Fiche de sécurité

D5 F 02 71

Tour Amboise

Dépôts d’explosifs et artifices

204, rond-point du Pont-de-Sèvres
92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX
Tél. : 01 46 09 26 91
Tél. : 08 25 03 50 50
Fax : 01 46 09 27 40 sur les chantiers

OBJET : La présente fiche n’a pas pour objet de reproduire les textes officiels auxquels tout res-
ponsable de chantier doit continuer à se référer. Elle est un mémento d’utilisation pra-
tique à consulter dès l’ouverture d’un chantier sur lequel l’emploi d’explosifs est envisagé.
Quantité inférieure à 500 kg d’explosifs.

1 - TEXTES DE REFÉRENCE quantité maximum admise suivant l’explosif consi-

- Arrêté du 15 février 1928 et ses divers additifs, fixant
les conditions d’établissement et d’exploitation des
dépôts d’explosifs de mines.
- Décret du 20 juin 1915 et ses divers additifs régle-
mentant la conservation, la vente et l’importation des
dynamites et autres explosifs à base de nitroglycérine.
- Arrêté du 15 avril 1919 fixant les conditions dans
lesquelles les explosifs seront placés à proximité des
chantiers.
déré.
Précisons, qu’au cas où un dépôt contiendrait des
explosifs de classes différentes, c’est le coefficient E
le plus faible qui devra être appliqué, quelles que
soient les proportions des quantités des différents
explosifs entreposés.
2.2 - Les poids d’explosifs à prendre en considération
sont les poids nets des matières explosives. Ce détail
est particulièrement important lorsqu’il s’agit de déto-
nateurs ou cordeaux détonants.

2 - CLASSSIFICATION DES EXPLOSIFS 2.3 - Les coefficients d’équivalence ne sont appli-

ET ARTIFICES
2.1 - Les explosifs de mines couramment utilisés sur
les chantiers sont classés suivant leur nature et carac-
téristiques en cinq classes numérotées de I à V.
Chac une de ces classes est en outre affectée d’un
coefficient d’équivalence “E” qui, appliqué aux poids
de base des différents types de dépôts, détermine la
cables qu’aux explosifs encartouchés ou contenus
dans des récipients étanches et fermés. Ils sont à
réduire de moitié si ces conditions ne sont pas rem-
plies ou si les récipients d’explosifs non encartouchés
sont susceptibles d’être ouverts à l’intérieur du dépôt.
2.4 - Tableau récapitulatif des classes et coeffi-
cients affectés aux divers explosifs usuels

Edition novembre 2002.

