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3 ÉTÉ 2021

ÉDITO
U
n peu de lecture pour l'été ! Nous avons été inspirés ces
derniers mois et nous vous proposons un numéro estival
un peu plus long. Des moments de lecture pour un été que
nous espérons, comme beaucoup, comblé de rencontres,
de festivités, d'activités de plein air, ou simplement de
tranquillité... Même s'il est dommage de voir encore deux événements
reportés à 2022 (la Foire de Libramont et Démo Forest), peut-être pour-
rez-vous profiter de ce temps-là pour feuilleter Arboristes Mag !

Dans ce numéro vous découvrirez le portrait de Roger SASSOLAS, pionnier


de l'arboriculture ornementale. Il a suivi la première formation de grimpeur
élagueurs à Châteauneuf-du-Rhône et animé un certain nombre des ses-
sions suivantes. Il a également participé au développement de la fausse
fourche étrangleuse (merci !) et de l'accrobranche en France (fin des années
80). Peut-être aurez-vous une pensée pour lui lors de votre prochaine sortie
dans les arbres !

Parmi les nouveautés produits présentées, vous (re)trouverez le LOV3 de


TAZ. Nous avons souhaité mettre en avant cette fois-ci la version violette
sortie tout récemment : seule la couleur change mais, à travers elle, TAZ
s'engage envers la Fondation des Femmes. En fin d'année, pour chaque
LOV3 violet vendu, un don sera reversé à la fondation en soutien contre les
violences et pour les droits des femmes.

Puis, comme promis, la suite et fin de notre comparatif de baudriers. Nous


nous attachons cette fois aux baudriers Européens et Internationaux. Pour
que ce comparatif soit le plus qualitatif possible et cohérent avec nos pre-
miers tests, nos testeurs et leurs méthodes d'essais sont restés les mêmes.
Nous espérons que ces deux dossiers vous aideront dans votre choix !

Pour compléter l’article sur le SRT de notre numéro précédent, nous vous
proposons une vision un peu différente. Issu du magazine ARB CLIMBER,
cet article offre des extraits (traduits de l'anglais) de l'œuvre du grimpeur
élagueur Paul POYNTER, ponctué de ses propres commentaires. Dans cet
ouvrage, il dépeint et illustre différentes techniques et astuces SRT de plu-
sieurs arboristes du monde entier.

Pour conclure, suite aux interviews des formateurs CS Taille et Soins aux
Arbres de notre premier numéro, nous avons cette fois porté notre regard
du côté des stagiaires : leur parcours, leurs objectifs, leur vision de ce mé-
tier dans lequel ils démarrent.
Crédit photo : Laurent PIERRON

Bonne lecture à tous !

Raphaëlle Tyrel de Poix


Rédactrice en chef
SOMMAIRE
P.4
Rédactrice en chef : RAPHAËLLE TYREL DE POIX
Direction artistique : LOÏC MORVAN
Distribution numérique : HÉVÉA
EN BREF... Contact : contact@arboristes-mag.com
ASSOCIATION COPALME
NOUVEAU PÔLE ARBRE EN BRETAGNE
ÉVÈNEMENTS INTERVENANTS SUR CE NUMÉRO

P.6
PHOTOGRAPHIES
BENJAM' - Arboriste
LAURA DREZET - Arboriste
LAURENT PIERRON - Gérant de la Sté FTC / Photographe
À L’HONNEUR LOÏC MORVAN - Infographiste / Photographe
ROGER SASSOLAS PHILIPPE PSAILA - Photographe
PIERRE CUNY - Photographe / Arboriste
ROGER SASSOLAS - Arboriste / Apiculteur

P.10
SÉBASTIEN BÉNI - Gérant de la Sté Hévéa
TRISTAN KRAFT - Responsable de formation CFAA-CFPPA
YAËL HADDAD - Journaliste / Photographe

NOUVEAUTÉS RÉDACTION
KASK - ZENITH X PL ARBORISTES MAG - Équipe rédactionnelle
RAPHAËLLE TYREL DE POIX - Infographiste / Rédactrice
CAMP - TURBOKNEE SYSTEM YAEL HADDAD - Journaliste / Photographe

TAZ - LOV3 VIOLET


INTERVIEWS
ISC - SQUIRREL TETHER AURÉLIEN SASSOUE - Arboriste
FTC - MINI-ECLIPSE 2 ISMAËL CHIPRET - Arboriste
JONATHAN SERRES - Arboriste
PETZL - SPIN LAURA DREZET - Arboriste
MAXIME RIVES - Arboriste
PETZL - NEWTON FAST OLIVIER TORIELLI - Arboriste
PETZL - VESTE HI-VIZ PIERRE MATHIS - Arboriste
ROGER SASSOLAS - Arboriste / Apiculteur
WOSA - SET RUBAN DE SIGNALISATION
ARB’ CLIMBER - Magazine d’Arboriculture et de Grimpe Anglais

P.18
ELÉONORE LOVILLO - Traductrice
PAUL POYNTER (dessins et rédaction) - Arboriste

LA PHOTO DU TRIMESTRE MARQUES PRÉSENTES


ARBORTEC / CAMP / EDELRID / EUROLINE / FTC / ISC / KASK / NOTCH /
PETZL / SKYLOTEC / TAZ / TEUFELBERGER / WOSA

P.20
COMPARATIF
LES BAUDRIERS EUROPÉENS

P.42
FOCUS TECH'
ARBORTEC

P.46
Photo couverture : Sébastien BÉNI

COTÉ ANGLAIS
UN TOUR DU MONDE DU SRT

P.52
FORMATIONS
CS ÉLAGAGE 3 ÉTÉ 2021
EN BREF... Actus
EN BREF... ASSOCIATION COPALME
Dernièrement l’association Copalme a publié un fascicule synthétisant
les techniques mises en œuvre pour l’ascension et le déplacement en
SRT (Single Rope Technics ou Stationnary Rope Technic).
Ce livret a le mérite de vulgariser un ensemble de techniques efficaces,
ergonomiques et novatrices, cependant il ne remplace pas une forma-
tion spécifique à la pratique du SRT.

Force et de constater également que certaines techniques proposées


nous paraissent discutables et auraient mérité des échanges plus ap-
profondis avec un panel de praticiens plus large.

Tout particulièrement concernant la partie secours, qui vient en paral-


lèle du travail fait conjointement par la MSA / UNEP / SFA pour la réali-
sation de la formation GSA (Grimpeur Sauveteur dans l’Arbre). Même si
cette partie peut être considérée comme un plus, il est dommage de ne
pas harmoniser un discours national pour le secours aérien, tout comme
le SST...

NOUVEAU PÔLE ARBRE


EN BRETAGNE
C'est avec plaisir que l'équipe du Lycée de Kerplouz LaSalle (56) vous annonce l'ouverture d'un pôle
arbre. Une équipe de professionnels de l'arbre connus et reconnus depuis des années et très actifs
dans le milieu des arboristes-grimpeurs, seront les encadrant du CS "arboriste-élagueur" en appren-
tissage et des formations Grimpeur Sauveteur dans l'Arbre, vérificateur EPI, sur les dernières tech-
niques de grimpe, de démontage, d'haubanage...

Il sera également proposé, des modules sur l'arbre avec des spécialistes, diagnostique, certification
européenne, mécanique et pathologie, etc. C'est tout un réseau de professionnel, d'entreprises, fa-
bricants, distributeurs, syndicat, association qui soutiennent ce nouveau projet. Une journée tech-
nique et d'échanges avec fabricants et distributeurs marquera le démarrage de cette aventure.

Salutation Arboricole de la nouvelle équipe Pôle Arbre de Kerplouz !

4 Mag
EN BREF... Évènements
CALENDRIER

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2021/2022

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Av
Se

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Ju
22 /09
Forexpo à Mimizan (40) au - - - - - - - - - - -
24/09

Paysalia à Eurexpo, Lyon (69) - - 30/11 au 02/12 - - - - - - - -

02/08
Demo Forest É EN 2021- - - - - - - - - - - et
ANNUL 03/08

021-
Foire de Libramont É EN 2 - - - - - - - - - 29/07 au 01/08
ANNUL

WWW.FOREXPO.FR WWW.PAYSALIA.COM/FR WWW.DEMOFOREST.BE WWW.FOIREDELIBRAMONT.COM

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À L’HONNEUR

Roger
Sassolas
UN ARBORISTE-APICULTEUR
Crédit photo : YH

6 Mag
À L’HONNEUR Roger Sassolas
A
près un arboriste-maire, voici le portrait tout Tout comme Frédéric Mathias (voir Arboristes Mag n°2), la
aussi attachant d’un arboriste-apiculteur. Tout profession considère que vous êtes l’un des créateurs de la
comme Frédéric Mathias, Roger Sassolas fait fausse fourche en France, pouvez-vous nous en dire plus à ce
partie des pionniers de l’arboriculture ornemen- sujet ?
tale, participant à la première formation de grim-
peur élagueur, ainsi qu’au développement de la fausse fourche R. S. : Je ne me considère pas comme tel mais en 1987, Pierre
étrangleuse et de l’accrobranche. Retour sur son parcours dans Descombes m’a proposé d’intervenir en Guadeloupe et en
les arbres et au service de la nature. Guyane, afin de former des grimpeurs élagueurs pour le compte
de l’Office national des forêts. Je me suis alors interrogé sur les
moyens de travailler en sécurité dans des palmiers, car il n’est
pas possible d’utiliser une fausse fourche «classique».

INTERVIEW Après quelques nuits de réflexion, j’ai imaginé une fausse


fourche étrangleuse, en utilisant la fausse fourche de base en
Comment êtes-vous arrivé dans le monde de l’élagage ? Prusik sur une corde de 2 m. Arrivé en haut, il était possible de
serrer cette longe à l’aide du Prusik fausse fourche autour du
R. S. : Je suis né en Ardèche et j’ai toujours aimé vivre dans la tronc du palmier. L’épissure de la corde de rappel ne pouvait pas
nature. Après mon bac, j’ai exercé différents métiers, notamment sortir du Prusik, mais une fois au sol, le rappel pouvait se déga-
celui de bûcheron à la tâche. Cette activité me plaisait bien, mais ger de l’extrémité de la corde de 2 m, côté anneau.
il était difficile d’en vivre. C’est par hasard, en regardant une
chaine de télévision régional qui lançait un appel à candidatures
pour une formation de grimpeurs élagueurs au CFPF (centre de

BIOGRAPHIE
formation professionnelle forestière) de Châteauneuf du Rhô-
ne dans la Drôme que j’ai découvert le domaine de l’élagage
et l’existence d’une formation spécifique. Pour cette première
formation en France, nous étions 12 stagiaires dont une fille.
En 1985, Pierre Descombes, alors directeur du CFPF m’a propo-
1958
sé d’animer la seconde formation et grâce à lui j’ai mis les deux NÉ LE 5 NOVEMBRE À ANNONAY (ARDÈCHE)
pieds dans les houppiers !
1976
Tout était à inventer tant sur le plan des techniques que du ma- BACCALAURÉAT AGRICOLE (D’)
tériel, en s’inspirant des connaissances venus d’Allemagne, de
Grande Bretagne, de Suisse et des Etats-Unis, mais aussi de la 1981/1983
pratique des spéléologues ou des alpinistes. Le métier m’a tout BÛCHERON EN RHÔNE ALPES
de suite plu, car il me permettait de travailler en extérieur, au
contact des arbres et en hauteur. J’ai réalisé deux stages profes- 1984
sionnels qui ont bien complété mon apprentissage, l’un à la ville PARTICIPE À LA PREMIÈRE FORMATION EN FRANCE
Lyon et le second au sein de l’entreprise de Francis De Jonghe,
DE GRIMPEUR ÉLAGUEUR
Forêt d’Ile de France.
Au CFPF de Châteauneuf du Rhône (Drôme)

1985
FORMATEUR POUR LA SECONDE CESSION
Quels types d’activités avez-vous développé ?
DE GRIMPEURS ÉLAGUEURS AU CFPF
R. S. : Pierre Descombes a tout de suite senti l’intérêt grandissant
pour l’arboriculture urbaine et la nécessité de développer cette 1986
formation de grimpeur élagueur. J’ai poursuivi les vacations en PARTICIPE À LA NAISSANCE DE L’ACCROBRANCHE
tant que formateur au CFPF durant quatre années, puis je me suis ET CRÉATION D’UNE ENTREPRISE D’ÉLAGAGE EN
concentré sur mon activité d’artisan en participant à des chan- ARDÈCHE (ARTISAN)
tiers dans ma région, mais également sur toute la France souvent
en sous-traitant pour d’autres entreprises. 2000-2019
Après 14 ans de pratique en indépendant et la tempête de 1999, INTÈGRE LE PÔLE ÉLAGAGE D’UNE GRANDE
très éprouvante sur le plan physique, j’ai choisi d’intégrer une ENTREPRISE D’ESPACES VERTS
grande entreprise d’espaces verts pour travailler en tant que sala-
rié. On m’a confié le développement du pôle élagage, en m’occu- 2020
pant plus particulièrement de l’organisation des chantiers et de 1ER DÉCEMBRE : DÉPART À LA RETRAITE
l’encadrement des équipes (formations et Sécurité...). ET DÉVELOPPEMENT D’UNE ACTIVITÉ D’APICULTEUR

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À L’HONNEUR Roger Sassolas
Depuis différents modèles de fausses fourches réglables ont été
développés pour permettre aux arboristes de prendre un point
d’ancrage sur charpentière de gros diamètres, troncs ou axes dé-
pourvus de ramifications. Cette technique apporte de la fluidité
et de la souplesse dans l’utilisation du rappel.

