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SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ORAN 1
FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET APPLIQUEES
DEPARTEMENT DE CHIMIE
THESE
Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Chimie
Je remercie infiniment madame le Professeur A. DJAFRI, qui m’a accueilli au sein de son
équipe, et m’a permis de réaliser ma thèse dans les meilleures conditions. Son
expérience scientifique, son souci de rigueur et ses encouragements sont autant d’éléments
qui ont permis l’avancée de mon travail. Qu’elle soit vivement remerciée pour la
confiance qu’elle m’a témoignée, pour toutes ses qualités scientifiques et humaines qui
ont toujours été pour moi un réel soutien.
J’adresse mes vifs remerciements à Madame S. Saidi-Besbes, Professeur à l’université
d’Oran 1 qui m’a fait l’honneur en acceptant de présider le jury de cette thèse.
Je suis très honoré par la présence dans ce jury de Monsieur A. BENSOLTANE, Professeur
à l’université d’Oran 1. Je le remercie vivement pour m'avoir accueilli au sein de son
laboratoire pour la réalisation des tests biologiques.
Mes sincères remerciements vont également à Monsieur M. MAZARI, Professeur à
l’université d’Oran 1 qui a bien voulu participer à ce jury.
Je tiens à remercier le Docteur V. Remusat, pour sa générosité, son accueil chaleureux, ses
conseils techniques et de sécurité et pour les beaux spectres RMN du proton et du carbone.
Bien que la thèse soit fondamentalement un travail individuel, elle n’aurait pu être menée à
bien sans une équipe de collègues qui contribuent au bon fonctionnement du laboratoire, avec
lesquels il est possible d’échanger conseils et suggestions. Je remercie pour cela tous mes
anciens et actuels collègues de laboratoire de Synthèse Organique Appliquée (LSOA), dans le
désordre, Toubal Khaled, Djafri Ahmed, Taleb Abdou, Mehdide Amine, Larbi Doukara,
Yacine, Mme Ghania Saadallah, Hanna, Wassila.
Je remercie chaleureusement mon épouse Mokhtaria pour son soutien permanent et qui m’a
supporté au quotidien durant ma thèse. Merci d’être la tous les jours avec moi.
Je tiens tout particulièrement à remercier mes Parents, mes Frères, ma Sœur, mes Beaux
parents, Amine Seghier et sa femme Oumelkheir qui m’ont toujours poussé à aller de l’avant
et qui savent toujours me remonter le moral.
Enfin, une pensée toute particulière pour mon amie : Mama Lafjah et sa famille.
Abréviations
Abréviations
Molécules chimiques:
Δ Chauffage au reflux
δ Déplacement chimique
CCM Chromatographie sur Couches Minces
IR Infra rouge
J Constante de couplage en Hertz
Ppm Partie par million
Rdt Rendement
RMN Résonance magnétique nucléaire
RX Rayons X
PF Point de fusion
M.O Micro-onde
U.S Utra-son
IC50 Concentration inhibitrice 50%
CMI Concentration minimale inhibitrice
TABLE DES MATIERES
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE 02
CHAPITRE I : SYNTHESE ET CARACTERISATION DES 4-PHENYL-
THIOSEMICARBAZONES 05
I. Introduction 05
II. Généralité sur les thiosemicarbazones 06
II.1. Stabilité des thiosemicarbazones 08
II.2. Stéréochimie Z et E des thiosemicarbazones 08
III. Méthodes de synthèse des thiosemicarbazones : 09
III.1. Synthése des thiosemicarbazides 09
III.1.1. Utilisation des isothiocyanates 09
III.1.2 Utilisation du carbone disulfure 09
III.2 Synthése des thiosemicarbazones 10
III.2.1 Réaction des thiosemicarbazides avec les aldéhydes aromatiques 10
III.2.2 Réaction des thiosemicarbazides avec les aldéhydes hétérocycliques 11
III.2.2.1 A partir des dérivés du carbazole 11
III.2.2.2 A partir de 5-nitrothiophène-2-carboxaldéhyde 11
III.2.2.3 A partir de 3-nitro-pyridine-2-carboxaldéhyde 12
III.2.2.4 A partir des pyrazoles-2-carboxaldéhyde 12
III.2.3 Réaction des thiosemicarbazides avec les cétones 13
III.2.4 synthèse des thiosemicarbazones à partir des terpènes 13
III.2.5 synthèse des thiosemicarbazones à partir de glycosidases 14
IV. La réactivité des thiosemicarbazones dans les réactions de cyclisation 15
IV.1 Synthèse des thiazoles et dérivés 15
IV.2 Synthèse des 1,3,4-thiadiazoles et dérivés 16
IV.3 Synthèse des thiazolidinones et dérivés 17
IV.4 Synthèse des triazoles et dérivés 18
IV.5 Synthèse des indazoles et dérivés 18
IV.6 Synthèse des oxadiazoles et dérivés 19
IV.7. Synthèse des benzoxazine-2-thiones et dérivés 19
Table des matières
IV.2.1.Spectroscopie IR 79
IV.2.2 .Spectroscopie RMN-1H 79
IV.2.2. Spectroscopie RMN-13C 79
IV.3.Mécanisme réactionnel proposé 79
V. Conclusion 80
CHAPITRE IV : EVALUATION BIOLOGIQUE 77
I. Introduction 82
II. les Bactéries 82
III. Les antibiotiques 83
III.1.Les antibiotiques naturels et synthétiques 83
III.2. Les cibles bactériennes des antibiotiques 85
III.3. La résistance aux antibiotiques 87
III.3.1. La résistance naturelle 87
III.3.2. La résistance acquise 87
IV. Matériel 88
IV.1. Micro-organismes utilisés 83
IV.1.1. Définition et les principales caractéristiques des souches bactériénnes testèes 88
IV.2. Milieux de culture et solvants 89
IV.3. Produits a tésté 89
IV.4. Méthodes microbiologiques 91
IV.5. Evaluation de l’activité antibactérienne par la méthode de diffusion dans les 92
puits
V. Résultats et discussion 92
Conclusion 96
PARTIE EXPERIMENTALE 97
GENERALITE 97
Partie expérimentale Chapitre I 99
Partie expérimentale Chapitre II 105
Partie expérimentale Chapitre III 116
Conclusion générale 120
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Depuis leur découverte au début du XXème siècle les antibiotiques, ont permis de grandes
avancées en thérapeutique. Ils ont largement contribué à l’essor de la médecine moderne. Les
premières classes d’antibiotiques utilisés en clinique ont permis une réduction considérable
de taux de la mortalité dû à des maladies autrefois incurables. L’efficacité de
l’antibiothérapie dans le contrôle et la limitation de la dissémination des agents pathogènes a
ainsi fait naître l’espoir de pouvoir éradiquer l’ensemble des maladies infectieuses.
Administrés à titre curatif ou préventif, les antibiotiques favorisent l’élimination des bactéries
sensibles et la sélection des plus résistantes. Malheureusement au cours de ces dernières
années, les bactéries deviennent de plus en plus résistantes. Cette résistance est due à la
prescription immodérée et souvent inappropriée des antibiotiques. Ce phénomène de
résistance aux antibiotiques est général, et il concerne toutes les espèces bactériennes. La
découverte de nouveaux agents antibactériens, est devenue plus qu’indispensable.
Vu la richesse des hétérocycles à cinq chainons comme les thiazolidinones et les 1,3,4-
thiadiazoles, et la diversité de leurs applications dans le domaine biologique et médicinale
comme antimicrobien,1,2,3 anti-histaminic,4 anti-inflammatoire,5,6 anticancer,7,8 nous nous
sommes intéressés dans le présent travail à préparer de nouvelles séries de dérivées
thiazolidines et de thiadiazolines à partir des 4-phényl-3-thiosemicarbazones qui feront
l’objet de tests biologiques. Ce travail se répartit ainsi, en quatre chapitres :
Nous débuterons dans le chapitre I par un rappel bibliographique qui rapporte les différentes
voies de synthèse des 4-phényl-3-thiosemicarbazones (Figure 1), ainsi que leurs grandes
importances comme précurseurs dans la synthèse des hétérocycles et leurs dérivés. Par la
suite nous rappellerons les principales activités biologiques des différentes
thiosemicarbazones qui ont fait l’objet de beaucoup de travaux scientifiques. La dernière
partie sera consacrée à l’ensemble des résultats obtenus pour la synthèse des 4-phényl-3-
thiosemicarbazones ainsi qu’aux discussions qui en découlent.
1
. Mayekar, S.A.; Mulwad, V.V. Indian J. Chem. 2008, 47 (B), 1438.
2
. Mamolo, M. G.; Vio, L.; Banfi, E. Farmaco 1996, 51, 71.
3
. Du, H. T.; Du, H.; Chin, J. J. Org. Chem. 2010, 30, 137.
4
. Previtera, T.; Vigorita, M. G.; Bisila, M.; Orsini, F.; Benetolla, F.; Bombieri, G. Eur. J.Med.Chem. 1994, 29,
317.
5
. Kumar, H.; Javed, S. A.; Khan, S. A.; Amir, M. Eur. J. Med. Chem. 2008, 43, 2688.
6
. Deep, A.; Jain, S.; Sharma, P. C. Acta Poloniae Pharmaceutica - Drug Res. 2010, 67, 63.
7
. Dayam, R.; Aiello, F.; Deng, J. X.; Wu, Y.; Garofalo, A.; Chen, X. Y.; Neamati, N. J. Med. Chem. 2006, 49,
4526.
8
. Karki, S.S.; Panjamurthy, K.; Kumar, S.; Nambiar, M.; Ramareddy, S.A ; Chiruvella, K.K.; Raghavan, S.C.
Eur.J. Med. Chem, 2011, 46, 2109.
2
Introduction générale
R
H H
N N
H N
S
Figure 1
Dans le chapitre II une partie sera consacrée à un rappel bibliographique sur les différentes
méthodes de synthèse des thiazolidinones et leurs dérivées, ainsi leurs applications dans le
domaine biologique, la deuxième partie sera consacrée à la synthèse de deux classes de
thiazolidinones (Figure 2) à partir des 4-phényl-3-thiosemicarbazones déjà synthétisées dans
le chapitre précédent qui sera suivie d’une discussion sur l’ensemble des résultats obtenus.
O
O
S S
R N R N
N N O N N O
H H
Figure 2
Dans la première partie du chapitre III, nous présenterons les principales méthodes de
préparation des 1,3,4-thiadiazoles rapportées dans la littérature. Ensuite nous rappellerons les
structures des principales 1,3,4-thiadiazoles d’intérêt thérapeutique et leurs indications dans
différentes pathologies. La deuxième partie nous présenterons les différents 1,3, 4-
thiadiazoles synthétisés et l’ensemble des résultats obtenus.
H3C N S R
O N N
CH3
O
Figure 3
Enfin le chapitre IV sera consacré à une série de tests antimicrobiens pour une évaluation
biologique des 4-phényl-3-thiosemicarbazones et des hétérocycles déjà synthétisés. Et nous
terminerons notre travail par une conclusion générale.
3
CHAPITRE I
SYNTHESE ET CARACTERISATION DES
4-PHENYL-3-THIOSEMICARBAZONES
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
I. Introduction :
Parmi les thématiques de recherche développées au sein du laboratoire (LSOA), notre équipe
s’intéresse notamment à la synthèse des hétérocycles soufrés et azotés à partir des
thiosemicarbazones. En effet, les thiosemicarbazones représentent une grande famille de
molècules aux propriétés pharmacologiques extrêmement diversifiées, notamment dans les
domaines antimicrobien,1 anticonvulsivant ,1,2 antimalarique,3 antivirale,4 et surtout
antitumorale.5,7 Leur capacité à former des chélates avec les métaux a une grande importance
dans leurs activités biologiques. Leur synthèse est très simple, souple et propre, donnant
généralement des rendements élevés. Elles sont largement utilisées comme intermédiaires
dans la synthèse des hétérocycles de grande importance biologiques.
Dans la première partie de ce chapitre, nous décrirons les principales méthodes de
préparation des thiosemicarbazones, rapportées dans la littérature, dont le précurseur est
généralement la thiosemicarbazide. Nous aborderons notamment les méthodes de synthèse
des différents hétérocycles soufrés et azotés à partir des thiosemicarbazones.
Et nous rappellerons les structures des principales thiosemicarbazones d’intérêt thérapeutique
et leurs indications dans différentes pathologies.
Au cours de la deuxième partie, nous présenterons les structures des principales
thiosemicarbazones qui ont montré une activité biologique importante, et leurs indications
dans différentes pathologies.
Enfin, la dernière partie sera consacrée aux résultats et discussions des différents résultats
obtenues.
1
Liesen, A.P.; Aquino, T.M.; Carvalho, C.S.; Lima, V.T.; Araújo, J.M.; Lima , J.G.; Antônio R. de Faria,
Edésio J.T. de Melo, Antonio J. Alves, Elias W. Alves, A.Q. Alves, A.J.S. Góes. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45,
3685.
2
Aly, M.M.; Mohamed, Y.A.; El-Bayouki, K.A.M.; Basyouni, W.M.; Abbas, S.Y. Eur. J. Med. Chem. 2010,
45, 3365.
3
Walcourt, A.; Loyevsky, M.; Lovejoy, D.B.; Gordeuk, V.R.; Richardson, D.R.; Int. J. Biochem. Cell. Biol.
2004, 36 (3), 401.
4
Pirrung, M.C.; Pansare, S.V.; das Sarma, K.; Keith, K.A.; Kern, E.R.. J. Med. Chem. 2005, 48, 3045.
5
Hu, W.X.; Zhou, W.; Xia, C.N.; Wen, X. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2006, 16, 2213.
6
Kolocouris, A.; Dimas, K.; Pannecouque, C.; Witvrouw, M.; Foscolos, G.B.; Stamatiou, G.;Fytas, G.; Zoidis,
G.; Kolocouris, N.; Andrei, G. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2002, 12, 723.
7
Tarasconi, P.; Capacchi, S.; Pelosi, G.; Cornia, M.; Albertini, R.; Bonati, A.; Dall’Aglio, P.P.; Lunghi, P.;
Pinelli, S. Bioorg. Med. Chem. 2000, 88, 157.
5
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Figure I.1
H S SH
N N
N N H N N H
Ar H Ar H
Forme thione Forme thiol
Schéma I.1
8
. Panico, R., Powell, WH; Richer, JC, eds; IUPAC - nomenclature des composés organiques; Blackwell:
Londres, 1993
9
. Lobana, T.S.; Sharma, R.; Bawa, G.; Khanna, S.; Coord. Chem. Rev., 2009, 253, 977.
10
. Casas, J. S.; Tasende, M. S. G.; Sordo, J.; Coord. Chem. Rev. 2000, 209, 197.
11
. Antonini, I.; Claudi, F.; Cristalli, G.; Franchetti, P.; Grifantini, M.; Martelli, S.; J. Med. Chem. 1981, 24,
1181.
6
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Selon Casas et coll.10 les thiosemicarbazones non substituées en position N-4 présentent la
structure de base, plane à peu près avec l'atome de soufre dans la position anti par rapport à
l'atome d'azote de la fonction imine (Figure I.2).
H S
R1 N
N N H
R2
H
anti
Figure I.2
Les facteurs stériques et électroniques contribuent à cette disposition constructive, mais peut-
être que le facteur le plus important est que l'atome de soufre en position anti permet
l'apparition d'une liaison hydrogène intramoléculaire entre l'atome d'azote d'imine et les
atomes d'hydrogène de la thioamide 12 (Figure I.2).
D'autre part, cet agencement structural change de manière significative quand les groupes
substituants sont ajoutés à la position N-4, ce qui favorise la conformation syn de l’imine
entre un atome d'azote et un atome de soufre 12 (Figure I.3).
R4
H N R3
R1 N
N S
R2
Syn
Figure I.3
10
. Casas, J. S.; Tasende, M. S. G.; Sordo, J. Coord. Chem. Rev. 2000, 209, 197.
12
. Chattopadhyay, D.; Mazumdar, S. K.; Banerjee, T.; Sheldrick, W. S. Acta Crystallogr.,Sect. C: Cryst.
Struct.Commun. 1989, 45, 314.
7
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H S H S
R1 N
R1 N
N NH2
N NH2
R2
R1
Schéma I.2
II.2. Stréochimie Z et E des thiosemicarbazones :
Les thiosemicarbazones sont généralement obtenues sous forme de mélanges d'isomères E
14
et Z, à l’état solide . En solution, il n’existe qu’un seul isomère Z ou E, l’isomère qui
possède une plus grande stabilité thermodynamique 15.
16
Karabatsos et coll. ont montré dans des études utilisant la technique RMN-1H, que les
hydrogènes azométhiniques des thiosemicarbazones de configuration E résonnent à faible
champ magnétique par rapport à ceux de la configuration de thiosemicarbazones Z, quelque
17
soit le solvant utilisé, un résultat similaire a été obtenu par Antonini et coll, quelques
années plus tard.
En règle générale, les thiosemicarbazones dérivées d'aldéhydes ont tendance à former
l'isomère E plus stable thermodynamiquement, alors que, dans les dérivés des cétones
asymétriques le rapport de E et Z dépend de la structure des substituants liés au groupe
carbonyle 18.
13
. Clayden, J.; Greeves, N.; Warren, S.; Wothers, P.; Organic Chemistry, Oxford University Press, New
York, 2001, p 351.
14
. Lemke, T. L.; Shek, T. W.; Cates, L. A.; Smith, L. K.; J. Med. Chem. 1977, 20, 1351.
15
. Ota, A. T.; Temperini, M. L. A.; Arêas, E. P. G.; Loos, M.; J. Mol. Struct. (Theochem) 1998, 451, 269.
16
. Karabatsos, G. J.; Vane, F. M.; Taller, R. A.; Hsi, N.; J. Am. Chem. Soc. 1964, 86, 3351.
17
. Antonini, I.; Claudi, F.; Franchetti, P.; Grifantini, M.; Marteli, S.; J. Med. Chem. 1977, 20, 447.
18
.Costa, P.; Pilli, R.; Pinheiro, S.; Vasconcellos, M.; Substâncias carboniladas e seus derivados, 1ª ed.,
Bookman: Porto Alegre/MG, 2003.
8
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H H
N C S Isopropanol N N
R NH2NH2.H2O NH2
+ R
t.a. 1h S
R = H, 4-Me, 4-OMe, 2-Me, 2-OMe, 4-CN, 2-Cl, 2-Br, 4-Cl, 4-Br, 4-CF3, 2-F, 2-CF3
Schéma I.3
19
.Huang, H.; Chen, Q.; Ku, X.; Meng, L.; Lin, L.; Wang, X.; Zhu, C.; Wang, Y.; Chen, Z.; Li, M.; et al. A. J.
