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Ministère de l’Environnement
République de Côte d’Ivoire
Projet 05-15063
Rapport final
Mars 2007
Tecsult International
0515063 - Rapport provisoire - Février 2007
CIAPOL
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Le 13 mars 2007
Bernard Desjardins, M.Sc.
Directeur de projet
Le 13 mars 2007
Michel Forest, ing.
Le 13 mars 2007
Luc-Pascal Rozon, ing.
Le 13 mars 2007
Emilie Brochu, ing. jr
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0515063 - Rapport final - Mars 2007
CIAPOL i
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
LEXIQUE
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CIAPOL ii
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 2.1 Population, superficie et densité de population par commune (2006) ...... 2-2
Tableau 2.2 Vitesse moyenne du vent (en m/s) à Abidjan (Année 1998 à 2000 et
2005) ....................................................................................................... 2-3
Tableau 2.3 Principales zones industrielles d’Abidjan ................................................. 2-6
Tableau 3.1 Industries émettrices de pollution atmosphérique à Abidjan .................... 3-3
Tableau 3.2 Nombre de véhicules et circulation routière sur le territoire de la Ville
d’Abidjan (années 1998 et 2006) ............................................................. 3-7
Tableau 3.3 Débit de véhicules sur les grands axes routiers d’Abidjan
(année 1998) ........................................................................................... 3-8
Tableau 4.1 Nombre de sites de mesure de suivi de la qualité de l’air en fonction
des critères de répartition spatiale ........................................................... 4-2
Tableau 4.2 Sélection des sites de mesures en fonction du type de zones et des
différentes problématiques de pollution atmosphérique ........................... 4-5
Tableau 4.3 Paramètres de mesure par site de mesures ............................................ 4-6
Tableau 4.4 Tableau des principes de mesure pour chaque polluant .......................... 4-6
Tableau 4.5 Format des données de chaque polluant ................................................. 4-8
Tableau 5.1 Estimation des coûts d’investissement pour les stations de mesure ........ 5-5
Tableau 5.2 Estimation des coûts annuels d’opération des stations de mesure .......... 5-6
Tableau 5.3 Estimation des coûts totaux du projet « Implantation d’un réseau de
mesure et étude de la qualité de l’air à Abidjan » .................................... 5-6
Tableau 5.4 Échéancier du projet « Implantation d’un réseau de mesure et étude
de la qualité de l’air à Abidjan » ............................................................... 5-8
Figure 2.1 Répartition de la direction de provenance des vents à Abidjan ................ 2-3
Figure 2.2 Températures mensuelles minimales, moyennes et maximales .............. 2-4
Figure 2.3 Humidité relative mensuelle moyenne dans la ville d’Abidjan .................. 2-5
Figure 2.4 Occupation du sol de la ville d’Abidjan .................................................... 2-7
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CIAPOL 1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
LEXIQUE
CO Monoxyde de carbone
CO2 Dioxyde de carbone
COV Composés organiques volatils
EPA Environmental Protection Agency des États-Unis
H2S Sulfure de d’hydrogène
MP Matières particulaires
PMtot Matières particulaires totales
PM-10 Matières particulaires inférieures à 10 microns
PM-2.5 Matières particulaires inférieures à 2,5 microns
NOx Oxydes d’azote
NO Monoxyde d’azote
NO2 Dioxyde d’azote
SO2 Dioxyde de soufre
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CIAPOL 1-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
1 INTRODUCTION
À l’instar des pays développés ou en voie de développement, la Côte d’Ivoire connaît des
problèmes de pollution liés à son développement industriel et urbain, lesquels sont
attribuables notamment aux rejets liquides, solides et gazeux. Ces derniers rejets
contribuent considérablement à la pollution de l’air, notamment dans les agglomérations
urbaines et constituent un problème de plus en plus préoccupant vis-à-vis de
l’environnement, d’une manière générale, et de la santé publique, en particulier. Aussi, l’on
attribue cette pollution principalement à deux types de sources, en l’occurrence les sources
fixes que constituent les activités industrielles ou encore domestiques et les sources mobiles
que constitue le secteur des transports avec toutes ses composantes. La part relative de
chacun des deux types, en terme de qualité de l’air peut varier dépendant du niveau
d’industrialisation et de l’importance du parc automobile ainsi que de la nature et
l’importance du trafic correspondant.
Compte tenu des impacts négatifs sur l’environnement et la santé des personnes et de la
dégradation de la qualité de l’air, surtout en milieu urbain, les pouvoirs publics ont mis en
place une stratégie nationale de la protection de l’environnement, consistant notamment en :
· l’adoption d’une loi cadre en octobre 1996 portant sur le code de l’environnement et
créant un observatoire de la qualité de l’air;
· la ratification par la Côte d’Ivoire du protocole de Kyoto qui vise à réduire les émissions
de gaz à effet de serre;
· l’adoption du décret créant le Ministère d’État, Ministère de l’Environnement dont l’un
des objectifs est le suivi de la qualité des milieux récepteurs (eau, air, sol).
Il est à souligner que, avant même de s’attaquer aux aspects normatifs, législatifs et
réglementaires, il importe d’identifier les sources de pollution, et les paramètres associés,
avec comme objectif d’identifier les principaux enjeux et problématiques.
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CIAPOL 1-2
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
· Identifier les polluants qui devront faire l’objet de mesure à chacun des sites, la durée et
la fréquence des mesures pour chacun d’eux;
· Identifier les méthodes de mesures;
· Élaborer les spécifications techniques des équipements d’échantillonnage et d’analyse;
· Définir le mode de collecte, de traitement et de communication des données;
· Proposer une stratégie de mise en œuvre du projet, incluant notamment :
· la définition des besoins en personnel pour l’opération de ce réseau, en spécifiant les
qualifications et le programme de formation qui serait nécessaire pour le
renforcement des capacités;
· l’évaluation des coûts d’investissement et d’opération du réseau de mesure de la
qualité de l’air;
· la proposition d’un échéancier de mise en œuvre.
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CIAPOL 2-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Cette section vise à obtenir une meilleure connaissance du territoire de la Ville d’Abidjan
dans l’objectif d’y évaluer l’état de la qualité de l’air de la manière la plus représentative
possible. Cette section décrit brièvement pour ce territoire les trois éléments suivants :
- l’organisation administrative;
- le milieu physique;
- l’occupation du sol.
Les informations présentées dans cette section proviennent des données recueillies et des
observations faites lors de la visite de terrain effectuée par TECSULT du 16 au 29 juillet
2006.
Au point de vue administratif, la ville d’Abidjan se situe sur le territoire du District d’Abidjan
qui comprend 13 communes qui ont chacune leur propre conseil communal dirigé par un
maire. Plus particulièrement, la ville d’Abidjan est constituée par 10 de ces 13 communes
qui sont les suivantes :
- Abobo;
- Adjamé;
- Attécoubé;
- Cocody;
- Koumassi;
- Marcory;
- Plateau;
- Port-Bouet;
- Treichville;
- Yopougon.