Pouvez vous nous parler de votre implication dans la nais-


sance de l’activité d’accrobranche ?

R. S. : A cette même époque, en tant que formateur au CFPF, je


devais initier les stagiaires aux techniques de déplacement dans
les arbres. Pour ce faire, j’utilisais sur le site de formation un en-
semble d’une quinzaine de chênes implantés proches les uns des
autres autour d’une mare. Nous avions pris l’habitude de nous
déplacer d’arbres en arbres et c’est à ce moment là que l’idée
d’une nouvelle forme d’activité a commencé à germer.

J’en ai ensuite parlé avec des amis, Marc Douillet et Sylvie


Gaillard et nous avons organisé un premier événement dans la
forêt de Saou dans la Drôme pour des intervenants du CFPF qui
passaient leur temps à parler d’arbres sans forcément avoir l’oc-
casion de grimper dedans...

Nous avons alors cherché un nom pour cette nouvelle activité de


loisirs et trouvé l’accrobranche. Ce terme s’inspire de celui utilisé
en fauconnerie, une autre de mes passions : lorsqu’un rapace ne
revient pas vers son dresseur et passe la nuit dans un arbre, on dit
qu’il est branché et dans les années 80 le terme «être branché»
était tendance… L’engouement autour de cette pratique a rapi-
dement pris de l’ampleur à partir de 1988, mais à titre personnel
je m’en suis un peu détaché. Dans ce cadre, nous avons eu l’oc-
casion d’utiliser la fausse fourche «classique» réalisée à l’époque
en corde à trois torons.

Quel regard portez vous sur l’évolution du matériel ?

R. S. : J’ai démarré dans la profession avec des cordes toronnées


de 16 mm de diamètre et des Prusik gros comme mon poing ! Les
équipements et matériels ont beaucoup évolué en 30 ans et c’est
une bonne chose, car les professionnels ont gagné en confort,
moins de fatigue, moins de troubles musculo-squelettique, plus
de sécurité… La première fausse fourche réglable équipée d’une
poulie a été un vrai bonheur pour moi !

Ces dernières années, il est certain que le matériel dernier cri


a pu être un argument pour garder des jeunes dans les entre-
prises. La pénibilité du métier prend parfois le pas sur la passion
des arbres et engendre un turn over important. Entre la phase
de formation et l’entrée dans une entreprise où le rendement
entre en ligne de compte, il y a une marche. Comme dans tous
Crédit photo : Loïc MORVAN

les métiers techniques, l’acquisition des compétences prends du


temps... Pour ma part, je n’ai jamais été un grimpeur hors pair et
notre métier, ce n’est pas que du grimper !

8 Mag
À L’HONNEUR Roger Sassolas
J’ai toujours apprécié la complémentarité apportée par la pra-
tique des différentes formes de taille des ligneux, depuis le ro-
sier, en passant par les topiaires ou les fruitiers jusqu’aux grands
arbres. Et je me suis attaché à transmettre cette approche aux
jeunes professionnels de mon entreprise.

Vous avez développé récemment une activité d’apiculteur,


est ce une nouvelle passion ?

R. S. : Je nourris depuis toujours un grand intérêt pour les


abeilles et l’apiculture. La retraite a été l’occasion d’avoir plus de
temps pour développer cette activité. Je dispose actuellement

Crédit photo : Roger SASSOLAS


d’une quinzaine de ruches au sol, mais aussi de quelques ruches
installées dans des châtaigniers !

Une expérience originale qui me permet de garder un lien avec


les arbres et la hauteur. L’objectif n’est pas la production, mais
d’offrir des points d’accueil à des colonies d’abeilles, un peu
les nouvelles amies de Roger Sassolas
comme des nichoirs pour les oiseaux.

Accrobranchés

Crédit photo : Philippe PSAILA

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NOUVEAUTÉS
P.11
KASK - ZENITH X PL

P.12
CAMP - TURBOKNEE SYSTEM

P.13
TAZ - LOV3 VIOLET
ISC - SQUIRREL TETHER

P.14
FTC - MINI-ECLIPSE 2

P.15
PETZL - SPIN

P.16
PETZL - NEWTON FAST
PETZL - VESTE HI-VIZ

P.17
WOSA - SET RUBAN DE SIGNALISATION
Crédit photo : Laurent PIERRON

10 Mag
PRODUITS Nouveautés
ZENITH X PL
Nouvelle version du Zenith
Le nouveau Zénith X PL propose de nombreuses améliorations
par rapport à son prédécesseur, en particulier sur les éléments
de confort et de réglages.

Le système de maintien s'adapte davantage aux diverses mor-


phologies : la bande de soutien derrière le cou est bien souple et
suit parfaitement la courbe du cou, l'amplitude de hauteur du ré-
glage arrière est plus importante, la molette agrandie et fabriquée
avec 2 textures offre une meilleure prise en main, même avec des
gants, pour un réglage rapide.

• La jugulaire dispose d'un point de réglage supplémentaire et


est repensée pour accueillir les anti-bruits sans superposition.

• Les tissus DRY+ et rembourrages intérieurs se fixent désormais


avec un clip (plus durable que les scratch). Cette nouvelle ma-
tière contrôle l'humidité, sèche rapidement, est traitée antibac-
térien et est agréable au contact de la peau

• La coque EPS de protection intérieur combine 2 densités pour


une meilleure absorption des impacts. La coque externe HD
polypropylène offre une meilleure résistance à la pénétration et
aux UV.

• Toujours compatible avec les accessoires anciennes versions.


Une nouvelle fente frontale permet le port d'une lampe ou d'un
badge.

• Les fixations pour visières ont été renforcées.

Poids Tour de tête (taille unique)

490 g 52 à 63 cm

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PRODUITS Nouveautés
TURBOKNEE SYSTEM
Bloqueur de genou pour ascension SRT
Camp offre une nouvelle solution pour les grimpeurs en
SRT avec le Turboknee System. Constitué du bloqueur
Turbochest et de poulies, cet ensemble offre une très
bonne fluidité lors des remontées.

La pédale est fabriquée avec une cordelette robuste (Ø


4mm) et est entièrement réglable en longueur. Le cordon
élastique qui permet au bloqueur de suivre la progression
peut être attaché par un nœud dans sur les torses du Tree
Acess SRT ou de tout autre harnais d'élagage.

Poids Ø de corde

170 g 8 à 13 mm

12 Mag
PRODUITS Nouveautés
LOV3 VIOLET AN
AR TI EN
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1
Édition spéciale droits des Femmes ! AR
ANTI
EN

G
358

E
TAZ a sorti une série spéciale du LOV3 «droits des femmes» de couleur violette. Le LOV3 reste
identique, seule la couleur change. La société a signé une lettre d'engagement en soutien à
la Fondation des Femmes et lui reversera, fin 2021, 1€ par produit vendu.

Pascal Ollivier, dirigeant de TAZ : «TAZ est une entreprise qui défend la parité et il nous parait
logique de manifester notre engagement par un soutien concret. Personnellement, deux causes
me tiennent particulièrement à coeur : l’égalité des salaires et le fait que les femmes ne soient
plus victimes de violence. De même que le racisme, la violence contre les femmes est inaccep-
table.».

En fin d'année, le don de TAZ sera confié à la Fondation des Femmes, référence en France pour les
droits des femmes et la lutte contre les violences dont elles sont victimes. Grâce aux dons qu'elle
collecte auprès du grand public et des entreprises, la Fondation soutient des initiatives locales
sur tout le territoire pour agir efficacement contre les violences et pour les droits des femmes.

Vous aussi soutenez la Fondation des femmes :


https://fondationdesfemmes.org

Sans équivalent sur le marché, c’est le seul outil qui remplit 5 fonctions pour le travail en hauteur
et conserve toutes ces fonctions sur des cordes tendues ou diagonales : antichute, descendeur,
bloqueur, secours, la longe réglable de maintien (LOV3 associé à LOVROPE).

Matières Aluminium, inox, polyamide

Poids Hauteur Largeur Épaisseur

380 g. 15 cm 8 cm 4 cm

SQUIRREL TETHER
Poignée pour Rope Wrench
La poignée métallique Squirrel Tether est conçue pour réduire les frottements lors d'ascen-
sion avec le Rope Wrench et optimiser l'engagement de celui-ci lors des déplacements laté-
raux. Cette poignée fait partie du kit ROPE WRENCH CE.

Sa fabrication en aluminium lui confère une très bonne résistance à la torsion. Cette rigidité ainsi
que la borne d'arrêt en haut de la poignée maintiennent une position optimale du Rope Wrench
sur la corde. La borne protège également les mains d'un éventuel pincement lors de la manipu-
lation de la partie haute de la poignée ou lors de l'ajustement du système.

Il peut être installé directement sur un harnais torse et offre 4 possibilités d'attaches selon le
torse utilisé et selon les préférences de l'utilisateur. Ce système peut également être utilisé lors
du secours puisque l'ouverture secondaire de la poulie offre un point d'attache supplémentaire.

Poids Ø de corde Rupture Hauteur

350 g 11 à 13 mm 24 kN 319 mm

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PRODUITS Nouveautés
MINI-ECLIPSE 2
Marquages gravés plus durables
Petite nouveauté mais non des moindres sur la poulie de démontage Mini-Eclipse
2. Elle arbore désormais tous ses marquages de manière gravés ce qui les rend
bien plus résistants et donc durables. Un avantage non négligeable...

Pour ceux qui ne la connaissent pas, cette poulie est conçue pour les petits démon-
tages ou bien en complément de l'Eclipse pour des redirections de cordes. Fabri-
quée en aluminium elle offre une haute résistance et est très pratique grâce à son
axe supérieur ouvrant et aux flasques oscillantes.

Poids Ø de corde Ø Réa aluminium Rupture CMU

650 g 16 mm max 65 mm 10 000 daN coef. 5 : 2 000 daN

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14 Mag
PRODUITS Nouveautés
SPIN
Poulies à très haut rendement
Les 3 poulies de la gamme SPIN offrent un très haut rendement grâce au roulement à
billes étanches et sont ouvrables même lorsqu'elles sont fixées à l'ancrage. L'ouver-
ture à triple action du flasque mobile est facile et rapide y compris avec des gants.

Elles disposent d'un émerillon permettant d'orienter la poulie facilement même sous
charge et pouvant accueillir des mousquetons (jusqu'à 3), une corde ou bien une sangle.
Chaque modèle a sa spécifité :
• La poulie simple SPIN L1D offre un sens de rotation unique et est idéale en complé-
ment d'un descendeur pour la mise en place de déviation de charges lourdes. Le réa
à facette offre un excellent rendement au hissage et ajoute des zones de frottements
avec la corde pour un freinage supplémentaire à la descente ;
• La poulie simple SPIN L1 est conçue pour faciliter la mise en place des systèmes de
mouflage, de tyrolienne ou de dérivation ;
• La SPIN L2 est un modèle double simplifiant la mise en place des systèmes de mou-
flage et de tyrolienne.

Poids Ø de corde Ø Réa Rendement CMU

L1D 425 g 8 à 13 mm 40 mm 93 % 3 x 2 = 6 kN
IN L1D
L1 290 g 4 x 2 = 8 kN SP

7 à 13 mm 38 mm 95 %
L2 480 g 8 kN

Réa de la poulie L1D

L1 ET
IN
L2
SP

E
N
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PRODUITS Nouveautés
NEWTON FAST
Harnais antichute rapide à enfiler
Aussi léger que le Newton, aussi rapide à enfiler que le Newton Easyfit, ce mo-
dèle Newton Fast réuni de nombreux avantages.

Les boucles automatiques sur les tours de cuisses permettent de le mettre en place
tout en conservant les pieds au sol, sans perte de réglage. Les bretelles en mousses
le rendent confortable et l'accès immédiat aux outils en font un harnais très pra-
tique. Son point d'attache sternal textile et son point d'attache dorsal métallique lui
assure une grand polyvalence.

Taille Poids Tour de taille Tour de cuisse Stature

1 1010 g 70-93 cm 47-62 cm 165-185 cm


361, EA
N
2 1050 g 83-120 cm 50-65 cm 175-200 cm

C
N

C
E
361, E

A
VESTE HI-VIZ
Restez visibles quelle que soit la luminosité
Ce gilet haute visibilité de couleur fluorescente avec des bandes rétro-réfléchis-
santes offre aux travailleurs une visibilité quelle que soit la luminosité. Il est
compatible avec les harnais Newton (versions à partir de 2021).

Très pratique, il s'installe facilement et rapidement même en gardant le harnais sur


soi tout en laissant accessibles les multiples points d'attache (notamment boucles
sternale et dorsale) et les portes-connecteurs. Il est doté d'une aération zippé dans
le dos et de 2 poches avec fermetures éclairs pour rangement de petits matériels.

