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MICROBIOLOGIE
SPECIALE
Dr : BENTOURA Amira
3eme Année
Ecole Supérieure des Sciences de l’Aliment et
des Industries Agroalimentaires
ESSAIA - Alger
Année universitaire: 2023/2024
Programme du module
Chapitre I : Méthodes d’identification des microorganismes
1- Connaissances fondamentales sur les approches taxonomiques
1.1. Approche phénotypique
1.2.Approche numérique
1.3.Approche phylogénétique et métagénomique
1.4.Approche polyphasique
2- Plan général d’identification des bactéries et les tests d’orientation
3- Galerie biochimique classique (tests biochimiques et physiologiques)
4- Galerie rapide Api
4.1. API20 E
4.2. API20 NE
4.3. API Staph
4.4. API Strep
5- Identification phylogénétique (Etude moléculaire)
6- Identification par Maldi-Tof (Technique phénotypique moléculaire ultra précise)
Chapitre II:
Etude des caractères bactériologiques des principaux groupes bactériens
Un nucléotide est une molécule organique formée par la combinaison de 3 éléments essentiels:
1- une base azotée:
- 4 bases azotées forment l’ADN:
A: Adénine Le nucléotide: Adénosine
T: Thymine ADN Le nucléotide: Thymidine
C: Cytosine Le nucléotide: Cytidine
G: Guanine Le nucléotide: Guanosine
- A et G: les bases azotées puriques
-C et T : Les bases azotées pyrimidiques
2- Le sucre à 5 carbones (ribose): Qui sert de support à la base azotée.
3- Un ou plusieurs groupements phosphate:
Qui sont liés au sucre et confèrent une charge négative au nucléotide
L’ADN
L’solement : c’est une technique qui permet de séparer une bactérie X à partir d’un mélange
polymicrobien en utilisant des milieux de culture sélectifs solides
La purification: C’est une technique qui consiste à faire des repiquages successifs sur un
milieu neuf à chaque fois jusqu’à l’obtention des colonies identiques (même forme, taille,
bordure, couleur, texture…) renseignant sur la pureté de la souche.
Souche pure
2- La forme:
3- L’élévation
ou le relief:
4- le bord=
contour
5- l’aspect de la surface: •Lisses
•Rigoureuses
•Brillantes
C’est un examen microscopique des cellules vivantes qui permet la détermination de leur
morphologie, de leur mobilité éventuelle et de la quantité approximative de bactéries.
Technique:
Préparation d’un frottis :
• Sur une lame propre, déposer une goutte d’eau physiologique
La coloration
• Isolées
2- Mode de regroupement ou d’association • En paires
• En chainettes
Technique : • En amas
3-La lecture:
•Les bactéries colorées en violet foncé sont dites
Gram (+) positif.
• Les bactéries colorées en rose sont dites Gram (-)
4- Le principe de la coloration de Gram:
Le Gram est la coloration de base en microbiologie, elle permet de colorer les cellules
bactériennes et de les distinguer à l'examen direct en fonction de la structure de leur paroi.
La coloration de Gram est basée sur l'action successive de plusieurs substances ; dans un
premier temps, le colorant (violet de gentiane) pénètre dans le cytoplasme à travers la paroi, dan
s un second temps, une solution iodée (lugol) réagit et se complexe avec le colorant et le rend
insoluble.
La décoloration des bactéries à Gram négatif est due à la présence de membrane externe riche
en phospholipides et une très fine couche de peptidoglycane, tandis que les bactéries à Gram
positif restent colorées en violet du fait de leur imperméabilité à l’alcool, due à la présence d’un
e couche épaisse de peptidoglycane. Une accentuation de coloration (rose par la fuschine),
permet de visualiser à nouveau, les bactéries à Gram négatif.
Mise en évidence des enzymes respiratoires
1- L’oxydase
L’oxydase est une enzyme liée à la chaîne respiratoire, intervenant dans des réactions
d’oxydoréduction. Sa présence est révélée en mettant la bactérie en contact avec un substrat
incolore (N-N diméthyle paraphénylène diamine), entraînant la formation d’une semi-quinone
rouge qui s’oxyde rapidement pour donner une coloration violette.
Technique Lecture après 30 secondes
Technique : La lecture:
Parfois, certaines bactéries peuvent poursuivre cette réduction des nitrates, jusqu'au stade
diazote (gazeux) = La dénitrification.
Après 24 heures d’incubation à 37°C,Vérifier l’apparition du trouble dans le milieu (présence de culture
abondante)
la présence éventuelle de nitrites dans le milieu est mise en évidence grâce au réactif de Griess (Nit 1 +
Ajouter 3 gouttes (réactif NIT 1= Acide para sulfanilique en milieu acide acétique) puis 3 gouttes
L’ajout de la poudre de zinc qui joue le même rôle que la nitrate réductase vis à vis des nitrates
Attendre 5 minutes
« GALERIE CLASSIQUE »
L’étude du type respiratoire:
Les bactéries sont classées, en fonction de leur besoins en oxygène, en 4 types respiratoires qui
sont :
❑ Les anaérobies strictes ne se développent qu’en absence d’oxygène.
❑ Les aéro-anaérobies peuvent croitre en présence et en absence d’oxygène.
❑ Les aérobies strictes ne se développent qu’en présence d’oxygène.
❑ Les bactéries micro-aérophiles ne se développent que sous une concentration réduite en O2.
L’étude du type respiratoire nécessite l’utilisation d’un milieu de culture riche, contenant un
gradient de concentration en dioxygène ou il est plus abondant en surface qu’en profondeur (cas
du milieu solide) = gélose VF (viande et foie).
Technique
•Faire fondre la gélose VF au bain marie à 100°C /30 minutes
•Ensemencer le milieu en surfusion (45°C). L’ensemencement se fait
par une pipette Pasteur scellée et chargée. On introduit la pipette
Pasteur au fond du tube et on remonte en spirale.