La population de la Ville d’Abidjan est en 2006 de l’ordre de 4 200 000, soit environ 30 % de
la population de la Côte d’Ivoire (environ 15 000 000 d’habitants). Les communes d’Abobo et
de Yopougon représentent à elles seules, plus de 50 % de cette population soit
2 145 000 habitants divisés à peu près également entre les hommes et les femmes. La
population est très jeune, puisqu’environ la moitié de celle-ci est âgée de moins de 15 ans.
La population d’Abidjan à augmenter de plus de 50 % en moins de 8 ans entre 1998 et
2006.
Tenant compte des superficies des communes, les densités de population (population/km2)
apparaissent également dans le tableau 2.1. Les densités de population les plus élevées se
situent dans les communes constituées d’habitats populaires, soit les communes d’Adjamé,
d’Attécoubé, de Koumassi, de Marcory, de Port-Bouet et de Treichville. Les densités de
population les plus faibles se retrouvent dans les communes résidentielles cossues
d’Abidjan, c’est-à-dire les communes de Codody et du Plateau.
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CIAPOL 2-2
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Abidjan est localisée sur le littoral du Golfe de Guinée, dans une région dont la morphologie
est caractérisée par la présence de lagunes d’eaux salées. La ville est construite en partie
sur le continent et en partie sur deux îles. L’une de ces îles, sur laquelle sont localisées les
communes de Treichville, Marcory et Koumassi, est complètement entourée d’eaux
lagunaires, tandis que l’autre, sur laquelle se trouve la commune de Port-Bouet, est une
longue bande de terre séparant la lagune de la mer.
Le relief de la ville d’Abidjan est relativement accidenté notamment dans les communes
localisées au nord de la Ville (Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Abobo et Codody) où les
dénivellations peuvent atteindre plus de 100 mètres. Le relief des communes plus au sud
(Treichville, Marcrory, Koumassi et Port Bouet) est relativement plat et ne dépasse pas
10 mètres.
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CIAPOL 2-3
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
La figure 2.1 présente la répartition de la direction de provenance des vents pour la ville
d’Abidjan. La lecture de cette figure permet de conclure que les vents les plus fréquents
proviennent des directions sud-ouest et ouest-sud-ouest. Les vitesses mensuelles
moyennes des vents, de 1998 à 2000 et 2005, sont présentées au tableau 2.2. La vitesse
moyenne annuelle pour ces années est de 2,0 m/s.
360
340 50.0 20
320 40.0 40
30.0
300 60
20.0
280 10.0 80
0.0
260 100
240 120
220 140
200 160
180
Tableau 2.2 Vitesse moyenne du vent (en m/s) à Abidjan (Année 1998 à 2000 et
2005)
Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec Moyenne
2,3 2,0 2,0 2,0 2,3 2,3 2,0 1,8 2,8 2,5 3,0 2,3 2,0
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CIAPOL 2-4
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
35
30
Température (°C)
25
maximum
20
minimum
15
moyenne
10
5
0 ce r e
Fé e r
M r
in
t
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pt oût
ai
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ille
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Ju
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Se A
Ju
m
em
Ja
ct
L'humidité relative de l'air est exprimée en pourcentage de vapeur d'eau dans l'air. La
figure 2.3 illustre la variation de l’humidité relative moyenne mensuelle dans la ville d’Abidjan
pour 2 périodes de la journée. L’humidité relative moyenne pour la ville d’Abidjan est de
93,5 % le matin et 76,5 % l’après-midi. Les écarts mensuels d’humidité relative sont
relativement constants.
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CIAPOL 2-5
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
120
humidité relative %
100
80
matin
60
après-midi
40
20
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Fé r
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2.3 Occupation du sol
Cette section présente l’occupation du sol de la Ville d’Abidjan, telle que montrée sur le plan
de la ville d’Abidjan et illustrée à la figure 2.4. L’affectation urbaine mixte résidentielle et
commerciale compte pour un peu plus de 35 % de la superficie de la ville avec 200 km2. Ce
dernier habitat est éparpillé un peu partout dans la ville et est divisé en trois zones (voir
figure 2.4), soit :
Les cinq principales zones industrielles de la ville d’Abidjan sont également montrées sur la
figure 2.4 et occupent une superficie totale de près de 33 km2. Les zones industrielles les
plus importantes, avec leur superficie respective, ainsi que les principales activités
industrielles qui y sont présentes, sont décrites dans le tableau 2.3. Il ressort du tableau 2.3
que les cinq zones industrielles sont constituées en grande partie d’industries légères où l’on
pratique des activités de transformation secondaire et tertiaire.
Les industries lourdes (raffinerie de pétrole, centrale thermique, industrie chimique, etc.) où
l’on pratique des activités de transformation primaire, se retrouvent principalement dans le
sud de la zone industrielle de Vridi à Port-Bouet. On retrouve également une cimenterie au
nord de la zone industrielle et portuaire de Treichville.
Les autres affectations du sol présentées sur la figure 2.4 sont réparties comme suit :
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CIAPOL 3-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Cette section résume les informations recueillies pour les sources fixes (section 3.1) et
mobiles (section 3.2) d’émissions atmosphériques qui permettront de mettre en relief les
zones potentielles les plus affectées par ces rejets.
L’analyse du tableau 3.1 permet de conclure que les industries polluantes sont situées plus
ou moins uniformément dans les quartiers industriels de la ville d’Abidjan. Ainsi, on
dénombre, dans chacune des communes, le nombre d’industries suivantes émettant des
émissions atmosphériques :
- 98 industries à Yopougon,
- 83 industries à Koumassi,
- 78 industries à Marcory,
- 73 industries à Treichville,
- 59 industries à Port Bouet,
- 3 industries à Adjamé,
- 3 industries à Attécoubé
- 3 industries sur le Plateau, (principalement des imprimeries émettant des COV).
Les sous-sections suivantes décrivent plus en détail les types d’industries se retrouvant
dans chacune des principales zones industrielles, c’est-à-dire, soit Yopougon, Koumassi,
Marcory, Treichville et Port Bouet.
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CIAPOL 3-2
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Commune de Treichville
Dû à sa proximité du port, la plupart des entreprises de production de conserves de
poissons sont localisées dans la commune de Treichville. Ces entreprises émettent des
composés odorants, tels des H2S et des COV. Un bon nombre d’imprimeries et d’industries
du métal et du plastique se retrouvent aussi dans ce quartier industriel (COV et MP).
D’autres activités industrielles y ont aussi lieu tel, que la fabrication d’aliments, le travail des
farines et des grains, la production de café et cacao, ainsi que le travail du bois, la
fabrication d’engrais, pesticides et insecticides. De plus, des industries minérales y exercent
leurs opérations dont deux cimenteries (SCA et SOCIMAT) qui rejettent à l’atmosphère de
grandes quantités de polluants atmosphériques (CO, CO2, NOx, COV, métaux, MP) et une
entreprise transformant l’acier par laminage à chaud (SOTACI), ce qui produit du CO, NOx,
SO2, COV et MP.
