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NF EN IEC 61000-4-3

OCTOBRE 2020

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AFNOR
Pour : EDF - R&D

Email: julien.gazave@edf.fr

Identité: EDF - R&D - GAZAVE JULIEN

Code siret : 55208131791405

Client : 8009200

Le : 26/10/2022 à 15:42
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EDF - R&D - GAZAVE JULIEN (julien.gazave@edf.fr) Pour : EDF - R&D
. ISSN.0335-3931

NF EN IEC 61000-4-3
Octobre 2020
Indice de classement : C 91-004-3

ICS : 33.100.20

Compatibilité électromagnétique (CEM)


Partie 4-3 : Techniques d'essai et de mesure – Essai
d'immunité aux champs électromagnétiques rayonnés
aux fréquences radioélectriques
E : Electromagnetic compatibility (EMC) – Part 4-3: Testing and measurement
techniques – Radiated, radio-frequency, electromagnetic field immunity test
D : Elektromagnetische Verträglichkeit (EMV) – Teil 4-3: Prüf- und Messverfahren –
Prüfung der Störfestigkeit gegen hochfrequente elektromagnetische Felder

Norme française homologuée par décision du Directeur Général d’AFNOR en novembre 2021.

Remplace la norme homologuée NF EN 61000-4-3 de septembre 2006 et ses


amendements A1 d’avril 2008 et A2 de janvier 2011, qui restent en vigueur jusqu'en
octobre 2023.

Correspondance La Norme européenne EN IEC 61000-4-3:2020 est mise en application avec le statut
de norme française par publication d’un texte identique et reproduit intégralement la
Norme internationale IEC 61000-4-3:2020.

La version anglaise de cette norme française a été prépubliée dès que la norme
européenne a été disponible, en octobre 2020.

Résumé Le présent document traite des exigences d'immunité des matériels électriques et
électroniques à l'énergie électromagnétique rayonnée. Il définit les niveaux d'essai
et les procédures d'essai exigés.

Descripteurs Thésaurus International Technique : matériel électrique, matériel électronique,


compatibilité électromagnétique, champ électromagnétique, fréquence
radioélectrique, essai, technique de mesure, étalonnage, matériel d'essai, chambre
anéchoïque, générateur de signal, amplificateur de puissance, conditions d'essai,
document technique.

Modifications Par rapport aux documents remplacés, révision technique qui inclut des
modifications majeures.

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org

© AFNOR — Tous droits réservés Version de 2020-10-P


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NF EN IEC 61000-4-3 —2—

La norme La norme est destinée à servir de base dans les relations entre partenaires économiques,
scientifiques, techniques et sociaux.

La norme par nature est d’application volontaire. Référencée dans un contrat, elle s’impose
aux parties. Une réglementation peut rendre d’application obligatoire tout ou partie d’une
norme.

La norme est un document élaboré par consensus au sein d’un organisme de


normalisation par sollicitation des représentants de toutes les parties intéressées. Son
adoption est précédée d’une enquête publique.

La norme fait l’objet d’un examen régulier pour évaluer sa pertinence dans le temps.
Toute norme française prend effet le mois suivant sa date d’homologation.

Pour comprendre L’attention du lecteur est attirée sur les points suivants :
les normes
Seules les formes verbales doit et doivent sont utilisées pour exprimer une ou des exigences
qui doivent être respectées pour se conformer au présent document. Ces exigences peuvent
se trouver dans le corps de la norme ou en annexe qualifiée de «normative». Pour les
méthodes d’essai, l’utilisation de l’infinitif correspond à une exigence.

Les expressions telles que, il convient et il est recommandé sont utilisées pour exprimer
une possibilité préférée mais non exigée pour se conformer au présent document. Les
formes verbales peut et peuvent sont utilisées pour exprimer une suggestion ou un conseil
utiles mais non obligatoires, ou une autorisation.

En outre, le présent document peut fournir des renseignements supplémentaires destinés à


faciliter la compréhension ou l'utilisation de certains éléments ou à en clarifier l'application,
sans énoncer d'exigence à respecter. Ces éléments sont présentés sous forme de notes ou
d'annexes informatives.

Commission
Une commission de normalisation réunit, dans un domaine d’activité donné, les expertises
de normalisation
nécessaires à l’élaboration des normes françaises et des positions françaises sur les projets
de norme européenne ou internationale. Elle peut également préparer des normes
expérimentales et des fascicules de documentation.

La composition de la commission de normalisation qui a élaboré le présent document est


donnée ci‐après. Lorsqu’un expert représente un organisme différent de son organisme
d’appartenance, cette information apparaît sous la forme : organisme d’appartenance
(organisme représenté).

Vous avez utilisé ce document, faites part de votre expérience à ceux qui l'ont élaboré.

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sur https://norminfo.afnor.org/norme/119869.
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–3– NF EN IEC 61000-4-3

CEM – Phénomènes haute fréquence AFNOR UF 77B

Composition de la commission de normalisation

Secrétariat : AFNOR

ALSTOM TRANSPORT SA

CALOR SAS - GROUPE SEB (GIFAM)

EDF - R&D

EMITECH (GIFAS)

GIFAM

GIMELEC

LEGRAND FRANCE (GIMELEC)

SCHNEIDER ELECTRIC INDUSTRIES SAS (GIMELEC)

SCHNEIDER ELECTRIC INDUSTRY BUSINESS (GIMELEC)

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NF EN IEC 61000-4-3 –4–

AVANT-PROPOS NATIONAL

Ce document constitue la version française complète de la Norme européenne


EN IEC 61000-4-3:2020 qui reproduit le texte de la publication IEC 61000-4-3:2020.

Les modifications du CENELEC (dans le présent document, l'annexe ZA uniquement) sont


signalées par un trait vertical dans la marge gauche du texte.

Cette Norme française fait référence à des Normes internationales. Quand une Norme
internationale citée en référence a été entérinée comme Norme européenne, ou bien quand une
Norme d'origine européenne existe, la Norme française issue de cette Norme européenne est
applicable à la place de la Norme internationale.

Le règlement du Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (CENELEC) impose que


les Normes européennes adoptées par ses membres soient transformées en normes nationales
au plus tard dans les six mois après leur ratification et que les normes nationales en contradiction
soient annulées.

Dans le cadre de cette norme, le CENELEC a fixé une période transitoire permettant l’adaptation
des produits à cette nouvelle norme, période durant laquelle les membres du CENELEC ont
l’autorisation de maintenir les normes nationales en vigueur.

En conséquence, la norme homologuée NF EN 61000-4-3 de septembre 2006 et ses


amendements A1 d’avril 2008 et A2 de janvier 2011 restent en vigueur jusqu'en octobre 2023.

Le Comité Français a voté favorablement au CENELEC sur le projet d’EN IEC 61000-4-3,
le 29 juin 2020.
_____________
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NORME EUROPÉENNE EN IEC 61000-4-3


EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Octobre 2020

ICS 33.100.20 Remplace l'EN 61000-4-3:2006,


EN 61000-4-3:2006/IS1:2009 ainsi que
l'ensemble de ses amendements
et corrigenda (le cas échéant)

Version française

Compatibilité électromagnétique (CEM) -


Partie 4-3 : Techniques d'essai et de mesure -
Essai d'immunité aux champs électromagnétiques
rayonnés aux fréquences radioélectriques
(IEC 61000-4-3:2020)

Elektromagnetische Verträglichkeit (EMV) - Electromagnetic compatibility (EMC) -


Teil 4-3: Prüf- und Messverfahren - Part 4-3 : Testing and measurement techniques -
Prüfung der Störfestigkeit gegen hochfrequente Radiated, radio-frequency,
elektromagnetische Felder electromagnetic field immunity test
(IEC 61000-4-3:2020) (IEC 61000-4-3:2020)

La présente Norme Européenne a été adoptée par le CENELEC le 2020-10-13. Les membres du CENELEC sont tenus de se soumettre au
Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, qui définit les conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme
nationale à cette Norme Européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues auprès du CEN-CENELEC
Management Centre ou auprès des membres du CENELEC.

La présente Norme Européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version dans une autre langue faite par
traduction sous la responsabilité d'un membre du CENELEC dans sa langue nationale, et notifiée au CEN-CENELEC Management Centre,
a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CENELEC sont les comités électrotechniques nationaux des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre,
Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, République de Serbie, République Tchèque, Roumanie,
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.

Comité Européen de Normalisation Electrotechnique


Europäisches Komitee für Elektrotechnische Normung
European Committee for Electrotechnical Standardization

CEN-CENELEC Management Centre: Rue de la Science 23, B-1040 Bruxelles

© 2020 CENELEC Tous droits d'exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde entier aux
membres du CENELEC.

Réf. n° EN IEC 61000-4-3:2020 F


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EN IEC 61000-4-3:2020 –2–

Avant-propos européen
Le texte du document 77B/830/FDIS, future édition 4 de IEC 61000-4-3, préparé par le SC 77B
"Phénomènes haute fréquence" de CE 77 de l'IEC "Compatibilité électromagnétique", a été soumis au vote
parallèle IEC-CENELEC et approuvé par le CENELEC en tant que EN IEC 61000-4-3:2020.

Les dates suivantes sont fixées:

• date limite à laquelle ce document doit être mis en application (dop) 2021-07-13
au niveau national par publication d’une norme nationale
identique ou par entérinement

• date limite à laquelle les normes nationales conflictuelles (dow) 2023-10-13


doivent être annulées

Ce document remplace l’EN 61000-4-3:2006 ainsi que l’ensemble de ses amendements et corrigenda (le
cas échéant).

L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet de
droits de propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CENELEC ne saurait être tenu pour responsable
de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.

Ce document a été préparé dans le cadre d’un mandat confié au CENELEC par la Commission Européenne
et l’Association Européenne de Libre Échange.
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–3– EN IEC 61000-4-3:2020

SOMMAIRE

Avant-propos européen ........................................................................................................... 2


INTRODUCTION ..................................................................................................................... 7
1 Domaine d'application ..................................................................................................... 8
2 Références normatives .................................................................................................... 8
3 Termes, définitions et abréviations .................................................................................. 9
3.1 Termes et définitions .............................................................................................. 9
3.2 Abréviations .......................................................................................................... 13
4 Généralités .................................................................................................................... 13
5 Niveaux d'essai et plages de fréquences ....................................................................... 14
5.1 Choix des niveaux d'essai ..................................................................................... 14
5.2 Plages de fréquences d’essai ............................................................................... 15
6 Matériel d'essai ............................................................................................................. 16
6.1 Instrumentation d’essai ......................................................................................... 16
6.2 Description des installations d'essai ...................................................................... 16
6.3 Zone de champ uniforme (UFA) ............................................................................ 17
6.3.1 Caractéristiques de l’UFA .............................................................................. 17
6.3.2 Méthode de réglage de niveau à amplitude de champ constante .................... 22
6.3.3 Méthode de réglage de niveau à puissance constante ................................... 23
7 Montage d’essai ............................................................................................................ 25
7.1 Généralités ........................................................................................................... 25
7.2 Installation d'un matériel de table .......................................................................... 25
7.3 Installation d'un matériel posé au sol .................................................................... 29
7.4 Disposition du câblage .......................................................................................... 29
7.5 Disposition d’un matériel porté par un corps humain ............................................. 30
8 Procédure d'essai .......................................................................................................... 31
8.1 Généralités ........................................................................................................... 31
8.2 Conditions de référence du laboratoire ................................................................. 31
8.2.1 Généralités .................................................................................................... 31
8.2.2 Conditions climatiques ................................................................................... 31
8.2.3 Conditions électromagnétiques ...................................................................... 31
8.3 Réalisation de l'essai ............................................................................................ 31
8.4 Dimensions du pas ............................................................................................... 33
9 Évaluation des résultats d’essai..................................................................................... 33
10 Rapport d’essai ............................................................................................................. 33
Annexe A (informative) Justification du choix de la modulation pour les essais relatifs à
la protection contre les émissions aux fréquences radioélectriques des services radio
numériques ........................................................................................................................... 35
A.1 Récapitulatif des méthodes de modulation disponibles .......................................... 35
A.2 Résultats expérimentaux ....................................................................................... 37
A.3 Effets de la modulation secondaire ....................................................................... 39
A.4 Conclusion ............................................................................................................ 39
Annexe B (informative) Antennes de génération de champ .................................................. 40
B.1 Antenne biconique ................................................................................................ 40
B.2 Antenne log-périodique ......................................................................................... 40
B.3 Antennes combinées ............................................................................................. 40
B.4 Antenne cornet et antenne guide d’ondes à double moulure ................................. 40
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EN IEC 61000-4-3:2020 –4–

Annexe C (informative) Utilisation de chambres anéchoïques .............................................. 41


C.1 Information générale sur les chambres anéchoïques ............................................ 41
C.2 Utilisation des chambres recouvertes de ferrite à des fréquences supérieures à
1 GHz ................................................................................................................... 41
C.2.1 Problèmes d’utilisation des chambres recouvertes de ferrite pour les
essais d’immunité au champ rayonné à des fréquences supérieures à
1 GHz ........................................................................................................... 41
C.2.2 Solutions destinées à réduire les réflexions ................................................... 42
Annexe D (informative) Compression et non-linéarité de l'amplificateur ............................... 43
D.1 Objectif de la limitation de la distorsion de l’amplificateur ..................................... 43
D.2 Problèmes causés par les harmoniques et la saturation ....................................... 43
D.3 Limitation du contenu harmonique du champ ........................................................ 43
D.4 Effet de la caractéristique de linéarité sur l’essai d'immunité ................................ 44
D.4.1 Généralités ................................................................................................... 44
D.4.2 Méthode d'évaluation de la caractéristique de linéarité .................................. 44
Annexe E (informative) Recommandations aux comités de produits relatives au choix
des niveaux d’essai .............................................................................................................. 48
E.1 Généralités ........................................................................................................... 48
E.2 Niveaux d’essai relatifs aux cas généraux ............................................................ 48
E.3 Niveaux d’essai relatifs à la protection contre les émissions aux fréquences
radioélectriques des radiotéléphones numériques ................................................ 49
E.4 Mesures spéciales pour les émetteurs fixes .......................................................... 50
Annexe F (informative) Choix des méthodes d'essai ............................................................ 51
Annexe G (informative) Informations sur la disposition des câbles ....................................... 53
G.1 Objectifs du montage d’essai d’immunité de l’EUT aux rayonnements .................. 53
G.2 Câble présent dans le champ ............................................................................... 53
G.3 Câbles quittant la zone d'essai ............................................................................. 53
G.4 Rotation des armoires de l’EUT ............................................................................ 54
Annexe H (informative) Exemples de montages d’essai pour les EUT lourds et de grande
taille ..................................................................................................................................... 55
H.1 EUT avec câbles alimentés par le bas .................................................................. 55
H.2 EUT avec câbles aériens ...................................................................................... 56
H.3 EUT comportant plusieurs câbles et équipements auxiliaires (AE) ........................ 57
H.4 EUT de grande taille avec des câbles à alimentation latérale et plusieurs
fenêtres d’UFA ..................................................................................................... 58
Annexe I (informative) Essais avec des signaux multiples ................................................... 59
I.1 Généralités ........................................................................................................... 59
I.2 Intermodulation .................................................................................................... 59
I.3 Exigences de puissance ....................................................................................... 61
I.4 Exigences de réglage de niveau ........................................................................... 61
I.5 Vérification de la linéarité et des harmoniques ...................................................... 62
I.6 Critères d’aptitude à la fonction de l’EUT avec des signaux multiples ................... 62
Annexe J (informative) Incertitude de mesure due à l’instrumentation d’essai ...................... 63
J.1 Généralités ........................................................................................................... 63
J.2 Bilans d’incertitude pour le réglage du niveau ....................................................... 63
J.2.1 Définition du mesurande ............................................................................... 63
J.2.2 Contributeurs MU du mesurande ................................................................... 63
J.2.3 Exemples de calcul de l’incertitude élargie .................................................... 64
J.2.4 Explication des termes .................................................................................. 65
J.3 Application ........................................................................................................... 66
J.4 Documents de référence....................................................................................... 66
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–5– EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe K (informative) Méthode d’étalonnage des sondes de champ E ............................... 67


K.1 Présentation ......................................................................................................... 67
K.2 Exigences d’étalonnage de la sonde ..................................................................... 67
K.2.1 Généralités .................................................................................................... 67
K.2.2 Plage de fréquences d’étalonnage ................................................................. 67
K.2.3 Pas de fréquence .......................................................................................... 68
K.2.4 Amplitude du champ ...................................................................................... 68
K.3 Exigences pour les instruments d’étalonnage ........................................................ 69
K.3.1 Généralités .................................................................................................... 69
K.3.2 Harmoniques et signaux parasites ................................................................. 69
K.3.3 Vérification de la linéarité de la sonde ........................................................... 69
K.3.4 Détermination du gain des antennes cornets normalisées .............................. 71
K.4 Étalonnage de la sonde de champ dans des chambres anéchoïques .................... 71
K.4.1 Environnements d’étalonnage ........................................................................ 71
K.4.2 Validation des chambres anéchoïques pour l’étalonnage des sondes de
champ ........................................................................................................... 72
K.4.3 Procédure d’étalonnage de la sonde .............................................................. 78
K.5 Autres environnements et méthodes d’étalonnage des sondes.............................. 80
K.5.1 Généralités .................................................................................................... 80
K.5.2 Étalonnage de la sonde de champ à l’aide de cellules TEM ........................... 80
K.5.3 Étalonnage de la sonde de champ à l’aide de chambres de guides d’ondes ... 80
K.5.4 Etalonnage de la sonde de champ à l’aide de guides d’ondes à extrémité
ouverte .......................................................................................................... 81
K.5.5 Etalonnage des sondes de champ par la méthode de transfert d e gain .......... 81
K.6 Documents de référence ....................................................................................... 82
Annexe ZA (normative) Références normatives à d'autres publications internationales
avec les publications européennes correspondantes ............................................................. 83
Bibliographie ......................................................................................................................... 84

Figure 1 – Définition du niveau d’essai modulé en amplitude à 80 % et des formes


d’ondes produites ................................................................................................................. 15
Figure 2 – Exemple d'installation d'essai ............................................................................... 17
Figure 3 – Montage de réglage de niveau ............................................................................. 18
Figure 4 – Dimensions de la zone de champ uniforme à seize points .................................... 19
Figure 5 – Dimension minimale de l’UFA avec un cinquième point de grille au centre ........... 20
Figure 6 – Dispositif de mesure ............................................................................................ 22
Figure 7 – Exemple de montage d’EUT et de disposition de câbles pour l’EUT de table
ayant un câble sortant du montage d’essai ........................................................................... 26
Figure 8 – Exemple de montage d’EUT (vue de dessus) ....................................................... 28
Figure C.1 – Réflexions multiples dans une petite chambre anéchoïque existante ................ 42
Figure C.2 – Élimination de la plupart des ondes réfléchies (s’applique pour la vue de
dessus et de côté) ................................................................................................................ 42
Figure D.1 – Montage de mesure de la linéarité de l'amplificateur ......................................... 45
Figure D.2 – Exemple de courbe de linéarité ......................................................................... 46
Figure D.3 – Exemple d’écart de gain ................................................................................... 46
Figure H.1 – Exemple de montage d'essai pour les EUT avec câbles souterrains
alimentés par le bas (CMAD non représentés) ...................................................................... 55
Figure H.2 – Exemple de montage d’essai pour les EUT avec câbles aériens ....................... 56
Figure H.3 – Exemple de montage d’EUT avec plusieurs câbles et AE .................................. 57
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EN IEC 61000-4-3:2020 –6–

Figure H.4 – EUT de grande taille avec des câbles à alimentation latérale et
plusieurs UFA ........................................................................................................................... 5
8
Figure I.1 – Fréquences d'essai f 1 et f 2 et fréquences d'intermodulation de
deuxième et troisième ordres ............................................................................................... 60
Figure J.1 – Exemple d’influences sur le réglage du niveau .................................................. 64
Figure K.1 – Exemple de linéarité de la sonde ...................................................................... 70
Figure K.2 – Montage de mesure de la puissance nette fournie à un dispositif
émetteur ............................................................................................................................... 72
Figure K.3 – Montage d’essai de validation de la chambre ................................................... 74
Figure K.4 – Informations sur la position de mesure L ........................................................ 75
Figure K.5 – Exemple d’ajustement de données ................................................................... 76
Figure K.6– Exemple de dispositif d’essai pour antenne et sonde ......................................... 77
Figure K.7 – Montage d’essai de validation de la chambre ................................................... 77
Figure K.8 – Exemple d’autres données de validation de chambre ....................................... 78
Figure K.9 – Dispositif d’étalonnage de la sonde de champ .................................................. 79
Figure K.10 – Dispositif d’étalonnage de la sonde de champ (vue de dessus) ...................... 79
Figure K.11 – Vue transversale d’une chambre de guide d'ondes ......................................... 80

Tableau 1 – Niveaux d'essai ................................................................................................. 14


Tableau 2 – Caractéristiques de la modulation d’amplitude à la sortie du générateur
de signaux ............................................................................................................................ 14
Tableau 3 – Exigences pour la zone de champ uniforme en vue de l'application de
l'illumination totale et de l'illumination partielle ..................................................................... 21
Tableau A.1 – Comparaison des méthodes de modulation .................................................... 36
Tableau A.2 – Niveaux de brouillage relatifs a ...................................................................... 37
Tableau A.3 – Niveaux d’immunité relatifs a ......................................................................... 38
Tableau E.1 – Exemples de niveaux d’essai, de distances de protection associées
et suggestions de critères d’aptitude à la fonction ................................................................ 50
Tableau J.1 – Processus de réglage du niveau ..................................................................... 64
Tableau J.2 – Processus d’essai .......................................................................................... 65
Tableau K.1 – Niveau d’amplitude du champ d’étalonnage ................................................... 68
Tableau K.2 – Exemple de vérification de la linéarité de la sonde ......................................... 70
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–7– EN IEC 61000-4-3:2020

INTRODUCTION

L’IEC 61000 est publiée sous forme de plusieurs parties conformément à la structure suivante:

Partie 1: Généralités
Considérations générales (introduction, principes fondamentaux)
Définitions, terminologie
Partie 2: Environnement
Description de l'environnement
Classification de l'environnement
Niveaux de compatibilité
Partie 3: Limites
Limites d'émission
Limites d'immunité (dans la mesure où elles ne relèvent pas des comités de produits)
Partie 4: Techniques d'essai et de mesure
Techniques de mesure
Techniques d'essai
Partie 5: Guides d'installation et d'atténuation
Guides d'installation
Méthodes et dispositifs d'atténuation
Partie 6: Normes génériques
Partie 9: Divers

Chaque partie est à son tour subdivisée en plusieurs parties, publiées soit comme normes
internationales soit comme spécifications techniques ou rapports techniques, dont certaines ont
déjà été publiées comme sections. D’autres seront publiées avec le numéro de partie suivi d’un
tiret et complété d’un second numéro identifiant la subdivision (exemple: IEC 61000-6-1).

La présente partie constitue une Norme internationale qui fournit les exigences d'i mmunité et les
procédures d'essai relatives aux champs électromagnétiques rayonnés aux fréquences
radioélectriques.
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EN IEC 61000-4-3:2020 –8–

COMPATIBILITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE (CEM) –

Partie 4-3: Techniques d'essai et de mesure –


Essai d'immunité aux champs électromagnétiques
rayonnés aux fréquences radioélectriques

1 Domaine d'application

La présente partie de l’IEC 61000 traite des exigences d'immunité des matériels électriques et
électroniques à l'énergie électromagnétique rayonnée. Elle définit les niveaux d'essai et les
procédures d'essai exigés.

Le présent document a pour objet d'établir une référence commune d'évaluation des performances
en matière d’immunité des matériels électriques et électroniques soumis à des champs
électromagnétiques aux fréquences radioélectriques. La méthode d'essai documentée dans la
présente partie de l’IEC 61000 décrit une méthode cohérente d’évaluation de l'immunité d'un
équipement ou d'un système aux champs électromagnétiques à fréquences radioélectriques
générés par des sources de rayonnement aux fréquences radioélectriques qui ne se trouvent pas
à proximité immédiate de l’EUT. L’environnement d’essai est spécifié à l’Article 6 .