Med. Chem. 2010, 53, 3048.
20
. Sriram. D.; Yogeeswari, P.; Dhakla, P.; D. Senthilkumar.; Banerjee and Manjashetty. T. H.; Bioorg. Med.
Chem.lett, 2009, 19, 1152.
9
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
S S
CS2 , KOH NH2NH2.H2O
NH2 N SK N N NH2
EtOH H H H
R R R
R = p-Cl, p-Br, 2,4-Me, 3,4-OMe, 3, 5-OMe, p-OMe, m-OMe, o-OMe, p-Me, o-OMe
Schéma I.4
III.2. Synthése des thiosemicarbazones :
La synthèse des thiosemicarbazones est décrite par condensation d'un dérivé carbonylé, de
type aldéhyde ou de type cétone avec les thiosemicarbazides dans un milieu alcoolique à
21,22- 25
reflux avec des quantités catalytiques d’acide. Cette réaction est bien connu pour sa
26
grande régéosélectivité, et elle présente généralement des rendements élevés sont obtenus.
,27
R3
R3 R2
S
S
N
NH2 + OHC R2 H2N N R1
H2N N H
H OH
HO R1
Schéma I.5
21
. Holla, B.S.; Malini, K.V.; Rao, B.S.; Sarojini, B.K.; Kumari, N.S. Eur J. Med. 2003, 38, 313.
22
. Gupta, R.P.; Narayana, N.L. Pharmaceutica Acta Helvetiae 1997, 72, 4323.
23
. Sarodnick, G.; Heydenreich, M.; Linker, T.; Kleinpeter, E. Tetrahedron 2003, 59, 6311.
24
. Somogly, L. Tetrahedron 1991, 47, 9305.
25
. Weinstock, L.T.; Cheng, C.C. J. Med Chem., 1979, 22, 594.
26
. Benbrook, D.M.; Madler, M.M.; Spruce, L.W.; Birckbichler, P.J.; Nelson, C.E.; Subramanian, S.;
Weerasekare, G.M.; Gale, J.B.; Patterson, M.K.; Wang, B. Wang, W.; Lu, S .; Rowland, T.C.; Disevestro, P.;
Lindamood, C.; Hill, D.L.; Berlin, D. J. Med Chem. 1997, 40, 3567.
27
. Rodriguez, CE; Marcaurelle, L.A.; Bertozzi, C.R. J. Org Chem. 1998, 63, 7134.
28
. Cukurovali, A.; Yilmaz, I.; Gur, S.; Kazaz, C. Eur J Med Chem, 2006, 41, 201.
10
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Une autre méthode de synthèse des thiosemicarbazones a été décrite par D. Mishra et coll.29
La réaction consiste à faire réagir 4-aryl-3-thiosemicarbazides avec des aldéhydes
aromatiques. Les 4-aryl-3-thiosemicarbazones sont obtenues avec de bons rendements
(Schéma I.6).
R1 R1 R2
S S
NH2 + OHC R2 N
N N N N
H H H H
R1 = H , CH3, Cl, F R2 = H, OCH3, Cl, N(CH3)2
Schéma I.6
Schéma I.7
29
. Mishra, D.; Naskar, S.; Michael, G. B. D.; Chattopadhyay, S. K. Inorg. Chim. Acta, 2006, 359, 585.
30
. Reddy, K. J.; Kumar, J. R.; Ramachandraiah, C.; Thriveni, T.; Reddy, A. V. Food Chem, 2007, 101, 585.
31
. Singh, S.; Athar, F.; Azam, A. Bioorg. Med .Lett, 2005, 15, 5424.
11
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H H
H H eau / éthanol N N
+ N N N R
O2N CHO
S H2N R t.a, 3h S S
O2N
S
60-71 %
Schéma I.8
NO2 H NO2
N NH2 éthanol S
+ H2N N
N CHO S t.a, 6h N N NH2
80 %
Schéma I.9
32
. Chuansheng, N.; Jun, L.; Terrence, W. D.; Shu-Hui, C. Tetrahedron, 1998, 54, 6311.
33
. Chattopadhyyay, S. K.; Ghosh, S. Inorg Chim Acta, 1987, 131, 15.
12
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H NH2
Ar N
Ar CHO N
H S
éthanol N
+ N NH2
N H2N N
N reflux, 8h 90 %
S H
H Cl
CH3
Ar = Cl CH3 S
Cl S Cl
Schéma I.10
III.2.3. Réaction des thiosemicarbazides avec les cétones :
D'une manière similaire, la condensation des cétones avec les thiosemicarbazides donne des
34-37
dérivés de la thiosemicarbazone avec de bons rendements en présence de catalyseurs
acides (HCl, AcOH) . (Schéma I.11).
R1
O H H EtOH, Cat H H
N N N N
+ H2N R3 R2 N R3
R1 R2 Reflux
S S
R1 = Me, C6H5, 4-CH3-C6H4, 4-CH3O-C6H4, 2-furyl, 2-thienyl, 3-pyridyl;
R3 = H, C6H5; R2 = Me, Ph
Schéma I.11
III.2.4. synthèse des thiosemicarbazones à partir des terpènes :
38
S.K. Haraguchi et coll. ont synthétisé de nouveaux thiosemicarbazones à partir de l’acide
kaurénoique comme molécule de départ. La réaction de l’acide kaurénoique avec l’acide
l’isocyanique conduit au composé 1 .Ce derniers est traité avec de l’hydrazine dans le n-
butanol sous reflux à 90 °C pendant 6.5 h pour obtenir la thiosemicarbazide 2. La dernière
étape est une condensation entre la thiosemicarbazide 2 et différents aldéhydes aromatiques
au reflux dans le n-butanol. Les thiosemicarbazones 3 sont obtenues avec de bons rendements
qui varient entre 60-96 % (Schéma I.12).
34
. Gawade, P.H.; Pawar, P.Y.; Karale, B.K.; Rindhe, S.S. Indian J. Heterocycl. Chem. 2009, 19, 85.
35
. Aanandhi, M.V.; George, S.; Vaidhyalingam, V. Biosci. Biotechnol. Res. Asia. 2008, 5, 337.
36
. Muthukumar, V.A.; George, S.; Vaidhyalingam, V. Biol. Pharm. Bull. 2008, 31, 1461.
37
. Stone, M.D.; Monteen, K.; Mathis, T.; Ford, K.; Huxford, R.; Lisic, E.C. J. Undergrad. Chem. Res. 2008, 7,
59. Chem. Abstr. 2008, 150, 422.
38
. Haraguchi, S. K.; Silva, A.A.; Vidotti, G. J.; dos Santos, P.V. ; Garcia, F.P. ; Pedroso, R.B., Nakamura,
C.V.; Oliveira, C.M.; and da Silva, C.C. Molecules 2011, 16, 1166.
13
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H H H
S
NCS NH2
HSCN NH2NH2 N N
H H H H H
CH3Cl 1 n-butanol 2
H t.a, 60h H 90°C, 6.5h H
COOH COOH COOH
n-butanol, HCl RCHO
H 90°C
S R
N
N N
H H H
H
3
H
COOH
Schéma I.12
III.2.5. Synthèse des thiosemicarbazones à partir de glycosidases :
39
D.T. Nguyen et Coll. ont réussi à synthétiser une nouvelle série de thiosemicarbazones à
partir du 2, 3, 4,6-tetra-O-acetyl-β-D-galactopyranosyl isothiocyanate par voie classique et
par radiation micro-ondes (Schéma I.12). En condition classique (méthode A) les produits
finaux sont obtenus avec des rendements de 32 à 64 % pendants 90 minutes de temps de
réaction ; dans les conditions micro-ondes (méthode B) les produits finaux sont obtenus avec
des rendements de 60 à 98 %, seulement en 5-7 minutes de temps de réaction (Schéma I.13).
OAc OAc
OAc OAc
O O H H
NH2 NH2.H2O
NCS N N
CH2Cl2 NH2
OAc OAc
OAc OAc S
R = 4-NMe2, 4-NO2, 3-NO2, 4-Cl, 4-F, 4-Br, 4-Me, 4-OH, 3-OMe-4-OH, 3-MeO, 3-OH-4OMe, 4-IPr
Schéma I.13
39
. Nguyen, D.T. ; Le, T.H. ; Trang Bui, T. T. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45, 199.
14
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Cl O
Cl
Br H H
H2N N N N
N ethanol Cl N
+ R R
Cl S S
reflux, 3h
F F
52-86%
Schéma I.14
Un autre protocole de synthèse des thiazoles substitués en position 4 et 5 par un ester
41
éthylique a été décrit en 2003 par G. Sarodnick et coll. la réaction est réalisée sous reflux,
dans le dioxane comme solvant, en faisant réagir la 2-acétylquinoxaline thiosemicarbazone
avec la 3-chlorooxaloacetate de diéthyle. Après 4 heures de réaction, le produit attendu est
isolé avec un rendement de 29 % (Schéma I.15).
CO2Et
S
N CO2Et CO2Et
S dioxane N N
CO2Et HN
N + Cl
N N NH2 reflux, 4h N
H O N
CH3 CH3
29%
Schéma I.15
40
. Holla, B. S.; Malini, K. V.; Rao, B. S.; Sarojini, B. K.; Kumari, N. S. Eur J Med Chem 2003, 38, 313.
41
. Sarodnick, G.; Heydenreich, M.; Torsten,; Kleinpeter, L.; Kleinpeter, Erich. Tetrahedron, 2003, 59, 6311
15
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Schéma I.16
Récemment, la même stratégie a été adoptée par A.R. Bhat pour préparer des thiadiazoles à
partir des quinoléines en utilisant les thiosemicarbazones comme réactif et l’anhydride
acétique comme catalyseur de cyclisation. 44 (Schéma I.17).
O
S H H
H Ethanol, AcOH N N
R N
R N N NH2 +
H H Cl N reflux, 30 min S
Cl N
X X
O
O O O
N N
X = H, Cl, CH3
N O
R S
R = H, C6H12, 2-CH3-C6H5 , 4-CH3-C6CH5
Cl N reflux , 15-24h
C5H10 , 2,4-F2-C6H5 , 4-NO2-C6H5
X
54-71%
Schéma I.17
42
. Maffii, E. ;Testa, R. ; Ettorre, IL Farmaco.1958, 13, 187.
43
. Bekhit, A.A.; Ashour, H. M. A.; Abdel Ghany, Y. S.; Baraka, A. Eur. J. Med.Chem.2008, 43, 456.
44
. Bhat, A.R.; Tazeem,; Azam, A.; Choi, I.; Athar, F. Eur J Med Chem. 2011, 46, 3158.
16
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Schéma I.18
Un autre protocole de synthèse des thiazolidinones a été décrit en 2006 par A. C. L. Leite et
coll.48 les thiazolidinones sont préparées par réaction de cyclisation entre les dérivées de
thiosemicarbazones et l’acide α-chloroacétique–substitué au reflux et en présence de l’acétate
de sodium (Schéma I.19).
R1 R1 S R2
H R2 H
S N NH2 Ethanol /AcONa S N
N + N N
Cl CO2H O
S reflux
R R
R = Cl R1 = H R2 = H
R= H R1 = CH3 R2 = CH3
R = CH3 R1 = H R2 = H
Schéma I.19
45
. Kabashima, S.; Tomita, Y.; Ohkawara, T.; Yamasaki, T.; Tetsuo, F.; Furukawa, M. Heterocycles. 1990, 31,
2139.
46
. Omar, A. M. M. E.; Ahmed, I. C.; Aboul Wafa, O. M.; Hassan, A. M.; Abou-Shleib, H.; Ismail, K. A. Alex. J
Pharm. Sci. 1989, 3, 211.
47
. Teno´ rio, R. P.; Carvalho, C. S.; Pessanha, C. S.; Lima, J.G.; Faria, A. R.; Alves, A. J.; Melo, E. J. T.; Go´
es, A.J.S. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2005, 15, 2575.
48
. Leite, A.C.L.; Lima, R.S.D.; Moreira, D. R. M.; Cardoso, M. V. O.; Brito, A. C. G.; Santos, L.M.F.;
Hernandes, M. Z.; Kiperstock, A. C.; Lima, R. S.; Soares, M.B.P. Bioorg Med Chem. 2006, 14, 3749.
17
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
S HN R2 HN R2 R2
R1 N R2NC , TMSCl 10 % Pb / C R1 N
NaHCO3
N NH2 N .HCl N
H MeCN, rt N N toluene, 110 °C N N
3-16h R1 R1
72h
H
Cl O N N
R1 = H3CO NC
Schéma I.20
Schéma I.21
49
. Sarnpitak, P.; Krasavin, M. Tetrahedron , 2013, 69, 2289.
50
. Hassan, A. A.; Refaey, S. M.; Shehatta, H. S. Arkivoc. 2007, xi, 265.
18
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
R
O
S N N Ph
AcOH
+ Ph N R Ph
NH NH Reflux 4-8 h NH O
Ph Ph
Ph
60-76%
Schéma I.22
R1 H H
S R1 S R1
OH N
R3 O O S
montmorillonite K10 NHR3
NH
R2 N MO, 8-12 min NH HN Ar
R2 N R2
76-87 %
NNH2 Ar = R3
R1 R1
O S CuSO4 -Al2O3 O S
Schéma I.23
51
. Aly,A. A.; Hassan, A. A.; Ameen, M. A.; Brown, A. B. Tetrahedron Lett .2008, 49, 4060.
52
. Yadav, L. S.; Yadav, B. S.; Dubey, S; Tetrahedron. 2002, 60 ,131.
19
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H H
N N
N
N S
Figure I.4
En 2010, Pingaew et coll.54 ont prouvé que les dérivés des thiosemicarbazones 2 montrent
une activité antimalariale à des concentrations IC50 de 10-6 à < 10-5 M, c’est le cas des 2-
benzoylpyridine thiosemicarbazones 2 et 3 (Figure I.5).
N N
NH NH
S NH2 S N
H
2 3
Figure I.5
V.2. Propriétés antituberculeuses :
Au milieu des années 1940, Domagk et ses collaborateurs ont rapporté pour la première fois
55
les propriétés biologiques des thiosemicarbazones . Dans leur étude, ils ont démontré que
les thiosemicarbazones présentent quelques activités antituberculeuses in vitro. L’un des
56
principaux agents cliniquement établies pour traiter la tuberculose est la thioacétazone
(Figure I. 6).
53
. Klayman, D.L.; Bartosevich, J.F.; Grffin, T.S.; Mason, C.J.; Scovill, J.P. J. Med. Chem., 1979, 22, 855.
54
. Pingaew, R.; Prachayasittikul, S.; Ruchirawat, S. Molecules 2010, 15, 988.
55
. Domagk, D.; Behnisch, R.; Mietzsch, F. ; Schimidt, H. Naturwissenschaften, 1946, 33, 315.
56
.Sensi, P.; Grassi, G.G. ; Burger’s Medicinal Chemistry and Drug Discovery, 6th Ed. Vol. 5:
Chemotherapeutic Agent, Ed. D.J. Abraham, John Wiley & Sons, Inc. 2003, p 807-866.
20
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H
N NH2
O N
S
H3C N
H
Thioacétazone
Figure I.6
H H
N NH2 N NH2
N N
S S
O N
4 5
Figure I.7
S
N
O N N
N H N R2
O H
6
Figure I.8
57
. Sriram, D.; Yogeeswari, P.; Thirumurugan, R.; Pavana, R.K. J. Med. Chem., 2006, 49, 3448.
58
. Bermudez, L.E.; Reynolds, R. ; Kolonoski, P.; Aralar, P.; Inderlied, C.B. Antimicrob. Agents Chemother.,
2003, 47, 2685.
59
. Ö. Güzel.; N. Karali.; A. Salman. Bioorg. Med. Chem. 2008, 16, 8976.
21
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
R
S
O N
N N
HN H H
7. R = F
CO2H
8. R = NO2
9. R = CH3
Figure I.9
D’autre part les thiosemicarbazones 8 et 9 ont montré une activité modérée contre les
bactéries à Gram + (Bacillus megaterium) et une bonne activité contre les bactéries à Gram
(–) (Sarcina lutea et Proteous vulgaris) (Figure I.9).
60
. El-Sharief, M. A.M.Sh.; Abbas, S.Y.; El-Bayouki , K.A.M.; El-Gammal, E.W. Eur. J. Med. Chem. 67, 2013,
263.
61
.Vandresen, F. ; Falzirolli, H.; Sabrina A. A. ; Silva, A.B. ; Oliveira, D.N. ;Catharino, R.R. ; Ruiz, A.T.G.;
Carvalho,J.E. ; Foglio, M.A. ;Silva, CC. Eu. J.Med.Chem. 2014, 45, 110.
22
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
CH3
S
N OH
N N
H H H
10
Figure I.10
V.5. Propriétés anti HIV :
Comme il a été montré par Teitz et coll.62 la N-méthylisatin-β-4’,4’-diéthylthiosemicarbazone
à présenter l’inhibition du VIH, par leur action sur la transcriptase des protéines virales
(Figure I.11)
S C2H5
N
C2H5
N NH
O
N
CH3
Figure I.11
V.6. Propriétés anticonvulsantes :
S. Rastogi et coll. 63 ont préparé des dérivés de la thiodemicarbazones par réaction de
condensation de la 2,6-diaryl-3-méthyl-4-pipéridones et la thiosemicarbazide par irradiation
micro-ondes. Les composés 11, 12, 13 ont montré des activités anticonvulsivantes (Figure
I.12).
NH NH NH
N N N
CH3 CH3 CH2(CH3)2
N N N
H H H
N(CH3)2 OH OCH3
11 12 13
Figure I.12
62
. Teitz, Y.; Ronen, D.; Vansover, A.; Stematsky, T.; Riggs, J. L. Antiviral Res., 1994, 24, 305.
63
. Rastogi, S.; Rastogi, H. Indian Journal of Chemistry 2010; 49B, 547.
23
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Schéma I.24
H
H H H H
N N O éthanol / AcOH N N
NH2 + N R
S R H reflux 85 °C , 1h-3h S
2 3a-h 4a-h
Schéma I.25
24
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
NO2
H H
N N
4c N 2h 185 93
NO2 S
O
H H
O O N N
4d N 1h 231 90
O S
NO2 NO2
H3CO H H
H3CO N N
N
4e H3CO S 1h 161 91
H3CO
H3CO OCH3
H H
O N N
N
4f H3C S O 2h 225 89
S
O H3C S
O
H H
H3C N N
4g S N 2h 178 91
H3C S
S
H H
N N
4h F3C N 1h 195 89
S
F3C
Comme on peut le constater dans le tableau I.1, les rendements obtenus varient entre 70 et 93
%. Toutefois le rendement moyen obtenu pour le composé 4a, est dû à la solubilité de ce
dernier dans le solvant utilisé pour la recristallisation.
