Vous êtes sur la page 1sur 144

Échanges thermiques entre une fondation résidentielle

et les sols en conditions hydrostatiques

Mémoire

Dominique Beaulieu

Maîtrise en génie civil


Maître ès sciences (M. Sc.)

Québec, Canada

© Dominique Beaulieu, 2015


Résumé
En faisant l’adaptation d’un modèle numérique récemment développé à l’Université Laval, il a été
possible d’évaluer le flux thermique à travers une fondation construite dans différents sols typiques.
L’étude consiste en une analyse numérique de transfert thermique incluant la conduction, la
convection, le transfert de vapeur et le changement de phase dans des conditions hydrostatique pour
des conditions de fondations et de sols représentatives.

La comparaison des modèles incluant différents modes de transfert thermique ne montre pas de
différence significative à l’exception du modèle incluant le changement de phase. Les résultats
montrent une augmentation du flux thermique d’environ 0,5 W/m2 au maximum provoqué par le
changement de phase. Ce travail comprend également la comparaison des déperditions thermiques
dans l’argile, le sable et le silt.

iii
Table des matières
Résumé ________________________________________________________________________ iii

Table des matières ________________________________________________________________ v

Liste des tableaux ________________________________________________________________ vii

Liste des figures _________________________________________________________________ ix

Remerciements _________________________________________________________________ xiii

1. Introduction__________________________________________________________________1

2. État des connaissances ________________________________________________________5

2.1 Lois de la physique ________________________________________________________5

2.2 Paramètres physiques du sol ________________________________________________8

2.3 Transfert couplé d’humidité et de chaleur ______________________________________18

3. Modèle numérique ___________________________________________________________25

3.1 Introduction _____________________________________________________________25

3.2 Modèle constitutif ________________________________________________________26

3.3 Géométrie ______________________________________________________________29

3.4 Hypothèses de modélisation ________________________________________________30

3.5 Méthodologie ___________________________________________________________38

Résultats __________________________________________________________________41

Modèle de conduction pure_________________________________________________41

Modèle de conduction et de convection de l’eau ________________________________44

Modèle de conduction, convection et transfert de vapeur _________________________49

Modèle de conduction et de changement de phase ______________________________55

Conclusion _____________________________________________________________64

v
Analyse des résultats ________________________________________________________ 65

Comparaison des modèles ________________________________________________ 65

Comparaisons des types de sols ___________________________________________ 71

Effet du gel en fonction de la profondeur _____________________________________ 74

Discussion _____________________________________________________________ 79

Conclusion ________________________________________________________________ 83

Bibliographie _______________________________________________________________ 85

Annexes __________________________________________________________________ 89

Scripts FlexPDE ________________________________________________________ 89

Analyse de déperdition du silt _____________________________________________ 129

vi
Liste des tableaux
Tableau 1 : Valeurs de  pour différents types de sol à l'état gelé et non gelé .................................. 10

Tableau 2 : Valeurs de  dans le modèle simplifié de 2p [Côté et Konrad, 2009] ............................ 11

Tableau 3 : Formulation des principaux modèles pour déterminer la courbe de rétention d’eau ....... 14

Tableau 4 : Paramètres des 3 types de sols ...................................................................................... 30

Tableau 5 : Propriétés du béton et de l'isolant ................................................................................... 33

Tableau 6 : Teneur en eau moyenne dans l’argile, le sable et le silt pour le modèle de conduction pure
........................................................................................................................................................... 41

Tableau 7 : Résumé des données importantes de la Figure 42 pour le modèle de conduction et de


changement de phase ....................................................................................................................... 76

Tableau 8 : Mois de la plus importante différence de déperdition entre le modèle de conduction pure
et le modèle de conduction et de changement de phase ................................................................... 77

vii
Liste des figures
Figure 1 : Mode transfert de chaleur dans une matrice poreuse (adapté de Johansen, 1975) ............ 7

Figure 2 : Conductivité thermique non gelée (au-dessus) et gelée (au-dessous) selon le degré de
saturation du sol (tiré de Côté et Konrad 2005) ................................................................................... 9

Figure 3 : Énergie thermique en fonction de la température pour le changement de phase de l'eau


gelée en eau liquide ........................................................................................................................... 12

Figure 4 : courbe de rétention de l’eau typique. Adaptée de Fredlund et Xing [1994]........................ 14

Figure 5 : Teneur en eau non gelée dans 3 différents sols à des températures inférieures à 0⁰C .... 17

Figure 6 : Géométrie de la fondation résidentielle ............................................................................. 30

Figure 7 : Courbe de rétention d'eau pour les 3 types de sols ........................................................... 31

Figure 8 : Conductivité thermique de l'argile à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation
........................................................................................................................................................... 32

Figure 9 : Conductivité thermique du sable à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation
........................................................................................................................................................... 33

Figure 10 : Conductivité thermique du silt à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation
........................................................................................................................................................... 33

Figure 11 : Maillage utilisé dans Flex PDE ........................................................................................ 34

Figure 12 : Condition initiale de pression dans le sol (X et Y sont en mètres) ................................... 35

Figure 13 : Condition initiale de température pour le modèle de conduction et de changement de phase


(X et Y sont en mètres) ...................................................................................................................... 36

Figure 14 : Conditions limites du modèle ........................................................................................... 37

Figure 15 : Teneur en eau de l'argile, du sable et du silt en fonction de la profondeur. En gris, la teneur
en eau du domaine modélisé. ............................................................................................................ 42

Figure 16 : Isocontours de température selon le modèle de conduction pure pour les trois sols en
janvier et juillet. .................................................................................................................................. 43

ix
Figure 17 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction et la convection pour
les trois sols en janvier et juillet. ......................................................................................................... 46

Figure 18 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et la convection pour
les trois sols en janvier. ...................................................................................................................... 47

Figure 19 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et la convection pour les
trois sols. ............................................................................................................................................ 48

Figure 20 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction, la convection et le


transfert de vapeur pour les trois sols en janvier et juillet. .................................................................. 50

Figure 21 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction, la convection et le


transfert de vapeur pour les trois sols en janvier. ............................................................................... 51

Figure 22 : Teneur en vapeur d’eau volumique pour le modèle incluant la conduction, la convection et
le transfert de vapeur pour les trois sols en janvier ............................................................................ 53

Figure 23 : Teneur en vapeur d’eau volumique pour le modèle incluant la conduction, la convection et
le transfert de vapeur pour les trois sols en janvier ............................................................................ 54

Figure 24 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction et le changement de


phase pour les trois sols en janvier et juillet. ...................................................................................... 56

Figure 25 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et le changement de


phase pour les trois sols en janvier. ................................................................................................... 57

Figure 26 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et le changement de


phase pour les trois sols en juillet. ..................................................................................................... 58

Figure 27 : Isocontours de teneur en glace selon le modèle incluant la conduction et le changement de


phase pour les trois sols en janvier. ................................................................................................... 59

Figure 28 : Teneur en glace selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour
les trois sols en juillet. ........................................................................................................................ 60

Figure 29 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et le changement de


phase pour les trois sols en janvier .................................................................................................... 62

Figure 30 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et le changement de


phase pour les trois sols en juillet ...................................................................................................... 63

x
Figure 31 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la section du mur enterré. ....... 66

Figure 32 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la dalle de béton. .................... 67

Figure 33 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la fondation entière. ................ 68

Figure 34 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la section du mur enterré. ..... 69

Figure 35 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la dalle de béton ................... 70

Figure 36 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la fondation totale ................. 71

Figure 37 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la
conduction pure et pour la section enterrée du mur ........................................................................... 72

Figure 38 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la
conduction pure et pour la fondation entière ...................................................................................... 73

Figure 39 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la
conduction et le changement de phase et pour la section enterrée du mur ....................................... 74

Figure 40 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la
conduction pure et le changement de phase et pour la fondation entière. ......................................... 74

Figure 41 : Géométrie de la fondation avec le mur enterré séparé en 4 sections de même longueur 75

Figure 42 : Déperdition calculée pour quatre sections du mur enterré dans l'argile........................... 76

Figure 43 : Profils instantanés du flux thermique sur toute la hauteur du mur enterré pour le mois le
plus froid (janvier) et le mois le plus chaud (juillet) dans le modèle incluant la conduction et le
changement de phase. ...................................................................................................................... 78

Figure 44 : Profils instantanés du flux thermique en fonction de la profondeur durant les mois de gel..
........................................................................................................................................................... 79

Figure 45 : Déperdition annuelle dans une fondation résidentielle comparée à la variation annuelle de
température ....................................................................................................................................... 80

Figure 46 : Perte d'énergie annuelle totale dans l'argile pour le modèle de conduction pure et le modèle
de conduction et de changement de phase. ...................................................................................... 81

xi
Remerciements
Le présent projet a été réalisé en collaboration avec l’Institut de recherche de l’Hydro-Québec (IREQ)

Je remercie mon directeur de recherche, prof. Jean Côté, pour son soutien et sa grande disponibilité
lors l’accomplissement de mon projet.

Je tiens également à remercier mes collègues et amis : Jean-Daniel, Vincent (2), Jean-Sébastien,
Félix-Antoine, Pierre-Olivier, Eugène-Charles et les autres pour le support moral et la bonne
compagnie dans le bureau.

Finalement, un remerciement tout particulier à ma fiancée, Maude Fleury, qui m’a supporté et aidé
durant toute ma maîtrise.

xiii
1. Introduction
L’isolation des résidences contre le froid ou contre la chaleur en fonction des saisons est une constante
préoccupation. Les coûts de l’électricité au Québec ayant augmenté drastiquement depuis les années
1970, les technologies visant l’économie de la ressource ne cessent de se développer. Un des buts de
ces technologies est de garder la chaleur à l’intérieur des résidences afin de réduire la consommation
d’énergie de chauffage en hiver. Depuis longtemps, la perte de chaleur par le sol est négligeable par
rapport aux pertes de chaleur par les autres surfaces d’un bâtiment. Naturellement, la chaleur monte
et a donc tendance à s’échapper par le toit ou les murs plutôt que par le sol qui agit comme isolant
naturel et réservoir thermique. Dans les années 90, l’estimation de la perte de chaleur par la fondation
était d’environ 15 % en comparaison avec 35 % pour les murs, 25 % pour le toit, 15 % pour les
différentes fuites d’air et 10 % pour les fenêtres [Cairns, 1993]. Avec l’amélioration de l’isolation des
résidences, l’importance relative des pertes de chaleur par la fondation prend de l’ampleur et devient
un facteur important dans le rendement énergétique d’une habitation. De nos jours, les pertes de
chaleur par la fondation sont plutôt de l’ordre de 30 % à 50 % [Deru et Laboratory, 2003].

L’utilisation de l’énergie pour obtenir une température confortable à l’intérieur varie en fonction de la
température extérieure. Cependant, cette variation est décalée dans le temps. En effet, les murs et les
sols de fondation agissent comme tampon thermique et emmagasinent la chaleur. Dans l’optique
d’exploiter de nouveaux potentiels d’économies d’énergie, la possibilité d’utiliser l’énergie
emmagasinée dans les sols de fondation est considérée.

Dans la littérature, on retrouve déjà plusieurs travaux sur les transferts de chaleur dans les bâtiments.
Hagentoft et Claesson [1991] présentent une revue de la littérature sur la perte de chaleur dans le sol
à travers la dalle de béton d’une résidence. Ils y décrivent l’effet de la perte de chaleur en tenant
compte des variations de température extérieures. Une méthode simplifiée basée sur un modèle en
deux dimensions de flux thermique dans une dalle sur le sol est présentée de façon à être utilisée
simplement. Dans un autre article, Hagentoft [1996] développe un modèle de transfert de chaleur
couplé de conduction et d’écoulement de l’eau en considérant l’effet d’un écoulement de l’eau
souterraine à un bâtiment résidentiel. Il y présente l’équation de la perte de chaleur additionnelle
causée par cet écoulement. L’importance des recherches de Hagentoft a mené Janssen et coll. [2002]
à développer un modèle numérique de transfert couplé de chaleur et d’humidité (vapeur et air dans les

1
pores) sur la base des équations de Philip et De Vries [1957]. Une différence significative est observée
entre le modèle couplé et le modèle de conduction pure. Dans la saison chaude, une différence de
10% est observée. Janssen affirme que le transfert de vapeur ne devrait pas être négligé comme il
est souvent le cas dans les modèles de transfert de chaleur. Dans un climat nordique, le changement
de phase de l’eau en glace questionne les chercheurs sur son effet dans le transfert thermique.
Hansson et coll. [2004] développent sur le sujet un modèle numérique adapté au sol soumis à des
cycles de gel-dégel dans le domaine routier. Le modèle considère la conduction, la convection de l’eau,
la diffusion de vapeur et le transfert de chaleur latente de fusion et d’évaporation. Ce modèle, validé
en laboratoire, pourra servir dans le contexte de cette étude.

Au Québec, Laurencelle et Fournier [2011] ont quantifié la déperdition dans une fondation résidentielle
soumise aux variations de température annuelles du climat typique québécois. Un modèle numérique
simple a montré le décalage entre la température extérieure et la température du sol. Cette étude
orientée sur le degré d’isolation du mur et de la dalle ainsi que le positionnement de cet isolant a permis
d’amorcer le développement des stratégies d’isolations applicables au marché résidentiel. Basé sur un
modèle de transfert de chaleur qui considère la porosité, le degré de saturation et la structure du sol,
un modèle numérique a récemment été développé et validé sur des essais de laboratoire [P. Maghoul
et coll., 2012]. Ce modèle prend en considération toutes les particularités du climat y compris le gel de
la fondation, phénomène caractéristique du climat québécois. Il tient compte de l’écoulement de
chaleur et d’eau par un couplage des différentes lois de transfert thermique et hydrique ainsi que du
changement de phase.

Le projet dans lequel s’inscrit ce travail est d’abord instauré par l’institut de recherche de l’Hydro-
Québec (IREQ). L’IREQ a comme objectif d’utiliser l’énergie emmagasinée dans le sol comme un
réservoir thermique. Différentes conceptions d’isolation de la fondation permettraient peut-être
d’amortir sur plusieurs jours les grandes dépenses énergétiques occasionnées par une journée très
froide. Ce travail consiste à utiliser des données réalistes des sols et de l’environnement pour vérifier
et adapter le nouveau modèle de P. Maghoul et coll. [2012] et d’établir quels sont les modes de
transferts de chaleur d’importance dans conditions de terrain typique au Québec. Puisque ce travail
sert principalement de vérification, les différentes modélisations seront faites en conditions
hydrostatiques. Cette simplification permettra une vérification du fonctionnement de chacun des modes
de transfert plus directe. En faisant varier les types de sols et en utilisant différents couplages de mode

2
de transfert thermique il sera tout de même possible quantifier la perte de chaleur dans ces sols
puisque les conditions hydrostatiques représentent bien souvent la réalité. Ce travail inclut aussi
l’implantation des modèles de propriétés hydriques et thermiques des sols.

La lecture du mémoire est séparée en 6 différents chapitres, le premier étant la présente introduction.
Le chapitre 2 fait l’état des connaissances sur les différents paramètres physiques du sol et le transfert
couplé d’humidité et de chaleur. Dans le chapitre 3 suivra une description du modèle numérique et du
processus de modélisation. Également dans cette section, toutes les équations se retrouvant dans le
modèle numérique seront présentées. Au chapitre 4, les résultats bruts des différentes simulations
seront étalés et expliqués. L’analyse des résultats de déperdition thermique et une discussion sur les
différents modes de transfert thermique seront faites au chapitre 5. Le mémoire se conclut au chapitre
6.

3
2. État des connaissances
Un modèle de transfert de chaleur dans les sols se base plusieurs lois de la physique. En couplant
l’écoulement de chaleur à l’écoulement de l’eau, un modèle numérique devient la solution à préconiser
étant donné la complexité des équations. Les connaissances requises pour faire fonctionner un tel
modèle numérique sont nombreuses et diverses. Ce chapitre fera l’étalement de ces connaissances.
Les lois de la physique du transfert thermique et les différents types de transferts thermiques seront
révisés. Par la suite, une description des paramètres physique du sol sera séparée en propriétés
thermiques et en propriétés hydrogéologiques. La théorie sur les équations de transferts thermiques
couplés sera expliquée et les équations de conservations de l’énergie utilisées dans le travail seront
développées.

2.1 Lois de la physique


Les trois principaux modes de transfert de chaleur sont la conduction, le rayonnement et la convection.
Le changement de phase d’un corps qui n’est pas un mode de transfert proprement dit viendra tout de
même influencer le comportement de l’énergie thermique.

2.1.1 Conduction
La conduction est le transfert de chaleur à travers un corps d’une région de haute température vers
une région de basse température par le mouvement moléculaire [Kakaç et Yener, 1993]. Elle se produit
lorsque deux corps entrent en contact et qu’ils sont à différentes températures. Le rayonnement est le
transfert de chaleur par ondes électromagnétiques. L’équation du transfert de chaleur pas conduction
est donnée par la loi de Fourier. Cette loi admet que la température s’écoule du point le plus chaud
vers le point le moins chaud. Selon la première loi de la thermodynamique, le flux sera constant.
L’expérience montre que le flux de chaleur est directement proportionnel à la différence de température
et à la conductivité thermique (. Le flux « q » est donc formulé ainsi :

T1  T2
q (2.1)
L

5
Pour un milieu donné, T1 et T2 sont les températures de deux côtés du milieu (T1 >T2), «  » est la
conductivité thermique du milieu et « L » est l’épaisseur du milieu.

2.1.2 Convection
La convection quant à elle, se produit en présence d’un mouvement de fluide transportant l’énergie
thermique. Ce mode de transfert de chaleur combine la conduction et le mouvement du fluide. C’est
la loi de Newton sur le refroidissement qui correspond au mode de transfert de chaleur par convection.
On considère que le corps qui se refroidit est entouré d’une couche de fluide immobile. Par conduction,
la chaleur se transfère dans le fluide avant qu’il ne soit transporté.

qn''  h Tw  T  (2.2)


Où :
Tw : Température du corps
T∞= Température du fluide
h : coefficient de convection

2.1.3 Radiation
Tous corps, qu’ils soient liquides, solides ou gazeux, émettent du rayonnement dont l’intensité varie
en fonction de la température de surface. Le rayonnement peut traverser certaines substances comme
le verre. La loi de Stefan-Boltzmann sur la radiation montre que l’émission totale des radiations par
unité de surface et par unité de temps, émise par un corps noir, correspond à la température de la
surface de ce corps à la puissance quatre [Kakaç et Yener, 1993].

qr'' ,b   T 4 (2.3)

 = 5.6697x10-8 W/(m2K4) : Constante de Stefan-Boltzmann
T : température de la surface d’un corps émettant les radiations.

2.1.4 Changement de phase


En plus des trois principaux modes de transfert thermique, on retrouve le transfert de chaleur latente
qui est un phénomène comprenant l’absorption de la chaleur lors du passage solide à liquide ou encore
liquide à gazeux et la libération de la chaleur dans le sens inverse. Dans les sols, le gel et dégel de
l’eau à l’intérieur de la matrice ainsi et la vaporisation de l’eau dans les pores remplis d’air produiront

6
ce phénomène. Le transfert de chaleur latente causé par le changement de phase est donc considéré
comme un quatrième mode de transfert de chaleur. La théorie sur la chaleur latente ainsi que la façon
dont elle est intégrée au travail sont décrites à la section 2.2.1.2.

2.1.5 Transfert de chaleur dans les sols

Dans les sols, les trois modes de transfert de chaleur sont possibles. Cependant, ils n’ont pas tous la
même importance en fonction du type de sols. La Figure 1 montre le mode de transfert de chaleur
principal en fonction de la granulométrie du sol et du degré de saturation

1 : Conduction
2 : Convection de l’eau
3 : Radiation
4 : Convection de l’air
5 : Diffusion de vapeur

Figure 1 : Mode transfert de chaleur dans une matrice poreuse (adapté de Johansen, 1975)

On remarque que dans la majorité des cas, le transfert par conduction est le plus significatif. La
convection avec l’eau est plus importante dans les sols ayant une perméabilité importante comme les
sables grossiers ainsi que les graviers. Une perméabilité importante favorise la circulation de l’eau et
donc facilite les transferts par convection. Pour un même sol, lorsque le degré de saturation est faible,
c’est l’air qui prend la place de l’eau. Dans le même sens, de grosses particules à un degré de
saturation faible se transmettent l’énergie thermique principalement par radiation. La diffusion de la
vapeur, qui est en fait une forme de conduction thermique, sera au plus importante dans les sols fins
et lorsque l’eau dans le sol est près de l’état résiduel.

7
2.2 Paramètres physiques du sol
2.2.1 Propriétés thermiques du sol

L’amplitude du transfert de chaleur à travers le sol dépend des propriétés thermiques de celui-ci. La
conductivité thermique, la chaleur latente et la capacité thermique d’un matériau granulaire doivent
être bien connues pour en comprendre le comportement thermique.

2.2.1.1 Conductivité thermique

La conductivité thermique représente l’énergie par unité de temps qui traverse un matériau sous forme
de chaleur lorsqu’il y a un gradient de température. Chaque matériau à une valeur de conductivité
thermique qui lui est propre. Dans un sol, la conductivité thermique globale dépend de la composition
de celui-ci. Comme la conductivité thermique de l’eau est plus importante que celle de l’air, un sol
saturé aura une plus grande conductivité thermique. De la même façon, un sol qui commence à geler
aura une conductivité thermique plus élevée puisque la conductivité thermique de l’eau gelée est
presque quatre fois plus élevée que celle de l’eau liquide. Conséquemment, le degré de saturation du
sol viendra aussi influencer cette valeur.

