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TECHNOLOGIE

DU
BATIMENT
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TECHNOLOGIE DE BATIMENT

PARTIE 1

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SOMMAIRE
A. LES TERRASSEMENTS 4
A.1 DEFINITIONS : 4
A.2 Nature des travaux 4
A.3 Ouvrage de terrassement 5
A.3.1 FOUILLE : 5
A.4 Classification des sols 6
A.4.1 Foisonnement 6
A.4.2 Stabilité Des Talus 6
A.5 Réalisation des terrassements. 9
A.6 Les engins de terrassement 7
A.7 Etayage (ou blindage) des fouilles. 9
B. LES FONDATIONS 13
B.1 Introduction 13
B.1.1 A quoi servent les semelles ? 13
B.1.2 On distingue les différents types de fondation : 13
B.1.3 Facteurs de choix du type de la fondation
B.2 FONDATIONS SUPERFICIELLES : 13
B.2.1 Semelles continues sous mur : 14
B.2.2 Semelles isolées sous pilier : 15
B.2.2.1 Utilisations 15
B.2.3 Fondation par plots et longrines préfabriquées : 16
B.2.4 RADIER GENERAL : 18
B.2.5 Mise en œuvre : 18
B.3 FONDATIONS PROFONDES : 19
C. DIFFERENTS ELEMENTS CONSTITUANTS UN BATIMENT 20
C.1 LES MURS 20
C.1.1 Introduction 20
C.1.2 FONCTIONS DES M U R S : 20
C.1.3 LES DIFFERENTS TYPES DE MURS : 21
C.1.4 Conception d e s murs : 22
C.1.4.1 Type de murs extérieurs : 22
C.1.4.1.1 Mur composite avec lame d’aire : 22
C.1.4.1.2 Mur composite sans lame d’aire (Maçonnerie mixte) : 23
C.1.4.1.3 Mur plein en blocs maçonnés : 23
C.1.4.1.4 Les murs préfabriqués 23
C.1.5 MACONNERIES DE BRIQUES OU EN BLOCS : 24
C.1.5.1 Généralités 24
C.1.5.2 Les appareillages : 24
C.1.5.2.1 Définitions et but : 24
C.1.5.2.2 Conditions d’un bon appareillage : 24
C.1.5.2.3 Epaisseur des murs : 25
C.1.5.2.4 Exemple d’appareillage : appareil croisé : 25
C.1.6 Liaison béton- maçonnerie : 26
C.1.6.1 Dispositions constructives : 26
C.1.6.2 Cas d’application : 27
C.1.7 Maçonnerie en pierres naturelles : 28
C.1.7.1 Maçonnerie en moellons – types d’appareillage : 28
C.1.7.1.1 Appareillage sans assise horizontale : 28
C.1.7.1.2 Appareillage avec assises horizontales : 29
C.1.7.2 Maçonnerie en pierres de taille : (taillées) : 30

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C.1.7.3 Exécution de la maçonnerie en pierres : 30
C.1.8 Maçonnerie mixte avec parement en pierres naturelles ou artificielles 30
C.1.8.1 Définition : 30
C.1.8.2 Partie porteuse 30
C.1.8.3 Le revêtement 31
C.1.8.4 Les agrafes 31
C.1.9 Conclusion : 32
C.2 LES CLOISONS 34
C.2.1 DEFINITION : 34
C.2.2 DIFFERENTS T Y P E S D E S CLOISONS : 34
C.2.3 LIAISONS CLOISONS- STRUCTURES PORTANTES : 34
C.2.3.1 Comportement de la structure portante : 34
C.3 LES CHAINAGES 38
C.3.1 DEFINITION 38
C.3.2 EMPLACEMENT DES CHAINAGES : 38
C.3.3 FONCTIONS D E S CHAINAGES H O R I Z O N T A U X : 39
C.3.4 PLANCHER FAISANT FONCTION DE CHAINAGE. APPUI DES PLANCHERS : 39
C.3.5 CONDITIONS DE REALISATION DES CHAINAGES : 40
C.4 LES OUVERTURES DANS L E S MURS 42
C.4.1 GENERALITES : 42
C.4.2 TERMINOLOGIE : 44
C.4.3 LES PROBLEMES : 47
C.4.3.1 FIXATION DES BATIS ET ISOLATION : 47
C.4.4 REPRISE DES CHARGES AU DESSUS DES OUVERTURES : 50
C.4.4.1 Généralités : 50
C.4.4.2 Le linteau : 50
C.5 LES PLANCHERS 52
C.5.1 Généralités : 52
C.5.2 Les planchers à corps creux et poutrelles : 52
C.5.2.1 TERMINOLOGIE : 52
C.5.3 Les planchers à dalle pleine : 53
C.5.3.1 TERMINOLOGIE : 53
C.5.4 Les autres types de dalle : 54
C.6 LES TERRASSES 55
C.6.1 Généralités 55
C.6.2 Coupe de la toiture terrasse 55
C.6.3 Ouvrages accessoires : 56
C.7 LES ESCALIERS : 57
C.7.1 Définition : 57
C.7.2 Terminologie : 57
C.7.3 Escaliers à marches droites : 58
C.7.3.1 GENERALITES : 58
C.7.3.1 DIMENSIONS DES MARCHES : 58
C.7.3.2 METHODE DE CALCUL : 59
C.7.4 9. Garde-corps et rampes : 63
C.7.4.1 9-1- GARDE-CORPS : 63
C.7.4.2 9-2- RAMPES : 63

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A. LES TERRASSEMENTS
Les terrassements généraux ont pour but de créer les plates-formes sur
lesquelles seront édifiés les bâtiments et de préparer les excavations de grandes
dimensions nécessaires pour les sous-sols ; ils ne comprennent pas les
terrassements propres aux bâtiments et à leurs fondations.
Ces travaux sont effectués à l’aide d’un matériel lourd et hautement spécialisé
qui relève des Travaux Publics (bulldozers, scrapers, dumpers, pelles
mécaniques, etc.).
La première opération consiste, sous réserve que les constructions existantes et
gênantes aient été démolies, à nettoyer le terrain et à enlever la terre végétale en
protégeant si nécessaire les arbres en place.
Pour la mise à niveau les situations suivantes se présentent généralement :
— pour les bâtiments industriels et les centres commerciaux, le terrain doit
être rendu plan sur toute sa surface, des dénivellations restant possibles mais
devant être étudiées pour ne causer aucune gêne dans (’exploitation,
— pour les groupes d'habitation, le terrain doit être seulement aplani au
droit des bâtiments, des voiries et des aires de stationnement, avec
éventuellement des approfondissements locaux,
— le terrain doit être creusé profondément pour loger des sous-sols ; ce
cas, assez rare dans les bâtiments courants, est cité pour mémoire car il
s'applique essentiellement aux immeubles du centre-ville.
Le terrassier exécute également les tranchées pour les divers réseaux de
canalisation de fluides mais en tant que sous-traitant des entreprises spécialisées
en réseaux divers.
Enfin toutes les terres en excédent non récupérables pour des remblais ou des
modelés doivent être évacuées au-dehors sans souiller les chaussées.

Pour le bâtiment d'habitation et les écoles, les travaux de terrassement sont


généralement réduits : ils consistent à établir des plateformes au droit des
bâtiments et des chaussées, compte tenu des sous-sols éventuels, mais en «
collant » au terrain au plus près afin de réduire les mouvements de terre et,
partant, le coût.
Mais les exceptions à cette règle ne sont pas rares :
Le bâtiment peut comporter un sous-sol sur tout ou partie de sa surface qui
implique une fouille en pleine masse importante, le terrain, de grande surface,
est en pente légère, peu appréciable à Tceil nu mais sur deux ou trois cents
mètres la dénivellation peut atteindre plusieurs mètres. Des décrochements de
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niveau étant à prohiber dans une usine il faut pour obtenir une surface
horizontale procéder à des mouvements de terre en déblayant une zone et en
remblayant d’autres parties. Le niveau moyen doit être déterminé de façon à
éviter les apports de terre extérieure et les enlèvements aux décharges. Il faut
donc ajuster les volumes de déblais et de remblais en choisissant
judicieusement le dessus du dallage fini ou niveau O. Parfois cela est
impossible et il faut décaper sur une hauteur importante et envoyer les
excédents aux décharges.
Ce problème, simple en apparence, est en réalité particulièrement complexe et
souvent mal apprécié ce qui peut grever lourdement le prix du terrain si le sol
est de mauvaise qualité, inutilisable ou difficile à compacter, sans oublier les
retards dus aux intempéries.
Mais les entreprises disposent d’un matériel, généralement surpuissant auquel il
suffit d’apporter des changements mineurs pour qu’il soit utilisable sur le
terrain envisagé (changement de dents de godet par exemple). Ces travaux,
effectués par l’entrepreneur de terrassements généraux qui livre la plate-forme
brute, sont basés sur un jeu de plans indiquant les niveaux finis à obtenir ainsi
que les crêtes ou selon les cas les pieds des talus de sécurité. Ces plans doivent
être joints au dossier d’appel d’offres des lots du gros-œuvre, des fondations
spéciales et du sol industriel (cas de l’usine).
Travaux préliminaires
Sur le terrain peuvent se trouver des bâtiments en élévation et en sous-sol ainsi
que des canalisations enterrées, inutiles ou gênants pour la future construction,
et qu’il faut démolir.
Les démolitions en élévation sont effectuées par un entrepreneur spécialisé dès
qu’elles sont de quelque importance. L’usage veut que le bâtiment soit arasé au
niveau du sol existant et les caves éventuelles comblées avec les débris de la
démolition.
L’entrepreneur de terrassement démolit les constructions légères. Il abat
également les arbres gênants et assure la conservation des autres. II participe
souvent à des opérations complémentaires d’installation de chantier telles que
la définition des itinéraires des camions, le fléchage, la signalisation routière de
complément, les protections ou les déviations pour les piétons, l’aménagement
de portion de terrain pour le logement du personnel, l’installation des baraques,
les zones de dépôt, etc.
Etant souvent le premier entrepreneur (avec le démolisseur) a intervenir sur le
terrain, il est fréquemment chargé d’établir la clôture
Il ne faut pas négliger le problème de l’eau. Les terrains constructibles sont
généralement à l’abri des inondations courantes mais pas toujours des
inondations séculaires. La nappe phréatique peut être proche du sol soit
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constamment, soit périodiquement ce qui implique, selon son niveau, des
travaux préliminaires de drainage général ou une gêne lors des fondations ou de
l’exécution des sous-sols.
Les travaux de drainage, de même que ceux de soutènement, seront réalisés
avant les travaux de terrassement proprement dits, d’où une contrainte dans le
calendrier des opérations.
Exécution des terrassements
Il ne sera pas donné d’indications sur l’exécution proprement dite des
terrassements car le choix des moyens est d’une manière générale laissé à
l’entrepreneur.
Par contre le rédacteur du Devis descriptif doit indiquer la nature présumée des
terrains, sauf si un rapport de sondage indispensable pour les opérations de
quelque importance est joint .au dossier d’appel d’offres.
Dans le cas des terrassements mécaniques les terrains peuvent
approximativement être classés de la manière suivante :
- sols meubles non compacts (gravier, sable, lœss, limon, etc.),
- sols meubles compacts (argile épaisse, marne, craie, schiste, etc.),
- sols compacts (poudingue, grès poreux, calcaire, gypse, etc.),
- sols durs (calcaire dur, basalte, porphyre, gneiss, grès, etc.).
Chaque catégorie nécessitant un matériel particulier, les prix unitaires diffèrent
de l’une à l’autre tant pour l’extraction que pour le transport hors du chantier ou
la mise en remblai.
Le réemploi des déblais en remblais n’est pas toujours possible surtout si le
terrain en place est médiocre ou se prête mal au compactage (point à faire
vérifier lors des sondages préliminaires).
D’autre part la présence de l’eau entraîne des travaux préparatoires pour rendre
le chantier accessible aux engins de terrassement, spécialement dans le cas des
sols meubles.
Le rédacteur doit faire figurer également dans son texte la description des
imprévus que l’examen des documents en sa possession ou son expérience lui
permettent d’envisager : ils feront l’objet de « prix de bordereau » ce qui évitera
les discussions ultérieures sur les prix unitaires car les métrés sur place
n’offrent en général pas de difficulté. On citera par exemple les blocs
erratiques, les canalisations abandonnées, les fondations d’anciens ouvrages, les
venues d’eau, les changements imprévus de la nature du terrain, les
éboulements consécutifs au gel ou aux pluies diluviennes, etc.
Enfin il doil vérifier que les plans comportent toutes les indications nécessaires
pour que l’entrepreneur puisse effectuer un avant-métré pré¬cis.
Une fouille doit toujours être limitée par un talus dont la pente est fonction des
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conditions locales : nature du terrain, saison, présence d’eau, etc.
Dans le cas où la tenue du talus à l’eau de ruissellement est médiocre il faut le
protéger par une feuille plastique. Si le talus est en bordure d’une voie de
circulation publique ou privée ou si la fouille longe un bâtiment à conserver, la
crête ne doit pas être située contre cet élément niais éloignée de 1 à 2 m afin de
laisser un passage et de ne pas dégarnir les fondations. Si cela est impossible, il
faut procéder à un blindage, la fouille étant alors taillée verticalement et
exécutée par élément.
Dans certains cas, le blindage peut être constitué par un rideau de palplanches
battues avec une fiche suffisante pour ne nécessiter ni buton, ni tirant
d’ancrage. Il est nécessaire pour cela que le terrain soit suffisamment dur en
partie basse.
En période de fortes pluies beaucoup de talus sont dans un état d’équilibre
voisin de la rupture. Des fouilles entreprises à proximité à ce moment peuvent
entraîner des éboulements dont les conséquences sont graves : désordres chez
les riverains, terres qu’il faut évacuer, étaiements, etc.
Dans les formations rocheuses peu compactes (marnes et caillasses, roches
fissurées) le terrassement s’effectue par « rippage » avec parfois une
fragmentation préalable à l’explosif (le ripper est un bulldozer équipé de dents
frontales).
Dans les roches compactes (calcaire grossier, marne et caillasse épaisse) il faut
fragmenter à l’explosif puis dégager avec des engins puissants.
La cubature des terrassements est toujours un point de friction entre
entrepreneur et Maître d’Œuvre (ou vérificateur). Aussi la précision est-elle de
rigueur : plans délimitant avec exactitude le contour de la fouille, définition du
mode de métré, etc. il est conseillé en particulier de métrer les fouilles sur
plans, au vide à l'aplomb des fondations, sans tenir compte des talus et sur
largeurs nécessaires à l’exécution ; le prix unitaire établi par l'entrepreneur doit
tenir compte des sujétions.
Enfin ii est rappelé que la circulation des camions sur les zones détrempées
entraîne l'envahissement des roues par la boue. Un nettoyage de celles-ci est
obligatoire avant la sortie des camions sur la voie publique.
Le lecteur n’oubliera pas que si le volume des fouilles est important, cela
implique une importante rotation de camions lourds qui peuvent perturber la
circulation publique. Une visite au Commissariat de police ou à la gendarmerie
est indispensable avant le début des travaux.

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A.1 DEFINITIONS :

 Les terrassements : Ce sont les


travaux qui se rapportent à la
modification du relief d’un
terrain. Cette modification du sol
est réalisée par l’exécution de
déblais et de remblais.

A.2 Nature des travaux


 Le déblai : consiste à abaisser le
niveau du terrain par
enlèvement des terres.

 Le remblai : c’est rapporter des terres, afin de relever ce niveau.

Déblais et remblais représentent également en termes de métier, les terres extraites


ou accumulées d’un terrassement.

 Les mouvements de terre : sont les terrassements de grande surface, opérés en terrain
découvert (pour l’exécution des routes, aérodromes, …)
 Le décapage : c’est un terrassement de très faible profondeur (environ de 25cm) et de
grande surface.
 Les fouilles : sont des terrassements dont la profondeur, rapportée à la surface ou à la
largeur, est plus importante. Les fouilles servent à l’exécution des bâtiments.
 Le talus : c’est la pente, ou inclinaison, donnée aux parois des terres pour éviter
leur éboulement. Il dépend de la nature du terrain.
 L’emprise d’un t e r r a s s e m e n t : c’est l a l i m i t e o u o n e x é c u t e n o t r e
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t e r r a s s e m e n t i l e s t matérialisé par l’intersection des talus (de déblais ou de remblais)
et du terrain naturel

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A.3 Ouvrage de terrassement


A.3.1 FOUILLE :

o Fouille en pleine masse :( excavation) c’est un terrassement général de la surface à


construire, dont la profondeur est limitée, par exemple, au niveau du sol des caves
de la construction.
o Fouille en rigole ou en tranchée : c’est une excavation longitudinale dont la largeur
minimale est de 0.40m, destinée à recevoir les maçonneries, les fondations les
canalisations etc….
o Fouille en puits : c’est un terrassement de petite surface et de grande profondeur. Ce
genre de fouille est exécuté pour l’établissement des fondations de piliers isolés, par
exemple. Les dimensions minimales de ces terrassements sont limitées par les
moyens de réalisation.
o Puisard : c’est un trou de 1m de profondeur environ (ou demi-tonneau enterré), on
l’installe en un point bas de la fouille, vers lequel convergent toutes les eaux de pluie
ou d’infiltration drainées par la fouilles. Du puisard, l’eau est évacuée par pompage à
l’extérieur de la fouille.

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A.4 Classification des sols


A.4.1 Foisonnement

Le foisonnement des terres est l’augmentation de volume consécutive à l’ameublissement


provoqué lors de l’extraction. En effet ordinairement la terre extraite d’une fouille occupe un
volume supérieur à celui de l’excavation.
- Foisonnement passager : c’est celui que l’on obtient à partir d’un déblai sans tasser la terre.
- Foisonnement permanent : c’est celui qui reste après damage et tassement de la terre mise
en place.

