Thème 2 : Le futur des énergies

Chapitre II : Les atouts de l’électricité (livre page 131)

2023 Collège Notre Dame de Jamhour-Fadi Elais

1. Introduction

Depuis les premiers temps de la maîtrise de l’électricité jusqu’à nos jours, celle-ci a pris de plus en plus
d’importance dans notre quotidien, au point d’en devenir un élément incontournable. À l’heure où les enjeux
environnementaux influent grandement sur les choix énergétiques mondiaux, nous pouvons nous demander quels
sont les atouts de l’électricité dans le processus de transition énergétique qui s’amorce.
Pour répondre à cette problématique, nous aborderons dans un premier temps la production d’énergie électrique sans
combustion, puis nous verrons les enjeux du stockage de cette forme d’énergie.

2. Electricité sans combus3on (moyen non carboné)

• Le réchauffement climatique, la fin annoncée du pétrole, la dégradation de la qualité de l’air dans les agglomérations
qui deviennent toujours plus grandes... tous ces éléments font que l’être humain, pressé par l’urgence de la situation,
n’a désormais plus le choix de se tourner davantage vers une production d’énergie non issue d’une combustion.
• L’énergie électrique sans combustion représente un enjeu essentiel pour la préservation de notre environnement.

a. Production d’électricité à partir de l’énergie mécanique

La production d’énergie électrique à partir de l’énergie mécanique est bien connue depuis le perfectionnement de
l’alternateur.
L’énergie mécanique (qui provient donc d’un mouvement) est transformée en énergie électrique. Dans le cas de
l’alternateur, c’est l’aimant en mouvement qui produit un champ magnétique. Ce champ magnétique va lui-même
induire un courant électrique dans le cuivre de la bobine.
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• Conversion directe d’énergie mécanique depuis la source :
L’énergie mécanique directement produite est alors
transformée en énergie électrique par un alternateur.

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- Dans le cas du vent, le nom donné au système permettant la transformation de l’énergie mécanique en énergie électrique
est l’éolienne (énergie cinétique des vents).

- Dans le cas des mers et océans, on parle de l’hydrolienne (énergie cinétique des courants marins).
- Dans le cas des fleuves et rivières, il s’agit du barrage hydroélectrique (énergie cinétique de l’eau).

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 Hydrolienne Eolienne Barrage

• Conversion indirecte d’énergie mécanique :

L’énergie mécanique peut aussi provenir d’une conversion d’énergie thermique puisque cette dernière est d’abord
transformée en énergie mécanique, grâce à la production de vapeur d’eau, avant d’être convertie en énergie électrique.

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Ce type de transformation énergétique se retrouve dans les centrales nucléaires (chaleur produite par la fission nucléaire de
l’uranium) dans les centrales solaires thermiques (chaleur solaire), dans des centrales géothermiques (chaleur de la Terre).

- Centrales nucléaires :
L’eau est d’abord chauffé grâce à une source de chaleur ( fission de l’uranium), la vapeur produite fait tourner une turbine
coupler à un alternateur . L’énergie thermique produite par la fission nucléaire est convertie en énergie mécanique qui à
son tour est convertie en énergie thermique et électrique.
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 Energie Transfert Transfert Transfert
nucléaire thermique mécanique électrique
Turbine + Réseau
Uranium Chaudière
alternateur électrique

Milieu Energie
extérieur thermique

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- Centrales géothermiques
Une centrale géothermique produit
de l'électricité grâce à la chaleur de
la Terre qui transforme l'eau
contenue dans les nappes
souterraines en vapeur et permet
de faire tourner une turbine et un
alternateur.

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 Avantages Inconvénients

• C’est un mode de chauffage économique. La • Certains terrains trop rocailleux ne sont pas éligibles à la
chaleur du sous-sol est disponible en continu. géothermie.

• Il est performant. Peu de perte d’énergie • Le coût des installaJons nécessaires au chauffage
constatée entre les capteurs et la pompe à géothermique est élevé.
chaleur.

• Il foncJonne partout dans le monde. • La rentabilité du disposiJf ne se constate qu’à parJr de la

5e année.

