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OBJETS DE FORMATION :
Nombre de techniciens dans les entreprises aéronautiques se mutilent ou perdent la vie par suite d’écrasements sous
des charges lourdes, d’arrachements ou coupures de membres sur machines-outils, par chutes de grandes hauteurs,
par brûlures, par électrocution… Ceux qui ont survécu sont marqués à jamais dans leur corps.
Nous devons tirer les enseignements afin d’éviter la reproduction de pareils faits.
Plusieurs études sur les incidents et les accidents, ainsi que sur leurs causes et leurs facteurs contributifs associés à
ces évènements, ont été réalisés ces dernières années par différents acteurs aéronautiques (Boeing, NTSB, UK
CAA…).
Ces éléments démontrent que globalement 70 à 80 % des accidents et des incidents sont liés à des facteurs humains.
Sur la période allant de 1970 à 2000 (étude OACI), en sachant que plusieurs facteurs peuvent intervenir dans le cas
d‘un accident, le facteur lié aux actions de pilotage a concerné 60 % des accidents et le facteur lié à la maintenance a
concerné10 % des accidents.
Documents européens
Règlement (CE) n° 2042/2003 de la commission du 20 novembre 2003 relatif au maintien de la navigabilité des
aéronefs et des produits, pièces et équipements aéronautiques, et relatif à l’agrément des organismes et des
personnels participant à ces tâches.
Annexe II du règlement (CE) n° 2042/2003 de la commission du 20 novembre 2003 (PARTIE145).
Décision n° 2003/19/RM du Directeur de l’Agence du 28 novembre 2003 sur les moyens acceptables de
conformité et guides relatifs au règlement (CE) n° 2042/2003 de la commission du 20 novembre 2003 relatif au
maintien de la navigabilité des aéronefs et des produits, pièces et équipements aéronautiques, et relatif à
l’agrément des organismes et des personnels participant à ces tâches.
2 - Parce que, quand il y a un accident d’aéronef, il y a toujours beaucoup de morts, autant de familles en deuil, des
pertes financières considérables, une mauvaise image de la compagnie, parfois sa faillite… et qu’au 21ème siècle, il
nous paraît impensable qu’on ne puisse pas arrêter cela.
3 – Et parce que les analyses montrent que 75 % des accidents d’avions sont dus à des erreurs humaines.
Erreurs dues, par ordre :
- au personnel navigant
- à la conception des appareils
- à la météo
- à la maintenance.
Et que, si l’erreur est humaine, l’homme est perfectible !
De l’anomalie à l’accident …
Dans toute activité de travail, l’opérateur gère Le rapport Heinrich
des dysfonctionnements qui n’entraînent pas
nécessairement des accidents du travail.
Cependant ces mêmes anomalies peuvent un Accident
jour provoquer un accident grave. L’iceberg, ou
le rapport Heinrich, résume cette notion de
mortel 1
probabilité. Accidents 10
Incidents
La différence entre accident et incident se voit dans à signaler 30
les résultats.
Les accidents coûtent chers en :
Incidents 600
- pertes humaines
- soins
- indemnisations
- matériel.
9.1.3 La loi de Murphy.
C’est la loi qui veut que la tartine tombe toujours du côté où il y a le beurre.
L’œil est un appareil ultra perfectionné qui nous permet de renseigner le cerveau sur la forme, la couleur et la distance
de ce qui nous entoure.
Dysfonctionnements :
- Dans la myopie, la personne a besoin de rapprocher les objets pour les voir nettement.
- En cas d’hypermétropie, c’est le contraire.
- La presbytie est le vieillissement du cristallin qui survient vers la cinquantaine.
- L’astigmatisme donne une vision déformée des objets.
- Le daltonisme est la confusion des couleurs.
Limites de la vision
Au travail, lorsque l’on ne voit pas bien, deux choses sont à craindre :
1) nous risquons de passer à côté de certains dysfonctionnements ;
C’est pourquoi, il est important de savoir ECOUTER SON CORPS car il nous envoie des signes qui nous permettent de
réagir en conséquence.
Posez- vous ces questions
Est-ce que :
- je deviens maladroit, je bouscule ou renverse des objets ?
- je « plisse les yeux » ou je mets du temps à lire le milieu d’une phrase ou pour
distinguer des détails,
des formes, des mouvements ?
- je ne perçois pas toujours les mouvements qui se passent dans mon champ visuel ?