La zone industrielle de Treichville est avec celle de Port Bouet, l’une des deux principales
sources de pollution atmosphérique industrielle quant à ses émissions de CO, CO2, NOx,
SO2, H2S, COV et MP.
Commune de Yopougon
Le quartier industriel de la commune de Yopougon est hautement diversifié en industries
légères. On y retrouve des industries dans presque tous les secteurs d’activités retenus au
tableau 3.1 soit des industries de sucre et tabac, de production alimentaire, de travail des
grains et des farines, de production de café et cacao, de savon et huile, de textile, de travail
sur bois, de produits chimiques, de produits de plastique, d’imprimeries et des industries
minérales (fabrication de dalles) et du métal.
De plus, cette commune accueille une des deux centrales électriques alimentant Abidjan.
Toutefois, cette dernière n’est pas localisée dans la zone industrielle, mais plutôt au sud de
la commune (voir figure 2.4).
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CIAPOL 3-5
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Commune de Koumassi
Le quartier industriel de Koumassi contient en grande majorité des industries du bois et du
plastique où sont émis principalement des VOC et des MP. On y retrouve aussi quelques
industries du métal et des imprimeries, des industries chimiques, du textile, de production de
savon et huile et de production alimentaire (seulement 4).
Les principaux polluants émis dans cette zone industrielle légère sont : MP et VOC. On y
retrouve également de faibles émissions de CO, CO2, NOx et SO2.
Commune de Marcory
Tout comme à Yopougon, le district de Marcory accueille une grande diversité d’entreprises.
On y retrouve des entreprises de presque tous les secteurs cités au tableau 3.1. La presque
totalité des entreprises de vulcanisation et rechapage des pneus d’Abidjan y sont localisées
ainsi que 9 entreprises de production alimentaire qui utilisent des combustibles pour le
chauffage.
Les principaux polluants émis par les industries localisées à Marcory sont : CO, CO2, NOx,
VOC, MP, ainsi qu’en plus faible quantité du SO2, des mercaptans et du H2S.
Les émissions polluantes en provenance de ces feux sont associées entre autres à la
combustion incomplète du bois ou du charbon de bois. Les principaux polluants émis sont :
le CO, le CO2, les COV, le SO2 et les MP. D’autres polluants sont aussi émis en plus faibles
quantités, soit : le NO2, des composés fluorés, des matières organiques polycycliques
(MOP) et des aldéhydes, dont du formaldéhyde.
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CIAPOL 3-6
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Les déchets de la Ville d’Abidjan, dont la production est estimée à 2 500 – 3 000 tonnes/jour,
sont en majorité acheminés au site de la décharge d’Akouédo à l’extrémité est de la
commune de Cocody (voir figure 2.4). La décomposition, en majorité en condition anaérobie,
des déchets dans un site de décharge conduit à la formation de biogaz. Ce biogaz est en
majorité constitué de méthane et de CO2, mais contient également une multitude de
micropolluants, tels que des composés organiques volatils (COV) ou des composés soufrés
réduits (H2S principalement), lesquels sont susceptibles de créer des nuisances importantes,
tant pour la santé que pour l’environnement. L’exploitation d’une décharge conduit de plus à
la mise en suspension de particules dans l’air à cause des mouvements de véhicules et de
machinerie, et dû à l’exposition au vent des déchets.
Les sources mobiles présentes sur le territoire de la ville d’Abidjan sont constituées
principalement par les véhicules routiers, et dans une moindre mesure, par d’autres moyens
de transport comme la circulation ferroviaire, maritime et aérienne.
Les véhicules routiers que l’on retrouve sur le territoire de la ville d’Abidjan sont
principalement constitués par les automobiles, les camions légers, les camions lourds, les
autocars et les motocyclettes. Le tableau 3.1 présente le nombre de véhicules routiers
présents sur le territoire de la ville d’Abidjan en 1998 et 2006. Ce dernier tableau révèle que
le nombre de véhicules a pratiquement doublé en 7 ans à Abidjan pour attendre un peu plus
de 300 000 véhicules. Il en va de même pour la circulation qui est estimée à près de
5 700 millions de véhicules-km parcourus en 2006.
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CIAPOL 3-7
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Les véhicules routiers sont répartis sur les différentes voies de circulation d’Abidjan qui sont
divisées en trois grandes catégories :
- grands axes routiers : voies principales de circulation, avec terre-plein, qui relient
les communes;
- voies urbaines : voies primaires de circulation à l’intérieur des communes qui
permettent d’assurer la liaison entre les quartiers et les grands axes routiers;
- voies communales : voies de circulation à l’intérieur des quartiers.
Les principaux contaminants émis à l’atmosphère par les véhicules routiers sont le
monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx), les oxydes de soufre (SOx), les
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CIAPOL 3-8
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 3.3 Débit de véhicules sur les grands axes routiers d’Abidjan
(année 1998)
Débit de véhicules(1)
No Voie de circulation Maximum horaire Total journalier
(Véh./heure) (Véh./jour)
1 Boulevard Charles-de-Gaule (au pont de Gaule) 8 000 119 000
2 Boulevard Valérie-Giscard-d’Estaing (à l’ancienne 12 200 88 000
Bâche Bleue)
3 Autoroute nord (près de la station service Mobile) 11 500 76 000
4 Boulevard de la paix (au pont Félix-Houphouet- 4 900 58 000
Boigny)
5 Boulevard Charles-de-Gaule (à l’avenue Chardy) 3 900 49 000
6 Voie Express Abobo 3 400 48 000
7 Boulevard Valérie-Giscard-d’Estaing (En face de 4 000 46 000
Solibra)
8 Échangeur Williamsville 2 400 37 000
9 Boulevard de la paix (près de la commune 4 500 29 000
d’Attécoubé)
10 Route du zoo 1 600 25 000
11 Boulevard François-Mitterand (à l’échangeur) 1 300 16 000
12 Route de Dabou 600 9 000
(1)
Les données brutes de comptage de véhicules sont présentées à l’annexe C.
1 Les composés organiques volatils regroupent plusieurs hydrocarbures en trace qui, dans le cas des sources
mobiles, sont présentent dans l’essence (benzène, manganèse, etc.) ou encore se présentent à titre de sous-
produits de combustion (ex : hydrocarbures aromatiques polycycliques, etc.).
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CIAPOL 3-9
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
L’aéroport international d’Abidjan est situé au sud-est de la ville dans le quartier de Port-
Bouet. Le nombre de passagers transitant par cet aéroport est estimé à environ
800 000 personnes par année2, soit en moyenne un peu plus de 2 000 personnes par jour.
En 2006, environ 12 000 tonnes de marchandises2 ont été transportées par avion.
À un niveau local, le trafic aérien peut toutefois avoir un impact ponctuel aux alentours
immédiats de l’aéroport.