NOTE 1 Comme cela est décrit dans le Guide IEC 107, cette publication est une publication fondamentale en CEM
destinée à être utilisée par les comités de produits de l’IEC. Comme cela est également indiqué dans le Guide 107, les
comités de produits de l’IEC sont responsables de déterminer s’il convient d’appliquer ou non la présente norme d’essai
d’immunité et, si c’est le cas, ils sont responsables de déterminer les niveaux d’essai et les critères de performance
appropriés. Le comité d’études 77 et ses sous-comités sont prêts à coopérer avec les comités de produits à l’évaluation
de la valeur des essais d’immunité particuliers pour leurs produits.

NOTE 2 Les essais d’immunité aux sources de rayonnement aux fréquences radioélectriques à proximité de l’EUT sont
définis dans l’IEC 61000-4-39.

Des considérations particulières sont consacrées à la protection contre les émissions aux
fréquences radioélectriques des radiotéléphones numériques et d'autres dispos itifs d'émission RF.

NOTE 3 La présente partie définit des méthodes d'essai pour évaluer l'incidence des rayonnements
électromagnétiques sur le matériel concerné. La simulation et le mesurage des rayonnements électromagnétiques ne
sont pas suffisamment exacts pour déterminer quantitativement les effets. Les méthodes d'essai définies dans le présent
document fondamental ont été principalement mises au point pour obtenir une bonne reproductibilité de la configuration
des essais et une bonne répétabilité des résultats d’essai sur différentes installations d'essai.

Le présent document présente une méthode d'essai indépendante. Il n'est pas possible d'utiliser
d'autres méthodes d'essai comme variantes pour se conformer au présent docum ent.

2 Références normatives

Les documents suivants sont cités dans le texte de sorte qu’ils constituent, pour tout ou partie de
leur contenu, des exigences du présent document. Pour les références datées, seule l’édition citée
s’applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document de référence
s'applique (y compris les éventuels amendements) .

IEC 60050-161, Vocabulaire électrotechnique international – Partie 161: Compatibilité


électromagnétique (disponible sous www.electropedia.org)
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–9– EN IEC 61000-4-3:2020

3 Termes, définitions et abréviations

3.1 Termes et définitions

Pour les besoins du présent document, les termes et définitions de l' IEC 60050-161, ainsi que les
suivants s'appliquent.

L'ISO et l'IEC tiennent à jour des bases de données terminologiques des tinées à être utilisées en
normalisation, consultables aux adresses suivantes:

 IEC Electropedia: disponible à l'adresse http://www.electropedia.org/


 ISO Online browsing platform: disponible à l'adresse http://www.iso.org/obp

3.1.1
modulation d'amplitude
modulation en amplitude
MA
modulation dans laquelle l’amplitude d’une porteuse périodique varie selon une loi donnée,
généralement linéaire, en fonction des valeurs instantanées du signal modulant

[SOURCE: IEC 60050-702:2016, 702-06-17]

3.1.2
chambre anéchoïque
enveloppe blindée revêtue d'un matériau absorbant les ondes radioélectriques afin de réduire les
réflexions provenant des surfaces internes

3.1.3
chambre totalement anéchoïque
enveloppe blindée dont les surfaces internes sont totalement revêtues d’un matériau absorbant
les fréquences radioélectriques

3.1.4
chambre semi-anéchoïque
enveloppe blindée dans laquelle toutes les surfaces, sauf le sol métallique, sont garnies d'un
matériau qui absorbe l'énergie électromagnétique (c'est -à-dire un absorbeur RF) dans la gamme
de fréquences concernée

3.1.5
chambre semi-anéchoïque modifiée
chambre semi-anéchoïque dans laquelle des absorbants supplémentaires sont disposés sur le
plan de sol

3.1.6
antenne
partie d'une installation d'émission ou de réception d'ondes radioélectriques destinée à assurer le
couplage entre un émetteur ou un récepteur et le milieu où se propagent les ondes rad ioélectriques

Note 1 à l'article: Dans chaque cas particulier, on doit spécifier le point considéré comme accès de l'antenne ou comme
sa jonction avec l'émetteur ou le récepteur.

Note 2 à l'article: Si l'émetteur ou le récepteur est relié à l'antenne par une ligne d'alimentation, l'antenne peut être
considérée comme un dispositif qui permet de passer d'un régime d'ondes guidées à un régime d'ondes libres et
inversement.

[SOURCE: IEC 60050-712:1992, 712-01-01]


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EN IEC 61000-4-3:2020 – 10 –

3.1.7
symétriseur
dispositif transformant une tension symétrique par rapport à la masse en une tension asymétrique,
ou inversement

[SOURCE: IEC 60050-161:1990, 161-04-34]

3.1.8
dispositif d’absorption en mode commun
CMAD
dispositif qui peut être appliqué sur des câbles à leur sortie de la zone d'essai au cours des essais
d'immunité aux rayonnements pour les résonances sur les câbles

Note 1 à l'article: L’abréviation "CMAD" est dérivé du terme anglais développé "common mode absorption device."

3.1.9
onde entretenue
onde électromagnétique sinusoïdale dont les oscillations successives sont identiques en régime
établi et qui peut être interrompue ou modulée pour transmettre des informations

3.1.10
onde électromagnétique
onde caractérisée par la propagation d'un champ électromagnétique variable dans le temps

Note 1 à l'article: Une onde électromagnétique est engendrée par des variations de charges électriques ou de courants
électriques.

[SOURCE: IEC 60050-705:1995, 705-01-09]

3.1.11
champ lointain
région de l'espace où les composantes prépondérantes du champ électromagnétique sont celles
qui correspondent à une propagation d'énergie et où la répartition du champ en fonction de la
direction est pratiquement indépendante de la distance à l'antenne

Note 1 à l'article: Dans la région de champ lointain, toutes les composantes du champ décroissent de façon
inversement proportionnelle à la distance à l'antenne.

Note 2 à l'article: Pour une antenne à rayonnement transversal dont la dimension maximale D est grande par rapport
à la longueur d'onde λ, on considère généralement que la région de champ lointain est située au -delà d'une distance à
l'antenne égale à 2D 2 / λ , dans la direction du maximum de rayonnement.

[SOURCE: IEC 60050-712:1992, 712-02-02, modifiée – le mot "région" a été supprimé du terme]

3.1.12
amplitude du champ
amplitude de champ électromagnétique en un point donné

[SOURCE: IEC 60050-705:1995, 705-08-31, modifiée – le reste de la définition après


"point donné" a été supprimé.]

3.1.13
bande de fréquences
ensemble continu des fréquences comprises entre deux fréquences limites spécifiées

Note 1 à l'article: Une bande de fréquences est caractérisée par deux valeurs qui déterminent sa position dans le
spectre des fréquences, par exemple ses fréquences limites inférieure et supérieure.

[SOURCE: IEC 60050-702:1992, 702-01-02]


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– 11 – EN IEC 61000-4-3:2020

3.1.14
méthode d’illumination globale
méthode d'essai dans laquelle l’EUT en cours d'essai s'adapte complètement dans la zone de
champ uniforme (UFA)

Note 1 à l'article: Cette méthode d’essai peut être appliquée pour toutes les fréquences d’essai.

3.1.15
matériel porté par un corps humain
matériel prévu pour être utilisé lorsqu’il est porté par un corps humain.

Note 1 à l'article: Ce terme inclut les dispositifs portatifs qui sont tenus par les personnes pendant le fonctionnement
(par exemple les dispositifs de poche) ainsi que les prothèses électroniques et les implants.

3.1.16
dispositif d'émission RF intentionnelle
dispositif qui rayonne (transmet) de façon intentionnelle un champ électromagnétique

EXEMPLE: Les téléphones numériques mobiles et d'autres services radio.

3.1.17
intermodulation
interaction, dans un dispositif ou dans un milieu de transmission non linéaire, entre les
composantes spectrales d'un ou plusieurs signaux d'entrée, faisant apparaître à la sortie de
nouvelles composantes spectrales dont les fréquences sont des combinaisons linéaires à
coefficients entiers des fréquences des composantes spectrales à l'entrée

Note 1 à l'article: L'intermodulation peut se produire avec un seul signal d'entrée non sinuso ïdal ou avec plusieurs
signaux, sinusoïdaux ou non, appliqués à la même entrée ou à des entrées différentes.

[SOURCE: IEC 60050-161:2017, 161-06-20]

3.1.18
sonde de champ isotrope
capteur de champ, dont les propriétés de détection sont indépendantes de la direct ion de
propagation et de la polarisation d'une onde électromagnétique

[SOURCE: IEC 60050-731:1991, 731-03-08, modifiée – définition modifiée pour correspondre à la


sonde de champ.]

3.1.19
valeur efficace maximale
valeur efficace de courte durée la plus élevée d’un signal à fréquence radioélectrique modulé,
pendant une durée d’observation d’une période de modulation

Note 1 à l'article: La valeur efficace de courte durée est évaluée sur une seule période de la porteuse. Par exempl e, à
la Figure 1 b), la tension efficace maximale est: U efficace maximale = U p-p /(2 × √2) = 1,8 V

3.1.20
taux de modulation
en modulation d'amplitude linéaire, rapport, généralement exprimé en pourcentage, de la
différence des amplitudes maximale et minimale du signal modulé à la somme de ces amplitudes,
exprimé par:
Up-p,max  Up-p,min
m  100 
Up-p,max  Up-p,min

VOIR le Tableau 2 et la Figure 1.


[SOURCE: IEC 60050-702:1992, 702-06-19, modifiée – la formule a été ajoutée et la note
supprimée.]
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 12 –

3.1.21
modulation à enveloppe non constante
type de modulation RF où l’amplitude de l’onde porteuse varie lentement dans le temps en
comparaison avec la période de la porteuse elle-même

EXEMPLE La modulation d’amplitude conventionnelle et l'accès multiple par répartition temporelle (AMRT).

3.1.22
méthode d’illumination partielle
méthode d’essai utilisée lorsque la face de l’EUT ne peut pas être illuminée à l’aide d’une seule
zone de champ uniforme (UFA)

3.1.23
polarisation
orientation du vecteur de champ électrique d'un champ rayonné

3.1.24
plan de masse de référence
surface conductrice plate dont le potentiel électrique est identique à celui de la terre de référence,
qui est utilisée comme référence commune, et qui contribue à une capacité parasite reproductible
avec l’environnement du matériel en essai (EUT)

[SOURCE: IEC 60050-161:2014, 161-04-36, modifiée – les notes ont été supprimées.]

3.1.25
enveloppe blindée
enceinte fermée par des parois métalliques pleines ou grillagées, destinée à séparer
électromagnétiquement l'intérieur et l'extérieur

[SOURCE: IEC 60050-161:1990, 161-04-37]

3.1.26
accès multiple par répartition temporelle
AMRT
procédé d'accès multiple dans lequel des intervalles de temps récursifs distincts sont affectés à
un certain nombre de terminaux pour accéder à une liaison commune

[SOURCE: IEC 60050-725:1994, 725-14-12]

3.1.27
émetteur-récepteur (radioélectrique)
appareil constitué d'un émetteur et d'un récepteur radioélectriques comportant des éléments de
circuit communs et utilisant habituellement la même antenne pour l'émission et la réception

[SOURCE: IEC 60050-713:1998, 713-08-02, modifiée – la note a été supprimée.]

3.1.28
zone de champ uniforme
UFA
plan vertical dans lequel des variations de l’amplitude du champ sont faibles de ma nière
acceptable

VOIR: 6.3.

Note 1 à l'article: L’abréviation "UFA" est dérivé du terme anglais développé "uniform field area."
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– 13 – EN IEC 61000-4-3:2020

3.2 Abréviations
AE Auxiliary equipment (équipement auxiliaire)
MA Modulation d'amplitude
CMAD Common-mode absorption device (dispositif d’absorption en mode commun)
CW Continuous wave (onde entretenue)
DECT Digital enhanced cordless telecommunications (système de télécommunication
cellulaire sans fil, faible coût, largement utilisé en Europe)
EM Électromagnétique
ERP Effective radiated power (puissance rayonnée effective)
EUT Equipment under test (matériel en essai)
GSM Groupe Special Mobile, plus tard renommé: Global System for Mobile
Communications (système GSM, système de télécommunication mobile cellulaire,
utilisation mondiale)
IMD Intermodulation distortion (distorsion d’intermodulation)
ISM Industriel, scientifique, médical
LTE Long-term evolution (nom pour la famille des transmissions radios sans fil)
MU Measurement uncertainty (incertitude de mesure)
MROF Multiplexage par répartition orthogonale de la fréquence
AP Amplificateur de puissance
WM Wattmètre
PVC Polyvinylchloride (polychlorure de vinyle)
RF Radio frequency (fréquence radioélectrique)
RBW Resolution bandwidth (largeur de bande de résolution)
RGP Reference ground plane (plan de masse de référence)
RMS Root mean square (valeur efficace)
SDH Synchronous digital hierarchy (hiérarchie numérique synchrone)
AMRT Accès multiple par répartition temporelle
TV Télévision
UFA Uniform field area (zone de champ uniforme)
UMTS Universal mobile telecommunications system (système universel de
télécommunications mobiles)
VRC Voltage reflection coefficient (coefficient de réflexion)
ROS Rapport d'onde stationnaire
Wi-Fi Nom de service de transmission par ondes radioélectriques
WiMAX Nom de service de transmission par ondes radioélectriques

4 Généralités

Les matériels électroniques peuvent être, dans une certaine mesure, perturbés par les
rayonnements électromagnétiques. Ces rayonnements proviennent souvent de différentes sources
comme les petits émetteurs-récepteurs radio portatifs, les émetteurs fixes de radio et télévision,
les émetteurs radio utilisés à bord des véhicules et les sources électromagnétiques industrielles.
Beaucoup de ces services utilisent des méthodes de modulation avec une enveloppe non
constante.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 14 –

En dehors de cette énergie électromagnétique rayonnée de façon déli bérée, il existe également
des rayonnements provoqués par le fonctionnement des appareils de soudure, des thyristors, des
éclairages fluorescents, des commutateurs de charges inductives, etc. Les perturbations
électriques conduites sont traitées dans d'autres parties de la série IEC 61000-4. Les méthodes
utilisées pour prévenir les effets des champs électromagnétiques réduisent généralement aussi
les effets provoqués par ces sources.

Dans le présent document, l'environnement électromagnétique est caractéris é par l’amplitude du


champ électromagnétique. Les structures environnantes ou la proximité d'autres matériels
déformant et/ou réfléchissant les ondes électromagnétiques rendent le mesurage du champ
difficile sans l'utilisation d'instruments sophistiqués et son calcul n'est pas aisé avec les équations
et les formules classiques.

5 Niveaux d'essai et plages de fréquences

5.1 Choix des niveaux d'essai

Les niveaux d'essai sont indiqués dans le Tableau 1.

Tableau 1 – Niveaux d'essai

Niveau Amplitude du champ d'essai


V/m
1 1
2 3
3 10
4 30
x Spécial
"x" peut être à n’importe quel niveau, supérieur, inférieur aux autres niveaux ou
encore intermédiaire. Le niveau doit être spécifié dans la norme de produit.

Le présent document ne suggère pas qu'un seul niveau d'essai soit applicable sur toute la plage
de fréquences. Les comités de produits doivent sélectionner la ou les plages de fréquences à
soumettre à l’essai, ainsi que le ou les niveaux d’essai appropriés. Voir l’ Annexe E pour les
recommandations aux comités de produits relatives au choix des niveaux d’essai.

La colonne "Amplitude du champ d'essai" du Tableau 1 indique l’amplitude de champ du signal de


porteuse non modulé. Pour l'essai du matériel, ce signal est modulé en amplitude avec une onde
sinusoïdale de 1 kHz pour simuler les menaces réelles (voir la Figure 1 et le Tableau 2). Pour la
description de l'essai, se reporter à l'Article 8.

Tableau 2 – Caractéristiques de la modulation d’amplitude


à la sortie du générateur de signaux

Modulation Interne ou externe,


d’amplitude
m = (80 ± 10) %, comme mesuré sur la sortie du générateur de signaux.
Up-p,max  Up-p,min
Avec le taux de modulation m: m  100 
Up-p,max  Up-p,min

Onde sinusoïdale de 1 kHz ± 0,1 kHz


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– 15 – EN IEC 61000-4-3:2020

a) Signal RF non modulé b) Signal RF modulé en amplitude à 80 %

U rms,a  1 V 100  m
U p-p.max  U p-p,a   5,09 V
100
Up-p,a  Urms,a  2  2  2,82 V
100  m
U p-p.min  U p-p,a   0,57 V
m

2
 m 
 
U rms,b  U rms,a  1 
 100   1,15 V
2

Figure 1 – Définition du niveau d’essai modulé en amplitude à 80 %


et des formes d’ondes produites

Les comités de produits peuvent adopter un autre type de modulation pour le matériel en essai
(voir l’Annexe A).

5.2 Plages de fréquences d’essai

Le présent document définit des essais dans la plage de fréquences supérieure à 80 MHz, limitée
uniquement par la capacité des instruments d’essai.

Voir l’Annexe F pour de plus amples informations sur le choix des plages de fréquences et des
méthodes d’essai définies dans d’autres normes fondamentales, ainsi que pour l’application du
présent document à une fréquence inférieure à 80 MHz.

Les fréquences ou plages de fréquences à sélectionner par les comités de produits pour l’essai
peuvent être limitées à celles auxquelles les dispositifs d’émission RF intentionnelle fonctionnent
réellement.

Les comités de produits peuvent exiger un niveau d’essai spécifique et un type de modulation (en
remplacement de l’amplitude en modulation de 80 %).
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 16 –

Si le produit est prévu pour être conforme uniquement à des exigences de pays particuliers, l’essai
peut se limiter uniquement à la couverture des bandes de fréquences spécifiques allouées aux
radiotéléphones numériques et autres dispositifs d’émission RF dans ces pays.

NOTE L’IEC TR 61000-2-5 et la CISPR TR 31 donnent des informations sur les fréquences et les niveaux de puissance
destinés à être alloués à des services radio spécifiques.

6 Matériel d'essai

6.1 Instrumentation d’essai

Les types de matériel d'essai suivants sont recommandés:

– chambre anéchoïque: d'une taille adéquate pour permettre de maintenir un champ uniforme de
dimensions suffisantes par rapport au matériel en essai (EUT). Des absorbants
supplémentaires peuvent être nécessaires pour atténuer les réflexions ;
– filtres contre le brouillage électromagnétique: des précautions doivent être prises pour que ces
filtres n'introduisent aucun effet de résonance sur les lignes connectées ;
– générateur(s) de signaux à fréquences radioélectriques (RF): capables de couvrir la ban de de
fréquences concernée et au moins capables de modulation en amplitude comme cela est
spécifié dans le Tableau 2;
L'utilisation de filtres passe-bas ou passe-bande peut être nécessaire pour éviter des
problèmes dus aux harmoniques.
– amplificateurs de puissance: pour amplifier le signal (non modulé et modulé) et fournir à
l'antenne émettrice la puissance nécessaire pour obtenir le niveau de cha mp souhaité;
– antennes de génération de champ: biconique, log-périodique, cornet, antenne combinée ou
toute autre antenne à polarisation linéaire répondant aux exigences de fréquence (voir
l’Annexe B);
– capteur de champ isotrope: avec une plage de fréquences et une sensibilité appropriées pour
mesurer l’amplitude du champ généré (voir l’Annexe K pour ce qui concerne la méthode
d’étalonnage des sondes de champ-E);
– dispositif de mesure de la puissance incidente: un coupleur directionnel et un wattmètre
peuvent être utilisés, ou un détecteur ou contrôleur de puissance incidente peut être inséré
entre l’amplificateur et l’antenne;
– matériels associés pour enregistrer les niveaux de puissance: nécessaires à l’amplitude du
champ exigé et pour contrôler la génération de ce signal pour les essa is.

Des précautions doivent être prises pour que les instruments d’essai présentent une immunité
suffisante. Voir l’Annexe J pour l’incertitude de mesure due à l’instrumentation d’essai.

6.2 Description des installations d'essai

Etant donné l'amplitude des champs produits, et afin de ne pas enfreindre les différentes
réglementations nationales et internationales interdisant de brouiller les systèmes de
radiocommunication, les essais doivent être réalisés dans une enveloppe blindée. De plus, étant
donné que la plupart des matériels d'essai utilisés pour recueillir des données sont sensibles au
champ électromagnétique généré pendant l'exécution de l'essai d'i mmunité, l’enveloppe blindée
fournit la "barrière" indispensable entre le matériel en essai (EUT) et les instruments d'essai exigés.
Des précautions doivent être prises pour garantir que le câblage d'interconnexion pénétrant dans
l’enveloppe blindée est convenablement isolé de l'émission conduite et rayonnée et préserve
l'intégrité du signal et de la puissance de l'EUT.
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– 17 – EN IEC 61000-4-3:2020

L'installation d'essai est habituellement constituée d’une enveloppe blindée, revêtue d'un matériau
absorbant, suffisamment grande en regard de l'EUT tout en permettant le contrôle correct des
amplitudes du champ. Cette installation d'essai comprend des chambres anéchoïques ou des
chambres semi-anéchoïques modifiées, dont un exemple est représenté à la Figure 2. Il convient
que des enveloppes blindées associées abritent les matériels générateurs et contrôleurs de champ,
ainsi que le matériel mettant l'EUT à l'épreuve.

D’autres recommandations relatives à l’utilisation des chambres anéchoïques sont données à


l’Annexe C.

NOTE Pour plus de clarté, le revêtement anéchoïque des parois et du plafond a été omis.

Figure 2 – Exemple d'installation d'essai

6.3 Zone de champ uniforme (UFA)

6.3.1 Caractéristiques de l’UFA

Le présent document utilise la notion de zone de champ uniforme (UFA, voir la Figure 3 et la
Figure 4), qui représente un plan vertical du champ dans lequel les variations sont comprises dans
les limites spécifiées ci-dessous. Les méthodes données en 6.3.2 et 6.3.3 sont utilisées pour
démontrer la capacité de l’installation d’essai et du matériel d'essai à générer le champ uniforme
pour les essais. Un ensemble de données permettant d'établir l’amplitude du champ exigée pour
l'essai d'immunité est obtenu. Cet ensemble de données est utilisé pour soumettre à l’essai tous
les EUT.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 18 –

Figure 3 – Montage de réglage de niveau

Le réglage du niveau de champ uniforme est réalisé sans que l’EUT soit installé (voir la Figure 3).
Dans cette procédure, on détermine la relation entre l’amplitude du champ à l'intérieur de l'UFA et
la puissance incidente appliquée à l'antenne. Au cours de l'essai, la puissance incidente exigée
est calculée à partir de cette relation et de la v aleur cible de l’amplitude du champ. L’amplitude du
champ d’essai réel E T peut être différente de l’amplitude du champ de réglage de niveau E L à
condition que la linéarité du système puisse être démontrée (voir 6.3.2 ou 6.3.3 et l’Annexe D). Le
réglage de niveau reste valable tant que le montage des instruments d’essai utilisés est inchangé
pour l’essai. Étant donné que même de petits déplacements peuvent affecter le champ de manière
significative, il est important de noter que la position des instruments d’essai tels que les antennes,
les absorbants, les câbles, etc. est relevée, surtout aux fréquences élevées.
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– 19 – EN IEC 61000-4-3:2020

Figure 4 – Dimensions de la zone de champ uniforme à seize points

Le bord inférieur de l’UFA peut être à n'importe quelle hauteur, s’il est possible de satisfaire aux
critères spécifiés en 6.3.1. L’EUT est destiné à être entièrement illuminé par le champ. Cependant,
il est difficile d’établir une UFA proche d'un sol métallique. Aussi, il peut ne pas être possible
d'illuminer totalement tous les EUT. Voir l’Article 7 pour plus de détails.

Conformément à ce qui est prévu, il convient de réaliser un réglage complet du niveau de champ
au moins une fois par an et quand des modifications ont été apportées à la configuration de la
chambre (absorbants remplacés, zone modifiée, matériel changé, etc.).

La distance entre l’antenne émettrice et l’UFA doit être telle qu’il soit possible de sat isfaire aux
exigences de l’UFA. Une distance de 3 m entre l'antenne et l'UFA est préférentielle (voir la
Figure 3). La distance minimale doit être de 1 m. Cette distance est mesurée à partir du centre
d'une antenne biconique, de l'extrémité d'une antenne log -périodique ou d'une antenne combinée,
ou du bord avant d'une antenne en guide d'onde de type cornet ou à double moulure. La distance
utilisée doit être la même distance adoptée pour l’essai et doit être enregistrée.

