Chapitre 4 : Cisaillement

3.1. Effort rasant

3.2. Contraintes
3.2.1. Poutres à section rectangulaire
3.2.2. Poutres à section circulaire
3.2.3. Poutres à section en U
3.2.4. Poutres à section en I
3.2.5. Condition de résistance
3.3. Energie interne
3.3.1. Poutres à section rectangulaire
3.3.2. Poutres à section circulaire
3.3.3. Poutres à section en U
3.3.4. Poutres à section en I
3.4. Déformations
3.5. Déformée due au cisaillement
3.6. Exercices

1
 3.1. Effort rasant

σ x +d σ x
y
AI M +d M
σx ↺
M
↻
G T+dT
z T
A II
dx
σ x +d σ x

σx AI
dR

∬|σ x|dA−∬|σ x + d σ x|dA−dR=0

∬ | MI | y dA−∬| M +dM
I |
ydA−dR=0

M M dM
I
∬ ydA− I ∬ ydA− I ∬ ydA−dR=0
dM =−Tdx

Sn=∬ y dA

Sn est le moment statique de la surface A I par rapport à l’axe neutre.

Tdx
S =dR
I n

T S n dx
dR=
I

Effort rasant.

2
 3.2. Contraintes

3.2.1. Poutres à section rectangulaire

AI
h
y T 2
G
z h
2

Considérons un élément de longueur dx.

T S n dx
dR=
I

T S n dx 1
τ=
I bdx

T Sn
τ=
bI

La contrainte τ est parallèle au bord de la section.

Supposons qu’elle soit constante sur toute la largeur de la section.

Déterminons la loi de variation de τ le long de la hauteur h de la section.

T Sn
τ=
bI

sn=
1 h
2 2 ( )(
+y
h
2
−y b )
[( ) ]
2
b h 2
Sn = −y
2 2

3
 ( )[ ( )]
2 2
b h 2y
Sn = 1−
2 2 h

[ ( )]
2 2
bh 2y
Sn = 1−
8 h

[ ( )]
2 2
Th 2y
τ= 1−
8I h

3
bh
I=
12

Le diagramme de τ est parabolique et admet un maximum sur l’axe neutre.

3T
τ max=
2 A

La contrainte tangentielle est 50 % supérieure à celle obtenue en supposant unr

répartition uniforme des contraintes.

y y

h
τ max
z 2
τ h
2

3.2.2. Poutres à section circulaire

y
τ1 τ xy
du AI
u y e’ ω α
z e G
T
r

T Sn
τ xy =
eI

4
Sn=∫ ue ' du

e=2 r cos α

'
e =2 r cos ω

u=r sin ω

du=r cos ω dω

T
τ xy =
eI
∫ r sin ω ¿ ¿ ¿
π
2
T
τ xy = ∫ 2 r 3 sin ω cos ω2 dω
eI α

[ ]
π
2 r 3 T −cos ω3 2
τ xy=
eI 3 α

[ ]
π
2r 3 T −cos ω 3 2
τ xy=
2 r cos αI 3 α

2 3
T r cos α
τ xy =
I cos α 3
2 2
T r cos α
τ xy =
3I
4
πr
I=
4
2 2
T r cos α 4
τ xy = 4
3 πr

4 T 2
τ xy = cos α
3 πr2

2
A=π r

[ ( )]
2
4 T y
τ xy = 1−
3 A r

2 2
cos α =1−sin α

5
 y
sin α=
r

τ xy
τ1=
cos α

√ ()
2
4T y
τ1= 1−
3 A r

τ 1 et τ xy atteignent leurs valeurs maxima lorsque y=0(α=0) c’est-à-dire sur l’axe neutre.

4 T
τ 1 max =τ xymax =
3 A

La contrainte tangentielle maximale est 33 % supérieure à celle obtenue en supposant

une répartition uniforme.

3.2.3. Poutres à section en U

Tbh y
τ max=
2I
AI b

2 H
T h Tbeh h
τ max= + +
8 I 2 aI y G 2
τ z
T= V
h
a u
2
Th
2
Tbeh e
H
8I 2 aI +
AI
Tbh
τ max=
2I

T S n dx
dR=
I

 Ailes

6
 T S n dx
τ=
eIdx

h
Sn= ue
2

T h
τ= ue
eI 2

Th
τ= u
2I

La distribution des contraintes est linéaire sur les ailes.

1 Tbh
H= be
2 2I

2
T b eh
H=
4I

H est la force équivalente qui agit sur les ailes.

 Ame

h
+y
Sn =
2
2 2
h
( h
− y a+ be
2 )
[ [( ) ]]
2
a h 2 hbe
Sn = −y +
2 2 2

()
2
h
a
[ ( )]
2
2 2y hbe
Sn = 1− +
2 h 2

[ ( )]
2 2
ah 2y hbe
Sn = 1− +
8 h 2

T Sn
τ=
aI

7
 [ ( )]
2 2
Th 2y Thbe
τ= 1− +
8I h 2 aI

La distribution des contraintes est parabolique sur l’âme de la poutre.

τ admet un maximum, sur l’axe neutre.

2
T h Tbeh
τ max= +
8 I 2 aI

h Tbeh
Pour y=± alors τ =
2 2 aI

Soit V la force équivalente sur l’âme de la poutre.

