L’avortement est un problème de notre temps chacun le sait. Ce
phénomène est une pratique courant. Ce qui explique que des jeunes filles sont journellement admises en urgence dans des hôpitaux après avoir provoqué un avortement par la prise de certains médicaments. Les cliniques sont nombreuses ou l’on provoque des interruptions de grossesse moyennant de fortes sommes d’argent. Les femmes qui ont de faibles moyens, ont recours aux « avorteurs ». En effet, ceux-ci opèrent dans des conditions d’hygiène déplorables. Mais, malgré les conditions pénibles dans lesquelles ils exercent, ces « faiseurs de miracle » sont très sollicités. Les femmes vont toujours les consultés en catimini, en débit des dangers que cela comporte et elles ont une pleine conscience. Qu’importe les conséquences tous les moyens sont bon pour se débarrasser du fœtus : breuvage de toutes sots, lavement dangereux, comprimés, interventions des plus pénibles et périlleuses. Elles acceptent tout. Et naturellement les conséquences sont des plus graves : mort immédiate parfois ou, pour celle qui a plus de chance, des hémorragies, des infections qui peuvent provoquer la stérilité. Faut-il pour autant jeter la prière à la jeune fille enceinte ? A ce niveau, il apparaît que les responsabilités sont partagées. Les parent, pour avoir gardé le silence sur les questions de la sexualité, les décideurs, pour avoir permis que les cultures, les habitudes malsaines envahissent la société, les jeunes, pour s’être laisser prendre au piège.
Fraternité Matin du 12/ déc. 1975
A partir des attentes de lecture suscitées par le paratexte, les élèves de la 3ème Du lycée moderne d’Abengourou s’organisent pour construire le sens du texte.