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C0URS DE COMMERCE 3ème et 4ème Année ESCOM

SOMMAIRE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE COMMERCE .............. 2
I. HISTORIQUE................................................................................................................................. 2
II. LES LIMITES DU TROC .................................................................................................................. 2
III. LE COMMERCE......................................................................................................................... 2

CHAPITRE II : LE COMMERCANT ET LES ACTES DE


COMMERCE ....................................................................................... 4
I. LE COMMERÇANT ........................................................................................................................ 4
II. LES ACTES DE COMMERCE .......................................................................................................... 6
CHAPITRE III : LE FONDS DE COMMERCE ............................................................................................ 7
I. DEFINITION .................................................................................................................................. 7
II. LES DIFFERENTS ELEMENTS CONSTITUTIFS DU FONDS DE COMMERCE ..................................... 7
III. ACQUISITION ET GERANCE D’UN FONDS DE COMMERCE ...................................................... 8
IV. LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE ...................................................................... 8

CHAPITRE IV : LES INTERMEDIAIRES DE COMMERCE .... 9


I. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 9
II. DEFINITION .................................................................................................................................. 9
III. LES PRINCIPAUX INTERMEDIAIRES DE COMMERCE ................................................................ 9

CHAPITRE V : LES OPERATIONS D’ACHATS- VENTES ..... 12


I. LES DOCUMENTS RELATIFS A LA COMMANDE.......................................................................... 12
II. LES DOCUMENTS RELATIFS A LA FACTURATION ....................................................................... 17
III. LES DOCUMENTS RELATIFS AUX REGLEMENTS ..................................................................... 18
IV. LES REGLEMENTS A TERMES : LES EFFETS DE COMMERCE ................................................... 21

CHAPITRE VI : GENERALITES SUR LE CREDIT .................. 26


I. DEFINITION ................................................................................................................................ 26
II. CLASSIFICATION DES CREDITS ................................................................................................... 26

CHAPITRE VII : LES BANQUES .................................................. 28


CHAPITRE VIII : LE MARCHE ................................................... 30
CHAPITRE IX : LES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS
.............................................................................................................. 33
CHAPITRE X: LES TRANSPORTS .............................................. 40

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE COMMERCE


I. HISTORIQUE
Dans les temps anciens, l’homme se contentait d’une autosuffisance pour la
satisfaction de ses besoins. Tout ce qu’il retrouvait dans son environnement lui
permettait de survivre, car il transformait lui-même la nature pour son bien-être. Mais
avec le temps, il a pu observer ses limites en reconnaissant chez les autres des aptitudes
plus élevées que les siennes dans certains domaines. C’est ainsi que très rapidement, le
bon chasseur s’est vu proposer ses services de chasseur à un bon pécheur et vice versa.
C’est de là que nait l’activité que l’on appelle troc qui consiste à échanger directement
des biens contre d’autres. Puis les échanges se sont développés dans l’espace et dans la
diversité des biens échangés et très vite on notera plusieurs limites à ce troc.

II. LES LIMITES DU TROC


Les difficultés que les personnes pratiquant le troc rencontraient étaient de divers
ordres, notamment :

 Il n’existait aucun instrument de mesure commun permettant d’équilibrer


l’échange ;
 Les besoins des parties ne coïncidaient pas toujours ;
 Le transport des besoins n’était pas toujours évident (biens volumineux)
beaucoup de biens périssaient avant d’être échangés ;
 Certains biens ne pouvaient être divisés en petites quantités pour être
échangés.

Face à toutes ces difficultés, certains pays ont institué des « biens » comme
instrument d’échange tels que :

 Les cauris et le bétail, utilisés par les pays d’Afrique ;


 Le riz, utilisé au Japon ;
 Le sel utilisé en Inde et en Arabie Saoudite ;
 Le cuivre utilisé dans l’ancien Rome ;
 Le thé et le bœuf, utilisé en Chine. D’où la naissance du commerce.

III. LE COMMERCE
A. DEFINITION
Le commerce peut être définit comme étant l’activité qui a pour objet
d’acheminer les produits naturels ou manufacturés des centres de productions ou de
collectes vers le consommateur final.

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En plus des opérations d’achats-ventes, le commerce englobe toutes les activités


auxiliaires à la distribution des marchandises telles que :

 Les activités bancaires ;


 Les activités d’assurances ;
 Les activités de stockages ;
 Les activités de transports ;
 Les activités de communications ;
 Les activités de publicités…

B. UTILITE DU COMMERCE
Au vu de la définition qui précède, on peut relever les utilités suivantes pour le
commerce :

 Le commerce facilite la distribution des biens et services aux


consommateurs ;
 Le commerce contribue au développement des échanges ;
 Il permet d’orienter la production et de stimuler la consommation ;
 Il crée des richesses ;
 Il contribue à l’exploitation des ressources du globe terrestre ;
 Il contribue au développement des infrastructures.

C. CLASSIFICATION DU COMMERCE
La classification du commerce peut se faire suivant deux critères à savoir :

 Le critère géographique ;
 Le critère nature de l’activité.

1. Le critère géographique
On distingue :

 Le commerce intérieur ;
 Le commerce extérieur.

Le commerce intérieur est celui qui s’effectue dans le territoire national.

Le commerce extérieur est celui qui va au-delà des frontières nationales : il


comprend les importations, les exportations et le transit.

2. Le critère nature de l’activité


D’après ce critère, on distingue :

 Le commerce proprement dit (achats et ventes des marchandises) ;


 Les prestations de services (ventes des services) ;
 Le commerce d’exploitation (exploitation des matières premières,
les mines, de l’or).

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CHAPITRE II : LE COMMERCANT ET LES ACTES DE


COMMERCE
I. LE COMMERÇANT
A. DEFINITION
L’article 1er de l’acte uniforme OHADA définit le commerçant comme « Toute
personne qui effectue les actes de commerce et en fait sa profession habituelle ».

Cette définition suppose :

♦ L’habitude c’est-à-dire la répétition des actes de commerce ;

♦ La profession c’est-à-dire une activité qui procure les moyens d’existence ;

B. LES RESTRICTIONS A LA LIBERTE DE COMMERCE

1. Restrictions relatives aux personnes


On parle d’incapacité juridique lorsque la loi interdit à certaines personnes
d’exercer la profession de commerçant. Sont frappés d’incapacité juridique :

- Les personnes ayant une moralité douteuse (Condamnées pour malhonnêteté


ou vol,)
- Les malades mentaux
- Les mineurs, même émancipés, à moins qu’ils n’aient une autorisation spéciale
de leurs parents.
- Les femmes mariées. Si le mari s’oppose à condition que son opposition soit
justifiée dans l’intérêt du ménage.
- Les fonctionnaires, les magistrats, les officiers ministériels, les membres de la
profession libérale (le policier, les avocats.)

2. Restrictions relatives à certaines branches du commerce


L’Etat peut monopoliser ou règlementer l’exploitation de certaines branches du
commerce pour des raisons suivantes :

- Raisons fiscales : Il s’agit d’exploitations pouvant rapporter un revenu


considérable à la trésorerie de l’Etat (Fourniture d’électricité, d’eau,
exploitation du pétrole, extraction minière, etc....
- Pour l’intérêt public et la sécurité de l’Etat (la frappe de la monnaie,
l’armement, par exemple, sont le monopole d’exploitation de l’Etat, certaines
activités nécessitent une qualification professionnelle (La pharmacie, la
clinique, les cabinets d’avocat, les laboratoires...) d’autres nécessitent le
contrôle de l’Etat et la licence d’exploitation (Exploitation des débits de
boisson, du transport public, des hôtels….). Par ailleurs l’Etat interdit le

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commerce des stupéfiants (la drogue) et le commerce du plaisir (la


prostitution).

C. LES OBLIGATIONS ET DROITS DU COMMERÇANT

1. Les Obligations
L’exercice de la profession commerciale exige au commerçant de remplir
certaines conditions, se sont :

- L’immatriculation au registre de commerce et crédit mobilier (RC/CM) ;


- Le commerçant doit tenir certains livres obligatoires à savoir : Le livre journal,
le livre des inventaires, le bilan ;
- Il doit payer certains impôts sociaux tel que : La TVA et la patente ;
- L’immatriculation du personnel à la CNPS ;
- La publication de la situation matrimoniale ;
- L’ouverture d’un compte bancaire courant.

2. Les Droits
L’exercice de la profession commerciale le commerçant bénéficie de certains
droits ; se sont :

- Le droit au bail : Ce droit protège le commerçant contre une expulsion


abusive de la part de son bailleur du local loué pour l’exploitation
commerciale.
- Il a droit au renouvèlement du bail commercial.
- En cas de litiges commerciaux les procès du commerçant sont jugés par les
tribunaux de commerce
- Il est électeur et éligible à la chambre du commerce.
- Les risques de la profession de commerçant :
- En cas de mauvaises affaires ou de faute lourde ou grave, les biens du
commerçant peuvent être vendus pour payer ses dettes.
- Le commerçant a un revenu variable ceci dépend de son dynamisme, de la
concurrence ou de la conjoncture économique.
- IL court le risque de perdre de l’argent s’il vend à crédit et que ses clients
deviennent insolvables.

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II. LES ACTES DE COMMERCE

A. DEFINITION
Un acte de commerce consiste à acheter les marchandises dans l’intention de les
revendre dans le même état ou après transformation en vue de réaliser un profit.

L’acte de commerce englobe aussi les services rémunérés tels que : Le transport,
les opérations bancaires, les assurances....

B. CLASSIFICATION DES ACTES DE COMMERCE


On distingue plusieurs catégories d’acte de commerce :

1. Les Actes de commerce par leur nature


Ce sont les actes qui sont commerciaux, même lorsqu’ils sont fait en dehors
d’une entreprise commerciale dans l’intention de réaliser un profit.

Exemple : Une personne qui achète des marchandises pour les loué (Véhicules,
bâches…) pose un acte de commerce par nature. Une personne qui reçoit de l’argent
d’un individu, le stock et le prête avec intérêt à ceux qui en ont besoin pose un acte de
commerce par nature

2. Les Actes de commerce par leur forme


Ce sont des actes qui sont posés sur des documents commerciaux quelque soit la
profession des parties concernées.

Exemple : l’établissement d’une lettre de change.

3. Les Actes de commerce par la théorie de l’accessoire


Ce sont des actes civils qui deviennent commerciaux uniquement lorsqu’ils sont
posés par un commerçant à l’occasion de son commerce.

Exemple 1 : Un commerçant acheté des chaises pour utilisation personnelle (Acte


civil) mais si c’est pour son exploitation commerciale c’est un acte commercial.

Exemple 2 : L’achat d’un véhicule par un commerçant pour le transport de ses


marchandises.