Foisonnement de quelques terrains

POIDS FOISONNEMENT
NATURE DE TERRES T/ m3 PASSAGER % PERMANENT %

Sable fin, sec…………… 1.4 10 3

Terre végétale…………… 1.6 10 3

Terre très compacte …… 1.7 25 10

Argile sèche …………… 1.5 50 15

Argile humide…………… 1.8 25 8

Exemple : si l’on extrait un volume de 1m3 de terre très compacte, on obtiendra un monticule de
1.25m3. Si l’on remet cette terre en place, après tassement, il restera quand même un volume de
1.10m3.

A.4.2 Stabilité Des Talus


La terre mise en tas, lorsqu’elle n’est pas retenue, forme avec la terre, un angle, appelé angle de
talus naturel.

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Lors des fouilles, si le talus que l’on veut réaliser fait avec l’horizontale un angle inférieur ou égale
à l’angle naturel, aucune précaution particulière ne doit être prise.
Si au contraire l’angle est supérieur à l’angle naturel. Il y a danger d’éboulement et il convient de
prendre des dispositions pour les éviter.
D’une manière générale, lors de l’exécution des terrassements en remblai, le rapport admis entre
la base et la hauteur est de 3 à 2.

Angle de talus naturel de quelques terrains

ANGLE DU TALUS NATUREL


NATURE DE TERRES TERRAIN TERRAIN
SEC MOUILLE

Sable fin…………………… ± 25° ± 15°

Terre végétale………………… ± 40° ± 30°

Terre très compacte ……… ± 50° ± 40°

Argile ………...…………… ± 40° ± 15°

Cailloux, éboulis…………… ± 50° ± 40°

A.5 Les engins de terrassement


Chargeur :

Bulldozer :

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Compacteur :

Dumper :

Pelle :

Niveleuse : Scraper

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Tracteur :

A.6 Réalisation des terrassements.


Les terrassements sont réalisés conformément aux plans suivant :
 Plan d’implantation
 Profils en long et en travers

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Les outils et le matériel utilisés pour l’exécution des terrassements dépendent :


- De l’importance des travaux ;
- Des possibilités de l’entreprise ;
- Des exigences et des impératifs imposés par le chantier lui-même ;
- Des délais d’exécution.

Les fouilles peuvent être réalisées à la bêche ou à la pelle dans la terre végétale, le sable, les sols
vaseux, etc. On utilise la pioche pour ameublir les terres, dont la cohésion n’est pas trop forte.
Le pic, les marteaux pneumatiques s’emploient pour les roches et les terres compactes.
On effectue les fouilles à la main lorsqu’il s’agit de terrassement de faible volume, ou
lorsque des conditions particulières l’exigent.
Lorsque le volume des terrassements devient important. Il est plus économique d’utiliser
des engins mécaniques pour effectuer les terrassements. Le débit de ces machines peut varier de
25 à 400m3 par heure.
Les terrassements s’effectuent par enlèvements successifs de couches de 40cm de
profondeur. La terre ameublie est rejetée hors de la fouille par le jet de pelle. L’accroissement de
la profondeur nécessite le jet des terres par étapes successives.

 Transport des terres.


Les véhicules les plus employés pour le transport des terres sont : la brouette, le
tombereau, les wagonnets, le camion, le dumper, etc. qui sont choisis en rapport avec
l’importance du chantier, et le genre de travail à effectuer.
 Réalisation Des Remblais
On exécute les remblais par superposition de couches de 0.20 à 0.40m d’épaisseur, damées
et serrées de manière à réduire dans de fortes proportions le foisonnement du matériau rapporté.

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A.7 Etayage (ou blindage) des fouilles.

Lorsque la profondeur d’une fouille est importante, il est utile, voire nécessaire, d’étayer les
terres, pour prévoir les éboulements et les risques d’accident d’une part et, d’autres part, pour
diminuer l’emprise de l’excavation
L’inclinaison des talus naturels, dans un terrain déterminé, peut être défavorablement
influencée par certains facteurs extérieurs.
Les infiltrations d’eau possibles en profondeur, ou provenant des chutes de pluie, l’effet des
vibrations provoquées par les engins, les véhicules ou les machines. Les charges situées à
proximité immédiates de l’excavation sont des éléments qui causent la rupture des talus.
D’une façon générale, toute paroi d’une fouille doit être étayée lorsque la pente des talus
excède les rapports suivants.
1/1 d a n s les terrains ébouleux.
1/2 d a n s les terrains tendres mais résistants.
1/3 d a n s les terrains très compacts.

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B. LES FONDATIONS
B.1 Introduction
B.1.1 A quoi servent les semelles ?

Un ouvrage, quel que soit sa forme et sa destination, prend appui sur un sol d'assise et lui transmet
un ensemble de charges.
Les éléments qui jouent le rôle d'interface entre la structure porteuse et le terrain constituent les
fondations.
Adaptées à la fois à l'ouvrage et à la nature du sol, elles prennent des formes diverses de manière
à assurer une bonne répartition des contraintes.

B.1.2 On distingue les différents types de fondation :

- Fondations superficielles :
 Semelles continues sous mur.
 Semelles isolées sous piliers.
 Plots et longrines.
- Fondation par radier général.
- Fondations semi-profondes.
 Sur puits.
- Fondations profondes.
 Sur pieux.

Remarque

Il est vivement conseillé de faire réaliser une étude de sol avant de commencer l'étude des
fondations. L'étude de sol peut faire des économies sur le type de fondations.

B.2 FONDATIONS SUPERFICIELLES :


Les fondations superficielles sont constituées par des semelles ayant une plus grande
largeur que l’élément supporté de façon à ce que le taux de compression du sol ne
dépasse pas son taux de c o m p r e s s i o n admissible.

Les fondations superficielles (c’est –à- dire de faible profondeur) sont utilisées lorsque :

- Le sol capable de supporter la construction se trouve à faible profondeur :


 La résistance des c o u c h e s au c i s a i l l e m e n t est suffisante.
 La déformabilité du sol est faible.

Ce p r o c é d é e s t é c o n o m i q u e d a n s l e cas où l e
sol p o r t e u r e s t accessible p a r d e s moyens c o u r a n t s d e t e r r a s s e m e n t , c ’ e s t -à-
dire p o u r des p r o f o n d e u r s c o m p r i s e s entre 1 m e t 4 m.

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B.2.1 Semelles continues sous mur :

Les fondations de murs peuvent être réalisées :

* En maçonnerie.
* En moellons.
* En béton damé.
* En béton armé.

A- Fondations en briques
- Au fin fond de la tranchée o n dépose
une première assise de briques sur
couche de sable rude.
- Sur toute cette largeur de basse on
maçonne au moins 2 assises.
- On rétrécit ensuite progressivement
chaque ensemble de deux assises jusqu’à
ce que l’on obtienne. L’épaisseur ou mur
voulue.
- La tangente aux r e c o u p e m e n t s n e
peut être inclinée de plus de 60° p a r
rapport à l’horizontale.
Ce qui dépasse l’angle de 60°
subit des forces de traction : une
maçonnerie de broques ne peut y
résister.
B- Fondations en moellons :

Les fondations en moellons remplissent


généralement toute la largeur de la fouille.
- Au fond d e la tranchée on m e t
u n e couche de béton de propreté.

- Ensuite o n m e t u n e c o u c h e d e
mortier de 3 à 4 c m d’épaisseur puis
o n p o s e les moellons en les bloquant et
les liaisonnant c o n v e n a b l e m e n t avec
du mortier.

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C- Fondations en béton damé :

La coupe d e l a f o n d a t i o n e n b é t o n
damé à la forme d ’ u n
trapèze isocèle d o n t les
angles à l a basse ont au moins 60°.
Le béton p e u t ê t r e c o f f r é ou coulé
directement entre les deux parois de la
fouille. Il doit être de consistance « terre
humide » et soigneusement damé lors de la
mise en place.
Ce béton e s t parfois légèrement armé pour
constituer un chaînage qui peut être
nécessaire s i le sol n’est p a s homogène.
A- Fondations en béton armé :
On utilise les semelles en béton
Armé :
 Pour r é p a r t i r plus uniformément
la charge (conséquence de leur plus
grande rigidité).
 Pour l i m i t e r l e poids des fondations
(fondations plus résistantes donc
m o i n s épaisses).
 Pour réduire la pression exercée sur
le sol en élargissant la semelle (ce qui
nécessite u n e armature pour résister
aux efforts d e t r a c t i o n produits au
bas de l a s e m e l l e ).
On coule d’abord u n béton d e
propreté de béton maigre de 5 à 10 cm
d’épaisseur. On coule e n s u i t e la s e m e l l e
e n béton a r m é s o i t e n t r e d e s
planchers formant c o f f r a g e , soit
d i r e c t e m e n t entre les parois de l a
fouille.
B.2.2 Semelles isolées sous pilier :
B.2.2.1 Utilisations
 En cas de l’utilisation des semelles isolées la structure doit être conçue pour transmettre les
charges en des points isolés et le sol de fondation doit avoir des qualités géotechniques
adéquates.
C’est-à-dire le sol d’assise doit avoir une résistance admissible assez élevée et une
compressibilité faible afin de limiter les tassements différentiels.

 Ces s e m e l l e s de f o r m e pyramidale ou rectangulaire peuvent être réalisées en


béton ou, le plus souvent, en béton armé.

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 Le béton d o i t ê t r e f o r t e m e n t d a m é e t v i b r é . Il e s t généralement coulé
entre les parois d e t e r r e , p r é p a r é e s au moment d u t e r r a s s e m e n t , aux
cotes r e q u i s e s .
Auparavant, le A é t é d i s p o s é sur une f o r m e d’environ 5 cm
f e r r a i l l a g e réalisé en d ’ é p a i s s e u r , et f o r m a n t b é t o n de p r o p r e t é .
béton m a i g r e

 La face s u p é r i e u r e d e l a semelle, d e s t i n é e à r e c e v o i r l e c o f f r a g e
d u pilier, doit être p r é v u e a v e c u n r e d e n t d e 5 cm environ.

 La liaison de la semelle au Pilier e s t assurée par une armature d’attente c o m p r i s e


dans le Ferraillage
des
fondations.

B.2.3 Fondation par plots et longrines préfabriquées :

Définitions :

Un plot en béton e s t une s e m e l l e c a r r é e o u r e c t a n g u l a i r e massive, en


gros béton, non a r m é ou peu armé.

Une longrine est u n e En béton a r m é qui sert de fondation aux murs.


poutre

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Les longrines servent de chaînage au niveau des fondations. Elles peuvent aussi servir :

 Soit à s u p p o r t e r l e plancher.
 Soit à limiter Le dallage sur l e s rives du b â t i m e n t .

Ce s y s t è m e p r é s e n t e l e s a v a n t a g e s s u i v a n t s :
- Minimum de t e r r a s s e m e n t (uniquement pour les plots).
- Rapidité d ’ e x é c u t i o n .

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B.2.4 RADIER GENERAL :

Le r a d i e r général se présente sous l a forme d’un p l a t e a u d e fondation qui


t r a n s m e t les charges d e l a construction s u r l e sol par u n e surface égale o u
s u p é r i e u r e à celle d e l’ouvrage.

Il peut ê t r e constitué :
-Soit par u n e s i m p l e d a l l e é p a i s s e .
-Soit par des p o u t r e s l o n g i t u d i n a l e s et t r a n s v e r s a l e s l i a n t l e s piliers porteurs
e t soutenant une dalle plus mince.

Cette solution peut être adoptée :


- Lorsque le sol est peu résistant mais homogène.
- Lorsque la surface de la construction e s t petite par rapport à sa hauteur ou à son
poids (gratte-ciel, silos, est.).
- Lorsqu’on veut obtenir un sous- sol étanche pour une construction assise dans une
nappe d’eau souterraine.

Radier

B.2.5 Mise en œuvre :


https://www.sites.google.com/site/asribadr/

En cas de sol humide, on utilisera une natte géotextile anti-contaminant qui s’apparente à
un feutre.
On damera un remblai de 15-20cm d’épaisseur. Le remblai est principalement constitué de
ballast.
Cas normal (terrain sec) :

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Pour éviter les pertes de laitance du béton et pour ne pas salir les armatures, on coule un béton de
propreté de 5cm d’épaisseur.

Vu que tout ce qui est canalisations doit passer sous la maison, il est important de penser à
placer les évacuations, égouttages, avant de couler le radier.

B.3 FONDATIONS PROFONDES :

Lorsque le bon sol se trouve à plusieurs mètres de profondeur i l serait


Trop coûteux de descendre des fondations classiques à la profondeur voulue à cause :
- Du v o l u m e de terres à enlever ;
- Des étayages à mettre en place ;
- De l a difficulté d’exécution de t e l l e s fouilles.

On fait alors reporter la charge sur le bon sol par des points d’appui séparés. On
distingue deux procédés :

- Les « puits » : on creuse des « puits » de 1 m au moins de diamètre jusqu’au


bon sol et on les remplit d’un béton non armé qui sert de fondation ;
- Les « pieux » : on enfonce dans le sol des éléments en béton armé d’un diamètre
de + /- 40 cm et d’une longueur pouvant atteindre plus de 20 m s i nécessaire.

Des longrines l i a n t en tête ces pieux ou ces puits assurent à la maçonnerie une assise
stable et plane.
L’étude des fondations p r o f o n d e s relève d e s firmes spécialisées, à la suite d’essais.

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TERRASSEMENT : Rotation d’engins

Nous savons actuellement calculer de façon précise les volumes de remblais et/ou de
déblais. Selon l’importance du chantier, le volume sera par conséquent plus ou
moins grand. Si ce volume est du déblai, il faudra prévoir les moyens nécessaires afin
d’évacuer les terres au mieux. De la même façon, si on est en présence de remblais, il
faudra organiser l’acheminement des terres sur le chantier.
Nous pouvons imaginer que ce sont les engins de transport (camions, tombereaux)
qui permettent le mouvement des terres sur des chantiers de terrassement.
Dans la plupart des cas, les travaux de terrassement nécessitent plusieurs camions : il
est donc facile de comprendre que sur un même chantier ceux-ci, par exemple, ne
peuvent pas être remplis en même temps par la pelle.

Il faut par conséquent organiser la rotation (ou noria) des camions


afin de les utiliser au mieux.
2 – Cycle de travail

La durée d’un cycle de production est le temps nécessaire pour exécuter un tour complet, pour
une opération donnée.

Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit. Un bon résultat
est obtenu en faisant une moyenne sur quelques rotations. Un cycle est composé de
plusieurs étapes ayant chacune une durée élémentaire que l’on peut représenter de la
façon suivante :

2 – 1 Détail des différentes étapes


Le temps de chargement est égal à la charge utile du camion divisée par (le rendement
théorique de la pelle x coeff d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée).
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ex : Une entreprise dispose d’une pelle sur chenilles de rendement théorique
120m3/h, de coefficient d’efficience 0,83 et de camions bennes de charge utile 26t. La
masse volumique apparente foisonnée des matériaux est Mv = 1600kg/m3.

Qu’est ce que le coeffient d’efficience ?


Des imprévus dus à l’opérateur, à la marche du chantier ou de la machine
diminuent le temps d’utilisation réel par rapport au temps d’utilisation théorique.
Pour une heure (60min) de fonctionnement théorique, un engin travaillera
effectivement, par exemple, 50min. Le coefficient d’efficience est k = 50/60 = 0,83

Tch = 26/(120 x 0,83 x 1,6) = 0,163 h


 Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse en charge moyenne.

ex : Les matériaux extraits sont déposés dans une décharge publique située à 12
km. La vitesse moyenne en charge est 30km/h.
Ttc = 12/30 =
0,40 h

 Le temps déchargement dépend de l’encombrement, de l’espace disponible


sur le chantier.... et est donné forfaiterement.
ex : temps de déchargement : 5min
Tdé = 5/60 =
0,083 h
 Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé par
la vitesse à vide moyenne.
ex : vitesse à vide moyenne = 60 km/h
Ttv = 12/60 =
0,20 h

2 – 2 Récapitulatif
Eléments de cycle Temps (h)
Chargement Tch = 0,16
Transport en charge Ttc = 0,400
Déchargement Tdé = 0,08
Transport à vide Ttv = 0,200
Durée de cycle Tcy = 0,84

Tcy = 0,84h donc en minute Tcy = 0,84 x 60 = 50,4min

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2 – 3 Représentation graphique d’un cycle de camions

2 – 4 Nombre de camions

Le nombre de camions à affecter à l’engin d’excavation est égal au temps de cycle d’un
camion divisé par son temps de chargement.
Donc n = 0,84/0,16 soit n = 5,25 camions
Conclusion : Nous avons le choix de prendre 5 ou 6
camions.
Nous allons montrer graphiquement que le choix d’une solution ou d’une
autre entrainera obligatoirement l’attente d’engin ou d’un autre.
 Cas ou on prend 5 camions :

On s’aperçoit que le 5ème camion a fini de charger alors que le 1er n’a pas encore
terminé son 1er cycle : cela veut dire que la pelle va être obligée d’attendre.

Temps d’attente de la pelle = Tcy – n x Tch


Temps d’attente de la pelle = 0,84 – 5 x 0,16 = 0,04h soit 2,4min.

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 Cas ou on prend 6 camions :

On s’aperçoit que le 1er camion est déjà revenu alors que le 6ème n’a pas encore
terminé son chargement : cela veut dire que le premier camion, ainsi que les
suivants désormais, va être obligé d’attendre.

Temps d’attente du camion = n x Tch - Tcy


Temps d’attente du camion = 6 x 0,16 – 0,84 = 0,12h soit7,2min.