8
Figure 2 : Conductivité thermique non gelée (au-dessus) et gelée (au-dessous) selon le degré de saturation du sol (tiré de
Côté et Konrad 2005)

Dans la Figure 2, on observe une variation de la conductivité thermique en fonction du degré de


saturation. L’augmentation de la conductivité thermique dans le cas du sol gelé est nettement plus
marquée que dans le cas du sol non gelé. À l’état saturé, le sable atteint une valeur d’environ 4 W/m0C
pour le sol gelé et près de 2,75 W/m0C pour le sol non gelé.

Les modèles pour déterminer la conductivité thermique sont nombreux et variés. Farouki [1981] fait la
comparaison des modèles de Kersten [1949], Mickley [1951], De Vries [1963] et Johansen [1975]. Il
en conclut que la méthode de Johansen est la plus efficace, car elle donne de bonnes approximations
jusqu’à pleine saturation en considérant une teneur en eau non gelée dans les calculs. La précision de
cette méthode est de plus ou moins 35%. Dans ce travail, le modèle utilisé est celui de Côté et Konrad
[2005] et Côté et Konrad [2009]. Sur la base du le concept de conductivité thermique normalisé de
Johansen [1975] et à partir de nombreux résultats expérimentaux de la littérature, Côté et Konrad
[2005] en ont fait une version semi-empirique issue de plusieurs expérimentations. L’objectif de ce
modèle était qu’il soit capable d’estimer la conductivité thermique des sols naturels et des matériaux
de construction. Les formules de prédiction de la conductivité thermique sont décrites en 2.4 à 2.6.

9
  (sat  sec )  r  sec (2.4)

sat  s1n  eau n  glace u u


(2.5)

 Sr
r  (2.6)
1    1 S r
Où :
 : conductivité thermique du sol
 s a t : conductivité thermique du sol à l’état saturé
r : conductivité thermique normalisée du sol
 s e c : conductivité thermique du sol sec
s : conductivité thermique des grains de sol
 ea u : conductivité thermique de l’eau
glace : conductivité thermique de la glace

Le paramètre empirique  varie selon le type de sol. Les valeurs de sont présentées au Tableau 1.
Ce paramètre est aussi dépendant de l’état du sol, soit gelé ou non gelé. Cette méthode peut atteindre
une précision de l’ordre de 20%.

Tableau 1 : Valeurs de  pour différents types de sol à l'état gelé et non gelé

Gravier Sable Argile et Silt Terre organique


 non gelé 4,6 3,55 1,9 0,6
 gelé 1,7 0,95 0,855 0,25

En 2009, Côté et Konrad [2009] améliorent le modèle pour lui permettre de tenir compte des effets de
structures du sol et des matériaux de construction. Ils introduisent le facteur empirique p qui est
« relié à la structure thermique du sol biphase (solide-liquide) et principalement influencé par le contact
entre les grains, la distribution des différentes grosseurs de pore, l’eau et l’air à l’intérieur des pores et
la continuité des 3 phases ». L’expression de la conductivité thermique du sol sec devient donc :

sec 
 2p s   f  1  n    f
(2.7)
1   2 p  1 1  n 

10
Côté et Konrad présentent également une manière simplifiée d’obtenir le paramètre empirique 2p en
fonction du ratio de la conductivité thermique du fluide (  f ) sur la conductivité thermique du solide
( s ) et d’un facteur  représentants la forme et l’angularité des matières granulaires :

  
2 p  0, 29 15 f  (2.8)
 s 
Les valeurs de sont présentées au Tableau 2.

Tableau 2 : Valeurs de  dans le modèle simplifié de 2p [Côté et Konrad, 2009]

Matériau ks/kf 
Tout > 1/15 0.46
Arrondies ≤ 1/15 0.81
Angulaires ≤ 1/15 0.54
Cimenté ≤ 1/15 0.34

Les équations 2.4 à 2.8 du modèle de Côté et Konrad [2005] et [2009] seront utilisées dans les
différentes modélisations dans ce travail.

2.2.1.2 Enthalpie

Lors d’un changement de phase d’un élément, une certaine quantité d’énergie est relâchée ou
absorbée. Il s’agit de la chaleur latente. La Figure 3 montre le comportement de l’énergie en fonction
de la température pour le changement de phase de l’eau gelée en eau liquide. La chaleur latente (L)
y est représentée à une température de 0⁰C. Dans le cas du changement de phase de l’eau liquide en
glace, la chaleur libérée est de 333,7 MJ/m3 (80 cal/kg) et pour de la vapeur d’eau en eau liquide,
l’énergie libérée est de 2257 MJ/m3. (542 cal/kg) En comparaison avec les autres substances, l’eau à
une valeur de chaleur latente élevée. La valeur de chaleur latente dans un sol varie donc
principalement en fonction de la teneur en eau gelée et non gelée. La chaleur la tente de fusion (Lf)
d’un sol pour 1 m3 de sol est calculée avec la formule suivante :

Lf  Sr  n  Lw (2.9)
Lw = 80 cal/kg = 333 MJ/m3
Où « n » est la porosité du sol

11
Figure 3 : Énergie thermique en fonction de la température pour le changement de phase de l'eau gelée en eau liquide

La chaleur spécifique est la quantité de chaleur requise en joule pour qu’un gramme d’un élément
augmente de un degré Celsius. En y multipliant la masse volumique de l’élément en question, on
obtient la capacité thermique volumique. Sur la Figure 3, la capacité thermique volumique est
représentée comme la pente de la droite de l’énergie en fonction de la température. Il est possible
d’obtenir la capacité de chaleur volumique d’un sol gelé (Cf) et non gelé (Cu) à l’aide des formules
suivantes [Andersland et Ladanyi, 2004] :

Cu  (1 n)  Cs  Sr  n  Cw  (1 Sr )  n  Ca (2.10)

C f  (1  n)  Cs  Sr  n  Ci  (1 Sr )  n  Ca (2.11)

Cw = capacité thermique de l’eau = 4.180 MJ/m3⁰C


Ci = capacité thermique de l’eau gelée = 2.060 MJ/m3⁰C
Cs = capacité thermique des particules de sol = 0.800 MJ/m3⁰C

De manière générale, on écrit l’équation de capacité thermique d’un sol de la façon suivante :

∙ ∙ ∙ ∙ (2.12)

12
Dans cette équation, scorrespond à la fraction de sol, wd’eau, i de glace et ad’air par rapport au
volume total de sol. Ca correspond à la capacité thermique de l’air. Cette valeur étant très faible, le
terme de l’équation sera négligé. L’équation de la capacité thermique s’un sol devient donc :

∙ ∙ ∙ (2.13)

Dans un sol gelé, il est possible prendre en compte l’énergie potentielle de la chaleur latente de fusion.
Ce concept introduit la capacité thermique apparente d’un sol et est décrit à la section 2.3.2.2.

2.2.2 Propriétés hydrogéologiques


Dans un modèle de transfert de chaleur, la convection et le transfert de vapeur dépendent des
propriétés hydrogéologiques. Par exemple dans les sols, c’est généralement l’eau qui agit comme
fluide de transfert de chaleur entre les particules. L’étude du comportement de l’eau dans les sols
devient donc essentielle à la compréhension d’un éventuel modèle couplé de transfert thermique et
hydrique.

2.2.2.1 Courbe de rétention d’eau


Le volume d’eau que peut contenir un sol dépend principalement de la taille des particules de sol et de
l’espace entre ces particules. Cet espace, appelé pore, se remplit et se vide en fonction de la succion
dans le sol. À mesure que la succion augmente dans un sol, la teneur en eau volumique diminue. La
succion nécessaire pour vider un pore d’eau dépend du volume de celui-ci. Les sols ayant différentes
grosseurs de pore se vident donc progressivement et ceux dons la grosseur de pore est similaires se
vident de l’eau de façon plus instantanée.

La courbe de rétention d’eau permet de visualiser le comportement d’un sol lors d’un passage de l’état
non saturé vers la saturation et vice-versa. Elle exprime plusieurs données importantes à l’analyse du
sol comme la pression d’entrée d’air (a) et la teneur en eau résiduelle (r). La Figure 4 montre une
courbe de rétention de l’eau typique pour un sol silteux.

13
Figure 4 : courbe de rétention de l’eau typique. Adaptée de Fredlund et Xing [1994].

La courbe de rétention d’eau sera différente en fonction du type de sol. La pression d’entrée d’air,
pression d’air nécessaire pour que le sol commence à se désaturer, sera plus élevée dans les sols à
grains fins comme les silts ou encore plus les argiles. Les pores étant plus petits la succion exercée
sera plus grande.

Les principaux modèles descriptifs pour déterminer la courbe de rétention d’eau d’un sol sont ceux de
Brooks et Corey [1964], de Van Genuchten [1980] et de Fredlund et Xing [1994]. Les deux premiers
sont souvent utilisés pour leur simplicité tandis que celui de Fredlund et Xing étant plus général offre
une meilleure description de la courbe de rétention d’eau sur la gamme complète de succion. Le
Tableau 3 montre les formulations des trois modèles.

Tableau 3 : Formulation des principaux modèles pour déterminer la courbe de rétention d’eau

Auteurs Paramètres Modèles


θsat = teneur en eau volumique à
saturation  BC
Brooks et Corey   r  
θe = teneur en eau effective e   a 
[1964]  s at   r   
λBC = indice de distribution du volume
des pores
mv, nv et αv = constantes d’ajustement  
mv
Van Genuchten 1
du modèle e   
[1980]  1   v 
nv


14
 s at
  c( )
 
af = valeur approximative de ψa mf
ln e   / a f  
nf
nf = paramètre de lissage qui contrôle
 
Fredlund et Xing la pente au point d’inflexion de la
[1994] courbe de rétention d’eau et
mf = paramètre de lissage de courbe ln 1   /  r  
e = nombre d’Euler c( )  1 
ln 1  (1000000 /  r )

Le modèle de Van Genuchten est celui le plus utilisé puisque « n » et « m » peuvent être relié par la
relation : « m = 1-1/n ». Il devient donc beaucoup plus facile de modéliser avec cette variable en moins.

2.2.2.2 Perméabilité
La perméabilité d’un sol correspond à sa capacité à y laisser s’écouler l’eau. Dans un sol non saturé,
la présence de l’air obstacle l’écoulement de l’eau qui peut s’écouler seulement par les endroits poreux
déjà remplis d’eau. Puisque la teneur en eau diminue en fonction de l’augmentation de la succion dans
le sol et que l’augmentation de la succion est proportionnelle à l’augmentation de la conductivité
hydraulique, la perméabilité est de manière indirecte une variation de la conductivité hydraulique en
fonction de la succion du sol.

Le coefficient de perméabilité dépend du milieu poreux, mais aussi du fluide lui-même. Selon le type
de sol ou encore le type de fluide, il y aura différentes valeurs du coefficient de perméabilité [Fredlund
et Rahardjo, 1993]. Bien qu’il soit possible de déterminer la perméabilité d’un sol en laboratoire, il est
généralement plus facile d’utiliser une méthode indirecte à partir de la courbe de rétention d’eau.
Encore une fois plusieurs modèles décrivent la fonction de perméabilité d’un sol comme celui de
Brooks et Corey [1964] ou de Van Genuchten [1980] qui est souvent utilisé.

2.2.2.2.1 Relation entre coefficients de perméabilité et le degré de saturation

Le principal facteur dans la variation du degré de perméabilité reste la succion. Lorsque la succion est
nulle, la valeur de la conductivité hydraulique est égale à celle à l’état saturé. Il est possible de
déterminer la variation de la conductivité hydraulique en fonction de la succion du sol. Bien que des
méthodes en laboratoire nous permettent de déterminer cette fonction de perméabilité, elle est
généralement déduite à partir de la courbe de rétention d’eau.

15
Certains modèles permettent d’obtenir la conductivité hydraulique en fonction du degré de
saturation (Sr) l’équation 2.14 présente celui de Van Genuchten (1980) :

/
.
1 1 (2.14)


: perméabilité dite géométrique ou intrinsèque du milieu
m : paramètre lié au type de sol

La perméabilité intrinsèque d’un sol ( est indépendante des propriétés du fluide. Dans le modèle
numérique, cette valeur correspond à la perméabilité du sol à l’état saturée (ksat). Les valeurs de ksat
utilisées sont des valeurs typiques de l’argile, du silt et du sable, soit respectivement 1e-9, 1e-7 et 1e-4
m/s.

2.2.2.2.2 Relation entre coefficients de perméabilité et la température

Le coefficient de perméabilité à tendance à augmenter avec l’augmentation de la température. Ce


phénomène se rattache à la viscosité de l’eau. L’eau à plus haute température à une viscosité moins
grande qu’à basse température. La friction de l’eau lors de l’écoulement est alors diminuée. La
formulation du coefficient de perméabilité s’écrit donc de la façon suivante :

T
kT   k (2.15)
T 0
o


T : Viscosité de l’eau à la température (T)
 : Viscosité de l’eau à une température de référence absolue
k0 : coefficient de perméabilité à l’eau à la température de référence absolue . (Équation
2.14)

De façon expérimentale, les valeurs de la viscosité en fonction de la température sont connues.


Des équations empiriques sont proposées dont celle de Kaye et Laby [1928] qui sera utilisée dans ce
travail.

16
. (2.16)
0.6612 229

L’augmentation de la température a pour effet de diminuer la viscosité dynamique de l’eau. Comme


mentionnée précédemment, une viscosité plus faible entrainera une augmentation de la conductivité
hydraulique puisque la friction à l’intérieur de la matrice rigide d’un sol sera diminuée.

2.2.2.3 Teneur en eau non gelée

L’eau dans le sol à des températures inférieures à 0⁰C se comporte de différentes façons. Dans les
sols fins comme l’argile, une partie de l’eau ne gèle pas. La température à laquelle l’eau gèle dans le
sol dépend de la surface spécifique des particules de la matrice du sol, de la minéralogie du sol et des
pressions exercées à la surface des particules, telles que les forces d’adsorption et les pressions
capillaires.

Figure 5 : Teneur en eau non gelée dans 3 différents sols à des températures inférieures à 0⁰C [Watanabe et coll., 2011]

Dans la Figure 5, on remarque que pour les sols plus fins comme le silt, la température doit être plus
basse pour geler l’eau dans le sol que pour les sols plus grossiers comme le sable. On remarque aussi
que les courbes pour le silt et le loam (composé de sable, de limon et d’argile) atteignent un plateau à
près de 7 % d’eau non gelée, ce qui signifie qu’il restera toujours de liquide même au-delà des -200C.En
comparaisons, l’eau dans le sable gèle presque en totalité dès que la température chute sous 00C.
Dans la section 2.3.2 sur le gel, la méthode de calcul utilisée dans le modèle numérique pour la
détermination de la teneur en eau gelée et non gelée sera détaillée.

17
2.3 Transfert couplé d’humidité et de chaleur
2.3.1 Eau
Cette section présente les concepts qui gouvernent les mouvements de l’eau liquide et gazeuse dans
la matrice granulaire.

2.3.1.1 Transfert liquide

Le transfert de l’eau dans le sol se base sur l’équation de Darcy généralisée :

q
(2.17)
où :
: vitesse d’écoulement de l’eau / ,
q : flux de densité du liquide en / ,
: masse volumique de l’eau en / ,
: constante de perméabilité à l’eau du milieu en / ,
: potentiel capillaire en ,
: hauteur en

Pour une teneur en eau donnée, la variation du potentiel capillaire est en fonction de la température
établie à l’aide de la tension superficielle de l’eau :

, (2.18)

et sont, respectivement, le potentiel capillaire et la tension superficielle de l’eau pour une


température de référence .

Dans les sols non saturés, la tension superficielle de l’eau varie en fonction de la température. La
formulation utilisée dans ce travail est celle présentée par Thomas et Li [1995]

0.1171 0.0001516 (2.19)


Où est en ° .
Cette équation montre que la tension superficielle de l’eau () diminue de façon linéaire lorsque la
température augmente.

18
2.3.1.2 Transfert de vapeur

Deux types de transfert de vapeur peuvent se produire. Le premier est causé par une variation de la
pression dans un milieu est nommé diffusion, le second est causé par un mouvement de la masse d’air
et se nomme convection. La convection est incluse comme une partie du flux de masse d’air et ne sera
pas considérée puisque le transfert de masse d’air est négligé dans la modélisation.

Dans le cas de la diffusion, Rollins et coll. [1954] écrivent le flux de densité de vapeur avec l’équation
suivante :

(2.20)

: flux de densité de la vapeur en / ,
: diffusivité moléculaire de la vapeur d’eau dans l’air en / ,

5.893 106  T 
2.3

Datm  (2.21)
105

: masse molaire du fluide (pour l’eau 18,015 g/mol)


: constante universelle des gaz de 8.31 / / ,
: température absolue en ° ,
: pression de gaz en bar,
: pression partielle de la vapeur d’eau en bar.

Cette équation permet d’établir la quantité d’humidité sous forme gazeuse qui se déplace dans un
modèle capillaire. Dans le cas des sols non saturés, il faudra lui ajouter un paramètre de tortuosité
. Puisque l’humidité ne peut circuler que par les vides remplis d’air, l’équation 2.20 est modifiée
pour tenir compte du volume effectif réduit par rapport au volume unitaire :

(2.22)

correspond à la teneur volumique en air du sol : 1 , où est la porosité du milieu et


est le degré de saturation en eau. En considérant que la vapeur d’eau respecte la loi des gaz
parfaits, il est possible de simplifier l’équation 2.22 :

19
(2.23)

/ , cette valeur est très proche de 1 et sera considérée comme telle dans les
modèles numériques de ce mémoire.
: masse volumique de la vapeur d’eau en kg/m3.

L’équation utilisée à présent a été développée par Philip et De Vries [1957] et est ensuite modifiée
dans les travaux de Ewen et Thomas [1989]. L’équation finale du flux de vapeur est donnée en 2.24.
Les équations 2.25 à 2.31 définissent les différents paramètres de l’équation 2.24.

(2.24)


(2.25)
0

(2.26)
0

: l’accélération gravitationnelle (9.81 m/s2)


: humidité relative du milieu tiré de Edlefsen et Anderson [1943]
: tension superficielle de l’eau à température (T)
: tension superficielle de l’eau à une température de référence.

exp / (2.27)

Où :
: la densité de vapeur d’eau saturée en / ,

194.4 0.06374 273 0.1634


(2.28)
10 273

Le paramètre de l’équation 2.25 est estimé selon la méthode proposée par Preece [1975] tel

que :

20
1 2 1
(2.29)
3 1 1 1 2
où :
1 (2.30)

0.3333 0.325 0.09 ≺ ≺


(2.31)
0.09
0.0033 11.11 0.33 0.325 0≺ ≺ 0.09

où est la conductivité thermique de l’air (0.0258 W/m K), est la conductivité thermique de l’eau
(0.6 W/m K) et la conductivité thermique de la vapeur représentée par :

(2.32)

[P Maghoul et Côté, 2013]

2.3.1.3 Transfert total de l’humidité

La somme de l’écoulement liquide et des deux types de transfert gazeux (diffusion et convection)
correspond au mouvement total de l’humidité dans un sol non saturé. Ce mouvement de masse est
représenté par l’équation suivante :

(2.33)

représente le flux correspondant au transfert par convection et la vitesse de l’air.

Comme expliqué dans la section 2.3.1.2, le flux de masse d’air étant généralement négligeable, il n’est
pas considéré dans la modélisation. L’équation applicable devient donc :

(2.34)

2.3.1.4 Conservation de la masse d’humidité

La conservation de la masse et l’équilibre des flux sont exprimés par l’équation suivante:

21
. 0 (2.35)

L’équation de conservation de la masse assure que sortie du flux de masse d’humidité à l’intérieur d’un
volume de contrôle équivaut à l’entrée de l’élément suivant. Pour plus de détails sur les équations de
conservation de masse, le lecteur est référé à [Harlan, 1973] et [Dall'Amico et coll., 2011].

2.3.2 Gel

2.3.2.1 Hypothèse gel = séchage et teneur en eau gelée

Le gel dans la fondation a été modélisé en utilisant l’hypothèse de gel = séchage à l’aide de l’équation
de Clausius-Clapeyron pour déterminer la pression de gel. En intégrant la pression de gel dans
l’équation de Van Genuchten de la succion en fonction de la teneur en eau, il est possible d’obtenir la
teneur en eau totale et la teneur en eau non gelée. Il est par conséquent possible de déduire la teneur
en glace dans le sol.

L’hypothèse « gel = séchage » est souvent utilisée dans la littérature [Miller, 1965]. Elle signifie que la
pression d’eau après le début du gel est additionnée d’une quantité ∆ .

∆ (2.36)

Cette hypothèse implique que l’air et la glace seront considérés à la pression atmosphérique. Dans ce
travail, l’hypothèse du gel=séchage est nécessaire puisqu’elle nous permet d’éliminer un inconnu lors
de la modélisation.

La relation de Clausius-Clapeyron détermine la pression nécessaire pour produire un changement de


phase à partir d’une température de référence et du concept de chaleur latente. La pression au
changement de phase ( ) est donc formulée ainsi :

(2.37)

Où est la température de référence et la chaleur latente de fusion (équation 2.9)

22
Dans le sol, la pression de l’eau est exprimée en termes de succion. L’équation 2.36 devient donc

ψ ψ ψ (2.38)
De l’équation 2.37, la pression de gel devient :

ψ (2.39)

Les succions sont intégrées à l’équation de la courbe caractéristique de l’eau du sol proposé par Van
Genuchten [1980] :

Ψ . 1 Ψ (2.40)

La teneur en eau avant le gel (Θ) est donc formulé comme une fonction de de ψ et la teneur en
eau liquide lorsque le gel se produit est une fonction de ψ .