• Le chauffage géothermique est écologique. La • La géothermie horizontale nécessite un grand terrain

producJon de chaleur génère peu de gaz à effet de tandis que le captage vertical de l’énergie a besoin de
serre. forage profond.

- Centrales solaires

Ces centrales uJlisent des miroirs pour concentrer les rayonnements solaires sur des tubes récepteurs fixé au-dessus du
sol. A l’intérieur des tubes circulent l’eau qui se transforme en vapeur. CeQe vapeur peut être transformé en électricité
ou stocké sous forme thermique pour être uJlisé plus tard.

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 Pas de producJon de gaz à effet de serre en foncJonnement, exploitaJon d’une source d’énergie
Avantages :
renouvelable et possibilité de stockage de l’énergie.

Inconvénients : Occupation de grande surface, production de la chaleur uniquement pendant la journée.

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b- Produc3on d’électricité à par3r du rayonnement électromagné3que solaire
Le soleil est une source d’énergie inépuisable (à l’échelle humaine). Depuis plusieurs années, grâce aux progrès réalisés
avec les semi-conducteurs, l’être humain perfecJonne la captaJon de ceQe énergie radiaJve à l’aide de panneaux
photovoltaïques installés sur les habitaJons individuelles ou collecJves, sur les bâJments industriels, ou encore regroupés
en « ferme solaire ».

Le rendement des
panneaux photovoltaïques
inférieur à 20 %, reste
faible, mais l’énergie
radiaJve solaire arrivant
en conJnu sur la Terre, il
est, en théorie, possible
de subvenir très largement
aux besoins mondiaux en
électricité.

Pour parvenir à ce résultat, il faudrait savoir stocker l’électricité de manière efficace pour la rendre uJlisable quand c’est
nécessaire,
2023
notamment durant les pics de consommaJon.
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C- Produc3on d’électricité à par3r de la chimie (oxydoréduc3on)
• Pile et accumulateur (baQerie) :
la pile est consJtuée de deux électrodes de nature différente, généralement métallique, plongeant dans une soluJon
conductrice. Lorsque la pile foncJonne il se produit une transformaJon chimique spontanée entrainant un mouvement
d’ions dans la soluJon et un mouvement d’électrons reliées par un fil conducteur. Ce mouvement d’électrons est à
l’origine de la tension aux bornes de la pile.

La conversion électrochimique - Manuel numérique max Belin

Transfert
électrique

Pile Dipôle

Transfert
thermique
Milieu extérieur

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Pour aller plus loin :
Pile à hydrogène :
La pile à hydrogène est une pile à combusJble. Le nom de pile à combusJble Jent au fait que le réducteur de la réacJon
d’oxydoréducJon est un combusJble (dihydrogène), mais il s’agit bien ici d’un générateur électrochimique sans combusJon.
(391) Comment une pile à hydrogène foncJonne-t-elle ? - C'est Pas Sorcier - YouTube

(391) 9 CHOSES À SAVOIR sur la Voiture à Hydrogène ! - YouTube

Ce type de pile possède de nombreux avantages :

- l’eau y est le seul « déchet » de la producJon d’électricité ;
- l’uJlisaJon de l’hydrogène et de l’oxygène comme éléments chimiques permeQant d’alimenter ceQe pile est facilitée
par le fait que ces deux éléments sont parmi les plus présents sur la Terre ;
- son foncJonnement est silencieux et la pile a une grande longévité.
Mais aussi des inconvénients :
- Le dihydrogène nécessaire à son foncJonnement doit être synthéJsé, car la molécule de dihydrogène n’existe pas à
l’état naJf sur la Terre. CeQe synthèse coûte cher et rejeQe du dioxyde de carbone, faisant baisser le rendement global
(environ 30 %) ;
- Le caractère explosif du dihydrogène n’est pas non plus sans danger ;
- Les invesJssements nécessaires restent conséquents, car ceQe technologie n’est pas encore très répandue.
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Dans le domaine de la mobilité, des constructeurs automobiles se sont lancée dans l’aventure mais les coûts élevés et
l’absence de réseau de distribuJon de dihydrogène freine considérablement le développement dans ce domaine. Les deux
autres principaux domaines d’uJlisaJon de ces piles sont l’industrie aérienne pour l’alimentaJon électrique à bord des
avions (réducJon de la consommaJon de kérosène) et l’aérospaJale pour une alimentaJon autonome des satellites.

