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EVALUATION FINALE DU
«PROJET JEUNES, PAIX ET DEVELOPPEMENT
DANS LA REGION DE TAHOUA (JPAD)»
Document final, novembre 2015
Les opinions exprimées dans ce document sont celles du consultant et ne reflètent pas nécessairement
les vues du Bureau du Coordonnateur Résident du SNU ou celles du Gouvernement nigérien.
Dans la perspective de soutenir les efforts du Gouvernement du Niger, le Fonds des Nations Unies pour
la Consolidation de la Paix (PBF), géré par le Bureau d’Appui à la Consolidation de la Paix à New York
(PBSO), a financé le projet « Jeunes, Paix et Développement dans la région de Tahoua (JPAD) » d’un
montant de $2 999 650, initié par le Gouvernement du Niger et le SNU. Outre, le financement direct, le
projet a aussi bénéficié tout au long de sa formulation et du suivi/évaluation de l'appui de PBSO et de
son partenaire la fondation PEACENEXUS.
Le JPAD s’inscrit dans le domaine de concentration n°3 (Gouvernance) du Plan cadre des Nations
Unies pour l’assistance au développement (UNDAF). L’objectif global recherché par le projet était de
soutenir la consolidation de la paix par la mise en œuvre d’interventions catalytiques et synergiques
pour répondre aux besoins des communautés dans la zone de Tahoua et de soutenir leurs efforts de
consolidation de la paix. Le projet était structuré autour de trois (03) effets spécifiques, à savoir (1) les
jeunes à risques contribuent à la consolidation de la paix à travers leur participation à des initiatives
socio-économiques citoyennes ; (2) les structures communautaires disposent des capacités et des
outils pour promouvoir la paix et prévenir les conflits ; et (3) les structures institutionnelles disposent des
capacités techniques et institutionnelles renforcées et d’outils pour promouvoir la culture de la paix.
Le projet s’est articulé autour d’une stratégie intervenant à différents niveaux (local, régional, national)
et avec différents groupes cibles (individus, groupes de jeunes, organisations locales, organisations
régionales) qui ont permis la mise en œuvre d’une approche intégrant les aspects économiques,
communautaires, sociaux et institutionnels de la consolidation de la paix.
La théorie du changement qui sous-tend le projet est que « si on accompagne à la fois les jeunes les
plus vulnérables et les plus exposés, mais également les communautés d’accueil avec des activités
socio-économiques adéquates, il est possible de renforcer leurs capacités à résister à la tentation
d’activités illicites pouvant affecter la paix et la sécurité ».
Le projet a été exécuté selon les modalités DIM de mise en œuvre directe par les agences.
La durée programmatique initiale du projet était de dix-huit (18) mois, allant d’avril 2013 à octobre 2014
mais elle a été plutôt exécutée sur une période de 21 mois, couvrant la période de juin 2013 au 31 mars
2015 suite à un avenant de trois (03) mois.
Dans la perspective d’apprécier la mise en œuvre du projet, une évaluation finale indépendante a été
commanditée avec pour principaux objectifs de (1) évaluer globalement les résultats atteints par le
projet, (2) évaluer si et dans quelle mesure le projet a eu un effet réel en termes de consolidation de la
paix dans les deux communes de façon directe ou à travers des effets catalytiques, y compris la
pertinence de la théorie de changement proposée par le projet autour des dividendes de la paix, (3)
évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience et l’effet des actions menées par le projet par rapport aux
objectifs visés ainsi que les mécanismes en place pour la pérennisation des résultats, (4) évaluer le
niveau de satisfaction des différents acteurs clés par rapport au projet lui-même et aux résultats atteints,
(5) identifier les facteurs de succès et défis du projet, sur cette base, formuler des recommandations sur
les procédures de planification et mise en œuvre des projets potentiels futurs qui vont financer
l’autonomisation de la jeunesse a risque et (6) relever les acquis du projet, y compris les bonnes
pratiques et les leçons apprises, et faire des recommandations pour leur pérennisation.
Conformément aux exigences de l’évaluation, la mission a été réalisée à travers une approche
participative impliquant toutes les parties prenantes au projet, notamment les principaux acteurs de
conception, de pilotage, de mise en œuvre et les bénéficiaires (directs et indirects).
A terme de l’évaluation, il ressort que le projet a atteint une performance d’ensemble assez
satisfaisante. En effet, les activités planifiées ont été pratiquement toutes réalisées et les cibles de
produits atteintes. L’efficacité du projet par rapport aux indicateurs de la chaine des résultats est
globalement satisfaisant (environ 85%). L’efficacité par rapport aux indicateurs de résultats quantitatifs
immédiats s’est établie à 94% et l’efficacité par rapport aux indicateurs de résultats intermédiaires à
76%. L’efficacité par rapport à la qualité est appréciable et celle liée à la programmation est
modérément satisfaisante. L’efficience du projet est globalement satisfaisante, notamment au niveau
de l’utilisation des ressources et de l’organisation de la mise en œuvre. Elle est cependant modérée en
termes de partenariat stratégique.
Dans l’ensemble, le projet a bénéficié d’un contexte assez défavorable, marqué principalement par la
détérioration de la situation sécuritaire d’ensemble du pays, la crise alimentaire engendrée par la
péjoration climatique de l’année 2014 qui est venue exacerbée une situation vulnérabilité préexistante.
Ainsi, les effets conjugués de ces contraintes externes et des difficultés internes n’ont pas permis
d’atteindre de façon satisfaisante l’ensemble des résultats attendus.
Nonobstant les difficultés rencontrées et le délai de mise en œuvre relativement bref, plusieurs effets
notables en termes de consolidation de la paix sont observables dans les deux communes
bénéficiaires. Il s’agit principalement (1) de l’insertion et la stabilisation économique des jeunes
bénéficiaires du projet (environ 88% de taux de succès au niveau des AGR dont 71% arrivent à générer
des revenus qui couvrent leurs besoins), (2) la fixation des jeunes dans leur communauté et leur
éloignement d’activités illicites (environ 79% de fixation) , (3) l’amélioration de la cohésion sociale et la
baisse des tensions grâce aux réseaux et comités de gestion de la paix mis en place (baisse d’environ
80% des actes illicites). On note par ailleurs, (4) une relative amélioration de la demande de services en
SR, (5) une amélioration des capacités opérationnelles des institutions bénéficiaires et (6) la
dynamisation de l’économie locale et amélioration des recettes fiscales.
Au terme de l’évaluation, plusieurs recommandations ont été faites pas la perspective de contribuer à
une meilleure mise en œuvre du plan prioritaire et des projets futurs qui viendraient à être formulés
dans le même domaine. Par rapport aux activités transversales de consolidation de la paix, il s’agirait
de (1) renforcer les capacités opérationnelles des organes et instruments de promotion de la paix en
assurant un accompagnement à moyen terme sur la base de leur plan d’action et (2) d’enraciner la
culture de la paix au niveau de la jeunesse à travers l’insertion de programmes sur la promotion de la
non-violence et la gestion pacifique des conflits dans les curricula scolaires. Par rapport aux HIMO et
aux AGR il s’agirait de (1) rendre les activités plus attractives pour les jeunes en améliorant les revenus
et en conditionnant l’octroi des AGR à la participation aux HIMO, (2) renforcer l’accompagnement des
jeunes dans l’identification et le murissement de leurs idées de projet par un meilleur conseil, (3)
d’améliorer le montage des projets communautaires en privilégiant des moyens de production collectifs
et (4) de renforcer le suivi/accompagnement et les mécanismes de pérennisation à travers la
priorisation de la formation professionnelle et la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement de
proximité. Par rapport aux aspects liés à la gestion il s’agirait de (1) systématiser la conduite de l’étude
de base et la révision des indicateurs en vue d’assurer au démarrage du projet des informations fiables
et actualisées utiles à une prise de décision éclairée, (2) renforcer la synergie entre les agences
participantes par une meilleure communication et la mise en place d’une équipe de coordination
efficiente et (3) d’améliorer la qualité des services livrés par les prestataires en mettant en place un
comité conjoint de réception (agence participante et bénéficiaires). Enfin, par rapport à la gouvernance
locale, il s’agit de (1) renforcer les capacités de suivi évaluation des collectivités et autres partenaires
locaux en appuyant les mairies à mettre en place des dispositifs simples et efficaces de suivi-évaluation
par l’élaboration d’un manuel de suivi-évaluation et la mise en place d’une base de données et (2)
renforcer la culture de redevabilité au niveau des élus locaux en les appuyant financièrement et en
conditionnant les financements à la tenue de forums de redevabilité.
Le présent rapport présente les résultats de l'évaluation finale indépendante du projet «Jeunes, Paix et
Développement dans la région de Tahoua » mis en œuvre conjointement par quatre (04) agences du
Système des Nations Unies (PNUD, OIM, UNICEF et UNFPA) sous l’ancrage institutionnel de la Haute
Autorité à la Consolidation de la Paix.
Cette évaluation couvre toute la période de mise en œuvre du projet (environ 21) mois qui s’est étalée
de juin 2013 à mars 2015. Elle s’est déroulée principalement dans la zone d’intervention du projet, en
l’occurrence les communes de Tchintabaraden et Tassara et accessoirement à Tahoua, chef-lieu de la
région et à Niamey la capitale. Cette appréciation de fin de projet a pour principal objectif d’évaluer
globalement les résultats atteints par le projet « Jeunes, Paix et Développement dans la région de
Tahoua».
La mission d’évaluation a été conduite par un consultant international, appuyé par une équipe
d’enquêteurs, sous la supervision du PNUD en tant qu’agent administratif et le Bureau du RC pour la
coordination avec les différentes agences.
Le rapport fait état des résultats du mandat confié à l’évaluateur qui est chargé d’apprécier globalement
et de manière indépendante les résultats atteints par le projet en s’attachant plus particulièrement à la
pertinence, l’efficacité, l’efficience et l’impact des actions menées par rapport aux objectifs visés ainsi
qu’à la durabilité des résultats. Il s’agit également de tirer les principaux enseignements de la mise en
œuvre du projet et de formuler des recommandations réalistes pouvant orienter l’élaboration de projets
PRF entrant dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Prioritaire en phase de démarrage.
Dans la perspective de répondre aux objectifs et résultats attendus de l’évaluation, une stratégie
participative a été mise en œuvre, ce qui a permis d’analyser et d’évaluer de manière qualitative et
quantitative l’ensemble des éléments caractéristiques du projet. Sur la base de la documentation, des
entretiens réalisés avec les différentes parties prenantes à la mise en œuvre du projet, les enquêtes
auprès des bénéficiaires directs et les observations visuelles, le travail d’analyse a porté sur l’ensemble
des composantes, activités, produits et effets.
La consolidation de la paix et de la sécurité est le cadre dans lequel les pouvoirs publics du Niger
tentent de mettre en place des politiques de gouvernance et de développement durable dans un pays
fragilisé par plusieurs années d’instabilité et de menaces multiples et variées. Dans ce cadre, le pays
s’est doté d’un Plan de Développement Economique et Social (PDES 2012-2015) qui comprend entre
autres une Stratégie de Développement et de Sécurité des zones sahélo-sahariennes (SDS).
Après différentes crises, la paix et la stabilité du pays restent fragiles en raison des nouveaux
développements dans le nord, du désœuvrement continu des populations jeunes et des divers trafics et
menaces échappant à tout contrôle suite au retour massif de plus de 263.000 ressortissants de
l’Azawak de Libye en 2011. A cela s’ajoute en 2012 la crise malienne avec ses conséquences
transfrontalières et ses implications sécuritaires dans les zones de l’Azawak.
Du fait de sa position charnière entre le nord frontalier avec l’Algérie et l’ouest frontalier avec le Mali, la
région de Tahoua a subi les conséquences des crises malienne, libyenne, ivoirienne, nigériane et
même centrafricaine, à l’origine de mouvements d’une importante population de réfugiés et de
retournés (environ 130.000 venant de la Lybie et de la Côte d’Ivoire et 15.446 du Mali en 2014). La
situation complexe dans le nord du Mali, et l’afflux de personnes retournées de Libye ont conduit le
gouvernement nigérien à identifier la région de Tahoua comme une zone spécialement sensible mais
ne bénéficiant pas d’un appui suffisant et à encourager par conséquent les interventions de
consolidation de la paix dans ces zones, notamment dans dix communes vulnérables identifiées dont
les communes de Tchintabaraden et de Tassara.
Dans la perspective de soutenir les efforts du Gouvernement du Niger, le Fonds des Nations Unies pour
la Consolidation de la Paix (PBF), géré par le Bureau d’Appui à la Consolidation de la Paix à New York
(PBSO), a financé le projet « Jeunes, Paix et Développement dans la région de Tahoua (JPAD) » initié
par le Gouvernement du Niger et le SNU. Outre, le financement direct, le projet a également bénéficié
tout au long de sa formulation et du suivi/évaluation de l'appui de PBSO et de son partenaire la
fondation PEACENEXUS.
Le JPAD s’inscrit dans le domaine de concentration n°3 (Gouvernance) du Plan cadre des Nations
Unies pour l’assistance au développement (UNDAF). L’objectif global recherché par le projet est la mise
en œuvre d’interventions catalytiques et synergiques pour répondre aux besoins des communautés
dans la zone de Tahoua et de soutenir leurs efforts de consolidation de la paix. Le projet comporte trois
effets spécifiques, à savoir (1) les jeunes à risques contribuent à la consolidation de la paix à travers
leur participation à des initiatives socio-économiques citoyennes ; (2) les structures communautaires
disposent des capacités et des outils pour promouvoir la paix et prévenir les conflits ; et (3) les
structures institutionnelles disposent des capacités techniques et institutionnelles renforcées et d’outils
pour promouvoir la culture de la paix.
Le projet s’articule autour d’une stratégie intervenant à différents niveaux (local, régional, national) et
avec différents groupes cibles (individus, groupes de jeunes, organisations locales, organisations
régionales) qui permettront la mise en œuvre d’une approche intégrant les aspects économiques,
communautaires, sociaux et institutionnels de la consolidation de la paix.
Le projet JPAD s’articule autour de trois (03) effets, assortis chacun de plusieurs produits.
Le tableau ci-dessous présente les différents effets et les différents produits attendus.
Le projet a été mis en œuvre dans la région de Tahoua et spécifiquement dans les communes de
Tchintabaraden et de Tassara, deux localités faisant partie des 63 communes prioritaires requérant des
initiatives à même de soutenir les efforts de consolidation de la paix du Gouvernement et identifiées par
la HACP.
Dans ces communes, les interventions ont visé prioritairement les zones de plus forte concentration de
la population vulnérable. Selon les résultats qui seront obtenus, la faisabilité technique et les ressources
disponibles, cette approche intégrée pourra ensuite être étendue à d’autres communes et
communautés.
Trois (03) principaux groupes ont été ciblés par le projet, à savoir les communautés, les jeunes à risque
dont les migrants retournés de la Libye et les jeunes associés à des groupes armés.
Le dispositif de gestion mis en place dans le cadre du projet s’est traduit par la mise en place de
plusieurs organes, à savoir (1) un comité de pilotage conjoint, (2) une unité de coordination, (3) un
comité technique de suivi, (4) les unités (agences participantes) de mise en œuvre et (5) les partenaires
de mise en œuvre.
Assurance projet
Comité de Suivi
Agences participantes Coordonnateur
Représentants Agences
du Projet participantes
L’unité de coordination nationale basée à Tahoua avait pour mandat d’assurer la direction de la mise
en œuvre du projet, notamment sur le plan de l’expertise, de la gestion et de la coordination au
quotidien. En plus de faciliter la coordination entre les agences du SNU et d’élaborer le plan d’action du
projet, le coordonnateur facilitait la synergie avec les autres partenaires institutionnels à même
d’appuyer la mise en œuvre et le suivi du projet. Il avait également en charge le secrétariat du CPC.
Le Comité Conjoint de Suivi avait pour missions d’assurer le suivi technique du projet avec pour
principales responsabilités de (1) revoir les rapports d’avancement et faire des recommandations aux
partenaires de mise en œuvre, (2) préparer les recommandations techniques pour le comité de pilotage,
(3) mener régulièrement les visites terrains afin d’apprécier l’état d’avancement des activités et faire des
recommandations aux partenaires de mise en œuvre et au comité de pilotage, (4) définir le cahier des
charges et superviser le contractant chargé du suivi en temps réel, et les enquêtes de satisfaction des
bénéficiaires et (5) préparer les TdR pour les missions d’évaluation.
Les agences spécialisées de l’ONU, à savoir le PNUD, l’OIM, l’UNICEF et l’UNFPA ont joué le rôle
d’agences d’exécution du projet tout en s’appuyant sur l’expertise de plusieurs ONG internationales
et nationales, ainsi que celle du Gouvernement en tant que partenaires de mise en œuvre.
Les principaux partenaires de mise en œuvre initialement identifiés dans le document de projet sont
NIGETECH, JTS, ADEKOUL, ACTN, le Centre de Formation en Gestion des Collectivités Territoriales
(CFGCT), les Services Techniques de l’État (direction régionale de la formation professionnelle, le
génie rural, l’environnement, l’agriculture et l’élevage etc.…), les collectivités locales (commune de
Tchintabaraden et de Tassara) et l’Antenne régionale de la HACP de Tahoua. Toutefois, au cours de
l’exécution, les noms et le nombre de partenaires ont évolué.