Le transport ferroviaire est principalement utilisé en Côte d’Ivoire pour le transport des
marchandises. Près d’un million de tonnes de marchandises2 ont été transportées en Côte
d’Ivoire en 2006. En considérant, dans la situation la plus défavorable au niveau de la
pollution à Abidjan, que toutes ces marchandises ont transité par cette ville, et en émettant
comme hypothèse conservatrice qu’un train peut transporter en moyenne 20 wagons de
10 tonnes chacun, cela représente une moyenne de moins de 15 trains par jour arrivant ou
partant d’Abidjan pour le transport de marchandises. Même si le transport par train est une
source de pollution due à l’usage de combustible fossile, il est admis que ce dernier est plus
acceptable au niveau des émissions à l’environnement que le transport des marchandises
par camion.
En considérant la faible proportion que représente le trafic ferroviaire par rapport au trafic
routier, il est estimé que cette source est négligeable au niveau de la pollution
atmosphérique qu’elle engendre en comparaison avec les émissions des 300 000 véhicules
routiers du territoire d’Abidjan.
À un niveau local, le trafic ferroviaire peut toutefois avoir un impact ponctuel aux alentours
immédiats des voies de chemin de fer et des gares situées dans les zones industrielles des
communes de Treichville et du Plateau.
Avec près de 20 millions de tonnes3 de marchandise qui y transitent, le port d’Abidjan est
celui ayant la plus grande capacité de la côte africaine de l’Atlantique. Le trafic annuel
moyen est de près de 10 000 navires par année2, soit une moyenne de 27 navires par jour
sortant ou entrant dans le port. Les navires sont propulsés pour la plupart par des moteurs
alimentés par du fioul lourd ayant une forte teneur en soufre.
2 Réf. : http://www.missioneco.org/cotedivoire/actualites.asp
3 Réf. : ww.otal.com/images/OTAL%20Services/TransportReport/Transport%20Report%20November%202006.pdf
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CIAPOL 3-10
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Le départ de plusieurs navires en même temps peut, de façon ponctuelle, engendrer pour
une période de temps définie une dégradation de la qualité de l’air dans les zones
environnantes au port, et ce, surtout au niveau des concentrations en dioxyde de soufre.
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CIAPOL 4-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
La conception du réseau de mesure de la qualité de l’air est conçue à partir des informations
présentées dans les sections 2 et 3 précédentes. Elle porte sur la sélection des sites de
mesures (section 4.1), le choix des polluants par site (section 4.2), les méthodes
d’échantillonnage et d’analyse (section 4.3), la définition des périodes et fréquences de
mesures (section 4.4) et sur les mécanismes de collecte et de traitement des données
(section 4.5).
Cette section présente la sélection des sites de mesures pour le suivi de l’état de la qualité
de l’air ambiant à Abidjan. On estime, à partir de l’évaluation des réseaux de qualité de l’air
pour d’autres grandes villes mondiales, que pour couvrir adéquatement l’ensemble du
territoire de la ville et les activités qui s’y déroulent, une quinzaine de sites de mesures
s’avèrent suffisants. En effet, il faut prévoir au moins une station pour chacune des
10 communes, et une station pour suivre chacune des 5 principales problématiques de
pollution atmosphérique rencontrées dans la ville d’Abidjan (ex. : pollution en provenance
des zones industrielles, feux de bois, voies de circulations, etc.).
Cinquante (50) sites potentiels ont été identifiés lors de la mission de juillet 2006 pour les dix
communes d’Abidjan, et sont présentés à l’annexe D, avec leur description, leur localisation
GPS et leurs principales caractéristiques en terme de types de zone et de problématiques
de pollution atmosphérique. Tous ces sites ont comme caractéristiques d’être facilement
accessibles et sécuritaires (ou pouvant devenir facilement sécuritaires avec peu de
moyens), de taille suffisante pour accueillir une station et à proximité d’une source
d’alimentation en électricité. Ces sites potentiels de mesures sont montrés sur la figure 2.4.
Dans un premier temps, les 15 sites de mesures de la qualité de l’air, à sélectionner parmi
les 50 sites potentiels, doivent être bien répartis à travers la ville d’Abidjan. Cette répartition
à travers les dix communes est basée sur quatre critères de répartition spatiale (voir
section 4.1.1). Dans un second temps, les 15 sites de mesures à retenir doivent être ceux
qui permettront de bien suivre les différentes problématiques de pollution atmosphérique
(voir section 4.1.2).
4.1.1 Répartition des sites de mesures basée sur les critères de répartition spatiale
La répartition des sites de mesures à travers la ville d’Abidjan s’appuie principalement sur
les quatre critères de répartition spatiale suivants :
- la population;
- la superficie;
- la densité de population;
- le nombre de sources d’impact majeures.
Le premier critère, soit la population, vise à implanter les sites de mesures au prorata du
nombre d’habitants par commune. Ce critère favorise les communes d’Abobo et de
Yopougon qui contiennent un peu plus de 50 % de la population d’Abidjan. Cela peut être
visualisé au tableau 4.1 ci-après.
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CIAPOL 4-2
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 4.1 Nombre de sites de mesure de suivi de la qualité de l’air en fonction des critères de répartition spatiale
Nombre de site de mesures pour le suivi de la qualité de l’air
Prorata de la Prorata de la Prorata de la Prorata du nombre
Commune Valeur moyenne des
population totale en superficie de la densité de de sources d’impact
quatre critères (3)
2006 (1) zone habitée (1) population (1) majeures (2)
Abobo 3,5 2,5 1,4 0,8 2,0
Adjamé 1,1 0,6 2,0 1,5 1,0
Attécoubé 0,9 0,7 1,3 1,5 1,0
Cocody 1,6 6,2 0,3 0,8 2,0
Koumassi 1,5 0,6 2,5 0,8 1,0
Marcory 0,8 0,4 1,9 3,0 2,0
Plateau 0,0 0,2 0,2 2,3 1,0
Port Bouet 1,0 0,5 2,0 0,8 1,0
Treichville 0,5 0,2 2,1 2,3 1,0
Yopougon 4,1 3,2 1,3 1,5 3,0
TOTAL ABIDJAN 15,0 15,0 15,0 15,0 15,0
(1) Le prorata est déterminé à partir des données du tableau 2.1.
(2) Le prorata est établi à partir des sources d’impact majeur par commune compilées à l’annexe E.
(3) La valeur moyenne est arrondie au nombre entier le plus près.
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CIAPOL 4-3
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Le critère de densité de population vise à prévoir un plus grand nombre de site de mesures
aux endroits où la population est la plus concentrée. Ce critère fait ressortir que les
communes qui seraient favorisées dans ce cas sont les communes d’Adjamé, de Koumassi,
de Marcory, de Port Bouet et de Treichville (voir tableau 4.1).
Le dernier des quatre critères retenus, soit le nombre de sources d’impact à l’intérieur d’une
commune, vise à positionner les sites de mesures dans les communes les plus affectées en
terme de sources d’émissions. De ce point de vue, les communes qui ressortent sont :
Marcory, Plateau et Treichville.
