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JOURNAL OFFICIEL TUNISIEN, Le Article 3.

16 novembre 1932 L’emploi de la fonte est interdit pour toutes les parties des
chaudières en contact avec les gaz de la combustion.
Dans les autres parties, cet emploi n’est permis que pour les
tubulures et autres pièces accessoires dont la section intérieure
DECRET ne dépasse pas 300 centimètres carrés et à condition que le
Du 25 octobre 1932 (25 djoumada II 1351) timbre ne dépasse pas 10 hectopièzes.
Pour les sécheurs et surchauffeurs de vapeur, l’emploi de la
Louanges à Dieu fonte n’est permis que lorsqu’il s’agit d’éléments nervurés ou
Nous AHMED PACHA-BEY, POSSESSEUR DU cloisonnés où de pièces de raccordement qui, en cas de fuite ou
ROYAUME DE TUNIS, de rupture, déverseraient la vapeur dans le courant des gaz.

Vu le décret du 22 décembre 1919 portant règlement sur les Pour les réchauffeurs d’eau sous pression, la fonte ne peut être
appareils à vapeur à terre, modifié et complété, en ce qui con- employée que si ces appareils sont constitués par des tubes
cerne l’article 33, par le décret du 28 octobre 1920 ; n’ayant pas plus de 100 millimètres de diamètre intérieur.
Vu le décret du 25 août 1922, complétant et modifiant le Il pourra être dérogé aux dispositions du présent article, sur
décret du12 janvier 1895 relatif à l’emploi du système métrique une autorisation du Directeur général des Travaux publics, pour
; certains types d’appareils présentant des garanties spéciales de
Sur le rapport de Notre Directeur général des Travaux sécurité.
publics et la présentation de Notre Premier Ministre,
Les prescriptions du présent article qui visent la fonte sont
Avons Pris le décret suivant applicables également à la fonte malléable.
Article premier. Article 4
— Sont soumis aux prescriptions du présent règlement les Aucune chaudière neuve ne peut être mise en service
générateurs et les récipients de vapeur autres que ceux qui sont qu’après avoir subi la visite et l’épreuve définies aux
placés à, bord des bateaux ; ne sont pas considérés comme articles 6 et 39.
bateaux les appareils flottants n’ayant pas de rôle d’équipage. Ces opérations doivent être faites chez le constructeur.
Sont exceptés toutefois, sauf en ce qui concerne l’appli- Toutefois, elles pourront être faites sur le lieu d’emploi dans
cation de l’article 44 : les circonstances et sous les conditions qui seront fixées par
a) Les générateurs dont la capacité est inférieure à 25 litres ; le Directeur général des Travaux publics.
b) Les récipients dont la capacité est inférieure à 100 litres ; La demande d’épreuve d’une chaudière neuve doit être faite
c) Les cylindres de machines à vapeur et leurs enveloppes, les par le constructeur et accompagnée d’un état descriptif
enveloppes de turbines à vapeur; donnant, avec référence à un dessin coté, la spécification des
d) Les générateurs et les récipients où des dispositions matériaux, formes, dimensions, épaisseurs, ainsi que la
matérielles efficaces empêchent la pression effective de la constitution des rivures, l’emplacement et le procédé d’exé-
vapeur de dépasser un tiers d’hectopièze. Ces appareils sont cution des soudures et les dispositions de tous les autres
munis une plaque indiquant la pression maximum pour laquelle assemblages, le tout certifié conforme à l’exécution par le
ces dispositions sont prises. constructeur. Ces documents dont un duplicata est remis à
Les appareils dans lesquels de la vapeur est produite, mais la personne chargée de la visite, mentionnée ci-après à
dont le chauffage est obtenu par de la vapeur empruntée à un l'article 6 seront annexés au certificat d’épreuve.
générateur distinct, sont considérés, pour l’application du Pour les chaudières venant de France ou d’Algérie, les
présent règlement, comme des récipients. épreuves effectuées dans ces pays conformément aux dispo-
sitions du décret métropolitain du 2 avril 1926 modifié par
Les tuyauteries de vapeur sont soumises aux prescriptions le décret du 25 août 1929 sont valables en Tunisie au même
de l’article 44 et, en outre, aux conditions d’établissement, titre que les épreuves effectuées par l'administration tuni-
d’entretien et de surveillance qui pourront être fixées par des sienne .
arrêtés du Directeur général des Travaux publics. Toute chaudière importée d’un pays autre que la Métropole
Article 2 ou l’Algérie est, avant sa mise en service, visitée et éprouvée
- Le choix des matériaux employés à la construction et la conformément aux prescriptions qui précèdent, à la
réparation des appareils à vapeur, leur mise en œuvre, la demande du destinataire, et sur le point du territoire tuni-
constitution des assemblages, la détermination des dimensions sien désigné par lui. Celui-ci fournit, outre les pièces men-
et épaisseurs sont laissées à l’appréciation du constructeur ou du tionnées ci-dessus et pour y être Joint, un certificat officiel
réparateur sous Sa responsabilité, réserve faite des dispositions du pays d’origine, visé par le Consul de France et attestant
suivantes : que la qualité des matériaux et le modèle de construction
L’emploi de1a fonte, pour les générateurs de vapeur, n’est sont conformes aux règles en vigueur dans ce pays. Ce cer-
permis que dans les cas spécifiés à l’article 3; tificat ne dispense pas la chaudière de satisfaire aux pres-
L’emploi de la soudure, tant dans la construction que dans la criptions du présent règlement.
réparation des appareils à vapeur, peut être subordonné a des Article 5.
conditions fixées par des arrêtés du Directeur général des L’épreuve doit être renouvelée :
Travaux publics. 1- Lorsqu’une chaudière ayant déjà servi est l’objet d’une
nouvelle installation. Dans ce cas, la demande d’épreuve doit
TITRE PREMIER être accompagnée des pièces originairement produites en
exécution de l’article 4 ou, à leur défaut, de pièces semblables
Mesures de sûreté relatives aux générateurs certifiées exactes par le demandeur;
placés à demeure 2- Lorsqu’une chaudière a subi un changement ou une

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réparation notable. Si ces opérations ont eu lieu dans un atelier Toutefois, dans les conditions fixées par les instructions du
de construction ou de réparation, la demande d’épreuve doit Directeur général des Travaux publics, elle peut être faite
être faite par le constructeur ou le réparateur. Si non c’est à sous la direction et en la présence d’un délégué d’une des
l’usage qu’il incombe de demander l’épreuve. associations de propriétaires d’appareils à vapeur agréées par
Dans les cas ci-dessus, l’Ingénieur chef du Service des mines le Directeur général des Travaux publics.
peut accorder dispense de renouvellement d’épreuve sur le vu L’épreuve n’est pas exigée pour l’ensemble d’une chau-
de renseignements probants relatifs au bon état de la chaudière. dière dont les diverses parties, éprouvées séparément, ne
En tout cas, l’intervalle entre deux épreuves consécutives ne doivent être réunies que par des tuyaux placés sur tout leur
doit pas être supérieur à dix années. Avant l’expiration de ce parcours en dehors des foyers et des conduits de flamme et
délai, celui qui fait usage d’une chaudière doit lui-même dont les joints peuvent être facilement démontés.
demander le renouvellement de l’épreuve. Toute épreuve est précédée d’une visite complète, telle
Toutefois, en cas de nécessité justifiée, il peut être sursis à la qu’elle est définie à l’article 39; le compte rendu de cette
réépreuve décennale sur l’autorisation de l’Ingénieur chef du visite est présenté lors de l’épreuve. Toutefois, dans certains
Service des Mines, lorsque des renseignements probants cas qui seront définis par les instructions du Directeur général
établissent le bon état de l’appareil dans toutes ses parties. des Travaux publics, la visite intérieure pourra suivre
Pourront être notamment considérés comme renseignements l’épreuve au lieu de la précéder.
probants, pour les chaudières surveillées par une association de Lorsqu’un appareil ayant déjà servi est rééprouvé avec la
propriétaires d’appareils à vapeur agréée par le Directeur surcharge é1evée et que la visite précitée a eu lieu avant
général des Travaux Publics, les certificats délivrés par cette l’épreuve, celle-ci est suivie d’un examen intérieur dont le
association. Le renouvellement de l’épreuve peut être exigé par compte-rendu est envoyé à l’Ingénieur chef du Service des
anticipation lorsque, à raison des conditions dans lesquelles une Mines avant la remise en service de l’appareil.
chaudière fonctionne, il y a lieu, par l’ingénieur chef du Service Pour les épreuves après réparation ne comportant que la
des Mines, d’en suspecter la solidité. Si celui qui fait usage de surcharge réduite, la visite peut se borner à la partie réparée;
la chaudière conteste la nécessité du renouvellement de mais dans ce cas l’épreuve ne compte pas dans le calcul de la
l’épreuve, il est statué par le Directeur général des Travaux période décennale.
publics après une instruction où l’usager est entendu. Le chef de l’établissement où se fait l’épreuve fournit la
Lors d’un renouvellement d’épreuve, le timbre primitif ne main-d'œuvre et les appareils nécessaires.
peut être surélevé qu’à titre exceptionnel et si l’intéressé fournit Article 7
à l’Ingénieur chef du Service des Mines toutes justifications Après qu’une chaudière ou partie de chaudière a été éprouvée
utiles sur la solidité de l’appareil. avec succès, il y est apposé une ou plusieurs médailles de
Article 6. timbre indiquant en hectopièzes la pression effective que la
L’épreuve consiste à soumettre la chaudière à une pression vapeur ne doit pas dépasser.
hydraulique supérieure à la pression effective qui ne doit point Une au moins de ces médailles est placée de manière à rester
être dépassée dans le service. Cette pression d’épreuve est apparente sur la chaudière en service.
maintenue pendant le temps nécessaire à l’examen de la Les médailles sont poinçonnées et reçoivent trois nombres
chaudière. indiquant le jour, le mois et l’année de l’épreuve.
Toutes les parties de celle-ci doivent pouvoir être examinées A tout renouvellement d’épreuve, la chaudière doit porter la
pendant l’épreuve. ou les médailles de timbre de l’épreuve précédente, faute de
Toutefois, pour les épreuves sur le lieu d’emploi, des quoi l’épreuve serait considérée comme celle d’une chaudière
atténuations à cette règle peuvent être admises dans la mesure et dont, on surélève le timbre.
sous les conditions précisées par le Directeur général des Lorsque le timbre est modifié, de nouvelles médailles sont
Travaux publics. apposées en remplacement des anciennes.
Pour les appareils qui sont présentés pour la première fois à Le certificat d’épreuve doit indiquer le nom et la qualité de la
l’épreuve, la surcharge d’épreuve est égale, en hectopièzes: personne ayant procédé à la visite prescrite par l’article 6
Toute chaudière neuve présentée à l’épreuve doit porter
A la pression effective avec minimum de moitié, si le une plaque, d’identité fixée au moyen de rivets en cuivre
timbre n’excède pas 6; ou d’un système équivalent et indiquant :
A 6, si le timbre est supérieur à 6 sans excéder 12 1- Le nom du constructeur;
A la moitié de la pression effective, si le timbre excède 12. 2- Le lieu, l’année et le numéro d’ordre de fabrication. Les
Sont assimilés pour l’application de la surcharge d’épreu- rivets ou autres attaches fixant cette plaque sont poinçonnés
ve, aux appareils présentés pour la première fois: à l’occasion de la première épreuve.
Article 8.
1 - Les appareils ayant subi des changements notables ou Les réchauffeurs d’eau sous pression, les sécheurs et les
de grandes réparations, sans toutefois que, pour ceux qui surchauffeurs de vapeur sont considérés comme chaudières ou
auraient été construits avant la promulgation du présent parties de chaudières pour tout ce qui est prescrit par les articles
décret, la surcharge dépasse la valeur qu’elle aura eue lors de 4 à 7.
la première épreuve;
2 - Les appareils qui seraient admis à une surélévation de Article 9.
timbre Chaque chaudière est munie d’au moins deux soupapes de
3 - Ceux dont la réépreuve est exigée pour cause de sus- sûreté, chargées de manière à laisser la vapeur s’écouler, dès
picion, sauf décision contraire de l’Ingénieur chef du Service que la pression effective atteint la limite indiquée par le timbre
des Mines. réglementaire.
Dans les autres cas, la surcharge d’épreuve est réduite au L’ensemble de ces soupapes, abstraction, faite de l’une
tiers de celle fixée ci-dessus pour les premières épreuves. quelconque d’entre elles, s’il y en a moins de quatre ou de deux
L’épreuve est faite sous la direction et en la présence de s’il y en a quatre ou plus, doit suffire à empêcher
l’Ingénieur chef du Service des Mines ou de son délégué. automatiquement en toutes circonstances la pression effective

