Vous êtes sur la page 1sur 29

ROYAUME DU MAROC ‫المملكة المغربية‬

Forces Armées Royales ‫القوات المسلحة الملكية‬


Forces Royales Air ‫القوات الملكية الجوية‬
Ecole Royale De l’Air ‫المدرسة الملكية الجوية‬
Marrakech ‫مراكش‬

Direction Formation Scientifique Technique et Générale

Cycle Ingénieur d’Etat - CI3

LE POUVOIR DES RESEAUX SOCIAUX


ET LEURS LIMITES

Réalisé par : Encadré par :


S/Lt Khawla BABOU M.IDRISSI
S/Lt Fatima Zahra BENYELLOUL

Soutenu le : 03/10/20 devant le jury composé de :


M.IDRISSI

Cne.BACHIRI TAOUFIK

Année universitaire : 2023/2024


Remerciements

Nous désirons adresser nos remerciements marqués des expressions les plus distinguées
de reconnaissance et de gratitude à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin par leur aide lors
la rédaction de ce mémoire.

Nous tenons à remercier notre cher encadrant M.IDRISSI BOUTAYBI Mohamed,


professeur de l’enseignement supérieur à l’Ecole Royale de l‘Air, pour sa patience, sa disponibilité
et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter notre réflexion. Nous adressons nos
profondes admirations pour toutes ses qualités professionnelles et ses valeurs humaines.

Nous remercions également toute l’équipe pédagogique de l’Ecole Royale de l’Air, les
intervenants professionnels responsables de notre formation d’Officier Ingénieur.

i
Résumé

De nos jours, les réseaux sociaux ont évolué au-delà de simples plateformes de
communication pour devenir des acteurs puissants dans le paysage social, médiatique,
économique et politique.
Sur le plan social, ils permettent aux individus de se connecter et de communiquer avec
des personnes du monde entier, favorisant ainsi l'échange d'idées, la solidarité et la mobilisation
pour des causes communes.
Dans le domaine médiatique, ils ont révolutionné la façon dont l'information est diffusée
et consommée. Les utilisateurs peuvent partager des actualités en temps réel, créer ou participer à
une communauté engagée.
Economiquement, ils offrent de nouvelles opportunités pour les entreprises de promouvoir
leurs produits et services, d'atteindre un public plus large et d'interagir directement avec les
consommateurs.
En politique, ils ont joué un rôle majeur dans les mouvements de protestation et les
changements politiques. Ils permettent aux citoyens de s'organiser, de partager leurs opinions et
de tenir les gouvernements responsables.
Malgré tout ce pouvoir, les réseaux sociaux ont également plusieurs limites citées comme
suit : Impacts sur la santé mentale, impacts sur les relations sociales, désinformation ' Fake News',
cybercriminalité et création des mouvements de collectivité.
Donc, même s'ils offrent de nouvelles opportunités, ils ont également des défis et des
limites qu'il est important de prendre en compte pour une utilisation responsable et éthique.

ii
Sommaire
Remerciements ............................................................................................. i
Résumé...................................................................................................... ii
Sommaire ..................................................................................................................................iii
Liste des figures ....................................................................................................................... iv
Introduction générale ................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Réseaux sociaux : définition et types. .................................................................... 2
1.1 Définition .........................................................................................................................2
1.2 Historique .........................................................................................................................2
1.3 Types ................................................................................................................................3
1.4 Les entreprises cachées derrière .......................................................................................4
1.5 Réseaux sociaux en chiffres ............................................................................................5
1.6 Conclusion........................................................................................................................6
Chapitre 2 : Le pouvoir des réseaux sociaux ............................................................................. 7
2.1 Pouvoir social ...................................................................................................................7
2.2 Pouvoir médiatique ..........................................................................................................9
2.3 Pouvoir économique.......................................................................................................10
2.4 Pouvoir politique ............................................................................................................12
2.5 Conclusion......................................................................................................................15
Chapitre 3 : Les limites des réseaux sociaux............................................................................16
3.1 Impacts sur la santé mentale ..........................................................................................16
3.2 Impacts sur les relations sociales ...................................................................................17
3.3 Désinformation ‘Fake News’ .........................................................................................18
3.4 Cybercriminalité .............................................................................................................19
3.5 Création des mouvements de collectivité .......................................................................20
3.6 Conclusion......................................................................................................................22
Conclusion générale ................................................................................................................. 23
Références ................................................................................................................................ 24

iii
Liste des figures

Figure 1 : La pyramide de Maslow ........................................................................................... 7


Figure 2 : Principales thématiques abordées sur réseaux sociaux en 2020 ............................... 8
Figure 3 : La règle des 90/9/1% ................................................................................................ 10
Figure 4 : Revenus de META en 2022 ................................................................................... .11
Figure 5 : Les partisans du président Trump rassemblés devant le Capitole à Washington .... .13
Figure 6 : Manifestation contre la réforme de l’enseignement public .................................... .14
Figure 7 : Les 5 principaux réseaux sociaux en fonction de leur impact sur la santé mentale .16
Figure 8 : Correction du Fake News attribué à Hoogerbeets .................................................. .19
Figure 9 : Des Gilets jaunes rassemblés à Caen, en Normandie ............................................. .21

iv
Introduction Générale

À l'ère du numérique, les réseaux sociaux ont radicalement transformé la manière dont nous
interagissons, partageons des informations et maintenons des liens sociaux. Ces espaces, qu'ils soient
dédiés au divertissement sur Facebook, Instagram, Snapchat, ou à la dimension professionnelle sur
LinkedIn et Viadeo, ont créé un monde interconnecté où les frontières géographiques semblent
s'estomper, permettant aux individus de communiquer instantanément à l'échelle mondiale.
Il est crucial de rappeler que les réseaux sociaux, bien avant leur incarnation numérique, étaient
déjà des entités existantes, définissant les interactions entre individus au-delà de leurs catégories
d'appartenance. Ce phénomène, souvent secret et discret, était confiné à des communautés limitées.
L'avènement des réseaux sociaux numériques depuis les années 2000 a marqué une révolution dans les
modes de socialisation, stimulée par les nouvelles technologies de communication. Chaque communauté
en ligne dans ces réseaux sociaux numériques possède son propre mode d'emploi et usage spécifique,
offrant des moyens uniques de présenter son identité et de la rendre visible.
Les réseaux sociaux, aujourd'hui, ont évolué au-delà de simples plateformes de communication
pour devenir des acteurs puissants dans le paysage politique et social. Si l'idée d'un "quatrième pouvoir"
associé à la presse avait été introduite par Edmund Burke au 18e siècle, les réseaux sociaux ont émergé
ces dernières années comme un "cinquième pouvoir", remodelant la dynamique du pouvoir
démocratique. Cette domination impériale s'est faite au détriment des autres pouvoirs traditionnels. Ces
réseaux, initialement perçus comme des outils inoffensifs pour trouver un emploi ou exprimer des
opinions, ont acquis une influence démesurée, qui remet en question l'équilibre des pouvoirs au sein des
sociétés contemporaines. Quel impact les réseaux sociaux ont-ils alors sur les dynamiques sociales,
économiques et politiques, et comment leur influence façonne-t-elle nos vies, tout en tenant compte
des limites et des défis de cette omniprésence numérique ?
Pour répondre à cette problématique, on commencera par une mise en contexte des réseaux
sociaux dévoilant non seulement leurs généralités mais également les entreprises cachées derrière. En
avançant, nous plongerons dans le pouvoir complexe exercé par ces plateformes, allant au-delà du simple
aspect social pour aborder leurs rôles médiatique, économique et politique. Nous analyserons comment
ces réseaux ont évolué pour devenir des acteurs influents, façonnant l'opinion publique, dictant les flux
financiers et remodelant les dynamiques démocratiques. Enfin, nous mettrons en lumière les limites et
les défis que ces réseaux sociaux imposent, creusant au cœur des implications sociales et individuelles
qui émergent de cette omniprésence numérique.