Les résultats de l’analyse spectroscopiques RMN-1H des produits obtenus 4a-h ont montré
que la réaction est totale.
25
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
A noter aussi que les 4-phényl-3-thiosemicarbazones 4a-h ont été obtenues avec une très
bonne pureté mise en évidence par l’analyse élémentaire qui est donnée dans la de la partie
expérimentale.
VI.3. Détermination structurale :
La structure des 4-phényl-3-thiosemicarbazones synthétisées 4a-h est déterminée simplement
par la spectroscopie IR et RMN.
VI.3.1. Spectroscopie IR :
Tableau I.1 : Caractéristiques IR des 4-phényl-3-thiosemicarbazones 4a-h
Produits IR (cm-1)
C=S N=C NH
D’après le tableau I.1 les bandes de vibration de la fonction imine C=N s’étendent entre
1540-1547 cm-1.
Les bandes de vibrations délongation entre 3138 et 3350 cm-1 caractérisent la fonction amine.
Les fréquences de vibrations attribuées à la double liaison C=S des 4-phényl-3-
thiosemicarbazones 4a-h synthétisées sont comprises entre 1247-1292 cm-1, ces valeurs sont
en accord avec celles données par la littérature 64 .
64
. T.M. Aquino, A.P. ; Liesen, R.E.A. ; Silva, V.T. ; Lima, C.S. ; Carvalho, A.R. ; Faria, J. M. ; Araújo, J.G. ;
Lima, A.J. ; Alves, E.J.T. ; Melo, A.J.S. Góes. .Bioorg. Med. Chem. 2008, 16, 446.
26
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Les protons du groupement CH=N apparaissent entre 7,86 et 8,62 ppm, tandis que les protons
N-H adjacent au cycle phényle monosubstitué se trouvent dans l'intervalle de 9,14 à 10.08
ppm, et les protons NH adjacents au groupement C=N-NH se trouvent dans l’intervalle 9,67-
11,78 ppm.
Ces protons sont plus déblindés que les protons du NH adjacent au cycle phényle, ce qui
implique une augmentation de l'acidité, probablement due à l'effet électronique (+M) du
doublet de l’azote lié du groupement CH=N.
27
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
En RMN-1H nous remarquons dans tous les spectres des produits 4a-h l’absence du signal du
proton SH à 4.0 ppm, ce qui montre que toutes les 4-phényl-3-thiosemicarbazones sont sous
la forme thione même si elles sont dissoutes dans un solvant polaire comme le DMSO.
H H
O + O+ O H H
H H -H2O H H
N N N N Ph
R H R H R N
R N Ph -H+
H H S S
H H
N N
H2N Ph
S
Schéma I.26
65
. Serda, M.; Malecki, J.G.; Mrozek-Wilczkiewicz, A.; Musiol, R.; Polanski, J. Mol. Struct. 2013, 1037, 63.
28
Chapitre I : Synthèse et caractérisation des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Conclusion :
Au cours de ce chapitre, nous avons décrit d’abord la famille des 4-phényl-3-
thiosemicarbazones et leurs méthodes de préparation, ainsi que leurs propriétés biologiques
très variés et intéressant. Nous avons pu synthétiser une série de 4-phényl-3-
thiosemicarnazones avec de bons rendements, par une simple réaction de condensation, entre
la 4-phényl thiosemicarbazide et les différents aldéhydes. Ensuite nous avons déterminé la
stéréochimie (isomére E) et l’absence des formes tautomères de ces 4-phényl-3-
thiosemicarbazones par spectroscopie RMN - 1 H et IR.
66
. Costa, P.; Pilli, R.; Pinheiro, S.; Vasconcellos, M.; Substâncias carboniladas e seus derivados, 1ª ed.,
Bookman: Porto Alegre/MG, 2003.
67
. Solomons, G.; Fryhle, C.; Química orgânica, 7ª ed. LTC – Livros técnicos científicos Ed. S. A: Rio de
Janeiro/RJ, 2002, vol. 2.
29
CHAPITRE II
SYNTHESE ET CARACTERISATION
DES THIAZOLIDINONES DERIVEES
DES 4-PHENYL-3-
THIOSEMICARBAZONES
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Partie A :
Au cours des ces dernières années, les travaux des chercheurs se sont concentrés sur la
synthèse des hétérocycles qui contiennent différents hétéroatomes tels que l'azote, le soufre et
l'oxygène, en raison de leur importance biologique.
Un exemple de tels hétérocycles est le cycle thiazole. Il est non seulement présent dans le
squelette de la vitamine B1 (Thiamine) et de la pénicilline mais aussi dans les structures de
divers médicaments (Figure II.1).
NH3 Cl
N
O
HOOC O
N N N
Cl
N
S OH S H
Vitamine B1 penicilline G
Figure II.1
Parmi les dérivés du thiazole, les thiazolidinones et leurs dérivés attirent notre attention. Ces
structures possèdent un large spectre d’applications dans le domaine pharmacologique et
médicinal 1,2, 3,4.
Citons l’exemple des composés MKT 077 et HP-236 comme agent antipsychotique et anti-
tumoral (Figure II.2).
1
. Omar, K.; Geronikaki, A.; Zoumpoulakis, P.; Camoutsis, C.; Sokovic, M.; Ciric, A.; Glamoclija. J..Bioorg.
Med. Chem. 2010, 18, 426.
2
. Suzuki, Y.; Akima, M.; Tamura, K. Gen. Pharmacol. 1999, 32, 57.
3
. Diurno, M.V.; Mazzoni, O.; Correale, G.; Monterrey, I.G.; Calignano, A.; la Rana, G.; Bolognese, A.Farmaco
1999, 54, 579.
4
. Vigorita, M.G.; Ottanà, R.; Monforte, F.; Maccari, R.; Monforte, M.T.; Trovato, A.; Taviano, M.F.;Miceli, N.;
de Luca, G.; Alcaro, S.; et al. Bioorg. Med. Chem. 2003, 11, 999.
31
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Cl
N
S
N S S
N
S N N F
N
O O
MKT 077 HP-236
Figure II.2
La structure de base des thiazolidinones selon l’IUPAC 5, est constituée d'un cycle à cinq
chaînons contenant deux hétéroatomes, un atome de soufre en position 1 et un atome d'azote
en position 3. Un groupement carbonyle est en position 4, et différents groupements
chimiques peuvent se présenter comme substituant dans les positions 2, 3 et 5 (figure II.3).
R3
S
1 5
2 3 4
R1 O
N
R2
Figure II.3
La synthèse de la thiazolidinone et ses dérivés ont été largement étudiée dans les années
précédentes en raison de diverses applications biologiques qui sont attribuées à cette classe de
composés. La conséquence de cet engouement est le grand nombre de méthodes de
préparation de ces thiazolidinones qui s’est développé dans la littérature.
Dans cette partie de mémoire nous allons présenter plusieurs méthodologies de synthèse
conduisant aux thiazolidinones et leurs dérivées ainsi que leurs réactivités et activités
biologiques.
5
. Panico, R.; Powell, WH; Richer, JC, eds; IUPAC - Nomenclature des composés organiques, Blackwell:
Londres, 1993.
32
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Il existe plusieurs types de synthèse pour la préparation des thiazolidinones, l’une d’elles
consiste à préparer ces composés et leurs dérivées à partir de l’acide α-halo-acétique et ses
dérivés ou des composés analogues.
Cette cyclisation de l’acide α-halo-acétique et ses dérivés peut se faire par une grande variété
de réactifs : les thiourées mono ou disubstituées, les acétyl-thiosemicarbazide et les
thiosemicarbazones.
N Ph N
S Ph
Ph Cl CH3Cl,Et3N N N
N N + Cl S + S
H H O t.a, 12 h O O
1 2 2a 2b
31 % 61 %
Schéma II.1
6
. Ottana, R.; Maccari, R.; Barreca, ML; Bruno L.; Un Rotondo. Rossi, A.; Chiricosta, G. Di Paola, R.; Sautebin
L. Cuzzocrea, S.; Vigorita, MG. Bioorg. Med. Chem. 2005, 13, 4243.
33
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Les mêmes auteurs ont montré que la proportion entre les régioisomères dépend du solvant
utilisé et du temps de la réaction.
Avec le chloroforme comme solvant et 12 h heures de réaction à température ambiante, ils ont
obtenu deux isomères 2a et 2b dans un rapport 1/2, tandis qu’avec le méthanol comme
solvant et 24 heures de réaction sous reflux, ils n’ont obtenu qu’un seul isomère 2a.
Cela est dû à l’existence d’un réarrangement intramoléculaire des régioisomères, soit la
conversion du régioisomère 2b et non le régioisomère 2a (Schéma II.2).
Ph N Ph N Ph N
Ph N N
N N
N
S S O S
O O S
O
2b
Ph N Ph N
N N
S S O
O
2a
Schéma II.2
Ottana et coll ont constaté que l’obtention des deux régioisoméres 2a et 2b, ou la
régioséléctivité est contrôlée par des facteurs électroniques, principalement par la conjugaison
des substituants éléctro-attacteurs, par exemple l’aryle ou l’hétéro-aryle avec l’azote du
groupe imino (schéma II.2).
7
. Altintas, H. ; Ates, Ö. ; Birteköz, S. ; Ötük, G. ;Uzun, M. ; Şatana, D. Turk.J.Chem. 2002, 37, 197.
8
. Jolly, V.S.; Sharma, K.P. J. Indian. Chem. Soc.1999, 67, 412.
34
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
R1 R2
S R1 N
NH S
N NH O N N
O2N R2 Ethanol , AcONa O2N
O + OEt O
N Br reflux , 4h N
3a-h H 4 H
5a-h R2 = H 84-99 %
6a-h R = CH 77-100 %
2 3
i) 4-Cl-C6H4, h) 4-F-C6H4
R2 = H, CH3
Schéma II.3
Küçükgüzel et coll.10 ont rapporté la synthèse des imino-thiazolidinones 8 par réaction de
condensation de l’acylthiosemicarbazone 7 et le 2-bromo acétate d’éthyle dans l’éthanol, sous
reflux pendant 9 heures en présence de l’acétate de sodium anhydre. Les produits finaux sont
obtenus avec un rendement de 58 à 61 % (Schéma II.4).
F F
O O N O
H H
N N OEt Ethanol N
N R + Br N
H H S
F S O AcONa F
OH OH
58-61%
7 8
R = CH3, C2H5, CH2CH=CH2
Schéma II.4
Les groupes alkyles peu encombrants liés à l’azote N-4 de l’acylthiosemicarbazide tels CH3,
C2H5, CH2CH=CH2 favorisent la formation des imino-thiazolidinones avec une élimination
d’une molécule d’éthanol. Cela peut-être expliqué par les propriétés électroniques et stériques
de ces substituants.
9
. Terzioğlu, N.; Karalı, N.; Gürsoy, A.; Pannecouque, C.; Leysen, P.; Paeshuyse, J.; Neyts, J.; De Clercq, E.
Arkivoc, 2006, 1, 109.
10
. Küçükgüzel, G. Kocatepe, A.; De Clercq, E.; Sahin F. Gulluce, M. Eur. J. Med. Chem. 2006, 41, 353.
35
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
R O
OH toluéne S
N + HS N
N N
O reflux, 110° C
9 10
53-97% R
R = 2-F, 3-F, 4-F, 2-Cl, 3-Cl, 4-Cl, 2-NO2, 3-NO2, 4-NO2, 3-OH, 4-OH, 2-OMe, 3-OMe, 4-OMe
Schéma II.5
A.II.2.2. Réaction avec les thiosemicarbazones :
S S
OH benzène
N R + HS N O
O2N S N N H
H H reflux, 10 h S HN N
O
O2N R
11a : R = Ph
S
11b : R = H 12a : R = Ph, Rdt : 68 %
12b : R = H, Rdt : 64 %
Schéma II.6
11
.Cunico, W.; Gomes, C. R. B.; Ferreira, M.; Capri, L. R.; Soares, M.; Wardell, S. M. S. V. Tetrahedron. Lett.
2007, 48, 6217.
12
. Bolognese, A.; Correale, G.; Manfra, M.; Lavecchia, A.; Novellino, E.; Barone, V.Org. Biomol. Chem. 2004,
2, 2809.
13
. Kunzler, A.; Neuenfeldt, P.D.; Neves, A.M.; Pereira , C.M.P.; Marques, G.H. ; Nascente, P.S. ; Fernandes,
M.H.V. ; Hübner, S.O. ; Cunico, W. Eur. J. Med. Chem. 2013, 64, 74.
14
. Ibrahim BADR, S.M. Turk. J. Chem . 2011, 35, 131.
36
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
R' H
14a-e O O
ou OH THF
RNH2 + + HS S
DCC R N S + R' N
13a-g O
amine ou l'ester de l'acide aminé R'
O
15 16
g) CH(CH2Ph)COOEt
e) 4-Cyanophenyl
Schéma II.7
15
. Barreca, ML.; Chimirri, A.; De Luca, L.; Monforte, AM; Monforte, P.; Rao, A.; Zappala, M. Balzarini, J.; De
Clercq, E.; Pannecouque, C.; Witvrouw, M,. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2001 , 11, 1793.
16
. Gududuru, V. Hurh, et.; Dalton, JT; Miller, JJ; Bioorg. Med. Chem. Lett. 2004 , 14 , 5289.
17
. Rivastava, T.; Haq, W.; Katti, S.B, Tetrahedron .2002, 58, 7619.
37
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O
C H S
OH benzène / -ferrique O
+ RNH2 + HS N
N reflux, 6-10 h 50-60%
O N R
17a-m
18a-m
l) 3-Me-2-NO2-C6H5, m) 3-OH-C6H5
Schéma II.8
18
. Sadashiva , C.T.; Narendra Sharath Chandra , J.N.; Kavitha, C.V.; Thimmegowda, A.; Subhash , K M.N.;
Rangappa, K.S. Eur. J. Med. Chem. 2009, 44, 4848.
19
. Pratap, U.R. ; Jawale, D.V. ; Bhosle, M.R. ; Mane, R.A. Tetrahedron.2011, 52, 1689.
38
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
CHO NH2
S
OH Saccharomyces cerevisiae O
+ + HS N
O THF, t.a, 40 h
R R' R
Schéma II.9
CHO NH2
S
OH [bmim][PF6]
+ HS O
+ N
O reflux, 80 °C, 5-7 h
R R' R
22 23 24
R'
91- 47 %
Schéma II.10
Les avantages de cette méthode sont dû à l’utilisation des liquides ioniques qui sont
facilement récupéré et réutilisé èfficacement ce qui n’est pas le cas des solvants organique qui
sont volatils et toxique.
20
. Zhang, X.; Li, X.; Li, D.; Qua, G.; Wang, J.; Loiseau, P.M.; Fan. X. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2009, 19,6280.
39
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
25 26 27
Br
F N
R=
S Cl Cl N NC OH S
Schéma II.11
Le temps court des réactions, les rendements élevés et la facilité de séparer et purifier les
produits représentent l’un des avantages de cette méthode.
A.II.2.3.6. Utilisation des irradiations micro-ondes :
Rao et coll.22 ont démontré que les réactions de l’acide thioacétique avec les amines
aromatiques et les aldéhydes pouvaient être optimisées en utilisant la technique sous micro-
ondes. La réaction consiste à faire dissoudre l’acide thioacétique, l’aldéhyde et l’amine
primaire sous agitation dans le toluène anhydre. La réaction est ensuite conduite à 280 W sous
irradiation micro-ondes pendant 12 min à 110 ° C. Après lavage et purification les produits
souhaités sont obtenus avec des rendements de 56 à 85 % (Schéma II.12).
R1
R1 R4
R3 R2 X
X OH toluène Y
+ HS +
H M.0 240 W, N
R2 Y NH2 O
12 min, 110 °C S
O R5 O
56-85%
X = CH, Y = N
R1 = Me, OMe, Br ; R2 = H, Me ; R3 = Cl, F; R4 = H, Me ; R5 = Cl, F
Schéma II.12
21
. Thakare, M.P.; Kumar, P.; Kumar, N.; Pandey, S.K. Tetrahedron. Lett. 2014, 55, 2463.
22
. Rao, A. ; Chimirri, A. ; Ferro, S. ; Monforte, A.M. ; Monforte, P. ; Zappalà, M. Arkivoc. 2004, 4, 147.
40
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
H + N N S
OH toluène
NH2 + HS
R N US, 20kHZ 52-95%
O
10 min, rt
28 a-o 29 30 a-o
R
R = a) 2-NO2, b) 3-NO2, c) 4-NO2, d) 2-F, e) 3-F, f) 4-F, g ) 2-Cl, h ) 3-Cl, i) 4-Cl, j) 2-OCH3
Schéma II.13
A.II.2.4.Réaction des acyl-thiosemicarbazones ou les thiosemicarbazones avec l’anhydride
maléique :
Liesen et coll.24 ont obtenu de nouveaux dérivés thiazolidinones 32 a-d possédant le groupe
acide acétique en position 5 de ce cycle, à partir d’une réaction de condensation entre l’acide
maléique et les acylthiosemicarbazones 31 a-d. La réaction est réalisée dans le toluène
anhydre au reflux pendant 8 à 41 heures. A la fin de la réaction les dérivés de la
thiazolidinone sont obtenues avec des rendements de 10 à 15 % (Schéma II.14).
H O H R
N S N N O
H H H toluene H
N N C N R + O N N
N reflux, 8-41h N S CO2H
O O O
31 a-d 32 a-d
Schéma II.14
23
. Gouvêa, D.P. ; Bareo, V.D.O. ; Bosenbecker, J. ; Drawanz, B.B. ; Neuenfeldt, P.D. ; Siqueira, G.M. ; Cunico,
W. Ultrasonics Sonochemistry, 2012, 19, 1127.
24
. Liesen, A. P.; Aquino, T. M.; Carvalho, C. S.; Lima, V. T.; Araujo, J. M.; Lima, J. G.; Faria, A. R.; Melo, E.
J. T.; Alves, A. J.; Alves, E. W.; Alves, A. Q.; Goes, A. S. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45, 3685.
41
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Les dérivés des thiazolidinones 33 possédantd le groupe acide acétique en position 5 peuvent
25
être préparés à partir des thiosemicarbazones 34 et l’anhydride maléique . La réaction est
réalisée dans un mélange de solvants toluène / DMF sous reflux (Schéma II.15).
