Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 3
Equations différentielles
1. Définition :
De manière générale, une équation différentielle est une équation :
- Dont l’inconnu est une fonction y dépendant d’une variable x (ou t).
- Qui fait intervenir y et certaines de ses dérivées y’, y’’, … etc et éventuellement la
variable x (ou t).
Résoudre l’équation différentielle, c’est chercher toutes les fonctions, définies sur un
intervalle, qui satisfont l’équation (on dit aussi intégrer l’équation différentielle).
+ ( ) = ( ) (3.1)
+ ( ) =0 (3.2)
Ces équations SSM sont à variables séparables et aisément intégrables sous réserve de
pouvoir calculer la primitive de la fonction :
+ ( ) =0⇔ =− ( )
⇔ =− ( )
1
Chapitre 3 Equations différentielles
ln = − ( )+
Où ( ) est la primitive de la fonction ( ) est C est la constante d’intégration.
Finalement on trouve :
( )
= (3.4)
Où on a posé = est une constante.
Exemples :
- Résoudre l’équation : + =0 (E0)
Solution :
( ) ⇔ =−
⇔ =−
⇔ ln =− +
⇔ = (C,K) : constantes
- Résoudre l’équation : = (E’0)
Solution :
( ′ )⇔ =
⇔ =
1
⇔− = +
2
⇔ =
⇔ = ±√ , C : constante
( )
=
2- On résout l’équation avec second membre ASM, soit en recherchant une solution
particulière de (E), soit en utilisant la méthode de variation de la constante.
2
Chapitre 3 Equations différentielles
( )
= + = + (3.6)
Vérification :
Soit = + = ( )
+ . Montrons qu’une telle fonction est bien solution de
(3.5). est une solution particulière de (3.5), elle vérifie donc ′ + ( ) = ( ), par
ailleurs =− ( ) ( )
+ ′ , on remplace dans (3.5) :
( ) ( )
+ ( ) =− ( ) + ′ + ( ) +
( ) ( ) ( ) ( )
=− + + ′ + ( )
= + ( )
= ( )
Alors, = + = ( )
+ est bien solution de (3.5).
Exemple :
Résoudre l’équation + = +1 (E)
Solution :
On résout d’abord l’équation SSM : + =0 (E0)
On trouve : =
On cherche une solution particulière de (E), posons = + où a et b sont à
déterminer de telle sorte que vérifie (E), on trouve a = 1 et b = 0. Une solution particulière
de (E) est donc = .
3
Chapitre 3 Equations différentielles
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
− ( ) ( ) + ( ) ( ) = ( )⇔ ( ) = ( )
( )= ( ) ( )
⇔
Ainsi, par intégration et sous réserve que l’on puisse calculer une primitive de ( ) ( )
, on
obtient : ( ) = ∫ ( ) ( )
.
Finalement la solution générale de l’équation (3.5) s’écrit :
( ) ( )
= ( ) (3.7)
Exemple :
- Résoudre l’équation : − = (E)
Solution :
On résout d’abord l’équation sans second membre SSM :
− =0 (E0)
( )⇔ =
⇔ =
⇔ ln = ln +
Il vient : = avec =
+ = ( ) (3.8)
4
Chapitre 3 Equations différentielles
la méthode précédente s’applique, soit avec recherche d’une solution particulière, soit par
variation de la constante, la solution particulière , dans ce cas, s’obtient parfois facilement :
- Si ( ) = ( ) un polynôme de degré n, alors = ( ) un polynôme de degré n.
- Si ( ) = ( ) alors on pose = , et z devient la fonction inconnue de
l’équation différentielle : +( + ) = ( ), on est ramené au cas précédent.
Exemple :
Résoudre l’équation : −2 = +1 (E)
Solution :
On résout d’abord l’équation SSM : −2 =0 (E0)
On trouve = .
On cherche ensuite une solution particulière de (E) :
Posons = + + + où a,b,c et d sont à déterminer pour que vérifie (E). on
=− − ( + )− .
+ ( ) = ( ) (3.9)
Où ( ) et ( ) sont des fonctions continues de la variable indépendante ou des
constante connues, avec la condition :
≠ 0 et ≠1 (3.10)
+ ( ( ) − ( )) = 0 (3.12)
5
Chapitre 3 Equations différentielles
Il est à remarquer que l’équation différentielle (3.16) est linéaire, simple à résoudre par la
méthode de variation des constantes.
