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Introduction
La simulation dans la formation infirmière a été définie comme la stratégie innovante d’enseignement et d’apprentissage qui offre
une formation immersive et autorégulée de la pratique infirmière, reproduisant des expériences et des commentaires réels dans
un environnement virtuel sûr, interactif, dynamique et agréable [1],et réduisant ainsi l’écart entre « savoir » et « faire » [2, 3].
Bien que la méthodologie de simulation humaine trouve ses origines dans l'enseignement médical, la formation infirmière a accru
son utilisation pour améliorer la formation des étudiants en soins infirmiers [ 4 ]. Confrontés à des situations professionnelles
concrètes, les apprenants sont confrontés à de véritables problématiques cliniques dans des conditions habituelles de travail. Les
apprenants sont ainsi soumis à la réalisation d'actes techniques sans aucun risque. La simulation permet aux étudiantes
infirmières de développer, de synthétiser y compris la capacité de travailler en équipe et d'appliquer leurs connaissances dans
une réplique d'une expérience réelle [ 3]. Les éléments essentiels d’une simulation réussie comprennent des exercices de
briefing, de simulation et de débriefing. Les principaux éléments consistent à adapter la simulation à la réalité clinique et au
programme pertinent, à fournir un soutien académique pour le briefing et le débriefing, et à gérer le scénario en individuel et en
équipe [ 3 , 5 ]. De ce fait, cette pédagogie contribue à améliorer la pratique des infirmières novices et à éviter les erreurs
professionnelles envers les patients [ 6]. De plus, utilise des personnes formées ou des patients standardisés, des jeux de rôle et
des environnements virtuels réalistes, et pas seulement la manipulation de mannequins [7]. Dans ce contexte , cette etude
descriptive, quantitative qui s'intéresse à mesurer l’effet de la simulation sur une classe à effectif massif. Elle vise l’apprentissage
et l’évaluation des connaissances techniques et décisionnelles d'arrêt cardiaque en réanimation, dans notre institut
paramedicalis . Pour mener à bien ce travail nous privilégions la simulation comme une méthode pédagogique active et
innovante, basée sur l’apprentissage expérientiel et la pratique réflexive . En effet les étudiants en 3ème année peuvent à travers
la simulation et leurs périodes de stage acquérir les apprentissages adéquats durant leur formation et le développement de ces
compétences et la capacité à devenir un professionnel qualifié. La rédaction de se mémoire à été réalisé selon trois parties . Tout
d’abord , l'étude bibliographique générale sur la simulation en santé et un cadre de référence qui comprend une série de
variables qui feront l'objet de l'étude .la deuxième chapitre représente la méthodologie du travail qui sera utilisée pour atteindre le
but de la recherche. Finalement le dernier chapitre est consacrée à la présentation des résultats, à la discussion et à un ensemble
de suggestions visant à améliorer la pratique par la simulation au niveau de l'institut paramédicalis.
Chapitre1:Recenssion des écrits
Selon la définition proposée par la Haute Autorité de santé (HAS), la simulation en santé est « l'utilisation d'un matériel (comme
un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d'un patient standardisé, pour reproduire des situations ou
des environnements de soins, pour enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et permettre de répéter des
processus, des situations cliniques ou des prises de décision par un professionnel de santé (PS) ou une équipe de professionnels
» [8]. C'est avant tout un outil pédagogique dont l'utilisation doit être raisonnée et mise en balance avec d'autres modalités [9].
Pour Gaba [10], la simulation est une technique, mais pas une technologie, pour remplacer ou amplifier une expérience réelle
avec une expérience guidée qui évoque ou réplique un aspect substantiel du monde réel d'une manière totalement interactive. La
simulation augmente l'apprentissage grâce à la rétroaction (« feedback ». La répétition de la pratique et la variation des difficultés,
le tout dans un environnement contrôlé et sécurisé. Après avoir discuté des différentes définitions de la simulation en santé, nous
présenterons successivement les outils et méthodes utilisés, leur impact et les implications pour la formation des enseignants en
soins en réanimations et spécifiquement arrêt cardiaque.
1-principes de l’enseignement par la simulation en santé
En 2018, Bazin soutient que L’enseignement par simulation fait appel à plusieurs concepts éducatifs dynamiques de
l’adulte. Les apprenants doivent être motivés et volontaires. L’acquisition de nouvelles connaissances doit reposer sur
un socle de connaissances antérieures et une implication émotionnelle permettant si possible une appropriation
déductive du nouveau savoir. L’apprentissage doit se faire dans un contexte environnemental et situationnel le plus
authentique et réaliste possible, en lien avec les objectifs pédagogiques prédéfinis. Actuellement, l’enseignement par
simulation a une grande popularité parmi les étudiants, les enseignants, et les institutions. Contrairement à
l’enseignement « classique », la simulation mobilise des compétences cognitives, techniques, voire des aspects
émotionnels. Cette multiplication des canaux d’informations renforce les apprentissages. Elle permet d’enseigner et
d’évaluer d’autres aspects des compétences cliniques que l’aspect purement cognitif : communication,
professionnalisme, travail en équipe [11].
2-Importance de l’authenticité perçue
L'authenticité a été identifiée par Bland et coll. (2011) comme un attribut essentiel de la simulation dans la formation
infirmière de premier cycle [12].
