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MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.

fr semaine du 3+13 février 2016

PROGRAMME DE COLLE S10

NB : seules les démonstrations des théorèmes, propositions étoilées ne sont pas exigées.

SUITES NUMÉRIQUES (I)

Convergence des suites de nombres réels


Définition : Soit u ∈ RN une suite de nombres réels et ℓ ∈ R. On dit que

 u converge vers ℓ, et on note lim un = ℓ, si (∀ε > 0), (∃n0 ∈ N); (∀n ∈ N) (n ≥ n0 ) ⇒ |un − ℓ| ≤ ε
n→+∞

 u diverge vers +∞, et on note lim un = +∞ si (∀A ∈ R), (∃n0 ∈ N); (∀n ∈ N) (n ≥ n0 ) ⇒ (un ≥ A)
n→+∞

 u diverge vers −∞, et on note lim un = −∞ si (∀A ∈ R), (∃n0 ∈ N); (∀n ∈ N) (n ≥ n0 ) ⇒ (un ≤ A)
n→+∞

2
Théorème.— Unicité de la limite —. Soit u ∈ RN une suite de nombres réels, (ℓ, ℓ′ ) ∈ R̄ .

Si lim un = ℓ et lim un = ℓ′ , alors ℓ = ℓ′ .


n→+∞ n→+∞

Proposition*.— Une petite caractérisation —. Soit u ∈ RN une suite de nombres réels et ℓ ∈ R.

La suite u converge vers ℓ si et seulement si il existe une suite v, convergente vers 0, telle que u = ℓ + v.

Théorème.— Limite finie et bornitude —. Toute suite convergente est bornée.

Proposition.— Limites et inégalités —. Soit u et v deux suites de nombres réels possédant une limite.

• Si lim un < lim vn alors il existe n0 ∈ N; tel que (∀n ∈ N), n ≥ n0 ⇒ un < vn
n→+∞ n→+∞
• S’il existe n0 ∈ N tel que (∀n ≥ n0 ) , un ≤ vn alors lim un ≤ lim vn
n→+∞ n→+∞

Théorèmes d’existence de limite


Proposition.— Suites extraites d’une suite admettant une limite —. Soit u ∈ RN et ℓ ∈ R̄.

Si u admet pour limite ℓ alors toute suite extraite de u admet pour limite ℓ.

Proposition.— Convergence par complémentarité —. Soit (un ) une suite de nombres réels, et ℓ ∈ R̄.
Si les suites (u2n ) et (u2n+1 ) formées respectivement des termes de rangs pairs et impairs de la suite u tendent toutes
deux vers ℓ, alors (un ) tend vers ℓ.

Théorème*.— Existence de limite par opérations algébriques —. Soit (u, v) ∈ RN × RN , (ℓ, ℓ′ ) ∈ R̄ × R̄, λ ∈ R⋆ .
• Si lim un = ℓ, alors lim |un | = |ℓ|.
n→+∞ n→+∞
• Si lim un = ℓ, alors lim (λ · un ) = λ.ℓ.
n→+∞ n→+∞

• Si lim un = ℓ et lim vn = ℓ′ , alors lim (un + vn ) = ℓ + ℓ′ .


n→+∞ n→+∞ n→+∞

• Si lim un = ℓ et lim vn = ℓ′ , alors lim (un × vn ) = ℓ × ℓ′ .


n→+∞ n→+∞ n→+∞

• Si lim un = ℓ 6= 0, alors lim 1/un = 1/ℓ,
n→+∞ n→+∞
+

• Si lim un = 0 , alors lim 1/un = +∞.
n→+∞ n→+∞

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Exercice 3 : Convergence en moyenne de Césarò —. Soit (un )n∈N⋆ une suite convergente vers 0. On lui associe la
n
1X
suite de ses moyennes arithmétiques définie par ∀n ∈ N⋆ , vn = uk . Montrez que v est convergente vers 0.
n
k=1

N
Théorème.—
( Existence de limite par comparaison, encadrement —. Soit (u, v) ∈ R et ℓ ∈ R.
• lim un = 0
 Si n→+∞ alors v est convergente et lim vn = 0
• ∀n ∈ N, |vn | ≤ un n→+∞


• u et w convergent vers ℓ.
 Si alors v est convergente et lim vn = ℓ.
• ∀n ∈ N, un ≤ vn ≤ wn n→+∞

(
• lim un = +∞
 Si n→+∞ alors v est divergente et lim vn = +∞
• ∀n ∈ N, vn ≥ un n→+∞

Théorème.— Théorème de la limite monotone —. Soit (un ) ∈ RN une suite monotone. Alors u est convergente
si et seulement si u est bornée. Plus précisément
 Soit u un suite croissante de nombres réels.
◮ Si u est majorée (dans R), alors u est convergente et lim un = sup un .
n→+∞ n
◮ Si u n’est pas majorée alors u est divergente vers +∞ : lim un = +∞.
n→+∞
 Soit u un suite décroissante de nombres réels.
◮ Si u est minorée (dans R), alors u est convergente et lim un = inf un .
n→+∞ n
◮ Si u n’est pas minorée alors u est divergente vers −∞ : lim un = −∞.
n→+∞

Définition : Soit (u, v) ∈ (RN )2 . Les suites u et v sont dites adjacentes si


 l’une est croissante et l’autre décroissante.
 (un − vn )n∈N est convergente de limite nulle.

Théorème.— Théorème de convergence des suites adjacentes —.Soit u et v deux suites adjacentes.

u et v sont convergentes et ont même limite.

Corollaire.— Soit u et v deux suites adjacentes. On suppose que (un ) ր et (vn ) ց. Soit ℓ ∈ R leur limite commune,
alors
∀(n, p) ∈ N2 , un ≤ ℓ ≤ vp

Corollaire*.— Théorème des segments emboı̂tés —. Soit (Sn )n∈N une suite de segments non vides et tels que
 les segments sont emboı̂tés : ∀n ∈ N, Sn+1 ⊂ Sn

 la suite Lg(Sn ) n∈N des longueurs des segments Sn est convergente vers 0.
T
Alors l’intersection de tous les Sn est non vide et réduite à un point : il existe ℓ ∈ R, tel que n∈N Sn = {ℓ}.

Savoir-faire : construction de suites adjacentes par dichotomie.

Exercice 4 : un théorème d’existence de point fixe —. Soit f : [a, b] → [a, b] une fonction croissante. Montrez qu’il
existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = c.

Théorème*.— Théorème de Bolzano-Weierstraß —. De toute suite bornée, on peut extraire une sous-suite conver-
gente. Plus précisément, soit (un )n∈N une suite bornée de nombres réels. Alors,
Il existe ℓ ∈ R et ϕ : N → N, une application strictement croissante, telles que

lim uϕ(k) = ℓ
k→+∞

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