Exemple :
Résoudre l’équation différentielle suivante :
+ = (E)
√
Solution :
L’équation différentielle (E) est de Bernoulli avec = − , divison tous les termes par
/
+ /
= exp (E1)
/
=
3
= √ ′
2
Portons ses expressions dans l’équation (E1), on est ramené à une équation linéaire avec
second membre
6
Chapitre 3 Equations différentielles
2 2
+ = exp
3
Il est aisé de voir que cette équation se résout par la méthode de variation des constantes dont
la solution est :
1 1 1 1
( )=9 − + − + +
2 6
D’où la solution, ( ) = ( ( ))
7
Chapitre 3 Equations différentielles
+ ( ) = ( ) (3.23)
( )= 2 ( ) ( )− ( ) (3.24)
- Intégrons les équations obtenues par ces changements, suivant les cas connus,
équations linéaires ou équations de Bernoulli.
Remarque 1
Exemple :
− + =4 +2 +2 (E)
Solution :
On remarque dans l’équation (E) que les termes du premier membre sont semblables à
ceux du second membre, il suffit donc de prendre le changement de variable suivant
= + (E1)
Portons l’expression (E1) dans l’équation (E) et égalons les coefficients des termes
semblables, on trouve les constante et .
Si la solution particulière du type donné existe, ce qui n’est pas toujours le cas, on
trouve :
+ (− + 2 ) + − + =4 +2 +2
En égalant les coefficients de même puissance de dans les deux membres, on obtient le
système
=4
− +2 =2
− + =2
Il est simple de voir que les valeurs = 2 et = 1 sont solution de ce système.
D’où l’existence de la solution particulière ( ) sous forme polynomiale
=2 +1
Soit le changement de variable suivant
1 1
= ( )+ =2 +1+
8
Chapitre 3 Equations différentielles
Substituons cette expression dans l’équation différentielle (E), afin d’obtenir une équation
linéaire non homogène de la forme
+ (−4 − 1) = −1
qui se résout par la méthode de variation de la constante.
Comme, on peut mettre le changement de variables suivant
= ( )+ =2 +1+
dans l’équation différentielle (E), afin d’obtenir une équation de Bernoulli de la forme
+ (4 + 1) = −
Proposition 1
Etant donné une équation de Riccati de la forme
= + + (3.25)
( )= (3.27)
+ ( + 1) +
=0 (3.28)
Proposition 2
Etant donné une équation de Riccati de la forme
− = + (3.29)
où et sont des constantes, alors cette équation se ramène à une équation à variable
séparables par la substitution de la fonction suivante
= √ (3.30)
En effet, portons l’expression ( ) = √ dans l’équation (3.29), on obtient
√ = + (3.31)
ou encore
= (3.32)
+ √
9
Chapitre 3 Equations différentielles
+ + =0 (3.33)
Exemple :
Résoudre l’équation,
−2 + =0
Solution :
L’équation caractéristique s’écrit : − 2 + 1 = 0, elle admet une racine double
= 1. Par conséquent, la solution générale de l’équation différentielle est :
= ( + )
10
Chapitre 3 Equations différentielles
3.2 Equation différentielle d’ordre deux linéaire avec second membre et à coefficients
constants :
Ils sont de la forme
+ + = ( ) (3.37)
Exemple :
Résoudre l’équation :
−2 + =2 − −1 (E)
Solution :
- Résolution de l’équation SSM :
=( + ) .
- On cherche alors une solution particulière yp sous la forme :
= + + (Solution particulière de la forme du second membre) soit
solution de (E), on trouve par identification = 2, = 7, = 0, on en déduit que :
=2 +7 +9
est une solution particulière de (E).
- La solution générale de (E) est : = + c’est-a-dire :
=( + ) +2 +7 +9
11
Chapitre 3 Equations différentielles
+ = ( )
Soit ( )= + l’équation caractéristique
Second membre de la forme : = ( ) avec d°Qn = d°Pn
12
Chapitre 3 Equations différentielles
3.4 Equation différentielle d’ordre deux avec des coefficients non constants et sans
second membre :
3.4.1 Cas des équations incomplètes :
Cas des équations ( , , ) = , (absence de y)
L’astuce consiste ici à poser = ′, ce qui permet de ce ramener à ( , , ) = 0, qui
est une équation différentielle d’ordre un, on résout d’abord ( , , ) = 0, ce qui donne
= ( , ) puis on résout = , ce qui permet d’obtenir = ( , )+ .