La dimension préférentielle de l’UFA est de 1,5 m × 1,5 m. Cependant, si l’EUT et son câblage
(voir 7.4) peuvent être entièrement illuminés par une UFA plus pe tite, une dimension minimale
de 0,5 m × 0,5 m est admise pour une telle UFA. Un cinquième point de grille est placé au centre
de l’UFA minimale de 0,5 m × 0,5 m. Voir la Figure 5.

NOTE 1 Un échantillonnage avec un espacement de quadrillage plus serré sur une partie de l’UFA peut être utilisé
pour vérifier l’homogénéité de la distribution du champ.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 20 –

Figure 5 – Dimension minimale de l’UFA avec un cinquième point de grille au centre

Il est difficile d’établir une UFA proche d'un sol métallique. Des matériaux absorbants
supplémentaires peuvent réduire ou résoudre ce problème (voir la Figure 2).

Pour les besoins du réglage de niveau, l'UFA est subdivisée en une grille d ont l'espacement de
quadrillage est de 0,5 m (voir la Figure 4 comme exemple d'UFA de 1,5 m × 1,5 m). À chaque
fréquence, un champ est considéré comme uniforme si son amplitude, mesurée aux points du
quadrillage, se trouve entre 0 dB et +6 dB de la valeur nominale, pour au moins 75 % de tous les
points du quadrillage (par exemple si sur les seize points mesurés d'une UFA de 1,5 m × 1,5 m,
au moins douze points sont dans la plage de tolérance). Pour les UFA minimales de 0,5 m × 0,5 m,
l’amplitude de champ de tous les cinq points de grille doit s’inscrire dans les limit es de la tolérance
spécifiée.

Il n’est pas nécessaire qu’une UFA soit de forme carrée tant qu’elle peut être construite à partir
d’éléments carrés de 0,5 m × 0,5 m de côté. La forme de l’UFA choisie est utilisée jusqu’à une
fréquence minimale de 1 GHz.

NOTE 2 Pour des fréquences différentes, des points de mesure différents peuvent se trouver dans la plage de
tolérance.

La tolérance de 0 dB à +6 dB a été choisie pour garantir que l’amplitude du champ ne tombe pas
en deçà de la valeur nominale avec une probabilité acceptable. La tolérance de 6 dB est
considérée, dans la pratique, comme étant le minimum réalisable pour les installations d'essai.

Jusqu'à 1 GHz, une tolérance pouvant atteindre +10 dB, mais sans être inférieure à 0 dB, est
admise pour au plus 3 % des fréquences d'essai, étant entendu que la tolérance réelle est indiquée
dans le rapport d'essai. En cas de litige, l’essai effectué avec une tolérance de 0 dB à +6 dB
prévaut.

Si la surface prévue pour être occupée par la fac e de l’EUT réel est supérieure à 1,5 m × 1,5 m et
si une UFA de dimensions suffisantes (méthode préférentielle) ne peut pas être obtenue, alors
cette surface prévue pour l’EUT et située au-dessus du bord inférieur de l’UFA peut être illuminée
en une série d’essais ("illumination partielle"), en utilisant l’une ou l’autre des méthodes ci-dessous:

– une caractérisation doit être effectuée à différentes positions de l’antenne rayonnante, de telle
façon que les UFA combinées couvrent la surface qui est occupée pa r la face de l’EUT; l’EUT
doit alors être soumis à l’essai avec l’antenne placée successivement dans chacune de ces
positions;
– l’EUT doit être déplacé à différentes positions, de telle sorte que chacune de ses parties tombe
à l’intérieur de l'UFA au cours d’au moins un de ces essais.
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– 21 – EN IEC 61000-4-3:2020

Chacune des positions d'antenne exige un réglage complet du niveau de champ. Il n’est pas prévu
d’illuminer la portion d’un EUT (c’est-à-dire un matériel posé au sol) qui déborde au -dessous du
bord inférieur de l’UFA. De plus, la caractérisation du champ dans la surface située sous l’UFA
peut être enregistrée. Voir la 7.3.

Le Tableau 3 indique les concepts d'illumination totale et d'illumination partielle ains i que l’endroit
où et la manière dont ils peuvent s’appliquer.

L’illumination totale est la méthode préférentielle à utiliser pour toutes les fréquences. Si elle ne
peut pas être utilisée, une ou plusieurs des méthodes alternatives dépendant de la fréquenc e
peuvent être appliquées.

Tableau 3 – Exigences pour la zone de champ uniforme en vue de l'application


de l'illumination totale et de l'illumination partielle

Exigences Illumination totale: l’EUT et son câblage Illumination partielle: l’EUT et son
pour l’UFA (voir 7.4) s’adaptent complètement dans câblage (voir 7.4) ne s’adaptent pas
l’UFA complètement dans l’UFA
(méthode préférentielle)
Plage de
fréquence
Taille minimale d’UFA 1,5 m × 1,5 m.
Taille de l'UFA par pas de quadrillage de
0,5 m (par exemple, 1,5 m × 1,5 m;
Jusqu'à 1 GHz 1,5 m × 2,0 m; 2,0 m × 2,0 m, etc.).
au moins Taille minimale d’UFA 0,5 m × 0,5 m. Caractérisation par pas de quadrillage de
0,5 m × 0,5 m.
Taille de l'UFA par pas de quadrillage
de 0,5 m (par exemple, 0,5 m × 0,5 m; 75 % des points mesurés à l'intérieur des
0,5 m × 1,0 m; 1,0 m × 1,0 m; spécifications.
1,5 m × 1,5 m; 1,5 m × 2,0 m;
2,0 m × 2,0 m, etc.). Taille minimale d’UFA 0,5 m × 0,5 m.

Caractérisation par pas de quadrillage de Taille de l'UFA par pas de quadrillage


0,5 m × 0,5 m. de 0,5 m (par exemple, 0,5 m × 0,5 m;
0,5 m × 1,0 m; 1,0 m × 1,0 m;
Au moins 75 % des points mesurés à 1,5 m × 1,5 m; 1,5 m × 2,0 m;
l'intérieur des spécifications si l'UFA 2,0 m × 2,0 m, etc.).
est supérieure à 0,5 m × 0,5 m.
Caractérisation par pas de quadrillage
Supérieure à
100 % (les cinq points sans exception) de 0,5 m × 0,5 m.
1 GHz
doivent être dans la spécification si
une UFA de 0,5 m × 0,5 m seulement Au moins 75 % des points mesurés à
est utilisée. l'intérieur des spécifications si l'UFA est
supérieure à 0,5 m × 0,5 m.
100 % (les cinq points sans exception)
doivent être dans la spécification si une
UFA de 0,5 m × 0,5 m seulement est
utilisée.

En règle générale, la caractérisation du champ dans des chambres anéchoïques et semi -


anéchoïques peut être réalisée en utilisant le montage d’essai représenté à la Figure 6.

La caractérisation doit toujours être réalisée avec une porteuse non modulée, aussi bien pour la
polarisation horizontale que pour la polarisation verticale, en suivant les étapes données
ci-dessous. Il faut veiller à ce que les amplificateurs puissent reproduire la modulation selon les
exigences de linéarité au cours des essais (voir 6.3.2 ou 6.3.3 et l’Annexe D). Pour une MA à 80 %,
le réglage de niveau est réalisé avec une amplitude de champ au moins 1,8 fois supérieure à celle
de l’amplitude du champ à appliquer à l’EUT. Cette amplitude du champ de réglage de niveau est
dénommée E L . E L est la valeur applicable seulement au champ de réglage de niveau. L’amplitude
du champ d’essai E T ne doit pas dépasser E L /1,8.

NOTE 3 D’autres méthodes peuvent être utilisées pour assurer d’éviter la saturation (voir l’Annexe D pour de plus
amples informations).
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 22 –

Il convient d’effectuer un contrôle de saturation approprié sur la base de la puissance de crête du


signal modulé si des modulations autres que la MA à 80 % sont utilisées.

Deux méthodes de caractérisation différentes sont décrites ci-dessous utilisant une UFA
de 1,5 m × 1,5 m (seize points de grille) à titre d’exemple. Il est estimé que ces méthodes donnent
la même uniformité du champ et le même réglage de n iveau du champ.

Figure 6 – Dispositif de mesure

6.3.2 Méthode de réglage de niveau à amplitude de champ constante

L’amplitude constante du champ uniforme doit être:

 établie à chaque fréquence particulière. Les fréquences particulières sont déterminées en


utilisant le pas de fréquence décrit en 8.4;
 établies à chacun des points de l’UFA, l'un après l'autre (voir la Figure 4);
 établies en ajustant la puissance incidente en conséquence ;
 mesurées à l’aide d'un capteur de champ étalonné.

La puissance incidente nécessaire pour établir l’amplitude de champ choisie doi t être mesurée
selon la Figure 6, et doit être enregistrée en dBm pour les seize points.

Procédure à suivre pour la polarisation horizontale et pour l a polarisation verticale:

a) positionner la sonde de champ à l’un des seize points de la grille (voir la Figure 4), et fixer la
fréquence de sortie du générateur de signal à la fréquence la plus basse de la plage de
fréquences d’essai (par exemple 80 MHz);
NOTE 1 Pour réduire l’incertitude de mesure du champ, la sonde est orientée de la même manière à chacun des
points de la grille telle qu'elle a été orientée pendant l'étalonnage de la sonde.
b) régler la puissance incidente à l’antenne de génération de champ de manière à ce que
l’amplitude de champ obtenue (avec application des facteurs de correction de la sonde de
champ pour la fréquence) soit égale à l’amplitude du champ de réglage de niveau E L .
Enregistrer le relevé de la puissance incidente;
c) augmenter la fréquence en utilisant la dimension de pas donnée à l’Article 8;
d) répéter les étapes b) et c) jusqu’à ce que dans la séquence, la fréquence suivante soit telle
qu’elle excède la fréquence la plus haute de la plage de fréquences d’essai. Enfin, répéter
l’étape b) à la fréquence maximale de la plage de fréquences d’essai (par exemple 1 GHz);
e) répéter les étapes a) à d) pour chaque point de la grille.
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– 23 – EN IEC 61000-4-3:2020

À chaque fréquence:

1) classer les seize relevés de puissance incidente par ordre croissant ;


2) commencer par la valeur la plus grande, et vérifier si au moins les onze relevés inférieurs à
cette valeur (75 % des points de la grille) respectent une tolérance de –6 dB à 0 dB par rapport
à cette valeur;
3) s’ils ne respectent pas cette tolérance –6 dB à 0 dB, revenir à la même procédure en partant
du relevé immédiatement inférieur, et ainsi de suite (à noter que dans cet exemple d’UFA à
seize points, il y a seulement cinq possibilités à chaque fréquence);
4) arrêter la procédure quand douze relevés de puissance au moins (75 % des points de la grille)
se trouvent dans la plage de tolérance de 6 dB. Prendre pour référence la position à partir de
laquelle la puissance incidente maximale a été obtenue. Enregistrer cette valeur. Appeler cette
puissance incidente P L ;
5) confirmer que le système d’essai (par exemple l'amplificateur de puissance) n'est pas en état
de saturation. En partant de l’hypothèse que E L a été choisi pour être égal à 1,8 fois E T ,
effectuer la procédure suivante à chaque fréquence de réglage de niveau:
i) abaisser la sortie du générateur de signal de 5,1 dB à partir du niveau nécessaire pour
établir une puissance incidente P L telle que déterminée au cours des étapes précédentes
(-5,1 dB est la même chose que E L /1,8);
ii) enregistrer la nouvelle puissance incidente fournie à l'antenne;
iii) soustraire de P L la puissance incidente mesurée à l'étape ii). Si la différence se situe entre
3,1 dB et 7,1 dB, alors l'amplificateur est considéré comme étant suffisamment linéaire et
le système d’essai est approprié pour les essais. Dans le cas contraire, le système d’essai
n’est pas approprié pour les essais.
NOTE 2 Si à une certaine fréquence, le rapport entre E L et E T est R (dB), où R = 20 log(E L / E T ), alors la puissance
d’essai P T = P L – R (dB). Les indices L et T se rapportent respectivement au réglage de niveau et à l’essai .

NOTE 3 L’étape 5) décrit la méthode de vérification pour établir si l’amplificateur utilisé est suffisamment linéaire.
Pour plus d'informations, se référer à l’Annexe D.

6.3.3 Méthode de réglage de niveau à puissance constante

L’amplitude du champ uniforme doit être établie et mesurée, au moyen d’une sonde de champ
étalonnée à chaque fréquence particulière, et en chacun des seize points l’un après l’autre (voir
la Figure 4), en utilisant la dimension de pas donnée en 8.4, et en ajustant la puissance incidente
en conséquence.

La puissance incidente nécessaire pour établir l’amplitude de champ choisie à la position de départ
doit être mesurée selon la Figure 6 et enregistrée. La même puissance incidente doit être
appliquée pour chacun des seize points. L’amplitude de champ créée par cette puissance
incidente doit être enregistrée en chacun des seize points.

Procédure à suivre pour la polarisation horizontale et pour la polarisation verticale:

a) positionner la sonde de champ à l’un des seize points de la grille (voir la Figure 4), et fixer la
fréquence de sortie du générateur de signal à la fréquence la plus basse de la plage de
fréquences d’essai (par exemple 80 MHz);
NOTE 1 Pour réduire l’incertitude de mesure du champ, la sonde est orientée de la même manière à chacun des
points de la grille, comme cela est décrit dans le rapport d’étalonnage de la sonde.

b) appliquer une puissance incidente à l’antenne de génération de champ de manière à ce que


l’amplitude de champ obtenue (avec les facteurs de correction de la sonde de champ pour la
fréquence appliquée) soit égale à E L . Enregistrer les relevés de puissance incidente et
d’amplitude du champ;
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 24 –

c) augmenter la fréquence en utilisant la dimension de pas donnée à l’Article 8;


d) répéter les étapes b) et c) jusqu’à ce que dans la séquence, la fréquence suivante soit telle
qu’elle excède la fréquence la plus haute de la plage de fréquences d’essai. Enfin, répéter
l’étape b) à la fréquence maximale de la plage de fréquences d’essai (par exempl e 1 GHz);
e) déplacer le capteur à une autre position de la grille. À chacune des fréquences utilisées aux
étapes a) à d), appliquer la puissance incidente enregistrée à l’étape b) pour cette fréquence,
et enregistrer le relevé d’amplitude du champ;
f) répéter l’étape e) pour chaque point de la grille.

À chaque fréquence:

1) classer les seize relevés d’amplitude de champ par ordre croissant;


2) sélectionner une amplitude de champ comme la référence, et calculer l’écart par rapport à
cette référence pour toutes les autres positions, en décibels;
3) commencer par l’amplitude de champ la plus petite, et vérifier si au moins les onze relevés
supérieurs (75 % des points de la grille) se trouvent dans une plage de tolérance de 0 dB à
+6 dB par rapport à cette valeur;
4) s’ils ne respectent pas la tolérance 0 dB à +6 dB, revenir à la même procédure en partant du
relevé immédiatement supérieur, et ainsi de suite (à noter que dans cet exemple d’UFA à seize
points, il y a seulement cinq possibilités à chaque fréquence);
5) arrêter la procédure si douze valeurs d’amplitude de champ au moins (75 % des points de la
grille) se trouvent dans la plage de tolérance de 6 dB, et prendre pour référence la position à
partir de laquelle l’amplitude de champ minimale a été obtenue;
6) calculer la puissance incidente nécessaire pour créer l’amplitude de champ exigée à la position
de référence. Appeler cette puissance incidente P L ;
7) confirmer que le système d’essai (par exemple l'amplificateur de puissance) n'est pas en état
de saturation. En partant de l’hypothèse que E L a été choisi pour être égal à 1,8 fois E T ,
effectuer la procédure suivante à chaque fréquence de réglage de niveau:
i) abaisser la sortie du générateur de signal de 5,1 dB à partir du niveau nécessaire pour
établir une puissance incidente P L telle que déterminée au cours des étapes précédentes
(-5,1 dB est la même chose que E L /1,8);
ii) enregistrer la nouvelle puissance incidente fournie à l'antenne;
iii) soustraire de P L la puissance incidente mesurée à l'étape ii). Si la différence se situe entre
3,1 dB et 7,1 dB, alors l'amplificateur est considéré comme étant suffisamment linéaire, et
le système d’essai est approprié pour les essais. Dans le cas contraire, le système d’essai
est non adapté aux essais.
NOTE 2 Si à une certaine fréquence, le rapport entre E L et E T est R(dB), où R = 20 log(E L /E T ), alors la puissance
d’essai P T = P L – R (dB). Les indices L et T se rapportent respectivement au réglage de niveau et à l’essai.

NOTE 3 L’étape 7) décrit la méthode de vérification pour établir si l’amplificateur utilisé est suffisamment linéaire.
Pour plus d'informations, se référer à l’Annexe D.
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7 Montage d’essai

7.1 Généralités

Le matériel doit être soumis à l’essai dans une configuration aussi proche que possible des
conditions d'installation réelles. Le câblage doit être conforme aux procédures indiquées dans les
instructions d’utilisation et le matériel doit être dans son enveloppe, équipé de tous ses capots et
panneaux d'accès, sauf spécification contraire.

Un plan de sol métallique n’est pas exigé. S’il est exigé d’installer le matériel à soumettre à l’essai
sur un support, ce dernier doit être non métallique et non conducteur. Toutefois, la mise à la terre
de l'enveloppe ou du boîtier du matériel doit être conforme aux recommandations données dans
les instructions d’utilisation.

Lorsqu'un EUT comprend à la fois des éléments posés au sol et sur une table, les positions
relatives représentatives de ces éléments doivent être conservées.

Au cours de l’essai d’immunité, la face de l’EUT à illuminer doit coïncider avec l’UFA. La Figure 7,
la Figure 8a) et la Figure 8b) représentent des montages typiques d'EUT.

Des supports non conducteurs sont utilisés pour empêcher la mise à la masse accidentelle de
l'EUT et la distorsion du champ. Pour assurer cette dernière, il convient que le support soit
entièrement non conducteur, plutôt que d'être une couche isolante sur une structure métallique.

Aux fréquences supérieures (par exemple au-delà de 1 GHz), les tables ou supports faits en bois
ou en plastique renforcé par du verre peuvent être réfléchissants. Aussi, il convient d'utiliser un
matériau à faible constante diélectrique (faible permittivité), tel que du polystyrène rigide, pour
éviter les perturbations du champ et réduire la dégradation de l'uniformité du champ.

Il peut être nécessaire de procéder au réglage de la position de l’EUT pour que chacune de ses
faces coïncide avec l’UFA.

7.2 Installation d'un matériel de table

Le matériel à soumettre à l’essai est placé dans l’installation d’essai sur une table en matériau
non conducteur à l’intérieur de l’UFA. Il convient que la hauteur du suppor t non conducteur soit
de (0,8 ± 0,05) m. Cette hauteur est spécifiée même si le bord inférieur de l’UFA commence à une
hauteur autre que 0,8 m.

Le matériel est ensuite connecté aux câbles d'alimentation et de signaux conformément aux
instructions d'installation applicables.
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Figure 7 – Exemple de montage d’EUT et de disposition de câbles pour l’EUT de table


ayant un câble sortant du montage d’essai
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– 27 – EN IEC 61000-4-3:2020

NOTE 1 Lorsque le montage d’essai est défini sur 180º, le câble 2 est illuminé.
a) Exemple de montage d’EUT (vue de dessus) et de disposition de câbles
pour l’EUT de table ayant un câble sortant du montage d’essai
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 28 –

NOTE 2 La position des câbles et de l’EUT a été ajustée pour s’aligner sur celle de l’UFA.
NOTE 3 Aucun câble dans cette orientation n’est intentionnellement illuminé par le champ.
b) Exemple du même EUT (vue de dessus) mais dans un montage différent
(l’EUT a été tourné de 90° et la disposition des câbles est différente)

Figure 8 – Exemple de montage d’EUT (vue de dessus)


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– 29 – EN IEC 61000-4-3:2020

7.3 Installation d'un matériel posé au sol

Il convient de placer le matériel posé au sol sur un support non conducteur de 0,05 m ou plus au-
dessus du sol, pour empêcher la mise à la masse accidentelle de l'EUT et la distorsion du champ.
Le support doit de préférence être entièrement non conducteur, plutôt que d'être une couche
isolante sur une structure métallique.

Il convient que le matériel posé au sol soit positionné de manière à augmenter le plus possible la
surface à occuper par l’EUT dans l’UFA.

Si, en raison de son poids élevé ou de sa grande taille ou pour des raisons de sécurité, le matériel
ne peut pas être soulevé à la hauteur de l'UFA ou retiré de son support de livraison (palette
d'expédition par exemple), cette variante doit être consignée dans le rapport d'essai. Si l'EUT
dépasse de plus de 0,5 m au-dessous du bord inférieur de l'UFA, l'amplitude du champ à une
hauteur de 50 % du bord inférieur de l'UFA (à tous les points de réglage de niveau horizontalement
espacés de 0,5 m) doit être enregistrée et documentée dans le rapport de réglage de niveau. Les
données obtenues à cette hauteur ne sont pas prises en co nsidération pour la convenance de
l'installation d'essai ni pour la procédure de réglage de niveau.
NOTE Des roulettes non conductrices peuvent être utilisées comme support.

Voir l’Annexe H pour des recommandations relatives à l’installation des EUT lourds et de grande
taille.

Le matériel est ensuite connecté aux câbles d'alimentation et de signaux conformément aux
instructions d'installation applicables.

7.4 Disposition du câblage

Les câbles doivent être connectés à l'EUT et disposés sur le site d'essai conformément aux
instructions d'installation, et doivent reproduire le mieux possible une installation et un mode
d’utilisation typiques.

Les types de câbles et de connecteurs spécifiés doivent être utilisés. Si le type de câblage d'entrée
et de sortie de l'EUT n'est pas spécifié, des conducteurs parallèles non blindés doivent être utilisés.

Si la spécification du produit exige un câblage d'une longueur égale ou inférieure à 1 m, la longueur


spécifiée doit alors être utilisée. Si la longueur de câble est spécifiée et supérieure à 1 m, ou si
elle n'est pas spécifiée, la longueur de câble utilisée doit être choisie conformément aux pratiques
typiques d'installation. Sauf spécification contraire à celles ci-dessus, une longueur de câble
minimale de 1 m doit être exposée au champ électromagnétique dans une orientation, verticale ou
horizontale. Les écarts par rapport à cette exigence (par exemple, câbles résista nts ou rigides qui
ne peuvent pas être manipulés) doivent être indiqués dans le rapport d'essai. Les câbles
acheminés orthogonalement à l’UFA ne sont pas présumés aider à capter le signal provenant du
champ et ne sont donc pas considérés comme contribuant à la longueur de câble combinée
exposée au champ. Il convient d’acheminer physiquement le plus près possible de l'UFA la
longueur de câble exposée au champ.

Les longueurs de câbles excédentaires reliant les unités de l'EUT doivent être mises en faisceau
faiblement inductif, à peu près en leur centre. Les écarts par rapport à cette exigence (par exemple,
câbles résistants ou rigides qui ne peuvent pas être manipulés) doivent être indiqués dans le
rapport d'essai.
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Il n’est pas nécessaire d’exposer chaque câble au champ pendant l'exposition de chaque face de
l'EUT. Mais chaque câble doit, au moins pendant l'une des orientations de l’EUT, être positionné
dans l’UFA et être ainsi exposé au champ. Il convient que les câbles non intentionnellement
exposés au champ (dans l’orientation en cours) soient acheminés de manière à réduire leur
couplage avec le champ. Ceci peut exiger le repositionnement des câbles pour chaque exposition.
Il convient de mener des efforts pour exposer au champ les câbles raccordés lorsqu’ il s’agit d’EUT
auxquels est raccordé un grand nombre de câbles ou lorsque des pratiques typiques d'installation
limitent la capacité de positionnement des câbles dans l’UFA.

Voir l’Annexe G pour des recommandations relatives aux pratiques suggérées pour la disposition
des câbles, l'exposition des câbles au champ électromagnétique appliqué et le montage de l'EUT.

Si un comité de produit détermine que la longueur de câble excédentaire a besoin d'être découplée
(par exemple pour les câbles qui quittent la zone d'essai), alors la méthode de découplage ne doit
pas altérer le fonctionnement de l'EUT.

