Méthodes de Simulation Électromagnétique

Examen
IENAC 19 Majeure SAT Approfondissement ARE
Enseignant :
Alexandre Chabory, ENAC

Tout document autorisé.

1 Diffraction par un objet diélectrique inhomogène en dimen-

sion 2
Y
ŝi

εr
x

−Y
−X X

Figure 1 – Configuration à étudier.

L’objectif de cet exercice est d’étudier en 2D la diffraction d’un objet diélectrique inhomogène sans perte de
permittivité relative εr sur une large bande de fréquence [fmin , fmax ]. L’étude est réalisée dans le domaine
temporel. L’illumination est une onde plane dont la direction de propagation est défine par le vecteur
unitaire ŝi . La direction d’invariance est la direction z. Le champ électrique est supposé être polarisé selon
z. Le domaine de calcul est défini par x ∈ [−X, X], y ∈ [−Y, Y ]. La grille de calcul est la suivante :

xnx = nx ∆x, avec nx ∈ {−Nx , · · · , Nx },

ynx = ny ∆y, avec ny ∈ {−Ny , · · · , Ny }, (1)
tnt = nt ∆t, avec nt ≥ 0.

1.1 Formulation du problème

1. Pourquoi la méthode FDTD est-elle adaptée pour étudier cette configuration ?
2. Dans le domaine temporel, montrer que le problème à résoudre se ramène à l’équation scalaire suivante
pour laquelle tous les termes seront définis
1 ∂2 ∂2 ∂2
∆t E − E = 0, avec ∆t = + 2. (2)
c2 ∂t2 ∂x2 ∂y

3. Définir le champ incident Ei et le champ diffracté Es .

1
4. Montrer que le champ incident peut s’écrire sous la forme Ei = u(t − ŝi · r/c0 ) avec u fonction deux fois
∂ 2 Ei
dérivable. Indice : calculer ∆t Ei et .
∂t2
5. Comment choisir la fonction u pour que la simulation couvre la bande de fréquence souhaitée ?

1.2 Conditions aux limites

Dans cette section, les conditions aux limites sur les frontières du domaine de calcul sont étudiées. Ces
frontières sont supposées être dans la zone de champ lointain de l’objet.
1. Quel type de condition aux limites faut-il utiliser aux frontières du domaine de calcul ?
2. Dans le domaine fréquentiel, en utilisant les coordonnées cylindriques r, θ, trouver l’expression d’une
fonction G telle que Es dans la zone de champ lointain s’écrive Es = H(f, θ)G(f, r).
3. En appliquant une transformée de Fourier inverse au résultat précédent, en déduire l’allure de Es en
champ lointain dans le domaine temporel.
4. Montrer alors que le champ diffracté est soumis à une condition aux limite du type
∂Es ∂Es
+α = 0. (3)
∂r ∂t
∂Es
5. Développer en fonction des dérivées selon x et y.
∂r
6. Comparer la condition radiative sur le champ diffracté à la condition de Mur d’ordre 0.
∂Ei
7. Calculer en fonction des vecteurs unitaires ŝi et de r̂.
∂r
8. En remplacant Es par E − Ei , montrer alors que la condition aux limites que doit vérifier E s’écrit
∂E ∂E
+α = w, (4)
∂r ∂t
où w sera exprimé en fonction de u′ , ŝi et r̂.

1.3 Discrétisation par FDTD

1. Donner la discrétisation par différences finies de l’équation (2).
2. Expliquer comment choisir les pas de calcul ∆x, ∆y et ∆t.
3. Proposer des valeurs numériques pour les pas de calcul lorsque fmin = 1 GHz, fmax = 10 GHz et
εr ∈ [1, 10].
4. Expliquer alors l’algorithme FDTD sans tenir compte des conditions aux limites.
5. À partir de différences finies de pas 2∆x, 2∆y, 2∆t, proposer une dicrétisation de la condition aux
limites en x = X.

2 Un objet métallique peut-il diffracter ?

Cet exercice porte sur un paradoxe à propos du rayonnement des courants induits sur un PEC.
1. Par application du théorème des images, montrer qu’une distribution de courant électrique tangent à
une surface PEC ne peut pas rayonner.
2. Expliquer le paradoxe suivant :
Par définition, le champ diffracté est le rayonnement du courant électrique induit qui est tangent au
PEC. D’après la question précédente, un tel courant ne peut pas rayonner. Le champ diffracté est donc
toujours nul.