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Le technicien et l’entreprise
Ce livre est né à la suite du constat de l’esclavage et de la sensation
de chaînes que ressent une immensité d’entrepreneurs du bâtiment
à propos de leur entreprise. Ces techniciens, qui créent leur
entreprise dans le but de se libérer d’un patron, de contraintes
horaires, de plafonds financiers, se retrouvent peu à peu prisonniers
de leur entreprise. Cette dernière qui devait être providentielle,
devient le nouvel objet de leur détention.
2
Les maçons deviennent maçons indépendants.
Les techniciens deviennent techniciens indépendants…
4
Cependant, passer de la première situation à la seconde est
rarement évident pour les acteurs du bâtiment, qui ne sont pas
équipés pour créer cette structure, pour laquelle ils n’ont jamais
reçu d’enseignement.
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Les mythes sur
l’entrepreneuriat
Entreprendre est risqué
La création d’entreprise est habituellement considéré comme
risqué, mythe souvent à l’origine du choix de rester salarié pour de
nombreux individus. En effet, le salariat offre cinq semaines de
congés payés et habituellement des week-ends garantis, une
mutuelle, la sécurité d’emploi et si nécessaire, le droit à des
allocations chômage. C’est un cocon confortable et sécurisant, que
même les salariés les plus ambitieux ont du mal à quitter.
Entreprendre semble renverser la table et remet en cause tous ces
droits.
Pourtant, la situation de salarié n’est pas en mal d’insécurité :
C’est l’entrepreneur qui est à la barre. Il décide de la direction à
prendre et en général, elle lui bénéficie, contrairement aux
employés, qui risquent d’être victimes de dommages collatéraux.
En effet, lorsque l’entreprise est en perte de vitesse, ce sont d’abord
les salariés qui font office de fusibles, l’entrepreneur n’est jamais
le premier à perdre son poste. De plus, un statut juridique adapté
permet au patron de cotiser et de bénéficier des mêmes droits que
ses salariés.
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Entreprendre coûte cher
Beaucoup de salariés ne lancent jamais leur entreprise, avançant
l’excuse que le fait d’entreprendre coûte cher. Et rien n’est plus
faux que cette excuse ! Pourtant, tout le monde la laisse entendre.
Eh bien non ! Entreprendre ne coûte pas cher, entreprendre met de
l’argent dans vos poches... Encore faut-il entreprendre comme il
faut.
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Entreprendre est difficile
Un autre des mythes majeurs ancré dans l’entrepreneuriat du
bâtiment est donnée par la croyance que le dur labeur est une
condition essentielle à la réussite. S’il y participe bien évidemment,
la réussite d’un chef d’entreprise se fonde néanmoins
principalement sur un travail intelligent. Vous trouverez des
entreprises dix ou cent fois plus importante que la vôtre, mais
l’implication de leur fondateur n’est bien sûr pas proportionnelle,
ce qui est loin d’être nécessaire. La différence, outre l’ancienneté
de ces entreprises, est l’intelligence structurelle qui la régissent.
Pourtant, une flopée de techniciens, motivés par l’espoir d’une
réussite prochaine, de croyances profondément ancrées et par
mimétisme de leurs pairs, s’attachent à travailler douze heures par
jours et six jours sur sept. Ce qu’ils acceptent sans jamais remettre
ce modèle en cause.
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Ce livre
Ce livre est destiné au salarié qui veut réussir dans
l’entrepreneuriat, à l’indépendant qui souhaite se libérer, au
propriétaire d’entreprise qui souhaite devenir plus grand.
Ce livre est écrit pour les acteurs du bâtiment qui ont faim et qui
sont prêts à dépasser leurs conditions. Ceux-là connaîtront le
succès.
Les autres resteront affamés.
Ce ne sera pas facile. Les instructions contenues dans les pages qui
suivent ne sont pas des techniques secrètes ou des « hacks »
mystiques. Ce sont plutôt des concepts qui peuvent être interprétés
comme des raccourcis, car les entrepreneurs les plus ambitieux et
les plus téméraires les découvriront avec l’analyse de plusieurs
années de réussites et d’échecs.
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Les pages qui suivent sont écrites et basées sur l’expérience acquise
en travaillant avec les entrepreneurs du bâtiment et avec l’aide de
soixante-treize entrepreneurs du BTP.
Il est le fruit de plus de 1 200 ans d’expérience cumulés,
compressés et pressés pour en extraire le meilleur jus, prêt à être
injecté directement dans votre cerveau.
Bonne lecture.
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CHAPITRE 1
L’ENTREPRISE DANS
SA GLOBALITÉ
Avant de nous aventurer dans la jungle entrepreneuriale armés
d’une machette, commençons à défricher et définir quelques
principes et concepts globaux.
Alors sans cesse, il court pour assurer les chantiers en cours, puis
pour en trouver de nouveaux.
Il est nécessaire de proposer des stratégies efficaces et continues
pour chacun de ces quatre rouages sinon, l’entreprise est
condamnée à être sous-exploitée.
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Nous allons donc disséquer ces quatre étapes et apprendre à huiler
les engrenages de la machine.
La rentabilité
Chacune des quatre étapes d’une entreprise a un coût et l’ensemble
génère des bénéfices.
Une entreprise paie pour attirer des clients, paie les frais et le temps
de réalisation de chiffrage, paie pour mobiliser une équipe réalisant
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une prestation, paie pour assurer un suivi. Ces coûts impliquent
salaires, charges sociales, matérielles et matériaux, assurances, etc.
*
Coût d’acquisition client (CAC) : dépense marketing, souvent publicitaire, pour obtenir
un client. Si une publicité coute 1 000 € et rapporte 10 clients, le CAC est de 100 €.
Plus une publicité est efficace, plus le CAC est bas.
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L’entreprise opère alors avec des charges minimes et de potentiels
profits bien gras, distançant largement la concurrence.
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Dans la mesure du possible, surtout pour des utilisations
irrégulières, pensez à considérer la location de matériel ou la
location avec option d’achat (leasing) plutôt que l’achat pur et
simple, des possibilités parfois plus intéressantes. Je pense
notamment aux utilitaires et véhicules de construction lourds, sur
lesquels il faut assumer un entretien et des réparations de pannes
potentielles qui peuvent immobiliser des chantiers et engendrer
d’astronomiques dépenses.
La location permet de lisser les frais au maximum et permet
d’interrompre un contrat en cas de baisse soudaine d’activité.
Un client qui ne paie pas, une diminution des ventes, une crise
financière…
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Ce qui implique de se faire payer avant de payer les fournisseurs…
Alors, il est judicieux de privilégier les fournisseurs facilitant le
paiement différé avec l’usage de bons de commandes, plutôt que
les paiements au comptant, permettant ainsi de payer plus tard,
souvent entre 30 et 45 jours « fin de mois ». Ce qui maintient une
trésorerie positive et donne la possibilité « d’avancer » l’argent
pour vos clients et les salaires de vos employés, simplifiant la
gestion des finances.
Un esprit encore trop « technicien » peut alors penser que créer une
entreprise puissante coûte cher, mais je me répète, c’est faux ! Tout
est une question de rentabilité !
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À chaque fois qu’un salarié devient rentable, il est temps d’en
recruter un supplémentaire, de l’équiper et de mettre les efforts en
place pour le rentabiliser, lui aussi.
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recruter des salariés plus efficaces, satisfaits à l’idée de réaliser des
prestations de grande qualité.
La qualité
Une entreprise n’a concrètement qu’un seul objectif : distribuer de
la valeur à ses clients.
L’enrichissement personnel, se développer, conquérir des marchés
ne sont que les conséquences de la répétition d’une distribution de
valeur correctement exécutée.
Par ailleurs, la dimension d’une entreprise coïncide très exactement
avec la somme de la valeur qu’elle distribue. Plus elle distribue de
valeur, plus elle est puissante.
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marché ou l’addition de moins nombreux services, plus onéreux.
Ce que l’on a évoqué précédemment avec les meilleurs clients.
Souvent, elle réalise les deux, ce qui peut être problématique, car il
est bien évidemment plus coûteux pour une entreprise de mobiliser
de la main d’œuvre à maints endroits et maintes fois plutôt que de
se concentrer sur des chantiers de haute qualité, qui demandent une
organisation plus stable et qui dégagent plus de marge. Même si,
j’en conviens, il est parfois impossible de se passer de rendre des
« petits services », ne serait-ce que pour satisfaire les clients
réguliers.
Le principe de Pareto
Le principe de Pareto, que vous connaissez peut-être sous le nom
de principe 80-20, est une loi empirique découverte par Vilfredo
Pareto, qui se distingue dans de nombreux domaines.
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Mais vous n’êtes pas là pour parler plantes vertes et biologie.