•Incuber à 37°C/24 heures.
Lecture
Ce test permet de déterminer la voie d’attaque du glucose comme source d’énergie par la
plupart des bactéries. C’est-à-dire est-ce que le métabolisme (dégradation) du glucose par la
bactérie se fait par oxydation (cycle de Krebs) ou par fermentation?
Pour synthétiser de l’énergie, les bactéries peuvent attaquer par deux voie différentes:
*Voie oxydative: Le glucose est utilisé uniquement en présence de dioxygène (faible libération
d’acides).
*Voie fermentative: le glucose est utilisé en absence et présence de dioxygène (forte libération
d’acides).
Lecture :
Rouge
de
phénol
*Pente rouge+ culot rouge: la bactérie ne fermente ni le glucose ni le lactose
*Pente jaune+ culot jaune: la bactérie fermente le glucose et le lactose
*Pente rouge + culot jaune: la bactérie fermente le glucose provoquant ainsi un virage de couleur
du milieu du rouge vers le jaune, après épuisement de la quantité du glucose dans le milieu, la
bactérie utilise les peptones comme source de carbone et d’énergie dans le milieu provoquant une
Le test de L’O.N.P.G (Recherche de la β-galactosidase=O.N.P.G Hydrolase)
Ce test permet de mettre en évidence la dégradation du lactose (glucose +galactose) grâce à
la présence de l’enzymes:β–galactosidase.
La β–galactosidase: est une enzyme qui intervient dans le métabolisme du lactose. La recherche
de cette enzyme ne présente d’interet que pour les bactéries Lactose (-). En effet, toutes les
bactéries lactose (+) sont β–galactosidase (+).
L’utilisation du lactose par la bactérie dépend de deux enzymes:
•Préparer une suspension dense à partir du germe qu’on désire identifier dans un tube à essai
stérile contenant 0.5ml d’eau physiologique
•Ajouter un disque O.N.P.G
•Incuber au bain marie à 37°C/ minutes (jusqu’à 24heures).
Lecture :
Si l'organisme possède de la bêta-galactosidase,
l'enzyme divisera la liaison bêta-galactoside, libérant
de l’ortho-nitrophénol qui est un composé de couleur
jaune. Cela indique un test positif.
RM - RM+ VP - VP+
Uréase – TDA – indole
sur milieu urée indole (Urée tryptophane)
Le milieu urée-tryptophane est un milieu synthétique qui permet la recherche de:
1- L'uréase 2-La production d'indole = tryptophanase 3- La tryptophane désaminase (TDA)
1- Recherche de l’uréase:
C’est une enzyme importante chez les bactéries qui utilisent l’urée comme source d’azote.
Technique ➢Ensemencer richement le milieu urée-tryptophane à partir de cultures solides.
➢Incuber à 37°C/24heures.
Lecture
2. Désamination (tryptophane désaminase TDA) et formation d’indole:
Apres avoir effectuer la lecture, répartir le milieu urée-tryptophane dans 2 tubes et réaliser les tests suivants:
l’autre servira à la recherche de TDA par l’adjonction de 03 gouttes de chlorure de fer III en solution
acide.
Lecture
Apparition d’un anneau rouge =le tryptophane a été hydrolysé=présence d’indole
Tube 1
Absence d’anneau rouge =le tryptophane n’a pas été hydrolysé=absence d’indole
Technique
-Ensemencer la pente avec une strie longitudinale à l’aide d’une anse de platine chargée.
-Le bouchon ne doit pas être vissé à fond.
-Incuber le milieu à 37°C pendant 24 h.
Lecture
Si le milieu devient bleu = Utilisation de citrate et alcalinisation du
milieu= Citrate perméase+
Si le milieu reste inchangé (vert) = Pas d’utilisation de citrate =
Citrate perméase-
RECHERCHE DE LDC, ODC (DECARBOXYLASES) ET
ADH (DIHYDROLASE)
Cours
IV
Les galeries API
Définition: les galeries API
Une galerie API est système ou moyen=outil microbiologique qui permet l’identification
des micro-organismes au niveau de l’espèce et même parfois au niveau de la sous-espèce.
Description
Des bandes constituées d’un certain nombre de tubes miniaturisés (micro tubes) qui
contiennent des substrats déshydratés.
Principe:
Le système API est basé sur un ensemble de tests biochimiques qui s’effectuent à la fois
dans les microtubes miniaturisés qui contiennent des substrats déshydratés.
Les microtubes sont inoculés avec une suspension bactérienne préparée à partir du
germe qu’on désire identifier.
Les réactions produites pendant la période d'incubation se traduisent par des virages
colorés spontanés ou révélés par l'addition des réactifs.
Les différents types de galeries API:
Il existe plusieurs types de galeries API pour l’identification de différents types de germes:
2- Préparation de l’inoculum:
Remplir tubes + cupules des tests : |CIT |, |VP |, |GEL|, avec la suspension bactérienne.
Remplir uniquement les tubes (et non pas les cupules) des autres tests.
Créer une anaérobiose dans les tests : ADH, LDC, ODC, URE, H2S en remplissant leurs cupules
avec l’huile de paraffine.
4-Incubation de la galerie API20E:
L’incubation se fait à 37 °C pendant 18-24 heures.
5- Lecture des résultats:
6- Interprétation des résultats:
Le taux de GC chez les procaryotes est très variable, allant d’environ 20% à près de 80%. Malgré une
telle gamme de variations, le rapport GC des souches au sein d’une espèce particulière est constant.
