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BCH 230
BCH 230
Crédits : 4
Public cible : Etudiants
Semestre : 6
Pré-requis : Biologie cellulaire, Biochimie
CONTENU
Cette UE est composée de trois grandes parties et terminée par des exemples de pratiques de
laboratoire. La première partie traite de la structure des acides nucléiques et des mécanismes de
synthèse des protéines. La deuxième partie est une récapitulation des différents enzymes de
restriction utilisés au laboratoire pour cliver et digérer les ADN et ARN. La troisième partie
décrit les différentes techniques de base de la biologie moléculaire. Ainsi, les étudiants se
familiariseront aux notions de base de la biologie moléculaires. Ils compléteront aussi leurs
connaissances acquises en biochimie et en biologie cellulaire sur l’expression des gènes.
PLAN DU COURS
MODALITE D’EVALUATION
Contrôle continu des connaissances
− Devoir sur table (33.33%)
− Examen finale (66.67%)
Bibliographie
1. Françoise Quentin, Paul-françois Gallet, Michel Guilloton & Bernadette Quintard.
Biochimie en 84 fiches, Dunod, Paris, 2015, 5 rue Laromiguière, 75005 Paris,
www.dunod.com ISBN 978-2-10-073922-6
2. Simon Beaumont. Biochimie-UE1 ,1ère année santé, Dunod, Paris, 2015, 5 rue
Laromiguière, 75005 Paris, www.dunod.com , © Dunod, Paris, 2005, ISBN 978-2-10-
073044-5
3. Weinman S., 2004. Toute la Biochimie. ISBN 2 10 006734 6. Dunod, Paris
4. David L. Nelson & Michael M. Cox, Lehninger, Principles of Biochemistry, Fourth
Edition; 1130p.
5. Jacques Kruh. Biochimie Etudes Médicales et Biologiques. Tome 1, Biologie Cellulaire
Et Moléculaire, Editions Hermann
6. Jacques Kruh. Biochimie Etudes Médicales et Biologiques. Tome 2, Métabolismes,
Edition Hermann 1989.
7. Etienne J. & Clauser E. Biochimie génétique, biologie moléculaire. Masson, 1999.
8. Stryer L. La biochimie. Flammarion, Médecine – sciences, 1992.
9. Alberts B. & al. Biologie moléculaire de la cellule. Flammarion, Médecine – sciences,
1995.
10. MAMAN I., TCHACONDO T., BANLA-KERE A. Ulcer de Buruli. Edition
Universitaire Européenne, 2019 ; 207p.
11. Biologie moléculaire et médecine. Flammarion, Médecine – sciences, 1993.
12. Boyard E. Cancer et médicaments, Masson, 1993.
INTRODUCTION A LA BIOLOGIE MOLECULAIRE
1- Définition
La Biologie Moléculaire (BM) est le champ de la biologie qui concerne les
phénomènes biologiques en termes d’interaction moléculaire ou chimique. Elle se
consacre au monde vivant par la connaissance des molécules qui lui sont propres.
Ces molécules sont des constituants élémentaires des organismes vivants (ADN,
ARN).
2- Historique
L’histoire de la Biologie Moléculaire commence en 1953 avec la découverte de
la structure en double hélice de l’ADN par Watson et Crick (Prix Nobel 1962).
Cette découverte très importante ouvre la voie à la compréhension de plusieurs
fonctions cellulaires. On sait dès lors que c’est à partir des gènes portés par l’ADN
que sont synthétisées des molécules qui permettront la vie de la cellule, des tissus
et de l’organisme. Les hormones, les enzymes, les facteurs de croissance et les
fonctions de développement constituent quelques exemples de ces molécules
essentielles de la vie.
I – Définition
Les acides nucléiques sont des macromolécules comportant des sous – unités
appelées nucléotides.
On distingue deux grands groupes d’acides nucléiques :
- Les acides ribonucléiques (ARN) ;
- Les acides désoxyribonucléiques (ADN). qui sont surtout localisés dans le
noyau.
II – Les Nucléotides
1- Définition
Ce sont des macromolécules formées de 03 composants qui sont les bases (T, A,
G, U, C), les oses (ribose, désoxyribose) et l’aide phosphorique.
a- Les bases
- Les principales bases puriques c’est à dire dérivées d’un noyau purine sont : la
Guanine(G) et l’Adénine(A).
b- Les oses
Elles sont de deux sortes : le ribose et le désoxyribose. Ces deux sucres sont des
pentoses dont la structure de base se présente comme suit :
c- L’acide phosphorique
Il est caractérisé par trois fonctions acides. Deux de ces fonctions sont estérifiées
dans les ADN et les ARN. La troisième est libre.
Fig.
3- Nomenclature des acides nucléiques
a- Nucléotides à bases pyrimidiques
Le nom des nucléosides se termine par « idine » et celui des nucléotides se termine
par « idylique ».
Exemple : 5’ –AACTTGG-3’
* Antiparallélisme
Les 2 brins de la molécule d’ADN sont disposés dans le sens opposé. L’un est
orienté dans le sens 5’-3’ et l’autre parallèle, s’oriente dans le sens 3’-5.
* Complémentarité
Les 2 brins composant l’ADN sont appariés par des bases. Cet appariement des
bases se fait selon une règle dite de complémentarité : A est appariée à T et C à
G. Cette complémentarité repose sur des raisons structurales et sur la formation
des liaisons hydrogènes. Ces liaisons hydrogènes sont au nombre de 2 entre A et
T, et de 3 entre C et G.
Fig.
* Forme hélicoïdale
Dans l’espace, les 2 chaînes d’une molécule de DNA, présentent une
conformation hélicoïdale. Elles s’enroulent autour d’un axe imaginaire pour
former une double hélice en rotation droite (la forme A et B) ou plus
exceptionnellement à rotation gauche (forme Z).
Fig.
- Les formes d’ADN
Il existe plusieurs formes d’ADN dont les plus connues sont A, B et Z. La forme
B est la forme biologique la plus importante décrite par WATSON et CRICK. Les
caractéristiques de B sont les suivantes :
• Environ 10 paires de bases par tour de spire
• Le diamètre est de 2,4nm,
a- Température de fusion
A une certaine température, les liaisons hydrogènes entre les 2 brins d’un ADN
se rompent et les 2 brins se séparent. On dit que l’ADN est dénaturé. C’est la
fusion de l’ADN caractérisée par une température Tf dite température de fusion.
Cette dénaturation est cependant réversible. Les 2 brins peuvent se réassocier
suivant la règle de complémentarité.
b- Les ARNt
* Rôle
Leur rôle est essentiel dans la synthèse protéique. Ce sont des vecteurs qui vont
transférer les acides aminés jusqu’à l’usine ribosome où s’effectue la synthèse des
protéines.
* Structure des ARNt
En plus de la structure générale des ARN, les ARNt possèdent des particularités
propres :
- des bases inhabituelles comme l’hypoxanthine dont le nucléotide correspondant
est IMP (Inosine monophosphate), mais aussi la thiamine ou encore des bases
méthylées.
- structure spatiale : chaînes constituées d’une centaine de nucléotides avec des
zones d’appariement et des boucles non appariées. La forme générale est celle
d’une L qui prend la forme de trèfle en structure spatiale.
- des sites importants : on note plusieurs sites dont les plus importants sont :
* l’extrémité 3’-OH portant 3 nucléotides caractéristiques. C-C-A-3’-OH et qui
fixera l’acide aminé qui sera véhiculé par l’ARNt.