Θ ψ (2.41)

ψ (2.42)

La quantité d’eau ayant changé de phase est donc la différence entre la teneur en eau à ψ et à
ψ . Il devient possible de déduire la teneur en glace :

Θ (2.43)

La teneur en glace ( ) est par la suite utilisée pour le calcul de la conductivité thermique du sol dans
le modèle de Côté et Konrad [2009] de même que pour le calcul de la capacité thermique du sol.

2.3.2.2 Capacité thermique apparente

Dans un sol qui gèle, il est possible prendre en compte l’énergie latente de fusion dans un terme de
capacité thermique apparente. La capacité thermique apparente du sol est exprimée par :

Ψ
(2.44)
Ψ

23
Où, et représentent la capacité thermique massique de l’eau et de la glace.

La capacité thermique apparente est donc une fonction de la succion dans le sol Ψ et de la
température .

2.3.3 Chaleur

2.3.3.1 Transfert de chaleur

L’équation 2.45 présente l’équation du transfert total de chaleur.

(2.45)

Le premier terme du côté droit de l’équation correspond au transfert par conduction pure.
représente la conductivité thermique totale du sol multiphase. Le deuxième terme de l’équation
combine le transfert par convection de l’eau et la diffusion de vapeur. Le troisième terme de l’équation
correspond au transfert par la chaleur latente de vaporisation (L) et le quatrième terme de l’équation
correspond au transfert par la chaleur latente de fusion (Lf). Dans le présent travail, cette équation ne
sera jamais utilisée tel quel puisque les différents modes de transfert thermique seront isolés dans
différentes analyses. Les équations utilisées dans chacune de ces analyses seront décrites au chapitre
3.

2.3.3.2 Conservation de l’énergie

Comme c’est le cas des autres équations de conservation de la masse, l’équation de conservation de
l’énergie nous permet d’évaluer le bilan d’énergie à l’intérieur de chaque volume de contrôle.
L’équation s’exprime par :

. 0 (2.46)

: Flux total de chaleur
: Quantité volumique de chaleur du sol
(2.47)

24
3. Modèle numérique
3.1 Introduction
L’objectif de ce travail est de déterminer l’importance relative de chacun des modes de transfert de
chaleur et de quantifier la perte de chaleur à travers une fondation résidentielle typique. La complexité
des équations lors du couplage des modes de transfert de chaleur nous laisse d’autres choix que
d’utiliser un modèle numérique pour arriver à nos fins. Le modèle numérique utilisé dans le travail à
été conçu par P. Maghoul et coll. [2012]. Ce modèle a précédemment été validé par des comparaisons
avec des données de laboratoire. L’indépendance de son maillage ainsi que le pas de temps sont
contrôlés dans le logiciel Flex PDE.

L’étape suivante était donc de le faire fonctionner avec des conditions représentatives du terrain, afin
de bien expliquer les phénomènes physiques réels.

La théorie utilisée dans le modèle numérique a été décrite dans le chapitre 2 du présent document. Le
modèle inclut la formule de la courbe de rétention d’eau de Van Genuchten [1980], le modèle de
transfert de chaleur par conduction de Côté et Konrad [2005] et [2009], la formulation de Thomas et Li
[1995] pour la tension superficielle de l’eau et l’équation de viscosité de l’eau de Kaye et Laby [1928].
Le calcul de convection adhère à la loi de Fourier, le transfert de l’eau liquide est calculé avec la loi de
Darcy généralisée et le transfert de vapeur respecte la méthode de Philip et De Vries [1957]. Lorsqu’un
changement de phase est impliqué, l’hypothèse du « gel = séchage » est posée. Le modèle numérique
a été conçu à l’aide du logiciel Flex PDE6 (version 6.32). Ce logiciel résout les équations différentielles
partielles et utilise une méthode de calcul par éléments finis.

Afin d’atteindre l’objectif de quantifier les différents modes de transfert de chaleur, quatre modèles sont
analysés dans ce projet.

1. Conduction pure
2. Conduction et convection de l’eau
3. Conduction, convection de l’eau et transfert de vapeur
4. Conduction et changement de phase

25
3.2 Modèle constitutif

Cette section montre brièvement les équations de transfert thermique qui sont utilisées pour chacun
des quatre modèles à l’étude soit la conduction pure; la conduction et convection de l’eau; la
conduction, convection de l’eau et transfert de vapeur; la conduction et changement de phase. Ces
équations sont implantées dans le logiciel Flex PDE pour en faire un modèle par éléments finis. La
théorie est détaillée au chapitre 2 de ce présent document.

3.2.1 Modèle en conduction pure


Le premier modèle analysé est celui de incluant seulement la conduction pure. Ce modèle de transfert
thermique simplifié utilise l’équation de conservation de l’énergie suivante :

. 0 (3.1)
Dans l’équation, correspond à la capacité thermique des matériaux et correspond à la
conductivité thermique des matériaux. Pour le calcul de la conductivité thermique du sol, la méthode
utilisée est celle suggérée par Côté et Konrad [2005]. C’est cette méthode qui sera utilisée dans toutes
les analyses. Dans ce modèle, le mouvement de l’eau n’étant pas considéré, les paramètres de Van
Genuchten et la courbe de rétention d’eau n’y sont pas intégrés. La conductivité et la capacité
thermique du sol sont calculées en utilisant une teneur en eau moyenne sur la courbe de rétention
d’eau intégrée dans les autres modèles

3.2.2 Modèle de conduction et de convection


Le transfert thermique par convection de l’eau est ajouté au modèle précédent de conduction pure.
Cette section montre les équations utilisées pour le modèle considérant la conduction et la convection.
La première équation utile dans le calcul de la convection de l’eau est celle de la conservation de la
masse d’eau :

∂ θ
. V 0 (3.2)
∂t

Où, ρ est la masse volumique de l’eau liquide, θ est la teneur en eau liquide et V est la vitesse
d’écoulement de l’eau. La formulation du transfert en phase liquide est la suivante :

26
q
V K ϕ K ψ z (3.3)
ρ

Dans ce cas-ci, l’équation de conservation de l’énergie est la suivante :

. V . 0 (3.4)

où φ C T T décrit la quantité volumique de chaleur du sol dans laquelle T est la


température de référence à l’intérieur de la fondation (20˚C) et C est la valeur de la capacité
thermique volumique de sol non saturé représentée par :

∙ ∙ (3.5)

L’équation du flux de chaleur combiné de conduction et de convection (Q) est représentée comme
suit :

Q q q λ T C V T T (3.6)

Où q est le transfert de la chaleur par conduction exprimé par la loi de Fourier et q est le
transfert de la chaleur par convection.

3.2.3 Modèle conduction, convection et transfert de vapeur


Dans ce modèle, le transfert de vapeur est pris en compte en plus de la convection de l’eau et de la
conduction pure. Le transfert de vapeur inclut la diffusion de la vapeur et la chaleur latente de
vaporisation. Dans l’équation du transfert totale, la diffusion de vapeur est exprimée comme un terme
de la convection totale.

Les équations qui tiennent maintenant compte des transferts en phase gazeuse sont les suivantes :

q q q ρ V ρ V (3.7)

dans laquelle q est le vecteur de flux de densité du liquide (équivalent à l’équation 3.3).

27
q
V K ψ z (3.8)
ρ

et q est le transfert de vapeur d'eau par diffusion :

q D vα gρ
ψ
ρ ρ RT
D vα T dρ gρ ψ
(3.9)
h T
ρ T dT RT

En ajoutant l’eau à l’état gazeuse, l’équation de la conservation de la masse d’humidité devient :

∂ρ
. ρ V V 0 (3.10)
∂t

où ρ ρ θ ρ n θ est la densité homogénéisée de l’humidité.

Le flux de chaleur total s’exprime de cette façon :

Q q q q
(3.11)
λ T C V c ρ V T T Lρ V

où q est le transfert de la chaleur par conduction exprimé par la loi de Fourier, q est le
transfert de la chaleur par convection de l’eau liquide et de la vapeur et q est le transfert de la
chaleur latente de vaporisation. c correspond à la capacité thermique massique de la vapeur d’eau.

L’équation de conservation de l’énergie s’écrit alors:

. C Vliq C Vvap T T Lρ Vvap . λ T


(3.12)
0

Cette fois, la quantité volumique de chaleur du sol est représentée par :

φ C T T n θ ρ L (3.13)

C 1 n θ C n θ ρ c (3.14)

28
3.2.4 Modèle conduction et changement de phase
Dans ce modèle, le changement de phase de l’eau dans le sol est considéré en plus de la conduction
pure. Toutefois, ce modèle n’est pas couplé avec le transfert de masse, aucune migration d’eau au
front de gel n’est admise. Il ne considère pas le transfert de la vapeur et la chaleur latente de
vaporisation. L’équation de la conservation de l’énergie utilisée pour la modélisation de la conduction
pure et du changement de phase est la suivante :

. 0 (3.15)

Cette équation introduit le concept de capacité thermique apparente d’un sol ( ). Le concept de
capacité thermique apparente est décrit à la section 2.3.2.2. Elle fait en sorte que la chaleur latente
de fusion (Lf) soit prise en compte dans le calcul.

Ψ
(3.16)
Ψ

où ∙ ∙ ∙ et est la conductivité thermique selon le modèle de Côté


et Konrad [2009].

3.3 Géométrie
La géométrie de la fondation résidentielle utilisée dans le travail est représentée sur la figure suivante.
Cette configuration de la fondation est inspirée de la géométrie utilisée par Laurencelle et Fournier
[2011] dans un but de comparaison des résultats.

29
Figure 6 : Géométrie de la fondation résidentielle

Le mur de la fondation a une hauteur totale de 2,1 m dont 1,8 m est enfoui dans le sol. Le mur a une
épaisseur de 0,2 m. La dalle a une longueur de 3,5 m et une épaisseur de 10 cm. La semelle de la
fondation a une largeur de 0,6 m et une hauteur de 0,2 m. Sur la surface extérieure du mur est
modélisée une épaisseur de 5 cm de matériau isolant. Le mur, la dalle et la semelle de la fondation
sont en béton.

3.4 Hypothèses de modélisation


3.4.1 Propriétés des matériaux
Chacun des 4 modèles décrits dans la section 2 sera étudié avec différents paramètres de sol. Trois
sols sont sélectionnés, un sable, un silt et une argile dont les propriétés sont présentées au Tableau
4. Les paramètres utilisés pour déterminer la courbe de rétention d’eau selon Van Genuchten [1980]
sont également montrées dans le Tableau 4.

Tableau 4 : Paramètres des 3 types de sols

Sable Silt Argile


Conductivité thermique des particules (s) W/(m∙⁰C) 4 2.5 3
Capacité thermique massique des particules (Cs) J/(kg∙K) 800 800 800

30
Teneur en eau à saturation (sat) 0.37 0.43 0.51
Teneur en eau à l’état résiduel (r) 0.058 0.09 0.102
Paramètre Van Genuchten ( 0.15 0.09 0.021
Paramètre Van Genuchten (n) 3.19 1.5 1.2
Paramètre Van Genuchten (m) 0.69 0.33 0.17
Conductivité hydraulique saturée (ksat) 1.00e-4 1.00e-7 1.00e-9

1
Le paramètre « m » est en fait relié au paramètre « n » selon la relation m  . Cette relation
1 n
permet d’utiliser la solution analytique de la conductivité hydraulique partiellement saturée proposée
par Van Genuchten [1980] (2.14). Les paramètres de sol choisi sont typiques pour chacun des types
de sols et sont inspirés de valeurs expérimentales de la littérature [Tuller et Or, 2004]. Les courbes de
rétention d’eau sont montrées à la Figure 7.

0,6
Argile

0,5 Sable

Silt
0,4

0,3

0,2

0,1

0
1E‐01 1E+00 1E+01 1E+02 1E+03 1E+04 1E+05 1E+06 1E+07
m)
Figure 7 : Courbe de rétention d'eau pour les 3 types de sols

Dans la figure, on remarque que la pression d’entrée d’air du sable est d’environ 0.4 m d’eau, celle du
silt de près de 0.6 m et celle de l’argile d’environ 2.2 m. Lorsque le sable atteint la pression d’entrée
d’air, il se désature très rapidement, par contre l’argile se désature beaucoup plus lentement. À une

31
succion de 3 m, le sable a atteint la teneur en eau résiduelle tandis que le silt l’atteint à environ 200 m.
L’argile n’atteint pas de plateau visible.

Les Figures 8 à 10 présentent les courbes de conductivité thermique en fonction du degré de saturation
selon le modèle Côté et Konrad [2005]; [2009] pour les trois sols utilisés dans l’étude. Les courbes en
rouge représentent la conductivité thermique du sol gelé à 100%, à 80% et à 50%. La courbe en bleu
représente la conductivité thermique du sol non gelé. La Figure 8 présente la conductivité thermique
de l’argile. La valeur maximum de conductivité pour l’argile saturée et non gelée est de 1.32 W/(m·⁰C)
et celle pour une argile saturée et gelée à 100% est de 2.5 W/(m·⁰C).

3,0

2,5

2,0
W/(m·⁰C)

1,5

1,0
non gelé
sol

gelé à 100%
0,5 gelé à 80%
gelé à 50%
0,0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Sr
Figure 8 : Conductivité thermique de l'argile à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation

La Figure 9 présente la conductivité thermique dans le sable. La conductivité thermique du sable à


l’état saturé est beaucoup plus élevée que celle de l’argile (1.98 W/(m·⁰C) pour le sable non gelé et
4.5 W/(m·⁰C) pour le sable complètement gelé). Toutefois, la saturation du sable dans l’étude est
beaucoup plus faible que celle de l’argile et de telles valeurs de conductivité thermique ne seront pas
atteintes. La Figure 10 représente la conductivité thermique gelée et non gelée du silt. La valeur
maximale atteinte pour un silt saturé en eau est de 1.35 W/(m·⁰C) à l’état non gelé et 2.8 W/(m·⁰C) à
l’état 100% gelé.

32
5,0
4,5
4,0
3,5
sol W/(m∙⁰C) 3,0
2,5
2,0
1,5 non gelé
1,0 gelé à 100%
gelé à 80%
0,5 gelé à 50%
0,0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Sr
Figure 9 : Conductivité thermique du sable à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation

3,0

2,5

2,0
sol W/(m∙⁰C)

1,5

1,0
non gelé
gelé à 100%
0,5 gelé à 80%
gelé à 50%
0,0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Sr
Figure 10 : Conductivité thermique du silt à l’état gelé et non gelé en fonction du degré de saturation

Les autres matériaux utilisés dans les modèles sont le béton et un matériau isolant. Les propriétés sont
indiquées dans le Tableau 5 :

Tableau 5 : Propriétés du béton et de l'isolant

Béton Isolant
Conductivité thermique () W/(m∙⁰C) 1.5 0.0248
Capacité thermique volumique (C) J/(m³∙K) 2.4 6 4.84e3
e

33
Dans la modélisation, seul le transfert par conduction pure est autorisé dans ces matériaux.

3.4.2 Maillage

La Figure 11 : Maillage utilisé dans Flex PDEFigure 11 montre le maillage utilisé au début du calcul.
Flex PDE travaillant avec un maillage auto-adaptatif, ce maillage s’optimisera pour amener à une
solution lors du calcul.

Figure 11 : Maillage utilisé dans Flex PDE

3.4.3 Conditions initiales


Les conditions initiales du modèle sont définies en succion et en température. La succion dans le
système au début du calcul est de  = - 5.0 – Y. (Y) correspond à l’axe vertical de la hauteur du sol

34
en mètres. La distribution de la pression correspond à celle induite par la hauteur de la nappe
phréatique, soit 10 m sous la surface. La Figure 12 montre cette distribution.

Figure 12 : Condition initiale de pression dans le sol (X et Y sont en mètres)

Dans le cas du modèle de conduction pure, les conditions initiales de succion ne sont pas imposées
puisque ce modèle n’intègre pas la rétention d’eau dans le sol.

La condition initiale de température correspond à la distribution de température finale de la


modélisation précédente. Cette technique permet d’accélérer grandement de temps de calcul. Le
dernier profil de température enregistré est celui de du mois de décembre. Ce profil est alors posé
comme condition initiale au début de la modélisation suivante qui commence au mois de janvier. Cette
condition initiale est différente pour chaque modèle. La Figure 13 montre la distribution de température
utilisée comme condition initiale dans la modélisation qui tient compte de la conduction et du
changement de phase. Cette distribution de la température correspond à celle de la fin du mois de
décembre. Le modèle est construit afin de simuler cinq années complètes. Le résultat à la fin de la
cinquième année seulement est enregistré pour établir les conditions initiales de température.

35
Figure 13 : Condition initiale de température pour le modèle de conduction et de changement de phase (X et Y sont en
mètres)

3.4.4 Conditions limites


La Figure 14 montre les conditions limites du modèle. Ces conditions ont été utilisées dans toutes les
modélisations du travail. Les conditions aux limites du modèle sont définies pour la pression d’eau et
la température. Les dimensions du domaine ont été calquées de Laurencelle et Fournier [2011].

36
Tint = 20⁰C
Cconv-mur = 8.3 W/(m2·⁰C)
Cconv-dalle = 6 W/(m2 ·⁰C)

Figure 14 : Conditions limites du modèle

3.4.4.1 Pression
Les conditions limites de pression au haut et au bas du modèle (7 et 1) sont de type Dirichlet. La limite
en bas du modèle (1) est une pression de -5 mètres d’eau et la limite en haut du modèle (7) est réglée
à une pression de -10 mètres d’eau. Ces deux limites correspondent à la hauteur de la nappe
phréatique à 10 mètres de la surface.

Les autres conditions limites de pression sont de type Newman. Les limites à gauche et à droite du
modèle (8 et 2) ainsi que les limites de la dalle et du mur de la fondation (3 et 4) correspondent à des
flux nuls.

3.4.4.2 Température

Les conditions limites de température de type Dirichlet sont celles au haut du modèle, au bas du
modèle et sur la surface externe du mur extérieur (7, 1 et 6). La limite en haut et sur le mur extérieur
(7 et 6) est une valeur de température égale à la température extérieure. La température extérieure

37
est une fonction sinusoïdale ayant le temps comme valeur indépendante. La formulation de la
température extérieure représente une variation annuelle de la température extérieure de la ville de
Montréal:

Text  Tmoy  Tamp  cos 1.992  10 7  t  0.3112  (3.17)


Tmoy = 6.52 ⁰C
Tamp = -15.47⁰C

Cette condition limite néglige le rayonnement et l’effet d’un couvert de neige. Elle a été utilisée dans le
but de reproduire les travaux de Laurencelle et Fournier [2011].

La condition limite au bas du système (1) correspond à la température des eaux souterraines. La valeur
choisie est de 6.52 ⁰C aux fins de comparaison avec les travaux de Laurencelle et Fournier [2011]

Les autres conditions limites de température sont de type Newman. Le flux thermique à la limite de la
dalle et du mur (4 et 3) est égal à la formulation suivante :

qtemp  Cconv  Tint  T  (3.18)

Cconv correspond au coefficient de convection. Il est de 8.3 W/m2T pour le mur et de 6 W/m2T pour la
dalle [ASHRAE, 2013]. Les conditions limites de température à gauche et à droite du système (8 et 2)
ainsi qu’au-dessus du mur extérieur (5) correspondent à qtemp  0 .

3.5 Méthodologie
Les objectifs primaires de cette étude sont de déterminer l’importance relative de chacun des modes
de transfert de chaleur et de quantifier la perte de chaleur par la fondation. La méthodologie utilisée
pour atteindre ces objectifs est décrite dans cette section.

En premier lieu, chacun des 4 modèles décrits dans ce chapitre sera exécuté afin d’obtenir tous les
résultats nécessaires à l’analyse. Ces résultats incluent la température dans le sol, la conductivité
thermique et la teneur en eau, en vapeur et en glace. L’analyse des résultats par la suite consiste à
comparer les différents modes de transfert. Étant donné les difficultés à isoler chacun des modes de
transfert, les modèles sont comparés entre eux. La différence entre le modèle de « conduction pure »

38
et celui de « conduction et convection de l’eau » permet de voir l’effet de la convection de l’eau sous
les conditions proposées. La comparaison du modèle de « conduction et convection de l’eau » avec
celui de la « conduction, convection de l’eau et transfert de vapeur » montre l’effet du transfert de
vapeur et enfin la comparaison entre la « conduction pure » et « conduction et changement de phase »
isolera l’effet du changement de phase. Par la suite, chacun des modèles est étudié en fonction du
type de sol dans laquelle la fondation est construite. La fonction sinusoïdale de température en fonction
du temps correspondant à la température extérieure annuelle de la région de Montréal est appliquée
au modèle. Dans un autre temps, il sera montré dans le travail le comportement du flux thermique sur
toute la surface de la fondation lors du mois le plus froid (janvier) et lors du mois le plus chaud (juillet).
Dans certains des cas, une analyse de la déperdition de chaleur en fonction de la profondeur du sol
près du mur sera également exécutée. Les mesures de flux sont prises sur les surfaces internes des
murs et de la dalle.

39
Résultats
Ce chapitre présente les résultats des différentes modélisations pour chacun des types de sol. Ces
résultats incluent des profils de température, de teneur en eau liquide, de teneur en eau gelée, de
conductivité thermique et de capacité thermique. Ces différents profils seront montrés pour le mois le
plus froid (janvier) et le mois le plus chaud (juillet). Les légendes de chacune des figures sont
directement produites par le logiciel Flex PDE ce qui peut les rendre parfois difficiles à lire une fois
importées dans ce document. Les unités dans les figures sont en ⁰C pour la température, en W/(m⁰C)
pour la conductivité thermique et en J/(m3⁰C) pour la capacité thermique. Les conditions limites des
modèles numériques ont été présentées au chapitre 3.