16 Mag
PRODUITS Nouveautés
SET RUBAN DE SIGNALISATION
Fini les rubalises jetables, optez pour la signalisation écolo !
Ce set de signalisation de chantier est idéal car rapide et facile à utiliser en plus
d'être durable : Le ruban d'avertissement textile rouge et blanc est épais, solide
et lavable, donc réutilisable de nombreuses fois. Il permet de délimiter les chan-
tiers de manière bien visible et sécurisée.

Avec son enrouleur AGRATI en acier inoxydable et le moulinet, la manipulation du


ruban est facilitée et confortable. Inclus dans le kit, les 4 connexions WOSE en acier
permettent d'attacher très facilement et rapidement 2 brins de ruban sans faire de
nœud, et donc sans abîmer celui-ci.

Le kit contient :
• 1 ruban d'avertissement WOSA
Longueur 100 m – Largeur 60 mm
• 1 enrouleur AGRATI
Matériau : Acier inoxydable / Poids : 3,03 kg / Dimensions : 355 x 245 x 355 mm
• 4 connexions WOSE
Matériau : Acier / Poids : 72 g / Dimensions : 50 mm x 80 mm

3 É T É 2 0 21 17
LA PHOTO du trimestre
LE CHÊNE ET LE PIGEONNIER, 17 juin 2014
Crédit photo : Pierre CUNY

A Béceleuf, petite commune des Deux-Sèvres se trouve ce magnifique pigeonnier qui


appartenait autrefois à la maison seigneuriale de Pouzay citée depuis le XV siècle.
Du domaine il ne reste plus que la terrasse, quelques éléments du château, les
communs et notre pigeonnier à la toiture végétale. Extérieurement, la vision
est surprenante, à l'intérieur elle est encore plus saisissante ! Depuis bien
longtemps, l'édifice construit par l'homme a été délaissé, abandonné et
a perdu l’élément indispensable à sa survie : son toit. A ciel ouvert,
laissant passer l'eau et la lumière, le miracle de la vie s'est produit
en faisant germer et croître un gland venu de nul part. Protégé par
ce cylindre de pierre monumental, le petit chêne se devait de
grandir vite pour dépasser son protecteur d'antan et devenir à
son tour son bienfaiteur.
Avec force et vigueur le chêne a dépassé l'édifice, éten-
dant son houppier à tout azimuts... Les deux monu-
ments issus l'un du minéral, l'autre du végétal se
sont associés pour résister à la destruction, l'autre
à l'abattage. Désormais indissociables ils sont de-
venus une curiosité du bocage Gâtinais. Classé
arbre remarquable en 2007 par l'association
A.R.B.R.E.S, il est, avec le chêne de Bégard, lié
étroitement avec un colombier.

BLOG PIERRE CUNY FOND D’ÉCRAN


Crédit photos "in situe" : Laurent PIERRON Crédit photos studio : Loïc MORVAN

COMPARATIF EUROPÉENS

20
TESTS ET ESSAIS DE 6 BAUDRIERS

Mag
Les baudriers
« Suite et fin de notre comparatif baudrier 2021,
de France, d’Europe et d’ailleurs...»

D
ans le précédent numéro nous avons comparé les baudriers conçus par les fabricants français, aujourd’hui nous
comparons la production Européenne, mais pas que... Ils sont Allemands, Autrichiens, Italiens mais aussi des USA,
c’est l’invité surprise. Les testeurs n'ont pas changé pour ce deuxième comparatif, les conditions météo oui, il fait
chaud... Deux journées d’échanges et de partage autour de ces produits qui je l’espère vous permettront de trouver
votre meilleur baudrier lors de votre prochain achat...

3 É T É 2 0 21 21
COMPARATIF Baudriers Europe
IGNITE ARB
Présentation du fabricant : Ce baudrier se distingue
par sa grande résistance et capacité de charge. Le
pont, remplaçable facilement en cas d'usure sans ou-
tils, constitue la particularité de sa conception. Une
technique d'enfilage simple et un indicateur d'usure
réduisent sensiblement le potentiel de risque.
L'extension de la sangle au niveau des hanches avec
les bretelles supplémentaires permet de le transfor-
mer en baudrier complet.

22 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
ACCESSOIRES

Leash porte-tronçonneuse Bretelles

Sellette

Porte-matériels

PIÈCES DÉTACHÉES

Pont central 1 ou 2 anneaux

3 É T É 2 0 21 23
COMPARATIF Baudriers Europe
TREE AUSTRIA
Présentation du fabricant : Nouvelle version avec
un réglage plus précis et une meilleure répartition
du poids du grimpeur. Les cuissardes sont désor-
mais plus larges, elles sont enveloppantes pour
un maintien plus confortable. Elles sont entière-
ment ajustables dans leur rigidité grâce à de fines
plaquettes amovibles à l’arrière des coussinets
pour une rigidité personnalisée des cuissardes.
L’ergonomie des coussinets a été redessinée. La
boucle de la ceinture a été renforcée pour éviter
de se desserrer sous la charge d‘une tronçon-
neuse. Points d’ancrages et porte-matériels sup-
plémentaires.

24 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
ACCESSOIRES

Bretelles
+ kit de montage

Sellette + kit de montage

PIÈCES DÉTACHÉES

Connexion réglable

Clips pour sellette Sangle de connexion

Anneau de connexion Pont central

3 É T É 2 0 21 25
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEMOTION EVO
Présentation du fabricant : Baudrier d’élagage
dont toutes les parties sont démontables, lavables
et remplaçables (dosseret, pont central, cuissard
gauche et droit et la sangle jambe/hanche de
triangulation, mousses). Possibilité de rajouter les
bretelles et d’aménager les porte-matériels sur le
dosseret.

Modèle LIGHT

Couleur des anneaux : VERT = points d’ancrage de l’EPI / ROUGE = non conçus comme points d’ancrage de l’EPI

26 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
ACCESSOIRES

Bretelles

ROPE-BONES
pour pont avec boucles

KNOT-BLOCK
Leash porte-tronçonneuse pour pont à nouer

PIÈCES DÉTACHÉES

Mousse de confort
Anneaux de connexion Sandow porte-matériels

Cuissardes

Mousse dosseret Pont central

3 É T É 2 0 21 27
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEREX
Présentation du fabricant : La garantie d’un tra-
vail sûr et confortable en corde à simple grâce
aux diverses configurations de ponts d’attache et
au pont SRT utilisable en option. La technologie
3D-Vent innovante et le large rembourrage se-
mi-rigide assurent un confort inégalé en suspen-
sion doublé d’une bonne ventilation.

Modèle SRT (le pont SRT est démontable)

Sur les prochaines versions, il n'y aura plus marqué EN 358 mais R comme RESTRAINT (= "RETENU" en anglais) toujours conforme EN 358

28 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
ACCESSOIRES

Bretelles

Porte-matériels

Trousse de secours

PIÈCES DÉTACHÉES

Pont central Pont SRT

3 É T É 2 0 21 29
COMPARATIF Baudriers Europe
TREE ACCESS
Présentation du fabricant : Pont central renforcé
pour une meilleure durabilité. Connexion réglable
à la ceinture du pont central avec possibilité de
deux positions de suspension. Très bon maintien
et confort sur les points d’appui. Boucle automa-
tique STS avec système d’ouverture des cuisses
breveté à trois mouvements de sécurité, sans bou-
ton. En acier inoxydable microfusé pour une sécu-
rité maximale et une robustesse incomparable.
Attache ventrale brevetée pour la connexion du
harnais pectoral et le bloqueur ventral.

30 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
ACCESSOIRES

Bretelles

Leash porte-tronçonneuse

Porte-matériels

Sellette

PIÈCES DÉTACHÉES

Anneaux de connexion

Pont central

3 É T É 2 0 21 31
COMPARATIF Baudriers Europe
SENTINEL
Présentation du fabricant : un des baudriers les plus
légers du marché. Rembourrage profilé en mousse
perforé pour une bonne aération au niveau du dos et
des cuisses. Anneaux en D avec 3 positions du pont
central pour régler l'assise.

Le nouveau modèle est entièrement noir

PIÈCE DÉTACHÉE

Pont central

32 Mag
COMPARATIF Baudriers Euros

3 É T É 2 0 21 33
COMPARATIF Baudriers Europe
MODÈLES ET MARQUES IGNITE ARB (SKYLOTEC) TREE AUSTRIA (EUROLINE)

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Tailles XS-M et M-XXL 1, 2 et 3
Poids fabricants (kg) 3, 48 > 2,47 1,9
Poids vérifiés (kg) 1,86 > 2,56 1,85 > 1,92

Normes CE EN 358 / CE EN 813 CE EN 358 / CE EN 813

Durée de vie (ans) 10 10

Matière(s) Polyamide, polyester, aluminium, acier Polyamide, polyester, aluminium, acier

Couleur(s)

Pont(s) 1 pont L. 38 cm 1 pont L. 23 cm

Anneaux de pont(s) 1 1
Points d'attache longe 2 latéraux 2 latéraux
Prix publics observés 433,88 € HT 318,49 € HT

Emplacement marquage Dans un scratch sur le dosseret Sur le dosseret derrière le passant porte-matériels

CONFORT
Hauteur : 22 cm Hauteur : 20 cm
Dosseret
Mousse thermoformée Mousse matelassée

Hauteur : 15,5 cm Hauteur : 24 cm


Cuissardes
Mousse thermoformée Mousse matelassée et ventilée
RÉGLAGES
Triangulation haute (dosseret)
Triangulation basse (assiette)
Réglable
Réglable
Bouclerie Automatique
Automatique
Type cobra
AMÉNAGEMENT ET PRATICITÉ

• 4 ganses textile
• 6 ganses textiles
• 2 passants portes tronçonneuse
Emplacements pour porte-matériels (dont 4 recouvertes d'une gaine plastique)
• 4 anneaux en métal
• 2 portes tronçonneuse
• Elastique pour trousse de secours

Anneau de triangulation Anneaux D ajourés Manilles


ACCESSOIRES ET PIÈCES DÉTACHÉES DISPONIBLES À LA VENTE

Bretelles IGNITE ARB TOP


Bretelles / chest / torse Bretelles
Bretelles RECORD TOP CACH

Sellette Taille 1, 2 ou 3
Anneaux disponibles à la vente Anneau Ø int 46 mm

Ponts centraux disponibles à la vente


• Pont de rechange 1 ou 2 anneaux • Pont central L. 25 cm, 30 cm ou 35 cm
Longueurs des ponts mesurées d'extrémité à extrémité

DOUBLE TRI
Accessoires porte-matériels DOUBLE O TRI
Tous mousquetons porte-matériels ou tronçonneuse possibles

Autres • Clip pour sellette

34 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEMOTION EVO (TEUFELBERGER) TREEREX (EDELRID) TREE ACCESS (CAMP) SENTINEL (NOTCH)

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Taille unique 1 et 2 S-L et L-XXL 1 et 2
2,20 1,40 > 1,60 1,96 > 2,03 1,75
2,56 1,36 > 1,80 1,98 > 1,98 1,80 > 2,02

CE EN 358 / CE EN 813 / CE EN 361 (avec


CE EN 358 / CE EN 813 CE EN 358 / CE EN 813 CE EN 358 / CE EN 813
bretelles)

10 10 10 10

Polyamide, polyester, aluminium,


Polyamide, polyester, aluminium, acier Polyester, acier, aluminium Polyamide, polyester, aluminium, acier
acier, Dyneema

1 pont L. 34 cm avec 2 points d'attache


2 ponts L. 145 cm (cordes à nouer)
2 ponts L. 110 cm (cordes à nouer) supplémentaires pour maintien au travail 1 pont L. 105 cm (corde à nouer)
+ pont SRT (sur version SRT)
1 point d'attache central SRT renforcé

1 1 1 1
2 latéraux / 2 sur le pont central 2 latéraux / 2 sur les ponts 2 latéraux / 2 sur le pont 2 latéraux
449,00 € HT 310,00 € HT 265,00 € HT 415,75 € HT

Etiquette plastifiée entre la sangle


Intérieur dosseret derrière la mousse Dans une poche sur la cuisse gauche Cousu derrière le dosseret
de ceinture et le dosseret

CONFORT
Hauteur : 23 cm Hauteur : 20 cm Hauteur : 18,3 cm Hauteur : 19,5 cm
Mousse confort Mousse aérée Mousse thermoformé Mousse aéré

Hauteur : 14,5 cm Hauteur : 15 cm Hauteur : 14 cm Hauteur : 14,5 cm


Mousse confort Mousse aérée Mousse thermoformé Mousse aéré
RÉGLAGES

Réglable Réglable Réglable Réglable


Automatique Automatique Automatique, pas de boucle sur la ceinture Automatique

AMÉNAGEMENT ET PRATICITÉ

• 2 ganses textile • 4 ganses textile • 4 ganses textile recouverte


• 9 ganses textile (7 grandes et 2 petites)
• 6 portes tronçonneuse • 4 porte-matériels d'une gaine plastique
• 2 passant portes tronçonneuse
• Sangle pour trousse de secours • Pochette scratch pour trousse de secours • 4 portes tronçonneuse
• Elastique pour trousse de secours
• Porte-matériels optionnel fournis • Puce RFID • 2 anneaux métal