Le projet a été exécuté selon les modalités DIM de mise en œuvre directe par les agences. Celles-ci ont
transféré ensuite les ressources à leurs partenaires de mise en œuvre tout en assurant le suivi et le
contrôle de qualité et en étant responsables de la préparation des rapports d’avancement des activités
et des rapports financiers.
La durée programmatique initiale du projet était de dix-huit (18) mois, allant d’avril 2013 à octobre 2014.
Dans la pratique, il a été exécuté sur une période de 21 mois, couvrant la période de juin 2013 au 31
mars 2015, suite à un avenant de trois mois.
Le coût total du projet était de 2 999 650 USD, entièrement financé par le Fonds de Consolidation de la
Paix (PBF).
La répartition par rubrique donne environ 61% pour l’effet spécifique 1, environ 15% respectivement
pour l’effet spécifique 2 et 3 et environ 9% pour le renforcement des capacités et le suivi évaluation.
Par agence participante, le budget se présente comme suit : 1 374 950 USD pour le PNUD (environ
46%), 1 070 000 USD pour l’OIM (environ 36%), 374 500 USD pour l’UNICEF (environ 12%) et 180 200
USD pour l’UNFPA (environ 6%).
Conformément aux TDR, les critères classiques d’évaluation des projets ont été retenus. Il s’agit
notamment de la pertinence, de l’efficacité, de l’efficience, de l’impact et de la durabilité.
Efficacité : L'efficacité apprécie le niveau de réalisation des objectifs à travers la comparaison entre les
objectifs fixés au départ et les résultats atteints : d’où l’importance d’avoir des objectifs clairs au départ.
L’intérêt est de mesurer des écarts et de pouvoir les analyser. Dans le cadre de cette évaluation,
l’efficacité du projet sera appréciée par rapport à la réalisation des quantités et des qualités prévues.
Elle sera également appréciée par rapport au respect de la programmation des activités.
Effets /Impacts : Les effets ou résultats intermédiaires sont les résultats de fin de projet et sont le
produit d’un ensemble d’extrants. Ce sont les conséquences des résultats immédiats. Les impacts ou
résultats finaux ou à long terme découlent des effets obtenus. Dans le cadre du présent projet, il sera
plutôt question de mesurer les effets qui sont observables à court terme. Ces effets seront appréciés à
travers (1) les résultats tangibles obtenus en termes d’acquis et (2) les perceptions des acteurs quant à
l’influence favorable des actions du projet.
Durabilité : La durabilité (ou encore pérennité ou viabilité), vise à savoir si les effets du projet
perdureront après son arrêt. Elle sera évaluée par rapport aux critères (1) de l’appropriation du projet
par les bénéficiaires et (2) aux mécanismes relais mis en place ou prévus par le projet.
Par ailleurs, au-delà des critères classiques cités ci-haut, l’évaluation accordera un point d’attention aux
principaux thèmes transversaux que sont les droits de l’homme, le genre et l’environnement.
En outre, compte tenu du caractère pilote et catalytique du projet, une attention particulière sera
accordée aux points sur les bonnes pratiques et les enseignements en vue de les capitaliser dans le
cadre de la mise en œuvre du plan prioritaire ou de projets futurs.
Conformément aux exigences de l’évaluation, la mission a été réalisée à travers une approche
participative impliquant toutes les parties prenantes au projet, notamment les principaux acteurs de
conception, de pilotage, de mise en œuvre et les bénéficiaires (directs et indirects). Ils ont ainsi été
associés à toutes les phases et étapes clés du processus que sont : (1) la phase préparatoire, (2) la
phase de collecte et d’analyse des données et (3) la phase de rapportage.
La phase préparatoire a regroupé plusieurs activités, à savoir (1) la tenue de rencontres de briefing et
de cadrage, (2) la revue documentaire, (3) l’identification des groupes cibles à rencontrer
(échantillonnage), (4) l’élaboration des outils de collecte des données et (5) la rédaction et la validation
du rapport de démarrage.
L’échantillonnage a concerné les deux (02) communes bénéficiaires directs du projet, Tahoua le chef-
lieu de la région et Niamey la capitale. Dans le souci de faire un recoupement des informations
collectées, plusieurs outils de collecte (guide d’entretien individuel, guide de focus group et fiche
d’enquête individuelle) ont été combinés. En fonction de l’outil utilisé, un certain nombre d’acteurs a été
retenu. Au total, les entretiens et focus groups ont concerné un large éventail de structures et de
personnes parties prenantes dans la mise en œuvre du projet. Les entretiens (acteurs de mise en
œuvre et personnes ressources) et les focus groups (bénéficiaires directs) dans chacune des deux (02)
communes (voir annexe iv). En plus des focus group, des enquêtes individuelles par questionnaire ont
aussi concerné un échantillon d’environ 10% de bénéficiaires direct du projet à travers les activités
relatives à l’insertion socio-économiques, au renforcement des capacités sur la consolidation de la paix
et à la santé de la reproduction dans les communes de Tchintabaraden et Tassara.
Le tableau ci-dessous donne les détails sur l’échantillon des bénéficiaires enquêtés par questionnaire:
NB : les bénéficiaires de HIMO et AGR sont également des bénéficiaires de formations en leadership et gestion des
conflits
Les activités de la phase préparatoire ont fait l'objet d'un rapport de démarrage qui a été validé avant la
poursuite à la phase suivante relative à la collecte, au traitement et à l’analyse des données terrain.
Enfin, la phase de rapportage, à cette étape de l’étude a consisté en la rédaction du présent rapport
provisoire.
La méthodologie préconisée dans le cadre de l’évaluation a présenté des limites que le consultant s’est
évertué à minimiser afin de réduire les effets sur le niveau de qualité des résultats. Il s’agit d'une part
de l'incertitude liée à la disponibilité des bénéficiaires et des personnes ressources, et d'autre part des
contraintes liées au contexte sécuritaire, à l’enclavement de la zone du projet et à la faible culture
statistique observée au niveau local.
L’équipe d’évaluation a rencontré de réelles difficultés pour accéder aux bénéficiaires directs du projet
si bien qu'au niveau des enquêtes individuelles, sur un échantillon initial de 419 personnes, ce sont au
total 359 qui ont été interviewés dans les deux communes. Cette indisponibilité des bénéficiaires a
introduit des biais au niveau de la représentativité de l’échantillon en rapport avec les variables de
l'enquête ( activités, localités et genre) sans pour autant affecté la significativité des résultats de
l'enquête étant entendu que le taux de sondage a atteint 10% de l'effectif du groupe cible. Toutefois,
pour minimiser cet impact, une enquête téléphonique complémentaire a concernée l’ensemble des
bénéficiaires AGR qui étaient joignables ce qui a permis d’interroger 165 personnes sur les 800 (environ
20%) dans les différentes localités touchées par le projet. En cette période de l'année, la faible
disponibilité des bénéficiaires se justifie par les occupations agricoles et pastorales. Une autre difficulté
rencontrée et non des moindre est la faible culture des statistiques au niveau local. Ainsi, il a été difficile
de disposer au niveau des différents services déconcentrés et décentralisés à savoir, les ONG, les
projets/programmes, de données statistiques sur les indicateurs relatives aux actes illicites et à la
gestion des conflits. Cette situation a été aggravée par le fait que dans le cadre du projet, les différentes
parties prenantes n’ont pas été outillées à la collecte des données sur les indicateurs retenus (c’est le
cas par exemple du règlement des litiges qui n’ont pas été répertoriés). Cette lacune observée au
niveau de la tenue des statistiques a été accentuée par le temps écoulé entre la clôture du projet et la
mission d’évaluation qui a été assez long pour effacer de la mémoire collective des acteurs certains
détails pertinents liés au projet.
Par ailleurs, le contexte sécuritaire de la zone et l’impraticabilité des voies ont également constitué des
contraintes non négligeables. En effet, compte tenu de l’exigence d’une escorte pour les missions du
SNU dans la zone du projet et de la forte sollicitation des FDS, il a fallu attendre plusieurs jours à
Tahoua avant d’avoir une escorte disponible.
Enfin une des limites de l’évaluation reste la possible rétention d’information par les personnes
interviewées. Bien que différentes sources d’informations et techniques de collecte aient été utilisées
en vue de faire une bonne triangulation, il demeure des risques résiduels, surtout dans un contexte de
quasi absence de données statistiques aussi bien sur la situation de référence que sur les cibles
atteintes par le projet.
Pour atteindre les effets escomptés du projet, un ensemble d’activité a été identifié dans le document
de projet. Il s'agit des catégories d'activités suivantes présentées par effet formulé ainsi qu'il suit:
L’effet spécifique 1 est relatif à la contribution des jeunes à risque à la consolidation de la paix à travers
leur insertion dans des activités socio-économiques et communautaires citoyennes.
Deux catégories d’activités, à savoir des activités à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) et des
Activités Génératrices de Revenus (AGR) ont été mises en œuvre dans les communes de
Tchintabraden et Tassara par le PNUD et l’OIM.
Dans la perspective d’atteindre l’effet escompté, relatif à l’acquisition de capacités et d’outils pour
promouvoir la paix et prévenir les conflits par les structures communautaires, plusieurs activités ont été
réalisées par l’UNICEF et l’UNFPA. Il s’agit principalement de:
UNICEF :
1. la sensibilisation continue des communautés à Tchintabaraden et à Tassara en culture de la
paix et gestion/prévention de conflits ;
2. la formation de 1000 acteurs communautaires en leadership et gestion non violente des conflits
UNFPA
10. la mise en place de 02 réseaux communautaires de gestion de conflits ;
11. la réhabilitation de 03 centres amis des jeunes à Tchintabaraden, Tassara et à Kao (équipés de
3 ordinateurs, 03 téléviseurs écrans plats, 3 lecteurs DVD, 3 Radios, 3 microphones, 3
appareils photonumériques) et la mise à disposition de 3 animateurs professionnels dans
chacun des 3 centres;
12. la formation de 200 jeunes (100 filles et 100 garçons) sur la thématique SR et Droits
reproductifs en lien avec la gestion des conflits communautaires ;
13. l’élaboration d'un plan de communication en Santé de la reproduction ;
14. l’organisation de séances de sensibilisation sur la santé de la reproduction à travers le cinéma
numérique dans les villages environnants à Tchintabaraden, Tassara et Kao (522 garçons et
412 filles ont été touchés) ;
PNUD
1. la conduite d’une étude nationale sur l’analyse des facteurs de conflits qui a été validée par
toutes les parties prenantes ;
2. le renforcement des capacités opérationnelles (techniques et matérielles) de la HACP, SE-SDS
et des deux communes de Tchintabaraden et Tassara sur la base de l’expression de leurs
besoins;
UNFPA :
3. la formation à travers deux (02) ateliers de 44 élus locaux (22 par commune) sur les droits
humains, la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents, la gestion non
violente des conflits en vue de leur prise en compte dans les plans de développement
communaux (PDC) ;
4. la révision des PDC de Tchintabaraden et de Tassara par l’intégration des questions genre,
droits humains et santé sexuelle et reproductive des jeunes;
5. l’élaboration d’un plan de plaidoyer en faveur de la Santé de la Reproduction.
Dans le cadre de la coordination et la gestion du projet, les activités réalisées sont principalement :
1. le recrutement d’une coordonnatrice qui a été responsable du projet tant sur le plan de
l’expertise que celui sur la gestion et de la coordination au quotidien.
2. la création et le fonctionnement des comités de pilotage et de suivi technique;
3. la tenue de deux (02) réunions du comité de pilotage (Niamey et Tahoua);
4. la tenue de deux (02) réunions du comité de suivi (Tchintabaraden et Tassara)
5. la tenue de plusieurs réunions de coordination (au niveau du Bureau du Coordonnateur
Résident et de la HACP et SDS) ;
6. la tenue de six (06) réunions mensuelles de coordination (équipe projet à Tahoua);
7. la tenue de dix (10) réunions inter agences et bilatérales (Niamey, Tahoua, Tchintabaraden et
Tassara) ;
8. l’élaboration et le suivi des plans de recommandations issus des comités de suivi et de pilotage
;
9. la réalisation de quatre (04) missions conjointes de suivi (coordination, agences et partie
nationale) ;
10. la réalisation d’une (01) mission conjointe de supervision (coordination, agences et partie
nationale) ;
11. la production d’une (01) note d’évaluation interne ;
12. l’évaluation finale en cours.
Le projet JPAD est pertinent par rapport aux priorités nationales et en parfaite cohérence avec les
principales stratégies et politiques de développement du pays.
Le JPAD s’inscrit dans le plan d’action globale du Niger élaboré par les autorités du pays et ses
principaux partenaires travaillant dans les domaines du développement, de la paix et de l’humanitaire,
et qui considère l’impact des personnes retournées de la Libye et des jeunes en général comme l’un
des trois principaux facteurs de risques pour le Niger.
Le projet de par sa stratégie de mise en œuvre est également en cohérence avec la politique nationale
de décentralisation qui vise à son axe 1 « Le développement des capacités des collectivités
territoriales », à son axe 2 « L’amélioration de l’offre et de l’accès des services de proximité » et à
son axe 5 : « Le développement de la participation des populations et de la citoyenneté locale ».
Le projet JPAD est également en cohérence à la fois avec les priorités des communes et des
populations.
En effet, le choix des deux (02) communes bénéficiaires a été fait parmi les 63 communes prioritaires
identifiées par le Gouvernement nécessitant un appui prioritaire dans le secteur de la consolidation de
la paix et de la sécurité.
Par rapport aux deux (02) communes bénéficiaires, les activités HIMO retenues et mises en œuvre
dans le cadre du projet ont été identifiées par les autorités communales sur la base de leurs priorités
inscrites dans les plans de développement communaux (PDC), qui constituent les cadres de référence
pour les interventions de développement au niveau local pour tous les partenaires.
Concernant les populations bénéficiaires, les appuis du projet en matière d’AGR ont été réalisés suivant
leurs besoins individuels et communautaires. Avec un contexte de vulnérabilité préexistante exacerbé
par le retour de plusieurs jeunes de la Lybie et de l’Algérie et qui sont venus grossir le nombre de
chômeurs les besoins d’emplois étaient une réalité.
Le projet Jeunes, Paix et Développement dans la région de Tahoua (JPAD) est pertinent par rapport
aux priorités du Système des Nations Unies (SNU).
Le projet JPAD s’inscrit dans le domaine de coopération n°3 (Gouvernance) du Plan cadre des Nations
Unies pour l’Assistance au Développement (UNDAF): « Relancer l'économie et générer immédiatement
des dividendes de paix ».
Il contribue à l’atteinte de deux (02) effets de l’UNDAF: (1) d’ici à 2013, les institutions nationales et
locales gouvernent démocratiquement dans le respect des droits humains, de l’équité de genre et
contribuent à la consolidation de la paix et (2) les populations vulnérables améliorent leur sécurité
alimentaire, contribuent à la gestion durable de leurs ressources naturelles et diversifient leurs sources
de revenus.
Le projet JPAP s’inscrit également dans la continuité des actions de développement et de consolidation
de la paix déjà entreprises par les différentes agences du SNU au Niger.
Par ailleurs, le projet s’est approprié les principales caractéristiques de la consolidation de la paix telles
que perçus par le SNU, à savoir:
1. L’Appropriation nationale : la consolidation de la paix est principalement un défi et une
responsabilité nationale. Le gouvernement, les institutions et la population des pays concernés
doivent assumer la responsabilité de la mise en place des fondations d'une paix durable. Cette
appropriation nationale du processus est indispensable à son succès. A ce titre c’est HACP,
institution nationale qui a assuré le leadership dans la mise en œuvre du projet ;
2. La capacité nationale : le développement des capacités nationales doit être au centre de tous
les efforts internationaux de consolidation de la paix. A ce niveau, l’effet spécifique 3 a été
dédié exclusivement au renforcement des capacités des deux institutions nationales et des
communes bénéficiaires du projet;
La théorie du changement sous-tendue par le projet est que « si on accompagne à la fois les jeunes
les plus vulnérables et les plus exposés, mais également les communautés d’accueil avec des
activités socio-économiques adéquates, il est possible de renforcer leurs capacités à résister à
la tentation d’activités illicites pouvant affecter la paix et la sécurité ».
Cette théorie est pertinente parce qu’elle s’articule autour du principal pilier de la réinsertion, à savoir le
pilier socio-économique et prend en compte les trois principaux leviers pour la consolidation de la paix
(les jeunes retournés, les jeunes à risque et le reste de la communauté). La réintégration économique
joue le rôle de moteur central dans la consolidation de la paix en ce sens que si elle réussit, les autres
aspects de la réintégration (social, géographique) en seront d’autant plus facilités. En effet, en l’absence
de perspectives économiques, il y’a peu d’espérance et il est par conséquent difficile pour les jeunes
cibles de résister à la seule alternative qui serait celle des activités illicites qui prolifèrent dans la zone
compte tenu la proximité avec plusieurs foyers de tensions et de mouvements radicaux.
La stratégie préconisée est également pertinente en ce que tout en mettant l’accent sur l’intégration
socio-économique, le projet n’a pas perdu de vue la nécessité de combiner des activités transversales
de renforcement des capacités individuelles, communautaires et institutionnelles en matière de non-
violence et de promotion de la paix afin d’accélérer les dividendes. Alors que l’insertion économique est
un préalable, les activités directes de renforcement des capacités permettent de créer les cadres
nécessaires et de disposer des outils pour amorcer et traduire les volontés en actes concrets de non-
violence et de paix à très court terme.