Des CMAD peuvent être utilisés si le découplage du câble est effectué. Les propriétés d'impédance
et d'absorption du CMAD sont spécifiées dans la CISPR 16-1-4. Les CMAD peuvent servir à
réduire l'influence des câbles hors de la zone d'essai sur les résultats de l’essai d’im munité aux
rayonnements. Lorsque des CMAD sont utilisés, le câble qui quitte la zone d'essai doit entrer dans
le CMAD à l’endroit où il atteint le sol, comme cela est représenté à la Figure 7. Le CMAD doit
être toujours placé à plat sur le sol. Il convient que chaque câble à découpler soit traité avec
un CMAD séparé.

En vue d’éviter tout état de saturation, la capacité actuelle des CMAD doit être prise en
considération, notamment pour les câbles d'alimentation de courant élevé en mode commun (par
exemple l’accès de sortie des onduleurs).

Lorsque des CMAD sont utilisés, les points suivants s'appliquent:

 le découplage peut s'appliquer à tout type de câble (par exemple, les câbles d’alimentation, de
télécommunication et de commande);
 pour un montage d’essai ayant jusqu’à trois câbles qui quittent la zone d’essai, il convient de
découpler chaque câble avec un CMAD;
 pour un montage d’essai ayant plus de trois câbles qui quittent la zone d’essai, le ou les câbles
d'alimentation doivent être traités avec des CMAD en priorité (sauf spécification contraire d’un
comité de produit). À l’issue de cette opération, il convient de placer les CMAD destinés aux
câbles restants sur les câbles présumés contenir les signaux les plus sensibles. Trois CMAD
au total peuvent être utilisés. Les câbles sur lesquels les CMAD ont été appliqués doivent être
documentés dans le rapport d'essai.

Voir l’Annexe G pour de plus amples informations sur l’acheminement des câbles et sur les CMAD.

7.5 Disposition d’un matériel porté par un corps humain

Un matériel porté par un corps humain (voir 3.1.15) peut être soumis à l’essai de la même manière
qu’un matériel de table. Toutefois, cela peut entraîner une sévérité d’essai tro p forte ou trop faible
du fait que les caractéristiques du corps humain ne sont pas prises en compte au cours du réglage
de niveau et au cours des essais. Pour cette raison, les comités de produits sont encouragés à
spécifier l’utilisation d’un simulateur de corps humain comportant des caractéristiques
diélectriques appropriées.
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– 31 – EN IEC 61000-4-3:2020

8 Procédure d'essai

8.1 Généralités

La procédure d'essai comprend:

– le niveau d'essai, la ou les plages de fréquence et la modulation d’essai;


– la vérification des conditions de référence d u laboratoire, y compris un contrôle préalable de
l’amplitude du champ généré;
– la vérification préliminaire du bon fonctionnement du matériel;
– la réalisation de l'essai;
– l'évaluation des résultats d'essai (voir l’Article 9).

8.2 Conditions de référence du laboratoire

8.2.1 Généralités

Afin de réduire le plus possible l'effet des conditions d'environnement sur les résultats de l'essai,
celui-ci doit être réalisé dans les conditions de référence climatiques et électromagnétiques
spécifiées en 8.2.2 et 8.2.3.

8.2.2 Conditions climatiques

Sauf spécification contraire du comité responsable de la norme générique ou de produit, les


conditions climatiques dans le laboratoire doivent se situer dans les limites spécifiées pour le
fonctionnement de l’EUT et du matériel d’essai.

Lorsqu’il est estimé qu'il y a suffisamment de preuves pour démo ntrer que les effets du phénomène
couvert par le présent document sont influencés par les conditions climatiques, il convient que
ceci soit porté à l'attention du comité responsable du présent document.

8.2.3 Conditions électromagnétiques

Les conditions électromagnétiques du laboratoire doivent permettre le fonctionnement correct de


l'EUT afin de ne pas influencer les résultats des essais.

8.3 Réalisation de l'essai

L'essai doit être effectué conformément à un plan d'essai qui doit inclure la vérification des
performances de l'EUT telles qu'elles sont définies dans la spécification technique.

L'EUT doit être soumis aux essais dans des conditions normales de fonctionnement.

Il convient que le plan d’essai spécifie:

– les dimensions de l'EUT;


– les conditions de fonctionnement représentatives de l'EUT;
– si l'EUT doit être soumis à l’essai comme un matériel de table ou comme un matériel posé au
sol, ou une combinaison des deux;
– pour un matériel posé au sol, la hauteur du support;
– le type d'installation d'essai à utiliser;
– la plage de fréquences, le temps de palier et les pas de fréquence;
– la taille, la forme et la hauteur de la zone de champ uniforme;
– si une illumination partielle est utilisée;
– le niveau d'essai et la modulation à appliquer;
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 32 –

– le ou les types et le nombre de câbles d'interconnexion utilisés et les accès (de l'EUT) auxquels
ils doivent être connectés;
– les critères de performance acceptables;
– une description de la méthode de mise à l'épreuve de l'EUT.

Les procédures d'essai décrites à l’Article 8 sont destinées à l'utilisation d’antennes de génération
de champ telles que définies à l'Article 6.

Il convient que la puissance incidente P T dérivée de P L soit utilisée comme paramètre de référence
pour établir l’amplitude du champ d'essai. Voir la NOTE 2 de 6.3.2 ou de 6.3.3 pour plus de détails.

Il est indispensable de vérifier, avant l’essai, que le matériel/système d’essai fonctionne


correctement. Cette vérification peut se faire en mesurant, par exemple, à une ou plusieurs
fréquences l’amplitude du champ en un ou plusieurs points situés à l’intérieur de l’UFA.

L'EUT est initialement disposé avec une face coïncidant avec le plan de l’UFA. La face de l'EUT
devant être illuminée doit être contenue à l'intérieur de l'UFA à moins que l'illumination partielle
ne soit appliquée. Voir 6.3 par rapport au réglage de niveau du champ et à l'utilisation de
l'illumination partielle.

Les plages de fréquences à prendre en considération sont balayées avec le signal modulé
conformément à 5.1, en s'arrêtant pour ajuster le niveau de signal RF, ou pour commuter les
oscillateurs et les antennes selon ce qui est nécessaire. Lors que la plage de fréquence est balayée
par incréments, voir 8.4 pour les exigences de dimension de pas.

Le temps de palier à chaque fréquence de la porteuse modulée ne doit pas être inférieur au temps
nécessaire pour soumettre l’EUT à l’essai et le laisser réagir, et ne doit en aucun cas être inférieur
à 0,5 s.

NOTE 1 Le temps de palier démarre quand la condition d’essai se stabilise à chaque fréquence.

Deux fréquences ou plus peuvent être appliquées simultanément (essai avec des signaux
multiples) pendant un seul temps de palier pour réduire le temps d’essai, à condition que les
exigences de linéarité de 6.3.2 étape 5) ou de 6.3.3 étape 7) soient satisfaites sur l’ensemble des
signaux. Les niveaux d'essai pour chacune des fréquences du signal doivent être ceux qui
résultent de la procédure de réglage de niveau applicable aux essais avec une seule fréquence à
la fois. La même modulation est appliquée sim ultanément à chaque signal. Les signaux
d'intermodulation doivent être traités comme des harmoniques et doivent être vérifiés pour garantir
qu'ils ne produisent pas d'effets significatifs (voir l’ Annexe I par rapport aux effets de la modulation
et l'Article 9 par rapport à l'évaluation des résultats d’essai).

L'essai doit normalement être réalisé avec l'antenne émettrice placée en face de chaque côté de
l'EUT. Lorsqu'un matériel peut être utilisé dans des orientations différentes (c'est -à-dire verticale
ou horizontale), l'essai doit être effectué sur tous les côtés. Quand cela est techniquement justifié,
certains EUT peuvent être soumis aux essais en exposant moins de côtés à l'antenne émettrice.
Dans d'autres cas, comme cela est par exemple déterminé par le type et les dimensions de l'EUT,
ou par les fréquences d’essai, il peut s'avérer nécessaire d'exposer plus de quatre azimuts.

NOTE 2 Dès que les dimensions électriques de l'EUT augmentent, la comple xité de son diagramme d'antenne
augmente aussi. La complexité du diagramme d'antenne peut affecter le nombre d'orientations nécessaires lors de
l'essai pour déterminer l'immunité minimale.

La polarisation du champ exige de soumettre à l’essai chaque côté s électionné deux fois, une fois
avec l'antenne positionnée verticalement, et une seconde fois avec l'antenne positionnée
horizontalement.
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– 33 – EN IEC 61000-4-3:2020

Tous les efforts doivent être faits pour mettre totalement l'EUT à l'épreuve pendant les essais afin
de vérifier son immunité dans tous les modes de fonctionnement critiques sélectionnés. Il est
recommandé d'utiliser des programmes d'essai spéciaux, des outils spéciaux ou des dispositifs
spéciaux pour mettre à l’épreuve l’EUT au cours de l’exposition.

8.4 Dimensions du pas

Lorsque la plage de fréquences est balayée par incréments, la dimension du pas ne doit pas
dépasser 1 % de la fréquence précédente. Cette dimension maximale du pas s’applique aussi bien
aux procédures de réglage du niveau de 6.3.2, 6.3.3 qu’à la réalisation de l'essai en 8.3.

9 Évaluation des résultats d’essai

Les résultats d’essai doivent être classés en tenant compte de la perte de fonction ou de la
dégradation du fonctionnement du matériel en essai, par rapport à un niveau de fonctionnement
défini par son fabricant ou par le demandeur de l’essai, ou selon un accord entre le fabricant et
l’acheteur du produit. La classification recommandée est la suivante:

a) fonctionnement normal dans les limites spécifiées par le fa bricant, le demandeur de l’essai ou
l’acheteur;
b) perte temporaire de fonction ou dégradation temporaire du fonctionnement cessant après la
disparition de la perturbation; le matériel en essai retrouve alors son fonctionnement normal
sans l’intervention d’un opérateur;
c) perte temporaire de fonction ou dégradation temporaire du fonctionnement dont la correction
exige l’intervention d’un opérateur;
d) perte de fonction ou dégradation du fonctionnement non récupérable, due à une avarie du
matériel ou du logiciel, ou à une perte de données.

L’évaluation du résultat d’essai doit reposer sur les performances de l’EUT pendant le temps de
palier avec l’application de la modulation appropriée.

Il convient d’évaluer les performances de l’EUT sur la base unique de cause à ef fet. Lorsque
plusieurs signaux d’essai sont utilisés pendant l’essai, il convient de prendre des mesures pour
garantir que toute dégradation de fonctionnement enregistrée n’a été causée que par un seul
signal d’essai, et non par la combinaison de plusieurs signaux d’essai. Cette classification peut
être utilisée comme un guide pour l’élaboration des critères d'aptitude à la fonction, par les comités
responsables des normes génériques, de produits ou de familles de produits, ou comme un cadre
pour l’accord sur les critères d'aptitude à la fonction entre le fabricant et l’acheteur, par exemple
en l’absence de norme générique ou de norme de produit ou de famille de produits appropriée.

10 Rapport d’essai

Le rapport d’essai doit contenir toutes les informations néc essaires pour reproduire l’essai. En
particulier, les informations suivantes doivent être consignées:

– les points spécifiés dans le plan d’essai exigé par l’Article 8;


– l’identification de l’EUT et de tous les équipements associés, par exemple marque, type de
produit, numéro de série;
– l’identification des matériels d’essai, par exemple marque, type de produit, numéro de série;
– toutes les conditions d’environnement spéciales dans lesquelles l’essai a été réalisé;
– toutes les conditions spécifiques nécessaires pour permettre la réalisation de l’essai;
– le niveau de fonctionnement défini par le fabricant, le demandeur de l’essai ou l’acheteur;
– le critère d'aptitude à la fonction spécifié dans la norme générique, de produit ou de famille de
produits;
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– tous les effets observés sur l’EUT pendant ou après l’application de la perturbation, et la durée
pendant laquelle ces effets ont persisté;
– la justification de la décision réussite/échec (fondée sur le critère d'aptitude à la fonction
spécifié dans la norme générique, de produit ou de famille de produits, ou convenue entre le
fabricant et l’acheteur);
– toutes les conditions spécifiques d’utilisation, par exemple longueur ou type de câble, blindage
ou raccordement à la terre, ou les conditions de fonctionnement de l’EUT, exigées pour assurer
la conformité;
– toute information complémentaire relative à la position de l’EUT par rapport à la taille et à la
position de l’UFA;
– toute information complémentaire relative à la tolérance de l’UFA, si cela est exigé par 6.3.1;
– une description et/ou des photos du câblage ai nsi que de la position et de l’orientation du
matériel;
– tout écart par rapport au présent document.
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Annexe A
(informative)

Justification du choix de la modulation pour les essais


relatifs à la protection contre les émissions
aux fréquences radioélectriques des services radio numériques

A.1 Récapitulatif des méthodes de modulation disponibles

Durant l’élaboration du présent document, les méthodes de modulation du champ


électromagnétique suivantes ont été prises en considération:

– modulation d’amplitude sinusoïdale à 80 % à la fréquence de 1 kHz;


– modulation d’amplitude d’onde carrée, rapport cyclique de 1:2, modulation d’amplitude à 100 %
à la fréquence de 200 Hz;
– signal à fréquence radioélectrique modulé en impulsion représentant approximativement les
caractéristiques de chaque système, par exemple rapport cyclique de 1:8 à 200 Hz pour
le GSM, rapport cyclique de 1:24 à 100 Hz pour les portables DECT, etc.;
– signal à fréquence radioélectrique modulé en impulsion représentant exactement les
caractéristiques de chaque système, par exemple pour le GSM: apport cyclique de 1:8
à 200 Hz ainsi que des caractéristiques secondaires telles que le mode de transmission
discontinue (fréquence de modulation de 2 Hz) et l’effet de la présence de plusieurs trames
(composante à la fréquence de 8 Hz);
– signal MROF (multiplexage par répartition orthogonale de la fréquence) pour la communication
radiodiffusée et la communication radio.

L’intérêt des systèmes respectifs est récapitulé dans le Tableau A.1.


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Tableau A.1 – Comparaison des méthodes de modulation

Type de signal Avantages Inconvénients


Modulation 1 L’expérimentation a démontré qu’une 1 Ne simule pas l’AMRT.
d’amplitude bonne corrélation peut être établie entre
sinusoïdale les effets perturbateurs de différents 2 Essai légèrement plus pénalisant pour
types de modulations à enveloppe non les récepteurs à loi du second ordre.
constante, tant que les niveaux 3 Peut ne pas voir certains mécanismes
maximaux en valeur efficace restent les de défaillances.
mêmes.
2 Il n’est pas nécessaire de spécifier (ni de
mesurer) le temps de montée de
l’impulsion AMRT.
3 Utilisée dans le présent document et
dans l’IEC 61000-4-6.
4 Les matériels de génération et de
contrôle du champ sont déjà disponibles.
5 Pour les matériels audio analogiques, la
démodulation dans le matériel en essai
produit une réponse audio qui peut être
mesurée avec un récepteur à bande
étroite, ce qui réduit le bruit de fond.
6 A déjà prouvé son efficacité pour simuler
l’effet d’autres types de modulations (par
exemple modulation de fréquence, de
phase, impulsionnelle) à des fréquences
plus basses.
Modulation 1 Similaire à l’AMRT. 1 Ne simule pas exactement l’AMRT.
d’amplitude
carrée 2 Peut être utilisée universellement. 2 La démodulation dans le matériel en
essai produit une réponse audio large
3 Peut révéler des mécanismes de bande qui doit être mesurée avec un
défaillances " inconnus " (sensibilité à une récepteur large bande, ce qui augmente
forte variation de l’enveloppe RF). le bruit de fond.
3 Nécessité de spécifier le temps de
montée.
Modulation en 1 Bonne simulation de l’AMRT. 1 Les détails de la modulation nécessitent
impulsion d’être modifiés pour correspondre à
2 Peut révéler des mécanismes de chaque système (par exemple GSM,
défaillances " inconnus " (sensibilité à une DECT, etc.).
forte variation de l’enveloppe RF).
2 La démodulation dans le matériel en
essai produit une réponse audio large
bande qui doit être mesurée avec un
récepteur large bande, ce qui augmente
le bruit de fond.
3 Nécessité de spécifier le temps de
montée.
MROF 1 Bonne représentation de la modulation 1 Les détails des paramètres du MROF
numérique. nécessitent d’être modifiés pour
correspondre à chacun des différents
2 Peut révéler des mécanismes de services radio (par exemple, LTE, DAB,
défaillances " inconnus " (sensibilité à une DVB-1.).
forte variation de l’enveloppe RF).
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– 37 – EN IEC 61000-4-3:2020

A.2 Résultats expérimentaux

Une série d’expérimentations a été effectuée pour évaluer la corrélation entre la méthode de
modulation du signal perturbateur utilisée et le brouillage produit.

Les méthodes de modulation étudiées étaient les suivantes:

a) modulation d’amplitude sinusoïdale à 80 % à la fréquence de 1 kHz;


b) impulsions radioélectriques "GSM", rapport cyclique de 1:8 à 200 Hz;
c) impulsions radioélectriques "DECT", rapport cyclique de 1:2 à 100 Hz (station de base);
d) impulsions radioélectriques "DECT", rapport cyclique de 1:24 à 100 Hz (portable).

Une seule des modulations "DECT" a été utilisée dans chaque cas.

Les résultats sont récapitulés dans le Tableau A.2 et le Tableau A.3.

Tableau A.2 – Niveaux de brouillage relatifs a

Modulation "GSM", rapport "DECT", rapport


d’amplitude cyclique 1:8 cyclique 1:24
Méthode de modulation b sinusoïdale à à 200 Hz à 100 Hz
80 % à 1 kHz

 Matériel  Réponse audio dB dB dB

Aide auditive c Non pondérée 0 d 0 −3


21 Hz à 21 kHz
Pondérée, loi en A 0 −4 −7
Poste téléphonique Non pondérée 0 d −3 −7
analogique e
Pondérée, loi en A −1 −6 −8

Récepteur radio f Non pondérée 0 d +1 −2

Pondérée, loi en A −1 −3 −7
a La réponse audio à la perturbation est le niveau de brouillage. Un niveau de brouillage faible représente un
niveau d’immunité élevé.
b Important: l’amplitude de la porteuse est ajustée de telle façon que la valeur efficace maximale (voir 3.1.19) du
signal perturbateur (exposition) soit la même pour toutes les modulations.
c La perturbation est produite par un champ électromagnétique incident à 900 MHz. Le rapport cyclique pour la
modulation "DECT" est de 1:2 au lieu de 1:24. La réponse audio est la sortie acoustique mesurée avec une
oreille artificielle reliée à l’aide d’un tube de 0,5 m en PVC.
d Ce cas est pris comme étant la réponse audio de référe nce, c’est-à-dire 0 dB.
e La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique injecté dans le câble téléphonique à 900 MHz.
La réponse audio est la tension à la fréquence audio mesurée sur la ligne téléphonique.
f La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique injecté dans le câble d’alimentation à 900 MHz.
La réponse audio est la sortie audio du haut-parleur mesurée avec un microphone.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 38 –

Tableau A.3 – Niveaux d’immunité relatifs a

Modulation "GSM", rapport "DECT", rapport


d’amplitude cyclique 1:8 cyclique 1:24
Méthode de modulation b sinusoïdale à à 200 Hz à 100 Hz
80 % à 1 kHz

 Matériel  Réponse dB dB dB

Récepteur TV c Brouillage détectable 0 d −2 −2

Brouillage important +4 +1 +2
Écran éteint ~+ 19 + 18 + 19
Terminal de Brouillage sur l’écran 0 d 0 −
données avec une vidéo
interface RS232 e
Erreurs de données > + 16 > + 16 −
f
Modem RS232 Erreurs de données 0d 0 0
(injectées sur l’interface
téléphone)
Erreurs de données > +9 > +9 > +9
(injectées sur
l’interface RS232)
Alimentation Erreur de 2 % du d +3 +7
0
stabilisée de courant continu de
laboratoire g sortie

Boîtier de Seuil d’apparition 0 d 0 −


connexion HNS h d’erreurs binaires
a Les nombres du tableau représentent une mesure relative du niveau efficace maximal (voir 3.1.19) du signal
perturbateur (exposition) nécessaire pour produire le même niveau de brouillage avec toutes les modulations.
Un niveau en décibels élevé représente un niveau d’immunité élevé.
b Le signal perturbateur est réglé de telle façon que la même réponse (brouillage) soit produite par toutes les
modulations.
c La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique injecté dans le câble d’alimentation à 900 MHz. La
réponse est le niveau de brouillage de l’écran. L’évaluation est assez subjective car la forme du brouillage
diffère selon le cas.
d Ce cas est pris comme étant le niveau d’immunité de référence, c’est -à-dire 0 dB.
e La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique à 90 0 MHz injecté dans le câble RS232.
f La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique à 900 MHz injecté soit dans le téléphone soit dans
le câble RS232.
g La perturbation est un courant à fréquence radioélectrique à 900 MHz injecté dans le câble de sortie continue.
h HNS = hiérarchie numérique synchrone. La perturbation est un champ électromagnétique incident à 935 MHz.

Les matériels numériques suivants ont été soumis à l’essai avec la modulation d’amplitude
sinusoïdale et avec la modulation en impulsion (rapport cyclique 1:2) à des amplitudes de champ
atteignant 30 V/m:

– sèche-mains commandé par un microprocesseur;


– modem 2 Mb avec un câble coaxial de 75 Ω;
– modem 2 Mb avec un câble à paire torsadée de 120 Ω;
– contrôleur industriel avec microprocess eur, afficheur vidéo et interface RS485;
– système d’affichage des trains avec microprocesseur;
– terminal pour carte de crédit avec une sortie modem;
– multiplexeur numérique 2/34 Mb;
– répéteur Ethernet (10 Mb/s).

Toutes les défaillances étaient associées aux fo nctions analogiques de ces dispositifs.
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– 39 – EN IEC 61000-4-3:2020

A.3 Effets de la modulation secondaire

Lorsque des efforts sont faits pour simuler exactement la modulation utilisée dans un système de
radiotéléphonie numérique, il est important non seulement de simuler la modulation p rimaire mais
également de tenir compte de l’influence de toute modulation secondaire qui peut être présente.

Par exemple, avec le GSM et le DCS 1 800, il y a des effets résultant de la présence de plusieurs
trames et causés par la suppression d’une impulsi on toutes les 120 ms (créant ainsi une
composante à la fréquence approximative de 8 Hz). Il peut aussi y avoir une modulation
supplémentaire à 2 Hz provenant du mode de transmission discontinue (DTX) facultatif.

A.4 Conclusion

Dans les exemples étudiés, les matériels soumis à l’essai ont réagi aux perturbations
indépendamment de la méthode de modulation utilisée. Lors de la comparaison des effets de
différentes modulations, il est important de vérifier que le même niveau efficace maximal du signal
perturbateur est utilisé.

Lorsque des différences significatives sont apparues entre les effets des différents types de
modulation, la modulation d’amplitude sinusoïdale a toujours été la plus pénalisante.

Lorsque des différences de réponse sont observées entre la mo dulation d’amplitude sinusoïdale
et l’AMRT, la différence spécifique à chaque produit peut être corrigée par un ajustement approprié
du critère de conformité donné dans la norme de produit.

En résumé, la modulation d’amplitude sinusoïdale présente les avan tages suivants:

– détection en bande étroite de la réponse des systèmes analogiques, ce qui diminue les
problèmes de bruit de fond;
– applicabilité universelle, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune tentative de simuler le comportement
de la source de perturbation;
– même modulation à toutes les fréquences;
– toujours au moins aussi sévère que la modulation en impulsion.

Pour les raisons données ci-dessus, la méthode de modulation définie dans le présent document
est la modulation d’amplitude sinusoïdale à 80 %. Il est recommandé que les comités de produits
ne modifient la méthode de modulation qu’en cas de raisons particulières exigeant l’emploi d’un
type de modulation différent.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 40 –

Annexe B
(informative)

Antennes de génération de champ

B.1 Antenne biconique

Cette antenne, qui se compose d’un symétriseur d'antenne et de deux éléments coniques
symétriques fournissant une large plage de fréquences, est utilisable à la fois pour l'émission et
pour la réception. Du fait de leur encombrement réduit, ces antennes so nt particulièrement bien
adaptées aux zones exiguës telles que les chambres anéchoïques, les effets de proximité étant
réduits le plus possible.