4. Les Actes de commerce mixte


Ce sont des actes qui font intervenir deux types de personnes. Ils sont civils pour
l’un et commerciaux pour l’autre.

Exemple : L’échange des livres entre un élève et un vendeur de livres est un acte
mixte car l’acte est civil pour l’élève et commercial pour le vendeur.

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CHAPITRE III : LE FONDS DE COMMERCE

I. DEFINITION
Le fonds de commerce est l’ensemble des éléments corporels et incorporels se
rapportant à une exploitation commerciale.

II. LES DIFFERENTS ELEMENTS CONSTITUTIFS DU FONDS DE COMMERCE


Le fonds de commerce est d’abord constitué des valeurs matérielles appelées
éléments corporels et certains droit attachés à l’exploitation du fonds appelées
éléments incorporels.

A. LES ELEMENTS CORPORELS


Ils comprennent :

1. Les mobiliers et équipements (bâtiments, véhicules, machines, matériels et


mobilier de bureau)
2. Les installations (les rayons d’étalage, pompe à essence, chambre froide,
four, les magasins de stockage).
3. Le stock des marchandises

B. LES ELEMENTS INCORPORELS


1. La clientèle : C’est l’ensemble des personnes qui ont l’habitude d’acheter
les marchandises ou d’obtenir les services dans l’exploitation. C’est
l’élément le plus important du fonds de commerce.
2. Le nom commercial : C’est le nom à travers lequel le public connaît
l’exploitation commercial. Il est encore appelé raison sociale ou
dénomination sociale. Exemple NESTEL, CHOCOCAM, ARNO
3. L’achalandage : C’est la capacité du fonds de commerce à attirer la
clientèle de passage en raison de son emplacement, de la présentation de
l’immeuble, de l’organisation de l’exploitation et de sa réputation.
Exemple Hôtel, Station d’essence
4. L’enseigne : C’est un signe particulier qui se trouve sur le produit et ayant
pour but d’attirer l’attention de la clientèle. Exemple Le crocodile de la
marque LACOSTE. Le lion pour les voitures Peugeot
5. La marque de fabrique : C’est un nom, un signe ou une image particulière
qu’un fabricant ou un commerçant appose sur ses produits pour les
distinguer de ceux des concurrents. Exemple Les cahiers Afrique de SAFCA,
Coca-cola, Mercedes Benz, Guinness-Cameroun.
6. Le droit au bail : C’est un droit particulier accordé par la loi aux
commerçants les protégeant contre l’expulsion abusive du bailleur de
l’immeuble qu’ils louent pour leur exploitation commerciale.

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7. Le brevet d’invention : C’est le droit donné à l’inventeur d’un produit ou


d’une méthode d’application d’exploitation à son profit.
8. Licence d’exploitation : C’est un titre qui donne le droit à quelqu’un
d’exploiter un brevet d’invention dans les limites géographiques et de
temps spécifique. Exemple Les brasseries du Cameroun exploite coca-cola
sous licence d’exploitation du groupe coca-cola des USA.
9. Les modèle et dessins : Ce sont des particularités du produit décrites dans
le brevet d’invention. Exemple Mercedes-Benz 320 sel

III. ACQUISITION ET GERANCE D’UN FONDS DE COMMERCE

A. L’ACQUISITION D’UN FONDS DE COMMERCE


Pour acquérir un fonds de commerce on peut rechercher les annonces dans les
revues professionnelles ou auprès des intermédiaires de commerce, des notaires ou des
commerçants spécialisés dans la vente et l’achat des fonds de commerce.

Une fois le marché conclut :

1. Le contrat de vente écrit doit être établit devant le notaire.


2. Le contrat doit être enregistré au service des impôts, au registre de
commerce et au crédit mobilier RC/CM
3. Le contrat doit être publié deux fois par an dans un journal officiel afin de
permettre au créancier du vendeur d’exiger le paiement de leur dette.

B. LA GERANCE DU FONDS DE COMMERCE


Le fonds de commerce peut être géré par le propriétaire lui-même ou alors
confier la gérance à un gérant. Toutefois, il existe deux types de gérance :

1. La gérance libre : Le gérant doit exploiter le fonds pour son propre


compte et payer un loyer au propriétaire. Exemple Exploitation des
stations d’essence
2. La gérance salariale : Le gérant reçoit un salaire du propriétaire du fonds
qui en l’occurrence dispose du profit de l’exploitation. Exemple La
gérance des magasins CICAM.

IV. LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE


C’est un contrat par lequel un débiteur remet une chose à son créancier pour
garantir sa dette. Le contrat de nantissement est écrit et enregistré dans un registre
spécial tenu par le tribunal de commerce. En cas de non-paiement de la dette
convenue, le préteur (créancier nantis) peut faire saisir le fonds et demande sa mise en
vente par le tribunal même si le débiteur a déjà revendu ce fonds. (Droit de suite)

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CHAPITRE IV : LES INTERMEDIAIRES DE COMMERCE

I. INTRODUCTION
L’activité principale du commerçant est d’assurer la distribution des biens et des
services, pour cela il doit rechercher les fournisseurs, les débouchés et doit avoir des
connaissances dans le domaine de finance, fiscalité, transport, douane etc.........

Pour bien mener ses affaires le commerçant doit se faire aider par des
intermédiaires qu’il rémunère selon les conditions convenues.

II. DEFINITION
Un intermédiaire de commerce est une personne qui pose les actes de commerce
pour le compte d’autres personnes appelées Commettants et de qui elle reçoit une
rémunération.

Encore appelé les auxiliaires de commerce, un intermédiaire de commerce est


toute personne qui met en rapport deux autres personnes en vue de la conclusion
d’un contrat.

III. LES PRINCIPAUX INTERMEDIAIRES DE COMMERCE


Il existe plusieurs types d’intermédiaires de commerce mais nous attarderons à
citer que les plus couramment rencontrés.

A. LE COMMISSIONNAIRE
C’est un intermédiaire de commerce qui s’engage à effectuer pour le compte du
commettant une ou plusieurs opérations d’achat- vente

Il agit en son nom propre et perçoit une rémunération appelée commission, on


distingue :

1. Les commissionnaires en marchandise : Ils achètent pour vendre en leur


nom propre pour le compte de leur commettant. Ex : Le dépositaire de
marchandises la personne à qui les marchandises sont confiée avant d’être
vendue. Ex : le consignataire.
2. Les commissionnaires de transport : Ils s’occupent de l’exploitation des
marchandises d’un point de vente à un autre.
3. Les commissionnaires en douane (Transitaire) : Ils s’occupent de toutes les
formalités douanières cependant ils doivent être agrée par le ministère des
finances.

NB : entre le commissionnaire et son commettant il existe des obligations que


nous pouvons récapituler dans le tableau ci-après :

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Obligations commissionnaires Obligation commettants

- Il est tenu d’exécuter l’ordre - Il doit payer la commission convenue


- Du commettant aux conditions - Il doit exécuter les engagements pris en
convenues son nom par le commissionnaire
- Il va rendre compte au commettant
du déroulement de l’opération

B. LE COURTIER
C’est un intermédiaire dont le rôle est de provoquer la rencontre de deux
personnes (vendeur et acheteurs) pour faciliter la conclusion d’un contrat entre elles.

Il touche une rémunération appelée Courtage. Il ne se substitue à aucune des


parties et n’agit pas en son nom propre.

C. L’AGENT COMMERCIAL
C’est un mandataire qui acheté ou vend au nom de plusieurs personnes appelées
mandants avec qu’il signe un contrat de mandat.

Il agit en toute indépendance et peut organiser comme il veut son activité donc il
n’a pas à rendre compte. Il perçoit un pourcentage sur les ventes réalisées.

D. LE VOYAGEUR REPRESENTANT PLACIER (VRP)


C’est un intermédiaire non commerçant qui vend ou acheté pour le compte et au
nom du commettant auquel il est lié par un contrat de travail. Il est appelé :

Placier lorsqu’il visite la clientèle locale et est attaché à une seule entreprise.

Représentant lorsqu’il visite la clientèle dans un secteur déterminé et agit souvent


pour le compte de plusieurs commerçants.

Voyageur lorsque sa clientèle est répartie sur plusieurs provinces.

NB : un VRP peut être exclusif ou multi carte. Il est exclusif lorsqu’il travaille
pour le compte d’une seule entreprise, tandis qu’un VRP multicarte est celui qui travail
pour le compte de plusieurs entreprises.

E. LES CONSEILLERS
Ce sont des spécialistes qui aident le commerçant à prendre certaines décisions et à
remplir certaines formalités.

On distingue :

 Les conseillers juridiques et fiscaux ;


 Les conseillers en assurances ;
 Les conseillers en étude de marché ;
 Les conseillers publicitaires ;

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 Les conseillers financiers.

F. LES DEMARCHEURS
Ce sont les agents des établissements financiers qui vont visiter la clientèle et
chercher les nouveaux débouchés.

G. LE CONCESSIONNAIRE
C’est celui qui a reçu d’un producteur le droit exclusif de vendre ses articles dans
un rayon bien déterminé.

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CHAPITRE V : LES OPERATIONS D’ACHATS- VENTES

Les opérations d’achats – ventes décrivent le processus par lequel l’entreprise


acquière et redistribue les biens ou les services qui font l’objet de son activité
commerciale. En effet, l’entreprise se doit de s’appliquer avec minutie dans l’exécution
de cette tâche qui constitue l’élément fondamental de la satisfaction des besoins de ses
clients. Pour se faire, nous allons nous attarder tout au long de ce chapitre sur l’étude
de la documentation liée à la commande, la documentation liée à la facturation, et
enfin à la documentation liée aux règlements.

I. LES DOCUMENTS RELATIFS A LA COMMANDE

A. LA PREPARATION DE LA COMMANDE
L’acte d’achat nécessite une rigueur dans le processus de préparation de la
commande. A cet effet, il existe trois principaux documents dont l’entreprise peut se
servir pour bien préparer sa commande :

 La demande d’achat ;
 La demande de renseignement ;
 L’appel d’offre.
1. La demande d’achat
C’est un document qui informe le service des achats des différents besoins
des autres services de l’entreprise. Elle est établie à partir du niveau de
stock en magasin.
2. La demande de renseignement
Encore appelée demande de documentation, c’est une lettre par laquelle
une personne qui a besoin des biens ou des services demande à un
fournisseur éventuel quelles sont les conditions de son offre.
3. L’appel d’offre
C’est une sollicitation publique par laquelle l’acheteur invite les
fournisseurs potentiels à présenter leurs offres de produits ou de services.