1
FICHE N° D5 F 02 71
3. CATÉGORIES ET TYPES DES DÉPÔTS
3.1 - Une entreprise ne peut employer d’explo-
sifs sur un chantier qu’après avoir obtenu une
autorisation préfectorale d’exploiter un dépôt,
ou d’utiliser les explosifs. Une demande devra
donc être adressée à cet effet suivant les moda-
lités indiquées au paragraphe 8.
3.2 - Les explosifs et détonateurs devant être
entreposés dans deux dépôts différents, il y a
donc lieu d’adresser deux demandes, qui peu-
vent très bien figurer sur la même requête.
3.3 - Il existe 3 catégories de dépôts avec le
choix, pour chacune d’elles, de 4 types diffé-
rents d’aménagements à savoir :
1 ère catégorie : poids d’explosifs admis en kg :
au-dessus de 250 X E
2 e catégorie : poids d’explosifs admis en kg :
entre 50 x E et 250 x E
3 e catégorie : poids d’explosifs admis en kg :
moins de 50 E
- Types
Superficiel : lorsqu’il est construit à la surface
du sol.
Enterré : lorsqu’il est aménagé dans une
galerie ne communiquant avec
aucun chantier souterrain en acti-
vité, ou à l’extérieur mais recou-
vert de remblais.
Soutrerrain : lorsqu’il est aménagé dans une
galerie en communication avec un
chantier souterrain en activité. Ce
type de dépôt est interdit pour les
détonateurs.
Mobile : dépôt itinérant aménagé sur véhi-
cule.
3.4 - A ce choix, ajoutons enfin la possibilité
d’obtenir, sans dépôt :
- Une autorisation d’utilisation des explosifs dès
leur réception.
- Une autorisation d’achat de 5 kg d’explosifs
des classes IV et V ou 2 kg de la classe II.
2
4 - DURÉE DE VALIDITÉ DES
AUTORISATIONS
4.1 - Dépôts permanents : des autorisations
d’exploiter des dépôts de 1ère, 2e et 3e catégories
peuvent être délivrées à titre permanent. La vali-
dité de l’autorisation est accordée pour toute la
durée du chantier, mais une demande de renou-
vellement doit être formulée annuellement avant
la date anniversaire de l’autorisation initiale.
(Signalons que la majorité des fournisseurs d’ex-
plosifs rappellent cette règle à leurs clients, en
leur adressant en temps voulu les imprimés
nécessaires).
4.2. Dépôts temporaires : accordés unique-
ment pour les dépôts de 3e catégorie, la validité
des autorisations ne peut excéder 3 mois. A
l’expiration de ce délai, une nouvelle demande
doit être formulée pour remettre éventuellement
le dépôt en exploitation.
L’autorisation accordée sera annulée si les
dépôts ne sont pas construits dans un délai de 3
mois, 6 mois ou 1 an, suivant qu’il s’agit respec-
tivement de dépôts de 3e, 2e ou 1ère catégorie à
dater de l’arrêté d’autorisation d’établissement.
L’autorisation d’exploiter n’est délivrée qu’après
l’établissement d’un P.V. de récolement de
l’Ingénieur des Mines pour les dépôts de 1ère et
2e catégories, ou pour ceux de 3e catégorie sur
présentation d’un certificat de la mairie attestant
que le dépôt a bien été construit.
4.3. Autorisation d’utilisation dès réception :
accordée dans le cas où les travaux nécessite-
raient l’utilisation d’importantes quantités d’ex-
plosifs, à mettre en oeuvre dans un temps très
court, sur un chantier dépourvu de dépôt, ou
dont la capacité des dépôts, quand ils existent,
ne répond plus aux besoins des tirs exception-
nels envisagés.
Le délai de validité ne peut excéder 30 jours, à
partir de la date fixée par l’arrêté d’autorisation.
La quantité totale d’explosifs à employer pour le
travail envisagé peut être répartie en plusieurs