Dans l’ensemble la formulation du projet a été bien conduite, notamment en ce qui concerne sa
justification, l’objectif global, les effets, les produits et la stratégie de mise en œuvre.
Cependant quelques insuffisances ont été notées par rapport à la clarté de certaines activités (ex :
former les bénéficiaires d'AGR sur les techniques spécifiques appropriées, former les jeunes pour aller
vers la stabilité de leur commune et l'employabilité…) et indicateurs, toutes choses qui ont rendu difficile
la mise en œuvre, le suivi et surtout la présente évaluation. Certaines cibles n’ont pas été précisées ou
ont manqué de réalisme au regard du délai de mise en œuvre du projet. D’autres ont manqué de
cohérence avec les indicateurs ou les produits attendus.
Au total, plusieurs indicateurs du cadre de résultat ne répondent pas aux critères de qualité d’un bon
indicateur, à savoir « spécifique, mesurable, appréciable, réaliste, inscrit dans le temps » (voir annexe
ii).
En outre, l’une des faiblesses et non des moindres du document de projet a été l’absence de
planification d’une étude de base qui aurait établit une situation de référence nécessaire à la révision
des indicateurs et au suivi efficace des progrès réalisés.
Le contexte de mise en œuvre du projet a été marqué par une dégradation de la situation sécuritaire et
une pluviométrique catastrophique dans la zone du projet. Il a également été marqué par la découverte
et le développement d’un site d’orpaillage dans le Djado.
291
sont établies à 81 mm, soit une baisse
251
244
d’environ 45% par rapport à 2013 et de 57%
198
par rapport à la moyenne décennale établit à
173
166
161
190 mm. Cette baisse drastique des
147
précipitations a eu des conséquences
dramatiques sur la production agricole, la
81
disponibilité en pâturage et en eau. En lien
avec les activités du projet, cette situation a
-
entrainé le faible développement et la
destruction du cheptel de plusieurs ménages
dont certains bénéficiaires qui ont perdu une
partie ou tous les animaux reçus dans le cadre Sources : PDC/SDE Tassara, septembre 2015
du projet JPAD. Au niveau agricole, le faible
remplissage des puits maraîchers n’a pas
Enfin, le développement d’un site aurifère Destinations des migrants selon les
artisanal au Djado, a entrainé le départ d’un enquêtés
certain nombre de personnes dont des jeunes,
attirées par des gains plus importants. Des Sites
bénéficiaires d’activités HIMO et d’AGR ont été Autres aurifères
concernés par ce phénomène sans qu’il soit
Autres
possible de déterminer l’ampleur. Les résultats régions
des enquêtes réalisées dans le cadre de du pays
l’évaluation permettent de se faire une certaine
idée. Pour environ 17% des personnes
Extérieur
enquêtées, le site aurifère du Djado aurait été
(Algérie,
l’une des destinations des bénéficiaires qui ont Lybie)
quitté pendant ou après le projet et qui auraient
l’intention de la faire. Cette destination reste
toutefois loin derrière l’Algérie et la Lybie
(environ 83%).
L’analyse de l’efficacité a été faite de façon détaillée sur la base des trois composantes de la chaine des
résultats : (1) résultats immédiats ou à court terme « Extrants », (2) résultats intermédiaires ou résultat à
moyen terme « Effets » et (3) résultats finaux ou à long terme « Impacts ».
Cette démarche présente l’avantage d’assurer une meilleure appréciation des progrès réalisés et une
analyse plus objective. Toutefois, compte tenu de la durée relativement brève du projet, du niveau de
qualité de certaines cibles d’indicateurs et de la qualité des informations récoltées, les analyses ont
portées sur les deux principales composantes de la chaines des résultats, à savoir les (1) résultats
immédiats ou à court terme « Extrants » et les (2) résultats intermédiaires ou résultat à moyen terme «
Effets ».
L’estimation des taux de réalisation des indicateurs a été faite en partant de l’hypothèse que tous les
résultats ont le même poids, cela dans un esprit de simplification et compte tenu de l’absence des
données financières désagrégées d’exécution de toutes les activités qui auraient permis de déterminer
le poids respectif de chaque extrant en rapport avec le coût engagé pour sa réalisation.
Sous cette hypothèse, pour chaque indicateur considéré, il a été estimé son taux de réalisation en
rapportant la quantité réalisée à celle prévue. La moyenne par produit ou effet est définie en rapportant
la somme des quantités au nombre d’indicateurs considérés. Etant donné le caractère quantitatif de
cet indicateur et les raccourcis mathématiques ci-dessus évoques les chiffres obtenus doivent
donc être lues avec précaution et en lien direct avec l’analyse qualitative qui est faite plus bas.
4.2.1.1 Efficacité par rapport aux indicateurs d’activités et résultats immédiats (extrants)
En rappel, il s’agit ici d’apprécier dans quelle mesure les activités prévues ont été réalisées et les
extrants escomptés atteints. Les résultats immédiats, appelés extrants sont le produit des activités
réalisées. Ce sont les services/produits des activités.
Sur cette base, l’efficacité d’ensemble par rapport aux indicateurs d’extrants est estimée à 94,74%. Ce
niveau de performance satisfaisant traduit le fait que les activités prévues par le projet ainsi que les
produits attendus ont quasiment été réalisés dans les quantités prévues. La performance au niveau des
trois (03) effets spécifiques du projet enregistre respectivement un taux de 95, 07%, 93,84% et 100%.
La performance enregistrée au niveau de la coordination et le suivi évaluation est de 90%. (voir annexe
iii pour les détails)
Tableau 4: Efficacité d’ensemble du projet par rapport aux indicateurs d’activités et de produits
Activité Efficacité (%)
Effet spécifique 1: les jeunes à risque contribuent à la consolidation de la paix à
95
travers leur participation à des initiatives socio-économiques citoyennes
Effet spécifique 2: Les structures communautaires disposent des capacités et
93,84
des outils pour promouvoir la paix et prévenir les conflits
Effet spécifique 3: Les structures institutionnelles disposent des capacités
techniques et institutionnelles renforcées et d'outils pour promouvoir la culture 100
de la paix
Le cadre de coordination de suivi/évaluation du projet est assuré 90,00
Concernant l’effet spécifique 1, les taux d’efficacité respectifs des indicateurs d’extrants au niveau des
trois produits sont de 85%, 100% et 92%. Seuls les indicateurs du produit 1 enregistrent une
performance en dessous de la moyenne globale (90%).
Tableau 6: Efficacité par rapport aux indicateurs d’activités et de produits de l’effet spécifique 2
Efficacité
Indicateurs Observations
(%)
Effet spécifique 2: Les structures
communautaires disposent des capacités et des
93,84
outils pour promouvoir la paix et prévenir les
conflits
Produit 2.1: Les capacités de promotion de la paix et 1000 personnes contre 1200 ont été
de la gestion des conflits des femmes, des jeunes et 97,92 formées sur la prévention et la gestion
enfants des communautés cibles sont renforcées des conflits
Produit 2.2: Les capacités des leaders religieux et Les débats radiophoniques avec les
traditionnels et des organisations à la base sont jeunes gens ont eu lieu uniquement à
92,00
renforcées pour assurer la prévention et la gestion Tchinta compte tenu du retard enregistré
des conflits à Tassara
Les clubs d’écoute ont été formés en
Produit 2.3: Les capacités des radios
avril 2015 et n'ont donc pas été
communautaires sont renforcées pour accompagner
85,43 opérationnels au cours du projet,
les efforts de prévention et de gestion des conflits au
98 émissions radios sur 100 ont été
niveau communautaire
diffusées uniquement à Tchinta
200 jeunes (100 hommes et 100
Produit 2.4: Les capacités des jeunes en matière de femmes) ont été formés sur la
santé de la reproduction sont renforcées pour 100 thématique SR/droits reproductifs en lien
prévenir et mitiger les conflits intra-communautaires avec la gestion des conflits
communautaires
Le produit 2.1 enregistre une performance très satisfaisante d’environ 98%. A ce niveau une seule cible
n’a pas été atteinte. Il s’agit de la formation effective de 1000 personnes sur la prévention et la gestion
pacifique des conflits contre 1200 prévues. Le nombre de femmes/filles formées étant de 441, la cible
de 20% par rapport au genre a été largement atteinte. Le produit 2.2 affiche une performance de 92%,
au-dessus de la moyenne d’ensemble mais en repli par rapport au premier produit. A ce niveau, ce sont
les débats radiophoniques avec les jeunes gens qui ont été partiellement réalisées étant donné qu’elles
n’ont eu lieu uniquement qu’à Tchintabaraden, la radio de Tassara étant restée non opérationnelle
pendant toute la phase de mise en œuvre du projet à cause de retards.
Le produit 2.3 a enregistré une performance d’environ 85% en dessous de la performance d’ensemble.
Ce niveau de performance est essentiellement dû au fait que les clubs d’écoute ont été formés en avril
2015 et n'ont donc pas été opérationnels au cours du projet. Par ailleurs, 98 émissions radios sur 100
ont été diffusées et ce uniquement à Tchinta. Enfin, le produit 2.4 enregistre une efficacité d’environ
84%, la plus faible au niveau de cet effet. 200 jeunes jeunes (100 filles et 100 garçons) ont été formés
sur la thématique SR/droits reproductifs en lien avec la gestion des conflits communautaires. Par
rapport à l’effectif formé, la cible par rapport au genre a été largement atteinte (environ 50%).
Par rapport à l’effet 3 (environ 100%), tous les produits enregistrent un taux d’efficacité de 100%, ce qui
une excellente performance de mise en œuvre.
Il faut noter qu’au niveau du produit 3.1, il avait été prévu 200 copies en relation avec les 15 ateliers à
organiser. Toutefois, il a été décidé de faire un seul atelier national pour plus d'efficacité et d'efficience
ce qui a ramené le nombre de copies du document à 50 qui correspondaient aux besoins des
participants.
En rapport avec les agences participantes, on note une relative homogénéité de performance dans la
mise en œuvre des activités et dans l’atteinte des cibles d’extrants. Ainsi, selon les estimations, l’OIM
enregistre une performance d’environ 92,5%, le PNUD environ 98%, l’UNICEF environ 92% et l’UNFPA
environ 100%.
Tableau 8: Efficacité par rapport aux indicateurs d’activités et de produits au niveau de l’OIM
Efficacité
Activités Observations
(%)
Produit 1.1: les jeunes et leurs communautés Conduite partielle des missions de suivi
bénéficient d'AGR et de projets communautaires pour par l'ONG contractante
85
favoriser la stabilisation socioéconomique et la 850 projets individuels contre 800 prévus
consolidation de la paix ont été installés et exécutés
Produit 1.2: Les jeunes bénéficient de formations
professionnelles et qualifiantes pour renforcer leur 100 Toutes les formations ont été réalisées
capacité à se réinsérer dans des secteurs
générateurs de revenu
Total OIM 92,5
Au niveau du PNUD, une principale cible n‘a pas été atteinte. Il s’agit de de la création de 1554 emplois
HIMO pour les jeunes et non 2000 comme prévu dans le document de projet. Ce nombre correspond à
la demande qui a été exprimées par les jeunes et à la décision qui a été prise de ne pas faire participer
un même bénéficiaire aux HIMO et AGR.
Concernant l’UNICEF, plusieurs cibles n’ont pas été atteintes et ce au niveau de chaque produit. La
situation détaillée est présentée dans le tableau ci-dessous :
Tableau 10: Efficacité par rapport aux indicateurs d’activités et de produits au niveau de l’UNICEF
Efficacité
Activité Observations
(%)
Produit 2.1: Les capacités de promotion de la paix et 1000 personnes contre 1200 ont été
de la gestion des conflits des femmes, des jeunes et 97,92 formées sur la prévention et la gestion
enfants des communautés cibles sont renforcées des conflits
Produit 2.2: Les capacités des leaders religieux et Les débats radiophoniques avec les
traditionnels et des organisations à la base sont jeunes gens ont eu lieu uniquement à
92,00
renforcées pour assurer la prévention et la gestion Tchintabaraden compte tenu du retard
des conflits enregistré à Tassara
Les clubs d’écoute ont été formés en
Produit 2.3: Les capacités des radios
avril 2015 mais n'ont pas été
communautaires sont renforcées pour accompagner
85,43 opérationnels au cours du projet,
les efforts de prévention et de gestion des conflits au
98 émissions radios sur 100 ont été
niveau communautaire
diffusées uniquement à Tchintabaraden
Total UNICEF 91,78
Enfin, au niveau de l’UNFPA qui du reste a réalisé un nombre limité d’activités, tous les indicateurs ont
été réalisés conformément aux prévisions si on prend en compte la révision des deux cibles relatives à
la formation des élus locaux et l’intégration des droits des jeunes et le genre dans les PDC. En effet,
compte tenu du fait que les deux communes ne comptaient que 22 conseillers chacune, la cible de 100
personnes à former a été ajustée par rapport à l’existant. C’est également le cas pour les PDC dont le
nombre a été ramené à deux (02) conformément au nombre de communes bénéficiaires.
Les résultats intermédiaires ou effets sont les résultats de fin de projet qui sont le produit d’un ensemble
d’extrants. Ce sont les conséquences des résultats immédiats.
A ce niveau, dans un souci d’objectivité les indicateurs et les cibles qui présentent des faiblesses
marquées n’ont pas été considérés. Il s’agit notamment des indicateurs suivants :
1. Perception des communautés vis-à-vis des effets des AGR sur la consolidation de la paix. A ce
niveau aucune cible n’avait été définie dans le document de projet. Dans le cadre de mise en
œuvre la cible a été formulée comme suit : «800 participants dont 180 femmes ». Telle que
formulé, cette cible reste vague parce qu’elle n’explicite pas ce qui est attendu dès le départ,
nécessaire pour assurer une comparaison ultérieure entre ce qui était escompté et ce qui a été
atteint. Par ailleurs, les 800 participants correspondent aux bénéficiaires des AGR et leurs
perceptions ne peuvent pas être représentatives de celles des communautés. En outre, en tant que
bénéficiaires directs, il n’est pas certain que les participants expriment un avis sincère par rapport
aux effets des AGR sur la consolidation de la paix;
2. Pourcentage de personnes ayant écouté les diffusions et considérant qu’elles ont contribué à la
consolidation de paix. Cet indicateur n’est pas précis, s’agit-il des personnes des villages
uniquement bénéficiaires du JPAD ou de toutes les localités des deux communes ? Quand est-ce
peut-on dire qu’il a contribué à la consolidation de la paix ? S’il s’agit de toute la commune, la cible
de 80% n’est pas réaliste compte tenu du délai de mise en œuvre et du contexte des deux
communes à divers niveaux. La commune Tchintabaraden par exemple compte à elle seule 188
villages, hameaux et campements éloignés et couvre une superficie estimée à 14.054 km². Cet
indicateur n’était pas mesurable dans le cadre de cette évaluation qui nécessitait une enquête
auprès des populations de façon générale. Les entretiens et focus group n’étaient pas pertinents
pour définir la cible atteinte. Toutefois, dans le cadre de ces entrevus, il est ressorti que les
messages radio sur la consolidation de la paix ont permis une large sensibilisation et une prise de
conscience auprès des populations ;
3. Taux de fréquentation des CSI amis des jeunes (F et G). Cet indicateur n’est pas spécifique parce
qu’il ne concerne pas la fréquentation par rapport à la SR qui a fait l’objet de promotion dans le
cadre du projet. Par ailleurs, les données disponibles au niveau des CSI ne sont pas désagrégées
par tranche d’âge ;
4. Part de ressources des institutions nationales allouée à la mise en œuvre de la stratégie de
renforcement des capacités. Pas de situation de référence ni de cible à atteindre. Par ailleurs, la
stratégie de renforcement n'a pas été élaborée, seul un diagnostic participatif a permis d'actualiser
les recommandations d'études antérieures pour dégager les besoins qui ont été financés dans le
cadre du projet ;
L’analyse de l’efficacité par rapport aux résultats intermédiaires sur la base des indicateurs revus fait
état d’un taux de performance d’ensemble d’environ 76%. Il s’agit d’une performance moyennement
satisfaisante. L’efficacité par rapport à la moyenne de l’effet spécifique 1 est d’environ 73,07%, tandis
que celle de l’effet spécifique 2 est d’environ 78%.
Tableau 12: Efficacité par rapport aux indicateurs de résultats intermédiaires (effets)
Cibles Efficacité
Cibles Commentaires
atteintes (%)
Effet spécifique 1 : Les jeunes à risque contribuent à la
consolidation de la paix à travers leur participation à des 73,07
initiatives socio-économiques citoyennes
Sources (Rapports d'activités,
entretiens, focus group)
1.1.3 : Nombre de ménages qui Plusieurs projets communautaires
bénéficient de la mise en œuvre des 1 000 300 30 ne sont pas opérationnels ;
projets communautaires La saison 2014 difficile n’a pas
permis l’exploitation des sites
maraîchers.