Exemple :
Résoudre l’équation :
( + 1) + = 0. (E0)
Solution :
Absence de y, on pose = ′, d’où :
( )⇔( + 1) + =0
⇔ =−
⇔ ln = − ln( + 1) +
⇔ =
√1 +
Reste à résoudre :
=√ (E1)
( )⇔ =√
⇔ = arg(sinh ) + = ln + +1 +
Ce qui nous ramène à considérer z comme une fonction de y, on est ainsi ramené à
l’équation :
, , = 0, avec = .
13
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
Résoudre l’équation :
2 = ′ +1 (E)
On pose = = ⟹ =
2 = +1
= =
ce qui conduit à :
= +
2
En remplaçant cette expression dans l’expression de y, on obtient finalement,
= + +1 .
3.5 Equation différentielle d’ordre deux linéaire sans second membre et à coefficients
non constants :
On appelle ainsi une équation différentielle de la forme :
+ ( ) + ( ) =0 (3.38)
14
Chapitre 3 Equations différentielles
Ainsi,
( )⇔ +2 + + ( ) + + ( ) =0
⇔ + 2 + ( ) + + ( ) + ( ) =0
⇔ + 2 ′ + ( ) = 0.
ln = − 2 ln + ( ) + avec ( )=∫ ( )
( )
Ainsi : = où on a posé =
( )
Reste à résoudre = c’est-a dire = ( )+ ce qui conduit finalement à la
= ( ( )+ ) (3.39)
Exemple :
Résoudre l’équation :
( + 1) − (2 − 1) + ( − 2) = 0 (E0)
Solution :
15
Chapitre 3 Equations différentielles
Finalement, =− ( )
+ .
= +
( + 1)
3.6 Equation différentielle d’ordre deux linéaires à coefficients non constants avec
second membre :
Sont de la forme :
+ ( ) + ( ) = ( ) (3.40)
Exemple :
Soit l’équation (E) : + − = dont les solutions de l’équation homogène
solution générale = + +
= ( ) ′ + ( ) + ′ ( ) + ( ) (3.41)
On impose alors que
′ ( ) + ( ) =0 (3.42)
16
Chapitre 3 Equations différentielles
′ ( ) ′ + ( ) ′ + ( ) ′′ + ( ) ′ + ( ) ( ) + ( )
+ ( )( ( ) + ( ) )= ( ) (3.44)
′ ( ) + ( ) =0
(3.45)
′ ( ) ′ + ( ) ′ = ( )
(Wronskien) : ( )=
′ ′ ≠0 (3.46)
on a alors les solutions ( ) et ( ) qui par intégration dépend chacune d’une constante
arbitraire, d’où la solution générale.
Exemple :
Résoudre l’équation :
+ 4 = tan (E)
Solution :
L’équation homogène est : + 4 = 0 dont les solutions sont :
= cos 2 + sin 2
′ = cos 2 = sin 2 −
D’où : = sin 2 − +
17
Chapitre 3 Equations différentielles
1 1 1 1
= sin 2 − + cos 2 + − cos 2 + ln(cos ) + sin 2
4 2 4 2
Exemple :
Le système suivant :
′ ( ) = (2 − 1) ( ) + 2(1 − ) ( ) + 2
(3.47)
( ) = ( − 1) ( ) + (2 − ) ( ) +
( ) = ( ). ( ) + ( ) (3.48)
Où,
( )= 2 −1 2(1 − )
( )= , ( )= ( )
( )
, et ( )= (3.49)
−1 2−
Définition :
On appelle système d’équations différentielles linéaires du premier ordre un système
de la forme :
( ) = ( ). ( ) + ( ) (3.50)
- Où ( ) est une matrice donnée dont les éléments ( ) sont des fonctions de la
variable x.
- Le second membre ( ) appartient à ℛ , ses composantes ( ) (i=1,n) sont des
fonctions de la variable x.
- On dit que le système est à coefficients constants si la matrice A ne dépend pas de la
variable x.
- On dit que le système est homogène si ( ) = 0, ∀ .