* l’anticodon qui correspond à un groupe de 3 nucléotides ou triplet situé sur une
boucle d’ARN. Ce triplet joue un rôle important lors de la synthèse protéique. En
effet, c’est ce triplet qui s’apparie à un autre triplet appelé codon présent sur
l’ARNm. Cet appariement se fait par des liaisons hydrogènes et selon les règles
de complémentarité. Le codon et l’anticodon sont disposés de façon antiparallèle.
Fig.
I – Généralités
Lors de la division cellulaire, quand une cellule mère donne deux cellules filles,
il est essentiel que l’ADN présent dans ces cellules filles soit la copie identique
de l’ADN parental. On parle de réplication de l’ADN.
Ainsi, préalablement à la division cellulaire, la quantité d’ADN est multipliée par
2. Le mécanisme de réplication conditionne donc le déroulement de la division
cellulaire. Ce mécanisme comporte en générale trois étapes : Initiation,
Elongation et Terminaison.
Fig.
A chaque réplication les deux brins d’ADN parental se séparent ; chacun de ces
deux brins sert de matrice pour la synthèse d’un brin qui lui est complémentaire.
4-2- Elongation
Sur le brin avancé, la progression de la réplication se fait dans le sens 5’-3’ en
utilisant comme modèle, le brin d’ADN parental orienté dans le sens 5’-3’.
Sur le brin retardé, de petits fragments d’ADN sont synthétisés : ce sont des
fragments d’Okazaki. Chaque fragment est synthétisé dans le sens 5’-3’. Le brin
modèle correspondant (de l’ADN) est orienté de manière antiparallèle 3’-5’.
*ADNp III et étape d’élongation
L’intervention de l’ADNp III est essentielle dans l’incorporation des nucléotides.
L’ADNp III synthétise un brin complémentaire à partir de l’extrémité 3’-OH de
l’amorce d’ARN, en utilisant les brins d’ADN comme matrice. Cet enzyme
comportant 10 polypeptides, synthétise le brin avancé et les fragments discontinus
sur le brin retardé et toujours dans le même sens 5’-3’.
En résumé, la copie d’un brin parental nécessite donc l’intervention d’une amorce
d’ARN, une synthétase qui synthétise l’amorce d’ARN puis l’ADNp III qui
allonge cette amorce d’ARN pour fabriquer le brin complémentaire d’ADN.
7- Terminaison de la réplication
Il existe plusieurs sites de terminaison dans le génome bactérien. Une protéine
spécifique appelée Tus, se lie au site de terminaison. Cette liaison arrête la
protéine hélicase en même temps que la réplication.
2- Caractéristiques particulières
• La réplication chez le Eucaryotes se fait en de nombreux points d’initiation.
Elle fait intervenir un nombre d’ADNp plus important et de nombreuses
protéines comme facteurs de réplication.
• Il existe au moins 05 ADNp chez les Eucaryotes qui sont ADN alpha, β,
gama, Δ, et epsilon.
• L’ADN simple brin au cours de la réplication est stabilisé par des protéines
SSB particulières.
• Les télomères : ce sont des extrémités des chromosomes d’eucaryotes
formées des séquences répétitives.
- A l’extrémité 3’ des chromosomes, on trouve des copies répétées de
séquences de type TTGGGG ou TTAGGG.
- A l’extrémité 5’, on a les séquences complémentaires riches en cytosine.
Ainsi, la réplication de l’ADN à l’extrémité des chromosomes eucaryotes fait
donc intervenir un enzyme spécifique : la Télomérase. Cet enzyme ajoute des
séquences spécifiques en 3’-OH des brins d’ADN. Il assure également la
protection de ces extrémités chromosomiques.
Figure résumé.
LA TRANSCRIPTION
I – Généralités
La transcription constitue l’ensemble des mécanismes par lesquels l’ARNm est
synthétisé. L’ARNm est une copie d’une portion d’ADN.
Seules certaines parties de l’ADN sont transcrites. Ces séquences d’ADN sont
appelées des gènes.
Seul l’un des deux brins de l’ADN est copié en ARNm.
La transcription constitue l’étape préliminaire essentielle pour la biosynthèse des
protéines.
II – Caractères généraux
1- Règles de base
La synthèse d’un ARNm à partir d’une ADN s’effectue toujours :
- dans le sens 5’-3 de l’ARNm en synthèse
- de manière antiparallèle par rapport à la portion d’ADN copiée.
- de façon complémentaire c'est-à-dire G - C et A - U.
2- Eléments nécessaires
La synthèse d’ARNm nécessite :
- La présence de nucléotides propres aux ARN c'est-à-dire contenant des
bases A, C, G, U ;
- La présence d’un sucre : le ribose ;
- La présence d’ARNp et des sels de Mg2+ ;
- La présence d’une matrice d’ADN servant de modèle : on parle d’ARN
polymérase – ADN dépendant.
1- Initiation
a- Généralités
Par convention, on donne le chiffre +1 au 1er nucléotide à partir duquel commence
la transcription, puis le chiffre –1, au nucléotide qui le précède. Le signal pour
initier une transcription correcte est appelé Promoteur. Ce promoteur est situé en
avant et au début de la zone où commence la transcription.
Fig.
5’ TTGACA TATAAT II +1 3’
3’ AACTGT ATATTA 5’
- 35 - 10
2- Elongation
a- Mécanisme
La progression de la transcription se fait par formation de la liaison entre les
nucléotides. Les nucléotides à ajouter sont sous formes de nucléosides
triphosphates riches en énergie. Chaque nucléoside forme une liaison ester par
extrémité 5’ avec l’extrémité 3’ de l’ARN en cours d’élongation. Le 1 er nucléotide
comporte toujours une base purique. Ce 1er nucléotide va conserver son
groupement triphosphate. La progression de la transcription se fait dans le sens
5’-3’ de l’ARN en synthèse.
Au fur et à mesure qu’elle se réalise, les 2 brins d’ADN se séparent et un seul brin
est copié. L’ARN formé, initialement apparié au brin d’ADN, se détache par la
suite. La liaison hydrogène des brins d’ADN se forme après passage de l’ARNp.
Puis les 2 brins de l’ADN matrice reprennent leur forme hélicoïdale.
b- Identification de brins
Considérons la séquence d’ADN suivante comme matrice :
+1
5’ AGCTTAACGCGTA 3’
3’ TCGAATTGCGCAT 5’
Le chiffre +1 ci-dessus sur la base A, désigne le site d’initiation, c’est la 1ère base
transcrite.
Au cours de la transcription et dans le cas d’une ARNp progressant dans le sens
gauche - droit sur la séquence ci-dessus, l’ARNp synthétisera un ARNm dans le
sens 5’-3’ ; ce qui signifie que la séquence d’ARNm commerce par A soit
5’ –AACGCGUA- 3’
Par définition,
- le brin d’ADN qui a le même sens que l’ARN est appelé brin sens.
- Le brin d’ADN opposé est nommé brin non-sens ou brin antisens.
Le brin sens est aussi dit non transcrit c'est-à-dire qu’il ne sert pas de brin matrice
de lecture de l’ARNp. Par contre le brin d’ADN orienté 3’-5’ est appelé brin
transcrit.
Par référence à la synthèse protéique, on parlera de brin non transcrit (sens) ou
brin codant et de brin transcrit ou non codant.
5’-GCAATCG-3’
3’-CGTTAGC- 5’
Si l’ARNp progresse dans le sens gauche - droit, le brin sens est constitué par le
brin 5’-3’. Par contre si l’ARNp progresse dans le sens droit - gauche, le brin sens
est 3’- 5’.
3- Terminaison
L’arrêt de la transcription s’effectue par l’intervention des signaux de fin de
transcription.
Les signaux formés par les séquences de polyadénylation de type 5’AATAAAA3’
sur le brin sens annoncent la terminaison de la transcription chez les eucaryotes.
