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Préparation à une présentation

Que ce soit lors d’un rassemblement officiel (concours d’élevage, compétition, vente …) ou chez soi, la
présentation d’un cheval ne s’improvise pas la veille. Elle est le fruit d’une vraie préparation qui nécessite
de la part du présentateur et vis-à-vis du client ou des juges, des connaissances techniques et un
relationnel basé sur l’écoute et la confiance.

Par Laetitia LE MASNE - Nicolas BAUDOIN - Frédérique GROSBOIS -


Bernard VIAQUE - | 24.01.2011 |

Niveau de technicité :

Objectifs et méthodes

Objectifs
Pouvoir apprécier la conformation, les allures et les aptitudes d’un cheval dans de
bonnes conditions.
Le tout le plus objectivement possible tout en le comparant à ses congénères
Dans le but de le sélectionner et/ou de l’acquérir comme reproducteur, pour une
utilisation précise (loisir, sport, course,…) ou à des fins commerciales.

Méthodes
Différentes manières de présenter un cheval sont employées : en main, en liberté, en longe, monté ou
attelé. Elles sont fonction de la catégorie (âge, sexe) et de la discipline. Toutes nécessitent un
apprentissage et une éducation. Elles permettent d’évaluer :

La conformation
L’équilibre naturel
La souplesse générale
La qualité des allures : amplitude, étendue, irrégularités
La rectitude des aplombs
Le tempérament
Et les aptitudes spécifiques : dressage, sauts, …

Lorsqu'on présente un équidé chez soi, il faut donner la possibilité à l’acheteur d’observer le
comportement du sujet présenté dans d’autres situations (box, van, douche, en groupe …) et lui permettre
de constater la bonne tenue de l’ensemble de l’environnement (écurie, autres bâtiments et installations,
prairies).

Présenter un cheval sain, identifié et vacciné


Tous les chevaux ou poneys doivent être présentés avec leur document d’identification (livret) validé ou
leur certificat d’origine à jour des vaccinations obligatoires (grippe et la rage dans tous les départements
déclarés infectés) ou conseillées (tétanos, rhinopneumonie).

Il faut présenter un équidé sain : évitez donc de présenter des chevaux récemment blessés, malades,
maigres ou trop gras. Ils devront être indemnes d’une maladie contagieuse et exempts de tares ou de
vices rédhibitoires.

Le toilettage
Complément naturel de son pansage, la toilette est nécessaire à la bonne présentation.

La tête
Couper aux ciseaux les longs poils disgracieux qui couvrent parfois les ganaches et l’auge. Les oreilles
peuvent aussi être débarrassées des poils superflus avec des ciseaux bien affûtés. Le toupet doit subir le
même traitement choisi pour la crinière.
La crinière
Elle n’est pas coupée à l’aide de ciseaux mais raccourcie et égalisée avec un peigne. Une fois dégrossie,
elle est affinée et égalisée par épilation à la main. Le passage de la têtière est habituellement rasé sur 3
ou 4 cm.

Le nombre de nattes (traditionnellement impair) et leur finition dépendent du sujet et de l’événement


: concours de poulinière, de modèle, de compétition, ...

La queue
Elle doit être soit affinée (épilation un à un des crins des faces latérales), soit nattée sur toute la longueur
des dernières vertèbres coccygiennes. La queue peut être raccourcie aux ciseaux afin que, en
mouvement, elle descende d’environ un travers de main en dessous de la pointe des jarrets. Mieux vaut
une queue « à tous crins » (non nattée) propre et bien peignée qu’une queue mal nattée.

Ne pas oublier que la crinière et la queue sont nécessaires au cheval pour lutter contre les insectes. Il faut
donc laisser aux crins une longueur suffisante pour être opérationnels pendant les grosses chaleurs de
l’été.

Les extrémités
Les crins des paturons peuvent être coupés s’ils sont abondants et longs. Il faut procéder alors de haut en
bas avec des ciseaux courbés bien affûtés.

Éviter absolument de dégarnir complètement les oreilles et les fanons car leur abondance est une
protection naturelle. En effet, ceux-ci jouent un rôle de « gouttière » du paturon et préviennent bien des
crevasses chez les chevaux qui vont régulièrement au pré.

La tonte
La tonte n’est pas indispensable pour les animaux d'élevage. Cependant, pratiquée à l’entrée de l’hiver
pour les chevaux vivant en box, elle est régulatrice de l’équilibre thermique. Elle peut favoriser
l’assimilation des aliments, influe heureusement sur la forme et facilite la mue du printemps. Elle permet
aussi de lutter contre les parasites externes.

Le parage ou la ferrure

© N. Genoux
La croissance de la paroi du sabot (avalure) nécessite un parage régulier qui peut s’effectuer très tôt;
surtout dans le cas de défauts d’aplombs chez le poulain. La périodicité de parage dépend du sol, de
l’animal, du mode de vie et des saisons.

Un cheval aux pieds trop longs, peu soignés ou mal ferrés, ne peut pas bien se présenter. Un cheval
toiletté doit avoir les sabots « faits » (passage au pinceau d’onguent ou de graisse). Faire venir le
maréchal-ferrant au moins une semaine avant un concours car les chevaux qui viennent juste d’être parés
ont parfois les pieds sensibles. Ils peuvent présenter des irrégularités passagères en mouvement, surtout
sur un sol dur.

L'éducation
Depuis sa naissance, pendant le sevrage, puis pendant les différentes phases de débourrage, le cheval ou
le poney a reçu progressivement un apprentissage qui l’a amené à être manipulé sans danger. Le
processus de présentation va leur permettre d’affiner leur éducation tout en diminuant leur stress.

En savoir plus sur nos auteurs

Laetitia LE MASNE Ingénieure de développement IFCE


Nicolas BAUDOIN ifce
Frédérique GROSBOIS IFCE
Bernard VIAQUE

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www.equipedia.ifce.fr
Date d'édition : 06 03 2024

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