Anneaux D ajourés Anneaux D ajouré Manilles Anneaux multi-trou avec 3 positions


ACCESSOIRES ET PIÈCES DÉTACHÉES DISPONIBLES À LA VENTE

Bretelles Torse BUNGEE CHEST Torse ACCESS CHEST (EN 361)

ACCESS SW ING
T-RING Ø int 40 mm ACCESS RING Ø int 34 mm ou 45 mm

• En sangle L. 40 cm, 45 cm ou 50 cm
• ANSI BRIDGE + boucle sur le côté
(Système de fixation non fournis)
• kit 2 ponts L. 150 cm L. 32 cm, 37 cm ou 42 cm
• Lot de 2 en corde à nouer
• 1 cordelette pour Prusik L. 100 cm • ANSI GYRO BRIDGE + boucle sur le côté
L. 123 cm ou 180 cm • Pont de remplacement
• 1 anneau L. 32 cm, 37 cm ou 42 cm
• En corde avec boucles cousues
• Pont SRT • ANSI BRIDGE sans boucles sur le côté
L. 40 cm, 45 cm ou 50 cm 2 couleurs
L. 32 cm ou 37 cm
(Système de fixation non fournis)

SM CLIP S TOOLER / SAWER


Sandow
SM CLIP 3R GEAR LOOP / KILO / HUB
Tous mousquetons porte-matériels ou tronçonneuse possibles

• Mousse dosseret
• Mousse cuisses
• Cuissardes • GOLDEN PADDING
• FIRST AID KIT
• Sangle de triangulation Rembourrage pour harnais
• KNOT BLOCK et ROPE BONES
(Système de fixation) + visserie

3 É T É 2 0 21 35
COMPARATIF Baudriers Europe
MODÈLES ET MARQUES IGNITE ARB (SKYLOTEC) TREE AUSTRIA (EUROLINE)

NOTATIONS

MOYENNE

MOYENNE
Testeur B

Testeur B
Testeur A

Testeur C

Testeur A

Testeur C
TESTEURS

Confort et réglages /5
Capacité de réglages, facilité à enfiler, à utiliser, adaptation aux morphologies, 2 2 2 2 4,5 4,5 4 4,33
confort au travail, en suspension, tailles...

Accessoirisation /5
2,5 3 2,5 2,66 3,5 4 3,5 3,66
Accessoires disponibles, modularité, aménagement, personnalisation

Pièces détachées /5
2,5 3,5 3 3 3,5 3,5 3 3,33
Possibilité de remplacement des pièces d'origine (hors SAV)

Emballage /5 4 4 4 4 05 0,5 0,5 0,5

AVIS DES TESTEURS


Testeur A (1m85 / 85 kg)
Testeur B (1m69 / 75 kg)
Testeur C (1m66 / 67 kg)

IGNITE ARB (Ignite Record)


Testeur A
Le dosseret est particulièrement confortable, les accessoires, sel-
lette et bretelles souffrent d'un montage difficile, mais ils sont
confortables. L'ensemble est lourd et imposant, particulièrement
le pont central et les anneaux de connections de la longe.

Testeur B
Le baudrier est très mastoc, l'ergonomie pas au RDV. La bouc-
lerie Inox est peu pratique, l'ensemble à une bonne tenue en
déplacement mais j'ai trouvé les cuissardes rigides et larges. En
démontage au fut, le confort sur le dosseret est bonne, mais on
sent une pression au niveau des cuisses, peut être le réglage...
Les accessoires sont présent mais lourd, large et d'un montage
peu pratique.

Testeur C
Nouveau sur le secteur des baudriers d’élagage SKYLOTEC nous
présente un produit robuste et qualitatif. Des boucleries en inox
(système d’ouverture avec deux boutons poussoirs inversés),
des cuissardes préformées et semi-rigides et un pont en sangle
démontable avec un anneau aluminium de 80 mm de diamètre
(possibilité de passer au moins 3 mousquetons).

36 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEMOTION EVO (TEUFELBERGER) TREEREX (EDELRID) TREE ACCESS (CAMP) SENTINEL (NOTCH)

NOTATIONS

MOYENNE

MOYENNE

MOYENNE

MOYENNE
Testeur B

Testeur B

Testeur B

Testeur B
Testeur A

Testeur C

Testeur A

Testeur C

Testeur A

Testeur C

Testeur A

Testeur C
5 5 4,5 4,83 3 3 3,5 3,16 2 2 2,5 2,16 2 2 1,5 1,83

3,5 4 3,5 3,66 4,5 4,5 4 4,33 2,5 3,5 2,5 2,83 4,5 4,5 4 4,33

3 3 2,5 2,83 4 4 3 3,66 4,5 5 4,5 4,66 0 0 0 0,0

3 3 3 3 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 3 3 2,83 0,5 0,5 05 0,5

TREE AUSTRIA
Testeur A
Facile à régler, il dispose de beaucoup de passants porte-maté-
riels. Le dosseret est confortable et le passage pour la longe sur
la triangulation est pratique et indépendant. La sellette et les bre-
telles se montent facilement. Le dosseret est trop souple et pas
assez large. Les cuissardes sont très volumineuses et attention à
ne pas se tromper entre les connecteurs des cuissardes et de la
sellette (voir photos ci-dessous).

Testeur B
La prise en main est très facile et le rapport poids/confort est très
bon. Les réglages sont simples et il tient chaud au niveau des
cuisses. En déplacement il est très agréable et il a bonne tenue,
par contre en démontage, il est un peu trop souple au niveau du
dos (se déforme un peu). Sa sellette est très simple et le position-
nement des bretelles n'est pas judicieux.

Testeur C
De conception ancienne mais toujours d’actualité, ce baudrier est
de bonne facture. Il est complètement accessoirisé et présente la
particularité de pouvoir moduler la rigidité des cuissardes grâce
à l’ajout de plaques en matière plastique. Autre particularité, les
D de triangulation pouvant être utilisés en suspension sont des
ponts textiles, original et efficace.

ATTENTION, cette petite boucle est faite pour attacher la sellette et non la cuissarde

3 É T É 2 0 21 37
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEMOTION EVO (+ Light)
Testeur A
L'EVO est épuré et très adaptable à nos besoins. Facilement ré-
glable, il a un très bon confort du dosseret et des cuissardes. Il
y a beaucoup de pièces de rechanges et de porte-matériels pos-
sibles ainsi que des bretelles (mais elles sont très minimalistes).
La durée de vie est trop faible, il y a d'ailleurs un problème de
compréhension entre l’étiquette et la notice sur la durée de vie. Il
y a énormément de longueur de sangle inutile (difficile à ranger).
Est-ce utile d'avoir deux systèmes de ponts différents ?
La version LIGHT propose les mêmes caractéristiques que l'EVO
avec un réglage du pont par nœud. Il n'a qu'un seul pont et pas
de point normalisé sur le dosseret à l’arrière. L'épaisseur de la
couche du dosseret et des cuissardes est plus fine que sur l’EVO.

Testeur B
Il est tout de suite confortable, avec son dosseret très large. Les
réglages sont très faciles et les porte-matériels sont simples avec
la possibilité de créer ses propres rangements. Il a une très bonne
tenue en déplacement mais en démontage il se déforme avec
des machines lourdes, provoquant une pression dans le bassin.
Teufelberger propose beaucoup de pièces de rechange et très peu
d'accessoires en option.

Testeur C
L'EVO est l’un des baudriers de référence dans le monde des
arboristes. Conçu par l’équipe des TreeMaginers (Bern Strasse,
Mark Bridge et Chris Cowel), il bouscule les codes de conception
standard. Résistant, le dosseret et les cuissardes imaginés par
les concepteurs sont à l’épreuve du temps. L’accessoirisation de
la structure est complètement personnalisable car elle offre une
multitude de «trous et passages». Les mousses de confort sont dé-
montables, lavables et remplaçables. Les nouveaux D d’ancrages
permettent 3 types de montage de ponts (cordes nouées, cordes
cousues et sangles cousues). La taille unique est un point faible,
notamment pour les petits gabarits, le dosseret étant large et ri-
gide on a un peu l’impression d’avoir un corset.
Le TREEMOTION se décline en version USCA (2,340 kg), c'est la
premiére version, avec des D de triangulation moins élaborés,
pour ceux qui ne veulent qu’un pont et qui regardent leur bud-
get. La version LIGTH (1, 780 kg) sans les boucles automatiques a
une structure de dosseret moins rigide, ainsi que les mousses de
confort du dosseret et des cuissardes moins épaisses.

38 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
TREEREX
Testeur A
Très confortable et facile à régler il dispose de bretelles en option
avec fonction CHEST pour SRT. Les portes-outils sont bien agré-
mentés avec un point normalisé sur le dosseret dans le dos. Deux
ponts réglables par nœuds fixes et possibilité d’avoir un point
central. La puce RFI permet la vérification périodique et l'identi-
fication. L'anneau de maintien est trop petit et le pont se dérègle
avec le frottement. Par ailleurs il faudrait modifier la fixation des
bretelles pour le retirer facilement, la bouclerie de ceinture est
également difficile à retirer.

Testeur B
Jolie surprise : l'adaptation est très rapide et les réglages sont
hypers faciles. Léger, il a une très bonne tenue dorsale. Dosse-
ret avec aération (top pour la transpiration en période chaude)
et bonne assise au niveau des cuisses. En déplacement il est très
agréable. Les porte-matériels sont bien identifiés et faciles d'accès.
En démontage il a une tenue correcte avec une légère pression
au niveau des hanches. Par contre les accessoires sont difficiles à
mettre en place mais ils sont bien conçus et astucieux.

Testeur C
Il présente des solutions techniques innovantes, un dosseret large
et rigide, pourvu d’une structure de sangle multiple qui assure
un bon maintien. Le dosseret est ventilé efficacement, on voit au
travers (3D Vent Technology). Une des particularités de ce baudrier
est l’association des ponts de suspension et de déplacements avec
la possibilité d’un point d’ancrage fixe au niveau de la ceinture
pour l’ascension en SRT.
Le point d’ancrage SRT, en effet, passe à l’intérieur de la sangle de
la ceinture, c’est assez pratique pendant l’ascension mais une fois
celle-ci faite, le point central SRT tire sur la sangle ventrale, ce qui
nuit au confort en suspension. Un plus avec la trousse de secours
qu'il est possible d’emmener vers l’avant en étant attachée, grâce
à une tirette.

3 É T É 2 0 21 39
COMPARATIF Baudriers Europe
TREE ACCESS
Testeur A
Système de boucles de cuissardes très simples et fonctionnel.
Normé EN 361 avec l'ajout des bretelles point dorsal, sellette en
option également.
À signaler le manque de confort général, beaucoup de longueur de
sangles et un seul pont (difficile de rajouter un deuxième pont). Il
manque aussi de passages pour le porte tronçonneuse.

Testeur B
Très pratique à enfiler, réglage facile, bouclerie simple et ingé-
nieuse, confortable au niveau du dosseret et des cuisses, trian-
gulation aisée.
En déplacement petite pression dans les hanches, en démontage
il se déforme avec une machine lourde, il devient désagréable
en positionnant la longe sur les anneaux de maintien avant. Les
bretelles sont confortables et faciles à mettre en place.

Testeur C
Présenté comme un baudrier multi-tâches (et qui se transforme
en harnais avec les bretelles EN 361, antichute), il n’est pas très
homogène.
Un bon maintien du dosseret, il a tendance à vous basculer en
arrière en suspension ou en opposition. Il faut alors penser à des-
serrer les sangles de cuisses ce qui permet de rétablir l’assiette.

CONCLUSION
La production «Européenne», en test cette fois-ci, permet de
constater que les fabricants déploient beaucoup d’énergie
pour que les arboristes soient bien dans leurs baudriers. Il
y en a pour tous les goûts et toutes les tailles. Des dosserets
plus larges font partie des nouvelles tendances, les doubles
ponts sont maintenant de plus en plus montés d’origine.
Alors comment faire un choix ? Tout se décide dans les dé-
tails et dans l’utilisation que vous allez en faire. Ils sont
tous réglables en triangulation haute et basse, certain sont
équipés :
• d’un pontet de triangulation bas plus ou moins long, qui
autorise une amplitude de réglage plus importante de
l’assiette,
• de D de longe avec une surface d’appuie sur le dosseret
plus large = moins de pression sur les hanches,
• de la possibilité d’installer une sellette et/ou des bretelles
antichute (EN 361), pour une utilisation lors de travaux
Crédit photo :

«cordistes»,
• d’une paire de bretelles pré-équipée pour le SRT,

40 Mag
COMPARATIF Baudriers Europe
SENTINEL
Testeur A
Très bon maintien du dos, facilité de réglage et stabilité de la trian-
gulation, ceinture d’ajustement très pratique, porte-matériels et
tronçonneuse en nombre suffisant et bien placés, réglage de la
longueur du pont par nœud. A part le petit crochet en plus (à placer
où l’on souhaite) il n'y a pas d’options (type sellette ou bretelles)
et un seul pont d’origine. La bouclerie ventrale est difficile à ouvrir
pour retirer le baudrier et la corrélation de taille entre les cuis-
sardes et la ceinture n'est pas cohérente.

