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Géographes et voyageurs au Moyen Âge | Henri Bresc, Emmanuelle
Tixier du Mesnil
Benjamin de Tudèle,
géographe ou
voyageur ? Pistes de
relecture du Sefer
massa’ot
Juliette Sibon
p. 207-223
Texte intégral
1 La renommée de Benjamin de Tudèle n’est pas à défendre. Fils du rabbin
Jonah, il serait né à Tudèle au xiie siècle1. Depuis 1121, Tudèle était une ville
chrétienne, reprise aux musulmans par Alphonse le Batailleur. La
communauté juive de la cité, que l’on sait par ailleurs prospère sur les plans
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La part de réalité
15 Les séquences prennent donc la forme d’une succession de notices courtes.
Concise et répétitive, la narration révèle le peu d’intérêt pour la géographie
et pour les caractères physiques des pays traversés, et encore moins pour la
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société non juive, hormis quelques exceptions. Entre Tudèle et Rome, par
exemple, chaque cité traversée fait l’objet de quelques lignes, dont les seuls
aspects géographiques évoqués sont destinés à localiser les lieux : l’Èbre
pour Saragosse, le littoral pour Tarragone, Barcelone, Marseille et Gênes, le
Rhône pour Saint-Gilles31. Les activités commerciales à Barcelone,
Montpellier et Marseille sont à peine effleurées. L’intérêt pour l’architecture
est quasi nul. Au cours de cette première partie du voyage, Benjamin ne
s’arrête que sur les monuments dits d’époques cyclopéenne et grecque de la
ville antique de Tarragone32.
16 La thématique principale qui semble servir de fil directeur est l’estimation
démographique de la plupart des communautés de la diaspora, à laquelle
s’ajoute la mention d’une liste des rabbins et sommités talmudiques des
communautés visitées. Toute l’attention de l’auteur se reporte sur
l’indication de données démographiques : Gérone est qualifiée de petite
communauté sans plus de précision, mais Narbonne, Lunel et Marseille
auraient alors compté 300 juifs, Arles 200, Saint-Gilles 100, Posquières et
Lucques 40, et Pise 20. Ces données sont complétées par l’indication d’au
moins trois noms, parfois quatre ou plus, de personnalités réputées pour
leur connaissance de la Torah et du Talmud. Parmi ces noms, on notera
notamment Judah ibn Tibbon (1120-1190), né à Grenade et venu
s’implanter à Lunel vers 1150. Ces rabbins sont qualifiés de « sages » et
d’hommes éclairés dans la connaissance de la Torah et de la Halakha.
Benjamin s’arrête sur le caractère « saint » de certaines communautés.
Barcelone est dite kahal kadosh (« sainte communauté »), sans doute pour
son attachement au savoir et à l’enseignement. De même, Narbonne est
saluée comme un haut lieu d’étude de la Torah, renfermant une yeshiva
(« école » ou « académie »). Montpellier compte des maisons dédiées à
l’étude du Talmud. La communauté juive de Lunel favorise l’étude de la
Torah « jour et nuit », et attire à elle des étudiants étrangers venus « de près
et de loin », sans plus de précision, entretenus par la communauté33.
17 La seconde séquence développée entre les passages consacrés à Rome et à
Constantinople est identique sur la forme. Là encore, les notices sont brèves
et répétitives et relèvent des mêmes préoccupations. Quelques anecdotes
enrichissent la narration néanmoins, tel la notoriété des eaux thermales de
Sorrente, prisées l’été par les habitants de Lombardie, ou encore les razzias
effectuées en Grèce par les peuples de la montagne de Valachie, dont
Benjamin indique qu’ils étaient dirigés par un khan, qu’ils portaient des
noms juifs et qu’ils appelaient les juifs « leurs frères34 ».