APPLICATION

Le 30/09/2012 le chef du service comptable du CETIC – CA MR ARNAULD RIM


informe le service d’achat de leurs différents besoins, notamment :

 50 paquets de stylo à bille bleu de la marque Bic et de référence SBB 12 ;


 100 rames de papiers format A4 de référence PF A4 ;
 25 paquets de stylo à bille rouge de la marque Bic de référence SBR 12.

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Pour l’exécution de cette commande, MR ARNAULD précise qu’il souhaite avoir


pour fournisseur les magasins TSEKENIS Yaoundé, et être livré le 30/10/2012 au plus
tard.

TAF : 1) Etablir la demande d’achat N0 132

2) Etablir la demande de renseignements que le service des achats adresse


au magasin TSEKENIS pour passer commande.

SOLUTION

DEMANDE D’ACHAT N0 132


SERVICE COMPTABLE DATE : 30/09/2012
Veuillez nous faire fournir aux dates indiquées les articles ci-après
Référ Description Quantités Date de
ences livraison
SBB 12 Stylo à bille bleu de marque bic 50 paquets 30/10/2012
PF A4 Papier format A4 100 rames 30/10/2012
SBR 12 Stylo à bille rouge de marque bic 25 paquets 30/10/2012
FOURNISSEUR SOLICITE : TSEKENIS SIGNATURE
YAOUNDE ARNAULD RIM
LE CHEF COMPTABLE
Demande de renseignement

CETIC CHARLES ATANGANA


BP :
TEL :
MAGASIN TSEKENIS
BP:
TEL:
OBJET : DEMANDE DE
RENSEIGNEMENTS
MESSIEURS,
Nous avons relevé votre adresse dans le magazine AMINA
N0 130 comme étant spécialiste en fournitures de bureau.
Veuillez nous faire parvenir par courrier retour quelques
échantillons de vos produits, ainsi qu’une documentation complète et illustrée, présentant vos
variétés de produits, leur conditionnement, ainsi que leur prix.
Nous attendons sans délais votre réponse afin de passer
commande.
Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations distinguées.

LE CHEF DU SERVICE DES ACHATS

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B. LA PASSATION DE LA COMMANDE
Une fois l’entreprise a choisi le fournisseur, elle doit passer commande ou
informer le dit fournisseur du choix qu’elle a porté sur lui, et par la même occasion
elle doit décrire à son fournisseur avec détails et précisions les articles dont elle a
besoin.

Pour passer commander l’entreprise peut utiliser un certain nombre de


documents à savoir :

 La lettre de commande ;
 Le bon de commande ;
 Le bulletin de commande

1. La Lettre de commande
C’est une simple lettre par laquelle le client passe commande à son fournisseur.
Elle est utilisée pour confirmer une commande passée oralement, ou par les petits
commerçants qui ne disposent pas d’imprimés pré – conçus.

Les inconvénients relatifs à l’utilisation de cette lettre peuvent être le fait qu’elle
est une perte de temps, et qu’il y a risque d’oubli de certaines mentions importantes.

2. Le Bon de commande
C’est un imprimé portant l’entête de l’acheteur utilisé pour passer commande. Il
faut relever que la conception de cet imprimé varie d’une entreprise à une autre,
néanmoins, il existe certaines mentions qu’on devrait obligatoirement retrouver dans
celui – ci.

Les avantages liés à l’utilisation des documents pré- imprimés sont :

 L’entreprise gagne en temps ;


 Il n’existe aucun risque d’oubli de certaines mentions.

3. Le Bulletin de commande
C’est un imprimé que le fournisseur conçoit avec son entête, et met à la
disposition de ses clients afin de lui passer commande. Généralement, il est inséré dans
les catalogues, les journaux etc … Il est conçu de manière à faciliter au maximum son
utilisation par le client, ainsi, la liste des produits vendus par le fournisseur y est
dressée, un espace laissé permettra au client d’indiquer uniquement les quantités
désirées, et éventuellement les montants.

APPLICATION

Le 05/10/2012 les magasins TSEKENIS réponde favorablement à la


correspondance du service des achats du CETIC- CA. Ledit service passe
immédiatement commande le même jour en expédiant le bon de commande N0 133
au magasin TSEKENIS. Les détails d’informations relatives au CETIC CA sont les

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suivantes : BP : 33959, Tel : 22 23 36 26. TAF : remplir le bon de commande en


annexe.

SOLUTION

CETIC CHARLES ATANGANA


BP : 33959
TEL : 22 23 36 26
TSEKENIS
BP: 022 YAOUNDE
TEL: 99 26 59 90
BON DE
COMMANDE N0 133
YAOUNDE LE
05/10/2012
DESIGNATIONS UNITES QUANTITES OBSERVATIONS
Stylo à bille bleu Paquet 50
Rame de format A4 Rame 100
Stylo à bille rouge Paquet 25
Règlement contre SIGNATURE
facture LE CHEF DU SERVICE DES ACHATS
C. LA RECEPTION ET L’EXECUTION DE LA COMMANDE
1. La réception de commande par le fournisseur
Lorsque le client passe commande, son souhait est que le fournisseur l’ait reçu et
qu’il soit d’accord avec les termes de son ordre d’achat. Il souhaite aussi que les
marchandises parviennent à temps. Ainsi, pour que le fournisseur informe son client de
sa position sur la commande, il retourne un document appelé « bon de commande ou
accusé de réception ». Parfois ce document est inséré par le client sur le bon de
commande, sous forme de coupon détachable vierge, que le fournisseur retournera
après l’avoir rempli, s’il se sent capable d’exécuter la commande. Ce document se
présente ainsi :

ACCUSE RECEPTION DE LA COMMANDE

(Veuillez nous retourner ce coupon le plus tôt possible)


Commande N0 ………………………………..
RECUE PAR …………………………………….. DU ………………………..
OBSERVATIONS :
…………………………………………………………………………………………………………....
………………………………………………………………………………………
A ………………………………. LE ………………………..
SIGNATURE
…………………..

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2. La livraison des marchandises par le fournisseur


Quand le client et le fournisseur son entièrement d’accord sur la livraison des
marchandises, le vendeur remplir dont son obligation qui est la livraison des
marchandises. Les différents documents que l’on peut rencontrer lors de la livraison
des marchandises sont :

 Le bon de livraison ;
 Le bon de sortie ;
 L’avis d’expédition.
a. LE BON DE LIVRAISON : C’est un document qui contient la liste des
marchandises à livrer. Il est généralement établi en trois exemplaires : le premier
et le second exemplaire accompagnent les marchandises et sont remis au client
qui, après vérification de la livraison, les vise, classe le premier exemplaire et
retourne le second au fournisseur, qui à ce niveau prend le nom de « bon
réception » ; le troisième exemplaire est conservé par le fournisseur dans le
dossier client.
b. LE BON DE SORTIE : C’est un document qui est établie par le magasinier du
fournisseur lorsque celui-ci se doit de mettre à la disposition d’un autre service les
marchandises commandées.
c. L’AVIS D’EXPEDITION : C’est un document établi lorsque la durée de transport
des marchandises est assez longue. Le fournisseur avise le client de l’envoi des
colis. Sur ce document, il est précisé la date probable d’arrivée des marchandises
ainsi que les références du transporteur.

3. La réception des marchandises par le client


Lorsque le livreur arrive chez le client, ce dernier doit lui indiquer le magasin
pour le déchargement, et recevoir les deux copies du bon de livraison. Il doit
comparer le double du bon de commande au document reçu, puis payer le
transporteur si la livraison est à sa charge. Après que les marchandises soient livrées, le
bon de réception sera remis au fournisseur. Ce document servira de preuve de la
réception des marchandises par le client.

4. Le stockage des marchandises reçues


Une fois les marchandises entrées en magasin, le problème de stockage se pose :
il faut contrôler les mouvements de stocks (entrées / sorties), calculer le niveau de
stock existant, déclencher le processus de réapprovisionnement.

Le stock est géré sur les fiches ou encore sur ordinateur. Les méthodes de gestion
des stocks sont les suivantes :

 La méthode PEPS ou FIFO ;


 La méthode du CMUP ;
 La méthode du CMUP de la période de stockage.

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II. LES DOCUMENTS RELATIFS A LA FACTURATION


Après qu’une commande ait été exécutée, le fournisseur se doit de présenter les
détails chiffrés de la dite commande. Ces détails sont fournis dans un document appelé
« facture ».

A. DEFINITION
La facture est un document établit par le fournisseur, précisant le détail des
marchandises achetées, leurs prix, le montant net à payer, et éventuellement les
conditions de livraison et de règlement.

B. ETABLISSEMENT DE LA FACTURE
Pour établir soigneusement une facture, on a besoin d’un certain nombre de
document à savoir :

 Le bon de commande qui nous permet d’identifier le client et son mode


de facturation ;
 Le bon de livraison qui certifie que le client a reçu et accepté les
marchandises ;
 La liste des prix qui nous présente les prix unitaires de chaque article ;
 La fiche client dans laquelle sont consignées les différentes conditions
spéciales appliquées au client
 Le code fiscal qui nous indique les différentes taxes à appliquer au client.

C. LES DIFFERENTES TYPES DE FACTURES


Il existe plusieurs types de facture qu’on peut regrouper en deux catégories à
savoir :
 Les factures courantes ;
 Les factures spéciales.
1. Les Factures courantes
Il s’agit des factures utilisées régulièrement dans le processus d’achat vente. Il
s’agit de :

 La facture simple ou facture doit qui est généralement établie lorsque le


client et son fournisseur sont dans la même ville ;
 La facture d’envoi qui est toujours une facture doit, mais ici les parties
sont dans des villes différentes
 La facture d’avoir ou note de crédit : elle constate la dette du fournisseur
vis-à-vis de son client, à l’occasion soit d’un retour au fournisseur des
marchandises non conformes, soit des réductions accordées hors factures ;
 Le relevé de facture qui est utilisé pour les clients qui font plusieurs achats
journaliers ou hebdomadaires chez le même fournisseur. Ce document regroupe
toutes ces transactions pendant une période précise, et fait l’objet d’un
règlement unique.