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de la vapeur de dépasser de plus d’un dixième la limite ci-
dessus. Article 15.
Chaque soupape de sûreté doit être chargée, soit par un poids Chaque chaudière est munie de deux appareils indicateurs du
unique, soit par un ressort ayant sa tension matériellement niveau de l’eau, indépendants l’un de l’autre; placés en vue de
limitée à la valeur convenable au moyen d’une, bague d’arrêt, 1’ouvrier chargé de l’alimentation et bien éclairés.
soit par un dispositif équivalent. L’un au moins de ces appareils indicateurs est un tube de verre
Les mesures nécessaires doivent être prises pour que ou autre appareil équivalent à paroi transparente
l’échappement de la vapeur ou de l’eau chaude ne puisse pas Il est disposé de manière à pouvoir être vérifié, nettoyé et
occasionner d’accident. remplacé facilement et sans risque pour l’opérateur
Article 10. Des précautions doivent être prises contre le danger provenant
Quand des réchauffeurs d’eau d’alimentation sont munis des éclats de verre en cas de bris des tubes, au moyen de
d’appareils de fermeture permettant d’intercepter leur dispositions qui ne fassent pas obstacle à la visibilité du niveau
communication avec les chaudières, ils portent une soupape de
sûreté réglée eu égard à leur timbre et suffisante pour limiter Les communications des tubes de niveau ou appareils
d’elle-même et en toutes circonstances la pression au taux fixé équivalents avec la chaudière doivent être aussi courtes et
par l’article 9 directes que possible, exemptes de points bas et d une section
Il en est de même pour lés surchauffeurs de vapeur, à moins assez large pour que le niveau de l’eau s’établisse dans le tube à
que les dispositions prises n’excluent l’éventualité d’une la même hauteur que dans la chaudière.
élévation dé la pression au-dessus du timbre. Deux indicateurs greffés sur les mêmes tubulures ne peuvent
Article 11. être considérés comme indépendants l’un de l’autre
Toute chaudière est munie d’un manomètre en bon état placé en Pour qu’un système de robinets de jauge puisse compter comme
vue du chauffeur et gradué de manière à indiquer en deuxième appareil de niveau, il faut que ces robinets soient au
hectopièzes ou provisoirement en kilogrammes par centimètre moins au nombre de trois
carré la pression effective de la vapeur dans la chaudière. Chaque chaudière rentrant dans la première catégorie définie à
Une marque très apparente indique sur l’échelle du manomètre l’article 23 est en outre munie d un appareil d’alarme, te1 que
la limite que la pression effective ne doit pas dépasser. sifflet ou autre appareil sonore entrant en jeu lorsque le niveau
La chaudière est munie d’un ajustage terminé par une bride de de l’eau descend au-dessous de la limite fixée à l’article 14.
4 centimètres de diamètre et 5 millimètres d’épaisseur disposée Pour les chaudières à foyer intérieur, un bouchon fusible
pour recevoir le manomètre vérificateur. convenablement placé au ciel du foyer peut tenir lieu de
l'appareil précédent.
Article 12. Il pourra être dérogé aux règles fixées dans le présent
Chaque conduite d'alimentation d'une chaudière est munie d'un article sur autorisation du Directeur général des Travaux
appareil de retenue, soupape ou clapet, fonctionnant publics, en faveur de certains systèmes de chaudières élec-
automatiquement et placé aussi près que possible du point triques.
d'insertion de la conduite sur la chaudière. Article 16.
Des dispositions doivent être prises pour que, en cas de défaut Lorsque deux ou plusieurs chaudières sont disposées de
d'étanchéité du clapet, la chaudière ne se vide pas par la manière à pouvoir desservir, une même canalisation de vapeur,
conduite d'alimentation. toute prise de vapeur correspondant à une conduite de plus de
Article 13. 50 centimètres carrés de section intérieure et par laquelle, en cas
Toute chaudière doit pouvoir être isolée de la canalisation de d’avarie à l’un des appareils, la vapeur provenant des autres
vapeur par la fermeture d’un ou plusieurs organes faciles à pourrait refluer vers l’appareil avarié, est pourvu d’un clapet ou
manœuvrer soupape de retenue, disposé de manière à se fermer
automatiquement dans le cas ou le sens normal du courant de
Article 14. vapeur viendrait à se renverser.
Toute paroi en contact par une de ses faces avec la flamme ou Toutefois, lorsque toutes les chaudières sont munies, sur leurs
les gaz de la combustion doit être baignée par l’eau sur sa face prises de vapeur de plus de 50 centimètres carrés de section, de
opposée. clapets d’arrêt disposes de manière à se fermer
Le niveau de l’eau doit être maintenu, dans chaque chaudière à automatiquement dans le cas d’une augmentation brusque et
une hauteur de marche telle qu’il soit, en toutes circonstances à importante de la vitesse d’écoulement de la vapeur, les clapets
6 centimètres au moins au-dessus du plan pour lequel la de retenue visés au premier alinéa ci-dessus du présent article
condition précédente cesserait d’être remplie. La position limite ne sont obligatoires que pour les chaudières aquatubulaires.
est indiqué d’une manière très apparente au voisinage du tube
du niveau mentionné à l’article suivant. Article 17.
Les prescriptions énoncées au présent article ne s’appliquent Pour les chaudières munies de systèmes spéciaux de chauffage
point : susceptibles de produire des températures exceptionnellement
1- Aux sécheurs et surchauffeurs de vapeur à petits éléments élevées, des mesures doivent être prises pour garantir les tôles
distincts de la chaudière. contre la surchauffe
2- des surfaces relativement peu étendues et placées de Article 18.
manière à ne jamais rougir même lorsque le feu est poussé à son Des dispositions doivent être prises pour empêcher, en cas
maximum d’activité tels que les tubes, qui traversent le d’avarie à l’une des parties de la surface de chauffe, des retours
réservoir de vapeur, en envoyant directement la cheminée les de flamme et les projections d eau chaude et de vapeur sur le
produits de la combustion. Pour les chaudières chauffées personnel de service.
autrement que par des flammes ou des gaz de combustion, A cet effet :
Pour des chaudières chauffées autrement que par des flammes a) Les orifices des foyers, les boites à tubes et les boites à
ou des gaz de combustion ; le présent article s’applique à toute fumée de toute chaudière à vapeur, ainsi que de tout réchauffeur
paroi chauffée susceptible de rougir. d’eau, sécheur ou surchauffeur de vapeur, sont pourvus de
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fermetures solides et établies de manière à donner les garanties Un générateur destiné à être employé à demeure ne peut être
nécessaires mis en service qu’après une déclaration sur timbre adressée par
celui qui en fait usage à l’Ingénieur chef du Service des Mines,
b) Dans les chaudières à tube, d’eau et 1es surchauffeurs, les sous forme de lettre recommandée. Cette déclaration est
portes des foyers et les fermetures de cendriers sont disposées enregistrée à sa date; un récépissé d’enregistrement est délivré
de manière à s’opposer automatiquement à la sortie éventuelle au déclarant.
d’un flux de vapeur. Des mesures doivent être prises pour qu’un Article 22.
semblable flux ait toujours un écoulement facile et inoffensif La déclaration reproduit les indications qui figurent sur la
vers le dehors. plaque d’identité prévue à l’article 7 et fait connaître avec
Toutefois, les chaudières verticales à foyer intérieur et à précision.
tubes vaporisateurs Sont dispensées de la disposition 1- le nom et le domicile du vendeur de l’appareil et l’origine de
automatique de la porte du foyer. celui-ci;
Dans le cas de systèmes spéciaux de chauffage, celles des 2- le nom et le domicile de celui qui se propose d’en faire
dispositions précédentes qui ne pourraient être appliquées usage ;
seront remplacées par des dispositions équivalentes approuvées 3- le centre et le lieu où ‘il est établi, avec indication du
par le Directeur général des Travaux publics, et garantissant au Contrôle civil ou du caïdat;
moins la même sécurité au personnel. 4-la forme, la capacité et la surface de chauffe;
5- le numéro du timbre réglementaire et la catégorie définie à
Article 19. l’article 23 ci-après, la date de la dernière épreuve;
La chambre de chauffe, et les autres locaux de service doivent 6- un numéro distinctif de la chaudière, si l’établissement en
être de dimensions suffisantes pour que toutes les opérations de possède plusieurs ;
la chauffé et de l’entretien courant s’effectuent sans danger. 7- enfin, le genre d’industrie et l’usage auquel le générateur est
Chacun d’eux doit offrir au personnel des moyens de retraite destiné.
faciles dans deux directions au moins. Ils doivent être bien Pour les chaudières électriques, l’indication de la surface de
éc1airés. chauffe est remplacée par celle de la nature et de la tension du
La ventilation des chaufferies et autres locaux de service doit courant ainsi que de son intensité maximum.
être assurée de telle manière que la température n’y soit jamais Tout changement dans l’un des éléments déclarés entraîne
exagérée. l’obligation d’une déclaration nouvelle ou d’une déclaration
L’accès des plates-formes des massifs doit être interdit à toute complémentaire.
personne étrangère au service des chaudières. Article 23.
Ces plates-formes doivent posséder des moyens d’accès Les chaudières se classent, sous le rapport des conditions
aisément praticables; elles sont, en tant que besoin, munies de d’emplacement, en trois catégories.
garde-corps et les passages de service y ont une libre d’au Cette classification a pour base le produit V (t—100), où t
moins i m. 80 représente, en degrés centigrades, la température de vapeur
saturée correspondant au timbre de la chaudière, conformément
Article 20. à la table annexée au présent décret, et où V désigne, en mètres
Les vases clos chauffées autrement que par la vapeur d’eau, et cubes, la capacité de la chaudière y compris ses réchauffeurs
dans lesquels de l’eau est portée à une température de plus de d’eau et ses surchauffeurs de vapeur, mais abstraction faite des
