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CAHIERS#tA

DACUPUNCTURE
J.-F. BORSARELLO

I Lesméridiens
CAHIERS
D'ACUPUNCTURE
sous la directionde J._F.BORSARELLO

I
LES MÉRIDIENS
PAR

J.-F. BORSARELLO

avec la collaboration de :

S. B'wnzscH, O. BLANJTI*,
y. B.NTLLA, B. BRAE.KMANN, G. BRANDT,
PASTELLS,J' CELNGHN.qG. CUEN.I.BS, J. CAM'TLL.
r..'P. DETAUNAY, S.'DiIVE, A. PB
M. MARTTNEZ, M. MER.IER, M. pE-rr"rr"n, GAUVRRY,
R. pERLoNco, D. pHUTTAwwoNc,
D' DU PLESSISDE POUZILHNC,
M,C. RO*'",, A. RONIN, J, STILMANT, J. SUSÏT
et M. VAN RossEM

I
\^lfg
3ô4
t*tT ftoî l* d1#,r'x
MASSON
Paris New york Barcelone Mexico Sâo paulo
Avant-propos

Grâce aux travaux scientifiquesd'une part et aux résultats cliniquesd'autre part,


I'acupuncturefera bientôt partie de I'enseignementuniversitaire. Cette
for*,
thérapeutique très ancienne doit de nos jours revêtir un aspect essentiellement
mëdical, c'est-à-dire dénuéede tout ésotérismeou d'interprétations personnelles.Il
est très facile, en effet, d'attribuer les trois foyers à la Sainte Trinité, les huit
merveilleux vaisseauxà huit glandesendocrines,et I'on sait que certainsarchéologues
ou se disant tels, ont dëcouvert dans les dessinsde la porte du soleil en territoire
inca et maya une nette vision desfusëes interplanétaires avec leurs cosmonautes.
Toute figure en forme de sinusoi'depeut paraître I'image de l'acide désoxy ribose
nucléique,et I'observationdesboulesde cristal et dumarc de cafépeut donner aussi
à certainsdes idormations sur I'avenir.Sans vouloirparaître trop rationaliste,nous
nous devonsd'orienter les étudiants, dans unpremier temps,sur des notions de base
tout à fait palpables et si possible du domaine scientifique. L'acupuncture est une
partie de la médecinechinoise ftès intéressanteen pratique clinique et tout à
fait
capable de soulager des malades atteints de troubles fonctionnels, c'est-à-dire
réversiblesdans la plupart des cas. Cette techniquepeut, lorsqu'on Ia domine bien,
assurer despréventions remarquablesdans le domaine des affectations allergiques,
parasitaires ou infectieuses.Enfin, on connaît actuellement sespossibilités dans le
domaine de l'analgésie, dans certaines interventions chirurgicales que nous ayons
pratiquéesen hôpital.
Aussi est-il \rès important de ne point perdre de yue que l'époque a une certaine
tendanceà orienter certains vers le merveilleux, I'invisible et le surnaturel. On peut
aussi trouver dans les nuages, à un moment donné, I'image d'un animal, d,un
événement,cela ne veut pas dire pour autant qu'il s'agit d'un signe du ciel. Nous
n'avonspas actuellementassezde donnéespour assurer que tous lesparamètres de
la médecinechinoisesont démontrablespar la science,mais il s'agit avant tout d'une
forme clinique qu'il faut pratiquer defaçon à obtenir une véritablestatistique. eu'elle
ait été dëcouvertepar les Incas, les Egyptiens, les Chinois ou les compagnànsde
l'homme de Cro-Magnon n'a aucune importance. Nous disposonsactuellement de
VI

nombreux textes bien traduits et il nous suffit de les appliquer sans pour cela
rattacher les rësultats à RamsèsII,la pyramide de Chéopsou les grffiti du Machu
Pichu. Tant mieux si les historiens ou les paléontologues découvrent un jour des
parallélismes troublants, tant mieux s'il existe des relations entre le pendule, le
champ magnétique,le nombre des os du crâne et les symbolesde la Kabbale, nous
devonsnous borner, nous qui avonspour but de soigner des malades, à utiliser ce
qui existe et à le perfectionner. Nul besoinpour I'instant depasser desnuits à étudier
les baguettesd'Achillëe, les divinations et les symbolessummériens,si nous avons
encore à apprendre les moyens fficaces pour abréger les souffrances de nos
semblables.
Il nousfaudra encore de longuesannéesavant de pouvoir appliquer fficacement
les donnéescomplexesde l'acupuncture,c'est le but essentielde notre profession. Et
si un jour, quand nous aurons dominé tous les problèmes de cet art délicat, nous
avons I'impressionde notre complèteréussiteen ce domaine, alors pourquoi pas, en
effet, se tourner vers la belle histoire de l'Atlantide ou la non moins belle aventure
de l'écriture maya ?
J.-F. BonstRELLo
Tabledesmatières

A V A N T - P R O P O. .S. .

I. - Intrcdaction à la médecine chinoise I

Essai d'explication rationnelle des résultats obtenus en acupuncture . . , . 5

lL - Généralités sar le inn et le yang . . ll

Le inn et le yang dans le corps et la physiologie, la nature l4


Le inn et le yang en médecinechinoise l5

Ill. - Généralités sur le rôle des méridiens principaux et secondaires 19

Le mëridien principal Tching Tching 20


Trajet général des méridiens principaux sur le corps 24
Le méridien superficiel ou tendino-musculaireTching Kan 26
Le mëridien collatëral Tching Pië 28
Les merveilleux vaisseauxou Tchi Mai . . 29
Généralités 29
Etude des trajets et contrôles JJ

Le Tou Mo (33) ; LeJenn Mo (33) ; le Yang Tsiao Mo (33) ; le Inn Tsiao Mo (35) ; le Inn Oë
Mo (36) ; le Yang Oé Mo (38) ; le Tae Mo (40) ; Ie Tchrong Mo @0).
Organisation des merveilleux vaisseaux 44
Le systèmedes méridiens 45
Chapitre I

I n t r o d u c t i oàn l a m é d e c i n ceh i n o i s e

Ensemblede donnéesconsidérablestant au plan diagnos- étrangers de suivre des stages de perfectionnement et ces
tique que thérapeutique, la médecine chinoise offre un tel pays ont surtout adressé à I'Occident de très nombreux
éventail de possibilités que I'Occident devrait regretter textes d'origine qui ont enftn arrêté les trop nombreuses
amèrement de ne point en avoir tenu compte plus tôt. interprétations personnelles et les choix d'aiguillothérapie
Sansorigine historique ou géographiquefltxée,cette forme malheureux.
de soins est peut-être née aux alentours de I'Asie centrale Malgré les récentes facilités d'enseignement, I'acupunc-
pour déborder très vite sur le nord de I'Afrique, le Proche- ture et la moxibustion restent d'une approche difficile car
Orient, et le nord de l'Asie. On en trouve des tracessur les les raisonnementsde cette forme thérapeutique et lesmoyens
bords de la Méditerranée et dans des écrits persans; des de diagnostic sont très complexes.Il est quelquefois illusoire
momies portant encore des poinçons de pierre fichés dans de croire que cette méthode s'apprend parfaitement en un
la peau en sont la preuve. On est en droit de dater les an ou deux, et il faut compter un minimum de huit ans de
premiers essaisde cette méthode, bien sûr très approximati- travail pour parvenir à la maîtrise de cet art. Néanmoins,
vement, vers trois sièclesavant J.-C. Le côté hermétique de un travail permanent de trois ans ouvre déjà assezd'horizons
la langue et de l'écriture chinoise, la forme d'expression prometteurs pour enflammer les jeunes brindilles et celui
ésotérique, et le côté tout à fait empirique de la médecine qui pratique I'acupuncture ne se doute pas des joies qui
chinoise expliquent à eux seuls la difhculté de pénétration l'attendent. Cette médecine est telle que chaque cas est un
en Occident. problème délicat à résoudre qui lui est propre. L'étude
Entrée en Europe grâce à trois personnagesprincipaux judicieuse de ce cas particulier et la connaissancedes gestes
entre le xvtI" siècle et 1930 (le père Amiot, Dabry de à effectuer amènent desrésultats qui font encore du praticien
Thiersant et Soulié de Morant), on note à peine son timide acupuncteur un thérapeute envié et puissant.
accès à la faculté dans les années 1980. Les premières Sans abandonner un instant les possibilités et les trésors
expérimentations scientiftques, que l'on doit au Pr Leriche de notre médecine occidentale, et en se servant de ses
et Soulié de Morant, Cantoni, Niboyet, Pontigny, puis les moyens de diagnostic, la médecinechinoise est en définitive
chercheursétrangersrusseset américains, font actuellement un apport considérable qui parvient très souvent à traiter
de la médecine chinoise une spécialité très réclaméepar les des cas que I'Occident n'avait pas réussi à cerner. Loin
malades. La Chine et le Japon permettent à des élèves d'être une panacée, cette méthode est un grand adjuvant
Introduction à la mëdecinechinoise

seulementquelques aiguilles implantées dans la peau, géné-


ralement sur les membres ou le tronc. Cette stimulation
simple, sansinjection, suivie très souvent d'une amélioration
de longue durée, a fait dire aux détracteurs qu'il s'agissait
d'action psychologique, voire d'un effet placebo. Mais
depuis plusieurs années on sait mesurer les impacts céré-
braux de ces sortes de stimulations périphériques, on y
recueille des < potentiels évoqués > dans des zones où la
somatotopie viscérale explique bien des choses,et cet effet
reste tout à fait permanent chez des animaux, des enfants
en très bas âge, des sujets anesthésiésou des malades
mentaux incapables de juger des traitements subis. Les
récentstravaux sur les endorphines, les formes particulières
d'inhibition réciproque et la théorie du Gate Control de
Melzack et Wall donnent à ces formes de stimulation des
explications scientifiques reconnues par la plupart des
chercheurs.
Le second mystère réside dans le curieux diagnostic par
les palpations des pouls, pris sur les poignets et d'autres
émergences-artérielles du corps. Apprécier l'état d'un
1 . ,
'l,J,tsr;;;93ç- organe, ainsi à distance, sur des formes particulières de
battements dont le détail échappe au profane, est aussi un
facteur qui ne paraît que subjectif. En effet, les études du
Pr Coanda, Roumain réfugié en Angleterre, ont montré que
*Wl);&Vf ,:{ul:l}:;li;{S;::tr.:T+\i-i;r les circuits des fluides dans les conduites souples donnent
..t.., des images fort variées, aux extrémités de ces conduites,
ù-j,!+{,r4.'.r;)6.|4;}}:'ç'Ç
,,t,.r(---.'.-(,, t. r . .j>>;r;'.^iJxi+.'u!
.'...1 z,
lorsqu'on y fait circuler des liquides d'une façon rythmique,
comme le sang propulsé par le cæur dans les vaisseaux.Si
Copie d'un extrait du Tanq Suq Namey de Rachid Fadlallah I'on place une pince sur un des multiples tuyaux de cet
Hamadani (1313),ouvragepersansur la médecinechinoise(Biblio- ensemble(< signal de commande > de Coanda), les enregis-
thèque Suleïman, partie Ste Sophie, Istambul. Information du pr trements des < pulsations > aux extrémités vont varier
Tansu Guren, université d'Ankara)
considérablement selon les emplacementsde ces obstacles.
La fluidique moderne de Coanda peut donc à elle seule
expliquer les variations des pouls artériels aux extrêmités
des membres lorsqu'un organe est plus ou moins conges-
tionné, ou occupé par une tumeur (travaux de Cantoni,
qui devrait donc être considéré désormais comme une Séris et Borsarello, Bioénergëtique en médecine chinoise,
branche solide et non un rameau fragile. tome 3 éditions Maisonneuve,Metz).
En Asie, le temps ne compte guère, la divine indifférence Un autre mystère peut aussi être invoqué dans la circula-
et I'action paisible sont de règle, et lorsque I'on se prépare tion de plusieurs < énergies>. Qu'une énergie nourricière,
à pratiquer la sciencede cette région de la terre, il faut qu'une énergiede l'air par l'oxygène,nous fassevivre, cela
essayerde se plier à seslois, qui sont toutes de calme et de ne sera contestépar personne,mais les médecinschinois
serénité. parlaient souvent des < énergies du ciel >, des < énergies
Si l'on veut, comme nous le souhaitons, donner dans externes> qui conditionnaient la vie des êtres humains.
cette première leçon un aperçu de la médecine chinoise, il La bioclimatologie et la biochronologie, sciencesencore
est bon de considérer que cette technique est guidée par naissantesdans nos pays, avaient été très étudiées par les
cinq sortes de < mystères)) ou tout au moins de cinq Chinois il y a plus de 3 000 ans, et toute une série de
paramètresqui ont longtempspassépour des mystères. désordres physiologiques avaient été décrits quand les
Ce qui étonne le profane en premier lieu est le résultat grands paramètres froid, chaleur, sécheresse,humidité et
obtenu sur un symptôme visible, une particularité mesurable vent se révélaient en excès, en insuffisance, hors de leurs
comme une anémie ou une lithiase au début, et avec saisonsrespectiveset sedéveloppant d'une façon anarchique
[ntroduction à la mëdecinechinoise

