Mathématiques – cours : Chap 26 : Séries et intégrales généralisées

Chap 26 : Séries et intégrales généralisées

 =  ou 

I. Séries
Une série de terme général un est la donnée d'une suite (un ) n∈ ∈   . On la note Σun
n
Les sommes partielles de la série sont S n = ∑ ur (n ∈ )
r =0

On dit que la série Σun converge si la suite des sommes partielles ( S n ) n∈ converge
+∞ +∞
=
On note S ∑=
un lim S n la somme de la série, et Rn =S − S n = ∑ ur les restes de la série
n= 0
n →+∞
r = n +1

Si on change un nombre fini de termes, on ne change pas la nature de la série

Supposons (un ) ∈ ( + )  ⇒ S n+1 − S n =
un+1 ≥ 0 ( S n ) n est donc croissante

Théorème de convergence : On considère Σun à termes positifs

− Soit les sommes partielles sont majorées, alors la série converge
− Soit S n 
n →+∞
→+∞

1 converge si α > 1
Séries de Riemann : ∑ 
nα diverge si α ≤ 1

Preuve : On travaille par inégalités avec l’intégrale correspondante (sur [n, n+1])

α > 1
1 
Séries de Bertrand : ∑ α β
converge ssi ou
n (ln n) =
α 1, β > 1

Preuve : Pour α ≠ 1 , on se ramène à des O avec des séries de Riemann (pour majorer ou minorer)
Pour α = 1 , on compare à l’intégrale (voir Bertrand) (on trouve du ln(ln(x)) si β = 1 )

Théorème de comparaison : (un ) n et (vn ) ∈ ( + ) 

− ∀n ≥ N , un ≤ vn et Σvn converge ⇒ Σun converge
− un = n→+∞ (vn ) et Σvn converge ⇒ Σun converge
− un = on→+∞ (vn ) et Σvn converge ⇒ Σun converge
− un ~ n→+∞ vn ⇒ Σvn converge ssi Σun converge

Preuve : séparer la somme en 2 (avant et après N), majorer

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Théorème de comparaison des restes et sommes partielles : (un ) n et (vn ) n ∈ ( + ) 

un = o(vn ) (resp  (vn ))

(i ) Σun diverge (d'où Σvn aussi) on→∞ ( Sn )
⇒ Sn = (resp n→∞ ( Sn ))
 
 S n sont les sommes partielles de un , S n celles de vn
un = o(vn ) (resp  (vn ))

(ii ) Σvn converge (d'où Σun aussi) on→∞ ( R n )
⇒ Rn = (resp n→∞ ( R n ))
 
 Rn sont les restes de un , Rn ceux de vn

Σun diverge ⇒ S n ~ Sn

un , vn ∈ ( + )  un ~ vn ⇒ 
Σun converge ⇒ Rn ~ R n
un ∈ (  + )  Σun converge ⇒ u=
n S n − S n−1 
n →∞
→l − l = 0 LA RECIPROQUE EST FAUSSE
Idée générale pour l’étude d’une série de terme général positif : on cherche un équivalent / maj / min de type série
de Riemann / Bertrand
Ce qui précède n’est valable que pour les séries de terme général POSITIF

II. Séries de terme général quelconque

(un ) ∈   ( =
 ou ) La suite Σun converge ssi la suite ( S n ) n converge

Pas d'équivalence avec ( S n ) n majorée

Σun converge ⇒ lim un = 0 LA RECIPROQUE EST FAUSSE
n →+∞

 p 
Σun converge ssi ( S n ) est de Cauchy ssi  ∀ε > 0, ∃N / ∀p ≥ q ≥ N ,
 ∑u k ≤ε 

 k = q +1 

(un ) ∈  n Σun est absolument convergente si Σ | un | converge

Σun absolument convergente ⇒ Σun convergente ( Mq de Cauchy) LA RECIPROQUE EST FAUSSE

Théorème des séries alternées : (vn ) n ∈   où

 un ≥ 0 
  
 ∀n ∈ , vn= (−1) un , avec : un  →0  ⇒ Σvn converge
n
n →+∞
 (u ) est décroissante 
  n n 

Preuve : Mq ( S 2 n ) n et ( S 2 n +1 ) n sont adjacentes

S n − S a le signe de (−1) n : S 2 n ≥ S , S 2 n+1 ≤ S | S − S n |≤ un+1 =

| vn+1 |

{(un ) n ∈   tel que Σun converge} est un sev de  

(−1) n 1
=
/!\ PAS UNE ALGEBRE : Σun ∑ n = CV mais pas Σun 2 ∑n

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III. Intégrales généralisées (ou impropres)