100 sans que le chauffage ait pour effet de produire un débit de parties de dette capacité qui seraient constituées par des tubes
vapeur, sont considérés comme chaudières à vapeur pour ne mesurant pas plus de 10 centimètres de diamètre intérieur,
l’application du présent règlement. ainsi que par les pièces de disjonction entre ces tubes n’ayant
Toutefois, les appareils de sûreté obligatoires sur Une chaudière pas plus d’un décimètre carré de section intérieure.
de cette sorte sont seulement les suivants : Une chaudière est de première catégorie quand le produit
1- Deux soupapes de sûreté dans le cas où la capacité de la caractéristique ainsi obtenu excédé 200 ; de deuxième quand il
chaudière excède 100 litres, une seule dans le cas contraire, ces n’excède pas 200 mais excède 50; de troisième quand il est égal
soupapes remplissant d’ailleurs les conditions stipulées à ou inférieur à 50.
l’article 9. Lorsque deux ou plusieurs chaudières sont disposées dans un
2- Un manomètre et une bride de vérification remplissant les même massif de maçonnerie, la catégorie du groupe générateur
conditions prescrites à l’article 2 ainsi formé est fixée, d’après la somme des produits
3- Deux appareils indicateurs du niveau de l’eau, conformément caractéristiques de ces chaudières, mais en ne comptant qu’une
à l’article 15, à moins que, le mode d’emploi ne comporte fois les réchauffeurs ou surchauffeurs communs.
nécessairement l’ouverture du vase entre les opérations Article 24.
successives auxquelles il sert. Dans ce cas, il peut n’y avoir Une chaudière ou un groupe générateur de première
qu’un seul appareil indicateur du niveau de l’eau et cet appareil catégorie doit être en dehors et à 10 mètres au moins de toute
peut être réduit à un robinet de jauge, placé de manière à maison d’habitation et de tout bâtiment fréquenté par le public.
indiquer si la condition de l’article 14 est remplie. Le local où sont établis ces appareils ne peut être surmonté
Les dispositions de l’article 34 sont applicables aux vases clos d’étages. Il doit être séparé par un mur de tout atelier voisin
visés au présent article lorsqu’ils comportent un couvercle occupant à poste fixe un personnel autre que celui des
amovible. chauffeurs, des conducteurs de machines et de leurs aides, sauf
dans le cas où la nature de l’industrie rendrait nécessaire la
communauté du local. S’il est Situé au-dessus d’un semblable
TITRE II atelier, il doit en être séparé par une voûte épaisse.
Etablissement des générateurs placés à demeure
Article 25.
Les prescriptions de l’article 24 s’appliquent aux
Article 21. réchauffeurs et surchauffeurs dépendant de la chaudière ou du
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groupe, à moins qu’ils ne soient exclusivement fermée un contrôle administratif.
d’éléments n’entrant pas dans le calcul du facteur V défini à Article 31.
l’article 23. La circulation des machines locomotives a lieu dans les
Article 26. conditions déterminées par des règlements spéciaux.
Une chaudière ou un groupe générateur appartenant à la
deuxième catégorie doit être en dehors de toute maison habitée
et de tout bâtiment fréquenté par le public, à moins qu’il ne
s’agisse de personnes venant effectuer un travail nécessitant
l’emploi de la vapeur. TITRE IV
Toutefois, cette chaudière ou ce groupe peut être dans une Récipients
construction contenant des locaux habités par l’industriel, ses Article 32.
employés, ouvriers, serviteurs et par leurs familles, à la Les récipients sont soumis aux épreuves et assujettis à la
condition que ces locaux soient séparés des appareils, dans déclaration, soit conformément aux articles 4 à 7 et aux articles
toute la section du bâtiment, par un mur en solide maçonnerie 21 et 22 s’ils sont placés à demeure, toit conformément aux
de 45 centimètres au moins d’épaisseur ou que leur distance articles 28 et 30 s’ils sont mobiles. Dans ce dernier cas, l’article
horizontale soit de 10 mètres au moins de la chaudière ou du 29 leur est applicable.
groupe.
Article 33.
Tout récipient dont le timbre n’est pas au noms égal à celui de
TITRE III la chaudière où des chaudières dont il dépend doit être garanti
Générateurs mobiles contre les excès de pression par au moins une soupape de sûreté
si sa capacité est inférieure à un mètre cube et au moins deux
Article 27. soupapes de sûreté si ta capacité atteint ou dépasse un mètre
Les générateurs mobiles comprennent les générateurs des cube. Cette soupape ou ces soupapes doivent remplir, par
locomotives et ceux des locomobiles. rapport au timbre du récipient, les conditions fixées à l’article 9.
Sont considérés comme locomotives les appareils qui, sur Elles peuvent être placées, soit sur le récipient lui-même, soit
voies de fer ou de terre, se déplacent par leurs propres moyens. sur le tuyau d’arrivée de la vapeur, en amont, du récipient.
Sont considérés comme locomobiles les appareils qui peu- L’installation comporte en outre un manomètre convenablement
vent être transportés facilement d’un lieu dans un autre, placé possédant. l’index et l’ajustage définis à l’article 2
n’exigent aucune construction pour fonctionner sur un point Article 34.
donné et ne sont employés que d’une manière temporaire à Les récipients à couvercle amovibles sont munis d’un dispositif
chaque station. permettant d’établir, avant l’ouverture du couvercle, une
Les appareils à vapeur ne remplissant pas cet ensemble de communication directe avec l’atmosphère, excluant toute
conditions sont réputés placés à demeure. pression effective à l’intérieur de l’appareil. Si le couvercle
Article 28. amovible est tenu en place par des boulons à charnière, des
Les dispositions du titre premier sont applicables aux dispositions spéciales doivent être prises pour que les boulons
générateurs mobiles, sauf les conditions suivantes: ne puissent se renverser vers l’extérieur, par glissement des
10 Le cas d’une nouvelle installation prévu à l’article 5 est écrous sur leur surface d’appui.
remplacé par le cas d’un changement de propriétaire ; Article 35.
20 L’intervalle de dix années mentionné au même article 5 est Un récipient est considéré comme n’ayant aucun produit
réduit à 5 ans, sauf pour les appareils qui fonctionnent caractéristique, s’il ne renferme pas normalement d’eau à l’état
exclusivement, dans les limites d’un même établissement, pour liquide et s’il est pourvu d’un appareil de purge fonctionnant
ceux qui sont affectés à un service public soumis à un contrôle d’une manière efficace et évacuant l’eau de condensation à
administratif et pour ceux qui seraient régulièrement visités par mesure qu’elle prend naissance. S’il n’en est pas ainsi, son
une association agréée ; produit caractéristique est le produit V (t-100) calculé comme
30 Les chaudières mobiles à tubes d’eau sont dispensées de pour une chaudière.
la fermeture automatique des cendriers prévue à l’article 18 § b,
à condition que le cendrier n’ait d’ouverture qu’au-dessous de Article 36.
la plate-forme sur laquelle se tient le personnel. Un récipient placé à demeure dont le produit caractéristique
excède 200 doit être en dehors de toute maison habitée et de
Article 29. tout bâtiment fréquenté par le public.
Chaque locomotive ou locomobile porte une plaque sur laquelle Ceux de ces récipients dont le produit caractéristique excède
sont inscrits en caractères indélébiles, très apparents, le nom et 2000 doivent être à une distance d’au moins 10 mètres des
le domicile du propriétaire et un numéro d’ordre, si ce maisons et bâtiments ci-dessus visés.
propriétaire possède plusieurs appareils mobiles.
Article 30. TITRE V
Tout appareil mobile doit être, avant sa mise en service, l’objet
d’une déclaration adressée par le propriétaire de l’appareil à
Dispositions générales
l’ingénieur chef du Service de mines. Les prescriptions des
articles 21 et 22 s’appliquent à ce cas, sauf remplacement des Article 37.
indications de l’article 22 numérotées 2, 3 et 6 par celles Le Directeur général des Travaux publics peut, sur le rapport
mentionnées à l’article 29. L’ouvrier chargé de la conduite doit de l’Ingénieur chef du Service des Mines, accorder dispense
présenter à toute réquisition le récépissé de cette déclaration, de tout ou partie des prescriptions du présent décret, dans le cas
toutefois cette disposition n’est pas applicable aux appareils qui où il serait reconnu que cette dispense ne peut avoir
fonctionnent exclusivement dans les limites d’un même d’inconvénient.
établissement ou qui sont affectés à un service public soumis à
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Article 38. appareils insta1lés ou mis en service avant la promulgation du
Les chaudières, réchauffeurs, surchauffeurs et récipients à présent décret, sauf les exceptions spécifiées aux deux alinéas
vapeur en activité, ainsi que leurs appareils et dispositifs de ci-après.
sûreté, doivent être constamment en bon état d’entretien et de En cas de remplacement de l’une des parties ou de l’un des
service. accessoires d’un appareil à vapeur, la nouvelle partie ou le
La conduite des chaudières à vapeur ne doit être confiée qu’à nouvel accessoire doit Satisfaire au présent règlement.
des agents sobres et expérimentés. En cas de nouvelle installation avec un timbre supérieur 6 d’une
L’exploitant est tenu d’assurer en temps utile les nettoyages, chaudière précédemment employée à demeure, les têtes en fonte
les réparations et les remplacements nécessaires. des bouilleurs et des dômes doivent être remplacées.
Article 39. Article 43.
A l’effet de reconnaître l’état de chaque appareil à vapeur et de Les conditions fixées aux alinéas 9 et 15, au dernier alinéa de
ses accessoires, l’exploitant doit faire procéder à une visite l’article 19 et à l’article 22 ainsi que celles relatives à
complète, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur, aussi souvent qu’il l’emplacement des chaudières et des récipients, ne sont pas
est nécessaire, sans que l’intervalle entre deux visites complètes applicables aux appareils installés ou mis en service avant la
successives puisse être supérieur à dix-huit mois, à moins que promulgation du présent décret et satisfaisant, sur ces points,