dans I'année. Les études occidentales récentes montrent cm HzO


Rt -:-;-
aujourd'hui que cette biorythmologie existe bel et bien et |/sec
que les Chinois avaient été de grands novateurs dans ce
domaine. Des énergies tout à fait insoupçonnables il y a
quelques années sont aujourd'hui connues, souvent grâce
aux étudescosmonautiquesou sous-marines,en particulier
dans les expériencescn milieu conltné et sans repères de
temps.
Que ces énergies circulent selon des lignes nommées
< méridiens > et le long de lignes introuvables anatomopa-
thologiquement parlant, voilà encore un mystère qui dispa-
raît quand on sait que de micro-courants cutanésde surface th 12h 15h 18h 21h 24h Rh 8h
(PBOF du Pr Aladjalova) circulant sur la peau.
Grâce à I'effet Hall du Pr Becker de I'université de -^ t cnr H2O
Syracuse (U.S.A,) on sait maintenant que ces courants |/s""
peuvent être mesurés, et qu'il est logique qu'ils circulent
selon des zones de moindre résistance, dans les < vallées
intermusculaires > chères aux médecins chinois, qui sillon-
nent le corps humain.
Enfin, que I'on stimule une zone cérébrale en partant
d'un point particulier de la peau ne nous étonnera plus si
I'on sait que la stimulation de ce point est la seule qui Valerirmoyenne
permette d'obtenir une réponse, à la fois dans la zone 1.39r O.09
somatotopiquereprésentantla zonepiquéeet dansune zone
très voisine qui déborde sur la première et qui représente th 12h 15h 18h 21h 24h 5h th
une autre partie du corps, un organe profond, ou un système
quelconque.Il y a, dans le cortex par exemple,des zones l. Valeurs moyennes de la résistanceau flux sur 24 heures, chez
23 patients présentant une bronchite obstructive (en haut) et 19
représentativesqui se recouvrent; le point d'acupuncture,
sujets en bonne santé (en bas). On se rend compte que tous les
piqué, envoie donc un signal qui parvient < à cheval > sur sommets se produisent vers 5 h du matin, heure de magnitude
deux zones. C'est ainsi que I'orsqu'on pique le point f/o d'énergiedansle poumon selonles Chinois. Travaux deslaboratoi-
Kou, 4 point du < méridien du gros intestin >, l'impulsion res Bauer (R.F.A.).
arrive au cerveau, sur la zone cutanéedu point, sur la main,
mais aussi sur le territoire du nerf splanchnique. On ne
s'étonnera donc point en apprenant que ce point Ho Kou sur une donnée très connue en acupuncture: la magnitude
agit sur les troubles fonctionnels du gros intestin ! d'énergie dans le poumon à 4/5 heures du matin'
C'est grâce à cet ensemble de données que la médecine Les deux courbes suivantes (p. 4) illustrent respec-
chinoise cessed'être une méthode empirique et ésotérique tivement :
pour se réveler comme une véritable science. Ceux qui la magnitude de production hépatique des S'E'R',
dénigreraient aujourd'hui feraient donc preuve d'une grave justement à l'heure où le foie reçoit son maximum d'énergie,
ignorance et d'une absencetotale d'informations en matière soit vers 2 h du matin ;
scientifique. - le fait qu'un rein perturbé reçoit sa plénitude d'énergie
Cette biorythmologie est très décelable dans certains à 16 h, en particulier lorsqu'il est en vide d'énergie' Vers
travaux scientifiquesqui ont été effectuésen dehors de toute 16 h, l'énergie arrive tout de même au rein, ce qui lui
recherche en acupuncture, par des expérimentateurs qui redonne une ( poussée).
étaient loin de se douter, même, que l'acupuncture existait.
Les donnéessuivantesmontent des parallélismesétonnants
entre les données chinoises et les expérimentations biologi-
ques.
Les courbes cicontre nous montrent par exemple que
des travaux menéspar les laboratoires Bauer ont débouché
Introduction à la médecirtechinoise

2h matin
o
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20h 22h oh 2h 4h 6h
Heure 4. Variations saisonnièresd'activités du cortex surrénal. La dose
de corticostéroides de ce rein montre une nette augmentation en
2. Courbe des S.E.R. sur 3 sériesd'animaux (Endoplasmic reticu- hiver, saison pendant laquelle les Chinois afflrrmaient que le rein
lum). D'après le laboratoire de Neuropharmacologie de l,hôpital était en magnitude d'énergie. D'après f. Applied physîology, 33,
Michael Reese(Chicago, Illinois), rcvue Science, l4-l-1972. Cette no 5, ll-1972 (Ottorino Fanelli, Département de pharmacologie,
étude sur le foie montre ici aussi que les maximum se repèrent bien Institut Gentili, Pise, Italie).
vers 2 h du matin, heure de magnitude du foie pour les Chinois.

Enfi n les cou rbes 5 a et b, issues du journal de cosmonauti-


que et biologieaérospatialesoviétiques,
prouventbien que
E I'activitécardiaqueestbien maximale,commeI'affïrmaient
les texteschinoisanciens,à midi.
q)
24

.o 18
o
o Rat
tz
normal
o
E Rat
arthritique
n
22

3. Rythme circadien de la cortisone plasmatiquechez le rat


(l'arthrite détruit le rythmecircadien).D'aprèsAm. J. physiology,
222,6-6-t972).

La courbe 4 nous entraîne dans le cycle saisonnier, et


non plus circadien, et 1à aussi nous pouvons nous rendre
compte, comme I'affirmaient les Chinois, que l'activité du
cortex surrénal (rattachê au rein pour les Chinois) a un net
24
maximum d'activité en hiver. Heure
Introduction à lq médecinechinoise

18 24
Heure

5ô. Dynamique pulsologique en amplitudes phonocardiographi-


ques. D'après Kocmilchesskaya Biologia Meditsina, n" l, 1972,
p.45.
quent un effet de pile dont la polarisation est fonction du
potentiel d'oxydation du métal :
Aiguilles de'cuivre : - 200 millivolts
d'acier: - 100à - 500
très fines en acier doux : - 1 volt !

Mais les variations de ces potentiels cutanés sont très


changeantes. En effet si l'on mesurela différencede potentiel
rationnelle
Essaid'explication entre une électrodeplacéesur le front et une autre placée
des résultatsobtenus sur un point cutané(le 4" point du méridien du gros intestin
en acupuncture sur la main), avecdes électrodesimpolarisablesen chlorure

Depuis 1970, après quelques travaux sur la résistance


électriquecutanée,le docteur Cantoni (direction du Centre
de recherchesen médecineaérospatiale)mettait en évidence
I'action desaiguillespar la mesuredesbiopotentielscutanés.
En U.R.S.S. Aladjalova, puis Rémond en France, parve-
naient à démontrer I'existenced'une circulation de biocou-
rants continus modulés de très basse fréquence (PBOF),
accompagnésde véritablespôles autour desquelss'organi-
sent des zones isopotentielles.Les cellules subissentdes
agressionset doivent s'adapter à des conditions nouvelles
et l'on observealors deschangementsde niveauet un grand
remaniementmétabolique.Les potentielsévoquésagissant
d'unefaçon trèssélectivesur leszonesde projectioncérébrale
vont quelquefois permettre de rétablir une polarisation
normaledans les circuits et favoriser ainsi le rétablissement
de certainsorganes.Or les aiguillesd'acupuncture,appelées
par Cantoni des < électrodesà polarité variable >, peuvent
déclenchercespotentielsévoquésfavorables,car ellesprovo-
Introduction à la médecinechinoise

Centres de lithium par exemple, grâce à un millivoltmètre de 100


hiérarchisés
du sysème Gradient mégaohmsde résistanceou impédanced'entrée, on trouvera
250 nerveux
spatral. toujours une mesure distale de - 20 à - 40 millivolts.
200 central cortrcal
0e Selon que I'on utilise du cuivre, de l'or, de I'acier, on peut
150 réception alors noter une contre-réactionqui réaliserait en quelque
100
50 sorte une opposition à cette pile artificielle locale. Si
LJ
l'on associe ces phénomènes aux réactions d'inhibition
q réciproque et aux réactions de divergenceou de convergence
0 d'Albe Fessard,on peut alors admettre que I'implantation
Groupede desaiguillesd'acupunctureprovoquedesphénomènesmesu-
neurones
corticaux rables.
plusoumoins La stimulation des étages hiérarchisésdu cerveau par
électliquement
coupres une stimulation périphérique se fait très probablement en
fonction d'une somatotopieviscéraledéjà très étudiée.Les
travaux dansce domainepar le Pr Amassian,Dell, Dumont,
Gastand, Pagni, Wall-Davis et Woolsey ont montré qu'il
Aiouille existaiten permanencedes interactionsentre le dermatome,
d'a-cupuncture en surface,et le < viscérotome) cérébrallorsquedesstimula-
tions, périphériques,par exemple,viennentconditionner les
cutanée circuits nerveux afférents. Un exemple précis : quand on
péripiérique
0ereceplton frotte d'une façon répétée,les poils de la patte antérieure
du chat, on modilie les potentiels évoquésprovoqués par
des chocs sur le nerf splanchnique.On obtient donc, à
Phénomènede divergence.
partir de la périphérie,mais sur une zone particulière, des
phénomènesde < blocking > ou inhibition sur desterritoires
cérébrauxparticuliers.
Si I'on étudie les projections somesthésiquessur la parié-
tale ascendante, on se rend compte que les projections
motrices sont constituées de noyaux étirés situés parallèle-
HIERARCHISES
CENTRES S.N.C. ment (lamination des voies afférentesmétamériques).Il y a
donc bien communication surface-profondeur (voir schémas
ci-contre page 7).

Phénomènede convergence.
Introducîion à la médecine chinoise

lxn\ETATEorr)
.r7to

Lamination des voies afférentes métamériquessous-corticales.

E t a g e sh i é r a r c h i s é s
0u cerveau
,

Mi l l i v o l t s 0 v e r l a pd ' A m a s s i a n
( C a n t o n) i

N e r lp é r i p h é r i q u e
+
I
M æ l l eé p i n i è r e
A i g ui l l e
I
+
V i s c è r eB
P o i n t c u t a n éd e b a s s e
r é s i s l a n c ée l e c t r i q u(eN i b o y e)l

Une autre remarque qui peut être fort intéressantepour Ceci n'est qu'un exemplemais l'on peut, en extrapolant
I'acupuncture nous amène à considérer les < overlaps > ou d'une façon prudente,songeraux multipleszonesdécrites
<(recouvrernents> d'Amassian. Ainsi, chezla lapin, le singe, par les Chinois pour atteindretel ou tel organeprofond.
le chien et fe chat, la projection du nerf splanchnique Wall et Davis ont pu ainsi,en stimulantcertainspoints de
coincide souvent avec la zone somatoviscéralede la patte projection du membreinférieur et de la face du chimpanzé,
antérieure. Le nerf splanchnique innervant en particulier le modifier l'hémodynamique,la tensionartériellesuivantla
gros intestin, et les relations surface-profondeur existant naturede I'excitation.En détruisantle thalamus.on annule
bien, on est alors en mesure de considérer la stimulation curieusement cesinteractions,cequi prouvela participation
périphérique sur la main comme un moyen d'agir sur le sous-corticalede cette formation neuro-sécrétoire.Un
péristaltisme intestinal (voir schémade la page 8). schémathéorique peut alors être proposé pour expliquer,
par exemple,l'action du point Ro Kou sur le grosintestin.
I. Introduction à la médecinechinoise

rw
A
tr
Z o n er e p r é s e n t a n l
le splanchnique

( A m a s s i)a n

Zones somesthésiqueschez le singe (le splanchniqueinnerve le gros Zones somesthésiqueschez le lapin d'après le Pr Amassian,
intestin).

P a r i é l a laes c e n d a n t e

Thorax
1 Splanchnique
\ ( z o n er e p r é s e n t a )t i v e Pariétale
ascendante
Sympathique

Terminal
,6,périphérique
territorial

Piqûrd eu Ggl.
p o i n"t B oK o u " splanch
Artères

Schémagénéraldes relations entre les zoneset les étagescérébraux.


splanchnique E
G r o si n t e s t i n

Schémad'un trajet stimulateur par la piqûre du point 4GI qui agit


en particulier sur le gros intestin.
Introduction à la médecinechinoise
9

D'autres travaux, dus aux constatationsdu Pr Becker, physiologiquement un côté du corps, comme on le fait en
de I'universitéde Syracuse(U.S.A.), à propos de la repousse acupuncture, en agissant sur I'autre côté (traitement des
systématiquedespattesdu triton lorsqu'on amputeI'animal, douleurs fantômes des membres amputés chez les blessés
sont à même d'expliquer quelquesautres phénomènes.Il de 14-18à I'hôpiral des Invalides).
s'agit en effet d'une véritable régénérationtissulaireet non Le docteur Cantoni, qui a refait ces expériencas,s'est
pas de quelquesécailles.La patte repousseavec sesos, ses amusécomme Becker à fabriquer des faux tritons en mousse
muscles,sesvaisseauxet son systèmenerveux.En mesurant imbibée de ClNa et arméeavec des fils de cuivre soudésen
les différences de potentiel sur les axes principaux de forme de croix de Lorraine. Les mesuresaux extrémitésdes
I'animal, on se rend déjà compte que les chiffres relevés ( pattes> de I'animal ainsi reconstitué,avecou sanssection
sur I'axe longitudinal, soit ventral soit dorsal, rappellent des < nerfs > en fil de cuivre, ont permis de retrouver les
étrangementles < méridiens> situés çn cet endroit par les mêmesvaleurs.
Chinois. D'autre part, les mesureseffectuéesaux extrémités A noter que la preuve de la circulation d'un courant
des pattes montrent que si I'on sectionncle nerf d'un côté, continu de surface au niveau de la peau peut être donné
la DDP' diminue, mais qu'elle diminue encore plus sur le par I'effet Hall : si l'on obtient une déviation galvanométri-
côté qui n'a pas été sectionné2. Tout se passecomme s'il que (G) en plaçant la patte d'un triton vivant (T) entre les
existait un transfert ionique du côté sain vers le côté où I'on 2 branchesd'un électro-aimant,c'estqu'un courant continu
a sectionnéle nerf. Cela expliquerait que I'on puisseatteindre y passe,selonla règlephysiqued'Ampère (loi des 3 doigts).

