Vous êtes sur la page 1sur 81

SOMMAIRE

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L’ARME DU TRAIN 05

1- L’ARME DU TRAIN (Historique – évolution) 06

2- ORGANISATION ET MISSIONS DE L’ARME DU TRAIN 09

3- TERMINOLOGIE TRANSPORT 12

CHAPITRE 2 : L’ECOLE DE RAME 16

1- L’EQUIPAGE D’UN VEHICULE MILITAIRE 17

2- LA RAME DE TRANSPORT (Organisation, moyens) 19

3- ROLE DU CHEF DE RAME 20

4- ROLE DES AUTRES PERSONNELS DE LA RAME 22

5-COMMANDEMENTS AUX GESTES ET AU SIFFLE (A L’ARRET) 23

6-COMMANDEMENTS AUX GESTES ET AU SIFFLET (EN DEPLACEMENT) 25

7-LES TECHNIQUES DE GUIDAGE D’UN VEHICULE 27

8-LE PILOTAGE 29

9-LE DEMI-TOUR 30

10-CONDUITE A TENIR EN CAS D’INCIDENT 31

11-SIGNALISATION ET IDENTIFICATION DES COLONNES 32

12-L’ENCADREMENT DES COLONNES 34

1
CHAPITRE 3 : LES FORMATIONS DE TRANSPORT 36

1- LE PELOTON DE TRANSPORT (Organisation, moyens) 37


2- ROLE DU CHEF DE PELOTON 39
3- ROLE DU PERSONNEL DU PELOTON (Rame de commandement) 40
4- DOCUMENTATION DU CHEF DE PELOTON 42
5- LES ORDRES ET COMPTES RENDUS (ORDRE PREPARATOIRE) 45
6- LES ORDRES ET COMPTES RENDUS (ORDRE DE TRANSPORT) 46
7- LES ORDRES ET COMPTES RENDUS (COMPTE RENDU FIN DE MISSION) 49
8- L’ESCADRON DE TRANSPORT 51

CHAPITRE 4 : ORGANISATION DES DEPLACEMENTS 54

1- PREPARATION D’UNE MISSION DE TRANSPORT 55


2- LES PHASES D’UNE MISSION DE TRANSPORT 59
3- PROCEDES D'EXECUTION D’UNE MISSION DE TRANSPORT 61
4- FACTEURS DE CHOIX D’UN PROCEDE DE TRANSPORT (facteurs tactique) 63
5- FACTEURS DE CHOIX D’UN PROCEDE DE TRANSPORT (facteurs technique) 65
6- LA FICHE D’ITINERAIRE 67
7- LE CROQUIS D'ITINERAIRE ET PLAN D'AGGLOMERATION 68
8- LE GRAPHIQUE DE MARCHE (Définitions et calculs) 70
9- LE GRAPHIQUE DE MARCHE (Etapes de réalisation) 72
10- METHODE DE RAISONNEMENT TACTIQUE SIMPLIFIEE 75

CHAPITRE 5 : LA SURETE DES FORMATIONS 78

1- LA SURETE DU PELOTON (Au stationnement) 79

2- LA SURETE DU PELOTON (En déplacement) 82

2
TRANSPORT

N° LIBELLE THEORIE PRATIQUE TOTAL

PRESENTATION DE L’ARME (05h)


Historique, évolution ;
1.  Organisation ; 03h - 03h
 Missions.
2. Terminologie « Transport » 02h - 02h
CHAPITRE I : L’ECOLE DE RAME (49h)
L’équipage d’un véhicule militaire :
3.  Rôle du conducteur ; 04h 06h 10h
 Rôle du chef de bord.
La Rame de Transport :
 Organisation, moyens ;
4. 06h 04h 10h
 Rôles des personnels ;
 Présentation au quartier.
Les règles de manœuvre :
 Les commandements aux gestes,
aux fanions et au sifflet ;
 Le guidage ;
5. 08h 07h 15h
 Le pilotage ;
 Le demi-tour ;
 La conduite à tenir en cas
d’incident.
Les déplacements de colonnes :
6.  Signalisation, identification ; 04h 08h 12h
 Encadrement des colonnes.

Contrôle 02h - 02h

CHAPITRE II : LES FORMATIONS DE TRANSPORT (30H)

Le Peloton de Transport :
 Organisation, moyens ;
 Rôle du chef de peloton ;
7.  Documents du chef de peloton ; 08h 08h 16h
 Ordres et comptes rendus du chef
de peloton ;
 Présentation au quartier.
L’Escadron de Transport :
 Organisation ;
8.  Moyens ; 02h 08h 10h
 Missions ;
 Possibilités.

Contrôle 02h 02h 04h

3
CHAPITRE III : ORGANISATION DES DEPLACEMENTS (62h)

Les Missions de Transport :


 Préparation d’une mission de
transport ;
 Phases d’une mission de
9. transport ; 08h 07h 15h
 Procédés d’exécution d’une
mission ;
 Facteurs de choix d’un procédé de
transport.

La préparation des déplacements :


 La fiche d’itinéraire ;
10. 03h 10h 13h
 Le croquis d’itinéraire ;
 Le plan d’agglomération.

La Représentation graphique d’un


déplacement :
11.  Le graphique de marche 06h 10h 16h
 Généralités, éléments de calcul ;
 Etapes de réalisation.

La Méthode de Raisonnement Tactique


12. 02h 10h 12h
(MRT), adaptée au Transport.

Contrôle 02h 04h 06h

CHAPITRE IV : SURETE DES FORMATIONS (14H)

- Au stationnement ;
13. 04h 10h 14h
- En déplacement.

TOTAL 160h

4
PRESENTATION DE
L’ARME DU TRAIN

5
L’ARME DU TRAIN
(HISTORIQUE – EVOLUTION)

Indispensable pour la mobilité des forces, l’acheminement des


ravitaillements et le contrôle des déplacements, le Train est né et a évolué
pour répondre à un double besoin :
- Assurer le soutien logistique des unités ;
- Faciliter et contrôler les déplacements militaires.

I. HISTORIQUE :

Au Maroc, le Train date de l’ère coloniale. En 1920, deux Escadrons de


Transport furent créés à Casablanca et Fès ; puis, en 1949, un Régiment de
Transport vit le jour avec P.C à Ain Harrouda.
Avec l’avènement de l’indépendance et la création des FAR en 1956,
cette Arme n’a pas cessé d’évoluer pour accompagner le développement du
pays.
D’un seul Groupement (GFT), crée à Rabat en 1956, cette Arme se
compose de nos jours d’une vingtaine d’unités couvrant la totalité du
territoire national d’Oujda à Dakhla.
Devenu à compter de 1979, une composante à part entière des FAR,
puis profondément réorganisée en 2011, son évolution illustre celle du
Royaume et des FAR et sa mission s’est notoirement élargie : Formation des
conducteurs de toutes catégories, conducteurs VIP (Very Important
Person), moniteurs de conduite, chefs de sites FRAC, chefs de convois et de
bord, initiation aux règles de déplacement, sensibilisation sur la sécurité
routière, gardiennage des sites ONE, etc…
Le soutien logistique des unités déployées en zone sud, suite à la
récupération des provinces sahariennes, nécessita la création en 1987, d’un
G.T à Dakhla.
Entre 2011 et 2017, l’Arme connut une réorganisation profonde conjuguée
à:
 Création d’un G.S.T à Rabat ;

6
 Déplacement du CIFT sur un nouveau site + accès à l’autonomie
administrative ;
 Les CQG (compagnie quartier général) sont érigés en BSG (bataillon
soutien de garnison) et CSL (compagnie de soutien local) ;
 le 2 GT a pris le nom de GELT, restructuré en escadrons d’engins
lourds;
 Création du 5° Groupe de Transport à Laâyoune ;
 Les BSG sont devenus des CSL ;
 Création de 5 CSL :
 10 CSL nouvellement créée à Errachidia ;
 11 CSL nouvellement créée à Ouarzazat ;
 12 CSL nouvellement créée à Bouarfa ;
 13 CSL nouvellement créée à Guercif ;
 14 CSL nouvellement créée à K.Tadla.
Le tableau suivant retrace l’historique de l’Arme du Train au Maroc.

II. EVOLUTION :

ARME DU TRAIN ANNEES ORGANISME D’INSTRUCTION

Création du Groupement des


Formations du Train (G.F.T) avec : Rabat :
Centre de Perfectionnement des
-Rabat : P.C, C.C.S, 3°C.T 1956
Conducteurs (C.P.C) dépendant du
- Casa : 2°C.T G.F.T.
- Marrakech :1°C.T

Le G.F.T se déplace vers Ain A Ain Harrouda, le C.P.C devient


Harrouda ; la 1°C.T reste à 1959 Centre de Formation Rationnelle et
Marrakech. Accélérée des Conducteurs (F.R.A.C).

7
- Ain Harrouda, G.F.T : P.C,
C.C.R, 3°C.T
- Meknes : 1°C.T 1961 Le Centre F.R.A.C dépend de la
- Marrakech : 2°C.T 3°C.T.
- Agadir : 4°C.T

Création d’une Section de


Formation Rationnelle Accélérée de
Dépannage(FRAD) et d’une Section
1963 d’Instruction du Train(CIT) pour la
formation des H.D.T.
FRAC + FRAD + SIT = C.I.Train.

1966 Dissolution de la section FRAD.

Dissolution du G.F.T, et création Le C.I.T dépend du 1°G.T, il instruit


des G.T à : par an :
-Ain Harrouda 1977 - 900 élèves conducteurs FRAC
-Meknès - 30 à 40 élèves stagiaires Train
-Agadir (S.I.T)

Le C.I.F.T reçoit pour mission de


former et recycler les cadres de
Création de l’Inspection du Train.
1979 l’Arme :
Arrivée de la 1°promotion ESO. Crédit
alloué : 100 élèves.