1
Chapitre 1 : Réseaux sociaux : définition et types.
1.1 Définition :
Un réseau social peut-être défini comme un site internet ou une application mobile permettant de
développer des interactions sociales, de se constituer un réseau de connaissances, d’amis ou de relations
professionnelles, avec lequel on interagit en temps réel.
A vrai dire, les réseaux sociaux sont des plateformes en ligne qui permettent aux utilisateurs de
se connecter, de communiquer et de partager du contenu avec d'autres personnes à travers le monde. Ils
offrent un espace virtuel où les individus peuvent interagir, échanger des idées, partager des photos, des
vidéos, des articles et bien plus encore. Ils sont devenus une partie intégrante de notre vie quotidienne,
permettant de rester en contact avec nos amis, notre famille et même de rencontrer de nouvelles
personnes partageant les mêmes intérêts. Que ce soit pour discuter, s'informer, se divertir ou promouvoir
des projets, ils offrent une multitude de possibilités pour connecter les gens et créer des communautés
en ligne.
Profondément, ils ne sont plus qu'une simple plateforme de divertissement en ligne. Ils ont un
impact significatif sur la géopolitique en permettant une communication et une interaction rapides à
travers les frontières, en stimulant des débats et en façonnant l'opinion publique. Cela a poussé les
gouvernements, les organisations et les entreprises à les utiliser pour mener et influencer des campagnes
de relations publiques et promouvoir leurs politiques ou produits tout en collectant des données sur les
utilisateurs, ce qui soulève des questions de confidentialité et de sécurité.

1.2 Historique :
Mark Zuckerberg, patron de Facebook, est souvent désigné comme le père fondateur du concept
de réseau social. Pourtant, ce n’est pas lui qui l’a inventé mais il a évolué au fil du temps :
 1997 : lancement de Sixdegrees.com, considéré comme le 1er réseau social. Sur ce site, on peut créer
une page profil, se constituer un réseau et envoyer des messages à ses contacts.
 1999 : naissance de MSN (outil de discussion entre internautes rebaptisé Windows Live Messenger en
2005) et de Blogger (une plateforme de blog sur laquelle chacun peut poster ce qu’il veut : textes,
articles, photos, vidéos…).
 2000 : Hot or not Hot était un site où les internautes pouvaient noter les photos d’autres utilisateurs
(il semblerait que ce site ait influencé les fondateurs de Facebook).
 2002 : l'année où tout bascule… Les réseaux sociaux se multiplient comme des petits pains sur la
toile. On peut citer notamment Friendster (qui n’a pas survécu à un afflux trop important
d’utilisateurs), Myspace (l’ancêtre de YouTube) et Linkedin (réseau professionnel).

2
 2003 : Mark Zuckerberg crée Facemash qui deviendra ensuite Facebook en 2005 pendant que 2 autres
sites de partage de photos Flickr et Photobucket sont lancés.
 2005 : YouTube publie sa première vidéo… au Zoo !
 2006 : Twitter, plateforme de microblogging sur laquelle on publie des micro-messages appelés «
tweets » est lancé. La même année, bien que fondée en 2002, la plateforme de mise en relation entre
professionnels LinkedIn connaît enfin le succès.
 2010 : fondé par un américain et un brésilien, Instagram, réseau social dédié au partage de vidéos et
de photos, est en ligne.
 2011 : Snapchat, application créée par 2 jeunes étudiants de Stanford, apparaît dans le catalogue de
l’Apple Store (puis en 2012 sur Android).
 2017 : TikTok arrive sur les marchés situés en dehors de Chine. Cette application dédiée au partage
de vidéo est déjà utilisée par les chinois depuis 2016 sous le nom de Douyin.

En 2023, le paysage média est en constante évolution, et de nouveaux acteurs émergent pour grignoter
des parts de marché aux plateformes traditionnelles, à l’image de TikTok dont la popularité a explosé.
D’autres réseaux semblent en perte de vitesse, comme Twitter, devenu X, qui peine à trouver son nouveau
modèle et à se réinventer.

1.3 Types :
Il existe, à ce jour, différentes catégories de réseaux sociaux. Ils peuvent être classés en 3 types
principaux :

-Les réseaux sociaux généralistes : assurent une gamme variée d'intéractions sociales tels que
Facebook ou Instagram.
-Les réseaux de microblogging : Ce sont des services de publication, de partage et de discussion.
Chaque individu membre possède un profil public où y sont listés les derniers messages et peut s’abonner
aux profils d’autres internautes comme X (ex-Twitter).
-Les réseaux sociaux de Bookmarking : permettent d’enregistrer, d’organiser et de gérer des liens vers
des ressources Web que vous avez trouvé utiles, intéressantes. La plupart permet de « marquer » vos
liens pour les rendre faciles à trouver et à partager. Le plus célèbre est Pinterest.
-Les réseaux sociaux professionnels : axés sur les relations professionnelles, le recrutement et le
partage du contenu lié au monde de travail comme Linkedln.
-Les réseaux de partage de vidéo : permettent aux utilisateurs de visionner, télécharger et partager des
vidéos sur un site Web pour les rendre accessibles à n’importe qui dans le monde. La plupart de ces
services a des caractéristiques sociales supplémentaires telles que l’ajout de profil utilisateur ou encore
la possibilité de commenter les contenus. Le plus populaire est YouTube.

3
-Les réseaux thématiques/ les forums : permettent aux utilisateurs de participer à des discussions
publiques sur une multitude de sujets dans des communautés spécifiques comme Reddit ou Quora.
-Les blogs : se caractérisent par la publication plus ou moins régulière d’articles qui y sont datés et
chacun dispose d’une URL unique dotée d’une zone de commentaire.
-Les réseaux sociaux de divertissement : comme TikTok ou Snapchat.

Selon des statistiques de l'année 2023, pour repérer lesquelles de ces catégories est la plus
fréquentée, près de la moitié des utilisateurs des réseaux sociaux (48,6 %) s’en servent pour « rester
en contact avec la famille ou des amis », 37,3 % y vont pour « passer le temps » et 34,6 % pour«
s’informer ou lire l’actualité » [1].