18
Chapitre 3 Equations différentielles
Une équation différentielle linéaire d’ordre n se met sous la forme d’un système de n
équations différentielles linéaires du premier ordre. En effet soit l’équation :
( )( )+ ( ) ( )( )+ ⋯+ ( ) ( )+ ( ) ( )= ( ) (3.51)
On pose:
( )= ( )
( )= ( )
⋮
( ) = ( )( )
( )
′ ( )= = ( )
⎧
⟹ ′ ( )= ( )= ( )
(3.52)
⎨ ⋮
( )(
⎩ ′ ( )= )=− ( ) ( )−⋯− ( ) ( )− ( ) ( )+ ( )
( ) = ( ). ( ) + ( ) (3.53)
Où :
( )
⎛ ( ) ⎞
( )=⎜ ⋮ ⎟ (3.54)
( )
⎝ ( ) ⎠
1 0 0 0 0
⋯
⎛ 0 0 1 0 0 ⎞
( )=⎜ ⋮ ⋱ ⋮ ⎟ (3.55)
0 0 0 0 1
⋯
⎝− ( ) − ( ) − ( ) − ( ) − ( )⎠
et
0
⎛ 0 ⎞
( )=⎜ ⋮ ⎟ (3.56)
0
⎝ ( )⎠
19
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
Soit l’équation différentielle suivante :
+ ( ) + ( ) = 0,
Solution :
( )= ( ) ′ ( )= ( )
On pose, ⟹
( )= ( ) ′ ( )= ( )= − ( ) ( )− ( ) ( )
Soit,
( ) = ( ). ( )
Avec,
0 1
( )=
− ( ) − ( )
= . où = , =( ) (3.57)
Théorème :
Soit un vecteur propre de associe à la valeur propre , alors : = est
solution du système = .
20
Chapitre 3 Equations différentielles
Exercice :
Résoudre le système,
′ = +2
(s0)
′ =
1 2
( )⇔ = . avec, =
1 0
( )= 1− 2
= 0 ⇔ ( ) = ( + 1)( − 2) = 0.
1 −
Les valeurs propres sont : = −1 et =2
Soit , on a ( − . ) =0⇔( + ) =0
2 +2 =0
⇔
+ =0
⇔ =−
1 1
Soit , = on prend
− −1 −1
2
De même on a ( − . ) = 0, on trouve,
1
La solution générale est,
1 2 = +2
= + ⇔
−1 1 =− +
Si A admet des valeurs propres multiples, on peut encore appliquer la méthode
précédente à condition que la multiplicité algébrique de chaque valeur propre soit
égale à la dimension du sous espace propre associé.
Exemple :
Soit la matrice A définie par,
0 1 1
= 1 0 1
1 1 0
21
Chapitre 3 Equations différentielles
1
A admet une valeur propre double = 2 et un vecteur propre associe 1 .
1
Elle a aussi une valeur propre double = −1 qui admet deux vecteurs propres linéairement
indépendants :
0 −1
1 et 0
−1 1
1 0 −1
= 1 + 1 + 0
1 −1 1
= ( )+ ( ) (3.58)
Exemple :
′ = 0 1
Résoudre, ⇔ =
′ =− −1 0
( )= ( − . )=0⟹ =±
- Vecteur propre de la valeur propre λ=i :
1 1 0
On a ( − ) =0⟹ = = +
0 1
1 0
La solution correspondante : = = + , avec = cos + sin
0 1
cos sin
et la solution générale est : = +
− sin cos
22
Chapitre 3 Equations différentielles
( − . )ℎ = ℎ (3.59)
et,
= ℎ + ℎ + ℎ + ⋯+( )!
ℎ , = 1, 2, … , (3.60)
!
Exemple :
Résoudre,
′ =2 + +
′ = −2 − (s0)
′ =2 + +2
Solution :
2 1 1
( )⇔ = . , = −2 0 −1
2 1 2
( )= ( − . ) = ( − 2)( − 1)
−1 −1
- ( − ) = 0, on trouve 2 , soit = 2
−2 −2
0 0
- ( − ) = 0, on trouve 1 , soit = 1 ,
−1 −1
un seul vecteur propre , alors A non diagonalisable.