1.2.2 : Pourcentage des jeunes (F et
G) formés ayant accès aux
75% 88% 117 Enquête auprès des bénéficiaires
opportunités d’auto emplois à la fin du
projet
1.3.2 : % de jeunes (F et G)
bénéficiaires ayant participé à des Enquêtes par questionnaire
90% 80% 89
activités communautaires pour la auprès des bénéficiaires
consolidation de la paix
Effet spécifique 2 : Les structures communautaires
disposent des capacités et des outils pour promouvoir 78
la paix et prévenir les conflits
Entretiens, focus group,
2.1.2 : Nombre de comités locaux de
Le niveau de fonctionnalité des
prévention et de gestion pacifique de 20 20 100
comités n'est pas optimal compte
conflits fonctionnels
tenu du manque de ressources
Sources (rapports d'activité,
2.2.2 : Nombre de conflits gérés par
entretiens, focus group) 03 a
les leaders communautaires et 50 28 56
Tassara et 07 à Tchinta et au
religieux
moins 01 par chaque autre comité
Effet spécifique 3 : Les structures institutionnelles
disposent des capacités techniques et institutionnelles
renforcées et d’outils pour promouvoir la culture de la
paix
Total projet 75,54
L’efficacité de l’indicateur relatif au pourcentage des jeunes (F et G) formés ayant accès aux
opportunités d’auto emplois à la fin du projet est évaluée à 117%. Cette performance se justifie par le
fait que les résultats des enquêtes indiquent qu’environ 88% des bénéficiaires ont leurs activités
toujours fonctionnelles, contre une cible de 75%. Le taux de survie des AGR est de 84% pour les
hommes, contre environ 94% pour les femmes. Le taux de succès au niveau de l’élevage est d’environ
89% mais ce taux cache une contre-performance au niveau de la productivité de l’activité. En effet, la
moyenne de tête par bénéficiaire est de cinq (05) alors que chacun avait bénéficié d’un kit d’au moins
sept (07) animaux, ce qui traduit un recul d’ensemble de l’activité même si elle est fonctionnelle.
Le taux d’efficacité relatif à la fonctionnalité des comités locaux de prévention et de gestion pacifique de
conflits fonctionnels est de 100% compte tenu du fait que tous les comités sont toujours fonctionnels.
Toutefois, il faut noter que leur niveau de fonctionnalité n'est pas optimal. s. Compte tenu du manque de
ressources ils se limitent dans l’ensemble à des actions sur place, les déplacements générant des
coûts.
Enfin, le taux d’efficacité relatif à la gestion des conflits par les leaders communautaires et religieux est
d’environ 56%. Ce niveau de performance s’explique par le fait qu’environ 28 conflits ont été résolus,
largement en deçà des 50 prévus. Il faut dire qu’à ce niveau, seul les conflits gérés plus ou moins de
façon officielle ou documentés ont été considérés. Le niveau de la cible semble relativement élevé si
l’on se réfère à la durée de mise en œuvre du projet. Les principaux conflits gérés par les leaders
communautaires et religieux sont principalement liés à l’exploitation des ressources naturelles
(pâturages, eau, terres de cultures..) et aux rapports sociaux.
Les différents niveaux de performance enregistrés mis en rapport avec la durée et le contexte de mise
en œuvre du projet sont jugés satisfaisants.
Au total, l’efficacité d’ensemble du projet par rapport aux indicateurs de résultats est présentée dans le
tableau ci-dessous :
L’efficacité d’ensemble par rapport à la qualité des produits est jugée satisfaisante dans l’ensemble.
Cette appréciation a été réalisée sur la base des opinions des différentes parties prenantes dont les
bénéficiaires directs, la revue documentaire et les observations directes réalisées sur le terrain.
Par rapport aux activités HIMO, la quasi-totalité des réalisations dans le cadre du projet dans les deux
(02) communes sont toujours en bon état, preuve d’une bonne qualité d’exécution.
L’analyse par type de projets HIMO fait ressortir au niveau des clôtures que sur les huit (08) clôtures qui
ont été réalisées dans les deux (02) communes, six (06) sont encore en assez bonne qualité plus d’une
année après leur réalisation. Deux (02) clôtures par contre ont été totalement (école traditionnelle de
Tarissadat) ou partiellement endommagées (site maraîcher de Tassak). L’un des traits communs aux
deux (02) sites est leur localisation dans des zones inondables ce qui pourrait justifier les dégradations
intervenues au regard des matériaux qui n’étaient pas appropriés pour de tels sites. Cependant, pour
les bénéficiaires de Tassak, c’est surtout la qualité de réalisation qui est en cause avec une fondation
qui n’a pas respecté les normes de construction dans une zone inondable.
Par rapport aux activités de récupération des terres, la situation sur le terrain montre une bonne qualité
d’exécution au niveau des différents sites visités. Au total cinq (05) sites ont été aménagés dans deux
(02) villages. Par rapport à la qualité des extrants, on note une régénérescence acceptable à bonne
selon le site et le maintien des banquettes réalisées.
Par ailleurs, il faut noter que des critiques ont été formulées par rapport à la qualité de certains
matériaux de construction (portails) et le matériel de travail (brouette, pelles…) qui ont été livrés pour
les travaux.
Concernant les AGR, il ressort suivant la démarche adoptée, une assez bonne qualité d’ensemble des
activités réalisées et des produits obtenus.
La sélection et le profilage qui ont constitué les activités préparatoires ont été conduites de façon
participative à la satisfaction de l’ensemble des différentes parties. Deux approches différentes ont été
adoptées dans les deux communes. A Tassara, sur la base des critères de sélection retenue, il est
revenu aux chefs de quartier de proposer les bénéficiaires. Cette méthode n’a pas rencontré
l’assentiment des bénéficiaires potentiels de Tchintabaraden qui du reste étaient largement plus
nombreux que ceux de Tassara. Il a donc fallu recourir à un tirage au sort pour départager les
postulants en fonction du nombre à retenir par catégorie de cible. Dans une démarche de précaution et
dans un souci de transparence et d’équité, la deuxième méthode est celle à privilégier.
Il faut noter qu’à l’analyse des bénéficiaires, certains critères de sélection tels que l’âge n’ont pas été
scrupuleusement respectés. Cela tient au fait que plusieurs falsifications ont pu se faire sur les pièces
(les pièces d’état civil, les documents de voyage) qui ont été présentées. Par ailleurs, l’analyse des
bénéficiaires laisse apparaitre que les choix ne se sont pas suffisamment conformés à la théorie du
changement qui place dans le premier ordre des priorités les jeunes retournés de la Lybie. Au regard
des données du tableau, les retournés de Lybie représentent environ 8% (hommes et femmes) des
bénéficiaires, contre environ 82% de jeunes à risque. Le critère « jeune à risque » pouvant faire l’objet
de subjectivité, il était plus opportun de mettre l’accent sur les jeunes retournés de la Lybie afin de
minimiser les biais dans le choix des bénéficiaires. Cet état de fait serait lié à la forte demande sociale
dans un contexte de forte vulnérabilité (mis en rapport avec les jeunes sans emplois, la proportion de
bénéficiaires est inférieure aux 8% des retournés de Lybie) et à la démarche participative basée sur la
recherche de consensus avec les populations bénéficiaires. Par ailleurs, dans le contexte du projet, le
souci de prendre en compte le maximum possible de femmes, a quelque peu biaisé le ciblage, dans la
mesure où elles ne sont pas dans leur grande majorité des jeunes retournés de la Lybie ou à risque.
Les formations réalisées sur différentes thématiques ont été positivement appréciées par les
bénéficiaires mais, aussi bien les apprenants que les partenaires de mise en œuvre ont relevé le
nombre de jours réduits des formations et le nombre relativement pléthorique de participants au cours
de certaines sessions ce qui n’est pas sans impact sur la qualité des apprentissages. A titre illustratif, la
formation GERME niveau 1 a été dispensée sur deux (02) jours ce qui est techniquement insuffisant
pour dérouler une telle méthodologie qui nécessite au minimum cinq (05) dans le cas d’un public assez
réduit, ce qui n’était pas non plus le cas.
La qualité des kits reçus dans les domaines d’activité a été également appréciée positivement dans
l’ensemble. Cependant plusieurs critiques ont été formulées dont certaines ont été confirmées par des
observations directes. Par rapport aux articles et aux équipements il a été relevé que certains
équipements étaient hors d’usage à la réception. C’est particulièrement le cas de deux moulins offert au
groupement des maraichers de Tassara qui n’ont jamais démarré. C’est aussi le cas de la pompe à
pression du site maraîcher de Tchinwinghiri à 35 km de Tchintabaraden qui n’assure pas la montée de
l’eau prévue. Concernant les kits animaux, les critiques ont été plus nombreuses. Selon plusieurs
témoignages de bénéficiaires et de personnes ressources, beaucoup d’animaux étaient fatigués,
amaigris et malades lors des distributions. Cela serait dû à la qualité des animaux achetés par
l’attributaire du marché mais également aux longs voyages effectués pour ratisser et acheminer les
animaux dans les deux chefs-lieux de communes et à leur regroupement prolongé sans un suivi
sanitaire et une alimentation adéquate avant la distribution. Il faut noter que ces difficultés par rapport
aux animaux ne sont pas typiques au projet JPAD, les activités relatives à l’élevage sont généralement
émaillées de problèmes similaires.
Enfin, par rapport aux documents produits, la mission note que les contenus des deux (02) études
sont suffisamment conformes aux TDRs prescrits et apportent de ce fait des éléments pertinents pour
l’approfondissement des connaissances sur la problématique d’insertion des jeunes et surtout de
consolidation de la paix. L’étude nationale sur les facteurs de conflits au Niger a contribué à mieux
maitriser le contexte socioéconomique et politique du Niger ainsi que les facteurs susceptibles de créer
des conflits s’ils ne sont pas atténués et/ou gérés. Les conclusions et les recommandations de l’étude
ont permis de mieux planifier l'atelier de priorisation du Programme Prioritaire dans le cadre du PRF.
Toutefois, au regard du caractère national de l’étude, elle comportait peu de recommandations
susceptibles d’être opérationnaliser directement pas les acteurs locaux.
L’efficacité par rapport à la planification est jugée modérément satisfaisante. Ce niveau d’efficacité se
justifie par les longs retards enregistrés dans l’exécution de plusieurs activités stratégiques qui ont à
leur tour engendré des retards en cascade.
C’est le cas notamment au niveau (1) de la réalisation des HIMO, (2) de la conduite de l’étude sur
l’analyse des facteurs de vulnérabilité des jeunes, (3) de la mise en place des radios communautaires et
la diffusion des messages sur la paix, (4) du retard dans la mise en œuvre des projets
communautaires et (5) du retard dans le renforcement des capacités techniques et de gestion de la
HACP, la SDS et les deux communes bénéficiaires.
Retard dans la réalisation des activités HIMO : Concernant les activités HIMO, plusieurs retards ont
été enregistrés, à commencer par la mise à disposition du matériel qui n’a été effective qu’en décembre,
environ six (06) après le démarrage du projet (juin). L’exécution des projets a également accusé un
retard d’environ six mois, ce qui a exposé certains chantiers aux pluies avec le démarrage de la saison
pluvieuse. Cela a causé des dégâts sur les clôtures et créé une certaine démobilisation au niveau des
jeunes travailleurs, qui, avec le démarrage des AGR dont ils étaient exclus se sentaient lésés parce que
contrairement à eux, les autres n’avaient pas à travailler pour se voir appuyer conséquemment. Il a fallu
diligenter une mission qui est allée appuyer les communes dans l’établissement des rapports pour que
le processus puisse avancer.
Cette situation s'explique par le fait que les communes de Tassara et de Tchintabaraden qui ont signé
des LOA avec le PNUD, ont enregistré des retards dans la production des rapports financiers pour
l’apurement des avances, ce qui a entrainé un retard dans la mise à disposition des dernières tranches
de fonds pour la finalisation des travaux. Il noter également que préalablement, le PNUD a dû engager
toutes les parties prenantes au niveau département et commune, incluant les conseils communaux, les
services techniques de la préfecture, les représentants des jeunes et femmes dans un processus
participatif d'identification des initiatives communautaires HIMO. Sur cette base, les services techniques
devaient faire des notes conceptuelles des microprojets retenus, ce qui a pris au mois les trois (03)
premiers mois. C'est après, compte tenu des investissements à engager et des limites de capacité des
mairies, que le PNUD à garder l'achat des équipements et outils afin de minimiser les risques.
2. Retard dans la conduite de l’étude sur l’analyse des facteurs de vulnérabilité des jeunes :
L’étude a connu plus de six (06) mois de retard qui a été occasionné par deux (02) processus d’appel
d’offres infructueux en 2013. Cette étude qui devait orienter les initiatives communautaires et le ciblage
des jeunes tout en constituant une baseline a donc engendré des difficultés dans la mise en œuvre de
plusieurs activités, à savoir le ciblage, la révision et le suivi des indicateurs.
4. Retard dans la mise en œuvre des projets communautaires : Ce retard a eu pour conséquence le
faible suivi des différents projets communautaires ce qui est à l’origine de leur dysfonctionnement actuel
sur le terrain. Le retard accusé s’explique par le fait que le premier prestataire local qui avait été identifié
pour élaborer les modules de formation et accompagner la mise en œuvre des projets communautaires
n’a pas honoré son contrat. Il a donc fallu engager une nouvelle procédure pour recruter un autre
prestataire ce qui naturellement a pris un certain temps.
5. Retard dans le renforcement des capacités techniques et de gestion de la HACP, la SDS et les
deux communes bénéficiaires : Il a été initialement convenu dans le document de projet de réaliser
un plan de renforcement des capacités de ces structures qui devait servir de cadre de référence pour
leur appui. Cependant, la production du plan a connu des difficultés entrainant un retard sur tout le
processus. Le retard aurait été occasionné en grande partie par la faible capacité technique du Centre
de Formation en Gestion des Collectivités Territoriales (CFGCT) qui est un département/division de
l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Niger (ENAM), institution gouvernementale qui
avait été identifiée dans le document de projet pour conduire l’exercice. Finalement pour dénouer la
situation, il a été décidé en concertation avec la HACP de mener un processus simplifié d’évaluation
participative des capacités de la HACP et le SE-SDS et de déterminer sur cette base les besoins de
renfoncement des capacités à moyen et long terme.
Toutefois, ces retards sommes toutes importantes mis dans le contexte d’exécution du projet qui a été
marqué par la dégradation de la situation sécuritaire, l’état d’enclavement des deux (02) communes
(routes impraticables, faible couverture téléphonique…) et le caractère participatif préconisé qui défi
souvent toute programmation, peuvent être relativisés.
L’efficience par rapport à l’utilisation des ressources est globalement satisfaisante. Le taux d’absorption
provisoire (l’évaluation finale n’étant pas pris en compte) s’est établit à environ 94%. Sous l’hypothèse
d’une utilisation totale du coût de de l’évaluation finale, le taux d’absorption passe à environ 98%.
Mis en rapport ce taux avec le taux d’efficacité par rapport aux indicateurs de produits quantitatifs qui
est estimé à environ 95%, o peut conclure raisonnablement que les ressources ont été utilisées de
façon satisfaisante. Les moyens disponibles ont permis d’atteindre l’essentiel des résultats, notamment
quantitatifs, et ce malgré l’évolution négative du contexte sécuritaire qui a engendré des coûts
additionnels au niveau du suivi et une inflation au niveau des produits au niveau local.
L’analyse détaillée fait ressortir une situation d’absorption légèrement contrastée au niveau des effets.
En effet, on note au niveau de l’effet 1 (un dépassement de 4 560 USD, soit moins de 1% du budget
initial) et l’effet 2 (un dépassement de 191 USD, soit moins de 0,01% du budget initial) de légers
dépassements, tandis qu’au niveau de l’effet 3 on enregistre plutôt un reliquat de 73 895 USD,
correspondant à environ 17% du budget global initial de cette composante. Concernant la gestion du
projet, la situation provisoire fait état d’un reliquat de 35 758 USD, soit environ 8%. Toutefois, en
considérant une utilisation totale prévisionnelle du budget de l’évaluation finale, la situation pourrait
s’inverser au niveau de cette composante qui pourrait enregistrer alors un dépassement de 14 242
USD, soit environ 3% du budget total prévisionnel. (voir annexe iv pour détail par produit)
Tableau 15: Analyse détaillée de l’efficience par rapport à l’utilisation des ressources
Prévision Réalisation Ecart Ecart
(USD) (USD) (USD) (%)
Effet spécifique 1: les jeunes à risque contribuent à la
consolidation de la paix à travers leur participation à des 1 700 000 1 704 560 4 560 0,27
initiatives socio-économiques citoyennes
Effet spécifique 2: Les structures communautaires
disposent des capacités et des outils pour promouvoir la 420 000 420 191 191 0,05
paix et prévenir les conflits
Effet spécifique 3: Les structures institutionnelles
disposent des capacités techniques et institutionnelles
425 000 351 105 - 73 895 - 17
renforcées et d'outils pour promouvoir la culture de la
paix
Gestion du projet 445 650 409 892 - 35 758 - 8%
TOTAL 2 990 650 2 885 748 - 104 902 - 3,51
Poids (%) 100 96,49 - 3,51
Analysé sous un autre angle, notamment l’affectation des ressources entre les activités directes du
projet (destinées aux bénéficiaires) et indirectes (liées à la gestion du projet), on note également
une efficience appréciable. L’analyse du budget indique que la proportion attendue des frais de gestion
sera comprise entre 15 et 17% à la clôture des comptes du projet. Ce résultat traduit le fait l’essentiel
des ressources du projet, sois au moins 83% ont été affectées aux bénéficiaires directs et dans une
certaine mesure aux prestataires et autres acteurs locaux, ce qui est asse appréciable.
L’efficience organisationnelle est appréciée par rapport au dispositif au global de gestion, à la gestion
inter agences et à la modalité de mis en œuvre directe (DIM).
