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2015-2016
Chapitre 2 : Principaux Types de Classification et la Nomenclature Standard et l’ide tifi atio
On peut analyser beaucoup de caractères, non pondérés, mais qui présentent tous la même
valeur comparative puisque la correspondance entre le phénotype et la taille du génome
oda t ’est pas vraiment connue.
1. La morphologie
L’ tude de l’a ato ie des i oorganismes permet de collecter un nombre importants de
a a t es dis i i a ts d’u i t t ta o o i ue i dispe sa le. Ce i e glo e l’ tude de :
2. La physiologie et métabolisme
Les caractéristiques physiologiques et métaboliques sont tres utiles car sont en directe
relation avec la atu e et l’a ti it e z ati ue et protéique. Et comme les protéines sont des
produits des gènes, leur étude fournit une comparaison indirecte des génomes. Ces caractères
reflètent la nutrition et la croissance microbienne. On cite
3. L’écologie
Beaucoup de propriétés sont de nature écologique puisque traduisent la relation entre le
microorganisme et son environnement. Elles ont une valeur taxonomique, car des espèces
très proches peuvent différer considérablement quant à leurs caractéristiques écologiques :
- Mode de vie
- Nature de relation avec les autres organismes ex : symbiose, commensalisme
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- Pathogénicité
4. L’analyse génétique
L’ tude des ha ges h o oso i ues pa t a sfo atio et o jugaiso s’est l e
parfois utile à la classification des procaryotes. La transformation se produit entre procaryotes
d’esp es diff e tes, ais a e e t de ge es diff e ts. La d o st atio d’u e
transformation entre deux souches prouve une relation étroite ; puisque la transformation ne
se produit que lorsque les génomes sont très semblables. Idem pour la conjugaison.
5. La Chimiotaxonomie
6. La taxonomie immunologique
Les bactéries sont des osaï ues d’a tigè es. L’ide tifi atio de es structures de surface
peut être utilisée à des fins taxonomiques.
Ex : su di isio de l’esp e Salmonella enterica en de nombreux sérotypes.
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Tous ces caractères sont traduits mathématiquement pour calculer des valeurs de similitude
entre les souches pour former des groupes de similitude. Ces méthodes ont progressé grâce
aux travaux de Sokal et Sneath en 1963 et 1973 et elles ont été appliquées aux bactéries par
de nombreux microbiologistes dans les années 1970.
Les données taxonomiques se présentent sous forme d'une matrice de données: tableau de N
lignes (N = nombre d'individus) et n colonnes (n = nombre de caractères).
D (i,j) = 1 - S(i,j)
On peut utiliser ensuite une méthode hiérarchique ascendante (méthode la plus utilisée en
bactériologie):
On regroupe d'abord les individus les plus semblables (présentant entre eux la
distance minimale)
Puis les individus sont agrégés en grappes ayant un niveau de distance plus élevé,
jusqu'à ce que tous les individus soient progressivement agrégés en une grappe
unique.
L'arbre de classification est constitué par la liste des éléments (souches) qui se sont agrégés
pour des niveaux hiérarchiques de plus en plus hauts, entre 0 (similitude complète entre 2
souches) et 100%.
L'étude globale du phénotype d'un individu, selon les méthodes décrites précédemment, ne
renseigne que très imparfaitement sur la nature du génome, car:
- Des individus très différents génétiquement mais vivant dans la même niche
écologique, peuvent présenter les mêmes propriétés physiologiques.
- Le phénotype ne peut exprimer la totalité du génotype (il y a environ 5000 gènes
dans le chromosome d'E.coli).
C'est pourquoi le génotype doit être étudié pour une classification plus rigoureuse. Il conduit à
la notion de genospecies.
1. Coefficient de Chargaff
GC% = (G + C) x 100 / (A + T + G + C)
- 2 bactéries dont les GC% diffèrent de plus de 5% appartiennent à des espèces différentes.
-2 bactéries ayant des GC% identiques n'appartiennent pas forcément à la même espèce (les
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Lorsque deux valeurs de GC% sont identiques, la preuve que les 2 taxons descendent d'un
ancêtre commun ne peut être apportée qu'en montrant que les séquences de leurs
nucléotides sont identiques ou très voisines : on estime le taux d'hybridation de leur ADN au
cours de la renaturation de l'ADN.