Ce paramètre n’est pas toujours utile en taxonomie microbienne, c’est selon la situation:
Ex: Deux microorganismes peuvent posséder des rapports de GC identiques et pourtant s’avérer
tout à fait indépendants à la fois taxonomiquement et phylogénétiquement, dans ce cas, les
rapports de GC identiques ne sont d’aucune utilité du point de vue de la taxonomie microbienne.
En revanche, si le rapport GC de deux microorganismes diffère de plus de 10% environ, cela veut
dire qu’ils partageront peu de séquences d’ADN en commun et il est donc peu probable qu’elles
soient étroitement liées.
Les données du rapport GC% sont précieuses en taxonomie microbienne, dans deux cas:
*Lorsqu’elles viennent confirmer un schéma de classification des microorganismes développé à
l’aide d’autres données. Par exemple: Si les microorganismes d’un même taxon (même famille)
varient considérablement dans leurs rapports GC%, le taxon mérite d’être divisé (plusieurs genres
Le rapport GC semble être utile pour caractériser les genres bactériens puisque la variation au
sein d’un genre est généralement inférieure à 10% même si la teneur peut varier considérablemen
t d’un genre à l’autre.
Exemple: Staphylococcus et Micrococcus sont les genres de cocci à gram positif ayant de
nombreuses caractéristiques en commun mais différant par leur rapport de GC de plus de 10%.
Le premier a un taux de GC de 30 à 38%, tandis que le second de 64 à 75%.
2- Hybridation des acides nucléiques (hybridation génomique):
L’hybridation d’acide nucléique ou l’hybridation génomique mesure le degré de similitude entre
deux génomes (acides nucléiques) et est utile pour différencier deux bactéries (micro-organisme
s).
Hybridation ADN-ADN:
L’ADN double brin isolé d’une bactérie est dissocié en brins simples à une température
appropriée (90-94°C) qui sont rendus radioactifs avec 32P, 3H ou 14C. De même, l’ADN double
brin isolé d’une autre bactérie est dissocié en brins simples qui ne sont pas rendus radioactifs.
Les molécules d’ADN monocaténaire non radioactives sont d’abord autorisées à se lier à un filtre
à nitrocellulose, le filtre avec des brins d’ADN liés est incubé avec l’ADN monocaténaire
radioactif dans des conditions optimales de recuit.
Le recuit est une caractéristique intéressante de l’ADN simple brin dans lequel les brins, lors du
refroidissement à une température portée à environ 25 °C en dessous de la température de fusion
(Tm), ont tendance à se réassocier pour former automatiquement une structure bicaténaire à
double hélice.
Cependant, pendant l’incubation, les brins simples d’ADN radioactifs s’hybrident avec des brins
simples non radioactifs en fonction de leur homologie dans la séquence de base. Ensuite, la
radioactivité des molécules d’ADN radioactif hybridées est mesurée et comparée au témoin qui
est pris à 100% (ADN 100% radioactif).
Cette comparaison donne une mesure quantitative du degré de complémentarité (quantité des
séquences radioactives) des deux espèces d’ADN, c’est-à-dire d’homologie entre les deux ADN
.
Un degré de complémentarité de 70% ou plus des deux ADN est recommandé pour considérer le
s deux bactéries appartenant à la même espèce. En revanche, un degré d’au moins 25% est
requis pour affirmer que les deux bactéries devraient résider dans le même genre. Le degré de
complémentarité avec l’intervalle de 10% ou moins indique que les deux bactéries sont
taxonomiquement plus éloignées.
3- L’étude des ADN codant pour l’ARN 16S (PCR)
3- 1- Définition de la PCR:
La PCR (Polymerase Chain Reaction) = La réaction de polymérisation en chaine, est une réaction
biochimique de synthèse d’ADN réalisée in vitro et de manière répétée ce qui permet d’amplifier en grande
quantité un fragment d’ADN à partir d’une matrice d’ADN qui contient le fragment.
Donc, la PCR est une technique de biologie moléculaire qui permet d’amplifier spécifiquement et d’une
manière exponentielle une séquence d’ADN donnée.
3- 2- Matériel nécessaire pour la PCR:
Les séquences d’acides aminés des protéines sont des réflexions directes de séquences d’ARNm
et donc étroitement liées aux structures des gènes codant pour leur synthèse. À la lumière de cela,
les comparaisons de protéines de différentes bactéries s’avèrent très utiles sur le plan
taxonomique
Bien qu’il existe de nombreuses méthodes pour comparer les protéines des différentes bactéries
(Ex: MALDI TOF) , l’approche la plus directe consiste à déterminer les séquences d’acides
aminés de protéines ayant la même fonction.
Lorsque les séquences de protéines de mêmes fonctions chez deux bactéries sont similaires,
les bactéries les possédant sont considérées comme étroitement liées. Cependant, les séquences
de cytochromes et d’autres protéines de transport d’électrons, et d’une variété d’enzymes ont été
utilisées dans des études taxonomiques.
Identification des bactéries par comparaison de leurs protéines par la technique
phénotypique moléculaire ultra précise « MALDI TOF »
MALDI TOF = Spectrométrie de masse
Le principe de la technologie MALDI-TOF en microbiologie est de pouvoir identifier les
microorganismes jusqu’au niveau de l’espèce. Cette méthode utilise la spectrométrie de masse
pour identifier les organismes, en quelques minutes, par l’obtention d’un spectre caractéristique
d’une espèce donnée. L’instrument MALDI-TOF utilise des impulsions de lumière laser pour
vaporiser l’oligo/matrice dans un processus connu sous le nom de désorption. Certaines molécule
s sont ionisées par protonation, créant des pics caractéristiques (spectre).
La spectrométrie de masse est une technique physique d'analyse permettant de détecter et
d'identifier des molécules (Ex: Protéines bactériennes) par mesure de leur masse, et de caractéris
er leur structure chimique.
