BTS Tertiaire

Session 2023

Épreuve : Culture Économique Juridique

et Managériale

Durée de l’épreuve : 4 heures

PROPOSITION DE CORRIGÉ

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MISSION 1 : L’entreprise GEMDOUBS et son environnement (Annexes 1 à
8)
1.1 Présenter les principales opportunités du macro-environnement de l’entreprise
GEMDOUBS.

L’analyse du macro-environnement permet de repérer les opportunités et les contraintes. Cela

permet à l’entreprise d’éviter les menaces et de saisir les opportunités.
Le macro-environnement s’analyse à l’aide de la méthode PESTEL :

Opportunités du macro-environnement de
l’entreprise GEMDOUBS.
Politique Plan de relance doté d’une enveloppe de 1,2
milliard d’euros pour le volter « décarbonation
de l’industrie »
Économique
Socioculturel - Pour les Français l’environnement est
le deuxième sujet le plus préoccupant
du moment (devant le pouvoir d’achat
et le chômage).
- 79% des Français se considèrent
comme éco-responsables.
Technologique
Écologique - Pour les Français l’environnement est
le deuxième sujet le plus préoccupant
du moment (devant le pouvoir d’achat
et le chômage).
- 79% des Français se considèrent
comme éco-responsables.
Légal Loi Anti-Gaspillage du 10/02/202 : Fin au
plastique à usage unique d’ici 2040.

1.2 Montrer en quoi le modèle économique choisi par l’entreprise GEMDOUBS est
cohérent par rapport à ces opportunités.

Un modèle économique ou business model correspond à la manière dont une entreprise va créer
de la valeur pour ses parties prenantes.
Le modèle économique choisi par l’entreprise GEMDOUBS est orienté vers l’économie
circulaire. C’est un modèle économique qui vise pour une entreprise à produire de manière
durable, c’est-à-dire en réduisant ses déchets, en limitant le gaspillage des ressources, et en
favorisant le recyclage.
Ce choix pour l’entreprise est cohérent avec les opportunités de son environnement pour
plusieurs raisons :
- Cela va lui permettre de pouvoir bénéficier des aides du plan de relance ;
- L’offre proposée par GEMDOUBS va répondre aux attentes des entreprises (B2B)
puisque celles-ci vont désormais privilégier le carton « responsable » afin de respecter
la loi Anti-Gaspillage, mais aussi pour répondre aux attentes des Français qui sont de
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 plus en plus nombreux à se préoccuper de l’environnement.
Ce modèle économique est donc cohérent avec l’environnement et va permettre à l’entreprise
de créer de la valeur.

1.3 Analyser, à l’aide d’un raisonnement juridique, si l’entreprise GEMDOUBS peut rompre
le contrat la liant à l’entreprise TRANSDOUBS.

Qualification des faits :

La société de transport TRANSDOUBS est un prestataire de service chargé de récupérer les
cartons et les papiers usagés afin de les livrer sur le site de recyclage de l’entreprise
GEMDOUBS. Suite à l’augmentation des prix du carburant, la société de transport
TRANSDOUBS refuse de récupérer les marchandises sur les sites trop éloignés.

Le problème juridique :
Une entreprise peut-elle rompre un contrat quand l’une des parties n’exécute pas son
obligation ?

La ou les règle(s) de droit applicable(s) :

En l’espèce, d’après l’Article 1195 du code civil « Si un changement de circonstances
imprévisible lors de la conclusion du contrat rend l’exécution excessivement onéreuse pour une
partie (…), celle-ci peut demander une renégociation du contrat (…). Elle continue à exécuter
ses obligations durant la renégociation (…). »
Aussi, d’après l’Article 1217 du code civil « la partie envers laquelle l’engagement n’a pas été
exécuté, ou l’a été imparfaitement, peut : (…) provoquer la résolution du contrat (…). »

Solution :
La société de transport TRANSDOUBS ayant arrêté d’exécuter ses obligations sans
renégociations préalables, l’entreprise GEMDOUBS peut donc en vertu de l’Article 1217 du
code civil rompre le contrat conformément à la loi.

MISSION 2 : L’entreprise GEMDOUBS et ses parties prenantes (Annexes 9

à 11)
2.1 Distinguer les parties prenantes de l’entreprise GEMDOUBS et présenter leurs attentes.

Les parties prenantes sont des groupes d’individus qui peuvent influencer ou être influencés par
l’activité de l’entreprise.
Les parties prenantes de l’entreprise GEMDOUBS sont :

Externe

- Les clients (collectivités, grand distribution, associations, de la région) : Ils recherchent

le meilleur produit, au meilleur prix. Ici Des cartons solides et respectueux de
l’environnement.

Interne

- Les salariés (70 personnes) : Ils cherchent de bonnes conditions de travail.