Dakhla
Création du 4°G.T à Dakhla. 1987

Entre 2011 et 2017 Voir historique

8
L’ARME DU TRAIN
ORGANISATION ET MISSIONS DE L’ARME DU TRAIN

I. ORGANIGRAMME DE L’INSPECTION ARME TRAIN :

9
II. IMPLANTATION DES UNITES DU TRAIN :

UNITES IMPLANTATION
Inspection de l’Arme du Train RABAT
Centre d’Instruction des Formations du Train AIN HARROUDA
1er Groupe de Transport AIN HARROUDA
Groupe d’Engins Lourds de Transport MEKNES
3ème Groupe de Transport AGADIR
4ème Groupe de Transport DAKHLA
5ème Groupe de Transport LAAYOUNE
Bataillon du Quartier Général RABAT
Groupe de Soutien du Train MAAMOURA
Bataillon soutien de théâtre AGADIR
1er Bataillon Soutien de Secteur LAAYOUNE
2ème Bataillon Soutien de Secteur GUELMIM
3ème Bataillon Soutien de Secteur DAKHLA
1er Compagnie de Soutien Local RABAT
2ème Compagnie de Soutien Local OUJDA
3ème Compagnie de Soutien Local MARRAKECH
4ème Compagnie de Soutien Local CASABLANCA
5ème Compagnie de Soutien Local FES
6ème Compagnie de Soutien Local TANGER
7ème Compagnie de Soutien Local KENITRA
8ème Compagnie de Soutien Local TETOUAN
9ème Compagnie de Soutien Local EL HAJEB

10
10ème Compagnie de Soutien Local ERRACHIDIA
11ème Compagnie de Soutien Local OUARZAZAT
12ème Compagnie de Soutien Local BOUARFA
13ème Compagnie de Soutien Local GUERSIF
14ème Compagnie de Soutien Local KASBAT TADLA

III. MISSIONS DE L’ARME DU TRAIN :

 Participer à l’organisation générale de la circulation et faciliter le déplacement des forces :


 Il participe à l'organisation des mouvements et transports et à l’élaboration des
plans de circulation ;
 Il renseigne le commandement sur le déroulement des mouvements et
transports. (Unités déployées sur le terrain "yeux du commandement").
 Participer au soutien logistique des forces :
 Il assure la mise en œuvre de la chaîne des ravitaillements du système
logistique opérationnel ;
 Il achemine par voie routière les personnels, les approvisionnements et les
matériels pondéreux et volumineux sur grandes distances.
 Soutenir les Etats-Majors par le biais des unités de soutien local ;
 Participer à l’exécution des missions de soutien à caractère interarmées :
 Livraison par air des matériels lourds des unités aéroportées et des
ravitaillements des forces acheminées par voie aérienne ;
 Transit des cargaisons maritimes depuis les navires jusqu’aux quais des ports ou
aux plages.

11
TERMINOLOGIE TRANSPORT

La Rame de Transport :

La plus petite cellule élémentaire encadrée des unités de transport. EIle


peut être utilisée séparément ou au sein du Peloton.

Crédit de mouvement :

Autorisation nécessaire aux véhicules militaires pour circuler sur la


voie publique. Délivré par l'Etat-major sur demande (ou non) des unités, ce crédit
de mouvement comporte :

 L’attribution d'un numéro de mouvement ;


 L’indication des heures fixées pour le passage des premier et dernier
véhicules.

Numéro de mouvement :

Transcrit à l’avant et sur les côtés des véhicules, le numéro de


mouvement se compose de 6 chiffres suivis éventuellement d’une lettre :

Mouvement :

Déplacement d'une unité sous le commandement de son chef, que les


véhicules appartiennent organiquement à cette unité ou lui soient
temporairement fournis en renfort.

Transport :

Déplacement de personnels ou de matériels sous la responsabilité du


chef de l'élément de transport chargé d'assurer cette mission.

Convoi :

12
Ensemble de plus de deux véhicules organisés de façon à permettre le
contrôle du déplacement et faciliter son commandement.

Ces véhicules sont regroupés ponctuellement pour une mission.

Un convoi peut comprendre une colonne de véhicules et une escorte,


et il peut être composé de véhicules civils et militaires.

Colonne :

Groupe d'au moins 10 véhicules se déplaçant sous un même


commandement, sur un même itinéraire et dans une même direction. Selon leur
importance, les colonnes sont articulées en rames, éléments de marche ou
groupements de marche.

Rame :

Fraction d’une colonne déplacée ; encadrée par un guide et un serre


file.

Elément de marche :

Ensemble de véhicules articulés en rames, se déplaçant sous un


même commandement. Il correspond généralement à une unité constituée au
niveau régiment.

Groupement de marche :

Ensemble de plusieurs éléments de marche se déplaçant sous un


même commandement tactique.

Commandant de colonne :

Responsable de l'exécution de la mission. Désigné par l'autorité qui


organise le déplacement, il peut être chef de rame, chef d'élément ou
commandant de groupement de marche.

Guide :

Se déplaçant en tête, il est chargé de :

 Indiquer la direction à suivre ;


 Adapter l’allure de la colonne suivant les consignes données et

13
Circonstances du déplacement.

Le guide peut être le chef de la colonne ou un autre gradé connaissant


parfaitement la destination fixée et l’itinéraire prescrit.

Serre-file :

Placé à l'arrière de la colonne, il :

 S'assure de la bonne exécution du déplacement ;


 Assiste les équipages en difficulté (doté de moyens de dépannage)

Lorsque la colonne est fractionnée en plusieurs rames, chaque


fraction est encadrée par son propre guide et serre fil. Le commandant de colonne
devient alors guide général assisté par un serre fil général.

Le Peloton de Transport :

C’est la cellule élémentaire d’emploi des Formations de Transport. Il


est doté de moyens organiques lui offrant une certaine autonomie dans
l’exécution des missions.

Graphique de marche :

C’est une représentation graphique (sur papier) d’un déplacement de


véhicules dans toutes ses phases. Il permet au chef de situer ses éléments à
n’importe quel moment de la mission.

Zone de chargement :

C’est un ensemble formé par un ou plusieurs chantiers de


chargement.

Chantier :

C’est un ensemble de postes de chargement ou de déchargement


placés sous les ordres de la même autorité.

Poste :

14
C’est un emplacement aménagé et équipé permettant le chargement
ou le déchargement d’un véhicule.

Capacité d’un chantier :

C’est le nombre de postes d’un chantier pouvant être utilisés


simultanément.

Débit d’un chantier :

Le débit tonnage est le nombre de tonnes pouvant être chargées ou


déchargées en une heure.

Le débit camion est le nombre de véhicules (d’un type déterminé)


pouvant être chargés ou déchargés en une heure.

Les horaires :

Ce sont les temps mis par les véhicules déplacés pour effectuer la
mission dans toutes ses phases : déplacements, chargement, déchargement,
haltes, … .

Les vitesses :

Allures de déplacement des véhicules : vitesse de jour, de nuit, à vide,


à charge, sur piste, sur route goudronnée, … .

Le trajet :

C’est la totalité du parcours à effectuer par les véhicules depuis le départ


jusqu’au retour de la mission.

15
L’ECOLE DE RAME

16
17
L’EQUIPAGE D’UN VEHICULE MILITAIRE

L’équipage d’un véhicule militaire est constitué d’un chef de bord, d’un
conducteur et éventuellement un dépanneur. Un chef de caisse doit être désigné
dans les missions de transport de personnel.

Cet équipage peut être renforcé selon le type du véhicule utilisé, la nature
et les circonstances de la mission donnée (infirmier, artificier, convoyeur, escorte,
…).

Assurant le plus souvent des missions isolées, Le chef de bord et


conducteur doivent constituer un couple interchangeable et faire preuve de
solidarité et esprit d’initiative.

I. CONDUCTEUR :
Est le premier responsable de son véhicule. Il en assure régulièrement le
suivi, effectue constamment les opérations d’entretien de son échelon (lavage,
serrage, graissage, vidanges …) et rend compte des besoins et anomalies
constatées.

Avant tout départ en mission, il prépare son véhicule selon le parcours à


effectuer et la nature des charges à transporter ; se met aux ordres du chef de
bord.

Au chantier, il contrôle le tonnage de la charge et en assure l’arrimage et


l’équilibrage. Pendant les haltes, il vérifie le camion et la charge et rend compte
au chef de bord de toute anomalie constatée.

A l’issue de la mission, il assure la remise en état de son véhicule en vue


d’autres déplacements.

II. CHEF DE BORD :


C’est un gradé désigné par le Commandement pour assurer une mission de
transport en qualité de chef d’équipage.

Il doit être (de préférence) :

 De grade supérieur à ses coéquipiers ;


 Titulaire du B.M.C.A correspondant au véhicule utilisé ;

18
 Possédant de bonnes connaissances en mécanique automobile ;
 D’une bonne moralité et conscient de l’importance de la mission confiée.

Le chef d’équipage est responsable de :

 L’itinéraire à emprunter ;
 La conduite à tenir en cas d’accident ou d’incident ;
 La discipline de l’équipage ;
 L’application des consignes données ;
 L’arrimage et équilibrage des chargements ;
 L’admission des passagers à bord du véhicule ;
 Le guidage du véhicule.

Lorsque son coéquipier conduit, il doit :

 Faire respecter par le conducteur les consignes de circulation ;


 Surveiller le degré de fatigue de celui-ci et le remplacer si nécessaire.