3 – Notions de foisonnement et de tassement

On peut se rendre compte que lorsque on effectue un terrassement, le volume de


terre extrait (Vdéblai) ne correspond pas au volume de terre stockée (Vremblai)
V1

f t

V2

V0

fc

Définition : Le foisonnement est la propriété que présentent les terres


d'augmenter de volume lorsqu'on les manipule.
Une décompression du terrain entraîne la formation de vides partiels entre les
cailloux, les particules plus ou moins grosses, etc ... Dans la majorité des cas, la
terre remise en place n'occupe plus le même volume.
Les terres foisonnées subissent à l'inverse un phénomène de tassement lors du
compactage.

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Dans le domaine routier, le problème de foisonnement se pose à propos des études de remblais
et de déblais, soit à propos des transports de terre. On distinguera ainsi 3 types de coefficients
qui cerneront ce problème :
coefficient de foisonnement f = V1 / V0

coefficient de tassement t = V2 / V1

coefficient de contre-foisonnement fc = V2 / V0 = f x t

4 – Applications

Votre entreprise vient de décrocher un chantier de terrassement dont le volume de déblais en


place est estimé à 3820,000 m3.
On vous demande d’organiser la rotation de camions qui vont effectuer le transport de ces
matériaux. Pour cela, vous bénéficiez des renseignements de l’entreprise suivants :
- Chargeur pour le remplissage des camions:
 rendement: 60,000 m par heure en terrain foisonné.
3

 efficience: 50/60.
3
- Masse volumique apparente du terrain: 1,50 t/m .
- Coefficient de foisonnement du terrain considéré: 20%.
- Temps de déchargement des camions:
 Semi-remorque: 0,25 min par m transporté.
3

-Temps de travail journalier: 7 heures par jour MAXIMUM.


- Les camions partent du chantier le matin et retournent à celui-ci le soir à la débauche.
Les matériaux doivent être évacués à une décharge publique située à 20km du chantier.
Types camions Capacité Charge utile Vitesses (km/h).
3
(en m ) (en tonnes) chargé vide
Semi-remorque 16 24 60 78

1°) De calculer la durée de cycle d’un camion.


2°) De calculer le nombre de camions nécessaires.
3°) De tracer sur un planning le cyclage journalier des camions retenus.
4°) De calculer la durée du chantier.

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Les Murs

A°) Définition et Rôles des Murs.


On appelle murs les éléments porteurs verticaux, de section droite. Les cloisons, en revanche,
n’ont aucune fonction portante.
En général : Murs > 15 cm > Cloisons
Les murs doivent remplir certaines fonctions et en permettre d’autres. Ils doivent
notamment :
• Porter les charges permanentes. Poids propre, plancher et couverture, ainsi que les surcharges
sur Plancher et les surcharges climatiques.

• Permettre l’ensoleillement. Nous allons créer des baies pour les fenêtres c-à-d, des
Ouvertures ayant une surface > 1/6 de celle de la pièce.
• Permettre la circulation des personnes et parfois des véhicules. Nous allons créer des baies pour
les portes.

• Isoler thermiquement l’habitation. Nous pourrons améliorer l’isolation thermique à l’aide des
murs creux et d’isolant d’épaisseur suffisante.
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• Isoler phonétiquement l’habitation. Nous devrons veiller à obtenir une masse suffisante du mur
pour empêcher la pénétration des bruits extérieures dans l’habitation et la transmission des bruits
des chocs.
• Isoler hydriquement l’habitation. La pose d’un enduit hydrofuge assurera une étanchéité absolue à
la pluie. Les remontées d’humidité seront stoppées par un écran étanche.

• Résister à la poussée du vent dans un site exposé, un mur peut subir une pression de 70daN/m². La
pose d’un chaînage renforcera la résistance du mur.
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• Résister au feu.
• Durer longtemps.
• Etre économique.

B°) Les Différents types des murs


La figure ci-après indique la terminologie adoptée pour les murs des bâtiments traditionnels, où ils
constituent l’élément porteur intégral des planchers et assurent le contreventement de la
construction.
Dans les immeubles de conception moderne les murs sont en quelque sorte des cloisons aux
caractéristiques bien définies s’incorporant dans une ossature porteuse cette ossature en béton armé
ou en construction métallique, fait parfois appel aux murs pour réaliser son contreventement. Il
convient de noter que la plupart des petits bâtiments (habitation, petites écoles, etc.) Peuvent être
avantageusement construits avec des murs porteurs. en effet, la construction d’une ossature en
béton coûte chère : elle demande une abondante main d’œuvre qualifiée et nécessite des matériaux
onéreux : fer et le ciment. L’expérience montre qu’avec ce système, le gros œuvre d’un bâtiment
peut coûter beaucoup plus cher qu’avec le système « murs porteurs ».

A) Murs de façade :
Le plus souvent parallèles à la rue, ils comportent des ouvertures : portes et fenêtres.
S’ils sont porteurs, ils ont à supporter le poids des différents planchers et de leurs surcharges.

B) Murs de façade arrière :


On ne recherche pas pour ceux-ci l’esthétique indispensable aux murs de façade sur rue .
Souvent parallèle aux premiers, ils supportent les même charges et par fois des conduits de
fumée et gaine diverses.
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C) Murs pignons- Murs mitoyens :


Le plus souvent perpendiculaires aux murs de façade, ils ont généralement la forme de la toiture
(droite ou en pointe). Comportant moins de baies que les murs de façade, ils ont à supporter le
conduit de fumée et les gaines de ventilation.
Dans les agglomérations il n’est pas rare qu’un pignon appartienne à deux propriétaires. Il est
alors mitoyen.

D) Murs de refend :
Il est souvent nécessaire de « refendre » les bâtiments trop longs ou trop larges de diminuer la
portée des planchers , supporter les conduits de fumée et par fois soutenir la charpente ; on
construit alors des murs dits « de refend ». Ils ont en outre un rôle de raidisseur puisque,
rejoignant les deux murs de façade, ils sont parfaitement liés avec eux.

E) Murs d’échiffre :
Ils sont destinés à supporter les escaliers.

F) Murs de clôture :
Construits pour délimiter les propriétés, les murs de clôture sont constamment exposés aux
intempéries. Ils doivent être recouvert d’un couronnement ou chaperon. Ce chaperon est destiné à
empêcher les eaux de pénétrer dans le mur.
L’épaisseur des murs de clôture varie en fonction de leur hauteur et leur longueur, des renforts
ou contreforts qu’ils peuvent recevoir, ainsi que des matériaux employés à leur réalisation. La
hauteur de ces murs dépend des règlements locaux, de leur situation et de leur destination.
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Les murs préfabriqués sont le plus souvent composés de poteau de béton armé , de section
variable, comportant sur deux faces des rainures dans lesquelles sont glissées .les plaques
également préfabriquées composant le corps du mur .
Ils ont l’avantage d’être montés beaucoup plus rapidement, leur faible épaisseur permet une meilleure
utilisation du terrain, ils peuvent être mis en place par des « armatures » et ils sont récupérables mais
ils ne sont pas esthétiques.
La poussée du vent sur un mur de clôture peut paraître négligeable. Il n’en est rien : Ainsi : si un vent
faible n’exerce qu’une poussée de 2 daN/m², un vent fort atteint de 20 à 30 daN/ m² une tempête peut
produire une poussée de 80 daN/m² et un cyclone plus de 250 daN/m².
C’est pourquoi, dans certains cas , il est prudent de faire de distance en distance , des contreforts qui
augmentent la stabilité de l’ouvrage .

G) Les murs de soutènement :


Les murs de soutènement sont destinés à supporter latéralement une poussée des terres ou le
renverser.
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H) Les murs de cave :


Ils ont à supporter tout le poids du bâtiment et ses surcharges, et constituent une partie ou toutes les
fondations de celui-ci. En plus des charges verticales énumérées ci dessus, ils subissent les poussées
latérales des terres appuyées contre leur parement extérieur. Ce dernier point les rend comparables
aux murs de soutènement. Ces murs sont construits le plus souvent en maçonnerie de moellons durs et
résistants à l’humidité.
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C°) Maçonnerie de Briques et des Blocs :

1°) Terminologies :
La brique : élément de construction en terre cuite, plein ou creux, de forme généralement
parallélépipédique. Il existe de nombreuses variétés de briques. Les plus courantes, utilisées pour la
construction des murs, sont indiquées ci-après:
• La brique pleine sans alvéoles
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• La brique creuse à perforations horizontales

• La brique isolante

Le bloc : élément en béton ou en terre cuite de forme généralement parallélépipédique utilisé pour la
construction des parois verticales. Les blocs sont le plus souvent assemblés entre eux par
l’intermédiaire de joints de mortier.

Le bloc en béton de granulats : couramment appelé parpaing ou « agglo », ce bloc peut être plein ou
creux (avec alvéoles verticales borgnes). Il existe des blocs spéciaux en béton de granulats dont les
formes répondent à des usages spécifiques.
bloc creux en béton de granulats
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bloc d’angle

bloc chaînage

La maçonnerie: On distingue : maçonnerie non portante et La maçonnerie portante.


La maçonnerie est dite « non portante » lorsqu’elle est utilisée comme remplissage dans une
ossature en béton armé ou en métal. Les seules charges qu’elle supporte sont son poids propre et
éventuellement le poids des appareils accrochés aux murs.
La maçonnerie est « portante » lorsque des charges autres que son poids propre peuvent être
appliquées à la maçonnerie.
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Les brique et les blocs sont posés à plein bain de mortier .tous les joints horizontaux et verticaux sont
remplis de mortier, les joints ont une épaisseur uniforme de 8 à 12 mm. Généralement, les maçonneries
de parement sont exécutées avec rejointoyage ultérieur.
Les murs sont exécutés d’aplomb et bien plans.
Les assises doivent être horizontales.

2°) Les appareillages :

2-1 Définitions et but :


L’appareillage est la façon dont les brique sont disposée dans un mur ou cloison un
appareillage doit :
- Assurer une bonne liaison à la maçonnerie.
- Assurer une bonne répartition des charges.
- Donner un effet esthétique dans le parement des murs.

2-2 Condition d’un bon appareillage :


L’appareillage de la maçonnerie doit satisfaire à plusieurs conditions :
- les joints verticaux sont décalés entre assises contiguës.
Il est conseillé de ne pas maçonner avec des morceaux de dimensions moindres que celles d’un demi-
élément.
- Aux croisements et aux jonctions, il faut que l’appareillage assure la liaison entre murs
perpendiculaires.
- L’emploi de différents types de matériaux dans une même maçonnerie doit être évité.

2-3 illustration des appareillages de maçonnerie:

1- tracer au « bleu » le contour du mur. Attention ! La construction du mur va dépendre de la finition


que vous projetez d’y mettre, voir coupes ci-dessous.
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2- Etalez du mortier le long de la semelle en partant des angles et des extrémités pour coller le 1er rang
de parpaings.

Attention ! Un parpaing se pose toujours alvéoles vers le bas !


3- Posez à chaque extrémité ainsi que tous les 3 m un parpaing d’angle (pour y enfiler la ferraille de
renfort par la suite), réglez l’aplomb avec le martelet ainsi que l’épaisseur du joint. Vérifiez la planéité
et l’aplomb de chaque parpaing avec le fil à plomb, un niveau à bulle et une règle en aluminium.

4- Pour guider l’alignement des rangées, calez à chaque parpaing d’extrémité une pige (cale) et tendre
un cordeau entre les deux au ras des parpaings.
Réglez le cordeau régulièrement au fur et à mesure de la montée du mur.
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5- Les autres rangées de parpaings se collent sur du mortier cisaillé avec la pointe de la truelle.

Attention !
L’appareillage se fait toujours à joints décalés (il existe des parpaings prêts à être cassés en 2 pour
faciliter le rattrapage des joints, aidez-vous du martelet de maçon)

Nombre de parpaings au m2 = 12 (pour prévoir la casse lors des coupes).


6- A l’aide de la truelle, remplissez de mortier les joints verticaux entre chaque parpaing.
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7- Retirez l’excédent de mortier et raclez les joints au fur et à mesure de la pose.


8 - Positionnez le chaînage vertical dans les parpaings d’angle et remplissez le creux avec du béton.

9- Comblez les quelques joints creux qui peuvent prendre place.

10- a) Pour un mur brut, faites des joints creux (concaves) ou obliques avec un fer à joints.

b) Pour une finition type enduit, mouillez un morceau de polystyrène expansé et frotter le mur pour
égaliser la surface totale.

D°) Conception des Murs.

1 Type de murs extérieurs :


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1-1 Mur composite avec lame d’aire :


Le mur composite ou double mur est constitué :
- D’un parement extérieur en brique ou autre matériau décoratif.
- D’un vide intermédiaire de 4 cm.
- D’une paroi intérieur en blocs maçonnés. Afin d’obtenir une bonne isolation thermique.

C’est le type classique de mur utilisé pour les habitations, villas, immeubles, écoles, clinique … le
rôle essentiel du vide intermédiaire est d’empêcher le passage par contact de l’humidité extérieure
vers la paroi intérieure.
Les crochets de liaison entre parement et paroi intérieure, prévus Au nombre de 5 par m², sont placés
dans les joints, horizontalement ou en pente vers l’extérieur, de façon à ce que l’eau de pénétration
soit rejetée vers l’extérieur.
Il est conseillé de ventiler la lame d’air pour diminuer les risques de condensation dans le creux du
mur. Une couche isolante est parfois ajoutée dans ce vide afin d’obtenir une meilleure isolation
thermique

1-2 Mur composite sans lame d’aire :


Il comprend :
- Un parement extérieur en briques ou autre matériau décoratif.
- Une paroi intérieure en blocs.
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1-3 Mur plein en blocs maçonnés :


A l’extérieur et suivant la destination du bâtiment, les blocs restent apparents où reçoivent une
protection contre les intempéries.
Quelque soit le type de mur choisi, il est indispensable de placer un feutre bitumé à sa base pour
arrêter l’humidité ascensionnelle.

2- liaisons béton- maçonnerie :

2-1 Dispositions constructives :


Le retrait hydraulique du béton lourd est de l’ordre de 0.5 mm par m.
D’autre part, il est sensible aux variations de température. Pour un refroidissement de 10° C, le
raccourcissement du béton est d’environ 0.1 mm par mètre.
Ce mouvement est réversible et un réchauffement entraîne la dilatation du béton.
Ces mouvements peuvent créer des contraintes importantes dans la maçonnerie.
Aussi est - il recommandé, dans l’association béton maçonnerie, de prendre des précautions pour
diminuer ces contraintes.

2-2 Murs ossatures :


Tandis que dans la construction traditionnelle le mur est un élément porteur, la tendance actuelle de
l’architecture est de construire les bâtiments au moyen de poteaux et de poutres. Les murs ne
trouvent une fonction que dans les étages situés sous le niveau du sol . parfois encore , ils sont
employés à la réalisation on des contreventements.
Les murs de façade sont souvent remplacés par des panneaux de façade ou des murs-rideaux. Ceux-ci,
entièrement préfabriqués, plein ou vitrés, sont accrochés à l’ossature dans le but d’offrir une protection
thermique et phonique suffisante. Les avantages principaux de cette conception sont :
• Le gain de la surface habitable.
• La légèreté.
• La faible quantité d’eau apportée dans la construction.
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Mais ce type de construction ne se justifie que pour des immeubles importants. Comme déjà dit
précédemment, pour des petits immeubles, le système de construction avec murs porteurs est
moins cher.
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Les Cloisons

A°) Définition et Rôles des Cloisons.


Les cloisons sont des ouvrages verticaux non porteurs dont la fonction principale est de cloisonner,
séparer et redistribuer l’espace des locaux.
Ces cloisons ont des rôles multiples :
• Séparer les différentes fonctions d’un logement (chambres, cuisine,
toilettes…).
• Isoler phonétiquement.
• Protéger et préserver l'intimité.
• Éviter les courants d‘air froid (entrée...) ou pollués (toilettes, cuisine...).
• Empêcher la lumière de passer (chambres...).
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B°) Les différents types de Cloisons.

a) Suivant la nature des matériaux utilisés


Carreau de plâtre:
Le carreau de plâtre permet de monter rapidement des cloisons d’aspect relativement fini. Les carreaux
présentent des rainures qui facilitent le montage. Ils sont assemblés à l’aide d’une colle à base de
plâtre. Il existe des carreaux de plâtre hydrofugés adaptés au cloisonnement des pièces humides. Le
principal défaut de cette cloisons est due à sa légèreté. Ces performances acoustiques sont médiocre.

Brique creuse plâtrée :


Hourdées au plâtre, recevant de part et d’autre un enduit plâtre. Belle finition si le plâtre est bien fait,
peut supporter des charges importantes à condition de prendre certaines précautions (scellements,
chevilles spéciales...), nécessite un savoir-faire de professionnel.
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Carreau brique:
Solides et résistants, les carreaux de terre cuite permettent de monter des cloisons intérieures légères
présentant de bonnes qualités d'isolation phonique et thermique, et une excellente résistance au feu.
Ses grandes dimensions permettent un montage rapide, sans qu'il soit nécessaire d'avoir une grande
expérience de la maçonnerie.

Béton cellulaire :
Léger, isolant, à enduire soigneusement, supporte difficilement des charges importantes et, il est assez
délicat à bien poser. Les cloisons en béton cellulaires comportent de hautes performances acoustiques.
La résistance au feu, leurs permet de rester debout sans déformation et demeurer étanche aux fumées et
aux gaz pendant 6 heures.
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Brique pleine traditionnelle:


Cloisons lourdes qui supporte des charges massives, belle finition, la pose et les joints sont parfaits,
long et difficile à poser. Les cloisons hourdées avec les briques pleines sont isolants. Ces briques
permettent une bonne isolation thermique (conservation de la fraîcheur en été, de la chaleur en hiver).
Elle permettent aussi la régulation d’humidité. Pour réaliser un m2, il faut en moyenne 64 briques.

