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Les Présocratiques
A. Ioniens
1. Thalès de Milet (vers 620-vers 545 av J.C.) : principe de l’eau
a. « Thalès, le fondateur de cette manière de philosopher, prend l'eau pour principe, et voilà
pourquoi il a prétendu que la terre reposait sur l'eau, amené probablement à cette opinion
parce qu'il avait observé que l'humide est l'aliment de tous les êtres, et que la chaleur elle-
même vient de l'humide et en vit ; or, ce dont viennent les choses est leur principe. C'est
de là qu'il tira sa doctrine, et aussi de ce que les germes de toutes choses sont de leur
nature humides, et que l'eau est le principe des choses humides. Plusieurs pensent que dès
la plus haute antiquité, bien avant notre époque, les premiers théologiens ont eu la même
opinion sur la nature : car ils avaient fait l'Océan et Téthys auteurs de tous les
phénomènes de ce monde, et ils montrent les dieux jurant par l'eau que les poètes
appellent le Styx ». Aristote, Métaphysique, A, III
b. « L'universalité des choses n'est ni l'œuvre des dieux, ni celle des hommes ; ce monde a
toujours été, et elle sera éternellement le feu vivant, s'embrasant et s'éteignant avec
mesure ».
- Le philosophe du changement
a. « On ne peut pas entrer une seconde fois dans le même fleuve, car c'est une autre eau qui
vient à vous ; elle se dissipe et s'amasse de nouveau ; elle recherche et abandonne, elle
s'approche et s'éloigne. Nous descendons et nous ne descendons pas dans ce fleuve, nous
y sommes et nous n'y sommes pas ».
b. « Tout coule »
- Le logos
a. « II n’y a qu’une chose sage, c’est de connaître la pensée qui peut tout gouverner
partout ».
b. « Dieu est jour et nuit, hiver et été, surabondance et famine. »
c. « Il prend des formes variées, tout de même que le feu, quand il est mêlé d'aromates,
prend le nom de chacun d'eux. »
- La sagesse
a. « A tout homme il est accordé de se connaître soi-même et de faire preuve de sagesse. »
b. « Il faut suivre le logos commun, mais, bien qu'il soit commun, la plupart des hommes
vivent comme si chacun avait une pensée particulière. »
c. « Ceux qui parlent avec intelligence doivent s'appuyer sur le logos commun à tout,
comme une cité sur la loi, et même beaucoup plus fort. Car toutes les lois humaines sont
nourries par une seule loi de Dieu qui domine tout, autant qu'il lui plaît, suffit à tout et
surpasse tout »
d. « La sagesse consiste en une seule chose : connaître la Pensée qui dirige tout par tout. »
B. Les atomistes
C. Les Eléates
1. Zénon d’Elée (vers 490-vers 430)
Le Philosophe du continu
Paradoxe de la flèche
Achille et la tortue
De toute nécessité, il faut penser et dire que l’Être est; car il y a être :
Quant au Non-Être, il n’est rien ; voilà ce que je t’ordonne de bien peser. […]
On ne peut pas dire qu’il a été ou qu’il sera, puisqu’il est maintenant tout entier,
un, continu. En effet quelle origine lui chercheras-tu ?
D’où et dans quel sens aurait-il grandi ? Du Non-Être ?
Car s’il venait de rien, quelle nécessité eût provoqué son apparition ou plus tard ou
plus tôt ? L’Être n’est pas non plus divisible, puisqu’il est tout entier identique à lui-
même. Il ne subit ni accroissement, ni diminution ».
Parménide, De la Nature
D. Les Pythagoriciens
1. Pythagore (vers 580-vers 495)