Modèle de conduction pure


Dans ce modèle, seule la conduction pure est considérée. Cette modélisation sert de base de
comparaison pour déterminer l’importance des autres modes de transfert thermique. Comme la
succion dans le domaine n’est pas considérée dans ce modèle, les conductivités et capacités
thermiques ont été calculées en considérant une teneur en eau moyenne sur les courbes de rétention
d’eau de la Figure 15. Sur la Figure 15, la zone grise indique les teneurs en eau dans le domaine
modélisé (de 5 à 10 m de la nappe phréatique) Le Tableau 6 montre la teneur en eau moyenne (moy)
utilisée pour tout le domaine modélisé dans les trois types de sols étudiés.

Les résultats concernant la teneur en eau et la conductivité thermique seront montrés dans les modèles
suivants.

Tableau 6 : Teneur en eau moyenne dans l’argile, le sable et le silt pour le modèle de conduction pure

 à 10m  à 5m moy
Argile 0.43 0.46 0.445
Sable 0.059 0.062 0.0605
Silt 0.20 0.25 0.225

41
1000
Argile

Sable
100
Silt
Hauteur (m)

10

0,1
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60

Figure 15 : Teneur en eau de l'argile, du sable et du silt en fonction de la profondeur. En gris, la teneur en eau du
domaine modélisé.

La Figure 16 montre les isocontours de température dans le modèle de conduction pure, pour l’argile
(a et b), le sable (c et d) et le silt (e et f), au mois de janvier et de juillet. Dans tous les types de sol, au
mois de janvier, la température minimum se situe près de la surface du sol et est d’environ -9⁰C tandis
que la température maximum correspond à la température interne de la fondation soit 20⁰C. Pour le
mois de juillet, la température maximum se retrouve à la surface du sol et est de 22⁰C tandis que la
température minimum se retrouve à la base du domaine et correspond à la température des eaux
souterraines fixée à 6,52⁰C. En comparant les profils de température des trois types de sol entre eux,
très peu de différences sont observées, ce qui tend à démontrer qu’en conduction pure, le type de sol
et les différentes teneurs en eau n’influencent que très peu la distribution de la température de la
fondation vers le sol.

42
T (⁰C)

a) Argile, janvier b) Argile, juillet

c) Sable, janvier d) Sable, juillet

e) Silt, janvier f) Silt, janvier


Figure 16 : Isocontours de température selon le modèle de conduction pure pour les trois sols en janvier et juillet.

43
Modèle de conduction et de convection de l’eau

Cette section présente les résultats des analyses du modèle de transfert de chaleur incluant la
conduction pure et la convection de l’eau. Les conditions limites hydriques de cette modélisation étant
hydrostatiques, il est anticipé que les résultats soient similaires à ceux obtenus pour la conduction pure
de la section 4.1. Les conditions hydrostatiques du modèle impliquent que le flux du transfert de masse
d’eau est nul sur toutes les limites du domaine et donc que la variation de teneur en eau à l’intérieur
du domaine est aussi nulle. La succion dans le domaine étant tout de même calculée, la distribution
de teneur en eau équivalente permet de déterminer des profils de conductivité thermique et de
conductivité hydraulique. Cette intégration de la succion est la principale différence entre ce modèle et
le modèle de conduction pure.

La Figure 17 montre les isocontours de température dans le modèle incluant la conduction et la


convection. Ces profils de température sont ceux de l’argile (a et b), du sable (c et d) et du silt (e et f)
pour le mois de janvier et de juillet. Comme prévu, ces profils de température sont semblables à ceux
dont la modélisation inclut seulement la conduction pure.

L’intégration d’une courbe de rétention d’eau dans le modèle permet d’obtenir les distributions de
teneur en eau sur le domaine modélisé. La Figure 18 illustre cette distribution dans les différents sols.
Bien que les figures affichent plusieurs isocontours, les échelles montrent que les variations de teneur
en eau sont très faibles. La teneur en eau dans l’argile varie entre 0.43 et 0.46 ce qui est près de la
saturation complète tandis que celle du sable varie entre 0,059 et 0,062 correspondant à un sol
presque sec. La teneur en eau du silt est de 0.20 à 0.25. Ces teneurs en eau correspondent aux
courbes de rétention d’eau montrée à la Figure 15 pour une succion correspondant à une nappe
phréatique à 10m sous la surface. Les valeurs de teneur en eau sont les mêmes pour toute l’année
puisque les conditions de succions sont les mêmes. Pour les besoins de la modélisation, les
isocontours de teneurs en eau dans la dalle et le mur de béton suivent celles du sol. Ceci est dû au
fait qu’aucune courbe de rétention d’eau n’a été imposée dans ce modèle pour le béton et l’isolant.

La Figure 19 montre les valeurs de conductivité thermique du sol. On remarque que cette conductivité
thermique augmente légèrement en fonction de la profondeur de sol. Cette variation est causée par le
changement de teneur en eau en fonction de la succion. Comme l’air peut pénétrer dans le sol à
mesure que la succion augmente et que la conductivité thermique de l’air est beaucoup plus faible que

44
celle de l’eau (air = 0.024 W/m⁰C, eau = 0.6 W/m⁰C), la conductivité totale du sol diminue lorsque le
degré de saturation diminue. Par exemple, dans la Figure 18 a), représentant la teneur en eau dans
l’argile, et dans la Figure 19 a), représentant la conductivité thermique de l’argile, le point « A » au
même endroit sur les deux figures correspond à une teneur en eau de 0,436 et une conductivité
thermique de 1.25 W/(m⁰C) tandis que le point « B » plus en profondeur correspond à une teneur en
eau de 0,460 et une conductivité thermique de 1.20 W/(m⁰C). Ce phénomène est observé dans les
autres modélisations de façon identique. Dans l’argile, le sable et le silt, les valeurs exactes de
conductivité thermique minimales sont respectivement de 1.22, 1.06 et 0.96 W/(m⁰C) et les valeurs
maximales sont de 1.27, 1.08 et 1.06 W/(m⁰C).

45
T (⁰C)

a) Argile, janvier b) Argile, juillet

c) Sable, janvier d) Sable, juillet

e) Silt, janvier f) Silt, juillet


Figure 17 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction et la convection pour les trois sols en
janvier et juillet.

46
 (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 18 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et la convection pour les trois sols en
janvier.

47
A

 W/(m⁰C)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 19 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et la convection pour les trois sols.

48
Modèle de conduction, convection et transfert de vapeur

Cette section présente les résultats de la modélisation incluant la conduction la convection et le


transfert par diffusion de vapeur. Ce modèle reprend la démarche du modèle de conduction et de
convection en y ajoutant le calcul du flux de vapeur. Le flux de vapeur est calculé en fonction d’un
gradient de température ainsi qu’un gradient de teneur en eau. Encore une fois, les conditions
hydrostatiques du modèle impliquent que le flux du transfert de masse d’eau est nul sur toutes les
limites du domaine et donc que la variation de teneur en eau à l’intérieur du domaine est aussi nulle.

La Figure 20 montre les isocontours de température dans le domaine modélisé incluant la conduction,
la convection et le transfert de vapeur. Ces profils de température sont ceux de l’argile (a et b), du
sable (c et d) et du silt (e et f) pour le mois de janvier et de juillet. Les profils de température sont
similaires à ceux de la Figure 16 à la section 4.1 et à ceux de la Figure 17 à la section 4.2.

La Figure 21 illustre la valeur de la teneur en eau dans les différents sols. On remarque que les
variations de teneur en eau sont très faibles. Les valeurs sont les mêmes que dans le modèle de
conduction et convection. La teneur en eau dans l’argile varie entre 0.433 et 0.464, celle du sable varie
entre 0.059 et 0.062 et celle du silt de 0.20 à 0.25. Encore une fois, les distributions de teneurs en eau
ne varient pas durant toute l’année puisque les conditions limites de succions restent à des valeurs
constantes. Dans ce cas-ci, les teneurs en eau dans la dalle et dans le mur de béton ainsi que dans
l’isolant thermique sont réalistes puisque le modèle nous permet d’appliquer une courbe de rétention
d’eau pour chacun des matériaux. On remarque aussi de petites variations de teneur en eau près du
mur et de la dalle de la fondation correspondant aux endroits où la vapeur d’eau peut se concentrer.

La présence de vapeur d’eau dans le sol ne viendra pas changer de façon significative la conductivité
thermique dans le sol. Ces valeurs sont donc exactement les mêmes que celles de la Figure 19 dans
la section 4.2.

49
T (⁰C)

a) Argile, janvier b) Argile, juillet

c) Sable, janvier d) Sable, juillet

e) Silt, janvier f) Silt, juillet


Figure 20 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction, la convection et le transfert de vapeur
pour les trois sols en janvier et juillet.

50
 (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 21 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction, la convection et le transfert de vapeur
pour les trois sols en janvier.

51
La Figure 22 et la Figure 23 montrent les isocontours de teneur en vapeur d’eau dans le sol au mois
de janvier et au mois de juillet. De manière générale, le même comportement est observé dans les
trois sols ; la teneur en vapeur augmente en fonction de la température. Dans les mois froids, la plus
grande teneur en vapeur se retrouve sous la dalle de la fondation. Ce qui correspond à l’endroit où il
fait le plus chaud dans le modèle à ce moment de l’année (voir Figure 20). Dans l’argile (a), le sable
(b) et le silt (c), la teneur en vapeur à cet endroit atteint respectivement des valeurs de 2,18e-6 4,61e-
6 et 3,91e-6. Dans les mois chauds, la teneur en vapeur la plus élevée est celle à la surface du modèle
suivi de près par celle sous la dalle de béton. Encore une fois, cela correspond exactement aux
isocontours de température maximum présentés à la Figure 20. Plus la température est élevée, plus
la concentration en vapeur est importante. Pour l’argile (a), le sable (b) et le silt (c), la teneur en vapeur
maximale atteinte est respectivement 2,42e-6, 5,53e-6, et de 4,33e-6. Il est important de remarquer que
ces quantités sont tout de même très faibles et qu’en définitive, la vapeur ne pourra qu’avoir très peu
d’influence sur le comportement de la fondation en matière de transfert thermique.

À titre de comparaison, la teneur en vapeur d’eau maximum dans l’air libre saturée est de 1,89e-5
m3/m3 à 21⁰C. En tenant compte d’un volume unitaire à l’intérieur des vides et pour des températures
équivalentes, la teneur en vapeur équivalente à l’air libre serait de 1.49e-5 m3/m3. La teneur en vapeur
dans le sable à 21⁰C, à l’endroit où la teneur en vapeur est la plus élevée dans le système, serait à
80% de la teneur en vapeur maximum.

On remarque toutefois que les teneurs en vapeur sont plus élevées en été qu’en hiver, ce qui
représente un comportement normal puisque la capacité de l’air à dissoudre de la vapeur d’eau
augmente avec la température. Il y a aussi une différence selon la saturation du sol. La teneur en
vapeur dans les sols dépend de l’espace disponible en pores remplis d’air ainsi les sols plus saturés,
comme l’argile, auront une moins grande teneur en vapeur que les sols à teneur en eau résiduelle
comme le sable.

52
 (‐)

a) Argile

b) Sable (avec n=2)

c) Silt
Figure 22 : Teneur en vapeur d’eau volumique pour le modèle incluant la conduction, la convection et le transfert de
vapeur pour les trois sols en janvier

53
 (‐)

a) Argile

b) Sable (avec n=2)

c) Silt
Figure 23 : Teneur en vapeur d’eau volumique pour le modèle incluant la conduction, la convection et le transfert de
vapeur pour les trois sols en janvier

54
Modèle de conduction et de changement de phase

Les figures de cette section sont les résultats du modèle incluant la conduction et le changement de
phase. La principale différence avec les autres modèles est la formation de glace qui influence la teneur
en eau dans les sols en engendre des variations de la conductivité thermique plus importante. Ce
modèle n’est pas couplé avec le transfert de masse d’eau comme c’est le cas pour le modèle de
conduction et de convection ou encore celui de conduction, convection et transfert de vapeur.
L’intégration de la courbe de rétention d’eau est toutefois nécessaire afin d’établir la pression de gel
qui dicte le changement de phase.

La Figure 24 présente les isocontours de température pour l’argile, le sable et le silt, au mois de janvier
et de juillet. Ces profils de température ne présentent pas de grande différence avec les profils des
modèles décrits précédemment. Dans les trois sols, au mois de janvier, la température minimum se
situe à la surface du sol et est d’environ -9⁰C tandis que la température maximum correspond à la
température interne de la fondation soit 20⁰C. Pour le mois de juillet, la température maximum se
retrouve à la surface du sol et est de 22⁰C tandis que la température minimum se retrouve à la base
de la modélisation et correspond à la température des eaux souterraines fixée à 6,52⁰C.

La Figure 25 et la Figure 26 montrent les profils de teneur en eau liquide. Au mois de janvier, les deux
zones distinctes sont causées par le gel qui réduit de la teneur en eau liquide. La séparation entre ces
deux zones marque donc la profondeur du front de gel. Dans l’argile la teneur en eau passe de 0.46
dans la zone non gelée à 0.26 dans la zone gelée. Dans le sable, la teneur en eau étant très faible, il
n’y a pas de variation significative. Toutefois, la Figure 25 b) montre quand même que la profondeur
de gel dans le sable est plus importante que dans les autres sols. Une teneur en eau faible facilite la
progression du front de gel puisqu’il y a moins de chaleur à dégager considérant la capacité thermique
de l’eau. Dans le silt, la teneur en eau passe de 0.20 sans le gel à 0.11 avec le gel. Les teneurs en
eau au mois de juillet sont les mêmes que dans les autres modèles. Les teneurs en eau peuvent être
revérifiées en les comparants avec la Figure 27 et la Figure 28 qui illustrent les teneurs en glace. La
différence de teneur en eau entre les mois de gel et les mois chauds est égale à exactement la teneur
en glace. Puisque la température en été ne descend pas sous zéro, la figure des trois sols au mois de
juillet (Figure 28) montre une teneur en glace nulle sur tout le domaine modélisé.

55
T (⁰C)

a) Argile, janvier b) Argile, juillet

c) Sable, janvier d) Sable, juillet

e) Silt, janvier f) Silt, juillet


Figure 24 : Isocontours de température selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour les trois
sols en janvier et juillet.

56
 (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 25 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour les trois
sols en janvier.

57
 (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 26 : Isocontours de teneur en eau selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour les trois
sols en juillet.

58
i (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 27 : Isocontours de teneur en glace selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour les
trois sols en janvier.

59
i (‐)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 28 : Teneur en glace selon le modèle incluant la conduction et le changement de phase pour les trois sols en
juillet.

60
La conductivité thermique d’un sol non gelé et celle d’un sol gelé sont généralement très différentes.
Les profils de conductivité thermique peuvent donc être aussi de bons indicateurs du front de gel. Ces
variations de la conductivité thermique pour les trois types de sols sont présentées aux Figure 29 et
Figure 30. Au mois de janvier, on remarque une séparation en deux zones distinctes. La ségrégation
en deux zones est causée par le gel d’une partie de l’eau dans le sol. Plus précisément par le
changement de conductivité thermique de l’eau gelée, car la conductivité thermique de la glace est
près de 4 fois plus élevée que celle de l’eau. Le modèle numérique de conduction et de changement
de phase calcule la teneur en eau gelée et non gelée dans les sols. Ces valeurs de conductivité
thermique sont donc les plus proches de la réalité. Les valeurs de conductivité maximale dans la zone
de sol gelé sont de 1.45 W/(m⁰C) pour l’argile, 0.70 W/(m⁰C) pour le sable et 0.90 W/(m⁰C) pour le
silt. À titre de comparaison, les valeurs de conductivité thermique des modèles qui ne tiennent pas
compte du changement de phase sont respectivement de de 1.14, 0.68 et 0.76 W/(m⁰C) dans la zone
de sol gelé. L’augmentation de la conductivité thermique dans le modèle incluant le changement de
phase s’explique par le changement de l’eau liquide en eau solide dont la conductivité thermique est
environ quatre fois plus élevée. Cette augmentation est surtout observée dans l’argile puisque son
degré de saturation est élevé. Dans le sable, la différence est très peu marquée puisqu’il n’y a presque
pas d’eau liquide pouvant changer de phase.

Les 2 zones contrastées dans les profils de conductivité thermique (Figure 29) sont exactement les
mêmes que dans les profils de teneur en eau et en glace (Figure 25 et Figure 27). Elles correspondent
aussi de près à l’isocontour 0⁰ C dans les profils de température (Figure 24). Cette comparaison tend
à vérifier la pertinence d’utiliser le profil de conductivité thermique pour déterminer la profondeur de
gel. Cette analyse est applicable uniquement lorsque le modèle de conductivité thermique traite
différemment le sol gelé et d’un sol non gelé comme c’est le cas du modèle de [Côté et Konrad, 2009].

61
 W/(m⁰C)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 29 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et le changement de phase pour les trois
sols en janvier

62
 W/(m⁰C)

a) Argile

b) Sable

c) Silt
Figure 30 : Conductivité thermique du sol pour le modèle incluant conduction et le changement de phase pour les trois
sols en juillet

63
Conclusion
Ce chapitre a présenté des résultats bruts issus des différentes modélisations. Ces résultats montrent
que les 4 modèles se comportent tous de façon similaire et donnent les résultats attendus. En
conditions hydrostatiques, la convection de l’eau et le transfert de vapeur n’ont pas ou très peu
d’influence sur le transfert de chaleur total. Les isocontours de température des températures sont
semblables dans les trois premières modélisations. La modélisation incluant le changement de phase
présente les plus grandes différences. La modification de la conductivité hydraulique causée par le
changement de phase de l’eau liquide semble impliquer des différences au niveau des isocontours de
température et donc des profondeurs de gel. Toutefois, les différences appréciables se retrouvent à
quelques mètres du mur de la fondation et pourraient ne pas avoir d’effet sur le flux de chaleur à travers
le mur de béton. Le prochain chapitre fera l’analyse des flux et déperditions obtenues à l’aide des
présentes modélisations.

64
Analyse des résultats
Ce chapitre présente l’analyse des résultats des différents essais de modélisation. Il y sera montré les
flux thermiques à travers les différents éléments de la fondation. Le but de ce chapitre est de comparer
les modèles entre eux et de déterminer si leur comportement est conforme aux attentes. À la suite de
l’analyse des résultats, il sera possible de quantifier la perte de chaleur dans les différents sols en
condition hydrostatique.

La première partie fera la comparaison entre les 4 modèles utilisés. Les différences y seront discutées
en concordance avec les observations faites au chapitre précédent. La deuxième partie servira à
comparer les comportements des 3 types de sols pour le même mode de transfert thermique. Ces trois
sols seront comparés dans le modèle considérant la conduction pure seulement ainsi que dans celui
incluant le changement de phase. La troisième partie montrera les flux thermiques sur le mur enterré
en fonction de la profondeur. Il sera possible d’y voir la variation annuelle de la déperdition pour quatre
sections du mur enterré. En dernier suivra une discussion plus approfondie des différents résultats. La
discussion fera la comparaison des résultats de ce travail avec la littérature et donnera les conclusions
quant à l’importance relative des différents modes de transfert thermique dans des échanges
thermiques entre les fondations et les sols environnants.

Pour la Figure 31 à Figure 42, l’axe vertical correspond à la déperdition moyenne en W/m2 sur une
section de la fondation. La déperdition est en d’autres termes l’intégral du flux de chaleur sur un
élément de fondation ou sur la fondation totale :

λ (5.1)

Comparaison des modèles


Argile
Cette section montre la comparaison des différents modes de transfert thermique pour une fondation
résidentielle dans l’argile. La Figure 31 compare le flux thermique pendant l’année des 4 différents
modèles à l’étude sur la face intérieure de la portion enterrée du mur de béton.

65
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0

-2

-4
Déperdition (W/m2)

-6

-8

-10

-12 Conduction

-14 Conduction et convection

-16 Cond., conv. et transfert de vapeur

Conduction et changement de phase


-18

-20
Mois
Figure 31 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la section du mur enterré.

