a i x , c ’c s l p o u r ne pas t e n ir c o m p te de co f a i t q u e b e a u c o u p du
p ra tic ie n s , v o y a n t dans la 1)1 d e u x m e m bre s p a ra llè le s , ue s 'o p p o s e n t pas à la fle x io n de la cu isse q u i
a ü e in f souvent l ’angle d r o it avec l'a b d o m e n et la is s e n t g u é rir les m a la d e s ave c un e d iffo r m ité c h o
quante.
.3
Fig. ,52.
Coupe horizontale do la colonne vertébrale au niveau de la deuxième vertèbre lombaire,
pour montrer les différentes loges rélrorénalcs (T ).
1. f r a u d n lJ l. iu c <1*l'a lv lo iu e ii — 2, p e t it n lv lliiu e . — S. ' m m m * . — 4, n p o n O v rre c île ce d e r n ie r ro u e rie se d l \ l a u n t
e n tro la fi-u llle ta : fe u ille t a n t é r ie u r ; 4 ’ ’ , f m illlo t n ir u r r n ; 4 '" . f e u ille t p o a té rle iir. — S. lim e ( lu c a r ré dee lo n ilie *
6. lo *e dei am i lr« ( t d i ia ï u . — T. nnwde a r u ii.l d u re a i. — 8, a p o n é flO M d u p o l it o b lla u e . — 0, p e a u . — 10, U n u rel*
la la lr e m u rotam -.. — I I . a p o n r m e * » u | « f ld e lO ', — ls . coupe d u p*nas. — 13, r e in , — 14. p ille r d r o it d u d ln p lir n g n •
— l i , a o rte . — IB . rtjû a r a v e In fé r ie u r e . — 17, p é rito in e .
Elle fait suite aux faisceaux charnus de co muscle et vient se terminer, d’autre part,
sur le somnu l des apophyses transverses des vertèbres lombaires. Elle occupe,
en hauteur, tout l ’espace compris entre la douzième côte et lu crête iliaque, con
tinuée en dedans par lo ligament ilio-lombaire. Sa largeur, mesurée du bord posté
rieur du muscle aux apophyses transverses, est de 10 ou 11 cent imètres.
Relativement mince en bas, le feuillet moyen do l’aponévrose du transverse s’épais
sit peu ù peu en se rapprochant des côtes. Tout en haut, dans l ’angle formé par
la dernière côte et la colonne lombaire, il est renforcé par le .ligam ent lombo-costal
tic H k n le (fig. 447, 14), sorte d’expansion fibreuse, ù la fois très épaisse et très
résistante, qui s’étend du sommet des apophyses transversos des deux premières
lombaires au bord inférieur de la douzième côte et quelquefois même de la onzième
(qiiund la douzième est courte'). Au-dessous du ligament lombo-costal, des expan
sions analogues, mais moins importantes, s’ échappent du sommet des apophyses
transverse? des trois dernières lombaires pour s’irradier sur la faco postérieure
de notre aponévrose et renforcer ainsi sa partie interne ou juxta-lom buire.
I l est è remarquer quo, ô la lim ite externe de la région lombaire, la lame aponé-
vro tiq u e que nous venous de décrire se fusionne intimement avec l’ aponévrose
lom baire, laquelle, comme nous l’ avons vu plus haut, vient se fixer, en dedans,
sur les apophyses épineuses. 11 en résull> Bpinaux si' trnii'-
Fig. *ô3.
Préparation destinée A nioutivr (liftèrent* plans de la région lombaire qui a »tarent
en arrière du rein.
L:v Ütfuro roprôscnto lo côté gaucho : ou u pratiqué dos (e nôtres tmcco*<dvc* dana larr* différentes couche* qui ttcou\renfc
la face postérieure du relu et celle du côlon descendant.)
1, extrém ité inferieure du rein gauche. avec 1 \ en pointillé, le contour de la portion de la glande qui u’* * l pa.*
vUIblo sur lo desidn. — 2. faco pootêrleure du côlon descendant baignant »lai« l'atmosphère gmlteeiuse du rein —
3. péritoine pariétal postérieur nvi moment où U se ru UceIrit pour tapisser la face anterieure du côlon descendant.—
4. atmosphère graUwiuao du rein. — 5. &. fusela ré tre- rénal. — 0. graisse para rénale. — 7 et 7*. nerfa grand et potli
u)>rinmlno*gènltnl. — 8, donalèmo nerf Intercostal. — 0, carré riea ïambes avec D \ en pointillé, la situation de son
bord externe. — 10, uuu&o sacro-lombaire aveo* 10*. eu pointillé, don boni externe. — I I , transverse. — 13, petit
oblique. — 13, grand oblique. — 14, grand doreai,*— lû . lntuttnm<ivor*alrv*. — le , crête lUuque. — 17, rate, visible
au travers du péritoine.
L i. i x . L u i. apopUreee transverse* de* première, deuxième, troisième lombaire*. — X U . deuxième côte.
tonus dans une vé rita b le logo ostéo-lîbreuse, de forme prism atique triangulaire,
d o n t les trois parois sont constituées (lig. 452) : l'annW ru/v, par les apophyses Ira ns- ■
versos los muscles intertransversaires et lo feuillet moyen de l'aponévrose du trans
63tî RAC HIS
3° Dimensions. — La longueur du cou est ii pou près la même chez tous K-> sujet, :
elle est en moyenne de 8 centimètres chez l’ homme, de 7 centimètres chez la femme ,
les expressions, pourtant bien répandues, do cou long , de cou court, sont doue assez
mal justifiées. Cette longueur est représentée, en effet, par la hauteur de la colonne
cervicalo : or, la colonne cervicalo, mesurée sur le squelette, no présente dans soa
dimensions verticales que des variations minimes. Par contre, la largeur du oou
est extrêmement variable. Elle dépend, en effet, non pas des dimensions horizon
tales du squolotte uxial, mais du développement des masses musculaires ou adi
peuses qui l ’entourent, lequel développement est très différent suivant les sujets :
« Quelle différence, écrit R ic h e t, entre le cou de ces athlètes herculéens qui paradent
dans nos foires publiques, et celui de ces pauvres créatures amaigries par la misère
et par l ’inaction ? » On conçoit sans peine qu’ un sujet fortement muselé et duué
633 COU
J un certain em bonpoint parraisse a vo ir un cou courte qu’ un cou long, au co n tra ire ,
soit 1 apanage d un sujet de c o n stitu tio n faible et plus ou moins am aigri. Les expres-
Fig. 454.
Conpe horixonl.ilc du cou, passant par la 7« vortèbre cervicale.
Du cftbé droit les indiquent le* différentes réglons du cou ot do la nuque : tn rote (A), région aous-hyoldlOD e ;
' » •yt/ (Di, rv/iôn urévortébnüe ; m iaunt 10), rûoiùji Hlcmo-cléldo-maatoIdJcnne ou -carotidienne ; en oranoe (P),
réfino «ns-cUfIcuüUre; «u Uni (BJ, région delà nuque. — La partie de la coupe nou teintée (F) représente la région
rachidienne proprement dite.
1. peau e t tu«*u cellulaire anue-cutané. — 2. peainier dn cou. — 3, 3 \ les deux chefs du Htorno-cléUlo-iDAAtolflIeu.
—» 4, trapèze. — h, oino-tiFftMieu. — fl, »temo-clél«U>-hyo«llen. — 7. atenio-cléldn-thyroldlen. — 8, scaIôhg an té rie u r
— •>, sealènfi postérieur. — JO. inu«cfag prévertébraux . — 11. muscles de la nuque. — 12 ,.7* vertèbre cervicale. — 18,
canal racblilion e t son oontenu. — 14, œsophage. — 16, trachée. — 16, corps th y r o lil* .
a, paquet nMculo-norrmix du pou. — 6, Jugulaire externe. — r, veines jugulaires antérieures. — d , récurrent.— t , ploxu*
brachial. — /, aiière et tpIdc* vertebrala*.
siuns précitées, on ne Murait trop le répéter, n’ont aucune valeur réelle, mais seule
ment une valeur relative.
lin ie i généralement que te cou augmente de volumo à l'époque du la puberté e t peudaut lu
grossesse : le développement du laryox dans le premier cas, le gonflement du corps thyroïde dans le
second, noua expliquent nettement le fa ll. Les anciens croyaient que lo cou grossissait de môme sous Pin-
lluencc des premiers rapprochements sexuels : virginum collum post primæ noctis veneres crassescoro
velus fama est, nnde, colin ta utrins quedioi mensura.qualem sponsusse gesserltdivinare ausint ( E l s iio l /.
Anthropometrin, cap. x x i). Déjà, dans un épithulome do C a t u lle , nous Usons au sujet d'une jeune
mariée que « sa nourrice, on la revoyant le lendemain au lover du jo u r, ne pourra plus ceindre son
cou des handolelt/**. de lu voillo • :
Non illam n u trix, orient! lure révisons,
Hostemo poterit collum circumdare ûlo.
Cctto tradition, au dire de M a lg a ig s e , s o serait consorvée jusqu’à nos Jours ot on tro u v e ra it
encore des matrones qui prétendent reconnaître la virg in ité par le simple procédé quo voici :
C O N SID ÉR ATIO N S G ÉN ÉRALES 639
« la circonférence du cou prise avec un IU à sa partie moyenne, on double la longueur de ce RI ; on
en fa it tenir entre les incisives les deux extrémités et l ’on embrasse le sommet de la tôle avec l'anse
qui en résulte. Si le (11 passe librem ent par-dessus le vertex, mauvais signe; si, au contraire, l ’anse
se trouve trop étroite, on conclut on faveur de la virg in ité a . Nous ne sourions, en l'absence d'obser
vations nettes et précises, dire ce qu’ il y a de v ra i dans ces traditions populaire^ Nous nous <in te n te
rons de rappeler que M a l c a i g n f . , sans leur accorder une grande valeur, estime qu’elles ne sont pas
sans quelque fondem ent: il a u ra it toujours vu, en effet, à moins de goitre ou d’uoe difform ité quel
conque,* l’anso du ftl'tro p é tro it chez des jeunes filles de 15 à 20 ans dont les mcuurs ne pouvaient
être soupçonnées». PfcmEQUiN, à. son tour, nouş apprend qu'aprés avoir répété plusieurs fois sur des
jeunes filles l’expérience de M a l g a i g n e , il c ro it devoir se ranger à son opinion.
5° Constitution anato
mique générale. — T o p o
graphiquement, le cou se d ivise en
deux grandes régions, l ’une postérieure
placée en arrière de la colonne ver
tébrale, l’autre antérieure située en
avant. La première, plus connue sous
le nom de région de la nut/iie, n’est
autre que le segment le plus élevé de
la région spinale : nous Pavons déjà
décrite à propos du rachis La seconde
(région trachélienne do quolques au
Fig.
teurs), la soulo dont nous avons à nôus Coupe vortico-média ne du cou, pour m ontrer ses
occuper ici, comprend toutes les par différentes aponévroses et les quatre loges qu'elles
ties, molles ou squelettiques, qui se1 circonscrivent (T.).
1. apophyse b i l i a i r e do l'o o d p U a l. — 2. os hyoïde. — a. m a x illa ire in fe rie u r. — 4. Btenm m . — 6, peau. — 8. auo
uévTiMu corvlcalu auporflcielle. — 7. aponévrose cervicale moyenno. — 8, aponévrose cervicale profunde. —■ 9. colonne
vertébrale. — x r , U m lto conventionnelle entre le cou e t le tho rax.
.1, loge superdclello. coiuprlao ontro la peau e t Paponévrono cervicale superficielle. — B , deuxième loge. compete*
c u ire l'aponévrose cervicaleAtm pori\clello e t l'aponévrose cervicale moyenno. — C, troisièm e loge. comprise entre l'a p o
névrose cervicale moyenne e t l ‘ apouévrose cervicale profonde. — D %quatrièm e loge ou loge prévertébrale, comprise
e n tre l'aponévrose cervicale profonde e t la colonne vertébrale.
(Los flèches placées au-dessous îles lettres A . B. <7, D In d iq u e n t la d lie c tlo u des collections liq u id e s q u i t u s m l en
e v e u t du sternum pour la première loge, so n t arrêtées pa r le sternum p o ur la deuxièm e, descendent lib re m e n t dane
le th o ra x pour la troisièm e e t p o ur U quatrièm e).
6-10 COU
disposent en avant, d’un plan vertico-transvorsal allant des apophyses transvcr.vs
au bord an teneur du muscle trapèze.
Si nous examinons In région trachélienne sur une ooupe transversale du cou
(fig. 454). nous voyons qu’elle forme une sorte de loge, dont les parois sont mus-
culo-aponéirotiyues en avant et sur les côtés, musculo-osseuses en arriére. Dans
cette loge se trouvent contenus : sur la ligne médiane, les deux oonduits aérien et
alimentaire superposés ; sur les côtés, les gros vaisseaux et les nerfs principaux du
cou. Tous ces organes sont entourés d'un tissu cellulo-adipeux qui les met en con
tact médiat les uns avec les autres, en même temps qu’il les sépare. Ce tissu cellulo-
adipeux se tasse en certains points pour former des gaines fibreuses, plus ou moins
isolables, autour du paquet vasculo-nerveux, autour du conduit laryngo-trachéal,
autour de la glande thyroïde ; il reste lâche en d’autres points, constituant ainsi de
véritables espaces séreux, nécessaires aux mouvements de l ’œsophage, du larynx,
de la trachée, etc. Des différents organes que renferme le cou, la plupart viennent
du thorax où s’y rendent. Quelques-uns vont nu membre supérieur : c’est dire, par
conséquent, que le tissu cellulaire qui les enveloppe se continue avec le tissu cellu
laire du médinstin et avec celui de l ’aisselle, ou, si l ’on préfère, que la loge traché-
licnne est en communication avec la cavité médiastinale (fig. 455, C et D) et avec la
cavité axillaire. Nous reviendrons sur l ’importance que cette disposition anatomique
a au point de vue chirurgical, en étudiant les diverses régions du cou. Mais, nous
ferons remarquer, dés maintenant, la différence de gravité que présentent les collec
tions suppuréos du cou, suivant qu’elles siègent dans l ’épaisseur des parois de la
loge trachélienne ou dans sa cavité. Dans le premier cas, le pus, qu’il se trouve sous
ln peau ou entre les plans musculo-aponévrotiques (fig. 455, A et B), a tendance à
s’ouvrir un chemin à l ’extérieur et la collection est toujours accessible, aisément
et sons danger. Dans lo deuxième cas, au contrairo, le pus, si l ’on n ’intervient
pas, a tendance à fuser dans le médiastin ou dans l ’aisselle •: l ’abcès peut d '
plus, s’ouvrir dans la trachée, dans l’ œsophage, ulcérer les gros vaisseaux :
enfin, il est souvent d’ un abord difficile et l ’opération devient délicate et non sans
danger.
part, la paroi du tronc.d’autre part : o’est à cette dépression que II is a donné le nom
de sinus préccrvical. De l’ arc hyoïdien part bientôt un petit prolongement, le p ro
cessus opcrculaire, qui, passant au-devant du sinus précervical, fin it par se souder
à la paroi du corps : il ferme ainsi le sinus, en le transformant en une cavité close
de toutes parts, qui renferme les arcs 3 et 4 et les fentes 2, 3 et 4, et qui disparaît
bientôt par adhérence de ses parois. Il s’ensuit, comme le fait remarquer V e a u ,
que dans le mésoderme cervical et au-dessous du second arc se trouvent in lus une
série de débris tégumentnires, représentant les troisième et quatrième arcs annihilés
et atrophiés : ils sont susceptibles, comme nous allons le voir, de dev nir le point de
départ de kystes ou de néoplasmes.
Voilà ce qui se passé à l’état normal. — Mais il peut arriver qu’un a r - s. , ud.
prématurément à l ’arc voisin, et qu’ un pli ectodcrmique ou endodermiqu, -■ troue,'
enclavé entre les deux arcs. Il se produit alors : un kyste dermoide. >i I' t , b \ e >
porte sur la rainure cct&dermiquc revêtue d’ un épithélium paviment, ux :
mucoïde, si l ’enclave
ment porte sur Ta rai
nure endodermique ta A A
pissée d’ un épithélium
vibratile.
11 peut arriver en
core que le proces
sus operculaire ne se
soude pas complète
ment à la paroi du
corps et que le sinus
précervical persiste
sur une plus ou moins
grande étendue de son Fig.
tra je t : on a alors une Paroi anterieure de l'excavation bucco-pharyngienue sur des em
bryons humains do 3ni,n, 2 (A.gr. 30 1) et de 4 ,,m, 25 {B gr. 30 ; l ) ,
fistule branchiale.
vue par sa tace postérieure (d'après llis ).
11 peut enfin arriver I , I I . I I I . I V . fautes b ra ne hlnlrs. — V . slim s p ré « rv lc » l cu u ip rvu a n t les 3* et
que les résidus em Y 1.sillo n s eettwW,niiiiiiK-f,
i . 3. 4, a n s b ra nch ia ux avec les arcs a o rtic iu n correspondants- — 5. fundus
bryonnaires précités b ra clüa lis. — <1, tub e rcu le Im p a ir de lu langue. — 7. orldce du la ry n x . — S. ébauche
p u lm o n a ire .
des troisième et qua
trième arcs et des deuxième, troisième et quatrième fentes, prolifèrent et donnent
naissance à des tumeurs diverses. C’est ainsi qu’on peut observer : 1° des fibro-
clioridromes, dus à la persistance anormale de certaines parties des arcs branchiaux ;
2° dos tumeurs mixtes, comprenant à lu fois du tissu épithélial provenant des fentes
et du tissu cartilagineux provenant des arcs ; 3° enfin, des tumeurs malignes encore
appelées épithèliomas branchiaux, provenant de l’ évolution néoplasique dos débris
épithéliaux qui so trouvent enclavés dans les fentes eeto-ou endodermiques
(FonatJE).
La plupart do cos kystes, de ces fistules, de ces néoplasmes, siègent dans la région
ourotidionne au voisinngo du bord interne du sterno-cléido-mastoïdien et plus ou
moins près de l ’artioulation sterno-claviculairo. Ils sont rarement médians, ce qui
s’explique aisément si l’ on se rappelle que les arcs et fentes cervicales d’ un côté
n ’arrivent pas au contact do ceux du côté opposé et qu’ils laissent entre eux, sur la
ligne médiane, un espace (espace mèsobranchial) dans lequel la paroi est restée lisse
et a conservé sa structure prim itive.
ANATOMIE TOPOUUAEUIQVK. — T. I, '»• kl>lT. 41
O '. 2 cou
7° Division. — La régi tin trachélienne du oou so subdivise, A son lour, en un
certain nombre de regions secondaires que nous grouperons comme suit :
1° /fririo n s antérieures ;
2° Régions latérales.
ARTICLE PREMIER;
RÉGIONS A N T É R IE l RES
Les régions antérieures ou médianes se trouvent situées entre les deux muscles
sterno-cléido-mastoïdiens. Elles nous présentent d’abord deux régions superfi
cielles : la région sus-hyoïdienne et la région sous-hyoïdienne. Au delA de ces régions
hyoïdiennes, en arrière du pharynx et de l’œsophage, tout contre la colonne cer
vicale, se (route une troisième région, dite profonde : c’est la région prévertébrale.
$ 1 — RÉGION SUS H Y O ÏD IE N N E
La région sus-hyoïdienne est une région impaire et médiane, située, comme son
nom l ’indique, au-dessus de l ’os hyoïde. Elle occupe la partie anlérioure et supé
rieure du cou.
1° Limites. — Elle est linutée superficiellement : 1° en bas, par une ligne hori
zontale qui. passant par le corps de l’os hyoïde, s’étendrait d’un sterno-cléido-mas
toïdien à l ’ a u tr e ; 2° en haut, par le bord inférieur du maxillaire et par une ligne
h o r iz o n ta le qui, partant de l ’angle do la mâchoire, prolongerait ce bord jusqu’au
st-rno-cléido-mnsloldien ; 3° sur les côtés, par le bord antérieur des deux muscles
sterno-cléido-mastoïdiens.
Si les auteurs sont généralement d’accord au sujet des limites superficielles de la
région sus hyoïdienne, il n’en est pus de même quand il s’agit d’établir ses limites
profondes : quelques-uns, cornmo R l a n iiin et M a lg a ig n e , la prolongent jusqu’A la
cavité buccale et la décrivent sous le nom de région glosso-sus-hyoïdienne ; d ’autres,
avec Pau lst et T illa u x , décrivant A part le plancher de la bouche (région sublin
guale. vov. p. 270), arrêtent la région sus-hyoïdienne ou mylo-hyofdien.
Tour les raisons que nous avons précédemment indiquées à propos de la région
sublinguale, nous adopterons cette dernière manière de voir et assignerons A notre
region, comme limite profonde, la faco inférieure du mylo-hyoldien, continuée en
arrière par lu face inférieure de Phyo-glosBC.
3° Plans superficiels. — Nous désignerons sous ce nom les deux plans qui s’ôta
lent au-dessus de l’aponévrose : 1° la peau ; 2° le tissu cellulaire soin-cutané, auquel
nous rattacherons les vaisseaux et nerfs superficiels.
A. P e a u . — La peau de la région sus-hvoïdienne est épaisse, souple, très mobile.
Glabre chez l’enfant et chez la femme, elle est, chez l’ homme adulte, plus ou moins
recouverte par les poils de la barbe ; de lâ, chez ce dernier, la fréquence des furon
cles, des kystes sébacés, du sycosis, de la folliculite, etc., que l’on observe en ce
point. Elle est très extensible : c’est assez dire qu’elle se laisse soulever avec la plus
grande fncilité, soit par les productions pathologiques sous-jacentes, soit par le
tissu adipeux qui la double. On sait quo, chez les sujets doués d’embonpoint, elle
forme parfois uno série de replis urrondis qui se superposent de haut en bas, d’où
l’expression bien connue de double menton, de triple menton, ou bien encore de men
ton d double étage et il triple étage
Ü . T is s u CEi.Lui.AiHE stfus-cuTAN t . — Le tissu ce llu la ire sous-cutané, disons-le
to u t do suite, co m m u n iq u e aveo celui des régions voisines : aussi les in fla m m a tio n s
q u i s’ y d é ve loppent se propagent-elles ra p id e m e n t ù distance. Ce tissu c e llu la ire est
fo rm é p u r doux couches : une couche externe, aréolaire, plus ou m oins riche en
graisse ; une couche in te rn e , hunelleuse, c o n s titu a n t le. fascia superficialii.
L a graisse se développe s u rto u t dans la p o rtio n aréolaire, im m é d ia te m e n t au-
dessous de la peau, p a r conséquent. Son épaisseur va rie beaucoup s u iv a n t l ’ embon-
644 cou
point des sujets : elle est parfois considérable. Le tissu adipeux sous-cutané p e u t,
ici comine dans la région do la nuque, être le p o in t de d éport de lipom es d iffu s ou
localisés.
E n tre les deux feu llets du fascia superficiali» se tro u ve un muscle a p la ti et m ince,
le peaucier du cou fl]g. 4ô7. 4). Ce muscle, que nous re tro u ve ro n s flans la ré g io n
suivante, n ’a p p a rtie n t à la région sus-hyoïdienne que par sa p a rtie supérieure. Les
faisceaux q u le co n s titu e n t se d irig e n t o b liq u e m e n t en h a u t e t en a v a n t vers les
différentes régions de la face, où ils se te rm in e n t. Les plus internes de ees faisceaux
s'entre-croisent d ’o rd inaire, su r la ligne médiane et un peu au-dessous du m e n to n .
t; p U P R £ T
Fig. 157.
Région sus-hyoïdienne : plnn sup erflele l.
Iif- b t r !<• lo ti* «la b o rd In fé rie u r du m a x illa ire to u t d 'a b o rd , puis rut la lig n e m édiane, a ôté renversée on
du cAtc d r o it, le j* * u c ie r «lu cou a été Indue à la lim it e supérieur? de la région e t érigné en boa.
1, 1*. la m be aux ciitAUé# avec, s u r le u r face profonde, une p a rtie d u pum iJculu adip e u x. — 2, aponévrose c e rv ic a le
s u p e rfid e lle . — 3, fenêtre p ra th iu é c dans cette a po nevrutc p o u r m o n tre r la glande s o u s -m a x llla lre . — 4. p c a u c ie r d u
cou (en place du cAté gaucho, incise e t ré c lin é da cAté d r o ll). — 5, arte rioles s u pe rficielles. — 0, veines J u g u la ire * u n té -
rio u n *. — 7. n u n c a u x do p le in s c o n ic a l. — 8, ram e aux de la branche c ervico-faciale d u fa c ia l. — 0, veines bour.
mcnULee*- — ld . re lie f du v e n tre a n té rie u r du d ig a s triq u e . — 11, corpa de l'o s hyoïde. — 12. artè re s , e t veines
faciale».
avec lours similaires du côté opposé : ils interceptent ainsi au-dessous d’ eux un espace
triangulaire à base inférieure, dans l’ aire duquel la peau n’est plus séparée do l’apo
névrose superficielle que par le fascia superficiali» plus ou moins riche en graisse.
Par sa face exlorno, le pcaucier du cou répond à lu peau, à laquelle il adhère, et
qu’il plisse dans le sens vertical toutes les fois qu’il se contracte. Per sa face pro
fonde, il repose sur l’aponévrose superficielle, à laqmdlo il n’est uni que par une
couche celluleuse lâche, dépendance du fascia superficiali», qui permet à la lamo
musculaire doublée de lu peau de glisser facilement sur le feuillet aponôvrotique
sous-jacent. Cette disposition, on le conçoit, rend possible l'utilisa tion de la peau
sus-hyoïdienne pour pratiquer Vautoplastie par glissement, c’ est-à-dire pour combler
R ÉG IO NS A N T É R IE U R E S 645
8) L'hyo-gloisc n’appartient ù la région qui nous occupe que par ses faisceaux
postérieurs. Ces faisceaux, partis de la grande corne, s’ élèvent vers la base de la
langue. Us continuent, en arrière, le plan des faisceaux mvlo-hyoldiens, dont ils se
distinguent, cependant, par leur situation qui est un peu plus profonde et pareiu’
direction qui est presque verticale, celle des faisceaux mylo-hyoïdiens étant forte
ment oblique en haut, en arrière et en dehors. Notons, en passant.'qu’entre l ’ hyo-
13
ni
Fig. 459.
Région sus-hyoidienne : plan sous-aponévrotique
D u cOtc1 gauche, l'a p on évrose ce rvica le su p o rtlcie llo a été cultivée, p o u r laisser v o ir la sim ule « m u -u ia x llla iic . D u cô te
d ro it, la glande e lle - môme a été enlevée : on n*a laissé que son p ro lon g em en t a n té rie u r q u i s’ in sin ue e n tre le m y lo -h y o i-
d le n 'e t l ’ h yoclo m c.
4 . 1' ln tn b c n u x cutanés. — 2. coupe (lu poaucler. — 3. 3*. ve n tre a n té rie u r e t ve n tre p o sté rie u r d u d ig a s triq u e . —
4. te n d on In te rm é d ia ire , avec 4* sa c ra va te fibreuse. — 6. expansion fibreuse d u d ig a striq u e . — d. s ty lo -h y o ïd ie n . — 7.
m y lo -h y o ld lo n . — 8. hyo-glusse. — 0. glande sons-iua xlU a lre. avec 0 ’ son pro lon g em en t a n té rie u r e t le ca na l de W h a rto n
— 10. a rtè re e t veine faciales. — H . sous m e n ta le .— 12. n e rf c ra u d hypoglosse. — 13. ve ine lin g u a le . T tu je f
do l ’a rtè re lin g u a le . In d iq u é p a r une llg n o de cro îs. — 15, ganglions lym p h a tiq u e s . — lé . os hyoïde.
Pig. tl.l.
La glamle aous-inuxillnire, eu nlSee dans •,.« Inye.
1, glande *o u *-m a x llla lro . - - , aponévrose c o n trib u a n t i\ (orm er la loge lie la glande, elle a été I n d u e traïuiversa-
loiuent et érlguée on lia n t ot ou bas pou r déco uvrir la (la n d e . — 3. artère «m u-m entale séparée du la glande, «ur ce
aulet. p \ r un m ilice (m ullet ilbreux émané de l'a p o llé v ro n . 4. veine raciale et I'. la même velue cheinlm in t dans une
aorte Ile dé.lo ubleiuont de l'apim évroee. — II, artère faciale. — rt. ganglions «uua-tuaxlllnlrca reparte, de la glande par
le fe illle t tlb re u v gu*’Indiqué; <V. un ganglion cuulenu dans la loge glandulaire. — T. iw hyoïde — s. ventre postérieur du
d lg a v trliiu o e t. 8‘, vc u lre anterieu r du même lu uncle. — ». nerf hypoglteae. — 10. îieaucter.
l ’ iiyo-glossc. Il im p o rte d ’a jo u te r que cette face interne ne reste pas incluse dans
l ’ arc d é crit par le digastrique. En bas, en effet, la glande sous-m axillaire recouvre
le tendon in te rm é d ia ire du digastrique e t le tendon te rm in a l d u s tv lo -h y o id ie n ;
elle les déborde même, dans la p lu p a rt des cas, de 6 â 8 m illim ètres, quelquefois
plus, descendant p arfois au-dessous de l ’os hyoïde en re fo u la n t la pa ro i aponcero
tique de sa loge. E n arrière, elle recouvre également le ventre postérieur du digits-
triq u e et le stylo -h yo ïd ie n , si bien que, même dans la lig a tu re de la linguale en
arrière du ventre postérieur du digastrique, le chirurgien est presque to ujours obligé
d ’ o u v rir la loge tie la glande et de récliner cette dernière en haut pour dégager le
cham p opératoire. — Sa face inféro-externe ou superficielle. la plus étendue de» troi».
650 COU
répond, comme son nom l’indique, à la peau, dont elle est séparée par l ’aponévrose,
le tissu cellulaire sous-cutané et le peancier.
P) Des deux extrémités, antérieure et postérieure, de la glande sous-maxillaire,
l'extrémité postérieure présente, seule, quelque intérêt ; très rapprochée do la pa
rotide, dont elle ne se trouve séparée que par la cloison fibreuse sous-maxillo-paro-
tidienne (fig. 458), elle est en rapport immédiat avec l’artère faciale et avec le tronc
veineux thvro-linguo-facial. Nous reviendrons plus loin sur ces rapports. Conten
tons-nous de dire ici qu’ils nous expliquent pourquoi, dans les opérations sur la
l-'iK- iGü.
Flancher de la bouché vu pur sa face latérale gauche.
La b ra u d w h o rix o n ta le du m a x illa ire In fé rie u r a été réséquée d u cô té g auche.
A. A*. la* tranche* de m tf o n du m axillaire. — B. iiuuuéler. — C. ventre antérieur du digantrique. — D , m yio-nyol-
d»en Umw attach*-*, antérieure e t postérieure. ro u i conserva»). — 1. glandu aiibllnguale. — 2. partie supérieure de
U glande sou*-maxillaire. — 2*. Sun prolong?m eut anterieur. riie v u iirlu in t le bord postérieur du m ylo-hyoïdlcn pour
pénétrer dans la loge dubllngtuüe. — 3. canal de W harton représenté en pointillé là oü il cal coché sous 1a face Interne
de la ftlauJe sublinguale. — 4. son o r iitr e .— 6. S*, gtiufllnn* lymphatiques de lu logo aoua-mnxlllulre. — fl. (1*. f l" , a rtè re
fœ tale — 7, artère sous m entale.— 8, rameau qu'elle fo u rn il A la glande sublinguale. — 0. nrtére ra n ln o .— lü , 10 veino
faciale. — 10*. lû*. velue faciale euniutnéroire. — 11. vubwraux et nerf dentaires Inférieure. — 12. veine rapine.
13. n erf lin g u a l, avec 13* ses ra m ific a lio n » lin g u a le s. — 14, ca na l de 9 ten o n re p osa nt su r le m u scle u ia a scter. — 15, o rl*
flee»* des canaux s u b lin g u a u x. — l f l , re p li m u q ue ux g ln g iv o lin g u a l.
•fc
'%
Fig. 4G3.
Région sous-m axillaire, pian profond (vue latérale).
1, roui"} de I» peau et do l'apunévrone. — 2. mamelor. — 3. 3’. inylo-hyoldlen Incisé e t récliné. — 4. 4'. ventre
antérieur et ventre i meté rieur du dlgOMtriqu*. — fi, niylo-liyn ldleij. — fi. fi’. hyo-glnMic. — 7. géulo-gloaso. — 8, cons
tricte ur euiMrionr du pharynx. — 9, ftBrno*dddo-nuMitoIdljni, érigué en arriére. — 10. carotide externe. — 11, Jugu
laire Interne. — 12. artère e t veine fa c ia li*, aveo 12*. branche kous-mentale. — 13, artère linguale. — 14, veine lin
guale. — Ifi. tronc tbrro-llnguo-faria) (m r.v a n t l»« trois veines faciale, linguale et thyroïdienne gupérlcuie). — 1Ü. un
îm irrtau de la glande to u *-maxillaire mue 1C*, «ovin prolongement antérieur. — 17, glando sublinguale. — 18. n e rf Un*
tu a i avec *+« rameaux e t son ganglion «oui-m axillaire. — 19. nerf grand hypuglasm! I tr w «a branche descendante e t le
nerf du th y ro -hyoïdien.
fournit quelques rameaux (fig. 462, 8). et c’est par l’interm édiaire des anastomoses
qui Punissent à cette artère que la circulation se ré ta b lit dans la langue, lorsqu’on
a lié les deux artères linguales.
Dans les exercices do médecine opératoire, on ne pratique, d’ ondinaire, la lig a
•j
ture do la faciale que sur la face externe du m axillaire inférieur, la où elle est super
ficielle et où elle occupe une situation ù peu près fixe (voy. p. 244). Mais, sur lo
vivant, on doit la lier plus près do son origine pour que l’hémostase a it quelque
valeur, Seulement, comme fi en niveau son tra je t est assez variable, M a r c k li.in
D uval conseille de In découvrir tout d’abord au niveau de sa portion superficielle,
qui est relativement fix»*, eL de la suivre ensuite sur la face supérieure de la glande
Boijs-maxilhdro, vers son origine.
^ R É C .IÔ N S A N T É R IE U R E S 653
Nous avons signalé, plus haut, les rapports intimes que l’ artère faciale et lo tronc
veineux thyro-linguo-facial présentent avec l ’extrém ité postérieure do la glande
sous-maxillaire. Ces rapports nous expliquent pourquoi, lorsqu’on pratique l’e x tir
pation de la sous-maxillaire, il est recommandé, pour se mettre à l’ abri de l’hémor
rhagie, de dégager to u t d’abord la glande de haut .en bas et d'avant en arrière (après,
bien entendu, ligature préalable de la portion superficielle de la faciale sur le bord
du m axillaire) ; puis, lorsqu’elle ne tie n t plus que par son extrém ité postérieure, d*x
lier en masse cette sorte de pédicule. On étreint ainsi dans la ligature les vaisseaux
pré ités et 1*énucléation de la glande sé fa it sans la moindre perte de sang. On [e ut
encore isoler dan^ ce pédicule l’artére et la veine faciale et les lier séparément.
Bien q u ’elle ne so it pns A proprem ent parler dans notre région, l ’artère linguale afft >te o
des rap po rts si im p o rta n ts au p o in t (le vue pra tiqu e, quo nous croyons devoir les r.ip p e k r i *
quelques détails : on sa it, en e lle t, que c’est par la région sus-hyoïdienne e t en tra v rs .m i s i
couches que le chirurgien aborde cette artère po ur en faire lu ligature
Envisagée au p o in t de vue de la lig a tu ra , Tarière linguale (fig. 464) se trouve d iv in e . \ !«■
ventre postérieur du diga strique , en doux portions d ’ inégale im portance : 1° un* purti-o.
eu arrière du ventre postérieur, occupant le triangle d it de B ê c la r d ; 2° une p o rtion .i
a va n t de ce mémo ventre, occupant le triangle d it de P ir o g o ff . La première est la p o rt i v é ri
tablem ent chirurgicale de l'a rtè re , celle
sur laquelle on d o it faire la ligatu re
su r le v iv a n t,- parce q u ’en ce p o in t la
linguale n ’a paVêncoro fo u rn i ses p rin
cipales branches ; la deuxième est celle
su r laquelle on pra tiq u e d ’o rd in aire la
lig a tu re dans les exercices do médecine
opératoire.
a) 'E n arriére du digastrique, l ’artère
linguale repose sur le constricteur
moyen du pharynx ; elle est recouverte
par la partie du muscle hyo-glosso qui
répond à Tangle, ouvert en arrière,
formé par la grande corne de Tos
hyoïde et lo ventre postérieur du digas
trique. C’est dans cet angle qu’il faut
inciser les libres musculaires qui ca
chent l ’artère, après avoir, au préalable,
sectionné la peau, le peaucier l ’apo
névrose, ouvert lu loge do la glande
et récliné cette dernière en haut et en
avant.
p) En avant du ventre postérieur dn
digastrique, Tarière linguale présente
les'mômes rapports qu’en a rriè re ; elle
est toujours recouverte pur Thyo-glosse F t* . 4it-t.
et par les plans superficiels de la ré Rapports «te l'artè re llugtm le avec le* plans profonds d e ^ U région
gion ; mais elle est. de plus, en rapport nu**-hyoïdienne (T l*
avec le nerf hypoglosse, lequel consti 1. mylo-Uyoldien. —- 2. hyu g W > e .— 3 .3 \ vautre antérieur « t veutre
postérieur du digastrique.— 4, et y lo- hyoïdien.— 5. lie r( grand hypogL » e
tue le m eilleur point de repère pour la — 6. veine linguale, — 7. artère lin g u a le — S, canal tie W barton c l pro-
découvrir A co niveau. Lorsqu'on a lougument antérieur de la glande sous-m axillaire.— O, carotide «H e in e .
incisé les plans superficiels ot relevé — 10, Jugulaire Interne. — 11, corp* de To* hyoïde. — 12. «a grande
corne.
lu glande sous-maxillaire, on aperçoit,
( Le contour de la glande ttou& iii& ilU nixv est ludique par un tra it po in
s u r la parei interne de la loge de la t illé ; la ligue verticale t s ludique le plau suivan t lequel est pratiquée
glande, le nerf hypoglosse croisant le la coupe île la Ugure 4M).l
P d 'i cou
muscl* hyo-gliis*e_à un centimètre on moyonne au-dessus de l'os hyoïde, puis, disparaissant derrière
le roylo-hyoïdlon. Dan? son trajet ?qr côltê paroi interne de la loge sous-maxillaire, le nerf fonno,
comme nous le montre nettement la figure ci-contre, le côté supérieur d’ un pe tit triangle, dont les
deux autres cAUte sont représentés : l ’inférieur, par le tendon intermédiaire du digastrique passant
au-dessus de l’os hyoïde ; l'antérieur par le bord postérieur du mylo-hyotdien. Ce triangles quo l ’on
peut appeler tnongle hypagtusfo-hyoidifn ou, tout simplement, triangle Je la linguale (trigonum lin - •
guelr),a pour plancher le muscle hyo-glosse.C'est dans ce trinnglo, sur la face profonde de l'hyo-glosse
(rov.flg. tOO) et i égale distance du nerf grand hypoglosse et du tondon intennédiaire du digastrique,
que se trouve l’artère linguale. Avec des rapports aussi précis, la ligature de l ’artère linguale devient
une opération qui est rola tiv.-meni facile et dont les divers temps comportent une précision pour ainsi
dire mathématique. Il convient d’ajouter cependant que, parfois, le triangle de la linguale n’existe pas.
Celte disposition s’observe en particulier lorsque le teiftlon du digastrique est attaché à l'os hyoïde par
une lamelle fibreuse plus largo et plus lâche que normalement. Kn pareil cas, le tendon resto d ista nt do
3 à 4 centimètres de l ’on hyoïde et recouvre même le oerf hypoglosse, le masquant ainsi à l ’opérateur
(M e a ic lc I F lo *s s c £ , 1903) ; il faut alors récliner le tendon en has, vers l'os hyoïde, ce qui a pour
efM de dégager le nerf hypoglosse et de créer eu quelque sorte le triangle opératoire.
Nous décrirons sous ce titre l’ensemble des parties molles qui se disposent en
avant du plan viscéral de la région sous-hyoîdienne, c’ est-à-dire en avant du corps
thyroïde et du conduit laryngo-trachéal.
650 COU
1° Limites. — Elle a pour limites : 1° en haut, une ligne horizontale passant par
le corps de l ’os hyoïde et se terminant, à droite et à gauche, nu muscle sterno-cléido-
mastoïdien ; 2° en bas, la fourchette sternale ; 3° latéralement, lo bord antérieur
des deux muscles sterno-cléido-mastoïdiens.
Ainsi délimitée, notre région sous-hyoïdienne proprement dite confine aux régions
suivantes : en haut, à la région sus-hyoïdienne ; en bas, à la région sternale, ainsi
qu’au médiastin antérieur; à droite et à gauche, aux deux régions sterno-cléido-
mastoïdiennes; profondément, à la région thyroïdienne et au conduit laryngo-
trachéal.
fie l'emphysème, par des lipomes ; soit partiellement par des tum eurs qui. sur les
côtés, proviennent d’ordinaire de la région carotidienne (adénites, anévrysmes),
qui, sur la ligne médiane, ont pour point de départ la glande thyroïd e le plus souvent
(goitres).
A. P e a u . — La peau est mince, très mobile et très extensible. On sait avec quelle
facilité olle se laisse distendre par les productions pathologiques sous-jacentes,
notamment par le goitre. A la partie inférieure de la région se voit parfois, chez
la femme, un sillon transversal, décrivant à la lim ite du cou et du thorax mie courbe
gracieuse que certains anatomistes désignent sous le nom de collier de Vénus
les veinçs » et être rapidement mortelle ( R i i . l h o t h , W Ô lfle r). Il est donc prudent
de ne jamais les sectionner sans les avoir, auparavant. liées ou pincées.
y) Les lymphatique? superficiels se rendent pour la plupart aux ganglions de la
F ig . 465.
P.tfgiun sous hyoïdienne.
U Um lK-an c u ta n é , m e c , s u r ta fam profonde, une partie du punuti ulc ndlpeux — 2, muscle peu u cler.— 8. apioiti-
vTo»n cervicale e u p e rtlrie llo , — 4, n r ie r ln k * iiw t e iiU n é t i. — G, veine JuBuUlro anterieure, — B‘ , roteau veineux super*
A cid. — 0. rameau de la hranei** cervicale tnU M m ve du plexua cervical superficiel, — 7. bU -m o-clehh*hyoïdien. —
é» oino-hToldlnu — 0, -dcru o-clfe hln-in aatoldltii. — 10. paquet vnoculoDcrveux du cou s'échappant de In la ïc profonde
du <tt<rrno-rl61do-(ua«Uildien. — 11. u 4 p a rc a u » n te n iu la iv e c la coupe de 1a veine Hnaatonudlque rvunltteant le» d e u x J u b u -
la lre * n id é rie n n e . — 12. o* hyoïde.
dans les ganglions sus-sternaux, que nous allons décrire en étudiant l ’apovévrose
cervicale superficielle.
8) Les nerfs superficiels, enfin, proviennent de la branche transverse du plexus
cervical superficiel. Ils se distribuent aux téguments, la plupart d’entre eux après
avoir traversé le peaucier.
Fiir. *6H.
Région aous-hyoMlonne, plan aous-apouévroUque.
I. y* hyoïde. — B. membrane th m -k y o h ile u iM . — C. cartilage th y ro ïd e .—^ D , membrane ü rii-o -lk y w k ü e flM . —
&’• cartilage cricoldo. — F, trachée. — G. fourchette eternal?
t. i»?uu ut tlaeu cuUulalru «oue-cutané. — 2. »terno-cleldo-ma*tohllen fortement récliné en detum. — a, 9\ *t?nu*
déldn-hyoldlen. — 4. 4\ omohyohUen. — 5, eturuo thyruldlen. — Ô. thyro-hyoldteu. avec «on uurf. — 7. ortco-thyroï
dien. — 8, corp* thyrohlu avec, à gauche, la pyramide do Lalouette : la gain? pert thyroïdienne enlevée du eût? gambe,
a 010 conservée tlu côté droll. — tf. carotide primitiv? — ô’, carotide citerne. — 10. ihyroltUcun? eupéneur* lavée o«e
deuv lirunrlm laryngé?»). — II . velue jugulaire Interne, recevant comme affluent* le» veluce tHyroldluiinr* «upeneuro*.
inoyeunee et Inférieure*. — 12, nerf laryngé «ultérieur. — 19. branche deeceiulante do l'hypogloea?. — 14, ganglioni
lymphaUquee.
au sternum et que l’on désigne parfois sdus le nom de ligne blanche suus-liyoïdienne.
L ’ intervalle losnngique précité a son importance en médecine opératoire où il est
connu sous le nom de losange de la trachéotomie ; à son niveau, en effet, deux plans
seulement, la peau et l ’aponévrose, reposent sur le conduit laryngo-trachéal et sont
à traverser par le chirurgien qui pratique l’ouverture de la trachée.
A Fik- t*
Lu bourse H^roust* tie Boyer \ . vue pur '.t , H, vue vu -«mpr <.i<{iiu!>
l. uc ItyoUlo. — t.
cartlUfi» thyroïde — 3, uieiiihmiM) thyro-hyM'Uoun*- — ». tpouevrna* *-«ri . il*-. — •x-
ilo Uuyct,sur l» (mw Auturivurv »l« lauutile h«j volt, ux» peu 2» droite U
> lis un mii.iI> •> lynipu*\ti i - —
0 . épig lo tte .* — 7. m uscle th y ro -h y o M le u avec mou nerf. — è. m um ie • ru -o -ü iyro n lle u — ' c» -t .. .
cu pé licu ra . — 10, urtérts et n erf laryngé-* In fe rie u r*. — U , <llgaatr1«tue — li. ve n tricu le -lu l- w n u
parties latérales du pharynx ; ils peuvent menu* sa propug*'r. ' i en tarde lrq> long
temps à intervenir, à la région sus-hyoldicnue.
Le traitem ent qui leur est applicable consiste, lorsqu’ ils sont encore limites i la
logo préépiglottique, dans l’incision do la membrane thyro-hyoîdienno. Mais lorsqu.•
le pus a envahi par diffusion la région sus-hyoïdienne, l’incision devra être pratiquée
dans cette région et aller ju s q u e sur la base île la langue.
ti) — L A R Y N X
( M a lu s L vltY I t u ilt l
cricolde alors peut n’ êtro plus séparé du sternum que par une distance de 28 m illi
mètres et même moins. Cet abaissement du cricolde doit donc être recherché chez
les sujets qui ont subi un traumatisme de la région cervicale et, dans un cas dou
teux, il peut servir à reconnaître une fracture ou une subluxation des vertèbres
cervicales.
La s itu a tio n par ra p p o rt à la colonne ve rtébrale, que nous venons d ’assigner au la r y n x b l'a d u lte ,
est collo q u ’ il présente habitue llem e n t su r le cadavre. Mais, s u rle v iv a n t, il oc. ipe une position
siblem ent plus basse, comme il est facile de s’en rendre compte en exam inant a ux rayons X le cou d ’ un
s u je t d o n t la tête est placée dans la rectitu d e . Si l ’on a pris le soin de p la c e r d e u x repères m é ta lliq u e s
(un (11 de p lom b p a r exem ple), l ’ un au niveau d u b o rd supérieur du.cartilage th y ro ïd e , l ’ a u tre au ni veau
du bord in fé rie u r du ca rtilag e cricolde, e t si l ’on note sur quel p o in t de la colonne vet b r il. . : ;x
repères se p ro je tte n t, on constate ce q u i s u it : 1° la U m ile s u p é r i e u r du la r y n x ré pond h a b itu e lle m e n t
au disque q u i sépare la sixièm e cervicale de la cinquièm e ; 2° sa lim it e in fé r ie u r e correspo nd au b o n i
su p é rie u r do la prem ière dorsale. Ces chilTres son ceux que nous avons o b tenu s •> foi- - i ; i s u je t , de
diverses tuiles (hommes ûgés de 22 i\ 21 ans) que nous avons examinés aux rayons \
Nous ajouterons que la s itu a tio n du la ry n x varie sensiblem ent su iva n t i ige et s u i v a n t 1 • -x"
c’est ains q u ’ elle est plus élevée chez l'e n fa n t que chez l ’ ad u lte, plus élevée également cie-z la i- i t . i h
que chez l ’ homme Elle va rie encore, chez le même s u je t (le la ry n x , comme n o ii' vere - .
jo u is s a n t d ’ une assez grande m o b ilité dans le sens v e rtic a l), s u iv a n t que la tète e.-t en exte -
en lle xio n , s u iv a n t que le p h a ry n x (auquel le la ry n x est en p a rtie fixe est au n ; .s mi eu ■" lit : . a
(d é g lu titio n ), s u iv a n t enfin quo le la ry n x lui-m ém e est en é ta t de fonctionnem ent ■ haut. ; i i ■>11 t n)
ou non : chacun s n it que l ’ organe s’ élève pendant l ’extension de la tête, pendant le p re m ie r temps le le
d é g lu titio n , pendant l ’émission des sons aigus ; qu’ il s’abaisse au co n tra ire pendant l'émis..,on <!■ - - ..b
graves.
Tous cas mouvements normaux peuvent subir iï l'état pathologique, îles modifications q u 'il est
mportant de connaître : c'est ainsi qu’ils sont plus ou moins abolis quand il existe de t’ mtUmm.i
tion périlaryngienne ; c’est ainsi que l ’excursion verticale du turyux est considérablement accrue dans
les cas de sténose Intralarynglenne, tandis qu'elle se trouve, uu contraire, fortement réduite quand
l’obstacle à lu rosplratlou occupe la région sous-glottlque, lu trachée par exemple (dans ce dernier
eus, (l'uprés Avenus, le larynx reste assez bas, presque plongeant dans la fossette sus-sternale) . oV>t
ainsi enfin, que dans certains cas d’uuévrysmeaortique (LirtKN ), la trachée et le larynx présentent
W8 * COU
des uiouvwmmU communiqués, des pulsations, que (mrcoit nettement la main du chirurgien torque
I» ron du malade es! fit extension.
lft buse de lu langue. Elle revêt lu forme d’uno feuille implantéo par son pétiole (lo
ligament thyro-épigloltiqne) dans l’angle rontrant du thyroïde, immédiatement au-
dessus de l’insertion des cordes vocales. Elle so trouve reliée au bord postérieur
do l’os hyoïde par une mince membrane,- la menihrnne hyo-èpiglqtnque, laquelle
est disposée horizontalement py ferme en haut, tiommo nous Pavons dépV «lit (voy.
p. 664), l’espace préépiglottique. Nous y reviendrons plus loin.
670 COU
s'accompagne donc pas de troubles respiratoires : par contre, die entraîne une notable
altération de la voix. On l’observe surtout dans l’ hystérie.
a) Le mouvement d'abduction, qui a pour effet de dilater la glotte, i suit- surtout
de l ’action des deux crico-axyténoidiens postérieurs. Lorsque ces muscles <ont
paralysés (paralysie des abducteurs), la glotte re st, presque ferm ée sous Y »
des muscles adducteurs devenus prédominant' . il en résulte de la dyspnée et, aussi,
du cornage inspiratoire, l’air faisant vibrer h s cordes vocales pendant l'inspiration.
L a paralysie des abducteurg est le plus souvent d’nrigjm bull un -i on Pobscrvo
surtout dans le tabes. Elle a
même éTe considérée pendant . *•'
longtemps comme la cause
unique des crises laryngées qui
se produisent au cours de cette'
affection ; mais on soit au
jourd’hui que les crises laryn
gées tabétiques reconnaissent
pour cause à la fois une paralysie
des abducteurs et un spasme
des adducteurs.
p) Le mouvement de ten
sion, qui permet aux cordes
vocales de vibrer et par con
séquent de produire un son,
est opéré principalement par
les deux thyro-aryténoïdiens
et accessoirement par les deux
crico-thyroldiens, La paralysie
des thyro-aryténoïdiens s'ac
compagne d’ une dysphonie
qui peut aller jusqu’à l’aphonie F ig. 475.
absolue. Elle est due le plus Schéma destiné à montrer les modes, d'action
souvent à la propagation d’une des principaux muscles du larynx.
En n o ir, la rillu a ü o n occupée par leu o i t l t o m a rytciu iid e* e t le*
inflammation de la muqueuse corde* vocale-* pendant la position do repu*. — En bl<u%situ a tio n occu
au muscle sous-jacent : voilà Apéef t e pr anrtlele* mûmes orytcm ddes e t le* mûmes corde* vocales lorsque
s m uede* c riro -a ry te iio ld ie ii* poaterieurs (m ouvem ent d 'ab d uc-
pourquoi elle s’observe sur lio n . — En /aune, s itu a tio n des aryténoïde* *4 des cordes vocale* pen-
d a n tla o tU m des muscles ary-aryUMioIdious (m ouvem ent d'a d d uctio n).—
tout dans les laryngites aiguës. f i» T'tU’lt, position ill's aryténoïdes e t d m conles vocales déterminée
par la co ntra ctio n .les crico-arytcm M illeiis la térau x (m ouvem ent it'a ts lu c -
Quant à lu paralysie is o lé , tto n ). — En p o in llllé . situ a tio n occupée par le cartilage thyroïd e 111 a
bascule légèrement en bas et en a va n t e t les conies vocales (elles so nt
des muscles orico-thyroidiens. tendues), lonuiue aglsseut les muscles •c ric o -th y ru lilie u s (m ouvem ent ite
elle peut r clover d’ une cause tension). 1, g lo tte UiterUgatnenteusc — S. g lo tte tutercartllagtnense. — 3. a ry
nerveuse, par exemple d’une ténoïde*. — 4. conte vocale. — 5, th y m ille .
a, a ctio n ilt t muscle c iic o -a ry te n o liile ii la te ra l. — 6. a ctio n <tu crico-
lésion du nerf laryngé supé aryténoliU eu postérieur. — c, a ctio n de l'a rr-a ry tu n n td ie u . — J , a ction
itu c rle o th y ro iille n .
rieur. Ello ne se manifeste
souvent que par de la rauoité de la voix, raucito qu’il est même possible de faire
disparaître on a ttira n t en bas le cartilage thyroïde.
D. M u queuse l a r y n g é e . — Le la ryn x est recouvert, sur sa face postérieure
et dans toute l’étendue do sa surface intérieure, par une muqueuse, la muqueuse
laryngée.
La muqueuse laryngée est tapissée pur un épithélium cylindrique cilié, sauf au
A N A TO M IE T O P O C R A P U IQ U Ï. — T. I, i'' SOIT
674 cou
niv au de* corde» vocales inférieures, où il devient pavimentcux stra tifié . 1.11
rvnfrrmc îles glandes en grappe qui sécrètent normalement un mucus visqueux
peu abundant. tille renferme aussi des follicules clos : ils sont nom breux, surtout
ti.ius le ventricule de la glotte et plus particulièrement dans les parois de l ’appen-
.ii.e { vo\ |.» 670) où, d’après F r jîn k e i., ils forment une sorte d 'am ygdale laryn-
Ç! -me. capable, de s'hypertrophier et de donner naissanee à une tum eur, quo l ’on
de, rit parmi les états pathologiques réunis sous le nom d'éversion da ventricul'.
La muqueuse du larynx se continue, en bas avec la muqueuse de la trachée, en haut
av«c la muqueuse d- la langue et du pharynx. Cette continuité anatom ique, il es<
à peine besoin de le fain» remarquer, favorise le passage de l'in fla m m a tio n de l ’ un
de ces muqueuses à l'autre.
Noii' indiquerons tout à l’heure, en étudiant l ’endolarynx, l ’aspect que présent
lu muqueuse à l ’état normal et les modifications qu’elle subit à l ’état pathologique.
Di »(iris ici, seulement, qu'adhérente au plan sous-jacent dans certains points (face
p ■dérieurr de l'épiglotte, portion libre des cordes vocales), elle en est séparée
dans le reste du larynx et plus particulièrement sur la face externe des replis aryténo
épiglottiques, par une celluleuse lâche qm peut devenir le siège d ’ une in filtra tio n
>, reuse, improprement appelée <rdrme de la glotte. Celte in filtra tio n , qui peut s'obser
ver dens nu certain nombre de maladies du larynx, expose les sujets qui en sont
a ilrin ls aux dangers de la suffocation. Disons encore que les lésions ulcéreuses
graves de la muqueuse, observée» parfois au cours de la sypliilis, do la variole, de
la fièvre typhoïde, de lu tuherc, lose, se propagent au péricliondre e t au cartilage
(yerirhondrites et chondrites), entraînant, lorsqu'elles guérissent, la form ation d(
rétrécissements du larynx cl, en conséquence, une gêne plus ou moins considérable
de la respiration (dyspnée, cornage).
5) Q uant au sommet, il est formé par un orifice arrondi, qui se confond avec la
trnohée artère, c’est Yorifice inférieur du larynx. Il est situé exactement sur I" même
plan horizontal que l’ extrém ité inférieure du ph aryn x.
ib
Vu
«S D u p r f f
F ig . 476.
, K iS g io n d u la r y n x .
M tu itf iir d p a r u tlo it nue d aim la IV u re 108. E n id ua, un » <euUuiui4 l'Iu tlu u e de i u ta iid c U i? i. lu e . o nune en Ju h o m
la lo b e d r o ll Un c o tte g la n d e u t e x tirp é le lo b a gauche 4 l'e x u e u tlu o Jo uns J u in u x tru u d te e •u tm rtu u ru e t In fQ rlu in e n u l
oal UUoiieu ailb éruu W a a u x v n la w u iu .