Le nombre définitif de sites de mesure par commune est déterminé par le calcul de la valeur
moyenne des quatre valeurs établies à partir des quatre critères précédents, et ce, pour
chacune des dix (10) communes d’Abidjan. Ainsi, il faut prévoir trois (3) sites de mesures
dans la commune de Yopougon, deux (2) sites de mesures dans les communes d’Abobo, de
Cocody et de Marcory, et finalement, un site de mesures pour chacune des cinq communes
restantes (voir tableau 4.1).
Le territoire d’Abidjan peut être divisé en différents types de zone ayant plus ou moins le
même genre de caractéristiques en terme de pollution atmosphérique. Ces zones, au
nombre de six (6), identifiées par TECSULT lors la mission de terrain de juillet 2006, sont
présentées ci-après avec leurs superficies (voir figure 2.4) :
Superficie %
- Zone mixte résidentielle et commerciale à forte densité de 115 km2 48,1
feux domestiques
- Zone mixte résidentielle et commerciale à faible densité de 85 km2 35,6
feux domestiques
- Zone mixte industrielle, commerciale et résidentielle 7 km2 2,9
- Zone du centre ville 3 km2 1,3
- Zone industrielle légère 23 km2 9,6
- Zone industrielle lourde 6 km2 2,5
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CIAPOL 4-4
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
En conséquence, les quinze (15) sites de mesures de la qualité de l’air doivent être répartis
dans les dix communes (conformément à la répartition spatiale du tableau 4.1) de manière à
refléter adéquatement l’état de la qualité de l’air des six (6) zones homogènes (au prorata de
leur superficie) et des cinq (5) problématiques de pollution atmosphérique. En ce qui
concerne ce dernier aspect, les sites retenus ont été choisis en considérant qu’ils doivent
être localisés en aval des vents dominants, c’est-à-dire, dans la direction nord-est par
rapport à la problématique de pollution à suivre (lorsqu’applicable).
Ainsi, les sites de mesures retenus, sélectionnés parmi les cinquante sites identifiés à
l’annexe D, sont présentés au tableau 4.2 et montrés sur la figure 2.4. Il est important de
noter que les autres sites potentiels non retenus pourraient également être substitués aux
sites retenus, dans la mesure où ils se trouvent dans la même commune et le même type de
zone, et qu’ils présentent la même problématique de pollution atmosphérique.
Compte tenu du nombre de site de mesures et du coût élevé des équipements de mesure,
deux stations mobiles de mesure de qualité d’air ambiant doivent être envisagées. En plus
de permettre de faire le suivi d’un grand nombre de sites de mesure dans le cadre du
programme de suivi de la qualité de l’air à Abidjan présenté dans ce rapport, des stations
mobiles permettront un maximum de flexibilité pour effectuer le suivi de problématiques
particulières tant à Abidjan qu’à l’extérieur d’Abidjan.
Toutefois, considérant l’importance des sources d’impact majeures dans le parc industriel de
Vridi, lesquelles se répercutent principalement dans le secteur de Marcory étant donné les
conditions météorologiques prédominantes, il est recommandé de prévoir qu’une des deux
stations de mesure soit assignée de façon quasi-permanente au site de mesure sélectionné
dans la Commune de Marcory (site no 7).
Le choix des polluants à chacune des stations est fait en fonction des rejets associés aux
sources de rejets (voir tableau 3.1) que l’on veut suivre. En conséquence, les polluants à
mesurer à chacun des sites de mesures diffèrent d’un site à l’autre. Le tableau 4.3 présente
les polluants à suivre par site de mesures. Il s’agit principalement du monoxyde de carbone
(CO), des oxydes d’azote (NOx), du sulfure d’hydrogène (H2S), du dioxyde de soufre (SO2),
des composés organiques volatils (COV), des aldéhydes, du benzène, des matières
particulaires totales (MPtot) et des matières particulaires inférieures à 10 microns (PM-10).
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CIAPOL 4-5
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 4.2 Sélection des sites de mesures en fonction du type de zones et des différentes problématiques de pollution
atmosphérique
Secteur Problématiques principales de pollution
No Description du site de mesures Type de zone
de la ville atmosphérique
3 Terrain du Centre national de tripostale Port Bouet Industrielle légère Rejets atmosphériques des industries lourdes et légères
présentes de la zone industrielle de Port Bouet.
5 Terrain du Palais de la culture Treichville Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Rejets atmosphériques des industries lourdes et légères
forte occurrence de feux domestiques de la zone industrielle de Treichville et feux de bois.
7 Terrain de l’église méthodiste Bethesda Marcory Zone mixte (industrielle, commerciale et Rejets atmosphériques des industries lourdes de Port
Dabie Abety résidentielle) Bouet (SIR).
8 Terrain de l’institution Prévention Marcory Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois et circulation routière.
Maternité Infantile (PMI) urbaine forte occurrence de feux domestiques
9 Terrain du site de l’église du Koumassi Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois et circulation routière.
christianisme céleste forte occurrence de feux domestiques
14 Terrain de l’Académie régionale des Yopougon Industrie lourde Suivi du bruit de fond (avant toute contamination
sciences et technique de la mer provenant de la ville d’Abidjan).
17 Terrain de la cathédrale St-André Yopougon Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois et circulation routière.
forte occurrence de feux domestiques
21 Terrain de l’église des Saint-des- Yopougon Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois et circulation routière.
derniers-temps forte occurrence de feux domestiques
24 Terrain de la Mairie centrale Attécoubé Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois, circulation routière et centrale thermique
d’Attécoubé forte occurrence de feux domestiques d’AZITO
28 Terrain de l’Université Abobo-Adamé Adjamé Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Circulation routière.
forte occurrence de feux domestiques
32 Terrain de l’Hôtel de ville du Plateau Plateau Zone du centre-ville Circulation automobile et rejets de l’industrie légère
(activités ferroviaires).
36 Terrain des bureaux de l’OMS Cocody Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Circulation routière.
faible occurrence de feux domestiques
45 Terrains de Winners Chapel Cocody Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Décharge d’Akouédo.
faible occurrence de feux
47 Terrain du camp commando et de Abobo Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Feux de bois et circulation routière.
l’Agence de la prévoyance sociale forte occurrence de feux domestiques
50 Terrain de la Mairie Communale Abobo Zone mixte (résidentielle et commerciale) à Circulation routière.
d’Abobo forte occurrence de feux domestiques
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CIAPOL 4-6
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Il est à noter que les matières particulaires inférieures à 2,5 microns (PM-2.5) sont
également suivies dans plusieurs réseaux de suivi de la qualité de l’air dans le monde
depuis quelques années. TECSULT ne recommande toutefois pas d’effectuer le suivi de ce
paramètre à court terme, puisque d’une part, la problématique des matières particulaires à
Abidjan porte actuellement sur les particules supérieures à 10 microns, et que d’autre part,
les équipements d’échantillonnage (TEOM) sont coûteux (environ 25 000 000 FCFA par
analyseur). De plus, les équipements proposés au tableau 4.3 pour les matières
particulaires dans l’air ambiant sont suffisants et adéquats pour les besoins immédiats de
mesure de la qualité de l’air à Abidjan.
