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INTRODUCTION

L’excision : une pratique principalement présente en Afrique. Cette pratique se déroule


principalement en Afrique où l’on estime le nombre d’excisions à 91,5 millions. Les pays où la
prévalence de l’excision chez les filles et les femmes de 15 à 49 ans est la plus élevée sont la
Guinée (95 %), Djibouti (94 %), le Mali (89 %) et l’Egypte (87 %). Seuls 3 pays n’ont pas
encore adopté de loi contre ces pratiques : le Libéria, la Sierra Leone et le Mali. La pratique de
l’excision est également présente au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine.
Cette forte propension à l’excision dans ces pays s’explique essentiellement par la dimension
traditionnelle, culturelle et/ou religieuse de la pratique, en place depuis des siècles. Au moins
200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales dans
31 pays. 2 millions de cas supplémentaires pourraient se produire d’ici 2030 alors qu’ils
auraient pu être évités.
C’est cette situation alarmante qui a attiré notre attention voire qui nous a poussé à opter
pour le thème suivant : L’excision « causes, conséquences et solutions ».
L’analyse de ce thème consistera à montrer d’abord les causes de la pratique de l’excision.
Ensuite, nous présenterons les conséquences de l’excision. Enfin, nous proposerons des
solutions contre ce fléau.

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I. LES CAUSES DE LA PRATIQUE DE L’EXCISION

1. Causes traditionnelles ou culturelles


Les mutilations génitales féminines / l'excision (MGF/E) comprennent toutes les
interventions portant sur l'ablation partielle ou intégrale des organes génitaux féminins externes
ou toute autre blessure causée aux organes génitaux de la femme, que ce soit ou non pour des
raisons médicales.
Les mutilations génitales féminines, plus communément appelées excisions, désignent
l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs ou toute autre lésion des
organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales. Dans la plupart
des pays, la majorité des filles sont excisées avant leurs 5 ans.
La tradition, principale cause des mutilations génitales féminines dans le monde. Cette
forte propension à l’excision dans ces pays s’explique essentiellement par la dimension
traditionnelle, culturelle et/ou religieuse de la pratique en place depuis des siècles. En effet,
l’excision fait partie d’un rituel traditionnel de passage à l’âge adulte pour les filles âgées à
peine d’une quinzaine d’années, âge auquel elles sont censées se marier. C’est pourquoi
l’excision se pratique traditionnellement juste avant le mariage, afin de rendre la future jeune
mariée « pure » aux yeux de son futur mari. L’excision est aussi un moyen pour les hommes de
contrôler la sexualité de leurs femmes.
Toutefois, le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel : l’opération est aujourd’hui
généralement réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les 40 jours suivant la
naissance en milieu urbain.
2. Causes religieuses
Les hommes refusent parfois d’épouser une fille non excisée, car l’excision n’est pas
seulement une pratique culturelle ou religieuse, c’est aussi un moyen pour les hommes de
contrôler la sexualité des femmes.

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II. LES CONSEQUENCES DE L’EXCISION
Les conséquences désastreuses de l’excision sur la vie des filles. Les mutilations génitales
féminines constituent une violation manifeste des droits humains. Les complications liées à
l’excision et aux mutilations génitales, qui s’accentuent au moment de la puberté, sont
nombreuses et violentes :
1. Les conséquences physiques de l’excision
Il s’agit de :
- Problèmes vaginaux, souffrances,
- saignements abondants,
- infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…),
- douleurs en urinant,
- douleurs pendant les rapports sexuels et les menstruations,
- risques d’incontinence,
- complications lors des grossesses et des accouchements,
- infertilité,
- détresse psychologique,
- état de choc violent et mort.

2. Conséquences scolaires et d’ignorances


Il peut exister la déscolarisation dans les cas où l’excision est suivie d’un mariage précoce.
Dans la plupart des cas, les conséquences catastrophiques de cette forme de mutilation génitale
féminine sont inconnues des populations la pratiquant. En effet, la majorité des femmes
excisées qui rencontrent ces problèmes ne savent pas que ceux-ci sont liés à l’excision dont
elles ont été victimes enfants, ces problèmes ne survenant pour la plupart qu’au moment de la
puberté.

III.LES SOLUTIONS CONTRE L’EXCISION


Nous devons mettre des actions pour lutter contre l’excision. En effet, nous devons
sensibiliser les communautés pour mettre fin aux mutilations génitales féminines.
Pour cela, il faut :
- travailler auprès des mères, des pères, des chefs de communautés et des chefs religieux
afin d’attirer leur attention sur les conséquences de cette pratique traditionnelle néfaste
pour la santé des filles et pour faire changer les opinions sur cette pratique ancestrale.
- former des bénévoles issus des communautés afin qu’ils puissent diffuser les messages
aux populations, aux chefs de village et au sein même des gouvernements.
- attacher une grande importance aux associations locales dans les pays où nous
intervenons afin d’avoir un plus grand impact dans la société.
- mettre en place des cérémonies alternatives de passage de l’enfance à l’âge adulte, pour
remplacer l’excision des filles qui signifie qu’elles sont devenues femmes.

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- mener un travail de plaidoyer auprès des gouvernements afin que ceux-ci continuent de
mettre en place des actions pour favoriser l’abandon de cette pratique et, qu’à terme,
une loi interdisant l’excision soit votée dans tous les pays concernés.
- soutenir l’éducation des filles, en mettant l’accent sur leurs droits pour qu’elles puissent
se défendre face à l’excision. L’excision entraîne d’autres problèmes qui privent les
filles de leurs droits : le mariage précoce et le rejet de la scolarité des filles sont aussi
des pratiques ancrées dans la société.
- Sensibiliser aussi le grand public aux dangers de l’excision à travers nos campagnes,
comme par exemple la campagne L’excision, c’est non !

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CONCLUSION
Au terme de l’analyse de notre précieux thème qu’est l’excision, nous retenons que les
causes de ce fléau sont d’ordres traditionnels ou culturels et religieux.
Ces conséquences sont physiques c’est-à-dire touchent la santé de l’excisée et sociales (la
déscolarition de l’excisée).
Cependant, des solutions de sensibilisation, d’adoption de loi contre l’excision, de
formation des bénévoles issus des communautés pratiquant l’excision.

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