Adaptation des infrastructures autoroutières

aux systèmes de transport intelligents et

coopératifs

Contexte et objectif
Ces dernières années, les conséquences écono-
miques et environnementales d’une utilisation
massive de certains modes de déplacement nous
ont contraint à repenser nos déplacements. C’est
dans cette optique que les véhicules sont équi-
pés de capteurs et de technologies permettant
d’améliorer la conduite sous l’aspect de sécurité,
de confort mais aussi et surtout de connectivité.
L’objectif de ce TFE est de comprendre comment
les infrastructures peuvent s’adapter aux nou-
veaux systèmes de transport coopératifs et intel-
ligents.

Les véhicules assistés et au- d’un véhicule. La SAE international a
tomatisés défini plusieurs niveaux d’automati- tions techniques, il est apparu sur
Nos véhicules s’équipent depuis
quelques années de systèmes d’aide
à la conduite. Différents systèmes
nous permettent donc aujourd’hui
d’améliorer notre expérience de
conduite et de renforcer la sécurité
tout en réduisant notre impact en-
vironnemental. Si on écarte le côté
envahissant ou agaçant que peut
représenter ces systèmes d’aides, il
est aujourd’hui difficile de se séparer
de certaines aides : régulateur de vi-
tesse et aide au démarrage en côte
par exemple.
Mais la présence d’ADAS ne per-
met pas forcément au conducteur
de s’affranchir entièrement de la
conduite. C’est pourquoi il existe un
classement de ces systèmes au ni-
veau international permettant de dé-
terminer le degré d’automatisation
Grâce à de nombreuses évolu-
sation. Ainsi, un système allégeant
et facilitant la tâche du conducteur
est un véhicule de niveau 0 ou 1. A
partir du niveau 3, on commence à
parler d’automatisation du véhicule.
Enfin le niveaux 4 puis 5 définissent
un haut niveau d’automatisation voir
une automatisation totale du véhi-
cule.
La connectivité : quels be-
soins ?
Un véhicule de niveau 2 est déjà
susceptible de posséder des sys-
tèmes pouvant recueillir des don-
nées de trafic. C’est pourquoi la
connectivité des véhicules joue un
rôle aussi important que leur auto-
matisation. Ces deux capacités sont
complémentaires, car cela permet
d’échanger des informations parfois
cruciales sur les conditions de trafics.
le réseau routier différents systèmes
ayant pour but d’améliorer son fonc-
tionnement. En effet, beaucoup de
capteurs de trafic ou de caméras
de surveillance de la circulation sont
disposés sur le réseau autoroutier,
les gestionnaires peuvent aujour-
d’hui avoir une idée plus précise sur
les conditions globales de circulation
et les conséquences pouvant impac-
ter le réseau et les usagers.
Les systèmes dit "dynamiques"
permettent actuellement de trans-
mettre des informations en temps
réel sur le réseau. Ils constituent des
éléments indispensable à la gestion
de trafic, car ils permettent de diffu-
ser des informations en temps réel
et à des endroits précis du réseau,
afin que l’information soit plus ciblée.
La route est donc capable d’adapter
sa signalisation en temps réel, ce qui

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permet d’améliorer l’écoulement du
trafic en cas de congestion ou d’évè-
nements inattendus : circulation sur
BAU, voies réversibles, réduction de
la vitesse.
Hormis la signalisation dyna-
mique, les informations relatives aux
conditions de circulation pourront
être diffusées aux conducteurs par
des systèmes coopératifs. L’idée est
de créer un réseau dans lequel les
gestionnaires d’infrastructures et les
véhicules sont connectés. Ainsi, la
future autoroute devra permettre
d’assurer la connectivité entres le
gestionnaire et les véhicules connec-
tés et autonomes. En plus des ca-
ractéristiques techniques standards
d’une route (visibilité des marquage,
précision des panneaux), l’autoroute
devra se digitaliser et transmettre
des éléments précis aux futurs usa-
gers, tels que : les conditions réelles
de trafic depuis l’infrastructure vers
les véhicules, les conditions météo-
rologiques ou encore des données
GPS précises.
Les systèmes de transport
intelligents et coopératifs
La mise en place des systèmes
de transports intelligents et coopéra-
tifs (STI) est un projet européen pre-
nant une part de plus en plus im-
portante dans le secteur des trans-
ports dans le cadre de la digitalisa-
tion du réseau. Ces systèmes per-
mettent de mettre en relation les
usagers avec l’infrastructure grâce
à un échange instantané d’informa-
tions sur les conditions de trafic, afin
de prévenir de tous incidents. Ils sont
aujourd’hui implantés sur les auto-
routes avec comme objectifs de ren-
forcer d’une part la sécurité des usa-
gers et d’autre part celle des agents
qui interviennent chaque jour sur le
réseau.
SCOOP est un des projets Fran-
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çais concernant le déploiement des
STI en France. Ce projet initié en 2014
avait pour but de déployer sur le ré-
seau des véhicules avec un haut ni-
veau d’autonomie, afin d’établir ainsi
une référence en matière de STI pour
tous les projets futurs
Les STI sont aujourd’hui sont in-
troduits à grande échelle sur notre
réseau autoroutier.
Commission Européenne - Carte du réseau
actuel
Spécification techniques
Les STI sont composés d’Unités
de Bord de Routes (UBR) et d’Unités
Embarquées Véhicule (UEV). Ce sont
deux systèmes qui communiquent
entre eux via une connexion WIFI
améliorée ou une connexion cellu-
laire. Dans un premier temps, ils ser-
viront à mettre en lien directement
les véhicules du gestionnaire auto-
routier et le gestionnaire, comme le
montre le schéma suivant :
Fonctionnement des STI
A terme, l’autoroute devra assu-
rer une connectivité constante entre
l’ensemble des véhicules (usagers et
gestionnaire) et faire circuler des vé-
hicules avec différents niveaux d’au-
tonomie tout en assurant une sécu-
rité renforcée. L’apport principal des
STI dans un futur proche est que les
usagers et le gestionnaire pourront
échanger des informations en temps
réel et de manière très précise, sans
même l’action des conducteurs.
Au cours de mon stage, j’ai réalisé
une note de spécification technique
sur les composants des systèmes
de transports intelligent. A partir de
cette note, j’ai pu analyser l’impact de
ce systèmes en proposant un aména-
gement d’une autoroute existante.
Conclusion
L’intérêt de ce TFE se porte sur
l’adaptabilité des autoroutes aux
nouveaux systèmes de transports.
Les véhicules autonomes et coopé-
ratifs doivent répondre à des enjeux
sociétaux, environnementaux et sé-
curitaires. En outre, l’ensemble de
ces modes de transports intelligents
doivent permettent d’améliorer la
sécurité et permettre aux usagers
de s’adapter ou d’agir plus rapide-
ment en situation de danger, ainsi
qu’optimiser le temps de déplace-
ment. Le TFE présentera aussi une
note de spécifications techniques
de ces systèmes que j’ai pu réaliser
en collaboration avec Ingérop sur la
base de documents fournis par un
équipementier dans le domaine des
STI.
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