La Figure 31 montre que les quatre modèles se comportent de manière similaire. La déperdition
maximale, ou encore là où il y a le plus de perte de chaleur, se produit au mois de janvier et est de -
18.44 w/m2. La déperdition minimale se produit quant à elle au mois de juillet et est de -3 W/m2. Comme
les résultats du chapitre précédent l’ont montré, il n’y pas de différence entre le modèle considérant la
conduction pure (1) et ceux considérant la convection de l’eau (2) et le transfert de vapeur (3) sur la
portion du mur enterré. Dans le cas de la courbe du modèle incluant le changement de phase (4), on
remarque que la déperdition est légèrement plus élevée entre le mois de janvier et le mois de mai. Le
changement de phase durant l’hiver libère la chaleur latente emmagasinée. Cela aurait normalement
pour effet de diminuer la perte de chaleur totale résultante. Toutefois, la transformation de l’eau en
glace provoque une augmentation de la conductivité thermique dans la zone gelée. La conductivité
thermique de l’argile saturée et non gelée est de 1.21 W/m⁰C contre 1.52 W/m⁰C lorsque 43% de l’eau
gèle (voir Figure 8 à la section 3.4.1). L’effet de l’augmentation de la conductivité thermique dans le
sol sur la déperdition est plus important que la libération de la chaleur latente et se solde en une
augmentation de la déperdition. Bien que dans l’argile et en janvier, la teneur en glace soit au plus
élevée (environ θi = 0,18 voir Figure 28 a) Chapitre 4), l’augmentation de la déperdition sur le mur dans
le modèle de conduction et de changement de phase par rapport à celui de la conduction pure est
faible, soit d’environ 0,5 W/m2. La Figure 32 présente les pertes de chaleur annuelles au niveau de la

66
dalle de béton. On remarque que les déperditions sont beaucoup plus importantes et sont presque
constantes durant toute l’année. Elles atteignent tout de même un maximum de -25,6 W/m2 au mois
de mars. Les maxima et les minima de déperdition sont aussi décalés dans le temps par rapport à la
déperdition dans le mur enterré. Ce phénomène est expliqué par l’effet de la diffusivité thermique /C
qui gère la vitesse à laquelle l’énergie est accumulée dans les sols. Plus un élément de sol est éloigné
d’une source de chaleur, plus le temps nécessaire pour en observer les effets sera long. Cela explique
la variation annuelle de déperdition beaucoup moins grande dans la dalle. Cette fois aussi, les quatre
courbes présentent les mêmes caractéristiques. On remarque aussi qu’il n’y a pas de variation de
déperdition en hiver dans le modèle considérant le changement de phase. Le front de gel près de la
fondation est d’environ 0.6m. Il ne descend pas assez pour avoir de l’influence à la profondeur de la
dalle à 1.8m. Seule la courbe d’incluant le transfert de vapeur présente une petite différence causée
par l’accumulation de vapeur sous la dalle (voir Figure 22 et Figure 23 au chapitre 4). Cet effet est
presque constant sur toute l’année et peut être négligé puisqu’il représente moins de 1 % de la
déperdition totale.

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai

0
Conduction

-5 Conduction et convection
Cond., conv. et transfert de vapeur
Déperdition (W/m2)

Conduction et changement de phase


-10

-15

-20

-25

-30
Mois
Figure 32 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la dalle de béton.

La Figure 33 montre la déperdition sur toute la fondation, incluant la dalle, le mur enterré et le mur
extérieur. Le maximum et le minimum de déperdition sont à un temps intermédiaire entre ceux

67
enregistrés pour la dalle et pour le mur enterré. Durant l’été, le minimum de déperdition est atteint entre
juillet et août et est de -24,2 W/m2. Le maximum est atteint durant l’hiver au mois de janvier et février
et est de -46,7 W/m2. Sur la perte de chaleur totale dans toute la fondation, on remarque que l’effet
du gel expliqué dans la Figure 31 (augmentation de 0,5 W/m2 au maximum) correspond à un peu plus
de 1% de la perte de chaleur totale en février.

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
Conduction
-5
Conduction et convection
-10
Cond., conv. et transfert de vapeur
Déperdition (W/m2)

-15 Conduction et changement de phase

-20

-25

-30

-35

-40

-45

-50
Mois
Figure 33 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans l’argile pour la fondation entière.

Sable
Les trois prochaines figures (Figure 34,Figure 35 et Figure 36) comparent les comportements des 4
modèles numériques utilisés dans le sable. La Figure 34 montre la déperdition annuelle sur la face
intérieure du mur enterré. On remarque que le comportement des 4 modèles est identique. Le
maximum de déperdition est atteint en janvier et est de -16,9 W/m2 tandis que le minimum est atteint
au mois de juillet et est de -2,1 W/m2. Contrairement à argile, il n’y a aucun effet du gel dans le sable.
Comme expliqué au chapitre précédent, le sable étant à l’état résiduel, il n’y a pas de formation de
glace et donc pas d’effet remarquable du changement de phase.

68
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0

-2

-4
Déperdition W/m2

-6

-8

-10

-12 Conduction

Conduction et convection
-14
Cond., conv. et transfert de vapeur
-16 Conduction et changement de phase

-18
Mois
Figure 34 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la section du mur enterré.

La Figure 35 montre les pertes de chaleur annuelles au niveau de la dalle de béton. On remarque que
les déperditions sont encore une fois plus importantes que celles du mur et atteignent un maximum de
-22,4 W/m2 au mois de février. Les mêmes observations sont faites dans le sable comme dans l’argile
(Figure 32). Cependant, une légère différence entre le modèle de conduction, convection et transfert
de vapeur (3) et les autres modèles est observée. Cela concorde avec les observations faites au
chapitre 4, car la quantité de vapeur sous la dalle de la fondation est plus élevée dans le sable. Cette
valeur reste toutefois très faible et pourra être négligée (moins de 1% de la déperdition totale).

Lorsqu’on compare la perte de chaleur des différents modèles sur toute la fondation dans le sable
(Figure 36), on observe les mêmes conclusions que dans l’argile. Le maximum et le minimum de
déperdition sont à un temps compromis entre celui de la dalle et du mur enterré. Durant l’été, le
minimum de déperdition est atteint en juillet et est de -19.3 W/m2. Le maximum est atteint durant l’hiver
au mois de janvier et est de -42.4 W/m2.

Les analyses dans le silt ne présentant pas de nouvel élément sont montrées en annexe seulement.
La comparaison du comportement du silt avec le sable et l’argile est montrée dans la section suivante.

69
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
Conduction

Conduction et convection
-5
Cond., conv. et transfert de vapeur
Déperdition W/m2

Conduction et changement de phase

-10

-15

-20

-25
Mois
Figure 35 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la dalle de béton

70
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
Conduction
-5 Conduction et convection

Cond., conv. et transfert de vapeur


-10
Déperdition W/m2

Conduction et changement de phase


-15

-20

-25

-30

-35

-40

-45
Mois
Figure 36 : Déperdition pour 4 modes de transfert dans le sable pour la fondation totale

Comparaisons des types de sols


Cette section fera l’analyse du comportement des différents types de sols pour un même modèle. Les
trois types de sols seront comparés dans 2 modèles numériques différents : celui de conduction pure
et celui de conduction et de changement de phase. Le premier modèle a été choisi puisque la
convection de l’eau et le transfert de vapeur peuvent être négligés comme les résultats des analyses
de la section précédente l’indiquent. Celui incluant le changement de phase servira à montrer les
différences causées par le gel en hiver aussi minime soit elles. Les Figures 7 et 8 montrent la variation
de la déperdition pour les 3 sols étudiés avec le modèle de conduction pure pour le mur enterré et la
fondation entière respectivement. Les Figures 9 et 10 comparent les mêmes sols dans le modèle
incluant cette fois la conduction et le changement de phase pour la partie enterrée du mur et la
fondation entière.

71
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0

-2 Argile

-4 Silt
Déperdition (W/m2)

-6 Sable

-8

-10

-12

-14

-16

-18

-20
Mois
Figure 37 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la conduction pure et pour
la section enterrée du mur

La Figure 37 montre des comportements très similaires pour les 3 sols. On remarque que dans l’argile,
la déperdition est plus importante que dans les autres sols de manière générale. Cette différence est
encore plus remarquable si l’on considère toute la fondation comme montrée à la Figure 38. Comme
montrée à la Figure 29 du chapitre 4, la conductivité thermique de l’argile est plus élevée que celle des
autres sols principalement à cause de sa teneur en eau. Même si sa porosité est plus élevée que celle
des autres sol ( nargile = 0.51, nsable = 0,37 et nsilt = 0,43) l’argile est presque à l’état saturé en eau. La
conductivité thermique de l’eau étant beaucoup plus élevée que celle de l’air, l’argile devient donc plus
conductrice que les autres sols. La courbe du silt et du sable sont similaires sur le plan de déperdition.
Cette observation est attribuée au fait que les conductivités thermiques des deux sols sont similaires
(Figure 29 et Figure 30 au chapitre 4). Bien que la quantité d’air présente dans le sable soit plus élevée
que dans le silt, la conductivité thermique des particules de sable est plus élevée que celle des
particules de silt (Sable = 4 W/m2 et Silt = 2.5 W/m2). Les combinaisons respectives du degré de
saturation et de la conductivité thermique des particules de sol entraînent des conductivités thermiques
similaires.

72
L’autre phénomène observé dans la Figure 37 et la Figure 38 est le décalage des 3 courbes dans le
temps. Ce décalage est causé par les différentes diffusivités thermiques des sols. Puisque la capacité
thermique de l’eau est plus 5 fois plus grande que celle des particules de sol, la capacité thermique du
sol dépend donc principalement de sa teneur en eau; plus la capacité thermique d’un sol est élevée,
plus l’amplitude des variations de température sera réduite pour une même conductivité thermique.
Dans la Figure 38, on remarque que l’amplitude du silt est plus petite que celle du sable (Asilt = 21.5
W/m2, Asable = 23.1 W/m2) puisque la capacité thermique du silt est plus grande pour approximativement
une même conductivité thermique.

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0

-5 Argile

-10 Silt
Déperdition (W/m2)

-15 Sable

-20

-25

-30

-35

-40

-45

-50
Mois
Figure 38 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la conduction pure et pour
la fondation entière

Dans le cas du modèle incluant le changement de phase, la Figure 39 et la Figure 40 montrent que le
comportement des trois sols est similaire à celui dans le modèle de conduction pure. Comme il a déjà
été remarqué dans la Figure 31 et dans la Figure 34, le gel n’a que peu d’effet sur le transfert de
chaleur dans le mur.

73
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
-2 Argile

-4 Silt
Déperdition (W/m2)

-6 Sable

-8
-10
-12
-14
-16
-18
-20
Mois
Figure 39 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la conduction et le
changement de phase et pour la section enterrée du mur

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai

0
-5 Argile

-10 Silt
Déperdition (W/m2)

-15 Sable

-20
-25
-30
-35
-40
-45
-50
Mois
Figure 40 : Déperdition dans les trois types de sols (argile, sable et silt) pour le modèle incluant la conduction pure et le
changement de phase et pour la fondation entière.

Effet du gel en fonction de la profondeur


Afin d’évaluer l’effet de la profondeur de la fondation sur la déperdition de chaleur durant toute l’année,
le mur enterré est séparé en quatre sections telles que montrées à la Figure 41. La déperdition est
calculée séparément sur les quatre sections et les résultats sont montrés à la Figure 42 . Le modèle
retenu pour les analyses de flux thermique en profondeur est celui de conduction et de changement
de phase. Les sections précédentes ont démontré que ce modèle fonctionne correctement et donne

74
les résultats les plus réalistes durant toute l’année même si la part de transfert thermique causée par
le changement de phase est minime. Ce modèle sera tout de même comparé à celui de conduction
pure afin d’isoler l’effet du changement de phase.

Figure 41 : Géométrie de la fondation avec le mur enterré séparé en 4 sections de même longueur

75
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
1

4
0

‐1
Déperdition (W/m2)

‐2 1

‐3 2

‐4
3
‐5

‐6
Mois
Figure 42 : Déperdition calculée pour quatre sections du mur enterré dans l'argile. Les lignes pointillées représentent le
modèle de conduction pure et les lignes continues représentent le modèle de conduction et de changement de phase.
Les chiffres indiquent la section correspondante sur la Figure 41.

Les courbes de la Figure 42 représentent la déperdition calculée séparément pour les quatre sections
de la Figure 41. Les courbes sont numérotées selon leur section de mur correspondante. Les lignes
pointillées représentent le modèle de conduction pure et les lignes continues représentent le modèle
de conduction et de changement de phase. Le Tableau 7 présente un résumé des données
importantes extraites de la Figure 42 pour le modèle incluant le changement de phase.

Tableau 7 : Résumé des données importantes de la Figure 42 pour le modèle de conduction et de changement de phase

Déperdition Déperdition Déperdition


Amplitude
Section Minimum maximum Moyenne
(W/m2)
(W/m2) (W/m2) (W/m2)
4 -5.32 0.15 -2.78 5.47
3 -4.20 -0.18 -2.34 4.02
2 -3.67 -0.67 -2.25 3.01
1 -5.53 -2.07 -3.89 3.46

On remarque que l’amplitude de la fonction sinusoïdale représentant la variation de déperdition


annuelle diminue en fonction de la profondeur de la section. En d’autres termes, la variation de
température est plus importante près de la surface. Les courbes présentent aussi un décalage de

76
période. Le maximum de déperdition de la section en surface (4) se présente en juillet tandis que pour
la section en profondeur (1) le maximum est plutôt en août. Ce décalage se produit, car les couches
de sol supérieures créent un effet d’isolation. Des effets bidimensionnels influencent aussi
l’amortissement des courbes. La section 1 du mur est particulièrement affectée puisqu’elle est très
proche de la dalle horizontale.

Dans chacune des sections du mur, une différence entre les deux modèles est observée. Le Tableau
8 montre la perte de chaleur dans le mois ou cette différence est la plus importante. Il est important de
remarquer que la somme de toutes les courbes de la Figure 42 est égale aux courbes des modèles
correspondants de la Figure 31.

Tableau 8 : Mois de la plus importante différence de déperdition entre le modèle de conduction pure et le modèle de
conduction et de changement de phase

Déperdition Déperdition
Mois (Conduction) (Conduction et changement de phase) 
W/m2 W/m2
4 Février. -4.74 -4.88 0.14
3 Mars -3.25 -3.42 0.17
2 Mars -3.18 -3.36 0.18
1 Avril -4.63 -4.81 0.18

La différence de déperdition entre le modèle de conduction pure et le modèle de conduction et de


changement de phase se remarque en hiver. Cependant, le moment où ces différences sont
remarquables dépend de la profondeur étudiée. L’augmentation de la déperdition par le changement
de phase se produit de janvier à mars dans la section en surface et de février à mai dans la section la
plus profonde.

Une autre façon de représenter le flux thermique en fonction de la profondeur est présentée à la Figure
43 et à la Figure 44. La Figure 43 présente les profils instantanés du flux thermique sur toute la hauteur
du mur pour le mois le plus froid (janvier) et le mois le plus chaud (juillet). L’axe des ordonnées
représente la hauteur du mur en mètre. Cet axe est gradué de 3,2 m correspondant à la base du mur
(à 3,2 m de la base du modèle numérique) à 5 m correspondant à la limite entre le sol et l’air.

77
Figure 43 : Profils instantanés du flux thermique sur toute la hauteur du mur enterré pour le mois le plus froid (janvier) et
le mois le plus chaud (juillet) dans le modèle incluant la conduction et le changement de phase.

Les courbes représentées sur la Figure 43 présentent de faibles discontinuités numériques, mais
montrent tout de même le comportement du flux thermique. On remarque qu’entre 4,6 m et 5 m, au
mois de juillet, on atteint des valeurs de flux positives correspondantes à un flux entrant dans la
fondation. La Figure 44 présente les profils instantanés du flux thermique en fonction de la profondeur
lors de mois de gel. Cette figure montre la différence entre les profils instantanés du flux thermique
pour le modèle de conduction pure et pour le modèle de conduction et de changement de phase. Cette
différence est plus marquée en février et en mars.

78
Figure 44 : Profils instantanés du flux thermique en fonction de la profondeur durant les mois de gel. En trait plein :
modèle de conduction pure, en pointillé : modèle de conduction et de changement de phase.

Discussion
Les sections 5.1 à 5.4 ont montré que les modèles numériques donnent les résultats attendus. Ils
permettent de quantifier la perte de chaleur dans différents types de sols en considérant la conduction
pure, la convection de l’eau, le transfert de vapeur et le changement de phase dans des conditions
hydrostatiques. Le comportement analysé du flux thermique dans le sol est conforme aux attentes et
à la théorie de la littérature. Les valeurs de la déperdition dans le sol concordent aussi avec les résultats
de la littérature. Dans son article, Laurencelle et Fournier [2011] montrent le décalage entre la
température externe et la déperdition de chaleur dans le sol à l’aide d’un modèle numérique simple.
Bien que ce modèle utilise une valeur fixe pour la conductivité thermique du sol (1 W/m⁰C) et pour la
capacité thermique du sol (1.44x106 J/m3⁰C) les valeurs de déperditions sont similaires à celles
obtenues dans ce travail. La Figure 45 montre les déperditions obtenues par Laurencelle et Fournier
[2011] en comparaison avec les déperditions obtenues dans l’argile et le sable étudiés dans ce travail :

79
Figure 45 : Déperdition annuelle dans une fondation résidentielle comparée à la variation annuelle de température
[Laurencelle et Fournier, 2011]

Le maximum de déperdition atteint par Laurencelle et Fournier [2011] dans la Figure 45 est de 43.2
W/m2 et le minimum est d’environ -18 W/m2. Ces valeurs correspondent presque qu’exactement à
celles obtenues pour le sable dans le modèle de conduction et de changement de phase (maximum
de -42.4 W/m2 et minimum de -19.3 W/m2). Toutefois les déperditions obtenues dans l’argile sont
supérieures (maximum de -46.7 W/m2 et minimum de -24.0 W/m2).

Un autre objectif de ce chapitre est de déterminer l’importance des modes de transferts thermiques. Il
est certain qu’en condition hydrostatique la convection de l’eau n’a pas d’effet sur le transfert thermique
comme le démontre la section 5.1. Cette même section montre que l’effet du transfert de vapeur est
négligeable. L’effet du changement de phase est lui aussi très faible dans les conditions modélisées
et participe pour un maximum de 1% de la perte de chaleur totale en février. Cette augmentation de
déperdition se produit surtout en surface puisque la profondeur de gel est d’au plus 0.75m et est causé
par l’augmentation de la conductivité thermique à l’intérieur de la zone gelée. Cette légère
augmentation peut être négligée comme le montre la Figure 46. Cette figure montre la perte de chaleur
totale annuelle par la fondation entière pour le modèle de conduction pure et celui de conduction et de
changement de phase.

80
Janv.

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
Conduction pure

-0,2 Conduction et changement de phase

-0,4
Énergie (Gj)

-0,6

-0,8

-1

-1,2
Mois
Figure 46 : Perte d'énergie annuelle totale dans l'argile pour le modèle de conduction pure et le modèle de conduction et
de changement de phase.

Les deux courbes superposées indiquent clairement qu’après un an la perte de chaleur causée par le
changement de phase est imperceptible. Au bout d’un an, une perte d’énergie totale de 1.11 GJ est
enregistrée. La même observation est faite dans le cas du transfert de vapeur.

81
Conclusion

L’amélioration de l’isolation des résidences est depuis des années une préoccupation pour
l’optimisation du confort et la réduction des dépenses en chauffage et en air conditionné. Les efforts
de recherche dans le domaine sont nombreux, mais encore trop peu se concentrent sur l’isolation de
la fondation d’où, maintenant, une grande partie de la chaleur est perdue. Les connaissances dans le
domaine des transferts thermiques couplés dans le sol sont encore très récentes et les techniques de
modélisation en constant développement.

Le modèle numérique de transfert couplé de masse et de chaleur [P. Maghoul et coll., 2012] adapté
dans ce travail permettra l’essor de nouvelles connaissances sur les transferts thermiques dans les
fondations résidentielles. Dans cette étude, l’utilisation de ce modèle dans des conditions
hydrostatiques a permis de le vérifier pour de futures utilisations plus complexes.

Le présent travail a fait l’état des connaissances sur les différents paramètres physiques du sol et sur
le transfert couplé d’humidité et de chaleur. Il inclut une description du modèle numérique utilisé et du
processus de modélisation en faisant la présentation de toutes les équations se retrouvant dans le
modèle numérique. Les résultats bruts des différentes simulations sont étalés et expliqués. Cette
section est suivie d’une analyse des résultats de déperdition thermique et une discussion sur
l’importance des différents modes de transfert thermique.

Les résultats de ce travail permettent de conclure que les 4 modèles de transferts thermiques étudiés
dans ce travail sont semblables. La convection de l’eau étant bloquée en conditions hydrostatiques, il
était attendu d’obtenir les mêmes résultats qu’avec la conduction pure. Ce modèle permet tout de
même d’intégrer les conditions limites de succion et la courbe de rétention d’eau dans le domaine
modélisé. Ce qui permet d’imposer des valeurs de propriétés thermiques réalistes en fonction de la
profondeur de la nappe phréatique et de la teneur en eau. Le transfert de vapeur d’eau s’est aussi
avéré négligeable. Le modèle incluant le transfert de vapeur ne présentait donc pas de grande
différence de déperdition thermique par rapport au transfert par conduction pure. Le modèle incluant
le changement de phase se comporte un peu différemment puisque lors des mois froids, le gel dans
un sol près de l’état saturé provoque une augmentation locale de la conductivité thermique et donc
une augmentation de la déperdition totale. Cette augmentation est tout de même négligeable

83
puisqu’elle représente environ 1 % de la déperdition totale lors du mois le plus froid de l’année. Un sol
à l’état résiduel, comme le sable étudié dans le présent travail, n’aura pas une quantité d’eau gelée
assez importante pour augmenter la conductivité thermique du sol. Il n’y aura donc pas d’effet
d’augmentation de la déperdition totale dans ce sol.

Les déperditions dans trois types de sol sont aussi très semblables. Les principales différences sont
causées par les différentes teneurs en eau des sols ce qui implique différentes conductivités
thermiques. Dans l’argile, les déperditions par la fondation entière varient de -46,7 W/m2 pour les mois
froids à un maximum de -24,2 W/m2 pour les mois chauds tandis que dans le sable, les déperditions
par la fondation varient de -42,4 W/m2 en hiver à -19,3 W/m2 en été.