l’appareil ne soit en chômage. Dans ce dernier cas, l’appareil ne aux règlements antérieurs.
peut être remis en service qu’après avoir subi une nouvelle Si un appareil, bénéficiant de l’exception spécifiée ci-dessus en
visite complète, si la précédente remonte à plus de dix-huit ce qui touche les conditions d’emplacement, vient à être
mois. remplacé dans le même local par un appareil offrant un produit
Lorsque certaines parties sont inaccessibles à la visite, le caractéristique égal ou inférieur, le nouvel appareil jouira
nécessaire doit être fait pour la vérification de leur état, par le pendant vingt ans du même privilège d’emplacement que
démontage d’un nombre suffisant de tubes à fumée, par le l’ancien.
déblocage de certaines parties ou par toutes autres mesures Article 44.
appropriées, aussi souvent qu’il en est besoin, mais au moins En cas d’accident ayant occasionné la mort ou des blessures, le
pour la visite qui précède l’épreuve décennale ou quinquennale. chef de l’établissement doit prévenir immédiatement
Pour les réchauffeurs d’eau, les surchauffeurs de vapeur et les l’Ingénieur chef du Service des Mines et, selon que
récipients de, dimensions restreintes, des atténuations aux règles l’établissement est situé ou non dans le périmètre d’une localité
ci-dessus peuvent être apportées par le Directeur général des érigée en commune, le Président de la commune ou le chef de
Travaux publics. poste de police le plus voisin.
La personne chargée d’une visite d’appareil à vapeur, en L’ingénieur chef du Service des Mines ou son délégué se
exécution du présent article, doit être apte à reconnaître les rend sur les lieux dans le plus bref délai pour visiter les
défauts de l’appareil et à en apprécier la gravité. Si la visite appareils, en constater l’état et rechercher les causes de
est faite à l’occasion d’un changement de propriétaire, le l’accident. Il rédige sur le tout :
visiteur doit être indépendant du vendeur. Après une 10 un procès-verbal des constatations faites qu’il adresse au
réparation, le visiteur doit être choisi en dehors du person- Procureur de la République, avec son avis ;
nel aayant exécuté la réparation. 20 un rapport qui est adressé au Directeur général des Travaux
Le visiteur dresse de chaque visite un compte rendu détaillé publics.
mentionnant les constatations faites et les défauts relevés. Si l’ingénieur chef du Service des Mines délègue un
Ce compte rendu daté et signé par le visiteur, doit être présenté fonctionnaire de son Service pour se rendre sur les lieux, ce
par l’exploitant à toute réquisition du Service des Mines. dernier établit et signe le procès-verbal et le rapport. Il les
En ce qui concerne les appareils dont le délai de réépreuve adresse à l’Ingénieur chef du Service des Mines qui après y
périodique est fixé à cinq années par les articles 28 et 32, avoir joint ses observations procède comme il est dit ci-dessus.
l’exploitant est tenu d’envoyer en ‘communication à l’Ingénieur En cas d’explosion, les constructions ne doivent point être
chef du Service des Mines chaque compte rendu de visite dressé réparées et les fragments de l’appareil rompu ne doivent point
conformément aux dispositions qui précèdent. être déplacés ou dénaturés avant la constatation de l’état des
Article 40. lieux par l’ingénieur ou son délégué.
L’exploitant doit tenir un registre d’entretien, où sont notés, à Article 45.
leur date, pour chaque appareil, à vapeur, les épreuves, les En cas d’accident n’ayant occasionné ni mort ni blessures,
examens intérieurs et extérieurs, les nettoyages et les les prescriptions de l’article précédent s’appliquent, sauf que le
réparations. chef de l’établissement n’est pas tenu de prévenir le Président
Ce registre doit être coté et paraphé par l’Ingénieur chef du de la commune ou le Chef de poste de police et qu’il n’est établi
Service des Mines ou par son délégué et communiqué sur place de procès-verbal destiné au Procureur le la République que si
à toute réquisition des fonctionnaires du Service des Mines. des contraventions ont été relevées.
En cas de vente d’un appareil à vapeur, le vendeur est tenu de
transmettre à l’acquéreur le registre, mentionné au présent Article 46.
article ou, dans le cas d’un registre commun à plusieurs Les appareils à vapeur qui dépendent des services spéciaux de
appareils, un extrait certifié conforme contenant tout ce qui se 1’Etat sont surveillés par les fonctionnaires eet agents de ces
rapporte à l’appareil vendu. services.
Article 41. TITRE VI
Les appareils mobiles sont assujettis aux mêmes conditions
d’emplacement que les appareils placés à demeure, lorsqu’ils,
Juridiction et pénalités
restent pendant plus de six mois installés pour fonctionner sur le Article 47
même emplacement. La juridiction française a seule à connaître des infractions au
Article 42. présent décret ou aux arrêtés pris pour son exécution.
Les conditions fixées par l’article 3 ne sont pas applicables aux
-6-
Article 48 d’une chaudière, faussé ou paralysé les autres appareils de
Sont spécialement chargés de constater les infractions au sûreté, est puni d’une amende de vingt-cinq à cinq cents francs
présent décret ou aux arrêtés pris pour son exécution, les (25 à 500 fr.) et peut, en outre, être condamné à un
Ingénieurs des Travaux publics (Services des Mines et des emprisonnement de trois jours à un mois.
Ponts et Chaussées) et autres agents désignés à cet effet par le Le propriétaire, le chef de l’entreprise, le directeur, le gérant ou
Directeur général des Travaux publics. le préposé, par les ordres duquel a lieu la contravention prévue
Les procès-verbaux dressés en exécution du présent article font au présent article, est puni d’une amende de cent à mille francs
foi jusqu’à preuve du contraire. (100 à 1000 fr.) et peut être condamné à un emprisonnement de
Ils ne sont pas sujets à l’affirmation. six jours à deux mois.
A quelque service qu’appartiennent les agents verbalisateurs, Article 55.
les procès-verbaux sont tous obligatoirement transmis par la Les infractions autres que celles qui sont frappées de peines
voie hiérarchique à l’ingénieur chef du Service des Mines, qui spéciales par les articles ci-dessus, sont punies d’une amende de
les fait parvenir au. Procureur de la République avec son avis, seize à cent francs (16 à 100 fr.).
Article 49. Article 56.
Est puni d’une amende de cent à mille francs, tout fabricant qui Est puni d’une amende de cent à cinq cents francs (100 à 500
a livré une chaudière fermée ou toute autre pièce destinée à fr.), quiconque a mis obstacle aux visites des agents des
produire de la vapeur, sans qu’elle ait été soumise aux épreuves administrations publiques désignés à cet effet.
exigées par lé présent décret.
Est puni de la même peine, le fabricant qui, après avoir fait dans
ses ateliers des changements ou des réparations notables à une Article 57.
chaudière ou à tout appareil destiné à produire ou à renfermer En cas de récidive, l’amende et la durée de l’emprisonnement
de la vapeur, l’a rendu au propriétaire sans qu’il été de peuvent être élevées au double du maximum porté dans les
nouveau soumis aux dites épreuves articles précédents,
Il y a récidive lorsque le délinquant a subi dans les douze mois
Article 50. qui précèdent une condamnation en vertu du présent décret,
Est puni d’une amende de cinquante à cinq cents francs (50 à
500 fr.), tout fabricant qui a livré un récipient sans que le dit Article 58.
récipient ait été soumis aux épreuves prescrites par le présent L’article 463 du Code pénal français est applicable aux
règlement. infractions prévues par le présent décret.
Article 51. TITRE VII
Est puni d’une amende de vingt-cinq à cinq cents francs (25 à Dispositions finales
500 fr.), quiconque a fait usage d’une chaudière ou d’un Article 59.
récipient à vapeur sur lesquels ne serait pas appliqué le timbre Le Directeur général des Travaux publics est chargé de
constatant qu’ils ont été soumis aux épreuves et vérifications l’exécution du présent décret et autorisé à y pourvoir, le cas
prescrites par le présent décret. échéant, par voie d’arrêtés réglementaires, qui seront publiés au
Est puni de la même, peine quiconque après avoir fait faire à “Journal Officiel ”
une chaudière ou à un récipient à vapeur des changements ou
réparations notables, a fait usage de l’appareil modifié ou réparé Article 6o.
sans en avoir donné avis à l’Ingénieur chef du Service des Sont abrogés les décrets des 22 décembre 1919 et 28 octobre
mines ou’ sans qu’il ait été soumis de nouveau, dans le cas où le 1920 sur la même matière.
renouvellement de l’épreuve aurait été ordonné, à la pression Vu pour promulgation et mise à exécution.
d’épreuve correspondant au numéro du timbre dont il est Tunis, le 25 octobre 1932.
frappé. Le Ministre plénipotentiaire,
Délégué ‫ ل‬la Résidence Générale de la République française
Article 52.
Est puni d’une amende de vingt-cinq à cinq cents francs (25 à à Tunis,
500 fr.), quiconque a fait usage d’une chaudière ou d’un BONZON
récipient à vapeur sans avoir fait la déclaration exigée par le
présent décret.
L’amende est de cent à mille francs (100 à 1000 fr.), si
l’appareil dont il a été fait usage sans déclaration préalable n’est
pas revêtu des timbres mentionnés à l’article précédent.
Article 53.
Quiconque après avoir fait la déclaration prescrite, fait, usage
d’une chaudière, ou d’un récipient à vapeur sans s’être
conformé aux prescriptions du présent décret, en ce qui
concerne les appareils de sûreté, est puni d’une amende de
vingt-cinq à deux cents francs (25 à 200 francs)
Est puni de la même peine, quiconque fait usage d’une
chaudière ou d’un récipient à vapeur, alors que les appareils de
sûreté et les dispositions du local ont cessé de satisfaire aux
prescriptions réglementaires.
Article 54
Le chauffeur ou le mécanicien qui a fait fonctionner une
chaudière ou un récipient à vapeur à une pression supérieure au
degré indiqué sur le timbre, ou qui a surchargé les soupapes
-7-
TABLE
donnant en degrés centigrades la température de vapeur
saturée correspondant à une pression effective donnée (en
hectopièze)

