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1. P. 248 : question de typologie, tradition exégétique. BON ;
Dans ce chaos d'opinions, souvent fantaisistes et cadnques, il nous semble malgre tout qu'on
pent demeler les fils souvent rompus ou emmoles d'une tradition exegetique, de deux traditions
plutot, Tune qui serait purement juive, et qu'on pent mettre de cote comme une intruse, I'autre
qui est la vraie. la Johannique, et plonge ses plus profondes racines dans la Bible, Ancien et
Nouveau Testament. II n'est pas d'ecole d'interpretation si extravagante qui n'en ait encore
reflete quelques traits.
Tous les systemes orthodoxes, d'abord, sont d'accord en ceci, que I'Apocalypse
represente les dernieres phases de la lutte du Bien contre le Mal, apres I'lncarnation,
aboutissant au triomphe eternel du Christ et de I'Eglise. Tyconius, abstraction
faite de son donatisme, saint Augustin, avec son opposition perpetuelle
des Deux Cites, et les interpretes latins ou medievaux qui les ont suivis, sont
ceux qui en ont le mieux donne la formule. En mme temps I'Apocalypse est un
livre d'enseignement spirituel, comme les premiers Peres (Irenee, etc.), puis
Andre de Cesaree, et la plupart des interpretes catholiques ont su le faire ressortir,
avec plus ou moins delDonheur, dans nombre de leurs explications.
Elle est essentiellement eschatologique. Les plus anciens auteurs, Irenee,
Hippolyte, I'avaient fort bien saisi, et compris que les derniers temps etaient en
continuite avec leur epoque, c'est-a-dire avec I'age de lEmpire romain… mais leur
conception, a part le chiliasme, etait plus juste en substance que celle des mo dernes qui veulent
que saint Jean ait neglige tout le long intervalle devant
separer sa propre epoque des dernieres annees du monde. Pour nous, toute
l’histoire de I'Eglise est comprise par saint Jean, suivant l’analogie du style
prophétique et néotestamentaire, comme constituant les « derniers temps »,
c'est-a-dire la derniere periode du pelerinage de I'humanite sur la terre. Si elle
semble dominee par la puissance des Betes [tete blessee et guerie, les cornes
apres Babylone], en realite c'est le Christ qui y regne (Millenium). Les Betes
et les cornes sont les agents perpetuels du Dragon deja virtuellement vaincu et
lié, comme I'a expose saint Augustin, et comme la generalité des exegetes
croyants est de plus en plus disposee a le reconnaitre.
Ce n'est pas a dire que la Revelation ne contienne aucune prophetie precise,
et que tout s'y reduise a des types. II n'y faut sans doute pas voir, avec Nicolas
de Lyre, Cocceius, Holzhauser, etc., une histoire imagee des peripeties que traverse
I'Eglise aux diverses epoques, car le livre est avant tout une « philosophic
de I'histoire religieuse » pour tous les temps ; mais Jean a predit claireraent le
caractere et les phases de la lutte commencee de son temps, et la chute de TEmpire
pai'en, la ruine de Rome persecutrice, type de tout pouvoir qui, apres elle,
s'opposera au Christ. C'est ce qui fait, apres que les anciens I'avaient deja
pressenti, la valeur speciale des commentaires d'Alcazar et de Bossuet, diminuee
seulement du fait qu'ils ont trop voulu preciser, et y ont mele arbitrairement des
predictions sur la nation juive, dont Jean, voyant Jerusalem detruite, s'est fort
peu occupe, les Juifs etant desormais confondus a ses yeux dans la masse des
infideles, dont ils partageraient les chatiments et la conversion. Le pire des
empereurs remains, Neron, a ete pour lui le type meme de I'Antechrist; il y a
tout lieu de croire que Victorin suivait sur ce point une tradition (qu'il a comprise
d'une maniere trop litterale), et que Mariana et les modernes ont retrouve
la une vraie cle d'interpretation. — Mais voila a peu pres tout ce que Ton peut
conceder a I'ecole « zeitgeschichtlich ». LIRE LES OPINIONS DES DIVERSES ECOLES
2. P. 242
Quelques exegetes protestants, a la suite d'Aitberlen (supra), evitent les
applications historiques detaillees pour ne voir predites que les grandes lignes
des luttes de la verite contra I'erreur; c'est le systeme « symbolico-historique »,
qui contient une grande part de ju&tesse. Nommons :
3. P ; 242
Les critiques « independants » ne voient plus generalement dans I'Apocalypse qu'une histoire
symbolique des evenements contemporains de Jean [ICI, LA QUESTION SERAIT DE DIRE QUE
L’IMAGINAIRE DE JEAN N’EST PAS LE NOTRE : VOIR CE QU’EN DISE CES AUTEURS], echauffee par
I'attente imminente de bouleversements merveilleux annonces depuis longtemps par
I'Apocalyptique juive, mais tournant desormais a la gloire du Christ et des Chretiens. C'est ce que
les Allemands appellent le « systeme de I'histoire de I'epoque », zeitgeschiehtlich. Nul ne I'a
pousse peut-^tre a de telles minuties que le grand virtuose
* Renan
…
P. 244 : La methode « zeitgeschichtlich » devait naturellement porter les exegetes
divinateurs a fixer la date exacte ou approximative de chaque scene apocalyptique,
d'apres le sens des symboles qui y sont employes. Cela en a amene un
grand nombre a considerer I'Apocalypse comme un ouvrage composite, ou du
moins a en attribuer lunite a un « redacteur » plutot qu'a un auteur proprement
dit.
Recapitulatif :
1) L’imaginaire est celui de l’empire romain qui persécute les chrétien ; donc on fait face
à un phénomène temporel, limité dans le temp.
2) Cependant, il y a des thématiques de la fin du monde qui sont communes à
l’Apocalypse et à notre époque.
4. Alors il y a un enseignement pour nous : on voit une question de typologie : La
bête=Néron, certes ; mais c’est le type des personnages ou pouvoir qui, tout le long de
l’histoire, s’opposent ou s’opposeront au Christ… VOIR AUSSI : P. 242
Quelques exegetes protestants, a la suite d'Aitberlen (supra), evitent les
applications historiques detaillees pour ne voir predites que les grandes lignes
des luttes de la verite contra I'erreur; c'est le systeme « symbolico-historique »,
3)
4) Ajouter les commentaires des théologiens d’aujourd’hui, ceux qui vont dans un sens
différent de celui de Allo, à cause de nouvelles découvertes.
5. M
10) M
11)
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