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KORBI.K ISCAE
On dira qu’il existe un conflit selon Rondeau (1990) au sein d’une organisation lorsqu’une
partie (un individu ou un groupe) en percevra une autre comme un obstacle à la satisfaction
de ses préoccupations, ce qui entrainera chez elle un sentiment de frustration, et qui pourra
Certes, cette définition est limitative mais elle fait clairement ressortir les caractéristiques
généralement associées à l’existence même du conflit : l’interdépendance des parties qui les
des rapports entre les parties sera déterminante pour bien comprendre le conflit.
L’incompatibilité : perçue par l’une d’elles des objectifs ou comportements de l’autre qui
Et enfin dans certains cas l’interaction que cela entraine entre elles.
Rq : l’interdépendance des parties met en lumière le fait que le conflit est un phénomène
La gestion de conflit implique que l’on tente à la fois d’agir en tenant compte de toutes les
caractéristiques d’un conflit et d’en maitriser autant les sources que les conséquences.
Après avoir précisé ce qu’on entend selon Rondeau par le concept de conflit en organisation,
organisationnel.
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La gestion des conflits 2ème année Mastère Ingénierie RH
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On distingue trois grilles d’analyse inspirées des travaux de Thomas, de Rondeau et d’autres
gestion des conflits. Elles sont en fait un point de départ. Tout au long de son parcours
professionnel le gestionnaire est invité à enrichir ces grilles qu’il s’est approprié.
1) L’analyse structurelle
penchés sur le sujet mettent l’accent tantôt sur les conditions préalables au conflit (Filley,
1975; Van de Vliert, 1984), tantôt sur l’analyse des enjeux (Thomas, 1974, 1992; Van de
Vliert, 1984) ou encore sur des variables indépendantes qui conditionnent les parties
(Putnam et Poole, 1987; voir Rondeau, 1990). Le schéma de Rondeau ci-après, inspiré de
celui de Thomas (1976) illustre les principales dimensions à prendre en considération dans
cette analyse.
Partie A Partie B
Prédispositions Prédispositions
Prévisions Prévisions
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générales dans lesquelles le conflit se déroule. Elle permet de mieux saisir les facteurs
-les prédispositions des acteurs : les traits personnalité et styles personnels des deux parties
(les intérêts, les sources de pouvoir, les stratégies habituelles de gestion des conflits).
-les enjeux du conflit : l’objet explicite du conflit (par exple ressources à contrôler) ou
-les pressions et autres éléments de contexte dont la pression du temps, les impacts
-le cadre de référence du conflit, soit les normes, les pratiques explicites et implicites qui
2) L’analyse dynamique
Alors que l’analyse structurelle mettait en lumière les conditions préalables et statiques du
L’analyse dynamique de conflit permet de saisir ce qui se produit lorsque les parties sont en
interaction. L’idée est donc d’analyser le conflit en le considérant comme une série
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On s’intéressera par exemple aux stratégies de gestion de conflits qui peuvent être adoptées
par les acteurs (Thomas, 1992 et autres) lors d’un épisode donné ou tout au long de
l’évolution du conflit.
Rappelons que ces stratégies peuvent être regroupées selon qu’elles visent à satisfaire à nos
-la compétition/confrontation/affrontement
-le compromis
-l’évitement
- et l’accommodation.
L’analyse dynamique donne naissance à une abondante documentation sur les phénomènes
de médiation et l’intervention d’une tierce partie orientée essentiellement sur les moyens
de maintenir une interaction positive entre les parties et les amener à un terrain d’entente.
3) L’analyse diachronique
L’analyse diachronique d’un conflit porte sur les transformations du comportement des
parties à mesure que le conflit évolue. Nous nous intéressons donc à l’évolution du conflit, à
L’analyse diachronique suggérer la possibilité d’une escalade dans un conflit. Cette escalade
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-la deuxième phase se caractérise par un bris de communication, le bris peut alors être
-la troisième phase de l’escalade se caractérise par une accentuation de la coercition envers
l’autre partie. On observe alors des phénomènes tels que la perte de l’objectif premier du
Références :
RONDEAU, Alain. « La gestion des conflits dans les organisations », dans : CHANLAT, Jean-
-« Le défi des partenariats dans les administrations publiques » par Michel Boisclair et Louis
Dallaire, 2008