expéditions échelonnées, sans que celles-ci
puissent s’étendre sur une période de plus de
six jours.
Les livraisons devront se faire directement sur
les lieux d’emploi et les explosifs utilisés dans
un délai de 24 heures au maximum à partir de
leur réception, le gardiennage étant effective-
ment assuré de jour et de nuit.
4.4. Autorisation d’achat de petites quantités :
accordée par le Préfet aux entreprises ne dispo-
sant pas de dépôt, sur présentation d’un certifi-
cat du Maire du lieu d’utilisation, attestant les
besoins en explosifs pour l’exécution d’un travail
présentant un caractère exceptionnel. Elle se
limite à 5 kg d’explosifs des classes IV et V ou 2
kg de la classe Il.
Des détonateurs peuvent être délivrés dans ces
mêmes conditions dans la limite de la valeur de
100 grammes de matière explosive. Le certificat
n’est accordé que pour une seule livraison et il
ne peut en être délivré qu’un tous les 3 mois,
sauf autorisation spéciale du Préfet.
5 - CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
DES DÉPÔTS
5.1 - Généralités.
La construction de tout dépôt doit être réalisée
en matériaux légers ignifugés ou incombustibles,
les parties métalliques de la construction étant
aussi réduites que possible.
Les différentes portes d’accès doivent être
s o l i d e s e t f e r m é e s à c l é ; e l l e s n e s e ro n t
ouvertes que pour les stricts besoins de l’exploi-
tation du dépôt. Elles devront obligatoirement
s’ouvrir vers l’extérieur.
L’aération des dépôts sera assurée et des dispo-
sitions prises pour prévenir l’intrusion de ron-
geurs à l’intérieur des magasins. L’écoulement
des eaux sera également prévu.
L’éclairage ne peut être assuré par des lampes à
flammes nues. Les installations d’éclairage élec-
trique seront réalisées sous gaines et globes
étanches excluant tout risque d’incendie.
Des moyens de lutte contre un début d’incendie
seront prévus et rationnellement disposés.
Placer également à l’entrée principale un pan-
neau portant interdiction de fumer.
L’intérieur d’un dépôt doit être constamment
maintenu en parfait état d’ordre et de propreté.
On ne doit y trouver aucun objet (notamment en
fer) qui ne soit indispensable.
Aucune matière inflammable ne doit se trouver
dans un rayon inférieur à 50 m autour des
dépôts de 1ère et 2e catégories et de 10 m autour
des dépôts de 3e catégorie, et a fortiori à l’inté-
FICHE N° D5 F 02 71
rieur de tout dépôt. Un désherbage soigné doit
être périodiquement effectué dans les rayons
indiqués ci-dessus.
Le gardiennage des dépôts doit être assuré en
permanence et un préposé responsable doit être
désigné pour l’exploitation du dépôt et la tenue
du registre des entrées et sorties.
Les chantiers sur lesquels seront installés des
dépôts de 1ère et 2e catégories seront obligatoire-
ment reliés par téléphone au bureau de poste le
plus proche.
Un exemplaire des consignes d’exploitation du
dépôt devra être affiché à l’intérieur des locaux.
Enfin, aucun dépôt d’explosifs ne doit contenir
de détonateurs et inversement.
5.2 - Dépôts superficiels.
Tous les dépôts superficiels doivent être proté-
gés par une forte clôture de 2 m de hauteur,
comportant une porte d’accès fermant à clé. Les
dépôts de 1 ère et 2 e catégories devront être en
outre entourés d’un merlon de terre dépassant
d’au moins 1 m le faîte de la construction ser-
vant de dépôt. Ce merlon comportera un passa-
ge couvert pour le service du dépôt.
5.2.1 - Dépôts de 3e catégorie :
Ils doivent se situer en dehors de tout atelier, maga-
sin ou habitation, mais peuvent y être attenant à
condition d’en être complètement séparés par un
mur solide et continu en maçonnerie, de ne pas
être surmontés d’un étage et d’être uniquement
affectés à la conservation des explosifs.
Ces dépôts seront cependant dans la majorité des
cas, des constructions isolées, entourées d’une
clôture et situées au moins à 25 m de tous locaux
occupés, chantiers ou voies de circulation. Ils pour-
ront être constitués d’un local isolé, clôturé (Fig. 1)
ou d’une simple buse en ciment ø 1 000 clôturée
également et comportant un couvercle fermant à
clé (Fig. 2).
▲ Fig. 1 - Dépôt superficielle de 3è catégorie
3
FICHE N° D5 F 02 71

5.2.2 - Dépôts de 2e et 1ère catégories (Fig. 3). Sauf
dérogations spéciales, ces dépôts devront être
entourés d’un merlon de terre exempt de pierres,
d’une épaisseur minimum de 1 m au sommet et
dépassant d’au moins 1 m le faîte du local du dépôt.
A 1 m du pied du talus extérieur de ce merlon une
forte clôture de 2 m de hauteur sera installée et le
pied intérieur devra se situer à 1 m des soubasse-
ments du local.
Les accès seront assurés par une porte fermant à
clé sur la clôture, un passage souterrain aménagé
dans le merlon et une porte fermant à clé pour le
local.
Au cas où une dérogation relative à la construction du
merlon serait obtenue, la clôture devrait se situer à 3
m des soubassements pour les dépôts de 2e catégo-
rie, ou 5 m pour la 1 ère catégorie.