1, o ia iJ o b yu ItU u n . —■ 2. o m o b jo I J iu n . — 3, d to rn o -c lo lilü -u iiw itu lillu u . — 4, e te ru tn ü irT u ld lu u — », tb g ro -h g td iU u n .--
• , Ju g u la ire lu W rite . — 7 , c a ro tid e p r im itiv e . — 8 , th y ru ld lu u u u d up enuure — 0 , Ib rru liU e iu io U ilu rlc u ru — l J , n e rf
re c u rre n t. — 11, veluee tü y ru lJ lc m u ia luJtSrluurae — 13, velu» th y ro ïd ie n n e Q ioyeuue. — 13, u u rf In ry u n » a tle r n e
14, ir U / e c r ie » th y ro ïd ie n lie . — 16. g lan d e th y ro ïd e avec 16' u t 1 6 ". e x tr é m ité * d u U>1h i gaucho n u l a u tu m o q u e . — la ,
U t lu UU Un la H u m ilité . — 17, tra c h é e .— 18, c a rtila g e « tloo ld o. — II), c a rtila g e U u ru M » , — 4U. uiua cle c rtc u -th y n iM iim
a iiW r lu iir , — 2 1 , lu e m b r a iu In W ru rtiM -th y ro ïd ie n n e : une fu u ù u u a ate iicaU uncu d u r In lia rU u U rutte Je c a tt* uieutbruua
■ t a u tra v u ru J ’e lle o u a p e rç o it la cu «U 4 J u la ry u x . — 22. loeophago d é b o rd a n t la tra c h é e .— 23, p la n p ru v a rte h m l b u u d
lie r lue tu b e rc u le * a utU rluu ru Jeu apopbyeua Inuiavenioe Jeu ro ru 'b re a c e r v ic a l» ; In liu t llu c ro ix ( (. i p lace * u n lie u eu
deilana de la c a ro tid e r«|H m d a u tu b e rv id n de la «*. c'eut h . llie a u tu b e rc u le du C h a n a lg n u i. — $ i , p ea iu tu r
6/6 COU
Les rapports du pharynx avec le larynx sont, comme on le v o it, «assez étendus.
Ils ont été longuement étudiés avec la région pharyngienne. Nous nous contente
rons, ici, de dire qu’ils nous expliquent, la dysphagie, toujours très prononcée, obser
vé** dans certaines affections du larynx et en p a rticulier dans la tuberculose laryngée,
dont les lésions siègent souvent sur la lacs* postérieure de l ’organe et sur son orifice
supérieur. Ils nous expliquent, également, la division clinique des Cancers du la ry n x
en cancer* développés sur la portion pharyngienne de l’organe ou cancers extrin
sèques et cancers développés dans la cavité laryngienne proprem ent d ite ou can
cers intrinsèques : les premiers sont presque toujours des cancers propagés, secon
daires à un cancer lingual et pharyngé, et leur pronostic est particulièrem ent grave ;
les autres sont prim itifs, moins rapidement malins que les précédents et d ’un tra ite
ment chirurgical plus facile.
.6
\3
Fitf. « 7 .
Oritlce supérieur «lu larynx : vue antéro-supérieure, après uno incision transversale pratiquée
dans la région sous-hyo(dii*nue
Due lu cU lo o h o rizon tale (celle tlo la laryngotom ie aomt-hyoldlonue a etc pratiquée au nw du boM lo b n tm r de l*<M
Ujroltke. o u v ra n t lo p h a ry n x . V é p lg lo tt * a e to a ttiré e b o n de 1a p lo ie ; elle entraîne avec elle le la ry n x d o n t ro rid e e #upa
rie u r w t n e tte m e n t visib le .
S ur le côté gaucho tld la ligure. la commissure de la plaie a été «varie* en dehors pour lu u n lra r les rapporte avec Ica
valeetaux.
1, Inv<*o de la la ngue. — 2, grande corne de l'os Uyolde. — 3, glotte . épiglotte. — 5. pannei adipeux preeplglot-
tiq u e . — U. m em brane th yro-byo K lle iuio. — 7. muqueuse du pharyux — S. corde vocale Inferieure. — 0. sommet due
a ryie im ld e a. —» lü . bourse de llo y e r. — U , artùre thyroïdienne supérieure. — 12, carotide externe. — 13 «artère lia
• unie — 14. veine Jugulaire Interne — 15, paroi postérieure du p haryux.
t>) Les replis ary-épiglottiques, qui s’étendent des bords de l ’épiglotte au sommet
des aryténoïdes, sont minces en avant ; ils s’arrondissent et s’élargissent on -• diri
geant en arrière et en bas vers les cartilages aryténoïdes. Les lésions qu’on y observe
sont semblables à celles de l'épiglotte et coïncident d’ordinaire avec elles : rougeur
dans les inflammations simples, ulcérations, infiltration inflammatoire ou oedéma
teuse transformant, lorsqu’elle est diffuse, les bords de l’oritiee laryngien en un bour-
6/8 COU
rejet comparable à l'aspect du paraphimosis ou du museau de tarn he du col u té rin
(fig. 479). Comme l ’épiglotte, les replis aryténo-épiglottiques sont parfois le siège
de tumeurs malignes : ces tumeurs, à l ’inverse de celles qui se développent dans
la région g lo ttiq u e (can
cers intrinsèques du la
ry n x ), sont très rarem ent
p rim itiv e s . Elles sont,
comme nous l ’ avons déjà
d it, presque to u jo u rs con
sécutives à un cancer de
la hase de la langue ou
du p h a ry n x (cancers ex
trinsèques du la ry n x ), ce
qui explique leur plus
F .> . 478. grande g ra vité .
B f f li t g * du la r y n x v u au la ryn g o scop e . A Y) Les gouttières pha-
A. le fu M 4 u u t en liin^raUon. U. le *oJ*t étant en expiration. ryn go-laryngées, encore
1 . b M e «le U U o ru e . — 2, é i« i(lu tte . — 3. tu lie r r u le de C x c m m -lt. — 4. (e n te appelées sinus navicu-
( lo t lia u e U K O n r n l •m r e r te ; 4 ', la m t n ir lU v c u u r lln / a lr e p e n d a n t I r i p lr n t lo n .
— 4, c o r d » ra a a ta . tn fc rle a n » . — (I. o u v e rtu re d u r r n t iic u lc d e .M o ru nsu l. — laires ou piriforrnes, ou
7. c p o p b jw vocale d u S a r tlla f» a r r lc n o M * . — S. tr& rh e p . — 0, a a llllv (o rtn e e p a r
le A r t l l a æ de W n - l v t p c m * la in iK itifcusc d u r v p ll a rrté m x 'i> is l« iU iq u c . — encore fossettes hyoïdes,
10. ( o u im e t d u c a rd ia c e a r jU u u u li cevupo p a r le cm rtlU ct* c u rn lc u lè de S n u to -
r ia l. — 11. r a o m it m in - ln t« » » T t» m il'll< 'u n c - — 12. re p li a r r U n o - r p lü lo tt iq u e . sont comprises entre les
— l t . ( i (Mer. c o r l a o u .x jrle » v o c a la n i i - n r u n » — H . a ln u s p lr lf o n n r .
bords de l ’é p ig lo tte et les
replis ary-épiglottiques d'une p o rt, lu grande corne de l'h yo ïd e, la m em brane
hyû-thjTotdienne et l'ail»' du cartilage thyroïde d ’ autre p a rt. Elles em brassent,
par leur concavité, les ligam ents ary-épiglottiques et les aryténoïdes. L e u r p a ro i
externe, qui au laryngoscope a pparaît avec une coloration jaune rosée, b la n châ tre
même par endroits, est en ra p p o rt in tim e avec
l ’origine de l'a rtè re linguale ; aussi, une tu m e u r
m aligne siégeant à ce niveau peut-elle ulcérer l'a r
tère et se com pliquer rapidem ent d'hém orrhagies
foudroyantes.
S) Le sommet des aryténoïdes, repéré p a r le ca r
tilage de S a n to rin i, apparaît à l’ examen larynges-
copiquo sous l ’ aspect d 'u n p e tit tubercule, jaune
rougeâtre comme l ’ épiglotte, situé de chaque côté
Fig, 479. de la ligne médiane, à la p artie postérieure des re p lis
Œ«l*0 »c «le l'orifice *up#ricirr du a ry-épiglottiques (en dehors et A côté d ’eux
Inrynx (»i sprA i.anmoii). on ûp^rçoit, souvent, une deuxième saillie due au
r i.% <
^ t rel i ef du cartilage de W rishorg). L a saillie que fo r-
ti Trrnr ^ U m ent les cartilages de S a ntorini constitue un repère
im p o rta n t dans l ’examen Juryngow opique. E llo p e r
m et, en effet, do reconnaître Iq position des aryténoïdes et les m ouvem ents q u ’exé
cutent oes derniers : c’est ainsi qu’un v o it Jes deux cartilages de S a n to rin i se ra p
procher, s'entrecroiser même, pendant l'ooclusion de la g lo tte ; s’écarter, au con
tra iro, lorsque l'orifice g lo ttiq u e se »lilat«\
délimitent entre elles porte lo nom de glotte ou espace glottique. C’est un des élé
ment? les plus importants de Pendolarvnx.
a. Cordes vocales inférieures. — Les cordes vocales inférieures ou cordes vocales
vraies (fig. 480, 4 et 482, 5) sont deux rpplis élastiques, musculo-mombraneux, longs
de 20 à 25 millimétrés chez l’homme, de 16 à 20 millimètres chez la femme. Elles
s’attachent : 1° en avant, dans l'angle rentrant du cartilage thyroïde à 3 millimètres
au-dessous des bandes ventriculaires; 2° en arrière, sur l’apophyse vocale îles a ry
ténoïdes.
A l’examen Jarvngoscopiqnc (fig. 478). les cordes vocales vraies nous apparais
sent sous l’aspect de deux bandelettes lisses et brillantes, d’une couleur blanc nacré,
qui convergent Tune vers l'autre en avant pou^ former la commissure antérieure,
et qui divergent, au contraire, en arrière pour aller s'attacher à l ’aryténoïdo cor
respondant. Elles sont essentiellement mobiles. Leur bord libre est mince dans sa
partie antérieure, qui répond à la glotte membraneuse ; il est épais, présentant par
fois des sillons, dans sa partie postérieure, qui correspond à la glotte cartilagineuse.
A leur niveau, ln muqucuse~adhère intimement au plan sous-jacent ; aussi, mal
gré Ton pression restée classique d'oedème de la glotte, il faut bien savoir que les cordes
vocales ne sont presque jamais le siège de l'oedème
aigu.
A l’état pathologique, l ’aspect des cordes vocales
inférieures se modifie sensiblement : c’est ainsi que
dans le cas d'inflammation (laryngites aiguës et
chroniques), elles prennent une coloration qui varie
du rose au rouge violacé, s’épaississent et, en même
rie. 1 8 1 temps, perdent leur aspect b rilla n t ; c’est ainsi encore
Nfafonnilion» d<“ - <'or>le- vocales que, dans le cas de laryngite tuberculeuse pu syphi
(d ’»prc> Ch AV à**» et T o v * e b t ) litique, des ulcérations déforment leur bord libre.
fc u rl» cord» ro<»Ie dr><te. M r K en
cIkjh- flenr. — Sur U conta roc*le ïauiIic. Ajoutons qu’en raison de la structure de la muqueuse
ea »v*»i on i.r-lulr ; eu «nitee. un Cial»- qui les recouvre (cette muqueuse, nous le savons, pré
Ownft&t i»djyd»Tiol«ue <1* 1* eortc
sente à leur niveau un épithélium pavimenteux et de
nombreuses papilles), les cordes vocales inférieures sont un des lieux d’élection des
tumeurs en do-laryngées (fig, 481). Parmi celles-ci, les unes sont bénignes : tel lo
nodule des chanteurs, sorte de « durillon professionnel « des cordes voonles, qui
siège toujours sur leur bord libre, À l'union du tiers antérieur avec les doux tiers
postérieurs ; tel» encore le» papillonv-s, les fibromes, les kystes glandulaires. D’autres,
au contraire, sont malignes et, parmi elles, nous citerons l’épithélioina des
cordes vocales (cancer endn-laryngé ou cancer intrinsèque du larynx). Nous avons
déjà, à plusieurs reprises, attiré l’attention sur la malignité différente des cancers
du larynx, suivant qu'ils sont intrinsèques ou extrinsèques; nous n’ y reviendrons
pas.
b. Aryténoïdes. — Les aryténoïdes (lig. 482, 1 et 2), dont nous connaissons la
forme pyramidale, font une saillie reconnaissable à gauche et à droite de la ligne
médiane, au-dessus et en arrière de l’extrémité postérieure des cordes vocales, il
l’extrémité postérieure des replis ary-épiglottiques. Ils sont en partie séparés l’ un
de l ’autre par une petite échancrure, l'échancrure interarytènoïdienne ou rirntila.
La muqueuse qui les recouvre présente une coloration rouge toujours prononcée ;
elle est assez Iftehe et forme une série de plis longitudinaux, véritables plis de loco
motion d**a aryténoïdes, s’cllatant lorsque les cartilages s’éloignent l’ un do l’autre
(dilatation de lu glotte), s’exagérant au contraire lorsqu’ils se rapprochent (fer
i
RÉGIONS ANTÉR IE U R ES 681
raeture de la glotte). Lo pli muqueux, qui réunit en haut le sommet des aryténoïdes
et qui délimite l’échancrure interaryténoîdienno précitée, porte le nom de commis
sure postérieure. La région aryténoldienne est un des sièges d’élpction de la tubercu
lose laryngée à son début.
Fi-.-. 182.
E niloltiryux, vuo antéro-supérieunuapiés une incision transversale pt itupicc ua peu --"« i
• île l'os hyoïde.
C « t In m&ina préparation <jue celle repréatmloe Ile. *77. Ko plus, lo ln ryin a oto secUouno sui U luu.- mediana
(o e il I'lu cld o u Jo U thyrotom ie), et les d»ux vslvee laryuuleimi!» ecarteai ou ilohon. On aperçoit (oui Ica details Jo U
Cerile au iM jn il.
1. «vMUinot de l’aryténoldc ; entre celiil-c* et le soimuot do l'MyténoIdu cppi»e. un «perenii 1Wti.invrure InUreryta-
ii ndlenne lim itée en bus per U ouiumleeure postérieure.— S. baie îles aryténoïdes — J. epulnite -evilonuee — «. mem-
brsne tliy ro liyulitleim e. —* A, corde voeele Inferieure : entre elle et le corvlc vocala supérieure, ou aperçoit la
ventricule du larynx. — 6. corde vocale supérieure. — 7, cerUla*» thyroïde. — S,- uwinbntue crlc>-thyn.udieui>e. —
A, crlcolrUi, — 11), Ixiurse serense de (loyer.
c. Glotte. — La glotte ou fente glottique (tig. 477 et 478) est l’espèce de (> nte.
allongée d’urriéro on avant, impaire et médiane, que délimitent, sur les cdti‘\ 1-’
bord libre des cordes vocales inférieures et la face interne des cartilages aryténoïdes
Elle comprend donc doux portions bien distinctes : une portion antérieure, répon
dant aux cordes vocales, c’est la lente glottique proprement dite. la glotti interli^i-
682 COU
menteuse des anatomistes, la glotte vocale des physiologistes ; une p o rtio n p o sté
rieure, comprise entre les deux,cartilages aryténoïdes, c’ est la glotte in te rc a rtila g i
neuse des anatomistes, la glotte respiratoire dos physiologistes (vo y. p o u r plus do
détails, les Traités d ’Anatom ie descriptive et les T ra ité s do physiologie),
La longueur de la fente g lo tliq u c est, chez l’ homme, de 26 à 32 m illim è tre s , d o n t
20 à 25 pour la portion interligam enteuse, 6 ou 7 p our la p o rtio n in te rc a r tila g i
neuse: chez la femme, elle est seulement de 21 à 26 m illim è tre s , d o n t 16 à 20 p o u r
la première portio n , 5 ou 6 pour la seconde. Sa largeur, comme sa form e, v a rie n t
naturellem ent à l’ état normal avec la position qu’ occupent les cordes vocales in fè -
B
Fi(.v 1S3.
Images laryngtocopiquc* de la glotte norm ale (d’après C iia v a s s e fct T o u iik iit ).
A, U ( lu ll* en Attitude île m x a . — B, U (lo tte en itrtţurmtlun furet*. — C. la uloU r un a ttitude do idionatlon
ou d'effort.
Cette forme de la ploile au repo.-, ne d o it pas cire confondue avoc celle que la g lo lto présenta sur
I* cadavre {a iiitu J * cadavérique de 7ui mssek). Sur lu cadavre, en effet, les bords du triangle g lo ttiq u e ,
tout en restant encore à une certaine distance l ’ un du l’ autre, se rapprochent davantage que dans
l ’attitude de repos et, cela, par suite de In disparition complète du tonus musculaire qui, sur le v iv a n t,
m aintient In glotte dans une cerlaino abduction ( S e m o s ) . Celte u llitu d e cadavérique de lu glotte,
lorsqu'on l ’observe surlp v iv a n te i qu’ollu n ’est modifiée ni pur les efforts d’ inspiration, ni pur ln phona
tion du sujet, est toujours pathologique : elle est caractéristique de lu puralysie récurrentielle to tu le
bilatérale.
Isa formes normales de la glotte subissent, on le conçoit aisément, d'Iinportantos m odifications
k 'é ta l pathologique illg. 48i et llg. 485).
Farml ce* formes pathologiques le» plus intéressantes a connaître sont celles qui uccom pugm nt
les paralysies du larynx. Nous venons de Signaler l'U p t c t de la glotte duns lus puralysles récurren
tielles totales bilatérales ; ajoutons que, lorsque lu paralysie est lim itée à une m oitié du la ry n x seu
lement (paralysie récurrentielle lolalo unilatérale), uno seule corde vocale est eu a ttitu d e cadavérique
r t y reste invariablement Axée, tandis que la corde saino continue à obéir aux mouvements de l ’ ins
piration ou da la phonation (voy. Ag. 484). — Dun# la paralysie latérale des adducteurs, ou autrem ent
d it, dans U paralysie di-s muscles qui ferm ent la glotte, les cordas vocales sont on a ttitu d e normale
au repos ; elle» s'écartent l une de l'au tre dans les grandes Inspirations ; nies sont incapables do so ra p
procher dans l'effort uu dans la phonation. — Lorsque ce sont les muscles abducteurs, c’est-à-dire
les muscles dilatateur» de la glotte, qui sont paralysés, lu fente glu iliq u o est presque fermée el rush
en œ t é ln l, malgré les efforts d'inspiration du majudu : aussi, voit-on lu dyspnée survenir au moindre
effort et lu respiration s'accompagner do cornage — Huns les trouble-- de m o tilité d'origine périple
rique (uévritc du.- expansions terminales des récurrents, myopathie, urthroputhlu), l'uspei t do la g b n -
est linéaire dans lu portion ligamenteuse, triangulaire duns sa portion cartilagineuse lorsque c'est
RÉGIONS ANTÉRIEU R ES 683
muscle ary-aryténoidien qui est intéressé (fl^.485) ; ei: i l iiforim- Un- - u eu-.pinbl» •••• t ,
s’agit du muscle Ihyro-ayténoïdien (flg. 485 B.) ; elle est, enfin, fusiform» dans la première • ort
Fig. 484.
Imam» île la g lotte dans lu pamlisie rùcurrer 'i. I • :■ i m ;
raie; cette Imago u ’eat inodlAée ni par ria>plrntkn lotcéc. ni par plan......
iin lln tt mle gnuchc, le la ry n x eut exan . ■
. Fig. 485.
Image* de U g lo tte dans leu p o m lrriea ixSrti>liAriiiuus (d'ar-nS) O i w > i, r>
noldleo : H. paralysie des Uiyro-aryténotdlenK ; C. im ralj»ic OMOtU-o de» deux uiueelw prSxSU uis.
»
ment, dunt on connaît la fréquence chéries enfants (croup), determini i i une Ivspiiée d'ub"
inittente, puis bientôt, continue, qui oblige )o chirurgien à rétablir durvence la perméabilité de- o
aériennes, s’il ne vont pas voir le mulude succomber rapidement il l’usphy vu- Jusqu'en ces deren-t. -
années, la trachéotomie haute, c'est-à-dire la section des premiers aum , .xu<- la trachée (voy i -
était le seul moyen utilisé pour permetlri os On tend de plus en p -
aujourd'hui à substituer à cette opération le tubagt ou intubation, qui consiste dans rinlrodu.i .
dans la cavité laryngienne, pur la voie naturelle, d’un tube métallique de forme sp,. île. tu tut u
assure la communication entre l’air extérieur et la trachée, est luiss,» à demeure aussi longtcmp- nu-
dur# lo croup.
qui tient, d'après N ar d i (1902). à ce fait que la muqueuse de cette partie du larynx
ne renferme des papilles que dans sa partie antérieure seulement.
A. A rtères . — Les artères (fig. 468 et 496) sont au nombre de six, trois de chaque
côté : on les distinguo en supérieure, inférieure et postérieure.
a) L'artère laryngée supérieure provient do la thyroïdienne supérieure. Elle s'en
gage entre le muscle thyro-hyoïdien et la membrane thyro-hyoïdienne, perfore
ensuite cette m e m b ra n e (au-dessous du point où nous avons vu que l’on p ra ti
quait l’incision de la pharyngotomie sous-hyoïdienne) et vient sc distribuer à la por
tion sus-glottique du larynx (lig. 468, p. 661)
3) L'artère laryngée inférieure est encore une branche de la thyroïdienne supé
rieure. Située au-dessous de la précédente, elle perfore d’avant en arriére la mem
brane erieo-thyroidienne (fig. 476, 14), pour venir se distribuer à la portion sous-
glot tique do l’organo. Cette artère envoie souvent à celle du côté opposé une branche
anastomotique, à direction transversale, qui chemine sur la face externe de la mem
brane erieo-thyroidienne et que l'on sectionne forcément, lorsqu’on pratique la
laryngotomie intor-crico-thyroïdienne. L’hémostase, dans la plupart des caB, se fait
d’clle-mème. Le chirurgien n’a à s’en occuper que s’il intervient chez un malade
porteur d’une tumeur thyroïdienne, auquel cas l’anastomose en question est aug
mentée do volume.
y) L'artère laryngé> postérieure, ordinairement de tout petit calibre, provient
de la thyroïdienne inférieure. Elle chemine au-dessous do la muqueuse qui revêt
la facn postérieure du larynx et se distribue, en partie a cette muqueuse, en partie
aux deux muscles crioo-aryténoïdien et ary-aryténoïdicn.
D. V e in e s , — Les veines laryngées sont encore au nombre de trois : une veine
laryngée supérieure, une veine laryngée moyenne et une veine laryngée postérieure.
a) I.a veine laryngée supérieure répond è l’artère homonyme. Elle provient de la
portion sus-glotlique du larynx et vient se jeter, après avoir traversé la mombrune
thyro-hyoïdienne, soit dans la veine thyroïdienne supérieure, soit dans la jugulaire
interne. Elle s’anastomose avec les veines du pharynx, de la base de la langue et avec
les veines.
3) La peine laryngée moyenne répond assez bien à l'artére laryngée inférieure.
Issue de la portion sous-glottique du larynx, elle traverse la membrano crico-thyroï-
dienne et rient s’ouvrir, comme la précédente, dans la veino thyroïdienne supé
rieure.
Y) La veine laryngée postérieure nalt, comme son nom l’indique, de la face pos
térieure du larynx. Elle aboutit à l’une des veines thyroïdiennes inférieures.
C. L ymphatiq ues . — L ’étude des lymphatiques du larynx, reprise dans oes der
nières années, pur M ost en Allemagne (1899), pur P o ir ie r (1887) et par R o u daud
(1902) on Franco, présente un grand intérêt au point de vue chirurgical, à cause
de. In fréquence du cancer du larynx et des interventions qu’on essaie do lui opposer.
On sait, en effet, q u e le cancer sc propage toujours au système lymphatique et
que toute opération dirigée contre lui comporte non seulement l’extirpation de
l'organe malade,, mais aussi l’ablation (les ganglions tributaires do cet organe.
Les lymphatiques du larynx sont très nombreux dans l'étage sus-glollique, où
ils communiquent largement avec les lymphatiques du pharynx : ils sont, pur contre,
R É G IO N S A N T É R IE U R E S 685
, relativement rares au niveau de l’étage aous-glottique et surtout au niveau de
l’étage glottique Cette disposition, disons-le en passant, nous explique pourquoi
l’envahissement ganglionnaire est précoce dans !• ■are : xtnnsèque pourquoi,
au contraire, il est assez ta r d if dans U . anc- r io‘ : n u .
Les réseaux lym phatiques du la ry n x (fig. 486) donnent nai -
de collecteurs : un groupe supérieur,
un groupe inférieur, un groupe po
rieur. — Le groupe supérieur p ro vie n t de m m ;»
l’élage sus-glottique. Il a b o u tit aux i- ■
glions carotidiens qui s’ échelonnent d-
puis le ventre postérieur du digastrique
jusqu’à la partie moyenne du lobe l.itt :
la thyroïde. — Le groupe inférieur cm
de la partie antérieure de l ’ étag- s o u s -
glottique. Il se rend, en partie aux _ o
glions prélaryngés et prétrachéaux, pi
ganglions inconstants situés au-devant d
l’espace intercrico-thyroïdien et au-d
de la trachée (voy. p. 671 et p. 692) -■»
partie à un ganglion placé au niv a i
la partie moyenne de la chaîne q i
dicnnc. — Le groupe postérieur nait -l
segment postérieur de l ’étage sous g lo t
tique. Il se jette dans les ganglions récui l 'IV-
rentiels (voy. p. 694). Ceux-ci sont t r i Fitf. »$6.
butaires dès ganglions inférieurs <1 - la Lymphatiques du larynx (d'après Most).
chaîne carotidienne et des ganglions su- 0 , oa h y o ïd e b, m e iu b r u n à th y r o - h y a id lc u D C .
C. monde crleo-thyroidicn. — d. evroê thyttude. —
claviculaires. e, trachée. — /. otAnKKiéldo-TPJisUidnen tvupc. — *
En résumé, les lymphatiques du larynx 0 , paquet vnseulaira do cou. — A. clavicule.
1. lymphatique* supérieur». — 2. lymphatiques Infé
aboutissent aux ganglions carotide ns. rieure. — 3. lymphatique* postérieur*. vus en pointillé
notamment à ceux de ces ganglions qui io u t la thyroïde. — 4. 4, 4. gangllou* places roui le aterno-
ddido-maetoïdlcn (ganglli ns <U* la chaîne jugulaire). —
sont appliqués sur la veine jugulaire in 6. g a n g lio n i p rd a ry iig rs . — fl. un panglicii prtjtraqfcflaJ. —
7. gaugllooi récurrentiel*.
terne, entre ce canal veineux et le muscle
sterno-cléido-mastoïdien. Ce sont ces gan
glions qu’il faut explorer quand on exannn- un i as di «am - r du lai vux, «: qu d
faut extirper quand on intervient.
Vole iie r rr n ie m otrice du la ry n x . — Sous ce titre , nous entendons ie tr a je t que s u iv e n t les in c il.i
lions motrices parties de l ’écorce cérébrale pour a rriv e r ju s q u ’uu la ry n x . Le norf ré cu rre n t, que nous
venons d ’é lu d iu r, ne représente qu’ une p a rtie de celte voie m otrice laryngée, j a p o rtio n p é riphé rique
I l fa u t a jo u te r a celle-ci une p o rtio n centrale, constituée p a r les libres récurrentiollos q u i pénétrent
•luns le cerveau et lo parcourent pour (uprés a v o ir f a it relais dans les n o ya ux bulbaires) v o n ir so te r
m in er dans l ’écorce cérébrale. L 'a p p a re il nerveux m oteur du la ry n x nous offre donc à é tu dier, en plus
de lu p o rtio n périphérique représentée p u r le récurrent, une p o rtio n centrale constituée comme s u it :
1* p a r des centras bulbaires ou réflexes ; 2° p a r des centres co rtica u x ou volo n taire s ; 3" p a r les libre-,
qui réunissent entre e u x ces divers centres L a s itu a tio n o rn ctc de ces centres, lo tr a je t dans lo cerveau
des fibres qui les re lie n t, tra je t que s u it l ’ in c ita tio n m otrice pour a b o u tir a u x muscles laryngés, o n t une
Im portance considérable au p o in t de vue de lu physiologie pathologique du la ry n x . M ulhourouseinnnt,
m algré les nom breux tra v a u x publiés s u r ce su je t, ta n t à l ’étranger q u ’on France, l ’a p p a re il nerveux
dn la ry n x n’est pns encore très bien connu e t In description que nous allons en fn ire n o peut être consi
dérée que comme provisoire.
n . D é d u c t io n s p a t h o l o g iq u e s . — La l -don u n ila té ra le ie ir u \.
en un point quelconque de son tra je t, s'accompagne d ’ un" la ry n x où
elle aboutit, autrem ent d it d’une paralysie totale un.
que soit son siège, la lésion p ro d u it toujours une paralysie totale un
paralysie varient cependant s u iv a n t le p o in t lé^é, o t ■ n
fnire le diagnostic du siège oxact de la lésion. Envisageons successivement : ! • 1 inion de U
portion centrale ; 2° les cas do lésion do la p o rtio n périphérique.
a. L is io n s des centres c o rtic a u x . — Lorsque la lésion intéresse les rentres co rtica u x, ou bien
les fibres qui on partent a v a n t Tcntre-croiscm ent qu ’elles subissent dans la protubérance, il en
résulte une paralysie de la m o itié du K. ynx opposée . i Me -
G a b e l , D b j e im n e ).
b. U s io n s p é riphé rique s. — Lorsque la lésion porte su r les centres bulbaires ou >ur la p o rtio n péri
phérique do la voie m otrice laryngée, elle s'accompagne d ’une paralysie de U m .nl du la ry n x du
mémo côté (p a ra ly s ie totale u n ila té ra le d ire ••’••). Mais cet Sseate des caractère
rents s u iv a n t le siège de la lésion nerveuse. — Si la lésion porte u r h • < . - '(■ dt • de t u p*
sim u ltan é m e n t bu successivement les autres noyaux bulbaires im m édiatem ent voisins e t l'o n observe
habituellem ent, on môme tomps q u ’ une hém i-parulysio d u 'la ry n x , une h é m i-p a ra ly s ie de la langue, d -s
lèvres, etc. ( p a r a ly s ie la b io -g lo s s o - la r y n g ie ) . — Si c lic intéoisse h s fibres re cu rre n lie lle s a v a n t le u r sepa
ration du s p in a l, on observe non seulement une paralysie totale unilatérale du Inrvnx, m ais encore
une paralysie dos muscles innervés p a r la branche externe do ce nerf, savoir une paralysie d u trapèze
et du sterno-cléido-m astoïdien. — Si lo pneum ogastrique est lésé après le p o in t où il reçoit spii i l
et au dessus du p o in t d ’où naissent les (Ilots pharyngiens, on note, on plus de la p a ra lysie la ry n g ie n n e ,
uno paralysie du voile du palais e t du p h a ryn x (syn d ro m e d ’ A v e llis , p. 32?) Si lésion p o rte -.ur
las libres récurrentiollos accolées au tronc du pneum ogastrique, au-dessus du po in t où le m-rf laryngé
supérieur so détache do ce nerf, on trouvo, on même temps qu ’uno paralysie m otrice de toute la m oitié
correspondante du la ry n x , uno hémianesthésie laryngée concomitante. — Si, enlln, la lésion frappe lo
récurrent p ro p re m e n t d it, on observe seulement une paralysie m otrice laryngée. C’estlù , rem arquons le
en passnnt, lo type du paralysie du la ry n x le plus souvent observé en clinique : il est dù on général
A uno compression du nerf récurrent, so it au cou, s o it dans lo luédiastin ; les rapports que co nerf pré
sente au cou avec l ’ oesophage, la glande thyroïde e t les ganglions récurrentiels, au m éd ia stin avec les
ganglions trachéo-bronchiques et les gros vaisseaux, e xp liq u e nt aisém ent cette compression, comme
nous lo vorrons plus lo in . Cotto paralysie révèle parfois une tu m e u r du m édiastin encore latente et, A ce
titre , ello a uno grande v a le u r au p o in t de vuo du diagnostic des affections m édiastinales :
r ’twt ainsi, p o u r ne c ite r que doux exemples, que la paralysie récurrentielle gauche p e u t être le
prem ier signe d ’ un anévrysm e de l ’aorte ou encore d ’un cancer do l ’ oesophage, et une paralysie
récurrentielle d ro ite , révéler dos lésious tuberculeuses des ganglions trachéo-bronchiques ou du
som m et du poum on d ro it.
i
6° Exploration ot voles d’aooès. — Au point de vue do l'exploration, on doit dis
tinguer l’oxolarynx de l ’endolarynx. — L'exolarynx peut être palpé au travers
dos parties molles do la région sous-hyoïdienne. I l est ainsi facile d’apprécier sa
cou
Ml'iation. sa forme, ses rapporta, ainsi quo los modifications q u'il subit à l ’état
pathologique. — Quant ù Yendolarynx, il no peut être exploré qu’à l'aide do la
laryngoseopie (vov. üg. *78, p. 678). Le toucher digital intrnlaryngien, en oITot,
permet à peine d’a t
teindre le sommet des
aryténoïdes et le bord
do l’épiglotte ; il peut,
d’ un -autre côté, provoquer
des réflexes dangereux, par
fois mémo un ictus laryngé
mortel.
La cavité laryngienne est
directement accessible au
chirurgien par les voies na
turelles (lig. 487, 1), grâce
à la laryngoscopio. Mais si
cette voie d’ accès suffit d ’or
dinaire pour les affections
bénignes des * étages sus-
glottique et glottique, elle
. - l insuffisante lorsqu’il s’agit d’ affections
malignes (cancer, tuberculose, etc.). Lo chi
rurgien est alors obligé do recourir à une
artificielle : ce sera la pharyngotomie
transversale^ sous-hvoidienne do M a lg a ig n f .
-U vent avoir accès sur l’ étage sus-glottique
ifig. 487, 2 et fig. 477) ; ce sera la thyro
tomie m é diane de D e s a u lt , c’est-à-dire l ’ou
verture du larynx sur la ligne médiane, s’il
veut «voir un jour considérable sur sa
rii\ ne tout entière (lig. 487, 3 et flg. 482) ; ce
s. ra, enfin, la trachéotomie haute, s’il veut
aGarder seulement l’étage sous-gloltique
tflg. 487, 5).
clinique des affect ions do la région sous hyoïdienne. Eu plus, sous d - intlu- n. -
mécaniques, e xp lo ra tio n chirurgicale ou refoulement par des productions patholo
giques par exemple, elle se laisse déplacer plus ou moins, soit ù gauche, soit il droite.
Fig. 486.
R égion rta lu trachée c e rvica le.
Mrsne preparation ] ue itoaa la brun* 409. En plu», ou a aeoUonné l'Iettinte (ta la glande thyroïde. èrlgné un dobora le
loba droll de oetl* il In c le el extirpe le lube gauj lu' à l'exception (le ata deux extrém ité* Hii|»érieurti e t Inférieure qnt ont
H é lalaaée* adhérente» aux votgaraui.
1. o lililo üroliUen. — 2. omo-hyoïdien. — a. ateruo-olildo-iuaalol.tlrn — 4. alern o-tbrro ldlen — 6. th y ro -h y e ld lm . —
8. Jugulaire Interne. — 7, uaroUde p r im itiv e .— 8. thyroïdienne «utiértoiire. — 0, thyroïdienne Inferieure, — 10. uerf
récurrent. 11. reluat IhyntfiUennn* Inferieure». — 12, veine thyroïdienne m oyenne .— la . nerf laryngé e x te rn e .—
14. a r liie «fier IhyroMleuue. — 16. th rru l'ln t n r 16' e t 15". extrém ités du InLe gauche q ui a été réséqué. — IA, luthiue
(le la UirrulUe. — 17. tnehoe — 18. cartilage cri m lrie — IP. cartl luge thyroïde. — 20, înnoda u rloo -tbyroldlcii an té
rieur. — 21, m -n liro n r Intercri& vlhrniM le ii'ie ; une fenêtre a etc pratiquée eur la partie droite do cette m embru no et
au Ira vert d'elle an » i-T > j(t U oaelté du la r r n i — 22. nwopbnge débordant la trochee. — £8, plun prévertébral formé
par lo t tubercule* antérieure doa a p u p h rm tronavureee dea verU hret ivrvlcalea ; la 4- répond au tubercule de la A*,
o'w t-a-illro au totr-rcuJ» de Ghoanlgnac. — ix a n rtc r.
I7 T T ÔT cO ' ’ '7 ^ : '
R E G IO N S A N T É R IE U R E S 691
différence qui existe entre les dimensions extrêmes de la trachée, longueur maxima
et longueur minim a, est de 3 ou 4 centimètres. Cet allongement et ce raccourcisse
ment s’effectuent grâce à l ’élasticité de la membrane fibreuse qui entre dans la
constitution du conduit trachéal, élasticité telle que, lorsque le conduit est sectionné
complètement, les deux bouts peuvent s’écarter d’ une largeur égale à celle de la
main (H : H a r t m a n n ). 11 en résulte que, lorsqu’on se trouve en présence d ’ une
section totale de la trochée, il est absolument indispensable de rétablir sa conti
nuité par la suture, si l ’ on veut ne vo ir le bout supérieur se cicatriser isolément,
puis s’ oblitérer peu à peu.
b. Calibre. — Le calibre de la trachée varie beaucoup suivant les âges et sui
vant le sexe. L ’observation démontre qu’il est plus considérable chez l ’homme que
chez la femme, plus considérable aussi chez l ’adulte que chez l ’enfant. Nous devons
ajouter encore qu’il n’ est pas le même sur le cadavre et sur le vivant. En adm ettait,
jusqu’en oes dernières années (et c’est sur ces données que les canules à trachéo
tomie étaient construites) que le diamètre de la trachée était, en moyenne :
2° Rapports. — La trachôo-artère ost ento irée, dans toute son étendue, par une
couche de tissu cellulaire lèche, qui favorise ses mouvements et qui, jusqu’à un
certain point, jouo à son égard lo rôle d’ une membrane séreuse. C’est dans cette
atmosphère cellulo-adipeuse (d’autant plus abondante qu’ on se rapproche davan
tage du thorax, où d ie se continue avec le tissu cellulaire du médiastin) que se font
les épanchements gazeux connus sous le nom d’emphysème sous-cutané. Ces épan
chements, consécutifs d’ordinaire à une plaie étroite de In trachée, peuvent s’étendre
progressivement et envahir le tissu cellulaire du médiastin, ainsi que lo tissu cellu
laire sous-cutané du thorax, de la face et des membres. C’est également dans oelto
692 COU
couché œ iluioire commune à tous Jes viscères cervicaux que se tié ve lo pp e n l, conimc
nous l'avons déjà signalé plus haut, des collections purulentes susceptibles de fuser
dans le raédiastin ou bien dans le creux sus-claviculaire et l ’ aisselle. C’ est enfin
dans cettè couche lèche que, au cours d’ une trachéotom ie, l ’ o pérateur risque, p ar
une fausse manœuvre, de faire pénétrer la canule ou lieu de l ’engager dans la c a v ité
trachéale, faute grave, on le conçoit, s u rto u t si elle reste méconnue, parce que Je
malade n ’en continue pas moins à asphyxier.
antérieurs. — La trachée est en ra p p o rt (fig. 487, 488 e t 489) 1° en
du corps thyroïde, qui recouvre h a b itu e lle m e n t ses deux ou
F ig . 4S9.
le répétons, trachéotomie basse par opposition à la trachéotom ie faite sur les premiers
anneaux du conduit, laquelle porte le nom de trachéotomie haute) est une opération
dangereuse et à peu prés abandonnée a u jo urd ’hui.
b. Rapports postérieurs. — En arrière, le conduit trachéal répond dans to u te son
étendue à l ’ œsophage (fig. 490), qui le déborde un peu à gauche (voy. p. 711) et
auquel il est uni par un tissu cellulaire lâche mêlé de fibres élastiques et même m us
culaires. Ce ra p p o rt ne d o it pas être oublié au m om ent où, dans la trachéotomie,
on pratique l ’ouverture
du c o n d u it aérilere, si
non, on risque de perfo
rer l ’ œsophage d’ un coup
de b isto u ri tro p appuyé.
c. Rapports latéraux
— Sur les côtés, la tra
chée est embrassée, à sa
partie supérieure, par les
lobes du corps thyroïde
(voy. p. 700). Plus lias,
elle est en ra p p o rt avec
le paquet vnsculo-ner-
veux du cou, c’ est-à-dire
avec la carotide p rim i
tiv e , la jugulaire interne
et le pneumogastrique,
auxquels il convient
d’ajouter les deux urtères
thyroïdienne inférieure
e t vertébrale. I l est à re
marquer que les rapports
que présente la trachée
cervicale avec le paquet
vasculo-nerveux du cou
ne sont immédiats qu ’ au
niveau de la fourchette
sternale. Au-dessus du Fig.
stern am, en effet, et par Rapports du boni pauche de l'œsophage et de la trachée,
suite de leur direction 1, portion de INisopliage, debordant à guindé la trochee. — 2, inudice. —
S récurrent gauche. — 4 . thyrof tienne Inférieure. — t& rolit'e prim itive. —
oblique de bas en haut 6, jugulaire Interne. — 7. glande thyroïde avec 7 * une paralliyrulda. — 8. mun ie
otiuv-hyoldfen, — 1). dteriio thyroïdien. — 1 0 , ftrruo-cléhhv hyoïdien.— I I , apo
et de dedans on dehors, névrose cervicale moyenne. — 12. ateruo-ckido-inaatoldleii. avec 12*. hou chef
gtemal. —• 13, veine Jugulaire es te rue. — 14. peaucier — 15. ganglion lym pha
la carotide et la jugulaire tique. — 10. aponévrose «upcrûdelle.
se trouvent séparées du
conduit trachéal par un intervalle qui s’accroît graduellement au fu r et à mesure
qu’ on s’ élève : cet intervalle est comblé par une masse de tissu cellulaire, dans
laquelle s’échelonnent do nombreux ganglions lymphatiques disposés autour des
nerfs récurrents qui, eux-mêmes, cheminent dans ce tissu cellulaire, celui de droite
sur la face postérieure de la trachée, celui de gauche dans l ’angle rentrant que forme
la trachée avec l ’œsophage (fig. 490). Ajoutons, en term inant, que T il l a u x , s’ap-
puyunt sur les rapports de la trachée avec la carotide p rim itive , recommande, dans
la ligature de cette artère, d’ écarter eu dedans le conduit laryngo-trachéal, au lieu
694 COU
D) — CORPS THYROÏDE
(R égion thyroïdienne )
en elTet, l ’ un des organes qui varient le plus dans leurs dimensionss. — .4 l'état normal.
il varie s u iv a n t les sujets et, chez le même sujet,
s u iv a n t l ’ âge. I l est moins développé chez l'homme
que chez la femme, et chez cette dernière, il aug
m ente encore de volum e au moment de la mens
tru a tio n et pendant la grossesse. — A l'étal patho
logique, il est, en règle générale, hypertrophié. Il
form e alors une tum eur plus ou moins vo lu m i
neuse, connue vulgairem ent sous le nom de goitre,
susceptible parfois d’ acquérir des dimensions mons
trueuses : dans un cas, rapporté par B r u n s (1S91),
le g o itre to m b a it ju sq u ’ à l ’om bilic et a va it un
d iam ètre supérieur à celui du tronc. Au lieu d ’ être
h yp e rtro p h ié , le corps thyroïde peut être a tro
phié : cette atrophie de la glande a été signalée par
R e v e r d i n , K o c h e r . W ô l f l e r , etc., chez !’ >
crétins.
r i * . 492.
T h y ro ïd e s accessoires, développem ent de In irla n d e TUyroMf** acuMMotra* ;T J .
thyroïde. — On rencontre lissez souvent, développées dans 1, trachée. — 2. cartilage thyroïde.
le voisinage de la thyroïde , de toutes petites masses glnn- mü»cië”thrn<uyoi.uoii. — ». mj-io-üjùMi«o|
duluires qui présentent la mémo s tru c tu re que cette der- «o ms. - - :>. cerne hrardten. — o. o*
niére : ce sont les thyroïdes accessoires (tlg. 493).
Elles sont situées, s o it dans l'épaisseur de la base do la a. t h y n .............. ,.ii , m-.
langue (thyroïdes sus-hyoïdiennes, glandes de Zuckerkandt),
soit au-devant de l ’os hyoïde (thyroïdes préhyoïdiennes), so it en a rm é ’" v -u i te s -Or "
hyoïdiennes ), soit enfin en dessous de lu i (thyroïdes sous-hyoi
diennes) et so développent alors do préférence au-devant de la
membrane thyro -h yo ïd ie n n e ou s u r la face antérieure des deux
cartilages thyroïde et cricoïde : elles rem placent, d’ordinaire,
tout ou partie de la pyram ide de L a lo uctto . Elles peuvent encore,
quoique beaucoup plus rarem ent, siéger au-dessous de la thyroïde
normale, et nous signalerons, à ce su je t, la thyroïde accessoire
décrite par WéLFLBn, un peu au-dessus de la crosse do l ’ aorte,
sous le nom de glande sus-ao rtiq u e.
Les thyroïdes accessoires ne sont autre chose quo des fo rm a
tions surnuméraires ou aberrantes, qui sc sont développées aux
dépens de l ’ébauche do lu thyroïde médiane ou de son pédicule.
On sait, on elTet, que lu thyroïde résulte de l’union de deux bour
geons latéraux (évaginations de la quatrième poche branchiale)
avec un bourgoon médian. Ce bourgeon médian, encore appelé 4
ébauche de la thyroïde médiane, n a lt de lu paroi antérieure du
pharynx buccal (foramen circum, vov. p. 538) et se porte d’ar
rière en avant et de haut en bas h ta région antérieure du cou,
où il s 'u n it avoc les bourgeons latéraux. Ces derniers forment
les lobes latéraux do la glnndo ; le bourgeou médian, sa partie
médiane, autrem ent U it l ’isthme ot la pyramide. I l convient
d ’a jo u te r que, seule, l’extrém ité inférieure renflée du bourgeon 5—
médian prend p a rt à la form ation do la glande, son pédicule
q u i, comme on lo sait, est creux d ’abord (canal), plein ensuite FU 49 t.
(cordon), rattache seulement l'organo nouvellement formé à Le tractas rhtfl
l ’épithélium bucco-pharyngien. l‘.ulu ite ,T .l.
1 , bOM.‘ il»* la laiitfuo. — 2, furauien
Ce pédiculo disparaît, d'ordinaire, vers le deuxième mois, mais oacuiu. avec 2*. papille caliciform e. —
sa persistance, partielle ou totale, est extrêmement fréquente et, —Y
duns ce eus, il se présente naturellement sous deux formes, rap- — «. corp* tturoiile.— 7. emmnio ,t*
pelant chacuno l ’un des deux stades embryonnaires précités : — s> ,rautU3 tajreo-
1 , , , , , i r , , avec : 8, sa portion sua-tmXiUtttuu- .
sous forme do canal ou sous forme de cordon. Dans le premier g-, *» potthwretro-hjuMiee*;»'- ..*
cas, c’est le canal thyrioglosse de H is ; dans le second cas, le cor- porUoo aoua-hyoMlunue (ltrum-nl •us-
don ou tractus thyréoglosse. Ue la ermumlel. fusionne* .n e
\ . U p7T»mM«? île LAlmiette.
l/« tractus thyréoglosse (flg. 494), quand il persiste, commence
sur lu base do la langue au niveau du foramen caecum * il descend ensuite dans le septum ra*~
G98 COU
dion de la langue (noua avons vu précédemment, p. 538, que ce qu’ou décrit en ce point sous le non)
de canal de Hoehdaleck n’est pas autrechosequoia parliosupérieurc du tractus de His), arrive au bord
supérieur de l'os h,vo)de et gagne le sommet de la pyramide do Lalouotte, qui lo rattache A l ’isthme
thyroïdien. C’est aux dépens du tractus thyréoglosse, nous le répétons ici, que se développeut les th y
roïdes accessoires, et l'on s’explique maintenant les divers sièges que peuvent occuper ces formations
anormales, suivant qu’elles naissent de su portion sus-hyoidienne, do sa portion prébyoidicuno ou de sa
portion hyoïdienne.
Les thyroïdes accessoires sont susceptibles de subir les mêmes dégénérescences (dégénérescence
kystique, hypertrophie) que In thyroïde normale et l’on risque, si l'on oublie leur existence, de
la confondre, comme on l’a fait pendant longtemps, avec les hygromas de la bourse séreuse pré-
thyroïdienne, ou de la bourse de Boyer,
ou encore avec les adénites cervicales, les
kystes congénitaux et les tumeurs des
glandes salivaires. Ajoutons que leur sé
crétion peut suppléer celle de la glande
thyroïde extirpée et empêcher l ’évolution
de la cachexie strum iprive : ainsi s’expli
quent les quelques faits, rapportés par les
autours, d’extirpation totale de la thyroïde
non suivio d'accidents.
2° Rapports. — La glande th y
roïde présente, avec les organes des
régions sous-hyoldienne médiane et
sous-hyoïdiennes latérales, des rap
ports im portants, que nous étudie
rons successivement pour l ’isthm e
et pour les lobes latéraux. Disons
to u t do suite que ces rapports ne
sont pas immédiats. La glande, en
effet, se trouve séparée des form a
tions diverses qui l ’entourent par
une enveloppe fibro-celluleuse, qui
est une dépendance des aponévroses'
du cou, et que nous appellerons
gaine perithyroïdienne, pour la dis
tinguer nettement de ce que nous
décrirons plus loin sous le nom de
F ig 195.
capsule propre de la thyroïde L
La lliyyolde, avec mi kyste, vue sur une coupe
horizontale schématique du cou. A. G a in e p é r i t h y r o ï d i e n n e . —
I. «un* thrrulOt. — î. OAWuU prnpra. — | . palne pcrlthr- Quanti, après avoir incisé la peau,
XilUrnnc — I. w f.m runprls entre la point pérttlirrnlUJcniie
r t la capeulr propre ; Il fwt orruia pur de u o n b n o i r l vulmnl- le tissu cellulaire sous-cutané ot les
imui tH —'S iii. — S. k p tu <le I t UirTulile. — o, muscle stsnm-
tbrrnUIru. — 7, iniw rit ilcruo-rJdilo-broIUleii. — 8, aterno- aponévroses cervicale superficielle
eMdn tnarnirtl n — a, trochee. — 1 0 uwonhoev. — 1 1 . rorutiüc
p rim iţii» .— I t veine lueulelra In lcnie .— 1S, nerf imeurno-
et moyenne, on arrive sur la th y
o e t r lip ic . „ roïde, on rencontre to u t autour d’elle
A. tn rltl i)un suit le rlilriirpirn i-m r e tU n x r une tumeur
lliTTuPlietm* Ikrtilpne : U flèrlie m ira it plein montre la lainiie une enveloppe fibreuse, souvent
Tille (ro« ielm.jpi.doir»: : 1rs iH d ir en tra it pointillé, la luau-
v»Ur (rate ttirotapm ltlrf). mince, transparente, presque cellu1
leuse, facile à déclarer uveo la sonde
cannelée, ou bien au contraire résistante, mais toujours aisément isolablo de la
1 distinction entre lu gaine périthyrQldlsnno et la capsule propre de la glande n'a pas été toujoui--
faitc pur le» chirurgiens ; elle «si cependant capitule uu point de vue des opéra lions qui se pratiquent
sur la thyroïde (llg. 495). En effet, comme nous le verrons plus loin, les opérations où l’on chemine entre
la gaine et la capsule propre (extirpation crlraeapsulaire des tumeurs thyroïdiennes) exposent u de-,
hémorrhagies grave» ot A la blessure des récurrents ; celles au contraire où l'on demeure A l ’intérieur
de la capsule propre (extirpation sou* ou inlra ra paula ire) sont simples, s’accompagnent d’ une port» de
sang insignifiante et mettent A l’ abri de la lésion des récurrents.
■H H ■ -----------" " '
R É G IO N S A N T É R IE U R E S ' 699
do Lalouctte longe l’un dos côtés du plan médian du larynx, habituellement le côté
gauohe; elle est rarement médiane (9 fois sur 109 cas, d’après Z o ja ).
d. Boni inférieur. — Le bord inférieur de l’isthme, concave en bas, répond o rd i
nairement au deuxième anneau.de la trachée. Lorsque la tète est en a ttitude nor
male, on peut admettre en principe qu’un intervalle de 25 à 30/m illim étrés chez
l’adulto, de 19 à 20 millimétrés chez l’enfant, sépare ce bord inférieur de la four
chette stemale. Les goitres qui se développent aux dépens de cette partie de l ’isthme
peuvent pénétrer dans le médiastin et, s'interposant entre le sternum et la trachée,
déterminer des accidents de suffocation rapidement mortels si on n’intervient pas ;
ces sortes de goitres sont appelées goitre plongeants ou encore goitres rétro
sternaux.
C. R apports des lobes . — Les lobes du corps thyroïde ont la forme d’une pyra
mide triangulaire à sommet supérieur (fig. 488 et 496). De ce fait, chacun d’ eux
nous offre à considérer : 1° une face interne ; 2° une face externe ; 3° une face posté
rieure ; 4° une base ; 5° un sommet ; 6° trois bords.
a. Face interne. — La face interne du lobe thyroïdien, concave, embrasse, suc
cessivement : 1° sur un premier plan, les parties latérales de la trachée et du c a rti
lage cricoldc, la partie inférieure et latérale du cartilage thyroïde ; 2° sur un plan
plus profond, les parties correspondantes du pharynx et de l ’ œsophage. Les rap
ports que la thyroïde affecte ainsi avec le conduit laryngo-trachéal et avec le canal
alimentaire ont une grande importance. Ils nous expliquent la gêne, souvent très
considérable, apportée à la respiration par certains goitres qui, en se développant
en dedans, du côté do la ligne médiane, dévient, déforment le conduit aérifère (tra
chée en lame de sabre, D e m m e , 1861). le ramollissent ( R o s e , 1878) et le com pri
ment. Us nous expliquent, également, les troubles de la déglutition observés en
pareil cas.
b. Face externe. — La face externe (fig. 468 et 496), convexe, est en contact
immédiot avec les vaisseaux, Ips veines surtout, qui rampent sous la gaine péri-
thyroïdienne et qui, nous le verrons plus loin, sont en partie situés dans l ’épais
seur de la capsule propre do la glande. Cette face externe est recouverte, en allant
de la profondeur vers la superficie : 1° par la gaine périthyroïdienne ; 2° par le tissu
cellolo-odipeux qui sépare oette dernière de l ’aponévrose moyenne et des muscles
qu'elle enveloppe', tissu cellulaire dans lequel on rencontre parfois 3 ou 4 petits gan
glions lymphatiques ; 3° par le sterno-thyroïdien, avec sa gaine aponévrot ique ;
4° sur un plan plus superficiel, par lo storno-cléido-hyoïdien et Pomo-hyoïdicu
revêtus, eux aussi, de leur gaine fibreuse ; 5° sur un troisième plan, par le sterno-
eléido-niastoldien ; 6° enfin, par l ’apônévrose superficielle, le tissu cellulaire sous-
cutané et la peau. Tous les muscles précités forment dans leur ensemble une sorte
de sangle contractile qui s’hypertrophie souvent chez les jeunes goitreux et qui,
en refoulant énergiquement la glande hypertrophiée sur la trachée, peut amener
des accidents de suffocation ( K r ô n l e i n ), pour lesquels, depuis longtemps déjà,
S ê m l l o t et Dupe y t h e n conseillaient la section ou la destruction par les caus
tiques des aponévroses et des muscles sous-hyoïdiens. Il convient d’ajouter, toute
fois, qu’à la longue, on voit ces muscles s’atrophier, au point que chez les vieux
goitreux, ils Bont à peine reconnaissables.
c. Face postérieure. — La face postérieure, la moins étendue des trois faces du lobe
thyroïdien, est en rapport intime avec lo paquet vasculo-norvoux du cou, dont elle
n’est séparée que par la gaine cellulaire péri vasculaire (fig. 496 et 498). Ses rapports
sont particulièrement étroits avec la carotide primitive qui, souvent, se creuse sur
elle un sillon plus ou moins profond. Les rapports de la thyroïde avec le paquet vas-
Ptg. VJ6.
R é g io n th y r o ï d ie n n e .
Led muscles so u sh yoM teu s unt Ole sectionne» en croix ut rabattus eu dehors e t eu h au t, en dehors e t en tuu. L e to i »
d r o it de la s laude th yro ïd e a été soulevé n o u r bien m o n trer Ica pédicules vnscululics e t le u e it re cu rre nt.
1. 1. cle hlo h y u id lc u . — 2. 2. o uio-hyohltuu. — S, ste rno cle ld u mastoïdien, — 4. 4. sterno -th yro U lle n — 4, tliy r c
h y o ïd ie n . — 6. Jugu la ire In te rn e . — 7. carotide Iirtm lllv c . — S. thyroïdienne supe rie un- — 0. thyroïdienne Inté rie u re.
— 10. n o rf re c u rre n t. — H , velues thyroïdiennes lulerteurva. — 12, veine thyrounenne moyenne. — 13, u e il laryuse
e xte rn e . — 14. a rtere « tc o - thyroïdienne. — 16, lohe la te ra l de la thyroïd e. — 16. Is th m e .— 17, p yra m id e do L a lo n e itr
— 1». cartthiR e th y ro ïd e . — lu , ca rtila ge crlcolde. — 20. veine thyroldle n ue supérieure. 21, nursele c rlco -th yru ld le n
a n te rie u r. — 22. peaueter. — 22, tissu cellu laire et sanctions pretracheaux.
oulo-nerveux du oou peuvent être profondément modifiés dans les goitres latéraux
le chirurgien ne doit jamais l ’oublier, lorsqu’il intervient sur de pareilles tumeurs.
702 COU
fl. Base. — La bas»; du lobe thyroïdien ou pôle inférieur regarde en bas, quel
quefois en bas et en deduns. Convexe, plus rarement plane, elle répond au cin
quième ou sixième anneau de la trachée. Elle est très proche de la fourchette ster
nale et de l ’extrémité interne de la clavicule, et l’on comprend, par suite, qu’cllo
puisse être, comme le bord inférieur de l'isthme, le point de départ de goitres plon
geants rétro-sternaux ou rétro-claviculaires. Elle se trouve située, en effet, à 2 cen- »
timétres environ au-dessus de la fourchette sternale chez l’adulte, à 15 millimètres
chez l’enfant, la tête étant dans sa position normale ; en portant la tête dans l ’ex
tension, cette distance augmente de 10 à 15 millimètres. La base du lobe thyroïdien
est en rapport avec les nombreuses veines thyroïdiennes et avec la branche infé
rieure de l’artère thyroïdienne inférieure : aussi, dans l’exothyropexie, faut-il prendre'
de grandes précautions pour produire la luxation au dehors de cette base, si l ’on
veut éviter des hémorrhagies parfois très sérieuses. C’est pour parer à ce danger,
que J a b o c l a y conseille de saisir le lobe à luxer par sa partie moyenne et non par ses
extrémités.