L’ARNp reconnaît ce signal sur l’ADN mais poursuit la transcription. Dans ces
conditions les produits primaires de la transcription. Dans ces conditions les
produits primaires de la transcription sont appelés transcrits primaires
Chez les procaryotes la terminaison est caractérisée par un site dit Terminateur. Il
apparaît à l’extrémité de l’ARNm, des boucles qui déstabilisent la liaison ARNp
et matrice d’ADN.
4- Produits de la transcription
Ces produits peuvent être principalement :
- ARNm qui sera traduit en protéine et peut être polycistronique c'est-à-dire
pour plusieurs chaînes polypeptidiques (Procaryotes) avec un ARNm issu
de plusieurs gènes) ou monocistronique (Eucaryotes).
- ARNt, ARNr, sARN.
c- Excision – épissage
L’excision-épissage est un mécanisme qui permet la maturation du transcrit
primaire en ARNm. Il se déroule dans le noyau des cellules eucaryotes.
* Mécanisme
L’excision-épissage fait intervenir deux réactions de tranestérification.
Considérons le schéma suivant :
5’ 3’ A 5’ 3’
5’ 3’
Exon 1 2’-OH Exon 2
Intron
E1 E 2A’
1- Contrôle de la transcription
a- Régulation quantitative
• Epissage alternatif
Une cellule peut épisser le pré – ARNm de diverses façons pour donner plusieurs
protéines différentes à parti d’un seul gène. Ce processus est appelé épissage
alternatif ou différentiel, et l’exon éliminé est dit optionnel.
• Edition
La correction d’un ARN concerne tout traitement par addition, suppression ou
substitution d’un ou plusieurs nucléotides aboutissant à la formation d’un ARNm
dont la séquence diffère de celle du brin d’ADN lu au cours de la transcription.
On distingue :
- Edition par insertion d’une base et décalage du cadre de lecture.
- Edition avec changement d’un codon ou triplet (substitution) .
b- Régulation qualitative
Elle fait intervenir les facteurs régulateurs de :
- la stabilité de l’ARNm : cette stabilité peut être très variable et conditionne
la durée de vie de l’ARNm.
- Stockage de l’ARNm.
TRADUCTION ET CODE GENETIQUE
I – Le Code Génétique
A – Définition
Le code génétique correspond à l’enchaînement ordonné de trois bases (triplet)
permettant de déterminer le code d’un acide aminé. Ce codage c'est-à-dire
"séquence nucléotidique" correspond à séquence protéique, est assuré par un
système de traduction présent dans le cytoplasme. Il faut noter qu’il existe dans la
nature 20 acides aminés et 04 bases susceptibles de former des codons. La
combinaison des bases donne 43 = 64 triplets. Ainsi un acide aminé peut être
déterminé par plus d’un triplet.
B- Caractéristiques principales
1- Code génétique défini par trois lettres
Sur 64 codons disponibles 03 ne peuvent pas être traduits en acides aminés et sont
appelés codons non – sens ou codons stop. Il s’agit de : UAA, UAG et UGA.
2- Code universel
Le code génétique est le même dans tous les organismes vivants à quelques
exceptions près.
1 2 3 4 5 6 7 8 9
ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG ACG
activation
E1 : acides aminés + ATP aminoacyl – AMP + 2Pi
Aminoacyl – synthétase
E2 : aminoacyl – AMP + ARNt aminoacyl – ARNt + AMP
2- Fonction d’édition des aminoacyl – synthétase
Cet enzyme reconnaît d’une part les bons acides aminés et d’autre part les tRNA
correspondant. Il intervient donc dans les deux réactions précédentes et peut jouer
le rôle de correcteur dans le cas de 02 acides aminés à structure proche.
II – Traduction
1- Initiation
L’ARNm porte le codon initiateur en 5’-P, généralement le codon AUG codant
pour la méthionine. Toutes les chaînes polypeptidiques commencent alors par la
méthionine. Ainsi chez les procaryotes comme chez les eucaryotes, l’initiation
nécessite la reconnaissance du codon AUG et la présence de ribosome.
Au début de l’initiation de la traduction, les deux sous – unités du ribosome se
dissocient, puis la petite sous – unité forme au niveau du codon initiateur, un
complexe avec l’ARNm et l’ARNt portant la formyl –méthionine (procaryote) ou
la méthionine (eucaryote).
La grande sous – unité viendra par la suite s’ajouter à cet ensemble. Les ribosomes
possèdent deux sites de fixation des ARNt :
- Un site A où se fixe l’ARNt porteur des acides aminés.
- Un site P pour l’ARNt porteur de la chaîne peptidique en cours
d’élongation.
2- Elongation
Elle comprend trois étapes permettant d’accrocher les acides aminés les uns aux
autres par des liaisons peptidiques grâce aux peptidyl – synthétases.
ARNm 5’ 3’
ARNm 5’ 3’
A la fin de cette phase, on a la formation d’un dipeptide est logé dans le site A, le
site P est alors libre.
5’ 3’
• Etape3 : Translocation
Le ribosome se déplace d’un cran sur l’ARNm dans le sens 5’-3’ d’une distance
de 03 paires de base. Ceci correspond à un déplacement de trois nucléotides. Un
nouveau codon (codon 3) est placé en face du site A des acides aminés ; et le
mécanisme recommence.
La répétition de ce mécanisme, allonge la chaîne peptidique et conduit à l’étape
de terminaison.
5’ 3’
3- Terminaison
La traduction est terminée quand le ribosome se déplaçant, se trouve en présence
d’un des trois codons stop sur l’ARNm. Ces trois codons ne codant pour aucun
acide aminé, il n’y a donc pas d’ARNt correspondant. Il se produit une rupture
entre le dernier ARNt et le dernier acide aminé de la chaîne polypeptidique. Puis
une molécule d’eau viendra former avec l’extrémité C terminal, le COOH de la
nouvelle protéine.
5’ 3’
1-GENERALITE
La révolution technologique du début des années 70 a été fortement marquée par
la notion et l’utilisation des enzymes de restriction. Cette utilisation a ouvert la
voie à une exploitation technologique du matériel génétique (clonage,
séquençage…). On assiste dès lors à une évolution importante du concept de gène
et de la notion de polymorphisme. C’est en fait le début de l’ère des
biotechnologies avec l’usage sous forme purifiée de courtes séquences
nucléotidiques directement analysables, rendu possible grâce à la caractérisation
d’endonucléases sites-spécifiques nommées enzymes de restriction ou
endonucléases de restrictions ou ciseaux moléculaires.
Ces enzymes de restriction sont en fait, des outils utilisés au laboratoire pour
cliver les ADN. La coupure se fait en un site particulier reconnu spécifiquement
par un enzyme et appelé site de restriction. Très nombreuses, ses enzymes sont
capables de cliver les liaisons phosphodiesters entre deux nucléotides à l’intérieur
d’un acide nucléique.
La distance moyenne entre les sites prédit comment est centrée la distribution des
tailles réelles des fragments. En réalité l’analyse est purement probabilistique car
la distribution des bases n’est pas toujours régulière ; de plus pour des raisons de
mutation et réparation, certaines séquences ne sont pas présentes aussi
fréquemment qu’il est prédit par les analyses statistiques.
4.- Origine des Enzymes de Restriction
Les enzymes des restrictions sont extraites de microorganismes en particulier des
bactéries, et le plus souvent des bactéries parasitées par des virus à ADN. Une
souche peut porter jusqu’à une dizaine de ER. Ces enzymes servent à cliver les
ADN étrangers comme ceux des virus en reconnaissant de courtes séquences de
nucléotides qu’elle hydrolyse en présence de Mg2+.
Exemple 2 : Coupure de l'ADN double brin par EcoRI, générant des extrémités
cohésives.