Testeur B
Très agréable à porter, en déplacement comme en démontage,
bonne tenue au niveau du dos. Les porte-matériels sont faciles
d'accès, j'aime bien le concept de la ceinture en scratch qui apporte
une tenue supplémentaire et facilite l'utilisation des boucleries.
Bon rapport entre le poids et le confort. Les réglages sont faciles,
il faut juste prendre l'habitude des boucleries. Petit plus, crochet
d'attache intégré mais malheureusement très peu d'options.

Testeur C
La particularité de ce baudrier c’est sa "sous-ceinture" élastique.
Elle permet un bon maintien et un réglage précis. On appréciera
en hiver, plus chaud en été. Bon maintien dorsal, réglage simple
et précis (les boucles ressemblent beaucoup à celle de Edelrid), il
est très agréable à utiliser. Dommage qu’il n’y ait pas d’accessoires.

• d’une gamme de pièces de rechanges pour remplacer des


parties usées.

Sur ces 6 baudriers, 2 sont de conception nouvelle : le TREE-


REX (EDELRID) et le IGNITE ARB (Skylotec) ; le TREEMOTION
EVO a revu ses anneaux de triangulation mais la structure
reste la même, le TREEACCES, le TREEAUSTRIA et le SENTI-
NEL non pas changés depuis quelques années déjà.

Pour conclure, le test des 12 baudriers parmi les plus


utilisés et diffusés en Europe nous ont permis de définir
quelques grandes lignes générales. Tous ces baudriers
sont parfaitement adaptés à la pratique de l’arboriculture
ornementale moderne. Ils sont confortables, avec de larges
gammes d’accessoires et de réglages possibles pour travail-
ler en SRT ou DRT.

Bref vous l’aurez compris, comme sur le précédent article


nous ne choisirons pas pour vous, le meilleur outil c’est
celui qui vous convient, donc n'hésitez pas à aller en ma-
gasin pour essayer et vous faire conseiller par un technicien
spécialiste.

3 É T É 2 0 21 41
Crédit photos : ARBORTEC

FOCUS TECH'

FABRICANT D'EPI

42
Arbortec

Mag
FOCUS TECH’ Arbortec
NOUS SOMMES ARBORTEC...

N
ous sommes des fabricants de chaussures
et de vêtements de protection anti-coupure
de qualité. Nous croyons en l'association des
meilleurs matériaux et des conceptions inno-
vantes pour créer les meilleurs chaussures,
vêtements et accessoires de protection de l'industrie.

Notre histoire...
L'histoire d'Arbortec a commencé en 1990 lorsque les chaussures
anti-coupure rigides et lourdes étaient la norme. Nous avons dé-
cidé de remettre en cause le statu quo en introduisant des chaus-
sures à double densité dans l'industrie.

Nous sommes fiers de travailler en étroite collaboration avec


d'autres fabricants de chaussures et de vêtements et, au fil du
temps, nous avons compris tous les aspects des produits, de la
fabrication aux techniques d'ajustement spécialisées. Nous avons
appris à perfectionner l'imperméabilité et à améliorer la respira-
bilité dans une variété de produits.

En 2010, nous sommes dans la 2ème génération en fabriquant nos


propres produits et en fabriquant certains des meilleurs équipe-
ments de l'industrie.

Au fil des années, Arbortec a eu plusieurs gammes de produits


à succès. Dès le début, les chaussures Aquafell ont été très bien
reçus. Grâce aux connaissances et à l'expérience acquises en tra-
vaillant avec de grands fabricants de chaussures, nous avons créé
la gamme de chaussures Scafell en 2011, conçue pour le confort
et la durabilité, qui a connu un succès incroyable. Toutes les chaus-
sures Arbortec sont basées sur des modèles de marche offrant une
protection et une durabilité supplémentaires pour résister aux
exigences de l'industrie. Créé à l'aide du «système BreatheDry»
garantissant que vos pieds restent au sec et d'un «système de
laçage à roulement à billes» pour empêcher les débris de pénétrer
dans le système de laçage, il fournit une chaussure de qualité qui
offre un confort tout au long de la journée.

L'une des forces d'Arbortec est d'offrir à ses clients une grande
variété de choix, que ce soit en termes de couleur, de taille ou de
style. Traditionnellement, l'industrie était dominée par de nom-
breux vêtements et chaussures noirs, gris, vert foncé et orange.
Cependant, tout à changé chez nous en 2014 lorsque les premiers
pantalons Breatheflex ont été introduits sur le marché dans 5 co-
loris plus 2 à haute visibilité.

En raison du succès et de la demande de la marque, nous avons


ouvert notre propre usine au Portugal en 2016. Cette décision
nous a permis de prendre le contrôle total de la fabrication de nos
produits. Des changements pourraient être apportés rapidement
pour garantir le maintien des normes les plus élevées.

3 É T É 2 0 21 43
FOCUS TECH’ Arbortec
Le pantalon Breatheflex et l'ajout plus récent du Breatheflex Pro
en 2018 se sont avérés extrêmement populaires dans l'industrie.
Les pantalons sont bien connus non seulement pour leur belle
apparence, mais aussi pour leur respirabilité. Ils sont légers et
extrêmement confortables. Le matériau incorpore à la fois du
«Dyneema» et du «Kevlar» qui offre une protection ultime tout
en permettant au pantalon de rester léger et flexible.

Arbortec est fier d'être à l'écoute de ses clients et reconnaît que


les arboriculteurs ont un travail passionnant, dynamique et inté-
ressant qui exige des vêtements superbes, vibrants et attrayants,
ils nous incitent à continuer d'innover et de nous améliorer. Notre
gamme est coloré, pratique et va au-delà pour donner à l'arbori-
culteur moderne tout ce dont il a besoin pour faire son travail dans
l'industrie aujourd'hui.
Nous sommes extrêmement enthousiastes pour l'avenir - nous vi-
sons à continuer de proposer des produits de qualité, innovants et
sûrs pour les années à venir. Nous espérons que vous vous joindrez
à nous dans notre voyage.

Nouveaux produits
Nous avons également récemment lancé le pantalon anti-cou-
pure Freestyle. Cette collection est très proche de notre popu-
laire Breatheflex Pro, mais a été conçue avec de nouveaux tissus
extérieurs super flexibles et un nouveau matériau durable pour
le bas des jambes. La durabilité accrue et l'extrême flexibilité les
rendent idéales pour les arboristes grimpeurs et les forestiers. Ce
pantalon est disponible en 3 nouvelles couleurs, violet, aqua et
rouge, plus notre noir standard. Ce nouvel ajout à notre gamme
continuera d'offrir à nos clients la confiance et le confort auxquels
ils s'attendent avec nos produits.

En juillet 2021, Arbortec lancera sa dernière chaussure anti-cou-


pure. Ce modèle promet d'apporter toute la flexibilité, la protec-
tion et la respirabilité dont le client a besoin dans une variété de
contextes dans l'industrie aujourd'hui.

44 Mag
FOCUS TECH’ Arbortec
Ambassadeurs
Chez Arbortec, nos ambassadeurs sont un atout précieux pour
notre entreprise. Nous avons maintenant plus de 35 ambassadeurs
dans 9 pays. Ils travaillent avec nous sur de nouveaux produits, les
testant dans différents environnements, de l'arboriculture et de la
foresterie aux championnats d'arboriculture à travers le monde.

Distributeurs
Nos distributeurs opèrent dans 35 pays d'Europe, d'Amérique
du Nord, d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Tous nos distribu-
teurs ont une connaissance approfondie de l'industrie et de la
marque Arbortec. Notre objectif est de rendre notre marque et
notre gamme de produits accessibles à tous les utilisateurs de
tronçonneuses dans le monde.

Des médias sociaux

3 É T É 2 0 21 45
COTÉ ANGLAIS
En partenariat avec le magazine

www.rescuemagazines.com

SRT
UN TOUR DU MONDE DES TECHNIQUES

O
Par Paul Poynter
riginaire du Royaume-Uni, Paul
pratique la grimpe au Japon de-
puis 2005. Il vit à Matsumoto,
une ville nichée dans une vallée
au cœur des Alpes Japonaises. Il
a su combiner avec élégance sa passion pour la
grimpe et pour les arts dans son projet The Woo-
den Hand.

Loin de se contenter de sa boutique spécialisée


ODSK, notre bien-aimé Paul Poynter, exilé au Ja-
pon, a monté un autre projet portant sur la formation et les modalités techniques relatives à la
grimpe et au travail sur corde. C’est dans le cadre de ce projet qu'il a créé un magnifique livret
rassemblant les trucs et astuces de plusieurs arboristes, connus et moins connus, sur leurs tech-
niques de grimpe en SRT.

Il ne s’agit pas d’un simple livret numérique, mais d'un vrai carnet, relié manuellement et rempli
d’illustrations dessinées de la main de Paul lui-même. Remercions chaleureusement ODSK qui a
financé et publié des extraits du livret en japonais pour son site web, mais ce travail méritait, à nos
yeux, d’être admiré par le plus grand nombre.

Si vous souhaitez vous procurer cette petite merveille dans son format papier, vous pouvez le
trouver sur des sites de vente spécialisée à des prix corrects (en anglais). Nous avons ajouté à ces
extraits quelques remarques de Paul.

46 Mag
Techniques SRT
Voyager léger
On peut tout à fait travailler avec une corde courte, et en plus, elles sont
légères. Choisissez-la d'une taille proche de celle de l’arbre ou un peu
plus longue, en prévision d’un ancrage basal et de possibles redirections.
Si vous avez besoin de plus de longueur en cas d’ancrage basal, ajoutez
une seconde corde courte à l’aide d’un double nœud simple.

35 m = 3,4 kg
Temps nécessaire pour lover = 25 secondes
Épissure en œil = OK
Moitié moins longue = moitié moins chère

VOYAGER LÉGER
Kei "CHARLIE" Takayanagi (Japon)

Notre premier grimpeur s'appelle Kei Takayanagi, mais je l'ap-


pelle Charlie. Charlie cherche constamment à améliorer ses com-
pétences, et il s’est essayé à plusieurs des techniques que j’utilise
chez Maruichi. J’ai beaucoup aimé sa contribution au livret, car la
légèreté est essentielle dans le paysage japonais, lorsqu'on doit
se trimballer le matériel pendant un voire deux kilomètres à pied
avant d’arriver à bon port.

On dit du SRT que c’est «deux fois moins de corde pour deux fois
plus de plaisir». Il est effectivement possible de couper sa corde en
deux, et si on utilise la moitié d’une corde en DdRT mise de côté,
on peut vraiment s’essayer à un grand nombre de techniques.
Ancrage basal, tyrolienne, accès d'urgence, de démontage, etc...
La grimpe demande de la flexibilité en matière de techniques, et
c’est ce qu’offre le système du «voyager léger» prôné par Charlie.

3 É T É 2 0 21 47
Le beurre et l’argent
du beurre
Lorsque ma corde d’accès me sert d’ancrage
basal, j’aime utiliser l’autre extrémité
pour récupérer une corde courte bloquée
à l’aide d’un nœud. Je noue alors les deux
extrémités de ma corde d’accès avant
d’aller défaire ce nœud de blocage. De cette
manière, si la fausse fourche reste coincée,
je peux je peux ancrer la boucle de ma
corde à n’importe quel endroit et quand
même remonter pour aller déloger la fausse
fourche.

Si je fais ça en milieu de grimpe sur une corde plus longue,


j’attache ma boucle de corde avec un nœud de neuf.

LE BEURRE ET L’ARGENT
DU BEURRE
Par Ben Rose (Royaume-Uni)

Au fur et à mesure que le travail en SRT s’est démocratisé, la corde d’ac-


cès en tant qu’élément de sécurité a commencé à disparaître : la corde
d’accès devenait la corde de travail et vice versa.

La simplicité du SRT a tendance à faire perdre de vue certains aspects de


sécurité importants, j’étais donc agréablement surpris quand Ben m’a
parlé de son utilisation d'une corde d’accès lorsqu’il grimpe. La corde
d’accès peut s'installer et s’utiliser de diverses manières, mais l'inté-
grer au processus de récupération d’une fausse fourche bloquée est
particulièrement bien vu. Les fausses fourches offrent de nombreuses
possibilités, et une corde courte ou une corde longue repliée peuvent
facilement venir s'imbriquer dans ce système très sécurisé.

Dans la vie, il n’est pas toujours aisé d’obtenir le beurre et l’argent du


beurre, mais avec la technique de Ben, c’est possible !