Cloisons à ossature métallique ou en bois:


Ce type de cloisons légères permet de s’adapter à toutes les contraintes de constructions, en particulier
aux découpes compliquées.
En revanche, ces cloisons supportent difficilement des charges lourdes.
Elles sont constituées de 2 plaques de plâtre vissées sur un support constitué de profilés en acier
galvanisé ou en bois. La mise en œuvre est facile car les plaques sont posées séparément sur chaque
face de la cloison.
Les performances acoustique et thermique, déjà satisfaisantes, peuvent être améliorées en plaçant un
matériau absorbant entre les plaques. L’isolation acoustique peut être renforcée en posant des plaques
supplémentaires en surépaisseur. Pour ce type de cloison, les joints entre plaques sont exécutés à l’aide
d’une bande de papier enrobée d’un enduit à base de plâtre.
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Les cloisons alvéolaires:


Ces cloisons sont constituées d’une couche de plâtre de 10mm d’épaisseur disposée entre 2 couches de
papier cartonné. Ces cloisons alvéolées sont très largement utilisées malgré leurs faibles performances
acoustiques. Les joints entre plaques sont traités de la même façon que les joints des cloisons à
ossature métallique.
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Cloisons amovibles :
Il s’agit de cloisons légères amovibles, permettant de transformer suivant les besoins de la distribution
intérieure d’un appartement, d’un magasin ou d’un bureau.
Citons parmi celles –ci :
• les cloisons en fibres de bois agglomérées.
• les cloisons en Profilés Aluminium
• Les cloisons en amiante ciment
• Les cloisons par panneaux métalliques.
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L’appellation cloison amovible ou cloison mobile regroupe un ensemble de solutions extrêmement


diversifiées. Toutes concourent à une plus grande liberté d’aménagement en créant des espaces
modulables à volonté.
Alternative à la cloison fixe qui fige les espaces, les cloisons mobiles autorisent au contraire une
transformation des lieux en quelques minutes. Elles assurent une séparation provisoire entre deux
pièces : chambre et salle de bains, chambre et dressing, salon et salle à manger… L’idée de base
consiste à moduler l’espace en séparant ou en faisant communiquer deux parties d’un même volume.
Sous cette appellation, se regroupe toute une gamme de solutions : des parois coulissantes, des
panneaux extensibles, repliables ou articulées, des claustras légers en bois et papier.
Généralement faciles à mettre en œuvre à l’aide de la notice détaillée du fabricant (ou à faire installer
par des professionnels), ces solutions présentent l’avantage d’optimiser les surfaces en s’adaptant aux
intérieurs.

les cloisons translucides en brique de verre :


Elles sont constituées par des briques de verre posées sur du mortier armé ou du plâtre.
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les cloisons vitrées :


Elles sont constituées par des panneaux de vitrage posés sur des ossatures en Profilé d’aluminium,
bois ou métallique.

b) Suivant la destination fonctionnelle des cloisons.


On distingue 3 types de cloisons:

1- Les cloisons de doublage sont destinées à l’isolation thermique et acoustique des parois verticales.
Pour chaque types de cloisons, on observe une très grande gamme de produits.

2- Les cloisons de distribution ont pour fonction de délimiter les espaces au seins du logement. Elles
permettent aussi de filtrer les bruits de la maison. Les cloisons de distribution ont une épaisseur
comprise entre 5 et 10 cm, ce qui présente quelques contraintes comme:
- Solidité et possibilité d'accrochage d'objets ou de meubles lourds.
- Épaisseur, rigidité, masse par mètre.
- Masse et capacité à isoler du bruit.
- Isolation thermique.
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3- Les cloisons séparatives permettent la séparation entre logement ou entre logement et partie
commune. Les cloisons séparative sont de 15 et 20 cm d’épaisseur environs et présentent des
performances acoustiques élevées afin d’assurer un bon isolement phonique.

Les cloisons de distributions et séparatives peuvent être réalisées à l’aide de petits éléments (briques
plâtrières, carreaux de plâtre) ou de grands éléments (plaques de plâtres). Les cloisons de doublages
sont construites avec de grands éléments qui se présentent sous forme de complexe de hauteur d’étage.

1) les Cloisons de doublage.


Les doublages isolants, sont constitués de plaques contre collées en usine sur un isolant: polystyrène
expansé ou extrudé, polyuréthane, laine de roche volcanique.
Leur mise en œuvre se fait par collage ou par vissage sur une ossature intermédiaire. L’isolation
acoustique et thermique sont obtenues par l’intégration de panneaux semi-rigides de laine minérale,
sans limitation d’épaisseur.

Rôle des cloisons de doublages:


• Isolation thermique, vis-à-vis de l’extérieur.
• Isolation acoustique intérieure et extérieure.
• Protection au feu des structures.

Les avantages des cloisons de doublage:


• Une très grande gamme de produits ( Placolaine, Placomur, Placotherm, Placostil, …).
• Facilité de raccordement aux menuiseries extérieures.
• Compatibilité avec tous les types de parois.
• Choix de finition ( peinture, revêtements,…)
• Garantie des performances.

Dimensions:
Longueur disponible standard: 250 et 260 cm.
Sur commande spéciale: 280 et 300 cm.
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Principe de pose:
De nos jours, on observe 3 types de pose pour les cloisons de doublage:
• Le panneau isolant est directement collé ou visser au mur.
• Préparer une ossature métallique où seront fixées les plaques de plâtres seules et un isolant sera
placé entre les deux plaques.
• Une contre cloison comprenant une plaque de plâtre entre le mur est la contre cloison.

Panneau isolant directement collé au mur:


1) Répartir la colle (mortier adhésif) par plots espacés de 30 à 35 cm.

2) Plaquer le panneau contre le mur en le posant sur des cales de niveau.


3) Appuyer fortement et uniformément sur le panneau pour une bonne adhérence et vérifier la planéité
à l’aide d’une règle.
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2) Les Cloisons de Distribution.


1) Fonctions d’une cloison de distribution:
• Séparer les différentes fonctions d’un logement (chambres, cuisines, toilettes…)
• Isoler phoniquement
• Protéger et préserver l'intimité
• Éviter les courants d‘air froid (entrée...) ou pollués (toilettes, cuisine...)
• Empêcher la lumière de passer (chambres...)
2) Différents types de matériaux et leur montage:
• Les carreaux de plâtre
• Les plaques de plâtre
• Les panneaux alvéolaires
• Les carreaux de béton cellulaire
Les carreaux de plâtre:
Dimensions : 66x50 cm, ép. : 5,6,7 et 10 cm
Mise en œuvre simple (emboitement et collage)

Leur petit format permet de réaliser plus facilement des cloisons. Il existe plusieurs type de carreaux de
plâtre :
Les carreaux de plâtre pleins sont solides. Ils sont faciles à découper et à poser : cloison de distribution
d'un salon ou d'une salle à manger.
Les carreaux de plâtre alvéolés sont légers, à privilégier pour les aménagements à l'étage : cloison de
distribution d'une chambre ou d'un couloir.
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Les carreaux de plâtre hydrofuges (pleins ou alvéolés) résistent à l'humidité et sont obligatoires pour la
cuisine ou la salle de bains.
Leur Mise en œuvre:
Montage facile grâce à un système d’emboitement et de collage.

Point particulier :
Au niveau des angles, il suffit de couper les carreaux avec une scie égoïne.

Les plaques de plâtre:


Dimensions Produit :
Epaisseur Plaque: 12.5 mm
Largeur: 1200 mm
Poids au m²: 10.2 kg
Montage sur ossatures métalliques

Les plaques de plâtre sont fixées sur une ossature métallique en acier galvanisé.
Ce système est idéal pour obtenir de hautes performances acoustiques et thermiques .
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Pose des rails

Les panneaux alvéolaire:


Dimension :120 cm de large, 5 à 10 cm d’épaisseur
Pose rapide

Une cloison en panneaux alvéolaire est constitué de deux épaisseur de plâtre de 1 cm chacune.
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Au milieu se trouve l’isolant, des alvéoles en carton.


Ce fixe sur un rail en bois au plafond et une semelle fixée au sol.
Il faut emboiter les panneaux dans les rails et semelles puis les fixer à l’aide de clavette en bois

Carreaux de béton cellulaire:


Dimension : 60x25 cm
Ép. Standard : 7 cm
Pose avec mortier colle spécial

Pose : même manière que les carreaux de plâtre.

3) Liaisons avec les autres ouvrages:


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3) Les Cloisons séparatives.


Nous allons donc voir ce qu’est-ce type de cloisons, souvent confondu avec un simple mur de refend
ou une cloisons de distribution.
En rénovation, et parfois en neuf, il peut s’avérer nécessaire de modifier le volume d’une pièce ou de
fractionner un espace trop grand. Les cloisons trouvent ainsi toute leur utilité, d’autant qu’elles
peuvent toujours être démontées (ou abattues) sans mettre en danger la structure du bâtiment. Cela car
elles ne font pas partie de la structure porteuse.

Les cloisons de séparation


Quels matériaux pour quelles cloisons ?

La technique traditionnelle consiste à édifier des murs maçonnés de faible épaisseur : il s'agit de
briques en terre cuite évidée, à monter avec du plâtre.
Les cloisons peuvent être aussi en bloc de béton cellulaire, en brique, en panneaux de particules (bois
reconstitué) montés sur des ossatures de bois ou de métal.
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Elles peuvent encore être faites de plaques de plâtre séparées par du carton alvéolé sur une ossature
métallique : ce dernier procédé a l'avantage de pouvoir créer des cloisons courbes, par humidification
des plaques. (Ce procédé est surtout utilisé pour les cloisons de distributions).

L’épaisseur... Est-ce vraiment important ?


De la cloison simple à la paroi double en passant par la cloison alternée
La cloison simple, épaisse d'au moins 5 cm, donne une isolation acoustique standard, sans performance
particulière.
La plus isolante, donc la plus épaisse, est la paroi double, mais elle reste très peu utilisée en maison
individuelle : son inconvénient est de “manger” de l'espace dans une pièce.
Plus fine qu'une cloison double et plus isolante qu'une cloison simple, la cloison alternée suffit en
principe à isoler une pièce exposée à un important volume sonore. Elle coûte cependant aussi cher
qu'une paroi double.

La Plaque de Plâtre:
Dans la partie matériaux, on trouve la plaque de plâtre comme étant de (petits formats, hauteur d’étage,
dédiées au milieu humide ou encore cintrées pour les pros). Elle existe également des plaques de
plâtre dotée d’une préfinition. L’avantage : la couche d’impression, auparavant obligatoire sur les
plaques de plâtre standard avant la mise en peinture ou la pose d’un revêtement mural, est désormais
facultative. Les joints entre les plaques sont de la même couleur blanche, d’où un aspect de surface
uniforme et sans défaut dès la fin de la mise en œuvre.
Types de cloisons séparatives couramment utilisés:
• Les cloisons séparatives de logements Placostil* SAA (séparative d’appartements à ossature
alternée) et SAD (séparative d’appartements à ossature double) sont constituées de plaques
Placoplatre* vissées sur un système d’ossatures Placostil*, les parements étant indépendants l’un de
l’autre. Le vide intérieur est amorti par des panneaux de laine minérale.

• En neuf comme en rénovation, ces cloisons à hautes performances acoustique permettent de réaliser
des séparatives d’appartements. Par exemple, avec un poids de 46 kg/m2, et 140 mm d’épaisseur, la
cloison Placostil* SAA 140 offre les mêmes performances acoustiques qu’un mur en béton de 390
kg/m2 et 180 mm d’épaisseur.
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Les Chaînages
A°) Définitions
Les chaînages sont les éléments de liaison entre les différents composants du gros œuvres (murs,
planchers, poteaux, panneaux fabriqués). Ils servent à solidariser les éléments verticaux (murs,
poteaux, panneaux) et horizontaux (planchers).
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Les chainages sont généralement réalisés en béton armé.


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B°) Types des Chaînages


On distingue trois types de Chainages:
• Les chaînages verticaux.

• Les chaînages horizontaux


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• Les chaînages inclinés

Les chaînages verticaux : sont coulés dans les blocs d’angle et parfois dans les blocs des murs tous
les 3 ou 4 mètres appelés aussi raidisseurs.
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Les chaînages horizontaux : Ils ceinturent les murs (façades, pignons et refends) et sont continus.
Ils sont conçus pour absorber des efforts de traction (comme une chaîne) , ils sont situés :
- Au niveau des planchers de chaque étage.
- Au couronnement de mur.

Les chaînages inclinés: Du fait de leur position en couronnement de mur, les pointes de pignon en
maçonnerie devraient normalement comporter, sur leurs rives inclinées, un chaînage en continuité avec
les chaînages verticaux et horizontaux du niveau sous-jacent.
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C°) Rôles des Chaînages


Le chaînage joue le rôle d’une ficelle autour d’un colis. Alors que la ficelle empêche le colis de
s'ouvrir, le chaînage périphérique permet à la maçonnerie de garder sa forme et de résister
efficacement aux charges verticales et latérales.
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Les chaînages verticaux : L’utilité des chaînages verticaux est double : ils ceinturent la maçonnerie
en liaison avec les chainages horizontaux et s’opposent, par ailleurs, au soulèvement des dalles de
planchers en béton armé dans les angles.

Ces chaînages, à ne pas confondre avec des poteaux, car ils ne reprennent pas d’efforts verticaux,
doivent être réalisés au moins dans les angles rentrants et saillants des maçonneries, ainsi que de part et
d’autre des joints de fractionnement du bâtiment.

Une alvéole de section carrée de 10?cm de côté ou circulaire de 10 cm de diamètre est, en général,
suffisante. La section d’armatures en acier haute adhérence est au moins équivalente à celle qui
correspond à 2 Ø 10. Afin de contrôler le remplissage satisfaisant des chaînages verticaux, la base de
ceux-ci est cassée

Les chaînages horizontaux


• Ils répartissent les charges transmises par le plancher sur le mur.
• Ils relient le plancher au mur (chaînage en B.A coulé sur place avec aciers de liaison).
• Ils évitent les tassements différentiels (grâce à l’inertie du chaînage longitudinal).
• Ils s’opposent aux poussées au vide (exemple : poussée de la charpente sur les murs).

De plus les chaînages peuvent être associés aux linteaux (linteaux_ chaînages), au plancher, à
l’acrotère et aux voiles en B.A.(chaînages incorporés).ils peuvent aussi faire saillie et former des
bandeaux.

Les chaînages inclinés


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• Ils répartissent les charges transmises par le plancher incliné sur le mur pignon.
• Ils relient le plancher au mur (chaînage en B.A coulé sur place avec aciers de liaison).
• Ils s’opposent aux poussées (exemple : poussée de la charpente sur les murs).
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LES MORTIERS & LE BÉTON

LES MORTIERS

Introduction
Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les différents éléments (blocs de béton,
briques, éléments en béton préfabriqué, etc.) au moyen d’un mortier de ciment ou d’autre liant qui a
pour but de:

 solidariser les éléments entre eux;


 assurer la stabilité de l’ouvrage;
 combler les interstices entre les blocs de construction.
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Le mortier est obtenu par le mélange d’un liant (chaux ou ciment), de sable, d’eau et éventuellement
d’additions. Des compositions multiples de mortier peuvent être obtenues en jouant sur les différents
paramètres: liant (type et dosage), adjuvants et ajouts, dosage en eau. En ce qui concerne le liant, tous
les ciments et les chaux sont utilisables; leur choix et le dosage sont fonction de l’ouvrage à réaliser et
de son environnement.

La durée de malaxage doit être optimum, afin d’obtenir un mélange homogène et régulier.
Les mortiers peuvent être:

 préparés sur le chantier en dosant et en mélangeant les différents constituants y compris les
adjuvants.
 préparés sur le chantier à partir de mortiers industriels secs prédosés et avant l’utilisation, il
suffit d’ajouter la quantité d’eau nécessaire.
 livrés par une centrale: ce sont des mortiers prêts à l’emploi.

Les mortiers industriels se sont beaucoup développés ces dernières années; permettant d’éviter le
stockage et le mélange des constituants sur des chantiers.

Composition
Le mortier est un des matériaux de construction, qui contient du ciment; de l’eau; du sable; des
adjuvants et éventuellement des additions. Ils peuvent être très différents les uns des autres selon la
nature et les pourcentages des constituants, le malaxage, la mise en oeuvre et la cure.
Les mortiers sont constitués par des mélanges de:
 liant (ciment ou chaux)
 eau
 sable
 adjuvants

Les liants:
Généralement, on peut utiliser:

 les ciments normalisés (gris ou blanc);


 les ciments spéciaux (alumineux fondu, prompt, ..);
 les liants à maçonner;
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 les chaux hydrauliques naturelles;


 les chaux éteintes

Les sables:
Normalement, les sables utilisés sont les sables appelés “sable normalisé”. Les sables de bonne
granulométrie doivent contenir des grains fins, moyens et gros. Les grains fins se disposent dans les
intervalles entre les gros grains pour combler les vides. Ils jouent un rôle important: Ils réduisent les
variations volumiques, les chaleurs dégagées et même le prix. Les dosages se feront en poids plutôt
qu’en volume comme c’est souvent le cas, afin d’éviter les erreurs de dosage, par suite de
l’augmentation de volume de sable humide.
Ils peuvent être:
• naturels et roulés (de rivières, de sablières, ..), de nature siliceuse ou silico-calcaire;
• naturels concassés (roches de carrières), comme des basaltes, porphyres, quartzites. Ils sont
anguleux et durs.
• spéciaux (lourds, réfractaires, légers):
sable de laitier;
sable d’oxydes de fer, de chromite;
corindon;
sable de briques concassées;
liège torréfié;
polystyrène expansé;
vermiculite, perlite.
Certains sables sont à éviter, notamment les “sables à lapin”, généralement très fins, les sables crus qui
manquent de fines et les sables de dunes ou de mer qui contiennent des sels néfastes pour les
constituants des ciments, par contre ils doivent être propres.
Le diamètre maximum des grains de sable utilisés pour les mortiers est:
• extra-fins: jusqu’à 0,8 mm (en tamis), soit 1 mm (en passoire);
• fins: jusqu’à 1,6 mm;
• moyens: jusqu’à 3,15 mm;
• gros: jusqu’à 5 mm.