Valeurs correspondantes Valeurs correspondantes Valeurs correspondantes


De la pression De la De la pression De la De la pression De la
effective température effective température effective température
(hectopièzes) (degrés (hectopièzes) (degrés (hectopièzes) (degrés
centigrades ) centigrades) centigrades)
0,5 112 10,5 186 26 228
1,0 120 11,0 188 27 230
1,5 128 11,5 190 28 232
2,0 134 12,0 192 29 234
2,5 139 12,5 194 30 236
3,0 144 13,0 195 31 237
3,5 148 13,5 197 32 239
4,0 152 14,0 198 33 241
4,5 156 14,5 200 34 243
5,0 159 15,0 201 35 244
5,5 162 16 204 36 246
6,0 165 17 207 37 247
6,5 168 18 210 38 249
7,0 170 19 212 39 250
7,5 173 20 215 40 252
8,0 175 21 217 45 259
8,5 178 22 220 50 256
9,0 180 23 222 55 271
9,5 182 24 224 60 277
10,0 184 25 226
NOTA : Il est rappelé que l'hectopièze est sensiblement égal
à 1,02 Kg/cm2

-8-
Article 3.
En ce qui concerne les formalités de publication et de
DECRET mise en recouvrement des rôles, le dépôt, l’examen et le
du 25 octobre 1932 (25 Djoumada II 1351) jugement des demandes en décharge ou en réduction des
Louanges à Dieu cotes, l’établissement des rôles supplémentaires, les
Nous, Ahmed Pacha Bey, Possesseur du Royaume de conditions d’exigibilité et les poursuites en recouvrement
Tunis, des cotes, l’étendue et l’exercice du privilège général du
Trésor, et enfin la prescription, les dispositions des articles
Vu le décret du 22 décembre 1919 portant règlement sur les 29, 310, 31, 35 et 36 du décret du 27 mars 1919, portant
appareils à vapeur à terre, et notamment le titre VIII : frais réglementation des établissements dangereux, insalubres ou
l’épreuve des chaudières et des récipients à vapeur ; incommodes, modifié par décret du 30, décembre 1925, sont
Vu le décret du 30 décembre 1923 majorant d’une taxe applicables au présent décret.
additionnelle les droits d’épreuves réglementaires des
appareils A vapeur, autres que celles concernant les
Article 4.
appareils à vapeur situés dans enceinte des chemins de fer Le présent décret remplace les dispositions des articles
soumis au contrôle de l'administration ; 57, 58 et 59 du décret du 22 décembre 1919, et celles du
Considérant qu’il y a intérêt à réunir dans un texte spécial, décret du 30 décembre 1923, qui sont annulées.
indépendant de celui qui traite des conditions techniques, les Article 5 .
dispositions relatives à la perception des droits d’épreuve de Notre Directeur général des Finances sont chargés,
chaudières et récipients à vapeur. chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent
Sur le rapport de Notre Directeur général des Travaux décret, et autorisés à y pourvoir par voie d’arrêtés régle-
publics et de Notre Directeur général des Finances et la mentaires.
présentation de Notre Premier Ministre.
Avons pris le décret suivant Vu pour promulgation et mime a
Article premier exécution :
Les épreuves exigées par le règlement sur les appareils à Tunis, le 25 octobre 1932.
vapeur, autres que celles concernant les appareils à vapeur Le Ministre Plénipotentiaire,
situés dans l’enceinte des chemins de fer qui sont soumis au Délégué à la résidence Générale de la
contrôle de l'administration, donnent lieu, par épreuve d’une République Française à Tunis,
chaudière ou d’une partie de chaudière et selon l’étendue de
la surface de chauffe de la pièce éprouvée, à la perception BONZON
d’un droit dont le montant en principal est fixé comme
suit :
jusqu’à 20 mètres carrés de surface de chauffe.
………………………………………….. 35
au-dessus de 20 mètres carrés jusqu’à 100 mètres
carrés………………………………… 60
au-dessus de 100 mètres carrés jusqu’à 400 mètres
carrés…………………………………110
au-dessus de 400 mètres
carrés…………………………………………………………
…210
Le droit d’épreuve d’un récipient à vapeur est fixé uni-
formément à 15 fr.
Ces droits ne comprennent pas les frais de timbre. Ils ont à la
charge de la personne qui a demandé l’épreuve o ou du
propriétaire de l’appareil éprouvé par application des
dispositions du règlement sur les appareils à vapeur. A
défaut de propriétaire connu, ils ont à la charge des pos-
sesseurs ou exploitants ou occupants de l’établissement où
se trouve l’appareil.
Article 2.
Il est établi semestriellement, le 1er janvier et le 1er juillet
de chaque année, par l’ingénieur chef du service des Mines,
un rôle de recouvrement dressé par conscription de recettes
des Contributions diverses ou de recette en faisant fonctions.
Ce rôle énonce les noms, prénoms, domicile et nationalité
des propriétaires d’appareils à vapeur éprouvés, le nombre
d’épreuves à la charge de chaque intéressé et le montant des
droits correspondants.
Le dit rôle est arrêté par l’Ingénieur chef du Service
des Mines et rendu exécutoire par le Directeur Général
des Travaux publics qui le transmet au Directeur général
des Finances.

-9-
Maritime ou d’un aéronef, aux prescriptions du présent
règlement.

10 Compresseurs de gaz inflammables ou nocifs et


canalisations d’usine d’un diamètre intérieur supérieur à 8
mm (huit millimètres) y attenantes jusqu’au premier appareil
d’utilisation où d’emmagasinage, lorsque la pression
effective dans Ces compresseurs ou canalisations, n’est pas
limitée à moins de vingt-cinq hectopièzes ;
20 Extincteurs d’incendie, fonctionnant sous pression si leur
volume intérieur est au moins égale à cinq litres ;
30 Générateurs d’acétylène, à l’exclusion des appareils à
fonctionnement discontinu dont la charge en carbure de
calcium est limitée à moins de 2 kilogrammes ;
40 Récipients d’emmagasinage de l’acétylène, lorsque la
pression effective n’est pas limitée à moins d’une hectopièze
et demie, et quel qu’en soit le volume intérieur ;
50 Tous appareils métalliques de production,
d’emmagasinage ou de mise en œuvre de gaz comprimés,
liquéfiés ou dissous, lorsque la pression effective n’est pas
limitée à moins de quatre hectopièzes et que le produit de la
pression effective maximum exprimée en hectopièzes par le
volume intérieur exprimé en litres, excède le nombre quatre-
vingt, à l’exclusion des compresseurs de gaz et canalisations
non visés à l’alinéa 1er ci-dessus, ainsi que des corps
proprement dits des moteurs et des pompes, mais y compris
les accumulateurs de gaz, les bouteilles de purge ou de
lancement et les autres capacités accessoires;
JOURNAL OFFICIEL TUNISIEN -17
60 Tous appareils métalliques à pression de gaz non retenus
juillet 1956 par les alinéas précédents, mais seulement en ce qui
concerne l’application des règles posées aux trois premiers
paragraphes de l’article 10 ci-dessous, relatifs aux
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS déclarations d’accidents et à l’enquête consécutive.
Art 2. Construction et réparation des
APPAREILS A PRESSION DE GAZ appareils
Sous réserve des dispositions qui pourront être prescrites en
Décret lu 12 juillet 1956 (3 doul hidja 1375), portant application de l’article 9 du présent règlement, le choix des
règlement pour les appareils à pression de gaz. matériaux employés à la construction ou à la réparation, leur
mise en œuvre, 1a constitution des assemblages, la
Louanges à dieu détermination des formes, dimensions et épaisseurs, sont
laissés à l’appréciation du constructeur ou du réparateur sous
Nous, Mohamed Lamine Pacha Bey, Possesseur du sa responsabilité.
Royaume de Tunis, Art 3. Vérifications préalables aux épreuves.
Toute personne qui présente un appareil aux épreuves
Vu le décret du 25 octobre 1932 portant règlement sur prévues par les articles 5 et 9. du présent décret est tenue de
les appareils à vapeur autres que ceux placés à bord des produire un certificat attestant que le dit appareil a été vérifié
bateaux, modifié par Notre décret du 8 décembre 1955 ; en vue, de l’épreuve et décrivant les vérifications faites.
Pour les appareils neufs, les vérifications portent sur toutes
Vu le décret du 10 janvier 1933 portant règlement des les parties de l’appareil, tant en cours de construction pour
appareils à pression de gaz, modifié par Notre décret du 8 celles qui seront insuffisamment visibles par la suite
décembre 1955 ; qu’après achèvement du travail; elles sont effectuées par le
constructeur.
Vu l’avis de Notre Ministre des Travaux Publics ; Pour les appareils qui subissent une nouvelle épreuve à la
suite d’une réparation notable, elles portent sur toutes les
Sur la proposition de Notre Premier Ministre, Président parties visibles après exécution de toutes mises à nu et dé-
du Conseil, montage de tous éléments amovibles, et en outre, tant en
cours de réparation qu’après achèvement, sur toutes les par-
Avons pris le décret suivant ties intéressées par la réparation ; elles sont effectuées par le
réparateur.
ARTICLE PREMIER : Appareils soumis au Dans, les autres cas elles portent sur toutes les parties visi-
règlement bles après exécution de toutes mises à nu et démontage de
Les appareils à pression de gaz ci-après définis sont soumis, tous les éléments amovibles. Elles sont effectuées par le
sauf lorsqu’ils sont à bord d’un bateau de navigation. propriétaire.
Le constructeur, le réparateur ou le propriétaire peuvent se
- 10 -
substituer pour effectuer les vérifications, une personne L’épreuve sera considérée comme effectuée avec
qualifiée choisie en dehors des ouvriers qui ont coopéré à la succès l’appareil a supporté la pression d’épreuve sans
construction ou à la réparation. fuite ni déformation permanente.
Les certificats des vérifications sont établis, datés et signés Après qu’un appareil a été éprouvé avec succès, le
par la personne qui a procédé aux dites vérifications. S’il a fonctionnaire du Service des Mines ou l’expert désigné
été usé de la faculté accordée par le paragraphe précédent, appose, regard de la marque portant la pression d’épreuve,
ils doivent, en outre, porter le visa et le contreseing du les chiffres indiquant la date de l’épreuve, suivis de son
constructeur, du réparateur ou du propriétaire. Ils devront poinçon. il poinçonne également, s’ils n’ont déjà été
être, communiqués aux fonctionnaires du Service des Mines poinçonnés auparavant, soit les “ marques d’identité ”, soit
ou à l’expert chargé d’effectuer 1’épreuve sur leur demande. les rivets ou soudure de fixation des plaques prévues aux
paragraphes 2 et 3 de l’article 4 ci-dessus.
Art 4. Marques d’identité et de service Toutefois, si, au cours de l’examen de l’appareil ou
Les différentes capacités, autres que les tuyauteries de tout documents qui lui sont communiqués à l’occasion de
appareil neuf présenté à l’épreuve doivent porter, soit dans le l’épreuve, le fonctionnaire du Service des Mines ou l’expert
métal même, soit sur une plaque fixée au moyen de rivets ou désigné, se trouve amené à constater l’existence, soit d’une
soudure, les “marques d’identité ” suivantes : nom du inobservation des règlements, soit d’une défectuosité
constructeur, lieu, année et numéro d’ordre de fabrication, susceptible de rendre dangereux l’emploi de l’appareil, il
volume intérieur de l’appareil et pression de la première sursoit au poinçonnage, et en rend compte à l’Ingénieur en
épreuve précédée des lettres PE et exprimée en hectopièzes. Chef du Service des Mines qui statue.
Pour les tuyauteries, cette dernière marque est seule exigée.
Les appareils frettés devront, en outre, porter l’indication Le fonctionnaire du Service des Mines ou l’expert
“frette ” désigné qui a procédé à une épreuve établit, quel qu’en soit
Ces marques d’identité ne peuvent, en aucun cas, faire le résultat, un procès-verbal en deux exemplaires dont l’un
l’objet d’une modification ultérieure. Elles ne peuvent être remis à la personne qui a demandé l’épreuve, l’autre adressé
apposées sur un appareil autre qu’un appareil neuf qu’avec à l’Ingénieur en Chef du Service des Mines. l’épreuve, n’est
l’assentiment et sous la responsabilité du constructeur ; le pas suivie de l’apposition du poinçon, le procès-verbal en
poinçonnage n’en est fait, dans ce cas, que sur son indique le motif.
autorisation écrite. Art. 6 Experts
En cas d’épreuve d’un appareil ancien ne portant pas Le Ministre des Travaux Publics peut, sur la
l’indication ci-dessus prévue de la pression de l’épreuve proposition de l’ingénieur en chef du Service des Mines,
exécutée chez le constructeur ou avec son autorisation, de désigner, un ou plusieurs experts délégués d’une asso-
même qu’en cas de nouvelle épreuve à une pression ciation de propriétaires d’appareils à vapeur agréée par
inférieure d’un appareil portant la dite indication, le chiffre ses soins, chargés d’effectuer les épreuves.
de la pression d’épreuve, précédé de la lettre E et exprimé en A toute époque, le Ministre des Travaux Publics peut, les
hectopièzes sera apposé, soit dans le métal même, soit sur intéressés entendus, rapporter les désignations sans préavis
une plaque rapportée fixée au moyen de rivets ou de ni indemnité.
soudure. Sous les sanctions prévues à l’article 254 du Code Pénal
Le Ministre des Travaux Publics pourra prescrire Tunisien, les experts sont tenus au secret professionnel, sauf
l’apposition de “marques de services ” indiquant les à l’égard des autorités administratives ou judiciaires, pour
principales conditions à observer dans l’usage de l’appareil. tous les faits ou renseignements d’ordre technique ou autre
Toutes les marques prescrites par le présent article dont ils auront eu connaissance dans l’exercice de leurs
doivent être placées de façon à rester apparentes sur fonctions.
l’appareil en service, ou tout au moins, en cas Art. 7 Vérification lors des réparations
d’impossibilité, à être visibles lors des épreuves ou des Toute réparation même si elle n’entraîne pas l’obligation de
vérifications et, pour les récipients mobiles, au cours des soumettre l’appareil à une nouvelle épreuve, doit être
transports. accompagnée pour les parties intéressées par la réparation de
vérifications effectuées dans les conditions prévues aux 3e et
Art 5. Epreuves 5e paragraphes de l’article 3 du présent décret.
Aucun appareil neuf ne doit être livré, ni mis en
service, sans avoir subi chez le constructeur et à sa Art. 8 Interdiction des appareils du type
diligence l’épreuve définie par le présent article. dangereux.
Toutefois, dans les conditions qui seront fixées par le Lorsqu’il résulte des constatations faites par le Service des
Ministre des Travaux Publics, il pourra être procédé à Mines, notamment à la suite d’un accident, qu’un type d’ap-
l’épreuve ailleurs que chez le constructeur. pareil est, en raison de certaines de ses caractéristiques, ma-
L’épreuve a lieu en présence et sous la direction de nifestement dangereux, le Ministre des Travaux Publics
l’Ingénieur en chef du Service des Mines ou de son délégué peut, le constructeur ou propriétaires entendus, interdire le
sous réserve des dispositions de l’article 6 ci-après. maintien en service de tous les appareils présentant les
Toute la paroi extérieure de l’appareil doit être à nu pendant mêmes caractéristiques, même si ces appareils ne
l’épreuve, et la pression hydraulique sera maintenue moins contreviennent pas aux règlements su vigueur.
pendant tout le temps nécessaire à l’examen complet de cette
paroi.
Lors d’une nouvelle épreuve ultérieure après utilisation,
Art.9. Prescriptions particulières
pression d’épreuve. ne peut être supérieure à celle dont Des arrêtés du Ministre des Travaux Publics peuvent
1’indication a été apposée sur l’appareil en exécution des prescrire, soit pour tous les appareils énumérés à l’article
prescriptions de l’article 4, paragraphes 1 et 2. premier10 et 50, soit pour certaines catégories d’entre eux :