48 Mag
Techniques SRT
Contre vents et marées
Voici une technique que je trouve particulièrement utile. Elle
permet de se sortir de situations tendues lors d'une grimpe,
comme lorsqu'on doit se rediriger via des fourches étroites.
1- Créez un point d’ancrage alternatif par-dessus la fourche
à l’aide d'une seconde corde, amarrée à votre voie principale
(j’utilise généralement une corde de type Anchor Buddy).
2- Faites passer votre longe autour de la branche et attachez-
vous au point d’ancrage alternatif. Une fois attaché, vous
pouvez démonter le système de grimpe, le faire passer par-
dessus la fourche, puis venir le refixer à votre pont central.
3- En retransférant le poids du grimpeur vers le système
de grimpe principal, vous pouvez défaire le point d’ancrage
alternatif et poursuivre votre ascension. Utilisez votre longe
ou l’extrémité retombante de votre système principal pour
éviter tout balancement.

Dessin par Fred Jones

CONTRE VENTS ET MARÉES


Par Valentin Dresely (Allemagne)

La technique «Durch Dick Und Dünn» peut aider les grim-


peurs débutants comme les confirmés, puisqu’il s’agit, au
final, d’une technique fondamentale en SRT. Ces quelques
dernières années n’ont pas été de tout repos pour Valentin,
car en Allemagne, les lois encadrant l’équipement des arbo-
ristes-grimpeurs sont très strictes et interdisent catégorique-
ment l’utilisation de tout matériel estampillé SRT.

Valentin a passé beaucoup de temps à promouvoir les avan-


tages ergonomiques et sécuritaires du SRT, et a traduit le ma-
nuel du Rope Wrench vers l’allemand.

3 É T É 2 0 21 49
Techniques SRT
L’équilibreur
Ce qu'il y a de plus original dans ma technique, ce sont probablement mes redirections à distance, ajustables et récupérables.
Mettons-nous en situation. Vous êtes en bout de branche, et vous voyez une possibilité de redirection, mais un système isolé ne
soutiendrait pas votre poids à lui seul : c’est là qu’intervient «l’équilibreur».
Lancez une deuxième corde par-dessus la fourche et faites redescendre l’extrémité de travail jusqu'à vous. Fixez votre mousqueton
au-dessus de votre système principal. Puis, en relâchant le mou d'un côté (système 1) et en tirant de l’autre (système 2), le mousqueton
prend la position voulue, et vous obtenez un point de redirection mobile, ajustable, équilibrant la charge de poids, ancré à vous et
contrôlé au niveau du harnais.

L’ÉQUILIBREUR
Par Lawrence Schultz (États-Unis)

Lawrence Schultz, plus connu sous le nom de Pfannerman via sa chaîne


YouTube, est un arboriste-grimpeur spécialisé dans le démontage. Ori-
ginaire de la côte Est des États-Unis, il réside aujourd'hui en Californie.
Lawrence est à l’origine de nombreuses techniques qui ont repoussé
les limites du possible dans le déplacement des grimpeurs et le dé-
montage d’arbres.

Que l’on grimpe sur un arbre très étendu ou entre deux troncs de pins,
les techniques de «l’équilibreur» et du «transférateur» s’avèrent très
utiles. Elles vous enseigneront également comment mettre en place
deux points d’assurage et doperont vos capacités de grimpeur.

J’appelle cette méthode «l’


et le point de redirection, équilibreur» parce qu’el
contrairement à un deuxièm le permet d’équilibrer la charge entre l’ancrage pri
e système isolé qui devra ncipal
it supporter tout le poids
du grimpeur.

Pour é ,
se dép viter que le e r l a corde tion.
r c
relâch lace tout le système ne cu p é l a f ri
e r aut te m p è m e 2 et ré contrôler
que de ant de s , i l fa u syst p ou r
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loigne o e
z. Vous p aisser un p
it d e l
il suff

Il existe aussi l'option du


TRANSFÉRATEUR
Utilisez un assureur pour
pouvoir vous déplacer en
toute sécurité du point de
redirection à votre ancrage
principal.

50 Mag
Techniques SRT
nné
avec le nœ u d de neuf mentio
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rage est réalis urre».
Le point d’anc «Le beurre et l’argent du be
dans

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p e uve
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s sont utilisé
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Le s m ê m e

D’une corde deux voies


La longueur parfaite de corde a toujours été source de
compromis entre favoriser le côté pratique ou la polyva-
lence et l’adaptabilité de la corde choisie. Avec une longue
corde, vous aurez toujours la possibilité de retourner au
sol ou de grimper dans de plus grands arbres, mais la lover
prendra plus de temps, sans parler du poids supplémen-
taire sur vos épaules. Une corde plus courte semble donc
un meilleur choix pour beaucoup, mais dès lors que l'on
souhaite avoir une voie d’accès d'urgence supplémentaire,
on se retrouve à nouveau avec une charge de poids trop
importante.
Le maintien au travail en SRT offre une adaptabilité infinie,
comme on peut le voir avec cette méthode très simple qui
consiste à créer deux voies différentes tout simplement
en pliant votre corde principale en deux.
En ce faisant, vous conservez le bénéfice d'une corde
longue quand le besoin se présente, tout en exploitant les
avantages d’avoir à votre disposition deux cordes plus
courtes.

D’UNE CORDE DEUX VOIES


Par Sam Evan Turner (Nouvelle Zélande)

Sam m’a envoyé quelques photos de points d’ancrage utilisant sa tech-


nique «d’une corde deux voies», un système très intéressant et sophis-
tiqué.

Aimant beaucoup créer des points d’ancrage, j’ai moi-même trouvé


quelques idées, et je vous invite à réfléchir de votre côté aux diffé-
rentes façons de bloquer vos boucles de corde.

3 É T É 2 0 21 51
FORMATIONS

CS élagage
Crédit photo : BENJAM'

L'équipe de la formation adulte au CFPPA Horti-pôle d'Evreux : Thibault "papy" (casque jaune), Pierre Mathis (casque
blanc), Quentin dit "l'cordiste" (casque jaune fluo), Jean labidouille (casque rouge), Thibault dit "le thib'" (casque
bleu), et Fabiche qui aurait bien aimé être sur la photo ! Merci à l'intervenant Flo et à Benjam' pour la photographie.

52 Mag
FORMATIONS
Interview
RETOUR SUR LE PARCOURS DE 7 STAGIAIRES
EN CS ÉLAGAGE

Laura DREZET (24 ans) Maxime RIVES (30 ans)


CFAA-CFPPA Châteaufarine (Doubs) CFPPA-CFA Nérac (Lot-et-Garonne)
Crédit photo : Tristan KRAFT

Ismaël CHIPRET (22 ans) Pierre MATHIS (25 ans) Aurélien SASSOUE (33 ans)
CFAA-CFPPA Châteaufarine (Doubs) CFPPA Horti-pôle Evreux (Eure) CFPF CCI-Drôme Châteauneuf du Rhône (Drôme)

Jonathan SERRES (25 ans) Olivier TORIELLI (38 ans)


CFPPA-CFA Nérac (Lot-et-Garonne) CFPF CCI-Drôme Châteauneuf du Rhône (Drôme)

3 É T É 2 0 21 53
FORMATIONS
Quel a été votre parcours avant d'entrer en CS taille et soin Pierre MATHIS : Je suis pompier volontaire depuis l’âge de 16
aux arbres ? ans. En parallèle j’ai suivi un Bac Scientifique et, à l'obtention de
mon diplôme je suis entré aux Pompier de Paris pendant 5 ans.
Ismaël CHIPPRET : J’ai fait un Bac Sciences et Technologies Ma famille ayant évolué avec l’arrivée d’un enfant, j'ai cherché
de l’Industrie et du Développement Durable (STI2D), donc rien une reconversion professionnelle et j’ai trouvé le CS. Je voulais
voir avec l’élagage. J’ai enchaîné avec un BTS Production Horti- travailler en extérieur, ne pas me retrouver dans un bureau,
cole en alternance en maraîchage. Le monde du végétal m’a tou- j’avais besoin de bouger un peu et de ne pas être trop loin de
jours attiré. C’est un ami élagueur qui m’a montré le métier, j’ai chez moi.
grimpé avec lui.
Quand j’étais pompier j'ai eu l’occasion de travailler avec des
Me connaissant, il savait que j'aimerai, et en effet la grimpe m’a
cordes, pour des reconnaissances d’appartements, ou des for-
beaucoup plu. J’ai su à ce moment-là que je voulais faire ça. C’est
mations et notions de sauvetages par exemple. J’ai apprécié les
l'alliance parfaite entre le sport (j’ai fait beaucoup de gymnas-
sensations ressenties, je me suis renseigné sur les cordistes. Puis
tique, de handball,…) et le végétal, la biologie. C’est tout ce que
en me documentant un peu, j’ai découvert la discipline de l’éla-
j’aime et tout ce qui me manquait en maraîchage !
gage, et surtout j’ai compris que ça se pratiquait avec des cordes
Laurat DREZET : J’ai fait un CAP suivi d’un BPA paysagiste puis et non pas seulement avec une nacelle comme je l’imaginais, ça
j’ai travaillé et repris l’entreprise de paysagisme de mon père du a été comme un déclic.
côté de Montbéliard. Finalement j’avais envie de changer du pay-
Jonathan SERRES : J’ai d'abord fait un Bac Pro Gestion des Mi-
sagisme, je suis partie en Haute-Saône et il se trouve que j’y ai
lieux Naturels et de la Faune puis un BTS Gestion et Protection
rencontré un arboriste. Il avait fait son CS d'élagage à Châteaufa-
de la Nature. Après l’obtention de mon diplôme j’ai travaillé dans
rine quelques années avant. Ce n’est pas ce que j’avais prévu à la
l’agence de la Serpe à Bordeaux. Après trois ans, cette agence qui
base mais les choses ont fait que j’ai découvert ça. J’ai bien aimé
recherchait un élagueur m'a proposé un contrat en alternance et
et visiblement c’était la bonne décision !
a donc payé ma formation CS.

Maxime RIVES : Avant la formation en élagage j'ai passé deux


diplômes en gestion et comptabilité, un DUT et un master. C'est
pour financer mes études que j'ai effectué quelques travaux sai-
sonniers en paysage. Et j'ai beaucoup apprécié ! Je ne me voyais
pas rester dans un bureau toute la journée, finalement j'ai suivi
une formation d'élagage en apprentissage sur une année.

L'élagage est devenue une vraie passion, aujourd'hui je ne vois


pas ça comme un métier... Je suis autant passionnée par les
arbres que par les nœuds !

Aurélien SASSOUE : Mon parcours est plutôt éclectique : j’ai


suivi un cursus d’arts appliqué à Chambéry, mais j’ai réalisé que,
même étant fan de dessin, je n’étais pas fan du relationnel avec
la clientèle. J’ai commencé à réfléchir à une réorientation, sans
forcément m’imposer de contrainte, j’ai eu pas mal de petits bou-
lots. Je me suis consacré à mes passions, donc beaucoup d’esca-
lade, de montagne...

J’ai finalement eu envie de me poser davantage. À l’occasion de


boulots à Paris, j’avais déjà vu des élagueurs à l’œuvre, mais je
n’avais pas envie d’y aller tête baissée. Je suis donc allé à la ren-
contre d’arboristes du côté d’Annecy (d’où je suis originaire), pour
échanger sur le métier, m’assurer que ça pouvait correspondre à
mon profil, à mes attentes... Quand j’ai senti que c’était le mo-
ment, je me suis inscrit en formation.

Olivier TORIELLI : J’ai fait une licence de biologie à Lyon, 2 ans


de master en école de Commerce et en parallèle un diplôme d’in-
génieur agricole en environnement. Un parcours plutôt scienti-
fique donc. J’ai travaillé une dizaine d’années dans différentes
sociétés de service pour l’environnement, en tant qu’ingénieur
d’étude, sur des dossiers et des études d’impact sur la faune et

54 Mag
FORMATIONS
la flore pour des sites industriels, de la gestion de déchets in- Avez-vous suivi la formation en apprentissage ou en continu ?
dustriels ou encore pour la dépollution des sols. Jusqu’en début Quels en sont les avantages ou inconvénients ?
2020, ou j’en avais marre de rester dans des bureaux...
Ismaël CHIPPRET : J’ai suivi la formation cette année en alter-
C’est une connaissance proche, élagueur depuis longtemps, qui nance. Etre en alternance est un avantage, ça permet d’apprendre
m’a montré son style de vie et de travail et qui m’a donné envie plus vite et d’être mieux organisé sur les chantiers. L’environne-
de travailler au grand air, dans la nature et dans les arbres. ment est plus stable, on est toujours avec les mêmes personnes,
moins désorienté et on est plus rapidement efficace dans le travail.
Ça m’a permis d’être plus à l’aise aussi pour pouvoir poser plus
facilement des questions par exemple, être curieux sans crainte
de gêner... J’ai l’impression qu’il est plus difficile de s’engager
dans le métier avec la formation continue car il faut à chaque
nouveau stage comprendre le mode de fonctionnement de l’en-
treprise et s’intégrer, avant de pouvoir penser au métier.
Laurat DREZET* : J’ai suivi une formation continue car je bénéfi-
ciais de mes droits de formation, donc pour moi ça ne changeait
pas grand chose. Alors qu’il nous aurait fallu sortir un salaire si
je l’avais fait en apprentissage. C’était plutôt un choix pratique.
J’ai effectué mes différents stages dans notre entreprise même
si j’aurais peut-être dû faire autrement. Mais comme j’ai déjà
travaillé avec pas mal d’autres sociétés, finalement j’ai déjà un
aperçu des différentes manières de fonctionner. Et j’espère avoir
l’occasion de rencontrer et de travailler avec d’autres arboristes
par la suite.
Pierre MATHIS : J’ai suivi la formation cette année en alternance
et j’ai terminé en juin 2021. Le fait de retourner l’école me fai-
sait un peu peur après 5 ans d’exercice professionnel, il fallait
apprendre un nouveau métier, je me suis demandé : “Est-ce que
ça va vraiment me plaire ? Est-ce que je vais réussir à me remettre
dans un cursus scolaire ?”
Finalement, il y a beaucoup de pratique, c’est assez peu scolaire,
je n’ai pas eu de mal à me remettre dedans. L’année est passée
très vite, presque trop !
Jonathan SERRES : J’ai commencé ma formation en alternance
en 2019 mais suite à une blessure au pied en décembre, j’ai pu
la terminer cette année seulement. Pour moi les avantages de la
formation en alternance c’est vraiment d’avoir un pied dans l’en-
treprise. Ces périodes permettent de travailler sur des chantiers
variés (avec du démontage par exemple) mais aussi de découvrir
et prendre conscience des contraintes réelles : devoir être pro-
ductif, garder le rythme,...
Le revers c’est que pour être productif, on prend moins de temps,
on peut assez vite perdre les bonnes méthodes qu’on vient d’ap-
prendre en formation et qui ne sont pas encore automatiques.
Bien sûr tout dépend du fonctionnement des chefs de chantier,
de l’équipe...
Crédit photo : Tristan KRAFT

*Dans la formation suivie par Laura, il y a habituellement 1 à 2


filles chaque année. Cette année, il se trouve que Laura a été la
seule. Autre information notable, le Conseil Régional Bourgogne
Franche-Comté a financé pour la première fois 8 places adultes et
l’intégralité du matériel pour adultes !