2
2Th Tbeh
V= ha+ ha
3 8I 2 aI
3 2
Ta h Tbe h
V= +
12 I 2I

( )
3 2
T a h be h
V= +
I 12 2

()
3 2
ah h
I= + 2be
12 2

3 2
a h be h
I= +
12 2

en négligeant l’inertie propre des ailes.

V =T

Donc l’âme de la poutre la totalité de l’effort tranchant.

3.2.4. Poutres à section en I

Une telle poutre s’obtient en accolant deux poutres en U.

8
 y
H H
+ +

τ max T
+
z

H H
+ +

3.2.5. Condition de résistance

n=3 , 4

dM
=−T
dx

M est maximum si T=0

Alors σ est maximum pour τ =0.

σe
Dans ce cas, on a σ max ≤ (cas de la flexion pure).
S

Généralement, sur une section donnée, σ est maximum pour ymax alors que τ est maximum
pour y=0, axe neutre.

Dans ce dernier cas, on a :

τ max ≤ (√ )
σe
n
⋅
1
S

 Remarques :

Il y a des exceptions :

9
 P P

+P
2
−P
2 + PL
−P
4

−PL

σe
σ c ≤ √ σ +n τ ≤
2 2
S

3.3. Energie interne

3.3.1. Poutres à section rectangulaire

dU 1
= τγ
dV 2

τ =Gγ

τ
γ=
G

2
1τ
dU = dV
2G

1
dx ∬ τ dA
2
dU =
2G

10
 y
dy
h
y T 2
G
z h
2

dA=bdy

+h
2
1
dU = dx ∫ τ 2 bdy
2G −h
2

+h
2
1
dU = bdx ∫ τ 2 dy
2G −h
2

T Sn
τ=
bI
2 2
2 T Sn
τ = 2 2
b I

+h
2 2
1 T
dU = b 2 2 dx ∫ S 2n dy
2G b I −h
2

+h
2 2
1 T
dU = 2
dx ∫ S 2n dy
2G b I −h
2

11
 2
' bI
A = +h
2
Posons
∫ S2n dy
−h
2

'
A est appelé section réduite de la poutre.
2
1 T
dU = dx
2 G A'

L 2
1 T
U= ∫
2 0 G A'
dx

Montrer que :

' 5
A= A
6

Section réduite d’une poutre à section rectangulaire.

3.3.2. Poutres à section circulaire

L 2
1
U= ∫ T dx
2 0 G A'

' 6
A= A
7

3.3.3. Poutres à section en U

Nous avons vu précédemment que l’âme de la poutre reprenait la totalité de l’effort

tranchant.

T
τ max=
Aâme

12
 L 2
1 T
U= ∫
2 0 G A'
dx

'
A = A âme

T y
τ max= '
A
'
A
z

3.3.4. Poutres à section en I

T
τ max=
Aâme

L 2
1 T
U= ∫ dx
2 0 G A'

'
A = A âme

y
T y
τ max= '
A

'
A
z z

13
 3.4. Déformations

Considérons un élément de poutre de longueur dx soumis au cisaillement.

G
γm γ m dx T +dT
T '
G γ max
n

dx

γ varie avec τ et atteint son maximum sur l’axe neutre.

1
d W E= T γ m dx
2

γ m est le glissement moyen

2
1 T
dU = dx
2 G A'

dU =d W e

2
1 T 1
dx= T γ m dx
2 G A' 2

14
 T
γ m= '
GA

3.5. Déformée due au cisaillement

T
γ m= '
GA

dv
=γ
dx m

2
d v 1 dT
2
= '
d x G A dx

dM
=−T
dx

2
d M −dT
2
=
dx dx

2 2
d v −1 d M
2
= ' 2
dx GA dx

Soit v1 la déformée due au moment fléchissant et soit v 2 la déformée due à l’effort tranchant.
La déformée totale v=v 1 + v 2.

2 2 2
d v d v1 d v2
2
= 2+ 2
dx dx dx

2 2
d v +M 1 d M
2
= −
dx EI G A ' d x 2

 Remarque

Les déformations dues au cisaillement sont généralement négligeables devant celles dues
à la flexion. Cependant, il faut en tenir compte pour les poutres en I à âme mince et de grande
hauteur relative h/L.

15
 3.6. Exercices

3.6.1. Exercice N°1

40 kN /m 8 , 1 mm 162 mm
11, 6 mm

1m 3m 1m 154 mm

1) Tracer le diagramme des éléments de réduction le long de la poutre ci-dessus.

2) Déterminer la répartition des contraintes dans les zones critiques de cette poutre.

3.6.2. Exercice N°2

10 mm

200 mm
↷ ↶
10 mm
T =100 kN
100 mm

Le profilé tubulaire en flexion ci-dessus est soumis à un effort tranchant T de 100 kN.
On demande d’étudier la répartition des contraintes de cisaillement.

16
 3.6.3. Exercice N°3

12 mm
300 mm
20 mm

300 mm

Une poutrelle à larges ailes HEB 300 représentée ci-dessus est posée sur deux appuis
simples d’extrémité distants de 4 m et supporte en son milieu une charge concentrée de 200
kN.

a) Tracer le cercle de Mohr représentant l’état de contrainte au point de l’âme

situé à 1 m de l’appui de gauche et à 100 mm sous l’axe de la poutrelle.
b) Déterminer les contraintes principales en ce point.

17