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Une entreprise intelligente analyse le principe de Pareto en son sein
et concentre ses efforts sur les parties minimes qui réalisent tant de
miracles ! Puis, elle « supprime » toutes les charges qui n’apportent
pas ou trop peu, en les déléguant si les supprimer n’est pas
envisageable.
Elle supprime aussi – et surtout – les petites causes qui produisent
de grands problèmes, se traînant comme des boulets dans sa
gestion, telles que les clients qui n’apportent que des contraintes,
les salariés qui freinent leurs collègues, les services qui sont la
source de plus d’insatisfactions…
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CHAPITRE 2
LE MARKETING
Dans une entreprise, le marketing est la première étape, le premier
processus. Simplement parce que c’est le marketing qui rend votre
entreprise visible ; une entreprise doit exister dans l’esprit des
clients pour exister concrètement.
*
Pour les plus novices : le prospect est un client potentiel, il n’a pas encore
acheté.
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Vous avez affaire à des non-initiés. Des non-initiés souvent
incapables de faire une différence de qualité entre plusieurs travaux
et pour qui vous êtes un parfait inconnu. Pourquoi vous
contacteraient-ils subitement ?
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remporter l’appel d’offres. Souvent, les appels d’offres sont
réalisés pour des travaux importants ; le temps nécessaire pour
rédiger une réponse sera au moins aussi conséquent que le risque
de se voir refuser la proposition. De surcroît, les cahiers des charges
impliquent souvent des contraintes importantes, notamment de
délais, que vous ne maîtrisez pas toujours, et appliquent de lourdes
pénalités en cas de non-respect.
Les appels d’offres collectionnent toutes les tares qu’un
entrepreneur doit fuir.
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est horriblement chronophage ! Cependant, avec une bonne
stratégie, la procédure peut déboucher sur de belles opportunités.
Le but est de créer une relation avec ces gros clients ; il est donc
évident qu’un seul et unique échange ne suffira pas. Trouvez leur
téléphone, leur adresse mail, envoyez-leur des courriers. Faites-
leur régulièrement part de ce que vous avez à offrir, des réalisations
effectuées chez leurs concurrents, des projets en cours. Ils doivent
identifier clairement ce que vous avez à leur apporter.
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La publicité est un axe essentiel de communication, elle permet de
toucher des individus et donc, des cercles sociaux, qui étaient
jusqu’alors inatteignables. En payant pour faire paraître votre
publicité, vous augmenterez sensiblement l’apport de clients
gratuits, notamment via le bouche-à-oreille.
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fois mis en place, tourne automatiquement en assurant un flux
perpétuel de prospects.
Mais avant d’étayer mes propos, je vous rappelle deux termes
relatifs à la publicité.
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Le processus de distribution coûte 1 000 €, il se compose du coût
de la main d’œuvre, du matériel, des coûts d’assurances, charges
sociales, carburant, outillage, matériels, des frais divers et des
déplacements pour réaliser la prestation.
Enfin, le suivi coûte 40 €, il se compose du temps nécessaire aux
échanges et au service après-vente.
Sachant que tous les frais annexes sont inclus, on se retrouve sur
un bénéfice brut avant impôt de 1 100 €.
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Le meilleur investissement
Vous venez de découvrir le meilleur investissement possible !
Un placement bien plus fiable et lucratif que le trading ou les
participations bancaires. Quand vous avez une connaissance
précise des coûts de chacun des processus de votre entreprise pour
livrer un client, la dépense en publicité devient un multiplicateur
de monnaie ! Une machine à sous toujours gagnante, dans laquelle
1 € se transforme en 3 €, 4 €, 6 € ou 10 € !
L’intérêt de réduire les coûts de chaque processus et de ne travailler
que sur des chantiers haut de gamme se voit encore ici, permettant
d’augmenter la rentabilité de cette machine.
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La publicité permet de dépasser 1000 % de marge !
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Il existe un endroit dans le monde où se retrouvent tous vos clients
de rêve ! Et ils y sont tous les jours.
Cet endroit est évidemment : Internet.
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« Vendre à des gens qui veulent entendre parler de
vous est plus efficace que d’interrompre des
étrangers qui ne s’intéressent pas à vous »
Seth Godin, expert et auteur marketing
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Payer sans connaître le résultat de ses investissements revient à
jeter l’argent par les fenêtres.
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Le marketing entrant met l’entreprise à disposition du client. Il
place la société sur la route d’un client qui amorce une recherche
de prestataires. Le client contacte l’entreprise.
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Les « pages jaunes » en ligne et « leboncoin » sont aussi de très
bons canaux d’acquisitions.
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Le marketing sortant s’adresse à des prospects plus froids que le
marketing entrant, mais n’en doutez pas :
Ces deux méthodes sont redoutables sur internet et les deux sont
indispensables pour votre entreprise. Seulement, les canaux de
communications sont foncièrement différents.
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Chacune des plateformes citées précédemment a un accès business
qui offre la possibilité de créer des publicités. Vous les trouverez
facilement, ainsi que de nombreux tutoriels sur internet.
90 % des clients ayant consulté des avis déclarent que les avis
positifs ont influencé leur choix. – Dimensional Research
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34 % des consommateurs déclarent que les avis clients
positifs sont plus susceptibles de déclencher un achat que les
promos – American Express
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Mais l’information clé est quand même que des avis positifs
permettent une augmentation du tarif de 31 % en moyenne !
Et ce pour un travail équivalent.
Spleeeendide !
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La gestion des avis en ligne
Pour faire des avis en ligne une poule aux œufs d’or, vous devez
en avoir le « contrôle ». Du moins autant que possible.
Et une analyse régulière doit être réalisée. Au moins
hebdomadairement. En plus de surveiller les plateformes
habituelles, « googleliser » le nom de votre entreprise permet de
repérer les « surprises » et d’y apporter une réponse rapide.
N’hésitez pas à répondre à tous les commentaires sous les avis, un
remerciement chaleureux pour les clients satisfaits vous
humanisera à travers l’écran de vos futurs clients, une explication
en réponse d’un avis négatif désamorcera les préjugés des clients
potentiels qui l’apercevront.
Dans TOUS les cas, vous devez répondre à ces avis négatifs. Si les
avis sont facilement visibles, vos réponses aussi. Soyez désolé,
donnez une explication, montrez votre incompréhension, mettez à
mal l’argumentaire de votre client, justifiez votre prise de position
si vous êtes en complet désaccord.
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À l’ère du « tout 2.0 », les avis en ligne sont d’une importance
capitale et doivent être gérés comme tels.
Avec d’excellents avis, vous atteindrez plus de clients et pourrez
justifier de tarifs plus élevés.
La page Facebook
Facebook, avec ses 37 millions d’utilisateurs français, est bien
entendu un écosystème intéressant pour votre développement.
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Quand un client s’abonnera à une page, ses amis constateront sur
leur fil d’actualité un « Jean-Hugues aime le Petit Menuisier
lyonnais ».
Il fera alors savoir à ses contacts qu’il est entré en relation avec cet
artisan. Ses amis n’auront qu’à le solliciter lors d’un besoin d’ordre
menuiseresque (si je peux me permettre).
Facebook permet aussi aux clients de laisser un avis. Je ne vais pas
insister de nouveau sur l’intérêt de présenter des avis positifs sur le
web, vous avez compris.
Le plus du réseau social est que l’avis partagé est visible sur votre
page, mais aussi dans le fil d’actualité de votre client.
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Un site internet miniature
Facebook n’est pas un moteur de recherche. Rares sont les
personnes recherchant leurs prestataires sur Facebook. Ce qui est
son principal défaut.
Cependant, à l’instar d’un site internet, une page Facebook
permet :
• De présenter vos services et de les mettre régulièrement à
jour ;
• De présenter votre entreprise, le chef d’entreprise et le
personnel qui entreront dans la sphère intime des clients ;
• De vous contacter facilement via les canaux standards ou
directement sur « Messenger » ;
• D’afficher les horaires d’ouverture ;
• De présenter des réalisations…
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Quand un client/prospect vous « Aime » sur Facebook, il a accès à
vos publications sur son fil d’actualité.
S’ouvrant à toutes sortes d’axes de communication gratuits !
Lorsque vous publiez des réalisations sur votre page Facebook,
votre audience se rappelle régulièrement la qualité inimitable de
vos prestations et n’hésitera pas à partager l’information à son
entourage. Les prospects, avec votre devis dans leur boîte mail ou
posé sur le buffet de leur salon, subiront des « rappels » pour passer
à l’action.
Vous pouvez aussi montrer vos promotions, offres spéciales,
donner des recommandations ou organiser des « jeux » pour être
toujours plus diffusé et générer de nouveaux clients.
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C’est pourtant indispensable pour exploiter une entreprise solide et
pérenne dans le temps.
Toutefois, très peu d’acteurs, toutes industries confondues, savent
convaincre les clients de travailler avec eux.