O R
H H N N N
N N toluène /DMF
N R + O O
reflux S
S O2N
O2N O
33 34 HO2C 26- 95 %
R = H, Alkyl, Aryl
Schéma II.15
O
N O N HN
R1 KSCN, Acetone R1
R2 R2
S N N S 63-78%
t.a, 20h S
H
Cl
35 a-f 36 a-f
f) R1 = 4-Cl, R2 = Me
Schéma II.16
25
. Tenório, R.P.; Carvalho, C.S.; Pessanha, C.S.; Lima, J.G.; Faria, A.R.; Alves, A.J.; Melo, E.J. T.; Góes,
A.J.S.Bioorg. Med. Chem. Lett. 2005, 15, 2575.
26
. Ostapiuk, Y.V.; Obushak, Y.V.; Matiychuk, V.S.; Naskrent, M.; Gzella, A.K.Tetrahedron. Lett. 2012, 53,543.
42
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O O O
O
S MeOH / H2O (1:1), Oxone
C8H17 N C8H17 N S O
+ C8H17
N S O
-5°C à -10°C, 1h
t.a, 2h
37 38 39
96 % 95 %
Schéma II.17
27
. Johnson, MR.; Fazio, MJ.; Ward, DL.; Sousa, LR. J. Org. Chem .1983, 48, 494
28
. Graciet, JC.; Niddam, V.; Gamberoni, M.; Trabaud, C.; Dessolin, J.; Medou, M.; Mourier, N.; Zoulim, F.
Bore, l. C.; Hantz, l'.; Camplo, M.; Jean-Claude Chermann, JC.; Kraus, JL. Bioorg. Med. Chem. Lett.1996, 6,
1775.
29
. Vicini P.; Geronikaki, A.; Anastasia K.; Incerti, M. Zani, F;. Bioorg. Med. Chem. 2006 , 14 , 3859 Pitta, I.R.
Bull. Chim. Les pharmaciens. 2002 , 141 , 428.
30
. Brown, F.C; Chem. Rev . 1 961 , 61 , 463
31
. Nishimoto, S.I.; Hatta, H.; Ueshima, H.; Kagiya, T. L. J. Med. Chem. 1992, 35 , 2712.
32
. Srivastava, T.; Gaikwad, A.K.; Haq, W.; Sinha, S.; Katti, S.B. Arkivoc. 2005, 2, 120.
43
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
N N
S Cl Ethanol, NaOH S
HN R + N R
reflux, 60-75 ° C
O O 5h O
40 a-g 41 O 42 a-g
Schéma II.18
33
. Nishimoto, S. I; Hatta, H.; Ueshima, H.; Kagiya, T. L, J. Med. Chem. 1992, 35, 2712.
34
. Bhandari, S. V.; Bothara, K. G.; Patil, A. A.; Chitre, T. S.; Sarkate, A.P.; Gore, S.T.; Dangre, S. C.;Khachane,
C.V. Bioorg. Med. Chem . 2009, 17, 390.
35
. Subba Rao, Y. V.; Choudary, B. M. Synth. Commun. 1991, 21 , 1163.
36
. Singh, S. P; Parmar, S. S; Raman K,. Chem. Rev. 1981, 81 , 175.
44
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
H3C O H3C O
N N
HN AcOH, AcONa HN
S + Ar-CHO S
N S N S
reflux, 3h
Ar
43 44 a-e 45 a-e Rdt : 68-82 %
e) 2-(4-OMe-C6H4NHCOCH2O)--5-Cl-C6H3
Schéma II.19
37
. Ottana, R.; Maccari, R.; Barreca, M. L; Bruno L.; Un Rotondo. Rossi, A.; Chiricosta, G. Di Paola, R.;
Sautebin L. Cuzzocrea, S.; Vigorita, M. G; Bioorg. Med. Chem. 2005, 13 , 4243
38
. Havrylyuk, D.; Mosula, L.; Zimenkovsky, B.; Vasylenko, O.; Gzella, A.; Lesyk, R. Eur. J. Med. Chem. 2010,
45, 5012.
45
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Behbehani et coll.39 ont réalisé la réaction de condensation entre les thiazolidinones 46 a-b et
le benzèndiazonium 47 dans l’éthanol en présence de l’hydroxyde de sodium, après 1 heure
de réaction à température ambiante, on ajoute une quantité de glace et on laisse le produit se
déposer. Après recristallisation dans l’éthanol on obtient des produits avec un rendement de
68 % (Schéma II.20).
Ph
HN
N
S S
Ar éthanol, NaOH Ar
N O + N N Ph N N Ph Cl N O
N N
H t.a, 1h H
46 a-b 47 48 a-b
Cl
N
Ar = a) b)
S
NO2
Schéma II.20
A.V. Activités biologiques des thiazolidinones et ces dérivés :
39
. Behbehani H.; Ibrahim, H.M. Molecules. 2012, 17, 6362.
40
. Tripathi, A.C.; Gupta, S.J.; Fatima, G.N.; Sonar, P.K.; Verma, A. Eur. J. Med. Chem. 2014, 72, 52.
41
. Dwivedi, C.; Gupta, T.K.; Parmar, S.S. J. Med.Chem. 1972, 15, 553.
42
. Gududuru, V.; Hurh, E.; Dalton, J.T.; Miller, D.D. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2004, 14, 5289.
46
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Liesen et coll.43 ont synthétisé une série de 4-thiazolidinones obtenus à partir (5-méthyl-1-H-
imidazole-4-carboxylate) d'éthyle. L'ensemble des composés synthétisés ont été évalués
contre divers agents pathogènes pour leur activité antibactérienne et antifongique.
Les résultats ont montré que les composés testés possédaient de faibles activités
antibactériennes et antifongiques par rapport à des médicaments de références telles que le
composé 48 qui a montré une MIC de 270 μg.mL-1 contre B. subtilis (Figure II.4).
H
N Me
H N O
N N N
S CO2H
O
49
Figure II.4
Jaju et coll ont synthétisé une série de thiazolidinones, dérivés de l’isonicotinylhydrazide, qui
ont été testé pour leurs activités antimicrobactérienne in vitro contre M. tuberculosis H37Rv 44.
Ils ont constaté que l'activité antituberculeuse a été considérablement influencée par divers
substituants du cycle aromatique de la 4-thiazolidinone. Avec la présence du groupe hydroxyl
et méthoxyl sur le cycle aromatique, le composé 53 s’est avéré être plus actifs (CMI =
0,31μg / ml) (Figure II.5).
HO
OCH3
H S
O N N
N
50
Figure II.5
43
. Liesen, A. P.; Aquino, T. M.; Carvalho, C. S.; Lima, V. T.; Araujo, J. M.; Lima, J. G.;Faria, A. R.; Melo, E.
J.T.; Alves, A. J.; Alves, E. W.; Alves, A. Q.; Goes, A. S. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45, 3685.
44
. Kucukguzel, S. G.; Oruc, E. E.; Rollas, S.; Sahin, F.; Ozbek, A. Eur. J. Med. Chem.2002, 37, 197.
47
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
S N CO2H
Br
51
R = H, 2-OH, 2-OCH3
Figure II.6
45
. Vigorita, MG ; Ottana, R.; Monforte, F. Maccari, R.; Monforte, MT; Trovato, A.; Taviano, MF; Miceli, N.De
Luca, G. Alcaro, S.; Ortuso F,. Bioorg. Med. Chem. 2003 , 11 , 999
46
. Goel, B.; Ram, T.; Tyagi, R.; Bansal, E.; Kumar, A.; Mukherjee D.; Sinha, JN; Eur Med. Chem. 1999 , 34 ,
265
48
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
N S
Me
anti-arythmique 48
MeO
Me
Me
Me
O N Inhibiteur des cellules cancéreuse des
HN Me
poumons H460 et H460taxR.49
N S
S
NH Inhibiteur de l’aldose –Réductase 50
N
N Responsable du diabète
O O O S
Me
O
Me
Br N
S
N N Activité anti-HIV51
O2N
O
N
H
47
.Küçükgüzel, I.; Satılmıs, G.; Gurukumar, K.R.; Basu, A.; Tatar, E.; Nichols, D.B. ; Talele, T.T.; Basu , N. K.
Eur. J. Med. Chem, 2013, 69, 931
48
. Jackson, C. M.; Blass, B.; Coburn, K.; Djandjighian, L.; Fadayel, G.; Fluxe, A. J.;Hodson, S. J.; Janusz, J. M.;
Murawsky, M.; Ridgeway, J. M.; White, R. E.; Wu, S. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2007, 17, 282
49
. Zhou, H.; Wu, S.; Zhai, S.; Liu, A.; Sun, Y.; Li, R.; Zhang, Y.; Ekins, S.; Swaan, P.W.; Fang, B.; Zhang, B.;
Yan, B. J. Med. Chem. 2008, 51, 1242
50
. Kini, D.; Ghate, M. Eur. J. Med. Chem. 2011, 8, 386.
51
. Terzioglu, N.; Karalı, N.; Gursoy, A.; Pannecouque, C.; Leysen, P.; Paeshuyse, J.;Neyts, J.; Clercq, E.
Arkivoc. 2006, I, 109.
49
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
PARTIE B :
Synthèse des thiazolidinones et dérivées :
B.I. Introduction :
L’énorme potentiel que présentent les thiazolidinones et leurs dérivés dans les divers
domaines tels que le domaine pharmacologique il nous a donc paru intéressant de poursuivre
les recherches dans ce domaine en examinant la synthèse de nouveaux dérivés de
thiazolidinones différemment fonctionnalisés au niveau de l’azote lié au carbone 2 ou au
niveau du carbone 5. Ces composés sont susceptibles de présenter des activités biologiques
intéressantes.
B-.II. Synthèse des 2-((arylidène) hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-ones:
La stratégie générale pour l’obtention des imino-thiazolidinones repose sur la cyclisation de
Hantzsch de la thiourée avec un α-haloester en présence d’une base inorganique dans un
solvant organique tel que l’éthanol ou l’acide acétique.
Dans cette partie, nous avons synthétisé les 2-((arylidène) hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-
ones 5a-h en s’inspirant de la cyclisation de Hantzsch, par réaction de condensation des
thiosemicarbazones 1a-h avec le 2-bromo acétate d’éthyle 3 (Schéma II.21).
H H S
R N N éthanol / AcONa R N
N O CH3 N N O
+ Br
H S reflux, 1h-3h H
O
4a-h 3 5a-h
Schéma II.21
50
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O2N NO2
S
O2N N
N N O
5b 3h 275 68
NO2
NO2
S
N
N N O
5c 3h 265 82
NO2
O O NO2
S
O N
O N N O
5d 2h 262 86
NO2
OCH3
H3CO H3CO
S
H3CO N
5e H3CO N N O 2h 174 80
H3CO
O
O H3C S
S
H3C S O
N
5f O
N N O 3h 277 89
S
H3C S
H3C N
N N O
5g S 3h 223 90
F3C
S
N
N N O
5h F3C 2h 206 88
51
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Les résultats obtenus montrent que la méthode proposée nous a permis de préparer une série
de 2-((arylidène) hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-ones 5a-h avec d’excellent rendements
qui varient entre 61 et 91 %.
B.II. Détermination structurale :
La structure des 2-((arylidène) hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-ones 5a-h synthétisés est
mise en évidence par la spectroscopie IR, RMN-1H et RMN-13C.
B.II.1. Spectroscopie IR :
L’ensemble de ces résultats confinés dans les tableaux 3, 4 et 5 est en accord avec les données
de la littérature et confirme la structure proposée.
D’après le tableau II.3 les bandes de vibration de la fonction imine C(2)=N des 2-((arylidène)
hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-ones 5a-h s’étendent entre 1592-1662 cm-1.
Les fréquences de vibrations attribuées à la double liaison C=O des 2-((arylidène)
hydrazono)-3-phényl-thiazolidin-4-ones 5a-h synthétisées sont comprise entre 1716-1732
cm-1. Ces valeurs sont en accord avec celles des composés analogues donnés dans les
littératures 52.
52
. Ulusoy, N.; Kiraz, M.; Kucukbasmaci, O. Monatsh. Chem. 2002, 133, 1305
52
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
53
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
53
. Castineiras, A.; Santos, I.G.; Nogueiras, S.; Gonzalez, I.R.; Riobo, R.R. Journal of Molecular
Structure.2014, 1070, 1.
54
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O
S S Br
R N AcONa R N OEt
N NH N NH
H
H H
O
S S O
-Br
R N OEt R N
N NH N N OEt
H H
H H
S S
R N O R N O
N N -EtOH N N
H
H H
EtO
Schéma II.22
54
. Küçügüzel, G.; Kocayepe, A.; de Clercq, E.; Sahin, F.; Güllüce, M. Eur. J. Med. Chem. 2006, 41, 353.
55
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O
O
R S
H H
N N Méthanol R N
H N + EtO2C CO2Et N N O
S reflux, 1h H
4a-h 6 7a-h
Schéma II.23
Les rendements des produits 7a-h sont satisfaisants. Ils varient entre 70 et 76 %.Les résultats
de l’analyse spectroscopiques RMN-1H des produits obtenus 7a-h ont montré que la réaction
et totalement régéosélective. Les résultats sont résumés dans le tableau II.6.
O
O
O2N
7a O2N S
N 206 73
N N O
CH3
O
O
O2N O2N NO2
7b S 193 73
NO2 N
N N O
56
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O
O
7c NO2 251 76
S
NO2 N
N N O
CH3
O
O O
O O NO2
7d S 251 74
O N
NO2 N N O
CH3
O
H3CO O
OCH3
H3CO H3CO
7e S 145 73
N
H3CO H3CO N N O
CH3
O
O O
O
7f H3C S H3C S 254 75
S
O O N
N N O
57
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
O
O
H3C
7g S
S 210 70
H3C S
N
N N O
CH3
O
O
Dans le spectre de RMN-13C des composés 7a-h la présence d’un pic à 164.6 ppm est dûe à la
résonance du carbone du carbonyle de l’ester, et le pic situé à 166 ppm est attribué au carbone
du carbone du carbonyle du cycle.
On note aussi la présence d’un signal à 62 ppm dû au carbone du méthylène du groupement
OCH2CH3. De même, on relève la présence d’un pic réspectivement à 14.5 ppm
correspondant au groupement méthyle.
58
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
Dans le tableau II.7 nous avons rassemblé les déplacements chimiques des protons oléfiniques
C5=CH et des carbones C5, C4(C=O), et C=O de l’ester.
Le déplacement chimique des protons oléfiniques 6.77 < δCH < 6.81 ppm pour les produits
7a-h nous permet de proposer une stéréochimie Z du C5=CH, ces valeurs sont en accord avec
les travaux donnés dans la littérature 55.
Les structures des composés 7b et 7g obtenues par diffraction aux rayons X ont confirmé la
configuration Z de la double liaison en position 5 des imino thiazolidinones 7a-h (Figure II.7
56,57
et II.8) , probablement en raison de l’intéraction stérique entre le groupement ester et le
groupement carbonyl.
55
. Darehkordia, A.; Saidi, K.; Islami.; M. R. Arkivoc, 2007, i, 180
56
. CCDC contains the supplementary crystallographic data of compound 8b for this paper. These data can be
obtained free of charge from The Cambridge Crystallographic Data Centre via
http://www.ccdc.cam.ac.uk/data_request/cif.
57
. CCDC contains the supplementary crystallographic data of compound 8g for this paper. These data can be
obtained free of charge from The Cambridge Crystallographic Data Centre via
http://www.ccdc.cam.ac.uk/data_request/cif.
59
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
60
Chapitre II : Synthèse et caractérisations des thiazolidinones dérivées des 4-phényl-3- thiosemicarbazones
H
H
N N N N
R N N NH R N O
R N O
S S
S OEt
Schéma II.24
D’après les analyses spectroscopiques des composés 8a-h on peut proposer le mécanisme
suivant :
1ére étape :
La cyclisation intramoléculaire est possible à partir des trois centres nucléophiles N3, N4 ou
l’atome du soufre de la thiosemicarbazone. L’attaque de l’atome de soufre de la
thiosemicarbazone sur le carbone électrophile de DEAD donne une addition de Michael
(formation d’une liaison C-S).
2éme étape :
Cyclisation par l’attaque nucléophile de l’azote N4 de l’intermédiaire sur le carbonyle de
l’ester avec une élimination d’une molécule d’éthanol.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons décrit la famille des thiazolidinones et leurs dérivés, méthodes
de synthèses, réactivités et activités biologiques. Comme nous avons pu synthétiser deux
séries de thiazolidinones à partir de deux réactifs différents par réaction de cyclisation avec de
bons rendements, ensuite nous avons déterminé l’isomérie Z de la deuxième série par
spectroscopie RMN-H , IR et diffraction aux RX
61
CHAPITRE III
SYNTHESE ET CARACTERISATION
DES 1,3,4-THIADIAZOLES DERIVEES
DES 4-PHENYL-3-
THIOSEMICARBAZONES
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
I. Introduction :
Au cours de ces dernières décennies, la majeure partie des travaux de recherche des chimistes
ont été réalisés sur des composés hétérocycliques et leurs divers dérivés ainsi que leurs
applications dans les domaines pharmaceutiques et chimiques. La recherche concernant de
nombreux types de composés hétérocycliques tels que le pyrazole,1 tétrahydroquinoléines,2
benzotriazole,3 thiazole,4 pyrimidine, a fait l'objet de nombreux travaux récents. Parmi les
hétérocycles qui ont fait l’objet de plusieurs travaux de recherche le noyau 1,3,4-thiadiazole a
attiré l’attention de divers chercheurs.
N N N N
N N N N
S S S S
Figure III.1
Le 1, 3,4- thiadiazole est une base très faible en raison de l'effet inductif de l'atome du soufre
en plus il possède relativement une aromaticité élevée 5.
1
. Fustero, S.; Sanchez-Rosello, M.; Barrio, P.; Simon-Fuentes, A. Chem. Rev. 2011, 111, 6984.
2
. Sridharan, V.; Suryavanshi, P. A.; Menendez, J. C. Chem. Rev. 2011, 111, 7157.
3
. (a) Katritzky, A. R.; Rachwal, S. Chem. Rev. 2010, 110, 1564.
(b) Katritzky, A. R.; Rachwal, S. Chem. Rev. 2011, 111, 7063.
4
. Dondoni, A.; Marra, A. Chem. Rev. 2004, 104, 2557.
5
. (a) Balaban, A. T.; Oniciu, D. C.; Katritzky, A. R. Chem. Rev.2004, 104, 2777.
(b) Glossman-Mitnik, D. J. Mol. Struct.: THEOCHEM. 2001, 549, 285.