EcoR I est une enzyme de restriction produite par Escherichia coli, souche R.
Le site de liaison à l’ADN est formé de six paires de nucléotides 5’G/AATTC 3’
Lorsque l’hydrolyse des liaisons phosphodiesters se fait loin du centre de symétrie
du palindrome, certaines paires de nucléotides restent non appariées. Les
fragments qui en résultent sont dits « à bouts collants ou à extrémités cohésives».
Fig.: Gel d'agarose des produits de digestion d'un fragment de 5kb par deux
enzymes de restriction.
La figure au-dessous montre la digestion d'un fragment d'ADN de 5 kb par deux
enzymes de restriction (BamHI et EcoRI).
Action de Bam HI
5’ GGATCC 3’ 5’ G 3’ + 5’ GATC 3’
3’ CCTAGG 3’ 3’ CCTAG 5’ 3’ G 5’
Action de Mbo I
5’ AGATCAGC 3’ 5’ A 3’ + 5’ GATCAGC 3’
3’ TCTAGTCG 5’ 3’ TCTAG 5’ 3’ TCG 5’
Exo : Quels sont les fragments à bouts cohésifs ?
.3- Délétions
Elle est caractérisée par la suppression d’un ou de plusieurs nucléotidique dans la
séquence primaire d’un DNA ou d’un RNA.
La délétion est un des phénomènes importants de modifications transmissibles ou
non au cours de l’évolution. Elle est d’importance variable selon sa longueur :
- De 1 ou 2 nucléotides, elles décalent le cadre de lecture (codons)
- De 3 nucléotides, elles aboutissent à la suppression d’un acide aminé dans la
protéine exprimée ;
- De grande longueur, elles peuvent supprimer l’expression d’un ou de plusieurs
exons voire d’un gène entier
-
3.1. Décalage du cadre de lecture
Le cadre de lecture déterminé une fois pour toute, la traduction aboutit à la
synthèse d’une protéine de 77 acides aminés si on prend comme exemple le gène
apoA-II. Mais un décalage arrive suite à une délétion
-
Une délétion*, emportant le premier nucléotide de codon 59 décale d’une lettre,
le cadre de lecture et aboutit à la synthèse de cinq acides aminés faux, suivis d’un
codon Stop. La protéine produite est inexacte et tronquée (63aa).
- De même si on retire les deux premiers nucléotides** du codon 59 on aboutit
encore à une protéine fausse et tronquée (60 aa). Dans les deux cas, on dit qu’il
y a « décalage du cadre de lecture »
- Si on retirait trois nucléotides, le cadre de lecture resterait le même et la
traduction se poursuivrait normalement avec un acide aminé de mois (76 aa)
Une délétion large entraîne souvent l’inactivation du gène. Dans le cas présent, la
délétion s’étend depuis l’intron 8 jusqu’à l’intron 9 (2136pb) du gène de la
lipoprotéine lipase, et par conséquent supprime la totalité de l’exon 9 de ce gène.
Il est probable que l’excision épissage de l’intron coupé ne peut pas se faire avec
le site receveur de l’intron 9 et donc que la maturation du transcrit n’est pas
possible. On constate chez un sujet porteur de cette délétion sur ses deux
chromosomes β (homozygote), une absence d’expression du gène et par
conséquent, l’absence de la Lipoprotéine lipase en tant que protéine, ainsi que son
activité enzymatique dans le plasma sanguin.
4. Insertions
C’est l’addition d’un ou de plusieurs nucléotidiques dans la séquence primaire d’un
DNA ou d’un RNA. Les insertions sont d’importance variable selon leur longueur :
- De 1 ou 2 nucléotides ; elles décalent le cadre de lecture (codons)
- De 3 nucléotides, elles aboutissent à l’addition d’un acide aminé dans la
protéine exprimée
- De grande longueur, elles peuvent modifier complètement la traduction des
exons
INTRODUCTION
Le dernier des connaissances en biologie, la biologie moléculaire a favorisé un
progrès rapide de diverses techniques appliquées. Il existe maintenant de
nombreuses techniques propres à la biologie moléculaire. Certaines sont plutôt
pratiquées dans les laboratoires de recherche, d’autres sont non seulement
utilisées au laboratoire, mais aussi dans les centres de contrôle et de bio-
surveillance des aliments et de l’environnent, dans les services sanitaires et même
judiciaire.
Des terminologies appropriées sont apparues avec les techniques biologiques et
doivent être maîtrisées par le bio - ingénieur. En général, l'étude des processus liés
à l’ADN nécessite un grand nombre de techniques expérimentales. Cela consiste à
utiliser des méthodes pour l'extraction, la purification, la séparation, restriction,
l'amplification, le séquençage etc…, des acides nucléiques.
* QUELQUES TERMINOLOGIES
- NOTION DE CLONE
Un clone correspond à un grand nombre de molécules ou de de cellules identiques
provenant d’un seul ancêtre. L’opération qui consiste à obtenir ce grand nombre
s’appelle « clonage ».
* Méthode en minigel.
Elle est utilisée lorsque l’on ne dispose pas de DNA en quantité suffisante pour
mesurer la densité optique en UV.
Le principe consiste à comparer l’intensité de la tâche en UV de l’échantillon
étudié à celle donnée dans les mêmes conditions par un DNA standard déposé en
quantité connue.
2 - SUPPORTS ELECTROPHORETIQUES
a - Gel de polyacrylamide
Il est utilisé pour séparer des petits fragments de DNA de taille inférieure à 500
paires de bases. On prépare généralement des gels à 15% pour les DNA de 25 à
150 nucléotides, ou des gels à 5% pour les DNA de
80 à 500 nucléotides.
La migration est effectuée souvent en position verticale.
b - Gel d’agarose
Il sert plus spécifiquement à séparer des fragments de tailles comprises entre 0,2
– 80 kilobases. C’est un gel à 1,5% pour les DNA de 0,2 – 5kb ; à 0,9% pour les
DNA de 5-7 kb et inférieur à 0,9% pour les DNA de plus grande taille.
La migration est effectuée en position verticale.
c - Champ pulsé
Pour de très gros fragments de DNA de taille allant jusqu’à 10 4 kb, on utilise
souvent l’électrophorèse en champ pulsé pour la séparation.
3- ESTIMATION
Dans toutes les électrophorèses, des marqueurs de PM de DNA sont déposés et
migrent parallèlement au DNA à étudier. Le DNA est repéré par fluorescence aux
U.V après avoir été mis au contact avec le bromure d’éthidium (BET).
En comparant l’emplacement du DNA échantillon avec celui du DNA marqueur,
le PM et/ou la taille du DNA étudié peut être estimée.
1. Le cDNA
*Définition et principe
-Mécanisme d’hybridation
Un fragment de DNA double brin affecte normalement une structure secondaire
en double hélice.
En élevant la température jusqu’à la Tm, on disjoint 50% environ des liaisons
hydrogène qui unissent les brins de DNA, ce qui dénature partiellement la double
hélice.
Lorsque la température atteint 95°C, toutes les liaisons hydrogène sont rompues
et la dénaturation du DNA est complète. Le DNA simple brin obtenue, est qualifié
de « dénaturé ». Au cours de cette dénaturation, le coefficient d’extinction du
DNA à 260 nm augmente (hyperchromicité)
En refroidissant brutalement (glace) les structures secondaires ne se reforment pas
et le DNA reste dénaturé. Si on refroidit doucement, la double hélice se reforme
progressivement. Un oligonucléotide (soude) ajouté à ce moment peut s’hybrider
avec un fragment complémentaire du DNA, dès que la température descend en-
dessous de la Tm.