B.2 Antenne log-périodique

Une antenne log-périodique est composée d'un ensemble de dipôles logarithmiquement esp acés
de différentes longueurs reliés à une ligne de transmission.

Ces antennes à large bande présentent un gain relativement élevé et un rapport d'onde
stationnaire (ROS) faible.

B.3 Antennes combinées

Une antenne log-périodique et une antenne biconique peuvent être combinées. Cette combinaison
peut augmenter la plage de fréquences et peut couvrir la plage de fréquences allant de moins de
80 MHz à quelques GHz avec une seule antenne. De telles antennes peuvent être appelées
"antennes hybrides" ou désignées par un nom similaire.

Dans la mesure où l’élément biconique est habituellement éloigné de l'extrémité de l’antenne log -
périodique, la distance entre l'élément dipôle et l'EUT peut être sensiblement plus grande que par
rapport à l’extrémité de l’antenne hybr ide. De telles antennes peuvent exiger plus de puissance
pour générer le champ de radiofréquences.

Deux antennes log-périodiques peuvent être combinées en vue de réaliser un gain plus élevé. De
telles antennes peuvent être appelées "antennes superposées" ou désignées par un nom similaire.

B.4 Antenne cornet et antenne guide d’ondes à double moulure

Les antennes cornets et les antennes guides d’ondes à double moulure produisent des champs
électromagnétiques à polarisation linéaire. Elles sont généralement utili sées à des fréquences
supérieures à 1 000 MHz.

NOTE Les antennes à gain plus élevé présentent généralement une largeur de faisceau plus petite.
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– 41 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe C
(informative)

Utilisation de chambres anéchoïques

C.1 Information générale sur les chambres anéchoïques

Une chambre semi-anéchoïque est une enveloppe blindée comportant un matériau radio
absorbant sur les parois et au plafond. Les chambres anéchoïques possèdent également un tel
revêtement sur le sol.

Le but de ce revêtement est d’absorber l’énergie RF, en empêch ant les réflexions vers l’intérieur
de la chambre. De telles réflexions, en interférant de manière complexe avec le champ rayonné
direct, peuvent produire des ventres et des nœuds dans l’intensité du champ généré.

Les pertes par réflexion du matériau absorbant dépendent généralement de la fréquence de l’onde
incidente, et de son angle par rapport à la normale. Les pertes (par absorption) sont généralement
les plus grandes sous incidence normale, et diminuent quand l’angle d’incidence augmente.

Afin de casser les réflexions et de renforcer l’absorption, le matériau absorbant est souvent
façonné en forme de coins ou de pyramides.

Pour les chambres semi-anéchoïques, leur modification par adjonction de matériau absorbant RF
supplémentaire sur le sol aide à l’obtention de l’uniformité de champ exigée à toutes les
fréquences. Pour les chambres comportant des absorbeurs en ferrite, voir l’Article C.2. Pour cela,
l’expérimentation va définir les matériaux et leurs positions.

Il convient de ne pas placer le matériau absorbant supplémentaire dans le trajet d’illumination


directe de l’antenne vers l’EUT mais, pour l’essai, de le positionner à un endroit et dans une
orientation identiques à ceux utilisés au cours du réglage de niveau. De plus, l'inclinaison et le
relèvement de l’antenne de génération de champ peuvent empêcher l'illumination directe du
matériau absorbant placé sur le sol. Ceci est particulièrement important pour l’installation d’un
matériel posé au sol; voir aussi le 7.3 et l’Annexe H pour des recommandations relatives à
l’installation des EUT lourds et de grande taille.

L’uniformité peut aussi être améliorée en plaçant l’antenne de génération de champ en dehors de
l’axe de la chambre (à l’horizontale et à la verticale s’il y a lieu), de telle sorte que les réflexions
ne soient pas symétriques.

C.2 Utilisation des chambres recouvertes de ferrite à des fréquences


supérieures à 1 GHz

C.2.1 Problèmes d’utilisation des chambres recouvertes de ferrite po ur les essais


d’immunité au champ rayonné à des fréquences supérieures à 1 GHz

Les chambres anéchoïques qui n’utilisent que de la ferrite comme absorbant sont conçues pour
une utilisation jusqu’à 1 GHz. Le problème décrit ci-dessous peut par exemple se produire dans
une petite chambre anéchoïque recouverte de ferrite.

Aux fréquences supérieures à 1 GHz, les tuiles de ferrite se comportent habituellement comme
des réflecteurs plutôt que comme des absorbants. Il est très difficile d’établir un champ uniforme
sur une surface de 1,5 m × 1,5 m à ces fréquences du fait des réflexions multiples sur les surfaces
internes de la chambre (voir la Figure C.1).
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 42 –

Figure C.1 – Réflexions multiples dans une petite chambre anéchoïque existante

La reproductibilité des résultats peut être très sensible au positionnement de l’antenne de


génération de champ et du détecteur de champ, ou de l’EUT surtout pour les fréquences
auxquelles la longueur d’onde est inférieure à 0,2 m.

C.2.2 Solutions destinées à réduire les réflexions

L’influence des réflexions peut être réduite de la manière suivante:

– utiliser une antenne cornet ou une antenne guide d’ondes à double moulure pour réduire le
champ rayonné vers l’arrière. Cela permet également de diminuer les réflexions sur les parois
latérales de la chambre, du fait de la largeur étroite du faisceau de l’antenne ;
– raccourcir la distance entre l’antenne émettrice et l’EUT afin de réduire le plus possible les
réflexions sur les parois latérales (la distance entre l’antenne et l’EUT peut être réduite à 1 m);
– fixer du matériau absorbant les fréquences radioélectriques de type carbone au mur arrière, et
derrière l’EUT (perçu à partir de l’antenne de génération de champ) pour éliminer la réflexion
directe. Ceci réduit la sensibilité de l’essai au positionnement de l’EUT et de l’antenne. Cela
peut également améliorer l’uniformité du champ aux fréquences inférieures à 1 GHz.
NOTE Un matériau absorbant les fréquences radioélectriques à carbone peut être spécifié pour être utilisé ensemble
avec le matériau absorbeur en ferrite existant pour satisfaire à l’exigence d’uniformité du champ aux fréquences
inférieures à 1 GHz.

La plupart des ondes réfléchies sont éliminées en suivant les procédures ci -dessus (voir la
Figure C.2).

Figure C.2 – Élimination de la plupart des ondes réfléchies


(s’applique pour la vue de dessus et de côté)
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– 43 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe D
(informative)

Compression et non-linéarité de l'amplificateur

D.1 Objectif de la limitation de la distorsion de l’amplificateur

La non-linéarité de l'amplificateur peut avoir un effet significatif sur le signal perturbateur appliqué
à l’EUT. Le but est de conserver la non-linéarité de l’amplificateur à un niveau suffisamment bas
pour réduire le plus possible l’effet sur le signal perturbateur. L'Annexe D a pour objet d’aider les
laboratoires d’essais à comprendre et à limiter la distorsion des amplificateurs.

D.2 Problèmes causés par les harmoniques et la saturation

L’utilisation d’un amplificateur en état de saturation peut conduire aux scénarios suivants:

a) les harmoniques peuvent contribuer significativement aux valeurs obtenues pendant le


mesurage de l’UFA. L’amplitude du champ à la fréquence prévue est incorrectement mesurée,
du fait que la sonde de champ large bande mesure le fondamental et ses harmoniques;
b) les harmoniques peuvent entraîner une défaillance de l’EUT lorsque ce dernier est résista nt à
la fréquence fondamentale prévue, mais pas à la fréquence harmonique. Cette fausse
défaillance est enregistrée de manière incorrecte et peut conduire à une r eprise de conception
incorrecte;
c) dans des situations particulières, les harmoniques peuvent également affecter le résultat
d’essai, même s’ils sont très bien supprimés. Par exemple si un récepteur à 900 MHz est
soumis à un essai, même des harmoniques très faibles d’un signal à 300 MHz peuvent
surcharger l’entrée du récepteur. Un scénario similaire peut aussi survenir si le générateur de
signal délivre des signaux non harmoniquement liés (parasites). Des filtres passe -bas ou
coupe-bande spéciaux peuvent être utilisés pour protéger les EUT sensibles;
d) la saturation peut être présente sans harmoniques mesurables. Ceci se produit si
l’amplificateur a un filtre passe-bas en sortie qui supprime les harmoniques et/ou les circuits
internes. De même, la combinaison des technologies peut œuvrer à la su ppression des
harmoniques en bords de bande. Cette situation peut aussi conduire à des résultats incorrects.
1) Si ceci se produit au cours de la caractérisation de l’UFA, de fausses données de réglage
de niveau sont déduites du fait que l’hypothèse de linéar ité est adoptée dans l’algorithme
décrit en 6.3.2 ou en 6.3.3.
2) Au cours d’un essai, ce type de saturation conduit à un indice de modulation incorrect et à
des harmoniques de la fréquence de modulation (habituellement 1 kHz).

D.3 Limitation du contenu harmonique du champ

Le contenu harmonique du champ peut être limité par l’utilisation d’un filtre passe -bas
ajustable/asservi/accordable en sortie de l’amplificateur.

Pour toutes les fréquences auxquelles les harmoniques sont produits en sortie de l’amplificateur,
il convient que les harmoniques contenus dans le signal de sortie de l’amplificateur soient
suffisamment faibles pour que les harmoniques contenus dans le champ électrique soient d’au
moins 6 dB inférieurs au fondamental. Ceci est considéré comme adéquat, à l’exception du
scénario traité à l’Article D.2, point c).

En fonction de la relation de phase entre le signal fondamental et les signaux harmoniques, l’erreur
d’amplitude du champ peut être de 10 % ou plus de l’amplitude du champ fondamentale. Par
exemple, un signal de 10 V/m mesuré sur une large bande est engendré par un fondamental
de 9 V/m et des harmoniques de 4,5 V/m.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 44 –

Cependant, un système d’essai réel se compose d'un générateur de signaux normalisé, d'un
amplificateur de puissance, d'une antenne et de câbles coaxiaux reliant ces dispositifs. Il convient
de noter que pour un amplificateur de puissance les harmoniques de 6 dB ne peuvent pas suffire
dans certains cas, selon la valeur du facteur d’antenne utilisée.

Pour les amplificateurs possédant un filtre passe-bas en sortie, la fréquence fondamentale


supérieure concernée est environ égale à 1/3 de la fréquence maximale spécifiée de l’amplificateur.

Pour les situations dans lesquelles un filtre passe-bas supprime les harmoniques d’un
amplificateur saturé, il est suggéré de ne dépasser, en aucune circonstance (par exemple
fréquence la plus défavorable, valeur maximale de champ avec modulation), le point
de compression à 2 dB de l’amplificateur. Au point de compression à 2 dB l’amplitude de crête est
réduite de 20 %.

D.4 Effet de la caractéristique de linéarité sur l’essai d'immunité

D.4.1 Généralités

Les problèmes qui affectent le résultat de l’essai d'immunité sont la caractéristique de linéar ité de
l'amplificateur, les harmoniques et la saturation de l'amplificateur.

Il convient de vérifier la linéarité de l'amplificateur pour garantir que l'amplificateur utilisé génère
l’amplitude de champ correcte au niveau du champ de l'UFA ou à des niveaux inférieurs calculés.

D.4.2 Méthode d'évaluation de la caractéristique de linéarité

D.4.2.1 Étendue de la plage de niveau de l’évaluation

Il convient d’évaluer la caractéristique de linéarité de l'amplificateur sur la plage de l’amplificateur


utilisée pour les essais. Cette évaluation doit inclure le niveau minimal, comprenant la diminution
allant de la modulation jusqu’au niveau maximal, ainsi que le niveau maximal comprenant
l'augmentation à partir de la modulation.

Le niveau maximal est appelé niveau maximal du signal d’ondes entretenues (CW) à mesurer
augmenté de 5,1 dB pour tenir compte de la contribution de la modulation.

Lors du calcul des différents niveaux d’amplitude du champ d'essai, en fonction des résultats de
réglage du niveau de l'un des points de l’UFA, la plage d’évaluation de la linéarité doit être
comprise entre la sortie minimale et la sortie maximale d’amplificateur utilisée pour l'essai. Par
exemple, si un essai de 3 V/m est effectué avec les données obtenues à partir d’un réglage de
niveau d’UFA de 10 V/m, la plage d'évaluation de la linéarité est définie comme étant les sorties
de l'amplificateur de puissance exigées pour obtenir une a mplitude de champ de 1,67 V/m
à 18 V/m.

D.4.2.2 Processus d’évaluation

Il est important d'utiliser le montage et l’instrum entation d’essai réels, tels que l'antenne, la
chambre anéchoïque et le système d’essai utilisé pour l’EUT, pour évaluer la linéarité de
l'amplificateur. Le montage d'essai est représenté à la Figure D.1.

Il convient d’évaluer la linéarité de l'amplificateur au moins aux fréquences minimale, moyenne et


maximale sur la plage disponible de l'amplificateur. Cependant, en fonction de la réponse en
fréquence et du comportement de compression de l’amplificateur, une analyse considérablement
plus détaillée du comportement de compression peut se révéler nécessaire. Au minimum, il
convient qu’un amplificateur avec, par exemple, une plage de fréquences de 80 MHz à 1 GHz soit
évalué à 80 MHz, 500 MHz et 1 GHz. Il convient d’effectuer l'évaluation pour chaque bande de
fréquences si la plage de fréquences de l'amplificateur est divisée en plusieurs bandes de
fréquences.
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– 45 – EN IEC 61000-4-3:2020

Figure D.1 – Montage de mesure de la linéarité de l'amplificateur

L’essai de linéarité doit être effectué conformément à la procédure suivante pour chaque
fréquence définie ci-dessus.

1) Déterminer le réglage du générateur de signal nécessaire à la génération des niveaux minimal


et maximal (voir D.4.2.1) pour le montage d’essai approprié.
2) Régler le générateur de signal sur la valeur minimale déterminée à l'étape 1) et enregistrer la
sortie du générateur de signal et la puissance incidente de l'amplificateur.
3) Augmenter le réglage du générateur de signal de 1 dB et enregistrer la sortie du générateur
de signal et la puissance incidente de l'amplificateur.
4) Répéter les étapes 2) à 3) jusqu'à ce que la valeur de consigne maximale du générateur de
signal déterminée à l'étape 1) soit atteinte.

D.4.2.3 Critères de linéarité

Pour les résultats obtenus en D.4.2.2, l'erreur de gain sur la plage de niveau de l’évaluation de la
sortie mesurée de l’amplificateur ne doit pas dépasser ±1 dB. Voir les exemples de la Figure D.2
et de la Figure D.3.

Si les données mesurées selon le processus défini en D.4.2.2 satisfont à la spécification de ±1 dB,
l'amplificateur utilisé par le laboratoire d'ess ai satisfait au critère de linéarité.

Si les données ne satisfont pas aux spécifications de linéarité, alors le D.4.2.4 doit s'appliquer.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 46 –

Figure D.2 – Exemple de courbe de linéarité

Figure D.3 – Exemple d’écart de gain

NOTE La Figure D.2 et la Figure D.3 présentent un exemple définissant la tolérance de 1 dB sur la base de la sortie
à fréquence unique de l’amplificateur. Dans cet exemple, la sortie du générateur de signal est variée entre un niveau
minimal de −30 dBm et un niveau maximal de 0 dBm. Dans cet exemple, la sortie de l’amplificateur dépasse la tolérance.
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– 47 – EN IEC 61000-4-3:2020

D.4.2.4 Essai d'immunité lorsque la caractéristique de linéarité de l'amplificateur ne


satisfait pas aux critères

Si l'évaluation effectuée en D.4.2.3 ne répond pas aux critères de linéarité de ±1 dB, il est
nécessaire d’ajuster la puissance incidente au cours de l’essai réel de l’EUT selon les méthodes
suivantes.

Une méthode consiste à utiliser un système à rétroaction. Ce système utilise un wattmètre pour
surveiller la puissance de sortie de l'amplificateur de puissance.

NOTE Un soin particulier est apporté au choix d’un équipement capable de mesurer les signaux modulés.

Une autre méthode consiste à utiliser des systèmes sans rétroaction, pour lesquels il est
nécessaire d’effectuer le réglage du niveau de puissance incidente à chaque niveau d’essai
souhaité.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 48 –

Annexe E
(informative)

Recommandations aux comités de produits relatives au choix


des niveaux d’essai

E.1 Généralités

La puissance transmise des radiotransmetteurs est souvent spécifiée en ERP (puissance


rayonnée effective) relative à un dipôle demi-onde. Par conséquent, l’amplitude du champ généré,
pour le champ lointain, peut être obtenue dir ectement par la formule simplifiée suivante:

P
E k (E.1)
d

E est l’amplitude du champ (valeur efficace) (V/m);


k est une constante, de valeur égale à 7 (dipôle demi-onde), pour la propagation en espace libre
dans le champ lointain;
P est la puissance (ERP) (W);
d est la distance de l’antenne (m).

La proximité d’objets réfléchissants et absorbants modifie l’amplitude du champ.

NOTE L’IEC TR 61000-2-5 donne des informations plus détaillées sur les fréquences et les niveaux de puissance
destinés à être alloués à des services radio spécifiques.

E.2 Niveaux d’essai relatifs aux cas généraux

Les niveaux d'essai et les bandes de fréquences sont choisis en fonction de l'environnement de
rayonnement électromagnétique auquel l'EUT peut être exposé lorsqu'il est définitivement installé.
Il convient que le choix du niveau d'essai tienne compte des conséquences d'une défaillance. Il
convient d'envisager un niveau d'essai supérieur lorsque les conséquences d'une défaillance sont
importantes.

Si l'EUT doit être installé uniquement sur quelques sites, un examen des sources locales de
rayonnement aux fréquences radioélectriques permet de calculer les amplitudes de champ
susceptibles d'être rencontrées. Si la puissance des sources est inconnue, il peut être possible de
mesurer les valeurs réelles d’amplitude du champ sur le ou les sites concernés.

Pour les matériels destinés à être installés sur une diversité de sites, les recommandations
suivantes peuvent être utilisées pour choisir le niveau d'essai à appli quer.

Les classes suivantes s'appliquent aux niveaux énumérés à l'Article 5. Elles constituent des lignes
directrices pour la sélection des niveaux correspondants.

– Classe 1: Environnement à rayonnement électromagnétique faible. Niveaux caractéristiques


des stations de radio/télévision locales situées à plus de 1 km, et des émetteurs/récepteurs de
faible puissance.
– Classe 2: Environnement à rayonnement électromagnétique modéré. Des émetteurs -
récepteurs portatifs de faible puissance (en général moins de 1 W) sont utilisés, mais il existe
des restrictions sur leur utilisation à proximité immédiate des matériels.
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– 49 – EN IEC 61000-4-3:2020

– Classe 3: Environnement à rayonnement électromagnétique sévère. Des émetteurs -récepteurs


portatifs (2 W ou plus) sont utilisés à proximité des matériels, mais à une distance supérieure
ou égale à 1 m. Des émetteurs de radiodiffusion de forte puissance et/ou des appareils ISM
peuvent se trouver à proximité immédiate du matériel.
– Classe 4: Des émetteurs-récepteurs portatifs sont utilisés à 0,2 m et 1 m du matériel. D’autres
sources de brouillage significatif peuvent exister à 1 m du matériel.
– Classe x: Niveau libre, qui peut être négocié et spécifié dans la norme de produit ou dans les
spécifications du matériel.

Si des émetteurs sont utilisés à moins de 0,2 m de l’EUT, il convient d’effectuer un essai
conformément à l’IEC 61000-4-39 (voir l’Annexe F).

NOTE L’IEC TR 61000-2-5 donne des informations plus détaillées sur les niveaux d'essai à appliquer pour les
différents environnements électromagnétiques, e n tenant compte également des différents types de services de
communication et de plages de fréquences.

E.3 Niveaux d’essai relatifs à la protection contre les émissions aux fréquences
radioélectriques des radiotéléphones numériques

Il convient que les niveaux d’essai soient choisis en fonction du champ électromagnétique présumé,
c’est-à-dire en tenant compte de la puissance du radiotéléphone, et la distance probable entre son
antenne émettrice et le matériel à soumettre à l’essai. Généralement, les stations mo biles
impliquent des exigences plus sévères que les stations de base (cela est dû au fait que les stations
mobiles ont tendance à être situées beaucoup plus près des dispositifs potentiellement
susceptibles que les stations de base).

Il convient que le coût nécessaire à l’établissement de l’immunité exigée et les conséquences


d’une défaillance soient pris en considération lors du choix du niveau d’essai à appliquer. Il
convient qu'un niveau plus élevé soit envisagé seulement si les conséquences d’une défail lance
sont importantes.

Dans la pratique, des expositions plus élevées que le niveau d’essai choisi peuvent apparaître
avec un plus faible taux d’occurrence. Dans le but d’éviter des défaillances inacceptables dans
ces situations, il peut être nécessaire de réaliser un deuxième essai avec une valeur plus élevée
tout en acceptant une performance réduite (c’est-à-dire une dégradation définie et acceptée).

Le Tableau E.1 donne des exemples de niveaux d’essai, de critères d’aptitude à la fonction et les
distances de protection associées. La distance de protection est la distance minimale acceptable
d’un radiotéléphone numérique, lorsque l’essai a été réalisé a u niveau d’essai fixé. Ces distances
sont calculées à partir de la Formule (E.1) avec k = 7 et en partant du principe que l’essai est
réalisé avec une modulation d’amplitude sinusoïdale à 80 %.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 50 –

Tableau E.1 – Exemples de niveaux d’essai, de distances de protection associées


et suggestions de critères d’aptitude à la fonction
Niveau Amplitude Amplitude Distance de protection pour Critères d’aptitude
d’essai du champ du champ à la performance a
de efficace
porteuse maximale
GSM GSM DECT LTE/UMTS WiMAX WI-FI Exemple Exemple
8W 2W 0,25 W 0,2 W 1,26 W 1W 1b 2c
V/m V/m m m m m m m
1 1 1,8 11 5,5 1,9 1,7 4,4 3,9 - -
2 3 5,4 3,7 1,8 0,6 0,6 1,5 1,3 A -
3 10 18 1,1 0,6 d d 0,4 0,4 B A
~0,2 ~0,2
d d d d d
4 30 54 0,4 ~0,2 ~0,1 ~0,1 ~0,1 ~0,1 - B
a Critères d’aptitude à la fonction définis selon le comité de produit applicable.
b Matériels pour lesquels les conséquences d’une défaillance ne sont pas importantes.
c Matériels pour lesquels les conséquences d’une défaillance sont importantes.
d À ces distances et à des distances plus courtes, la Formule (E.1), établie pour le champ lointain, n’est pas
exacte. Si des émetteurs sont utilisés à moins de 0,2 m de l’EUT, il convient d’effectuer un essai conformément
à l’IEC 61000-4-39 (voir l’Annexe F).
A Classe de performance, voir l’Article 9.
B Classe de performance, voir l’Article 9.

Les points suivants ont été pris en considération lors de l’élaboration du Tableau E.1:

– concernant les matériels GSM/LTE portatifs, la plupart des terminaux actuellement sur le
marché sont de classe 4 (ERP maximale 2 W). Un nombre substantiel de terminaux mobiles
en fonctionnement sont de classes 3 et 2 (ERP maximale respectivement 5 W et 8 W). La
puissance rayonnée effective (ERP) des terminaux GSM est habituellement beaucoup plus
faible que la maximale, sauf lorsqu’ils sont utilisés dans les zones à faible co nnexion avec la
station de base;
– du fait de l’affaiblissement par la présence de divers obstacles intérieurs (murs, plafonds...),
par rapport aux conditions de propagation extérieures, l'équipement d’émission ajuste
généralement son ERP (éventuellement portée à la puissance d'émission maximale) pour
optimiser la liaison de communication. La plupart des matériels potentiellement victimes étant
également concentrés à l’intérieur, cela représente la situation la plus dé favorable d’un point
de vue CEM;
– comme cela est décrit à l’Annexe A, le niveau d’immunité d’un matériel est bien corrélé avec
la valeur efficace maximale du champ modulé. Pour cette raison, la valeur efficace maximale
de l’amplitude du champ a été introduite dans la Formule (E.1), au lieu de l’amplitude du champ
de la porteuse, pour le calcul de la distance de protection;
– l’estimation de la distance minimale pour un fonctionnement sûr, ou distance de protection, a
été calculée avec k = 7 dans la Formule (E.1) et ne prend pas en compte les fluctuations
statistiques de l’amplitude du champ, dues aux réflexions sur les murs, le sol et le plafon d, qui
sont de l’ordre de ±6 dB;
– la distance de protection selon la Formule (E.1) dépend de la puissance rayonnée
effective (ERP) du radiotéléphone numérique et non de sa fréquenc e de fonctionnement.