1.4 Les entreprises cachées derrière :

Certes, les réseaux sociaux qu'on utilise quotidiennement ne tournent pas seuls et il est essentiel
de savoir qui fixe les règles du jeu, et entre les mains de qui on met nos données personnelles.
Ces dernières décennies, 5 multinationales spécialisées dans le numérique, toutes américaines, se
sont emparées de l’internet mondial. On les désigne par un acronyme reprenant leurs initiales : ce
sont les GAFAM, pour Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft.
Ces « géants du web » ont depuis été rejoints par d’autres entreprises de la Silicon Valley,
surnommées les NATU : Netflix, Airbnb, Tesla, Uber. D’autres acteurs émergent également hors des
États-Unis, notamment dans un pays comme la Chine qui pousse ses propres champions que sont les
BATX : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi. Alors, quelle entreprise détient quels réseaux sociaux ?

Messenger, Instagram et WhatsApp appartiennent en fait à un autre réseau social : Facebook. Plus
exactement, à sa société mère qui se nomme Meta et qui regroupe désormais les 4 plateformes
(Instagram ayant été racheté en 2012 et WhatsApp en 2014). Créé en 2004, Facebook a depuis connu
un succès planétaire, frôlant aujourd’hui les 3 milliards d’utilisateurs.

LinkedIn, le réseau social professionnel de référence, est détenu par Microsoft. Le géant américain
des logiciels, pionnier de l’informatique et connu pour sa marque Windows, a racheté la plateforme
en 2016. Une opération qui lui a notamment permis de compléter son offre destinée aux entreprises,
avec Office, Outlook, ou d’autres outils de communication professionnelle comme Teams et Yammer.

YouTube, de son côté, appartient à Google depuis 2006 ou plus précisément au groupe Alphabet, qui
est né du célèbre moteur de recherche. C’est un outil puissant pour ce géant des services en ligne,
puisque les vidéos hébergées sur la plateforme surpassent de très loin n’importe quelle chaîne de
télévision en termes d’audience. Ses utilisateurs y passent ainsi en cumulé plus de 1 milliard d’heures
chaque jour.
4
TikTok, créée en 2017, a une histoire légèrement différente des autres réseaux puisque la plateforme
n’appartient pas à un GAFAM, mais à une entreprise chinoise ByteDance. Le réseau connaît
aujourd’hui un succès fulgurant partout dans le monde, notamment chez les jeunes générations alors
qu’en Chine personne ou presque ne connaît TikTok là-bas, la plateforme se nomme Douyin, et
respecte scrupuleusement les règles de la censure d’internet imposée par le pouvoir.

X (ex-Twitter) et Snapchat sont des réseaux sociaux indépendants, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent
pas à un géant du numérique. Toutefois, cette indépendance ne signifie pas qu’ils sont à l’abri des
controverses. X a ainsi été racheté en 2022 par le milliardaire américain Elon Musk (aussi fondateur
de Tesla), qui semble depuis vouloir s’affranchir de nombreuses règles éthiques. Celles-ci sont
pourtant essentielles pour un réseau devenu, dans de nombreux pays, un vrai espace d’expression
démocratique.

1.5 Réseaux sociaux en chiffres :

D'après le dernier Rapport réalisé par ‘We Are Social’ en partenariat avec ‘Meltwater’ et
effectué entre juillet 2022 et juillet 2023 : 60,6 % de la population mondiale c-à-d 4,88 milliards
d’utilisateurs actifs peuplent les réseaux sociaux (46,4% des femmes et 53,6 % des hommes) [1].

Et on peut citer les 10 réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde en 2023, comme suit :

 Facebook : 3 milliards d’utilisateurs

 YouTube : 2,5 milliards d’utilisateurs

 WhatsApp : 2 milliards d’utilisateurs

 Instagram : 2 milliards d’utilisateurs

 Tikok : 1,1 milliard d’utilisateurs

 Messenger : 1 milliard d’utilisateurs

 Snapchat : 750 millions d’utilisateurs

 Douyin : 730 millions d’utilisateurs

 Telegram : 700 millions d’utilisateurs

Donc, les entreprises détenantes ces réseaux, du fait de leur audience mondiale, sont au
centre de nombreux enjeux à la fois économiques et géopolitiques. Derrière une apparente
neutralité, il s’agit d’acteurs privés (ou, en Chine, très liés au régime) qui ont leurs propres
objectifs, entre rentabilité et influence politique.

5
1.6 Conclusion :

En somme, nous allons inexorablement en direction d’une société de plus en plus équipée
numériquement, plus connectée, plus dense, plus rapide et plus volatile. Les deux mouvements
contradictoires qui la traversent, la mise en mouvement de collectifs et de démocraties
renouvelées pourraient redistribuer les rôles dans le monde.

6
Chapitre 2 : Le pouvoir des réseaux sociaux
2.1 Pouvoir social :

Pour comprendre le pouvoir social de ces plateformes, il faut tout d'abord s'intéresser à la
psychologie de l'être humain. Selon la pyramide de Maslow, qui est une théorie psychologique, les
besoins fondamentaux des individus sont classés en cinq niveaux, allant des besoins physiologiques
de base aux besoins d'accomplissement personnel. Ils sont organisés comme suit :

Figure 1 : La pyramide de Maslow.

Les réseaux sociaux touchent principalement les trois derniers étages à savoir : le besoin
d’appartenance, le besoin d’estime et celui de s’accomplir.
Par ailleurs, ils jouent un rôle central dans la création et le maintien des liens sociaux que le besoin
d'appartenance inclut, en permettant de rester en contact avec des amis et des proches, de rencontrer
de nouvelles personnes partageant les mêmes affinités et intérêts et de développer des communautés
en ligne.
Ils peuvent également influencer l'estime de soi, la reconnaissance sociale et le respect des autres en
permettant aux utilisateurs de partager des réalisations personnelles, de recevoir des commentaires
positifs et des "likes".
Et comme ils peuvent être utilisés pour partager des réalisations personnelles, des projets créatifs, ou
encore pour trouver des opportunités d'apprentissage et de développement personnel, ils contribuent
à la satisfaction du besoin de l'accomplissement personnel qui inclut la réalisation du potentiel de
l'individu et la recherche de sens dans la vie.
En effet, Les réseaux sociaux facilitent également la communication à tout moment et en tout
lieu, répondant ainsi au besoin de rester connecté, surtout à l'ère des smartphones et tablettes. Ils
permettent de communiquer et de maintenir des liens sociaux voire les fortifier.

7
Ils demeurent donc des outils efficaces pour obtenir des nouvelles de ses proches, surtout durant les
périodes difficiles comme celle de la COVID-19. Durant cette pandémie, les réseaux sociaux sont
devenus des incontournables pour être en contact avec les êtres chers. Qu'aurions-nous fait sans ses
outils pour échanger et partager avec tous ces gens qui nous manquaient au quotidien ?
Voici le résultat de plus d’un quart des conversations collectées par Synthesio ( Social Media
Intelligence Suite & Insights) entre le 17 et le 18 mars 2020 concernent les conséquences du
confinement sur la vie des Français[2].

Figure 2 : Principales thématiques abordées sur réseaux sociaux en 2020.

