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DECRET DE 92 OU 94
Lequel appliquer ? PGC ou plan de prévention ? Pour quel type de travaux ou d'opérations ?

Dans la pratique, certaines missions de coordination de la prévention ne sont pas traitées dans le bon cadre
réglementaire, voire pas du tout traité. Pourtant le cadre législatif est très clair. En somme, dès qu'il y a
travaux avec des risques de co-activités, il faut réaliser un document en fonction de ces travaux. Mais quel
document et quelle réglementation ?
* Décret du 26 décembre 1994 sur la Coordination SPS ;
* Décret du 20 février 1992 ;
* Arrêté du 26 avril 1996 ;

APPLICATION DES PRINCIPAUX TEXTES REGLEMENTAIRES


DE COORDINATION DE LA PREVENTION
Le cadre du décret de 94 :
Concerne :
- tous les chantiers « temporaires » de bâtiment ou de génie civil, clos et indépendants ;
- dans lesquels interviennent au moins 2 entreprises y compris les sous-traitants ;
- sur des opérations dites « structurantes » ;
- conduisant à l'élaboration d'un DIUO.
- Documents écrits « PGC ou PGC simplifié, DIUO, .. . »

Mission de coordination Sécurité et Protection de la Santé

Le cadre du décret 92 :
Les prescriptions du décret n° 92-158 du 20 février 1992 s'appliquent aux opérations où, le risque inhérent à
l'exploitation du site est principal alors que le risque de co-activité est accessoire et, où il est impossible d'isoler
matériellement les travaux.
Extrait de l'article R.237-1 du Code du travail : « Lorsque une ou des entreprises, dites entreprises extérieures,
font intervenir leur personnel au fin d'exécuter une opération ou participer à l'exécution d'une opération,
qu'elle que soit sa nature, industrielle ou non, dans un établissement d'une entreprise, dite utilisatrice, ou
dans ses dépendances ou chantiers... »

Document écrit « PLAN DE PREVENTION »

Le cadre de l'arrêté du 26/04/1996 :

Le Code du travail dans son article R. 237-1 prévoit une « adaptation » pour des opérations de chargement et
de déchargement

Dans l'enceinte d'une entreprise d'accueil l'arrêté du 26 avril 1996 prévoit au lieu d'un plan de prévention :

Document écrit « PROCOLE DE SECURITE »


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EXEMPLE D'APPLICATION

Opération : Construction d'un immeuble ou d'une extension de bâtiment


Modification ou travaux sur ou dans un bâtiment en site occupé
Conditions :
Chantier clos et indépendant, opération structurante, risque de co-activité

Réglementation : DECRET de 94
Documents : PGC, Registre Journal, DIUO

Opération : Réhabilitation de logements dans un immeuble d'habitation en site occupé


Rénovation de bureaux en site occupé
Rénovation de façades
Travaux d'aménagement ou d'entretien en résidence occupé
Conditions :
Chantier non clos et indépendant, générant un risque vers les résidents

Réglementation : DECRET de 92
Document : PLAN DE PREVENTION

Opération : Entreprise extérieure effectuant des opérations de livraison dans l'enceinte d'une résidence
Conditions : Opération de chargement et de déchargement pour des opérations de livraison à caractère
répétitif ou non
Ex : déménagement, container poubelles, etc .........................

Réglementation : ARRETE DU 26 avril 1996

Document : PROTOCOLE DE SECURITE

EXPLICATION :

Le cadre du PGC donne aux entreprises une obligation de moyens, le cadre du plan de prévention donne une
obligation de résultat.
Le législateur indique clairement : chantier clos et indépendant, ou travaux dépassant un certain montant.
Dès qu'il y a une entreprise qui intervient pour des travaux dans, sur ou pour une résidence, les risques liés à la
circulation des personnes dans l'enceinte (ou hors) de la résidence obligent à la réalisation d'un plan de
prévention. Il existe donc une co-activité entreprise - résidents (ou passants).
Le cadre législatif donne obligation de réaliser un document gérant ses risques et qui permet d'adopter des
solutions pour réduire ces risques.

LE PLAN DE PREVENTION

En tant que Maître d'Ouvrage (le syndicat des copropriétaires) ou représentant du Maître d'Ouvrage et donc
Maître d’Ouvrage délégué, (syndic de copropriété) en cas d'incidents ou d'accidents, vous serez recherchés,
avec l'entreprise, en responsabilité.
Le plan de prévention, comme le protocole de sécurité, va donner obligation aux entreprises de se doter des
moyens nécessaire pour éviter les risques d'accidents de leur personnel et des résidents.
Il va lui indiquer le résultat à obtenir et la façon d'y arriver.
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Attention, les travaux réalisés par une entreprise dite générale n'enlève en rien cette obligation de décret
de 92 ou de 94. En effet, il est clairement stipulé « dès qu'il y a sous-traitance ».

EXEMPLES
- Pour des travaux de rénovation de peinture de cage d'escalier, le peintre va utiliser un échafaudage
et donc réduire la circulation dans l'escalier, il génère un risque de chute envers les locataires.
- Pour des travaux d'entretiens d'espaces vert, les outils et les véhicules vont générer des risques. Ces
risques sont pour les résidents mais aussi pour les personnes circulant devant la résidence, (projections
diverses)
- Tout comme le sont des travaux sur clôture, la gestion des passants est à prendre en compte car
en cas de blessures, de par le fait de ces travaux, la responsabilité de la copropriété sera engagée. Le
plan de prévention indiquera la façon de prévenir ces risques

Nota Bene : Pour certaines entreprises, comme par exemple, les entreprises d'entretien courant, la
rédaction du plan de prévention sera réalisé une seule fois pour une durée annuelle. Il sera utile de prévoir
des visites de contrôle afin de vérifier la mise en place des procédures décrites dans le plan de prévention

Qui peut réaliser ces documents :


Seul un coordonnâtes SPS peut réaliser un PGC. Pour les autres documents, un coordonnateur SPS ou un
Chargé de Prévention peut réaliser ces documents.
Inscrit dans la loi et réglementé par le code du Travail, le coordonnateur SPS possède une attestation de
Compétence qui est actualisée tous les cinq ans par un complément de formation.
Il existe 3 niveaux de compétence, chacune ayant un pré requis pour pouvoir avoir cette formation.
Le plus haut niveau (N I) demande au minimum 5 ans de conception d'ouvrage et 5 ans de réalisation
d'ouvrage soit 10 ans d'expérience professionnelle.

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