<■. Sommet. — Le sommet ou corne du corps thyroïde ou pôle supérieur du lobe
thyroïdien, arrondi et mousse, est dirigé en haut et en arrière. Il répond au bord
postérieur du cartilage thyroïde, le plus souvent à son tiers inférieur, plus rare
ment à son tiers moyen. II est, comme la base, en rapport avec do nombreuses veines
et avec les branches de l’artère thyroïdienne supérieure. Aussi, dans l’exothyropexie,
sa luxation, comme celle de la base du lobe thyroïdien et pour les mêmes raisons,
doit-elle être pratiquée avec prudence.
f. Bords. — Les trois bords du lobe thyroïdien se distinguent en antérieur, pos-
téro-externe et postéro-iuterne. De ces trois bords, le dernier, seul, présente quelque
intérêt. Ordinai remont épais, il s’insinue entre la carotide et le conduit laryngo-
truchéal et arrive jusqu’au contact de l’œsophage. Nous ferons remarquer, à ce sujet,
quo, par suite de la déviation à gauche du conduit œsophagien, les rapports do la
thyroïde avec ce conduit sont toujours plus intimes du côté gauche que du côté
droit.
Le bord postéro-interne est encore en rapport : 1° avec l’artère thyroïdienne
inférieure et sa branche postérieure ; 2° avec le nerf récurrent et les ganglions qui
l ’entourent, surtout du oôté gauche, le nerf, étant de ce côté, couché dans l’angle
dièdre que forment la trachée et l ’œsophage (fig. 501).
. j Nous étudierons plus loin les rapports, si importants au point de vue opératoire,
que l’ortèrc thyroïdienne inférieur»' présente avec le nerf récurrent. Nous nous con-
1 tenterons seulement de faire remarquer ici que les goitres modifient les rapports
de Ja thyroïde normale avec les artères thyroïdiennes et avec le nerf récurrent,
d’une façon qui peut être fort gênanto dans les opérations. Le nerf récurrent est
souvent, en pareil cas, luxé, le plus souvent en arrière, purfois aussi en avant et
en dedans ; ‘il adhère parfois (Dkmmk) à l’onveloppo de la tumeur, surtout dans les
vieux goitres t-nûammés, d’où une paralysie plus ou moins complète des cordes
Vocales et une gène respiratoire qui peut aller jusqu’à la suffocation.
Fait im portant à noter, tandis que les vaisseaux qui cheminent dans l ’épairsour de la capsule propre
présentent un calibre relativement considérable, les rameaux qui en partent et qui se distribuent aux
lobules thyroïdiens sont très Ans. Dès lors, on comprend aisément pourquoi,dans tes interventions sur
la glande thyroïde, il suffit d’aller au delà de la capsule propre, de pénétrer à quelques millimètres
au-dossous d’elle ot de poursuivre l'opération en restant toujours au-dessous d’cllo, au milieu du tissu
glandulaire en quelque sorte (Qg. 495), pour être à l ’abri d’une hémorrhagie sérieuse, puisque les seuls
vaisseaux lésés sont les Ans ramuscules intraparenchymateux. C'est là le principe de la méthode de
choix pour l ’extirpation des tumeurs thyroïdiennes, méthode dite tous-cap.-’Jaire ou intrjca p m iia ire
(voy. p. 698), dont Socijf (de Bâle) s’est fa it le vulgarisateur.
— 16 10 1 7 9 ' J 15 11 10 ,s D u P ret
Fig. 497.
La pura th yro ïd e externe d ro ite et le pôle in fé rie u r du lobe d ro it de lu glundu th yro ïd e .
L ’artère thyroïdienne in fé rie u re peut être abordée par lu ch iru rg ie n eu deux points du son trajet :
1" lé oit elle chuugu du direction, c'esl-i-dire à un doigt au-dessous du luhcreiilu du ChassaIguac ; 2» à
su term inaison, un point qu i répuud è eu qu'on désigne encore un chirurgiu opératoire sous le nom
de p é d ic u le vasculaire inférieur di| corps thyrodo. Les rapport- qu'elle présente en cos doux points
ont une grandu im portance ; nous ullons les rappeler brièvement.
A d o u x co u tim è tre s au-dessous du tubercule do Cliusssignac (repère im p o rta n t p o u r la ligature
h ce n iv e u u ), l ’artère th y ro ïd ie n n e in fé rie u re est couchée sur le plan
v e rté b ra l. En ce p o in t
a n a to m ie T o è o o N \ru iQ l'E — T. l , V s o it . 43
cou
tflç. 498 et 505, 10), elle répond : 1° à I’artére et A la veine vorlébrales, en avant desquollos allô est
placée el dent elle se trouve séparée par l'aponévrose prévertébrale ; 2° au ganglion moyen du grand
'-yiopitbiquo ou au tronc nerveux lui-même, qu'elle croise eu passant ta n tô t au-devant de lu i, ta n tô t
en arrière, tantôt entre ses deux branches, lorsque le tronc nerveux s’est divisé ( D b o b s i k ) L ’artère
e l I*' sympathique sont appliqués sur le pion prévertébral par un feu ille t fibreux, dédoublem ent do
l’uponarrose préverlébralo pour certains auteurs, gaine spéciale dépendant de l ’aponévrose cervicale
moyenne pour d’autres (L. Hcnano), gaine q u 'il fa u t déchirer A la soude cannelée p o ur dégager l ’artère.
Celle-ci esl recouverte par le paquet vasenie-nerveux du cou et par les muscles ot aponévrosos de la
loge carotidienne, en avant ou en urriére desquels ( C iia s s a ig n a o ) on pout passer pour a rriv e r sur elle.
Ixv. flèches D el C do la flgure 498 m unirent uottement le tra je t que, dans l ’ un ou l ’autre procédé, devra
suivre le chirurgiei!.
A s i terminaison, l ’artère thyroïdienne Inférieure présente avoc lo nerf récurrent des rapports qui
ont, pour la chirurgie du goILre, un intérêt de premier ordre, en ce q u ’ils exposent l'o p é ra te u r a lla n t
A la recherche de Tarière pour eu pra tiqu er la ligature (ligature du pédicule vasculaire in fé rie u r du
gO'Ire) à léser le nerf. Or, l'on sait que In b essure du nerf récurrent est un accident grave, qu i peut
même être mortel A brève échéauce en raison du spasme de la glotte qui en est parfois la conséquence.
11?, vjm .
Coups hnruontalo schématisée du cou, passant a i niveau de la 7" vertèbre cervicale et dostinée
montrer le i voios- d’accès sur l'oesophage cervical ainsi que sur les artères thvroïdioiines inférieure
et vertébrale.
Il serait donc extrêmement utile de pouvoir préciser avec grund soin les rapports réciproques do T ar
ière et du nerf. Malheureusement, ces rapports, toujours im m édiats, sont des plus variables, comme
oelâ résulté des recherché.- de K ociin n (1888), do R ott M (1885), de L) nouai g e t do T a r u c iii (1889).
Tantôt. un rfTet, le nerf récurrent est situé derrière Tarière, tu n tô t nu contraire il est on a v a n t, ta n tô t
enfin il est au milieu do ses branchés tom iinn'es. Une notion nouvelle cependant a été fournie par
.Ito o u L ty et ViLLAhb ( I «03), qui ont insisté sur la différence du disposition à dro ite o t A gauche,
recurrent droit, comme on le suit, étant généralement situé sur un plan p ils a n té rie u r que le récurrent
sur e côté dro it une disposition plus (intérieure.
Au total, et c’est ce q u 'il im porte surtou t do retenir, lu ligatu re de lu thyroïdienne inférieure A sa
terminaison expose toujours le chirurgien a lie r lu norf récurrent avec le vaisseau, accident que lu p lu
part des opérateurs ont eu de lumps un temps A déplorer o t qui est d ’a u ta n t plus A craindre que le
goitre, en ne développant, contrarie souvent, comme nous l'avons déjA d it plus h a u t, des adhérences
avec le Imac nerveux Pour être sflr de ne pas léser le nerf, il n'existe q u ’une soûle façon do procéder i
R É G IO N S A N T É R IE U R E S 707
c'est de pra tiq u e r l ’extirp atio n lies tumeurs thyroïdiennes, sans faire d’hémostase préventive, en
procédant par décortication sous-capsulaire
(voy. p. 698). Si l ’on est obligé de lie r la th y
roïdienne fl sa term inaison, il faudra dénuder
chaque branche artérielle avec le plus grand
soin et ne jam ais faire de ligature en masse
contrairem ent au conseil donné par M ickum cz'
E) — ŒSOPHAGE CERVICAL
(R É O IU X il B L'iUSO IM IAG E C K R V I C ll)
fitu d ié »«r /, vivant, au moyen de Vœinphofiosi'ope (voy. p. 7 1 ), l ’ttoophago nous |>ri5sen to une cun-
Ugurallon sensiblement différente de celle qu’ il nous offre sur io cadavre.
T o u t d ’abord, Il ne revêt In forme d 'un cnnnl a p la ti, aux parois accolées,que dans les doux ou trois
premiers centimètres de sa p ortion cervicale. Dans le reste do son étendue et s u rto u t dans su p o rtio n
tbor.irique.eom m n nous le verrou p in * lo in ,ses paroissnnt écartées l ’ une (lo l ’a utre et d é lim ite n t entre
elles une véritable cavité,
L» canal oesophagien, d 'uu lre part, ne se continuo pas lib re m e n t, nous voulons d ire sans ligne
de démarcation nette, avec le pim ryux. A sou origine, en effet, et nous verrons q u 'il en est du
R É G IO N S A N T É R IE U R E S 711
m êm e à sa te rm in a is o n , i l est ferm é p a r une sorte de s p h in c te r. Ce s p h in c te r, ou n iveau de l ’e x tré -
m ité su p é rie u re do l ’ œ sophage, est fo rm é p a rle s dernières lib re s d u c o n s tric te u r in fé rie u r du p h a ry n x
( v o n M ic r o Liez), e t, en ce p o in t, la lu m iè re d u c o n d u it a p p a ra ît, à l ’exam en œ sophagoscopique, co m m
une s im p le fe n te tra n sv e rs a le d o n t les lèvres, plus ou m oins s a illa n te s , ne s’e n tro u v e n t que pe n d a n t
la d é g lu titio n e t les ofTorls de vom issem ents. A u s s i, K i l l i a n , a - t- il donné, à ce segm ent in it ia l du c on
d u i t œ sopha gien, le nom , bien ju s tifié com m e on le v o it, de bouche de ïrs o p lta g e . L a traversée de la
b ou che de l'œ sop hage p a r l ’ in s tru m e n t e x p lo ra te u r c o n s titu e un des temps d iffic ile s et d.-licats de-
l ’ e xa m e n œ sophagoscopiquc.
F ifţ. 500.
R é gio n s o u s-h yo ïd iiîiH io , jd ita m to p h a g ie u .
!>a mu«olas Ucu* oui cta peoUiinoé* en travers el nxbattux en b*«: 1© corps thyroïde a 6té eulevô ou ouUer
«vif U partie piHUrUnirr' «U loba |tuc)ie ; U trachée u été couik* lriu*«ter»nUmieut uu peu au-dosxua (lu sternum
pour lu tte r to It Vielophage ; enfin on a pratiqué pur le pharynx une ooùpo frontale oui n'a lai-utê dans lu préparation
nue lu partie poatArieinv.
1, fourchette «lerntle. — S ,9lo niof IMd(HAMl‘ — a, ater ru • «Icldo-hjroldkn. — 4. «tertio thyroïdien. — 0. grun il et
corne* <S» l'w hyoïde — n, partie po«irri*iir\> du larynx — T. imniibnuie thyru-hyoldlenue. — 8, nunele Uiyro-liyoldlen.
— U', nnitclfl crioo UtyroPUeti. — 0, inuiiée, — SO, u»nphnif« ove» , sur et tu*-© antérieure à nmiche, «ur an fac© latérale
k droit©, lea deux nerN i-.u m n i* •••nleve* «ur une miude cannelé* — 11. c a ri* Uiyroïilc, avec p o u ©iiveloppo cunlonc-
U t f . — 12. oarutlile ptlmUlvu. — IX. câlotlde «Iterne. ame la* U thyroïdienne «upérteim- — 14. thrm ldlcuuc Infé
rieure. — 15, insulaire intern? — lfl, tromv veineux l*r»*liW*-cèpballque c * u ilit — 17, ganglloiiâ lymphatique* —
lâ , pharynx. dan* lequel ou a tu tn -lu lt uum «onde tuiu rle c.
avec la trachée (lîg. r>01), et T opérateur, s’ il incise bien sur h» b o n i gauche de l ’ œso
phage, n ’ a pas ft craindre de léser le nerf ; c’ est lé une leuxièm o ra iso n, e t n on la
RÉGIONS ANTÉRIEURES 713
moindre, pour aborder l ’œsophage par son côté gauche dans l’opération de l’œso-
phagotomie externe ;
t) E nfin, aux plans musculo-nponévrotiques de la région carotidienne, r.’est-
à-dire, en a lla n t de la profondeur A la superficie : 1° au muscle o m o -hyfdien et à
l ’aponévrose moyenne ;
2° au muscle sterno-
cléido-mastoïdien et à
la gaine que lui forme
l’ aponévrose cervicale
superficielle ; 3° enfin
au tissu cellulaire sous- I
cutané et à la peau.
c. Rapports posté
rie u rs . — E n a rriè re ,
et to u jo u rs par l ’ in
te rm é d ia ire du tissu
c e llu la ire péri - œso
p ha g ie n , I ’ œso p h ago
ré p o n d à la fn?e a n té
rie u re de la colonne
v e r t é b r a le , la q u e lle
est re c o u v e rte à ce n i
veau p a r les muscles
p ré v e rté b ra u x et par
l ’aponévrose p ré v e rté
b ra le . Nous ra p p e lle
ro n s, A ce s u je t, quo
le * tu b e rc u le a n té rie u r
de l ’apo p hyse tra n s
verse de la 6 e v e rtè b re
ce rv ic a le (tu b e rc u le de ^ 50|
Ckassaignac) est fü- Rapports du bord puiche do PœsophaKu et de la trachée.
cile à s e n tir ( t qu il ^ portion U® l’a-sophag* (léborvUnt St gauchi la t ruche*. — *. trochée.—
re p è re l ’ o r ig in e do 3, récurrent gauche. — I. ttirrot'Ueiu* luférttuer . utmtule primitivi —
1 ° u, jugulaire In te rn e . - 7. glamle thjrvnl c nvc» 7r une par.iUiy.>h c S, muM'Io
1 œ sopli omo-hrnldten. — B, iUnio*Uurrobllan. 10. etenio-
vroM cervlv lie moyenne.— lî,stcrn(H'lélllo*nuiiU)ltlleii iv w l ‘i * «on chef sleruul
— 13. veine Jugulaire externe. — U . peauder. — 15, g a n g lio n In n p lm th iu e —
3° Structure anato- l0‘ âpoM陑4C,lUK,rUH#lk*
mique. — L o rs q u ’on sectionne l ’ œsophage, ou rem arque que ses parois o nt une
gra nd e épaisseur et q u ’elles sont constituées p ar deux tu n iq u e s d is tin c te s : 1° une
tu n iq u e su pe rficie lle, do beaucoup la plu s épaisse, présentant une c o lo ra tio n ja u n e
ro u g o A tre , c’est lu musculeuse; 2° une tu n iq u e in te rn e , m ince, d ’ une co lo ra tio n
b la n ch e , c’est la muqueuse.
a. Musculeuse, — L a tu n iq u e m usculaire est formé, de fibres c irc u ln itv * et de
fibres lo n g itu d in a le s ; ces fibres sont striées dans la p o rtio n cervica le de l’ œsophage,
lisses dans le reste de son étendue. C’est A la c o n tra c tu re (le la musculeuse que sont
dus les rétrécissements spasmodiques de l ’œsophage, que l ’on observi' A l'é ta t de
p u re té chez les h ystériques et quo l ’ on rencontre souvent, en ta n t que lésion sura
jo u té e , dans les rétrécissements vrais d u co nd u it a lim e n ta ire .
714 COU
Fig. 502.
Coiipo horizontale schématisée du cou, passant au nivauu de la 7e vertèbre cervicale et destinée à
montrer les vous d'accès .-ur l’œsophage cervical ainsi que sur les artères thyroïdiennos intérieure
et yerléhrulo.
1, rsaopboge. — ?. trochée. — 3. co'irbe «le l'artère thyroïdienne Inférieure. — 4. pneumogastrique. — 5, jugulaire
Interne. — C. carotide prim itive. — 7, qprt récurrent fauche embrassé par la branche postérieure de la thyroïdienne
Inférieure. — 8, nerf récurrent «troll. — 0, apouômMi cervicala profunde. — 10. gaine du grand sympathique : lu
thyroMtanne est ouuLcnuu dan* cette gaine au point où elle croisa le nerf. — 10*. nerf du grand sympathique : du côté
fauche. Il «»t divisé en deux tronc» entre lesquels piuu* la thyroïdienne.— 11, artère vertébrale. — 12. glande thyroïde.
— 1S. orno-hyoldlen. — Ï4. aponovnie moyenne.— 15. sterno-ciéldo-hyotdlen.— 10, steruothyroldlen. — 17, Htemo-
dddo-TOMtol lien. — 18. ganglion Irrophatique. — 19, loug du cou. — 20, sraJéne antérieu r.— 21, npouévroee cerv
cale «uperflrieJle.
A. Tôle d'accès latérale ou carotidienne et 11. vnio d 'a m * médiane ou »ous-hyoldlcnnu sur t'œsophugc. — O, vole
carotidlenu* antérieure et D, rote car«.tMn nnc postérieure pour découvrir l ’artère thyroïdienne Inférieure : la pointe
Am flèches, au lieu d'arriver sur l'artère, arrive par erreur sur l« sympathique. — Les flèches m ontrent quels sont le#
plans à traverser (trait plein) et k récliner (trait plein et tra it pointillé) pour aborder ces organe».
sort pour la trachéoseopio (p. 695). Mais, en pratique et d’ une façon générale, c’ est
presque toujours k l’aide du cathétérisme que se fa it son exploration. Nous forons
remarquer à ce propos que, malgré leur grande épaisseur, les parois de l’ œsophage
perdent à l’état pathologique (inflammations, ulcérations, oancer), et en particu
lier au niveau des points malades, la plus grande partie do leur résistance : il con-
R ÉG IO N S A N T É R IE U R E S y IS
viendra donc, en pareil cas, de pratiquer le cathétérisme avec la plus mande pru
dence, souvent même il sera préférable de s’en abstenir.
Ajoutons que, depuis la découverte de R ô n t g e n , les rayons X ont été utilisés pour
l’ exploration de l ’ œsophage et que ce mode d’examen tend à devenir le procédé d--
choix notamment dans les cas, et ils sont nombreux, où le cathétérisme présent
quelques dangers : il consiste à faire avaler à un malade placé devant l ’écran radios
copique un cachet de sous-nitrate de bismuth (ce corps, on le sait, est imperméable
pour les rayons X ) ot à en suivre, sur l ’écran, la descente dans l’estomac ; s’il existe
un rétrécissement, le cachet s’arrête dans l’ œsophage au niveau du point
rétréci.
L ’ œsophage peut être abordé (ûg. 502, A et B) par la voie médiane, <;'• t- . dir-
par la région sous-hyoïdienne, et par la voie latérale, c’est-à-dire par la région caro
tidienne. — Par la voie sous-hyoïdienne (A. NéLATON, Bergeia), le chirurgien arriv
sur le conduit alimentaire après avoir sectionné l ’isthme thyroïdien sur la h
médiane, et séparé de la trachée la moitié gauche de cet isthme ainsi que le lob-
correspondant de la thyroïde. — Par la voie carotidienne gauche, utilisée 1 plus
souvent, l ’ opérateur découvre la face gauche de l’œsophage : 1° après avoir incis
successivement la peau et le tissu cellulaire sous-cutané sur le bord du si- : ru h Mo-
mastoïdien, la gaine de ce muscle, lo muscle omo-hyoïdien et l’aponévn moy un :
2° après avoir écarté en dehors le paquet vasculo-nerveux du cou t en <1«■1 - 1
lobe thyroïdien et la trachée.
§ 3 — RÉGION PRÉVERTÉBRALE
La région prévertébrale est une région impaire t médiane situ - , comme su.
nom l ’indique, au-devant de la colonne vertébrale. Elle est essentiellement consti
tuée par la mince couche musculo-aponévrotique qui revêt la face antérieure de 11
colonne cervicale. Le nerf grand sympathique et l’artère vertébrale, qui traversent
cette région dans toute sa hauteur, lui donnent son principal intérêt clinique t
opératoire
Fie. 503.
Région prévertébrule, vue antérieure.
D u oOW d r o it l'aponévrose p r iv e r te braie tu t r o t e * eu plain.*; du c d t* gauche elle n cte enlcvec
A , alnua sphé noïd al. — B . apophyse m astulde — O. con d u it a u d itif externe. i>. apophyse stylu id e , avec le* tr. m
in uh ci cr flty liü iifl. — A \ apophyse tn tiu v e m e de l'a i lus. — } \ œsophage. — G . trachée.
a, g rand d r o it a n té rie u r d u cou — 5, p e tit d ro it an (en eut — r. lung du cou. </, d r o it U te ru l. — r. u te rn o c lé id o -m a s
to ïd ie n . — / , t% d ig a s triq u e d r o it e t gauche — 0 , scai One antoneu r - k. A t fô iw postérieur. — 1. ang ulaire de l'o u io -
p la te , —• f % on io -h yo id le n .
1. u rt^ ro aous-olavlérc. — 2. i.ir o ild i* p rim itiv e I, 1 , carotide m ie rie 4. c a rotide externe. — 5. thyroïdienne
In fé rie u re . — il, verte bra le. — 7. tro n c th y ro cervical. — K. ju gu la ire Interne i», veine sous c la v ie r*. — 10, tro n c
v e in e u x hnicbiu*C O pliallque. — U . canal thoracique. — 11 *, grande veine ly m p h a tiq u e . — 12. gangllun ly m p h a tiq u e .
— 12. pncu nuig a a trlq u e . — H . grand ttyin p u th lq u o avec a** tro is ganglion*. — 15. facial. — IG» vpfual. — 17. ghwsn-
p h a ryn g ie n — 18. g rand hypoglosse. - 10, 10*. recurren t* d r o it et gau che.— 20, 20’ . branches (lu plein», c e rv ic a l.—
21. p jfx im b ru c h h il.
fl résulte do cotte disposition quo la face antérieure de l ’apophyse transverse de la septième cer
vicale fa it uns saillie moins nccuséo que cello des apophyses transverses des vertèbres sus-jacentes,
et en p a rticulier que celle de la G*, qui est placée Immédiatement au-dessus d ’elle et d o n t le relief, quand
on explore la région, parait, do ce fa it, beaucoup plus exagéré qu’ il ne l ’est en réalité. Quoi q u ’ il en
soit, la face antérieure de l ’apophyse Iransvcrso de la 6* cervicale furme une saillie que le d oigt, e xplo
rant la colonne cervicale de bas en haut, reconnaît aisément et distingue de 1a saillie que fo n t les autres
apophyses transverses : celte saillie est connue sous le nom do tubercule Je Chassaignac. Comme nous
l'ovons déjà d it à plusieurs reprises dans les pages qui précèdent, lo tuborcule de Chassaignac cons
titue an excellent point de repère, dans les opérations qui se p ra tiq u e n t sur la région.
nerfs c e rv ic a u x un ce rta in nom bre de ram eaux afférents, ce sont les ra m i commu
nicantes ; ils é m e tte n t eux-m êmes un grand nom bre de ram eaux d its rameaux effé
rents.
c. R a m i communicantes. — Les ra m i communicantes sont très variables q u a n t
à le u r n o m b re e t à le u r tra je t. L e plus souvent, le ganglion cervical supérieur en
re ç o it q u a tre ou c in q des branches antérieures des quatre premières paires ce rv i
cales ; le g a nglion cervica l m oyen, deux ou tro is des branches antérieures des c in
quièm e e t sixièm e nerfs ce rvica u x, quelquefois
du- septièm e ; le ganglio n ce rvica l in fé rie u r, un
ou deux d u d e rn ie r ou des deux derniers nerfs
c e rv ic a u x .
Ftg. 507.
rouso aussi, celle utilisée d’ ailleurs par la plupart des chirurgiens, est la voie qui
suit le bord postérieur do ce muscle sterno-cléido-mastoïdien ; une coupe horizon
tale du cou (fig. 521, R, p. 749) le montre nettement.
Maintenant que nous connaissons les rapports du sympathiquo cervical envisagé dansson ensemble,
nous pouvons précisâmes rapports particuliers que présentent ses trois ganglions supérieur, moyen
ot inférieur. w
a) Le ganglion cervical iupéeKur((1g. 507) répond ordinairement à la face antérieure des î* ot 3« ver
tèbres cervicales. Il repose, on arriére, sur le muscle grand droit antérieur de la tète, contenu dans la
724 COU
même gam* que lo paquet VAsculo-nervcux «lu cou. I l pnu ciite avec U»" vaisseaux et les nerfs qu i cons
titue nt ce paquet les rapports suivant* :ü est recouvert par la rn rolide interna « t par la ju g u la ire inte rna :
situe primitivement en dedans du pneumogastrique, Il croise peu à peu dans son tra je t descendant,
U direction de ce nerf et chemine ensuite un peu en arrière et en dehors do lu i ; le glosso-pharynglon,
le spioni el l'hypoglosse Je croisent obliquement en passant sur son cùlé externe. Tous ces ra pports
nous munirent avei- quelle prudence le chirurgien doit procéder au dégagement du ganglion pour pou
voir, ensuite, en pratiquer l ’extirpation. C elle opération, disons-le en passant, est p a rticuliérem en t
indiquée dnn« le cas de glaucome, le ganglion cervical supérieur eservant par rih tc rm é d ia irâ do ses
rameaux uphill viatiques une artion vaso niolnca considérable sur lo globe oculaire.
(5) Le ft H f lio n t r n i n l moyen alleclo avec l'artére thyroïdienne inférieure des rapports intim e s,
d'mi le nom de gon ţlin n ‘.hym iAtcn qui lu i a été donné par I I a l l e r . Situé d ’ordinaire en.regard de la
5 ' eu de la (>• cervicale, il est parfois pincé plus bas, très près du gungliou inférieur, avec lequel on
n-que en pareil cas de le confondre Souvent même, il fa it défaut et les rameaux thyroïdiens, de mémo
que le nerf cardiaque moyen q u 'il fo u rn it normalement, naissent alors directem ent du tro nc du sym p a
thique A l'endroit même où devrait <« trouver le ganglion, c’est-A-dire là où l ’artère thyroïdienne in fé
rieure croise )e tronc nerveux La résection de ce ganglion, ainsi que lu reseclion du ganglion sup érieu r
et du tronc nerveux qui les réunit, a été surtout pratiquée, comme nous l'avons déjà d it plus liu u t, dans
I» ca* de goitre exophtalmique. L ’excision du ganglion moyen, quand co ganglion existe ou, dans le cas
contraire, l'excision de* Mets qui vont au corps thyroïde (en suivant l ’artère thyroïdienne inférieure)
i l au nerf récurrent, a pour b u t de supprimer l ’action du sym pathique sur In'glundc thyroïde. L ’ excl-
-iou du ganglion cervical supérieur et du tronc nerveux qui le réunit au ganglion moyen u po u r b o t do
supprimer l'action que le ganglion supérieur exerce «ur In cn-ur par le nerf cardiaque supérieur (ta c h y
cardie), et *u r le globe oculaire par les (Unis ophthalmiques (exophthalm ic).
y) Le gangftan <vsv«»l m / t r u u r (voy. Ilg. 50f> et 531) esl très profondément caché au -deva nt (lo
la première articulation corlo-vertébnüe. dans l'angle A sinus ouvert en haut que fo rm e n t l ’artère
vertébrale et l'artère sous-clavière 11 est situé, là, dnus une petite loge que lu i form ent : 1° la colonne
vertébrale, recouverte pur le long du cou ; 2* la tête et le col de la première côlc ; 3° les scalèncs ; (,° lo
ciil-do-eacsupérieur de la plèvre avec son appareil suspenseur (llrn iiE tiT ). Il est recouvert par la veino
et l'arté rr vertébrales, le tronc artériel Ihyro-scapuluire, l'artére intercostale supérieure. Oh com
prend, d'après cette simple énumération des rapports du ganglion, que su résection so it une opération
très difficile, même périlleuse, une opération que parfois il est presque impossible do mener à bonno
On. Cependant, comme ce ganglion inférieur fou rnit lo nerf vertébral et le nerf cardiaque in fé rie u r, son
ix tirp a lio n f *rait absolument nécessaire, d'apres quelques aulours. dans le rns d'épilepsie et dans lo
cat de goitre exnphthalmique accompagné de tachycardie intense. Car, ainsi que lo fa it rem arquer
F m vco is F ra x k (ISÜ9), les nerfs cardiaques accélérateurs du sym pathique ne sont fou rnis q u ’ en
faible proportion pnr 1rs deux ganglions précédents ; ils émanent en majeure pu rtio du ganglion
inférieur «t, de ce fa it, leur suppression ne peut être complète que duns l'opé ration do lu résection
totale.
A R T IC LE I I
RÉGIONS LATÉRALES
« •
S 1 — RÉGION PAROTIDIENNE
.1. P t a u . — Lu peau est mince, assez mobile, glabre chez la femme et chez l’en
fant, plus ou moins recouverte de poils chez l’ homme. On y observe des furoncles,
des kystes sébacés, etc., qui n’offrent ici aucune particularité à signaler.
(. a sa
l’une de l’autre par (oui l’inlervalle qui se trouve compris entre l ’apophyse styloïde
et l ’arcade zygomatique.
B. Lnoe — La loge parotidienne, c’cst-à-dirc l’espace compris
p a r o t id ie n n e .
enlre [’aponévrose superficielle et l'aponévrose profonde, nous est maintenant bien
connue.
Quoique très irrégulière (fig
510), très anfractueuse, elle peut
être considérée comme ayant la
forme d’un prisme quadran-
gulaire.
Nous pouvons donc lui consi
dérer six parois, que nous dis
tinguerons en externe, interne,
antérieure, posté rie u re , supé
rieure et inférieure (fig. 508 et
509). — La paroi externe, plane,
est formée par l’aponévrose pa
ro tid ie n n e su p e rficie lle . Elle
répond aux téguments. — Les
p a ro is a n té rie u re , in te rn e et
postérieure sont formées toutes
les trois par l’aponévrose paroti
dienne profonde. L ’antérieure, à
peu près transversale, répond au
hord postérieur do la branche du
maxillaire, repère facile ù trou
ver dans les interventions, et, en
dedans do cet os, au muscle pté-
rygoïdien interne. La postérieure,
fortement oblique, nous présente
successivement, en allant do de
hors en dedans, le sterno-cléido-
mastoïdien, le ventre postérieur
du digastrique, la jugulaire in
F ig . 5 t0 .
terne, la carotide interne, l ’apo-
Le creux paroiidien du côté droit, vue externe. phvse styloïde, excellent repère
I-a glande parotide a etè e n k rte . et les organes, uni pénètrent
(Un* aon cpitirtM'ur ou qui ru M utent, ont ote sect lui u n * sur non
que le doigt du chirurgien doit
pourtour. savoir chercher dans la profon
1, i*ftu et Um u cellulaire io u » < u ta k i. — 2, prolongement anté deur. enfin les muscles stylions.
rieur de 1* parotide m w iir r r t par rapoiU'Trwo p a ro liilienue auper*
Amelia. — a, liord p o tt/ria u r du m axillaire. axer a*. ligament In t.m l Lo paroi interne, fortement con
c ite rn e de l'arU ruUU ini U mpor<* maxlllatn-. — 4. pterygoldlrn
Interne. — 0. fterno-détdo tnaatoidlen, furfuj ru t r r l.i. cave en dehors, répond aux pa
— ft, t n M M i a nlifcux animant n m u n ie u l'angle du m axillaire.
— '7 , v e n ii* p«* teneur «lu digastrique — ë , apophyM* M jlo ld e , rois latérales du pharynx. — La
a te r le Itouquel de ltiula n tu ylo-liyold icn. atylo glu»*; et « tylo-
pliAirnguui). — P. ligament a ty lu m n illla h e — 10f a rro d f xygoru*-
p a ro i inférieure, re la tiv e m e n t
tique. — 11, raroUde extern*). — 12. a m ie et reine m iu H Iftlrt*
IntunuM. — la . ancre e t m in * tem pumlrji i t l lt * . — 14.
étroite, çst formée par l’aponé
Artère tn u ia w s e de !a f*ce. — JS. artère m i p i t t le . —■ 10. artère vrose parotidienne profonde, au
AurirulAire iiowlèrieurr — J7. fa rta i, uvre l'artère H tylo-maalnl.
dlQiine. — 10. Itt. tirniti luM itu fo c u l. — lu , j«rrf aurirul<F-teini*o* moment où elle va se fusionner
n i . — 20, Iuaii. lu * du plexu* r»rrli-al auper Ariel. — 21. juirulnlre
CXtrme. — 2C, û»aitomr>-« allant de In Jugulaire externe h la faciale. avec In superficielle. — La paroi
— 23. creux p a ro tid ie n , ta p ta é p a r l'àponéTroH * p a ro l M ic im e p r o
d u it* ganglion* ly m p h a tiq u e *. supérieure, enfin, répond à la
R É G IO N S L A T É R A L E S 729
base du crâne : elle est représentée p a r la p a rtie non a rtic u la ire de la c a v ité gié-
n o ïd e , la p o rtio n fib ro -c a rtila g in e u s e du c o n d u it a u d itif e xte rn e et une p a rtie seule
m e n t de la p o rtio n osseuse de ce même c o n d u it.
L a loge p a ro tid ie n n e d e v ie n t ainsi une loge ostéo-aponév ro ti que ; Iieje ,,>t
a p o n é v ro tiq u e form ée, en h a u t, p a r la base du crâne et c irco n scrite , p a rto u t aille u rs,
p a r des lam es a p o n é v ro tiq u e s ou to u t au m oins cellulaires.
N ous «levons a jo u te r q u ’elle n ’ est pas e n tiè re m e n t close. E lle se tro u ve percé-»,
à sa p a rtie la plu s p ro fo n d e , d ’ un p re m ie r orifice , q u i est en regard de la paroi la te
ra le du p h a ry n x e t q u i liv re passage à un p ro lo n g e m e n t de la p a ro tid e : n-ms v
re v ie n d ro n s plus lo in . D isons, dès m a in te n a n t, que, par t o rifice , les ««.dh-ction*
suppurées de la loge p a ro tid ie n n e envahissent p a rfo is l ’ espace in i \ T ■ ;>!; h yn_';>n
e t d o n n e n t naissance à une v a rié té de phlegm ons, d its phlegmon - l'tc ro -p /u iri/n -
giens. E lle nous présente, en o u tre , à sa p a rtie a n té ro -in fé rie u re , un •! ix i.'-n v « ri fi .
p o u r le passage de la c a ro tid e e xte rn e . A sa p â rtie in fé r: mro. enfin, ><■ v o it un tr-fi-
sièm e o rific e p o u r la ju g u la ire e xte rn e .
A. P a ro tid e . — La
p a ro tid e , la plus v o lu
m ineuse des glandes
s a liv a ir e s , est m it
g la n d e en g ra p p e ,
d ’ une c o lo ra tio n gris
ja u n â tre , pesant en
m oyenne de 25 à
3 0 gram m es. E lle re m
p lit la loge p a r o ti
d ie n ne et se m oule
e x a c te m e n t su r les d i f
férentes irré g u la rité s
de c e tte loge, com m e
le fe ra it une cire m olle
q u ’ on a u ra it coulée
dans une c a v ité an
fra ctu e u se . A l ’inverse
do la g la n d e sous-
m a x illu iro , q u i est sé
F .k . 511 .
parée des parois de sa
R é g io n p a r û t iilio o n e , p ia n s o u s - a p o u c v r w tn p ir .
loge p a r u n tissu ce l
1, lambeau cutané, ériirné on avant, avei-, «ur aa t a » profunde. le p a u n lo ilo *>ll
lu la ire lâche, la p a ro m juj _ a. peau ot tissu cellulaire aoua-vutuuu. — s, apoiulvrare aupertlrteile,
tid e adhère a u x parois recouvrant'ie prolongement anterieur «lu la partdhlu et su «-ontlnuant avec l'apoue-
vrcae m a a tiile rin u ,__t . arcade •riro m a tliiu e . — 4. parotide, voe par «a faco externe.
de la sienne en de __ 8> a ttir e ut veine tem porale* supcrnctellea. — 7. n e rf n u rliu lo -tu u ip o ra l. —
S. S,'branche* d u fa cia l. — O. branchée «lu plexus cervical su p u rth lc l. — IO. artère
n o m b re u x p o in ts , ce auriculaire postérieure. — 11. Jupulpire exterue. — U . 12, aansllciw ly n ip h a llu u »
q u i, n a t u r e lle m e n t ,
c o n trib u e à a u g m e n te r les d iffic u lté s , d é jà si grandes, de son e x tirp a tio n . S ur quelques
730 COU
P a r lu suillio q u 'il form a, la bord poslénour üu m a x illa ire constitue une gêne notable po ur le eh.
rurgion au cours do l ’extirpation - do lu parotide. I l est v ra i, et nous l ’avons déjà signalé, que l . pro
pulsion dp lu mAchoiro peut augm enter, d ’un centim ètre environ, la lu tte u r de la lotte parotidienne.
Mais lo jo u r uuisi obtenu su r la région est le plus sou vuatinsufllsaut et l'o n peut être con duit, au c o u rs
do l'o p é ra tio n , à réséquer, s o it une pa rtie du bord postérieur du m a xilla ire seulement (J -1. F \ t nt t ,
s o it le condyle et lu margo postérieure do lu branche m ontante (D e iu n u et L k r i c h e ) , soit ra tio la
branche m o ntan te to u t ontièra ( M o r k s t i n ) .
t
RÉGIONS LATÉRALES 733
jo n ctif interstitiel, plus ou moins riche en vésicules adipeuses, dans l’épaisseur
duquel cheminent les vaisseaux et nerfs parotidiens.
La salive sécrétée par la parotide, salive parotidienne, est transportée dans la
cavité buccale par un canal unique, le canal de Slénon (fig. 513), qui s’échappe de
la glande au niveau de son prolongement antérieur et que nous avons déjà décrit
à propos de la région massetérine (p. 227) et de la région génienne (p. 242).
Rappelons ici seulement qu’il débouche dans la cavité buccale au niveau du
collet de la première grosse molaire supérieure et que c’est par son intermédiaire
que, dans certains cas, les microbes buccaux envahissent Inglande; telle est, du moins,
la pathogénie admise aujourd’hui pour la plupart des inflammations de la parotide.
La parotide, en effet, comme les autres glandes salivaires, peut être le siège de
processus inflammatoires (parotidites simples, phlegmoneuses, gangréneuses).
Elle est, en outre, le siège d’ élection de cette maladie générale et contagieuse
appelée fièvre ourlicnno ou oreillons, maladie qui doit précisément son nom à cette
localisation. Ajoutons que, toujours comme les autres glandes salivaires, elle donne
naissance à des tumeurs bénignes (fibrome, lipome, adénome, kyste salivaire),
à des tumeurs malignes (sarcome, épithéliome), enfin à des tumeurs mixtes (adéno-
chondrome des anciens auteurs). Ces tumeurs mixtes sont de beaucoup les plus
fréquentes des tumeurs de la parotide : on sait que leur structure esc fort complexe
et qu’après une évolution lente elles peuvent tout à coup prendre une allure maligne.
Fig. s tt.
La glande parotide, vue en place, duos sa loge, avec les vaisseaux et nerfs qui la traversent
L'aponévrose attporüclcllo u été lucUéo ot réclliuta. l a porliou 'lu la gJamlt Qui recouvrait la w r t facial a èu*
rtolt réclinée. soit liu lM *. pour bleu dégager lo nerf.
I, aponévrose parotUlonuo superficielle ot l \ H k u m I y t o m profonde recouvrant le n n i A i l o m aneter. - 2 , parut».i«*
avoo 8*. prolongement antérieur; 2 °. la portion du tissu glandulaire recouvrant les branches du facial; 2 *'\ la portion
do tissu glandulaire recouvrant le trono du nerf. — 3. uorf facial (portion lutracl&ndulairv) avec 3’ , la portion extra
glandulaire du mémo nerf; i " , se* branches de bifurcation situées liana une sorte île dédoublement du pruloivgemcui
antérieur de la glande. — 4. vaisseaux transverse* de la face. — 5. vaisseaux temporaux superficiels et nerf auriculo
temporal. — 0. veine jugulaire externe. — 7, artère carotide externe accompagnée d'une veine. — H, muscle steroo
cléldo-iuanloldlcn. — 0, ganglion. — 10, canal de Sténo». (,
présonte, nu point do vue chirurgical, un certain intérêt. C’est sur lui, en effet, qua
se pratique l ’opération imaginée récemment par B a l l a n c e et par J.-L. F a i r e
pour remédier aux troubles résultant de la paralysie du segment intra-pétreux
du facial. Comme ou le sait, cette opération consiste â anastomoser le facial avec
un nerf voisin, soit le spinal (branche externe), soit, mieux, l’ hypoglosse : le facial
paralysé est mis ù découvert au niveau de sn portion extraglandulaire ; puis, il est
sectionné au ras du trou stylo-mastoïdien et le bout périphérique est suturé au
spinal ou ù l ’hypoglosse.
j'46 cou
fi) Dans son segment in tra g la jid u la ire , le facial traverse presque h o riz o n ta le
ment la parotide, à 2 centim ètres environ au-dessous de l ’arcade z y g o m a tiq u e , en
se dirigeant obliquem ent d ’arrière en a v a n t, de dedans on dehors e t u n peu de h a u t
en bas. Dans ce tra je t, le nerf, to u jo u rs placé en dehors de la c a ro tid e e t de la ju g u
laire externes, se rapproche peu à peu de la surface e xterne de la g lande e t se b i
furque, ava n t d ’atte in d re le bord a n té rie u r de ce tte dernière, en ses d e u x branches^
terminales : la branche tem poro-faciale et la branche ce rvico -fa cia le . A son to u r,
la branche tem poro-faciale se divise en un ce rta in nom bre de ra m e a u x q u i, en s’ épa
nouissant pour se rendre aux diverses régions de la face auxquelles ils s o n t destinés,
clive n t en deux plans o rd in a ire m e n t d is tin c ts la p o rtio n a n té rie u re de la p a ro tid e
(fig. 514). Le segment in tra g la n d u la ire du facial, en raison même de sa s itu a tio n ,
risque fo rt d ’être blessé au cours des in te rv e n tio n s q u i se p ra tiq u e n t su r la gla n de ,
en p a rticu lie r au cours de l ’e x tirp a tio n des tum eurs p a ro tid ie n n e s. Sa blessure
est même fatale lo rsq u ’ on fa it une e x tirp a tio n to ta le , p o u r une tu m e u r m a lig n e
par exemple : il en résulte, on le conçoit, une paralysie faciale in c u ra b le . E lle p e u t
être évitée, pur contre, lo rsq u ’ on in te rv ie n t p o u r une tu m e u r bénigne : ce lle -ci, en
effet, en se développant, refoule a u to u r d ’elle, sans les englober, le tissu g la n d u la ire
et les organes q u ’il renferm e et il est parfois possible, en re s ta n t au c o n ta c t de la
tum eur, de Fénucléer to u t en respectant sa coque et. p a r conséquent, le n e rf. T o u te
fois, la paralysie faciale retardée, due à l ’élongation o p é ra to ire du n e rf, p e u t s’ obser
ver (B E nccn) : elle est d 'a ille u rs te m poraire.
La paralysie qui succède à une lésion du facial dans !a région parotidienne appartient au groupe
des paralysies faciales périphériques. On sait, en effet, que les paralysies faciales se divisent en deux
frrmjpos : Ips paralysie^ p é rip le r i que* et les p a ra ly tic s ce n tra it*. Les premières reconnaissent pour cause
une lésion de la portion périphérique de lu voie facinle, portion qui se trouvo représentée par lo nerf
fncinl lui-même, depuis son origine duns les noyaux bulbaires jusqu’à sa terminaison. Les -•.■rondes
soni consécutives à ja lésion de la portion centrale de la même vole faciale, ou, si l ’on préféré, à la lésion
des fibres nerveuses qui, sous lo nom de faisceau génicalé (d. 125), transmettent Jusqu’aux noyaux
RÉGIONS LA TÉ R A LE S 737
d 'o rig in e (le la p o rtio n p é rip h é riq u e , à truver? le centre o v a le ,le genou A* la capsule interne et le p. don-
cule c é ré b ra l, les in c ita tio n s m o trices venues des centres scnsorio-m oteurs et -pn?itivo-roo teur- le la
face (p. 110 e t 120).
a ) Les p a ra ly s ie s /a c in ic * p é rip h é rit/u e s intéressent M a fois le fa cia l supérieur et le fu ri.'! inférieur
(p . 120). L e u r c a ractère In plus fra p p a n t est la d é v ia tio n des tra its : le malade nu peut fermer l ’cril du
côté lésé e t, en conséquence, le globe oculaire reste à dé couvert d'une façon permanente {la : >nh:hal-
m ie ) : les m o u v e m e n ts du fro n t, du s o u rc il, de la jo n c , de la commissure la bia le sont abolis 1 • été
p a ra ly s é ; les muscles du côté sain, a in s i privés de leûrs antagonistes du côté a tte in t,a ttire n t i e .x
la pe au, à la face p rofon de de laquelle ils s’ in s è re n t,e t i l se p ro d u it a lo r une dé via tion de la p. m i e
du nez e t de la com m issure la b ia le vers le côté s a in ,u n effacement de* plis et de.- ride- du < Ué p a ra lvo
e t, au c o n tra ire , une e xa géra tion des plis e t des rides du côté no rm a l -i le malade veut rire ou pa ri' r,
une seule m o itié de la face s’anim e, l ’ a u tre garde l'im p a s s ib ilité d 'u n ni isque u I V V 1 i'o " ■
ensem ble s y m p to m a tiq u e , c a ra c té ris tiq u e des paralysies faciales périphériques, - observe chei les
s u je ts a tte in ts d ’ une lésion du fa c ia l dans ta région parotidie nne II s'observe également d lus 1“' l
beaucou p plus fré q u e n ts du reste, où le fa c ia l est lésé dans).i i „o n .? -‘ . , i i . . '
d ’ une o tite c h ro n iq u e p a r exem ple, ou encore au cours d ’ une in lcrv enli- n --n V t, 1. i”.a v .id e )
T o u te fo is , dans ce d o n n e r cas, è la d é v ia tio n des tra its signalée p lu - h il vr i , .j, i - .1
d u g o û t e t do la sé c ré tio n s a liv a ire ou des tro u b le - de l'ouïe •••n- d c n l-'i.* «■■ l i \ p r.i ,
est d û à ce fa it que les file ts de la corde du ty m p a n e t du nerf de 1 - t r i " qui m détaehent
du fa c ia l dans son tr a je t m a s to ld io n , son t a tte io ls p a r la p i.-.il- ■ • ; i- ' ' -
tin é s a u x muscles de la face.
P) Les p a ra ly s ie s fa c ia le s centrales intéressent presque ex li.-iv -m e n ! f •• 1
le fa c ia l s u p é rie u r à peu prés indem ne p o u r les raisons que nous nvnn- iL jn o .n...... le-
cen tres c o r tic a u x des m o uvem e nts do la.fa ce (p. 120). Ic i encore com m ed.ui» 1* pa r.iim . pe;.
p h e riq u e , il e x is te une d é v ia tio n de? tra its ; mai? celle-ci est moins accusée l e là H le inuKi I*
p e u t, n o ta m m e n t, fo rm e r les paupières et re m uer le fro n t et le sourei! m i l ier. du '■ n - q c- d ;
côté s a in . A jo u to n s que, chez les sujets a tte in ts d ’une paralysie faciale oui Ir a k un observe d ord nam ,
en m ém o tem ps que la pe rte des m o uvem e nts dans le d o m aine du facia l infé rieur, une In rmpi o e qui
siège, t a n tô t du même côté que la p a ra ly s ie fa c ia le ,ta n tô t du côté oppo-e {p a m lu s ir alterne i < t :<;•
in fé rie u r ). Les ra p p o rts in tim e s que le faisceau géniculé o t lo fuisceau p y ra m id a l a ffecten t ente
p e n d a n t le u r tr a je t in tra c a p s u la ire , les ra p p o rts qu e,au niveau de la p ro lu l . rance. le f.............
rn id a l présente avec le noyau d ’orig in e du fa c ia l ou aveeses fibre? ra d icu la ire -, nous expliquent V
p ro d u c tio n de cette hém iplégie et son siège v a ria b le p a r ra p p o rt à In paralysie fa cia l* (voy. p r '
flg . 86 e t 87).
3° Plans superficiels. — Nous trouvons ici encore, comme dans I- - régions . ervi-
calcs antérieures, la peau et le tissu cellulaire sous-cutané, auquel nous rattacherons
les vaisseaux et les nerfs superficiels.
A . P e a u , — Fine, glabre, très mobile dans la partie inférieure de la région, elle
est au contraire épaisse, adhérente aux plans sous-jacents, couverte de poils dans
la partie supérieure, où elle' se continue peu à peu avec le cuir chevelu.
B. Tissu c e l l u l a i r e s o u s - c u t a n é . — Le tissu cellulaire, qui double la peau,
diffère d’aspect suivant les points où on le considère. Tout en haut, sur l’apophyse
mastoïde ou un peu au-dessous d’elle, il est dense, serré, formé par un système de
trabécules qui unissent intimement 1a peau aux plans sous-jacents. Plus bas, il
devient plus lâche et forme un véritable fascia superlicialis, qui persiste ensuite
jusqu’à la clavicule. Le fascia superlicialis se dédouble à la partie moyenne de la
région pour envelopper le peaucier du cou et le risorius. Nous nous contenterons do
signaler ces deux muscles : ils sont l ’un et l’autre fort minces, assez adhérents à
la peau, obliquement dirigés en haut et en dedans, croisant par conséquent la face
oxterne du sterno-cléido-mastoïdien.
C. V a is s e a u x e t n e u f s s u p e r f ic ie l s . — Entre les deux feuillets du fascia super»
ficialis se trouvent encore les vuisseaux et les nerfs dits superficiels (fig. 51G).
a) Les artères superficielles, toutes de petit calibre, proviennent de la thvrol-
dionno supérieure, de la scapulairo supérieure et de la cervicale transverse. Elles
sont, en pratique, entièrement négligeables.
P) Les veines superficielles sont également petites et sans importance. Une seule
m rite d’être mentionnée, c’est la jugulaire externe. Cette veine, on 'e sait, émerge
de la partie inférieure de la loge parotidienne. Elle pénètre dans notre région au
niveau de l ’angle de la mâchoire. Do là, elle se dirige de haut en bas et un peu d ’avant
on arrière, croise obliquement la face externe du sterno-cléido-mastoïdien et, arrivée
a» bord postérieur de ce muscle, passe dans la région sus-claviculaire, où nous la
Fig. 5 IB.
IWRlori s lr m o - c lé id u mastoïdienne, plan superficiel.
l . lambeau cutané «rec, mir «» f u » p ru lo u lc , une partie du pxunlcule adlpoux. — 2, musclo penuder du cou. —
3, <ierno-cléldo-iuxsU)ldleii revêtu de eue aponévrose (apouéVTOM uervlcalo mjperftcieilu). — 4. lendou s tern al de ce
dernier musela. — 6. apophyse mast/ifile. — 0. cia virale. — 7. arUiriolus soin-cutanées. — 8. veine Jugulaire externe.
— 0. hnuiuhe « rv lc a lo transverse du plexus cervical. — 10. branche auriculaire. — l i . branche m asto ïdienne.—
12. branches aiu-dsvtralairva. — lfl. branchai siis-arrouilales.
Fig. 517.
rtCgion stfirao-cUiiJo-masloidieune, deuxième plnn : le muscle sterno-cléido-mastoïdien.
1. coupe <!e la peau e t 'lu U wu cellulaire ►•>u»-nitai>e. — 2. 2, aponévrose (UpcrQclalle Incisée e t erlgnée. avec, sur
•a face externe, les vaùrcaux e t nerf* euuerttcfcls vu» par tro n e pa rvu ee .— a, coupe ilu penuder d u co u . — 4, apophyse
n iM U tlilc — 6. clavicule. — A. lu n u le « ic rn o elehlo m astoïdien, avec : 7. io n chef s te rn u l : S, hou c h ef c la v ic u
la ire .— I), espace trln nrfulu jrc com pris entre les deux rlie fe e t occupé p u r l'aponévrose cervicale m oyenne ( v o y . l t plan
•u lv a n l. As. 61»).
Chacun des deux -faisceaux musculaires précités a uno action spéciale : le fais
ceau superficiel, stcrno-cléido-occipito-masloïdien d’après ses insertions, produit,
quand il se c o n tra c te , la rotation di> la léto du côté opposé ; le faisceau profond ou
cltido-mastoïdien incline la tète de son côté. Chacun de ces faisceaux peut être égale-
------- aftr,. -up Pr
R É G IO N S L A T É R A L E S ?43
B . D e u x iè m e p la n , f e u ille t p r o fo n d de la g a in e du s t e r n o - c lé id o - m a s
to ïd ie n ..—
Le deuxième plan, est constitué par le feuillet pretorul de la gaine du
muscle sterno-cléido-mastoïdien, gaine dont nous avons signalé plus haut le mode
de formation. Le muscle n’adhérant intim ent aux parois de sn loge que dans sa
partie toute supérieure, il est partout ailleurs facile do découvrir ce feuillet en soule
vant la face profonde du musolo : il n’ en est séparé, en effet, que par une mince
couche de tissu celluluire. La découverte méthodique de ce plan fibreux est toujours
un temps im portant dans les opérations qui se pratiquent sur la région carotidienne,
car, ainsi quo nous allons lo voir, co feuillet répond directement, dans une grande
partie do la région, au paquet vasoulo-nerveux du cou et, de ce fait, constitue un
repère au cours de l ’intervention.
Située outre l’omo-hyoldicn d'un côté et l'oino-hyotdien du côté opposé, l'aponévrose cervicale
moyenne revêt dnris son ensemble lu turme d’un vaste triangle, dont le sommet répond à l ’os hyoïde
et dont In base so termine ô l’entrée du thorax,sur la clavicule, In première côte, 1c sternum : c’ost. l’apo-
néirose th o ra ro -h y a id ie n n e de l'un de nous (T e stu t).
Chacun sait que, en raison des expansions fibreuses que l'aponévrose thuruco-hvoïdienno jette sur
les gros vaisseaux velm-ux de la buse du cou, ces vaisseaux, au moment do l ’ inspiration, résistent ô la
pression atmosphérique et conservent leur enIdire ordinaire ; de ce fa it le sang peut y circuler librement
pour descendre dans le thorax, oiï l ’appelle le vide produit pur l'inspiration. Celte action do l ’aponévrose
cervicale moyennu nous parait indiscutable, mais il n’on est pas moins indiscutable que l’aponévrose
no s'est pas développée en vue de remplir un pareil rôle.
Tout aussi fantaisiste est l’ opinion éinlsn p a r R i c h e t relativement a u x fonctions du muscle omo-
hyoïdien qui, se contrariant à chaque inspiration, tendrait l’uponévroso moyenne et dilaterait ainsi
les vein*' on question. Outre que relie contraction des onio-hyoldiens au moment de l’inspiration
a été supposée mais nnn démontrée, nous savons que le muscle omo-hyoïdien peut faire défunt chez
les animaux, ot même chez l'homme, sans joter le moindre trouble dans la circulation veineuse du
cou.
L’aponévrose cervicale, moyenne doit être considérée, morphologiquement comme le reliquat fibreux
des faisceaux musculaire» qui, de l'os hyoïde, descendaient vers la clavicule et qui ont aujourd'hui
disparu. Ces faisceaux clé(do-hyoïdiens disparus réapparaissent de temps ù autre it litre d’anomalie :
il» peuvent même, dans certains cas, être u»sez développés pour combler tout l’espace qui sépare le tra
pèze du sterno-eléido-masloldien el dérouter l’opérateur allant à ta recherche de l’artère sous-clavière,
(voyez, é ce sujet T est CT. Ix» a n o m a lie s m usculaire» e o n s id è r/rs au p o in t de vue de la lig a tu re des a rtè re s ,
Paris, Iso.-,.
R É G IO N S L A T É R A L E S ? 45
12
Fi|C- 519 .
Région atorno-cléido-maatoldieime, plan :>ous-mu>culutrw.
I. coupe do la poau. — 2. coupe du poaueior. — 8, apouevroKo cervicale « u p o rû d e lle .— 4. -4*. 4’ *. aterno-cletdo-maa-
toM lou. tucUà e t àrUciiû, — 6, onto hyoïdien. avoc nev deux venirea e l auu Umduu IntoruuhU alrv. — 6, apoiioeruac cer
vicale moyenne. — 7, scalene a nté rie u r. — 8. d lg a a trinu e .— 0, p .w u c l vaaeulo-nerveux »tu cou (carotide p rim itiv e . Jugu•
I Ur*» Interne e t pnuuiuoÿaetrhtue) dun* <u gaine conjunctive ; la a nine vet luciane et Alignée à an p a rtie moyenne. —
10. Jugulaire a nterieure. — I I . branche* antérieure-» Uea nerfe cervicaux. — 12, aiwe uonrciuti de l'bypouliMms m m
titu J e p a r la branche deaceniüuite de l'hyp«mh«*»e o t la branche descendante d u plexu* ce rv ic a l. — 18. paro tid e . —
14. corp* thyroïde. —> 15. tiauglluna lym ph a tiq ue s de la chaîne carotidienne.
chose qu’ uno p ortion de ce tissii cellulaire, môlé à de nombreux ganglions; qui entoure
les vaisseaux carotidiens et les organes de la région sous-hyoïdienne, tissu cellulaire
so continuant, en bas, d’ une p a rt dans le médinstin, d’autre part dans le creux
sus-clnviculaire.