M i l l i v o l t m è t ràe t r è s
g r a n d ei m p d d a n cde' e n t r é e

Electrodes
Electrode i m p o l a r i s a b laeus
frontale c h l o r u rdee l i l h i u m

E a i s s ed e d . d . p
d e1 0o Â
Fildecuivre
sectionnti

C o r p se n é p o n g e
i m b i b éd e C l N a
Le docteur Darras a présentéil y a quelquesannées,lors
de la séanceinauguralede I'Ecole françaised'acupuncture,
des images en thermographie infrarouge montrant aussi
qu'avant et après traitement par acupuncture, les plages
de couleur varient. Les zones inflammatoires diminuent,
changent de forme, tout comme dans les procédésde la
médecineclassiqueoccidentale.
, F i l d e c u i v r ez. o n e
-,,' d e x t r é n i t éd e m e s u r e Cetteséried'expériencesétait destinéeà définir une preuve
de d.d.p.
tangible, mesurable, des effets de I'acupuncture, à qui
Soudure I'on prête encore trop de nos jours un effet seulement
psychologique.Nous avons de même réussi à traiter, sans
Explication du phénomène de Becker par un modèlè analogique
que le malade connaisseexactement le systèmethérapeuti_
en mousseimbibée de CINa.
que utilisé, des anémies,des hypercholestérolémies qui se
(l) DDP : différ.de potentiel. sont modifiées considérablementsur plusieurs mois, sans
(2) Phénomènedit < de la pile de concentration
>. I'adjonction des médicationsordinaires.
l0 Introduction à la médecinechinoise

Y aurait-il une série de variations métaboliquesà l,origine mises en circulation par des stimulations de type électrique
de ltaction acupuncturale? - Les chercheurs, en matière et empruntent aussi la voie sanguine. Les expériencesde
d'acupuncture, en sont encore, comme on pu s'en aperce- Rabischonget son équipe ont montré que si I'on injecte à
voir, à établir des parallélismeset des hypothèses.Dans un lapin du sang d'animal analgésié par acupuncture, ce
l'analgésie par exemple, dont les résultats ne font aucun lapin présentedes zonçsd'analgésiedans le même territoire
doute, I'action analgésiquepourrait s'expliquerpar la pro- que le premier animal. On peut donc parler, comme le dit
duction élective d'endorphines. Ces substances,mises en le Pr Bossy, de la Faculté de médecine de Nîmes, de
évidenceen 1975par des biologistesanglais,sont produites neurochimie, de neurotransmetteurs,dont les mécanismes
par le cerveau et sont composées de polypeptides complexes, dans les systèmesnerveux périphérique et cen-
< morphino-mimétiques>. Elles sont la plupart du temps tral, pourraient expliquer l'action de I'acupuncture.

P i q û r ed e
4Gl ou 36E

- sérotonine
_
Acétylcholine I
Endorphines I
AcrH
I
t
Blocagede
Injection sa synthèse
intra-péritonéale
I
t Y
diminueactionanalgésique
â u g m e n t el ' a c t i o na n a l g é s i q u ea i g u i l l e s paracupuncture

En conclusion de ce chapitre destiné à montrer, d'une Enfin, les expériencesfaites par des chercheurs sur des
façon schématique,lesessaisde rationalisationd'une techni- problèmes directement orientés sur I'acupuncture ont
que, au départ empirique, il apparaît un certain nombre de apporté suflisamment de preuves scientifiques pour que
données. cette technique médicale puisse être considéréed,une façon
Tout d'abord les interprétationslogiquesaprès transfor- sérieuse.
mation des idéogrammesen termes occidentaux amènent le Mais la vieille Europe a des réactionstrès lentes,fondées
thérapeutevers une conceptiontoute différentedes notions sur la prudence, la réflexion et l'épreuve du temps. pour
acquises.Si le médecin chinois parlait < de passagelo >>et éviter de longs commentaires dans un ouvrage qui se
que le praticien occidental cite le phénomènede la < pile de voudrait pédagogique et loin des passions, nous nous
concentration>. deux voiesvont converger. permettons,en point frnal, de citer une anecdote.En 1g64,
Puis I'expérimentation fondamentale, bien observéepar un médecin militaire de I'Ecole du Service de santé des
des spécialistesde la documentation, révèle que les résultats Armées, a présentéune thèse de doctorat en médecinedont
obtenus en neurophysiologiepar exemple,< apportent de le titre était le suivant : < De I'incompatibilité de certains
l'eau au moulin de I'acupuncture >>en expliquant certains germes pathogènes avec une moisissure nommée
phénomènesjusque-là inexpliqués. Cela a été le cas pour Penicillium ) (N.8. : glaucum...hélas pas < notatum >).
lesdécouvertesd'Amassiansur la somatotopieet lestravaux Il n'y eut pas de suites, mais le ieune médecin fut très
sur les potentielsévoqués. félicité...
Chapitre ll

Généralités
sur le inn et le yang

La notion de inn-yan est certainementla conception la le célèbreFou Hi, créatcur de la penséechinoise,déclarait


plus anciennede la polarité telle que nous la concevonsen déjà que si un homme affirmait avoir compris le inn et le
Occident. Elle est Ia base élémentairedu raisonnementet yang, c'est qu'on lui avait mal expliqué ce mystère. En
même un jeune Chinois qui n'a pas encore commencéses effet, à l'époque, la religion et la philosophie entouraient
étudessait que I'universest formé d'élémentscontrairesqui I'alternance inn-yang d'un voile de mystère et ce grand
se succèdenten permanenceet se complètentparfaitement. secretsemblait réservéà une élite.
Il est dommage que nos philosophesn'aient point senti ce On représentaitalors le inn etle yang, savammenttorturés
domaine de l'alternance, omniprésentedans la nature et dans des schémascomplexesque I'esprit des gens de ce
que tous les phénomènescomprennent sans exception. Il temps ne pouvait saisir. Le Tao,Le Tai'tchi, les huit séries
était pourtant facile, semble-t-il,de remarquer que le jour de trois bâtonnets, les 64 hexagrammesdu- ),i King se
et la nuit sont deux états qui se succèdent,I'un amenant projetaient partout sous une forme muette et les esprits
I'autre, et entraînant chez les êtres vivants une sorte de supérieurs seuls se targuaient de manipuler ces figures
réactions automatiques, la veille et le sommeil. On sait avec des accents de mystère et de secret volontairement
aujourd'hui que le rythme jour nuit est le rythme biologique entretenus.
le plus important pour la survie do l'être vivant, et que les De nos jours, I'individu qui vit dans le milieu technique
modifications de ce rythme peuvent se solder par de graves que nous connaissonsestplus à mêmed'observercettefaçon
troubles physiologiquesallant jusqu'à Ia mort. L'Occident inn-yang deschoses.I1 connaît I'alternancesystole-diastole,
semble avoir négligé ces alternances et il a fallu attendre I'inspiration-expiration,le myosis et la mydriase,la pompe
1970 pour que la chronobiologie apparaisseenfin sur la au sodium cellulaire,les pôles du courant électriqueet les
scènedes sciencesde I'homme. L'on doit au Pr Reinberg champs magnétiques,la contreréaction,le feedback.Il sait
de nombreux travaux sur cette nouvelle forme de biologie que dansI'organismeexisteun systèmeéquilibréde réactions
rythmique, mais il est nécessairede remarquer que dans ce opposéesqui se complètent et se rend compte aisémentde
domaine, la médecinechinoise a plus de quatre mille ans cettealternanceobligatoire qui mène la nature. Mais il faut
d'avance. Il est donc de la plus élémentairebonne foi de rendre hommage,après avoir dénigrénos contemporainsà
considérercettescienceasiatiquecomme un apport colossal propos de leur négligencevis-à-vis des rythmes biologiques,
en matière de médecineet non comme un folklore ésotérique à cet homme étonnant que fut le grand phylosophe Letbniz,
issu de poètesd'un autre âge. Il y a plusieursmillénaires, qui, le premier, au xvIIIe siècle,étudia le Yi King et devina
t2 Génëralitëssur le inn et le yarrs.

le systèmebinaire.Il entrevitun instant l'énormeagencement


des bâtonnets, des trigrammes et y trouva une Raison
mathématique.Eût-il été suivi et compris, les scienceset les
Æ>.
techniques en auraient été transformées! Hélas la dure
poigne de I'Occident se referma bien vite sur les notions "@*ry
cartésienneset le travail de Leibniz sombra dans I'oubli.
Il seraitfastidieuxd'exposerici lesmille façonsd'assaison-
ner \e inn etle yang et il faut avant tout traiter cette notion
de polarité sur le plan médical.Il est toutefois bon de savoir
que I'appréciation de l'équilibre inn-yang est la notion
primordiale de la santé.11y a en médecinechinoisequatre
grandesrèglesde diagnostic et l'étudiant qui commenceà
apprendrela médecinechinoisedoit savoir que cettescience
est fondéesur quatre principes:

Schéma
de Fou Hi.

Fou Hi représentela circulation de l'énergie horaire de


cette façon, mais à l'époque les organesn'y figurent pas, il
n'y a que les 12 heureschinoisesde la clepsydre'.L'énergie
sort de l'estomac où elle a été conçue (énergielong) et on
la suit jusqu'à sa dégradation totale, stade des excréments
dans le gros intestin. Ici on ne s'occupedonc pas des heures
mais du < chemin de l'énergie>. L'estomac n'en reste pas
I1 ne faut pas croire, comme le ferait automatiquement moins le début de la journée et le gros intestin la fin de la
un Occidental,que la santéest la sommede caractéristiques nuit. Cette disposition des organeset viscèresest beaucoup
inn et yang à 50 % chacune.C'est ce que les Chinois ont plus logique que celle universellementutilisée par les acu-
voulu établir en traçant il y a plus de trois mille ans les puncteurs car elle tient compte du chemin de l'énergie,et
célèbresbâtonnetsde Losos: elle montre pourquoi l'estomac et le gros intestin sont les
deux seuls viscèresà contenir autant de inn que de yang
bâtonnet yang fait de trois tiers
:3/3:1ou3 (nous disions en trigonométrie qu'iis sont les seulsà avoir
un sinus a : 0 et un cosinuss : 0).
faitdedeuxtiers
f:l tl Y';Ë:i'ï Il ne faudra jamais oublier cette répartition du inn et du
yang dans les organes et les viscèresmais il faudra un peu
On dit ainsi que le yang est impair et le inn pair. La santé perdre de vue la couleur verte et rouge des méridiens
est donc, pour les Chinois, I'alternanceinn-yang à raison dessinéssur les planches.En réalité, on dit qu'un méridien
de 213de yang * | 13 de inn ou 213de inn pour I 13 de yang. estinn quand il est situé sur lesparties internes ou antérieures
) tl 7- '+ . 11 t - 1:- )1 t . 7. +| l" t l du corps, et yang quand il se trouve sur le dos où sur les
-
parties externes. Mais il n'empêche que le méridien de
@ o l'intestin grêle a une situation géographique yang alors qu'il
Ainsi, la quantité de inn et de yang' sera-t-elledistribuée charrie T, de innpour t/t de yang, il en est de même pour
aux organes(cæur, rate, poumon, rein et foie) et aux viscères le méridien de vessie.
(intestin grêle, estomaç, gros intestin, vessie et vésicule
biliaire) de la façon suivante :

(l) Le sang et l'énergie (So Ouenn) livre 7, chap. 24, trad. de R. Duron, (1) Clepsydre: pendule à eau pour mesurer le temps et divisée en 100
1980. graduations.

i
I
I
I
I
Généralités sur le inn et le yang

Qu,LNrrrÉ DE rrirr ET DE r,{,^re(ou DE sANG ET D'ÉNERGIE)DANSLESoRqANBs ET vISCÈREs


Estomac : autant de sang que d'énergie T _

Rate : 7' de sang '/, d'énergie


: Vt d'ênerg;'e% de sang -r JOUR
Cæur
Intestin grêle : % de sang'/, d'énergie légèredominante-
Vessie : Ts de sang '/s d'énergie
Rein : Vc d'ênergie % de sang T

Maître cæur : 2/zdesang%d'êneryie


trois réchauffeurs : Vs d'ênergie % de sang +
Vésiculebiliaire : 2/t d'ênetgie lt de sang J-
NUIT
Foie : 7c de sang Vt tl'énergie légèredominante*
Pbumon : Vs d'ênergie % de sang -r
Gros intestin : autant de sang que d'énergie I _

En valeuralgébrique: 5 éléments* )
5éléments- ) équilibre
2 éléments* ,

LB raûrer Le ruNc DANsLEsYsrÈMEDEs5 ÉLÉMENTs.