Ce travail de vérification et d’adaptation du modèle développé par P. Maghoul et coll. [2012] ouvre la
porte à plusieurs travaux futurs qui permettront de quantifier plus précisément les pertes de chaleur
par la fondation. Les recommandations pour des travaux futurs incluent l’ajout d’un gradient
hydraulique de nappe phréatique et de précipitations à la surface du modèle pour vérifier l’influence de
la convection sur la déperdition. En outre, l’addition d’évaporation entre le sol et l’air permettrait une
meilleure quantification de l’influence du transfert de vapeur. Il serait également possible de modifier
la condition limite de température extérieure pour une fluctuation journalière de la température. Cela
rendrait possible l’observation de l’influence des journées très froides sur la déperdition de la fondation,
mais aussi sur le décalage dans le temps entre cette journée froide et la perte d’énergie
correspondante. Différentes conceptions d’isolation de la fondation permettraient peut-être aussi
d’amortir sur plusieurs jours cette grande perte d’énergie occasionnée par une journée très froide. Il
est également recommandé de procéder à une comparaison avec des mesures sur le terrain pour
confirmer les conclusions de ce travail. Avec la participation de l’Institut de recherche de l’Hydro-
Québec (IREQ), il sera possible de vérifier la précision et la validité du modèle numérique à l’aide de
résidences expérimentales instrumentées. Ces résidences sont maintenues en condition d’utilisation
réelle en termes de chauffage et d’échange d’air. Des dizaines d’instruments dans la fondation et dans
les sols de fondations fournissent des données de température et de teneur en eau en temps réel.
L’ajout de ces données in situ au modèle et son utilisation concrète permettront d’étudier plus en
profondeur la perte de chaleur par une fondation résidentielle.

84
Bibliographie
Andersland, O. B., and B. Ladanyi (2004), Frozen ground engineering, John Wiley & Sons Inc.

ASHRAE, S. C. (2013), ASHRAE HANDBOOK: Fundamentals 2013, edited, ASHRAE.

Brooks, R. H., and A. T. Corey (1964), Hydraulic properties of porous media, Hydrology Papers,
Colorado State University(March).

Cairns, A. H. (1993), New Materials in the Design,Maintenace and Refurbishment of Building,


Edinburgh.

Côté, J., and J. M. Konrad (2005), A generalized thermal conductivity model for soils and
construction materials, Canadian Geotechnical Journal, 42(2), 443-458.

Côté, J., and J. M. Konrad (2009), Assessment of structure effects on the thermal conductivity of
two-phase porous geomaterials, International Journal of Heat and Mass Transfer, 52(3-4), 796-
804.

Dall'Amico, M., S. Endrizzi, S. Gruber, and R. Rigon (2011), A robust and energy-conserving
model of freezing variably-saturated soil, The Cryosphere, 5(2), 469-484.

De Vries, D. A. (1963), Thermal properties of soils, Physics of plant environment, 210-235.

Deru, M. P., and N. R. E. Laboratory (2003), A model for ground-coupled heat and moisture
transfer from buildings, National Renewable Energy Laboratory.

Edlefsen, N. E., and A. Anderson (1943), Thermodynamics of soil moisture.

Ewen, J., and H. Thomas (1989), Heating unsaturated medium sand, Geotechnique, 39(3), 455-470.

Farouki, O. T. (1981), Thermal properties of soils, Elsevier.

Fredlund, D. G., and H. Rahardjo (1993), An overview of unsaturated soil behaviour, Geotechnical
special publication, 1-1.

Fredlund, D. G., and A. Xing (1994), Predicting the permeability function for unsaturated soils
using the soil-water characteristic curve, Canadian Geotechnical Journal, 31(4), 533-546.

Hagentoft, C.-E. (1996), Heat losses and temperature in the ground under a building with and
without ground water flow—I. Infinite ground water flow rate, Building and Environment, 31(1), 3-
11.

Hagentoft, C.-E., and J. Claesson (1991), Heat loss to the ground from a building—II. Slab on the
ground, Building and Environment, 26(4), 395-403.

Hansson, K., J. Šimůnek, M. Mizoguchi, L.-C. Lundin, and M. T. Van Genuchten (2004), Water
flow and heat transport in frozen soil, Vadose Zone Journal, 3(2), 693-704.

85
Harlan, R. (1973), Analysis of coupled heat‐fluid transport in partially frozen soil, Water Resources
Research, 9(5), 1314-1323.

Janssen, H., J. Carmeliet, and H. Hens (2002), The influence of soil moisture in the unsaturated
zone on the heat loss from buildings via the ground, Journal of Building Physics, 25(4), 275-298.

Johansen, O. (1975), Thermal conductivity of soilsRep., DTIC Document.

Kakaç, S., and Y. Yener (1993), Heat Conduction, 363 pp., Taylor and Francis, USA.

Kaye, G. W. C., and T. H. Laby (1928), Tables of Physical and Chemical Constants, London.

Kersten, M. S. (1949), Laboratory Research for the determination of the Thermal Properties of
SoilsRep., DTIC Document.

Laurencelle, F., and M. Fournier (2011), Étude paramétrique des déperditions thermiques des
fondations d'une résidence, in 10e colloque Interuniversitaire Franc-Québécois sur la Thermique
des Systèmes, edited by L. d. t. d. l’énergie, Saguenay.

Maghoul, P., and J. Côté (2013), Modélisation du comportement des sols non saturés sous
chargement thermiqueRep., 54 pp, Université Laval.

Maghoul, P., J. Côté, and M. Fournier (2012), Numerical Analysis for Transient Two-Dimensional
Coupled Heat and Mass Transfer in Soils by Considering the Effect of Seasonal Frost, in 15th
International Conference on Cold Regions Engineering, edited, Québec.

Mickley, A. (1951), The thermal conductivity of moist soil, American Institute of Electrical
Engineers, Transactions of the, 70(2), 1789-1797.

Miller, R. (1965), Phase equilibria and soil freezing, paper presented at Permafrost: Proc Second Int
Conf National Research Council Publication.

Philip, J., and D. De Vries (1957), Moisture movement in porous materials under temperature
gradients, Transactions, American Geophysical Union, 38, 222-232.

Preece, R. (1975), The measurement and calculation of physical properties of cable bedding sands.
Part 2: Specific thermal capacity, thermal conductivity, and temperature ratio across ‘air’filled
poresRep., filled pores. Technical Report Laboratory note, Central Electricity Generating Board,
Londres, Royaume-Uni.

Rollins, R. L., M. Spangler, and D. Kirkham (1954), Movement of soil moisture under a thermal
gradient, paper presented at Highway Research Board Proceedings.

Thomas, H. R., and C. L. W. Li (1995), Modelling transient heat and moisture transfer in
unsaturated soil using a parallel computing approach, International journal for numerical and
analytical methods in geomechanics, 19(5), 345-366.

Tuller, M., and D. Or (2004), Retention of water in soil and the soil water characteristic curve,
Encyclopedia of soils in the environment, 4, 278-289.

86
Van Genuchten, M. T. (1980), A closed-form equation for predicting the hydraulic conductivity of
unsaturated soils, Soil Science Society of America Journal, 44(5), 892-898.

Watanabe, K., T. Kito, T. Wake, and M. Sakai (2011), Freezing experiments on unsaturated sand,
loam and silt loam, Annals of Glaciology, 52(58), 37-43.

87
Annexes
Scripts FlexPDE
Conduction pure
!****************************************************************************************************************
! This script is written by Pooneh Maghoul (2012) and adapted by Dominique Beaulieu
(2014) to model the effect of heat dissiption of basements on Energy transfer in soils.
! The model developed is Pure Conductive Heat Transfer.
!****************************************************************************************************************
TITLE

"Non-linear Conduction in in 2D Cartesian geometry"

COORDINATES

CARTESIAN2

SELECT

SMOOTHINIT
THREADS = 12
PREFER_STABILITY
! ERRLIM = 1E-3

VARIABLES

Temp !(threshold=0.001)

DEFINITIONS

hour = 3600
day = 24 * hour
month = ( 365/12 ) * day
year = 365 * day !12 * month
Duration_Cal = 5 * year

TRANSFER ('Temp_final_1.dat',Temp_init )

! Values of Temperature [°C]

Temp_int = 20.0
Temp_groundwater = 6.52
Temp_avg = 6.52
Temp_amp = -15.47
Temp_ext = Temp_avg + Temp_amp * COS ( 1.992 * 10^(-7) * T - 0.3112 )
! Temp_ext = TABLE ("Temp_Ext_Montreal.TBL")

! Values of Convection Coeff. [W/m2.C]

coef_conv_wall = 8.3
coef_conv_dall = 6.0

! Thermal Param.

89
conductivity ! [W/m.C]
capacity ! [J/m3.C]

! Conductivité thermique du sol (Côté-Konrad 2009)

Sr = 0.88 ! moyenne sur un courbe de rétention d'eau


n=0.51 ! theta_s
K = if temp >= 0 then 1.9 else 0.855 ! pour l'argile non gelée
theta_i = 0
beta = 0.81
lambda_a = 0.024
lambda_s = 3 ! pour argile
lambda_w = 0.6
lambda_i = 2.2

K2p = 0.29*(15*(lambda_a/lambda_s)^beta)

lambda_sat = lambda_s^(1-n) * lambda_w^(n-theta_i) * lambda_i^theta_i


lambda_sec =((K2p*lambda_s-lambda_a)*(1-n)+lambda_a)/(1+(K2p-1)*(1-n))

cond_soil = ((K*lambda_sat-lambda_sec)*Sr+lambda_sec)/(1+(K-1)*Sr)

cond_concrete = 1.5
cond_insulator = 0.0284

! Tenir compte de l'eau dans le sol pour la Capacité

ro_s = 2700
ro_l = 998
ro_i = 1000
theta_s = n
theta_l = Sr * theta_s
capT_mass_s = 800
capT_mass_l = 4180
cap_masse_ice = 2060

{[J.Kg^-1.K^-1]] mass heat capacity of water}


cap_soil = (1-theta_s) * ro_s * capT_mass_s + theta_l * ro_l * capT_mass_l !+
cap_masse_ice * theta_i*ro_i

!cap_soil = 1.44 * 10^6


cap_concrete = 2.4 * 10^6
cap_insulator = 1210.0 * 40.0

! Geometric Param.

dall_len = 0.1
dall_width = 3.5

toe_len = 0.2
toe_width = 0.6

90
wall_aboveground_len = 0.3
wall_buried_len = 1.8
wall_com_len = 0.1
wall_width = 0.2

insulator_aboveground_ext_len = wall_aboveground_len
insulator_buried_ext_len = wall_buried_len + wall_com_len
insulator_width = 0.05

soil_len = 5.0
soil_width = 3.5 + wall_width + dall_width

! Average of Temperature

AvTemp_ext = TINTEGRAL ( Temp_ext ) / Duration_Cal


! AvTemp_wall_buried = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Wall_buried" ) / wall_buried_len
! AvTemp_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Wall_aboveground" ) /
wall_aboveground_len
! AvTemp_Dall = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width

! Average of Heat Flux

Heat_flow = - conductivity * GRAD (temp)


Heat_flow_surface = NORMAL ( Heat_flow )

AvFlux_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_aboveground" ) / wall_aboveground_len
AvFlux_wall_buried = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried" ) /
wall_buried_len
AvFlux_Dall = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width
AvFlux_Found = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) / (
wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

! Mur séparé en 4
AvFlux_wall_buried1 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried1" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried2= BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried2" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried3 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried3" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried4= BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried4" ) /
wall_buried_len/4

AvFlux_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvFlux_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_buried ) / Duration_Cal
!T
AvFlux_dall_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_dall ) / Duration_Cal !T
AvFlux_Found_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_Found ) / Duration_Cal !T

! AvFlux_Insulator_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Ext_Insulator_aboveground" ) / insulator_aboveground_ext_len
! AvFlux_Insulator_1 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Ext_Insulator_1" ) / (
insulator_aboveground_ext_len + insulator_buried_ext_len )

91
! AvFlux_Insulator_2 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Ext_Insulator_2" ) / (
insulator_aboveground_ext_len + insulator_buried_ext_len )

! AvFlux_Soil_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Soil" ) / ( soil_width -


dall_width - wall_width - insulator_width )
! AvFlux_GroundWater_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_GroundWater" ) /
( soil_width )

! AvFlux_LeftLim_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Left_Lim" ) / ( soil_len )


! AvFlux_RightLim_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Right_Lim" ) / ( soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

! AvFlux_Tot = AvFlux_Found + AvFlux_Insulator_aboveground + AvFlux_Soil_Surface +


AvFlux_GroundWater_Surface + AvFlux_LeftLim_Surface + AvFlux_RightLim_Surface

! Heat Loss (Déperdition)

Dep_wall_aboveground = AvFlux_wall_aboveground * wall_aboveground_len


Dep_wall_buried = AvFlux_wall_buried * wall_buried_len
!Mur séparé en 4
Dep_wall_buried1 = AvFlux_wall_buried1 * wall_buried_len/4
Dep_wall_buried2 = AvFlux_wall_buried2 * wall_buried_len/4
Dep_wall_buried3 = AvFlux_wall_buried3 * wall_buried_len /4
Dep_wall_buried4 = AvFlux_wall_buried4 * wall_buried_len /4

Dep_Dall = AvFlux_Dall * dall_width


Dep_Found = AvFlux_Found * ( wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvDep_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvDep_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_buried ) / Duration_Cal !T
AvDep_dall_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Dall ) / Duration_Cal !T
AvDep_Found_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Found ) / Duration_Cal !T

HLoss_wall_buried = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_buried" ) )
HLoss_wall_aboveground = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,
"Surf_Int_Wall_aboveground" ) )
HLoss_Dall = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) )
HLoss_Found = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) )

! Tot_Energy_Exchange = AvFlux_GroundWater_Surface + AvFlux_Soil_Surface +


AvFlux_Insulator_aboveground + AvFlux_Dall + AvFlux_wall_aboveground + AvFlux_wall_buried

INITIAL VALUE

Temp = Temp_init

EQUATIONS

capacity * DT ( temp ) = DIV ( conductivity * GRAD (temp) )

BOUNDARIES

REGION "Soil"

92
conductivity = cond_soil
capacity = cap_soil

START ( 0.0 , 0.0 )


VALUE (Temp) = Temp_groundwater
LINE TO ( soil_width , 0.0 )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_dall * ( Temp_int - Temp )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_wall * ( Temp_int - Temp )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
LINE TO ( 0.0 , soil_len )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_aboveground" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_buried" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Common" ! Common part between the wall and the dall made by
concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len -


wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

93
REGION "Toe" ! Toe made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -


wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Dall" ! Dall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete

START ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )


LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_aboveground" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_buried" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len -


insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

FEATURE

START "Domain1" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width ,


soil_len - wall_buried_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )

94
LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len ) LINE TO ( 0.0 , soil_len ) LINE TO
CLOSE
START "Surf_Soil" ( 0 , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len )
START "Surf_GroundWater" ( 0 , 0 ) LINE TO ( soil_width , 0 )
START "Surf_Foundation" ( soil_width - dall_width , soil_len +
wall_aboveground_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Int_Wall_buried" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
START "Surf_Int_Wall_aboveground" ( soil_width - dall_width , soil_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Int_Dall" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE
TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Ext_Insulator_aboveground" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len
+ wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_1" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len - insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width
- insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_2" ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len -
insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
START "Left_Lim" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( 0.0 , soil_len )
START "Right_Lim" ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

START "Surf_Int_Wall_buried1" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len


) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len -3*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried2" ( soil_width - dall_width , soil_len -
3*wall_buried_len/4 ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - 2*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried3" ( soil_width - dall_width , soil_len -2*
wall_buried_len/4 ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - 1*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried4" ( soil_width - dall_width , soil_len -
wall_buried_len/4 ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )

TIME 0 BY 1 TO Duration_Cal

! MONITORS

!FOR t = 0 BY hour TO Duration_Cal

! GRID (x,y)
! CONTOUR ( Temp ) PAINTED EMF
! VECTOR ( - conductivity * dx (Temp), - conductivity * dy (Temp) ) as "Heat Flow"

HISTORIES

HISTORY ( Temp ) AT ( 1.75,5) REPORT (AvTemp_ext)


HISTORY ( - Dep_Found )

PLOTS

FOR t = 4 * year BY month TO Duration_Cal

95
CONTOUR (temp) painted fixed range (-9,22) PNG
CONTOUR (conductivity) painted PNG

ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Ext_Insulator_1"


ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Soil" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Temp_SoilSurf.txt"
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" RANGE ( 5.0, 20 )
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_aboveground.txt" ! REPORT
(AvTemp_wall_aboveground)
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_buried" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_buried.txt" ! REPORT (AvTemp_wall_buried)
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Dall" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Temp_dall_Int.txt" ! REPORT (AvTemp_dall)

ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" EXPORT FORMAT


"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_aboveground.txt" REPORT (AvFlux_wall_aboveground)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_Int_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1#b#2"
file="Heat_flow_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall)

ELEVATION ( AvFlux_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="AvFlux_wall_aboveground.txt" REPORT
(AvFlux_wall_aboveground) REPORT (AvFlux_wall_aboveground_Annuel)
ELEVATION ( AvFlux_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_wall_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried) REPORT
(AvFlux_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( AvFlux_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="AvFlux_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall) REPORT (AvFlux_dall_Annuel)
ELEVATION ( AvFlux_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_Found.txt" REPORT (AvFlux_Found) REPORT (AvFlux_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Dep_wall_aboveground.txt" REPORT (Dep_wall_aboveground)
REPORT (AvDep_wall_aboveground_Annuel)
ELEVATION ( Dep_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried.txt" REPORT (Dep_wall_buried) REPORT
(AvDep_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Dall_Int.txt" REPORT (Dep_Dall) REPORT (AvDep_dall_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Found.txt" REPORT (Dep_Found) REPORT (AvDep_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_buried1 ) ON "Surf_Int_Wall_buried1" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="Dep_wall_buried1.txt" REPORT (Dep_wall_buried1)
ELEVATION ( Dep_wall_buried2) ON "Surf_Int_Wall_buried2" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried2.txt" REPORT (Dep_wall_buried2)
ELEVATION ( Dep_wall_buried3 ) ON "Surf_Int_Wall_buried3" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried3.txt" REPORT (Dep_wall_buried3)
ELEVATION ( Dep_wall_buried4 ) ON "Surf_Int_Wall_buried4" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried4.txt" REPORT (Dep_wall_buried4)

ELEVATION ( HLoss_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="HLoss_Found.txt" REPORT ( HLoss_Found )

96
ELEVATION ( HLoss_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_aboveground.txt" REPORT (
HLoss_wall_aboveground )
ELEVATION ( HLoss_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_buried.txt" REPORT ( HLoss_wall_buried )
ELEVATION ( HLoss_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="HLoss_Dall.txt" REPORT ( HLoss_Dall )

TABLE (Temp_ext, Temp)

FOR t = Duration_Cal

TRANSFER ( Temp ) FILE "Temp_final.dat"

END

97
Modèle conduction et convection
*****************************************************************************************************************
This script is written by Pooneh Maghoul (2012) and adapted by Dominique Beaulieu
(2014) to model the effect heat dissiption of basements on Mass&Energy transfer
! in soils.

! The model developed is Conductive Heat Transfer and Water Convection


!****************************************************************************************************************
TITLE 'GEOGEL'

COORDINATES

CARTESIAN2

SELECT

SMOOTHINIT
THREADS = 12
PREFER_STABILITY
! ERRLIM = 1E-3

VARIABLES

psi_w1
Temp

DEFINITIONS

hour = 3600
day = 24 * hour
month = ( 365/12 ) * day
year = 365 * day !12 * month
Duration_Cal = 5 * year

! Values of Temperature [°C]


Temp_interior = 20.0
Temp_groundwater = 6.52
Temp_avg = 6.52
Temp_amp = -15.47
Temp_ext = Temp_avg + Temp_amp * COS ( 1.992 * 10^(-7) * T - 0.3112 ) ! COS ( 2 *
PI / ( 365 * 86400 ) * ( T - 18.08 * 86400 ) )
! Temp_init = 6.52
TRANSFER ('Temp_final_1.dat',Temp_init )

! Average of Temperature

AvTemp_ext = TINTEGRAL ( Temp_ext ) / Duration_Cal

! Values of Convection Coeff. [W/m2.C]

coef_conv_wall = 8.3
coef_conv_dall = 6.0

! Thermal Param.