Dans le bâtiment, c’est encore plus difficile de trouver de brillants
stratèges marketing.
Je peux vous garantir sans l’ombre d’un doute qu’avec les
techniques qui arrivent, vos concurrents vont disparaître.
Mais restez attentif avant de rouler sur vos confrères !
Il faut comprendre vos clients :
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Le quatrième niveau est le sommet de la pyramide, il regroupe 3 %
de prospects qui souhaitent acheter maintenant. MAINTENANT !
Ils recherchent activement un prestataire, un produit.
Ils font des recherches sur Google, ils peuvent acheter à un
prestataire à la suite d’une publicité dans le journal, ils consultent
leur entourage. Une simple promotion pourrait les faire passer à
l’achat.
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Ou quand vous regardez une annonce sous une recherche Google
comme « peintre Strasbourg » telle qu’on l’a vue dans une page
précédente, c’est typiquement et exclusivement les 3 % de
prospects qui en sont la cible. Uniquement.
Mais devant cette explication, les plus lucides d’entre vous l’ont
déjà compris, on ne peut pas se contenter des premiers 3 %. Surtout
que cette pyramide concerne la totalité d’un marché dans lequel
nous ne souhaitons que les MEILLEURS chantiers. Une entreprise
du bâtiment qui souhaite devenir une machine de guerre s’offre le
luxe de choisir ses clients. Et choisit les 20 % de prestations les
plus rentables.
Exclusivement !
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Concrètement, les prospects en bas de la pyramide sont froids, ils
n’ont pas de réelle volonté d’achat, tandis que les prospects en haut
de la pyramide sont chauds. Ils ont un besoin « immédiat ». Pour
faire escalader les clients potentiels vers la pointe de la pyramide,
il suffit de les réchauffer un peu !
On ne trouve pas la totalité des prospects de la pyramide au même
endroit. Vous vous souvenez du marketing entrant et sortant ? C’est
ici que c’est utile.
Là où le marketing entrant ne
RAPPEL :
permet d’atteindre que le top 3 % de Le marketing entrant met
la pyramide, le marketing sortant va l’entreprise à disposition
vous permettre d’adresser vos des clients, essentiellement
messages publicitaires à la totalité sur les moteurs de
de la pyramide. Bien que le but soit recherches.
d’éviter de dépenser de l’argent en Le marketing sortant va
touchant les 60 % de « non chercher les clients, sur les
concernés ». réseaux sociaux par
exemple.
Il est aisé de comprendre que l’on
ne s’adresse pas à ces deux publics
de la même manière. Alors que le même message peut les atteindre,
les outils seront différents, le moyen de capter leur attention aussi.
52
- Sont-ils à la recherche d’économie ? De sécurité ? De
confort ?
- Etc.
53
achat, ou en ont déjà fait un et sont encore suffisamment
intéressés pour interagir avec vos annonces.
54
manuel. Cependant, voici les plus importants et quelques indices
d’usages :
55
Nous sommes entrés dans l’économie de l’attention. C’est la
capacité à susciter l’attention qui fait le succès d’une campagne
marketing.
L’objectif d’une publicité est d’attirer des prospects vers une
entreprise. Le but du titre est d’attirer l’attention des prospects vers
votre publicité. Si vous n’arrivez pas à attirer l’attention de
l’acheteur vers votre message, il choisira un concurrent.
Même si vos prestations sont meilleures. Basta !
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Pire encore, quand je recherche le terme « climatisation » je tombe
sur une entreprise qui utilise le peu de caractères permis dans une
annonce pour parler de « plomberie » et de « hottes
professionnelles ».
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curiosité, la colère, etc. Soyez attentif à tous les articles de presse
sur lesquels vous cliquez. Ils sont doués pour cela. Contrairement
à vos concurrents.
Marketing entrant
Pour les prospects qui vous cherchent
Concernant le public chaud qui recherche spécifiquement vos
services et produits, le but est de leur mettre sous les yeux très
précisément ce qu’ils recherchent.
Mais cela ne doit pas obligatoirement être ennuyeux.
Si, à la place du banal combo :
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• « Nos EXPERTS en climatisation vous expliquent
comment notre matériel va changer votre CONFORT
quotidien ! » ;
Marketing sortant
Pour les prospects qui ne vous cherchent pas
Concernant le public froid, ou chaud mais en plein divertissement,
le but est de l’atteindre pour transmettre un message. Un message
qui aura pour but de réchauffer cette audience et de la faire
escalader la pyramide.
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• La santé (la sécurité physique, la forme physique, le
confort…) ;
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• « Comment transformer votre domicile en OASIS pour vos
proches » ;
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Le message :
*
Dans le cas d’une publicité Facebook, trois autres dangers auxquels nous sommes
régulièrement exposés dans nos domiciles doivent être ajoutés pour tenir la promesse.
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Ils étaient dans la troisième catégorie de la pyramide des prospects
et remontent dans la deuxième, voire la première catégorie selon
leur corde sensible !
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Peintre - Vendre des travaux de rénovation
Plateforme : Facebook – Ciblage : Propriétaire - Parents de jeunes enfants
TITRE MESSAGE*
3 méthodes pour 1. Manger des fruits
réduire l’anxiété 2. Faire du sport
dans VOTRE 3. Mettre de la couleur dans vos domiciles
foyer ➙ Proposer ses services
TITRE MESSAGE*
4 indices pour 1- Fonctionne-t-elle au gaz ?
savoir si votre 2- A-t-elle plus de 15 ans ?
chaudière est 3- A-t-elle des traces de rouille ?
une BOMBE à 4- Les conduits sont-ils bien étanches ?
retardement ➙ Proposer ses services
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L’emplacement de votre message
Une question devrait vous tarauder : mais où dois-je placer le super
message persuasif que je me suis appliqué à rédiger ?
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Les réseaux sociaux font plutôt payer à « l’impression ».
Il est évident de commencer par internet, car les outils sont faciles
à mettre en place, peu chers, efficaces et les résultats sont simples
à étudier.
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Le parrainage :
Le parrainage est un « axe publicitaire » particulièrement
intéressant. Il ressemble au bouche-à-oreille, car votre entreprise se
fait recommander par des spécialistes ou des acteurs locaux,
proches de leurs clients. Le niveau de confiance est souvent plus
élevé qu’après le clic sur une pub. Il cible particulièrement bien les
clients de qualité, dans le sens où c’est un être humain qui cible et
pas un algorithme. Avec quelques indications, la qualité de ciblage
est bien meilleure que par internet. Il permet de facilement de cibler
la ville, le quartier, et le type de prestations.
Le bouche à oreille :
« Le bouche à oreille permet à mon entreprise de très bien
fonctionner, est-ce nécessaire de faire de la publicité ? »
L’attention :
Enfin, pour clôturer ce chapitre, il fallait que j’insiste sur la
visibilité. Sachez que la réussite ou l’échec de votre
communication se joue sur l’attention que le public vous accorde.
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Si c’est une protection vitale pour l’individu, elle est mortelle pour
votre entreprise, l’objectif d’une entreprise étant d’abord d’attirer
l’attention.
Le plus grand risque pour une entreprise est de n’en prendre aucun,
restant invisible dans la masse.
72
Conclusion :
Les étapes d’une stratégie d’acquisition client efficace sont donc :
73
CHAPITRE 3
LA VENTE
Quel que soit votre secteur d’activité, vous êtes dans « la vente ».
Peu importe à quel point vous êtes un technicien doué, peu importe
à quel point vos salariés sont efficaces et peu importe le nombre de
prospects aspirés par votre marketing, si votre machine ne génère
pas de ventes, vous n’avez pas d’entreprise !
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Il y a une croyance populaire, celle qui dit qu’être bon vendeur est
un don. Ce qui est faux.
75
êtes un conseiller clientèle. Et de nouveau, vous éduquez les
clients pour qu’ils comprennent vos services, les produits et votre
entreprise. Après le marketing pédagogique, place à la vente
pédagogique.
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Ainsi, communiquer auprès de :
100 prospects → vous fera gagner 3 clients
200 prospects → vous fera gagner 6 clients
1 000 prospects → vous fera gagner 30 clients
10 000 prospects → vous fera gagner 300 clients.
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Dans ce dernier modèle, le coût d’acquisition client est donc divisé
par 4 ! Et c’est là que le travail du propriétaire d’entreprise se
dessine : veiller à une croissance des taux de conversion à
investissements similaires.
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On a :
1. La prospection ;
2. La confiance ;
3. Le conseil ;
4. Le désir ;
5. La déconstruction des objections ;
6. La conclusion.
Phase 1 : la prospection
La première phase est la prospection.
Ce qui signifie identifier votre client, son besoin et comment vous
pouvez répondre à son besoin.
80
dépensier ? Cherche-t-il une solution économique ? Qu’attend-il du
produit ? …
Le maître mot est « intérêt ».