Les Français ont profité des réseaux sociaux lors du confinement pour témoigner de leur vécu et
partager leurs conseils pour supporter au mieux les contraintes liées à cet isolement imposé par
l’épidémie.
En outre, chaque réseau social offre la possibilité de multiplier les relations et d’en développer
de nouvelles : Certains y trouvent l’amour, d’autres y cultivent des amitiés. Ces réseaux permettent
également de faire un appel à tous afin d’obtenir de l’aide dans certaines circonstances et même d’y
trouver un emploi. Cependant, il est important de souligner que bien qu’ils puissent combler une
partie du vide relationnel et contribuer à briser la solitude, un usage excessif peut parfois accentuer
ce sentiment, soulignant ainsi la complexité de leur impact sur les besoins humains fondamentaux
[4].
Ainsi, ils informent le public et brisent des tabous qui ont toujours existé comme la pédophilie
tel que la police judiciaire de la ville d'El Jadida a interpellé le 12 août 2023 un homme de la
cinquantaine paru dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux en train de s'adonner à des
attouchement à caractère sexuel sur un enfant mineur. L'enregistrement était largement diffusé sur
Facebook, mais aussi sur l'application de messagerie instantanée Whatsapp.
8
Pour conclure, l'impact social des réseaux sociaux est indéniable, façonnant la manière dont nous
interagissons, partageons et construisons des relations. Ces plateformes ont satisfait des besoins
fondamentaux tels que le désir d'appartenance, l'estime de soi et la recherche d'accomplissement
personnel, tout en créant de nouvelles possibilités de communication et de connexion à travers le
monde. De plus, ils sont devenus des canaux essentiels pour la diffusion d'informations, la
mobilisation sociale et la sensibilisation mondiale. Alors, ils ne sont pas simplement des outils de
communication personnelle, mais aussi des acteurs majeurs du pouvoir médiatique contemporain.

2.2 Pouvoir médiatique :


Le pouvoir social des réseaux sociaux nous amène vers une société de plus en plus équipée
numériquement et plus connectée, et il est important de notifier comment les différents utilisateurs
réagissent lors de leur navigation sur ces plateformes. On peut les classer en 9 types d’engagement :
 La masse : l’ensemble des utilisateurs des médias sociaux, quasiment tout le monde.
 Les inactifs : ils aiment une ou plusieurs pages, sont abonnés aux comptes (X par exemple)
ou à une chaîne (Youtube par exemple) mais n’y viennent jamais, ou très rarement.
 Les passifs : ils prennent simplement connaissance de vos publications qui apparaissent dans
leurs fils d’actualités.
 Les cliqueurs : ils cliquent sur les publications pour en savoir plus.
 Les partageurs : ils partagent les publications.
 Les commentateurs : ils commentent les publications.
 Les contributeurs : ils créent du contenu autour d'une marque ou d'une image.
 Les animateurs : ils participent à l’animation d'une communauté et interviennent auprès
d’autres membres pour leur délivrer des informations.
 Les ambassadeurs : ils interviennent sur les médias sociaux pour une marque. Ils prennent
la défense, plaident en sa faveur en cas de commentaires négatifs. Ils sont leur porte-paroles.
Ici vient le pouvoir médiatique des réseaux sociaux car ils permettent aux porte-paroles des
marques de toucher un public beaucoup plus large que les canaux de communication traditionnels en
offrant une plateforme instantanée et accessible pour diffuser des messages et interagir avec les autres.
Cette interaction directe permet aux marques de développer une stratégie de communication,
agrandir son audience cible et créer une communauté engagée qui doit être au centre de sa stratégie
sur les médias sociaux tel que plus la communauté est engagée, plus il y aura de chances de parvenir
à des fins et donc à un taux de conversion satisfaisant.
Pour manier correctement le concept de communauté sur les réseaux sociaux et bénéficier de tout
son potentiel, il est essentiel d’assimiler la règle des 90/9/1%.
90% de la communauté vous écoute (parfois à peine…), 9% intervient dans les conversations et 1%
9
s’engage (les fameuses interactions sociales !) [3].

Figure 3 : La règle des 90/9/1%.


Même on peut citer le rôle de la collecte des données sur les réseaux sociaux, qui se fait
principalement à travers les interactions des utilisateurs avec les publications, afin de cibler les
publicités de manière plus précise et de personnaliser le contenu affiché sur les fils d'actualité des
utilisateurs. Ce qui rend ces plateformes puissantes et capables à influencer les opinions, les
comportements et les décisions de ces derniers.
Par exemple, Facebook peut prendre les décisions qu’elle veut en ce qui concerne l’information
que verront (ou pas) ses utilisateurs. Son algorithme, qui fait le « tri » de l’information qui nous est
servie, utilise leurs informations personnelles pour des fins commerciales ainsi qu'économiques [4].
En somme, il est indéniable que les réseaux sociaux ont acquis un pouvoir médiatique
considérable. Ils ont révolutionné la façon dont nous consommons et partageons l'information,
permettant à chacun de devenir un média à part entière.
Cependant, il est important de reconnaître que ces plateformes sont devenues des entreprises
multinationales prospères, générant des revenus massifs grâce à la publicité ciblée et aux partenariats
commerciaux.

2.3 Pouvoir économique :

Au-delà de leur influence médiatique, les réseaux sociaux ont également acquis un grand pouvoir
économique. En transformant la manière dont les entreprises interagissent avec leur audience, ces
plateformes sont devenues des outils incontournables pour le marketing et la publicité. Les données
massives recueillies par les réseaux sociaux permettent une segmentation fine des publics cibles,
offrant aux entreprises la possibilité de personnaliser leurs stratégies de promotion. Des marques
émergentes aux géants de l'industrie, toutes cherchent à exploiter la portée mondiale et l'influence des
réseaux sociaux pour accroître leur visibilité et stimuler les ventes. De plus, l'émergence du commerce
social, où les utilisateurs peuvent acheter des produits directement à partir des plateformes, atteste du
pouvoir économique croissant de ces réseaux. Ainsi, leur impact dépasse largement le simple cadre
de la communication pour devenir un moteur majeur des dynamiques économiques contemporaines.

10
En effet, leur impact économique est profondément ancré dans l'économie de l'attention, un modèle
commercial qui conduit les plateformes à tout faire pour garder les gens en ligne le plus longtemps et
le plus souvent possible. Ce modèle soulève effectivement des questions cruciales du point de vue de
la souveraineté numérique des États que de l'utilisateur individuel. Le principe selon lequel "si c'est
gratuit, c'est que vous êtes le produit" résonne particulièrement dans le contexte des réseaux sociaux,
qui financent leurs opérations grâce à la collecte de données personnelles.

Par exemple, Facebook, le principal produit de META, est une attention marchande. Ainsi, ses
algorithmes condensent l'attention de plus de 2.96 milliards d'utilisateurs actifs mensuels à partir de
2022. META génère $116,6 milliards de revenus en 2022, dont $113.64 milliards provenaient de la
publicité (97.5 % des revenus totaux) et plus de 2.16 milliards de dollars de Reality Labs (la branche
des produits de réalité augmentée et virtuelle) [5].

Figure 4 : Revenus de META en 2022.