Organes: l'êner$e,yang Viscères: le sang,le inn


domine. domine.
Ce sont les organes Cesontles< ateliers> les
nobles,les Tsang. Fou.
t4 Généralitéssur le inn et le yane

Lrs sersoNs Si I'on composeles deux montants de l'échellede la série


glucose et que I'on dispose les 8 codons, on obtient le
C'est le inn qui paraît schémacélèbredu Taï Tchi:
dansleyang de 1'été,donc AUTOMNE
inn dans yang 000=0

\='

O1O=2 101=5

111=7
,3, =$

C'est le yang qui pointe


PRINTEMPS dans le inn de l'hiver,
donc yang de inn En appliquant le système binaire au Taï Tchi eL aux B
trigrammes,on retrouve le mode de circulation de l'énereie
selon Fou Hi.
A noter au passageune curieusecomparaison: lesChinois
ont établi voici 3 000 ans une règle d'harmonie fondée sur
le inn et le yang avec le mélangede 3 bâtonnetssur la base
d'un bâtonnet entier et d'un bâtonnet < cassé>. La base 2
bâtonnetsde 2 types donne 22 : 4 combinaisons: Le inn et le yang dans le corps
et la physiologie, la nature
Les bâtonnetsdonnent,eux, 2r : 8 combinaisons:
Nous donneronssimplementune suite de définitions :
- L'homme est plus yang que inn, la femme plus inn
que yang.
- Le haut est plus yang, le bas est plus inn.
- La sueur est inn, le secyang cracher est inn, vomir
;
Il est curieux de voir que l'acide désoxyribonucléique le inn.
- Les règlessont du inn qui s'écoule.
célèbre ADN, base même du code génétique, voit son
- L'inspiration, la systole sont yang, l'expiration et la
systèmecomposé de < codons > à trois élémentsà partir de
2 acides aminés, une base purique et une base pyrimidique, diastoleinn.
- Le myosis est yang, la mydriaseinn.
ce qui donne aussi 8 combinaisons :
- La gaucheest yang, la droite inn (Soulié de Morant
purique purique purique - purique pyrimidique purique... aff,rrmele contraire).
etc. - L'intérieur (revers)est inn, l'extérieur(avers)est yang.
pyrimidique pyrimidique pyrimidique pyrimidique puri- - Le devant et I'intérieur sont inn, I'arrière et externe
que pyrimidique. sont yang.
Généralités sur le inn et le yang 15

La contracture est.yang,I'amyotrophie, flaccidité inn. Ie yang-inngénfual


L'éveil et le jour sont yang, le sommeil et la nuit sont
lnn.
Le mouvementest yang, le repos inn.
Caraçtéristiques Caractéristiques
Le cercle et la sphère sont inn, le pointu et le trait
de I'excès de yang de l'excès inn
yaî9.
- Le creux est inn, le plein est yang. Bouchesèche Beaucoupde salive
- Le contracté est yang, le dilaté inn. Règlescourteset rares Règlesfréquenteset longues
- L'acide est yang, le basique inn. Sec,mince,vif Gros, lourd, apathique
- Le noyau est yang, l'électron inn. Coléreux,teint clair Calme,teint mat
- Le inn et le yang sont une duité et non une dualité. Dort peu, mange+ + + Dort* * *, mangepeu
- T,einn crée le yang et le yang crée le inn. Calmépar le froid Calmépar le chaud
- Nul n'est en totalité yang, c'est la mort (électrocuti0h). Besoinde fraîcheur Besoinde chaleur
- Nul n'est en totalité inn, c'est la mort (cachexie). Besoinde sucre Besoinde sel
- La grossesseest inn, l'accouchement yang. Aime le salé Aime le sucré
- L'hypertension est yang, l'hypotension inn. Méditerranéen Nordique
- L'artérite est yang, les varices sont inn. Urine peu Urine beaucoup
- etc.. etc. Transpirepeu Transpire
Endurant Peuendurant
Velu, barbu Glabre,chevelu
Chauvejeune Pasde calvitiejeune
Viril Peu viril
Cheveuxnoirs Cheveuxblonds
Yeux noirs Yeux bleus
Le inn et le yang Entreprenant Réservé
en médecinechinoise A I'aise Timide
Diurne Nocturne
Gai, excité Triste. calme
La premièrebasedu diagnosticest la déterminationde
l'équilibreinn-yangdu sujetqui seprésente:
Personnen'étantabsolumentinn ol yang,il estnécessaire
de disposerdes croix dans les deux colonneset se rendre
comptesi le déséquilibre estimportant.On auraalorsaffaire
à un sujet qui présenteun excèsdans un sensou dans
l'autre, ceci tout à fait indépendammentdu diagnostic
occidental.Si le malade vient consulterpour une simple
entorseou unelombalgie,il ne serapasutile depratiquercet
interrogatoire,maisil faudrabiendéterminercedéséquilibre
inn-yanggênêrals'il seprésenteavecuneaffectionorganique
ori l'état généraldoit êtreconsidéré.
Il faudra confirmer le diagnosticpar la prise de pouls
élémentaire aux poignets,cequi està la portéede n?importe
qui car il s'agit de notionssimples(voir Cahiern' 3).
F

t6 Généralitëssur le inn et le vans

Expuprn DE RAIS0NNEMENT INN-vANG ExBupI-rs oE LA poLARITÉ l,^rnrou ruNG D'UNE ALGIE


Problème de la main qui appuie sur un ressort à boudin
et qui le lâche brusquement : la main, élément I ; le ressort,
l'ung Itttt
élément 2. La main exerceun eflort yang pour appuyer sur
le ressort. Celui-ci, vaincu, se laisse distendre: acle inn. La
Chaleur Froid
main serelâcheet abandonnele ressort: acteinn; ce ressort
Pression Pression
libéré, se détend ; acte yang, la preuve étant que cette
Sécheresse Humidité
< détenteD peut projeter un objet assezloin.
Mouvement Mouvement
Diurne Nocturne
Erratique Fixe
Superficielle Profonde
Localisée Diffuse
TE Ressort
vatncu
Ecailleuse (Edème
Intermittente Permanente
ïang
/
Fulgurante Meurtrissure
Crampes Amyotrophie
Battante Egale
Chaude Froide

Rtt<'<'ttta Ancienne
L a m a t ns e
retire

Ze inn-yang au niveau des organes et des viscères


1 Main force yang ; 2 le ressort se laisse vaincre : inn ;
3 la main se relâche : inn : 4 le ressort se détend
brutalement i yang. La polarité des organes et des viscèresa été pendant un
certaintempscontroverséecar on assimilaitsouventl'organe
Ne jamais oublier que quelquechosen'estjamais absolu- ou le viscèreà son méridien.Il sufht Dourtant de considérer
ment inn ou totalement yang, ce serait la mort. L'état trois notions :
normal est 7t yang pour % de inn ou % yang par 7t de
inn. Ne pas dire que quelqu'un est yang parce qu'il est Grandenotion: l'énergieest plus yang que le sangr. Or :
chauve, yeux clairs, et avec peu de salivation. Il faut savoir Foie : plus de sang que d'énergie : dominante - inn
< faire la balance > des donnéeset se rendre compte de quel Cæur : plus d'énergie que de sang : dominante + yang
côté elle penche, inn ou yang. Rate : plus de sang que d'énergie : dominante - inn
Un veillard est généralement inn, mais les os sont plus Poumon : plus d'énergie que de sang : dominante *
durs Qtang),lesvaisseauxplus durs Q,,ang)car il y a toujours yang
un peu de inn dans le yang et un peu de yang dans le inn t. Rein : plus d'énergie que de sang : dominante + yang
Un os est blanc, dur, résistant (tang) mais il esr profond
Notion de viscèrede sensopposé:
(rzzr)possèdeune moelle et il est quelquefoisueux (inn).Il
faut toujours accumuler le plus grand nombre possible de Foie - VB * car VB énergie en excès
signes * et - pour chercher le signe dominant. Cæur * IG- car IG sang en excès
Rate- Ea car E équilibre
Poumon * GI { car GI équilibre
Rein* V- car V sang en excès

(1) Ce partage du sang/énergieest décrit dans le So Ouenn,liweT chap


Gënéralitéssur le inn et le vans
I I

Tableuu de polarité, dominantes

F()IE CGUR RATE Pt]UMON HEIN

1 è "n o t i o n
:ffi ffi ._ffi:ffi :_ffi
T

2è" notion
+ T
WT +
WM +
v/////À
WN +
W%
W y/////,^

.-:dm
P o l a r i tséu r
2 5p a r a m è t r e s
-ru
+

-
Tableuu de polarité dominante des 5 élëmeofil inn
lwng +

Organe FOIE C(EUR RATE POUMON REIN


Viscère V.B. + IG- E + - G I + _ V _
Saison printemps* été + 5'saison * automne - hiver -

Expression appel * rire * chant * cfl+ gémissement-

Personnalité paix - activité + tranquill. - fermeté* mouvement +

Méridien interne - interne - lnterne - rnterne - interne -

Haut-bas bas - haut * bas - haut - bas -

Energie-sang sangTz - ênergie 2A * sang Tt - énergie 7z + énergie % *

Fonction déploie - flambe * emmagaslne - contracte + cristallise *

Activité marche * hxe* -? assls - couché - debout *

Couleur bleu - rouge * jaune brun - blanc * noir *

Tissu muscle * vaisseau a chairs - peau + os+


Liquides larmes - sueur - salive - crachat - urine -
l8 Généralités
sur le inn et le yang

inn -
Tableau de polarité dominante des S élémentsl (suite)
I yang +

Organe FOIE C(EUR RATE POUMON REIN

Epanouissement ongles * teint * - chair * - poils * cheveux *

Régisseur sang - psychisme* pensée* énergie * volonté *

Psychisme colère * exçitation * méditation - tristesse- peur *

Odeur rance - brûlé+ parfumé * âcre * putride -

Saveur acide * amer + sucre- piquant * salé*

Climat fong * - chaud * humide - sec + froid -

Cardinal est + sud * centre t ouest - nord -

Légume mauve- polreau - salade * oignon * échalote *

Viande mouton - volaille- bæuf - chien -F porc +

< Entité Roun - * chenn * I - + ? Pro - Tche *


viscérale>r

Animaux velus * à plumes * nus? cuirassé+ écailles *

Plus * que le + T _ + - +
viscère

Réaction salsrssement- triste - jaunit - Tousse* frissonne*

Ennemi métal + eau - bois - feu * terre -

Dominante o ls/e @ r716 o tTlr ^ 1 - 1 -


u) rtlt @ l6i1o

(1) CaracGre psychique du groupe < organe-viscère>


Chapitre lll

G é n é r a l i t éssu r l e r ô l ed e s m é r i d i e n s
principaux et secondaires

Un des principes fondamentaux de I'acupuncture est Enfin, pourquoi admettrele passage/o, le merveilleux
représentépar I'existencede lignesde force cutanéesassimi_ vaisseauet point les méridiens tendino-musculaires de
lables à un frn réseau énergétique.Nommés Tching par les surfaceou les méridienscollatérauxprofonds? C,est là
Chinois et < méridiens ) par les Occidentaux, ces lignes qui une sorte de ségrégationdifficilementexplicableque seuls
sillonnent le revêtement cutané sont en liaison étroite avic peut-êtrel'ignoranceet le manque de discernemenront
I'organisme intérieur. Aussi, les points cutanés qui les provoquéchezcertainsacupuncteurs.
jalonnent sont-ilsdeszonesactivessur lesquellesune stimu_
lation va permettre d'agir sur les organes et les grandes
fonctions de la physiologie. Depuis un certain nombre
d'années,et grâce aux ouvragesdu Dr Nguyen Van Nghi,
le méridien classiquedesplancheschinoisesque nous avions
l'habitude de considérer çomme le seul qui existât s,est
vu compliqué de branches secondaires très nombreuses.
Chamfrault en avait signalé une partie dans son æuvre,
mais il estindéniableque lespremièrespublicationsémanant
de la République populaire de Chine ont prouvé à I'Occident
I'existenced'une réseau beaucoup plus important de méri-
diens < secondaires> dont I'utilité nous apparaît tous les
jours un peu plus évidente.
Comment concevoir en effet que l,on puisse agir sur
I'estomac.s'iln'y a pas une voie quelconqueentre le point
45 E et I'estomac lui-même ? Comment comprendre que
l'on puisse agir sur une algie du 3" orteil alors qu'aucun
méridien principal ne le parcourt ?
20 Rôle des méridiens

Le méridien principal est le tronc d'arbre si I'on veut bien Donc il faut surtout considérerqu,un méridientransporte
considérer une ligne d'importance majeure par rapport de l'énergie avant tout, et que cette énergie est plus ou
aux branches,aux rameaux et aux racines. C'est lui qui moins polarisêe(Ling Shù').
transporte l'énergie, la reçoit du tronc précédent et la
transmet au tronc suivant. C'est la ligne principale de MÉRIITBNs PRINCIPAUX
chemin de fer desservantles grandesvilles et formant sur ANTÉRO-INTERNESET ORGANES
I'ensemblede la peau un réseaurégulier,organiséet adapté
aux circonstances.C'est I'image d'un organe profond ou Cæur + cæur organe 7t yang /t inn
d'une grande fonction, il se comporte à la fois comme un Rate + rate organe 73 inn tA yang
ambassadeur,une sentinelle,un bouclier çt une antenne. Poumon + poumon organe T, yang t/, inn
On a coutume de dire qu'il est yang qvand il se trouve Rein + rein organe Tt yang % inn
sur les parties externes ou postérieuresdu corps, et inn Foie + foie organe Tt inn Ysyang
quand il court le long des parties antérieuresou internes. Maître cæur + sexuelvaisseauxTt inn /, yang
Mais la quantitéde inn et de yang de 1'organequ'il représente On s'aperçoitqu'il y a une égalerépartition d,einn-yang
n'a rien à voir avecla topographie.Le rein, le poumon sont ou sang-énergie.
des organes très énergétiques,très yang, alors que les
C-P-R : surtout de l'énergieet yang.
méridiensles représentantsont situéssur la face interne des
MC-F-Rte : surtout du sans.et inn.
membres.C'est là une notion capitale qu'il faut connaître
rapidementlorsqu'on étudie I'acupuncture.
Pour étayer cette conception capitale sur les polarités MÉnrorBNs pRTNCTpAUX
inn-yangdesméridiens,nous rappeleronsque, par exemple, POSTÉRO-EXTERNESET VISCÈRES
on peut toniher le yang avec un point long, par exemple Intestin grêle --) viscère 7t inn % yang
8 C, ou 10 P, puisquecespoints long amènentde la chaleur Estomac --+ viscère autant de inn que de yang
dans le méridien ou I'organe correspondant.Même le 12 Gros intestin + viscère autant de inn que de yang
Jenn mo, situé sur un merveilleux vaisseau inn, totifie Ie Vessie + viscère 7t inn % yang
yang de I'estomac. Mais il faut admettre aussi que de Vésiculebiliaire + viscère 7t yang lz inn
nombreux points tonifiant le inn se trouvent sur des méri- Triple réchauffeur -- fonction 7t yang % inn
diens internesou antérieurs.
Il y a aussiéquilibre pour les méridienspostéro-exrernes.