1- Définition d'un spectromètre de masse (Type: MALDI TOF)
Un instrument de type MALDI-TOF (MALDI: Matrix Assisted Laser Desorption Ionization ;
TOF: Time Of Flight) est un spectromètre de masse couplant une source d'ionisation laser assisté
e par une matrice et un analyseur par temps de vol.
2- Structure d'un spectromètre de masse (Type: MALDI TOF)
Le spectromètre de masse, initialement conçu par le Britannique Joseph John Thomson, comporte une source
d'ionisation (MALDI) suivie d'un analyseur par temps de vol (TOF) qui sépare les ions produits selon leur
rapport m/z, d'un détecteur qui compte les ions et amplifie le signal, et enfin d'un système informatique pour
traiter le signal. Le résultat obtenu est un spectre (pic) de masse représentant les rapports m/z, où m représente
la masse et z la valence (la charge) des ions détectés.
Le spectromètre de masse se compose de quatre parties :
Un faisceau laser pulsé est utilisé, pour désorber et ioniser un mélange matrice/échantillon. Les
molécules de matrice absorbent l'énergie transmise par le faisceau laser sous forme de photons
UV, s'excitent et s'ionisent. L'énergie absorbée par la matrice provoque sa dissociation et son
passage en phase gazeuse. Les molécules de matrice ionisées transfèrent leur charge à
l'échantillon qui va s'ioniser. L'ionisation de l'échantillon a donc lieu par transfert de charge lors
de collisions avec la matrice excitée après désorption. Elle conduit à la formation d'ions
mono-chargés et multichargés.
2- 2- Séparation des ions en fonction de leur rapport masse/charge (m/z):
L'analyseur à temps de vol consiste à mesurer le temps que met un ion, accéléré préalablement
par une tension, à parcourir une distance donnée. Le rapport masse sur charge est directement
mesurable à partir du temps de vol.
Un analyseur à temps de vol se compose d'une zone d'accélération où est appliquée la tension
accélératrice, et d'une zone appelée « tube de vol », libre de champ. Les ions accélérés pénètrent
dans le tube de vol libre de tout champ. La séparation des ions ne va donc dépendre que de la
vitesse acquise lors de la phase d'accélération. Les ions de rapport m/z le plus petit parviendront
au détecteur les premiers. Pour chaque groupe d'ions de même rapport m/z, un signal est
enregistré au niveau du détecteur.
2- 3- Détection des ions et amplification du signal électrique (spectre =pic) par le détecteur:
Ala fin de l’analyseur, se trouve un détecteur à ions qui détectent toutes les charges qui arrivent)
qui les transforme en spectres (Pics). Sur l’axe des abscisses on trouve les valeurs (m/z) corresp
ondantes aux différentes molécules analysées (peptides), sur l’axe des ordonnés on trouve
l’intensité des signaux électriques qui correspondent aux différentes molécules analysées.
Exemple: le peptide X a 7 charges positives, l’intensité du signal électrique de cette molécule =
1082.
m/z = 1082, z= 7, donc m (la masse moléculaire du peptide X) = 1082/7
-Pour déterminer la masse moléculaire d’une protéine donnée, on va calculer la masse moléculair
e de tous les polypeptides qui constituent cette protéines. Et a l’aide de logiciels spécialisés on va
déterminer le type de protéine en fonction de sa masse moléculaire obtenue.
Cours
VI
CHAPITRE II
Gram - Gram +
Staphylococcus
Pseudomonaceae
Bacillus
Clostrdium
Les genres non
Entérobacteriaceae
Listeria
Streptococcus
Vibrionaceae
Aeromonadaceae
Campylobacter
rencontrés en
microbiologie
alimentaire
Les bacilles
Gram -
1- La famille des entérobactéries
Le nom d'entérobactéries a été donné parce que ces
bactéries sont en général des hôtes normaux ou
pathologiques du tube digestif de l'homme et
des animaux à sang chaud.
Les bactéries de la famille des entérobactéries sont ubiquistes (ubiquitaires) c’est-à-dire elles
ont un habitat très large (une large répartition). La plupart des entérobactéries vivent dans le
tube digestif (l’intestin) de l’homme et/ou des animaux ( les entérobactéries commensales de
l’intestin), on les trouve aussi dans la cavité buccale, au niveau des voies aériennes supérieures
et sur les organes génitaux. D’autres on les trouve partout dans l’environnement: L’eau douce,
l’eau de mer, le sol, les végétaux, les animaux et elles peuvent contaminer les denrées
alimentaires.
5- Les principaux genres et espèces
-Les principaux genres de cette famille sont Escherichia, Klebsiella, Enterobacter et Citrobact
er, Proteus, Salmonella, Shigella, Morganella, Yersinia, Serratia, Hafnia, Providencia
ENTEROBACTERIES
-Les coliformes sont recherchés dans les aliments et dans les eaux de consommation humaine
car ils comprennent de nombreux microorganismes d'origine fécale car ils vivent dans le tube
digestif de l’homme et des animaux, et sont des marqueurs de l'hygiène des aliments et de l’eau.
Les coliformes sont considérés comme indice (indicateurs) de contamination fécale récente.
f. Les principaux genres et espèces
Genre Principales espèces
Une gastro-entérite : est une inflammation du système digestif pouvant entraîner de la nausée,
des vomissements, des crampes abdominales, des flatulences et de la diarrhée, ainsi que de
la déshydratation, de la fièvre et des céphalées (maux de tête).