Par exemple depuis que X a été racheté par Elon Musk, ce réseau ne cesse de perdre des membres
car il a changé sa politique en imposant des frais supplémentaires aux utilisateurs alors qu’avant
c’était « gratuit ». En parallèle, LinkedIn gagne en popularité ; une telle place publique considérerait
les médias d’information comme des partenaires et non comme des nuisances. La publicité pourrait
contribuer au financement de cette plateforme, bien sûr, mais en n’ayant pas nécessairement pour
objectif la maximisation des profits au détriment du rôle que doit jouer une place publique virtuelle.
Cependant, les réseaux sociaux sont rapidement devenus un espace que non seulement il fallait
surveiller avec attention, mais qu’il fallait investir au mieux. D’une part parce que leur succès fait
qu’ils captent une partie plus ou moins importante du temps discrétionnaire des consommateurs, qui
ne peuvent alors plus être touchés/sensibilisés par les moyens de communication « traditionnels ».
D’autre part, parce que les consommateurs échangeant entre eux, leurs échanges peuvent
éventuellement porter sur l’entreprise, la marque ou ses produits. Informations qui peuvent alors
conduire les entreprises à identifier des données que les études marketing classiques ne permettent
pas toujours de verbaliser avec précision [4].

11
Lorsque ces réseaux sont contrôlés par un petit nombre de grands groupes économiques, on parle
d’une concentration qui ne se limite pas seulement à un impact sur le paysage médiatique, mais elle
revêt également des implications majeures sur le pouvoir économique. Car elles acquièrent une
influence considérable, dictant les règles du jeu dans l'espace numérique et façonnant les flux
financiers liés à la publicité en ligne.
Cette concentration de ce pouvoir dans le domaine des réseaux sociaux est préoccupante, car elle
peut entraîner des déséquilibres dans la compétition économique. Les grandes entreprises qui
dominent le marché peuvent avoir un accès privilégié à des ressources publicitaires et à des données
« utilisateur », créant ainsi des barrières à l'entrée pour les concurrents les plus petits. Cela peut
potentiellement entraver l'innovation, réduire la diversité des acteurs sur le marché et consolider
davantage le pouvoir économique entre les mains d'une poignée d'entreprises. Cette influence peut
également s'étendre aux décisions politiques et aux régulations, créant ainsi un environnement où le
pouvoir économique peut interférer de manière indue dans les processus démocratiques.
En résumé, la concentration des réseaux sociaux entre les mains de quelques grands acteurs
économiques ne constitue pas seulement une dérive économique, mais aussi un problème
fondamental pour la démocratie parce que ce pouvoir peut être transformé en pouvoir politique, mais
aussi en pouvoir d’opinion, et qu’il menace le fonctionnement de la démocratie.
Il est essentiel donc de surveiller de près ces tendances pour garantir que la diversité des voix, la
transparence et la responsabilité demeurent des piliers fondamentaux de la démocratie numérique.

2.4 Pouvoir politique :


Une dizaine d’années à peine après la généralisation du Web comme support d’information, c’est
à une nouvelle rupture, incarnée par le mobile et les réseaux sociaux, que les médias sont confrontés.
Facebook, YouTube, X, Snapchat,... sont devenus la principale porte d’entrée pour accéder à
l’information, entre autres en raison de l’essor du smartphone. Sans oublier qu'il fait preuve
d’initiative pour prendre le pas sur la presse en ligne et devenir un pilier de la consommation de
l’information. Ils ont révolutionné la façon dont les individus s'engagent politiquement,
communiquent et s’informent [4].

Tout d'abord, ils ont permis aux citoyens de s'exprimer et de participer activement au débat
politique en partageant leurs opinions, discutant des questions politiques et mobilisant d'autres
personnes autour de causes qui leur tiennent à cœur [6]. Les Hashtags et les mouvements en ligne tels
que #BlackLivesMatter et #MeToo en sont des exemples frappants.

En outre, les réseaux sociaux ont également facilité la diffusion rapide de l'information politique.
Les utilisateurs peuvent partager des articles, des vidéos et des images en temps réel, ce qui permet
de contourner les médias traditionnels et d'accéder à une variété de perspectives.

12
Cela a poussé les politiciens à utiliser ces plateformes pour atteindre directement les électeurs,
diffuser leurs messages et mobiliser leur base de soutien grâce au ciblage, que les réseaux sociaux
permettant, afin de toucher des publics spécifiques en fonction de leurs intérêts et de leurs préférences.
Mais ils sont souvent accusés de favoriser la polarisation politique en créant des bulles de filtrage, où
les utilisateurs ne sont exposés qu'à des opinions similaires aux leurs. Cela peut renforcer les divisions
et rendre le dialogue politique plus difficile.

Donc, la concentration des médias en tant que dimension centrale du pouvoir représente aussi un
problème fondamental du point de vue même de la démocratie. Aucune démocratie à fondement
capitaliste n’échappe à ce conflit, qui prend la forme d’une tension entre d’une part des groupes de
communication quasi libres de tout contrôle économique et qui, de plus, ont une action politique, et
d’autre part les exigences d’un journalisme que la société et la démocratie puissent regarder comme
un allié [7].

Donald Trump, par exemple, a utilisé le pouvoir politique des réseaux sociaux en particulier X,
pour communiquer directement avec le public, contourner les médias traditionnels et façonner le
débat politique.
Cependant, après les événements qui ont eu lieu au Capitole américain le 6 janvier, tel que des
centaines de manifestants favorables à ce président ont envahi le Capitole, à Washington, dans un
climat insurrectionnel, interrompant la session du Congrès qui devait confirmer la victoire de Joe
Biden. Ce réseau social a annoncé, le 8 janvier, la suspension « de façon permanente » du compte
personnel du président des États-Unis après qu'il a publié deux messages qui incitent à la violence:
« Les 75 000 000 de grands patriotes américains qui ont voté pour moi, AMERICA FIRST, et Make
AMERICA GREAT AGAIN, auront une voix géante dans le futur. Ils ne seront ni méprisés ni traités
injustement de quelque manière que ce soit !!! », a twitté Donald Trump. Puis : « À tous ceux qui ont
demandé, je n’irai pas à l’inauguration le 20 janvier. ».

Figure 5 : Les partisans du président Trump rassemblés devant le Capitole à Washington.

13
Selon X, ces deux messages peuvent « encourager et inspirer des personnes à reproduire les actes
criminels qui ont eu lieu au Capitole américain le 6 janvier 2021 », indique le réseau social, qui estime
donc que ses règles internes ont été enfreintes.

De son côté, Facebook a également agi en deux temps. Le jour des événements du Capitole, le
réseau social a appliqué une suspension de 24h au compte de Donald Trump. Mais dès le lendemain,
Mark Zuckerberg lui-même a annoncé sa décision d'étendre la sanction jusqu'à la passation de
pouvoirs. "Nous pensons que les risques de laisser le Président utiliser notre plateforme durant cette
période sont tout simplement trop importants", a indiqué le fondateur de Facebook.

Mais des voix se sont aussi élevées pour mettre en garde contre de possibles atteintes à la liberté
d’expression. « Nous comprenons le désir de suspendre (le président), mais tout le monde devrait
s’inquiéter quand ces entreprises ont le pouvoir de retirer des personnes de leurs plateformes qui sont
devenues indispensables à l’expression de milliards d’individus », a commenté Kate Ruane de la
puissante association de défense des droits civiques ACLU [8].