;'«r, COU
/
........... ...H n r . v : ' S '
R ÉG IO ÿS LA TÉ R A LE S 747
par un in stru m e n t tranch a n t. La carotide p rim itiv e n a il, à droite, du tronc bra-
chio-céphalique en un p o in t qui répond superficiellement à l ’ a rtic u la tio n sterno
claviculaire droite. E lle n a it, à gauche, de la crosse de l’ aorte et est. par conséquent,
Fig. 5 jo .
H o r io n steruü-cltfiilo-niastoUlienne, p la n p r o t m n i,
1, coupe de lu peau. «lu Uj» u cellulaire sous-cutané et «le l'iipoiiéV M M cervicale superrictelle. - J!, espace eu» sternal.
4 vco. à eu partie moyenne, la coupe de lu Jugulaire auterieurv. — ri. 3 \ ri“ . stenio-cUiido-inaMtolilleu. — 4. 4*. scaléne
antérieur et «caléno p iw té rie u r.— 5. augulalro. — ü. splettltM. — 7. digastrique (ventre p iv tc rle u ri. — ri. sterim-cteido-
hyoldluit. — 0. D*. ventre antérieur et ventre postérieur «le 1‘homo-hyoïdien — 10, corothle p rim itiv e se hM uM uunl eu
h a u t ou carotide Interne e t carotide externe. — 11, «om -clavlèro. — X i. vertebrale. — 1S, tio n o th y ro * « rv U til. «fort
l'é o û p p i i aveu l u se undai ies. l'a rtè re thyroïdienne Inferieure. — 14, tbyruldleune supérieure. — lft, jugulaire
Interne recevant on hau t les deux velue*» faciale e t linguale — 16, veine sous-clavière — X7. pueuinc«u4tr1«iue — Iri,
grand hypoglosse. avec sa tir,niche descendait ta e t le uerf du thyro-hyoïdien. — h», bronche* d u plexus cervical. — 20,
branchea du plexus brachial. — i l , parotide. — 22. corps thyroïde. — 2.1, trachée artère.
intrathoracique à son origine fie point où elle émerge du thorax pour pénétrer dans
notre région répond à l ’ a rtic u la tio n sterno-davtoulaire gauche. — V p a rtir «le l’ o rti-
COI
culalion stern o-olevicufaire, la carotide prim itive gauche et la carotide p rim iti\e
droite ont la même direction et les mêmes rapports. Elles se dirigent en haut, en
dehors et en arriére, suivant une ligne étendue de l’articulation sterno-claviculairo
uu creux parotidien correspondant (ligne de direction anatomique de l ’ artère).
L ’artère carotide primitive, arrivée au niveau du bord supérieur du cartilage th y
roïde, quelquefois un peu plus haut, au niveau de l ’os hyoïde ou même au-dessus
(voy. lig. 232, p. 322), se divisé en ses deux branches terminales : carotide interne
et carotide externe. En ce point, elle présente souvent, en particulier chez les sujets
figés, une dilatation (bulbe de lu carotide) qui, lorsqu’elle est un peu accentuée, risque
d’être confondue avec une tumeur anévrysmale. L ’erreur est d’ autant plus facile
à commettre que la bifurcation de la carotide est un des sièges d’élection de l ’ané
vrysme spontané. — Dans son long trajet, la carotide p rim itive ne donne naissance
è aucune collatérale, ce qui constitue, comme on le sait, une disposition favorable
pour l’hémostase dans le cas de ligature. Faisons remarquer, à ce propos, que la liga
ture de la carotide primitive est une opération toujours sérieuse. Elle est susceptible,
en effet', do se compliquer, soit immédiatement, soit tardivement, d’ accidents céré
braux graves, parfois même mortels (hémiplégie), que l’on a attribués à l ’anémie
cérébrale brusque produite par la ligature, ou, mieux, à une thrombose artérielle
partant du point ligaturé et remontant jusque dans l’artère sylvienne et dans l’ artère
cérébrale antérieure. Quoi qu’il en soit, malgré sa gravité, la ligature de la carotide
primitive se trouve indiqué»; en clinique dans de nombreuses circonstances, notam
ment dans le cas de blessure de l’artère ou encore dans le cas d’anévrysme spontané.
Cos anévrysmes spontanés de. lu carotide prim itive sont moins fréquents que ceux
do la fémorale et surtout que ceux de la poplitée. Par contre, ils se rencontrent plus
souvent que ceux de la sous-clavière et de l’ axillaire.
Lc> rapports que présente la carotide p rim itiv e avec les fo rm a tio n s a vo isin a n te s (flg . 521) o n t, au
point de vue opératoire, une grande Im portance. E t, à ce s u je t, il co n vie n t d ’e x a m in e r sé p a ré m o n t :
1 » ceux qu ’elle affecte avec les éléments du paquet vaseulo-nervonx ; 2 ° ceux q u ’elle présente avec les
plans qui form ent la gouttière carotidienne.
Quand, après avoir traversé les plans de co u ve rtu re de notre région, on a d é co u ve rt le p a q u e t vus-
culo-norveux, on reconnaît que les divers éléments q u i le c o n s titu e n t (voine ju g u la ire in te rn e , a rtè re
carotide p rim itiv e , nerf pneum ogastrique), so n t réunis les uns aux autres p a r une gaine co m m u n e
fllim -celluliiusc, résistante, q u i, n e ttem e n t, est une dépendance de l ’ aponévroso cn rvicn îc m o ycn n o .
Duns cette gaine vasculaire, q u ’on est obligé d ’ o u v rir p o u r lib é re r l ’u rtère, lo veine ju g u la ire est située
en dehors ; la carotide, en dedans d ’elle ; le n e rf pneum ogastrique, en a rriè re de ces d e u x va isse a u x,
duns l ’ angle dièdre postérieur q u ’ils form ent en s’ accolant l ’ un à l ’ a u tre (p a rfo is c e p e n d a n t, n o ta m
ment du côté gauche (A rgaud e t C o c n rr , 1909, P iq uan d o t H alle r 1910), le n o rf c-sl pincé en a v a n t
des vaisseaux). Les rapports Intim es que présentent entre eux ces tro is organes nous e x p liq u e n t p o u r
quoi, dans U lig a tu re do In carotide, on rerom nutndc de dénuder l ’ artère avec le plus g ra n d so in p o u r
é vite r de déchirer la veine ou de com prendre le nerf dans la lig a tu re , accidents graves q u i o n t été p lu
sieurs fois observés ; pourquoi aussi, Il est p ru d e n t d ’u tta q u o r le p a q u e t va scu lo -n e rve u x p a r son côté
in le m e et non par son côté externe, ce q u i exp o sera it l ’ opéra lo u r à blesser lu ju g u la ire .
L 'artè re carotide p rim itiv e , ainsi que les éléments du paquet va scu lo -n e rve u x, p ré se n te n t avec
les organes du voisinage des ra p p o rts im p o rta n ts que nous exam inerons successivem ent en a rriè re ,
en dedans, en dehors, en avant.
a) £ n arrière, la candide primitive est en rapport : 1° avec lo nerf grand 'ym pulhique, fixé à l ’opo-
nevrost prévertébrale; 2° avec cette aponévrose elle-même ot les muscles prévertébraux ; 3° enfin,
au-dc'tfous do cotte mince couche inusculo-aponévrollquc, avec la Taie antérieure des apophyses trans-
ver-es dus vertèbres cervicales. L’artère, qui peut être aisément comprimée sur ce plan, osseux ver
tébral (hémostase provisoire dans une hémorrhagie, hémostase préventive au cours d’ une opération, etc.),
l’artère, disons-nous, e-d plus spécialement en rapport avec le tubercule untéricur de l ’apophyse trans
verse de la C* vertèbre cervicale, nu tubercule de O hasiaignac, Ce tubercule, toujours saillant, facile à
reconnu lire a la palpation, constitua, comme nous avons déjà eu l ’occasion de lu faire remarquer, un
repère préciuux pour pratiquer la ligature de Tarière nu lieu d’élection : de là le nom de tubercule c a r o
tidien sous lequel on le désigne encore Rappelons en passant, qu’au-dessous du tuberciilu de Chas--
R É G IO N S L A T É R A L E S 'V J
suignac, la i'a ro lid e ie tro u ve eu ra p p o rt avec La vaisseaux ve rté b ra ux,ce s derniers ne p é n é tre n t dans
le u r ca n a l osseux q u 'à p a r tir de la 6 » vertèbre.R appelons encore q u 'il d eux d o ig ts au-dessus du tu b e r
cu le c u ro tid ie n , l ’ artère th yro ïd ie n n e in fé rie u re ,'o n se d irig e a n t en dehors vers la glande th y ro ïd e ,
passe e n tre la c a ro tid e e t les vaisseaux ve rté b ra u x e t q u ’en ce p o in t les trois vaisseaux su p e rp o sé --o n t
presque au c o n ta c t : on com prend, sans que nous insistions, la g ra v ité desblussures siégeant à ce n \ ■>.u
0 ) E n dedans, l'a rtè re carotide p rim itiv e est en ra p p o rt avec le c o n d u it la ry n g o -tra c h é a l, avec ta
glande th y ro ïd e e t avec l'oc-ophag? (vo y. p. 671, p. 603, p. 700 e t p. 711).
c. Carotide interne. — La carotide interne, à son origine, est située un peu en dehors
de ln carotide externe. Mais, après un parcours de 10 à 20 millimètres, elle s’inflé-
chit sur elle-mèmo et se dirige obliquement on haut et en dedans vers la paroi laté
rale du pharynx, croisant ainsi à angle très aigu la carotide externe qui, suivant
une direotion contraire, sc porte obliquement en haut et en dehors. Arrivée sur le
pharynx, la carotide interne redevient verticale et pénètro dans la partie postéro-
interno de l’espaco maxillo-pUaryngion, où elle présente avec les autres éléments
du paquet vasculo-nerveux profond du cou, ainsi qu’ avec la parotide, l’ amygdale
75 0 COU
R ÉG IO NS L A T É R A L E S 751
et C u e vassu (qui en ont rassemblé tous les cas publiés), ont en général une allure
bénigne et une évolution lento. Leur structure rappelle de très près celle du corpus
cule normal. Elles sont d’ un diagnostic facile, si l’on songe à la possibilité de leur
existence : en effet, leur siège dans la région carotidienne au-dessus ou au niveau
du cartilage thyroïde, leur consistance molle, ce fait qu’elles sont pulsatiles sans
expansion et qu’ elles so développent lentement, permettent de les reconnaitre aisé
ment. Ajoutons que les connexions intimes qu’elles affectent avec l ’origine des
carotides interne et externe, qu’ elles englobent plus ou moins dans leur épaisseur,
rendent leur extirpation assez délicate.
f. Féûie jugulaire interne. — La veine jugulaire interne, on le sait, commence
il la base du crâne, au niveau du trou déchiré postérieur, par un renflement appelé
golfe ou bulbe de la jugulaire (p. 360). En ce point, elle se continue avec le sinus
latéral et, par son intermediaire, elle recueille la presque to ta lité du sang de la
cavité crânienne : cela nous explique pourquoi les llirombo-phlébitos des sinus ondo-
craniens se propagent à la jugulaire et pourquoi, en pareil cas, on a conseillé de pra
tiquer la ligature de cette veine pour empêcher la pénétration des germes infectieux
dans le torrent circulatoire et la pyohémie qui en est la conséquence.
De la base du crâne, elle descend dans le cou, accompagne dans leur tra je t la caro
tide interne d’ abord, puis la carotide p rim itive , affectant avec ces artères (ainsi
qu’ avec les nerfs qui cheminent dans la gouttière carotidienne, p. 313) des rapports
que nous avons déjà étudiés plus haut. Rappelons seulement que la veiia ■?t p.aeée
en dehors de l ’ artère et qu’elle tend à empiéter de plus en plus sur sa face antérieure
au fu r et à mesure qu’elle se rapproche do sa terminaison. Rappelons également que
les deux vaisseaux sont accolés l’ un à l’autre et que, en conséquence, ils peuvent être
atteints à la fois, dans certains traumatismes de la région par le même agent vul-
nérant (par exemple par un coup d’épée, dans un duel, par un éclat d’obus ou
uno balle) ; il se produit alors une tumeur qui, à l ’ auscultation, fa it entendre un
souffle doux, continu, à renforcement systolique, et qui, à la palpation, donne la
sensation de frémissement vibratoire : on la désigne sous le nom A'anévrysme art rio-
veineux. Arrivée à la base du cou, la jugulaire vient se réunir à la veine sous-clavière
(vo y. p. 767 et 768), pour constituer le Ironc veinoux brachio-céphalique.
L a ju g u la ire in te rn e est une veine énorme, dont le diam ètre, sur le v iv a n t, est
aussi gros que celui du pouce et d o n t les parois, très minces, se déchirent facile
m e n t : de là la g ra v ité do sa blessure, g ra vité au m oins aussi considérable que celle
de la lésion de l ’ artère caro tide p rim itiv e , si l ’ on songe qu’en plus de l'hém orrhagie
le blessé est encore exposé à l ’entrée do l’ a ir dans la veine. Cette blessure est s u r
to u t à red ou te r ou cours de l ’ e x tirp a tio n dos tum eurs de la région et en p a rtic u lie r
des tum eurs ganglionnaires (voy. p. 746) : elle nécessite la ligatu re du canal veineux
au-dessus ot au-dessous de la plaie lorsque celle-ci e t large, la suture des p a ro is
do la veine quand la plaie est étro ite . \
La voine ju g u la iw interno présenta ordinairement. au niveau de son embouchure, une au deux
valvules. Cos valvule s, à peine suffisantes A l ’éta t normal, se laissent aisément forcer lo rsq u 'il y \ une
gène h la circulation veineuse au niveau de la base du cœur. On peut vo ir alors, notam m ent dans les
cas où il existe une insuffisance Iricuspide e l oh, par suite, le sang veineux rellue A chaque systole,
du ventricule d ro it dans l'oreillette et la veine cuve, on peut voir, disons-nous, U contraction ven-
Irjcu la ire s e transm ettre à la jugulaire et produire à son niveau une véritable pulsation synchrone A la
pulsation urtériello et au choc de la pointe du cœur. Ce phénomène est connu on clinique sous le uom
de p o u ls veineux ; il est seulement perceptible à l'inspection et non, comme la pouls artériel, A la pal
pation. 11 est caractéristique do l'insuffisance tricuspide.
p. 547), no fait que paraître dana Ja partie supérieure de notre région (fig. 522, 3) ;
c’est au point où, situé sous le ventre postérieur du digastrique et sous le muscle
stylo-hyoïdien, il se dégage de l’espace maxillo-phoryngicn et croise la face externe,
de la carotide interne d’abord, celle do la carotide externe ensuite, pour arriver
dans la région sus-hyoïdienne. Au moment où il croise la carotide externe, l’hypo
glosse donne naissance à une longue branche, la branche descendante de Vliypoglosse
(fig. 519, 1 2 ), qui se porte en bas, appliquée sur la faoe externe du paquet vasculo-
nerveux carotidien, jusqu’au tendon intermédiaire du muscle omo-hyoldien. A
ce niveau, cette branche s’anastomose avec la branche descendante du plexus cervical,
pour former l ’anse de l'hypoglosse. Rappelons, en passant, que de l ’anse do l ’hypo
glosse s’échappent les filets nerveux destinés aux trois muscles omo-hyoïdien, storno-
cléido-hyoldien et sterno-thyroldien.
superficielles (plexus cervical superficiel), au nombre de cinq, ont été étudiées avec
les plans superficiels. — Les branches profondes (plexus cervical profond), au nombre
de dix, se distribuent à la plupart des muscles des parties latérales du cou. Deux
de ces branches sont particulièrement intéressantes : l’ une, le nerf phrénique, descend
le long du bord interne du scalène antérieur dans la région sus-claviculaire, où nous
le retrouverons ; l’autre, la branche descendante interne, suit le côté externe de la
jugulaire interne et vient s’anastomoser avec la branche descendante de l’hypoglosse,
pour former l’arcade nerveuse signalée plus haut.
«
Le p le xu s c c r v ic n l est p a rfo is le siège de n é v ra lg ie s (névralgie c ervico-occipitalr), q u i p e u v e n t recon
n a ître p o u r cause, s o it le fro id , s o it le m a l de P o ll c e rv ic a l ou le cance r v e rté b ra l, s o it la pac h y tn é -
n in g ite c e rv ic a le h y p e rtro p h iq u e , s o it e n fin , le plus s o u v o n t, la com pression p ro d u ite p a r une tu m e u r
de la ré g io n c a ro tid ie n n e (a n é vrysm e s, tu m e u rs g a n g lio n n a ire s ). O n observe alo rs des d o u le u rs c o n
tin u e s avec élan ce m e n ts d o u lo u re u x e t ir r a d ia tio n s dans les nerfs du plexus e t dans ce u x d u plexus
b ra c h ia l.C e s d o u le u rs , ic i com m e dans to u te s les n é v ra lg ie s ,s o n t p a rtic u liè re m e n t vive s en c e rta in s p o in ts
que, p o u r ce m o tif, l ’ on désigne sous le nom de p o in ts dou loureux. Le plus im p o r ta n t des p o in ts d o u
lo u re u x de la n é v ra lg ie c e rv ic o -o c c ip ita lo est le p o in t o c c ip ita l: il se tro u v e s itu é e n tre l ’ apophyse
m a sto fd e e t les prem ières v e rtè b re s c ervicales ( V a l l e i x ) .
b. Ses relations avec les régions voisines. — La loge carotidienne, la figure 525
nous le démontre encore d’ une façon très nette, est ouverte de toutes parts. En
dedans, elle se confond avec la région sous-hyoïdienne. En haut, elle se continue,
entre la face profonde de la loge parotidienne et la faco latérale du pharynx, avec
l’espace maxillo-pharvngien. En bas, enfin, elle est on large comm unication, avec
h? médiaslin d’ une" part, le creux sus-olaviculaire d’ autre part. Ces comm unications
diverses ont, au point de vue pathologique, une importance considérable. Elles
nous expliquent la tendance que présentent les collections liquides développées
dans lu loge carotidienne à se diffuser dans les régions voisines : c’est ainsi, pour
citer un exemple, quo les phlegmons et les abcès ster no-mastoïdiens (voy. p. 746)
peuvent envahir la région sous-hyoïdienne, déterminant là, ce que D u p u y t r e n
appelait le phlegmon large du cou ; ils peuvent également gagner le creux sus-clavi-
<uluire et l ’ aisselle ; ils peuvent enfin, dans certains cas exceptionnels il est v ra i,
pénétrer dans le médiastin et provoquer une péricardite ou une pleurésie purulentes
ou encore un abcès du poumon.
Il en est de mémo do l 'hématome anévrysmal diffus, qui so forme dans la logo
carotidienne à la suite d’ une plaie étroite des vaisseaux carotidiens et qui, lu i aussi,
est susceptible do s’étendre vers la région sous-hyoïdienne et vers les régions sus-
claviculnire et axillaire.
c. Ses voies d'accès. — La loge carotidienne et son contenu peuvent être abordés
par la chirurgien en deux points : 1 ° au niveau du bord antérieur du muscle storno-
cléido-mastoldion, c’ cst la voie antérieure ; 2 ° au niveau du bord postérieur de co
même muscle, c’ est la voie postérieure. Dans l ’ un ou l’ autre de ces deux procédés,
on doit, pour ne pas s’égarer, o u vrir méthodiquement lu gaine du muscle, puis
reconnaître et traverser son feuillet profond.
| 3 — R É G IO N S U S - C L A V IC U L A IR E
I
modifications plus ou moins importantes. Nous rappellerons seulement ioi les défor
mations consécutives aux fractures de la clavicule, aux tumeurs ganglionnaires et
aux anévrysmes des vaisseaux sous-claviers.
758 COU
A. P eau . — La peau est fine, glabre, mobilo sous les plans sous-jacents, ce qui
Fig. 526. •
Région sus-cluviculnire, pion superficiel.
I , lambeau cotam*, avec, m r sa ( in i' profnmlc. le p a n nlculc a riliw u x . — 2 , w a n d e r «lu cou. — 3. aponévrose H iipcr*
detelle. — 4, selnio-cUldoiiiaetol'llen. — S . trupèae. — fl, fnuigllon» vu» par tra n s p a re n c e .— 7. bra nch e in a s lo b lle n n e
•lu p lc (iu cervical supsrtldel. — 8, branche a u r ic u la ir e .— 0. bnutube ce rvica le In u is v e n o . — 10. branché» » u » -cla vl-
cu la lrw . — 11, branche* n ui-acrouilalca. — 12. a rté rio le s eous-cutanées.
perm et do Tutilisor pour com bler les pertes de substance des régions avoisinantes
du ooj (autoplastic par glissement).
muscle peaucier^du cou (fig. 526), do n t les faisceaux, généralement fo rt pales, adhèrent
à la face profonde du derme. Nous y trouvons aussi des a rtè r ?, des veines et des
nerfs dits superficiels.
--------------
Fig. S27.
Région sut-clavicula li», «»ucba sou»-«pimévioWqu«).
—
J, pMU r i lu u i m liu U in M K im u u t — ï . i , jiM U fllA f — S, nialo <l« r » i'< u ,i> i,» r *ui» iO > I r l lr — 4, K te riu i . l . I,
— 4, I n u i t — ft, (*.,W liVnfltlAA — T. N 4 K I W 0 » r r i i * l r lli.i) |'U1« . — tt, I W u (« H u i» r i U l r u i —
luttllOM iiinutüUvum —IA . niiwu» datiM AU iw urbc a o u a-o u U u **. —1 1. rail»- Jugulaire tiluuc. »m- 1 1 *.
« w u ii'U i ) i m n liU iu u * pU iK (u u l k W iU il* mai flU u u u ir lu fc n ru r» . — I L p lc tiM > rr<1.» l . u i» m .i« 4 , » * * c : u. s» |-,
i,.t£t. t 1 U j.iv , !.. «% l*r«ifcLj «(ini u U l» ; s . * * Im u r tw c e ftl* » !» ln w *ra « A » i il, m a IvA iw 'liu* »u» -rl»» |t u U iiv * a i *u>
uavniwle*. — U, cUn.uic
attiré oji lus. Quelles que sun-nt «o» dimension», le triangle omo-rluvioulaire est
comblé duiii toiilo »on étendue par une lame apuuévrotique, qui n’est autre que
J’apo/iévroie irrviralf moyenne. Colla aponévrose, disons le tout de suite, répond
en ai ri ilrt eux vaisriaux sous-claviers et, do ce fuit, le (rianglo omo-oluvicuLuo
X
RÉGIONS LA TÉ R A LE S 761
A. Sa rOHUE g i n i;a u t,. — Pour prendre une idée aussi oxin-tc que p«..v-ible d<- la
log*- sus-claviculaire, plongeon' le iloigt d e m è ro lu clavicule au niveau de la partie
6* COU
convergents de bas en haut : ils s'élèvent obliquement, comme dans toute pyra
mide, de la base au sommet.
b. Parois. — Les trois parois, de la loge, à leur tour, se distinguent en externe,
en antérieure ou interne, en postérieure :
x «) La paroi externe de la loge sus-claviculaire sépare cette dernière des tégu
ments. Elle est constituée en allant de la superficie vers la profondeur, par les trois
plans suivants : la peau, le tissu cellulaire sous-culané (avec le peaucier) et l’apo
névrose cervicale superficielle ; à ces divers plans, il convient d’ ajouter, mais pour la
partie inférieure de la région seulement, l’omo-hyoïdien et l’aponévrose cervicale
moyenne qui le continue en bas. Toutes ces formations nous sont déjà connu > et
nous nous contenterons de les rappeler.
P) La paroi postérieure est formée par jn certain nombre de muscles qui, por
ta n t de la colonne cervicale, se portent ensuite en bas et en dehors ; c e sont L sple-
nius, l ’angulaire de l ’omoplate et le scalène postérieur (fig. 529, 7. S, 9). — De ces
trois muscles, le splénius et l'angulaire occupent le haut de la région. Ils n< t int,
du reste, que la traverser pour passer ensuite dans la région de la nuque. — Le
scalène postérieur qui, dans l’espèce, a plus d’importance, puisqu’il appartient presque
to u t entier à notre région, s’insère en haut, sur les tubercules postérieurs de apo
physes transverses des sept vertèbres cervicales. Puis il vient s’ attacher, en bas,
par deux faisceaux, plus ou moins distincts, sur la face supérieure et le bord exl rne
de la première côte d’ une part, sur le bord supérieur et. la face externe d- la deuxieme
côte d’autre part.
y) La paroi ahféfievirç ou jjüccjie^ est formée par un seul muscle, le scalène anté
rieur (fig. 529, 6 ). Comme onde sait, il prend naissance, en haut, sur les tubercules
antérieurs des 3e, 4e, 5e et 6 e vertèbres cervicales et vient se fixer, en bas, sur le
tubercule que présente la face supérieure de la première eût" : ce tubercule, dit
tubercule de L isfranc, est un repère important, comme nous allons le voir bientôt,
pour Ta ligature de l ’artère sous-clavière. La paroi interne de la loge sus-clavicu
laire est incomplète. Il existe, en effet, en avant et en arrière du muscle scalène
antérieur, deux larges hiatus, l ’un antérieur, l ’autre postérieur : Vhiatus antérieur
résulte de ce fait que le Sualène antérieur n’arrive pas au contact immédiat du sterno-
cléido-mastoïdien ; l ’ h ia tu s postérieur répond A l’espace triangulaire A base inférieure
qui sépare l ’ un de l ’autre les deux muscles scalènes. II est A peine besoin de faire
remarquer que, grâce à ces deux hiatus, la cavité sus claviculaire est mal fermée
à son côté interne et communique largement, par le premier hiatus avec la région
carotidienne et le médinstin antérieur, par le second avec le médiastin postérieur.
Ajoutons quo dans l'hiatus antérieur passent la veine sous-clavière, l’artère s c a
pulaire supérieure et le nerf phrénique ; que, de môme, dans l ’ hiatus postérieur che
minent l ’artère sous-clavière et les diverses branches du plexus brachial.
Fig. 529.
■légion s u fc -rlu v iru U iro , plan profrm ü,
1. i« * u r lc t. — i . cran.l peei.>nl. — S, •tc ru ii-c ld ilii.m a > to ltllc n rfciülu» eu a v a n t. — 4. Irn iu z u écarté t n a r r ié r a . —
k. k. a n n r-tiru td ln i. — * . a tiilta fl a n ta rtru r.— 7. a ra ltn e piM lérluur. — 8. a n s u ln lrv . — V. apléDlna. — 10. p iq u e t v u -
c u ln -ire n e u i l u cou I carotide u rlnilU vn. |u * u la lrv InU -rur e t p n a a n a (M tl< q iis ). — 11. arU-ro e t vretiw aoua-clnvtén*H
— 12. •cuim U lrp *u|HTi»*urf — 19, -oai'ilU Jrv poaU-rleuro. — 1 t. ( u rtlr & lu am endant!-. — 1&. Juuitlulrw e x te rn e . —-
1(1, norf aplaal. — 17. l-ranvlie « r rlra lL - I n m v r r H du i.lrx u it tv rv k -a l «uperBetel. — lt». n e rf d u trap èze. — 10. lie r !
I n rliunilm u lc. — 2U. t-lrc u t h w lit a l . — t l . n r f l |>kr«nlque. — 22, u w nem -uee <le I'U n x m lu iu u .
sommet du creux axillaire : c’est pur là qup les différents organes qui forment le
contenu de notre région descendent dans l'aisselle et, de l'aisselle, dans les segments
sous-jaoenU du membre supérieur.
tl. SonimcL — Le sommet de lu loge sus-claviculaire répond un point où le sterno-
cléido-mnstoldien, le trapèze, l’angulaire de l’omoplate et le Bplénius viennent au
RÉGIONS LA TÉ R A LE S 765
\
cluvière pour donner naissance au tronc brnchio-cépbaliquo veineux correspon
dant et qui appartient plutôt à la région carotidienne qu'à notre région, sont : 1 ° la
veine sous-clavière ; 2 ° la terminaison de la veine, jugulaire externe.
a) La veine sous-clavière a un volume qui est presque aussi considérable que
celui de la jugulaire interne. En général, elle ne reçoit pas directement les veines
correspondant aux collatérales de l’ artérc. Ces veines collatérales se je tte n t p lu tô t
en partie dans la jugulaire externe, en partie dans le tronc veineux brachio-cépha-
lique. — Son trajet, su direction, ses rapports nous sont connus : nous les avons
signalés en étudiant les rapports de l ’artère sous-clavière. Nous n’y reviendrons pas
ici. — Nous rappellerons seulement que la veine sous-clavière, à peu près rectiligne
et transversale, chemine derrière la clavicule et qu’elle-se trouve placée en avant de
l’artère, qu’elle accompagne clans tout son trajet (sauf dans le triangle interscalé-
niquo, où elle en est séparée par le scalene antérieur) : il en résulte que l ’artère et
la veiue peuvent être lésées en même temps, d’où l’apparition ultérieure d’un ané
vrysme ortérioso-veineux. — Nous rappellerons encore qu’elle est engainée par des
truclus fibreux qui dépendent surtout de l ’aponévrose moyenne et que, en raison
de celte disposition qui lui permet de rester béante à la coupe, sa blessure est par
ticulièrement grave (p. (562). Cette blessure nécessite, comme celle de la jugulaire,
soit la ligature, soit la suture de la plaie veineuse. — Ajoutons qu’en s’unissant à
la jugulaire interne, la veine sous-clavière forme avec celte dernière une sorte d’ angle
droit ouvert en haut en dehors (c’est l 'angle veineux de P i r o g o f f ), au sommet
duquel viennent déboucher la jugulaire externe, la jugulaire antérieure, la grande
veine lymphatique à droite, le canal thoracique à gauche. Cet angle veineux répond
ordinairement au point où le bord externe du sterno-cléido-mastoïdien s’ attache
sur la clavicule. Il risque d’être intéressé dans les plaies do la partie interne de la
base du creux sus-cluviculnire et sa lésion, on le conçoit sans peine, présente une
extrême gravité.
fi) La veine jugulaire externe pénètre dans le creux sus-claviculaire, après avoir
traversé l’aponévrose moyenne, à 3 ou 4 centimètres au-dessus du bord supérieur
de In clavicule (p. 761). Arrivée là, elle croise ln'face antérieure de l ’artère sous-
clavière et, se dirigeant en dehors et en avant, elle vient se jeter dans l’angle vei-
’ neux de Prirogoff, soit isolément, soit par un tronc commun avec la jugulaire anté
rieure. Comme les autres veines de la bose du cou, elle se trouve, elle aussi, engainée
par les expansions fibreuses émanées de l'aponévrose moyenne ; par suite, sa bles
sure peut, comme celle de ces dernières veines, se compliquer de l’ entrée de l ’ air
dons la veine.
C. L y m p h a tiq u e s . — Outre les ganglions que nous décrirons plus loin avec la
nappe de tissu cellulo-adipcux dans laquelle ils se trouvent contenus, on rencontre
encore, dans la logo sus-claviculaire, la terminaison des deux tronos collecteurs du
système lymphatique : la grande veine lymphatique à droite, le canal thoracique à
gauche.
a) Ln grande veine lymphatique (fig. 603, 111), on le sait, collecte la lymphe de
la moitié droite de la portion sus-diaphrngmatique du corps et vient se jeter dans le
confinent des veines jugulairo interne et sous-clavière droites. Toujours fo rt courte,
elle ne mesure guère plus de 10 ù 12 millimètres de longueur. Elle peut même faire
défaut, les troncs lymphatiques qui la constituent s’ouvrunt alors isolément dans le
confluent veineux.
P) Le canal thoracique, qui collecte la lymphe de toute la portion sous-diaphrng-
K S H fS E Ji
R É G IO N S L A T É R A L E S 7fi9
Fig 5.15
Iaî creux su s-cluvieu la lre \ u >ur un.; . oupe h oria..ntale ‘lu cou p .i—.iui a I ..................
uu-dessus de la clavicule (sujet congelé, c<Ué >lr«it. Augment inferieur do l.i . .*upei
1. s o m m e t 'la p o u m o n tlru è t, a%ot* l ’ , c n v lU i 1d im eu lu i . u rtu rv s.ms lu» lure* .>*•*'. Ü', o iu » .,. .lit I ». .-u -iu u u
Ài lu v o rto b ra lv « t à l \ tliy r x d I Lem ut In te rlu d e * . ü’ ** u d tllu e d« lu n h u m in tfre liitu r u u . i. l» w l u o u . » • ..... *■» '■•••■'■ »»•»■
vortO bro d o rsa le — 4 . t£U» du l<\ d u iu là u ie c ô te , — 5. p i t t u l A i i c d to - d, u i u i r l t * Int» * iu u v . — 7 **
r ie u r . — d . n caldito u u té r ie u r . — VI, n an tfU uu I r m p h iillim e . — IU* u m uid aLo’ llJ o liila n — U . t m i c , l i . iri« ** ir t iM *
vert*» t lu OtMl. —• 13, p lu x u à b r a c h ia l. — 14. a rtd re «• u p u l vue -itiiH irle u ru <ellu v lu u t Ut» lu thyr*»liU uui-e suio-i'» «irvj
—* 15* v e lu e sous-vIavIùix*. — I d , J u g u la ire In te rn e t'a b tiu u lu u it ivut» In re in e 4 titH»*til*vlur? — 17, iT t»»» ('o la veine
J u iu lsh lre tu itO rlo u iv — 13* a rlO re ear»»U du p r im it iv e . lu , pâli» iu fu n u u r Uu C U fp i th y ri-h .c — '*0, i» o t> lu u *‘ — 5L.
tra c h é e . — 3 a . v e lu e * t liy r o l llu iu ie s . — 3 il. eleni*» c le id o -th jrrn id le i» . — 34. i t i i f n u liF* i' Ua» -în. 'U>nn>-< kddn-m *»»
tulU U m . — 3 3 . i>uduuu>u v t tr l^ u c . — 47, p lin tu iu u u - —• 33* r e u u r ru u i Ur»»it — UU. iyu»i»ntlilun*s m. v iu u c u u tl-u ra
anatomiques qui nous paraissent être les plus intéressants au point de vue climque
comme au point de vue chirurgiaut.
Tout d’abord, la loge sus-claviculaire est une cavité de forme pyramidale, d»«ut
la buse, triangulaire, coiffe i’extrémité supérieure de la cavité pleurale et du pou
mon. E troite eu haut, elle s’élargit progressivement au fur et i mesure qu ell* -*■
rapproche de lu clavicule : c’est uu niveau du bor»l supérieur do cet us (livr Ô.C»),
et surtout en dedans, qu’elle présente sa plus grande profondeur. Kilo est eu com
munication large avec les trois régions carotidiennes, axillaire ut uulduv-tuude ;
aussi, U-s collections liquides, sanguines ou purulentes, ainsi qu* les tumeurs mes
dans la cavité sus-claviculaire, envahissent-elles facilement les région- uvon-mauies,
et léciproquemeut
"74 COU
THORAX
C O N S ID É R A T IO N S G É N É R A L E S
.Viiisi «ompris, Ie thorax revêtu de ses parties molles cliItère bien pou, au po in t
de vue do sa form»' générale, du thorax étudié sur le squelette.
1
C H A P IT R E P R E M IE R
PAROIS THORACIQUES-
A R T IC L E P R E M IE R
CAGE T H O R A C IQ U E
7 :$ THORAX
cYst ainsi, par exemple, qu'une esquille détachée d ’une côte peut ve nir déchirer
le poumon (blessures de poitrine par éclats d’obus).
U cage th o ra c iq u e , son architecture nous l ’explique sans peine, est très élas
tique. Cella élasticité est d'autant plus grande que le sujet est plus jeune : on con
naît le cas rapporté par A. P aré d ’ un enfant de v in g t-h u it mois, sur la p o itrin e
duquel les roues d'un carrosse contenant cinq gentilshommes passèrent sans d éte r
miner aucune fracture. Jusque vers l ’âge de ving t-cin q ans, d’après W e is g e r u e r ,
elle est suffisante pour que le sternum puisse être amené, sans fracture de côtes,
jusqu'au contact de la colonne vertébrale. Elle dim inue chez l’adulte à mesure
qu’on avoncc en Age, et la fragilité dos côtes chez les vieillards est bien connue.
L'élasticité de la cage thoracique nous permet de comprendre ces cas observés if
en clinique, oé, A la suite d’ un traum atism e intéressant le th orax, on trou ve des
lésions pulmonaires parfois étendues (contusion, déchirures du poumon) sans fra c
ture du squelette. En pareil cas. en effet, le thorax se com porte A la façon d ’ un
ressort élastique, dit J. P e y r o t , cédant et laissant l ’agent contondant agir pour
ainsi dire directement sur le poumon, puis se redressant indemne de fracture, lorsque
cet agent cosse d ’a p p u y e r sur lui.
LVI»»tin te de 1* cage thoracique est due surtout a IVxistence, dans lo squelette costal, d ’une
portion cartilagineuse, les cartilages
costaux. Aussi, lorsque ceux-ci s’ossi
fient, lo thorax dovionl-fl rigide. Cotte
ossification se produit normalement
sous l'infiueneo do l'âge ; mais elle
peut s'observer aussi, prématurément,
—
dans certains cas pathologiques. On
peut, notamment, la rencontrer chez
des sujets jeunes, atteints d ’emphysème
p u lm o n a ire ou d'asthme, et l’on conçoit
que, chez do pareils malades, elle soit
susceptible d'augmenter notablement
la gène respira toi ru an m ettant un obs-‘
laclc invincible â l'am p lia tion de la
poitrine, De Ut le conseil donné par
FaevNo (1902) de pratiquer, en pareils
c a s , la résection des cartilages costaux
ossifiés pour rendre au thorax, devenu
rigide, son élasticité et sa m obilité p ri
mitives. Celle opération (opération de
Irc u n d ) a été fuite un assez grande
nombre do fois duns l’emphysème pub
monaire et ses résultats ont été, pour
lu plupart, très satisfaisants.
2° Forme. — On u comparé (la
cage thoraoique à un tronc de
cône à base inférieure (fig. 537),
qui serait un peu aplati dans le
/ sens antéro-postérieur. — Sa face t
antérieure est légèrement con
1. vexe. — Sa face postérieure pré
Cüçc tUfWnitfjMr. vu® fare tire (T ) sente, sur la ligne médiane, la
I , prM iU ârt vrrttU r» X I I , lo u g lriiib w r u l- r v ilanude. saillie des apophyses épineuses
— 1 I. f>i>llin i» * » de» w r t o f t m * — 4 . I p u u l~
n*f«M r a r t t im t b * — b, b , ui lu w w r » . . n 'â J Ü .u lu n t |«*r des vertèbres dorsales et, A gauche
l e u r * 3 U U ttr 4 i m l ' r * i n < m t l * p * U V t ® im * < U * r f « iM — © . 0 .
ùm cftu». d a u u n t plu» de* U culmine w r i t et A droite de cetto saillie, les doux
LnÜ fi Uur U cV .tr tel phi* Utîvit«urf
gouttières vertébrales. — Ses
faces, latérales sont fortem ent convexes, A la fois dans lo sons horizontal et dans
1
GAOE TH O R A C IQ U E 779
le sens v e rtic a l. — Son sommet représente un orifice e llip tiq u e (orifice supérieur
du thorax) d o n t le plan est légèrement incliné de ha u t en bas et d ’ arrière en a va n t,
do telle sorte qu’ une ligne horizontale menée par la fourchette sternale re n co n tre
r a it en arrière, non pas la prem ière vertèbre dorsale, mais la seconde. I l mesure,
en m oyenne, 5 centim ètres dans le diam ètre antéro-postérn iir , 10 à 12 c e n tim è tre *
dans le diam ètre transversal ; son rétrécissement (voy. p. 838,) serait la cause «l- |.,
localisation de la tuberculose dans le sommet du poumon (F iie u x p t902). — Sa
hase, enfin, est irrégulière ; formée en arrière par la douzième côte, elle est., ù ce niveau,
soit horizontale, soit obliquo en bas, su iva n t que cette douzième côt- est -llf-rn - m •
horizontale (côte c o u rt ) ou obliquo (côte longue). Dons 1- reste do son étendue,
la base du th o ra x, constituée par les cartilages costaux des six dernières côtes -st
fo rte m e n t oblique d ’ arrière en a va n t et de bas en haut : une ligne horizontale mené-
par la base do l ’ appendico xipholdo to m b e ra it, en arrière, sur la neuvième v e rt-b rv
dorsale et non pas sur la douzième.
L a cago thoracique su b it parfois des déform ations, d o n t les unes ne p-uv ut être
considérées comme pathologiques (déformations par le corset, thor,u en entonnoir),
d o n t les autres sont, au contraire, consécutives à une lésion de la colonie- vertebrale
(déviations du rachis) ou du système osseux to u t entier (rachitisme).
L'usage d ’ un corset tro p serré déterm ine, dans lu forme générale du thorax, des. m o di!......;.......
q u i sont plus ou moins profondes, m ais qui nous paraissent indéniables. So-i l’ miiucm.- : ■ la
co n s tric tio n ô pou près perm anente qu’cxerco In corset sur la partie inférieure du thoi -v cinq
ou six dernières côtes sont refoulées en dedans, du
côté du plan médian. I l en résulte, to u t d ’abord,
que le diamètre transversal du thorax diminua gra
duellement do la S» ou do la 9* cûto jusqu’il In 12*
et quo le thorax, dans son ensemble, revêt la
forme, non plus d’un cône, mais d’un baril. Cotte
d J /a rin a iia n en b a r il n'est p o u rta n t pas une dis p o s itio n construite. Dans bien des cas, comme le fo n t
re m arq uer H a v a n a n et D e c u a m b ik ( A m h . g t n i r ,Ui M M a g in c , 18331, le resserrement m a xim um du
th o ra x répond, non plus 4 sa circonférence inférieure coin me to u t 4 l'heu re, mais 3 tro is uu quatre Ira
ver» de d o ig t au-dessus-. U existe à ce niveau uu s illo n de co n strictio n tra nsversal, au dessous duquel
les dernières côtes, au lieu de re n tre r dans la c a v ité abdom inale, sont au co n tra ire rei elées au dehors
e t vie n n e n t fo rm e r une fo rte s a illie sous les parties nielles. Dims ces eus, le th o ra x, duns io n ensemble,
p o u rra it être com paré (H ou hm a n e t D u c iia m u iu ) « 4 ces vases an tiques 4 pied élargi a l separe lu reste
p a r uu col plus ou moins ré tréci ». Le resserrement du Ih o ru x in fé rie u r p a r le t u n e t entraîne na tu*
*80 THO RAX
reilcmenl, «nume de* déformations ou mémo des déplacements dos viscères thoraciques
et obdominant.
\ oHé «le celte déformation du thorax qui est relativement fréquente ol 'qui est due nu port d ’un
Cored trop serré, nou« devons Mgnalrr deux autres malformations (tip. 538), non pathologiques égale
ment, rosis beaucoup plus rares que la précédente. — I-» première consiste dans une saillie
«ntéré-are que f&il la première pièce du sternum en s'articulant A angle plus ou.moins prononcé avec
It ccrţ» de l’os ; elle « l connue sous le nom d‘ongle siernnt ou encore d'angfc <ie Louis. \V. Rumine
ftSéM * démontré qu'on l'observait chex de jeunes sujets parfaitement sains. — La deuxième, désignée
sous le nom de poitrine en entonnoir ( Tichterbrusi des anatomistes allemands), est caractérisée par
une déprwMon infundibuliforme située à ta partie médiane et antérieur» du thorax, un pou au-dessus
d* rappeiidice xiphoidc ; lesUninm et les cartilages costaux quis’ insèrentsurluisont rente's en dedans,
au point d'amver parfois presque au contact de la colonne vertébrale (J. Pkyhot). Colle malformation,
comme U précédente, «'observe chex des sujets absolument sains.
Parmi les déformations pathologiques du thorax, nous citerons seulement celles que l'on
muxmtre thox les tcolioliquc*, <h»x les rachitiques et chex les sujets qui ont eu do l’obstruction nasale
en bas Are — Dais» le ras de m itan t, les eAlos suivent nécessairement les changements de direction
des pédicules e» dos Urnes vertébrales. Il en résulte que leur courbure se trouve augmentée du côté
de la ronvexité de la colonne vertébrale, tandis qu'elle est cITacéo du côté de la concavité (fig. 539) ;
U » produit en conséquent nue gibbosité répondant A la convexité du rachis et, d'antre part, un
alUs»'. ment do thorax du côté de la concavité. Comme U fa it remarquer T ilc a u x , la 6o>»c, choz les
scoliottqiM, n‘re| donc ni medium ni formée parles vertèbres» comme chex les rachitiques ut les cypho-
tiques ; o|U o»t latérale et formée p.ir les cAtos. — Dons les cas do r a c h iiit n w on peut observer, on plus
d»» tuméfactions situé»-* A la jonction de chaque céte avec In cartilage correspondant e t cţni forment,
Comme *Wi le -ait, e h a p rirt rorKiuqut. <>n peut observer, disons-nous, une double déformation do la
o g e thoracique, savoir • t» un étranglement de sa partie moyenne et un renversement on dehors do
»* partie inférieure ; S» une piojeclmn du sternum en avant, telle parfois que In poitrine de ces malades
ressemble au thorax en «arène des oiseaux : d'où le uom de p o itr in e en b rte h e i sous lequel on la déslgno
en clinique. — ly s sujets qui ont eu de M itn e d o n n/i*ajt en bas Age, A I» sulto do volumineuses végé
tation» •denoldws par exemple, présentent parfois, même en dehors du rachitisme, des déformations
du thorax connues sous lo nom «le thorax
erreU ou «lo thorax en ratine.
Toutes ccs deformations, on lo conçoit aisé»
ment, ne sont pas sans amener une gêne plus
ou moins considérable dans le fonctionne
ment des poumons et du cœur, et l'on peut
être conduit, dons ce cas, A pratiquer lu PÔsec-
tiuu d’une partie plus ou moins étendue do
la portion cartilagineuse do la cage thora
cique (operation de F n n i s u , voy p. 778).
sujet, ces dimensions augm entent pendant l’ in s p ira tio n ; elles d im in u e n t pendant
l ’e x p ira tio n , s u rto u t dans l ’ e x p ira tio n forcée. On sait, en effet, que pendant l’ in>
p ira tio n (fig. 540) les côtes s’élèvent, se porte n t en avant et en dehors, en raèm*1
temps qu’ elles to u rn e n t de dedans en dehors a u to u r d’ un axe fic tif passant par
leurs e xtrém ités, de façon à in c lin e r en bas leur face interne. Cotte élévation d ‘ -s
côtes a donc po u r ré s u lta t d ’ a g randir les diamètres transverse et antérieur de la
cage thoracique ; par contre, l ’abaissement des côtes a pour effet de raccourcir ■
mêmes diam ètres. A jo u to n s que les mouvem ents des côtes, qui se produisent pen
d a n t la re sp ira tio n , présentent leur plus grande am plitude, chez l’ homme, au niveau
de la base du th o ra x ; chez la femme, chez laquelle le corset empèch l’ expansion
des côtes inférieures, ils sont s u rto u t marqués au niveau do la parti, supérieure du
th o ra x.
Les lésions des organes in tra th o ra ciq u e s et, en p a rtic u lie r, l< s lésions de I ippa-
re il pleuro-pulm onaire o n t une grande inlluenco sur les dimensions de la cage th o
racique : ainsi, la th o ra x est élargi et bombé choz les emphysémateux ; il est allonge
et rétréci chez les phtisiques. On suit, également, qu’ il est do règle d trouver eh- i
les anciens pleurétiques, un affaissement du th o ra x du côt - qui a -u- lo siège ,p.
l ’ épanchement.
ARTtCLE II
§ t — RÉGION STERNALE
1° Lim ites. — Im p a ire et médiane comme lo sternum , elle a pour lim ite s super
ficielles : 1° en haut, lu fo u rch e tte sternale, qui la sépare de lu région so us-hyoï
dienne ; 2° en bas, la p a rtie do l ’ appendice xiphoUlo sur laquelle s’insèrent les
faisceaux antérieurs du diuphrugm e ; 3° latéralem ent, et eu a lla n t de ha u t en bas.
782 THORAX
ficielle se trouvent trois muscles ou, plus exactement, les fibres d’insertion sternale
de trois muscles (fig. 541), savoir : 1° tout en haut, le chef sternal du slerno-cléido-
masloïdien, qui viery s’insérer sur la première pièce du sternum à l’aide d’un tendon
conolde, s’entre-croisant parfois sur la ligne médiane avec celui du côté opposé ;
2° to u t en bas, les faisceaux les plus internes du grand droit de l'abdomen, qui s’at
tachent à l ’appendice xipholde ; 3° latéralement, à droite et à gauche, les attaches
Fig. 541.
v Région sternale, vue antérieure.
A droit*}, ou a récline lu peau o t le Um u cellu laire bous cutané ; \ fau ch e, le muscle grand pectoral a été réacque et leu
Intercostaux enlevé* pour laisser v o ir la m amm aire interne .
1, lambeau cutané. — 2, aponévrone d u grand pectoral. — 3. grand pectoral. — 4. grand d ro it de l'abdom en.—
5, tendon sternal d u atcrno -cle ld o -im w to ld lçu . — 0. muscle anus-clavier. — 7. muscle* ln te rc(« ta u x sectionnés. —
8. atcrnmu. nveo 8*; ïo t t appoiïdfâ) xlpboîdc. — 0. rameau du plexus ce rvica l. — 10. velue* aous cutanéew — 11. autre
rameau norvoux du ploxus cervical. — 12. ram eaux perforante antérieure des uerfs IntercONtaux. — 13, vaisseaux
mammaires Interne*. ,
sternales du grand pectoral qui, sur les sujets fortement musclés, forment un relief
souvent considérable. Remarquons, en passant, que cette insertion sternale du
grand pectoral so fa it ordinairement suivant une ligne courbe à convexité interne,
do telle sorte que l ’intervallo compris entre les deux musoles est plus étroit à la
partie moyenno de la région qu’à ses deux extrémités.
Les fibres tendineuses provenant de ces divers musoles forment, au-devant du
sternum, un feutrage fibro-aponévrotique, épais de 3 à 4 millimètres et fusionné
avec le périoste sous-jacent.
?8i TIIO R AX
On rencontre parfois (3 fois sur 100), en ayant du sternum et des pectoraux, un p e tit muscle-
surnuméraire. î direction verticale ou oblique, qui s’ étend du sterno-cléido-inastotdien A l ’aponévrose
du irrand oblique do l'abdomen : c’esl le /irérterna/, appelé im proprem ent s te rn a l is b ru to ru m ; i] n ’existe
pas, en effet, sortes animaux. Ce muscle est, en chirurcie opératoire,sans im portance aucune. T o u t
au plus peut-il, quand il est très développé, constituer un plan supplém entaire au niveau de l ’e xtré-
m itr antérieure des espaces intercostaux et gêner l'opérateur a lim it à la rencontre do l'a rtè re m am m aire
Interne (eny T r s r c i. L e t anomalies m usculaires considérées au p o in t de vue de la lig a tu re des a n cre s,
Paris, 189?).
b. A rticulations des trois pokes du sternum entre elles. — Les trois pièce- du ster
num sont unies entre elles par deux articulations rudimentaires, dit. - : sternale
supérieure et sternale inférieure.
a) L 'articulation sternale supé
rieure ré u n it l ’ une à l’autre la
poignée et le corps du sternum.
C’est une amphiarthrose (fig. 543)
munie d ’ un véritable ligam ent
interosseux (creusé parfois d ’ une
cavité séreuse rudim entaire),
am phiarthrose qui ne disparaît
d ’ordinaire que dans l ’extrême 1 0 0 "
-W ’ e tr ftf
vieillesse, par ossification de son tSVMM'./
ligam ent articulaire.
P) L 'articulation sternale infé
rieure est encore plus p rim i Fig. 54 a.
tiv e : c’est* une synchondrose, le Coupe sagittale de l'a rtic u la tio n de la première pièce
du sternum avec la seconde : \ . articu la tio n -.m -
corps du sternum et l ’appendice cavité urticulàire ; B. articu la tio n avec cavité a rtic u
xiphoïde étant réunis par un laire (T.).
cartilage articulaire. Cette a rtic u 1. S. première b t deuxième pièces du dtvruum . — 3. 3. période
— 4. couche ca rtlla ciu cu é v.— 3. couche fUin>carula<in*u-e, aveo
lation s’ossifie vers l’ âge de cin 5". c a v ité centrale.
quante à soixante ans.
Les deux articulations sternale supérieure et sternale inférieure ne possèdent à
peu près pas de mouvements ; elles m aintiennent solidement les surfaces a rtic u
laires au contact et perm ettent seulement quelques légers mouvements d ’inflexion
en avant et en arrière. La lu xa tio n des diverses pièces du sternum les unes sur les
autres est donc presque impossible, et ce que M a is o n n e u v e et M a l g a ig n e décri
vaient sous ce nom n’est, le plus souvent, qu’une fracture sans esquille, avec dépla
cement : cette fracture siège d ’ordinaire A l’ union du corps et de la poignée.
o. A rticulation sterno-costo-claviculaire. — L ’articu la tio n sterno-chlviculaire
(fig. 544,) à laquelle pnrticipo lo prem ier cartilage costal, présente un fibro-car-
tilago in te ra rlicu la iro et trois ligaments périphériques, savoir : 1° un ligament sterno
claviculaire antérieur et un ligament stern p-clavicula ire postérieur, qui s’étendent
obliquem ent de l ’extrém ité interne de 1a clavicule A la première pièce du sternum,
l ’un en avant, l’autre en arrière de l’a rticu la tio n ; 2° un ligament interclaviculaire,
qui se porto transversalement d ’ une elaviculo A l’uutre on longeant la fourchette,
A faquello l’ u n it du tissu collulairo. A cos trois ligaments, il convient d ’ajouter encore
le ligament costo-claviculaire, ligament d ’ordinaire très résistant qui s’étend de la cla
vicule au prem ier cartilage costal. Ces ligaments peuvent se rom pre A la suite de
mouvements oxagérés des épaules. L ’extrém ité interne do la clavicule n’étant plus,
alors, maintenue en plueo so luxe (luxation de l'extrémité interne de la clavicule) : le
A N A T O M IE T O V O U IIA P tlIQ U B . — T . I , 4 * É D IT . 50
7si; THORAX
déplacement se fait Je plus souvent en ayant {variété présternale), quelquefoisen arrière,
amenant ainsi In compression des gros vaisseaux veineux de la base du cou (variété
rétrosternale), quelquefois, enfin, en haut (variété sus-sternale).
Deux synoviales favorisent les mouvements de la clavicule sur le sternum : l’ une,
interne, est placée entre le sternum et Je fibro-cnrtilage interarticulaire, l ’autre,
externe, s’étale entro ce fibro-certilage et la clavicule. Ces deux synoviales com
muniquent parfois entre elles grâce à un orifice anormal occupant le centre du
fibro-cartilage.
L'articulation slerno-claviculaire est assez rarement le siège d’artbritc blennorrha-
gique ; mais quand cette localisation se produit, elle est en quoique sorte pathognomo-
Fig. 544.
Arilculatiuii flteroo-f'osto-cJaviculah’e.vue antérieure (T.).
i l i i tn>iUé dreito h étô a déô verticalement et Iran* vent-ilemeut, pour laisser voir le méuL*<iue et lee deux envi té
articulaire* . r.trtlciiU tion du où te gauche est Injectée nu Htilf.)
1, Sr^rnun. — l . iH trle ttlfl.— .‘J. première oH<\ avec 3’ , premier cartilage cental. — 4, Ubro-cartlinge ln te m rtic u la ire
o i m >lia i (J. — 5, li f i n n i t a D n ( )* c b rlc a lilN antérieur. — 0. ligam ent «terno-clavlculalre supérieur. avec 0’ . lig a m e n t
In ta re U ricu liire . — 7 e t T %p lin .tnt f*»ur ut plan postérieur du lig a m e nt c o s to -d a v le u la lrv .— 8, lig a m e n t ch on riro-
« tir n il OQtiHvifr. — ù. it r n iv lile m?iiUco-cia.vlculalre ou aua-inéniacale. — 10. synoviale nt6nlHCO*gtemule ou soim-
Mil»'? Ue. — H . b 3 ir ^ t- v ti H fin v ia tu . ^’ échappant è travura les érailliirca de la capsule fibreuse.
*v
niqu . A eu propos, il est intéressant de noter, comme le fa it remarquer L a g r a n g e ,
que cotte même articulation est le siège do prédilection de l’a rth rite puerpérale.
c. Articulations chondro-s(en\ales. — Sur les côtés, le sternum s’articulo avec les
sept premiers cartilages costaux. 11 présente, à cet effet, sept surfaces articulaires,
concaves en dehors et correspondant chacune aux extrémités des lignes de sou
dure des différentes pièces du sternum entre elles. Ces articulations chondro-stor-
nalejL sont des artlirodicg,. Leur solidité est assurée d’abord par la continuité du
périoste du sternum avins le périchondru.des cartilages, et puis par deux ligaments :
un ligament inlerosşewt, parfaitement visible sur les coupeB transversales ; un liga
ment antérieur en forme d'éventail qui s’insère, d'une part, sur la face antérieure
du ourtilftge costal et se fixe, d’autre part, sur le sternum. La luxation chorulro-
sternalo est très rare, si tant qu’elle est existe.