Rôle général des méridiens principaux

Cæur : cæur organe,psychismegénéral,circulation de


1'énergie.
Maître cæur : rein feu, sexualité,génétique,gros vais-
seaux,artèreset veines.
Poumon : respiration, toutes les voies aériennes,peau,
thyroïde, parathyroides2.
Gros intestin : élimination, métabolismede I'eau. tête.
organesdes sens.
Intestin grêle : digestion,pancréas,assimilation.
(1) Le Ling Sllû est le livre de base clinique de la médecinechinoise. Trois réchauffeur : fonction uniquement territoriale
(2) Mais les glandesendocrinessont aussi dirigées par le foyer inférieur pour le méridien.
Le méridien principal 21

Rate : distribution du sang, lymphe, réservoir de inn, RrpRÉseNrATroN


<Ér-ncrnrquE) DU sysrÈME
tissu cellulairesous-cutané.
Foie : fonctions hépatiques,sang, tendons,ligaments.
Rein : fonction rénale,surrénalienne,cheveuxet phanè-
res, sexualité.
Vésicule biliaire : bile, digestion.
Estomac : fonctions gastriques,réservoir de yang, plexus
solaire, digestion.
Vessie: éliminationurinaire.
On en est encoreà sedemanderpourquoi certainsauteurs
ont placé le pancréasavec la rate alors que tous les textes
chinoismentionnent,dès I 840,que le pancréasestun organe
à part et dépendantpeut-êtrede I'estomacou de I'intestin
grêle. Seul parmi les textesanciens,le Ta Tchreng,livre de L'énergie qui circule dans les méridiensest de qualité et
compilation de documents épars et incomplets, parle de de quantité variables.On sait qu'à certainesheures,il y a
< rate pancréas>. stagnation de l'énergie dans certains organes, viscèreset
méridiensselon un circuit horaire bien déterminé.On peut
représentercette particularité sur un schémasimple :
Branchesafférenteset efférentes
desméi:ridiens
principaux

Du méridien principal se détachent ou arrivent des


méridienssecondairesdont nous verrons le détail plus loin.
Mais nous pouvons représentersur un schémasimple les
points de départ ou d'arrivée de ces branchessecondaires:

l l
t l
14h 16h
I G V
branches tertiaires

Cette énergiecirculante est un mélanged'énergielong el


d'énergieTsinget aussid'énergiesaisonnièrequi, on le sait,
emplit les méridiensen partant des extrémitéset remonte le
long des membres toujours vers la racine de ceux-ci,
Tching pié c'est-à-diretoujours centripète.Cetteénergieestfaite d'éner-
ou collatéral
Centrjfuge ou gie dessynchroniseursexternespour lesmembressupérieurs
centripète
et des énergiesde la terre pour les membres inférieurs, elle
entre dans la composition de l'énergie Iong mais ne suit pas
organe
+ vi scère * le mêmechemin qu'elle.
Dans ces conditions, il est bien entendu qu'il vaudrait
mieux tonifier un méridien à I'heure où l'énergieest maxi-
male dans ce méridien et le disperserquand l'énergie est
minimale, mais les impératifs horaires s'accommodentmal
des habitudesde la société.

Organes (Tsang) : C, Rt, P, R, F.


Visceres(Fou) = IG, TR, E, GI, V, VB.
22 Rôle desméridiens

Les régions actives des méridiens d'acupancture Méridiens y&ng oa < positifs >>postéro-externes
Méridiens inn ou < négatifs >>antéro-internes
LBs rRors MÉRTDTENS
rNN DU BAS (R.F.Rte)
Partie inférieure : jambes et pieds :
Points,Salsaisonniers
Points /o de passage
17
Points clés de merveilleuxvaisseaux 2
Points du inn 6 Ptt,6 R et 4 Rte Tsou

Partie moyenrze.' cuisseet abdomen, thorax :


Action localesaufpour le 21 Rt, 15 Rt, 15 R, 11 R, 2l R,
13 F, 14 F, 27 R, qui ont des actions énergétiquesconnues.

Lps rRors MÉRTDIENSyANG DU BAS (V-VB-E)

Partie inférieure : jambes et pieds :


Points ,Sasaisonniers
V VB E+l8lG
Points /o de passage
Points clés de merveilleuxvaisseaux 17 meridienprincipal
Points yang 39 VB 2
Ro secondaires37 E 39 E Tsou

Partie moyentne.'abdomen, thorax, dos


Action localesauf 30 8,24VF.,25 Y8,25 E, 14 Ê,, 12 E,
et tous les assentiments,38 V, etc.
Art ère
Partie supérieure: tète et cou
Action locale et fenêtresdu ciel 9 E. l0 V. 20 VB. P, C, MC, R, Rt, F sont dits inn du fait de leur positionnement
interne. GI, IG, TR, V, VB, E, sont dits yang dt fait de leur
positionnement externe, c'est la seule polarité < géographique>.
LEs rRors MÉRrDrENs rNN DU HAUT (r-C-MC)
En effet on sait que P et C, par exemple, sont très yang, seuleleur
position géographiqueest lnn. Ces méridiens, par leurs Tching Kan,
Partie inférieure : doigts et membre supérieur
se réunissent aux points de réunion des Tching Kan.
Sa saisonniers
Io de passage
Clés de merveilleuxvaisseaux
Partie supérieure: thorax
Action locale sauf I P héraut du P.
+
C héou

LBs rnors MÉRTDTENS


YANG DU HAUT (GI-IG-TR)
Partie infërieure : doigts et membre supérieur
Sz saisonniers
Io de passage
Clés de merveilleuxvaisseaux.
Partie supërieure: tête et cou
+
Chéou

Action locale * fenêtre du ciel 17 GI, l6IG, 17 TR,


22VB,5 JM, 13 VB, 18 IG sont les réunions des vaisseaux
de surface dits Tching Kan.
Le méridien principal
ZJ

ScnÉue DEs MÉRTDTENS


cHrNors RAppELANTLE soLÉNoTDE

articulationsdes méridiens
aux doigts

ffi:î:","
24 Rôle des méridiens

le l0 V, descendvers la colonne vertébrale, se sépareen


deux branches, longe le bord interne de I'omoplate et
Trajetgénéral descendvers les fesses,arrive en plein milieu du pli fessier
puis au creux poplité, plein milieu du creux poplité (54 V) ',
d e s m é r i d i e nps r i n c i p a u x redescendà la verticalevers le lieu de séparationdes deux
sur le corps jumeaux, passeau bord externedu jumeau à I'insertion du
muscle,sur le tendon d'Achille, va sortir sur le côté externe
de la jambe I cm derrièrele péroné, passesous la malléole
Les 3 méridiens yang du bas externe, chemine sur le bord externe du pied et se termine
à I'anglede I'ongle du 5'orteil côté externe(c'estle méridien
< de la sciatique>).
Méridien de I'estomac (45 points). - Il traverse tout le
corps de la tête au pied. Il commencesous l'æil et décrit Les 3 méridiens inn du bas
sur la tête une sorte de fourche, c'est donc un méridien de
la face,il descendle long du cou, traversela clavicule,droit Sur la jambe
vers le mamelon (pointe), descendvers f insertion du grand
droit abdominal sur les côtes descend le long du bord Méridien de la rate. - I1 commenceà I'angle de I'ongle
externe de l'insertion des grands droits sur la symphise de l'orteil sur le bord interne, chemine le long du
pubienne,part de chaquecôté, arrive sur le côté ext. de la 1"'métatarsien,passeen diagonale devant le tibia, monte
cuisse au niveau de l'insertion du couturier, chemine en le long du tibia et traversele pli de I'aine.
avant du sillon latéral de la cuisse,droit vers le bord externe Méridien du foie. - Il commence de I'autre côté du gros
de la rotule, passeen avant du col du péroné, le long du orteil, côté du 2" orteil, chemine le long du pied, sur la
péroné (un pouce en avant) I et descendse placer devant le largeur de la face antéro-interne du tibia, croise la rate
coup de pied entre les deux tendons fléchisseurssous le (1"'croisement) et vient au pli de I'aine.
rebord antérieur du tibia, de 1à, il se dirige droit vers le
2'orteil côté du 3" (anglede I'ongle). Méridien du rein. - C'est le seul méridien qui commence
sous le pied dans le V formé par les massesmusculaireset
C'estle méridienle plus important de la médecinechinoise la partie antérieure du pied. On le retrouve à la sortie
avecla rate: derrière le tubercule du scaphoïde, fait un tour, monte le
- méridien del'estomac yang, long de la jambe en restant en arrière. C'est le plus
- méridien de la rate inn. postérieur.On le retrouve tout près de la partie centraledu
pubis.
Méridien de la vésiculebiliaire. - Il commence au coin
externede l'æil, revient en avant, repart en arrière, revient Sur I'abdomen et le thorax
en avant et repart en arrière et descendle long du cou sur
la tête, latéralement.Deux points importants 13 VB et 20 Méridien du foie. - Sort du pli de I'aine, va se diriger
VB. Il passeen avant de l'épaule comme une bretelle part vers la pointe de la 11" côte. (13 F point capital héraut de
en arrière pour parvenir à un point sur le thorax, revient la rate). De la 11" côte va à la verticale du mamelon au
en avant vers I'estomac, part en arrière pour arriver sur niveau de la 7" côte (le 14 F est mal défini, ce qui est
l'aile illiaque dont il va suivre le bord extérieur,repart en dommage car c'est le héraut du foie).
arrière vers la partie la plus saillante du grand trochanter, Méridien de la rate. - Monte depuis le pli de I'aine, passe
va descendredans la gouttière latérale de la cuisse vers la à I'extérieur du mamelon et se termine au 2l Rte à la
partie la plus saillantede la tête péronière,descendle long verticale de la pyramide de l'aissellesous la 7. côte. point
du péroné,arrive au pied, va vers l'espaceinter-métatarsien important car toute l'énergie qui va dans les tching kann
4 et 5, se termine à I'angle de I'ongle du 4" orteil côté du sort par là.
5", au point 44V8.
Méridien du rein. - Il remonte depuis le pubis jusqu'à la
Méridien de la vessie.- Commence au coin interne de 1"" côte en s'évasantun peu vers I'extérieur. Il est donc
1'æi1,part vers la tête, descendvers le cou, où I'on trouve beaucoup plus écarté de la ligne médiane en haut qu'en bas.

(l) I pouce où tsroun : * 2cm. (l) Ce 54 V est numéroté 40 dans la nouvelle nomenclature chinoise.
I

Le méridien prineipal
25

Les 3 méridiens postérieurs du haut Les 3 mëridiens antérieurs du haut


(dits < 3 yang du haut >) (dits < 3 inn du haut >)

Puisque les méridiens sont articulés entre eux, les méri- Poumon.- Naît dansla fossettesous-claviculaire, passe
diens postérieurs commencent aux doigts où se terminent sur le bras, bord externedu bicepspuis au pli du càude,
les méridiens antérieurs. descendsur la face antérieuredu long supinateur.Arrive
au poignet, passesur l'éminencethénar et se termine au
Gros intestin. - Il commence à I'angle de l,ongle de
pouce,soit un côté soit sur l,autrecôté de I'ongle,selonles
I'index, côté pouce; il suit le bord latêral de l,index, col du
auteurs.
2 mêtacarpien, tabatière anatomique, long supinateur,
extrémité externe du pli du coude droit puis vers le V Caur. , Naît dansle creuxdc l'aissellc. longclc bord
deltoidien, l'épaule, le cou, se termine à l,aile du nez. dans interne du biceps,passesur l'épitrochlée,descendle long
le sillon naso-génien. de l'avant-brassur le bord cubital,passeau poignet,longË
le 5'doigt et setermineâ I'anglede I'ongledu S. doigt,côié
Le Triple Réchauffeur '. - n commence à I'annulaire.
4'doigt.
angle de l'ongle du 4. doigt, côté du 5", sur la largeur du
poignet. Trajet entre les deux os de l,avant-bras, olécrane Le maitredu ceur.- Naît à l,extérieurdu sein,passesur
bord postérieur du deltoïde, épaule, cou, autour de I'oreille le brasoù il descendau beaumilieudu bicepsentrelesdeux
puis l'æil, angle externe, bord externe du sourcil. autres méridiens,passe au pli du coude, descendsur
l'avant-brasentre les deux tendonsfléchisseurs, passeau
Intestin grêle. - I1 commence sur le 5' doigt, angle de
poignetdansle canalcarpienet sedirigeversle mÀdius,où
l'ongle, côté < où il n'y a plus rien >, bord cubital de la
il setermineà l'anglede I'ongle.
main, bord cubital de I'avant-bras, épine de l,omoplate,
petit circuit pour balayer l'omoplate, le cou, le malaire et
le tragus devant I'oreille.

(1) Encore nommé méridien des Trois Réchauffeurs.