Par ailleurs, cette liberté d'expression peut conduire à la propagation de fausses informations ‘Fake
News’ comme le cas de la grève des enseignants au Maroc depuis le 5 octobre à cause du statut des
enseignants. Les réseaux sociaux ont participé à transformer le statut des enseignants en un combat
politique, qui a fait perdre près de 40 % du temps scolaire aux élèves du public [9], en diffusant des
documents concernant le prélèvement sur les salaires des enseignants grévistes et en lançant un
Hashtag qui amalgame l’organisation par le Maroc du Mondial 2030 avec leur cahier revendicatif.
Comme si la coupe du monde de football était responsable des problèmes catégoriaux des enseignants
et de l’augmentation des salaires ainsi que du statut unifié.

Figure 6 : Manifestation contre la réforme de l’enseignement public.

14
Les réseaux sociaux sont alors confrontés à des défis en matière de régulation. Les questions de
confidentialité des données, de manipulation des élections et de discours de haine en ligne sont
devenues des préoccupations majeures. Les gouvernements et les législateurs doivent trouver un
équilibre entre la liberté d'expression et la nécessité de réguler ces plateformes pour garantir la
sécurité et l'intégrité du processus démocratique.

2.5 Conclusion :
En résumé, les réseaux sociaux ont profondément remodelé nos interactions sociales, notre
économie, notre scène politique et notre paysage médiatique. Ils ont engendré une connectivité sans
précédent, stimulé le commerce et l'entrepreneuriat, facilité la mobilisation politique et diversifié le
discours public. Cependant, ces avantages coexistent avec des défis tels que la propagation de la
désinformation, la perte de la vie privée et la manipulation politique.

Il est impératif de reconnaître ces limites et de promouvoir une utilisation éthique des réseaux
sociaux, avec des mesures de régulation appropriées, une éducation numérique accrue et une prise de
conscience collective sur la nécessité de naviguer prudemment dans ce monde virtuel complexe.

15
Chapitre 3 : Les limites des réseaux sociaux

3.1 Impacts sur la santé mentale :


L'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale se manifeste à travers deux dimensions
préoccupantes : la dépendance accrue et les pressions sociales constantes. Tout d'abord, l'accessibilité
constante offerte par ces plateformes peut engendrer une utilisation excessive, évoluant parfois vers
une dépendance nocive. Cette accessibilité permanente crée un environnement propice à la perte de
productivité dans la vie quotidienne et au travail, altérant ainsi l'équilibre entre la vie en ligne et la
réalité tangible.

De manière similaire, les pressions sociales constantes qui émanent des réseaux sociaux ont des
implications significatives sur le bien-être psychologique des utilisateurs. La tendance à présenter une
réalité idéalisée crée des attentes déraisonnables et les incite à maintenir une image parfaite. Cette
quête incessante de perfection peut entraîner du stress et de l'anxiété, alimentant une course constante
pour répondre aux normes souvent irréalistes imposées par le monde numérique.

En outre, la comparaison constante avec les vies soigneusement mises en scène par d'autres
utilisateurs contribue à l'altération de l'estime de soi. Les disparités entre la vie réelle et les
représentations en ligne peuvent générer des sentiments d'infériorité et d'insatisfaction personnelle.
Lorsque l’internaute navigue sur les différentes plateformes, on peut avoir la sensation de voyager
trop peu, de se sentir moche ou finalement que sa vie de famille est bien plus triste que celle des
autres. Dans certaines conditions, de tels moments pourraient lui rendre anxieux, voire dépressifs.
Car le cerveau de l’être humain le compare systématiquement aux autres. C’est un réflexe naturel.

Une étude, publiée par la Royal Society for Public Health, effectuée auprès d'une enquête menée
sur 1 479 jeunes âgés de 14 à 24 ans [13], a permis d'établir un classement des 5 principaux réseaux
sociaux en fonction de leur impact sur la santé mentale, comme suit:

Figure 7 : Les 5 principaux réseaux sociaux en fonction de leur impact sur la santé mentale.

16
Il en ressort qu'Instagram est le réseau social ayant l'effet le plus négatif sur l'équilibre psychique
des jeunes contrairement à YouTube qui est considéré comme le réseau le plus positif. Pour établir ce
classement, des facteurs ont été pris en compte tels que l'anxiété, la dépression, la solitude, l'image
de soi, le harcèlement, la possibilité de s'exprimer.

Parallèlement, le FOMO qui est l’acronyme de « Fear of missing out », c’est-à-dire la peur de
manquer quelque chose. Cela se traduit par un syndrome d’anxiété. Ce dernier pousse les personnes
à rester connectées en permanence afin de ne pas risquer de rater un événement qui pourrait être
éventuellement important. Voici une des conséquences directes de l’utilisation des réseaux sociaux.
Cette angoisse est brillamment entretenue par les différentes plateformes, qui, de par leurs designs et
leurs fonctionnalités, cherchent clairement à culpabiliser l’internaute pour qu’il ne se déconnecte pas,
en lui rappelant par des notifications qu’il rate des informations cruciales [11].

Ainsi, la combinaison de la dépendance accrue et des pressions sociales constantes sur les réseaux
sociaux crée un cocktail potentiellement délétère pour la santé mentale des utilisateurs, soulignant la
nécessité d'une approche réfléchie et équilibrée dans l'utilisation de ces plateformes.

3.2 Impacts sur les relations sociales :


Les réseaux sociaux, souvent encensés pour leur capacité à connecter les individus à travers le
monde, ne sont pas sans leurs défauts. La superficialité des interactions en ligne est l'une de ces limites
notables. Les échanges sur ces plateformes se limitent souvent à des gestes symboliques, tels que des
"likes" et des commentaires rapides, créant une communication éphémère qui peut difficilement
rivaliser avec la profondeur des liens forgés dans le monde réel. Cette superficialité inhérente peut
compromettre la qualité des relations sociales.

En effet, l’usage excessif mène à une dépendance technologique qui peut engendrer un
éloignement significatif des relations physiques. Lorsque les individus sont absorbés par leurs écrans,
ils peuvent se retrouver captivés par l'univers virtuel, négligeant ainsi les opportunités d'interactions
directes avec leur environnement immédiat. Cette immersion constante dans le monde numérique
peut progressivement éroder le temps traditionnellement dédié aux relations en face-à-face, créant un
déséquilibre dans la répartition des interactions sociales.

L'impact de cette dépendance sur la qualité des liens sociaux est particulièrement préoccupant.
Les moments précieux de connexion authentique, qui peuvent se produire lors de rencontres en
personne, peuvent être sacrifiés au profit d'une présence virtuelle qui prend le pas sur les échanges
significatifs et les moments de partage réel. Par exemple des membres de la famille peuvent se
retrouver absorbés par leurs écrans, substituant parfois les interactions directes par des connexions
virtuelles même s’ils se retrouvent sous le même toit. En définitive, même s'ils semblent être
constamment connectés numériquement, les individus sont isolés émotionnellement.
17
En outre, la préférence croissante pour les interactions virtuelles, souvent facilitée par l'utilisation
fréquente des réseaux sociaux, a également des conséquences notables sur la dynamique sociale telles
qu’elle cause un détachement de la réalité tangible et peut engendrer une altération des compétences
sociales. Les individus peuvent devenir moins habitués à décoder les nuances des interactions en face-
à-face, car la communication en ligne offre un contexte différent, souvent dépourvu de signaux non
verbaux cruciaux. Les compétences sociales, essentielles pour interagir avec succès dans des
situations variées, peuvent ainsi être compromises [11].