19
LA RAME DE TRANSPORT
(ORGANISATION, MOYENS)

I. DEFINITION :
La Rame de Transport est la plus petite cellule élémentaire encadrée des
unités de transport. EIle peut être utilisée séparément ou au sein du Peloton.

II. COMPOSITION :
01 MITRAILLEUSE

Armement
Fonction Garde Véhicules TRANS
IND COLL

Chef de Rame S /OFF PM Taklie-walkie

10 Camions
11 10Rques(1T)
11 Conducteurs -
HDT
Fusils

20
GESTE COMMANDEMENT DESCRIPTION DU GESTE EXECUTIONS

Bras droit levé Le conducteur regarde


verticalement, la paume de attentivement le gradé et
1 Attention
la main tournée vers la s’apprête à exécuter les
gauche. manœuvres prescrites.

Les deux bras tendus


horizontalement dans
Le conducteur immobilise
2 Arrêt l’alignement des épaules, la
le véhicule
paume des mains tournée
vers le bas.

Les deux bras orientés vers


les véhicules, la paume des
mains tournée vers le
Le conducteur exécute le
3 En avant visage, ramener les mains
mouvement prescrit.
en direction des épaules.
Exécuter ce mouvement
plusieurs fois s’il y a lieu.

Le bras indiquant le sens


En avant à gauche
4 du braquage étant fléchi, la
paume de la main tournée
vers la direction du
braquage à hauteur de
l’épaule, étendre le bras Le conducteur actionne le
dans la direction du volant dans le sens
braquage. indiqué par le guide.
5 En avant à droite
Exécuter le mouvement
plusieurs fois s’il y lieu.
L’autre bras exécutant le
mouvement en avant.

Les deux bras fléchis, la


paume des mains tournée
vers le véhicule à hauteur
6 En arrière des épaules, étendre les Le conducteur exécute le
bras en direction du mouvement prescrit.
véhicule, exécuter ce
mouvement plusieurs s’il y
a lieu.

21
Le bras indiquant le sens
7 En arrière à droite du braquage étant fléchi, la
paume de main tournée
vers la direction de
braquage à hauteur de Le conducteur actionne le
l’épaule, étendre le bras volant dans le sens
dans direction, plusieurs indiqué par le guide
En arrière à
8 fois s’il y a lieu.
gauche
Avec l’autre bras exécuter
le commandement en
arrière.

22
LE PILOTAGE

I. NECESSITE :
Au cours des déplacements, des arrêts sont programmés (haltes);
d’autres sont provoqués par des incidents. A cet effet, Toute colonne de véhicules
doit, à l’arrêt, dégager complètement la chaussée pour ne pas gêner la circulation.
Si cela est impossible, il est nécessaire de mettre en place un dispositif
pour réduire cet embarras au minimum. Ce dispositif s’appelle le pilotage.

II. EXECUTION :
2.1- Moyens nécessaires :
Cette opération nécessite :
 1 « pilote » en tête ;
 1 « pilote » en queue ;
 Des conducteurs servant de relai si les deux pilotes ne se voient pas.
Il est dirigé par un chef qui est normalement le pilote de tête.
Les pilotes règlent la circulation :
 Avec un disque de pilotage ;
 A défaut au geste ;
 Par signaux lumineux, la nuit.
2.2 - Mise en œuvre :
Dès l’arrêt, l’équipier - conducteur du premier véhicule - se porte à
10m avant son véhicule et arrête la circulation venant du sens inverse de la
colonne.
Les relais nécessaires et le dernier pilote (en principe l’équipier du
dernier véhicule) se mettent en place dès l’arrêt de leurs véhicules.
Le dernier pilote arrête la circulation des véhicules venant de l’arrière
dès qu’il est en place. Le chef pilote fait alors passer les véhicules voulant croiser
la colonne. Il inverse le sens de la circulation lorsque le dernier véhicule engagé
dépasse la queue de la colonne. Il dirige l’alternance des sens de la circulation
jusqu’à la fin de l’opération.
S’agissant de la sécurité de la colonne et des usagers, l’attitude et les
gestes des pilotes ACR : (Agent de Circulation Routière) doivent être énergiques et
ne pas prêter à confusion.

23
LE DEMI-TOUR

En règle générale, le demi-tour s’effectue par tourniquet (sans arrêter


le convoi) pour éviter d’entraver la circulation et exposer le personnel et véhicules
aux dangers de la route.
En cas d’impossibilité, il s’effectue sur route, de préférence par
véhicules successifs, à défaut par demi-tours simultanés.

I. DEMI-TOUR PAR VEHICULES SUCCESSIFS :


Le chef de rame arrête sa colonne avant l’emplacement choisi, descend
du véhicule et fait exécuter le demi-tour successivement par chacun des
véhicules.

Le 1° véhicule se met en marche pour exécuter l’opération à


l’emplacement indiqué ; les autres véhicules avancent à tour de rôle pour prendre
place.

Dès que le 1°véhicule a terminé son demi-tour, il part dans la nouvelle


direction jusqu’au point indiqué par le chef de rame.

Lorsque la rame comporte des remorques, celles-ci sont dételées et le


demi-tour est exécuté à bras.

II. DEMI-TOURS SIMULTANES :


Le demi-tour simultané (le serre-file devient guide après la
manœuvre) s’effectue au commandement « demi-tour » par gestes, la rame étant
à l’arrêt, et les conducteurs seuls au volant.

Chaque conducteur place son véhicule dans les conditions les plus
favorables pour la manœuvre et exécute le demi-tour. Les gradés et aides
conducteurs servent de guides.

Quand le demi-tour est exécuté, chaque conducteur arrête son


véhicule sur le côté droit de la route ; les chefs de bord reprennent leur place et
attendent l’ordre de départ.

Dans ce cas, l’ordre de marche de la rame se trouve inversé.

Le demi-tour constitue toujours une entrave sérieuse à la circulation.


Il nécessite un dispositif de sécurité.

L’exécution de cette manœuvre doit s’effectuer sur une route


suffisamment large (bas cotés) ou carrément hors itinéraire. Les commandements

24
aux gestes et au sifflet doivent être appliqués et les distances de marche
respectées.

25
CONDUITE A TENIR EN CAS D’INCIDENT

I. PANNE :
La panne d’un véhicule ne doit pas empêcher l’accomplissement de la
mission. Agissant avec calme et méthode, l’équipage doit être en mesure de la
réparer ou au moins, agir pour en limiter les répercutions fâcheuses.
VEHICULE ISOLE :

 Serrer à droite ;
 Mettre le signal de pré-signalisation ;
 Effectuer si nécessaire, le pilotage ;
 De nuit, mettre les veilleuses ;
 Chercher les causes de la panne ;
 Réparer si possible et rendre compte.

EN COLONNE :

 Serrer à droite ;
 Faire signe de doubler ;
 Mettre le triangle, assurer le pilotage ;
 Chercher la cause de la panne ;
 Enfin, attendre le serre-file et rendre compte.

Pour éviter de dépasser la vitesse prescrite pour le déplacement, le


véhicule réparé ne rejoindra sa place dans la colonne qu’à la halte.

II. ACCIDENTS :

AVEC BLESSES :

 Protéger (éviter sur-accident) ;


 Alerter (prévenir gendarmerie ou police) ;
 Secourir (premiers soins d’urgence).

SANS BLESSES :

Alerter Gendarmerie si :

 Tiers étrangers en cause ;


 Désaccord entre parties ;
 Dégâts autres que véhicules.

26
SIGNALISATION ET IDENTIFICATION DES COLONNES

Le déplacement des véhicules militaires est soumis à une autorisation


préalable. Les véhicules déplacés doivent être identifiables.

I. CREDIT DE MOUVEMENT :
Autorisation nécessaire aux véhicules militaires pour circuler sur la
voie publique. Délivré par l'Etat-major sur demande (ou non) des unités, ce crédit
de mouvement comporte :

 L’attribution d'un numéro de mouvement ;


 L’indication des heures fixées pour le passage des premier et dernier
véhicules.

II. NUMERO DE MOUVEMENT :


Transcrit à l’avant et sur les côtés des véhicules, le numéro de
mouvement se compose de 6 chiffres suivis éventuellement d’une lettre :

Exemple : 04 – 27 – 03 /B.

 04 : Identification de l’autorité ayant délivré l’autorisation ;


 27 : jour de début du déplacement ;
 03 : Numéro d’ordre de la colonne pour le déplacement du jour ;
 B : lettre de fractionnement permettant l’identification des différents
éléments d’une colonne (1° rame / A, 2° rame /B…).

Ce numéro de mouvement ne doit pas être modifié pendant toute la


durée de la mission.

III. SIGNALISATION DES COLONNES :


Afin de renseigner les éléments de circulation et les usagers de la
route, il y a lieu de matérialiser les différents véhicules par les fanions suivants :

27
28
L’ENCADREMENT DES COLONNES

Le déplacement par groupe de véhicules augmente les risques


d’incidents et accidents de circulation en raison de la densité des véhicules
présents sur un tronçon de route donné.

Les cadres chargés d’exécuter ces déplacements doivent appliquer les


règles d’organisation des convois et être très exigeants quant au respect des
normes de la sécurité routière.

I. ORGANISATION DES DEPLACEMENTS :


Mouvement :

Déplacement d'une unité sous le commandement de son chef, que les


véhicules appartiennent organiquement à cette unité ou lui soient
temporairement fournis en renfort.

Transport :

Déplacement de personnels ou de matériels sous la responsabilité du


chef de l'élément de transport chargé d'assurer cette mission.

Convoi :

Ensemble de plus de deux véhicules organisés de façon à permettre le


contrôle du déplacement et faciliter son commandement.