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2. Les Factures spéciales


 LA facture pro forma : il présente le montant net d’un futur achat.
Utilisée dans le commerce international, elle permet de trouver l’origine des
marchandises.
 La facture conditionnelle : dans le commerce international, elle permet
au fournisseur qui ne dispose pas de tous les éléments nécessaires pour
constituer une facture, de donner une idée estimative du prix à son client.
 La facture consulaire : c’est une facture utilisée dans le commerce
international pour prouver l’origine des marchandises. Elle préfigure les
marchandises.
 La facture à la commission : C’est une facture établie par les auxiliaires du
commerce.
 La facture protestable : c’est une facture assortie d’une procédure de
recouvrement par l’intermédiaire d’une banque ou d’un établissement financier
assimilé.
 La facture acquittée : c’est une facture payée en espèce et sur laquelle le
fournisseur a mentionné l’acquittement. Exemple d’acquit de facture : pour
acquit ; reçu la somme de …

APPLICATION

Le 1er décembre 2012, le super marché SNOB BAZAR BP 112 Yaoundé, téléphone
24 25 45 13 situé au carrefour EMIA se fait livré les marchandises ci-après par les ETS
NZIKO BP 1423 Yaoundé tél 28 43 33 12 :

 5boites de olvatine GM à 5 000F la boite ;


 3 cartons de savons CCC 200grammes 26 000F le carton ;
 20 boites de lait NIDO à 1 700F la boite ;
 20 paquets de sucre à 580F le paquet ;
 10 kgs de farime à 400F le kg ;
 13 soupières à 1700F l’une ;

SNOB BAZAR bénéficie souvent d’une remise de 5% et d’un escompte de 2%.


Etablir la facture doit N0 120 qui accompagne les marchandises.

III. LES DOCUMENTS RELATIFS AUX REGLEMENTS


Les opérations d’achat ventes de marchandises font naitre les règlements. Le
règlement consiste pour l’acheteur de payer au vendeur le prix qui est porté sur la
facture. Il existe deux types de règlements à savoir :

 Les règlements au comptant ;


 Les règlements à terme c'est-à-dire à crédit.

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A. LES REGLEMENTS AU COMPTANT


Il existe plusieurs types de règlements au comptant à savoir :

 Le règlement en espèce ;
 Le règlement par chèque bancaire ;
 Le règlement par chèque postal ;
 Le règlement par virement bancaire.

1. Le Règlement en espèce
a. Définition
Le règlement en espèce est le fait pour le client de payer son fournisseur à l’aide
de la monnaie (billets de banque, et pièces d’argent).
b. Principe
Le règlement en espèce est régulier dans le commerce en détail. Ici, l’acheteur
utilise les billets de banque ou les pièces.
c. Les documents utilisés
Les documents utilisés sont de trois ordres à savoir :
 le reçu ;
 la quittance ;
 le ticket de caisse.

LE RECU est un écrit qui constate la remise d’une somme d’argent, d’un chèque
ou d’un objet quel conque. Il se présente ainsi :

………… Le ………. BPF……


Reçu de MR……………………………
La somme de …………………………
Pour ………………………………
N0 ………
Signature

EXEMPLE : le 18/02 MR KAMTA remet à l’intendant du CETIC CA une somme


de 20000F pour l’inscription de son fils. En retour, l’intendant lui délivre un reçu
N0 150. Etablissez le reçu.

SOLUTION

Yaoundé Le 18/02/2012 BPF 20 000


Reçu de MR… KAMTA
La somme de …vingt mille francs
Pour … inscription
N0 … 150
Signature

L’intendant

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2. Le Règlement par chèque bancaire


Dans les opérations d’achats – ventes, l’acheteur peut aussi régler sa facture par
un chèque bancaire. Ce chèque permet au fournisseur d’entrer en possession de son
argent.

a. Définition
Le chèque bancaire est un écrit par lequel une personne appelée tireur qui a
constitué des fonds chez une personne appelée tiré, donne l’ordre à cette
personne de payer une somme déterminée à elle-même ou à une troisième
personne appelée bénéficiaire.
b. Personnes intervenant dans l’utilisation du chèque
Le tireur : c’est celui qui émet le chèque ;
Le tiré : c’est la banque qui garde les fonds déposés par le tireur, et qui procède
au paiement ;
Le bénéficiaire : c’est la personne au profit de qui le chèque est émit.
c. Présentation du chèque

EXEMPLE : BOUBA émet un chèque à l’ordre de MESSI d’un montant de


500 000F payable à la BICEC agence centrale. TAF : Etablir le chèque

BANQUE INTERNATIONALE POUR B.P.F.


F CFA 500 000 500 000
Ordre MESSI L’EPARGNE ET LE CREDIT
…………………… Payer contre ce chèque non endossable sauf au profit
………………….. d’un établissement de crédit la somme de CINQ CENT MILLES
Date 20 /01/2005 FRANCS
A l’ordre de MESSI
Payable à Date
20 /01/2005
AGENCE CENTRALE
BOUBA

3. Règlement par la poste


Les commerçants peuvent passer par les postes et télécommunication pour
effectuer des recouvrements ou paiement par mandat poste, chèque et virement
postal.

a. Le mandat poste
 Définition

Le mandat poste est un document utilisé pour transférer des fonds d’un bureau
de poste à un autre, pour le compte du bénéficiaire.

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 Les types de régimes

Le terme régime indique la zone géographique concernée par la transaction. Au


Cameroun, on distingue trois types de régimes :

 Le régime intérieur : concerne les opérations effectuées à l’intérieur du


Cameroun.
 Le régime extérieur : regroupe les pays ayant des relations préférentielles
en matière postale avec le Cameroun. Exemple la France, les pays de la
CEMAC, la cote d’ivoire, le Togo, le Sénégal ;
 Le régime international : il regroupe les autres pays du monde qui n’ont
pas de relations préférentielles avec le Cameroun.
 Les différents types de mandats
 Le mandat lettre : on parle de mandat lettre lorsque le titre du mandat
est envoyé au bénéficiaire par l’expéditeur ;
 Le mandat carte : on parle de mandat carte lorsque la poste se charge
d’envoyer le titre de mandat au bénéficiaire ou destinataire ;
 Le mandat télégraphique : dans le cas du mandat télégraphique, la
somme et les adresses sont transmises au bénéficiaire sous forme de message
télégraphique.

NB : le délai de validité du mandat est de deux mois.

b. Le chèque postal

Le chèque postal est un écrit par lequel une personne appelée tireur qui a
constitué des fonds dans un centre de chèques postaux appelé tiré, donne l’ordre à
cette personne de payer une somme déterminée à elle-même ou à une troisième
personne appelée bénéficiaire. Quand le bénéficiaire du chèque postal n’est pas
titulaire d’un compte courant bancaire ou d’un compte courant postal, ou s’il préfère
encaisser le montant du chèque en espèce, le chèque prend le nom de chèque
d’assignation ; dans le cas contraire il porte le nom de chèque de virement.

IV. LES REGLEMENTS A TERMES : LES EFFETS DE COMMERCE


A. DEFINITION
Un effet de commerce est un moyen de paiement utilisé dans le commerce pour
les moyens de règlement des créances. Ou encore ce sont des titres négociables,
permettant la réalisation d’un paiement ou la mobilisation d’une créance. On dit
qu’une créance est mobilisable lorsqu’elle est matérialisée sous forme d’un effet de
commerce négociable, c'est-à-dire vendable ou escomptable. Il existe deux types
d’effet de commerce :

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B. DOCUMENTS UTILISES

1. LA LETTRE DE CHANGE OU TRAITE


a. Définition
La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne
l’ordre à une autre personne appelée tiré de payer une somme déterminée à une
certaine échéance, à quelqu’un qui peut être le tireur lui-même ou un tiers.
b. Présentation de la lettre de change

……lieu de création..le… date de création au Date d’échéance BPF Montant en chiffres


Nom et adresse du TIREUR
Contre cette LETTRE DE CHANGE,
A l’ordre de …………………………… Nom du bénéficiaire………………………………. ……………………………………
Veuillez payer La somme de ……………………… Montant en lettres……………..……………………………

………………………..……..…………………………………………………….…………………………
ACCEPTATION OU
AVAL Valeur en……………………………….
Bon pour aval
TIRE Timbre fiscal
Nom et signature de 1 000
Nom et adresse du TIRE
l’avaliste
DOMICILIATION
Agence bancaire et numéro Signature
N°…………………
de compte du tiré du tireur

c. Les conditions de forme de la lettre de change


Les mentions obligatoires sur la lettre de change sont :
- La dénomination LETTRE DE CHANGE ;
- Le nom et l’adresse du tireur ;
- L’ordre de payer : payez ou veuillez payer ;
- La date et le lieu de création
- Le nom et adresse du tiré ;
- Le montant en chiffres et en lettres
- L’échéance : la date de paiement ;
- Le nom du bénéficiaire : l’indication du bénéficiaire peut-être :
o Le tireur lui-même : formule à utiliser :
 « à moi-même » ou « à mon ordre » (personne physique)
 « à nous-mêmes » ou « à notre ordre » (personne morale)
o Un tiers (personne physique ou morale) : formule à utiliser :
 « à » ou « à l’ordre de………… »
o La banque du tireur : formule à utiliser :
 « à » ou « à l’ordre de………… »

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- La signature du tireur ;
- Le timbre fiscal ;
- La domiciliation : c’est le lieu de paiement de l’effet. Le lieu présumé de
paiement est le domicile du tiré. Toutefois, l’effet peut-être payable au
domicile d’un tiers : le domiciliataire, qui est généralement la banque ou
le CCP du tiré ;
- L’acceptation : c’est l’engagement pris par le tiré de payer à l’échéance la
lettre de change. Elle est matérialisée soit par la signature du tiré
uniquement, soit par la signature précédée de la mention « accepté » ou
« accepté pour la somme de…… » ;
L’acceptation doit-être :
o irrévocable : le tiré doit demander son annulation plus tard ;
o pure et simple : le tiré ne doit poser aucune condition ;
o datée, si l’échéance est à un certain délai de vue.
- L’aval : c’est l’engagement pris par une personne, l’avaliste, de payer la
lettre de change en cas de défaillance du tiré, du tireur ou d’un
endosseur.
L’aval s’exprime par l’une des formules :
Pour aval
Bon pour aval
Bon pour aval du tiré
Bon pour aval d’une somme de………. payable à………..
Bon pour aval de garantie de la signature de……

Les mentions facultatives sur la lettre de change sont :

- La clause sans protêt ou sans frais : elle signifie qu’en cas de refus
d’acceptation ou de non-paiement de la traite, il n’y aura pas
établissement de protêt. Le porteur devra se retourner contre les
différents signataires de la lettre de change pour un arrangement à
l’amiable ;
- La valeur reçue : il s’agit de la valeur que le tireur a reçu du bénéficiaire
et qui justifie la remise de l’effet.

d. Circulation de la lettre de change

 L’endossement : c’est le fait de mettre sa signature au dos d’un effet de


commerce pour que celui-ci soit payé à une autre personne (nouveau
bénéficiaire).
 La lettre de change circule par endossement comme le chèque
bancaire. L’endossement partiel n’est pas permis, il est donc
considéré comme nul. L’endossement doit-être pur et simple (sans
condition).