Par conséquent, la capacité à naviguer dans les subtilités des interactions en personne peut s'affaiblir
progressivement. Les individus peuvent se sentir moins à l'aise dans des situations sociales directes,
trouver des difficultés à interpréter les expressions faciales, à gérer les conversations en groupe ou à
établir des liens émotionnels de manière authentique. Alors la préférence croissante pour les
interactions virtuelles peut non seulement contribuer à l'isolement social en réduisant les rencontres
physiques, mais elle peut également altérer les compétences sociales fondamentales nécessaires pour
s'engager de manière significative dans le monde réel.

D’ailleurs, l'évolution des relations personnelles, caractérisée par la multiplication des "amis"
virtuels, peut diluer le sens traditionnel de l'amitié. La définition même du mot "ami" est remise en
question, alors que la quantité peut prévaloir sur la qualité dans le monde des réseaux sociaux. Cette
évolution peut influencer négativement la qualité des relations sociales, car la valeur attachée à une
amitié peut être érodée par la prolifération des connexions en ligne.

En conclusion, bien que les réseaux sociaux aient révolutionné la manière dont nous nous
connectons, ils présentent des défauts majeurs tels que la superficialité des interactions en ligne et la
dépendance technologique, entraînant un éloignement des relations physiques et altérant la qualité
des liens sociaux. Cet impact souligne la nécessité d'une utilisation réfléchie et équilibrée de ces
plateformes pour préserver des liens sociaux authentiques et significatifs dans notre société de plus
en plus numérique.

3.3 Désinformation ‘Fake News’ :


Les réseaux sociaux sont une source d’information faramineuse. Toutefois, la désinformation
s’y trouve tout autant. Il est de plus en plus difficile de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux.
De plus, les algorithmes utilisés par les réseaux sociaux présentent souvent une seule facette de
l’information, celle qui nous conforte dans nos positions.

Par ailleurs, la désinformation est créée dans le but de tromper tel que une étude, effectuée par
les chercheurs Chadwick et Vaccari sur le partage d'actualité sur ces plateformes en Royaume-
Uni, a révélé que 24,8 % de leurs participants avaient partagé une nouvelle même s’ils pensaient
qu’elle était fausse ou qu’ils savaient que la nouvelle était exagérée [12].

18
Il existe diverses raisons pour lesquelles les comptes des particuliers et même ceux des
entreprises peuvent diffuser de la désinformation. Ils peuvent vouloir améliorer l’efficacité de leur
marketing sur ces plateformes, augmenter leur trafic en ligne, obtenir plus d’abonnés sur leur page
ou pour leur entreprise, provoquer une réponse émotionnelle ou de créer une distraction.

On cite, comme exemple, le lendemain de la catastrophe survenue dans la région d'AL HAOUZ
tel que des dizaines de 'Fake News' inondent la toile. Les réseaux sociaux sont particulièrement
touchés par cette épidémie d'intox, dont certaines sèment encore la panique dans l'esprit des
internautes marocains par des fausses informations: la plus répandue est celle concernant une
supposée alerte lancée par un Néerlandais présenté par un nombreux pages influentes comme un
expert en sismologie, Frank Hoogerbeets, en lui attribuant une prédiction selon laquelle un
tsunami frappera les côtes marocaines entre le 19 et le 21 Septembre courants.

Figure 8 : Correction du Fake News attribué à Hoogerbeets.

Et comme mentionné précédemment, la quantité d’informations à laquelle nous sommes


confrontés et la durée d’attention des lecteurs leur permettent d’être diffusées sans être vérifiées,
ce qui peut générer des conséquences graves qui touchent plusieurs domaines (social, politique,
économique,...), comme le cas, déjà cité dans la 4ème partie du chapitre 2, de la grève des
enseignants au Maroc.

Pour cette raison, les utilisateurs des réseaux sociaux doivent être conscients de la possibilité
de fausses informations et prendre le temps de s’informer à partir des médias extérieurs qui
constituent des sources fiables.

3.4 Cybercriminalité :
La barrière entre la vie professionnelle et privée s’amenuise avec les réseaux sociaux. Plus les
gens s’y affichent, plus les personnes de leur entourage peuvent tout savoir sur eux. Parmi cet
entourage, il y a peut-être un futur employeur, ou encore quelqu’un qui cible ses victimes pour
commettre un vol.
19
Il ne faut jamais oublier que ce que l’on met sur le web devient public, malgré les paramètres de
confidentialité, malgré les images qui, en principe, disparaissent après quelques minutes. Avec les
réseaux sociaux, il n’y a plus aucune barrière entre la vie professionnelle et la vie privée ce qui a
rendu les pirates informatiques des maîtres dans le vol d’identité via ces plateformes. Certains s’en
servent pour avoir accès à vos renseignements personnels. D’autres pénètrent dans votre ordinateur
pour voler des mots de passe et des numéros importants : assurance sociale, carte bancaire, cartes de
crédit et plus encore [14]. Javelin Strategy & Research a publié une étude sur la fraude d'identité en
2021, qui a révélé que les pertes liées à la fraude d'identité pour l'année s'élevaient à 56 milliards de
dollars [15].
Comme elles peuvent être utilisés pour la coordination d'activités criminelles, telles que le trafic
de drogue, le terrorisme ou le harcèlement en ligne. Les criminels peuvent utiliser des groupes privés
ou des messages directs pour communiquer et planifier leurs actions en toute discrétion. Bien que les
réseaux sociaux aient mis en place des politiques de lutte contre ces activités, il est difficile de les
détecter et de les arrêter avant qu'elles ne se produisent.
Elles sont également utilisées pour harceler, intimider ou menacer les utilisateurs. Cela peut se
manifester par des commentaires offensants, des messages privés abusifs, la diffusion de rumeurs
diffamatoires, etc. Le confinement de 2020 issu à COVID-19, par exemple, a été favorable à une
hausse du temps passé en ligne, concomitant à un accroissement des violences numériques à l’égard
des femmes. Cette tendance a été globale comme le révèle plusieurs études menées à travers le monde
par l’association e-enfance en France, le UK Safer Internet Center au Royaume-Uni ou encore
Mobilising for Rights Associates au Maroc et Digital Rights Foundation au Pakistan. C’est face à ce
constat qu’est né le mouvement Diha F’rassek sur Instagram en mai 2020, soit un peu moins de deux
mois après l’entrée en vigueur du confinement au Maroc. Constituée dans l’urgence, la page qui
dénonce les comptes des agresseurs a rapidement gagné en popularité et est devenue un véritable
relais entre victimes et autorités.
En somme, pour les particuliers comme pour les entreprises, l'impact de la cybercriminalité peut
être important : principalement des dommages financiers, mais aussi une perte de confiance et une
atteinte à la réputation.

3.5 Création des mouvements de collectivité :


L'univers numérique est entré dans nos vies depuis plus de 20 ans maintenant. Graduellement,
Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, Snapchat, se sont imposés comme de nouvelles sources de
contenus, informant sans filtre, sans intermédiation, sur l'état du monde et sur l'état d'esprit des
populations. Et par conséquent, plusieurs mouvements de collectivité ont été créés lors des réseaux
sociaux.