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 - Les dirigeants et les actionnaires (messieurs Fady Gemayel (PDG) et Nabil Gamayel
(DG)) : Ils cherchent la rentabilité de leurs investissements et pérenniser l’activité de
l’entreprise.

D’autres parties prenantes sont envisageables : fournisseurs, état …

2.2 Expliquer la principale difficulté rencontrée par GEMDOUBS sur le marché du

travail, ses raisons et ses conséquences sur l’entreprise.

Sur le marché du travail s’effectuent les échanges entre les individus qui cherchent un emploi
(offre) et les agents économiques (entreprises par exemple) qui ont besoin de cette force de
travail (demande).
La principale difficulté rencontrée par GEMDOUBS sur le marché du travail est la suivante :
Le secteur de l’industrie du papier-carton manque de travailleurs qualifiés.
Offre < demande.
L’entreprise va donc devoir trouver une solution afin d’assurer le renouvellement de son équipe.
En effet le manque de salariés qualifiés et compétents peut être un frein pour le développement
de son activité. Aussi cela peut impacter la qualité de ses produits si les nouveaux salariés ne
sont pas suffisamment qualifiés, et donc nuire à la satisfaction de ses clients.

2.3 Analyser, à l’aide d’un raisonnement juridique, si GENDOUBS peut utiliser la

vidéosurveillance pour prendre la décision de licencier le salarié.

Qualification des faits :

Un salarié de l’entreprise GENDOUBS a volé un ordinateur portable dans l’atelier de
production qui été sous vidéosurveillance.
Suite au vol du salarié, l’entreprise GEMDOUBS souhaite rompre son contrat de travail.

Le problème juridique :
Une entreprise peut-elle recourir à la vidéosurveillance pour justifier le licenciement d’un
salarié ?

La ou les règle(s) de droit applicable(s) :

En l’espèce, d’après l’Article 1121-1 du code du travail : « nul ne peut apporter aux droits des
personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne serait pas justifiées
par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnée au but recherché. »
Aussi d’après l’Article L.1222-4 du Code du travail « aucune information concernant
personnellement un salarié ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté
préalablement à sa connaissance. »
Enfin d’après l’Article L.2312-38 du code du travail : « Le comité est informé et consulté,
préalablement à la décision de mise en œuvre dans l’entreprise, sur les moyens ou les techniques
permettant un contrôle (…). »

Solution :
Ici l’utilisation de la vidéosurveillance dans l’atelier de production semble justifiée par la nature
de la tâche à accomplir et proportionnée au but recherché : protéger les biens et personnes.
Si le salarié a été informé de ce système (exemple : par le règlement intérieur) et si le comité
social et économique a été consulté, alors l’entreprise peut utiliser la vidéosurveillance pour
prendre la décision de licencier le salarié.
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MISSION 3 : L’entreprise GEMDOUBS et son activité (ANNEXES 12 à 15)
3.1 Caractériser les modes de financement utilisés pour investir dans la centrale de
cogénération biomasse

Les modes de financement utilisés pour investir dans la centrale sont les suivants :
- Le financement participatif par l’intermédiaire de la plateforme AkuoCoop.
- L’apport en capital par plusieurs investisseurs : Crédit agricole …

Enfin il est aussi possible de penser que le projet a été financé par des subventions puisqu’il est
précisé dans l’Annexe 12 « c’est également un vrai projet de territoire ressemblant entreprises
et collectivités, région, département … »

3.2 Déterminer les externalités provoquées par l’activité de la centrale de cogénération

biomasse.

Les externalités sont des effets sur le bien-être d’agents économiques causés par l’action
d’autres agents économiques sans que le marché ne la sanctionne positivement ou
négativement.
Les externalités provoquées par l’activité de la centrale sont les suivantes :
Positives :
- Création d’emplois ;
- Réduction de l’utilisation des énergies fossiles ;
- Réduction de la pollution ;
- Valorisation des déchets.
Négatives :
- Nuisances sonores ;
- Gaz à effet serre.

3.3 Analyser, à l’aide d’un raisonnement juridique, si l’entreprise GEMDOUBS peut

continuer d’utiliser ce nom de domaine.

Qualification des faits :

Une autre entreprise utilise le même nom de domaine que l’entreprise GEMDOUBS pour la
commercialisation de vélos électriques.

Le problème juridique :
Deux entreprises peuvent-elles utiliser le même nom de domaine ?

La ou les règle(s) de droit applicable(s) :

En l’espèce, en matière de noms de domaine, la règle est celle du premier arrivé, premier servi.
Aussi les tribunaux vont prendre en compte l’activité réelle de l’entreprise.

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Solution :
L’entreprise GEMDOUBS pourra donc continuer d’utiliser ce nom de domaine puisqu’elle est
la première à avoir utilisé ce nom à condition que ce signe ne soit pas protégé auprès de l’INPI.

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