L’hybridation d’une sonde marquée (atomes radioactifs, radicaux fluorescents ou
ligands spécifiques) sur un DNA dénaturé permet de marquer spécifiquement tous
les fragments de ce DNA dont la séquence est complètement de la soude.
- Méthode de calcul de la Tm
Il est possible de mesurer directement la température de fusion (Tm) d’un DNA
double brin en mesurant l’augmentation de l’absorbance de la solution à 260 nm
en fonction de la température.
Toutefois, on se contente, la plupart du temps, d’une estimation à partir de la
composition de l’oligonucléotide. Si celui-ci a une longueur égale ou inférieur à
20 nt on compte 2°C par couple A : T et 4°C par couple G :C. A partir de N = 20,
on corrige d’un multiplicateur proportionnel à la longueur au-delà de ce chiffre :
1 + [(N-20)/20]
Lorsqu’il existe des mésappariements, il faut soustraire de la Tm calculée, autant
de degrés C que le pourcentage de séquence non-appariée de l’oligonucléotide.
- Sonde hybridée
Fig.5: Reaction d’hybridation
Pour pouvoir reconnaître spécifiquement une séquence du DNA, on utilise au
laboratoire un petit morceau de DNA synthétisé (sonde) dont la séquence
correspond au moins en partie à celle d’un des brins du DNA.
Parce qu’elle est complémentaire de l’autre brin du DNA, la sonde est capable de
se fixer spécifiquement sur l’autre brin à l’endroit où se lit la séquence
complémentaire,
En marquant cette sonde par un atome radioactif ou par une molécule fluorescente
liés covalentiellement à un des nucléotides de la sonde, on peut détecter la sonde et
le morceau de DNA complémentaire qui lui est hybridé.
TECHNIQUE D’AMPLIFICATION GENIQUE OU TECHNIQUE PCR.
I. DEFINITION ET PRINCIPE
1 - Définition
Cette technique dite « Polymerase Chain Reaction » c’est à dire réaction de
polymérisation en chaîne, décrite en 1985 permet d’augmenter et d’amplifier de
manière considérable, la quantité d’ADN dont on dispose initialement.
2 - Principe
Cette technique impose de connaître la séquence des régions qui délimitent le
segment d’ADN à amplifier. Connaissant chacune des deux séquences sur une
vingtaine ou une trentaine de nucléotides environs, on synthétisera des
oligonucléotides complémentaires. Ces oligonucléotides auront deux fonctions :
- ils permettent de repérer la partie du DNA à amplifier ;
- ils serviront d’amorce ou primer à la DNA polymérase qui sera introduite pour
les réactions de polymérisation.
II - REALISATION PRATIQUE
A la différence d’un clonage bactérien, le PCR est caractérisé par une
amplification enzymatique in vitro.
1 - Cycles et phase de la PCR
La technique PCR comporte des cycles successifs et chaque cycle comprend une
succession de3 phases :
- une phase de dénaturation par la chaleur à la température comprise entre 92 et
95°C. Elle dure 30 secondes à 1 minute et permet de séparer les deux brins
d’ADN.
- une phase d’hybridation avec deux amorces spécifiques à la température de 55-
60°C. Une amorce va se fixer sur un brin, la seconde amorce sur le brin
complémentaire. Cette phase dure également 30 secondes à 1minute. Notons que
la fixation sur les brins est rendue possible grâce à l’abaissement de la température
de 95 à 55°C.
- une phase d’extension par l’ADN polymérase à partir des amorces à 70 -72°C
pendant 1 à 2 minutes.
A la fin de chaque cycle, le nombre de brin d’ADN est multiplié par deux.
L’amplification est donc exponentielle. En pratique, le rendement n’étant pas
souvent de 100%, 30 à 40 cycles sont nécessaires et permettent d’amplifier l’ADN
d’un facteur de 105 à 106.
-Pfu polymérase
L’ADN polymérase de l’hyper thermophile Pyrococcus furiosus (croissance
optimale à 100°C, la bactérie d’une source hydrothermale), appelée Pfu
polymérase est actuellement la meilleure polymérase thermostable pour la
correction des erreurs de réplication
(Fidélité élevée) grâce à son activité auto-correctrice. Cette enzyme est très
utilisée lorsqu’une haute précision est requise. De plus elle est plus stable que la
Taq polymérase.
* Principe
Les enzymes de restriction sont des endonucléases naturelles qui dégradent les
brins d’ADN à partir des sites bien précis dits sites de restriction. Le produit PCR
est soumis à une digestion enzymatique par une enzyme de restriction. Si une
mutation ponctuelle modifie le site de restriction initialement présent, la taille des
fragments d’ADN obtenus après digestion sera modifiée et décelable après
électrophorèse des fragments d’ADN.
* Description de la technique
La séquence suivante représente les 9 premiers codons humains du 1er exon du
gène b de la globine humaine.
1 2 3 4 5 6 7 8 9
GTG CAC CTC ACT CCT GAG GAG AAG TCT
a - TECHNIQUE DGGE
La DGGE. « Denaturation Gel Gradien Eletrophoresis » c’est à dire
électrophorèse de gel en présence d’un gradient d’agent dénaturant.
C’est une technique qui permet de mettre en évidence une mutation ponctuelle en
utilisant la température de fusion de l’ADN et un produit PCR. En effet la
température de fusion d’un produit PCR c’est à dire la température moyenne de
séparation des deux brins est fonction de sa séquence. Une mutation ponctuelle
qui change la séquence entraîne une modification de la température de fusion
Autrement dit, le changement de la température de fusion d’un produit PCR
(ADN) suggère une modification de séquence et probablement une mutation.
Cette mutation peut être ensuite directement mise en évidence par électrophorèse
sur gel de polyacrylamide en présence d’un gradient d’agent dénaturant.
b - TECHNIQUE SSCP
La SSCP « Single Strand Chain Polymorphism » c’est à dire polymorphisme en
chaîne d’un simple brin, est une technique basée sur l’analyse électrophorétique
des produits PCR sous forme de fragments simples brin.
Il s’agit d’amplifier par PCR une région d’un gène ou d’un ADN que l’on désire
étudier, puis de comparer la mobilité de l’ADN dénaturée portant une mutation
avec celle d’un fragment de référence comportant une séquence normale.
Une mutation ponctuelle au sein d’une séquence modifie suffisamment la
structure primaire de l’ADN monobrin pour qu’il en résulte des changements de
migration électrophorétique sur gel.
Actuellement, la technique de chromatographie en phase liquide à haute
performance (HLPC) peut concurrencer la DGGE et la SSCP.
L’ulcère de Buruli (UB) est une maladie grave de la peau, causée par une infection à
Mycobacterium ulcerans. Elle entraîne la présence de plaies sur la peau qui sont en général des
ulcères.
Trois méthodes de laboratoire étaient utilisées pour la confirmation :
- L’examen direct des frottis, peu sensible (40-60%)
- La culture in vitro, très difficile à mettre en œuvre car temps long de croissance
- L’examen histopathologique, très difficile d’application.
Ainsi, ces dernières, les techniques de la BM, notamment le PCR et l’hybridation, ciblant la
séquence génomique IS2404 jugée très sensible et spécifique, sont devenues des techniques de
choix.
Chez les patients suspectés d’ulcère de Buruli, l’utilisation de ces techniques permet de
confirmer la maladie par la détection de l’insertion IS2404 sspécifique du gène de M. ulcerans.
Extraction d'ADN.
L’ADN de l’échantillon est extrait en utilisant les réactifs suivants :
- La solution de Lyse des cellules (CLS)
- La solution d’hydratation de l’ADN
- La solution de précipitation des protéines
- La Lysozyme (10 mg/ml)
- La Protéinase K (20 mg/ml)
- Le Glycogen (20 mg/ml)
- L’Ethanol 70% (Applichem)
- Le 2-Propanol (Isopropanol)
Cette extraction se fait en 4 étapes.