•Certaines espèces d’entérobacteries sont pathogènes strictes , et sont à l’origine de plusieurs
infections humaines sévères comme: Salmonella typhi qui vit dans les eaux polluées (responsabl
e de la fièvre typhoïde) et Shigella (responsable de l’infection intestinale « Shigellose » =
dysenterie bacillaire et Yersinia pestis (responsable de la peste),
D’autres espèces sont pathogènes opportunistes ou occasionnels, Ce caractère est particulièremen
t vérifié avec l'espèce Klebsiella pneumoniae, hôte des voies respiratoires, il peut être responsable
d'infections et Proteus
Les agents pathogènes opportunistes sont des microbes qui ne causent généralement pas de
maladie chez les personnes en bonne santé, mais peuvent devenir virulents chez les personnes
immunodéprimées et en mauvaise santé.
Cours
VII
Le genre
Pseudomonas
1- Caractères bactériologiques du genre pseudomonas
-Gram négatif.
-Bacilles (bâtonnets) droits ou légèrement incurvés, de
1 à 3µm de long et 0,5 a 0,8µm de large.
- Asporulés
-Acapsulés
- Mobiles par un flagelle polaire unique (monotriche)
ou plusieurs ( lophotriches).
2. Caractères culturaux
-Bactéries non exigeantes : La culture est facile sur milieux ordinaires ou usuels (ex: gélose
nutritive) à 30°C pendant 18 à 24h (mésophiles).
- Type respiratoire : aérobies strictes
- Type trophique : chimioorganotrophe hétérotrophe
- Catalase +
- Oxydase +
- Nitrate réductase + au stade N2.
-Métabolisme oxydatif
- les Pseudomonas peuvent produire des pigments spécifiques hydrosolubles diffusant dans les
milieux de culture.
Deux types de pigments existent :
● Les pigments fluorescents (Les pyoverdines) qui sont des pigments de couleur jaune-verte,
solubles dans l’eau.
● Les pigments non fluorescents ( Les pyocyanines) , Ces pigments sont de couleur bleue,
solubles dans l’eau aussi.
* La mise en évidence de la production de ces deux pigments se fait sur les milieux: King A
pour la pyocyanine et King B pour la pyoverdine.
4- Habitat
*La plupart des Pseudomonas sont très ubiquistes et elles sont isolées de l’eau, du sol, des
poussières, de l’air et des végétaux.
*De nombreuses souches sont psychrotrophes et donc capables d’altérer les denrées
alimentaires, des réactifs biologiques, les solutés injectables et le sang conservés au froid.
5- Pouvoir pathogène
Plusieurs souches sont phytopathogènes. A propos du pouvoir pathogène pour l’homme,
Pseudomonas aeruginosa est la plus pathogène. Elle est responsable principalement des
infections oculaires (Kératites, abcès de cornée, endophtalmies), des infections cutanées
bénignes ou graves (Ectyma gangrenosum, ongles), infections des plaies chirurgicales, infection
s chez les brulés, infections réspiratoires, otites, infections urinaires et des septicémies.
Septicémie: est une infection généralisée de l'organisme causée par la présence des bactéries
dans le sang.
Le genre
Vibrio
1- Caractères bactériologiques du genre Vibrio
- Catalase +
- Oxydase +
- Nitrate réductase +
4- Habitat
Ce sont des bactéries vivant dans l'eau. Beaucoup vivent
dans les eaux douces, les eaux souillées. mais elles sont
également retrouvées dans les habitats aquatiques salés
(eaux de mer, intestins des animaux marins…). Leur
résistance aux sels marin s'explique par leur halophilie,
5- Le pouvoir pathogène:
En 2022 le nombre d'espèces décrites et publiées a déjà largement dépassé la centaine. La plus
célèbre et la plus pathogène c’est Vibrio cholerae, (l’espèce type de ce genre), qui est l'agent
responsable de l'infection toxinique grave appelée Choléra. D'autres espèces de Vibrio provoquen
t des atteintes digestives moins sévères sous forme de « gastroentérites » (V. parahaemolyticus).
Le cholera :est défini comme une toxi-infection
intestinale strictement humaine: Après ingestion
de germes et un temps d’incubation de 1 à 4 jour
s, les symptômes apparaissent sous forme d’une
diarrhée profuse avec émission de selles liquides
riziformes avec vomissements.
-Le malade est apyrétique (sans fièvre) sauf les
jeunes enfants.
-Cette diarrhée et ces vomissements entrainent
une déshydratation du malade aboutissant à des
complications pouvant entrainer la mort du
patient.
Le genre
Aeromonas
Le genre Aeromonas regroupe des bactéries, appartenant à la famille des Aeromonadaceae.
2. Caractères culturaux
-Bactéries exigeantes: Poussent sur des milieux enrichis (gélose Columbia au sang)
-Aéroanaérobies facultatifs,
-Chimioorganotrophes –hétérotrophes
-Certaines espèces sont mésophiles, et d’autres sont psychrophiles (peuvent se multiplier à 4°C)
POUVOIR PATHOGENE
21 espèces ont été décrites dans le genre Aeromonas. Il y a des espèces mésophiles associées à
des infections chez les animaux à sang chaud et des espèces psychrophiles associées à des infect
ions chez les poissons (A. salmonicida).
Chez homme: =A. hydrophila (L’espèce -type ), A.caviae et A.veronii sont les plus fréquentes
A. Hydrophila est l’agent causal de :
*Gastro-entérites : pouvant être très sévères, fréquentes en été suite à une contamination hydriqu
e et/ou alimentaire
*Infections extra-digestives : infections de plaies, de brûlures, de fractures ouvertes (Contact ave
c l’eau).
Cours
VIII
Les bacilles
Gram +
Le genre
Bacillus
1- Caractères bactériologiques du genre Bacillus
Le genre Bacillus est très hétérogène et comprend au moins 36
espèces. Ce sont des :
-Bacilles ou batônnets de grande taille (3 à 5µm/1,25 µm).
-Gram positif
-Mobiles par ciliature péritriche, sauf Bacillus anthracis
-Acapsulées sauf quelques souches virulentes de (B.anthracis).
