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DEPARTEMENT

DE
SOCIOLOGIE
2021-2022

LICENCE MENTION SOCIOLOGIE 1ère année

Lefkir Hakim, TD5

Bonneuil Christophe, Fressoz Jean-Baptiste,


L’événement anthropocène. La terre, l’histoire et nous,
Le Seuil, 2013

Introduction :

Ce texte est un chapitre de l’ouvrage L’événement anthropocène, un essai sur


l’impact des activités humaines sur le système Terre. Ce texte est co-écrit par
Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, tous deux historiens des sciences et de
l’environnement. Bonneuil porte ses travaux sur le lien entre science, nature, et société
du XIXème siècle à nos jours, et les travaux de Fressoz portent sur l’histoire des savoirs
climatiques et de l’Anthropocène. Cet essai porte sur le concept d’anthropocène,
introduit par Paul Crutzen (chimiste de l’atmosphère) lors d’un colloque à Cuernavaca
au Mexique, en février 2000, ainsi que sur les arguments en faveur de l’anthropocène.

Thèse :

L’idée du texte avancée par les auteurs est que l’Homme est devenu une
« force géologique majeure » pouvant modifier significativement l’environnement. Le
système Terre a subi depuis le début des sociétés industrielles des changements
environnementaux majeurs telles qu’on a basculé dans une nouvelle ère géologique où
l’Homme en est le principal responsable : l’Anthropocène. Cette idée était déjà
avancée par Buffon en 1780 dans Les époques de la Terre, mais elle est revenue sur le
devant de la scène avec notamment tous les travaux sur le climat et la biodiversité. Les
auteurs s’appuient sur différents ouvrages et articles sur l’impact des activités
humaines sur le climat, la biodiversité et les différents écosystèmes, et montrent dans
le chapitre extrait deux graphiques sur l’évolution de la température et les émissions
de carbone liés aux énergies fossiles. Les principaux arguments en faveur de l’idée de
l’anthropocène est premièrement l’augmentation importante de la concentration de
CO2 dans l’atmosphère depuis la fin du XVIII ème siècle (280 ppm à la veille de la
révolution industrielle à 400 ppm en 2013), qui fait augmenter la température
moyenne de la Terre (entre 1.5 et 6°C) entrainant la fonte de plusieurs glaciers et
divers autres changements brutaux.

Le second argument est l’impact de l’Homme sur la biodiversité. La chute de la


biodiversité est en lien avec l’appropriation des humains de l’environnement et le
changement climatique lié également à l’Homme. La chute est telle qu’on parle même
d’une sixième extinction de masse. En autres impacts majeurs, on a aussi la
modification des cycles biochimiques de l’eau, de l’azote et du phosphate, résultantes
des barrages hydrauliques et drainages, de l’industrialisation, et du minage du
phosphate. Pour ce qui est du début de l’Anthropocène, la plupart (dont les auteurs)
s’accorde sur le début de la révolution industrielle, où les humains ont commencé à
changer de manière importante leur environnement, même si certains comme
Ruddiman le place durant le Néolithique avec le début de l’agriculture, ou d’autres
après la Seconde Guerre Mondiale avec la mondialisation.

Conclusion :

Ce texte est assez simple à comprendre, le vocabulaire est simple et le texte ne


nous assomme pas à coups de formules et de statistiques. J’ai trouvé que ce texte est
plutôt intéressant sur l’idée que l’Homme a atteint un développement si important
qu’il change radicalement, même si je ne suis pas d’accord avec l’idée d’imputer tous
les impacts humains sur l’environnement uniquement au progrès technique atteint
avec l’ère industrielle, et pas aussi sur le système de production capitaliste qui est
arrivé avec l’ère industrielle (c’est en tout cas l’impression que m’a donné ce texte).

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