Ces véhicules sont regroupés ponctuellement pour une mission.

Un convoi peut comprendre une colonne de véhicules et une escorte,


et il peut être composé de véhicules civils et militaires.

Colonne :

Groupe d'au moins 10 véhicules se déplaçant sous un même


commandement, sur un même itinéraire et dans une même direction. Selon leur
importance, les colonnes sont articulées en rames, éléments de marche ou
groupements de marche.

29
Rame :

Fraction d’une colonne déplacée ; encadrée par un guide et un serre


file.

Elément de marche :

Ensemble de véhicules articulés en rames, se déplaçant sous un


même commandement. Il correspond généralement à une unité constituée au
niveau régiment.

Groupement de marche :

Ensemble de plusieurs éléments de marche se déplaçant sous un


même commandement tactique.

II. ENCADREMENT DES CONVOIS :


Commandant de colonne :

Responsable de l'exécution de la mission. Désigné par l'autorité qui


organise le déplacement, il peut être chef de rame, chef d'élément ou
commandant de groupement de marche.

Guide :

Se déplaçant en tête, il est chargé de :

 Indiquer la direction à suivre ;


 Adapter l’allure de la colonne suivant les consignes données et
circonstances du déplacement.

Le guide peut être le chef de la colonne ou un autre gradé connaissant


parfaitement la destination fixée et l’itinéraire prescrit.

Serre-file :

Placé à l'arrière de la colonne, il :

 S'assure de la bonne exécution du déplacement ;


 Assiste les équipages en difficulté (doté de moyens de dépannage).

Lorsque la colonne est fractionnée en plusieurs rames, chaque fraction


est encadrée par son propre guide et serre fil. Le commandant de colonne devient
alors guide général assisté par un serre fil général.
30
LES FORMATIONS
DE TRANSPORT

31
LE PELOTON DE TRANSPORT
(ORGANISATION, MOYENS)

I. DEFINITION :
Le Peloton de Transport est la cellule élémentaire d’emploi des
Formations de Transport. Il est doté de moyens organiques lui offrant une
certaine autonomie dans l’exécution des missions.

Le Peloton de transport présente des structures différentes selon la Formation à


laquelle il appartient (E.T, E.C.R, E.P.E).

II. ORGANISATION :
Aux ordres d’un officier subalterne ou d’un sous-officier supérieur
titulaire du BS de la spécialité, le peloton est articulé organiquement en rames :

 1 Rame de commandement ;
 2 Rame de Transport identiques.

III. COMPOSITION DE LA RAME DE COMMANDEMENT :

32
EFFECTIFS :

 1–0–2=3
ARMEMEMENTS :
 1 PA – 2 Fusils
RADIO :
 1 E/R Niveau Peloton _ 1 Talkie-Walkie
VEHICULE :
 1 jeep Radio.

TOTAL DU PELOTON :
EFFECTIFS :
 1 – 2 – 24 = 27
ARMEMENTS :
 1 PA – 2 PM – 24 Fusils – 2 Mitrailleuses
VEHICULES :
 1 jeep radio _ 20 camions cargo _ 24 remorques 1T
RADIOS :
 1 E/R niveau peloton _ 3 Talkie-walkie

33
ROLE DU CHEF DE PELOTON

A l’intérieur comme à l’extérieur de l’unité, le chef de peloton est


responsable des moyens qui lui sont confiés.
I. LES RESPONSABILITES DU CHEF DE PELOTON :
 L’instruction de son personnel et de l'entraînement du peloton ;
 L’organisation de son peloton en vue de l’exécution des missions ;
 Le suivi de son potentiel transport et de l'organisation générale de
l'entretien de ses matériels ;
 L'étude et la préparation intellectuelle de la mission ;
 L’élaboration des ordres, et de leur diffusion ainsi que le contrôle de leur
exécution ;
 L'organisation de la sûreté et de la défense de son peloton.
II. ROLES LORS D’UNE MISSION :

Avant le départ :
 Etudie la mission afin de donner :
- L’ordre préparatoire ;
- L’ordre initial de transport ;
 Se fait présenter le peloton par son adjoint ;
 Inspecte et contrôle l’exécution des ordres donnés.

Au cours du déplacement :
 Il n’a pas de place définie (intervient là où il va mieux commander) ;
 Contrôle la marche générale de son unité ;
 Devance le peloton lors d’un contrôle.

Aux chantiers :
 Prend contact avec les responsables du chantier ;
 Installe son PC ;
 Organise les stationnements aux garages d’attente ;
 Contrôle le déroulement des opérations de chargement et de
déchargement ;
 Veille sur la sécurité du personnel et matériel.
Au retour :
 Rend compte verbalement au Cdt d’Escadron ;
 Etablit le C/R de fin de mission (dresse le bilan) ;
 Veille sur la remise en condition du matériel et personnel.

34
ROLE DU PERSONNEL DU PELOTON
(RAME DE COMMANDEMENT)

I. ROLE DE L’ADJOINT AU CHEF DE PELOTON :

Il est chargé :

 Des tâches administratives ;


 De la surveillance des matériels et de l’exécution des opérations
d’entretien ;
 De la préparation du peloton ;
 De l’organisation de la défense suivant les directives du chef de peloton ;
 Il assiste au départ, la mise en route des véhicules et assure le rôle de serre
file général du peloton au cours du déplacement ;
 Il est en permanence en mesure de remplacer le chef de peloton.

II. ROLE DE L’OPERATEUR RADIO :


 Responsable de la perception, l’entretien et l’installation du poste radio sur
la jeep sous les ordres du S/Off adjoint ;
 Recopie en double exemplaire l’OCT ;
 Etablit les liaisons radio ;
 En déplacement, il assure la transmission et la réception des messages
ainsi que leur enregistrement :

N° G.D.H FROM TO EVENEMENTS REACTIONS

35
III. ROLE DES DEPANNEURS :
 Aux ordres du S/Off adjoint, les dépanneurs assurent le dépannage des
véhicules du peloton et aident les conducteurs en difficultés ;
 Ils contrôlent la bonne exécution des complétements des pleins au cours de
la route ;
 Lors des haltes, ils reçoivent les comptes rendus des conducteurs.

IV. ROLE DU CONDUCTEUR (JEEP) :


 Reste disponible aux ordres du chef de peloton ou de son adjoint ;
 Participe à la sûreté de la rame de commandement ;
 A la halte, dès que les vérifications sont terminées, s’intègre dans le
dispositif de la surveillance ;
 Peut-être tireur de la Mitrailleuse ou jalonneur.

36
DOCUMENTATION DU CHEF DE PELOTON

Le chef de Peloton est responsable :


 Des personnels et matériels affectés à son unité ;
 De l’exécution des missions reçues ;
A ce titre, il doit disposer d’une documentation complète et constamment tenue à
jour lui permettant de commander son personnel et gérer son peloton dans les
meilleures conditions possibles.
I. LES DIFFERENTS DOCUMENTS :

1.1- Documents Permanents :


 Contrôle des personnels et matériels (carnet du chef de peloton) ;
 Journal de marche du peloton ;
1.2- Documents Temporaires :
 Ordre de transport ;
 Ordre préparatoire ;
 Plan de défense au stationnement ;
 O.C.T. et croquis d'itinéraire.
1.3 – Formulaires :
 Fiches d'itinéraire ;
 Fiches de dépannage ;
 Compte rendu d'accident ;
 Compte rendu de fin de mission.
II. LE CARNET DU CHEF DE PELOTON :
Document personnel ayant pour but de permettre au chef de peloton
de disposer en permanence des principaux renseignements nécessaires à la vie
courante du Peloton et d'être en mesure de les fournir rapidement en cas de
besoin. Il peut comprendre :
 Ordre de bataille ;
 Renseignements sur le personnel ;
 Situation nominative des effectifs ;
 Situation des matériels ;
 Suivi des véhicules ;
 Contrôle de l'activité des personnels ;
 Potentiel kilométrique des véhicules.

37
2.1- L’ordre de bataille :

FONCTION IDENTITE MLE (BR) ARMEMENT VHS DIVERS

Chef de Pltn Lt ---- ---------- PA n°2154

Adjoint MDL -- 3329/82 PM n°454

Conducteur Jeep
B /C -- 1136/99 Fusil n° 548
VL 562

0pérateur
Brig. -- 3298/01 Fusil n° 904 C77N°320
radio

Chef 1° Rame MDL -- 1355/05 PM n°4785


C.Kais
Cond. et Adjt B /C --- 2309/0O Fusil n° 321 er
3486

2.2- Renseignements sur le personnel :


 Prénom et nom (conformes aux pièces d’identité) ;
 Grade et matricule ;
 Date de naissance ;
 Lieu de naissance,
 Groupe sanguin ;
 Situation de famille ;
 Niveau d’instruction (diplôme scolaire et professionnel) ;
 Permis de conduire (numéro et catégorie) ;
 Adresse personnelle (n° du téléphone) ;
 Observations (PTC, antécédents disciplinaires, désidératas, …).

38
2.3- Situation numérique des effectifs :

Prénom
Grade Eff. Theo. Observ. Eff. Present.
et Nom

OFF Lt -- 1 _______ 1

MDL/C --
S/OFF 2 1 PLD 1
MDL --

B/c -- 1 hosp.
HDT 24 21
2° Cl. -- 1 PTC

2.4- Suivi des véhicules :


Numéro 1 2 3 4 5 6 7 . . . . .
12 654 P P M M M M E 2°A ……

15 214 P M M M M E P P …….

M : Mission, P : Parc, E: Entretien, 2: 2° Echelon, 3 : 3° Echelon.