E.4 Mesures spéciales pour les émetteurs fixes

Les niveaux tirés de l'Annexe E sont des valeurs caractéristiques qui sont rarement dépassées
sur les sites indiqués. Dans certains endroits, ces valeurs sont dépassées, par exemple dans le
cas d'installations radar, si des émetteurs de forte puissance sont situés à proximité ou si des
appareils ISM se trouvent dans le même bâtiment. Dans ces circonstances, il peut être préférable
de blinder la salle ou le bâtiment, et de filtrer les câbles d 'alimentation et de signaux plutôt que de
contraindre tous les matériels à être immunisés à ces niveaux.
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– 51 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe F
(informative)

Choix des méthodes d'essai

L'Annexe F a été élaborée dans le but de fournir aux comités de produits et aux rédacteurs des
spécifications de produit un guide de sélection de la méthode d'essai la plus appropriée de façon
à assurer une bonne répétabilité des essais, en se fondant sur la conception et le type de l'EUT.

Il convient de tenir compte des points suivants:

 la longueur d'onde du champ rayonné par rapport aux dimensions physiques de l'EUT;
 les dimensions relatives des armoires et des câbles de l'EUT;
 le nombre de câbles et d'enveloppes constituant l'EUT;
 la distance entre la source de perturbation et l’EUT;
 le type de source de perturbation, par exemple, émetteurs ou champs magnétiques
hétérogènes;
 la fréquence de la source de perturbation.

Au total, au moins six documents de la série de normes fondamentales IEC 61000-4 peuvent être
utilisés pour vérifier par essai l’immunité du mat ériel aux perturbations radioélectriques.

Les documents diffèrent par la simulation du phénomène de perturbation ou par la méthode d’essai.

Le présent document et l’IEC 61000-4-6 constituent un ensemble de documents destinés à couvrir


une plage complète de fréquences de 150 kHz et plus. L’IEC 61000-4-6 spécifie l’injection de
signaux d’essai à fréquence radioélectrique dans le câblage de l’EUT en utilisant des dispositifs
de couplage appropriés. À titre de ligne directrice, la transition est à la fréquence de 80 MHz à
laquelle l’essai aux perturbations RF conduites s'arrête et les essais aux champs rayonnés par
une antenne commencent.

Le présent document a été optimisé pour les fréquences supérieures à 80 MHz. L’essai est
effectué à l’aide d’antennes rayonnantes placées à au moins 1 m de l’EUT.

Il existe une plage de fréquences à laquelle il est possible d’appliquer les méthodes d'essai de
l'un ou de l'autre document. Il est possible d'utiliser la méthode d'essai définie dans
l’IEC 61000-4-6 jusqu'à 230 MHz. Il est aussi possible d'utiliser la méthode d'essai définie dans la
présente partie jusqu'à 26 MHz. Les longueurs de câble exposées, la distance d'essai et les
dimensions de l’UFA peuvent devoir être augmentées pour les fréquences plus basses.

Le présent document couvre les essais dont le but est de simuler les sources des perturbations
radioélectriques qui sont exploitées loin de ces sources. La dist ance d'essai est normalement
de 3 m et n’est jamais inférieure à 1 m. Toutefois, l’IEC 61000-4-39, optimisée pour simuler des
sources de perturbations (magnétiques ou électromagnétiques), pour lesquelles la perturbation
rayonnée est causée par les champs de radiofréquences générés par les appareils utilisés à
proximité, spécifie une distance d’essai différente . Ainsi, la plage de fréquences va de 9 kHz
à 6 GHz et la distance d’essai est de 10 cm ou moins.

Trois autres documents peuvent être appliqués pour les essais d'immunité aux perturbations
radioélectriques utilisant différentes installations et méthodes d’ essai.

L’IEC 61000-4-22 fournit une méthode d’essai d’immunité aux rayonnements réalisé dans une
chambre totalement anéchoïque (FAR). Ce document peut être considéré comme étant similaire,
bien que différent de l’IEC 61000-4-3.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 52 –

L’IEC 61000-4-20 est souvent utilisée avec les EUT de petite taille n’ayant pas ou ayant très peu
de câbles. L'installation d’essai est une structure TEM optimisée à cet effet. La méthode peut être
appliquée en partant d’un courant continu à plusieurs GHz.

L’IEC 61000-4-21 est très utile pour l’essai des EUT complexes et de grande taille à des champs
très élevés. Les essais sont effectués en chambre réverbérante et les réflexions de la chambre
sont utilisées dans le cadre de la méthode d’essai. Les essais utilisent une approche statis tique
complètement différente de l'approche déterministe adoptée dans le présent document. La plage
de fréquences utilisable par cette méthode est limitée par la taille et les propriétés de l’installation
d’essai.
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– 53 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe G
(informative)

Informations sur la disposition des câbles

G.1 Objectifs du montage d’essai d’immunité de l’EUT aux rayonnements

Dans le montage définitif, l'EUT et ses câbles raccordés sont exposés à des sources de champ
électromagnétique à proximité de l'EUT. Le champ produit des signaux dans les c âbles attachés
et en direction de l’EUT lui-même. L’objectif de l'essai est de simuler à la fois l’induction/le
couplage des signaux perturbateurs en utilisant les câbles et l'induction/le couplage direct dans
les circuits électroniques de l'EUT.

Pour garantir que les câbles soient capables de capter les signaux provenant de l'exposition au
champ, les câbles doivent être disposés de telle sorte que chaque câble ne soit pas très près des
autres câbles et que chaque câble ne soit pas proche des pièces métalli ques.

Le couplage du champ avec l’EUT peut être différent pour chacune des faces de l'EUT. Par
conséquent, les unités de l’EUT sont exposées à un champ provenant de plusieurs directions, de
sorte que chaque face d’une unité donnée de l’EUT soit à son tour soumis e à l’essai. Cela peut
exiger de soumettre à l’essai jusqu'à six faces de l'armoire ou de l’encapsulation de l’EUT. Les
câbles ayant été soumis à l’essai en utilisant au moins une configuration bien définie, il n'est pas
indispensable que le câblage soit également bien spécifié lorsque chaque armoire de l’EUT est
tournée dans une autre orientation. Il n’est en principe pas nécessaire de réinstaller les câbles qui
sont bien positionnés pour capter le champ, car l'induction des signaux au moyen des câbles a
été déjà établie.

G.2 Câble présent dans le champ

Le présent document spécifie que les câbles doivent être disposés de manière à ce que, si possible,
au moins 1 m de chaque câble soit exposé au champ. Un mètre (1 m) est approximativement égal
à ¼ de la longueur d'onde à la fréquence d’essai inférieure de 80 MHz (¼ de longueur
d'onde = 93,75 cm). Les signaux induits sont très facilement captés dans le champ par des câbles
ayant une longueur égale à ¼ de longueur d'onde ou plus. À des fréquences plus élevées, la
longueur d'onde est plus petite et le captage du signal se fait plus facilement. À une fréquence
d’environ 300 MHz, les câbles peuvent ne plus constituer la voie d’entrée principale des signaux
induits dans l'EUT, car la pénétration directe du champ dans l' EUT joue également un rôle
important.

G.3 Câbles quittant la zone d'essai

Il est suggéré en 7.4 d’utiliser des dispositifs d’absorption en mode commun (CMAD) sur un
maximum de 3 câbles quittant le montage de l’EUT. Cependant, le laboratoire d'essai est
encouragé à utiliser les CMAD en plaçant un sur chaque câble à l’endroit où les câbles rencontrent
le sol pour la première fois. Les propriétés d'impédanc e et d'absorption du CMAD sont spécifiées
dans la CISPR 16-1-4.

Dans une situation typique, le CMAD atténue les résonances. Les comités de produits peuvent en
tenir compte pour déterminer si le niveau d’essai adopté est adapté à la situation spécifique.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 54 –

G.4 Rotation des armoires de l’EUT

L'induction directe du champ électromagnétique dans l'armoire de l'EUT est assurée en retournant
l'EUT. Ceci est essentiel, car les circuits électroniques sensibles peuvent être soumis à un
rayonnement direct dans les cartes de circuits imprimés et les sous-ensembles de circuits.

Si la rotation des armoires peut être effectuée sans réagencement majeur du câblage, chaque
armoire peut être retournée, le câblage étant agencé comme auparavant. Il n’est pas nécessaire
de réagencer le câblage à chaque fois qu'un EUT est retourné si au moins une configuration de la
disposition des câbles suit les règles d'acheminement des câbles décrites précédemment. Le
laboratoire d’essai est libre d’installer le montage d’essai, par exemple, en sy métrie de rotation,
de sorte que l'armoire de l’EUT peut être tournée à l'aide d'une plaque tournante automatique, ou
que l'armoire ou les armoires de l’EUT peuvent être tournées manuellement pendant chaque
balayage partiel tant que les règles globales de disposition du montage d’essai sont suivies.
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– 55 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe H
(informative)

Exemples de montages d’essai pour les EUT lourds et de grande taille

H.1 EUT avec câbles alimentés par le bas

La Figure H.1 donne un exemple de disposition du montage d’essai pour les matériels dont les
câbles de signal et d'alimentation sont alimentés par le bas. Il convient que l’EUT soit placé sur la
palette isolante ou un autre support isolant d'une épaisseur de 0,05 m au moins. Des galets
non conducteurs, communs sur les EUT lourds et de grande taille, peuvent être utilisés. Les câbles
d’un EUT de grande taille sont généralement très épais et rigides et difficiles à plier et ne sont pas
conçus pour être acheminés au sol. Ainsi, l'exposition de ces types de câbles est très difficile en
pratique. Dans une installation proprement dite, ces câbles sont protégés par l'enveloppe de l’EUT
et passent directement sous terre. Il n’est pas nécessaire que ces câbles souterrains soient
exposés au champ électromagnétique en raison de la nature de l'installation réelle.

Figure H.1 – Exemple de montage d'essai pour les EUT avec câbles souterrains
alimentés par le bas (CMAD non représentés)
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H.2 EUT avec câbles aériens

La Figure H.2 donne un exemple de montage des câbles de signal et d’alimentation dans lequel
les câbles de signal ont été acheminés en l’air en raison de la méthode réelle d’installation, par
exemple avec des serveurs de réseaux. Si des chemins de câbles conducteurs ou blindés sont
spécifiés dans le cadre de l'installation d'un EUT, il convient de les utiliser également pour le
montage d’essai. Si cela est possible, il convient de mettre en faisceau faiblement inductif, à peu
près en leur centre, les longueurs de câbles excédentaires reliant les unités de l'EUT.

Si l’EUT est trop grand pour tenir dans la fenêtre de l’UFA, il convient de déplacer la fenêtre unique
de l’UFA après chaque essai le long de l’EUT, de telle sorte que l'EUT, y compris les câbles
aériens, soit totalement couvert par l’UFA.

NOTE 1 L’UFA correspond à la taille de l’EUT avec câbles.


NOTE 2 Les câbles d’alimentation sont trop grands pour le CMAD.

Figure H.2 – Exemple de montage d’essai pour les EUT avec câbles aériens
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– 57 – EN IEC 61000-4-3:2020

H.3 EUT comportant plusieurs câbles et équipements auxiliaires (AE)

La Figure H.3 présente un exemple de montage de câbles de signal et d'alimentation, qui contient
plusieurs longueurs et types de câbles différents placés entre plusieurs AE, par exemple une
imprimante multifonction posée au sol. Il convient que seuls les câbles suffisamment longs soient
exposés au champ EM pour une polarisation horizontale ou verticale de 1 m. Dans le cas des
câbles courts et de longueur fixe entre l’EUT et les équipements auxiliaire s, il peut ne pas être
possible d’exposer les câbles conformément à cette recommandation. Il convient plutôt de les
disposer selon le manuel de l'utilisateur. Il convient que les câbles longs et non spécifiés soient
disposés comme cela est représenté à la Figure H.3, en utilisant un support non conducteur pour
obtenir une exposition verticale et/ou horizontale. Si cela est possible, il convient de mettre en
faisceau faiblement inductif, à peu près en leur centre, les longueurs de câbles excédentaires
reliant les unités de l'EUT.

NOTE Les câbles d’alimentation sont trop grands pour le CMAD.

Figure H.3 – Exemple de montage d’EUT avec plusieurs câbles et AE


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EN IEC 61000-4-3:2020 – 58 –

H.4 EUT de grande taille avec des câbles à alimentation latérale et plusieurs
fenêtres d’UFA

La Figure H.4 présente l’exemple d'un EUT de grande taille avec un câble à alimentation latérale,
qui nécessite d’être couvert par plusieurs fenêtres de l’UFA. Il convient que la fenêtre unique de
l’UFA soit déplacée après chaque essai le long de l’EUT, de telle sorte que l'EUT, y compris les
câbles externes à alimentation latérale, soit totalement couvert par l’UFA. Il convient de déplacer
l'antenne et le matériau absorbant les fréquences radioélectriques f acultatif comme cela est
représenté à la Figure H.4 jusqu'à ce que l'EUT tout entier ait été couvert par les fenêtres de l’UFA.
Si cela est possible, il convient de mettre en faisceau faiblement inductif, à peu près en leur centre,
les longueurs de câbles excédentaires reliant les unités de l'EUT.

NOTE Pour appliquer plusieurs fenêtres de l’UFA, les méthodes indiquées en 6.3.1 sont applicables.

Figure H.4 – EUT de grande taille avec des câbles à alimentation latérale et plusieurs UFA
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– 59 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe I
(informative)

Essais avec des signaux multiples

I.1 Généralités

L'Annexe I fournit des informations relatives à l’essai des EUT avec des signaux multiples pendant
un cycle de maintien, afin de réduire la durée totale de l’essai. Elle fournit des informations sur les
éléments suivants: les effets d'intermodulation créés par des signaux multiples, la puissance
exigée pour générer des signaux multiples, les exigences de réglage de niveau, les vér ifications
de la linéarité et des harmoniques, ainsi que les critères d'aptitude à la fonction de l'EUT avec des
signaux multiples.

I.2 Intermodulation

L'intermodulation peut être générée dans un système avec des non -linéarités. L'intermodulation
entre chaque composante de fréquence crée des signaux supplémentaires à des fréquences qui
ne sont pas seulement des fréquences harmoniques (multiples entiers) de l'un ou l'autre, mais
aussi aux fréquences de somme et de différence des fréquences originales et aux mult iples de
ces fréquences de somme et de différence.

Cette intermodulation aboutit à la génération de signaux non désirés sous forme de bandes
latérales (centrées autour de fréquences fondamentales et harmoniques).

Des précautions doivent être prises pour garantir que ces signaux non désirés n'altèrent pas de
manière significative la qualité de l’essai de susceptibilité. À cette fin, ces signaux non désirés
peuvent être traités comme des harmoniques et il convient qu’ils soient au moins de −6 dB par
rapport au signal d’essai prévu dans le champ.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 60 –

Ceci est représenté dans le graphique de la Figure I.1 et mathématiquement comme suit:

Figure I.1 – Fréquences d'essai f 1 et f 2 et fréquences d'intermodulation


de deuxième et troisième ordres

vOut  a1vi  a2vi2  a3vi3  (I.1)

où a 1 , a 2 et a 3 sont des fonctions de transfert pour les harmoniques de premier, deuxième et


troisième ordre,

avec

vi  t   cos  2πf1t   cos  2πf 2t  (I.2)

Les tensions d’ordre supérieur sont calculées à l’aide des Formules (I.3) et (I.4):

1 cos  4πf1t    cos  2π  f1  f 2  t   cos  2π  f1  f 2  t    1  cos  4πf 2t  


1 1
vi  t  
2
(I.3)
2 2

et:

3 3 3 3
vi ( t )3     cos 2πf1t     cos 2πf2t   cos  4πf1t  2πf2t   cos  4πf1t  2πf2t   
3
 4 2   4 2  4
(I.4)
 cos  4πf2t  2πf1t   cos  4πf2t  2πf1t    cos  6πf1t   cos  6πf2t 
3 1 1
4 4 4
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– 61 – EN IEC 61000-4-3:2020

I.3 Exigences de puissance

La puissance exigée pour générer des signaux multiples peut être exprimée à la fois en valeur de
crête et en valeur moyenne. Si chaque signal a la même puissance, alors les formules suivantes
s’appliquent:

PMSAVG = PSSAVG ∙ N (I.5)

PMSPK = PSSPK ∙ N2 (I.6)

où:

P MSAVG est la puissance moyenne des signaux multiples;


P MSPK est la puissance de crête des signaux multiples;
P SSAVG est la puissance moyenne d’un signal unique;
P SSPK est la puissance de crête d’un signal unique;
N est le nombre de signaux.

Afin d’éliminer toute distorsion, la puissance de crête peut servir à calculer le nombre de signaux
qui peuvent être générés par un amplificateur donné. Cependant, étant donné que les fréquences
des signaux individuels varient, leur phase relative change constamment. Le niveau de puissance
de crête n'est atteint que lorsque tous les signaux sont en phase. Il s’agit d’une occurrence
relativement courte et la puissance moyenne constitue pour la plupart du temps une meilleure
estimation.

Lorsque la puissance moyenne est utilisée et que la puissance de crête ne peut pas être atteinte,
il en résulte une distorsion (intermodulation). En règle générale, cette distorsion peut être réduite
le plus possible en utilisant uniquement des amplificateurs dans le urs limites de fonctionnement
linéaire.

La puissance exigée de l’amplificateur est déterminée par les exigences de réglage de niveau
ainsi que les exigences de linéarité et d'harmoniques.

I.4 Exigences de réglage de niveau

Les procédures de réglage de niveau spécifiées en 6.3.2 et 6.3.3 exigent l'utilisation de sondes
de champ isotropes qui ne sont pas sélectives en matière de fréquence et qui ne peuvent pas
analyser ni mesurer les signaux multiples. Il convient donc d’exécu ter les procédures de réglage
de niveau en utilisant des fréquences uniques.

Afin d'utiliser des signaux multiples, il est nécessaire de mettre en œuvre une procédure
secondaire de réglage de niveau. Ceci peut être réalisé en utilisant un autre type de mat ériel
d'essai, par exemple plusieurs sources de signal ou des générateurs de signal vectoriel et un
matériel de mesure de puissance à fréquence variable (analyseur de signal, analyseur de spectre,
analyseur de réseau, récepteur, etc.) Cependant, quel que s oit le choix de matériel d'essai, il est
important que les effets d’intermodulation et de saturation de l’amplificateur soient respectés. La
procédure de réglage de niveau utilise les résultats de 6.3.2 et 6.3.3 (puissance exigée par
fréquence pour assurer le niveau d’essai avec la MA) pour déterm iner le nombre de signaux
pouvant être combinés dans un banc d’essai sans saturer l'amplificateur ni introduire trop de
distorsion. Il convient que les vérifications de la linéarité et des harmoniques selon 6.3.2 étape 5)
et 6.3.3 étape 7), ainsi que selon l’Annexe D, soient effectuées simultanément sur tous les s ignaux
présents dans un banc d’essai, à chaque ajout d’un nouveau signal, jusqu'à ce que l'une ou les
deux vérifications échouent. Il s’agit du nombre maximal de signaux pouvant être utilisés ensemble.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 62 –

I.5 Vérification de la linéarité et des harmoniques

Il convient d’utiliser la procédure de vérification de la linéarité définie à l'étape 5) de 6.3.2 et à


l'étape 7) de 6.3.3 sur chaque banc d’essai de signaux considérés comme un ensemble. Il convient
que le niveau d'excitation du générateur de signaux pour chacun des signaux individuels présents
dans le banc d’essai soit réduit simultanément de 5,1 dB. Tous les signaux d’essai étant encore
présents mais réduits, il convient de mesurer chaque signal individuel de sortie et de vérifier qu’il
est à une réduction d'au moins 3,1 dB.

Il convient de modifier la procédure de vérification des harmoniques définie à l' Annexe D pour
inclure toutes les fréquences non fondamentales (harmoniques, produi ts d'intermodulation,
parasites, etc.). Ces signaux non fondamentaux peuvent être mesurés en puissance à fournir à
l'antenne, ou en amplitude de champ directement à l’aide d'une antenne de réception. Il convient
cependant de corriger les mesurages de puissance en matière de gain d'antenne afin de les relier
au champ. Il convient que tous les signaux non fondamentaux soient au moins de −6 dB par rapport
au signal d’essai prévu dans le champ.

NOTE Des filtres passe-bas haute puissance peuvent être utilisés sur chaque sortie de l’amplificateur pour limiter le
contenu des harmoniques et des produits d'intermodulation dans les limites de la largeur de bande de fonctionnement
supérieure de l'amplificateur et/ou de l’appareil de mesure (coupleur directionnel, analy seur de signal/spectre).

I.6 Critères d’aptitude à la fonction de l’EUT avec des signaux multiples

L’essai réalisé à l’aide de plusieurs signaux pendant un temps de palier expose l'EUT à une
quantité d'énergie plus élevée que celle exigée par le présent docume nt. Cette surexposition peut
conduire à une perte de fonction ou à une dégradation du fonctionnement de l’EUT qui n’est pas
causée par l'illumination due à une seule fréquence.

Etant donné que les exigences du présent document s’appliquent aux essais avec une seule
fréquence, il est nécessaire de soumettre de nouveau à l’essai le matériel en utilisant les
fréquences individuelles comprises dans l’ensemble de fréquences qui a été à l'origine de la
dégradation. Priorité est accordée aux résultats de l’essai r éalisé avec les fréquences individuelles.
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– 63 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe J
(informative)

Incertitude de mesure due à l’instrumentation d’essai

J.1 Généralités

L'Annexe J fournit des informations relatives à l’incertitude de mesure (MU) du réglage du niveau
d’essai selon les besoins spécifiques de la méthode d’essai contenue dans la partie principale du
présent document. De plus amples informations peuvent être obtenues en [1, 2] 1.

L'Annexe J donne un exemple de méthode d’élaboration d’un bilan d’incertitude sur la base du
réglage du niveau. Il peut aussi être nécessaire que le laboratoire prenne de considération d’autres
paramètres de la grandeur de perturbation (par exemple, la fré quence de modulation, la
profondeur de modulation et les harmoniques générés par l’amplificateur) de manière appropriée.
La méthodologie présentée à l'Annexe J est considérée comme applicable à tous les paramètres
de la grandeur de perturbation.

La contribution à l’incertitude de l’homogénéité du champ, y compris l’incertitude des effets du site


d’essai, est prise en considération.

J.2 Bilans d’incertitude pour le réglage du niveau

J.2.1 Définition du mesurande

Le mesurande est l’amplitude hypothétique du champ élect rique d’essai (sans l’EUT) au point de
l’UFA sélectionné selon le processus de 6.3.2 étape a) et de 6.3.3 étape a) du présent document.

J.2.2 Contributeurs MU du mesurande

Le diagramme d’influence (voir la Figure J.1) donne un exemple d’influences sur le réglage de
niveau. Il s’applique au processus de réglage du niveau et au processus d’essai et il convient de
comprendre que le diagramme n’est pas exhaustif. Les contributeurs les plus importants du
diagramme d’influence ont été sélectionnés pour le Tableau J.1 et le Tableau J.2 relatifs au bilan
d’incertitude. Les contributions énumérées dans le Tableau J.1 et le Tableau J.2 doivent, tout au
moins, servir au calcul des bilans d’incertitude afin d’obtenir des bilans comparables pour les
différents sites ou laboratoires d’essais. Il est à noter qu’un laboratoire peut contenir d’autres
contributeurs pour le calcul de la MU, sur la base de ses conditions particulières.

___________
1 Les chiffres entre crochets renvoient aux documents de référence figurant à l’Article J.4.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 64 –

Figure J.1 – Exemple d’influences sur le réglage du niveau

J.2.3 Exemples de calcul de l’incertitude élargie

Il faut reconnaître que les contributions qui s'appliquent au réglage du niveau et à l’essai peuvent
ne pas être les mêmes. Cela conduit à des bilans d'incertitude différents pour chaque processus.