63
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Les 1,3,4- thiadiazoles sont relativement stables dans les solutions acides, mais leurs noyaux
peuvent subir un greffage avec une base en phase aqueuse. En outre, le noyau du 1,3,4-
thiadiazole est très pauvre en électrons, ceci est dû à l'effet attracteur d'électrons des
atomes d'azote. En plus il est relativement inerte vers pour une substitution électrophile ; par
contre il est sensible à une attaque nucléophile. Lorsque les substitutions sont introduites
dans les positions 2 ou 5 le noyau serait hautement activé et il peut facilement réagir pour
conduire à divers produits.
Ainsi, grâce à ses propriétés, les dérivés du 1,3,4-thiadiazoles sont largement appliqués dans
le domaine pharmaceutique, agricole, et la chimie des matériaux. En particulier, les 1,3,4-
thiadiazoles présentent un large spectre d'activité biologique y compris antimicrobiennes,9
antituberculeux,10 anti-oxydants,11 anti-inflammatoires,12 anticonvulsants,13 antidépresseurs
et anxiolytique,14 anti-hypertensives,15 anticancéreux,16 et antifongique17 .
Dans cette partie du mémoire nous allons présenter plusieurs méthodologies de synthèse
conduisant au 1,3,4- thiadiazoles ainsi que leurs réactivités et activités biologiques.
9
. (a) Sah, P.; Bidawat, P.; Seth, M.; Gharu, C. P. Arabian. J. Chem.2014, 7, 181.
(b) Almajan, G. L.;Barbuceanu, S. F.; Bancescu, G.; Saramet, I.; Saramet, G.; Draghici, C. Eur. J. Med.
Chem. 2010, 45,6139.
10
. (a) Foroumadi, A.; Kiani, Z.; Soltani, F. Farmaco 2003, 58,1073.
(b) Karakus, S.; Rollas, S. Farmaco 2002, 57, 577.
(d) Foroumadi, A.; Mirzaei, M.; Shafiee, A. Farmaco 2001, 56,621.
(e) Talath, S.; Gadad, A. K. Eur. J. Med. Chem. 2006, 41, 918.
(f) Kolavi, G.; Hegde, V.; Khazi, I.; Gadad, P. Bioorg. Med. Chem. 2006, 14, 3069.
11
. (a) Khan, I.; Ali, S.; Hameed, S.; Rama, N. H.; Hussain, M. T.; Wadood, A.; Uddin, R.; Ul-Haq, Z.; Khan,
A.; Ali, S.; Choudhary, M. I. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45, 5200.
12
. (a) Hafez, H. N.; Hegab, M. I.; Ahmed-Farag, I. S.; El-Gazzar, A. B. A. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2008, 18,
4538.
(b) Schenone, S.; Brullo,C.; Bruno, O.; Bondavalli, F.; Ranise, A.; Filippelli, W.; Rinaldi, B.;Capuano, A.;
Falcone, G. Bioorg. Med. Chem. 2006, 14, 1698.
13
. Jatav, V.; Mishra, P.; Kashaw, S.; Stables, J. P. Eur. J. Med. Chem. 2008, 43, 1945.
14
. Clerici, F.; Pocar, D.; Guido, M.; Loche, A.; Perlini, V.; Brufani, M. J. Med. Chem. 2001, 44, 931.
15
. Hasui, T.; Matsunaga, N.; Ora, T.; Ohyabu, N.; Nishigaki, N.; Imura, Y.; Igata, Y.; Matsui, H.; Motoyaji, T.;
Tanaka, T.; Habuka, N.; Sogabe, S.; Ono, M.; Siedem, C. S.; Tang, T. P.; Gauthier, C.; De Meese, L. A.; Boyd,
S. A.; Fukumoto, S. J. Med. Chem. 2011, 54, 8616.
16
. Cameotra, S. S.; Badiger, A. Eur. J. Med. Chem. 2011, 46, 4411.
17
. Chen, C. J.; Song, B. A.; Yang, S.; Xu, G. F.; Bhadury, P. S.; Jin, L. H.; Hu, D. Y.; Li, Q. Z.; Liu, F.; Xue,
W.; Lu, P.; Chen, Z. Bioorg. Med. Chem. 2007, 15, 3981.
64
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
i) H, j) Me
Schéma III.1
18
. Augustin, J. K.; Vairaperumal, V.; Narasimhan, S.; Alagarsamy, P.; Radhakrishnan, A. Tetrahedron, 2009,
65, 9989.
65
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Polshettiwar et coll.19 ont préparé les 1,3,4-thiadiazoles 6 par « one pot » à partir des acides
hydrazides 4 et du triethylorthoformate, ou l’orthopropionate de triéthyle ou l’orthobenzoate
de triéthyle 5 sous irradiation micro-ondes sans solvant à 120 °C pendant 10 min, en
présence du pentasulfure de phosphore dans l'alumine (P4S10 / Al2O3). Les 1,3,4-thiadiazoles
sont obtenus avec de bons rendements (Schéma III.2).
O
NH2 O N N
N R2 P4S10 / Al2O3
H + R2
O O S
R1 120°C, M.O R1
4 5 6
R2 = H, Et, Ph
Schéma III.2
S O Et3N / H2O N N
R1 R2 + NH2 HN
N S R3 N S R3
H H Reflux R1
7 8 9
R2 = –CH2CH2CN, Et
Schéma III.3
19
. Polshettiwar, V.; Varma, R. S. Tetrahedron Lett. 2008, 49, 879.
20
. Aryanasab, F.; Halimehjani, A. Z.; Saidi, M. R. Tetrahedron Lett. 2010, 51, 790.
66
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
l) 3,4,5-(CH3O)3C6H2, m) 4-BnO-3-OCH3C6H3
Schéma III.4
II. 3. A partir des thiohydrazines :
II.3.1. A partir des thiosemicarbazides :
Un grand nombre d'amino-1,3,4-thiadiazoles ont été synthétisé en une seule étape à partir
des chlorures d’ acides appropriés ou les acides carboxyliques avec les thiosemicarbazides
en présence du trichlorure de phosphore (POCl3), pentachlorure du phosphore (POCl5)
ou l’acide chlorhydrique 22,23.
21
.Kumar, D.; Maruthi Kumar, N.; Chang, K. H.; Shah, K. Eur. J. Med. Chem. 2010, 45, 4664.
22
. Jadhav, V. B.; Kulkarni , M .V.; Rasal , V. P.; Biradar , S. S.; Vinay , M. D. Eur. J. Med. Chem. 2008, 43,
1721.
23
. Hilfiker, M. A.; Wang, N.; Hou, X. P.; Du, Z. M.; Pullen, M. A.; Nord, M.; Nagilla, R.; Fries, H. E.; Wu, C.
W.; Sulpizio, A. C.; Jaworski, J. P.; Morrow, D.; Edwards, R. M.; Jin, J.Bioorg. Med. Chem. Lett. 2009, 19,
4292.
67
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
N N
COOH
S NH2
H
N NH2 POCl3
+ H2N
H3C O H3C O 65%
S Reflux, 30 min
12 13 14
Schéma III.5
Cl
O N N
Dioxane
H H Y
Cl + N N S NH
N t.a, 24h à 48h
H
Y S X
X 15 16 17
68 - 90%
X = H, OCH3, CH3, NO2, F, Cl, Br, CN, OCH2CH3, OH
Schéma III.6
24
. Jadhav, V.B.; Kulkarni, M.V.; Rasal, V.P.; Biradar, S.S.;Vinay, M. D. Eur. J. Med. Chem. 2008, 43, 1721.
25
. da Silva, E. F.; Canto-Cavalheiro, M. M.; Braz, V. R.; Cysne-Finkelstein, L.; Leon, L. L.; Echevarria, A.Eur.
J. Med. Chem. 2002, 37, 979.
68
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Un autre protocole de synthèse des 2-amino-1,3,4-thiadiazoles 20 a-g a été décrit en 2011 par
Epishina coll.26 en utilisant les liquides ioniques tels que le 1-éthyl-3-methylimidazolium
hydrosulfate ([emim][HSO4]). La réaction consiste à faire mélanger l’acide carboxylique 18
a-g et la thiosemicarbazide 19 avec le l’ 1-éthyl-3-methylimidazolium hydrosulfate, le tout
est portée à reflux à 100 °C sous agitation magnétique pendant 5-6 h. Les produits désirés
sont obtenus avec un rendement 54-96 % (Schéma III.7).
H [emim][HSO4] N N
N NH2
R COOH + H2N
R S NH2
S H2SO4 (1–1.5 mol)
18 a-g 19 Reflux 100 °C, 5–6 h 20 a-g
a R = PhCH2 e R = MeS(CH2)2CH(NHBz)
b R = Pr f R = MeCH(NHBz)
c R = iPr g R = CH2(NHTs)
d R = CH2NHBz
Schéma III.7
S N N
Fe(SO4)2NH4.12H2O
O2N N
S NH2 90 %
S N NH2
H Reflux , 4.5h S
21 O2N 22
Schéma III.8
26
. Epishina, M. A.; Kulikov, A. S.; Ignat’ev, N. V.; Schulte, M.; Makhova, N. N. Mendeleev Commun.2011, 21,
331
27
. Foroumadi, A.; Kiani, Z.; Soltani, F. Farmaco.2003, 58, 1073.
69
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Récemment, la même stratégie a été adoptée par A.R. Bhat et son équipe qui ont pu préparer
des thiadiazoles à partir des quinoléines en utilisant les thiosemicarbazones comme réactif et
l’anhydride acétique comme catalyseur de cyclisation 28 (Schéma I.9).
O
S H H
H Ethanol, AcOH N N
R N
R N N NH2 +
H H Cl N reflux, 30 min S
Cl N
X X
O
O O O
N N
X = H, Cl, CH3
N O
R S
R = H, C6H12, 2-CH3-C6H5 , 4-CH3-C6CH5
Cl N reflux , 15-24h
C5H10 , 2,4-F2-C6H5 , 4-NO2-C6H5
X
54-71%
Schéma I.9
II.3.3. A partir des Thiocarbazides :
La réaction du thiocarbanohydrazide 23 avec les aldéhydes aromatique 24 a-i portée au
reflux, conduit à l’intermédiaire 25 a-i. Ce dernier est traité avec FeCl3 par chauffage sous
reflux dans l’éthanol pendant 30 min. Puis la réaction est laissée sous agitation magnétique
toute la nuit, ce qui conduit aux aldéhyde-N-(5-aryl-1,3,4-thiadiazol-2-yl)hydrazones 26 a-i
avec un rendement qui varie entre 35 – 70 % 29 (Schéma III.10).
S S N N
1) PhCHO R Ph
FeCl3 / Ethanol N R
H2N NH2 N N Ph S N
N N 2) RCHO N N H
H H H H H H reflux
h) 3-pyridinyl, i) 2-pyridinyl
Schéma III.10
28
. Bhat, A.R.; Tazeem,; Azam, A.; Choi, I.; Athar, F. Eur J Med Chem 2011, 46, 3158.
29.
Shawali, A. S.; Sayed, A. R.J. Sulfur Chem. 2006, 27, 233.
70
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Kadi et coll.30 ont décrit la synthèse d’une série de 1,3,4-thiadiazoles 28 portants un seul
groupement thiol par réaction de condensation de la dithiocarbamate 27 en présence d’acide
sulfurique comme agent de cyclisation. La réaction se déroule à température ambiante
pendant 24 heures et le produit désiré est obtenu avec un rendement de 62 % (Schéma III.11).
S
H H2SO4 N N
N - + 62 %
N S K
H S SH
O t.a, 24 h
27 28
Schéma III.11
N N
S R
H2N O S S
N S THF
H R Cl
+ N O
N O
29 30a-k Reflux, 1h à 6h 31a-k H
H N
N
O
O
Schéma III.12
30
. Kadi, A. A.; Al-Abdullah, E. S.; Shehata, I. A.; Habib, E. E.; Ibrahim, T. M.; El-Emam, A. A .Eur. J. Med.
Chem. 2010, 45, 5006.
31
.Thomasco, L. M.; Gadwood, R. C.; Weaver, E. A.; Ochoada, J. M.; Ford, C. W.; Zurenko, G. E.; Hamel, J.
C.; Stapert, D.; Moerman, J. K.; Schaadt, R. D.; Yagi, B. H. Bioorg. Med. Chem. Lett.2003, 13, 4193.
71
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
O
S Cl Cl
H H N N
R N N THF R R
N N R + N N
H H Cl Cl Reflux 48 h H S H
S
32 a-c 33 O 34 a-c 12-15%
Schéma III.13
En 2008 Padmavathi et coll.33 ont réussi à synthétiser une série de 1,3,4-thiadiazoles 36 a-c à
partir des 1,3,4-oxazoles 35 a-c et de la thiourée. Ces dernières dissoutes dans le THF sont
portées au reflux à 120 °C – 150 ° C pendant 22 à 26 heures. Une fois la réaction terminée la
phase organique est extraite avec du dichlométhane, lavée avec de l’eau saturée en sel et
séchée sur Na2SO4. Après évaporation du solvant à pression réduite, le produit final est
obtenu avec un rendement de 75-78 % (Schéma III.14).
O O N N O O O O N N O O
S
S S S S
O THF S
R' + H2N NH2 R'
Reflux
R 35 a-c 120-150 °C R 36 a-c 75-78%
R = R' = H
R = R' = 4-Me
R = R' = 4-Cl
Schéma III.14
32
.Hassan, A. A.; Mourad, A. F. E.; El-Shaieb, K. M.; Abou-Zied, A. H.Molecules. 2005, 10, 822
33
.Padmavathi, V.; Reddy, G. S.; Mohan, A. V. N.; Mahesh, K. Arkivoc. 2008, xvii, 48.
72
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
N N
N N
POCl3 N
N SH + RCOOH S
H3CO N
H3CO NH2 Reflux, 5h
37 38a-f 39 a-f R
49- 51%
R = a) C6H5; b) 4-Cl-C6H4; c) 2,4-(Cl)2-C6H3; d) 2,4-(Cl)2-C6H3OCH2; e) 2-NH2-C6H4; f ) 4-NH2-C6H4
Schéma III.15
Une autre méthode de synthèse des 1,3,4-thiadiazoles 42 a-h a été décrite par Plech et
coll.35 La réaction consiste à faire réagir les dérivés du phénylisothiocyanate 41 a-h avec le 4-
amino-5-mercapto-1,2,4-triazole substitués 40 a-h dans le DMF sous reflux à 80°C pendant
24 heures. Les rendements obtenus varient entre 66 et 81% (Schéma III.16).
N NH N N
NCS
S DMF N S
N +
NH2 R2 Reflux, 80 °C N
R1 R1 HN R2
40 a-h 41 a-h 24h 42 a-h
66-81%
Schéma III.16
34
. Amir, M.; Kumar, H.; Javed, S. A. Bioorg. Med. Chem. Lett. 2007, 17, 4504
35
. Plech, T.; Wujec, M.; Kosikowska, U.; Malm, A.; Kapron, B. Eur.J. Med. Chem. 2012, 47, 580.
73
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Figure III.2
III.1. Activité antimicrobienne :
Bath et al.36 ont synthétisé une série de 1,3,4-thiadiazoles dérivée de la quinoléine ; elles ont
été testés in vitro contre les souche bactériennes Staphylococcus aureus, Streptococcus
pyogenes, Salmonella typhimurium et Escherichia coli.
Les composés 43 et 44 ont montré de meilleurs effets inhibiteurs avec une CMI = 16 μg / ml
(l'amoxicilline CMI = 32 μg / ml) pour S.aureus, les composés 45 et 46 ont montré de
meilleurs résultats avec une CMI = 16 μg / mL (l'amoxicilline CMI = 32 μg / mL) pour S.
pyogenes. (Figure III.3)
CH3
O O
N N O N N O
S N CH3 S N
CH3
N Cl N Cl F F
Cl
44 45
CH3 CH3
O O
N N O N N O
S N CH3 S N
N Cl CH3 N Cl
46 47
CH3
Figure III.3
36
. Bath, A.R.; Tazeem,; Azam, A.; Choi, I.; Athar, F. Eur J Med Chem 2011, 46, 3158.
74
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
CO2H
F OH
F
48
Figure III.4
R
N NH
N
S
F OH
49 a-g
R = a) CH3, b) C2H5, c) CH-CH=CH2, d) C6H5, e) 4-MeC6H4, f) 4-MeOC6H4, g) C6H11
Figure III.5
Sun et al.38 ont préparé une série de dérivés de 1,3,4-thiadiazole à partir de l’acide 1,4-
benzodioxane-6-carboxylique, le composé 50 a montré une activité inhibitrice de FAK pour
une EC50 = 10.79 μM (une protéine qu’on retrouve presque dans tous les types de cellules qui
pourraient jouer un rôle dans le développement du cancer ) (Figure III.6).
37
. Küçükgüzel, G. Ş.; Küçükgüzel,İ.;Tatar,E.;Rollas,S.;Şahin,F.; Güllüce, M.; De Clercq, E.;Kabasakal,L.Eur.
J. Med. Chem.2007,42, 893.
38
.Sun, J.; Yang, Y.S.; Li, W.; Zhang, Y. B.; Wang, X. L.; Tang, J.F.; Zhu, H. L.Bioorg. Med. Chem. Lett. 2011,
21, 6116.
75
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
N N O
O
S N
H
O
50
Figure III.6
O N N
N S R
N R'
Figure III.7
39
. V Jatav; P Mishra; S Kashaw; JP Stables. Eur. J. Med. Chem., 2008, 43, 194
76
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
O O
H H H3C N S R
N N H H3C O CH3
N N N CH3
O
S R
reflux 85 °C ,3-6h
O
4a- f 8a-f
Schéma III.17
Tableau III.1 : Résultats et caractéristiques physiques des 1, 3,4-thiadiazoles 8a-f
NO2
H3C N S
3h 130 60
8a O2N
O N N
CH3
O
O2N NO2
8b O2N CH3 N S
3h 182 63
NO2 O N N
CH3
O
O2N
8c H3C N S
2h 140 65
O N N
NO2
CH3
O
77
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
O
O O
8d O H3C N S
3h 186 64
O N N NO2
NO2
CH3
O
OCH3
H3CO OCH3
CH3 N
1h 168 73
H3CO S
8e OCH3
O N N
H3CO
CH3
O
O
S CH3
O
O H3C N S 3h 100 65
8f H3C S
O N N
O
CH3
O
D’après les résultats affichés dans le tableau III.1 les dérivés des 1,3,4-thiadiazoles 8a-f sont
obtenus avec des bons rendements, la réaction est régiospécifique un seul régioisomère est
obtenu.