La trompe d’Eustache est un fin conduit qui débouche dans l’arrière-gorge et permet, en déglutissant ou en baillant, de
rééquilibrer les pressions extérieure et intérieure, de chaque côté du tympan.
Dysfonctionnement
On constate souvent une perte auditive due à l’âge, aux alentours de 60 ans et plus.
Limites de l’audition
- La fatigue auditive se manifeste par une perte temporaire d’audition qui peut être révélée sur un audiogramme.
Le sujet met plusieurs heures à récupérer totalement son acuité auditive.
- Les acouphènes sont les sifflements et les bourdonnements continus, que seule la personne entend. Source
d’inconfort et d’incapacités, ils peuvent masquer les sons provenant de l’extérieur.
- La surdité peut apparaître :
après un traumatisme sonore aigu (explosion par exemple) ou
à long terme (tableau n° 42 des maladies professionnelles).
- Les barotraumatismes sont provoqués par une variation brusque de la pression environnante (en avion, par
exemple) parce qu’elle ne laisse pas le temps à l’organisme de s’adapter. Ils se manifestent par une douleur, des
bourdonnements, une surdité, des vertiges, un déséquilibre, des nausées ...
- L’hyperacousie est une hypersensibilité à certains sons (métalliques notamment), les rendant insupportables
Au travail, une personne atteinte d’une perte auditive, quelle qu’elle soit, fait courir aux autres et à elle-même un risque
grave. Ne pas distinguer une consigne ou un avertissement peut entraîner incidents et/ou accident.
Est-ce que :
- je demande aux autres, au travail ou ailleurs, de répéter ce qu’ils me disent ?
- je « tends l’oreille », je dois mobiliser mon attention, quand on me parle ?
- je ne perçois pas toujours les sons que les autres entendent ?
- les autres me disent que j’écoute la télé, la radio, la musique, trop fort ?
- les autres me demandent de baisser la télé, la radio, la musique que j’écoute ?
Est-ce que, dans le silence de la nuit, j’entends des bourdonnements ou des sifflements ?
L’automatisation : c’est exécuter une tâche sans y penser. Ce qui permet de mobiliser son esprit ailleurs. (ex : j’ai
l’habitude de remplacer les jauges d’essence. En le faisant, je pense à autre chose).
Mais, on peut ainsi, faire une erreur de routine (ex : j’ai l’habitude de travailler sur ATR 72, or, ce jour là, je
remplace une jauge d’essence d’ATR 42 et je choisis machinalement une jauge d’ATR 72).
La schématisation : c’est mettre de l’ordre et simplifier la tâche, en gardant l’essentiel. Cela permet d’y voir plus clair et
de gagner du temps. (ex : je démonte, je répare et je remonte le moteur).
Mais, je peux ainsi, passer à côté de l’essentiel (ex : je démonte, je répare et je remonte … et je me retrouve
avec des pièces en trop !) L’essentiel n’est-il pas de tout remettre en place ?
L’anticipation : c’est voir ou faire à l’avance. Et si on tombe juste, on anticipe encore mieux la fois suivante (ex : je vois
tout de suite que la panne vient de la pompe. Si c’est ça, je gagne du temps et j’ai de plus en plus confiance en moi. Les
autres fois, je détecterai cette panne, encore plus vite).
Mais, je peux ainsi, faire des erreurs de raisonnement et ne pas trouver la panne là où je l’attendais, ou voir une
panne … là où il n’y en a pas ! (Ex : les charnières de la gouverne arrière sont usées et je les remplace, alors que
l’usure vient de la roue avant qui est mal fixée et secoue anormalement la gouverne quand l’avion roule).
2.3.2.1 – L’attention
Limites de l’attention
L’attention est troublée quand plusieurs stimuli la provoquent (ex : quand deux personnes nous parlent en même temps,
il n’est pas possible de les écouter toutes les deux de façon cohérente).
D’autres facteurs tels l’environnement de travail (le bruit, les allers et venues), les imprévus, le manque d’opérateurs
peuvent interférer.
Pour ces différentes raisons, il est important que l’opérateur développe une méthode pour :
- de ne pas se précipiter
et
(Extérieur)
(Intérieur)
D’autre part, notre tendance à anticiper entraîne des mémorisations erronées, enregistrées dans notre mémoire à
court terme. On s’attend à recevoir des consignes et on entend ce que l’on veut entendre. Le masquage de l’information
réelle peut s’avérer assez puissante pour que celle-ci ne passe tout simplement pas du tout.