▲ Fig. 2 - Coupe perspective d’un dépot de3ème catégorie constitué d’une buse Ø 1000 cloturée

▲ Fig. 3 - Dépôt superficiel de 1ère ou 2 ème catégorie perspective ouverte

Les rayonnages destinés à entreposer les caisses

d’explosifs ne peuvent dépasser une hauteur de 1,60
- dépôt non merlonné :D=nx5
√ K
E
m au-dessus du sol.
D = distance d’isolement en mètres
Les conditions minima d’isolement des dépôts super-
ficiels de 1ère et 2e catégories par rapport aux voies de K = poids maximum d’explosifs en kg
circulation, atelier, magasin, maison habitée, etc...,
E = coefficient d’équivalence
seront définies comme suit :
n = coefficient applicable suivant la classe d’explo-
- dépôt merlonné : D = n x 2,5
√ K
E
sif. (1)

(1) Voir tableau paragraphe 2.4

4

5.3 - Dépôts enterrés.
5.3.1 - Il existe 3 types de dépôts enterrés :
- Les dépôts réalisés à l’air libre recouverts de rem-
blais que nous citons pour mémoire, ce genre de
dépôts étant pratiquement inusité sur les chantiers de
bâtiment et travaux publics.
▲ Fig. 4 - Dépôt d’explosifs entérrée de 1 ère et 2 ème catégorie
5.3.2 - Dispositions communes : les galeries consti-
tuant ce type de dépôts doivent être de bonne tenue,
soigneusement purgées et ne présenter aucun risque
d’éboulement.
Les dépôts comportent : une galerie d’accès, une
galerie magasin branchée à angle droit à l’extrémité
de la précédente et une galerie d’expansion de 3 m
de profondeur creusée vis-à-vis de la galerie maga-
sin. L’entrée de la galerie d’accès sera protégée par
un merlon de terre dont le pied sera situé à 2 m au
maximum de l’entrée et dans lequel sera aménagée
une chambre réceptrice de 3 m au moins de profon-
deur. La section de cette chambre sera sensiblement
supérieure à celle de la galerie d’accès.
La porte d entrée de la galerie d’accès comportera un
dispositif d’alarme fonctionnant en cas d’effraction.
L’entrée de la galerie d’accès devra se situer au mini-
FICHE N° D5 F 02 71
- Les dépôts réalisés par excavations dans le terrain
en place (Fig. 4) dont le magasin peut être à « charge
concentrée ou à “charge allongée”, le choix entre l’un
ou l’autre de ces 2 derniers types de dépôts étant
déterminé en fonction des possibilités offertes par la
configuration du terrain.
Ces dépôts sont le plus souvent de 1ère eou 2e caté-
gorie, rarement de 3e catégorie.
mum à 20 m de tout atelier, habitation, magasin,
voies de communication, etc...
Il sera prévu 2 portes d’accès fermant à clé, l’une à
l’entrée de la galerie d’accès, l’autre à l’entrée de la
galerie magasin.
En outre toutes les dispositions prévues au para-
graphe 5.1 seront applicables.
Les dimensions de la galerie magasin seront déter-
minées en fonction de la capacité envisagée pour le
dépôt, compte tenu de ce que les caisses d’explo-
sifs ne doivent pas être stockées à plus de 1,60 m
de hauteur, qu’elles peuvent l’être sur un seul ou sur
les 2 parements de la galerie et que le couloir sub-
sistant pour la manipulation devra être suffisamment
large pour permettre une certaine aisance (1,50 m
environ).
5
FICHE N° D5 F 02 71
5.3.3 - Les cotes minima : X, Y, Z, L, portées sur la
figure 4 sont définies au tableau ci-dessous :
- Dans ces formules :
K = charge du dépôt en kilogramme d’explosifs de la