Dans ce contexte, il est recommandé que des équipements d’échantillonnage des PM-2.5
ne soient achetés qu’après que des mesures pour réduire les matières particulaires auront
été mises en place par les autorités ivoiriennes.
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CIAPOL 4-7
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Les appareils de mesure ou d’échantillonnage des polluants proposés sont basés sur les
principes de mesure reconnus par l'Agence de protection environnementale des États-unis
(EPA). Les principes de mesures pour chaque polluant sont présentés au tableau 4.4. Les
mesures de l’ensemble des polluants présentés seront faites en analyse continue, à
l’exception du benzène, des aldéhydes et des matières particulaires qui seront faits en
analyse ponctuelle.
Des analyses ponctuelles de l’air sont nécessaires pour les aldéhydes, le benzène et les
matières particulaires (PM). À la suite d’une période d’échantillonnage aux 24 heures, les
échantillons doivent être acheminés dans un laboratoire d’analyses afin d’obtenir les
résultats des mesures. Les concentrations moyennes journalières pourront être obtenues.
Pour ces paramètres, il est recommandé d’effectuer un prélèvement d’échantillon à tous les
6 jours.
Les formats des données retenues doivent être établis en fonction des normes de qualité de
l’air ambiant, de manière à pouvoir comparer les résultats de mesures à ces normes. En
l’absence de normes ivoiriennes de la qualité de l’air, les formats des normes internationales
des polluants, à savoir l'Agence de protection environnementale des États-unis (EPA), de la
Communauté économique européenne et d’Environnement Canada, sont retenus. Le
tableau 4.5 présente le format des données pour chaque polluant. Il est recommandé que
les autorités environnementales de la Côte d’Ivoire produisent leurs futurs textes
réglementaires en tenant compte de ce format de données.
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CIAPOL 4-8
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Comme les conditions météorologiques d’Abidjan sont relativement stables tout au long de
l’année, TECSULT recommande que la station mobile soit déplacée d’un site de mesure à
l’autre sur une base mensuelle. Ainsi, il sera possible d’avoir le portrait de la qualité de l’air à
chacun des quinze sites de mesures environ un an et demi après la date de commencement
des mesures.
En ce qui concerne les analyseurs en continu, les valeurs moyennes de concentrations sur
une minute sont enregistrées dans la mémoire du système d’acquisition de données de
l’analyseur. Les soixante résultats de l’heure sont transmis par modem à un ordinateur
central qui peut être localisé sur le site du CIAPOL à la fréquence désirée. Les périodes
d’envoi les plus fréquentes sont horaires ou journalières.
Les calculs des concentrations moyennes horaires, 8 heures, journalières et annuelles sont
effectués par le système de traitement des données installées sur l’ordinateur central du
CIAPOL.
La calibration des équipements est effectuée de façon automatique une fois par jour à
l’heure programmée par le CIAPOL. Au moment de la calibration, les analyseurs d’air
ambiant sont interrompus pour quelques minutes, puis la concentration «zéro» et l’étendue
sont mesurées. Des gaz étalons de concentrations connues et certifiées sont utilisés pour la
calibration du «zéro» et de l’étendue. Lorsqu’il y a des écarts entre les valeurs de calibration
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0515063 - Rapport final - Mars 2007
CIAPOL 4-9
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
et les valeurs mesurées, l’appareil peut être ajusté automatiquement. À la fin de la période
de calibration, les mesures d’air ambiant sont reprises.
Les données relatives à la qualité de l’air sont d’intérêt public et il importe de les diffuser
efficacement. Toutefois, le mode de communication et la nature des données
communiquées différeront selon le public cible.
Tout d’abord, les données issues du réseau de mesure de la qualité de l’air serviront à des
fins techniques et scientifiques. À cette fin, ces données devront éventuellement être
partagées avec différents ministères (environnement, santé, industries, transports, etc.) et
institutions publiques (universités, agences, etc.) pour différents usages, tel que la définition
de projets, l’évaluation des impacts d’un projet, l’évaluation des risques pour la santé, le
suivi des tendances, etc. Dans ces cas, en général, les données doivent être
communiquées sous une forme scientifique, en présentant les détails techniques, les limites
méthodologiques, les incertitudes, et toute autre information permettant d’interpréter
adéquatement les données.
Par contre, la transmission de données aussi techniques est mal adaptée pour une
communication au grand public, pour qui les paramètres de mesure et les chiffres ne
signifient rien. C’est pourquoi, dans un objectif de sensibilisation et de communication
efficace avec la population en général, il est recommandé d’établir un « indice de la qualité
de l’air » (IQA). Cet IQA devrait être établi lorsque les textes réglementaires concernant la
qualité de l’air seront prêts, car une bonne façon d’exprimer cet indice est de le faire par
rapport aux normes applicables. Par exemple, la valeur 100 de cet indice pourrait
correspondre à la limite supérieure acceptable de chacun des polluants mesurés selon la
réglementation adoptée. La valeur de l’indice serait définie comme suit :
- 0 à 50 : «bon»;
- 51 à 100 «acceptable»;
- 101 et plus «mauvais».
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CIAPOL 4-10
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Où :
L’indice le plus défavorable (le plus élevé) parmi l’ensemble des critères de référence,
établis par les autorités, serait l’indice de référence qui pourrait être diffusé (ex. : si pour une
heure donnée, l’indice pour le NO2 était de 68, l’indice pour le CO était de 40 et l’indice pour
le SO2 était de 125, alors l’indice qui serait diffusé serait 125, et la qualité de l’air serait
considérée «mauvaise»).
Cet indice pourrait être disponible sur internet en temps réel et la population pourrait y
accéder en tout temps. Un panneau indicateur en temps réel pourrait également être installé
en un endroit stratégique de la ville où la circulation automobile est élevée (ex. : station 28)
de manière à sensibiliser la population sur l’état de la qualité de l’air en tout temps.
Les spécifications techniques détaillées des équipements requis pour constituer le réseau
de mesure de la qualité de l’air ont été élaborées, d’une part, sur la base de la conception du
réseau décrite dans les sections précédentes et, d’autre part, en fonction des équipements
disponibles commercialement tant en Europe qu’en Amérique. Les spécifications
techniques ont été préparées pour assurer la conformité des mesures aux standards
internationaux (USEPA) et elles couvrent l’ensemble des équipements et du matériel requis
pour le fonctionnement autonome d’une station de mesure mobile complète, notamment :
Ces spécifications techniques sont présentées dans un document distinct intitulé « Étude
pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan –
Spécifications techniques des équipements ». Ces spécifications techniques pourront être
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CIAPOL 4-11
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
intégrées dans un cahier de charges dans le cadre d’un appel d‘offres international auprès
de fournisseurs spécialisés dans le domaine.