Le dispositif de global de gestion du projet a été très efficient, notamment en ce qui concerne le
fonctionnement entre les différents organes (comité de pilotage, comité technique de suivi,
coordonnateur national, les agences participantes et les partenaires de mise en œuvre). Tel que prévu,
le montage a permis à la fois de prendre en compte les questions stratégiques, d’assurer une double
coordination principalement à travers le coordonnateur national et accessoirement à travers le
Coordonnateur Résident en cas de blocage majeur. Il a également permis à travers le comité technique
de suivi d’assurer le suivi et la synergie d’action entre les agences participantes qui se sont appuyées
selon le cas, sur des prestataires privés ou les collectivités pour assurer le déroulement opérationnel
des différentes activités sur le terrain. Si le dispositif global était suffisamment efficient au niveau du
fonctionnement global, il l’a par contre été moins au niveau de l’optimisation des ressources humaines
ce qui a entrainé des faiblesses au niveau opérationnel. En effet, l’équipe de coordination mise en place
était trop légère pour assurer de façon efficace l’ensemble de ses missions, notamment celles de la
coordination et de suivi dans le cadre d’un projet conjoint entre quatre (04) agences, d’autant plus que
le mécanisme de suivi évaluation en temps réel sur le terrain a été abandonné. Cette faiblesse a été
aggravée par l’absence d’une étude de référence. Ce dispositif aurait été plus efficient si l’effectif de
coordination avait été renforcé avec un responsable en suivi évaluation. Celui-ci aurait facilité le suivi
des activités sur le terrain des différentes agences et par conséquent permis de disposer d‘informations
en temps réel pour faciliter la synergie d’action. Il aurait également permis de libérer plus de temps à la
coordonnatrice pour veiller d’avantage sur la coordination et à la synergie d’action entre les agences à
travers la création d’un meilleur environnement de communication. Le spécialiste en suivi et évaluation
aurait également, à l’évidence, entrepris le renforcement des capacités des parties prenantes au niveau
local en suivi et évaluation et préciser les indicateurs à renseigner au fur et à mesure par chacun. Il
aurait également permis une relecture somme toute partielle des indicateurs et des cibles.
Par ailleurs, le fait que l’équipe de la coordination nationale n’est pas été logée à la HACP n’a pas
permis d’assurer le renforcement de capacité nécessaire prévu, la visibilité de celle-ci et surtout
l’implication souhaitée. En outre, cette situation a quelque peu joué sur les rapports entre l’équipe et les
autres agences qui la percevait plus PNUD que inter agence.
Par rapport au caractère conjoint du projet, l’évaluation de l’efficience est satisfaisante. Le fait déjà
d’avoir conduit le projet avec toutes les agences est salutaire parce que la devise du « ONE UN » a
souvent bien du mal à se concrétiser. Ensuite au regard des résultats atteints et du déroulement de la
mise en œuvre du projet, l’efficience est jugée satisfaisante. Au-delà des difficultés rencontrées et qui
seront évoquées, les efforts en termes de synergie d’action ont été plus importants et permis de créer
Par ailleurs, il faut noter que le choix fait d’intervenir dans un nombre limité de localités assez proches
des chefs-lieux de commune a été une stratégie efficiente qui a permis une bonne utilisation des
ressources, limitant les coûts de déplacement et les délais de route assez long qui auraient davantage
rallongé la durée de mise en œuvre.
Le projet a été exécuté selon les modalités DIM de mise en œuvre directe par les agences qui ont
transférer ensuite une partie des ressources à leurs partenaires de mise en œuvre tout en assurant le
suivi et le contrôle de qualité. Cette stratégie est efficiente parce qu’elle permet d’optimiser la
transparence tout en assurant l’efficacité par le transfert de certaines prérogatives aux partenaires,
notamment les communes afin de diligenter la mise en œuvre. Le transfert de ressources aux
partenaires permet aux agences d’assurer la gestion des ressources dans les domaines pour lesquels
elles ont un avantage comparatif et de déléguer le reste. Elle permet également de renforcer les
capacités nationales à travers les LOA signés avec les communes et la HACP.
La stratégie de mise en œuvre du projet a accordé une place de choix au partenariat, notamment en ce
qui concerne la mise en œuvre opérationnelle. Ainsi, plusieurs ONG (internationales et locales), les
collectivités locales bénéficiaires, des prestataires privés et les services techniques de l’Etat ont appuyé
le projet dans la mise en œuvre de ces différentes activités.
La stratégie de faire faire a permis de mobiliser des compétences et des expériences plurielles ce qui a
assuré dans une certaine mesure la réalisation des quantités et des qualités d’extrants dans des délais
raisonnables. Le recourt à l’expertise locale, outre sa connaissance du terrain qui assure une certaine
efficacité, a présenté des avantages en termes de coût de prestations et de charges logistiques et de
fonctionnement.
Il faut également relever le recourt à la fois à plusieurs partenaires de mise en œuvre qui n’a pas
généré de l’efficience en ce sens qu’il démultiplie les coûts de gestion, rend difficile la synergie d’action
et le suivi. C’est le cas au niveau par exemple de l’OIM qui a contracté avec beaucoup de partenaires
de mise en œuvre (Swisscontact, NIGETECH, APBE, ONG IDELA, JTS). Dans le principe la pluralité
partenariale est une bonne chose, mais sa pertinence, son efficience et son efficacité dépendent de sa
nature. Dans le cadre d’une contractualisation, il est toujours préférable de faire recourt à un nombre
relativement restreint afin de garantir la qualité du suivi et de la synergie d’action. Dans le cadre du
JPAD qui était un projet pilote de 18 mois et dont les activités de l’OIM étaient assez homogènes le
recourt à plusieurs partenaires n’était pas efficient. Ainsi, l’ONG NIGETECH et l’ONG IDELA ont
chacune donné des formations sur la méthodologie GERME dans les mêmes localités. Il aurait été plus
efficient d’opter pour un seul intervenant parce que cela aurait permis à la fois de faire des économies
sur la préparation et le rapportage, ainsi que sur les coût de déplacement. Par ailleurs, le même public
aurait été visé par les deux intervenants ce qui est potentiellement source de confusion au niveau des
apprenants, même si la méthodologie GERME est universelle.
Il aurait également été plus judicieux sur le plan économique et en terme de qualité de confier le suivi
au partenaire d’exécution des formations, afin de suivre les progrès réalisés par chaque participant.
Sous un tout autre angle, le partenariat stratégique entre les agences participantes et d’autres
intervenants dans la zone est resté très limité. Les perspectives annoncées dans le document de projet
ne se sont pas toutes concrétisées.
Les succès enregistrés dans ce domaine concernent notamment le partenariat avec le PDEVII et
l’ONG Search for Common Ground en vue de pérenniser les acquis au niveau des radios
communautaires. Dans ce cadre, le PDEVII s’est prononcé pour soutenir la radio de Tchintabaraden à
travers un appui en chaises et bâches dans la perspective de renforcer sa capacité de générer des
ressources supplémentaires à travers des services de location de ce matériel. L’ONG Search for
Common Ground quant à elle s’est engagée à accompagner les deux (02) radios communautaires
jusqu’à fin 2015.
Les échecs sont principalement, le fait de n’être pas parvenu à mettre les différents bénéficiaires (HIMO
et AGR) en relation avec une institution de micro finance capital pour le processus de développement.
Par ailleurs, une passerelle n’a pas été trouvée pour assurer la continuité de l’accompagnement des
jeunes promoteurs, pourtant crucial pour la durabilité de leurs activités.
En dépit du temps relativement court (environ 21 mois) et du contexte défavorable de mise en œuvre,
plusieurs effets tangibles en termes de stabilisation des jeunes et de consolidation de la paix sont à
mettre à l’actif du projet, en témoignent les constats et l’appréciation des autorités locales.
« Le projet JPAD est venu à point nommé nous aidé à désamorcer une situation potentiellement
explosive dont nous n’avions aucune solution. Le projet nous a permis, à travers ces différentes
activités d’occuper les jeunes sur plusieurs mois avec des activités HIMO et des emplois plus durables
avec les AGR. Cette initiative a non seulement permis de retenir les jeunes pendant les moments les
plus critiques mais surtout de leur donner de l’espérance , toute chose qui a fortement apaisée le
climat social et amoindri les risques de radicalisation et d’implication dans des activités illicites. »
Maire de Tchitabaraden
« Avec à l’appui du projet, j’ai bénéficié d’un kit pour le commerce de céréales. Après des débuts
difficiles, je me suis résolu à me reconvertir dans la coiffure dont j’ai le savoir-faire. Aujourd’hui j’ai
deux (02) ateliers de coiffures qui marchent bien et qui m’assurent plus que de quoi vivre. Grâce à
l’appui du projet je suis passé du statut de chômeur à celui d’un entrepreneur. »
Jeune à risque bénéficiaire de Tchintabaraden
En lien avec la théorie du changement préconisé, un accent particulier a été mis sur la création de
revenus et d’emplois pour les jeunes retournés et à risque. Ainsi, huit cent (800) jeunes ont bénéficié, à
travers des subventions en nature, des possibilités de leur auto emploi dans divers secteurs et
domaines d’activités dans leur communauté. A ceux-ci s’ajoute un groupe de bénéficiaires d’activités
HIMO (environ 38% selon les résultats enquêtes terrain) qui ont investi une partie des revenus
engrangés dans le développement d’activités économiques viables (commerce, services, élevage).
Non
29%
Oui
71%
4.4.2 Fixation des jeunes dans leur communauté et éloignement d’activités illicites
« Pour la première fois nous avons bénéficié d’une présence prolongée de nos enfants et de nos
époux à nos côtés au village et ce malgré les différentes crises auxquelles nous faisions face (retour
de la Lybie et mauvaise pluviométrie). Grace aux activités HIMO du projet nos enfants et nos époux
ont pu s’occuper sainement sur place et avoir le minimum pour prendre en charge leur famille sans
devoir risquer leur vie pour rejoindre la Lybie ou l’Algérie où nous ne savons pas quels types de travail
ils font. »
Femme bénéficiaire du village d’Ezakwa
« Sur toute l’année 2014, nos servies n’ont enregistré aucune plainte en rapport avec des actes illicites
quelconques, encore moins en rapport avec les jeunes.»
Commandant de la brigade de gendarmerie de Tassara
« La preuve évidente que le projet a eu un effet en termes de réduction d’actes illicites chez nous est
le fait que sur toute la période d’exécution, aussi bien les bénéficiaires du projet de récupération des
terres que ceux qui transportaient l’argent du chef-lieu de la commune à notre village n’aient été à
aucun moment inquiété par les coupeurs de route. »
Chef du village de Ezakwa dans commune de Tchintabaraden
En plus de la stabilisation des jeunes, le projet aurait contribué à éviter qu’ils ne se rendent coupables
d’actes illicites quelconques (vols, trafics de stupéfiants, enrôlement dans des mouvements interdits…)
selon les différentes sources. Selon les jeunes bénéficiaires enquêtés ils ne se seraient rendus
coupables d’aucun acte illicite que ce soit. Ces déclarations sont partagées par les autorités locales et
les personnes ressources. A Tassara par exemple, le commandant de brigade de la gendarmerie
récemment arrivé dans la commune a confirmé n’avoir enregistré aucun cas d’actes illicite en 2014.
« Avant le projet JPAD, les relations entre la communauté et les retournés de la Lybie étaient
conflictuelles. Ils sont revenus avec de mauvaises habitudes qu’ils voulaient reproduire ici et ils
n’avaient aucun respect pour les valeurs locales. Nous ne pouvions accepter cela, ce qui était par
conséquent source de tensions permanentes. Grace aux activités du projet sur la non-violence et la
promotion de la paix, nous avons appris dans un premier temps à nous accepter et à nous parler, ce qui
a progressivement instauré un dialogue qui a permis de régler tous les problèmes majeurs. Aujourd’hui,
nous vivons en symbiose avec ses frères qui ont maintenant compris et acceptés, qu’ils ne peuvent pas
vivre en marge des règles établies. »
Président du conseil départemental de la jeunesse et Président du Cadre de Concertation
Communal de Tchintabaraden
A travers les différentes investigations, il ressort que les relations entre les jeunes mais aussi avec les
autres membres de la communauté se soient améliorées.
Le fait de s’impliquer dans des activités citoyennes, les jeunes se sentent valorisés et ont la perception
que le regard de la société a changé à leur égard. Le fait de travailler ensemble pendant trois (03) à
cinq (05) mois sur les mêmes sites d’activités HIMO ou de s’impliquer indifféremment de l’âge dans des
activités de sensibilisation, d’information et de gestion des conflits a créé des sentiments de confiance
et de respect mutuels, d’entraide qui ont été des sources de consolidation des relations entre jeunes et
avec le reste de la communauté.
En outre, l’insertion socio-économique des jeunes à travers les AGR qui leur assurent des revenus
réguliers leur permettant de faire face à leurs besoins et de ne plus constituer un poids pour la société
influence positivement leur comportement et ceux de la communauté à leur égard. Environ 97% des
jeunes enquêtés ont le sentiment qu’avec leur autonomisation financière et leur participation aux
activités communautaires, ils sont mieux considérés et responsabilisés dans leur communauté.
Appréciation de la qualité des relations sociales avec Perception des enquêtés par rapport à leur
le projet par les enquêtés considération et responsabilisation grâce au projet
100.5
100
3%
99.5
99 Oui
98.5 Non
97%
98
97.5
Cordialité Solidarité
La mise en place des clubs amis des jeunes et l’implication des pairs éducateurs dans la sensibilisation
des populations jeunes ou pas dans les CSI et dans les quartiers portent déjà un certain résultat au
niveau des communautés. En effet, sur la période 2012 (avant le projet) et 2014 (après le projet) on
note une certaine amélioration des principaux indicateurs sur la santé de la reproduction. C’est le cas
au niveau du CSI de Tassara qui a enregistré entre 2012 et 2014 une amélioration significative au
niveau de tous les principaux indicateurs de la SR. Les accouchements à domicile ont régressé, tandis
que les accouchements assistés sont passé de 22% à 50%. La consultation prénatale est passée à 85
% et la vaccination des enfants de zéro à 11 mois de 100 %. Enfin, la distribution de contraceptif est
passée de 11 personnes à 53, soit un accroissement de près de 382%
Toutefois, ces effets restent relatifs parce que la situation inverse a été enregistrée au niveau du CSI de
Tchintabaraden, autre champ d’action du club des amis des jeunes.
Au niveau des communes, la nature des appuis reçus (véhicule, matériel informatique, groupe
électrogène) leur a permis d’améliorer la qualité des services rendus aux populations avec plus de
présence et de diligence. A titre illustratif, au niveau de Tassara, grâce à la photocopieuse reçue, la
mairie n’est plus obligée d’attendre et de faire de longs déplacements dans les villes voisines ou à
Tahoua pour réaliser la duplication des documents ce qui accroit significativement son efficacité. Le
groupe électrogène permet également de faire face aux urgences pendant les heures où l’électricité
n’est pas distribuée dans la ville (entre 05h et 11h, entre 15h et 18h). Au niveau des deux communes,
l’acquisition de nouveaux véhicules allège les budgets des frais excessifs d’entretien et de carburant
des véhicules obsolètes qu’ils utilisaient, et facilite les déplacements dans le cadre de l’exécution des
différentes missions, dont celles en relation avec la consolidation de la paix.
Au niveau de la HACP et de la SDS, les appuis reçus contribuent à l’amélioration de leurs prestations.
La SDS a particulièrement appréciée la contribution du projet à la facilitation de sa communication
interne et externe, grâce au câblage informatique dont elle a bénéficié.
Par le projet, plusieurs dizaines de millions ont été injectés de façon massive dans l’économie locale à
travers les dépenses de consommation et d’investissement réalisées par les bénéficiaires des activités
HIMO. Les dépenses de consommation et d’investissement ont stimulé la demande locale qui a éveillé
à son tour une offre qui faisait les frais de la baisse du pouvoir d’achat des populations. Avec des
revenus moins importants mais réguliers, tirés quotidiennement ou périodiquement de la pratique de
leurs activités, les bénéficiaires des AGR contribuent également à stimuler la demande.
L’accroissement massif et continu de la demande contribue ainsi à stimuler les économies locales des
deux communes qui connaissaient une certaine stagnation à cause de la réduction drastique des
transferts de revenus en provenance des pays de migration (Lybie et de l’Algérie). Par ailleurs, l’arrivée
d’un nombre également important de nouveaux acteurs (au moins 800) dans le secteur économique
contribue à stimuler et à diversifier l’offre, toutes choses qui dynamisent également l’économie locale.
Au-delà des multiples effets positifs précités, le projet JPAD a généré quelques effets pervers. Il s’agit
principalement du renchérissement du coût de certains produits locaux et le boycott des activités HIMO
par des jeunes.
Dans le souci d’élargir la base les bénéficiaires du projet, il a été retenu que les mêmes bénéficiaires ne
puissent pas profiter à la fois des activités HIMO et des AGR. Cette décision qui obligeait les uns à
travailler pour un revenu relativement modeste (environ 58 600 FCFA selon les résultats des enquêtes
terrain) et qui accordait des subventions gratuites du reste assez consistantes (327 000 FCFA) sans
contrepartie a été interprétée comme une injustice. Pour exprimer leur désapprobation, plusieurs des
jeunes, ont abandonné les activités HIMO en cours de réalisation, contraignant les autorités de la
commune de Tchintabaraden où le boycott était plus marqué à faire recourt à la force de travail de
saisonniers pour achever les travaux qui étaient menacés par les pluies avec l’installation de la saison
hivernale.