classe I.
g = coefficient applicable en fonction de la nature du
terrain.
- Il est admis de prendre :
K chauffage ou à l’éclairage doivent être supprimés ou
_ pour les explosifs de la classe V (sauf pour la formule 1)
4
K
_ pour les explosifs des classes II et IV.
2 6 - DÉROGATIONS ET DISPOSITIONS
- Valeurs de g : 1,20 = terre légère
1,50 = terre ordinaire
1,75 = sable fort
2,00 = terre mêlée de pierres
2,25 = terrain très argileux
2,50 = rocher médiocre
3,00 = bon rocher
5.4 - Dépôts souterrains : cités pour mémoire.
Pratiquement inexistants sur les chantiers de travaux
publics. Se reporter éventuellement au titre III de l’ar-
rêté du 15 février 1928.
5.5 - Dépôts mobiles : Voir la fiche de sécurité D.
507 se rapportant à ce type de dépôts.
5.6. Dépôts de détonateurs : ils font l’objet du titre
IV de l’arrêté du 15 février 1928.
5.6.1 - Dépôts de 3e catégorie. 50 E kg équivalent à
12.500 détonateurs électriques à condition que les
boîtes ne soient pas ouvertes à l’intérieur du dépôt,
ou à 6.250 détonateurs à mèche, ou électriques si les
boîtes sont ouvertes à l’intérieur du dépôt.
Un tel approvisionnement nous paraît être suffisant
pour la majorité des chantiers, et nous ne traiterons
que des dépôts de 3e catégorie.
Un dépôt de détonateurs peut être du type superficiel
ou du type enterré ; il ne doit jamais être du type sou-
terrain.
Il ne devra contenir que des détonateurs, à l’exclu-
sion de tous explosifs ou autres artifices tels que cor-
deau détonant ou mèche lente. Ces deux derniers
6
artifices peuvent être emmagasinés dans les dépôts
d’explosifs, compte tenu de leur coefficient d’équiva-
lence E.
5.6.2 - Armoire-dépôt : Un dépôt superficiel de déto-
nateurs de 3e catégorie peut être constitué par une
armoire spéciale, munie d’une serrure de sûreté, pla-
cée dans une salle servant de bureau ou de magasin,
mais ne contenant pas d’explosifs. Dans ce cas, les
matières inflammables ou tout feu nu servant au
éloignés autant que possible de l’armoire des détona-
teurs.
DIVERSES
6.1 - Dérogations aux prescriptions des arrêtés :
Lorsque le mode d’établissement du dépôt et les
conditions du voisinage offriront des garanties parti-
culières de sécurité, le Préfet pourra, sur demande du
pétitionnaire, accorder certaines dérogations aux
prescriptions de la réglementation :
- Emploi de maçonnerie et autres matériaux lourds
dans la construction des dépôts superficiels de 1ère et
2e catégories, au lieu des constructions en matériaux
légers prescrits.
- Dispense de merlon pour les dépôts de 1ère et 2e
catégories, superficiels ou enterrés.
- Dispense de clôture pour un dépôt de 3e catégorie,
notamment si le dépôt est déjà inclus dans une
enceinte de chantier offrant des garanties satisfai-
santes.
- Réduction de 20 à 10 m de la distance exigée entre
l’entrée d’un dépôt enterré et les ateliers, chantiers en
activité, ou voies de circulation.
- Dispense de liaison téléphonique.
6.2 - Dispositions diverses.
- Si un dépôt permanent reste inexploité pendant plus
d’un an, il ne peut être remis en service qu’après pré-
sentation d’une nouvelle demande, formulée dans les
mêmes conditions que s’il s’agissait d’un dépôt à
créer.
- La quantité de substances livrée dans une même