18 Pour les autres séquences, dès lors que Benjamin traverse la Terre sainte,
une nouvelle thématique émerge. Il s’attache désormais à localiser et décrire
les lieux de pèlerinages : par exemple, les tombeaux d’Abraham, d’Isaac, de
Jacob, de Sarah, de Rébecca et de Léa à Hébron ; la tombe de Samuel le
Ramathite à Ramleh, le sépulcre d’Ezékiel au bord de l’Euphrate, et d’autres
encore, à Tibériade notamment35. En outre, plus le voyageur s’éloigne de
l’Occident, plus les anecdotes et les légendes se multiplient et alimentent le
texte. À Gebal36, Benjamin s’arrête sur la secte des Assassins, alors en guerre
avec les Francs de Tripoli. À Chypre, il évoque les juifs hérétiques appelés
Epikursin. À Naplouse, il décrit les Samaritains, qui formaient une
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de l’Exil (viiie-vie s. av. JC) et on en retrouve de rares mentions aux xiie et xiiie
siècles, d’abord chez Abraham ibn Ezra (1092-1167), puis, après Benjamin,
chez Pétakhia de Ratisbonne et chez Judah al-Harizi (1165-1225). Samuel
ibn Nagrila, vizir juif de Grenade, le portait vers 1027. Ces mentions
interpellent, dans la mesure où les données historiques sont minces. D’après
les documents de la Geniza du Caire, il semble qu’une tentative de
restauration de l’antique dignité fit long feu en Égypte à la fin du xie siècle,
ouvrant la voie à d’autres candidats à Bagdad40.
22 Quoi qu’il en soit, les données relatées dans le Sefer massa’ot sont
révélatrices des représentations culturelles de son auteur et du public à qui
l’œuvre était destinée, dans lequel la réalité du xiie siècle côtoie le mythe et
l’imaginaire.
La part d’imaginaire
23 Benjamin et son lectorat partagent des sujets d’émerveillement avec leurs
contemporains chrétiens et musulmans. En dépit des données sûres quant à
la réalité du xiie siècle des pays traversés, tout porte à croire à une
construction sédentaire du texte, rigoureuse toutefois, à savoir carte et
chronologie en main, comme l’atteste le soin avec lequel les insertions ont
été faites dans un état du texte supposé antérieur. Le nombre des notices
rapporté à l’espace foulé s’affaiblit considérablement à la fin de l’ouvrage. Il
est alors tentant de croire que l’entreprise est restée inachevée. Dans les
derniers folios de l’ouvrage, en effet, Benjamin passe sans transition de
l’Égypte à Messine, laissant possible l’insertion de boucles supplémentaires.
Si le Livre des voyages n’est pas le fruit d’un périple, il s’agit d’une
construction savante, élaborée sur un socle de connaissances largement
diffusées et admises, qui dévoile la richesse des sources mobilisées par son
auteur. Elles ont assurément une incidence sur l’évolution des thématiques
tout au long de l’ouvrage.
24 L’absence d’unité dans la toponymie renforce l’idée que le récit des
pérégrinations est avant tout le fruit d’une culture livresque diversifiée plus
que d’une expérience personnelle vécue. Le nom hébraïque ou biblique d’un
lieu est, en général, complété par le nom en usage dans la langue locale. Par
exemple, Montpellier est aussi appelée Har Gaash, l’Apulie Pul, ou encore
Fayoum Pithom. En revanche, Rhædestus est seulement indiquée par le
toponyme grec que l’on trouve chez Procope, tandis que le nom grec de
Gebal, Byblos, n’est pas mentionné. La connaissance de Procope ou encore
d’Hérodote est sans doute indirecte, par le bais des auteurs arabes, desquels
Benjamin tire l’essentiel de sa science sur le Levant et la Perse. On citera
notamment Muqaddasî, pour la description d’Acre, de Jérusalem et de la
mosquée de Damas, ou encore Idrîsî, dont les passages sur Tibériade, sur
Bagdad, sur la vallée du Nil et sur la pêche des perles à Katipha – cette
dernière étant elle-même peut-être inspirée de la description de Mas’ûdî –
concordent pleinement avec ceux de Benjamin. Il passe ainsi pour le
premier auteur non arabe à évoquer les Druzes à Sidon, par exemple41.