Les rendements des produits 8a-e de la réaction de cyclisation à partir des produits 4a-f
varient de 60 à 73%. Nous remarquons, que ces rendements sont influencés par la nature du
substituant électrodonneur ou électroattracteur sur le noyau benzénique. En effet, la présence
d’un groupement donneur sur le noyau benzénique comme c’est le cas du composé 8e où le
rendement est de 73 %, qui pourra s’expliquer par l’augmentation de la réactivité de la 4-
phényl-3-thiosemicarbazone 4e.
78
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
H S HN S R
H N
N HN N N
R CH3
H3C N S R
+ O
+
O O - CH3COOH - CH3COOH O N N
O O CH3
H3C O CH3 O
H3C O CH3
Schéma III.18
79
Chapitre III : Synthèses et caractérisation des 1,3,4-thiadiazoles dérivées des 4-phényl-3-thiosemicarbazones
Conclusion :
Dans la première partie de ce chapitre nous avons donné un rappel bibliographique englobant
les différentes méthodes de synthèse les plus significatives des 1,3,4-thiadiazoles et dérivés
ainsi que leurs applications sur le plan biologique et pharmaceutique.
La deuxième partie est consacrée à la synthèse des 1,3,4-thiadiazoles et dérivés par une
réaction de cyclisation à partir des 4-phényl-3-thiosemicarbazones dans l’anhydride acétique.
Nous avons obtenu selon cette méthode et dans des conditions opératoires simples une série
de 1,3,4-thiadiazoles originaux avec de bons rendements. Ces produits ont été identifiés par
les méthodes spectroscopiques usuelles RMN 1H, RMN 13C, IR.
80
CHAPITRE IV
EVALUATION DE L’ACTIVITE
ANTIMICROBIENNE
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
I. Introduction :
Afin de valoriser les produits synthétisés, 4-phènyl-3-thiosemicarbazones, thiazolidinones et
dérivés et les 1,3,4-thiadiazoles que nous avons décrits dans les chapitres précédents, nous
avons évalué leurs propriétés antibactériennes .
1
Les bactéries sont apparues sur la terre il y a 3,8 milliards d’années et elles sont toujours
bien présentes parmi nous. Elles peuplent tous les écosystèmes planétaires, que ce soit dans
l’eau douce ou salée, dans le sol ou dans l’air. Il y aurait 5 × 10 30 bactéries dans le monde, il
n’est donc pas étonnant que nous vivions en si étroite relation avec elles 2. Le corps humain
contient dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines, c'est-à-dire 1 × 1015 3.
Elles sont présentes sur notre peau, dans nos muqueuses et dans notre intestin. Bien que la très
grande majorité de ces bactéries nous soient bénéfiques, il existe également des bactéries
pathogènes, responsables des maladies infectieuses potentiellement létales.
Ce sont des êtres unicellulaires n’appartenant ni au règne animal ni au règne végétal, mais
autonomes, de formes très variées, pouvant vivre en saprophytes (sol, eau, organisme vivant)
ou en parasites (homme, animaux et plantes).
Leur pouvoir peut être soit commensal, soit pathogène. Les bactéries pathogènes provoquent
chez l’homme des infections dont les symptômes sont caractérisés par des éruptions cutanées,
toux, écoulement nasal, fatigue, nausée, douleurs musculaires, fièvre, etc. ; alors que les
bactéries commensales participent aux maintiens de la santé en stimulant le système de
défense immunitaire et en permettant de reconstruire l’immunité. Elles peuvent devenir
pathogènes chez les sujets aux défenses immunitaires altérées. Elles occupent des places au
niveau de la muqueuse accessible : nez, bouche, pharynx, intestin, etc.
1
. Neet, K. E.;.J. Biol. Chem.1998, 273(40), 25527
2
. Garcia-Viloca, M. ; Gao, J., Karplus, M. ; Truhlar, D. G. Science, 2004, 303(5655), 186.
82
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
Les antibiotiques sont, par définition, « des produits microbiens, ou leurs dérivés, capables de
tuer les micro-organismes sensibles ou d’inhiber leur croissance ».3 Leur action étant
spécifique et dirigée contre les micro-organismes, ils ne sont pas toxiques pour les cellules
eucaryotes.
L’étendue de l’activité antibactérienne d’un antibiotique définit son spectre d’action. Plus un
antibiotique agit sur des espèces bactériennes différentes, plus son spectre est large. L’action
des antibiotiques peut s’exercer sur des structures ou des mécanismes essentiels à la
croissance ou à la survie des bactéries. Ainsi, ceux qui inhibent la croissance bactérienne sont
qualifiés de «bactériostatiques» alors que ceux qui tuent les bactéries sont dits «bactéricides».
Les antibiotiques sont majoritairement représentés par des molécules d’origine naturelle et
leurs dérivés. Ils peuvent aussi être d’origine synthétique ou semi-synthétique.4a, 4b
Les antibiotiques synthétiques sont obtenus, soit à partir de dérivés totalement artificiels, soit
en recréant des substances initialement extraites de microorganismes.
Les antibiotiques sont groupés par familles ou classes en fonction de leurs propriétés
structurales. Pratiquement toutes les classes d’antibiotiques ont été découvertes dans un « âge
d’or », qui s’est étendu de 1936 à 1962 (Figure IV.1) 4b.
3
. Prescott, L. M. ; Harley, J . P. ; Klein, D.A. ''Microbiologie''. De Boeck Ed., 1995, p 1014
4
. a. Newman, D. J.; Cragg, G. M.; Snader, K .M. J. Nat. Prod. 2003, 66, 1022.
b. Singh, S. B.; Barrett, J. F. Biochem. Pharmacol. 2006, 71, 1006.
83
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
Streptomycine
1946-1950
Macrolites
Chloramphénicol
Erythromycines
1946 1946-1950
1959
β-Lactame 2éme
génération
Céphalosporines 1962
Sulfamide Lypopepetides
Quinolones Oxazolidinones
Β-Lactame 1ére
génération Acide Linézolide
Pénécilline nalidixique
1929-1946 1979-2000
1960-1962
Tetracyclines Glycopeptides β-Lactame 3éme génération
1956-1973 1976-1985
Figure IV.1. : Découverte et premières utilisations cliniques des principaux antibiotiques.
d’origine naturelle et d’origine synthétique
84
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
Avec les lipopeptides cycliques (daptomycine), les oxazolidinones constituent l’une des rares
classes d’antibiotiques mise sur le marché au cours de ces dix dernières années.
Les antibiotiques mettent en jeu des mécanismes d’action d’une grande diversité en relation
avec la variété de leurs structures chimiques et la pluralité des germes contre lesquels ils
peuvent être appliqués 6 :
5
. Laub, G. R. South Med. J. 1986, 79, 782
6
. Dupart, M. Comm. Int. Novembre 1978, page VI, 1, E.N.C.T (Toulouse)
85
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
- Action sur l’ADN : En se fixant sur les brins de l’hélice de l’ADN, il empêche la réplication
et bloque la progression de l’ADN polymérase (Exemple : quinolones et sulfamides).
86
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
On parle de résistance naturelle lorsque toutes les souches d’une même espèce sont résistantes
à un antibiotique. L’expression d’un caractère inné, partagé par l’ensemble de la communauté
bactérienne, rend inappropriée l’utilisation de certains antibiotiques. Des particularités
structurales de la paroi cellulaire, empêchant les antibiotiques d’accéder à leur cible, ou
l’absence de cible sont autant de facteurs, qui conditionnent la résistance naturelle.
La résistance acquise survient lorsque, seules, quelques souches d’une même espèce,
normalement sensibles à un antibiotique, deviennent résistantes. Cette résistance peut être
acquise par mutation ou par transfert de gènes.
En éliminant les bactéries sensibles, les antibiotiques permettent aux mutants résistants de se
multiplier plus facilement. La cause principale de l’évolution et de l’extension des résistances
7
aux antibiotiques est leur prescription à grande échelle en thérapeutique humaine. Ces
prescriptions sont souvent mal ciblées, comme dans les cas d’infections virales, ou
incorrectement dosées 8.
7
. Goossens, H., Guillemot, D., Ferech, M., Schlemmer, B., Costers, M., van Breda, M., Baker, L. J., Cars, O.,
Davey, P. G. Eur. J. Clin. Pharmacol.2006, 62, 373-379
8
. Yagupsky, P., Pediatr. Infect. Dis. J. 2006, 25, 974-976
87
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
IV. Matériel
Pour tester l’effet antimicrobien des molécules chimiques synthétisées nous avons utilisé des
souches indicatrices, Staphylococcus aureus (ATCC25923), Escherichia coli (ATCC25922),
Pseudomonas aerugenosa (ATCC27853) sont fournies par le Laboratoire de BioToxicologie
Expérimentale, BioDépollution & PhytoRemédiation (BEBP) de l’université d’Oran-1
Ahmed Ben-Bella.
Escherichia coli (Gram -), autrement appelé colibacille ou E. coli. : est un bacille gram
négatif de la famille des entérobactéries. Découverte en 1885 par Théodore Escherich, dans
des selles de nourrissons. Cependant, certaines souches d´ E. coli possèdent des pouvoirs
pathogènes : gastro-entérites, infections urinaires, méningites. 9
Staphylococcus aureus (Gram +), est l'espèce la plus pathogène du genre Staphylococcus.
Elle est responsable des intoxications alimentaires, d'infections localisées suppurées, et dans
certains cas extrêmes, de septicémie. L'espèce S. aureus est commensale de l'homme et se
révèle être pathogène opportuniste lorsqu’elle se retrouve au mauvais endroit. S. aureus
possède des pouvoirs pathogènes : notamment un pouvoir invasif, capacité à se multiplier et à
se disséminer dans l’organisme ; et un pouvoir toxique, capacité d'élaboration d'une toxine par
la bactérie qui exerce à la fois des propriétés toxiques et antigéniques chez l'hôte).10
Pseudomonas aeruginosa (Gram -), autrement connue sous le nom de bacille pyocyanique,
est une bactérie du genre Pseudomonas. Elle est pathogène et fréquemment rencontrée dans
les infections nosocomiales. Les formes de pathologie qu'elle engendre sont diverses :
infection de l'œil, des plaies ou des brûlures, des urines, des poumons. 11
Le Pseudomonas aeruginosa est une bactérie très robuste, naturellement très résistante aux
antibiotiques et s'adaptant rapidement aux attaques médicamenteuses.
9
. Evans, J.; Doyle, J., Doleres, G. Escherichia coli. Medicinal Microbiology, 4th edition. The University of
Texas Medicinal Branch at Galveston, 2007
10
. Singh, V.; Utaida, S.; Jackson, L.; Jayaswal, R., Wilkinson, B.; Chamberlain, N. Microbiology. 2007, 153,
3162-3173
11
. Meyer, K. C.; Zimmerman, J. J. Lab. Clin. Med., 1993, 121, 654-190
88
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
SERIE I
H H NO2
H H NO2
N N N N H H
N N N N
S S N
O2N O2N
S
4a 4b
4c
H H H H H H
O N N H3CO N N N N
N N N
O
O S S S
NO2 H3CO H3C S
OCH3 O
4d
4e 4f
H H H H
N N N N
N N
H3C S S
S F3C
4g 4h
SERIE II
O2N O2N NO2 NO2
S S S
N N N
N N O N N O N N O
5a 5b 5c
OCH3 O
O NO2
S H3CO H3C S
S S
O N O
N N O N N
H3CO N N O N N O
4d 5e 5f
S F3C
H3C S S
N N
N N O N N O
5h
5g
89
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
SERIE III
O O O
O O O
O2N O2N NO2
S S NO2
S
N N
N N O N N O N
N N O
7b 7c
7a
O O O
O O
O OCH3 O
O NO2 H3CO H3C S
S S S
O N
N N
O N N O H3CO N N O N N O
7d 7e
7f
CH3 CH3
O O
O O
S F3C
H3C S S
N N
N N O N N O
7h
7g
90
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
SERIE IV
O OCH3 O
O OCH3 S CH3
O
H3C N S CH3 N S H3C N S
OCH3
O N N NO2 O N N O N N
CH3 CH3 CH3
O O O
8d 8e 8f
Proposé par Cooper et Woodman en 1946, reprise par Shroder et Messing (1949), elle
mesure une diffusion radiale des produits solubilisés à partir d'un puits en donnant une zone
d'inhibition claire et facilement mesurable. Elle consiste à découper un tronc circulaire
vertical dans la gélose et d'y verser une solution de concentration connue de produit à téster.
Le produit diffusant radialement créant une zone d'inhibition circulaire à la surface de la
gélose préalablement ensemencée avec la suspension bactérienne ou fongique (Figure IV.III).
91
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
IV.5. Evaluation de l’activité antibactérienne par la méthode de diffusion dans les puits :
Des suspensions des souches indicatrices jeunes de 18 h ont été employées pour inoculer 20
ml milieu gélose molle en surfusion (47°C) à une concentration finale de 106 UFC/ml
(suspension microbienne de densité équivalente au standard 0,5 de Mac Farland diluée au
1/100). Après homogénéisation le milieu est versé dans des boites Pétris et laissé se solidifier
à la température de la salle pour 30 min. Des puits de diamètre de 6 mm ont été faits par une
emporte pièce stérile.
Les boîtes sont laissées 1 heure à température ambiante puis incubées à 37°C et 28°C
pendants 18 à 24 heures. Après incubation, le diamètre d’inhibition est mesuré en millimètres.
Chaque test est réalisé trois fois au cours de trois expériences successives.
V. Résultats et discussion :
Les résultats des différents tests effectués sont regroupés dans les tableaux ci-dessous :
Tableau IV.2 : Activité antimicrobienne des composés de la série I, II, III et IV
P.
S. aureus
E. coli ATCC aeruginosa
ATCC
ATCC
Zone Zone Zone
d’inhibition d’inhibition d’inhibition
(mm) (mm) (mm)
4b 15 - -
Série I
4e 8 - -
Série II - - - -
Série III 7b 18 - -
Série IV 8b 9 - -
92
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
93
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
Les composés de la série II n’ont montré aucune activité sur les souches bactériennes
étudiées, alors que les niveaux de sensibilité des bactéries vis-à-vis des composés de la série
III sont limités sur les Staphylococcus aureus (ATCC25923) d’où le diamètre d’inhibition est
de 18 mm pour le composé 7b.
Les composés de la série IV, ont montré une seule activité antimicrobienne sur les bactéries
Staphylococcus aureus (ATCC25923) avec un diamètre d’inhibition de 9 mm pour le
composé 8b.
L'activité antimicrobienne des composés synthétisés 4b, 4e, 7b et 8b sur les Staphylococcus
aureus (ATCC25923) peut être due à la présence d’un pharmacophore qui pourrait
augmenter le caractère lipophile de ces molécules qui leurs facilitent le passage à travers la
paroi bactérienne des Staphylococcus aureus et de ce fait inhibent leur croissance 12 .
12
. Yousif, E.; Rentschler, E.; Salih, N.; Salimon, Jumat.; Hameed, A.; Katan.; M,. Journal of Saudi Chemical
Society. 2014, 18, 269.
94
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
En ce qui concerne les bactéries à gram (-), tous les composés testés, n’ont montré aucune
activité antimicrobiennes. Ce comportement n’est pas surprenant à cause de la présence d’une
membrane externe principalement constituée de lipopolysaccharides et de lipoprotéines
(Figure IV.3). Ce type de membrane, relativement étanche aux substances externes, comporte
néanmoins des systèmes de transport, appelés porines. Ces porines 12 sont en fait des protéines
trans-membranaires qui permettent des échanges moléculaires entre la bactérie et le milieu
extérieur, principalement pour acheminer les nutriments, sels minéraux ou les petites
molécules organiques, ou pour detoxifier le cytoplasme. L’altération du nombre ou de la taille
de ces porines peut entrainer une résistance à certaines molécules ou l’activité
antimicrobienne est nulle.
12
. Barker, K. F. Br. J. Clin. Pharmacol. 1999, 48, 109–124.
95
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antimicrobiénne
Conclusion :
A la lumière de ces résultats, nous pouvons dire que l’effet antibactérien obtenu est liée à la
structure de la paroi de ces deux familles de bactéries : l’enveloppe cellulaire des
entérobactéries, (bactérie à Gram négatif) est plus complexe que celle de staphylocoques,
(bactérie à Gram positif) qui ne possède pas de membrane externe. C’est en particulier cette
dernière qui confère aux bactéries à Gram négatif leur relative imperméabilité par rapport aux
bactéries à Gram positif ; les molécules trop encombrées où trop hydrophobes ne pourront pas
passer à travers les porines de la membrane externe.
On voit donc que le travail réalisé est une première étape et que de nombreux autres tests
seront ensuite nécessaires avant d’espérer aboutir à un candidat antibactérien. La cytotoxicité
en particulier, devra être évaluée.
96
PARTIE EXPERIMENTALE
Partie Expérimentale
GENERALITES
Solvants :
Point de fusion :
Les points de fusion (PF) des produits cristallisés sont déterminés en tubes capillaires sur un
appareil Büchi (Melting Point B-540) et ne sont pas corrigés.
Spectrométrie Infrarouge (IR) :
Les échantillons (poudres ou cristaux) sont analysés en suspension solide dans le KBr sur
l’appareil JASCO FT/IR4200 à transformée de Fourier. Les fréquences d’absorption sont
exprimées en cm-1.
Spectrométrie par RMN :
Les spectres RMN 1H et 13
C ont été enregistrés sur le spectromètre modèle Brucker Avance
200 (à 200 MHz pour le proton et à 50 MHz pour le carbone 13) de de la Faculté de
Pharmacie de Marseille ou modèle Brucker AC 300 (à 300 MHz pour le proton et à 75 MHz
pour le carbone 13) du laboratoire de synthèse organique appliquée (LSOA) de l’université
d’oran. La référence interne prise pour le CDCl3 est de 7,26 ppm pour le 1H et de 77,0 ppm
pour le 13C. Pour le DMSO-d6 les références sont respectivement 2,50 ppm pour le 1H et 39,7
13
ppm pour le C. Les déplacements chimiques sont exprimés en ppm par rapport au
tétraméthylsilane (TMS) utilisé comme référence interne. Les constantes de couplage sont
exprimées en Hertz (Hz). Les abréviations suivantes ont été utilisées pour décrire la
multiplicité des signaux : s (singulet), d (doublet), t (triplet), q (quadruplet), m (multiplet).
Analyse élémentaire :
Les analyses élémentaires ont été effectuées au service d’Analyse Elémentaire du Spectropôle
de la Faculté des Sciences d’Aix-Marseille université. L’analyseur élémentaire est un Thermo
Finnigan EA 1112, géré par le logiciel Eager 300. Les éléments dosés C, H, N, S et O, les
résultats sont fournis avec une précision absolue de ± 0,2 % et sont validés par deux essais
minimums.