20
À partir de décembre 2010, ces outils ont subjugué les médias lors des printemps arabes car ils
permettaient d'obtenir des images, des émotions populaires dans des pays habituellement soumis à la
censure et contraints au silence. En février 2016, ils ont donné un visage animé aux vidéos des
mouvements #OnVautMieuxQueCa et #NuitDebout apparus pour soutenir la résistance contre la loi
Travail.
En outre, la révolte des gilets jaunes a cela de neuf qu'elle submerge la parole portée habituellement
au nom de chaque contribuable citoyen par l'ensemble des corps intermédiaires [16]. Ni parti
politique, ni syndicat de salariés n'ont senti monter la grogne. Alors que les médias soulignent parfois
les fractures numériques du pays, c'est à dire l'incapacité éprouvée par certains Français de se servir
des outils numériques, c'est à l'inverse une France diverse et débrouillarde qui s'est formidablement
emparée des fonctionnalités de Facebook pour orchestrer les blocages, structurer un discours,
construire et faire adhérer la population aux revendications de ces fameux gilets jaunes.

Figure 9 : Des Gilets jaunes rassemblés à Caen, en Normandie.

Au Maroc, à partir des années 2005-2006, la présence des supporteurs dans les stades a donné
lieu à de véritables performances, où groupes Ultras rivalisent de créativité et d’expressivité. Ces
performances sont aujourd’hui amplement relayées ou créées sur les sites web et les réseaux sociaux.
Jusqu’en 2018, la circulation de ces slogans et chants restait plutôt interne au monde des supporteurs
et emprunte à de nombreux modèles culturels et développe une poétique où la métaphore se mêle à
l’humour, l’indignation et la religiosité ce qui rend les stades comme un théâtre d'affrontement. À
titre d’exemple : après un match opposant la Maghreb Association Sportive (MAS) de Fès à
l'Association des Forces Armées Royales (AS FAR) le 13 mars 2022, des Ultras ont envahi le
terrain, ce a qui engendré 200 blessés dont la moitié parmi les forces de l'ordre.

21
3.6 Conclusion :
Pour conclure, l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie quotidienne présente plusieurs
défis -tels que la détérioration de la santé mentale, l’influence sur les relations sociales, la propagation
de la désinformation, la cybercriminalité et la création de mouvements de collectivité- souligne la
nécessité d'une utilisation prudente et éthique de ces plateformes. En naviguant à travers ces défis, il
devient impératif de développer des stratégies pour atténuer les risques potentiels et favoriser un
équilibre entre les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux dans notre société moderne.

22
CONCLUSION GENERALE
Les réseaux sociaux, devenus omniprésents dans notre quotidien, exercent un impact
significatif sur divers aspects de nos vies. En explorant les généralités sur ces plateformes et les
entreprises qui les sous-tendent, nous avons constaté l'émergence d'un nouveau pouvoir, tant
médiatique, économique que politique. Ces réseaux ont radicalement transformé la manière dont
nous nous informons, interagissons et percevons le monde.

Leur influence médiatique s'est avérée puissante, remodelant la diffusion de l'information


et créant un cinquième pouvoir qui rivalise avec les pouvoirs traditionnels. Cependant, cette
influence n'est pas sans conséquences, posant des défis à la démocratie et à la libre circulation de
l'information.

Sur le plan économique, ils ont introduit l'économie de l'attention, exploitant nos données
pour vendre des publicités ciblées. Cette concentration de pouvoir économique entre les mains de
quelques grandes entreprises soulève des questions de souveraineté numérique et menace le
pluralisme démocratique.

En examinant le pouvoir politique des réseaux sociaux, nous avons observé leur capacité
à mobiliser les masses, mais aussi les risques liés à la manipulation de l'opinion publique. Leur
rôle dans la redéfinition des dynamiques politiques et dans la montée en puissance de mouvements
sociaux met en lumière l'importance cruciale de comprendre et de réguler ces plateformes.

Cependant, cette omniprésence numérique ne va pas sans limites. Ils ont été associés à des
problèmes de santé mentale, à la détérioration des relations sociales et à la prolifération de fausses
informations. La dépendance technologique et la préférence croissante pour les interactions
virtuelles ont altéré nos compétences sociales et fragmenté le sens traditionnel de l'amitié.

En conclusion, l'impact des réseaux sociaux est complexe, façonnant notre société de
manière profonde et diversifiée. Alors que ces plateformes offrent des opportunités inédites, il est
impératif de trouver un équilibre entre les avantages qu'elles offrent et les défis qu'elles posent.
La régulation, la conscientisation et une utilisation réfléchie de ces outils numériques sont
essentielles pour garantir un avenir où la technologie enrichit plutôt qu'elle ne compromette notre
bien-être collectif et cela ne pourra être possible sans un cadre et un arsenal juridique des plus
fiables pour réglementer ces usages et protéger les citoyens d’éventuelles dérives. Citons
d’ailleurs, à ce propos, François Rabelais qui a dit : « Science sans conscience n’est que le ruine
de l’âme».

23
REFERENCES :
[1] Digital Report 2023 – October Global Statshot, publié en partenariat avec Meltwater.
[2] Ipsos – Analyse sémantique sur plus de 3 millions de messages.
[3] https://www.definitions-marketing.com, consulté le 12/11/2023.
[4] La Revue des Sciences de Gestion 2010/2 (n°242), pages 17 à 28: Facebook, un nouvel outil
de campagne : Analyse des réseaux sociaux et marketing politique.
[5] https://fourweekmba.com/fr/comment-facebook-gagne-de-l%27argent/, consulté le21/11/2023.
[6] Étude annuelle approuvée par l’assemblée générale du Conseil d’État le 13/07/2022: Les
réseaux sociaux : enjeux et opportunités pour la puissance publique.
[7] https://laviedesidees.fr/La-concentration-des-medias-contre-la-democratie, consulté le
23/11/2023.
[8] https://www.la-croix.com : 'Pourquoi Twitter a suspendu le compte de Donald Trump', Séverin
Husson, publié le 09/01/2021 à 11:07.
[9] https://www.jeuneafrique.com : 'Grève des enseignants au Maroc : un accord qui ne règle pas
tout', Achraf Tijani, publié le 7 décembre 2023.
[10] le documentaire «Social dilemma», regardé le 02/12/2023 .
[11] https://www.cachem.fr/reseaux-sociaux-impacts/, consulté le 03/12/2023.
[12]https://repository.lboro.ac.uk/articles/News_sharing_on_UK_social_media_misinformation_d
isinformation_and_correction/9471269/1 , consulté le 04/12/2023.
[13] Royal Society for Public Health-social media report.
[14] https://www.exter.fr/cybercriminalite/, consulté le 06/12/2023.
[15] Ouvrage réalisé à l’initiative de la Sûreté du Québec: 'Cybercriminalité – Entre inconduite et
crime organisé', Francis Fortin.
[16] https://www.france24.com: 'Gilets jaunes : après six mois d'existence, le bilan d'un mouvement
inédit', Aude MAZOUE, publié le : 18/05/2019 - 06:58.

24

Vous aimerez peut-être aussi