- 11 -
L’article 463 du Code Pénal français ou l’article 53 du Code
10 La déclaration à l’Ingénieur en Chef du Service des Mines Pénal tunisien, est applicable aux infractions prévues par le
des appareils en service; présent décret.
20 L’épreuve des appareils autres que les appareils neufs ; Art. 13 Appareils dépendant des services
30 Le renouvellement des vérifications ou de l’épreuve soit techniques de L’armement.
périodiquement, soit après réparation notable, soit en Les attributions conférées par le présent décret aux
cas de suspicion ; fonctionnaires du Service des Mines sont, pour les appareils
40 Toutes conditions relatives à l’exécution des vérifications dépendant des services techniques de l’armement, exercées
et des épreuves, et notamment la valeur de la pression par des officiers ou fonctionnaires de ces services.
d’épreuve ; Pour les mêmes appareils, la désignation des experts chargés
50 Toutes conditions de construction, d’établissement, d’effectuer les épreuves est laissée à la diligence des
d’entretien et d’usage des appareils, en vue de garantir la services intéressés.
sécurité des personnes et notamment la valeur maximum de
la pression de service ;
60La tenue d’un registre spécial où sont notés, à leur date,
Art. 14 Dispositions diverses
les faits susceptibles d’intéresser la sécurité. Le présent décret entrera en vigueur à l’expiration du délai
de six mois qui suivra sa publication au“ Journal Officiel ”
Art 10. Déclaration et enquête en cas Sont abrogés, à compter de la même date, le décret du 10
d’accident janvier 1933 (13 ramadan 1351) et toutes dispositions régle-
Sans préjudice de la déclaration prescrite par l’article 5 du mentaires contraires à celles du présent décret.
décret du 15 mars 1921, sur la responsabilité des accidents Art. 15
dont sont victimes les ouvriers en Tunisie, la personne qui a Notre Premier Ministre, Président du Conseil et Notre
la charge de l’appareil doit porter immédiatement à la Ministre des Travaux Publics sont chargés chacun en ce qui
connaissance de l’ingénieur en Chef du Service des Mines : le concerne, de l’exécution du présent décret.
10 Toute explosion d’un appareil visé à l’article 1er du
présent décret ;
20 Tout accident occasionné par un tel appareil, s’il a en-
traîné mort d’homme ou s’il a causé des blessures ou lésions
susceptibles d’entraîner la mort.
En cas d’explosion, et sauf nécessité justifiée, il est interdit
de procéder, avant d’en avoir reçu l’autorisation de
l’ingénieur en chef du Service des Mines, à aucune
modification ou réparation des lieux, constructions et
appareils intéressés par L’exposition et spécialement de
déplacer, détourner ou dénaturer les fragments des appareils
explosés.

Dans tous les cas prévus au paragraphe premier du présent


article, le Service des Mines procède à une enquête S’il y a
eu mort d’homme ou blessure grave, l’Ingénieur en Chef du
Service des Mines adresse au Parquet un procès-verbal des
constatations faites, il y joint son avis sur les responsabilités
engagées.
Au cours de cette enquête, le propriétaire est tenu à la
diligence de l’usager, de fournir au Service des Mines, sur sa
demande, l’état descriptif de l’appareil en cause, la
description du fonctionnement de cet appareil et, le cas
échéant, de l’ensemble dont il fait partie, en précisant la
nature des substances y contenues, les température et
pression de marche.

Art. 11 Dérogations
Le Ministre des Travaux Publics peut accorder pour un
appareil ou pour une catégorie d’appareils, et, aux conditions
qu’il fixe, des dérogations aux prescriptions du présent
décret.

Art. 12 Pénalités
Les constatations des infractions aux dispositions du présent
décret font l’objet de procès-verbaux dressés dans les mêmes
conditions qu’en matière de contraventions aux règlements
sur la police des appareils à vapeur.
Les pénalités prévues aux articles 49 à 57 du décret du 25
octobre 1932 modifié par le décret du 8 décembre 1955 sur
les appareils à vapeur à terre leur sont applicables.

- 12 -
en outre satisfaire aux règlements spéciaux applicables au
mode de transport utilisé.
Dans le cas où les règlements sur les transports ne viseraient
pas explicitement le gaz contenu dans l’un des dits appareils
ou appliquera les règles édictées dans les dits règlements
concernant les gaz similaires présentant les mêmes dangers.
ART. 2
§ 1- Pour l’application du présent arrêté, les appareils sont
classés en trois catégories, suivant qu’ils sont fixes, mi-fixes
ou mobiles.
Sont considérés comme mi-fixes, les appareils assujettis sur
des engins de transport ou autres engins mobiles, et qui y
restent constamment fixés dans tout le cours normal de leur
service.

§ 2-Sauf spécification contraire, précisant la catégorie des


appareils qu’elle concerne, chacune des prescriptions du
présent arrêté est applicable à l’universalité des appareils
visés à l’article premier, § 1, ci-dessus.