97
Partie Expérimentale
Radiocristallographie :
Les études des rayons X ont été menées au Spectropole de la Faculté des Sciences d’Aix-
Marseille université sur un diffractomètre Bruker-Nonius KappaCCD.
98
Partie Expérimentale
4-phényl 3-thiosemicarbazide 1
Cristaux de couleur blanche
Rdt = 75 %
H H
Formule brute : C7H9N3S N N
NH2
Masse molaire : 167.23 g.mol-1 S
PF = 138 °C
RMN 1H (300 MHz, DMSO-d6): 4.7 (s, 2H, NH2), 7.0-7.29 (m, 5H, Ar-H), 9.10 (s, 1H, NH),
9.56 (s, 1H, NH).
RMN 13C (300 MHz, DMSO-d6): 123.89 (2CH), 126.1 (CH), 129 (2CH), 137.6 (C),
179.2 (C=S).
II.Synthèse des bénzaldéhydes N-phénylhydrazinecarbothioamide 4a-h :
99
Partie Expérimentale
(E)-2-(4-Nitrobenzylidène)-N-phénylhydrazinecarbothioamide 4a
Solide jaune
Rdt = 70 % H H
N N
N
Formule brute : C14H12N4O2S
S
NO2
Masse molaire : 300,34 g.mol-1
PF = 234 °C
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 3316 et 3138 (NH), 1543 (C=N), 1292 (C=S).
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 7.22 ( t, 1H J = 7.2 Hz, Ar-H), 7.38 (dd, 2H, J = 7.9 Hz,
J = 7.2 Hz, Ar-H), 7.52 (d, 2H, J = 7.9 Hz, Ar-H), 8.17 (d, 2H, J = 9.2 Hz, Ar-H), 8.22 (s, 1H,
CH=N), 8.24 (d, 2H, J = 9.2 Hz, Ar-H), 10.32 (s, 1H, NH).
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 124.4 (2CH), 126.1 (CH), 126.7 (2CH), 128.6 (2CH),
128.9 (2CH), 139.4 (C), 140.6 (CH), 141.0 (C), 148.1 (C), 177.0 (C).
(E)-2-(2,4-Dinitrobenzylidène)-N-phénylhydrazinecarbothioamide 4b
Solide jaune
NO2
Rdt = 90 % H H
N N
N
Formule brute : C14H11N5O4S
S
NO2
Masse molaire : 345,33 g.mol-1
PF = 219 °C
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 3316 et 3138 (NH), 1543 (C=N), 1292 (C=S).
100
Partie Expérimentale
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 7.24 (t, 1H, J = 7.3 Hz, Ar-H), 7.39 (dd, 2H, J = 7.7 Hz,
J = 7.3 Hz, Ar-H), 7.52 (d, 2H, J = 7.7 Hz, Ar-H), 8.45 (dd, 1H, J = 8.8 Hz, J = 2.2 Hz, Ar-
H), 8.62 (s, 1H, CH=N), 8.75 (d, 1H, J = 2.2 Hz, Ar-H), 8.87 (d, 1H, J = 8.8 Hz, Ar-H), 10.40
(s,1H, NH).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 120.8 (CH), 126.3 (CH), 126.6 (2CH), 127.4 (CH), 128.7
(2CH), 130.3 (CH), 134.6 (C), 136.4 (CH), 139.2 (C), 147.5 (C), 148.3 (C), 177.2 (C).
Microanalyse pour C14H11N5O4S
Calculée: C = 48.69; H = 3.21; N = 20.28; S = 9.29.
Trouvée: C = 48.23; H = 3.22; N = 20.08; S = 9.05.
(E)-2-((E)-3-(2-Nitrophényl) allylidène)-N-phénylhydrazinecarbothioamide 4c
Solide marron
H H
Rdt = 93 % N N
N
Formule brute : C16H14N4O2S S
O2N
-1
Masse molaire : 326,37 g.mol
PF = 185 °C
IR (KBr) νmax/cm-1 : 3226 and 3151 (NH), 1540 (C=N), 1247 (C=S).
RMN 1H (200 MHZ, CDCl3) : δ 6.87 (dd, 1H, J = 15.9 Hz, J = 9.2 Hz, CH), 7.25–7.29 (m,
1H, Ar-H), 7.52-7.37 (m, 4H, Ar-H), 7.76-7.59 (m, 5H, Ar-H), 8.02 (dd, 1H, J = 8.2 Hz, J =
1.2 Hz, Ar-H), 9.14 (s, 1H, NH), 9.67 (s, 1H, NH).
13
RMN C (50 MHz , CDCl3) : δ 124.2 (2CH), 125.0 (CH), 126.2 (CH), 128.2 (CH), 128.8
(2CH), 129.0 (CH), 129.4 (CH), 131.3 (C), 133.3 (CH), 134.8 (CH), 137.7 (C), 143.3 (CH),
147.8 (C), 175.6 (C).
Microanalyses pour C16H14N4O2S
101
Partie Expérimentale
Solide jaune
Rdt = 90 % H H
N N O
N
Formule brute : C15H12N4O4S S
O2N O
-1
Masse molaire : 344.35 g.mol
PF = 231 °C
IR (KBr) νmax/cm-1 : 3302 and 3283 (NH), 1547 (C=N), 1268 (C=S).
RMN 1H (200 MHZ, DMSO-d6) : δ 6.25 (s, 2H, CH2), 7.21 (td, 1H, J = 7.2 Hz, J = 1.2 Hz,
Ar-H), 7.37 (dd, 2H, J = 7.8 Hz , J = 7.2 Hz, Ar-H), 7.50 (dd, 2H, J = 7.8 Hz , J = 1.2 Hz ,
Ar-H), 7.61 (s, 1H, Ar-H), 8.17 (s, 1H, CH=N), 8.58 (s, 1H, Ar-H), 10.21 (s, 1H, NH).
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 104.1 (CH2), 105.3 (CH), 106.6 (CH), 125.9 (C), 126.1
(CH), 126.94 (2CH), 128.6 (2CH), 138.5 (CH), 139.4 (C), 143.9 (C), 149.2 (C), 152.2 (C),
176.9 (C)
Microanalyses pour C15H12N4O4S
Solide blanc
Rdt = 91 % H H
N N OCH3
N
Formule brute : C17H19N3O3S S
-1
OCH3
Masse molaire : 345.42 g.mol OCH3
PF = 161 °C
IR (KBr) νmax/cm-1 : 3291 and 3134 (NH), 1557 (C=N), 1262 (C=S).
RMN 1H (200 MHZ, CDCl3) : δ 3.91 (s, 6H, OCH3), 3.90 (s, 3H, OCH3), 6.90 (s, 2H, Ar-H
), 7.30 (t, 1H, J = 7.2 Hz, Ar-H ), 7.44 (dd, 2H, J = 7.8 Hz, J = 7.2 Hz, Ar-H), 7.63 (d, 2H, J =
7.8 Hz, Ar-H), 7.93 (s, 1H, CH=N), 9.14 (s, 1H, NH), 10.36 (s, 1H, NH).
102
Partie Expérimentale
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 56.3 (2CH3), 61.1 (CH3), 104.7 (2CH), 125.2 (2CH), 126.6
(CH), 128.4 (C), 129.0 (2CH), 137.7 (C), 140.5 (C), 143.7 (CH), 153.6 (2C), 175.6 (C).
Microanalyses pour C17H19N3O3S
Calculée : C = 59.11; H = 5.54; N = 12.17; S = 9.28
Trouvée : C = 59.25; H = 5.65; N = 12.06; S = 9.19
(E)-2-(4-(Méthylsulfonyl) benzylidène)-N-phénylhydrazinecarbothioamide 4f
Solide jaune
Rdt = 89 % H H
N N
N
Formule brute : C15H15N3O2S2 O
S
S CH3
Masse molaire : 333,43 g.mol-1 O
PF = 225 °C
IR (KBr) νmax/cm-1 : 3325 et 3150 (NH), 1542 (C=N), 1267 (C=S).
RMN 1H (200 MHZ, DMSO-d6) : δ 3.26 ( s, 3H, CH3 ), 7.23 ( t, 1H, J =7.2 Hz, Ar-H), 7.39
(dd, 2H, J = 7.2 Hz, J = 7.60 Hz, Ar-H), 7.55 (d, 2H, J = 7.60 Hz, Ar-H), 7.95 (d, 2H, J = 8.4
Hz, Ar-H), 8.19 (d, 2H, J = 8.4 Hz, Ar-H), 8.22 (s, 1H, CH=N ), δ 10.30 (s, 1H, NH).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 43.9 (CH3), 126.10 (CH), 126.7 (2CH), 127.7 (2CH),
128.6 (2CH), 128.7 (2CH), 139.44 (2C), 141.2 (CH), 141.7 (C), 177.0 (C).
Microanalyses pour C15H15N3O2S2
Calculée : C = 54.03; H = 5.02; N = 13.94; S = 21.28
Trouvée : C = 54.11; H = 5.04; N = 13.78; S = 21.33
(E)-2-(4-(Méthylthio) benzylidène)-N-phénylhydrazinecarbothioamide 4g
Solide jaune
Rdt = 91 % H H
N N
N
Formule brute : C15H15N3S2 S
-1 S CH3
Masse molaire : 333,43 g.mol
PF = 178 °C
103
Partie Expérimentale
RMN 1H (200 MHZ, CDCl3) : δ 3.32 ( s, 3H, CH3 ), 7.18 (dd, 1H, J = 7.3 Hz, Ar-H), 7.27
(d, J = 8.4 Hz, 2H,Ar-H), 7.35 (dd, 2H, J = 7.3 Hz, J = 8.0 Hz, Ar-H), 7.54 (d, 2H, J = 8.0
Hz, Ar-H), 7.82 (d, 2H, J = 8.4 Hz, Ar-H), 8.09 (s, 1H, CH=N), 10.08 (s, 1H, NH), 11.78 (s,
1H, NH).
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 15.1 (CH3), 124.8 (2CH), 125.8 (2CH), 126.3 (CH), 127.8
(2CH), 128.9 (2CH), 129.6 (C), 137.8 (C), 142.5 (C), 143.1 (CH), 175.4 (C).
Microanalyses pour C15H15N3S2
Calculée : C = 59.77 ; H = 5.02 ; N = 13.94; S = 21.28
Trouvée : C = 59.68 ; H = 5.04 ; N = 13.78 S = 21.33
II.1.8. Réaction avec le 4-(trifluorométhyl) benzaldéhyde:
Solide blanc
H H
Rdt = 89 % N N
N
Formule brute : C15H12F3N3S S
CF3
-1
Masse molaire : 323,34 g.mol
PF = 195 °C
IR (KBr) νmax/cm-1 : 3350 et 3138 (NH), 1542 (C=N), 1267 (C=S).
RMN 1H (200 MHZ, CDCl3) : δ 7.29 (t, 1H, J = 7.3 Hz, Ar-H), 7.43 (d, 2H, J = 7.4 Hz, Ar-
H), 7.69–7.51 (m, 4H, Ar-H), 7.85 (d, 2H, J = 8.1 Hz, Ar-H), 8.03 (s, 1H, CH=N), 9.18 (s,
1H, NH), 10.36 (s, 1H, NH).
RMN 13C (50 MHz, CDCl3) : δ 123.7 (q, J = 272.6 Hz,C), 123.9 (q, J = 3.6 Hz, CH), 124.9
(2CH), 126.6 (CH), 127.0 (q, J = 3.6 Hz, CH), 128.9 (3CH), 129.5 (CH), 131.5 (q, J = 32.9
Hz, C), 133.9 (C), 137.5 (C), 141.4 (CH), 176.0 (C).
Microanalyses pour C15H15N3S2
Calculée : C = 55.72 ; H = 3.74 ; N = 13.00; S = 9.92
104
Partie Expérimentale
Dans un bicol de 100 mL, on introduit le thiosemicarbazone préparé (1.5 mmol, 1 équivalent),
le bromo acetate d’éthyle (0.24 mL, 1.5 mmol, 1 équivalent) et l’acétate de sodium (0.37 g,
4.5 mmol, 3 équivalents) dans 50 mL d’éthanol. On porte le mélange réactionnel à reflux sous
agitation magnétique pendant 1 à 3h. Le solide formé est filtré sous vide, lavé avec de
l’éthanol et séché au dessiccateur. Le produist obtenus recristallisés dans un mélange
(Ethanol / DMF).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3) : δ 4.00 (s, 2H, CH2), 7.35 (dd, 2H, J = 7.7 Hz, J = 1.9 Hz, Ar-
H), 7.59-7.44 (m, 3H, Ar-H), 7.88 (d, 2H, J = 8.8 Hz , Ar-H), 8.25 (d, 2H, J = 8.8 Hz , Ar-H),
8.34 (s, 1H, CH=N).
RMN 13C (50 MHz, CDCl3): δ 32.55 (CH2), 124.0 (2CH), 127.7 (2CH), 128.6 (2CH), 129.3
(CH), 129.4 (2CH), 134.3 (C), 140.0 (C), 148.9 (C), 156.2 (CH), 166.9 (C), 171.6 (C).
105
Partie Expérimentale
2-((2,4-Dinitrobenzylidène) hydrazono)-3-phénylthiazolidin-4-one 5b :
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 4.14 (s, 2H, CH2), 7.41–7.36 (m, 2H, Ar-H), 7.54–7.45
(m, 3H, Ar-H), 8.20 (d, 1H, J = 8.4 Hz, Ar-H), 8.57 (s, 1H, HC=N), 8.58 (dd, 1H, J = 8.4 Hz,
J = 2.3 Hz , Ar-H), 8.74 (d, 1H, J = 2.3 Hz, Ar-H).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 33.1 (CH2), 120.6 (CH), 128.1 (CH), 128.7 (2CH), 129.3
(CH), 129.4 (2CH), 131.2 (CH), 133.7 (C), 135.3 (C), 148.3 (C), 148.4 (C), 152.8 (CH),
170.1 (C), 172.6 (C).
Solide orange
S
Rdt = 82 % N
N N O
Formule brute : C18H14N4O3S NO2
-1
Masse molaire : 366,39 g.mol
PF = 265 °C
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 1732 (C=O), 1627 (C=N).
RMN 1H (300 MHz, CDCl3) : δ 3.98 (s, 2H, CH2), 7.01 (dd, 1H, J = 15.8 Hz, J = 9.5 Hz,
CH), 7.39–7.32 (m, 2H, Ar-H), 7.53–7.43 (m, 4H, Ar-H), 7.75–7.57 (m, 3H, Ar-H), 8.0 (dd,
1H, J = 8.2 Hz, J = 1.0 Hz, Ar-H), 8.13 (d, 1H, J = 9.5 Hz, CH=N).
106
Partie Expérimentale
13
RMN C (75 MHz, CDCl3): δ 32.5 (CH2), 125.0 (CH), 127.7 (2CH), 128.3 (CH), 129.1
(CH), 129.4 (2CH), 130.1 (CH), 131.4 (C), 133.3 (2CH), 134.4 (C), 135.8 (CH), 148.00 (C),
160.2 (CH), 164.5 (C), 171.6 (C).
2-(3,4-(Méthylènedioxy)-6-nitrobenzaldéhyde)hydrazono)-3-phénylthiazolidin-4-one 5d :
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 4.10 (s, 2H, CH2), 6.27 (s, 2H, CH2), 7.36 (m, 2H, Ar-H),
7.35–7.40 (m, 1H, Ar-H), 7.56–7.44 (m, 3H, Ar-H), 7.64 (s, 1H, HC=N), 8.47 (s, 1H, Ar-H).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 32.9 (CH2), 104.4 (CH2), 105.6 (CH), 106.6 (CH), 125.4
(C), 128.7 (2CH), 129.3 (CH), 129.6 (2CH), 135.4 (C), 144.0 (C), 149.8 (C), 152.0 (C),
154.0(CH), 167.7 (C), 172.5 (C).
107
Partie Expérimentale
Solide blanc
OCH3
Rdt = 80 % H3CO
S
Formule brute : C19H19N3O4S N
H3CO N N O
Masse molaire : 385,44 g.mol-1
PF = 174 °C
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 3.70 (s, 3H, OCH3), 3.78 (s, 6H, OCH3), 4.08 (s, 2H,
CH2) , 7.06 (s, 2H, Ar-H), 7.39–7.35 (m, 2H, Ar-H), 7.55–7.44 (m, 3H, Ar-H), 8.21 (s, 1H,
HC=N).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 32.7 (CH2), 56.3 (2CH3), 60.6 (CH3), 105.5 (2CH), 128.7
(2CH), 129.1 (CH), 129.5 (2CH), 130.0 (C), 135.5 (C), 140.3 (C), 153.6 (2C), 158.0 (CH),
165.4 (C), 172.6 (C).
Solide jaune O
Rdt = 89 % S
H3C S
O
Formule brute : C17H15N3O3S2 N
N N O
-1
Masse molaire : 373,45 g.mol
PF = 277 °C
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 3.22 (s, 3H, CH3), 4.12 (s, 2H, CH2), 7.41–7.36 (m,
2H,Ar-H), 7.54–7.44 (m, 3H, Ar-H), 7.94 (d, 2H, J = 9.2 Hz, Ar-H), 8.00 (d, 2H, J = 9.2 Hz,
Ar-H), 8.43 (s, 1H, HC=N).
108
Partie Expérimentale
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 32.9 (CH2), 43.8 (CH3), 128.0 (2CH), 128.7 (4CH),
129.2 (CH), 129.6 (2CH), 135.4 (C), 139.2 (C), 142.5 (C), 156.76 (CH), 167.8 (C), 172.5 (C).
Solide jaune S
H3C S
Rdt = 90 % N
N N O
Formule brute : C17H15N3OS2
Masse molaire : 341,45 g.mol-1
PF = 223 °C
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 1732 (C=O), 1609 (C=N)
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 2.50 (s, 3H, CH3), 3.97 (s, 2H, CH2), 7.21 (d, 2H, J = 8.5 Hz,
Ar-H), 7.38–7.34 (m, 2H, Ar-H), 7.53–7.45 (m, 3H, Ar-H), 7.64 (d, 2H, J = 8.5 Hz, Ar-H),
8.25 (s, 1H, HC=N).
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 15.2 (CH3), 32.5 (CH2), 125.8 (2CH), 127.8 (2CH), 128.4
(2CH), 129.1 (CH), 129.4 (2CH), 130.7 (C), 134.5 (C), 142.6 (C), 158.4 (CH), 163.9 (C),
171.8 (C).
Solide blanc
F3C
S
Rdt = 88 %
N
N N O
Formule brute : C17H12F3N3OS
Masse molaire : 363,36 g.mol-1
PF = 206 °C
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 1732 (C=O), 1616 (C=N).