Je peux donc :
- prendre du recul par rapport à mes attentes ;
- faire du « rebouclage » pour entretenir ma mémoire de travail ;
- exercer ma mémoire dans des domaines différents, tout au long de ma vie. Car, comme un muscle, si
on ne l’entraîne pas, la mémoire s’atrophie !
2.5.1 – Claustrophobie
Prenez un moment pour vous évaluer honnêtement avant de vous précipiter et accomplir votre mission quotidienne !
Personne n’est à son top niveau tous les jours.
Pourtant, avoir la connaissance de ses capacités et de ses limites permet d’ajuster son activité et son comportement à
ses signaux d’alarme personnels.
Dans la plupart des cas, cette auto-évaluation régulière doit permettre la réussite de la mission. Dans d’autres
circonstances, elle vous préviendra que la machine humaine doit être en FORME pour être rigoureuse dans l’exécution
de la tâche.
Testez ce sigle F.O.R.M.E. et voyez si cela ne vous sert pas de check-list personnelle !
Forme : Êtes-vous en forme aujourd’hui ou êtes-vous en dessous de 100% ? Avez-vous des problèmes de santé
(rhume, sinus un peu chargés, mal de dos…) qui grignotent quelques % ? Prenez vous des médicaments ?
Ouverture d’esprit : Votre cerveau est-il au point ? Sur ses gardes, prêt à réagir ? Êtes-vous follement distrait ou
accaparé par la routine ?
Reposé : Vous sentez vous reposé et prêt pour votre mission ? Avez-vous suffisamment dormi ? Vous êtes-vous
alimenté correctement pour supporter l’effort demandé ?
Mental : Êtes-vous serein et confiant ? Ou êtes-vous tracassé sur le plan familial, professionnel, financier ou autre qui
pourrait venir miner votre concentration ou votre efficacité ?
Émotion : Contrôlez-vous votre émotion ? Êtes-vous en colère, dépressif, frustré ou assez seul pour que cela affecte
votre performance ? Quelque chose ou quelqu’un vous a-t-il ennuyé ou ému aujourd’hui ?
Le stress est une réaction normale aux modifications de l’environnement. Devant une mise en péril de l’équilibre en
l’individu et son environnement, l’organisme s’adapte.
Le stress est donc utile : il permet de faire face aux évènements et de réagir en mobilisant nos ressources. Trois
réactions possibles : l’immobilisation, la fuite ou l’attaque.
« Le stress aigu » est un stress excessif, qui correspond à un évènement ponctuel, ses effets sont immédiats.
Tout évènement qui perturbe l’équilibre de l’individu provoque du stress, qu’il soit positif ou négatif. Notre stress global
est la somme de tous ces stress.
Chez l’homme le stress peut exister sans stresseur : le stress naît alors de l’anticipation du risque à venir et de sa
capacité ou non à faire face.
L’anxiété est un état diffus qui fait naître ou prolonge la réaction au stress. Elle est souvent alimentée par la « mémoire
du stress ».
Les stresseurs se cumulent et usent les réserves de l’organisme.
Gestion du stress
Les armes contre le stress sont :
- l’apprentissage, l’expérience
- le travail en équipe
- l’humour, l’improvisation, la fantaisie
- un bon équilibre en vie professionnelle et vie privée.
Le stress peut se gérer également en remontant son niveau de tolérance au stress par une bonne hygiène de vie :
- en évitant de consommer, alcool, tabac, café, drogues, excitants, médicaments (amphétamines, barbituriques),
aliments trop sucrés.
- en dormant suffisamment
- en mangeant équilibré (de tout en petites quantités)
- en pratiquant des activités substitutives (physiques, créatives, artistiques ou autres du moment qu’elles sont en
accord avec sa personnalité)
- en changeant d’air.
La performance globale est le résultat des effets combinés de la fatigue accumulée, de la durée d’éveil et des horaires
de travail.
Les biorythmes
Nos rythmes biologiques sont synchronisés avec notre environnement et ses variations rythmiques. Ex : le rythme
circadien (sur 24 heures), les saisons …
Le lundi n’est pas un bon jour, chrono-biologiquement parlant, à cause de la rupture de rythme.
Ni l’hiver, une bonne saison : on s’est aperçu qu’en cette saison, les défenses de l’organisme sont au plus bas. D’où une
recrudescence de la grippe, de dépressions saisonnières provenant de la difficulté d’adaptation au raccourcissement de
la durée d’ensoleillement.
