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LA LIBERTE D’EXPRESSION A CUBA

Bonjour à tous, vous avez sûrement déjà entendu parler de Cuba, cette petite île
qui a été au cœur de nombreux évènements du XXᵉ siècle. Elle est surtout
connue pour son rôle pendant la guerre froide, avec notamment le fameux
débarquement de la baie des Cochons.
Aujourd’hui nous allons parler de sa situation concernant la liberté d’expression.
La liberté d’expression est par définition, le droit pour toute personne de penser
comme elle le souhaite et de pouvoir exprimer ses opinions , dans les
domaines de la politique, de la philosophie ou encore de la religion, ...C’est un
droit fondamental pour une société démocratique, si nous voulons vivre dans
une société qui soit juste et égale pour tous. Cependant, dans de nombreux pays
ce droit inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas
respecter et des personnes sont emprisonnées ou même tué pour avoir émis un
avis allant par exemple à l’encontre du gouvernement. C’est donc le cas de Cuba
que nous allons aujourd’hui étudié ensemble.
Pour commencer nous allons d’abord posé un contexte géographique et
historique afin de mieux comprendre.
La république de Cuba est une ile situé dans les Caraibes d’ environ 11 millions
d’habitants et dont la capitale est la Havane. Depuis Avril 2018, le président est
Miguel Diaz-Canel mais ce n’en est qu’un par rapport aux nombreux dirigeant
qu’elle a connu.
En 1958, le pays est dirigé par le dictateur pro-américain Batista et dont le
régime autoritaire interdit nottament la liberté d’expression. L’opposition est de
plus en plus élevée et c’est alors que deux hommes nommés Fidel Castro et
Ernest Rafael Guevara dit Che Guevara veulent renverser le régime. C’est ce
qu’il vont faire en 1959, c’est la célèbre révolution Cubaine. Arrivé au pouvoir,
Fidel Castro met en place un régime révolutionnaire communiste. Les mesures
mises en place tel que les réformes agraires, sur la santé ou l’éducation sont
appréciés par une partie de la population cependant le régime connaît une face
beaucoup plus sombre : la répression de l’opposition. En effet, les opposants au
régime sont emprisonnés, exilés ou alors tués. Ainsi, la liberté d’expression était
fortement réprimée, toute information différente de celle donnée par la presse
oficielle était censurée.
La censure et la faible liberté d’expression sont aujourd’hui des héritages
majeurs de l’ère castriste.
Aujourd’hui le pays est classé 169 sur 180 pour le peu de liberté qu’il est y est
laissé à la presse.
A cuba, seule la presse officielle, comme le principal média Granma, sous le
contrôle direct de l’état est autorisée par la Constitution. L’article 53 de la
Constitution cubaine reconnaît la liberté de la presse mais interdit explicitement
que des sociétés privées soient propriétaires de médias.

En raison de sa situation économique et géopolitique avec l’embargo américain,


Cuba est l’un des pays les moins connectés au monde, il détient le taux d’accès à
internet le plus bas d’Amérique latine. En effet, à peine 5% des foyers ont accès
à internet et seulement 25 % des Cubains utilisent Internet. Ce n’est qu’en 2008
qu’il est devenu légal pour les Cubains, de posséder leur propre ordinateur. Et ce
n’est que depuis le 29 juillet 2019 que les habitants peuvent bénéficier d’une
connexion wifi chez eux. Par ailleurs, l’utilisation d’Internet ne doit pas
compromettre la sécurité de l’Etat et aller contre les principes moraux du pays.
Les autorités filtrent fréquemment des contenus et bloquent occasionnellement
des sites Internet qui critiquent l’État mais les Cubains s’y connaissent pour
contourner la censure et les restrictions imposées par le gouvernement à l’accès
à Internet.
Les agences indépendantes ainsi que les bloggeurs tentent toujours de contester
ce monopole de l’état sur l’information au prix parfois d’arrestations et
d’intimidations. Face à cette répression, les journalistes ou les agences
indépendantes doivent parfois s’exiler et publier leurs informations depuis
l’étranger, comme nous allons le voir dès maintenant.
Nous avons pu rencontrer une journaliste cubaine, Maria Diaz, qui a dû quitter
son pays d’origine en raison des mesures qui réprimandent sa fonction de
journaliste, et ainsi porté atteinte à sa liberté de presse et d’opinion notre
correspondante est parti l’ interrogé dans son lieu d’exil, en Espagne.
( “présentateur”) * effet sonore*
Bonjour Maria, merci d’avoir accepté de vous entretenir avec moi, nous
aimerions savoir votre ressenti par rapport à la limite de la liberté d’expression à
Cuba ?
Bonjour, je viens d’un pays où le mot “journaliste” est synonyme d'ennemi et où
les médias nationaux fonctionnent comme des outils de propagandes du seul
parti autorisé, le parti communiste avec à sa tête Miguel diaz canel. De plus, le
régime cubain a mené un véritable travail de destruction de la profession de
journaliste.
La politique cubaine a donc un impact très important sur votre travail
Oui, durant toute ma carrière a Cuba il n’a jamais été facile de partager des idées
qui vont à l'encontre du parti communiste, selon la constitution tous ceux qui
exercent hors du cadre imposé par le régime sont considérés comme illégaux.
Il y a t il encore des journalistes qui exercent à Cuba?
Ces dernières années, beaucoup de confrères sont partis pour échapper au
harcèlement du régime tout comme moi. Il en reste malheureusement très peu.
Plus largement, 220 000 émigrés ont quitté Cuba et franchi la frontière des Etats
Unis entre octobre 2021 et septembre 2022.
Avez-vous reçu des sanctions de la part du gouvernement ?
J’ai été soumise à des assignations à résidence, à de nombreux interrogatoires et
à la confiscation de mon matériel. Mais, avec l’ébullition sociale des dernières
années, la répression s’est encore aggravée. C’est à ce moment que j’ai décidé
de partir de Cuba.

Merci beaucoup Maria d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. * effet
sonore*

Encore merci a notre correspondante et a Maria Diaz, pour son témoignage.

De plus, de nombreux observateurs indépendants des droits humains, comme les


rapporteurs spéciaux des Nations unies, ne sont pas autorisés à se rendre sur
l’île. Communiquer avec les militants cubains des droits humains reste
compliqué.

Concernant l’expression artistique, elle est libre tant que son contenu n’est pas
contraire aux principes de la révolution. Prenons l’exemple d’un artiste graffeur
cubain qui a fait beaucoup parler de lui il y a quelques années. Il s’appelle
Danilo Machado et a était injustement détenu depuis près d’un an pour avoir
peint les noms « Raúl » et « Fidel » sur le dos de deux cochons. Pour rappel,
Raùl Castro était le frère de Fidel Castro, présent au pouvoir jusqu’en 2018. Il a
été accusé de « manque de respect à l’égard des dirigeants de la Révolution » et
a été emprisonné après que des policiers aient découvert les deux cochons dans
le coffre du taxi à bord duquel voyageait l’artiste. L’artiste avait l’intention de
lâcher ces animaux dans une exposition d’art le jour de Noel.

Enfin, grâce à la lutte de nombreux artistes et à la jeunesse militante, la situation


à Cuba commence peu à peu à évoluer.
Nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour parler du cas de la
Norvège qui est à l’inverse de cuba, un pays où la liberté d’expression est très
développé.

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