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CIAPOL 5-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Les stations de mesure de qualité d’air sont composées d’appareils fragiles et complexes
qui nécessitent un entretien rigoureux afin d’assurer leur pérennité. De plus, l’opération de
telles stations s’avère relativement complexe et il importe de faire preuve de rigueur dans le
respect des procédures d’étalonnage et d’opération afin que les résultats générés soient
valables. Dans ce contexte, il est très important de planifier soigneusement la mise en
œuvre du projet de réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan afin d’assurer qu’il
génère des données fiables et utiles pendant de nombreuses années. À cette, la mise en
œuvre du projet comporte deux aspects particulièrement critiques qu’il importe de souligner :
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CIAPOL 5-2
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
▪ Préparation d’un plan stratégique pour lutter contre les principales pollutions
atmosphériques.
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CIAPOL 5-3
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
▪ Volet 2 (clients externes) : il est visé que dans cette dernière phase du projet un
certain nombre de contrats de mesure de qualité de l’air soient obtenus de clients
externes afin d’amorcer le développement de la clientèle externe, et donc d’un
certain niveau d’autofinancement, avant que le projet ne restitue les stations de
mesure au CIAPOL. Ces projets seront traités comme des études de cas et seront
supervisés par l’équipe d’experts internationaux.
Une équipe d’exploitation du réseau d’Abidjan doit être composée d’au moins deux
personnes, un chef du réseau de mesure et un aide-technique. Il est toutefois recommandé
que cette équipe soit tout au moins doublée dans le cadre du projet d’implantation afin de
former un nombre suffisant de personnes.
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CIAPOL 5-4
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Les coûts d’investissements initiaux sont les coûts associés à l’achat des équipements et
appareils nécessaires pour les deux stations de mesure mobiles. Pour ce faire, deux
fournisseurs ont été consultés afin d’obtenir un estimé des coûts associés à l’implantation du
réseau de mesure de la qualité de l’air dans la ville d’Abidjan.
Les détails des estimations de coûts sont présentés au tableau 6.1. Le coût total pour deux
stations de mesure de la qualité de l’air ambiant est évalué à environ 366 000 euros
(240 000 000 FCFA), hors taxes et hors douanes.
De plus, il faut prévoir dans les coûts d’opération les pièces de rechange et les produits
consommables (filtres, gaz de calibration, etc.); il est extrêmement important de prévoir les
budgets requis annuellement à cette fin, sans quoi les stations deviendront rapidement
inutilisables. Le coût des pièces de rechange est évalué à une moyenne de
5 000 euros/station/an, alors que le coût des produits périssables est de l’ordre de 10 000 à
20 000 euros/an par station, selon l’intensité d’utilisation4. Il faut également prévoir les
autres dépenses (téléphone, électricité, etc.) qui sont estimées à environ 3000 euros par an.
Le tableau 6.2 présente une estimation annuelle des coûts d’opération pour les deux
stations. Le coût d’opération total annuel variera entre 30 000 et 40 000 euros/an (entre
20 000 000 et 26 000 000 FCFA/an) hors taxes, selon l’intensité d’utilisation.
4 Il est à noter que, dans l’estimation des coûts d’investissement présentée au tableau 5.1, il est prévu que le
fournisseur d’équipements fournira les pièces de rechange et les consommables pour les 2 premières
années d’opération.
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CIAPOL 5-5
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 5.1 Estimation des coûts d’investissement pour les stations de mesure
Prix unitaire Prix Total
Description Quantité
(euro) (euro)
Équipements d’échantillonnage et d’analyse pour le suivi des matières gazeuses dans l’air ambiant
Équipements de prélèvement d’air ambiant Inclus 2 ensembles ---
Équipements pour la mesure de la composition des gaz 75 000 2 ensembles 150 000
Équipements pour l’étalonnage des analyseurs de gaz Inclus 2 ensembles ---
Équipements pour la saisie de données 8 500 2 ensembles 17 000
Système de calibrage des équipements (période de
21 000 2 ensembles 42 000
2 ans
Accessoires pour le raccordement et la fixation des
inclus 2 ensembles ---
équipements
SOUS TOTAL 209 000
Équipements de suivi des conditions météorologiques
Équipements de mesures des conditions
7 000 1 ensemble 7 000
météorologiques
Système de saisie de données inclus 1 ensemble ---
Accessoires nécessaires pour le raccordement et la
inclus 1 ensemble ---
fixation des équipements
SOUS TOTAL 7 000
Équipements d’échantillonnage et d’analyse pour le suivi des matières particulaires dans l’air ambiant
Équipements pour le prélèvement et la mesure de
12 000 2 ensembles 24 000
matières particulaires
Accessoires nécessaires pour le raccordement et la
inclus 2 ensembles ---
fixation des équipements
SOUS TOTAL 24 000
Roulotte mobile et véhicule
Roulotte utilisée pour fixer et entreposer les équipements
86 000 1 ensemble 86 000
et véhicule
SOUS TOTAL 86 000
Pièces de rechange
Fourniture des pièces de rechange pour une période de
10 000 2 ensembles 20 000
2 ans
SOUS TOTAL 20 000
Montage et emballage
Réalisation des activités de montage et d’emballage des
inclus 2 ensembles ---
équipements
SOUS TOTAL ---
Mise en service et essais de performance
Réalisation des activités de mise en service et Essais de
10 000 2 ensembles 10 000
performance
SOUS TOTAL 10 000
Documentation et formation
Fourniture de la documentation et réalisation de la
inclus 2 ensembles ---
Formation
SOUS TOTAL ---
Frais de transport et d’assurance
Frais d’emballage maritime 2 000 2 ensembles 4 000
Frais de mise à FOB inclus 2 ensembles ---
Coût du transport maritime 3 000 2 ensembles 6 000
Coût de l’assurance – Transport maritime inclus 2 ensembles ---
SOUS TOTAL 10 000
MONTANT TOTAL DE L’ESTIMATION, HORS TAXES ET HORS DOUANES 366 000
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CIAPOL 5-6
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 5.2 Estimation des coûts annuels d’opération des stations de mesure
Description Coût (Euros/an))
Personnel pour l’opération et la maintenance de la station fixe (n o 7), soit
3 000
environ 12 h/semaine à 5 euros/h
Personnel pour l’opération et la maintenance de la station mobile), soit
3 000
environ 12 h/semaine à 5 euros/h
Pièces de rechange 10 000
Consommables (filtres, gaz de calibration) 10 000 à 20 000
Dépenses (téléphone (65 euros par mois), électricité (155 euros par mois)) 3 000
Coût total annuel d’opération et d’entretien (hors taxes) 30 000 à 40 000
En plus des coûts directs associés à l’acquisition et à l’opération des stations de mesure, il
faut additionner les coûts de l’étude de qualité de l’air à Abidjan et de gestion du projet.
- environ 420 000 Euros pour 3 années d’encadrement et d’accompagnement par une
équipe d’experts internationaux;
- environ 300 000 Euros pour la gestion du projet et l’équipe d’experts locaux
assignés au projet.
Les coûts totaux du projet « Implantation d’un réseau de mesure et étude de la qualité de
l’air à Abidjan » sur trois années sont donc résumés au tableau 5.3.