3 É T É 2 0 21 55
FORMATIONS
Aurélien SASSOUE : J’ai suivi la formation en continu. Je ne sais
pas si c’est un avantage, mais j’avais envie sur les périodes de
stages, de voir plusieurs structures et différentes manières de
travailler.

Ça n’aurait pas été possible avec l’alternance, où l’environnement


professionnel est très important d’ailleurs. Quand on signe pour
un an, il faut que l’entreprise soit bien choisie au départ, ce serait
dommage de ramasser des branches pendant un an...

Olivier TORIELLI : J’ai suivi la formation en continue, pendant


8 mois, avec quatre périodes de stages dans l’année. Ça répon-
dait bien à mes attentes, ça m’a permis de découvrir 2 structures
différentes (l’Arbogrimpeur et chez Nicolas De Rancourt), de voir
des fonctionnements différents. C’est l’intérêt de la formation
continue, ce qui n’est pas possible en alternance, puisqu’on signe
pour 1 an environ dans la même entreprise. Pour moi ça aurait
été un peu réducteur finalement.

Le public également est différent entre les formations continue


ou en alternance, les tranches d’âges, les parcours de vie... Dans
mon groupe je me suis retrouvé avec des personnes dont le par-
cours était plus proches du mien, qui changeaient de voie profes-
sionnelle, on a partagé une expérience similaire.
Crédit photo : Tristan KRAFT

L’autre avantage de l’alternance, c’est donc de pouvoir revenir en


formation, nous recentrer, travailler sur des plus petits chantier
de taille par exemple et prendre plus de temps pour bien s’entraî-
ner aux déplacements, se familiariser au maniement des outils,
intégrer les bonnes pratiques pour l’arbre et la sécurité, etc...

Maxime RIVES : Ça n'était pas difficile pour moi de trouver une


entreprise grâce à mes jobs d'été dans ce milieu. Mais surtout,
la formation continue est très courte, c'est seulement quelques
mois avec beaucoup de théorie et de pratique. L'apprentis-
sage sur une année permet de voir bien plus de techniques, de
prendre davantage confiance en pratique.
Crédit photo : Laura DREZET

Les formateurs aident énormément aussi, à Nérac nos interve-


nants et formateurs ont su transmettre leur passion et leur sa-
voir-faire. C'est prenant et très motivant. Finalement, on arrive
dans de meilleures conditions pour l'examen. Moi qui ai fait
d'autres études avant, je trouve l'alternance bien plus personna- Le sapin Président du Russey, l'un des plus hauts de France,
celui qu im'a le plus marqué car il mesurait 60 mètres de haut environ.
lisé, on était moins de 20 stagiaires, c'est bien.

56 Mag
FORMATIONS
Que faites-vous aujourd'hui ? Poursuite d'étude ? Travail ? gie que moi, le même respect pour les arbres et qui ne courent
pas après l'argent. Je ne me fais pas de publicité, je fonctionne
Ismaël CHIPPRET : Aujourd’hui mon contrat d’apprentissage au bouche à oreille, ce qui me laisse une liberté de pouvoir dire
n’est pas encore fini, je travaille donc dans une entreprise plutôt oui ou non certains travaux.
de paysagisme, où l’aspect esthétique entre autres, est assez im-
portant. Ce qui n’est pas toujours en accord avec mes principes. Il n'y a pas besoin d'avoir beaucoup de matériel, mon sac à dos
et mes tronçonneuses me suffisent. Ça me permet aussi de bou-
Mais j’ai déjà trouvé mon futur poste : tout s’est fait par le bouche ger loin et de voir du pays. Je loue un camion ou un broyeur si
à oreille, différentes personnes m’ont recommandé auprès d’une besoin. Je fais seulement ce qu'on m'a appris, j’essaie de suivre
entreprise à Besançon. Je vais donc travailler là-bas, et ça me une éthique. Lorsque l'on est dans l'arbre, on est seul, on prend
motive bien ! C’est un bel endroit, et je vais pouvoir grimper de toutes les décisions et c'est ça qui est génial. Ecouter son corps
super beaux arbres, c’est chouette. et avoir une bonne hygiène de vie est primordial. L'élagage est
Laurat DREZET : Aujourd’hui je travaille avec mon conjoint dans vraiment un sport-passion et non un métier-passion.
son entreprise Agile Grimpe en Haute-Saône. Je me suis tota- Aurélien SASSOUE : J’ai terminé ma formation en mai, j’ai eu
lement réorientée et je ne fais vraiment que de l’élagage. Mais une période de répit de 5 jours et j’ai attaqué un contrat dans
j’aimerais aller un peu plus loin dans les formations, être ex- une entreprise d’élagage. Au cours des deux derniers mois de
perte arboricole*, pouvoir effectuer des diagnostics grâce à des formation, j'avais commencé à prospecter un peu partout en
connaissances en biologie plus poussées, travailler davantage la France, dans la mesure où je suis mobile, pour pouvoir trouver
lecture de l’arbre, etc. Tout ça m’intéresse particulièrement. une entreprise avec une éthique proche de la mienne.
Il n’y a pas une formation en particulier pour ça, mais plusieurs Aujourd’hui je suis opérateur au sein d’une équipe et d’une en-
petites formations qui permettent d’accumuler les différentes treprise qui partagent la même vision des choses que moi. On
connaissances pour ensuite pouvoir travailler sur cet aspect du pratique seulement la taille douce et du démontage seulement
métier. D’ailleurs, toute cette théorie en biologie me permettrait si nécessaire.
d’être vraiment complémentaire au travail de mon conjoint, qui
est plus axé sur la pratique. L’objectif reste de pouvoir intervenir
de manière toujours plus juste.

Pierre MATHIS : Avec l’entreprise qui m’a accueilli en alternance,


il était déjà convenu qu’il n’y aurait pas de poste ensuite. En fin de
formation j'ai donc commencé à chercher un poste, et j’ai rapide-
ment trouvé une entreprise pour m'accueillir début juillet. L’en-
treprise qui est à 3 minutes de chez moi, n’avait pas d’élagueur
dans son équipe, j’y suis allé un peu au culot proposer ma candi-
dature. Il se trouve qu’ils cherchaient justement à se développer
dans l’élagage mais ne trouvait pas de personne disponible dans
le coin et faisait appel à des sous-traitants jusqu’à présent.

C’est donc une création de poste, une aubaine pour tous les deux.
L’entreprise a déjà une liste de clients mais grâce à ce nouveau
poste on va pouvoir rentrer plus de chantiers d’élagage. Etant
seul élagueur, je vais travailler sur les chantiers avec un des sala-
riés comme homme de pied. Le but est de tous les faire travailler
au fur et à mesure des chantiers pour trouver la personne qui se
plaira le plus dans le poste et répondra au mieux au besoin.
Crédit photo : Tristan KRAFT

Jonathan SERRES : Grâce mon diplôme je suis devenu aide


Conducteur de travaux, c’est une belle évolution : gérer une
équipe, un chantier, les demandes de devis, etc... La formation
m’a beaucoup apporté pour ces aspects du travail, apprendre à
étudier l’environnement des chantiers, avoir un regard élargi sur
les risques et la sécurité.

Maxime RIVES : Aujourd'hui ça fait 4 ans que je grimpe. J'ai *Le titre d'expert arboricole n'est pas protégé en France, il faut
d’abord travaillé dans une grosse entreprise à Bordeaux, et de- pouvoir attester de compétences acquises au cours des années et
puis 2 ans je me suis mis mon compte et j’ai créé mon entreprise de formations continues pour avoir une RC Pro spécifique. Pour
Origin’Arbo. Je travaille uniquement avec d'autres arboristes- plus d'informations : GECAO (Groupement des Experts Conseils
grimpeurs, diplômés d'états, qui partagent la même déontolo- en Arboriculture Ornementale)

3 É T É 2 0 21 57
FORMATIONS
Olivier TORIELLI : Depuis le 9 juin dernier, je suis installé à mon Quels aspects du métier préférez-vous ? Y a-t-il des facettes
compte, j’ai créé mon entreprise Gravitree à Mauves (07), proche du travail que vous appréciez moins, qui vous semblent plus
de Tournon. Je ne cherche pas à intégrer une entreprise, je sou- difficile ?
haitais vraiment créer la mienne pour conserver cette liberté de
ne pas avoir de patron, de hiérarchie, d’horaires. Certains voient Ismaël CHIPPRET : Ce que je préfère dans l’élagage c’est la res-
le côté administratif comme une contrainte forte, ou peuvent se ponsabilité qu’on a. Il faut sans arrêt se poser des questions avant
sentir assailli par le travail... Ce n’est pas mon cas. de monter, quand on est en haut de l’arbre et quand on descend.
C’est super de pouvoir garder un regard critique sur ce qu’on fait,
La gestion ne me gêne pas du tout, je savais à quoi m’attendre, et toujours essayer de faire mieux la fois suivante et continuer de
c’est toujours moins de dossiers que dans mes précédents bou- progresser. Le côté sportif est vraiment top aussi, être en hauteur,
lots. Il faut en avoir conscience avant de se lancer, bien sûr je pré- se déplacer, avoir ces sensations et de l’adrénaline.
férerais grimper toute la journée, mais c’est la vie de l’entreprise,
et je le fais selon mon organisation. Par contre, c’est un métier dans lequel on a peu de reconnais-
sance. Beaucoup de personnes ne le connaissent pas ou très
mal, on travaille dans des conditions difficiles. Parfois on a pas la
même vision des choses, certaines entreprises taillent beaucoup,
ou bien les demandes des clients ne répondent pas toujours à
notre manière de faire. Il faut être pédagogue, expliquer que la
réponse de l’arbre à telle opération ne sera pas celle souhaitée.
C’est courant, mais on a pas toujours le choix.

Je pense qu’après avoir acquis plus d’expérience j’aurais envie de


monter ma propre entreprise, probablement avec un ami, pour
s’offrir un peu plus de liberté.

Laurat DREZET : J’apprécie beaucoup plus la taille que le dé-


montage par exemple. C’est vrai qu’on est amené à démonter
pas mal d’arbres (des frênes, des sapins,...) à cause des maladies
(la chalarose pour les frênes par exemple, les scolytes qui se pro-
pagent), c'est décevant. Pour les frênes, le système racinaire est
attaqué en premier et ensuite c’est sec sur pied, dans ce cas c’est
trop tard, le démontage est la seule issue. Démonter pour dé-
monter ne fait pas partie de notre éthique.

Quand c’est à la demande du client, on communique avec lui,


on dialogue beaucoup, on lui propose quelque chose de mieux
adapté pour son arbre et qui réponde également à sa demande
(pour la sécurité, besoin de place,...) et surtout sur le long terme.
On trouve des alternatives pour conserver les arbres le plus pos-
sible.

Pierre MATHIS : Je pense que c’est un peu tôt pour voir les
aspects négatifs, il y peut-être les conditions météorologiques
qu’on ne choisit pas, comme la pluie, mais on fait avec. C’est sûr
c’est plus plaisant lorsqu’il fait beau et bon, mais ça ne me dé-
range pas plus que ça. Ce que j’aime beaucoup en revanche, c’est
qu’il n’y a pas de routine qui s’installe, chaque jour on travaille
sur des arbres différents et entre le démontage, la taille, les di-
verses actions que l’on peut effectuer sur un arbre, ça permet de
faire varier les plaisirs chaque jour.
Crédit photo : Tristan KRAFT

Au niveau technique, on en a vu beaucoup en formation, sur le


matériel, les manières de procéder, c’est hyper intéressant. Il
faut se remettre en question, même si la formation est terminée,
on apprend tous les jours de manière autonome. La formation
est presque trop courte finalement ! C’est un métier qui est en
constante évolution et l’expérience apporte beaucoup.