,t
T
$

26 Rôle des méridiens

La crRcurarloN ET LEs oRGANEs I


DE L'ÉNERcIE DANS LE TEMps, DANS LES MÉRTDTENS

à 2th

C i r c u l a t i omni n u i t - m i d i

r-: C i r c u l a t i opna rl e s v o i e sl o

C i r c u l a t i omnè r e - T i l s

C i r c u l a t i oé np o u-xé p o u s e
(l) Bien entenduil s'agit d'heuressolairesexactes

Ce méridien est la doublure superficielle du méridien L'énergie iong et tsing circulant dans les méridiens d'une
principal sur les membres. Il commence toujours à I'extré- façon cyclique et immuable,les Tching Kan vont se trouver
mité distale du méridien principal (poin| Ting) et remonte alternativementdansle sensou en senscontraire de l'énergie
le membre jusqu'â sa racine. Là il va se réunir avec deux circulant dans lesméridiens.Cela importe peu d'ailleurs car
autres. Tching Kan sur un point dit < réunion de 3 Tsing ils sont parcoums par l'énergie oé défensiveet le sensde
Kan >>t(voir schéma de la page 22). l'énergie oé dansles Tching Kan rt'a aucune importance, il
sufht qu'il y en ait en suffisance et I'on sait qu'elle circule
(1) A noter que le Ling Shu est moins précis que cela et parle seulement dans lesTcng le jour et dans lesinnla nuit. De toutesfaçons,
de zoneset non pas de points. parvenue au point de réunion, l'énergie ol retrouve sa
Le méridien superficiel 27

circulation normale et il se peut qu'elle pénètre en profon- Diagnostic d'un vide doénergie
du Tching Kan:
deur par ces points de réunion, mais ce n'est là qu'une
Hypoesthésiecutanée
supposition car les textes ne parlent pas de ce problème.
Perte de la sensibilité cutanée
< Quand on ne veut pas qu'une algiepassed'un méridien
< Peau de chien >
sur I'autre, il faut disperser le point de réunion des Tching
Flaccidité de la peau.
Kan >>.
Calvitie, pelades localisées.
Exemple: douleur sur le territoire de GI,. tennis elbow
Loi du So Ouenn: < Quand un Tching Kan es| vide
par exemple; il faut disperser13 VB pour que la douleur
d'énergie,on dispersele point de dispersionsaisonnierdu
ne se déplacepas vers un autre méridien quel qu'il soit.
méridien, on disperse le point Ting correspondant et on
Ces zones sont approximatives, le Ling Shu parle de frappe le Tching Kan au marteau à fleur de prunier. >
( pommettes)) ou ( bossesfrontales >, etc.
<.--- -- --_-_ __- _ _- _ _<F

P
MC

IG
TR < Quand le Tching Kan est en plénitude d'énergie, on
ul
tonihe le point de tonihcation du méridien correspondant
et on disperse le point Ting correspondant. On peut aussi
R
F masserle Tching Kan sur son trajet douloureux. >
Rt
Exemplepour le poumon:
Le point Ting est le seul point de passageentre le Tching
VB
E Kan et le méridien ; il faudra donc toujours le disperser
(sauf pendant les saisonsoù il est tonifiant, on ne stimulera
alors que le point du méridien).

Un exemple thérapeutique, la paralysie radiale


Rôle thérapeutique ùu Tching Kan fonctionnelle :
l) c'estdu innlocal
Le Tching Kan est le méridien de la surface de la peau -+ tonifier Ies yang 5 TRr, 3 TRr, 3 IGr
par excellencemais les textes affirment qu'il dessert aussi
-- disperser les points clés inn 7 Pd, 6 MCd
les ligaments sous-cutanés (traduction exacte de Tching ;
2) c'est un vide d'énergie
Kan: mêridien ligamentaire (Duron). On conçoit mainte-
+ tonification des méridiensau point source * point de
nant son rôle dans les dermatoseset les troubles des petits
tonification saisonnier;
capillaires de surface.
2) c'est un vide du Tching Kan
Le So Ouenn dit: < Quand le méridien est en vide
-- disperser le point Ting desméridiens GI, IG, TR
d'énergie, le Tching Kan correspondant est en excès.euand
--+on a déjà tonifié les points de tonification de ces
le méridien est en excèsd'énergie, le Tching Karzcorrespon-
méridiens
dant est en vide. >
+ on frappera les 3 Tching Kan avec le marteau à fleur
Diagnostic d'un excèsd'énergiedu Tching Kan..
de prunier.
Hyperesthésiecutanée
Dermatoseessentiellel
Douleur superhcielle
Horripilation fréquente
Spasmescutanés,verrues.

. (l) C'est-à-dire sans rapport avec un trouble organique profond,


28 Rôle des méridiens

Le méridien collatéral' quitte le méridien principal au Les textes chinois ne sont pas bavards à propos de la
point Ro et s'enfonceen profondeur vers les organescouplés. réunion des Tching pil sur la tête, mais on peut en déduire
Celui des méridiens inn (antêro-internes) ira ensuite vers le une loi qui est certaine:
méridien yang couplê, celui des méridiens yang (postêro-
externes)retournera vers ce même méridien yang. <<Le yang
retourne au yang. Le inn va vers le yang. Le yang ne va
jamais vers le inn2.>>
En effet il n'y a pas de méridiens inn sur la tête, ce qui
est paradoxal; il fallait pourtant qu'il y ait des échanges
meridiendu poumon inn-yang à ce niveau.

1V-1VB - 1E
2 0 G r2 3 T R

Quand on pique le point Ro, on atteint donc toujours les


organes profonds et les Tching ple se réunissent toujours
dans une zone nommée Ii situéesur la tête.
Nous aimerions bien donner, comme nous l,avons fait
P-GI --+réunion des 2 Tching pié à la zone li 20 GI
pour les Tching Kan, une symptomatologie permettant de
E-Rte - réunion des 2 Tching pié à la zone li I E
savoir quand le Tching pié fonctionne ou pas. Hélas, 1es
C-IG -+ réunion des2 Tchingpié àla zone /i non signalée
textes chinois ne donnent aucune information à ce sujet et
dans les textes
le docteur Duron, les spécialistesdu groupe Lacretelle et
V-R --+ réunion des 2 Tching pié à Ia zone li 1 Y
les textes, émanant du Japon (Hon Ma, yanagiya et
MC-TR --+réunion des2 Tchingpié àlazone li peut-être
Michimesa) mentionnent bien tous que rien n,a êtê décou-
23 TR
vert à ce propos dans les textes chinois.
VB-F -+ réunion des 2 Tching pié àla zone /i I VB
Il faudra donc utiliser les Tchingpié un peu à I'aveuglette,
et dès qu'un organe est atteint, ou un méridien, il faudra
(l) Le nom plus exact est méridien distinct. essayerde stimuler le point Ro et la zane li en sensopposé.
(2) El philosophie chinoise: le pauvre doit devenir riche, le stupide doit
S'il y a une amélioration, c'est que le blocage se trouvait
.
devenir intelligent, le yang ne va jamais verc le inn, le inn d,oit aller vers le au niveau du Tching pié, sinon il faudra s'adresser aux
yan8. autres méthodes.
Les merveilleux vaisseaux 29

Il faut aussi noter que les Tching pié qui amènent surtout Ainsi, si l'on a un trouble yang de la tête, par exemple
le inn à la tête sont les Tching pié êmanant du méridien : une névralgie faciale (atteinte des Tching Kan aussi, il ne
- de rate (213de inn pour ll3 de yang), faut pas l'oublier), on amènera dt inn en dispersant les
- de foie (idem), points rRode rate 9 Rt, 8 F du foie et 3 MC, on tonifiera
- du Maître Cæur (idem). lE, 23 TR et I VB.
Ce sera une phase importante du traitement, mais pas la
Les autres sont assezpeu chargés en inn et distribuent seule.
malI. Si l'on veut relancerl'énergiedans deux organescouplés.
Il faut aussistimuler le point Ro du méridien correspondant.
Exemple: blocage de l'énergie dans le Foie-Vésicule
(l) On a dit toutefois qu'un Tching pié malade se caractérise par une biliaire, méridiens ou organes,on essayele point Ro de F
symptomatologieen dentsde scie. et celui de VB.

D'où le caractèreimpératif de la démarchepremière du


Généralités praticien, en présenced'une maladie quelle qu'elle soit :
déterminer avec certitude sa polarité inn ou yang.
Définition
C'est en fonction :
- d'une part de la détermination de cette polarité,
Un merveilleux vaisseauest une formation étrangère aux
- d'autre part de la territorialisation de ladite maladie,
méridiens déjà connus mais avec lesquelsil est en rapport
que le ou les merveilleuxvaisseauxà mettre en jeu seront
constant,puisqu'il est chargéd'absorberles excèsd'énergie
et de inn-yang pouvant se produire dans lesdits méridiens I. définis.

LA FoNcrroN DE coNTRôLE

Physiologie De plus ces merveilleux vaisseauxexercentun contrôle


permanent,à viséerégulatrice,sur les organeset lesviscères,
LA FoNcrIoN DE ( TRoP-PLEIN, chacun d'eux étant chargêde réguler la fonction énergétique
de tel ou tel oreane.
Il faut préciser que ces formations particulières sont
polariséeset qu'ellesne peuventabsorberlesexcèsd'énergie
des méridiens qu'en fonction de leur qualité propre (ou de Rôle des meryeilleux vaisseaux
leur polarité).
IL faut d'abord savoir que certainsauteurspréfèrent au
Cela signihe qu'il existe deux types de merveilleux
nom de merveilleuxvaisseauxemployépar Souliéde Morant
vaisseaux:
et Niboyet, celui de vaisseauxextraordinaires(de la Fuye),
Les merveilleux vaisseauxinn - qui ne pourront absorber
de vaisseaux particuliers (Moulinjeune, Lebarbier) ou
qu'un excès de inn dans un ou plusieurs méridiens avec
encore de vaisseaux complémentaires (Laville Méry,
lesquelsils sont en rapport.
Duron). Comme à notre habitude nous ne prendrons le parti
Les merveilleux vaisseauxyang - qui ne pourront absor- de personne dans cette discussionà propos de l'éternelle
ber qu'un excès de yang dans un ou plusieurs méridiens sémantiquechère aux Français, et nous continuerons à
avec lesquelsils sont en rapport. utiliser le vocabulaireproposé par Soulié de Morant.
Par contre, il nous est difficile de partager la conception
(1) Surtout des variations de polarité inn-yang. que beaucoup d'auteurs ont encore à I'heure actuelle des
30 Rôle des méridiens

merveilleux vaisseaux,et pour cause. Nous venons de voir ETUoB DES PoINTS cLÉS
que les merveilleux vaisseaux n'étaient pas seulement des
< régulateurs de phase > mais qu'ils jouent un rôle au moins RÉPARTITIONDESPoINTSCLÉS:
- inn du haut - 7 P Jenn Mo
aussi important vis-à-vis des organes et des viscères
-6MCInnOëMo
dont ils contrôlent la fbnction. Or d'aucuns prétendent
- yang du haut - 3IG Tou Mo
qu'un merveilleux vaisseau ne se constitue que dans la
- 5 TR Yang Oé Mo
mesurede I'existenced'un excèsénergétiqueau niveau d'un
- inn du bas - 6 R Inn Tsiao Mo
méridien, ce qui paraît tout simplement impensable,car
- 6 Rte Tchrong Mo
alors qui contrôlerait les grandes fonctions organiqueset
- yang du bas - 62 Y Yang Tsiao Mo
nous l'apprendrons plus tard, les < grands méridiens>,
- 4l VB Taë MO
c'est-à-direles barrières de défensede I'organisme contre
les agressionspar les énergies externes? Il faut donc Pgysrolocn ops pomrs clÉs :
considéreret cela paraît logique, Ia permanencede I'exis-
tencedesmerveilleuxvaisseauxcomme un fait irrécusablel. La dispersiondu point clë du merveilleux vaisseaupermet
I'ouverture du merveiileuxvaisseauconsidéré.
C'est grâce à cette manæuvre thérapeutique qu'il va
Anatomie générale et répartition pouvoir jouer son rôle de régulateurde phase,vis-à-visdes
méridiens avec lesquelsil est en rapport, en absorbant un
NotroNs ÉlÉrrapNrRlRBs excèsd'énergiecorrespondantà sa propre polarité.

Le premier caractèreimportant à retenir est qu'à I'inverse La tonification d'un point clé va permettre de renforcer
des méridiens,leur sensne varie jamais en fonction de leur l'action spécifique d'un merveilleux vaisseau, c'est-à-dire
polarité: ils sont tous ascendants. d'augmenter sur son territoire soit le inn, soit le yang, en
fonction de sa polarité propre r.
Ilssont au nombre de 12 puisqu'il existe:
- 2 Yang Tsiao Mo --+un droit un gauche EtuoB DES porNTS Zo
- 2 Yang Oé Mo - un droit un gauche DE MERVEILLEUX VAISSEAUX
- 2 Inn Tsiao Mo -- un droit un gauche
- 2 Inn Oé Mo --+ un droit un gauche RÉrARTITIoNDESporNTSLo. - Nous avons déjà évoqué
- | Taé Mo,Merveilleux Vaisseauxen ceinture. la possibilitéd'une concordanceentre point clé et point Lo
- I TchrongMo dont nous étudieronsplus tard I'anato- pour certainsmerveilleuxvaisseaux.Cela a I'avantaged'une
mie et la physiologiepropre. action mixte donc plus efhcace puisqu'une dispersion de
- | Tou Mo, partie postérieure du corps.
ces points mixtes provoquera :
- | Jenn Mo, partircantérieure du corps.
- l'ouverture du merveilleuxvaisseauen tant que point
Par contre,il existel6 points de commandeou d'ouverture clé,
de cesmerveilleuxvaisseauxque I'on appellepoints clés(ou - action à laquelles'ajouteraI'action spécihqueen point
points maîtres),puisqu'en ce qui concerne\e Taé Mo et le Lo.
Tchrong Mo, il existeun point clé au pied droit et un point
Yang Tsiao Mo 62 Y
clé au pied gauche, et pour le Tou Mo et le Jenn Mo un point clé et point Io
point clé au membre supérieur gauche et un point clé au Inn Tsiao Mo 6 R
Yang Oé Mo 63 Y
membre supérieurdroit. Quant aux huit autresmerveilleux
InnOéMo9R
vaisseaux,ils possèdentchacunun point clé, ce qui fait seize
Taé Mo 28 VB
au total.
TchrongMo ll R
De plus, au niveau de chaque merveilleux vaisseause
Tou Mo I Tou Mo que I'on remplace
trouve un point Lo, dit point Lo de merveilleux vaisseaux,
qui pour certains d'entre eux se trouve être le même que le Jenn Mo I Jenn MO parlell V2
point clé.
(l) Ce systèmeest utilisé par de nombreux acupuncteurs mais on ne le
trouve dans aucun texte.