98
conductivity ! [W/m.C]
capacity ! [J/m3.C]
permeability

cond_concrete = 1.5
cond_insulator = 0.0284

cap_concrete = 2.4 * 10^6


cap_insulator = 1210.0 * 40.0

per_concrete = 1.0E-20
per_insulator = 1.0E-20

! Geometric Param.

dall_len = 0.1
dall_width = 3.5

toe_len = 0.2
toe_width = 0.6

wall_aboveground_len = 0.3
wall_buried_len = 1.8
wall_com_len = 0.1
wall_width = 0.2

insulator_aboveground_ext_len = wall_aboveground_len
insulator_buried_ext_len = wall_buried_len + wall_com_len
insulator_width = 0.05

soil_len = 5.0
soil_width = 3.5 + wall_width + dall_width

! Average of Heat Flux

Heat_flow = - conductivity * GRAD (temp)


Heat_flow_surface = NORMAL ( Heat_flow )

AvFlux_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_aboveground" ) / wall_aboveground_len
AvFlux_wall_buried = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried" ) /
wall_buried_len
AvFlux_Dall = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width
AvFlux_Found = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) / (
wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvFlux_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvFlux_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_buried ) / Duration_Cal
!T
AvFlux_dall_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_dall ) / Duration_Cal !T
AvFlux_Found_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_Found ) / Duration_Cal !T

! Heat Loss (Déperdition)

Dep_wall_aboveground = AvFlux_wall_aboveground * wall_aboveground_len

99
Dep_wall_buried = AvFlux_wall_buried * wall_buried_len
Dep_Dall = AvFlux_Dall * dall_width
Dep_Found = AvFlux_Found * ( wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvDep_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvDep_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_buried ) / Duration_Cal !T
AvDep_dall_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Dall ) / Duration_Cal !T
AvDep_Found_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Found ) / Duration_Cal !T

HLoss_wall_buried = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_buried" ) )
HLoss_wall_aboveground = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,
"Surf_Int_Wall_aboveground" ) )
HLoss_Dall = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) )
HLoss_Found = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) )

!
! MODEL PARAMS

ro_s = 2700
ro_l = 998
Tr = 20
g = 9.81

! Soil

theta_s = 0.51

theta_r = 0.102
alpha = 0.21

n = 1.2

m = 1-1/n ! 0.3

visco (arg) = 0.6612 * ( arg + 273.15 - 229 )^(-1.562)


ten_sur (arg) = 0.1171 - 0.0001516 * ( arg + 273.15 )

theta_l = IF ( psi_w1 <=0 ) THEN theta_r + (theta_s - theta_r) * (1 + (-alpha * psi_w1) ^ n) ^


(-m) ELSE theta_s ! Van Genuchten
! ( -500 * ( ten_sur (Tr) * psi_w1 * g / ten_sur (Temp) + 2.41
) )^(-0.57) ! Thomas & King

{declare and define the parameters of the water flux within the soil based on the Darcy-
Buckingham formulation}

K_sat = 1E-9
Sr = ( theta_l - theta_r ) / ( theta_s - theta_r )
K_H = ( visco (Tr) / visco (Temp) ) * K_sat * SQRT (Sr) * ( 1 - ( 1 - Sr ^ (1/m) ) ^m ) ^ 2
! Van Genuchten

100
! visco (Tr) * K_sat * EXP ( 28.061 * theta_l / porosity - 12.235 * (
theta_l / porosity )^2 ) / visco (Temp) ! Thomas & King

flux_w = - permeability * GRAD ( psi_w1+Y )

{declare and define the parameters of the total thermal conductivity of the soil}

lambda_g = 2.5

lambda_l = 0.6
lambda_T = lambda_g * (1- theta_s) + lambda_l * theta_l
! 0.256 + 2.548 * ( 1 - EXP (-22.94 * theta_l) ) !
Thomas & King

! Conductivité thermique du sol (Côté-Konrad 2008)

porosite_n = theta_s
theta_i = 0

K = if temp >= 0 then 1.9 else 0.855 ! pour l'argile non gelée
! theta_i = if temp >= 0 then 0 else porosite_n
Sr_eff = (theta_l)/ (porosite_n)
beta = 0.81
lambda_a = 0.024
lambda_s = 3 ! pour argile
lambda_w = 0.6
lambda_i = 2.2

K2p = 0.29*(15*(lambda_a/lambda_s)^beta)

lambda_sat = lambda_s^(1-porosite_n) * lambda_w^(porosite_n-theta_i) * lambda_i^theta_i


lambda_sec =((K2p*lambda_s-lambda_a)*(1-porosite_n)+lambda_a)/(1+(K2p-1)*(1-
porosite_n))

cond_soil = ((K*lambda_sat-lambda_sec)*Sr_eff+lambda_sec)/(1+(K-1)*Sr_eff)

{declare and define the parameters of the heat capacity of the soil}

capT_mass_s = 800
capT_mass_l = 4180

{[J.Kg^-1.K^-1]] mass heat capacity of


water}
capT_vol_T = (1-theta_s) * ro_s * capT_mass_s + theta_l * ro_l * capT_mass_l

flux_conduction = - conductivity * GRAD (Temp)


{[W.m^-2]]
conduction flux whitin the soil, according to Fourier's law}

psi_tot = psi_w1 + (Y-1)

101
INITIAL VALUES

psi_w1 = - 5.0 - Y
Temp = Temp_init

EQUATIONS

psi_w1: DT ( theta_l ) + DIV ( flux_w ) = 0


Temp: Capacity * DT (Temp) + DIV (flux_conduction) = 0

BOUNDARIES

REGION "Soil"

conductivity = cond_soil
capacity = capT_vol_T
permeability = K_H

START ( 0.0 , 0.0 )


VALUE (Temp) = Temp_groundwater
VALUE(psi_w1) = -5
LINE TO ( soil_width , 0.0 )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_dall * ( Temp_interior - Temp )
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_wall * ( Temp_interior - Temp )
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
VALUE (psi_w1) = -10
LINE TO ( 0.0 , soil_len )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_aboveground" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
permeability = per_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

102
REGION "Wall_buried" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
permeability = per_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Common" ! Common part between the wall and the dall made by
concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
permeability = per_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len -


wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Toe" ! Toe made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
permeability = per_concrete

START ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -


wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Dall" ! Dall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
permeability = per_concrete

START ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )


LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_aboveground" ! Insulator made by ITP concrete

103
conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator
permeability = per_insulator

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_buried" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator
permeability = per_insulator

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len -


insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

FEATURE

START "Domain1" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width ,


soil_len - wall_buried_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len ) LINE TO ( 0.0 , soil_len ) LINE TO
CLOSE
START "Surf_Soil" ( 0 , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len )
START "Surf_GroundWater" ( 0 , 0 ) LINE TO ( soil_width , 0 )
START "Surf_Foundation" ( soil_width - dall_width , soil_len +
wall_aboveground_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Int_Wall_buried" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
START "Surf_Int_Wall_aboveground" ( soil_width - dall_width , soil_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Int_Dall" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE
TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Ext_Insulator_aboveground" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len
+ wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_1" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len - insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width
- insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_2" ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len -
insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
START "Left_Lim" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( 0.0 , soil_len )

104
START "Right_Lim" ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

TIME 0 BY 1 TO Duration_Cal

!MONITORS

!FOR t = 0 BY hour TO Duration_Cal

! GRID (x,y)
! CONTOUR ( Temp ) PAINTED EMF
! VECTOR ( - conductivity * dx (Temp), - conductivity * dy (Temp) ) as "Heat Flow"

HISTORIES

HISTORY ( Temp ) AT ( 1.75,5) REPORT (AvTemp_ext)


HISTORY ( - Dep_Found )

PLOTS

FOR t = 4 * year BY month TO Duration_Cal

CONTOUR (temp) painted fixed range (-9,22) PNG


CONTOUR ( theta_l ) PAINTED PNG
CONTOUR (psi_w1) Painted PNG
CONTOUR (cond_soil) Painted PNG
CONTOUR (conductivity) Painted PNG

! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Ext_Insulator_1"


! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Soil" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Temp_SoilSurf.txt"
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" RANGE ( 5.0, 20 )
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_aboveground.txt" ! REPORT
(AvTemp_wall_aboveground)
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_buried" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_buried.txt" ! REPORT (AvTemp_wall_buried)
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Dall" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Temp_dall_Int.txt" ! REPORT (AvTemp_dall)

ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" EXPORT FORMAT


"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_aboveground.txt" REPORT (AvFlux_wall_aboveground)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_Int_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1#b#2"
file="Heat_flow_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall)

ELEVATION ( AvFlux_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="AvFlux_wall_aboveground.txt" REPORT
(AvFlux_wall_aboveground) REPORT (AvFlux_wall_aboveground_Annuel)
ELEVATION ( AvFlux_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_wall_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried) REPORT
(AvFlux_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( AvFlux_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="AvFlux_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall) REPORT (AvFlux_dall_Annuel)

105
ELEVATION ( AvFlux_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_Found.txt" REPORT (AvFlux_Found) REPORT (AvFlux_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Dep_wall_aboveground.txt" REPORT (Dep_wall_aboveground)
REPORT (AvDep_wall_aboveground_Annuel)
ELEVATION ( Dep_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried.txt" REPORT (Dep_wall_buried) REPORT
(AvDep_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Dall_Int.txt" REPORT (Dep_Dall) REPORT (AvDep_dall_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Found.txt" REPORT (Dep_Found) REPORT (AvDep_Found_Annuel)

ELEVATION ( HLoss_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="HLoss_Found.txt" REPORT ( HLoss_Found )
ELEVATION ( HLoss_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_aboveground.txt" REPORT (
HLoss_wall_aboveground )
ELEVATION ( HLoss_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_buried.txt" REPORT ( HLoss_wall_buried )
ELEVATION ( HLoss_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="HLoss_Dall.txt" REPORT ( HLoss_Dall )

! TABLE (Temp, psi_w1, theta_l)

FOR t = Duration_Cal

TRANSFER ( Temp, psi_w1 ) FILE "Temp&Psi_final.dat"

END { end of descriptor file }

106
Conduction, convection et transfert de vapeur
! This script is witten by Pooneh Maghoul (2012) and adapted by Dominique Beaulieu (2014)
! to model the effect of heat dissiption of basements on Mass(Liquid&Vapor)&Energy transfer
in soils.
! The model developed is Non-IsoThermal Mass (Liquid&Vapor) and Heat Transfer in soils.
!****************************************************************************************************************

TITLE 'GEOGEL_N-IsoT&M&V'

COORDINATES

CARTESIAN2

SELECT

SMOOTHINIT
THREADS = 8
PREFER_STABILITY
! ERRLIM = 1E-3

VARIABLES

psi_w1
Temp

DEFINITIONS

theta_s
theta_r
K_sat
permeability ! [m/s]
conductivity ! [W/m.C]
capacity ! [J/m3.C]
ro_0
Kv1
Kv2
L

hour = 3600
day = 24 * hour
week = 7 * day
month = ( 365/12 ) * day
year = 365 * day
Duration_Cal = 5 * year

! Values of Temperature [°C]

Temp_interior = 20.0
Temp_groundwater = 6.52
Temp_avg = 6.52
Temp_amp = -15.47
Temp_ext = Temp_avg + Temp_amp * COS ( 1.992 * 10^(-7) * T - 0.3112 ) ! COS ( 2 *
PI / ( 365 * 86400 ) * ( T - 18.08 * 86400 ) )
! Temp_init = 6.52
TRANSFER ('Temp_final_1.dat',Temp_init )

107
! Average of Temperature

AvTemp_ext = TINTEGRAL ( Temp_ext ) / Duration_Cal

! Values of Convection Coeff. [W/m2.C]

coef_conv_wall = 8.3
coef_conv_dall = 6.0

! Geometric Param.

dall_len = 0.1
dall_width = 3.5

toe_len = 0.2
toe_width = 0.6

wall_aboveground_len = 0.3
wall_buried_len = 1.8
wall_com_len = 0.1
wall_width = 0.2

insulator_aboveground_ext_len = wall_aboveground_len
insulator_buried_ext_len = wall_buried_len + wall_com_len
insulator_width = 0.05

soil_len = 5.0
soil_width = 3.5 + wall_width + dall_width

! Post Processing Calculation

! Average of Heat Flux

Heat_flow = - conductivity * GRAD (temp)


Heat_flow_surface = NORMAL ( Heat_flow )

AvFlux_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_aboveground" ) / wall_aboveground_len
AvFlux_wall_buried = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried" ) /
wall_buried_len
AvFlux_Dall = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width
AvFlux_Found = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) / (
wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvFlux_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvFlux_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_buried ) / Duration_Cal
!T
AvFlux_dall_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_dall ) / Duration_Cal !T
AvFlux_Found_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_Found ) / Duration_Cal !T

! Heat Loss (Déperdition)

Dep_wall_aboveground = AvFlux_wall_aboveground * wall_aboveground_len


Dep_wall_buried = AvFlux_wall_buried * wall_buried_len

108
Dep_Dall = AvFlux_Dall * dall_width
Dep_Found = AvFlux_Found * ( wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvDep_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvDep_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_buried ) / Duration_Cal !T
AvDep_dall_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Dall ) / Duration_Cal !T
AvDep_Found_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Found ) / Duration_Cal !T

HLoss_wall_buried = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_buried" ) )
HLoss_wall_aboveground = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,
"Surf_Int_Wall_aboveground" ) )
HLoss_Dall = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) )
HLoss_Found = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) )

! MODEL PARAMS

ro_s = 2700
ro_l = 998
R = 461.5
Tr = 20
g = 9.81

nu = 1
D_atm = 5.893 * 10^(-6) * (Temp + 273.15 ) ^2.3 / 10^5

L = 2.4*10^6

visco (arg) = 0.6612 * ( arg + 273.15 - 229 )^(-1.562)


ten_sur (arg) = 0.1171 - 0.0001516 * ( arg + 273.15 )

psi_tot = psi_w1 + Y

! Van Genutchen Parameters

! Soil

theta_s_soil = 0.51

theta_r_soil = 0.102
alpha = 0.21

nn =1.2

m = 1-1/nn

K_sat_soil = 1E-9

! Insulator

theta_s_insulator = 0.96

109
theta_r_insulator = 0.95

K_sat_insulator = 1.5E-15
K_H_insulator = 1.5E-20

! Concrete

theta_s_concrete = 0.06

theta_r_concrete = 0.05

K_sat_concrete = 1.5E-15
K_H_concrete = 1.5E-20

! ****************************************************************************************************************
LIQUID FLOW
!****************************************************************************************************************

! Water Characteristic Curve

theta_l = IF (psi_w1 <=0) THEN theta_r + (theta_s - theta_r) * (1 + (-alpha * psi_w1) ^ nn) ^
(-m) ELSE theta_s

! Hydraulic Permeability

Sr = ( theta_l - theta_r ) / ( theta_s - theta_r )


K_H = ( visco (Tr) / visco (Temp) ) * K_sat * SQRT (Sr) * ( 1 - ( 1 - Sr ^ (1/m) ) ^m ) ^ 2
! Van Genuchten

! Declare and define the parameters of the water flux within the soil based on the Darcy-
Buckingham formulation

flux_w = - permeability * GRAD ( psi_w1 + Y )

! ****************************************************************************************************************
VAPOR FLOW
! ****************************************************************************************************************

ro_0 = (194.4 * EXP (-0.06374 * (Temp) + 0.1634 * 10^(-3) * (Temp)^2 ) )^(-1)


D_ro_T = 194.4 * (0.06374 - 2*0.1634*0.001 * Temp) * EXP (-0.06374 * Temp + 0.1634 *
0.001 * Temp^2 ) * ( 194.4 * EXP (-0.06374 * Temp + 0.1634 * 0.001 * Temp^2 ) )^(-2)
hum = EXP ( psi_w1 * g / (R * (Temp + 273.15) ) )
ro_v = ro_0 * hum

theta_v = ( theta_s - theta_l ) * ro_v /ro_l

k_a = 0.0258
k_v = D_atm * nu* hum * L * D_ro_T
k_l = 0.6
B = (k_a + k_v) / k_l -1
G_T = IF (0.09 < theta_l AND theta_l < theta_s ) THEN (0.3333 - 0.325 * ( theta_s-theta_l)
/ theta_s ) ELSE
IF (0<theta_l AND theta_l < 0.09) THEN (0.0033 + 11.11 * (0.33 - 0.325 * (
theta_s-0.09)/ theta_s)*theta_l ) ELSE 0
D_Ta = (1/3) * ( 2/(1+B*G_T) + 1/(1+B*(1-2*G_T)) )

110
{declare and define the parameters of the vapor}

Kv1 = D_atm * nu * theta_s * ro_0 * g * hum / (ro_l * R * (Temp+273.15))


Kv2 = D_atm * nu * theta_s * D_Ta * (hum * D_ro_T - ro_0 * psi_w1 * g * hum / (R*
(Temp+273.15)^2) ) / ro_l

flux_v = - Kv1 * GRAD ( psi_w1 ) - Kv2 * GRAD ( Temp )

! ****************************************************************************************************************
MOISTURE COEFF.
! ****************************************************************************************************************

theta_TOT = ro_l * theta_l + (theta_s - theta_l ) * hum * ro_0

! ****************************************************************************************************************
HEAT TRANSFER
! ****************************************************************************************************************

! Declare and define the parameters of the total thermal conductivity

! Soil

lambda_g = 2.5

lambda_l = 0.6
!lambda_T = 0.256 + 2.548 * ( 1 - EXP (-22.94 * theta_l) ) ! lambda_g * (1- theta_s) +
lambda_l * theta_l

! Conductivité thermique du sol (Côté-Konrad 2009)

porosite_n = theta_s
theta_i = 0

K = if temp >= 0 then 1.9 else 0.855 ! pour l'argile non gelée
! theta_i = if temp >= 0 then 0 else porosite_n
Sr_eff = (theta_l)/ (porosite_n)
beta = 0.81
lambda_a = 0.024
lambda_s = 3 ! pour argile
lambda_w = 0.6
lambda_i = 2.2

K2p = 0.29*(15*(lambda_a/lambda_s)^beta)

lambda_sat = lambda_s^(1-porosite_n) * lambda_w^(porosite_n-theta_i) * lambda_i^theta_i


lambda_sec =((K2p*lambda_s-lambda_a)*(1-porosite_n)+lambda_a)/(1+(K2p-1)*(1-
porosite_n))

cond_soil = ((K*lambda_sat-lambda_sec)*Sr_eff+lambda_sec)/(1+(K-1)*Sr_eff)

! Insulator

111
cond_insulator = 0.0284

! Concrete

cond_concrete = 1.5

! Declare and define the parameters of the heat capacity

! Soil

capT_mass_s = 800
capT_mass_l = 4180

{[J.Kg^-1.K^-1]] mass heat capacity of water}


capT_mass_v = 1870
capT_vol_soil = (1-theta_s) * ro_s * capT_mass_s + theta_l * ro_l * capT_mass_l +
(theta_s-theta_l) * ro_0 * hum * capT_mass_v

! Insulator

capT_vol_insulator = 1210.0 * 40.0

! Concrete

capT_vol_concrete = 2.4 * 10^6

flux_conduction = - conductivity * GRAD (Temp)


flux_convection = ( capT_mass_l * ro_l * flux_w + capT_mass_v * ro_l * flux_v ) * ( Temp -
Tr )
flux_latent = ro_l * L * flux_v

! ****************************************************************************************************************
INITIAL & BOUNDARY COND.
! ****************************************************************************************************************

INITIAL VALUES

psi_w1 = - 5.0 - Y
Temp = Temp_init

EQUATIONS

psi_w1: DT ( theta_TOT ) + DIV ( ro_l * ( flux_w + flux_v ) ) = 0


Temp: DT ( Capacity * Temp + (theta_s-theta_l) * ro_0 * hum * L ) + DIV (
flux_conduction + flux_convection + flux_latent ) = 0

BOUNDARIES

REGION "Soil"

conductivity = cond_soil
capacity = capT_vol_soil
theta_s = theta_s_soil
theta_r = theta_r_soil
K_sat = K_sat_soil

112
permeability = K_H

START ( 0.0 , 0.0 )


VALUE (Temp) = Temp_groundwater
VALUE(psi_w1) = -5
LINE TO ( soil_width , 0.0 )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_dall * ( Temp_interior - Temp )
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_wall * ( Temp_interior - Temp )
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
VALUE (psi_w1) = -10
LINE TO ( 0.0 , soil_len )
NATURAL (Temp) = 0
NATURAL (psi_w1) = 0
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_aboveground" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = capT_vol_concrete
theta_s = theta_s_concrete
theta_r = theta_r_concrete
K_sat = K_sat_concrete
permeability = K_H_concrete
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_buried" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = capT_vol_concrete
theta_s = theta_s_concrete
theta_r = theta_r_concrete
K_sat = K_sat_concrete
permeability = K_H_concrete

113
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Common" ! Common part between the wall and the dall made by
concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = capT_vol_concrete
theta_s = theta_s_concrete
theta_r = theta_r_concrete
K_sat = K_sat_concrete
permeability = K_H_concrete
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len -


wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Toe" ! Toe made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = capT_vol_concrete
theta_s = theta_s_concrete
theta_r = theta_r_concrete
K_sat = K_sat_concrete
permeability = K_H_concrete
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -


wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Dall" ! Dall made by concrete

114
conductivity = cond_concrete
capacity = capT_vol_concrete
theta_s = theta_s_concrete
theta_r = theta_r_concrete
K_sat = K_sat_concrete
permeability = K_H_concrete
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )


LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_aboveground" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = capT_vol_insulator
theta_s = theta_s_insulator
theta_r = theta_r_insulator
K_sat = K_sat_insulator
permeability = K_H_insulator
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_buried" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = capT_vol_insulator
theta_s = theta_s_insulator
theta_r = theta_r_insulator
K_sat = K_sat_insulator
permeability = K_H_insulator
ro_0 = 0
Kv1 = 0
Kv2 = 0
L=0

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len -


insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )

115
LINE TO CLOSE

FEATURE

START "Domain1" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width ,


soil_len - wall_buried_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len ) LINE TO ( 0.0 , soil_len ) LINE TO
CLOSE
START "Surf_Soil" ( 0 , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len )
START "Surf_GroundWater" ( 0 , 0 ) LINE TO ( soil_width , 0 )
START "Surf_Foundation" ( soil_width - dall_width , soil_len +
wall_aboveground_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Int_Wall_buried" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
START "Surf_Int_Wall_aboveground" ( soil_width - dall_width , soil_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Int_Dall" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE
TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Ext_Insulator_aboveground" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len
+ wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_1" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len - insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width
- insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_2" ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len -
insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
START "Left_Lim" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( 0.0 , soil_len )
START "Right_Lim" ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

TIME 0 BY 1 TO Duration_Cal

MONITORS

FOR t = 0 BY day TO Duration_Cal

GRID (x,y)
!CONTOUR ( Temp ) PAINTED EMF
!CONTOUR ( theta_l ) PAINTED EMF
!CONTOUR ( theta_v ) PAINTED EMF

!VECTOR ( - conductivity * dx (Temp), - conductivity * dy (Temp) ) as "Heat Flow"