La lyse cellulaire :
La lyse des cellules est effectuée avec une solution de lyse des cellules et des enzymes en
particulier la protéinase K (incubation à 55°C toute une nuit).
La déprotéinisation : par l’utilisation d’une solution précipitant les protéines suivi d’une
centrifugation. Ces protéines sont ainsi déposées au fond du tube sous forme de débris.
La purification de l’ADN
Il s’agit de précipiter l’ADN avec une solution d’isopropanol dans le surnageant obtenu après
l’élimination des protéines. L’ADN obtenu est ensuite lavé avec de l'éthanol 70%.
Conservation de l’ADN
Le culot d'ADN est séché et réhydraté dans une solution d'hydratation d'ADN. Il est conservé
entre 2 et 8°C ou à -20oC en cas d’une longue durée de conservation avant l’amplification.
Matériel utilisé
- Thermocycleur
- Bille PCR PuReady-Go-Taq
• dNTPs
• Mgcl2
• Taq polymerase
- Amorces MU5 et MU6
- Eau distillée purifiée (DNAse/RNAse free)
Séquences des amorces : Sens (MU5) : 5'agcgaccccagtggattggt 3'
Anti-sens (MU6) : 5'cggtgatcaagcgttcacga 3'
Préparation du mélange réactionnel ou Master Mix
Matériel
- Poudre d’agarose
- Tampon TBE, 10x
- GelRedMD
- Loading dye Blue juice, 10x
- Marqueur de poids d’ADN, 100 bp (Invitrogène)
Principe : Les produits PCR (amplicons) ont été séparés par électrophorèse sur gel d’agarose
selon leurs poids moléculaires.
Préparation du gel : Un gel d'agarose à 1,5% a été préparé en dissolvant 1,5g d'agarose dans
100 ml de tampon TBE 1X. Le résultat est MP 1 11 12
le suivant : 3 13 4 14 5 15 6 16 7 17 8 18 CP CN MP
Légende
MP : Marqueur de poids MP 1 11 2 12 3 13 4 14 5 15 6 16 7 17 8 18 MP
Echantillons positifs : A B C
A (1-11) ; B (2-12) CP
Bandes d’échantillons : 1 ; 2
Bandes de contrôle d’inhibition :
11 ; 12 500 Pb
Echantillons négatifs : CN
C (4-14)
P
Bandes échantillons : 4
Bandes de contrôle inhibition : 14
CP : Contrôle positif
CN : Contrôle négatif
Figure A : Electrophorèse sur gel d’agarose des
produits d’amplification PCR pour la détection de
l’insertion IS2404
Légende MP 1 11 2 12 3 13 4 14 5 15 6 16 7 17
MP : Marqueur de poids
Echantillons inhibés :
D
D (3-13)
Pour établir une relation entre l’environnement et la survenue de l’ulcère de Buruli chez
l’homme, il faut déterminer la niche écologique (réservoir) de l’agent pathogène et déterminer
son profil génétique. Il s’agit spécifiquement de :
- Déterminer la présence du M. ulcerans dans l’environnement.
- Identifier les habitats probables et les sources de contamination.
- Comparer le profil génétique de M. ulcerans trouvés dans les échantillons cliniques et
celui de l’environnement.
Matériel et réactifs
- Homogénéiseur FastPrep-24
- Micro-centrifugeuse (Eppendorf)
- Vortexeur
- Lysing Matrix E tubes
- Tampon Sodium Phosphate
- Tampon de lyse cellulaire MT Buffer
Avant l’extraction, certains échantillons environnementaux ont été broyés à l’aide de l’appareil
FastPrep-24-Homogenizer : Echantillons de sol, de plantes et d’excréments d’animaux
A la fin de la centrifugation, le surnagent est recueilli dans un tube Eppendor pour l’extraction
d’ADN en utilisant le kit FastDNA® Spin Kit for Soil.
La technique de PCR utilisée est dite en temps réel utilisant trois couples d’amorces avec des
sondes qui ciblent les séquences des insertions IS2404 et IS2606 et le gène de la toxine, la
mycolactone, kétoréductase-B, KR.
Tableau 3.1 : Liste des séquences des amorces et sondes utilisées pour la PCR en Temps réel
Nom des
Position des Taille des
séquences Séquence (5'-3')
nucléotides amplicons
recherchées
IS2404 TF AAAGCACCACGCAGCATCT 27746-27762
IS2404 TR AGCGACCCCAGTGGATTG 27787-27804 59
IS2404 TP 6 FAM-CGTCCAACGCGATC-MGBNFQ 27768-27781
KR TF TCACGGCCTGCGATATCA 3178-3195
KR TR TTGTGTGGGCACTGAATTGAC 3222-3242 65
KR TP 6 FAM-ACCCCGAAGCACTG-MGBNFQ 3199-3212
Matériel
- Thermocycleur
- Plaque optique de PCR 7300
Réactifs
- TaqMan Environmental Master Mix 2.0
- Amorces de M. ulcerans (Sens, anti-sens pour chaque marqueur)
- Sonde de M. ulcerans (pour chaque marqueur)
- Exo IPC mix (contrôle positif interne) (TaqMan, ABI)
- ADN IPC (contrôle positif interne) (TaqMan, ABI)
- Extraits d’ADN d’échantillons
- Eau Nuclease free
Trois séries de PCR successives ont été effectuées pour confirmer la présence de M. ulcerans
dans un échantillon.
La réaction a été conduite dans le thermocycleur ABI 7300 dans les conditions suivantes :
➢ 50°C pendant 2 minutes
➢ 95°C pour 15 minutes
➢ 40 cycles d’amplification
• 95°C pendant 15 secondes
• 60°C pendant 60 secondes
L’émission et la collecte de la fluorescence se fait à l’étape d’hybridation des amorces et la
phase d’élongation qui sont combinées (60°C pendant 60 secondes).
Tous les échantillons révélés positifs à la PCR-IS2404 ont été analysés à nouveau pour la
recherche de la séquence de l’insertion IS2606.
La présence d’une séquence d’une insertion ou du gène de la toxine a été révélée par l’apparition
d’une courbe d’amplification dont le cycle seuil (Ct) est inférieur à 40.
Un échantillon est considéré positif au M. ulcerans si les trois marqueurs sont détectés et que
la différence (ΔCt) entre IS2606 et IS2404 calculée est < 7.
Comparaison du profil génétique du M. ulcerans détecté dans les échantillons
environnementaux et cliniques.
L’amplification par la PCR en temps réel pour détecter les insertions IS2404 et IS2606 et le
gène KR a été effectuée dans les mêmes conditions que celles décrites pour les échantillons
environnementaux.
Conclusion
Ce travail a permis grâce à l’analyse moléculaire de confirmer la présence de M. ulcerans dans
l'environnement des districts de Zio et de Yoto de la région maritime au sud Togo.
TECHNIQUES DE SEQUENÇAGE DE L’ADN
Le séquençage d’un ADN consiste à identifier les différentes bases qui constituent
les chaînes de cet ADN. Deux techniques sont généralement utilisées :
- technique de SANGER
- technique chimique de MAXAM et GILBERT
I - TECHNIQUE DE SANGER
1 - Principe
Cette technique enzymatique dite encore séquençage au didesoxyribonucléotide
triphosphate (ddNTP) est la plus utilisée actuellement pour effectuer le
séquençage d’un fragment d’ADN.
C’est une technique basée sur la copie d’un fragment d’ADN monocaténaire que
l’on désire séquencer par l’ADN polymérase. On utilise des ddNTP pour assurer
l’incorporation.