Les adjuvants:
Les adjuvants sont des produits chimiques que l’on utilise dans le cas des bétons. Ils modifient les
propriétés des bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés en faible proportion (environ de 5% du
poids de ciment). Les mortiers peuvent comporter différents types d’adjuvants:

 les plastifiants (réducteurs d’eau);


 les entraîneurs d’air;
 les modificateurs de prise (retardateurs, accélérateurs);
 les hydrofuges.
Dans tous les cas des soins particuliers doivent être pris afin d’obtenir des mortiers sans ressuage,
homogènes d’une gâchée à l’autre.

Les ajouts:
Les ajouts que l’on utilise dans les mortiers sont:

 poudres fines pouzzolaniques (cendres, fumée de silice..);


 fibres de différentes natures;
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 colorants (naturels ou synthétiques);


 polymères.

Les différents mortiers


Dans les travaux publics on utilise différents types de mortier:

Les mortiers de ciment


Les mortiers de ciments sont très résistants, prennent et durcissent rapidement. Le dosage du rapport
entre le ciment et le sable est en général volumétrique de 1:3 et le rapport de l’eau sur ciment est
environ 0,35. De plus, un dosage en ciment les rend pratiquement imperméables.

Les mortiers de chaux


Les mortiers de chaux sont moins résistants par rapport aux mortiers de ciment (gras et onctueux). La
durée du durcissement des mortiers de chaux est plus lente que pour les mortiers de ciments.

Les mortiers bâtards


Ce sont les mortiers, dont le liant est le mélange de ciment et de chaux. Généralement, on utilise la
chaux et le ciment par parties égales, mais des fois on prend une quantité plus ou moins grande de l’un
ou l’autre suivant l’usage et la qualité recherchée.

Mortiers fabriqués sur chantier


Ils sont préparés avec le ciment et le sable du chantier. Le ciment est un ciment courant CPA ou CPJ et
parfois des ciments spéciaux comme le ciment alumineux fondu.
On emploie également des chaux hydrauliques et parfois des liants à maçonner. Le sable est le plus
souvent roulé (nature silico-calcaires) parfois concassé et le gâchage s’effectue à la pelle ou à l’aide
d’une petite bétonnière. Ces mortiers ne sont donc pas très réguliers et les sables peuvent être
différents d’une livraison à l’autre, mais de toutes façons ils doivent être propre et de bonne
granulométrie.
Le sable est généralement dosé en poids (ce qui est préférable), soit en volume (cas des petits
chantiers). Dans ce dernier cas, il est très important de tenir compte du phénomène de foisonnement
des sables.

Mortier industriel
Ce sont des mortiers que l’on fabrique à partir de constituants secs, bien sélectionnés, conditionnés en
sacs, contrôlés en usine et parfaitement réguliers. Pour utiliser ce type de mortiers, il suffit de mettre la
quantité d’eau nécessaire et malaxer pour ensuite les mettre en oeuvre.
Les mortiers peuvent contenir des liants et des sables variés ainsi que certains adjuvants et
éventuellement des colorants.
Les fabricants de mortiers industriels proposent une gamme complète de produits répondant à tous les
besoins:

 mortiers pour enduits de couleur et d’aspect varié,


 mortiers d’imperméabilisation,
 mortier d’isolation thermique,
 mortier de jointoiement,
 mortier de ragréage,
 mortier de scellement, mortier pour chapes,
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 mortier-colle pour carrelages, sur fond de plâtre ou de ciment, etc.,


 mortier de réparation.

Caractéristiques principales
Les caractéristiques principales des mortiers sont:
• ouvrabilité;
• prise;
• résistances mécaniques;
• retraits et gonflements, etc.

Pour pouvoir évaluer les caractéristiques des mortiers on prend souvent comme référence le mortier
1/3 composé en poids de: une partie de ciment et de 3 parties de sable normalisé dont les grains
s’échelonnent de 80 microns à 2 mm et passent dans un fuseau bien déterminé (fig. 5.4.1) et 0,45 partie
d’eau.

Ce mortier est malaxé et mis en place dans des moules métalliques suivant des méthodes normalisées.
On fait sur ce mortier des essais rhéologiques et éventuellement la prise et la chaleur d’hydratation.
Beaucoup d’essais de laboratoires se font sur les prismes de 4 x 4 x 16 cm (résistances mécaniques,
retrait, gonflement, absorption capillaire, résistances au gel et aux eaux agressives).

LE BÉTON

Introduction
Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de diverses dimensions
collées entre eux par un liant. Dans les bétons courants, les granulats sont des grains de pierre, sable,
gravier, cailloux et le liant est un ciment, généralement un ciment portland. Les composants sont très
différents: leurs masses volumiques vont, dans les bétons courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m3. Si le
type de liant utilisé n'est pas un ciment, on parle alors, selon le liant utilisé, de béton de résine, de
béton d'hydrocarboné, de béton d'argile, etc.
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La différence entre le béton et le mortier


Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortier ou du béton. Le ciment, l'eau et les
adjuvants forment la pâte liante. Lorsqu’il n’y a pas de squelette granulaire, on parle de "pâte de
ciment". La pâte est un élément unique et actif du béton enrobant les granulats. L'objectif est de
remplir les vides existants entre les grains. La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton HP par exemple), la dimension des
éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1 mm (fillers, fumée de silice).
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés dans le tableau ci-
dessous

La composition des constituants de béton en poids et en volume

Les divers stades de fabrication et de vie du béton

CONSTITUANTS D'UN BETON :

Les constituants du béton (Fabrication du béton frais)


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Figure 1 Figure 2

Figure 1: Ce béton comporte le maximum possible de gros éléments se touchant. Entre eux ne peuvent
trouver place que des éléments dont la grosseur moyenne n'est que de l'ordre de 1 5 de celle des
premiers. Cette granulométrie discontinue assure théoriquement une compacité et une résistance
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maximales, mais les frottements entre gros éléments sont tels que les défaut de mise en place
réduiraient cette résistance (1)
Figure 2: Ce béton contient les mêmes gros éléments qu'en fig. 1, mais séparés par des grains de toutes
grosseurs. Cette granulométrie continue donne une compacité et une résistance théorique inférieure,
mais le béton bien maniable permettra un remplissage des moules et un enrobage des armatures
complets. La résistance dans l'ouvrage se trouvera supérieure à celle obtenue par le béton plus compact
(1).

La résistance à la compression d'un béton contenant suffisamment de liant croit avec sa compacité.
La compacité est le rapport entre le volume absolu (ou plein ) des éléments solides et le volume
apparent du béton qu'ils constituent.
Au fur et à mesure que s'accroît la compacité (fig.1) les frottements entre les grains de granulat
augmentent et l'ouvrabilité diminue, de sorte qu'un béton très compact, théoriquement susceptible de
donner la plus forte résistance peut se révéler moins satisfaisant en pratique qu'un béton un peu moins
compact mais plus maniable, donc susceptible de se mettre en place sans laisser de vides (fig.2)

MISE EN OEUVRE :

Transport et mise en place le béton frais

Toutes les opérations de mise en œuvre sont importantes si l'on veut obtenir un béton dense de qualité
homogène.

DURCISSEMENT :

La condition favorable pour le durcissement d'un béton:


• l'humidité
• la température supérieure à 50 °C.
• le calme pendant la période de cure (absence de sollicitation d'ordre mécanique ou physique).
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VIEILLISSEMENT :

Pour être durable, un béton doit:


 être bien composé.
 correctement mis en œuvre.
 protégé des causes possibles d'altération par des dispositions constructives adéquates.

Principaux avantages et inconvénients du béton


Avantages du béton:

 Il est peu coûteux, facile à fabriquer et nécessite peu d'entretien.


 Il épouse toutes les formes qui lui sont données. Des modifications et adaptations du projet
sur le chantier sont faciles à effectuer.
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 Il devient solide comme de la pierre. Correctement utilisé, il dure des sciécle. Il résiste bien
au feu et aux actions mécaniques usuelles.
 Associé à des armatures en acier, il acquiert des propriétés nouvelles qui en font un matériau
de construction aux possibilités immenses (béton armé, béton précontraint).
 Il convient aux constructions monolithiques. Les assemblages sont faciles à réaliser dans le
cas de béton coulé sur place. Dans la plupart des cas, les dimensions des ouvrages et éléments
d'ouvrage en béton sont suffisants pour ne pas poser de problème délicat de stabilité.
 Les ressources nécessaires pour sa fabrication existent dans de nombreux pays en quantités
presque illimitées.
 Il exige peu énergie pour sa fabrication.
Inconvénients du béton:
Les principaux inconvénients du béton ont pu être éliminés grâce à son association à des armatures en
acier ou à l'utilisation de la précontrainte. De toutes façons, il reste les quelques inconvénients
suivants:

 son poids propre élevé (densité de 2,4 environ qui peut être réduite à 1,8 dans le cas de
bétons légers de structure et à moins de 1,0 dans le cas de béton légers d'isolation)
 sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant une couche de
produit isolant ou en utilisant des béton légers spéciaux)
 le coût élevé entraîné par la destruction du béton en cas de modification d'un ouvrage.

Classification du béton
Le béton fait partie de notre cadre de vie. il a mérité sa place par sa caractéristique de résistance, ses
propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son isolation phonique, son aptitude au
vieillissement, ainsi que par la diversité qu'il permet dans les formes, les couleurs et les aspects. Le
béton utilisé dans le bâtiment, ainsi que dans les travaux publics comprend plusieurs catégories.

En général le béton peut être classer en 4 groupes, selon la masse volumique:

 Béton très lourd: > 2500 kg/m3.


 Béton lourd (béton courant): 1800 - 2500 kg/m3.
 Béton léger: 500 - 1800 kg/m3.
 Béton très léger: < 500 kg/m3.

Le béton courant peut aussi être classer en fonction de la nature des liants:

 Béton de ciment (le ciment),


 Béton silicate (la chaux),
 Béton de gypse (le gypse) et
 Béton asphalte.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des
traitements de surface et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ses
performances et par son aspect.
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a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en travaux publics. Ils
présentent une masse volumique de 2003 kg/m3 environ. Ils peuvent être armés ou non, et lorsqu'ils
sont très sollicités en flexion, précontraints.

b) Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m3 servent, entre autres,
pour la protection contre les rayons radioactifs.

c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés dans le bâtiment,
pour les plates-formes offshores ou les ponts.

d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont inférieures de 500
kg/m3. Ils sont utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux problèmes d'isolation.

e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés: dallages, éléments
décoratifs, mobilier urbain.

BETON ARME
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Le béton armé : association de béton et d’armatures en acier. Celle-ci s’explique par les propriétés de
chacun des deux composants :

Le béton possède une résistance satisfaisante à la compression mais faible en traction, tandis que
l’acier est très résistant à la traction. En réunissant les deux matériaux et en disposant judicieusement
les armatures dans les zones où s’exercent prioritairement des efforts de traction, on obtient un
matériau qui présente une bonne résistance aux diverses sollicitations.

Le béton armé est employé pour la réalisation des éléments porteurs d’une construction : planchers,
poutres, poteaux, murs, semelles de fondations…
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Cette figure représente un béton destiné à une grosse pièce peu ou pas ferraille (gravillons dessinés
en traits pleins et pointillés et, en surpression la section d'une poutre en béton armé. Les gravillons
figurés en pointillés sont ceux qui empiétant sur les coffrages et la armatures et qu'il faudrait enlever
aussi un peu de mortier correspondant aux parties d'armatures autres que celles qui se superposaient
partiellement aux gravillons enlevés. Il se produirait aussi un réarrangement des gravillons restants,
mais au total, le rapport gravillon/mortier (sable) serait diminué. Donc, plus une pièce en béton armé
est petite et ferraillée, plus il faut diminuer le diamètre des plus gros gravillons, mais plus aussi il faut
augmenter la proportion de mortier (sable )

L’armature : terme, plus souvent employé au pluriel, désignant les éléments en acier incorporés au
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béton. Les aciers utilisés comme armatures présentent des caractéristiques de résistance, d’adhérence
etd’élasticité. Il existe plusieurs types d’armatures pour les ouvrages en béton armé.

 La barre droite appelée acier filant ou acier longitudinal.


 Le cadre, l’étrier, l’épingle qui sont des aciers transversaux disposés perpendiculairement
aux aciers filants.
 Le chapeau : armature longitudinale supérieure d’un ouvrage (poutre, dalle), disposée à la
verticale des points d’appui de l’ouvrage.
 Le treillis soudé (fig.-1.4) : panneau constitué d’un quadrillage de fils d’aciers employé
pour armer les dallages et les planchers.

Les armatures sont aussi appelées fers à béton.


 L’armature préfabriquée : aciers préassemblés en usine et destinés à des usages précis
(armatures pour poteaux, armatures pour chaînages…).
 Le ferraillage : ensemble des armatures en acier d’un élément de construction (poutre,
poteau, plancher…).

 L’acier en attente ou attente : armature dépassant d’un ouvrage en béton armé (poutre,
poteau…) et destinée à assurer la liaison avec un second ouvrage qui sera coulé
ultérieurement.
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L’enrobage (fig.-1.2) : distance minimale séparant l’armature de la face extérieure de l’ouvrage. Pour
un ouvrage ordinaire, l’enrobage est au moins égal à 3-cm.

LES ADJUVANTS

Définition :
Une bonne partie des mélanges des béton produits de nos jours contiennent un ou plusieurs adjuvants,
ce sont des substances autres que le ciment, l'eau et les granulats, ajoutées au béton, au mortier ou au
ciment en vue de changer on l'améliorer une ou plusieurs de leurs propriétés.

En effet, ces additifs de béton, même s'ils sont habituellement employés en faibles dosages (en général
moins de 2 % de la masse du ciment, sauf dans le cas des adjuvants inertes) peuvent changer
considérablement la caractéristiques du béton plastique et du béton durci.

Toutefois l'utilisation d'adjuvants dans le béton entraîne généralement une augmentation du coût de
celui-ci ; on devrait toujours comparer ce coût additionnel avec celui qu'entraînerait une correction
dans le processus de mise en œuvre et de mûrissement, en vue d'améliorer les mêmes propriétés du
béton.

Rôle des adjuvants :


Les adjuvants sont toujours incorporés dans la masse et leur emploi, qui nécessite des dosages précis,
ne peut être envisagé que sur des chantiers disposant de moyens suffisants pour assurer un contrôle
rigoureux.

Il ne faut pas les considère comme des palliatifs destinés à remédier à une mauvaise exécution, mais
comme agents susceptibles d'améliorer les qualités d'un bon béton.

Leur action est :


− soit mécanique, en modifiant la consistance du mélange.
− soit physique, en agissant sur la tension superficielle des composants.
− soit chimique, en modifiant la vitesse de prise des liants
Leurs différents buts :
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− améliorer la maniabilité ou la consistance.


− réduire la teneur en eau.
− améliorer la durabilité.
− accélérer la prise et le durcissement.
− améliorer l'imperméabilité.
− améliorer la résistance à l'abrasion.
- réduire le retrait de la pâte.
− produire une expansion.
− réduire le ressuage.
− améliorer l'adhésivité d'un nouveau béton sur un ancien.
− diminuer la chaleur d'hydratation.
− améliorer la résistance aux attaques c

Les différentes catégories d'adjuvants :


Le critère permettant leur classement est le résultat de leur action et l'on distinguera :

Les plastifiants :
Comme son non l'indique, le plastifiant peut être soit des poudres ou farines très fines qui a pour rôle
essentiel d'améliorer la plasticité du béton et par conséquent de faciliter sa mise en place. Certains
plastifiants permettent de réduire la quantité d'eau de gâchage ce qui entraîne une amélioration des
performances du béton.
On distingue les différents : poudres et farines très fines qui ont essentiellement une action mécaniques
et complétant la granulométrie du béton en rendant le mélange plus onctueux.
On peut citer par exemple : la chaux grasse, la bentonite, le kieselguhr (sable siliceux), les pouzzolanes
très fines ; employés à raison de 2 à 3 % du poids du ciment.
L'inconvénient de ces farines est qu'elles exigent pour leur propre mouillage un supplément notable
d'eau de gâchage, ce qui risque d'accroître le retrait.
Mentionnons en outre les superplastifiants permettent de produire des bétons très fluides (de 150 à 220
mm d'affaissement) sans qu'on ait affaire à des problèmes majeurs de ressuage, de ségrégation ou de
perte de résistance. Ils peuvent aussi être utilisés pour la fabrication de bétons de haute résistance, ces
bétons ont un affaissement normal mais leur teneur en eau est sensiblement réduite

Les fluidifiants :
Poudres on farines qui ont une action physico-chimique et abaissent en particulier la tension
superficielle entre l'eau et les corps solides.
Ils facilitent donc le mouillage des grains de sable et de ciment et diminuent leur tendance à
s'agglutiner les uns aux autres. La mobilité accrue des grains facilités la mise en place "du béton et le
dosage en eau peut être réduit de 10 à 12 %.
Les fluidifiants sont souvent à base de ligurien (extraite du bois) ; les dosages d'emploi varient de 0,5 à
1% du poids du ciment.
Certains fluidifiants un effet retardateur de prise, il est alors nécessaire de veiller particulièrement à la
dose prescrite et à la somme répartition du produit dans la masse.

