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Session : U.E.

Séquences 1 et 2
Année scolaire :
Novembre
2023-20234
2023 Matière Intro au droit/Droit CNDP/Droit RSE/Droit SST

Exemples de cas pratiques combinés introduction au droit, cours droit CNDP, droit RSE et droit SST
Sujets écrits mi-janvier 2024 – transposition de la directive CSRD non prise en compte

Cas pratique 1 (intro/RSE/SST)


X est salarié d’une société qui a des activités dangereuses. Cette société emploie 800 salariés et réalise
250 millions d’€ de chiffre d’affaire annuel. La société n’est pas cotée.
Cette société vient de se voir donner l’ordre de réduire ses émissions sonores par le conseil municipal
de la ville où elle a ses activités et a son siège social.
X est développe un mal de dos car il a des activités devant son ordinateur et son siège n’est pas adapté
à son poste de travail. Informé, le directeur de la société ne s’en inquiète pourtant pas et ne fait rien.
Les associés de la société viennent vous voir car ils s’inquiètent du respect du droit par cette société
et des comportements du conseil municipal à son égard.

Travail à faire : vous appliquerez la méthodologie du cas pratique.


Résumé
X est salarié d’une société qui emploie 800 salariés et réalise 250 millions d’€ de chiffre d’affaire annuel,
sans être cotée.
Cette société vient de se voir donner l’ordre de réduire ses émissions sonores par le conseil municipal
de la ville où elle a son siège social. X développe un mal de dos lié à son activité professionnelle et la
direction ne fait rien.

Problématiques
A quelles obligations en matière de RSE cette société est-elle soumise ?
Une société peut-elle se voir donner l’ordre par le CM où elle a son siège social de réduire ses émissions
sonores ?
L’employeur engage-t-il sa responsabilité à l’égard de X ?

Règles applicables
En application du Code du commerce, les sociétés qui franchissent les seuils de 500 salariés et 100
millions d’€ de CA annuel ont l’obligation de présenter annuellement une DPEF qui est placée en
annexe aux comptes présentés aux associés de la société. De plus, la DPEF doit être communiquée sur
le site Internet de ladite société pendant une durée de 5 ans. Elle doit être accessible à toute personne
gratuitement. Elle sert à mesures les performances sociétales et environnementales de la société. Son
contenu est prévu par la loi.
L’administration locale en France est divisée en deux catégories : déconcentrée et décentralisée. Seule
la première détient des pouvoirs de police et peut donner des ordres, par ex, à des sociétés privées.
En application de l’art. L. 4121-1 CT, l’employeur doit assurer la sécurité et la santé physique et mentale
de ses salariés. Depuis, la jurisprudence Air France de 2015, la Cour de cassation interprète cette
obligation comme faisant peser sur l’employeur une obligation de moyen renforcé. Si l’employeur
démontre avoir tout fait, par des mesures de prévention, information et formation, pour éviter l’AT/MP,
alors, sa responsabilité n’est pas engagée.
En complément de l’art. L. 4121-1 CT, le Code de la sécurité sociale définit la notion de faute
inexcusable de la façon suivante ; c’est la conscience qu’a ou que devrait avoir un employeur des
risques professionnels auxquels sont exposés ses salariés.

Application des règles


Dans le cas présent, la société emploie 800 salariés et réalise 250 millions d’€ de chiffre d’affaire
annuel, sans être cotée. Elle dépasse les seuils prévus dans le Code du commerce qui impose la
présentation annuelle d’une DPEF.

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Année scolaire :
Novembre
2023-20234
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Le CM est administration décentralisée. Il n’est donc pas compétente pour ordonner à la société de
réduire ses émissions sonores car seule l’administration déconcentrée (préfecture de département)
peut le faire.
L’employeur est informé du mal de dos dont souffre X et n’en fait rien alors que le siège du poste de
travail n’est pas adapté aux tâches que X accomplit. L’employeur viole l’art. L. 4121-1 CT et engage sa
responsabilité au titre de la faute inexcusable du Code de la sécurité sociale puisqu’il ne fait rien alors
qu’il est au courant.