§ 2 — R ÉG IO N COSTALE
grand oblique. Le grand dentelé est, suivant q u 'il prend son p o in t fixe sur h-
thorax ou au contraire sur l ’omoplate, un muscle m oteur de l ’ épanie ou un m uscle
inspirateur. En outre, il m aintient l ’omoplate appliquée contre le th o ra x : lo rs
qu’il est paralysé ou a tr o
phié, l ’ om oplate s’ écarte
de la face postérieure de
la cage th o ra ciq u e et
forme une saillie plus ou
moins disgracieuse (sca-
pulum alalum ). Le grand
dentelé se tro u v e séparé
du plan s q u e lettiq u e
sous-jacent par un tissu
cellulaire lâche, où se
développe parfois une ou
plusieurs bourses séreu
ses : c’ est à l ’ in fla m m a
tio n de' ces bourses sé
reuses que serait due
l ’affection connue sous le
nom de frottements sous-
scapulaires (M ih a m o d d
de L a r o q u e t t e , 1909).
4° Plan squelettique
ou paroi thoracique p ro
prement dite. — Si nous
enlevons, après les a v o ir
étudiées, toutes les fo r
mations m usculaires que
nous venons d ’ énum érer,
nous avons sous les ye u x
(fig. 546) la paroi th o ra
cique proprem ent dite.
Elle est constituée, ainsi
que nous l ’ avons d it plus
haut, par les côtes, et
dans l ’ in te rv a lle des cô
tes, par les espaces in l r -
1iR-6,6 costaux.
R é t'io n r ir tU ils .
L * B f lu lif t «upètirm * été «nlcrè w r i ii une M ellon pratiquée nui la c la A. C ô t e s . — Les côtes •
vicule t i sur la i* f t le postérieur® (It l'om oplate.
C il, O u , Cx, deuxième, troisième c l dixième K>Us». — 1 , omoplate, avec W
sont des os plats qui se
épine du l'umnplatfl. — clavicule avre. nu <ta«ou« d'elle, le muarle aoiw- détachent de la colonne
d a v trr. — J, tnipfan. t. M ^-é p liK u i. — 6. lo u t^ p liw u z et p e u t x o n d .—
fl. grand rond. — 7 , Y \ grand d o u ta it.— t». p e tit dentelé piritéricu r c l Intérieur. vertébrale et qui se d ir i
— P, to*, grand dumal. — lü . 10', graud oblique, Incité et értgnè.— 11, grand
droit dû l'O tidoimn. 12, grand pectoral.— 13. | * U t p e c to ra l.— 14. acalÊne gent ensuite, comme, au
poaéèrleni — 15, Intercostaux — 10. arléte c l vetuo aooa-rlavlèrea.— 17, n e rft
du ple&u» UractiUI l* . m I m i ç i et nerlH Intcrcuataua. vua \ truver* uuo ta n t d’ arcades, vers le
fenêtre pratique* dam r in U rr m U l externe. — IP, 1U’ . rameaux perforant* lalê*
r a u i c l raïuf-uus perforau tu m û r it tus de* nerfs In te m M a u i sternum. Au nom bre de
v in g t-q u a tre , douze à
droite et douze ii gauche, elles se distinguent en première, deuxième, troisième, etc.,
RÉGIONS THORACIQUES P A R IÉ T A LE S 791
en a lla n t de h a u t en bas (fig. 546 et 53G). Les sept premières a rriv e n t jusqu’ au
sternum et se te rm in e n t sur cet os : on les appelle, pour cotte raison, côtes
sternales ou vraies côtes. Les cinq dernières n’ atteignent pas le sternum : ce sont
les côtes asternalcs ou
fausses côtes. Les fausses *
côtes se subdivisent elles-
mêmes en deux groupes
secondaires : les 8e, 9e et
10e, s’ a rtic u la n t par le u r
e xtré m ité antérieure sur
l ’ un des cartilages situés
au-dessus, co n stitu e n t les
fausses côtes propre
ment d ite s ; les 11e et
12e, qui restent libres et
indépendantes dans to u te
leur étendue, sont dites
côtes flottantes. M orpho- ^
logiquem ent, chacun des
arcs costaux nous offre à
considérer : 1° une p a rtie
postérieure ou osseuse,
c’ est la côte osseuse ou
côte vertébrale j 2° une
partie antérieure ou car
tilagineuse, c’ est la côte
cartilagineuse ou côte
slernèbrale, plus connue
sous le nom de cartilage
costal.
a. Côtes osseuses ou
côtes vertébrales. — Les
côtes osseuses ou côtes
proprem ent dites s’ im
p la n te n t obliquem ent sur
la colonne vertébrale, de
façon à form er avec cette
tige osseuse un angle Fig. 547.
aigu i\ ouverture in fé Région costale : ses rapports avec le poumon el lo diaphragma,
rieure : rem arquons, on (Même préparation que don» la figure 540 : le plu» grand nombre ( lu côte*
passant, que cet angle ethoracique).
t la plèvre costale o n t été réeequèee pour lalseet voir le contenu de la cavité
et septième sont de plus en plus obliques en haut et en dedans. Ils diffèrent égale
ment par leur longueur, longueur qui va en augmentant de haut en bas : ainsi, le
premier ne mesure que deux centimètres environ ; le septième, douze à. quatorze
centimètres. Leur ossification se produit d’ordinaire à un âge assez avancé -, lorsqu’elle
se fa it prématurément et surtout dans le jeune âge, elle peut entraîner des troubles
plus ou moins graves du côté de l ’ appareil respiratoire (voy. p. 778), troubles sur
lesquels F r e u n d (1902) a attiré l’attention des médecins et pour lesquels il a con
seillé de pratiquer la résection des cartilages ossifiés (opération de F r e u n d ).
Les cartilages costaux peuvent être, comme les côtes et dans les mêmes condi
tions que ces dernières, le siège de fractures. Celles-ci s’ observent le plus souvent
sur les 7e, 8e, 9e et 10e cartilages. Elles so trouvent placées au voisinage de l ’ union
de la côte avec le cartilage et, d’ autre part, elles ne sont jamais inégales et obliques,
mais, au contraire, toujours nettes et transversales ( M a l g a i g n e ). 11 serait donc
assez facile de les confondre avec une luxation chendro-costale, si l ’on ne savait
que cette luxation, considérée comme possible autrefois, est aujourd’ hui niée par
tous les auteurs.
Comme les côtes également, les cartilages costaux sont fréquemment atteints au
cours de l ’ évolution des abcès froids thoraciques développés au voisinage du ster
num (abcès parasternaux). Leur altération plaide en faveur de l ’origine pleurale
de ces abcès (voy. p. 802), car, comme on le sait, la tuberculose des cartilages n’ est
jamais prim itive.
c. Articulation des côtes. — Les côtes osseuses sont unies a j rachis, et les cart i
lages costaux au sternum, par des articulations que nous avons déjà décrites en
étudiant la région dorsale (p. 623) et la région sternale (p. 786) ; nous n’ envisage-
rons donc ici que les articulations qui réunissent les cartilages costaux aux côtes
osseuses correspondantes. Ces articulations, dites chondro-coslales, -ont des synar-
t hroses. la surface_costale^ un peu excavée et la surface cartilagineuse correspon
dante un peu renflée se juxtaposant et s’ unissant intimement l’ une à l ’ autre : aussi,
comme nous l ’ avons déjà fa it remarquer plus haut, la luxation vraie des cartilages
costaux sur la côte correspondante ne so produit-elle jamais ; quand elle parait
exister, c’est toujours d’ une fracture qu’il s’agit. En raison de la longueur croissante
de haut en bas des cartilages costaux, les articulations chondru-sternales, repérées
sur le thorax, forment une ligno courbe à concavité dirigée en dehors (fig. 536)
Rappelons que c’est sur cette ligno que l ’ on rencontre, chez les rachitiques, les
nouures qui forment le chapelet signalé précédemment (p. 780).
pace mesure, en moyenne, deux centim ètres et est sensiblem ent In même p o u r tous
les espaces. — Envisagé* dans la p o rtio n in terchondrale, elle varie s u iv a n t l’ espace
considéré. A u niveau des l pr, 2e, 3 e et 4e espaces, la h a u te u r est de 15 à 18 m i ll i
mètres (fig. 54 9 ); elle est suffisante p o u r que le ch iru rg ie n puisse, en passant au
travers de l’espace in te rco sta l, pénétrer dans la p ro fo n d e u r et aller, par exem ple,
lie r l’artère mam maire interne. Mais au niveau du 5e espace, la h a u te u r n ’ est plus
que de 3 à 4 m illim è tre s. E lle est encore m oindre au niveau du 6° espace : cet es
pace, en effet, est représenté seulement par une é tro ite fente que com ble même
à 4 ou 5 centim ètres en
dehor s du b o rd du s te r
n u m , un p o n t c a rtila g i
neux, de 3 ou 4 ce n tim è
14 tres de longueur, ré u n is
sant le 7e ca rtila g e costal
au 6°. 11 ré su lte de ce lte
disp o sitio n que, au n i
veau des 5e et 6e espaces,
le c h iru rg ie n ne p o u rra
ab o rd e r les plans p ro
fonds (pour donner issue
à une co lle ctio n in tra -p é -
ric a rd iq u e , par exemple)
qu’en réséquant les ca r
tilages costaux corres
pondants. I l ne p o u rra
passer par l ’ espace lu i-
même, en raison de son
étroitesse.
c.
taux. — Les espaces que
nous venons de décrire
t ip. 549.
E x lrfm itl antérieure de deux espace* in te rc o s ta u x du coté d ro it. sont fermés par les mus
1. troisièm e nûte. — 2. troisièm e certilacet contai — 3. «term ini. — 4, a r t i
cles d its intercostaux
cu la tio n rlH U xlro-atem a lr. — 5. tiiterccaLnl externe. — 0, Intcrcoatal Interne. — (fig. 546). Ce sont des
7, artère e t v e n ir* m amm aire» Interne*. — fl. artè re* et veine* Intercoatalc* a n té
rie u re *. — 0, u>nnlual*nn du nerf li t U r t n t U l . — 10, cancHon* m amm aires In muscles larges et minces,
tente*. — i l . ftoumoiL. r u fl tru v e r* une p e tite fcu fllro p r n tli|iife dan* la plèvre
cuBtale. — 12. crand pectoral, w t l u t i n e e t reuvehià en d ud uii*. — 13, aponé réunissant, p o u r chaque
vrose e u p e rfid o il*. — 14. peau e t ti*«u c e llu la ire «oua-cutanè.
espace in te rco sto l, le b o rd
in fé rie u r de la côte qui est au-dessus au bord supérieur de la côte q u i est au-dessous.
On en com pte deux p o u r chaque espace, l ’ un externe, l ’a utre in te rn e : il existe
donc, pour chaque m o itié du th o ra x , 11 in te rc o s ta u x externes et 11 in te rc o s ta u x
internes. O s muscles fo rm e n t à eux seuls, au niveau doB espaces, la puroi de la
oavité thoracique. Ils sont même perforés sur certains p o in ts (en avant contre le bord
du sternum , en arriére près du rachis, enfin su r les côtés) p a r des vaisseaux et des
nerf& qui vionuent de la p ro fo n d e u r : oinsi se tro u v e n t constitués les espaces perforés
antérieur, postérieur, latéral. Ces espaces perforés, véritables p o in ts faibles de l'espace
intercostal, o n t, au p o in t de vue p a thologique, un ce rta in in té rê t : c’est ainsi q u ’ au
niveau de l’ ospaco perforé a n té rie u r, nous voyons le tissu ce llu la ire sous-pleural
so tro u v e r presque en co m m u n ica tio n directe avec le tissu ce llu la ire sous-
cutané.
R É G IO N S TH O R AC IQ U ES P A R IÉ T A L E S 795
5" Vaisseaux ot nerfs. — La région costale, bien que richem ent irriguée, ne ren
ferme aucun vaisseau de gros calibre. Ou ne d o it pas oublier, oepondant, qu’ une
blessure intéressant le» vaisseaux de la région peut donner naissance à une hémor
rhagie mortelle : cela fie n t à co que lu plèvre, avec laquelle oes vaisseaux sont eu
rapport plus ou moins intim e, étant lésée en môme temps qu’eux, lo sang se trouve
a ttiré dans In cavité pleurule, humé pour ainsi dire par l ’ aspiration thoracique, ot
s’ y accumule en quantité plus nu moins considérable (hemothorax).
l ’espace intercostal, elle abandonne la gouttière cos deuteie.—t. peau et tissu cellulaire.— 2. ï rs u .l
S. cût«. — 4. Intercostal
tale, pour se placer do nouveau à la partie moyenne externe. — 5. Intercostal Interna — (t,
nrtCra lu ta ns» tais. — î . « lu e . — i>.
de l ’espace et se partager biontôt on doux rameaux, nerf. — 0. epancbeinent pleuretlQue
La iMche eu tra it plein ludique en
l ’un supérieur ot l ’autre inférieur, lesquels viennent quel point 11 Caut pratiquer l'operation
s’amvstomosor par inosculation avec les artères tre l'empyemc.
de La ll.vüe pointillé» mon
les dansera q u 'il y aurait b choisir,
intercostales antérieures du mémo espace, branches pour faire l'uperullon. la bord Intérieur
de UcOte qui lim its l'espace en haut.
do la mammaire intorno. Rappelons, en passant,
quo l ’artère intorcostalo est accompagnée d’ une veino ot d’un nerf : d’ une veine,
la veine intercostale, qui ohemino au-dessus d’ollo ; d’un nerf, lo nerf intercostal, qui
ohemino au-dessous.
Dans leur tra je t demi-circulaire autour du thorax, les artères intercostales aban
donnent de nombreux rameaux aux côtes, aux muscles intercostaux, à la plèvre et
au tissu cellulaire sous-pleural, à la glande mammaire, aux muscles et à la peau
du thorax.
Les rapports intimes quo l ’artère intercostale présente, pendant une partie de
son tra je t, uveo la côte qui lim ite en haut l’espace correspondant, ont une certaine
importanoo ohirurgioalo. Ils nous expliquent pourquoi, dans les interventions qui
/Y8 THO RAX
Lo résoau veineux constitui} pu r les veines superficielles de la région costale se continue, suns ligne
do dém urcatiou uucuno, avec le réseau des veines superficielles de l ’ abdomen. I l contribue A tonner,
avec ce dernier, Io r is c a u veineux s u p e rfic ie l de la p a r o i th o ra c o -a b d o m in a le .
. Dion quo ce résouu veineux superficiel de la paroi thoraco-abdominale soit essentiellement irrégu-
lie r, on pont y distinguer, avec B r a u n s (1884), G i l b e r t et V i l l a r k t (1907), plusieurs troncs cons
tan ts, sa vo ir : l u lu ve in e tig u m e n te u s e p r in c ip a le (fig. 553, 2) ; 2 °la veine th o ra c iq u e lo n g u e (fig. 553, 3),
• q u i se continue avec la precedente pour form er un canal anastom otique (veine t h o r a c o ip ig a s c r iq u e
lo n g u e tig u m e n te u s e ) re lia n t, s u r les côtés du tronc, la veine a xillu ire i la veine fémorale ; S'1 la veine
h o n te u se e xte rn e ; 4® la ve in e m id ia n e x ip h o id ie n n e lig a m e n te u s e (fig 553, 1); 5° les veines m am m aires
e x te rn e s , parm i lesquelles la v e in e c e r v tc o -a x illa ir e (fi. 553,11), re lia nt obliquem ent lu circula tion aus-
ston ialo superficielle et profonde avec celle du oreux a x illa ire , est la plus constante
La tlguro 553, que nous em pruntons 5 G il b e r t et V u l a r e t , nous montre, m ieux q u ’une longue
description, la s itu a tio n e t le tra je t des troncs constants sus-indiqués. Elle nous montra également
en quols points ils s’ anastomosent avec les veines profondes : ainsi les veines tégumuuteuses princt-
#00 THO RAX
p â k * com m uniquent *u niveau de l'o m b ilic a w les veines épigastriques o l avoc les veines p a ro in -
h iliu \te s ţv-7y. Â t ţ t ''* . b veine médiane xip ho ldien ne s'anastom ose, elle aussi, nu n ive a u
de l'o m b ilic , arec Ir* reines om bilicales c t,a u nivea u do l'ap pe nd ice xiphoKdc, avec les veines in a n i-
IDAirre iA t f m t f ; k s veines mam m aires externes, à le u r four,»Nmi.v>ant au nivea u des espaces perforés
avec te* w in e s In te rc u tUfoc e l avec les veines m am m aires internes.
O rice aux anasltantves q u i le re lie n t a u x veines fem ora les,-aux veines du cou o t de l'a is s e lle ,
aux veines profonde* de U pa roi thoraco-abdom inale, enfin aux veine- p a ro m b ilicn le s, lo réseau
▼eterox supeitlctei do U pa roi thoraco-abdom inale représente une d r s iïrrtè interposée e n tre
la veine cavo su p é rie u re ,
la voine cave in fé rie u re
e l la veine po rte . A l ’ é ta t
n o rm a l, le sang y c irc u le
à peine, e t les veines q u i
10 c o n s titu e n t no s o n t
guère appréciables. M ais
11 n ’en est plus do m émo
lo s rq u 'il existe un o b s
tacle s u r le tr a je t des
veines c a v e s su p érieure
ou in fé rie u re , ou bien o n ;
core su r le tr a je t de la
veine po rte . O n v o it alors
les veines sup erticielles se
d ila te r, so u le ve r la peuu
o t fo rm e r uno s a illie n e tte
m en t reconnaissablo. Les
recherches récentes do
G n.nr.nT et V il l a u b t o n t
d é m o n tré que, dans co
cas, la d ila ta tio n ne p o rte
pas sur l'en sem b le du
réseau sous-cutané, au
d é b u t de l ’ ufToction to u t
au , m oins, m a is s u r une
p o rtio n lim ité e de ce d e r
nier La p o rtio n q u i s u b it
la d ila ta tio n v a rie s u iv a n t
que l'o b stu clo siège s u r
l ’ un ou l'a u tre des gros
troncs vasculaires, com m e
s’ il y a v a it dans le réseau
veineux sup erficiel de la
pnroi tho ra co -a b d o m in a le
dos te rrito ire s a p p a rte n a n t
plus spécialem ent, s o it au
systèm e po rte , s o it au
r\g bx». système cave supérieur,
s u i H f f t m 1 a * le i ^ f ' 4 t b u r » tt> < * b a « iiittu ü * t M r n e u i r so it au systèm e cave in fé
vd'Muc* Onown et V a u m i). rie u r.
I , V « i i t n é iliM i» k i | . l it iâ i r n w l i f unn u if u K . — b u i i e U » u u > tu itb » c i<rlncl|-«lc — C a s t a in s i, p a r exempt**,
0, votas u t Ions o r . — 4. lu te in tb . fm ^ -rs lr. — f . s r l è t r
m a « n n li. — 7. à u M u h n M e xte rn n u s j u h u h i » i r . u t i * - * , i « n * * * U I» m . — quo dans lo cas de co m
0. **+*U*ru*+ avec le» veiete eviM«Li1r,o*.* — 10. »n*»inn>««c i \ k 1rs \*tar» tater- pression de lu veine cuve
— I I . veto* ccniMHwUilta supérieure, connue ou l ’ o b
serve au cours de certaines
fcdtiiopttthn* U«h ltoo bronchiques, la r iir u b tio n collatérale prédomine au niveau des veines de la
partie tuperkmré’du thorax H des veines thunsco-épigastriques longues téguiuciiteuses : ce typo de c ir
culation collate rate est désigné sa us le uoin de type o a e tu p tn e u re (i\g 5t»t, A).
L o rsqu’ il s 'â fţt d'uuo ootnpnuninn d r U veine cave Inférfnu iv, comme i l s'en p ro d u it au d é b u t de
ot.rU m ** pé riton ite* lubofvubuuaa, ou encore pondant ré v o lu tio n dos tum eurs abdo m in u its , la
circu latio n supplemental*} rt» le sous »*inbihculo, n e tte m ent lim ité e ou du m oins pré do m ina nte
au niveau d«< vcm»u* tw o te uses c it e r a i* et tégumenteuve* abdominales: c’os Ue lp/*e caiv m f Jeteur* p u r
(hft 4U JQ ,
Quand (V t*lui:te a U CJixululmn siège >ur lu veine porte, ainsi que cela m? volt au cour» do
after lions Itéptüqub* et art parti* nier uu cours du» larrhusu*, lu circulation collatérale o i presque»
slrvH t ruent fcus-iinihUMute et thoracique : «est le typ e porte p u r. Ou en distingue q u a tiv vurié-
ié?., M t o t r : 1® un (y /* pmfH première s-onru, duns lequel les vtnuut dilutees preutient une
forma n rlte n u nt variqueuse el w iiiiitu e n t, autour de l ’om bilic, ce que l'o n décrit sous la nom de
RÉGIONS THORACIQUES PARIÉTALES 001
tète de Mcdnse (11g. 554, C) ; 2° un type porte deuxième variété, dans lequel le* veine* moins d ila
tées* quo dim s la variété précédente, fo rm e n t un Inas qui s u it le tm je t de la veine médiane xiphni-
dienne ot du plexus pé rixip ho ldien . Cette ocU sie de la médium* xipkoldionm? pe ut r Isolée;
m ais, le plus sou ven t, elle ost associée à celle de U veine thoraco-épignstrique longue tégumen-
teuse, d o n t lu d ila ta tio n
s’ accuse s u rto u t depuis le
re b o n i du th o ra x ju s q u ’ au U i
nivea u de la pa rtie in fé
rieure de l ’ aisselle (Üg.
554, D) ; 3° un type porte
troisièm e variété", dans le- *
quoi la c irc u la tio n , sup
p lé m e n ta ire n ’est appa
rente q u ’ au-dessus du
re b o n i in fé rie u r du th o ra x
e t se f a it p a r los veines
thoraciques longues e t par
lo plexus tho ra ciq ue an té
rie u r (Hg. 554, E) ; 4° onftn,
un type porte quatrième
variété, q u i s’observe s u r
to u t dans los cas de can
cer du foio et q u i sn carac y A,
térise p a r l ’ in te nsité et la
lim ita tio n des ectasies v e i XI
neuses, e t, aussi, par le u r A T
/
lo ca lisa tio n on ra p p o rt,
s e m b le -t-il, avec lo siègo
du fo ye r cancéreux in tra
hépatique. Dans quatre
14 M
cas de cancer du foie ra p
portés p a r O i l u t h t e t V i l
f a
lamît, Pectasio veineuse
o ccu p a it la inédiune x i- /
phoïdienne choz un malade
(fig. 554, F ), la sous-cuta- M
(ÿ )
née abdom inale chez un
I F
deuxièm e, la médiane xi-
pholdionne e t la sous-cu*
tanée abdom inale ohez un y K
troisièm e, la p o rtio n th o
racique do la thoraco-épi-
g a striqu e longuo tégumen-
teuse d ro ite chez le qua
trièm e (flg. 554, O). i d
Los types cave supé~ *
rieurs p u r et cave infé
rieure p u r no se rencon
tre n t, avec los caractères
uots que nous venons do \
le u r assigner, que chez les \
1
mu luîtes q u i sont observés
w
au début de le u r direction. * *
1Ü'
Plus ta rd , eu elTet. à me
sure que l ’obstacle À lu H
c irc u lu tio u cave ou porte b Ig. 664,
s'accroît, la vuscularisu- Lee pcliu:U*aiLS ty i* a i do ctruul&Uon cvU ulcrale du la iia ru l llo tra c o a Ih I iu u I iiu I v
o nlé rlu u ro (im itau do d a i m u r o4 V i l l a * * ? ) .
tlo u collatérale so généru-
Itso e t em piète, su ivu n t le lyo e ‘ cuve riiiiic fiu iu e «. — B, tvi»e * cuva h ifu riv u ra p u r » — C. ty p e B uda e u r,
lo cm lù re v a ilu ta .— II , tjryo iio rta p u r. deualtiiua v iu lu to . — K , kyyo i>»*rlu o a r.lfu u ik u to
ras, su r la lo ue porte ou va rié té . — b' u t G, tr o u p orta . tju A liie iiio variata u-aïu-or du foio). — U, tyQ *
s u r la zone cave, réalisant porto-cuve a v a n t lu p u u c ilo ttd a l'a s c lta ,—* t.lo iu é u ia o p rc u iu iu i u c u «i citvulaU uu o a lU -
ainsi, so it un type ctn*«r- lc ru le d ’o tig iia j cave lule rta u ro a d ia p u m : lo ly |ie p u ita 'C **Q w *t d eva im ty p a p orta »u*r.
1, S, a, I L uU’ .. vuyea la lûiitiudu do la ligure 66a
porte m ute, so it un type Le* Ucv’ho* liid in u e u t le «niu» d u cim raiU eaugutu
p orte-«an mixte* Mais,
mémo alors, d est possible de reconnaître sur quel tronc vasculaire stogo l'obstacle p rin cip a l d v iifllt,
p o u r cela, do dim inu er la géno do la circu latio n ou ponctionnant par exemple PumUu qui louip liquv
to u jo u rs tôt ou la it L'alTectiou. Ou amâne ainsi, pour un cerium tempo, lu d isp a ritio n plus ou inouïs
* ANATOMIB TOt'OQUAt>UlQUB. — T. I, 4
** BOIT. 51
8d2 THO RAX
complète ‘lu Ivpe ou du type cave sur.ijouté c l il ne reste plus quu le typ e cave p u r ou
le type porte p ur (Og. 554, H c l 1). .
En résumé, l'étude n tle n llvc de la topographie de la circula tion supplém entaire qui se m anifeste
au niveau du réseau veineux superficiel do la paroi thoraco-abdoininnie, dans les cas où il e xiste une
cOne i la circulation dans les veines raves ou dans la reine porte .e stsu srep tib lo de fo u rn ir au m édecin
des renseignements im portants. Comme le disent Gn-nraT e t V il l a h e t , elle perm et, dans bien des cas,
d'étayer et do préciser un diagnostic encore hésitant.
région sternale. C’est au niveau de ees diverses branches perforantes que siè g e nt les
points douloureux de la névralgie intercostale.
§ 3 — RÉGION M A M M A IR E
1° L im ite s . — E lle s s o n t,
les unes su p e rficie lle s, les
autres profondes.
a) S uperficiellem ent, la
région m a m m a ire a e x a c te
m e n t les mêmes lim ite s que
la m am elle : ses lim ite s se
c o n fo n d e n t avec la c irc o n fé
rence de c o tte d e rn iè re . T rès
ré d u ite chez l ’ hom m e, où
elle n ’ est représentée que
1 p a r le m a m elon e t l ’ arcole,
elle présente, chez la fem m e,
des dim ensions c o n s id é ra
bles, q u oique trè s v a ria b le s :
nous v e rro n s plus lo in , en
effet, que, à cô té des m a
melles très v o lu m in e u se , il
existe des m am elles de v o
lum e m oyen e t des m am elles
do dim ensions fo r t re s tre in
tes. E n général, la m a m e lle
jj-i - iC occupe l ’ in tc rv a llo co m p ris
L i mamelle clici la femm •, vue antérieure (jouno femme, ° H o is itm e et la sep-
nulli|iare (T.). tiè m e côte, e t s’ étend, en
I . u u u m lls .— Z . M im ic . — S . m a m e lo n .— « , ■ Itln u B ù i u - n w i t i n m l r e . la i g C U T , d it b o rd d ll S te r
g rand pectoral, le second au p e tit pectoral. Ces tro is plans, il est à peine besoin
do le rappeler, a p partienne n t à la région costale.
L a région m a m m aire est une région paire e t sym é trique : les mamelles, en flTet, dans |e> . o n d itio n s
norm ales, s o n t au nom bre de deux, l ’ une d ro ite , l ’ autre gauche (flg. 550). L’absence de man. lies
(a m a s tie ), q u ’elle s o it b ila té ra le ou u n ila té ra le , est ram. Il n’en est p a t de u
de nom bre (p o ly m a s tic ). D 'après M i t c u e l l B r u c e (1879), cette polym asti» s'< rii.„rVl.nnt j 3ns |a
p ro p o rtio n de 7 p. 100, e t plus so u ve n t chez l ’ homme que chez la femme elle s e ra it même hé rédita ire
( M a r i e , 1893). ja j
I l est à re m a rq u e r que les mamelles surnum éraires se
quelconques, m ais s u r des p o in ts q u i, chez les an im aux, présentent des mamelles normales iv e v
le Schéma île W illia m s , flg. 557) : lu p o lv -
m a stie, chez la fem m e, de vie nt ainsi la
re p ro d u c tio n d ’ un typ e q u i est con stant
dans la série zoologiquo et, de ce fa it,
a c q u ie rt to u te la s ig n ific a tio n des anom a
lies dite s reversives (v o y . à Ce su je t.
T e s t c t , A n a to m ie hu m aine , t. IV ). On les
observe presque to u jo u rs s u r le th o ra x
s o it au-dessus, s o it au-dessous des ma
nielles norm ales ( L i c i i t e n s t e r x , L a l o a )
m ais on p e u t en re n c o n tre r encore en
dehors des lim ite s assignées p a r le schéma
de W i l l i a m s : ainsi on a tro u v é des m a
melles su rnum é raires s u r l ’épaule, s u r le
dos, dans l ’ épaisseur de la grande lèvre,
s u r lu face a n té ro -in te rn e de la cuisse
d ro ite ( T e s t u t ) .
Les m am elles surajoutées s o n t plus ou
m oins nombreuses : on en com pte h a b i
tu e lle m e n t une, deux ou tro is ; très rare
m e n t davantage. R u d im e n ta ire s dans la
p lu p a rt des cas, elles a tte ig n e n t, dans
d ’ autres, des dim ensions considérables. Le
plus so u v e n t, p e n d a n t la la c ta tio n , elles
a u g m o n lc n l de vo lu m e e t sécrètent du
la it com m e les mamelles p rin cipales. F a it
inté ressan t à n o te r, elles pe u ve n t, comme
les m am elles norm ales, être le siège d ’a b
cès, de tum eurs bénignes ou m alignes, et
même, d ’après W i l l i a m s , les tum eurs y
seraient p a rtic u liè re m e n t fréquentes.
Fig. 557.
2° Form e extérieure et dim en Schéma de W i l l i a m s m o n tr a n t quelle est la s itu a tio n
dos m am elk'S su rn u m é ra ire s p a r ru p p o r t it la m a
sions. — Le sein a, chez la femme
m e lle n o rm a le (T ).
n orm alem ent conformée (fig. 556), I . I t , I U . I V , V I, V i l . première, deuxième, trentième, Qua-
la form e d’ une demi-sphère repo trièm e , cinquième. dixième et septième paires tie maïueilee. — La
quatrièm e paire I V représente les mamelles normales. — Les
sant sur le th o ra x par sa face plane, trots premières poires 1. t l . I l l , répondent aux mamelles surnu
méraires supérieures : les trois dernières paires IV , AT, M i l , aux
et présentant, sur lo m ilie u de sa surnuméraires Inferieures.
faoe convexe, une saillie appelée
mamelon, saillie que nous étudierons plus loin, Il est sépare du th o ra x par un sillon,
bien in d iq u é seulement à sa p a rtie inférieure, le sillo n sous-mammaire. Disons, en
passant, que les incisions pratiquées à ce niveau pour e x tirp e r les tum eurs bénignes
de la m am elle donnent une cicatrice A peine visible.
C ette form e fondam entale du sein nous olïre de nombreuses variétés, en ra p p o rt
d ’ o rd in a ire , aveo le développem ent si variable que présentent les mamelles su iva n t
l ’ Age et s u iv a n t les sujets. Lorsque la mamelle est atrophiée, elle fa it, comme cela
s’ observe chez l'hom m e, un re lie f A peine visible. Lorsqu’elle est, au contraire, très
développée, elle prend une forme plus ou moins cylin d riq u e . Quelquefois même,
chez les femmes obèses et chez les m ultipares q u i o n t n o u rri leurs enfants, elles
800 THORAX
Le brusque accroissement que les soin- subissent nu moment de la puberté sc p ro d u it non seule
ment rliex la fommo, mais aussi chez l ’homme ; mais il est, chez co dernier, to u t à fa it tra nsitoire et
disparaît rapidem ent 11 persiste, cependant, dans certains cas et l ’hypertrophie qui en résulte cons
titue la variété de gynécomastie dite p rim itiv e ou essentielle.
Le travail d’hypertrophie physiologique qui s’observe au moment do lu puberté est susceptible
de s'exagérer (Picnar. D r.u u r). On peut v oir alors les mamelles s’hypertropbior nu point do prendre
des proportions gigantesques (on en a observé qui mesuraient plus d ’un métro do circonférence et dont
le poids dépassait 30 kilos), et do constituer une véritablu infirm ité susceptible, mémo, d 'e n tra la e r la
mort de* malades.
Les lésions des organes génitaux ont une influence manifesta sur le développement du sein. Clicz la
femme, l’extirpation des ovum's ontralnosouvenll’alrophio de* seins ; nu contraire, chez l'hom m e, les
lésions testiculaires survenant peu après la puberté peuvent s'accompagner d'uno hypertrophie
mammaire, [décrite sous le nom de gynécomastie secondaire (Pir.nnc D e l o c t ) : on no In confondra
pas avec In gynécomastie p rim a n t signalée plus lia n t qu i, elle, s’ubsorve riiez dos sujets absolument
normaux
parfaitem ent les fliiïérents lobes do la glande à la résistance particulière qu'ils offrent
aux doigts ; on reconnaît aussi leur mobilité sur les plans profonds et leur mobi
lité sous la peau. La palpation étant ainsi pratiquée, il semble, parfois, qu’ un lobe
d ° la glande soit plus ferme, plus dur que les autres, ce qui peut faire croire à la pré
sence d ’ un noyau pathologique. Il suffit alors, pour éviter cette erreur, de palp**r
la mamelle, la main étant placée à plat et refoulant la glande sur 1*' grand pectoral
la sensation de consistance anormale donnée par le lobe disparaît si celui-ci est
sain : elle persiste, au contraire, s’il s’agit d’ une lésion pathologique
4° Plans constitutifs. — Envisagée sur une coupe verticale ou sur une coupe h o ri
zontale (fig. 561), la région mammaire nous apparait comme constituée par une
série de couches superposées, qui sont, en allant de la superficie vers la profondeur :
1° la peau; 2° une première couche cellulo-adipeuse, h tissu ccllulo-adipeux sou -
cùtané ; 3° la glande mammaire ; 4° enfin, une deuxième couche cellulo-adipeuse,
qui sépare la glande de l ’ aponévrose du muscle grand peetnv'!, la roach e cellulo-
adipeuse rétromammaire.
3 t*-
Fig. 558. • Fig. 558.
Lo mamelon et son uréole, chez une femme Le mamelon et son aréole, chez une tomme
vierçje (T.) enceinte (T.).
1, in a n itio n . — 2, aréole. — S, tube roules île Horgaanl (ft*. 45S) et tubercule* île M ontgom ery Ills . 5581. — I , lUInns
M a b u e Un m a m e lo n .— 4, peau ilu e e ln . — 4’ . aréole aecouilalre. — 0 . cercle veineux de U a llc r.
vant li’B sujets, varie du jaune brun au brun noirâtre ; puis, tout autour d ’elle,
en apparaît une autre, moins foncée et moins uniforme, c’eet Y aréole secondaire,
la précédente constituant l'aréole p rim itiv e ou vraie des accoucheurs. Enfin, les
tubercules de Morgagni deviennent beaucoup plus volumineux : ils form ent dos
saillies de 3 millimètres environ, saillies que l’on décrit, en obstétrique, sous le nom
do tubercules de Montgomery. Quelques-uns d’entre eux même laissent sourdre
parfois, quand on les presse, un liquide qui présente tous les caractères du colos
trum ; muis ces tubercules ne sont pas, comme on l’a cru pendant longtemps, de
véritables glandes sébacées : ce sont de petites glandes mammaires accessoires
devenues apparentes à la faveur de la grossesse. — Au niveau de l ’aréole, comme
au niveau du mamelon, la peau est fine, adhérente au plan sous-jacent, doublée, ù
sa face profonde, d’une couche de fibres musculaires lisses (muscle sous-uréolaire).
Elle peut être, chez les femmes qui allaitent, le siège de gerçures, de crevasses,
d’eczéma. Aux dépens des tubercules de Montgomery se développent, assez souvent,
do véritables abcès tubéreux (fig. 564, c) semblables à ceux que l ’on observe au
niveau de faisselle ou de la marge de l’anus.
b. Mamelon. — Le mamelon se dresse au centre de l’aréole comme une grosse
papille, de forme cylindrique, longue de 10 à 12 millimètres, large de 9 à 10. On
peut rencontrer des mamelons surnuméraires (polythélie) ; comme ausssi le mame-
Fig. 560.
tJvforni.i lions du innnu-lnn, vues sur dos coupes sngil laïcs de la innmolle.
A. uitm clun iiit n u il. — U, brièveté du iiiu n tilo n . — C, I i i v i w I u a U o u do m in id o n . — D . m n b tllc & tio n d u m ivn)clon.
K, rü ln w tlo n d u m n iu d u ii p la n i le cancer).
Ion normal peut faire défaut (athélie). Ces anomalies sont rares. Il est, par contre,
relativement fréquent d'observer sur le mamelon des malformations diverses
(fig. 560) qui rendent l’allaitement difficile ou même impossible : c’est ainsi que le
mamelon est souvent trop court pour que le nouveau-né puisse le saisir ; d’autres
fois, il a sa forme et sa longueur normales, mais, au lieu d’être en saillie à la surface
de l’aréole, il est enfoui dans une sorte de dépression (ornbilication du m am elon) ;
enfin, les doux malformations précédentes peuvent se combiner, c’est-à-dire que I
mamelon peut être à la fois trop court et ombiliqué, et l’on a alors ce qu’on appelle
Yinvagination du mamelon. A côté de ces malformations qui, d’ordinaire, no sont
pos de causo pathologique, nous devons signaler les déformations du mamelon con
sécutives aux ulcérations profondes et aux abcès do la glunde. Nous signalerons,
enfin et surtout, la rétraction du mamelon (fig. 560, E) qui accompagne lo développe
ment do certaines tumeurs du sein et que l’on s accorde a regarder commo un signe
de la mulignité de l’otleetion : on effet, '.’est surlout dans le cancer qu’on l'observe.
RÉGIONS THORACIQUES P AR IÉ TA LES 809
fi
Fig. 562.
Uôgiun mammaire ; la mamollo vuo en place
l . 1 \ U to to a tix cutané* Interne e t externe O n rltlo n en x i fo rte m e n t ùrignéa. — 1 , fo n d a B iiperfleialtH . d lip o a ft
cgaterntmi en «leux lambeaux — 3, grand pectoral n e o ttT fft p a r *'»n apnnévruee.— 4, gra nd d entela égalem ent rocou*
ve rt t»*r to n nponèTroK. — f*. mamelle, avec : non prolongem ent a x illa ire ; 6” , non pro lon g em en t m ip é rie n r (p e u
uiHT<tüér. iron prolongement In fe ro ln te n ie (peu n m n ju c). — 6. mamelon. — 7 . aréole. — 8, artère m a m m a ire e x te rn e .
0, hrAncbi» vM vrirllin provenant doa in ie ro u tu lt* . — 10, n erf d u grand d rn te lè . — 11, rnm eau p e rfo ra n t la té r a l d u
deuxième m tr ic o s u l — 15, rameaux i * d u ra n t* antérieure.
une série de prolongem ents, dont un seul, le prolongement a x illa ire , est constant
(R ie p f e l ). Ce prolongem ent a xilla ire se porte en dehors, contourne le bord in fé rie ur
du grand pe ctoral et em piète plus ou m oins sur le creux de l ’aisselle.
Vue sur une coupe (fig. 561), la masse glandulaire comprend deux parties bien
différentes : 1° une partie périphérique qui se lim ite
assez mal p a r ra p p o rt au tissu cellulaire sous-cutané ;
de coloration ja u n â tre ou rougeâtre, molle, friable,
elle est form ée m anifestem ent par des grains glandu
laires, que sépare les pns des autres un tissa conjonctif
plus ou m oins in filtré de graisse suivant les sujets ;
2° uno partie centrale, de coloration blanchâtre, ren
fe rm a n t, avec des grains glandulaires beaucoup plus
rares, du tissu conjonctif résistant et les conduits
excréteurs de la glande ou canaux galaclophores.
Morphologiquement, la glande mammaire est- une
glande en grappe (fig. 563). Plus exactement, elle pst
constituée par la réunion d’ un certain nombre de
glandes en grappes distinctes, au nombre do 12 â
20, désignées sous le nom de lobes et possédant, cha
cune, leur canal excréteur (canal galactophore). Ces
diverses petites glandes peuvent s'infecter isolément F ig . 5i>y.
et suppurer alors successivement, les unes à la suite Le- lobules de la glande
des autres : ainsi s’expliquent ces abcès multiples (fig. mammaire et les conduits
galuetophores (d'après P la y -
564, b et </), que l ’ on observe si souvent dans les mas rAin) (T)-.
tite s suppurées, et qui éternisent parfois la maladie, 1, c o iu H Ü M fM lfte tQ ţth o ra t.
2. lo lm le i d» lu irbniU» u u m u n irt.
tra n s fo rm a n t le sein en une masse bosselée, marbrée
de taches violacées, au centre desquelles s’ ouvrent de nombreux orifices listuleux.
Les canaux galaclophores sont au nombre de 12 à 20, comme les lobes glandu
laires dont ils émanent. Ils convergent tous vers la-base du mamelon : d’où le con
seil, en cas d’ abcès siégeant à ce niveau, do pratiquer les incisions dans le sens radié
pour éviter leur blessure. Un peu avant d ’atteindre le mamelon, chacun d’eux pré
sente une dilatation fusiforme, do 12 â 15 millimètres de long, sur 6 à 8 de large,
sorte de réservoir où s’amasse le la it dans l’ intervalle de l ’allaitement. Ils débouchent
au sommet du mamelon par des orifices arrondis dont l’ensemble constitue une sorte
de crible ou de pomme d’arrosoir. On admet aujourd’hui que, pour la mamelle comme
pour leş autres glandes de l’organisme, c’est par les orifices et les conduits excréteurs
que se fa it, le plus souvent, l’infection du tissu glandulaire. La mastite puerpérale ,
la plus fréquente do beaucoup de ces infections mammaires, est donc une inflamma
tion prim itivem ent canalioulaire, puis glandulaire, favorisée par la stase du la it dans
les conduits et due A la pénétration dans les canaux galaotophores des germes qui pul
lulent sur le mamelon et l ’aréole. Ces germes y sont constamment apportés par les
mains de la mère ou par la bouche de l ’enfant : de là l'im portance qu’ont
les soins de propreté du mamelon après la tétée, pour éviter l'apparition de
"pareils accidents.
Rappelons, en term inant ce qui a tra it â la glande mammaire, que le sein est,
comme le fu it remarquer fo rt justement P i e r r k D k lb e t, le champ de prédilection
des néoplasmes. On y observe des tumeurs circonscrites, mobiles, indépendantes
du Veste de la glande, n’envahissant pas les régions voisines et les ganglions, ne
récidivant pas lorsqu’elles ont été extirpées : ce sont les tumeurs bénignes (ude-
812 THORAX
nomes, fibromes, adéno-fibromes, etc.). Par contre, on en voit d ’autres qui sont
mal limitées, adhérentes au reste de la glande, confondues avec elle, qui envahis
sent rapidement les tissus voisins et les ganglions, qui récidivent après e x tirp a
tion et se généralisent : ce sont les tumeurs malignes, les cancers (épithéliomes, sar
comes, etc.). L ’ablation partielle ou totale du sein est donc une opération qui trouve
en pratique de nombreuses indications ; cette ablation est facile, d ’ordinaire, en ra i
son de la situation superficielle do l ’organe.
que ces phlegmons glandulaires profonds s’ouvrent en même temps dans le tissu
cellulaire sous-cutané, constituant alors cette variété d’abcès, dits en boutoii de
chemise (fig. 564, a, a', a"), dans laquelle deux poches, Tune sous-cutanée, l’autre
sous-mammaire, communiquent ensemble par un couloir intermédiaire creusé en
plein tissu glandulaire.
5° Vaisseaux et nerfs. La mamelle, comme toutes les glandes dont l’activité est
considérable, a une vascularisation très riche :
A . A r t è r e s . — Les artères proviennent de la mammaire interne , de la mammaire
externe et des intercostales aortiques.
a) La m am m a ire interne, branche de la sous-clavière, est l’artère principale de
la mamelle. Elle émet deux ou trois rameaux qui, après avoir perforé les muscles
intercostaux et le grand pectoral, se portent vers la partie supéro-interne de la
glande et se ram ifient sur les deux faces.
P) La mammaire externe ou thoracique inférieure, branche de l’axillaire, aban
donne au côté externe de la glande deux ou trois rameaux. A ces rameaux s’ajoutent
parfois quelques ramusculcs issus de la thoracique supérieure, branche de l ’acromio-
thoracique.
y) Les intercostales, enfin, fournissent à la mamelle un certain nombre de rameaux
perforants, toujours très coin! . Ils abordent la glande par sa face postérieure et se
ram ifient dans son épaisseur.
Toutes ces artères sont ordinairement d’un faible calibre, et de ce fait, ne pré
sentent aucun intérêt au point de vue chirurgical.
B. V e in e s . — Les veines suivent, mais en sens inverse, le même trajet que les
artères. Elles aboutissent à la veine axillaire, à la veine mammaire interne, enfin
aux veines intercostales.
C. L y m p h a t iq u e s . — L ’étude des lymphatiques mammaires, à l’inverse de celle
des vaisseaux sanguins, nous présente un intérêt de premier ordre, en raison des
opérations que l’on essaie d’opposer au cancer du sein, opérations qui, on le sait,
comprennent, non seulement l’ablation de la tumeur elle-même, mais encore l’extir
pation aussi complète que possible des lymphatiques et des ganglions tributaires,
toujours plus ou moins envahis. Il importe donc de préciser avec soin, d’une part le
tra je t de ces lymphatiques, d’autre part la topographie exacte de leurs ganglions.
Les lymphatiques mammaires se divisent en trois groupes que nous désignerons
d’après leur situation, en externes, internes, inférieurs :
oef Les lymphatiques mammaires externes, représentés par deux gros troncs, quel
quefois trois ou même quatre, constituent la voie lyftiphatique principale de la
mamelle. Ils partent du plexus aréolairo, lequel est formé par les lymphatiques cuta
nés, les lymphatiques glandulaires et les lymphatiques satellites des canaux galac-
tophores. De là, ils se dirigent en dehors, du côté de l’aisselle, contournent le bord
inférieur du muscle grand pectoral, entrent dans le creux axillaire et s’ y terminent
dans un groupe do ganglions, qui se trouvent situés sur la paroi interne de l’aisselle
autour des vaisseaux mammaires externes {amas supérieur du groupe thoracique des
ganglions axillaires, voy. t. II , Lymphatiques de Vaisselle). Ces ganglions s’anas
tomosent avec les autres ganglions de l’aisselle. Aussi faut-il toujours, au cours d’une
intervention pour cancer de la mamelle, enlever, en même temps que les troncs
lymphatiques et les ganglions axillaires internes, tous les ganglions do l ’aisselle (curage
de l’aisselle).
On rencontre parfois le long du bord externe dugrand poctoral un ganglion, quelquefois deux,qui
811 TH O R A X
reçoivent eiîx ausssi des lyniphuliques provenant de la mainolle. Ces ganglions re la tivem e nt super
(K u>|s. quand ils existent, constituent le groupe de S o rg iu s. Ils e n tre n t tou jours en re la tions avec le
groupe axillaire.
D. N e rfs . — Les nerfs de la mamelle, abstraction faite des filets sym pathiques
qui se rendent à la glande avec les vaisseaux, proviennent de sources m u ltip le s ,
savoir : 1° des deuxième, troisième, quatrièm e, cinquième et sixième in te rco sta u x ;
2° de la branche sus-claviculaire du plexus cervical ; 3° des branches thoraciques
du plexus brachial.
§ 4 — RÉGION D IA P H R A G M A T IQ U E
2° Plans constitutifs, musole diaphragme. — Un seul plan, pour ainsi dire, cons
titu e la région diaphragmatique : c’est lo muscle diaphragme, recouvert en partie
par la plèvre et le péricarde sur sa face supérieure, par !e péritoine sur sa face infé
rieure. _
Lo diaphragme, dont l’étude détaillée appartient à l’anatomie deoriptive (voy.
les Traités d'Anatomie descriptive), nous présente, à sa partie centrale, une large
lame aponévrotique, quo l’on compare à un trèfle à trois feuilles, c’ est le centre
phrènit/ne : on lui distingue, on le sait, une base, qui ost postérieure, une foliole
nntérieuro et deux folioles latérales, l’une droite, l’autre gauche. De to u t le pour
to u r do ce trèfle aponévrotique s’échappent des faisceaux charnus qui vont ensuit?,
comme autant ue rayons divergents, chercher insertion sur la paroi thoracique.
Us se term inent spécialement : 1° les antérieurs (faisceaux sternum), sur la base
8IC THO RAX
F ig . 5 0 fi.
I. diaphragme, a ra * 1*, aon piller (lrc il. — £, i^rlcarde. — B, portion Hier* r i nue do la veine cave In fn U u ic . et tt’ . »a
|x<rtlon alMlonilliaie. — 4. poumon droit — f>, t o u r — fl poumon gauche. — ?, p ortion llio ta tlq o e tfe l ' u n i I n * aveo
r, aa portion abdominale. — h. aorte. — 0, par*»! poalcrvurc ilu la m i lle thoracique. — 11), eotoniae. — 11. fote, avec
U', ann llg im ro t n u iK ié ru r delà* In du diaphragme. — it, rate.
sur l’nrcade du carré des lombes, sur l’arcade du psoas, enfin sur la face antérieure
de la colonne lombaire, " -------
Lis faisrenux d’inseition du diaphrogme sur la colonne lombaire constituent les
d< ux pilùrs di(i/./irogniotir/Uft, droit cl gauche. Le pilier droit, le plus volum i
neux dis di ux, se fixa sur le corps dis deuxième et lioisiéme lombaires. Le pilier
RÉG IO NS THO RACIQ UES P A R IÉ T A L E S 817
gauche descend moins bas que le droit : il ne s’attache, en elîet, que sur lu deuxième
lombaire. Sur leur côté externe, ils nous présentent, l’un et l’autre, un p ilie r accès-
sou c qui descend un peu moins bas que le pilier principal ; entre le pilier principal
et le pilier accessoire passent les nerfs splanchniques.
“ te s deux piliers diaphragmatiques, nettement séparés l’un de l’autre dans tout»1
leur hauteur, s’envoient mutuellement au cours de leur ti
motique. En s’entre-oroisant sui la ligne médiane, ces deux faisceaux anastoi
tiques divisent l’espace ovalaire à grand diamètre vertical, que délimitent enti
eux le pilier droit et le pilier gauche, on deux portions constituant • lac une un orilic.
un orifice supéi u ur par lequel passe l’œsoph • un orifice
in férieur qui livre passage à l’aorte, c’est Yorifice aortii/ue
Le diaphragme est un muscle essentiellement inspirateur . quand i! contracte,
il redresse sa courbure et, d’autre part, il élève les côtes sur lesquelles il s’insère
agrandissant ■! içon ! s trois diamètres du thorax. Ses lésions, consécutives
à des maladies du péritoine ou, le plus souvent, de '
matiques), entraînent une gêne respiratoire considerable.
f i t * aortique, ) <r «lu liwu cellulaire lâche, qui se continue en haut avec le tissu
cèîhilâlrv Un WtVtlasffii postérieur, en has avec le tissu cellulaire rétropéritonéal.
AÎTTinv iu Je I’ enflre'aortique, le thorax communique donc franchement avec
nudomen : aussi, r»t-o* le chemin que suivent, parfois, pour j»ns.sj'.r ilatut la cavité
• fiioaunlite, le> istllétHiCms M U t1! IboUunmcnt les aheés par pon»
|8 B o n d . ' la colonne dorsale), nés dans la cavité thoracique.
Otitrc h v oriile» s que nous venons de sitmalcr, la cloison diaphragmatique pré-
____________________ sented’autres points au niveau
desquels sa résistance est m oins
grande q u 'a ille u rs : v o ilà encore
des points faibles, mais des p o in ts
faibles d ’ un nouveau genre. Ces
points faibles se re n c o n tre n t au
niveau de l’in s e rtio n du d ia
phragme sur le p o u rto u r du th o
rax, et ils ré s u lte n t do l ’coarte-
m ent plus ou m oins g ra n d q u i
existe entre deux faisceaux m us
culaires voisins au m om ent où ils
v o n t s’a tta c h e r su r le re b o rd in
férieur de la cage th o ra c iq u e .
Parm i ces h ia tu s m u s c u la ire s , plu s
ou m oins m arqués s u iv a n t les
sujets, nous cite ro n s :
1° L ’hiatus i\ direction sagit
tale, situé entre les doux fais-
coa u i sternaux droit ot gauche,
lesquels, nous' !o savons^ “ vont
s’îïï laohcr~8uFln“ I>iisc~de l’appen
é«r*r dice xiphoide (tlg. 507) ; par son
r1
4» intermédiaire, le tissu cellulaire
L'hift'u» difeptirâfm«tiqu# vu»* «nténaure la lipue |»ré|>(*ricar(li<|UO <1ii médias tin
p u in iillit m iip r It* c o n to u r «lu rvin i'T )
1. iVfr r rl |M , mm rtruk idllrn* — î. |« lit |
nhmm .
antérieur et le tissu cellulaire
•v*»i J , «tftJMlfi nlirviv* «lu — 1 . rmrré iL* I.huIn* — 4 . Ilfis* sous-péritonéal se trouvont en
«••ot atllrt «tu dllpltlomit - b. liniKivrlM' ilr l'hUiullitfll — fi, .. , .
bu«ti* Hain<iuiihr«^îti»iiqii T. l'irvTt iiiuatiguo twiih o i> n u iu iiiirü liftn u ir m o ; 110 lit lû
b IMM> ml LiaiI» —o rl micun H dnuitéué ihtm — 9, «
« •»-. . 1 . ».
Aiktejid.u uorl lldrfrwul Ill, h* , «ii ri* si.ih mue -fiiiiiim p o ssibilité, pom un aheés îu tro *
• ! . - . ( a M L -rm i - I». - o Kt« riin l, de descendre d e rriè re la
li *. «BUU...I i.H.a*in paroi abdom inale a n té rie u re ;
L'hiatu s qui î-epare parfois le» faisceaux c.obIuux des faisceaux s te rn u u x et
su luvéhu duquel lu plèvre et le pent nine sont dire clem ent udossés ;
1° 1.'hiatus qui' l’ un trouve im m édiatem ent en dehors du faisceau de fibres q e i
vient s'attacher sur l'a n ude du psoas, ou un peu plus lo in , au n ive a u de la p a rtie
e x trrn r de l ’an-adc dn'curré de» lombes. O l lù atu», appelé h ia tu s d ia yh ra g m a tiiiu e
(tip. Sos), décrit depuis lonptenq>s par llo v a o im r , par T i i k i l k , par I I k k i b, e tc.,
et signalé de nouveau, dans 1 es derniers tem ps, pHr IU c jlm ie r , p a r T u m t s u et
L b j a h s , est t i e s variable suivant le» sujets ; niais, quand il existo, le oul-du-suo in fé
rieur de la plèvre c trouve directem ent en rap p o rt avec le rein. Nous y re vie n d ro n s
plus loin è propos le 1 dernier organe (voy. t. 11) et nous m on tre ro n s ulors l ’ im p o r-
tanoo île» rapports qu’ il ulTecto avec lu i.
RÉGIONS THORACIQUES PARIÉTALES 8io
Ajoutons, on terminant, que les malformations congénitales du diaphragme
(absence de plusieurs faisceaux musculaire), de mime que les cicatrices résultant
d ’ une blessure du muscle, constituent autant du point» faibles qui peuvent être éga
lem ent le point de départ de hernies diaphragmatiques, congénitales ou acquis* -
m
a. Face supérieure ou convexe. — La face supérieure
ou convexe* (face thoracique de certains auteurs) répond :
/_
1° é sa partie moyenne, aux deux
médiastius antérieur et posté C5
rieur, c’est-à-diro, eu allant
d’avant en arriére, au tissu cellu
«J
il
^î &
laire prépéricardique, an p é r i
c a rd e et au cœur (rappelons-nous C I
que le péricarde lui adhère tl’ uiw
façon intimo), à l ’ œsophage, a •1—
l’aorte ot au tissu cellulaire du •'
7 M
1 f '
inédiastin postérieur ; 2° sur les C I
côtes, aux régions pleuro-pulmo- M j; . * S ‘j
naircs droits ot gauche. Nous ■t- ' ■JV'-;r"T ‘ • t
ferons remarquer, à propos de ce
r , ' ' - : ' 1' . '
dernier rapport, que les deux
Fig. 569. poumons no s’étendent pas jus F ig 57U.
F ig . 571.
Coupe fronlik» du tronc*passant par le cardia, pour m ontrer les rapports du diaphragme (sujet
congelé, segment postérieur de la coupe ) (T.)
I . fin e — t fT ttfc c t u l * riM lU : «le l'eatom ac. — 3. tenophage. — 4. <11 ip h n e m e . a ve c : 4 '. boii c e n tre p h r é n iq u e ; 4 *', s<*8
p i l l f i > ' — &, p o u m o n « Iro tt, avoc §a « e b uu rc I n t e r lo b a ir e . — fl. p o u m o n g a u ch e . — 7, f e u ill e t p a r ié ta l de Ja plèvTC
* » r c 7*. to n fe u lta t v h n * - n d . — â .d ln o t m a lo * (lla p h ra g iim ü q u u d u c fltc d r o i t . — U. ni nu» c o tto -d ln p h rA R n * a tlq u o ( lu c ô té
n o c lu v • 10. c * b iit I p a n il p o ite rie u ru d it* v e n tric u le * ). — 11, c a v ité d u p e r ia y d e . — 12, ra te . — 13. p a n cré a a . — 14
p ortion d escendante d u d u o d é n u m , avec 14’ , t a p o r tio n a ace ud u nte . — II». c ô lo n (Ic A c c m liu it. — 10, aiwcM grêlcw . —
1T, ve ine cave In fe rie u re . — 1S. vu lne v « n u -h é p a tiq u e *.— lü . a o rte a b d o m in a le . — 20. m u te le g ra n d d e n te lé .— 21, m u a c lo
grand doraal.
C V l. C m . C v m , Q x . C r . C ln . d it e in r . se p tiè m e . h u itiè m e , n e u v iè m e , d ix iè m e e t onzJèmu c f lt e t .