58 Mag
FORMATIONS
Aurélien SASSOUE : Sans être trop marqué, j’ai une petite pré-
férence pour la taille par rapport au démontage ou à l’abattage.
Pour l’instant, il n’y a vraiment pas grand chose qui me gêne. Les
conditions météo ne sont pas toujours faciles, la pluie et le froid
sont plutôt inconfortables et les fortes chaleurs l’été ça peut être
épuisant.

Je n’ai pas vraiment de contact direct avec la clientèle, je n’ai pas


eu besoin pour le moment d’être pédagogue. Mais dans ce qu’on
est amené à faire, la grimpe, le fait d’être dans l’arbre, être au-
tonome et travailler en équipe, il n’y a rien qui prédomine, c’est
vraiment un tout. Je suis fan du métier !

Olivier TORIELLI : Le grand air et pouvoir grimper. Ce sont vrai-


ment les deux choses, ensembles, qui sont passionnantes. Quand
j’en parle à mon entourage, je dit que je fais de l’accrobranche
toute la journée, c’est l’idée. Au quotidien le métier apporte un
vrai aboutissement, des résultats concrets, mesurables, tout
l’opposé des dossiers qu’il faut suivre pendant des mois avant de
pouvoir les terminer. Le travail est plus délicat lorsqu’on a à faire
à des chantiers complexes ou des arbres en sales états, la pré-
sence d’insectes... Ou bien encore lorsqu’on doit échanger avec
les clients sur des demandes qui ne répondent pas vraiment à
notre manière de traiter les arbres. Il faut être diplomate, un peu
commercial, il y a un vrai besoin de communication pour faire
connaître le métier et ses bonnes pratiques.

Jonathan SERRES : Sur ce poste, l’aspect administratif prend


plus de temps, ça fait donc moins de temps passé sur les chan-
tiers et surtout dans les arbres. Je dois aussi échanger davantage
avec les clients, discuter pour comprendre leur besoin (et souvent
leur peur de voir un arbre tomber par exemple). C’est important
pour pouvoir expliquer qu’il est possible de préserver les arbres
et qu’il n’est pas toujours nécessaire de les étêter. C’est satisfai-
sant de pouvoir travailler correctement pour l’arbre.

Le mieux est de pouvoir suivre d’une année sur l’autre les mêmes
sujets pour apprécier et ajuster notre travail au fil des mois et
des années. C’est un des grands avantages avec mon entreprise,
d’avoir des contrats d’entretiens pour effectuer un vrai accompa-
gnement de l’arbre, même si en réalité il n’a pas besoin de nous.
Ce qui peut arriver également (vraiment rarement) c’est de de-
voir réaliser un chantier qui ne colle pas tout à fait à notre éthique
ou à notre volonté de préservation.

Maxime RIVES : Je dirais que le côté difficile c'est de s'acclima-


ter au temps. Par exemple quand il fait 30° et qu'on doit porter
tous nos EPI c'est plus difficile. L'hiver, le froid n'est pas si gênant,
mais avec la pluie, le matériel et les arbres glissent, l'humidité
est désagréable, les vêtements ne sont pas vraiment adaptés
pour la pluie. Après c'est une logistique à avoir pour entretenir le
matériel et faire sêcher les cordes par exemple.

3 É T É 2 0 21 59
FORMATIONS
Certains ne connaissent pas du tout ou bien pensent directement grimper, ils sont comme des chats dans les arbres ! Le matériel
à une nacelle lorsqu’on leur parle d’élagage. Il faut parler, expli- aide mais il ne fait pas le grimpeur. Ça ne change pas le fait d’être
quer les tenants et les aboutissants du métier, faire comprendre à l’aise dans l’arbre par exemple.
qu’il ne s’agit pas de paysagisme non plus. Il y a beaucoup de
préjugés ou d’idées reçues. La concurrence avec les paysagistes Il y a un gros aspect psychologique aussi, il faut oser y aller et
peut être forte, c’est dommage, car nos métiers sont complémen- affronter ses peurs, se poser beaucoup de questions, c’est par-
taires. fois le plus fatiguant (sans compter les conditions climatiques).
J’ai fait beaucoup de gymnastique, de hand, de slackline, j’étais
plutôt préparé à ça. J’espère pouvoir pratiquer ce métier toute
ma vie, c’est le but.

Laurat DREZET : C’est un métier difficile et très physique, j’étais


préparé à ça, je m’y attendais. Ça n'a pas été compliqué pour
moi de suivre la formation, même si ce n’était pas facile tous les
jours, nos formateurs nous poussent à avancer et il ne faut rien
lâcher. Après, comme pas mal de nouveaux arboristes, il y a des
choses que je ne fais pas encore, des choses plus risquées qui
demandent plus d’expérience. Par exemple, lorsqu’on manipule
des grosses tronçonneuses en l’air, en réalité, le plus difficile
n’est pas de les porter mais de les contrôler.

On travaille avec des cordes, c’est notre sécurité, il ne faut pas


jouer au plus fort mais bien connaître ses limites. Certaines
autres tâches demandent plus d’attention et prennent plus de
temps, et tout ce que je ne fais pas encore sortant de formation,
ça viendra avec l’expérience. Et ça ne m’empêche pas de me pro-
jeter facilement plusieurs années dans le métier !

Pierre MATHIS : Le matériel est très important, en début de


formation on apprend les techniques les plus “primaires”, ça tire
sur les bras, sur tout le corps et on a beaucoup de courbatures.
Puis au fur et à mesure les formateurs nous apportent plus de
techniques, plus de matériel, qui facilitent le travail et fatiguent
moins. Grâce à ça, je me vois bien faire ça encore de nombreuses
années, peut-être que je travaillerais jusqu’à 50 ans au lieu de
40 !

Jonathan SERRES : Effectivement c’est un métier difficile, il faut


avoir la tête sur les épaules, rester lucide toute la journée, il faut
aussi avoir beaucoup de concentration c’est important. Je pense
pouvoir faire ça toute ma vie, grimper dans les arbres, être en
l’air, ce n’est pas seulement un métier mais c’est aussi de la dé-
tente. C’est une sensation difficile à décrire mais vraiment top,
Crédit photo : Tristan KRAFT

c’est clairement une passion, une fois qu’on y goûte on ne peut


plus s’en passer.

Maxime RIVES : Il faut avoir le métier dans le sang car c'est assez
physique. Au cours de la formation il y a toujours 1 ou 2 stagiaires
qui abandonnent d'ailleurs. Mais il ne faut pas négliger non plus
l'évolution du matériel qui facilite bien le travail.
C'est un métier difficile, comment vous-projetez-vous dans
les années à venir ? Il y a pas mal de matériels mécaniques venus de l'escalade, de la
spéléologie qui permettent de moins se fatiguer physiquement
Ismaël CHIPPRET : J’ai trouvé ça très très physique au début, et donc de pratiquer plus longtemps certainement. C'est aussi
mais plus on s’habitue à grimper, plus on a des positions ergono- une hygiène de vie bien sûr, on ne peut pas faire la fête jusque
miques dans l'arbre et moins on se fatigue. Petit à petit, quand dans la nuit et grimper aux aurores le lendemain. Moi j'espère
on voit les formateurs ou des personnes avec de l'expérience bien continuer de grimper au moins jusqu'à 50 ans !

60 Mag
FORMATIONS
Aurélien SASSOUE : Le plus longtemps possible ! Il y a des diffi- der des personnes qui sont au sol et ont une perspective diffé-
cultés, du risque, c’est physique... L’escalade m’a sûrement aidé rente, communiquer avec eux. C’est un métier où l’on ne peut
un peu de ce côté là, je n’ai pas eu d’appréhension par rapport à pas rester dans son coin, timide et sans trop parler.
la hauteur par exemple, mais techniquement ça n’a rien à voir, les
Laurat DREZET : Il faut avoir de la passion pour avoir l’envie d’ap-
univers sont totalement différents. J’espère grimper le plus long-
prendre la théorie et les connaissances nécessaires. Les deux
temps possible mais je ne sais pas, on est jamais à l’abri d’une
sont aussi importants l’un que l’autre. Ça ne sert à rien d’interve-
blessure, accidentelle ou non d’ailleurs.
nir dans un arbre sans connaissances théoriques, savoir grimper
Olivier TORIELLI : Le métier est dur, les risques sont impor- mais ne pas savoir quoi faire et ne pas comprendre ce que l’on fait
tants et donc l’engagement doit l’être tout autant ! On continue une fois dans l’arbre n’a pas de sens.
d’apprendre tous les jours et c’est fabuleux. Avec la technique
Chaque intervention demande de la réflexion qui se rapporte
qui s’améliore c’est plus facile, j’ai encore baucoup de choses à
forcément à nos connaissances c'est pour ça que c’est important
apprendre, je ne me considère pas assez expérimenté car il me
et pour vraiment s’intéresser il faut de la passion. Parfois il y a de
reste beaucoup à faire. Le climat peut être rude, le mistral sous
l'appréhension, parfois il y a le côté physique qui fatigue mais
0° avec la tronçonneuse ou à l’inverse sous 30° avec les copeaux
il faut s’accrocher lors des moments difficiles. Il ne faut pas ou-
qui nous collent à la peau. Grand air implique qu’on est soumis
blier qu’on monte sur des êtres vivants. Il faut faire attention et se
aux conditions.
concentrer sur ce qu’on fait.
Mon objectif est d’arriver à travailler toute l’année, de m’orga-
Pierre MATHIS : Il faut avoir envie de travailler en extérieur. C’est
niser en fonction des besoins des arbres bien sûr mais aussi en
un métier sympa, avec de l’évolution possible, chaque jour et
fonction du climat. Je me projette bien dans ce métier tant que je
chaque action est différente. Il y a la grimpe, la taille, le côté phy-
suis en bonne forme et que je peux grimper. Il y a aussi d’autres
sique du métier, mais aussi la biologie qui est super intéressante.
formes de grimpe, en loisir, ou pour la science en participant à
La formation passe super vite, on ne dirait pas qu’on retourne à
des expéditions par exemple, ça m’intéresse beaucoup égale-
l’école car c’est une formation avec beaucoup de pratique. L’éla-
ment.
gage est un métier original avec de l’action et des conditions très
physiques, il faut s’accrocher, mais c’est top !

Jonathan SERRES : Il ne faut rien lâcher ! Surtout au début c’est


beaucoup d’informations, c’est tout nouveau. Il y a beaucoup
d’heure de biologie, de biomécanique de l’arbre c’est super inté-
ressant mais en même temps c’est trop court, on veut toujours en
savoir plus. Il faut prendre confiance avec le matériel, les arbres
car c’est du vivant. Chaque arbre est très différent et chaque jour
est nouveau. On apprend en continu !

Maxime RIVES : Le conseil pour moi, c'est la sécurité d'abord,


c'est essentiel. Je pense qu'il faut rester humble, savoir se dé-
passer et sortir de sa zone de confort (vis à vis de la hauteur, des
conditions climatiques,...), ce qui demande une grande motiva-
tion. Ce n'est pas facile au début de se retrouver à 20-25 m de
hauteur ou de se lever pour aller grimper sous la pluie (tout en
sécurité bien sûr !).

Aurélien SASSOUE : Je pense qu’il faut bien s’assurer que ce soit


un métier qui ne nous attire pas seulement pour la grimpe, les
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se sensations ou le côté ludique. Ça c’est la base du métier, mais on
lancer dans ce secteur ? est aussi là pour répondre à un besoin, aux clients, intervenir sur
des arbres et préserver un patrimoine arboré avec tout de même
Ismaël CHIPPRET : Il faut avoir beaucoup de volonté. Les accès un facteur risque. Ce n’est pas un jeu.
peuvent être difficiles, les conditions de travail, ça demande des
efforts. Il faut parfois se dépasser. C’est important de rester cu- Olivier TORIELLI : Il faut s’accrocher ! La formation adulte est
rieux et d’avoir confiance en soi aussi : pousser la réflexion pen- courte et condensée, il faut suivre le rythme. Pour avoir échangé
dant le chantier pour assurer la qualité et la sécurité, observer avec quelques autres, on se rend compte qu’il y a pas mal d’aban-
après-coup ce qu’on a réussi à faire pour se rendre compte du dons dans les années suivant la formation. C’est un métier diffi-
travail accompli mais aussi, garder un regard critique... cile, mais surtout un métier de passion, il faut s’accrocher pour
persévérer, ne pas avoir peur d’aller jusqu’au bout, de continuer...
Plus on se pose de questions, plus on progresse. L’esprit d’équipe que ce soit pour investir pour soi ou postuler en entreprise... Le
est important, c’est aussi une question de perspective, il faut s’ai- maître mot, c’est l’engagement !

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