Solutions
La société doit présenter une DPEF annuelle.
La décision du CM est illégale et la société peut en demander l’annulation au juge car le CM est
incompétent.
L’employeur engage sa responsabilité et commet une faute inexcusable.

Cas pratique 2 (intro/droit CNDP)


Une société est spécialisée dans la création de parcs éoliens off-shore. Cette activité est dangereuse à
l’égard de l’environnement et implique des autorisations délivrées par l’administration locale.
Anticipant sur des difficultés à venir car ce parc va avoir des impacts paysagers importants qui vont
susciter l’opposition des populations locales, le ministre de l’Environnement souhaite organiser une
procédure de débats publics pour anticiper les difficultés à venir.
Le ministre et le créateur du parc viennent vous voir car ils s’interrogent sur ce qu’ils peuvent faire pour
accompagner le projet correctement.

Travail à faire : vous appliquerez la méthodologie du cas pratique.


Résumé
Un parc éolien off-shore devrait voir le jour. Il risque de créer des crispations locales que le ministre et
le futur exploitant voudraient lever.

Problématiques
Quelle est le type d’administration compétente sur des parcs éoliens off-shore ?
A quelles règles de procédure le parc sera-t-il soumis ?
Quelles sont les procédures à disposition du ministre pour lever d’éventuelles crispations locales sur
un projet ayant un impact paysager fort ?

Règles applicables
L’administration locale en France est divisée en deux catégories : déconcentrée et décentralisée. Seule
la première détient des pouvoirs de police et peut délivrer des autorisations à caractère
environnemental.
Le droit européen et le Code de l’environnement prévoient que les outils de planification et les projets
d’activité qui sont susceptibles d’avoir des incidences notables à l’égard de l’environnement se voient
appliquer les art. 3 et 7 de la Charte de l’environnement. L’article 3 concerne les évaluations
environnementales et imposent au maitre d’ouvrage de mesurer les incidences de son programme ou
de son projet à l’égard de l’environnement. L’art. 7 soumet ces mêmes programmes et projets à
l’obligation d’en informer le public (principe d’information) et de recueillir ses observations (principe
de participation) sur l’outil ou le projet. La procédure la plus courante qui décline ces articles est la
procédure d’enquête publique.
Les procédures d’information et participation du public en environnement sont multiples en France.
Certaines ont été prévues dans le Code de l’environnement pour favoriser le débat public local afin

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d’apaiser d’éventuelles tensions. Les autorités ou le maitre d’ouvrage ont ainsi la possibilité de saisir la
CNDP. Cette dernière peut alors décider d’un débat public qui existera bien en amont du projet. Le
débat public peut durer jusqu’à ce que s’ouvre officiellement l’enquête publique lorsque le projet en
question relève de cette procédure. Le débat public organisé par la CNDP est parfois prolongé par une
concertation préalable qui permet de maintenir le débat pendant le montage du projet (souvent long).
Cette concertation s’achève elle aussi au plus tard au moment de l’ouverture de l’enquête publique.

Application des règles


Dans le cas présent, c’est nécessairement un représentant de l’administration déconcentrée qui sera
amené à délivrer l’autorisation dont le maitre d’ouvrage aura besoin pour exploiter son activité car
seule ce type d’administration peut être compétente.
Le projet de création de parcs éoliennes off-shore est dangereux à l’égard de l’environnement. Il aura
des conséquences importantes à l’égard de l’environnement. En application des art. 3 et 7 de la Charte
de l’environnement, une étude d’impact environnementale et une enquête publique seront
obligatoires.
Le ministre pourra saisir la CNDP pour favoriser le dialogue le plus en amont. Dans notre cas, cela sera
utile car le projet a un impact paysager important et il passe mal auprès de la population. La CNDP est
compétente pour prendre la décision d’imposer ce débat. Il est régulièrement mené à propos des
projets de création de parcs éoliens en mer car ils passent souvent mal à l’échelle locale. Ce débat
pourra être mené jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique qui sera organisée sur le projet de création
de parc.

Solutions
Seule l’administration déconcentrée est compétente pour délivrer l’autorisation environnementale
dont le maitre d’ouvrage a besoin.
Le projet sera soumis à étude d’impact et enquête publique.
La CNDP pourra imposer la tenue d’un débat public avant l’enquête publique.

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