La cavité thoracique, sur 1p sujet revêtu de scs parties molles, nous présente exac
tement la même configuration générale que sur le squelette : c’ est encore ic i une
sorte de tronc de cône, dont la grande base,* oblique en avant et en haut, répond à
la cavité abdominale, et dont la petite base, oblique en avant et en bas. se continue
avec le cou.
Elle est nettement délimitée, sur to u t son pourtour, par des régions déjà connues :
en avant, par la région sternale ; en arrière, par la colonne vertébrale et la région d o r
sale ; latéralement, par la région sterno-costale et, en dehors d’elle, por la région du
creux de l’aisselle. Des deux orifires que présente la cavité thoracique sur le sque
lette, l’inférieur est ferme par le diaphragme qui, comme nous l ’avons vu, constitue
la région diaphragmatique ; l’orifice supérieur, largement ouvert, est traversé par
une foule de formations, morphologiquement très différentes, qui, du cou, descen
dent dans le thorax ou, vice-versa, remontent du thorax vers les régions du cou.
O qui frappe tout d’abord quand on jette les yeux sur la cavité thoracique, c’ est
l’énorme saillie que fuit, en avant, la colonne vertébrale. Cette colonne cloisonne
ainsi, dans sa purtie postérieure to u t au moins, la cavité thoracique et la divise
en deux euvités secondaires latérales. Chacune do ces cavités loge le poumon cor
respondant.
Mais les deux poumons, avec la plèvre qui les enveloppe, ne sont pas en contact
immédiat sur lu ligne médiane. Ils sont séparés l’ un de l’ autre par toute une série
d’organes, fort importants, q ji se placent entre la colonne vertébrale et. le sternum
et dont l ’ensemble constitue le mediaslin.
Nous pouvons donc distinguer, dnns la oavité thoracique, trois régions :
1° Deux régions latérales, l ’ une droite, l ’autre gauche, que nous désignerons
6ous le nom de réeions pleuro-pulrnonaires :
2° Une région médiane, intermédiaire aux deux autres, le mèdiustin.
AnTICLE PHEMIEH
R É G IO N S P L E U R O -P U L M O N A I RES
§ 1 — PLÈVRES
1° Feuillet viscéral. — La plèvre viscérale <u pulmonaire ffig. 572) présente une
disposition qui est des plus simpli EU ■nt urc 1" p< limon dans toute
A B C
Rapports de In plèvre avec le poumon p c h im n iiq u r) ; A, coup" frontale passant en avant Un Iule ;
B , coupe frontale.passant par le hilo et le ligament triangulaire ; C, D, E, trois coupes horixontnles,
passant la première au-dessus du hile, la seconde nu niveau du hile, lu troisième au-dessous du hile
(par ce, d d et te dans lu ligure B).
1. plèvre costale. — 2. plèvre d iaphnm m iiU iiue. — 3, plèvre îuédluatlue. — 4. plèvre viscérale,
fi, plèvre itu pèvlicule. — 0 e t 7. lig u m e ul Irln im u lu lte du poumon.
mon d’une façon jntimo, d’une façon si intime qu’il est impossible de I on sépa
rer par la dissection. Cotte
adhérence est assurée
par une mince couche de
tissu cellulaire, le tissu
sous- pleural; lequel se
continue dans les espaces
interlobaires avec le
tissu cellulaire du pou
mon : elle nous explique
pourquoi les lésions p ul
monaires ont, presque
toujours, un retentisse
ment plus ou moins pro
noncé sur la plèvre.
828 THORAX
F Itf. 577.
Projection, M ir lu pnrui Ütorariquc antérieure, de la plèvre, du poumon et des scissurtM
interlobaires (schéma im ité de M ercbl .)
La plèvre cet ou ra w . le pouintm e»t en rla lrO .
a. ecUiure la le rla tiv lro g tu a lie .— b. edv-uro Inte rlo b aire obliqu é d ro ite . — c, ecleaure h o rlio u ta lu d ro ite . — d. d \ lo be
u lè rlcu r daa poum on* ( a u r iu e t d r o l l — /. lobe m orun d u poum on d ro it. — k. k', eul-de-Kac a n te rie u r do la p lèvre
n t u h a a t du la plèvre d ro ite .— ». # \ lobe aupérleur de» pouiuoue gauebe e t d ro it. — g, g ', rul-do-eao In té rie u r de la p lè r re
gaucho e t de la p iè tre d ro ite .
Fig- 578.
Projection sur la paroi thoracique postérieure, de la plèvre, du poumon et des scissures
interlobaires (schéma imité de M e i iï e l ).
(Pour. U U^untlc, voy. ri*. 677.)
d ’un sablier si l’on veut, ou mieux de deux triangles opposés par le sommet. L ’aire
du triangle supérieur est occupée chez l’enfant par le thymus et, chez l ’adulte,
par la mass*; cellulo-ndipeuso qui remplace cet organe ; l’aire du triangle inférieur,
le plus grand des deux triangles, répond au péricarde qui se trouve uinsi, à ce niveau,
directement au contact du plan coslo-slernal. Nous retiendrons plus loin (p. 854)
sur ces rapports. Disons, dès maintenant, que, en raison des variations fréquentes
RÉGIONS PLEURO PULM ONAIRES 831
et étendues que subissent dans leur tra je t les culs-de-sac antérieurs de la plèvre,
su rto u t le cul-de-sac gauche, la s itu a tio n et les rapports de ce trian gle in te r-p b u ro -
péricardique avec la paroi costo-sternale ne sont pas tou jou rs ceux que nous venons
d ’in diq ue r. Les chiffres précédemment donnés ne peuvent avo ir, ic i comme ailleurs,
une exactitude m athém atique : ils ne représentent qu’ une moyenne.
d’ un sablier si l ’on veut, ou mieux de deux triangles opposés par le sommet. L ’airo
du triangle supérieur est occupée chez l ’enfant par le thymus et, chez l ’adulte,
par lo masse cellulo-adipeuse qui remplace cet organe ; l ’aire du triangle inférieur,
le plus grand des deux triangles, répond au péricarde qui se trouve ainsi, à ce niveau,
directement au contact du plan coito-sternal. Nous revendrons plus loin (p. 854)
sur ces rapports. Disons, dès inointenarit, que, en raison des variations fréquentes
RÉGIONS PLEURO PULMONAIRES 831
et étendues que subissent dans leur trajet les culs-de-sac antérieurs de la plèvre,
surtout le cul-de-sac gauche, la situation et les rapports de ce triangle inter-pleuro
péricardique avec la paroi costo-sternale ne sont pas toujours ceux que nous venons
d’indiquer. Les chiffres précédemment donnés ne peuvent avoir, ici comme ailleurs,
une exactitude mathématique : ils ne représentent qu’une moyenne.
B. C o l s - d e - s a c p o s t é r i e u r s . — Les culs-de-sac postérieurs (fig. 578) résultent,
nous le savons, de la réflexion d’arrière en avant de la plèvre costale sur la face
latérale des corps vertébraux. Leurs variations sont moins fréquentes que celles
des culs-de-sac antérieurs. Ils affectent avec l’œsophage et l’aorte des rapports qui
ont, au point de vue des voies d’accès sur le médiastin postérieur, un grand inté
rêt pratique. Pour éviter des redites inutiles, nous les étudierons avec l’œsophage
et l ’aorte (voy. p. 900).
C. C u l s - d e - s a c i n f é r i e u r s . — La ligne suivant laquelle se réfléchit la plèvre cos
tale pour passer sur le diaphragme (fig. 577, 578, 579, 580) est à peu près la même
pour le côté droit et pour le côté gauche ; elle descend seiüement un peu plus bas
de ce côté.
Elle comnèence, en avant, au niveau du septième cartilage costal, où elle conti
nue la ligne du cul-de-sac antérieur correspondant. De ce point, situé à 15 m illi
mètres environ en avant de la septième articulation chondro-cosLde, elle se dirige
(en suivant un trajet d’abord oblique, puis presque horizontal), vers la onzième
côte, croisant, dans son trajet, le huitième cartilage costal à 7 millimètres en avant
do la huitième articulation chondro-costale, les neuvième et dixième côtes à 10 m il
limètres en arrière des neuvième et dixième articulations chondro-costeles. Elle
atteint la onzième . ôte en un point situé à 10 ou 11 centimètres de la ligne médiane
ou encore, d’après M o n o d et V a n v e r t s (1897), à 20 millimètres de l ’extrémité ante
rieure de la côte ; c’est en ce point que le cul-de-sac inférieur présente sa partie la
plus déclive. De là, le cul-de-sac devient légèrement ascendant ; il rencontre la dou
zième côte à 8 ou 9 centimètres de la ligne médiane, croise obliquement sa faoo
interne et, abandonnant son bord inférieur, il vient se terminer sur le rachis au
niveau du bord supérieur de la première vertèbre lombaire. II est, à e niveau, con
tinué par le cul-de-sac postérieur.
Le cul-de-sac inférieur déborde donc, en arrière et en bas, la douzième côte do
1 centimètre à 1 centimètre et demi, affectant ainsi, avec les muscles de la région
lombo-iliaque, des rapports dont nous montrerons l’inconvénient au point de vue
opératoire quand nous étudierons la région du rein (voy. t. II). Ajoutons, on te r
minant, que le traje t du cul-de-sac inférieur est, lui aussi, sujet à de nombreuses
variations. Il s’arrête parfois au bord inférieur de la douzième côte. Par contre,
P ansch l’a vu descendre plus bas qu’à l’ordinaire, jusqu'à l’apophyse transverse de
1j première lombaire et même jusqu’au bord inférieur de cette vertèbre.
Ces adhérences pleurâtes s’observent très souvent, ce qui s’explique sans peine,
si l ’on songe à la fréquence des affections pulmonaires, en p a rticu lie r de la tu b e r
culose, et è leur retentissement presque constant sur la plèvre. Lim itées d ’ordi
naire. divisant quelquefois la cavité pleurale en des cavités secondaires, où peuvent
sc développer des pleurésies enJkvstées (fig. 581, C), à physionomie clinique spé
ciale {pleurésies mediasline, diaphragmatique, interlobaire), les adhérences sont
parfois étendues à la totalité de la cavité pleurale, qui, de ce fait, n’existe plus (sym
physe pleurale). Le poumon, en pareil cas, adhère ù la paroi thoracique, d’ où, on le
conçoit, une gêne considérable dans la respiration.
La cavité pleurale ne devient véritablement réelle qu’à l ’état pathologique, lors-
C.
I<a cavité pleurale é l’état normal et à l’état pathologique. Coupes frontales schématiques du thorax
représentant : A. lu cavité pleurale !t l'étal normal ; B, la cavité pleurale dans le cas d’épanchement
total ; C, la cavité pleurale dans le cas d’épanchements enkystés.
l.te o U Itt ie*rii'Ltl «le U piètre. — I ’ . §nn feuillet viscéral. — 2. ad&mre iutcrlobairo. — S. iluun couto-dlaphra^m i
Utjtie. — 4. p iru l UioraHque. — 5. poumon. — d. illnpLnurmc. —» 7, foie. — fl. pleuréale totale. — 9. plotir& le enkystée
m èdU eünale. — 10. pleurale enkyitee Inierlult&lrc — 11, adhérence unissant le feuillet rlic é ra l e t pur conséquent le
poumon au feuillet p&rièul. — 12. petit épanchemeut cnkrM r. — 13, pleurésie enkystée diaphragmatique*.
KU 682.
Schéma destiné h montrer, sur une coupe h o riz o n ta le du thorax, les doux méthodes o p é ra to ire - n t ’-ise-.-a c- r ;u-r :
les o m p y è m c s ch ro n iq u e --.
A . la c a v ité p le u ra le p a th o lo g iq u e a v a n t le tr a ite m e n t : le poumon e s t re fo u lé contre le ra c lu s et enipéché de venir au
c o n ta c t do la p a ro i th o ra c iq u e p a r un e épalsae fausse m e m b ra n e .
B , la m êm e c a v ité après la d é c o rtic n tlo n p u lm o n a ire de D e lo r m e ; la fausse membrane a yan t été enlevée lia tu - he
rc p re s a id e e a u r ia (In u re A ; In d iq u e de q u e lle fa ç o n ), le p o u m o n se d ilu te e t v ic u t a u c o n ta c td e la paroi th o ra c iq u e , c o m b la n t
a in s i lu c a v ité ..
' O. la c a v ité p le u ra le p a th o lo g iq u e a près la th o ra c o p la s tie ; le s q u e le tte de la p a ro i th o ra c iq u e a y a n t é tc réséqué, la i or .
p o u t sa d é p rim e r e t v e u tr a u c o n ta c t d u pou m oD . s u p p r im a n t a in s i la c a v ité .
1, c a v ité p le u ra le p a th o lo g iq u e . — 2 . p o u m o n , 3. fausse m e m b ra n e . — 4. p a ro i th o ra c iq u e - 5. r a c h is .— 0. p o in te de
l ’ o m o p la te . — 7. cœur.
"a
m e n t, dans les pleurésies gauches, le cœ ur déplacé au p o in t que, pa rfo is, sa pointe v ie n t b a ttre tu
n ive a u du m am elon d ro it. D ès q ue Pépanchom ont a tte in t t.800 gram m es (D iE ta A y o v }, ces phéno
mènes de com pression se p ro d u is e n P T iT ra u l alors,"sans ta rd e r, p ra tiq u e r la thoracentèse, c’est-à-dire
p o n c tio n n e r et v id e r la p lèvre, car la m o rt su b ito du m ulade, on le s a it, est en p a re il eus p a rticu liè re m e n t
à redoutor.
Lorsque le contenu pathologique de lit plèvre est évacué par le chirurgien, ou bien se résorbe de
lui-môme, lo poumon so dilate pou à peu et arrive bientôt au contact des parois de sa loge : la cavité
plourale est redovonue virtue lle ot la guérison peut s’obtonir. Mais il arrive parfois, à la suite de certaines
pleurésies purulentes, que lo poumon rétracté et souvent englobé par des fausses membranes qui lui
form ont une sorte do carapace résistante, ne puisso plus se d ila te r pour venir au contact de la paroi
thoraciquo (llg. 582, A) : lu cavité pathologique do la plèvre persiste alors indéfinim ent (fistule pleurale)
avec ses inconvénients et ses dangers à moins que le chirurgien ne puisse obtenir, par une opération,
l'nccolem ont do ses parois. Nous rappellerons, à ce propos, que deux méthodes opératoires perm ettent
d ’a rriv e r à ce résu ltat : i ’ uno (llg. 582, C) s’adresse à la paroi thoracique, do nt on résèque.le squelette
pour la rendre dépressible et lu i permettre d 'a lle r ju sq u ’au poumon rétracté, c’est l’opération de G a y e t-
J5stÏT*'nÏ)Ï7i et sos dérivés ( thoracoplastie ) ; l ’autre (llg. 582, B) s’adresse au poumon que l ’on décortique
do su carnpaco résistante, pour lu i permettre de se d ila te r ot d’aller jusqu'à la paroi thoracique : c’est
la décortication p u lm o n a ire de D b lo h m e . Cette dernière opération est l'in te rve n tio n idéale, en ce sens
quo non seulement elle amène lu guérison do lu fistule pleurale, mais encore elle rend au poumon toute
sa capacité respiratoire, ce que no fa it pas la thoracoplastie, laquelle laisse ce viscère plus ou moins
ra ta tin é et souvent atélectasié, (nauflbant par conséquent pour l ’acte respiratoire
L 'o p é ra tio n de Delorme devra donc être préférée t\ lu thoracoplastie toutes les fois que au cours d ’une
A N A T O M IE T O P O C U A P IIIQ U K . ---- T . I , 4" É D IT . 53
834 THORAX
intervention oiilreprise pour guérir uno vaste cavité d’ompyèmc chrouique, on aura remarqué que la
■uembrano, incisée au besoin eu plusieurs points, peut sc séparer du poumon, Il convient d’ajouter,
toutefois, qu’elle s’accompagne d’un shock opératoire plus grand que la thoracoplastie, et qu’cllo n’osl
pas applicable aux cas où le poumon présente-des lésions tuberculeuses : dans ces cas, on cfTot, le pou
mon no so laisse pas décortiquer ou, si la décortication reste possible, ne se laisse pas dilater.
§ 2 — POUMONS
Lès poumons sont les organes essentiels de la respiration : c’est dans leur épais
seur que se produit l’hématose, c’est-à-dire la transformation du sang veineux en
sang artériel. En communication large et permanente avec l’extérieur, ils recèlent
normalement de nombreux microbes que leur apporte l ’air inspiré. Ces microbes,
qui peuvent devenir pathogènes à un moment donné, jouent un rôle considérable
dans la pathogénie médicale et chirurgicale du poumon.
tapisse. Il est d'une coloration gris rosé chez les sujets jeunes, d’ une coloration gris
ardoisé et même brun noirâtre chez les sujets âgés. Le changement de coloration
du poumon tient, à ce fait, qu’â p a rtir de trente à trente-cinq ans, il se forme à sa
surface des dépôts d’une matière noire, provenant des poussières charbonneuses
entraînées par la respiration. Cette matière peut', chez les sujets exposes à respirer
Outre les lobules pulmonaires, form ations essentielles du poumon, nous rencon
trons encore, comme éléments constituants de cet Organe : 1° les ram ifications bron
chiques (arbre pulm onaire) ; 2° des vaisseaux : 3° des nerfs. Nous les décrirons plus
loin.
L 'existe n ce , dans- le poum on, desa-éilé-- lobulaires rem plie- d ’a ir nous explique o -rln in r-
priétés du tissu p u lm o n a ire , p r o p r ié t é qui d istin g u e n t nettem ent le poumon de tou- les autres
viscères. On s a it, on cfTct, que le p o u
m on est m ou, q u ’ il se laisse d é p rim e r JO
avec la p lus grande fa c ilité : on sa it
aussi q u ’i l crépite lo rs q u ’on le presse
fo rte m e n t entre les do ig ts ; ou s a it,
enfin, q u ’ i l e s t léger e t q u ’ il surnage,
lo rs q u ’on le je tte dans l ’eau. La preuve
que toutes ces propriétés du tissu p u l
m onaire s o n t bien dues à la présence
de l ’ a ir contenu dans les lobules, c’est
que, dans les cas où ce contenu se trouve
m odifié, lorsque, p a r exem ple, le lobule
est re m p li de sécrétions pathologiques
Comme dans la pneum onie, le poum on
d e v ie n t ferm e, ne crépite plus e t ne
surnage plus quand on le plonge dan?
l ’eau. Une a u tre preuve encore nous est
fo u rn io p a r les caractères q u i d is tin
g u e n t le p o u m o n d u fœ tus, dans leque
l ’ a ir n ’a pu pénétrer, du po u m o n du
n o u v e u u -n i, q u i a vécu e t respiré quel
que te m p s : ta n dis que le p re m ie r est
ferm e, dé p ou rvu de c ré p ita tio n o t q u ’ il
tom be au fond de l ’eau, le poum on de
l ’o n fa n t q u i a respiré a toutes les p ro
p riétés du poum on n o rm a l. On com
p re n d l ’ im p o rta n c o de ces notions au
p o in t do vuo m édico-légal, puisque
grâce à elles, il est possible d ’a ffirm e r,
dans un cas où l ’ on soupçonne l ’ in fa n
tic id e , que l ’e n fa n t est m o rt-n é ou, au
F l* . 58t.
c o n tra ire , q u ’ i l a respire1 e t, p a r consé
S chém a m o n tra n t la d is iK c d tio n tl*un lo b u lo pulxnou& irv (T).
q u e n t, q u ’ il est né viable.
Nous n ’ avons pas h fa ire ic i la des 1, vestibule . 2. ca n a u x a lv é o la ire * ; 3 , In fu n d ib u la ; 4. alvé o le d ‘ un
acinus p u lm o n a ire , rtiîT è fa c e eirertfflS fT — î \ v e s tib u le ; 2*. c a n a u x a lv é O '
c rip tio n du lo b u lo p u lm o n a ire , d o n t 1a l res ; 3 \ In fu n d ib u la ; a lv é o le d ’ uu a d m is v u en coupe. — 6. bronche
l ’étude a p p a rtie n t à l ’a n utom io descrip In tr a - lo b u la ire .— 0. bronche te rm in a le .— 7. ram eau de l ’ a rtè re p u lm o
tiv e (voyez les T ra ité s d 'a n a to m ie des n a ire .— 8 . réseau capillaire des alvéole*. — 0. ra c in e d e là veine p u tin o
n a lic. — 10. veine p u lm o n a ire .
c rip tiv e ). Nous rappellerons seulem ent
que le lo b u lo est c o n stitué p a r la réu
nio n d ’ une cortuinu q u a n tité d ’n ciu i (flg. 584), m esurant chacun - à il m illim è tre s dans Unis lo> sens,
et quo cos a c in i (q u i par groupes do 3 ,4 ou 5, vie n n e nt s’o u v rir p u r les con duits alvéolaires dans le ves
tib u le te rm in a n t lu bronche acineuse) soiçt, comme les conduits alvéolaires du resto, tapissés pur les
alvéoles p u lm o n a ire s . C’est duns les alvéoles que se passe le phénomène do l'hém atose.
A jo u to n s quo chaquo m aladie du poum on, s u iv a n t la rem arque de D ie u la f o y , intéresse à sa manière
les alvéoles, les a c in i, les lobules. Dans lu pn e u m o n ie , le lobulo est rem p li p a r un exsu d ât très riche en
d b rln e , e t c’est <4 la s a illie que fo n t ù la surface de section du poutribn les a cin i ainsi distendus q u ’est
d ù l ’aspect g ra n u le u x de l ’ h é p a tisa tio n rouge. Dans l'em physèm e, le lo b u le est diste n du au m axim um
e t los cloisons in le ru lv é o la ire s sont so u ve nt atrophiées et même perforées. Dans la sclérose p u lm o n a ire ,
les alvéoles e t les a cin i sont on p a rtie ôtoulTés p u r le tissu c o n jo n c tif transform é q u i les entoure. Dans
la tuberculose p u lm o n a ire , les purois de l ’alvéole, les parois des p e tits vaisseaux e t des ram ifications
bronchiques prennent p a rt ù la fo rm a tio n des g ra n u la tio n s tuberculeuses.
Sită THORAX
3" Rapports. — Le poumon est en rapport intim e avec les parois de la cavité
thoracique (tig. 583); il n’en est séparé, en effet, quo par la cavité pleurale. Cette
cavité étant virtuelle à l’état normal, il en résulte, d’ une part, que le poumon se
trouve étroitement appliqué contre le feuillet pariétal de la plèvre, d’autre p a rt
que ses rapports sont à peu près exactement ceux de la plèvre pariétale elle-même.
Ces rapports ont été déjà décrits plus haut. Nous nous contenterons donc ici de les
signulex très brièvement en commençant par le sommet.
a. Sommet. — Le sommet du poumon est arrondi. Il répond à l’ orifice supérieur
du thorax et déborde en haut do 20 à 25 millimètres la partie antérieure de la première
Fi«. 585.
Les deux coupoles pleurales, vues d’en bas, uprès ablation des poumons et section transversal®
du thorax passant par ln troisième vertèbre dorsale.
1, [k m U ( it tissu c rih d a ire soiw -cutané. — 2, nran.1 p e c to ra l. — 3, s te rn u m . — 4. tro is iè m e v e rte b re d o rs a le . —
6. prem ier* oOt*. — ». m incie» « t vaisseaux In te rc o s ta u x . — 8. coupole p u lm o n a ire d r o ite . — B. co u p o le p u lm o n a ire
souche, — 10, trachée. — 11, osiophM O. — 12. p o rtio n d ro ite supé rieure de la rujsso a o rtiq u e , avec 1rs o r if lc is des t ro is
Ira n m q u i en p a n e n t U ous-clavtèrn ira a c lir. c a ro tid e p r im itiv e s a u rh e , tro n c b ra c h io cé p h a liq u e ). — 13. e x tr é m ité
supérieure de 1» r v lm ra re supérieure «vec lo» o rific e * do» deux tro n c s v e litc u x h ra c h lo -c é p lia llq u c » e t de la v c ljie
m siiuoalre In te r n e . — i t , .vrU.ro e m rt-c ta v lé re .— 11. velue a o u a -rta rl& v — lf l, 10’. vaisseaux m a m m a ire s In te rn e s
d ro its e t caurties. — 17. W Û m In U r c m t a lt supérieure. — 18, 18’ . p ne um o traslriq ue d r o it e t s a u rlio . — 10, 10’ , r é c u r
re n t d r o it e t «auche. — 30. SO', p h rénique d r o it e t s a u rlic . — 21, 21‘ 'r m p a th tq u c d r o it e t s a u rh e . — 2 2 . c u n a l th o r s -
rtqa e. — 3. Uasu r tllu lo -a illp c u x du n iM Ia s Itn .
Celle localisation d e là tuberculose dans le som m et du poumun reco n n a îtra it po u r causa, d ’après
F»*um>(UKI2), on rétrécissement de l'orifice supérieur du th o ra x, consécutif lui-m êm e à un a rrê t de
développement et i une ossification prématurée du p re m ie r cartilage costal (p. 778). Lo som m et du
poumon, enserré, élrauttlé dans un orifice thoracique devenu tro p é tro it el tro p rijţide, a u ra it son e xp a n
sion inspiratoire, sa circulation sumruino et ly m p h a tiq u e nolablornont dim inuées, toutes co n d itio n s,
qui, on le s a il, favorisent lu localisation e t lo développement do lu luberculoso.
De fu it, B xcN E itT rn (1911) a pu, en réalisant artificielle m e n t chez le lu p in un rélrêcissw nont de
l ’oriftee supérieur du thorax, reproduire, cher, cet anim al, la localisasiun élective du ba cille de Koch
sur le sommet du pouinou. Ainsi so tro u ve ra it Justifié le conseil donné par F iie u m d do p ra tiq u e r la
RÉGIONS PLEURO PULMONAIRES 839
résection d u p re m ie r c a rtilag e cristal chez les sujets a tte in ts de tuberculose du som m et é t présentant
des signes de sténose de l ’ orifice su p é rie u r du th o ra x. Ce conseil n ’a guère été s u iv i ju s q u ’ ici q u 'u n to u t
p e tit nombre do fois (8 observations relevées p a r M o d b , en 1910) e t à l ’étranger seulem ent.
E lle est profondément excavée, surtout du côté gauche, où elle «e moule sur la con
vexité du cœur ( lit du cœur).
A la réunion de son quart postérieur avec ses trois quarts antérieurs, ù peu près
à égale distance du sommet et de la base, cette face livre passage aux ramifications
du conduit aérifère, à l ’artère pulmonaire et aux veines de meme nom, à l’ artère
et aux veines bronchiques, à des vaisseaux lym phatiques et à des nerfs. Tous oes
organes, dans leur ensemble, form ent un volum ineux paquet que l’ on désigne sous
le nom de pédicule du poumon.
Lo point do la face interne du poumon, pur où ils pénètrent dans lo viscère ou
S', o THORAX
on surfont, porto le nom do hile du poumon : c’esl une sbrle dVxoavation, ovalaire
uu rectangulaire du côté droit (fig. 586), en forme de raquette à queue inférieure
du côté gauche (fig. 587), qui mesure en moyenne 5 centimètres de hauteur sur
3 centimètres de largeur el 1 centimètre et demi de profondeur; elle est comprise
entre un plan horizontal passant par le bord inférieur de la 6° côte et un plan égale
ment horizontal passant par le bord supérieur de la 4e côte.
Au niveau du hile, on le sait, la plèvre pariétale se réfléchit pour se continuer
avec la plèvre viscérale/
d. Face externe. — La face externe, convexe, lisse et unie, répond, dans toute
son étendue, ft la face interne de la paroi costale (fig. 547), au travers do laquelle
le poumon peut être facilement blessé. Nous avons insisté, en étu dia nt la cage th o
racique, sur la protection relative que cette dernière fournissait aux organes con
tenus dans son intérieur ; nous n’ y reviendrons donc pas ici. Nous ajouterons seule
ment'’, qu’en raison de 1p structure du poumon, on s’explique nettem ent pourquoi
les blessures de cet organe s’accompagnent souvent d ’un épanchement, à la fois
sunguin et gazeux dans la cavité pleurale (hemo-pneumothorax). Nous ajouterons
encore que cet hémo-pneumothorax, s’il est inoculé par des germes venus ordin aire
ment du poumon lui-même, se transforme en épanchement purulent, con stituan t
alors le pyo-pneumothorax.
e. Bords. — Les trois bords du poumon se distinguent en postérieur, antérieur,
inférieur. De ces trois bords, le postérieur, épais et régulièrement arrondi, re m p lit
complètement le sinus costo-vertébral. L'antérieur et Vinfcrieur, minces et la m e lli
formes, pénètrent dans les culs-de-sac correspondants de la plèvre, mais, à l ’inverse
du précédent, ne les remplissent pas com plètem ent du moins dans les conditions
de la respiration normale. I l en résulte que les bords du poumon et les culs-de-sac
de la plèvre ne se correspondent pns exactement et que, entre le fond des culs-de-
sac pleuraux antériour et inférieur et les bords correspondants du poumon, il existe
une portion de la cavité pleurale qui, normalement, n’est pas en contact avec le pou
mon, autrement d it est inhabitée.
Ş) Le bord antérieur gauche se comporte comme celui du poumon dro it, jusqu’ à
l ’a rtic u la tio n sternale du quatrième cartilage costal. Mais, arrivé là, il se porte en
dehors, puis en bas et en dedans, form ant ainsi une large échancrure à concavité
interne. C’ est l'échancrure cardiaque, ainsi appelée en raison des rapports qu’elle
présente avec le péricarde et le cœur. Celte échapcrure est très variable suivant les
sujets : sa corne supérieure répond ordinairem ent à l’extrém ité interne du qua-
\ trièm e cartilage costal ; sa partie moyenne croise le 4e espace intercostal un peu
en dehors de la ligne réunissant les 4e et 5e articulations chondro-costales ; sa
corne-inférieure, enfin, croise le sixième cartilage costal à sa partie moyenne. Au
delà de ce dernier point, le poumon gauche suit de nouveau un tra je t analogue à
celui du poumon d ro it.
B. Bonn i n f k m e i i b . - - I.e bord inférieur des poumons (fig. 579, 580, 588), envi
sagé pendant l ’expiration, suit le même tra je t à droite et à gauche, avec cette t'iffé-
F ig . 588.
Projection, s u r In paroi thoracique postérieure. île In plèvre, d u poumon et des secures interlobaires
(Schéma imité de M e b k b i .).
(Cour In létieinlu. voy. fltf. 5'71-
ronce, cependant, que celui du côté gaucho descend un peu plus bas : il se dirige
presque horizontalem ent en dehors pour ab o u tir à la tète de la onzième côte.
A u niveau de la ligne axillaire, la distance qui le sépare du fond du cul-de-sao
pleural, ou, si l ’on veut, la hauteur de lu portion inhabitée do la plèvre, est de 7 à
9 centimètres. Au moment de l'in spira tion , le bord inférieur du poumon descend
1^2 THORAX
dims ic sinus costo-diaphragmatique, ma>s sans atteindre son fond (sauf ie cas
d’inspiration forcée) : lu distance qui l ’on sépare alors, mesurée au niveau do la
ligne axillaire, est de 3 à 4 centimètres.
Ajoutons que la situation du bord inférieur du poumon par rapport à la paroi
thoracique varie suivent l ’Age du sujet. C’est ainsi que, d’après C. S chm idt, ce bord
inférieur considéré au niveau de la ligne mamillaire répondrait : chez l ’enfant et
jusqu'à dix ans, au cinquième espace intercostal ; de d ix à quarante ans, à la sixième
•x'te, plus rarement au sixième espace intercostal ou à la septième côte.
commode quoique moins sûr) une ligne horizontale passant par le mamelon chez,
l’ homme, leur sert de lim ite respective.
S) Latéralement et à droite, le lobe supérieur, l ’origine du lobe moyen et le lob<
inférieur sont en rapport avec la paroi costale : le lobe supérieur se trouve au-dessus
du point où lu ligne axillaire crpisc la quatrième côte, le lobe moyen en avant de
ce point, le lobe inférieur au-dessous.
c) Latéralement et à gauche, le lobe supérieur et le lobe inférieur répondent
la paroi thoracique : ici encoro la quatrième côte, au niveau de la ligne axillaire,
peut être utilisée comme point de repère; ce qui est au-dessus et en avant d’olb*
appartient au lobe supérieur ; ce qui est au-dessous et en arrière, au lobe inférieur.
i '
5° Pédicule du poumon : bronches, vaisseaux et nerfs. — Le pédicule d i li
mon, nous l’avons vu, est constitué par la bronche, les vaisseau < pulm onaire, bs
vaisseaux bronchiques et des nerfs. Tous ces .organes sont situés tout d’abord duns
le médiaslin, où ils sont unis les uns aux autres par un tissu cellulaire ronfetm
des ganglions. La plèvre leur forme un manchon séreux au moment où ils abord i
le hile du poumon. A ce niveau, ils occupent la situation suivante (ûg. 5S6, et .'.>7;
les divisions de l’artère pulmonaire sont placées au-devant nu un peu au
de la bronche; les veines pulmonaires sont également au-devant d la b m i I
mais sur un plan un peu antérieur et inférieur à celui q u ’ occupe l ’artère ho mon \ a ;
quant aux vaisseaux bronchiques et aux nerfs, ils chem inent sur la face [> ■ n un-
du conduit aérifère.
A . B r o n c h e s i n t r a p u l m o n a i r e s . — Chaque bronche intrapuluu au
souche d’ AEBY pénètre dans le poumon au niveau du hile et le p.u-courî d a I
plus grande partie de son étendue, en se dirigeant obliquement d. haut a ; d
dedans en dehors et d’avant en arrière. Elle diminue de calibr au fur i à
qu’elle descend, mais elle conserve toujours son individualité, du moins jusqu'au
voisinage de sa terminaison.
a. Mode de ramescence. — De cette bronche-souche se détachent, non pas par
dichotomie, mais à la manière do collatérales (fig. 589), des bronches plus petites,
lesquelles, à leur tour, se ramifient de la même façon jusqu’aux divisions ultimes
qui aboutissent aux lobules (bronches lobulaires) et aux acini (bronches acineuses).
Les bronches volumineuses qui se détachent de la bronche-souche sont dites
collatérales primaires ; les autres, suivant leur origine, prennent le nom do colla
térales secondaires, collatérales tertiaires, etc. Nous ajouterons que la première colla
térale primaire pour le poumon gauche, les deux premières collatérales primaires
pour le poumon droit, naissent d’ordinaire dans l’excavation hilaire (voy. pour
plus do détails les Traités d'anatomie descriptive).
Los bruits d’auscultation pulmonaire so propagent le long de l ’arbre bronchique
dans lo sons du courant d’air inspiratoire. Il on résulte que, lorsqu’on cherche è
localiser cliniquement un foyer pulmonaire pour une intervention- chirurgicale,
dans les cas do gangrène par exemple, les signes cliniques conduisent ù viser excen
triquement ( P i e r r e D e lb e t) : on localise trop bas les lésions siégeant au-dessous
du hile et trop haut «elles siégeant au-dessus.
b. Forme. — Les divisions bronchiques intrapulmonaires sont régulièrement
cylindriques. Elles diffèrent sous oo rapport îles bronches extra pulmonaires qui,
on lo sait, sont arrondies à leur partie antérieure, planes à leur partit) postérieure.
Elles en diffèrent encore par la disposition de leurs éléments cartilagineux : tandis
S i'i THORAX
Fi|?.
Modo do ramification de la trachée et des branches.
(, lobe» inperleuT, moron e l Inferieur <lu rx-uinun d ro it. — a', c', lobe* supérieur et Inférieur du poumon gaucho
Uh£hee u lt r t . »»*«■ f . es M fu ru U o n . — '1. bronebe drolle. — 3, broncho «am-hc. — 4. a. a. le* trots bronche* d«
lin U la o d * U faroncb* «trolt* li.f.nlr i t d ro ifn l, U première èpftrlerlellr, le* deux autre* 11) parlèriuUe*. —
7. S. le* d r a i bronches de dleldoo île I» bronche csurfie [bronrMi la ta lrrx nnurl,,i). UniU-a le* deux brp a rté ric llt-a . —
t . u M re pulin maire droite. — 10. srtbre pulmunidre csucUc. — j ] , 11, division» de ce* deux artère*.
Fig. 5‘JO.
Les vaNsoaux pulmonaires, vus sur une coupe trunsversalo du thorax passant iu-des.sus du emur
i {demi-schémutiquf) (T.)
1, canal rachid ien. — 2, apophyae épineuse. — î . ste rn u m . — I. om oplate . — 5. cOte. — tf. In te rc o s ta u x externes -
0’ . in tercostaux Internes. — 7. g ra iu l p e c to ra l.— 8. p e tit p e c to ra l. — 0. p e tit rhom boïde. — 10. tra p è ie — l t . gran.l
dentelé. — 12. sous-scapulalre. — 13. muscles s p lu a u x .— 11, coupe <lu poum on d ro it. — 11'. coupe du poum on gauche
— 15. plèvre p a r ié ta le .— 15’ . c a v ité p le u r a le .— lé . plèvre pulm onaire. — 17. péricarde. — la . m èdlasUn a n té rie u r
— 1 8 ‘ . vaisseaux m am m aires in te rn a s . — 10. mè<Uastln p o s té rie u r.— 20. msophage. — 21, tmrfs pnem uogaairlnnes. —
22, grande veine asygos. — 23. canal th oraciqu e. — 24, 24’ . grand sym pathiqu e. — 2û, orltlc o aorUque. — 25’. a o tt.
descendante. — 20. artère pulm o naire, avec 20‘. «es branches- — 27. 27‘ . tironclies. — 28. veines pulm onaires. — 20. o re ll
e tte gauche. — 30, o re ille tte d ro ite . — S I. ve n tric u le d r o it — 32. velue cave supérieure. J3. 33‘ . uerts phréuiques.
n i . M il.
Nous venons de vo ir que l'embolie pulmonaire est
presque toujours consécutive û une lésion de l'appareil
Schéma «la la d r ru la llr r. aamrulnai deeUné h
veineux. Nous ferons remarquer, à ce propos, que les
m u n tirr te* deux TartéUa d'em bulle. aeineuar
c( artérielle. embolies des autres viscères sont, au contraire, presque
toujours consécutives à uno lésion de l'appareil artériel
(La k e tm ie ■» trouve dana I* texte.)
(endocardite végétante du cœur gauche, aortite, arté-
rite, otc.l. Ainsi, l'embolie qui va oblitérer une artère
cérébrale ol qui donne naissance à l'apoplexie, d l'hémiplégie, d l'aphasie, ou ramollissement du te r
RÉGIONS PLEURO PULMONAIRES 847
ritoire cérébral thrombosé, l ’embolie du rein, delà rate, l ’embolie qui oblilère l ’artère d’un membre
et qui provoque ufle gangrèno consécutive, toutes ces embolies, disons-nous, reconnaissent pour cause
une lésion de l'appareil artériel et non pas, comme l’embolie pulmonaire, une lésion de l ’appareil vei
neux. Le schéma do la cirr.ulation artérielle (en rouge) et veineuse (eu bleu), figuré ci contre, en donne,
la rai'on d’une façon évidente. Sur ce schéma, qui représente le cœur (4 et e), avec, au-dessus de lui.
la circulation pulmonaire (a ) et, au-desşous de lui, la circulation de la tiéte (d), des membres supérieurs
(e), de l’intestin (h), du foie If), du pancréas et de la rate (ţ),des reins (i), enfin des membres inférieurs
( fl, on v o it qu’un caillot provenant do l’ appareil veineux d’une des parties quelconques du corps (1, t',
I*, 1®, 1 " ) aboutit forcément, étant donné le sens dans lequel se fait la circulation veineuse (ce sens
est indiqué par des Dôches), tout d’abord au cœur droit (2), puis finalement au poumon (3 et 4). On
voit, également, qu’un embolus provenant de l’appareil artériel et notamment du cœur gauche (1) ou
del’aortedescendante,peut aller se localiser,du fa it même de la direction que suit le sang artériel, soit
dans le cerveau (II), soit dans les membres supérieurs ( lit ) ; soit dans un des viscères do l'abdomen
U n , I l n i , Ilrv ), soit enfin dans les membres inférieurs ( llv i) , mais qu’il ne peut en aucun cas, aboutir
au poumon.
T u f f ie r ). — Les blessures de la zone interne (fig. 592, 2) sont presque toujours rapi
dement mortelles, en raison des dimensions des vaisseaux lésés et en raison aussi
de l ’infection « massive », qui peut, s’il y a survie, succéder à la lésion des grosses
bronches, lesquelles, on le sait, renferment de nombreux microbes. — Les blessures
de la zone périphérique (fig. 592, 1) sont, au contraire, relativement bénignes : l’ hé
morrhagie qu’entraîne la lésion des petits vaisseaux est peu abondante et se résorbe
d’ autant plus facilement que l’infection est peu à redouter, étant donné le faible
calibre des bronchioles lésées en même temps que les vaisseaux. — Les blessures
de la zone moyenne (fig. 592, 3), enfin, donnent lieu à des accidents hémorrhagiques,
qui, to u t en permettant la survie dans le plus grand nombre des cas, créent des
indications chirurgicales spéciales en raison de l ’abondance de l’ épanchement d’ une
part, et d’ autre part, en raison de sa transformation possible en épanchement puru
lent, sous l’influence des germes venus des bronches lésées.
Nous pouvons résumer tout ce qui précède en disant que, dans les blessures du
poumon, plus la lésion est proche du hile, plus l ’hémorrhagie est grave et plus l ’ in
fection est à craindre.
* A R T IC L E 11
, M l'D I A S T I N
(tîïC IO N M É D IA S F IN E )
presque fatale dans les traumatismes de la région, ce qui nous explique la très grande
gravité que présentent d’ordinaire les blessures du médinstin.
Profondément située entre les deux poumons, recouverte en avant par la région
sternale, recouverte en arrière par la région dorsale, la région médiastine a été,
pendant bien longtemps*, considérée comme inaccessible au chirurgien. Il n’en est
plus de même aujourd'hui, grâce a l’asepsie d’abord, grâce aussi â une connaissance
plus précise de l’anatomie topographique de la région.
Pour prendre une notion exacte de la configuration générale et des limites du
médiastin, il convient de l’examiner sur deux coupes (fig. 593 et 594) : l’une hori-
FV. 593.
1 inédiaslin, vu on coupe horizontale I«e nnkliastin, vu on coupe sagittale
(sch é m atiq u e). {schématique).
A e t A*. mèdlMUn anterieur et luedlaHlu im sUrteur. avec : a. sa paroi «intérieure ; b. an paroi postérieure; c. sa paroi
supérieure. «I, aa paroi Inférieure ; r, e, «a i»arol latérale d ro ite . e \ t \ sa paroi latérale gaudie. — 1. s ternu m .— K, colonne
vertébrale. — 3. dlapUracine. — 4, aKoptiagc. — 5. aorte. — fl, tro nc artériel brachlo-céphallque. — 7, tro nc veineux
braHilo-cuphalIque f fturbe. — 8. 8’ , trachée — 0, 0 \ bronches.— 10. poumon d ro it. — 11. poumon gauche.
à ce que le cœur n’est pas exactement médian mais s'infléchit fortement du côté du
poumon gaucho.
On distingue dans le médiastin deux portions : une portion antérieure, formant
le médiastin antérieur ; une portion postérieure, constituant le médiastin posté
rieur. La lim ite qui sépare l’une de l’autre ces deux portions est un plan frontal
passant par la bifurcation des bronches (fig. 595). Nous n’hésitons pas à recon
naître, avec tous les auteurs, qu’une pareille division est artificielle et qu’elle n’a
vraiment de raison d’être qu’au niveau de la racine du poumon : au-dessus et au-
dessous de ce point, en effet,.les deux portions du médiastin communiquent large
ment entre elles. Nous la conserverons, cependant, non seulement parce qu’elle
facilite la description d’une région qui est des plus complexes, mais aussi et sur
tout parce qu’elle est conforme aux données de la clinique et de la médecine opé
ratoire : les affections médiastinales, on le sait, ont une physionomie clinique spé
ciale, suivant qu’elles ont leur siège dans la partie antérieure ou dans la partie pos
térieure de la région et, d’autre part, les voies d’accès du médiastin postérieur sont
toutes différentes de celles du médiastin antérieur.
SK C TIO N I
M É D IA S T IN A N T É R IE U R
2" Forme et parois. — La cavité médiastine antérieure revêt la forme d’un qua
drilatère irrégulier, évasé on haut et on bas, rétréci au contraire en son milieu, C'
qui l’a fait comparer à un sablier. Nous lui considérons six parois (fig. 594 et 595) :
une paroi antérieuro, uno paroi postérieure, deux parois latérales, une paroi infé
rieure, enfin une paroi supérieure. s
a) La paroi antérieure ou superficielle, légèrement convoxe, répond à l ’espace
qui se trouve compris entre les doux ouls-de-sao antérieurs des plèvres : cet espaci,
en forma de X (fig. 598), est en rapport, en partie avec la face postérieure du stei-
num, on partio aveo les côtes et les cartilages costaux du côté gauche. La paroi
médiastinalo antérieuro, la seule par laquelle le médiastin antérieur se met en rap
port avec l’extérieur, pout être encore appelée la paroi ch irurg ica le du médiastin
antérieur : c’est, en effot, en passant au travers do cette paroi que le chirurgien
aborde les organes contenus dans la région.
852 THORAX
P) Ln paroi postérieure, nous le savons, est incomplète ; elle est seulement repré
sentée par la bifurcation des bronches et, au-dessous do celte dernière, par les liga
ments triangulaires du poumon.
y) Les deux parois latérales, un peu convexes en haut, excavées au contraire en
bas, surtout celle du côté gauche, sont formées par la portion des plèvres rnédias-
tines qui se trouve située en avant du hile du poumon.
8) La paroi inférieure, fortement convexe, répond successivement, en allant
d’avant en arrière : 1° aux faisceaux
du diaphragme qui vont s’insérer à
la base de l’appendice xiphoïde ; 2° à
la'portion de ce muscle qui adhère
au péricarde.
e) La paroi supérieure, enfin, fa it
complètement défaut. Au niveau du
bord supérieur du thorax, en effet,
le médiastin antérieur, oomme nous
l’avons déjà dit, se continue large
ment avec l’espace préviscéral de
la région sous-hyoïdienne, ainsi
qu’avec les doux loges carotidienne
et sus-claviculaire.
Comme on le voit, les parois du
médiastin antérieur, ù l ’exception
de la paroi antérieure, sont consti
tuées par des formations molles et
dépressibles ; de là, l’irrégularité do
1a forme du médiastin à l’état nor
mal ; de là encore, les modifications
Le miWItnshn antérieur, vu sur une coupe considérables que cette forme subit
horizontale. parfois à l’état pathologique (nous
broncha «onl supposée* horisonlu it* : le contenu du rappellerons à ce propos, et comme
rnéiliastin anterieur (coeur et péricarde) a été cn le ié.
A. mcdU'iUn Antérieur. Avec : a. ra pArol Anterieure, tonnée exemple, les déplacements du mé-
\ r le •teniu iu. — b, ha paroi puaUrieure. répondant à la tra -
ùtti et aux «leux bronches. — c, r* ne* deux parnlh Internii"*,
diastin et des organes qu’il ren
formée* k droite et A (taurlio par le poumon et In pl6<rv ;c n
errière des bronche- -»c vole nt l ’ otfuphafre, l ’aorto e t la irrandc
ferme, observés au cours des pleu
UTin*. résies gauches) : de là, enfin les
difficultés du diagnostic des tumeurs
médiastinales, dont le développement vers l’extérieur se trouve arrêté par la paroi
chrondro-sternale, tandis que rien ne s’oppose à leur extension dans lu cavité tho
racique, par refoulement de6 autres parois. (
A ) — ÉTAGE INFÉRIEUR
L ’étage inférieur forme, à lui seul, les deux tiers du médiastin antérieur. Sa lim ite
inférieure répond naturellement au diaphragme. Sa lim ite supérieure, purement
conventionnelle, est représentée par un plan horizontal passant par les troisièmes
articulations chondro-sternales, plan horizontal qui repère la lim ite supérieure du
cœur. Il comprend, avons-nous dit, le péricarde et le cœur.
1° — P ér ic ar d e
• »
M . v n . « lilO n c f t M pllH n e c v t l l u M n e l a u i .
1, péricarde : uua f i i n l r * a éU> pratique r «m ea I a u antérieu r* <J« façon ft déco uvrir mie p u rtie <lu cceur. — " , v e n
tricule d ro ll. — a, auricule lim ite — 4. reine cave a iip trie iira . — &, aurie. — d, llc iu u c n t eterno-péricardiq ue In lé r lc iir .
— 7, illaplinuruie. — 8. la in l anterieur du cui-rte aac pleural d rn lt é c a ru et erlane eu doliure. — 0, tria n g u la ire du
«n-niuin continue eu lia n t par une lume lllinvnpouevruU quti aur la iiu c lle c lie u iliu m t lea vuiaaeaui m nnininlrea Irite rn e a .__
10. mardea ile la parol tlid te rliiu e . — I I , r a la w a u i inuuiiualree In te n ie e .— ÎS, artera pulm onaire, ru e au Ira v ei h du
péricarde.
le sens vertical. Elle est en rapport avec le sternum et les cartilages costaux, — Pro
jetée sur le plastron ohondro-alernal (tlg. 597), elle répond : 1° en liant, à une ligne
unissant la deuxième articulation cliondro-sternalo droite à la première gaucho;
- * f, ■ ■ H flin n
M ÉD IAST1N A N T É R IE U R 855
2° en bas, à une horizo n ta le menée p ar la base de l ’ appendice xiphoîde, dépassant
le bord d ro it du stern u m de 2 centim ètres, et le bord gauche de 6 à 8 centim ètres ;
3° sur les côtés, enfin, à une ligne courbe légèrement convexe en dehors, réunis
sant, à d ro ite et à gauche, les extrém ités des deux droites précitées. — Cette su r
face de p ro je c tio n du péricarde se confond, au p o in t de vue clinique, avec la surface
de p ro je c tio n du cœ ur e t de l ’ origine des gros vaisseaux et ne peut, à l ’ é ta t norm al,
en être distinguée (m a tité cardiaque). I l n ’ en est pas de même à l'é ta t pathologique,
comme nous le verrons plus lo in . E lle mesure e nviron 12 à 14 centim ètres de hau
te u r e t 13 à 14 centim è
tres de largeur au niveau
de sa lim ite inférie u re . I
I l semble donc, a p r io r i,
é ta n t donnée l ’ étendue
de ses ra p p o rts avec la
paroi th o ra ciq u e an té
rieure, que la face a n té
rieure du péricarde soit !
facilem ent accessible. Il
n’ en est rie n cependant,
cor, do to u te cette vaste
surface, une faible p a rtie
seulem ent affecte dos ra p
p o rts im m é d ia ts avec la
paroi chondro-sternale ;
le reste, re co u ve rt p a r les
culs-de-sac antérieurs de
la plèvre (fig. 598) et le
bord a n té rie u r dos po u
m ons d ro it et gauche ne
présente avec cette paroi
que des ra p p o rts m é Fig. 597.
dia ts. Cela nous explique, Projection du péricarde sur la paroi thoracique anU'rieure.
notons - le on passant, L n lim ite s <1u péricarde s o n t Indiquées jia r un t r a it p lein n o ir ; les lim ite s
____ __ - . . . * li„ _ «les culs-de-sao ple u ra u x p a r un t r a it p lein r o u t t : leu lim ité e d u bo rd an té rie u r
p o u rq u o i, dans R S b its - (|w poumon» par un tr a it p lein àJru.
SUreS du péricarde et du a e t 6, p o rtio n du péricarde (teintée en recouverte pur les p lè v re , et le ,
_ , poumons gauches e t d ro its . — c. p o rtio n du péricarde (teintée eu rose) recou-
Cœur, i l est SI Iréqu o n t verte uniq u e m e n t I>i\r la plèvre gau che.— d, p o rtio n d u péricarde (UUwee en b lo n rl
dr OUSCrVOr,
i
Cil
« dire c te m e n t en ra p p o rt avec le ste rn u m . — «. p o rtio n du périca rde Ite in tc c en
memo j a u n f) d ire c te m e n t eu ra p p o rt avec les cartilages costaux gauches et les espaces
tem ps q u ’ une lésion de ^ 7 / r^ “ieU' ~ u cruiï + lnJ,que le poln‘ 041'011 praU" ,,er i“ ’nm't'on
cos organes, une lésion
do la plèvre et du poum on (45 p. 100 des cas, L o is o n ). L a face a n té rie u re du péri
carde, envisageo au p o in t de vue de ses ra p p o rts , p e u t donc être divisée en deux
p o rtio n s : 1° une p o rtio n couverte ou ré tro -p le u ro -p u lm o n a ire ; 2° une p o rtio n lib re
ou e x tra -p lo u ro -p u lm o n a ire .
a. Portion couverte. — L a p o rtio n co u ve rte ou rétro-pleuro-pulmonaire com prend
la p a rtie gaucho et la p a rtie d ro ite de n o tre face a n térieure. E lle est en ra p p o rt,
A d ro ite et â gauche, avec la face in te rn e du poum on correspondant, d o n t elle est
séparée p a r la plèvre m édiastino. F a it intéressant â n o te r, la p lèvre m édisstine
n’ adhôro pas au périoardo : entre elle et oe d e rn ie r s’ interpose une couche cellule-
graisseuse lâche (fig. 598).
85(î THORAX
les bords laloruu.x aux culs-de-sac antérieurs de la plèvre. Ce tria n g le est en grande
pa rtie ouché derrière le sternum ; il le déborde, oependant, un peu du côté gauche
et vie n t alors se m a ître en ra p p o rt nveo les cartilages costaux et les espaces corres
pondants.
La portion de la fare antérieure du péricarde, qui vie n t se m e ttre ainsi direc*
M Ê D IA S T IN A N T É R IE U R 857
celte monœuvrc, l’opérateur est à peu près sûr île ménager la séreuse pleurale quels
qup soient ses rapports avec le péricarde.
La ligure 597, qui représente d’une façon très nette la forme et les limites do la
portion libre de la face antérieure du péricarde, nous montre encore qu’il existe
une portion du péricarde qui, tout en étant recouverte par la plèvre, n'est cependant
pas, dans les conditions de la respiration normale, en relation avec les bords du
poumon (le poumon, nous le suvons, n’arrive pas jusqu'au fond du cul-de-sac pleural).
Cette disposition est surtout manifeste du côté gauche, où le poumon pré
sente une sorte d’encoobe, en forme de croissant, étendue du 4e au G^ cartilage
costal. Au niveau du 4e ou du 5e espace intercostal, le
bord du poumon est distant du bord gauche du sternum
de 55 à G5 millimètres. Cette distance augmente lorsque
le péricarde est distendu par un épanchement liquide.
En ponctionnant le péricarde dans le 5e espace inter
costal gauche, à 5 ou 6 centimètres environ du bord
gauche du sternum, comme le recommandent quelques
ailleurs, on évite donc le poumon, mais on traverse
presque ù coup sùr le cul-de-sac pleural, ce qui peut
présenter certains dangers lorsque l’épanchement péri
cardique est de nature septique.
Telle est l’étendue moyenne de la portion lib re d u
péricarde ; telle est l ’étendue de la po rtion du péricarde
qui se trouve recouverte uniquement par le cul-de-sac
pleural gauche. Nous pouvons, m aintenant, préciser
les rapports que la portion libre affecte avec la paroi
sterno-costale. 11 ne suffit pas de dire qu’elle répond à
la face profonde de cette paroi. En effet, la p o rtio n
précitée du péricarde n’est pas ou contact même du
triangulaire du sternum, le dernier des plans de la
paroi sterno-costale. Elle "en est séparée par un espace
que nous appellerons espace prépéricardique ou sterno-
il/\
péricardique, espace qui est rem pli de tissu cellulo-
Flff. 600,
graisseux (fig. 598, 9). Ce tissu ccUulo-graisseux entoure
/1
R»|ipnrts ,1n i rieurs du péri-
les culs-de-sac antérieurs de la plèvre comme le tissu
carde et voies d’acc^- (coupt
medlo-ugUtale -du thorax, cellulo-graissoux prévésical enveloppe le cul-de-sac
sujet congelé). péritonéal prévésical, et fa it mémo saillie, en certains
..« n u r^ v point», dans leur cavité, sous forme de franges plus ou
.q” u"SZa dü^r?. inoins développées (P oinien et D u pu y, R. P icq u é ,
um us-enune
« tit u la ir e te
et t i» u 1904). Il sc continue en haut avec le tissu semblable do
• t<||uktr« u m rt'rlo in lln u n codU*
nueni f u n » w ra liu » — 7 , « m u - l’étage supérieur du médiaslin et s’insinue, comme nous
litre illib o i'lc — s, itlni.hraïunc. — „ , ,, , .. . ,
b, p.-'rttoiiir panelul - iu. Uvu 1 uvons vu, entre la plèvre médiastino et le péricarde.
cellulaire «oo*-péritonéal.— 11. grand * > , # . »• « . i o i e *
dMi anterieur de rabdom«i. - is, L oepaoe prépéricardiquo mesure, on haut, de 2 à 5 CCH-
18’ ,nle’ “ ,4# timètros d’épuisseur ; en lias, ou contraire, comme on
ricure — vo't n®ücmcnt sur une coupe antéro-postérieure
■tienne. — r.... »..io crevée ab.io- (fig. G00), il ne mesure que 1 centimètre. A ce niveuu,
u ih io tra n a -d la id ira fiu a llq iit:. ° . *
il répond aux faisceaux sternaux du diaphragme, et
le tissu'oollulo-adipcux qu’il renferme et qui, chez oertains sujets, s’épaissit pour
former ce qu’on dérrit sous le nom de ligament slerno-pèricardique inférieur
(fig. 596, 6), tissu cellulaire, disons-nous, communique au travers des interstices
M É D IA S T IN A N T É R IE U R
peu à droite de la ligne médiane, sur le côlé interne de l’orifice quadrilatère qui
livre passage it la veine cave inférieure.