Les entraîneurs d'air :


Ce sont des produits tensioactifs, ils facilitent la formation de finies bulles d'air dans la masse du béton
frais. Ces bulles tout le diamètre ∅ ≤ 100 minera jouent le rôle de billes très fines et rendent ainsi le
béton plus maniable, ce qui permet de réduire la quantité d'eau de gâchage en même temps qu'elles
s'intercalent dans les réseaux capillaires en créant des tensions qui augmentent la cohésion du béton
des tensions qui augmentent la cohésion du béton frais, diminuant ainsi le risque de ségrégation au
cours de transport et une meilleure cohésion du béton (coffrage en pente, décoffrage rapide).
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La présence de 4 à 6 % (du volume de béton) d'air finement réparti dans le béton améliore sa résistance
au gel (l'air compressible permet à l'eau de s'exposer en glace sans faire éclater le béton) et son
imperméabilité car elle entrave l'écoulement de l'eau.

Les entraîneurs d'air sont en général à base de résines ou d'huiles et se présentent sous forme de poudre
ou de solutions à mélanger à l'eau de gâchage. Le dosage à employer est faible et se situe entre 0,1 et
0,5% du poids du ciment. Il est préférable d'en préparer d'avance, en solution bien homogénéisée, par
grandes quantités ( 200 litres par exemple). Leur emploi est très délicat.

Les retardateurs de prise :


Ce sont des produits qui permettent d'allonger la période de temps durant laquelle le béton reste
plastique et maniable. En peut citer les phosphates, les sulfate (en particulier le gypse ajouté au ciment
au stade de sa fabrication) et les sucres connue retardateur.
Les principaux usages des retardateurs sont les suivants :

− Pour des bétons mis en place par pompage, ou transportés sur des longues distances ou dans une
circulation encombrée.

− Pour des ouvrages où l'on désire éviter l'affaiblissement que représentent les reprises de bétonnage.

− Pour le bétonnage par temps chaud ou en grande masse, afin d'étaler dans le temps le dégagement de
la chaleur d'hydratation.

− En surface de certains panneaux préfabriqués, pour permettre le délavage de la couche superficielle


de ciment et laisser apparaître les agrégats, dans un but décoratif.

Les accélérateurs de prise :


Les adjuvants accélérateurs de prise peuvent être employés avantageusement dans plusieurs cas, par
exemple, vouloir réduire la durée de mûrissement d'un béton soit pour permettre l'enlèvement des
coffrages plus tôt, soit pour accélérer la mise en service de la structure.

Une autre utilisation très courante est pour le bétonnage d'hiver où l'emploi d'un tel adjuvant permet de
contre carrer partiellement le ralentissement de la réaction d'hydratation occasionné partiellement les
bases températures. Le chlorure de calcium est l'adjuvant de ce type le plus couramment utilisé,
habituellement dans des concentrations de 0,5 à 2 % de la masse du ciment. Toutefois, le chlorure de
calcium augmente les risques de corrosion de l'acier d'armature et de la précontrainte en raison de la
sensibilité de l'acier dur. Ainsi, les agents accélérateurs de prise provoquent souvent une augmentation
du retrait et des risques de fissuration du béton.
Les antigels :
Ce sont des adjuvants complexes qui font fonction à la fois de plastifiants, des entraîneurs d'air et des
accélérateurs de durcissement (ou de prise). Ils permettent donc de bétonner dans les meilleures
conditions possibles en période d'hiver.

Grâce aux plastifiants, il devient possible de réduire l'eau de gâchage tout en améliorant les conditions
de mise en place. L'air entraîné permet à l'eau incluse dans le béton de geler éventuellement sans faire
éclater le matériau. L'accélérateur permet à une vitesse normale, malgré la baisse de température.
Il faut observer les mêmes précautions que pour les adjuvants de base, vérifier par ailleurs les risques
de corrosion.
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Les hydrofuges de masse :


Ce sont des poudres ou des liquides qui conférant aux bétons des mortiers, des propriétés anti-
mouillantes, s'opposant ainsi à la pénétration de l'eau dans les pores. Ils sont à base de sels minéraux et
de savons ou d'albuminoïde ou de protéines.

Les hydrofuges de masse, lorsqu'ils possèdent des propretés plastifiantes ou lorsqu'ils sont associés à
des plastifiants, conduisent également à une augmentation de la compacité et par conséquent à une
diminution des perméabilités à l'eau.

Certains hydrofuges peuvent provoquer une baisse sensible de la résistance du béton, ou une
augmentation de retrait.

Autres adjuvants :
En utilise quelque fois des colorants dans le béton ou le mortier pour leur donner une teinte
particulière, à cette fin, on emploie habituellement des pigments minéraux en fine poudre (oxydes et
autres sels de cuivre, fer, cobalt, ...etc.). Les agents d'expansifs permettent une augmentation du
volume de la pâte de ciment, avec des dosages élevés, on produit des bétons ou des mortiers
alvéolaires, dans lesquels on retrouve une forte proportion de vides, avec des dosages assez faibles,
l'expansion peut compenser le retrait dû aux séchages.

Les agents adhésifs permettent d'améliorer considérablement l'adhésivité d'un nouveau béton à un
ancien. Les produits, à base de latex ou de résines polymères, sont particulièrement utiles lorsqu'on
effectue des travaux de réparation. Les adjuvants imperméabilisants produisent des bétons étanches,
moins perméables, qui pourront être utilisés pour des ouvrages hydrauliques. On ajoute parfois de la
poudre d'acier dans les bétons qui serviront à la fabrication de plancher de bâtiment industriels. En
effet, cet adjuvant améliore sensiblement la résistance du béton à l'abrasion et aux chocs

EMPLOI D'ADJUVANTS
Il conviendra d'employer un adjuvant (plastifiant ou fluidifiant) lorsqu'on cherchera à atteindre une
résistance assez élevée tout en conservant une plasticité suffisante (voir exemple béton normal D = 25
mm).

Il conviendra alors de suivre scrupuleusement les indications données par le fabricant de l'adjuvant car
il peut se faire qu'une certaine dose fournissant des résultats favorables, une dose plus forte entraîne
une diminution de la qualité du béton ; il est rappelé que le dosage en eau s'en trouve alors diminué en
plaçant le point D' sur la droite "Dosage en eau avec adjuvant".
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Les éléments de structure poteaux et poutres


A°) Les poteaux

a) Définition et Rôles
Ce sont des éléments porteurs chargés de reprendre les charges et surcharges issues des différents
niveaux pour les transmettre au sol par l’intermédiaire des Fondations.
Aussi, le Rôle des poteaux, ne se limite pas d’assurer la reprise des charges verticales, mais également
contribuent largement lorsqu’ils sont associés à des poutres pour former des cadres ou des portiques
destinés à reprendre les actions horizontales dues aux séismes et aux vents et peuvent aussi être
dénommés Piles ou Piliers pour le cas des ponts, colonnes pour le cas de la construction métallique.
On peut trouver trois sortes de poteau BA :
1- Poteau isolé.
2-Poteau incorporé dans l'épaisseur d'un mur d'agglos.
3- En extrémité d'un mur.
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b) Types, Sections utilisés dans la construction et Prédimensionnement des poteaux

1) Les types des poteaux


Les types des poteaux se diffèrent en fonction de la nature des matériaux les constituant, On trouve
alors :

Poteau en Acier
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Poteau Mixte

Poteau en Béton Armé

Poteau en Béton
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Poteau en Bois

N.B: Les types des poteaux les plus utilisés sont ceux en béton Armé et en Acier

2) Les Sections des poteaux et principe de Prédimensionnement


2-1) En Béton Armé.
2-1-1) Sections des poteaux En Béton Armé:
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2-2) En Acier
2-2-1) Sections des poteaux En Acier
Contrairement aux éléments du béton qui permettent d’avoir des formes très diverses, l’utilisation de
l’acier restreint et limite pour l’Architecte l’emploi de formes; ceci tient à la standardisation de ces
éléments. En effet; l’acier et plus particulièrement les profilés métalliques sont des éléments issus du
laminage des hauts fourneaux.
A ce titre les principales familles de profilés sont les suivantes:
- Profilés de types IPE-IPN.
- Profilés de types HEA- HEB- HEM.
- Profilés de types UPN – UAP.
- Profilés de types cornière L.
- Profilés de types tubulaires carrés- rectangulaires- ou creux.
Sur la figue suivante sont représentés quelques uns des profilés:
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B°) Les poutres


a) Définition et Rôles
Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux chargés de reprendre les charges et les surcharges
se trouvant sur les planchers pour les retransmettre aux poteaux, Appelées aussi, Pannes, Frames…
Le chargement ou encore les charges agissant sur les poutres de plancher sont essentiellement des
charges verticales(poids propre, et surcharges d’exploitation, ou de neige).
A noter que ces surcharges sont supposées uniformément réparties mais parfois ces mêmes charges
peuvent être ponctuelles.
Ainsi, les planchers recevant les charges (permanentes, et d’exploitation) , en s’appuyant sur les
poutres transmettent à ces dernières par réaction d’appui ces mêmes charges, qui seront transmises
aux éléments porteurs verticaux toujours par le même principes d’action réaction.

Répartition des charges sur les poutres de plancher

b) Sollicitations internes: Eléments de réduction


Sous l’action des charges uniformément distribuées par unité de longueur, il se développe en toute
sections de la poutre de plancher un ensemble d’efforts internes qui se réduisent à :
Moment de flexion M:
- flexion simple, sans effort Normal N de compression.
- flexion composée avec effort Normal N de compression.
Effort tranchant T

c) Types, Sections utilisés dans la construction des poutres

1) Les types de poutre


Les types des poutres se diffèrent en fonction également de la nature des matériaux les constituant, On
trouve alors :
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Poutres en Béton Armé.


Poutres en Acier.
Poutres en béton Précontraint
Poutres Mixtes.
Poutres en Bois.

N.B: Les types des poutres les plus utilisés sont ceux en béton Armé en Béton Précontraint et en
Acier

2) Les Sections des poutres

2-1) En Béton Armé.

2-1-1) Sections des poutres En Béton Armé.

On peut aussi rencontrer quelques fois des poutres de forme en I ou de T avec ou sans talon. Ce genre
de poutres est en général utilisé pour les ponts et les ouvrages d’Arts, à noter qu’en général ces poutres
sont des éléments précontraints.
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Les Planchers et les terrasses


A°) Les Planchers

a) Introduction et Rôles

1) Introduction
Les dalles, ou planchers sont l’un des éléments les plus importants de la superstructure.
Ils offrent une surface plane sur laquelle il est possible de circuler ou d’entreposer les marchandises ou
encore sous lesquels il sera possible de s’abriter.
La plupart des constructions font appel à des dalles pour ces fonctions: sont sous formes de dalles en
béton uniquement, soit encore sous forme de planchers mixtes ( aciers béton, bois béton).

On caractérise souvent les dalles comme des éléments dont l’épaisseur est faible devant les dimensions
en plan ce qui rend ces éléments très économiques.
Rappelons à ce niveau que les dalles et planchers jouent un rôle important dans la stabilité des
constructions aux charges horizontales(vent et séisme). Ceci dans la mesure où ces derniers
contribuent grandement dans la distribution des efforts horizontaux aux éléments du contreventement.
D’autre part, les planchers jouent aussi un rôle non pas moins négligeable : celui de reprendre puis
transmettre les charges verticales aux éléments porteurs horizontaux (poutres) qui seront chargés dans
un second temps de les retransmettre aux éléments porteurs verticaux ( poteaux, colonnes, et voiles)
lesquels les feront descendre au sol via les fondations.
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2) Rôles des planchers


Les planchers en tant qu’éléments structurels auront pour rôles essentiels:
• Plate forme porteuse pour l’étage considéré
• Toit ou ouverture pour l’étage sous jacent
• D’écran permettant le confort de l’habitant
• D’élément de stabilité.

Ainsi, se dégage les principales exigences pour tout type de plancher:


• Résistance aux charges verticales ( permanentes et surcharges d’exploitation)
• Elément assurant la transition des efforts horizontaux ( poussée des terres, vent, séisme) vers les
éléments de contreventement.
• Permettre la circulation verticale entre étage à l’aides de trémies (escaliers, cages d’ascenseurs)
• Permettre le passage de conduits de fumée, de ventilation ou encore réservation pour vide ordures
• Supports des plafonds qu’ils soient adhérents ou suspendus
• Ecran isolant entre étage. Cette isolation peut être:
- Isolation acoustique
- Isolation thermique
- Coupe feu en cas d’incendie.

3) Classification des Planchers


3-1) Les planchers peuvent être classés en fonction du matériau les constituant: On distingue
alors :
• Planchers en béton armé: largement utilisés en construction moderne en raison de leur grande
stabilité, résistance ainsi que leurs faible coût.
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• Planchers en béton précontraint: Ce type de plancher qui est en réalité très proche des planchers en
béton armé offrent des portées très intéressantes. Seul inconvénient un léger surcoût par rapport aux
dalles traditionnelles en béton armé.

• Les planchers en acier: Largement utilisés dans les constructions industrielles et ouvrages d’art.
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• Les planchers mixtes acier béton: Très économiques car alliant les avantages du béton et de l’acier
en même temps. Seul inconvénient la nécessité d’un faux plafond suspendu ainsi qu’une mauvaise
tenue au feu si des dispositions particulière ne sont pas prises.

• Planchers en bois: très utilisés en construction traditionnelle.


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3-2) Les planchers peuvent être classés en fonction du type d’appui:

3-2-1) Appuis linéaires: Ce type d’appui est assuré soit par des poutres en périphérie des différents
panneaux de dalles soit au moyen de murs en maçonnerie ( construction traditionnelles) ou plus
généralement par des voiles en béton armé.
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sur murs de façades et refends

sur poutres
3-2-2) Appuis ponctuels: ce type d’appui est assuré au moyen de poteaux, colonnes en béton armé ou
en acier ou également mixtes acier béton.

Appuis sur poteaux seuls

b) Terminologies
Le plancher en béton dont on distingue deux variétés :
• La dalle en béton coulée en place sur un coffrage (c’est la technique dite de la dalle pleine) ou sur
une prédalle.
• Le plancher préfabriqué constitué de plusieurs éléments assemblés.

Les professionnels du bâtiment nomment les différents planchers d’une habitation d’une façon
particulière : ainsi l’appellation « plancher haut du rez-de-chaussée » désigne-t-elle le plancher qui
sépare le rez-de-chaussée du premier étage. Ce même plancher peut également s’intituler « plancher
bas du premier étage ».
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La dalle pleine : plancher en béton armé de 10 à 20-cm d’épaisseur coulé sur un coffrage plat. Le
diamètre des armatures incorporées et leur nombre varient suivant les dimensions de la dalle et
l’importance des charges qu’elle supporte.
Ce type de plancher est très utilisé dans l’habitat collectif

La prédalle : plaque préfabriquée en béton armé ou en béton précontraint de 5-cm d’épaisseur


environ, constituant la partie inférieure du plancher. La prédalle participe à la résistance du plancher et
fait également office d’élément de coffrage en béton.
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La poutrelle : poutre préfabriquée de faible section en béton armé ou en béton précontraint. Les
poutrelles qui constituent la structure porteuse du plancher reposent à leurs extrémités sur des murs
porteurs ou des poutres en béton armé.
Les poutrelles son disposées à intervalles réguliers (tous les 60-cm environ) et reçoivent les hourdis.
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POUTRELLES ENTREVOUS
Les poutrelles ...

• Le hourdis appelé aussi entrevous ou corps creux : élément préfabriqué en béton de gravillons, en
terre cuite ou en polystyrène, mis en place entre les poutrelles d’un plancher. Les hourdis servent
généralement de coffrage à la dalle de compression qui les recouvre. Les entrevous en polystyrène qui
assurent au plancher une bonne isolation thermique sont essentiellement utilisés pour les planchers
recouvrant un vide sanitaire ou un local non chauffé (cave, garage…).
A l’origine, l’entrevous est l’intervalle ou l’espace situé entre deux solives d’un plancher en bois. Par
extension, de nos jours, le mot désigne également le bloc manufacturé servant à remplir cet espace.
• Le hourdis négatif appelé aussi entrevous bas ou plaque négative : hourdis spécial de faible hauteur
mis en place lorsque l’on souhaite augmenter localement l’épaisseur de la dalle de compression.
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La portée : distance qui sépare les deux points d’appui d’une poutrelle ou d’une poutre.

La trémie : ouverture ménagée dans un plancher pour permettre le passage d’un escalier, d’un
ascenseur, d’une gaine technique, d’un conduit de fumée ou de ventilation. La réalisation d’une trémie
dans un plancher préfabriqué nécessite souvent la mise en place de chevêtres.
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Le chevêtre : petite poutre noyée, en béton armé, disposée perpendiculairement aux poutrelles d’un
plancher et située au droit d’une trémie. Le chevêtre supporte l’extrémité des poutrelles interrompues
par la présence de la trémie.
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La réservation : dispositif particulier (petit coffrage ou bloc de polystyrène) mis en place dans
l’épaisseur du plancher avant le coulage de la dalle pour faciliter ultérieurement
l’exécution des trous nécessaires au passage de gaines, conduites, câbles…
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La mezzanine : à l’origine, une mezzanine est un étage intermédiaire ménagé entre deux étages
principaux.
Par extension, de nos jours, ce mot désigne la portion de plancher, ouvert sur le niveau inférieur et
dont le bord libre est équipé d’un garde-corps.

L’encorbellement : toute construction faisant saillie sur un mur. Ce mot est le plus souvent associé à
un nom d’ouvrage.
Ainsi l’appellation dalle en encorbellement désigne une dalle de balcon ou un palier d’escalier placé en
porte à faux par rapport à un mur.