2.5- Contrôle de l’activité des personnels :


Nom 1 2 3 4 5 6 7 . . .

L’adjoint X P M M X T X . . .
Chef 1° Rame X M M P S X X . . .
Brig. ----- M M P G P P M . . .
2° Cl ----- X G X T X X G . . .
P : Permission, X : Présent, M : Mission, G : Garde, T : Tirs, S : Service.

2.6 -Potentiel kilométrique :


Kilométrage parcouru
N° VHS
10 000 - 20 000 - 30 000 - 40 000 - 50 000 - 60 000 - 70 000………

12 654
15 214
13 654
LES ORDRES ET COMPTES RENDUS
(ORDRE PREPARATOIRE)
39
La préparation d'une mission de transport comporte deux phases :

 Une étude succincte débouchant sur l'ordre préparatoire ;


 Une étude détaillée comportant la rédaction de l'ordre de transport.

I. BUT :
Mettre les exécutants dans l’ambiance de la mission donnée et réunir
les moyens nécessaires à son exécution ainsi que leur mise en ordre de route.

II. RUBRIQUES :

2.1- Mission :

 Nature (transport ou mouvement) ;


 Cadre (délais, lieu, menaces).

2.2- Moyens à préparer :

 Organiques (personnels, matériels) et de renforcement éventuellement ;


 Renforts (lieu, heure de mise en place) ;
 Transmissions.

2.3- Lieu et heure de diffusion des ordres :


Connaissant le cadre de la mission, les subordonnés entament la
préparation matérielle ; le chef se consacre au complément d’étude.
2.4- Heure à laquelle la formation doit être prête à faire mouvement :
Le chef de peloton effectue une ultime inspection avant le départ.

2.5- Prescriptions diverses :

Selon les circonstances de la mission à exécuter, le chef de peloton peut avoir


besoin de :

 Reconnaissances à effectuer (itinéraire, chantier) ;


 Contacts à prendre (unité bénéficiaire, escorte,..) ;
 Liaisons à établir ;( Cdt d’Escadron, responsable chantier) ;
 Fléchage à mettre en place (zone de chargement et déchargement).

40
LES ORDRES ET COMPTES RENDUS
(ORDRE DE TRANSPORT)

Quand les délais accordés à la préparation de la mission sont suffisants,


le chef de peloton doit rédiger un ordre de transport. Ce document détaillé doit
comporter les rubriques suivantes :

I. SITUATION :
 Ennemie : terrestre, aérien, etc …
 Amie : Emplacements, aides, etc…

II. MISSION :
 Nature du déplacement ;
 Tonnage à enlever, effectif à embarquer ;
 Bénéficiaires ;
 Durée probable de la mission.

III. INTENTION : (Eventuellement) idem Ordre de Déploiement Initial


L'intention ne se rédige au niveau considéré que si elle apporte des
indications complémentaires et particulières au destinataire.

IV. ARTICULATION :
Répartition des moyens :

 Nature et nombre de moyens ;


 Numéro du mouvement par élément ;
 Heure et lieu de mise à disposition.

V. REPARTITION DES MISSIONS :


Déplacement à vide, il faut préciser :

 Point initial à vide (PIV) ;


 Itinéraire jusqu'au PIV ;
 Date et heure de passage au PIV (tête et queue) ;
 Point de destination à vide (PDV) ;
 Garage d'attente et haltes (éventuellement).

41
Chargement, il faut préciser :

 Point de dislocation à vide (P.DI.V) ;


 Garage d'attente (éventuellement) ;
 Lieu et heure du chargement ;
 Itinéraire jusqu'aux lieux de chargement ;
 Nature, volume et poids du chargement ;
 Conditions de chargement : nombre de chantiers, moyens de manutention ;
 Garage de regroupement en charge (éventuellement).

Déplacement en charge, il faut préciser :

 Point initial en charge (P.I.C) ;


 Itinéraire jusqu'au P.I.C ;
 Date et heure de passage au P.I.C. (tête et queue) ;
 Point de destination en charge (P.D.C) ;
 Itinéraire du P.I.C au P.D.C ;
 Heure de passage au P.D.C.

Déchargement, il faut préciser :

 Point de dislocation en charge (P.DI.C) éventuellement ;


 Garage d'attente (éventuellement) ;
 Itinéraire des P.DI.C jusqu'aux lieux de déchargement (éventuellement);
 Lieu et heure du déchargement ;
 Conditions de déchargement (nombre de chantiers, nature, moyens de
manutention, débit…) ;
 Garage de regroupement (éventuellement).

Retour à vide, il faut préciser :


 Point initial à vide PIV ;
 Itinéraire jusqu'au PIV ;
 Heure de passage au P.I.V (tête et queue) ;
 Point de destination à vide (PDV) ;
 Itinéraire du PIV au PDV ;
 Stationnement en fin de mission.

42
Conduite à tenir en fin de mission :
Il s’agit des opérations à effectuer en vue d'une prochaine mission et
de la remise en condition.

 Conditions de circulation :
 Crédit de mouvement ;
 Vitesse à respecter (de jour et de nuit) ;
 Echelonnement (distance, créneau) ;
 Régime et organisation des haltes ;
 Consignes particulières de circulation (éclairage, sens de circulation,
signalisation des itinéraires…) ;
 Fléchage et jalonnage (éventuellement).

VI. COMMANDEMENT ET TRANSMISSION : Idem O.D.I.


 Places successives du chef ;
 Nature des liaisons ;
 Protection des liaisons.

VII. COMPTE RENDU A FOURNIR : Idem O.D.I


 Nature et forme ;
 Mode de transmissions ;
 Heure de fourniture ou périodicité.

VIII. SURETE : Idem O.D.I


Dispositions à prendre pour faire face aux menaces

 Responsabilités ;
 Moyens ;
 Mesures d‘alerte et de sûreté ;
 Aides à attendre de moyens amis.

IX. SOUTIEN : Idem O.D.I


 Ravitaillements : vivres, carburants, munitions et divers ;
 Santé : moyens à disposition des subordonnés, poste de secours et
formations santé ;
 Matériels : moyens, lieu, responsabilités dépannage, réparation et
évacuation.
X. PIECES JOINTES :
 Calque ;
 Croquis ;
 Carte ;
 O.C.T.

43
LES ORDRES ET COMPTES RENDUS
(COMPTE RENDU DE FIN DE MISSION)

Document de synthèse de la mission effectuée, le compte rendu de fin


de mission doit permettre au chef de :

 Connaitre les conditions de déroulement de la mission ;


 Juger de la bonne exécution des ordres donnés ;
 Prendre connaissance des difficultés rencontrées et en tenir compte pour
les missions à venir.

Présenté sous forme réglementaire, il doit respecter l'ordre des


paragraphes comme suit :

I. NATURE DE LA MISSION :
 Transport de personnels ou matériels ;
 Renforcement ;
 Date et lieu de départ, destination (répéter dans son intégralité la mission
reçue).

II. II. MOYENS UTILISES :


 Tout ou partie du peloton ou rame ;
 Elément de renforcement (éventuellement).

III. III. PARCOURS EFFECTUE :


 Rappeler les grandes étapes de la mission ;
 Chiffrer le Km parcouru (à vide, en charge).

IV. IV. DUREE DE LA MISSION :


Depuis le départ du cantonnement jusqu'au retour.

V. V. DATE DE RENTREE AU CANTONNEMEN :


(Préciser le jour et l’heure de retour).

VI. VI. NOMBRE DE VEHICULES INDISPONIBLES :


 En cours de mission (accident, destruction, etc...) ;
 En fin de mission (potentiel).

44
VII. VII. CARBURANTS CONSOMMES :
 Perçus au départ, en cours de mission ;
 Perçus au retour (recomplètement).

VIII. VIII. ACCIDENT, INCIDENT, PERTE OU DETERIORATION :


Lieu, circonstances, mesures prises, etc.…

IX. MODIFICATIONS APPORTEES A L'ORDRE INITIAL :


 Lieu de chargement ou de déchargement ;
 Itinéraires ;
 Tonnage transporté ;
 Nombre de véhicules utilisés.

X. RENSEIGNEMENTS DIVERS : (utilisables pour une autre mission) :


 Qualité du réseau routier ;
 Accès aux chantiers ;
 Lieux des haltes.

45
L’ESCADRON DE TRANSPORT

I. CADRE D’EMPLOI :

L’escadron s’engage normalement au sein du groupe de transport qui


assure son soutien, il peut cependant être appelé à travailler isolément ou être
placé en renforcement d’une formation d’une autre arme ou d’un service.

II. ORGANISATION :
Il est organisé en :

 Un (01) Peloton de commandement ;


 Trois (03) pelotons de transport identiques, destinés à remplir des missions
de transport au profit de différentes unités des FAR.

III. MISSIONS :
Les escadrons de transport participent dans la manouvre logistique de la
grande unité, à ce titre ils reçoivent les missions de transport de personnel, de
matériel et du ravitaillement destinés aux forces engagés.