0
On pose ℎ = = 1 et cherchons le deuxième vecteur propre ℎ comme suit,
−1
−1
( − )ℎ = ℎ , on trouve ℎ 0 , soit = (ℎ + ℎ )
1
23
Chapitre 3 Equations différentielles
−1 0 −1
= 2 + 1 +
−2 −1 1−
= . + ( ) (3.61)
On pose :
( )
( )
( )= (3.63)
⋮
( )
= ( ). ( ) (3.64)
et
′= ( ). ( ) + ( ). ( ) (3.65)
( ). ( ) + ( ). ( ) = . ( ). ( ) + ( ) ⟹ ( ). ( )= ( )
D’où, il vient
( )= ( ) . ( ) (3.66)
24
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
′ = +2 +
Résoudre, (s)
′ =2 +
Solution :
( )⇔ = . + ( ),
où :
1 2
= et ( )=
2 1 0
( )= ( − . ) = ( + 1)( − 3)
( )=0⟹ = −1 ù = 3 , deux valeurs propres réelles.
- Cherchons les vecteurs propres et correspondants aux valeurs propres et .
1 1
( − . ) =0⟹ , soit =
−1 −1
1 1
( − . ) =0⟹ , soit =
1 1
1 1
= +
−1 1
( ) + ( ) = (1)
( ). ( )= ( )⟹
− ( ) + ( ) =0 (2)
1 1 1 1
= + + − +
4 −1 4 1
25
Chapitre 3 Equations différentielles
Définition :
Soit une fonction ( , ) de deux variables réelles définie dans un voisinage de
A = [a, b] ; si la fonction ( , ) fonction de x seulement a une dérivée pour la valeur a de x,
on la note ′ ( , ) et on l’appelle dérivée partielle de ( , ) par rapport à x au point (a,b).
Si en tout point d’un voisinage de A, ′ ( , ) existe, on définit ainsi une nouvelle
fonction, la dérivée partielle de ( , ) par rapport à x. On définit de même la dérivée
partielle par rapport à y. On note :
( , ) ( , )
′ = et ′ = (3.67)
′′ = et ′′ = (3.68)
′′ = et ′′ = (3.69)
′′ = ′′ soit = (3.70)
Exemple :
Déterminer , , et de la fonction ( , ) = −5 + .
Solution :
=3 −5 ⟹ =6 = −5
= −5 + 2 ⟹ =2 = −5
26
Chapitre 3 Equations différentielles
= + (3.71)
et
= + (3.72)
Exemple :
=2 +
Soit ( , )= + + et
= −2
Déterminer ,
Solution :
On a :
=2 + , = +2 , = 2, = 1, = 1, = −2
Il vient :
= + = (2 + )(2) + ( + 2 )(1) = 5 + 4
= + = (2 + )(1) + ( + 2 )(−2) = −3
= + (3.73)
Si ( , )= , alors = 0.
27
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
Soit ( , ) la fonction de deux variables définie par :
( , )= +
( , ) = (1 + 2 ) + (3 )
( , ) + ( , ) =0 (3.74)
Si on peut trouver une fonction ( , ) qui vérifie :
( , )= et ( , )= (3.75)
Alors on peut poser l’équation (3.74) sous la forme d’une différentielle totale exacte :
= + (3.76)
Pour cela, il faut prouver que les dérivées et sont égales. En effet, conformément au
théorème de Schwarz :
une condition nécessaire et suffisante pour que l’équation (3.74) soit une équation exacte est
donc :
( , ) ( , )
= (3.77)
( , )= ( , ) + ( ) (3.78)
Dans cette intégration par rapport à x, ( ) joue le role d’une constante. Il suffit de dériver la
fonction ( , ) par rapport à y pour déterminer la fonction ( ) :
( , )= ⟹ ( )+ ( , ) = ( , ) (3.79)
28
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
On cherche à résoudre l’équation différentielle :
1+2
=− ( )
3
Solution :
Cette équation peut se mettre sous la forme :
(1 + 2 ) +3 =0
Posons :
= (1 + 2 ) +3
Résoudre l’équation (E) revient à déterminer la solution de = 0. Ceci est aisé si l’on peut
montrer que est une différentielle totale. Soit :
=1+2 et =3
= =6
( , )= +
=0⟹ =
D’où :
+ =
Est solution de (E).
29
Chapitre 3 Equations différentielles
=2
⟹ ≠
=6
On ne peut donc pas résoudre l’équation (3.82) par la procédure présentée dans la partie
précédente. On a alors recours au facteur intégrant.