Le dallage: ouvrage horizontal reposant sur le sol et constituant le plancher bas d’une habitation bâtie
sur terre-plein (c’est à dire ne possédant ni sous-sol et ni vide sanitaire). Les éléments constitutifs d’un
dallage sont, de bas en haut :
• Le blocage en pierres: constitué de tout venant de carrière compacté, d’une épaisseur moyenne de
20 à 30-cm, et souvent recouvert d’une fine couche de sable servant d’assise aux panneaux isolants. Le
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blocage est parfois appelé hérisson bien que ce terme désigne un type particulier de blocage dans
lequel des pierres de grandes dimensions sont posées à la main, côte à côte, en position verticale.
• Le panneau isolant en polystyrène incompressible de 5-cm d’épaisseur environ.
• Le film polyéthylène : feuilles de plastique disposées sur les panneaux isolants et relevées au niveau
des murs. Le film protège le dallage des éventuelles remontées d’humidité en provenance du sol.
• La dalle en béton de 15-cm d’épaisseur moyenne armée le plus souvent d’un treillis soudé.

• Le vide sanitaire : espace ventilé situé ente le premier plancher d’une habitation et le sol naturel.

• La dalle de compression (appelée aussi table de compression ou dalle de répartition ) : dalle en


béton coulée en place sur l’ensemble du plancher constitué par les poutrelles et les hourdis. Elle est
généralement armée d’un treillis soudé et son épaisseur courante est de 5-cm environ.
La dalle de répartition donne au plancher sa rigidité et assure le report des charges
en direction des poutrelles. Le béton qui ne comble que l’espace libre entre les entrevous sans
recouvrir ces derniers est appelé béton de clavetage.
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Le plancher préfabriqué: plancher dont l’ossature porteuse est constituée d’éléments en béton. Ce
type de plancher est couramment employé pour les maisons individuelles car il peut être mis en oeuvre
avec des moyens de levage limités.
Ce plancher est constitué principalement de poutrelles, de hourdis et d’une dalle de
Compression.

c) Procédés de réalisation des Planchers

1) Les planchers coulés en place.


Le plancher (dalle) est coulé en place, les poutres sont ou non préfabriquées. Le coffrage permet de
supporter le poids du béton à l’état frais.
Ce mode de réalisation permet d’obtenir un monolithisme important des planchers. Le parement de
décoffrage des dalles est uniforme( qualité de jonction de la peu de coffrage).
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Les coffrages peuvent être métalliques (tables coffrantes industrielles de faible modularité) . Certains
coffrages permettant la réalisation des poutres( planchers nervurés). Ce type de coffrage ne peut être
utilisé que si le plancher présente une trame régulière.
Actuellement les coffrages les plus utilisés sont réalisés à partir d’éléments manuportables constitués
une peau de coffrage en panneau bois.
• Un platelage ( poutres principales et transversales) en bois ou à âme métallique.
• Un étaiement.
Généralement, afin de simplifier les opérations de coffrage des planchers, les retombées de poutres
sont réalisées avant la mise en œuvre des coffrages des dalles. Les retombées des poutres peuvent être
réalisées en place ou préfabriquées.

2) Les planchers à prédalles BA préfabriquées.


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Ce type de plancher est constitué de prédalles préfabriquées( de 50 à 100 mm) comportant les
armatures principales du plancher ( art: B 7.6 du BAEL 91). Les prédalles sont disposées cote à
cote(reposant généralement sur deux appuis parallèles) et constituent le coffrage dit « perdu » du
plancher.
Le monolithisme du plancher est obtenu par adhérence du béton coulé en place de la dalle de
compression et la mise en œuvre d’un TS au droit des joints des prédalles.
Les prédalles peuvent être préfabriquées sur chantier( préfabrication foraine) ou en usine. Leurs
dimensions se limitent à des portées de 6m pour les prédalles en BA ( 8m pour les prédalles en BP) de
surface inférieure à 25 m2 et de largeur usuelle inférieure à 2.40 m ( gabarit routier).
Les phases de levage, de stockage et de mise en œuvre doivent être soignées.
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PREDALLES :
le plancher conçu avec des prédalles peut être considéré comme un plancher en beton arme ordinaire,
mis a part quelques détails de calcul au niveau de la reprise des efforts tranchants.
La prédalle classique constitue le coffrage et assure la résistance du plancher. Elle est utilisable pour
tous types d’ouvrages et permet de s’adapter a toutes les contraintes architecturales. La face supérieure
de la predalle est rugueuse afin d’avoir un plancher monolithique une fois la dalle décompression
coulée.
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3) Les planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous:


Il s’agit d’un plancher constitué d’élément manuportables ( poutrelles en BP, entrevous) formant un
coffrage perdu et solidarisés par une dalle de compression coulée en place et d’un TS.
Les portées courantes sont de l’ordre de 5m.
Le stockage et l’étaiement des poutrelles en BP doivent être soignés.
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4) Les planchers collaborant.


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Ce type de plancher est principalement destiné aux ouvrages industriels à structure ( poutres et
poteaux) métallique.
Le coffrage est constitué de bacs en tôle d’acier nervurée T.A.N constituant également l’armature du
plancher BA. Le béton est coulé en place, un TS assure le monolithisme de l’ensemble.

5) Les planchers à dalles alvéolaires précontraintes.


Il s’agit de plancher totalement préfabriqués. Seul un clavetage (solidarisation entre les éléments par
mortier ou béton) est à mettre en œuvre.
Les éléments préfabriqués en usine sont généralement des dalles alvéolaires ( gain de poids) en béton
précontraint. Les dimensions des dalles permettent des portées jusqu’à 14 m pour des largeurs de 600 à
1200mm. L’épaisseur varie de 150 à 300 mm.
Le stockage( et l’étaiement éventuel) des dalles alvéolaires en BP doit être soigné.
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B°) Les terrasses

a) Définition et Rôles
1) Définition
La toiture-terrasse : dernier plancher haut d’une habitation faisant office de toiture. La toiture-
terrasse est un type particulier de couverture dont l’emploi est peu répandu dans le domaine de la
maison individuelle mais, en revanche, fréquent en habitat collectif.
La toiture-terrasse subit des agressions climatiques de toute nature (vent, pluie, gel, chaleur
excessive).
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2) Rôles
La toiture terrasse est formée par le plancher supérieur du bâtiment, elle doit assurer les
fonctions suivantes :
- Isoler thermiquement la construction
- Etre étanche et doit assurer l’évacuation des précipitations de manière efficace.
- Afin de remplir toute ces rôles, la toiture terrasse est composée d’un certain nombre de couches de
différents matériaux remplissant chacune une fonction spécifique.
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b) Terminologies
On distingue deux catégories de toitures terrasses :
• La toiture-terrasse inaccessible : toiture où les seuls accès autorisés sont limités aux travaux
d’entretien et de réparation.
• La toiture-terrasse accessible : toiture prévue pour la circulation des piétons et/ou des véhicules et
leur séjour éventuel.
Les différents constituants, les plus courants, d’une toiture-terrasse sont :
- Un élément porteur (plancher préfabriqué ou dalle pleine en béton armé).
- Une forme de pente éventuelle.
- Un pare-vapeur.
- Un isolant thermique dont le rôle est de limiter les déperditions de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur
et de protéger l’élément porteur des variations de température (chocs thermiques).
- Une protection.

La forme de pente : couche de béton ou de mortier maigre coulée sur l’élément porteur avec une
légère pente destinée à guider l’écoulement des eaux pluviales vers les ouvertures d’évacuations.
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Toutes les toitures-terrasses ne sont pas munies d’une forme de pente. Sa présence dépend du type
d’étanchéité retenue et de la destination de la terrasse (pas de forme de pente, le plus souvent, en cas
d’accessibilité).

Le pare-vapeur appelé aussi écran pare-vapeur : dispositif destiné à empêcher l’humidité de


pénétrer dans l’épaisseur de l’isolant thermique. Il existe plusieurs types de pare-vapeurs selon
l’hygrométrie (degré d’humidité de l’air) et le mode de chauffage des locaux situés sous la toiture-
terrasse.
Les pare-vapeurs les plus courants sont réalisés à base de feutres bitumés et de feuilles d’aluminium.

Le revêtement d’étanchéité : élément constitué par une ou plusieurs couches de


matériaux disposées sur toute la surface de la toiture-terrasse et relevées aux extrémités. Le revêtement
d’étanchéité qui est imperméable à l’eau doit être en mesure de résister aux différentes sollicitations
d’origines thermiques et mécaniques. Il existe plusieurs types de revêtements. On peut citer parmi les
plus courants :

L’asphalte appelé aussi asphalte coulé : mélange de roche d’asphalte finement


broyée et de produits bitumeux appliqués à chaud.

L’étanchéité multicouche constituée de feuilles manufacturées à base de bitume armé. Il existe


plusieurs types de multicouches qui diffèrent par la nature de l’armature incorporée (voile de verre,
polyester…) et le type de produit utilisé (feutre bitumé, chape de bitume…). Les feuilles sont collées
entre elles avec du bitume coulé.

Les matériaux non traditionnels tels les bitumes élastomères (bitumes additionnés
de produits aux propriétés élastiques) et les matériaux sans bitume à base de polyéthylène et de
polychlorurede vinyle.

La protection : dispositif destiné à protéger le revêtement d’étanchéité des effets du soleil, du froid,
de la grêle et de la circulation de piétons.
On distingue deux principaux types de protection :
• La protection meuble réservée aux terrasses inaccessibles. Elle est constituée par une couche de
granulats roulés ou concassés d’une épaisseur de 5 à10-cm.
• La protection dure pour les terrasses accessibles. Elles est constituée soit d’une chape ou d’un
dallage avec revêtement, soit d’éléments préfabriqués (pavés autoblocants ou dalles posées sur plots).

L’acrotère : muret en béton armé situé en bordure d’une toiture-terrasse. L’acrotère est dit bas lorsque
sa hauteur, mesurée par rapport à la couche de protection, est inférieure à 30-cm et haut dans le cas
contraire. Un acrotère haut peut faire office de garde-corps dans le cas d’une toiture-terrasse
accessible. La partie saillante de l’acrotère empêchant l’eau de pluie de s’infiltrer derrière le relevé
d’étanchéité est parfois appelée becquet.
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Le relevé d’étanchéité : revêtement d’étanchéité appliqué verticalement contre un relief de la toiture


(acrotère, souche de cheminée…) et en continuité avec le revêtement d’étanchéité horizontal.

Le bandeau saillant : petit ouvrage en saillie sur un mur ou un acrotère haut empêchant les
infiltrations d’eau derrière le relevé d’étanchéité.

L’engravure : rainure horizontale pratiquée dans un mur ou un acrotère haut et destinée à recevoir
un solin.

Le solin : garnissage au mortier assurant la fixation d’une bande de solin (en zinc ou en acier
galvanisé) au-dessus d’un relevé d’étanchéité.
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Deux types de toiture terrasse : non accessible et accessible

Par ailleurs, suivant l’usage qui est envisagé pour cette terrasse, elle se range nécessairement dans
l’une ou l’autre de ces deux catégories : la toiture terrasse accessible ou la toiture terrasse non
accessible.

La toiture terrasse non accessible

Une toiture terrasse non accessible signifie qu’aucun usage n’y est envisagé et que l’accès est
strictement réservé à l’entretien et aux réparations éventuelles.

La toiture terrasse accessible

Une toiture terrasse accessible se définit par une occupation possible de la surface, à divers degrés :
usage privé, piéton, plantation, accès ouvert aux véhicules...

3 principaux types d’étanchéité de toiture terrasse

L’étanchéité de la toiture terrasse peut être de plusieurs types :

 asphalte ;
 produits bitumés ;
 étanchéité multicouches : on colle les unes sur les autres, grâce à du bitume coulé, plusieurs
feuilles constituées de bitume armé.

Cependant, il existe de nombreuses solutions et produits : rapprochez-vous de professionnels


pour toute question de choix et de mise en œuvre.

 Étanchéité bitumineuse : les produits se déclinent sous forme de membranes, (rouleaux,


feuilles) à poser sur écran d’indépendance parfois intégrés, puis à souder à la flamme ou à l’air
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chaud. Elles se fixent mécaniquement ou sont autoadhésives. Certains produits ont une grande
réflectivité solaire afin de limiter l’accumulation de chaleur.

 Étanchéité liquide : dite aussi système d’étanchéité liquide (SEL). Les résines permettent de
réaliser une membrane continue, d’épaisseur régulière, évitant d’avoir à traiter des joints de
soudure comme avec les produits bitumineux. Elles sont généralement associées à une primaire
d’accroche. Elles sont utilisées seules, mais peuvent aussi compléter d’autres types d’étanchéité
pour mieux traiter les zones délicates, les remontées complexes ou difficiles d’accès.
 Étanchéité spécifique pour toiture terrasse avec végétation : que la toiture terrasse soit
végétalisée avec une végétation synthétique, naturelle et basse (sur 6 à 8 cm de terre) ou plantée
(30 cm de terre minimum, voire plus en fonction du type de végétation ou si précisé dans le
PLU de la ville), il existe des étanchéités spécifiques facilitant la gestion du drainage. Certains
produits comportent notamment des agents anti-racines permettant un contact direct avec la
terre végétale.
 Étanchéité spéciale photovoltaïque : il existe des systèmes de membranes intégrants soit des
modules photovoltaïques souples, soit des plots soudés permettant l’intégration de modules
photovoltaïques rigides. Il existe également des plots se posant directement sur l’étanchéité,
évitant ainsi de percer et donc d’effectuer un traitement spécial. Attention cependant au
soulèvement dû au vent, car avec cette technique les panneaux ne sont plus liés mécaniquement
à la terrasse, ils sont juste posés.

La mise en œuvre de l’étanchéité d’une toiture terrasse

La mise en œuvre de l’étanchéité d’une toiture terrasse n’est pas à prendre à la légère. C’est pourquoi il
est important de respecter certaines étapes et de prendre quelques précautions.

Principe de mise en œuvre

Quelle que soit la technique ou le produit d’étanchéité choisi, le principe global sera le même : il s’agit
de créer une barrière étanche sur la totalité de la surface et de traiter les remontées d’étanchéité
pour ensuite protéger ces remontées afin d’interdire toute infiltration.

Par ailleurs, une étanchéité est toujours protégée, afin de jouer pleinement son rôle dans le temps.

De plus, chaque élément « perturbant », à savoir tout élément faisant relief, traversant, jouxtant la
terrasse, est à traiter avec le même souci de continuité et d’efficacité d’étanchéité.

La protection de l’étanchéité

Que ce soit pour une toiture terrasse accessible ou non, l’étanchéité est nécessairement protégée :

 Étanchéité auto-protégée : elle ne nécessite pas de protection rapportée car la face extérieure
fait office de protection. Suivant la solution choisie, plusieurs finitions sont possibles (feuille
métal, granulats appliqués...). Certains produits proposent toute une gamme de coloris.
 Étanchéité avec protection : un élément ou un dispositif complémentaire sert de protection.
Cela peut être une protection meuble (type gravillons) ou une protection dure comme un
carrelage collé, un revêtement de bois ou un carrelage sur plots, une dalle béton avec carrelage,
une dalle béton armé, un système végétalisé... Généralement une couche de désolidarisation est
à prévoir.
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Les Escaliers
A°) Définition et terminologies.

1) Définition
L’escalier : ouvrage constitué d’une suite régulière de plans horizontaux (marches et paliers)
permettant, dans une construction, de passer à pied d’un étage à un autre.

2) Terminologies
L’emmarchement :largeur utile de l’escalier, mesurée entre murs ou entre limons.
La contremarche: Désigne soit la face verticale située entre deux marches consécutives, soit la pièce
de bois ou de métal obturant l’espace entre ces deux marches.
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La hauteur de marche :distance verticale qui sépare le dessus d’une marche du dessus de la marche
suivante. Les hauteurs des marches des escaliers intérieurs varient de 17 à 20 cm environ. Dans les
calculs de dimensionnement d’escalier, la hauteur est souvent désignée par la lettre H.
Le giron: Distance horizontale mesurée entre les nez de deux marches consécutives. Les girons des
marches des escalier intérieurs varient de 27 à 32 cm environ. Dans les calculs de dimensionnement
d’escaliers, le giron est souvent désigné par la lettre G.

La marche : surface plane de l’escalier sur laquelle on pose le pied pour monter ou descendre. Par
extension, le terme désigne également la pièce de bois ou de métal qui reçoit le pied. Le mot « marche
» est aussi employé pour nommer l’ensemble formé par la marche et la contremarche notamment dans
le cas des escaliers massifs en béton. On distingue deux principaux types de marches :
- La marche droite, de forme rectangulaire.
- La marche balancée de forme trapézoïdale. Dans les escaliers balancés, ce type de marche permet le
changement de direction.
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La volée: ensemble des marches d’un escalier, compris entre deux paliers consécutifs.

La ligne de foulée: ligne fictive figurant la trajectoire théorique suivie par une personne empruntant
l’escalier.
Le jour d’escalier ou lunette : espace central autour duquel l’escalier se développe.
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L’échiffre ou mur d’échiffre : désigne le mur sur lequel prennent appui les marches d’un escalier. On
appelle souvent, improprement, « murs d’échiffre » les murs qui délimitent la cage d’escalier même
lorsque ceux-ci ne supportent pas l’escalier.

Le nez de marche: bord avant de la marche, en saillie par rapport à la contremarche inférieure.

L’échappée: hauteur libre de passage mesurée à l’aplomb des marches.


