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Tom Jeanmotte
IUT LA ROCHELLE – GENIE CIVIL & CONSTRUCTION DURABLE
Tom JEANMOTTE BEC
1 Introduction
La SAÉ 4.4 fait l’objet d’une étude d’amélioration d’enveloppe et de dimensionnement de
systèmes pour assurer le confort dans un bâtiment. Pour ce projet, nous serons amenés à étudier un
bâtiment conçu selon la RT 2012 : le logement B05 de la Tour Carrée. Un logement individuel T2 faisant
parti d’une résidence de 37 logements collectifs à La Rochelle. Il sera considéré comme une maison
individuelle au niveau réglementaire.
Dans notre étude nous aborderons une amélioration si nécessaire des parois et des systèmes afin de
correspondre à la nouvelle réglementation environnementale actuelle (RE2020). Nous serons amenés
à aborder les indicateurs suivants :
Nous effectuerons dans un premier temps une analyse critique de la conception du projet
existant puis dans une seconde partie, nous simulerons des calculs STD (confort et besoin en
chauffage) et des calculs réglementaires (RE2020) sur différentes variantes, aussi bien sur les
changements pour les parois que pour les modifications de systèmes énergétiques.
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De manière générale, les pièces de vie sont placées au sud pour avoir un apport de chaleur
gratuits plus important (car c’est là où nous passerons le plus de temps). Les pièces les moins utilisées
seront privilégiées au nord et les chambres à l’est pour limiter le risque de surchauffe estival de fin de
journée. En comparant cela avec le logement étudié, la pièce de vie aurait pu être positionnée sur la
longueur, exposée au sud en ajoutant des vitrages sur cette même façade, voire même ajouter un
velux pour augmenter les apports solaires. La chambre est correctement orientée : nord-est. La salle
d’eau, moins utilisée, aurait pu être ici positionnée au nord de manière à optimiser les apports gratuits
sur la pièce de vie. D’autres dispositifs peuvent être mis en place pour limiter les consommations
comme une serre ou une véranda, mais en l’occurrence, cela semble compliqué au vu de la zone
géographique du projet.
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Figure 4 Exemple d’un déphasage de température pour une Figure 3 : Exemple d’un déphasage de température pour
inertie forte une inertie faible
Cette toiture végétalisée permet donc d’une certaine manière un refroidissement passif.
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En observant les épaisseurs d’isolants pour le logement B05, celles-ci correspondent à l’ordre
de grandeur pour de bonnes performances thermiques : 16 cm avec une résistance thermique de
parois totale de 6.16 [m².K/W] (calcul pléiade). La brique est également un élément de structure très
performant thermiquement.
Pour la toiture, une double isolation est utilisée : panneau de polyuréthane et d’isolant laine
de verre pour un total de 24 cm (cumulé) avec une résistance thermique de 9.07 [m².K/W], ce qui
correspond aux dispositions moyennes actuelles :
La porte fenêtre du salon exposée nord-ouest fait l’objet du même traitement peu émissif et
d’une lame d’air argon. La même étude comparative pourrait être d’autant plus intéressante ici mais
le résultat resterait sans doute le même : les apports solaires seraient moins intéressants que les
pertes thermiques limitées.
Leur Uw est de 1.5 [W/m².K] pour la fenêtre et 1.4 pour la porte fenêtre, ce qui correspond à
l’ordre de grandeur attendu. En moyenne, pour un double vitrage, nous nous attendons à un Uw avec
protection de 1.1 [W/m².K]. Les volets roulants permettent d’utiliser un Ujn pour les calculs des
déperditions qui les limiterons (Ujn<Uw).
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De plus, si nous nous basons sur une exigence de moyens de la RE2020, il faut avoir 1/6 de la
surface habitable en parois vitrées : ici nous avons 7.82 m² de vitrage soit 7.82/41.78m²=0.19 > 1/6 =
0.17. Celle-ci est respectée pour notre logement. Cela ne veut pas dire qu’elles sont pour autant bien
positionnées…
Il n’en reste pas moins qu’un système de chauffage de type PAC ou CESI pourrait amener à
être plus en accord avec la nouvelle réglementation environnementale.
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Les besoins en chauffage (kWh/m²) du séjour-cuisine-entrée sont deux fois plus élevé que
ceux de la chambre et 3 fois moins que la SDB, cela s’explique notamment car il y a beaucoup plus de
surfaces déperditives dans cette pièce que les autres d’où un besoin de chauffe plus élevé. Un taux
d’inconfort de 10 % dans le salon, sur 365 jours représente 36 jours soit environ 1 mois. C’est trop
élevé.