- De rapprocher des genres bactériens qui étaient à priori assez éloignés Ex : les
genres Shigella et Escherichia de la famille des Enterobacteriaceae, phénotypiquement
éloignés (caractères biochimiques différents) et génotypiquement : les deux genres
so t p o hes % d’h idatio sup ieu à %
- De créer des espèces ou genres nouveaux.
3. Profils de restriction
L’ide tifi atio p ise d’u e a t ie peut t e faite g â e à l’a al se des p ofils de
restriction (électrophorèse) obtenus par action d’e z es de est i tio (endonucléases qui
oupe t l’ADN e des poi ts p is et o us . Les p ofils o te us so t comparés à ceux de
souches connues (voir cours de biochimie).
Par exemples : RFLP (ou polymorphisme des fragments de restriction), et PFGE (ou pulsed
field gel ele t opho esis ou le g o e su it l’a tio des e z es de est i tio , g a t
ai si des f ag e ts o stitua ts des p ofils sp ifi ues. Il s’agit de te h i ues apides, t s
performantes, informatives et relativement accessibles à de nombreux laboratoires.
4. La caractérisation plasmidique
C’est déterminer le nombre et la taille des plasmides dans une cellule bactérienne. Cette
méthode été utilisée pour caractériser des souches bactériennes appartenant au genre
rhizobium, entre elles. Cependant, ette tude a pe du peu à peu de so i t t du fait u’ils
e o stitue t pas u it e de aleu ta o o i ue. L’a i e des te h i ues de la PCR et du
séquençage a e suite ou e t la po te à d’aut es o e s de a a t isatio .
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La structure des ARN est le eflet de l’i fo atio g ti ue. Le séquençage de ces molécules
peut donc être utilisé à des fins taxonomiques.
Pa i les t ois t pes d’ARN “, “ et “ , l’ARN “ est le plus souvent analysé. On fait agir
une ribonucléase T1 qui libère de courts fragments oligonucléotidiques qui se terminent
toujours par G et qui seront séquencés.
Lorsque les ARN 16S de 2 organismes contiennent un ou plusieurs oligonucléotides
semblables, ils sont apparentés.
- Ribotypage: ’est l’a al se des g es oda ts pou les ARN des i oso es.
- ARDRA, l'Analyse des fragments de restriction de l'ADN ribosomique amplifié
- AFLP, étude du polymorphisme de longueur de fragments amplifiés de l’ADN
génomique
- RAPD (random amplification of polymorphic DNA, ou AP-PCR (arbitrarily primed PCR)
- REP-PCR (repetitive extragenic palindromic).
Exemples
Procaryotae
Gracilicutes
Scotobacteria
Enterobacteriaceae
Escherichia
Escherichia coli
De plus, on reconnaît à l’i t ieu de l’esp e : des biovars, des sérovars des lysovars et des
pathovars: souches appartenant à la même espèce mais présentant respectivement : des
marqueurs biologiques chimiques, des antigènes, des sensibilités aux phages ou des pouvoirs
pathogènes différents.
1. Règles
2. Particularités
Classes et sous-classes
Les noms des classes et des sous-classes prennent une majuscule. Stackebrandt a proposé de
caractériser les classes par le suffixe -ia et les sous-classes par le suffixe -idae. Ces
propositions ne sont pas officielles et leur respect n'est donc pas obligatoire.
Les noms des taxons d'un rang hiérarchique supérieur au genre et incluant les ordres sont
au féminin pluriel, ils prennent une majuscule et ce sont des substantifs ou des adjectifs
traités comme des substantifs. Ces noms sont formés en rajoutant un suffixe à la racine du
nom du genre type : -ales pour l'ordre, -ineae pour le sous-ordre, -aceae pour la famille, -
oideae pour la sous-famille, -eae pour la tribu et -inae pour la sous-tribu.
En latin ou en grec, la racine d'un nom se trouve généralement dans le génitif. Ainsi, la racine
du nom de genre Actinomyces (nom grec actis -inis signifiant un rayon et nom grec myces -
etis signifiant un champignon) est actinomycet- d'où les noms corrects donnés à la famille
des Actinomycetaceae et à l'ordre des Actinomycetales. En revanche, la nomenclature du
sous-ordre des Actinomycineae est incorrecte et elle devrait être remplacée par
"Actinomycetineae".
