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Gestion Des Aléas de La Production
Gestion Des Aléas de La Production
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Sommaire
1. Le dispositif.
Le fonds de prévention des aléas pêche. Face à la hausse constante du prix du gazole au
deuxième semestre 2004, les pouvoirs publics et les professionnels ont mis en place un
fonds de prévention des aléas pêche (FPAP). Créé en octobre 2004, le FPAP a pour objet
de proposer aux marins pêcheurs, un système de garantie contre les risques non couverts,
jusqu'à présent par les systèmes classiques d'assurance. Le FPAP intervient au titre des
risques suivants :
L’indemnisation des exploitants de culture marine au titre des calamités agricoles. Les
cultures marines peuvent bénéficier des indemnisations versées par le Fonds national de
garantie des calamités agricoles (FNGCA) pour les sinistres affectant leur production. Ces
sinistres relèvent des cas de tempêtes, d’accidents climatiques divers (gel, pluie,
sécheresse) et de mortalités accidentelles indépendantes de la conduite de l’exploitation.
1 Soit approximativement un prix hors taxe du gazole de 25 à 26 centimes d'euros par litre en fin 2004. Ces prix ont enregistré
des variations à la hausse tout au long de 2005.
2 A titre d'exemple, lors du dernier trimestre de 2004, le cours du gazole a oscillé aux alentours de 35 à 36 centimes d'euros par
litre pour un prix objectif de 27 centimes par litre. L'assuré a donc perçu la différence, soit environ 10 centimes par litre de
carburant assuré effectivement consommé, moyennant une cotisation de 0,35 centime. Depuis la mise en place du Fonds, le
prix objectif de 27 centimes par litre a été porté à 30 centimes au cours de l'année 2005.
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Mise à jour : Mars 2006 MAP/DAFL/SDAB/BECPA
Le FNGCA est alimenté par des taxes sur les assurances agricoles et par le budget du MAP.
En longue période, l'aquaculture marine ne représente en moyenne que 0,5% du montant
total des indemnisations servies par le FNGCA.
TOTAL 2,1 53,0 19,4 17,7 9,6 22,4 133,6% 22,4 0,0
Unité : millions d'euros
Source : Les concours publics aux pêches maritimes et aux cultures marines - MAP
Sur la période 1994-2004, les concours publics à la gestion des aléas se caractérisent
globalement par une forte variabilité liée aux événements conjoncturels qui ont marqué le
secteur. Les soutiens varient entre 2 et 53 millions par an. Les programmes d'indemnisation
des dommages causés par la tempête de 1999 et la marée noire de l'Erika et du Prestige qui
constituaient les principaux postes de dépense entre 2000 et 2003 ont pris fin en 2004. Le
versement de l'État pour le financement des caisses de "chômage-intempérie" s'est réduit.
Suite à la sécheresse de 2003, les productions conchylicoles ont fait l’objet d’indemnisation
par le FNGCA. Ces versements qui concourent à la gestion des aléas dans le domaine des
pêches et des cultures marines ont été complétés, en 2004, par les premiers décaissements
du fonds de prévention des aléas destiné, notamment, à faire face au surcoût engendré par
la hausse du prix du gazole en fin 2004.
Entre 2003 et 2004, les crédits consacrés à la gestion des aléas de la production sont
passés de 9,6 millions d'euros à 22,4 millions d'euros, financés en totalité par l'État. La
variation importante enregistrée en 2004 résulte de la dotation de l'État, sous forme d'avance
remboursable, au fonds de prévention des aléas pêche.
Le fonds de prévention des aléas pêche. Afin d'aider au démarrage du Fonds, l'État a
consenti une avance remboursable de 15 millions d'euros. Ce premier versement effectué en
octobre 2004 est en cours d’ajustement pour 2005. Pour 2006, ce mécanisme devra être
complété par des dispositifs plus structurels d’économie et de reconversion de flotte.
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Mise à jour : Mars 2006 MAP/DAFL/SDAB/BECPA
Les indemnisations pour les cultures marines. Les indemnisations pour les cultures
marines par le FNGCA connaissent des variations annuelles dépendantes des aléas
exogènes à la production. Elles ont été relativement élevées au titre des sinistres intervenus
en 1995 et 1997, suite à la mortalité estivale exceptionnelle des huîtres en Bretagne et en
Pays-de-la-Loire. L'ampleur des pertes a nécessité de compléter l'intervention du Fonds par
des aides consistant en une prise en charge d'intérêts. En 2000, le fonds a procédé aux
premières indemnisations pour les dommages causés par la tempête et la marée noire dans
le secteur conchylicole. Les versements ont concerné essentiellement la Charente-Maritime
pour un montant de 5 millions d’euros. En 2003, le FNGCA a procédé à l'indemnisation dans
le secteur des cultures marines dans l'étang de Thau pour un montant de 1,2 million. Par
ailleurs, suite aux dommages causés par le naufrage du Prestige en fin 2002, un FAC (fonds
l'allègement des charges) de 60 000 euros a été mis en place, en 2003, pour les
conchyliculteurs du département de la Gironde qui ont connu un arrêt temporaire de la
commercialisation de leurs produits.
En 2004, l'indemnisation pour les cultures marines a concerné la production conchylicole
dans six départements suite à la sécheresse de 2003 pour un montant de 1,6 million d'euros.