Les apports utiles, gratuits (apports solaires + chaleur humaine) correspondent à 31% des
besoins ce qui est plutôt intéressant. Il faut cependant nuancer en précisant que la variation des
besoins en chauffage pendant l’année ne permet pas forcément de dire que, pendant la période
hivernale (moment pendant laquelle le chauffage est dimensionné), les apports gratuits sont
suffisants. Il y a 66% des apports gratuits qui sont conservé par rapport aux apports totaux, c’est-à-
dire que 33% des apports solaires et métaboliques ne sont pas recueilli par le logement.
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Le besoin de chauffage total est de 81 kWh/m², en RT2012, un BBC doit avoir un besoin en
chauffage d’environ 50 kWh/m², cela reste relativement élevé et c’est d’ailleurs une des explications
de pourquoi le calcul RE2020 n’est pas validé.
Le Bbio correspond aux besoins bioclimatiques, celui-ci n’est pas validé pour deux critères :
les apports gratuits sont proportionnellement trop faibles et/ou les déperditions sont trop
importantes par rapport aux attentes de la RE2020 (77.8% des besoins correspondent au chauffage).
Le Cep correspond à la consommation en énergie primaire, celui-ci est validé car le système
de chauffage : chaudière à gaz à condensation, est un système intéressant sur ses rendements. En
revanche, les exigences de résultats de la RE2020 imposent l’utilisation d’énergie non renouvelable
(NR), or ici, le logement consomme 100% de NR, aussi bien pour le chauffage que pour l’ECS. Deux
solutions se proposent : soit rester en 100% NR et diminuer les besoins pour limiter la consommation
ce qui risque de ne pas être suffisant au vu de la décomposition des Cep ; soit trouver un dispositif
d’équipements techniques de chauffage et d’ECS plus intéressant, par exemple une pompe à chaleur
certifiée (COP intéressant). On retrouve également Ic énergie largement supérieur aux exigences
RE2020, notamment à cause de la chaudière à gaz (590.6 kg eq CO2/m²). Le système proposé
précédemment permettrait nettement de réduire cet indicateur.
Le DH ne correspond pas non plus, cela traduit un inconfort trop important. C’est une période
pendant laquelle, le logement n’est pas dans l’intervalle de température de confort (16-26°C) Nous
retrouvons bien l’explication des 1 mois d’inconfort calculé dans en STD. Lors du calcul RE2020, un
article n’est pas validé, Sw : le facteur solaire qui est de 0.5, la moitié du rayonnement a été conservé
pour l’apport gratuit, donc l’autre moyen a été réfléchie, nous pouvons donc dire ici que les apports
gratuits générés par le soleil pourraient être largement améliorer, notamment en positionnant mieux
nos parois vitrées.
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4 Optimisation du projet
4.1 Scenario réaliste : Chauffage intermittent
Dans cette première situation, il s’agit de s’intéresser à une situation plus réaliste d’un
chauffage par intermittence. En effet, il est souvent préférable de de ne pas chauffer 24h/24 pour
limiter les besoins en chauffage et a fortiori, la consommation. Nous choisirons dans ce cas de
prescrire une température de consigne de 16°C pour la nuit (23h-7h) mais ceci variera surtout en
fonction de la situation des occupants.
Les résultats du calcul STD seront visible dans le tableur Excel, feuille « Partie 2-1 ». Nous remarquons
que majoritairement, le besoin de chauffage est réduit. Mais la puissance de chauffe augmente, ceci
s’explique notamment car de 6 à 7h, le chauffage devra déployer une grosse puissance pour atteindre
la température souhaitée. Les radiateurs et notamment la chaudière devront donc être dimensionnés
en conséquence. Sans doute qu’une montée progressive de la température permettrait de limiter
cette puissance.
Nous utiliserons du triple vitrage de chez K-LINE pour remplacer nos menuiseries (NB : les
dimensions de nos menuiseries ne seront pas modifiées, seules les caractéristiques seront assignées).
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Pour une première itération sans modification, pour une idée des résultats des modifications
des menuiseries, un calcul STD et RE2020 permettent d’avoir une première approche. Celles-ci se
montrent intéressantes pour notre projet. Les calculs RE202 sont presque tous validés.