L’un des objectifs du projet JPAD était de susciter à travers ses interventions d’autres initiatives dans la
perspective de créer une masse critique d’effets susceptibles d’impacter la zone d’intervention en
matière de consolidation de la paix. Plusieurs interventions circonscrites aux agences participantes et à
certains de leurs partenaires ont été suscitées par la mise en œuvre du projet avec toutefois des
ampleurs relativement modestes. Les intervenants concernés sont l’UNICEF, l’UNFPA et l’ONG SFCG.
L’intervention de l’UNFPA a permis d’identifier les communes du projet pour des investissements de la
mise à l’échelle de l’Initiative Adolescente Illimin pour la réduction du mariage précoce/forcé et la
réduction des grossesses précoces visant à rendre les adolescentes plus résilientes. Un film
documentaire sur le mariage précoce a été tourné dans la commune de Tchintabaraden et a été projeté
aux Nations Unies à New York, des bailleurs se sont prononcés pour des investissements dans la
problématique.
L’intervention de l’ONG Search For Common Ground (SFCG) : A la faveur de son passage dans la
zone du projet dans le cadre de la réalisation de l’étude sur les facteurs de conflits, SFCG a aussi
profité pour organiser une formation au profit de 12 radios communautaires, dont celle de
Tchintabaraden et de Tassara sur le journalisme et la construction de la paix.
La mise en œuvre du projet JPAD s’est faite à travers un processus participatif qui a placé les
bénéficiaires au centre de la stratégie d’intervention. Ainsi, les jeunes qui constituent les principaux
bénéficiaires, les collectivités locales et les autres acteurs de développement ont été impliqués et
responsabilisés dans toutes les grandes activités du projet. L’implication a assuré aux bénéficiaires une
bonne connaissance du projet (objectifs, stratégies, ressources…) ce qui a favorisé leur participation
active. La responsabilisation a permis de maîtriser les outils de mise en œuvre, de se confronter aux
différents défis qui ont jalonné toutes les étapes du projet. La capitalisation de ces différentes
expériences a assuré une certaine appropriation du projet par les bénéficiaires, ce qui constitue un
gage de pérennisation des acquis et leur duplication à travers d’autres interventions.
Contrairement à ce qui est observé généralement au niveau des projets de développement, le JPAD n’a
pas prédéfinit des activités ou micro-projet à réaliser dans les communautés partenaires. Au regard de
l’analyse de la situation, les communautés ont décidé des initiatives à mettre en œuvre au niveau des
HIMO et des AGR. L’intérêt des bénéficiaires pour les différentes activités qu’ils ont identifié eux-
mêmes est un gage d’appropriation et de pérennisation. Ainsi, certaines initiatives locales de
pérennisation des acquis du projet sont observables sur le terrain. C’est le cas de la mobilisation sur
initiatives et ressources propres des bénéficiaires du site maraicher de Tassak pour la réhabilitation de
la clôture endommagée après la fin du projet. C’est aussi le cas des promoteurs d’AGR qui se
distinguent à travers leurs initiatives de diversification et de reconversion lorsque l’activité choisie ne
semble pas viable.
4.5.2 Durabilité par rapport aux mécanismes relais prévus par le projet
La durabilité a été surtout prise en compte au niveau des AGR. Ainsi, il avait été planifié entre autres (1)
de réaliser une étude sur les opportunités existantes afin d’identifier les secteurs porteurs aux fins de
mieux orienter les choix des bénéficiaires, (2) d’analyser la rentabilité de chaque projet individuel ou
collectif afin de s’assurer de sa viabilité, (3) de conduite des formations techniques et générales sur la
gestion afin de renforcer les capacités opérationnelles et managériales des bénéficiaires et (4) d’assurer
un accompagnement et un encadrement des projets individuels et communautaires sur la durée du
projet afin de réduire le taux d’échec au démarrage.
Dans les faits, si l’essentiel des mécanismes ont été mis en œuvre, certaines ne l’ont pas été ou ont
rencontré des difficultés de mise en œuvre de sorte que leur contribution à la pérennisation des
différents produits s’en trouve réduite. C’est le cas notamment des formations techniques (couture,
soudure, mécanique, boulangerie…) qui auraient mieux outillés les bénéficiaires mais qui n’ont pas été
réalisées, faute de bénéficiaires demandeurs suffisants pour motiver l’initiation de sessions.
Par ailleurs, partant du constat que la réinsertion durable des groupes cibles à risques nécessitait un
appui au-delà de la durée du projet, il avait été envisagé une mise en relation des bénéficiaires avec
Concernant les activités HIMO, plusieurs mécanismes ont été mis en place également pour assurer la
durabilité des infrastructures réalisées. La première a été de responsabiliser la commune pour la (1) la
mise en place des comités de gestion au niveau communal et au niveau des sites/chantier, (2) la mise
en place ou activation des comités ad hoc de passation des marchés, (3) la sensibilisation et la
formation ad hoc de la main d’œuvre, et (4) le suivi et gestion des fonds d’appui aux initiatives
communautaires. Cette responsabilisation a permis l’appropriation des différents projets, qui du reste
sont inscrits dans les PDC des communes, ce qui a garanti une certaine qualité de réalisation.
L’organisation des ouvriers autour des maçons qui étaient responsables de la qualité des travaux a
également contribué à rehaussé la qualité des activités de construction. L’implication des services
techniques régionaux, départementaux et communaux, à travers le suivi et contrôle de qualité technique
selon la nature des initiatives communautaires a en outre permis de relever et de corriger les
insuffisances, ce qui a également contribué à la qualité des produits, condition nécessaire de durabilité.
Les comités de gestion mis en place et formés lors des réalisations des activités HIMO au cours du
projet ont été responsabilisés par les mairies pour assurer le suivi de leurs sites respectifs. Cependant,
cette responsabilisation ne s’est pas accompagnée de ressources financières, ce qui limite
l’opérationnalité d’un tel dispositif. Au niveau des infrastructures scolaires le problème ne se pose pas
puisqu’elles disposent de comités pérennes de gestion ouillés pour le suivi.
Par rapport aux acquis en matière de consolidation de la paix, notamment en ce concerne les différents
organes (comité, réseaux, club d’écoute) ou instruments (radios communautaires) mis en place, le souci
de durabilité n’a pas été suffisamment pris en compte dans le document de projet. Des efforts ont été
déployés au cours de la mise en œuvre du projet mais sont restés insuffisants pour garantir la
durabilité. Ces efforts sont relatifs aux différents partenariats qui ont permis d’assurer un
accompagnement des radios communautaires jusqu’en fin 2015 par Search for Common Ground et de
doter les radios en bâches et chaises pour la location en vue de générer des ressources propres
permettant de faire face aux charges récurrentes de gestion. Toutefois, compte tenu de la faiblesse de
la demande locale, cette activité peine à générer les ressources attendues.
Enfin, par rapport aux acquis en matière de renforcement des institutions (HACP, SDS, mairies de
Tchintabaraden et de Tassara), le problème de durabilité ne se pose pas parce ces structure disposent
de mécanismes internes et des lignes budgétaires permettant d’assurer l’entretien et la réparation des
différents équipements et matériels reçus du projet.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, une attention particulière a été accordée aux aspects
relatifs aux droits humains et au genre.
En matière de genre, le projet JPAD peut être considéré comme un modèle parce qu’il a intégré le
genre sur tout son processus, depuis la formulation jusqu’à la mise en œuvre.
Une stratégie d’intégration du genre a été mise en place et a consisté en la fixation de quota pour les
jeunes, les femmes, les personnes à risques et celles vulnérables. Un accent particulier a été mis sur la
prise en compte des femmes avec un objectif de 20%.
La situation d’ensemble des bénéficiaires des différentes activités mises en œuvre par le projet est
appréciable par rapport à l’objectif du projet qui s’est établi à environ 32%, soit 1/3.
Tableau 19: Situation des femmes bénéficiaires du projet en nombre et en pourcentage par type d’activité
Total Femmes Poids (%)
Effet 1: Les jeunes à risque contribuent à la consolidation
de la paix à travers leur participation à des initiatives 3 184 879 27,61
socio-économiques citoyennes
AGR 800 282 35,25
Formation GERME 830 292 35,18
HIMO 1 554 305 19,63
Effet 2: Les structures communautaires disposent des
capacités et des outils pour promouvoir la paix et 1 200 539 44,92
prévenir les conflits
Formation leadership et gestion non violente conflits 1 000 441 44,10
Formation santé de la reproduction 200 98 49,00
TOTAL 4 384 1 418 32,34
Sources : Adaptée des données de la revue documentaire, octobre 2015
La faible représentativité au niveau des activités HIMO s’explique entre autres par les pesanteurs
culturelles qui dispensent les femmes des activités physiques mais aussi par l’absence d’une stratégie
spécifique d’intéressement. En effet, les activités réservées aux femmes comportaient un faible nombre
d’homme/jour ou une faible valeur à la tâche, toute chose qui a limité le nombre et le gain pour les
femmes. Cette situation était plus prononcée dans la commune de Tassara où les femmes étaient
cantonnées à l’apport de paille dont la quantité était très limitée. Cet état de a contraint les femmes à
livrer de très petites quantités et même pour certaines femmes à retourner avec la paille apportée. Au
niveau de cette commune les femmes ont perçu entre 2 000 FCFA et 10 000 FCFA. Au niveau de
Tchinta, les activités de récupération des terres ont permis une meilleure employabilité et rémunération
des femmes qui ont été impliquées dans l’apport de fumure et la restauration des ouvriers.
Contrairement aux activités HIMO, les femmes compte du genre. L’analyse selon l’activité, fait
ont été assez bien représentées (environ 35%) ressortir un intérêt plus marqué des femmes
au niveau des bénéficiaires d’AGR en dépit du pour les activités d’élevage et de commerce.
fait qu’elles ne soient pas des cibles à risques, En milieu rural, les femmes se sont quasiment
ce qui traduit un effort important de prise en intéressées à l’élevage et cela s’explique par le
Par ailleurs, le rôle des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix a été
analysé dans l'étude sur les facteurs déterminants des conflits et a débouché sur des réponses
concrètes et adéquates. Selon cette étude, les femmes sont moins impliquées que les hommes dans
les conflits mais elles en sont victimes (9,2 % de personnes interrogées ont répondu que la femme est
victime de conflits à Tahoua).
4.6.2 Environnement
La stratégie de mise en œuvre du projet n’a pas pris en compte de façon spécifique les questions
environnementales bien que certaines de ces activités, notamment au niveau HIMO, aient pu avoir des
impacts. Cependant dans la mise en œuvre du projet, une importance particulière a été accordée à
l’environnement à travers les différentes activités HIMO de récupération des terres et d’assainissement
du cadre de vie dans les deux (02) communes bénéficiaires.
Dans les deux (02) communes les activités de récupération ont permis de restaurer 259 ha de terres
dégradées selon la techniques de confection des banquettes. Une campagne d’assainissement a
permis à travers des activités de salubrité à Tassara de débarrasser plusieurs sites de plusieurs villages
des différentes formes de déchets solides et de réaliser des dépotoirs pour les accueillir désormais.
Toujours dans la commune de Tassara, dans le cadre des projets communautaires, un groupement
maraicher de la ville a été doté en 17 000 plants qui constituent un potentiel de restauration du couvert
végétal sur plusieurs hectares.
4.7 Visibilité du projet
Le projet JPAD a enregistré une bonne visibilité dans ses zones d’intervention directe (commune de
Tcintabaraden et Tassara), dans la région de Tahoua, à Niamey et dans plusieurs localités du pays.
Cette performance par rapport à la visibilité tient essentiellement à la stratégie participative de mise en
œuvre qui a assuré la participation et l’appropriation du projet par les bénéficiaires et une bonne partie
des acteurs de développement au niveau local, régional et national.
Cette visibilité a été renforcée par la présence au niveau déconcentré de représentants des agences de
mise en œuvre et la coordination du projet. La production et la diffusion d’une diversité de kits a
également joué un rôle important. Elle est également renforcée par la présence de panneaux au niveau
des principaux sites de réalisations physiques du projet.
En outre, le documentaire vidéo qui a été diffusé sur les télévisions nationale et privées à la veille de la
fête de la concorde (journée nationale de la paix et la réconciliation) a permis de rendre d’avantage
visible le projet et ses activités.
1. Veille préventive dans la gestion des conflits : Dans le cadre de leurs mandats, les structures de
gestion des conflits, en l’occurrence les réseaux communautaires de gestion des conflits s’investissent
beaucoup dans la prévention à travers des activités de sensibilisation mais aussi de veille, de sorte à
identifier et désamorcer les conflits avant que ceux-ci n’éclatent. Une illustration parfaite est
l’identification et le traitement d’un conflit potentiel entre les jeunes du « quartier élevage » et leur chef
dans la ville de Tassara. Partant du constat que l’autorité du chef de quartier était de plus en plus
contesté, le réseau de gestion des conflits a organisé une rencontre entre celui-ci et les jeunes afin
qu’ils puissent se parler directement et identifier les voies et moyens de créer la cohésion. La rencontre
a permis aux deux parties de s’expliquer longuement sur tous les sujets sans tabou. A l’issue des
échanges le chef de quartier, a reconnu en toute humilité un certain nombre de griefs qui lui étaient
reprochés et s’est engagé à prendre en compte les critiques qui ont été formulées sur sa gestion, ce qui
a ramené depuis lors la quiétude et la cohésion dans le quartier élevage du chef-lieu de la commune de
Tassara.
2. Synergie d’action entre jeunes, autorités et leaders d’opinion dans la conduite d’actions
citoyennes et de consolidation de la paix: Cette synergie d’action opère à deux niveaux, au sein des
comités de gestion et entre ceux-ci et l’extérieur. Au niveau interne, malgré les différences d’âge
souvent très marquées entre les membres des comités, ceux-ci ont su dans l’ensemble créer une
certaine cohésion et un respect mutuel qui assure le bon fonctionnement des organes dirigeants. Avec
l’extérieur, ces structures travaillent en étroite collaboration avec les autorités municipales, religieuses
et coutumières qui sont informés et impliqués dans toutes les initiatives entreprises par les jeunes dans
le cadre de la consolidation de la paix. Par ailleurs, en plus d’être reconnus les jeunes sont de plus en
de plus sollicités à travers leurs structures de gestion de la paix et de SR (réseaux, comités, clubs) par
les autorités locales pour la prévention et la résolution des conflits et la conduite d’activités de
développement de façon plus générale.
4. Assiduité et participation des jeunes aux sessions de renforcement des capacités : La revue
documentaire se rapportant aux différents rapports de formation et les différents témoignages recueillis
auprès des bénéficiaires et des formateurs font ressortir un intérêt marqué des jeunes pour le
renforcement de leurs capacités dans les différents domaines pris en compte par le projet. Cet intérêt
se mesure à travers notamment (1) leur assiduité et participation aux sessions dispensées, (2) les
requêtes quant à l’allongement de la durée des sessions et (3) les recyclages réguliers en vue d’assurer
une appropriation durable.
5. Investissement d’une partie des revenus HIMO dans des AGR et diversification des activités :
Bien que les revenus tirés des activités HIMO étaient relativement modestes (compris entre 2 000
FCFA et 370 000 FCFA), un certain nombre de bénéficiaires, estimé à 38% selon les résultats des
enquêtes ont investi une partie de ces revenus dans des activités économiques tels que le petit
commerce et l’élevage. Cette démarche est une bonne pratique dans la mesure où elle s’inscrit dans la
perspective de rentabiliser les revenus investis de sorte à pérenniser une source de revenu.
Cette pratique est surtout le fait des femmes connus pour leur capacité de gestion et qui opèrent dans
des petites activités qui nécessitent très peu d’investissements. Bien que les investissements ne soient
pas de même niveau ces bénéficiaires des activités HIMO participent à l’élargissement du tissu
économique au niveau local. Une des bonnes pratiques est également l’engagement de certains
bénéficiaires d’AGR dans le développement et la diversification de leurs activités à travers le
réinvestissement des bénéfices engrangés, toutes choses qui accroissent leur chance de pérennisation.
Des cas de reconversion réussies peuvent être également reversées au compte des bonnes pratiques
parce qu’elles ont permis à des promoteurs qui rencontraient des difficultés dans l’activité de départ de
changer de domaine et de connaitre la réussite. C’est le cas de certaines femmes qui ont associé à
leurs activités d’achat revente de produits manufacturés, la production de glace dont la demande est
faiblement couverte. C’est aussi le cas d’un bénéficiaire qui a revendu son kit de marchandises de
céréales pour acquérir du matériel de coiffure, métier qu’il a appris. Aujourd’hui cette activité prospère et
il a même porté le nombre de ses salons de coiffure à deux.
6. Flexibilité et proactivité: le projet JPAD du fait de son caractère pilote et conjoint et de l’évolution
notable de l’environnement pendant la mise en œuvre a fait face à de nombreux défis. Toutefois, la
flexibilité et la proactivité dont a fait montre les différentes parties prenantes, notamment le comité de
pilotage et les agences participantes a permis d’apporter des réponses appropriées à chaque défis et
d’assurer a continuité des activités jusqu’au bout.