Tableau 5.3 Estimation des coûts totaux du projet « Implantation d’un réseau de
mesure et étude de la qualité de l’air à Abidjan »
Coûts
Composante
Euros Équivalent FCFA
Investissement initial pour 2 stations de mesure 366 000 240 000 000
Opération des 2 stations sur 3 ans 120 000 78 000 000
Encadrement et accompagnement par équipe d’experts 420 000 275 000 000
internationaux – Appui à la réalisation de la
réglementation et des études, sur 3 ans
Gestion du projet et équipe d’experts locaux – Réalisation 300 000 195 000 000
de la réglementation et des études, sur 3 ans
Total (hors taxes et hors douanes) 1 206 000 788 000 000
Les coûts d’investissement initiaux devraient être financés en partie par l’État Ivoirien et en
partie par une des sources suivantes, ou par une combinaison de ces sources :
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CIAPOL 5-7
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
De plus, pour assurer la pérennité des équipements, un engagement de l’État Ivoirien est
essentiel pour couvrir, année après année, les budgets annuels d’opération et d’entretien. À
cette fin, il est recommandé que l’apport budgétaire de l’État Ivoirien soit apporté à ce niveau
dès la première année du projet, afin de bien ancrer l’habitude de prévoir ces éléments au
budget. Étant donné les conditions économiques du pays, il est peu probable que
l’opération de ces stations puisse s’autofinancer à court et même moyen terme sur la seule
base de contrats de services; il est donc essentiel que l’État Ivoirien appuie ces activités qui
deviendront un atout pour plusieurs projets de développement (ex. : dans les domaines du
transport, du développement industriel, de la santé, etc.).
Le présent rapport pourra être utilisé dans toutes les démarches de recherche de
financement.
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Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
Tableau 5.4 Échéancier du projet « Implantation d’un réseau de mesure et étude de la qualité de l’air à Abidjan »
Année : 2007 2008 2009 2010 2011
Trimestre : T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1
Phase préparatoire
- Montage équipe projet
- Recherche financement et renforcement équipe
- Appel d’offres – Experts internationaux
- Appel d’offres – Équipements
Phase I – Phase expérimentale
- Livraison, installation, mise en service, tests
performance
- Préparation des outils, formation, expériences
- Ébauche de réglementation
- Plan stratégique lutte pollution atmosphérique
Phase 2 – Étude qualité air Abidjan
- Campagnes de mesures
- Analyse résultats et impacts, plan d’action détaillé
- Finalisation réglementation
Phase 3 – Études de cas
- Volet 1 – Études de cas spécifiques
- Volet 2 – Clients externes
T1, T2, T3, T4 = Trimestres 1, 2, 3 et 4
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CIAPOL 6-1
Étude pour l’installation de pollumètres et réseau de mesure de la qualité de l’air à Abidjan
6 CONCLUSION
Les principaux polluants identifiés dans la ville concernent le monoxyde de carbone (CO),
les oxydes d’azote (NO et NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le sulfure d’hydrogène (H2S),
les composés organiques volatils (COV), les matières particulaires (PMtot et PM-10) et le
plomb. D’autres substances organiques (ex. : aldéhydes et benzène) sont également émises
localement, et ce, plus précisément par la raffinerie de la SIR.
Pour suivre adéquatement ces polluants, et compte tenu du nombre de site de mesures et
du coût élevé des équipements de mesure, deux stations mobiles de mesures de la qualité
de l’air ambiant doivent être envisagées. Ces stations permettront d’avoir un maximum de
flexibilité pour effectuer le suivi de problématiques particulières tant à Abidjan qu’à l’extérieur
d’Abidjan. Considérant l’importance des sources d’impact majeures dans le parc industriel
de Vridi, lesquelles se répercutent principalement dans le secteur de Marcory étant donné
les conditions météorologiques prédominantes, il est recommandé que l’une de ces deux
stations de mesure, soit assignée sur une base quasi-permanente, au site de mesure
sélectionné dans la Commune de Marcory (site no 7). De plus, comme les conditions
météorologiques d’Abidjan sont relativement stables tout au long de l’année, TECSULT
recommande que l’autre station mobile soit déplacée d’un site de mesure à l’autre sur la
base mensuelle. Ainsi, il sera possible, d’avoir le portrait de la qualité de l’air à chacun des
quinze sites de mesures dans environ un an et demi à la suite de la date de commencement
des mesures.
Les deux stations de mesure seront dotées d’équipements de mesures en continu pour le
monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NO et NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le
sulfure d’hydrogène (H2S) et les composés organiques volatils (COV), puis
d’échantillonneurs pour la mesure ponctuelle (à tous les 6 jours) des matières particulaires
(PMtot et PM-10), des aldéhydes, du benzène et le plomb.
Comme la problématique des matières particulaires à Abidjan porte actuellement sur les
particules supérieures à 10 microns, et que d’autre part, les équipements d’échantillonnage
pour le suivi des particules inférieures à 2.5 microns (PM-2.5) sont coûteux, TECSULT ne
recommande pas d’effectuer le suivi pour cette matière. Il est recommandé que de tels
équipements soient achetés ultérieurement lorsque les mesures pour réduire les matières
particulaires auront été mises en place par les autorités ivoiriennes.
La stratégie recommandée de mise en œuvre du projet repose sur la maîtrise des aspects
critiques reliés au financement et à la formation du personnel d’opération et de gestion du
réseau, afin de maximiser les chances de réussite du projet. À cette fin, la stratégie de mise
en œuvre recommandée consiste à intégrer l’acquisition du réseau de mesure dans un
projet global d’implantation d’un réseau de mesure et d’étude de la qualité de l’air à Abidjan.
Ce projet pourrait être réalisé sur une période de trois ans, afin d’assurer la pleine utilisation
des équipements pendant cette période critique de formation continue et d’appropriation des
technologies de mesure par l’équipe du projet. Il est également recommandé que la gestion
de ce projet soit effectuée par une structure de projet autonome, relevant du Ministère de
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Le coût total pour l’acquisition des deux stations de mesure de la qualité de l’air ambiant est
évalué à environ 366 000 euros. Il faut également prévoir les coûts d’opération et d’entretien
des deux stations (incluant le coût des pièces de rechange et des produits consommables)
qui sont de l’ordre de 30 à 40 000 euros/an. En plus des coûts directs associés à
l’acquisition et à l’opération des stations de mesure, il faut additionner les coûts de l’étude de
qualité de l’air à Abidjan, de la formation, de l’encadrement par des experts internationaux et
de gestion du projet, ce qui porte le total du projet, sur trois années, à environ
1 200 000 euros.
Les bénéfices escomptés pour la Côte d’Ivoire sont notamment les suivants :
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ANNEXE A
Données sur la population d’Abidjan
ANNEXE B
Données sur la circulation des véhicules à Abidjan
ANNEXE C
Débit de véhicules sur les principaux
axes routiers d’Abidjan
ANNEXE D
Localisation des stations d’échantillonnage
de l’air ambiant
ANNEXE E
Détermination du nombre de site de mesures