Genres et sous-genres
Les noms des genres et des sous-genres sont au singulier, ils prennent une majuscule, ce sont
des substantifs ou des adjectifs traités comme des substantifs et ce sont des noms latins ou
latinisés.
Lorsqu'il est suivi d'un nom d'espèce, le nom d'un sous-genre est placé entre parenthèses et il
est précédé de l'abréviation "subgen."
Ex : Moraxella (subgen. Branhamella) catarrhalis.
Les noms de genre et de sous-genre sont identiques pour le taxon qui inclut l'espèce type.
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Les noms de genre peuvent être au masculin ou au féminin ou au neutre. Un nom de genre
emprunté au latin ou au grec conserve son genre d'origine.
Ex : Bacillus (nom latin masculin signifiant une baguette) est un nom masculin, Sarcina (nom
latin féminin signifiant un paquet) est un nom féminin, Stella (nom latin féminin signifiant une
toile est u o f i i …
Espèces
Elle repose sur deux grands types de méthodes, éventuellement associées : méthodes
dichotomiques et méthodes probabilistes.
a. Méthodes dichotomiques
Le nom du micro-organisme est obtenu par choix successifs dans une base de données en
fonction des caractères testés, généralement dans un ordre hiérarchique.
Figure 4 : clés
dichotomiques des bacilles
à Gram+
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b. Méthodes probabilistes
Le nom du micro-organisme est obtenu par un calcul de probabilité à partir des valeurs
données à chaque caractère testé dans une base de données numériques. Chaque caractère
est affecté, pour un micro-o ga is e do , d’u e p o a ilit d’ t e positif (ou négatif).
On utilise pour cela des logi iels d’ide tifi atio , plus ou moins élaborés.
Exemple: APIWeb de bioMérieux (logiciel utilisé au cours des activités technologiques)
2. Identification immunologique
Elle est réalisée grâce à des réa tio s d'aggluti atio su la e, l’identification du sérotype au
sei d’u e esp e do e : exemples du sérotypage de Salmonella,Shigella, E.
coli (entéropathogène), P. aeruginosa ou ie l’ide tifi atio d’u e esp e p ise grâce à ses
antigènes (solubles) libérés dans certains produits pathologiques.
Par des sondes nucléiques : technique utilisée dans le cas des bactéries de culture
difficile (Mycoplasma, Legionella, Mycobacterium tuberculosis… ou pou d te te des
gènes codant pour certains facteurs de pathogénicité (entérotoxine, pili).
Par analyse de plasmides : technique utilisée pour détecter des gènes de résistance
aux antibiotiques.
Par analyse moléculaire : technique réservée à des laboratoires spécialisés, pour des
ide tifi atio s plus p ises tude des ARN , des o stitua ts pa i tau … .
- UPGMA (Unweighted Pair Group Method with Arithmetic Mean) est une méthode dite de
distance, c'est-à-dire une méthode basé sur les similarités entre paires de séquences. Elle a
vite été délaissée au profit de sa cousine (NJ) qui est plus adaptée aux études phylogéniques
moléculaires.
- Neighbour Joining (Neighbor Joining- NJ) : c'est aussi une méthode de distance, elle a
l'avantage d'être vraiment rapide. En général, elle est utilisée pour faire des arbres de
plusieurs milliers de séquences.
- Maximum de vraisemblance (Maximum Likelihood- ML) : c'est une méthode dite de
caractère(s), elle repose sur un ou plusieurs caractères à étudier. Il s'agit d'une méthode
p o a iliste ui essite u od le d’ olutio . Le hoi de e od le est u ial pou la
ualit de l’a e o te u. O dit u'il o vient de l'utiliser à partir du moment où le nombre
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meilleure méthode, c'est-à-dire la plus efficace pour trouver l'arbre le plus proche de la
réalité. Son désavantage se situe au niveau des temps de calculs qui sont extrêmement longs
(il m'est arrivé d'avoir des jobs tournant sur le cluster pendant plusieurs semaines pour des
fichiers contenant plusieurs centaines de séquences).
- Maximum de parcimonie (Maximum Parcimony) : elle est très appréciée car rapide en
temps de calcul, mais pas aussi précise que sa cousine (ML). Comme souvent donc, on gagne
du temps de calcul mais on perd de la précision.
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