TITRE PREMIER
CONSTRUCTION ET AMENAGEMENT
JOURNAL OFFICIEL TUNISIEN 1er- 4 janvier 1957 ART. 3
§ 1- Les matériaux entrant dans la construction des appareils
doivent, par leur nature, opposer dans les conditions
APPAREILS DES GAZ d’utilisation prévues, une résistance suffisante aux actions
chimiques des corps qu’ils sont appelés à contenir.
Arrêté du Ministre des Travaux Publics du 14 Dans le cas où une attaque est néanmoins à redouter, et a
décembre 1956 (11 Djoumada I 1376). défaut d’une sur-épaisseur suffisante, des précautions
Réglementant les appareils de production, spéciales doivent être prises pour qu’elle ne puisse devenir
d’emmagasinage ou de mise en œuvre des gaz une source de danger, notamment par l’éloignement des ap-
pareils, l’établissement de dispositifs de protection, etc.
comprimés, liquéfiés ou dissous.
§ 2 - Les joints, dispositifs de fermeture et soupapes, doivent
pouvoir être rendus étanches, sans comporter de matière
Le Ministre des Travaux Publics, susceptible, dans les conditions d’emploi, de s’enflammer ou
de détoner sous l’action des fluides contenus.
Vu le décret du 12 juillet 1956 (3 doul hidja 1375) § 3 - Les appareils contenant de l’acétylène ne doivent
réglementant appareils à pression de gaz; comporter aucune pièce en cuivre, ou en alliage à plus de 70
p. 100 de cuivre, pouvant entrer en contact avec le gaz.
Vu l’arrêté du 4 mai 1936 (12 safar 1333) modifié par les
arrêtés du 5 mai 1937 (23 safar 1356) et du 2 août 1936 ART. 4
(24 doul hidja 1375) relatif aux appareils à vapeur et § 1 - Le métal doit être exempt de fragilité à la
appareils à pression de gaz; température ordinaire.
§ 2 - Pour les parties en acier, les caractéristiques
Vu le règlement du 14 septembre 1911 (20 ramadan 1329) mécaniques du métal, mesurées sur des éprouvettes
pour transport par chemin de fer des matières dangereuses et prélevées en direction des contraintes maxima, tous
des matières infectes, recuits, revenus ou traitements thermiques éventuels
terminés, devront satisfaire aux deux inégalités :
Arrête : RA< 900
A >12 p. 100
ARTICLE PREMIER dans lesquelles R représente la résistance de rupture à la
§ 1-Sont Soumis aux prescriptions du présent arrêté les traction, exprimée en myriapièzes, et A l’allongement
appareils utilisés à la production, l’emmagasinage ou la mise relatif, exprimé en centièmes (allongement mesuré sur
en œuvre des gaz comprimés, liquéfiés ou dissous, assujettis des éprouvettes dont la section droite S et la distance
à réglementation en vertu de l’article premier, 4 et 5 du entre repères L, exprimées dans le même système
décret du 12 juillet 1950 (3 doul hidja 1375). d’unités, répondent à la condition L2 = 66,7 *S
§ 2-Les appareils d’origine étrangère qui ne satisfont pas aux § 3 - Le taux de travail du métal doit être inférieur au
prescriptions du présent arrêté peuvent toutefois être utilisés, tiers de la résistance à la rupture, sous la pression et à la
s’ils sont conformes aux règles en vigueur dans leur pays température maximale susceptible d’être atteintes en ser-
d’origine, mais exclusivement pour des opérations vice.
d’importation ou d’exportation. § 4 - En outre, pour les récipients mobiles ou mi-fixes en
§ 3-Les appareils d’origine tunisienne ou étrangère utilisés acier, destinés à l’emmagasinage du gaz obtenu par la
au transport des gaz comprimés, liquéfiés ou dissous doivent distillation de combustibles solides, le taux de travail de
- 13 -
l’acier doit être inférieur à vingt-cinq myriapièzes. empêcher la pression de dépasser cette limite de plus de dix
pour cent.
ART.5 § 4- L'organe de sûreté doit être disposé, et au besoin
Les règles fixées pour l’emploi de la soudure, par l’arrêté du aménagé, de façon que son fonctionnement ne comporte pas
Directeur des Travaux Publics du 4 mai 1936, modifié par de risques pour le personnel.
l’arrêté du 5 avril 1937, Sont applicables à la construction et Pour les appareils contenant des gaz inflammables ou
à la réparation des appareils. nocifs, l’organe de sûreté, s’il permet l’écoulement des gaz,
est muni d’une gaine étanche, assurant l’évacuation éven-
ART.6 tuelle du gaz jusqu’à un point où il cesse d’être dangereux.
§ 1- Tous les appareils doivent être pourvus d’orifices
suffisants et convenablement disposés pour en permettre le ART. 10
nettoyage intérieur et l’évacuation des condensants § 1 - En application de l’article 4 du décret du 12 juillet
éventuels. 1956, des marques de service seront apposées, indiquant
§ 2. Pour autant que la forme, les dimensions et les a) La désignation du ou des gaz contenus et en outre, pour
conditions d’emploi de l’appareil le permettront, des orifices l’acétylène dissous, la nature de la matière poreuse de
doivent être pratiqués pour que la visite intérieure puisse en garnissage;
être exécutée le plus efficacement possible. b) Pour les appareils fixes ou mi-fixes, la pression ef-
fective maximum en service fixée par application de l’article
ART. 7 20 ci-après, exprimée en hectopièzes, et précédée de la lettre
Les dispositifs de remplissage et de vidange des récipients S;
mobiles doivent être constitués par des robinets à soupape c) Pour les appareils mobiles ou mi-fixes, contenant des
ou à pointeau. Toutefois, dans le cas des hydrocarbures gaz comprimés ou de l’acétylène dissous dans l’acétone, la
liquéfiés on peut également utiliser des robinets d’autres pression effective maximum de chargement à la température
types, s’ils présentent des garanties équivalentes de bon de 15‫؛‬C, précédée de la mention "C à 15" et exprimée en
fonctionnement et d’étanchéité. hectopièzes;
d) En outre, mais seulement pour les récipients mobiles ou
ART. 8 mi-fixes dont le remplissage se contrôle au poids
§ 1-Tout appareil fixe, ou tout groupe d’appareils fixes 1‫ ؛‬la tare exprimée en kilogrammes et hectogrammes,
connexes ayant la même pression maximum en service, doit
être eu communication permanente avec au moins un comprenant le poids de l’appareil vide et de tous accessoires
manomètre, sur la graduation duquel une marque très fixés à demeure; et en sus, pour les récipients d’acétylène
apparente indique la “ pression effective maximum en dissous daims l’acétone, le poids de la matière poreuse de
service ”, définie par application de l’article 20, § 1, 2 et, 3 garnissage, et le poids maximum de l’acétone, saturée
ci-après. d’acétylène à 150 C. sous la pression atmosphérique;
§ 2- Si la pression peut avoir des valeurs différentes dans 2‫ ؛‬La charge maximum exprimée en kilogrammes et hec-
les différentes parties de l’appareil ou du groupe d’appareils, togrammes ; toutefois l’inscription de la charge maximum
le manomètre, ou les manomètres, doivent être placés de n’est pas exigée pour les récipients destinés à contenir des
façon à en indiquer toujours la plus élevée. hydrocarbures liquéfiés.
§ 2 - Les marques prescrites par le paragraphe 1 er ci-
ART. 9 dessus doivent être apposées dans le métal même ou sur une
§ 1- Dans les appareils fixes, toute capacité ou tout groupe plaque rapportée à l’aide de rivets ou de soudure. Toutefois,
de capacités connexes ayant la même pression maximum en dans le cas des récipients mobiles, la désignation du gaz
service, doit être garanti contre un excès de pression par un contenu peut, s’il s’agit d’un gaz permanent non in-
ou plusieurs organes de sûreté, non sujets à déréglage et dont flammable ni nocif, être simplement portée à la peinture sur
le fonctionnement soit assuré dans les conditions de leur le récipient.
emploi. §2 bis - Indépendamment des marques qui précèdent, les
Ne sont pas soumises à cette obligation les capacités dont récipients mobiles ou mi-fixes en acier contenant ou ayant
l’explosion ne peut, en raison de leur éloignement ou des contenu du gaz obtenu par la distillation de combustibles
dispositifs de protection dont, elles sont munies, être une solides, doivent porter de manière apparente, dans le métal
cause de danger pour les personnes dans les conditions nor- même, l’inscription G.D.V. Cette inscription, qui a valeur de
males de service. marque d’identité, sera précédée et suivie du poinçon de
§ 2 - Dans les cas d’une capacité unique, l’organe de l’expert chargé de l’épreuve, et ne doit, sous aucun prétexte,
sûreté est placé sur cette capacité elle-même ; il peut tou- être oblitérée ou altérée.
tefois, si l’excès de pression ne peut provenir que d’une En outre, pour les mêmes appareils, la pression maximum
canalisation d’alimentation, être placé sur celle-ci. en service sera rappelée par une inscription peinte en larges
Dans un groupe de capacités connexes ayant la même caractères sur ‘le corps du récipient.
pression maximum en service, un organe de sûreté au moins § 3 - Il est interdit de remplir ou d’utiliser un appareil
doit être placé sur toute capacité qui peut, par suite des dans des conditions non conformes aux marques qui y sont
réactions chimiques, des variations de volume ou d’état phy- apposées.
sique, de l’élévation de la température, ou pour toute autre TITRE II
cause, être à l’origine d’un excès de pression. EPREUVES
§ 3- Hors le cas des gaz corrosifs, pour lesquels il peut ART. 11
être réduit à un avertisseur de pression ou de température, § 1 - L'épreuve d’un appareil neuf construit en Tunisie a
l’organe de sûreté doit laisser le gaz s’écouler dès que la lieu à la demande du constructeur et dans son atelier, sauf
pression atteint, la pression maximum en service, et suffire à autorisation spéciale de l’Ingénieur en chef des Minés.
- 14 -
§ 2 - L’épreuve d’un appareil venant de l’étranger a lieu à ayant déjà servi, en cas d’installation nouvelle;
la demande du destinataire et sur le point du territoire b) Au cas de modification ou de réparation notable;
tunisien désigné par lui. l’épreuve peut, dans ce cas, être limitée aux parties mo-
difiées ou réparées.
ART. 12 § 3 - Par exception aux dispositions des §1 et 2 ci- dessus
§ 1 - Aucun appareil neuf ne doit être présenté à a) Les récipients contenant de l’acétylène dissous dans
l’épreuve, ni livré sans être accompagné d’un état l’acétone ne sont soumis à réépreuve qu’en cas de réparation
descriptif, certifié par le constructeur, donnant, avec notable, ou en cas de remplacement de la matière poreuse de
référence à un dessin d’ensemble, la nature des garnissage, s’ils n'ont pas été rééprouvés depuis moins de
matériaux et des traitements thermiques éventuellement dix ans ;
pratiqués, les formes, dimensions et épaisseurs b) Sont, dispensés de réépreuve les appareils fixes dont
principales minima, la constitution des assemblages, l’explosion, en raison de l’éloignement ou des dispositifs de
l’implantation et la nature des soudures, etc.., le nom du protection dont ils sont munis, ne peut être une cause de
ou des gaz susceptibles d’y être contenus, la pression danger pour les personnes dans les conditions normales de
effective maxima, et les limites de température en service, ainsi que certains éléments tubulaires de liquéfac-
service. tion des gaz fonctionnant à très basse température, dans
Si l’appareil vient de l’étranger, l’état descriptif est suivi lesquels l’introduction d’eau pour une réépreuve entraînerait
d’un certificat signé du constructeur et attestant que l’ap- une détérioration ultérieure.
pareil est conforme à la réglementation en vigueur pour § 4 - L’ingénieur en chef du Service des Mines de
l’emploi dans le pays d’origine, ainsi que d’un certificat des l'industrie et de l'énergie peut
vérifications prescrites à l’article 3 du décret du 12 juillet a) Prescrire à toute époque la réépreuve d’un appareil
1956 le tout est visé, pour légalisation de la signature du suspect, y compris les récipients d’acétylène dissous dans
constructeur, par le représentant de la Tunisie dans le pays l’acétone;
d’origine. Les dits certificats ne dispensent pas l’appareil de b) En cas de nécessité justifiée, notamment pour les ap-
satisfaire aux prescriptions des règlements tunisiens et en pareils de fabrication, et sur le vu de renseignements pro-
particulier du présent arrêté. bants certifiant le bon état de l’appareil, accorder tous sursis
§ 2 - Tout acquéreur d’un appareil dont la première de réépreuve pour une durée déterminée.
épreuve est, d’après sa marque d’identité, postérieure à la
mise en vigueur du présent arrêté, doit exiger du vendeur la ART. 14
remise de l’état descriptif. A défaut, l’acquéreur doit en § 1 - L’appareil à éprouver, ou la canalisation de mise en
demander duplicata au constructeur qui est tenu de le lui pression, doit être muni d’un ajutage destiné à recevoir le
fournir ; il y inscrit le nom du vendeur et la date de la vente. manomètre vérificateur.
§ 3 - Pour les appareils fixes, l’état descriptif doit être § 2 - Pour les pressions d’épreuve au plus égales à 45
présenté aux fonctionnaires du Service des Mines à toute hectopièzes, cet ajutage se termine par une bride de 4 cen-
réquisition, ainsi qu’à l’expert lors des épreuves. timètres de diamètre et de 5 millimètres d’épaisseur.
Pour les appareils mi-fixes ou mobiles, l’état descriptif § 3 - Pour les pressions d’épreuves supérieures à 45
doit être communiqué, sur leur demande, aux fonctionnaires hectopièzes, le dispositif de fixation sera défini par un arrêté
du Service des Mines. ultérieur.