(2) Cette phraseest issued'un article dt Bulletin de la sociétéd'acupuncture,


(1) Notes de Duron 1954,mais personne ne I'a jamais trouvée dans les textes chinois.
Les merveilleux vaisseaux
JI

PTTYSTOTOCTN
DESPOINTSZO DE MERVEILLEUX
VAISSEAUX:
Lrs Rrrars
Tout comme les merveilleux vaisseaux s'organisent par
Loi de dispersion des Lo de merveilleux vais_ couples, nous allons voir qu'ils se relaient également entre
seaux.- Lorsqu'on disperse un point Lo de M.V., on
eux deux par deux.
dérive I'excèsd'énergievers le M.V. couplé, et vers le M.V.
Avant d'étudier comment s,organisent ces relais, il
homologue du côté opposé.
convient d'étudier à quoi ils correspondent.
Loi de tonification des Lo de merveilleux vais_ Alors que les couplages s,effectuent entre deux merveil_
seaux.- Lorsqu'on tonifie un point Zo de M.V. on attire leux vaisseauxde polarité inverse, les relais s,effectuent au
l'énergiecontenuedans le M.V. couplé,et le M.V. homolo_ contraire entre deux merveilleux vaisseauxde même siene.
gue situé du côté opposér. Il ne peut d'ailleurs en être autrement puisque ces rJais
sont destinés,lorsqu'un merveilleux vaisseause trouve dans
l'impossibilité de résorber un excès énergétique dans un
Organisation des meryeilleux vaisseaux méridien de son signe, à venir en aide à ce merveilleux
vaisseauen prenant son relais de façon à parfaire son action.
Il suffit pour cela de disperserle point clé de ce merveilleux
LBscoupr.Rcns vaisseau placé en seconde dérivation sur les méridiens
On peut assimilerles couplagesdesmerveilleuxvaisseaux intéressés,c'est-à-direen relais (voir schéma).
à ceux des méridiens, puisqu'un merveilleux vaisseaulnr est
toujours couplé avec un merveilleux vaisseauyang.

Ces couplagess'organisentainsi:
Merveilleux Merveilleux
vaisseauxinn vaisseauxyang
Tou Mo <..+ Jenn Mo
Yang Tsiao Mo <-.+ Inn Tsiao Mo
Yang Oé Mo ê Inn Oé Mo
Taé Mo ê Tchrong Mo
De ces couplages découlent le rôle équilibrateur des
M.V. En effet, ils seront, en fonction de leur répartition
anatomique, chargés de l,équilibre innfyang, du haut du
corps par rapport au bas, de la droite par rapport â la
gauche, de I'interne (revers), par rapport à I'externe (avers.),
de l'avant par rapport à I'arrière, selonle tableau qui suit: "Branchements
sécurité
Les déséquilibres ... sont résolus
énergétiques entre... par le couple
avant/arrière Tou Mo - Jenn Mo Absorbeur
haut/bas Yang Oé - Inn Oé d ' e x csè
droite/gauche d ey a n g
Yang Tsiao Mo - Inn Tsiao Mo
avers/revers Taé Mo - Tchrong Mo

Faut-il préciser que c'est à I'aide des points Lo


de
merveilleux vaisseauxque nous ferons jouer cis couplages Merveilleux
? vaisseau
Il va de soi que lorsque le point clé corresponaau point
Lo, comme c'est le cas par exemple pour le iang Tsiao
Mo
(62Y) ce point servira aux deux fins (point clé et point
Zo).

Exemple : à l'êtat normal GI et E ont 50 yo de inn et 50 oÂ


(1) Selon Niboyet seulement.
de yang; la vessiea peu de yang,le VB est trèsyang.
)z Rôle des mëridiens

Voyons maintenant comment sont constitués ces relais. Le Inn Tsiao Mo '
t
t
Tou Mo ...+ Yang Tsiao Mo - syndromes inn du membre inférieur,
Jenn Mo e Inn Tsiao Mo - déséquilibresinn unilatéraux.
Yang Oé <--+ Taé Mo
<--+ Le Yang Oé:
Inn Oé Tchrong Mo
- syndromes yang du membre supérieur,
Cela veut dire, qu'en cas de plénitude par exemple du - déséquilibresyang entre haut et bas.
Tou Mo, en dispersant le 62 V (point clê,du Yang Tsiao
Mo) on permettra à ce merveilleux vaisseau, d'absorber Le Inn Oé Mo. - Régit le inn:
I'excèsd'énergie quele Tou Mo dêjàplein aura été incapable - de la sphère digestive,
de supporter à lui seul. - du psychisme,
C'est égalementune des raisonspour lesquellesle 41 VB - agit également au niveau respiratoire et cardiaque,
est considéré comme un grand point de l'épaule yang, car par contre, il n'a aucune action sur le membre supérieur.
sa dispersion permet au Taé Mo de prendre le relais du
Yang Oé dont les capacitéssont très réduites. Le Taé Mo. - Régit les problèmes yang de surface en
Lorsque I'on regarde le schémaci-contre, on comprend assurant l'équilibre yang entre surface et profondeur.
pourquoi il n'est pas indispensabled'avoir ouvert un mer- Le Tchrong Mo:
veilleux vaisseaupour utiliser ensuite son relais. On peut - régit Ie inn en profondeur en assurant l'êqlulhbre inn
en dispersantson point clé utiliser directementle relais et entre surface et profondeur,
il faut bien dire qu'en ce qui concerne le groupe Yang Oë - - agit sur la sphère génitale.
Taé Mo, dans uns algie Yang du membre supérieur et tout
particulièrement de l'épaule, cette attitude est maintenant
ScgÉue D'uN MERVETLLEUXvArssEAU rzNG
devenue systématique.
On peut comparer le merveilleux vaisseauà un régulateur
de phase. En effet, dans l'électronique fine, il faut que
Territoire d'actiondesmerveilleuxvaisseaux I'alternance * - du courant soit très égaleen quantité et
qualité. il n'en est pas de même pour une simple lampe
Il est bien entendu indispensablede connaître l'action servant à l'éclairage,où les phaseset les tensionspeuvent
spécifique d'un merveilleux vaisseau par rapport à un varier de temps en temps sansdommage pour cette lampe.
territoire ou une fonction organique,afin de pouvoir choisir
le point clé à disperser en présence d'un déséquilibre
innfyang,en quelque endroit que ce soit du corps. Régulateur

Le Tou Mo. - Sera en cause dans tous les oroblèmes


touchant : A p p a r e i ldse
Circuit precrsr0n
- la tête, électrique
- le systèmenerveux central,
- la colonne vertébrale.
- le psychisme.

Le Jenn Mo. - Règlera tout ce qui intéresse:


-
la gynécologie, Remarqueimportante : Il y a, en valeur absolue, 8 merveil-
- leux vaisseaux, car il y a 8 façons seulement de déflrnir
le systèmedigestif,
- n'importe quel objet dans l'espace: le haut/le bas,le droit/le
la pathologierespiratoire.
gauche, le devant/le derrière, le dedans/le dehors (voir
en un mot tout ce qui concerne le Triple Réchauffeur.
p.30)'.

Le Yang Tsiao Mo: (1) Certains acupuncteurs ont cru voir dans le nombre des merveilleux
- syndromes yang du membre inférieur, vaisseauxla correspondanceavec le nombre des glandesendocrines.Comme
ce nombre varie avec la découverte récente de fonctions endocrines de
- déséquilibresyang unilatéraux. certains organes,cette affrrrmationinjustiiiée devient tout à fait fausse.
Les merveilleux vaisseaux
JJ

Etudedes trajetset contrôles Le,Ienn Mo

Tnerer. - Nous savonsqu,il est ascendantcomme tous


Le Tou Mo
les merveilleuxvaisseaux,qu'il est médian et antérieur sur
le tronc.
Tn,q;er. - Nous nous bornerons à rappeler qu'il est Il débute au niveau du périnée, parcourt toute la ligne
ascendant,médian, et postérieur, qu,il prend naissanceen blanche pour se terminer à la face entre le menton et la
avant de la point du coccyx, parcourt toutc la ligne des lèvre inférieure'.
épineusesvertébrales,contournela boîte crânienned'arrière
LESporNTS.- Il comporte 24 points, qui comme le Tou
en avant, suit la crête du nez pour se terminer à I'intérieur
Mo avec lequel il est couplé, lui sont propres. Nous ne
de la bouche entre les racines des deux incisivesmédianes
reviendronspas non plus sur leur étude.
et supérieuresI.
Néanmoins il n'est peut être pas superflu de revenir sur
ETUDEDEsporNTS.- I1 s'agit d,un merveilleuxvaisseau I'inventairedes points réunions :
méridien qui donc possède ses points propres qui sont - 2 JM : réunionF et T.M.
décrits au chapitre réservé à l'étude du Tou Mo. - 4 JM : méridien du F
Rappelonssimplementqu'il comporte, selon les auteurs: 3 inn dejambe
le Tchrong Mo
- 27 points (Borsarello), - 6 J M réunion avec le T.M.
- 28 points (Lebardier et Van Nghi), - 7 J M réunion avec le T.M.
- 29 points (Laville Méry, Duron).
réunion avec le R
- l0 JM : réunion avec la Rte
Cela étant dû au fait que :
- 12 JM : réunion avec E. TR. IG
- certainsconsidèrentqu'il existe3 Ming
Mennr, lBorsa_ - 13 JM: réunion avecE. IG
rello), -
- d'autres enfin intègrent le Inn Trang dans 17 JM : réunion avec le TchrongMo
le Tou Mo, - 22-23 JM : réunion avec Inn Oé Mo et Tchrons Mo
- alors que d'aucuns estiment qu'il s'agit
d,un point - 24 JM: réunion avec TM et GI
HM (hors méridien).
Pomr clÉ. -7 P.
Rappelonstoutefois les points réunion :
- I et 4 Tou Mo: TchrongMo, PoINr Lo. - I JM que I'on remplacepar le l l V 2.
- 8 Tou Mo: reçoit une branche de la vésicule
biliaire, Pgysrolocrn:
- 12 Tou Mo: rêunion avec E, V, TR, IG.
- contrôle tous les merveilleuxvaisseaux
lnn,
PoNrcrÉ.- 3IG. - contrôle tous les méridiens inn.

Pomr ro. - I TM que I'on remplacepar le 1l V3. Lui, aussi,peut être considérécomme un supercontrôleur
des inn.
PHysroI-ocrr. - Contrôle tous lesTang : méridiens,mer_
veilleux vaisseaux. On peut dire de lui qu'il est un super-
contrôleur desyang.
Le Yang Tsiao Mo (oa yang Kéo)

TRAJET.- La traduction du yang Tsiao Mo, < le vaisseau


du creux sous la cheville externe> (Soulié de Morant),
indique bien I'origine de ce merveilleux vaisseau qui va
(l) Il entrerait ensuite dans le corps et descendraitjusqu'au I Jenn mo où
il s'articulerait avecle Jenn reo lui-môme.
(2) En réalité il n'y en a qu'un mais il est plus sûr de piquer celui du
_
dessouset celui du dessus(expériencedite de la sensibilité pirsistante de
Dell). '
(1) Lui aussi entrerait dans le corps et irait rejoindre le 1 Tou mo où ll
(3) Ceci est une action très contreversée,et que I'on trouve seulementdans s'articulerait avecle Tou mo lui-même pour former un circuit ininterromou.
les ouvrages occidentaux des années50. (2) Voir note 2, ci-contre.
34 Rôle des méridiens

EM26

TMI2

\ r;r;lii EM27
R26 E 1 4 Q " r
I
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t
R25 E15
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JM14 Er9
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JMI2 8 1 9E z l
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JMlI 18"i,
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JM1O 17 \r;;lP
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JM9 824
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\ ,"jli
JM6 \rrurss
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\ \ F i
| .EM2
E28? /VÀ
q 1 28 2 9

Rt1

o v 3 0/ o v 5 4

Méridien curieux Jenn Mo. Méridien curieux Tou Mo.


(EM : points extérieurs au Tou mo)
Les merveilleux vaisseaux

de bas en haut, pour venir se terminer sur le visage, où il


va passer en dehors de la commissure des lèvres pour
I V emprunter les premiers points du méridien de I'estomac,
1 E avant d'arriver au I V à I'angle antéro-interne de l'æil.
3E
15TR PoINTSDE CRoISEMENT
4E - 6lv,59V
t 0t G -- 29 VB, l0 IG, 15 GI (commele YangOé Mo)
- 16GI
- 15TR
-48
- 3 E
- 1 E
- 1V(pointd'arrivée)

PorNr crÉ ETPorNTLo. - 62 V.


PHYsIoLocIE,- Contrôletous lesyangsaufle TR bien
29VB qu'il contrôle I'estomac(réchauffeurmoyen).De la Fuye
I'appelled'ailleurspour cetteraison ( le vaisseauaccêl&a-
teur desyang>>.

Le Inn Tsiao Mo (ou Inn Kéo\

Tnemr. - Soulié de Morant le nomme < le vaisseaudu


creux de la cheville interne >>,en raison de son origine. Puis
il va monter en pleine face interne du membre inférieur.
Arrivé au-dessusdu pli de l'aine, il va emprunter sur la face
antérieure du tronc un trajet très voisin du méridien du
rein, pour venir se terminer au I V (comme le Yang Tsiao
Mo), aprèsêtre passésur le visageimmédiatement en dehors
de I'aile du nez.
Poturs DE cRorsEMENr.- Tout au long de ce trajet, Ie
Inn Kéo ne va finalement croiser que deux points : 8 R et
I V (point d'arrivée).