Par l ’intermédiaire du diaphragme, le péricarde est en rapport avec la ca vité
abdominale. Aussi, certains auteurs,
sc basant sur oes rapports, ont-ils con
seillé d ’aborder le péricarde par la
cavité abdominale au lieu de l ’aborder
par le thorax. Par cette voie transdia-
phragmatique (fig. 600, c), préconisée
par M a u c l a ik f . (1902), dans certains
cas de lésion abdominale concom itante,
on pourrait explorer le péricarde et le
cœur et tra ite r même les lésions tra u
matiques de ces organes. E ntre autres
avantages, cette voie d’accès m e ttra it
sûrement it l’abri de la perforation de
Fil) 60t. la plèvre.
Zone d'sdhtivnre phréno-péricardique,
vuo d’on haut (T.).
E. So m m e t . —
r r . U*ne niM I»». — 1. diaphragme, avec : 2. la foliole
carde embrasse les gros vaisseaux, a r
tnterirurc ; S, lu foliole d rw tr ; 4. la lollule gauche ; 5 ,1'vrliAn-
tères et veines, qui s’ échappent du
cnire p,«!irtedre dn rentre rhrt-nlquc. — C. veine cave Infé
rieure. — ?. loue d'edherenct du péricarde en centre idire-
cœur : il se confond insensiblement,
u lq n e .'— S, 6. ligue m ira n t laquelle « a déni formations
Rlirrive* ‘■ont fmlonnre* llleameal )A r f nul/-
rire e . - 4. tu tu p h m . — 10. eorte. d’une part avec la tunique externe do
ces vaisseaux, d’autre part, avec le
tissu cellulaire de l’étage supérieur du médiastin.
On rencontre, parfois, un certain nombre
de tractus fibreux, qui partent de l ’extrém ité
supérieure du sac péricardique et qui vo n t se
fixer sur la fourchette sternale, sur la première
côte, sur la colonne vertébrale : on les décrit
_9‘
Sous le nom de ligaments suspenseurs du p éri
carde
Au niveau du point où le sommet du péri
carde s’ unit aux vaisseaux cardiaques, lo
feuillet pariétal de la séreuse se continue avec
le feuillet viscéral. Cette ligne d’union entre
les’ deux feuillets de la séreuse ost très irré g u
lière et très variable, suivant les sujet b . Rete
Fjg. 60‘2.
nons seulement que le péricarde constitue &
Csupe. sagittale du cœur pour montrer
|n dispoiition pénémlo do In cavité ces vaisseaux une gaine plus ou moins com
péricardique (T.). plète et plus ou moins étendue, et que c’ est sur
1. cœur (TrntricuUt fiuthel.— 2. àorlft. —
pnlmrtnjtfTe d r o it * . — 4,n e û lirvu x «lu l’aorte (fig. 59G et fig. 602, 9) qu’ il remonte le
w ir im d » — b. péricarde * lm i x avtx* : û. non plus haut.
fe u ille t parir la ] ; 7 , ^ ji) Jcu lU tl Tim brai ; & *a
o u til# c n jtra lc — 0 . 0 \ ikA iiU do r*llex!i»n iuitd- Son point culminant, en effet, se trouve
tu m e t |n *U rie u r de la œ rriM n. — Jfi.alau s
t t in p ir n e . situé sur le côté postéro-externo de. l’o ri
gine du tronc bruchio-cépbalique artériel :
il répond asjcz exactement ù la partie moyenne du manubrium. Retenons encore
que la séreuse, nu moment de sa réflexion, envoie entre les vaisseaux, qui
partent du cœur ou qui y arrivent, des prolongements nppclés culs-de-sac péri.
MÉDIÀST1N AN TÉ R IEU R 861
cardiques, pour la description desquels nous renvoyons aux traités d ’anatomie
descriptive.
Les lésions inflam m atoires (lu péricarde (péricardites), fréquentes su rto u t dans les maladies infec
tieuses e t en pa rtic u lie r duns le rhum atism e, peuvent m odifier la cavité péricardique de deux ! <; ns
différentes. Elles peuvent : ou bien en tra in e r sa dispa rition , à la suite d ’adhérences fusionnant le : "uile>.
viscéral au feu ille t pariétal [s y m p h y s e c a rd ia q u e )-, ou bien, au con traire ,la rendre beaucoup pin- m a n i
feste qu’elle ne l ’est à l ’é ta t norm al, en amenant la form ation d ’ un épanchement qui la distend.
Dans ce dernier cas, les rapporLsdu péricarde avec, la paroi sterno-costale deviennent plu-. 1:
q u ’à l ’é ta t norm al,ce qui se reconnaît en clinique à l’ augmentation de la m a tité dite c a .- h a ju - •■. ■ i
forme.
Ces rapports sont d’a u ta n t plus étendusque l ’épanchementest plus considérable Nous ferons rmn ■
quer, à ce propos, que, on raison de sa stru cture fibreuse, le sac péricardique ne se laisse dr-tendre
d ’ une façon bien appréciable qu’à la condition que la distension s’effectue avec une certaine lenteur
(l’épanchement peut, dans co cas, atteindre 800 gr., 1.500 gr., 2.000 gr., et môme plus). Si elle se produit
brusquement, dans le cas pa r exemple d ’un épanchementde sang survenu à la suite d’une ! ur du
coeur, le sac péricardique résiste et la m o rt s urvie nt par t tamponnement i , c’est-à-dire par - m pre—
sion du cœur, même avec un épanchement relativem ent faible (150 à 200 gr. de sang).
3° soil, enfin, par la voie xiphoidienne (fig. 610) ou par la voie paraxiphoïdienne
gauche (operation de Larrey).
2° — Cœuk
Organe central de l'appareil circulatoire, lo cœur est un muscle creux, qui joue,
ù l’égard du sang, Je rôle d’une pompe à la fois aspirante et foulante. Ses affections
organiques ont, en pathologie interne, une importance considérable. Les blessures
du cœur ne sont pas fatalement mortelles comme le croyaient les anciens. Elles
n’en sont pas moins des plus graves et, presque toujours, elles entraînent la m ort
rapide du sujet, sauf dans quelques cas, où la guérison est possible spontanément
ou grâce à une intervention du chirurgien. Considéré pendant bien longtemps comme
du domaine exclusif tje la médecine, le cœur est devenu, en effet, dans ces dernières
années, tributaire de la chirurgie. De belles observations, celles de F o n ta n et de
Launay en particulier, montrent que, dans le cas de blessure du cœur, une interven
tion prompte ayant pour but la suture de la plaie du cœur peut sauver le malade.
2° Mobilité. — Le cœur est maintenu eu position par sa continuité avec les gros
vaisseaux qui partent de sa base, il y est maintenu aussi et surtout par le péri-
M ÊD IASTIN A N TÉR IEU R 8f»3
carde, qui l ’enveloppe de toutes parts et contracte des adhérences, comme nous
venons de le voir, à la fois avec le diaphragme, avec la colonne vertébrale, avec le
sternum et avec les aponévroses du cou. Il y est, enfin, maintenu par les plèvres
médiàstines et les poumons sur les côtés, par le diaphragme en bas.
Malgré tous ces moyens de fixité , le cœur jo u it à l’état normal d’une grande m obi
lité . C’est ainsi qu’il s’abaisse pendant l’ inspiration, tandis qu’ il s’élève pendant
Fig. so;t.
Médinslin antérieur : In occur, vu en place après incision do In partie antérieur» du péricarde.
1. 3, 3. 4, & comme ilium lu ligure SOS. — fl. péricarde luclgé e t écarté — 7. eouir, ru e anterieure, avec 7', auricule
d ro ite . — 8. aorte , avec 8‘ . re p li p n ia o rtiq u e . — 0. artère coronaire droite 10. artère coronaire gauche. — I I . artère
p u lm on a ire . — 12, volno cave suporlepre.— 13. 13'. troue veineux brachlo- cep balUiure droit e t gauche. 14, tro n c
A rté rie l b ra chlo -cé p ha lliiuo . — 15. ve ille * thym ique». 18, 10'. poumons d ro it e t gaucho erlguCa eu dehors.
17, vaisseaux m am m aires Internes. — 18, vaisseaux intercostaux. — 1». grand pectoral. — 20. tissu cellulo-gralsseux
•oue-peetorml.
&
l’expiration. C’est ainsi qu’il se déplace vers la gauche dans le décubitus latéral
gauche, vers la droite dans le déoubitus latéral droit, en arriére dans le décubitus
dorsal, parfois enfin en bas dans la station debout
Ces déplacements, aisément appréciables par les procédés usuels de l'exploration
clinique (matité cardiaque* position de la pointe du cœur) sont, nous le répétons,
8 6 1 THORAX
La m obilité norm al* du cœur est très variable s u iv a it les sujets. On peut dire, d'une façon g é n é-,
raie. qu ’elle est plus marquee chez l'hom m e que chez la femme, plus marquée aussi dans le jeune âge
et b l ’âge adulte que dans lu vieillesse, ce qui. d'après C h e h c h k v s k y (1886), serait dû à ce f a it que
l'élasticité des gr>» vaisseaux dim inue avec l'âge. Quoi qu ’il en soit, celte m o b ilité physiologique de
l ’organe oentriil de la circulation u e d o it pas étreconfondue avec la cardioptoseou abaissement p a th o lo
gique du coeur (B ahic). Cette alTeclioti, bien étudiée par Rummo et par D k te rs i amn, se ra it due â une
altération dus moyens de contention du cœur, plus exactem ent à uuo dystrophie congénitale du tis s u
•'(astique des gros vaisseaux. Kilo est caractérisée objectivem ent par rabaissem ent considérable e t la
m obilité anormale du cœur et, subjectivem ent, par des troubles nerveux toujours très accusés.
Comme nous l'avons déjà d it plus h a u t, la m ob ilité cardiaque peut disparaitre (sym physe ca rdiaqu e
ou an kylu ie du eaur).(Ua_suile de certaines péricardites, notam m ent de cellcsqui s’accom pagnent d 'un e
Inflam m ation du Ussu cellulaire du m édiastin antérieur (m édiastin ite calleuse). I l se p ro d u it,a lo rs, une
gêne considérable duns le fonctionnem ent du cœur, gène qui se tr a d u it par de l ’oppression, de la dyspnée,
des palpitations, des œdèmes, et qui peul même se term iner p a r la m ort du malade. A tln de rem édier
à oes graves a c c id e n t*.B b u ie r a proposé, en 1908.de p ra tiq u e r la résection du p la stro n ehondro-costal
e t de libérer le péricarde des adhérences qui le fixe n t au squelette, pour lu i perm ettre de su ivre le cœ ur
dan* ses mouvements. Celte opération, connue sous le nom do ca rdiolyse.u été fa ite un ce rta in nom bre
de fois (9 cas ont été relevés par D a k ic ls t v en 1906) ; elle a u ra it donné de bons résultats.
3° Rapports — Lo cœur ayant la forme d’un cône aplati d’avant en arrière, nous
pouvons lui considérer : 1° deux faces ; 2° deux bords ; 3° une base ; 4° un sommet.
M Ê D IA S T IN A N T É R IE U R 865
sillon a u ricu lo -ve n lric ifla ire postérieur, le sillon interventriculaire postérieur et le
' sillon inter a u ric u la ire , dans lesquels d o m in e n t des vaisseaux artériels et veineux.
Elle repose en grande partie sur le diaphragme, d ’où le nom de face diaphragm atique
sous lequel la désignent encore certains auteurs.
Fig. 604.
La cavité péricardique et la face postérieure du coeur.
(M êm e p r é p u n itlo n que «hum lu Heure 50(1 ; eu p lu *, le pértcardé » ele In m cm cu t o u v e rt e t le « m ir («ifteiUM il «iricné
e u h a u t e t à d r o ite .I
1, v e u tr li'iilo irauclte. — 2. v e u trlc u le « tro ll, — s, o re ille tte «muche et S', eon a u ric u le . — I, o re ille tte «Itotte. — à.
velue Cuve In fé rie u re . — t>, a rtè re im lm o iu tlrv . — 7, velue* p u ln io tia lre * u a u c b n . — 8. «csophuuc faisant saillie «lune
la c a v ité p é rica rd iq u e . — 0. «Ilnphnitfm c. — li t . |>éri«urde : tlee aoiule» cauuelceu août eturage-ea «tans les si mis p é ric a r
d iq u e *.
D’ une façon plus précise l'origine des gros vaisseaux répond à un plan passant
par l ’apophyse épineuse de la quatrième dorsale (vertèbre supra-cardiaque) ;
l'infumlihuium- de 1aorte et les valvules sigmoïdes, au plan mené par l ’apophyse
épineux- <]»• la cinquième vn ii'l>rr (vertèbre infundibulaire) ; 1rs ôrcflîettps, au plan
conduit par l’apophyse de Ta iixiéme dorsale (vertèbre auriculaire) ; les ven-
tWMHî’r au plan passant par la septième apophyse (vertèbre ventriculaire) ; enfin,
In pointe du cœur, au plan
mené par la huitième apo-
pl^vse épineuse (vertèbre de
la pointe).
Ajoutons que, d’après
G e r m e et P o t a i n , l ’oreillette
gauche déborderait norma*
lement la sixième vertèbre
et viendrait se mettre en
rapport avec la portion de
la ^paroi thora ,ique posté
rieure comprise entre la
sixième vertèbre et le bord
spinal de l’omoplate.; il
serait même possible, chez
les sujets maigres, de déli
miter en ce point, par la
percussion, une petite zone
de submatité. Il faut, recon
naître, cependant, epue la
Fig. 60S. - recherche de cette zone de
Projection postérieure de l'ore ille tte gauclio (d'après C assaet). submatité est le plus sou
£» lo ir. Muni. U'une un-Ululle normale die* une personne maigre : m
vent illusoire chez le sujet
rimer, maille d'une o r rlllrltr .11- 1. ««lue |inr le fa ll île l'eilstence d'un rétré- sain. Par contre, lorsque
ctuement mitral.
l'oreillette gauche est h y
pertrophiée ou dilatée, comme dans le cas de rétrécissement m itral, les rapports,
q u ’ elle affecte avec la paroi deviennent beaucoup plus étendus et l’on trouve alors,
en percutant l'espace intervertébro-spinal, unejzonc- de m atité bien nette dont la
constatation a une importance très réelle pour le diagnostic^fig. 605)7T
Le cœur, avons-nous dit plus haut, repose par sa faco postérieure sur le diaphragme c l no se trouve
séparé de la cavité aliduminiile que par la très mince cloison tonnée par ce musclo. Il en résulte que,
lorsque celui-ci est flusque et en état de relâchement, comme cela existe sur lu cadavre et aussi sur'lo
vivant dans certaines circonstances (syncopo chloroformique), il est facile, avec une main introduite
dans r abdomen pur une boutonnière faite à lu paroi, de reconnultro le cœur et mémo de lu saisir au
Invers du muscle inteijiosé. L a n k , | o premier, en 1902, u utilisé celle voir abdom iiio-noiis-diaiihrai'nia-
tique pour pratiquer le maetagr du cour dans un cas do syncope cardiaque survenue nu cours d ’ une
narvhse chloroformique, of II a réussi ainsi è rappeler son malade (I la vie.
D'autres voles, la ente abdom ino-transdiapliragtiiatique (llg. 6 0 0 , c) et la voie llwracique antérieure
(flg. 600, o), ont été utilisées également pour le innssuge du cœur. Mais la voie abdomlno-sous-üiaphrng-
D idllquo présente sur ces durniércs, en particulier s u r lu voie thoracique unlérioure, le grand avantage
d'etre moins « traumatisant» « et d’une exécution bien plus simple et bien plus rapide. On do it donc
ta considérer commo voie do choix. Du reste, la plupart des succès nctiiollement connus do massage du
c œ u r ont été obtenus par celle vole ( 4 succès sur 5 d 'a p rè s les recherches do Cu. L i i N o n u a . n t , 1 9 0 6 ) .
D. Bunns. — Los doux bords du cœur, à lour tour, se distinguent en bord d roit et
bord g&uchn :
MÉDIASTIN ANTÉRIEUR / 867
«) Le bord droit est fort mince ; vertical au niveau de la base, il s’infléchit bientôt
Cn dedans et devient à peu près horizontal. Il est couché sur le diaphragme dans
presque toute son étendue. Rappelons-nons qu’il reste distant de 2 centimètres
environ du bord inférieur du péricarde.
P) Le bord gauche, épais et arrondi, est presque vertical. 11 répond à la face interne
du poumon gauche, sur laquelle^ il se jereuse une^dépression connu»’ sous le nom de
lit du cœur- ( P a n s c u ) .
C. B a s e . — La base du cœur est formée par la face supérieure, convexe, des deux
oreillettes. Elle nous présente successivement, et en allant de droit'1 à gauche :
1° l’embouchure de la veine cave supérieure qui, comme on le sait, s’ouvre dans
l’oreillette droite ; 2° l’embouchure des deux veines pulmonaires droites qui se
jettent dans l’oreillette gauche; 3° l’embouchure des deux veines pulmonaires
gauches, qui s’ouvrent également dans l’oreillette gauche, mais en dehors des pré
cédentes. \
>■ %
lettes, communiquent entre eux par des orifices dont les dimensions vont en s’a it
uuanl au fur.et à mesure qu’on se rapproche du terme de la grossesse.
L ’orifice qui met en communication les deux oreillettes, et qu’on appelle trou <
F ijr . 606.
Le* c iiv ilr s lin cd M ir, vue u n lé n e tm '.
S
M éuif prcparaiJotj que fia n t lu fhrure 6 N En plus. le jtrrim n Je a élô lArgi-ii.eiit ouvert et fortement iriu u ê en dehors
sur le wear eu pla*-**. on a rfieéquû une partie de lu paroi anterieure des* vent rit rules d ro it et rh iii lie. de façon fi
d i i t A i n i f 1m eavIlA.» v e iitrin ila ln - corrw in)ii(lnnini. On il d i niéint* recc-qué une portion de lit iiornl de l'a o rte et de
'urièn* pulmonaire. ,
1. ventricule (lQ r|)« . — 2, valve Infama dé Portfire m ltm l et ă \ v n jv f c ite rn e — J. orifice mltrnJ. — 4, p ille r finie*
rieur de la m ir e m itrale. — 6, cl<it*iu IjiU rm n W Iriila lrv . — 6. faiMcrau tranavt-puil ulJaiit «lu pille r antérieur ti lit
partd itite rv c u lrim lA tre . — 7, vo n frirtile d ro it. — H, valve fHMferieure de Portfire tflcuspju'e ; H', vulve antérleuie du
ni^iu* orifice j S'*. m l vu luutnte. — U. H i le / antérieur. — JO, a il fl ce trlrueplde. — i l . falocanu arqué «lu p lie r unie-
rieur, — I fi, artere pulmunalre. — 13. tinunLe r it ic b r île cetfe artère. — 14, ha lirunrlje d ro ite .— 1 6 , orifice pulmo*
nalrts r i an* m lv u lr* s lrfin u lilo — 18, aorte. — 1 7 , o rifk e aortique f t *•«-• >ni ru leu •liniJoIdt'*. — 18, nurii u lr droite.
*— I®. atmenlr gau* lir.
sang rouge, résultant de cette communication anormale, entre les deux systèmes
circulatoires artériel et veineux, qu’est due, le plus souvent, l’afTection décrite sous
le nom do cyanose ou m a la d ie bleue (52 fois sur G9 cas, G i n t r a c ).
Les parois des oreillettes sont très minces : 2 millimètres en moyenne. Les parois
des ventricules, au contraire, sont remarquables par leur épaisseur, notamment
celles du ventricule gauche qui mesurent en moyenne 12 m illim ètres; celles du
ventricule droit n’ont que'4 millimètres.
Toutes choses étant égales d’ailleurs, les blessures des oreillettes, en raison même
de la faible épaisseur des parois de ces cavités, sont plus graves que les blessures
des ventricules : l’hémorrhagie, en effet, est plus abondante et la suture, en cas
d’intervention, moins facile à exécuter. Pour le même motif, les blessures du ven
tricule droit sont plus graves que celles du ventricule gauche, dont l’épaisseur est
trois fois plus grande. Rappelons en passant que la grande épaisseur du ventricule
gauche nous explique les observations de plaies non pénétrantes du cœur, rap
portées par les auteurs : le cas le plus-connu est celui de L a T o u r D 'A u v e r g n e ,
qui fut atteint d’un coup do lance à Neustadt ; le ventricule gauche, vers sa
pointe, présentait une plaie non pénétrante de deux lignes (4 millimètres) de pro
fondeur.
Les parois des cavités du cœur, en particulier celles des ventricules, ont un aspect
réticulé et aréolaire (fig. 606) dû è la présence de saillies et de prolongements do
la substance musculaire (colonnes charnues du cœur). Elles sont tapissées par une
membrane, rc/u/orn/dé.TIorirrinflammatumTTréqûente au cours des maladies infec
tieuses et surtout du rhumatisme, e'st la cause de la plupart des maladies du cœur
(endocardites).
que la valvule qui lui est annexée (valvule tricuspide) se décompose en trois valves,
û une circonférence de 120 millimètres chez l'homme, de 105 millimètres seulement
chcnâTêmîïlèrll est situé >ui Te côté droit de l’orifice mitral, en arrière et à droite
deTorilice aortique.
orifice auricnlo ventriculaire gauche est encore appelé orifice m itra l. La val
vule qui lui est annexée (valvule mitrale) et qui se décompose en deux valves,
ressemblé, en effet, à une mitre renversée (W inslow ). Sa circonférence ne mesure
que 102 millimètres chez l'homme, 90 chez la femme. Bien que plus petite que la
valvule de l’orifice tricuspide, elle est cependant suffisamment large pour laisser
passer le pouce d ’un
adulte à l’état normal. A
l’état pathologique, elle
peut être rétrécie au
point d’admettre à peine
une plume d’oie.
b. Orifices artériels.
— Les orifices artériels
des ventricules se d istin
guent en orifice de l ’ar
tère aorte et orifice de
l’artère pulmonaire, le
premier pour le v e n tri
cule gauche, le second
pour le ventricule droit.
<*) L'orifice de l'artère
l'ig . 6l)y. aorte ou. orifice aor
Oust* d « vftni rien les, vue d’on haul, pour montrer les orifices tique est situé en avant
auricoIo-vBfltriculuir'r* et les orlliens artdrHs (T ).
et en dedans de l’orifice
L |> e rh *rV criciK f*n ilclinr*. — 2, orifice aortbiue avec «* • n tl n i les aJfinohlc*.
— i \ nodule* d 'Am tdlus. — 3. orifice île l'a rt ère coronaire trâmbe. — 3*. orifice
m itral ; il occupe le même
de l'artère coronaire droite. — 4. orifice de l'a rtè re pulm onaire. a ver ces va l plan horizontal que ce
vule* «iirviH4 lu t. — 4’ . nndulre de M o n te n t — ft, oreillette droite. — 0. orifice
a tirin ik r-itn iiriru h lre d ro it, avec : 0', v a in s de U ta lvu le tricu sp ide ; fi” , lun dernier. Sa circonférence
fi m l tes vch tilw lim iu ia *t.*ireL 7. »ri il te de lu craw le veine coronaire, aveu
U n d ra le t.c Tbéb&duv — K, oreillette couche. — fl, o filire n u iirtilo -ve ntricu mesure 70 millimètres
laire n u u iir , art*r fl', f l \ Ica dfeul f i l m île la iid tr.d e ; U’ , fl" . lituseetüN va l
vulaire* necr»*Érm. — III, fr o id e twine . nr»n uire — I I , |*jtlLes veines «ir» chez l’homme, 65 chez la
tllfe jiu s ]ÿ , t r im * «h* t lille u - 13. coupe de lu d nU o ii liiL cru u ricu ln lrt. —
1 1, veniriculefaTit Ua.— 1S. reiiUluuLc d ro it.— 1fi, bram beantérieure de l ’artère femme.
curunaire sate Le — 17, hrniK lic fkuté ricu fo de ta même a rtè re .— 18, a rb re
coronaire d m itè .
P) 1? orifice de l'artère
p u lm o n a ire ou o rific e
p id m o a irtfiei trouve placé immédiatement en uvant de l’aorte, en avant, un peu
en” dedftns et un peu au-dessus dqd’aăhee.llh'JlŞEide Sa circonférence mesure 72 m il
limètres chez l’homme, 08 millimètres chez la femme. Il est précédé d’une sorte
de vestibule que liii_ forme la cavité ventriculaire, vestibule qui porte Tô~nom d’ iVi-
funditiulum.
Les Orifices artériels (fig. •>07, 2 et 4) sont, comme les orifices auriculo-ventri
culaires, munis de v.iKulfS- appelées valvules siumuïdn,. Ccs^vahmles. on le sait,
sont en forme do nids de pigeon : elles font saillie dans la lumière du vaisseau _el,
d’outre purij ont leur concavité dirigée on haut. On en compte t rois pour ohncnn
des nmtpps. Lorsqu’elles s'adossent les unes contre les autres, elles isolent complè
tement l'artère du ventricule*. Ou met ce fait en évidenee, sur lo_eadavm,..ea ver
sant un lilol d’euu dans l’aorte; l’eau est arrêtée par lu juxtaposition dos valvules
sigmoïde» et no s'écoule pus par le ventricule gauche, qu’on a eu soin d’ouvrir préa-
M ÉDIASTIN ANTÉRIEUR 871
laidement par sa pointe. Il n’en est pas do môme lorsque les v a lv u le s oui ntt* lo - ;•-lt' *
de certaines lésions pathologiques (insuffisance aortique) ; en pareil cas, les
valvules ne se juxtaposant plus exactement, l’eau versée dans l’aorte s'écoula
par le ventricule.
c. Lésions valvulaires. — Les orifices auriculo-ventriculaiivs et artériels, plus
p a rticu liè re m e n t l’Orifice m itra l et l’orifice aortique, sont le siège des lésions valvu
laires du cœur.
Ces orifices doivent normalement, à chaque révolution cardiaque : 1° laisser
d’abord passer une certaine quantité de sang; 2° s’opposer ensuite a la march"
rétrograde de ce sang, grâce au rôle de soupape que jouent buis valvuh . Or. à la
suite d ’endocardites, il arrive parfois que ces orifices présentent des altérations,
permanentes ou transitoires, qui troub le nt profondément h or fonctionnement :
lorsque l’ orifice ne laisse plus passer la quantité normale dt sang, on d it qu’il y a
ré tré cisse m e n t ; lorsque les valvules permet'••nt a l'o i ’ ■■■• sanguine de > \ nii sur
ses pas, on d it qu’il y a insuffisance. Le ré.trécissemen! et l ’insullisancc peuvent se
montrer isolément, mais ils sont souvent combinés dans le même >< tfu -,
Les lésions valvulaires se révèlent par des bru it- a o .m îx nommés souffles t
d é doub lem e nts. Ces bru its de souille sont pi n . p l i b i à i’ u ita i e iu cœur, • n
des points du thorax qui varient suivant Forificc b ! t il >n< i 'l« : - ant, ,-.u
poin t de v ue pratique, de connaître les rapports des orifices «la cœur avec la paroi
thoracirrue. Nous nous occuperons de cette question plus loin. Rappelons, aupara
vant, quelle est la structure du cœur, quels sont s, s vaisseaux i vis.
A la grande veine coronaire qui, après avoir cheminé dans le sillon in te rve n tricula ire
antérieur et dans le sillon auriculo-ventriculaire gauche, vient se jeter dans l’ oreil-
lotté cTîoile. — Les li/mplîtitiques aboutissent aux ganglions placés au-dessous de
lu bifurcation de la trachée. — Les lier fs pro vi eiïïTen t du plexus cardiaque, qui s’ étale
au-dessous de la crosse aortique et à la constitution duquel concourent à la fois
des branches du pneumogastrique {nerf modérateur du cœur) et des branches du
sympathique cervical [nerf accélérateur du cœur). A ces nerfs sont annexés,
sur des points divers, des cellules nerveuses, isolées ou réunies en groupe et
formant alors de véritables ganglions. C’ est à un trouble du système nerveux du
cœur que sont dues les palpitations, la tachycardie du goitre exophthalmique
(maladie de Basedow), et certaines formes d’ angine de poitrine (fausses angines de
poitrine).
autre que l’étude des rapports que la face antérieure du cœur et les grands orifices
cardiaques présentent, à l’ état normal, avec la paroi thoracique. Ces rapports ont,
en séméilogie cardiacrue, une importante considérable. Nous étudierons successi
vement : 1 ° les rapports de la face antérieure du cœur avec le plastron sterno-costal ;
2 ° les rapports des orifices cardiaques avec ce même plastron sterno-costal.
A. R a p p o rts de la fa c e a n t é r ie u r e du cœ ur avec le p la s tr o n s te rn o -
PRÈconoiAL. — Disons to u t d’ abord, que le cœur est fortement
c o s ta l, e s p a c e
déjeté à gauche et qu’ une ligne verticale, passant par le milieu du sternum, la ligne
inédio-sternalc, le divise en deux portions fort inégales : une portion située è gauche,
représentant environ les deux tiers de son volum e; une portion située à droite,
représentant l ’ autre tiers. A droite de la ligne médio-sternale se trouvent les par
ties suivantes : l’oreillette droite tout entière, à l’ exception (le l’ extrémité libre de
sorwiurioulc ; la cloison interauriculaire ; la moitié droite de l’ oreillette gauche ;
une portion du ventricule droit, large en sorTmilieu de 2 centimètres et demi. A
gauche de cette même ligne médio-sternale, so trouve le reste du cœur, c’ est-à-dire
la moitié gauche de l’oreillette gauche, l’extrémité libre de l’ aurioule droite, la plus
grande partie du ventricule droit, lo ventricule gauche to u t entier.
La portion de la paroi thoracique qui recouvre la face antérieure du cœur porte
le nom <!<■ région prècordialc ou d’ espace précordiaI ou bien encore d’aire cardiaque.
Cet espnee n la forme d’ un triangle, dont le sommet tronqué est dirigé on haut ou,
plus exactement, la forme d’un quadrilatère, dont les côtés sont très inégaux, soit
comme direction, soit comme longueur.
Pour tracer ce quadrilatère, sur le vivant ou sur le cadavre ( T e s t u t ) , marquons
sur le thorax quatre points, a, b, c, d, situés comme suit (fig. 608) :
1° Le point a, sur le bord supérieur du troisième cartilage costal droit, à 1 cen
timètre du bord droit du sternum ;
2° Le point b, au niveau de l ’ articulation sternale du cinquième cartilage costal
droit ;
3° Le point c, au niveau de la pointe du cœur ; il sera ordinairement facile, sur
le vivant, de déterminer ce point ; sur lo cadavre, on le placera sur le bord supé
rieur du cinquième cartilage costal gauche, à 8 centimètres en moyenne, en dehors
de la ligne médio-sternale ;
MÉDIASTIN ANTÉRIEUR £73
L ’aire cardiaque se déterm ine encore en clinique, p ar deux autres méthodes : l° a t t moyen de la radios
copie ou de lu radiogruphio ; 2» au moyen do la percussion.
a ) L a radioscopie et ta radiographie (D o u c iu n u , B . v ltiu z a r d , Q u i ll e m in o t, D e s to t, Guoc.nabd)
p e rm e tte n t de « v o ir le cœ ur on placo, v iv a n t » (P otm m ), et fournissent ain si, sur la forme et retendue
do l ’ airo cardiaque, des renseignements particuliérem ent intéressants et précis. Mais elles nécc'Sittmt
874 THORAX
une installation spéciale et ne peuvent être, pour ce ln o tif, lino méthode d ’exploration courante. Q uoi
qu’il emsoit, en utilisant cetlc méthode, A n t o n y et L o is o n (1903) sont arrivés aux résultats suivants :
la surface de l'aire cardiaque, chez un sujet adulte normal, varie entre 100 à 130 centimètres carrés";
elle est en rapport avec la taille et la vigueur du sujot ; elle présente une étendue plus considérable chez,
les individus atteints d’une alTeclion cardiaque ou.qui se livrent à des oflorts violents ; elle est, au con
traire, sensiblement réduite chez les adultes atteints de tuberculose pulmonaire ou prédisposés à In
contracter.
P) La p ercu ssio n ( C o n s ta n t in P a u l, P o ta in ) est le procédé le plus souvent employé au lit du malade.
Elle se pratique concentriquement à la zone cardiaque, autrement d it, en allant de la périphérie du
thorax vers le cœur. Le poumon étant sonore à la percussion, e lle cœur au contraire rendant un son
mat, il est facile d’ordinaire de délimiter de l ’aire pleuro-pulinonairo l’extrémité supérieure' de l ’ aire
cardiaque uinsi que son bord dro it et son bord gauche. Mai il n’en est pas de même de son bord in fé rie ur.
T ig . 009.
Aire cardiaque obtenue par percussiou chez un sujet normal.
a. b. c. lieue li6 p A li» n e x le iiiic : a. b. Ilmie rvn om U u l A l» lim ite supérieure de lu n u llité UépuUouc ; b. c. Il fine répondant au
boni I n f e r ie u r du « r u r . — il. Ilime d e C a s s a i t .
I. sorte. — 2, v H i k ’ cave — 3 , artère pulnioiialre. — I. oreillette gauche. — S. oreillette droite.— U. ventricule gnuc H-
— 7. ventricule droit.
qui repose sur lu glande hépatique, laquelle donne, comme le cœur, un son m at quand on le porcule.
Pour obtenir ce bord Inférieur, la percussion so trouve en défaut, force est d’employer un autre pro
cédé. Celui que l'on utlllso le plus souvent en clinique journalière a été indiqué par C o n s t a n t i n P a u l et
P o ta in : Il consiste dans le tracé d’une lipno (ligne th é o riq u e 0 1 1 ligne h é p a to -a p e x ie n n e , (Ig. 609, n, h , c),
qui vu de l'tx tré m ilé inférieure de la pointe du cœur A l ’ intersection du bord supérieur du foie avec le
bord droit de l.i mutité curdiuque 11 convient d’ajouter copondant, avec C a s b a e t, que cette ligne ne
répond pas d’une façon absolument exacte A lu llm lto inférieure do l ’ aire cardiaquo : cello dernière
descend en réalité un peu plus bas, en dessinant un arc de cercle do 1 centimètre et demi de tlèclio, arc
dont la ligue hépnlo-apexiunno représenterait In rordo (Kg. G09, tl).
Comme nous le montre nettement lu ligure 609, le graphique obtenu uu moyen do la percussion,
chez un sujet normal, est presque suporposablo A celui que délim itent les quatre points angulaires sus-
indiqués. Seule sou extrémité supérieure est plus arrondie et remonte un pou plus hunt, jusqu’à une
ligne unissant les deuxièmes cartilages costaux environ : cola provient de ce fa it que la percussion ne
permet pas d'isoler du crrnr proprement du ['origine des gros vaisseaux et que, par suite, l ’aire cardiaque
c o m p re n d en même temps que lu surface du cœur celle de lu portion initiulu de la veine cave supérieure,
de l'aorte et do l ’urtére pulmonaire. Lu ligure 609 nous montre egalement que ['angle droit du graphique
et les portions qui lui font suite sur une étendue do I cm. 5 en moyeuno, répondent A l ’oreillette droite;
M É D l AST I N A N T É R IE U R 87 &
la p a rtie s u p é rie u re d u côté d r o it, à la veine cave supérieure ; l ’ angle .supérieur, à l ’ on g in e d< mtU'
' l ’artère pulm onaire ; le p o in t de jo n c tio n de cet angle avec le côté gauche è l’extrémité de l ’oreillette gauche ;
le côté gauche, au ventricule gauche : l’angfe gauche, à la pointe du cœur ; colin, le côté in fé rie u r, uu ven
tricule d ro it.
Chez les sujets a tte in ts d ’une aücction du cœur, et en particulier d’ uue lésion valvulaire, ce gra
phique s u b it dans sa fo rm e et dans ses dimensions des raodillca lions qui varient suivant le degré d’hyper
trophie cardiaque e t su iva n t la cavité sur laquelle siège cette hypertrophie. — Ainsi, dans le cas Je
d ila ta tio n totale d u cerur (phase ultim e de la dégénérescence du myocarde dans les affections valvulaires),
l’aire c a rd ia q u e est augmentée dans tous ses points, sauf au niveau do son angle supérieur (flg. GtO. A),
j — Dans le cas de d ila ta tio n ou d 'h y p e rtro p h ie de Coreillette gauche (rétrécissement nuirai), elle se trouve
agrandie dans son diamètre vertica l. En outre, son extrémité supérieure est élargie (fig. 610, R). -
Dans le cas dé h y p e rtro p h ie v e n tric u la ire gauche (insuffisance ou rétrécissement aortique, insufDsaa ■
m itra le , a tlié ro m e généralisé, néphrite interstitielle), elle est augmentée verlicalement et surtout tran--
Fig. 610.
L 'a ir î cardiaque (obtenue par la percussion) dans les principales aftcclions cnrdiaq es.
(E n n o ir, l'a lro norm e le ; en rouae l'a ire pathelaslque).
A . a ire c a rd ia q u e d an s le cas de d ila t a t io n to ta le d u c io iir . - H, a lte dana le ça* do rétrécisseuieut m it r a l. — C. aire dans la
c a r d 'h y p e r tr o p h ie d u c œ u r d r o it . — D . u lre dans le cas d 'h y p e rtro p h ie dn ven trte u le irauehe. E. .Ure en brioche dans le > i> de
p é ric a rd ite (encoche d e S t t w o v ^ — F . u lre en caâquc dans le cas d 'a n é v ry s m e de l'o rig in e île l'a o rte .
a. h. c, lig n e liùpato*ape.\lennc. — il. lieue de C assa kt — c, encoche do Siusos.
versa lemenl et prend la forme d’un côno ou d'une ogive déviée vers l'aisselle (lig 610, D). -
ras d 'h y p e r tr o p h ie de l'o r e ille tte e t d u v e n tric u le d ro its (afToclions pulmonaires chroniques, rétrécisse
ment pulmonaire et tricuspidien), son bord droit, au lieu d’être verticalement ascendant, se dirige obli
quement de bas en haut et do dehors en dedans. Il déborde en outre, d’ une façon notable, le borti coin
pondant du sternum. De même, le bord inférieur descend plus bus que normalement (ûg. 610, C). —
Enfin, d a n s le cas U 'e c ta s ie de l 'o r i g in e de l'a o r te (flg. 610, F), su partie supérieure prend une forme ri.r.i'
téristique qui rappelle relie d ’un casque de pompier ( P o t a i n ) .
Comme on le voit, la détermination de l’aire cardiaquo présente, chez les sujets atteints d’une maladie
de cœur, une importance do premior ordre. Elle permet, en elTet, do reconnaître celle îles cavités qui est
hypertrophiée et de préjuger, par suite, de la lésion orillcielle qui a occasionné celle hyporlrophu
considérables, et nous n indiquerons ici que les dispositions moyennes, c’ cst-ii-d ire
celles qui conviennent au plus grand nom bre de cas (fig. 611) :
a. O r if ic e p u lm o n a ir e . — L a pro je ction sterno-costale de l'o rific e pvdm onaire
est représentée par une ligne légèrement inclinée en bas e t à gauche, presque
horizontale, qui répond au bord supérieur du troisièm e ca rtila g e costal. C e tte
ligne mesure en viro n 22 m illim è tre s de longueur. Sa p a rtie m oyenne, ré p o n
d a n t au centre de V o r i
fice, se tro u v e situ é e un
peu en dedans d u b o rd
gauche du s te rn u m . Les
v a lv u le s sigm oïdes s o n t
situées im m é d ia te m e n t
au-dessus d’ elle.
b. Orifice, ao rtiqu e. —
L 'o rific e a o rtiq u e est s i
tué un .peu au -dessous d u
précèdent. I l se p ro je tte
s u iv a n t une lig n e o b li
que, longue de 21 m il
lim è tre s e n v iro n , q u i,
p a rta n t de V e x tré m ité
sternale du
troisième
c a rtila g e gauche,
c o s ta l
sê porte ensuite en bas et
en dedans et vient s’ ar
rêter sur la bgno- mé
Fip 6 1 1 . diane, en regard de la
Projection, Mir la paroi thoracique antérieure partie moyenne du tro i
des orifices du coeur.
sième espace intercostal.
I.C ruM ir e<t eu /ouii* 1‘ftMcrr imlinuuklre en rio M , l'aorte en rouer.
In velue i-avc en Mm. Les valvules sigmoïdes
o» h, e, il. I n ,|iintrc |i 4nU n n sulnlm do Ceainice iirècnrdlnl. — x. y, Hune sont immédiatement au-
médlo-eteninle.
dessus de cette ligne.
1. intone nuriiiiUM.— 2. nriflcc imlnninnlre. — ‘J, ortttce Irtcuaplde,nvoc U', na
en)vnle, — 4. on lire lu lt iu l, avec 4'. M valvule. c. Orifice tricuspide.
— L'orifice tricuspid c se
projette sur le sternum suivant une ligne fortement oblique, longue de 38 m illi-
mêtres, qui part do l'extrémité du cinquième espace intercostal droit et se dirige
ensuite en haut et en dedans pour venir se terminer sur la ligne médiane ou un
peu au drift de celle ligne. Les valvules Iricuspides so projettent i\ gauche de cette
ligne et do dedans en dehors, vers la pointe du cœur.
d. Qrificc mitral. — La ligne de projection de l'orifice m itra l, longue de 3^i m il
limetres environ, est situéo uu-dessus et à gauche de la précédente. Prenant nais
sance un peu à gauche de la ligne médiane, elle se porte en haut et en dehors et v ie n t
se terminer sur le bord inférieur du troisième curtilage costal, ii un travers de d oigt
du bord du sternum. Les valvules mitrales se proje ttent au-dessous et eu dehors
<le celte ligne.
f. Résumé. — En résumé, et commo nous le montre nettement la ligure GU, los
grands orillces du cœur se disposent en deux groupes : un groupe auriculo-ventri-
culnire, qui occupe la partie moyenne et la pointe du cœur, et un groupe artériel
qui occupe sa base. Le premier groupe répond h la portion do la zone précordiale
M É D IA S T lN A N T É R IE U R 877
Il n’on est pus do mémo é l’état pathologique ut l’on sait que lus b r u its d é d o u b lé s , do mémo quo lus
sont dos signes do lésions valvulaires. Cos bruits anormaux sont untundus ave» I* plus
b r u its <le s o u p ir ,
do netteté en des points do lu région précordiulo qui variant avec l’oriflca lésé Quand il s'agit d
fiat m i t r a l , c’est mix environs du mamelon gaucho que le.i bruits do soulllo ou du dédoublement ont lour
maximum şpour V o n fic c tric u s p id e , c’est au niveau de l'appendice xipholdu du sternum ; pour l'o n / o e
a o rtiq u e , c’est au niveau du bord sternal du deuxième espace intercostal droit : pour l'un/fce p
n u ire , enfin, c’ost à l ’union du deuxième espace intercostal gauche aveu le boni dusternuui. l'oiume
nous lo montre nettement la figure ci l,ces points d'élection îles bruits pathologique* du casur répondant
exactement è la situation qu’occupent les orifices par rapport au plastron sterno-costal
p. 860) ; mais l’accès qo’olle donne sur le cœur est trop lim ité pour qu’clle soit u ti
lisable dans le cas de blessure de cet organe. *
En pareil cas, la véritable voie chirurgicale est la voie thoracique antérieure : elle
comporte la taille, dans l’épaisseur de la paroi costale, d’un véritable volet com
prenant toute l’épaisseur de la paroi, sauf la plèvre pariérale, volet que l’on rabat
en dehors. On le remet en place, lorsque l’opération principale est terminée.
Le meilleur procédé est le volet thoracique gauche à charnière verticale et externe
( F o n t a n ) : sa base ou charnière répond à la ligne axillaire gauche ; son bord interne,
à une ligne passant un peu en dehors des articulations chondro-sternales gauches ;
son bord supérieur au troisième espace intercostal ; son bord inférieur, au septième.
Le lambeau est taillé et rabattu vers l’aisselle, après que l’on a décollé la plèvre
pariétale de sa face profonde. Puis, le cul-de-sac pleural gauche étant récliné en
dehors, la face antérieure du péricarde est mise à nu et incisée : le cœur est alors
accessible au chirurgien.
D) — ÉTAGE SUPÉRIEUR
L ’étage supérieur du médiastin antérieur est la portion de cet espace qui est
délimitée, en bas, par un plan horizontal passant par les troisièmes articulations
sterno-chondrales (fig. 612, B). Il
est à peine besoin de rappeler
que cette lim ite est purement
conventionnelle et que l’étage
supérieur se continue, sans ligne
do démarcation aucune, avec
l’étage inférieur précédemment
décrit. Cet étage supérieur ren
ferme : 1 ° le thymus chez l’enfant
et, chez l’adulte, le paquet cel-
lulo-adipeux qui remplace le
thymus atrophié ; 2 ° les gros
vaisseaux qui arrivent au cœur
ou qui en parlent (voy. fig. 574
et 576).
Cos' différents organes se dis
posent de la façon suivante, on
allant de la surface vers la pro
fondeur : 1 ° sur un premier plan,
immédiatement au-dessous du
Fig. 612.
sternum, le thymus ou le tissu
Schéma représentant la division du médiastin
cellulo-adipeux qui le remplace
antérieur.
chez l’adulte ; 2 ° sur un deuxième
* r , plan lio rlxon tid séparant le luétllmtikn ou deux e lm it* : A ( n i
«y<f#h éU go In fé rie u r; B (m Mru e t m utoM ). étage supérieur. plan, les gros vaisseaux : l’aorte
yy, antre plan horizontal, parallèle au precedent siilM lIvItant l'é tu iie
'iip crl'M ir oit deux uemnonta : B ’ (m rfoUI). segment supérieur uu l’artère pulmonaire, la voinc cave
>'»u—cüige su pé rie u r; II** (m U n i), seauicnt ou auus-éUmu in fé rie u r.
supérieure, les troncs veineux
liai»* chacun îles tlaues ou aoua-étngea précités, les aunes» lea plus
* liilres répondent K In portion du inédlaatin qui w t recouverte pur brachio-céphaliques et le tronc
1 ta plèvres.
artériel de même nom.
Les vaisseaux qui forment le deuxième plan de notre région se disposent eux-
mêmeÀjmr deux sous-étages (fig. 612, B' et B ') : un sous-étage inférieur et un sous-
M É D IA S T IN ANTÉR IEU R 8 7 ‘J
f étage supérieur. — Le sous-êlage inférieur est occupé par l’ aorte, l’artère pulmo-
I naire et la veine cave supérieure. L ’ aorte est, d’ une façon générale (sauf tout à fait
g à son origine, où l’ artère pulmonaire est un peu au-devant d’elle), le plus antérieur
V des tro is vaisseaux (fig. 616) : vient ensuite l’artère pulmonaire ; la veine cave enfin
K occupe le plan le plus postérieur. — Le sous-étage supérieur ne comprend plus que
| les troncs veineux et le tronc artériel brachio-céphaliques. L ’ aorte, en effet, ainsi
que la veine cave supérieure et l’ artère pulmonaire, ne s'élèvent guère au-dessus d’un
I plan horizontal passant par l’ extrémité inférieure des premières articulations chon-
dro-sternnlcs droite et gauche. I les troncs veineux
| sont les plus superficiels (fig. 619) : ils sont situés immédiatement au-dessous d
fourchette sternale et ne sont séparés de sa face profonde que par une mince couche
cellulo-adipeuse représentant, à ce niveau, le thymus atroj ronc brachio
céphalique artériel est postérieur par rapport aux troncs veineux. 1 : de
I ces vaisseaux se trouve un tissu cellulo-graisseux abondant, q itinue : en
haut, avec le tissu cellulo-adipeux de la ba^ . avec le tissu cellu-
f laire du médiastin postérieur ; en avant, aver i le thymus
| atrophié et qui, lui-même, se continue avec le tissu qui rem plit l’espace prépéricar
dique. Dans ce tissu cellulo-adipeux, on renconi’ tain nombre de ganglions
lymphatiques (de 6 à 1 0 ) placés au-devant de l’aorte et autour des tron s veineux
brachio-céphaliques. Ils se continuent, en haut, a nglions profonds du cou et
j du creux sus-rlaviculaire ; en arrière, avec les ganglions péritrac-héo-bronchiques.
Comme ces derniers, ils entraînent, lorsqu’ils soi is pathologiques,
des phénomènes do compression qu’expliquent nt leur situation et leurs
rapports (voy. p. 914).
Ceci d it sur la constitution générale de l ’étage supérieur de notre médiastin a
rieur, nous étudierons séparément : 1 ° le thymus ; 2° les gros caisse, s voies
d'accès vers l'étage supérieur.
1° — T hym us
Le thym us est une glande vasculaire sanguine située * la partie la plus élevée
du médiastin antérieur. I l paraît rationnel d’admettre que le thymus, comme la
glande thyroïde, comme l’hypophyse, comme les capsules surrénales, sécrète une
substance q j i passe directement dans le torrent circulated (: nde a scodion
interne). Mais la nature do cette sécrétion, de même que son rOle dans l ’organisme,
nous sont encore à peu près inconnus. Tout ce quo l’on peut dire en l’état actuel de
la s'ùen' e, c’est que la sécrétion thymique intervient dans la croissance générale et
dans le développement du squelotto pendant les premières années qui suivent la
naissance (B oscu 1906, L u c ie n et P a iu s o t 1908).
d’ aulr*' part, qu'elle joue un rô le 'im p o rta n t dans les morts survenant au cours
des anesthésies générales ( v o n K u n d r a t 1895).
Le thymus est ordinairement représenté chez l’adulte par une masse graisseuse,
de forme et de dimensions variables, couchée dens le médiastin antérieur, entre
Fig. 613.
Le thymus vu en ploco (enfunt do trois mois).
!>-?• •t« r iM «Icéiln-tiiAfttoiilleiu* c l a o u t-h y o ld lc n * o u i c lé d e la tin '* do ete rm in i o l «le lu c la v ic u le e t é r ig n t* to i
déflore i* jut .1 > u v rli lu P »rili»n t ^ r v ltm lr d u U ijtiu ih . P uis, u iio fe n ê tre u t‘ U» n u \T rtu u itr lu p u ro i a n te rie u re tlu th o ra x
p o u r u icttrw a u n U |»ortlun th o m ch ju e de la glande.
l . l n l r t di-*»i d u U tfin u a e t. l \ «ou lo t o guiichc. — *2, lig a m e n t tliy in o p e r ir u r tlliiu o . — U. p c riru rd c . — 4, ve lue ca ve
■HUéfteui*-— h, c u l-d c **« p le u ra l d r o it et U m l d u |Mitu«i(JV) «Irol 1 é ta rU * en d e h or* c l in o n t n iiit . c h e iiiln itn l n u r le u r fa te
In te rn e , Ion valmKuuv flia i»li r.%a: 111<4111«in — et lu i * r f phreniuue d ro it. — 6*. cul-dc-uuo p le u ra l u t im iu jiio ii gauche*
eu p L tr r . — 0. a rtè re u ia iiim a lrv l l i l i n i r M f t lo iili é r . — 7, COIŢ* (II) n » ld e .— H, c l 8 ’ , tinux-le s lc ru o th y ro ïd ie n e t clétdu*
t if o t d lr n — U. v*. I*** d e n t chai» « tcrn a l h c la v k u ln ir c d u tt« ttlO *e lc ld o *ijtA N ln ld le it.— 10, Ju g u la ire In te rn e — I I , caro*
U d r !• f H u liI * r — 12, te lue * R tt« c la v l» e . — lü , « In titu le , — 14, p rc n tU tr cô lo. — 16. e t 16*. a te iu u m a tc liu im é .
— 10. g la n d l e t o n i i . — 17, itiuac le* lu t f m M a iix — 18. tn w h c c — 10, veine th y ro ïd ie n n e m édiane.
B. P o ilT I O N THORA
Fip. e n .
La |M>rimu cervicale .lu thym us, vue m it une coupe l eau.-, v e r. ale du
C IQ U E . — L a p o rtio n
' •"i passant uu rua de la fourchette -le rn dtf et dt-> clavicules, enfant thoracique lu it suite
dr l i mu,- -.'^m e iit in f<neur de la coupe. à la préoédeuto. Sa
I e l I . IiiIk- .1r- il | «| lu i mi f u i . tic du tla m u * - ï i l I . sleriui-elrtdo-lifaatuldiB ti
el 4, (.iiire tu Ile « ic riia lr. — S. iSavIeuln. — II, fl'. 6*', sw rU D -eW dii-liyiddle», i l i m i -
lim ite supérieure ré
I f c r n i lieu. au,., tvaxliilvu. — 1 .a i f , n n lt u r ante rie ur ei i - “ i« U n ir. — S, « .ir a pond à un plan h o ri
t e l l. M al — u \,,|W flu — IO, I , ,n „ m ie rle i ln »e tllu -o *|ilia llilli» . — 11. o a roliil»
em m ure- Ilr.a ie r | | r . n r , .lt. l« lU tm lU w caudie. — 1* *1 l ï ' . ►»u* «la v lrre d ro ite zontal mené p a r la
• * • » “ il» — I» a l UC, Ir..iu a tir% rlilu -t»|ilia llu ue * TBlneu» nvee l'n ia ll.iu rtu ire (le
U lu s u U iii lu u-riic - u . in c lin e — i l , a » i W c — 1# et I " '. |»»h'tiiiutC M lflqU M fourchette sternale, sa
(tro ll M « e .u li. - H J f , lia f t n lin m lu iia . d m ll el «MU •*« — W e t 1 8 \ nerf»
lA c a m m a d ro ll r | a a n tln — JU, urrt» du e le t iu lim c iila l. — SU. (n iiflllu u e lyrn- lim ite inférieure, va
a iiM io u H
riable su iva n t les su
jets, u tle in t d’ ordinoiro h- troisième ou le quatrième ospaoo intercostul.
a) Lu f a i , a n te rie u re du lu portion thorueique du thymus (fig. 613 et 615), plane,
est en rapport aviso lu face profonde du sternum dont le séparent parfois le cul-de-
sim antérieur do lu plèvre et une m in c e languette pulmonaire (C iiu c iie t). Sur cette
face cheminent, ù droite et fi gauche, les vaisseaux mammaires internes. Les rup-
M É D IA S T IN ANTÉRIEUR 883
Il résulte des recherches de B l u s ie n iie ic ii (1000) que la zone de m atité thym ique ou aire thymique
a, it l'é ta t n o rm a l, chez le nouveau-né et pendant les deux ou trois premières années, la forme l ’ un
triangle dont la base.supérieure, répond au x tri ul liio n s stem o-claviculaires,le sommet à la deuxième
côte. Des deux b o n is du tria n g le , celui du côt« «in ni Iro • ! . • •• •, • ;
celui du côté gauche dépasse le bord g un i. d 6 ill
L ’aire thym ique reste to u jo u rs séparée de l ’ aire cardiaque par une bande sonore, due au p
e tlarge de un ou d e u x tr a v o r
ei surtout lorsqu’elle se continue sans in te rru p tio n avec la m a tité cardiaque, on peut affirmer que le
thymus est h y p e rto rp h ié .
A joutons que la m a tité th y m iq u e , sauf bien ' I l 1 ‘ ... ■■■■ p:,.e
de la glande, ne so p e rç o it p lu s à p a r t ir d.' ,
\
88 .' THORAX
Quant à l’exploration par les rayons X, elle fournirait, d'après Hochsinokr ( 190 '),
dos renseignements particulièrement importants. D’après cet auteur, Vombre du
thymus, chez le nouveau-né normal, se présente sous la forme d’une bande qui s’étend
du bord supérieur du sternum à Vombre cardiaque avec laquelle elle se continue.
Elle se superpose à l'ombre du rachis , qu’elle déborde à peine sur les côtés. Lorsqu’il
y a hypertrophie du thymus, cette ombre subit toujours un élargissement notable.
L'.'-b. Voies d'accès. — On peut utili 1er le thymus en chirurgie opé
ratoire, deux voies d’accès : la voie Iraus-sternalc et la voie cervicale antéi
; La voie trans-sternale nécessite la résection de la poignée du sternum, opération qui
présente une certaine gravité chez 1-- bmt>. I. , m cervical- antérieure ne cbm-
Egrte que l’incision des pari :s molles sous-hvoïdicn j, inl rvention simple
et sans danger. C’est la voie d> iurd’hui par la plupart
des chirurgiens.
9.0 Giiôs v a is s e a u x
do m'phrile chronique ; elles ne sont pas toujours fatalem ent mortelles et peuvent
même se réparer (L etuixe , P. Mam e).
I ji portion ascendante de la crosse aortique est, en très grande p a rtie , in tra p é ri
cardique (voy. fig. 603); son extrém ité supérieure, seule, se trouve située ei
dehors du péricarde. Elle est en rapport : 1° en avant, avec la face postérieure du
sternum (voy. p. 890); dans le cas d’ anèvrvsme de l'aorte ascendante, on v o it L;
tumeur amener la résorption de l’ os et venir faire saillie sur la face antérieure du
thorax : 2 ° en arriére, avec l'oreillette droite et la branche droite de l ’ artère p u lm o
naire (fig. 617, 4) : à son extrémité supérieure, elle répond à la b ifu rc a tio n de la
trachée : 3° « droite, avec l ’ au-
ricule droite et la veine cave ;
nous verrons plus loin qu’ il est
possible, en pénétrant entre
les segments e xtra p é ricard i
ques de l ’ aorte et de la veine
caxTe supérieure (fig. 616),
d 'a rrive r jusque sur la b ifu r
cation de la trachée ( R i c h a r d ,
1901) ; 4° à gauche, avec le
tronc de l’ artère pulm onaire,
qui la contourne on pas de vis.
Rappelons, en passant, que
l’ artère aorte et la pulm onaire,
en contact im m édiat par leurs
faces correspondantes, 6 ont
enveloppées par le fe u ille t vis
céral du péricarde dans une
gaine commune.