Ne parlez pas de l’entreprise, de vous ou de vos services.
Ce n’est pas encore le moment. Le moment est à poser des
questions, intéressez-vous à votre client !
Cette phase doit surtout vous permettre de découvrir les attentes
précises du prospect, de rentrer petit à petit dans son intimité
jusqu’à découvrir le budget qu’il s’est décidé à injecter dans son
projet.
Pour une seule et unique raison : lui proposer une prestation sur
mesure. Au meilleur prix pour le client et pour l’entreprise.
Gagnant-Gagnant.
Phase 2 : la confiance
Pour obtenir les réponses dont vous avez besoin, puis pour conclure
la vente, il faut que vos clients aient confiance.
Confiance en vous,
Confiance dans votre produit/service,
Confiance en l’entreprise.
D’abord, il faut savoir que les gens détestent les vendeurs. Ils ne
leur font pas confiance et ils détestent le principe de se faire vendre
quelque chose. Peut-être que vous-mêmes êtes concerné.
Paradoxalement, ils adorent le principe d’acheter, d’acquérir.
Alors durant tout le processus de vente, en aucun cas vous ne
devrez évoquer le principe de vente, de commercial ou de vendeur.
Vos commerciaux et vous-même êtes plutôt des conseillers clients,
des techniciens de bureau d’études, des experts ou autre, peu
81
importe le terme. Vous n’avez jamais rien vendu à vos anciens
clients, vous les avez « conseillés ».
Même les vendeurs en boutique ne sont plus nommés de cette
manière.
82
un impact réel sur la confiance que va investir un individu envers
un inconnu.
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expérience avec celle-ci. Parlez de vos équipes et des experts qui
les composent, parlez de votre expérience personnelle et de celle
de l’entreprise au travers de projets récents et de la satisfaction des
clients concernés. Puis, encore une fois, utilisez les avis que vos
clients ont déposés sur Google ou Facebook pour ajouter des
preuves à votre argumentation (ce qui implique de les encourager
à le faire). Partagez des photos des prestations précédentes…
Racontez l’histoire et l’objectif de l’entreprise, notamment que le
but premier est la satisfaction client pour systématiquement être
recommandé.
Phase 3 : le conseil
Cette partie revient sur le concept d’éducation. Si user du
marketing pédagogique est efficace pour attirer les clients, la vente
pédagogique est efficace pour les convaincre.
Donnez-leur des conseils sur mesure. Dans la majorité des cas, vos
clients n’auront qu’une notion infime de votre métier et des
possibilités qui s’offrent à eux, souvent inspirées par internet ou
d’anciennes expériences.
En ayant compris le besoin de vos clients, leurs critères d’achat,
leurs frustrations et les objectifs qu’ils souhaitent atteindre avec
votre prestation, il sera facile de créer le service avec des
prestations complètement adaptées à leurs attentes. Faites ressortir
les avantages qui seront des critères d’achat décisifs pour vos
interlocuteurs. Comparez avec eux les différentes possibilités,
faites ressortir les points négatifs et positifs entre deux produits.
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Devenez un expert à leurs yeux. Soyez le spécialiste sur lequel vos
clients peuvent s’appuyer, cela participera à augmenter la
confiance de vos prospects envers vous.
C’est souvent un avantage considérable quand vos interlocuteurs
sont des professionnels qui ont régulièrement besoin de vos
services ; vos prospects vous contacteront pour avoir des conseils
pour tout type de besoin.
Phase 4 : le désir
Vous avez identifié comment rendre votre prospect heureux, il faut
que lui aussi le découvre.
Il faut susciter chez votre interlocuteur une irrésistible envie de
vous payer sur-le-champ pour obtenir vos services le plus vite
possible !
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Susciter le désir relève de l’émotionnel. N’ennuyez pas vos clients
avec de la technique. Touchez-les au cœur.
Pour cela, le moyen le plus simple passe par la visualisation.
D’abord la visualisation des frustrations, puis la visualisation de la
suppression des frustrations.
C’est la manière la plus efficace pour pousser un client à l’action.
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« C’est très franchement un super projet, il n’y a que {objection}
qui vous empêche de passer commande ? » ;
« C’est vrai que c’est un projet sympa. Donc si vous aviez les
fonds, vous passeriez commande ? » ;
« C’est un très beau projet. Donc, si votre femme est d’accord,
vous passez la commande ? » ;
« C’est un projet complètement personnalisé en fonction de vos
attentes, une fois que vous aurez rencontré un ou deux autres
confrères, vous nous contacteriez si notre proposition est la
meilleure ? »
88
ne pas être considéré comme un sous-fifre sans pouvoir de
décision.
Enfin, une objection à laquelle vous devez être préparé est : « C’est
trop cher » à laquelle il suffira de rétorquer « Par rapport à
quoi ? » ou « Quel est votre point de comparaison ? »
Avec la réponse du prospect, il suffira de mettre en avant les
bénéfices supérieurs qui justifient un surcoût et préciser que vous
êtes intransigeant sur ces qualités, ou si cela vous est possible, de
diminuer la prestation d’options (sans toucher à vos marges) pour
atteindre les attentes du prospect.
89
Vous devez identifier les objections les plus régulières et leur
trouver une réponse prête à l’emploi sinon, trop de ventes vous
glisseront entre les doigts.
91
• Une prestation plus rapide : « Je peux ramener le délai de la
prestation pour dans deux semaines, c’est ok pour vous, on signe
le devis ? »
• Et tout autres avantages que vous n’annoncez pas pendant
l’entretien et que vous gardez pour la fin comme « outil » de
conclusion.
Mais aucune de ces bottes secrètes ne sera plus efficace que l’usage
du booster d’urgence et rareté que vous découvrirez dans le sous-
chapitre associé, et qui va considérablement vous aider à clôturer
vos ventes !
Pour finir, une chose importante et pas des moindres : tant que vous
n’avez pas l’argent de vos clients, la vente n’est pas finie. Un « oui
» ne suffit pas toujours. N’hésitez pas à demander un acompte ou
même un paiement complet si possible, pour confirmer l’achat.
Surtout quand vous devez avancer l’argent pour du matériel, ou sur
des projets de grandes envergures qui mobilisent vos équipes sur
une longue période.
94
• Le bonus : donnez-en toujours plus que promis ! Pendant ou
après les travaux, offrez une prestation ou une surprise non
annoncée pour dépasser les attentes de vos clients !
• Soyez courageux : il est normal de ne pas réussir chaque vente,
vous en raterez plus que vous n’en réussirez ! Ne pensez pas
que le but est de réussir chaque vente, mais plutôt de connaître
votre taux de conversion et de l’améliorer chaque mois.
• Utilisez les « boosters de vente » du prochain paragraphe.
Ces boosters relèvent souvent d’un héritage que nous tenons de nos
plus primitifs ancêtres. Si nos habitudes et la technologie ont
beaucoup évolué depuis l’ère du Paléolithique, le corps, les organes
et notre cerveau (plus encore la partie reptilienne de notre cerveau)
ont encore du mal à suivre.
95
Ce qui fait que l’on garde d’anciens « réflexes » de l’époque, pas
si lointaine, où l’humanité était composée de primates chasseurs-
cueilleurs vivant en tribus.
Une époque où vivre en groupe était primordial et où l’exclusion
annonçait une mort certaine.
Booster 1 : le contraste
Le contraste est très efficace. C’est probablement pour cela que
vous y êtes confronté chaque jour, souvent sans même l’apercevoir.
Malheureusement pour les petites entreprises, leur patron n’en use
quasiment jamais. Ce sont surtout les grandes enseignes qui
l’emploient largement.
Le principe du contraste est, comme son nom l’indique, de mettre
deux substances en contraste, le plus souvent le prix, pour pousser
les consommateurs à l’achat.
L’astuce qui fait la différence : plus les tailles des chiffres sont
grandes, plus l’effet de contraste sera puissant ! Ainsi, pour une
prestation ou du matériel en dessous de 100 €, on annoncera des
remises en pourcentages, mais au-delà de 100 €, on annoncera des
96
réductions en euros. Ainsi, dans les deux cas, la taille du chiffre
sera « plus impressionnante ».
Par exemple, pour une réduction de 20 %, on utilisera :
- « -200 € » pour une prestation à 1 000 €
- « -20 % » pour une prestation à 50 € (qui ne représente
qu’un petit 10 €…)
Booster 2 : la réciprocité
Le principe de réciprocité utilise le sentiment humain d’être
redevable envers un interlocuteur qui nous fait « un cadeau ». Ce
qui est impressionnant, c’est que l’émotion de redevabilité peut
s’exprimer, même pour des « petits » présents. C’est un sentiment
souvent inconscient et démesuré. Ce n’est pas anodin, quand vous
êtes accueilli chaleureusement par des vendeurs avec des flatteries,
du café et des gâteaux, que l’on vous offre des bonus pour l’achat
d’un produit, ou que les commerciaux invitent régulièrement les
clients à déjeuner. Cela vous pousse à agir pour « rendre » ce que
vous recevez.