On souffre alors, de désynchronisation. Il faut 2 à 4 jours pour rétablir le rythme veille, sommeil.
Il existe des moments favorables pour prendre des médicaments, pour avoir moins d’effets secondaires.
Êtes-vous synchro
avec votre corps ?
Il est indispensable de bien connaître ses biorythmes et de les respecter pour une meilleure hygiène de vie.
Une journée agitée entraîne presque à coup sûr une nuit perturbée qui à son tour risque d’être le début d’une période
néfaste.
Quelques règles simples, qui se confondent avec une saine hygiène de vie, peuvent éviter un tel enchaînement ou
rétablir un équilibre harmonieux temporairement compromis :
- connaître son temps optimum de sommeil et le respecter ;
- créer les conditions de repos favorables à la détente, plus particulièrement éviter le bruit (radio, télévision) ;
- des dîners trop copieux et trop arrosés peuvent être à l’origine de troubles du sommeil ;
- éliminer autant que possible les causes d’anxiété et d’angoisse en menant une vie calme et détendue ;
- le sport en apportant une utile dépense physique est excellent pour la santé quel que soit l’âge ;
- supprimer les excitants sous toutes leurs formes : (thé, café, tabac et certains médicaments).
L’homme étant un être diurne, le sommeil de jour est moins réparateur que le sommeil de nuit.
Le manque de sommeil présente un certain nombre d’effets et de désagréments. Il est plus difficile de focaliser son
attention, de se concentrer. On a tendance à changer d’attitude, d’humeur. On devient agressif ou on se retire de
l’action. La mémoire, la vision et l’équilibre se dégradent.
Il est donc important de respecter certains conseils.
« Napping »
Le napping est une technique d’assoupissement ou de sieste légère destinée à regagner de la vigilance.
Cette technique, recommandée par la NASA est efficace : 20 minutes de napping entraîne un regain de vigilance
pendant deux heures environ. Culturellement mieux acceptée parmi les navigants techniques elle reste à promouvoir
dans les métiers de la maintenance.
Par ailleurs le meilleur traitement d’une privation de sommeil reste le sommeil lui-même !
La fatigue
La fatigue est un autre facteur qui affecte la performance. Elle est le résultat de la consommation de nos ressources
physiques et mentales. Cette consommation commence dès que l’on se lève. La fatigue a des effets non seulement sur
L’alcool ou éthanol est un toxique, un poison, qui a des effets sournois sur l’organisme :
- accoutumance (l’organisme s’habitue au poison)
- dépendance (pour avoir un effet désinhibiteur, la personne doit augmenter sa consommation).
A ce titre, l’alcool est une drogue.
L’alcool altère de nombreuses fonctions :
- le champ visuel est rétréci
- l’équilibre devient instable
- le temps de réaction augmente rapidement dès le premier verre
- le raisonnement et la prise de décision sont altérés
- la capacité de jugement baisse, ainsi que la détection des erreurs
- la prise de risques augmente
- la vigilance, la résistance à l’endormissement diminuent
- la qualité du sommeil se détériore.
Le sentiment que procure l’alcool d’être plus performant, plus efficace, est illusoire.
Il est également faux de croire que le café supprime ou diminue les effets de l’alcool.
Il n’existe pas de produit capable de masquer l’alcoolémie.
Le taux atteint son maximum en 1 heure. En fonction du taux initial, les effets peuvent persister plusieurs heures après
la prise de boisson.
L’alcoolisme se caractérise par une habitude de consommation installée, même avec des quantités absorbées peu
importantes. Le sevrage est difficile, mais l’alcoolisme se soigne.
Ne pas réussir à refuser un deuxième verre d’alcool, c’est déjà être dépendant !
L’automédication consiste à consommer des médicaments (par exemple le reste d’un traitement antérieur) sans
prescription médicale, sur la base d’une décision personnelle ou du conseil d’un tiers. L’automédication est une réalité.
Son impact potentiel sur la performance met directement en jeu la sécurité personnelle et professionnelle.
Avant de recourir à une médication, il faut connaître la cause des symptômes (faire le bon diagnostic), les effets des
médicaments (souhaités, secondaires et indésirables), les impacts possibles sur la performance, et les éventuels effets
combinatoires en cas de prise simultanée de plusieurs médicaments. Et nous ne sommes pas médecin ! Demanderiez-
vous à un médecin de faire de la mécanique avion ?