4.8.2 Enseignements
6. Les projets de groupements/coopératives dans leur formule actuelle sont peu viables : Dans
l’ensemble, les micro-projets réalisés autour des groupements/coopératives au nombre de onze (11)
connaissent des difficultés notables. Les raisons de cette situation sont de plusieurs ordres : En amont,
outre la mauvaise qualité de certains équipements, le fait de mettre un nombre relativement important
de bénéficiaires novices autour d’une ou plusieurs activités est problématique. En dehors des cas de
projets de sites maraîchers réalisés dans le cadre des projets communautaires où une telle formule est
envisageable pour peu que chacun soit bénéficiaire d’un lopin de terre dont il est responsable et
exploite à son compte, les autres types de regroupements sont difficiles. Il est envisageable d’organiser
deux ou trois personnes novices en matière de gestion autour d’une activité en leur octroyant des
moyens de production communs mais cela demande un accompagnement rapproché et prolongé. Par
contre, il est difficile, voire impossible de mettre ensemble plusieurs personnes autour de plusieurs
activités à la fois (soudure et commerce et tissage et production de glace, maraichage et moulin…).
Certains projets n’ont également pas tenus compte des pesanteurs socio culturelles. C’est le cas
notamment du groupement des restauratrices qui dès son démarrage s’est retrouvé avec seulement six
(06) membres actives sur les quinze (15), les neufs autres ayant abandonnées du fait que l’activité était
mal perçue par leurs familles. En aval, les contraintes sont de plusieurs ordres. Certains bénéficiaires
assimilent les moyens de production à leurs propres moyens et tentent d’installer un monopole sur les
appuis. (Cas de la boulangerie de Azanag, du poste à souder du groupement n°7 de Tchinta…). Cette
situation est favorisée par le fait que souvent le matériel est confié à ces personnes qui sont chargées
i. Conclusion
Le projet Jeunes Paix et Développement (JPAD) dans la région de Tahoua a été mis en œuvre sur une
période de 21 mois dans les deux (02) communes de Tchintabaraden et de Tassara avec pour objectif
global la consolidation de la paix à travers notamment l’insertion socio-économique des jeunes
retournés et à risque.
L’analyse de la mise en œuvre du projet fait état d’une performance d’ensemble assez satisfaisante.
En effet, toutes les activités planifiées ont été pratiquement toutes réalisées et les cibles de produits
atteints. L’efficacité du projet par rapport aux indicateurs de la chaine des résultats est globalement
satisfaisant (environ 85%). L’efficacité par rapport aux indicateurs de résultats immédiats quantitatifs
s’est établie à environ 94% et l’efficacité par rapport aux indicateurs de résultats intermédiaires à
environ 76%. L’efficacité par rapport à la qualité des indicateurs est également satisfaisante, tandis que
ceux liés à la programmation sont modérés. L’efficience du projet est globalement satisfaisante,
notamment au niveau de l’utilisation des ressources et de l’organisation de la mise en œuvre. Elle est
cependant plus modérée en termes de partenariat stratégique.
Dans l’ensemble, le projet a bénéficié d’un contexte assez défavorable, marqué principalement par la
détérioration de la situation sécuritaire d’ensemble du pays, la crise alimentaire engendrée par la
péjoration climatique. Les effets conjugués de ces contraintes externes et des difficultés internes n’ont
pas permis d’atteindre l’ensemble des résultats attendus.
Nonobstant les difficultés rencontrées, plusieurs effets notables en termes de consolidation de la paix
dans les deux communes bénéficiaires. Il s’agit principalement (1) de l’insertion et la stabilisation
économique des jeunes bénéficiaires du projet, (2) la fixation des jeunes dans leur communauté et
éloignement d’activités illicites, (3) l’amélioration de la cohésion sociale et baisse des tensions. On note
par ailleurs, (4) une relative amélioration de la demande de service en SR, (5) une amélioration des
capacités opérationnelles des institutions bénéficiaires et (6) la dynamisation de l’économie locale et
amélioration des recettes fiscales.
En termes d’enseignements, il ressort par rapport à la consolidation et la promotion de la paix : (1) que
les jeunes sont de puissants artisans de la consolidation de la paix à condition d’être accompagnés, (2)
l’existence d’un environnement favorable au niveau local à la consolidation de la paix, (3) un déficit de
cadres d’expression et d’épanouissement des jeunes et (4) que l’insertion économique et la valorisation
sociales sont des conditions nécessaires de fixation des jeunes à condition d’être soutenue.
Au terme de l’évaluation, plusieurs recommandations sont faites pas la perspective de contribuer à une
meilleure mise en œuvre du plan prioritaire et des projets futurs qui viendraient à être formulés dans le
même domaine.
ii. Recommandations
3. Rendre les activités HIMO plus attractives pour les jeunes : cette recommandation trouve sa
justification face au désintérêt des jeunes pour les HIMO, notamment en milieu urbain. Pour se faire,
plusieurs stratégies sont envisageables. (1) éviter les recrutements pléthoriques et de complaisance qui
amenuisent les revenus par bénéficiaires, (2) mettre en place des activités HIMO de moyen terme avec
un traitement mensuel (assainissement de la ville par un groupe de jeunes permanent par exemple) et
surtout (3) conditionner l’octroi des AGR à la participation des jeunes aux HIMO dans les localités où
elles sont initiées. Cette stratégie couplée à l’obligation de faire une épargne permettra de reverser un
fonds de roulement aux jeunes au démarrage de leurs activités.
5. Améliorer le montage des projets communautaires : les projets communautaires sont ceux qui
rencontrent le plus de difficultés sur le terrain liées essentiellement à leur montage. Pour ce faire il
faudrait (1) éviter les regroupements pléthoriques qui rendent la gestion difficiles pour des novices, (2)
éviter d’organiser un projet communautaire autour de plusieurs activités à la fois (cas du groupement n°
7 de Tchinta, cas du groupement maraîcher de Tassara) et (3) privilégier le financement de moyens de
production collectifs structurants (jardins maraichers, village artisanal) ou chacun utilise l’infrastructure
ou l’équipement existant pour une production personnelle ou de petits groupes (cela aura l’avantage de
contraindre tout le monde au travail et d’éviter les malversations). Par ailleurs, l’expérience ayant
montré que les membres d’un groupement ne sont pas équipés du même dynamisme ou sens de
l’initiative collective il est également indispensable que les projets communautaires bénéficient d’un
accompagnement à moyen termes pour aider à surmonter les premières difficultés qui sont souvent
fatales.
7. Assurer une meilleure qualité des kits : cette recommandation se justifie par le fait que plusieurs
plaintes ont été formulées par rapport à la qualité des kits, notamment en ce qui concerne les animaux.
Pour pallier cette faiblesse, plusieurs stratégies sont envisageables, à savoir (1) Faire des lots par zone
et encourager l’acquisition des animaux au niveau local et éviter de les concentrer chez un seul
fournisseur ce qui présente beaucoup de risque en termes de qualité et de coût, (2) acheminer les
animaux par zone de destination afin d'éviter les longs transports et regroupement qui les épuisent et
augmentent les risque de contamination, (3) assurer un suivi vétérinaire (déparasitage et vaccination)
avant que les animaux ne soient remis aux bénéficiaires, (4) réaliser l'achat des animaux en période
9. Renforcer la synergie entre les agences participantes : Bien que des efforts et même des bonnes
pratiques aient été constatés dans le cadre de la synergie entre les différentes agences, il n’en demeure
pas moins que beaucoup d’efforts restent à faire. Pour se faire, il s’agira (1) de réaliser un profilage
conjoint entre toutes les agences participantes ou alors de prendre en compte les critères de chaque
agence dans l’exercice, (2) d’instituer un rapportage mensuel, annuel et final pour toutes les agences
participantes, (3) de renforcer les missions de suivi conjoint, (4) d’améliorer la communication au niveau
de la coordination et d’assurer une stratégie de visibilité commune et (5) de mettre en place un système
de suivi évaluation opérationnel avec le recrutement d’un responsable de suivi évaluation.
10. Améliorer la qualité des services livrés par les prestataires : cette faiblesse se caractérise
surtout par les retards dans l’exécution des activités et le manque de conformité par rapport aux
exigences de qualité. A ce niveau, il s’agira de , (1) mettre en place un comité conjoint de réception
(agence participante et bénéficiaires) afin d'améliorer la qualité des services des prestataires, (2) fichier
les mauvais prestataires, (3) mettre à exécution les sanctions prévues dans les contrats et assurer un
suivi afin d’identifier rapidement et lever les goulots d’étranglement.
11. Renforcer les capacités de suivi évaluation des collectivités et autres partenaires locaux: Il se
dégage au niveau local l’absence de mécanismes de suivi pérenne et l’insuffisance d’une culture du
suivi évaluation. Dans le cadre du projet JPAD, certains indicateurs qui devraient être progressivement
collectés et archivés au niveau local ne l’ont pas été ce qui n’a pas permis de constater avec
exhaustivité les progrès enregistrés. Pour ce faire, il faudra appuyer les mairies pour la mise en place
de dispositifs simples et efficaces de suivi-évaluation par l’élaboration d’un manuel de suivi-évaluation
et la mise en place d’une base de données afin de contribuer à un meilleur pilotage et à une meilleure
capitalisation des actions et résultats des projets futurs.
12. Renforcer la culture de redevabilité : en vue de renforcer la confiance des citoyens et leur
adhésion aux actions de consolidation de la paix et de développement et construire un climat de paix.
Le constat a été fait sur le terrain que la redevance n’était pas assez promue dans les deux (02)
communes. La redevance qui est un mécanisme de renforcement de la confiance entre le citoyen et ses
gouvernants doit être promue dans le contexte des deux communes pour renforcer le processus de
consolidation de la paix. Elle pourrait se faire en appuyant financièrement et en conditionnant les
financements à la tenue de forums de redevabilité.
(1) Faire des lots par zone et encourager l’acquisition des animaux au niveau
local et éviter de concentrer l'ensemble des acquisitions chez un seul
fournisseur qui présente beaucoup de risque en termes de qualité et de coût,
(2) acheminer les animaux par zone de destination afin d'éviter les long
transport et regroupement qui les épuisent et augmente les risque de
AGR Qualité des kits OIM Elevé
contamination, (3) assurer un suivi vétérinaire (déparasitage et vaccination)
avant que les animaux ne soient remis aux bénéficiaires, (4) réaliser l'achat
des animaux en période froide (janvier et février) plus favorable à la survie
des animaux, (5) renforcer la rigueur dans la réception des kits (vérifier la
conformité et la fonctionnalité)
Suivi permanent et rapproché sur le terrain au moins une fois par mois
assuré de préférence par la structure formatrice. Au niveau de l'embouche
Suivi des AGR Elevé
mettre en place un mécanisme d'accompagnement sanitaire sur au moins un
an afin d'assurer progressivement le renforcement des capacités et la culture
CONTEXTE
La consolidation de la paix et de la sécurité est le cadre dans lequel les pouvoirs publics du Niger
tentent de mettre en place des politiques de gouvernance et de développement durable dans un pays
fragilisé par plusieurs années d’instabilité et de menaces multiples et variées. Dans son discours
d’investiture, le Président Issoufou Mahamadou a longuement parlé des problèmes de paix et de
sécurité mais aussi de leur lien avec les questions de développement et de stabilité. Cette volonté
politique est traduite dans le Plan de développement économique et social (PDES 2012-2015) qui
comprend entre autres une stratégie de développement et de sécurité des zones sahélo-sahariennes
(SDS). Promesse a été faite par le chef de l’Etat de mobiliser toutes les ressources nécessaires à la
consolidation de la paix sans laquelle aucun développement ne sera viable au Niger.
Après la rébellion armée du début des années 1994 et son règlement à travers des accords qui ont été
signés à Ouagadougou, N’Djamena et Alger, ainsi que le conflit armé des années 2007 à 2009, la paix
et la stabilité du pays restent fragiles en raison des nouveaux développements dans le nord, du
désœuvrement continu des populations jeunes et des divers trafics et menaces échappant à tout
contrôle suite au retour massif de plus de 263.000 ressortissants de l’Azawak de Libye en 2011. A cela
s’ajoute en 2012 la crise malienne avec ses conséquences transfrontalières et ses implications
sécuritaires dans les zones de l’Azawak.
La région de Tahoua quant à elle occupe une position charnière entre le nord frontalier avec l’Algérie et
l’ouest frontalier avec le Mali. Elle a subi et continue de subir les conséquences des crises malienne,
libyenne, ivoirienne, nigériane et même centrafricaine, à l’origine d’une importante population de
réfugiés et de retournés avec environ 130.000 venant de la Lybie et de la Côte d’Ivoire et 15.446 du
Mali en 2014. La situation complexe dans le nord du Mali, et l’afflux de personnes retournées de Libye
ont conduit le gouvernement à identifier la région de Tahoua comme une zone spécialement sensible
mais ne bénéficiant pas d’un appui suffisant de la part du Gouvernement et de ses partenaires
internationaux. Compte tenu de l’incertitude concernant les mouvements de populations du nord Mali
qui pourraient trouver refuge dans la région de Tahoua, la présence dans la zone d’ex-combattants, et
le nombre important de personnes retournées de Libye, le Gouvernement du Niger encourage les
interventions de consolidation de la paix dans ces zones et, a identifié dix communes vulnérables dont
les communes de Tchintabaraden et de Tassara.
Le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), géré par le Bureau d’Appui à la
Consolidation de la Paix à New York (PBSO), s’est engagé à soutenir les efforts du Gouvernement du
Niger à travers le projet : Jeunes, Paix et Développement dans la région de Tahoua (JPAD), avec un
financement de $2 999 650. Le JPAD s’inscrit dans le domaine de concentration n°3 (Gouvernance) du
Plan cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement (UNDAF). L’objectif global recherché
par le projet est de soutenir la consolidation de la paix par la mise en œuvre d’interventions catalytiques
et synergiques pour répondre aux besoins des communautés dans la zone de Tahoua et de soutenir
leurs efforts de consolidation de la paix. Le projet comporte trois effets spécifiques, à savoir (1) les
jeunes à risques contribuent à la consolidation de la paix à travers leur participation à des initiatives
socio-économiques citoyennes ; (2) les structures communautaires disposent des capacités et des
outils pour promouvoir la paix et prévenir les conflits ; et (3) les structures institutionnelles disposent des
capacités techniques et institutionnelles renforcées et d’outils pour promouvoir la culture de la paix.
Le projet JPAD Tahoua est coordonné par le Bureau du Coordinateur Résident du SNU et mis en
œuvre conjointement par I’OIM, UNFPA, l’UNICEF et le PNUD, sous l’ancrage institutionnel de la Haute
Autorité à la Consolidation de la Paix. Le projet s’articule autour d’une stratégie intervenant à différents
OBJECTIFS DE L’EVALUATION
RESULTATS ATTENDUS
Un résumé comprenant les grandes lignes des conclusions et toute information utile sera remis la veille
du débriefing de fin de la mission d’évaluation et sera présentée par les consultants à la HACP et aux
représentants des quatre agences (OIM, UNFPA, UNICEF et PNUD) à la fin de la mission;
Un rapport d’évaluation provisoire sera remis au PNUD impérativement dans un délai de dix (10) jours
après la fin de la mission par courrier électronique. Il comprendra notamment un résumé de 3 pages
maximum et répondra aux termes de référence en soulignant les forces et les faiblesses de la mise en
œuvre et la qualité des produits livrés, le coût, la stratégie et la pertinence de l’approche utilisée. Il
comportera également une liste de recommandations y compris pour un projet de capitalisation des
acquis du projet JPAD, détaillée par (i) faiblesse à résoudre; (ii) acquis à consolider; (iii) court, moyen et
long termes; (iv) responsabilité. Ce rapport sera soumis aux partenaires nationaux et régionaux
concernés et au PBSO pour commentaires et validation;
Un rapport final en version hard accompagné d’une clé contenant les fichiers des textes (Word et
PowerPoint) sera remis au PNUD. Le rapport tiendra compte des commentaires de la coordination, de
la partie nationale (HACP), des quatre agences (OIM, UNFPA, UNICEF et PNUD), des autres PTF, de
PBSO ainsi que des bénéficiaires. Il comportera obligatoirement un résumé, une analyse des
conclusions et des recommandations, ainsi qu’une section sur la méthodologie et en annexes, les
termes de référence de l’étude, la liste des personnes et structures rencontrées ainsi que les références
bibliographiques. Le rapport final sera soumis au plus tard sept jours après la remise des commentaires
sur le rapport provisoire.
Les principaux critères de qualité pour chaque document sont les suivants :
Rapport initial de démarrage : cohérence entre les différentes parties.
Contenu:
Compréhension des TDRs;
Réponses aux questions d’évaluation;
Sources de données;
Outils de collecte et cibles;
METHODOLOGIE ET SUPERVISION
L’évaluation sera menée par un (1) consultant international, objet de ces termes de référence, avec
l’appui d’un (1) consultant national, recruté parallèlement, avec l’appui d’une équipe d’enquêteurs, si
nécessaire.
Le consultant international assurera la supervision du consultant national et aura la responsabilité
globale de la qualité et des délais de tous les livrables de l’évaluation. Avec l’appui du consultant
national, le consultant international aura la responsabilité de proposer et de mettre en œuvre les
solutions les plus adéquates pour la réalisation de cette évaluation. Le consultant national sera chargé
de conduire le travail sur le terrain sur la base de la méthodologie, conjointement préparée par le
consultant international et le consultant national pendant la phase préparatoire à Niamey et approuve
par la HACP, l’équipe Pays des Nations Unies et le PBSO avant le départ pour le travail du terrain.