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 Le tireur ou tout endosseur peut insérer la clause « non à ordre »


ou « non endossable » pour empêcher ou stopper la circulation de
la traite par endossement.
 Si la clause « sans protêt » ou « sans frais » est spécifiée sur la traite,
elle doit-être répétée par chaque endosseur.
 Si le verso de la lettre de change ne peut plus contenir
d’endossement supplémentaire, on y attache une feuille pour
recevoir la suite des endos. Cette feuille s’appelle une allonge.
 Tous les signataires de la lettre de change sont solidairement
responsables du paiement devant le dernier porteur de l’effet,
sauf celui qui insère la clause « sans recours » ou « sans recours à
moi » ne l’est pas.

 Les différents types d’endossement


Appellations en fonction de sa présentation :
 L’endossement complet : le nom de l’endossataire (nouveau
bénéficiaire), le lieu, la date et la signature de l’endosseur (ancien
bénéficiaire) sont précisé sur ce type d’endossement.
 L’endossement en blanc : il est matérialisé uniquement par la
signature de l’endosseur. Le porteur de l’effet en blanc peut :
o y porter son nom ou celui d’une autre personne ;
o l’endosser à nouveau en blanc ;
o remettre l’effet tel quel à une autre personne.

Appellations en fonction de l’intention de l’endosseur


 L’endossement translatif (de propriété) : la propriété de l’effet
est transmise par l’endosseur à l’endossataire.
 L’endossement par procuration : l’endosseur donne procuration à
une personne, généralement sa banque ou son CCP, lui
permettant d’encaisser l’effet pour son compte. A cet effet, il
utilise la formule « valeur à l’encaissement » ou « par procuration »
L’endossement pignoratif : la lettre de change est remise en gage,
c’est-à-dire en garantie de paiement d’une dette. L’endossataire a
un droit de gage sur l’effet, mais n’en a pas la propriété. La
mention utilisée est la suivante : « valeur en garantie ».

2. LE BILLET A ORDRE
a. Définition
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur
s’engage à payer une somme déterminée à une certaine échéance, à l’ordre d’un
bénéficiaire.

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Il s’agit en fait de la promesse donnée par le débiteur de payer sa dette à une


certaine échéance ; il n’y a donc pas lieu de demander l’acceptation.
Il est rarement utilisé dans les transactions commerciales, sauf dans les cas
suivants :
 Vente à tempérament ;
 Vente à crédit de fonds de commerce (on parle dans ce cas de « billet de
fonds »).

b. Présentation du billet à ordre

Le… date de souscription………….. au Date d’échéance BPF Montant en chiffres


Nom et adresse du TIREUR
Contre ce BILLET A ORDRE, je paierai
A l’ordre de …………………………… Nom du bénéficiaire………………………………. ……………………………………
La somme de ……………………… Montant en lettres………………………………..…..……………………………

………………………..……..…………………………………………………….…………………………
Pour aval Valeur en……………………………….

(signature, nom, adresse SOUSCRIPTEUR Timbre


Timbre fiscal
ou AVAL) fiscal 1000F
1 000
Nom et adresse du SOUSCRIPTEUR
DOMICILIATION
Agence bancaire et numéro Signature
N°…………………
N°…………… de compte du souscripteur du souscripteur
….

c. Mentions obligatoires sur le billet à ordre


 Le lieu et la date de souscription ;
 La promesse inconditionnelle de payer ;
 La clause « à ordre » ;
 L’indication de l’échéance et du lieu de paiement ;
 L’indication du bénéficiaire ;
 L’indication du souscripteur ;
 Le timbre fiscal.

Le billet à ordre est soumis à la même procédure de garantie de paiement


(aval), de circulation (par endossement), de négociation, de paiement et de non-
paiement que la lettre de change.

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CHAPITRE VI : GENERALITES SUR LE CREDIT

I. DEFINITION
Dans le domaine du commerce, la définition du terme crédit peut se faire sous
deux volets :

Accorder un crédit à une personne signifie lui vendre des marchandises en


contrepartie d’un engagement écrit ou oral selon lequel il paiera ultérieurement ;

Accorder un crédit à une personne consiste à lui prêter de l’argent pour un


remboursement ultérieur. Ainsi, cette opération de prêt peut se faire entre deux
personnes ou entre un établissement de crédit et son client.

En effet, le mot crédit dérive du vocable CREDERE qui signifie croire ou faire
confiance. Ce qui signifie une prise importante de risque pour le vendeur qui peut ne
jamais être payé, ou pour le prêteur qui peut ne jamais être remboursé. A cet effet,
certaines précautions sont prises pour éviter ce type de désagrément, notamment :

 La collecte des renseignements sur la personne du débiteur (honorabilité,


profession, régime matrimonial, taille de son entreprise) ;
 Obtention de certaines garanties, telles que les garanties personnelles
(avaliste), garantie financière (caution), garantie matérielle (hypothèque,
nantissement).

II. CLASSIFICATION DES CREDITS


Il existe plusieurs types de crédit, mais classifiés selon des critères précis à savoir :

A. SELON LA FORME DU CREDIT


On distingue :

1. Le crédit commercial : il est accordé par le commerçant vendeur, à son client,


qui peut être un commerçant ou un particulier ;
2. Le crédit bancaire : il est accordé par les établissements de crédit agrées, soit aux
particuliers, soit aux commerçants.

B. Selon l’utilisation prévue du crédit


On distingue :
1. Le crédit à la consommation : il est destiné à un usage personnel. Exemple :
achat d’un logement, d’une voiture, d’un vêtement ;
2. Le crédit à la production : il est accordé exclusivement par les banques et
permet à son bénéficiaire d’effectuer des investissements productifs.

C. Selon la durée de remboursement du crédit


On distingue :

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 Le crédit à court terme : c’est celui dont la durée est inférieur à 4 ans ;
 Le crédit à moyen terme : c’est celui dont la durée est compris entre 4 et
7 ans ;
 Le crédit à long terme : c’est celui dont la durée est supérieure à 7 ans.

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CHAPITRE VII : LES BANQUES

I.DEFINITION ET ROLE DE LA BANQUE

La banque est une entreprise ou un établissement qui fait profession habituelle de


recevoir des fonds du public, qu’elle emploie pour son propre compte soit en
opérations d’escompte, soit en opérations de crédit ou encore en opérations
financières ou de placement.

Le banquier est un commerçant qui vend des capitaux à travers des opérations
d’escompte, de crédits, des opérations financières ou de placement.

Ainsi, le rôle de la banque se résume en deux principaux aspects :

 Le rôle d’intermédiaire entre ceux qui possèdent des capitaux


excédentaires et ceux qui en ont besoin pour leur investissement ;
 Le rôle de caissier déposant qui peut effectuer des paiements et
des recouvrements face à elle.

De ce fait, les bénéfices de la banque résultent d’une part de la différence entre


l’intérêt versé aux déposants et celui reçu des emprunteurs, d’autres parts les
commissions reçues pour les services qu’elle rend, notamment le recouvrement, le
paiement pour le compte de ses clients, la garde des objets précieux …

II.REGLEMENTATION DE LA PROFESSION BANCAIRE

Pour permettre que la profession bancaire soit assainit dans l’intérêt du public et
de l’économie nationale, certaines règles sont à respecter telles que :

Les interdits bancaires : ce sont des personnes auxquelles il n’est pas permit
d’exercer la profession bancaire, ou encore d’effectuer certaines opérations à la
banque. C’est le cas :

- des personnes frappées de condamnation (vol, abus de confiance,


escroquerie, émission de chèques sans provision …),
- les gérants et administrateurs des sociétés tombées en faillite ;

Les règles selon lesquelles seules les établissements qui figurent sur une liste
officielle des banquiers ont le droit d’exercer la dites profession ;

La constitution juridique des banques se fait sous des formes biens précises,
notamment les Sociétés Anonymes, les Sociétés en Noms Collectifs, les Sociétés en
Commandite Simple, les sociétés coopératives etc …

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Le capital minimum des banques est fixé suivant leur forme juridique, leur
classification, et le nombre de leur siège d’exploitation.

III.CLASSIFICATION DES BANQUES

Les institutions financières peuvent être classées en deux principales catégories à


savoir :

Les banques d’émission : encore appelée banque centrale, qui détient le privilège
au sein d’un territoire précis, d’émettre de la monnaie fiduciaire. En Afrique centrale,
ce rôle est assuré par la BEAC ;

Les banques commerciales : qui sont des établissements financiers chargés de la


collecte des fonds du public et des opérations financières à court, moyen et long
termes. Exemple La SGB, la BICEC, la SCB, Afriland First Bank…

Par ailleurs, il existe une catégorie d’établissement qui, sans émettre, ni créer de
la monnaie jouent un rôle dans la collecte et la circulation de la monnaie. Ce sont :

 Les centres de chèques postaux ;


 Les caisses d’épargne ;
 Les organismes de financement.

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CHAPITRE VIII : LE MARCHE


I.DEFINITION DU MARCHE

Le marché est un lieu de rencontre entre les offreurs et les demandeurs d’un
produit ou d’un bien ou service.

Etudier un marché c’est donc d’abord repérer, puis caractériser les acteurs de la
demande, ensuite c’est étudier l’offre (concurrents et distributeurs) et également
s’intéresser à l’environnement de l’entreprise.

Le marché peut aussi être définit selon PHILIPPE COTLER comme « l’ensemble
des clients capables et désireux de procéder à un échange leur permettant de satisfaire
un besoin ou un désir ».

Dans un marché, on retrouve divers intervenants tels que :

 Le consommateur : c’est celui qui utilise le service ou le produit en


dernier ressort ;
 Le consommateur actuel qui consomme ou a consommer dans un passé
proche un produit donné ;
 Le consommateur potentiel : c’est celui qui est susceptible de consommer
le produit parce qu’il en a besoin ;
 Le nom consommateur relatif : il est susceptible d’acheter un produit
donné et de le consommer, mais pour cela il lui faut un mobile ;
 Le nom consommateur absolu : c’est celui qui achètera, mais ne
consommera jamais un produit donné ;
 Les producteurs : c’est ceux qui produisent et alimentent le marché en
fonction des besoins ;
 Les distributeurs : c’est ceux qui servent de liens entre les producteurs et
les consommateurs. Exemple les coursiers, les grossistes, les détaillants, les
centrales d’achats ;
 Les prescripteurs : il s’agit d’intervenants influençant de façon importante
les achats, par leur profession ou leur situation. Exemple un médecin, un
architecte.

Dans un marché, l’offre est considérée comme la quantité d’un bien ou d’un
service qui peut être vendu sur un marché, à un prix donné. La demande quand à elle
est la quantité de biens ou de services que les consommateurs sont disposés à acquérir
à un prix donné. Ainsi, la loi de l’offre et de la demande est une loi économique qui
permet de déterminer un prix selon que le volume de l’offre d’un produit ou d’un
service soit égal au volume de sa demande.