C'est ainsi qu'en opposition à une croyance populaire largement partagée par les enseignants, selon laquelle la
similitude «objective» entre une tâche source et une tâche cible augmente la probabilité de transfert entre ces deux
tâches, la recherche nous indique que c'est la similitude reconnue par l'apprenant entre ces deux tâches qui
déclenche un processus de raisonnement clinique similaire dans les deux contextes et qui détermine la probabilité
que le transfert entre ces deux tâches se réalise de façon effective (Pelaccia et al., 2010) [13]. Les formateurs et les
enseignants en sciences de la santé doivent ainsi être préoccupés par la nécessité de recréer, grâce à la simulation,
un environnement d'enseignement et d'apprentissage perçu comme similaire par l'apprenant. Cette perception sera
également importante sur le plan de la motivation, considérée comme un déterminant majeur de l'apprentissage
(Pelaccia et al., 2008) [14]. La nature des tâches proposées aux apprenants conditionnera en effet l'engagement de
ceux-ci dans l'activité de simulation, dès lors qu'ils en perçoivent la valeur (en particulier, parce qu'elles ressemblent
aux tâches qu'ils doivent ou devront résoudre dans la «vraie» vie) et qu'ils se sentent capables de les réussir. Il
convient toutefois de noter que les activités de simulation décrites comme engageantes et motivantes ne sont pas
forcément garantes des apprentis- sages espérés par les enseignants. Certaines émotions, par exemple, sont
susceptibles d'augmenter la charge cognitive et de devenir un obstacle à l'apprentissage. L'impact de la nature et de
l'intensité des émotions générées lors d'une séance de simulation sur l'apprentissage est quasiment inexploré en
matière de recherche. Les effets de l'engagement émotionnel sur le transfert ou la mémorisation doivent de ce fait
être considérés comme incertains (Fraser et al., 2012) [15].
3-Utilisation de la simulation en éducation des sciences de la santé
La simulation est un outil de choix pour la formation multidisciplinaire et multi professionnelle. Cette formation,
s’applique particulièrement à des situations telles que les urgences, le bloc opératoire, les services de soins intensifs
ou de réanimation. La qualité du travail en équipe multidisciplinaire est directement corrélée à la qualité des soins.
Les scenarios évaluent les facteurs humains et leur impact sur les décisions et le devenir des « patients ». Ils
permettent d’identifier les lacunes habituellement observées : défaut de communication au sein de l’équipe, absence
de leader, désorganisation de l’activité du groupe, décisions inadéquates. La simulation trouve donc tout
naturellement sa place dans la formation continue et dans l’évaluation des pratiques professionnelles. C’est l’un des
outils reconnus par la HAS pour le développement professionnel continu (DPC) [16].
4-Différents modes de simulation utilisables dans la formation en santé
4-1- Simulation procédurale
Chiniara et al. (2013) démontré que la simulation procédurale est l'une des nombreuses formes de simulation, qui
comprend également la simulation immersive (SI), la simulation virtuelle et les patients simulés. Elle peut être définie
comme toute activité de simulation faisant appel à divers outils pédagogiques visant l’acquisition des compétences
requises pour une technique ou une procédure particulière. La compétence pour une procédure donnée représente la
capacité de décider d'un plan d'action et d'accomplir adéquatement une procédure quelque peu complexe, dans une
variété de situations ou de cas. Sa réalisation nécessite donc non seulement des compétences psychomotrices, mais
également des compétences cognitives (heuristiques, etc.) et des capacités de communication (telles que les
interactions avec les patients et les autres membres du personnel), ainsi qu'une solide base de connaissances liée à
la procédure en cours. La gestion des voies respiratoires et le bloc de réanimation sont des exemples de techniques
bien adaptées à la formation. [17].
5-Immerssion clinique
5-1-En centre
La formation en centre est confortable et rassurante pour les formateurs puisque le matériel est sur place et qu'ils sont
habitués à cet environnement. Par contre, pour les apprenants, la formation en centre est un changement complet
d'environnement de travail qui vient se surajouter à la nécessité de s'adapter au travail sur mannequin. Par ailleurs,
les apprenants venant d'établissements de santé différents ne se connaissent pas et peuvent éprouver des difficultés
à s'organiser avec leurs nouveaux collègues.
5-2-In situ
La simulation in situ peut être définie comme une stratégie de simulation en équipe impliquant des membres d'une
équipe de soins interdisciplinaire travaillant dans leur propre environnement dans des unités de soins aux
patients[19].Il repose sur la création d'un environnement sûr pour expérimenter et pratiquer la gestion d'un scénario à
haut risque dans des soins cliniques réels, comme un arrêt cardiaque, et pour envisager les actions appropriées si la
situation réelle se présente[20].. La simulation in situ a été conçue et adaptée par de nombreuses personnes, avec
des données soutenant à la fois les simulations hautes et basse fidélité dans un certain nombre de revues
systématiques. La fidélité décrit généralement dans quelle mesure un simulateur représente la vie réelle [21],[22].
Quatre principaux types d'apprentissage soutenus par la simulation in situ ont été décrits dans la littérature publiée,
notamment l'apprentissage individuel, l'apprentissage en équipe, l'apprentissage unitaire et l'apprentissage
organisationnel [23].