3. Stockage d’énergie électrique

Pour développer l’uJlisaJon de l’électricité produite sans combusJon, l’être humain doit apprendre à stocker l’énergie
nécessaire pour produire de l’électricité, ou à transformer l’énergie électrique en une autre forme d’énergie qui, elle, serait
stockable. Plusieurs techniques sont d’ores et déjà envisageables.
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a- En énergie chimique
L’accumulateur est une pile rechargeable dont le foncJonnement est réversible : en appliquant une tension aux bornes de
la pile, on force la transformaJon à se dérouler dans l’autre sens afin de régénérer les réacJfs. CeQe transformaJon est
appelée électrolyse.

Pour aller plus loin :

Plusieurs technologies existent avec notamment les accumulateurs au plomb (baQerie de voiture thermique) et les
accumulateurs lithium-ions (véhicules électriques et smartphones) fabriqués à parJr de métaux rares et ils
coutent chers.
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- Une baQerie lithium-ions permet de stocker 3 à 4 fois plus d’énergie électrique par unité de masse que les baQeries
au plomb. Elle se recharge aussi beaucoup plus vite et le nombre de cycles charges-décharges supportés sans perte
d’efficacité est supérieur à mille.
- Les inconvénients de l’accumulateur restent sa durée de charge relaJvement longue pour éviter tout échauffement
intempesJf, mais aussi l’uJlisaJon du lithium, dont la producJon et le retraitement après la vie de l’accumulateur sont
nuisibles pour l’environnement.
- Sous la pression de nouvelles normes environnementales dans l’automobile, de nombreuses recherches sont en cours
pour réduire l’impact négaJf de ces accumulateurs, avec notamment des électrolytes solides sans lithium.

b- L’énergie potenJelle de pesanteur

- Il s’agit d’uJliser des pompes électriques pour faire monter de l’eau dans un barrage d’alJtude(STEP). L’eau ainsi élevée,
gagne en énergie potenJelle de pesanteur qui pourra ensuite être de nouveau transformée en énergie électrique.
- Avec ceQe technique, pour alimenter les pompes électriques, on uJlise l’énergie électrique produite par des centrales
dont le foncJonnement est nécessairement conJnu (centrale nucléaire ou éolienne par exemple) mais non uJlisée par
les populaJons et on réalise ce processus pendant les faibles heures de consommaJon. (autrement dit l’excès
d'électricité est uJlisé pour faire monter l’eau).
En effet, l’uJlisaJon de l’électricité est variable suivant la période de la journée, mais aussi suivant les saisons.

- Ce type de stockage ne peut être envisagé que dans des zones présentant des variaJons de relief importantes, donc en
montagne le plus souvent.
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 (391) CeQe usine souterraine est une ÉNORME baQerie à eau ! - YouTube

c- L’énergie électromagné3que
CeQe technique consiste à stocker temporairement l’électricité grâce à un condensateur.
Un condensateur ne peut cependant pas accumuler une très grande quanJté d’énergie électrique.
Pour remédier à ce problème, les scienJfiques sont en train de développer et de perfecJonner des super-condensateurs.
Pour faire
2023 simple, un super-condensateur ressemble à deux
Collège Notre Damecondensateurs
de Jamhour-Fadi Elaisassociés en série.
Pour aller plus loin :

Pour augmenter la performance, on augmente la surface de stockage des charges électriques grâce à l’uJlisaJon d’un
matériau microporeux (nombreuses aspérités qui augmentent considérablement la surface). L’isolant a été remplacé par un
électrolyte, liquide cons3tué d’ions. Ce sont ces ions qui compensent la charge des plaques. De chaque côté du séparateur,
on à l’équivalent d’un condensateur. Le séparateur est un matériau microporeux laissant passer les électrons mais
empêchant un court-circuit à l’intérieur du super condensateur.

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Les avantages de ceQe technique sont :
- l’immédiateté de la disponibilité de l’énergie électrique,
car il n’y a aucune transformaJon à réaliser ;
- le très grand nombre de cycles de charge/décharge
possibles (plus d’un million) ;
Les inconvénients de ceQe même technique sont :
- la faible quan3té d’énergie électrique stockée
(difficilement uJlisable pour stocker le surplus de
grande centrales ou d’éoliennes) ;
- la décharge très rapide.