PoINr crÉ ET poINT t-6t. - 6 R avec une expansion au


bord interne du pied jusqu'au 2 R.

PHYsIoLocIn. - Nommé accélérateut des inn par de La


Fuye il contrôle rein et vessie.
YangTsiaoMo : point clé et point lo 62y.

naître sous la malléole péronière, remonter le long de la


partie postéro-externedu membre inférieur et de la fesse.Au
tronc, il va emprunter un trajet postéro-latéral légèrement
oblique en haut et en arrière pour croiser la face supérieure
(1) Le ( point /o > de MV est très peu decrit dans les textes anciens et il
de l'épaule ori il va décrire une boucle ouverte avant de sembleque seulsles Occidentaux s'en soient servi. Nous les avons conservés
revenir croiser la face latérale du cou, d'arrière en avant, et dans ce texte par respect pour M. Soulié de Morant.
I
36 Rôle des mëridiens

Le Inn Oé Mo

Tnnrst. - Il prend naissance au 9 R donc à la face


interne de la jambe, puis il va monter à la face antéro-interne

23JM

Ir
\ ',
//,1

%,

î
t,

I
8R

6R
2R

Inn Tsiao Mo: poinl clé et /o 6R. Inn Oé Mo: point clé 6 MC, point /o 9R.
Les merveilleux vqisseaux

du membre inférieur. donc en avant du Inn Tsiao Mo, soit : soit:


puisqu'il va passer immédiatement en dedans du bord 12 Rte 13Rte
interne de la rotule. 13 Rte 14 Rte
Au tronc, il va décrire un trajet semblable à celui du 15 Rte 15Rte
méridien de la rate, puisqu'il va emprunter un certain 16Rte 16Rte
nombre de sespoints, puis s'infléchir en dedans et en haut 14F 14F
pour venir se terminer à la face antérieure du cou sur le 22 JM 22 JM
Jenn Mo. 23 JM (point d'arrivée) 23 JM
PoINTs DE cRoISEMENT.- Bien que légèrement plus PorurclÉ.- 6MC.
court que le Yang Tsiao Mo il va néanmoins croiser
Ponr lo. - 9 R (point d'entrée).
beaucoup plus de points que lui. En effet, il va emprunter
selon les auteurs: PHystot-ocre.- Nommé chaîne des inn par Soulié de
soit : Morant ; de La Fuyelui préfèrele nom de conservateur des
9 R (seulpoint sur le membreinférieur) 9 R inn. Il contrôleen fait les trois inn de jambe: R, Rte, F.

,4zt^
{''--
ra,(^

Trajets comparés dr Inn Oé Mo et dn Inn Tsiao Mo (tronc et membre inférieur)


38 Rôle des méridiens

Le Yang Oé Mo

TRnrnr. - Très voisin de celui du yang Tsiao Mo qu'il


côtoie pratiquement tout le temps, sauf au niveau de la tête,
il lui reste malgré tout légèrement antérieur.
Il va monter en pleine face externe du membre inférieur
va croiser la fosse iliaque externe, selon un trajet oblique
2 0v B
en haut et en arrière, puis va monter verticalement sur
1 5e t l ô T M
la partie postéro-externe du tronc pour croiser la face
postéro-externe de l'épaule, redescendre sur la partie
supéro-externedu bras, et revenir à la pointe de I'acromion
en décrivant une boucle fermée. C'est alors que le Yang Oé t 0t G
va revenir vers I'avant au milieu d'un triangle formé par: 14TR
- le sterno-cléido-mastoidienen dedans,
13TR
- la clavicule en avant en bas,
- le trapèze en haut et en arrière,
puis il va repartir, en arrière en bas et en dehors vers la
face postérieure de l'épaule (partie externe de l'épine de
I'omoplate) avant de parcourir la crête du trapèze pour
enfin monter derrière I'oreille, pour revenir sur le front,
repartir en arrière en suivant le méridien de la VB, pour se
terminer à la pointe de la mastoïde.C'est là qu'il va donner
une branche terminale aux 15 et 16 TM.
Ponrs DE CRoTSEMENT:
- 63 V (point de départ)
- 35 ou 36 VB selon les auteurs
- 14GI
- 13TR
- 14TR
- 15GI
-2IVB
- lOIG
- 20 VB (point d'arrivée pour de La Fuye)
après avoir emprunté tous les points de la VB dans son
trajet crânien du 13 au 20. C'est à ce niveau que selon les
textes chinois, à I'inverse de ce qu'affirme de La Fuye, le
Yang Oë envoie une branche terminale vers le 15 et le 16
TM qui est en réalité son véritable point d'arrivée. 35 ou36VB

Ponr crÉ: 5 TR

PorNT Lo : 63 V.

Pnyslolocre. - Nommé < chaîne Yang >>par Soulié de


Morant, expression à laquelle de La Fuye préfère celle de
< gardien desyang >>,alors qu'en fait il ne contrôle que deux
méridiensyang dl bas: V et VB, Yang Oé Mo : poir.t clé 5 TR, point /o 63 V.
I* s ner veilleax,iah seaux

Trajets comparés(membreinférieur et tronc).

_--*---.-:rFl:-:
40 Rôle des méridiens

Le Tae Mo sous-épineuse. Toutefois les textes actuels ne font pas


mention de cette particularité.
Par contre certains auteursdécrivent un quatrième anneau
Tn^c.rgr.- Sa conformation représenteen soi une excep-
horizontal, et il y a aussi des branches ascendantes et
tion puisque tous les autres merveilleux vaisseaux sont
descendanteslatérales.
ascendants,alors qu'il est constitué lui de trois anneaux
Nous nous bornerons donc à considérer le Taé Mo
disposésen ceinture au niveau lombo-abdominal. Il s'inscrit
comme composé de trois anneaux horizontaux.
donc dans un plan horizontal.
Certains textes anciens mentionnent l'existence d'une PoINrs DEcRorsEMENT. - Bien qu'il croise,étant donné
branche ascendante qui passerait par les trois anneaux sa topographie tous les méridiens inn et yang du bas, on ne
pour monter à la verticale de I'omoplate jusqu'à la fosse lui reconnaît que trois points de croisement,y compris son
point Lo, avec le méridien de vésicule biliaire :
- 26YB
-27V8
- 28 VB.

Néanmoins cette disposition privilégiée peut peut-ôtre


expliquercertainesde sesactions à distanceet de son action
sur le yang externe.

POINTCTÉ: 41 VB.

\
5 ]"ù-
7
P O I N TL O : 2 8 V 8 ,

Pnysrorocm : contrôle F et VB.


A propos de son action sur les algiesd'aucunsprétendent
qu'il agit controlatéralement(par rapport à son point clé
4l VB) vis-à-visdes troubles situésau-dessusde la ceinture
et du même côté pour les troubles siégeantau-dessousde
la ceinture (Lebarbier). Ce phénomène ne paraît pas se
vérifier sur le plan clinique.
/-\

[ ' l,rl I
,
Le Tchrong Mo

TRemr. - Jusqu'alorsnous avions coutume au stadede


la première année de ne considérer que le trajet apparent
du Tchrong Mo, c'est-à-dire de ne le décrire que dans sa

I 1 partie superhcielle où il passe en ponts sur l'abdomen du


ll au 2l du rein. En fait, nous croyons préférable, sans
pour autant entrer dans le détail de sa physio-pathologie,
d'en décrire le trajet exact.
Le TchrongMo naît au rein (organe), donc en profondeur,
d'où il va descendrevers la sphèregénitale qu'il va traverser
avant de se subdiviseren deux branchesessentielles.
a) Une branchepostérieure qui va se diriger vers la partie
postérieure du périnée et passer au I TM. Elle va remonter
ensuiteen avant des corps vertébraux ou:
- elle émerge en surface pour croiser \es
Ming Menn
Tae Mo: point clé 4l VB, point lo 28 YB. (arM);
Les merveilleux vaisseaux 4l

- puis elle va reprendre son ascensionet donner entre Enfin, toujours en avant des corps vertébraux, cette
D8 et D9 une branche efférente aux viscèreset méridiens branche postérieure va parvenir à la tête qu'elle contourne
yang ; par sa partie postérieure, avant de se terminer en surface
- arrivée en D5-D6" elle envoie une autre branche dans le cuir chevelu.
efférente aux Tsing Kann dl GI et de I'E.
b) Une brancheantérieurequi, elle, se dirige vers la partie
antérieure du périnée, remonte vers la partie basse de
l'abdomen jusqu'au 4 JM qui est le premier grand point
dc croisement du Tchrong Mo avec le Jenn Mo. De plus, il
convient de se souvenir que le 4 JM est le point de réunion
C u i rc h e v e l u
des trois inn de jambe et que chez I'homme les deux
méridiens du foie s'y croisent.

23JM
T s i n gK a n nd e 23JM
UI EI E
/

17JM \

M é r i d i e nest
0 r g a n e Isn n
\
\r.21
R
'\viscères
et
4JM m é r i d i eY
n sa n g

> I 0 r g a n eest
30E méridiens
lnn

JUÈ

V e r sl e
4 Rte Vers le 4 Rte

Tchrong Mo: branche antérieure (dessin de face d'après


Tchrong Mo ; point clé 4 Rte, point /o I lR. A. Bernard).
42 Rôle des méridiens
.f

C'est à peu près à ce niveau, très exactemententre 3 et 4 Arrivée au thorax, au niveau du 17 JM, cette branche va
JM pour être précis, qu'une branche efférente se détache â envoyer des ramifications vers la profondeur aux poumons
destination des organes et méridiens lnn. (organes), avant de poursuivre son ascension et passer au
27 R (assentimentdes assentiments)' puis au 23 JM qui
Puis cette branche antérieure redescendau I I R qui est
représentedonc le 3" point de croisement avec le JM.
le premier point d'articulation du Tchrong Mo avecle rein,
ori elle trifurque en donnant: Enhn cette branche ascendante va se terminer, tout
branche horizontale destinéeau 30 E ; comme la branche postérieure, en surface en envoyant des
branche descendante,qui va parcourir toute la ramihcations :
face interne du membre inférieur pour passer derrière la - au pourtour des lèvres,
malléole tibiale, et aboutir au 4 Rte apprès avoir décrit une - au malaire,
boucle sur le bord interne du pied; - au maxillaire inferieur.
branche ascendante,qui au niveau de l'abdomen
va venir s'unir à tous les points du rein du ll au 21, en PorNTsDE cRoTSEMENT:
décrivant des passagesen ponts. Branchepostérieure :
ITM
4TM

Branche antérieure :
4JM
1 l R , 1 2 R , 1 3R . . . . 2 l R
30E
4 Rte -+ R, Rte, F (méridiens)
17JM
27R
23 JM
Powr crÉ: 4 Rte.
Ponrro: ll R.
Pnvslol"ocm: il contrôle:
- le inn interne.
- tout ce qui est digestif,
- la sphèregénitale,
- estomacet rein.

Tchrong Mo: branche descendanteissue de la branche antérieure


au llR. (1) Cette notion n'est affrrmée que par Soulié de Morant.
Iæs meryeiJleux vaisseaux

Sô Aucan.
"-_..,\ chafr'hre,'31{l

, {El
fiï.\
,\ 'fr
^ T o -7 T . K .d e G l . E

Nei king chao.62

-2
iD
*""{iiI Rein

v,ti
il I V
I
I
I

partiesgénitalss


I
I
I
v

igonit.
! J/

%-(/

Iæ, Tchrong Mo.


M Rôle des méridiens

Organisation Midi
y a n ga u g m e n t e
des merveilleux
vaisseaux L ei n na u g m e n t e

Les merveilleux sont couplés + ;-, les uns absorbent le


rrn les autresabsorbentle yang. Mais si I'un d'eux n'est pas
assezfort pour'absorber un gros excèsde inn ou de yang,
il faut savoir qu'il traîne à sa suite un auxiliaire, un < relais >
qui permet de I'aider. Ainsi si un trop grand excèsde yang
,rfu\
provoque une douleur des épaules, yang, d'êpendancede
Yang Oé, on peut piquer le 4l VB clê de Taé Mo, relais dl
Yang Oé.
J

Minuit

Couplage
- Relais

La distribution des points clés ou < déclencheurs> de


l'action des merveilleux vaisseaux, se remarque en voyant
l
les méridiensdisposéssuivant la circulation de l'énergieau I

cours de 24 heures. On voit que les méridiens porteurs de


points clés sont ceux qui reçoivent leur énergie à la période
où le inn augmente et où le yang diminue. On comprend
que GI et E ne portent point de cléspuisqu'ils sont alimentés
à 50 % de inn et 50 %ode yang, le cæur doit rester trèsyang,
on ne comprend guère,pour le foie, qu'il ne soit pas porteur
d'un point clé.
Le systèmedes méridiens

Méridien situé sur Méridien externeou pos-


le côté interne ou térieur dit yang
sur le devant du
corps, dit im.

méridieninterne son méridiencouplé


de ex: foie vésiculebiliaire
inn yang
efferents 1VBzoneli Zone li: points de tête

I estomac
I vessie
I vésiculebiliaire
20 gros intestin
21 triple réchauffeur
efferen (peut être aussile 18 IG)

point
Ro Ro .' Point d'éentrée ou
8F de sortie de l'énergie
point de pénétration de
HING l'énergieen profondeur
KAN

minuit

King : En tonification,
côté attire l'énergie défensive
KING oppose dans le méridien
IUANN Iu: Ici pénètrent les
IU aggressionsexternes
Iong : En tonification,
IONG accélèrela circulation de
l'énergie du méridien
TING 1F VB TING 44 VB TING : En tonifi-
cation, attire l'excès
d'énergie à I'extrémité
distale du membre
46 Rôle des méridiens

Rappel anatomiqae : somstotopie métamërique

Il est très important de connaitre la somatotopiemétamériquequand on pratique I'acupuncture.

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