Cette évaluation sera conduite en conformité avec les principes énoncés dans le Guide pour l’éthique
de l’évaluation du Groupe des Nations Unies pour l’évaluation et le code de conduite d'UNEG pour
l'évaluation dans le système des Nations Unies.
Le consultant international sera sous la supervision du PNUD, en tant qu’agent administratif. Pour les
questions du contrôle de qualité du contenu des produits de l’évaluation, le Bureau du RC, à travers le
PNUD, se chargera de transmettre les produits de l’évaluation aux quatre agences (OIM, UNFPA,
UNICEF et PNUD), a la HACP, au PBSO, a la Conseillère de Paix et de Développement de l’ONU et
aux autres parties prenantes comme nécessaires et se chargera aussi de recueillir, de compiler et de
transmettre leurs observations à l’équipe de l’évaluation. Le PNUD, en collaboration avec les autres
agences du projet (OIM, UNFPA et UNICEF) donneront aussi l’appui logistique à l’évaluation.
La mission du consultant international durera 35 jours ouvrables (elle s’étalera sur 50 jours calendaires
maximum) et sera réalisée (pour le consultant international) à Niamey:
03 jours: Revue documentaire et début d’élaboration de la méthodologie (avant l’arrivée à Niamey);
05 jours: consultations initiales à Niamey et travail avec le consultant national sur la méthodologie,
présentation du rapport de démarrage et modification éventuelle suite aux commentaires;
15 jours: analyse de données à Niamey et consultation quotidienne téléphonique avec le consultant
national qui sera sur le terrain;
05 jours: analyse de données avec le consultant national suite au travail de terrain, consultations
supplémentaires à Niamey et rédaction du résumé;
01 jour: atelier de restitution;
Avant l’étude:
Revue de la documentation relative au projet (document de projet, rapports d’activités de chaque
agence, rapport de mission, rapports des différents comités de suivi et de pilotage, etc.) qui sera mise à
sa disposition par les agences participantes, le Bureau du Coordonnateur Résident et la HACP. Cette
revue documentaire pourra être complétée par des entretiens avec les différentes parties prenantes
pour clarifier le contenu des documents, ou collecter des données complémentaires utiles pour la suite
du processus;
Elaboration des approches/outils, de la méthodologie d’enquête et des outils de collecte de
données ; organisation de groupes de discussion (focus groupes dirigés) et des entretiens en veillant à
la représentativité des intervenants (autorités communales, bénéficiaires, points focaux agences,
animateurs, etc.), tout ceci avec l’appui des agences participantes, du Bureau du Coordonnateur
Résident et de la HACP pour faciliter la mise en relation et l’organisation des rencontres avec les
acteurs sur le terrain;
Elaboration du rapport de démarrage avec le plan de travail et l’approche méthodologique qui sera
utilisée lors de l’évaluation proprement dite, présentation du rapport et modification éventuelle suite aux
commentaires.
Pendant l’étude:
Entretiens avec les représentants des quatre agences participantes (OIM, UNFPA, UNICEF et PNUD),
la HACP, les organisations de la société civile et la coordination du projet ainsi qu’avec les acteurs et
bénéficiaires sur le terrain (à Niamey, Tahoua, Tchintabaraden et Tassara). Une liste des personnes
ressources à rencontrer sera fournie lors du briefing de démarrage;
Analyse de données et des documents pertinents à la mise en œuvre du projet.
Apres l’étude:
Présentation d’une version provisoire des résultats de l’évaluation du projet pour commentaires et
validation des partenaires nationaux et régionaux concernés;
Soumission d’un rapport provisoire;
Soumission d’un rapport final intégrant les commentaires et contributions des parties prenantes, dont la
HACP, les agences participantes, le PBSO, les organisations de la société civile, les partenaires
nationaux et les PTF, au plus tard une semaine après réception des commentaires écrits.
N°
Indicateur Cible Commentaire
d’ordre
% jeunes bénéficiaires (projet
individuels et communautaires)
N’est pas réaliste par rapport à la durée du
1 engagés activement dans leur 100%
projet
communauté pour la
consolidation de la paix
Perception des communautés 800 participants
2 vis-à-vis des effets des AGR sur dont 180 Cet indicateur Pas explicite
la consolidation de la paix femmes
Il n’y a pas de cohérence entre l’indicateur
Nombre de jeunes ayant accès 75% augmentent
et la cible :
3 aux AGR de leur revenu de
1. l’indicateur est exprimé en nombre, tandis
100%
que la cible est en %
Initialement une cible n’avait pas été définie
80 % de la pour cette cible, elle a été fixée pendant la
population de la mise en œuvre mais il n’y a pas de
Nombre d’initiatives zone considère être cohérence entre l’indicateur et la cible :
4 communautaires et municipales conscientisée sur 1. l’indicateur est exprimé en nombre, tandis
pour la consolidation de la paix l’importance de la que la cible est en %
culture de la paix 2. l’indicateur a trait aux initiatives, la cible à
la perception des populations par rapport à
leur conscientisation
Irréaliste compte tenu du temps de mise en
œuvre du projet et notamment de celui dont
Nombre de conflits gérés par les leaders communautaires et religieux
5 les leaders communautaires et 50 auront après le renforcement de leurs
religieux capacités avant la fin du projet
Il faudrait aussi être dans des zones
particulières de conflits
Pourcentage de personnes
Difficile à évaluer sur le plan opérationnel
ayant écouté les diffusions et
Difficile à évaluer dans le cadre d’un projet
6 considérant qu’elles ont 90%
de 18 mois
contribué à la consolidation de
La consolidation de la paix est un processus
paix
Nombre de PDC intégrant les
La zone du projet compte 02 communes
jeunes dans la gestion des
7 10 donc 02 PDC
conflits (résolutions 1325 et
1825)
Nombre d’élus locaux ayant été
les 02 communes compte chacune 22 élus
8 formés 100
locaux, soit un total de 44
Taux/
Agence Réalisa
Unité Cible Ecart résultat Commentaire
participante tion
(%)
Effet spécifique 1: les jeunes à risque contribuent à la consolidation de la paix à travers leur
95,48
participation à des initiatives socio-économiques citoyennes
Produit 1.1: les jeunes et leurs communautés bénéficient d'AGR et de projets communautaires pour
89
favoriser la stabilisation socioéconomique et la consolidation de la paix
Réaliser le profilage et l'identification des bénéficiaires
Elaborer des plans d'affaires OIM Document 800 800 - 100
d'AGR dans chaque commune
Elaborer des projets communautaires OIM Document 8 8 - 100
Créer des coopératives/groupements (6 à 10
OIM Unité 20 11 9 55 Ce sont des groupements qui ont été mis en place
personnes)
Equiper les bénéficiaires en kits conformes aux Appui supplémentaire aux projets communautaires et à
OIM Lot 800 800 - 100
plans de réinsertion économique xxx groupement
Accompagner et encadrer les bénéficiaires par Mission L'ONG retenu a fait 2 missions de suivi compte tenu du
OIM 5 2 - 3
des ONG ou entrepreneurs locaux suivi temps réduit d'intervention
Produit 1.2: Les jeunes bénéficient de formations professionnelles et qualifiantes pour renforcer
100
leur capacité à se réinsérer dans des secteurs générateurs de revenu
Sur la panoplie d'AGR, seules les formations sur
l'embouche et la fabrication de compléments
Former les bénéficiaires d'AGR sur les alimentaires ont été réalisées par Swisscontact. Les
OIM Lot 1 1 - 100
techniques spécifiques appropriées formations se rapportant aux métiers (couture,
soudure…) n'ont pas été dispensés faute de nombre
suffisant
Former les jeunes pour aller vers la stabilité Formation sur la méthodologie GERME, vie associative,
OIM Lot 1 1 - 100
de leur commune et l'employabilité documents juridiques
Produit 1.3: Les initiatives communautaires et socioéconomiques favorisant la
- 98
consolidation de la paix sont appuyées par les jeunes
Mener une étude des facteurs de vulnérabilité
PNUD/HACP 100
des jeunes
N° Contact
Nom Fonction Structure Contact mail
d'ordre téléphonique
Coordonnateur fode.ndiaye@un
1 Fodé NDIAYE SNU
Résident dp.org
Directrice Pays martine.therer@
2 Martiner Thérer PNUD
PNUD undp.org
Crisis Prevention &
Salvator salvator.nkurunz 20 72 26 83
3 Recovery/Program PNUD
NKURUNZIZA iza@undp.org 92 56 65 83
me Specialist
Maria Keita maria.iboune@u
4 Suivi évaluation PNUD
IBOUNE ndp.org
Moustapha.ali@
5 Moustapha ALI Suivi évaluation PNUD 96 27 40 19
undp.org
Mahamadou
Responsable Programme moustapha.cha
6 Moustapha
financier crise/PNUD weye@undp.org
Chaweye
Moussokoro Conseillère Paix et Coordination moussoko.kane
7 91 20 83 41
KANE développement SNU @undp.org
Habsatou habsatou.souley
8 Coordonnatrice Plan Prioritaire 96 99 59 82
SOULEY @undp.org
Mamane Point focal JPAD oimaman@unic 96 88 45 50
9 UNICEF
OUSMANE UNICEF ef.org 90 06 66 99
Souleymane Administrateur de osouleymane@ 20 72 71 44
10 UNICEF
OUSMANE suivi évaluation unicef.org 96 97 70 38
Chief 20 72 72 01
ohabib@unicef.
11 Omar HABIB Communication for UNICEF 89 99 99 45
org
Developpement 91 87 64 20
Programme
N'DIAYE Fatou 20 75 25 07
12 Manager/point OIM fndiaye@iom.int
Diallo 99 21 03 59
focal JPAD OIM
ayahaya6@yah
13 Yahaya ADIE Secrétaire Général HACP
oo.fr
hassane@unfpa
14 Hassane ALI UNFPA
.org
Jelena Spécialiste, zelenovic@un
15 PBSO
Zelenovic suivi/évaluation, .org
Alessandra chargée de pellizzeri@un.or
16 PBSO
Pellizzeri programmes g
Peacenexus/Par
Luc luc.lafreniere@
17 Consultant tenaire de
LAFRENIERE me.com
PBSO
Adamou Point focal projet hainikoye@unfp
18 UNFPA 97 57 98 15
Hainikoye Tahoua .org
Search for
Elh Moutari Directeur National 20 35 26 35
19 Common motari@sfcg.org
ABOUBAKAR de Programme 92 19 59 51
Ground
20 Mamane Responsable suivi ONG KARKARA coordkarkara@y 20 75 30 23
N° Contact
Nom et prenom Fonction Structure
d'ordre téléphonique
1 Nassarou SANI Prefet Tchintabaraden
Alhousseni
2 Maire Tchintabaraden 96 43 26 62
HAMODI
Hamadi Moussa
3 Maire adjoint Tchintabaraden
ALLASSIET
4 Agali WEIDARANE Secrétaire Général Tchintabaraden
Conseil départemental de la
97 47 41 39 /
5 Mohamed Anoutab Président jeunesse/cadre communal
90 36 29 80
de concertation (CDC)
Chefferie traditionnelle au
6 Ghoumour BAZO Représentant 96 90 71 29
CDC
Associations Islamiques au
7 Alhosseni Takonet Représentant 96 67 42 55
CDC
Service départemental de
8 Moustapha Ibrahim Directeur 96 27 20 75
l'environnement
Service départemental du
9 Oumarou Hamadou Directeur 96 98 92 83
génie rural
10 Barira Mahamadou Agent CSI Tchinta 96 07 46 10
11 Ibrahim Mamane Directeur Direction départemental du 96 26 35 89
N°
Nom et prenom Fonction/statut Structure/localité Contact téléphonique
d'ordre
96 42 29 53/
1 Innola Amankor Maire adjoint Mairie Tassara
90 60 29 37
Hassane Abdoul
2 SG Mairie Tassara 96 90 07 78
Salam
Comité communal
3 Laminou Kombi DDEL/Tassara 96 40 50 68
mise en œuvre
Comité communal 96 89 15 01/
4 Awel Mahamane DDE/SU/DD Tassara
mise en œuvre 90 67 00 24
Maimouna Ben Présidente association Comité communal
5
M'Barek des femmes mise en œuvre
Comité communal
6 Konaté Issaka Receveur municipal 98 62 83 16
mise en œuvre
Centre Amis des 90 45 16 09/
7 Alio Hassan Animateur
Jeunes 99 11 26 78
96 67 42 21/
8 Armezine Bath Animateur ONG Karkara
94 32 93 18
96 94 57 30/
9 Kodagaye Baylougou Directeur Radio Tassara
90 83 09 66
10 Talaza Talla Animateur Radio Tassara 90 08 19 18
11 Moctar Ibahim Responsable CSI Tassara
12 Nafa Aboujama Chef du village Aouguissis 91 34 89 20
Mahamadou Commandant brigade
13 Tassara
Alhousseni de gendarmerie
14 Matala Roueba Chef du village Amassara 90 41 63 49
15 Mohamed Batchi personne ressource Amassara
16 Ali Agali El hadj personne ressource Amassara
17 Omar Matala personne ressource Amassara
18 Abdramane Bleid personne ressource Amassara
91 45 91 47/
19 Souleymane Ibrahim Conseiller municipal Egawane
99 51 94 14
Mohamed Najoum Représentante chef
20 Egawane 91 74 81 31
Mohamed village n°1
21 Ghabidine Mohamed Président éleveurs Egawane 90 97 74 05
22 Donwa Mohamed Sage Egawane
96 39 84 36/
Hamza Bahi Chef de village 2 Egawane
92 28 66 90
Groupement
23 Ghaloi Boubacar Bénéficiaire AGR 98 46 92 33
maraîcher Tassara
Groupement
24 Mahamadou Sanessi Bénéficiaire AGR 94 34 92 30
maraîcher Tassara
Groupement
25 Ewane Boubacar Bénéficiaire AGR 96 10 87 88
maraîcher Tassara
Groupement
26 Boujama Ahallo Bénéficiaire AGR 94 34 01 11
maraîcher Tassara
Agence
Titre de document
participante
PNUD 1. dossier de projet des initiatives communautaires JPAD de la commune urbaine de
Tchintabaraden ;
2. dossier de projet des initiatives communautaires JPAD de la commune rurale de Tassara ;
3. rapport d’étape d’activités 2013-2014 de mise en œuvre du projet JPAD par le PNUD ;
4. document portant sur les projets HIMO mis en œuvre par le PNUD ;
5. lettre d’accord entre le PNUD et la commune rurale de Tassara ;
6. lettre d’accord entre le PNUD et la commune urbaine de Tchintabaraden ;
7. rapport d’analyse des facteurs de conflits au Niger commandité par le PNUD dans
8. le cadre du JPAD ;
9. rapport d’étude sur les Facteurs de Vulnérabilité des Jeunes dans la région de Tahoua
commandité par le PNUD dans le cadre du JPAD ;
10. rapport financier de mise en œuvre des activités gérées par le PNUD.
UNICEF 11. Analyse des déterminants de conflits dans les communes de Tchintabaraden et Tassara
12. Rapport financier d’utilisation des fonds
13. Actualisation semestrielle des progrès du projet pour la période de juin 2012, rapport annuel
de l’état d’avancement du projet ;
14. Analyse des déterminants de conflit et appui au développement d’un programme radio sur la
gestion des conflits, rapport d’étape ;
15. Rapport trimestriel d’activités, période de compte-rendu: Janvier 2014 à Juin 2014;
16. Termes de référence organisation de 6 forums intergénérationnels sur la sécurité, la paix et
le développement dans les départements de Tchintabaraden et Tassara en collaboration
avec la haute autorité à la consolidation de la paix ;
17. Termes de Référence Relatifs à l’organisation d’un forum sur la Sécurité, la Paix et le
Développement dans le Département de Tassara;
OIM 18. Rapport de fin formation sur la culture de la paix et la cohésion sociale ;
19. Rapport mensuel de suivi des activités des bénéficiaires des projets individuels et collectifs
de la commune rurale de Tassara, mois d’Août ;
20. Rapport mensuel de suivi des activités des bénéficiaires des projets individuels et collectifs
de la commune rurale de Tassara, mois de Juillet ;
21. Rapport mensuel de suivi des activités des bénéficiaires des projets individuels et collectifs
de la commune rurale de Tassara, mois de septembre;
22. Rapport de mission pour la sélection et profilage des bénéficiaires du JPAD : cas des
communes de Tchintabaraden et Tassara ;
23. Rapport de formation en germe niveau 1: "Gérez mieux votre entreprise » et Elaboration des
Plans de Réinsertion » à l’intention des Huit Cent (800) bénéficiaires dans les communes de
Tchintabaraden et de Tassara dans le cadre du Programme JPAD Initié par l’OIM ;
24. Rapport provisoire de formation en vie associative/germe/mise en place bureau /élaboration
du statut et règlement intérieur et démarches administratives pour agréments.
UNFPA 25. Dépliant JPAD ;
26. Rapport de réunion du Réseau de la Paix pour le Développement de Tassara, 14 au 15
décembre 2013.
Coordination 27. Rapport annuel sur l’état d’avancement du projet, 1er janvier-31 décembre 2013 ;
SNU 28. Compte-rendu réunion du comité de pilotage JPAD du 01 juillet 2014 à Tahoua ;
29. Rapport semestriel d’activités du projet JPAD Tahoua, évaluation qualitative de l’état
d’avancement du projet ;
30. Compte rendu réunion comité de pilotage du projet JPAD Tahoua du 19 décembre 2013 ;