De plus, il est souvent difficile de séparer les effets recherchés des effets non désirés. Autrement dit, en cherchant à
améliorer sa condition, on peut parfois la détériorer. Avant de prendre un médicament, il faut donc toujours demander
l’avis de votre médecin, du médecin du travail, ou de votre pharmacien. En dernier recours, lisez la notice d’emploi.
N’utilisez jamais un médicament pour lequel vous ne possédez pas d’information !
Les effets des drogues étant tout à fait incompatibles avec les activités de
maintenance, il est de la responsabilité de chacun de
s’abstenir d’en consommer.
Et les médicaments détournés de leur usage médical sont dangereux !
Il est interdit de fumer dans les sones à risque et … d’enfumer ses voisins !
3.5.1 – Bruit
La surdité professionnelle :
les trois audiogrammes ci-contre, mettent
en évidence les effets du temps sur
l’audition. L’exposition régulière à un
niveau sonore élevé dans des fréquences
sonores spécifiques (générées par
exemple par une machine), conduit à la
création de « trous auditifs » c’est-à- dire
à une surdité dans les fréquences
auxquelles le employé est exposé.
L’oreille n’est pas le seul organe touché par le bruit excessif. Sont également perturbés : le système nerveux, l’appareil
cardio-vasculaire, l’appareil digestif, .la vue
Attention à l’effet de
masque !
On parle d’effet de
masque lorsqu’un
bruit, de par son
niveau, en cache un
autre. Ainsi le bruit
généré par un appareil
peut masquer un
message verbal, un
signal d’alerte.
3.5.2 - Fumée
Mesures de prévention
Un système de ventilation avec extracteur d’air peut être étudié, sinon, il est nécessaire d’utiliser des protections
individuelles : filtres, masques.
* Pour l’entreprise :
- une baisse de qualité du travail
- une baisse de production
- une perte économique
3.5.3 – Lumière
La température du corps
Elle doit être maintenue, malgré la température extérieure et l’effort physique, à 37°C 0,5. IL y a danger quand la
température interne dépasse 42°C ou descend en dessous de 25°C.
La thermorégulation
C’est l’ensemble des mécanismes mis en œuvre par le système nerveux pour permettre à l’homme de maintenir sa
température corporelle.
Mesures de prévention
Exemples :
Risques Dommages corporels
- Liés à la manipulation - Égratignure, ecchymose*, piqûre, écorchure
- De chute de plain-pied, dans les - Déchirure musculaire, douleurs lombaires
escaliers, de hauteur - Coupure superficielle, moyenne ou profonde, plaie avec
- D’écrasement saignement léger ou abondant
- Liés à l’intervention sur une machine - Traumatismes au thorax, rupture des viscères
« Filière : MATERIAUX COMPOSITES EN AERONAUTIQUE»
Guide de soutien 93/142
lors d’un incident mineur - Luxation, entorse, fracture simple ou ouverte
- Liés à l’intervention lors d’une panne - Section d’un doigt, écrasement de la main, coupure
d’énergie ou de machine (associé au - Brûlure
risque électrique ou risque chimique).
*ecchymose : bleu
A noter :
1 – Les interventions en hauteur sur plateformes élévatrice :
Ces plateformes ne sont pas complètement stables et peuvent, par leurs mouvements propres, parasiter le travail
du technicien. Ces sensations d’instabilité sont souvent à l’origine d’une baisse de concentration et d’une gêne dans
l’exécution des gestes fins.
D’autre part, les travaux en hauteur sont à considérer comme des risques importants car ils engendrent
généralement des conséquences d’une gravité exceptionnelle, parfois mortelles, toujours suivi de séquelles graves.
Prévention
1 – Respecter les règles d’utilisation des machines
Les éléments de protection intégrés aux machines constituent la meilleure « prévention collective » contre les
accidents.
Carters, écrans… empêchent l’accès aux zones dangereuses. Des détecteurs arrêtent l’alimentation électrique en
cas de défaillance d’un mécanisme.
▫ Demandez la formation pratique à la sécurité, obligatoire à l’embauche ou pour un changement de poste
de travail ou de technique
▫ Suivez les instructions permanentes de sécurité qui figurent obligatoirement au-dessus de chaque
machine.