- la très grande rapidité de la charge (quelques secondes) ;

- le rendement supérieur à 95 %.

Les progrès sur la quanJté d’énergie stockée sont au centre des préoccupaJons des chercheurs et il devient d’ores et déjà
possible de faire foncJonner des bus de ville grâce à ceQe technique (c’est le cas en Chine par exemple) car, la charge
étant très rapide, les super condensateurs peuvent être rechargés à chaque arrêt.

Une autre technique de stockage par voie chimique qui se développe est la filière hydrogène. Dans ce cas, le surplus
d’énergie électrique est transformé en dihydrogène qui, lui, sera ensuite retransformé en énergie électrique.

Le principe est le suivant : l’excès de l’énergie électrique produit est uJlisée par un électrolyseur.
Le dihydrogène ainsi produit est ensuite stocké sous forme gazeuse, liquide ou solide. Durant les périodes de fortes
consommaJons, il existe différents moyens pour produire de l’électricité́ à parJr du dihydrogène stocké : l’un d’eux
consiste à alimenter une pile à combusJble qui uJlise le dihydrogène, comme vu précédemment, d’autres passent par
des méthodes avec combusJon après méthanisaJon ou par voie directe.
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4. Impact environnemental de la produc3on d’électricité

La producJon d’électricité à parJr de l’énergie mécanique, de rayonnement électromagnéJque ou de la réacJon chimique

d’oxydoréducJon est certes sans combusJon, et donc sans rejet de gaz à effet de serre (ou presque), mais ces méthodes ne
sont malheureusement pas toujours aussi vertueuses en termes écologiques que l’on peut l’imaginer.

Des progrès dans ces domaines sont encore nécessaires.

En effet, l’hydroélectricité est condiJonnée à la construcJon de barrages à l’impact environnemental non négligeable
(modificaJon de milieux et d’écosystèmes). Quant à l’électricité éolienne, très dépendante des condiJons aérologiques,
elle demande des ressources en espaces, même si son effet en termes de biodiversité et d’écologie est plus relaJf. Pour
ce qui est du photovoltaïque, du nucléaire et des piles électrochimiques, les ressources (uranium, silicium, plomb, lithium
...) sont limitées et leur exploitaJon, en plus d’être une catastrophe écologique, est souvent aussi synonyme de
problèmes humanitaires (travail des enfants, corrupJon, etc.). De plus, le retraitement des déchets reste pour le moment
un défi à relever et donc une menace environnementale importante. Dans le cas de la pile à combusJble, l’idée de ne
rejeter que de l’eau semble séduisante, mais il faut également prendre en compte la producJon du dihydrogène, non
présent à l’état naJf sur Terre. CeQe producJon de dihydrogène est très énergivore et risquée (risque explosif).
Finalement, quelle que soit la méthode de producJon d’électricité retenue, l’impact environnemental reste présent
dans de plus ou moins grandes proporJons.
Toutefois, en perfecJonnant le stockage de l’énergie électrique, comme nous avons commencé à l’évoquer
concernant l’uJlisaJon des piles, il deviendrait possible d’opJmiser son uJlisaJon et donc de réduire les nuisances
environnementales.
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5. Conclusion

Les différentes techniques de producJons d’électricité sans combusJon sont ainsi amenées à se développer, compte
tenu des préoccupaJons liées au réchauffement climaJque et aux normes toujours plus restricJves en maJère de
producJon de gaz à effet de serre.

Pour faire de ces techniques une alternaJve aux modes de producJon actuels, majoritairement par combusJon à l’échelle
mondiale, il va falloir d’une part perfecJonner et généraliser le stockage de l’énergie électrique. Pour éviter de nouveaux
déboires environnementaux, l’être humain devra ceQe fois appréhender le problème de manière globale, c’est-à-dire que
le choix des techniques de stockage devra prendre en compte l’ensemble des paramètres (maJère première, énergie liée à
la construcJon, impact environnemental, recyclabilité …).

Exercices: 7-9-10-11-14

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