25 Mais les sources sont aussi et d’abord juives. Les responsa rabbiniques ont
sans doute été utiles à l’énumération des sommités talmudiques des
communautés évoquées. Surtout, l’essentiel des descriptions et récits sur
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Conclusion
29 La démonstration selon laquelle le récit de Benjamin ne serait le fruit ni de
ses voyages ni de son observation personnelle, mais bel et bien la synthèse
ou compilation d’une culture riche et étendue, n’est pas destinée à établir la
preuve d’une duperie ou d’une imposture. Elle vise à nourrir l’idée que cet
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mise en récit de sa réalité et de son unité. Sur la forme, son récit s’inscrit
dans la tradition arabe des traités de géographie conçus comme une
énumération de noms et de lieux dont il est rarement possible de se faire
une idée. Le Sefer massa’ot n’est pas une géographie descriptive. Il se
présente comme une géographie des itinéraires et des étapes, ainsi qu’une
géographie du dénombrement, dont le but est de souligner la pérennité du
monde juif en dépit de sa dispersion et de ses développements culturels
régionaux originaux. C’est un inventaire du connu, destiné à divertir et à
émerveiller le lecteur juif, en mobilisant le folklore et les légendes puisées
dans le patrimoine culturel juif, et dont Benjamin se fait le transmetteur.
34 Les déviances au sein du judaïsme ne sont pas niées, au contraire, mais elles
sont perçues comme marginales. Bien que le récit n’ait aucune dimension
polémique, Benjamin incarne implicitement le judaïsme rabbinique,
orthodoxe, qui se bat sur deux fronts depuis le xe siècle : à l’extérieur face
aux autres religions, et à l’intérieur face au karaïsme. De ce point de vue,
Benjamin s’inscrit dans le sillage de Saadia Gaon (882-942), dont l’œuvre
majeure, le Livre des croyances et des opinions, rédigé en arabe, est une
défense et une illustration des principes du judaïsme, ainsi que dans celui de
Juda Halévi.
Notes
1. Le fait qu’il ait grandi et qu’il ait été formé à Tudèle est considéré comme indiscutable.
Voir notamment Leroy Béatrice, Les Ménir. Une famille sépharade à travers les siècles
(xiie-xxe siècle), Anglet, Atlantica, 2001, p. 19.
2. Baer Yitzhak, A History of the Jews in Christian Spain, vol. 1., From the Age of
Reconquest to the Fourteenth Century, Philadelphie, The Jewish Publication Society of
America, 1966, p. 52-53 ; Leroy Béatrice, Le Royaume de Navarre. Les hommes et le
pouvoir, viiie-xve siècle, Biarritz, J & D éditions, 1995, p. 137-161 ; Carrasco Juan, Míranda
García Fermín et Ramírez Vaquero Eloísa, Navarra judáica, t. 1, Los Judíos de Navarra.
Documentos, 1093-1333, Pamplona, Gobierno de Navarra, 1994.
3. Baer Yitzhak, A History of the Jews in Christian Spain, op. cit., p. 65-66
4. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, Londres, Oxford University Press,
1907, p. 455. Graboïs Arieh, Les Sources hébraïques médiévales. Chroniques, lettres et
responsa, in Typologie des sources du Moyen Âge occidental, vol. 1, Génicot Louis (dir.),
Turnhout, Brepols, 1987, p. 27-28, qui classe le Sefer massa’ot au nombre des « récits de
voyages » ou itineraria juifs médiévaux.
5. Graboïs Arieh, Les Sources hébraïques médiévales. Chroniques, lettres et responsa, in
Typologie des sources du Moyen Âge occidental, vol. 1, Génicot Louis (dir.), Turnhout,
Brepols, 1987, p. 27-28, qui classe le Sefer massa’ot au nombre des « récits de voyages » ou
itineraria juifs médiévaux.
6. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 1
7. Ce fut le travail réalisé au xixe siècle par Eliakim Carmoly et Joaquim Lelewel. Voir infra.
8. Zafrani Haïm, Juifs d’Andalousie et du Maghreb, Paris, Maisonneuve et Larose, 2002, p.
52-53, bien qu’il fût précédé par le voyageur juif Eldad ha-Dani (880-940), dont l’œuvre a
pourtant connu une large diffusion, y compris en dehors des cercles juifs, et par Abraham
ibn Ezra (1092-1167).