-Sporulées (Sporogènes): Elles sont capables de produire des ,
endospores leur permettant de résister à des conditions
environnementales défavorables. Celles-ci donneront naissance
à de nouvelles bactéries en cas de conditions favorables.
2. Caractères culturaux
-Elles sont « Chimioorganotrophes –hétérotrophes »: Ces bactéries tirent leur énergie par respirati
on ou fermentation, et sont incapables de synthétiser leurs molécules organiques seules
-Elles se développent mieux entre 28 et 33°C qu’à 37°C. beaucoup d’espèces tolèrent d’important
es différences thermiques.
-Certaines espèces sont mésophiles (B,anthracis et B.cereus), d’autres sont thermophiles (B.subtili
s, B.brevis, B.licheniformis, B.coagulans) ou encore tolérantes au froid « psychrophiles » (B.psych
rophilus).
-Les milieux de culture usuels (gélose nutritive, gélose trypticase soja) conviennent bien à la cultu
re de la majorité des bacillus. Des milieux sélectifs ont été proposés pour l’isolement de certains
bacillus à partir des matrices contaminées: les géloses de Knisely et de Pearce-Powell pour
B.anthracis et les milieux PEMBA et BCM pour B.cereus.
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
Bacillus anthracis est l'espèce la plus pathogène, responsable de la maladie du charbon =anthrax
qui atteint les animaux, mammifères herbivores (ovins, caprins), certains oiseaux et occasionnell
ement l'homme. On distingue 4 formes d’anthrax : la formes cutanée, la forme gastro-intestinale,
la forme respiratoire et la forme oropharyngée.
Chez l'homme, la forme cutanée est la plus fréquente (95%), elle se manifeste par une lésion siég
eant au point de pénétration du bacille constituée d'une pustule noirâtre entourée de petites vésicu
les et rapidement transformée en escarre nécrotique. L'infection évolue le plus souvent sans fièvr
e ni douleur ni altération de l'état général et guérit spontanément en peu de temps. Il existe cepen
dant des formes graves (rares) : (Infections pulmonaires, gastro-intestinales, septicémiques).
Bacillus cereus occasionne des intoxications alimentaires chez l’homme, mais aussi chez l'animal
, ce sont les avortements et les mammites qui dominent. Bacillus subtilis, licheniformis, sphaeric
us sont également impliqués au cours d'intoxications alimentaires.
Le genre
Clostridium
1- Caractères bactériologiques du genre Clostridium
Clostridium est un genre bactérien regroupant plus de 150 espè
ces (Bergey’s manual, 2004), avec les caractères suivants:
-Bacilles ou batônnets allongés, avec des bords qui peuvent êtr
e arrondis ou droits. Ils ont des mesures moyennes de 0,5-2 µm
de large et 2-8 µm de long.
-Gram positif
-Mobiles par ciliature péritriche= flagelles péritriches.
-Sporulées= produisent des endospores de forme ovoïde.
2. Caractères culturaux
-Des bactéries anaérobies strictes: N'utilisent pas l'élément oxygène pour effectuer les différents
processus métaboliques. Il y en a certaines espèces qui sont aérotolérantes, c'est-à-dire qu’elles pe
uvent résister à certains niveaux très faibles d'oxygène.
-Concernant la température de croissance, on peut dire qu’elles sont mésophiles, puisque leur
température optimale se situe autour de 37 ° C.
-De même, ces bactéries nécessitent un pH quasi neutre, l'idéal étant compris entre 7 et 7,5.
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
-Catalase –
-Oxydase –
-Lécithinase +
-Réduction des sulfates en sulfites et production d’H2S.
-Les espèces diffèrent entre elles par les caractères métaboliques suivants: la protéolyse et la fer
mentation des sucres (Glucose, lactose, esculine, saccharose, mannitol…)
4- HABITAT
Les bactéries appartenant au genre Clostridium peuvent être trouvés dans un grand nombre d'envi
ronnements. Certaines font partie de la flore bactérienne normale du corps humain, principaleme
nt de la peau et du tractus gastro-intestinal. De même, elles peuvent également être trouvées dans
le sol, l'eau et la poussière.
5- POUVOIR PATHOGENE
Les espèces bactériennes appartenant au genre Clostridium peuvent être des espèces saprophytes
non pathogènes pour l’homme. D’autres sont toxinogènes très pathogènes, elles synthétisent des
toxines, potentiellement nocives, voire mortelles pour l'homme et certains animaux. Parmi les
espèces qui produisent les toxines les plus mortelles, on trouve: Clostridium botulinum, Clostridi
um tetani et Clostridium perfringens.
La gangrène gazeuse est une infection microbienne essentiellement provoquée par une bactérie
anaérobie, le Clostridium perfringens. L'infection peut apparaître à la suite de certains types de
chirurgie ou de blessures. Cette infection a une diffusion rapide, qui aboutit rapidement à la mort
en l’absence de traitement. Des vésicules contenant des bulles de gaz se forment près de la zone
infectée et sont accompagnées de fièvre, d’un rythme cardiaque et d’une respiration rapides, et
souvent, de douleur au site de l’infection.
Le genre
Listeria
Listeria est un genre bactérien, qui compte 20 espèces, avec les caractères suivants:
1- Caractères bactériologiques du genre Listeria:
-Bacilles ou batônnets de petite taille
-Gram positif (+)
-Non sporulés
-Non capsulés
-Immobiles à 37°C et mobiles à 22°C par ciliature péritriche.
2. Caractères culturaux
-Aéro-anaérobies facultatives,
- La température optimale de croissance se situe entre 30 et 37°C mais elles poussent lentement
à + 4°C (Les bactéries survivent à la congélation).