II.ETUDE DU MARCHE

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Etudier le marché consiste à entreprendre des démarches méthodiques qui


permettent à l’entreprise de bien connaitre les individus auxquels elle s’adressera
pendant son activité. En marketing, on compte un bon nombre de techniques
regroupées en deux ensembles distincts à savoir :

 Les études qualitatives ;


 Les études quantitatives.
1) LES ETUDES QUALITATIVES

Elles permettent à l’entreprise d’expliquer les raisons du comportement des


consommateurs, et les raisons qui les poussent à décider. Dans cette étude, deux
principales techniques sont utilisées :

 La technique de l’entretien ;
 La technique du test.

a) La technique de l’entretien

Dans cette technique on retrouve :

 L’entretien individuel qui s’effectue face à un individu choisi ;


 L’entretien de groupe qui s’effectue auprès d’une douzaine de personnes
ne se connaissant pas, mais ayant des centres intérêt commun.

b) La technique du test

Ici on retrouve :

 Les tests projectifs et associatifs : il permet à une personne de projeter ses


motivations et ses besoins à partir d’une photo ou d’une description par
exemple ;
 Les tests expérimentaux : ils permettent de mesurer l’intérêt manifesté
par une personne, pour un emballage, un produit, une publicité, etc…

2) LES ETUDES QUANTITATIVES

Ces études ont pour but de permettre à l’entreprise d’obtenir des informations
chiffrées et d’apporter des réponses à certaines questions. A cet effet, on utilise les
techniques telles que :

 Les enquêtes ;
 Le sondage ;
 Le recensement.

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III. LA SEGMENTATION DU MARCHE

Le marché d’une entreprise étant vaste et évolutif, elle se doit de mettre en place
un marketing de ciblage pour bien vendre ses produits et services. C’est dans cette
logique que s’inscrit la politique de la « segmentation du marché ».

D’après PHILIPPE KOTLER : « segmenter un marché consiste à le découper en


sous-ensembles distincts, chacun des groupes de clientèles pouvant raisonnablement
être choisi comme cible à atteindre à l’aide d’un marchéage spécifique ».

L’entreprise a donc le choix entre trois stratégies :

 La stratégie concentrée : qui consiste à s’attaquer à un seul segment de


marché, dans le but d’être spécialiste dans le domaine.
 La stratégie différentielle : qui consiste à s’attaquer à plusieurs segments
du marché, en vue de s’adapter aux diverses attentes des consommateurs.
 La stratégie in différentielle : qui consiste à minimiser les différences entre
les divers segments du marché visé.

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CHAPITRE IX : LES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS

Le roi LOUIS XI peut être considéré comme le créateur des postes modernes. Les
postes et télécommunications connus sous le nom de« postes télégraphes téléphones »
(PTT) sont des entreprises de prestation de services réservées exclusivement à l’Etat.
Les particuliers doivent en avoir l’autorisation.

Ils rendent trois types de services à savoir :

- Les services postaux par lesquels ils assurent les envois de correspondances
et des valeurs ;
- Lesservicesfinanciersparlesquelsilssechargentdestransactionsrelatives à
l’émission et au paiement de mandats, à la tenue des comptes d’épargnes
et les comptes courants ;
- Les services de télécommunications par lesquels ils assurent les
communications à distance.

I. LES SERVICES POSTAUX


Ces services ont pour rôles :

- Recevoir des expéditions des correspondances et des objets ;


- A les transporter jusqu’au bureau de poste de destination ;
- A procéder à la distribution au guichet, dans les boites et au domicile des
destinataires.

NB : les envois postaux sont classés en fonction de leur destination et de leur


régime. Ces envoies peuvent être des correspondances ou des valeurs.

1. Les correspondances
a. Définition

La correspondance dans le langage postal désigne un ensemble d’objet dont la


forme, les dimensions et la présentation sont règlementées.

b. Différentes sortes de correspondances

Les lettres envoyées sous enveloppes, contenant un message écrit, ayant un


caractère personnel et distrait pour l’expéditeur et le destinataire ;

- L’aérogramme ou lettre avion, affranchi à un tarif forfaitaire ;


- Les cartes postales, généralement envoyées à découvert ;

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- Les cartes de visite et assimilées (cartes de vœux, cartes de remerciement


etc.…) ;
- Les papiers d’affaires et les imprimés ;
- Les autres objets tels que les paquets postes (poids maximum 3kg), les
petits paquets (2kg), les colis postaux (20 à 30 kg) ;

NB : les paquets-poste et les petits paquets sont acheminés par le même canal
que les lettres, alors que les colis postaux sont spécialement traités par les services des
colis postaux, avec plus de sécurité et les taxes de transport sont élevées, ainsi que son
indemnisation en cas de pertes ou de détérioration.

Les sacs de messageries qui sont des envois en grandes quantités par un même
expéditeur et à un même destinataire sont considérés comme les colis postaux.

2. Les transports de correspondance

Les objets de correspondance peuvent être acheminés par transport en régie


(véhicule ou agent des postes et télécommunications), ou par transport conventionnel
(envoie confié aux transporteurs publics ou privés). Toutes les voies

Sont utilisables (voies aériennes, terrestres, maritimes). Les colis postaux sont
soumis au control douanier.

3. Affranchissement postal des correspondances

L’affranchissement postal est la matérialisation sur la correspondance à expédier,


du paiement des frais de port qui varie suivant la nature de la correspondance, le délai
de l’acheminement, le poids, la destination. L’affranchissement se matérialise par :

- Les postes ordinaires : qui porte un prix et doit être apposés à l’angle
supérieur droit de l’enveloppe ;
- Les timbres postes imprimés d’avance par l’administration postale sur les
enveloppes et les cartes postales ;
- Impression par ordinateur des mentions spécifiques sur un coupon adhésif
qui indique le numéro, la date, l’heure, l’identification du bureau de poste
d’expédition. Ce coupon est ensuite détaché et collé sur le pli, comme
timbre-poste ;
- Les empreintes de la machine à affranchir : il suffit d’imprimer l’empreinte
sur une bande de papier adhésif et la coller sur l’objet ;
- Utilisation du cachet ou dépôt en nombre : c’est commode pour l’envoie
des journaux d’au moins cent unités ;
- Correspondances– réponses : c’est un affranchissement qui dispense le
correspondant des frais de port pour sa réponse. L’expéditeur s’engage à
payer les frais d’affranchissement de la réponse de son correspondant ;

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- La lettre taxée : pour entrer en possession du courrier, le destinataire doit


payer la taxe de port normal, l’expéditeur inscrit sur l’emplacement prévu
pour les timbres-poste. Ce mode d’affranchissement est de moins en
moins pratiqué par les PT.
4. Différents modes d’envoi des correspondances

En fonction de la sécurité et de la rapidité de l’acheminement, on distingue les


modes suivants :

- L’envoie en ordinaire ;
- L’envoie en recommandé ;
- L’envoie avec accusé de réception ;
- L’envoie en express.
-
a. L’envoie en ordinaire

La correspondance est envoyée au taux de base fixé dans les tarifs officiels. En cas
de perte, aucune réclamation ne peut être faite auprès des postes et
télécommunications puis que le passage de cette correspondance ne laisse aucune trace
dans les services postaux.

b. L’envoie en recommandé

L’expéditeur appose sur la correspondance la mention « R ».les postes et


télécommunications sont responsables en cas de perte. Ils doivent indemniser
l’expéditeur à un taux forfaitaire fixé par la règlementation postale en vigueur.

L’avantage pour ce mode d’envoi recommandé est que la correspondance


bénéficie d’un traitement spécial :

- Un reçu est délivré à l’expéditeur lors du dépôt ;


- La correspondance est enregistrée au moment du dépôt ;
- Chaque agent de poste qui reçoit la correspondance recommandée au
cours de son acheminement doit signer sur une fiche de distribution après
avoir vérifié la nature et son état extérieur ;
- La correspondance doit être remise personnellement au destinataire qui
doit décharger la réception dans un carnet ;

L’expéditeur peut demander qu’un avis de réception lui soit envoyé. Le taux
d’affranchissement de la correspondance recommandée est plus élevé que celui en
ordinaire.

c. L’envoie avec accusé de réception

Sur la correspondance est collé un imprimé rempli par l’expéditeur, que le


destinataire doit signer et le retourner par les soins de la poste. Cet imprimé porte la

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mention« AR ».Une taxe supplémentaire est payée pour ce genre de service. C’est un
mode qui n’est pas couramment utilisé.

d. L’envoie en express

La correspondance porte la mention« EXPRESS ». Ce mode d’envoie permet un


acheminement très rapide de la correspondance contre le paiement d’une surtaxe
supplémentaire.

NB : Au Cameroun, les envois qui exigent un traitement spécial sont acheminés


par le « service de messagerie accélérée » dénommé « EMS » (EXPRESS MAIL SERVICES)
ou bien par le « courrier service express »(CSE), et les sociétés privées de messagerie ou
encore les« WORLDWIDEEXPRESS ».

5. L’acheminement des correspondances

C’est l’ensemble des opérations effectuées du départ jusqu’à l’arrivée à


destination de la correspondance :

L’expéditeur dépose son courrier dans une boite à lettre de sa localité, ou au


guichet du bureau de poste pour les correspondances recommandées, ou les objets ne
pouvant être introduit dans les boites à lettre ;

Avant d’être expédiées, les correspondances doivent être :

- Contrôlées pour voir leur conditionnement et leur affranchissement ;


- Oblitérées pour annuler le timbre-poste apposé par l’expéditeur et
préciser la date du départ ;
- Triées et regroupées par destinations (régions, départements,
arrondissements) ;

A l’arrivée, les correspondances sont triées de nouveau, et ventilées dans les


boites postales des destinataires, ou distribuées à domicile ou encore conservées dans
les bureaux de postes ou le destinataire est invité à venir chercher ;

NB : les correspondances portant une adresse erronée seront retournées chez


l’expéditeur avec la mention« INCONNUE », ou à défaut elles sont mises au rebut.

6. Les divers services rendus par les postes et télécommunications sur les
correspondances
a. Les boites postales

Toute personne physique ou morale peut se faire ouvrir une boite postale,
moyennant le paiement des frais d’abonnement annuel qui varient suivant la grandeur
de la boite, et dont le numéro fera partie de son adresse.

Exemple : MR.ATANGANACHARLES, BP227Yaoundé–Cameroun.

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NB : ceux qui n’ont pas de boites reçoivent sur le« sous couvert ».Exemple :
NZENNI WILLIE S/C CETIC CHARLES ATANGANA BP 227Yaoundé–Cameroun.

b. La poste restante

Elle est réservée surtout aux hommes d’affaires qui désirent que la
correspondance soit conservée au bureau de poste de leur résidence principale.