9. Carmoly Eliakim, « Tour du monde ou voyage du Rabbin Pétahchia de Ratisbonne, dans
le xiie siècle », in Nouveau journal asiatique, VIII, 1831, Paris, p. 257-353.
10. Beazley Charles, The Dawn of Modern Geography, New York, Paul Smith, 1949, vol. 2,
et Harboun Haïm, Les voyageurs juifs du xiie siècle. Benjamin de Tudèle, Pétahia de
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Ratisbonne, Natanaël Hacohen, Aix-en-Provence, éd. Massoreth, 1986, vol. 1.
11. Wiener Meir, Das Buch Shevet Yehuda von Salomon Aben Verga, Hanovre, Carl
Rumper, 1855-1856, réimp. 1924, et Joseph Ha-Cohen, La Vallée des Pleurs. Chronique des
souffrances d’Israël depuis sa dispersion jusqu’à nos jours, Osier Pierre (dir.), Paris,
Centres d’études Don Isaac Abravanel, 1981.
12. Notamment les œuvres d’Ibn Jubayr (1145-1217) et Idrîsî (m. après 1154). Pour une
recension exhaustive avant 1050, Miquel André, La Géographie humaine du monde
musulman jusqu’au milieu du xie siècle, Paris, Éditions de l’Ehess, 2001.
13. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., respectivement p. 78, p. 10
et p. 32-33
14. Baratier Jean-Philippe, Voyages de Rabbi Benjamin, fils de Jona de Tudèle, en Europe,
en Asie et en Afrique, depuis l’Espagne jusqu’à la Chine, Amsterdam, Aux dépens de la
Compagnie, 1734.
15. Asher Adolph, The Itinerary of Rabbi Benjamin of Tudela, Londres/Berlin, A. Asher,
1840-1841, 2 vol.
16. Carmoly Eliakim, Notice historique sur Benjamin de Tudèle, suivi de Lelewel Joachim,
De l’examen géographique de ses voyages, Bruxelles et Leipzig, Kiessling et Cie, 1852.
17. Magdalena Nom De Deu José Ramon, « Testimonios arqueológicos del Oriente Próximo
reflejados en el Séfer-Massa`ot de Benjamín de Tudela (Siria-Palestina, Mesopotamia y
Egipto) », in Arbor, CLXXX, 711-712, mars-avril 2005, p. 465-488.
18. British Museum, Mss 27 089, acquis en 1865, qui contient, outre le Livre des voyages,
des écrits de Maïmonide, quelques midrashim, un commentaire de la Hagaddah de Joseph
Gikatilia et un extrait du commentaire d’Isaïe par Isaac Abravanel.
19. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela (op. cit.) qui servira de référence
tout au long de cet article.
20. Magdalena Nom De Déu José Ramon, Libro de Viajes de Benjamín de Tudela. Versión
castellana, introducción y notas, Barcelone, Riopiedras Ediciones, « Biblioteca Nueva
Sefarad », vol. VIII, 1989.
21. C’est l’hypothèse la plus communément admise, retenue notamment par Adler et
Magdalena Nom De Déu.
22. Harboun Haïm, Benjamin de Tudèle, 1165-1166/1172-1173, Aix-en-Provence, Éditions
Massoreth, 1998.
23. Carmoly Eliakim, Notice historique sur Benjamin de Tudèle, op. cit., p. 9
24. En vertu de la démarche prônée par Gautier Dalché Patrick, « Sur l’“originalité” de la
“géographie” médiévale », in Auctor et auctoritas. Invention et conformisme dans
l’écriture médiévale, Zimmermann Michel (dir.), Paris, École des Chartes, 2001, p. 131-143.
25. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 25
26. Ibid., et Beinart Haïm, Atlas of Medieval Jewish History, Jérusalem, Carta, 1992, p. 44
27. Magdalena Nom De Deu José Ramon, Libro de Viajes de Benjamín de Tudela. Versión
castellana, introducción y notas, op. cit., p. 470
28. La datation et la durée du voyage restent néanmoins impossibles à préciser. David
Romano le situe entre 1159 et 1173 (Gran Enciclopèdia Catalana, Barcelone, vol. 3, p. 440)
et Cecil Roth estime sa durée entre cinq et quatorze ans (Encyclopedia Judaica, Jérusalem,
1972, vol. 4, p. 535).
29. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 5 et p. 13
30. Aujourd’hui Nagara-Bouroun, sur la rive asiatique des Dardanelles
31. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 2 et p. 4
32. Ibid., p. 2
33. Ibid., p. 3
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34. Ibid., p. 8 et p. 11
35. Ibid., p. 25 et p. 28
36. Ibid., p. 17, p. 15 et p. 20-21 ; la Byblos des Phéniciens et des Grecs, aujourd’hui Jbeil,
située à environ 40 km au Nord de Beyrouth.
37. Ibid., p. 54-55, et Goïtein Shelomoh, A Mediterranean Society, vol. 5, The Individual,
Berkeley-Los Angeles-Londres, University of California Press, 1971, p. 400-406
38. Ibid., p. 5-7, p. 11-14, p. 22-25 et p. 35-42.
39. Ibid., p. 29-30
40. Goïtein Shelomoh, A Mediterranean Society, op. cit., vol. 2, The Community, p. 23-40
41. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 18
42. Cette tendance persiste même au-delà du Moyen Âge, en Italie en particulier, comme l’a
noté Fabrizio Lelli. Voir notamment « La percezione di Gerusalemme nel pensiero ebraico
italiano di età savonaroliana », in Vivens homo, 9/2, 1998, p. 331-349, et « Gerusalemme e
Terra Sancta : messianismo e luoghi sacri nell’immaginario ebraico agli inizi dell’età
moderna », in Amicizia Ebraico-Cristiana, 36, 2000, p. 30-42.
43. 2 Rois XVII, 29
44. Genèse XXIII, 9, Genèse XI, 1-9 et 26, 2 Rois XVIII, 9-11.
45. Genèse XLIX, 10
46. Midrash Raba XVI
47. Acronyme qui désigne la Bible juive, forgé à partir des titres de ses trois parties, à savoir
la Torah, les Nevi’im (Prophètes) et les Khetouvim (Livres historiques).
48. Flusser David (éd.), Jossipon. The Original Version. Ms Jerusalem 8°41280 and
Supplements, Jérusalem, Zalman Shazar Center, 1978.
49. Baer Yitzhak, A History of the Jews in Christian Spain, op. cit., p. 65
50. Cohen Gerson (éd.), A Critical Edition with a Translation of the Book of Tradition
(Sefer ha-Qabbalah) by Abraham ibn Daud, Londres, Routledge & Kegan, 1967.
51. Touati Charles, Le Kuzari. Apologie de la religion méprisée, Paris, Verdier, « Les Dix
Paroles », 2006.
52. Itzhaki Masha, Juda Halévi. D’Espagne à Jérusalem (1075-1141), Paris, Albin Michel,
« Présences du judaïsme », 1997, Baer Yitzhak, Galout. L’imaginaire de l’exil dans le
judaïsme, Paris, Calmann-Lévy, « Essai judaïsme », 1984, p. 88-90, et Zafrani Haïm, Juifs
d’Andalousie et du Maghreb, op. cit., p. 107-108 et p. 155-157.
53. Juda Halévi, Diwan, Arroche Yaacov et Valensi Joseph (éd.), Montpellier, Éditions de
l’Éclat, 1988.
54. Benjamin Sandra, The World of Benjamin of Tudela. A Medieval Mediterranean
Travelogue, Cranbury-Londres-Mississauga, Associated University Presses, 1995.
55. Adler Marcus, The Itinerary of Benjamin of Tudela, op. cit., p. 5
56. Hirschberg Haïm, A History of the Jews in North Africa, vol. 1, From Antiquity to the
Sixteenth Century, Leyde, Brill, 1974, p. 120, p. 137-139 et p. 165.
57. Pour un point sur les poids, monnaies et mesures évoqués dans le Sefer massa’ot, voir
notamment Magdalena Nom De Deu José Ramon, Libro de Viajes, op. cit., p. 41.
58. Goïtein Shelomoh, A Mediterranean Society, op. cit., vol. 1, Economic Foundations, p.
213.
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