En effet le ddNTP est un analogue du dNTP mas ne possède pas de OH en 3, du
désoxyribose. Ainsi, il s’incorpore normalement dans une chaîne nucléotidique
en cours de synthèse. Mais cette incorporation du ddNTP par l’ADN polymérase
bloque l’allongement de la molécule d’ADN en cours de synthèse.
Rappelons que l’allongement d’une chaîne polynucleotidique par un ADN
polymérase nécessité en effet un groupement – OH en 3 du ribose disponible
Chacun des tubes contient en outre un type de ddNTP en quantité bien définie
proportionnellement aux desoxyribonucléotides associés. Le travail se fait
toujours dans des conditions dénaturantes.
* Procédé pratiques
Soit l’ADN bicentenaire suivant dont on désire déterminer la séquence :
- Laissons agir dans les 4 tubes : une réaction de séquençage démarre entre les
dNTP (dATP, ddTTP, dCTP, dGTP ), les ddNTP (ddATP, ddTTP, ddCTP,
ddGTP ) et la Taq polymerase.
Les 4 tubes sont identifies en A, T, G, C comme l’indique le tableau suivant :
TUBE A T C G
Taq poly + + + +
dNTP + + + +
ddNTP ddATP ddTTP ddCTP ddGTP
Ainsi, les molécules obtenues dans chaque tube sont très nombreuses. On a toute
une famille de fragments de DNA synthétisés avec des tailles différentes selon
que dNTP ou ddNTP a été au hasard incorporé. Mais dans tous les cas toutes les
molécules se termineront obligatoirement par un ddNMP.
Dans l’exemple choisi, il y aura dans le tube A, des fragments stoppés en face du
premier « T » situé sur le brin à séquencer et formés donc de 9 nucléotides ;
d’autres stoppés en face du 2nd « T » et ayant donc 13 nucléotides et d’autres
encore devant le 3eme « T » avec 18 nucléotides.
En appliquant le même raisonnement sur chacun des 3 autres tubes, on obtient
finalement pour chacun des 4 tubes, les résultats suivant :
TUBE A
5 – GGT CAT CCA 3’ ( 9 nucléotides)
5 – GGT CAT CCA TGGA 3’ (13 nucléotides)
5 –GGT CAT CCA TGG ATT GGA 3’ (18 nucleotides)
TUBE T
5 – GGT CAT CCAT 3’
5 – GGT CAT CCA TGGAT 3’
5 – GGT CAT CCA TGG ATT 3’
TUBE C
5 – GGT CAT CCA TGG ATTC 3’
TUBE G
5 – GGT CAT CCATG 3’
5 – GGT CAT CCAT TGG 3’
5 – GGT CAT CCATGG ATT CG 3’
Ainsi, on verra les 3 espèces suivantes qui se terminent toutes par ddA en leur
extrémité 3’- OH.
* Autoradiographie et révélation
A la fin de l’électrophorèse, le gel est séché, un film est appliqué sur ce gel ;
et une révélation est effectuée après plusieurs heures de contact.
Chaque petit trait vu sur le film correspond à un fragment nucléotidique radioactif
terminé par un ddNTP.
Si par exemple dans la piste 1 on repère 3 trais successifs en .9, 13 et 18, cela veut
dire qu’il y a un « A » en position 9, 13 et18 dans le brin synthétisé. Le même
raisonnement s‘applique aux 3 autres tubes.
La lecture de ce gel se fait de bas en haut c’est à dire des fragments de petite taille
aux fragments de grande taille. Cette lecture nous donne comme résultat de
Séquençage :
5’ - ATGGATTCGA - 3’
3’ –TACCTTGCT – 5’
Exemples :
- Le diméthylsulfate : pour G et A par chauffage ; en jouant sur les conditions
opératoires, on peut favoriser le clivage en A ou en G.
- L’hydrazine clive au niveau de C et T, le clivage s’effectue au niveau des
2 bases ; mais suivant les conditions, l’un des deux clivages est grandement
privilégié.
Après ces clivages, les différents fragments obtenus sont séparés par
électrophorèse sur gel de polyacrylamide.
L’examen de l’autoradiographie correspondante permet de connaître les
séquences du brin analysé.
TECHNIQUE DE SOUTHERN ET TECHNIQUES PARALLELES
I - TECHNIQUES DE SOUTHERN
1 - Définition principe
Cette technique dite encore « Transfert selon southern » consiste à détecter
spécifiquement des fragments d’ADN (gène) sur filtre par leur hybridation à des
séquences complémentaires. C’est une technique initialement décrite en 1976 par
E .M Southern.
2 - Réalisation pratique
En pratique on précède par un certain nombre d’étapes successives qui sont :
- extraction de l’ADN ;
- digestion de l’ADN ;
- séparation des fragments ;
- transfert des fragments ;
- fixation des fragments ;
- lavage et révélation des bondes d’ADN.
Il est aussi possible de réaliser les digestions par 2 enzymes de restriction dans un
même un tube.
Dans ces conditions, on obtient un grand nombre de fragments, mais seuls
quelques-uns correspondent à une partie ou à la totalité du gène étudié ou
recherché.
- Montage
3 - Les Applications de la Technique de Southern
Les applications sont très nombreuses. On peut citer entre autre :
*Etablissement d’une carte de restriction
Les enzymes de restriction coupent l’ADN aux niveaux des séquences
parfaitement connues. Il est ainsi possible d’établir une véritable carte de sites
de restriction d’un gène donné par la technique de Southern. Cette carte est dite
carte de restriction. Elle favorise la maîtrise et l’utilisation de l’ADN à des fins
médicales, agronomique etc…
*Mise en évidence des délétions
Si l’on dispose des sondes spécifiques de gène à explorer, la technique de
Southern permet de mettre en évidence des délétions dans le gène. L’étendu de
la délétion peut être estimée par la détermination de la taille des fragments
d’ADN.
*Comparaison des ADN de différents individus
Cette comparaison se fait avec la mise en évidence des polymorphismes de
restriction grâce à la technique de Southern.
En présence de mutations ponctuelles au niveau des sites de restriction, des
variations dans la taille de certains fragments seront observées et ceci par
exemple à l’intérieur d’une même population. Cette petite différence entre des
individus de la même population est qualifiée de polymorphisme de taille de
fragment. En anglais on parle de Restriction Fragment Lengh polymorphisme.
D’où le nom de technique RFLP.
a. TECHNIQUE DE NORTHERN
Southern étant le nom du chercheur ayant mis point la technique de Southern qui
permet de séparer les fragments d’ADN, il a été appelé Northern par analogie, la
technique consistant à séparer les fragments d’ARN.
b. TECHNIQUE RFLP
Cette technique de polymorphisme de longueurs de restriction, est une
technique qui permet de comparer les ADN de différents individus et de
rechercher si des mutations ponctuelles faisant apparaître ou disparaître des sites
de restriction se sont produites ou non.
*Principe
Deux ADN de séquences identiques traités par des enzymes de restriction
similaires donneront des fragments identiques. Les Southern-blots (tâche)
obtenus avec fragments de DNA seront donc identiques. Au contraire, si un site
de restriction a disparu à la suite d’une mutation ponctuelle, les fragments
n’auront plus des tailles identiques. Ce qui sera visible sur les autoradiogammes.
Il en est de même si un nouveau site de restriction est apparu suite à une
mutation. Cette technique est souvent utilisée dans l’étude de la drépanocytose.
c-TECHNIQUE DES DOTS
Cette technique des dots, c’est dires des tâches, est assez simple car pas de
digestion par les enzymes de restriction.
En pratique, un échantillon est déposé sur un filtre en nylon. Puis comme la
technique de Southern, on procède successivement à la dénaturation, à
l’hybridation, au lavage et l’autoradiographie. Ce qui permet d’observer les
tâches représentant les fragments. Cette technique est souvent utilisée dans
l’étude des hépatites.