ART. 13 ART. 15
§ 1 - L’épreuve doit être renouvelée, sur la demande § 1 - La pression d’épreuve est fixée par la personne qui
du propriétaire, au moins tous les cinq ans, sauf pour les demande l’épreuve, ou à qui l’épreuve est imposée. Elle ne
appareils ci-après, pour lesquels le délai maximum de peut être inférieure à 60 hectopièzes (60 Hps) pour les
réépreuve est fixé à récipients d’acétylène dissous dans l’acétone.
a) Un an pour les récipients mobiles ou mi-fixes en acier § 2 - Elle ne peut pas non plus, par application de l’article
contenant ou ayant contenu du gaz obtenu par la distillation 5, § 4, du décret du 12 juillet 1956, être supérieure à la
de combustibles solides, moins qu’il puisse être justifié que, pression d’épreuve apposée, au titre de marque d’identité,
depuis leur mise en service, l’acier a été et demeure par le constructeur ou avec son autorisation.
efficacement protégé contre l’action des condensats § 3 - Si elle est supérieure à la pression de la dernière des
susceptibles de se produire, auquel cas le délai de réépreuve épreuves précédentes, ou si la valeur de cette pression est
est porté à trois ans; inconnue, toutes justifications pourront être exigées par le
b) Deux ans pour les appareils contenant les gaz sui- fonctionnaire chargé de l’épreuve ou l’expert, sur le taux de
vants Fluorure de bore, chlore, acide chlorhydrique, travail et l’état de conservation des différentes parties de
tétrioxyde d’azote, oxychlorure de carbone (phosgène), l’appareil.
acide sulfhydrique; TITRE III
c) Dix ans pour les appareils fixes contenant les gaz ci- ENTRETIEN ET USAGE DES APPAREILS
après Air, oxygène, azote, gaz rares de l’air, hydrogène,
hydrocarbures (exempts d’impuretés corrosives), gaz am- ART. 16
moniac, anhydride carbonique, bromure ou chlorure de mé- Les appareils en service et tous leurs accessoires doivent
thyle, oxyde d’éthylène, éther méthylique, mono-méthyl a- être constamment en bon état. Le propriétaire est tenu
mine, chlorure de vinyle, anhydride sulfureux (récipients en d’assurer en temps utile les nettoyages, réparations et
cuivre). remplacements nécessaires.
§ 2 - En outre, l’épreuve doit être renouvelée sur la ART. 17
demande du propriétaire § 1 - En outre des vérifications prescrites à l’occasion des
a) Pour les appareils fixes (ou parties d’appareils fixes) épreuves ou des réparations par les articles 35 et 7 du décret du
- 15 -
12 juillet 1956 , tout appareil fixe ou mi-fixe doit être vérifié du récipient.
extérieurement eet intérieurement, aussi souvent qu’il est § 1 bis - Toutefois, pour les récipients mobiles ou mi-fixes
nécessaire on raison des risques de détériorations spéciaux à on acier, contenant ou ayant contenu du gaz obtenu par la
chaque appareil, et sans que l’intervalle entre deux distillation de combustibles solides et dont les carac-
vérifications consécutives excède trois ans, par une personne téristiques de construction ne satisfont pas aux conditions
capable de reconnaître les défauts de l’appareil et d’en énoncées à l’article 4 (§1 à 4) ci-dessus, la pression ma-
apprécier la gravité. Si l’appareil est en chômage à l’expiration ximum on service est limitée à la moitié de la pression
du délai de trois ans ci-dessus spécifié, la vérification peut être d’épreuve.
différée, mais il doit précéder sa remise en service. § 2 - Pour tous les appareils mobiles, ainsi que pour les
Le compte rendu de la vérification, daté et signé par la appareils mi-fixes d’un volume inférieur plus petit que cinq
personne qui y a procédé, est assujetti aux prescriptions de cents litres (500 1), la température envisagée comme
l’article 3, § 6, du décret du 12 juillet 1956(3 doul hidja susceptible d’être atteinte sera d’au moins cinquante degré
1375 ) centigrades (50° C.).
Les dispositions du présent paragraphe ne sont pas ap- § 3 - Pour les récipients d’emmagasinage des gaz com-
plicables aux récipients d’acétylène dissous. bustibles, la pression maximum on service ne peut être su-
§ 2 - Avant chaque remplissage d’un appareil mobile, son périeure à deux cents hectopièzes (200 Hpz.) que si ces
bon état extérieur doit être vérifié par une personne désignée récipients sont cylindriques et on acier forgé d’une seule
à cet effet. pièce; elle ne pourra dépasser deux cent cinquante
ART 18 hectopièzes (250 Hpz.), sans toutefois excéder trois cent soi-
§ 1 - Les appareils d’emmagasinage ou de mise en œuvre xante-quinze hectopièzes (375 Hpz3, que pour les réservoirs
de l’air comprimé doivent être soigneusement purgés des fixes des postes de distribution de gaz de ville, et sous
corps gras qui pourraient s’y accumuler, notamment réserve que déclaration de mise on service de chaque ré-
lorsqu’ils ne sont pas soustraits aux élévations etc. servoir sera faite sans délai à l’Ingénieur des Mines dans la
température capables d’en provoquer l’inflammation. circonscription territoriale duquel est situé le lieu d’emploi
§ 2 - Dans la production, l’emmagasinage ou la mise en ladite déclaration rappellera les indications portées sur le
œuvre de l’oxygène, du protoxyde d’azote ou de tétroxyde récipient permettant son identification, et précisera le lieu
d’azote, le contact du gaz sous pression avec un corps gras d’installation avec le nom et l’adresse du propriétaire.
quelconque, même à l’état de traces, est à éviter de façon
absolue. § 4 - Une consigne écrite doit préciser les conditions de
Il est notamment interdit : l’alimentation ou du chargement au personnel chargé de ces
a) D’introduire ces gaz dans un appareil pouvant être opérations et notamment, on fonction de la température du
suspecté de contenir des corps gras ; ou des fluides, la pression ou la densité de chargement.
b) D’introduire des corps gras dans les appareils conte- Ce personnel doit disposer des moyens nécessaires à la
nant ces gaz et d’en enduire les robinets, joints, garnitures, mesure ou au contrôle de cette pression ou de cette densité.
dispositifs de fermeture ou soupapes. § 5 - Tout appareil mi-fixe ou mobile en communication
Tout récipient contenant ces gaz ne doit être livré, après avec une source d’alimentation doit rester relié à un
remplissage, qu’après apposition d’une étiquette ou ins- manomètre pendant tout le temps que cette communication
cription très apparente rappelant les interdictions ci-dessus. est établie.
§ 6 - Tout appareil mi-fixe ou mobile doit être garanti
ART. 19 pendant son chargement, contre un excès de pression (pour
L’introduction dans un appareil d’un gaz autre que celui autant qu’un tel excès soit à craindre), par un organe de
ou ceux qui y étaient précédemment utilisés sera, si elle peut sûreté présentant les garanties de bon fonctionnement et de
être une cause de danger, précédée d’une purge complète de sécurité prescrites à l’article 9, et construit et réglé de telle
l’appareil et, on particulier, si le nouveau gaz est comburant, façon qu’à la température maximum prévisible la pression
de l’élimination de toute matière combustible et n’excède pas la pression maximum on service fixée par
spécialement de matières grasses. application des §1 et 1 bis du présent article.
§ 7 - L’Ingénieur on Chef du Service des Mines, de
ART. 20 l'industrie et de l'énergie peut, on cas d’accident ou d’incident
§ 1 - Toutes dispositions doivent être prises par le survenu a un appareil, prescrire l’abaissement, à une valeur
technicien sous l’autorité duquel s’effectue l’alimentation ou qu’il fixe, de la pression maximum en service pour les
le chargement d’un appareil, pour que, compte tenu de la appareils qu’il désigne, lorsque leurs conditions de fabri-
nature des fluides, des conditions d’alimentation ou de cation et d’emploi les exposent à des risques analogues à
chargement, des réactions chimiques ou des changements ceux qu’auraient révélés cet accident ou cet incident.
d’état physique, de la température maximum susceptible
d’être atteinte, et plus généralement de toutes circonstances ART. 21
qui peuvent influer sur la pression développée dans § 1 - En outre des autres dispositions du présent arrêté
l’appareil, cette pression ne puisse, en service, dépasser une dont ils ne sont pas explicitement dispensés, et on particulier
limite dénommée " pression maximum en service", au plus des dispositions spéciales déjà insérées aux articles 3 (§3),
égale aux deux tiers de la pression d’épreuve. 10 (§1), 13 (§3) et 15 (§1), les récipients utilisés à
l’emmagasinage de l’acétylène sont. assujettis aux règles
En outre, pour les gaz liquéfiés emmagasinés en récipients suivantes
mobiles ou mi-fixes, la charge devra être limitée de façon à § 2 - L’emmagasinage de l’acétylène à une pression ef-
laisser subsister pour la phase gazeuse, à la température fective supérieure à une hectopièze et demie n’est autorisé
maximum susceptible d’être atteinte on service, un espace qu’en solution dans l'acétone.
libre d’au moins trois pour cent (3 %) du volume intérieur § 3 - Les récipients d’acétylène dissous sont garnis sans

- 16 -
aucun vide d’une matière poreuse agréée par arrêté minis- AZEDINE ABBASSI.
tériel pris sur proposition de l’ingénieur on chef du Service Vu :
des Mines, de l'industrie et de l'énergie. Par le Premier Ministre, Président du Conseil :
Le vice-président du Conseil et par délégation,
Le propriétaire du récipient est tenu, au moins une fois par BEHI LADGHAM
an, d’assurer l’examen et l’entretien de la matière poreuse de
garnissage, ce délai étant porté à trois ans lorsque le
garnissage est constitué par une matière poreuse cohérente le
propriétaire devra être en mesure d’en justifier vis à vis ddes
ingénieurs du Service des Mines qui pourront, dans toute la
mesure où ils le jugeront utile s’assurer de l’exécution de ces
prescriptions et procéder à la vérification de l’état du
garnissage.

§ 4 - Le poids maximum d’acétone et la pression de


chargement doivent être tels que, après chargement et la
température étant supposée ramenée à 15 C.
1- Le volume occupé par le gaz non dissous soit supérieur
à 12 p 100 du volume total du récipient vide de toute
substance ;

2- La pression effective mesurée au manomètre n’excède


pas 15 hectopièzes.

TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
ART. 22
Les demandes en dérogation aux prescriptions du présent
arrêté seront adressées, avec toutes justifications utiles, à
l’Ingénieur en chef du Service des Mines, de l'industrie et de
l'énergie.

ART. 23
§ I - Les dispositions du présent. arrêté sont dans le délai
de six mois à dater de sa publication, applicables à tous les
appareils on service, à l’exception
a) Des articles 4, 6,11 et 12 (§ 1et 2) qui ne sont appli-
cables qu’aux appareils neufs présentés à l’épreuve après
l’expiration de ce délai ;
b) De l’article 12 (§3) qui n’est applicable qu’aux appa-
reils neufs présentés à l’épreuve après expiration de ce délai.

§ 2 - Les appareils en service qui n’auraient jamais été


éprouvés doivent être présentés à l’épreuve moins de deux
ans après la mise en application du présent arrêté.
§ 3 - Les réservoirs à air comprimé faisant partie du
matériel roulant des chemins de fer ne sont pas astreints aux
prescriptions des articles 13, § 1 et 2, alinéa b), 17, 2 alinéa,
et 23, § 2, à condition que leur pression d’utilisation
n’excède pas 10 Hpz.; toutefois, les réservoirs neufs, quelle
qu’en soit la provenance, restent soumis aux prescriptions
réglementaires les concernant.

§ 4 - Est abrogé, à partir de l’expiration du délai de six


mois visé au § 1 du présent article L'arrêté susvisé du
Directeur des Travaux publics du 4 mai 1936 ( 12 safar
1355 ) modifié par les arrêtés des 5 avril 1937 (23 safar
1356 ) et 2 août 1956 (24 doul hidja 1375).

Tunis, le 14 décembre 1956.

Le Ministre des Travaux Publics,

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