IV. COMPOSITION ET MOYENS :


 Un (01) Peloton de Commandement composé de :
4.1- Groupe de commandement :

FONCTION GRADE ARMT VHS TRS DIV

1 Cdt escadron Off sup PA

Talkie
1 Operateur radio HDT Fusil 1 Jeep Radio Walkie

1 Conducteur HDT Fusil 1 Jeep Talkie


Walkie

1 Adjt d’escadron Sous off PM

46
4.2- Groupe administratif :

FONCTION GRADE ARMT VHS TRS DIV

1 Comptable Sous off PM

1 Fourrier Sous off PM

1 Magasinier HDT Fusil

02 Secrétaires HDT Fusil

02 Magasiniers d’armement Sous off PM

4.3- Groupe Echelon :

FONCTION GRADE ARMT VHS TRS DIV

OFF d’échelon OFF sub PA

Sous off d’échelon Sous off


PM
01 citerne à
03 mécaniciens auto Sous off PM carburant
Talkie
01remorque
Walike
03 Aides mécaniciens HDT Fusil
01
Camionnette
01 magasinier HDT Fusil
1 Jeep
01 conducteur HDT Fusil

 Trois (03) Pelotons de Transport identiques :


47
Un Peloton de transport est composé de :

 Une (01) Rame de Commandement :

48
 Deux (02) Rame de Transport :

01 MITRAILLEUSE

Armement
Fonction Garde Véhicules TRANS
IND COLL

Talki-Walkie
Chef de Rame S /OFF PM

10 Camions
11 11
HDT 10 Rques(1T)
Conducteurs Fusils

ORGANISATION
49

DES DEPLACEMENTS
PREPARATION D’UNE MISSION DE TRANSPORT

Au cours de l’exécution des missions de transport, le personnel et


véhicules déplacés se trouvent inévitablement exposés aux risques de la route.
Les déplacements s’effectuent dans un espace routier périlleux. Ils doivent alors
être minutieusement préparés et bien conduits pour éviter les incidents et
accidents de circulation.

I. PREPARATION MATERIELLE :
Elle consiste pour le chef de peloton, à fixer à son adjoint ou aux chefs
de rames, les opérations à effectuer pour :

 Préparer leurs personnels et véhicules ;


 Prévoir et rassembler les matériels nécessaires.

50
S’agissant d’une phase essentielle qui conditionne le succès de la
mission, elle doit être menée avec rigueur et minutie et respecter les étapes
suivantes :

COMPOSANTE EXECUTION

Toujours Transport de personnel ou de matériel

 Vérifier la propreté du véhicule ;


Equiper les  L’équiper en fonction de la mission à exécuter :
bancs, bâche, arceaux,…
véhicules
 Contrôler son état de marche, organes de sécurité
notamment : pneumatique, freinage, feux,
 Contrôler les niveaux et pleins, prévoir
recomplètement,

Essence : compléter le plein, nourrices, tickets (bons


E.3)
Armement : munition (collective et individuel)
Percevoir
Vivres : repas froids, ration (réchauffage)
Lot de bord : barre de remorque – chaine antidérapantes
Divers : pancartes, fanions, disque de pilotage, ….
 Ordre préparatoire (à donner verbalement)
 Expliquer la mission
 Fixer la tenue, la composition du paquetage
Préparer le
personnel  Préciser l’heure d’inspection,
 L’heure de départ,
 L’heure approximative de retour.

51
 Remplir les carnets de bords, les faire signer
(Véhicules et remorques)
 Vérifier : pièces personnelles, certificat
d’assurance, guide d’entretien, …
Etablir les  Se procurer les cartes nécessaires à la mission
documents (Michelin, 1/(50000 ou 1 /100000)
 Rédiger la fiche d’itinéraire pour les chauffeurs
 Réclamer l’ordre de la mission au bureau
Exploitation de l’Escadron (1)

II. VERIFICATIONS AVANT LE DEPART :

La préparation matérielle étant effectuée par le sous-officier adjoint, le


chef de peloton procède à une ultime vérification avant le départ. Il s’agit pour lui,
de s’enquérir de l’état du personnel et véhicules à déplacer. Cette action suppose
que :

- L’ordre préparatoire fixant l’heure, le lieu et le dispositif de l’inspection a déjà


été donné ;

- La préparation matérielle de la mission est achevée.

La vérification s’effectue comme suit :

COMPOSANTE EXECUTION

Se faire
Les véhicules personnels à terre.
Présenter

52
S’assurer qu’il est dans la tenue prescrite,
Vérifier :
 l’armement et les munitions,
Inspecter le personnel
 le paquetage et le campement,
 les vivres,
 les documents individuels.

 Contrôler les pleins (eau, huile, essence),


la pression des peux, écouter tourner les
moteurs,
 Faire les accessoires (phares,
Inspecter les avertisseurs, clignotants, freins, essuie-
véhicules glaces),
 Vérifier : la fixation des bancs, des
bâches, la fermeture des hayons, la
fixation des nourrices les fanions, les lots
de bord, les disques de pilotage.

 Rappeler la mission,
 Commenter la fiche d’itinéraire en la
distribuant,
Donner les ordres  Insister sur le respect du code, des
consignes de circulation, des distances,
fixer la conduite à tenir en cas d’accident,
de panne ou d’action ennemie.

Remettre les carnets de bords remplis.


Inscrire
le numéro d’élément sur chaque véhicule.

III. VERIFICATION AU RETOUR DE LA MISSION :


Au retour, le chef de peloton procède :

- Au contrôle des moyens utilisés avant leur réintégration ;


- L’établissement du bilan de la mission effectuée.

Pour assurer à temps, la remise en état des moyens, les subordonnés ont besoin
de connaitre (si possible), les délais avant la prochaine mission.

53
La vérification des moyens à l’issue de la mission consiste à :

COMPOSANTE EXECUTION
LES PHASES D’UNE MISSION DE TRANSPORT

L’état des véhicules :


 Rechercher les traces de fuites, les desserrages, les
chocs, (véhicules non lavés) ;
Contrôler
 Recevoir les comptes rendus- des chauffeurs ;
 Faire les observations nécessaires (respect des
consignes de marche, du code, etc.…

Les véhicules, pour une nouvelle mission :


 Recomplèter les pleins (essence, huile, eau) ;
Préparer
 Nettoyer la caisse et la cabine ;
 Laver les camions (si possible).

 Récupérer les carnets de bord, les arrêter ;


 Etablir le compte rendu de fin de mission :
 déroulement de la mission, incidents
(comportement du personnel état des matériels),
accidents éventuellement (C .R des chauffeurs, des

Rendre compte chefs de bord) ;


 Rendre au bureau exploitation les documents.
(carnet de bord, carnet de véhicule, imprimés, …).
 Etablir les demandes :
 d’entretien (vidanges, graissages) ;
 de réparations (réglages, défectuosités, avaries …).

Toute mission de transport, quel que soit le procédé utilisé, s'effectue en 5 phases
comportant chacune des étapes intermédiaires.

54
1°PHASE : DEPLACEMENT A VIDE :

Depuis la zone de stationnement jusqu'au point de chargement, ce


déplacement peut comporter :

 Point initial à vide (P.I.V) : Regroupement des moyens nécessaires à


l'exécution de la mission pour effectuer ensemble le parcours prescrit.
 Point de destination à vide (P.D.V) : Lorsque tous les ordres n’ont pas pu
être donnés au départ, (faute de reconnaissances, gain de temps).
 Point d'éclatement à vide (P.E.V) : Lorsque les chantiers de chargement
sont éloignés. Ce point se situe à l'entrée de la zone de chargement.

2° PHASE : CHARGEMENT :

Zone comportant un ou plusieurs chantiers, éventuellement un ou


plusieurs garages d'attente ou de regroupement.

3°PHASE : DEPLACEMENT EN CHARGE :

Du lieu de chargement au lieu de déchargement, il peut comporter :

 Point initial en charge (P.I.C) : C'est le lieu où se regroupent les véhicules


pour faire le déplacement en charge.
 Point d'éclatement en charge (P.E.C) : Si la zone de déchargement comporte
plusieurs chantiers éloignés ou si une reconnaissance s'avère nécessaire.
 Point de destination en charge (P.D.C) : Point de contrôle de passage des
éléments.

4° PHASE : DECHARGEMENT :

Zone comportant un ou plusieurs chantiers, éventuellement un ou


plusieurs garages d'attente ou de regroupement.

5° PHASE : RETOUR A VIDE :

Peut comporter un point de regroupement à vide (PRV) pour un retour


commun vers le lieu de stationnement ou un départ vers une nouvelle mission.

55
SCHEMA RECAPITULATIF :

STATIONNEMENT
PIV

PDV
SENS DE PRV
ROTATIONS

PEV CHARGEMENT DECHARGEMEN


PIC PD PEC T
C

56
PROCEDES D'EXECUTION D’UNE MISSION DE
TRANSPORT

Selon les circonstances de la mission (facteurs techniques et tactiques), le


transport entre un chantier de chargement et un chantier de déchargement peut
être exécuté selon trois procédés :

I. EN UN SEUL DEPLACEMENT EN CHARGE :


Ce mode s’effectue quand :

 Le tonnage offert est inférieur au tonnage à transporter ;


 Le nombre de postes au chantier est suffisant ;
 L'organisation de la zone permet de charger simultanément tous les
véhicules de l'élément, d'articuler les moyens entre différentes aires
d'attentes.

II. PAR ROTATIONS SUCCESSIVES DE RAMES :


Le tonnage à transporter est supérieur aux capacités de transport immédiatement
disponibles

Ex = Tonnage à enlever =120t > capacité d’emport = 80t

 Le nombre de postes de chargement des chantiers ayant le débit le plus


faible est très inférieur au nombre de véhicules dont dispose la formation
de transport chargée de la mission ;
 Le nombre de postes du chantier le plus faible est une fraction de la
formation de transport chargée de la mission ;
 L'insécurité terrestre ou la distance entre les chantiers interdit le
déplacement par véhicules isolés ;
 L'insécurité aérienne interdit la circulation des colonnes importantes.