109
Partie Expérimentale
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 3.99 (s, 2H, CH2), 7.39–7.32 (m, 2H, Ar-H), 7.59–7.43 (m,
3H, Ar-H), 7.65 (d, 2H, J = 8.2 Hz, Ar-H), 7.84 (d, 2H, J = 8.2 Hz, Ar-H), 8.33 (s, 1H,
HC=N).
RMN 13C (50 MHz, CDCl3): δ 32.5 (CH2), 123.8 (q, J = 272.3 Hz, C), 125.6 (q, J = 3.8 Hz,
CH), 127.8 (3CH), 128.2 (2CH), 129.2 (CH), 129.4 (2CH), 132 (q, J = 32.4 Hz, C), 134.4 (C),
137.4 (C), 157.3 (CH), 165.8 (C), 171.7 (C).
2-(2-((E) 4-nitrobenzylidènehydrazono)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidèene)-(Z)-acétate
d’éthyle 7a :
PF = 206 °C
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 1.28 (t, 3H, J = 7.0 Hz, CH3), 4.28 (q, 2H, J = 7.0 Hz,
CH2), 6.80 (s, 1H, C=CH), 7.58–7.48 (m, 5H, Ar-H), 8.01 (d, 2H, J = 8.8 Hz, Ar-H), 8.32 (d,
2H, J = 8.8 Hz, Ar-H), 8.60 (s, 1H, CH=N).
110
Partie Expérimentale
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 62.0 (CH2), 116.2 (CH), 124.6 (2CH), 128.6
(2CH), 129.5 (2CH), 129.6 (3CH), 134.5 (C), 140.0 (C), 141.7 (C), 149.2 (C), 158.5 (CH),
163.6 (C), 164.6 (C), 166.0 (C).
2-(2-((E)2,4-Dinitrobenzylidènehydrazono)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidène)-(Z)-
acétate d’éthyle 7b :
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 1.28 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 4.29 (q, 2H, J = 7.1 Hz,
CH2), 6.83 (s, 1H, C=CH), 7.60-7.46 (m, 5H, Ar-H), 8.25 (d, 1H, J = 8.6 Hz, Ar-H), 8.64 (dd,
1H, J = 8.6 Hz, J = 2.2 Hz, Ar-H), 8.7 (s, 1H, CH=N), 8.77 (d, 1H, J = 2.2 Hz, Ar-H).
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 62.1 (CH2), 116.6 (CH), 120.7 (CH), 128.3
(CH), 128.7 (2CH), 129.7 (3CH), 129.8 (CH), 131.4 (CH), 133.3 (C), 134.5 (C), 141.5 (C),
148.6 (C), 155.2 (CH), 164.7 (C), 165.2 (C), 165.9 (C).
111
Partie Expérimentale
2-(2-((E)-3-(2-nitrophényl)allylidène)amino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidene)-(Z)
acétate d’éthyle 7c :
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 1.27 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 4.27 (q, 2H, J = 7.1 Hz,
CH2), 6.77 (s, 1H, C=CH), 7.20 (dd, 1H, J = 15.7 Hz, J = 9.4 Hz, Ar-H), 7.63-7.42 (m, 7H,
Ar-H), 7.73 (dd, 1H, J = 7.9 Hz, J = 7.1 Hz, Ar-H), 8.01 (ddd, 2H, J = 7.1 Hz, J = 7.9 Hz,
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 62.0 (CH2), 115.9 (CH), 125.0 (CH), 128.6
(2CH), 129.0 (CH), 129.6 (3CH), 129.8 (CH), 130.4 (C), 130.7 (CH), 134.0 (CH), 134.6 (C),
137.3 (CH), 141.9 (C), 148.6 (C), 161.5 (C), 162.1 (CH), 164.6 (C), 166.0 (C).
2-(2-((E)-(4-nitrobenzo[d][1,3]dioxol-5-yl)méthylèneamino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-
ylidene)-(Z)- acétate d’éthyle 7e :
112
Partie Expérimentale
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 1.27 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 4.27 (q, 2H, J = 7.1 Hz,
CH2), 6.30 (s, 2H, CH2 ), 6.80 (s, 1H, C=CH), 7.38 (s, 1H, Ar-H), 7.52–7.47 (m, 5H, Ar-H),
7.54 (s, 1H, CH=N), 7.70 (s, 1H, Ar-H), 8.59 (s, 1H, Ar-H).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6) : δ 14.5 (CH3), 62.0 (CH2), 104.6 (CH2), 105.8 (CH), 106.8
(CH), 116.2 (CH), 124.9 (CH), 128.7 (2CH), 129.7 (2CH), 134.6 (C), 137.2 (C), 141.8 (C),
144.3 (C), 150.3 (C), 152.1 (C), 156.5 (CH), 163.0 (C), 164.7 (C), 166.0 (C).
2-(2-((E)-(3,4,5-triméthoxybenzylidène)amino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidene)-(Z)-
acétate d’éthyle 7f :
PF = 145 °C
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6) : δ 1.28 (t, 3H, J = 7.0 Hz, CH3), 3.70 (s, 3H, OCH3), 3.80
(s, 6H, OCH3), 4.27 (q, 2H, J= 7.0 Hz, CH2), 6.77 (s, 1H, C=CH), 7.11 (s, 2H, Ar-H), 7.58–
7.47 (m, 5H, Ar-H), 8.35 (s, 1H, CH=N).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 56.3 (2CH3), 60.6 (CH3), 62.0 (CH2), 105.9
(2CH), 115.7 (CH), 128.6 (2CH), 129.4 (C), 129.6 (3CH), 134.7 (C), 140.9 (C), 142.0 (C),
153.6 (2C), 160.4 (CH), 160.6 (C), 164.6 (C), 165.9 (C).
113
Partie Expérimentale
2-(2-((E)-(méthylsulfonyl)benzylidèneamino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidène)-(Z)-
acétate d’éthyle 7g:
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 1.28 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 3.24 (s, 3H, CH3), 4.29 (q,
2H, J = 7.1 Hz, CH2), 6.81 (s, 1H, C=CH), 7.59–7.45 (m, 5H, Ar-H), 8.02 (s, 4H, Ar-H), 8.58
(s, 1H, CH=N).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 43.9 (CH3), 62.1 (CH2), 116.1 (CH), 128.1
(2CH), 128.7 (2CH), 129.1 (2CH), 129.7 (3CH), 134.6 (C), 138.6 (C), 141.8 (C), 143.0 (C),
159.0 (CH), 163.2 (C), 164.7 (C), 166.0 (C).
2-(2-((E)-4(méthylthio)benzylidèneamino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidène)-(Z)-
acétate d’éthyle 7g:
PF = 210 °C
114
Partie Expérimentale
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 1.28 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 3.31 (s, 3H, CH3), 4.28 (q,
2H, J = 7.1 Hz, CH2), 6.77 (s, 1H, C=CH), 7.33 (d, 2H, J = 8.4 Hz, Ar-H), 7.58–7.44 (m, 5H,
Ar-H), 8.70 (d, 2H, J = 8.4 Hz, Ar-H), 8.40 (s, 1H, CH=N).
RMN 13C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 14.6 (CH3), 62.0 (CH2), 115.6 (CH), 126.0
(2CH), 128.7 (2CH), 128.9 (2CH), 129.6 (3CH), 130.3 (C), 134.7 (C), 142.1 (C), 143.5 (C),
160.0 (CH), 160.9 (C), 164.6 (C), 166.0 (C) .
2-(2-((E)-4(trifluorométhyl)benzylidèneamino)-4-oxo-3-phénylthiazolidin-5-ylidène)-(Z)-
acétate d’éthyle 8h :
RMN 1H (200 MHz, DMSO-d6): δ 1.28 (t, 3H, J = 7.1 Hz, CH3), 4.30 (q, 2H, J = 7.1 Hz,
CH2), 6.80 (s, 1H, C=CH), 7.58-7.45 (m, 5H, Ar-H), 7.84 (d, 2H, J = 8.2 Hz, Ar-H), 8.00 (d,
2H, J = 8.2 Hz, Ar-H), 8.56 (s, 1H, CH=N).
13
RMN C (50 MHz, DMSO-d6): δ 14.5 (CH3), 62.0 (CH2), 116.0 (CH), 126.3 (q, J =
3.2Hz, 2CH), 128.7 (2CH), 129.1 (2CH), 129.5 (3CH), 129.6 (q, J = 272.2 Hz, C), 131.3 (q,
J= 32.2 Hz, C), 134.6 (C), 137.9 (C), 141.9 (C), 159.1 (CH), 162.9 (C), 164.6 (C), 166.0 (C).
115
Partie Expérimentale
Dans un ballon bicol de 100 mL, on fait dissoudre la 4-phénylthiosemicarbazones 4a-h (1.5
mmol) dans 30 ml d’anhydride acétique, On porte le mélange réactionnel à reflux sous
agitation magnétique pendant 3 à 6 h. Une fois la réaction terminée on ajoute 60 ml d’eau
glacée et le mélange est laissé sous agitation magnétique pendant une nuit. Le produit désiré
précipite et on le récupère par filtration. La purification ce fait par recristallisation dans
l’isopropanol.
N-(4-acétyl-5-(4-(nitro) phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-phénylacétamide 8a :
Solide jaune
Rdt = 60 %
NO2
Formule brute : C18H16N4O4S
CH3 N S
Masse molaire : 384,41g /mole
O N N
PF = 130 °C CH3
O
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 2971 (CH3), 1689 (C=O), 1664 (C=O), 1489 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.99 (s, 6H, CH3), 6.87 (s, 1H, CH-N), 7.28-7.33 (m, 2H, Ar-
H), 7.45 (d, 2H, J = 8.71 Hz, Ar-H), 7.52-7.60 (m, 3H, Ar-H), 8.02 (d, 2H, J = 8.71 Hz, Ar-H)
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 21.58 (CH3), 21.53 (CH3), 67.35 (SCN), 124.27 (2CH),
126.61 (2CH), 128.23 (2CH), 129.65 (CH), 130.07 (2CH), 139.27 (C), 147.16 (C), 147.74
(C), 148 (C=N), 169 (C=O), 170.86 (C=O).
116
Partie Expérimentale
N-(4-acétyl-5-(2,4-(dinitro) phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-phénylacétamide
8b :
Solide jaune
Rdt = 63 %
O2N NO2
Formule brute : C18H15N5O6S H3C N S
Masse molaire : 429,41g /mole O N N
PF = 182 °C CH3
O
Infra-rouge (KBr, cm-1) : 2869 (CH3), 1689 (C=O), 1664 (C=O), 1490 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.95 (s, 3H, CH3), 2.04 (s, 3H, CH3), 7.27-7.31 (m, 2H, Ar-
H), 7.34 (s, 1H, CH-N), 7.43 (d, 1H, J = 8.7 Hz, Ar-H), 7.55-7.59 (m, 3H, Ar-H), 8.47 (dd,
1H, J = 8.7 Hz, J = 2.2 Hz , Ar-H), 9.0 (d, 1H, J = 2.2 Hz, Ar-H).
RMN 13C (50 MHz, CDCl3): δ 21.37 (CH3), 23.45 (CH3), 65.25 (SCN), 121.43 (CH), 128.13
(CH), 128.21 (2CH), 128.73 (CH), 129.77 (CH), 130.15 (2CH), 138.95 (C), 142.54 (C),
145.31 (C), 147.46 (C), 150.34 (C=N), 169.43 (C=O), 171.02 (C=O).
N-(4-acétyl-5-(2,4-(dinitro) phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-phénylacétamide
8c:
Solide jaune
Rdt = 65 %
O2N
Formule brute : C20H18N4O4S
H3C N S
Masse molaire : 410,45 g /mole
O N N
PF = 140 °C CH3
O
Infra-rouge (KBr, cm-1): 3059 (CH3), 1691 (C=O), 1663 (C=O), 1513 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.97 (s, 3H, CH3), 2.05 (s, 3H, CH3), 6.21 (dd, J = 5.5 Hz, J
= 15.5 Hz, 1H, CH=CH-), 6.54 (dd, J = 1.01 Hz, J = 5.50 Hz, 1H, CH=CH-), 7.07 (dd, J =
1.01 Hz, J = 15.5 Hz, 1H, S-CH-N), 7.33-7.45 (m, 3H, Ar-H), 7.49-7.59 (m, 5H, Ar-H), 7.98
(d, 1H, J = 7.38 Hz, Ar-H).
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 21.54 (CH3), 23.63 (CH3), 65.96 (SCN), 124.69 (CH),
126.65(CH), 128.33 (2CH), 128.65 (CH), 129.05 (CH), 129.40 (CH), 129.92 (2CH), 130.23
117
Partie Expérimentale
(CH), 131.93 (C), 133.21 (CH), 139.44 (C), 147.81 (C), 149.39 (C), 169.16 (C=O), 170.75
(C=O).
N-(4-acétyl-5-(3,4-(Méthylènedioxy)-6-nitro)phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-
phénylacétamide 8d :
Infra-rouge (KBr, cm-1): 2921 (CH3), 1690 (C=O), 1658(C=O), 1481 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.95 (s, 3H, CH3), 2.02 (s, 3H, CH3), 6.13 (s, 2H, J = 9.72
Hz, CH2), 6.58 (s, 1H, CH-N), 7.28-7.31 (m, 3H, Ar-H), 7.51-7.58 (m, 3H, Ar-H), 7.65 (s,
1H, Ar-H).
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 21.48 (CH3), 23.58 (CH3), 66.23 (SCN), 103.32 (CH2),
105.15 (CH), 106.26 (CH), 128.31 (2CH), 129.51 (CH), 130.0 (2CH), 134.20 (C), 139.26 (C),
147.90 (C), 150.93 (C), 153 .28 (C=N), 169.26 (C=O), 170.76 (C=O).
N-(4-acétyl-5-((3,4, 5-triméthoxy)phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-
phénylacétamide 8e :
Solide blanc
OCH3
Rdt = 73 %
OCH3
Formule brute : C21H23N3O5S
H3C N S
Masse molaire : 429,49 g /mole OCH3
O N N
PF = 168 °C CH3
O
Infra-rouge (KBr, cm-1): 2921 (CH3), 1688 (C=O), 1665(C=O), 1463 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.98 (s, 3H, CH3), 2.00 (s, 3H, CH3), 3.80 (s, 3H, OCH3),
3.83 (s, 6H, OCH3), 6.48 (s, 2H, Ar-H ), 6.79 (s, 1H, CH-N), 7.28-7.31 (m, 2H, Ar-H), 7.47-
7.52 (m, 3H, Ar-H).
118
Partie Expérimentale
13
RMN C (50 MHz, CDCl3): δ 21.71 (CH3), 23.54 (CH3), 56.11 (2CH3), 60.75 (CH3), 68.7
(SCN), 102.48 (2CH), 128.20 (CH), 129.45 (2CH), 129.94 (2CH), 136.18 (C), 138.14 (C),
139.61 (C), 149.46 (C=N), 153.53 (2C), 169.29 (C=O), 170.6 (C=O).
N-(4-acétyl-5-(4-(méthylsulfonyl)phényl)-4,5-dihydro-1,3,4-thiadiazol-2-yl)-N-
phénylacétamide 8f :
Solide blanc
Rdt = 65 % O
S CH3
Formule brute : C19H19N3O4S2 O
H3C N S
Masse molaire : 417,5 g /mole
O N N
PF = 100 °C CH3
O
Infra-rouge (KBr, cm-1): 2925 (CH3), 1680 (C=O), 1671 (C=O), 1470 (N=C).
RMN 1H (200 MHz, CDCl3): δ 1.99 (s, 3H, CH3), 2.00 (s, 3H, CH3), , 3.04 (s, 3H, CH3),
6.87 (s, 1H, CH-N), 7.30-7.35 (m, 2H, Ar-H), 7.47 (d, 2H, J = 8.43 Hz, Ar-H), 7.53-7.60 (m,
3H, Ar-H), 7.93 (d, 2H, J = 8.43 Hz, Ar-H).
RMN 13C (50 MHz, CDCl3): δ 21.57 (CH3), 23.51 (CH3), 44.55 (CH3), 67.49 (SCN), 126.57
(2CH), 128.18 (2CH), 128.24 (3CH), 129.61 (CH), 130.08 (CH), 139.33 (C), 140.41 (C),
146.30 (C), 149.04 (N=C), 169.33 (C=O), 170.81 (C=O).
119
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Au cours de ce travail nous avons synthétisé plusieurs nouveaux produits par des méthodes
simples avec de bons rendements. Dans un premier temps nous avons préparé les 4-phényl-3-
thiosemicarbazones avec d’excellents rendements et leur stéréochimie E a été mise en
évidence par la méthode spectroscopique RMN - 1 H.
Les 4-phényl-3-thiosemicarbazones nous ont permis de synthétiser par une simple réaction de
cyclisation deux types de thiazolidinones, les imino-thiazolidinones non fonctionnalisées en
position cinq et les imino thiazolidinones fonctionnalisées par un méthylène ester en position
cinq dont la stéréochimie Z a été déterminée par diffraction des rayons RX.
Des tests antimicrobiens ont été effectués sur l’ensemble des produits synthétisés ce qui a
permis de mettre en évidence la relation structure-activité pour quelques produits synthétisés.
Les produits 4a, 4b, 4e, 8b, ont montré une activité antimicrobiénnes considérable contre les
bactéries de gram positif les Staphylococcus aureus.
Ce travail nous ouvre la voie afin d’augmenter le nombre des produits de la chimiothèque
pour d’autres testes biologique et améliorer l’activité biologique, car on peut former des
arylidènes par condensation en milieu basique des aldéhydes sur le méthylène actif des imino-
thiazolidinones.
121
Résumé de thèse :
Le travail que nous présentons entre dans le cadre des travaux réalisés au Laboratoire de
Synthèse Organique Appliquée (LSOA) concernant la synthèse et l’évaluation biologique des
hétérocycles soufrés et azotés.
Nous avons mis au point la synthèse de nouveaux dérivés des thiazolidinones et 1,3,4-
thiadiazoles en mettant en jeu des réactions de condensation et de cyclisation des
thiosemicarbazones dans des conditions de catalyse acide et basique avec les agents
électrophiles tels que le 2-bromo acétate d’éthyle, acétylène dicarboxylate de diéthyle et
anhydride acétique.
La détermination structurale des hétérocycles synthétisés a été faite par les méthodes
spectroscopiques telles que RMN-1H et RMN-13C et confirmé par analyses élémentaires et
diffraction aux rayons RX.
L’évaluation des propriétés antibactériennes a montré des activités très intéressantes pour les
bactéries à gram positif Staphylococcus aureus (ATCC25923).
Mots clés :