I est un intervalle quelconque : I = [a, b], [a, b[ (b ∈  ∪ {+∞}), ]a, b] ( a ∈  ∪ {−∞}) ou ]a, b[ (( a , b ) ∈  2 )

I [a, b[ f ∈ C 0 ( I ,  + ) On a équivalence entre :

 I →  +
(i ) F0  x a une limite finie quand x → b
 x  ∫a f (t )dt
(ii ) F0 est majorée sur I
(iii ) ∀F primitive de f , F admet une limite finie quand x → b

(iv) ∀(bn ) n ∈ I  , bn 

n → +∞
→b ⇒ (∫ a
bn
f (t )dt ) n
admet une limite finie

(v) ∃(bn ) n ∈ I  , bn 

n →+∞
→ b et (∫a
bn
f (t )dt ) n
admet une limite finie
b x
Dans ce cas, on dit que f est intégrable sur I (l'intégrale converge), et on pose ∫a
f (t )dt = lim ∫ f (t )dt
x →a a

Preuve : (v) ⇒ (i ) : utiliser la croissance de F pour majorer

x
∀x ∈]a, b[, ∫ f (t )dt est appelée intégrale partielle (que f soit intégrable sur I ou non)
a
b y
Si l'intégrale converge, ∫ f (t )dt = lim ∫ f (t )dt est appelée reste de l'intégrale
x y →b x

=
Théorème de comparaison : I [a, b[ f et g ∈ C 0 ( I ,  + )
b b
− ∀x ∈ [c, b[ (c ∈ [a, b[), f ( x) ≤ g ( x) et ∫ g (t )dt converge ⇒ ∫ f (t )dt converge
a a
b b
− f ( x) =x →b ( g ( x )) et ∫ g (t ) dt converge

a
⇒ ∫ f (t )dt converge
a
b b
x →b ( g ( x )) et ∫ g (t ) dt converge
− f ( x) = o 
a
⇒ ∫ f (t )dt converge
a
b b
− f ( x) ~ x→b g ( x) ⇒ ∫
a
g (t )dt converge ssi ∫ a
f (t )dt converge

Tout ce qui précède sur I [a= , b[ s'adapte de manière immédiate sur I ]a, b]
=Pour I ]a, b[, on prend c ∈]a, b[ et on s'intéresse d'un côté à ]a, c] et de l'autre à [c, b[

 +∞ dx
 ∫1 xα converge ssi α > 1
Intégrales de Riemann : 
 1 dx converge ssi α < 1
 ∫0 xα
 +∞ dx
 ∫2 xα (ln x) β converge ssi α > 1 ou α =1 et β > 1
Intégrales de Bertrand : 
 1/2 dx
∫
 0 x | ln x |β
α
converge ssi α < 1 ou α = 1 et β > 1

Preuves : Riemann : regarder la limite de l'intégrale Bertrand : se ramener à Riemann ou intégrer

+∞ 1 0 1
Si α < 0 ∫ eα= Si α > 0 ∫ eα=
x x
dx dx
0 |α | −∞ |α |

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f ∈ C 0 ( I , ) (ou ) I intervalle queconque On dit que f est intégrable sur I si ∫ | f | converge

I

 I →  b
I=
[a, b[ f ∈ C 0 ( I , ) (ou ) intégrable ⇒ F0  x admet une limite ∫ f (t )dt quand x → b
 x  ∫a f (t ) dt a

b
Si ∫ a
| f (t ) | dt diverge, f n'est pas intégrable sur I , mais si F0 admet quand même une limite en b ,
on dit que f est pseudo intégrable sur I
+∞
∫1
f (t )dt CV ⇒ lim f ( x) = 0
x →+∞

IV. Comparaison série / intégrale

 f ∈ C 0 ( + ,  + )
 +∞
 f décroissante ⇒ ∑ f (n) converge ssi ∫ f (t )dt converge
 lim f ( x) = 0
a
n≥a
 x→+∞

n +1
Preuve : ∀t ∈ [n, n + 1], f (n + 1) ≤ f (t ) ≤ f (n) ⇒ f (n + 1) ≤ ∫n
f ≤ f (n) + Sommation ⇒ majorations