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Les bactéries lactiques revêtent depuis très longtemps une importance fondamentale dans l’alimentation
humaine. En effet, ces bactéries sont responsables des fermentations dites lactiques, utilisées de manière
empirique depuis des millénaires. Des traces archéologiques ont été retrouvées en Egypte, indiquant que
l’Homme maîtrise les procédés de caillage du lait depuis le néolithique. Très rapidement dans l’histoire de
l’Homme, les bactéries lactiques ont été exploitées pour la production d’aliments fermentés lactés comme les
yaourts ou les fromages, mais également des produits à base de légumes, de céréales, de poissons ou de
viande.
Figure 1. A gauche des bactéries sous forme de coques : Streptococcus pyogenes (grossissement x900), à droite des
bactéries sous forme de bâtonnets : Lactobacillus acidophilus (un bâtonnet mesure 1,5 à 6µm de long). Domaine public
Les bactéries lactiques sont des germes de culture difficile qui exigent des milieux riches et complexes,
contenant de nombreux nutriments : glucides, acides aminés, acides gras, sels, vitamines. Les bactéries
lactiques forment un groupe assez vaste et hétérogène, qui se définit par la capacité à réaliser des voies
métaboliques particulières, appelées fermentations lactiques et dont le produit final est l’acide lactique (Figure
2). Le développement de bactéries lactiques entraîne donc une acidification du pH due à l’accumulation d’acide
lactique, les bactéries lactiques tolérant très bien des pH relativement bas. Le groupe des bactéries lactiques est
constitué de 12 genres principaux, dont Enterococcus, Lactobacillus, Lactococcus, Leuconostoc, Pediococcus,
et Streptococcus. Ces bactéries sont ubiquistes, on peut les trouver naturellement dans des environnements
Figure 2. L’acide lactique et sa forme ionisée, le lactate : produit final des fermentations lactiques © MNHN
Figure 3. Bilan de production d’ATP par respiration aérobie et fermentation lactique (pour information les composés R' et
R'H2 correspondent à NADH et FADH2 évoqués plus haut) © MNHN