97
Essayez de dire « non » à un vendeur qui vous couvre de
compliments et de petites attentions pendant un entretien d’une
heure…
99
Booster 4 : la preuve sociale
Le booster de la preuve sociale est impressionnant du fait de sa
puissance et de sa flexibilité.
Il fonctionne aussi bien dans un contexte marketing que de vente,
à utiliser sans modération !
Je l’ai d’ailleurs évoqué plusieurs fois dans ce manuel.
100
Aujourd’hui, si ce programme reste utile dans certaines situations,
il est néanmoins responsable de décisions étonnantes.
Souvenez-vous du choix que vous feriez entre un restaurant rempli
et un second vide.
Booster 5 : l’autorité
Le booster de l’autorité consiste à se placer en tant qu’expert aux
yeux de vos prospects et clients.
Les gens sont plus « malléables » devant une figure d’autorité.
C’est d’ailleurs pour cela que tous les gouvernements utilisent des
uniformes pour les différents représentants de l’État. Les tenues des
pompiers, médecins ou policiers ont des raisons sociales en plus
d’avoir des raisons pratiques. L’attitude des individus change
considérablement devant une figure d’autorité, c’est d’ailleurs pour
cela que beaucoup d’arnaqueurs utilisent des déguisements pour
piéger leurs victimes. La simple utilisation d’un uniforme et la pâle
copie d’un comportement suffit à piéger leurs proies.
101
Les usages principaux sont de proposer des réductions ou des
« prix plus bas que d’habitude » (vous noterez la présence de
guillemets), qui ne peuvent être maintenus bien longtemps. Donner
une date fixe renforce encore plus le sentiment d’urgence. « Je
peux obtenir une réduction de mon fournisseur, mais seulement
jusqu’à jeudi prochain ! »
102
Bien sûr, cela arrive très peu souvent qu’une entreprise ait à
rembourser un client.
Ce type de mention est néanmoins si convaincant que le chiffre
d’affaires provoqué par l’apposition de celle-ci sur le produit ou le
service compensera largement les pertes des quelques malheureux
qui souhaiteront être remboursés.
Fuir les émotions négatives est même plus puissant que la promesse
d’émotions positives. Par exemple, perdre de l’argent est un
sentiment plus douloureux que le sentiment agréable d’en gagner.
Organisons un pile ou face : pile, vous perdez 10 000 €, face vous
les gagnez, jouerez-vous ?
103
fonctionnels pour assoir votre expertise et ne pas passer pour un
affabulateur. Mais n’en faites pas vos arguments principaux.
Booster 9 : la sympathie
Enfin, le dernier booster : la sympathie.
Tout le monde aime la présence de personnes sympathiques, tant
que celles-ci semblent sincères. Ce sentiment est réputé être un
moteur pour tous les vendeurs, je sais que je ne vous apprends rien.
Mais il faut que cela soit dit. Et martelé.
Il n’est pas anodin de constater que dans un mauvais jour, un
entrepreneur ait raté des ventes car il manquait de sympathie.
105
Conclusion :
Le déroulé d’une stratégie de vente efficace se compose :
Puis distribuer…
106
107
CHAPITRE 4
LA DISTRIBUTION
La distribution de votre entreprise est simplement la livraison des
prestations et des produits à vos clients.
Cet engrenage est loin d’être anodin, il est l’entreprise. Ou plutôt,
l’entreprise se construit autour de cet engrenage.
Cette partie de l’entreprise n’a qu’un seul objectif : servir au mieux
les clients de la manière la plus rentable possible.
L’intérêt pour votre entreprise est que ces premiers salariés vous
soulagent de toutes les tâches de valeur basse. Et par valeur basse,
je veux parler des charges de travail qui vous empêchent
d’exploiter au mieux votre temps pour faire croître votre entreprise.
108
Au début, un chef d’entreprise doit s’occuper essentiellement de
trouver des clients et de vendre. Pas de poser du carrelage, pas de
tirer des câbles, pas de faire des photocopies.
Car pendant qu’il fait cela, les concurrents s’occupent des meilleurs
clients et étendent leurs réseaux auprès de leurs cercles sociaux.
Le but de vos premiers salariés est de faire toutes les tâches que
vous n’avez pas à faire, ou qu’ils peuvent faire mieux que vous à
un taux horaires plus bas que le vôtre.
Si vous souhaitez vous payer 50, 70, 100 € de l’heure, ne faites pas
du travail que vous pouvez déléguer pour 10 € ou 20 € de l’heure.
Réaliser ces tâches par vous-même est une perte de temps et
d’argent. Vous allez travailler davantage, tard le soir, le week-end,
affecter votre vie personnelle, pour du travail qui n’en vaut pas la
peine.
109
Si vous désirez posséder une entreprise autonome, il faut que ses
membres le soient. Et cela dès le début.
Certains entrepreneurs, qui souhaitent pourtant développer leur
entreprise, recrutent des apprentis pour démarrer. Souvent pour
avoir de la main d’œuvre « moins chère ». J’aime le principe de
transmettre. Mais le but de l’entrepreneur est de gérer l’entreprise,
pas des gamins. Bien que de vraies pépites se cachent parfois
derrière des apprentis, au début, l’entrepreneur qui se lance a
besoin de piliers sur lesquels se reposer. Les premières recrues
doivent soulager l’entrepreneur de la partie opérationnelle pour
qu’il puisse se concentrer sur l’entreprise. Et si possible, des talents
meilleurs que lui dans le domaine opérationnel.
Une fois que l’entreprise est solidement appuyée sur des piliers,
effectivement, recruter des profils inexperimentés et les former à
l’image de l’entreprise se révèle un bon investissement.
Aujourd’hui, vous connaissez les processus pour trouver plus de
clients et vendre mieux, donc jetez-vous à l’eau et RECRUTEZ !
110
Définissons l’élite : d’abord, le salarié d’élite est agréable. La
technique s’apprend souvent, mais le savoir-être est toujours
difficile à assimiler. Recrutez des gens sympathiques, ce sera un
avantage pour les équipes et pour les clients.
Il connaît son boulot et devant l’adversité, ce profil trouve des
solutions sans se plaindre et sans attendre que l’on lui mâche le
travail. Quand on lui change ses habitudes, il s’adapte et
s’améliore. Il n’attend pas de formations, il va chercher les
réponses tout seul. Ce type de profil ne coûte pas d’argent, il en
génère.
Autant dire que ce n’est pas un profil que vous trouverez à Pôle
emploi. Ces types sont en poste.
111
participerait de son initiative au bon fonctionnement de VOTRE
entreprise ?
Ne serait-ce pas un juste retour des choses que de le récompenser ?
Trop de chefs d’entreprise souhaitent économiser sur les ressources
humaines. C’est une erreur ! La raison dit que plus un salarié est
rentable, plus il s’investit, plus il devrait être récompensé. Et dans
ce cas, il est souhaitable de le payer le plus cher possible.
Définissez le bénéfice qu’un salarié exceptionnel génère. Et
établissez votre promesse en fonction du montant théorique
maximal que vous pourriez lui verser et des avantages qu’offre
votre entreprise.
Précisez dans votre annonce que vous ne cherchez que des salariés
exceptionnels, qu’ils seront bien rémunérés et que les plus motivés
évolueront au sein de votre organisation.
Rédigez une liste précise des compétences nécessaires, des tâches
qui lui seront déléguées, et surtout des traits de caractère souhaités.
Le salaire maximal ne sera que pour ceux qui cochent exactement
toutes les cases.
N’hésitez pas à composer le salaire de vos équipes avec des primes
et des commissions sur le résultat. Ce qui permet de compenser la
saisonnalité potentielle de votre activité, et/ou la baisse de
motivation.
L’entretien d’embauche
Un mauvais salarié coûte jusqu’à 45 000 € à une entreprise,
salaires, charges et temps d’intégration inclus.
Évitez-vous cela, soyez intransigeant lors de vos entretiens.
112
Installer un premier filtre pour ne sélectionner que les profils les
plus motivés, un pré-entretien vous évitera de perdre du temps et
cela offre une base pour l’entretien qui suivra.
Mis à part quelques options, les logiciels gratuits en ligne tels que
Google Forms et Microsoft Forms feront parfaitement le job.
113
Lors de l’entretien « physique », le but est d’abord d’identifier la
personnalité du candidat. Souvenez-vous que l’âge ou l’expérience
ne doivent pas toujours être des facteurs décisifs.
La personnalité par contre, l’est.
Un candidat ambitieux, curieux et consciencieux, mais avec peu
d’expérience, a plus de valeur qu’un salarié surqualifié mais « je-
m’en-foutiste ».