-Le pH optimal de sa croissance est de 7 ou légèrement alcalin. Listeria monocytogenes présent
e une halotolérance et peut croître en présence de 10% de NaCl. Certaines souches tolèrent des
concentrations en sel supérieures à 10%.
-Non exigeantes, Elles poussent sur des milieux usuels comme les géloses nutritives, leur croissa
nce est stimulée par l'addition de glucose ou de sang (ex: sur gélose au sang de mouton).
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
-Catalase +
-Oxydase –
-Nitrate réductase -
- Glucose + sans production de gaz
-Esculine + (2-3heures)
- Indol -, urée -, H2S -, gélatine -, mannitol -, rhamnose +, xylose-
4- HABITAT
-Ce sont des bactéries ubiquistes qu’on trouve presque partout dans l’environnement, surtout da
ns le sol (Bactéries telluriques), sur les végétaux, dans l’eau, etc…, on peut les trouver aussi par
fois dans le tube digestif de l’homme et des animaux.
-Listeria monocytogenes peut être présente dans les fèces de nombreuses espèces animales (10
à 30% des bovins, ovins, porcins, poulets, ...).
-Le portage sain de Listeria monocytogenes existe chez l'être humain ; 1 à 10 % des humains s
eraient porteurs sains.
5- POUVOIR PATHOGENE
•La seule espèce de listeria qui soit pathogène pour l’homme est L. monocytogenes, qui cause
des infections graves « les listérioses ». elles sont particulièrement dangereuses pour les perso
nnes fragiles immunodéficientes et surtout les femmes enceintes. Elle peuvent traverser la barr
ière intestinale après l’ingestion du germe, puis la barrière placentaire pour atteindre le fœtus
provoquant ainsi des infections éventuellement mortelles (septicémie et méningites) et même
chez le nouveau-né juste après l’accouchement, ou des accouchements prématurés.
Dans le cas où l’infection concerne une femme enceinte, la durée d’incubation est très longue ,
les symptômes apparaissent vers le 28e jour après la contamination. L’infection peut passer ina
perçue ou se réduire à des contractions ou des symptômes similaires à ceux de l’état grippal (fi
èvres, frissons, mal de dos).
Certaines précautions sont donc généralement conseillées aux femmes enceintes en matière
d’alimentation et d’hygiène. Il est conseillé de bien laver les fruits et légumes et d'éviter les
produits laitiers non pasteurisés ainsi que la viande ou le poisson cru.
L. ivanovii a été impliquée dans des avortements chez les bovins.
Le genre
Lactobacillus
1- Caractères bactériologiques du genre Streptococcus:
-Coques de 0,5 à 1µm de diamètre, groupés en chainettes
-Gram positif (+)
-Immobiles
-Non sporulés
–Non capsulés sauf exceptions: S.pneumoniae
2- Caractères culturaux
-Mésophiles=Température optimale : 37°C (limites 20 - 40°C),
certaines espèces sont thermophiles (S.thermophilus).
- Neutrophiles =pH optimal 7 (pH acide mal toléré)
- Exigeants, ils nécessitent des milieux enrichis par des glucides
(glucose), peptones variées ou des liquides biologiques (sang).
-Aéro-anaérobies facultatives: Elles se développent aussi bien
en absence d’oxygène qu’ en présence d’O2.
-Quelques souches peuvent être anaérobies strictes
-Nécessité pour certains d'entre-eux d'une atmosphère enrichie
en CO2 5% (S. pneumoniae, S.milleri, S. mutons).
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
- Oxydase –
-Catalase –
-H2S –
*Les lactobacilles sont présents dans les milieux riches contenant des substrats glucidiques, ils
sont des hôtes naturels de nombreuses muqueuses de l'homme et des animaux : Cavité buccale,
intestin, vagin, urètre, on les retrouve aussi sur les plantes, les aliments d'origine végétale, les
produits fermentés ou en décomposition, les eaux usées…
*Ils contaminent fréquemment les produits alimentaires, Ils contribuent à l'altération des
aliments (verdissement des viandes par transformation de l'hémoglobine). Quelques espèces son
t d’un grand intérêt technologique, elles interviennent dans la production de produits alimentair
es variés : yaourts, fromages, vin... , mais ils ne sont jamais pathogènes.
5- Utilisations dans la production d'aliments fermentés
5-1-Les fromages et yaourts: 5-2-Le pain
*Lors de la fabrication du fromage, les Les pâtes à pain sont riches en lactobacilles.
lactobacilles interviennent au niveau de la La farine contient des bactéries homoferment
coagulation du lait en produisant une acidificat aires (Lb. coryniformis, Lb. curvatus, Lb. pla
ion modérée du milieu puis à l'étape de l'affina ntarum, Lb. salivarius) et hétérofermentaires
ge en contribuant aux qualités organoleptiques (Lb. brevis, Lb. fermentum). Le levain naturel
du produit. Ils sont particulièrement abondant servant à fabriquer le pain est obtenu par fer
s dans les fromages à pâte pressée cuite où il mentation spontanée de farine et d'eau. Son
s sont apportés par les levains (contenant Lb. microbiote contient un grand nombre de lacto
helveticus, Lb. delbrueckii subsp. lactis, Lb. de bacilles. Les levains traditionnels sont en gé
lbrueckii subsp. bulgaricus). néral dominés par Lb. sanfranciscensis, Lb.
*Pour faire du yaourt, deux types de bactéries brevis et Lb. plantarum. Dans un levain natur
lactiques spécifiques sont requises dont un el français, ce sont Lb. acetotolerans et Lb.
lactobacille (Lactobacillus delbrueckii subsp. b panis qui dominent
ulgaricus et Streptococcus thermophilus).