III. PAR ROTATIONS DE VEHICULES ISOLES :


Ce mode s’effectue quand :

 La distance entre les chantiers est faible ;


 Le nombre de postes de chargement ou de déchargement est peu élevé par
rapport au tonnage total à transporter ;

57
 Le degré de sûreté terrestre ou aérienne autorise le déplacement de
véhicules isolés.
IV. LES PRINCIPAUX FACTEURS DE CHOIX :
4.1- facteurs techniques :
 La charge à transporter ;
 Capacité d'emport des véhicules organiques ;
 Capacité et le débit des dépôts chantiers ;
 Les distances à parcourir.

4.2- facteurs tactiques :


 La menace principale et les moyens de protection éventuellement accordés ;
 L'urgence relative au transport à effectuer ;
 Le terrain (caractéristiques, possibilités de garages, restrictions de
circulation).

MODES DE TRANSPORT :

 En un seul déplacement ;
 Par rotation.

58
FACTEURS DE CHOIX D’UN PROCEDE DE TRANSPORT
(FACTEURS TACTIQUES)

Le choix du procédé de transport repose sur l’étude des facteurs


techniques (moyens disponibles, capacité des chantiers..) et la situation
sécuritaire qui prévaut dans la zone (menace, restrictions de déplacements,
terrain….).

I. LA MENACE :
Terrestre :

 Accélérer pour sortir de la zone sous le feu ou s’arrêter, se poster et faire


feu de toutes les armes ;
 Destruction des mines et pièges : s’arrêter, se poster ; le chef reconnaît,
neutralise si possible les mines et rend compte.

Aérienne :

 S’arrêter, se protéger (fumigène), faire feu de toutes les armes sur les avions
qui viennent et rendre compte.

Avion survole sans attaque :

 Alerter (série de coups longs) ;

Si le camouflage est possible :

S’arrêter, débarquer, tirer sur ordre et rendre compte.

Si non :

Augmenter les distances, éclater sur plusieurs itinéraires, tirer sur ordre et
rendre compte.

N.B.C :

 Alerter (séries de coups brefs), mettre les vêtements spéciaux, fermer les
bâches et les cabines, sortir de la zone contaminée en évitant les
poussières.

59
II. LES CONDITIONS DE CIRCULATION :
Renseignements sur le réseau routier :

 Itinéraires à ne pas emprunter ;


 Vitesses autorisées (jour et nuit) ;
 Durées des trajets ;
 Débits des itinéraires.

III. LE TERRAIN :
 Possibilités : (garages, camouflage, vue dégagée, agglomérations,
ravitaillements, évacuations, soins, ...) ;
 Difficultés : (tracé, profil, accès, degré de praticabilité, mouvements,
travaux d’aménagement à effectuer, …).

60
FACTEURS DE CHOIX D’UN PROCEDE DE TRANSPORT
(FACTEURS TECHNIQUES)

Ces facteurs se rapportent essentiellement aux moyens disponibles au reçu


de la mission, aux différents itinéraires à emprunter et délais accordés pour faire
les déplacements.

I. POTENTIEL DU PELOTON :
 Personnels : effectif présent et degré de fatigue ;
 Matériels : nombre et état des moyens.

Mode de transport :

Comparaison entre :

 Le tonnage à transporter (T) ;


 Le nombre de camions disponible (N) ;
 La charge utile d'un camion (CU).

II. ITINERAIRES PRESCRITS :


Il s’agit des trajets à parcourir entre :

 Zone de stationnement et lieu de chargement ;


 Chantier de chargement et celui de déchargement.

61
III. DELAIS IMPARTIS :

3-1. Horaires imposés pour :


 La mise en place des moyens aux chantiers ;
 Le retour au stationnement.

3-2. Caractéristiques des Chantiers :


Comparaison entre les chantiers :

Si le nombre de postes du chantier de chargement est égal à celui du chantier de


déchargement :

 Articulation en éléments correspondants aux postes.

Si le nombre de postes est différent :

 Articulation basée sur le chantier ayant le plus petit nombre de postes.

Comparaison entre les délais :

Si le temps de chargement et de celui du déchargement des camions sont


identiques :

 Prévoir le départ et l’arrivée des éléments selon une cadence égale au temps
de manutention de l’un des chantiers.

Si les temps de manutention ne sont pas égaux :

 Calculer le cadencement d’après le chantier le plus lent. (Prévoir dans ce


cas un garage d’attente).

IV. CONTRAINTES LOGISTIQUES :


Les moyens de logistique à prévoir sont fonction de :

 Durée totale de la mission ;


 Kilométrage à parcourir ;
 Retour ou non à l’unité en fin de mission ;

C/R à fournir, reconnaissances à effectuer, liaisons à établir, …

62
LA FICHE D’ITINERAIRE

Généralement, lors du déplacement d’un élément de transport, seul le


chef d’élément possède une carte de la région.

Afin de faciliter le déplacement des véhicules et leur bon acheminement, il


apparaît nécessaire de fournir aux autres conducteurs un document leur
permettant de s’orienter rapidement et de régir face à une situation imprévue. Ce
document doit comprendre :

 Une fiche d’itinéraire ;


 Un croquis d’itinéraire ;
 Eventuellement, un plan d’agglomération.

RUBRIQUES DE LA FICHE D’ITINERAIRE :

D’une contexture réglementaire, elle comprend :

a. Unité d’appartenance ;
b. Numéro de mouvement ;
c. Mission succincte ;
d. Lieu de départ ;
e. Itinéraire ;
f. Difficultés de l’itinéraire ;
g. Lieu de destination ;
h. Consignes de circulation ;
i. Emplacement des haltes ;
j. Conduite à tenir ;
k. Consignes particulières.

NB :

 Conduite à tenir : panne, accident, manifestation ennemi… ;


 Consignes : positions amies, numéros de téléphone, …

63
LE CROQUIS D'ITINERAIRE ET PLAN
D'AGGLOMERATION

Documents à remettre à l’équipage du véhicule au départ en mission,


pour leur permettre de se rendre sans difficultés, à la destination fixée.

I. LE CROQUIS D’ITINERAIRE :
Matérialisation schématique de l’itinéraire, ce croquis doit être aussi
complet que possible.
Il comprend :
 Le nom de la ou des agglomérations à traverser ;
 Les itinéraires à emprunter (numéro des routes) ;
 Les distances entre villes ou carrefours ;
 Le lieu des haltes ;
 Les itinéraires de contournement.
Auxquels il faut ajouter :
 Les principales difficultés de l’itinéraire ;
 Une orientation sommaire du croquis.

L’emplacement des points caractéristiques du terrain permettant une


orientation rapide.

II. LE PLAN D’AGGLOMERATION :


La traversée de certaines agglomérations peut poser des problèmes
d’orientation aux équipages. Il appartient donc, au chef d’élément, après
reconnaissance, d’en dresser un plan sommaire.

Ce plan aussi simple que possible, doit comprendre :

 Le plan général de l’itinéraire dans la ville ;


 Les distances entre carrefours ;
 La direction à suivre ;
 Les points caractéristiques (mosquée, station services …).
Pour les déplacements par groupes de véhicules, et après la traversée
d’une agglomération, une halte de courte durée est nécessaire pour permettre le
regroupement des véhicules du convoi).

64
EXEMPLE :

65
LE GRAPHIQUE DE MARCHE
(DEFINITIONS ET CALCULS)

L’étude d’une mission de transport doit permettre au chef de peloton


de fixer les conditions d’exécution du déplacement et établir un document dit
graphique de marche.

I. DEFINITIONS :
Graphique de marche :

C’est une représentation graphique (sur papier) d’un déplacement de


véhicules dans toutes ses phases. Il permet au chef de situer ses éléments à
n’importe quel moment de la mission.

Zone de chargement :

C’est un ensemble formé par un ou plusieurs chantiers de


chargement.

Chantier :

C’est un ensemble de postes de chargement ou de déchargement


placés sous les ordres de la même autorité.

Poste :

C’est un emplacement aménagé et équipé permettant le chargement


ou le déchargement d’un véhicule.

Capacité d’un chantier :

C’est le nombre de postes d’un chantier pouvant être utilisés


simultanément.

Débit d’un chantier :

Le débit tonnage est le nombre de tonnes pouvant être chargées ou


déchargées en une heure.

Le débit camion est le nombre de véhicules (d’un type déterminé)


pouvant être chargés ou déchargés en une heure.

66
II. ELEMENTS DE CALCUL :

Le graphique de marche est réalisé à partir des éléments suivants :

Les horaires :

Ce sont les temps mis par les véhicules déplacés pour effectuer la
mission dans toutes ses phases : déplacements, chargement, déchargement,
haltes, … .

Les vitesses :

Allures de déplacement des véhicules : vitesse de jour, de nuit, à vide,


à charge, sur piste, sur route goudronnée, … .

Le trajet :

C’est la totalité du parcours à effectuer par les véhicules depuis le


départ jusqu’au retour de la mission.

Le graphique de marche est réalisé après le calcul du :

 Temps de déplacement à vide ;


 Temps de chargement ;
 Temps déplacement en charge ;
 Temps de déchargement ;
 Temps de retour au stationnement.

67
LE GRAPHIQUE DE MARCHE
(ETAPES DE REALISATION)

Lors de l'étude d'un problème de transport, nous sommes amenés à


concevoir le déplacement d'un petit élément (rame de 10 véhicules).

Espacés d'une centaine de mètre, ces éléments présentent une très


faible longueur d'encombrement (10 véhicules pour 1 km).

REPRESENTATION GRAPHIQUE D'UN DEPLACEMENT :

1. Un élément stationné en "A", doit effectuer un transport entre "B" et "C".


Heure
Distance AB = 40 km, Distance BC = 40 km, il part à 14h00.