▫ Repérez les dispositifs d’arrêt d’urgence (de couleur rouge), boutons, barres, poignées
▫ Signalez immédiatement les dysfonctionnements pour éviter les accidents.
2 – Les plateformes élévatrices doivent être en parfait état de fonctionnement pour éviter les chutes.
Le mécanicien en aéronautique intervient dans des environnements variés : hangar, parking, box, différentes parties de
l’aéronef (intérieur, extérieur). Il travaille souvent en équipe et n’a généralement pas de poste de travail qui lui est
attribué en particulier.
Il doit donc, en fonction de ses caractéristiques physiques propres (déterminants opérateur : taille, poids volume, âge)
s’accommoder aux mieux, des contraintes imposées (déterminants entreprise) :d’une part, des abords physique de ses
différents postes de travail et, d’autre part, de la présence physique des autres opérateurs.
Prévention
3.7 – Tâches
Pour un mécanicien en aéronautique, ce travail physique sollicite autant les articulations et les muscles du dos que ceux
des membres.
Exemples de gestes :
- effectuer des déplacements, longs et fréquents, à pieds
- porter des pièces lourdes
- s’introduire dans des endroits confinés
- travailler sur des équipements situés en hauteur
Exemples de postures :
- rester longtemps debout
- rester longtemps dans une position pénible.
Prévention
L’intérêt de la « compagnie » est que les tâches soient exécutées correctement et dans les temps impartis. Pour ce faire
il est important :
- que l’opérateur soit formé à l’exécution de la tâche demandée
- que son poste de travail soit aménagé de façon à simplifier l’organisation des manutentions
En règle générale et exécuté dans de bonnes conditions : le travail dynamique (en mouvement) est moins pénible que le
travail statique (en posture).
Prévention
Pour éviter la routine et ses conséquences, ainsi que les TMS, il est possible, dès les premiers signes d’inattention, de
douleur ou de fatigue :
- de faire une pause, de changer d’activité pendant dix minutes ou plus
- de demander un changement de poste
- de passer de nouvelles qualifications
- de se réorienter.
Il existe plusieurs types de dangers. Sur la piste, les principaux dangers se rencontrent lors des transferts de carburant
avion et des manœuvres au sol. Les incendies, les aspirations et souffle réacteurs, les hélices, les matériels d’accès et
de levage et les chariots automoteurs sont aussi source de danger.
De même, les différents matériels d’accès, de levage, d’essai et de contrôle ou de manutention et de tractage
constituent des sources de dangers au hangar. L’opérateur doit interagir avec des produits qui peuvent se révéler être
dangereux comme les solvants, certains déchets et effluents. Il convient également d’insister sur les risques liés aux
circuits hydrauliques, électriques et pneumatiques.
Face à ces risques il convient de respecter scrupuleusement les procédures, de porter les protections de sécurité, de
préparer les tâches individuellement et collectivement, de coordonner les activités et d’en rendre compte en
communiquant de manière efficace.
Pour se protéger des dangers, il est au minimum nécessaire d’en connaître l’existence.
L’étiquette de danger constitue un moyen efficace de prévention des incidents et des accidents du travail. Placée sur
une commande, elle indique d’une façon formelle l’interdiction de manœuvrer celle-ci.
Dans la pratique, d’autres facteurs modifient notre perception des risques. On peut citer en particulier la pression du
temps, les raccourcis et les violations de procédures, la conformité aux règles du clan et la fatigue qui entraîne des
baisses de vigilance.
Il est donc important de prendre des précautions.
1 – PROTEGER :
- ne pas se précipiter : prendre quelques secondes pour juger de la situation
- supprimer le danger ou évacuer les lieux afin d’éviter à soi-même et aux autres un accident ou un sur-accident.
4 – SECOURIR : pratiquer sur les victimes les gestes efficaces appris en SST (sauvetage –
secourisme du travail)
Pour être efficace en cas d’accident, il faut, au préalable, avoir été formé et
se recycler régulièrement !
Le mieux étant bien sûr de prévenir les accidents en amont, en évitant les
dysfonctionnements !
Les fiches qui suivent ont pour objet de permettre d’identifier les risques liés :
- à l’organisation générale des ateliers de production ;
- à la manutention ;
- aux machines de débit / découpe mécanique ;
- aux machines de débit / découpe thermique et jet d'eau ;
- aux machines de conformage ;
« Filière : MATERIAUX COMPOSITES EN AERONAUTIQUE»
Guide de soutien 98/142