Définition :
Soit une différentielle de la forme :
= ( , ) + ( , ) (3.83)
Telle que :
Cette différentielle n’est pas exacte. On cherche alors une fonction auxiliaire ( , ) telle
que :
= ( , ) ( , ) + ( , ) ( , ) (3.84)
( ) ( )
= (3.85)
Soit :
+ = + (3.86)
30
Chapitre 3 Equations différentielles
= + (3.87)
1 1 1
= + (3.88)
Soit :
1 1
= − (3.89)
= + (3.91)
1 1 1
= + (3.92)
Soit :
1 1
= − (3.93)
1
− = ( ) (3.95)
31
Chapitre 3 Equations différentielles
Exemple :
Résoudre − =0 ( )
Solution :
Soit = −
Cette différentielle n’est pas exacte. On cherche ( , ) telle que :
= ( , )
Soit une différentielle exacte.
Si on cherche ( ) alors il faut :
1 1 (− )
= −
−
Soit :
1 1
= − (1 + 1)
∫
( )= =
D’où
1
( )=
La différentielle :
1
= = ( − )
et
1
=− + ( )⎫
⟹ ( )=0⟹ ( )=
1 ⎬
( , )=−
⎭
D’où la solution :
( , )=− + = ⟹ =
32
Chapitre 3 Equations différentielles
= ( , , ) + ( , , ) + ( , , ) (3.97)
⎧ =
⎪
⎪
= (3.98)
⎨
⎪
⎪
⎩ =
Plus généralement :
Soient ( , ,…, ), ( , ,…, ), … , ( , ,…, ) n fonction continues
des n variables , ,…, et la forme différentielle :
,
⎧ =
⎪ ,
⎪ ⋮
⎪
,
= (3.99)
⎨ ,
⎪ ⋮
⎪
⎪ =
,
⎩ ,
Exemples :
Estimation d’une erreur
Soit un bloc rectangulaire de longueur x, largeur y et hauteur z, les mesures d’un tel
bloc conduit aux valeurs suivantes : x = 10 cm, y = 12 cm, z = 20 cm avec une marge d’erreur
de 0.05 cm. A partir de l’expression de la différentielle totale exacte de l’aire de ce bloc,
évaluer approximativement l’erreur maximale concernant l’aire du bloc ainsi que le
pourcentage d’erreur du aux erreurs de mesures.
33
Chapitre 3 Equations différentielles
Solution :
L’air d’un bloc rectangulaire s’écrit : = 2( + + )
= + +
= 2( + ) + 2( + ) + 2( + )
= 2(12 + 20) ∗ 0.05 + 2(10 + 20) ∗ 0.05 + 2(12 + 10) ∗ 0.05 = 8.4
= 100 ∗ = 0.75 %
Solution :
Soit : =3 ; = ( +2 ); = ( + ).
⎧ =
⎪
⎪
=
⎨
⎪
⎪ =
⎩
= =3
= =3
= = +2
34
Chapitre 3 Equations différentielles
=3
D’où,
= + ( , )
= + = = +2 ⟹ =2
Soit :
( , )= + ( )
D’où :
= + + ( )
= + + = = + ⟹ =0
On obtient alors,
( , , )= + +
= − =Δ (3.100)
≠ − (3.101)
35
Chapitre 3 Equations différentielles
5.10 Equation linéaire et homogène aux dérivées partielles du 1er ordre dans le cas
d’une fonction de 2 variables
Etant donnée une fonction de deux variables x, y.
On appelle EDP du 1er ordre linéaire, toute équation de la forme :
( , , ) + ( , , ) = ( , , ) (3.102)
( , , )= ( , )− (3.103)
On a
⎧ =
⎪
= (3.104)
⎨
⎪ = −1
⎩
L’équation (3.102) s’écrit :
( , , ) + ( , , ) + ( , , ) =0 (3.105)
Soit:
( , , ) ( , , )
+ + =0 (3.106)
( , , ) ( , , )
= = (3.107)
( , , ) ( , , ) ( , , )
= Ω( , ) (3.108)
Ω( , )=0 (3.109)
36
Chapitre 3 Equations différentielles
Exercice :
Résoudre l’équation :
+ 2( − ) = ( , )
Solution :
Le système adjoint est :
= =
2( − )
De ce système, on obtient deux intégrales premières :
=
= ( − )
On a = Ω( ), soit :
( , )= Ω
−
Où Ω désigne une fonction arbitraire.
37