APPLICATION DES TECHNIQUES BIOLOGIQUES
Introduction
Les applications des techniques de la biologie moléculaires sont, de nos jours, très
nombreuses. Elles sont utilisées dans plusieurs domaines de la vie modernes. On
peut citer entre autres la police judiciaire et frontalière, les industries
électroniques, les industries pharmaceutiques, la médecine et les laboratoires de
recherches.
A- GENERALITES
Les empreintes génétiques ont été décrites par JEFFREYS en Angleterre en 1985
et sont utilisés depuis 1987. Elles permettent d’identifier un individu par son ADN
et ceci dans des cas aussi divers : crimes, violes, recherche de paternité, avec
pratiquement aucun risque d’erreurs.
B - ECHANTILLON UTILISE
Le prélèvement contenant le DNA à identifier est selon les cas, une goutte de sang,
du sperme, les fragments de cheveux etc.… ; en fait, toute cellule nucléé.
C – TECHNIQUES UTILISEES
Deux techniques sont très utilisées : la RFLP et le PCR
1 - Utilisation de la RFLP
a – Polymorphisme de restriction
a1 - Définition et principe
Un locus est l’emplacement occupé par un gène (ou segment de DNA) sur un
chromosome.
Un allèle est une des diverses séquences nucléotidiques polymorphiques qui
peuvent occuper un même locus.
Les séquences codantes de notre DNA sont généralement très semblables d’un
sujet à l’autre. Alors qu’au contraire, les séquences non codantes ont subi d’assez
grandes variations au cours de l’évolution. Dans cette partie non codantes, se
trouvent des séquences appelées minisatellites ou VNTR (Variable Number of
Temdem Repeat). Il s’agit de la répétition d’une même séquence nucléotidique.
Le nombre de répétition de cette séquence est variable d’un individu à un autre et
se transmet héréditairement.
a2 - Données pratiques
Considérons les individus 1 et 2, un locus L et une séquence S.
• Individu 1 qui a :
- dans un locus L, hérité de son père une séquence S répétée 3 fois.
- dans ce même locus, mais hérité de sa mère, la même séquence S mais répétée
un nombre de fois différent, par exemple 8 fois.
• Individu 2 qui a :
- dans ce même locus L, hérité de son père cette même séquence S mais répétée 7
fois.
- dans ce même locus, mais hérité de sa mère, cette même séquence répétée 5 fois
Dans les 2 cas, il s’agit d’un même locus mais qui prend des formes différentes
selon le nombre de répétitions de séquences. On dit qu’il y a un polymorphisme
de répétition. Il s’agit là d’un type de polymorphisme autre que le polymorphisme
dû à un changement de bases.
a5 - Hybridation
Deux types de sondes peuvent être utilisés : uniloculaire et multiloculaire.
Cas de viol
Dans un prélèvement obtenu par écouvillon vaginal, deux populations de cellules
coexistent : les spermatozoïdes du violeur et les cellules vaginales de la victime.
Après avoir effectué une lyse cellulaire différentielle, il est possible d’obtenir
l’empreinte génétique de la victime avec le DNA des cellules vaginales et celle
de l’agresseur avec le DNA des spermatozoïdes. On compare avec les empreintes
des suspects.
Exo :Exemple de résultats dans le tableau suivant.
- Cas de crime
NB : cas homozygote.
Dans l’exemple ici choisi (individu 1 et 2), il s’agit de sujet hétérozygotes ayant
hérité de leur père un allèle différent de celui de leur mère. Bien évidemment,
lorsqu’il s’agit d’un sujet ayant hérité du même allèle pour son père et sa mère
(homozygote), on aura une seule bande et non 2 bandes détectées.
Nomenclature de locus
Un locus est défini par un groupe de lettres et de chiffres.
Exemple D2 S44
Par convention D signifie DNA, le numéro suivant désigne le chromosome, la
lettre suivante est S s’il s’agit d’une séquence unique puis un numéro de catégorie
de sonde termine l’ensemble. La sonde qui explore le locus D2 S44 a pour cible
une séquence unique et pour catégorie 44. c‘est une sonde uniloculaire située sur
le chromosome 2 du DNA.
• Interprétation de profil
Crime : l’identification consiste à comparer les empreintes génétiques de la
victime, celle des suspects et celle obtenue à partir de tache de sang recueilli sur
le lieu du crime.
Viol : un suspect peut être innocenté si l’empreinte génétique obtenue avec son
sang est différente de celle donnée par les spermatozoïdes recueillis chez la
victime.
Les spermatozoïdes donnent deux bandes car bien que le DNA de spermatozoïdes
ne comprenne qu’un chromosome. Il s’agit d’une population mixte constituée de
spermatozoïdes de type X et de spermatozoïdes de type Y.
Recherche de paternité
On est amené à comparer les empreintes de la mère, de l’enfant et du père
présumé. On ne s’intéresse pas à la bande de l’enfant correspondant à l’allèle
hérité de sa mère, mais à la 2eme bande, celle héritée de son père. On cherche à
situer cette 2ème bande chez le ou les pères présumés.
Exo Représenter un exemple de figure dans lequel, on voit nettement que l’allèle
inférieur de l’enfant a été transmis par la mère. Pour l’allèle supérieur, les pères
présumés 2 et 3 peuvent être exclus. Le père présumé 1 pourrait être le père
biologique. Ce travail peut être poursuivit par d’autres sondes pour analyser
l’enfant et le père 1.
Mère enfant pères présumes
1 2 3
Recherche de maternité
Elle peut être effectuée lors d’une substitution d’enfant ou d’un vol d’enfant (voir
recherche de paternité).
Identification d’individus
Cette recherche permet d’identifier un cadavre lors d’une catastrophe de train ou
d’avion…, en comparant les empruntes génétique du mort avec celles d’un
ascendant ou d’un descendant présumé. On peut aussi prendre des échantillons de
cheveux du défunt.
La probabilité P pour que 2 sujets qui ne sont pas de vrais jumeaux ait par hasard
la même empreinte génétique, est infime et diminue avec le nombre de bandes
étudiées. Elle est également P = 1/4n avec n le nombre total de bandes communes
entre 2 profils. Ainsi, les calculs théoriques indiquent qu’il aurait une chance sur
68 milliards de rencontrer 2 individus ayant 18 bandes communes à la même
position. La réalité pratique est cependant différente et la probabilité de trouver 2
individus ayant ces 18 mêmes bandes est en faite plus élevé.
Recherche de paternité
Sur le film autoradiographique, on examine chaque allèle de l’enfant. Selon le
même principe que précédemment, on s’intéresse aux allèles de l’enfant que l’on
ne retrouve pas chez la mère. Si on les retrouve chez le père présumés, celui ci
est bien le père biologique de l’enfant.
Représenter les Empreintes génétiques FRLP avec une sonde multiloculaire dans
le cas de la recherche de paternité.
1 2
Le père présumé 2 peut être exclu. Pour simplifier le travail, seul le schéma d’un
segment du film a été représenté. L’examen de la concordance des bandes permet
de conclure que le père 1 est le père biologique.
a – Polymorphisme de répétition
Les amorces de PCR utilisées sont donc des séquences uniques situées de part et
d’autre du minisatellite.
Après amplification de la région souhaitée, les fragments de DNA obtenus seront
séparés par électrophorèse selon leur taille.
Comme la quantité du DNA à analyser est plus importante, on peut éviter les
techniques recourant à un transfert suivi d’hybridation avec des sondes
radioactives. Les fragments de DNA sont donc directement visualisés grâce au
BET et au rayons U. V.