Dans le présent document, le champ présent à l’intérieur de la chambre est étalonné avant l'essai
sur un EUT. En fonction du montage d’essai, plusieurs contributeurs peuvent ne pas être des
facteurs pour calculer la MU. Des exemples incluent ceux qui sont compensés par la commande
du niveau de la puissance de sortie de l’amplificateur ou ceux qui restent inchangés entre le
réglage du niveau et l’essai (par exemple, l’inadaptation entre une antenne et un amplificateur).

La sonde de champ et les instrumentations de surveillance de la puissance (répétabilité plutôt


qu’exactitude absolue de mesure et linéarité) ne sont pas incluses dans la commande du niveau
de la puissance de sortie de l'amplificateur et leurs contributions do ivent être prises en
considération lors du calcul de la MU.

Le Tableau J.1 et le Tableau J.2 donnent des exemples de bilan d’incertitude pour le réglage du
niveau. Le bilan d’incertitude est composé de deux parties, l’incertitude pour le réglage du niveau
et l’incertitude pour l’essai.

Tableau J.1 – Processus de réglage du niveau

Symbole Source d’incertitude X i U(x i ) Distribution Diviseur u(x i ) ci u i (y) u i (y) 2

dB dB dB
Etalonnage de la sonde
SC 1,7 normal k = 2 2 0,85 1 0,85 0,72
de champ
PM c Wattmètre 0,3 rect 1,73 0,17 1 0,17 0,03
Variation rapide de
PA c gain de l’amplificateur 0,2 rect 1,73 0,12 1 0,12 0,01
de puissance

SW c Précision logicielle de
0,6 rect 1,73 0,35 1 0,35 0,12
réglage du niveau
Σu i (y) 2 0,88

Σu i (y) 2 0,94


Incertitude étendue U(y) (CAL)
1,88 dB
k=2
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– 65 – EN IEC 61000-4-3:2020

Tableau J.2 – Processus d’essai

Symbole Source d’incertitude X i U(x i ) Distribution Diviseur u(x i ) ci u i (y) u i (y) 2

dB dB dB
Processus de réglage de
CAL 1,88 normal k = 2 2,00 0,94 1 0,94 0,89
niveau
Variation d’emplacement
de l’antenne et
AL 0,38 k=1 1 0,38 1 0,38 0,14
disposition de
l’absorbeur
a
PM t Wattmètre 0,3 rect 1,73 0,17 1 0,17 0,03

Variation rapide de
PA t gain de l’amplificateur 0,2 rect 1,73 0,12 1 0,12 0,01
de puissance

SW t Précision logicielle de
0,6 rect 1,73 0,35 1 0,35 0,12
réglage du niveau
Stabilité du générateur
SG 0,13 rect 1,73 0,08 1 0,08 0,01
de signal

Σu i (y) 2 1,20

Σu i (y) 2 1,10

Incertitude étendue U(y) k = 2 2,19 dB


a Si un contrôle de niveau du niveau de sortie du générateur de signaux fondé sur un wattmètre est utilisé, le
facteur PM t fait partie du tableau. Dans le cas contraire, la stabilité et la dérive du générateur de signaux, ainsi
que celles de l’amplificateur de puissance doivent être prises en compte. Dans cet exemple, l’amplificateur de
puissance ne contribue pas au bilan d’incertitude car il constitue une partie de la commande de sortie de
l’amplificateur de puissance, donc il est suffisant de tenir compte d e la contribution du wattmètre.

J.2.4 Explication des termes

FP est une combinaison des facteurs tels que l’incertitude d'étalonnage, le déséquilibre de la
sonde de champ (anisotropie), la réponse en fréquence de la sonde de champ et la sensibilité à
la température. Cette donnée peut généralement être obtenue à partir de la fiche technique de la
sonde et/ou du certificat d’étalonnage.

PM c est l'incertitude du wattmètre lui-même incluant ses capteurs, obtenue soit à partir de la
spécification du fabricant (et traitée comme une distribution rectangulaire) soit à partir d’un
certificat d'étalonnage (et traitée comme une distribution normale). Si le même wattmètre est utilisé
pour le réglage du niveau et l'essai, cette contribution peut être réduite à la répétabilité et à la
linéarité du wattmètre. Cette approche est appliquée dans le tableau.

PA c inclut l’incertitude dérivée d’une variation ra pide de gain de l’amplificateur de puissance après
que l’état stable a été atteint.

SWc est l’incertitude dérivée de la taille des incréments discrets du générateur de fréquence et de
la précision logicielle de réglage du niveau pendant le processus de rég lage du niveau. Ces
tolérances peuvent habituellement être ajustées par le laboratoire d’essai. La précision logicielle
est constituée par la tolérance supérieure et inférieure qui entourent la valeur cible.

CAL est l’incertitude élargie associée au processus de réglage du niveau.


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EN IEC 61000-4-3:2020 – 66 –

AL est l’incertitude dérivée du retrait et du remplacement de l’antenne et des absorbants. En se


référant au Guide ISO/IEC 98-3, la variation de l’emplacement de l’antenne et du positionnement
des absorbants sont des contributions de type A, c’est-à-dire leur incertitude peut être évaluée par
analyse statistique des séries d'observations. Les contributions de type A ne font normalement
pas partie de l'incertitude des appareils de mesure. Toutefois, ces contributions ont été prises en
compte en raison de leur grande importance et de leur relation étroite avec les appareils de mesure.

PM c est l'incertitude du wattmètre lui-même incluant ses capteurs, obtenue soit à partir de la
spécification du fabricant (et traitée comme une distribu tion rectangulaire) soit à partir d’un
certificat d'étalonnage (et traitée comme une distribution normale). Si le même wattmètre est utilisé
pour le réglage du niveau et l'essai, cette contribution peut être réduite à la répétabilité et à la
linéarité du wattmètre. Cette approche est appliquée dans le tableau.

Cette contribution peut être omise si un montage de mesure sans commande de sortie de
l’amplificateur de puissance est utilisé pour le processus d’essai (contrairement à la Figure 6).
Dans ce cas, les incertitudes du générateur de signaux et de l’amplificateur de puissance doivent
être révisées.

PA t inclut l’incertitude dérivée d’une variation rapide de gain de l’amplifi cateur de puissance après
que l’état stable a été atteint.

SWt est l’incertitude dérivée de la taille des incréments discrets du générateur de fréquence et de
la précision logicielle de réglage du niveau pendant le processus d’essai. La précision logiciell e
peut habituellement être ajustée par le laboratoire d’essai.

SG est la dérive du générateur de signaux pendant le temps de palier.

J.3 Application

L’incertitude MU calculée (incertitude élargie) peut être utilisée à diverses fins, par exemple,
comme cela est indiqué par les normes de produits ou pour l’accréditation de laboratoire. Il n’est
pas prévu d’utiliser le résultat de ce calcul pour ajuster le niveau d’essai appliqué aux EUT au
cours du processus d’essai.

J.4 Documents de référence

[1] IEC TR 61000-1-6, Electromagnetic compatibility (EMC) – Part 1-6: General – Guide to the
assessment of measurement uncertainty (disponible en anglais seulement)

[2] UKAS, M3003, Edition 4, 2019, The Expression of Uncertainty and Confidence in
Measurement, free download on www.ukas.com

[3] ISO/IEC Guide 98-3, Incertitude de mesure – Partie 3: Guide pour l'expression de
l'incertitude de mesure (GUM:1995)
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– 67 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe K
(informative)

Méthode d’étalonnage des sondes de champ E

K.1 Présentation

Les sondes de champ E avec une large plage de fréquences et une grande réponse dynamique
sont largement utilisées dans les procédures de réglage de niveau conformément à
l’IEC 61000-4-3. La qualité de l'étalonnage de la sonde de champ, entre autres facteurs, affecte
directement le bilan d'incertitude d'un essai d'immunité aux rayonnements.

Actuellement, les résultats d’étalonnage de la sonde peuvent être différents si la sonde est
étalonnée dans des laboratoires d’étalonnage différents. Par conséquent, l'environnement et la
méthode d’étalonnage d’une sonde de champ doivent être spécifiés.

L'Annexe K fournit des informations pertinentes sur l’étalonnage des sondes à utiliser dans
l’IEC 61000-4-3.

Pendant le processus de réglage du niveau décrit en 6.3, les sondes de champ E sont soumises
à une amplitude du champ relativement faible, par exemple 1 V/m à 30 V/m L’étalonnage des
sondes de champ E doit tenir compte de la fréquence et des plages dynamiques.

Pour les fréquences supérieures à la plage allant de plusieurs centaines de mégahertz au


gigahertz, l’utilisation d’antennes cornets à gain normalisé pour établir un champ normalisé à
l’intérieur d’une chambre anéchoïque est l’une des méthodes les plus utilisées pour étalonner les
sondes destinées aux applications IEC 61000-4-3. Cependant, il n’existe pas de méthode établie
permettant de valider l’environnement d’essai pour l’étalonnage des sondes de champ. De
nombreuses variables doivent donc être prises en compte.

Des différences ont été observées dans cette plage de fréquences entre les laboratoires
d'étalonnage, au-delà des incertitudes de mesure rapportées.

Les étalonnages de sondes de champ dans la plage de 80 MHz à quelques centaines de


mégahertz habituellement effectués dans les guides d'onde TEM, sont généralement plus
reproductibles.

L'Annexe K se focalise donc sur l'amélioration des procédures d'étalonnage des sondes avec des
antennes cornets dans des chambres anéchoïques dans lesquelles une procédure d'étalonnage
complète est décrite.

K.2 Exigences d’étalonnage de la sonde

K.2.1 Généralités

L'étalonnage des sondes de champ E destinées à être utilisées pour la procédure de réglage du
niveau de l’UFA, telle que définie dans l’IEC 61000-4-3, doit satisfaire aux exigences suivantes.

K.2.2 Plage de fréquences d’étalonnage

La plage de fréquence doit être au moins celle qui est exigée par les essais.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 68 –

K.2.3 Pas de fréquence

Pour pouvoir mieux comparer les résultats d’essai entre différents la boratoires d'étalonnage, il est
conseillé d’utiliser l’ensemble de fréquences fixes indiqué ci -dessous pour l’étalonnage.
L’utilisation de fréquences moins nombreuses ou différentes doit être techniquement justifiée.

 80 MHz à 1 GHz:

Utiliser les fréquences suivantes pour l’étalonnage des sondes de champ E (généralement une
largeur de pas de 50 MHz):

80 MHz, 100 MHz, 150 MHz, 200 MHz,…, 950 MHz, 1 000 MHz.

 1 GHz à 6 GHz:

Utiliser les fréquences suivantes pour l’étalonnage des sondes de champ E (une largeur de pas
de 200 MHz):

1 000 MHz, 1 200 MHz, 1 400 MHz,…, 5 800 MHz, 6 000 MHz.

 Au-dessus de 6 GHz:

À l'étude

NOTE Il n'est pas prévu de mesurer deux fois une sonde à 1 GHz.

K.2.4 Amplitude du champ

Il convient que l’amplitude de champ à laquelle une sonde est étalonnée repose sur l’amplitude de
champ exigée pour l’essai d'immunité. La méthode préférentielle de caractérisation du champ
uniforme étant appliquée avec une amplitude de champ égale à au mo ins 1,8 fois l’amplitude de
champ à appliquer à l’EUT, il est recommandé d’étalonner la sonde à une amplitude égale au
double de l’amplitude du champ d’essai prévu (voir le Tableau K.1). Lorsqu’une sonde doit être
utilisée à des niveaux de champ différents, elle doit être étalonnée à plusieurs niveaux, au moins
aux niveaux minimal et maximal, en fonction de sa linéarité. Voir aussi K.3.3.

NOTE L’étalonnage est effectué à l'aide de signaux d’ondes entretenues (CW) sans modulation.

Tableau K.1 – Niveau d’amplitude du champ d’étalonnage

Niveau d’essai Amplitude du champ d’étalonnage


1 2 V/m
2 6 V/m
3 20 V/m
4 60 V/m
X Y V/m
X,Y est un niveau d’étalonnage ouvert qui peut être supérieur ou inférieur à l’un des
autres niveaux 1 à 4. Ce niveau peut être donné dans la spécification du produit ou
par le laboratoire d’essai.
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– 69 – EN IEC 61000-4-3:2020

K.3 Exigences pour les instruments d’étalonnage

K.3.1 Généralités

Les paragraphes K.3.2 à K.3.4 spécifient les exigences relatives aux instruments nécessaires pour
effectuer l'étalonnage des capteurs de champ.

K.3.2 Harmoniques et signaux parasites

Tous les harmoniques ou signaux parasites provenant des amplificateurs de puissance doivent, à
la fréquence porteuse, être inférieurs d'au moins 20 dB au niveau donné. Cette exigence
s’applique pour tous les niveaux d’amplitude de champ utilisés lors de l'étalonnage de la sonde
de champ et de la vérification de la linéarité. Le contenu harmonique des amplificateurs de
puissance étant généralement pire à des niveaux de puissance plus élevés , les harmoniques ne
peuvent être mesurés qu’à l’amplitude du champ d’étalonnage la plus élevée. Les harmoniques
peuvent être mesurés à l'aide d'un analyseur de spectre étalonné connecté à la sortie de
l'amplificateur au moyen d’un atténuateur ou d’un coup leur directionnel.

Les laboratoires d'étalonnage doivent effectuer un mesurage pour valider la conformité des
signaux harmoniques et/ou parasites de l’amplificateur aux exigences de tous les montages de
mesure. Ce mesurage peut se faire en connectant un analyseur de spectre à l’Accès 3 du coupleur
directionnel (en remplaçant le capteur du wattmètre par l'entrée de l'analyseur de spectre – voir la
Figure K.2).

NOTE 1 L'antenne peut avoir un effet supplémentaire sur le contenu harmonique et peut être vérifiée séparément.

NOTE 2 Un atténuateur peut être utilisé pour assurer que le niveau de puissance ne dépasse pas la puissance d'entrée
maximale admise de l'analyseur de spectre.

L’étalement de la fréquence doit couvrir au moins le troisième harmonique de la fréquence


d'étalonnage réelle. Le mesurage de validation doit être effectué au niveau de puissance qui
génère l’amplitude de champ la plus élevée prévue.

Des filtres de suppression des harmoniques peuvent être utilisés pour améliorer la pureté du
spectre de l’amplificateur de puissance ou des amplificateurs de puissance (voir l’Annexe D).

K.3.3 Vérification de la linéarité de la sonde

La linéarité de la sonde utilisée pour la confirmation de la chambre selon K.4.2.6 doit être comprise
dans une plage de ±0,5 dB par rapport à une réponse linéaire idéale dans la plage dynami que
exigée (voir la Figure K.1). La linéarité doit être confirmée par un certificat d'étalonnage pour tous
les réglages de plage prévus si la sonde comporte plusieurs plages ou paramètres de gain.

En règle générale, la linéarité de la sonde ne change pas de manière significative avec la


fréquence. La vérification de la linéarité peut être effectuée à une fréquence distincte proche de
la région centrale de l’utilisation réelle de la plage de fréquences, et où la réponse de la sonde
par rapport à la fréquence est relativement uniforme. La fréquence distincte choisie doit être
documentée dans le certificat d'étalonnage.

Il convient que l’amplitude de champ pour laquelle la linéarité de la sonde est mesurée soit
comprise entre –6 dB et +6 dB de l’amplitude de champ utilisée lors de la validation de la chambre,
avec une dimension de pas suffisamment petite, par exemple 1 dB. Le Tableau K.2 présente un
exemple de niveaux d’amplitude de champ à vérifier pour une application de 20 V/m.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 70 –

Tableau K.2 – Exemple de vérification de la linéarité de la sonde

Niveau de signal Amplitude du champ d’étalonnage


dB V/m
−6,0 13,2
−5,0 14,4
−4,0 14,8
−3,0 15,2
−2,0 16,3
−1,0 18,0
0 20,0
1,0 22,2
2,0 24,7
3,0 27,4
4,0 30,5
5,0 34,0
6,0 38,0

Figure K.1 – Exemple de linéarité de la sonde


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– 71 – EN IEC 61000-4-3:2020

K.3.4 Détermination du gain des antennes cornets normalisées

Le gain en champ lointain des antennes cornets normalisées peut être déterminé avec une assez
grande exactitude (des incertitudes inférieures à 0,1 dB ont été rapportées en [1] 2 .
Le gain en champ lointain est généralement valable pour des distances supérieures à 8D2 / λ (où
D est la plus grande dimension de l'ouverture du cornet et  est la longueur d’onde). L’étalonnage
des sondes de champ à de telles distances peut ne pas être pratique en raison de la grande
chambre anéchoïque et des amplificateurs haute puissance qu’il exige. Par conséquent, les
sondes de champ sont généralement étalonnées dans la région d e champ proche des antennes
émettrices. Le gain en champ proche des antennes cornets à gain normalisé a été déterminé à
l’aide d’équations telles que celles décrites en [2]. Le gain est calculé en fonction des dimensions
physiques d’un cornet normalisé, et en retenant par hypothèse une distribution de phase
quadratique à l’ouverture du cornet.

Les équations (données en [2]) ont été calculées au moyen de l’intégration de l’ouverture, en
partant de l’hypothèse qu’aucune réflexion ne se produit au niveau de l’ouverture du cornet et que
le champ incident au niveau de l’ouverture est un mode TE 10 , mais avec une distribution de phase
quadratique au niveau de l’ouverture. Certaines approximations ont été appliquées lors de
l’intégration pour obtenir un résultat proche de la forme d’onde prévue. D’autres effets (par
exemple, les réflexions multiples du bord du cornet et les modes d'ordre supérieur à l'ouverture),
ne sont pas pris en compte. En fonction de la fréquence et de la conception du cornet, l’erreur est
généralement de l’ordre de 0,5 dB. Elle peut être d’un ordre plus élevé. Le gain déterminé de
cette manière est inadéquat pour effectuer l’essai de ROS en chambre et les étalonnages
ultérieurs de la sonde.

Une méthode numérique utilisant l’intégration pleine onde peut être utilisée pour une meilleure
exactitude. La méthode numérique peut, par exemple, réduire les incertitudes de calcul du gain à
moins de 5 % [3].

Le gain d’une antenne cornet peut également être déterminé expérimentalement. Par exemple, le
gain peut être déterminé à des distances réduites avec une méthode à trois antennes à l’aide
d’une technique d’extrapolation (voir [4]), ou avec certaines variantes de cette méthode.

Il est recommandé que la distance entre l’antenne cornet et la sonde en essai soit d’au
moins 0,5D 2 / λ pendant l'étalonnage. Une distance plus courte peut entraîner de grandes
incertitudes de calcul des gains. Les ondes stationnaires entre l’antenne et la sonde peuv ent
également être importantes pour des distances plus rapprochées, en particulier avec des sondes
plus grandes ou des sondes aux surfaces de dispersion métalliques, ce qui entraîne également
de grandes incertitudes de mesure lors de l’étalonnage.

K.4 Étalonnage de la sonde de champ dans des chambres anéchoïques

K.4.1 Environnements d’étalonnage

Il convient d’étalonner la sonde dans une chambre totalement anéchoïque (FAR) ou une chambre
semi-anéchoïque dans laquelle des absorbants sont disposés sur le plan de sol. La chambre
satisfait aux exigences de K.4.2.1.

Lorsqu’une FAR est utilisée, la taille minimale recommandée pour le volume de travail interne de
la FAR en vue d’effectuer l'étalonnage de la sonde est de 5 m (D) × 3 m (W) × 3 m (H).

NOTE L’utilisation d'une chambre anéchoïque à des fréquences plus basses (par exemple 80 MHz à plusieurs
centaines de MHz) peut ne pas être pratique et peut générer des incertitudes plus grandes. D'autres méthodes telles
que les guides d'ondes TEM peuvent donc être utilisées à ces fréquences plus basses pour obtenir de meilleures
incertitudes.

___________
2) Les chiffres entre crochets renvoient aux documents de référence figurant à l’Article K.6.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 72 –

En variante, le champ électrique peut être établi à l’aide d’une sonde de tran sfert (voir K.5.5). Le
système et l’environnement utilisés pour l’étalonnage de la sonde doivent satisfaire aux exigences
suivantes.

K.4.2 Validation des chambres anéchoïques pour l’étalonnage des sondes de champ

K.4.2.1 Généralités

Les mesurages d’étalonnage de la sonde retiennent par hypothèse un environnement en espace


libre. Un essai de ROS en chambre utilisant une sonde de champ de référence étalonnée doit être
effectué pour déterminer si la chambre est admise ou non pour l’étalonnage ultérieur de la sonde
ou du capteur. La méthode de validation caractérise les performances de la chambre et du
matériau absorbant.

Chaque sonde a un volume et une dimension physique spécifiques, par exemple le boîtier de la
batterie et/ou la carte de circuit imprimé. Dans d'autres procédures d'étalonnage, une zone
silencieuse sphérique est garantie dans le volume d’étalonnage. Les exigences spécifiques de
l'Annexe K portent essentiellement sur un essai de ROS pour les points d’essai situés sur les axe s
des faisceaux d’antennes.

Les aménagements d’essai (tels que les dispositifs de fixation servant à maintenir la sonde,
pouvant être exposés à des champs électromagnétiques et avoir une influence sur l’étalonnage)
et leurs influences ne peuvent pas être entièrement évalués. Un essai séparé est exigé pour
valider les influences de ces aménagements.

K.4.2.2 Mesurage de la puissance nette pour un dispositif émetteur à l’aide de


coupleurs directionnels

La puissance nette fournie à un dispositif émetteur peut être mes urée à l’aide d’un coupleur
bidirectionnel à quatre accès ou de deux coupleurs monodirectionnels à trois accès connectés dos
à dos (formant ce qui est appelé "coupleur bidirectif"). La Figure K.2 représente un montage
courant utilisant un coupleur bidirectionnel pour mesurer la puissance nette fournie à un dispositif
émetteur.

Figure K.2 – Montage de mesure de la puissance nette fournie à un dispositif émetteur


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– 73 – EN IEC 61000-4-3:2020

Si chaque accès est connecté à une charge adaptée et à une source adaptée, le couplage incident,
le couplage inverse et le couplage de transmission sont définis par les formules su ivantes:

P3
Cfwd  ,
P1

P4
Crev  ,
P2

P2
Ctrans  ,
P1

où P 1 , P 2 , P 3 , P 4 sont les puissances respectives à chaque accès du coupleur directionnel.

La puissance nette fournie au dispositif émetteur est alors:

Ctrans PM 2
Pnet  PM 1 
Cfwd Crev

où PM 1 et PM 2 correspondent aux relevés du wattmètre en unités linéaires.

Un seul coupleur à trois accès peut être utilisé lorsque le ROS de l’antenne est connu. Par exemple,
lorsque l’antenne a un ROS de 1,5, cela équivaut à un coefficient de réflexion (VRC) de 0,2.

L’exactitude dépend principalement de la directivité du coupleur et de son impédance d’adaptation.


La directivité est une mesure de la capacité du coupleur à isoler les signaux incidents et inverses.
Pour un dispositif émetteur bien adapté, la puissance inverse est beaucoup plus petite que la
puissance incidente. L’effet de la directivité est donc moins important que dans une application de
réflectivité.

La puissance nette fournie au dispositif émetteur est alors:

Pnet  C fwd PM 1 (1 VRC 2 )

K.4.2.3 Établissement d’un champ normalisé utilisant des antennes cornet s

Le gain de l’antenne cornet est déterminé par les méthodes décrites en K.3.4. Le champ électrique
dans l’axe (en V/m) est déterminé par

η0 Pnet g 1
E ,
4π d

où η 0 = 377 Ω pour l’espace libre, P net (en W) est la puissance nette déterminée par la méthode
décrite en K.4.2.2, g est le gain numérique de l’antenne déterminé par K.3.4 et d (en m) est la
distance par rapport à l’ouverture de l’antenne.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 74 –

K.4.2.4 Plage de fréquences et pas de fréquence pour l’essai de validation de la


chambre

L’essai de ROS en chambre doit couvrir la plage de fréquences à laquelle l’étalonnage de la sonde
est destiné et doit utiliser les mêmes pas de fréquence que ceux indiqués en K.2.3.

Les essais de ROS doivent être effectués dans la chambre aux fréquences de fonctionnement la
plus basse et la plus élevée de chaque antenne. Lorsque des absorbants à bande étroite sont
utilisés (les ferrites, par exemple), il peut être nécessaire de mesurer plusie urs points de fréquence.
Il convient d’utiliser la chambre pour l’étalonnage de la sonde uniquement dans la plage de
fréquences où elle satisfait aux critères de ROS.