!VECTOR ( - permeability * dx ( psi_w1 + Y ) , - permeability * dy ( psi_w1 + Y ) ) as
"Liquid flow"

!VECTOR ( - Kv1 * dx ( psi_w1 ) - Kv2 * dx ( Temp ) , - Kv1 * dy ( psi_w1 ) - Kv2 *


dy ( Temp ) )as "Vapor flow"

! ELEVATION ( flux_v ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT "#y#b#1"


file="fluxv_wall_buried.txt"

116
! ELEVATION ( flux_w ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="fluxw_wall_buried.txt"

HISTORIES

HISTORY ( Temp ) AT ( 1.75,5) REPORT (AvTemp_ext)


HISTORY ( - Dep_Found )

PLOTS

FOR t = 4 * year BY month TO Duration_Cal

CONTOUR ( Temp ) PAINTED fixed range (-9,22) PNG


CONTOUR ( theta_l ) PAINTED PNG
CONTOUR ( theta_v ) PAINTED PNG
CONTOUR (conductivity) PAINTED PNG
CONTOUR (flux_v) painted png

ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Ext_Insulator_1"


ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Soil" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Temp_SoilSurf.txt"
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" RANGE ( 5.0, 20 )
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_aboveground.txt" ! REPORT
(AvTemp_wall_aboveground)
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_buried" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_buried.txt" ! REPORT (AvTemp_wall_buried)
ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Dall" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Temp_dall_Int.txt" ! REPORT (AvTemp_dall)

ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" EXPORT FORMAT


"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_aboveground.txt" REPORT (AvFlux_wall_aboveground)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_Int_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1#b#2"
file="Heat_flow_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall)

! ELEVATION ( AvFlux_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="AvFlux_wall_aboveground.txt" REPORT
(AvFlux_wall_aboveground) REPORT (AvFlux_wall_aboveground_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_wall_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried) REPORT
(AvFlux_wall_buried_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="AvFlux_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall) REPORT (AvFlux_dall_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_Found.txt" REPORT (AvFlux_Found) REPORT (AvFlux_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Dep_wall_aboveground.txt" REPORT (Dep_wall_aboveground)
REPORT (AvDep_wall_aboveground_Annuel)

117
ELEVATION ( Dep_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried.txt" REPORT (Dep_wall_buried) REPORT
(AvDep_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1"
file="Dep_Dall_Int.txt" REPORT (Dep_Dall) REPORT (AvDep_dall_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Found.txt" REPORT (Dep_Found) REPORT (AvDep_Found_Annuel)

! ELEVATION ( HLoss_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="HLoss_Found.txt" REPORT ( HLoss_Found )
! ELEVATION ( HLoss_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_aboveground.txt" REPORT (
HLoss_wall_aboveground )
! ELEVATION ( HLoss_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_buried.txt" REPORT ( HLoss_wall_buried )
! ELEVATION ( HLoss_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="HLoss_Dall.txt" REPORT ( HLoss_Dall )

! TABLE (Temp, psi_w1, theta_l)

FOR t = Duration_Cal

TRANSFER ( Temp, psi_w1 ) FILE "Temp&Psi_final.dat"


END

118
Conduction et changement de phase
!****************************************************************************************************************
This script is written by Pooneh Maghouln (2012) and adapted by Dominique Beaulieu (2014) to
model the effect of heat dissiption of basements on Energy transfer in soils.
! The model developed is Pure Conductive Heat Transfer by considering the Phase Change
in soils.
!****************************************************************************************************************
TITLE

'GEOGEL_CondTPhaseChange'

COORDINATES

CARTESIAN2

SELECT

SMOOTHINIT
THREADS = 12
PREFER_STABILITY
! ERRLIM = 1E-3

VARIABLES

Temp !(threshold=0.001)

DEFINITIONS

conductivity ! [W/m.C]
capacity ! [J/m3.C]

hour = 3600
day = 24 * hour
month = ( 365/12 ) * day
year = 365 * day !12 * month
Duration_Cal = 5 * year

TRANSFER ('Temp_final_1.dat',Temp_init )

! Values of Temperature [°C]

Temp_int = 20.0
Temp_groundwater = 6.52
Temp_avg = 6.52
Temp_amp = -15.47
Temp_ext = Temp_avg + Temp_amp * COS ( 1.992 * 10^(-7) * T - 0.3112 ) ! COS ( 2 *
PI / ( 365 * 86400 ) * ( T - 18.08 * 86400 ) )
! Temp_ext = TABLE ("Temp_Ext_Montreal.TBL")

! Declare and Define the Parameters of the Freezing Point Depression, i.e. theTemperature
of Phase Change, under Unsaturated Conditions

! Van Genutchen Parameters

theta_s = 0.51 {[-] porosity}

119
theta_r = 0.102
alpha = 0.21 {[1/m]}
n = 1.2 {[-] fitting parameter reflecting the grain size distribution}
m = 1-1/n

ro_particle = 2700
ro_w = 998
ro_i = 1000

T_0 = 273.15 {[°K] temperature at


reference point}
g = 9.81

{[m.s^2] gravitational acceleration}


L_f = 333700 {[J.Kg^-1 is the latent heat of fusion (or just enthalpy of fusion)}
psi_w0 = -5 - {[m]}

! Freezing Point Depression

T_star = T_0 + (g * T_0 * psi_w0 / L_f) - 273.15


{[°K] temperature of
phase change (melting temperature) under unsaturated conditions, due to interfacial forces}

psi_freez = IF (T_star - Temp)>0 THEN (L_f * (Temp) / (g * T_0)) ELSE 0 !THEN (L_f *
(Temp - T_0) / (g * T_0))
psi_w1 = psi_w0 + psi_freez

TOT_theta_w = theta_r + (theta_s - theta_r) * (1 + (-alpha * psi_w0) ^ n) ^ (-m)


theta_w = theta_r + (theta_s - theta_r) * (1 + (-alpha * psi_w1) ^ n) ^ (-m) !IF Temp<0
THEN 0 ELSE
{new liquid water content present in a capillary when the freezing process sets in}
theta_i = (TOT_theta_w - theta_w) * ro_w / ro_i {ice content}

! Values of Convection Coeff. [W/m2.C]

coef_conv_wall = 8.3
coef_conv_dall = 6.0

! Thermal Param.

! cond_particle = 1.0 !2.5

! Conductivité thermique du sol (Côté-Konrad 2008)

porosite_n = theta_s
Sr_eff = (theta_w + theta_i)/ (porosite_n)
K = if theta_i = 0 then 1.9 else 0.855 ! pour argile gelé ou non

beta = 0.81
lambda_a = 0.024
lambda_s = 3 ! pour l'argile
lambda_w = 0.6
lambda_i = 2.2

120
K2p = 0.29*(15*(lambda_a/lambda_s)^beta)

lambda_sat = lambda_s^(1-porosite_n) * lambda_w^(porosite_n-theta_i) * lambda_i^theta_i


lambda_sec =((K2p*lambda_s-lambda_a)*(1-porosite_n)+lambda_a)/(1+(K2p-1)*(1-
porosite_n))

cond_soil = ((K*lambda_sat-lambda_sec)*Sr_eff+lambda_sec)/(1+(K-1)*Sr_eff)

! cond_water = 0.6

! cond_ice = 2.2

! cond_soil = cond_particle * (1- theta_s) + cond_water * theta_w + cond_ice * theta_i


cond_concrete = 1.5
cond_insulator = 0.0284

cap_mass_particle = 800 !2000


cap_mass_water = 4180

cap_mass_ice = 2060 !1880


cap_vol_particle = cap_mass_particle*ro_particle !1.44 * 10^6 !2300000

cap_vol_water =cap_mass_water * ro_w


cap_vol_ice =cap_mass_ice * ro_i

cap_vol_soil = cap_vol_particle * (1 - theta_s) + cap_vol_water * theta_w + cap_vol_ice *


theta_i
cap_vol_ph = if psi_freez /= 0 then ( 1 + ABS (-alpha * psi_w1) ^ n ) ^ (1/n-2) * (-alpha *
psi_w1) ^ (n-1) * (theta_s - theta_r) * (n-1) * alpha * ro_w * L_f * ( L_f + (cap_mass_water -
cap_mass_ice ) * (Temp) ) / (g * T_0) else 0

cap_soil = cap_vol_soil + cap_vol_ph !1.44 * 10^6


cap_concrete = 2.4 * 10^6
cap_insulator = 1210.0 * 40.0

! Geometric Param.

dall_len = 0.1
dall_width = 3.5

toe_len = 0.2
toe_width = 0.6

wall_aboveground_len = 0.3
wall_buried_len = 1.8
wall_com_len = 0.1
wall_width = 0.2

insulator_aboveground_ext_len = wall_aboveground_len
insulator_buried_ext_len = wall_buried_len + wall_com_len
insulator_width = 0.05

soil_len = 5.0
soil_width = 3.5 + wall_width + dall_width

121
! Average of Temperature

AvTemp_ext = TINTEGRAL ( Temp_ext ) / Duration_Cal


! AvTemp_wall_buried = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Wall_buried" ) / wall_buried_len
! AvTemp_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Wall_aboveground" ) /
wall_aboveground_len
! AvTemp_Dall = BINTEGRAL ( Temp, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width

! Average of Heat Flux

Heat_flow = - conductivity * GRAD (temp)


Heat_flow_surface = NORMAL ( Heat_flow )

AvFlux_wall_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_aboveground" ) / wall_aboveground_len
AvFlux_wall_buried = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried" ) /
wall_buried_len
AvFlux_Dall = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) / dall_width
AvFlux_Found = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) / (
wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

! Mur séparé en 4
AvFlux_wall_buried1 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried1" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried2= BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried2" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried3 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried3" ) /
wall_buried_len/4
AvFlux_wall_buried4= BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Wall_buried4" ) /
wall_buried_len/4

AvFlux_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvFlux_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_wall_buried ) / Duration_Cal
!T
AvFlux_dall_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_dall ) / Duration_Cal !T
AvFlux_Found_Annuel = TINTEGRAL ( AvFlux_Found ) / Duration_Cal !T

! AvFlux_Insulator_aboveground = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Ext_Insulator_aboveground" ) / insulator_aboveground_ext_len
! AvFlux_Insulator_1 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Ext_Insulator_1" ) / (
insulator_aboveground_ext_len + insulator_buried_ext_len )
! AvFlux_Insulator_2 = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Ext_Insulator_2" ) / (
insulator_aboveground_ext_len + insulator_buried_ext_len )

! AvFlux_Soil_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Soil" ) / ( soil_width -


dall_width - wall_width - insulator_width )
! AvFlux_GroundWater_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_GroundWater" ) /
( soil_width )

! AvFlux_LeftLim_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Left_Lim" ) / ( soil_len )


! AvFlux_RightLim_Surface = BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Right_Lim" ) / ( soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

122
! AvFlux_Tot = AvFlux_Found + AvFlux_Insulator_aboveground + AvFlux_Soil_Surface +
AvFlux_GroundWater_Surface + AvFlux_LeftLim_Surface + AvFlux_RightLim_Surface

! Heat Loss (Déperdition)

Dep_wall_aboveground = AvFlux_wall_aboveground * wall_aboveground_len


Dep_wall_buried = AvFlux_wall_buried * wall_buried_len

!Mur séparé en 4
Dep_wall_buried1 = AvFlux_wall_buried1 * wall_buried_len/4
Dep_wall_buried2 = AvFlux_wall_buried2 * wall_buried_len/4
Dep_wall_buried3 = AvFlux_wall_buried3 * wall_buried_len /4
Dep_wall_buried4 = AvFlux_wall_buried4 * wall_buried_len /4

Dep_Dall = AvFlux_Dall * dall_width


Dep_Found = AvFlux_Found * ( wall_aboveground_len + wall_buried_len + dall_width )

AvDep_wall_aboveground_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_aboveground ) /


Duration_Cal ! T
AvDep_wall_buried_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_wall_buried ) / Duration_Cal !T
AvDep_dall_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Dall ) / Duration_Cal !T
AvDep_Found_Annuel = TINTEGRAL ( Dep_Found ) / Duration_Cal !T

HLoss_wall_buried = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,


"Surf_Int_Wall_buried" ) )
HLoss_wall_aboveground = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface,
"Surf_Int_Wall_aboveground" ) )
HLoss_Dall = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Int_Dall" ) )
HLoss_Found = TINTEGRAL ( BINTEGRAL ( Heat_flow_surface, "Surf_Foundation" ) )

! Tot_Energy_Exchange = AvFlux_GroundWater_Surface + AvFlux_Soil_Surface +


AvFlux_Insulator_aboveground + AvFlux_Dall + AvFlux_wall_aboveground + AvFlux_wall_buried

INITIAL VALUE

Temp = Temp_init

EQUATIONS

capacity * DT ( temp ) = DIV ( conductivity * GRAD (temp) )

BOUNDARIES

REGION "Soil"

conductivity = cond_soil
capacity = cap_soil

START ( 0.0 , 0.0 )


VALUE (Temp) = Temp_groundwater
LINE TO ( soil_width , 0.0 )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
NATURAL (Temp) = -coef_conv_dall * ( Temp_int - Temp )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )

123
NATURAL (Temp) = -coef_conv_wall * ( Temp_int - Temp )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
VALUE (Temp) = Temp_ext
LINE TO ( 0.0 , soil_len )
NATURAL (Temp) = 0
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_aboveground" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Wall_buried" ! Wall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Common" ! Common part between the wall and the dall made by
concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len -


wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Toe" ! Toe made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
theta_s = theta_r

124
START ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len - toe_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 + toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width/2 - toe_width/2 , soil_len -
wall_buried_len - wall_com_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Dall" ! Dall made by concrete

conductivity = cond_concrete
capacity = cap_concrete
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )


LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len - dall_len )
LINE TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_aboveground" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )


LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
LINE TO CLOSE

REGION "Insulator_buried" ! Insulator made by ITP concrete

conductivity = cond_insulator
capacity = cap_insulator
theta_s = theta_r

START ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len -


insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len - insulator_buried_ext_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len )
LINE TO CLOSE

FEATURE

START "Domain1" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width ,


soil_len - wall_buried_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO (
soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO (
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len ) LINE TO (

125
soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len ) LINE TO ( 0.0 , soil_len ) LINE TO
CLOSE
START "Surf_Soil" ( 0 , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len )
START "Surf_GroundWater" ( 0 , 0 ) LINE TO ( soil_width , 0 )
START "Surf_Foundation" ( soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE TO ( soil_width , soil_len -
wall_buried_len )
START "Surf_Int_Wall_buried" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE
TO ( soil_width - dall_width , soil_len )

START "Surf_Int_Wall_buried1" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE


TO ( soil_width - dall_width , soil_len -3*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried2" ( soil_width - dall_width , soil_len - 3*wall_buried_len/4 )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - 2*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried3" ( soil_width - dall_width , soil_len -2* wall_buried_len/4 )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len - 1*wall_buried_len/4)
START "Surf_Int_Wall_buried4" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len/4 )
LINE TO ( soil_width - dall_width , soil_len )

START "Surf_Int_Wall_aboveground" ( soil_width - dall_width , soil_len ) LINE TO (


soil_width - dall_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Int_Dall" ( soil_width - dall_width , soil_len - wall_buried_len ) LINE
TO ( soil_width , soil_len - wall_buried_len )
START "Surf_Ext_Insulator_aboveground" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width - insulator_width , soil_len
+ wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_1" ( soil_width - dall_width - wall_width -
insulator_width , soil_len - insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width
- insulator_width , soil_len + wall_aboveground_len )
START "Surf_Ext_Insulator_2" ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len -
insulator_buried_ext_len ) LINE TO ( soil_width - dall_width - wall_width , soil_len +
wall_aboveground_len )
START "Left_Lim" ( 0.0 , 0.0 ) LINE TO ( 0.0 , soil_len )
START "Right_Lim" ( soil_width , 0.0 ) LINE TO ( soil_width , soil_len -
wall_buried_len - dall_len )

TIME 0 BY 1 TO Duration_Cal

MONITORS

! FOR t = 0 BY hour TO Duration_Cal

! GRID (x,y)
! CONTOUR ( Temp ) PAINTED EMF
! VECTOR ( - conductivity * dx (Temp), - conductivity * dy (Temp) ) as "Heat Flow"

HISTORIES

HISTORY ( Temp ) AT ( 1.75,5) REPORT (AvTemp_ext)


HISTORY ( - Dep_Found )

PLOTS

FOR t = 4 * year BY month TO Duration_Cal

126
CONTOUR (temp) painted fixed range (-9,22) PNG
CONTOUR ( Temp ) PAINTED PNG
CONTOUR ( theta_w ) PAINTED PNG
CONTOUR ( theta_i ) PAINTED PNG
CONTOUR (psi_w0) Painted
CONTOUR (psi_w1) Painted
CONTOUR (psi_freez) Painted
! CONTOUR (T_star) Painted
CONTOUR (cap_vol_ph) Painted
CONTOUR (capacity) Painted PNG
CONTOUR (conductivity) Painted PNG

! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Ext_Insulator_1"


! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Soil" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Temp_SoilSurf.txt"
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" RANGE ( 5.0, 20 )
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_aboveground.txt" ! REPORT
(AvTemp_wall_aboveground)
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Wall_buried" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="Temp_wall_Int_buried.txt" ! REPORT (AvTemp_wall_buried)
! ELEVATION ( Temp ) ON "Surf_Int_Dall" RANGE ( 5.0, 20 ) EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Temp_dall_Int.txt" ! REPORT (AvTemp_dall)

ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground" EXPORT FORMAT


"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_aboveground.txt" REPORT (AvFlux_wall_aboveground)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1#b#2" file="Heat_flow_wall_Int_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried)
ELEVATION ( Heat_flow ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1#b#2"
file="Heat_flow_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall)

! ELEVATION ( AvFlux_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="AvFlux_wall_aboveground.txt" REPORT
(AvFlux_wall_aboveground) REPORT (AvFlux_wall_aboveground_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_wall_buried.txt" REPORT (AvFlux_wall_buried) REPORT
(AvFlux_wall_buried_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1"
file="AvFlux_Dall_Int.txt" REPORT (AvFlux_Dall) REPORT (AvFlux_dall_Annuel)
! ELEVATION ( AvFlux_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="AvFlux_Found.txt" REPORT (AvFlux_Found) REPORT (AvFlux_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"


EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="Dep_wall_aboveground.txt" REPORT (Dep_wall_aboveground)
REPORT (AvDep_wall_aboveground_Annuel)
ELEVATION ( Dep_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried.txt" REPORT (Dep_wall_buried) REPORT
(AvDep_wall_buried_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1"
file="Dep_Dall_Int.txt" REPORT (Dep_Dall) REPORT (AvDep_dall_Annuel)
ELEVATION ( Dep_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT "#y#b#1"
file="Dep_Found.txt" REPORT (Dep_Found) REPORT (AvDep_Found_Annuel)

ELEVATION ( Dep_wall_buried1 ) ON "Surf_Int_Wall_buried1" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="Dep_wall_buried1.txt" REPORT (Dep_wall_buried1)

127
ELEVATION ( Dep_wall_buried2) ON "Surf_Int_Wall_buried2" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried2.txt" REPORT (Dep_wall_buried2)
ELEVATION ( Dep_wall_buried3 ) ON "Surf_Int_Wall_buried3" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried3.txt" REPORT (Dep_wall_buried3)
ELEVATION ( Dep_wall_buried4 ) ON "Surf_Int_Wall_buried4" EXPORT FORMAT
"#y#b#1" file="Dep_wall_buried4.txt" REPORT (Dep_wall_buried4)

ELEVATION ( HLoss_Found ) ON "Surf_Foundation" EXPORT FORMAT


"#y#b#1" file="HLoss_Found.txt" REPORT ( HLoss_Found )
ELEVATION ( HLoss_wall_aboveground ) ON "Surf_Int_Wall_aboveground"
EXPORT FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_aboveground.txt" REPORT (
HLoss_wall_aboveground )
ELEVATION ( HLoss_wall_buried ) ON "Surf_Int_Wall_buried" EXPORT
FORMAT "#y#b#1" file="HLoss_wall_buried.txt" REPORT ( HLoss_wall_buried )
ELEVATION ( HLoss_Dall ) ON "Surf_Int_Dall" EXPORT FORMAT "#x#b#1"
file="HLoss_Dall.txt" REPORT ( HLoss_Dall )

! TABLE (Temp_ext, Temp)

FOR t = Duration_Cal

TRANSFER ( Temp ) FILE "Temp_final.dat"

END

128
Analyse de déperdition du silt

Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0

-2

-4

-6
Déperdition (w/m2)

-8

-10

-12 Conduction
Conduction et convection
-14
Cond., conv. et transfert de vapeur
-16 Conduction et changement de phase

-18
Mois
Déperdition pour 4 modes de transfert dans le silt pour la section du mur enterré.

Sept.
Mars

Août

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
Init

0
Conduction
Conduction et convection
-5
Cond., conv. et transfert de vapeur
Titre

Conduction et changement de phase

-10

-15

-20

-25
Titre

Déperdition pour 4 modes de transfert dans le silt pour la dalle de béton.

129
Sept.
Mars

Août
Déc.

Nov.

Déc.
Fév.

Avril
Jan.

Juin

Oct.
Juil.
Mai
0
Conduction
-5
Conduction et convection
-10 Cond., conv. et transfert de vapeur
Titre

Conduction et changement de phase


-15

-20

-25

-30

-35

-40

-45
Titre
Déperdition pour 4 modes de transfert dans le silt pour la fondation entière

130

Vous aimerez peut-être aussi