6- Altération des aliments
Dans les viandes, les lactobacilles provoquent un verdissement par action de H2O2 qui
transforme l'hémoglobine en choléglobine. L'altération de la bière peut être provoquée
par Lb. brevis, Lb. casei et Lb.plantarum. La même action défavorable se retrouve dans les
produits issus de la fermentation de céréales (whisky) ou de fruits (cidre). De même, les jus
sucrés sont altérés par Lb. casei et Lb.plantarum.
7- Intérêt probiotique
Un exemple type de probiotique est le kéfir. Beaucoup d'études sont menées sur les souches de
lactobacilles susceptibles d'avoir un effet bénéfique sur la santé, en améliorant les propriétés
du microbiote intestinal humain ou animal. Les lactobacilles considérés comme des probiotiques
sont : L. acidophilus, L. amylovorus, L. casei, L. delbruckii subsp. bulgaricus, L. gallinarum, L.
gasseri, L. johnsonii, L. paracasei, L. plantarum, L. reuteri, L. rhamnosus
Cours
IX
Les coques
à
Gram +
Le genre
Staphylococcus
Staphylococcus (les staphylocoques) est un genre de bactéries, avec les caractères suivants:
1- Caractères bactériologiques du genre Staphylococcus
-Coques (Cellules sphériques/arrondies) de 0,7 à 1 µm de diam
ètre. Ils apparaissent le plus souvent en amas dits en grappes de
raisin ou par deux (en paires) ou en très courtes chaines.
-Gram positif (+)
-Immobiles
-Non sporulés, -Capsulés
2. Caractères culturaux
-Les staphylocoques poussent aisément sur les milieux usuels
(Gélose nutritive, gélose trypticase de soja, gélose BCP) et sur
milieux sélectifs: Milieu Chapman et Baird parker.
-Aéro-anaérobies facultatives, anaérobies préférentielles.
-Mésophiles (Croissance optimale à37°C).
-Neutrophile (pH optimal= 7) et halophile (se développe à des
fortes concentrations de NaCl).
- Thermosensible : S. aureus prolifère plus facilement aux températures ambiantes, il est
seulement ralenti par l'action du froid qui ne le tue pas (même en cas de surgélation) ; il est
efficacement tué par les hautes températures (une minute à 78 °C et dix minutes à 64 °C).
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
-Catalase +, Oxydase –, Nitrate réductase +
- Glucose + sans production de gaz, -Lactose +
-La présence de nombreuses enzymes : phosphatase alcaline (PAL),arginine dihydrolase (ADH)
, uréase…
-Coagulase + (Mise en évidence sur plasma du lapin par agglutination sur lame) pour (S.aureus)
4- HABITAT
-Ce sont des bactéries:
-Ubiquitaires: Qui se trouvent partout dans l’environnement (sol, …).
-Commensales : S. aureus est retrouvé chez environ 27 % des individus
sains au niveau des fosses nasales, et en moindre quantité sur la peau et
les autres muqueuses. Il est également retrouvé en faible quantité dans
le tube digestif et au niveau du rhinopharynx ou nasopharynx.
5- POUVOIR PATHOGENE
- L’espèce type de ce genre: S.aureus, qui est une bactérie commensale de l'homme (elle est prés
ente chez 15 à 30 % des individus dits porteurs sains.
-Elle se révèle pathogène opportuniste dans certaines circonstances.
2- Infections généralisées
Si un patient n'est pas traité suffisamment tôt, et notamment s'il est immunodéprimé, il peut
développer une septicémie, c'est-à-dire une entrée et une multiplication de la bactérie dans la
circulation sanguine.
3- Intoxications alimentaires
Les intoxications alimentaires sont dues à une entérotoxine produite dans l’aliment ingéré,
souvent des aliments à risque de contamination comme la viande, crème glacée, etc…
La toxine est responsable de troubles importants de la digestion. Ceux-ci se manifestant en 2 à
4h après ingestion de la toxine par de violents vomissements accompagnés le plus généralement
par des nausées, diarrhées et maux de tête, rarement de fièvres. Mais l’intoxication à S.
aureus n’est en général pas mortelle pour un individu en bonne santé et bien nourri. Elle guérit
presque spontanément dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes.
Le genre
Streptococcus
1- Caractères bactériologiques du genre Streptococcus:
-Coques de 0,5 à 1µm de diamètre, groupés en chainettes
-Gram positif (+)
-Immobiles
-Non sporulés
–Non capsulés sauf exceptions: S.pneumoniae
2. Caractères culturaux
-Mésophiles=Température optimale : 37°C (limites 20 - 40°C),
certaines espèces sont thermophiles (S.thermophilus).
- Neutrophiles =pH optimal 7 (pH acide mal toléré)
- Exigeants, ils nécessitent des milieux enrichis par des glucides
(glucose), peptones variées ou des liquides biologiques (sang).
-Aéro-anaérobies facultatives: Elles se développent aussi bien
en absence d’oxygène qu’ en présence d’O2.
-Quelques souches peuvent être anaérobies strictes
-Nécessité pour certains d'entre-eux d'une atmosphère enrichie
en CO2 5% (S. pneumoniae, S.milleri, S. mutons).
3- Caractères biochimiques et physiologiques:
-Catalase- (différenciation des staphylocoques)
-Oxydase –
-Hydrolyse de l’esculine (noircissement du milieu)
-Tolérance à 6,5% de NaCl
-L’utilisation de la voie fermentaire pour la dégradation de certains glucides sans production de gaz
Le sérotypage a une importance capitale dans le classement des Streptococcus, la plupart des ant
igènes recherchés sont des antigènes de paroi
La paroi des streptocoques possède 2 principaux antigènes:
Presque toutes les infections épidémiques sont dues au type A. Le type B, fréquent chez les bo
vidés, se rencontre chez l'homme dans les infections génitales (et peut, par le vagin, infecter
le nouveau-né: méningites néonatales). Le type C est fréquent chez le cheval (gourme).