2. Comment se perçoivent-ils ?
Dans ce deuxième temps, demandez-leur de se noter de 1 à 10 sur
les différents traits de caractères suivants mais… N’autorisez pas
la note de 7 ! En interdisant cette note, vous obligez vos candidats
à prendre position, à se dévoiler plus encore. « 7 » étant une note
intermédiaire, elle serait utilisée pour « ne pas prendre de risque » :
114
• Ambition
• Curiosité
• Empathie
• Patience
• Perfectionnisme
• Instinct au leadership
• Organisation du temps
• Importance de l’image renvoyée
• Résistance à la difficulté, à trouver des solutions
• Capacité à transmettre, à former
• Capacité à aider
• Capacité à se faire aider
115
souhaitent évoluer techniquement ? Où ils pensent se situer dans
leur marge de progression ?
Vous pouvez aussi reprendre le système de notation de 1 à 10 pour
les différentes compétences techniques nécessaires à vos métiers.
Puis demandez-leur, encore une fois, comment ces compétences se
sont matérialisées au quotidien.
5. Analyser le CV
Pour finir, il ne reste qu’à analyser le CV avec le candidat, CV que
vous aurez préalablement étudié.
Une étape qui entre souvent en vigueur dès le début de l’entretien
dans beaucoup d’entreprises. Mais c’est une erreur. Quand on
étudie le CV à la fin de l’entretien, on a la possibilité d’identifier
des incohérences potentielles entre ce que racontent les candidats
et leur passé.
- Pourquoi ont-ils changé d’employeur ?
- Pourquoi ont-ils changé régulièrement d’employeur ?
- Pourquoi restent-ils plus ou moins longtemps dans les
entreprises ?
- Se sentaient-ils bien dans leurs anciennes entreprises ?
- Quel est le lien entre les études et leur expérience ?
116
Le meilleur indicateur d’un comportement futur est le
comportement passé, les questions orientées sur l’expérience de
vos candidats seront élémentaires.
Puis il faut savoir que les talents savent travailler en groupe, ils font
preuve d’empathie et sont sûrs d’eux, sans pour autant avoir un ego
surdimensionné. Au contraire, leur remise en question est
perpétuelle, c’est ce qui les fait évoluer. Ils n’ont pas peur de
révéler leurs faiblesses, car ils sont conscients de leurs forces.
Ils sont ambitieux et souhaitent constamment dépasser leurs
conditions, ce qui les oblige à être curieux intellectuellement.
De ce fait, ils ont des connaissances et compétences techniques et
opérationnelles en avance par rapport à leurs expériences.
Les salariés exceptionnels sont positifs et font rayonner cette
positivité sur l’ensemble de l’équipe.
Évitez les râleurs et aigris qui, même s’ils sont compétents,
influenceront négativement le groupe.
117
- Communiquer souvent sur les objectifs réalistes et les
attentes de l’entreprise ;
- Instaurer des procédures d’analyses de résultats ;
- Accompagner les salariés pour mieux réussir ;
- Créer un environnement productif avec respect et échanges.
118
De plus, cela responsabilise les salariés : si leur rémunération est
basse, c’est de leur faute. Ce qui déplace les frustrations qu’ils
pourraient faire peser sur l’entreprise sur leurs propres épaules.
Et enfin, payer les salariés avec des primes et des commissions
permet que ceux-ci ne perdent jamais de vue les objectifs fixés. Et
vous non plus d’ailleurs ! Nous avons une tendance naturelle à
nous concentrer sur des détails, parfois insignifiants à l’échelle de
l’entreprise. Récompenser les objectifs permet à l’ensemble de
l’entreprise de rester focus. Avec une rémunération basée sur des
objectifs, notamment la satisfaction client et le nombre de
prestations réalisées, vous pouvez rester concentré sur l’essentiel !
Après tout, peu importe si un salarié travaille 25 heures par
semaine, s’il est plus rentable que les salariés qui en réalisent 45.
Comme vous, qui devez vous focaliser sur ce qui apporte le plus de
valeur à l’entreprise, vos salariés d’élite doivent impérativement se
concentrer sur les prestations et les fractions de prestations à haute
valeur ajoutée. Il est complètement contreproductif de focaliser
leur attention sur des tâches ne nécessitant pas de compétences
spécifiques, à la portée de salariés non qualifiés.
120
Ces « aide-opérateurs » peuvent, par exemple préparer les
prestations avant de dépêcher les salariés compétents sur les
chantiers, nettoyer les fins de chantiers, s’occuper de l’entretien des
véhicules, charger-décharger le matériel, conduire, faire les allers-
retours chez les fournisseurs…
Cependant, n’oubliez pas que le talent est une compétence qui
relève d’abord du caractère et pas seulement des compétences.
Recrutez ces futurs talents avec une promesse de
professionnalisation dans vos métiers, cela intéressera les jeunes
diplômés motivés ou des personnes talentueuses s’étant égarées
dans des postes non spécialisés.
Donnez-leur une chance réelle d’évoluer. Vous pourriez être
étonné des pépites que vous découvrirez.
121
Une entreprise autonome
Proportionnellement à sa taille, moins une entreprise a de
ressources humaines à gérer, mieux elle se porte.
122
Comme un annuaire de l’entreprise, un référencement des
fournisseurs, l’organigramme de l’entreprise, les EPI à garder avec
soi, une FAQ… Tout ce qu’un salarié se fait rabâcher
constamment !
Un tutoriel concernant les prestations les plus demandées devient
aussi rapidement judicieux, permettant de rendre autonomes les
salariés les moins expérimentés et d’optimiser les plus compétents.
Tenir un classeur où au moins les 20 % d’interventions qui
composent 80 % des chantiers sont décrites, expliquées, et où les
objectifs sont parfaitement établis est rapide à mettre en place.
123
Il n’y a rien de pire que de recruter un talent et de le laisser seul
dans la nature en lui permettant d’appliquer et de recevoir de
mauvaises habitudes.
Pourtant, c’est souvent de cette manière qu’ils sont reçus.
La plupart des entreprises affectent les nouveaux salariés à leurs
collègues pour qu’ils s’imprègnent de ce que l’on attend d’eux.
Sans suivi, sans procédure, sans manuel, sans méthode.
124
technologies, nouvelles réglementations…) et surtout pour
permettre à chaque salarié d’être encore plus autonome dans plus
de domaines, plus productif et donc, plus rentable.
De plus, les salariés qui suivent souvent des formations et qui ne
varient quelque peu d’activité restent plus longtemps au sein de la
même entreprise, ce qui consolide le groupe et rend l’entreprise
ultra-efficiente avec moins de ressources humaines.
125
Enfin, les formations de groupes permettent de créer l’échange et
de faire remonter des réponses et des suggestions du terrain.
Des solutions peuvent être apportées par les uns pour les autres.
Le pilotage automatique
Pour diminuer le nombre de salariés nécessaire, l’entreprise du 21e
siècle a aussi la possibilité d’automatiser un maximum de
processus, notamment en ce qui concerne les activités
informatiques.
126
Pour une petite entreprise, le marketing digital s’automatise
facilement ; une fois mis en plac,e il tourne tout seul.
D’ailleurs, la majeure partie des tâches administratives peut être
automatisée ! Documents Excel, suivis de comptabilité, mails de
suivis, facturations, rédactions de Cerfa…
Avant d’avoir à recruter des assistants administratifs, assurez-vous
de ne pas avoir atteint votre limite à cause d’une charge de travail
mal pensée. De nombreux logiciels peu coûteux peuvent
grandement diminuer votre charge administrative et celui de vos
collaborateurs, en restant moins chers que la gestion de salariés
supplémentaire.
L’analyse
La réussite et/ou l’échec d’une équipe doivent être mesurables.
C’est un élément indispensable pour un management efficient.
Et l’analyse commence par la définition d’objectifs clairs et
intelligibles. Vos salariés doivent savoir ce que vous attendez d’eux
et les critères qui permettent de juger leur travail.
Et cela à tous les niveaux !
Les fournisseurs
128
Les fournisseurs sont des éléments déterminants pour votre
entreprise. Les tarifs agissent sur vos marges et votre compétitivité.
Les délais et vitesses de livraison peuvent s’opposer à la
satisfaction des clients ou désorganiser vos équipes.
129
n’hésitent pas à visiter les chantiers pour réaliser une étude
approfondie des besoins. La qualité de service vaut souvent le coût.
130
Ils sont souvent Français et travaillent depuis chez eux, ce qui
réduit leurs charges, permettant du travail très professionnel à un
tarif très acceptable.
Mais ils peuvent aussi être encore moins chers et travailler depuis
l’autre côté du globe terrestre, dans des pays en voie de
développement, aux charges quotidiennes encore plus basses.