7. Les envois de valeurs

Ce genre d’envoie regroupe :

a. Les expéditions avec valeurs déclarées, ou envois chargés

On distingue :

- L’expédition des pièces de monnaie ou billets de banques dans le même


état, les bijoux, les objets précieux en métaux etc.;
- Expéditions des titres au porteur ;
- Expéditions des documents commerciaux, juridiques très importants.

NB : De telles correspondances déclarées sont instruites sur l’enveloppe ou sur


l’emballage. Les correspondances déclarées sont traitées avec beaucoup de soins étant
donné que les P&T endossent l’entière responsabilité en cas de perte, de vol, de
détérioration.

b. Les envois d’argent par mandat ou par chèque de virement

Dans ce cas, il n’y a pas transfert d’argent. La somme portée au titre est remise au
destinataire ou inscrite au crédit de son compte.

NB : Il est formellement interdit sous peine d’amende d’inclure dans les lettres
ordinaires des billets de banque ou des pièces de monnaie sans en déclarer la valeur.

En cas de non déclaration, l’expéditeur et le destinataire sont privés de tout


recours en cas de perte.

Les enveloppes contenant les valeurs déclarées doivent être scellées de cachets.

II. LES SERVICES FINANCIERS


Ce sont les services des postes et télécommunications chargés des transactions
relatives à :

- L’émission et le paiement des mandats ;


- A la tenue des comptes d’épargne et centre de chèque postaux (CCP).

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Un compte d’épargne est un compte dans lequel le titulaire doit verser ou virer
de l’argent à titre d’épargne, et obtenir annuellement des intérêts. Le titulaire obtient
un carnet d’épargne à l’ouverture du compte. Toute personne physique ou morale
peut se faire ouvrir un compte d’épargne. Il permet à son titulaire de retirer de
l’argent à son profit, en utilisant un chèque de retrait, de verser de l’argent à un tiers
par un chèque d’assignation ou un chèque de virement.

III. LES SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS


On parle de communication quand au moins deux personnes décident d’entrée
en relation pour échanger les informations. Lorsque ces personnes sont éloignées, on
parle de «télécommunication» et les informations échangées s’appellent «message».
L’auteur est appelé «émetteur», et le destinataire «récepteur». Le mode de transmission
du message constitue le canal de communication. Il peut être oral, écrit, visuel ou
audio-visuel. Les moyens matériels utilisés sont appelés «outils ou système de
communication ». Exemple : téléphone, télex, geste…

1. Les principaux moyens des télécommunications


a. Le téléphone

C’est un appareil connecté à un réseau qui permet à des personnes éloignées de


communiquer oralement. Les étapes de communication sont :

- Prise de contact ;
- Traitement du sujet ;
- Conclusion ;
- Prise de congés.
b. Le télégraphe

C’est un procédé rapide de transmission à distance des messages écrits par les
soins des P&T. Le message expédié par le télégraphe prend le nom de «télégramme».

Quelques indications sont :

- AR : à livrer contre reçu ;


- MP : à remettre en main propre ;
- PC : avec accusé de réception ;
- TR : télégraphe restant ;
- GPR : poste restante ;
- TELEPHONE : téléphoné au destinataire ;
- RP« 600 » :réponsepayer600francs.

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Les différentes parties du formulaire du télégraphe :

- Le préambule non taxable ;


- Les indications de services taxées ;
- L’adresse du destinataire ;
- Le texte ;
- La signature.

c. Le télex

C’est une abréviation des termes anglais« télégraphe exchange »qui signifie en
français « échange de communication graphique ».C’est un service de télé
dactylographie qui dispose d’un réseau et dont les abonnés peuvent à partir de leur
poste de télescripteur transmettre des messages à d’autres abonnés ou d’en recevoir
d’eux. Le télex est plus rapide et reçoit le message à votre place.

d. La télécopie

C’est un procédé qui permet de transmettre et de recevoir la copie d’un


document à partir d’un télécopieur connecté au réseau téléphonique. Le service public
de télécopie s’appelle« TELEFAX ».

e. Le télétex

C’est un service de transmission à distance du courrier qui permet à un abonné


de transmettre un texte dactylographié à un autre abonné, par l’intermédiaire du
réseau téléphonique.

f. Le vidéotex

C’est un système qui permet de consulter les informations à distance sur un


écran, par l’intermédiaire du réseau téléphonique.

g. La messagerie électronique vocale

Le système met à la disposition de chaque abonné une boite aux lettres vocales
ou s’enregistre les messages des correspondants en vue d’une consultation ultérieure.

h. La messagerie électronique textuelle

C’est un service qui permet de communiquer les textes par l’intermédiaire des
terminaux informatiques et des lignes de télécommunication.

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CHAPITRE X: LES TRANSPORTS

I. DEFINITION
Les transports constituent une branche d’activité d’une importance capitale dans
la vie économique. Ils permettent d’identifier la circulation et la répartition des
richesses ou à déplacer les personnes d’un lieu à un autre.

Les transports s’effectuent soit par des voies naturelles telles que les cours d’eau,
les mers, par air, soit par des voies artificielles telles que les routes, les rails, les canaux
etc…

II. EVOLUTION DU TRANSPORT


L’évolution des moyens de transport est liée aux progrès techniques.

Les moyens de transport traditionnels sont : L’homme, La charrette tirée par


l’homme ou par les animaux. Exemple la pirogue, le bateau à voile.

Les moyens modernes de transport sont :

- les voitures à moteur consommant l’essence (camion, bateau, avion),


- les véhicules consommant de l’électricité (le métro, le tramway),
- les pipes line construit exclusivement pour le transport du pétrole.
-

III. LECONTRATDETRANSPORT

A. LE TRANSPORT DE MARCHANDISES

1. Définition

Le contrat de transport de marchandises est une convention par laquelle une


personne appelée transporteur s’engage à acheminer à un lieu déterminé les objets qui
lui sont remis par une autre personne appelée expéditeur, dans un délai fixé, et à les
livrer à une autre personne appelée destinataire, moyennant un prix convenu à
l’avance.

Pour l’expéditeur ou le vendeur, le contrat de transport est un acte civil s’il se


rapporte au transport d’effet personnel. Il devient un acte de commerce s’il concerne
les marchandises destinées à la revente ou à la transformation.

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2. Les obligations des parties


a. Le transporteur

Il s’engage à transporter les marchandises ou les objets aux conditions convenues


et à veiller à leur conservation, et à les livrer en bon état au destinataire.

b. L’expéditeur

Il s’engage à mettre les objets ou les marchandises à transporter bien emballés, à


la disposition du transporteur, à lui remettre tous les documents commerciaux et
douaniers nécessaire, et à payer le prix convenu en cas de livraison en port payé.

c. Le destinataire

Il doit prendre la livraison des objets ou des marchandises transportés, et payer le


prix du transport en cas de livraison en port du.

d. Le document constatant le contrat de transport des marchandises

Ce document est appelé « lettre de voiture » par le code de commerce, mais il


prend divers dénomination suivant le moyen de transport employé. Exemple :

- Transport routier : prend le nom de récépissé ou bordereau ;


- Transport ferroviaire : prend le nom de bulletin d’expédition ou de
déclaration ;
- Transport fluvial : prend le nom de lettre de voiture fluvial ;
- Transport maritime : prend le nom de charte-partie ou connaissement ;
- Transport aérien : prend le nom de lettre de transport.

B. TRANSPORTDEPERSONNEL

1. Définition

Le contrat de transport de personnel est un accord par lequel une personne


appelée transporteur s’engage à transporter une ou plusieurs personnes appelées
passagers ou voyageurs, d’un lieu à un autre, dans un délai fixé, moyennant un prix
convenu. La preuve du contrat de transport de personne est le billet remit au
voyageur.

2. Obligations des parties

a. Le transporteur

Il doit transporter les voyageurs du lieu de départ jusqu’au lieu de destination


convenu, dans un délai prévu. Il est responsable des accidents survenus au cours du
voyage, ainsi que les retards survenus par sa faute.

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b. Le voyageur

Il doit payer le prix convenu, et se présenter au lieu de départ dans les délais
fixés.

IV. L’IMPORTANCE DU TRANSPORT POUR L’ECONOMIE


Les transports constituent une branche d’activité d’une importance capitale dans
la vie économique. Il permet d’identifier la circulation et la répartition des richesses. Il
met également à la disposition du consommateur une grande variété de produits.

Au Cameroun, c’est le ministère des transports qui s’occupe de la règlementation


du transport.

V. LE TRANSPORT TERRESTRE
Les transports terrestres regroupent :

- Les transports routiers ;


- Les transports ferroviaires.

A. LE TRANSPORT ROUTIERS

Ils comprennent le réseau traditionnel et un réseau moderne.

- Le réseau traditionnel est essentiellement constitué des pistes rurales


creusées à la main, ou à l’aide des animaux, pour relier les plantations
villageoises, les marchés périodiques, ou les routes carrossables.
- Le réseau moderne comporte les voies carrossables adaptées au transport
rapide, comportant des personnes et des marchandises.
- Au Cameroun, les routes sont classées en plusieurs catégories :
- Les routes nationales : elles relient les chefs-lieux des régions. Exemple
l’axe
- Lourd Yaoundé–douala ;
- Les routes régionales : elles relient les chefs-lieux de provinces aux chefs-
lieux des départements. Exemple la route Bamenda–MBENGWI ;
Bafoussam –Dschang.
- Les routes départementales qui relient les villages aux chefs lieu du
département ;
- Les routes urbaines : elles sillonnent les différents quartiers d’une ville.

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Les transports routiers sont dits privés quand ils sont effectués par les particuliers,
les commerçants ou les industriels avec leurs propres véhicules, pour leurs besoins
personnels. Ils ne sont pas entrepris à titre payant.

Les transports routiers sont dits publics quand ils sont effectués par les
transporteurs de profession, organisés sous la forme d’exploitation individuelle (les
cars), ou les sociétés commerciales (les bus), assurant le transport à titre payant.

Les tarifs sont fixés par le ministère en charges des transports, en partenariat avec
le ministère des travaux publics, et les organisations syndicales des transporteurs.

Au Cameroun, le transport des personnes en milieu urbain est assuré par les taxis
et les bus, le transport inter urbain est assuré par les cars et les bus des compagnies de
transport routiers.

Le transport des marchandises est assuré par les propriétaires des camionnettes
(3,5tonnes), les camions (4 tonnes), les remorques ou semi-remorques (24 tonnes).