Le diamètre de la portion
F ir . 617. ascendante de la crosse do
Étage supérieur iln médiastin antérieur, vu sur une coupe l'aorte est considérable ; il
liuruunU lo (lu tliorux passant par lu bifurcation do In mesure 25 à 28 m illim ètres.
truchéc, a 3 centimètres au-dessus du mamelon (sujet
congelé : serment inférieur de la coupc). Aussi la blessure de ce vais
1. portion oocemlanto d r la otcmi* «te l'aorte. — 2 tro n r «te l'artère
seau entraine-t-elle, d’ o rd i
pulmonaire — 3. «a branch* gauche. — 4. ».i bram lie «truite. refoulée naire, une m ort foudroyante.
et aplatir par la * ••nipraMlon île l ’aorte et Ce la velue rave. — h, veine
cave «uiiCileure. — ft, cul-dc-aac aiipertenr «tu prrtcanle. — 7. û|»crun Elle est plus grave qu’ une
«le la trochee. — % , bronche «îrolt*. — 0. bronche garnit* — 10,10.10.
10. ganglion*. — 11. plèvre inclluMlm* — 12, cul-iie-*ac auUrteuj gaurhe blessure du cœur lu i-même.
«le la plèvre . — Î S . cul-«le-a*c anterieur «Ira it. — 1 4 . puniuun gauche,
lfc, * ten.un». — 10. deuxième cartilage cneuil. — 17. «caopliage. — L ’aorte ascendante est le
la . vaiaaeAUK pulmonaire». — 1 0 . vxltaeaui imimmuirt» Interue*. —
20. triangulaire «lu «icriunii. —21. gram) |**« turul. siège habituel de l’aortite ai
guë et de l’ aortite chronique
encore appelée quelquefois athrèomt Si l’ on si* rappelle les relotions étroites qui
unissent l’ aorlile et l ’anévrysme, on s’expliquera sans peine pourquoi l’ anévrysme
de l’ aorte a, lui aussi, son siège d'élection sur cette portion de l’aorte thoracique et
pourquoi l'extirpation de ces anévrysmes (T ufpieii), à la rigueur possible quand
ils sont sacciformes, est d e s plus aléatoires quant aux suites de l'opération.
/
X A J ir ; T T f ~ .J T V
M É D IA S T IN A N T É R IE U R 887
L 'a r tè r e p u lm o n a ire , nous l'avo n s dit. déjà (vo y p s ite e -t un sh gi !•• pr- d ili-rtin n pour l'em
bolie d 'o rig in e veineuse, a ffe ctio n q u i, le plus souvent, e n tra in ' t.i ne rt en < ueiques m inutes.
T b b n d b l b k b o b c a conseille to u t récem m ent (-1908) de p ra tiq u e r, th e * les m 1 cette
grave c o m p lic a tio n , l'o u v e rtu re du tro n c de i'.-.rtère p ulm onaire et t’«x tr.. lio n du . elle,t conit-nu
dans sa cavi é. M a is H fa u t a v o u e r que c ’csl là une opératn-n extrem - n ie n t delà de c l que les i é d i
tions q u i perm ettent de la te n te r avec quelques chances le succès so présentent très r a n m e n t
en c lin iq u e . TnENi>ELEXDunc l'a exécutée d eu x fois i l I.aw ■ et S iïiu y > <I . ' > .1. t. L .-
tro is malades o n t succom bé, m ais un d 'e n tre eux a survécu trente p i heun un auire quinze
heures.
Fig. 62l).
T r u ilo in u n t des unévrysine* de I origine do lu sous clavier* et de In carotids p rim itiv e d ro ite - p a r | i
ligatu re,
X. Ils s lu ra ils llm s .tu r, — H. Ilfs tu r a . r t . . . i
nous e x p liq u â t nettement pourquoi les anévrysmes ......... troue artériel s’ueemu-
pagneni de phénomèuos de compression toujours très marquée. Ils nous expliquent
890 THO RAX
M É D IA 8T IN ANTÉRIEUR 891
lago costal gauche. De là, elle se porte obliquement en haul et à droite, a tteint le
bord d ro it du sternum au niveau du deuxième espace intercostal et s’infléchit ensuite
en haut et à gauche, pour rejoindre le milieu de la première articulation chondro-
sternale gauche. Comme on le vo it, la crosse aortique, même à son point culm inant,
n’a tte in t pas le bord supérieur de la fo.irchette sternale, dont elle reste éloignée
de 2 centimètres en moyenne, chez l ’ adulte. Meus
elle s’ en rapproche beaucoup plus : chez l’ enfant, à cause du faible développement
du sternum ; chez le v ie illa rd , en raison de la dilatation que l’ aorte préseute, à un
âge avancé, à l ’ union de sa portion ascendante avec sa portion horizontale (grand
sinus de Vaorte).
P) L 'artère pulm onaire, projetée sur le plastron sterno-costal, se trouve située
im m é dia te m en t en dehors du bord gauche du sternum, entre le bord supérieur du
troisièm e cartilage costal et le bord supérieur du deuxième.
Y) L a veine cave supérieure répond, en projection, à la partie interne des trois
premiers cartilages costaux droits, ainsi qu’au bord correspondant du sternum.
Entre ces trois premiers cartilages, elle est placée derrière l ’extrémité interi
premier et deuxième espaces intercostaux sur une étendue qui est, en moyenne, de
10 à 15 millimètres.
8) Les deux troncs veineux brachio-cépJiaUques étant asymétriques, les rapports
qu’ils présentent avec la paroi thôra naturellement poui chacun
d’eux. — Le tronc veineux droit répond à l’articulation sterno-cUvi.-ulaire 'h it ■
et à la première a rticu la tio n ohondro-sternale droite. — Le tronc gauche
sc projette sur l ’a rticu la tio n sterno-clnviculuire gauche et sur to u t'' la p rti n du
sternum qui se trouve comprise entre le bord supérieur de cct os <t une ligne «ton
due de l’extrémité inférieure de l ’ articu la tion st< i "-cia niait u ucl a l ’ « vt: -
m ité interne du premier espace intercostal droit.
e) Le tronc brachio-céphalique artériel, projeté sur le sternum, occupe la partie
médiane de la portion de cet os qui est lim itée, en bas, par la ligne unissant l'extré
mité inférieure des premières articulations chondro-sternales.
E n ré sum é, et comme nous le montre nettement la figure 621, les gros vaisseaux
qui partent du cœur ou qui y arrivent, projetés sur le pla stro n sterno-costal, occupent
toute la portion de ce plastron qui se trouve située au-dessus d’un plan h o rizo n ta l
passant par les troisièmes espaces intercostaux.
Cette portion, qui comprend la première pièce du sternum et l’extrémité interne
des trois premiers cartilages costaux droits et gauches, ainsi que les deux premiers
espaces intercostaux, cette portion, disons-nous, a la forme d’ un quadrilatère à
p e j près régulier.
Deux lignes verticales, tangentes aux bords internes de la veine cave et de l'a r
tère pulmonaire, subdivisent ce quadrilatère en trois portions, savoir : 1 ° une por
tio n m é d ia n e , qui répond à l’aorte, an tronc artériel brachio-céphalique et à une
partie du tronc veineux brachio-céphalique gauche ; 2 °. une p o rtio n late rale gauche,
qui correspond surtout à l’artère pulmonaire ; 3° une p o rtio n la te ra le d ro ite , qui
est on rapport ave« lu veine cave supérieure et le tronc veineux brachio-céphalique
droit.
3° — V o ie d ’ accès v er s l ’ é t a g e s u p é r ie u r
do la veine nve supérieure (fig. 61b et 635, A), il est siuon facile, de moins possible,
comme l'a montré récemmeut RtCAno, d’arriver sur la partie inférieure de la tra
chée sans léser aucun organe.
SECTION i l
MÉDIASTIN POSTÉRIEUR
Le médiasl in postérieur n’est autre chose que la portion la plus reculée de la cloison
médiastine. Moins étendu que l’antérieur, il comprend seulement le tiers postérieur
de cette cloison. Nous étudierons successivement, comme nous l’avons déjà fait
pour le médiastin antérieur :
1° La cavité médiastine proprement dilc ;
2° Son contenu.
sent de la base du cœur (fig 632). Les deux médiastins, on le vo it, se continuent
réciproquement l’un avec l ’autre. Aucune cloison ue les sépare.
r) Les deux parois laleralcs sont formées pur les plèvres médiastines ou, plus
exactement, par la portion de
ces plèvres médiastines qui se
trouve située en arrière du
hile du poumon.
8 ) La paroi inférieure, ou
plancher, se compose des fais
ceaux du diaphragme qui vont,
en s’insérant sur la colonne
lombaire, constituer les piliers
du diaphragme. Très oblique
ment dirigée en bas et en
arrière, elle forme avec la co
lonne vertébralp un angle à
sinus ouvert en haut. Elle est
perforée par les organes qui,
du mediastin postérieur, pénè
trent dans l’abdomen ou qui,
inversement, de l’abdomen
remontent dans le thorax,
savoir : l’œsophage, l’aorte,
les veines azygos, les nerfs
splanchniques, le canal th o
racique.
s) La paroi supérieure fa it
défaut ici comme au médiaslin
antérieur. Les tractus fibro-
. musculaires, plus ou moins
développés suivant les sujets,
qui s’étendent du sommet du
péricarde et du dôme pleural
au pourtour osseux de l ’orifice
supérieur du thorax (appareil
suspenseur de la plèvre) ne
forment nullement une paroi,
et n'cmpéchent en aucune
façon les abcès du cou, et en
particulier les abcès préverté-
Pip. braux. d’envahir le rnédiastin
La paroi postérieur* du iiu (d lostin, vue nnlénottre. postérieur.
L r thor»i » èU; Urccmeiit ouvert en »T»nl ; le lum r. »*so If pilricimlo f l lo» c r i* v n lM M lu . » *1* e u le v i; on a
enleré «uml U (ru-hte, l'omoptuce «I l'aorte ; en qui ronrrrne le* poumons. le d roll 5 «'• ô onlcTé, lu gnuclie
fortement é c iri* et ilebort ; U |mrtl« pM tflftour* dot deui p if vrea medlMtlnus a élfl emuervée ot soutenue pur de»
Art CM *.
1. colonne vurtilirvlo. — s. e«n»l tlkorsctoue. — .1. nrUres InlenuaUO.*. — 4. empile a im a i, le revunt sur «ou cflU
tsucb* la peUle s ir * 1* , et le tcfmo rituiuu n de* re lu i* liiten'<*U>1f«au|iAHeure« {n u rlii* . — B. I n u lm — fl, fl. u-soplmce.
— T. tn m r M lM r l I n c lü M iiM I q u ii. — S, nwutlde prim itive f s u u lif. — I). «ouecluvlfie (nurlie . —■ 1U. 10'. trom »
elneilt ar*nlilo^éplt dli|u*» drnll et gfiuclie. — 11. s.'rie. — 12. reins osve lufc|teure. — 18. illapliraiiii»'. — 14, péri-
vsrdi, — 18. pWVriimédlssllUBitroltf. — 15'. plèvrr niu'llnstluc gumlie. — 18. poumon * Il 111’lie RUT «me Idle. — 17. four-
flle tie «Iernile et premiere cite, fortement ériruw * en liant.
M É D IA S T IN POSTÉRIEUR 895
Le m édiastin postérieur, on le v o it, est, comme le m édiastin antérieur, formé
par des parois mobiles et dépressibles, sauf en un po in t. Les conséquences qui résul
te n t de cette disposition au p o in t do vue de l ’évolution des tum eurs du m édiastin
postérieur et de la d iffic u lté de leur diagnostic, sont les mêmes que celles que nous
avons déjà signalées en é tu d ia n t Je m édiastin antérieur (voy. p. 852).
§ 2 — SON CO N TEN U
ques ; 6 ° )<’ tissu cellulaire du mediastin. L ’ordre que nous adoptons pour notre des
crip tion nVst peut-être pas absolument conforme à l’ordre de superposition des
Fig. 02 4.
l'I u n s u p e rfic ie l d u in d d lu s lin p o s té r ie u r .
1 * m t * ljr M OoMnli». U liurUiMi purlerleuro iIm OÔU» dn.IM» 1 1 guuelit» n in -l que lu * pur Uvu uiullva gui ro c o u rrv u t
m «rciucut* u w iu . nul cio enlever».
I. « ^ ip liM r •(■ Imincldqn» — î , n u n * d M M m U tile — s. urmul lljn rn rlq u e . — 4. inunde u r n » . — D. p e tit* u n i » .
— • . |.I»T« « i poumon UM irlim — T. p l*v m cl poiuuuu (Huit» — H, urlc rc In le re iu lu lu n u rllg u e uiuu.uiiiuiinOo du In velue
0 »l du nerf liilo it O U I. — P. n r l.m Inter. - - 1alb « u itr tc u rr ni <viu|.«*iiCe du In veine ol du nurf de niOinu uum . -
III. »roil>»l!di|u. I ln ir j if|ne — ] | , IJoui i r l l i . l , in tv lw u l luivcuuunl In p u rllu ii mue. Itn m ld iju c de P u » ..plinire
In. première vertèbre d ..nulle, — X l ln . dmulfcnie vertèbre (lunule. — I , U . I l l , IV . ele., ele., prem ière. deuxième,
IruM tave. qiie to a n c, rie ., r ie . rOlen
organe*, puisque l'œsophage, duns une partie de son I ru je t, se tro u ve recouvert pur
M É D IA S ! I N PO STÉR IEU R 897
l ’ aorte, les azygos et le canal thoracique et forme, par suite, le deuxième plan de
la région. Mais l ’œsophage donnant au mediastin postérieur la plus grande partie
de son intérêt clinique et opératoire, il nous semble préférable de lo décrire en pre
m ier lieu.
1° — Œ SOPHAGE T H O R A C IQ U E
2" Rapports, — L ’œsophage thoracique présente avec les organes situés dans le
médiastin ou dans son voisinage, notamment avec les plèvres, des rapports qui ont
un grand inlérêt chirurgical et que nous allons maintenant préciser. A cet effet,
nous diviserons l’œsophage thoracique en deux portions : 1 ° une portion située au-
de*sus de la bifurcation de la trachée ou portion sus-bronchique ; 2 ° une portion située
au-dessous ou portion sous-bronchique.
B. P o r tio n sous-
b r o n c h iq u e .- Le seg
ment sous-bronchique
de l ’ œsophage thora
cique (fig. 631) s’ étend
depuis la quatrième
ou cinquième vertèbre
dorsale jusqu’à la on
zième à peu près. I!
présente les rapports
suivants ;
a) En arrière, il
l/cesophage, vu s u r une coupe h o riz o n ta le (lu th o ra x passant im m é
..répond toujours à la d ia te m e n t au-dessus de la b ifu rc a tio n de la trachée, ontre la q u a
colonne vertébrale, triè m e et la cinquièm e dorsale (s u je t congelé, segm ent in fé rie u r de
la coupe).
mais les rapports qu’ il
1. d U que In te rv e rté b ra l e n tre D iv e t D v . — 2. œ sophage.— 3. ca na l tho ra ciq ue .
affecte avec elle ne — 4, tro ché e , coupé* Im m é d ia te m e n t a u -U -^ u s de la b ifu rca U o n . — 5. 6*. bronche
gauche e t bronche d ro ite . — 8, cn «se a o rtiq u e . — 7. velue cave su périeure. —
sont plus immédiats. 8, ffrundo azygos, avec 8*. aim abouchem ent dans la velue cave. — 0. p e tite azygoe.
Il en est séparé par — 10. irangllourt ly m p h a tiq u e *. — 11, p lèvre viscérale. — 12. plèvre u ie ttla allu e. —
13. pou m o n d r o it. — 14. poum on gauche.
dos vaisseaux nom
breux (yoy. fig. 624), qui sont, en allant de gauche à droite : 1 ° l’ aorte descen
dante ; 2° la petite azygos ; 3° le canal thoracique ; 4° la grande azygos ; 5° enfin,
to u t à fa it on arrière, les artères iutorcostales droites qui, en croisant la face posté-
rieure do l ’œsophage pour se rendre aux espaces intercostaux du côté droit, appli
quent contro lo conduit alimentaire le canal thoracique et la grande azygos. Tous ces
vaisseaux constituent le premier plan que rencontre le chirurgien, lorsqu’ il va A la
recherche de l ’œsophage, on pénétrant dans le médiastin postérieur au travers ie
sa paroi costale postérieure (Voie médiastine, p. 902 et fig. 627) ; s’il pénètre par le
côté gaucho ( Q u é n u et H a r t m a n n , 1891), c’est l’aorte qui se présente et qu’il doit
refouler pour atteindre lo conduit alimentaire ; s’il pénètre pur le côté droit ( P o t a r k a
1894, J.-L. F a u r e , 1903), c’est la grande azygos et les anastomoses qui la relient
à la petite azygos. Or, comme il est relativement facile de récliner l ’azygos ou meme
de la sectionner entre deux ligatures oL que, au contraire, le voisinage de l ’aorte est.
à to rt ou à raison, considéré comme dangereux, il semble préférable a p rio ri d’ aborder
l’œsophage sous-bronchique par lo côté droit. Ce n’est cependant pas l’opinion de
tous les chirurgiens, et Q u é n u et H a r t m a n n (1891), en particulier, conseillent, au
-contraire, lo côté gauoho.
i ; r T^
*0 0 TH O R AX
!>•* rapport*' q«e U No* |'» l» n in ir do l'ipsophiigt; sntis-Lronchique «fTi-cte avec les plèvres nu'diag-
Itnre 'wot owes en donner la r»'»on. Tandis que, au nivniiu de la portion sus-bronchiquo de l'œsophage,
K» plèvres r-dlaslm cs, droite el gauche, »e portent directement d’arrière en avant et no présentent
avis- Je conduit alimentaire que des rapperts relativement rro-diaU (flg 625), ces mêmes plèvres donnent
nausanœ, ta niveau de lu portion sotu-bronchique. à doux cuU-de-sac, l’uo droit, l ’autre gauche, qui
t'iuMnuent entre let varweaux prévit,-s d la Tore postérieure de l’ oesophage, qu'ils recouvrent plus ou
moins (ftg. 6S<î et 6ï?).
L r*tetida<* île c « culs-de-sac est tiré variable suivant les sujet* ; mai», d*uno façon générale, on peut
dire qw te ruf-de-»«c goueke ou imrr'toHtfo~tt9 ofthafu‘n est t peine ébauche, saur à la partie inférieure,
•îuftr qu'as ooutra ire le <-«J-d/-«oc d m i ou imfr-<rzygn-tra-phagien est toujours très accusé. Ce cul-de-
u < lali'r-afvgo-CRviphagieB, sur lequel F i i u t t r . Q cta c et lUaTaasN (1991) ont attiré l’attention,
ne commence habituellement à empiéter sur I* face postérieure de r oesophage qu’à p artir de la hui
tième vertebre dorsale (P o ta h i) . Il est d’autant plu» «,-i-cntué qu’on se rapproche de ta lenuinaison
4* rrevvphaj?!' ihorji. i q u e . Au niveau do U dixième vertèbre dorsale, il recouvre la plus grande p a r tio
la fao* posterwure du conduit et amve très prrè- du cul-de-sac Inler-aorUcoœsopIliigion, qui lui-
n»ém- e*t. a ce niveau t w t prononcé : cette disposition, cependant, n’est pas constante ; comme la
tajrure 626 nou» en offre un exemple, Je* cuis de-sac en question peirveot faire presque entièrement
défunt Ajoiitoh* que le U n * cellulaire qui réunit les deux culs-de-sac pleuraux s’épaissit en une lame
fibreuse trunsrervalr. plus un moins réels U n C i Juqurlle Xlokosov a donné le nom de lig a m e n t in t e r -
pfri.no/ r cevu- lame fibreuse maintient la fixité des culs-de-sac.
Il noue r * t muioli-aaiit facile de com)«rendre pourquoi certains auteurs préfèrent aborder l’œso
phage sous- beonetiique par !*■ côté gauche, maigre la présence de l’aorte, plutôt que par Je Côté
drvat l)« côté gaiidie. en effet, le cul-de-sac pleura) inter-aorOro-ossophagivn est si peu développé
qu’d est n,-.giuşi-„Me an pomi de vue pratique; il se laisse facilement décoller et ne gêna en rien
i’aoc*s sur l’arsophnge. Du
côté droit, au contraire, lo
eul-de-'ae in te r• uzygo- œso
phagien est un obstacle qu’il
c-t difficile d’évilor. F o b o u e
(1898), qui a pratiqué cotte
intervention sur le vivant,
n’a pu terminer l ’opération :
il ne réus-lt qu’à refouler eu
a v a n t l’insophuge décollé de
lu colonne vertebra I», parce
que In ligament do Ntoros .W
maintenait le cul-de-sac pleu
ral adhérent à l ’o'sophugo
Disons encore que l ’on
risque, dans eus manœuvres,
de déchirer lu plèvre. Itsuw
Ilfc98), dans ses deux inter-
vimjions, faites toutes deux
par le côté droit, ouvrit, les
deux foi», la cavité pleurale ;
scs opérés succombèrent
M Ê D IA S T IN P O S T É R IE U R 901
Flj». 028.
Voie» «l'uocèft sur ro&sophaçe thoracique, vues sur une coupe horizontale
et sur une coupc sagiltolo du tronc (schématique).
A . oonpft th fr ifo u U le du U n ir a i mont n u it 1»* vuioâ d’a tr i» trn iw p le untie c l médiastinale. — B . coupe wngltU le du
trône n urn tra m La roê# d*ac£èri abdom inale.
1. rfuophogé U io n tciiju ti f t . 1’ . portion de cct cwophage qui a cto détachée de l'a rt Ace œsopbnirlon du diaphragm e et
a lini*?** dan* la ra v llé abdominale. 2, pmumni d ro it e t ‘2’ . poumon entiche rétracté «ur son htle après o uve rture
largi: .1. U cavité pleurale. — 8, ru jiir. — 4. nurtc. — 0. colonne vertébrale. — 0. paroi thoracique e t. fl*, v o le t fa illi*
dan« U paroi d u «Y»té gauche et ra lia tiu en ilclm nt pour d éco u vrir largem ent la cavité pleurale. — 7, c a vité pleurulc
dM tte uoû u a w rta .e t, 7% cavtté pleurale gauche lafgvtnent ouverte. — 8. atygoe. — V, diaphragme. — 10. paroi a lx lo -
mtnate. — 11, fuie (lobe gauche). — 12. estomac e t, 12*, cardia. — 18. cùlnn trnusvereo.— 14. pancréas.— 15, c a v ité
alultm U nalr.
a, voie d'accds trar*id<»ar*lc. — 6, vole d'acvcM mediae U ne ou extrapleurale. — e, vole d'accès abdominale.
Elle consiste dans la taille d’un volet dans la paroi thoracique postérieure gauche
et dans l’ouverture large de la cavité pleurale. Par cette large ouverture on peut
aborder aisément, le médias! in postérieur et son contenu, notamment l ’aorte thora
cique et l ’œsophage, reconuuissables A la saillie qu’ils forment dans le cul-de-sac
postérieur entre le relief du péricnrde et celui du rachis. On a d it que l ’intervention
pratiquée par colle voio déterm inait un shock considérable : aussi la plupart dos
chirurgiens la déconseillent-ils. Or, dans l’ opération faite par nous (il s’agissait de
l’extraction d’un projectile situé au-devant du corps do la dixième vertèbre dor
sale, au contact mémo de l'aorte el de l ’œsophnge thoraciques), nous n’avons observé
aucun phénomène Je shock, et le malade a parfaitement guéri.
y ) Lo voie nn'diastine (fig. 628, A , b), préconisée par N assilo w en 1888, est con
sidérée comme la voie de choix. Le c h ir.rg ic n qui l'u tilis e opère ainsi : il résèque
to u t d’ abord la p a rtio postérieure des 3e, éc, et 5e côtes, droites ou gauches, su iva nt
le côté choisi . la lin iile interne de la résection répond à l ’ extré m ité des apophyses
transverses des vertèbres correspondantes. Puis, après avoir décollé prudem m ent
la plèvre qui revê t lu tète des côtes e l lo flano des vertèbres, il a rriv e sur l'oeso
phage : en contournant l'a o rte cl en pussnnl au-devant d ’elle, s’ il a pénétré pur !<•
côté gauche du m édinslin ; après ligature et section de l ’ azygOB, s'il a pénétré par
le côte droit.
En opér.int J» lu fuçon quo nous vouons de dim, on pout explorer, on peut même Inciser rcusopliup'*
M ais, d'oprès J .-H F auue , il osl Impossible, pur In voie Ctrollo e l Iris profonde que donne lu nSec-
M É D IA S T IN P O S T É R IE U R 903
lio n des 3e, 4», 5* et 6« cotes seules, do su m ouvoir sans danger pour la plèvre. I l est su rto u t
impossibla de p ra tiq u e r une résection de l ’ œsophage thoracique', opération qui peut cependant être
parfois indiquée duns le cas de cancer.
J.-L . F a u iik a m ontré to u t récemment (1003), qu’en com binant la voie d ’accès cervicale (p. 715)
à la voie m cdiastinc droite et en excisant, en même temps que la partie postérieure des 3*, 4», 5* et
6* côtes, la partie postérieure des 2“ et l r0 côtes, on obtenait sur le m édiastin postérieur et les organes
qui y sont contenus < un jo u r extrao rdinaire a p e rm ettant la résection assez facile de la plus grande
partie de l ’œsophage.
2° — V a is s e a u x et neufs
côté. — Sa lare latérale gauche, croisée par les nerfs pneumogastrique et phrénique
correspondants,*so trouve recouverte en partie par la plèvre, qui la sépare du pou
mon gauche (fig. 629). — Sa face latérale droite répond successivement, en allant
de droite à gauche, à la trachée, à l ’ oesophage, au canal thoracique et, enfin, à la
troisième vertèbre dorsale. — Par sa face inférieures, ou concavité, elle repose sur la
bronche qu’elle croise obliquement. Elle répond en outre, au nerf récurrent gauche,
qui l'embrasse dans une anse à concavité dirigée en haut.
Les anévrysmes qui se développent sur la portion horizontale de la crosse aortique
sont considérés avec raison comme les plus redoutables des anévrysmes de l ’aorte,
même quand ils sont de petites dimensions. L ’expérience nous apprend, en effet,
que c’est dans cette région que surviennent je plus souvent, ainsi que le fa it remar
quer D i e v l a f o y , les perforation® des conduits aériens, l ’ouverture de l'anévrysme
dons la trachée ou Hans les bronches et les hémorrhagies terribles qui en sont la
conséquence. Les rapports précités nous en donnent la raison, de même qu’ ils nous
expliquent pourquoi l’ évolution de ces anévrysmes s’accompagne de symptômes
d ’irrita tio n du récurrent gauche (ac-ès de suffocation, spasmes de la glotte, spasmes
de rœsophage) ou de sa paralysie (dysphonie, etc.), symptômes qui permettent au
clinicien de reconnaître le siège de la tumeur.
F \ş g . M l.
p o rta n t sur lu buse du cou, est, comme nous l’avonB déjà d it ailleurs (voy. p. 709),
uno lésion sérieuse, p a rfo is même m ortelle ( L e c è n e , V a u t r in ).
M É D IA S T IN PO STERIEUR 907
5° Nerfs pneumogastriques.— Les nerfs pneumogastriques sont, à leur entrée
dans le m édiastin, en rapport médiat avej l’œsophage ; ce n’est que plus bas qu’ils
se m e tte n t en contact avec lu i. Les deux pneumogastriques d roit et gauche ne se
disposent pas sur l’ œsophage d’ une façon exactement symétrique et, de ce fait,
d o ive nt être examinés séparément :
a) Le pneumogastrique gauche (fig. 574 et 631), suivi de haut en bas, dans le
sens même de son tra je t, chemine to u t d’abord parallèlement à l’origine de la caro
tid e p rim itiv e et de la sous-clavière gauches. Puis, il croise la face antérieure de
la crosse de l ’ aorte : il fo u rn it à ce niveau le récurrent gauche, dont l’anse, comme
nous l’ avons déjà d it plus haut, embrasse dans sa concavité la face inférieure,
puis la face droite de la crosse aortique pour remonter ensuite le long de l’œsophage.
Au-dessous de la crosse de l ’ aorte, le pneumogastrique gauche se place sur la partie
gauche de la face antérieure du conduit alimentaire et sort avec lu i du thorax.
P) Le p>ieumogastrique droit (fig. 576 et 631), à son tour, descend verticalement
dans le thorax. T o u t d’ abord, il croise perpendiculairement la face antérieure de
la sous-clavière droite, en donnant naissance, à ce niveau, au récurrent droit, dont
l’ anse embrasse la sous-clavière (comme l’anse du récurrent gauche embrasse la
crosse de l ’ aorte) pour remonter le long du bord droit de l’œsophage. Le pneumo
gastrique d ro it longe ensuite le bord d ro it du conduit, puis sa face postérieure, et
l ’ accompagne dans l’abdomen. Il d o it être ménagé, avec soin lorsqu’on aborde l’œso
phage thoracique par la voie médiastinale postérieure.
Les deux pneumogastriques forment autour des organes du médiastin posté
rieur, notam m ent autour de l’ œsophage, de la trachée et de ses branches de bifur
cation, un riche plexus, à la constitution duquel le grand sympathique prend une
large p a rt (voy. pour plus de détails, les Traités d'anatomie descriptive)
3° --- P o n T IO N T H O R A C IQ U E DE LA TRACHÉE
avec le thym us (chez le nouveau-né) qui peut, lorsqu'il est hypertrophié, la com-
F ig - 6:12.
P la n p n if u in l «lu m é d ia s ! lu p o a lé r ia u r .
MA u k » |»ir p a ru tio n q ue fig ure fl» 4 E n p lu * . riB s o p h * # * . la liu tin - c «1 l'o rig in e tliw liro n t lu ... u n i eti* «ovllonnca e t
A u lrcéff, l( « p| liv re * û U T v rlM I c i poum on» fo rte m e n t ena rtu * au lUÛium : uu tro ll lu* orgnuu* q u i c o im lllu o u t t>e quo noua
a ru u j.» iM -'l« ' p lu * U nul la p a n d n n i. r l. m » fin iiin d U a tin puaterteur.
1, riu o p U a fe . — 2. (t.m w i <lr l'a o rte « I 2'. l'a o rte daaueuduiitu — 5. a rrg u * a ve r H*, aoii ttiubom liu r r d a n * la v e lu * ra v e
■■U H o u » . — 4. c a u a l th o ra < 4 q u r.— I*. p ue u o n iso a lrlq u n gam h e . — fl. r m i r r r i t l gain lie . — 7. p iniuiim g a» tr1 qu r d r o it ,
—- * *«-• larle n » gam h r — u , tro n u o /U r te l b ra rh lm c v p h a llq ita — iu , a rtere p ulm on a ire . — 11. velue ra v e a tip e rie u ru .
— 12. Imun lie gauche. — 18. bnuudift droite. — 14, une artere hronriiUitie g a u rh r.— 1T», une \d u e puluunmirv gauche
— |f l. utn* v a llia p u lm o n a ire (In d io . — 17. p é rle a n lr uno fe n fir e y a •'le p ra tiq u e * par la qu e lle ou t»p- « v "ll l'o M Ilt-U e
g a m in * •» Ina m laauam norm m ire *. — 1 H, pou m o n fa iirh r. — lu , uu gauglluu ln (ri(ra < I160 -liro n t bique. — *jn, Tel ne
c a ve liiff r if e u i* . — 2 1 , tro ché e . — f t , d ln p lira g in e .
la précédente, conduisent sur la trochée en passant (fig. 633) par le médiastin anté
rieur (voie médiastinale antérieure)
ou par le médiastin postérieur (voie
médiastinale postérieure).
a) La voie médiastinale (inté
rieure a été récemment suivie par
R i c a r d (1901). Le chirurgien résèque
la première pièce du sternum et
arrive sur la. bifurcation de la tra
chée, en passant entre la portion
extrapéricardique de la veine cave
supérieure d’ une part, la portion
extrapéricardique du segment as
cendant de la crosse de l ’aorte d’autre
part, et après avoir récliné le gan
glion prétrachéo-bronchique dont il
a été question plus haut.
P) La voie médiastinale posté
rieure, préconisée par Quénu (1901),
serait, d’après ce chirurgien, moins
dangereuse que la précédente et
donnerait un accès plus large sur
la bifurcation et sur les deux bron
ches. Le procédé est semblable ù
celui qui est indiqué pour aborder
l ’œsophage thoracique dans son seg
Fip S33 ment supérieur. I l comprend : t° la
Voies d'acc^* sur In tract)éa thoracique : coupc hori résection de la partie postérieure
zontale du thorax passant parla 4* vertibr# dor des quatrième, cinquième et sixième
sale, un peu au-dessus de lu bifurcation des côtes droites ; 2° le décollement de
bronches. (Sujet congelé ; segment Inferieur de la
coupo). la plèvre médiastinc ; 3° la résec
1, I niché* e t «a lilf u r t a tlrtii. — 1 . œsophage «lutin uu p o rtio n tion, entre deux ligntures, de lu
iu»-brom -t ill] ue. — : i . \ tw .t m v u « u p tfta m e .— 4. ta r te aeccii*
«lente. — 5, aorte (Im o n d a u to . — ô. irrantli* azygos — 7. petite grande azygos ; 4° la réclinaison en
**TB««. — ê. canal U m raH que. — 0, ganglion In u p tia l!q u e .
fl. a lcrn u in . *— b, poum on. — c. p ie rre lu nlla a tlo e — d, dehors du poumon et de la plèvre ;
4» v * rt* ü m d o rto ir — K. r n t e d ’a« <te m td la a tln a lc a nté rie ur*
— B , rô le d'ao cè i média* I l naît- la n b ritMirv.
5° la réclinaison en dedans de l ’ œso
phage et du pneumogastrique. La
lace postérieure membraneuse de la trachée et des bronches est alors accessible.
4° — B ronches
2° Rapports. — Nous n’envisagerons ici que les rapports que les bronches affec
tent avec les organes du médiastin (voy. les fig 632 et 636). Quant à ceux qu’elles
présentent avec les différents organes qui entrent dans la constitution du pédicule
pulmonaire, nous les avons déjà signalés plus haut (p. 843) ù propos du poumon.
a. Rapports antérieurs. — En avant, les deux bronches ont des rapports diffé
rents à droite et à gauche. — La bronche
droite répond à la veine cave supérieure qui
la croise de haut en bas et ù l’amas ganglion
naire prétrachéo-bronchique droit. — La
bronche gauche est en rapport avec la crosse
aortique, dont la concavité embrasse tout
d’abord sa face antérieure, puis sa face
supérieure.
b. Rapports postérieurs. — En arrière
(fig. 631), les rapports sont encore différents
pour l’une et l’autre bronche..— La bronche
droite répond successivement et en allant
de dedans en dehors, autrement dit do son
origine vers le hile : 1° au tronc du pneu
mogastrique droit, qui croise sa face posté
rieure tout près de son origine, immédiate Fig. 634.
ment en dedans de la portion horizontale Projection, sur la paroi thoracique posté
de l ’azygos ; 2° à la grande azygos, dont la rieure, de l’extrémité inférieure de la
crosse contourne sa face postérieure, puis trachée et des bronches.
(La tractive e t les bronches sont en blanc.
sa face supérieure ; 3° au cul-de-sac posté
1. 2. 3. 4. 5. rt. 7. 8. première, deuxième, etc.,
rieur droit de la plèvre et au bord interne cOUm. — Dt. D u . D m . D iv. Dv. D vt, D vn. D v m .
première, deuxième, etc., vertèbres dorsales. — a,
du poumon correspondant. — La bronche trich é e . — • bronche droite. — c%bruuche gauche.
gauche, suivie à son tour do son Qrigine vers
le hilo, est successivement en rapport : 1° avec l’œsophage ; 2° avec la portion des
cendante de la crosse de l’aorte; 3° avec le pneumogastrique gauche, qui croise sa
fnco postérieure à 3 centimètres de son origine, immédiatement en dehors de l’aorte ;
4° avoo le cul-de-sac postérieur de la plèvre gauche et le bord interne du poumon
correspondant.
Au total, nous voyons que, envisagée au point de vue de ses rapports postérieurs,
chacune dos deux bronches peut être divisée en deux segments (fig. 635) : 1° un
segment interne, long de un centimètre à droite, de trois centimètres t\ gauche,
en rapport avec les organes du médiastin postérieur ; nous l’appellerons segment
médiastinal proprement dit ; 2° un segment externe, long de deux centimètres à
gauche et de un centimètre à droite, en rapport avec le cul-de-sac pleural et le bord
interne du poumon correspondant.
Ce dernier segment de In bronche, qui est ainsi recouvert par la plèvre et le pou-
912 THORAX
mon et que pour ee m o tif nous appellerons scgmcnl pleuro-pulmonaire, n ’affecte que
des rapports médiats avec ces organes; il est, en effet, séparé du cul-de-saT pleural
par une mince couche ceUuIo-graisseuse qui se continue avec le tiss 1 cellulo-graisseux
du inédinslin postérieur. Grâce à celte disposition, il est possible, en réclinant p ru
demment en dehors le oul-de-sao pleural et le poumon, de m ettre à découvert ce seg
m ent pleuro-pulm onaire des bronches jusqu'au hile (S cuw ahtz).
1.-- rapports que les deux bronches,droite et gauche, affectent avec la paroi postérieure du thorax
viennent il'être récemment précisés par S c h w a r t z (Thèse de Paris, 1903), qui a utilisé pour cetle
étude lu méthode radiographique. D'après cet auteur,la bifurcation de la trachée,projetée sur le plan
thoracique postérieur (fig. 634), répond à une ligne horizontale passant par les sixièmes côtes. Cette
bifurcation ne répond pas exactement au plan médian du corps : elle est très légèrement déviée à droite
de la ligne médiane.
Quant aux bronches, celle du côté droit correspond ô la sixième côte jusqu'à la naissance de la pre
mière collatérale. puis elle traversele sixième espaça et va jusqu'à la septième côte; celle du côté gauche
traverse très nettement le sixièmeespace,correspondant àson origine à la sixième côte, et à sa term inai
son, à la septième.
I l convient d'ajouter que les rapports des bronrhesavec le plan costal postérieursonl un peu variables
suivant les sujets c l, chez le mémo sujet,suivant que le poumon eston inspiration ou en expiration ;
c'est ainsi que, pendant l’inspiration, on voit, par suite du mouvement d’élévation des côtes d'une
part, du mouvement de descente des bronches d'autre part, la portion initiale des bronches arriver
jusqu’aux septièmes côtes (D éclére ).
3° Vaisseaux et nerfs. — Les artères destinées aux bronches proviennent des artères
bronchiques. G's artères, que nous avons déjà eu l’ occasion de signaler à propos du
poumon, sont d’ordinaire au nombre de tro is : deux pour le côté gauche, une seule
ment pour le côté d ro it (fig. 632). Elles longent la face postérieure de la bronche
correspondante et se d irig e n t vers le hile du poumon, où elles pénètrent (vov. p. 843).
— Les innés, au nombre de doux, uni' de chaque côté, se je tte n t, dans la m ajorité
des .-as. celle de droite dans la grande azygos, celle de gauche dans la petite azygos.
— Li s lymphatiques so rendent aux ganglions trachéo-bronchiques (vov. plus loin). —
Los ïttr js émanent pour la plupart du plexus pulmonaire. Quelques-uns proviennent
directement, des récurrents.
4" Exploration et voies d’accès. — Envisageons successivement l’exploration et
les voies d ’accès.
A . ExPLOnATtON. — Los bronchos, comme les autres segments de l ’appareil respi
ratoire, peuvent être explorées en clinique, par l ’ auscultai ion, par la percussion,
par les rayons X . Mais, incontestablem ent, le m eilleur mode d’exploration c’est la
trachéo-bronchoscopie directe de K jiis t e in - K ilu a n , que nous avons déjà signalée
plus haut. C elte trac.héo-hronchoscopie directe se pratique, soit en in tro d u isa n t
les instrum ents par la bouche et le la ryn x (Irachéo-bronchoscopie supérieure), soit,
ce qui est bien plus faoile, en les faisant pénétrer par une incision trachéale (trachco-
bronrhosropie inférieure). On peut ainsi examiner directem ent les premières, deuxième»
et même les troisièmes bronches.
D. V o ie s d ’ a c c i s. — Elles so d ivise n t, comme p o u r la trachée, on voie naturelle
et voies artificielles :
a. Voie naturelle. — Grâce à la traehéo-bronchosoopio, on peut a voir accès par
la voie naturelle sur les bronches : to u t récemment L e a m o y k z et G u is e z , G a r e l, o n t
pu, pur cetto voie, extraire un corps étranger silué dans la troisième bronche droite.
La voie naturelle ôLant in fin im e n t moins dangereuse que les voies artificielles, elle
devra être utilisée do préférence, toutes les fois que cola sera possible, quand on
aura à inte rve n ir sur l’ une ou l'a u tre des deux bronches ou Hur leurs premières
ram ificat ions.
1>. Voies artificielles. — Les voies d’ accès artificielles qui conduisant sur Porigine
M Ê D I A S T l N P O S T É R IE U R 913
des bronches' sont les mêmes que cclli q u i p e rm e tte n t d ’ a b o rd e r lu p a rtie in fé rie u re
de la trachée thoracique (p. 910). A
Ces voies, nous le savons, sont au
nombre do deux : l ’une, antérieure,
cond u it sur l’origine des bronches
en passant au travers d u jn é d ià s tin
antérieur ; l’ autre, postérieure, y
conduit en passant au travers d u
médiastin postérieur. 11 résulte, dos
recherches de S c h w a r t z que, de ces
deux voies d ’ accès, la postérieure
seule est à recommander.
En elïet, comme la figure 635
le m ontre nettement, la bronche
gauche, qui est recouverte en avant
par la portion ascendante de la
crosse de l ’aorte, puis par la branche
gauche de l’artère pulmonaire, est
absolument inaccessible par la voie
antérieure.
Q uant à la bronche droite, elle
peut, à la rigueur, être atteinte ù
son origine par cette voie, en pas
sant entre l ’aorte et la veine cave,
mais avec beaucoup de difticultés
et après avoir au préalable débar
rassé la face antérieure de cette
bronche de l’amas ganglionnaire
qui, comme nous l ’avons vu plus
haut, la recouvre à peu près cons
tam m ent à son origine. Par la
voie postérieure, au contraire, les B C
deux bronches sont accessibles : la Fig. 635.
bronche gauche, dans soit segment Coupe transversale du thorax passant' par les
bronches gauche et droite, supposées horizontales
pleuro-pulmonnire seulement, la
(schém atique).
présence de l’aorte rendant le seg 1. velue cave. — 2. a orte deacendaute. — 3. artère pulm onaire
ment médiastinal proprement d it gauche. — 3*. artère p uliuu iu tlro d ro ite . — 4. ganglion pre tra-
chéo-hronchlttue gauche. — 4*. ganglion prêt nu* hco-bronchique
de cette bronche absolument ina d ro it. — 5 e t tl, bronche gauche e t hrouche dro ite, avec S et
fl le u r segment m édiastinal et 5* e t fl* le u r segment pleuro-pub
bordable ; lu bronche droite, dans mon&lre. — ?, uwophagc. — 8. aorte descendante. — 0, grande
azygos. - 10, pticutm artM trique d ro it. - 11. vertèbre, avec
ses deux segments pleuro-pulmo 11*, e x tré m ité postérieure île lu eflte u u l s'a rticu le avec elle . —
12. plèvre iiiêdlastine. — 13. poumon. — 14. «tantum .
naire et médiastinal, l ’azygos et A .vole d'accès inédlaatlmUc antérieure sur la bronche d roite.
— H. volo d'accès médiastinale postérieure sur la bronche gauche
le tronc du pneumogastrique qui —C» voio d'accès m édiastinale postérieure s u r la bronche dro ite.
recouvrent le segment médiasti
nal se luissant facilement récliner et gênant nullement l’opérateur.
5° — G an g lio n s
Fig. 636.
Les g a n g lm it s trachéo-bronchiques, vue postérieure.
1. J. r v u t iU i- t f*irt£jjiPT>( tr iir iiû * «lebont. — 2. o re ille tte * «lu c u îu t . vu e p u a té rlcu rc — ft. a rte re * l'u liiu u u u rv H
— 4. 4', p a ltu n u & lrrd t l ruâtes e t trauchro. — 6, a o rte a vec 6*. « oun-clavlèrc gant ho. — 0, canal ih o r t u iiiu t
7, I r ath é e. — 9. 0 ’ . bro nch as d ro ite c i u u u rh o , avec lo tira r a in llic a tio u ii tlm m le h llo du p o u m o ii
—- 10, cr*& la v rln c azrga». — 11. 11'. |.n 6 u iu o ca « trh |u c d r r .lt e t g a m b e . — Vi, re c u rre n t.
X. groupa f a tu llo u m ire I n t e r ir v i i é . lim nchla»»o I r a a rU ). — it . H’ , groupes In te r b ro n ch iq u e s d r o it e t gauche ( n i ce rf).
— C, irro u w p re ira rh c ^ h ro n rh itjii* * d r o ll tea te r n ir orawo<). — I I . g a n g lio n * iè c im e n U e to .
chaîne carotidienne et avec les ganglions du cre u x sus-clavicu la ire ; en avant, aveo
les ganglions m am m aires in te rne s ; en arrière , avec les ganglions aortico-œ sopha-
gieus. Lour topographie a été étudiée avec beaucoup de soin, on 1874, p a r B a iié ty ,
et, tout récem m ent, p u r H o v k la c q jjk . Avec H a b k ty , d o n t la d e scrip tion est restée
classique, nous d isting uero ns dims le groupe trachéo-bronchique c in q amas gan
glionnaires secondaires, sa vo ir : 1° deux amu,s inter bronchiques, l’ un d ro it, l’autre
gauche ; 2“ un amas Sus-brou chique droit ou prètraehéo- bronchique droit ; 3 ° un untus
sus-bronchique gauche ou prèlraclico-bruncliiquc gambe ; en fin un amas sous-bron
chique ou inttrtrachèo-bronchique.
a. Amas inter bronchiques. — Lt*s amas in le rh ro ir'liiq u o s se tro u v e n t situés dans
le bile, a u to u r des divisions do In bronohe-souehe correspondante, et ueeoinpognent
même cos divisions dans l'épaisseur des poumons. Ces amas o n t été déjà dé crits
avec le poumon ; nous n’ y reviendrons donc pas ici.
b. A nuis prètrachèo-bronchique droit. — L ’ amas pré trn chô o-bro uch iqu c d r o it
MÉDIASTIN POSTÉRIEUR 915
bo compose de quatre ou cinq ganglions, situés sur la partie antéro-inférieure et
latérale droite de la trachée et sur la partie antéro-inférieure de la naissance de la
bronche correspondante, dans l’ angle que forment ces deux parties du conduit
aérien. Il est en rapporL : en avant, avec la veine cave inférieure; en arrière, avec
le pneumogastrique d ro it ; en dehors, avec la plèvre et la face interne du poumon
d r o it; en dedans, avec la trachée; en bas, avec la bronche droite, la crosse de Cazygos
et la branche droite de l’artère pulmonaire. Projeté sur la paroi sterno-costale, l'amas
prétrachéo-brqnchique d ro it correspond à l’articulation sterno-claviculaire droite
et à la m oitié adjacente du m anubrium .
c. Amas prélrachco-bronehniue gauche. — L'am as prélrachéo-brom liiqu gauche,
co n s titu é p a r tro is ou q u atre ganglions, est logé dans l ’angle que forme la trachée
avec la bronche gauche. 11 répond : en avant et en haut, à la crosse de l ’ a o rte , ré cu r
re n t'g a u c h e et à l ’ o rig in e de la caro tide p rim itiv o gauche ; en arrière, au pneum ogas
triq u e gauche e t au b o rd gauche de l ’ œsophage ; en dedans, à la trachée ; en dehors,
à la p lè vre et au poum on gauche ; en bas, à la bronche gauche et à la branche cor -
po nd an te de l ’a rtè re pulm onaire
d. Afnas inlcrtrachèo-bronchique. — L ’amas intertrachéo-bronchiquo comprend
d ix à douze ganglions, qui se trouvent situés, comme leur nom l’indique, au-des
sous de la bifurcation de la trachée. Il occupe to u t l ’espace triangulaire, à sommet
supérieur, qui se trouve compris entre la bronche droite et la bronche gauche. 11
est en rapport : en avant, avec la face postérieure du péricarde, qui le sépare de
l’ oreillette gauche ; en arrière, avec le plexus pulmonaire, la fact' antérieure de
l ’œsophage et l’ aorte ; en haut, avec la bifurcation de la trachée et avec les bronches
droite et gauche. Les ganglions qui constituent l’amas intertrachéo-bronchique
ont, ù l’ état norm al, les dimensions d’ un pois ou d’ un haricot ; mais, sous l’influence
de divers états pathologiques et en particulier de la tuberculose pleuro pulmonaire,
ils peuvent, dans leur ensemble, acquérir le volume d’un œuf de poule et même
davantage.
Les ganglions trachéo-bronchiques que nous venons de décrire reçoivent, en même temps quo 1 rs
vaisseaux lymphatiques du coeur ot du péricarde, les lymphatiques de la plèvre, du poumon, de la Ira
chée et dos bronches. Si l ’on songe aux nombreuses maladies dont ces orgunos, et en particulier l'appa
reil pleuro-pulmonaire.sont le siège, ou comprendra aisément pourquoi les ganglions trachéo-bronchiques
sont, à leur tour, fréquemment lésés et pourquoi leur hypertrophie ou leur dégénérescence [adénopa
thie trachéo-bronchique sim ple , adénopathie tuberculeuse, adénopathie cancéreuse p rim itiv e ou secondaire)
constituent los plus nombreuses dos tumeurs du médiastin.
Les rupports que ces gauglions affectent avec los organes du médiastin nous expliquent los troubles
fonctionnels qui accompngnout leur hypertrophie. L'adénopathie trachée bronchique pout, en effet,
déterminer ;
1° La compression des vuisseuux veineux, d'où l ’apparition d’une circulation sous-cutanée voineuso
complémentaire et d’un cedèmo localisés à la fa ce, au cou, aux membres supérieurs ; cette compression
veineuse est précoce et ordinairement très marquée, lorsque l'hypertrophie porte surtout sur l'amas
prétrachéo-bmnrhiquo droit ;
2° L ’irritation ou lu purulysio des nerfs pneumogastriques et des récurrents, d’où los troubles de Ij
phonation et do la respiration, d’où, en particulier, la toux coquelucholdo notée dune un grund nombre
d'observations ; ces symptômes s'observent plus spécialement quand l'amas prétrachéo-brenchiqiie
gauche est le siège du maximum des lésions •
3" La compression (parfois même l ’ulcération) de la trachée et des bronches, d'où le cornage et lu
dim inution du murmure vésiculaire dans le poumon correspondant ù lu bronche lésée;
4“ La compression (parfois même la perforation) de l ’msophugo, d'où la dysphagie ; il est ù reuiar
quer que lu compression ou la perforation du conduit alimentaire sont dus surtout ù l'hypertrophie
rie l'amus intortruohéo-bmnohique.
Ajoutons, eiilln, que les ganglions trachéo-bronchiques hypertrophiés refoulent a droite et ù gauche
lu lobe supérieur des poumons et se mettent en rapport sur une plus grunde étendue avec les parois
extérieures du médiastin. 11 en résulte qu'ù la sonorité normale de la région fait plu>o une matité per
ceptible en avant (région sternale) et on arriére (région tntersaipulain), mutité dont l'étendue v a rie
U1G THORAX
suivant le volume <le la masse hypertrophiée. Il en résulte encore, qu’à l’examen radioscopique ou
radiographique, la transparence nonnalo du poumon se trouvo remplacée, au niveau do la masse
hypertrophiée par nno ombr» plus ou moins opaque.
G0 — Tissu c e l l u l a ir e d u - m é d ia s t in p o s t é r ie u r
Tous les organes contenus dans le médiastin postérieur se trouvent, entourés par
une couche de tissu cellulaire plus ou moins chargé de graisse : c’est le tissu cel
lulaire du médiastin postérieur; il est particulièrement lâche au niveau de la face
antérieure de la colonne vertébrale, où il constitue l’espace prévertébral de H e n k e .
Dans ce tissu cellulaire se développent les abcès du médiastin postérieur. Ces abcès
sont presque toujours consécutifs â une lésion ulcéreuse de l’œsophuge, que cette
lésion soit traumatique (fausses routes du cathétérisme, corps étrangers) ou qu’elle
"Soit spontanée (cancer, etc.). Ils peuvent être dus également à une adénite ou à une
péri-adénite, ou bien encore à une ostéite de la colonne vertébrale.
Il n’est pas inutile de rappeler que le-tissu-cellulaire du médiastin postérieur se
continue avec celui du cuu et avec celui du médiastin antérieur. En raison de cette
continuité, les collections purulentes nées dans l’ une quelconque do ces régions
peuvent envahir le médiastin postérieur. 11 se continue, aussi, avec le tissu cellu
laire rétropéritonéal de la paroi postérieure de l’abdomen et l’on peut voir les abcès
médiastinaux postérieurs, et notamment les abcès froids d’origine vertébrale, envahir
A cause encore de cette continuité, la cavité abdominale.
» *
7° — V o ie s d ’ accès du m é d ia s t in p o s t é r ie u r
Les voies d ’accès du médiastin postérieur sont celles que nous avons déjà décrites
plus haut à propos de l’oesophage, de la trachée et des bronches. Nous ne saurions y
revenir ici sans, tomber dans des redites inutiles.
TA B LE -I ) I ' S MATIÈRES
DU TOME PREMIER
/
P l i ÉF A C K .................................................................................................
r-v ir
L IV R E P R E M IE R
TETE
C O N S ID É R A T IO N S GÉNÉRALES .
C H A P IT R E I. — C R A N E ............................... 5
A r tic le I. — C rfin o osseux on g é n é ra l. 5
§ 1. Conformation extérieure . 5
§ 2. Conform ation intérieure . 12
§3. C onstitution nnutom ique . 15
S 4. Développement, fontunolles . 17
§ 5. Architecture du crâne......................... 19
A rticle II. — Parois crâniennes. 24
§ t. Région sourcilière et sinus frontaux 24
$ 2. Région occipito-frontalo . 37
S 3. Région te m p o ra le ......................... 48
I 4. Région mastoïdienne . . . . 62
AnTiCLK I I I . — Cavité crânienne et son c o n t e n u ................................................. 85
$ I. Méninges c râ n ie n n e s....................................................................................... 86
u) Méninge d u r e ........................................................................................ 88
i ) Arachnoïde ot espace arachnoïdien........................................... 93
c) Méninge m o lle ....................................................................................... 94
§ 2. Logo cérébrale : c e rv e a u ................................................................................. 102
a) Conformation extérieure et rap p o rts........................................... 102
b) Région de l'é c o r c e ........................................................................... 108
1° Circonvloutions cérébrales ..................................... 109
2° Localisations fonctionnelles dans l ’écorce cérébrale. 117
3° Voies de conduction co rtico -sp in a le s ..................................... 124
c) N oyaux c e n tra u x ................................................................................. 129
d) Capsule i n t e r n o ................................................................................. 132
e) V entricules' cérébraux..................................... , . 134
f) Contre o v u l e ....................................................................................... 137
g) Circulation du c e rv e a u .............................................................. 143
§ 3. Loge hypophysaire : hypophyse . . . . . . . . . . IM
S 4. Loge cérébellouso : cervelet et is th m e ........................................................ 156
a) C e rv e le t................................................................................................... t 56
b) Isthme do l ’encéphuto . . . . . ......................... 163
l« Pédoncules cérébraux . . . . . . . . 163
2» Tubercules quadrijum eaux . ............................... 166
3° Protubérance a u n u l a i r e ..................................... 167
4" Bulbe rachidien ........................................... . . . 171
5° Quatrième v e n t r i c u l e ......................... . . . . 177
A r t ic l e IV . — Topographie cra nlo rucéphallque. ‘ ..................................................... 180
S \
91* T A B L E DES M A T IÈ R E S
494
1 PaTOI interne, cloison 494
3° Paroi externe. 495
V> Paroi supérieure ou voille 499
«I n U n” inlériu'lrv 011 plancher 505
6« Ortlicc postérieur, choanos 50g
c) Vue d ensemble des fosses nas des 508
d) Vaisseaux -et nerfs 509
e) E x p lo n itio n et voies d’accès 510
2. Cavités annexes des fosses nasales. 513
a) Cellules ethm oldulcs 514
b) Sinus sphénoïdaux . 514
c) Sinus frontal . . . . 521
rl) Sinus maxillaire . , 527
52H
An-riCLE IV . — Appareil du go fit (L x.nc.uk) .
u) Considérations générales 338
b) Forme extérieure et rapports. 536
t° Portion fixe ou racine de la lungi
537
2U Portion mobile de la langue,
5.17
cl Constitution anatomique ,
543
L IV R E II
HACHIS
C O N S I D É R A T IO N S G É N É R A L E S ................................................................ 553
A r tic le I. — C olon ne vertebrale proprement tille 555
1“ A rc h ite c tu r e ............................ 555
2° Forme extérieure e t rupp o rts . 562
3° Vaissoaux do la colonne ve rté b ra le 505
4° Exploration et voies d ’ accès . 565
l iv r e ni
COU
«37
C o n s id é r a t io n s u én ébale ». 642
A r t ic l e I Régions antérieures 6 •|
§ I. Région sushyoldieuno . 635
§ 2. Région sous-hyoïdienne «33
<i) Région sous-hyoid....nu proprem ent dite 665
6) L a r y n x ......................... «SS
c) Truchde cervicale . 694
J) Corps thyroïde. . • m
e) Œsophage cervical. • ni
j 3. Région pnivertébrale. . ■
T A B L E DES M A TIÈ R E S
920
72/.
A r tic le I I. — Réglons lilA ra lrs............................................................... 72'.
S t. Région parotidienne.................................................• • 738
Région sterno-cléido-mastoïdienne ou carotidienne . . . . 75fi
J:
J 3. Région sus-claviculaire................................................................
LIVRE IV
T HORAX
775
C o n m d é r a t io ' ns céseralis
. 777
C H A P IT R E I . — PAROIS T H O R A C IQ U E S .........................
A r t ic le I. — Cage thoracique..................................
. 781
A r tic le II. — Régions thoraciques ptrlétalcs.......................
. 781
| t. Région ste rn a le ..............................................................
. 787
{ 2. Région costale . . . .....................................
v 804
{ 3. Région m am m aire........................................................
§ 6. Région d ia p h ra g m a tiq u e ........................................... . 814