On distingue deux types d’échappées :
- La hauteur mesurée entre deux volées de marches superposées. Cette distance est habituellement
égale à une hauteur sous plafond, soit approximativement 2,50 m.
- La hauteur minimum de passage mesurée entre la marche et le bord de la trémie de l’escalier. Cette
distance ne doit pas, en principe, être inférieure à 1,90 m.
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Le reculement: longueur de l’escalier projetée au sol. Le reculement définit l’encombrement de


l’escalier.
La trémie d’escalier: ouverture ménagée dans un plancher permettant le passage de l’escalier.
La dénivelée: hauteur totale franchie par un escalier. Dans le cas d’un escalier intérieur, elle est égale
à la hauteur libre sous plafond augmentée de l’épaisseur du plancher d’arrivée. La dénivelée est aussi
appelée hauteur à monter ou hauteur d’escalier.

Le palier: plate-forme en béton, en bois ou en métal située en extrémité d’une


volée. On distingue plusieurs types de paliers:
- Le palier d’arrivée ou palier d’étage appelé aussi parfois palier de communication : palier situé dans
le prolongement d’un plancher d’étage.
- Le palier intermédiaire ou palier de repos : palier inséré entre deux volées et situé entre deux étages.
En principe, un palier intermédiaire ne dessert aucun local. Ce type de palier est rendu nécessaire
quand le nombre de marches est trop. important pour une seule volée ou lorsque la seconde volée n’est
pas placée dans le prolongement de la première. Dans ce cas, il est parfois appelé palier d’angle ou
palier de virage.
La cage d’escalier : espace limité par des planchers, des murs et/ou des cloisons à l’intérieur duquel
est placé l’escalier.
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B°) Les Différentes formes géométriques d’escaliers.


L’escalier droit : escalier constitué d’une seule volée et dont toutes les marches sont de forme
rectangulaire.

L’escalier à volées droites avec palier(s) intermédiaire(s): escalier comportant plusieurs volées
droites de directions différentes séparées par un ou plusieurs paliers intermédiaires.

L’escalier balancé : escalier sans palier intermédiaire dont les changements de direction sont assurés
par des marches balancées. On distingue deux principaux types d’escaliers balancés :
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- L’escalier à un quartier tournant ou à quart tournant.


- L’escalier à deux quartiers tournants ou à deux quarts tournants.
L’escalier à un quartier tournant ou à quart tournant: le changement de direction est à 90°. Le quart
tournant peut se situer en bas, au milieu ou en haut de l’escalier.

L’escalier à deux quartiers tournants ou à deux quarts tournants: le changement de direction est de
180°. L’appellation « quartier tournant » désigne la portion de l’escalier qui assure le changement de
direction soit à l’aide de marches balancées, soit par l’intermédiaire d’un palier de repos. Dans la
pratique cette dénomination est surtout employée pour les escaliers balancés.

L’escalier hélicoïdal: appelé aussi escalier à vis, en spirale ou en colimaçon : escalier tournant dont
les marches se développent autour d’un noyau cylindrique central.
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Le perron: petit escalier extérieur de quelques marches placé le plus souvent devant une porte
d’entrée.

C°) Les Différents types d’escaliers suivant la nature des matériaux utilisés.

1) Les escaliers en béton


L’escalier coulé en place : escalier réalisé entièrement sur le chantier. Le béton est coulé après la mise
en place du coffrage (moule constitué de planches en bois et/ou d’éléments métalliques) et des
armatures.
La paillasse : dalle inclinée en béton armé constituant l’élément porteur de l’escalier. Elle renferme
toutes les armatures en acier longitudinales et transversales.
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L’escalier préfabriqué : escalier dont les éléments (crémaillères, marches…) sont réalisés dans un
atelier de préfabrication, puis acheminés sur le chantier pour être mis en place.

La crémaillère ou limon crémaillère : Elément en béton inclinée, sur lequel repose une des
extrémités des marches et des contremarches.
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escalier hélicoïdal avec marches préfabriquées

L’escalier monobloc: escalier préfabriqué en béton armé constitué d’un seul élément correspondant
le plus souvent à une hauteur d’étage. L’emploi de ce type d’escalier en maison individuelle demeure
limité.
Le fût: colonne centrale en béton d’un escalier hélicoïdal préfabriqué. Suivant le mode de liaison de
l’escalier avec le gros œuvre, le fût peut être creux ou plein.
Le noyau: partie centrale évidée d’un fût creux. Cet espace est rempli de béton lors de la mise en place
de l’escalier.

2) Les escaliers métalliques


Il n’y a pas de terminologie propre à ce type d’escalier. On trouve trois types d’escaliers métalliques
pour maisons individuelles :
L’escalier à deux crémaillères
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L’escalier à crémaillère centrale


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L’escalier hélicoïdal
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N.B: Les marches de ces escaliers sont souvent en bois, plus rarement en métal et parfois en marbre ou
en vitre. Les éléments porteurs sont des tubes ronds ou rectangulaires.

3) Les escaliers en bois


L’escalier à la française : escalier dont les marches sont soutenues par un ou deux limons.
Le limon : pièce de bois inclinée dans laquelle les extrémités des marches et des contremarches
(quand ces dernières existent) viennent s’encastrer. Le limon porte également la rampe d’escalier.
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La plaquette d’arrivée ou marche palière : marche d’arrivée de l’escalier souvent moins large
qu’une marche courante. Elle repose sur le palier d’arrivée et comporte parfois une feuillure d’une
hauteur égale à celle du revêtement de sol(moquette ou parquet).
L’escalier à l’anglaise : escalier dont les marches reposent sur des crémaillères.
La crémaillère ou limon crémaillère : pièce de bois inclinée, sur laquelle repose une des extrémités
des marches et des contremarches.

Le socle de surélévation ou socle de Départ : caisson utilisé parfois lors de la mise en place
d’escaliers prêts à monter (escaliers livrés en kit). Le socle fait office de première marche et peut être
recoupé en hauteur.

L’échelle de meunier : escalier incliné de 45° environ (la pente moyenne d’un escalier ordinaire varie
de 30° à 35°) et composé essentiellement de marches encastrées dans deux limons.
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L’échelle à pas décalés : échelle dont la forme des marches permet d’obtenir une pente raide (proche
de 60°) qui permet de diminuer l’encombrement au sol.

L’échelle escamotable (ou échelle rétractable) : échelle constituée de plusieurs parties articulées
entre elles. L’ensemble se replie dans un caisson en bois.
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L’escalier hélicoïdal en bois : On distingue deux principaux types d’escaliers hélicoïdaux:


- L’escalier sur plan carré : escalier dont l’encombrement s’inscrit dans un parallélépipède rectangle
à base carrée. Toutes les marches ne sont pas identiques (quatre familles de marches le plus souvent).

- L’escalier sur plan circulaire : escalier dont l’encombrement s’inscrit dans un cylindre vertical.
Toutes les marches sont identiques.
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OPC
Définition :
L'ordonnancement, la coordination et le pilotage du chantier [OPC] ont respectivement pour objet :
D'analyser les tâches élémentaires portant sur les études d'exécution et les travaux, de déterminer leurs
enchaînements ainsi que leur chemin critique par des documents graphiques ;
D'harmoniser dans le temps et dans l'espace les actions des différents intervenants au stade des travaux
; Au stade des travaux et jusqu'à la levée des réserves dans les délais impartis dans le ou les contrats de
travaux, de mettre en application les diverses mesures d'organisation arrêtées au titre de
l'ordonnancement et de la coordination.
Cette mission comprend :
• l’organisation générale du chantier,
• la définition de l’ordonnancement de l’opération,
• la coordination et le pilotage des travaux,
• la direction des réceptions et des levées de réserves.

Où le trouve-t-on ?
On trouve l’OPC dans le CCTP « cahier des clauses technique particulières », on retrouve se document
dans n’importe qu’elle construction.
Les CCTP rassemblent les clauses techniques d’un marché déterminé Ce sont les stipulations qui
donnent une description précise des prestations à réaliser et permettent à la personne responsable de
suivre le déroulement du marché et la bonne exécution de ces prestations.
Il existe des CCTP applicables aux installations de détection incendie, à la maintenance des
installations d’éclairage public, etc…
Il est rappelé que toute dérogation aux dispositions des documents généraux doit être récapitulée dans
le dernier article des documents particuliers.
Les CCTP doivent être rédigés de façon claire et impartiale. Les exigences techniques doivent être
définies en liaison directe avec le besoin défini par l’acheteur public et l’objet du marché et doivent
leur être proportionnées, de façon à ne pas constituer une restriction déguisée à l’accès à la commande
publique. Si des exigences techniques spécifiques peuvent être posées, elles ne doivent en effet pas
aboutir à exclure arbitrairement certains candidats, ni à en favoriser d’autres.
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Les Applications.
Les applications d’un OPC sont décrite dans le CCTP, elle décrit ces différentes étapes pour le pilote
charger du bon déroulement du chantier, ici, c’est un conducteur de travaux.
Les missions se font à différentes étapes cruciales du chantier :
- Pendant la phase de préparation des travaux
- Pendant la période d’exécution des travaux
- Pendant la phase d'assistance aux opérations de réception
Les missions pendant la phase de préparation des travaux :
- De regrouper les listes des plans d’exécution établis par les entrepreneurs,
- De mettre en place l'organisation générale de l'opération,
- De planifier et coordonner temporellement les études d'exécution,
- De planifier les travaux.
Les missions pendant la période d’exécution des travaux :
- De veiller au respect du cadre d'organisation défini en phase de préparation,
- De mettre à jour la planification générale et de la compléter par une planification détaillée par
périodes et par élément d'ouvrage,
- De coordonner l'ensemble des intervenants, en particulier en animant des réunions spécifiques
de coordination et diffuser leurs comptes rendus
- De veiller au respect des objectifs calendaires et, le cas échéant, de proposer des mesures
correctives pour rattraper des retards
- D’apprécier l’origine des retards.

Les missions pendant la phase d’assistance aux opérations de réceptions :


- D'établir la planification des opérations de réception,
- De coordonner et piloter ces opérations,
- De pointer l'avancement des levées de réserves.

Nous allons voir ces missions selon deux points de vues c'est-à-dire entre un conducteur de travaux
dans une entreprise de bâtiment et dans un bureau d’étude.
Conducteur de travaux, mission d’OPC.
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1) Clarifier les relations entre tous les intervenants.


2) Etablir entre eux un système relationnel optimisé.
3) Définir une liste des tâches élémentaires de coordination aux divers moments du chantier.
4) Veiller constamment à l’harmonisation des moyens avec les objectifs.
5) Limiter les pertes de temps et d’énergie des divers participants.

Quelle que soit la nature de celui qui exerce la coordination, son rôle consiste :
- A œuvrer avant tout dans l’intérêt général du chantier et indépendamment des autres missions
qui ont pu lui être confiées par le maître de l’ouvrage.
- A ne pas empiéter sur les autres missions confiées aux autres intervenants, la direction des
travaux restant de la compétence de l’architecte.
- A ne pas prendre position pour les problèmes autres que la coordination : qualité des ouvrages,
aspect architectural, notamment.

La mise au point définitive du projet d'exécution


Elle doit être la plus complète possible ; il s’agit d’un préalable "incontournable" pour un bon
déroulement du chantier.
Dans ce cadre, le coordinateur doit pouvoir s’assurer que sont réglés les points suivants dans les plans
et pièces écrites " marché " :
Définition de l’ensemble des ouvrages
Limite des prestations entre corps d’état
Organisation générale entre entreprises
Affirmation du caractère contractuel du compte rendu de chantier, après approbation par les
divers intervenants.
Organisation générale de la réception des travaux
Résolution des problèmes d’organisation, de surveillance et de protection du chantier
Organisation du nettoyage de chantier, du préchauffage et affectation des frais correspondants.

D’où l’intérêt d’une dévolution de la mission de coordination le plus en amont possible. Un document
fait le point sur les relations des intervenants sur le chantier
Ce document identifie les intervenants et définit leur mission à chaque étape.
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Le choix du coordinateur
En pratique, la coordination est effectuée :
En lots séparés, par l’architecte dans le cadre d’une mission complémentaire à sa mission
initiale, ou un bureau de coordination désigné par le maître d’ouvrage,
En groupement par le mandataire ou un bureau de coordination désigné par le mandataire,
En entreprise générale par l’entreprise générale ou un bureau de coordination désigné par
l’entreprise.

Dans le premier cas, le coordinateur, partie intégrante de la maîtrise d’oeuvre, a une obligation de
moyens.
Dans les deux autres cas, le coordinateur, faisant partie intégrante de l’entreprise, a une obligation de
résultats.

Conducteur de travaux dans une entreprise de bâtiment.


Définition de ces taches :
Le conducteur de travaux est un homme de terrain et ses activités varient beaucoup selon la taille du
chantier et la structure de l’entreprise. Il dépend directement du chef d’entreprise ou du directeur de
travaux.
Il est responsable de la qualité des travaux effectués, de la tenue des délais et du respect du budget. Il
contrôle toutes les étapes du chantier, depuis l’étude du dossier jusqu'à la réception des travaux.
Par rapport a l’ OPC :
Le conducteur de travaux d’une entreprise de bâtiment a comme fonction pour l’OPC de : Étudier le
dossier concernant le projet de construction
Assurer la gestion financière, organiser l’approvisionnement. Intervient dans le choix des matériaux et
des équipements Suit l’avancement du chantier
Pilote les interventions dans les meilleures conditions
Décide de la composition des équipes et gères les plannings de travail. Rédige les rapports de chantier
et rencontres les clients

Le déroulement de l'opération
A partir de la définition complète des opérations de préparation de chantier, la coordination doit
permettre l’adaptation aux spécificités du chantier des règles générales de la mission.
Le respect du planning:
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La détermination des dates clés des points critiques.


La vérification hebdomadaire de l’avancement de chaque corps d’état, de la production des documents
d’exécution et du suivi de leur approbation.
L’anticipation sur les tâches critiques à venir, le rappel aux intervenants des matériels et matériaux à
mettre en œuvre ou en fabrication et les vérifications éventuelles des choix, des décisions et des
commandes des fournisseurs.
Le recalage éventuel du planning, les conséquences sur les tâches en aval et l’approbation des corps
d’état concernés.
La définition de l’objectif hebdomadaire pour chaque intervenant.

Conducteur de travaux chez un architecte ou dans un bureau d’étude.


Définition de ces taches :
Le conducteur de travaux d’un bureau d’étude pluridisciplinaire tout corps d’état est appelé
Coordinateur OPC.
Il assure la coordination de l’architecte, des bureaux de contrôle et plus généralement de l’ensemble
des intervenants. Il gère les travaux et pilote les interventions dans les meilleures conditions de délais
et coûts et ceci pour tous types de chantiers.
Par rapport a l’ OPC :
Le conducteur de travaux d’un bureau d’étude a comme fonction pour l’OPC de :
- Représenter le maître d’ouvrage auprès des différents intervenants.
- Établir avec son équipe de techniciens les plans.
- Travaille en collaboration avec l’architecte.
- Établit les plannings d’études.
- Garanti le respect du budget, la qualité.
- Établit le planning de l’opération du cahier des charges.
- Organise les réceptions de travaux et suit la levée de réserves.
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Le planning
Le coordinateur doit être l’initiateur du planning d’exécution afin de ne pas subir le déroulement de
l’opération.
De ce fait, sa nomination doit se faire le plus en amont possible de l’exécution des travaux. La phase
préparatoire
Lors de la phase préparatoire à l’exécution des travaux, le coordinateur doit mettre en place
l’organisation du chantier:
a) Technique
- Circuit de diffusion et d’approbation des documents d’exécution
- Liste des plans et détails d’exécution TCE et planification,
- Liste des échantillons et prototypes à faire approuver et planification,
- Organisation de chantier (locaux, stockages, approvisionnement)
- Mise en place de fiches d’autocontrôle par corps d’état.
b) Administrative : Gérer :
- Le circuit des approbations des travaux modificatifs, des ordres de services et avenants,
- La liste évolutive des plans d’exécution indicés,
- La liste des intervenants du chantier et les modes de fonction entre les différents intervenants,
- La planification des réunions de coordination technique, de synthèse et des concessionnaires,
auxquelles la participation des entreprises sous-traitantes est souhaitable,

- les diffusions des comptes rendus de réunions de coordination et leur approbation,


- De manière générale, le fonctionnement de l’opération et les responsabilités de chaque
intervenant.

Veiller également :
- À la mise en place du comité de gestion du compte prorata, du compte interentreprises et des
modalités de fonctionnement de ces comptes,
- À la transmission des informations nécessaires au coordinateur SPS, au bureau de contrôle, etc.

Le contrôle
Le contrôle fait par le coordinateur en amont de celui réalisé par l’architecte, concerne la vérification
de la concordance des matériaux et matériels à mettre en œuvre par rapport au marché des différents
intervenants. Cette vérification est réalisée uniquement sur présentation de justificatifs présentés par
les entreprises qui restent seules responsables des matériaux et matériels mis en œuvre.
www.4geniecivil.com

La tenue du chantier :
Vérification des dispositions mises en œuvre pour la tenue quotidienne du chantier, Nettoyages,
stockages et évacuation des déchets
L’échange d’informations
Le coordinateur vérifie le bon fonctionnement des dispositions arrêtées pour la diffusion des
informations, il analyse les informations et avise les intervenants concernés.
La réception des travaux
Préalablement à la réception des travaux, le coordinateur accompagné des entrepreneurs procède à une
vérification de l’exécution et du fonctionnement de l’ouvrage et des installations.
Le coordinateur assiste le maître d’ouvrage et le maître d’oeuvre lors des opérations de réception des
travaux et pour les opérations de levée de réserves.
Conclusion
L'OPC se présente donc comme un instrument de stratégie et de tactique de chantier, c'est un élément
essentiel du prix de revient, et une nécessité économique. Sur le plan humain une bonne coordination
passe aussi par une bonne communication entre les différents acteurs.

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