B. LES TRANSPORTS FERROVIAIRES

Les transports ferroviaires au Cameroun étaient assurés par la «REGIE


NATIONALE DES CHEMINS DE FER». Ils sont exploités actuellement par la
«CAMRAIL». Les voies exploitées par CAMRAIL sont :

- Yaoundé–Douala 264 km, avec embranchement à NGOUMOU (32 KM)


et MBALMAYO (20 KM) ;
- Douala–Nkongsamba (159,60 KM) ;
- Yaoundé–N’Gaoundéré (624 KM) ;
- Douala –Kumba (27,60 KM).

Le TRANSCAMEROUNAIS va de Douala à N’Gaoundéré en passant par


Yaoundé.

CAMRAIL assure le transport des voyageurs et des marchandises.

1. Le transport des voyageurs

Le trafic des voyageurs est assez important, mais très irrégulier. Deux types de
trains sont mis à la disposition des voyageurs :

- Train omnibus : ils sont lents et s’arrêtent presque dans toutes les gares ;
- Train express : ils sont plus rapides et très confortables. Ils ont les arrêts
très limités.

Les trains de nuits comportent en plus des wagons, les wagons couchettes ou
wagons-lits. Le contrat de voyage est le« contrat de transport ».

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2. Transport des marchandises

Deux types de transports sont proposés à l’expéditeur :

- Le transport par expédition : ou le volume des colis est inférieur à la


capacité d’un wagon ;
- Le transport par wagon : ou l’expéditeur loue un ou plusieurs wagons
pour y transporter ses colis. L’expéditeur détient les clés de ces wagons ou
il fait sceller les ouvertures. A destination, les colis sont déchargés par
l’expéditeur lui-même ou par une personne indiquée.
3. Le régime de transport

On distingue trois régimes suivant la vitesse d’exécution des transports :

- Régime transport express : les colis sont acheminés par les moyens les plus
rapides ;
- Régime transport bagage : ou l’expéditeur voyage dans le même train que
ses bagages ;
- Régime transport ordinaire : les colis sont acheminés par les trains
marchandises plus lents et dont les voyages sont espacés dans la semaine.

Le document utilisé ici c’est la «déclaration wagon» ; «déclaration expresse» pour


le régime express.

4. Avantages et inconvénients du transport ferroviaire


a. Avantages
- Il permet de transporter les colis volumineux et d’un poids très élevés, sur
de longues distances, et à un cout plus faible ;
- Les risques d’avaries sont très réduits pour les objets fragiles, s’ils sont aussi
bien emballés ;
- Les horaires sont programmés d’avance et peuvent permettre aux
industriels et commerciaux de planifier leurs expéditions.
b. Inconvénients
- Le cout de l’investissement est très élevé ;
- Il est très couteux pour l’expédition des colis de faible volume, ou sur les
courtes distances.

VI. LES TRANSPORTS PAR VOIES NAVIGABLES


Les transports par voies navigables comportent

- Les transports fluviaux ;


- Les transports maritimes.

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A. LES TRANSPORTS FLUVIAUX

Ils sont négligeables au Cameroun parce qu’ils n’ont pas bénéficiés de la


modernisation.

Les voies navigables par pirogues

Les principaux cours d’eau navigables par pirogue sont :

- Le Wouri ;
- La Sanaga ;
- La Bénoué ;
- Le Gross-river.

1. Les moyens de transport

Les pirogues à pagaies ou à moteurs sont les seuls moyens de transport utilisés.

Cependant, à la Bénoué, l’on retrouve des remorqueurs encore appelés


pousseurs, pouvant contenir 500 à 600 tonnes.

2. Les canaux

Ce sont les cours d’eaux artificiels creusés par l’homme et utilisés soit pour la
navigation soit pour l’irrigation ou pour le ravitaillement des usines. Ces canaux
d’existent pas au Cameroun. Exemple de canaux : le canal de Mozambique, canal de
Suez.

B. LES TRANSPORTS MARITIMES

Les transports maritimes se rapportent aux transports par mer. Ils permettent de
déplacer des tonnages important de marchandises par mer. Ils constituent la principale
forme de transport de marchandises importées ou exportées.

1. Les principaux ports du Cameroun

On en compte cinq à savoir :

- Le port de Douala ;
- Le port de Kribi ;
- Le port de Limbé ;
- Le port de Tiko ;
- Le port de Garoua.

Le port de Douala traite à lui seul 95% environ du total du trafic maritime et
plus de 90% des échanges extérieurs du Cameroun grâce à ses équipements
performants.

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Le port de Kribi est un port maritime par excellence, situé en bordure de l’océan
atlantique. Il traite essentiellement le transport de bois qui représente environ 80% de
son trafic.

Les ports de Limbé et de Tiko sont ouverts à l’océan atlantique. L’essentiel de


leur trafic porte sur le café, le cacao, les palmistes, le caoutchouc, l’huile de palme.

Le port de Garoua est situé à 1600 KM de la mer, au bout du système fluvial


Bénoué–Niger, il est le seul port fluvial du Cameroun.

2. Les modes de navigations maritimes

D’après la longueur des parcours effectués, on distingue :

- La navigation côtière ou les bateaux de faible tonnage naviguent à faible


distance des cotes ;
- La navigation cabotage ou les bateaux ne quittent pas les eaux territoriales
;
- La navigation à long cours : les bateaux vont d’un pays à un autre.
- D’après la régularité des départs nous distinguons :
- Les lignes régulières : comportant des horaires et des parcours fixés, que
les chargements soient complets ou pas ;
- Les tramps : ce sont des bateaux qui partent à la demande des clients et
selon les possibilités de ceux-ci.
- Différents types de navires
- Les paquebots : ils sont adaptés au transport des passagers ;
- Les cargos qui sont adaptés au transport des marchandises ;
- Les cargos mixtes : qui sont adaptés au transport des marchandises et des
passagers.
- Les parties intéressées par la navigation maritime
- Le propriétaire qui peut être une personne physique ou morale ;
- L’armateur ou fréteur : c’est celui qui équipe le bateau et le met en état de
naviguer ;
- Le capitaine : c’est le technicien, le dirigeant, le maitre absolu sur le bateau
en plein mer ;
- Le chargeur ou l’affréteur : c’est la personne qui utilise ou qui a loué le
navire pour effectuer le transport des marchandises ;
- Le destinataire : c’est celui qui prend livraison et assure le déchargement ;

NB : fréter un navire c’est le donner en location ; l’affréter c’est le louer. Le


fréteur loue à l’affréteur. Le contrat établit entre le capitaine et l’affréteur c’est la
«charte partie ou connaissement ». Le fret désigne soit le prix location du navire soit le
prix d’embarcation de la marchandise, soit la marchandise elle-même.

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3. Les organismes chargés du transport maritime au Cameroun

Les principaux organismes sont :

a. Les compagnies de navigation et les consignataires de navires

Au Cameroun, la navigation maritime est assurée par la «compagnie


camerounaise des transports maritimes» : la Cameroon shipping lines
(CAMSHIPLINES), et les associés privés tels que : CAMATRANS, MORY et CIE,
SOCOPAO, SAGA etc…

b. Les acconiers

Ce sont les entreprises privées, chargées du chargement et déchargement des


navires. Exemple : CAMATRANS, SOAEM, SOCAMAC, SOCOPAO.

c. Les transitaires et les commissionnaires agréés en douane

Ils aident les importateurs et les exportateurs à remplir les formalités


douanières, fiscales et administratives. Exemple : AGERA, COTRACOMEX, SCTA,
SITRA, SATA, CST, SOAEM, CAMATRANS.

d. Les compagnies d’assurance maritime

Les marchandises transportées par mer sont assurées par les compagnies
spécialisées telles que CHANAS, COTRACOMEX, SNAC, MORY et CIE.

e. L’office national des ports du Cameroun

Chargé d’assurer la gestion de l’ensemble des ports du Cameroun.

f. Le conseil national des chargeurs du Cameroun

Chargés de la négociation et régularisation du taux de fret maritime.

4. Les avantages et les inconvénients du transport maritime


a. Avantages
- Le cout du transport est relativement faible ;
- Les navires transportent les volumes de marchandises qui ne pourraient être
transportés ni par air, ni par rails, ni par pirogues ;
- L’aménagement des voies ne nécessite pas autant d’investissement que les
routes.

b. Inconvénients
- Les transports maritimes sont très lents et ne peuvent pas s’adapter au transport
des colis urgents ou périssables ;
- Les risques d’avaries sont très élevés.

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VII. LES TRANSPORTS AERIENS


Ils sont les plus modernes des moyens de transports. La rapidité, le confort, la
régularité et la sécurité contribuent à leur développement. Ils sont en général effectués
par les compagnies de transports aériens.

A. ORGANISATIONDESTRANSPORTSAERIENSAUCAMEROUN

Le transport aérien est assuré au Cameroun par :

- Dans le réseau national : la CAMAIR-CO


- Dans le réseau international : CAMAIR-CO et les compagnies étrangères
telles que ROYAL AIR MAROC, KENYA AIRWAYS, AIR FRANCE.

1. Les catégories d’avion


- Selon la charge on distingue : Les avions légers, les moyens porteurs, les
gros porteurs ;
- Selon la nature de transport : avions pour passagers, cargos, cargos mixtes.

2. Les principaux aéroports


- Aéroports internationaux : Yaoundé-Nsimalen ; Douala ; Garoua.
- Aéroports nationaux : Bafoussam, Bamenda, Maroua, Koutaba, Bertoua,
N’Gaoundéré.

B. TRANSPORT DES PASSAGERS

Ils doivent être munis d’une CNI pour le réseau national, et d’un passeport ou
d’un visa consulaire pour le réseau international. Trois classes sont offertes aux
passagers :

- Classe confort ;
- Classe économique ;
- Classe confort moyen.

Le tarif de transport

Il existe plusieurs barèmes de tarification qui tient compte de l’âge, de la durée


du séjour, de la classe, du statut, de la saison, des promotions spéciales, du nombre de
personnes etc…

Les horaires et les tarifs sont généralement fixés plusieurs semaines à l’avance. Le
voyageur doit acheter son billet et faire sa réservation suffisamment tôt. Le voyageur
international doit avoir le visa des différents pays où il compte se rendre.

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Les conditions d’obtention de ces visas varient d’un pays à un autre. Les
renseignements se font dans les ambassades et les consulats des différents pays.

C. TRANSPORT DES MARCHANDISES

Le transport des marchandises est assuré par le service fret où le contrat de


transport prend le nom de lettre de transport aérien.

D. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU TRANSPORT AERIEN


1. Avantages
- Le transport aérien est rapide, confortable et sur ;
- Il est adapté au transport d’objets fragiles, aux produits périssables, et aux
expéditions d’urgences.
2. Inconvénients
- Il est couteux ;
- Le volume des marchandises à transporter est limité ;
- Les conditions atmosphériques peuvent perturber le mouvement des
avions ;
- Les horaires ne sont pas flexibles.

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