19

18

17

16

15

KM "B" 40 - "A"14
0-
"C" 80 -
2. L'élément quitte à 14h00, vitesse 40 km/h, il arrive en B à 15h00 :

KM

"C" 80 -

"B" 40 -

"A" 0 - Heure
14 15 16 17 18 19

68
3. Le chargement en B de l'élément dure 40 min, il quitte B à 15h40 :

KM

"C" 80 -

"B" 40 -

"A" 0 - Heure
14 15 16 17 18 19

4. L'élément doit maintenant rejoindre C :


Heure
 Distance = 40 km
 Il y arrivera à 16h40

19

18

17

16

15
5 - Arrivé en C, l’élément est déchargé :
KM "B" 40 - "A"14
0-
 "C" 80
Le déchargement dure 1h.-

 L'élément quitte C à 17h40 pour rejoindre A


KM

"C" 80 -

"B" 40 -

"A" 0 - Heure
14 15 16 17 18 19

69
6. Sur le chemin de retour, un véhicule tombe en panne après avoir parcouru
 40 km
 Il est 18h40

KM

"C" 80 –

"B" 40 -

"A" 0 Heure
14 15 16 17 18 19

7 - Le dépannage dure 20 mn.

L'élément ne pourra donc repartir qu'à 19h00

KM

"C" 80 -

"B" 40 -

"A" 0 - Heure
14 15 16 17 18 19 20 21

8. La réparation n'étant pas sûre, le chef de l'élément décide de repartir à la


vitesse de 20 km/h
L'élément rejoindra la zone de stationnement « A » à 21h00.

KM

"C" 80 -

"B" 40 -
70

"A" 0 - Heure
20 21
71
METHODE DE RAISONNEMENT TACTIQUE SIMPLIFIEE

L’exécution d’une mission de transport nécessite de la part du chef


de peloton, une étude approfondie lui permettant d’établir un ordre de
transport précis et détaillé. L’étude requise doit suivre le canevas ci-après, dit

MRTS.

I. MISSION : (QUOI, POURQUOI ?)

Type de la mission :
Transport ou mouvement.

Nature de la mission :
 Transports de personnels (effectifs à transporter) ;
 Transport de matériel (nature, tonnage et volume).

Contraintes et impératifs :
 Préparation du personnel et du matériel ;
 Autorités à contacter ;
 Reconnaître les lieux de chargement et de déchargement
éventuellement ;
 Exécuter :
- Déplacement à vide :
- Chargement ;
- Déplacement en charge ;
- Déchargement ;
- Retour à vide ;
 Rendre compte ;
 Faire l'inventaire de toutes les tâches à accomplir pour que la mission
soit remplie.

72
II. SITUATION : D'OÙ, OÙ, PAR OÙ ?
Etude du terrain où se déroule la mission :

 Repérer sur la carte :


1. Les lieux de chargement et de déchargement ;
2. Les aires d'attente ou de regroupement.
 Tracer les itinéraires sur la carte ;
 Repérer les points de passage difficiles ;
 Calculer les distances ;
 Nouvelles tâches éventuelles.

III. ENNEMI : CONTRE QUI ?


Que peut-il faire pour m'empêcher de remplir ma mission ?

 Menace aérienne ;
 Menace terrestre.

Assurer la sécurité pendant les déplacements.

IV. AMIE : AVEC QUI ?


 Moyens amis, renforcements et appuis :
 Prévoir les moyens matériels (véhicules, armements, vivres, carburants
et munitions) ;
 Prévoir les moyens pour le personnel (tenue, documents, paquetage et
campement) ;
 Population (favorable ou défavorable).

V. DELAIS : QUAND ?
 Préciser l'heure de début du chargement ou de déchargement ;
 Calculer les délais nécessaires pour les déplacements ;
 Déduire :
3. L'heure de départ du cantonnement ;
4. L'heure d'inspection avant le départ ;
5. La durée de retour probable.

73
 Contraintes temps pour remplir la mission et les délais de préparation.

VI. MODES D'ACTION : COMMENT ?

 Déroulement de l'action ;
 Articulation ;
 Rôle des subordonnés ;
 Demandes éventuelles.

Contre
Déroulement Quoi Où Par où Avec quoi Quand Comment
quoi
Tâche I

Tâche II




Tâche X

74
LA SURETE DES
FORMATIONS

75
LA SURETE DU PELOTON
(AU STATIONNEMENT)

I. GENERALITES :

Le Peloton de Transport doté de moyens lourds et peu maniables


(remorques), lié aux itinéraires, parfois proches de l'ennemi, est particulièrement
vulnérable à toutes les formes d'attaques.

La menace aérienne constitue le danger majeur dans toute la profondeur


du théâtre d'opérations.

Dans certains cas, les îlots, les chantiers ou les garages d’attente
constituent un objectif facile pour les groupes commandos.

II. PRINCIPES :
Quelle que soit la mission, le peloton doit s'adapter aux éléments suivants :

 Terrain, moment, météorologie ;


 Ennemi ;
 Moyens.

Au stationnement, le peloton est souvent regroupé pour des raisons de


vie en campagne.

En cas de danger aérien, la distance minimale est de 200 mètres entre les véhicules.

Les dispositifs en triangle ou en ligne offrent les meilleures possibilités pour


le guet, la diffusion de l'alerte et la réaction aux attaques.

Rame 2 Rame CDT Rame 1

76
Rame 1

Rame 2

Rame cdt

 Préciser les travaux d'organisation du terrain et les sens de circulation.


 Fixer les secteurs de surveillance et les consignes d'ouverture du feu.
 Contrôler les postes de surveillance et de combat ;
 Rendre compte des mesures prises.

III. REACTIONS :
Survol sans attaque :

 Alerter (succession de coups longs) ;


 Arrêter les activités ;
 Se camoufler, se protéger ;
 Rendre compte.

Attaques aériennes :

 Arrêter les activités ;


 Se protéger : postes de combat et fumigène ;
 Faire feu par toutes les armes ;
 Rendre compte.

77
Danger terrestre :

 Alerter ;
 Se mettre en position de combat ;
 Respecter les consignes d’ouverture du feu ;
 Rendre compte.

Danger N.B.C. :

 Alerter ;
 Se protéger (éclats, effets spéciaux) ;
 Evacuer la zone sur ordre ou sur initiative.

IV. ORGANISATION :
Chaque Rame assure la surveillance, l'alerte et la défense du secteur qui lui
est confié :

De jour :

 Un poste de guet anti aérien par secteur ;


 Un poste de guet terrestre.

De nuit :

 Un poste de guet sur chaque axe ;


 Un poste de guet avec pièges.
Jour
Rame 2 Nuit

PC
Rame 1
Conclusion :

 Contre la surprise, adopter un système de guet, d'alerte et mettre sur pied


des patrouilles ;

 Pour la protection, se camoufler et organiser le terrain à cette fin ;

 Pour la réaction, appliquer les consignes d'ouverture du feu.

78
LA SURETE DU PELOTON
(EN DEPLACEMENT)

Lors des déplacements, le peloton de transport est


particulièrement vulnérable aux attaques aériennes qui représentent le danger
majeur, quasi permanent, et imposent souvent un déplacement par éléments
isolés.

I. PRINCIPES :
Le peloton se déplace par rames ou en un seul élément.

1.1 Par rames :

En cas de danger aérien majeur :

 Les rames sont espacées d'environ 5 mn (3 km) ;

 Chaque rame assure sa sûreté immédiate : guet, alerte, protection et


réaction face à toutes les directions ;

 Le chef de peloton se situe généralement là où il peut mieux commander ;

 Le sous-officier adjoint est toujours en serre-file.

1.2 En un seul élément :

De nuit, tous feux éteints ou éclairage réduit ;

 En cas de danger terrestre majeur ;

 Lorsqu'il dispose d'une escorte ;

 Quand la sûreté rapprochée est assurée.

Dans ce cas, le chef de peloton :

 Organise la continuité du guet et d'alerte (observation en avant, à droite ou


à gauche, les derniers véhicules surveillent l'arrière) en désignant
éventuellement la direction dangereuse ;

 Fixe la conduite à tenir en cas d'attaque ;

 Se place généralement dans la première partie de la colonne, le sous-officier


adjoint étant serre-file ;

79
Pendant les arrêts et les haltes :

 Sauf ordre particulier, les vhs s'arrêtent à distance de marche ;

 Les équipages débarquent et se postent, sauf les tireurs de mitrailleuses


qui restent à leurs postes ;

 Les chefs de rames et leurs adjoints assurent la liaison entre le premier et


le dernier véhicule des rames respectives ;

 Pour les haltes, un resserrement par rames ou par pelotons est consenti en
fonction du terrain et de l'ennemi.

II. REACTIONS :
2.1- Survol sans attaque :

Si le camouflage est possible :

 S'arrêter ;

 Débarquer et se protéger ;

 Tirer sur ordre et rendre compte.

Sinon :

 Augmenter les distances ;

 Se disperser sur plusieurs directions ;

 Tirer sur ordre et rendre compte.

2.2- Attaque aérienne :

 Se protéger (camouflages ou fumigènes) ;

 Riposter avec toutes les armes ;

 Rendre compte.

2.3- Attaque terrestre à tir tendu :

 Accélérer pour sortir du secteur dangereux ;

 S'arrêter, se regrouper et se poster ;

 Riposter avec toutes les armes ;

 Rendre compte.

80
2.4- Destructions, mines pièges :

 S'arrêter sous couvert ;

 Débarquer, se poster et surveiller ;

 Reconnaître l'obstacle, rendre compte et demander la conduite à tenir.

2.5- Attaque N.B.C :

 Diffuser l’alerte ;

 S’arrêter sans resserrer ;

 Fermer bâches et cabines ;

 Sortir de la zone en augmentant les distances.

81

Vous aimerez peut-être aussi