Dans ce cas, si vous transmettez des tâches à 18 h, vous
commencerez la journée du lendemain avec le travail terminé. Pour
ce cas de figure, une maîtrise de l’anglais sera nécessaire, car ces
assistants sont souvent Asiatiques.
Imaginez dans quelle difficulté vous plongeriez vos concurrents en
les obligeant à faire face à une entreprise qui tourne, même la nuit.
N’hésitez pas à demander le même travail à plusieurs de ces
assistants pour tester les différents profils proposés. Concrètement,
les tâches administratives que vous pouvez déléguer facilement
sont :
131
Conclusion :
La distribution réussit quand :
Les entreprises misent sur des équipes d’élite ;
132
CHAPITRE 5
LE SUIVI CLIENT
Pour trop d’acteurs du BTP, le suivi n’existe pas. Et c’est un crime
envers leur entreprise !
Les études prouvent que fidéliser un client coûte 7 fois moins cher
que d’en trouver un nouveau. En théorie !
133
Le fichier clients
J’ai attendu le quatrième chapitre pour évoquer cet outil qui est
probablement celui qui a le plus de valeur dans une entreprise. Il
n’aurait pas été absurde d’en parler dans le chapitre marketing, de
vente ou de la distribution, tant sa puissance s’étend sur toute
l’entreprise. Pourtant, trop de propriétaires le négligent encore.
Les mails
Les mails sont un atout de taille pour une entreprise. Rapides et
gratuits, ils sont plus efficaces que le téléphone ou l’envoi de
courriers. Mais ils cachent d’autres avantages :
En effet, il est possible de programmer l’envoi automatique de
mails personnalisés en fonction d’informations basées sur votre
fichier clients.
Il suffit d’utiliser ce que l’on appelle un autorépondeur.
135
votre fichier clients ou seulement les prospects ;
uniquement les clients ayant réalisé un certain chiffre
d’affaires ou n’habitant que dans une ville… Ou à tout le
monde sans distinction.
Cet outil permet aussi de gagner du temps sur les demandes aux
fournisseurs. En effet, après avoir trié les fournisseurs par
catégorie, il est très simple d’envoyer une demande à tous les
fournisseurs concernés simultanément, et néanmoins, sans qu’ils
s’en aperçoivent.
La satisfaction client
Le premier échange après avoir réalisé une prestation chez un client
devrait concerner sa satisfaction.
Les gens aiment que l’on soit aux petits soins pour eux.
136
En plus de leur faire comprendre que vous êtes réellement attentif
à leur bonheur, il n’y a pas meilleur indicateur que la satisfaction
client pour connaître l’efficacité de vos équipes quand vous ne
pouvez pas suivre sur les chantiers.
De plus, quand vos clients sont satisfaits, il sera très facile de leur
demander de vous recommander, de leur demander de transmettre
les coordonnées de proches susceptibles d’avoir besoin de vos
services, et de leur demander de mettre des avis sur les
plateformes obligatoires (Google, Facebook, Pages Jaunes) en
leur faisant parvenir les liens internet !
Garder le contact
N’importe quelle excuse est une bonne excuse pour garder le
contact.
Par exemple, les fêtes sont une très bonne raison, n’hésitez donc
pas à programmer l’envoi de mails automatiques pour toutes les
occasions, anniversaires et fêtes de fin d’année.
Offres supplémentaires
Relancer les clients pour de nouvelles offres est une excellente
source de revenus supplémentaires.
138
Les clients d’exception
Les clients exceptionnels méritent un traitement exceptionnel.
Souvent professionnels, ces consommateurs s’offrent
régulièrement vos services, dont les plus qualitatifs.
Il est judicieux de créer de réelles relations amicales avec eux.
Vos concurrents peuvent vous piquer des clients, mais pas des
amis !
Dans vos marges, pensez à inclure une partie qui sera destinée à
leur faire plaisir à eux personnellement, et pas à leur entreprise.
Invitez-les à déjeuner et/ou dîner dans de bons restaurants, à
pratiquer des activités et soirées où vous entretiendrez vos liens.
Vous pouvez d’ailleurs organiser ces activités avec plusieurs de
vos clients d’exception, si leurs intérêts sont communs. Être au
centre de belles rencontres ne fera qu’accroître votre influence.
Mais vous pouvez aussi conquérir le cœur de toute la famille,
proposez-leur des cadeaux et des activités rien que pour eux.
Mais attention : ces relations doivent être sincères ! Il n’y a rien de
plus repoussant qu’un hypocrite cherchant à nous « acheter ».
139
Conclusion :
Un suivi client exceptionnel se compose :
140
CHAPITRE 6
STRUCTURER
L’ENTREPRISE
Dans l’objectif de donner l’espérance de vie la plus longue
possible à cet ouvrage, ce chapitre se passera d’un maximum de
données chiffrées, évoluant trop régulièrement.
141
La planification
Réfléchir et établir un plan pour atteindre un objectif est essentiel,
et pourtant, peu de personnes le font !
142
temps recruterez-vous ce profil ? S’il s’agit de votre premier
salarié, préféreriez-vous recruter d’abord un futur manager ou
d’abord un technicien, dont vous déléguerez la gestion à un futur
manager ?
Il n’y a pas de formule toute faite. Certains sont prêts à amorcer la
pompe plus longtemps pour recruter à partir d’une trésorerie plus
conséquente, d’autres vont réaliser un crédit pour s’équiper et
constituer une équipe tout de suite, et d’autres encorevont user des
dispositifs d’État tels que l’Acre et l’Are pour lancer leur
entreprise.
Les managers les plus efficaces sont les plus assidus sur la
planification. Ils planifient leurs lendemains en identifiant un
minimum de trois tâches inévitables à réaliser, celles qui sont les
plus importantes et qui impactent le plus positivement le
développement de l’entreprise, même si rien d’autre n’est fait. Ils
le font pour eux-mêmes et pour leurs salariés quand ces derniers
n’ont pas la présence d’esprit de le faire automatiquement. En
planifiant un maximum, vous élimez l’impact du hasard.
Peut-on dire que l’on improvise quand on n’a pas de plan ?
Ou est-ce plutôt jouer avec les dés ?
143
Les ressources humaines est le premier secteur vecteur de
problèmes. Donc, plus votre entreprise pourra s’en passer, mieux
elle se portera.
Paradoxalement, il lui faut du personnel pour grandir et croître.
144
employés de se focaliser sur les réalisations où ils sont plus
rentables.
145
Alimentez frénétiquement en clients en temporisant
l’opérationnel sur le long terme.
C’est ce procédé qui est utilisé par les entreprises qui règnent.
La hiérarchie
Pour devenir réellement « propriétaire » d’entreprise, il faut
pouvoir répartir les responsabilités. Et c’est le rôle de la hiérarchie.
C’est la hiérarchie qui libère les entrepreneurs au fur et à mesure
du développement de l’organisation.
146
Mais il faut que le nouvel encadrant soit respecté et approuvé par
les équipes dont il a été l’égal hiérarchique.
Il lui est donc nécessaire d’avoir un « leadership » naturel, et il lui
faudra aussi être pédagogue et empathique, son rôle étant
d’organiser les équipes sur les interventions et de débloquer les
situations difficiles. La réussite à ce poste reposera en partie sur sa
capacité à transmettre son savoir-faire et à faire appliquer les
procédures de l’entreprise.
La prise de poste doit donc évidemment être accompagnée par des
formations et son/ses supérieur(s) hiérarchique(s). Plus encore
quand l’entreprise est petite, ce manager direct pourra, en plus de
superviser les équipes, être amené à échanger avec les clients et
parfois, être sollicité pour vendre.
Pour les postes au-dessus des chefs d’équipes, qui se retrouvent peu
souvent confrontés à des difficultés opérationnelles, les
compétences techniques perdent en importance face aux
compétences managériales, organisationnelles, commerciales, de
négociations, pédagogiques… Sauf s’il a été décidé qu’à ce niveau
hiérarchique, les chiffrages complexes doivent être réalisés.
147
départ. Des pouvoirs bien répartis permettent de reprendre la main
facilement.
Principe de Peter
Enfin, restez attentif au Principe de Peter quand vous offrez des
évolutions en interne.
Selon ce principe, les employés ont tendance à s’élever
hiérarchiquement jusqu’à leur seuil d’incompétence.
C’est-à-dire que l’on soustrait à des postes donnés des salariés
efficaces, que l’on élève jusqu’à un poste où ils deviennent
inefficaces.
148
C’est ce qui explique probablement pourquoi nous nous sommes
tous retrouvés avec des chefs inaptes.
Le bilan médical
L’entrepreneur/propriétaire d’entreprise doit pouvoir « lire »
l’entreprise pour faire les bons choix, savoir où s’impliquer,
comprendre rapidement ce qui s’y passe avant que cela ne tourne à
la catastrophe ou, au contraire, comprendre les succès pour les
répéter.