Résultats RE2020 et STD visible sur tableur. Pour la STD, nous voyons que tous les points à
optimiser dans l’étude : Taux d’inconfort et besoin de chauffage, diminuent largement. L’optimisation
des parois se montre intéressante sur les futurs consommations et confort des usagers. D’un point de
vue RE2020 :
Tous les indicateurs sont presque validés. L’inconfort est diminué grâce à l’ITE, le Bbio et la
consommation diminue grâce à l’optimisation thermique de l’enveloppe. Ic énergie reste trop élevé à
cause des équipements techniques (chaudière à gaz).
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La première remarque a effectué est que notre inconfort augmente et a fortiori notre DH aussi.
Il est évident qu’ajouter une paroi vitrée en façade sud augmentera cela, notamment pendant les
périodes estivales. Mais le reste du temps, les apports solaires augmente considérablement 1100 kWh
brut à 1600 kWh brut (calcul STD) ce qui explique une légère réduction du Bbio et Cep,(nr). L’ajout
d’une fenêtre dans le salon résultera de la même conclusion. Ajoutons-le et pour limiter cet inconfort,
nous pourrions, dans la prochaine partie, ajouter une protection solaire par la suite : une casquette.
Voici l’illustration de la casquette en été (Aout) et lorsque le soleil est au zenith (14h) à gauche, et la
même situation en hiver. On voit bien le gain des apports solaire en hiver et la protection en été
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Le chauffe-eau solaire individuel permet de prendre une partie de l’ECS produit par le
logement. Ici nous utiliserons une inclinaison du capteur à 45° (optimisé pour La Rochelle) et une
orientation à 0° (orienté sud). En observant les résultats RE2020, effectivement, l’utilisation d’énergie
renouvelable favorise une réduction de l’impact environnemental qui se traduit par une réduction de
Ic. En analysant les calculs, en détaillant le Cep, nous constatons une nette réduction de la
consommation de la production ECS (on note que Cep=Cep,nr, car Pléiades considère que l’énergie
solaire est une énergie gratuite et ne la prend donc pas en compte dans son calcul). L’IC diminue
considérablement aussi, une réduction de 26% de l’impact environnemental lié au gaz.
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Il faut cependant nuancer nos calculs. En effet, si le facteur Ic construction était intégré ici, nous
aurions peut-être une balance qui s’inverserait. La construction des panneaux solaires implique des
matériaux non renouvelables et qui consomment de l’énergie.
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5 Conclusion
L’objectif de la SAÉ était de dimensionner de systèmes pour assurer le confort dans un bâtiment
à travers un cas concret. Pour cela nous avons pu utiliser pléiade pour la conception. Dans cette étude,
nous avons pu aborder une analyse critique de la conception, notamment sur les notions de
compacité, de mitoyenneté du logement. Nous avons également pu observer que le logement B05 ne
profite pas pleinement des apports solaires dû à un mauvais positionnement des parois vitrées et que
l’agencement des pièces n’était peut-être pas optimal.
Quand bien même, à travers les performances de parois fournis, nous avons pu voir que les
résistances thermiques de ces dernières correspondent vraisemblablement aux ordres de grandeur
actuels, mais pourraient bénéficier d’amélioration. Du côté des systèmes énergétiques, la chaudière
à gaz à condensation est installée, cela sera modifié pour correspondre à la RE2020.
La première étape était de calculer la situation actuelle du bâtiment dans des exigences de
RE2020. Nous nous apercevons sans grande surprise qu’elle ne correspond pas aux nouvelles attentes
et présente un taux d’inconfort et des besoins en chauffage important. Ceci s’est expliquer
notamment par notre première analyse critique du logement. C’est pourquoi nous avons cherché à
optimiser l’enveloppe.
Ensuite, à travers plusieurs variantes, nous avons été amenés à ajouter de nouvelles ouvertures
et augmenter les performances de la paroi vitrée au nord pour profiter de davantage d’apports
solaires et réduire les déperditions. Ceci à traduit une augmentation du DH. Pour y pallier, nous avons
ajouté une casquette.
In fine nous avons modifié les équipements techniques notamment en ajoutant un CESI pour
l’ECS avec appoint avec notre chaudière à gaz. Pour ensuite modifier cette chaudière à gaz par un
poêle à bois. Nous avons finalement ajouté des panneaux solaires sur la toiture du logement. Ces
changements ont permis de diminuer notre consommation en énergie primaire (NR et renouvelable)
et notre indicateur carbone. Finalement notre logement, avec toutes ces modifications, correspond
aux exigences de la RE2020.
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