K.4.2.5 Procédure de validation de la chambre

La chambre utilisée pour l’étalonnage de la sonde d oit être vérifiée selon la procédure suivante,
sauf dans les cas où les conditions physiques de la chambre ne permettent pas son utilisation.
Dans de tels cas, la méthode alternative de K.4.2.8 peut être appliquée.

La sonde doit être placée à la position de mesure à l’aide d’un matériau de support de faible
permittivité (mousse de styrène, par exemple) conformément à la Figure K.3et à la Figure K.4.

Une sonde de champ est placée à l’emplacement où elle est utilisée pour l’étalonnage. Sa
polarisation et sa position le long de l’axe de visée de l’antenne cornet émettrice sont modifiées
afin de déterminer le ROS de la chambre. La même antenne émettrice doit être utilisée pour l’essai
de ROS en chambre et pour l’étalonnage de la sonde.

Les dispositions de l’antenne cornet à gain normalisé et de la sonde à l’intérieur de la chambre


sont représentées à la Figure K.3. La sonde et l’antenne cornet doivent être placées sur le même
axe horizontal avec une distance de séparation L mesurée de la face avant de l’antenne au centre
de la sonde.

Dans tous les cas, la sonde de champ doit être placée au centre de la face de l’antenne cornet.

Dimensions en centimètres

Figure K.3 – Montage d’essai de validation de la chambre


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– 75 – EN IEC 61000-4-3:2020

Figure K.4 – Informations sur la position de mesure  L

Le montage est représenté à la Figure K.3 et à la Figure K.4, où L -10 cm à L +20 cm est la distance
d’étalonnage de la sonde, mesurée de la face de l’antenne cornet au centre de la sonde de champ.
L 0 cm est définie comme position 0.

Les positions sont L -10 cm , L -8 cm , L -6 cm , …, L 0 cm , L +2 cm , L +4 cm , …, L +20 cm , ΔL= 2 cm.

Si la sonde est placée dans le champ proche de l’antenne cornet émettrice (distance < 2 D 2 /  , où
D est la plus grande dimension de l’antenne et  est la longueur d’onde de l’espace libre), le gain
de l’antenne émettrice n’est pas constant, et peut avoir besoin d'être déterminé pour chaque
position.

Une puissance constante générant une certaine amplitude de champ (par exemple 20 V/m) à une
distance de 1 m est appliquée pour toutes les positions de la sonde. Les relevés de la sonde pour
toutes les positions et à toutes les fréquences sont enregistrés pendant que l’antenne émettrice
et la sonde de champ sont toutes deux polarisées horizontalement. L’essai est répété avec
l’antenne et la sonde polarisées horizontalement.

Tous les relevés doivent satisfaire à l’exigence indiquée en K.4.2.6.

K.4.2.6 Critères d’acceptation du ROS

Les résultats de mesure du ROS doivent être comparés en utilisant la procédure suivante.
Voir K.4.2.3 pour plus d’informations sur le calcul de l’amplitude du ch amp.
a) Calcul de l’amplitude du champ
L’amplitude du champ électrique dans la zone spatiale entre les distances de 90 cm et 120 cm
est calculée par incréments de 2 cm pour chaque fréquence.
Ce calcul repose sur l’amplitude du champ E d’une distance de 1 m utilisée pour la vérification.
b) Ajustement des données
La sonde utilisée pour le mesurage du ROS pouvant ne pas donner une lecture égale à
l’amplitude de champ calculée, les données sont ajustées à l’aide du processus suivant.
– La valeur d’indication de l’amplitude du champ E de la sonde à 1 m doit être ajustée sur la
position de 1 m du calcul. La différence obtenue entre les indications de la sonde et
l’amplitude calculée est utilisée comme valeur de correction k pour toutes les données
à 90 cm et à 120 cm.
EXEMPLE Comparaison entre la valeur de mesure de la sonde V mv (par exemple, 21 V/m) et la valeur
calculée V cv (par exemple, 20 V/m) à une distance de 1 m. Dans ce cas, la valeur de correction k est égale
à V cv – V mv = −1 V/m.

– La valeur de correction k doit être ajoutée aux données observées aux positions de mesure
de 90 cm à 120 cm (voir la Figure K.5).
– Le même calcul doit être appliqué à toutes les valeurs de mesure de toutes les fréquences
mesurées. Dans le cas de l’exemple ci-dessus, k = -1 V/m. Par conséquent, k = −1 est
ajouté à toutes les données de mesure de la sonde.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 76 –

Figure K.5 – Exemple d’ajustement de données

c) Comparaison des données de mesure et des données de calcul


Lorsque la différence des données entre la courbe de calcul et la courbe de mesure
dépasse ± 0,5 dB dans n’importe quelle position de mesure, la chambre ne doit pas être
utilisée pour l’étalonnage de la sonde.
NOTE Le critère de 0,5 dB est établi sur la base du bilan d’incertitude de mesure. Il a été vérifié dans plusieurs
chambres existantes adaptées à l’étalonnage des sondes de champ (y compris au moins dans l’unité d’étalonna ge
d’un organisme national de métrologie).

Certaines sondes de champ sont équipées d’un boîtier ou d’un pôle métallique tel qu’une
batterie ou un circuit. Ces unités peuvent occasionner des erreurs de réflexion à certaines
distances et fréquences. Lorsque ces sondes sont utilisées, l’influence de la réflexion doit être
réduite le plus possible, par exemple en tournant la sonde ou en modifiant son orientation.

K.4.2.7 Validation du dispositif de fixation de la sonde

Le dispositif de fixation de la sonde peut provoquer des réflexions de champs électromagnétiques


lors de l’étalonnage de la sonde. L’influence du dispositif de fixation sur les résultats d’étalonnage
doit donc être vérifiée au préalable.

La procédure définie en K.4.2.7 doit être appliquée pour tout nouveau dispositif de fixation de
sonde à utiliser.

Procédure:
a) placer la sonde sur un support de référence constitué d’un matériau de permittivité relative
inférieure à 1,2 et de tangente de perte diélectrique inférieure à 0,005. L’emplacement de la
sonde doit être le même que celui du montage d’étalonnage. Il convient que le dispositif de
fixation de référence soit le plus petit possible. Toute aut re structure de support doit être aussi
peu envahissante que possible et positionnée à au moins 50 cm du capteur de la sonde. Les
structures de support devant (entre l’antenne et la sonde) ou derrièr e la sonde doivent être
évitées;
b) générer un champ normalisé dans la plage dynamique de la sonde et placer la s onde à la
position d'étalonnage;
c) enregistrer les relevés de la sonde pour tous les points de fréquence d’étalonnage. Tourner ou
repositionner la sonde si nécessaire pour toutes les configurations d’étalonnage (pour les
sondes de champ isotropes à trois axes, il peut être nécessaire d’aligner chaque axe
séparément), puis répéter les étapes a) et b). Enregistrer les relevés de la son de pour toutes
les orientations;
d) retirer le dispositif de fixation de référence et le remplacer par le dispositif de fixation
d’étalonnage à qualifier. Répéter les étapes b) et c );
e) comparer les résultats des étapes c) et d). La différence entre les lectures relevées avec les
deux dispositifs de fixation pour une même orien tation de la sonde doit être inférieure
à 0,5 dB.
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– 77 – EN IEC 61000-4-3:2020

K.4.2.8 Procédure alternative de validation de la chambre

Cette procédure alternative de validation de la chambre est applicable lorsque la procédure de


validation de K.4.2.5 ne peut pas être appliquée.

Une sonde de champ est placée à l’emplacement où elle est utilisée pour l’étalonnage. Sa
polarisation et sa position le long de l’axe de visée de l’anten ne cornet émettrice sont modifiées
afin de déterminer le ROS de la chambre. La même antenne émettrice doit être utilisée pour l’essai
de ROS en chambre et pour l’étalonnage de la sonde.

Figure K.6– Exemple de dispositif d’essai pour antenne et sonde

Figure K.7 – Montage d’essai de validation de la chambre

Le montage est représenté à la Figure K.6 et à la Figure K.7, où la distance d’étalonnage de la


sonde, mesurée de la face de l’antenne cornet au centre de la sonde de champ est maintenue à
une valeur fixe, c’est-à-dire à 1 cm.

Il est souhaitable d’utiliser un matériau de faible permittivité pour le dispositif de fixation de la


sonde afin d’éviter toute influence sur le mesurage. Le dispositif de fixation utilisé pour
l’étalonnage de la sonde doit être évalué séparément (voir K.4.2.7).

Les positions sont L -30 cm , L -25 cm , L -20 cm , …, L 0 cm , L +5 cm , L +10 cm , …, L +30 cm , ΔL = 5 cm.

Un champ constant (de 20 V/m, par exemple) est généré pour toutes les positions. Il est nécessaire
que l’amplitude du champ généré se situe dans la plage dynamique de la sonde de champ.
L’antenne émettrice et la sonde de champ étant toutes deux à polarisation verti cale: enregistrer le
relevé de la sonde pour toutes les positions à toutes les fréquences. Répéter l’essai avec l’antenne
et la sonde polarisées horizontalement.

Il y a vingt-six relevés indépendants de la sonde (treize positions et deux polarisations, voir la


Figure K.8) à chaque fréquence. L’étalement maximal des lectures à chaque fréquence doit être
inférieur à ±0,5 dB.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 78 –

Figure K.8 – Exemple d’autres données de validation de chambre

K.4.3 Procédure d’étalonnage de la sonde

K.4.3.1 Généralités

Beaucoup de sondes modernes ont des facteurs de correction internes pour fournir une réponse
linéaire. Les laboratoires d’étalonnage peuvent ajuster les facteurs pendant l’étalonnage pour
permettre une réponse de ±0,5 dB de la sonde par rapport à la réponse idéale. Si des ajustements
sont effectués, il convient que le laboratoire d’étalonnage signale la réponse avant et après
l’ajustement.

Il convient que le processus de vérification de la linéarité soit applicable à la sonde à étalonner.


Voir K.3.3 pour les influences de la linéarité sur le syst ème d’étalonnage.

NOTE Lorsqu’il n’est pas possible de régler la sonde, l’utilisateur compense toute non -linéarité lors de la mise en
œuvre des procédures de réglage du niveau.

Pour l’étalonnage de la sonde, un système/environnement de mesure satisfaisant aux exigences


de l’Article K.4 doit être utilisé.

K.4.3.2 Montage d’étalonnage de la sonde

Un dispositif de fixation qui n’est pas pleinement qualifié selon K.4.2.7 peut entraîner de grandes
incertitudes de mesure. Par conséquent, le dispositif de fixation de sonde validé selon K.4.2.7 doit
être utilisé.

Il convient d’effectuer l’étalonnage de la sonde de champ conformément aux spécifications du


fabricant concernant l’orientation de la sonde, afin de réaliser les meilleures performances en
matière d’isotropie et de réponse de la sonde. Cette orientation doit également être utilisée par le
laboratoire d’essai pour limiter les effets de l’anisotropie. Si le fabricant ne spécifie aucune
orientation dans la fiche technique pour la sonde de champ, il convient d’effectuer l’étalonnage
dans l’orientation de la sonde qui peut être considérée comme étant l’orientation en "utilisation
normale" de la sonde ou selon une orientation préférentielle définie par le laboratoire d’essai qui
utilise la sonde. Dans tous les cas, le rapport d'étalonnage doit consigner l’orientation de la sonde
de champ pour laquelle l’étalonnage a été effectué.

Le montage de mesure est représenté, à titre d’exemple, à la Figure K.9 et à la Figure K.10.
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– 79 – EN IEC 61000-4-3:2020

Dimensions en mètres

Figure K.9 – Dispositif d’étalonnage de la sonde de champ

Dimensions en mètres

Figure K.10 – Dispositif d’étalonnage de la sonde de champ (vue de dessus)

K.4.3.3 Rapport d’étalonnage

Les résultats de mesure obtenus sur la base de K.4.3.2 doivent être consignés dans un rapport
d’étalonnage.

Le rapport d'étalonnage doit contenir au moins les informations suivantes:

a) l’environnement d’étalonnage;
b) le fabricant de sondes;
c) la désignation du type;
d) le numéro de série;
e) la date d’étalonnage;
f) la température et l’humidité;
g) des données d’étalonnage détaillées:
– fréquence;
– amplitude de champ appliquée (V/m);
– relevé de la sonde (V/m);
– orientation de la sonde.
h) l’incertitude de mesure.
NOTE L’IEEE Std 1309 [2] donne des recommandations relatives à l’incertitude de mesure associée à l’étalonnage de
la sonde.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 80 –

K.5 Autres environnements et méthodes d’étalonnage des sondes

K.5.1 Généralités

L'Article K.5 décrit les exigences d’environnement pour d’autres sites d’étalonnage (par exemple,
guides d’ondes TEM) nécessaires à l’étalonnage dans la plage des basses fréquences.

L’étalonnage peut être effectué dans des environnements définis comme étant indépendants de
l’environnement d’essai décrit dans l’IEC 61000-4-3. Contrairement aux équipements dont
l’immunité est vérifiée par essai, les sondes de champ sont généralement petites et ne sont pas
habituellement équipées de câbles conducteurs.

K.5.2 Étalonnage de la sonde de champ à l’aide de cellules TEM

Une cellule TEM peut servir à établir des champs normalisés pour les étalonnages de sondes de
champ. La fréquence maximale utilisable d’une cellule TEM peut être déterminée à l’aide des
méthodes décrites en 5.2 de l’IEC 61000-4-20:2010. La fréquence supérieure d’une cellule TEM
est généralement de quelques centaines de MHz. Le champ situé au cen tre d'une cellule TEM
entre le septum et la plaque supérieure ou inférieure est calculé à partir de:

Z0 Pnet
E (V/m), (K.1)
h

où Z 0 est l’impédance caractéristique de la cellule TEM (généralement 50 ), P net est la puissance
nette en Watt, déterminée conformément à K.4.2.2, et h est la distance de séparation (en m) entre
le septum et la plaque supérieure ou inférieure.

Il convient de maintenir le ROS de la cellule TEM à une valeur faible (à moins de 1,3, par exemple)
pour réduire le plus possible les incertitudes de mesure.

Une autre méthode de mesure de P net consiste à utiliser un atténuateur étalonné à ROS faible et
un capteur de puissance connectés à l’accès de sortie de la cellule TEM.

K.5.3 Étalonnage de la sonde de champ à l’aide de chambres de guides d’ondes

Figure K.11 – Vue transversale d’une chambre de guide d'ondes

Les laboratoires d’étalonnage doivent vérifier que les chambres de guide d'ondes fonctionnent
dans leur mode TE 10 dominant. Les fréquences qui peuvent exciter des modes d’ordre supérieur
doivent être évitées. Les fabricants de guides d’ondes spécifient généralement les plages de
fréquences pour lesquelles seul un mode dominant peut exister. Ceci peut également être
déterminé à partir des dimensions du guide d’ondes. L’utilisation de chambres de guide d’ondes
est limitée à environ 300 MHz à 1 000 MHz avec des sondes de taille typique.
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– 81 – EN IEC 61000-4-3:2020

Pour une chambre de guide d’ondes (voir la Figure K.11) ayant des dimensions intérieures
de a (m) × b (m) (a > b), la fréquence de coupure du mode TE 10 dominant est la suivante:

1
 fc 10  (K.2)
2a με

où  et  représentent la perméabilité et la permittivité des supports guide d’ondes. Pour les guides
d’ondes remplis d’air,   0  400π nHm -1 et    0  8,854 pFm -1 . La fréquence de coupure
pour une chambre de guide d’ondes rempli d'air est:

150
 fc 10  MHz. (K.3)
a

Le champ électrique quadratique moyen au centre du guide d’ondes est:

2η0 Pnet
E (V/m), (K.4)
  fc 10 / f 
2
ab 1

où f (en MHz) est la fréquence de fonctionnement, η 0 = 377 Ω pour les guides d’ondes remplis
d’air, P net (en W) est la puissance nette fournie au guide d’ondes et déterminée selon la méthode
décrite en K.4.2.2. Noter que le champ à l’intérieur d’une chambre de guide d’ondes n’est pas une
onde TEM et que le champ est le plus grand au centre du guide d’ondes (avec une distribution
sinusoïdale diminuant à zéro sur les parois latérales). Il est recommandé d’étalonner les sondes
de champ au centre du guide d’ondes, où la distribution du champ présente moins de variations
(est plus uniforme) qu’ailleurs. Pour plus d’informations sur le guide d’ondes, notamment sur le
calcul des fréquences de coupure pour d’autres modes, voir [5].

K.5.4 Etalonnage de la sonde de champ à l’aide de guides d’ondes à extrémité ouverte

La référence [6] propose une solution analytique et une solution empirique pour le gain en champ
proche des guides d’ondes à extrémité ouverte. Aucune solution théorique simple pour le gain en
champ proche des guides d’ondes à extrémité ouverte n’étant disponible, il convient de déterminer
le gain en champ proche d’un guide d'ondes à extrémité ouverte, soit par des techniques
numériques à ondes pleines, soit par des techniques de mesure décrites en [4].

Dès que le gain en champ proche des guides d’ondes à extrémité ouverte est déterminé,
l’étalonnage doit suivre la procédure décrite en K.4.3.

K.5.5 Etalonnage des sondes de champ par la méthode de transfert de gain

Une sonde de transfert peut être utilisée pour établir des champs normalisés dans un appareil
générateur de champs (dispositif d’étalonnage). La réponse de la sonde de transfert peut être
déterminée soit par des calculs théoriques (pour des sondes telles que des dipôles), soit par des
étalonnages effectués selon les méthodes décrites en K.5.2 ou en K.5.3. La fonction de transfert
de l’étalon de travail, telle qu’une cellule TEM en GHz, peut être déterminée à partir de la sonde
de transfert. Il convient que la distribution de champ dans le dispositif d’étalonnage soit mise en
correspondance par la sonde de transfert, c’est-à-dire qu’elle doit être mesurée à autant d’endroits
que nécessaire pour évaluer l’homogénéité de champ dans le volume d’essai. Lorsque la fonction
de transfert du dispositif d’étalonnage est connue, l’étalonnage de la sonde peut être effectué à
d’autres niveaux de puissance, à condition que le dispositif d’étal onnage soit linéaire. Une sonde
à étalonner doit être placée au même endroit qu’a occupé la sonde de transfert.
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 82 –

Pour que les incertitudes soient acceptables, les conditions suivantes doivent être remplies:

 le montage ne change pas entre les procédures de transfert et d’étalonnage;


 la position de la sonde pendant les mesurages est reproduite;
 la puissance transmise reste la même;
 la sonde en essai est de construction similaire (taille et conception des éléments) à la sonde
de transfert;
 les câbles reliant la tête du capteur et la lecture ne perturbent pas et ne captent pas le champ;
 le dispositif d’étalonnage est en grande partie anéchoïque.

Voir les références [7] et [8] pour de plus amples informations sur cette méthode.

K.6 Documents de référence

[1] STUBENRAUCH, C., NEWELL, C. A. C., REPJAR, A. C. A., MacREYNOLDS, K.,


TAMURA D. T., LARSON, F. H., LEMANCZYK, J., BEHE, R., PORTIER, G., ZEHREN, J. C.,
HOLLMANN, H., HUNTER, J. D., GENTLE, D. G., and De VREEDE, J. P. M. International
Intercomparison of Horn Gain at X-Band. IEEE Trans. On Antennas and Propagation,
October 1996, Vol. 44, No. 10

[2] IEEE 1309, Calibration of Electromagnetic Field Sensors and Probes, Excluding Antennas,
from 9 kHz to 40 GHz

[3] KANDA, M. and KAWALKO, S. Near-zone gain of 500 MHz to 2.6 GHz rectangular standard
pyramidal horns. IEEE Trans. On EMC, 1999, Vol. 41, No. 2

[4] NEWELL, Allen C., BAIRD, Ramon C. and WACKER, Paul F. Accurate measurement of
antenna gain and polarization at reduced distances by extrapolation technique. IEEE Trans.
On Antennas and Propagation, July 1973, Vol. AP-21, No. 4

[5] BALANIS, C. A. Advanced Engineering Electromagnetics . John Wiley & Sons, Inc., 1989,
pp 363-375

[6] WU, Doris I. and KANDA, Motohisa. Comparison of theoretical and experimental data for
the near field of an open-ended rectangular waveguide. IEEE Trans. On Electromagnetic
Compatibility, November 1989, Vol. 31, No. 4

[7] GLIMM, J., MÜNTER, K., PAPE, R., SCHRADER, T. and SPITZER, M. The New National
Standard of EM Field Strength; Realisation and Dissemination . 12th Int. Symposium on
EMC, Zurich, Switzerland, February 18-20, 1997, ISBN 3-9521199-1-1, pp. 611-613

[8] GARN, H., BUCHMAYR, M., and MULLNER, W. Precise calibration of electric field sensors
for radiated-susceptibility testing. Frequenz 53 (1999) 9-10, Page 190-194
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– 83 – EN IEC 61000-4-3:2020

Annexe ZA
(normative)

Références normatives à d'autres publications internationales


avec les publications européennes correspondantes

Les documents suivants cités dans le texte constituent, pour tout ou partie de leur contenu, des exigences
du présent document. Pour les références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non
datées, la dernière édition du document de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).

NOTE 1 Dans le cas où une publication internationale est modifiée par des modifications communes, indiqué par
(mod), l'EN/le HD correspondant(e) s'applique.

NOTE 2 Les informations les plus récentes concernant les dernières versions des Normes Européennes listées
dans la présente annexe sont disponibles à l'adresse suivante: www.cenelec.eu.

Publication Année Titre EN/HD Année

IEC 60050-161 - International Electrotechnical - -


Vocabulary. Chapter 161:
Electromagnetic compatibility
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EN IEC 61000-4-3:2020 – 84 –

Bibliographie

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dispositifs associés

IEC 60050-705, Vocabulaire électrotechnique international – Partie 705: Propagation des ondes
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IEC 60050-712, Vocabulaire électrotechnique international – Partie 712: Antennes

IEC 60050-713, Vocabulaire électrotechnique international – Partie 713: Radiocommunications:


émetteurs, récepteurs, réseaux et exploitation

IEC 60050-725, Vocabulaire électrotechnique international – Partie 725: Radiocommunications


spatiales

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fibres optiques

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IEC 61000-4-6, Compatibilité électromagnétique (CEM) – Partie 4-6: Techniques d'essai et de


mesure – Immunité aux perturbations conduites, induites par les champs radioélectriques

NOTE Harmonisée comme EN 61000-4-6.

IEC 61000-4-20, Compatibilité électromagnétique (CEM) – Partie 4-20: Techniques d’essai et de


mesure – Essais d’émission et d’immunité dans les guides d’onde TEM

NOTE Harmonisée comme EN 61000-4-20:2010 (non modifiée).

IEC 61000-4-21, Compatibilité électromagnétique (CEM) – Partie 4-21: Techniques d’essai et de


mesure – Méthodes d'essai en chambre réverbérante

NOTE Harmonisée comme EN 61000-4-21.

IEC 61000-4-22, Compatibilité électromagnétique (CEM) – Partie 4-22: Techniques d’essai et de


mesure – Mesures de l'immunité et des émissions rayonnées dans des enceintes complètement
anéchoïques (FAR)

NOTE Harmonisée comme EN 61000-4-22.

IEC 61000-4-39, Compatibilité électromagnétique (CEM) – Partie 4-39: Techniques d’essai et de


mesure – Champs rayonnés à proximité – Essai d'immunité

NOTE Harmonisée comme EN 61000-4-39.

IEC GUIDE 107, Compatibilité électromagnétique – Guide pour la rédaction des publications sur
la compatibilité électromagnétique
AFNOR (Code siret : 55208131791405) NF EN IEC 61000-4-32020-10
EDF - R&D - GAZAVE JULIEN (julien.gazave@edf.fr) Pour : EDF - R&D

– 85 – EN IEC 61000-4-3:2020

CISPR 16-1-4, Spécifications des méthodes et des appareils de mesure des perturbations
radioélectriques et de l'immunité aux perturbations radioélectriques – Partie 1-4: Appareils de
mesure des perturbations radioélectriques et de l'immunité aux perturbati ons radioélectriques –
Antennes et emplacements d'essai pour les mesures des perturbations rayonnées

NOTE Harmonisée comme EN IEC 55016-1-4.

CISPR TR 31, Base de données des caractéristiques des services radioélectriques

___________

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