Cependant, il doit partager ce pouvoir avec la direction et les
salariés, qui doivent aussi clairement identifier ce que
l’organisation attend d’eux et leur capacité à répondre à ces attentes
pour se corriger, s’améliorer et comprendre les actions que la
société entreprendrait envers eux.
150
Une fois celle-ci définie, les médecins ne font pas d’essais
cliniques avec votre santé.
Ils suivent un protocole adapté à chaque pathologie décelée, en
restant attentif à toutes contre-indications.
Si c’est vrai pour un être humain, ça l’est aussi pour votre
entreprise.
151
Le nombre de personnes qui contactent l’entreprise par rapport au
nombre de personnes exposées complète ce premier indice.
L’entreprise doit augmenter le nombre de contacts par rapport à un
référentiel de personnes exposées, en général fixé à 1 000
individus.
Sur un millier d’individus exposés à une campagne marketing, le
ratio doit être de plus en plus important.
Soit de plus en plus persuasif.
Attention cependant aux points de comparaison.
152
Ces trois chiffres doivent progresser sans cesse.
L’analyse doit permettre d’identifier le résultat général de
l’entreprise, mais aussi de zoomer sur chacun des commerciaux si
votre entreprise en emploie.
L’afflux de points de comparaison permettra de définir et
d’augmenter régulièrement les objectifs.
153
- Le chiffre d’affaires des équipes, des salariés et de l’entreprise
qui doit augmenter ;
- La trésorerie qui doit augmenter ;
- Les encours qui doivent être le plus bas possible ;
- Le nombre de nouveaux clients qui doit augmenter ;
- Les charges de fonctionnement qui doivent augmenter car
l’entreprise grandit, mais plus lentement ;
- Le taux d’accident de travail qui doit se réduire ;
- La satisfaction des salariés au sein de l’entreprise qui doit
augmenter.
154
En mettant en place l’analyse et en suivant méthodiquement ces
chiffres, un propriétaire d’entreprise peut gérer une entreprise
depuis l’autre bout de la planète.
Il peut donc donner le moyen à ses équipes dirigeantes de gérer
l’entreprise efficacement sans lui.
La forme juridique
Beaucoup d’entrepreneurs passent un temps fou à se décider sur la
forme juridique de leur entreprise.
Quelle est la forme qui est la plus adaptée ? Une micro-entreprise ?
Une SARL ? Une SAS ?
Je vais vous dire quelque chose : rien ne sert de gaspiller votre
énergie à trouver de l’information sur internet pendant des jours et
des jours !
Le statut juridique de l’entreprise dépend de l’objectif du chef
d’entreprise et de sa situation personnelle et comme, de toute façon,
vous aurez besoin d’un comptable, trouvez-en un bon et décidez du
statut avec lui. Chaque profil est différent, alors chacun trouvera
son profil d’une manière différente. Une solution adaptée et étudiée
par un professionnel est l’unique moyen de vous garantir le choix
le plus judicieux.
155
Pour en revenir aux statuts juridiques, je voulais vous parler un peu
plus de la micro-entreprise.
La micro-entreprise est un environnement intéressant pour lancer
et réaliser des tests avec votre entreprise, mais absolument pas pour
la gérer sur le long terme.
Une entreprise qui a des frais : matériels, salariés, publicités,
outillage... n’est pas adaptée à ce statut, car il ne permet pas de
déduire ces frais. Vous paierez des impôts sur votre chiffre
d’affaires, peu importe vos frais et bénéfices, même si ces derniers
sont négatifs. Contrairement à une société « standard », où vous
serez imposé sur les bénéfices après vos diverses dépenses, soit pas
ou peu d’impôts si vous êtes déficitaire.
La micro-entreprise est cependant rapide à mettre en place et facile
à gérer avec une comptabilité simplifiée.
Si vous êtes encore en poste, ou que vous souhaitez tester
rapidement votre capacité à gérer une entreprise, ce statut mérite
réflexion.
Même si ce n’est pas juridiquement obligatoire, étudier la solution
de la micro-entreprise avec un comptable peut vous faire gagner de
l’argent et surtout du temps.
Impôt à l’IS ou IR
Pour une entreprise, et hormis les nombreuses charges sur les
salaires, deux choix d’imposition sur les bénéfices sont possibles :
156
L’entrepreneur est donc obligatoirement imposé sur l’ensemble des
bénéfices réalisés, même lorsqu’il ne s’en verse pas la totalité.
157
La holding
La holding est un outil mal compris par trop d’entrepreneurs dans
le bâtiment. Pourtant, avec une maîtrise adéquate et le soutien de
professionnels du droit, la holding s’avère offrir de réels avantages
fiscaux et simplifie la gestion de l’entreprise.
Une entreprise mère peut opter pour le régime mère-fille quand elle
détient au moins 5 % d’une entreprise pendant minimum 2 ans. Les
deux entreprises doivent être à l’IS.
158
supplémentaire sur seulement 5 % du montant remonté, puis
redescendre ses bénéfices dans une autre filiale et réaliser les
investissements à travers cette dernière.
159
Avantage 3 : gérer l’entreprise
160
CHAPITRE 7
L’ENTREPRENEUR
Pour ce dernier chapitre, je voulais évoquer l’élément le plus
important de l’entreprise. L’élément décisif. Vous.
161
Un entrepreneur connaît souvent un déséquilibre à la création de
son entreprise, c’est vrai. Mais c’est quand ce déséquilibre perdure
que l’entrepreneur se perd et perd de vue sa raison d’entreprendre,
ne faisant plus que survivre.
Peu importe les vôtres, votre entreprise peut vous les offrir.
162
Changez-votre relation à l’erreur, voyez-la comme un professeur.
Vous en ferez, et c’est tant mieux. Cela prouve que vous bougez.
Faites-en beaucoup, apprenez à chacune d’entre elles, et devenez
meilleur. (Restez modéré, si vous avez la possibilité d’éviter les
catastrophes, c’est quand même plus sympa )
Ainsi, le chef d’entreprise qui lit des livres, qui se forme, s’instruit
sur le business et qui étudie les meilleures stratégies prend une
avance considérable sur la concurrence.
163
« Si vous pensez que l’éducation coûte cher, essayez
l’ignorance. »
Robert Orben.
Ce livre ne doit pas être le dernier outil pédagogique que vous
consulterez.
Enfin, ne vous oubliez pas. Votre entreprise n’est pas vous, et vous
n’êtes pas votre entreprise.
Ne venez pas grossir les rangs de ceux qui se négligent, qui
négligent leur famille et qui passent à côté de leur vie, jusqu’au jour
où ils rendent compte de tous leurs sacrifices. Ce jour-là, il sera
trop tard.
164
Vivez longtemps et en bonne santé. Prenez soin de vous et du bon
temps. Passez du temps avec vos proches, voyagez, et vivez la vie
de vos rêves, maintenant. Demain, il sera trop tard.
Votre entreprise est un outil pour vivre la vie de vos rêves.
Rien de plus.
165
166
BONUS :
PARTIR DE ZÉRO
Voyons le cheminement que pourrait prendre un entrepreneur en
partant de zéro. Sans aide ou financement extérieur, sans matériel
et sans réseau. Des atouts qui ne seront qu’un plus si vous pouvez
en profiter. Disons que le capital de départ est de 100 €, un
téléphone et un PC.
168
ou à former des commerciaux pour détacher le chef d’entreprise de
la vente.
169
BONUS :
Le Chapitre Interdit
L’éditeur de ce livre m’a interdit ce chapitre, car selon lui, il serait
trop « underground », trop politiquement incorrect. Pourtant, il
peut drastiquement changer l’envergure de votre entreprise. C’est
pour cette raison que j’ai insisté pour le faire apparaître dans un
bonus, au moins aux yeux de ceux qui comme vous ont vraiment
l’ambition de réussir.
Le problème, nous l’avons évoqué plus tôt, est que le bénéfice est
normalement lié à la gestion de personnel. Ce qui peut impliquer
des frais, de la gestion et du stress. Ce dernier point est surtout
vrai quand l’entreprise est petite : au début, l’entrepreneur ne doit
pas diviser son attention dans tous les sens : le but unique est de
générer un maximum de trésorerie et pas de jouer à la nourrice.
170
Comment vos concurrents vont devenir une source de revenus
supplémentaire…
171
Une entreprise de CVC qui vient de poser une hotte peut proposer
un contrat de nettoyage/dégraissage en sous-traitant une société de
nettoyage.
Un artisan peut même sous-traiter des prestations de son propre
secteur d’activité et s’emparer d’une marge.
Bien sûr, rien de conventionnel ici. Mais rien d’illégal non plus.
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Rien ne vous oblige à y consacrer autant « d’énergie », mais vous
serez bien avisés de vous y inspirer…
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