journée ne peut dépasser le maximum fixé par l’arrêté
d’autorisation pour la classe correspondante.
- Pour tout dépôt d’explosifs, un registre d’entrées et
sorties est constamment tenu à jour et présenté à
toute réquisition du service des mines, gendarmerie,
et personnes habilitées au contrôle des dépôts.
6.3 - Manipulations des explosifs.
L’ouverture des caisses ainsi que la manipulation des
explosifs sont interdites à l’intérieur des dépôts de
1ère catégorie, mais autorisées dans les dépôts de 2e
et 3e catégories.
La distribution des explosifs aux ouvriers est interdite
à l’intérieur des dépôts de 1ère et 2e catégories, mais
autorisée dans les dépôts de 3e catégorie.
Pour les dépôts de 1 ère catégorie, l’ouverture des
caisses, la manipulation et la distribution des explo-
sifs se feront dans un local de distribution, situé à 25
mètres au moins du dépôt principal ainsi que des
chemins, ateliers, maisons, etc... Ce local, dans
lequel aucun explosif ne sera abandonné sans sur-
veillance peut n’être muni ni de porte, ni de clôture.
Assimilé à un dépôt de 3e catégorie, il ne contiendra
qu’un maximum de 50 E kg d’explosifs.
7 - CONDITIONS D’ISOLEMENT DES
DÉPÔTS ENTRE EUX
7.1 - Distances d’isolement entre dépôts
superficiels.
7.1.1 - La distance D en mètres, entre 2 dépôts
superficiels de 1ère ou de 2e catégorie, doit être au
moins égale à :
_
√
D = 2,5 K
_ > 50 m
E Composition des dossiers. (voie tableau)
K étant le poids maximum d’explosifs en kilo-
grammes que le plus important des deux dépôts peut
contenir.
7.1.2 - Un dépôt superficiel de 3e catégorie doit être
à 25 mètres au moins de tout autre dépôt superficiel.
7.1.3 - Les distances fixées ci-dessus peuvent être
réduites de moitié s’il existe entre les deux dépôts
un merlon s’élevant au moins à 1 m au-dessus des
toitures, et disposé de telle sorte que chacun d’eux
soit complètement défilé par rapport à l’autre.
FICHE N° D5 F 02 71
7.2 - Distance d’isolement entre dépôts enterrés.
L’épaisseur de terrain séparant les magasins de deux
dépôts enterrés doit être au moins égale à la cote X
donnée par le barème 1 du paragraphe 5.3.3.
7.3 - Distance entre un dépôt superficiel et un
dépôt enterré en galerie.
La distance entre un dépôt superficiel et la galerie
magasin d’un dépôt enterré en galerie doit être de 20
m au moins. En outre, le dépôt superficiel doit être
complètement défilé par rapport au débouché de la
galerie d’accès du dépôt enterré.
8 - DEMANDE D’AUTORISATION
D’EXPLOITER UN DÉPÔT
8.1 - Les délais qui s’écoulent entre l’établissement
de la demande et la mise en exploitation d’un dépôt
sont parfois très longs, et ils le sont d’autant plus
que la catégorie du dépôt est importante. Il est donc
recommandé de se préoccuper, dès l’ouverture du
chantier, d’établir la demande.
Dans le cas où il serait envisagé la réalisation d’un
dépôt enterré nécessitant elle-même l’utilisation d’ex-
plosifs (dépôts en galerie), il est bon d’adresser en
même temps que la demande principale, une deman-
de de dépôt temporaire de 3e catégorie qui peut être
obtenue en quelques jours.
8.2 - Toute demande d’autorisation d’exploiter un
dépôt d’explosifs devra être adressée au Préfet du
lieu d’implantation, en 1, 2 ou 3 exemplaires suivant
qu’il s’agit respectivement d’un dépôt de 3e, 2e ou 1ère
catégorie.
8.3 - Dépôts de 1ère et 2e catégories.
8.4 - Dépôts de 3e catégorie.
Indiquer dans la demande, les conditions d’établisse-
ment, la situation par rapport aux habitations, locaux,
et voies de circulation, la nature et les quantités maxi-
ma des explosifs, et l’usage auquel ils sont destinés.
8.5. Dépôts temporaires.
La demande établie comme pour un dépôt de 3e caté-
gorie, doit en outre indiquer la durée d’utilisation du
dépôt et être visée par le Commissaire de Police ou le
Maire du domicile du pétitionnaire et ceux du lieu
d’implantation.